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LE MAILLET ET LE CISEAU

Vénérable Maître et vous tous mes Frères en vos grades et qualités.


C’est la première fois qu’il m’est donnée l’opportunité de prendre la parole au sein du
temple. J’espère, mes très chers frères, que j’en ferai bon usage. D’autant plus que,
les outils que l’on m’a confié pour ma première planche, sont, avec les trois lumières,
est le premier symbole auquel je pense lorsque je pense à la maçonnerie.
En effet, lorsque l’on imagine les frères tailleurs de pierre de la maçonnerie
opérative, je pense tout de suite à ces deux outils, parfois d’ailleurs au son que fait le
maillet lorsqu’il cogne le ciseau. Regardons de plus près les définitions retenues par
le Larousse ainsi que d’autre dictionnaires.
Maillet
LAROUSSE

Gros marteau à deux têtes, en bois dur, en cuir parcheminé, en plastique ou


en caoutchouc, utilisé par les menuisiers, les sculpteurs sur pierre, les
tonneliers, etc.

GOOGLE

Outil fait d'une masse dure emmanchée en son milieu et qui sert à frapper, à
enfoncer.
Ciseau

LAROUSSE

Tige d'acier aiguisée en biseau à une extrémité et qui, frappée au marteau ou


à la main à l'autre extrémité, sert à travailler des matières diverses (bois,
métal, pierre, etc.) ou qu'on emploie comme levier pour écarter ce qui est
cloué.

GOOGLE

Outil d'acier, en biseau à l'une de ses extrémités, qui sert à tailler des matières
dures.
Donc si l’on décrit l’usage qu’il en est fait par les maçons opératif, il s’agit donc de
prendre un maillet et le percuter sur un ciseau, avec plus ou moins d’intensité et en
inclinant plus ou moins le ciseau et ce, afin de tailler les pierres d’un édifice. Un coup
porté trop fort pouvant briser la pierre.
Donc, il s’agit d’un outil essentiel au maçon sinon le premier. C’est peut-être
d’ailleurs pourquoi on le retrouve encore avec la pierre brute du côté de la colonne
du septentrion, du côté de l’apprenti donc.
Finalement, je me demande si ces outils sont dissociable de la pierre qu’ils sont
censés venir tailler.
C’est assez drôle parce que, lorsque le second surveillant m’a confié ces symbole
pour ma première planche, je réfléchissais déjà à comment reprendre les travaux sur
ma pierre. Je réfléchissais beaucoup à ce qui faisait que, malgré des résolutions
parfois plus ambitieuses, je n’arrivais jamais aussi loin qu’aujourd’hui. Ca fait parti de
ces hasards qui pour moi n’en sont pas. Du grain à moudre qui m’a été donné pour
parfaire cette réflexion.
Oui parce que cela faisait un moment que l’éternel apprenti que je suis vois ses
frères l’encourager à tailler sa pierre brute. Parce que, croyez-moi mes frères, je suis
très loin d’être parfait. Toujours beaucoup d’excès. Que ce soit dans le travail et les
plaisirs (qui n’en deviennent parfois plus). Je suis un bourrin qui ne connait pas la
demi-mesure.
Donc me voilà à réfléchir à ma pierre, à mon retour au travail et à mes aspirations
futures. Le bilan de ces derniers mois.
En lisant un passage du Zohair, j’ai cru comprendre une théorie selon laquelle toute
chose qui se matérialise se matérialise par de la volonté, laquelle est précédée par la
pensée. Les racines de l’acte sont donc dans la pensée, la compréhension du
problème, puis par la volonté, celle qui nous donne la force de mettre en œuvre la
pensée et laquelle doit se matérialiser. J’y ai peut-être rien compris, c’est du moins
ce que j’en ai retenu.
Dans le cadre de mon travail sur ma pierre, en maçonnerie j’ai donc ces deux outils,
l’un qui symbolise la force, pour moi la volonté/force, qui vient frapper le ciseau, qui
cisèlera la pierre pour la nettoyer de ses imperfections.

De la même manière, je fais un parallèle dans l’usage de ces instruments. L’usage


de la volonté doit être constant. Et non ponctuel. Il ne faut pas donner un grand coup,
il faut en donner plusieurs et de manière régulière, trop fort casse, trop peu, c’est
indifférent. Un peu comme si du jour au lendemain on voulait tout changer. Cette
juste mesure c’est celle que je recherche aujourd’hui.

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