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5.

Amplificateurs optiques

5. Amplificateurs optiques
© Sophie LaRochelle, 2018
Plan
1. Introduction:
 amplificateur et régénérateur
 amplificateurs à SC et à fibre optique
2. Amplificateurs à semi-conducteur
 gain
 saturation
3. Amplificateurs à fibre optique (EDFA)
 fibre dopée à l’erbium
 composants et configuration
 modélisation et optimisation
 caractéristiques
4. Bruit
 les diverse contributions
 facteur de bruit
5. Amplificateurs optiques p 5.2
Plan (suite)
5. Caractérisation de l’amplificateur optique
 gain
 facteur de bruit
6. EDFA en régime multi-longueur d’onde
 Calcul du gain en fonction de la longueur d’onde par le
modèle de l’inversion moyenne

7. Amplificateurs Raman
 Diffusion inélastique
 Raman stimulé
 Amplification
8. Caractéristiques typiques des amplificaeurs
optiques
5. Amplificateurs optiques p 5.3
5.1 Introduction

5. Amplificateurs optiques
Régénérateur
 Compensation périodique (50-80 km) des pertes

Ref. 5, fig 1-6


 Avant 1990, régénération électronique
 Détection O/E (Rx)
 Traitement de signal
 Conversion E/O (Tx)

 Régénération complète du signal (3R)


 Amplification (reamplify)
 Remise en forme (reshape)
 Synchronisation (retime)

5. Amplificateurs optiques p 5.5


Amplificateur optique (1R)

Réf. 1, fig. 11-2

 Deux types:
 semi-conducteur (SOA: semiconductor optical amplifier)
 fibre optique (EDFA: erbium-doped fiber amplifier)
 Questions sur les amplificateurs
 linéarité
 puissance de sortie
 uniformité en fonction de la longueur d’onde (fréquence du signal)
 bruit
 interférence entre les canaux
 sensibilité en polarisation
5. Amplificateurs optiques p 5.6
Applications des amplificateurs optiques

Réf. 1, fig. 11-1


5. Amplificateurs optiques p 5.7
Amplificateurs à fibre optique dopée à l’erbium (EDFA)

Avantages:
 Fort gain et faible bruit
 Transparent aux formats de modulation et aux
taux de transmission
 Multiplexage en longueur d’onde

Ref. 6, fig. 1-9


5. Amplificateurs optiques p 5.8
5.2 Amplificateur à semi-conducteur

Specifications SOA Thorlabs

5. Amplificateurs optiques
© Sophie LaRochelle, 2018
Amplificateur à SC

Réf. 2, fig. 5-19


 Pour éviter l’effet laser, et avoir une largeur de bande qui dépend
uniquement du milieu de gain, il faut avoir une très faible réflectivité
Exemple: (R1R2)1/2<10-4 pour un gain de 30 dB .
 Couches anti-reflet et guides à angle.
5. Amplificateurs optiques p 5.10
Gain: saturation

Réf. 1, fig. 11-3

5. Amplificateurs optiques p 5.11


Gain et coefficient de gain : définitions
 L’injection de courant crée une densité de porteurs de charges
importante qui est disponible pour amplifier le signal optique par
l’intermédiaire de l’émission stimulée
Ps, in Ps, out

 Coefficient de gain g(z) (gain/unité de L): dPs = g ( z ) Ps ( z )dz

Ps ( L)
 Gain Gtot: Gtot =
Ps (0)

5. Amplificateurs optiques p 5.12


Gain et coefficient de gain: expressions
 Voir notes données en classe

 Coefficient de gain: g0
g ( z) =
P ( z)
1 + s sat
Pamp
sat
où g0 est la gain à petit signal et Pamp la puissance de
saturation de g(z) (saturation locale du milieu de gain).

 G0 
sat
Pamp
 Gain: Gtot = 1 + ln   avec G0=exp(g0L)
Ps (0)  Gtot 

 G − 1 P ( L) 
ou encore =
Gtot G0 exp  − tot s

 Gtot Pamp 
sat

5. Amplificateurs optiques p 5.13
Gain: saturation

Réf. 1, fig. 11-3

G ln 2 sat 2 ln 2 sat
P ( L) = 0
sat
Pamp P (0) =
sat
Pamp Réf. 7
G0 − 2 G0 − 2

5. Amplificateurs optiques p 5.14


saturation de l’amplificateur
Gain

Ref.7

5. Amplificateurs optiques p 5.15


Influence de la dynamique du gain
 Les SOAs sont aussi caractérisés par une dynamique rapide (temps de vie des porteurs
de charge de 100 ps- 1ns) qui crée une modulation de phase. Comme tout amplificateur
optique, il y a aussi de l’émission spontanée à la sortie qui introduit du bruit. Ces deux
effets définissent une plage optimale pour l’opération de l’amplificateur.

Ref. 7
Avantages et inconvénients des SOA

 Un soin particulier doit être apporté au design afin de remédier à la


dépendance en polarisation: guide d’onde, matériau (QW, QD,
contraintes)

 Si plusieurs canaux sont présents, il y a couplage entre les canaux


par l’intermédiaire du milieu de gain (modulation croisée du gain).
Cela crée de l’interférence entre les canaux (variation du gain et
mélange de fréquence).

 Pour éviter l’interférence due à la modulation du gain, les


amplificateurs semi-conducteurs sont le plus souvent utilisés en
régime linéaire (par opposition à une utilisation dans un régime
saturé).

5. Amplificateurs optiques p 5.17


Avantages et inconvénients des SOA
 La non-linéarité, qui est un inconvénient dans l’amplification de
signaux de communications, peut par contre servir à faire le
traitement tout-optique du signal (conversion de fréquence ou
switch), l’étude de ces dispositifs est un sujet de recherche très actif.

 Un autre avantage des SOA est que l’on peut moduler leur gain
directement à variant leur courant ce qui peut être utile dans la
conception de circuits intégrés pour le routage.

 En plus de leur petit volume et faible coût, les SOA présentent aussi
une largeur de bande importante et sont disponibles sur une grande
plage de longueurs d’onde ce qui les rend compatibles avec les
architectures de réseaux utilisant des transmission sur des standards
CWDM. De plus, dans les réseaux FFTH, les SOA réflectifs peuvent
être utilisés comme modulateur.

5. Amplificateurs optiques p 5.18


5.3 Amplificateurs à fibre optique

5. Amplificateurs optiques
© Sophie LaRochelle, 2018
Amplificateur à fibre optique

∆E=hν=hc/λ

 Coeur dopé avec des ions d’erbium: Er3+


 Pompage optique avec diodes SC
5. Amplificateurs optiques p 5.20
Transitions dans l’erbium

Réf. 1
5. Amplificateurs optiques p 5.21
Émission spontanée et stimulée
Émission spontanée:
La population excitée au niveau métastable décroit
spontanément avec une constante de temps τ appelée temps
de vie. Cette désexcitation se produit par émission de photons
ayant une phase et une polarisation aléatoire. Cette émission
spontanée sera ensuite amplifiée par le reste du milieu de gain
ASE (bruit)
Émission stimulée:
Il s’agit de l’émission de photons ayant la même fréquence,
phase, polarisation et direction que les photons incidents. Le
taux d’émission stimulée est fonction de plusieurs paramètres,
typiquement
où Γ est le recouvrement entre le
P (ν )
Wij σ ij (ν ) Γ mode et la distribution d’Er3+ et σ12 la
A hν section efficace d’émission stimulée.
5. Amplificateurs optiques p 5.22
Transitions dans l’Er3+

Gain
= émission-absorption
∝ N2σ21-N1σ12

Émission spontanée:
bruit
N2
Absorption: perte
Émission stimulée:
d’un photon signal
photon « clone »
N1 p 5.23
Compétition: gain et absorption

 Pour le signal à λ:
 gλ(z) = Γs σe,s(λ ) N2(z)
 αλ(z) = Γs σa,s (λ ) N1(z)
 Amplification si: [gλ(z)-αλ(z)]>1 [σe,s(λ ) N2(z)- σa,s (λ ) N1(z)]>1

5. Amplificateurs optiques p 5.24


Configurations d’EDFA

Réf. 1, fig. 11-5

5. Amplificateurs optiques p 5.25


Gain et inversion de population
gain∝[σe,s(λ)N2(z)- σa,s(λ)N1(z)]>1

4 N2 =0.9
gain coefficient, dB/m

0.8
2 0.7
0.6
0.5
0
0.4
-2 0.3
0.2
-4 0.1

1475 1500 1525 1550 1575 1600


wavelength, nm

5. Amplificateurs optiques p 5.26


E. Desurvire, “Erbium-doped Fibre Amplifiers: Principles
and Applications”, John Wiley & Sons, 1994.
Gain et absorption

E
2
N
2
∆Ζ

P (Z)
s
N (Z)
2
P (Z) + ∆ P (Z)
s s
σa σe 1/τ
P (Z) N (Z) P (Z) + ∆ P (Z)
p 1 p p

E
1
N
1

dPS (z)
= g (z) PS (z)
Signal +ASE: g(z) = ΓS [σe,S N 2 (z) − σa ,S N1 (z)] dz
α P (z) = ΓP [σe , P N 2 (z) − σa , P N1 (z)]
dPP (z)
Pompe: = α(z) PP (z)
dz
• Spectre divisé en M bandes de fréquence
• Deux directions de propagation
2M+2 équations à résoudre (M bandes singal+ASE, 1 pompe)
facteur 2 pour les deux directions de propagation

5. Amplificateurs optiques p 5.27


Populations
E 2
N
2
∆Ζ

P (Z)
s
N (Z)
2
P (Z) + ∆ P (Z)
s s
σa σe 1/τ
P (Z) N (Z) P (Z) + ∆ P (Z)
p 1 p p

E 1
N
1

dN 2 P P P N
Populations: = σ a , P P Γ p N1 + σ a , S S Γ S N1 − σ e, S S Γ S N 2 − 2
dt Ad hν Ad hν Ad hν τ

et N tot = N1 + N 2 la densité d’ions d’erbium (m-3)

Itération:
P(z) → N(z) → P(z+∆z) →…

5. Amplificateurs optiques p 5.28


Évolution de la pompe et du signal
10
signal
0

optical power, dBm


pompe
-10

-20

-30

-40

-50

0 10 20 30 40 50 60

z (m)

signal power

forward pump power


ASE + power at 1530nm (dBm in 1 nm)

ASE power at 1530nm (dBm in 1 nm)


-
5. Amplificateurs optiques M. Karasek, private communication. p 5.29
Longueur de fibre optimale

40

30
gain, dB

20

Pp=30 mW
10
Pp=20 mW
Pp=10 mW
0
0 5 10 15 20
EDF length, m

5. Amplificateurs optiques M. Karasek, private communication. p 5.30


EDFA: saturation du gain
gain à petit signal

Pin, sat

Réf.3

Specifications EDFA Thorlabs

5. Amplificateurs optiques p 5.31


Variation spectrale du gain

 Le gain n’est pas uniforme à toutes les longueurs d’onde,


l’égalisation est nécessaire.

 Égalisation du gain: filtres externes ou entre les deux


étages d’un amplificateur pour induire des pertes.

 Le spectre du gain est fonction de l’inversion de population


et donc de la puissance du signal présent à l’entrée de
l’amplificateur.

 Si la puissance à l’entrée de l’amplificateur varie,


l’égalisation de gain sera dégradée (gain tilt).

5. Amplificateurs optiques p 5.32


Amplificateur optique avec égalisation

réf. 1, fig. 11-12

5. Amplificateurs optiques p 5.33


5.4 Bruit

5. Amplificateurs optiques
© Sophie LaRochelle, 2017
Facteur de bruit

Largeur de bande
électrique: B
Largeur de bande
optique ∆ν0

 Le facteur de bruit, noté F ou NF, caractérise la dégradation du rapport


signal-à-bruit électrique (suite à la détection) due à la présence de
l’amplificateur optique.
SNRin
F ou NF =
SNRout
5. Amplificateurs optiques p 5.35
Bruit optique

Réf.1, fig.11-8

 Les amplificateurs optiques sont caractérisés par la présence d’émission


spontanée.

 Ce bruit optique à la sortie de l’amplificateur optique se traduit, suite à la


conversion O/E, par un bruit appelé « bruit de battement ».
5. Amplificateurs optiques p 5.36
Sources de bruit
 Bruit de grenaille: variation dans le temps d’arrivée des
photons et la génération des porteurs de charge
2
ishot = 2qI DC B

 Bruit de battement: le courant du photodétecteur répond à


l’intensité du champ, puisque plusieurs fréquences sont
présentes battement

P.C. Becker et al.

[
I → E s2 + E sp2 + ( E s .E sp
*
](
+ E s* .E sp ) e

)
5. Amplificateurs optiques p 5.37
Densité spectrale du bruit de battement

Battement ASE-ASE

Battement signal-ASE

e: charge de l’électron
BO: largeur de bande du
filtre optique (∆ν0)
Be: largeur de bande du
filtre électrique (B)

5. Amplificateurs optiques Réf. Becker, Olsson and Simpson, « Erbium-doped fiber amplifiers: p 5.38
Fundamental and Technology », Academic press.
Contributions au facteur de bruit
Les différentes contributions au bruit (voir notes en classe):

SNRi 1 ( G − 1) + 2 ( G − 1) n sp e ∆ν 0 n sp ( G − 1) e
2
( 2∆ν 0 − B )
F= = + 2n sp 2
+
SNRO G G G Is G 2 Is
1 2 3 4

1. bruit de grenaille dû au signal


2. bruit de battement signal-ASE
3. bruit de grenaille dû à l’ASE
4. bruit de battement ASE-ASE
Pour des gains élevés, le terme dominant est le bruit de
battement signal-ASE: NF=2nsp→ 3 dB
5. Amplificateurs optiques p 5.39
Les sources de bruit
signal shot
signal-ASE beat
ASE shot
ASE-ASE beat
10

0
NF components, dB

-10

-20

-30

-40

-50

-60
-50 -40 -30 -20 -10 0 10
input signal, dBm

5. Amplificateurs optiques p 5.40


M. Karasek, private communication.
5.5 Caractérisation de
l’amplificateur optique (Labo#3)

5. Amplificateurs optiques
© Sophie LaRochelle, 2017
Caractérisation d’EDFA: Gain

PSout − PASE
 Gain: G = in
, où PASE est la puissance d’ASE dans
PS la bande de fréquence du signal.

 Mesure à l’OSA:

Réf. 3, Fig.13-25

5. Amplificateurs optiques p 5.42


Caractérisation d’EDFA: Facteur de bruit

Facteur de bruit:

2 ρ ASE 1 S ASE 1
F= + = +
G hν G G hν G

où ρASE est la densité spectrale de puissance de l’émission


spontanée ayant la même polarisation que le signal. Si
l’ASE est non-polarisée, alors 2ρASE=SASE où SASE est la
densité spectrale de puissance mesurée à l’OSA exprimée
en W/Hz.

5. Amplificateurs optiques p 5.43


Caractérisation d’EDFA: Exemple

 Calculez le facteur de bruit d’un amplificateur ayant un gain de 30


dB et émettant 24 µW d’ASE dans une bande optique de 0.5 nm à
une longueur d’onde de 1.55 µm.

(voir solution en classe)

5. Amplificateurs optiques p 5.44


Caractérisation d’EDFA: Facteur de bruit

Réf. 3, Fig.13-30

La source laser utilisée contient toujours un certain niveau


d’émission spontanée (SSE, source spontanous emission). Cette
émission spontanée est amplifiée par l’amplificateur mais ne
constitue pas du bruit ajouté par l’amplificateur. Il faut donc le
soustraire. On obtient:

=F
( S ASE − GSSSE ) + 1
Ghν G
5. Amplificateurs optiques p 5.45
Caractérisation d’EDFA: Exemple

Réf. 3, Fig.13-31

 L’estimation du niveau d’ASE se fait par interpolation des valeurs


mesurées à ±1 nm du pic du signal.
 Refaire les calculs du Tableau 13.4 de Derickson.

5. Amplificateurs optiques p 5.46


Laboratoire #3

 Mesure du gain en fonction de la puissance signal


injectée.
 Détermination du gain à petit signal et puissance
de saturation.

 Mesure du gain en fonction de la longueur d’onde du


signal pour différentes puissances de saturation.
 Observation de la variation de la distribution
spectrale du gain (gain tilt).

 Mesure du facteur de bruit.

5. Amplificateurs optiques p 5.47


5.6 Opération en régime multi-
longueur d’onde: Modèle de
l’inversion moyenne de Saleh et al.
EDFA: modèle de l’inversion moyenne
Ampli
PS1, PS2, PS3,...PS,M, PP1
N2 ?
G?
PS,M+1, PS,M+2, PS,M+3,...PS,,K, PP,2

Quel est la point d’opération de l’amplificateur ?


SATURATION GAIN

Quantités connues:
 La puissance et la longueur d’onde de la pompe
 Les puissances et les longueurs d’onde des différents
signaux injectés
 Les paramètres de la fibre optique (sections efficaces
d’absorption et d’émission stimulées)
5. Amplificateurs optiques p 5.49
EDFA: modèle de l’inversion moyenne
 Il est possible de trouver une solution numérique simple, si on
néglige l’émission spontanée amplifiée
 Le modèle procède en considérant les photons/seconde Φκ
plutôt que la puissance (Φk=Pk/hνk) pour chacun des k signaux.
 La pompe est considérée comme un signal.
 Les signaux (et pompe) peuvent se propager suivant +îz (uk=1)
ou suivant -îz (uk=-1)
 On considère des populations normalisées N1+N2=1 et ρ la
population totale d’ions erbium.
Ampli

ΦkIN N2 ΦkIN

uk=1 N1 = 1 − N 2 uk=-1

5. Amplificateurs optiques p 5.50


EDFA: modèle de l’inversion moyenne
 L’intégration des équations décrivant la propagation des signaux,
en régime stationnaire, permet de déterminer le nombre total de
photons par seconde, ΦOUT , à la sortie de l’amplificateur.
N
Φ OUT =∑ Φ OUT
k
k =1
où la somme se fait sur les signaux et la pompe.
 Aussi, le nombre total de photons par seconde à l’entrée de
N
Φ IN = ∑ Φ kIN
l’amplificateur est:
k =1

Ampli

ΦkIN N2 ΦkOUT

N1 = 1 − N 2
ΦkOUT ΦkIN

5. Amplificateurs optiques p 5.51


EDFA: modèle de l’inversion moyenne
 L’intégration des équations décrivant la propagation des signaux, en
régime stationnaire, permet de déterminer le nombre total de
photons, ΦOUT, à la sortie de l’amplificateur.
 Il s’agit de résoudre l’équation transcendante:
N
Φ OUT =∑ IN −α k L ( Φ IN −Φ OUT ) / Φ kS
Φk e e
k =1

où α k = ρΓ kσ ka absorption si la fibre n’est pas pompée (N1=1)

g k = ρΓ kσ ke gain si la fibre est complètement inversée (N2=1)


ρA
et Φ kS = .
τ (α k + g k )

5. Amplificateurs optiques p 5.52


EDFA: modèle de l’inversion moyenne
 Lorsque l’on modélise un amplificateur optique, on doit connaître
ou mesurer les paramètres de la fibre optique: ρ, Γ(λ), α(λ), g(λ), A,
etc...

 On connaît aussi les conditions d’opération de l’amplificateur


(puissances et longueurs d’onde à l’entrée).

 On détermine ensuite ΦOUT (p.42), puis la puissance de chacun des


canaux à la sortie de:
IN −α k L ( Φ IN −Φ OUT ) / Φ kS
ΦK
OUT
=
Φk e e

Φ OUT
 Finalement, on trouve le gain de chacun des canaux: Gk = k IN
Φk

5. Amplificateurs optiques p 5.53


EDFA: modèle de l’inversion moyenne

 Il s’agit d’un modèle qui intègre la quantité de photons le long


de l’amplificateur de façon à déterminer le niveau de
saturation moyen et le gain résultant.

 Les notions de propagation et d’amplification distribuée se


trouvent à être supprimées, d’où la désignation sous le nom
de modèle de l’inversion moyenne.

 Pour plus de détails: A. A. M. Saleh, R. M. Jopson, J. D.


Evankow, J. Aspell, « Modeling of Gain in Erbium-Doped
Fiber Amplifiers », IEEE Photonics Technology Letters 2,
no.10, pp.714-717 (1990).

5. Amplificateurs optiques p 5.54


5.7 Amplificateurs Raman
La diffusion inélastique


−ωd i f f u s é e
ωp ωp
−ωd i f f u s é e

Stokes Anti-stokes

Stokes Anti-stokes
ωp o m p e

R B B R

ω
∆fB =11 GHz
∆fR =13 THz

5. Amplificateurs optiques p5.56


Gain Raman

Ε(ωp ,0) Ε(ωp ,L)


gR (ωs )
Ε(ωs ,0) Ε(ωs ,L)
z=0 z=L

d Is
= gR I p Is
dz
Is ( z ) = e
gR I p z
Is

où l’on a négligé les pertes et R.H. Stolen, Proc. IEE 68, p.1232 (1980).
la déplétion de la pompe G. P Agrawal, "Nonlinear fiber optics", 1989.

• Gain maximal pour δω=Ω quelle que soit


la longueur d’onde de pompe.
• Le gain est proportionnel à 1/λp
5. Amplificateurs optiques p7.57
Amplificateur Raman
 De dPP ω p gR
=
− Pp Ps − α p Pp
dz ωs Aeff
dPs gR
= Pp Ps − α s Ps
dz Aeff
 En négligeant la déplétion de la pompe due à l’effet Raman

dPP
= −α p Pp
dz
dPs gR gr
= Pp (0) exp(−α p z ) Ps − α s Ps coefficient W −1km −1 
dz Aeff Aeff

 g r PP (0) Leff 
=Ps Ps (0) exp  − α=
sL G ( L) Ps exp(−α s L)
 Aeff 
 
5. Amplificateurs optiques p5.58
Amplificateur Raman
 Le gain de l’amplificateur dépend de
 l’intensité de la pompe surface du mode Aeff
 longueur d’interaction (pertes)
1
Leff = (1 − exp(−α p L))
αp

 Notez que le coefficient de gain Raman dans les fibres


réfère souvent à gr
coefficient −1 −1
en W km 
Aeff

 Puisque la longueur de fibre est grande, la longueur


effective se trouve le plus souvent dans l’approximation
αpL>>>, d’où Leff≈(1/αp)

5. Amplificateurs optiques p5.59


Amplification Raman

Ex: αp=0.25 dB/km, αs=0.2 dB/km


Leff=17 km, G(L)=1, L=100 km, SMF
Pp(0)= 0.68 W

Raman gain coefficient (W-km)-1 pour


différents types de fibres optiques

Puissance du signal durant la propagation en fonction du pourcentage


de puissance Raman pompe en co- et contre- propagation.

5. Amplificateurs optiques p5.60


Pompage des amplificateurs Raman

 Pompage Contra-propagatif:
+ Moins de transfert de bruit de la pompe au signal
+ Moins sensible à la polarisation
+ Moins d’effets non-linéaires
- plus d’émission spontanée (Raman)

 Multiplexer les polarisations


 Pompes multiples pour couvrir une plus grande
largeur de bande
Amplificateurs Raman
Avantages des amplificateurs Raman
 Permet d’augmenter l’espacement des EDFAs.
 Gain à des longueurs d’onde non-amplifiées par les fibres
dopées
 Augmentation de la largeur de bande

H. Masuda, “Review of wideband hybrid amplifiers”, OFC2000, TuA1, 2000.

Types d’amplificateurs
 Amplificateurs distribués
 Amplificateurs discrets
 Amplificateurs hybrides (EDFA + Raman)
Les amplificateurs Raman : fibres

C. Fludger et al. , paper FF2, OFC’2000. Y. Emori et al. paper FF4, OFC’2000.

Gain Raman de différentes fibres


pompées à 1455 nm Gain Raman avec deux pompes
surface effective
addition du gain
dopants
Pompes multiples

 Transfert de puissance des longueurs d’onde de pompe


courtes vers les longueurs d ’onde plus longues.

P.M. Krummrich et al., "Bandwidth limitations of broadband


distributed Raman fiber amplifiers for WDM systems", OFC ’2001
Amplificateurs Raman
 Malgré leur performance intéressante, les amplificateurs
Raman sont typiquement utilisés seulement lorsque des
distances de transmission importantes sont nécessaires. Leur
usage est limité car:
 Le gain dépend de la fibre de transmission
 La gain est fortement dégradé par la présence de pertes
sur la ligne
 Il a possibilité de rétrodiffusion de la puissance pompe
 La puissance très importante dans le fibre soulève des
enjeux de sécurité.

 Voir le document de Finisar sur le site du cours décrivant les


enjeux dans l’opération des amplificateurs Raman

5. Amplificateurs optiques p 5.65


Diffusion Brillouin stimulée
Depressed
Silica core cladding DSF

 Processus de rétrodiffusion
 gB ≈ 5x10-11 m/W.
 ∆νB ≈ 50-100 MHz.
 Seuil pour une source CW
Agrawal à spectre étroit ≈ 1-5 mW
42A e  ∆ν s 
Pseuil
= 1 + 
 ∆ν B 
B
g BLe
 Pour une source modulée,
Pseuil augmente par 3-7 dB.
 Modulation de fréquence
∆νS jusqu’à 1 GHz, à un
taux de kHz à MHz.
Kaminov
5. Amplificateurs optiques p.5.66
5.7 Caractéristiques typiques des
amplificateurs optiques

5. Amplificateurs optiques
© Sophie LaRochelle, 2017
Caractéristiques typiques

SOA EDFA EDFA-


booster
Gain 20 dB 25 dB 40 dB

NF 7 dB 6 dB 7 dB

Psat 8 dBm 18 dBm 30 dBm

BW 60 nm 60 nm 30 nm

Fabricants CIP JDSU Keopsys

5. Amplificateurs optiques p 5.68


Références
1. G. Keiser, “Optical fiber communications, 3rd edition”, McGraw-
Hill, 2000.
2. G. P. Agrawal, “Fiber-optic communication systems, 3rd edition”,
Wiley inter-science, 2002.
3. D. Derickson, “Fiber optic test and measurement”, Prentice Hall,
1998.
4. G. P. Agrawal, “Lightwave Technology:Components and devices
Telecommunication Systems”, Wiley inter-science, 2005.
5. G. P. Agrawal, “Lightwave Technology:Telecommunication
Systems”, Wiley inter-science, 2005.
6. R. Ramaswami et K. N. Sivarajan, “Optical Networks: a practical
perspective”, Morgan Kaufmann, 1998.
7. Bonk et al. “Linear Semiconductor Optical Amplifiers,” in Fiber
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Springer, 2012.
5. Amplificateurs optiques p 5.69

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