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Chapitre I

Caractéristiques des supports de transmission

I. Introduction
Pour transmettre des informations d’un point à un autre, il faut un canal qui servira de chemin pour le
passage de ces informations. Ce canal est appelé canal de transmission ou support de transmission.
Généralement on classe les supports en deux catégories :
–Les supports guidés (supports cuivre et supports optiques) :
Les câbles à paires torsadées
Les câbles coaxiaux
Les câbles à fibre optique
– Les supports libres (non guidés).

Les liaisons hertziennes


Liaisons satellites
Les liaisons infrarouges

Les supports de transmission forment la partie centrale des systèmes de télécommunication. Ils affectent
souvent les signaux transmis par différents types de perturbations et de dégradations dues essentiellement à
leurs caractéristiques.
 Modes de transmission
La transmission des informations entre les deux extrémités peut s'effectuer de plusieurs façons :
mode simplex (ou unidirectionnel) : une seule extrémité émet, et l'autre reçoit.
mode semi-duplex (ou bidirectionnel à l'alternat ou half-duplex) : la transmission à lieu dans les deux
sens, mais pas simultanément. Le temps qui sépare 2 transmissions de sens inverse est appelé "temps de
retournement".
mode duplex (ou bidirectionnel simultaneous full-duplex) : la transmission peut avoir lieu
simultanément dans les deux sens.
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission

II. Caractéristiques des supports de transmission


Dans un support le signal transmis désigne un courant, de la lumière ou une onde électromagnétique.
Certaines caractéristiques des supports (atténuation, bande passante, sensibilité aux bruits, limites des
débits possibles) perturbent la transmission. Les supports sont à l’origine de nombreux problèmes de
transmission. Le système de transmission devra alors réaliser l’adaptation du signal à transmettre à
chaque type de support utilisé.
1. Atténuation
L'atténuation est la diminution relative de l'amplitude d'un signal au cours de sa transmission. C'est le
rapport entre le signal à la sortie et celui à l'entrée. L’atténuation α s’exprime [Neper/m].
On désigne par Ue la tension à l'entrée d'une ligne téléphonique et Us la tension reçue à l'extrémité de la
ligne. Celle-ci est affaiblie en fonction de la longueur L de la ligne, suivant la relation :

Us = Ue.e - α.L soit : α.L = ln(Ue/Us)


Ue Us
- 2α.L
Soit en puissance : Ps = Pe.e
soit : 2α.L = ln(Pe/Ps) L
α = ln(Pe/Ps)/2L : [Neper/m], coefficient d'atténuation linéique.
En pratique, l'atténuation d'un support est généralement donnée en décibel (dB) .
Soit : αdB=10.log(Pe/Ps) = 10.log(e 2 α.L ) = 2α.L.10.log(e)= α.L.8.68

αdB/m = 8.68 αNp/m


Pe
αdB=10.log(Pe/Ps) donc:  10 : rapport des puissances
10
Ps
Exemple
1. quelle est l'atténuation en puissance exprimée en dB d'un système qui sort 1 W pour 20 W à l'entrée?
2. quel est le gain en puissance exprimé en dB d'un système qui sort 20 W pour 1 W à l'entrée ?
1 20
1.   10 log  13dB 2.   10 log  13dB (amplification)
20 1

Tableau 1. Quelques valeurs usuelles (en puissance)


R

Rapport : P1/P2 1 2 4 10 20 100 1000 10000 100000


dB 0 3 6 10 13 20 30 40 50

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Exemple
Calculer α pour : 1. Ps= Pe , 2. Ps= Pe/2
Exemple
Connaissant l'atténuation ou le gain en dB de chaque élément d'une chaîne d'amplificateurs et
d'atténuateurs, il est très facile de calculer le gain/atténuation total du système.

Amp Att Amp Amp Att

10dB -3 dB 6 dB 3 dB -20dB
 ier
1 cas en dB
+10 -3 +6 + 3 -20 = - 4dB : globalement cette chaîne atténue le signal appliqué en entrée.
 2ème cas avec les rapports de puissance
10 x 0.5 x 4 x 2 x 0.01 = 0.4 Vérifions simplement en calculant : 10 log 0.4 = -4 dB.
Quelques valeurs pratiques
→ Pour un câble coaxial utilisé pour véhiculer des données à des fréquences de quelques GHz,
l’atténuation linéique est voisine de 0.3 dB/m.
→ Dans une fibre optique, α = 0.2dB/km .
Exemple
Soit une LTx avec une atténuation de 2 np/km. Trouver les pertes en dB pour une longueur de 10km.
on a : αdB/m = 8.68 αnp/m =8.68x2=17.36dB/km
17.36dB  1km ; totale = 17.36x10=173dB.
2. Bande passante
Les supports sont caractérisés par une bande passante limitée c’est-à-dire que certains signaux se
propagent correctement dans le support (ils sont affaiblis mais encore reconnaissables à la sortie), mais
d’autres ne le traversent pas du tout (ils sont tellement affaiblis ou déformés qu’on ne les retrouve plus
du tout à la sortie).
Bande passante d'un support : bande de fréquences dans laquelle les signaux sont «convenablement
transmis».
La bande passante d’un support est la bande de fréquences des signaux dont la puissance à la sortie,
après la traversée du support, est supérieure à un seuil donné.
En général, on caractérise un support par sa bande à -3 dB, c’est-à-dire par la plage de fréquence à
l’intérieur de laquelle la puissance de sortie d’un signal sinusoïdal est au pire divisée par deux.
Pour Pe/Ps = 2,

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L'atténuation est α= 10 log10 Pe/Ps = 3 dB.


Ps Puissance
Par conséquent, plus un support a une bande du signal reçu
Pe
passante large et plus il pourra transporter
d’informations par unité de temps.
Pe /2

BP=f2 - f1 [Hz] f1 f2
0
Bande passante fréquence
à 3dB
3. Dispersion

Les systèmes de transmission ne transmettent pas toutes les harmoniques (fréquences) du signal de
façon identique. Lors de sa propagation, le signal peut subir des déformations (des distorsions). Il peut y
avoir diverses causes à ce phénomène. Dans le cas des fibres optiques multimodales, les rayons
lumineux se propageant dans la fibre peuvent avoir des trajectoires différentes (plusieurs modes) liés à
l’angle initial du rayon par rapport à l’axe de la fibre. Ainsi, ces rayons ne vont pas parcourir la même
distance dans la fibre, et vont parvenir à son extrémité en des instants légèrement différents, ce qui
entraine cette distorsion.
De manière générale, la distorsion limite le débit. En effet, des informations très rapprochées dans le
temps peuvent être « fusionnées » sous l’effet de la distorsion, et seront de fait mal interprétées par le
récepteur.

Pas de dispersion Dispersion moyenne Forte dispersion


Amplitude

Amplitude

Amplitude

Temps Temps Temps

4. Sensibilité aux bruits


Dans la pratique, du bruit se rajoute au signal, ce qui le brouille. Le bruit est constitué de parasites,
provenant de divers phénomènes : perturbations électromagnétiques (pour signaux électriques), défauts
de la ligne, etc. Par nature, le bruit est de nature aléatoire.
 Rapport signal sur bruit (RSB)
Plus un signal est atténué, plus il se retrouve noyé dans le bruit, et plus il est difficile de l’extraire. On
définit le rapport signal sur bruit SNR (Signal to Noise Ratio) afin de comparer la puissance du signal
à celle du bruit.

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Psignal
SNRdB  10 log
Pbruit
où Psignal est la puissance du signal, porteuse d’information, et Pbruit la puissance du bruit, en W. Plus le

SNRdB est fort, plus le signal apparaît nettement. Au contraire, quand le SNR est nul ou même négatif, le
signal est noyé dans le bruit et l'information est perdue.
 Conséquence d’un signal de mauvaise qualité
L’électronique se chargeant de la réception d’un signal numérique doit être capable d’identifier les 0
et les 1. Si le signal est trop dégradé par la distorsion et/ou le bruit, alors il y a possibilité d’erreurs.
Le taux d’erreur moyen pour une fibre optique utilisée dans des conditions standards est très faible, de
l’ordre de 1 erreur pour 1012 bits transmis. Le taux d’erreur est typiquement plus fort pour les câbles
électriques, et l’est encore plus pour les communications par ondes.
Par exemple pour la transmission d’un fichier, le récepteur dispose de stratégies pour déceler les
erreurs : bit de parité, code CRC (Cyclic Redundancy Check), etc. S’il en détecte une, il peut demander
à l’émetteur de ré-envoyer le paquet de données où l’anomalie avait été trouvée.

5. Capacité d'un canal de transmission (Débit binaire)


La capacité (débit binaire ) maximale de transmission d’un canal bruité de bande passante BP est donnée
par le théorème de Shannon :
ln( x)
C  BP. log 2 (1  SNR) log 2 : le logarithme de base 2 : log 2 ( x) 
ln( 2)
le SNR est exprimé en rapport de puissance
Exemple
Quelle est la capacité maximale d'une ligne téléphonique classique, de bande passante BP= 3000 Hz, de rapport
signal sur bruit SNRdB = 30 dB.
On a:
10 log10SNR = 30, log10SNR = 3; SNR =103 =1000 (en rapport de puissance)
C = 3000 × log2 (1 + 1000) , C≈30000 bits/s.
 Unités de volumes d’informations
Le bit est l’unité normalisée d’information : c’est l’information élémentaire qui peut prendre deux
valeurs 0 ou 1 (vrai ou faux, noir ou blanc, ouvert ou fermé…). L’octet est un ensemble de huit bits.

1 Kilo = 210 soit 1024 qui est très proche de 1000.


1 Méga = 220 soit 1048576.
1 Giga = 230 soit 1073741824.

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6. Impédance caractéristique
Une ligne de transmission est constituée de deux conducteurs
Ligne coaxiale
de cuivre séparés par un isolant. Une ligne peut être assimilée
à une succession de tronçons de longueur Δx. Le quadripôle Δx

équivalent est composé 0 x


des paramètres R,L,G,C .
L Δx
R : résistance linéique des deux conducteurs (Ω/m) i(x,t) R Δx i(x+ Δx,t)

L : inductance linéique série des deux conducteurs (H/m)


v(x+ Δx,t)
v(x,t) G Δx C Δx
G : conductance linéique parallèle (S/m)
C: capacité linéique parallèle (F/m) : entre deux Δx
conducteurs
R, L, G, C : paramètres primaires de la ligne.
R et G représentent les pertes.

R+jL 
Zc  : impédance caractéristique,
G+jC

Zc représente le rapport tension incidente/courant incident (Vi/Ii ) sur une ligne .

L : valeur réelle dépend des paramètres physiques


pour une ligne sans pertes R=G=0 ; Z c 
C de la ligne.
Valeurs typiques de l'impédance caractéristique :
 ligne coaxiale : 50 ou 75 Ω
 paire torsadée : 120 Ω
 ligne bifilaire : 200 Ω

Toute rupture d’impédance (Zc≠ZL) provoque une réflexion d’une partie de l’énergie incidente. Cette
énergie (onde réfléchie) se combine à l’énergie incidente pour fournir des ondes stationnaires.
 Phénomène de propagation : En hautes A d B
fréquences (λ proche de la longueur de la ligne L),
ZL
on constate que VA ≠ VB  A et B ne sont pas au Ze
même potentiel ; le tronçon AB ne forme pas un L
court-circuit.
Par conséquent, en chaque point de la ligne on définit une tension v(d), un courant i(d) et une
impédance Z(d)=v(d)/i(d).
 Vitesse de propagation : sur une ligne de transmission la vitesse de l'onde tension ou courant est
différente de la vitesse dans le vide (c=3.108m/s), elle est donnée par:
1 c
v=  , avec n=  r en pratique, pour les lignes de transmission n ≈ 2.
LC n

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v c
 Longueur d'onde :  = 
f nf
 Impédance en un point de la ligne
considérons la distance d à partir de la charge
 2 
 Z L  jZc.tg ( d ) 
 
Z (d )  Zc  ;
 2 
 Zc  jZ L .tg ( d ) 
  
 2 
 Z L  jZc.tg ( L) 
 
pour d=L on trouve : Ze  Zc  : impédance d'entrée
 2  (impédance équivalente)
 Zc  jZ L .tg ( L) 
  
impédance normalisée
Pour des raisons pratiques on normalise l'impédance Z(d) par rapport à l'impédance
Z (d )
caractéristique Zc de la ligne. On peut écrire: z (d )  : entité sans unité.
Zc

zd 
z L  j.tg (d ) zL 
z d  j.tg (d ) 2
et avec   : constante de phase
1  jz L tg (d ) 1  jz d tg (d ) 

7. Coefficient de réflexion
Rg x
Une charge ZL ≠ Zc entraine une réflexion
onde incidente
d’une partie de l’énergie incidente, on peut vg ~ ZL
onde réfléchie
définir le coefficient de réflexion comme étant
ligne de transmission
source charge
l'amplitude complexe de l'onde réfléchie
rapportée à celle de l'onde incidente :
Vréfléchie
=
Vincidente

Z ( x)  Z c z ( x)  1
ou en un point x de la ligne : ( x) = 
Z ( x)  Z c z ( x)  1

On peut définir le coefficient de réflexion au niveau de la charge en fonction de ZL :


Z L  Zc
L= : complexe , on peut écrire sous forme complexe L  L e j ,
Z L  Zc

L : module,  : phase.

 Adaptation d'impédance

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Une ligne de transmission terminée avec un récepteur d’impédance ZL, tel que ZL= Zc est une ligne dite
adaptée (adaptation d’impédance : pas de réflexion de puissance ΓL= 0  transfert max de puissance).

8. Taux d'onde stationnaire TOS


Dans une ligne de transmission, il existe une onde incidente, d'amplitude Vi , et une onde réfléchie,

d'amplitude V . La superposition de ces deux ondes va produire une onde résultante dont l'amplitude va
r
varier le long de la ligne.
 On observera des maxima aux endroits où l'onde incidente et l'onde réfléchie produisent des
interférences constructives. On a donc Vmax  Vi  Vr ;
 réciproquement, on observera des minima aux endroits où les deux ondes produisent des
interférences destructives. On a donc Vmin  Vi  Vr . V (x)
Le TOS est défini comme le rapport des extrema : Vmax
Vmax ... ...
TOS= , Vmin
Vmin x
ou encore en fonction du coefficient de réflexion
1 
TOS=
1  avec  : module du coefficient de réflexion.

NB: 0    1 ce qui correspond à 1  TOS   .

9. Abaque de Smith
 Constitution
Z et Γ sont reliés par la relation complexe suivante :
z 1
= (on travaille avec des impédances normalisées)
z 1
Si on connaît Γ(x), il est donc possible de calculer Z(x) et vice versa. Tous deux sont complexes. Le
calcul est donc complexe. L'abaque de Smith permet d'effectuer ce calcul graphiquement.
Posons :

 =u  jv , z =r  jx et récrivons :  =u  jv 
r  jx   1
r  jx   1
2 2
ce qui donne :  u  r   v 2   1  : équation représentant une famille de cercles(en rouge) de
 r  1  r  1
1 r
rayons R  et de centres (u0 , v0 )= ( , 0 ). Les centres sont tous alignés sur une droite
r 1 (r+1 )
horizontale passant par v=0.

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2 2
d'autre part : u  12   v  1    1  : équation représentant une famille de cercles (en vert) de
 x  x
1  1 
rayons R  et de centres u0 , v0  = 1, . Les centres sont tous alignés sur une droite verticale
x  x 
passant par u=1. v
j1

j0.5 j2

j5
j0.2

0.2 0.5 1 2 5
0 u

-j0.2 -j5

-j0.5 -j2

-j1

Constitution de l'abaque de Smith

Deux cercles extérieurs sont gradués de 0 à 0.5 (vers la source et vers la charge), un tour (360°) sur
l'abaque correspond à un déplacement de 0.5λ.
 Utilisation pratique
Exemple :
Soit une LTx sans pertes (Zc=100 Ω) chargée avec une impédance Z L . Si l’impédance en un point A distant de
d= 0.06 λ de la charge est ZA = 60 + j100 Ω, déterminer :
1) l'admittance yA
0.15 λ 0.06 λ
2) le coefficient de réflexion au point A.
3) le taux d’onde stationnaire.
Ze
ZL
4) l’impédance de charge. zA
5) l’impédance d'entrée.
6) le coefficient de réflexion à la charge.
7) le coefficient de réflexion à l'entrée.

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Solution
 Calcul de l’impédance réduite (normalisation par rapport à Zc),
zA = ZA/Zc=(60 + j100)/100 = 0.6 + j1.
 Emplacement de l'impédance réduite sur l'abaque, point A=(0.6, 1).
 Traçons le lieu des impédances : cercle de rayon OA et de centre O.
(toutes les impédances et les admittances de la ligne se situent sur ce cercle).

1) Admittance yA= 1/zA


 Déduction de l'admittance réduite y A : le point symétrique de zL par rapport au centre de
l ’abaque point B symétrique de A. B=(0.44, -0.73).
et YA= yA*YC = (0.44 -j0.73)10-2 Ω-1, avec YC = 1/Zc.
2) le coefficient de réflexion au point A.
le module du coefficient de réflexion |ΓA|=OA=0.57, lu sur la règle coefficient de réflexion (V,I),
la phase φA=79.8° (angle entre l'axe u et OA).
d'où ΓA = 0.57 e j79.8.
3) le taux d’onde stationnaire.
lecture de la valeur du TOS sur la règle TOS.
TOS = 3.66.
4) l’impédance de charge.
déplacement vers la charge de 0.06 λ du point A, sur le cercle longueur d'onde vers la charge :
(0.36+0.06) λ =0.42 λ. lecture du point C= (0.34, 0.49). zL= 0.34 + j0.49, et ZL= zL*Zc
ZL=34 + j49 Ω.
5) l’impédance d'entrée.
 déplacement vers la source de 0.15 λ du point A, sur le cercle longueur d'onde vers la source :
(0.14+0.15) λ =0.29λ.
lecture du point D=(2.1, -1.68). ze = 2.1 -j1.68, et Ze= ze* Zc
Ze = 210-j168 Ω.
6) le coefficient de réflexion à la charge.
NB. Sur toute la ligne sans pertes le module du coefficient de réflexion est constant. Il ne change
que la phase. Le module du coefficient de réflexion |Γ L|=|ΓA|=|Γe|=0.57, la phase φL=123° (angle
entre l'axe u et OC). d'où ΓL=0.57e j123.
7) le coefficient de réflexion à l'entrée.
la phase φe = -28.2° (angle entre l'axe u et OD). d'où Γe=0.57e -j28.2.

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I. Introduction
Pour transmettre des informations d’un point à un autre, il faut un canal qui servira de chemin pour le
passage de ces informations. Ce canal est appelé canal de transmission ou support de transmission.
Généralement on classe les supports en deux catégories :
–Les supports guidés (supports cuivre et supports optiques) :
Les câbles à paires torsadées
Les câbles coaxiaux
Les câbles à fibre optique
– Les supports libres (non guidés).

Les liaisons hertziennes


Liaisons satellites
Les liaisons infrarouges

Les supports de transmission forment la partie centrale des systèmes de télécommunication. Ils affectent
souvent les signaux transmis par différents types de perturbations et de dégradations dues essentiellement à
leurs caractéristiques.
 Modes de transmission
La transmission des informations entre les deux extrémités peut s'effectuer de plusieurs façons :
mode simplex (ou unidirectionnel) : une seule extrémité émet, et l'autre reçoit.
mode semi-duplex (ou bidirectionnel à l'alternat ou half-duplex) : la transmission à lieu dans les deux
sens, mais pas simultanément. Le temps qui sépare 2 transmissions de sens inverse est appelé "temps de
retournement".
mode duplex (ou bidirectionnel simultaneous full-duplex) : la transmission peut avoir lieu
simultanément dans les deux sens.
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission

II. Caractéristiques des supports de transmission


Dans un support le signal transmis désigne un courant, de la lumière ou une onde électromagnétique.
Certaines caractéristiques des supports (atténuation, bande passante, sensibilité aux bruits, limites des
débits possibles) perturbent la transmission. Les supports sont à l’origine de nombreux problèmes de
transmission. Le système de transmission devra alors réaliser l’adaptation du signal à transmettre à
chaque type de support utilisé.
1. Atténuation
L'atténuation est la diminution relative de l'amplitude d'un signal au cours de sa transmission. C'est le
rapport entre le signal à la sortie et celui à l'entrée. L’atténuation α s’exprime [Neper/m].
On désigne par Ue la tension à l'entrée d'une ligne téléphonique et Us la tension reçue à l'extrémité de la
ligne. Celle-ci est affaiblie en fonction de la longueur L de la ligne, suivant la relation :

Us = Ue.e - α.L soit : α.L = ln(Ue/Us)


Ue Us
- 2α.L
Soit en puissance : Ps = Pe.e
soit : 2α.L = ln(Pe/Ps) L
α = ln(Pe/Ps)/2L : [Neper/m], coefficient d'atténuation linéique.
En pratique, l'atténuation d'un support est généralement donnée en décibel (dB) .
Soit : αdB=10.log(Pe/Ps) = 10.log(e 2 α.L ) = 2α.L.10.log(e)= α.L.8.68

αdB/m = 8.68 αNp/m


Pe
αdB=10.log(Pe/Ps) donc:  10 : rapport des puissances
10
Ps
Exemple
1. quelle est l'atténuation en puissance exprimée en dB d'un système qui sort 1 W pour 20 W à l'entrée?
2. quel est le gain en puissance exprimé en dB d'un système qui sort 20 W pour 1 W à l'entrée ?
1 20
1.   10 log  13dB 2.   10 log  13dB (amplification)
20 1

Tableau 1. Quelques valeurs usuelles (en puissance)


R

Rapport : P1/P2 1 2 4 10 20 100 1000 10000 100000


dB 0 3 6 10 13 20 30 40 50

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Exemple
Calculer α pour : 1. Ps= Pe , 2. Ps= Pe/2
Exemple
Connaissant l'atténuation ou le gain en dB de chaque élément d'une chaîne d'amplificateurs et
d'atténuateurs, il est très facile de calculer le gain/atténuation total du système.

Amp Att Amp Amp Att

10dB -3 dB 6 dB 3 dB -20dB
 ier
1 cas en dB
+10 -3 +6 + 3 -20 = - 4dB : globalement cette chaîne atténue le signal appliqué en entrée.
 2ème cas avec les rapports de puissance
10 x 0.5 x 4 x 2 x 0.01 = 0.4 Vérifions simplement en calculant : 10 log 0.4 = -4 dB.
Quelques valeurs pratiques
→ Pour un câble coaxial utilisé pour véhiculer des données à des fréquences de quelques GHz,
l’atténuation linéique est voisine de 0.3 dB/m.
→ Dans une fibre optique, α = 0.2dB/km .
Exemple
Soit une LTx avec une atténuation de 2 np/km. Trouver les pertes en dB pour une longueur de 10km.
on a : αdB/m = 8.68 αnp/m =8.68x2=17.36dB/km
17.36dB  1km ; totale = 17.36x10=173dB.
2. Bande passante
Les supports sont caractérisés par une bande passante limitée c’est-à-dire que certains signaux se
propagent correctement dans le support (ils sont affaiblis mais encore reconnaissables à la sortie), mais
d’autres ne le traversent pas du tout (ils sont tellement affaiblis ou déformés qu’on ne les retrouve plus
du tout à la sortie).
Bande passante d'un support : bande de fréquences dans laquelle les signaux sont «convenablement
transmis».
La bande passante d’un support est la bande de fréquences des signaux dont la puissance à la sortie,
après la traversée du support, est supérieure à un seuil donné.
En général, on caractérise un support par sa bande à -3 dB, c’est-à-dire par la plage de fréquence à
l’intérieur de laquelle la puissance de sortie d’un signal sinusoïdal est au pire divisée par deux.
Pour Pe/Ps = 2,

| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 3
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission

L'atténuation est α= 10 log10 Pe/Ps = 3 dB.


Ps Puissance
Par conséquent, plus un support a une bande du signal reçu
Pe
passante large et plus il pourra transporter
d’informations par unité de temps.
Pe /2

BP=f2 - f1 [Hz] f1 f2
0
Bande passante fréquence
à 3dB
3. Dispersion

Les systèmes de transmission ne transmettent pas toutes les harmoniques (fréquences) du signal de
façon identique. Lors de sa propagation, le signal peut subir des déformations (des distorsions). Il peut y
avoir diverses causes à ce phénomène. Dans le cas des fibres optiques multimodales, les rayons
lumineux se propageant dans la fibre peuvent avoir des trajectoires différentes (plusieurs modes) liés à
l’angle initial du rayon par rapport à l’axe de la fibre. Ainsi, ces rayons ne vont pas parcourir la même
distance dans la fibre, et vont parvenir à son extrémité en des instants légèrement différents, ce qui
entraine cette distorsion.
De manière générale, la distorsion limite le débit. En effet, des informations très rapprochées dans le
temps peuvent être « fusionnées » sous l’effet de la distorsion, et seront de fait mal interprétées par le
récepteur.

Pas de dispersion Dispersion moyenne Forte dispersion


Amplitude

Amplitude

Amplitude

Temps Temps Temps

4. Sensibilité aux bruits


Dans la pratique, du bruit se rajoute au signal, ce qui le brouille. Le bruit est constitué de parasites,
provenant de divers phénomènes : perturbations électromagnétiques (pour signaux électriques), défauts
de la ligne, etc. Par nature, le bruit est de nature aléatoire.
 Rapport signal sur bruit (RSB)
Plus un signal est atténué, plus il se retrouve noyé dans le bruit, et plus il est difficile de l’extraire. On
définit le rapport signal sur bruit SNR (Signal to Noise Ratio) afin de comparer la puissance du signal
à celle du bruit.

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Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission

Psignal
SNRdB  10 log
Pbruit
où Psignal est la puissance du signal, porteuse d’information, et Pbruit la puissance du bruit, en W. Plus le

SNRdB est fort, plus le signal apparaît nettement. Au contraire, quand le SNR est nul ou même négatif, le
signal est noyé dans le bruit et l'information est perdue.
 Conséquence d’un signal de mauvaise qualité
L’électronique se chargeant de la réception d’un signal numérique doit être capable d’identifier les 0
et les 1. Si le signal est trop dégradé par la distorsion et/ou le bruit, alors il y a possibilité d’erreurs.
Le taux d’erreur moyen pour une fibre optique utilisée dans des conditions standards est très faible, de
l’ordre de 1 erreur pour 1012 bits transmis. Le taux d’erreur est typiquement plus fort pour les câbles
électriques, et l’est encore plus pour les communications par ondes.
Par exemple pour la transmission d’un fichier, le récepteur dispose de stratégies pour déceler les
erreurs : bit de parité, code CRC (Cyclic Redundancy Check), etc. S’il en détecte une, il peut demander
à l’émetteur de ré-envoyer le paquet de données où l’anomalie avait été trouvée.

5. Capacité d'un canal de transmission (Débit binaire)


La capacité (débit binaire ) maximale de transmission d’un canal bruité de bande passante BP est donnée
par le théorème de Shannon :
ln( x)
C  BP. log 2 (1  SNR) log 2 : le logarithme de base 2 : log 2 ( x) 
ln( 2)
le SNR est exprimé en rapport de puissance
Exemple
Quelle est la capacité maximale d'une ligne téléphonique classique, de bande passante BP= 3000 Hz, de rapport
signal sur bruit SNRdB = 30 dB.
On a:
10 log10SNR = 30, log10SNR = 3; SNR =103 =1000 (en rapport de puissance)
C = 3000 × log2 (1 + 1000) , C≈30000 bits/s.
 Unités de volumes d’informations
Le bit est l’unité normalisée d’information : c’est l’information élémentaire qui peut prendre deux
valeurs 0 ou 1 (vrai ou faux, noir ou blanc, ouvert ou fermé…). L’octet est un ensemble de huit bits.

1 Kilo = 210 soit 1024 qui est très proche de 1000.


1 Méga = 220 soit 1048576.
1 Giga = 230 soit 1073741824.

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6. Impédance caractéristique
Une ligne de transmission est constituée de deux conducteurs
Ligne coaxiale
de cuivre séparés par un isolant. Une ligne peut être assimilée
à une succession de tronçons de longueur Δx. Le quadripôle Δx

équivalent est composé 0 x


des paramètres R,L,G,C .
L Δx
R : résistance linéique des deux conducteurs (Ω/m) i(x,t) R Δx i(x+ Δx,t)

L : inductance linéique série des deux conducteurs (H/m)


v(x+ Δx,t)
v(x,t) G Δx C Δx
G : conductance linéique parallèle (S/m)
C: capacité linéique parallèle (F/m) : entre deux Δx
conducteurs
R, L, G, C : paramètres primaires de la ligne.
R et G représentent les pertes.

R+jL 
Zc  : impédance caractéristique,
G+jC

Zc représente le rapport tension incidente/courant incident (Vi/Ii ) sur une ligne .

L : valeur réelle dépend des paramètres physiques


pour une ligne sans pertes R=G=0 ; Z c 
C de la ligne.
Valeurs typiques de l'impédance caractéristique :
 ligne coaxiale : 50 ou 75 Ω
 paire torsadée : 120 Ω
 ligne bifilaire : 200 Ω

Toute rupture d’impédance (Zc≠ZL) provoque une réflexion d’une partie de l’énergie incidente. Cette
énergie (onde réfléchie) se combine à l’énergie incidente pour fournir des ondes stationnaires.
 Phénomène de propagation : En hautes A d B
fréquences (λ proche de la longueur de la ligne L),
ZL
on constate que VA ≠ VB  A et B ne sont pas au Ze
même potentiel ; le tronçon AB ne forme pas un L
court-circuit.
Par conséquent, en chaque point de la ligne on définit une tension v(d), un courant i(d) et une
impédance Z(d)=v(d)/i(d).
 Vitesse de propagation : sur une ligne de transmission la vitesse de l'onde tension ou courant est
différente de la vitesse dans le vide (c=3.108m/s), elle est donnée par:
1 c
v=  , avec n=  r en pratique, pour les lignes de transmission n ≈ 2.
LC n

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v c
 Longueur d'onde :  = 
f nf
 Impédance en un point de la ligne
considérons la distance d à partir de la charge
 2 
 Z L  jZc.tg ( d ) 
 
Z (d )  Zc  ;
 2 
 Zc  jZ L .tg ( d ) 
  
 2 
 Z L  jZc.tg ( L) 
 
pour d=L on trouve : Ze  Zc  : impédance d'entrée
 2  (impédance équivalente)
 Zc  jZ L .tg ( L) 
  
impédance normalisée
Pour des raisons pratiques on normalise l'impédance Z(d) par rapport à l'impédance
Z (d )
caractéristique Zc de la ligne. On peut écrire: z (d )  : entité sans unité.
Zc

zd 
z L  j.tg (d ) zL 
z d  j.tg (d ) 2
et avec   : constante de phase
1  jz L tg (d ) 1  jz d tg (d ) 

7. Coefficient de réflexion
Rg x
Une charge ZL ≠ Zc entraine une réflexion
onde incidente
d’une partie de l’énergie incidente, on peut vg ~ ZL
onde réfléchie
définir le coefficient de réflexion comme étant
ligne de transmission
source charge
l'amplitude complexe de l'onde réfléchie
rapportée à celle de l'onde incidente :
Vréfléchie
=
Vincidente

Z ( x)  Z c z ( x)  1
ou en un point x de la ligne : ( x) = 
Z ( x)  Z c z ( x)  1

On peut définir le coefficient de réflexion au niveau de la charge en fonction de ZL :


Z L  Zc
L= : complexe , on peut écrire sous forme complexe L  L e j ,
Z L  Zc

L : module,  : phase.

 Adaptation d'impédance

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Une ligne de transmission terminée avec un récepteur d’impédance ZL, tel que ZL= Zc est une ligne dite
adaptée (adaptation d’impédance : pas de réflexion de puissance ΓL= 0  transfert max de puissance).

8. Taux d'onde stationnaire TOS


Dans une ligne de transmission, il existe une onde incidente, d'amplitude Vi , et une onde réfléchie,

d'amplitude V . La superposition de ces deux ondes va produire une onde résultante dont l'amplitude va
r
varier le long de la ligne.
 On observera des maxima aux endroits où l'onde incidente et l'onde réfléchie produisent des
interférences constructives. On a donc Vmax  Vi  Vr ;
 réciproquement, on observera des minima aux endroits où les deux ondes produisent des
interférences destructives. On a donc Vmin  Vi  Vr . V (x)
Le TOS est défini comme le rapport des extrema : Vmax
Vmax ... ...
TOS= , Vmin
Vmin x
ou encore en fonction du coefficient de réflexion
1 
TOS=
1  avec  : module du coefficient de réflexion.

NB: 0    1 ce qui correspond à 1  TOS   .

9. Abaque de Smith
 Constitution
Z et Γ sont reliés par la relation complexe suivante :
z 1
= (on travaille avec des impédances normalisées)
z 1
Si on connaît Γ(x), il est donc possible de calculer Z(x) et vice versa. Tous deux sont complexes. Le
calcul est donc complexe. L'abaque de Smith permet d'effectuer ce calcul graphiquement.
Posons :

 =u  jv , z =r  jx et récrivons :  =u  jv 
r  jx   1
r  jx   1
2 2
ce qui donne :  u  r   v 2   1  : équation représentant une famille de cercles(en rouge) de
 r  1  r  1
1 r
rayons R  et de centres (u0 , v0 )= ( , 0 ). Les centres sont tous alignés sur une droite
r 1 (r+1 )
horizontale passant par v=0.

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2 2
d'autre part : u  12   v  1    1  : équation représentant une famille de cercles (en vert) de
 x  x
1  1 
rayons R  et de centres u0 , v0  = 1, . Les centres sont tous alignés sur une droite verticale
x  x 
passant par u=1. v
j1

j0.5 j2

j5
j0.2

0.2 0.5 1 2 5
0 u

-j0.2 -j5

-j0.5 -j2

-j1

Constitution de l'abaque de Smith

Deux cercles extérieurs sont gradués de 0 à 0.5 (vers la source et vers la charge), un tour (360°) sur
l'abaque correspond à un déplacement de 0.5λ.
 Utilisation pratique
Exemple :
Soit une LTx sans pertes (Zc=100 Ω) chargée avec une impédance Z L . Si l’impédance en un point A distant de
d= 0.06 λ de la charge est ZA = 60 + j100 Ω, déterminer :
1) l'admittance yA
0.15 λ 0.06 λ
2) le coefficient de réflexion au point A.
3) le taux d’onde stationnaire.
Ze
ZL
4) l’impédance de charge. zA
5) l’impédance d'entrée.
6) le coefficient de réflexion à la charge.
7) le coefficient de réflexion à l'entrée.

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Solution
 Calcul de l’impédance réduite (normalisation par rapport à Zc),
zA = ZA/Zc=(60 + j100)/100 = 0.6 + j1.
 Emplacement de l'impédance réduite sur l'abaque, point A=(0.6, 1).
 Traçons le lieu des impédances : cercle de rayon OA et de centre O.
(toutes les impédances et les admittances de la ligne se situent sur ce cercle).

1) Admittance yA= 1/zA


 Déduction de l'admittance réduite y A : le point symétrique de zL par rapport au centre de
l ’abaque point B symétrique de A. B=(0.44, -0.73).
et YA= yA*YC = (0.44 -j0.73)10-2 Ω-1, avec YC = 1/Zc.
2) le coefficient de réflexion au point A.
le module du coefficient de réflexion |ΓA|=OA=0.57, lu sur la règle coefficient de réflexion (V,I),
la phase φA=79.8° (angle entre l'axe u et OA).
d'où ΓA = 0.57 e j79.8.
3) le taux d’onde stationnaire.
lecture de la valeur du TOS sur la règle TOS.
TOS = 3.66.
4) l’impédance de charge.
déplacement vers la charge de 0.06 λ du point A, sur le cercle longueur d'onde vers la charge :
(0.36+0.06) λ =0.42 λ. lecture du point C= (0.34, 0.49). zL= 0.34 + j0.49, et ZL= zL*Zc
ZL=34 + j49 Ω.
5) l’impédance d'entrée.
 déplacement vers la source de 0.15 λ du point A, sur le cercle longueur d'onde vers la source :
(0.14+0.15) λ =0.29λ.
lecture du point D=(2.1, -1.68). ze = 2.1 -j1.68, et Ze= ze* Zc
Ze = 210-j168 Ω.
6) le coefficient de réflexion à la charge.
NB. Sur toute la ligne sans pertes le module du coefficient de réflexion est constant. Il ne change
que la phase. Le module du coefficient de réflexion |Γ L|=|ΓA|=|Γe|=0.57, la phase φL=123° (angle
entre l'axe u et OC). d'où ΓL=0.57e j123.
7) le coefficient de réflexion à l'entrée.
la phase φe = -28.2° (angle entre l'axe u et OD). d'où Γe=0.57e -j28.2.

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