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I. Introduction
Pour transmettre des informations d’un point à un autre, il faut un canal qui servira de chemin pour le
passage de ces informations. Ce canal est appelé canal de transmission ou support de transmission.
Généralement on classe les supports en deux catégories :
–Les supports guidés (supports cuivre et supports optiques) :
Les câbles à paires torsadées
Les câbles coaxiaux
Les câbles à fibre optique
– Les supports libres (non guidés).
Les supports de transmission forment la partie centrale des systèmes de télécommunication. Ils affectent
souvent les signaux transmis par différents types de perturbations et de dégradations dues essentiellement à
leurs caractéristiques.
Modes de transmission
La transmission des informations entre les deux extrémités peut s'effectuer de plusieurs façons :
mode simplex (ou unidirectionnel) : une seule extrémité émet, et l'autre reçoit.
mode semi-duplex (ou bidirectionnel à l'alternat ou half-duplex) : la transmission à lieu dans les deux
sens, mais pas simultanément. Le temps qui sépare 2 transmissions de sens inverse est appelé "temps de
retournement".
mode duplex (ou bidirectionnel simultaneous full-duplex) : la transmission peut avoir lieu
simultanément dans les deux sens.
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Pe
αdB=10.log(Pe/Ps) donc: 10 : rapport des puissances
10
Ps
Exemple
1. quelle est l'atténuation en puissance exprimée en dB d'un système qui sort 1 W pour 20 W à l'entrée?
2. quel est le gain en puissance exprimé en dB d'un système qui sort 20 W pour 1 W à l'entrée ?
1 20
1. 10 log 13dB 2. 10 log 13dB (amplification)
20 1
| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 2
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Exemple
Calculer α pour : 1. Ps= Pe , 2. Ps= Pe/2
Exemple
Connaissant l'atténuation ou le gain en dB de chaque élément d'une chaîne d'amplificateurs et
d'atténuateurs, il est très facile de calculer le gain/atténuation total du système.
10dB -3 dB 6 dB 3 dB -20dB
ier
1 cas en dB
+10 -3 +6 + 3 -20 = - 4dB : globalement cette chaîne atténue le signal appliqué en entrée.
2ème cas avec les rapports de puissance
10 x 0.5 x 4 x 2 x 0.01 = 0.4 Vérifions simplement en calculant : 10 log 0.4 = -4 dB.
Quelques valeurs pratiques
→ Pour un câble coaxial utilisé pour véhiculer des données à des fréquences de quelques GHz,
l’atténuation linéique est voisine de 0.3 dB/m.
→ Dans une fibre optique, α = 0.2dB/km .
Exemple
Soit une LTx avec une atténuation de 2 np/km. Trouver les pertes en dB pour une longueur de 10km.
on a : αdB/m = 8.68 αnp/m =8.68x2=17.36dB/km
17.36dB 1km ; totale = 17.36x10=173dB.
2. Bande passante
Les supports sont caractérisés par une bande passante limitée c’est-à-dire que certains signaux se
propagent correctement dans le support (ils sont affaiblis mais encore reconnaissables à la sortie), mais
d’autres ne le traversent pas du tout (ils sont tellement affaiblis ou déformés qu’on ne les retrouve plus
du tout à la sortie).
Bande passante d'un support : bande de fréquences dans laquelle les signaux sont «convenablement
transmis».
La bande passante d’un support est la bande de fréquences des signaux dont la puissance à la sortie,
après la traversée du support, est supérieure à un seuil donné.
En général, on caractérise un support par sa bande à -3 dB, c’est-à-dire par la plage de fréquence à
l’intérieur de laquelle la puissance de sortie d’un signal sinusoïdal est au pire divisée par deux.
Pour Pe/Ps = 2,
| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 3
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
BP=f2 - f1 [Hz] f1 f2
0
Bande passante fréquence
à 3dB
3. Dispersion
Les systèmes de transmission ne transmettent pas toutes les harmoniques (fréquences) du signal de
façon identique. Lors de sa propagation, le signal peut subir des déformations (des distorsions). Il peut y
avoir diverses causes à ce phénomène. Dans le cas des fibres optiques multimodales, les rayons
lumineux se propageant dans la fibre peuvent avoir des trajectoires différentes (plusieurs modes) liés à
l’angle initial du rayon par rapport à l’axe de la fibre. Ainsi, ces rayons ne vont pas parcourir la même
distance dans la fibre, et vont parvenir à son extrémité en des instants légèrement différents, ce qui
entraine cette distorsion.
De manière générale, la distorsion limite le débit. En effet, des informations très rapprochées dans le
temps peuvent être « fusionnées » sous l’effet de la distorsion, et seront de fait mal interprétées par le
récepteur.
Amplitude
Amplitude
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Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Psignal
SNRdB 10 log
Pbruit
où Psignal est la puissance du signal, porteuse d’information, et Pbruit la puissance du bruit, en W. Plus le
SNRdB est fort, plus le signal apparaît nettement. Au contraire, quand le SNR est nul ou même négatif, le
signal est noyé dans le bruit et l'information est perdue.
Conséquence d’un signal de mauvaise qualité
L’électronique se chargeant de la réception d’un signal numérique doit être capable d’identifier les 0
et les 1. Si le signal est trop dégradé par la distorsion et/ou le bruit, alors il y a possibilité d’erreurs.
Le taux d’erreur moyen pour une fibre optique utilisée dans des conditions standards est très faible, de
l’ordre de 1 erreur pour 1012 bits transmis. Le taux d’erreur est typiquement plus fort pour les câbles
électriques, et l’est encore plus pour les communications par ondes.
Par exemple pour la transmission d’un fichier, le récepteur dispose de stratégies pour déceler les
erreurs : bit de parité, code CRC (Cyclic Redundancy Check), etc. S’il en détecte une, il peut demander
à l’émetteur de ré-envoyer le paquet de données où l’anomalie avait été trouvée.
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Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
6. Impédance caractéristique
Une ligne de transmission est constituée de deux conducteurs
Ligne coaxiale
de cuivre séparés par un isolant. Une ligne peut être assimilée
à une succession de tronçons de longueur Δx. Le quadripôle Δx
R+jL
Zc : impédance caractéristique,
G+jC
Toute rupture d’impédance (Zc≠ZL) provoque une réflexion d’une partie de l’énergie incidente. Cette
énergie (onde réfléchie) se combine à l’énergie incidente pour fournir des ondes stationnaires.
Phénomène de propagation : En hautes A d B
fréquences (λ proche de la longueur de la ligne L),
ZL
on constate que VA ≠ VB A et B ne sont pas au Ze
même potentiel ; le tronçon AB ne forme pas un L
court-circuit.
Par conséquent, en chaque point de la ligne on définit une tension v(d), un courant i(d) et une
impédance Z(d)=v(d)/i(d).
Vitesse de propagation : sur une ligne de transmission la vitesse de l'onde tension ou courant est
différente de la vitesse dans le vide (c=3.108m/s), elle est donnée par:
1 c
v= , avec n= r en pratique, pour les lignes de transmission n ≈ 2.
LC n
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Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
v c
Longueur d'onde : =
f nf
Impédance en un point de la ligne
considérons la distance d à partir de la charge
2
Z L jZc.tg ( d )
Z (d ) Zc ;
2
Zc jZ L .tg ( d )
2
Z L jZc.tg ( L)
pour d=L on trouve : Ze Zc : impédance d'entrée
2 (impédance équivalente)
Zc jZ L .tg ( L)
impédance normalisée
Pour des raisons pratiques on normalise l'impédance Z(d) par rapport à l'impédance
Z (d )
caractéristique Zc de la ligne. On peut écrire: z (d ) : entité sans unité.
Zc
zd
z L j.tg (d ) zL
z d j.tg (d ) 2
et avec : constante de phase
1 jz L tg (d ) 1 jz d tg (d )
7. Coefficient de réflexion
Rg x
Une charge ZL ≠ Zc entraine une réflexion
onde incidente
d’une partie de l’énergie incidente, on peut vg ~ ZL
onde réfléchie
définir le coefficient de réflexion comme étant
ligne de transmission
source charge
l'amplitude complexe de l'onde réfléchie
rapportée à celle de l'onde incidente :
Vréfléchie
=
Vincidente
Z ( x) Z c z ( x) 1
ou en un point x de la ligne : ( x) =
Z ( x) Z c z ( x) 1
L : module, : phase.
Adaptation d'impédance
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Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Une ligne de transmission terminée avec un récepteur d’impédance ZL, tel que ZL= Zc est une ligne dite
adaptée (adaptation d’impédance : pas de réflexion de puissance ΓL= 0 transfert max de puissance).
d'amplitude V . La superposition de ces deux ondes va produire une onde résultante dont l'amplitude va
r
varier le long de la ligne.
On observera des maxima aux endroits où l'onde incidente et l'onde réfléchie produisent des
interférences constructives. On a donc Vmax Vi Vr ;
réciproquement, on observera des minima aux endroits où les deux ondes produisent des
interférences destructives. On a donc Vmin Vi Vr . V (x)
Le TOS est défini comme le rapport des extrema : Vmax
Vmax ... ...
TOS= , Vmin
Vmin x
ou encore en fonction du coefficient de réflexion
1
TOS=
1 avec : module du coefficient de réflexion.
9. Abaque de Smith
Constitution
Z et Γ sont reliés par la relation complexe suivante :
z 1
= (on travaille avec des impédances normalisées)
z 1
Si on connaît Γ(x), il est donc possible de calculer Z(x) et vice versa. Tous deux sont complexes. Le
calcul est donc complexe. L'abaque de Smith permet d'effectuer ce calcul graphiquement.
Posons :
=u jv , z =r jx et récrivons : =u jv
r jx 1
r jx 1
2 2
ce qui donne : u r v 2 1 : équation représentant une famille de cercles(en rouge) de
r 1 r 1
1 r
rayons R et de centres (u0 , v0 )= ( , 0 ). Les centres sont tous alignés sur une droite
r 1 (r+1 )
horizontale passant par v=0.
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Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
2 2
d'autre part : u 12 v 1 1 : équation représentant une famille de cercles (en vert) de
x x
1 1
rayons R et de centres u0 , v0 = 1, . Les centres sont tous alignés sur une droite verticale
x x
passant par u=1. v
j1
j0.5 j2
j5
j0.2
0.2 0.5 1 2 5
0 u
-j0.2 -j5
-j0.5 -j2
-j1
Deux cercles extérieurs sont gradués de 0 à 0.5 (vers la source et vers la charge), un tour (360°) sur
l'abaque correspond à un déplacement de 0.5λ.
Utilisation pratique
Exemple :
Soit une LTx sans pertes (Zc=100 Ω) chargée avec une impédance Z L . Si l’impédance en un point A distant de
d= 0.06 λ de la charge est ZA = 60 + j100 Ω, déterminer :
1) l'admittance yA
0.15 λ 0.06 λ
2) le coefficient de réflexion au point A.
3) le taux d’onde stationnaire.
Ze
ZL
4) l’impédance de charge. zA
5) l’impédance d'entrée.
6) le coefficient de réflexion à la charge.
7) le coefficient de réflexion à l'entrée.
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Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Solution
Calcul de l’impédance réduite (normalisation par rapport à Zc),
zA = ZA/Zc=(60 + j100)/100 = 0.6 + j1.
Emplacement de l'impédance réduite sur l'abaque, point A=(0.6, 1).
Traçons le lieu des impédances : cercle de rayon OA et de centre O.
(toutes les impédances et les admittances de la ligne se situent sur ce cercle).
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Chapitre I
I. Introduction
Pour transmettre des informations d’un point à un autre, il faut un canal qui servira de chemin pour le
passage de ces informations. Ce canal est appelé canal de transmission ou support de transmission.
Généralement on classe les supports en deux catégories :
–Les supports guidés (supports cuivre et supports optiques) :
Les câbles à paires torsadées
Les câbles coaxiaux
Les câbles à fibre optique
– Les supports libres (non guidés).
Les supports de transmission forment la partie centrale des systèmes de télécommunication. Ils affectent
souvent les signaux transmis par différents types de perturbations et de dégradations dues essentiellement à
leurs caractéristiques.
Modes de transmission
La transmission des informations entre les deux extrémités peut s'effectuer de plusieurs façons :
mode simplex (ou unidirectionnel) : une seule extrémité émet, et l'autre reçoit.
mode semi-duplex (ou bidirectionnel à l'alternat ou half-duplex) : la transmission à lieu dans les deux
sens, mais pas simultanément. Le temps qui sépare 2 transmissions de sens inverse est appelé "temps de
retournement".
mode duplex (ou bidirectionnel simultaneous full-duplex) : la transmission peut avoir lieu
simultanément dans les deux sens.
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Pe
αdB=10.log(Pe/Ps) donc: 10 : rapport des puissances
10
Ps
Exemple
1. quelle est l'atténuation en puissance exprimée en dB d'un système qui sort 1 W pour 20 W à l'entrée?
2. quel est le gain en puissance exprimé en dB d'un système qui sort 20 W pour 1 W à l'entrée ?
1 20
1. 10 log 13dB 2. 10 log 13dB (amplification)
20 1
| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 2
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Exemple
Calculer α pour : 1. Ps= Pe , 2. Ps= Pe/2
Exemple
Connaissant l'atténuation ou le gain en dB de chaque élément d'une chaîne d'amplificateurs et
d'atténuateurs, il est très facile de calculer le gain/atténuation total du système.
10dB -3 dB 6 dB 3 dB -20dB
ier
1 cas en dB
+10 -3 +6 + 3 -20 = - 4dB : globalement cette chaîne atténue le signal appliqué en entrée.
2ème cas avec les rapports de puissance
10 x 0.5 x 4 x 2 x 0.01 = 0.4 Vérifions simplement en calculant : 10 log 0.4 = -4 dB.
Quelques valeurs pratiques
→ Pour un câble coaxial utilisé pour véhiculer des données à des fréquences de quelques GHz,
l’atténuation linéique est voisine de 0.3 dB/m.
→ Dans une fibre optique, α = 0.2dB/km .
Exemple
Soit une LTx avec une atténuation de 2 np/km. Trouver les pertes en dB pour une longueur de 10km.
on a : αdB/m = 8.68 αnp/m =8.68x2=17.36dB/km
17.36dB 1km ; totale = 17.36x10=173dB.
2. Bande passante
Les supports sont caractérisés par une bande passante limitée c’est-à-dire que certains signaux se
propagent correctement dans le support (ils sont affaiblis mais encore reconnaissables à la sortie), mais
d’autres ne le traversent pas du tout (ils sont tellement affaiblis ou déformés qu’on ne les retrouve plus
du tout à la sortie).
Bande passante d'un support : bande de fréquences dans laquelle les signaux sont «convenablement
transmis».
La bande passante d’un support est la bande de fréquences des signaux dont la puissance à la sortie,
après la traversée du support, est supérieure à un seuil donné.
En général, on caractérise un support par sa bande à -3 dB, c’est-à-dire par la plage de fréquence à
l’intérieur de laquelle la puissance de sortie d’un signal sinusoïdal est au pire divisée par deux.
Pour Pe/Ps = 2,
| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 3
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
BP=f2 - f1 [Hz] f1 f2
0
Bande passante fréquence
à 3dB
3. Dispersion
Les systèmes de transmission ne transmettent pas toutes les harmoniques (fréquences) du signal de
façon identique. Lors de sa propagation, le signal peut subir des déformations (des distorsions). Il peut y
avoir diverses causes à ce phénomène. Dans le cas des fibres optiques multimodales, les rayons
lumineux se propageant dans la fibre peuvent avoir des trajectoires différentes (plusieurs modes) liés à
l’angle initial du rayon par rapport à l’axe de la fibre. Ainsi, ces rayons ne vont pas parcourir la même
distance dans la fibre, et vont parvenir à son extrémité en des instants légèrement différents, ce qui
entraine cette distorsion.
De manière générale, la distorsion limite le débit. En effet, des informations très rapprochées dans le
temps peuvent être « fusionnées » sous l’effet de la distorsion, et seront de fait mal interprétées par le
récepteur.
Amplitude
Amplitude
| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 4
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Psignal
SNRdB 10 log
Pbruit
où Psignal est la puissance du signal, porteuse d’information, et Pbruit la puissance du bruit, en W. Plus le
SNRdB est fort, plus le signal apparaît nettement. Au contraire, quand le SNR est nul ou même négatif, le
signal est noyé dans le bruit et l'information est perdue.
Conséquence d’un signal de mauvaise qualité
L’électronique se chargeant de la réception d’un signal numérique doit être capable d’identifier les 0
et les 1. Si le signal est trop dégradé par la distorsion et/ou le bruit, alors il y a possibilité d’erreurs.
Le taux d’erreur moyen pour une fibre optique utilisée dans des conditions standards est très faible, de
l’ordre de 1 erreur pour 1012 bits transmis. Le taux d’erreur est typiquement plus fort pour les câbles
électriques, et l’est encore plus pour les communications par ondes.
Par exemple pour la transmission d’un fichier, le récepteur dispose de stratégies pour déceler les
erreurs : bit de parité, code CRC (Cyclic Redundancy Check), etc. S’il en détecte une, il peut demander
à l’émetteur de ré-envoyer le paquet de données où l’anomalie avait été trouvée.
| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 5
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
6. Impédance caractéristique
Une ligne de transmission est constituée de deux conducteurs
Ligne coaxiale
de cuivre séparés par un isolant. Une ligne peut être assimilée
à une succession de tronçons de longueur Δx. Le quadripôle Δx
R+jL
Zc : impédance caractéristique,
G+jC
Toute rupture d’impédance (Zc≠ZL) provoque une réflexion d’une partie de l’énergie incidente. Cette
énergie (onde réfléchie) se combine à l’énergie incidente pour fournir des ondes stationnaires.
Phénomène de propagation : En hautes A d B
fréquences (λ proche de la longueur de la ligne L),
ZL
on constate que VA ≠ VB A et B ne sont pas au Ze
même potentiel ; le tronçon AB ne forme pas un L
court-circuit.
Par conséquent, en chaque point de la ligne on définit une tension v(d), un courant i(d) et une
impédance Z(d)=v(d)/i(d).
Vitesse de propagation : sur une ligne de transmission la vitesse de l'onde tension ou courant est
différente de la vitesse dans le vide (c=3.108m/s), elle est donnée par:
1 c
v= , avec n= r en pratique, pour les lignes de transmission n ≈ 2.
LC n
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Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
v c
Longueur d'onde : =
f nf
Impédance en un point de la ligne
considérons la distance d à partir de la charge
2
Z L jZc.tg ( d )
Z (d ) Zc ;
2
Zc jZ L .tg ( d )
2
Z L jZc.tg ( L)
pour d=L on trouve : Ze Zc : impédance d'entrée
2 (impédance équivalente)
Zc jZ L .tg ( L)
impédance normalisée
Pour des raisons pratiques on normalise l'impédance Z(d) par rapport à l'impédance
Z (d )
caractéristique Zc de la ligne. On peut écrire: z (d ) : entité sans unité.
Zc
zd
z L j.tg (d ) zL
z d j.tg (d ) 2
et avec : constante de phase
1 jz L tg (d ) 1 jz d tg (d )
7. Coefficient de réflexion
Rg x
Une charge ZL ≠ Zc entraine une réflexion
onde incidente
d’une partie de l’énergie incidente, on peut vg ~ ZL
onde réfléchie
définir le coefficient de réflexion comme étant
ligne de transmission
source charge
l'amplitude complexe de l'onde réfléchie
rapportée à celle de l'onde incidente :
Vréfléchie
=
Vincidente
Z ( x) Z c z ( x) 1
ou en un point x de la ligne : ( x) =
Z ( x) Z c z ( x) 1
L : module, : phase.
Adaptation d'impédance
| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 7
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Une ligne de transmission terminée avec un récepteur d’impédance ZL, tel que ZL= Zc est une ligne dite
adaptée (adaptation d’impédance : pas de réflexion de puissance ΓL= 0 transfert max de puissance).
d'amplitude V . La superposition de ces deux ondes va produire une onde résultante dont l'amplitude va
r
varier le long de la ligne.
On observera des maxima aux endroits où l'onde incidente et l'onde réfléchie produisent des
interférences constructives. On a donc Vmax Vi Vr ;
réciproquement, on observera des minima aux endroits où les deux ondes produisent des
interférences destructives. On a donc Vmin Vi Vr . V (x)
Le TOS est défini comme le rapport des extrema : Vmax
Vmax ... ...
TOS= , Vmin
Vmin x
ou encore en fonction du coefficient de réflexion
1
TOS=
1 avec : module du coefficient de réflexion.
9. Abaque de Smith
Constitution
Z et Γ sont reliés par la relation complexe suivante :
z 1
= (on travaille avec des impédances normalisées)
z 1
Si on connaît Γ(x), il est donc possible de calculer Z(x) et vice versa. Tous deux sont complexes. Le
calcul est donc complexe. L'abaque de Smith permet d'effectuer ce calcul graphiquement.
Posons :
=u jv , z =r jx et récrivons : =u jv
r jx 1
r jx 1
2 2
ce qui donne : u r v 2 1 : équation représentant une famille de cercles(en rouge) de
r 1 r 1
1 r
rayons R et de centres (u0 , v0 )= ( , 0 ). Les centres sont tous alignés sur une droite
r 1 (r+1 )
horizontale passant par v=0.
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Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
2 2
d'autre part : u 12 v 1 1 : équation représentant une famille de cercles (en vert) de
x x
1 1
rayons R et de centres u0 , v0 = 1, . Les centres sont tous alignés sur une droite verticale
x x
passant par u=1. v
j1
j0.5 j2
j5
j0.2
0.2 0.5 1 2 5
0 u
-j0.2 -j5
-j0.5 -j2
-j1
Deux cercles extérieurs sont gradués de 0 à 0.5 (vers la source et vers la charge), un tour (360°) sur
l'abaque correspond à un déplacement de 0.5λ.
Utilisation pratique
Exemple :
Soit une LTx sans pertes (Zc=100 Ω) chargée avec une impédance Z L . Si l’impédance en un point A distant de
d= 0.06 λ de la charge est ZA = 60 + j100 Ω, déterminer :
1) l'admittance yA
0.15 λ 0.06 λ
2) le coefficient de réflexion au point A.
3) le taux d’onde stationnaire.
Ze
ZL
4) l’impédance de charge. zA
5) l’impédance d'entrée.
6) le coefficient de réflexion à la charge.
7) le coefficient de réflexion à l'entrée.
| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 9
Chapitre I Caractéristiques des supports de transmission
Solution
Calcul de l’impédance réduite (normalisation par rapport à Zc),
zA = ZA/Zc=(60 + j100)/100 = 0.6 + j1.
Emplacement de l'impédance réduite sur l'abaque, point A=(0.6, 1).
Traçons le lieu des impédances : cercle de rayon OA et de centre O.
(toutes les impédances et les admittances de la ligne se situent sur ce cercle).
| Université 20 Aout 1955 de Skikda - Département de Génie Electrique - 3 Licence Télécomm. 2017/2018. D. Sayad 10