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I.1.1. Le satellite
Le satellite est la partie centrale du réseau. Au début, des années 60, les satellites n’étaient
qu’un objet purement passif. Il avait pour rôle de réfléchir l’énergie reçue.
Le satellite est maintenant toujours de types actifs : il se comporte comme un véritable
relais dans le ciel. Il est constitué d’un véhicule sur lequel sont installés les équipements de
télécommunications et les antennes tels que : l’alimentation en énergie, le contrôle d’altitude, le
contrôle d’orbite, le contrôle thermique des équipements, la télécommande et la télémesure.
Dans le satellite, les répéteurs sont essentiels ; ce sont des équipements de
télécommunication assurant les mêmes fonctions qu’un relais, c’est à dire, ils reçoivent les
émissions provenant de la Terre et les retransmettent vers la Terre après amplification et
transposition en fréquence. Un satellite comporte donc plusieurs répéteurs et par conséquent la
largeur de bande qui est assignée pour le trajet montant est subdivisé par ces répéteurs. Les restes
de la bande qui ne sont pas utilisés par les répéteurs sont utiles pour les divers signaux (par
exemple la balise qui est un signal permettant de repérer le satellite).
1
I.1.2.1. Schéma fonctionnel général d’une station terrienne
le système d’antenne,
les amplificateurs de réception (amplificateurs à faible bruit),
les amplificateurs d’émission (amplificateurs de puissance),
les équipements de télécommunications (convertisseurs de fréquence et
modulateurs/démodulateurs),
les équipements de multiplexage/ démultiplexage
les équipements de raccordement ou réseau de terre,
les équipements annexes (surveillances, mesures, …),
les équipements d’alimentation en énergie,
l’infrastructure générale.
2
I.1.2.2. Schéma synoptique et description d’une liaison par satellite
Sur la figure I.2, la liaison est simplifiée. Elle n’est pas représentative de la réalité,
puisqu’elle ne comporte qu’un seul sens de transmission. Néanmoins, tous les équipements
primordiaux y figurent.
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I.1.3. Différents types de services et de systèmes
Dans une transmission par satellite, on distingue trois types de services : le Service Fixe
par Satellite, le Service Mobile par Satellite, le Service de Radiodiffusion par Satellite.
Pour éviter un chaos total dans le ciel, une réglementation internationale a été mise en
place par l’Union Internationale des Télécommunications (U.I.T) concernant la répartition des
fréquences. La nécessité de disposer de grandes largeurs de bande oblige à choisir des fréquences
élevées. En général dans la gamme des ondes centimétriques. Le tableau I.1 ci-après résume par
exemple les bandes de fréquence utilisées pour le SFS.
- La Bande C est la première bande qui a été utilisée par les satellites commerciaux pour
les services SFS, elle est aujourd’hui fortement encombrée. Cette bande est surtout utilisée par les
opérateurs pour leurs liaisons intercontinentales.
- La Bande Ku, plus récemment utilisée, donc pas encore encombrée, est surtout utilisée
pour les SFS et exclusivement pour les SRS dans les bandes 12/11GHz. Le désavantage de cette
bande est qu’elle est très sensible aux orages ; l’eau de pluie absorbe les signaux. Par contre cette
bande, est peu sensible aux parasites urbains
4
- La Bande Ka permet l’utilisation d’antennes encore plus petites. Cette bande est surtout
utilisée par les terminaux mobiles de type GSM.
Dans un système par satellite, un satellite joue le rôle d’un relais et constitue un nœud sur
les circuits reliant les stations terriennes qui communiquent par son intermédiaire. Le satellite
contient une ou plusieurs chaînes de répéteurs. L’utilisation d’une même chaîne de répéteurs par
plus d’une station terrienne d’émission que l’on appelle ‘Accès Multiple’.
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I.1.5.2. Accès Multiple par Répartition en Fréquence (A.M.R.F)
Dans l’A.M.R.C ou C.D.M.A (Code Division Multiple Access), les signaux émis vers le
satellite sont chacun affectés d’un code caractéristique. A la réception, parmi tous les signaux
qu’elle reçoit, chaque station reconnaît le signal qui lui est destiné par son code et en extrait
l’information de base.
La zone de visibilité est une partie du territoire de la Terre où le satellite peut être observé
par les appareils de radiotechnique pour l’angle d’élévation supérieure à l’angle d’élévation
minimum toléré (5 à 10° pour les satellites géostationnaires en orbite maintenue). Les frontières de
la zone de visibilité par les différentes angles d’élévation sont des cercles concentriques.
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I.1.6.2. Zone de couverture
La zone de couverture c’est la limite d’une partie de la zone de visibilité sur laquelle
l’émetteur du satellite assure un niveau déterminé de la densité de puissance (surfacique)
nécessaire pour la réception normale du signal avec un facteur de qualité donné.
Une antenne est un dispositif qui assure le couplage entre une ligne de transmission
radioélectrique et l’espace libre (Figure I.3). Ce couplage est réciproque, c’est à dire que le même
dispositif permet, soit de créer un rayonnement à partir d’une puissance qu’on lui fournit (antenne
d’émission), soit de recueillir de l’énergie quand il est plongé dans un rayonnement
électromagnétique (antenne de réception), les bandes de fréquences de fonctionnement étant les
mêmes dans les deux cas. L’antenne est très importante pour une transmission par satellite mais il
joue un rôle important si on devrait poursuivre un satellite.
Figure I.3 : Couplage entre une onde guidée et une onde rayonnée
I.2.1.1. Définition
Le gain d’une antenne peut être défini dans toutes les directions de l’espace. Il est possible
de tracer une courbe représentant la variation du gain en fonction de la direction.
Ce diagramme est un diagramme de révolution, il est appelé diagramme de rayonnement.
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I.2.1.2. Représentation:
Tous les diagrammes comportent des lobes plus ou moins larges. Le plus grand s’appelle le
lobe principal ou le faisceau de l’antenne lorsqu’il est nettement prépondérant, c’est-à-dire si
l’antenne est fortement directive. Les autres sont les lobes secondaires ou lobes latéraux.
On définit aussi la largeur angulaire du faisceau de l’antenne comme étant l’angle limité
par les directions où le niveau rayonné est une fonction donnée du niveau maximal. La largeur la
plus utilisée est la largeur à demi-puissance dite encore largeur à 3 décibels, qui est donnée par la
relation :
3dB N.
(1.1)
D
où 58,5<N<70: dépendant de la répartition du champ à l’ouverture de l’antenne
: longueur d’onde, D : diamètre de l’antenne
I.2.2.1. Définition
Les ondes électromagnétiques propagent des champs vectoriels; on dit qu’elles sont
polarisées.
A grande distance des sources de rayonnement, le champ électromagnétique est constitué
par des vibrations transversales, c’est-à-dire que les vibrations ont lieu dans un plan
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perpendiculaire à la direction de propagation. Ces vibrations sont définies par l’ensemble de deux
vecteurs perpendiculaire entre eux, l’un représente un champ électrique, et l’autre un champ
magnétique, les deux vibrant à la même fréquence et avec des amplitudes proportionnelles. Par
→
convention, on dit que la direction de propagation de l’onde est la direction du champ électrique E
.
Dans le cas général, le vecteur → tourne d’un tour complet pendant une alternance. On
E
montre alors que son extrémité décrit une ellipse, et on dit que la polarisation est elliptique.
Par exemple, une polarisation elliptique peut être obtenue en créant deux champs de
directions différentes synchrones mais déphasés entre eux. Le taux d’ellipticité est le rapport,
généralement exprimé en décibels, entre le grand axe et le petit axe de l’ellipse.
La polarisation elliptique est dite droite si l’extrémité du vecteur →
, dans un plan fixe
E
perpendiculaire au rayon vecteur, tourne dans le sens de l’aiguille d’une montre vu de l’émetteur,
et gauche dans le cas inverse.
Il existe deux cas particuliers dont l’importance est fondamentale dans l’étude des
antennes, d’une part, celui où l’ellipse a des axes égaux, ce qui donne une polarisation circulaire ;
d’autre part, celui où l’ellipse est complètement aplati, ce qui donne une polarisation rectiligne ( le
vecteur →
E conserve alors une direction fixe ).
A toute onde en polarisation elliptique, on peut faire correspondre une onde en polarisation
orthogonale totalement découplée de la première. Il faut pour cela que les ellipses de polarisation
soient égales, qu’elles aient leurs axes orthogonaux et qu’elles soient décrites en sens inverse.
Dans les deux cas particuliers mentionnées ci-dessus, cela correspond à des polarisations
circulaires droites et gauches ou à des polarisations rectilignes dans des directions orthogonales.
La plupart des antennes crée des champs dont la polarisation n’est pas la même en tout
point de l’espace. Par exemple, une même antenne peut créer un champ dont la polarisation est
rectiligne dans une direction et circulaire dans l’autre. Cependant, dans de nombreux cas, on
attache une importance particulière au rayonnement de l’antenne dans une étroite région de
l’espace, par exemple dans le lobe principal. On dit alors que l’antenne possède la polarisation
qu’elle est censée créer dans cette région.
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En général, la polarisation réalisée n’est pas exactement celle qui est désirée. La différence
entre le taux d’ellipticité obtenu et celui qui est désiré permet de définir la pureté de polarisation.
Ce terme est surtout utilisé dans les cas de polarisation rectiligne ou circulaire.
dP
(1.4)
d
→
Les grandeurs et S ne sont pas indépendantes. Si l’aire d est vue de l’antenne sous
10
.d = → →
S d (1.5)
→
Si le vecteur normal est colinéaire au vecteur S , on a la relation scalaire
= S. r² (1.6)
La puissance totale rayonnée par l’antenne s’exprime donc de deux façons différentes :
P .d →→
S.n.d (1.7)
les intégrales étant étendues respectivement à 4 .stéradians et à l’aire d’une surface fermée
entourant l’antenne.
La directivité d’une antenne peut être définie comme le quotient de l’intensité de
rayonnement dans une direction par la valeur moyenne de cette intensité de rayonnement pour
toutes les directions de l’espace, c’est à dire :
D
1
(1.8)
4
.d
L’intégrale du dénominateur, qui est étendue à tout l’espace (4 stéradians) mesure la
puissance totale rayonnée par l’antenne. On la calcule généralement en utilisant les coordonnées
sphériques, et colatitude :
D( , ) ( 0 , 0 )
0 0
1 (1.9)
4 ( , ).sin .d .d
11
Cas de l’antenne isotrope :
C’est une antenne idéale dont la surface caractéristique de directivité est une sphère centrée
sur l’antenne. L’intensité de rayonnement est donc la même dans toutes les directions. On a
D( 0 , 0 ) 1 (1.10)
On peut démontrer qu’une telle source de rayonnement est incompatible avec le caractère
transversal des ondes électromagnétiques, mais cela n’empêche pas son utilisation comme antenne
de référence.
Cas de l’antenne dont la surface caractéristique de directivité comprend seulement
un pinceau étroit :
C’est un cas idéal qui peut servir de référence pour des antennes très directives. La
fonction ( ) est alors nulle partout sauf dans le pinceau, la directivité est alors égale à
4
D
(1.11)
Si le pinceau a une section circulaire d’angle au sommet (en radians) on a alors
approximativement 2 (1.12)
4
et par suite
16 4
D ou (1.13)
2 D
Par exemple si la directivité est de 106 (60dB), ce qui correspond à une antenne très
directive, on trouve 0,004 radian = 0.23°
Ce calcul concerne un cas théorique. Cependant pour des antennes réelles comportant un
lobe principal et des lobes secondaires, la relation précédente subsiste mais avec d’autres valeurs
numériques pour le produit D2 .
Antennes dont la surface caractéristique de directivité est une révolution autour
d’un axe:
Beaucoup d’antennes directives se rapprochent plus ou moins de ce cas idéal. Il est facile
de voir que dans cette hypothèse l’intégrale double se ramène à une intégrale simple, car ( , )
ne dépend pas de :
12
2. ( 0 )
D
(1.14)
0
( ) sin .d
La source isotrope est une antenne de référence, c’est une source fictive qui rayonnerait
uniformément dans toutes les directions de l’espace la puissance qu’on lui applique. L’énergie
fournie à la source se propage et se repartit uniformément sur la surface d’une sphère. Si on
applique une puissance à la source isotrope, à une distance d de cette source, nous avons un
P0
P0
Pi (1.15)
4. .d 2
Le gain d’une antenne se définit comme le rapport entre la puissance qu’il faudrait fournir
à une antenne de référence convenablement orientée et celle qu’il faut fournir à l’antenne
considérée pour produire la même intensité de rayonnement dans une direction donnée. Quand la
direction n’est pas spécifiée, cela signifie qu’on considère le gain maximal d’une antenne, c’est-à-
dire celui dans la direction du maximum de rayonnement.
Illustration :
G [ dB ] 10.log
PA i
(1.16)
P
i
13
Il est bien de noter que le gain d’une antenne isotrope est égal à 0 dBi
14
I.2.4.3. Expression du gain d’une antenne
En transmission par satellite, les antennes utilisées sont dites ‘antennes de surface’. Le gain
d’une antenne de surface est donnée par la relation :
4. .k.S
G (1.17)
2
avec :
c/ : la longueur d’onde (c = 3.108 m.s 1 : célérité de la lumière, f : fréquence)
f
S : la surface d’ouverture de l’antenne (S = .D 2 /
dans le cas d’une ouverture circulaire)
4
k : le rendement de l’antenne ( variant de 0,55 à 0,8)
G : gain exprimé en dB
i
Remarque : Le gain augmente avec le diamètre de l’antenne et avec la fréquence. De plus, pour
une fréquence donnée, le gain est le même à l’émission et à la réception.
La notion de gain s’introduit de façon naturelle lorsque l’antenne est utilisée à l’émission,
puisque tout se passe comme si la puissance émise dans une direction était égale à la puissance
d’alimentation multipliée par le gain dans cette direction.
A la réception, au contraire, on est plutôt amené à introduire la notion de « aire
équivalente ». Considérons en effet un émetteur de puissance alimentant une antenne isotrope.
P0
On a obtenu une onde sphérique et la densité de puissance à la distance ‘d’ de l’antenne est égale à
P0
Pi
4 d 2
Une antenne de réception placée en ce point et reliée à une charge adaptée, capte une
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Ae : s’appelle l’aire équivalente de l’antenne.
Ae k.S
(1.20)
La directivité a été définie pour une antenne fonctionnant à l’émission et l’aire équivalente
pour une antenne fonctionnant à la réception. Comme la même antenne peut être utilisée soit à
l’émission, soit à la réception, il y a obligatoirement une relation entre la directivité et l’aire
D 4
équivalente A (1.21)
2
Remarque : Si les pertes sont faibles on peut remplacer la directivité par le gain absolu.
C’est un paramètre qui n’a d’intérêt que pour les antennes utilisées à la réception, et plus
particulièrement pour les antennes installées près de la surface terrestre et destinées à recevoir des
signaux provenant de l’espace extérieur. Mais dans ce cas particulier la température de bruit de
l’antenne est un paramètre essentiel.
La température de bruit TA d’une antenne mesure la puissance de bruit que cette antenne
fournit à l’entrée du récepteur :
TA P
(1.22)
K. f
P : puissance de bruit disponible à l’entrée du récepteur,
K : 1,38.10 23 (constante de ‘ Boltzmann ‘),
f : largeur de bande du récepteur.
Si l’antenne est supposée sans perte, ce bruit provient des sources de bruit extérieures qui
peuvent être captées, compte tenu du diagramme de rayonnement. Ces sources de bruit sont soit
célestes (galaxie, soleil, planètes et autres objets célestes), soit terrestres. Parmi ces dernières, la
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plus importante est constituée par le rayonnement de la Terre, celle-ci pouvant être considérée,
pour simplifier, comme un corps noir à la température de 300°K environ.
La température de bruit, pour une orientation donnée de l’antenne, se calcule en intégrant
les contributions de toutes les sources de bruit. Si
T ( , est la température de bruit
)
correspondant à la direction (
) et si D( , est la directivité de l’antenne dans cette direction,
, on a : )
TA
T ( , ).D( , 1 (1.23)
).d
4 T ( , ).D( ,
).d
D( , ).d
L’intégrale donnant la température de bruit, nous montre que pour obtenir TA la plus faible
possible, on doit avoir une directivité très faible dans les directions où la température de bruit est
élevée. En particulier, une antenne de réception destinée à des applications spatiales doit avoir des
lobes secondaires extrêmement réduits afin de ne pas capter le rayonnement du sol lorsque son
lobe principal est pointé vers le ciel. Comme les premiers lobes latéraux ne peuvent pas être très
réduits, on évite de travailler avec des satellites trop bas sur l’horizon. Un angle d’élévation du 3°
constitue le minimum acceptable en télécommunications.
Dans le cas où la source de bruit est une radiosource intense de température TS, la
température de bruit qui en résulte pour une antenne pointée sur elle, dépend du rapport entre le
diamètre angulaire de la radiosource et la largeur angulaire du lobe principal de l’antenne.
TA TS
(cas du soleil pour des antennes très directives.) (1.24)
- Si <, la température de bruit est réduite dans le rapport des angles solides, c’est-à-dire
approximativement
TA T ( )2
(1.25)
S
Dans une liaison de télécommunications, la puissance du signal reçu est proportionnelle au
gain de l’antenne, et la puissance de bruit est proportionnelle à la température de bruit à l’entrée
du récepteur, qui inclut en particulier le bruit dû à l’antenne. L’antenne intervient donc dans le
rapport signal sur bruit, par la quantité :
G TA TR
18
(1 .26)
G : gain de l’antenne ,
19
TA : température de bruit de l’antenne , TR : température de bruit du
récepteur Ce rapport, appelé « facteur de mérite » de la station de réception et parfois,
abusivement,
facteur de mérite de l’antenne, a une grande importance dans le cas des télécommunications par
satellite. On doit noter que le terme
TA dépend évidemment aussi de la direction dans laquelle est
pointée l’antenne.
Si la température est exprimée en Kelvin, on utilise souvent une expression logarithmique :
G
10 log (1.27)
TA TR
qui mesure le facteur de mérite en [dB/K].
I.3. Principe du bilan de liaison dans une transmission par satellite [1][2][3]
Le signal émis par une station terrienne d’origine dans une liaison de télécommunications
par satellite doit parvenir à la station terrienne de destination à un niveau suffisant pour assurer la
qualité requise, malgré les multiples sources de bruit qui contribuent à sa dégradation. Le rapport
puissance de la porteuse à la puissance de bruit en radiofréquence, considéré à la réception, est un
des paramètres dont dépend la qualité du signal en bande de base reçu.
En anglais ce rapport est appelé Carrier/Noise d’où son appellation abrégée : C/N.
Le présent paragraphe expose le principe de calcul du C/N. Pour cela, nous considérons
une liaison composée de deux tronçons, ce qui est le cas le plus général :
- le trajet Terre-Satellite (trajet montant),
- le trajet Satellite-Terre (trajet descendant),
Remarque : le satellite servant uniquement de répéteur et de changeur de fréquence.
Dans le calcul, on préférera utiliser le terme
N 0 (densité spectrale de bruit) ou T
(température de bruit) plutôt que la puissance de bruit N qui fait intervenir dans la bande B dans
laquelle le bruit est considéré. Ces termes sont reliés par les formules :
N K.T.B
et N0 N (1.28)
B
avec K :1,38.10 23 ( constante de Boltzmann).
Ceci permet de caractériser la qualité du canal de transmission sans tenir compte des
caractéristiques des filtres de réception.
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C C
Pour le trajet montant nous calculerons le rapport ( ou ( )
)m T N0 m
C
C
Pour le trajet descendant nous calculerons le rapport ( )d ou ( )
T N0 d
( )g
TC T 1T (1.29)
( ) m ( )d
C C
Pour pouvoir effectuer le bilan, les paramètres suivants sont très essentiels : la Puissance
Isotrope Rayonnée Equivalente (P.I.R.E), l’affaiblissement en espace libre.
- La P.I.R.E donne la puissance qu’il faudrait fournir à une antenne isotrope pour obtenir
la même densité de puissance que celle obtenue par l’antenne d’émission considérée dans la
direction où est défini le gain.
P.I.R.EdBW Puissance fournie à l’antenne [dBW] + Gain de l’antenne à l’émission [dB] (1.30)
- L’affaiblissement en espace libre est en général exprimé en dB et il est donnée par la
formule suivante :
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I.3.2.1. Bilan Terre-Satellite
Cm P.I.R.E et Tm ts .
Am gr
C gr
En dB : ( )m [dBW / K ] P.I.R.EdBW Am dB ( )dB / (1.32)
T ts
K
où P.I.R.E est la puissance isotrope rayonnée équivalente de la station d’émission et
Am : affaiblissement en espace libre du trajet montant
p.i.r.e.
Cd A et Td TS .
G d R
C G
En dB ( )d [dBW / K ] p.i.r.edBW Ad dB ( TR )dB / K (1.33)
T
S
où p.i.r.e : la puissance isotrope rayonnée équivalente du satellite.
Ad : affaiblissement en espace libre du trajet descendant
En associant les résultats obtenus par les formules 1.32 et 1.33, nous pouvons calculer
C
( ) telle que :
g T
( C) g 1 [expression en nombre]
T T T
( ) m ( )d
C C
L’exemple que nous choisissons est un exemple pour une transmission d’un signal télévision
via le satellite TELECOM1.
Caractéristiques de la station d’émission :
- Lieu d’émission : Paris
- Antenne de diamètre 3,50m
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- P.I.R.E de la station terrienne : 68dBW
23
- Fréquence sur le trajet montant : 14GHz
Affaiblissement montant + gaz atmosphériques : 207,8dB
Caractéristiques du satellite TELECOM1 :
- (G/T) : 10dB/K
- p.i.r.e : 49dBW
Caractéristiques de la station de réception :
- Lieu de réception : Lannion
- Bande de fréquence allouée à la porteuse(filtre en réception :32MHz)
- Antenne de diamètre 2,30m
- (G/T) : 23dB/K
- Marge de dépointage : -1dB
- Fréquence sur le trajet descendant : 12,5GHz
- Affaiblissement descendant + pluie : 207,7dB
C
Ce qui fait que : ( )m = (68dBW)-(207,8dB)+(10dB/K) = -129dBW/K pour le trajet
T
C
montant, ( )d = (49dBW)-(207,7dB)+(23dB/K)+(-1dB) = -136,7dBW/K pour le
T
trajet descendant.
T T 129,8 13
( )m = 129,8dB/K c’est à dire que ( )m = 10 = 0,955.10
C C 10
T T 136,7 13
( )d =136,7dB/K c’est à dire que ( )d = 10 = 4,67.10
C C 10
T T 13 C C
( )m + ( )d = 5,62.10 ; en exprimant le ( ) g en dBW/K, on a : ( ) g = -137,50dBW/K
C C T T
Or, comme on a déjà mentionné plus haut que N = K.T.B et
N0 K. nous avons :
T
C C
( )dB
N0 T log(K ) = -137,50- log(1,38.10 23 ) = 91,09dB/Hz
C C
6
( ) B 32MHz 10.log 32.10 = 91,09-75 = 16,09 dB
N N0
24
D’après le résultat C
16,09dB, on peut dire que la puissance de la porteuse est égale à
N
16,09
10 10 fois de la puissance du bruit, soit à peu près 40 fois. On peut dire que cette transmission est
de bonne qualité.
Tout d’abord, on distingue trois types d’orbites : polaire, équatoriale et inclinée. La forme
de l’orbite peut être circulaire ou elliptique. Toutes les combinaisons de types et de forme d’orbite
sont possibles, mais les plus utilisées sont : orbite polaire circulaire, orbite elliptique inclinée,
orbite circulaire équatoriale(géostationnaire).
Grâce à l’état de l’art actuel, l’orbite d’un satellite géostationnaire est maintenue à 1° par
rapport à son orbite nominale. L’angle de pointage dans le système Azimut/Elévation (le repère le
plus utilisé) pour un satellite en position nominale est donnée par les formules suivantes :
tg( )
Arctg ( ) (1.34)
sin( )
R
cos .cos
Arctg ( H R (1.35)
1 cos2 .cos2
)
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Figure I.8 : Géométrie de la Terre et du satellite dans son orbite
En fait, la description de l’orbite réelle précise d’un satellite n’est pas évident que donne
les deux formules ci-dessus, elle nécessite des moyens de calcul importants. Auparavant, les
angles de pointage d’antenne concernant un satellite étaient diffusés à chaque station terrienne
utilisatrice par l’organisme qui gère le satellite et qui lui possède des moyens de calcul très
puissants. Aujourd’hui, on est arrivé au point de caractériser la position du satellite par quelques
paramètres et les gestionnaires diffusent plutôt ces paramètres. Par exemple, l’organisme Intelsat
diffuse l’orbite de ses satellites sous forme de paramètres. Avec ceux-ci, en connaissant de plus les
paramètres locaux (latitude, longitude, hauteur géodésique de la station), les stations peuvent
calculer elles-mêmes les angles de pointage suffisamment précis pendant une période de temps
limitée (validité des paramètres de l’ordre d’une semaine).
L’allure des courbes donnant l’angle Elévation en fonction de l’angle Azimut montrent que
l’allure pendant une période ressemble à une ellipse dont l’orientation du grand axe par rapport à
l’axe Azimut (ou Elévation) dans le repère Azimut/Elévation est une fonction des positions
relatives du satellite et de la station terrienne, mais indépendante du temps.
La variation maximale des angles de pointages (lcSta ) d’un satellite en orbite maintenue (
0,1°) par rapport au pointage nominal est :
lcSta lcSat (H R)
0,12
H
Ainsi, pour les antennes fonctionnant en Bande C et ayant des diamètres inférieurs à
2,5m, il n’y aura pas besoin de la poursuite : les pertes dues aux dépointages seront inférieures à
0,1dB pour la fréquence centrale d’émission.
26
I.4.2. Satellite géostationnaire en orbite inclinée – Nécessité de poursuite
les points de latitude maximale ont pour latitude lc et les points ( Lc , l ) à longitude maximale
sont tels que :
Lc lc ( ) lc
et l (avec Lc : amplitude de dérive en longitude).
228
lc 2
On remarque que l’amplitude de dérive en longitude est beaucoup plus faible que
Il est évident que pour pouvoir travailler avec un satellite en dérive, la poursuite est
indispensable pour le but d’avoir un gain maximal qui n’est possible que s’il y a l’alignement
entre le faisceau émis de la station terrienne et le faisceau émis par le satellite.