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Chapitre 4

Les supports de transmission


INTRODUCTION

Pour transmettre des informations d’un point à un autre, il faut un


canal qui servira de chemin pour le passage de ces informations. Ce
canal est appelé canal de transmission ou support de transmission. En
réseau informatique, téléinformatique ou télécoms.

 Définition: Nous entendons par "Supports de transmission" tous les


moyens par lesquels on peut conduire un signal de son lieu de
production à sa destination avec le moins possible de déperditions,
dispersions ou distorsions.

On distingue plusieurs sortes de support de transmission:


Les câbles à paires torsadées
Les câbles coaxiaux
Les câbles à fibre optique
Les liaisons infrarouges
Les liaisons hertziennes
 L’infrastructure d’un système de télécommunication, la qualité de
service offerte, les solutions logicielles à mettre en œuvre dépendent
largement des supports de transmission utilisés.

 Les supports de transmission exploitent les propriétés de


conductibilité des métaux (paires torsadées, coaxial), celles des ondes
électromagnétiques (faisceaux hertziens, guides d’onde, satellites) ou
encore celles du spectre visible de la lumière (fibre optique).

Généralement on classe les supports en deux catégories :

les supports guidés (supports cuivre et supports optiques) ;

les supports libres (faisceaux hertziens et liaisons satellites).


 La complexité des systèmes provient généralement du fait qu’une
liaison peut emprunter différents supports, Le système de
transmission devra alors réaliser l’adaptation du signal à transmettre
au support utilisé.

Les caractéristiques des supports diffèrent selon la nature physique


du support et le mode de propagation choisi. Cependant, certaines
caractéristiques sont communes à tous les types de support (bande
passante...), d’autres sont spécifiques (impédance caractéristique...).
II. CARACTÉRISTIQUES DES SUPPORTS DE TRANSMISSION
A. BANDE PASSANTE ET SYSTÈME DE TRANSMISSION
 Déformation du signal par le support de transmission: L’impulsion
électrique envoyée est affaiblie et déformée par le système de
transmission

À l’extrémité de la ligne, le récepteur doit identifier et décoder le


signal. Cette fonction ne peut valablement être réalisée que si le signal
n’a pas été exagérément modifié pendant la transmission. Ces
modifications dépendent d’une part de la nature du signal (spectre du
signal) et, d’autre part, de la réponse en fréquence du système (bande
passante).
 Affaiblissement
Un canal de transmission atténue (affaiblit) l’amplitude du signal qui le traverse. Le
phénomène d’atténuation correspond à une perte d’énergie du signal pendant sa
propagation sur le canal, est s’accentue avec la longueur de celui-ci. La quantité
d’énergie perdue dépend très étroitement de la fréquence du signal et de la bande
passante du système . On mesure l’atténuation par le rapport

où Ps est la puissance du signal à la sortie du canal et Pe la puissance du signal à


l’entée du canal.
 Déphasage
Le déphasage, encore appelé distorsion de phase, implique un retard du signal reçu
par rapport au signal émis dû au temps de propagation de ce signal de
l’émetteur vers le récepteur.

Illustration des phénomènes d'atténuation et de retardement subis pour un


signal sinusoïdal traversant un canal
 Puissance et atténuation :
Si v(t) = V0 cos(ωt + ϕ) et i(t) = I0 cos(ωt). La pulsation est ω = 2π f ,
avec f la fréquence. On a

 Décibels (dB)
 L’atténuation en puissance peut s’exprimer en dB

où Ps est la puissance à la sortie et Pe la puissance à l’entrée.


 Le gain en tension peut s’exprimer en dB :

où Vs est la tension à la sortie et Ve la tension à l’entrée. (G = G’ si les


impédances sont identiques).
 Une puissance peut s’exprimer en dBm :

 Une tension peut s’exprimer en dBmV :

 Dans ces relations, log représente le logarithme en base 10. On a


donc :
 Notions d’analyse spectrale
Fonction périodique => Fourrier

La composante de même fréquence que le signal d’origine est appelée


fondamental. Les autres composantes, multiple de la fréquence du
signal fondamental, sont appelées harmoniques. La figure suivante
illustre la décomposition d’un signal carré.
 Notion de spectre du signal: Un signal périodique quelconque peut donc être
considéré comme une infinité de signaux sinusoïdaux. Chaque composante peut être
représentée par l’énergie qu’elle contient. Cette représentation est appelée raie de
fréquence (transformation de l’espace temps en espace fréquence). L’ensemble des
raies de fréquence constitue le spectre de fréquences (spectre de raies) du signal.
L’espace de fréquence occupé par le spectre se nomme largeur de bande . En
théorie, la largeur de bande d’un signal non sinusoïdal est infinie.

 Reconstitution du signal d’origine


Notion de bande passante
Dès lors, pour étudier le comportement d’un système en régime non sinusoïdal on
peut étudier celui-ci pour chacune des composantes du signal auquel il sera soumis.
La réponse en fréquence de ce système est obtenue en utilisant un générateur dont
on fait varier la fréquence à tension constante (générateur de fréquence). La mesure
de la puissance en sortie du système permet de tracer une courbe, dite courbe de
réponse en fréquence

 le système de transmission ne transmet pas toutes les composantes de la même manière.


 le signal en sortie du système n’est plus l’image de celui en entrée, on dit qu’il y a distorsion
 La distorsion est dite en amplitude quand les éléments constitutifs du signal, fondamental et
harmoniques, ne sont pas affaiblis identiquement.
 La distorsion est dite de phase quand les différents éléments du signal ne sont pas tous
transmis dans un même délai
 Les systèmes de transmission ne transmettent pas toutes les
harmoniques du signal de façon identique. Les signaux sont transmis
avec une distorsion faible jusqu’à une certaine fréquence appelée
fréquence de coupure. Au-delà de cette fréquence, toutes les
harmoniques sont fortement atténuées.
Définition: On appelle bande passante l’espace de fréquences tel
que tout signal appartenant à cet intervalle, ne subisse, au plus, qu’un
affaiblissement déterminé par rapport à un niveau de référence.
La bande passante est généralement définie pour une atténuation
en puissance de moitié, ce qui correspond à –3 dB

Remarque : la bande passante qualifie le système, et la largeur de bande qualifie le signal.


 Notion de filtre
Un système ne restitue pas les différentes composantes du signal de
manière identique, il agit comme un filtre. En fonction de l’espace de
fréquence que le système retransmet, on distingue 3 types de filtres:

 Le filtre passe-bas: ne se laisse « traverser » que par les fréquences


basses, il atténue les fréquences élevées.
 le filtre passe-haut: atténue les fréquences basses.
 le filtre passe-bande: En principe un système de transmission se
présente à la fois comme un filtre passe-bas et un filtre passe haut,
il laisse passer une certaine bande de fréquence, c’est un filtre passe-
bande.
Deux données caractérisent un filtre :

 La fréquence de coupure (fc), ou fréquence à partir de laquelle on


considère que toutes les fréquences supérieures et (ou) inférieures
sont atténuées d’une valeur donnée (généralement –3 dB).

 La pente de la courbe d’affaiblissement qui s’exprime en dB par


octave
 Notion de bruit: Les signaux transmis sur un canal peuvent être
perturbés par des phénomènes électriques ou électromagnétiques
désignés sous le terme générique de bruit. On distingue
essentiellement deux types de bruit : le bruit blanc et le bruit
impulsionnel.

 Le bruit blanc provient de l’agitation thermique des électrons. Ses


composantes (raies de fréquence) sont également réparties dans le
spectre des fréquences, d’où son nom. D’amplitude généralement
faible, il est peu gênant pour les transmissions.

 Le bruit impulsionnel est une perturbation brève qui a pour origine


l’environnement physique du canal de transmission (parasite d’origine
électromagnétique). D’intensité élevée et d’apparition erratique, il
provoque des erreurs portant sur un ensemble de bits.

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 le rapport entre la puissance du signal transmis et celle du signal de
bruit ou rapport signal sur bruit (S/N avec N pour Noise), s’exprime en
dB et vaut :
 La diaphonie: compte tenu de la proximité des différentes paires
dans un câble, un phénomène spécifique apparaît : La diaphonie, due
au couplage inductif entre paires voisines, correspond au transfert du
signal d’un câble à un autre. Elle limite l’utilisation de la paire
symétrique à de faibles distances.
 Deux grandeurs ont été introduites pour mesurer ce phénomène : la paradiaphonie et la
télédiaphonie.
 La paradiaphonie (Next ou Near end crosstalk) et
 la télédiaphonie (Fext ou Far end crosstalk)
indiquent l’affaiblissement du signal transmis sur les paires avoisinantes par rapport au signal
d’entrée, l’une est mesurée près de la source (Near), l’autre à l’extrémité (Far). Ces rapports
sont exprimés en dB, plus grande est la valeur meilleur est le câble utilisé
La durée et la tension des impulsions électriques sont également susceptibles de
subir des interférences de deux sources :
Interférences électromagnétiques (EMI) ou interférences radioélectriques (RFI) :
les signaux électromagnétiques et radioélectriques peuvent déformer et détériorer
les signaux de données transportés par les supports en cuivre. Les sources
potentielles d'interférences EMI et RFI sont notamment les ondes radio et les
appareils électromagnétiques tels que les éclairages fluorescents ou les moteurs
électriques.
Diaphonie : la diaphonie est une perturbation causée par les champs électriques
ou magnétiques d'un signal dans un câble au signal traversant le câble adjacent.
Dans les circuits téléphoniques, les interlocuteurs peuvent entendre une partie
d'une autre conversation vocale provenant d'un circuit adjacent. Plus précisément,
lorsque le courant électrique circule dans un câble, il crée un petit champ
magnétique circulaire autour du câble qui peut être capté par le fil adjacent.
Pour contrer les effets négatifs des perturbations électromagnétiques et
radioélectriques, certains types de câbles en cuivre sont entourés d'un blindage
métallique et nécessitent des connexions de mise à la terre appropriées. Pour
contrer les effets négatifs de la diaphonie, certains types de câbles en cuivre
utilisent des paires de fils opposés torsadés qui annulent la perturbation.

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Quelques exemples de support de transmission

Ligne bifilaire : Une ligne bifilaire est une ligne de


transmission constituée de deux fils parallèles séparés par un isolant.
L'impédance caractéristique des lignes bifilaires est de l'ordre de
quelques centaines d'ohms. On les utilise surtout pour l'alimentation
d'antennes à impédance élevée au point d'alimentation.

Historiquement, les lignes bifilaires ont été utilisées en premier pour le télégraphe et le
téléphone.
Quelques exemples de support de
transmission
 Câble Coaxial : Un câble coaxial est constitué d’un fil de cuivre entouré d’un
isolant flexible, lui-même entouré d’une torsade de cuivre ou d’un ruban
métallique qui agit comme le second fil du circuit et comme protecteur du
conducteur intérieur. Cette deuxième couche ou protection peut aider à réduire
les interférences externes. Une gaine de câble enveloppe ce blindage.

 En transmission numérique, notamment dans les réseaux locaux, on utilise des


câbles d’impédance 50 Ω à des débits pouvant atteindre 10 Mbit/s sur des distances
de l’ordre du kilomètre.
En transmission analogique, le câble coaxial est utilisé pour réaliser des liaisons
longues distances. Son impédance est de 75 Ω. Ce câble, similaire au câble coaxial
utilisé en télévision, est souvent dénommé câble CATV. La bande passante est
d’environ 300 à 400 MHz. 21
La paire torsadée : est constituée de deux conducteurs identiques
torsadés. Les torsades réduisent l’inductance de la ligne (L).
Généralement plusieurs paires sont regroupées sous une enveloppe
protectrice appelée gaine pour former un câble. Les câbles
contiennent 1 paire (desserte téléphonique), 4 paires (réseaux locaux),
ou plusieurs dizaines de paires (câble téléphonique).
 Le câble à paires torsadées non blindées
La paire torsadée (paire symétrique, UTP Unshielded Twisted Pairs) est sensible à
l’environnement électromagnétique (parasites industriels, proximité de câbles à
courant fort...). L’utilisation de tels câbles est soumise à des contraintes
d’installation. La paire symétrique est généralement utilisée sans référence à la
terre (transmission différentielle) ce qui améliore sa résistance aux parasites.
Dans les réseaux locaux, chaque câble UTP se compose de quatre paires de fils à
code-couleur qui ont été torsadés, puis placés dans une gaine en plastique souple
qui les protège des dégâts matériels mineurs. Le fait de torsader les fils permet de
limiter les interférences causées par les signaux d'autres fils.

 Les connecteurs RJ-45: Il réduit les parasites, la réflexion et les problèmes de


stabilité mécanique et ressemble à une prise téléphonique, sauf qu'il compte huit
conducteurs au lieu de quatre. Il s'agit d'un composant réseau passif, car il sert
uniquement au passage du courant entre les quatre paires torsadées. 23
 Le câble à paires torsadées blindées
Les câbles à paires torsadées blindées (STP) offrent une meilleure
protection parasitaire que le câblage UTP. Toutefois, par rapport aux
UTP, les câbles STP sont bien plus onéreux et plus difficiles à installer.
Comme les câbles UTP, les câbles STP utilisent un connecteur RJ-45. Le
câble à paires torsadées et blindées, ou STP, ajoute aux spécifications
de l’UTP une méthode de blindage, d'annulation et de torsion de
câbles.

Le blindage de ce type de câble doit être mis à la terre lors de son
installation, si cela n’est pas effectué correctement, de nombreux
problèmes peuvent survenir, car le blindage agit comme une antenne
en absorbant les signaux électriques des autres fils du câble et des
parasites électriques externes au câble. 24
Les catégories de câbles
L’UTP est standardisé en diverses catégories d’intégrité du signal. Ces différentes catégories sont ratifiées
par les autorités de normalisation américaines ANSI/TIA/EIA,
 Catégories 1 et 2 : La catégorie 1 et catégorie 2 n'ont jamais existé. La première normalisation EIA/TIA
568 de 1990 a repris le concept de "qualités de câbles" 1 et 2 utilisées par un distributeur, et a commencé
la numération officielle à 3.
 Catégorie 3 : La catégorie 3 est un type de câblage testé à 16 
 Catégorie 4 
La catégorie 4 est un type de câblage testé à 20 MHz.
 Catégorie 5 / Classe D 
L'ancienne catégorie 5 permet une bande passante de 100 MHz et une vitesse allant jusqu’à 100 Mbit/s
 Catégorie 5e / classe De 
La catégorie 5e (enhanced) peut permettre une quantité d'information allant jusqu’à 1000 Mbit/s.
Catégorie 6 / classe E
La catégorie 6 est un type de câblage testé jusqu'à 250 MHz.
 Catégorie 6a / classe Ea
Ratifiée le 8 février 2008, la norme 6a est une extension de la catégorie 6 avec une bande passante de
500 MHz (norme ANSI/TIA/EIA-568-B.2-10). Cette norme permet le fonctionnement du 10GBASE-T. Dans
la norme internationale, le terme "6a" s'écrit "6 A)
 Catégorie 7 / classe F
La catégorie 7 est testée à 600 MHz. La catégorie 7 ne reconnaît pas
le connecteur RJ45 et à la place en reconnaît 3 autres. À cause de ce manque de compatibilité, la catégorie
7 est très peu utilisée.
 Catégorie 7a / classe Fa 
La catégorie 7a est testée à 1 GHz et permet un débit allant jusqu'à 10 Gbit/s, tout comme les catégories
6a et 7. Par contre, le connecteur RJ45 n'est pas reconnu, créant les mêmes difficultés que la catégorie 7
pour connecter les équipements.
Guides d'ondes diélectriques
Les guides d'ondes diélectriques sont les fibres optiques. Elles non plus
ne peuvent pas propager de tension ou de courant. Elles ne propagent
que des ondes électromagnétiques à des fréquences optiques (f > 1015
Hz) qui correspondent aux infrarouges ou à la lumière visible.

Leur premier avantage réside dans le fait que la lumière s'y propage
quasiment sans perte, ce qui autorise des liaisons sans amplification
sur des dizaines de kilomètres.

Leur second avantage est leur très grande bande passante de


plusieurs GHz. Il est par exemple possible de transmettre des milliers
de communications téléphoniques simultanées sur une seule fibre.

Les liaisons transatlantiques utilisent ces fibres depuis plus de 20


ans.
 Fibre optique
Un faisceau de lumière, au passage d’un milieu 1 vers un milieu 2 (dioptre), est
réfléchi (retour au milieu d’origine) et est réfracté avec une déviation (passage dans
le milieu 2). L’indice de réfraction (n1, n2) mesure le rapport entre la vitesse de
propagation du rayon lumineux dans le vide et celle dans le milieu considéré, soit :
n = c/v
où n est l’indice de réfraction absolu du milieu considéré, c la vitesse de la lumière
dans le vide (3 · 108 m/s), v la vitesse de propagation de la lumière dans le milieu
considéré.
Par exemple, l’indice de réfraction du vide est évidemment de 1, celui du verre
ordinaire d’environ 1,5 et de l’eau 1,33.
Lorsque l’angle d’incidence augmente (Ɵ1), l’énergie réfractée diminue
et l’énergie réfléchie augmente. Si on augmente encore l’angle, la
réfraction devient nulle (Ɵ2 = π/2, condition limite de la réfraction)
toute l’énergie est réfléchie, la réflexion est totale. Cette propriété est
utilisée pour réaliser des guides de lumière : la fibre optique.

La réflexion totale est assurée par des valeurs d’indices proches tel que n 1 > n2 où n1 est
l’indice du coeur et n2 celui de la gaine.
 Câble à fibre optique
La fibre optique est un fil en verre très pur (silice) transparent, à la fois flexible et
très fin. Son diamètre n'est pas beaucoup plus grand que celui d'un cheveu humain.
Les bits sont codés sur la fibre sous forme d'impulsions lumineuses. Le câble à fibre
optique sert de guide d'ondes ou « tuyau lumineux » qui transmet la lumière entre
les deux extrémités avec un minimum de perte de signal.
Contrairement aux fils de cuivre, la fibre optique peut transmettre des signaux qui
subissent moins d'atténuation et est entièrement insensible aux perturbations
électromagnétiques et radioélectriques
Éléments d'un câble en fibre optique

Le cœur : il se compose de verre pur et est en contact direct avec la lumière.
La gaine optique : il s'agit d'une couche de verre qui entoure le cœur et
fonctionne comme un miroir. Les impulsions lumineuses se propagent dans le cœur
tandis que la gaine les reflète. Ainsi, les impulsions lumineuses sont contenues dans
le cœur de la fibre selon un phénomène appelé réflexion totale interne.
La protection : il s'agit généralement d'une gaine en PVC (polyvinyl chloride) qui
protège le cœur et la gaine optique. Elle peut également contenir des matériaux de
renforcement et un gainage (revêtement) destinés à protéger le verre des rayures et
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de l'humidité.
 Les impulsions lumineuses représentant les données transmises sous forme de
bits sur le support sont générées par l'un des deux moyens suivants :
Lasers
Diodes électroluminescentes (LED/DEL)
Des dispositifs à semi-conducteur électronique appelés photodiodes détectent les
impulsions lumineuses et les convertissent en tensions qui peuvent ensuite être
reconstituées en trames de données.
 Un système de transmission par fibre optique met en oeuvre
 un émetteur de lumière (transmetteur), constitué d’une diode
électroluminescente (LED, Light Emitting Diode) ou d’une diode LASER (Light
Amplification by Stimulated Emission of Radiation), qui transforme les impulsions
électriques en impulsions lumineuses ;
 un récepteur de lumière, constitué d’une photodiode de type PIN (Positive
Intrinsic Négative) ou de type PDA (à effet d’avalanche) qui traduit les impulsions
lumineuses en signaux électriques ;

Remarque : la lumière laser transmise via le câblage à fibre optique peut


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endommager l'œil humain. Ne regardez pas l'extrémité d'une fibre optique active.
 Types de fibre optique
Les câbles à fibre optique peuvent être classés en deux grands types :
 La fibre optique monomode (SMF) : son cœur présente un très faible diamètre et
elle fait appel à la technologie coûteuse qu'est le laser pour envoyer un seul rayon
lumineux. Elle est répandue dans les réseaux longue distance (plusieurs centaines de
kilomètres) nécessaires pour les applications de téléphonie et de télévision par câble
longue distance. La distance franchissable est de l’ordre de 100 km et la bande
passante est supérieure à 20 GHz pour une fibre de 1 km. Si la fibre monomode
permet de franchir de grandes distances, le couplage optique est faible et demande
une source de puissance lumineuse supérieure. La fibre monomode exige l’emploi de
diodes laser, d’un coût plus élevé et d’une longévité réduite.

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 La fibre multimode (MMF) : la taille de son cœur est supérieure et elle utilise des
émetteurs LED pour envoyer des impulsions lumineuses. La lumière d'une LED entre
dans la fibre multimode selon différents angles. Elle est généralement utilisée dans
les réseaux locaux, car elle permet l'utilisation de LED, dont le coût est faible. Elle
fournit une bande passante allant jusqu'à 10 Gbit/s sur des liaisons pouvant
atteindre 550 mètres de long.

Les fibres à saut d’indice : Dans les fibres à saut d’indice, le coeur d’indice n1 est
entouré d’une gaine d’indice n2. La variation d’indice entre le coeur et la gaine est
brutale (saut d’indice). La propagation s’y fait par réflexion totale à l’interface
coeur/gaine.
Les fibres à gradient d’indice
Ces fibres sont spécialement conçues pour les télécommunications. Leur coeur n’est
plus homogène : la valeur de l’indice de réfraction décroît depuis l’axe jusqu’à
atteindre la valeur de l’indice de la gaine. Par conséquent, le principe de propagation
dans une fibre à gradient d'indice repose sur un effet de focalisation : le faisceau
lumineux est continument dévié vers l'axe optique de la fibre. Par ailleurs, cette
déviation oblige le signal optique à une forme d’un signal sinusoïdal.
La bande passante, pour une fibre d’un kilomètre est d’environ 500 MHz à 2 GHz et
l’affaiblissement de 0,4 dB, ce qui autorise des portées d’environ 50 km.
Les câbles à fibre optique présentent de nombreux avantages par rapport aux
câbles en cuivre.

Les fibres utilisées dans les supports en fibre optique n'étant pas des conducteurs
électriques, le support est à l'abri des interférences électromagnétiques et ne peut
pas conduire de courant électrique indésirable suite à des problèmes de mise à la
terre.

Les fibres optiques étant fines et subissant une perte de signal relativement faible,
elles peuvent fonctionner à des longueurs bien supérieures aux supports en cuivre.

 Les problèmes de mise en œuvre de support en fibre optique comprennent :

Un coût plus élevé (généralement) que les supports en cuivre pour la même
distance (mais pour une capacité supérieure)

Des compétences et matériel différents pour raccorder et épisser l'infrastructure


de câblage

Une manipulation plus délicate que les supports en cuivre


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transmission sans fils
Un conducteur rectiligne alimenté en courant haute fréquence ou radiofréquence peut être assimilé à un
circuit oscillant ouvert. Un tel circuit ou antenne d’émission rayonne une énergie (onde
électromagnétique). Cette énergie électromagnétique recueillie par un autre conducteur distant ou
antenne de réception est transformée en un courant électrique similaire à celui d’excitation de l’antenne
d’émission (théorème de réciprocité).

 Contrairement aux supports étudiés dans les paragraphes précédents, la liaison entre les deux entités
émetteur et récepteur s’effectue sans support physique. Les ondes électromagnétiques (OEM) se
propagent dans le vide à la vitesse de la lumière. On appelle longueur d’onde (λ), la distance parcourue
pendant une période du phénomène vibratoire.

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 Les ondes électromagnétiques subissent peu d’affaiblissement, leur mise en
œuvre est assez aisée et le coût d’infrastructure généralement faible devant les
coûts de génie civil engendrés par le passage de câbles physiques. Les transmissions
par ondes électromagnétiques sont utilisées chaque fois qu’il est nécessaire :
de diffuser une même information vers plusieurs utilisateurs (réseaux de
diffusion),
 de mettre en relation des stations mobiles (réseaux de messagerie),
 de relier, à haut débit, deux entités éloignées (faisceaux hertziens) ou très
éloignées (satellites de communication).
 Chaque type de liaison ou d’application utilise des bandes de fréquences
différentes.
L’espace de fréquences utilisables est limité.
 L’usage en est réglementé. Au niveau international, les fréquences sont gérées par
l’UIT-TS (Union International des Télécommunications – Telecommunication
Standardization).
L’attribution locale des fréquences est généralement le fait d’organismes nationaux,
 Faisceaux hertziens
Les faisceaux hertziens reposent sur l’utilisation de fréquences très élevées (de 2 GHz
à 15 GHz et jusqu’à 40 GHz) et de faisceaux directifs produits par des antennes
directionnelles qui émettent dans une direction donnée. Les faisceaux hertziens
s’utilisent pour la transmission par satellite, pour celle des chaînes de télévision ou
pour constituer des artères de transmission longue distance dans les réseaux
téléphoniques.

Ondes radioélectriques
Les ondes radioélectriques correspondent à des fréquences comprises entre 10 kHz et
2 GHz. Un émetteur diffuse ces ondes captées par des récepteurs dispersés
géographiquement. Contrairement aux faisceaux hertziens, il n’est pas nécessaire
d’avoir une visibilité directe entre émetteur et récepteur, car celui-ci utilise
l’ensemble des ondes réfléchies et diffractées. En revanche, la qualité de la
transmission est moindre car les interférences sont nombreuses et la puissance
d’émission beaucoup plus faible.

Remarque : L’attribution des bandes de fréquences varie selon les continents et fait
l’objet d’accords internationaux.

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Le spectre électromagnétique: Le spectre électromagnétique représente la
répartition des ondes électromagnétiques en fonction de leur longueur d'onde, de
leur fréquence ou bien encore de leur énergie 
Puissances de dix
Lorsque la fréquence s‘élève encore, on quitte le domaine
radioélectrique . On rencontre alors :

Le principal émetteur de l’ensemble de ces radiations est le soleil ;


l’atmosphère terrestre ainsi que l’ionosphère filtrent efficacement ce
rayonnement ; seul le domaine du visible (et des proches IR et UV)
parviennent au sol.

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