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FACULTÉ DE MÉDECINE
Département 1 - Sciences morphologiques
Discipline d’Histologie
HISTOLOGIE
TISSUS
2015
Descrierea CIP a Bibliotecii Naţionale a României
Histologie: tissus/Carmen Mihu, Mariana Mărginean, Carmen Melincovici, ... ;
coord. cours: Alina Şovrea - Cluj-Napoca: Editura Medicală Universitară "Iuliu
Haţieganu", 2015
Bibliogr.
ISBN 978-973-693-636-4
I. Mihu, Carmen Mihaela
II. Mărginean, Mariana
III. Melincovici, Carmen
IV. Şovrea, Alina (coord.)
611.018(075.8)
Tehnoredacteur
Eleonora Dronca
2|P a g e Histologie - Tissus
Auteurs
Alina Şovrea, Carmen Mihu, Mariana Mărginean, Carmen
Melincovici, Sergiu Şuşman, Bianca Boşca, Anne-Marie
Constantin, Daniel Pirici, Eleonora Dronca
Collaborateurs
Elena Mihaela Marina, Ioana Moldovan, Mihai Gîrbovanu
Référent scientifique
Monica Toader-Radu
La rédaction d’un nouveau manuel en français, destiné aux étudiants et aux médecins
intéressés du premier cycle des études médicales et paramédicales, était justifiée,
l'objectif étant une mise à jour de la riche information sur les dernières notions de la
morphologie complexe des tissus. Ces connaissances peuvent également être
indispensables pour comprendre les bases des signes diagnostiques des maladies et pour
la préparation des futurs examens.
Tous les auteurs sont des histologistes et cytogénéticiens et les chapitres rédigés
correspondent à ce qui est enseigné sous forme magistrale en amphithéâtre.
À la fin de chaque chapitre, des différents tests interactifs et présentations de cas aident
et motivent le lecteur à approfondir et à vérifier les connaissances accumulées.
Alina Şovrea
Cluj-Napoca
15 Novembre 2015
L`observation des structures qui échappent à l`œil est possible grâce aux microscopes.
En effet, les microscopes, grâce à leur pouvoir séparateur, permettent de diminuer de
façon importante la distance minimale entre deux points telle que, lorsqu`on les
agrandit, ces points restent distincts l`un de l`autre.
Ce pouvoir séparateur varie en fonction de la longueur d`onde de la lumière utilisée et
de certains impératifs techniques. Il varie de 0,2μm pour les microscopes photoniques
(MO) à 0,2nm pour les microscopes électroniques (ME) à transmission.
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o marquage simple - se forme une liaison direct fluorochrome-structure à
étudier
o immun marquage avec des anticorps marqués - peut être direct
(anticorps contre la structure) ou indirect (anticorps secondaires contre
l’anticorps primaire)
o FISH (hybridation in situ en fluorescence) - pour marquer des
séquences des nucléotides
o GFP (protéine fluorescente verte) est une protéine d'une méduse qui
émet une fluorescence verte; par transfection ou infection, son gène peut
être fusionné in vitro au gène d'une protéine que l'on souhaite étudier,
alors la protéine synthétisée va devenir fluorescente
o FRAP (redistribution de fluorescence après photoblanchiment, an.
fluorescence recovery after photobleaching) et FLIP (perte de
fluorescence après photoblanchiment, an. fluorescence loss induced by
photobleaching) consistent à irradier une zone, dont la fluorescence va
disparaître, permettant d'étudier la mobilité moléculaire dans les
membranes ou dans la cellule (diffusion des molécules marquées), des
échanges entre compartiments cellulaires et entre cellules; ces deux
méthodes s’utilisent généralement en microscopie confocale ou en
microscopie de fluorescence par excitation multiphotonique
o FRET (transfert d'énergie par résonance de type Förster, an. resonance
energy transfer) utilise deux fluorochromes, un donneur qui va
transmettre son énergie à un autre fluorochrome accepteur; elle permet
d'étudier des interactions entre deux molécules
o BRET (an. bioluminescence resonance energy transfer) est similaire à
la méthode FRET, mais le donneur est bioluminescent (luciférase); elle
permet d'étudier des protéines en cellules vivantes
1.1.6. Le microscope à fond noir utilise le principe de l'illumination de champ sombre:
utilise une source de lumière alignée pour la quantité de lumière directement
transmise et ne collecte que la lumière diffusée par l'échantillon transparent, mais
non-coloré; ca permet d'augmenter considérablement le contraste, les particules de
la phase dispersée, qui réfractent la lumière incidente, apparaissent comme autant
d`objets brillants dont on peut reconnaître la présence, la forme générale, mais en
aucun cas la structure
cette méthode est utilisée particulièrement pour les échantillons transparents,
nécessite peu d'équipement et une préparation simple des échantillons, mais est
affectée d'une faible intensité lumineuse et de la limite de résolution
exemples d’usage du microscope à fond noir
échantillons frais en microcinématographie (bactéries en déplacement)
formations filiformes (flagelles, fibres)
Histologie - Tissus 11 | P a g e
objets ponctiformes ou linéaires très fins qui donnent une image de points ou
traits très lumineux (Tréponème pallidum - l’agent de syphilis) ou des bactéries
plus grandes (Borrelia - l’agent de la maladie de Lyme)
1.1.7. Le microscope confocal est un MO, sur quel, en positionnant le plan focal de
l’objectif à différents niveaux de profondeur dans l’échantillon, on peut réaliser des
séries d’images qui seront recomposées par ordinateur dans une image tridimensionnelle
(l'objet n'est donc pas directement observé par l'utilisateur). C’est comme une
tomographie à l'échelle cellulaire. Le microscope confocal fonctionne en lumière
réfléchie ou en fluorescence.
le microscope confocal à balayage laser (CLSM, an. confocal laser scanning
microscope) utilise un laser comme source de lumière; en microscopie confocale, la
résolution latérale est légèrement meilleure (180-160nm) à celle d’un MO
conventionnel (200nm), la résolution en profondeur est de l’ordre de 600nm
la microscopie confocal permet l’étude sur un matériel fixé, mais permet aussi des
phénomènes dynamiques, sur cellules ou tissus vivants dû aux molécules
fluorescentes de la famille GFP
1.1.8. Le microscope électronique (ME) en transmission
le faisceau de photons est remplacé par un faisceau d`électrons émis par un filament
et soumis à une différence de potentiel de 60 à 120kV (système de lentilles
magnétiques)
permet d`obtenir, sur un écran phosphorescent, une image optique de l`objet traversé
par le faisceau d'électrons et d`en réaliser une photographie
l’intérêt essentiel de ce microscope est son pouvoir séparateur, qui peut atteindre
0,2nm, ce qui donne un grandissement direct de 106x
les inconvénients
la technique de la confection de coupes ultrafines (50 à 80nm) plus complexe et
plus astreignante que celle des coupes destinées à la MO
le prix de revient de l`entretien du microscope et des appareils et des réactifs qui
en sont l`environnement indispensable (ultramicrotomes, fixateurs, couteaux de
diamant, etc)
au plan de l`observation, la faible surface des champs qui peuvent être observés,
ce qui interdit les vues d`ensemble topographiques
il y a plusieurs modes d'imagerie en ME
diffraction (basé sur la diffraction des électrons, permet l’étude de l’organisation
et orientation des atomes)
en champ clair (peuvent être utilisés des marqueurs lourds pour mettre en
évidence certaines structures)
en champ sombre
à haute résolution
analyse dispersive en énergie
spectroscopie des pertes d'énergie
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mode faible dose
holographie électronique
à haut voltage pour l`étude de coupes «épaisses» de 1 à 5μm et d`obtenir ainsi
des données sur l`organisation tridimensionnelle des structures cellulaires
1.1.9. Le microscope électronique à balayage (SEM, an. scanning electron
microscopy) produit des images avec haute résolution de la surface d’une structure,
utilisant le principe des interactions électrons-matière:
la surface de la structure analysée est balayée par un faisceau d’électrons et, en
réponse, réémet certaines particules, qui sont analysées par détecteurs, qui
reconstruisent une image en trois dimensions de la surface de respective structure
les surfaces de la structure analysée sont préalablement recouvertes d`une mince
couche métallique, par vaporisation
le pouvoir séparateur est d’habitude d`environ 7nm et les grandissements peuvent
atteindre 100.000x, mais aujourd’hui il y a des appareils avec détecteurs d’électrons
secondaires, dont la résolution se situe entre 0,4-20nm et le grandissement à
500.000x
la fractographie est l'étude des surfaces fracturées, qui peut être faite communément
sur un SEM; la surface fracturée est découpée à une taille appropriée, nettoyée de
tout résidu organique et montée sur un porte-échantillon pour la visualisation dans le
SEM
certains types de détecteurs utilisés dans SEM ont des capacités analytiques
les détecteurs d'électrons secondaires et rétrodiffusés sont superposés et une
couleur est désignée à chacune des images capturées par chaque détecteur, avec
un résultat d'une image en couleurs, où les couleurs sont liées à la densité des
éléments structuraux
cette méthode est connue sous le nom de SEM à couleur dépendant de la densité
(DDC-SEM, an. density-dependent colour SEM)
1.1.10. Les microscopes à effet tunnel, à force atomique, à champ proche
1.1.10.1. Le microscope à effet tunnel (STM, an. scanning tunneling microscope) est
un microscope en champ proche qui utilise l'effet tunnel (phénomène quantique) pour
déterminer la morphologie et la densité de surfaces conductrices; on peut alors voir le
profil de la surface avec une précision inférieure aux distances interatomiques:
une sonde (pointe métallique très fine) balaie la surface d'un objet; une différence
de voltage (tension de polarisation) entraîne les électrons entre la pointe et
l'échantillon, en créant un courant qui peut être mesurée
une fois le tunnel est établi, la tension de polarisation et la position de la pointe par
rapport à l'échantillon peuvent être modifiées (avec les détails de cette variation en
fonction de l'expérience) et les données sont obtenues à partir des changements du
courant résultés
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un ordinateur ajuste en temps réel la hauteur de la pointe pour maintenir un courant
constant (courant tunnel) et enregistre cette hauteur qui permet de reconstituer la
surface; si l'embout est déplacé à travers l'échantillon dans le plan xy, les variations
de hauteur de la surface et la densité d'états provoquent des changements du courant
crée, qui sont projetés en images
1.1.10.2. Le microscope à force atomique (AFM, an. atomic force microscope) repose
sur un principe voisin et aboutit à un résultat comparable. Le principe de l’AFM est basé
sur l'interaction (attraction/répulsion) entre les atomes de l'apex nanométrique de la
sonde et les atomes de la surface d'un échantillon:
l'analyse d'un objet étudié se fait point par point, par le balayage d’une sonde
(pointe effilée), positionnée à l'extrémité libre d'un micro-levier flexible, qui se
déplace dans toutes les directions de l'espace
l'analyse des flexions du micro-levier permet de déterminer l'exact parcours de la
pointe, ainsi que la mesure des forces d'interactions intervenant entre elle et
l'échantillon, donnant une image tridimensionnelle du matériau analysé
ce mode d'observation permet l’observation nanométrique de la morphologie
tridimensionnelle de la surface d’un matériau et de cartographier certaines de ses
propriétés (adhésives, mécaniques, magnétiques, électriques, etc), mais également
de travailler dans des environnements particuliers tels que les milieux sous vide,
liquides ou ambiants; elle permet d'analyser des zones allant de quelques nm à
quelques µm de cotés et de mesurer des forces de l'ordre du nanonewton
1.1.10.3. Le microscope optique à champ proche (SNOM, an. scanning near-field
optical microscope) permet de compenser la diffraction (limitation de la MO):
quand un objet est plus petit que la longueur d'onde de la lumière qui l'éclaire, la
lumière est diffusée sous la forme d'une tache est l’image n’est pas nette
en plaçant le détecteur de lumière très proche de la surface, on observe l'onde
évanescente et pas l'onde dispersée et on peut visualiser des détails plus petits que la
longueur d'onde de la lumière
les données des deux précédentes techniques sont complétées par une détermination
qualitative
on peut utiliser la fluorescence de l'échantillon pour obtenir des informations sur les
propriétés physiques et chimiques ou l'échantillon peut être observé en réflexion ou
en transmission
les applications de ces techniques qui apportent une véritable dissection atomique
des objets à la biologie en sont encore jeunes
actuellement, la double hélice d`ADN et ses interactions avec des protéines, comme
les molécules de protéines régulatrices ont été étudiées avec succès
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1.2. Les méthodes de préparation des échantillons destinés à l`examen
microscopique
1.2.1. L’examen de cellules vivantes
des méthodes plus anciennes avaient recours à des colorations vitales ou
supravitales qui utilisaient des colorants réputés non ou peu toxiques pour les
cellules et qui permettaient d`en obtenir la coloration de certains organites; l’examen
de la cellule vivante se base sur le fait que les indices de réfraction des diverses
structures cellulaires sont différents
actuellement, cet examen peut être effectué sans préparation grâce à l`utilisation du
microscope à contraste de phase, avec différents modes d'observation
microscopique: contraste de phase positif, anoptral ou interférentiel
le choix du microscope est en fonction de la structure ou de la fonction cellulaire
étudiés (ex: chimiotactisme des granulocytes neutrophiles, fréquence du battement
des cellules ciliées, mobilité des spermatozoïdes)
l’examen peut être facilité tout de même par l’usage des colorants vitaux, qui
peuvent pénétrer dans la cellule vivante
les cellules vivantes qui sont imperméables au colorant alors que les cellules mortes
ne le sont pas (bleu trypan ou nigrosine qui pénètrent dans les cellules mortes); ex:
pour étudier la stérilité masculine, est utilisé le test de Williams, pour l`évaluation
de la nécrospermie
on peut aussi mettre en évidence des structures (rouge neutre) visualisant les
vacuoles de pinocytose
1.2.2. Le prélèvement et la fixation
le matériel est prélevé de différentes façons: biopsie (directe comme pour la peau, le
muscle ou avec endoscopie pour les organes des appareils respiratoire, digestif,
urinaire), ponction à l’aiguille (comme pour le liquide pleural, péritonéal,
articulaire, pour les ganglions, les seins, la moelle osseuse)
la biopsie est réalisée pour effectuer un examen, microscopique le plus souvent, ou,
parfois, biochimique, immunologique, génétique ou bien bactériologique
le matériel histologique peut aussi provenir d’une pièce opératoire, d’une autopsie
ou de la dissection d’organe en expérimentation animale
pour conserver l'échantillon dans un état le plus proche possible de l'état in vivo,
peuvent être utilisés deux moyens de conservation: la congélation (pour les
prélèvements dont le diagnostic doit être connu rapidement) ou la fixation par un
produit chimique
l`étude des cellules, tissus et organes est réalisée, la plupart du temps, après leur
avoir fait subir une fixation qui a comme but de figer les tissus dans l’état le plus
proche de leur état initial; elle préserve les structures et en quelque sorte, les
immobilisant définitivement, mais qui a pour effet de polymériser les protéines
présentes dans l'organe
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la fixation est obtenue par l`immersion des échantillons dans un grand volume de
liquide fixateur ou mieux dans un mélange constitué de plusieurs agents fixateurs
qui, d`une manière générale, coagulent et/ou précipitent les protéines
on peut également procéder à une fixation in situ par injection du mélange fixateur
dans des vaisseaux
en plus de préserver les structures tissulaires et cellulaires et éviter les artefacts
(gonflements, rétractions), la fixation doit être rapide, permettre des colorations
topographiques, permettre l’immunohistologie, être peu ou pas toxique; la durée de
la fixation varie selon le volume de la pièce prélevée, la pénétration du fixateur est
d`autant plus lente que le volume est plus élevé (de quelques h pour un petit
fragment biopsique à plusieurs semaines pour un cerveau humain entier)
la bonne conservation des structures dépend aussi de la qualité du fixateur, de sa
vitesse de pénétration; un bon fixateur doit introduire un minimum d`artéfacts dans
des structures et ne pas entraîner ou entraîner le moins possible de déplacements
d`édifices moléculaires au cours de sa progression; la fixation produit aussi un
durcissement des pièces, mais pas suffisant pour coupes des tranches
microscopiques
il n’y a pas de fixateur idéal il faut le choisir en fonction de ses avantages et
inconvénients, parmi des centaines disponibles; il existe de nombreux agents
fixateurs utilisés en vue d`un examen en MO (alcool, formol, bichromate, acide
picrique, chloroforme, etc)
quel que soit le fixateur, le prélèvement doit être échantillonné et la taille des
échantillons adaptée à celle de la cassette d’inclusion
le formol seul (formaldéhyde dilué) dans l’eau courante est d’un bon marché,
incolore, permet la fixation de grosses pièces, permet l’immunohistologie, mais est
allergisant et carcinogène
autre fixateur contenant du formol, AFA (acide acétique-formol-alcool) est idéal
pour les biopsies, très rapide (risques de surfixation), permet les marquages immuns
histologiques, mais est peu pénétrant
le mélange le plus couramment utilisé est le fixateur de Bouin (acide picrique,
formol, acide acétique) est rapide, pénétrant, donne des légères rétractions
tissulaires, des très belles colorations topographiques, mais ne permet que
difficilement l’immunohistologie; il est idéal pour voir des ganglions lymphatiques
dans le tissu adipeux
pour les préparations destinées à la ME la technique usuelle associe une fixation par
le glutaraldéhyde suivie d`une «post-fixation» par le tétroxyde d`osmium
1.2.3. Les frottis et les empreintes
1.2.3.1. Les frottis
les cellules des tissus liquides (sang) ou des cellules qui se détachent des
épithéliums peuvent être recueillies et étalées sur lame de verre, pour constituer un
frottis où elles sont disposées en une seule couche
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les frottis une fois confectionnés, sont fixés par séchage ou par immersion dans un
fixateur, puis colorés
les frottis sont de pratique quotidienne en médecine: sanguins, cervico-vaginaux, du
liquide cérébrospinal, du liquide articulaire, du liquide d’épanchement pleural, du
liquide d’ascite
ces techniques sont utilisées très souvent pour le dépistage des cancers ou des
infections (les frottis cervico-vaginaux Papa-Nicolaou pour les cancers du col de
l’utérus) ou pour le diagnostic de nombreuses maladies (anémie, leucémie, etc)
1.2.3.2. Les empreintes sont réalisées par application de la section d`un tissu sur une
lame de verre où elle abandonne des cellules qui sont ensuite étudiées comme sur un
frottis. Cette technique est parfois utilisée pour pratiquer des examens cytologiques
extemporanés.
1.2.4. Les examens après confection de coupes
a. L’Inclusion/la congélation
l’inclusion
paraffine - l`étude des tissus et des organes implique la plupart du temps la
confection de coupes destinées à l`examen au microscope; ces coupes doivent
être minces pour que la lumière les traverse aisément et avoir une solidité
suffisante pour être manipulées; pour répondre à ces impératifs, on doit avoir
recours à des procédés qui permettent précisément de conférer aux tissus
animaux une consistance que, mis à part les tissus squelettiques, ils ne possèdent
pas; la plupart du temps, l`artifice utilisé est l`inclusion des échantillons dans un
milieu d`inclusion qui possède les qualités mécaniques souhaitées, mais il existe
d`autres procédés comme le recours à la congélation; le milieu d`inclusion le
plus fréquemment utilisé est la paraffine qui fond à 56°C et a une consistance
solide suffisante à la température ambiante et fait rigidifier suffisamment le tissu
inclue, pour pouvoir le couper ensuite; l`inclusion est précédée d`un traitement
de l`échantillon (déshydratation, imprégnation par le toluène) tel qu`il est
entièrement imprégné et non pas seulement enrobé par la paraffine, de telle
sorte qu`il en acquiert la même dureté; comme l’eau tissulaire n’est pas miscible
avec la paraffine, la déshydratation a comme but de remplacer l’eau par de
solvants organique; on procède par étapes (bains successifs dans des borels), en
remplaçant premièrement l’eau par un alcool (70°, 95°, 100°), puis l’alcool par
un solvant organique (toluène) et puis toluène par la paraffine; l’inclusion à
paraffine permet une épaisseur de la coupe de 5μm, pour l’étude en MO
résine - l`inclusion d`échantillons destinés à la ME est faite selon le même
schéma général qu`en MO; cependant, les milieux d`inclusion utilisés sont des
résines, généralement des résines époxy, qui ont une beaucoup plus grande
dureté que la paraffine, mais qui produit aussi une polymérisation des protéines
et des lipides; il existe ici également des milieux d`inclusion hydrosolubles (LR
Histologie - Tissus 17 | P a g e
white, Lowicryl); l`inclusion dans des résines se prêtent à la confection de
coupes ultrafines de 1 à 0,05μm pour l’étude en ME
la congélation - l`inconvénient d`utiliser des solvants organiques est qu’ils peuvent
faire disparaître certains constituants, comme les lipides; aussi, convient-il d`avoir
recours parfois à des milieux d`inclusion hydrosolubles comme la gélatine, ce qui
évite précisément l`intervention des solvants organiques; on peut également
supprimer totalement le temps d`inclusion en utilisant le microtome à congélation;
ce microtome est pourvu d`une platine que l`on peut refroidir et sur laquelle est
déposé l`échantillon qui, en se refroidissant, durcit et peut être débité en coupes
dites «coupes à la congélation» que l`on récupère également sur des lames de verre;
le cryostat est un appareil qui, schématiquement, comporte une enceinte réfrigérée
dans laquelle est déposé un microtome que l`on peut actionner depuis l`extérieur de
l`enceinte; les échantillons peuvent être préalablement fixés ou non; la congélation
(à -20°C) ne nécessite pas aucune inclusion et est utilisée pour l’étude en MO des
coupes de 5 à 100μm
b. Les coupes sont réalisées grâce à des appareils les microtomes: microtomes à
avance mécanique et couteau d`acier pour les coupes de 2 à 20μm à la paraffine; à
avance thermique et couteau de verre ou de diamant pour les coupes dites ultrafines (50
à 80nm) destinées à la ME.
En MO, le bloc de paraffine contenant le prélèvement est fixé dans le porte-objet du
microtome et à chaque avancée du couteau, une coupe est réalisée. L’ensemble des
coupes forment un ruban récupéré sur un pinceau. Les coupes sont puis collées sur des
lames de verre avec une solution d’albumine et glycérine, en disposant les lames gravées
et garnies de ruban de paraffine sur une platine chauffante. Les coupes demi-fines sont
des coupes de 0,5 à 1μm destinées à être examinées, dans un premier temps, en MO
pour obtenir une vue d`ensemble des échantillons examinés ensuite en ME.
En ME, on utilise des ultramicrotomes, appareils de très grande précision, qui
permettent des coupes de 60 à 100nm.
c. Les colorations - comme la plupart des tissus sont transparents, on doit accentuer les
contrastes pour pouvoir reconnaître les différents éléments du tissu, en réalisant des
colorations sur les lames microscopiques optiques.
le déparaffinage est une étape qui assure la réhydratation de la coupe afin de la
colorer, parce que la solution colorante (une solution aqueuse) n’est pas miscible
avec la paraffine; on utilise des bains successives dans des solutions de toluène, puis
dans l’alcool de concentrations qui décroissent (100°, 95°, 70°), puis dans l’eau
distillée
les colorations usuelles - après l’étalement sur lame de verre, les coupes
histologiques sont colorées à fin de visualiser leurs différents constituants; il existe,
à cet effet, des colorants usuels qui sont, en fait, de véritables teintures, les unes
basiques, les autres acidophiles; les substances acides de la cellule sont colorées par
un colorant basique, les substances basiques de la cellule par un colorant acide; la
18 | P a g e Histologie - Tissus
coloration assure la fixation permanente du colorant, à un pH donné; cependant, ces
colorants, au demeurant irremplaçables en raison de leur efficacité, ne donnent que
peu ou pas du tout des indications précises sur les constituants biochimiques des
structures observées
exemples
l’hématoxyline-éosine (HE) - l'éosine est un colorant acide qui colore en
rouge plus ou moins intense le cytoplasme; l'hématéine est un colorant
basique qui colore les acides nucléiques en bleu violet; les fibres
conjonctives sont colorées en rose pâle; les fibres musculaires lisses et
striées en rouge; les hématies en rouge brique (dû à l’éosine)
les colorations trichromiques - sont très recommandables pour l`histologie
topographique
o l’hématéine-éosine-safran donne de fort belles couleurs: les noyaux
sont violet bleu (dû à l’hématéine); le protoplasma est rouge de nuances
variables; les fibres élastiques, musculaires, nerveuses sont rose vif (dû
à l’érythrosine); les fibres conjonctives, l`osséine sont jaune d`or (dû au
safran)
o les trichromes de Masson associent un colorant nucléaire
(hématoxyline), un mélange de colorants acides cytoplasmiques
(fuchsine ponceau) et un colorant vert (vert lumière) ou bleu (bleu
d'aniline), pour les fibres de collagène
o l`hématéine picro-ponceau colore les noyaux en violet bleu (dû à
l’hématéine), les fibres conjonctives en rouge (dû au ponceau), les
fibres élastiques, les fibres musculaires et les globules rouges en jaune
(dû à l’acide picrique)
les colorations signalétiques (spéciales) colorent seulement un nombre limité de
constituants
pour fibres conjonctives
la fuchsine ferrique colore les fibres élastiques en bleu violet sombre
la fuchsine-paraldehyde de Gomori colore en violet les fibres élastiques
la safranine colore les fibres élastiques en rouge
l’orcéïne colore les fibres élastiques en rouge-brique
la résorcine-fuchsine Weigert colore les fibres élastiques en violet
la picro-Sirius (solution saturée de rouge Sirius dans de l’acide picrique) –
les fibres de collagène sont colorées en rouge
la methode van Gieson colore les fibres collagènes en rouge soutenu
les méthodes argentiques de Gordon-Sweet ou les colorations argentiques
des membranes basales (colorations de Wilder ou de Tuzi) colorent en noir
les fibres de réticuline
Histologie - Tissus 19 | P a g e
pour structures spécifiques (organites, inclusions, granulations, pigments et
autres)
la coloration verte Janus colore les mitochondries en bleu
la coloration de Nissl est particulièrement utilisée pour structures du tissu
nerveux; peut être utilisé un colorant comme le violet de Crésyl, le bleu de
toluidine ou la thionine
o le bleu de toluidine est un colorant basique progressif, qui colore de
manière sélective et à l`exclusion d`autres les structures contenant des
acides nucléiques, des urates; ce colorant peut générer le phénomène de
métachromasie: il colore la matière amyloïde en bleu et les granulations
des mastocytes en rouge
la fuchsine-paraldehyde de Gomori colore en violet aussi les
mucosubstances sulfatées, les granulations des cellules βdes îlots de
Langerhans (insuline), les hépatocytes en verre dépoli par accumulation
d’AgHBs
les méthodes argentiques
o la coloration de Fontana-Masson - méthode argentaffine à base de
nitrate d’argent utilisée pour la mise en évidence en noir de la mélanine;
colore aussi céroïdes, lipofuchsines, pseudomélanine
o la coloration argentique de Grimelius met en évidence en noir des
granules neuroendocrines intracytoplasmiques
le rouge Congo est un colorant rouge orangé spécifique de l’amylose (vaste
groupe de maladies, caractérisées par la présence de dépôts de
protéines insolubles dans les tissus ou amyloïde); cette coloration donne en
examen en lumière polarisée une biréfringence verte de l’amyloïde
la coloration de Giemsa permet l’étude des maladies hématologiques (les
mastocytes - en violet, les éosinophiles - en rouge, les plasmocytes - avec
cytoplasme basophile)
le bleu de Crésyl est utilisé pour identifier les réticulocytes des frottis
sanguins
pour la détection d’agents infectieux
peuvent être utilisés les colorations de Gram, de Ziehl, de Whartin-Starry
(détection de bactéries) ou la coloration de Grocott (détection de
champignons)
les colorations à signification histochimique sont utilisées pour identifier et
localiser des constituants biochimiques définis
colorations pour la mise en évidence des lipides
le rouge à l'huile (l`Oil Red O) colore en rouge les lipides neutres
(triglycérides)
20 | P a g e Histologie - Tissus
Soudan III ou Soudan noir - dans les coupes à la congélation, colore les
lipides en orange, respectivement en noir
colorations pour la mise en évidence des mucopolysaccharides
le bleu alcian est un colorant des mucosubstances acides; la colorabilité des
diverses substances va dépendre du pH de la solution acide utilisée: mucus
intestinal (mucines acides sulfatées), matrice extracellulaire riche en acide
hyaluronique; le bleu alcian peut être combiné au PAS pour une coloration
des mucines
le permanganate - bleu alcian - les granules cytoplasmiques contenant des
mucopolysaccharides sulfatés des mastocytes - bleu foncée
colorations pour la mise en évidence des glucides (qu'ils soient neutres ou à
fonction acide)
le réactif de Schiff (PAS) colore en rouge le glycogène (la coloration est
annulée après incubation des coupes avec de l’amylase), les mucines neutres
(mucus gastrique, mucus des glandes salivaires), l’acide hyaluronique et les
membranes basales, des diverses glycoprotéines (thyroglobuline, hormones
hypophysaires glycoprotéiques - LH, TSH, FSH), des glycolipides
(cérébrosides et gangliosides), des lipopigments (céroïdes et lipofuchsines)
colorations pour la mise en évidence des éléments minéraux
la réaction de Perls - en milieu acide, les ions ferriques réagissent avec le
ferrocyanure de potassium en donnant un précipité, le ferrocyanure ferrique
(bleu de Prusse), qui met en évidence un pigment pathologique appelé
hémosidérine
la coloration de von Kossa transforme des sels de calcium en sels d’argent
et met en évidence avec une coloration noire les phosphates et carbonates de
calcium présents dans les tissus
le rouge d’alizarine S représente une autre méthode de mise en évidence du
calcium, est une molécule colorante chélateur du calcium qui apparaît en
rouge orange
d. Les «colorations» électroniques
en ME, on prend une pièce de tissu d’environ 2mm3, qui est subie à une fixation
immédiate avec glutaraldéhyde et une post-fixation à tétroxyde d’osmium, puis à
une inclusion en résine; la coupe a 60 à 100nm d’épaisseur, quelques mm de largeur
et longueur
l’inclusion se fait dans une résine synthétique type Epon ou Araldite, après que les
fragments ont été déshydratés dans les alcools et dans l’oxyde de propylène; la
coupe est déposée sur une grille métallique de cuivre
il n`y a pas de coloration en ME, mais on traite ces coupes ultrafines par des sels de
métaux lourds (citrate de plomb, acétate d`uranium, sel d’or) qui accentuent les
Histologie - Tissus 21 | P a g e
contrastes en se déposant au niveau des groupements hydrophiles; on parle alors de
«coloration électronique»
l’acétate d’uranyle est contrastant pour les nucléoprotéines (noyau, nucléole,
ribosomes) et le citrate de plomb pour les membranes
il existe par ailleurs une technique de préparation en ME dite de coloration négative
qui fait apparaître les structures observées en clair sur fond sombre
e. Le montage - après la coloration, les coupes sont déshydratées, recouvertes d`un
milieu de montage dont l`indice de réfraction est semblable à celui du verre et qui se
solidifie en séchant puis d`une lamelle de verre.
1.2.5. La cryofracture et le cryodécapage impliquent la fracture sous-vide à basse
température (-100°C) d`un échantillon préalablement congelé lui-même dans l`azote
liquide (-196°C).
Le plan de fracture se fait de manière aléatoire, dans les zones de moindre résistance de
l`échantillon, le plus souvent entre la membrane et le hyaloplasme, et parfois entre les
deux feuillets de la bicouche phospholipidique de la membrane interfaces. Après, sur la
surface de fracture, se dépose un fin dépôt de platine, de 2nm, renforcé par un film de
carbone de 20nm. «L'ombrage métallique» avec platine/carbone est réalisé de façon
unidirectionnelle, pour donner du relief aux structures émergeant des plans de fracture.
L’empreinte ou la réplique obtenue sera déposée sur une grille de cuivre et examinée en
ME à transmission.
La cryofracture peut être suivie d'un cryodécapage, en sublimant la glace superficielle,
cela augmente les reliefs de l'échantillon, ce qui donne une meilleure visibilité au
microscope. L'étude de la membrane cellulaire représente le domaine ou cette technique
est particulièrement utile: le plan de fracture passe généralement entre les deux couches
lipidiques de la membrane. En ME à transmission, par différence de la structure
universelle constante de la membrane plasmique, l'observation des moulages des
membranes plasmiques en cryodécapage montre des structures très variables, lisses ou
granuleuses.
22 | P a g e Histologie - Tissus
1.3.2. Les méthodes in situ
1.3.2.1. Les méthodes générales
l’histochimie représente l’étude de la constitution chimique de la cellule, à travers
une coloration basée sur des réactions chimiques; certaines méthodes
histochimiques sont des transpositions plus ou moins simples ou plus ou moins
directes des réactions de la biochimie ou de la chimie organique qui doivent aboutir
à l`obtention d`un produit de réaction spécifique et visible au microscope, c`est-à-
dire en définitive coloré; c`est ainsi, par exemple, que la réaction de McManus-
Hotchkiss permet la mise en évidence du glycogène ou de certains sucres en faisant
apparaître à leur niveau grâce à une oxydation par l`acide périodique des fonctions
aldéhyde (réaction de Malaprade), fonctions aldéhyde «visualisées» ensuite par la
coloration que leur confère le réactif de Schiff; d`autres méthodes histochimiques
reposent sur des principes différents mais leur objet reste la même identification et
localisation de tel ou tel constituant chimiquement défini
l’histoenzymologie représente une méthode de localisation des enzymes; grâce à leur
activité, les enzymes peuvent être détectées in situ sur des coupes fraîches, en y
ajoutant un substrat spécifique d’une certaine enzyme spécifique; ainsi, on peut
localiser son distribution cellulaire/tissulaire; l’enzyme réagit alors avec ce substrat
pour former un produit de réaction primaire, insoluble, qui, dans un second temps,
peut être mis en évidence par une coloration; la plupart des systèmes enzymatiques
étant détruits lors de la fixation, les méthodes d’histochimie enzymatique sont le
plus souvent réalisées sur coupes en congélation; ces techniques permettent de
détecter un grand nombre d’enzymes s’exprimant de façon pathologique dans
certains tissus; les enzymes les plus souvent utilisées dans ce système sont:
la phosphatase alcaline (catalyse les réactions de déphosphorylation des
nucléotides, protéines) est très utilisée aussi comme système de détection dans
les techniques d’immunoessais, d’immunohistochimie, de Western blot,
d’ELISA, d’hybridation in situ
la β-galactosidase (catalyse l’hydrolyse des β-galactosides en monosaccharides)
- une déficience en β-galactosidase est responsable du syndrome de Morquio
(stockage des polysaccharides)
la peroxydase favorise l'oxydation de substrats avec le transfert d'ions
hydrogène vers le peroxyde d'hydrogène, formant les molécules d'eau; est
généralement localisée par l’histochimie; des sections de cellule ou de tissu sont
incubées dans une solution contenant du peroxyde d'hydrogène et le 3,3'-
diaminoazobenzidine (DAB), qui est oxydé en présence de peroxydase pour
produire un précipité électrondense, brun, insoluble
les déshydrogénases éliminent les ions hydrogène d'un substrat et les transfèrent
à un autre; sont localisées en incubant les coupes de tissus dans une solution de
substrat contenant une molécule qui reçoit un atome d'hydrogène et précipite
Histologie - Tissus 23 | P a g e
sous la forme d'un composé insoluble, coloré; les mitochondries peuvent être
spécifiquement identifiées par cette méthode, parce que les déshydrogénases
sont parmi les enzymes du cycle de l’acide citrique (Krebs) dans cet organite
la visualisation des molécules spécifiques - une macromolécule spécifique présente
dans une section de tissu peut parfois être identifiée en utilisant des composés
marqués qui se lient spécifiquement avec la molécule d'intérêt; ces composés
doivent être visibles à la lumière ou au ME, souvent étant marqués avec un marker
détectable; les markers les plus couramment utilisés sont des composés fluorescents,
des atomes radioactifs qui peuvent être détectés par l’autoradiographie, les
molécules de peroxydase ou d'autres enzymes qui peuvent être détectés avec
l’histochimie et des particules de métal (généralement de l'or, avec un diamètre
variant entre 10-20nm) qui peuvent être observées en MO et ME; ces méthodes
peuvent être utilisées pour détecter et localiser des sucres spécifiques, des protéines
et des acides nucléiques; les molécules le plus souvent utilisées, qui se lient
spécifiquement avec d'autres molécules, sont les suivants:
la phalloïdine est un composé extrait d'un champignon, Amanita phalloïdes, qui
interagit fortement avec l’actine; marquée avec des colorants fluorescents, la
phalloïdine est couramment utilisée pour démontrer les filaments d'actine dans
les cellules
la protéine A est obtenue à partir des bactéries comme Staphylococcus aureus et
se lie à la région Fc des molécules d'immunoglobuline (anticorps); la protéine A
marquée peut donc être utilisée pour localiser les anticorps produites
naturellement ou liés à des structures cellulaires
les lectines sont des protéines ou des glycoprotéines dérivées principalement de
graines des plantes, qui se lient aux carbohydrates avec une haute affinité et
spécificité; les différentes lectines se lient à des sucres spécifiques ou à des
séquences de résidus de sucres; les lectines marquées par fluorescence sont
utilisées pour colorer spécifiquement les glycoprotéines, les proteoglycans et les
glycolipides et sont utilisées pour caractériser les composants de la membrane
qui contiennent des séquences spécifiques de résidus de sucre
1.3.2.2. L’autoradiographie repose sur la propriété que les radio-isotopes ont
d`impressionner les émulsions photographiques. Elle permet ainsi d`étudier le devenir
dans une cellule de molécules dites «marquées» où a été incorporé un élément radioactif
qui pourra être ensuite repéré précisément grâce à sa radioactivité. Le protocole
généralement utilisé est simple. La molécule rendue préalablement radioactive est
fournie soit à un organisme vivant soit ajoutée à un milieu de culture.
Des prélèvements sont faits ensuite à intervalles réguliers, traités par les méthodes
usuelles; les coupes obtenues sont recouvertes d`une émulsion photographique laissée en
place à l`obscurité, pendant un temps variable, suivant l`épaisseur de la coupe et la
qualité du rayonnement de la molécule utilisée, puis révélées.
24 | P a g e Histologie - Tissus
La présence d`Ag réduit en regard des structures observées indique la localisation au
moment du prélèvement de la molécule radioactive. L`autoradiographie peut être aussi
bien réalisée lors d`examens en MO que dans la ME.
Beaucoup d'informations deviennent disponible par autoradiographie de cellules ou de
tissus. Si est utilisé un précurseur radioactif de l'ADN (tels que la thymidine marquée au
tritium), il est possible de savoir quelles cellules dans un tissu (et combien) répliquent de
l'ADN et se préparent à se diviser.
Les événements dynamiques peuvent également être analysés. Par exemple, si l'on
souhaite savoir où est produite une protéine dans la cellule, si elle est sécrétée, et son
chemin dans la cellule avant d'être sécrétée, plusieurs animaux sont injectés avec un
acide aminé marqué radioactif et des tissus sont prélevés à différents moments après
l'injections radioactifs.
L'autoradiographie des tissus à partir des temps séquentiels indique la migration des
protéines radioactives. Donc, les deux usages les plus fréquents de cette méthode sont
l’incorporation de la thymidine tritiée lors de la réplication de l'ADN, en phase S de la
mitose et l’hybridation in situ. La technique d’autoradiographie tend à être remplacée
par l’immunohistochimie.
1.3.2.3. L’immunohistochimie (Fig. 1) repose sur la propriété qu`ont les anticorps (Ig,
immunoglobulines) de former avec les antigènes correspondants des complexes immuns
stables. Ainsi l`utilisation d`anticorps dirigés contre une molécule située dans une
structure permet-elle d`en reconnaître l`identification et la localisation. Le complexe
antigène-anticorps obtenu, étant par nature invisible, il est indispensable de recourir à
des artifices susceptibles de le visualiser. À cette fin, on utilise le plus souvent, des
anticorps couplés à une autre molécule qui est elle-même spontanément colorée ou qui
le devient aisément.
Les marqueurs des anticorps sont essentiellement pour la MO: les fluochromes qui sont
spontanément fluorescents (les échantillons seront alors examinés sous microscope à
fluorescence), la peroxydase qui donne secondairement avec la para-amino-benzidine un
précipité brun noir et pour la ME: la ferritine ou l`or colloïdal qui sont utilisées sous
forme de billes de 10 à 20-25nm et à nouveau la peroxydase, le précipité obtenu avec la
para-amino-benzidine étant dense aux électrons.
Cependant, il est préférable de ne pas se contenter de la réalisation d`un simple
complexe antigène-anticorps, mais d`utiliser un deuxième anticorps dit secondaire dirigé
contre le premier.
Il existe, en outre, des méthodes d`amplification utilisant par exemple le complexe
avidine-biotine qui rendent le marquage du complexe antigène-anticorps plus intense.
Ce système ci-dessus est particulièrement utile en cancérologie, ou il a 4 indications
essentielles:
recherche
diagnostic de cancer primitif
Histologie - Tissus 25 | P a g e
facteurs pronostiques
facteurs prédictifs de la réponse aux traitements
Les anticorps utilisés sont soit des anticorps dits polyclonaux obtenus par injection d`un
antigène donné chez un animal qui en réalité synthétisera plusieurs anticorps dirigés
contre des épitopes différents de cet antigène, soit des anticorps monoclonaux élaborés
par des hybridomes.
Ces derniers sont obtenus par la prolifération en principe illimitée d`un hybride résultant
de la fusion d`une cellule transformée d`un myélome avec un Ly B et qui déverse dans
un milieu de culture le seul anticorps dirigé contre un épitope donné par le Ly B
participant à l`hybride.
Les anticorps monoclonaux possèdent donc une spécificité plus étroite que les anticorps
polyclonaux des sérums immuns. La technique d’immunofluorescence avec des
anticorps polyclonaux marqués fluorescent tend à faire disparaître l’historadiographie.
26 | P a g e Histologie - Tissus
Ainsi, on peut marquer la sonde avec:
des isotopes radioactifs (tritium H³, P32 ou S35), qu'on peut révéler
par l’autoradiographie
des produits fluorescents, on parle alors d'hybridation fluorescente in situ (FISH),
qu'on révèle grâce à la microscopie à fluorescence
des haptènes, biotine ou digoxygénine, qu'on peut révéler avec de l'avidine ou de la
streptavidine, ou encore avec des anticorps marqués par une enzyme
des enzymes, qu'on révèle à l'aide d’un substrat spécifique
L'HIS est également réalisable en ME en utilisant un marquage à l'or colloïdal avec
plusieurs tailles de grains possibles (0,8 à 20nm). Cette méthode d`hybridation in situ a
apporté une dimension supplémentaire à l`investigation cytochimique et
cytophysiologique des cellules en permettant de reconnaître et d`évaluer, grâce à la
présence des ARNm correspondants, leur capacité de synthèse. Elle a permis aussi de
grands progrès dans l`étude de la localisation in situ de gènes normaux ou mutants. Plus
récemment, ont été mises au point des techniques de PCR in situ qui permettent
d`obtenir une amplification importante de molécules d`ADN ou d`ARN sur coupes et
d`en faciliter ainsi la caractérisation et la localisation.
1.3.2.5. L’histophotométrie repose sur la propriété qu`ont certains structures
d`absorber la lumière. Cette absorption proportionnelle à la densité de la structure
traversée peut donner une évaluation quantitative de ses constituants. On a le plus
souvent recours à la spectrométrie où la lumière utilisée est monochromatique. La
spectrométrie peut être qualitative: c`est ainsi que l`on peut identifier de l`ARN par sa
capacité à arrêter la lumière UV à 270nm ou quantitative (photoabsorptiométrie); la
quantité de lumière monochromatique absorbée est mesurée pour en déduire la quantité
de substance absorbante.
1.3.2.6. La cytométrie en flux est une technique qui peut compter et caractériser des
particules, molécules ou cellules, en le faire défiler à grande vitesse dans le faisceau
d'un laser. Sont analisés ainsi les signaux optiques ou physiques émis par la structure qui
passe et interrompe le faisceau laser. Les signaux mesurés sont relatifs soit aux
propriétés optiques intrinsèques des particules (diffusion lumineuse liés ou
autofluorescence), soit aux propriétés optiques induites de fluorescence obtenue par des
marquages spécifiques (marquage de structures ou de fonctions cellulaires).
Les signaux sont séparés par des filtres optiques et sont collectés par des
photomultiplicateurs, amplifiés, numérisés, traités et stockés par un ordinateur. Cette
technique est destinée à mesurer rapidement la taille de cellules placées en suspension et
l`intensité de leur «marquage» par des colorants fluorescents; les appareils utilisés sont
éventuellement complétés par un dispositif de triage de cellules en fonction de leurs
propriétés.
Les cellules marquées passent en file, une à une, dans une colonne où elles reçoivent un
rayonnement laser dont la dispersion va permettre de mesurer la taille de chacune
Histologie - Tissus 27 | P a g e
d`entre elles; dans le même temps le rayonnement fluorescent secondaire induit sera
également analysé.
Ce dispositif permettra donc de recueillir simultanément des informations sur la taille et
sur l`intensité de la coloration par les fluochromes de tel ou tel de leur constituant; ex:
récepteurs membranaires, teneur en ADN.
Chaque cellule pourra en outre recevoir une charge électrique proportionnelle à
l`intensité de la fluorescence émise; elle sera ainsi plus ou moins déviée en traversant en
aval un champ électrique et pourra être recueillie dans un compartiment qui lui est
spécifique.
De la sorte les cellules peuvent être automatiquement reparties en plusieurs groupes; ex:
par leur teneur en ADN. La cytométrie en flux permet donc l`analyse rapide et
simultanée de plusieurs caractères des cellules étudiées et éventuellement leur
séparation.
La cytométrie en flux est notamment utilisée pour:
diagnostic ou le suivi thérapeutique de différentes affections dans l'hématologie
détection de la cellule pathologique (contenu anormal d’ADN dans le noyau) en
cancérologie
détection ou identification des sous-types cellulaires immuns dans l'immunologie
mise en évidence de la distribution des cellules dans les différentes phases du cycle
en fonction de divers stimulus ou de l’ajout de certaines drogues ou l’analyse des
chromosomes dans les études génétiques
études pharmacologiques de drogues antimitotiques, de l’immunothérapie
1.3.2.7. La diffraction des rayons X, qui aboutit à l`obtention de diffractogrammes,
donne des indications importantes sur l`agencement des molécules au sein des structures
biologiques. Par exemple, des diffractogrammes X ont été très précieux pour connaître
l`architecture moléculaire de la membrane plasmique ou de la fibre nucléosomique.
1.3.2.8. La sonde à dispersion d`énergie - l`analyse par sonde à dispersion d`énergie
ou a dispersion de longueur d`onde couplée à la ME permet l`identification des éléments
dans les cellules. Elle repose sur l`analyse des rayonnements émis par les éléments qui,
lorsqu`ils reçoivent un faisceau d`électrons, émettent eux-mêmes un rayonnement
caractéristique. Ces sondes de maniement généralement complexe peuvent être couplées
à un ME à balayage ou à un ME à transmission.
1.3.3. La morphologie quantitative - dès le début des investigations microscopiques,
les observateurs ont eu le souci de mesurer les dimensions des objets, d`établir entre eux
des comparaisons et d`évaluer objectivement leurs variations dans des conditions
physiologiques, pathologiques ou expérimentales. Ces mesures dites de morphométrie
ont été réalisées d`abord avec des techniques simples, mesures sur dessins faits à la
chambre claire ou sur microphotographies, mesures et/ou pesées de structures
reconstruites à partir de coupes sériées, application de diverses techniques
mathématiques.
28 | P a g e Histologie - Tissus
La technologie a rapidement évolué au cours des dernières décennies; il existe
maintenant des appareils capables de se substituer à l`œil et de procéder à des mesures
automatiques. Les techniques sont nombreuses et ouvrent un champ d`investigation
important; leur principe relève de traités spécialisés. Elles sont maintenant
indispensables à tout travail de morphologie qui nécessite (et cela est fréquent)
l`appréciation objective des modifications de taille, de forme et de répartition des
cellules et de leurs organites.
Histologie - Tissus 29 | P a g e
Lors de la mise en route d'une culture, on vérifie les conditions d'asepsie lors de
processus d’obtenir les cellules et on vérifie aussi l'état des cellules recueillies par le
bleu de trypan (les cellules vivantes expulseront la molécule et resteront blanches).
Pendant de la culture, on vérifie la morphologie des cellules au microscope, ainsi que
leur adhérence et l'acidité du milieu.
Les deux propriétés fondamentales des cellules cultivées, la capacité proliférative et la
fonction différentiée, ont la tendance d’évoluer de manières très différentes. Ça peut
arriver que la fonction différentiée se modifie et même disparaît (phénomène de
dédifférentiation).
Certains changements (quelques-unes liés à oncogènes) peuvent favoriser l'immortalité
cellulaire, un processus appelé transformation, et sont semblables à des changements
initiaux dans une cellule normale qui commence de devenir une cellule cancéreuse.
Ces techniques sont largement utilisées en recherche, mais aussi en diagnostic; ainsi, par
exemple, les caryotypes sont habituellement réalisés sur des cultures de lymphocytes
sanguins ou de cellules du liquide amniotique.
1.4.2. Les greffes sont réalisées par la transplantation d`un organe en une nouvelle
localisation; elles permettent d`étudier le fonctionnement du greffon dans son nouveau
site, la tolérance dont il est l`objet et, avec une arrière-pensée thérapeutique, la reprise
éventuelle de son activité.
Les greffons peuvent être des implants de diverses substances; ex: des biomatériaux
dont il importe de connaître la biocompatibilité. Une mention particulière doit être faite
aux greffes sur animaux immunotolérants comme les souris nues qui se comportent vis-
à-vis des greffons comme de véritables milieux de culture.
1.4.3. Les traceurs sont des substances colorées ou susceptibles pour le devenir; sont
utilisées comme pour identifier certains trajets; ex: le lanthanum est employé pour
explorer les passages dans les espaces cellulaires, des neurotransmetteurs comme les
catécholamines pour suivre le trajet de fibres nerveuses.
Pour des applications d’imagerie biomédicale à base d’organolanthanides peuvent être
développés des nanoparticules luminescentes. En médecine nucléaire, les traceurs sont
des produits radiopharmaceutiques qui contient un marqueur (atome dont le noyau est
radioactif). L'émission par cet atome d'un rayonnement permet de suivre à la trace le
parcours dans l’organisme vivant de ce traceur. Il arrive que le traceur se réduise à un
atome radioactif (gaz nobles utilisés pour scintigraphies pulmonaires: krypton-81m ou
xénon-133).
30 | P a g e Histologie - Tissus
Tests interactifs
Histologie - Tissus 31 | P a g e
4. Enumérez les phénomènes qui interviennent dans le processus usuel de coloration
en MO (ex: avec HE).
5. Faites la différence entre le microscope à contraste de phase et le microscope a
contraste interférentiel.
Test de capacité cognitive
Par la seule utilisation de l’information décrite dans ce chapitre, décrivez le principe de
l`immunohistochimie directe et l`immunohistochimie indirecte.
Test d’application technique
comme la technique histologique est complexe, avec beaucoup d'étapes, une erreur
dans une des étapes peut déterminer l'apparition des artefacts au cours de
l'observation au microscope, qui peuvent être des corps étrangers dans la
préparation, des structures qu’ils n’existent pas dans le tissu/cellule étudiée ou une
altération d'une structure biologique sous l'effet de réactifs (fixateurs, colorants,
déshydratation, etc)
quelle peut être la cause de tels artefacts (flèches) dans les images suivantes?
Figure 2
(Selon http://www.futura-sciences.com/)
Figure 3
(Selon http://www.microscopies.com/)
32 | P a g e Histologie - Tissus
2. CYTOLOGIE
2.1. Introduction
La cellule est l'unité fondamentale structurale et fonctionnelle des organismes vivants
qui contient tous les outils permettant de survivre dans un environnement en perpétuel
changement. Toutes les maladies susceptibles de nous affecter s'expliquent par la perte
de l'homéostasie cellulaire.
Dans les millions de millions de cellules de l'organisme humain (de 50 à 60 millions de
millions) on trouve quelque 200 types de cellules aux formes, tailles et fonctions
diverses: les cellules adipeuses sont sphériques, les globules rouges du sang sont en
forme de disque, les neurones sont ramifiés et les cellules des tubules des reins qui sont
cubiques; la dimension des cellules est aussi très variable de 2µm pour les plus
petites à plus de 1 mètre pour les neurones; la forme d'une cellule et son mode
d'agencement avec ses voisines reflètent sa fonction les cellules épithéliales plates en
forme de tuiles qui couvrent l'intérieur de joues sont étroitement imbriquées constituant
ainsi une barrière vivante qui protège les tissus sous-jacents de toute invasion
bactérienne. La cellule présente deux composants structuraux fondamentaux: le
cytoplasme (contenant les organites cellulaires, le cytosquelette, les inclusions
cellulaires et le cytosol) et le noyau (contenant la chromatine et les nucléoles) (Fig. 1).
(Selon http://digilander.libero.it/silvanodgl3/morfologia_cellulare.htm)
Histologie - Tissus 33 | P a g e
2.2. Le noyau
2.2.1. Introduction
le noyau, la plus grande organelle de la cellule dans l’interphase, comprend
l’enveloppe nucléaire, le nucléole, le nucléoplasme et la chromatine et contient le
matériel génétique codée dans l'acide désoxyribonucléique (ADN) de chromosomes
humains
colore avec des colorants basiques (hématoxyline) sa coloration est violette
A. Forme et taille
La forme varie en fonction de type cellulaire:
sphérique (ex: cellules polygonales et cubiques)
ovale (ex: cellules cylindriques)
aplati (ex: cellules aplaties)
lobés (ex: granulocytes)
irrégulièrre (ex: cellules de Sertoli)
en fer à cheval (ex: monocytes)
etc
La taille varie en fonction de l’activité cellulaire, mais généralement est environ 15% du
volume cellulaire (ou 5-10μm diamètre):
plus petite (ex: neurones granulaires de cervelet)
plus grande (ex: follicule ovarien 20-25μm diamètre)
Corrélations cliniques
la taille et la forme des noyaux sont spécifiques pour chaque
type de tissu les traits non-caractéristiques (ex: dimensions
variables, modèles atypiques de chromatine) sont utilisées pour
apprécier la malignité d’une tumeur
B. Localisation
très variable
centrale (ex: muscle cardiaque)
en bordure (ex: muscle squelettique)
C. Nombre
sans noyau (ex: cellules anucléées globules rouges du sang)
un seul noyau (ex: majorité des cellules)
deux noyaux cellules binucléées (ex: chondrocytes; cellules de la zone fasciculée
de CSR; hépatocytes; cellules Leydig; neurones des ganglions spinaux du sacrum et
ceux sympathiques; cellules de la glande mammaire)
plusieurs noyaux cellules multinucléées (ex: ostéoclastes; fibres musculaires
striées squelettiques)
34 | P a g e Histologie - Tissus
D. Fonction
Le noyau dirige la synthèse des protéines dans le cytoplasme via l'acide ribonucléique
(ARNr) du ribosome, l'ARN messager (ARNm) et l’ARN de transfert (ARNt). Toutes
les formes d'ARN sont synthétisées dans le noyau.
E. Structure
a. L’enveloppe nucléaire
L'enveloppe nucléaire (Fig. 2) entoure la matière nucléaire et se compose de deux
membranes trilamellaires parallèles, séparées par une espace périnucléaire la citerne
périnucléaire; ces membranes fusionnent aux intervalles, formant des ouvertures dans
l'enveloppe nucléaire les pores nucléaires.
la membrane nucléaire externe
d’environ de 6nm d’épaisseur
regarde vers le cytoplasme et continue avec la lumière du
réticulum endoplasmique rugueux (RER)
un maillage lâche des filaments intermédiaires (vimentine) couvre
la surface cytoplasmique
des ribosomes couvrent la surface cytoplasmique de la membrane nucléaire
externe; ces ribosomes synthétisent des protéines qui entrent dans la citerne
périnucléaire
la membrane nucléaire interne
d'environ de 6nm d'épaisseur
regarde vers la matière nucléaire, de qui est séparée par la lamina nucléaire
(lamina densa); il s’agit (Fig. 3) d’une lame fibreuse de 20µm d'épaisseur,
composée principalement de lamines A, B et C durant l’interphase la
chromatine adjacente aux centromères des chromosomes est associée à la
lamina nucléaire qui assure ainsi la stabilité du noyau dans l’interphase; en
outre, les lamines sont essentielles au cours de la mitose, quand elles sont
responsables pour le démontage et le remontage de l'enveloppe nucléaire la
phosphorylation des lamines conduit au démontage (en prométaphase) et la
déphosphorylation au remontage (en télophase) de l'enveloppe nucléaire
la citerne périnucléaire
est située entre la membrane nucléaire interne et externe
est de 20-40nm de large
est en continuité avec la citerne du RER
est perforée par des pores nucléaires en divers endroits
les pores nucléaires
ont un diamètre extérieur de 80nm et une forme cylindrique
sont plusieurs (dizaines à des milliers) en fonction de l'activité métabolique
sont associés avec des sous-unités protéiques pour former le complexe du pore
nucléaire (an. nuclear pore complex ou NPC)
Histologie - Tissus 35 | P a g e
permettent le passage sélectif de certaines molécules entre le noyau et le
cytoplasme via un canal interne de 9nm des molécules de moins de 10nm de
diamètre passent par diffusion passive, alors que les grandes molécules
(protéines, ribonucléoprotéines) utilisent un mécanisme de transport actif
le NPC
est une structure macromoléculaire (près de 100 protéines) avec une symétrie
octogonale
est composé de 4 éléments: l’échafaudage, le transporteur, les filaments épais et
le panier (Fig. 4)
l’échafaudage entoure la périphérie du pore, avec un anneau cytoplasmique
et l’autre nucléoplasmique, chacun avec de 8 sous-unités protéiques; les
filaments épais avec un diamètre environ de 3nm rayonnent au dehors à
36 | P a g e Histologie - Tissus
partir de l’anneau cytoplasmique dans le cytoplasme peuvent servir de
zone de transit avant le transport des protéines
l’extension de l'anneau nucléoplasmique (8 filaments chacun à la longueur
approximative de 100nm) dans le nucléoplasme est une structure en forme
de panier supposé à avoir une fonction dans le transport de l'ARN
le transporteur est composé de 8 molécules de glycoprotéines
transmembranaires qui fixent la structure du pore à l’enveloppe; le
transporteur fonctionne dans le transport des matériaux à l’intérieur et à
l’extérieur du noyau
Histologie - Tissus 37 | P a g e
chromosomes (13, 14, 15, 21 et 22) où sont situés les gènes d'ARNr (200 per génome
haploïde) pour la synthèse des sous-unités ribosomales.
En ME, le nucléole contient trois régions distinctes (Fig. 5):
pars amorpha (région pale) centres fibrillaires aires peu denses, irrégulières,
contenant ADN inactif et NORs
pars fibrosa (région sombre) fibrilles de 5nm entourant les centres fibrillaires et
contenant les gènes pour la synthèse de l’ARNr et des précurseurs d'ARNr
pars granulosa (région granuleuse) particules de 15nm qui sont les précurseurs
ribosomiaux en cours de maturation
la partie fibreuse et celle granulaire forment la nucléolonème
Colore avec HE aspect bleu ou rose.
c. Le nucléoplasme est entourée par l’enveloppe nucléaire et contient des granules
inter-chromatiniennes (an. interchromatin granules ou IGs), des granules péri-
chromatiniennes (an. perichromatin granules ou PCGs), de petites particules de
ribonucléoprotéines (an. small nuclear ribonucleoprotein ou snRNPs) et de hnRNPs (an.
heterogenous nuclear RNPs) et la matrice nucléaire.
IGs contiennent des particules de 20-25nm diamètre à ribonucléoprotéines et
enzymes
PCGs sont des particules électrono-denses entourés d’une région plus claire (comme
un halo), localisées aux bords de l’hétérochromatine et contenant 4.7S ARN
snRNPs sont formées de protéines et RNA et fonctionnent dans le clivage et le
transport de hnRNPs
la matrice nucléaire remplit l’espace entre la chromatine et les nucléoles et contient
le complexe du pore nucléaire-lamina nucléaire, les nucléoles résiduels, le réseau de
RNP résiduel, les éléments fibrillaires
Figure 5. Le nucléole en ME
FC–pars amorpha; F–pars fibrosa; G–pars granulosa
38 | P a g e Histologie - Tissus
d. La chromatine se compose d'ADN double brin complexé avec des histones et des
protéines acides. Il réside dans le noyau comme hétérochromatine et euchromatine,
visibles dans l’interphase du cycle cellulaire (Fig. 6).
l’hétérochromatine, ou la chromatine inactive condensée, est concentré à
la périphérie du noyau et des nucléoles, ainsi que dispersé dans tout le nucléoplasme
en MO, il apparaît comme régions foncés du noyau
coloration intense avec des colorants basiques et d’hématoxyline ou avec des
colorants fluorescents
joue un rôle dans les interactions interchromosomiques et la ségrégation
chromosomique au cours de la méiose
l’euchromatine est la forme transcriptionnellement active de la chromatine, et va
apparaître en MO comme des régions clairs du noyau
Corrélations cliniques
chez les femmes, l’un de deux chromosomes X devient inactif
sous la forme de hétérochromatine (le corpuscule de Barr) qui se
présente sous la forme d’une petite masse convexe appliquée
contre l’enveloppe nucléaire interne (Fig. 7) (ex: dans les cellules épithéliales) ou
sous la forme d’une baguette de tambour appliquée contre l’enveloppe nucléaire
externe (ex: au niveau des granulocytes neutrophiles)
la recherche du corpuscule de Barr est utile pour la reconnaissance du sexe
génétique (ex: 1 c. de Barr 46,XX; 0 c. de Barr 46,XY; 45,X ou le syndrome
de Turner; 2 c. de Barr 47,XXX ou le syndrome Triple X; 47,XXY ou le
syndrome de Klinefelter)
Histologie - Tissus 39 | P a g e
l’hétérochromatine du bras long du chromosome Y se colore intensivement avec
des colorants fluorescents et porte le nom de corpuscule F (fluorescent) outil pour
l’identification du sexe masculin
(Selon http://peda-go.fr/svtenligne/)
(Selon http://wellcomeimages.org/indexplus/obf_images/02/45/07e55fe508bdfab93843b8f90e31.jpg)
Histologie - Tissus 41 | P a g e
Corrélations cliniques
l'aneuploïdie est définie comme un nombre anormal de
chromosomes et peut être détectée par les techniques de bandes
(ex: trisomie 21 - syndrome de Down ou 47,XX(XY),+21;
monosomie X - syndrome de Turner ou 45,X; syndrome de Klinefelter ou 47,XXY)
2.2.2. Le cycle cellulaire est composé d'une série d'événements qui préparent la cellule
de se diviser en deux cellules filles. Il est temporairement suspendu dans les cellules à
l'état G0. Ces cellules peuvent réintégrer le cycle, et commencent à se diviser à nouveau.
Il est interrompu de manière permanente dans des cellules différenciées qui ne se
divisent pas (ex: les cellules du muscle cardiaque et les neurones).
Deux grandes périodes, interphase (intervalle entre les divisions cellulaires) et la mitose
(phase M, la période de division cellulaire) composent le cycle cellulaire essentiel pour
la croissance, pour la cicatrisation des plaies ou pour le remplacement des cellules
mortes.
La méiose est importante pour la division des cellules sexuelles.
l’interphase est considérablement plus longue (~24 h) que la phase M (~1 h)
l’interphase est divisée en trois phases distinctes (G1, S, G2) (Fig. 10)
phase G1: croissance cellulaire; synthèse des protéines; synthèse d’ARN
durée très variable à partir d’une période à peu près inexistante (dans les
cellules embryonnaires) jusqu'à une période très longue (dans les
fibroblastes silencieux, inactifs, ou dans les spermatogonies en pré-puberté)
cellules dans une très longue phase G1 cellules dans phase G0 (ne se
divisent pas)
phase S (~8-12 h): réplication de l’ADN; synthèse de protéines et ARN
phase G2 (~2-4 h): synthèse des protéines et ARN
(Selon http://www.bdbiosciences.com/in/research/apoptosis/analysis/index.jsp)
42 | P a g e Histologie - Tissus
la mitose complète le cycle cellulaire et finit par la division du noyau (caryocinèse)
et du cytoplasme (cytocinèse) deux cellules filles identiques (Fig. 11)
se compose de cinq grandes étapes
la prophase commence lorsque les chromosomes se condensent; le nucléole
et l’enveloppe nucléaire commencent à disparaître; les centrioles se
séparent et migrent vers les pôles opposés de la cellule; les microtubules du
fuseau de division se forment entre les centrioles
la prométaphase commence lorsque l'enveloppe nucléaire et le nucléole
disparaissent; le fuseau de division (ou mitotique) s’associe aux
chromosomes au niveau de kinetochores (complexes protéiques associées
au centromère)
la métaphase est la phase pendant laquelle les chromosomes condensés
s’alignent à la plaque équatoriale (au centre du fuseau mitotique) l'arrêt
du cycle cellulaire avec colchicine permet de visualiser et analyser les
chromosomes le caryotype
l’anaphase commence quand les chromatides sœurs se séparent (au niveau
du centromère) et se déplacent vers les pôles opposés de la cellule
la télophase se caractérise par la décondensation des chromosomes;
l’enveloppe nucléaire se reforme autour les deux nouveaux noyaux et le
nucléole réapparait; un sillon de division (contenant de filaments d’actine et
de myosine) se forme au niveau de la plaque équatoriale; à la fin, la cellule
se sépare en deux cellules filles identiques la cytokinèse
la cytokinèse commence vers la fin de l’anaphase, passe par télophase et
elle devient complète au début de l’interphase quand les cellules filles se
séparent un anneau mince de filaments d’actine et de myosine se forme
au milieu de la cellule et se contracte un sillon de clivage
la méiose est une forme particulière de la division cellulaire pour les cellules
germinales (ovocytes et spermatozoïdes) le nombre diploïde (2n) de
chromosomes est réduit à haploïde (n) la fécondation ultérieure refait le nombre
diploïde au niveau de zygote
les étapes de la méiose sont representées par la méiose I (division
réductionnelle) et la méiose II (division équatoriale)
la méiose I contient les mêmes phases que la mitose; les chromosomes
homologues maternels et paternels s’apparient (la synapsis) formant une tétrade
pendant la prophase un échange de matériel génétique (crossing-over) entre
les segments homologues des chromosomes augmentant ainsi la diversité
génétique (la recombinaison génétique); à l'anaphase, les deux chromatides d’un
chromosome restent ensemble et migrent vers le même pole
Histologie - Tissus 43 | P a g e
la méiose II commence après la méiose I, après une brève interphase sans
réplication de l'ADN; les chromatides sœurs se séparent entre les deux cellules
filles
(Selon http://www.mabiologie.com/2015/11/mitose-meiose.html)
Corrélations cliniques
les oncogènes sont des formes mutantes des gènes normales
(proto-oncogènes) qui habituellement codent des protéines pour
le contrôle de la division cellulaire
les oncogènes peuvent produire une division cellulaire irrégulière et la prolifération
des cellules le cancer (ex: le cancer de sein)
(Selon http://slideplayer.fr/slide/3328041)
46 | P a g e Histologie - Tissus
font des liaisons avec les groupes polaires des phospholipides ou protéines
intégrales de la membrane, par d'interactions non-covalentes
3. Les oligosaccharides
se trouvent dans une liaison covalente avec les autres éléments structuraux
entrent dans la structure des récepteurs qui sont les médiateurs des importantes
interactions cellulaires: l’adhésion et la reconnaissance
se projettent sur la surface extérieure le glycocalyx
est composé de chaînes polaires d'oligosaccharides liées de manière covalente à
la plupart des protéines et des lipides (glycolipides) de la plasmalemme
aide à la fixation de certaines cellules (ex: les fibroblastes, mais non les cellules
épithéliales) aux composants de la matrice extracellulaire
se lie à des antigènes et aux enzymes de la surface cellulaire
facilite la reconnaissance et l'interaction cellule-cellule associations
cellulaires (tissus)
protège les cellules en évitant le contact avec les substances inappropriées
Corrélations cliniques
après une transplantation d’organe les cellules étrangères sont
reconnues et détruites grâce au glycocalyx
le glycocalyx constitue le site des caractéristiques de groupes
sanguins reconnaissances de globules rouges au cours d’une transfusion
Histologie - Tissus 47 | P a g e
la phagocytose caractérise certains types cellulaires comme les
macrophages et les leucocytes PMN qui sont spécialisées dans la captation
et la destruction des bactéries, des protozoaires, des débris cellulaires et des
composants extracellulaires non-désirés avec l’aide des récepteurs localisés
sur la surface cellulaire; les microbes sont captés par les prolongements du
macrophage; les extrémités de ces prolongements fusionnent et ainsi les
microbes sont englobés dans une vacuole intracellulaire de plus de 250nm
diamètre; les lysosomes vont fusionner avec les vacuoles (phagosomes) et
les microbes sont détruits
l’exocytose représente la libération du matériel hors de la cellule
ne compromet pas l’intégrité de la membrane plasmique
est représentée par la fusion d’une structure enveloppée par une membrane
avec la membrane plasmique et le déversement du contenu de cette structure
dans l’espace extracellulaire (ex: le déversement des produits emmagasinés
par les cellules sécrétrices du pancréas exocrine)
l’apocytose évaginations multiples de la membrane plasmique qui se
détachent avec leur contenu (ex: glandes mammaires)
2.3.4. Différenciations de la membrane plasmique
En fonction du type cellulaire, il y a quelques types de différenciations:
A. Sur la surface apicale
1. Les microvillosités
extensions digitiformes régulières qui augmentent la surface absorbante et qui sont
reliées entre elles par des protéines de liaison (fimbrine et fascine)
2µm de long et 100nm de diamètre
au centre filaments d’actine qui sont ancres sur un réseau basal du cytosquelette
ex: le plateau strié au niveau des entérocytes ou la bordure en brosse au niveau du
segment proximal du néphron
2. Les stereocils
extensions plus longues (4-8µm) et immobiles qui sont reliées entre eux par de
ponts cytoplasmiques
sont impliqués dans l’absorption et sécrétion ou peuvent fonctionner come de
récepteurs sensoriels
ex: cellules olfactives ou cellules de l’oreille interne
3. Les cils
fins prolongements mobiles
6-12µm de long et 0,3µm de diamètre
en ME, la partie centrale (axonème) est composée de 9 paires de microtubules
(tubule A et B) disposées autour d’un pair de microtubules centraux; les doublets
adjacents sont relies par la nexine; les tubules A émettent des bras contenant la
48 | P a g e Histologie - Tissus
dyneine et ATP-ase qui se fixent sur les tubules B glissement entre les doublets
adjacents
se terminent dans le cytoplasme par un corpuscule basal formé par 9 triplets de
microtubules courts
ex: cellules de la voie respiratoire
Corrélations cliniques
la dyskinésie ciliaire primitive (DCP) est une maladie respiratoire
rare caractérisée par une bronchorrhée chronique avec
bronchectasies et une sinusite chronique
la DCP est la deuxième plus fréquente affection congénitale des voies respiratoires
après la mucoviscidose (prévalence estimée à 1/20.000)
dans presque 50% des cas, il existe un situs inversus on parle alors de syndrome
de Kartagener
les signes cliniques peuvent débuter dès la naissance par des difficultés respiratoires
inexpliquées, une infection pulmonaire ou la découverte fortuite d’une dextrocardie;
chez les enfants plus âgés et les adultes, la maladie se présente par des infections
respiratoires à répétition: rhinite, sinusite, otite chronique, diminution de l’audition,
bronchite chronique et bronchiectasie; une diminution de la fertilité est aussi
possible
l’analyse des battements ciliaires est réalisée sur des cellules vivantes prélevées par
brossage nasal; les mouvements des cils peuvent être observés directement au
microscope, ou enregistrés en vidéo les battements ciliaires apparaissent ralentis,
désorganisés ou absents; une diminution de la motilité des spermatozoïdes peut
aussi être observée
la ME permet de détecter des anomalies de la structure des cils
les traitements consistent en une physiothérapie quotidienne pour faciliter le
drainage des sécrétions bronchiques, les bronchodilatateurs inhalés, les vaccinations
et les antibiotiques en cas d’infection; lorsqu’une insuffisance respiratoire se
développe, une oxygénothérapie est nécessaire; dans les cas graves, une
transplantation pulmonaire peut être réalisée
50 | P a g e Histologie - Tissus
P-sélectine est activée rapidement par l'histamine, la thrombine, le facteur
d'activation des plaquettes et plus lentement par le TNFα et d'IL-1
Structures Structures
Forme/
Type d’attachement d’attachement Fonctions
diamètre
extracellulaires dans la cellule
Jonctions de cohésion mécanique (adhésives, d’ancrage)
Desmosomes Arrondie Cadhérines Protéines Adhésion
(macula adherens) Elliptique (desmogléines, d’adhésion cellule-cellule
0,1-0,5µm desmocollines) (desmoplakines,
plakoglobines,
plakophilines)
Filaments
intermédiaires
(cytokératine,
desmine)
Hémidesmosomes Intégrines α et β Adhésion
cellule-lamina
basale, cellule-
MEC
Ceinture En Cadhérines Protéines Adhésion
d’adhésion circonférence, d’adhésion cellule-cellule,
(zonula adherens) en ceinture (actinine, mouvements
vinculine, dans
catenine) morphogenèse
Filaments
d’actine
Punctum adherens Ponctiforme
Fascia adherens En bande
Jonctions serrées
Jonction étroite En Connexions Protéines La restriction
(zonula occludens) circonférence, focales des membranaires de la diffusion
en ceinture protéines intégrées paracellulaire,
transmembranaires (occlusine, la maintenance
claudine) des domaines
Filaments de la surface
d’actine cellulaire
Jonctions communicantes
Jonction gap En point, en Paires connexon – Aucune Le couplage
(nexus) spot, connexon métabolique et
extrêmement (connexine) électrique des
variable en cellules
dimension
Histologie - Tissus 51 | P a g e
Exemples pour les jonctions cellule-MEC:
les intégrines sont des protéines membranaires intégrales
ils sont les principaux récepteurs pour la liaison à l'ECM, et ont également un rôle
dans la transduction du signal à partir de l'ECM à la cellule
β1-intégrines
sur la plupart des cellules
le plus important est VLA4 (α4-β1), qui se lie à VCAM1 (molécule
d'adhérence vasculaire) et est important dans le mécanisme de homing des
lymphocytes à l'endothélium aux sites d'inflammation
β2-intégrines
LFA1 (antigène-1 associé à la fonction des leucocytes) exclusivement
exprimé sur les leucocytes assure la médiation interactions cellule-cellule
directe par des molécules d'adhésion intercellulaire de liaison 1, 2 et 3
(ICAM-1, ICAM-2 et ICAM-3)
MAC-1 (antigène-1 des macrophages) exclusivement exprimé sur les
granulocytes et les monocytes se lie à ICAM-1
2.4. Le cytoplasme
Le cytoplasme (hyaloplasme) est une matrice liquide qui englobe 3 structures: les
organites, les inclusions et d’autres composants; il est recouvert de la membrane
plasmique, qui sépare le cytoplasme du milieu extérieur.
2.4.1. Les organites cytoplasmiques (Fig. 13)
présentent une membrane limitante (exception: les ribosomes)
contiennent des enzymes qui participent à l’activité métabolique
sont permanents
2.4.1.1. Les ribosomes
sont de petites particules arrondies et électrono-denses
ont un diamètre d’environ 20-25µm
se trouvent dans toutes les cellules, mais chaque cellule présente un nombre et une
distribution caractéristique de ces particules
sont composés de 4 types d’ARNr et de 80 de différentes protéines qui forment les
deux sous-unités: la sous-unité grande (60S) et la sous-unité petite (40S)
dans les cellules eucaryotes: l’ARN est synthétisé par les nucléoles du noyau; les
protéines sont synthétisées par le cytoplasme, puis elles pénètrent le noyau ou
s’associent avec l’ARN et forment les sous-unités; celles-ci quittent le noyau par la
voie des pores nucléaires et entrent dans le cytoplasme où elles participent à la
synthèse protéique de la cellule
sont intensément basophiles en HE, grâce à la présence de nombreux groupes
phosphatiques
52 | P a g e Histologie - Tissus
dans le cytoplasme on peut identifier 2 formes: des granules indépendants et des
«nids» de polyribosomes; dans ceux-ci, les ribosomes (dénommés polysomes) sont
liés à une bande d’ARNm, qui représente «le code» des acides aminés synthétisés
par la cellule
rôle: ils décodifient le code génétique durant la synthèse protéique
(Selon http://www.univ-nkc.mr/IMG/pdf_TP_Bio_cel.pdf)
Histologie - Tissus 53 | P a g e
Le réticule endoplasmique rugueux (RER)
est proéminent dans les cellules spécialisées pour la sécrétion protéiques; ex:
cellules acineuses pancréatiques, fibroblastes, plasmocytes, cellules de glandes
salivaires ou des glandes mammaires actives
est composé de tubules enveloppés d’une membrane; ceux-ci peuvent parfois se
prolonger avec la membrane extérieure de l’enveloppe nucléaire
est dénommé grâce aux ribosomes et polyribosomes qui s’attachent à la surface
cytoplasmique de ces constituants et qui donnent ainsi un aspect granulaire
se colore intensément basophile en HE
rôles
la ségrégation des protéines destinées à l’export et le commencement de la
glycosylation des glycoprotéines
l’assemblage des chaînes protéiques multiples
la synthèse des phospholipides
Le réticule endoplasmique lisse (REL)
a l’aspect d’un réseau membraniforme
dérive de RER (parfois il y en a aussi une continuité membranaire)
n’y a pas de ribosomes associés, par suite l’aspect lisse et la dénomination
rôles
la participation aux processus de contraction musculaires (constitue la réserve
du Ca2+)
la synthèse d’hormones stéroïdes (ex: sexuelles et corticosurrenaliennes)
la synthèse de lipides (ex: cholestérol, phospholipides) et de lipoprotéines
la participation aux processus de neutralisation et de détoxication de certaines
hormones et substances nocives dans le foie
constitue la réserve pour la membrane nucléaire
2.4.1.3. Les mitochondries
forme de bâtonnets courts ou longs (0,5-5µm)
épaisseur environ de 0,2µm
leur nombre varie selon le type cellulaire
nombreuses dans les cellules avec une forte activité métabolique et
consommatrice d’énergie (ex: cellules hépatiques, cellules pariétales de
l’estomac, cellules des tubules rénaux, cellules nerveuses, cellules du muscle
squelettique)
les cellules rouges n’ont pas de mitochondries
s’accumulent aux parties cytoplasmiques dans lesquelles l’activité cellulaire est plus
intense: les pôles apicaux des cellules ciliées ou les pôles basaux des cellules qui
transportent des ions; quand il n’y a pas de polarisation, les mitochondries se placent
au long de l’axe longitudinal cellulaire ou, quand les cellules sont rondes, elles ont
une disposition radiaire
54 | P a g e Histologie - Tissus
ont une structure prédominante protéique (elles contiennent aussi des lipides, ADN,
ARN)
sont structuralisées à l’échelle électronique: la membrane mitochondriale externe, la
membrane mitochondriale interne, l’espace intermembranaire et la matrice
la membrane interne présente des replis qui élargissent la surface; les replis
mitochondriales peuvent être plates (crêtes) ou tubulaires (tubes) (ça caractérise
les cellules qui secrètent d’hormones stéroïdes: la zone réticulaire du cortex
surrénalien et cellules Leydig du testicule); les replis contiennent des enzymes
et d’autres substances impliquées aux processus de phosphorylation oxydative
et aux systèmes de transport des électrons; le nombre de replis/mitochondrie est
directement proportionnel à l’activité métabolique de la cellule
la membrane externe est perméable aux de nombreuses molécules et contient
une protéine de transport très importante la porine
la matrice contient des protéines (surtout des enzymes), des lipides, d’ADN
(double hélice circulaire), Ca, Mg
rôles
transforment l’énergie chimique des métabolites cytoplasmiques en énergie très
accessible pour la cellule; l’énergie est emmagasinée en différents composants
(ex: dans l’ATP; l’ATP libère promptement de l’énergie quand la cellule en a
besoin)
siège pour réactions chimiques importantes (ex: oxydation des acides gras;
gluconéogenèse; cycle Krebs)
2.4.1.4. L’appareil de Golgi
est composé de 3 différents composants, enveloppés d’une membrane
un paquet de 3-10 citernes aplaties
de nombreuses petites vésicules, qui entourent la périphérie
des vacuoles plus larges vers un pôle
est localisé en général entre le noyau et le pôle apical en voisinage des petites
vésicules qui dérivent de RER (vésicules de transport) qui apportent les nouvelles
protéines synthétisées pour la préparation ultérieure; la citerne plus proche de cette
zone, d’une forme convexe, est dénommée la face «cis»; de l’autre côté, il y a une
zone d’accumulation des vacuoles Golgi (vacuoles de condensation), dénommée la
face «trans»; les vacuoles vont générer des vésicules de transport de protéines vers
différents endroits
rôles
la régénération de la membrane plasmique
la production de lysosomes
la glycosylation, la sulfatation, la phosphorylation des protéines
l’emballage des produits sécréteurs dans des vésicules de transport
exocytose
Histologie - Tissus 55 | P a g e
2.4.1.5. Les lysosomes
sont présents dans toutes les cellules, mais ils sont plus nombreux dans les cellules
qui exhibent une activité phagocytaire
sont des vésicules enveloppées d’une membrane
ont un diamètre d’environ 0,1-1µm
contiennent une grande variété d’enzymes hydrolytiques (>40) qui ont comme
fonction la digestion intracytoplasmique
la phosphatase acide
la ribonucléase
des désoxyribonucléases
des catepsines
des sulfatases
des lipases
des β-glucuronidases
les enzymes lysosomales sont capables de fragmenter toutes les classes de
macromolécules
le pH optimal pour leur activité est 4-5
en ME ont un aspect uniforme, granulaire et électrono-dense
leur membrane sépare le cytoplasme et les enzymes lytiques prévention de
l’attaque et de la digestion des composants cytoplasmiques; en plus il y en a encore
un autre facteur de protection: l’inactivité de ces enzymes à un pH de 7,2
les enzymes sont synthétisées dans le RER et après, elles sont transférées au
complexe Golgi, où elles sont modifiées et emballées formant les lysosomes; ces
enzymes présentent de différentes oligosaccharides (ex: manose) attachées à leur
surface; pour celles-ci il y a des récepteurs dans le RER et dans le complexe Golgi,
permettant leur identification
on distingue 2 types de lysosomes: primaires et secondaires
les lysosomes qui ne participent pas à un évènement digestif, ce sont des
lysosomes primaires; ils sont très petits, limités par une membrane; leur contenu
ne peut pas être identifié que par des réactions histochimiques; ils participent au
processus d’hétérophagie (ils digèrent par fusion le matériel exogène inclus dans
une vacuole phagocytaire)
les lysosomes qui participent au processus de la digestion sont des lysosomes
secondaires ou phagosomes; ils ont un aspect hétérogène causé par la variété
du matériel qui peut être digéré; ils dérivent de la fusion du matériel
phagocytaire avec les lysosomes primaires
après la digestion, les substances nutritives résultées, vont diffuser par la membrane
lysosomale et entrent dans le cytosol; les components non-digérables sont retenus en
vacuoles dénommées corps résiduels; ceux-ci sont très abondants dans les cellules
avec une très longue durée de vie (ex: neurones, hépatocytes) et ils forment le
pigment de l’âge ou lipofuscine
56 | P a g e Histologie - Tissus
rôle: dans le turn-over des organites cytoplasmiques
dans certaines conditions, les organites ou des portions cytoplasmiques peuvent
être enveloppés d’une membrane; les lysosomes primaires fusionnent avec ces
structures et commencent à les lyser; les lysosomes secondaires résultés,
forment les autophagosomes (dénommés ainsi parce que leur contenu a une
origine intracellulaire); le processus de digestion par autophagosomes est plus
élevé dans les cellules qui vont développer les processus d’atrophie (ex: les
cellules épithéliales prostatiques après l’émasculation), ou dans les cellules
sécrétrices qui ont accumulé des produits sécréteurs à l’excès; les produits
digérés par l’hydrolyse lysosomale sont recyclés par la cellule pour être
réutilisés par le cytoplasme
dans d’autres conditions, les lysosomes primaires libèrent leur contenu
extracellulaire
ex: la destruction de la matrice osseuse par les colagénases synthétisées et
libérées par les ostéoblastes, durant la formation de tissu osseux normal
dans la réponse inflammatoire
dans le métabolisme des nombreuses substances
Corrélations cliniques
beaucoup de maladies résultent par la suite des déficits des
enzymes lysosomales accumulation de résidus
augmentation de la taille des lysosomes et troubles fonctionnels
des cellules
les symptômes sont en principal neurologiques: paralysies, troubles de
comportement, trouble de démarche, etc
Histologie - Tissus 57 | P a g e
les inclusions qui forment le cytosquelette actionnant comme un réseau
dynamique de support: les centrioles, les microtubules, les microfilaments, les
filaments intermédiaire
accumulation de pigments, lipides, protéines, carbohydrates
2.4.2.1. Le cytosquelette
c’est un réseau complexe, composé de
microtubules
microfilaments
filaments intermédiaires
plusieurs rôles
le modelage de la forme cellulaire
le mouvement des organites et des vésicules intracytoplasmiques
Les microtubules
sont des structures tubulaires
peuvent être indépendants ou liés par ponts
sont composés d’une sous-unité, un hétérodimère formé par des molécules de α- et
β-tubuline
la polymérisation des tubulines pour former les microtubules est guidée par une
variété de structures, dénommées centres d’organisation microtubulaires; ces
structures incluent les corps basaux, les centrioles et les centromères
chromosomiques
la prolifération des microtubules est plus rapide vers une extrémité, dénommée
«extrémité plus», l’autre extrémité, étant dénommée «l’extrémité minus»
le MTOC, qui initie la formation des microtubules, est situé en regard de leur
extrémité (-) et sert ainsi, en quelque sorte, de butoir qui contribue à ce que
l`allongement des microtubules se fasse préférentiellement au niveau de l`extrémité
opposée
l`allongement des microtubules se fait, en effet, avec la plus grande intensité au
niveau des extrémités (+) des microtubules; toutefois les mêmes phénomènes de
polymérisation et dépolymérisation existent également au niveau de l`extrémité (-);
on désigne sous le nom de phénomène du «tapis roulant» la situation où
l`allongement au niveau de l`extrémité (+) (où la polymérisation emporte sur la
dépolymérisation) est exactement compensé par un raccourcissement au niveau de
l`extrémité (-) (où la dépolymérisation emporte sur la polymérisation)
58 | P a g e Histologie - Tissus
Attention!
certaines drogues interviennent dans les processus de genèse des
microtubules: ainsi la colchicine, la vinblastine inhibent la
polymérisation des dimères de tubuline, le taxol au contraire la
dépolymérisation, ce qui a pour effet de maintenir les
microtubules en l`état; ces drogues sont utilisées en médecine humaine notamment
pour empêcher la formation de l`appareil fusorial au cours de la mitose ou sa
dissociation à la télophase et ainsi perturber gravement les phénomènes de
prolifération tumorale
Histologie - Tissus 59 | P a g e
les cils et flagelles – certaines cellules possèdent un appendice mobile, le cil
vibratile; classiquement décrit comme possédant une partie libre qui fait saillie
hors de la cellule, une partie intracytoplasmique insérée sur une autre structure
dense: le corpuscule basal et éventuellement une structure cytoplasmique qui
semble prolonger la partie basale du cil: la racine ciliaire; certaines cellules
possèdent un seul cil vibratile, d`autres, plusieurs; au niveau du spermatozoïde
le flagelle a la même structure fondamentale qu`un cil vibratile
o en ME, le cil vibratile apparaît comme un prolongement étroit de la
cellule, occupé par un édifice constitué de microtubules: l`axonème,
entouré par la membrane plasmique
- l`axonème possède deux microtubules centraux (doublet central),
reliés l`un à l`autre par des ponts transversaux; ils sont entourés par
une gaine protéique incomplète, formée elle-même par de deux
parties symétriques; en périphérie sont disposés 9 paires de
microtubules, les doublets périphériques, qui comportent un
microtubule A (dont la paroi contient les 13 proto-filaments
habituels) et un microtubule B externe (dont la paroi contient
seulement 11 proto-filaments); le microtubule A et le microtubule B
ont une partie de paroi commune; dans les sillons entre microtubules
A et B s`étend une protéine hélicoïdale: la tektine; le microtubule A
d`un doublet est réuni au microtubule B du suivant, par un pont de
nexine , tandis que des microtubules A se détachent à la manière des
«rayons de roues» vers la gaine interne; enfin, des molécules de
dyneine constituent des «bras» latéraux aux microtubules A
Attention!
des molécules de dyneine interviennent dans la genèse du
mouvement ciliaire en assurant le glissement des doublets les uns
sur les autres, ce qui a pour effet de provoquer leur incurvation et
leur déplacement
60 | P a g e Histologie - Tissus
mitochondries au pôle basal et une succession spatiale des différents
compartiments étudiés par ailleurs; ils jouent parallèlement un rôle prépondérant
dans le trafic cellulaire: déplacement des organites, des vésicules et vacuoles
d`échanges entre les différents compartiments
les microtubules stables – les cils vibratiles ont un rôle mécanique important; les
cils des cellules trachéales et bronchiques, qui font progresser le mucus et les
particules qu`il peut avoir fixées, assurent, par leurs battements, le rejet de
substances indésirables; les cellules de l`épithélium de la trompe utérine
participent au déplacement de l`œuf fécondé; le flagelle du spermatozoïde,
quant à lui, assure le mouvement de la cellule toute entière vers le lieu de
rencontre avec l`ovocyte
Les microfilaments d’actine
architecture moléculaire
les microfilaments d`actine ont environ 7 à 9nm diamètre; ils apparaissent
constitués de deux hélices dont le pas est de 37nm; disposées en torsade,
chaque hélice est formée de molécules d`actine globulaire (actine G), 13
molécules d`actine G s`étendant sur une longueur de 74 nm
les molécules d`actine G ont une structure polaire avec deux extrémités
différentes; comme les microtubules, les microfilaments d`actine ont eux-
mêmes deux extrémités différentes: l`une, l’extrémité (+) où la polymérisation
d`actine G se fait plus volontiers qu`au niveau de l`autre extrémité (-)
les filaments d`actine naissent de la polymérisation des molécules d`actine
les mêmes propriétés générales que celles exposées à propos des microtubules
sont observées au niveau des microfilaments d`actine; toutefois, ce sont des
molécules d`ATP et non de GTP qui sont liés aux monomères d`actine
protéines associées
des protéines cytoplasmiques interviennent dans le contrôle de la
polymérisation des molécules d`actine donc, dans celui de la formation du
réseau de microfilaments; d`autres interviennent en se liant aux filaments
d`actine et en orientant leur disposition en faisceaux, réticulum, ou en les
fragmentant
fonction
les filaments d`actine interviennent dans la genèse des mouvements, cette
propriété étant particulièrement évidente au niveau des fibres musculaires;
cependant, il existe dans toute cellule des processus de contraction du type
interaction actine myosine comparable à ce qui est observé dans le tissu
musculaire
les microfilaments d`actine interviennent également dans la constitution des
zones de contact entre les cellules et dans les relations cellules-matrice
extracellulaire
Histologie - Tissus 61 | P a g e
Les filaments intermédiaires
architecture moléculaire
les filaments intermédiaires constituent une classe hétérogène de
microfilaments
il y a plusieurs catégories dont la constitution biochimique est différente;
cependant, ils ont en commun un certain nombre de caractères qui justifient
qu`on les individualise dans un seul groupe:
les filaments intermédiaires ont un diamètre de 8 à 10nm
forment un réseau qui s`étend dans le cytoplasme depuis l`enveloppe
nucléaire (qu`ils entourent) jusqu`à la périphérie de la cellule
ce sont des polymères (mais qui naissent à partir des molécules étirées
et non des protéines globulaires comme l`actine et la tubuline)
assurent essentiellement d`importantes fonctions mécaniques (ils
s`insèrent sur les lames cytoplasmiques denses des desmosomes, ils
constituent la «charpente» des fibres nerveuses)
Attention!
les édifices polymériques qui les constituent sont évocateurs des
catégories cellulaires auxquelles ils appartiennent (c`est ainsi
que la présence des filaments intermédiaires est utilisée comme
marqueur cellulaire)
sont formés par la polymérisation de sous-unités dimériques qui
s`assemblent de manière linéaire avec un léger décalage pour former
des proto-filaments qui s`associent latéralement pour donner naissance
aux filaments eux-mêmes
classification et rôles
on les classe en trois types principaux
type I qui comprend essentiellement les kératines (PM de 40.000 à
70.000) présentes dans les cellules épithéliales
type II qui comprend
o la desmine (PM 52.000) présente dans les cellules musculaires
o la vimentine (PM 53.000) distribuée dans les cellules d`origine
mésenchymateuse
o la protéine fibrillaire acide des cellules gliales (PM 45.000)
type III qui comprend les neurofilaments (PM 60.000 à 130.000)
on peut considérer qu`il existe, en outre, une sixième catégorie de filaments
intermédiaires: les lamines qui forment des feuillets bidimensionnels entrant
dans la constitution de la lamina nucléaire
62 | P a g e Histologie - Tissus
récemment il a été suggéré que les protéines des filaments intermédiaires
interviennent dans la régulation de l`expression du matériel génétique; on peut
alors imaginer qu`il existe un continuum de protéines intermediate filament-like
qui s`étendrait depuis la membrane plasmique jusqu`à l`intérieur même du
noyau, avec probablement un relaie assuré par les lamines de la lamina densa
2.4.2.2. Inclusions et constituants granulaires
les granules sécrétantes
se trouvent dans les cellules qui emmagasinent un produit jusqu’à sa libération
(signalé par un signal métabolique, hormonal ou nerveux, qui règle cette
sécrétion)
sont enveloppées d’une membrane
contiennent une forme concentrée de produits de sécrétion (leur contenu peut
être 200x plus concentré que dans les citernes RER)
celles qui contiennent des enzymes digestives sont dénommées granules de
zymogène
les inclusions
les grains de glycogène
grossièrement arrondis
à surface irrégulière
diamètre moyen de 30 à 50nm
possèdent une partie centrale (occupée par des molécules de glycogène) et
une partie périphérique (où sont distribuées les enzymes qui interviennent
dans la synthèse ou la dégradation du glycogène: le glycogène synthétase et
le glycogène phosphorylase)
les inclusions de lipides
à contours arrondis ou ovalaires
réguliers
de taille très variable selon les cellules
homogènes
en MO: mises en évidence par les colorants spécifiques (Scharlach Rot,
Sudan noir, Sudan III)
en ME: de densité relativement faible
les pigments
très variés
ils peuvent être des produits d`élaboration spécifique de la cellule (ex: la
mélanine) ou des produits de dégradation (ex: les lipofuscines dont l`origine
est parfois incertaine)
Histologie - Tissus 63 | P a g e
Tests interactifs
64 | P a g e Histologie - Tissus
d. les filaments intermédiaires forment un réseau qui s`étend dans le cytoplasme
depuis l`enveloppe nucléaire jusqu`à la périphérie de la cellule
e. les inclusions cytoplasmiques contiennent de glycogène, des lipides, des
pigments
Tests de compréhension
1. Décrivez la structure de la membrane nucleaire.
2. Décrivez la structure des chromosomes.
3. Décrivez les differenciations de la membrane plasmique sur la surface laterale.
4. Enumérez et décrivez les rôles des mitochondries.
5. Enumerez les rôles des lysosomes.
Test de capacité cognitive
Decrivez les differences entre le RER et REL.
Test d’application clinique
Cas clinique (Fig. 14 et 15) - après vous établissez le diagnostic, continuez votre
recherche sur l’internet.
un homme de 17 ans, élève, se présente au médecin pour une toux productive
intermittente depuis 3 ans, plus fréquente dans les derniers mois (avec une
expectoration jaunâtre fétide), fièvre, céphalées intermittentes, amaigrissement et
asthénie physique
l’antibiothérapie avec amoxicilline – acide clavulanique: sans effet
l’écographie cardiaque: normale
le bilan ORL: rhinosinusite frontomaxillaire bilatérale
l’histoire personnelle et familiale: pneumopathie récidivante dans l’enfance;
contexte familial de consanguinité
l’examen radiologique (Fig. 14) (cliché de face) dextrocardie et dilatations de
bronches
(Selon http://www.chuv.ch/pneumologie/pne_dyskinesie_ciliaire_primitive.pdf)
Histologie - Tissus 65 | P a g e
l’examen microscopique (Fig. 15) aspect anormal des cils des cellules vivantes
prélevées par brossage nasal
quel est le diagnostic d’une telle lésion?
quelle est l’origine de cette maladie?
quel traitement pouvez vous indiquez dans ce cas?
Figure 15. Vue en coupe transversale d’un cil anormal - cellule prélevée par brossage nasal
La disposition des microtubules est irrégulière. Il n’y a que 8 paires périphériques et un
microtubule isolé (flèche). Les «bras» de dynéine sont totalement absents
(Selon http://www.siold.ch/vivo2_02-2008_f_dyskinesie_ciliaire_primitive_syndrome_kartagener.pdf)
66 | P a g e Histologie - Tissus
3. LES CELLULES SOUCHES
3.1. Introduction
En 1960, les scientifiques canadiens E.A. McCulloch et J.E. Till ont jeté les bases de la
recherché sur les cellules souches, à présent connues sous le nom de cellules souches
hématopoïétiques. Ils ont prouvé la présence des cellules formatrices de colonies dans la
moelle osseuse de souris.
Les progrès des dernières années dans le domaine de la biologie cellulaire ont mené à
l’identification, à l’isolement, à la caractérisation et à la différenciation des cellules
souches dans des conditions de laboratoire.
La manipulation de ces entités cellulaires a engendré l’espoir de pouvoir les introduire
dans l’organisme, afin de remplacer des cellules lésées ou dysfonctionnelles dans le
cadre d’une nouvelle thérapie - la thérapie cellulaire.
Suite à ces observations, plusieurs types de cellules souches ont été identifiés, en vue de
leur utilisation.
Jusqu’à présent, quelques variétés de cellules souches ont été isolées et cultivées in
vitro.
Selon leur origine, les cellules souches ont été réparties en trois grandes catégories:
embryonnaires
fœtales
adultes
En 2007, une quatrième catégorie a été découverte par S. Yamanaka, qui a remarqué le
fait que les fibroblastes humains peuvent être reprogrammés vers des cellules
pluripotentes. Elles portent le nom de cellules souches pluripotentes induites (CSPi):
elles peuvent se différencier dans toutes les trois couches embryonnaires, comme les
cellules souches embryonnaires
présentent un nombre de problèmes éthiques et religieux considérablement plus
réduit, ce qui simplifie le travail de recherche
Attention!
il y a des obstacles qui empêchent l’usage des cellules souches
dans un but thérapeutique
ces obstacles pourraient être levés par une meilleure connaissance
de l’isolement, des mécanismes de différenciation et de la
prévention des cellules souches d’évoluer vers des tératomes et/ou vers des
tératocarcinomes
Les cellules souches sont des cellules non-spécialisées qui présentent deux propriétés:
autorenouvellement - la cellule est capable de garder sont statut non-différencié
après de nombreux cycles de division cellulaire
Histologie - Tissus 67 | P a g e
pour que ce processus soit possible, les cellules souches subissent un type
spécial de division, dénommé division asymétrique; par la suite, l’une des
cellules engendrées sera identique à la cellule-mère, et préservera la population
de cellules souches, tandis que la deuxième cellule commencera à se
différencier, devenant, en fin de compte, une cellule spécialisée
les facteurs de transcription qui jouent un rôle clé dans les mécanismes
moléculaires de ce processus sont: SOX2, NOTCH, WNT, PTEN, p53, Myc, de
même que le groupe HOX et Musashi-1
plasticité - correspond à la capacité des cellules de se différencier, adoptant un
profil d’expression génétique qui mènera à la fin vers un phénotype spécifique
plus la cellule souche est non-différenciée, plus le spectre de différenciation est
plus large
En raison de leur différenciation, elles acquièrent un phénotype plus spécialisé, en
adoptant un profil d’expression génétique spécifique. Elles deviennent en fin de compte
des cellules spécialisées ayant des propriétés caractéristiques.
Un exemple est représenté par la cellule souche embryonnaire, capable de se
différencier non seulement dans toutes les trois couches germinales embryonnaires
(endoderme, mésoderme, ectoderme) mais aussi dans les annexes embryonnaires (ex:
placenta, membranes amniotiques), ce qui entraîne la possibilité d’obtenir plus de 220
types de cellules qui se retrouvent dans l’organisme humain.
Attention!
on remarque le fait que cette différenciation graduée des cellules
dans le cadre des unités de prolifération tissulaire peut être
comparée avec le processus de développement de l’organisme
dans l’ensemble, dans le cadre du processus de l’ontogenèse
(embryonnaire, fœtal, adulte), étant donné qu’il s’agit du même modèle
d’organisation, à une plus grande échelle
68 | P a g e Histologie - Tissus
suite à leur différenciation, elles peuvent former des cellules des trois couches
germinales (endoderme, mésoderme et ectoderme)
les cellules souches multipotentes se trouvent dans les organismes fœtaux en
évolution, mais également dans les organismes adultes
elles peuvent se différencier dans un nombre limité de cellules, d’une couche
germinale donnée
les cellules souches unipotentes – suite à leur différenciation est engendré un seul
type de cellule
se trouvent dans les organismes adultes
Histologie - Tissus 69 | P a g e
un autre obstacle pour l’utilisation des cellules souches embryonnaires est
représenté par le risque d’induire des tératomes et des tératocarcinomes
cette capacité de différenciation vers les trois couches germinales mène à une
série d’avantages tels les applications dans la médecine régénérative
pourtant, la multitude de problèmes éthiques et religieux constitue un
inconvénient majeur pour l’emploi des cellules souches embryonnaires
humaines (l’embryon est détruit lors de l’isolement de ces cellules)
70 | P a g e Histologie - Tissus
à l’âge; a ces fins, les chercheurs ont utilisé des cellules rétiniennes
pigmentées obtenues des cellules souches embryonnaires humaines
les résultats préliminaires n’ont pas montré des signes de tumeurs ou de
tissu ectopique; des phénomènes de rejet n’ont pas été enregistrés
actuellement, 6 essais cliniques sont en cours, avec le but de traiter la
dystrophie maculaire de Stargardt et la dégénération maculaire liée à l’âge
utilisation thérapeutique des cellules souches embryonnaires humaines:
théoriquement, elles peuvent être différenciées dans n’importe quel type de
cellule de l’organisme, mais le manque de connaissances sur leur biologie
constitue un facteur qui limite leur potentiel d’emploi
un autre inconvénient qui présente un risque élevé pour leur utilisation dans
la pratique clinique est l’apparition de tératomes et/ou tératocarcinomes
en raison de leur grande plasticité, il est nécessaire d’établir des protocoles
standard de différenciation, plus exactes
cellules souches fœtales – comme les cellules souches embryonnaires posent un
bon nombre de problèmes éthiques et religieux, une autre source importante de
cellules souches est représentée par les échantillons de tissu fœtal, ou, après
l’accouchement, par les annexes fœtales telles les membranes fœtales et le placenta
les sources prénatales de cellules souches incluent le sang fœtal du cordon
ombilical et le liquide amniotique; a partir du sang fœtal, il est possible d’isoler
des cellules souches fœtales hématopoïétiques et des cellules souches fœtales
mésenchymateuses, ces dernières dans une quantité beaucoup plus réduite,
environ 0,4% dans le premier trimestre, avec une tendance de diminution au fur
et à mesure que la gestation avance
la moelle osseuse fœtale, le foie, les reins, les poumons, de même que le cordon
ombilical constituent d’autres sources de cellules souches fœtales
mésenchymateuses
les cellules souches fœtales hématopoïétiques expriment le marqueur CD34 et
peuvent se différencier vers toutes les lignées hématopoïétiques, tandis que les
cellules souches fœtales mésenchymateuses expriment les marqueurs
intracellulaires tels la fibronectine, la laminine, la vimentine et des marqueurs
mésenchymateux tels CD105, CD73, CD45, CD34, CD14 et peuvent se différencier
dans des cellules des tissus adipeux, cartilagineux et osseux, de même que dans
des cellules musculaires et neuronales
dans le liquide amniotique, il est possible d’isoler les cellules souches qui
proviennent du tissu conjonctif; elles ont des propriétés et des marqueurs
communs aux cellules souches mésenchymateuses, raison pour laquelle on les
appelle cellules souches mésenchymateuses dérivées du liquide amniotique
des sources postnatales de cellules souches peuvent être trouvées dans les
structures qui forment le placenta
Histologie - Tissus 71 | P a g e
même si leur nombre diminue pendant la gestation, elles sont tout de même plus
nombreuses que les cellules souches adultes isolées
quatre différents types de cellules ont été obtenus à partir des structures qui
forment le placenta
cellules amniotiques épithéliales humaines
cellules amniotiques stromales mésenchymateuses humaines (Fig. 2)
cellules stromales mésenchymateuses chorioniques humaines
cellules chorioniques trophoblastiques humaines (Fig. 3)
72 | P a g e Histologie - Tissus
un fait intéressant, elles expriment des niveaux bas de HLA-ABC et
n’expriment pas de HLA-DR
applications des cellules souches fœtales - la source la plus utilisée pour les
cellules souches hématopoïétiques est représentée par le sang du cordon
ombilical
elle est également la plus ancienne source de cellules souches utilisée dans
la pratique clinique, la première transplantation réussie étant réalisée il y a
27 ans, pour un patient avec l’anémie de Fanconi; ce type de traitement est
utilisé chez les patients souffrant d’hémopathies malignes ou de maladies
métaboliques qui peuvent bénéficier d’une transplantation allogénique de
cellules souches hématopoïétiques
actuellement, il y a plus de 600.000 unités placées dans des banques de
cellules souches
dès 2007 jusqu’aujourd’hui, on compte 11 essais en cours, la plupart dans le
domaine de la neuropathologie (sclérose amyotrophique latérale, paralysie
cérébrale, atrophie cérébrale, maladie de Huntington et maladie de
Parkinson)
les cellules souches obtenues à partir du cordon ombilical seront utilisées dans
l’avenir pour traiter différentes pathologies
tout comme les cellules souches embryonnaires humaines, les cellules souches
fœtales présentent un potentiel qui n’est pas encore suffisamment exploité
leur taux bas de HLA et leurs propriétés immunosuppressives les transforment
en un candidat idéal pour la thérapie cellulaire
à la différence des cellules souches embryonnaires, elles posent peu de
problèmes éthiques
jusqu’à présent, plus de 4.500 transplantations avec ce type de cellules ont été
réalisées au niveau mondial, afin de traiter les différentes maladies
hématogènes, beaucoup plus que lors des études qui utilisent des cellules
souches embryonnaires
à côté des cellules souches hématopoïétiques, dans la structure du placenta se
retrouvent également des cellules non-hématopoïétiques, épithélioïdes –
amniocytes ou mésenchymateuses – au niveau des villosités chorioniques
Histologie - Tissus 73 | P a g e
Elles ont l’avantage d’être parfaitement compatibles du point de vue immunologique,
mais leur quantité est réduite, les techniques de prélèvement sont très invasives et leur
potentiel de différenciation est limité. Elles ne peuvent pas être utilisées dans les
maladies auto-immunes, telles le diabète sucré, car la maladie récidive après
transplantation.
Tout comme les cellules souches fœtales, les cellules adultes posent peu de problèmes
du point de vue religieux ou éthique, puisqu’elles sont prélevées sur les organismes
adultes.
La cellule souche adulte typique est la cellule souche hématopoïétique isolée pour la
première fois en 1961 par E.A. McCulloch et J.E. Till de la moelle osseuse de la souris,
dénommée CFU-S (an. spleen-colony forming units).
En 1982, Friedenshtein a isolé et décrit un autre groupe de cellules, localisées également
dans la moelle osseuse, avec les caractéristiques des cellules souches. Elles ont été
appelées CFU-F (an. colony forming units-fibroblasts), connues à présent sous le nom
de cellules souches mésenchymateuses.
La moelle osseuse et le sang périphérique constituent des sources viables de cellules
souches hématopoïétiques.
Les marqueurs de surface typiques exprimés dans les cellules souches hématopoïétiques
sont CD34, CD90 et CD133, CD38 n’étant pas exprimé. Les études montrent que les
cellules de la fraction CD34+ présentent une grande quantité de cellules souches
hématopoïétiques primitives. En plus, conformément à un compte rendu de 2013,
d’autres marqueurs tels le CD49f et l’aldéhyde déshydrogénase (ALDH) sont discutés et
proposés comme de nouveaux marqueurs spécifiques pour les cellules souches
hématopoïétiques.
Les cellules souches hématopoïétiques ont la capacité de se différencier vers toutes les
cellules qui forment le système hématopoïétique.
Les cellules souches mésenchymateuses sont des cellules souches adultes et
multipotentes qui peuvent être isolées non seulement à partir du stroma de la moelle
osseuse, mais aussi à partir d’autres tissus tels le tissu adipeux, le tissu nerveux, la
muqueuse olfactive, le tissu cardiaque, la peau, la gencive, etc.
Normalement, les cellules souches mésenchymateuses expriment le CD105, le CD73 et le
CD90 comme marqueurs spécifiques de surface et n’expriment pas le CD45, le CD34, le
CD14 ou le CD11b, le CD79α ou le CD19 et les molécules de surface HLA-DR.
Les cellules souches mésenchymateuses se différencient en adipocytes, ostéoblastes et
chondroblastes. Les cellules souches hématopoïétiques sont les seules cellules adultes
utilisées couramment pour la transplantation de moelle osseuse chez les patients
souffrant de différentes hémopathies malignes.
Il y a deux essais approuvés par la FDA (Food and Drug Administration) concernant
l’utilisation des cellules souches neurales chez les patients avec la maladie de Parkinson
et chez les patients avec des traumatismes de la moelle épinière.
74 | P a g e Histologie - Tissus
Les cellules souches obtenues de la moelle se trouvent dans un stade avancé dans le
traitement des pathologies pulmonaires dues à l’accouchement prématuré. Le fait de
comprendre les mécanismes moléculaires qui contrôlent le phénotype des cellules
souches a constitué une révolution dans le domaine de la biologie.
Malheureusement, nos connaissances restent tout de même encore très limitées, ce qui
entraîne un usage limité des cellules souches dans la pratique clinique.
La découverte de nouveaux marqueurs qui pourraient faciliter le triage des différentes
populations de cellules souches par classes, de même que l’identification de nouveaux
mécanismes impliqués dans la différenciation cellulaire (ex: microRNA, lncRNA)
mèneront à de nouvelles opportunités pour la médecine de l’avenir.
Histologie - Tissus 75 | P a g e
3.6. Conclusions
Ces cellules ont un potentiel immense d’utilisation à l’avenir. En l’absence des
problèmes éthiques, les chercheurs peuvent produire des lignées personnalisées de
cellules, à partir desquelles il sera possible d’obtenir des cellules différenciées.
Ces dernières peuvent être utilisées dans le traitement des maladies aujourd’hui
considérées incurables.
À mentionner également les maladies cardiaques et métaboliques.
L’emploi de ces cellules dans la pratique clinique de l’avenir ouvrira des voies vers la
médecine personnalisée.
76 | P a g e Histologie - Tissus
Tests interactifs
Histologie - Tissus 77 | P a g e
Tests de compréhension
1. Décrivez les catégories des cellules souches.
2. Expliquez la liaison entre les propriétés des cellules souches et leur utilisation dans
la pratique clinique.
3. Comparez les types des cellules souches.
4. Enumérez les critères de classification des cellules souches.
5. Faites la différence entre les cellules souches embryonnaires et adultes.
Test de capacité cognitive
Par la seule utilisation de l’information décrite dans ce chapitre décrivez les catégories
des cellules souches.
Test d’application clinique
Cas clinique - après vous établissez le diagnostic, continuez votre recherche sur
l’internet.
un enfant de 5 ans se présente dans le service de pédiatrie pour:
signes en rapport avec une anémie mal tolère (installation rapide)
signes infectieux en rapport avec une neutropénie
syndrome hémorragique cutané ou muqueux, thrombopénie
à l'examen clinique du patient, on peut retrouver une hypertrophie des organes
hématopoïétiques
hémogramme: anémie normocytaire, thrombopénie, hyperleucocytose, neutropénie
ponction médullaire: blastes de taille moyenne et cytoplasme peu abondante
quel est le diagnostic?
quelle sont les cellules modifiées?
quel est le traitement?
78 | P a g e Histologie - Tissus
4. INTRODUCTION
Histologie - Tissus 79 | P a g e
recherche et la documentation sur des sujets encore mal connus: la cellule de
Merckel, les corpuscules ovariens Call-Exner, le sable epyphysaire; la découverte
des nouvelles méthodes qui peuvent servir a l’identification plus rapide ou plus
exacte des cellules ou tissus
méthode de diagnostique (elle obtient continuellement des données sur la structure
et fonction d’un certain tissu/organe qui peuvent servir au diagnostic clinique; ex:
les biopsies tissulaires pour établir le diagnostic d’un certain type de tumeur
maligne, ou le diagnostic différencié entre les tumeurs bénignes et malignes
4.1.4. Relations avec d’autres disciplines
dû les relations serrées avec des autres disciplines (Fig. 1), l’histologie est
actuellement une science intégrative qui permet la plus complexe interprétation des
mécanismes élémentaires de la vie
Embryologie
Histologie
Biologie cellulaire Anatomie
Physiologie
Histochimie
Biochimie
Histoenzymologie
Histopathologie
80 | P a g e Histologie - Tissus
récemment, presque tous les livres d’histologie sont écrits en association avec la
biologie cellulaire ou ils contiennent de chapitres sur ce sujet-la (Fig. 2)
d’autre coté, les livres de physiologie et anatomie pathologique contiennent des
chapitres ou des références histologiques (Fig. 3)
4.1.5. Compartimentes de l’histologie
L’histologie peut se diviser en trois compartimentes:
cytologie (s’occupe avec l’étude des cellules)
histologie générale (s’occupe avec l’étude des tissus)
histologie spéciale (s’occupe avec l’étude des organes)
(Selon www.kaplanshop.ir, BRS Cell Biology and Histology, 7th Ed; www. accessmedicine.mhmedical.com,
AccessMedicine Book; www.amazon.com, Histology and Cell Biology - An Introduction to Pathology, 1st Ed;
www.amazon.com, Histology and Cell Biology - An Introduction to Pathology, 1st Ed)
(Selon www.wiley.com, Wiley: Fundamentals of Oral Histology and Physiology - Arthur R Hand, Marion E Frank;
www.slideplayer.com, Muscular System: Histology and Physiology Chapter 9; www.amazon.com, Wheater's Functional
Histology: A Text and Colour Atlas, 6th Ed; www.amazon.com, Wheater's Review of Histology & Basic Pathology)
Histologie - Tissus 81 | P a g e
4.2. Les niveaux d’organisation structurale de la matiere vivante
On trouve dans l’organisme différents niveaux d’organisation structurelle, en allant du
plus élémentaire vers le plus complexe: petites molécules – macromolécules – cellules –
tissus (simples, composés) – organes – systèmes (Fig. 4 et 5).
4.2.1. Concept de tissu. La définition histologique d`un tissu est donc «un ensemble
d`éléments cellulaires spécialisés, ayant une disposition et une localisation
morphologique définies, en vue d`une activité physiologique spécifique». Cependant, un
tissu n’est jamais totalement indépendant parce qu`il forme, en association avec
les`autres, une structure plus complexe: l`organe.
Les tissus sont constitués en 2 éléments fondamentaux:
population cellulaire (A)
vaisseaux et nerfs (B)
Les cellules secrètent les produits secondaires d’accompagnement, qui complètent la
structure d’un tissu: la substance intercellulaire et les fibres.
82 | P a g e Histologie - Tissus
Figure 5. Niveaux d’organisation structurale de la matière vivante
Les cellules sont des éléments anatomiques qui s`associent pour former les tissus et ceux-ci se
groupent, à leur tour, pour former les organes. Différentes organes avec un bout fonctionnel
commun s’associent pour former les systèmes
Attention!
la dénomination «fibre», improprement utilisée pour le tissu
musculaire et nerveux, remplace en effet des autres structures (une
cellule allongée pour les muscles striés squelettique; un
prolongement cellulaire, pour le tissu nerveux)
Histologie - Tissus 83 | P a g e
B. Les vaisseaux et les nerfs forment une composante intégrative:
ce sont fortement développés au sein des tissus conjonctifs, musculaires et nerveux
l’innervation est riche aussi au niveau des épithéliums, qui cependant ne sont pas
vascularisés
4.2.1.1. Tissus simples/composés
tissus simples: des assemblages de cellules ayant toutes la même structure (ex: les
cellules pavimenteuses, qui composent l’épithélium simple pavimenteux, les
cellules adipeuses qui composent le tissu adipeux) (Fig. 6)
tissus composés: des tissus, apparemment distincts, qui contiennent un mélange de
cellules, ou des cellules et des autres éléments: matrice interstitielle, fibres (ex: le
tissu nerveux renferme différents types de cellules nerveuses: neurones, astrocytes,
microglies, épendymocytes; le tissu conjonctif lâche renferme différents types des
cellules conjonctives, fibres de collagène et élastine, SF; le tissu cartilagineux et
osseux renferment différents types des cellules conjonctives - cartilagineuses et
osseuses - et une matrice interstitielle) (Fig. 7)
A. Noyau hyperchrome
B. Noyau euchrome
C. Noyau hypochrome
Histologie - Tissus 85 | P a g e
4.2.1.2.2. Le cytoplasme
la coloration standard HE permet de repérer la répartition et l’intensité de
coloration des constituants cytoplasmiques
on peut classifier le cytoplasme comme
acidophile (éosinophile): coloration rouge rosée qui caractérise les cellules
adultes ou celles qui contiennent de nombreux mitochondries et vésicules de
sécrétion; les structures basiques du cytoplasme vont se colorer par l’éosine,
colorant acide
basophile (violet): coloration bleue–mauve qui caractérise les cellules jeunes (à
forte synthèse de protéines); les structures acides du cytoplasme (molécules
acides comme l’ADN ou l’ARN) vont se colorer par l’hématoxyline, colorant
basique
parfois en coloration HE, le cytoplasme reste non-coloré; les zones cytoplasmiques
non-colorées correspondent en général à de grandes vacuoles de sécrétion: mucines,
lipides, glycogène ou aux inclusions virales (Fig. 9)
86 | P a g e Histologie - Tissus
4.2.1.3. Classification des tissus
il y a 4 types fondamentaux de tissus selon leurs caractères structuraux et
fonctionnels (Fig. 10)
les épithéliums de revêtement et glandulaires
les tissus conjonctifs (comprenant également le sang)
les tissus musculaires
le tissu nerveux
les tissus épithéliaux
rôles
limitent l’organisme du monde extérieur en le recouvrant
tapissent toutes les cavités internes
traits spécifiques sur le plan morphologique et moléculaire
cellules géométriques, juxtaposées et adhérentes les unes des autres
substance de ciment
avasculaires
filaments intermédiaires de cytokératine
les tissus conjonctifs
rôles
forment une jonction entre les autres tissus et organes
offrent un soutien plus ou moins prononcé
traits spécifiques sur le plan morphologique et moléculaire
cellules étoilées (comportant de prolongements cytoplasmiques)
substance intercellulaire très abondante: SF, matrice interstitielle
fibres collagèniques et élastiques
filaments intermédiaires de vimentine
les tissus musculaires
rôle
assurent la contraction
traits spécifiques sur le plan morphologique et moléculaire
cellules contenant de nombreux filaments contractiles
filaments intermédiaires de desmine
le tissu nerveux
rôle
effectue l’élaboration, la transmission et la réception de l’influx nerveux
traits spécifiques sur le plan morphologique et moléculaire
cellules très étoilées
équivalente de la substance intercellulaire: le neuropile
filaments intermédiaires de protéine acide fibrillaire gliale (GFAP)
Histologie - Tissus 87 | P a g e
4.2.1.4. La membrane basale
improprement dénommée «membrane basale» (sa structure ne ressemble pas à la
structure d’une membrane cellulaire: trilaminaire lipido-protéique)
structure spécifique pour les épithéliums, qu’elle polarise, étant située a l’interface
avec les tissus conjonctifs; elle se retrouve aussi au niveau des autres types
cellulaires non-épithéliales: cellules musculaires, cellules adipeuses, cellules
Schwann
structure similaire pour les deux catégories cellulaires (épithéliales et non-
épithéliales): linéaire, d’épaisseur variable, amorphe, dense aux électrons,
constituée d`une assise de polysaccharides et un fin réseau de réticuline
en cas des cellules épithéliales, elle limite leur pôle basal, ce qui détermine le
phénomène de polarisation épithéliale
en cas des cellules non-épithéliales, elle les entoure complètement, ce qui détermine
leur non-polarisation
sépare et isole les cellules lesquelles elle entoure de tissu conjonctif de voisinage,
assurant ainsi une compartimentation; les substances qui se déplacent entre les
deux compartiments (le tissu conjonctif, regardé entièrement comme un seul
compartiment, vis-à-vis des épithéliums, des muscles, des nerfs, de tissu adipeux,
qui représentent chacun un compartiment séparé) doivent traverser la membrane
basale
A. Tissu épithélial (épithélium pavimenteux stratifié kératinisé); col. HE, ob. 40x
B. Tissus conjonctifs: B1, B2-SF et fibres visibles (tissu muqueux, ob. 40x, tissu
conjonctif lâche, ob. 20x); B3, B4-matrice interstitielle (tissu cartilagineux hyalin,
ob. 20x, tissu osseux spongieux, ob. 20x); col. HE
C. Tissu musculaire (fibres musculaires striées squelettiques); col. HE, ob. 40x
D. Tissu nerveux; col. HE, ob. 40x
88 | P a g e Histologie - Tissus
nécessite de techniques spécifiques pour être visualisée en MO, la coloration HE
ne pouvant pas la mettre en évidence
en coloration PAS (avec réactif Schiff), elle apparaît en rouge-violet (grâce à la
couche de polysaccharides)
en imprégnation argentique on la révèle en noir (grâce à la couche de
polysaccharides et au réseau réticulinique)
en immunocytochimie, elle apparaît en brune (à la suite des anticorps contre
différentes protéines qui la composent; ex: les antigènes BP230 et BP180,
protéines collagéniques)
sa structure a été caractérisée par ME; on utilise fréquemment le terme basal
lamina pour les épithéliums et external lamina pour les cellules non-épithéliales
c’est un réseau electrono-dense de filaments fins, composés de collagène IV (le
type de collagène mieux représenté à ce niveau-la; il assure la spécificité de la
basale par rapport aux différents tissus), inclus dans une matrice amorphe de
protéoglycanes (perlécane - assure le volume de la basale et règle le passage des
ions à travers de celle-ci), glycoprotéines (laminines – initialisent le processus
d’assemblage de la membrane basale, entactines – servent comme une liaison entre
les laminines et le réseau de collagène IV), protéines transmembranaires (intégrines
– récepteurs des laminines, protéines transmembranaires) et molécules d’adhésion
cellulaire (fibronectine)
on trouve des différences structurelles entre les cellules épithéliales et non-
épithéliales; les composants universels sont représentés par: intégrines (isoforme
α3β1), laminine (isoforme 1), collagène IV (l’hétérotrimère α1α1α2), fibronectine,
fibuline2, perlécane; les composants spécifiques épithéliaux sont constitués par:
intégrines (isoforme α6β4), laminine (isoforme 5), collagène IV (l’hétérotrimère
α3α4α5); le collagène XVII et le collagène VII se trouvent seulement dans le
complexe d’ancrage des épithéliums malpighiens; le proteoglycane Agrin est
spécifique pour la basale glomérulaire, jouant un rôle dans la filtration; les
composants spécifiques des cellules non-épithéliales comprennent le collagène XV
(qui stabilise la membrane dans le muscles striés) et le collagène XVIII
(caractéristique pour les cellules endothéliales vasculaires, ayant un rôle dans
l’angiogenèse)
4.2.1.5. Histogenèse des tissus
Les tissus proviennent de tous les trois feuillets embryonnaires primitifs: ectoderme,
endoderme, mésoderme.
tissus épithéliaux: origine dans les trois feuillets embryonnaires
ectoderme: épiderme et ses annexes, épithélium de la cavité buccale, nasale,
épithélium du canal anal, épithélium sensoriel de l’oreille interne, muqueuse
olfactive, rétine, épithélium des glandes endocrines (neurohipophyse,
médullosurrénale)
Histologie - Tissus 89 | P a g e
mésoderme: endothélium (tapisse les vaisseaux), mésothelium (tapisse les
séreuses), épithélium des tubes rénaux
endoderme: épithélium des voies respiratoires, épithélium du tube digestif et
glandes annexes
tissus conjonctifs: origine mésodermo-mésenchymateuse
tissus musculaires: origine mésodermo-mésenchymateuse; exception: les cellules
myoépithéliales, d’origine ectodermique
tissu nerveux: origine neuro-ectodermique; exception: la microglie et la méninge,
d’origine mésodermo-mésenchymateuse
4.2.1.6. Variabilité tissulaire: modifications tissulaires et cellulaires à la limite entre
l’état normal et pathologique
4.2.1.6.1. Régéneration
assure le maintien de l’intégrité morpho-fonctionnelle des tissus
remplacement permanent des cellules usées (régénération physiologique) ou le
remplacement d'une partie du corps, perdue spontanément, accidentellement ou
expérimentalement (régénération de «restauration»)
cellules nouvelles, mais identiques du point de vue morphologique et fonctionnel
avec les cellules qu’elles remplacent
vitesse de remplacement et les mécanismes de renouvèlement sont spécifiques à
chaque catégorie et variété tissulaire
Régénération physiologique
caractérise les tissus labiles (ex: les épithéliums); dans le cas d’autres tissus, plus
complexes, les cellules individuelles ont une vie plus longue; la division cellulaire
après la maturation, au sein de ces populations cellulaires stabiles est rare (ex: le
foie)
on exemplifie le renouvèlement cellulaire de l’intestin grêle (4-6 jours chez
l’homme):
les cellules de remplacement sont produites par l’activité mitotique des cellules
souches localisées au niveau profond des glandes intestinales Lieberkuhn; c’est
un système de «tapis roulant»; elles vont migrer et se différencier dans quatre
types principaux de cellules; les entérocytes (cellules absorptives), les cellules
caliciformes (sécrétrices de mucus), les cellules enteroendocrines (régulatrices
et sécrétrices des hormones), parcourent le long de la villosité vers la lumière en
se différenciant toujours; au niveau de l’apex villositaire, elles subissent un
processus d’apoptose et sont éliminées dans la lumière; le quatrième type
cellulaire, les cellules Paneth, migre vers le fond de la glande
le sort de la cellule est déterminé par le facteur de transcription Math-1,
exprimé par l’épithélium intestinal; les cellules qui possèdent une expression
augmentée pour ce facteur vont se développer vers la ligne sécrétoire (cellules
caliciformes, enteroendocrines, Paneth); les cellules où l’expression du facteur
Math-1 est réduite, vont devenir de cellules absorptives (enterocytes)
90 | P a g e Histologie - Tissus
Régénération de «restauration»
peut être intégrale restauration ad integrum ou partiale
exemple de restauration ad integrum
le foie: la perte d’une quantité significative de tissu hépatique par traumatismes
ou intoxications aigues est remplacée par la prolifération active - dû à l’activité
mitotique stimulée des cellules hépatiques saines
le tissu conjonctif lâche: la source primaire de nouvelles cellules nécessaires
dans le processus de cicatrisation est représentée par les cellules souches
mésenchymateuses, localisées dans l’adventice des veinules et petites veines;
d’autres cellules, comme les fibroblastes, les pericytes et les cellules
endothéliales situées en toute proximité de la lésion vont aussi se diviser
activement pour former un nouveau tissu conjonctif vascularisé
exemple de restauration partiale
le tissu cartilagineux: le processus de réparation dépend de l’implication du
périchondre dans la lésion, étant la conséquence de l’activité des cellules
souches pluripotentielles localisées à ce niveau; cependant le résultat est la
production d’un tissu conjonctif dense irrégulier, les vraies cellules
cartilagineuses étant presque absentes; trois facteurs sont responsables pour le
manque de réponse aux lésions de ce tissu: la vascularisation (présente
uniquement au niveau du périchondre), l’immobilité des chondrocytes mûres et
leur habilité réduite de prolifération
le tissu musculaire cardiaque lésé va être remplacé par un tissu conjonctif
dense irrégulier, le pourcentage des cellules cardiaques régénérées étant limité;
en conséquence la fonction cardiaque de cette zone est perdue
4.2.1.6.2. Métaplasie
processus anormal de régénération tissulaire (Fig. 11)
caractérisé par la modification structurelle des cellules à la suite de leur
accommodations aux certains conditions de milieux environnant (adaptation
fonctionnelle, facteurs irritatifs prolongés)
réversible (au moins au début)
implique la transformation d’un type tissulaire mûr, plus délicat, dans un autre type
tissulaire mûr, plus résistant, au sein du même feuillet embryonnaire
on exemplifie ce processus par la métaplasie pavimenteuse épithéliale, la plus
fréquente
chez les grands fumeurs, à cause de l’irritation chronique, l’épithélium trachéal
(épithélium pseudostratifié cylindrique cilié) peut se transformer en épithélium
pavimenteux stratifié non-kératinisé, forme plus résistante
chez les fumeurs de pipe, l’épithélium pavimenteux stratifié non-kératinisé de la
longue, lèvre, joues, peut se transformer en épithélium pavimenteux stratifié
kératinisé
Histologie - Tissus 91 | P a g e
à la suite d’une transposition au niveau de l’uretère, l’épithélium pseudostratifié
cylindrique du canal déférent peut se transformer en urothelium
caractérise surtout les épithéliums, étant absente au niveau des tissus musculaires et
nerveux; dans les tissus conjonctifs, elle est rare et représente plutôt une forme
évolutive liée à l’âge pour quelques variétés tissulaires (ex: la transformation du
tissu réticulaire de la moelle rouge hématogène en tissu adipeux); cependant elle ne
se retrouve jamais au niveau des tissus cartilagineux et osseux
peut finalement conduire à la dysplasie et à la formation des tumeurs malignes
4.2.1.6.3. Ectopie
localisation d’un tissu ou d’un organe dans une zone topographique anormale
congénitale ou acquise
ex: l’ectopie testiculaire (les testicules ne descendent pas dans les bourses)
4.2.1.6.4. Modifications de structure cellulaire
1. Dégénérescence
modification primaire structurelle et fonctionnelle des cellules, à cause des facteurs
divers: biologiques, vasculaires, métaboliques, physico-chimiques, génétiques
accompagne le processus d’involution
désintégration du cytoplasme et des organites cytoplasmiques, qui aboutit rapidement
à la mort cellulaire
implique deux mécanismes différents: l’apoptose (la mort cellulaire programmée),
contrôlée par des facteurs génétiques et la nécrose (mort anticipée cellulaire),
désorganisation non-contrôlée des mécanismes cellulaires à la suite des facteurs
externes
92 | P a g e Histologie - Tissus
ex: la dégénérescence maculaire de la rétine liée à l’âge (première cause de
malvoyance après 55 ans)
2. Dystrophie
modification locale ou générale des cellules, d’origine métabolique
apparition dans le cytoplasme des certaines substances, normalement absentes ou
trouvées en quantité réduite (lipides, glycogène, amyloïde), provenues par la
dégradation ou du stockage des composants cellulaires
ex: accumulation de lipides, glycogène, amyloïde au niveau des cellules hépatiques;
la dystrophie pigmentaire de la rétine
4.2.1.6.5. Modifications de maturation cellulaire
Anaplasie
défet de croissance et maturation cellulaire
cellules immatures, embryonnaires, qui ne peuvent plus assurer la structure et la
fonction normales des tissus
tissus devient anarchiques
processus caractéristique des tumeurs malignes
4.2.1.6.6. Modifications de volume cellulaire
1. Atrophie
réduction du volume cellulaire et du nombre des organites cytoplasmiques
implique une hypofonctionnalité tissulaire
de règle liée à la nutrition déficitaire, mais peut aussi apparaitre dans d’autres
conditions; ex: tissu musculaire squelettique qui s’atrophie après un long repos au
lit, par le manque d’exercice
2. Hypertrophie
augmentation du volume cellulaire et du nombre des organites cytoplasmiques, sans
prolifération mitotique
associée avec une hyperfonctionnalité
ex: le tissu musculaire squelettique qui s’hypertrophie à la suite des exercices de
force
4.2.1.6.7. Modifications de nombre cellulaire
1. Hypoplasie
réduction du nombre des cellules
implique une hypofonctionnalité
liée à la nutrition déficitaire, mais peut aussi apparaitre au cours d’un processus
physiologique ou pathologique
2. Hyperplasie
augmentation du nombre des cellules
accompagnée par l’hypertrophie des cellules
rare, en conditions normales, fréquente, en conditions pathologiques (tumeurs,
inflammations)
Histologie - Tissus 93 | P a g e
4.2.1.7. Transplant des tissus
dénomination donnée en antiquité par Paracelsus
problème très actuelle de la médicine et biologie, avec de nombreuses implications
théoriques et pratiques (1956 - le premier transplant rénal - jumeaux univitellines;
1964 - le premier transplant cardiaque)
réussite dépendante seulement de la réactivité immunitaire, qui déclenche une
réponse de rejet (les difficultés chirurgicales d’ordre technique sont dépassées)
4.2.1.7.1. Définition
c’est la greffe (gr. grafion) d’un tissu/organe, provenu du même organisme ou un
organisme différent, pour remplacer les tissus détruits et les organes
hypofonctionnels
l’organisme qui donne le tissu s’appelle «donneurs», et l’organisme qui reçoive le
tissu, «récepteur» ou «hôte»
4.2.1.7.2. Types de transplant
la terminologie moderne de la greffe comporte selon OMS, trois origines:
chirurgicale, immunologique et génétique
il y a donc différents types de transplants
autologue: le même organisme est donateur et récepteur; ils sont les plus surs et
les fréquentes, étant rapidement intégrés si les conditions d’asepsie sont
respectées (ex: la peau interventions chirurgicales esthétiques, brulures)
homologue: ils appartiennent aux individus de la même espèce
hétérologue, xénogreffe: ils appartiennent aux individus d’espèce différente; ils
sont les plus difficiles, étant fréquemment éliminés par l’organisme hôte
autres dénominations se référent aux particularités du tissu transplanté
greffes homovitales: assurent la viabilité du tissu transplanté
greffes homostatiques: assurent le support structurel pour le tissu hôte; elles
n’ont pas de tissu antigénique; elles remplacent un fragment vasculaire ou
osseux
greffes ortotopiques: maintiennent leur même position au niveau du récepteur
greffes heterotopiques: s’utilisent pour autre localisation au niveau du récepteur
(Tab. 1)
4.2.1.7.3. Rejet de la greffe
le processus d’élimination des greffes est un processus immunologique complexe qui
se réalise par l’intermédiaire des anticorps circulants/cellulaires (il s’agit des
différences antigéniques entre les molécules CMHI/II du donneur et du récepteur)
l’organisme réagit par la formation des anticorps chaque foie une protéine étrangère,
le pénètre
en cas des greffes autologues, le tissu transféré est formé de protéines propres à
l’individu et la greffe se maintienne
en cas des greffes homo/hétérologues, composées par des protéines étrangères à
l’hôte, l’organisme va réagir par la production des anticorps et l’élimination de la
94 | P a g e Histologie - Tissus
greffe; le processus de rejet est plus rapide s’il y a des grandes différences
antigéniques entre les molécules CMH du donneur et du récepteur
les arguments indirects pour le rejet de la greffe sont représentés par
fraicheur de la greffe (une greffe fraiche, transférée immédiatement après le
prélèvement tissulaire, est mieux intégrée qu’une greffe vieille, contenant plus
de cellules lésées, libératrices des molécules non-self, qui amplifient la réponse
immune)
santé des tissus donneurs (les tissus sains sont mieux tolérés, que ceux usés
biologiquement)
conditions optimales pour la conservation de la greffe (augment la tolérance de
l’organisme récepteur vers la greffe)
l’âge d’organisme récepteur (les phénomènes de rejet sont plus intenses aux
enfants, dû à l’abondance de tissu lymphoïde)
evolution du rejet des greffes (exemplifié sur la peau)
rejet aigu/hyperaigu: incompatibilité totale entre le donneur et le récepteur, qui
ne possèdent pas la même groupe sanguine; la greffe ne se vascularisé pas et
elle est éliminée en quelques h (le progrès en xénogreffes désigne la prévention
du rejet hyperaigu)
rejet après la dynamique de la réponse immune primaire: incompatibilité
relative entre le donneur et le récepteur (initialement le transplant semble géré,
mais après 10-12 jours, la greffe est éliminée)
rejet après la dynamique de la réponse immune secondaire: greffe répétée dans
la même ligne inbred; l’élimination est rapide, en 3-4 jours, à la suite des
infiltrations augmentées aux Ly T sensibilisés, macrophages et neutrophiles
4.2.1.7.4. Tolérance immunologique
la capacité de réaction de l’organisme, par la production des anticorps contre les
protéines étrangères, est vaincue par le phénomène de «tolérance immunologique»
chez l’homme, l’état de «tolérance immunologique» peut être inné (au niveau de
l’intestin grêle) ou acquis (obtenu par la destruction ou l’inhibition fonctionnelle des
tissus produisant les anticorps)
les méthodes utilisées en cas de tolérance immunologique acquise, sont: la thérapie
immunosuppressive du récepteur et l’ingénierie génique du donneur (éliminent les
grandes différences antigéniques entre les xénogreffes et allogreffes)
la thérapie immunosuppressive se réalise par
irradiation X
cytostatiques
méthodes immunologiques
Histologie - Tissus 95 | P a g e
Tableau 1. Terminologie des greffes
Relation
génétique et Type de la
antigénique entre greffe Ancienne
Type de tissu Observations
l’organisme (nouvelle dénomination
donneur et dénomination)
récepteur
Greffe autologue L’individu est en
Tissu autogénique
Identité Autogreffe (autochtone, même temps donneur
autogène) et récepteur
Organismes identiques
Singreffe Isogreffe
Tissu singénique d’une ligne inbred;
Identité (homogreffe (greffe isogène;
(congénique) chez l’homme: les
singénique) greffe isologue)
jumeaux univitellines
Allos=autre
Allogreffe Organismes de la
Différentes (homogreffe Greffe homologue Tissu allogénique même espèce, avec
allogénique) des alleliques
différentes
Xénos=étrangers
Hétérogreffe
Organismes d’espèces
Très différentes Xénogreffe (greffe Tissu xénogénique
différentes
hétérologue)
(chien, porc, lapin)
96 | P a g e Histologie - Tissus
parenchyme (le tissu propre d’un organe plein, épithélium sécréteur, divisé en
lobules, plages, cordons ou îlots par le stroma conjonctif et vasculaire)
ex: les glandes salivaires, le foie
Les organes tubulaires
sont constitués de différentes tuniques tissulaires superposées autour d’une lumière
ex: les vaisseaux sanguins, la plupart des organes digestifs
Histologie - Tissus 97 | P a g e
4.4. Coupes histologiques
L’interprétation correcte d’une coupe histologique (Fig. 13 et 14) tient compte des deux
facteurs:
l’épaisseur négligeable (7μm) de la coupe, prélevée sur un organe aux dimensions
parfois considérables (conséquence: la tranche n’a que deux dimensions et donne
une idée très approximative de l’aspect tridimensionnel de l’organe)
les problèmes d’incidence de coupe (la fréquente incidence au hasard des structures
coupées, même si, dans la plupart des cas on oriente le bloc par rapport au plan de
coupe); les structures peuvent se présenter sous des aspects variés et déconcertants
(Selon http://www.siumed.edu/~dking2/intro/epith.htm)
98 | P a g e Histologie - Tissus
Figure 14. Les coupes histologiques
(Selon www.medecine.ups-tlse.fr)
Corrélations cliniques
la mise en évidence des cytokératines est utilisée pour affirmer
l’origine épithéliale des cellules tumorales; en conséquence le
diagnostic de carcinome (tumeur épithéliale) peut être mis même
sur très petits échantillons des cellules cancéreuses
dans les cas difficiles des tumeurs malignes, la présence de desmosomes et surtout
la mise en évidence de molécules de plaques desmosomales (desmoplakine I et II),
désigne leur origine épithéliale (les cytokératines servent ainsi a faire un diagnostic
différentiel avec les tumeurs issues des autre tissus histologiques: sarcomes
(tumeurs musculaires), gliomes (tumeurs nerveuses), lymphomes (tumeurs du
système lymphoïde)
Attention!
les cellules épithéliales qui ressemblent comme forme (à l’examen
superficiel) peuvent avoir différentes fonctions; ex: les cellules
cubiques qui limitent les follicules thyroïdiens n’ont presque rien
en commun avec les cellules cubiques qui revêtent la surface de l’ovaire
il s’agit des spécificités enzymatiques, témoignées par des techniques
histoenzymologiques et immunohistochemiques
(Selon Ross MH, Pawlina W. Histology - a text and atlas with correlated Cell and Molecular biology, 2005)
les stéréocils
sont de grandes microvillosités fixes, très longues (40-80μm)
sont caractéristiques pour l’épididyme, la partie proximale du canal déférent et
les cellules sensorielles de l’oreille
facilitent l’absorption
sont différent de cils par le manque de tubules organisés ou de corpuscules
basaux
les cils
sont caractéristiques pour les épithéliums simples ou pseudostratifiés
assurent la mobilité des divers éléments pour le transport de substances vers
l’extérieur (dans l’épithélium respiratoire, l’épithélium cylindrique simple cilié
de la trompe utérine)
La lame réticulaire
élaborée par les cellules conjonctives
composée de collagène de type I, III (fibrilles de collagène à striation périodique),
VII (fait l`ancrage avec le collagène de la lamina densa et avec la fibronectine)
ancrée de la lame basale à travers la fibronectine, le collagène type VII, la fibrilline
les fibres d’ancrage sont plus abondantes sous l’épithélium pavimenteux stratifié
kératinisé de l’épiderme, dans les zones qui sont exposées aux frottements
5.1.6.5.2. Rôles
forme le support pour l`épithélium
assure l‘adhérence (spécialement dans la jonction dermo-épidermique)
représente une barrière mécanique: elle limite l`épithélium et s`oppose à l`expansion
des cellules épithéliales; ex: dans une tumeur maligne à ses débuts, l`expansion des
cellules cancéreuses de l`épithélium est arrêtée pour un temps, par la membrane
basale; quand celle-ci se déchire les cellules malignes envahissent les tissus voisins
et puis disséminent
(Selon www.123rf.com)
à l`examen de la surface la forme des cellules, polyédrique, «en mosaïque», est tout
à fait caractéristique
vus de profil, les cellules sont minces (leur cytoplasme étant très réduit), mais plus
gonflées au niveau du noyau centralement disposé et épais
Attention!
les cellules endothéliales qui forment l’endothélium présentent des
différences par rapport aux cellules épithéliales: elles peuvent
avoir une forme modifiée (ex: les veinules postcapillaires
lymphatiques ou l’endothélium est simple cubique, ou les sinus veineux de la rate,
ou les cellules endothéliales sont «en bâtonnet» avec une disposition spécifique),
n’expriment pas la cytokeratine, ne sont pas toujours réunies par des jonctions
serrés (pouvant être aussi non-jointives; ex: les capillaires discontinus), ne forment
pas de complexes de jonction, et reposent sur un tissu conjonctif très peu développé
(la couche sous endothéliale)
les deux types épithéliaux ne viennent pas en contact avec le milieu extérieur
Corrélations cliniques
les mesotheliums sont le siège d’une fréquente tumeur maligne,
mesothelioma de la plèvre, secondaire à l’intoxication chronique
à l’amiante
(Selon Ross MH, Pawlina W. Histology - a text and atlas with correlated Cell and Molecular Biology, 2005)
Corrélations cliniques
les complexes jonctionnels sont de cibles pour les agents
pathogènes; la barrière physique crée par les épithéliums,
favorise la maintenance de l’homéostasie interne et protège
l’organisme contre différents virus, parasites et bactéries
un exemple classique sont Clostridium Perfringens, une bactérie intestinale
et Helycobacter pylori, une bactérie localisé dans l’estomac, qui agressent les
jonctions serrées (causant leur mal fonctionnement) et produisent
d’intoxication alimentaire (la déshydratation massive est le résultat d’une
quantité augmentée des fluides qui passent par la voie paracellulaires),
lésions inflammatoires et carcinomes gastriques
(Selon www.mhhe.com)
Corrélations cliniques
la pathologie des épithéliums stratifiés est diverse et multiple;
elle peut toucher toutes lez zones recouvertes par ce type
épithélial: la peau, l’œsophage, les yeux, la bouche, étant soit
secondaire a des altérations moléculaires, ou donnée par les tumeurs (carcinomes)
les pemphigus sont des maladies desmosomales, caractérisées par la formation des
bulles intraépithéliales; elles sont secondaires à la production d’auto anticorps
dirigés contre les protéines spécifiques des desmosomes, les desmogleines, qui vont
rompre les connexions intercellulaires; deux types de desmogleines sont atteintes, 1
(dans le pemphigus superficiel) et 3 (dans le pemphigus vulgaire) à localisations
différentes au niveau de l’épiderme; en conséquence l’apparition de bulles est
différente dans les deux maladies: très superficielle pour les pemphigus superficiel,
où le clivage est sous-corné et plus profonde dans le pemphigus vulgaire, ou le
clivage est suprabasal
les tumeurs épithéliales peuvent être bénignes (quand elles restent localisées) ou
malignes (qui vont envahir les tissus entourant ou vont se disperser à la distance par
voie sanguine ou lymphatique - les métastases; les cellules tumorales ressemblent de
règle aux tissus d’origine et ça c’est utile dans le diagnostic pathologique;
cependant, les métastases ne présentent pas les caractéristiques du tissu de
provenance, étant difficile d’établir la localisation exacte de la tumeur primaire;
dans ces cas des tumeurs non-différentiées, le diagnostic se pose à l’aide de
cytokératines
les carcinomes les plus fréquents sont les formes baso- et spinocellulaires; comme
leurs appellations indiquent, ils se développent à partir des cellules basales de la
couche germinative ou les cellules épineuses de la couche intermédiaire, qui vont se
multiplier anarchiquement; ils surviennent de règle aux personés âgés (60-70 ans),
aux endroits fortement exposées au soleil (visage, nez, les dos de la main); les
manifestations cliniques sont des indurations et ulcérations de la peux qui ne se
guérirent pas; le pronostic de ces tumeurs est assez bon, surtout si elles sont
détectées en stade précoce; le traitement consiste en excision chirurgicale
Corrélations cliniques
l’examen des cellules exfoliées de la couche externe de
l’épithélium qui limite le tractus reproductif féminin est une
procédure commune en gynécologie (les frottis PAP); pendant la
réparation d’un épithélium lésé mécanique, les cellules situées en voisinage de la
lésion forment une couche fine, en se déplaçant pour recouvrir la zone dénudée de la
membrane basale; le processus de renouvellement par division commence plus tard
(Selon www.dermatovenerologie.ro)
Attention!
seulement les cellules sécrétrices épithéliales s’appellent cellules
glandulaires
il n’y a de sécrétion que si le produit synthétisé est expulsé hors de
la cellule au profit de l’organisme
(Selon www.slideshare.net)
Attention!
si la cellule synthétise pour son propre compte, il s’agit alors
d’élaboration (sécrétion constitutive continue, commune à toutes
les cellules de l’organisme) et non de sécrétion régulée
selon le pôle cellulaire d’ou se fait l’exocytose des produits de sécrétion, les cellules
glandulaires peuvent être
exocrines (pôle apical): cellules caliciformes
endocrines (pôle basal): cellules neuroendocrines du tube digestif
5.3.1.2.1. Le cycle sécrétoire
dans beaucoup de cellules glandulaires, le processus de sécrétion n’est pas continu,
mais cyclique (c’est en particulier le cas des cellules séreuses)
on décrit 3 phases du cycle sécrétoire
la phase de mise en charge: les vésicules de sécrétion s’accumulent au pôle
apical de la cellule (Fig. 16)
la phase d’excrétion: le produit de sécrétion est expulsé de la cellule
la phase de repos: les organites de synthèse se reconstituent au sein de la cellule
5.3.1.2.2. Histogenèse
les épithéliums glandulaires se développent à partir des tissus épithéliaux de
revêtement d’origine ectoblastique, mésoblastique ou endoblastique (Fig. 17)
les cellules épithéliales prolifèrent et s’invaginent à l’intérieur du tissu conjonctif:
quand le contact avec la surface est maintenu, se forment les épithéliums
exocrines
quand le contact avec la surface n’est pas maintenu, se forment les épithéliums
endocrines
(Selon www.dartmouth.edu)
Figure 18. Diagramme des types des glandes classifiées selon le lieu de déversement
de leurs produits de sécrétion
A. Glande exocrine
B. Glande endocrine
C. Glande paracrine
D. Glande amphicrine homotypique
E. Glande amphicrine hétérotypique
(Selon http://www.cram.com/flashcards/epithelial-cells)
(Selon www.highlands.edu)
Figure 20. Epithélium gastrique de surface: glande membraniforme; col. HE, ob. 100x
(Selon www.mhhe.com)
(Selon www.lab.anhb.uwa.edu.au)
(Selon www.mhhe.com)
(Selon www.oerpub.github.io)
Corrélations cliniques
les mutations dans le gène codant la protéine du canal CFTR sont
à l’origine de la mucoviscidose; en mucoviscidose, les glandes
séreuses de la muqueuse respiratoire sont affectées par l’absence
de cet canal (entraine la manque d’excrétion des ions chlorure dans leur partie
sécrétrice)
Corrélations cliniques
l’antigène membranaire épithélial (EMA), codé par le gène
MUC1, est exprimé dans plusieurs épithéliums normaux et
néoplasiques; son surexpression ou la distribution anormale
(cytoplasmique et pas apicale) sont considérés comme facteurs négatifs pour le
pronostic des cancers gastro-intestinaux, du sein, de la prostate ou du rein
les marqueurs du CD45 et ceux de l’EMA dans une double coloration sont utilisés
pour marquer les cellules d’origine lymphoïde, tandis que la combinaison
d’anticorps anti-cytokératine et anti-EMA serve pour la caractérisation des cellules
épithéliales
Attention!
l’épithélium qui tapisse les canaux excréteurs se change vers
l’orifice d’aperture du canal collecteur, selon le type épithélial qui
tapisse la lumière où le canal s’ouvre; il passe d’un type simple à
un type stratifié, par le type pseudostratifié
3. Le parenchyme
est formé par les acini séreux, muqueux ou mixtes et les canaux intralobulaires
le système sécréteur est représenté par les acini
les acini séreux sont des formations de petite taille, sphériques, entassées
l’une dans l’autre; la lumière centrale est étroite, entourée par des cellules
hautes, sombres, avec des noyaux ronds; dans leur pôle apical on trouve des
grains éosinophiles de secrétions; des noyaux aplatis et hyperchromes
(noyaux des cellules myoépithéliales) peuvent être visibles entre la
membrane basale et les cellules séreuses
les acini muqueux sont des formations claires, allongées, entassées l’une
dans l’autre; la lumière centrale est large, ondulée, entourée par des cellules
pyramidales, allongées et non-colorées, avec un aspect écumeux; les noyaux
sont hyperchromes, aplatis, périphériques; entre la membrane basale et les
Corrélations cliniques
en mucoviscidose les canaux excréteurs des glandes sudoripares
sont affectés par l’absence ou la sous exprimassion de canal de
chlore CFTR, qui entraine la manque de réabsorption d’ions de
chlore et de sodium; en conséquence la sueur des ces patients va être riche en ions
de chlore, d’où le test de dépistage de cette maladie, le test de la sueur (> 60mEq/L
sur 2 tests consécutifs)
Attention!
les cellules folliculaires thyroïdiennes ont une double polarité:
elles déversent dans la lumière du follicule le produit de sécrétion
y stocké, qu’elles reprennent aux signaux de l’organisme, pour en
extraire l’hormone destinée aux capillaires entourant les vésicules
6.2. La structure
6.2.1. Les cellules
6.2.1.1. Classification
les cellules conjonctives peuvent être
fixes (propres au tissu conjonctif)
le fibroblaste/cyte
le myofibroblaste
le péricyte
l’adipocyte
le mastocyte
les histiocytes
allogènes (étrangères, venues d’ailleurs mais exerçant leur activité dans le tissu
conjonctif)
elles dérivent de la moelle hématogène et circulent à voie sanguine
stimulées, elles quittent le sang et migrent dans le tissu conjonctif pour
accomplir leurs fonctions
ce sont représentées par
o la cellule mésenchymateuse
o les plasmocytes
o les cellules sanguines
6.2.1.2. Les cellules conjonctives fixes
6.2.1.2.1. La cellule mésenchymateuse
origine: mesoderme
cellules souches multipotentes qui se développent et forment le mésenchyme
structure
forme étoilée, avec des prolongements
158 | P a g e Histologie - Tissus
cytoplasme basophile
noyau
euchrome
nucléolé
capacité de migration ubiquitaire
6.2.1.2.2. Le fibroblaste et le fibrocyte
ce sont des cellules principales, présentes dans tous les tissus conjonctifs
origine: la cellule mésenchymateuse non-différenciée CD34+; ultérieurement ils sont
capables de proliférer sur place
ils élaborent les fibres conjonctives et la SF
cette activité est beaucoup plus intense dans le fibroblaste, la cellule jeune, que
dans le fibrocyte, la cellule mûre
le fibroblaste
structure
forme très irrégulière (étoilée ou allongée) (Fig. 1 et 2)
à longs prolongements filiformes qui se dirigent vers ceux des cellules
voisines avec lesquelles se misent en contact (jonctions gap et jonctions
adhérentes), établissant un vaste réseau
o la finesse des prolongements et les contours cytoplasmiques peu
perceptibles sont responsables d’images de «noyaux nus» en MO
o vu leur longueur, à l’échelle électronique, ces prolongements cellulaires
ne sont visibles que par fragments
noyau euchrome
o ovoïde ou fusiforme
o nucléolé
o chromatine pulvérulente, peu colorable
cytoplasme
o homogène
o basophile
o appareil de synthèse développé
- mitochondries
- lysosomes
- microtubules
- microfilaments
- liposomes (rares)
(Selon www.slideshare.net)
Figure 2. Le fibroblaste
(Selon www.studyblue.com)
Attention!
l’absence de ces derniers n’inhibe pas la synthèse du collagène
mais aboutit à la formation d’un collagène pathologique; ex: dans
le scorbut, maladie causée par une déficience en vitamine C, le
collagène formé est beaucoup plus flasque, moins résistant; il en
résulte des altérations des membranes basales, notamment autour des petits
vaisseaux sanguins ce qui explique les hémorragies caractérisant cette affection
Attention!
le déséquilibre en faveur de la synthèse conduira à l’apparition de
la fibrose
Attention!
ils assurent la protection contre l’athérome par leurs récepteurs
membranaires aux LDL
Attention!
la stimulation du fibrocyte peut transformer cette cellule en
fibroblaste (ex: dans le processus de guérison d’une lésion)
les fibrocytes circulants CD34+, trouvés dans le sang des personnes
adultes, sont de précurseurs dérivés de la moelle osseuse
162 | P a g e Histologie - Tissus
bien qu’ils synthétisent les protéines matricielles et les fibres de collagène de type I
et III, ils sont différents des fibrocytes fixes, ayant des autres rôles: colonisation du
tissu conjonctif lésé, pendant guérison des plaies, cellules présentatrices
d’antigènes aux Ly T, participants dans la fibrose de type collagenique
A B
(Selon www.studyblue.com)
6.2.1.2.3. Le myofibroblaste
fibroblaste modifié, ayant des caractères communs avec la fibre musculaire lisse
(Fig. 4)
il peut facilement se confondre avec le fibroblaste, dans les préparations de routine,
en MO
des filaments d’actine et des corps denses, similaires avec ceux des fibres
musculaires lisses, peuvent être mise en évidence par la ME
Attention!
la différence essentielle entre le fibroblaste et la fibre musculaire
lisse ou les cellules myoépithéliales réside en l’absence de la
lamina basale
Figure 4. Le myofibroblaste
(Selon www.fibrogenesis.com)
6.2.1.2.4. Le péricyte
origine: cellule mésenchymateuse non-différentiée
cellules qui peuvent maintenir les capacités pluripotentes des cellules
mésenchymateuses embryonnaires chez l’adulte
peuvent se transformer en autres cellules (en certaines conditions)
localisées à la longueur des capillaires et des veinules lesquelles elle entoure, ayant
une signifiance de tunique media (Fig. 5 et 6)
structure
petite taille
entourés d’une lamina basale propre, qui peut fusionner avec celle des cellules
endothéliales
possède des caractéristiques des cellules musculaires lisses et des cellules
endothéliales
Figures 5 et 6. Le péricyte
6.2.1.2.5. L’adipocyte
Les adipocytes seront étudiés avec le tissu adipeux.
6.2.1.2.6. Le mastocyte
la plus grande cellule fixe du tissu conjonctif
origine: dérivent des cellules souche en cours de l’hématopoïèse; à voie sanguine
leurs précurseurs CD34+ et c-Kit+ arrivent dans le tissu conjonctif, où ils se
164 | P a g e Histologie - Tissus
différencient en mastocytes (par contact direct des fibroblastes et du
microenvironnement) et gainent leurs grains cytoplasmiques caractéristiques
localisation: à la proximité immédiate des petits vaisseaux sanguins des organes en
contact direct avec le milieu extérieur (tégument, intestin, voies respiratoires)
ont une longue durée de vie et peuvent reentrer dans le cycle cellulaire
structure
forme arrondie ou ovalaire (Fig. 7)
noyau
unique
central
sphérique
membrane plasmique
irrégulière (présente de nombreuses microvillosités)
molécules de surface nombreuses
o récepteurs IgE (participent dans les réactions d’hypersensibilité de type
I)
o récepteurs pour la substance P (neuropeptide)
o récepteurs pour les fractions du complément C3 et C5
cytoplasme
bourré de granulations (caractéristique essentielle de ces cellules)
o rondes (diamètre 0,1-0,7μm)
o denses
o homogènes
o métachromatiques (c’est à dire colorées en rouge violacé par le bleu de
toluidine)
o PAS+
o à contenu préformé
- l’héparine (puissant anticoagulant)
- l’histamine (qui exerce son action sur les vaisseaux sanguins une
vasodilatation et sur les muscles lisses leur produisant une
contraction)
- les protéases neutres
- l’arysulfatase
- le facteur chimiotactique acidophile
- le facteur chimiotactique neutrophile
- chondroitine-sulfate
- hydrolases acides
Attention!
parmi les médiateurs préformés, l’héparine caractérise les
mastocytes du tissu conjonctif et le chondroitine-sulfate les
mastocytes trouvés dans le chorion des muqueuses
o à contenu néoformé
- médiateurs lipidiques (leucotriène C4, prostaglandine D2)
- médiateurs protéiques (TNF-α, IL-4, chemokines, facteurs de
croissance GM-CSF) synthétisés et secrétés ultérieurement
Attention!
parmi les médiateurs néoformés, les leucotrienes sont les
substances qui font la différence (en tenir compte de leur contenu)
entre les mastocytes du tissu conjonctif et le chorion de la muqueuse du tube digestif
les cysteinil-leucotriènes synthétisées par les mastocytes, sont des molécules
irritatives, synthétisées à partir de l’acide arachidonique qui sont responsables du
phénomène de bronchoconstriction dans l’asthme bronchique
certains antigènes, appelés allergènes (de divers types: inhalés – ex: pollen;
ingérés; médicamenteux; professionnels) entraînent une véritable explosion
des mastocytes et donc une libération dans le milieu extracellulaire de
l’histamine contenue dans les grains de sécrétion
les allergènes, lors d’un premier contact, provoquent la production
d’anticorps, particuliers les IgE, qui ont la propriété de se fixer sur la
membrane plasmique des mastocytes; lors d’un deuxième contact avec ces
mêmes antigènes, le couplage antigène-anticorps fixé sur la mastocyte
provoque une ouverture explosive des mastocytes; il s’agit de trois
processus:
a. l’exocytose massive des médiateurs préformés
b. la synthèse et libération ultérieure des médiateurs néoformés lipidiques
c. la synthèse et libération tardive (après h) des médiateurs néoformé
protéiques
Attention!
stimulés, les histiocytes fixes se détachent des fibres de collagène et
migrent comme histiocytes libres, mobiles, vers les sites d’invasion
bactérienne
Attention!
c’est le cas des particules de charbon qui s’accumulent dans les
poumons
Figure 9. Le macrophage
la cellule épithélioïde
macrophage modifié (sous l’action des Ly T qui le stimule) disposé d’une
manière epithelioïde en formation plus ou moins nodulaires
structure:
o forme étoilée ou fusiforme
o noyau allongé
o cytoplasme éosinophile, peu colorable, aux limites imprécises
caractérise les processus d’inflammations chroniques (ex: tuberculose,
syphilis, lèpre, etc)
la cellule géante
dérivée de la fusion de nombreuses cellules epithelioïdes (Fig. 10)
structure
o taille considérable
o cytoplasme relativement basophile
o renferme un nombre élevé de noyaux (parfois supérieur à la centaine)
- aspects différents
Histologie - Tissus 171 | P a g e
en «fer à cheval»: la cellule Langhans en tuberculose
disposition irrégulière: cellule géante de corps étranger
s’observe dans 2 conditions
o les réactions contre les corps étrangers
o les inflammations chroniques
Attention!
dans ce dernier cas, elles constituent avec les cellules
épithélioïdes des formations particulières appelées
«granulomes» (réaction d’hypersensibilité de type IV)
Attention!
le rôle de cellules dendritiques est divers: elles interviennent
dans l’immunité non-spécifique (par sécrétion de cytokines),
amplifient l’activité des Ly T régulateurs, présentent des traits
fonctionnels spécifiques au niveau de l’intestin et le cerveau
(Selon Ross MH, Romrell LJ, Kaye GI. Histology - A text and atlas, 1995)
structure
forme ovalaires ou polyédriques à bords arrondis
noyau caractéristique
unique
arrondi
position excentrique
aspect typique de la chromatine, disposée «en damier» ou «en rayons de
roue» (Fig. 11)
(Selon www.anne.decoster.free.fr)
cytoplasme
homogène
basophile à l’exception d’une zone juxtanucléaire, le centre cellulaire,
particulièrement bien individualisée dans cette cellule
o la basophilie du cytoplasme s’explique par la quantité considérable du
RER qui remplit la quasi-totalité du cytoplasme; les anticorps (les
chaines lourdes et légers des immunoglobulines) sont synthétisés au
niveau du RER, puis transportés dans l’appareil de Golgi; les vésicules
golgiennes véhiculent ensuite les anticorps vers la membrane
plasmique ou ils seront excrétés par exocytose
Attention!
parfois, lors d’une synthèse très active, les citernes du RER
apparaissant dilatées, contenant une importante quantité de
gammaglobulines concentrées; en MO l’image de ces granulations
acidophiles est connue sous l’appellation de «corps de Russell»
174 | P a g e Histologie - Tissus
ole centre cellulaire correspond à l’appareil de Golgi disposé
concentriquement autour des centrioles
le marquage immunohistochimique peut être cytoplasmique (réalisé anti-chaînes
lourdes des IgA, IgG ou IGM et une chaine légère) ou membranaire (contre une
chaine légère et les chaines lourdes d’IgM)
fonctions
défense de l’organisme
dispersion de la flore intestinale
Corrélations cliniques
le rôle du plasmocyte dans la synthèse des anticorps est confirmé
par la pathologie: il existe des tumeurs à plasmocytes appelées
«myélomes» ou «myéloplasmocytomes»; la nature plasmocytaire
de ces tumeurs entraîne une importante augmentation du taux sérique des
gammaglobulines; à l’opposé, chez les malades atteints d’agammaglobulinémie
congénitale, les sites de stimulation antigénique sont dépourvus de plasmocytes
Poids
GAG moléculaire Composition en disaccharides
approximatif
(Da)
Kératane-sulfate 10.000 galactose ou galactose 6-sulfate + N-
acetylglucosamine 6-sulfate
Héparane-sulfate 15.000 acide glucuronique ou acide L-iduronique 2-sulfate
+ N-acetylglucosamine ou N-sulfamylglucosamine
Chondroïtine-4-sulfate 25.000 acide
D-glucuronique + N-acetylglucosamine 4-sulfate
Chondroïtine-6-sulfate 25.000 acide
D-glucuronique + N-acetylglucosamine 6-sulfate
Dermatane-sulfate 35.000 acide L-iduronique + N-acetylglucosamine 4-sulfate
Acide hyaluronique 1.000.000 acide
D-glucuronique + N-acetylglucosamine
Attention!
les agrécanes forment un gel hydraté dans la matrice extracellulaire
(Selon homepage.smc.edu)
(Selon www.easynotecards.com)
types:
le versicane
gros
localisé en cartilage
la decorine
petite
localisée en derme, tendon et cartilage
le syndecan et le β glycane
intégrés à la membrane plasmique
rôle dans l’adhérence cellulaire
Corrélations cliniques
le syndrome Ehlers–Danlos, déterminé par le défaut de liaison du
dermatane-sulfate à décorine
(Selon www.reading.ac.uk)
Attention!
la nette diminution de la fibronectine observée dans les cultures de
cellules cancéreuses (caractérisées par une prolifération
anarchique, infiltrative et destructrice) par rapport aux cultures de
fibroblastes normaux, serait un des facteurs invoqués pour expliquer le pouvoir
infiltrant des cellules cancéreuses
la laminine
localisée au niveau des lames basales
fonction
o l’ancrage des cellules épithéliales au collagène des lames basales
Attention!
une déficience en laminine serait responsable d’un mauvais
ancrage des cellules basales de l’épiderme au tissu conjonctif
sous-jacent, provoquant le décollement de l’épiderme à la moindre
friction
la tenascine X
règle la structure de la matrice
forme des liens entre les fibrilles de collagène en les assurant un certain
distance
(Selon blog.medici-de-familie.ro)
Attention!
le contact avec des substances alcalines, produit la dissolution de la
substance interfibrillaire et la stricte individualisation des fibrilles;
le contact avec des acides faibles produit une tuméfaction des
fibrilles qui présente ça et là des strangulations annulaires
(Selon sportscoprsetbienetre.webnode.fr)
(Selon slideplayer.fr)
Attention!
la vitamine C a une action bénéfique pour les collagènes,
réduisant les metalloproteinases induites par les ultraviolets;
c’est une propriété utilisée en cosmétologie
les chaînes de la triple hélice sont unies par liaison d’hydrogène, ce qui les
rendent stabiles; la répétition du motif de base des chaines α peut varier,
entrainant une structure plus lâche ou plus serrée de la triple hélice; chacune
de chaines de ce triple hélice est codée par un gène différent
(Selon www.labrha.com)
Figure 18. Les acides aminés les plus importants de la structure du collagène
(Selon biochimej.univ-angers.fr)
Correlations cliniques
la maladie dénommée scorbut a pour cause un manque de
vitamine C: les chaînes α sont incapables de s’associer en fibrilles,
résultant la mobilisation des dents dans l’alvéole, suivie par leur
perte et par des hémorragies des gencives
le syndrome Ehlers-Danlos est causé par l’absence de l’hydroxylysine avec la
modification des fibres de collagène (normalement l’hydroxylysine est lié
transversalement dans les molécules adjacentes du tropocollagène d’une
protofibrille), résultant des articulations hypermobiles et luxées et aussi une
hyperextensibilité de la peau
186 | P a g e Histologie - Tissus
o le tropocollagène
- unité moléculaire fondamentale du collagène
- caractéristiques fonctionnelles
stabilité
rigidité
ferme accrochement des molécules les unes aux autres
selon des modalités précises en fonction du tissu où
elles se trouvent
- propriétés physiques et chimiques
glycoprotéine fibreuse
insoluble en eau
gélatineux (par le bouillonnement)
rétractile (par échauffement)
désintégré par des enzymes spécifiques: collagénases
digéré par la pepsine gastrique
Attention!
dans l’insuffisance sécrétoire de l’estomac, le collagène n’est pas
digéré
Attention!
les fibres de réticuline forment avec les cellules réticulaires, le tissu
réticulaire
selon les colorations utilisées, leur aspect est variable dans les préparations
histologiques: non-coloré en HE, rouge en PAS, noir en imprégnations argentiques
(fibres argyrophiles)
ce sont les premières à être déposées lors de la réparation d’une plaie;
ultérieurement elles vont être remplacées par les fibres de collagène de type I, plus
fortes
Collagène de type IV
synthétisé par les cellules endothéliales, les cellules épithéliales, les cellules
musculaires, les cellules Schwann
localisé dans la membrane basale
en ME: ne s’organise pas en fibres; il forme un réseau composé de molécules de
procollagène qui réalise un support pour la lame basale
fonction: support et filtration
(Selon slideplayer.fr)
Corrélations cliniques
les syndromes d’Ehlers-Danlos (ED) (Tab. 5) symptômes:
hyperélasticité cutanée, hyperlaxité articulaire, fragilité tissulaire;
cause et variantes: mutation des gènes qui codent le collagène I
(ED arthrochalasiques); le procollagène 1N terminal peptidase (ED
dermatosparaxis: les fibrilles de collagène ont un aspect en «hiéroglyphes»); le
collagène III (ED vasculaire); le collagène V (ED variante classique)
(Selon Ross MH, Romrell LJ, Kaye GI. Histology - A text and atlas, 1995)
Le collagène non-fibrillaire
IV [α1(IV)]3 ou La lamine basale des cellules Assure le support et forme une
[α2(IV)]3 endothéliales et épithéliales, barrière de filtration
le glomérule rénal, la
capsule du cristallin, la
lamina externe des cellules
musculaires et cellules
Schwann
V [α1(V)2α2(V) ou Est distribué uniformément Assure le support.
α1(V)α2(V)α3(V) dans le stroma conjonctif; il Est lié au collagène de type I
peut être lié au réseau dans la cornée pour limiter le
réticulaire diamètre des fibrilles.
Il peut former des fibrilles
bandées (64-68 nm périodicité)
VII [α1(VII)]3 Il a été isolé dans la peau Colle la lamina basale au tissu
humaine et dans les cellules conjonctif sous-jacent
de l’épithélium amniotique.
Il est un composant majeur
des fibrilles d’ancrage
VIII [α1(VIII)]3 Est synthétisé par l’aorte, les Joue un rôle dans l’induction et
autres cellules endothéliales la morphogenèse, spécialement
vasculaires, les cellules à pour les tissus vasculaires et
192 | P a g e Histologie - Tissus
l’origine dans la crête oculaires
neurale, des diverses lignes
cellulaires normales et
tumorales
IX α1(IX)α2(IX)α3(IX) Est associé au collagène de Stabilise le réseau de fibrilles de
type II dans le cartilage, le collagène du cartilage et limite
stroma primaire de la le diamètre de ces fibrilles.
cornée, l’humeur vitreuse Est dans une interaction directe
adulte avec les protéoglycanes
X [α1(X)]3 Est synthétisé par les Facilite la chondroplasie du
chondrocytes plateau de croissance.
hypertrophiées, Joue un rôle dans la
particulièrement au niveau calcification du cartilage
des plateaux de croissance
endochondrale
XI [α1(XI)]3 Dans le cartilage Forme des fibrilles.
Facilite la stabilisation du
réseau de collagène de type II
XII [α1(XII)]3 Est présent dans le tendon Forme des fibrilles avec le
embryonnaire collagène de type I; c’est une
manière similaire à celle d’entre
les fibres de collagène de type
IX et II
Attention!
l’intégrité des fibres élastiques dépend de la présence des
microfibrilles
synthèse
la composante microfibrillaire est la première synthétisée (par les fibroblastes,
fibres musculaires lisses, chondroblastes); elle contient une glycoprotéine
structurale, la fibrilline
secrétée comme proélastine, l’élastine contient les acides aminés desmosine et
isodesmosine, qui ne se rencontrent pas dans le collagène de type I et sont
responsables de la liaison covalente des molécules entres elles; en plus l’élastine
contient proline, glycine et peu hydroxyproline (hydroxylisine est absente)
digérées par la trypsine
Attention!
dans l’insuffisance sécrétoire pancréatique, les fibres élastiques
peuvent être mises en évidence dans les fécales
Figure 20. Fibres élastiques en MO; col. résorcine-fuchsine Weigert, ob. 100x
(Selon slideplayer.fr)
(Selon slideplayer.fr)
Attention!
le stresse physique limité sur le développement du fœtus, explique
le nombre diminué des fibres de collagène
Figure 23. Le tissu mésenchymateux (bourgeon dentaire); col. HE, ob. 20x
Figures 26 et 27. Le tissu conjonctif lâche; col HE, ob. 10x, 40x
fonctions
rôle mécanique: il constitue un soutien, une liaison entre les autres tissus
rôle de nutrition: il sert de lieu de passage et d’échange entre les tissus qu’il
soutient et le sang; des produits nutritifs quittent le courant sanguin et
cheminent dans les espaces inter fibrillaires du tissu conjonctif vers les cellules
épithéliales; pour l’élimination des déchets du métabolisme cellulaire on utilise
les mêmes voies
204 | P a g e Histologie - Tissus
rôle de défense: il constitue le siège des réactions inflammatoires et
immunologiques (c’est le premier endroit de pénétration des antigènes et
microbes; les cellules étrangères sont libérées du sang comme réponse à un
stimule inflammatoire); à cause du contact permanent avec les substances
étrangères, dans le tissu conjonctif sous-jacent l’ épithélium respiratoire et du
tractus digestif, on trouve plusieurs cellules transitionnelles responsables des
phénomènes inflammatoires, réactions allergiques et des réponses immunitaires
6.3.2.2. Le tissu conjonctif dense
Il se classifie selon la disposition des fibres en tissu conjonctif régulier et tissu
conjonctif irrégulier.
1. Le tissu conjonctif dense irrégulier
localisation
derme
chorion
périoste/périchondre
capsules d’organes
structure (Fig. 28)
fibres de collagène
abondantes
épaisses
disposées sans ordre dans toutes les directions
individualisées
faisceaux épais
fibres élastiques et de réticuline
réduites comparativement aux fibres de collagène qui prédominent
cellules
fibroblastes et histiocytes (les plus fréquentes types)
SF (quantité relativement réduite)
fonctions
identiques à celles du tissu conjonctif lâche
prépondérance du rôle mécanique (elles sont plus résistantes a l’étirement et
a la distension)
Le tendon
structure (Fig. 30)
unitendue
fibres de collagènes, disposées dans un seul plan
épaisses
nombreuses
non-extensibles
Histologie - Tissus 207 | P a g e
organisées en faisceaux disposées dans la même direction (unitendus) à
cause des forces mécaniques qui s’exercent dans un seul sens
cellules: tenocytes (fibrocytes modifiés)
allongées
disposées en paires
o en coupe longitudinale: ont un aspect de «noyaux bigéminés»
o en coupe transversale: ont une forme «en étoile» résultante de la
compression des cellules par les fibres (cellule avec expansions
aliformes)
SF
très réduite
caractéristiques
tissu conjonctif dense (avec prédominance de fibres de collagène), régulier
le tendon comme organe:
entouré à la périphérie d’un tissu conjonctif dense désordonné, la capsule,
avec des vaisseaux sanguins et des fibres nerveuses: l’épitendon
(epitenonium)
o assure la liaison du tendon au milieu extérieur, en lui donnant ainsi un
léger glissement pendant la contraction musculaire
Attention!
particularité: le tendon d’Achille où le tissu conjonctif de
l’épitendon est formé de deux couches (l’une sur le tendon, l’autre,
sur les tissus voisins), toutes les deux doublées des fibrocytes
aplatis; délimitent entre elles un petit espace occupé par un fluide similaire au
liquide synovial, qui assure la mobilité du tendon
L’aponévrose
tissu conjonctif dense régulier avec une prédominance de fibres, disposées en plans
multiples
forme les aponévroses musculaires et les fascias
structure
fibres collagènes
organisées en plans conjonctifs
dans chaque plan, les fibres sont très denses, disposées parallèlement entre
elles
d’un plan à l’autre elles se disposent perpendiculairement, à cause des
forces mécaniques qui s’exercent sur l’aponévrose
cellules: fibrocytes
comprimées entre les fibres collagènes denses (crêtes d’empreinte)
allongées
disposées parallèlement aux fibres
Le tissu fibro-lamellaire
tissu conjonctif dense régulier , bitendu, avec une prédominance de fibres disposées
en plans multiples
avasculaire, mais innervé
représenté par le stroma cornéen et les corpuscules Vater-Paccini
A. Le stroma de la cornée (Fig. 31)
forme la partie majeure de l’épaisseur de la cornée (400µm)
structure
cellules: kératocytes (fibrocytes modifiés)
responsables du renouvellement de la matrice extracellulaire (cellules en
stade quiescent)
interviennent dans les processus de cicatrisation (cellules qui ont quitté le
stade antérieur)
Histologie - Tissus 209 | P a g e
matrice extracellulaire
contient des protéoglycannes qui entourent des fibrilles de collagènes
fibrilles de collagène
principalement de type et I et V
par association forment des fibres de collagène
o de diamètre constant (35nm)
o d’espacement constant (59nm)
o groupées en lamelles parallèles à la surface cornéenne
o arrangement particulier responsable de la transmission de la lumière
d'autres types de collagènes sont présents
leur rôle principal est d'assurer le maintien de l'espacement régulier
Attention!
l’obésité génétique, hyperplasique résulte si la prolifération
continue
Attention!
dans ce cas, l’obésité peut être influencée par la cure
d’amaigrissement
Attention!
les adipocytes mûres ne se divisent plus et leurs précurseurs ne
prolifèrent plus chez l’adulte
les différences individuelles en ce qui concerne la représentation
quantitative de tissu adipeux est dépendante seulement de nombre des cellules
précurseurs qui se forment pendant la vie prénatale, lui aussi en rapport direct avec
l’état de la nutrition fœtale de ce période
caractéristiques
contiennent un grand globule lipidique, unique
la couleur est variée de blanc à jaune, d’après la diète (en principal selon les
caroténoïdes dissous dans les globules lipidiques
le microscope électronique a montré qu’ils existent des globules multiples qui
donnent dans le microscope optique une fausse impression de globule unique
la graisse déposée est représentée par les graisses neutres et les esters du
glycérol avec des acides gras (oléique, palmitique, stéarique)
les adipocytes uniloculaires sont disposés en groupes ou lobules adipeux (100-
200 cellules), délimités de cloisons conjonctives et vasculaires avec de
nombreux mastocytes
chaque cellule est individualisée dans le lobule par un réseau fin de fibres
réticuliniques, fibres nerveuses, capillaires et elle peut être considérée comme
une glande unicellulaire
le tissu adipeux est très riche en
vaisseaux sanguins (le réseau capillaire)
fibres nerveuses: sympathiques, cholinergiques (d’où se détachent les fibres
destinées aux adipocytes, les cellules n’étant pas directement innervées)
Corrélations cliniques
l’obésité hypertrophique est le surchargement des adipocytes
avec des lipides, leur nombre restant le même
l’obésité hyperplasique est le surchargement des adipocytes
avec des lipides, le nombre des cellules étant augmenté (se multiplient les
précurseurs des cellules)
l’obésité mixte: le surchargement des adipocytes avec des lipides et leurs
nombre augmenté
au niveau des muscles squelettiques et du myocarde, en grand quantités, la
présence de tissu adipeux détermine l’aspect pseudohypertrophique
les tumeurs de tissu adipeux sont
bénignes: lipomes
malignes: liposarcomes
Attention!
dans les états de cachexie, le tissu adipeux brun apparaît dans
les mêmes localisations de l’enfance
les adultes peuvent présenter des tumeurs du tissu adipeux
brun (hibernomes)
fonctions
il est un véritable organe thermo génétique (au nouveau-né, aux animaux
hibernants)
le processus de thermogenèse est stimulé par le froid: le froid stimule les
récepteurs sensoriels cutanés d’où partent des influx nerveux vers le centre
régulateur du cervelet qui envoie des influx nerveux sympathiques
Corrélations cliniques
altérations des fibres de collagène
ces affections peuvent résulter d’altérations du collagène ou
d’autres molécules intervenant dans ses fonctions
syndromes d’Ehlers-Danlos type IV
o le collagène de tip III est affecte, entraînant des risques
de rupture des organes creux, les vaisseaux ou le tractus
gastro-intestinal
o la peau, hyper extensible avec de cicatrice papyracées,
est fine, transparente et souvent anormalement fragile
o les contusions et ecchymoses peuvent être fréquentes,
surtout à la face antérieure des jambes
ostéogenèse imparfaite
o cette affection est l’une des plus fréquentes maladies héréditaires des
tissus conjonctifs
o la symptomatologie associe une fragilité osseuse responsable de
fractures multiples à une peau fine accompagnée ou non d’une altération
dentaire (dents opalescentes), d’une hypermobilité articulaire, d’une
sclérose de l’appareil auditif et de sclérotiques bleutées
altérations des fibres élastiques
les altérations des micros fibrilles ou de l’élastine peuvent causer plusieurs
maladies
pseudoxanthome élastique
o les symptômes sont très variables: perte de l’acuité visuelle et
découverte de stries angioïdes caractéristiques dans la rétine, découverte
Histologie - Tissus 219 | P a g e
de papules jaunâtres pseudoxanthomateuses, des plis, histoire d’un autre
cas familial, hématémèses, accident dramatique de rupture vasculaire
cutis laxa
o il existe des cutis laxa congénitales, déterminées sur un mode génétique
et des cutis laxa acquises, généralisées ou localisées; elles ont comme
points communs un relâchement de la peau qui pend (chalazodermie,
dermatochalazie) et ne revient pas sur elle-même quand on l’étire (perte
de l’élasticité), et soit une réduction des fibres élastiques, fines et
fragmentées (élastolyse), soit leur absence totale (à l’examen
histologique)
maladie de Marfan
o la caractéristique de cette affection est l’existence d’une taille souvent
élevée, associée à une envergure excessive des membres supérieurs, des
doigts très longs (arachnodactylie); la luxation des cristallins, l’ectasie
de la dure-mère, de même que les altérations cardiovasculaires
(principalement l’anévrysme de l’aorte thoracique) sont fréquentes
Figure 38. Tissu adipeux blanc avec de grandes cellules (évidentes jusqu'à 300µm), sans
atypies et des vacuoles cytoplasmiques qui sont relativement uniformes sans figures de
mitoses
(Selon http://www.pathologyoutlines.com/topic/softtissueadiposelipoma.htm)
Attention!
leur régénération est réduite, le cartilage étant avasculaire
ce processus dépend complètement de l’intégrité du
périchondre
dans les cas de pertes importantes, le cartilage hyalin convient à la
transplantation (en raison du fait que la matrice représente une barrière pour
les cellules du système immunitaire) allogreffe, si dans le greffon sont présentes
des chondrocytes viables
224 | P a g e Histologie - Tissus
la transplantation constitue d’ailleurs la seule solution pour le cartilage
articulaire, dépourvu de périchondre
du point de vue fonctionnel, ils sont impliqués dans le soutien de l’organisme, dans
la croissance, le développement et la réparation du tissu osseux
6.3.3.3.3. Classification du tissu cartilagineux
selon la nature des fibres, sont décrits 3 types de tissu cartilagineux
hyalin – avec la prédominance des fibres de collagène type II – élastique
avec une prédominance des fibres élastiques – fibreux
avec la prédominance des fibres de collagène de type I
1. Tissu cartilagineux hyalin
représente la forme la plus fréquente et le mieux structurée, raison pour laquelle il
est étudié en tant que prototype du tissu cartilagineux
pendant la vie intrautérine, il forme le squelette de l’embryon et du fœtus; chez
l’adulte, il forme la cloison nasale, la trachée, le larynx, les grandes bronches, le
cartilage articulaire, costal et les plaques épiphysaires des os pendant la période de
croissance
histogenèse (Fig. 40)
les cellules mésenchymateuses rétractent leurs processus ciliaires, perdent leur
apparence étoilée, s’arrondissent et s’agrègent dans des masses compactes à
l’aspect épithéloïde, dénommées centres de chondrification
au fur et à mesure qu’ils se différencient en chondroblastes, elles commencent à
synthétiser autour d’elles la matrice cartilagineuse, métachromatique et
basophile, qui renfermera la cellule dans le chondroplaste
par la croissance progressive de la matrice extracellulaire, les chondrocytes
situés dans les chondroplastes s’éloignent les un des autres
à la périphérie du cartilage, les cellules mésenchymateuses s’organisent par
structures superposées qui se différencient dans des cellules chondrogènes
à l’extérieur de la couche chondrogène, les cellules mésenchymateuses se
transforment en fibroblastes; c’est toujours ici que se différencient les vaisseaux
sanguins; les deux zones formeront le périchondre, responsable de la croissance
et du maintien du cartilage
structure
macroscopiquement, le cartilage hyalin a un aspect de verre ou semi-
transparent, de couleur blanche ou bleuâtre, caractéristiques dues à la SF
observé par microscopie, il est formé de la matrice intercellulaire et de
nombreuses cellules
à la périphérie, il est enveloppé par le périchondre (Fig. 41)
(Selon http://www.histology-world.com/keyfeatures/trachea1.htm)
périchondre
tissu conjonctif dense, bien vascularisé et innervé, recouvre le cartilage à la
périphérie
il présente deux couches
externe fibrillaire, riche en fibres de collagène de type I et interne cellulaire
la couche fertile; cette dernière contient des fibroblastes et des cellules
chondrogéniques des cellules mésenchymateuses qui peuvent se différencier
en chondroblastes et cellules ostéoprogénitrices
les cellules chondrogéniques ont une forme fusiforme, allongée avec un noyau
ovoïde, avec un ou deux nucléoles
226 | P a g e Histologie - Tissus
le cytoplasme est quantitativement réduit, avec peu d’organites cellulaires: le
réticule endoplasmique rugueux, des mitochondries, l’appareil de Golgi; par
contre, les ribosomes libres sont nombreux
le rôle du périchondre externe est d’assurer la protection et la nutrition du
cartilage, et le rôle du périchondre interne est d’assurer la croissance en
épaisseur du cartilage; le périchondre est absent dans le cartilage articulaire
cellules cartilagineuses
les cellules cartilagineuses sont représentées par les chondroblastes et les
chondrocytes
les chondroblastes sont des cellules formatrices de cartilage, elles produisent la
SF et les fibres et proviennent de deux sources
les cellules mésenchymateuses proprement dites
les cellules chondrogéniques
sont localisées à la périphérie, sous le périchondre, dans une seule rangée
ce sont des cellules jeunes, actives du point de vue métabolique, de petites
dimensions (10-12µm) et d’une forme aplatie, leur axe long est parallèle à
la surface du cartilage); leur noyau est ovalaire, euchrome, nucléolé; le
cytoplasme, basophile, présente de nombreux organites: RER et de
mitochondries et une multitude de vésicules sécrétoires
les substances élaborées imbibent la SF, celle-ci étant par conséquent
capable de retenir une grande quantité d’eau; dans le processus de
formation de la matrice cartilagineuse, initialisé au niveau de l’RER, sont
élaborés: des protéines non-collagènes, des glycosaminoglycanes, des
protéoglycanes et du collagène de type II - qui s’organisent uniquement
jusqu’au niveau des fibrilles; ainsi, le chondroblaste devient le chondrocyte
les chondrocytes sont des cellules formatrices et destructrices de cartilage
ils maintiennent leur capacité de mitose et de synthèse de la matrice
cartilagineuse, assurant, en plus de la croissance apositionnelle, la croissance
interstitielle; ils produisent et dégradent à la fois les composants de la matrice
cartilagineuse
les chondrocytes ont de grandes dimensions (15-40µm) et une forme sphérique
ou ovalaire
leur aspect ultrastructural est en corrélation avec le degré d’activité métabolique
de la cellule au moment de l’examen; a la différence des éléments mûrs, avec un
cytoplasme éosinophile et un nombre réduit d’organites communs, les éléments
jeunes et actifs contiennent beaucoup d’organites (surtout des ribosomes libres);
en échange, ils possèdent de nombreuses vésicules de glycogène et des lipides –
des substances de réserve nécessaires pour les structures situées à une grande
distance des vaisseaux; leur noyau est hyperchrome, ovoïde; dans les cellules
plus jeunes, peuvent être observés 1-2 nucléoles, voire 2 noyau
Attention!
ne présente pas de périchondre
les chondrocytes sont rares et sont localisés dans les chondroplastes; ce sont des
cellules isolées ou parfois disposées dans des groupes isogéniques axiaux, dans une
matrice réduite de SF, riche en chondroïtine et dermatane sulphate; cette zone
représente la matrice territoriale
les fibres sont des fibres de collagène de type I, organisées dans de gros faisceaux,
disposés selon la direction des forces de pression exercées sur eux; elles délimitent
les aires de SF où sont concentrés les chondrocytes; représentent l’équivalent de la
matrice interterritoriale
dans la coloration HE, la matrice colorée en rouge en raison du collagène I, qui s’y
trouve dans une grande quantité; les colorations trichromes mettent en évidence non
seulement la présence des fibres, mais aussi leur orientation (Fig. 45)
du point de vue fonctionnel, des trois formes de tissu cartilagineux, c’est le cartilage
fibreux qui assure une résistance maximale à la compression et à la traction
Corrélations cliniques
la chondrosysplasie: les mutations génétiques qui touchent la
synthèse du collagène II sont responsables également de
l’apparition des chondrodysplasies, affections dans lesquelles le
cartilage anormal entraîne des malformations osseuses et articulaires
l’arthrose: affection dégénérative du cartilage articulaire à l’origine de graves
problèmes de santé publique; le cartilage articulaire doit être rigide et déformable à
la fois, afin de permettre une répartition harmonieuse des pressions qui s’exercent au
niveau de l’articulation; l’absence du périchondre fait en sorte que, si ce cartilage est
usé, il n’y ait aucune possibilité d’apport cellulaire; la cicatrisation est imparfaite; la
transplantation de chondrocytes reste la seule solution satisfaisante
la rupture du disque intervertébral: elle est localisée fréquemment dans la région
postérieure du disque intervertébral, notamment dans la zone lombaire; il s’agit de la
déchirure de l’anneau fibreux avec la protrusion consécutive du noyau pulpeux;
entraîne des douleurs intenses dans la région inférieure du dos et parfois dans les
membres inférieures, le disque hernié comprimant les nerfs spinaux
Substance osseuse
1. Cellules ostéoprogénitrices
localisées dans
la couche interne du périoste
les canaux Havers
l’endoste
ont une origine mésenchymateuse
Attention!
les cellules ostéoprogénitrices se transforment dans des
ostéoblastes à travers des divisions mitotiques et différentiations
structure
cellules fusiformes
cytoplasme
réduit
peu basophile
organites cellulaires bien développés: ribosomes libres, RER, appareil Golgi
l’origine
cellule souche mésenchymateuse
cellule ostéoprogénitrice
types
cellules bordantes: ostéoblastes inactifs, en état de repos (aspect similaire à la
cellule ostéoprogénitrice de laquelle, elle n’est peut pas être différenciée au
microscope optique)
ostéoblastes actifs (après une stimulation hormonale ou contrainte mécanique)
structure
morphologie variable en fonction de leur degré de différenciation et d’activation
cellules aplaties, fusiformes: synthèse réduite
cellules grandes, cubiques, cylindriques: synthèse forte
présentent des expansions
nombreuses
courtes
240 | P a g e Histologie - Tissus
anastomosées à travers des jonctions gap (molécules de connexine 43)
maintiennent des contacts avec les cellules voisines
noyau
petit: cellule bordante
grand: ostéoblaste actif
à nucléole proéminent: ostéoblaste actif
cytoplasme
très basophile
contient
o RER (bien développé)
o appareil Golgi (bien développé)
o mitochondries (nombreuses)
o vésicules sécrétoires (contiennent de précurseurs de GAGs de la matrice
osseuse)
o équipement enzymatique (phosphatase alcaline, ATPase, enzymes
oxydoréductrices)
cellules polarisées du point de vue morphologique et fonctionnel
les molécules nouvellement synthétisées sont disposées vers le pôle de la cellule
en contact avec la matrice osseuse
le noyau est disposé au pôle opposé à la zone d’activité sécrétoire
les réactions immunohistochimiques ont mis en évidence des nombreux récepteurs
de surface: pour l’hormone parathormone, FGF2, TGF-β, prostaglandines,
œstrogènes et androgènes
le métabolisme cellulaire est régulé par la participation de certaines facteurs
autocrines et paracrines, comme les facteurs de croissance (BMP2,7; TGF-β; FGF-
β; etc)
le devenir des ostéoblastes peut se faire selon 3 voies
1) transformation en ostéocytes, en s’entourant complètement de MEC
2) mise au repos sous la forme de cellules bordantes, tapissant les surfaces osseuses
3) mort par apoptose
rôles
A. Cellules bordantes
régulation de la croissance des cristaux de hydroxiapatite
barrière sélective entre le tissu osseux et les compartiments liquidiens
extracellulaires
B. Ostéoblastes actifs
synthèse de la matrice osseuse
collagène de type I, protéoglycanes, glycoprotéines, ostéocalcine,
ostéopontine
Attention!
la matrice osseuse nouvellement synthétisée est claire et elle se
dépose d’une manière adjacente autour des ostéoblastes et elle est
initialement non-calcifiée, en formant l’ostéoïde; par calcification,
les sels de calcium se déposent dans l’ostéoide, mais les ostéoblastes restent
toujours sépares de la surface osseuse par une bande d’ostéoide
Attention!
initialement, l’ostéoïde, vers le pôle sécréteur de l’osteoblaste, reste
non-minéralisé; les ions de calcium et phosphate précipitent dans
les vésicules matriciels sous la forme de cristaux d’hydroxyapatite,
réalisant les germes de minéralisation; par le processus d’accrétion, les dépôts
minéraux vont s’augmenter jusqu’a la minéralisation complète de la matrice; à
partir du moment dans lequel les cellules avec leurs prolongements deviennent
complètement emmurées dans la matrice osseuse calcifiée, les ostéoblastes se
transforment en ostéocytes
la phosphatase alcaline est un marqueur de la formation osseuse; le clinicien peut
contrôler la formation osseuse en mesurant le niveau de la phosphatase alcaline
dans le sang
Attention!
la mort des ostéocytes est suivie de la résorption de la matrice
osseuse; sous l’influence de la parathormone ils sont responsables
de l’ostéolyse ostéocytique
Corrélations cliniques
l’ostéopetrosis est une maladie génétique, où on trouve une
perturbation de l'équilibre entre l'apposition et la résorption
osseuse (dysfonctionnement des ostéoclastes: la bordure «en
brosse» de la cellule n’est pas présente, donc la résorption osseuse ne se fait pas; les
os deviennent plus denses, plus durs, mais fragiles
il y a 2 formes
maligne: autosomique récessive, accompagné par de l’anémie, la
thrombocytopénie, la granulocytopénie, la cécité, la surdité; la
transplantation médullaire y est nécessaire
bénigne: autosomique dominante, accompagnée par des fractures,
l'ostéomyélite, l'arthrite dégénérative
Attention!
au sein de la matrice minérale les ions de calcium et phosphate
peuvent être substitués par des ions de fluor, magnésium ou
carbonate; consécutivement les propriétés physico-chimiques de la
partie inorganique se modifient et des maladies peuvent apparaitre; ex: la fluorose,
un excès de fluor
Attention!
les interactions entre les GP et les minéraux et entre le collagène et
les cristaux d’hydroxyapatite donnent la rigidité caractéristique des
os
rôle de la MEC
réservoir pour les cytokines et facteurs de croissance
ils persistent liés aux molécules de la MEC
ont des origines multiples (cellules osseuses, origine systémique, véhiculés
par le sang circulant)
rôles
o ostéoinducteurs (explique le rapport existant entre la résorption et la
formation osseuse)
- lorsque MEC est dégradée par l’action des ostéoclastes, ces
molécules sont libérées et peuvent agir sur les cellules
ostéoformatrices
- ex: la libération des BMP assure la différenciation des cellules
souches mésenchymateuses fœtales en ostéoblastes ou chez l’adulte,
la stimulation de cellules ostéoprogénitrices de l’endoste pour la
réparation des fractures
o de communication entre les cellules osseuses
o de régulation des activités des cellules osseuses
Corrélations cliniques
la maladie des os de verre consiste dans la fragilisation du tissu
osseux, à la suite d’une mutation d’un gène codant les chaines de
collagène I (COL1A1/COL1A2)
Attention!
la structure lamellaire permet à l'os l'adaptation des systèmes
Havers aux tractions et pressions qui sont exercées sur la verticale
(Selon www.anninvitation.com)
types
immature
mature
structure (en MO)
tissu alvéolaire (comparable à l’organisation d’un éponge)
irrégulière
des espaces
à forme et dimensions différentes
à intercommunication élevée
à contenu riche en moelle osseuse rouge, hématopoïétique
délimités par des lames osseuses
des lames (travées) osseuses
diamètre jusqu’à 400Å (distance maximale à laquelle les ostéocytes
survivent: maximum 200Å des capillaires sanguins)
formées de 1 jusqu’à n lamelles osseuses à disposition irrégulière
contiennent des ostéocytes en ostéoplastes, liés par le système ostéo–
canaliculaire
présentent à la périphérie des ostéoblastes
orientation déterminée par l’action des forces de pression et traction sur l’os
Attention!
la première lamelle synthétisée est celle externe; les prolongements
cytoplasmiques des ostéocytes les plus externes d’un ostéone ne
traversent pas la ligne de cimentation et n’établissent pas de
jonctions avec les ostéocytes d’un ostéone voisin; au fur et à mesure qu'elles se
multiplient, les lamelles se disposent vers le canal central
les lamelles supplémentaires nouvellement-formées vont réduire le diamètre du
canal de Havers, mais l'épaisseur de la paroi d’ostéone augmente
Figure 52. La formation d’un ostéone: la déposition centripète des lamelles osseuses
A. La première lamelle osseuse est déposée sur la paroi du tunnel osseux. On trouve des
vaisseaux sanguins et un espace périvasculaire assez grand
B. Des lamelles adjacentes sont déposées
C. L’ostéogenèse continue jusqu’au développement complète de l’ostéone. À la fin, les plus
récentes lamelles osseuses déposées forment la paroi du canal de l’ostéone (Havers) qui
contient les vaisseaux sanguins; l’espace périvasculaire restant est très réduit
de croissance
o VEGF (an. vascular endothelial growth factor) – stimule la progression
de la vascularisation (par chimiotactisme attire les précurseurs des
ostéoblastes et des ostéoclastes)
o FGF2 (an. fibroblast growth factor-2) - synthétisé par les ostéoblastes;
stimulus autocrine qui agit sur un groupe des récepteurs membranaires
(FGFR1,2,3,4) des ostéoblastes pour moduler sa fonction
o IGF1, 2 (an. insulin growth factor) - localisés dans la matrice organique
o TGF-β (an. tumoral growth factor-β) est synthétisé sous forme inactive
par des ostéoblastes, qui présentent en même temps des récepteurs pour
celui-ci; il stimule la production des nouveaux ostéoblastes (à partir des
cellules ostéoprogénitrices) et leur production de matrice organique; il
intervient dans le processus de résorption osseuse, de réparation et
d’ossification ectopique
paracrines
o BMP (an. bone morphogenic proteine) - induit l’ossification, son action
pouvant être augmenté par TGF-β
o protéine de signalisation Ihh (an. Indian hedgehog) – assure la
multiplication des chondrocytes et la formation du cartilage série;
permet la différenciation des cellules du perichondre en ostéoblastes au
niveau diaphysaire
o le PTHrp (an. parathyroid hormone-related peptide) - induit la
multiplication sériée des chondrocytes et assure, par inhibition des
chondrocyres hypertrophiées, un équilibre entre ce type cellulaire et le
contingent sensible à la croissance
vascularisation
o apporte des substances nutritives, des sels de Ca2+, des vitamines, des
hormones
vitamines
o D – assure l’absorption des Ca et P dans l’intestine et implicitement la
réserve des ces ions nécessaires pour la minéralisation de la matrice
dans l’organisme
o C – nécessaire pour la synthèse de collagène
o A – maintienne l’équilibre entre l’apposition et la résorption osseuse
Corrélations cliniques
le rachitisme est causé par l’hypovitaminose D chez l’enfant
il se caractérise par la perturbation de l’ossification au
niveau des cartilages de croissance
du point de vue microscopique on trouve un mélange de tissu cartilagineux non
minéralisé et d’une matrice osseuse hypo minéralisée; des déformations
squelettiques apparaitront, principalement dans les zones qui doivent soutenir le
poids du corps
l’ostéomalacie est le rachitisme chez l’adulte
elle implique l’existence d’une grande quantité d’ostéoide non minéralisé
classification
selon le tissu hôte, l'ossification peut être
endocartilagineuse (endochondrale) – pour les os longs et les os courts (A)
endomembraneuse (endoconjonctive) (B)
o ossification de membrane – pour les os plats (B1)
o ossification périostique – pour les diaphyses des os longs (B2)
A. L'ossification endochondrale (Fig. 53)
se développe à partir du tissu cartilagineux hyalin
initialement, pendant le développement utérin, celui–ci préfigure le model des
futures os, qui en temps va être résorbé et remplacé par le tissu osseux
immature
forme la majorité du squelette (des os longs, les côtes, le sternum, les os de la base
du neurocrâne)
contribue à la croissance en longueur des os longs et courts
se déroule en 3 phases: cartilagineuse, de transition et osseuse
La phase cartilagineuse
implique
la zone du cartilage de réserve (germinatif), située à la distance de la zone
d’ossification; elle maintienne la structure caractéristique d’un cartilage
embryonnaire hyalin et représente le territoire de réserve qui assure le
(Selon www.afblum.be)
B. L'ossification endomembraneuse
B1. Ossification de membrane (Fig. 54)
se développe à partir du tissu mésenchymateux, le plus souvent, crânien: les
cellules mésenchymateuses se transforment directement en ostéoblastes sans passer
par un stade intermédiaire cartilagineux
est responsable de la formation des os plats: du crâne (frontal, pariétal, parties de
l’occipital et des temporaux, le maxillaire supérieur et la mandibule), les os
sésamoïdes
mécanisme
les cellules mésenchymateuses se divisent et se condensent (par la rétraction de
leurs longs prolongements), en se groupant en îles, l’ébauche des futurs centres
d’ossification; dans un temps suivant, elles s'hypertrophient et prennent une
forme polyédrique, en se transformant en cellules ostéoprogénitrices
la vascularisation de cette zone progresse en parallèle de l’apparition des
centres d’ossification qui se développent d’une manière radiaire, centrifuge
264 | P a g e Histologie - Tissus
les cellules ostéoprogénitrices prolifèrent et se transforment en ostéoblastes, à
disposition épithéloïde
elles secrètent la matrice pré-osseuse où ostéoïde; qui s'imprègne de sels
minéraux et devient la substance osseuse; les sels de Ca2+ ne se précipitent pas
dans l'ostéoïde (comme dans la calcification des cartilages), mais réalisent une
liaison intime avec les fibres de collagène
les ostéoblastes emmurés dans l'ostéoïde sécrété autour d'elles se transforment
en ostéocytes en ostéoplastes
un grand nombre des ostéoblastes s’éloignent de la zone centrale et continuent
leur activité sécrétrice à la périphérie du centre d’ossification où ils vont
former de spicules osseux fins
par déposition continue de la matrice à leur périphérie, les spicules vont
s’agrandir et deviennent travées osseuses
le tissu conjonctif vascularisé entre les travées se transforme en moelle osseuse
par croissance, après le même model, les centres d’ossification vont fusionner,
remplaçant le tissu d'origine, en donnant naissance à un tissu osseux immature
chez le nouveau né, la partie de la matrice conjonctive qui ne subit pas
d'ossification va former les fontanelles
B2. L’ossification périostique
se développe à partir du tissu mésenchymateux du périoste et endoste
réalise la formation de l’os périostique
assure la croissance en épaisseur des diaphyses des os longs et courts
mécanisme
en parallèle avec les modifications de la zone centrale diaphysaire (ossification
endochondrale) ou de la zone centrale des os plats (ossification de membrane),
sous l’influence de l’oxygénation, la vascularisation du tissu mésenchymateux
périphérique devient plus riche
consécutivement les chondrocytes hypertrophiées expriment leur potentiel
ostéogénique (par la sécrétion des facteurs paracrines, d’où très importante est la
protéine de signalisation Ihh qui va initiée l’ossification périostique) et se
transforment en cellules ostéoprogénitrices; celles-ci vont se différencier en
ostéoblastes et le périchondre devient périoste
les ostéoblastes vont secréter l’ostéoide sur un support constitué par les fibres
de Sharpey du périoste, qui vont se minéraliser en formant de l’os réticulaire
des vagues des ostéoblastes vont déposer la matrice osseuse, assurant
l’épaississement des travées osseuses et la densification progressive de la
matrice
(Selon www.fr.slideshare.net)
Attention!
dans la diaphyse, les couches concentriques de matrice minéralisée
qui l’entoure de l’intérieur vers l’extérieur, en réalisant sa
croissance en épaisseur, forment le collier periosté
celui- ci empêche la diffusion des substances nutritives vers les chondrocytes
hypertrophiées du centre de la diaphyse (en cours de l’ossification endochondrale),
en produisant avec la minéralisation de la matrice, leur mort
Attention!
l’ossification est toujours impliquée en ostéogenèse, mais elle peut
aussi apparaitre sans ostéogenèse, en conditions pathologiques
Corrélations cliniques
l’ossification ectopique représente l’apparition de tissu osseux en
localisations extra squelettiques: les parois artérielles, le bassinet
rénal, les tissus musculaires striés, les tendons
Attention!
la localisation et la transformation du cartilage de croissance en
tissu osseux peuvent être facilement observées par radiographie
Corrélations cliniques
le nanisme hypophysaire est produit par un déficit en hormone de
croissance STH hypophysaire
il s’agit d’un retard statural (moins de 1,20m) associé à des
anomalies morphologiques prédominantes au niveau de la face, des troubles
métaboliques et un grand impact psychosocial
la thérapie consiste dans l’administration de STH humaine recombinante
pendant la période de croissance
(Selon droualb.faculty.mjc.edu)
Attention!
la tétracycline (substance fluorescente naturelle) administrée chez
un animal d’expérience permet la visualisation des zones
d’ostéogenèse en lumière polarisée
4. Remodelage osseux
est un processus cyclique qui conduit à la réorganisation de l’architecture
histologique osseuse, par un équilibre dynamique entre les processus d’ossification
et d’ostéolyse (Fig. 57)
rôle: la maintenance de la plasticité osseuse et son adaptation à des diverses forces
mécaniques
est un processus présent dès la formation des os, mais il est considéré l’apanage de
l’os adulte
est le résultat de la coopération étroite entre les ostéoblastes et les ostéoclastes au
sein d’une unité multicellulaire fonctionnelle de remodelage
nombreuses (plusieurs millions)
mobiles
progressantes dans le tissu osseux
régulation
par plusieurs systèmes de régulation envisageant une triade d’effecteurs
terminaux de la superfamille TNF (an. tumor necrosis factor): les OPG
(ostéoprotégérines), RANK (an. receptor activator of NF-kB)(tous les deux
synthétises par les ostéoblastes) et RANKL (an. RANK ligand) (localisé à la
surface des ostéoclastes)
si RANKL stimule la différenciation et l’activation des ostéoclastes, l’OPG
inhibe la fixation de RANKL sur RANKL, cette fixation empêchant la
différenciation complète des ostéoclastes
(Selon www.ipubli.inserm.fr)
Corrélations cliniques
la maladie de Paget osseuse de l’adulte se traduit par un
remodelage osseux important: des déformations des os et des
signes biologiques de résorption (hydroxiprolinemie et nombre des
ostéoclastes accrus)
l’ostéoporose apparait avec l’âge et la perte des hormones sexuelles; les mécanismes
des destructions deviennent plus importants que ceux des genèses osseuses
la perte osseuse entre 20-80 ans est de 30% chez l’homme et de 50% chez
femme
elle se traduit par un amincissement des travées osseuses et la perte des
connexions entre elles
le résultat et le tassement vertébraux et un risque accru des fractures
(Selon tpe-epo.over-blog.com)
Attention!
dans des conditions pathologiques (anémies, leucémies) la rate peut
réactiver ses capacités hématopoïétiques
Attention!
les cellules souches doivent contacter les cellules du stroma pour
devenir actives et capables de mitose
Attention!
dans des anémies graves, la moelle jaune des diaphyses devient
MRH
Attention!
le contenu stromal de la moelle jaune est plus grand que cel de la
moelle rouge
Le parenchyme est formé des cellules qui se disposent dans les espaces des fibro- et
cyto-réticules, parmi les capillaires sinusoïdes.
est représenté par
les cellules non-hématopoïétiques (selon des certains auteurs elles appartiennent
au stroma)
macrophages (cellules phagocytaires)
cellules adipeuses
mastocytes
les cellules hématopoïétiques
précurseurs des cellules myéloïdes
précurseurs des cellules lymphoïdes et lymphocytes
précurseurs des monocytes
Attention!
ces inclusions donnent la possibilité d’apprécier les réserves de fer
dans l’organisme (méthode semi-quantitative)
rôles
de générer la fonction de croissance hématopoïétique, en secrétant
o de l’interleukine 1 (IL-1), ayant un rôle dans la régulation de la
myélopoïèse
o du facteur de stimulation de la formation des colonies avec un rôle dans
la régulation de la myélopoïèse
les adipocytes
sont absentes chez le nouveau-né
aux 2 semaines de vie elles représentent 18%
à 18 ans elles représentent 20–65%
à 70 ans elles représentent plus de 75%
sont en contact intime avec
les autres cellules du parenchyme
les capillaires sinusoïdes
o leur origine est dans
- les cellules mésenchymateuses des parois des capillaires (par
l’accumulation des lipides)
- les cellules réticulaires
quand le nombre des cellules hématopoïétiques s’abaisse, le
nombre des cellules adipeuses s’agrandit et à l’envers ainsi que
les espaces des cavités médullaires sont toujours occupé
dans des conditions pathologiques apparaît la moelle
gélatineuse, chargée de mucopolysaccharides acides
3. La myélogenèse
représente la totalité des processus de différentiation et maturation à travers lesquels
naissent les cellules des 3 séries myéloïdes
la myélogenèse est composée de 3 processus différents
la granulocytopoïèse
l’érythropoïèse
la megacaryocyto-thrombopoïèse
A. La granulocytopoïèse (Fig. 59 et 61)
il y a 3 types finals, mûrs, de granulocytes
neutrophiles
éosinophiles
Histologie - Tissus 293 | P a g e
basophiles
la série granulocytaire est représentée par 6 formes cellulaires, groupées en 2
secteurs
le secteur de division
myéloblaste
promyélocyte
myélocyte
le secteur de maturation
métamyélocyte
granulocyte non-segmenté
granulocyte segmenté
l’origine est la suivante: les cellules stem pluripotentes se transforment en →
cellules stem multipotentes CFU-S qui se transforment en → cellules stem
progénitrices qui peuvent être
unipotentes: par divisions elles se transforment en myéloblastes (sur lignée
éosinophile: CFU-Eo → myéloblastes; sur lignée basophile: CFU-Ba →
myéloblastes)
bipotentes (CFU-GM): par divisions elles se transforment en cellules
unipotentes: CFU-G → myeloblastes; CFU-M → monoblastes (lignée
monocytaire)
Le secteur de division
le myéloblaste
c’est la cellule précurseure, tête de série
le diamètre est de 16μm sur section, 20-25μm sur frottis
le noyau est grand, euchrome, avec 4–5 nucléoles
le cytoplasme
est réduit, basophile
contient des mitochondries et des ribosomes libres nombreux, un RER
réduit
a un aspect agranulaire
le promyélocyte
a le diamètre plus grand que celui de myéloblaste
le noyau est plus petit et plus condensé, hypochrome, avec les nucléoles moins
clairs
le cytoplasme
est abondant, basophile
contient des granulations primaires, non-spécifiques, denses azurophiles
(des lysosomes primaires qui contiennent des enzymes lysosomales dérivées
des vésicules matures de l’appareil Golgi et délimitées par une membrane)
présente un RER et un appareil Golgi bien développés
294 | P a g e Histologie - Tissus
Figure 61. Les étapes de développement des érythrocytes et granulocytes
le myélocyte
représente la cellule clef, l’ultime qui se divise et la première qui commence
d’arriver à la maturité
le signe de maturation est l’apparition des granulations spécifiques neutrophiles,
éosinophiles ou basophiles
les granulations non-spécifiques se réduisent, elles sont bien contournées
seulement dans l’étape de promyélocyte
a le diamètre de 10–12μm
le cytoplasme est peu basophile, quelque fois éosinophile
le noyau
est hyperchrome, vers la fin est excavé, avec une forme de fer à cheval
les nucléoles sont visibles seulement dans le contraste de phase
les granulations spécifiques
Histologie - Tissus 295 | P a g e
l’affinité spécifique tinctoriale des granulations va se traduire dans la
différenciation des 3 types de myélocytes: neutrophiles, éosinophiles,
basophiles
au cours du processus de maturation le nombre des granulations spécifiques
s’agrandit et masque les granulations azurophiles, mais ces dernières ne
disparaissent pas
sont disposées autour du noyau et dans tout le cytoplasme
ont l’origine dans les citernes immatures de l’appareil Golgi
le diamètre est grand (basophiles), petit (neutrophiles), intermédiaire
(éosinophiles)
Le secteur de maturation
le métamyélocyte
représente une forme juvénile de granulocyte
a le diamètre de 14-18μm
le noyau: au début a une forme de fer à cheval, puis il se transforme dans un
noyau lobulé, avec 3-5 lobes
chez le métamyélocyte basophile, le noyau ne se divise pas dans des lobes
distinctifs
le cytoplasme
est éosinophile
contient des granulations non-spécifiques et des granulations spécifiques en
fonction desquelles s’identifient les 3 types de métamyélocytes
contient des organites de synthèse réduites: l’appareil Golgi et le RER
le granulocyte non-segmenté
est la première cellule qui peut être trouvée soit dans la moelle de même que
dans le sang périphérique
le cytoplasme est éosinophile, avec des granulations spécifiques
le noyau est petit, condensé, avec des formes différentes: fer à cheval, demi-
lune, banane, bâton
le nombre de ce type de granulocyte s’agrandit dans le sang périphérique dû à la
stimulation de la granulocytopoïèse (sa valeur normale est de 3-5%)
la croissance de cette valeur implique la déviation vers la gauche de la formule
leucocytaire, qui a une signification clinique
le granulocyte segmenté
on distingue 3 types de granulocytes segmentés (selon les critères cytologiques,
les caractéristiques tinctoriales et morphologiques des granulations spécifiques):
neutrophile
éosinophile
basophile
(Selon http://image.slidesharecdn.com/19inmunologia-130418130345-phpapp02/95/19-inmunologia-17-
638.jpg?cb=1366290260)
le noyau est polylobé, avec 2-5 lobes, en général 3 lobes liés par ponts fins de
chromatine
n’a pas de nucléoles
plus les cellules sont mûrs, plus le noyau est segmenté, semblable aux lettres
E,U,V,S,Z,Y
présente une petite prolongation comme un bâtonnet (le corpuscule de Barr) qui
sert à la détermination du sexe génétique (il représente un chromosome X
inactif, condensé chez les femmes)
le cytoplasme contient
des granulations azurophiles
elles représentent 1/3 des granulations
sont non-spécifiques, primaires
sont peu nombreuses, difficilement de distinguer en MO
en ME elles ont une forme ellipsoïdale, étant électron-denses
elles ont un diamètre de 0,5-1μm
contiennent
o des enzymes hydrolytiques lysosomales
o de la phosphatase acide
o de la myéloperoxydase: elle se combine avec le peroxyde pour produire
l’O2 activé, bactéricide
o α-naphtil acétate estérase
des granulations spécifiques
elles représentent 2/3 des granulations
en MO elles sont
Attention!
les granulations contiennent la protéine basique majeure qui est
responsable de leur éosinophilie et de la destruction des vers et
parasites
Schéma 1
MRH
Avec mitoses:
les cellules souches
le myéloblaste
le promyélocyte
le myélocyte
Avec maturation:
le métamyélocyte
le granulocyte non-segmenté
le granulocyte segmenté
↓↓
Dépôt
↓↓
SANG
Cellules dans la Cellules Dans ces 2 compartiments le nombre
marge des vaisseaux circulantes des cellules circulantes reste constant
tout le temps
Corrélations cliniques
leucémie
c’est une maladie maligne
elle est déterminée par la production non-contrôlée de
leucocytes, réalisée par la moelle
les cellules progénitrices leucocytaires, normalement confinées dans la moelle,
vont apparaitre dans un grand nombre dans le sang peripherique
il y a différents types de leucémies, selon le type de leucocyte ou les précurseurs
leucocytaires proliférés
dans la leucémie chronique, l’évolution de la maladie est lente et les cellules
prolifératives ont la possibilité de se différencier, pouvant être reconnues
dans la leucémie aigue, le sang périphérique contient de nombreuses cellules
progénitrices leucocytaires
Attention!
la transferrine est une protéine plasmique qui peut lier 2 atomes
de Fe; les érythroblastes ont des récepteurs pour transferrine au
niveau de la membrane; ces récepteurs seront aussi présents chez
les autres cellules de la série; le complexe récepteur – transferrine
est ensuite internalisé par un phénomène d’endocytose; le complexe récepteur –
transferrine – Fe contient 2 atomes de fer: 1 Fe se dissocie et devient disponible
pour la synthèse d’hémoglobine; le reste, le complexe transferrine – Fe, est recyclé
au niveau de la surface d’érythroblaste où il capte de nouveau un autre atome de
Fe, rentrant ensuite dans l’érythroblaste
Le secteur de maturation
L’érythroblaste acidophile (normoblaste oxyphile)
est une cellule petite
a le diamètre de 8-11μm
a une forme ronde
le cytoplasme est abondant, éosinophile dû à l’accumulation d’hémoglobine
le noyau est
petit, condensé
sans nucléoles
pycnotique
Histologie - Tissus 305 | P a g e
disposé à la périphérie
après une fragmentation préalable, le noyau sera expulsé au dehors de la cellule
avec une quantité réduite de cytoplasme et sera ingéré par les macrophages
associés
Le réticulocyte
est une cellule sans noyau, un érythrocyte immature
la dimension (plus grande que celle de l’érythrocyte) est de 7-11μm
dans le sang périphérique se trouve en pourcentage de 0,05-2%
Corrélations cliniques
les réticulocytes deviennent très nombreux au cours de la guérison
des certaines anémies réticulocytaires, confirmant l’efficacité du
traitement (le cas des anémies régénératrices)
Attention!
l’hémoglobine avec le cytosquelette:
donnent la forme de la cellule
maintiennent la flexibilité qui permet le changement de la
forme de la cellule quand elle passe par les capillaires
forment une barrière semi-perméable qui maintient la différence entre les
concentrations de Na+ et K+ entre le plasma et l’intérieur de cellule
si les érythrocytes sont placés au milieu hypotonique, elles se gonflent, deviennent
sphériques et perdent leur hémoglobine qui passe dans le fluide entourant:
phénomène d’hémolyse
Attention!
les hématies adultes ne synthétisent pas d’hémoglobine parce
qu’elles n’ont pas le noyau et les organites de synthèse
Attention!
une nutrition faible, un processus de malabsorption, une perte
chronique de sang dans les hémorragies peuvent tous déterminer
une anémie ferriprive
o du groupe hem
o de l’acide ascorbique
o de la vitamine B12
o du facteur intrinsèque de l’estomac élaboré des cellules pariétales
o l’hypoxie (le facteur le plus important pour le développement des
hématies) qui indue la formation d’érythropoïétine facteur humoral
(arrive à la moelle sur la voie du plasma sanguine) stimulateur de la
formation d’hématies
Attention!
la déficience du facteur intrinsèque ensemble avec celle de
vitamine B12 détermine l’anémie pernicieuse
Attention!
l’érythropoïétine:
est produite par les reins
actionne par la stimulation de la différenciation des cellules
progénitrices engagées dans l’érythropoïèse pour se
transformer en proérythroblastes et en érythroblastes
augmente le rythme de divisions
augmente le rythme de libération des réticulocytes de la moelle
une sécrétion augmentée d’érythropoïétine conduit à une polycytemie secondaire
qui représente une croissance du nombre total d’hématies dans le sang,
accompagnée d’une viscosité augmentée; la diminution de la viscosité peut
caractériser les tumeurs
Attention!
la drépanocytose chez les hétérozygotes semble réduire la
sévérité du paludisme
Érythropoïèse
Réticulocyte
Sang Rein
Réticulocytes 1%
pO2
Érythrocytes hypoxie
C. La monocytopoïèse
les monocytes résultent d’une cellule stem progénitrice bipotente = CFU – GM qui
donne naissance à 2 colonies
CFU – G
CFU – M (monoblastes)
Le secteur de division
Le monoblaste
c’est une cellule ronde
a un cytoplasme abondant
les mitochondries sont nombreuses
le RER, l’appareil Golgi sont bien développés
le noyau est grand, euchrome
a 1-2 nucléoles visibles
Histologie - Tissus 311 | P a g e
Le promonocyte
c’est une grande cellule, de diamètre de 6-18μm
sa forme est réniforme
le noyau est excentrique
le cytoplasme est bleuâtre
a de nombreuses granulations azurophiles (lysosomes)
Le secteur de maturation
Les monocytes
ils sont formés dans un nombre de 1010/jour/adulte
la plus grande partie entre dans la circulation
en 1 ou 2 jours les monocytes nouveaux-formés entrent dans les tissus conjonctifs
où ils deviennent macrophages
ils sont des cellules rondes, avec un diamètre de 17-25μm
dans le sang circulant, ils représentent 3-8% et sont les plus grands éléments
le cytoplasme
est abondant
est bleu-gris
contient des granulations azurophiles avec
de la myéloperoxydase
du lysozyme
de la phosphatase acide
contient peu d’organites de synthèse
le noyau
est grand
réniforme
a 1 jusqu’à n nucléoles visibles
sur la surface ils présentent des récepteurs pour: IgM, IgG, Complément
rôles
ce sont des cellules phagocytaires qui éliminent des matériaux étrangers du sang
(bactéries, substances colloïdales injectées, cellules altérées ou âgées): elles ont
des propriétés semblables aux neutrophiles
dans l’inflammation aiguë les monocytes s’accumulent après des neutrophiles
comme réponse aux facteurs chimiotactiques pour les monocytes
forment des rosettes avec les érythrocytes enveloppées dans IgG (anticorps)
ont la capacité de
préparation de l’antigène
synthèse de
o components de système complément
o transferrine
o interféron
Attention!
dans les états inflammatoires chroniques ils sont probablement
responsables des concentrations grandes de lysozyme dans le
sérum et urine
ils répondent aux facteurs chimiotactiques et immobilisateurs (le
facteur qui inhibe la migration), les facteurs produits par les lymphocytes
les matériaux endogènes incomplètement métabolisés, générés dans certains
thésaurismoses s’accumulent dans les monocytes
Corrélations cliniques
la thrombocytopenie
est définie comme la réduction du nombre des plaquettes dans
le sang périphérique en dessous de la limite inférieure
normale; ex: en dessous 150.000/μl
Attention!
cependant, la tendance hémorragique spontanée devient cliniquement
évidente seulement après un grave appauvrissement des plaquettes,
comptées à niveau inférieur à 20.000/μl
la thrombocytose
est définie comme une numération plaquettaire anormalement élevé
peut résulter d'une infection qui stimule la production de plaquettes, ou bien elle
peut être liée à des troubles de la moelle osseuse, telles que les leucémies
les personnes ayant un nombre élevé de plaquettes peuvent être
asymptomatiques, mais sont supposés être à un risque accru d’excessive de
thrombembolies
6.11.4.4.4. La cytodiabase
provient du mot grecque diabaine («passer par»)
c’est le processus qui englobe la totalité des mécanismes par lesquels les éléments
des 3 séries de la myélopoïèse passent de moelle par les capillaires et pénètrent dans
le sang circulant
il y a des mécanismes différents pour
les granulocytes: diapédèse (passage par la paroi capillaire)
les mégacaryocytes: pseudopodes (perforent la paroi capillaire et dans la
lumière se détachent des fragments cytoplasmiques qui forment les
thrombocytes)
les hématies: fente enzymatique temporaire de la paroi des capillaires (va
ultérieurement se réparer)
6.11.5. Le myélogramme
représente l’étude de la structure du tissu médullaire, avec l’identification des
éventuelles modifications quantitatives et qualitatives
Corrélations cliniques
les nombreux états pathologiques (des infections, l'anémie, ou le
cancer) sont associés à ou produites par des modifications
significatives des cellules sanguines circulantes
ces modifications résultent d’altérations soit dans la production de cellules au niveau
de la moelle osseuse soit par la destruction ou l'utilisation de ces cellules dans le
reste du corps
(Selon www.fumed1.com)
(Selon www.cll.osu.edu)
7.2. Classification
du point de vue structural il y a 2 groupes de tissus musculaires
les tissus musculaires striés (qui ont un aspect strié dû à l’alternance des discs
clairs et sombres)
le tissu musculaire lisse (qui n’a pas des striations) (Fig. 1)
selon la localisation, les muscles striés sont classifiés en
muscles squelettiques (s’insérant sur le squelette)
muscle cardiaque (forme le myocarde)
muscles lisses forment la paroi des viscères creux, des vaisseaux, etc
du point de vue fonctionnel
les muscles squelettiques sont sous la dépendance du système nerveux
volontaire
le muscle cardiaque et le muscle lisse sont sous la dépendance du système
nerveux autonome
Attention!
en dehors des muscles striés squelettiques, il existe quelques autres
muscles striés sous le contrôle de la volonté, notamment les
muscles peauciers du visage, des lèvres, de la langue, le muscle du
pharynx et du tiers supérieur de l’œsophage (impliqués
respectivement dans la mimique, l’ouverture de la bouche et la déglutition)
7.3.1. L’histogenèse
de point de vue embryonnaire, le tissu MSS provient du mésoderme
l’origine des cellules MSS est
plasmodiale – la division des cellules est suivie de la croissance quantitative du
cytoplasme sans la diviser
syncytiale – résultante de la fusion des myoblastes embryonnaires
7.3.2. La forme des cellules est cylindrique avec les extrémités arrondies (à l’exception
de la langue où les fibres peuvent être ramifiées).
7.3.3. Les dimensions
le diamètre est de 10-100m, avec des variations déterminées par l’effort physique
et les facteurs hormonaux
la longueur est de 2-4cm jusqu’au 12cm (le muscle couturier)
selon leur longueur, il y a 3 types de fibres
bitendonelles – leur longueur est égale à celle du muscle, leurs extrémités
s’insèrent sur 2 tendons
Corrélations cliniques
les dystrophinopathies et myopathies apparentées
les dystrophies musculaires: groupe de maladies
musculaires congénitales caractérisées par une faiblesse
musculaire, l'atrophie, une élévation des taux d'enzymes musculaires sériques et
les changements destructeurs de tissu musculaire
la dystrophine est codifiée par un gène située sur le bras court du
chromosome X; la mutation de ce gène est responsable de la myopathie de
Duchenne, transmise par les filles et touchant les garçons
des mutations des gènes codant un des sarcoglycanes ou l’intégrine α peuvent
donner les dystrophies musculaires semblables à la maladie de Duchenne, mais
pouvant atteindre les deux sexes
un déficit de glycosylation de l’α-dystroglycane qui empêche l’interaction
directe avec laminine a été décrit dans certain syndromes avec dystrophie
musculaire congénitale
Corrélations cliniques
aspects pathologiques de la contraction musculaire:
les pesticides et les gaz de combat inactivent l’enzyme qui
détruit l’acétylcholine résultant des contractions tétaniques
le curare empêche l’acétylcholine d’induire la dépolarisation, les cellules
musculaires ne se contractent plus
la toxine botulinique bloque la libération d’acétylcholine des terminaisons
nerveuses des jonctions neuromusculaires
(Selon www.umn.edu/muscle)
(Selon http://www.volodalen.com)
(Selon http://imagestack.co)
Attention!
dans la vie intrautérine, l’activité enzymatique de ces 2 types de
myocarde est la même, mais après la naissance cela change; le
myocarde commun a un équipement enzymatique pour le
métabolisme en aérobiose, et le myocarde spécifique pour le
métabolisme en anaérobiose ayant ainsi une résistance particulière chez l’anoxie
7.4.1.4.1. Le sarcolemme
comme pour toutes les myocytes, le sarcolemme de la FMSC est doublé d’une
membrane basale; il présente sur sa face interne des épaississements régulièrement
espacés en regard des membranes Z, dénommés costamères
il n’existe pas des cellules souches analogues aux cellules satellites du muscle
squelettique
7.4.1.4.2. Le noyau
est unique et disposé centralement
est allongé, ovoïde, comme un bâtonnet avec les extrémités droites et les dimensions
de 8-15m
contient le nucléole
7.4.1.4.3. Le sarcoplasme
est homogène, éosinophile, contient des organites communs et spécifiques
les striations transversales dues à l’alternance des bandes claires et sombres sont
moins individualisées et ne sont pas présentes autour du noyau central
la région centrale, fusiforme, dépourvue du matériel contractile forme le fuseau ou
le cône sarcoplasmique axial
(Selon http://theses.ulaval.ca/archimede/fichiers/25367/ch02.html)
(Selon http://theses.ulaval.ca/archimede/fichiers/25367/ch02.html)
Corrélations cliniques
le dosage de la troponine cardiaque T (TnTc) et I (TnIc) est une
méthode immunoenzymatique spécifique qui se fait par un
prélèvement sanguin veineux; le taux de la troponine (la
troponinémie) n'est significatif que par son élévation (le taux normal étant proche de
zéro) et permet de confirmer le diagnostic d’un angor instable ou d’un infarctus du
myocarde; les troponines cardiaques peuvent être élevées (parfois de façon
importante) dans tous les cas où il existe une souffrance myocardique quelle que soit
sa cause: myocardite, spasme coronarien, contusion cardiaque
l'analyse est effectuée lors de douleurs thoraciques, mais, étant donné que
l'augmentation de la troponine est retardée par rapport à la douleur (même dans le
cas d'un infarctus, le dosage sanguin peut être normal avant la 4ème h après la
douleur), le test doit être répété à deux reprises, respectivement à 8 et à 12 h; les
angors à troponine élevée indiquent le risque de faire à court et moyen terme un
infarctus et, par conséquent, nécessitent une hospitalisation urgente; si les patients
ont des niveaux de la troponine moins de 5 ng/ml, le risque d'infarctus est très faible
Attention!
les cellules myoendocrines sont des cardiomyocytes pauvres en
myofibrilles et différenciées dans le sens d’un phénotype sécrétoire
endocrine, plus nombreuses au niveau de l’oreillette droite; elles
secrètent le facteur natriurétique auriculaire (FNA): des grains
sphériques autour des noyaux. FNA produit l’élimination dans l’urine de Na+, K+,
H2O déterminant la réduction de l’HTA, du niveau plasmatique et de la sécrétion de
rénine et aldostérone; les grains de ces cellules contiennent la pré-hormone
auriculine (ou atriopeptine); un volume intravasculaire augmenté détermine la
libération de la pré-hormone qui se transforme en hormone active par le clivage du
fragment COOH terminal
(Selon http://intranet.tdmu.edu.ua/data/kafedra/internal/histolog.%20Muscular%20tissues.htm)
Attention!
la particularité de disposition: les cellules sont disposées avec les
extrémités aiguës des unes sur les zones moyennes des autres (dans
les zones de jonctions) pour obtenir la plus dense disposition
(Selon https://quizlet.com)
7.5.4.2. Le noyau
est unique, central, allongé, situé dans le cône sarcoplasmique (zone moins colorée
en MO qui contient les organites vitaux de la cellule)
a une forme de tire-bouchon quand la cellule est contractée
7.5.4.3. Le sarcoplasme
est distribué
dans le cône sarcoplasmique hébergeant des organites communs et des
inclusions
dans la région sous-sarcolemmique
la plus grande partie de la cellule est remplie de myofilaments (organites
spécifiques)
particularités de structure
le sarcoplasme contient des vésicules superficielles, qui
ont une taille plus réduite et un diamètre plus uniforme que les vésicules de
pinocytose
ont l’intérieur tapissé de la membrane basale qui communique avec
l’extérieur par un pertuis
ont 100Å de diamètre
7.5.4.4. Les organites communs et les inclusions sarcoplasmiques
les organites communs sont
l’appareil de Golgi, les citernes de réticulum endoplasmique granuleux et les
ribosomes se trouvent ans le cône sarcoplasmique
les mitochondries qui sont aussi disposées à la périphérie de la cellule sous le
sarcolemme en même temps que dans le cône sarcoplasmique
les inclusions sont représentées principalement par le glycogène
Corrélations cliniques
on a démontré que les cellules musculaires lisses peuvent
synthétiser des fibres de collagène, d’élastine et de protéoglycanes
(le RER et l’appareil Golgi sont bien développés)
ça explique pourquoi dans le syndrome Ehlers-Danlos type IV (déficience de
synthèse de collagène III) il peut survenir des ruptures des parois de l’aorte et du
tube digestif
8.2. Le neurone
représente l’unité morpho-fonctionnelle du tissu et du système nerveux
possede 2 caractères essentiels: l’excitabilité et la conductibilité
8.2.1. Forme et dimensions
forme variable: d’étoile, de pyramide ou d’arbre
dimensions du corps cellulaire de 4–9μm (dans les cellules granulaires de la
substance grise du cervelet) jusqu'à 125μm (dans les cellules pyramidales Betz)
356 | P a g e Histologie - Tissus
8.2.2. Nombre
le nombre des neurones est à la «naissance», environ de 12-14 milliards
au cours de la vie, une grande partie des neurones se désintègrent et meurent
Attention!
cette déplétion permanente de neurones n’a aucune signification
particulière sur l’activité du système nerveux; dans des conditions
habituelles, seulement 4-10% des neurones existants sont
effectivement utilisés par l’organisme
les neurones matures sont des cellules qui ne se divisent pas, post-mitotiques; ils
sont bloquées pour la vie dans la phase G0, étant hautement spécialisées,
anatomiquement et fonctionnellement; même si les neurones mûrs ne se divisent
pas, dans le cerveau adulte il y a une neurogenèse au niveau de 2 régions, qui
conservent des cellules souches neurales:
la région sous-ventriculaire du ventricule latéral (la place d’origine des neurones
du bulbe olfactif)
la région du gyrus denté du hippocampe (impliquée dans les processus
d'apprentissage et de mémoire); cette capacité est prouvée par la présence de la
nestine (une protéine des filaments intermédiaires, caractéristique pour les
cellules souches neuro-épithéliales)
Attention!
pour le moment le cerveau adulte, se répare mal; le nombre de
nouveaux neurones est faible par rapport au nombre total de
neurones; cependant, l’avenir démontrera la possibilité de son
grand pouvoir de multiplication des neurones
la stimulation des cellules souches pour former des neurones fonctionnels dans
certaines régions du cerveau, conduira au traitement des maladies neuro-
dégénératives (Alzheimer, Parkinson, etc), aux conséquences des traumatismes ou
des accidentes vasculaires cérébrales, dont les neurones sont lésés ou détruits
3. Le neuroplasme
est abondant, faiblement coloré
contient des organites communs et spécifiques et de différents types des inclusions
les organites communs sont représentés par:
mitochondries – sont localisées surtout parmi les corps tigroïdes (blocs de
Nissl) et aussi dans les portions terminales des prolongements, en plus
grand nombre dans les terminaisons axoniques
appareil Golgi – est bien exprimé, localisé juxtanucleaire
lysosomes – sont dispersés dans le cytoplasme tout entier
réticule endoplasmique lisse – est bien exprime au niveau de l’axone et est
impliqué dans l’homéostasie de Ca2+
lysosomes (primaires, secondaires qui contiennent lipofuscine)
centrioles – impliqués dans l’organisation des microtubules
Attention!
les stimuli modérés produisent une augmentation de corps Nissl
le nombre des granulations s’abaisse dans le processus de
sénescence et dans les lésions des neurones (chromatolyse)
Attention!
elle est impliquée dans la genèse des maladies dégénératives: la
maladie d'Alzheimer et la démence fronto-temporale héréditaire
Corrélations cliniques
la maladie de Parkinson: maladie neurodégénérative où les
péricaryons des neurones des noyaux spécifiques subissent une
dépigmentation (neuro-mélanine réduite) et présentent des
agrégats protéiques - les corps de Lewy, qui provoquent la mort lente et progressive
de neurones et le déficit du système dopaminergique; la maladie peut être
déterminée par des facteurs toxiques, des mutations dans les gènes spécifiques de
neurones (parkine, α-synucleine); les symptômes spécifiques sont: l’hypertonie
musculaire extrapyramidale, le tremblement de repos des extrémités, la lenteur des
mouvements (bradykinésie)
B. L’axone
structure effectrice qui conduit l’influx nerveux vers d’autres neurones ou
directement aux cellules effectrices
prolongement unique
forme cylindrique, dont la longueur et le diamètre sont variés en fonction du
type de cellule nerveuse
plus long que les dendrites (100cm dans le cas des neurones moteurs de la
moelle épinière)
émerge du cône d’émergence (région conique du péricaryon)
segment initial non-myélinisé (rôle dans le déclenchement des potentiels
d'action)
surface lisse, régulière
diamètre constant
émet au long de son trajet des rameaux collatéraux
dans sa partie terminale présente des ramifications qui forment l’arbre terminal:
les ramifications terminales présentent aux extrémités des dilatations
nommées «boutons terminaux»
dans le cytoplasme de ces boutons terminaux il y a des nombreuses
vésicules synaptiques qui contiennent des neurotransmetteurs, les
substances responsables de la transmission de l’influx nerveux:
l’acétylcholine, les acides aminés, les amines biogènes, les neuropeptides
(GABA, noradrénaline, dopamine, sérotonine, histamine, acide glutamique,
acide aspartique, glycine, taurine) et les gaz (NO et CO)
la membrane plasmique est nommée axolemme, le cytoplasme est nommé
axoplasme
l’axoplasme
manque des organites (ribosomes, RER, appareil Golgi) ou présente un
nombre très réduit de ceux-ci (mitochondries, microtubules et
neurofilaments)
ne contient pas de grains de pigment
contient une matrice abondante (électrolytes et protéines solubles, réseau de
neurofilaments et microtubules parallèles à l'axe longitudinal qui édifient le
cytosquelette, ayant aussi le rôle d’ajuster le diamètre de l'axone (les
neurofilaments reliés par de petits ponts de contact formés de dynamine)
siège du transport (flux) axonal
Corrélations cliniques
les processus de mémoire sont fondés:
sur des événements intracellulaires discrets - des
changements réversibles dans l'efficacité de la
transmission synaptique
sur changements structurels persistants dans la taille et le nombre de connexions
synaptiques
Corrélations cliniques
tests de mémoire: l’activité fonctionnelle des synapses et le
métabolisme régional ont été corrélés significativement avec la
performance
la myasthénie grave: maladie autoimmune neuromusculaire, caractérisée par le
blocage post-synaptique de la jonction neuro-musculaire, due aux anticorps anti-
8.4. La névroglie
La névroglie est représentée par la totalité des cellules auxiliaires.
8.4.1. Données générales
8.4.1.1. Origine
ectodermique
différents types de cellules progénitrices y sont impliqués
les spongioblastes (astrocytes, oligodendrocytes)
le précurseur des oligodendrocytes (le progéniteur O–2A) donne naissance
à un type rare d’astrocyte (le type II astrocitaire)
les épendymoblastes (épendymocytes)
les lemnoblastes (cellules de Schwann)
Attention!
l’origine de ces cellules est importante dans le diagnostique des
gliomes
mésodermique
une seule cellule: la microglie
Attention!
dans les lésions du tissu nerveux, ces cellules peuvent proliférer et
participer à la formation de la «cicatrice gliale», favorisant la
croissance axonale et le processus de remyélinisation
Attention!
contrairement aux épithéliums, ces cellules ne présentent pas une
lame basale et des jonctions serrées
sont unies par des jonctions latérales (zonula adherens) et des
jonctions communicantes et ne forment pas une barrière
imperméable; la perméabilité est régulée par les aquaporines (canaux transporteurs
d'eau)
Attention!
le nombre des microglies augmente beaucoup dans les:
hémorragies, tumeurs, lésions, infections virales, maladies
neurodégénératives
(Selon Kierszenbaum AL, Tres LL. Histology and cell biology. An introduction to pathology, 2012)
Corrélations cliniques
la symbiose d’entre les neurones et les cellules gliales est
essentielle pour la différenciation, le développement et la fonction
de toutes les deux
les cellules gliales sont différentes des neurones par leur capacité de division (ou
proliférative), pouvant donner naissance à des tumeurs (gliomes); elles représentent
50% des tumeurs intracérébrales, quelques-unes ayant une évolution bénigne (ex:
les oligodendrogliomes) et d’autres, une évolution maligne (ex: le glioblastome
multiforme)
les modifications quantitatives et qualitatives des cellules gliales représentent des
critères fondamentaux dans le diagnostic de nombreuses affections nerveuses
(Selon http://www.nature.com/nrn/journal/v7/n1/fig_tab/nrn1824_F2.html)
Corrélations cliniques
altérations de la BHE
pendant la vie, elle peut être altérée par les facteurs divers
(des microbes, des virus, des toxines, radiations,
hypertension) ou avec l’âge
peuvent apparaitre dans la sclérose en plaques, l'épilepsie, la maladie
d'Alzheimer
l'inflammation accroît la perméabilité de la barrière, permettant le passage des
antibiotiques et des cellules phagocytaires
Attention!
la structure des nœuds de Ranvier est très différente dans le SNC
et le SNP et les nœuds de Ranvier du SNC sont plus larges que
ceux de SNP
(Selon Gartner LP, Hiatt JL. Cell biology and histology, 2015)
(Selon Oguievetskaia H et al. Contacts cellulaires des fibres myélinisées du système nerveux périphérique. M/S:
médecine sciences, 2005)
Corrélations cliniques
les maladies démyélinisantes de SNC
la sclérose en plaques endommage les gaines de myéline du
SNC; la maladie a une étiologie auto-immune (autoanticorps
anti-MBP, PLP); les symptômes communs sont des troubles visuels, de
coordination et de la motricité, l'incontinence urinaire, des troubles intestinaux
autres maladies démyélinisantes du SNC sont: la leucodystrophie (cause
génétique), les affections inflammatoires (myélite centrale, encéphalomyélite
aiguë disséminée – après vaccins, infections), la démyélinisation aiguë
hémorragique (inflammations de vaisseaux et démyélinisation périveineuse), la
névrite optique aiguë, la myélite transverse aiguë, les syndromes du tronc
cérébral (démyélinisation aiguë du tronc cérébral), les traumatismes (en
particulier de la moelle épinière)
les maladies démyélinisantes de SNP
dans le syndrome Guillain-Barré se produisent des lésions à la gaine de
myéline de nerfs périphériques (polyradiculonévrite inflammatoire
démyélinisante aiguë); c’est une maladie auto-immune, souvent déclenchée
par un processus infectieux aigu, avec une étiologie génétique (mutations du
gène P0); les symptômes sont: la paralysie, la faiblesse musculaire, des
troubles de sensibilité; le pronostic est bon (80% cases)
Attention!
les anesthésiques locaux sont des molécules hydrophobes qui se lient
aux canaux de Na+ et inhibent le potentiel d'action
(Selon http://www.allodocteurs.fr/maladies/diabete/)
Attention!
la structure et la proportion de ces 3 tuniques est différente et
caractéristique pour chaque type de vaisseau
les capillaires font une exception, étant formés seulement
d’endothélium
Attention!
l’espace sous-endothélial et la LEI peuvent être plus ou moins
développés, en fonction du type de vaisseau
2. La média
formée en principal de muscle lisse renforcé par des couches organisées de fibres
élastiques
Attention!
elle a une structure différente (des fibres élastiques ou des fibres
musculaires lisses) par rapport au type de vaisseau
très développée dans les artères; moins distincte dans les veines; pratiquement
inexistante dans les très petits vaisseaux, comme les capillaires
les grands et moyens vaisseaux présentent une LEE (limitante élastique externe),
en délimitant la média de l’adventice
3. L’adventice
formée par
tissu conjonctif qui contient
fibres de collagène orientées longitudinalement
quelques fibres élastiques
fibres musculaires lisses (dans les veines)
vaisseaux (artères et veines), dénommés vasa vasorum, responsables de la
nutrition de la paroi
nerfs (nerva vasorum), impliqués dans l’innervation de la parois vasculaire
9.2.2.1.1. Fonctions de l’endothélium
ce sont
protection de la paroi
396 | P a g e Histologie - Tissus
empêchement de la diffusion intercellulaire à l’aide des jonctions adhérentes
serrées
transport des substances (les cellules endothéliales contiennent des vésicules de
pinocytose qui se déplacent d’un pôle à l’autre)
perméabilité sélective (la diffusion de l’oxygène et des substances nutritives à
partir de la lumière)
réaction aux divers facteurs (noradrénaline, histamine, acétylcholine,
prostaglandines) due aux molécules d’adhésion et divers récepteurs sur la
membrane des cellules endothéliales
contrôle de la coagulation sanguine (quand il est intact, il empêche la formation
des caillots, dû à l’expression de facteurs anticoagulants et à la répression de
facteurs activateurs)
l’endothélium intègre produit des prostacyclines et NO2; la
thrombomoduline et les molécules heparin-like situées sur le plasmalemme
des cellules de la lumière bloquent la coagulation; ainsi l’agrégation des
plaquettes sanguines est empêchée
dans les artères, les cellules endothéliales contiennent les granules de
Weibel- Palade avec le facteur von Willebrand
o quand les cellules endothéliales sont desquamées, elles libèrent
plusieurs facteurs: le facteur von Willebrand, la thromboplastine
tissulaire, l’endothéline – les facteurs produisant une vasoconstriction
qui réduit la pression sanguine
o la matrice conjonctive de l’espace sous-endothélial devient responsable
de l’agrégation de thrombocytes et de la formation successive des
caillots pariétaux
transport actif du glucose dans le cerveau (les cellules endothéliales des
capillaires dans le système nerveux central expriment des protéines de transport)
détection des modifications de la pression sanguine, de la pression en oxygène
ou du débit sanguin (en réponse à tels changements, les cellules endothéliales
peuvent sécréter des substances qui agissent sur le tonus du muscle lisse
vasculaire: endothélines, oxyde nitrique et prostacycline – ex: PGI2; ces
substances provoquent le relâchement du muscle lisse vasculaire, induisent une
vasodilatation et augmentent le débit sanguin local)
permission de la pénétration des lymphocytes (les cellules endothéliales peuvent
être activées par des cytokines pour exprimer des molécules d’adhésion
cellulaire)
synthèse des facteurs de croissance: PDGF (an. platelet-derived growth factor),
βFGF (an. fibroblast growth factor), TGFβ (an. transforming growth factor)
Attention!
l’abaissement du taux de facteur von Willebrand détermine
l’augmentation du temps de coagulation et des hémorragies
excessives dans les zones lésées
Attention!
les substances colloïdales et les liquides interstitiels extravasés ne
peuvent pas être drainés; par conséquent, il en résulte la formation
d’un dépôt du matériel extravasé de capillaires et l’apparition
précoce des modifications d’usure
est présente dans les veines (le drainage est plus efficace)
9.2.2.3. L’innervation de la paroi
l’innervation des vaisseaux est contrôlée par des nerfs (nerva vasorum) du système
nerveux végétatif
L’intima
contient
l’endothélium (A)
la couche sous-endothéliale (B)
la limitante élastique interne (C)
A. Les cellules endothéliales ont les caractéristiques suivantes
dimensions: longueur: 10–50μm; diamètre: 10–15μm
l’axe long parallèle à la longueur du vaisseau
structure
jonctions occlusives
petites vésicules dans la membrane plasmatique et dans le cytoplasme (rôle: le
transport de l’eau, des macromolécules et des électrolytes)
granules de Weibel-Palade
prolongements qui traversent occasionnellement la limitante élastique interne,
en formant des jonctions avec les fibres musculaires lisses de la média
Attention!
dans les états d’hypercholestérolémie on trouve aussi des lipides et
de cholestérol
Attention!
les fibres musculaires lisses (cellules rameuses) ont un phénotype
dual: contractile et sécréteur; ce sont elles qui sécrètent les
éléments du tissu de liaison
les fibroblastes sont absents dans la media des artères élastiques
L’adventice
formée par
tissu conjonctif
fibroblastes et fibrocytes
fibres collagènes
fibres élastiques longitudinales et spiralées
nerfs ou nerva vasorum
vaisseaux nutritifs ou vasa vasorum
Attention!
partis de vasa vasorum, les capillaires arrivent dans le tiers
extérieur de la média en assurant la nutrition de celle-ci et de
l’adventice; les deux tiers internes de la paroi se nourrissent par
diffusion
Histophysiologie
pendant la systole, la paroi artérielle emmagasine une partie de l’énergie
mécanique fournie par le cœur à l’ondée systolique; elle va la restituer lors de la
diastole, quand les lamelles élastiques se relaxent, en évitant la croissance de la
pression artérielle
pendant la diastole, les lamelles se rétrécissent, en empêchant l’abaissement trop
fort de la pression artérielle
Attention!
les artères élastiques déterminent la pression de la diastole (voila
la motivation pour la richesse en structures élastiques de la
paroi)
L’intima
contient
l’endothélium
la couche sous-endothéliale
mieux représentée
contient
o fibroblastes (nombreux)
o fibres de réticuline et d’élastine
la LEI
bien exprimée
Attention!
dû à cet aspect caractéristique, LEI est considérée l’élément de
diagnostic pour l’artère de type musculaire
La média
présente
couches concentriques de fibres musculaires lisses
rôle double: de contraction et de sécrétion (le substrat en ME: des
myofilaments contractiles et des nombreux organites intracytoplasmiques
de synthèse)
tissu de liaison
sécrété par les cellules musculaires lisses
contient
o des fibres de réticuline (collagène type III)
o des fibres élastiques
o la SF (réduite, contient de chondroïtine-sulfate)
la LEE (réseau élastique tridimensionnel, difficile à observer)
L’adventice
contient
tissu conjonctif
fibroblastes
SF (réduite, avec dermatane-sulfate et héparane-sulfate)
fibres élastiques
fibres de collagène type I longitudinales et spiralées
vasa vasorum
nerva vasorum
Corrélations cliniques
l’athérome
maladie artérielle qui débute dans l’intima
se caractérise par
l’infiltration de l’intima par des lipides qui s’accumulent dans les
macrophages
Attention!
les thromboses réduisent la lumière et peuvent même l’obstruer
complètement; en ce cas, le tissu irrigué par ce vaisseau va se
nécroser (infarctus); les infarctus sont fréquents au niveau du
ventricule gauche, du cerveau (accident vasculaire cérébral), des
pieds et des orteils (gangrène)
l’anévrisme
maladie artérielle qui débute dans la media
se caractérise par la perte du tissu élastique ou de cellules musculaires lisses
ces éléments sont remplacés par des fibres de collagène inextensibles et le
vaisseau se dilate pour former une poche anormale (l’anévrisme)
la paroi vasculaire est fragilisée et susceptible de se rompre
3. Les artérioles (artères musculaires de petit calibre)
diamètre de 100μm
rapport entre la lumière et l’épaisseur de la paroi:1/2
rôle essentiel: le contrôle de la quantité et de la pression du sang qui va entrer dans
les capillaires
structure de la paroi
les mêmes 3 tuniques
L’intima
contient
l’endothélium
les cellules endothéliales présentent les granules Weibel-Palade (forme de
bâtonnet en ME), qui contiennent le facteur von Willebrand
l’espace sous-endothélial
très réduit
la LEI
très mince, fenêtrée
La média
contient
fibres musculaires lisses (disposées en 1–3 couches concentriques)
fibres de réticuline et élastiques
Histologie - Tissus 405 | P a g e
LEE (très mince, presque inexistante)
L’adventice
faiblement développé
contient
fibrocytes
fibres de collagène (longitudinales) et fibres de réticuline
fibres élastiques (très rares)
rôles
la contraction tonique de la paroi d’artérioles s’oppose à la résistance du sang ce
qui détermine l’abaissement de la pression du sang
les métartérioles pulvérisent lentement et uniformisent la colonne du sang venue
d’artérioles vers les capillaires
Attention!
dans l’hypotension artérielle, les artérioles se dilatent
(vasodilatation); dans l’hypertension la paroi des artérioles
deviennent plus épaisse, le rapport entre la lumiere/paroi arrive à
1/7
Corrélations cliniques
en général, les parois des artères peuvent être affaiblies par des
causes diverses
malformations
athérosclérose
syphilis
maladies du tissu conjonctif (syndrome Ehlers-Danlos ou Marfan)
ces conditions pathologiques peuvent déterminer des anévrismes des parois
artérielles
les modifications d’usure des artères peuvent être
précoces: les artères élastiques sont les premières structures qui subissent un
processus d’usure et vieillissent après l’âge de 30–35 ans, ce qui représente le
substrat morphologique de l’athérosclérose
Attention!
le sinus s’agrandit au cours de la croissance de la pression
artérielle; sa distension stimule les terminaisons nerveuses qui
l’entourent, en déclenchant des influx nerveux afférents qui arrivent
au centre nerveux vasomoteur du cerveau, ce qui conduit à la régulation de la
pression sanguine
B. Le corpuscule carotidien
localisé dans la paroi de l’artère carotide interne
formé de structures cellulaires organisées sous la forme de cordons séparés par les
capillaires sinusoïdes
rôle: chémorécepteur: contrôle la concentration d’O2, CO2, H+ dans le sang
C. Les corps aortiques
localisés dans l’arc aortique
leurs structure est similaire au corpuscule carotidien
rôle: chémorécepteurs
la membrane basale
secrétée par les cellules endothéliales
1μm d’épaisseur
composée de
o glycoprotéines PAS+
o fibres de réticuline (elles peuvent se distinguer avec AgNO3)
rôles
o mécanique: de support
o d’opposition aux dilatations excessives
o de perméabilité sélective pour H2O et petites molécules
l’espace sous-endothélial
disposé entre l’endothélium et la membrane basale
100–125Å d’épaisseur
contient
o un matériel amorphe
o les microvillosités des cellules endothéliales
o les prolongements des cellules péricapillaires
rôles
représente une membrane biologique active avec une perméabilité sélective
contrôle le mouvement des fluides entre les vaisseaux et les tissus
réalise des échanges tissulaires des substances nutritives, des gaz, des
métabolites
l’échange transcapillaire se réalise par 3 modalités
à travers les cellules endothéliales
à travers les jonctions intercellulaires
transendothélial par des vésicules de pinocytose
II. Tissu péricapillaire
contient
fibroblastes
histiocytes
leurs prolongations cytoplasmiques pénètrent à travers la paroi capillaire
dans la lumière, ayant un rôle de phagocytose et de pinocytose
péricytes
cellules jeunes, étoilées
Histologie - Tissus 409 | P a g e
enveloppent le capillaire
ont des prolongations
o primaires - parallèles à l’axe long de capillaires
o secondaires - détachées de celles primaires et perpendiculaires à l’axe
long
forment des jonctions gap avec les cellules endothéliales
présentent dans le cytoplasme
o des organites communes ( appareil Golgi réduit, mitochondries, RER)
o des microtubules
o des filaments qui se trouvent dans les prolongations cellulaires
- protéines (tropomyosine, isomyosine) et proteinkinases (des
enzymes) ayant ensemble une fonction contractile de régulation du
flux sanguin dans les capillaires
Attention!
les péricytes peuvent se différencier dans autres types de cellules
en fonction des zones lésées (ex: fibres musculaires lisses ou
cellules endothéliales)
substance fondamentale
fibres de collagène et réticuline
9.2.4.2.4. Rôles
A. Les cellules endothéliales
rôle métabolique
elles déposent et dégradent certaines substances
ex: la scission (lipolyse enzymatique) des lipoprotéines dans triglycérides et
acides gras, ultérieurement stockés dans les adipocytes
elles activent ou inactivent des substances
ex: la conversion de noradrénaline, bradykinine et prostaglandines dans des
composantes inertes
ex: la conversion d’angiotensine I et angiotensine II dans l’angiotesinogène;
il actionne sur la rénine libérée de reins dans les conditions d’abaissement
de pression sanguine, en transformant la rénine dans l’angiotensine I;
l’angiotensine I, à travers les enzymes localisées sur le plasmalemme des
cellules capillaires endothéliales, est transformée en angiotensine II (surtout
dans le poumon); l’angiotensine II a un effet vasoconstricteur, initiant la
contraction des fibres musculaires lisses et, ultérieurement, la réduction du
diamètre de la lumière et la croissance de la pression sanguine
rôle sécréteur
des fibres (de collagène II, IV et V)
410 | P a g e Histologie - Tissus
des glycoprotéines de structuré (fibronectine, laminine)
des substances qui influencent
la circulation des lymphocytes
la mobilité des neutrophiles
B. Le tissu conjonctif péricapillaire
rôle défensive
dû à la présence des mastocytes et des macrophages
9.2.4.2.5. Classification
selon leurs caractères morphologiques
capillaires préférentiels
capillaires vrais
selon la particularité ultrastructurelle
o communs
o fenêtrés
o sinusoïdes
réseaux de type spécial
1. Capillaires préférentiels
rôle: assurent une circulation permanente entre les artérioles et les veinules
2 types
directs
artério–veineux
caractères
disposés en directe prolongation de l’artériole et se continuent directement avec
la veinule (ils sont intermédiaires entre les artérioles et les veinules)
ne présentent pas des sphincters précapillaires
innervés autonomement
constitués de 3 segments
la métartériole
o en continuation de l’artériole
o présente des cellules musculaires lisses isolées ou groupées en îles
le segment proximal
o présente des cellules musculaires lisses rares
le segment distal
o se continue avec la veinule
o lumière: large et régulier
o sans cellules musculaires lisses (sans éléments contractiles)
2. Capillaires vrais
rôle: dans la circulation intermittente
dû à la contraction des sphincters existants sur leur route
caractères
Attention!
la circulation lente est à une pression relativement baisse dans ces
vaisseaux, ce qui produit des modifications adaptatives des parois
veineuses qui sont minces, avec peu d’éléments contractiles
par rapport aux artères de diamètre extérieur comparable, les
veines ont une lumière plus large et une paroi plus mince; elles sont habituellement
collabées sur les coupes histologiques
9.2.4.3.3. Structure
les parois des veines sont formées de 3 tuniques
l’intima = 5%
la média = 15%
l’adventice = 80%
Attention!
les tuniques sont moins distinctes et il est souvent difficile de
reconnaître où finit une couche et où commence une autre
de plus, il existe des variations considérables dans la structure
des parois veineuses, en fonction de leur localisation
L’intima
présente
endothélium
membrane basale
La média
mince
formée par
fibres musculaires (rares et disposées longitudinalement)
fibres de collagène
Attention!
la LEE est absente
L’adventice
épaisse
contient
tissu conjonctif lâche
fibres de collagène (longitudinalement disposées)
fibres d’élastine (rares)
cellules musculaires lisses (rares)
vasa vasorum
nerva vasorum (Fig. 4)
9.2.4.3.4. Classification
selon le calibre
petites
moyennes
grandes
1. Veinules et petites veines
les veinules postcapillaires
les plus petites veines
collectent le sang au niveau du lit capillaire
diamètre: 10–25μm
leur structure ressemble à celle des capillaires
leur paroi contient
endothélium
fibres de réticuline
péricytes (très nombreux)
Figure 4. La veine
L’intima contient: l’endothélium sur la membrane basale. La média est formée de fibres
musculaires lisses et fibres collagènes. L’adventice est formée de tissu conjonctif qui
contient: des fibres collagènes, des fibres musculaires lisses longitudinales, vasa
vasorum et nervi vascularis
2. Veines moyennes
diamètre: moins grand d’1cm
paroi formée de 3 couches
l’intima
o contient
- un endothélium sur une membrane basale
- des fibres de réticuline et d’élastine dans un réseau
la média
o est un mélange de
- fibroblastes et fibres de collagène
- fibres musculaires lisses
l’adventice
o présente
- des faisceaux de fibres de collagène, de fibres d’élastine disposées
longitudinalement
- de rares fibres musculaires lisses
3. Les grandes veines
diamètre: moins grand de 1cm
ex: la veine cave, pulmonaire, porte, rénale, jugulaire
paroi formée de 3 couches
l’intima
est formée de
o un endothélium sur une membrane basale
o une couche sous-endothéliale avec des fibrocytes
la média
contient
o des fibres musculaires lisses nombreuses dans les veines pulmonaires
et les veines des membres inférieures
l’adventice
est très bien représentée
Corrélations cliniques
les varices
ce sont des veines anormalement dilatées, chez les personnes
âgées
localisations: dans les membres inférieurs, dans l’œsophage ou les hémorroïdes
de la partie terminale d’anus
ont comme causes d’apparition
la perte de la tonicité musculaire
la dégénération de la paroi vasculaire
le non-fonctionnement des valvules
Attention!
elles participent au processus de termoréglage: la fermeture des
anastomoses dérive le sang dans le système capillaire et permet
une perte de chaleur, tandis que l’ouverture du vaisseau exclut le
lit capillaire et conserve la chaleur
elles sont rencontrées fréquemment au niveau de la peau: la pulpe des doigts, les
lèvres, les oreilles, les orteils
L’artère La veine
Morphologie Ronde Aplatie, collabée
générale Lumière étroite Lumière large
Paroi épaisse Paroi mince
Structure constante Valvules présentes
Nombreuses adaptations
Intima Plicaturée, plissée Lisse, unie, régulière
Noyaux endothéliaux projetés dans LEI
la lumière
LEI
Média Tunique la plus épaisse Cellules musculaires lisses +
Cellules musculaires lisses +++ Tissu conjonctif ++
Tissu conjonctif +
LEE
Adventice Vasa vasorum pénétrant jusqu’au Tunique la plus épaisse
milieu du média Vasa vasorum pénétrant jusqu’à l’intima
Cellules musculaires
Attention!
les vaisseaux lymphatiques se trouvent dans tout l’organisme à
l’exception de SNC, de l’oreille interne, de l’épiderme, du
cartilage, des os
9.3.3. Classification
9.3.3.1. Les capillaires lymphatiques
sont formés dans les tissus
ont la forme d’un doigt de gant, ayant un bout aveugle
la paroi est formée de
endothélium
membrane basale incomplète
les cellules endothéliales sont en contact, mais sans jonctions ou sont distancées
mais sans fenêtres
la lumière est maintenue ouverte, dû aux bandes des filaments de 5–10nm de
diamètre, couvertes de plasmalemme
rôles
l’endothélium fenêtré et la membrane basale discontinue permet l’entrée des
molécules plus grosses, telles que les protéines de haut poids moléculaire, des
triglycérides, etc
certaines cellules peuvent aussi entrer dans les lymphatiques, en particulier
celles du système immunitaire
le système de capillaires lymphatiques agit comme un système de drainage
éliminant l’excès de liquide des espaces tissulaires
Attention!
normalement, la lymphe est un liquide limpide, incolore, mais celle
provenant de l’intestin a souvent un aspect laiteux à cause de sa
forte teneur en lipides absorbes; on l’appelle alors le chyle
Attention!
pendant la traversée des ganglions, les antigènes de la lymphe
peuvent être reconnus par les cellules immunocompétentes
les lymphocytes activés, importants pour la défense immunologique
sont ajoutés à la lymphe
Attention!
la lymphe circule donc dans un seul sens, de la périphérie vers le
cœur
la lymphe s’écoule lentement depuis le réseau capillaire vers les
vaisseaux lymphatiques plus gros, le reflux étant empêché par nombreuses valves,
similaires à celles des veines
Corrélations cliniques
tous les lymphatiques d’une région donnée déversent leur lymphe
dans les ganglions lymphatiques régionaux drainant cette région
les cellules des tumeurs malignes peuvent pénétrer dans les
capillaires lymphatiques et être transportées par lymphe
ainsi, les tumeurs sont disséminées dans les organes à travers les vaisseaux
lymphatiques et métastasent fréquemment au niveau des ganglions lymphatiques où
elles forment des tumeurs secondaires à distance du siège de la tumeur primitive
l’intervention chirurgicale pour une tumeur cancérigène implique donc l’extirpation
large des ganglions lymphatiques régionaux et des vaisseaux lymphatiques associés
9.4. Le cœur
9.4.1. Définition
c’est un organe musculo-cavitaire
9.4.2. Structure (Fig. 6)
la paroi inclut
l’endocarde – à l’intérieur
le myocarde: le muscle cardiaque et un squelette fibreux – en milieu
le péricarde – vers l’extérieur
9.4.2.1. L’endocarde
tapisse les cavités du cœur
Attention!
l’endocarde des oreillettes est plus épais que celui des ventricules
(Selon http://histologyolm.stevegallik.org)
Corrélations cliniques
pathologie des valves cardiaques
maladie valvulaire rhumatismale
les valves sont endommagées pendant la phase aiguë d‘une
maladie de l’enfance: rhumatisme articulaire aigu
la guérison des lésions provoque une cicatrice progressive: la composante
élastique des valves est remplacée par collagène
les valves deviennent plus rigides
les cuspides peuvent fusionner partiellement, ce qui limite leur capacité
d’ouverture (sténose) ou de fermeture (insuffisance)
calcification des valves
intéressent en principal la valve aortique, surtout si elle a une malformation
congénitale avec deux cuspides (bicuspide)
les valves épaississent et sont déformées
leur mobilité est réduite et le débit diminue, conduisant à une insuffisance
cardiaque
valvulite infectieuse (endocardite infectieuse)
les valves peuvent être infectées par des bactéries ou des champignons, le
plus souvent si elles ont été au préalable endommagées
les valves sont le siège de microthrombi dans lesquels les organismes se
fixent et prolifèrent
les signes d’infection sont de deux ordres
o les tissus valvulaires peuvent s’éroder et être détruits
10.1. Introduction
Le système lymphoïde protège l’organisme contre les agents pathogènes, comme:
les macromolécules étrangères
les bactéries
les virus
les cellules altérées
Le système lymphoïde ou immunitaire (SI) est composé de populations cellulaires
hétérogènes:
les Ly B
les Ly T
les Ly NK
les cellules présentatrices d’antigène
La réponse immune (RI) est initiée et effectuée par les lymphocytes.
La réponse immune a 4 propriétés:
la spécificité
la diversité
la mémoire
l’immuno-surveillance: le SI peut reconnaître le self de non-self, ex: la destruction
des protéines tumorales synthétisées dans les cellules malignes
La défense de l’organisme contre les antigènes se réalise en 2 modalités:
A. Non-spécifique
à travers les suivants éléments
la barrière cutanéo-muqueuse
les macrophages
les polymorphonucléaires
des facteurs humoraux non-spécifiques
lysozyme
interféron
complément
ce type de modalité est accompagné fréquemment de phénomènes
inflammatoires et de fièvre
si ces phénomènes sont inefficaces, intervient la modalité de type B
B. Spécifique
est adaptée aux antigènes
est réalisée par le tissu lymphoïde
les cellules lymphoïdes communiquent entre elles à travers des molécules de signal,
les cytokines, libérées comme réponse au contact avec l’antigène
il y a 2 types d’immunité spécifique
(Selon www.jle.com)
La cellule progénitrice T
arrive dans le thymus où elle se différencie
sur le chemin, elle gagne successivement des antigènes de membrane CD7, CD2 =
en se transformant dans le Ly pré-T
dans la corticale de thymus les lymphocytes subissent un nouvel arrangement des
gènes et ils deviendront mûrs en 3 étapes:
1. le pré-thymocyte
présente sur la surface les marqueurs CD7, CD2 et CD3C
au cours de maturation ces cellules sont fortement détruites
(Selon intranet.tdmu.edu.te.ua)
Attention!
le virus HIV (virus de l'immunodéficience humaine, an. HIV-
human immunodeficiency virus) peut diminuer la réserve
circulante de Ly T CD8+ (CTLC) et aussi leur fonction, en affectant
la fonction des Ly T CD4+ (Ly T helper) et des cellules présentatrices d’antigène,
nécessaires pour la maturation des cellules T CD8+
L’activation du Ly T (Fig. 3)
(Selon www2.estrellamountain.edu)
L’activation du Ly B (Fig. 4)
Figure 4. L’activation du Ly B
(Selon www.futura-sciences.com)
(Selon www.dartmouth.edu)
(Selon http://www.isto.ucl.ac.be/safe/images/00007470.jpg)
Histologie - Tissus 443 | P a g e
Tous les organes lymphoïdes contiennent majoritairement des lymphocytes, qui sont
produits dans la moelle osseuse.
10.2. Le thymus
est l’organe lymphoïde central, situé dans le médiastin antéro-supérieur
est le site de maturation des Ly T, indépendamment de stimulation antigénique
est un organe de transition qui subit une involution à la puberté, puis il diminue
progressivement chez l’adulte, sans disparaître complètement
a deux points d’origine
les lymphocytes ont l’origine dans le mésoderme
les cellules épithéliales (cellules réticulo-épithéliales du stroma) ont l’origine
dans l’endoderme
10.2.1. La structure
Macroscopique
il est constitué de 2 grands lobes, unis à travers un tissu conjonctif
Microscopique
chaque lobe est formé de centaines de lobules (Fig. 7)
le lobule du thymus
représente l’unité morpho-fonctionnelle du parenchyme
est formé de 2 zones, composées de la même population cellulaire: thymocytes
et cellules réticulo-épithéliales
la corticale = la zone périphérique
la médullaire = la zone centrale
le thymus est un organe parenchymateux, formé
d’une capsule
d’un stroma
d’un parenchyme
10.2.1.1. La capsule
est formée de tissu conjonctif fibrillaire, avec des fibres de collagène et d’élastine
sous la capsule se trouve fréquemment un tissu adipeux
10.2.1.2. Le stroma
est de 2 types: conjonctive et réticulo-épithéliale
le stroma conjonctif
est formé des cloisons conjonctives qui partent du niveau de la capsule et
délimitent les lobules
quelque fois, les cloisons conjonctives délimitent incomplètement les lobules;
dans ce cas, la corticale apparaît sous la forme d’une corticale continue d’un
lobule à un autre (la médullaire constitue un axe central de chaque lobule)
(Selon cal.vet.upenn.edu)
le stroma réticulo-épithéliale
diffère de stroma des organes lymphoïdes périphériques
est formé de cellules réticulo-épithéliales (epithelio-reticular cells - ERC), qui:
ont une origine endodermique
n’ont pas de capacité phagocytaire
ne sont pas attachées aux fibres de réticuline
ont une forme étoilée ou avec des prolongements
forment un réseau
sont en contact par les jonctions cellulaires: des desmosomes et des
tonofibrilles
leurs noyaux: sont grands, ovoïdes, euchromes, nucléoles
le cytoplasme contient
o des vacuoles
o des lysosomes
o des granules électrono-denses, qui
- sont délimités d’une membrane
- sont similaires aux granules endocrines
- sont le support de la sécrétion des substances impliquées dans la
différenciation des cellules pré-T dans des Ly T immatures et, après,
dans des Ly T mûrs: la thymosine, thymopoïétine, thymuline,
facteur humoral thymique, interleukines et interféron
Types de cellules réticulo-épithéliales
On décrit 6 types de cellules réticulo-épithéliales, 3 types localisés au niveau de la
corticale et 3 types au niveau de la médullaire des lobules thymiques:
type I
sont localisés près de la capsule et des cloisons conjonctifs, étant disposées aussi
autour de l’adventice des vaisseaux sanguins de la corticale
(Selon www.iupui.edu)
(Selon www.iupui.edu)
(Selon www.studyblue.com)
Figure 11a. Thymus - structure normale b. Le thymus âgé est infiltré massivement avec du
tissu non-thymique, surtout adipeux, mais garde encore des iles de tissu lymphoïde
(Selon www.nature.com)
Corrélations cliniques
la myasthénie grave
est une maladie neuromusculaire auto-immune, caractérisée
par faiblesse et fatigue musculaire
est associée dans 30% des cas avec thymomes (tumeurs du thymus)
au début sont affectés les muscles d’au niveau du visage (les muscles
extrinsèques de l’œil, masticateurs, faciaux, pharyngiens)
habituellement, ces tumeurs thymiques ne sont pas malignes et dans les
examens d'imagerie sont détectés comme des masses solides, localisées dans le
médiastin antérieur
on pratique thymectomie et à l'examen microscopique on trouve dans les
thymus des nombreux follicules lymphoïdes, avec centres germinatifs
la casuistique est plus fréquente chez les 4-6 décades de la vie
l’état thymico-lymphatique
on peut le rencontrer chez les enfants, caractérisé par une hyperplasie lymphoïde
et une atrophie de la corticosurrénale jusqu'à son insuffisance
le syndrome DiGeorge
est une embryopathie caractérisée par une anomalie du développement du 3ème
et 4ème arcs branchiaux
il s'ensuit une absence congénitale du thymus et des glandes parathyroïdes
l’insuffisance grave de l’immunité cellulaire est accompagnée par des crises de
tétanie (dues à l’absence congénitale des parathyroïdes)
(Selon www.eurocytology.eu)
(Selon www.slideshare.net)
2. Les macrophages
sont des cellules phagocytaires et présentatrices d’antigène
ont des prolongements qui pénètrent les sinus par les pores des cellules
endothéliales et contrôlent l’élimination des particules étrangères de la lymphe
3. Les cellules lymphoïdes
les follicules primaires
sont constitués de petits lymphocytes (les Ly B)
sont des follicules vierges qui n’ont pas encore réagi contre un antigène
sont présents chez les embryons, les animaux axéniques
les follicules secondaires (Fig. 15)
ils présentent plusieurs zones
a. la couronne lymphocytaire (la coiffe ou la calotte)
au niveau de pôle supérieur est plus exprimée, en formant le capuchon
lymphocytaire
Figure 14. Les cellules folliculaires dendritiques. Leurs prolongements interactionnent avec
les Ly B
(Selon www.studyblue.com)
(Selon www.pathologyoutlines.com)
Attention!
le cytoplasme des cellules immunes est intense basophile (dû aux
nombreux ribosomes), ce qui donne la teinte foncée de la
preparation
les macrophages phagocytent les débris cellulaires de division, en
resultant les corps tingibles de Flemming (fortement colorés) qui donnent un aspect
de ciel étoilé
quelques fois les germes captés par les macrophages peuvent proliférer et détruisent
le parenchyme: dans la tuberculose, des néoplasies, des suppurations
(Selon studydroid.com)
un compartiment inclut
l’ouverture du lymphatique afférent dans le sinus marginal
la corticale superficielle correspondante (avec 2–6 follicules lymphatiques)
une unité de cortex profond
les cordons médullaires qui continuent l’unité
l’unité de cortex profond présente
un centre - où se déroulent les processus de réponse immune cellulaire
une périphérie - où le réseau réticulaire est plus lâche
o correspond à un territoire de trafic pour les Ly B et T circulants
la population cellulaire contient
majoritairement de Ly T dans le centre de l’unité
quelques Ly B, à la périphérie de l’unité
de quelques macrophages
de cellules dendritiques interdigitées (DCs)
o sont des cellules présentatrices d'antigène
o d'origine monocytaire, dans la moelle osseuse
o noyau de grande taille, à chromatine fine
o présentent l’antigène aux Ly T (attaque de l’antigène avec les molécules
de CMHII)
o sont localisées dans les zones T dépendantes
(Selon webapps.fundp.ac.be)
10.3.2. La vascularisation
10.3.2.1. Les voies de circulation lymphatique
les lymphocytes recirculent continument entre le sang et les organes lymphoïdes; la
recirculation des lymphocytes permet le contrôle de toutes les zones du corps, et
informe le système immun de la présence des corps étrangers
la lymphe parcourut le trajet suivant: les lymphatiques afférents → le sinus
marginal → les sinus périfolliculaires (corticaux) → les sinus médullaires → les
lymphatiques efférents → canal thoracique → circulation sanguine
les parois externes du sinus lymphatique marginal et la face trabéculaire des sinus
corticaux, présentent un endothélium adjacent, continu; ainsi les parois des sinus
adjacentes au tissu conjonctif limitent les mouvements des lymphocytes, tandis que
les parois adjacentes au tissu lymphoïde ont des espaces qui permettent le
mouvement libre des lymphocytes
les sinus interfolliculaires (corticaux) et les sinus médullaires sont tapissés de
cellules dendritiques et de macrophages fixes dont les prolongements s’étendent
dans la lumiere qu’ils encombrent et où ils ralentissent le cours de la lymphe (ce qui
favorise la fixation d’éventuels antigènes)
soit les lymphatiques afférentes que les lymphatiques efférentes présentent des
valves qui permettent la circulation de la lymphe dans une seule direction à travers
le ganglion
Attention!
la lymphe dans les lymphatiques efférentes est plus cellulaire que
la lymphe dans les lymphatiques afférente
raisons:
les lymphocytes dans la voie sanguine pénètrent dans le
ganglion par les veines post capillaires
après le contact entre l'antigène et le lymphocyte se produit la multiplication et
la différenciation des cellules lymphatiques (fonction de lymphopoïèse)
en effet, la lymphe contient beaucoup plus de lymphocytes en sortant d'un
ganglion qu'en y entrant
la majorité des lymphocytes qui sortent du ganglion sont lymphocytes qui vont
recirculer dans les autres organes lymphoïdes secondaires, le sang et le tissu
conjonctif
2. La filtration de la lymphe
est accomplie par les macrophages fixes sur le réseau de réticuline et les cellules
présentatrices d’antigène-APC (cellules dendritiques)
Attention!
les cellules dégénérées, les microbes, les virus, les particules et les
substances étrangères sont éloignées (ex: les ganglions du poumon
apparaissent noirs dûs aux particules de charbon)
les possibilités de défense du filtre ganglionnaire peuvent être parfois débordées et
le ganglion lui-même devient alors un foyer pathologique à l’origine de
dissémination (septicémie, métastases)
(Selon www.isto.ucl.ac.be/safe/lymph2.htm)
3. Le rôle immunitaire
les antigènes arrivés dans le ganglion sont capables de réagir avec les Ly T et les
Ly B
l’immunité humorale: lors d’une stimulation antigénique induisant une réponse
humorale, l’antigène est d’abord capté par les macrophages des sinus; les Ly B sont
activés dans la zone corticale; plus tard les Ly T helper (CD4) se déplacent vers les
follicules lymphoïdes et interactionnent avec les Ly B et les macrophages; les Ly B
prolifèrent et forment les centres germinatifs donnant naissance aux plasmocytes;
ceux-ci passent dans les cordons médullaires où ils élaborent des anticorps qui sont
libérés dans les sinus médullaires, d’où ils arrivent dans le sang
l’immunité cellulaire: lors d’une réaction immunitaire à médiation cellulaire (un
rejet de greffe, l’hypersensibilité retardée), l’antigène capté entraîne, dans les 24 h,
un développement de cellules blastiques dans les sinus en fond de sac de la zone
paracorticale (d’une apparence hypertrophiée en ces conditions); les lymphocytes en
transit dans cette région seront séquestrés (les lymphocytes continuent de pénétrer
dans le ganglion mais ils n’en sortent plus), ce qui explique également (comme la
formation des centres germinatifs) l’augmentation du volume de ganglion; les
cellules blastiques prolifèrent pendant 4 jours environ et donnent naissance aux Ly
T effecteurs; ceux-ci quittent le ganglion par les lymphatiques efférentes et migrent
vers le site de la stimulation antigénique
10.4. La rate
la rate est un organe hémo-lymphatique situé dans la partie supérieure de
l'abdomen
la rate est considérée comme un organe lymphoïde secondaire (ou périphérique),
situé sur la voie sanguine
elle assure deux fonctions principales:
d'organe immunologique (participe à la réponse immunitaire contre un agent
pathogène)
de filtration du sang (débarrasser le sang des cellules vieillies, lésées, des
bactéries, des virus)
10.4.1. La structure
Macroscopique
la rate est un organe allongé, de couleur rouge, d'environ 150 à 200g, non palpable
à l'état normal
Microscopique
en MO est un organe parenchymateux, formé par
une capsule
un stroma
un parenchyme
Histologie - Tissus 465 | P a g e
10.4.1.1. La capsule
est formée de
fibres collagènes denses
fibres musculaires lisses, qui
donnent l’intense couleur rouge de la capsule en HE
permettent la distension de l’organe dans les états congestifs ou tumoraux
sur les préparations histologiques, au-dessus de la capsule on retrouve fréquemment
des noyaux du mésothélium du péritoine
10.4.1.2. Le stroma
a 2 composantes
la composante conjonctive
est représentée par les travées conjonctives et musculaires qui partent du
niveau de la capsule et compartimentent incomplètement le parenchyme de
la rate dans des loges pyramidales avec la pointe vers le hile
les travées se trouvent dispersées dans la masse de l’organe et contiennent
des éléments vasculaires
la composante réticulaire
est formée de tissu conjonctif réticulaire (réseau de fibres de réticuline
doublée par des cellules réticulaires) et des macrophages
les cellules réticulaires ont les caractères déjà connus; dû aux éléments
cellulaires nombreux, elles ne peuvent pas être observées sur les
préparations histologiques
les fibres de réticuline s’observent seulement par des colorations spéciales
10.4.1.3. Le parenchyme
est la partie fonctionnelle de la rate
il est sous-divisée en deux régions: la pulpe rouge et la pulpe blanche
étant organisé autour des vaisseaux sanguins, est conditionné de vascularisation
La vascularisation de la rate (Fig. 19)
comme un organe hémo-lymphatique, la rate est structurée d’une part au long des
artères et des capillaires – la pulpe blanche, et de l’autre part autour des sinus
veineux – la pulpe rouge
Le système des artères et capillaires
au niveau d’ hile, l’artère splénique donne 7–9 branches qui se distribuent vers la
capsule et dans les travées conjonctives
les artères dans les travées conjonctives sont les artères trabéculaires; elles
continuent de se diviser dans les travées conjonctives, jusqu'à un diamètre de 200μm
(dans la pulpe rouge) quand elles deviennent des artérioles nues, manquantes
d’adventice
après un trajet dans la pulpe rouge, les artérioles nues deviennent les artérioles
centrales qui s’entourent du tissu lymphoïde (thèques lymphoïdes périartérielle-
(Selon smallcollation.blogspot.com)
(Selon www.sacm.illinois.edu)
(Selon quizlet.com)
(Selon openi.nlm.nih.gov)
Attention!
dans certaines conditions pathologiques (leucémies) la rate subit
un processus de métaplasie myéloïde
Attention!
le stockage des thrombocytes peut produire quelque fois des
hémorragies dues à l’absence des thrombocytes dans la circulation
Attention!
la rate est un réservoir d’hématies chez le fœtus, le stockage peut
produire une crise anémique
le stockage les cellules sanguines sont concentrées dans la pulpe rouge, d’où elles
peuvent être relancées dans la circulation
le stockage des monocytes: dans la pulpe blanche – la zone marginale – la pulpe
rouge: les monocytes se transforment en macrophages
La fonction de défense
les macrophages spléniques sont les plus actifs dans la captation des bactéries, des
virus, des particules inertes (lipides)
Corrélations cliniques
chez les vieux apparaît une réticulo-fibrose, un épaississement du
stroma réticulinique avec collagènisation
la splénectomie est nécessaire en deux situations:
la rupture traumatique
les maladies hématologiques
Dans ces cas, les patients ont un risque particulièrement élevée pour les infections ; les
autres organes (en principal le foie), augmentent leur capacité de lutter contre les
infections et d’éliminer les globules rouges âgées ou lésées.
Corrélations cliniques
les cryptes amygdaliennes sont occupées par des cellules
épidermiques qui se desquament, des lymphocytes en voie
d’élimination, des microbes, des débris alimentaires; tous ces
débris peuvent former des bouchons caséeux obstruant les cryptes
l‘amygdalite aiguë consiste généralement dans une inflammation bactérienne des
amygdales palatines; les enfants d’âge scolaire en sont le plus souvent atteints
les amygdalites chroniques nécessitent une ablation chirurgicale des amygdales
(amygdalectomie)
Structure
ce sont des formations ovalaires de 1-10 cm de longueur sur 1 cm de largeur,
visibles à l’œil libre
elles sont en nombre variable de 20 à 50,etant constituées de 20–40 follicules
lymphoïdes
les follicules occupent le chorion de la muqueuse intestinale et s’enfoncent dans la
sous-muqueuse; ils refoulent l’épithélium de surface qui va perdre ses villosités et sa
différenciation
l’épithélium de surface est le siège d’une infiltration lymphocytaire sous la forme
de petites thèques intraépithéliales qui traduisent le passage des lymphocytes vers la
lumière intestinale où ils seront éliminés
les Ly B constituent la plus grande partie des follicules; les Ly T sont disposés
autour du pôle apical situé à la proximité de la lumière et dans les espaces
interfolliculaires
l’épithélium intestinal, en dôme, contient des Ly T CD8 suppresseurs et des
cellules M qui ont la propriété de capter les antigènes et de les transporter vers
les cellules sous-jacentes: les cellules dendritiques et les macrophages
la muscularis mucosae est interrompue et les glandes de Lieberkühn et les
villosités ne subsistent qu’entre les follicules
des lymphatiques efférentes assurent le drainage de ces formations
10.5.3. L’appendice iléo-cæcal (Fig. 25)
il est l’équivalent d’une plaque de Peyer
petite excroissance du caecum, au-dessous de l’abouchement de l’ileon
son chorion et sa sous- muqueuse sont envahis par un tissu lymphoïde important
qui modifie fortement la structure colique et qui contient des follicules primaires et
secondaires
(Selon http://campus.cerimes.fr/semiologie/enseignement/esemio5/site/html/1_2.html)
(Selon www.mevis-research.de)
Tests de connaissances
1. a,b,d
2. a,b,c
3. b
4. a,c,d
5. b,c,e
Tests de compréhension
1. Les colorations signalétiques ou spéciales colorent seulement un nombre limité de
constituants. Exemples: pour fibres conjonctives de réticuline, collagène ou élastiques, pour
structures spécifiques (organites, inclusions, granulations, pigments, et autres) (pour
mitochondries, granulations des mastocytes, l’amyloïde) ou pour la détection d’agents
infectieux (détection de bactéries ou de champignons).
2. La membrane basale peut être mise en évidence par 2 méthodes: avec des méthodes
argentiques pour les fibres de réticuline de lamina reticularis et avec le réactif de Schiff
(PAS) pour la composante glucidique de lamina rara.
3. L’inclusion en paraffine est la plus fréquemment utilisée dans MO et fournit une rigidité
assez suffisante pour faire de coupes fines de 5μm. L`inclusion dans des résines donne une
dureté beaucoup plus grande que la paraffine et permet la confection de coupes ultrafines de
1 à 0,05μm pour l’étude en ME.
4. Les phénomènes qui interviennent dans le processus usuel de coloration en MO sont: 1)
prélèvement; 2) fixation (alcool, formol, bichromate, acide picrique chloroforme, etc); 3)
prétraitement de l`échantillon avant d’inclusion (déshydratation dans bains successifs des
alcools, puis imprégnation par le toluène); 4) inclusion à paraffine; 5) déparaffinage et
réhydratation (bains successives dans des solutions de toluène, puis dans alcool de
concentrations qui décroissent); 6) coloration; 7) déshydratation et imprégnation par le
toluène; 8) inclusion dans le milieu de montage.
5. Le microscope à contraste de phase est un MO qui transforme en niveaux de contraste les
différences d'indices de réfraction entre deux structures, qui induisent aux ondes lumineuses
les traversant des différences de phase. Ainsi, des structures transparentes, qui ont un indice
de réfraction diffèrent de celui de leur voisinage, peuvent être visualisés. Le microscope à
contraste de phase produit un halo autour des structures observées, ce que ne fait pas le
microscope à contraste interférentiel. Le microscope à contraste interférentiel produit le
même type d'image (essentiellement en noir et blanc) et a le même domaine d'utilisation,
mais fonctionne sur un principe différent de celui du microscope à contraste de phase. Les
structures étudiées apparaissent bordées de blanc d'un côté et de noir de l'autre, induisant une
fausse impression de relief.
Test de capacité cognitive
dans la méthode de l`immunohistochimie directe la réaction d’entre un anticorps primaire,
qui est liée à un système de détection (celui-ci peut être l’enzyme peroxydase liée à
l'anticorps, dont la mise en présence du substrat provoque une réaction colorée ou un
480 | P a g e Histologie - Tissus
marqueur fluorescent de l'anticorps), provoque un signal visible par des techniques de MO,
respectif microscope à fluorescence
dans la méthode de l`immunohistochimie indirecte, s’utilise un deuxième anticorps, ou
l’anticorps secondaire, qui sert de pont entre l'anticorps primaire et le système de détection;
cette méthode indirecte est plus sensible et offre une légère amplification de la réaction
Test d’application technique
Figure 2. Préparation réalisée dans la technique d’imprégnation argentique; quand on inclut la
préparation dans le milieu de montage, on peut prendre des boules d’air (flèches).
Figure 3. Préparation de thyroïde colorée avec technique usuelle d’HE; le colloïde thyroïdien est
un liquide protéique, donc éosinophile, qui occupe normalement l’espace entier de follicule, mais
dû à la dénaturation des protéines se produit une rétraction et entre les noyaux violets des cellules
de l'épithélium qui entoure ce colloïde apparaît un espace qu’il n’existe pas (flèches).
2. CYTOLOGIE
Tests de connaissances
1. a,c,e
2. a,c,e
3. a,b,e
4. a,b,e
5. a,c,d,e
Tests de compréhension: voir le livre.
Test de capacité cognitive: voir le livre.
Test d’application clinique
Cas clinique
le syndrome de Kartagener
les mouvements des cils sont ralentis, désorganisés ou absents
physiothérapie quotidienne; bronchodilatateurs inhalés; vaccinations et antibiotiques en cas
d’infection; parfois oxygénothérapie; transplantation pulmonaire dans les cas graves
Tests de connaissances
1. a,b,c
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3. a,b,d,e
4. a,b,c,d
5. a,b,e
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Test d’application clinique
Cas clinique
leucemie aigue lymphoblastique (LAL)
les cellules souches hématopoïétiques
4. INTRODUCTION
Tests de connaissances
1. a,d
2. d,e
3. a,b,c,d,e
4. b,e
5. a,b,d,e
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Test d’application clinique
Cas clinique
cancer pulmonaire: carcinome épidérmoide
l’irritation chronique du tabac a déterminé une zone de métaplasie, qui ultérieurement se
transformait en cancer)
la transformation de l’épithélium pseudostratifié cylindrique cilié en épithélium pavimenteux
stratifie non-kératinisé
le cancer épidérmoide pulmonaire peut être suspecté si une personne a plusieurs symptômes
tels que: quintes de toux, augmentation des expectorations, essoufflement, douleurs
thoraciques, sang dans les crachats; les examens radiologiques et la ponction biopsie sont
nécessaires pour définir l’étendue et le stade de maladie, confirmer le diagnostic, obtenir de
détails sur la forme tumorale et initier le traitement; si le cancer est précoce (stade I/II),
l’ablation chirurgicale de la tumeur est possible avec les meilleurs résultats; la radiothérapie
est une alternative; la chimiothérapie commence seulement dans le IIème stade; pour les
stades III/IV, si la tumeur semble résécable, la chirurgie reste la meilleure option, mais
précédée par la chimiothérapie qui peut réduire la taille de la tumeur (la rendant résécable);
la radiothérapie s’utilise quand la tumeur n’est pas résécable ou elle est généralement
disséminée, pendant et après la chimiothérapie (thérapie systémique); l’efficacité du
traitement est évaluée grâce à des examens radiologiques effectués tous les 2 à 3 mois; la
conduite ultérieure implique le manque du stress, tranquillité d’esprit, optimisme, régime
alimentaire
avec d’autres types de cancer pulmonaires (à petites cellules, à grandes cellules,
adénocarcinomes) ou les métastases pulmonaires d’autres types de cancer; maladie très
grave et fréquente (la première cause de mortalité par cancer chez l’homme et la quatrième
cause chez la femme en France); l’âge médian est de 66 ans; le principal facteur de risque du
cancer bronchique est le tabac (contient plus de 40 carcinogènes différents dans le condensat
gazeuses- notamment les nitrosamines); le risque relatif de cancer bronchique chez le sujet
fumeur par rapport au non-fumeur est de 10
Tests de connaissances
1. d
2. b,d,e
3. a,e
4. c,e
5. a,d,e
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Test d’application clinique
Cas clinique
pemphigus vulgaire
l’apparition des bulles, l’acantolyse supra basale, le signe Nikolsky positif; le test de
cytodiagnostic Tzanck (qui met en évidence l’acantolyse cellulaire) est obligatoire; les tests
spéciaux d’immunofluorescence directe (indiquent une fluorescence intercellulaire
réticulée) et indirecte sont nécessaires pour établir le diagnostic immunologique et
moléculaire; les tests de sang incluent les anticorps spécifiques contre cette maladie; on peut
observer la couche intermédiaire ou les jonctions intercellulaires sont interrompues au
niveau de la bulle
le diagnostic précoce de pemphigus est très important, parce que l’absence d’un traitement
agressif avec des médicaments immunosuppresseurs, va conduire à la mort par
complications: infections, cachexie, anémie; outre les tests usuels, on peut encore faire
immun-ME, immunoblotting, immunoprecipitation; le traitement utilise la corticothérapie
systémique, Dapsone, selles d’or, des échanges plasmatiques, photophorèse,
immunoglobulines; les malades doivent être observés attentivement pour éliminer le risque
de complications de la corticothérapie: diabète sucré, ulcère gastroduodénale, ostéoporose,
hypertension, glaucome, insuffisance rénale et cardiaque, neuropathie, etc
la disposition et la localisation de bulles suggèrent le diagnostic de pemphigus; une biopsie
de la peau avec de bulles rende possible le diagnostic différentiel entre les formes de
pemphigus; le pemphigus superficiel se caractérise par les anticorps contre la desmogleine 1
et le pemphigus vulgaire, contre la desmogleine 3
le pemphigus vulgaire est une maladie auto-immune grave, dans laquelle l’acantolyse est
produite par une glycoprotéine de 130kD (molécule d’adhésion de la famille de cadherines),
calcium-dépendante; on peut trouver des manifestations orales où au niveau des autres
muqueuses; ce sont des lésions érythémateuses et érosives, trainantes et douloureuses; elles
précédent au moins 12 mois, les lésions cutanées; un trait caractéristique est représenté par
la fragilité cutanée (à cause de la rupture de liaisons entre les cellules de la peau) et
l’apparition de la bulle; si les érosions sont très larges, la possibilité d’installation de la
fièvre, de la nausée, des vomissements, des déséquilibres hydroélectrolytiques, est
augmentée; la cachexie peut apparaitre aussi, suivant les lésions orales
Tests de connaissances
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5. a,d,e
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Test d’application clinique
Cas clinique
réaction allergique majeure qui peut conduire au choc anaphylactique
sur l’association entre les signes cutanés et les symptômes respiratoires et digestifs
lors d'un premier contact avec un allergène, les anticorps IgE sécrétés par les plasmocytes
vont se fixer sur les mastocytes; ce premier contact n'entraîne pas de signes cliniques, mais
une sensibilisation de l’organisme; un deuxième contact des anticorps IgE avec l'allergène,
va déterminer la dégranulation des mastocytes, suivie par la libération des médiateurs vaso-
actifs (l'histamine, l’héparine, la sérotonine, des prostaglandines, des leucotriènes); ni cette
deuxième rencontre n'entraîne obligatoirement une réaction allergique majeure,
anaphylactique; cependant, les nouvelles rencontres avec des antigènes similaires chez un
sujet déjà sensibilisé, et la libération de tout ces médiateurs vaso-actifs vont induire le choc
anaphylactique avec hypovolémie, une augmentation de la perméabilité des capillaires et
d'œdèmes
auprès des mastocytes, dans les réactions anaphylactiques sont impliquées aussi les
basophiles et les éosinophiles
le choc anaphylactique est une urgence majeure, qui peut conduire à la mort du patient; le
seul traitement en pleine crise est l’administration d’adrénaline par voie sous-cutanée,
intramusculaire (0,3 à 0,5 mg), ou intraveineuse (solution diluée: 1/10.000); il existe aussi un
auto-injecteur à base d'adrénaline pour administration intramusculaire; on utilise également
des bronchodilatateurs (β2-mimétiques en aérosols) contre la broncho-constriction et des
corticoïdes, en cas d’œdèmes
dehors la crise il a des possibilités de désensibilisation; c’est bénéfique d’éviter tout contact
avec l’allergène responsable
en France tout les cas de choc anaphylactique sont déclarés au centre régional de
pharmacovigilance, en utilisant l'information disponible sur le site de la Société Française
d'Anesthésie et de réanimation (SFAR)
Tests de connaissances
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4. b
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Test d’application clinique
Cas clinique
hernie du disque intervertébral
486 | P a g e Histologie - Tissus
résonance magnétique ou scanographie
dans la plupart des cas on n'opère pas et le repos ou/et l'administration d'une infiltration
épidurale suffisent; il existe une indication chirurgicale en cas de: douleur traînant plusieurs
semaines; troubles sensoriels dans la région pubienne ou/et troubles mictionnels; douleur qui
résiste au traitement médicamenteux (morphine)
des troubles sensoriels et des symptômes de paralysie
Tests de connaissances
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3. a,b,d
4. a,b,c
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Test d’application clinique
Cas clinique
ostéoporose
une bonne hygiène de vie: activité physique et alimentation riche en calcium, une possible
supplémentation vitamino-calcique, des protecteurs de hanche, le traitement hormonal
substitutif, modulateurs sélectifs de l'activation des récepteurs aux estrogènes
fractures vertébrales multiples et fractures du col fémoral
Tests de connaissances
1. c
2. b,d,e
3. a,e
4. b,c ,d
5. a,b,c,e
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Test de capacité cognitive
les rôles des basophiles
supplémentent et accentuent la fonction des mastocytes dans les réactions
d’hypersensibilité immédiate, dû à la migration dans les tissus conjonctifs
libèrent des granules comme réponse à l’action de l’antigène qui a déterminé
antérieurement la formation d’IgE
Test d’application clinique
le polynucléaire (PMN) neutrophile est la principale innée cellule immunitaire à rôle de
combattre les infections bactériennes
8. LE TISSU NERVEUX
9. LE SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE