Le 09.05.

2017

Les violences faites aux enfants : un problème majeur de santé publique.

Monsieur le Président de la République,

Je m’appelle Muriel Salmona, je suis psychiatre, présidente de l’association Mémoire Traumatique

et Victimologie, qui lutte contre toutes les formes de violences. J’ai l’espoir que vous prendrez en
considération l’urgence humaine et sociale de lutter contre les violences faites aux enfants.

D’abord, la très grande majorité des enfants victimes de violences ne sont jamais protégés, ni
reconnus. Cette absence de protection entraîne de très importantes souffrances. Avoir subi des violences
dans l’enfance, comme l’ont démontré de grandes études épidémiologiques internationales sur les ACE, est
la principale cause de décès précoce à l’âge adulte. C’est également le principal risque, tout au long de sa
vie, de faire des tentatives de suicides, d’être alcoolique, toxicomane, tabagique, de faire des dépressions…

De plus, protéger et soigner ces enfants victimes leur permet de recouvrer une bonne santé.

Enfin, protéger et soigner les enfants victimes de violences c’est lutter contre toutes les formes de
violences (violences conjugales, sexuelles, au travail, terrorisme, etc.).

Le premier plan de lutte contre les violences faites aux enfants lancé le 2 mars 2017, nécessite une
volonté politique forte et l’octroi d’un budget à la hauteur de la gravité et l’urgence de l’enjeu. Je vous
demande d’agir. Je vous remercie beaucoup de l’attention que vous voudrez bien porter à cette lettre, et
j’espère que vous serez sensible à ces arguments.

Je vous prie de bien vouloir agréer monsieur le Président de la République l’expression de mon
profond respect et de ma très haute considération.

D’après la Docteure Muriel Salmona, Psychiatre, psychotraumatologue,

« Lettre ouverte à M. le Président @EmmanuelMacron ».

Le 14.05.2017, in @memoiretrauma (Twitter)