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Essai de broyabilité à l’échelle laboratoire (discontinu, en circuit fermé) / Essai standard de Bond
Généralités
Cet indice énergétique ne doit pas être confondu avec les 2 autres indices de Bond: celui pour les
concasseurs (BCWi) et celui pour les broyeurs à barres (BRMWi). Comme il n’ a donc pas « un » mais
« des » indices de Bond, il faut bien préciser lequel il s’agit car ils sont mesurés et s’utilisent
Mineralurgie
différemment. Pour ne rien arranger, tous ces indices de Bond sont souvent désignés par Wi dans la
bibliographie.
Comme l’indique leur nom, ces 3 indices ont été développés par l’américain Fred C. Bond dans sa
ignore si une valeur est donnée en kWh par tonne courte (1sht=0,907t) ou par tonne métrique. Je conseille
vivement de préciser l’unité de mesure à chaque fois que l’on donne une valeur d’indice de Bond: « t »
pour le système métrique et « sht » pour le système impérial. La conversion est facile à faire mais il arrive
que l’on ait des doutes à la lecture d’une publication ou d’un rapport.
1) Avoir une simple indication de la broyabilité d’un matériau, comme par exemple avec ce type de
classification:
D’après [3]:
Valeurs de la bibliographie, comme par exemple celles données un peu plus loin
3) Estimer la consommation en énergie électrique nette des broyeurs à boulets à axe horizontal
(conventionnels)
ATTENTION: ce qui suit est valable uniquement pour faire une première estimation (un calcul de « coin de
table »).
Avec:
BBMWi: Indice de Bond pour les broyeurs à boulets (en kWh par tonne métrique)
P80: Maille du tamis à maille carrées au travers duquel 80% du matériau concassé passe
F80: Maille du tamis à maille carrées au travers duquel 80% du matériau de l’alimentation
Une fois que la consommation spécifique W a été calculée, on la multiplie par le débit massique horaire de
matériau à concasser (sur sec) pour estimer la consommation en énergie électrique nette.
Le broyeur standard de Bond aussi appelé « jarre de Bond »: C’est un petit appareil de 12″ (305 mm) de
diamètre et de longueur. Il a un revêtement interne lisse. On le fait tourner à 70 tours par minute.
Le broyeur est chargé de 285 boulets dont la répartition est la suivante: 43 boulets de Ø3,68cm, 67
Selon le fournisseur Nordberg [2], la méthode de Bond a plusieurs limites dont les principales sont les
suivantes:
Elle a été conçue pour prédire l’énergie nécessaire dans un circuit de broyage en voie
Elle ne prédit pas le comportement des gros blocs dans un circuit de broyage où le
:
mode de rupture par impact domine,
La définition de l’indice de Bond est l’énergie par unité de masse requise pour broyer une
particule d’une taille « infinie » jusqu’à 80% de passants à 100µm. Une fois que les
particules devient plus petites que 100µm, des divergences importantes peuvent se
produire. Le tamis de fermeture choisi pour l’essai doit refléter la taille à laquelle les
particules vont être broyées industriellement. C’est pour cette raison qu’il est important
d’assortir une valeur d’indice de Bond du tamis de fermeture utilisé (on l’oublie souvent!). A
des finesses de l’ordre de 10µm, il n’est normalement pas possible d’appliquer les
En cas de broyage en 2 étapes successives, le facteur correctif EF4 doit être limité à sa
fonction de correction d’une alimentation trop grossière. Une valeur d’EF4 limitée à 1,2 est
essai de Bond. le F80 peut être le même, mais la quantité de fines (F30 ou F20 par
Autogène (SAG) suivi d’un broyeur à boulets, mais aussi à 2 broyeurs à boulets en série,
et par extension au broyeur à barres suivi d’un broyeur à boulets. Ceci se vérifie aussi pour
sources
Ce tableau comparatif donne pour différents type de matériaux (minerais, minéraux industriels…)
Seules les valeurs moyennes sont données ici. Pour certains matériaux les auteurs constatent une très
:
grande variabilité du BBMWi. C’est bien plus visible quand les écart-types ou la plage des mesures sur
La plupart de ces valeurs proviennent de F.C. Bond lui même (les sources [#1] et [#2] du tableau), c’est à
dire de la société Allis-Chalmers (désormais Metso Minerals). La source [#1] a été publiée en xxxx et se
base sur xxxx valeurs expérimentales. La source [2] date de xxxx et repose quant à elle sur 2088
mesures. Quand on compare ligne par ligne les valeurs de ces 6 sources, on retrouve souvent les mêmes
valeurs…jusqu’au 2° chiffre après la virgule, ce qui plaide en faveur d’une origine unique. J’ignore
pourquoi celle de XXXX a été moins « reprise » que la première, elle pourtant plus récente et compile bien
plus de mesures.
La source #6 se base sur davantage de mesures: 2633 pour être précis. L’auteur de la section du « SME
Handbook for Mineral Processing » d’où sont extraites les données (2 fois et demi plus de mesures que la
En conclusion: Allis-Chalmers semble bien souvent à l’origine de valeurs moyennes citées dans la
bibliographie mais ce ne sont malheureusement pas les les plus récentes qui sont reprises. Par ailleurs,
seules les sources #4 et #6 donnent quelques informations sur la variabilité de ces mesures.
Certains laboratoires spécialisés comme JK TECH ou SGS disposent de bases de données bien plus
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:
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Le graphique suivant exploite les même données de la source [2] mais elles sont classées de la plus faible
à la plus grande.
La moyenne de ces moyennes de cette source [2] est de 15,8 kWh par tonne métrique.
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Valeurs de BBMWi classées par ordre croissant
Bibliographie
[1] « The third theory of comminution », Transactions of the American Institute of Mining,
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