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Poisson
Le poisson a pratiquement une équivalence nutritionnelle de la viande sur le
plan protidique tant en termes quantitatifs, avec environ 20 % de protéines (23
% pour le thon et l’espadon) (la teneur en protéines varie peu selon les espèces),
qu'en termes qualitatifs, avec une valeur biologique excellente et une très bonne
digestibilité des protéines. Seuls les poissons cartilagineux (raie, etc.) ont des
protéines de moins bonne qualité nutritionnelle.
Les poissons diffèrent entre eux essentiellement par leur teneur en lipides. On
distingue classiquement les poissons maigres (sole, brochet, raie, etc.) avec
moins de 3 % de lipides, les poissons mi- gras (merlan, bar, dorade, rouget,
truite, thon, etc.) entre 3 et 10 % de lipides et les poissons gras (sardine, saumon,
anchois, etc.) avec plus de 10 % de lipides. il faut noter cependant que dans la
majorité des cas, les poissons sont moins gras que les viandes.
Sur le plan qualitatif, les produits de la pêche ont une composition en acides gras
différente de celle de la viande avec une plus faible proportion d'acides gras
saturés et une teneur plus élevée en acides gras oméga 3 à longue chaine (EPA -
DPA -DHA ) (entre 30 et 50 % des lipides).
Le poisson est une source importante de vitamines du groupe B (sauf la vitamine
B9), comme les viandes. Le foie de poisson est excessivement riche en
vitamines A et D. Les poissons gras sont aussi, indépendamment du foie, une
bonne source de vitamine D. Le poisson est une source importante d'iode, de
sélénium, zinc, phosphore, etc. Les arêtes contiennent beaucoup de calcium
utilisé comme complément alimentaire et très biodisponible.
La teneur en cholestérol du poisson est de 50 mg à 70 mg pour 100 g.
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Fruits de mer (crustacés, coquillages et mollusques)
Crustacés
Les crustacés, crevettes, langoustes, langoustines, écrevisses, homards ont une
très faible
teneur en lipides (< 1 %) et une teneur en protéines de l'ordre de 15 a 20 %. Le
pourcentage
d’acide gras oméga 3 est proche de celui des poissons, mais la valeur absolue est
faible. La
teneur en cholestérol est modérée.
Coquillages et mollusques
Moules, huitres et autres coquillages se distinguent par une teneur modérée en
protéines (10
%) et un faible apport lipidique (< 2 %), quoique avec une teneur élevée en
acides gras oméga
3. Les encornets (nom usuel donné au calamar, mollusque marin proche de la
seiche) et autres
poulpes ont une faible teneur en protéines et en lipides.
Les coquillages sont particulièrement riches en vitamines B12, en fer et en
oligoéléments :
zinc, sélénium, iode.
OEufs
L'oeuf contient de nombreux nutriments. Il est une bonne source de protéines
(13 %, ce qui
représente un apport de 8 g pour un oeuf de 55 g) de très bonne valeur
biologique présentes à
la fois dans le blanc et dans le jaune d’oeuf. La qualité nutritionnelle de ces
protéines est
remarquable. Leur composition en acides aminés répond parfaitement aux
besoins de
l’homme. Aucun acide aminé n’est en quantité limitante. D’autre part, la
digestibilité des
protéines de l’oeuf cuit est très élevée (94 % chez le sujet sain), plaçant l’oeuf
parmi les
meilleures protéines sur ce critère (digestibilité de seulement 50 % pour l’oeuf
cru).
L’oeuf est un aliment relativement riche en lipides (10,3 % de l’oeuf entier, 60
% de la matière
sèche du jaune), mais sa composition lipidique est remarquable par sa forte
teneur en acides
gras insaturés (40 à 45 % d’acides gras mono-insaturés [AGMI] et 20 à 25 %
d’acides gras
poly-insaturés [AGPI]). Ainsi, l’oeuf est une source d’acides gras indispensables
que sont
l’acide linoléique ([LA] précurseur des AGPI de la famille n-6) et l’acide α -
linolénique
([ALA] précurseur des AGPI de la famille n-3) qui représentent respectivement
16 % et 1,4 %
des acides gras totaux en conditions standard d’alimentation des poules
pondeuses. C’est
aussi une source d’acides gras poly-insaturés à longue chaîne (AGPI-LC) tels
que l’acide
arachidonique ([AA] 1,3 % des acides gras totaux) et l’acide docosahexaénoïque
([DHA] 0,8
% des acides gras totaux). La composition lipidique standard de l’oeuf aboutit
ainsi à un
rapport n-6/n-3 d’environ 8,3, rapport qui peut être considérablement diminué
par
modification de l’alimentation des poules pondeuses. L’oeuf est également riche
en
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phospholipides qui représentent environ un tiers des lipides totaux, soit un
apport de 3,3 g
dans 100 g d’oeuf entier.
Le jaune d’oeuf est d’autre part une source importante de cholestérol (1 500 mg
environ pour
100 g soit 300 mg pour 1 jaune d’oeuf).
L’oeuf constitue une source importante de sélénium et d’iode. Avec 23 μg pour
100 g, l’oeuf
est l’un des aliments les plus riches en sélénium ; consommé régulièrement, il
permet, au
même titre que la viande, d’améliorer le statut nutritionnel en sélénium. De
même, avec près
de 50 μg pour 100 g d’oeuf entier, l’oeuf contribue de manière significative aux
besoins de
l’homme en iode. L’oeuf est une source intéressante de phosphore et affiche
également une
teneur en fer assez élevée (1,75 mg/100 g de produit), mais le fer y est sous
forme non
héminique, beaucoup moins bien absorbé par l’organisme que le fer héminique.
Il faut noter,
cependant, que l’oeuf représente un faible apport de calcium associé a un
rapport Ca/P très
défavorable a son absorption.
L’oeuf contient l’ensemble des vitamines à l’exception de la vitamine C,
totalement absente.
Les vitamines liposolubles (A, D, E et K) ne sont présentes que dans le jaune,
alors que les
vitamines hydrosolubles (groupe des vitamines B) sont présentes aussi bien dans
le blanc que
dans le jaune d’oeuf. L’oeuf fait partie des rares aliments contribuant de manière
significative
aux apports nutritionnels en vitamine D ; il est le deuxième aliment vecteur pour
cette
vitamine après le poisson. De plus, la vitamine D est en grande partie présente
dans l’oeuf
sous une forme très active (25- hydroxyvitamin D) et y est relativement protégée
des effets
destructeurs de la cuisson ; plus de 80 % seraient encore présents dans l’oeuf
dur. L’oeuf
constitue un aliment riche en vitamine E. Les pertes en vitamine E varieraient
selon le mode
de cuisson, d’environ 20 % pour l’oeuf dur à 50 % pour l’oeuf sur le plat. L’oeuf
est également
une source de vitamine B9 (folates) qui se distingue par sa très grande
biodisponibilité
mesurée in vitro et in vivo chez l’homme (72 %) par rapport aux autres sources
alimentaires
(56 % pour le foie de boeuf, moins de 10 % pour le chou ou la laitue, moins de 1
% pour la
levure de boulangerie). Enfin, les teneurs moyennes de l’oeuf en vitamines B1,
B2, B5 et B6
sont telles que 100 g d’oeuf entier couvrent, selon les tranches d’âge, de 7 à 15
% des ANC
(apports nutritionnels conseillés) pour la vitamine B1, de 28 à 45 % des ANC
pour la vitamine
B2, de 34 à 57 % des ANC pour la vitamine B5, et de 6 à 17 % des ANC pour la
vitamine B6.
Notons aussi, que l’oeuf est riche en caroténoïdes (lutéine et zéaxanthine
surtout, deux
puissants antioxydants, connus pour leur effet bénéfique sur la santé des yeux).
Le jaune est
une bonne source de choline, qui intervient dans le développement et le
fonctionnement du