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PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
LA TECHNIQUE DU TORCHIS
Procédés de fabrication, technologie,
construction, opportunités et contraintes : Cas
du CAMEROUN
INTRODUCTION.....................................................................................................................2
I. PRESENTATION DE LA TECHNIQUE DU TORCHIS............................................3
1. Présentation du petit élément.......................................................................................3
2. Origine du torchis..........................................................................................................3
II. PROCEDE DE FABRICATION DU TORCHIS........................................................5
1. Précautions.....................................................................................................................5
2. Ou trouver les éléments au Cameroun ?......................................................................5
3. Matériels à utiliser.........................................................................................................5
4. Étapes du procédé au Cameroun..................................................................................6
III. TECHNOLOGIE DU TORCHIS.................................................................................7
1. Matériau non porteur....................................................................................................7
2. Les hourdis10 des murs extérieurs.................................................................................7
3. Les hourdis intérieurs....................................................................................................8
IV. CONSTRUCTIONS EN TORCHIS.............................................................................9
1. Où trouver les habitations en torchis au Cameroun ?................................................9
2. Corps de métier intervenant en construction..............................................................9
3. Mises en œuvre du torchis...........................................................................................10
a) Le torchis plaqué :................................................................................................10
b) Le torchis façonné en mèche :.............................................................................10
c) Le torchis façonné en boule :...............................................................................11
d) Réalisation d’un plafond......................................................................................11
e) La finition..............................................................................................................11
V. OPPORTUNITES ET CONTRAINTES DE LA TECHNIQUE DU TORCHIS......11
1. Pourquoi s’intéresser au torchis de nos jours ?........................................................11
a) Le patrimoine........................................................................................................11
b) Eco matériau et développement durable............................................................12
c) Très bonnes qualités techniques naturelles..................Erreur ! Signet non défini.
2. Contraintes dues à la construction en torchis...........................................................12
CONCLUSION.......................................................................................................................13
VI. REFÉRENCES.............................................................................................................14
VII. LEXIQUE.................................................................................................................15
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
INTRODUCTION
Matériau utilisé depuis le néolithique1 dans la construction, le torchis est
indissociable du patrimoine bâti traditionnel de nos campagnes. A ce titre, il est partie
intégrante de l’identité de nos territoires, ancré dans notre histoire. Le torchis apparait aux
yeux de la plupart des gens comme un matériau subalterne 2, traduisant avant tout le manque
de moyens techniques et financiers des populations rurales qui l’utilisent. Matériau
vernaculaire3 par excellence, le torchis est le reflet exact de nombreuses régions d’habitat où il
se rencontre, chacun des terroirs développant ses préparations particulières, ses dosages et ses
mises en œuvre. Quand est-il du Cameroun ? Dans le but de bien appréhender ce terme, le
présent exposé s’articulera d’abord sur présentation de la technique du torchis, ensuite de ses
procédés de fabrication et étude du petit élément, et enfin, nous présenterons la construction
en torchis, ses opportunités et contraintes ; tout en spécifiant à chaque fois le cas du
Cameroun.
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
a) PRESENTATION DE LA TECHNIQUE DU
TORCHIS
b) Présentation du petit élément
Le torchis est un matériau dit de terre crue. C’est un amalgame4 de terre limoneuse, de
fibres (végétales ou animales) et d’eau. Il s’agit avant tout d’un matériau de remplissage.
Pour être maintenu, il a besoin d’une structure d’accroche (le lattis5 entre autres), posée sur
une structure bois qui constitue l’ossature du bâti. C’est un matériau composite formé de :
La terre limoneuse est différente de la terre arable.
Il s’agit de la couche se trouvant juste en dessous (20-
30 cm de profondeur) dont le liant est l’argile. Elle
est issue de dépôts continentaux formés par
l’altération des roches antérieures, transportés par les
cours d’eaux (limons) et les vents (loess6) entre -
100000 et -10000 ans av.JC.
+
La terre limoneuse contient 10 à 30% d’argile, 10 à
15% de sables et entre 60% et 80% de silts (gros
sédiments). De ce fait, dans le torchis elle garantit la
résistance, la durabilité et rend le matériau ignifugé.
La paille allège la terre qui devient plus isolante
(thermique) mais ne peut plus servir à bâtir des murs
porteurs.
L’eau contribue à l’hydratation du liant argileux et Fig.1 : éléments constitutifs du torchis
contribue pour la maniabilité du torchis. Elle doit
contenir peu de sulfate et avoir une température de 20 ±1 ° C . (NFP 18-404).
Sable ou gravier éventuellement si la qualité de la terre le nécessite.
c) Origine du torchis
L’origine du mot torchis n’est pas véritablement cernée. Le plus vraisemblable est que
le torchis vient de « torche », qui désignait de fibres nouées en torsades et destinées à allumer
les fagots de bois.
On peut également évoquer le verbe « torcher », dans le sens d’essuyer, y compris dans son
acceptation vulgaire, où la paille servait comme matériau d’entretien et d’hygiène.
Ces différents termes semblent avoir pour base commune le verbe torquere, (tordre) ; le terme
« teurque » étant d’ailleurs parfois utilisé, notamment en Normandie, pour désigner le
mélange de paille et de terre argileuse.
Quoi qu’il en soit, le mot torchis est admis dans toutes les régions où l’on pratique ce mode
de remplissage des vides d’une structure en bois. Mais il existe des termes locaux tels que
« terre », « pailli », « paillebart ».
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
l’apparition du four à feu continu, en 1858, et les progrès accomplis au niveau des transports,
que l’utilisation de la brique se répand, aux dépens du torchis. L’utilisation du torchis
disparaît après la guerre entre 1939 et 1945.
Par la suite, la première crise énergétique des années 1970 favorise le développement
d’une réflexion approfondie sur l’importance et l’opportunité de l’utilisation de ce matériau
avec de expérimentations qui forment le socle de notre connaissance actuelle.
Aujourd’hui, on assiste à un véritable renouveau de l’utilisation de la terre crue,
puisqu’elle s’invite au cœur des débats environnementaux. Le torchis de nos jours sert surtout
pour des rénovations dans le monde occidental, mais il reste très répandu dans nombre de
pays du Sud.
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
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Il n’existe pas un seul type de torchis : les recettes sont nombreuses et les
aspects aussi. Pour ce mélange, il faut respecter le ratio suivant : 5 parts de
charge (4 parts de paille et/ou 1 part de sable) correspondent à 3 parts de
liants (terre).
Le mélange
e) TECHNOLOGIE DU TORCHIS
On entend par technologie du torchis les différents modes d’application du torchis.
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
La principale utilisation du torchis concerne le remplissage des vides des structures à pans
de bois visibles ou pour le recouvrement du lattis cachant l’ossature. On peut recenser trois
principales options de remplissage :
1. Matériau non porteur
À l’inverse de la bauge ou de l’adobe, le
torchis n’a jamais un rôle porteur et ne sert qu’au
remplissage de structure en bois en tant qu’hourdis ou
encore à garnir le lattis protégeant les pans de bois
Fig 6.1 : Cas d’un
des maisons de certaines régions. On attend donc de
torchis de remplissage (Centre Cameroun)
lui des qualités d’isolant et non une résistance
mécanique par rapport à des charges. S’il
intervient, selon ces deux usages, généralement de
manière homogène sur toute la façade des bâtiments,
il peut aussi accompagner un pan de bois se limitant à Fig 6.2 : torchis
la partie haute de constructions faisant par ailleurs comme mortier pour les pierres
appel à d’autres matériaux comme la pierre par
exemple.
b) Les hourdis10 des murs extérieurs
Matériau souple, d’une grande résistance
mécanique, d’une bonne durabilité, le torchis a été utilisé
tant à l’extérieur qu’à l’intérieur des bâtiments. Dans toutes
les techniques du pan de bois, le torchis est le type
d’hourdis le plus commun, le plus ancien aussi. Ce n’est
que tardivement que l’on a envisagé d’autres matériaux de
remplissage nomment la terre cuite.
Toutes les parois extérieures, les façades et pignons,
font appel au torchis pour compléter l’ossature en bois et Fig 7 : maison
réaliser l’écran indispensable pour protéger les habitants de typique au Cameroun (Centre) avec
l’air extérieur et des regards. Avec une épaisseur minime hourdis extérieures en torchis
(entre 6 et 30 cm au maximum), il permet, très rapidement
et à faible coût, de satisfaire aux besoins élémentaires
d’isolation thermique, phonique et visuelle des bâtiments.
Propriétés Torchis lourd Torchis léger
Conductivité thermique 1,05 0,12
(W/m.°K)
Masse volumique 1400 300-400
(kg/m3)
Tableau 1 : propriétés physiques du torchis
c) Les hourdis intérieurs
C’est dans les mêmes conditions d’usage, et pour ses qualités d’isolant thermique et
phonique, qu’il a été utilisé pour habiller les murs de refend construits en pan de bois, que
la structure de l’édifice soit elle aussi en colombage ou qu’elle soit faite de pierres ou de
briques. Outre les avantages déjà cités pour les murs
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extérieurs, la protection du torchis à l’intérieur des bâtiments assure au pan de bois une
longévité exceptionnelle.
Par ailleurs, la qualité de résistance au feu de la terre crue, qui n’exclut pas le cas du
torchis, permettent de limiter la propagation d’un incendie à l’intérieur de la maison.
Compte tenu de tous ces avantages, il est logique de retrouver le torchis utilisé pour
garnir l’entre-solivage11 des plafonds et constituer les sols des greniers. On le retrouve de
même, employé pour édifier les cheminées et leurs conduits.
Tous ces usages, bien plus fréquents qu’on pourrait le croire, y compris en milieu
urbain, élargissent considérablement l’éventail des régions où la pratique du torchis est
avérée.
En bref, le torchis se prête à bien des manipulations et démontre ainsi ses
performances exceptionnelles.
d) CONSTRUCTIONS EN TORCHIS
1. Où trouver les habitations en torchis au Cameroun ?
Au Nord Cameroun
La case MUSGUM : notée par tous les
voyageurs et missionnaires comme forme inédite,
elle a été attestée par le Nord Cameroun et le
Tchad où vivent les musgum. Ces cases sont
construites en torchis en forme circulaire pouvant
atteindre 6 à 15m de hauteur et 5 à 10m de Fig 9.1: cases
diamètre. MUSGUM (torchis plaqué)
L’habitation MAFA : les MAFA sont un
peuple du Nord Cameroun occupant les massifs
les plus compacts, les plus centraux et aussi les
plus élevés. En matière d’adaptation, le « gay »
mafa semble le plus montagnard et, comme dans
l’ensemble de ces pays de montagne, le « gay » Fig 9.2 : habitation
est traditionnellement bâti en position dominante. MAFA (torchis plaqué)
L’élément fondamental est une enfilade de cases
soudées les unes aux autres : le « zolom gay ».
Les huttes à Makoulou
Dans la région du Centre
Dans la ville de Yaoundé, on retrouve Fig 9.3 : huttes à
« encore » des maisons en torchis dans les MAKOULOU (torchis en boules)
quartiers comme Ntaba, Nlongkak,
Bonamoussadi, Briqueterie, Olezoa, etc.
Dans la région de l’Ouest
Fig 9.4 : maison en
torchis typiques du Centre et l’Ouest
(torchis plaqué)
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
Le torchis est généralement employé dans la construction des greniers. Nous avons
notamment quelques monuments en torchis à l’instar de la chefferie Bandjoun.
b) Corps de métier intervenant en construction
Bâtir une maison en torchis demande la collaboration de différents corps de métiers : du
terrassier au couvreur, en passant par le charpentier. En effet, pour qu’une maison en
torchis tienne il faut :
Qu’elle soit isolée du sol ; le rôle du terrassier et du maçon est des plus importants.
Ce sont eux qui feront en sorte que la maison tienne et bénéficie du soubassement qui
l’isolera des remontées d’eau ;
Qu’elle soit protégée de la pluie ; le couvreur doit donc veiller à faire des coyaux
qui permettent à la pluie de s’écouler au plus loin du mur ;
Que la charpente soit réalisée en conséquence, avec du bois local et un lattis ;
Un remplissage, ou plaquage, fait dans les règles de l’art ;
Le tout en tenant compte de l’orientation générale de la maison (ex. : le pignon de la
maison exposé aux vents dominants sans fenêtre). A l’époque, une fois la charpente
pensée et mise en place grâce au savoir reconnu du charpentier, le « remplissage »
d’une maison en torchis demandait peu de temps car tous les bras du village s’y
associaient. Des textes témoignent qu’en une semaine une maison en torchis pouvait
être sur pied… De nos jours, un architecte sert de lien entre ces corps de métiers qui
n’ont plus l’habitude de travailler ensemble. Il est également le lien entre le passé
(conservateur des techniques anciennes), le présent (garant de l’adéquation d’une
maison avec les règles d’habitabilité), et l’avenir (travaux en lien avec la qualité
environnementale).
c) Mises en œuvre du torchis
d) Le torchis plaqué :
Ici, l’ossature en bois est clouée de lattes ou
garnie d’un clayonnage. Le mortier et l’enduit de
torchis sur clayonnages favorisent l’application
manuelle.
Pour l’application sur lattis, l’outil utilisé par les
maçons pour projeter, presser (se dit aussi « ferre ») Fig 10.1: torchis plaqué
puis lisser le torchis est une sorte de plattoir appelé un
« littré », qui est une longue palette munie d’un
manche recourbé.
Cette méthode est la plus utilisée au Cameroun à
l’exception qu’il n’y’a généralement pas de lattis.
Fig 10.2: vestige d’une ferme
e) Le torchis façonné en mèche : picarde en torchis plaqué
Pour préparer la mèche, on peut étendre une
mèche de foin sur un plan de travail et y incorporer la terre
pour former un boudin12, mais les professionnels normands
incorporent directement la terre à la mèche dans le récipient
contenant la terre. La pose est faite par deux opérateurs qui se
font à travers la cloison : le boudin est déposé à califourchon sur une éclisse et les opérateurs
se passent les brins du boudin pour les tresser vers le bas sur plusieurs niveaux d’éclisses 13.
Une fois tressé, le boudin est pressé vers un poteau et un autre peut alors être tressé à ses
côtés.
f) Le torchis façonné en boule :
Des éclisses, des morceaux de bois de 3 à 4
cm de diamètre et légèrement plus long que la
distance entre deux poteaux, sont coincées entre les
poteaux. Pour ce faire, chaque poteau était rainuré sur
toute leur hauteur sur une face, l’autre face étant
percée d’encoches légèrement orientées vers le haut.
L’éclisse était taillée en pointe du coté destiné à
pénétrer dans une encoche et en lame oblique du coté Fig 12 : torchis
destiné à reposer dans une rainure. La préparation du façonné en boules.
torchis est similaire à celle de la méthode du
plaquage. Ensuite la pose se fait par boules, une première boule de torchis étant déposée à
califourchon14 sur une éclisse, et d’autres boules sont déposées pour recouvrir l’éclisses sur
toute sa longueur. Puis d’autres boules sont posées sur les précédentes pour combler l’espace
entre les deux éclisses puis on recommence pour l’éclisse supérieure.
g) Réalisation d’un plafond
Pour réaliser un plafond à partir du torchis, on dispose de deux poutres parallèles
reposant sur des murs porteurs ou des poutres de sections
importantes, et des quenouilles15 posées entre les poutres.
Les quenouilles sont des éclisses entourées de mèches de
torchis. Elles sont préparées sur un plan de travail, par
exemple une porte posée sur deux tréteaux16. Une mèche
de foin est étendue sur la longueur de la porte, la terre
pâteuse y est incorporée et ensuite l’éclisse est placée à
une extrémité de la mèche perpendiculairement à celle-ci. Fig 13 : Plafond en torchis
On enroule la mèche autour de l’éclisse en la faisant
rouler progressivement. Les extrémités des éclisses qui s’appuient sur des poutres sont
laissées libres et les quenouilles ainsi faites sont déposées entre les poutres.
h) La finition
Les surfaces sont lissées et les trous sont comblés avec de la terre. La terre se
rétractera au séchage et s’il n’y a pas d’enduit prévu, il faudra la resserrer pour combler les
fissures au fur et à mesure qu’elles apparaissent. Sinon la surface peut être badigeonnée de
chaux ou enduite à la chaux ; pour les sols, une dalle peut être coulée sur le torchis.
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
i) OPPORTUNITES ET CONTRAINTES DE LA
TECHNIQUE DU TORCHIS
1. Pourquoi s’intéresser au torchis de nos jours ?
a) Le patrimoine
Travailler le torchis permet aux enfants d’appréhender concrètement le patrimoine et
de se familiariser avec leur histoire locale. Son étude explique l’aménagement d’un village à
travers le temps : les bâtiments en torchis sont souvent les plus anciens et concernent le bâti
courant ; les bâtiments en briques sont souvent synonymes de bâtiments plus récents ou en
lien avec le culte ou la noblesse, etc. Enfin, le torchis peut être aussi le moyen de créer des
échanges avec les anciens, puisque c’est auprès des grands-parents que nous retrouvons le
savoir lié au torchis. Des liens générationnels sont ainsi susceptibles de se tisser.
b) Eco matériau et développement durable
Le torchis est au cœur de la recherche des nouveaux types d’architecture dits
écologiques. Face à l’urgence de modifier nos modes de construction, de plus en plus «
énergivores », le torchis apparaît, avec d’autres, comme un matériau écologique, nécessitant
peu d’énergie grise. De plus, le torchis est un matériau durable puisqu’il peut être
entièrement recyclé. Des chantiers de bâtis neufs ou de restauration utilisent du torchis ayant
déjà été posé. Pour ce faire on retire la paille de la terre séchée, puis on y ajoute de la paille
fraîche.
De plus, le bâti en torchis est un habitat sain. Très respirant, il régule l’humidité de
l’air. Suivant le dosage de la paille, on peut augmenter son pouvoir isolant ou renforcer sa
capacité de stockage thermique en emmagasinant la chaleur du soleil pour la restituer la nuit.
La composition du torchis facilite donc les économies d’énergie. Economiser les ressources
c’est encore une preuve de citoyenneté !
c) Contraintes dues à la construction en torchis
La mise en œuvre de techniques de construction en torchis nécessite toutefois
de l'attention. La terre n'étant pas étanche, elle est sensible à l'humidité et au
gel. Il conviendra donc de doter la maison de bonnes fondations et d'une
bonne toiture : ce seront ses bottes et son chapeau.
Notons aussi que la terre n'est pas un matériau d'isolation en soi. Il devra donc
être combiné à un isolant pour améliorer les performances énergétiques du
bâtiment.
Quant au prix : la matière première est très concurrentielle mais sa mise en
œuvre peut être fastidieuse et donc onéreuse.
Quant au temps de construction, il est très long même pour une personne
expérimentée dans le domaine.
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
CONCLUSION
Parvenu au terme de notre étude où il était question pour nous de présenter la
technique du torchis, il en ressort une présentation à cinq plans qui nous ont permis tout
d’abord de comprendre l’ancienneté de cette technique de terre crue et des éléments qui
entrent en jeu (terre, paille), puis nous avons vu que le torchis est plutôt « facile » à fabriquer
et grâce à ses propriétés intrinsèques, convient à plusieurs applications qui peuvent être mises
en œuvre de plusieurs façons selon le climat ou la géologie. Bien évidemment matériau
préhistorique, nous ne saurions terminés sans montrer l’importance de l’étudier jusqu’à nos
jours. On pourrait se poser maintenant la question de savoir ce qui en est des autres techniques
de construction en terre.
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
d) REFÉRENCES
Le manuel du torchis à l’école du parc naturel régional des marais et d’opale, ed.
2007
E-Construction-Rehabilitation-Terre-Crue-Vigilance
www.wkipedia.org sur le torchis modifié il y’a 3 mois.
www.oorekamaison.org desription, qualité, prix-ooreka
https://www.encyclo-ecolo.com/Torchis
Guide-technique-bati-pan-bois-et-torchis
Maisons-Paysannes-Le-torchis-1987
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Exposé GC 441 : La Technique Du Torchis
e) LEXIQUE
1
Néolithique (-10000 av JC à -3200 av JC): période de mutations majeures dans l’évolution
des sociétés humaines, correspondant à la sédentarisation, à la domestication des animaux, à
la mise en culture, à la fabrication des céramiques, au tissage et au polissage des outils en
pierre dure.
2
Subalterne : se dit de ce qui n’a qu’une importance secondaire.
3
Vernaculaire : lié à une communauté ou un lieu donné.
4
Amalgame : mélange de choses.
5
Lattis : garniture de planchette de bois servant d’armature ou de couverture.
6
Loess : limon issu de l’altération éolienne d’une roche mère.
7
Auges : bac rectangulaire servant à préparer le plâtre ou le mortier.
8
Pigments : adjuvants colorants.
9
Seigle : céréale traditionnelle.
10
Hourdis : bloc de remplissage.
11
L’entre-solivage : espace entre deux pièces de charpente.
12
Boudin : moulure demi-cylindrique.
13
Éclisses : lame de bois.
14
Califourchon : autour de
15
Quenouilles : tige en bois à tête renflée ou fourchue utiliser pour maintenir les matériaux.
16
Tréteaux : support en barres utilisé pour soutien.
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