Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
Module
d’écriture
Les
principes
fondamentaux
Introduction
-‐ La
musique
est
le
fruit
d’une
discipline
artistique
qui
consiste
à
ordonner
ou
désordonner
des
sons
et
des
silences
dans
un
espace
temps.
Elle
n'existe
donc
que
dans
l'instant
de
sa
perception.
-‐
La
mélodie,
l’harmonie,
le
rythme
et
le
timbre
sont
les
quatre
composantes
fondamentales
de
la
musique.
-‐ les
notes
seront
l‘outil
permettant
l’organisation
des
sons
dans
leur
hauteur
pour
ainsi
former
la
mélodie.
-‐ le
rythme
va
naitre
de
la
combinaison
entre
la
longueur
de
notes
et
des
silences
dans
le
temps.
-‐ le
temps
ou
tempo
sera
déterminé
par
un
nombre
de
battement
par
minute
(BPM)
-‐ et
l’harmonie
comme
le
support
de
toutes
ces
combinaisons
dans
les
fréquences…
Silences
Notes
Notes
Notes
Notes
Harmonie
Harmonie
Temps
Harmonie
Harmonie
Copyright
Will
production
2014
2
-‐
Cette
discipline
utilise
certaines
règles
ou
systèmes
de
composition,
parfois
simples
et
parfois
plus
complexes.
(Notes,
gamme,
métrique,
rythmique,
harmonie)
-‐
Il
faut
rajouter
à
cela
la
notion
de
timbre*.
La
musique
va
donc
pouvoir
utiliser
des
objets
divers,
le
corps,
la
voix,
mais
aussi
des
instruments
de
musique
spécialement
conçus,
et
de
plus
en
plus,
tous
les
sons
(concrets,
de
synthèses,
abstraits,
etc.).
Timbre* désigne
l'ensemble
des
caractéristiques
sonores
qui
permettent
d'identifier
un
son
dans
sa
qualité
propre.
-‐
Elle
est
donc
à
la
fois
une
création
(une
œuvre
d'art),
une
représentation
mais
aussi
un
mode
de
communication.
I-‐
Les
notes
1-‐
Définition
-‐
Une
note
désigne
un
symbole
permettant
de
représenter
la
hauteur
et
la
durée
relative
d'un
son.
Nous
allons
ordonner
cette
suite
de
7
notes,
par
mouvements
conjoints
et
ascendants.
Nous
obtenons
la
gamme.
Do
ré
mi
fa
sol
la
si
-‐On
va
signifier
cette
hauteur
sur
une
échelle
appelée
portée.
-‐
Plus
la
note
sera
haute
dans
la
portée
plus
la
note
sera
aigue.
Copyright
Will
production
2014
3
II-‐
L’environnement
:
A-‐
La
gamme.
1. Définition
-‐ La
gamme
est
en
quelque
sorte
un
des
environnements
dans
lequel
va
pouvoir
évoluer
une
mélodie.
Il
existe
de
nombreuses
gammes,
néanmoins
les
plus
usuelles
sont:
-‐ Gamme
Majeure
Do - ré - mi - fa - sol - la - si - do.
-‐ Gamme
mineure
naturelle
La- si- do- ré- mi- fa- sol- la
-‐ Gamme
mineure
harmonique
La- si- do- ré- m- fa- sol #- la
Sensible
créée
artificiellement
-‐ Gamme
mineure
mélodique
ascendant
-‐ La - si - do - ré - mi – fa # - sol # - la
-‐ Gamme
mineure
mélodique
descendante
La - sol - fa - mi - ré - do - si - la.
-‐ Gamme
chromatique
ascendante
Do – do# - ré – ré# - mi - fa – fa# - sol – sol# - la – la# - si
-‐ Gamme
chromatique
descendante
Si – si b - la – la b - sol – sol b - fa - mi - mi b- ré – ré b - d
Copyright
Will
production
2014
4
-‐ Chaque
note
qui
compose
une
gamme
va
être
un
degré
de
celle-‐ci.
- La fonction d’un degré d’une gamme réside dans la part qu’il prend à la
formation tonale de cette gamme.
-‐ Outre le nom porté par chaque note de la gamme, elles en reçoivent chacune
un autre nom, en relation avec le rôle qu’elles occupent dans cette gamme.
2. Noms
des
degrés
de
la
gamme
VIII
-‐OCTAVE
/
TONIQUE
-‐8ème au-dessus de la tonique
VII
-‐SENSIBLE
-note qui laisse sentir, pressentir la tonique sur
laquelle elle tend impérieusement à se porter.
VI
-‐SUS
DOMINANTE
Placé au-dessus de la note dominante.
V
-‐DOMINANTE
Le Vème degré a une prépondérance tonale parce
qu’il est le seul appartenant à deux accords
générateurs de la gamme.
IV
-‐SOUS
DOMINANTE
Placé au-dessous de la dominante
III
-‐MÉDIANTE
Occupe le milieu entre la tonique et la dominante
qui sont les deux degrés les plus importants de la
gamme.
II
-‐SUS
TONIQUE
Placé au-dessus de la tonique
I
-‐TONIQUE
Donne son nom au ton de la gamme dont il est le son
primordial et générateur. C’est sur la tonique que
s’affirme le sens de repos, de fin dans une gamme.
Copyright
Will
production
2014
5
NOTE
:
Le
degré
ne
doit
pas
être
confondu
avec
la
fonction.
En
effet,
le
degré
représente
une
note
de
la
gamme,
tandis
que
la
fonction
du
degré
se
rapporte
à
un
accord
bâti
sur
cette
note. Sur
chaque
degré,
on
peut
donc
bâtir
un
accord
qui
portera
le
nom
de
la
fondamentale.
Par
exemple,
un
accord
sur
le
premier
degré
portera
le
nom
d'accord
de
tonique
et
un
accord
sur
le
cinquième
degré
sera
un
accord
de
dominante.
3. Les
degrés
forts
et
les
degrés
faibles
-‐ Les
degrés
forts
sont
ceux
qui
affirment
la
tonalité.
Ce
sont
les
degrés:
I,
IV
et
V.
-‐ Les
autres
degrés
II,
III,
VI,
VII
sont
des
degrés
faibles.
-‐ Le
IIIe
degré
et
parfois
le
VIe
servent
à
affirmer
le
mode
majeur
ou
mineur.
C'est
pourquoi
ils
sont
appelés
degrés
modaux.
4. Les
intervalles
-‐Un
intervalle
est
désigne
la
distance
qui
sépare
deux
notes
:
Il
existe
deux
types
d’intervalles
:
-‐L’intervalle
harmonique
:
si
les
deux
notes
qui
compose
cet
intervalle
sont
jouées
simultanément.
-‐L’intervalle
mélodique
:
si
les
deux
notes
qui
compose
cet
intervalle
sont
jouées
successivement.
-‐ On va mesurer cette distance par le nombre de degré qu’elle contient.
Ainsi :
Un intervalle qui contient deux degrés, (ex DO –RE) s’appellera une SECONDE.
Un intervalle qui contient deux degrés, (ex DO –MI) s’appellera une TIERCE
Copyright
Will
production
2014
6
Un intervalle qui contient deux degrés, (ex DO –FA) s’appellera une QUARTE
Un intervalle qui contient deux degrés, (ex DO –SOL) s’appellera une QUINTE
Un intervalle qui contient deux degrés, (ex DO –LA) s’appellera une SIXTE
Un intervalle qui contient deux degrés, (ex DO –SI) s’appellera une SEPTIEME
Un intervalle qui contient deux degrés, (ex DO –DO) s’appellera une OCTAVE
Un intervalle qui contient deux degrés, (ex DO –RE8) s’appellera une NEUVIEME
Etc.…
-‐
Il
s’agit
pour
nous
à
présent
de
qualifier
l’intervalle
en
fonction
du
nombre
de
tons
et
de
demi
tons
qu’il
contient.
Un
intervalle
peut
être
:
Majeur,
mineur,
juste,
augmenté
diminué
etc.
Si l’on place ces qualificatifs sur une ligne du plus petit au plus grand on obtient :
On
constate
que
tous
les
intervalles
construits
à
partir
de
la
tonique
sur
la
gamme
Majeure
sont
Majeurs
à
l’exception
de
la
quarte,
de
la
quinte
et
de
l’octave.
Renversement d’intervalles:
Une règle très simple afin de trouver rapidement la qualification d’un intervalle.
-‐ Le renversement d’un intervalle Majeur donne un intervalle mineur et inversement
-‐ Le renversement d’un intervalle diminué donne un intervalle Augmenté et
Copyright
Will
production
2014
7
inversement
-‐ Le renversement d’un intervalle juste donne un intervalle juste.
5. Les tétracordes
-‐
Considérons
la
gamme
de
DO
Majeure
comme
une
gamme
étalon.
Cette
gamme
de
DO
Majeur
est
formée
de
deux
tronçons
construits
sur
le
même
modèle,
qui
ont
quatre
notes
chacun
et
sont
appelés
pour
cela
des
TETRACORDES,
(
Tétra
veut
dire
quatre
en
Grecque).
-‐
Notre
démarche
vise
à
construire
une,
voire
des
autres
gammes
avec
la
même
facture
que
notre
gamme
étalon.
Nous
connaissons
à
présent
cette
facture
:
-‐
Nous
allons
donc
pouvoir
en
fabriquer
en
reproduisant
purement
et
simplement
l’ordre
des
tons
et
des
demi
tons
sur
la
nouvelle
gamme.
Copyright
Will
production
2014
8
-‐
Dans
la
mesure
où
les
deux
tétracordes
sont
rigoureusement
identiques,
faisons
du
tétracorde
supérieur
un
tétracorde
inferieur,
et
complétons
la
gamme
:
6.
-‐
Nous
nous
confrontons
à
un
problème
dans
la
construction
du
nouveau
tétracorde
supérieur.
En
effet,
il
n’y
a
qu’un
demi-‐ton
entre
MI
et
FA
alors
qu’il
nous
faut
y
avoir
un
ton.
-‐
Pour
résoudre
ce
problème,
il
suffit
de
hausser
le
FA
en
ajoutant
devant
celui-‐ci
un
#,
ce
qui
aura
pour
conséquence
naturelle
de
réduire
par
la
même
occasion
l’intervalle
entre
le
fa
et
le
sol
et
d’ainsi
créer
½
ton,
tel
que
exigé
par
la
gamme
étalon.
Copyright
Will
production
2014
9
- Nous
obtenons
donc
ainsi
la
gamme
de
GAMME
DE
SOL
MAJEUR
.
Le
#
étant
structurel
il
sera
inscrit
à
l’armature.
Remarque
:
C’est
la
sensible
ou
VIIème
degré
de
notre
nouvelle
gamme
qui
a
été
affecté
par
ce
dièse.
-‐
Nous
pourrions
recommencer
la
même
opération
sept
fois
c’est
ce
qu’on
appelle
l’enchaînement
ascendant
des
tétracordes.
Copyright
Will
production
2014
10
Toutes
ces
gammes
sont
dans
des
tonalités
différentes
mais
respectent
le
même
mode
Majeur
de
répartition
des
tons
et
des
demi-‐tons.
Remarque
:
1.On
en
déduit
l’ordre
des
dièses
:
FA
–
DO
–
SOL
–
RE
–L
A
–
MI
–
SI
2.
Le
dernier
dièse
inscrit
à
l’armure
est
la
sensible
de
la
gamme.
-‐
On
va
pouvoir,
grâce
à
cette
dernière
remarque
trouver
avec
leurs
noms
le
nombre
de
dièses
qui
faut
utiliser
pour
être
dans
une
tonalité
recherchée.
EXEMPLE :
-‐ Le dernier # inscrit est la sensible de la gamme.
-‐
Sol#
étant
le
dernier
#
inscrit
,
sol#
est
sensible
de
la
gamme
de
cet
exemple.
-‐
Il
suffit
de
monter
sur
le
degré
au
dessus
(la
TONIQUE)
pour
trouver
la
tonalité
du
morceau.
-‐ On identifie la sensible (VIIéme degré) de MI Majeur
-‐On énumère les # dans leur ordre jusqu’à tomber sur le RE#
Copyright
Will
production
2014
11
-‐ Nous aurons donc cette armature pour la tonalité de MI Majeur
2.
En
descendant
On
pourrait
également
prendre
le
tétracorde
inférieur
de
la
gamme
de
DO
Majeur
pour
en
faire
le
tétracorde
supérieur
d’une
nouvelle
gamme.
7.
On
constate
que
la
construction
du
nouveau
tétracorde
inferieur
pose
un
nouveau
problème
:
Il
n’y
a
qu’un
demi-‐ton
entre
SI
et
DO
,
et
il
nous
faut
un
ton
pour
séparer
les
deux
tétracordes.
-‐
Pour
résoudre
ce
problème,
il
suffit
de
baisser
le
SI
en
ajoutant
devant
celui-‐ci
un
b,
ce
qui
aura
pour
conséquence
naturelle
d’augmenter
l’intervalle
entre
DO
et
SI,
d’ainsi
créer
1
ton,
tel
que
exigé
par
la
gamme
étalon
et
de
réduire
par
la
même
occasion
l’intervalle
entre
le
SI
et
le
LA.
- Nous
obtenons
donc
ainsi
la
gamme
de
GAMME
DE
FA
MAJEUR.
Le
b
étant
structurel,
il
sera
inscrit
à
l’armature.
Copyright
Will
production
2014
12
GAMME
DE
FA
MAJEUR
Remarque
:
C’est
la
sous
dominante
ou
IVème
degré
de
notre
nouvelle
gamme
qui
a
été
affecté
par
ce
bémol.
Or,
ce
degré
deviendra
l’octave
donc
Tonique
de
la
gamme
suivante.
Ainsi
en
déduire
que
l’avant
dernier
bémol
inscrit
à
l’armure
est
Tonique
de
la
Gamme.
-‐
Nous
pourrions
recommencer
la
même
opération
sept
fois
c’est
ce
qu’on
appelle
l’enchaînement
descendant
des
tétracordes.
.
Copyright
Will
production
2014
13
-‐
On
va
pouvoir,
grâce
à
cette
dernière
remarque
trouver
avec
leurs
noms
le
nombre
de
bémols
qui
faut
utiliser
pour
être
dans
une
tonalité
recherchée.
EXEMPLE :
-‐
l’avant
dernier
bémol
inscrit
à
l’armure
est
Tonique
de
la
Gamme.
-‐
LA
b
étant
l’avant
dernier
b
inscrit,
LA
b
est
TONIQUE
de
la
gamme
de
cet
exemple.
Copyright
Will
production
2014
14
-‐ On identifie la TONIQUE (Ier degré) de MI Majeur
-‐On
énumère
les
b
dans
leur
ordre
jusqu’à
tomber
sur
le
MIb,
puis
on
en
rajoute
un
.
SIb
–MIb –
LAb
–
REb
–
SOLb
–
DOb
–
FAb
-‐ Nous aurons donc cette armature pour la tonalité de MIb Majeur
Copyright
Will
production
2014
15
Ainsi, moduler consistera à passer d’une tonalité à une autre. On préfèrera passer d’une tonalité à une
autre voisine dans ce cercle, évitant ainsi de devoir intégrer de nombreuses altérations nouvelles sans
transition.
Par exemple, passer d’une tonalité de DO M à une tonalité de SOL M nécessitera d’intégrer 1 seul #
alors que de passer de DO M à SI M demande d’intégrer 5 # ce qui risque d’être plus délicat. .
B-‐
Les
modes
Principe
:
chacun
des
degrés
(I
II
III
IV
V
VI
VII)
d'une
gamme
(principalement
de
la
gamme
majeure)
peut
servir
de
point
de
départ
à
la
construction
d’un
mode
particulier.
Ainsi,
la
place
des
tons
et
des
1/2
tons
s’en
trouve
modifié
créant
un
univers
particulier.
Copyright
Will
production
2014
16
III-‐
Structuration
métrique.
-‐
Elle
est
basée
sur
la
régularité
d’une
pulsation
et
permet
la
structuration
de
la
musique.
Les
éléments
qui
la
constituent
sont
:
Copyright
Will
production
2014
17
-‐
La
pulsation
:
élément
fondamental
de
la
structuration
métrique
du
temps,
elle
correspond
à
un
battement
régulier,
continu
et
uniforme.
-‐
L’accent
:
il
ponctue
la
phrase
musicale.
Il
se
cale
sur
une
pulsation
ou
à
une
valeur
de
temps
qui
devient
accentuée.
Par
sa
répétition
et
sa
périodicité́
il
permet
de
structurer
la
mesure.
-‐
Le
rythme
:
il
se
structure
sur
la
pulsation,
les
accents
et
la
mesure.
Le
rythme
joue
sur
l’organisation
et
la
modification
de
ces
éléments.
-‐
La
mesure
:
elle
est
étroitement
liée
à
l’accent.
C’est
un
regroupement
d’un
certain
nombre
de
pulsations
autour
d’un
accent
principal
revenant
à
intervalle
régulier.
-‐Les
mesures
dont
les
temps
sont
binaires
(c'est-‐à-‐dire,
représentés
par
une
valeur
simple
)
sont
appelées
mesures
simples.
-‐
Les
mesures
dont
les
temps
sont
ternaires
(c'est-‐à-‐dire,
représentés
par
une
valeur
pointée)
sont
appelées
mesures
composées.
Nb
:
Il
serait
plus
juste
de
dire
mesures
à
temps
simples
ou
mesures
à
temps
binaires
;
et
mesures
à
temps
composés
ou
mesures
à
temps
ternaires,
mais
l'usage
a
consacré
ces
deux
expressions
«
mesures
simples
»
et
«
mesures
composées
».
-‐
On
nomme
mesures
asymétriques
toutes
mesures
qui
ne
peuvent
être
qualifiées
de
binaire
ou
ternaire.
C'est
le
cas
des
mesures
à
cinq
ou
sept
temps
(ces
dernières
sont,
par
exemple,
fréquentes
dans
la
musique
balkanique
ou
le
rock
progressif),
ou
bien
encore
de
mesures
constituées
de
temps
incomplets:
mesures
de
trois
temps
et
demi
(trois
noires
et
une
croche),
de
quatre
temps
et
demi
(quatre
noires
et
une
croche)
etc.
Copyright
Will
production
2014
18
IV-‐
Structuration
harmonique
-‐
Le
mot
"harmonie"
vient
du
grec
αρμόζω
(armozo),
qui
veut
dire
joindre,
faire
coïncider,
adapter,
emboiter.
-‐Comme
vu
plus
haut,
l’harmonie
fait
partie
des
quatre
composantes
fondamentales
de
la
musique.
-‐
L'harmonie
relève
de
l'utilisation
volontaire
de
fréquences
simultanées,
afin
d'apporter
relief
et
profondeur
à
la
mélodie.
-‐Elle
représente
donc
l'aspect
vertical
de
la
musique,
tandis
que
la
mélodie
en
représente
l'aspect
horizontal.
(Relativement
au
sens
de
lecture
d'une
partition
:
la
lecture
horizontale
décrit
la
succession
de
notes
qui
composent
la
mélodie,
la
lecture
verticale
décrit
la
ou
les
notes
jouées
simultanément
à
un
instant
T)
A-‐ L’harmonie
modale
-‐
Jusqu'à
la
renaissance,
l'accord
n'existe
pas
en
tant
que
tel.
Il
s'obtient
de
manière
empirique
par
la
superposition
de
lignes
mélodiques,
conformément
au
procédé
d'écriture
alors
en
usage,
appelé
contrepoint.
L'accord
ne
sera
véritablement
employé
qu'à
partir
du
XVIème
siècle
et
ne
fera
l'objet
d'une
théorisation
qu'au
cours
du
siècle
suivant,
au
moment
où
se
met
en
place
l'harmonie
classique
—
ou
harmonie
tonale.
Copyright
Will
production
2014
19
B-‐L
‘harmonie
tonale
-‐
L'harmonie
tonale
est
une
technique
d'écriture
musicale,
née
dans
le
courant
du
xvie
siècle
avec
le
développement
tonal
de
la
musique.
-‐
L’harmonie
tonale
va
utiliser
les
principes
d'horizontalité
(la
mélodie)
avec
les
principes
de
verticalité
(les
accords).
Elle
reprend
donc
une
partie
des
règles
du
contrepoint,
et
y
apporte
des
enrichissements
propres
à
cette
verticalité
à
trois
sons
et
plus. L'harmonie
tonale
n'étudiera
que
les
accords
classés.
C-‐
Harmonie
naturelle
/Harmonie
artificielle
-‐
L’harmonie
naturelle
est
issue
de
la
résonance
naturelle
d’un
corps
sonore.
On
distingue
:
a) L’harmonie
naturelle
consonante
-‐ L’harmonie naturelle consonante comprend des accords à trois sons. A savoir :
è L’accord
parfait
Majeur
ou
accord
de
quinte,
Majeur
è L’accord
parfait
mineur
ou
accord
de
quinte,
mineur
è L’accord
de
quinte
diminué
Copyright
Will
production
2014
20
d’un
accord
de
7ème
sur
les
Ier,
IIème,
IIIème,
IVème,
et
VIème
degrés.
Cet
accord
est
obtenu
en
superposant
une
tierce
(Majeure
ou
mineure)
aux
accords
parfaits
dédit
degrés.
etc.
-‐L’
harmonie
naturelle
dissonante
comprend
des
accords
à
quatre
sons
(accord
de
septième)et
de
cinq
sons
(
accord
de
neuvième).
Ces
accords
sont
étroitement
liés
à
la
fonction
de
dominante.
Ils
résultent
d’harmoniques
faisant
suite
à
ceux
de
l’accord
parfait.
-‐ les uns se placent sur la dominante (Vème degré)
è L’accord
de
7ème
de
dominante
(idem
mode
Majeur
et
mineur)
è L’accord
de
9ème
Majeure
de
dominante
(mode
Majeur)
è L’accord
de
9ème
mineure
de
dominante
(mode
mineur)
-‐
les
autres
se
placent
sur
la
sensible
(VIIème
degré)
la
dominante
étant
sous
entendue.
Copyright
Will
production
2014
21
1-‐ Définition
-‐
On
appelle
«
accord
»
un
ensemble
identifiable
de
notes
jouées
simultanément.
En
harmonie
tonale,
un
accord
désigne
une
combinaison
d'au
moins
deux
intervalles
harmoniques
superposés,
formant
un
tout,
et
élaboré
à
partir
d’une
fondamentale
*
-‐>
fondamentale
La
fondamentale
est
la
note
génératrice
d'un
accord.
Elle
donne
son
nom
à
l'accord
en
question.
Chacune
des
autres
notes
réelles*
est
désignée
par
le
chiffre
de
l'intervalle
ascendant
qui
sépare
cette
note
de
la
fondamentale
:
la
tierce,
la
quinte,
la
septième,
etc
è Note
réelle
—
ou
note
constitutive
—
est
une
des
notes
appartenant
à
la
superposition
de
tierces
d’un
accord
classé.
Le
concept
de
note
réelle
s'oppose
donc
à
celui
de
note
étrangère*
—
cette
dernière
s'ajoutant
ou
se
substituant
à
l'une
des
notes
réelles
de
l'accord.
è Note
étrangère ou
note
ornementale
est
une
note
qui
ne
fait
pas
partie
d'un
accord.
Elle
est
néanmoins
reliée
mélodiquement
aux
notes
réelles
de
l’accord.
Il
existe
deux
grandes
familles
d’accords
:
1. Les
accords
dits
«
classés
»
s’ils
sont
réductibles
à
une
superposition
de
tierces.
2.
Les
accords
«
non
classés
»
appelés
communément
«
agrégat
»
NOTES : -‐ un ensemble de notes chromatiques contigües est un « cluster »
-‐
deux
notes
émises
simultanément
seront
plutôt
considérées
comme
un
intervalle
harmonique.
-‐
La
constitution
naturelle
d'un
accord
classé
de
base
(triade)
est
:
Fondamentale,
Tierce
et
Quinte.
9. La
tierce
déterminera
si
l'accord
est
mineur
ou
majeur.
10. La
quinte
déterminera
si
l'accord
est
diminué,
parfait
ou
augmenté.
Copyright
Will
production
2014
22
POURQUOI
?
-‐
Chaque
son
émis
est
constitué
d'un
son
fondamental
suivi
d'une
série
d'harmoniques
dits
naturels.
-‐
Plus
on
s'éloigne
du
son
fondamental
plus
les
harmoniques
perdent
de
leur
intensité.
Ce
phénomène
naturel
crée
une
hiérarchie
naturelle
entre
les
notes.
Concentrons
nous
sur
les
quatre
premières
harmoniques
:
-‐
On
constate,
si
l’on
excepte
l’octave
et
la
quinzième
qui
ne
sont
que
des
redoublements
de
la
fondamentale,
que
celle-‐ci
génère
naturellement
dans
ces
harmoniques
l’accord
parfait
majeur
lorsqu’on
le
transpose
à
l’octave.
-‐ L’harmonie tonale est basée sur un empilage de tierces.
Exemple : Gamme de Do Majeur en accord (empilage de tierces).
Copyright
Will
production
2014
23
Exemple : Harmonisation de la gamme de Do Majeur en accord à trois sons.
Attention
:
Ne
pas
confondre
«
Fondamentale
»
et
«
Tonique
»,
cette
dernière
étant
la
note
donnant
son
nom
à
la
tonalité
(Ier
degré).
-‐
La
gamme
Majeure
s'harmonise
de
la
façon
suivante
:
3-‐ Triades
-‐ La triade est un accord classé. Il existe quatre sortes de triades :
1.
L’accord
parfait
majeur,
composé
d'une
fondamentale,
d'une
tierce
majeure
et
d'une
quinte
juste.
2.
L’accord
parfait
mineur,
composé
d'une
fondamentale,
d'une
tierce
mineure
et
d'une
quinte
juste.
Copyright
Will
production
2014
24
3.
L'accord
de
quinte
diminuée,
composé
d'une
fondamentale,
d'une
tierce
mineure
et
d'une
quinte
diminuée.
4.
L'accord
de
quinte
augmentée,
composé
d'une
fondamentale,
d'une
tierce
majeure
et
d'une
quinte
augmentée.
-‐ Les notes d'un accord sont aussi appelées voix et se nomment de l'aigu vers le grave :
1) Chiffrage
-‐
Ce
procédé
de
notation
«
en
raccourci
»
désigne
l'ensemble
des
signes
conventionnels
(principalement
des
chiffres,
plus
quelques
signes
annexes)
que
l'on
place
au-‐dessus
ou
en
dessous
de
l’accord
aux
fins
de
réalisation
ou
d’étude
harmonique.
1.
Les
chiffres
représentent
les
intervalles
que
forment
les
notes
de
l'accord
par
rapport
à
la
basse,
et
non
pas
par
rapport
à
la
fondamentale.
Copyright
Will
production
2014
25
-‐ On chiffrera les intervalles du bas vers le haut et ce à partir de la basse.
-‐
Une
altération
accidentelle
non
suivie
d'un
chiffre
affecte
la
tierce
de
la
basse
qui
est
alors
sous-‐entendue
Copyright
Will
production
2014
26
-‐
Une
petite
croix
(+)
représente
la
sensible
;
on
place
celle-‐ci
devant
le
chiffre
de
l'intervalle
correspondant
à
cette
sensible.
On
utilise
ce
signe
exclusivement
dans
les
accords
de
septième
et
neuvième
de
dominante.
-‐
Une
ligne
horizontale
(
)
après
un
chiffre
indique
la
prolongation
d'une
ou
plusieurs
notes
de
l'accord,
sans
pour
autant
interdire
d'éventuels
changements
de
position.
NOTE
:
Aujourd’hui,
on
utilise
le
chiffrage
exclusivement
à
des
fins
pédagogiques
d’analyse
harmonique.
Cependant,
il
est
important
de
constater
qu’un
accord
positionné
dur
le
Vème
et
sur
le
Ier
degrés
seront
chiffrés
de
la
même
manière,
bien
que
n’ayant
la
même
fonction.
C'est
pourquoi
on
rajoute
habituellement
(en
France),
les
chiffres
romains
représentant
les
fondamentales
au-‐dessous
du
chiffrage
d'accord
en
chiffres:
c'est
le
chiffrage
des
degrés.
Copyright
Will
production
2014
27
1) Doublement
-‐Ecrire
à
quatre
partie
oblige
à
doubler
certaines
notes
de
l’accord
à
trois
sons,
soit
à
l’octave
soit
à
l’unisson.
1. La fondamentale
2. La quinte
-‐ La tierce est peu recommandée car elle affaiblit la sonorité de l’accord.
On notera :
a)
Le
doublement
des
degrés
fort
I,
IV,
V,
est
toujours
d’un
bon
effet
quel
que
soit
la
place
de
ceux-‐ci
dans
l’accord.
b)
La
sensible,
quand
elle
appartient
à
l’accord
du
Vème
degré
ne
doit
pas
être
doublée.
Dans
les
autres
cas
,
elle
peut
l’être.
c) la 7èmé et la 9ème ne doivent pas être doublée
Copyright
Will
production
2014
28
d)
Seule
la
tierce
de
l’accord
de
quinte
diminuée
portée
par
le
IIème
degré
peut
être
doublée
2)
Suppression
14. Dans
les
accords
de
quatre
et
cinq
sons
on
supprime
de
préférence
la
quinte.
15. Il
est
déconseillé
de
supprimer
la
3ce
de
la
fondamentale,
celle
–ci
étant
la
note
modale.
2) Croisement
16. Il
y
a
croisement
de
voix
lorsqu’une
des
parties
abandonne
pour
un
temps
court
sa
place.
Exemple
:
La
voix
de
ténor
passe
au
dessus
de
la
voix
d’alto.
Copyright
Will
production
2014
29
-‐Voyons
ce
qui
se
passe
dans
un
enchainement
d’un
accord
avec
deux
notes
communes
:
On a le sentiment qu’il ne bouge quasi pas, qu’il est presque identique.
NOTE
:
Le
fait
qu’il
y
ait
des
notes
communes
aux
deux
accords
n’assure
pas
la
bonne
conduite
de
l’enchainement
de
ceux-‐ci.
Il
faut
se
préserver
des
mouvements
disgracieux
entre
les
voix.
1.
les
quintes
:
La
quinte
directe
amenée
par
mouvement
conjoint
à
quelque
partie
que
ce
soit
est
interdite.
3. Il
faut
éviter
les
quintes,
octaves
et
unissons
consécutifs
formées
de
notes
réelles.
Copyright
Will
production
2014
30
4. globalement
les
mouvements
parallèles
entre
les
parties
extrêmes
ne
sont
pas
des
meilleurs
effets.
Exercice
:
1.
-‐Ecrire
un
enchainement
de
4
accords
sur
une
feuille.
-‐
Chiffrer
les
accords
-‐
Indiquer
les
degrés
II-‐
La
mélodie
:
-‐
La
mélodie
va
être
construite
à
partir
d’une
gamme.
Elle
naitra
de
la
combinaison
de
7
notes
et
de
rythmes
et
s’inscrire
dans
une
métrique.
1)
Règles
générales
.
Le
thème
doit
être
élaboré
dans
une
même
tonalité
.
Il
peut
commencer
sur
le
I,
II
ou
le
V
degré
de
la
gamme
choisie.
.
Il
est
recommandé
:
Copyright
Will
production
2014
31
2)
Principes
élémentaires
-‐
Un
premier
principe
élémentaire
consiste
à
poser
sur
les
temps
forts
de
la
mesure
les
degrés
forts
(I
ET
V)
de
la
gamme,
ce
qui
crée
un
environnement
stable
et
en
général
connu
par
l’oreille.
On
utilisera
le
VII
degré
ou
et
le
Vème
pour
conclure
comme
note
de
passage
vers
la
Tonique.
-‐
Moins
l’on
utilise
de
notes
étrangères,
plus
la
mélodie
est
identifiable.
-‐ Plus
l’on
répète
des
motifs
(Rythmique
et/ou
mélodique)
plus
la
mélodie
est
identifiable.
(Les
mélodies
pour
enfants,
les
génériques
de
séries
et
d’émissions
sont
souvent
construites
sur
ce
mode)
1
5
1
-‐
Une
mélodie
va
s’établir
généralement
sur
une
durée
de
mesures
paires,
et
se
structurer
en
deux
parties
égales,
elles
même
divisibles
en
deux
parties
égales.
-‐
On
va
pouvoir
ainsi
envisager
la
première
partie
comme
une
question
et
la
seconde
comme
une
réponse,
celle-‐ci
généralement
conclusive.
Ainsi,
si
la
question
ira
mélodiquement
du
grave
vers
l’aigu,
la
réponse
ira
de
l’aigu
vers
le
grave,
et
inversement.
-‐
Il
existe
des
mélodies
construites
par
mouvements
conjoints,
et
des
mélodies
construites
par
mouvements
disjoints.
-‐
Généralement
et
très
synthétiquement,
la
mélodie
commencera
sur
la
tonique
ira
établir
son
sommet
ou
son
creux
sur
la
dominante
puis
reviendra
sur
la
tonique.
Copyright
Will
production
2014
32
-‐
C’est
la
position
de
la
dominante
à
l’hémistiche,
par
rapport
à
la
tonique
du
début
qui
déterminera
si
la
question
est
ascendante
ou
descendante
et
ce
que
la
mélodie
soit
élaborée
par
mouvement
conjoints
ou
non.
-‐
Il
arrive
fréquemment
que
la
première
partie
de
la
question
(les
deux
premières
mesures)
soit
identique
aux
deux
premières
mesures
de
la
réponse.
-‐ On
notera
dans
cette
mélodie
la
symétrie
dans
la
composition,
aussi
bien
au
point
de
vue
rythmique,
que
mélodique.
-‐ Ce
genre
de
thème
va
faciliter
le
mode
composition
en
imitation
ou
par
cellule
développé
par
Arnaud
Voyons
ce
même
thème,
élaboré
en
mode
mineur
-‐ On
constate
que
naturellement
les
noires
répétées
on
été
supprimées
pour
laisser
place
au
blanches.
En
effet,
une
mélodie
mineure
se
développera
mieux
avec
des
valeurs
rythmiques
longues,
et
un
tempo
lent.
3-‐
La
composition
d’un
thème
ouvert
Copyright
Will
production
2014
33
Pour
élaborer
une
écriture
en
cellule
(théorie
développée
par
Arnaud)
il
convient
d’écrire
des
thèmes
ouverts.
Un
thème
ouvert
est
un
thème
non
conclusif
-‐ Il
ne
finit
ni
sur
la
tonique
(
I
)
-‐ sur
la
sensible
(VII)
>
mouvement
obligé
sur
le
Ier
degré
-‐ ni
sur
la
sus-‐dominante
(VIème
degré)>
mouvement
obligé
sur
le
Vème
degré
-‐ ni
sur
la
sous-‐dominante
(IVème
degré)>
mouvement
obligé
sur
le
Vème
degré+
confusion
tonale
Les
meilleurs
degrés
sont
le
II
et
le
Vème
degré.
Notes
:
Il
est
entendu
que
plus
l’on
va
déroger
à
cette
règle
plus
l’environnement
sera
complexe
à
déterminer
et
plus
la
composition
sera
originale.
Il
convient
pour
le
bien
être
des
oreilles
de
l’auditeur
de
maitriser
ses
manquements
aux
règles
afin
d’éviter
de
tomber
dans
le
piège
de
l’atonalité
qui
nécessite
un
savoir
faire
différent.
Exercice
:
2
-‐Ecrire
une
mélodie
de
huit
mesures
sur
une
feuille
-‐
Indiquer
les
degrés
Exercice
:
3
-‐Harmoniser
cette
mélodie
sur
la
feuille
-‐Chiffrer
les
accords
Exercice
:
4
-‐ L’intégrer
dans
logic
sur
un
score
de
Piano
-‐ Orchestrer
Copyright
Will
production
2014
34
Copyright
Will
production
2014
35
Copyright
Will
production
2014