LA FERME DU COUCOU

Par Monteiro Lobato.

Adapté et dessiné par Maria R. do Amaral
Thème : Juin

Dona Benta est l'heureuse propriétaire du bel

endroit appelé " La Ferme du Coucou ".
C'est parce qu'il y a beaucoup de ces oiseaux.
C'est un oiseau très intelligent et très travailleur. Il
construit son nid dans le bois, en donnant
d'innombrables coups de bec, et dans le creux, il
construit sa demeure.
L'endroit est magnifique. Il est situé sur une
colline, sur le versant de quelques montagnes. Une
petite rivière y coule, sinueuse et à l'eau claire et
fraîche.
Un verger d'oranges et de mangues, avec quelques majestueux jacquiers. La ferme de
Dona Benta possède un petit troupeau de bovins et quelques vaches laitières. Une porcherie
avec une trentaine de cochons.

Une petite maison simple de cinq pièces et une réserve de maïs, où sont stockées les
céréales récoltées à la ferme. Il y a aussi un poulailler et un
petit jardin où l'on récolte des légumes frais et des légumes
savoureux pour la préparation des repas. Dans l'arrière-cour,
il y a un cochon joufflu appelé "Barrique".
Mais faisons plus ample connaissance avec Dona Benta
et sa famille. Dona Benta est une vieille dame, ronde, rieuse
et intelligente. Elle a été agricultrice pendant de nombreuses
années. Lorsqu'elle est devenue veuve, elle n'a pas voulu
quitter l'endroit parce qu'elle aime la vie à la ferme.
Tout y est si beau et si luxuriant.

Mais à la ferme, il y a encore les petits-enfants

de Dona Benta, Narizinho et Pedrinho, qui sont
frères. Dans la cuisine, il y a tante Anastacia, une
créole qui fait les meilleurs gâteaux que l'on puisse
imaginer. Et les sucreries ? elles sont délicieuses.
Dulce de leche, pé de moleque, doce de abóbora et
cocadas sont quelques-unes de ses spécialités.
Les gâteaux à la farine de maïs accompagnés
de café, servis l'après-midi, embaument l'air d'un
parfum qui met l'eau à la bouche.

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 Outre les personnages mentionnés ci-dessus, on
trouve le "Marquis de Sabugosa", un homme fait d'un
épi de maïs, avec un chapeau haut de forme sur la tête.
Il sait tout, ce "Marquis" est une encyclopédie
ambulante.
Dans le lieu, par l'imagination des propriétaires,
il y a de tout. Le "Rábico marquis" est un petit cochon
joufflu avec des taches sur tout le corps. Il y a aussi le
"saci" qui est proche de la famille.
La grenouille, le jabuti, les scarabées, les
fourmis, les papillons, les oiseaux, etc. D. Benta aime
réunir les enfants pour une soirée où l'on raconte des histoires et où l'on discute de sujets
d'intérêt général. Les prières sont ferventes, car ils savent que la famille qui prie ensemble
reste unie.
C'est à ces occasions que le marquis de Sabugosa aime raconter ses histoires.
Un jour, il a raconté des fables intéressantes dans lesquelles le "Marquis de Sabugosa",
la grenouille parlante et le jabuti vert étaient réunis.
L'une d'entre elles disait un vieux coq rusé, voyant le Renard s'approcher, se percha sur
un arbre.
Le renard déçu dit à haute voix : "Ami, j'ai une grande nouvelle pour toi : la guerre entre
les animaux est terminée. Les loups et les agneaux, les faucons et les poules, les jaguars et les
cerfs, le renard et les poules, tous s'embrassent et se font des câlins, comme des amoureux.
Descends de ton perchoir et reçois mon étreinte de paix et d'amour.

Bravo, s'exclame le coq. Je ne peux pas vous

dire à quel point je suis heureux de cette nouvelle.
Comme le monde va être beau. Sans guerres, sans
cruautés et sans trahisons. Je descends embrasser
mon ami le renard, mais comme il y a trois chiens
qui arrivent, je pense qu'il est bon de les attendre,
pour qu'ils puissent eux aussi participer à la fête.
Lorsqu'elle entendit parler des chiens, Dame
Renarde ne voulut pas entendre d'histoires. Elle a
essayé de s'enfuir en disant : malheureusement, mon
ami Co-co-ri có, je suis pressée et je ne peux pas
attendre mes amis les chiens. Faisons cette fête une autre fois, d'accord ? À tout à l'heure.
Et il donna un coup de bec.
Moralité : contre l'intelligence, l'intelligence et demie.
Tia Anastacia aussi a voulu un jour réformer le monde, parce qu'elle trouvait tout à
redire. Tout était faux, disait-elle. L'énorme arbre jaboticaba porte des fruits si petits et une
citrouille colossale est accrochée à la tige d'une plante rampante. N'est-il pas logique que ce
soit l'inverse ?
Si je devais arranger les choses, je changerais les voules, je déplacerais les jaboticabas
vers les citrouilles et les citrouilles vers les arbres jaboticabas. N'est-ce pas ? Mais le mieux,
c'est de faire une sieste à l'ombre de ces arbres, tu ne crois pas ?

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 Elle a dormi et rêvé que le monde était réformé.
Quelle beauté !
Soudain, au meilleur de la fête, PLAFT ! Un
jaboticaba tombe de la branche et lui heurte le nez. Tia
Anastacia se réveille en sursaut, réfléchit un peu et se
dit que le monde n'est pas si mal fait. Et poursuit sa
réflexion : ... Eh bien, n'est-il pas vrai que si j'avais
réparé le monde, la première victime aurait été moi ?
Moi, Anastasia, tuée par la citrouille que j'ai mise à la
place du jaboticaba.
Arrêtons de réformer. Que tout reste comme ça, tout va bien. Et je ne penserai plus à
corriger la nature.

Le mois de juin arrivait, c'est-à-dire

précisément le milieu de l'année, et c'est au cours de
ce mois que l'on commémore les fêtes de juin. Dona
Benta explique qu'à cette occasion, les travailleurs
des champs font une pause pour se reposer de leur
labeur sur terre. Ils profitent des jours de
commémoration de Saint Antoine, Saint Jean et Saint
Pierre. Ils organisent une fête appelée "caipira" ou
fête de juin (en raison du mois de juin).
Ils remercient Dieu pour l'abondance des
récoltes, prient et célèbrent.
Dans la cuisine, les préparatifs commencent. Tia Anastácia prépare un gâteau de farine
de maïs. Des friandises qu'elle laisse sécher au soleil. Des pains sucrés, des cocadas, des pé de
moleque, de la canjica et d'autres encore.

Brûler du pop-corn et faire de la paçoca, c'est

l'affaire de Narizinho et Pedrinho. Cela peut être laissé
à leur discrétion.
Le ciel est illuminé par une infinité d'étoiles et la
Voie lactée est bien visible, formant un couloir
d'étoiles très proches les unes des autres. Don Benta
explique que les étoiles sont des soleils, lumineux en
raison de la grande quantité d'énergie accumulée dans
leur noyau. La luminosité de la Voie lactée s'explique
par la présence de centaines et de centaines d'étoiles.
Même notre système solaire se trouve dans un point de la Voie lactée.
Notre Soleil, avec ses planètes et satellites, qui jusqu'à présent sont au nombre de 9 :
Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Le soleil est au
centre du système.

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 Combien de parties ces soirs-là ? Une tente est
dressée, où sont conservées les friandises et les
collations. La cour est décorée de drapeaux
multicolores. On fait rôtir des patates douces et du
maïs vert sur le feu. On fait cuire des pignons de pin
et on joue à d'innombrables jeux. Sauter dans le sac,
courir avec des œufs dans la cuillère, chasser les
chèvres et autres jeux.
Les jeux de Roda sont très populaires. Lorsque
le feu s'éteint, les braises sont étalées et les plus
courageux le parcourent pieds nus, sans se brûler les
pieds.
On dit que c'est un miracle des saints. Des pétards partout. Mais les pétards, Granma ne
les aime pas, car en plus du bruit, ils sont dangereux. On voit des fusées qui déchirent le ciel
en permanence.
Les ballons sont interdits, à cause du danger qu'ils représentent pour les plantations et
les maisons des habitants dans les fermes.