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PAGES DE CŒUR

FRANCISCO CANDIDO XAVIER


Dictée par l’Esprit Sœur Candoca

Présentation

1
Les messages de notre sœur Candida (1) sont des « pages du cœur » renouvelées
en Jésus.
Ses lettres d'amour rayonnent dans toutes les directions la clarté consolante de
l'Évangile.
Parlant affectueusement avec son compagnon de lutte, elle nous parle à tous, à la
manière de nos propres expériences.
Dans sa parole, nous avons la maîtresse bienveillante, la sœur de ceux qui
souffrent et qui sont dans la peine …
Une jardinière dévouée au bien, une semence bénie, de réconfort et de foi, est née
de ses mains fraternelles. Notre devoir est de l'étendre à l'immense route de ceux qui
luttent et souffrent, pour leur propre amélioration ou pour l'amélioration du monde et de
la vie.
Que le Seigneur bénisse en notre faveur votre œuvre édifiante, afin que votre
verbe lumineux continue d'éclairer et de réconforter, de semer la bonne humeur et la
lumière, la force et l'espoir dans notre voyage vers une Terre meilleure.

Emmanuel

Pedro Leopoldo, 19 août 1951.

________________________________________
(1) Candida Pierrotti Knorich.

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3
TABLE DES MATIÈRES

1. Une nouvelle vie s'est épanouie dans mon esprit 5

2. Une fortune plus solide naîtra … 7

3. La vie est comptée par les biens que nous pratiquons 10

4. Noël dans la vie spirituelle 12

5. Lorsque … 15

6. À l'anniversaire de Jésus 17

7. Quand on quitte l'enveloppe matérielle 19

8. Feuille de route d'ascension 21

9. Dans la sainte et éternelle jeunesse du bien infini 23

10. Notre amour a surmonté les obstacles froids et gris de la tombe 26

11. Prière 29

12. Courage sur le chemin 30

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Une nouvelle vie s'est épanouie


dans mon esprit
Message reçu le 26 octobre 1949.

Mon cher compagnon !

Que Jésus nous bénisse dans nos nouveaux objectifs d'élévation et de service.
Je me sens extrêmement satisfaite de l'opportunité d'une nouvelle compréhension
avec vous, ici, dans cette enceinte de la charité chrétienne et j'espère en notre divin
Maître que les joies de cette heure persistent dans les cœurs, les soutenant dans la volonté
de marcher vers la victoire du bien.
En effet, notre joie est comme un bouquet incomplet, car loin de la foi s'agitent les
enfants de notre amour, orphelins de la croyance vivante qui éclaire et sanctifie l'esprit ;
cependant, notre chant d'action de grâce au Seigneur n'en est pas moins harmonieux, car
nous avons confiance en l'avenir qui nous réunira dans une autre maison du monde de la
fraternité et de la lumière, où nos rêves de bonheur se réaliseront sans larmes et sans la
mort.
Nous sommes heureux, mon cher, parce qu'une compréhension différente s'est
éveillée en nous. La vision spirituelle s'est libérée et nous naviguons désormais au milieu
de la mer de l'expérience vers la grande famille, composée de tous ceux qui se battent à
nos côtés, entre les difficultés et les douleurs, entre les déceptions et les ténèbres du
chemin.
Maintenant, nos enfants respirent partout. Là où se fait entendre le gémissement
d'un enfant abandonné et là où s'agite le cœur d'un vieillard désenchanté et découragé, là
ils sont protégés, par notre amour, au nom du Christ aimant et souverain.
Notre bonheur le plus sublime, je le reconnais aujourd'hui, n'était pas celui des
jours de joie terrestre où nos espérances s'accomplissent après d'immenses travaux en
commun, mais celui de maintenant où notre âme penche vers la vérité, comme des
voyageurs assoiffés de la source cristalline.
Une nouvelle vie s'est épanouie dans mon esprit et, grâce à Dieu, l'étincelle de la
clarté divine est également descendue au plus profond de votre être et, comme toujours,
nous sommes ensemble dans le grand voyage.
Qu'il est doux de sentir votre espérance en ces jours de renouveau !
Compagnon bien-aimé, enrichis le bagage du bien afin que le port d'arrivée puisse
vous offrir un repos réparateur.
Merveilleuse est la moisson pour l'ouvrier qui a utilisé la journée pour semer avec
le Christ de Dieu.
L'existence sur Terre est une récolte de Lui, notre Maître et Seigneur. Les biens et
les illusions se confondent en cendres lorsque nous ne dépensons pas les ressources et les
désirs du cœur dans l'œuvre salvatrice du bien ; ayant vu ici ceux qui montent en

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descendant, et je comprends exactement la gloire de ceux qui descendent en montant. Le
monde vulgaire ne peut comprendre le service chrétien de la charité sans intérêt.
Il faut avoir beaucoup lutté et souffert pour atteindre le domaine des hauteurs
spirituelles, dans lequel nous dévoilons les véritables leçons de vie. Cela ne nuit pas à
l'observation de ceux qui souffrent parce qu'ils ne connaissent pas la réalité dans toute
son amplitude. Sur Terre, ce n'est pas toujours le confort qui ouvre les fontaines de la
gratitude et de la reconnaissance.
Beaucoup de ceux que nous aimons le plus au monde oublient la Loi divine, alors
que l'abondance remplit leur route d'aspirations réalisées. Il est essentiel de s'excuser
soixante-dix fois sept fois, suivant la recommandation du Maître, à chaque offense du
voyage, pour que la sérénité préside à nos engagements rédempteurs.
Continuons tout de même entre les obstacles et les luttes.
La charité, pour être vraiment grande, doit commencer par quelque chose de nous-
mêmes, de nos propres vies. Et, dans nos cœurs avec Jésus, pardonnons toujours à ceux
qui ne nous comprennent pas pour aider ceux qui nous attendent ; c'est un service
spirituel des plus difficiles, mais des plus agréables, car dans l'itinéraire de l'Évangile il
faut que nous ayons le courage de nous renier, de prendre la croix qui nous appartient et
d'aller à la rencontre du Sauveur crucifié.
Les épines se transformeront en fleurs et les ténèbres en lumières.
L'expérience et la douleur sont les maîtres de la vie.
Ainsi, je compte sur votre fermeté d'esprit dans l'effort d'ascension. Ici-bas, la
tromperie et la fantaisie qui règnent en maître obscurcissent les yeux de presque tout le
monde, mais la réalité attend le moment de se révéler à la pleine contemplation de
chacun.
Je suis très content de nos travaux spirituels et je reste convaincu que nous
continuerons ensemble à construire le bien avec Jésus en faveur de tous nos compagnons
dans l'effort évolutif.
Au Centre et dans notre tâche particulière, les résultats de notre plantation sont
très réconfortants et je vous demande d'avoir toujours plus confiance en mon affection et
mon dévouement.
Remerciez Maria, pour moi, pour ce qu'elle a fait pour notre bien-être. Elle
représente pour mon cœur une fleur de patience et de joie au dévouement de laquelle
nous sommes tous deux captifs, pour la tendresse et la compréhension avec lesquelles elle
nous assiste dans la lutte purificatrice.
Je prie la Sainte Mère de nous bénir tous et en l'embrassant avec toute ma
profonde gratitude, je suis la compagne habituelle qui garde mon cœur à vos côtés.

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Une fortune plus solide naîtra …


Message reçu le 3 mai 1950.

Mon cher Ricardo !

Que Jésus nous bénisse sur le grand chemin de la rédemption.


Grâce au ciel, nous continuons ensemble notre voyage spirituel, dans lequel nous
recueillons de nouvelles joies. Je ne pouvais pas vraiment croire que tant de possibilités
d'union s'offriraient à nous après la mort.
Pendant que nous nous attardons dans le corps, la foi, aussi sublime soit-elle, est
toujours une faible lumière entre des ombres épaisses. Et même si notre confiance en
Dieu ne faiblit jamais, la vision est incertaine et fragile, causant beaucoup d'amertume et
d'affliction. Mais ici, lorsqu'elles apportent une étincelle de cette clarté bienheureuse
qu'est la foi sanctifiante, les flammes de la vie éternelle montent au centre du cœur et
l'anniversaire, en ce mois de mai inoubliable dans le livre de notre esprit, grandit en
connaissance et certitude d'une harmonie parfaite. Je me sens tellement heureuse, même
si vous avez été le seul à entendre ma voix. Au fond de moi, je sais qu'une grande partie
de notre peuple ne me refuse pas la survie, mais ce serait une grande bénédiction pour
nous si tout le monde adhérait à la voie de la nouvelle illumination.
Il faut parfois sortir du cercle humain pour comprendre toute la grandeur qui
palpite dans une croyance bien ressentie et bien vécue, et j'aimerais bien que les enfants
bien-aimés puissent voir la réalité, avant qu'elle ne puisse peut-être leur faire mal au
cœur. Cependant, mon bon Ricardo, je comprends maintenant plus clairement que toutes
les ressources du chemin sont utilisées par la vie au profit de notre propre élévation.
Si la nuit est une raison de louer le jour, toutes les tromperies concourent à la plus
grande exaltation de la vérité au moment opportun. Et je ne peux pas oublier qu'à une
autre époque, moi aussi, je ne m'adaptais pas facilement aux leçons que m'apportait la
chère Doctrine. Sans votre patience, votre amour et vos soins, infatigables dans votre
persévérance en mon nom, je n'aurais probablement pas emporté avec moi la lampe
allumée qui guide mes pas.
Il n'est pas facile de changer les attitudes mentales dans l'expérience humaine, où
les habitudes et les idées sont habituellement cristallisées contre les intérêts de nos âmes
et, pour cette raison, me souvenant de mes luttes, ou contrainte de reconnaître que tous
nos problèmes familiaux, dans ce secteur, sont une simple question de temps.
Grâce à Jésus, nos petits enfants ont toujours été les meilleurs amis, aussi dévoués
au travail et au devoir que vous, dont ils ont hérité pour mon bonheur l'esprit d'ordre, de
service et de discipline et, dans ces normes, nous ne trouvons que des raisons de
remercier la Divine Providence des trésors qu'elle nous a confiés. La maturité spirituelle
viendra plus tard. Une maison ne peut être construite sans fondations, et chacun d'entre
nous construit les fondations heureuses d'un progrès futur.

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Mes prières silencieuses au Très-Haut sont cependant vivantes et continues afin
qu'elles n'entravent pas vos idéaux et vos objectifs avec Jésus et, heureusement, j'ai
obtenu la grâce de vous voir plus conformes à nos vœux de spiritualité de la vie ; parce
qu'ils savent respecter le chemin de vie avec lequel nous nous consacrons aujourd'hui au
service de la préparation à une vie plus noble.
Ils comprennent les besoins de la prière, de la méditation, de nouvelles activités,
et de telles directives me réjouissent et me réconfortent en prévision de l'avenir. Chaque
fruit enrichit le grenier de façon appropriée, et l'arrachement d'une fleur éclose est
toujours à déplorer. Demandons à Dieu le bien-être de tous et continuons, sans relâche,
dans la direction des édifications de la foi et de l'amour.
Je n'ai pas de mots pour exprimer à votre cœur toute l'affection et la
reconnaissance que votre mémoire impose à mon esprit. S'il est vrai que nous nous
sommes parfaitement compris lors de la tâche dans le monde physique, notre intégration
est aujourd'hui beaucoup plus intense et plus pure. Notre amour spirituel crée une grande
famille qui est toute l'humanité. Je suis infiniment heureuse de suivre vos pas dans
l'ensemencement de la charité.
Grâce à cette plantation bénie de joie, nous récolterons les fruits les plus précieux
en cours de route. Sans charité, mon cher Ricardo, toute connaissance de l’être, même le
plus respectable, est comme un palais sans lumière. Mais avec la charité, il y a comme un
soleil qui brille au centre de notre propre être, rayonnant la clarté bénie d'en Haut dans
toutes les directions.
Bénie soit l'heure où nous nous réunissons d'esprit à esprit pour la nouvelle
entreprise dans laquelle nous gardons la perfection elle-même comme objectif.
Des initiatives différentes de maintenant, une fortune plus solide naîtra sûrement
pour notre bonheur, car des biens fleurissent dans tous les cœurs qui ont reçu de nous les
germes sublimes de la fraternité et de la compréhension.
Je vous demande d'être très prudent dans la défense de la santé, car je souhaite
que votre tendresse de frère des nécessiteux dont la compréhension a été formée à l'école
rigoureuse du travail édifiant, continue de briller au profit de beaucoup et de nous-
mêmes.
Vous savez que la vieille compagne des luttes et des joies sur Terre ne quittera
jamais votre esprit sensible. Où que vous soyez, mon âme y restera, pensant et agissant à
vos côtés en vue d'un avenir que je souhaite plein de bénédictions divines.
Recevez, en ce doux mois de mai, tous les désirs et tous les remerciements de
mon cœur qui ne vous oublie pas, avec la promesse de ma constante compagnie. Le
découragement et l'ombre ne prévaudront jamais dans notre marche, car le bien est le
guide et dans ses vibrations, nous n'avons que le devoir d'attendre le bonheur parfait, dans
le cercle de travail dans lequel le Maître nous a placés.
Je renouvelle ma gratitude à Marie, serviable et désintéressée, en priant le
Seigneur pour la paix et la force de nos enfants, toujours chers à mon cœur.
Je continue à collaborer pour la réadaptation d'Olga, toujours sous l'influence
d'anciens persécuteurs du plan invisible, bien que de nos jours ils soient moins passionnés
et moins impulsifs dans la pratique du mal. Le passé est toujours notre créancier ou notre
bienfaiteur, et dans le cas de notre fille chérie, la patience et la sérénité doivent être les
meilleures armes dans toutes les situations difficiles.

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J'embrasse affectueusement mon cher petit-fils qui, malgré sa jeunesse et son
enfance, a été pour nous deux un compagnon dévoué pour les vertus qui brillent dans ses
sentiments. Que Dieu le bénisse de plus en plus, et fasse de lui un ami sûr pour le chemin,
dans toutes les circonstances des luttes que le Ciel nous réserve.
Nous sommes en compagnie de quelques amis, parmi lesquels je souligne celui
qui a promis de vous aider, par le biais de passes.
En plus des fluides lourds qui ont interféré avec l'inconfort que vous avez ressenti
aujourd'hui, selon leur avis, les facteurs de l'altitude sur la circulation prédominent. Ils
affirment cependant que vous pouvez être assuré que votre séjour en montagne ne se
prolongera pas au-delà de trois ou quatre jours.
Pour le reste, mon cher Ricardo, gardez la conviction que la mort, en nous
séparant dans la sphère corporelle, n'a fait que nous lier de plus en plus intensément l'un à
l'autre et, en demandant à Jésus de bénir en ce monde tous tes pas et toutes tes heures,
afin que notre communion soit toujours plus grande et plus heureuse dans la plénitude de
l'éternité.
Je suis l'ancienne compagne, très reconnue, qui porte ton affection et ton nom
dans son cœur.

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La vie est comptée par les biens que nous pratiquons


Message reçu le 4 mai 1950.

Mon cher Ricardo !

Que Jésus nous bénisse.


Maintenant que vous revenez dans le paysage des luttes quotidiennes, gardez la
conviction que mes pensées suivent votre cœur dans toutes les particularités de notre
chemin et de notre lutte. L'existence est comme la traversée d'un grand tunnel plein
d'ombres.
Penchez-vous de plus en plus du côté de ceux qui luttent et pleurent pendant le
voyage, car la vie dans le monde est comptée par les biens que nous faisons et non par les
jours dont nous profitons.
Chaque fois que votre prière s'élève vers les sommets, rappelez-vous que mes
supplications soutiennent vos prières et vos espoirs. Lorsque vos mains soulèveront les
découragés et les déchus, je serai dans vos bras, symbolisant la force avec laquelle vous
vous consacrez à la charité ; quand vos yeux chercheront les désespérés et les abattus
pour l'effort de consolation fraternelle, je resterai comme l'inspiration intangible de vos
élèves, aujourd'hui, ouvert aux semailles de la vertu ; Quand votre esprit accueillera,
d'une bonne parole et d'un geste amical, l'enfant et le vieillard sans toit et sans pain, vous
découvrirez ma présence dans vos élans les plus intimes, pour qu'ensemble nous
retrouvions la lumière et la joie pour l’union éternelle; quand vos oreilles entendront des
propos ingrats, sans les épines de la réaction et sans le fiel de la révolte, vous trouverez
mon affection au fond de votre pensée, donnant une force vive à votre esprit bien-aimé,
afin qu'il se déconnecte de tout mal ; et lorsque votre âme se trouvera élevée au ciel dans
des aspirations de paix inconnues et indéfinissables, anticipant les joies de l'infini, vous
identifierez facilement ma tendresse dans votre foi nouvelle, ouvrant de nouvelles voies à
votre vision spirituelle.
Ricardo, des chemins merveilleux s'ouvrent devant nous et, grâce à la faveur
divine, vous vous êtes éveillé à notre excellent consortium.
Là où les pierres de l'incompréhension sont apparues, les fleurs de l'amour sans
fin surgissent maintenant, et là où la douleur rendait le cœur amer, naît une joie sublime
qui nous renouvelle vers la spiritualité sanctifiante.
Remercions Jésus pour l'opportunité de travailler sur une bonne nouvelle de
rédemption et continuons avec l'optimisme des ouvriers fidèles à la vérité et au bien,
jusqu'à la fin de la grande bataille.
J'apporte à votre dédicace mon baiser de reconnaissance et d'affection pour le
passage du 15 ; En effet, je ne peux, comme en d'autres temps, combler votre bonté des
surprises de mon amour et de mon dévouement, mais avec la même loyauté que chaque
jour je serai à vos côtés, mêlant mes prières aux vôtres, en louange au Tout-Puissant qui a

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permis que nous soyons réunis sur Terre avec la certitude de continuer à nous imprégner
l'un de l'autre, dans la Spiritualité sans larmes et sans mort. Tandis que vous réajustez le
chemin pour notre parfaite réintégration future, je cherche à mon tour à enrichir notre
avenir de bénédictions dans la Grande Vie.
Aidez tout le monde et, dans la mesure du possible, attachez-vous à une charité
incessante. Gardons l'espoir comme un don divin de nos âmes et ne nous décourageons
pas. La semence de la fraternité portera aussi mille fois du fruit chaque jour, avec une
simple différence de position par rapport aux plantations de la Terre, - c'est que l'arbre du
monde a ses racines dans le sol et produit en amont du ciel ; et l'arbre sacro-saint du bien
a ses racines dans le ciel et fleurit en fructifiant en amont du monde.
Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour ma mémoire. Vos pensées,
paroles, attitudes, exemples et gestes représentent le vrai Bonheur, car si ma présence à
vos côtés dans le monde est indéniable, vous restez avec moi dans ma nouvelle sphère
d'action, avec la même constance qu'au début.
Ma vie est de me souvenir et d'attendre, d'aimer et de servir comme Jésus nous l'a
enseigné, d'être fort aujourd'hui et de mériter demain, la joie de votre compagnie pour
toujours.
Nos projets de bonheur et de prospérité, d'il y a quarante ans, sont vivants et
resplendissants. Dans le passé, nous avons soupiré pour les ressources destinées à rendre
le chemin de nos enfants moins escarpé sur la Terre, et maintenant, Ricardo, nous pavons
le chemin vers le Haut, où nous voulons construire le temple de la paix et de la joie
totales.
Je suis votre itinéraire, avec un esprit tendre et satisfait, très heureux de l'effort
laborieux auquel vous vous consacrez. Et j'espère en Jésus la victoire sacrée que nous
attendons, après avoir coopéré pour que les anges de notre vie deviennent de grandes
personnes, avec des tâches définies au service du progrès et du devoir et avec la religion
de la conscience droite, avant tout.
Que Dieu nous accorde sa bonne volonté sur la voie à suivre. Les luttes, les
difficultés, les ombres, les discordes, les obstacles et les douleurs passent toujours comme
de lourds nuages d'orage douloureux mais nécessaires. La joie et l'espoir, cependant,
restent invariables dans notre destin comme le ciel bleu qui n'a jamais été vaincu par les
orages.
Ceci, mon cher Ricardo, est ma simple lettre d'anniversaire, en ce mois de mai,
inoubliable dans le livre des souvenirs de mon cœur.
Puisse le 15 se répéter plusieurs fois, avec votre présence aux côtés de nos enfants
inoubliables, afin que non seulement eux et leurs petits-enfants puissent recevoir la joie
de votre connaissance personnelle, mais aussi tous ces frères dans la lutte de la marche
humaine, à qui nous nous consacrons aujourd’hui avec la nouvelle compréhension que
Jésus a fait naître dans nos cœurs.
Et qu'il y ait dans votre esprit la sublime certitude de l'amour indissoluble de
l'éternité, pour une plus grande exaltation de sa foi renouvelée et de notre profonde
gratitude envers Dieu, tels sont les vœux ardents de votre compagne de tous les instants.

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Noël dans la vie spirituelle


Message reçu le 22 août 1950.

Mon cher Ricardo !

Que Dieu nous fortifie dans la marche rédemptrice.


Un nouveau Noël dans la vie spirituelle serait toujours un motif de joie sans fin, si
nous restions ensemble ... Cependant, ma joie est indéfinissable, car si la chair nous
sépare provisoirement, nous sommes entrelacés dans une parfaite communion, par les
liens divins de l'esprit, m'encourageant dans la force de continuer la lutte pour notre
renouveau. Je viens donc remercier votre affection pour les fleurs que votre dévouement
a fait éclore autour de mon simple souvenir le 19 de ce mois.
Le dévouement de votre esprit, l'amour qui a vibré dans l'expression de votre
geste inoubliable, m'ont arraché des larmes d'émotion et de gratitude. Et s'il est vrai que
vous m'avez rappelé le passage dans le bonheur avec lequel bien des cœurs ont accueilli
votre démonstration de fraternité et d'affection, j'ai aussi franchi la date chère avec l'âme
tournée vers votre dévouement, qui m'encourage dans les nouvelles semailles.
J'ai élevé mes prières vers le Seigneur et l'ai supplié que la lumière divine brille
dans tous les coins de votre itinéraire béni sur terre. Je suis convaincu que notre nostalgie
d'aujourd'hui sera la bénédiction de demain, car Jésus, mon cher Ricardo, recevra votre
bonne volonté comme une ressource sublime, répondant à vos prières par la
manifestation de son infinie bonté.
Votre force de résolution dans la pratique du bien sera le fondement de notre
avenir que je souhaite plein de bonheur pour votre cœur généreux et sensible. Vos mains,
avec la grâce d'en haut, ont déjà appris à semer les lys cachés de la charité et le divin
Jardinier connaît vos larmes de foi vive et d'ardente espérance, transformées en rosée
bénie des accomplissements du présent et de l'avenir.
Avec l'aide divine, vos oreilles, vos yeux, vos pensées et vos sentiments sont déjà
sous les rayons d'une nouvelle aube et d'une compréhension intime de la Loi de l'Amour
qui régit nos destinées.
De ce fait, vos actes chrétiens parlent maintenant plus fort devant notre divin
Maître.
Autrefois, nous étions presque comparables à des paralytiques, à cause de
l'indifférence avec laquelle nous observions la floraison de bénédictions spirituelles
autour de nos pas, mais aujourd'hui, au contact miraculeux de Jésus, à travers l'Évangile,
un nouveau chemin brille pour nous deux.
Pardonnons à ceux qui ne peuvent pas encore nous comprendre. Tous les fruits
mûrissent en leur temps, et les cœurs illuminés par le contact du Christ n'auront pas
besoin de lutter pour la parole, afin que les convictions des autres puissent se faire sentir.

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Les radiations sanctifiées et pures lui suffisent, pour que la vérité se révèle en elles sans
bruit ni dispute.
Je suis très heureuse, reconnaissant votre effort constant pour restaurer la sérénité,
avec laquelle nous devons résoudre les problèmes et les questions les plus difficiles de la
vie.
Ricardo, au cours de ces cinq années de spiritualité, j'ai observé des leçons
inoubliables dans le déroulement de chaque journée. Je comprends maintenant que
réparer un millimètre de sentiment en nous-mêmes vaut plus que construire de grandes
étendues d'œuvres humaines, en dehors de notre propre esprit. Tout d'abord, il est
essentiel d'allumer notre propre lumière, pour que l'ombre ne nous perturbe pas ;
sanctifier la tranquillité pour que la discorde des autres ne nous atteigne pas ; d'améliorer
notre compréhension afin que l'incompréhension des autres ne nous blesse pas au milieu
de notre voyage.
Se donner, pour que la vie puisse nous donner ses trésors de sagesse et d'amour,
c'est notre haute programmation.
Béni soit votre cœur qui a su accueillir les semences divines, comme un vase
obéissant aux desseins du Seigneur. Grande est mon âme et mon espoir en notre victoire
dans les temps à venir, et je n'aurai de cesse de vous voir pleinement heureux dans le port
de la parfaite sécurité. Ici, la vision est beaucoup plus claire, la raison plus élevée et les
perceptions beaucoup plus vives, et nous reconnaissons alors toute la grandeur de la
douleur qui fait monter les âmes au Ciel.
Nous sommes ces brebis heureuses que le bâton béni de la souffrance trouve dans
la forêt de l'expérience humaine. Et par une disposition miraculeuse que nous seuls
comprenons, ce bâton nous a séparés et unis, nous a donné des épines et des roses, nous a
donné des larmes et de la joie, de l'affliction et du bien-être, car si la réalité dans le
combat charnel est faite d’angoisse et d'ombre, par l'esprit nous sommes joyeux et
triomphants, célébrant des prières et des bénédictions au passage de la mort entre nous
deux. C'est Jésus qui a accompli ce prodige d'affection, car, aujourd'hui, nous avançons
avec beaucoup plus de confiance vers la victoire de l'amour éternel.
Je vous remercie pour les souvenirs que vous avez attribués et distribués en mon
nom, commémorant mon anniversaire spirituel.
Chaque sourire, chaque note de gratitude, chaque chant silencieux de joie que
vous avez planté dans le cercle de nos compagnons bien-aimés, a résonné dans mon âme
avec une musique divine, accentuant pour nous la douce harmonie et le saint bonheur de
la nouvelle vie. Ces compagnons, Ricardo, sont à présent, notre vraie famille - la famille
de ceux qui ont besoin de notre coopération, où notre amitié peut produire quelque chose
de bon ou d'agréable au nom du Seigneur.
Je baise vos mains affectueuses et vous demande de poursuivre cet heureux projet
d'augmenter le nombre de nos frères et de nos enfants, partout où nous pouvons semer
l'encouragement et le contentement.
L'amour est la monnaie divine qui garantit les biens du ciel, et en écoutant mon
âme dévouée au bien, je demande à Jésus d'accroître ses énergies afin que nous puissions
étendre, toujours plus loin, la lumière de notre foi et de notre empressement à servir en
son nom.
Maria Isabel est toujours dans ma gratitude et mon amitié et nous n'oublierons pas
sa santé qui a besoin de nouveaux médicaments. Dans notre ensemble doctrinaire, nous

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agissons et luttons dans l'attente d'ouvriers fidèles qui ont confiance dans les bénédictions
d'En-Haut, afin que le grenier du bien devienne de plus en plus précieux et de plus en
plus abondant.
Je n'oublie pas nos petits enfants bien-aimés et, avec chacun d'eux, je déplace de
nouvelles énergies pour qu'ils avancent sur le chemin du devoir bien accompli, jusqu'à ce
qu'un jour, ils puissent nous rejoindre dans les rangs illuminés des serviteurs de la foi
ardente et pure.
Et pour terminer aujourd'hui, mon cher Ricardo, j'implore notre bien-aimé Jésus
de multiplier pour vous les dons d'aide, avec la joie d'agir et de travailler en son nom, en
notre faveur et celle de ceux qui peuvent en avoir besoin plus que nous, sur l'immense
route de la vie.
Et avec mon âme unie à la vôtre, dans la même vibration de confiance et de
tendresse de chaque jour, je suis la compagne reconnue, toujours dévouée et toujours à
vous.

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5

Lorsque…
Message reçu le 23 août 1950.

Mon cher Ricardo !


Que Jésus fortifie nos cœurs dans le grand chemin de la restauration.
Retournez au champ de service, avec la joie du travailleur édifié sur le devoir bien
fait.
Lorsque la nostalgie se fait plus profonde dans votre esprit affectueux, rappelez-
vous qu'aucun événement, aussi sombre soit-il, ne peut nous séparer. Nous resterons
toujours ensemble dans l'ensemencement de nouvelles destinées, car la pratique du bien
ne constitue pas le bonheur exclusif du présent, mais le bonheur à venir, riche en
bénédictions à multiplier, indéfinissables dans le temps.
Chaque jour est une nouvelle occasion de prier, de servir et de semer. Priez en
remerciant Jésus pour les dons qu'il nous a donnés. Servir ceux qui partagent notre lutte
et notre espérance et semer les graines du renouveau de l'âme par l'exercice de la vertu,
où que nous soyons.
Ne perdez jamais, mon fils, cette douce certitude de notre inaltérable communion.
Sinon, le découragement troublerait nos cœurs. Le voyage dans la chair est un voyage
plein d'obstacles et d'ombres pour ceux qui n'ont pas atteint la lumière de la foi. Pour
nous, cependant, qui avons trouvé accès à la source divine de la croyance fidèle, toutes
les douleurs et les épines du chemin représentent des leçons dont nous devons tirer parti.
Lorsque vous serez fatigué, je serai le pilier qui soutiendra vos énergies.
Lorsque vous serez triste, j'apporterai au calice de votre âme l'élixir de la joie
spirituelle, ravivant la flamme de l'espoir en vue du bon combat. Lorsque vous serez aux
prises avec des difficultés de toute nature, je me transformerai en l'instrument invisible de
la victoire pour entonner avec votre voix le chant du triomphe, dans la grande bataille de
notre rédemption.
Lorsque le courage diminuera dans votre disposition de travailleur fidèle au bien,
je serai la bienheureuse forteresse intangible qui revêtira vos sentiments d'une force
nouvelle, afin que nous ne manquions pas de paix et de bonne humeur. Lorsque vous
éprouverez le besoin de silence, afin de changer la nature des choses, en faveur de votre
propre transformation pour Jésus, je vous aiderai et j'enfermerai cette parole dans la
précieuse voûte de la patience.
Lorsque vous ressentirez le besoin de prier dans votre voyage dans le monde, je
me formerai à vos côtés, élevant vers le Seigneur mon appel, ardent de confiance, au
profit de nos réalisations.
Et quand votre cœur ami et accueillant visite ou aide la nouvelle famille,
représentée par quelques dizaines de cœurs auxquels nous nous consacrons, souvenez-

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vous que je suis votre route qui est aussi la mienne, en trouvant mon équilibre et mon
stimulant dans la plantation de l'amour évangélique, à laquelle est consacré votre
sentiment de frère sincère pour tous ceux qui souffrent.
Ne nous préoccupons pas de la mission d'intelligence. Tout serviteur de Jésus est
respectable dans la position où il se place. La tâche essentielle, l'apostolat des uns et des
autres, c'est la réforme intime avec le maximum de collaboration en faveur de tous.
Mettre son cœur dans ses mains vaut plus que d'étendre ses idées par la bouche.
Continuons donc à cultiver les lits heureux de la charité, car la charité est la clé de la
Maison de Dieu. En la possédant, nous pourrons chercher la nouvelle demeure, dans
l'intimité de laquelle les fleurs de la paix et de la joie nous répondent avec des lumières
bénies pour toujours.
Gardez courage et optimisme en toutes circonstances, Jésus ne refuse jamais à Ses
protégés la bénédiction du pain spirituel qui nourrit l'être pour l'éternité.
À vos côtés, invariablement, je souhaite que vous soyez convaincu que le Maître
continue avec nous, en nous soutenant jusqu'à la fin de la lutte. Toujours en ce qui
concerne les problèmes domestiques, je vous demande d'être très calme à l'égard de
Virgínio, qui a mérité toute notre attention.
Le pauvre, sans capacité de comprendre sa propre libération par le travail, souffre
beaucoup sans savoir comment agir dans le cercle de vibrations contradictoires dans
lequel son esprit est projeté, sans grandes ressources de réaction. Je demande à la chère
Maria de m'aider encore un peu au profit de notre ami si mal adapté dans la lutte pour la
vie.
Jésus la récompensera pour la conformité et la gentillesse avec lesquelles elle
accueillera ma présente demande. Pour le reste, mon cher Ricardo, continuons à avancer
sans nous retourner. La foi est notre lampe allumée.
Le service aux autres est le chemin béni et la charité sera notre guide inaltérable,
au nom de Jésus. Et que votre cœur reste constamment élevé vers Dieu, convertissant les
moindres actes en séparation spirituelle du plan futur, tels sont les souhaits de la
compagne reconnaissante, affectueuse et toujours vôtre.

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À l'anniversaire de Jésus
Message reçu le 12 décembre 1950.

Mon cher Ricardo !

Jésus nous fortifie dans le grand voyage vers la rédemption.


Noël approche à nouveau et mon esprit semble revenir à nos anciennes joies
familiales. La table dressée parmi les fleurs et les bénédictions, les joies et les prières,
revient dans ma mémoire, où vous et les chers enfants restez constamment dans ma
grande nostalgie.
J'entends à nouveau les chants de la nuit de Noël, je veux dire de la Nuit Sainte, et
je remarque qu'autour de moi, on entend maintenant d'autres hymnes, à la louange du
Jésus bien-aimé, du même Maître Céleste à qui nous devons tant. Je vous avoue que les
larmes me montent aux yeux, mais ce n'est pas la tristesse qui les inspire ...
C'est l'espoir qui nous réunit à nouveau, c'est la foi vivante en notre avenir
sublime ; c'est l'amour renouvelé et beau qui nous soutient aujourd'hui plus que jamais.
Autour de mes pas, voici ceux qui fêtent Noël avec joie et lumière au même rythme festif
de nos jours passés, cependant, en vous apportant mon étreinte affectueuse de Joyeuses
Fêtes, je trouve à vos côtés le plus grand bonheur qui puisse illuminer mon âme en cet
anniversaire de Jésus.
En vérité, aujourd'hui, nous n'avons plus autour de nous les chers enfants qui
étaient les fleurs de notre jardin domestique ; le temps s'est chargé de transformer notre
ancien paysage ... Ceux qui étaient pour nous deux les anges du cœur, sont aussi devenus
des hommes de lutte, agissant désormais selon les expériences qu'ils ont emportées avec
eux à la renaissance. Apparemment, mon Ricardo, nous ne sommes plus seuls, mais nos
cœurs ont trouvé un Noël plus grand et plus anobli ... Jésus, pour ainsi dire, a frappé aux
portes de nos âmes, sonnant les cloches de la douleur, et nous nous sommes réveillés
pour le recevoir dans notre intimité, transformés pour Lui en une humble et minuscule
crèche. Et grâce à cela, notre solitude est imaginaire, puisque notre famille s'est
infiniment agrandie.
Les souvenirs du Seigneur conduisent notre esprit à des réflexions plus larges.
Notre pain s'est miraculeusement multiplié au contact divin de la charité. Nos énergies se
sont dilatées et, pour cette raison, la plus grande date de la chrétienté est aujourd'hui pour
nous deux une lumière d'un plus grand rayonnement. La table généreuse, à présent, c'est
notre propre âme qui se répand en joies et en espérances dans les semailles sacrées de la
paix et de la fraternité.
Les malheureux et les ignorants de la voie publique sont nos frères et tous les
enfants qui souffrent dans l'oubli ou dans l'affliction constituent les rangs des enfants que
le Maître nous a confiés. Autrefois, dans nos manifestations et nos satisfactions

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domestiques, Jésus semblait être né loin de nous ; maintenant, cependant, le berceau divin
semble vibrer dans nos âmes, par l'aube de la lumière qui commence à naître pour la
compréhension.
Main dans la main, je vous accompagnerai partout, en semant la charité et la
confiance. Chaque geste tendre de vos bras et chaque regard encourageant de votre esprit
seront aussi les miens. Notre bonheur est aujourd'hui semblable aux sources profondes
que personne ne peut voir dans la fleur du sol. Le bonheur d'aujourd'hui vient du bonheur
que nous pouvons faire pour les autres. Et dans ce sens, grâce à Dieu, je vois que votre
effort chrétien ne se relâche pas, et ma joie grandit avec votre foi et votre sécurité
spirituelle. Ne craignez ni les épines ni les déceptions. Celui qui aide ses semblables
construit le chemin de la vie supérieure. Qu'il y ait une tempête ou une confrontation sur
la route, pensez à moi et confiez-moi vos motifs de travail, de chagrin ou de regret. Je ne
suis rien et je ne suis qu'une insignifiante servante du Seigneur ; mais je transmettrai au
Maître l'essentiel de nos sentiments afin qu'Il nous aide à surmonter tous les obstacles sur
le chemin.
La charité est notre lampe allumée. Dans ses rayons tout s'éclaire et tout brille. Le
cœur avec Jésus brille au-dessus de l'intelligence. Nous sommes heureux, Ricardo, parce
que nous recherchons dans le présent, de toutes nos forces, la gloire de suivre les traces
de l'Ami Céleste qui nous a aimés jusqu'à la croix. C'est dans Son imitation que réside le
secret de notre victoire. Avant Noël, je viens donc apporter à votre affection la
réaffirmation de mon amour et de mon espérance, en vous remerciant pour ce que vos
mains et votre cœur font en faveur de notre avenir. Croyons en l'éternité de la vie et de la
joie.
Le Créateur qui a permis au nuage d'exister, a établi la grandeur inaltérable du ciel
pour nous montrer que toutes les ombres ne servent qu'à rehausser la beauté de la
lumière. Ne négligez pas votre santé physique et reposez-vous le plus possible jusqu'à ce
que vous ayez retrouvé toutes vos forces. Nous apprenons ici que le corps est un
instrument sublime, digne de nos meilleures attentions jusqu'au bout du combat.
J'ai soutenu chaque jour Maria Isabel avec gratitude et amitié, en lui demandant
de garder beaucoup de sérénité et de patience dans le déroulement des travaux que le ciel
lui a confiés. Dites-lui de ne pas oublier la prière, gardant la certitude que mon cœur
veille à côté du sien, afin que la tranquillité et la santé l'accompagnent dans le cercle de
tous ses pas sur terre. En ce qui concerne ce cher Virgínio, je vous demande que nous
restions tous les deux sereins et satisfaits du devoir bien accompli. Ce qui s'est passé, au
fond, résulte de ses anciens engagements envers nos frères malheureux et troublés, qui le
suivent encore.
Vous avez tout fait pour le soulager, je le connais bien et nos intentions les plus
nobles sont reconnues, là où la justice de la terre est encore incapable de voir. En faveur
de notre patient de si longue date, augmentons notre capacité d'aide. Soutenons-le avec
des vibrations de paix et d'affection, en élevant vers le Ciel les prières ferventes de notre
foi, en sa faveur. La prière est un pouvoir que le monde ne connaît pas encore. Soyons
tranquilles et faisons confiance à la protection d'En-Haut.
À tous les nôtres, j'adresse mes meilleurs vœux de Joyeuses Fêtes et je demande à
Notre Mère du Ciel que son cœur aimant reçoive des joies infinies à Noël et au Nouvel
An, avec le doux bonheur qui nous rassemble aujourd'hui, vers la Grande Vie. Votre

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compagne d'éternité et de cœur de toujours embrasse votre âme dans une étreinte d'amour
et de gratitude.
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Quand on quitte l'enveloppe matérielle


Message reçu le 13 décembre 1950.

Mon cher Ricardo !

Jésus nous protège et nous éclaire sur notre chemin vers la vraie libération.
Une fois de plus, je saisis la douce opportunité d'une entente avec votre cœur
charitable, afin de consolider les objectifs du travail dans la Moisson du Seigneur.
Je voudrais vous dire que l'âme, lorsqu'elle quitte l'enveloppe matérielle, ne
parvient presque jamais à se détacher complètement du monde. Seuls ceux qui, au cours
de leur expérience terrestre, ont pu opérer en eux le lien parfait avec le Plan Supérieur,
s'envolent vers des lieux plus beaux et plus élevés, qui correspondent à la grandeur des
idéaux épousés dans le monde. Pour la plupart, cependant, le retrait n'est que partiel. Le
corps se désagrège, mais l'âme reste unie aux êtres ou aux objets qu'elle aime. Non unie
aux êtres ou aux objets qu'elle aime. Il n'est pas facile de changer le cours de la pensée
lorsque nous fixons notre esprit sur certains points de la vie pendant de nombreuses
années consécutives.
Et dans mon cas, comme vous pouvez l'ignorer, les espoirs et les sentiments
d'épouse et de mère devaient naturellement me tenir à l'écart de notre ancien cercle
terrestre.
Les luttes de l'esprit ont surgi en moi, avec toute leur force car, si en réalité je me
trouvais liée à l'existence que je venais de quitter, au fond de moi je me sentais incapable
de toute manifestation. Mais je priais et demandais tellement à Jésus que son cœur de
compagnon fut disposé à m'écouter, et dans ses bras de collaborateur du bien j'ai eu le
bonheur de trouver les instruments pour ma nouvelle tâche.
Ah ! Si tout le monde sur Terre connaissait la valeur du désir qui se transforme en
service pour nos semblables, il y aurait certainement moins de chagrin ici et là, car dans
le climat de la charité, nous nous soutenons vraiment les uns les autres. Dès l'instant où
vous avez considéré sérieusement ma simple parole, la foi s'est renouvelée en moi … Il
n'était pas possible de réveiller tous ceux que nous aimons.
Il est parfois nécessaire de donner du temps au temps, et de nombreux cœurs
attachés aux nôtres sont encore comme des enfants, qui ont besoin de repos et de
nourriture légère pour se fortifier en vue de l'avenir. Personne ne doit établir des normes
de violence dans le domaine de la vie et, par conséquent, votre dévouement et votre
coopération me suffisent. Nous ne sommes plus seuls, depuis le jour où vous avez été
touché intérieurement par l'amour, la lumière et la vérité. Nous sommes deux âmes qui
respirent en une seule, partageant la même vie. Chaque jour pour nous deux est une
période précieuse de service avec Jésus, car si je peux formuler les idées avec la grâce du

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Seigneur, vous êtes la force d'exécution, soutenant et aidant à semer l'aide fraternelle qu'il
nous appartient de distribuer.

Vous pouvez trouver en moi l'inspiration, mais c'est dans votre esprit que je garde
mes bras. Je peux m'adresser sans paroles à votre être profond, dans le silence sublime de
la prière ; mais c'est votre voix dans les bonnes actions qui me redonne de l'énergie pour
que nous puissions avancer sans faiblir. Ne nous décourageons pas ainsi sur le terrain de
la lutte qui nous incombe.
Le temps présent, mon cher Ricardo, est notre opportunité de travailler et de
servir, en plantant dans le contentement des autres le bonheur à venir. La charité est donc
notre tente de lumière bénie, construite partout où il y a quelqu'un qui réclame de l'aide et
de la compréhension.
Nombreux sont ceux qui souhaitent soutenir les désincarnés par des pierres
tombales de grand prix ou au moyen de somptueuses exhibitions du monde dans de
luxueuses cérémonies religieuses, mais aujourd'hui, je peux vous assurer que la bonté
envers notre prochain est la meilleure façon de collaborer à la joie et au bien-être d'outre-
tombe. Dans l'effort de contribuer à l'édification des autres, comme si nous allumions
l'étoile divine de l'amour au-dessus de nos fronts, en clarifiant nos pas et en partageant le
poids de la croix - c'est-à-dire l'amère nostalgie -, celui qui reste et celui qui part, se
consolent mutuellement et se soutiennent dans le voyage vers la lumière des sommets de
la vie.
Quoi qu'il arrive, gardons la main sur la charrue, sans "regarder en arrière". Nous
sommes deux voyageurs heureux, car nous nous soutenons réciproquement, animés par la
même affection et les mêmes bénédictions.
De retour à la maison chérie, gardez la certitude de notre bonheur permanent. Je
remercie ma chère sœur Aurora pour tout ce qu'elle fait en notre faveur et dans toutes les
prières de notre groupe fraternel, demandons la protection d'en haut pour Virgínio qui est
harcelé en esprit par une immense phalange d'anciennes victimes, qui se retournent contre
lui avec une grande révolte.
Et en espérant, mon cher Ricardo, que vos études et vos méditations, vos travaux
et vos œuvres sur le chemin chrétien seront toujours illuminés par la vraie joie et par
l'espérance divine qui doivent nourrir les cœurs, votre compagne de tous les jours, qui
trouve en vous le refuge de la consolation et de la paix aujourd'hui et toujours, vous laisse
un baiser de gratitude et de confiance, d'amour et de foi vivante.

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Feuille de route d'ascension


Message reçu le 1er mai 1951.

Mon cher Ricardo !

Que la bonté infinie de Dieu nous bénisse.


Les jours qui passent pour le corps et l'expérience sur Terre, comme le temps qui
avance dans la chair, c'est quelque chose comme un brouillard qui s'amincit ...
La nuit semble s'achever et notre cœur baigne dans les premiers rayons de l'aube
nouvelle. Un soleil différent nous éclaire - l'étoile d'une compréhension plus haute et plus
noble, dans la clarté bénie de laquelle chaque personne et chaque chose dans le monde
apparaît à sa juste place.
Une profonde compassion anime notre âme, face à tout ce qui signifie
incompréhension et ignorance et nous apprenons, mon cher ami, à gravir, presque seuls,
la colline des souffrances sanctifiantes.
Une telle ascension n'est pas à la portée de tous. Beaucoup se laissent décourager,
dans la vallée profonde du découragement, de la tristesse, de la désolation. Beaucoup
s'accrochent aux anciennes tromperies du champ physique et s'enchaînent à des morceaux
d'or et de poussière, comme s'il s'agissait de trésors de lumière, pour se réveiller plus tard
au milieu de l'ombre ...
L'ascension par le chemin escarpé est celle de ceux qui savent se déployer,
violenter leur propre cœur pour acquérir l'enseignement vivant du renoncement salvateur.
Seule la bonne volonté appliquée aux leçons édifiantes du Maître peut nous pousser vers
les sommets, car, si nous nous confions à la prison de notre orgueil et de notre vanité, en
faisant prévaloir nos désirs sur les intérêts et les besoins des autres, si nous nous perdons
dans la toile sombre de nos caprices, de lourdes dettes nous enchaînent à la boue et à
l'obscurité de nos vieilles imperfections.
Bénie soit donc la foi sublime qui élève nos cœurs vers une nouvelle
interprétation de la vie et du monde.
Posséder pour donner.
Se sacrifier avec peu, pour que nos compagnons de route puissent avoir le
maximum de nos possibilités.
Soyons petits pour que notre prochain soit plus grand.
Retournons contre nous le fardeau de l'amélioration de soi, afin que le marbre du
cœur laisse en nous l'empreinte de la sculpture divine de l'humilité.
Et dans ce service béni, pleurons dans nos cœurs les occasions perdues avec
l'espoir de lutter plus utilement demain, en faveur de l'élévation spirituelle, endurant les

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épines et les pierres de la marche, afin que, plus tôt, nous puissions trouver sur le
sommets de la connaissance et de la bonté les premiers rayons de la lumière divine.
Je vous remercie, mon cher Ricardo, pour tout ce que vous avez fait pour notre
progrès. Croyez que votre travail m'appartient, que la sueur de votre âme est aussi la
mienne. Nous sommes des laboureurs du champ humain qui récoltons aujourd'hui les épis
mûrs de nos semailles d'hier, afin de répandre les grains d'amour et de lumière, avec tous
nos frères moins heureux sur le grand chemin. Chaque fois que vos bras se tendent pour
aider, chaque fois que votre pensée se déploie pour prier ou méditer, je me sens grandir
en esprit pour la vie supérieure.
Nous sommes liés à d'innombrables amis et ennemis du passé, et ce n'est qu'ici
que vous pouvez mesurer la portée de mes paroles. Il faut pardonner beaucoup et oublier
encore plus, pour que l'esprit puisse avancer sur le chemin sans obstacles majeurs.
Chaque fois que le cœur saigne de douleur sur Terre, c'est l'impureté que nous
expulsons du plus profond de nous-mêmes, convertissant notre esprit en une conscience
plus subtile, plus renouvelée et plus belle, prête à prendre son envol à la recherche des
sphères immortelles de l’union céleste. Celui qui nous tourmente, nous aide. Celui qui
nous blesse nous perfectionne. Celui qui nous bat ou nous humilie est notre bienfaiteur, à
condition que nous sachions nous souvenir du Seigneur et imiter ses exemples dans le
sacrifice et sur la croix.
Ne craignez donc pas les aléas de la feuille de route. Celui qui ne se bat pas a
généralement tort. Celui qui s'arrête dort. Et celui qui s'abandonne au sommeil de l'âme
contemple tardivement le sublime réveil.
Avançons donc avec les difficultés et les douleurs, même si nous nous trouvons
dans la situation des pèlerins solitaires qui ne peuvent pas jouir, pour l'instant, de la
compagnie des êtres les plus chers. Ne doutons pas cependant de la bonté divine. Tout est
à sa place.
La fleur a besoin de temps pour devenir un fruit. La graine a besoin d'une
occasion appropriée pour germer, croître, se développer et s'épanouir. Nous sommes
subordonnés à l'ordre évolutif dans tous les services et activités du monde. Tout doit
progresser et produire en son temps. Je suis surtout consolée par la conviction que mes
enfants bien-aimés sont des joyaux dans le Trésor de Dieu. Nous n'avons pas le pouvoir
de les utiliser à notre guise, mais nous pouvons conserver le bonheur de les savoir forts et
heureux d'accomplir les desseins du Seigneur, qui est le guide suprême de nos destinées.
Pour l'instant, c'est à Marie de s'en charger. Amie aimante et sœur dévouée, je me
sens sincèrement heureuse de reconnaître sa grandeur d'âme au service de notre
préparation, jour après jour, à la retrouvaille dans la lumière spirituelle. Et en nous
soutenant les uns les autres, cherchons la protection d'en haut en premier lieu dans
l'exécution de tous les devoirs.
Extrêmement satisfaite de nos efforts dans la vigne de la charité et de
l'illumination, et espérant que nous pourrons tous deux aller de l'avant, invariablement
ensemble, sous la garde de Jésus, dont l'exemple est notre phare, la compagne de
l'éternité vous embrasse avec toute son affection et donne un baiser à votre cœur
désintéressé.

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Dans la sainte et éternelle jeunesse


du bien infini
Message reçu le 3 mai 1951.

Mon cher Ricardo !

Que Jésus nous bénisse et nous éclaire sur la voie à suivre.


Le mois de mai nous apporte un autre joyeux anniversaire et, en caressant votre
cœur affectueux, je prie notre Divin Maître de transformer vos journées de travail
chrétien en printemps étoilés, avec lesquels tous vos pas brilleront.
Je regrette aussi, comme vous, la perte de nos meilleures années dans la chair. La
jeunesse physique ne sait pas toujours voir la vérité et la comprendre, même lorsque la foi
vivante est plantée dans nos cœurs.
Diverses suggestions nous éloignent des intérêts de la vie et nous passons
d'innombrables jours à récolter des fleurs inutiles, ou à chercher l'or lourd d'une
satisfaction passagère dans le gravier des illusions. Et nous jugeons, mon inoubliable
compagnon, qu'il est nécessaire d'abriter l'avenir sous le toit d'or des possibilités
éphémères de la lutte matérielle, en créant bien souvent de l'embarras et de la souffrance
pour ceux que nous aimons le plus ...
Le temps, cependant, est le dispensateur de la compassion divine et dans son
passage incessant, il nous dépouille de toutes les erreurs, nous aidant à rectifier nos
appréciations sur le chemin que nous avons parcouru. Alors, il nous dévoile, nous aidant
à comprendre les leçons que le monde nous offre.
C'est ainsi que nous commençons à observer que, la plupart du temps, la joie est
la veille de la douleur, le bonheur est l'introduction à la souffrance et à la victoire facile,
le chemin vers la véritable défaite de l'âme ...
C'est pourquoi nos anniversaires sont aujourd'hui plus brillants et plus beaux. Ni
gâteaux fantaisistes, ni réjouissances mensongères, mais une confiance renouvelée et
force d'esprit pour l'ascension.
Grâce à Dieu, mon Ricardo, nous cherchons maintenant à surprendre nos
obligations et à les remplir. Main dans la main, au-delà de l'ombre et de la mort, nous
avançons ensemble vers les sommets de l'union immortelle. Pour l'heure, nous n'ignorons
pas la nécessité d'aider et de secourir. Croyez qu'il n'y a pas de rencontres fortuites, ni
d'événements insignifiants.
Notre opportunité de nous réajuster pour le bien est effectivement divine. Vous
êtes placé au milieu de circonstances qui favorisent votre action salvatrice, dans le cercle

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des incarnés et, pour ma part, je me vois situé sur le chemin de l'assistance. Distribuez les
joies du Seigneur avec vos mains, et je répandrai à mon tour les dons que le Maître m'a
confiés, en me servant de mon cœur.
Autant qu'il m'est possible, j'amène dans notre milieu de prière de vieux ennemis
du passé que nous devons transformer en compagnons dans la tâche que le Ciel nous a
déléguée. Ils viennent de divers secteurs de nos expériences passées. Les âmes déchues,
lorsque nous étions autrefois des esprits troublés, dans les mêmes difficultés que celles
que nous avons déjà surmontées par la grâce de la bonté céleste, attendent nos bras et nos
prières. Et pendant que je travaille dans ce nouveau champ de réajustement, vous
réunissez les anciens liens des existences passées, en répandant la charité et la paix, la
bonne humeur et la lumière, au nom du Maître qui nous a accueillis dans son manteau
d'amour. Ne perdons pas courage.
Il y a toujours plus à faire lorsque nous découvrons l'étendue de nos besoins vis-à-
vis de Dieu. Les gouttes de temps deviendront un fleuve de bénédictions, comme les
graines semées dans le sol fertile. Faisons ce que nous pouvons et notre Père fera le reste.
Aidons avec le « peu » de notre collaboration et le Ciel nous accordera le « beaucoup »
de son infinie miséricorde. L'essentiel, mon cher Ricardo, c'est d'apprendre à servir sans
se décourager. En sécurisant les autres et en les rendant heureux, nous construisons notre
propre bonheur.
Le don, quel qu'il soit, est un grand mystère. En donnant de nous-mêmes, nous
grandissons de plus en plus. En nous sacrifiant, nous atteignons la rédemption sous
d'autres cieux, où la lumière est plus belle et la vie plus heureuse.
N'admettez jamais que le temps compte l'amertume, le désenchantement, la
tristesse ou la vieillesse. L'inutilité n'existe que pour ceux qui placent leur foi en elle.
L'âme peut surmonter tous les obstacles et les dépasser, en se préservant, depuis la Terre,
dans la sainte et éternelle jeunesse du bien infini. C'est dans cette atmosphère bénie
d'enthousiasme, devant notre bonne harmonie et la joie que naissent les devoirs bien
accomplis.
En attendant le nouveau Noël, je vous offre mes meilleures pensées d'affection et
d'amour. Continuez à avancer, en vous appuyant sur le bâton de charité. On ne peut pas
toujours cultiver les valeurs intellectuelles du jour au lendemain, car le verbalisme parlé
ou écrit est une condition fondamentale pour habiller la culture sur Terre, mais chaque
jour peut être consacré à la charité. C'est la vertu sublime dont les pieds touchent le
monde et dont les ailes atteignent le trône de Dieu. Elle soutient les bons et les méchants,
les justes et les injustes, les heureux et les malheureux, les joyeux et les tristes, les jeunes
et les vieux, les riches et les pauvres, les enfants heureux et les vieillards malheureux.
Tout dans l'univers demande de l'amour, et l'amour, Ricardo, c'est la charité dans sa plus
simple expression. Ainsi donc, une couronne que je demande d'en haut pour votre front
de combattant du renouveau spirituel, cette auréole est celle de la vraie fraternité qui doit
régner dans nos vies.
Un jour, quand la lutte sur la scène la plus dense aura cessé, vous comprendrez, en
ma compagnie, la grandeur de l'acte de donner, de soutenir au nom de Jésus qui nous
accorde tout au profit de l'élévation et de l'amélioration.
J'espère que le séjour dans les eaux d'Araxá vous apportera de grands bienfaits
pour votre santé en général. Vous avez vraiment besoin de quelques jours dans cette

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station thermale, même pour la résistante musculaire. Soyez assuré que j'accompagnerai
vos pas et je resterai à vos côtés.
Que Jésus nous bénisse.
Notre Olga restera dans mes prières.
Que Dieu protège les chers enfants, en les guidant progressivement vers les buts
élevés de la vie supérieure. Gardez la conviction que nous sommes invariablement
ensemble. La communion inaltérable appartient à l'âme et non au corps et, nous savons
aujourd'hui, pour notre bonheur, que l'intégration en Jésus est notre plus grand trésor.
J'embrasse Maria Isabel et je vous laisse mon affection infinie de compagne qui
ne vous oublie pas, je vous prie d'associer tout mon cœur affectueux et reconnaissant au
vôtre, je suis toujours à vous.

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Notre amour a surmonté les obstacles


froids et gris de la tombe
Message reçu le 19 juillet 1951.

Mon cher Ricardo !

Que Jésus nous bénisse.


La Terre est, comme toujours, notre vaste école. Et la souffrance, mon
bienheureux compagnon, est le vieil enseignant. L'expérience est le prix. La charité est
l'ange de la lumière qui révèle des chemins toujours plus larges et sublimes ...
Parfois, nous ne percevons pas une telle vérité, surtout quand nous nous confinons
dans l'oasis fermée de l'affliction exclusive. Le bonheur, lorsqu'il est entièrement du
monde, tend à nous aveugler. Les jours passent sans que nous voyions la clarté céleste et
les nuits se déroulent sans que nous nous réalisions la nécessité de méditer.
Mais, Ricardo, la mort vient nous réveiller. Nous comprenons alors la grandeur de
la douleur et de la lutte, qui nous contraignent à un renouvellement permanent.
Que deviendrions-nous, mon ami bien-aimé, sans les larmes qui nous exercent
dans le sens du bien éternel ? Louons les larmes qui nous purifient et le travail qui nous
perfectionne.
Ces dernières années, alors que d'autres pouvaient nous juger séparément, nous
avons vécu davantage ensemble pour apprendre dans le manuel divin de la vérité.
Si vous saviez la joie qui palpite dans mon âme ... Joie de vous sentir plus proche
de ma tendresse et de ma satisfaction de savoir que mes paroles ne se sont pas perdues
sans écho. Notre amour a surmonté les obstacles froids et gris de la tombe.
Notre espoir a vaincu la nostalgie, la confiance a vaincu l'incertitude et nous
avons été unis pour une immortalité glorieuse.
Hier, j'ai marché sous l'œil bienveillant de vos mains. Vous avez guidé mes pas et
m'avez appris le chemin à suivre et, grâce au Seigneur, je n'ai jamais regretté d'avoir
écouté vos instructions et vos conseils ... Avec vos avertissements j'ai mis à profit le
temps dans le travail édifiant de la maternité, en soutenant les petits enfants que le ciel
m'a confiés et en modelant en eux votre idéal d'homme de bien.
Mais maintenant, Ricardo, je suis devenue la compagne incessante de votre
itinéraire ...
Aujourd'hui, je pose mes mains sur les vôtres, je vous transmets la chaleur de mon
cœur et nous empruntons un chemin différent ... C'est le chemin de la transformation vers
la vie supérieure.

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Jour après jour, nous avançons un peu plus et je ressens en moi la fierté de
l'entreprise qui vous récompense en dévouement, autant qu'elle a reçu en amour et en
attention.
N'ayons pas peur, Jésus nous précède.
Autrefois, nous recherchions les fleurs et les fruits de la terre, mais maintenant,
nous recherchons les bénédictions et les lumières du ciel. Nous semons de soleil en soleil.
Nous luttons, préparons et plantons ensemble ... Aujourd'hui, ensemble, nous organisons
le bonheur de la récolte.
Et, en profitant des leçons que la Terre nous offre, nous avançons, par-delà
l'horizon, à la recherche d'un nouveau royaume, le royaume de notre union impérissable
en Jésus.
Avec l'aide divine, vous avez entendu ma voix et nous avons continué notre
voyage, par-delà la montagne ...
Quand l'ombre s'épaissit sur votre front, souvenez-vous, mon cher Ricardo, que
l'étoile de notre amour continue de briller ... Et si les pierres sur le sol semblent se
multiplier, souvenez-vous que les fleurs de notre foi restent toujours plus parfumées et
plus vivantes.
Dans les moments où la solitude s'insinue plus perceptiblement dans vos désirs
d'affection, n'oubliez pas que mes bras soutiennent votre cœur affectueux près de moi, en
conservant la conviction que Jésus est notre compagnon invisible.
Et quand la croix des épreuves pèse sur vos épaules, d'une manière étrange,
comme si l'affliction augmentait le poids du fardeau rédempteur des luttes que nous
devons encore endurer, n'oubliez pas la prière ...
La prière nous aidera à partager tous les soucis et toutes les douleurs, en nous
équilibrant dans le grand parcours de régénération vers les mondes heureux.
L'expérience dans la chair est un cours constant d'enseignements précieux.
Gardons la certitude que la Justice divine régit nos moindres actes.
Celui qui donne, reçoit.
Celui qui souffre avec patience, récolte plus de lumière.
Celui qui se sacrifie pour le bien d'autrui, spiritualise sa propre existence, se
plaçant sur l'ascension vers les sommets du vrai bonheur.
Celui qui aide, se soutient lui-même.
Celui qui pardonne se rapproche sans cesse de Dieu, notre Père de bonté infinie,
qui excuse avec amour nos fautes depuis le début de la vie.
Celui qui renonce, acquiert avec plus de sécurité.
Celui qui aime pour la gloire d'aimer, comme Jésus nous a aimés, connaît bientôt
la victoire et la résurrection.
Ricardo, le chemin est long et les réponses sont nombreuses. Heureusement, votre
cœur m'entend, mon âme peut donc aussi entendre la vôtre. Avançons sur le chemin à
parcourir.
Prions pour les êtres chers et espérons que le Maître les accueille dans son divin
giron d'harmonie et de lumière.

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Je vous remercie pour votre dévouement et je baise vos mains qui, jointes dans les
miennes, se consacrent aujourd'hui à la culture de la charité.
Plantons la gratitude, l'aide, la compréhension, la tolérance constructive, le
chemin, le stimulant vers le bien, la bonne humeur, la foi, l'espérance, la fraternité,
l'entente entre frères et attendons ...
La charité est le soleil miraculeux qui vitalise partout les semailles de notre bonne
volonté, préparant la riche et sublime moisson du bonheur dans le royaume de la Paix.
J'embrasse affectueusement mes chers enfants, avec une pensée de gratitude pour
Maria Isabel et en associant mon cœur au vôtre, dans la même vibration de tendresse, de
joie et de reconnaissance, je reste la compagne, toujours vôtre.

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Prière
Seigneur !

Bénissez-nous pour le désir d'apprendre et de servir afin que nous ne soyons pas
des disciples inutiles dans votre œuvre de régénération et d'harmonie, de bonheur et de
lumière !
Aidez nos pensées afin que nous puissions rayonner la vraie charité à travers nos
pensées, nos paroles et nos attitudes.
Protégez nos oreilles afin que nous ne nourrissions pas de suggestions de mal, et
purifiez notre vision afin que la juste compréhension ne s'éloigne pas de nous.
Fortifiez nos bras afin que le travail soit notre chant de glorification de Votre
divine Bonté, chaque jour, et guidez nos pas vers le bien.
Surtout, Seigneur, gardez nos cœurs encore fragiles, en nous inspirant la conduite
qui doit élever nos destins et nos vies, en soutenant notre croissance vers l'immortalité
victorieuse, dans la rédemption que Vous nous avez appris à rechercher, par
l’intermédiaire de la croix !
Maître, aidez-nous à reconnaître Votre volonté et à l'accomplir, où qu'elle soit, et,
reconnaissant que l'amour et la douleur sont les voies de l'ascension, aidez-nous à
découvrir les intérêts sublimes de notre âme dans les situations les plus variées de la vie,
afin que nous puissions être avec Vous, maintenant et toujours, sur le chemin de la
résurrection éternelle.
Ainsi soit-il.

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Courage sur le chemin

Si vous êtes passés par des jours assombris par les larmes, en raison d'événements
malheureux, allumez la lumière de l'espoir et allez de l'avant, en oubliant derrière vous ce
qui peut vous sembler affliction et déception.
Un autre jour, avec de nouvelles émotions, demain vous attend, en renouvelant
votre vie.
Des circonstances inattendues vous ont sorti de la sécurité dans laquelle vous
viviez, vous plongeant dans les difficultés du début de l'existence ...
Oubliez combien sont venus à vous comme des instruments d'inquiétude et
rappelez-vous que les opportunités de travail continuent de briller pour ceux qui ne se
laissent pas vaincre par le découragement.
Des êtres chers sont peut-être devenus des obstacles à votre paix, vous obligeant à
traverser d'épais nuages de larmes ...
Oubliez ceux qui se sont contentés des attitudes irréfléchies et pensez aux sincères
dédicaces qui complètent vos heures.
Quelqu'un que vous aimez, tendrement, aura failli aux engagements pris, vous
reléguant à l'abandon ...
Oubliez le mépris dont vous avez été l'objet et gardez l'image de cette personne
dans le trésor de votre gratitude pour le bonheur qu'il vous a donné et allez de l'avant,
avec la certitude que la vie vous offrira de nouvelles routes pour l'acquisition de joies
différentes.
Des événements calamiteux vous ont poussé à vaciller sur les fondements de la
foi, encore précaire ...
Oubliez cependant les événements amers et avancez sur le chemin en valorisant
les ressources spirituelles dont vous disposez, en vous rappelant que le Ciel continue
d'encourager la dernière plante des dernières bandes du désert et de revigorer le ver des
recoins le plus cachés de l'abîme.
Quelle que soit l'épreuve qui vous incite au découragement, surmontez la torpeur
de la tristesse avancez vers l'avant-garde de vos propres aspirations.
De l'immensité de la nuit surgira toujours la clarté d'un nouveau jour.
Ne vous laissez pas arrêter par les ombres de l'inertie.
Travaillez et allez de l'avant, car la bénédiction de Dieu vous attend à chaque
aube.

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