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1. NOTION D’ÉCHANTILLONNAGE
1.1. Définitions
t t
a) b) Te
Te
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Cette opération de tenue de la valeur s’appelle blocage. On parle alors d’échantillonneur-
bloqueur. Les modèles les plus répandus sont des échantillonneurs-bloqueurs dits d’ordre 0,
où τ = Te .
e*(t) τ =Te
Te
spectre BF
f
fmax fe – fmax fe fe+fmax 2fe
On voit alors que si la fréquence maximale du spectre du signal analogique est supérieure à
f e / 2 , l’effet de convolution peut conduire à ce que l’on appelle du recouvrement de spectre.
S(f)
recouvrement
spectre BF
f
fe
fmax > fe/2
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L’information contenue dans le spectre initial peut être dénaturée si le recouvrement est
important.
Il est donc impératif pour éviter ce problème de respecter la condition dite de Shannon :
f e ≥ 2 f max
K e*(t)
e (t) C
Interrupteur
commandé par
une horloge H
Figure 51 : Échantillonneur-bloqueur
A tout les instant multiple de Te, l’interrupteur se ferme, la capacité se charge instantanément
et alors e* ( t ) = e ( t ) . Puis l’interrupteur s’ouvre. La capacité n’a pas de raison de se décharger
a priori et la tension de sortie est maintenue jusqu’à la prochaine fermeture de l’interrupteur.
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On peut déjà discerner un compromis : la capacité doit être la plus faible possible pour se
charger vite à travers l’impédance de sortie de e ( t ) lors de la phase de charge, mais doit être
la plus forte possible pour éviter des décharges rapides à travers l’impédance d’entrée de
l’étage e* ( t ) . Ces deux points sont en contradiction.
On rajoute donc souvent un suiveur de part et d’autre. En amont pour assurer une charge
rapide à travers une impédance très faible, et en aval pour assurer une parfaite isolation via
une impédance d’entrée très forte.
+
K
+ e*(t)
-
e (t) -
C
Ceci reste un schéma de principe qui dépend également des performances de l’interrupteur
analogique K qui n’est jamais parfait : résistances parasites, temps de fermeture et
d’ouverture, etc…
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2. CONVERSIONS ANALOGIQUES ↔ NUMÉRIQUES
2.1. Définitions
On utilisera dans la suite les abréviations suivantes :
9 CAN : Convertisseurs Analogique-Numérique
ADC en anglais : Analog to Digital Converter
9 CNA : Convertisseur Numérique-Analogique
DAC en anglais : Digital to Analog Converter
Il s’agit de deux composants aux fonctions contraires. Un CAN transforme une tension
analogique e ( t ) en une série de codes numériques, souvent codés en binaire sur n bits. e ( t )
peut être une tension continue ou une tension variable en fonction du temps.
Code numérique N
CAN
e(t) n bits
Un CNA transforme une série de codes numériques en une suite de tensions qui varient en
fonction du temps.
Dans le cas général la tension E à convertir est dépendante du temps, elle sera notée e ( t ) .
Pour les CAN, le signal est déjà échantillonné et bloqué comme vu précédemment. Pendant ce
temps de blocage, un circuit complémentaire convertit la tension bloquée en une valeur
numérique. Il est évidemment nécessaire que cette conversion se fasse dans le laps de temps
de blocage. Différents types de conversions existent qui seront précisés dans les paragraphes
suivants. Une fois le codage effectué, un nouvel échantillonnage-blocage est permis et ainsi
de suite.
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Code numérique N
Pour les CNA, la première étape consiste à convertir le code numérique en une grandeur
analogique, en règle générale un courant. Plusieurs types de conversion existent qui seront
détaillées plus loin. Le courant est ensuite converti en une tension par un étage de sortie à
base d’un amplificateur opérationnel monté en inverseur.
Code numérique N
R
- e(t)
N→i
Is
+
Les caractéristiques suivantes sont décrites pour des CAN ; l’analogie est valable et parfois
précisée pour les CNA.
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2.3.4. La résolution
La résolution est le pas minimum de codage, appelée pas de quantification. Elle est liée à la
pleine échelle et au nombre de bits :
E
q = max dans le cas d’un CAN/CNA unipolaire et
2n
2.Emax
q= dans le cas d’un CAN/CNA bipolaire.
2n
On peut noter que plus le nombre de bits est grand, plus la résolution est bonne. La tension de
référence doit être impérativement stable à mieux que la résolution.
N V
CNA
Erreur de
zéro
Erreur de
CAN zéro
V N
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N Erreur de V
gain Erreur de
gain
CAN CNA
V
N
N V
Nmax Vmax
ε
CAN CNA
ε V N
Vmax Nmax
2.3.9. Monotonicité
Il y a non-monotonicité lorsqu’il y a un code manquant ou décalé.
Code
manquant
CAN
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2.3.10. Erreur de non-linéarité différentielle
Il s’agit de l’écart maximal entre une transition réelle et le pas théorique, ceci examiné à
chaque code. On observe pour chaque pas ∆V − q . L’erreur de non-linéarité différentielle
correspond au ∆V − q max . Il s’agit en fait d’une erreur qui tient compte à la fois de la non-
linéarité et de la non-monotonicité.
CAN
∆V
q
2.4. La quantification
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ε ε
troncature q
arrondi
q/2
t
t
2 T
q2 t 3
T T
1 1 q.t q
Troncature : veff = .∫ f ( t ) .dt =
2
.∫ .dt = . =
3
T 0 T 0 T 2T 3 0 3
De même, le cas arrondi est préférable car l’énergie contenu dans ε ( t ) est plus
faible.
La quantification par arrondi est donc généralement préférable car l’erreur est minimisée.
Toutefois la quantification par troncature est parfois plus simple à réaliser.
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3. DIFFÉRENTS TYPES DE CONVERTISSEURS
An-1 R
R -
An-2 2R Is
4R +
Eref
. . Vs
. .
. .
A0 2n-1.R
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A A A A
Dans l’exemple d’un CNA 4 bits, Vs = − Eref 0 + 1 + 2 + 3 . Le pas de quantification est
8 4 2 1
Eref
.
8
Ce type de convertisseur est limité à un faible nombre de bits car sa précision dépend de la
bonne réalisation des 2n-1 résistances et de leurs valeurs respectives. On peut noter également
que ce type de convertisseur est peu rapide : les courants de commutation dans les résistances
et les inévitables capacités parasites entraînent des temps de conversion assez longs.
Le principe d’un CNA à réseau R-2R est illustré par un exemple 4 bits.
R R R
B C D R
A
-
Is
2R 2R 2R 2R
+
2R Vs
A0 A1 A2 A3
Eref
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R R R
R
-
I0
2R 2R 2R
R +
Vs
Eref/2
R
-
I0
R +
Vs
Eref/16
A0 .Eref
On obtient I 0 = . On peut procéder de même pour calculer I1 ce qui donne
16 R
A1.Eref A2 .Eref A3 .Eref
I1 = ; puis I 2 = et I 3 = .
8R 4R 2R
A0 .Eref A1.Eref A2 .Eref A3 .Eref
Ce qui donne en final : I s = + + + , soit la tension de sortie
16 R 8R 4R 2R
suivante :
On peut reconnaître 24 qui correspond à un convertisseur 4 bits. A0 est le bit de poids faible et
A3 le bit de poids fort.
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On retrouve les défauts de commutation et de rapidité du CNA à réseau de résistances dans ce
type de convertisseurs : lenteur due aux commutations et précision fortement dépendante des
valeurs de résistances.
e(t)
+
Eref C2
R
_
A
A1
+
R C1 Système
logique de
A0
_ codage
B
R
+
C0
C _
Grâce à 3 comparateurs (2n-1 comparateurs pour un CAN n bits), , la tension à convertir est
E
comparée à une tension de référence Eref . La résolution vaut ref . La tension au point A vaut
4
3.Eref E E
, au point B ref et au point C ref . Toutes les comparaisons se font en même temps
4 2 4
d’où le nom de parallèle.
Les comparateurs fournissent des 0 ou des 1 logiques. Une logique de décodage transforme
les 3 bits (respectivement 2n-1) en 2 bits (respectivement n bits) qui forment alors le code N.
2.Eref
Prenons un exemple : e ( t ) = . On a les trois sorties des comparateurs C0 = 1, C1 = 0 et
5
C2 = 0. La logique de codage compte alors le nombre de 1 et transforme le code en N = A1A0
= 01.
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De part ses comparaisons simultanées, ce type de convertisseur s’avère très rapide. Il est par
contre nécessaire d’avoir 2n-1 comparateur ce qui aboutit à une structure très lourde en cas de
convertisseurs avec n grand.
Le principe d’un CNA à approximations successives est représenté sur la figure suivante :
+
e(t) Horloge
C
Registre à décalage n bits
_
…
CNA
V0 n bits
Eref
Un CNA est intégré à l’intérieur. Le registre élabore n bits An-1…A1A0 par une suite de
comparaisons cadencées par une horloge. Si C = 1, alors le registre mets le bit de poids le plus
fort à 1. Si ce bit est déjà à 1, c’est le bit de poids juste inférieur qui est mis à 1, et ainsi de
suite. Si C = 0, le registre repère le bit de poids le plus faible qui est déjà à 1 noté Ax ; ce bit
est mis à 0 et le bits Ax-1 est mis à 1. S’il s’agit de A0, la série de comparaisons s’arrête et la
valeur obtenue est la valeur finale.
Prenons un exemple de CAN 4 bits et de résolution égale à 1 V. On a donc A3A2A1A0 avec
les bits qui valent respectivement 8 V, 4 V, 2 V et 1 V. La tension à convertir vaut e ( t ) = 9 V.
9 Première étape : le registre vaut A3A2A1A0 = 0000 = 0 V < 9 V
→C=1
→ A3 mis à 1
9 Seconde étape : le registre vaut A3A2A1A0 = 1000 = 8 V < 9 V
→C=1
→ A2 mis à 1
9 Troisième étape : le registre vaut A3A2A1A0 = 1100 = 12 V > 9 V
→C=0
→ A2 mis à 0 et A1 mis à 1
9 Quatrième étape : le registre vaut A3A2A1A0 = 1010 = 10 V > 9 V
→C=0
→ A1 mis à 0 et A0 mis à 1
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→ La comparaison s’arrête ; on a A3A2A1A0 = 1001 = 9 V = e ( t ) .
Ce type de CAN dépend fortement du CNA interne. Bien qu’il procède par plusieurs étapes
successives, si le CNA est rapide, l’horloge de cadencement peut être assez haute et le
convertisseur assez rapide également.
RAZ
Compteur N
R C
-
-
Eref < 0
+
V1(t) &
+
V2(t) V3(t)
H
Ve(t) = E > 0
Tension à convertir
Eref dV1
Le premier AOP est un système intégrateur. On a : i = = −C , il vient donc
R dt
dV1 Eref
=− ; soit en intégrant par rapport au temps :
dt RC
E
V1 = − ref t + E0 . En prend E0 = 0.
RC
La tension à la sortie du premier AOP croit linéairement avec une pente positive. Lorsque sa
valeur arrive à E, le deuxième AOP bascule en saturation négative, le condensateur se
décharge quasiment instantanément, et ainsi de suite. Le & logique n’est là que pour passer en
raisonnement numérique. On considère que la période de l’horloge H est très petite devant la
constante de temps de charge du condensateur. Les chronogrammes des différentes tensions
sont reportés ci-dessous.
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V1(t)
t1
E
Pente : -Eref/RC
t
V2(t) +vsat
-vsat
V3(t)
Eref RC
On obtient donc E = − NT ce qui donne donc N = − × E . On obtient bien un code
RC E ref T
N proportionnel à une tension E.
Dans ce type de CAN, la précision sur N est assez mauvaise car N dépend de trop de
paramètres : R, C, Eref et T. On peut connaître assez finement T, et assez bien Eref. Mais R et
C dépendent de la température d’une manière forte, ce qui induit une incertitude sur la pente
de charge à tout instant.
Voir document associé des annales d’examens pour le schéma complet et les détails.
Le principe d’un CAN tension-fréquence est très similaire au convertisseur simple rampe
mais fonctionne en fait sur le principe inverse. Au lieu de compter un nombre de coup
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d’horloge rapide pendant un temps de charge long, on compte un nombre de charge du
condensateur pendant un temps d’horloge long.
Voir document associé des travaux dirigés pour le schéma complet et les détails.
Compteur N
R C
-
-
Ve(t)
+
V1(t) &
+
V2(t) V3(t)
Eref H
Le principe étant relativement similaire, les avantages et défauts sont comparables à ceux du
CAN simple rampe.
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4. CONCLUSIONS
9 Les paramètres des CAN-CNA sont multiples, les plus importants sont le nombre de bits
n, la résolution qui diminue avec n, et la fréquence d’échantillonnage,
9 Différents types de structures de conversions existent pour les CAN et les CNA ; chacun à
ses intérêts et inconvénients,
9 Quelle que soit la méthode de conversion, il existe toujours une erreur résiduelle entre le
signal analogique et le signal quantifié ε ( t ) = e ( t ) − e* ( t ) .
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