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Bonjour à tous dans ce cours, je vais abandonner provisoirement la définition de l'image au

sens physique et neurophysiologiques du terme pour une définition plus commune.


D'ailleurs, de l'image comme étant une image figurative, l'image de quelque chose. Alors
pour ce court, je prendre deux exemples. Le premier, ce sera René Magritte et le deuxième,
ce sera Joseph Kossou, le premier peintre surréaliste belge, un temps associé aux faux
surréalistes français. Puis ensuite, il repart en Belgique. Et puis le deuxième, Joseph Kossou,
qui est un des fondateurs de ce qu'on appelle l'art conceptuel au milieu des années 60. Je
sais que mon cas, mon collègue Pierre souvenez vous, a déjà parlé de ces questions aussi.
Vais je faire quelque chose qui ne soit pas, qui essaye de ne pas être la répétition de ce que
vous avez pu voir ailleurs, par exemple? Je ne parlerai pas, ou très peu, en fait, d'une
question qui est pourtant absolument fondamentale dans cette œuvre de Magritte et dans
celle de Gesco Scott, qui est celle de l'histoire de la philosophie depuis Platon et Aristote et
de ce qu'on appelle la querelle des universaux. Je vous renvoie au drive, où j'ai mis comme
illustration une œuvre importante de René Magritte qui s'intitule justement La querelle des
universaux et qui date de 1928 la querelle des universaux, des universaux Remond comme je
viens de le dire à Platon et Aristote, et ensuite dans toute la philosophie du Moyen Âge, puis
jusqu'au vingtième siècle, avec notamment des logiciens comme Recels en Grande-
Bretagne. Et comment dire? Et dans le texte de Michel Foucault, il s'intitule Ceci n'est pas
une pipe, qui a été publié en 1973 aux éditions Fata Morgana.Donc, je vous renvoie à ces
textes et au cours. Mais pour ma part, je vais adopter un point de vue à la fois extrêmement
empirique, c'est à dire que je vais regarder ce qui vous rappellera vos cours de méthodologie
d'analyse de l'œuvre. Je vais regarder le tableau, les tableaux ou les installations, toutes. Et
puis je vous poser une question? Une question qui m'amène rondes plutôt du côté de la
linguistique que du côté de la philosophie du langage. Pas faire la même chose.Donc, on va
commencer par regarder cette oeuvre tout à fait célèbre et très célèbre de René Magritte,
qui s'appelle La trahison des images et qui ne s'appelle pas. Contrairement à ce que on
pense, ceci n'est pas une pipe, contrairement à ce que d'ailleurs dit Michel Foucault, et qui
s'appelle bien la trahison des images. Et ça, c'est une. C'est quelque chose d'extrêmement
important. Ce titre là, la trahison des images. J'y reviendrai tout à l'heure.Cette oeuvre, La
trahison des images, se situe très exactement dans un moment très important, dans trois
années, disons importantes, puisqu'en 1928, Magritte peint La querelle des universaux. En
1929, il peint La trahison des images. En décembre 1929, il publie un texte dans la revue La
Révolution surréaliste numéro 12, qui s'intitule Les mots et les images en 1929 et en 1930.
Vous verrez dans le drive une autre image, une autre peinture qui est qui? Qui fait le lien
avec tout cela et qui s'appelle La clé des songes et qui date de 1930. Entre 1928 et 1930, on
est là, au cœur de ce que Magritte appelait ces tableaux alphabet ou tableaux mots et dans
lesquels il y a quelque chose qui reste donc une interrogation sur le statut de l'image
figurative et le statut du mot. Dans son rapport à l'objet.Alors, pour commencer sur ce
tableau la trahison des images, je voudrais poser une question simple que j'ai l'habitude,
quand on fait des cours normaux, de poser aux étudiants. Donc là, je la pose. Je dirais de
manière un peu virtuelle.Cette question, c'est combien y a t il de pipe dans cette image?
Dans cette image? Dans cette peinture, combien y a t il de pipe en général? Je demande aux
étudiants et certains me répondent Eh bien, il y a une pipe puisque bon, c'est celle qui est
dessinée. Mais en même temps, le tableau nous dit ceci n'est pas une pipe, il y a zéro pipe,
ou alors il y en a. Il y en a deux, puisqu'il y a l'image de la pipe et le mot pipe. Tout ça est à la
fois très juste et à la fois. Il n'y a pas de réponse définitive sur cette question à cette question
combien y a t il de pipe dans l'image qui m'intéresse? Nous avons une image figurative, donc
l'image d'une pipe très reconnaissable. Et puis, nous avons un texte qui dit ceci n'est pas une
pipe. Et puis ensuite, on verra. Il y a un autre texte qui est celui du titre du tableau La
trahison des images, qui, évidemment, est très important pour répondre à cette question.
Combien a t il de pipe dans ce tableau? Pour l'instant, je vois essayer de dénombrer. C'est
bon. Bien sûr, il y a une une, une reproduction, une figuration d'une pipe. Et ça, ça constitue
l'image, malgré ce que dit le texte. On peut s'accorder pour dire qu'il y a là une pipe, une
représentation de pipe, d'accord. Deuxièmement, le texte.Et c'est là que c'est un peu plus
compliqué parce que je ne sais pas si Magritte y a pensé, mais il dit quelque chose. Ceci n'est
pas une pipe dIl y a beaucoup de choses en réalité, parce que non seulement il y a le mot
hype et il faudrait voir pourquoi il a employé grammaticalement ce qu'on appelle un article
indéfini une pipe.Parce que pourquoi n'a t il pas dit, par exemple ceci n'est pas la pipe?
Pourquoi il n'a pas dit ceci n'est pas ma pipe? Non, ceci n'est pas une pipe. Ça, c'est
intéressant. Parce que s'il avait dit ceci n'est pas la pipe. Ça aurait été très intéressant parce
que s'il avait dit la pipe à l'article défini, je suppose qu'il n'y en a qu'une. La pipe, c'est à dire
à l'idée de pipe. Le concept de pipe, ceci n'est pas une pipe. Ça, c'est une première chose. La
deuxième chose, c'est ce à quoi les étudiants ne font pas attention. En général, et sur lequel
j'attire votre attention. C'est le pronom démonstratif ceci.N'est pas une pipe.Ceci est un
pronom, c'est quelque chose qui a un fonctionnement un peu difficile parce qu'il a deux
types de fonctionnement un pronom, comme son nom l'indique, pronom.Ça réfère donc à
un nom. En l'occurrence, ça peut référer de deux manières, deux manières. La première
manière, c'est ce qu'on appelle la référence à l'Afrique anaphores req. Ça veut dire que le
pronom démonstratif fait référence à quelque chose qui se trouve dans le texte
précédemment dans.Dans le texte, je bien le texte puisque ici, c'est quelque chose qui
renvoie plutôt à une image. Mais ceci est quelque chose d'un pronom qui démonstratif, c'est
à dire qui renvoie, qui renvoie à quelque chose qui était précédemment énoncé dans le
texte ou en l'occurrence, dans l'image. Le deuxième fonctionnement du pronom
démonstratif est un fonctionnement qu'on appelle dyptique. Ces mots ont un peu
compliqué, mais ils sont en réalité assez simples dyptique. C'est un terme qui renvoie au mot
grec df6 situation. Et donc, cela veut dire que le pronom démonstratif renvoie non pas à
quelque chose qui était précédemment énoncé dans le texte, mais à quelque chose. Le mot
vient désigner dans la réalité de celui qui parle du locuteur. Imaginez moi, à mon bureau, je
vais montrer. Je voulais montrer le bureau et je veux dire ceci est un bureau et je vais
montrer avec mon doigt. Et là, on est dans un fonctionnement d'éthiques, c'est à dire que le
pronom vient montrer quelque chose qui se trouve dans la réalité. Alors defonctionnement,
le fonctionnement en Afrique, quelque chose qui renvoie à du texte. Fonctionnement
d'éthiques fois. Quelque chose qui renvoie à la réalité du locuteur, de celui qui parle. Quel
est le fonctionnement de ce pronom? Ceci n'est pas une pipe. Est ce un fonctionnement en
Afrique qui reviendrait à parler de l'image comme d'un texte préalable? Ou est ce un
fonctionnement des termes? Si cette image valait pour un objet et cet objet, il serait
contenu dans le ceci. Le pronom démonstratif en tous les cas, je n'ai pas la réponse à cette
question. Je la pose. Comme je vous l'ai dit en cours de méthodologie, il faut vous poser les
questions après y répondre. Voilà, au fond, c'est presque superfétatoire. Qu'est ce que c'est
que le fonctionnement de ce pronom? Ceci, en tout cas, quel que soit son fonctionnement,
que ce soit un fonctionnement en Afrique ou un fonctionnement d'Electric.

Ceci est à la place de la pipe. Ceci, c'est c'est c'est un pronom, un pronom. C'est ce qui vient
à la place du nom, donc. En fait, ceci doit compter dans le conte que nous faisons du nombre
de PIB qu'il y a dans ce tableau non seulement lié à l'image peinte. Non seulement il y a le
mot pipe, mais il y a aussi le pronom. Ceci. Ski, ce qui ferait que l'on a trois équipes dans ce
tableau, mais en réalité, évidemment, aucune de ces trois équipes, ni l'image, ni le mot, ni le
pronom démonstratif ne correspond à une à la vérité, disons la réalité de la lapide. On est,
on est, on est bien dans, je suis quand même obligé de le rappeler chez Magritte. Ici, on est
en plein dans ce qu'il a lui même appelé la querelle des universaux dans son roman, sa toile
de 1928, et qui remonte donc à ce débat qui est millénaire maintenant. Entre ce qu'on
appelle le réalisme, le réalisme platonicien, par exemple, et le nominalisme, le réalisme
accorde aux objets oh non, pardon a rapport avec l'objet un rapport d'identité avec l'objet,
alors que dans le nominalisme, le nom est totalement distinct de l'objet, ce qui est d'ailleurs
la position de la linguistique moderne puisque pour Saussure, le nom. Les mots sont
constitués d'un signifiant et d'un signifié et le signifié du mot table, par exemple ou du mot
chaise, comme on le verra avec Joseph qu'au Sud n'a absolument rien à voir avec la réalité
de l'objet, est quelque chose que l'on trouve dès Platon dans le dialogue de Cratyle et
Hermogène. Ça vous intéresse d'aller lire ça? A t il, soutenant l'idée de mots comme de
choses naturelles, alors que Hermogène, soutenant la thèse que les mots non, non n'ont pas
de rapport avec les choses? Voilà. Allez lire aussi, évidemment, Michel Foucault, non
seulement sur Matisse, pardon sur Magritte avec son livre Ceci n'est pas une pipe, mais aussi
dans son livre Les mots et les choses. Vous pouvez revoir toute l'histoire de la philosophie de
Platon et Aristote sous l'angle de cette question à laquelle bon, je fais simplement un rappel,
mais je change. Mon objet ici n'est pas de faire de Magritte à un moment de l'histoire de la
philosophie. Sur cette question des universaux, mais c'est de voir un peu comment
fonctionne l'image. C'est surtout ça mon problème ici. C'est comment fonctionne Limal.
Alors? Deuxième deuxième problématique, disons le titre, Willy le titre. Il est quand même
important parce qu'il dit la trahison des images. Et ce peu de gens disent et on a perçu, nous
semble t il, que dans ce titre, Magritte choisit son camp. Il choisit son camp, c'est à dire alors,
alors que ni l'image, ni le mot, ni le pronom ne sont des réalités. Il utilise les mots pour
dénoncer la trahison des images. Les images trahissent l'image figuratif. Elles trahissent la
trahison des images. Ce n'est pas la trahison des mots, c'est la trahison des images. Or,
comment exprime t il la trahison des images dans un tableau qui emploie du texte avec cette
phrase? Ceci n'est pas une pipe et avec ce titre, la trahison des images. Il me semble ici que
Magritte opposition d'une certaine manière contre les images, mais grâce au langage. C'est
d'ailleurs pour cela que Magritte Surbooking est un peintre qualifié de littéraire par les
peintres surréalistes sont des peintres littéraires.

Il
renvoie soit à la littérature, soit à la philosophie ou à la métaphysique. Il y a ici, chez
Magritte, un choix qui est fait du mot contre l'image. Enfin, dernière dernière chose, je
voudrais que vous examinez de manière attentive l'image dans le tableau La trahison des
images et dans le tableau dans le tableau La clé des songes qui, en gros, fonctionne de la
même manière. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a dans la façon dont l'image, dans la
peinture figurative, l'image figurative des objets qui sont là une pipe et une bougie, etc.
Dans l'autre tableau, il y a une manière extrêmement comment dire, extrêmement.
Enfantine, enfin pas enfantine, mais disons une figuration très sage, quoi. Enfin, voilà, il y a
et et d'autre part, il y a dans les mots qui sont écrits quelque chose là aussi tout à fait
singulier, mais qu'il faut vraiment voir. C'est la façon dont sont écrits les mots dans les deux
tableaux, la trahison des images et des songes. Ces mots, en effet, sont dessinés, écrits avec
une attention toute scolaire. Ce sont des lettres, vous savez, comme quand on apprend à
écrire à l'école, quand on est en primaire, au CP, CE1, on apprend avec. Des lettres comme
ça sont extrêmement ronde. Et cette écriture, on ne me rappelle évidemment quelque
chose. Et vous allez voir dans le Draï? J'en ai mis un exemplaire. C'est ce qu'on appelle les
imagiers. Qu'est ce que c'est que des imagiers? Vous en avez un exemple dans l'ouvrage mis
en image? Ce sont des livres qui sont destinés aux enfants et même aux bébés, aux enfants
en très bas âge. Et ce sont des imagiers, des livres qui fonctionnent exactement de cette
manière, c'est à dire vous avez une image, l'image d'un crabe, par exemple, dans l'imagier
que je vous ai mis sur le drive et en dessous, écrit d'une écriture là encore assez scolaire.
C'est bien écrit le mot crabe, donc. Qu'est ce que c'est qu'un imagier? C'est un livre qui a
deux fonctions. D'abord, la première fonction, c'est à dire aux premiers âges de l'enfance,
c'est d'apprendre à l'enfant un certain nombre de d'objets et de les nommer. Par exemple,
le crabe, en l'occurrence sa maman, explique à son fils Ça, tu vois, c'est un crabe.En fait, c'est
un rapport entre l'image et le mot, le mot, mais le mot prononcer le mot n'est pas encore le
mot écrit.Et donc, là, on a l'image qui vient à l'appui d'un enseignement d'une formation du
bébé dans sa toute première année. Et cette formation, elle s'appuie sur l'image pour
ensuite dénommer l'image. C'est d'ailleurs très étrange puisque je le dis entre parenthèses.
Moi, dans mon expérience, je trouve ça extrêmement drôle qu'on puisse avec mes enfants
faire avec un imaginaire, montrer une vache dans un imaginaire.Quand tu vois ça, c'est une
vache. Et puis, le jour où ils se sont retrouvés devant une vraie vache, ils ont reconnu la
vache. Ce qui est très intéressant parce qu'en fait, il n'en avait jamais vu autre autre part.
Justement, dans un imagier où vous voyez comment la réalité parfois, qui s'appuie sur la
fiction, sur l'image, sur le langage, pour pour, pour, pour l'apprentissage des enfants. Le
deuxième moment, le premier grand moment, donc, c'est le moment où il y a une
identification entre l'image et en un mot, mais un mot à l'oral.La deuxième chose, c'est
ensuite l'enfant doit apprendre à écrire beaucoup plus tard, après cinq ou six ans.Eh bien, on
utilise l'imagier, cette fois en montrant l'image et en disant Tu vois ça, c'est le crabe. Et en
montrant cette fois le mot écrit. Ce qui donc est tout à fait la même chose l'identité entre
l'image et le mot écrit. Et c'est précisément cette fonction de l'imagier que Magritte vient
complètement détruire par son tableau La clé des songes ou son tableau La trahison des
images, puisque il transgresse l'identité, la référence, le processus de référence qu'il peut y
avoir entre un mot et une image. Mais il le fait, comme je vous le dis tout à l'heure, au profit
des mots, puisque c'est grâce aux mots que dans La trahison des images, il dénonce en fait
La cité de l'image. Alors, j'en viens maintenant à l'artiste anglais Joseph Kossou et à sa série
de ce qu'il appelle les proto investigué Chinese et qui portent là encore sur la question du
langage, de l'image et du concept, ce mot étant important ici puisque Joseph Kossuth est,
avec d'autres comme seul 8, par exemple, un des créateurs de ce qu'il est convenu d'appeler
l'art conceptuel comme en art conceptuel. Et cette œuvre sur laquelle vous parlez, il y en a
plusieurs.En réalité, j'ai choisi And Creatures, c'est à dire une étroite chaise, et vous verrez
dans le drive qu'il y a trois versions de cette œuvre.

Pourquoi il y en a t il trois versions? Parce que, en réalité, ce que crée Joseph Kossou, c'est
un protocole, un protocole qui est écrit. Et ensuite, si un musée, une galerie, un
collectionneur veulent actualiser cette œuvre, la rendent rendre réel. D'une certaine
manière, ils peuvent le faire et c'est à eux de le faire. Ce n'est pas Joseph Kossou qui fait
l'œuvre. Lui, c'est un protocole comme chez beaucoup d'artistes conceptuels. Et on le voit
puisque on a trois versions de cet ordre une et trois chaises, la première en noir et blanc, qui
est celle, j'allais dire, entre guillemets d'origine, puisque ma photo a été prise en 1965, au
moment de la création de l'œuvre où on voit remarquer le bien parce que les consignes de
Joseph Kossuth sont assez assez sévères, assez contraignantes, puisque on le voit alors la
description voyez, je pourrais alors faire de plusieurs manières, mais je vais commencer par
de gauche à droite, on va dire la photo grandeur nature d'une chaise qui est posée par terre,
je veux dire. La photo est posée par terre, ce qui est important. Ensuite, la chaise qui a été
photographiée est posée à côté de la photo et enfin, sur mon dire, un texte qui est aligné sur
le haut de la photographie et qui est une définition du mot chaise dans le dictionnaire. Vous
remarquez donc que dans les autres versions, les choses ne sont pas faites exactement de la
même manière puisque, par exemple, la photo en couleur qui vient nautique du Centre
Pompidou avec une autre chose d'ailleurs, une chaise est différente. La photo est bien posée
par terre, mais elle n'a pas été photographiée à l'endroit où se trouve la chaise, en
l'occurrence, puisqu'on aperçoit dans la photo derrière une plainte qui n'existe pas dans les
lieux où est exposée l'œuvre. Par ailleurs, le mot cher la définition du mot a la traduction ici
du mot chaise dans le texte, qui n'est pas aligné sur la partie haute de la photographie.Donc
là, on a un petit, un petit défaut. Dans une autre version, il y a la photographie qui, cette fois,
est accrochée au mur et non pas posée par terre, contrairement aux indications qui qui ont
été données par Joseph Kossou. Tout cela peut paraître du pillage, mais ça ne l'est pas.
Joseph Cacheroute a donné des instructions très précises pour faire réaliser l'œuvre et on
s'aperçoit que parfois, les musées ou ou autres institutions ne sont pas très attentive aux
instructions qui sont données par l'artiste. Bon, mon sujet ici, c'est celui que j'ai commencé
avec Magritte. C'est évidemment la question, là encore des relations de l'image. Ici, ce n'est
pas l'image peinte, c'est la photographie, c'est une photographie, l'image nécessairement
figurative. En tout cas, ici, il s'agit de photos extrêmement neutres et objectives d'un objet
qui se trouve être une chaise. Je vous ai aussi mis un exemple pour aller voir avec les
chapeaux et les tables pour les chapeaux Winenne floutée bronze pour les tables, protocole
rigoureusement identique à chaque fois. Sauf que l'objet peut changer. Ce qui, d'ailleurs,
entre parenthèses, montre bien que l'objet n'a aucune espèce d'importance puisque ça
fonctionne avec une chaise aussi bien qu'avec une table aussi bien qu'avec. Aussi bien
qu'avec un parapluie et ainsi de suite. En fait, on peut utiliser n'importe quel objet et
l'oeuvre sera toujours la même puisque c'est ce qu'elle exprime, mais ce qu'elle dit, cela
signifie et qui est important ici. Alors même question, donc, que tout à l'heure. Alors là, je
m'adresse au public. Nombreux ici, je ferai les questions et les réponses. Combien y a t il de
chaise dans cette oeuvre?Alors là encore, les étudiants, quand je leur pose la question, me
répondent tantôt il y en a, il y en a 3, tantôt il y en a 4, tantôt il y en a 0, tantôt il y en a une.
Enfin. Là encore, comme pour Magritte, je dirais qu'il n'y a pas de réponse absolue.
Simplement, il y a quand même, ici encore, le titre qui nous aide parce que le titre est un
peu bizarre. Il dit une chaise ou alors une et trois tables, ou alors un étroit chapeau. Donc, en
fait, il y a un étroit en bonne mathématique 1+1 3 égale 4, mais il dit pas 4 chaises et dit une
+3 alors qu'il y a une différence entre le 1 d'un côté et le 3 de l'autre. Et c'est cette différence
qui, évidemment, est au cœur du fonctionnement de cette oeuvre.Puisque on a de manière
très platonicienne ici, je renvoie à ce que Pierre Saint-Bonnet vous aura sans doute dit sur le
lit chez Platon, le vrai lit des images du lit. Bon, ben là. Au fait, Kossou s'inscrit là encore dans
cette tradition philosophique puisqu'il y a trois images de chaises, trois images de chaise,
c'est à dire?Bien sûr que la photographie, c'est une image. Ça, on le comprend bien. Bien sûr
que le texte à côté, c'est aussi, d'une certaine manière, une image, c'est à dire comment le
nom chaise, en fait, n'est pas la réalité de la chaise. Mais c'est une image de la chaise. C'est
un concept. Et puis, au milieu, ça, c'est un peu plus difficile à comprendre.Mais cette chaise
qui, apparemment, a toutes les critères pour être une réalité de chaise. Eh bien non. C'est là
encore une image de chaise. La preuve, c'est que l'on peut faire ça avec les chaises qui
seront différentes. Ça sera toujours une chaise. Si je vous dis, par exemple, aujourd'hui, j'ai
mangé sur la table de ma cuisine. Vous comprenez parfaitement cette phrase. Or, vous ne
pouvez pas me décrire la table de ma cuisine. Est ce qu'elle est ronde à ce qu'elle est carrée
parce qu'elle est en bois? Est ce qu'elle est en vous? Le mot table est tout à fait
compréhensible, alors même qu'il ne renvoie pas à une table précise. C'est précisément ce
que Saussure appelle le signifié qui, en gros, est défini chez Saussure comme le concept,
donc la la chaise en bois que vous avez devant les yeux dans l'œuvre de Joseph qu'au sud
n'est qu'une actualisation parmi d'autres 2 du concept de chaise.Donc, on a bien une et trois
chaises une, c'est à dire le concept. Et trois, c'est les trois. Les trois artéfact, les trois, les
trois, comme on dit en image de deux chaises.Il y a une grande différence entre Magritte et
15août, c'est que.

Tout à l'heure, Magritte accorde aux mots une confiance qui n'accorde pas à l'image, puisque c'est
avec des mots qu'il dénonce la trahison des images chez Joseph Kossou. En revanche, les mots sont
renvoyés au haut. Là encore, l'arbitraire, puisque ils sont mis sur le même plan que l'image
photographique ou que l'artefact qui n'est pas la réalité de la chaise, mais qui est une image. Là
encore, deux chaises, une réalisation, une actualisation de la chaise, mais qui n'est pas la chaise, la
chaise étant vidée. Le concept?Au jeu des simulacres, il nous reste une chose à dire à propos de
Joseph Kossou. C'est cette dimension, cette trinité qui questionne d'une certaine manière puisque on a
1 et 3 dans le titre 1 Plus, 3, 1 et 3, 4, 1 et 3, c'est à dire le concept, l'idée d'un côté et les simulacres
de l'autre simulacre de l'image, simulacre de l'objet, simulacre du langage. Et on a une présentation.
Elle même insiste sur cette trinité puisqu'on a les trois objets qui sont réunis avec au.Ainsi, le
simulacre que l'on pourrait prendre pour une chaise réelle si on ne savait qu'il s'agissait là encore
d'une image de la chaise et de chaque côté, une image photographique, une image visuelle, disons, et
puis une image verbale. Le langage, cette trinité moi, me fait penser évidemment à une autre trinité.
C'est bien sûr celle de la religion chrétienne, puisque vous savez bien que le Christ et le fils de Dieu
et que on a donc, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, c'est à dire le Père, le Fils et le synthese
pris trois égale 1 à dire égales Dieu, donc 1 3. Moi, je pense qu'il y a quelque chose. Est ce que c'est
contenu chez Kossou? Je ne sais pas, mais ce qui m'intéresse, c'est que c'est dans la c'est dans la
théologie chrétienne, c'est dans la théologie chrétienne. D'ailleurs, beaucoup de théologiens, de
théologiens pardon, chrétiens se sont intéressés à la dimension, je dirais, au sens moderne,
sémiologique.Exemple la transsubstantiation, l'eucharistie, c'est quelque chose de tout à fait
intéressant du point de vue de la sémiologie. La transsubstantiation, c'est à dire mangez, prenez,
mangez. En tous cas, ceci est mon corps. C'est la transformation d'une substance qui est celle du pain
en une autre substance qui est celle du corps du Christ.Et ça, ça a évidemment passionné les
théologiens de la période médiévale et au delà. Donc, évidemment, la Trinité, c'est un mystère. Et
c'est là aussi un trois égal à 1. Dans la théologie chrétienne, je trouve que chez Kosuke, on a quelque
chose de cet ordre qui ne renvoie pas à la théologie chrétienne, mais qui renvoie à la sémiologie de la
théologie chrétienne. J'ai évoqué cette question du rapport entre images et langages à travers ces deux
artistes que sont Magritte et Costaudes.Bon, je suis un peu vite parce que comme je sais que vous
avez déjà eu des cours là dessus. Voilà, je voulais simplement apporter une méthode un peu
empirique, justement. Voilà, qu'est ce qu'on voit, pourquoi il y a, pourquoi c'est écrit comme ça, etc.
C'est une dimension un peu méthodologique aussi. C'est en cela que je ne vous demande pas d'aller
lire toute la philosophie sur ce sujet là. Allez voir éventuellement le texte de Magritte qui vous dira
singulièrement.Les choses sont similaires à ce que je vous ai. IPE le texte sur les mots et les images
de 1929.Vous pouvez aussi aller lire les écrits de Joseph Kosuke, qui sont assez nombreux, dans
lequel il parle justement de ces proto investigué. Ces investigations philosophiques.J'espère que vous
serez sensible désormais à cette question du rapport entre la peinture ou l'image, en tout cas, et les
mots et le langage sont des choses que l'on retrouve très, très régulièrement dans tout l'histoire de
l'art, en histoire de l'art et évidemment dans chez les dadaïstes, par exemple, qui donne des titres à
leur image qui n'ont rien à voir avec ces images. Constat à Picabia, par exemple, ou à Duchamp. Je
pense aussi à toute une tradition du surréalisme qui, comme Magritte, mais un peu différemment,
oppose ces deux territoires que sont l'image et le langage. Donc, soyez attentif. Par exemple, les titres
sont des choses tout à fait tout à fait singulières. Qui? Quoi? Il faut faire attention et.Et ça, c'est entre
autres Magritte et Kossou qui ont attiré notre attention là dessus. Ecoutez, je vous souhaite de passer
une bonne semaine. Je reviendrai très vite avec un autre cours. La prochaine fois, nous aborderons
des images urbaines qui sont celles de l'art américain du début du 20ème siècle et jusqu'au milieu du
20ème siècle. Voilà un bon travail à vous. A bientôt voir.

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