Chapitre 3 : Les générateurs de fonctions

III-1/ Introduction
III-2/ Principe de base des générateurs de fonctions
III-3/ Critères de choix d’un générateur de fonctions
III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions

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 III-1/ Introduction

Définition

Les générateurs de fonctions sont des dipôles actifs générant des signaux électriques variables dans
le temps, qui vont servir de stimuli pour étudier des équipements ou des circuits,….

Le domaine de fréquences accessibles varie de quelques Hz (signaux continus) à plusieurs MHz.

C’est avec l’oscilloscope, le multimètre et les alimentations stabilisées, les appareils les plus
répondus en laboratoire d’électronique ou de physique.

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 III-1/ Introduction

Types de générateurs de fonctions

Il existe deux classes de générateurs de fonctions :

- Générateurs de fonctions classiques : ils délivrent des signaux conventionnels (sinusoïdaux, carrés
/ rectangulaires, triangulaires, dents de scie / rampe),… dont l’amplitude, la fréquence (période), le
rapport cyclique sont réglables,…

Il est également possible de superposer une composante continue, dite composante de décalage ou
d’offset, à ces signaux.

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 III-1/ Introduction

Types de générateurs de fonctions

Les générateurs de fonctions classiques sont réalisés à base de circuits analogiques utilisant des
AOP (BF), réalisant des fonctions de sommation, de différentiation, d’intégration… ou à base
d’amplificateurs à transistors (HF).

La sortie comporte un amplificateur linéaire pouvant produire des signaux de plusieurs volts
d’amplitude, le tout est contenu dans un seul boitier autonome.

Voici quelques exemples de générateurs de fonctions classiques :

Metrix GX 245 -4-

 III-1/ Introduction

Types de générateurs de fonctions

- Générateurs de signaux arbitraires : ils génèrent non seulement des signaux classiques
(sinusoïdaux, carrés, rampes,...) mais aussi des signaux de formes totalement arbitraires pouvant
servir dans différents domaines d’application par exemple :

- Médical : par exemple pour la caractérisation des stimulations cardiaques (signaux électriques du
cœur enregistrés puis reproduits).

- Capteurs : reproduction de signaux reçus par les capteurs.

Les générateurs de fonctions arbitraires facilitent les tests en laboratoire avec des conditions réelles
quelconques.

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 III-1/ Introduction

Types de générateurs de fonctions

Les signaux arbitraires sont générés soit :

- Manuellement : à l’aide des boutons de l’instrument point par point (Vi,ti),

- Téléchargement : directement d’un oscilloscope à l’aide d’un BUS (Ex. port USB) ou dans un
fichier de format adapté (par clé USB).
- Table à digitaliser : on dessine directement le signal.
- Analytiquement : on entre l’équation du signal (si connue) à l’aide d’un logiciel compatible.

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 III-1/ Introduction

Types de générateurs de fonctions

Voici quelques exemples de générateurs de fonctions arbitraires :

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 III-2/ Principe de base des générateurs de fonctions

Les oscillateurs

L’oscillateur constitue l’élément de base des générateurs de fonctions : responsable de la

production de signaux périodiques. On distingue deux types d’oscillateurs :

- Oscillateurs sinusoïdaux (harmoniques) : assurant la production et la stabilité en fréquence de

signaux sinusoïdaux (à une fréquence spécifique).

- Multivibrateurs (ou horloges) : également appelés bascules, ce sont des systèmes générant des
signaux possédant deux états de fonctionnement (état haut H et état bas L).

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 III-2/ Principe de base des générateurs de fonctions

Principe de fonctionnement

Le principe de fonctionnement des oscillateurs repose sur l’utilisation de systèmes bouclés placés
délibérément dans un état d’instabilité (par exemple : basculer d’un niveau de saturation « + »
vers un niveau « – » et inversement (AOP)).

Ce montage comporte d’une part, une chaine direct (gain A) construite autour d’un amplificateur
opérationnel ou un amplificateur à transistor, suivant la fréquence de travail :

- amplificateur à transistor pour les hautes fréquences (voir l’image).

- AOP pour les basses fréquences (inférieures à 100 kHz).
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 III-2/ Principe de base des générateurs de fonctions

Principe de fonctionnement

D’autre part, une chaine de retour ou chaine de réaction (gain β) qui prend le signal de sortie et
réinjecte une fraction de celui-ci à l’entrée de l’amplificateur : nous avons donc un système bouclé.

Pour que le montage assure la fonction oscillateur, les gains A et β doivent remplir la condition /
critère dit « condition / critère de Barkhaussen ».

Générateur sinusoïdal utilisant un ampli à base de transistor

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 III-2/ Principe de base des générateurs de fonctions

Mise en équation

Soit le système bouclé suivant :

Nous avons : VS = A VE et VE = VR = β VS.

VS ≠ 0V → Aβ = 1 (en complexe).

Pour que ce système puisse fonctionner comme oscillateur, il faut donc vérifier le critère de
Barkhaussen (condition d’entretien des oscillations) : Aβ = 1, avec A le gain de l’amplificateur
(chaine direct) et β le gain du réseau de rétroaction.

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 III-2/ Principe de base des générateurs de fonctions

Mise en équation

C’est quoi la signification physique de la condition de Barkhaussen : Aβ = 1 ?

Puisque le produit Aβ est complexe cela veux dire que :

- module (Aβ) = 1 : l’amplification de la chaine direct compense l’atténuation du réseau de

rétroaction : condition de gain.

- arg(Aβ) = 0 : déphasage total nul, le déphasage de la chaine direct compense celui du réseau de
rétroaction arg(A)= - arg(β) : condition de phase.

Toutes les fréquences vérifiant cette condition oscillent.

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 III-2/ Principe de base des générateurs de fonctions

Exemple 1: oscillateur sinusoïdal

Lorsque le système ci-dessous oscille, il existe à sa sortie un signal sinusoïdal s(t) de fréquence f0 et
d’amplitude E, vérifiant la condition de Barkhaussen H(jω0). K(jω0) = 1.

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 III-2/ Principe de base des générateurs de fonctions

Exemple 2 : multivibrateur

Le schéma ci-dessous représente un exemple de générateurs permettant de délivrer des signaux

carrés et triangles (obtenu en utilisant un montage AOP intégrateur) :

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 III-3/ Critères de choix d’un générateur de fonctions

Critères de sélection

Il existe différents types de générateurs de fonctions dans le commerce, le choix d’un générateur ou
un autre dépend du cahier des charges de l’utilisateur (les performances recherchées). Voici
quelques exemples de critères de sélection :

• Domaine de fréquence (Fmin et Fmax).

• Précision sur la fréquence affichée (Setting error), ex : 100Hz à 5% 100 ± 5 Hz.

• Amplitude de la tension de sortie.

• Possibilité d’adjoindre une tension continue (OFFSET).

• Forme du signal de sortie.

• Rapport cyclique variable.

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 III-3/ Critères de choix d’un générateur de fonctions

Critères de sélection

• Impédance de sortie (50Ω, 600Ω).

• Sortie TTL.

• Nombre de sorties (1,2,3,…).

• Possibilité de vobulation (interne ou externe) linéaire ou logarithmique.

• Mode burst (rafale ou salve : série d’impulsions répétitives).

• Possibilité de modulation du signal de sortie (AM, FM,..).

• Pilotage par un BUS IEEE 488, RS232…

• Prix,…

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245

Le GX 245 est un GBF très utilisé dans les laboratoires d’électronique.

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245 / signaux délivrés

C’est un dipôle actif, source de tension capable de délivrer différents types de signaux :

- continus dont on peut faire varier l’amplitude.

- triangulaires dont on peut faire varier l’amplitude, la fréquence et la valeur moyenne.
- rectangulaires dont on peut faire varier l’amplitude, la fréquence et la valeur moyenne.
- sinusoïdaux dont on peut faire varier l’amplitude, la fréquence et la valeur moyenne.

On peut aussi obtenir des signaux de fréquence variable au cours du temps (signaux vobulés).

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245 / signaux délivrés

Les différents signaux sont disponibles sur la sortie « OUTPUT 50 Ω ».

Les fréquences délivrées appartiennent à une plage comprise entre 0.02 Hz et 5 MHz.

La sortie « OUTPUT TTL » ou « SYNC » délivre des créneaux (signaux rectangulaires non
alternatifs) d’amplitude 5 V et de même fréquence que la sortie « OUTPUT 50 Ω ».

Ce type de signaux est utile pour étudier les circuits logiques et aussi pour d’autres applications
comme l’étude de circuits RC, RL..., en régime transitoire.

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245 / réglage de l’amplitude

L’amplitude de la tension de sortie est réglable « Potentiomètre LEVEL » de quelques mV à 10V

(15V pour certains modèles de GBF).

On dispose également d’atténuateurs (2 * -20 dB) qui permettent de diminuer la valeur de la

tension de sortie : une atténuation de -20 dB permet de diviser l’amplitude de la tension par 10.

Il est possible de superposer à la tension alternative choisie une tension continue dite tension de
décalage ou d’offset pouvant prendre des valeurs positives ou négatives « Potentiomètre DC
OFFSET ».

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245 / réglage de la fréquence

Des boutons en façade permettent de sélectionner la gamme de fréquence souhaitée par

l’utilisateur, ensuite un potentiomètre assure un réglage fin.

Le GBF indique lui même la fréquence à laquelle il « travaille ». Il faut noté quand même que sur
certains appareils analogiques, cette indication n’est pas toujours très précise.

Dans ce cas, une mesure de la période à l’oscilloscope puis de la fréquence correspondante par
calcul sera préférable pour une bonne précision sur f.

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245 / fréquencemètre

Ce type de GBF est également doté d’un fréquencemètre permettant la mesure de la fréquence de
signaux extérieurs allant de 5 Hz jusqu’à 120 MHz.

Pour se faire, il suffit d’injecter le signal dont on cherche à mesurer la fréquence à l’entrée notée «
FREQ INPUT », régler le GBF en mode fréquencemètre et de lire la valeur affichée sur l’écran de
l’appareil (5 digits).

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245 / résistance interne

Le GBF n’est pas une source idéale de tension. Son schéma équivalent (générateur de Thévenin),
vu de ses deux bornes de sortie est une source de tension idéale en série avec une résistance Ri
(résistance interne du GBF souvent égale à 50 Ω).

Conséquence : lorsque l’on connecte une charge Rc aux bornes du GBF, la tension u aux bornes de
celle-ci dépend de la valeur de Rc.
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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245 / résistance interne

Dans le cas où Rc >> Ri , nous avons : u ≈ e.

La résistance de sortie Ri peut poser problème dans certains montages où Rc est faible devant Ri.
Pour y pallier, on peut placer un AOP suiveur à l’entrée du montage.

Dans ce cas, quelle que soit la charge Rc, la tension de sortie us est toujours égale à e.

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245 / balayage fréquentiel (vobulation)

Le GBF peut délivrer des signaux (sinus, carrés ou triangulaires) de fréquence variable au cours
du temps (signaux vobulés).

La variation de la fréquence peut être linéaire ou logarithmique (en fonction de la commande

choisie).

Ce type de signaux peut être utilisé dans le cas de tests automatiques de circuits : par exemple pour
l’étude de la réponse en fréquence d’un filtre.

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 1 : Metrix GX 245 / balayage fréquentiel (vobulation)

On accède à la fonction vobulation du GBF en enclenchant la commande (SWEEP).

La fréquence varie alors à partir de la fréquence que l’on avait avant d’enclencher le balayage
jusqu’à la fréquence maximale choisie.

On peut régler la vitesse et la plage de variation de la fréquence à l’aide des boutons appropriés
(voir image). Ce type de vobulation est appelé « vobulation interne ».

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 III-4/ Description de quelques générateurs de fonctions et démonstration

Exemple 2 : Agilent 33120A

Il s’agit d’un générateur de fonctions arbitraire, permettant de :

- Générer des signaux HF jusqu’à 15 MHz.

- Générer en plus des signaux classiques (carré, triangle, sinus, dents de scie) des signaux de type :
bruit, burst, signaux arbitraires,…

- Génération de signaux modulés en amplitude (AM), en fréquence (FM),... : il fourni une

porteuse qui peut être modulée par un signal externe appliqué sur une entrée située sur la face
arrière de l’instrument.

- ….

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Références bibliographiques
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