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il est encore aujourd 'hui un traité de cui sine de ba se, un e bible où les apprentis
p 11isent les éléments indi sp en sable s à l'acqui sition de leur techniqu e. L es chefs
Escoffi
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bien- être des gen s qui t ravaillaient avec lui et de l'am élioration de leur s condi -
avait un souci. co11sta 11Id11
y t rouvent en m ême temp s qu e l'affermi ssement de lem· conviction , les indi ca- tion s de vie. En 1910 , il publi e un e bro chur e intitul ée "Pr ojet d'assista1H·1·
1ions destin ées à leur fa cilit er l'adaptation de leur cuisin e aux n écessit és de mutu elle pom l'extin ction du paup éri sme " . Alors qu e mal a die et vicillcss(•
l' heur e, continuant ainsi d"'appliquer les princip es qui ont valu à la Franc e étai ent synonym es de pauvreté , il propos e diver ses mesur es de sécurité inu1é-
d''êt::rep ar excellence le pa ys de la gastronomi e. rielle, de retraite , im aginant ain si un e véritable Sécurit é Social e avant la let Ir<'.
En 1912 , E scoffier publi e "Le livTe des m enu s" , complément indi spen-
Il m ettait ses id ées en pratiqu e. Ainsi, pendant la guerr e de 1914-18, i'1
sable du " Guid e culinai re" , où l'on trouv e au ssi dan s la pr éface , comm e dan s
Londre s, il ne cesse d'apporter un e contributio n gén éreu se pour aider les
ce lle du Guid e, des conseils qui peuv ent encore s'a ppliqu er de nos jour s.
famill es de ses cui sini er s mobilis és. Il organi se des fêtes de bi enfai sa nce do111Ir
P endant sa retrait e à Monte-Carlo , Esc offier ne cesse d'écrir e. "L'aide-
produit est envo yé en Fran ce. Une cast e manu scrit e du 27 juill et 1917 indi q11e
mémoir e culinair e" parait en 1.919, et "Ma cui sine" en 1.934, un an avant sa
un bén éfice de quatr e cent trent e livre s soit onze mill e Fran cs (t rois cen1 1rent e·
mort. Ce livre de recett es est plus spécial ement destin é, non pa s aux profes-
sionn els, mai s aux maîtr esses de maison et sera égalem ent traduit en différ entes mill e de nos fran cs actu els) "bén éfice d'une p etit e fêle qu e n ou s ve nons d l'
la ngues. Beaucoup moin s connu s, s'ach-essant à un e cat égorie de conso1ll1lla- donn er en fav eur des femmes et des enfants de no s collègues sur le fro 111
".
tcurs à mo yen s réduit s, ce qui montr e le souci qu 'il avait que tout le monde
puisse non seu lement se nourrir mais man ger corr ectement , il publi e, vers 1.930 ,
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deux recueils de recette s sous le titre "La vie à bon ma rch é" : "Recett es pour rl:~ ~ , . ·: . -, ~..,,,Of'"> ,, . ·,·-\'"' ~
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L ettr e à Pa il! Th aln111as
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AU DA"BUT DU SIÈCLE, AUGUSTE ESCOFF!fül ÉCl(//1/117'...
l,un ent les réformer. Une seule chose doit demeurer i.mmuahle, intangibl e : c'est .. . EN I9I2 , SUR LA CUISINE FRANÇAI SE :
la qualit é des m ets ; nou s port erons la simp licité à ses dernière s limites ; mai s,
en m ême temps, nous augmenterons la val eur savorique et nutritiv e des mets : "Nous avons pour devoir absolu de travailler au mainti en de la sup ériori-
nous rendrons ceux-ci plus légers, plu s facil ement digestibl es pom les estomacs té de la cuisine français e, battu e en brèche d 'un e part , par le surm enage rés11l-
affaiblis. Nous les concerin-erons. Nous les dépouill erons de Ja plus grande par- tant d 'un e vie.fiévreuse, trépidante, dont les effets sont aussi contrair es à l 'h:y-
i ie de leurs mat ières inertes. En un mot , la cuisine , san s cesser d'être un art , gièn e qu'au x règles essentielles de la ga stronomie et, d'autr e part , par 1(/
deviendr a scientifique et devra soumettre ses formul es, empiriques trop souvent concurrence étrangère ".
encore, à une méthod e et à un e pré cision qui ne lai sseront rien au hasard " . "Ce qui fait la for ce de la cuisine français e, c'est le goût sûr et éclairé qui la dis -
Ex trait de la préfa ce du Guide culinair e. tingue; ce sont les soins dont elle entoure ses moindres apprêts; la minuti e aoer-
Edition de I9 07 .
laqu elle elle opère pour produire sur les convives un e impr ession sensorielle
complète. Supp rimez, ou simpl ement négligez cela, et c'en est fini de sr,
... EN I9I2 , SUR L'ÉflOL U TTON DE L 'A LIME N TATION: supr émati e".
"Un chan gement progr essif' s 'imposera inévitabl ement dans le régime ali-
Préfac e du Livr e des menus. I,9I2
1nentaire humain. En admettant qu e la mêm e quantit é de princip es nutritifs soit
11écessaire à nos p etits-n eveux, ceux -ci devront les chercher dan s une nourritu-
re débarrassée en grand e parti e des mat ériaux inertes et inutilisabl es.
Cela nous conduit à considérer la diminution du volume des repas comm e l 'un e
des nécessités inéluctabl e de l 'avenir et constitu e un argum ent de plus, en même
temps qu 'une justifi cati on nouv elle de notr e opinion , en f aveur de menus plutôt
courts".
"Là où le temps est limité, le menu doit également l 'être. il est cent fois pr éf é-
mbl e de servir un menu très court, mais bien équilibré et pmfait d'e.xécution,
q11e les invités pourront dégust er sans hât e, plut ôt qu e de fair e défiler devant
e11.I', cl co111111 eler à leur intention le supplic e de Tantal e, un e
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y re;;tera jusqu'en 1914, reviendra en France pour y être mobilisé et dès la fin Maurice Panot lui succéda jusqu'en 1989. Pierre Bresson prit le relais en 1990,
dP la guerre, retournera aux U.S.A., où il s'était marié. fl y fera une extraordi regroupant les collections, donnant un nouvel essor au Musée.
naire carrière de chef de cuisine et intendant dans la fan1ille Vanderbilt, et sera A Paris, Maître Englert, conseil juridique international avait en main hi�
le promoteur aux Etats-Unis de la cuisine française, celle d'Escoffier. intérêts de Joseph Donon. Celui-ci était en relation avec Vincent Bourrel, alors
Lorsque l'idée naîtra d'une Fondation à la mémoire d'Auguste Escoffier, Procureur général près la Cour des Comptes, Président du Club des Cent, Pt
c'est lui qui en sera le mécène. Il financera, à partir de 1960, l'achat de la maison avec Louis Vaudable, propriétaire du célèbre "Maxirn's". Vincent Bourrel, dP
natale d'Escoffier à Villeneuve-Loubet, puis les transformations, les aménagements 1965 à 1981, fut Président délégué du Conseil <l'Administration, la Prési<lmH'P
pour en faire un "Musée de l'Art Culinaire" et ensuite son fonctionnement. étant assurée par Joseph Donon. Il s'employa à établir les statuts d'tllH'
Dans un premier temps, en 1958, Paul Thalamas et Eugène Herbodeau, avec Fondation en vue de la "reconnaissance d'utilité publique". Le décret parut 1111
l'accord de Joseph Donon, cherchèrent à intéresser et grouper autour d'eux des Journal Officiel du 29 novembre 1967. La Direction de la Fondation 1'111
hommes de métier : Louis Rampoldi, restaurateur à Monte-Carlo et ancien chef assurée par Jeanne Neyrat-Thalamas de 1966 à 1993.
de l'Hôtel de Paris ; Jean Germa, Président de l'Académie Culinaire ; Jean Les buts de la Fondation, exprimés dans ses statuts, étant la création d'1111
Ducroux, Président de la "Fraternelle des cuisiniers" et fondateur des Musée-bibliothè que et de "s'intéresser directement ou indirectement à la
"Disciples d'Auguste Escoffier" à Nice, aujourd'hui disparus; et Gaston Puget, formation supérieure des cuisiniers", le premier objectif réalisé, Vincent Bo1trTl'I
restaurateur à Nice. et Louis Vandable s'attelèrent à la formation professionnelle. Un ambitieux pro
Leur but était de créer 1me Association loi de 1901, premier pas dans ceHe jet d'école à Villeneuve-Loubet ne put aboutir, mais un créneau fut trouvé, 1·11
réalisation. Ils y intéressèrent le Maire de Villeneuve-Loubet, le Docteur Lefèvre 1976, grâce à la loi sur la formation continue de 1971. Des stages furent rniH
puis, son épouse Jenny Lefèvre et Pierre Bresson, conseil juridique à Cagnes, sur pied au Lycée Hôtelier de Nice grâce à l'initiative et à la collaboration d1•
ainsi que Raymond Armisen alors Proviseur du Lycée Hôtelier de Nice. Après le son Proviseur, Raymond Armisen, aujourd'hui Proviseur honoraire et Présidl'llt
décès de Paul Thalamas, en 1961, les choses étaient en marche. Joseph Donon de la Fondation depuis 1981. Ils eurent lieu d'abord dans différents lycées hôtclierH.
;;e mit en rapport avec la famille Escoffier qui donna de précieuses archives En 1983, des stages de cuisine d'un niveau plus élevé ont été mis ('Il place
familiale,.; et le Docteur Jean-Bernard Escoffier céda généreusement les droits avec une formule originale : un chef célèbre et étoilé, différent chaque jour,
qu'il avait Hill" une partie de la maison natale. Joseph Rameaux, chef de cuisine enseigne sa cuisine. Ils se dérouletit dans les cuisines <le l'i lî>tcl Marti1wi 11
Pli n1traite, accepta de prendre en charge l'aménagement intérieur du Musée, ce Cannes et de l'Hôtel du Palais à BiFtz et ont acquis lems lettreH ch• 11obloi;H<'
qu'il fit aw1•. d1�voumnent. Le Mw,ée d1� !'Art Culinaire fut inauguré le 2 Mai dans la profession. Paule Neyrat, petite-fille de Paul ThalarrrnR, Pli HHHlll"I'
1 1)ûû. Jm,cph H111t11•1111x UHHlll'H ln tûf'IH' dP Co11HPrv11tP11r j111-,q11'P11 1982. l'organisation et la direction.
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