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ANNEXE – TECHNOLOGIES DSL

A l’origine…
…le réseau téléphonique, constitué de câbles en cuivre accroché à des poteaux était utilisé exclusivement pour
transporter la voix (sous la forme d’un signal électrique analogique). Or, la voix n’utilise qu’une petite partie des
fréquences (jusqu’à 20000 Hz) et il est possible de diminuer le spectre utilisé sans que la qualité de la
conversation en soit affectée (300 H 🡪 3000 Hz).
On a donc fait passer des signaux de fréquence beaucoup plus élevée sur ces
mêmes câbles, afin de transporter des données sous forme numérique : la
technologie DSL était née. DSL = Digital subscriber Line ou Ligne numérique
d’abonné.

Aujourd’hui, de très nombreuses lignes sont enterrées, pour de raisons esthétiques


ou de protection (contre les intempéries, les accidents, le vandalisme), mais la
technologie est la même : une paire de fils en cuivre pour un abonné.

(A-)Symétrique
Il existe plusieurs technologies DSL, regroupées sous l’acronyme xDSL. Parmi celles-ci, on retrouve principalement 3 grandes familles :
- ADSL
- VDSL
- SDSL

La grande différence entre les deux premières et SDSL tient dans la symétrie entre le débit montant (de l’abonné vers l’opérateur) et le débit
descendant (opérateur vers abonné) :

La plupart des clients ne s’intéressent qu’au débit descendant (download), car il détermine la vitesse à laquelle les pages s’affichent, le
temps de téléchargement d’un fichier ou la qualité des chaines TV reçues.
On privilégie alors le débit descendant alors que le débit montant (upload) est beaucoup plus réduit : c’est une technologie dite
« Asymétrique ». C’est le sens de la lettre « A » de ADSL. VDSL est aussi une technologie asymétrique.

La technologie SDSL partage le débit équitablement entre montant et descendant : Symétrical. Cette technologie est principalement utilisée
par les entreprises qui émettent autant qu’elles reçoivent (téléphonie).

ADSL, VDSL, VDSL2 (source SFR)


L'ADSL : LA TECHNOLOGIE LA PLUS RÉPANDUE
L'ADSL (ou Asynchronous Digital Subscriber Line) permet à
l'internaute de profiter du haut débit. Cette technologie xDSL
fait passer les données sur la paire de fils de cuivre de la ligne
téléphonique de l'internaute. Le principe de l'ADSL est
d'attribuer une partie de la bande passante au transport de la
voix, une seconde à l'acheminement des données circulant en
direction du cœur du réseau (données montantes) et une
troisième au transport des données vers l'abonné (données
descendantes). Le débit de la ligne ADSL dépend principalement
de deux critères : la longueur de la ligne et la qualité de la ligne
téléphonique. L'ADSL permet des débits généralement compris
entre 1 et 15 mégabits. L'évolution de l'ADSL (l'ADSL 2+)
atteindrait un débit théorique de 20 mégabits par secondes.

VDSL : UNE VERSION AMÉLIORÉE DE L'ADSL


Le VDSL fonctionne également avec le réseau de fils de cuivre
installé par l'opérateur historique. Mais cette technologie
permet à l'internaute de bénéficier d'une navigation plus fluide qu'avec l'ADSL : les débits du VDSL peuvent atteindre 15 à 50 mégabits par
seconde. Mais la technologie s'accompagne de contraintes physiques. Ainsi pour profiter du gain de performance du VDSL, la ligne de cuivre
à laquelle est raccordé le logement de l'internaute ne doit pas dépasser une longueur d'un kilomètre. Dans le cas contraire, la vitesse de
connexion sera équivalente à celle de l'ADSL 2+.

VDSL 2 : UNE TECHNOLOGIE À L’ÉLIGIBILITÉ STRICTE


Le déploiement du VDSL 2 par les opérateurs sur l'ensemble du territoire français a été autorisé par l'Autorité de régulation des
communications électroniques et des postes (Arcep) le 1er octobre 2013. Le VDSL 2 permettrait d'obtenir en théorie un débit descendant
de 100 mégabits par seconde. Mais l'Arcep se montre prudente : selon l'Autorité, le débit réel observé serait plutôt de 80 mégabits par
seconde. Les débits asymétriques du VDSL 2 subissent des contraintes physiques identiques à celles du VDSL. De plus, le VDSL 2 est plus
sensible aux perturbations électromagnétiques. En outre, il ne concerne qu’une partie réduite de la population car les logements éligibles

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doivent se situer à proximité immédiate (moins de 1 km) des répartiteurs de France Télécom et sur une ligne en distribution directe ou
raccordée à un répartiteur issu d'une opération de réaménagement du réseau de cuivre.

Débit IP ou ATM
Débit ATM :

Lorsqu’on se connecte à l’interface de sa Box avec un


navigateur, celle-ci affiche le débit de la ligne, comme sur
l’illustration ci-contre, réalisée sur une ligne opérée par SFR :

On y retrouve les débits montant et descendant, ainsi que la


technologie utilisée.

ATM est donc le débit de la ligne

Débit IP

Lorsqu’on veut mesurer le débit de sa ligne, on effectue un test de type Speedtest (voir Annexe correspondante). Celui-dit donne également
les débits montant et descendant., mais avec des valeurs un peu moins élevées que celles indiquées par la Box (ATM).

Arnaque ou pas ?

Et bien non : lorsque les données (téléphone, TV, internet) sont transportées sur le câble, on y ajoute d’autres données (adresses IP,
vérifications, etc… Les données réellement utiles (IP) sont encapsulées dans des données de contrôle, lesquelles représentent environ 20 %
de l’ensemble, un peu comme un objet contenu dans un emballage : Objet = Débit IP ; Objet + Emballage = Débit ATM.
Ainsi, une débit descendant ATM de 16 Mbits/sec permet un débit utile (IP) de 12,8 Mbits/sec.

De l’abonné au NRA
L’abonné est relié à l’opérateur en ADSL/VDSL par des câbles en cuivre qui courent
jusqu’au NRA (Nœud de Raccordement Abonné). Les NRA sont les centraux
téléphoniques de l'opérateur historique France Télécom dans lesquels aboutissent les
lignes téléphoniques des abonnés, quel que soit leur fournisseur d'accès ADSL.
Au 30 juin 2019, on dénombrait 20882 NRA répartis sur tout le territoire.
Autrefois uniquement dédiés au réseau téléphonique commuté (RTC), les NRA (ou
centraux téléphoniques) sont aujourd'hui essentiels pour les 21 millions d'internautes
abonnés à l'ADSL.

La distance qui sépare l’abonné du NRA est le principal critère qui détermine la vitesse
d’une connexion DSL, quel que soit l’opérateur. L’autre critère est le diamètre des
câbles en cuivre : 4/10ème de mm ou, mieux, 6/10ème de mm. Cette portion du réseau
est appelée « Boucle locale ».

Dans ces NRA, on trouve les équipements des différents opérateurs, et en


particulier les DSLAM, appareils qui relient la Box de l’abonné au réseau de
l’opérateur… et donc à Internet.

Si un logement est trop éloigné du NRA, l’opérateur a installé ces dernières années
un sous répartiteur et les DSLAM plus près de l’abonné (dans une armoire de rue
aussi appelée « Armoire de montée en débit). Ainsi, la ligne cuivre est plus courte
et le débit amélioré.

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