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08-2020
POLY D
Manuel de prise en main
Poly D : manuel de prise en main
Table des matières
Avertissement ......................................................................................................................................... 3
Architecture du Poly D .................................................................................................................... 3
Mettre sous tension le Poly D ......................................................................................................... 3
Apprentissage section par section. ........................................................................................................ 4
Avant de démarrer : le tuning (accordage général), les modes de jeu et la fonction damp................ 4
Le tuning – accordage général (tune).............................................................................................. 4
Les modes de jeu ............................................................................................................................. 4
La fonction Damp ............................................................................................................................ 5
I - Section VCO (oscillator bank) ............................................................................................................. 5
Les 6 formes d’ondes....................................................................................................................... 6
Les 6 plages de fréquences.............................................................................................................. 7
L’accordage des oscillateurs ............................................................................................................ 7
II - La section mixeur ............................................................................................................................... 8
Principe de cette section ................................................................................................................. 8
Le générateur de bruit..................................................................................................................... 8
III – Le filtre (VCF) et son enveloppe (Filter) .......................................................................................... 9
Fonctionnement du filtre ................................................................................................................ 9
Les boutons bleus « Keyboard control » 1 et 2 ............................................................................. 11
IV - Le VCA ............................................................................................................................................. 11
V- L’enveloppe d’amplitude (enveloppe globale du signal) « Loudness contour » appliquée au
contrôle de l’amplificateur (VCA)......................................................................................................... 12
VI- Les modulations .............................................................................................................................. 13
LFO, filtre d’enveloppe et bruit ..................................................................................................... 13
L’oscillateur 4 en guise de LFO ...................................................................................................... 14
Le glide........................................................................................................................................... 15
VII - Section effets ................................................................................................................................. 16
La distorsion .................................................................................................................................. 16
Le chorus ....................................................................................................................................... 16
VIII - Arpegiateur et sequenceur .......................................................................................................... 17
L’arpegatieur ..................................................................................................................................... 17
Le séquenceur ................................................................................................................................... 18
Rechercher une banque ................................................................................................................ 18
Architecture du Poly D
Nous aborderons la prise en main du Poly D en prenant les sections de cheminement du signal dans
l’ordre du schéma. La modulation du signal (flèches bleues) sera abordée après le chapitre VCA mais
avant la section effets car entre dans la construction du son. Les sections arpégiateur et séquenceur
seront abordées à la fin car n’entre pas dans la construction du signal sonore.
Attention : comme tout bon analogique qui se respecte il faut au Poly D 10 à 15 minutes pour se
stabiliser. C’est après ce temps qu’il convient d’affiner son accordage.
Pour chaque mode de jeu, des leds rouges témoin s’allument lorsque les VCO sont sollicités.
La fonction Damp
L’interrupteur vert « auto damp » permet de gérer les accords lors du relâchement des notes.
Deux options :
Cette section est constituée de 4 oscillateurs (donc un de plus que sur le mini Moog et que sur le
Model D de Behringer).
Notons que le poly D ne possède pas de PWM (pulse Width Modulation) permettant de
régler le rapport cyclique donc d’enrichir les possibilités : dommage. Nous disposons
cependant de deux types d’ondes impulsionnelles différentes comme évoqués ci-avant.
Les symboles 2', 4', 8', 16' et 32' représentent l’abréviation de la mesure anglaise de pied (ou foot),
soit environ 33 cm pour un pied. Cette mesure est donnée tout simplement parce qu’elle correspond
aux dimensions des tuyaux d’orgues dont la longueur détermine, et c’est toujours le cas, la hauteur
tonale.
Dans l’hyper grave (domaine vibratoire) on dispose d’une fréquence supplémentaire (Low) non
référencée en pied (tuyau surement trop grand
). La plage d’oscillation de cette fréquence varie
entre 0,1 Hz à 20 kHz.
Ces VCO2-3-4 peuvent être finement désaccordés sur +/- 7 demi-tons. Chaque chiffre correspond
théoriquement à un demi-ton mais il faut être attentif car on peut descendre en fait autour de -9/+8
demi-tons.
On pourra donc réaliser des sons riches intégrants des quintes (-5, +5), des tierces (-3, +3) ou tout
autres combinaisons.
Notons que l’oscillateur 4 peut servir à moduler le signal s’il est déconnecté. Nous y reviendrons plus
tard.
Le générateur de bruit.
Dans la section mixeur on dispose également d’un module complémentaire : le générateur de bruit.
Un générateur de bruit, bien qu’étant très riche en harmoniques, n’est pas un oscillateur, car sa
forme d’onde n’est pas périodique. C’est çà dire qu’elle ne se reproduit pas cycliquement, et que son
contenu d’harmoniques ne contient pas une fréquence fondamentale (hauteur de note) mais
contient toutes les fréquences du spectre audible.
On trouve sur le Poly D deux types de bruits, le « bruit blanc » et le « bruit rose ». Ces deux types de
bruits sont assez proches, mais on un contenu d’énergie différent.
- Le bruit blanc représente la somme de toutes les fréquences du spectre audio avec une
énergie spectrale constante sur toutes les fréquences.
- Le bruit rose représente la somme de toutes les fréquences du spectre audio avec une énergie
constante par bande de fréquence. C’est-à-dire que l’énergie des fréquences décroit au fur et
à mesure que les fréquences augmentent. L’énergie sonore chute de 3dB à chaque octave
(doublement de fréquence), afin d’obtenir une puissance homogène sur l’ensemble des
octaves. Par exemple, avec le bruit rose, la bande d'octave s'étalant de 500 à 1000 Hertz
contient la même énergie que celle s'étalant de 4000 à 8000 Hertz. Comme il y a beaucoup
plus de fréquences entre 4000 et 8000Hz qu’entre 500 et 1000Hz, l’énergie de chaque
fréquence doit être plus faible.
A l’écoute, un bruit, blanc ou rose, est le bruit caractéristique d’une
« cascade d’eau », ou du bruit émis par un récepteur de radio réglé
entre 2 stations.
Un bruit blanc aura donc plus de puissance dans les aigus, mais un bruit
rose sonnera plus agréablement à l’oreille, car il est perçu comme plus
naturel.
On peut activer / désactiver le bruit (bouton rouge « on/off »). On sélectionne le niveau d’entrée du
bruit dans le mix à l’aide du potard « noise volume ».
Nous verrons ultérieurement que le bruit peut également être utilisé comme source de modulation
du signal.
Pour bien entendre et comprendre cet effet de l’enveloppe du filtre, régler les potards de gestion de
l’enveloppe globale du signal (pavé « loudness contour ») de la manière suivante :
De même, la quantité de contour de l’enveloppe du filtre (ajusté par le bouton « amont of contour »)
doit être élevée et la coupure de la fréquence du filtre (bouton « cutoff frequency ») basse pour
entendre l’effet de l’enveloppe du filtre. Positionner le filtre sur Low « LO » pour mieux se rendre
compte de l’incidence de chaque potard. Cf. photo page suivante.
Pour bien percevoir l’effet produit, faire jouer le bouton « amont of contour » et le bouton
« Attack » en réglant les potards et le bouton blanc du « Decay » de « Loudness contour »
que nous décrirons ultérieurement, comme suit :
- « Decay » du filtre : temps de descente mis à partir du niveau maximum de fréquences non
filtrées pour arriver à la fréquence de coupure du filtre
- « Sustain » du filtre : Permet de déterminer la fréquence de coupure du filtre de la note
tenue une fois le temps d’attaque et de decay terminés. Aussi lorsque l’on remonte le niveau
de sustain on remonte le niveau de coupure du filtre de la note tenue.
Ils permettent de faire varier l’effet du filtre en fonction de la hauteur des notes jouées sur le
clavier. Pour s’en rendre compte positionner uniquement l’interrupteur 1 sur « on ». Mettre une
fréquence de coupure du filtre basse (vers-3) en mode « Low pass » (on coupe les hautes
fréquences). Jouer la première note le do 1. Alterner « on » et « off » de l’interrupteur en jouant
la note. On entend à peine une différence. Faire la même chose avec le do 4. Sur le do 4 la
fréquence de coupure est légèrement plus élevée.
Faire la même chose avec le bouton 2 sur « on » et le bouton 1 sur « off ». On constate alors que
l’effet est plus prononcé. On entend d’ailleurs plus nettement une différence dès le do 1.
En conséquence, lorsque la coupure de fréquence du filtre est basse, que « l’amont of contour »
est bas et que les boutons « keyboard control » sont réglés sur «off » le son n’est alors plus
perceptible dans les notes hautes du clavier. Il le redevient en activant les boutons « keyboard
control ».
Noter que la variation liée au traçage des notes jouées sur le clavier est de 1/3 avec le bouton 1
activé, à 2/3 avec le bouton 2 activé, intégral avec les 2 boutons 1 et 2 activés.
IV - Le VCA
L’enveloppe d’amplitude est réglée une fois le signal mixé et passé par le filtre et son enveloppe.
Elle est en règle générale constituée de 4 fonctions l’ADSR (Attack, Decay, Sustain, Release) sur un
synthétiseur à synthèse soustractive.
A ce titre le mode de fonctionnement de l’enveloppe sur le Poly D est articulé autour de 3 fonctions
en même temps et non 4 mais sur 2 types de modes :
Bouton « Decay » sur « off » pas de temps de release. Les fonctions sont : Attack/Decay/Sustain.
- L’oscillateur 4
- Le filtre d’enveloppe
- Le bruit (blanc ou rose)
- Le LFO via un potentiomètre de fréquence du (0,05 à 200 Hz).
La fréquence d’un LFO est très en dessous d’une fréquence audible. Les fréquences
d’un LFO tournent entre 0,1 et 20 Hz et peuvent même descendre en dessous de
0.01Hz, pour moduler un paramètre très lentement.
Bien que les fréquences soient très basses, un LFO n’en génère pas moins des formes
d’onde analogues à celle des oscillateurs
Pour ce dernier, sur le poly D, on dispose de 2 types d’ondes, bouton situé à gauche
du clavier : une onde triangulaire ou une onde carrée. La vitesse du LFO (fréquence
de modulation) est déterminée par le potard LFO rate. Une diode luminescente
indique la vitesse du LFO.
- Une source externe (la 5ème) est possible. Il faut la rentrer par le panneau arrière : « MOD
SCR »
On peut combiner toutes ses modulations ce qui procure une grande richesse sonore.
Dans l’exemple, pour bien entendre l’effet généré sans être pollué par d’autres types de
modulations, désactiver tout d’abord le bouton bleu « filter modulation » puis :
- Activer le bouton bleu « oscillateur modulation » afin que l’oscillateur 4 puisse moduler les 3
autres oscillateurs
- Activer le bouton bleu « OSC 4 Control » (position vers le bas)
- Pour choisir l’OSC4 comme source de modulation de type LFO positionnez le sur « LO »
- Positionner le potard « modulation mix » sur « OSC4 » (complétement à gauche)
- Mettre le bouton « volume » de l’OSC4 à zéro
- Activez à fond la molette de modulation « MOD ». Elle devient rouge.
- Déterminer la vitesse du cycle à l’aide du gros potard « Oscillator 4 »
Nb : lorsque l’on désactive le bouton bleu « OSC 4 control » tout en restant sur le range
« LO », on remarque que la vitesse de l’oscillation de l’oscillateur 4 n’est plus constante
selon les notes (variation en fonction de la hauteur des notes). Plus la note est haute plus
la vitesse augmente. Une option d’effet qui peut, selon le contexte, être intéressante.
Le glide
Effet classique de portamento, qui permet d’obtenir un effet de glissement entre les notes.
La distorsion
On peut régler sur cette distorsion analogique (drive) :
o Le niveau de saturation (bouton « Dist » incrémenté de 0 à 10)
o La tonalité (bouton « Tone » incrémenté de 0 à 10)
o Le volume de sortie (bouton « Level » incrémenté de 0 à 10)
Cette saturation avale un peu les basses fréquences sur les sons graves et filtrés. Elle
fonctionne à merveille sur des sons aigus ou trash. Des effets intéressants peuvent être
réalisés avec la résonnance du filtre.
Le chorus
C’est un chorus analogique stéréo qui est cloné du fameux chorus du Juno 60. Il est très
fidèle (j’ai pu le comparer à celui du Juno 106). Il offre 3 positions avec 2 gros boutons
jaunes :
o I = lent
o II = un peu plus rapide
o I+II = tremolo stéréo.
Il garde comme sur les Juno d’époque un léger bruit de fond résiduel mais légèrement moins
prononcé.
L’arpegatieur
Jouer un accord, tenir les touches du claviers enfoncées et appuyer sur ARP. L’arpégiateur se met en
marche. Le bouton ARP est alors allumé.
Pour raccourcir la durée des notes appuyer sur « shift » et tourner simultanément le bouton « gate
lenght ». Les potards allumés indiquent la durée des notes
Pour choisir un type d’arpegiateur appuyer sur « shift » et appuyer sur l’un des 8 programmes
Le séquenceur
Pour sélectionner un pattern dans une banque plus facilement, utiliser les boutons carrés des steps.
Par exemple pour la banque 2 et step 8 : Shift Bank <bouton carré 2> puis Pattern <bouton carré 8>
(astuce de Suno-San).
Sauvegarder un pattern
- Presser « shift » et « play/stop » simultanément pendant 2 secondes. Le pattern de
destination clignote alors en vert
- Pour changer de destination presser soit les boutons « Kybd / step » soit directement le
numéro du pattern (boutons 1 à 8 du séquenceur)
- Pour changer de banque de destination cliquer « pattern » et « step/kbd » simultanément.
La banque de destination clignote alors en vert.
- Pour sauvegarder le pattern presser simultanément « shift » et « rec »
- Mode pas à pas « step » (diodes en jaune) : appuyer « Shift/ step » simultanément
Appuyer sur record « rec » pour toute opération. Les notes du séquenceur s’allument.
Transposer la séquence
- Se mettre en mode « Play » et appuyer sur la(es) note(s) du clavier désirée(s).
Comme constaté ci-avant, l’utilisation du séquenceur s’avère un peu fastidieuse. On peut recourir à
l’application « Synth Tool » (onglet séquenceur) pour éditer de manière plus simple et graphique les
séquences (format piano roll). L’application permet de plus de gérer les mémoires internes réception
et sauvegarde.
Toute la connectique, audio / CV (contrôleurs en tension) / synchro, est qualitative et est au format
jack 6,35. Le panneau arrière est bien fourni.
Les entrées
- EXT Signal : pour connecter toute source d’entrée sonore
- EXT V-trigger : tension externe pour déclencher le contour du filtre et la fonction loudness
- Filter : pour connecter une tension de contrôle (CV) externe et contrôler la fréquence de
coupure du filtre
- Oscillator : pour régler la fréquence des oscillateurs
- Loudness : pour contrôler le contour de la fonction loudness
- Mod SRC : mode source pour connecter une source externe de modulation.
La sortie main
- Main outputs : sortie stéréophonique appréciable en particulier pour le chorus, à envoyer
vers le système d’amplification.
Midi et USB
Pour finir on dispose en plus :
- De 3 prises midi : in, out, et thru (pour transférer les signaux midi sur un autre appareil)
- D’une prise USB. son utilité :
o Pour mise à jour du firmeware du Poly D
o Communication midi (fonction identique aux prises physiques midi)
o Communiquer avec l’ordinateur et profiter entre-autre de l’application « Synth
Tool ».
- Connecter la sortie casque vers l’entrée Input « Ext Signal » et jouer avec le potard « ext in »
pour créer des sons saturés à souhait.
Connecter « velocity » au filtre « filter » pour donner de la brillance au son. Ajuster à l’aide du potard
arrière cranté de 0 à 10 « velocity »
- Connecter « VTRIG » vers « Filter ». Le filtre joue en premier et l’enveloppe du son joue
quand on lâche la note. Effet particulier.
-
Configuration studio