Le conga, tambour congo ou tumbadora désigne plusieurs éléments musicaux cubains ou
latins : un instrument de musique, un rythme, une formation musicale ou une danse. La conga apparaît au XVIIIème à Cuba, mais elle est d'origine africaine (bantoue)
Il existe trois types de congas, de diamètres différents :
• le « quinto », le plus étroit, à la sonorité haute,
• le « tumba », le plus large, à la tonalité la plus profonde . • et le « conga », à mi-chemin entre les deux.
Cette différence de taille vient de leurs fonctions musicales respectives. Le tumba
frappe les basses et le quinto et le conga jouent les solos, ou accompagnent les rythmes de base de leurs variations. Fabriqués, la plupart du temps, en bois dur découpé en panneaux de tailles égales et collés les uns aux autres pour obtenir une forme ronde, les congas traditionnels sont aujourd'hui de très bonne qualité, comme d'ailleurs ceux en fibre de verre. Le besoin d'un instrument robuste et extrêmement stable a en effet abouti à l'usage révolutionnaire de panneaux de fibre de verre et de résine de polyester. Leur peau est généralement faite de peaux de bœuf non traité, ou de peaux d'âne. Ces peaux naturelles, qui doivent avoir une épaisseur d'un dixième à un tiers de centimètre, sont tendues, soit fermement soit plus souplement par un système de tension de métal. Pour éviter qu'il ne blesse les mains, le cerclage, particulièrement épais, est situé à environ trente millimètres en dessous de la bordure supérieure de l'instrument. Cinq pièces de métal en forme de V, chacune pourvu d'une vis de réglage en forme de S, le relient à des barres de tension. Celles-ci, placées sous le cou de l'instrument, sont vissées à la caisse de résonance. La tension de la peau se règle à l'aide d'une clé. Pour la tendre correctement, on agit sur les clés dans le sens des aiguilles d'une montre, en tournant chaque vis une fois, ce qui permet à la pression d'être également répartie. Après avoir joué, on relâche la tension de la même manière. Ces précautions assurent une bonne longévité à la peau, qui, de temps en temps, doit être nourrie d'une huile légère. Lorsqu'on joue avec trois congas, les intervalles entre leurs tonalités doivent être de quatre degrés de tension, bien que d'autres gammes sonores puissent avoir leur charme. Les techniques de frappe fondamentales ont été développées à Cuba, mais celles de pays comme la Colombie, Puerto Rico, etc., ne doivent pas non plus être négligées. A la suite de l'introduction de la musique afro-cubaine aux Etats-Unis par un musicien légendaire, Chano Pozo, dans les années quarante, les congas ont obtenu une renommée mondiale. Tout ceux qui aiment la musique contemporaine savent qu'on peut entendre leur son caractéristique, dans de nombreux morceaux de pop, de funk, de rythm and blues, ou de jazz. Incontournable dans la salsa- combo, les congas sont aussi l'un des équipements de base des percussionnistes d'aujourd'hui.
On appelle conguero le percussionniste qui joue des congas (de une à cinq congas) à la main à l'aide de cinq frappes de base .