La naissance du jazz 3è

1/ Aux 17è et 18è siècle il n'y a pas assez de travailleurs dans les territoires nouvellement conquis en
Amérique. Les Européens les font venir d’ailleurs:
En échange d'alcool, d’armes, de tissus et de pacotilles, ils achètent ou capturent des hommes en Afrique
puis les emmènent en Amérique pour les vendre comme esclaves aux colons et à de riches propriétaires
terriens.
Les européens retournent alors en Europe chargés de coton, tabac, café ou de sucre, cultivés par les
esclaves noirs. Ces denrées étaient rares à cette époque et se vendaient très cher.

Ce commerce en 3 étapes est appelé:

« Le commerce triangulaire »

L’histoire du jazz est étroitement liée à la terrible réalité de l’esclavage.

Entre 1619 (arrivée des 1ers esclaves en Virginie) et la fin de la guerre de Sécession (1861-1865) qui
mettra fin à l’esclavage, deux millions d’esclaves seront déportés dans les colonies d’Amérique du Nord
pour y travailler dans les champs mais aussi à la construction des routes et voies ferrées.
Ces esclaves se retrouvent loin de leurs racines, de leur culture et de leurs familles.
De ce dépaysement forcé et du mélange avec la culture Américaine et occidentale vont naître plusieurs
nouveaux styles de musique.

2/ Durant ces siècles de servitude, les esclaves, arrachés à leur Afrique natale, chercheront des moyens
pour survivre dans des conditions de vie inhumaines. Dieu et la musique seront leurs seuls réconforts.

Pour se donner du courage lors de leurs durs travaux, les esclaves prirent l’habitude chanter en
s’accompagnant du rythme de leurs outils. C’est ce qu’on appelle les Worksongs
Ces chansons fonctionnent souvent en « Call & Respons » un dialogue chanté a capella entre un soliste et
le reste des chanteurs. Le caractère de cette musique marqué, répétitif, plaintif.
On entend des percussions, des bruits d’outils et la pulsation est très marquée.
Ces chants leur permettait de synchroniser leurs mouvements et de communiquer afin de s’encourager.
Ils permettaient aussi de garder un lien avec les traditions orales et les pratiques sociales et rituelles qui
avaient été les leurs en Afrique
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3/ Le blues est un genre musical, vocal et instrumental dérivé des worksongs des populations afro-
américaines.
Le blues est apparu dans le Sud des États-Unis à la fin du 19e siècle.
C'est un style où le chanteur exprime sa tristesse et ses malheurs.
Il est souvent accompagné par une guitare et parfois par un harmonica et a ensuite évolué avec l’ajout
d’autres instruments comme le piano, la batterie ou des cuivres.

4/ Les propriétaires blancs vont ensuite apprendre à leurs esclaves leurs chants religieux, que ces
derniers vont chanter à leur façon; c’est ce qui donnera:
Le Negro spiritual (dont les textes sont inspirés d’épisodes de la Bible ou des Testaments),
puis plus tard le Gospel* (dont le texte est plus libre).
*Gospel vient des mots « God » (Dieu) + « Spell » (parole)

5/ Durant la Guerre de Sécession, des Afro-américains vont récupérer les instruments des fanfares sur les
champs de bataille (cuivres et percussions comme les caisses claires) et s’en servir.
Après l’abolition de l’esclavage, en 1865, les Afro-américain commencent à apprendre à jouer des
instruments du vieux continent, notamment du violon et le piano.

Des opportunités d’emplois s’ouvrent pour les musiciens Afro-américains, mais la vie restait
particulièrement dure, la ségrégation* prenant le relais de l’esclavage (* Séparation des blancs et des noirs
dans la société)

Les musiciens Noirs commencent à s’associer et à former des fanfares qui jouent pour les mariages,
défilés, naissances, enterrements, célébrations diverses.

C’est dans ce contexte que naît le ragtime, une musique syncopée qui allait rythmer les nuits des
danseurs de Louisiane d’abord, pour ensuite se répandre dans tous les USA et donner naissance au
Jazz.

La batterie
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