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La Spectroscopie de Décharge Luminescente (SDL) à détection optique comme


technique de spéciation du solide : Potentiel et limitations

Article · January 2007

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Herve Martinez
Université de Pau et des Pays de l'Adour
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TECHNOLOGIE APPLIQUÉE

Julien MALHERBE1,2, Patrick CHAPON2, Hervé MARTINEZ1, Sébastien MAZAN3, Franck NIVEAU4,
Olivier F.X. DONARD1

La spectroscopie de décharge luminescente


à détection optique comme technique de
spéciation du solide : potentiel et limitations
RÉSUMÉ
La Spectroscopie de Décharge Luminescente (SDL) à détection optique est une technique rapide et fiable pour
l’analyse élémentaire des solides. Le potentiel de la SDL à détection optique comme technique de spéciation du
solide a été évalué dans le contexte de la mise en place de nouvelles législations européennes (RoHS ou directive
2000/53 sur les véhicules en fin de vie) mettant en avant la dangerosité de certaines espèces chimiques. Les
informations de spéciation accessibles en SDL étant dépendantes de la détermination de la concentration en
oxygène, une amélioration du processus de détection et de quantification de la SDL pour les éléments légers a été
entreprise. Des résultats illustrant le potentiel ainsi que les limitations de la méthode sont présentés dans cet article.

MOTS-CLÉS
Méthodologie analytique, SDL, spéciation, analyse des éléments légers

The Glow Discharge Optical Emission Spectroscopy as a speciation technique : potential and limitations
SUMMARY
Glow Discharge Optical Emission Spectroscopy (GD-OES) is known to be a fast and reliable analytical technique for the
determination of elemental composition in solids. New European regulations on end of life vehicles (2000/53/CE) and on
Spéciation

electric and electronic equipment (RoHS) are driving the development of new analytical techniques for studying speciation in
the solids. GD-OES has been evaluated in this respect.The speciation information reachable with this technique rely on the
precise quantification of the oxygen content in the sample and require improvements in the quantification process for light
elements. Results demonstrating the potential and the limitations of this method are presented.
KEYWORDS
Analytical methodology, GD-OES, speciation, light elements quantification.

I - Introduction Néanmoins, pour les solides, différentes solutions ana-


La spéciation du solide est aujourd’hui un outil essen- lytiques (X-ray photoelectron spectroscopy (XPS), di-
tiel pour la résolution de nombreux problèmes tech- gestion-HPLC-ICP-MS, X-ray Absorption Near Edge
nologiques et environnementaux (1). En effet, l’impact Structure (XANES),…) existent et sont reconnues (1),
sur la santé humaine dépendant non seulement de la elles requièrent toutefois des équipements lourds. Le
concentration mais aussi de la forme chimique des contexte économique combiné au fait que la plupart
éléments, un nombre croissant de textes législatifs des techniques de spéciation se révèlent coûteuses en
fixe désormais des normes qui tiennent compte de la temps et/ou en argent conduisent donc les profession-
spéciation. Tel est le cas pour les directives 2000/53/ nels à explorer de nouvelles voies analytiques alterna-
EC (2) ou RoHS (3) qui visent à bannir la présence de tives.
Chrome VI (Cr6+) respectivement dans les véhicules La Spectroscopie de Décharge Luminescente (SDL)
en fin de vie et dans les déchets électriques et électro- est une technique d’analyse des solides rapide et fiable.
niques. Elle permet d’obtenir des informations sur les con-
La détermination de la spéciation se révèle donc capi- centrations élémentaires en fonction de la profondeur
tale pour mettre en oeuvre ces lois. La difficulté des d’analyse dans l’échantillon (4). C’est donc une tech-
études de spéciation réside dans le fait que les espèces nique parfaitement adaptée à l’étude de revêtements
chimiques ne doivent pas être modifiées avant et pen- (traitements anticorrosion notamment).
dant l’analyse, ce qui n’est pas chose aisée. Outre ces caractéristiques, elle fait également partie

1
Institut Pluridisciplinaire de Recherche en Environnement et Matériaux (IPREM) – CNRS UMR5254 – 2, av. du Pdt P. Angot 64053 Pau – E-Mail: malherbe.julien@hotmail.fr
2
Horiba Jobin Yvon – 16-18, rue du canal – 91165 Longjumeau Cedex
3
PSA Peugeot Citroën – Centre technique de Belchamp – 25420 Voujeaucourt
4
Renault Technocentre – DIMat – 1, avenue du golf – 78288 Guyancourt

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Technologie appliquée
La spectroscopie de décharge luminescente à détection optique
comme technique de spéciation du solide : potentiel et limitations

des rares techniques à être susceptibles d’analy- ploi d’un générateur radiofréquence comme source
ser les éléments légers (tels que C, N, O et H) dans de tension permet désormais d’analyser aussi bien des
les solides. Ce dernier point se révèle déterminant échantillons conducteurs que non-conducteurs – ver-
dans le cadre de la spéciation. En effet, des informa- res, céramiques, certains oxydes ou peintures.
tions de spéciation telles que la stoechiométrie et
les états d’oxydation des éléments peuvent être dé- 1.2- Appareillage
duites (dans certains cas) des analyses SDL. Ces in- L’appareil utilisé lors de cette étude est un GD-Pro-
formations sont obtenues par l’étude des rapports filer 2, commercialisé par la société HORIBA Jobin
quantifiés Métal/Oxygène car, de fait, suivant l’état Yvon (Longjumeau, France). La détection de la lumiè-
d’oxydation dans lequel il se trouve, un élément re s’effectue via un polychromateur qui sépare la lu-
sera lié à un nombre d’atomes d’oxygène différent. mière en ses différentes composantes caractéristiques
des éléments présents dans le plasma. Les longueurs
Cette détermination indirecte de la spéciation repose d’onde utilisées pour l’analyse des éléments sont (en
principalement sur la précision de l’étape de calibra- nm): H 121,6 ; O 130,2 ; N 149,3 ; C 156,1 ; B 249,7 ; Fe
tion. Or, une difficulté récurrente rencontrée en SDL 372 Al 396,1 ; Cr 425,4 et Zn 481,05.
est le manque de matériaux de référence certifiés pour Les conditions de source utilisées sont 40 W (puis-
les éléments légers, la pertinence des résultats se trou- sance réelle) et 800 Pa (pression) pour tous les échan-
ve directement impactée par ce déficit. tillons. Le gaz Argon est pur à 99,9995%
L’emploi de revêtements électrophorétiques (type
peinture) et polymériques composés principalement 2. Echantillons
d’O, de C et de H comme matériaux de référence com-
plémentaires apparaît comme une solution appropriée 1.1- Matériaux de référence
pour pallier ce problème (5, 6). Toutefois, l’analyse de Des matériaux certifiés usuels homogènes ont été uti-
ces matériaux isolants requiert l’utilisation d’une sour- lisés. Pour l’oxygène, seule une céramique CE650 (EU
ce radiofréquence afin d’éviter l’accumulation de char- CRM) est classiquement disponible comme point
ges à la surface de l’échantillon, un phénomène qui in- haut (34% massique).
terdit le maintien du plasma dans le cas de l’utilisation L’étalonnage a donc été complété avec des échantillons
d’une source à courant continu (7). « couches » de plusieurs microns d’épaisseur, à savoir
La validité de l’approche sera confirmée à travers la des revêtements électrophorétiques organiques très
mesure d’un échantillon de référence parfaitement ca- homogènes sur substrat acier conçus et caractérisés
ractérisé et le potentiel de spéciation de la SDL étudié par Renault (Guyancourt, France) ainsi que d’autres
sur des échantillons tests en comparaison avec d’autres revêtements organiques « sealers » disponibles et dont
techniques. la concentration a été déterminée préalablement par
d’autres techniques. Les signaux collectés dans la cou-
che sont stables autorisant l’utilisation de ces couches
II - Matériel et méthode comme « points de référence » pour l’étalonnage.
1.2- Echantillon de référence
1. La Spectroscopie à Décharge Luminescente L’échantillon utilisé ici comme référence de contrôle de
1.1- Principe la validité de l’étalonnage n’est pas certifié mais sa ca-
ractérisation par des techniques complémentaires
Le principe de la SDL n’est pas sans rappeler celui des a déjà fait l’objet de plusieurs publications (8-10).
tubes lumineux de type néon où un ensemble anode-
cathode placé sous une faible pression de gaz rare va
produire de la lumière (figure 1). Toutefois, dans le cas
de la SDL, l’échantillon tient le rôle de la cathode et un
ensemble mécanique appelé lampe celui de l’anode.
L’ensemble anode-cathode est traversé par un gaz à
faible pression (généralement de l’argon) qui va par-
tiellement s’ioniser sous l’effet d’un champ électrique
et former ainsi un plasma.
Les ions d’argon sont attirés vers la cathode par le po-
tentiel négatif et vont entrer en collision avec la surface
de l’échantillon provoquant l’érosion de celle-ci ainsi
que l’émission d’électrons dits secondaires qui vont
alimenter et maintenir le plasma. Dans la zone lumi-
neuse du plasma, l’émission de la lumière est induite
par la désexcitation des atomes et des ions d’argons et
des atomes pulvérisés de la surface.
Les photons collectés ont des longueurs d’onde carac-
téristiques des éléments dans le plasma et permettent
ainsi de remonter à la composition chimique de Figure 1
l’échantillon. Il est important de noter que l’em- Schéma de principe du fonctionnement de la SDL.

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TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Il consiste en un substrat d’aluminium recouvert de 2 dernière a montré que le CrVI représentait 20 % du
couches distinctes : une couche d’oxyde d’aluminium chrome total. Les couches de chromatation ont une
stoechiométrique (Al2O3) de 205 nm comportant un action passivante et ralentissent les phénomènes de
marqueur de Phosphore (de 4 nm d’épaisseur à 98 nm corrosion (11). Ces couches d’une épaisseur approxi-
du substrat), puis d’une couche non stoechiométrique mative de 300 nm ont été déposées sur un substrat
(AlxOy) de 153 nm comportant 3 % de Bore et un mar- d’acier galvanisé.
queur de Chrome (de 4 nm d’épaisseur à 39 nm de la
surface).
1.3- Echantillons tests III - Résultats
L’échantillon test 1 provient de l’usine sidérurgique Ar-
celor (Fos-sur-mer, France) et consiste en un feuillet de 1. Etalonnage
fer pur prélevé en sortie d’étape de laminage à chaud. L’étalonnage en SDL requiert l’établissement de cour-
Le laminage est une opération qui consiste à faire pas- bes de calibration via l’analyse d’échantillons standard
ser du métal au travers de rouleaux pour lui conférer de concentrations connues.
la forme de feuille. L’exposition d’un métal chaud à l’air Contrairement à un étalonnage externe en chimie li-
ambiant résulte systématiquement en la formation de quide, les matrices des étalons solides peuvent différer
couche d’oxydes à sa surface. grandement entre elles et de celle de l’échantillon à
L’échantillon test 2 consiste en une chromatation con- analyser. La Figure 2 illustre ce fait et montre
tenant du CrVI et du CrIII. L’analyse par XPS de cette qu’une simple relation entre la concentration
d’un élément et l’intensité lumineuse recueillie
à sa longueur d’onde caractéristique ne suffit
pas. Cependant, il est possible d’utiliser une
caractéristique intrinsèque du plasma SDL lon
laquelle les mécanismes d’érosion (à la surface
de l’échantillon) et d’excitation (dans le plasma)
sont séparés spatialement.
Si donc on prend en compte la différen-
ce de vitesses d’érosion entre les différents
matériaux, on peut considérer en premiè-
re approximation que l’excitation en pha-
se gazeuse est indépendante du matériau.

La formule d’étalonnage se présente donc sous


la forme (12) :

Cc.Qm = a.I+b

où Qm représente la vitesse d’érosion relative


de chaque échantillon, Cc la concentration de
l’élément dans l’échantillon, I l’intensité lumi-
neuse mesurée et a, b des constantes déter-
minées par régression. La Figure 3 illustre les
résultats obtenus pour l’oxygène.

Figure 2 Figure 3
Illustration de l’importance de la vitesse d’érosion Qm pour l’établissement Courbe de calibration pour l’oxygène O130.
des courbes de calibration.

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Technologie appliquée
La spectroscopie de décharge luminescente à détection optique
comme technique de spéciation du solide : potentiel et limitations

2. Validation du processus
de quantification
Le profil quantifié obtenu pour l’échan-
tillon référence (figure 4) correspond bien
à la description fournie (voir matériel et
méthode) et illustre la grande résolution
en profondeur accessible avec la SDL (cou-
che de 4 nm parfaitement visible). Le ratio
massique Al/O obtenu (1,11) correspond
bien à un Al 2O 3 (1,12). L’étalonnage peut
donc être considéré comme acceptable en
première approximation et peut être uti-
lisé sur des échantillons inconnus.

3. Application de la méthode
à des échantillons réels
3.1 - Echantillon test 1 : Calamine Figure 4
Profil de SDL composition/profondeur quantifié de l’échantillon référence.
Les trois oxydes de fer les plus courants (ainsi
que leur ratio massique Fe/O) sont : la wustite  
FeO (3,5), l’hématite Fe2O3 (2,33) et la magnétite
Fe3O4 (2,62). Des hydroxydes Fe(OH)3 (1,16) 
et des oxo-hydroxydes FeOOH (1,75) existent 
#OMPOSITIONMASSIQUE

également mais selon la littérature leur pré-


sence est peu plausible au vu des conditions 


2ATIO&E/
d’obtention de ces couches. Le profil obtenu
(figure 5) montre la présence de 2 plateaux : 
un de ratio 2,3 et un autre de ratio 3,44. La 
conclusion parait alors évidente : au contact 
de l’air, une couche de FeIII (Fe2O3) et une
couche de FeII (FeO) se sont formées . 

Les profondeurs obtenues par profilométrie
correspondent à celles déterminées par SDL
aux incertitudes de mesure près.  
L’analyse par diffraction de rayons X      
(DRX) a permis de confirmer ces résultats
avec toutefois un bémol : outre Fe, Fe 2O 3
et FeO, l’analyse a mis en évidence du Figure 5
Fe 3O 4. Cette espèce n’ayant pas donné de Profil de SDL composition/profondeur quantifié de l’échantillon d’oxyde de fer.
plateaux distinctifs en SDL, sa présence
n’a pu être détectée de façon certaine. En
revanche, Fe 3O 4 étant une espèce mixte
tant au niveau des états d’oxydation (état
II et III) qu’au niveau des ratios Fe/O, sa
présence peut être présumée à l’interface
des deux plateaux sur le profil SDL c’est-
à-dire entre 1,5 et 3 μm de profondeur.
Le résultat obtenu sur ce type d’échan-
tillon pour lequel l’XPS-AES était généra-
lement utilisée (13, 14) est inédit et ouvre
de nouveaux domaines d’application à la
SDL.
3.2 - Echantillon test 2 :
couche de chromatation
Les premiers résultats obtenus pour les
couches de chromatation (figure 6) ne sont
en revanche pas concluants. La gamme
théorique des ratios massiques Cr/O pour
les oxydes de chrome les plus courants Figure 6
s’étend de 0,81 (CrO 42-) à 2,16 (Cr 2O 3). Profil de SDL composition/profondeur quantifié de l’échantillon de chromatation.

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582 580 578 576 574 572


582 580 578 576 574 572

Energie de liaison (eV) Energie de liaison (eV)


Figure 7
Illustration du changement de spéciation par comparaison de l’analyse XPS sur la surface de l’échantillon et dans un cratère SDL s’arrêtant au milieu de
la couche de chromatation.

Or notre résultat pour la chromatation con- l’oxygène) ce qui laisserait le chrome resté à
tenant du chrome VI et du chrome III (0,21) la surface dépourvu en oxygène et donc lo-
est bien en deçà de ces valeurs théoriques. calement réduit. Toutefois, cette réduction
Notre étude en cours a permis de déterminer du chrome ne modifie en rien les ratios Cr/O
les causes de ces différences et porte mainte- qui sont obtenus en SDL par intégration des
nant sur les solutions à apporter. signaux de Cr et de O sur la couche entière.
Pour les couches très fines, le premier pro- Nos prochains travaux visent donc à remé-
blème est celui de la contamination de surfa- dier aux problèmes liés à la contamination
ce. A l’instar de l’XPS, la pollution de la sur- et à l’hydratation de l’échantillon en passant
face par l’air (C, O, H) fait qu’il est difficile notamment par une « préparation » préalable
de discerner l’oxygène provenant de la con- de celui-ci (évaporation de l’eau résiduelle,
tamination (eau adsorbée, hydrocarbones…) pompage amélioré etc…).
de celui provenant de l’échantillon.
Se pose également le problème de la présence
d’hydrogène (provenant de l’échantillon et/
ou de la contamination ) qui est connu pour
IV - Conclusions
augmenter/diminuer l’émission de certains Les résultats présentés dans cette étude il-
éléments (15, 16). Différentes voies sont en- lustrent à la fois le potentiel de la SDL pour
visagées pour réduire ces contaminations ou l’obtention d’information de spéciation (par
en minimiser l’impact. L’emploi de correc- exemple : aluminium anodisé, oxyde de fer)
tions logicielles telles que l’ajout de facteurs et ses limitations (par exemple : chromata-
multiplicatifs aux équations de calibration tion). Dans l’état actuel du développement de
est également possible mais doit être validé. la méthode seules des analyses de spéciation
sur des échantillons relativement simples
Enfin, la nature hydratée et non cristalline de sont possibles. L’emploi de techniques ana-
l’échantillon pose également problème. Tout lytiques complémentaires (XPS, Atom Force
d’abord, l’hydratation de la couche va entraî- Microscopy (AFM),..) permet d’expliquer les
ner une confusion dans l’identification des mécanismes qui en pratique restreignent le
états d’oxydations du chrome : en effet un nombre d’applications possibles. En consé-
chrome III sous sa forme hydratée Cr(OH) 3 quence plusieurs perspectives d’améliora-
aura le même ratio Cr/O qu’un chrome VI tion de la méthode sont en cours d’étude,
sous sa forme oxydée CrO 3 . Ensuite, com- comme par exemples, l’étude de l’influence
me l’illustre la Figure 7, des modifications de de la contamination de surface (H, C) sur
spéciation de cette surface non cristalline (et l’émission de l’oxygène, l’ajout de raie d’émis-
donc moins bien organisée) sont constatées sion moléculaire (tel que OH) pour prendre
suite à l’érosion par SDL. en compte l’hydratation des composés ou en-
Il est donc possible que le bombardement core l’utilisation d’une détection masse pour
ionique effectué par la SDL induise une éro- augmenter la sensibilité.
sion préférentielle des atomes légers (tel que

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