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Université Sidi Mohamed Ben Abdellah

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines


Sais-Fès

AL MISBAHIA
Revue publiée par la
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
Sais-Fès

Recherche en Amazighe
‫دراسات في األمازيغية‬
Série Etudes amazighes

Volume N° 1

Directeur : Doyen de la Faculté


Pr. Samir BOUZOUITA

Coordination :
Pr. Mohand RGUIG

1
Comité de lecture
Pr. Samir BOUZOUITA, USMBA-Fès, Maroc
Pr. Mohand RGUIG, USMBA-Fès, Maroc
Pr. Abdelkader BEZZAZI, Université Mohamed I-Oujda, Maroc
Pr. Mohamed DJELLAOUI, Université Akli Mohand Oulhadj-
Bouira, Algérie
Pr. El Mostapha AOUINE, USMBA-Fès, Maroc
Pr. Khadija HASSALA, USMBA-Fès, Maroc
Pr. Ahmed BACHNOU, USMBA-Fès, Maroc
Pr. Faiza JAMALI, USMBA-Fès, Maroc
Pr. Fouad ZEKRI, CRMEF-Sefrou, Maroc
Pr. Mouhcine SAIDI AMRAOUI, Université Hassan II-
Casablanca, Maroc
Pr. Hakima LOUKILI, USMBA-Fès, Maroc
Pr. Hicham BELHAJ, USMBA-Fès, Maroc
Pr. Mohamed AZOUGAGH, USMBA-Fès, Maroc
Pr. Abdel Fateh ZAHIDI, Université Abdelamlek Essaâdi-Tétouan,
Maroc
Pr. Jaouad ZARROUKI, Université Hassan II-Casablanca, Maroc
Pr. Youssef TAOUFIK, IRCAM-Rabat, Maroc
Pr. Jamal ABARNOUS, Université Mohamed I-Oujda, Maroc
Pr. Lahcen AMOKRANE, USMBA-Fès, Maroc

Les opinions exprimées dans les articles de cette revue


n’engagent que leurs auteurs

2
Sommaire
L’identité et l’altérité à travers Agadir de Mohammed Khaïr-Eddine 8
BACHNOU Ahmed

L’enseignement de la littérature amazighe : un parcours hybride


oscillant entre les ambitions généreuses de la recherche et les à-
peu- près forcés de la pratique…………………………………26
AOUINE El Mostapha

Le glossaire sémiotique : Vers un métalangage amazigh……………44


JAMALI Faiza

La pertinence des anthroponymes amazighes dans l’œuvre de Driss


Chraïbi et de Rita EL KHAYAT……………………………66
LOUKILI Hakima

Tadyizt n wadeg deg ungal “Faffa” n Racid Ɛellic "La poétique de l'espace
dans le roman « Faffa » de Rachid ALLICHE"………………………82
BOUCHOUKA Malika

Le morphème « t…(t) » en amazigh : quelle valeur et quel emploi ?


KAIDI Amina ……………………………………………104

Tansayit deg urti udyiz amaziɣ ( Taqbaylit d Trifit d amedya ) La


« tradition » dans le champ poétique amazigh (Le cas du Kabyle et
du Rifain)……………………………………………………114
IDRICI Nabila

‫ محاولة في إعادة رسم تنظيم المجال‬: )‫أسماء األماكن األمازيغية بمنطقة غفساي (تاونات‬
138………………………………………‫والمجتمع األمازيغين األصليين‬
‫ حسن ضايض‬.‫ذ‬
188…………………………….‫ مقاربة غير خطية‬: ‫البنية المقطعية في األمازيغية‬
‫ محند الركيك‬.‫ذ‬

3
‫تجربة المسرح ضمن األدب األمازيغي………………………………………‪205‬‬
‫لحسن أمقران‬
‫الهجرة والغربة في الشعر النسائي األمازيغي باألطلس المتوسط‪……………….‬‬
‫ذ‪ .‬جواد الزروقي‬
‫األبعاد الداللية للمكونات الجسدية في أشعار سي محند أومحند ( دراسة سيميائية)…‪230‬‬
‫أمرار فريدة‬

‫‪4‬‬
‫‪Editorial :‬‬
‫‪Samir BOUZOUITA‬‬
‫‪Doyen de la Faculté des Lettres et des‬‬
‫‪Sciences Humaines, Saïs-Fès‬‬
‫‪Mohand RGUIG , Professeur à FLSH sais –fes ,‬‬
‫‪Département de langue et liturature Amazighes‬‬

‫بدأ ورش مأسسة اللغة األمازيغية واالعتراف الرسمي بها‪،‬الذي كان عنوانا‬
‫للعهد الجديد‪،‬بصدور الظهير الشريف المؤسس للمعهد الملكي للثقافة األمازيغية في ‪17‬‬
‫أكتوبر ‪ ،2001‬مرورا بإدراجها في التعليم في شتنبر ‪2003‬؛ كما تأسست المسالك‬
‫والشعب األمازيغية في العديد من الجامعات المغربية منذ ‪ ،2008‬ليتوج مسلسل‬
‫المصالحة مع هذا الرافد االساسي في الهوية المغربية ‪ ،‬باالعتراف بها دستوريا سنة‬
‫‪ 2011‬؛وأخيرا تفعيل الطابع الرسمي لهذه اللغة الدستورية والوطنية في ‪ 1‬أكتبور‬
‫‪ . 2019‬بعد كل هذه المكتسبات التي استفادت منه اللغة األمازيغية ‪ ،‬بات من الالزم‬
‫على الباحثين الجامعيين العمل على االرتقاء بهذه اللغة وتطويرها لتكون في مصاف‬
‫اللغات المتقدمة‪.‬‬

‫رغم الخدمات الجليلة التي قدمها الجيل األول من الباحثين األمازيغ والمستمزغين‬
‫على حد سواء مند عقود من الزمن من خالل ما أنجزوه من دراسات رصينة شملت‬
‫مختلف مستويات اللغة والثقافة األمازيغية في كل مستوياتها‪ .‬فإن البحث في قضايا اللغة‬
‫واألدب األمازيغي ال يزال في بواكره األولى‪ .‬وغير خاف على المهتمين بالبحث‬
‫األكاديمي الصعوبات والمشاكل التي يتسم بها المرور من مرحلة الشفوية إلى مرحلة‬
‫الكتابة‪،‬وما يرتبط بهذه العملية من توليد لغات واصفة ‪ Métalangage‬وإعداد قواميس‬
‫ومسارد واستحداث مفاهيم ومصطلحات علمية ؛ فضال عن صعوبة تصنيف األجناس‬
‫الشعرية الشفوية وإخضاعها لبارمترات المناهج األدبية المعاصرة ونظرية األدب‪.‬‬

‫تكمن الخلفية المعرفية‪،‬التي كانت وراء نشر هذه المقاالت المتنوعة في مجلة‬
‫"المصباحية " في عدد خاص ل"محور اللغة واألدب األمازيغيين " ‪ ،‬في رغبة الباحثين‬
‫المساهمين في هذا العدد الخاص‪ ،‬في تسليط الضوء على ثراء المادة البحثية األمازيغية‬
‫وتنوع المقاربات والمناهج والتصورات التي عالجت هذه اللغة والثقافة الرائعة بتعبير‬
‫بول باسكون ‪.‬إن الجهد الفكري والمعرفي الذي تميّزت به كل المساهمات يبين‬
‫بالملموس مدى أهيمتها العلمية وقيمتها المعرفية‪.‬‬

‫‪5‬‬
‫توزعت أغلب المقاالت المنشورة في هذا العدد بين مجال اللسانيات بمختلف‬
‫مناهجها ومدارسها‪،‬واألدب الذي عولج من زوايا متعددة‪ ،‬فضال عن مقالة عن‬
‫الطوبونوميا‪،‬بوصفها الحقل المعرفي الذي يربط بين علوم متنوعة ( اللسانيات‬
‫والجغرافية والتاريخ)‪ .‬ولعل أهم ما ميز هذا العدد من مجلة "المصباحية "مشاركة‬
‫باحثين من الجزائر الشقيق بمقاالت قيمة‪.‬‬

‫عسى أن يشكل هذا العدد الخاص قيمة مضافة في مجال البحث األمازيغي بصفة‬
‫خاصة وإثراء للثقافة المغربية بصفة عامة التي يعتبر تنوع روافدها عنصر قوة‬
‫ووحدة‪.‬فالهوية المغربية تتسم بالوحدة في التعدد والتعدد في الوحدة‪.‬‬

‫وهللا ولي التوفيق‬

‫‪6‬‬
7
L’identité et l’altérité à travers Agadir de Mohammed
Khaïr-Eddine
BACHNOU Ahmed
USMBA, Fès

RESUME
La problématique de l’identité et de l’altérité portera sur deux volets : le
Moi et l’Autre à travers Agadir puis la symbolique du sud marocain chez
Mohammed Khaïr-Eddine. Nous allons mettre en valeur le statut
sémiologique du personnage en soulignant sa réception et son évolution
par le lecteur. De ce fait, cette entité sera définie à partir de son être, son
faire et ses relations avec autrui. Il s’agira de l’effet-éthique et idéologique
dans l’écriture subversive de l’écrivain tout en relevant les aspects et les
représentations du Moi, de l’Autre et la symbolique profonde de ses
origines amazighes.
MOT CLES :identité-altérité-sémiotique-effet-personnage-idéologie-
Agadir-Khaïr-Eddine-Sud-Amazighs.
L’enfant terrible de la littérature maghrébine d’expression française, par
sa plume créatrice et son talent fait d’Agadir1 le chantre de sa culture
incarnée dans des personnages mythiques et oniriques (la reine, la
Kahina…); en se servant des différents genres romanesques et ce dans le
but de trouver une nouvelle forme d'expression. Pour mettre au clair la
problématique de l’identité et de l’altérité, nous allons mettre l’accent sur
l’effet-personnage dans Agadir de Mohammed Khaïr-Eddine ; et ce en
insistant sur les notions identitaires à travers l’enfance, l’adolescence et
l’homme adulte puis l’étude des valeurs sudistes qui comprennent les
traditions et les coutumes, la langue et la culture puis les revendications
identitaires.
Pour ce faire, les personnages du texte présenté seront sujets d’analyse
sémiotique, c’est-à-dire le statut sémiologique du personnage dans l’œuvre
romanesque de Mohammed Khaïr-Eddine, sa description accompagnée
d’un arrêt sur ses sentiments et ses passions. Suite à cela, il est appréciable
de constater comment se fait la réception du personnage ainsi que son
évaluation par le lecteur. Car nous supposons que le personnage n’est plus
reconnu comme un simple composant du texte mais plutôt comme une

Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Paris, Seuil, 1967 (Réédition : Rabat, TARIK Editions, 1
2010).

8
entité définie à partir de ce qui le constitue et également à partir de ce qu’il
fait ; tout en le mettant en relation avec les autres personnages. Tout cela
implique la sémiotique du personnage, de son être, de son faire et de ses
relations. Il va de soi que la notion traditionnelle de « personnage » sera
reconsidérée à partir de l’approche sémiotique de l’Ecole de Paris.
Le personnage devient ainsi une véritable constitution sémiotique qui se
situe dans la structure sémiotique du texte lui-même. Il s’agit, dès lors,
d’une nouvelle représentation du personnage. Cette approche sémiotique
mettra en valeur la dynamique reliant le protagoniste au lecteur ainsi que le
rôle tenu par le lecteur dans le discernement du texte, ce qui conduira
inévitablement à une certaine lecture idéologique du texte romanesque
Agadir de Mohammed Khaïr-Eddine.
Ce travail sera basé sur l’analyse de l’écriture romanesque de Khaïr-
Eddine dans son texte Agadir afin de comprendre l’univers de cet auteur
et sa relation avec l’époque historique de l’œuvre, la situation de l’auteur-
narrateur au sein d’un séisme qui donne naissance à une littérature
séismique jugée comme miroir de son identité et sa culture amazighe. Pour
ce faire, nous allons mettre en œuvre deux principaux volets : le Moi et
l’Autre à travers Agadir puis la symbolique du sud marocain chez
Mohammed Khaïr-Eddine.
1- Le Moi et l’Autre à travers Agadir
Pour parler de soi ou de l’autre on recourt soit à la genèse dans un
premier temps, soit à l’identification bien déployée en deuxième temps ou
bien à l’expulsion. Au prime abord, l’identité est un cumul de plusieurs
dimensions, donc nous pouvons discerner le soi matériel qui englobe le
physique, le corps, les biens matériels ; le soi spirituel qui inclut des
aptitudes intellectuelles et éthiques. Le choix de l’une de ces dimensions
procure les opportunités de progression en fonction de l’environnement,
des perspectives ou des tensions provoquées par les autres. En fait, pour
maintenir une identité globale, l’individu peut être vu sous trois points
essentiels. « L’identité est ainsi d’abord conçue comme mêmeté. C’est à dire qu’elle
implique un sens numérique : deux occurrences d’une même chose désignée par un nom
invariable ne constituent pas deux choses différentes, mais une seule et même chose,
l’identité, ici, signifie unicité et son contraire est pluralité. Ce premier sens du terme
correspond à l’identification comprise comme réification du même, la seconde valeur de

9
la notion d’identité vient de l’idée de ressemblance extrême : deux êtres sont dites
identiques »1.
Dès lors, on conçoit deux sortes d’identité : l’identité individuelle : qui
combine une trilogie telle : les expériences, les affects et les cognitions
relatives en soi ; et l’identité sociale qui relève de l’impact retentissant de
la masse sociale sur l‘individu, tout en introduisant la circularité des
valeurs, de l’idéologie ainsi que les normes, sans omettre les relations
interactives avec autrui.
A ce propos, la notion identitaire sera épineuse voire son rapport solide
avec la littérature maghrébine d’expression française et notamment celle
de Mohammed Khaïr-Eddine, qui représente un mixage individuel et
collectif, en s’inscrivant dans un rapport avec un paradigme spatial intitulé
le sud qui conquiert une place prépondérante dans son œuvre, repérage
pérégrinant au sud marocain et notamment la répartition ternaire qui y
couvre la culture, l’histoire, la société, d’où Agadir est une autobiographie
qui ne suppose pas une imagination d’autrui car il se délivre justement de
la fiction mêlée du réel en quête de soi ; et donc de cette finalité
préconisée impulsive de l’auteur à se noyer dans une profondeur identitaire
demeurant entre les débris de son logis, et qui s’est détectée par le
truchement de sa mémoire personnelle. Nous trouvons d’abord, une
protestation hâtivement menée due au désarroi, au vagabondage
géographique ainsi que celui du mental, de se tenir présentement à l’écart
de son existence.
Pour l’enfance, il s’agit d’une séquence à la fois survalorisée dans sa
vigueur et limitée dans ses élans : « De nouveau ma demeure. Les murs sont
couverts de longues taches d’encre noire. Je vous dis que je n’ai pas bougé d’ici. Je ne
sais trop comment c‘est arrivée. Que suis-je aller faire chez les rois ? A vrai dire, je ne
connais pas l’histoire. Ni la mienne ni celle de mon pays (…) »2.
Cet amorçage emplissait de redondance renvoyant à un état psychique
de soi relatif à un lieu acquérant une valeur si dispendieuse puisqu’elle
adjoint « ma » qui renferme un déterminant possessif, tributaire de
domination et de possession. Le " je "est un dénominateur qui lui ôtait la
prise en charge de la virtualité ressentie avec la combinaison alternative
des deux temps, le passé simple et l’imparfait, ce qui renonce à toute
interlocution. La suite de passage renvoie à une affirmation remarquable

André-Patient Bokiba, Ecriture et Identité dans la Littérature Africaine, Paris,L’Harmattan, 1


2004, p. 200.
Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p.76.2

10
retraçant une situation néfaste entre deux protagonistes : l’auteur et le
lectorat, en l’occurrence. En fait, le présent narratif est un procédé adopté
par l’auteur pour réactualiser le passé dans le présent sans laisser ni celle
archivée, ni l’autre mémorielle et appropriée. Le roman nous met alors
devant cette problématique surtout au niveau de la période historique de la
naissance de son premier texte Agadir décrite comme pénible et obscure.
Il est certes venu tôt à l’écriture et à la production littéraire comme le note
Abdellatif Abboubi : « Redoutable, il était craint dans certains milieux de
l'intelligentsia mondaine où il débarquait sans invitation et criait quelques vérités. Il
choquait du fait même de sa présence tonitruante »1 qui reste jusqu’aujourd’hui
unique par ses règles et ses valeurs artistiques.
L’auteur-narrateur niait l’acception de l’histoire en tant que science et
complément d’Agadir qui était le pèlerinage de sa contestation dégueulée,
et marquant la remontée de l’auteur vers ses origines de l’enfance
moyennant la mémoire dévoilée. L’écriture de cet inventaire était alors
discontinue, sans ponctuation, à la fois rêve et écœurement.
L’amplification de « on » implique le doute de l’auteur à propos de
l’histoire, son existence, son appartenance ; et le cumul aboutissait à un
interrogatoire aberrant relatif à la notion identitaire en amalgame :
culturel, socio-économique et éthique.
L’itinéraire de l’auteur commençait par la contemplation,
l’appréhension d’un point de départ absurde dénommé « Moi » tout en
travestissant le profil d’engouement pour enregistrer une certaine
symbiose, qui faisait miroiter l’existence d’une vie conceptualisée
cataclysmique, vécue dans son enfance « le seul qui m’a réellement aimé »2. Il
faudrait ajouter à cette optique plus ou moins virtuelle le rôle du grand-
père qui émergeait comme l’être aimé, cet homme-là, était le pivot de la
machine vivable de résurgence identitaire, et faisant éveiller les particules
des détails qui le concerne, et finit par « je l’aime encore » qui résumait la
pérennité de cet amour ancestral, il est d’emblée le maillon de sa vivacité. Marc Gontard
note à ce propos : « Et lorsqu’il évoque lui-même son passé, à travers son enfance, c’est
d’une manière tellement elliptique que seul une bonne connaissance du Maroc de Khatibi
peut y découvrir un palimpseste de l’origine »3.
Désormais, il reste en fait un souvenir de squelette aperçu à travers un
orifice. En revanche, la maman constituait l’étrangeté. L’auteur souffrait

Abdellatif Abboubi, Mohammed Khaïr-Eddine, Le temps des refus, 1966-1995, Paris, 1


L’Harmattan, 1999, p. 15.
Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p.762
Marc Gontard, Le moi étrange, Paris, L’Harmattan, 1981, p. 653

11
de la frustration affective. Quant au père, il n’avait qu’un statut passager
dans la vie de l’auteur, voire qu’il représente une coupure et en même
temps un point identitaire essentiel vers la recherche de la paternité
perdue.
Notons également le seul souvenir inhérent au mariage de ses parents et
qui a causé beaucoup de problèmes à l’auteur-narrateur. Son père était un
commerçant à Casablanca, son parcours était un voyage perpétuel, sa trace
n’était qu’un paraphe frêle, garnie de quelques beaux gestes « Mais j’avais
peur d’aller trop loin »1. Toutefois, le héros se trouve vite, bouleversé, il avait
peur de s’évincer ailleurs, de se déraciner, c’est pour cette raison qu’il
cherchait un refuge épicurien entre les bras de la nature la plus
réconfortante via ses composants « papillon, ciel, étoiles…»2. Mais, celle-ci
était en plein détresse tissant une alliance renforcée avec le tempérament
tragique qui lui accaparait tout en entier dû au bain de la mort qui fît des
saccades infantiles.
A vrai dire, son ancrage était une suite de péripéties brisantes vu son
déroulement funeste à l’extérieur de son espace sudiste, de même son
ancêtre resterait la vraie perte et le motif qui lui a rendu un rival de la
mort, et la fuite n’était qu’un remède éphémère en quête d’un soi apaisé.
Par la suite, il se souvenait de sa grand-mère, telle un fantôme fortuit bien
que son grand père soit la raison capitale de son chagrin, en faisant appel à
l’occasion de l’Aïd Al-Adha qui coïncidait avec la famine et la tuerie du
dévastateur français qui atteignait ses clans. Donc l’opulence enfantine
était scalpée, calme, terrifiante, saccagée par la pluralité des événements
sanglants qu’en découlait d’une excursion pathétique, de silence…
Pourtant, l’auteur-narrateur méprisait le fleuve trivial et revoilà le retour
bien lamentable qui en affrontait aux funérailles de son être homérique et
semblant être en plein entasse, invité à une fête de battage, en présence
d’un groupe humain qui effectuait les préparatifs de festin.
La période d’adolescence est si singulière dans la vie humaine, coïncide
avec la puberté, elle se caractérise par une gestation stridente au niveau de
la personnalité juvénile, qui se révèle à travers le changement brutal
corporel suscité qui affecte le ton et le débit de la voix, la physiologie et la
taille, ensuite les attitudes qui se traduisent par l’autonomie, la ténacité, la
prise en charge de certaines responsabilités et la hésitation décisive .
L’auteur-narrateur utilise la négation pour transposer les points infimes de

Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p.771


Ibid, p. 77.2

12
la relation paternelle qui est dépourvue de tout engagement envers le fils,
et l’état de solitude qui cerne sa vie : « J’étais jeune, mon père ne me promenais
pas, je sortais seul, d’ailleurs j’allais seul à l’école, l’école se trouvait à plus de vingt
kilomètres de notre maison, mais ce n’était pas notre maison 1».
Le comportement marque l’intrusion de la notion de responsabilité
lorsque l’auteur-narrateur décide de parcourir une distance bien évincée
pour accéder à l’école. « Nous payons un loyer, et le maître disant, qui est là, quand
je frappais à la porte de la salle de classe, qui est là. Entrez et je poussais la porte après
avoir fit tourner le loquet, comment t’appelles-tu ? Moi je ne parlais pas, la voix du
maître cherchant dans la voix du maître. Comment je m’appelais je n’avais pas de cahier,
pas d’ardoise (…) un mur2 ».
Cette fois-ci, il devient conscient de sa situation familiale précaire à
savoir le loyer dû et la méconnaissance régulière du maître qui
l’interrogeait à plusieurs reprises sur son prénom, ce qui évoque une
déchirure identitaire. En effet, il emploie l’imparfait comme temps de
prolongement d’action tout au long de cette période-là, qui renvoie à des
carences excessives, notamment en matière de fournitures scolaires ; cela
se voit clairement dans sa privation du moindre des choses. En dépit de
cela, il était intelligent, prodigieux, appréhendait tout.
Le narrateur se balance dans ces évènements en décrivant l’espace
scolaire, avec affinité, et se concentre sur la fenêtre, le carré magique et la
ligne de démarcation entre le réel et le rêve. Ce marivaudage s’élance pour
tatouer le culte de soi égaré, même entre les murets de l’école, son odyssée
de savoir qui a été la proie du maître, et faisant donc dissiper la source
patrimoniale. En revanche, le passage suivant nous interpelle à concevoir
un autre volet personnel et élémentaire de sa vie : « Pour moi, ma vraie vie n’a
même pas vingt et un ans, elle n’a que dix-neuf ans »3. Il s’agit de la première
expérience sexuelle qui accentue les frissonnements, les caresses en
inaugurant la découverte de ses fantasmes érotiques et la spécificité de cet
univers charnel. L’auteur-narrateur nous invite à assister à une adolescence
rageuse et enragée, remettant en envergure des notions identitaires tant
importantes pour le culte de soi, qui demeurent dans la découverte de la
notion de responsabilité.
Force est de rappeler que l’auteur a été inspiré par la période
postcoloniale, pour former un questionnement sur l’aspiration de l’avenir
de l’identité marocaine et amazighe après l’indépendance. Il met l’accent

Mohammed Khaïr- Eddine, Agadir, Rabat, Editions TARIK, 2010, p.771


Ibid, p. 98.2
Ibid, p. 99.3

13
sur le passé colonial comme faisant partie de la mémoire nationale. Est-ce
à dire que Khaïr-Eddine a adopté une méthode nouvelle pour traiter la
problématique de l’identité et de l’altérité dans le contexte colonial ?
Agadir est l’une des formes de la sensibilisation de la population
marocaine amazighe face aux traces de la persécution coloniale française,
et une nouvelle tendance idéologique.
Dans ce même ordre d’idées, l’un des défis auxquels sont confrontés les
pays du Maghreb en général et le Maroc en particulier après
l’indépendance, est celui de la construction d’un Etat-Nation. Ce problème
est imposé avec acuité. Le contexte socioculturel est ainsi marqué par la
décolonisation et l’indépendance du peuple marocain ; ce qui a amené le
romancier à se poser de nouvelles réflexions sur le rapport de Soi et de
l’Autre. Il a pris conscience de la nécessité de repenser la question
identitaire à l’aune de nouvelles mutations socio-historiques qu’à connu le
Maroc. La question identitaire est donc consubstantielle à la production
littéraire de Khaïr-Eddine, son texte est ainsi un laboratoire où l’on
interroge son origine amazighe et son identité.
En effet, l’auteur-narrateur fait de son identité amazighe une thématique
récurrente dans toute son œuvre par l’emploi d’un ¨Je¨ : « Du vrai berbère
Ihrkt. Je ne vais pas réunifier la Barbarie, mais je lui donne un nom : Marrakech, ça lui
va comme un selham. Kahina était une mégère sapant la foi de l’homme. Trilobite institué
par le vieux saurien faisant des hommes des troglodytes poilus. Bavant leur mauvais
sperme. Délire fut sa grande prière. C’est pour ça que j’ai tout changé. Heureusement
que cette terre ne porte plus le nom de barbarie. Maintenant c’est Maroc »1.
L’écrivain revendique la liberté de son identité des traces coloniales
dans un sens de représentations de Soi : « Mais quelle erreur ! On fait table rase
de toutes institutions. On m’a relégué dans l’ombre. Je les assassinerai tous, c’est promis
on a construit pour le peuple des bidonvilles dans le vase à même l’urine du passant trop
passé »2. Les Amazighs sont victimes de la colonisation et de
l’indépendance en même temps. Les territoires amazighs sont aussi les
plus touchés des politiques d’oppression et de suppression.
« ROYAUME DU MAROC
Nom ?
Prénom ?
Nationalité ?
Né le ?
Lieu de Naissance ?
Profession : rebelle

Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p. 60.1


Ibid, p. 602

14
Adresse : Juif errant »1.
Khaïr-Eddine insiste sur son identité pour faire résistance aux cicatrices
idéologiques du colonisateur. Il a essayé de dessiner l’univers
sociologique, dominé par le joug de l’oppression politique et la marginalité
de l’Histoire officielle du Maroc qui faisait la propagation des événements
historiques inexacts sur l’origine de son peuple amazigh de Sousse : «
¨Walalalalalalaidallalali
Celui qui ne sait quand passent les colombes celui qui
Jette à blanc sa choukara celui qui
Tombe la tête la première dans un fond de ciel qui
Hante sans comprendre le marécage du temps qui
Fasse compagnie à son ancienneté
Est hérétique. Walalaidalalala… »2.
Malgré la non-reconnaissance institutionnelle de la culture amazighe,
elle résiste à la réduction folklorique3 : « Tais-toi. J’ai compris. Tu es un rais
infortuné, voilà tout. Tu ferais mieux de te trainer dans les fanges et les souks »4.
Ce passage traduit la situation de la voix amazighe isolée, marginalisée
et éliminée de la vie intellectuelle et culturelle : « Il enlève son turban, sa
gandoura, se déchasse. Il s’assoit sur le sol, les jambes croisées »5. Avec cette
description du portrait de ¨l’étranger¨, le romancier veut nous montrer
que sa culture est la culture d’un peuple, et non une culture populaire.
Même si l’Histoire travaille contre elle. En effet, Khaïr-Eddine fait la
production littéraire d’une image sociale de Soi, et de son identité
amazighe : « L’auteur en tant que poète-chantre, s’est fait de lui une figure centrale
dans la transmission de la culture amazighe puisque c’est lui qui établit la liaison ente sa
communauté et le reste du monde »6.
Le romancier souligne aussi cette idée : « Vous êtes étranger. Nous
n’acceptons pas d’étrangeté ici »7.
Par ailleurs, nous pouvons lire aussi la

Ibid, p. 89.1
Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, Editions TARIK, 2010, p. 48.2
Nous sommes conscients des circonstances historiques et sociopolitiques dans lesquelles a 3
été écrit ce roman (1967).
Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p. 48.4
Ibid, p. 47.5
Ahmed Bachnou, « Mohammed Khaïr-Eddine, écrivain du refus et de la subversion », in 6
Littérature, linguistique et communication, Fès, Info-Print, 2014 (Coordination et
présentation d’Ahmed Bachnou et Mohand Rguig), p. 101.
Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p. 35.7

15
problématique de l’étrangeté : « On traite de mon sort peut-être, qui est cet intrus ?
Connais pas. Moi, un intrus ? Vous voulez rire ? »1 .
L’auteur-narrateur met donc l’accent sur l’identité amazighe et
revendique sa place dans le Royaume du Maroc « J’ai rapporté un empire
illuminé au simple citoyen. Depuis les cotes du Sénégal jusqu’à Tlemcen »2.
Kahina, figure emblématique et porte-parole des Amazighs, combattait
l’Etat construit hors d’elle, ou bien contre elle. On peut dire une culture,
une langue, un peuple que l’Etat attaque avec violence. Pour clarifier
davantage cette attitude, l’auteur utilise un vocable de la révolte, de la
religion, de sa culture et de sa langue amazighe, tout cela pour former la
base d’une quête identitaire.
Par ailleurs, l’Autre est une représentation imaginaire qui se base sur
une simple analyse psychologique des sentiments de l’homme (amour,
amitié, haine) soulignant la nécessité de la présence de l’Autre pour
susciter ces différents sentiments. On prouve souvent le besoin de l’Autre
dans la vie de l’homme, car ses pensées et ses actes tirent leur sens de
l’existence de l’Autre. En effet Khaïr-Eddine, à travers la fiction, a
introduit et mis en valeur l’Autre dans le cœur de l’univers de son écriture
romanesque Agadir étant indissolublement lié au concept de l’identité :
« ¨L’ETRANGER
Je suis un envoyer spécial de Sa Majesté Kahina 3».
« L’ETRANGER
C’est notre Reine, monsieur. Et c’est aussi la votre »4.
2- La symbolique du sud marocain chez Mohammed Khaïr-Eddine
La trame narrative du roman, raconte l’histoire d’un fonctionnaire
chargé d’enquêter auprès de la population d’Agadir après le séisme de
1961, afin de décrire l’état des lieux et regrouper les enquêtes des
habitants. Le narrateur, qui se définit comme Moi s’établit entre ces
gravats, ces ruines, et le silence de la ville, Pour lui, cette mission est une
rencontre avec le monde d’horreur et d’oppression. Agadir n’est pas un
texte qui témoigne seulement le séisme ou bien l’expérience de l’auteur
dans un poste de sécurité sociale ; mais un miroir d’un tremblement

Ibid, p. 35.1
Ibid, p. 39.2
Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p. 48.3
Ibid, p. 48.4

16
politique et économique qu’a vécu le Maroc après l’indépendance : « C’est
le matin enrobant les derniers toits de ma ville natale »1.
Le titre du roman porte déjà sur une localisation : la ville d’Agadir qui
est symbole de la région de sud marocain. Dans ce roman, Khaïr-Eddine
fait ancrage spatial du Sud qui représente sa région natale (Tafraoute)
ainsi que la ville d’Agadir où il a passé ses années de jeunesse. Il insiste
sur la notion de lieu et la dimension géographique dans laquelle se situe
son œuvre. En effet, ce lieu géographique est une matière première
d’imprégnation identitaire, l’espace sudiste en termes d’école, lieu
d’ancrage identitaire, et finalement, l’aptitude sexuelle comme paradigme
de masculinité.
Khaïr-Eddine n’avait pas choisi l’exil mais il était obligé de quitter sa
terre natale, le Sud du Maroc et abandonner sa langue maternelle qui
constitue une partie enlevée de la société et de la culture moderne. La
théorie de l’attachement est une théorie qui décrit la nature humaine. Mais
chez Khaïr-Eddine l’attachement était un état d’emprisonnement, une
barrière psychologique : « Le départ pour Casablanca et l’abandon de la mère et du
Sud. C’est aussi la découverte de la littérature par les textes »2.
L’auteur-narrateur était contraint de quitter son espace sudiste et
d’envahir l’autre monde pour s’enfuir des soucis divers qui colmataient la
population autochtone dans le sens de chercher l’extase. « Monsieur l’adulte
que voici, travaillant pour messieurs les astucieux, les noyés dans le parfum des actrices,
alors j’ai opéré de ma vie une séparation, je la jette, dès maintenant au fur et à mesure, je
nage (…), j’ai erré dans les bas-fonds de la cité ».3
Faut-il rappeler que malgré Khaïr-Eddine n’était pas amazighophone
sur le plan personnel mais le système d’éducation à l’époque a forcé le
narrateur à maitriser la langue du colon mieux que sa langue maternelle ;
l’écriture avec la langue de l’Autre constitue pour lui la perte de son
identité francisée : « C’est là où encore côtoyait la barbarie et le sadisme du pouvoir
»4.
Dans ce texte, le français est donc figure de manifestation de
l’héritage colonial et la domination politique et économique de la France.
Cette langue, pour Khaïr-Eddine, est le centre de commandement du

Ibid, p. 11.1
Zohra Mezgueldi, Oralité et stratégies scripturales dans l’œuvre de Mohammed Khaïr-2
Eddine, Thèse de doctorat d’Etat, Université LUMIERE LYON II, 2000, p. 6.
Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p. 74.3
Ibid, p. 37.4

17
peuple. Le français dans la littérature du romancier est un motif de
déclenchement de la révolte identitaire. L’auteur a utilisé des procédés qui
ne sont pas propre au français, il mélange entre les termes amazighs et le
français, pour créer une écriture colorée et exotique dans un cadre de
représentation de l’autre, ainsi pour représenter les troubles intérieurs du
Moi, pour dire je ne suis pas l’Autre. Or, la raison la plus limpide était la
popularisation qui atteignait la majorité des indigènes à cause de la
machine infernale guerrière, menée par la monarchie despote.
Ceci dénonce la cruauté de l’Autre ou le monde occidental, le pays
d’accueil de notre héros, qui y était stratagème assujetti par un patronat
impitoyable, non solennel, volatilise son existence, sa dignité, son
humanisation. De ce point-là, il opte pour la révolte afin de contrecarrer
cette attitude et devenir libre pour qu’il puisse revenir chez lui, au sud, le
repère identitaire originel. Donc l’écrivain déduisait que le refuge était
inconvenable, et le départ était inévitable, d’où ces deux facteurs tissant la
toile de la déchirure identitaire. « Les amis de mon ami l’écrivain qu’a quitté le
pays avant moi, (…) aigrelet ».1
C’est une illustration qui faisait éloge à l’auteur en tant qu’écrivain, et
l’apercevait comme un militant hurlant contre tout conformisme, et tout
esprit ancestral qui se caractérisait par une rigidité, une stagnation et une
hyper inertie face à l’avenir. D’ailleurs, l’auteur- narrateur émergeait
comme étant un membre d’une hégémonie intellectuelle qui partageait
avec lui ce défi colossal visant à présager des vicissitudes en intégralité.
Quand on parle de l’attachement, on parle sûrement des traces de l’exil
dans la littérature, et notamment l’écriture de cet auteur quittant trop son
pays natal le Sud. Il fait l’incarnation de la séparation et l’éloignement de
la patrie, et aussi l’origine culturelle et ethnique dans son texte.
Le narrateur-héros est sûr que la ville devenait un monument mémorial
passéiste, sans laisser aucune trace ni empreinte et le poussait dans la cité
des rêves et plus précisément, les tunnels cadavériques, là où il y a
l’opacité vu la résurgence d’une panoplie contradictoire. Outre, la
difficulté de respiration renvoie à l’état psychique de l’auteur-narrateur
qui dissimule son choc en outrance lors de la vue des décombres et son
voyage onirique vers un monde caverneux bien discernable qui ne
ressemble guère au réel. Il s’agit d’une fuite facultative qui fait surgir une
bipartie bifaciale qui consiste à inclure deux univers opposables, le réel et
le rêve. Sciemment, l’auteur-narrateur voulait agir, changer l’armature

Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p. 88.1

18
antique, mais absolument pas, du fait que les croyances ancestrales
semblaient figées, et donc se sentait condamné et inapte : « On m’a
hospitalisé, car j’étais au bout de force, mais les hommes dès ce moment-là s’occupaient
de moi plus que ça 1».
L’écrivain met en évidence le statut professionnel comme étant
fonctionnaire qui s’occupait d’établir un tas d’enquêtes couvrant la
situation délicate de la population sudiste. Les notions identitaires révèlent
le parcours de l’homme adulte à travers le tiraillement manifesté par le
despotisme et le racisme de l’Occident envers lui. Or, l’ancrage identitaire
s’avère dans le retour vers l’espace sudiste à la lumière du patriotisme. En
plus, le vouloir changer le mode de vie archaïque s’est miroité via la fuite
et l’exotisme inextricable pour aboutir à une quête de Soi.
En fait, on a l’impression que ce duel ne peut échapper d’une
antonymie qui oppose en fait deux modèles de réflexion bien divergents :
tradition vs modernité. Cette bipartie est l’ossature de l’être maghrébin, à
cet égard, il se terre derrière un esprit prolixe. En effet, il dénudait de la
pertinence, la rigidité et l’impuissance de la tradition, de son monde rude.
Grâce à son verbe révolté, persuasif, il psalmodie la beauté sudiste et
dénonçait le marasme rituel qui se voit à travers la remise en relief des
traditions et des coutumes puis la revendication identitaire.
On trouve donc dans l’écriture romanesque de Khaïr-Eddine que tout
renvoie à ses origines : « Tout à fait devant soi l’horizon moite percé de rayons
aigus. Mon compagnon de voyage est content de pouvoir enfin retourner chez lui je
dirais même qu’il exulte secrètement il me décrit son ancienne villa perchée comme un
nid de cigogne sur la pointe de la Kasbah que dit-il envahit le vent rapide des hauteurs un
vent calme et pur qui n’a rien avoir avec le vent poussiéreux d’en bas de la route sale et
des docks sa villa est tombée en même temps que la ville »2.
Pour l’auteur-narrateur, ce voyage est un retour au pays natal, qui est le
Sud perdu qui vivait dans son esprit et son intérieur, il suscite chez lui
une sensation double mélangée entre la perte et la rencontre de Soi. « J’ai
consacré la journée d’hier à la pêche. J’ai sorti des flots de quoi vivre une semaine. Le
cuisinier s’est chargé de saler les poissons. Ce sont les loups à petites moustaches
souriant de leur ultime frétillement l’idée m’est venue de les laisser vivants. Jadis je le
faisais. Mais c’étaient des anguilles de rivière»3.
Le passage ci-dessus retrace l’amour de Khaïr-Eddine à son pays, le
Sud du Maroc et son peuple Amazigh, un amour fou de la terre-mère

Ibid, p.102.1
Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p. 11.2
Ibid1, p. 7.3

19
malgré le rejet du pays. Il décrit la ville d’Agadir avec des images
négatives. Mais son amour n’est dénié en aucun moment. « Avec des pics
équidistants et des gerbes d’oiseaux fondant du ciel blanc. Comme des tournesols. J’aime
les mouettes du large et du port l’après-midi ». Il s’agit d’un amour exprimé par
Khaïr-Eddine dans chaque élément de la nature.
« LE CAID
O terre longuement épelée sous les yeux du désastre
terre effarouchée par les dents du chacal et du chien enragé
mais invulnérable depuis le Mythe grotesque depuis les chevauchées de Mauritanie
Sud Arc-En-Ciel-Debout
terre légitime
où peuvent se dessiner ni sceptre ni couronne
j’admets ta force »1.
Pour refléter l’enracinement de sa culture amazighe dans son esprit,
l’auteur fait l’ethnographie de ses origines et de sa région le Sud
marocain.
« L’arganier se ride la terre se saboule le cœur
s’écaille griffé par les pygargues du péril
Un corrupteur seigneur »2.
Le sens profond de ces passages est la défense de la terre natale, de la
culture amazighe ou bien des (Chleuhs) rejetés politiquement mais vivent
culturellement et racinement : « Seigneur, Berbère depuis le placenta et avant la
goutte de sperme BERBERE sans fantasia sans calebasse par l’orage et les crimes par les
cheveux du thym par le bourg de ma tête BERBERE ce mot monnaie du paradis »3.
« Je suis Kahina La Berbère. Les Roumis m’appellent
la Reine Serpent de Barbarie. Mais je suis communiste,
c’est vrai, comme le serpent. J’aime beaucoup mes frères
et je déteste les hommes »4.
Par ailleurs, l’auteur présente une mythologie personnelle chargée des
signes de la révolte et du refus :
« Chez nous point d’esclaves. Nous sommes nos propres dieux cependant nous ne
régnons sur personne. Les Roumis nous ont laissé des trésors de chair, nous en avons
fait nos frères »5.

Ibid, pp. 27-28.1


Ibid, p. 24.2
Ibid, p. 25.3
Ibid, p. 52.4
Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p. 51.5

20
Cette reine est une femme guerrière ; elle entre en rébellion contre
l’ « envahisseur arabe ». Et elle a freiné l’avancé des troupes arabes. Les
Amazighs du Sud marocain et leur culture résistent contre l’arabisation et
le reniement du pays et de l’Etat. Dihya, ou la Kahina surnommée par les
Arabes et qui signifie la sorcière, a inspiré Khaïr-Eddine car son destin est
similaire de son peuple amazigh. La reine amazighe a été vaincue et tuée
par les Arabes à l’aide de son principal serviteur qu’elle avait adopté. Et
c’était le même cas pour le peuple du Sud marocain trompé, renié, rejeté
par son propre pays, le Maroc. « KAHINA vos royautés cent fois interdites, vos
danses d’éclipses, vos interruptions dans le galop du sang, vos crimes, vos fastes sans
basilic sans absinthe sans vraie fête, le peuple opprimé de faim molesté d’astres
intangibles pérégrinant aux confins du néant, vos soldats mandataires vos bistrots et vos
corrupteurs nous ont réveillés par leur vaste chahut. Nous connaissons bien ton rôle. Tu
devras donc cesser de lutter pour une cause nuisible. Faire venir le peuple ici. Nous lui
inculquerons notre vérité et notre angoisse 1». Le chef de la « Guérilla
linguistique » évoque les Ancêtres et notamment les figures marginales,
rebelles et mythiques qui incarnent la résistance de sa culture et son peuple
amazigh.
« KAHINA
Oh mon ellipse vertu du seul calibre de mes mains
Fortes à creuser l’hiver tombant un champ
Par les ravines et la tuyauterie de ce néant
Par le sang Ma terre obscurcie d’une affre illicite en
Strangulation d’égout se déversant
Dans la mare de mon visage accidentel oh noyés crevés
Ignares niés foulés cassés »2.
La Kahina appartenait à la terre du Maghreb oriental, peuplée depuis la
préhistoire par des tribus amazighes. La reine résistante est largement
évoquée par Khaïr-Eddine comme patrimoine culturel, historique et
mythique amazigh, voire comme symbole de liberté et de résistance.
« Votre Dieu Sudique Rutilante décapiter les intrus vous germerez votre croyance
dans l’herbe morose du temps mais vous serez un peuple combattant »3.
Dans ce sens, nous rappelons que nous avons déjà signalé ailleurs la
question de l’identité et de l’altérité à travers l’œuvre romanesque de
Mohammed Khaïr-Eddine : « Mohammed Khair-Eddine est l’écrivain qui se sert
largement de la tradition populaire qui fait de ses textes un lieu de rencontre et du

Ibid, p. 541
Ibid, p. 53.2
Ibid, p. 56.3

21
dédoublement des personnages, dont certains sont issus de la mythologie populaire
surtout amazighe, de l’histoire ancienne, de la fiction et de l’imaginaire de l’écrivain »1.
« Comme des œufs sans albumen oh Terre
Irréfléchie Terre victime de l’indifférence de nos enfants
tu brûles mes pieds mes mots de tombe et de racines de pissenlit et d’arganier plein
ma bouche sèche »2.
Avant de clore cette étude, nous attirons l’attention sur un point crucial.
Il s’agit d’une autre dimension romanesque à savoir l’arbre de l’arganier
comme symbole des origines amazighes : « Sans la fête des dattes sans quoi pas
berbère pas sorti des roideurs du sable fauve.
Moi Toi Seigneurs Ma foi je te prends à témoin notre cause est celle d’un homme qui
renaît de ses racines pourries par le scandale et la terreur »3.
Khaïr-Eddine fait incarnation de sa personnalité dans l’arbre de
l’arganier. Il est en contact avec trois mondes : le monde sous-terrain avec
ses racines qui représente ses origines amazighes, le tronc qui est le
monde visible (le Sud), et le spirituel qui est la poussée de la vie avec les
souvenirs de ce Sud qui sont une partie intégrante de son identité.
L’arganier ne se cultive pas en dehors de son milieu qui est le Sud, comme
l’auteur, malgré l’exil, l’amour de sa patrie est toujours vivant dans son
cœur.

CONCLUSION
« Une des voix les plus fortes et les plus originales du Maghreb s'est tue », écrit
Tahar Ben Jelloun dans le journal Le Monde pour signaler la mort de
Mohammed Khaïr-Eddine survenue le 18 novembre 1995, à Rabat, des
suites d'un cancer. Si Mohammed Khaïr-Eddine n’est plus parmi nous,
c’est à travers ses œuvres qu’il renait et restera pour toujours. En effet,
Agadir qui a déjà marqué ses débuts souligne largement la représentation
de sa culture et son identité amazighes. Le romancier, comme personnage
principal dans ce texte, ne cesse d’aborder l’événement catastrophique du
séisme d’Agadir pour présenter les détails profonds de sa personnalité. Le
séisme que Khaïr-Eddine fait titre de son premier produit romanesque
traduit ses sentiments morbides et sa solitude interminable. Il fait entrer

Ahmed Bachnou, Bibliographie du roman marocain d’écriture française (1950-2005), 1

Fès, Edition Oumayma, 2007, p. 97.


Mohammed Khaïr-Eddine, Agadir, Rabat, TARIK Editions, 2010, p. 56.2
Ibid, p. 25.3

22
son lecteur dans l’espace romanesque pour montrer que la solitude est un
aspect caractéristique de l’homme.
En effet, l’écrivain a réussi à faire une critique acerbe par le biais des
personnages imaginaires formant un dialogue dans lequel se manifeste un
rire amer où l’humour devient plus noir, afin de transmettre un message
clair au lecteur celui de l’oppression, la tyrannie du pouvoir et son identité
marginalisée. Avec une voix angoissée et agressive, le romancier fait
éclater un genre où on trouve le récit, le théâtre et la poésie. Agadir est
tout cela à la fois. L’écriture, pour l’écrivain, est un instrument de
libéralisation tandis que la langue de l’Autre représente l’accès à
l’universalité. Les notions d’identité et d’altérité qui sont représentées dans
Agadir sont riches et significatives. Mohammed Khaïr-Eddine représente
alors une figure de la mémoire subversive, d’une aliénation sudiste
jalonnée d’une charpente de valeurs soulevées d’une quintessence
traditionnelle et coutumière.
Force est de rappeler que cette créativité riche et cette production
diverse est juste une part des œuvres de Khaïr-Eddine. De façon implicite,
le narrateur fait un témoignage sur une époque et montre bien que le
peuple est étouffé par une oppression qui fait son malheur. C’est une autre
façon pour dénoncer le système politique en place, en utilisant des
métaphores et des sous-entendus, afin de laisser à son lecteur la possibilité
d’interpréter et d’en tirer les conclusions. Il continue sa révolte par son
esprit et sa plume de rébellion contre tout type d’autorité et de tyrannie,
l’exil, le colon, l’Autre (Arabe, Français…). Il a lancé son parcours de son
petit village de Sud, à Casablanca puis à Paris.
L’auteur a fortement exprimé implicitement un déracinement culturel et
psychique et un cri de toute une génération. Il a décrit sa société et ses
détails ethnographiques, pas pour faire plaisir au lecteur, mais pour une
recherche d’identité au sens de dévoilement et de reconnaissance par son
pays le Maroc. En fait, Khaïr-Eddine à travers ce premier roman, a fait une
expérience littéraire d’une vision originale qui présente une symbolique
profonde de ses origines amazighes immortelles.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ABBOUBI, Abdellatif, Mohammed Khaïr-Eddine, Le temps des refus, 1966-
1995, Paris, L’Harmattan, 1999.
BACHNOU, Ahmed, Bibliographie du roman marocain d’écriture française
(1950-2005), Fès, Editions Oumayma, 2007.

23
BACHNOU, Ahmed, « Mohammed Khaïr-Eddine, écrivain du refus et de la
subversion », in Littérature, linguistique et communication, Fès, Info-Print, 2014
(Coordination et présentation d’Ahmed Bachnou et Mohand Rguig).
BOKIBA, André-Patient, Ecriture et Identité dans la Littérature Africaine,
Paris, L’Harmattan, 2004.
GONTARD, Marc, Le moi étrange, Paris, L’Harmattan, 1981.
KHAÏR-EDDINE, Mohammed, Agadir, Paris, Seuil, 1967 (Réédition : Rabat,
TARIK Editions, 2010).
MEZGUELDI, Zohra, Oralité et stratégies scripturales dans l’œuvre de
Mohammed Khaïr-Eddine, Thèse de doctorat d’Etat, Université LUMIERE
LYON II, 2000.

24
25
L’enseignement de la littérature amazighe
un parcours hybride oscillant entre les ambitions
généreuses de la recherche et les à-peu-près forcés de
la pratique

AOUINE El Mostapha
USMBA, Fès

Introduction
Depuis toujours, la littérature amazighe a été au centre d’intérêt
des chercheurs, qu’il s’agisse de néophytes mus par une curiosité
passionnée et studieuse ou de spécialistes chevronnés forts de leur
maîtrise et de leur expertise. Son champ d’application et ses
préoccupations ont pris, chemin faisant et en se ramifiant, de
l’ampleur. Embrassant et brassant nombre de domaines, on y puise
et on y a recours à des fins, entre autres, de critique,
d’enseignement et d’information.
L’objectif en est, à l’évidence, de ne pas laisser ce patrimoine, ô
combien riche, en friche et le vouer de la sorte, ou à force
d’ostracisme linguistique, à la déliquescence. Transmettre et
enseigner une telle littérature s’avère dès lors comme une urgence
absolue requérant la conjugaison sereine et sincère de bonnes
volontés réellement déterminées à explorer et à exploiter les
précieux minerais dont elle regorge.
Néanmoins, la promotion ou l’optimisation de l’enseignement
de cette littérature devrait permettre de relever plus efficacement
les défis et de négocier avantageusement les enjeux fondamentaux
d’une telle mission qui, force est de l’avouer, est loin de présenter
les allures malléables d’une entreprise aisée.
1- L’enseignement de la littérature amazighe : des ambitions
généreuses
De prime abord, il convient de mentionner le rôle prépondérant
que peut jouer la littérature dans la maîtrise de la langue amazighe.
L’enseignement de ladite littérature, en fonction de la mise en
œuvre de démarches réfléchies et de stratégies constructives,

26
favorisera indubitablement l’acquisition du protocole à la fois
normatif et manipulatoire de cette langue. La charge cognitive et
axiologique qu’elle véhicule, l’effort intellectuel qu’elle sollicite ou
nécessite, ne sont pas, loin de tout ethnocentrisme ou esprit de
clocher aux desseins racoleurs et aux effets réducteurs, dénués
d’intérêt.
Mais, pour que cet enseignement gagne davantage en matière de
sens, il faut transcender la dimension pragmatique et linguistique
de manière à corréler le processus d’apprentissage à une
construction et à une dynamique aux soubassements psycho-
cognitifs. En outre, planifier des projets pédagogiques et des
travaux encadrés ne peut que déboucher sur des résultats
bénéfiques sur l’acte d’enseignement / apprentissage.
Pour une mise en œuvre pédagogique, l’analyse du texte doit
dépasser les approches intuitives pour pouvoir déceler les
composantes fondamentales de la culture amazighe. La littérature
amazighe « appelle des réactions affectives, un travail cognitif, une attention
esthétique qui dépassent l’approche purement factuelle (où se passe l’action ?
Quand se passe-t-elle? Qui fait quoi ? Pourquoi ?) ou impressionniste (ça t’as
plu ?) dont elle est habituellement l’objet.»1
Le texte littéraire peut se considérer comme un véritable
passeur du patrimoine culturel, étant donné qu’il véhicule un regard
ethnographique par l’identification des valeurs. Ces références
culturelles interrogées s’enrichissent et se fécondent pour assurer
une conscience citoyenne quoiqu’elle se caractérise par une
diversité des mœurs et des traditions.
2- L’enseignement de la littérature : un enjeu didactique de
taille
La diversité des traditions et des coutumes que nous venons de
citer supra s’ajoute à la présence de nombreux enjeux d’ordre
didactiques, esthétiques et sociolinguistiques pour rendre la chose
pédagogique de plus en plus compliquée. Pour surmonter ces
obstacles, l’opération enseignement apprentissage doit contenir des
tâches bien définies : paraphraser, analyser, comparer, réagir, etc.
afin de ne pas se concentrer sur l’application traditionnelle du texte,

Catherine Tauveron., La littérature au-delà de l’alphabet, La littérature dès l’alphabet 1


(dirigé par Henriette Zoughebi), Gallimard Jeunesse, 2002, p.167.

27
mais s’ouvrir sur d’autres horizons, en l’occurrence la formation
d’acteur social tout en s’appuyant sur la pédagogie du projet.
Néanmoins, ces ambitions prometteuses, voire généreuses
doivent être précédées d’une confiance psychologique de
l’apprenant. Cet apprenant, et pour réussir les opérations
susmentionnées, a besoin d’une sécurité linguistique et d’une
bonne maîtrise de la langue assurant le passage de la
compréhension à l’interprétation. Or, entre comprendre et
interpréter se dressent de grandes frontières, des frontières
culturelles, épistémologiques, méthodologiques, etc.
Si la compréhension repose essentiellement sur l’aptitude du
lecteur à saisir ce que dit le texte, l’interprétation, quant à elle,
divulgue ce qu’il dissimule. Le Ministère de l’Education nationale
français postule que « La compétence «interpréter» met en jeu des activités
cognitives variées puisqu’elle porte aussi bien sur l’élaboration d’interférence
que sur la construction de la signification globale du texte ; elle est ancrée sur
l’utilisation d’informations provenant du texte. Elle peut faire appel au
métalangage. »1
Cette définition de la compétence « interpréter », quoique
méritoire, représente des zones de recouvrement avec la
compétence « comprendre ». Cela montre qu’il est nécessaire
d’approfondir les recherches et les observations dans les classes dès
la maternelle jusqu’aux études supérieures pour mieux cerner les
composantes des deux compétences en variant les approches
littéraires appliquées au texte littéraire
En effet, l’approche traditionnelle porte sur un apprentissage
fondamental de la lecture à l’école primaire. Au collège, c’est le
renforcement de la compréhension et une ébauche d’analyse et
d’interprétation. Au lycée, on procède à une lecture analytique et
littéraire. Cela montre clairement que la posture interprétative est
un stade suprême de la lecture. Elle est liée exclusivement au
niveau scolaire de l’apprenant. Or, la familiarisation avec le texte
littéraire doit se faire dès le bas âge. En France par exemple, les
rédacteurs des instructions officielles affirment que « dès cinq ans,

Ministère de l’Education nationale, « Les compétences des élèves français à 1


l’épreuve d’une évaluation internationale », Les Dossiers de la DEP, 2002, n° 137.

28
des débats sur l’interprétation des textes peuvent accompagner le travail
rigoureux de compréhension. » 1
Pour garantir un apprentissage efficace, l’enseignant est amené à
prévoir, organiser, planifier et ramener les élèves qui s’écartent
dans le droit chemin. Une telle démarche ne peut avoir lieu que s’il
y a une interaction dans la classe scolaire. C’est une « occasion pour
l’enseignant d’attirer l’attention sur les aspects les plus ouverts de l’œuvre et de
susciter des conflits d’interprétation nécessitant un effort d’argumentation »2.
Dans ce cas, l’apprentissage ne peut pas se réduire en une
transmission d’informations exercée par l’enseignant. Au contraire,
on doit procéder à un dialogisme fructueux qui se distingue de la
classe dialoguée basée sur un questionnement direct. Certes, cet
échange peut créer des conflits sociocognitifs et des perturbations
intenses pour l’apprenant, néanmoins une telle démarche reste par
excellence un élément essentiel à l’appropriation de connaissances
et à l’épanouissement de sa personnalité.
3- Des obstacles liés à la spécificité du texte littéraire amazighe
S’il est vrai que l’approche didactique et méthodologique
constitue un obstacle qui se présente devant l’enseignant et
l’apprenant, il n’en reste pas moins que le texte littéraire amazigh a
des particularités qui rendent la chose pédagogique de plus en plus
difficile. Cet enseignement nécessite des compétences et des
stratégies particulières, étant donné que cette littérature est à cheval
entre l’oralité et l’écriture. Cette ambivalence fait naître un autre
obstacle qui est la question du genre. Or, et avant de discuter ces
deux éléments, il est crucial de faire un tour d’horizon à propos de
l’enjeu politique.
3-1 L’enjeu politique
Aux côtés de l’Arabe qui se présente comme la langue officielle
des Marocains, se trouve la langue Amazighe. Cette nouvelle
position se trouve au niveau de l’article 5 de la constitution de
2011 qui stipule que « l’Amazighe constitue une langue officielle de l’Etat
(…) Une loi organique définit le processus de mise en œuvre du caractère
officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration dans

Ministère de l’Education nationale, Qu’apprend -on à l’école maternelle ?, 1


Paris, CNDP, 2002, p.81.
Ibid., p. 71.2

29
l’enseignement et aux domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui
permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle »1.
Bien avant, plusieurs discours ont souligné l’importance de
l’insertion de la langue amazighe dans le cursus scolaire. On peut
prendre tout d’abord le premier discours concernant cette insertion
prononcé par feu Sa Majesté Hassan II de 1994, ensuite celui du 30
Juillet 2001, puis celui du 17 Octobre 2001, et enfin le dahir 299-
01-1 qui insiste sur la création d’un institut royal s’occupant de la
langue et de culture amazighes (IRCAM).
Il ressort de ce qui précède que les ambitions étaient
prometteuses et les attentes se présentaient de grande envergure.
Cela permettra aux élèves d’acquérir les principes fondamentaux de
cette langue dans les différents domaines, à savoir : la phonétique,
la phonologie, le lexique, la syntaxe, la pragmatique, la sémantique,
le sémiotique, la terminologie, etc. « 344 écoles ont été ouvertes en
Septembre 2003. Ces écoles ont accueilli 24069 élèves pris en charge par 807
professeurs amazighphones. L’année scolaire 2004-2005 connaît l’ouverture de
961 écoles supplémentaires, ce qui a permis à l’enseignement de la langue
amazighe de s’étendre à 80 000 nouveaux élèves environ pris en charge par
2800 nouveaux enseignants.»2
Ces déclarations prometteuses n’ont pas pu se concrétiser après
une décennie d’années. Il y a une régression marquante concernant
le nombre des écoles qui enseignent la langue amazighe. En plus,
on n’a pas pu passer à la généralisation de sa scolarisation. La
formation des enseignants n’a pas abouti. Cela ne peut s’expliquer
que par une volonté politique en déséquilibre. Il y a manque d’une
vision stratégique voulant mettre sur les rails ce projet qui intéresse
tous les marocains sans exception.
Certes, plusieurs universités marocaines contenaient des
départements de langue et littérature amazighes, mais cela
n’empêche de dire qu’il y a une diminution du nombre des
étudiants. Cela est dû d’une part à la difficulté d’accéder aux études
doctorales. D’autre part, ces deux dernières années, le Ministère de
l’Education nationale n’a pas créé de postes pour les lauréats des

1
La constitution marocaine de 2011.
Moha, Ennaji. , 2006, « A propos de l’enseignement de la langue et de la culture 2
amazighe », in Le Substrat Amazigh de la Culture Marocaine, pp. 54-60.

30
départements des études amazighes. Ce qui laisse deviner qu’il y a
une ambigüité concernant l’avenir de l’enseignement de cette
langue.
3-2 L’enseignement de la littérature amazighe et la question de
l’oralité
Il est certain que l’oralité assure la conservation de la
littérature amazighe. D’ailleurs, L’oralité est une caractéristique
essentielle de la langue amazighe. Le centre d’aménagement
linguistique, appartenant à l’Institut Royale de la Culture Amazighe
(IRCAM), postule que « L’amazighe a toujours été une langue
essentiellement orale. Sa force ne se basait que sur ses fonctions dans ce
domaine. Mais il a connu également une pratique scripturale assez limitée depuis
l’Antiquité : des inscriptions anciennes aux textes littéraires actuels, en passant
par les manuscrits du Moyen-âge (…). Les normes graphiques assez variées sont
plus des usages individuels qu’une graphie normée et générale ».1
Cependant, cette composante qui témoigne de la vie de
l’humanité, représente des difficultés concernant le choix du
support pédagogique, en l’occurrence le texte littéraire. Dans
l’élaboration des anthologies des textes oraux transcrits, Le
problème qui se pose n’est plus celui de réussir un simple exercice
de transcription, mais c’est l’appauvrissement d’une telle
production artistique. L’acte de transcrire un texte littéraire oral ne
peut qu’être réducteur car son contenu peut s’expliquer davantage
que par la situation d’énonciation. Cette situation est le milieu
ambiant dans lequel peut le texte vivre.
Le texte littéraire oral doit donc passer à la scribalité sans
perdre de vue la nécessité de mentionner les moindres détails
concernant la théâtralité. Cela permet de mettre en lumière la
performance des artistes, leurs compétences, leur statut social, leur
motivation, les événements politiques et sociaux, etc. Ces éléments
garantissent une analyse fructueuse et approfondie du texte pour
dégager vers la fin les objectifs majeurs de la dite production.
Pour réussir le travail analytique du texte littéraire, on procède
généralement à deux approches majeures. L’une se base

Centre d’Aménagement Linguistique, « Enseignement de la langue amazighe », 1


dans Documents de travail dans les sessions de formation. Enseignement de
l’amazighe. Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse, 14 Juillet 2003,
p.4.

31
essentiellement sur la période, le mouvement, le contexte, etc.
L’autre rejette le contexte dans lequel l’œuvre a été écrite pour
s’intéresser exclusivement au contenu du texte. Ceci dit, les deux
approches se limitent d’en faire une analyse exhaustive, pertinente,
cohérente et bien structurée. D’une part, la première peut conduire
à l’erreur en supposant que l’auteur est en train d’exprimer une
allusion historique, sociale et politique. D’autre part, la
signification du texte se complète par les éléments significatifs
offerts par le contexte de l’œuvre littéraire.
Pour cette raison, l’analyse littéraire peut pencher vers une
approche biographique. Il est à souligner que les circonstances de
vie et l’état mental de l’auteur sont aussi indispensables à la
compréhension de la production littéraire. Les éléments
biographiques renseignent donc le lecteur sur l’intérêt du texte.
Or, le texte littéraire amazigh, essentiellement oral, se trouve
dépourvu de cette caractéristique fondamentale. Les études
littéraires menées jusqu’à présent ne s’intéressent pas à la question
biographique comme élément capital de la compréhension et
l’interprétation du texte, ce qui laisse supposer qu’un grand travail
reste à faire pour combler ce vide.
L’analyse du texte littéraire permet donc d’inciter le lecteur à
comprendre, à réfléchir, à interpréter et à réagir. Afin de réussir
cette mission, les chercheurs, amateurs qu’ils soient ou chevronnés,
doivent prendre en considération l’importance des éléments
biographiques et environnementaux en les insérant aux côtés du
texte oral transcrit.
3-3 Les genres littéraires
Le texte littéraire reste par excellence un support pédagogique
favorisant un apprentissage efficace. Il permet à l’apprenant
d’explorer la parfaitement la langue pour une appropriation
durable. Pour ce faire, l’enseignant doit insérer des genres
littéraires variés, à savoir : le roman, le théâtre, la poésie, le conte,
etc. Cependant, le problème qui se pose est celui de la définition,
de la taxonomie et de la classification. Si nous prenons l’exemple
des genres poétiques, nous pouvons affirmer sans conteste que de
grands problèmes se posent à ce niveau. Nous pouvons parler d’une
carence à base définitionnelle qui se manifeste au niveau de
l’apprentissage de la dite littérature.

32
Traiter la question des genres poétiques dans un domaine
littéraire oral, tel que celui de l’amazighe, c’est s’aventurer dans les
méandres d’un immense chantier où les résultats probants sont
difficiles à escompter. Dans ce sens, Aouine stipule que « Plusieurs
chercheurs ont essayé de cerner cette problématique à l’image d’A. Roux qui
(…) a été le premier à s’être intéressé à la poésie du Moyen Atlas. A emboîté le
pas au précurseur susmentionné J. Drouin qui a eu le mérite d’avoir entrepris de
s’y frayer un petit chemin en traçant la distinction entre quatre genres, à savoir :
tamdyazt, tayfffart, izli et lmayt. Après J. Drouin, c’est au tour de M. Peyron
d’apporter sa contribution dans ce domaine.»1
Pour dépasser cette problématique épineuse, on ne saurait
faire l’économie, entre autres, de recherches et de débats visant la
théorie des genres. Ce travail mettra en exergue des typologies de
théâtralité variées, des genres en relation avec la chorégraphie et
des analyses poético-sémantiques dans le but d’entamer des
comparaisons et des études diachroniques génériques. Cette
attention particulière ne doit pas prendre comme champ
d’investigation la poésie toute seule, elle doit avoir un penchant sur
d’autres genres pour mieux cerner la dite problématique.
4- Vers une opérationnalisation du texte littéraire amazighe
Avant de discuter l’opérationnalisation du texte littéraire, il est
important de dire que la formation des professeurs reste par
excellence un pilier fondamental assurant un enseignement crédible
et fiable de la littérature amazighe. Un tel travail peut prendre en
considération des aspects divers mais ayant une convergence
précise et concise pour atteindre les objectifs inscrits au fronton de
la politique éducative.
Cette formation peut se faire par l’intermédiaire d’une licence
professionnelle regroupant des modules de la didactique générale,
la didactique de l’amazighe, la vie scolaire, le manuel scolaire, la
législation scolaire et éducative, des stages au sein des écoles. La
dite formation assurera sans conteste un pas géant vers
l’instauration d’un enseignement efficace et prometteur.

El Mostapha Aouine., 2014 « La structure canonique du genre poétique ahllel.». 1


Actes du colloque international sur la problématique des genres littéraires amazighs :
Définitions , dénominations et classifications. Bouira, Algérie, , pp. 222-240.

33
Pour pouvoir hisser le niveau d’apprentissage et
d’enseignement de la littérature amazighe, cette formation doit se
fortifier par l’intégration d’œuvres littéraires dans les séquences
didactiques car une telle initiative permettra à l’apprenant de
s’aventurer dans un univers qui lui appartient. Par suite, il sera
mener à découvrir de près les minerais que regorge son identité.
« sans une réelle ouverture aux œuvres littéraires, les enfants risquent fort de
n’avoir de leur langue et du monde qu’une expérience et une perception
réductrices. Ces œuvres en effet offre deux apports essentiels à la construction du
langage et de la pensée. D’une part, ils permettent une meilleure prise de
conscience du langage en tant que tel (…). D’autre part, elles permettent
d’accéder (…) à une perception plus nuancée et à une compréhension plus fine
de soi. »1
Cette ingénierie opérationnelle et rigoureuse ne peut aboutir
sans tracement d’un projet pédagogique de taille divisé en sous
projets visant le texte littéraire et faisant appel à des démarches
pédagogiques et à des pratiques opportunes pour assurer une
continuité de l’enseignement de la dite littérature. Les orientations
pédagogiques du Ministère de l’Education Nationale affirme que
« Le projet pédagogique est constitué d’un ensemble de modules eux-mêmes
déclinés en séquences didactiques conçues sous forme d’activités successives
cohérentes et interdépendantes .Celles-ci peuvent être effectuées en classe et hors
de la classe, suivant une démarche décloisonnée, dans l’optique de développer
chez l’apprenant les compétences voulues. »2
Par conséquent, Le projet pédagogique, et pour le concrétiser,
doit être décliné en séquences didactiques. Ces séquences ont pour
objectif l’acquisition d’une démarche cohérente et concise pour
atteindre ce qui est tracé auparavant. Pour ce faire, on est forcé de
répondre aux questions suivantes :
- Quel est l’objectif de la séquence d’apprentissage ?
- Quel est le thème de travail qu’on vise dans la séquence
d’apprentissage ?
- Quelles sont les connaissances de base que possédaient les
élèves ?

Jean Louis, Dufays., « Discontinuité dans l’enseignement de la littérature en 1


Belgique francophone », in continuités et ruptures dans l’enseignement de la
littérature, 2010, pp 34- 42.

Ministère de l’Education nationale., Les orien tations pédagogiques générales, 2


Nov.2007 ; p7.

34
- Que doit-on faire pour assurer la réussite de l’élève ?
- Quels sont les moyens utilisés pour évaluer les acquisitions des
élèves ?
Pour plus d’éclaircissement, nous allons présenter deux projets
pédagogiques : le premier vise l’enseignement du conte amazigh et
le deuxième s’intéresse à la poésie.
Exemple 1 :
Projet pédagogique : Etude du conte amazighe
Niveau : collège.
Support : des contes amazighes.
Objectifs : - Etudier les contes amazighes ;
- S’initier à la lecture analytique ;
- Identifier les champs lexicaux et les figures de style.
Séquence 1 :
Séance Activités Contenus Durée Compétences

1 Lecture Etude 2H Reconnaître les


préliminaire caractéristiques du
du conte conte amazigh
amazigh

2 Lecture Lecture 2H Cerner dans le


analytique texte des éléments
d’un conte 1 qui préparent
l’intrusion du
surnaturel dans
l’histoire

3 Langue Le champ 1H - Parvenir à


lexical relever et
interpréter un
Les figures champ lexical
de style
- Identifier et
employer
correctement les

35
figures de style

4 Oral Présenter 1H Raconter


oralement oralement une
d’autres histoire
contes ou
nouvelles

5 Ecriture Un jour vous 1H Introduire dans un


avez cadre réaliste un
rencontré événement
quelqu’un qui surnaturel
est censé être
mort.
Racontez la
scène

Séquence 2 :
Séance Activités Contenus Durée Compétences

1 Lecture Lecture 2H Identifier les


analytique éléments de
d’un conte 2 l’univers
fantastique

2 Langue La 1H Faire la différence


connotation et entre le sens
la dénotation connoté et le sens
dénoté

3 Oral Vous allez 1H Apprendre à


donner à vos découvrir le sens
camarades un connoté d’un mot
mot dont ils
devront
connaître les

36
sens connotés

4 Ecriture Brosser le 1H Brosser un


portrait d’un portrait en
personnage investissant les
étrange moyens qui
expriment
l’opposition

Séquence 3 :
Séance Activités Contenus Durée Compétences

1 Lecture Lecture 2H Identifier les


analytique éléments du
d’un conte 3 portrait moral

2 Langue Le schéma 1H Identifier le


actantiel schéma actantiel
d’un conte

3 Oral Employer des 1H Apprendre à


mots afin découvrir le sens
d’imaginer et connoté d’un mot
de raconter
une histoire
fantastique

4 Ecriture « Un jeune 1H Employer le


homme se schéma actantiel
promenait pour rédiger une
dans la histoire
rue… »
imaginez la
suite.

37
Séquence 4 :
Séance Activités Contenus Durée Compétences

1 Lecture Lecture 2H Cerner la portée


analytique symbolique d’un
d’un conte 4 conte merveilleux

2 Langue La tonalité 1H Identifier et


fantastique employer
correctement la
tonalité fantastique

4 Oral Exposé sur le 1H Faire un travail de


merveilleux recherche et de
et le documentation
fantastique

5 Ecriture Si un bon 1H Imaginer une


génie surgit situation
d’une lampe invraisemblable et
à huile vous employer la
proposait tonalité fantastique
d’améliorer
l’une de vos
qualités,
laquelle
choisissez-
vous et
pourquoi ?

6 Evaluation Evaluer les acquis des élèves

38
Exemple 2 :
Projet pédagogique : Etude de la poésie amazighe
Niveau : collège.
Support : des poèmes amazighs.
Objectifs : - Etudier des poèmes amazighs ;
- S’initier à la lecture analytique ;
- Identifier les différentes parties du poème amazigh ;
- Identifier la tonalité du texte poétique ;
- Etude métrique de quelques poèmes ;
- Faire des recherches à propos de la littérature
amazighe et du poète ou amdyaz ;
- Etude thématique des poèmes amazighs.
Séquence 1 :
Séance Activités Contenus Durée Compétences

1 Lecture Lecture 2H Identifier les


analytique du différentes parties
genre du genre poétique
poétique ahllel
ahllel

2 Langue Les champs 1H Identifier le les


lexicaux, les champs lexicaux et
figures de les figures de style
styles dans un poème

3 Oral Recherche 1H Apprendre à


sur la découvrir la
littérature richesse du
amazighe patrimoine culturel
marocain

4 Ecriture Traduction 1H Apprendre à


de quelques traduire des vers
vers poétique
poétiques.

Séquence 2 :

39
Séance Activités Contenus Durée Compétences

1 Lecture Lecture 2H Identifier les


analytique du composantes du
genre poétique genre poétique
izlan izlan

2 Langue La 1H Identifier les


caractérisation, moyens de
la tonalité caractérisation et
la tonalité d’un
poème

3 Oral Recherche sur 1H Apprendre à


les danses découvrir la
amazighes richesse du
patrimoine
culturel marocain

4 Ecriture Production d’un 1H Apprendre à


poème court produire des vers
poétique

Séquence 3 :
Séance Activités Contenus Durée Compétences

1 Lecture Lecture 2H Identifier les


analytique du différentes
genre poétique parties du genre
tiġuniwin poétique
tiġuniwin

2 Langue La métrique 1H Maîtriser la


matrice
Les écarts rythmique, le
syntaxiques noyau, etc

40
3 Oral Recherche sur 1H Apprendre à
quelques poètes découvrir la
amazighs richesse du
patrimoine
culturel
marocain

4 Ecriture Transformation 1H Apprendre à


d’un poème en transformer un
prose poème en prose

Séquence 4 :
Séance Activités Contenus Durée Compétences

1 Lecture Lecture 2H Identifier les


analytique du différentes parties
genre du genre poétique
poétique tamawayt
tamawayt

2 Langue La 1H Maîtriser les


connotation, notions de
la dénotation connotation et
dénotation

3 Oral Recherche 1H Apprendre à


sur la poésie découvrir les
engagée caractéristiques de
la poésie engagée

4 Ecriture Rédaction 1H Apprendre à


d’une rédiger des poèmes
tamawayt surtout tamawayt

D’après les deux exemples, nous remarquons que l’enseignement


de la littérature amazighe reste un champ d’investigation fort
intéressant qui nécessite de multiples efforts de la part de tous les

41
intervenants. Ces efforts permettront d’améliorer l’enseignement
de la dite littérature à des niveaux performants. Or, il est crucial de
souligner l’importance de la concision et de la perspicacité dans la
réussite de ce projet.
En effet, cela demande des hypothèses de recherches et des
méthodologies spécifiques pour pouvoir décoder le texte littéraire
et construire des liens entre ce document et le savoir antérieur de
l’apprenant. Certes, il se peut que les enseignants sont mal à l’aise
avec l’utilisation du texte littéraire, néanmoins les apprenants le
trouvent de plus en plus attiré par ce support car ils se trouvent en
train de dégager le(s) sens caché(s) du support pédagogique.
Conclusion
Arrivés au terme de conclusion, nous pouvons affirmer sans
conteste que la fonction de la littérature amazighe correspond à ce
que les aborigènes appelaient « l’animal totem ». Elle est l’esprit de
la tribu. Elle permet de mettre en lumière des méditations
concernant les penseurs de l’indignation, de la révolte, du courage
et de la fraternité.
Par conséquent, le lecteur en général et l’apprenant en
particulier ne doit pas se comporter avec le texte littéraire comme
s’il était un produit matériel, une simple conjonction de phrases et
pas non plus comme si elle était une prothèse en voie d’intégration.
Sa vie et son existence sont intimement mêlées à la présence de
cette composante qui lui donne la possibilité de motiver sa
créativité en faisant appel à l’imagination, au rêve et à l’irréel.
Toutefois, son enseignement pose des problèmes épineux. La
question des genres littéraires et celle de l’oralité sont les premiers
obstacles qui freinent les ambitions généreuses des chercheurs et
praticiens. Les décideurs de la chose pédagogique doivent faire
parler haut et fort leur conscience pour surmonter la rude épreuve.

42
Bibliographie
Aouine, M., (2014), « La structure canonique du genre
poétique ahllel». Actes du colloque international sur la
problématique des genres littéraires amazighs : Définitions,
dénominations et classifications. Bouira, Algérie, pp. 222-240.
Centre d’Aménagement Linguistique., (2003), « Enseignement
de la langue amazighe », in Documents de travail dans les sessions
de formation. Enseignement de l’amazighe. Ministère de
l’Education Nationale et de la Jeunesse, p. 4.
Dufays, J.L., (2010), « Discontinuité dans l’enseignement de la
littérature en Belgique francophone », in continuités et ruptures
dans l’enseignement de la littérature, pp 34- 42.
Ennaji, M., (2006), A propos de l’enseignement de la langue et
de la culture amazighe, in Le Substrat Amazigh de la Culture
Marocaine, Actes du colloque national organisé en Hommage à
l’Eminent Professeur Mohamed Chafik, pp. 54-60.
Ministère de l’Education Nationale., (2002), « Les compétences
des élèves français à l’épreuve d’une évaluation internationale »,
Les Dossiers de la DEP, n° 137.
Ministère de l’Education Nationale., ( 2002), Qu’apprend-on à
l’école maternelle ?, Paris, CNDP, p.81.
Ministère de l’Education Nationale., (2007), Les orientations
pédagogiques générales, p.7.
Tauveron, C., (2002), La littérature au-delà de l’alphabet, La
littérature dès l’alphabet (dirigé par Henriette Zoughebi),
Gallimard Jeunesse, p.167.

43
Le glossaire sémiotique
Vers un métalangage amazigh

JAMALI Faiza
USMBA, Fès
RESUME :
Ce présent article vise à explorer les fondements de la
terminologie sémiotique amazighe en étendant un glossaire des
termes sémiotiques amazighs.
L’article se répartit en deux parties : une partie théorique à
travers laquelle nous souhaitons mettre brièvement en évidence les
enjeux de la terminologie, les moyens et les techniques de la
néologie des termes amazighs. Puis une seconde partie pratique,
dans laquelle nous présenterons un glossaire spécial des termes
sémiotiques amazighs.
ABSTRACT:
This article aims to explore the foundations of Amazigh semiotic
terminology by extending a glossary of Amazigh semiotic terms.
The article is divided into two parts: the first is strictly
theoretical in which we briefly expose the conceptual
determinations at stake and the mechanisms of the neology of
Amazigh semiotic terms. Then a second practical part, in which we
will present a special glossary of Amazigh semiotic terms.

Mots-clés :
Langue amazighe -Métalangage-Sémiotique-terminologie-
terminographie-mécanismes de néologie –Glossaire sémiotique
amazigh.
0-Introduction:
La date du 29 Juillet 2011 au Maroc a été marquée par la
reconnaissance constitutionnelle due la langue Amazighe en tant
que langue nationale et officielle .Cette nouvelle conjoncture
politique et culturelle a dicté une prise en charge de Tamazight,
langue millénaire à caractère identitaire, et ce par son aménagement

44
linguistique en vue de son insertion dans le tissu culturel, social,
politique et économique.
Ce chantier colossal fut entamé par l’IRCAM (Institut royal
de la culture Amazigh) et se poursuit encore jusqu’à nos jours à
travers une multitude de recherches linguistiques et académiques.
Notre communication s’inscrit en effet dans cette
perspective et se veut une contribution au développement de
la langue Amazighe notamment en matière terminologique. Un
essai qui rejoint d’autres et qui penche sur le métalangage mis en
œuvre dans les études et recherches scientifiques et académiques.
L’accent sera mis précisément sur le métalangage relatif au champ
de la sémiotique et de la narratologie en général.
1-Définitions conceptuelles de base :
1-1 : Terminologie / Terminographie:
a- Aperçu historique :
La généalogie du concept de la terminologie remonte à Eugene
Wȕstr1(1895-1877), l’un des piliers bien connu et actif de l’école
de Vienne ,qui a contribué au développement de la terminologie en
standardisant les termes du génie électrique.
Au cours des années trente du vingtième siècle, la terminologie
a été établie par les biologistes et les chimistes qui ont alimenté et
évolué cette science avec l'intention d'unifier les termes
scientifiques notamment la biologie et la chimie.
En ce qui concerne le domaine de la linguistique, on ne peut
dénier l’arsenal de termes et concepts produits par les écoles
linguistiques, sémiotiques et critiques dans leur diversité :(Prague
,Copenhague , la grammaire générative, l’école de Paris… ) Sans
oublier Saussure qui a été, selon Benveniste, « l’homme de base »
et la principale source d’inspiration pour toutes ces écoles qu’ils
soient fonctionnelles, génératives, ou même sémiotiques.
b-Définition :
Certes, l’évolution des connaissances humaines, de la
technologie et de l’économie dépendent largement de la
documentation et de l’échange d’informations et du savoir. Les

1
E. Wüster, (1959) « Das Worten der Welt, Schaubildisch und Terminologisch
Dargestelt Sprachforum »Bonn

45
concepts que nous exprimons en termes et en symboles, sont
utilisés comme base pour organiser les idées scientifiques et
construire les théories. Cependant, ce développement rapide et
efficace de la civilisation humaine a imposé la naissance d’une
nouvelle discipline qui s’est rajoutée à la linguistique générale,
appelée « terminologie ».
Selon Larousse, la terminologie est définie comme suit :
• Ensemble des termes, rigoureusement définis, qui sont
spécifiques d’une science, d’un domaine particulier de l’activité humaine.
• Discipline qui a pour objet l'étude théorique des dénominations
des objets ou des concepts utilisés par tel ou tel domaine du savoir, le
fonctionnement dans la langue des unités terminologiques, ainsi que les
problèmes de traduction, de classement et de documentation qui se posent à
leur sujet »1
Une autre définition de la « terminologie » est tout aussi
importante que celle du dictionnaire Larousse citée ci-dessus. Il
s’agit de celle du Jean Dubois qui a abordé cette discipline d’un
point de vue linguistique :
1 « Toute discipline, et à plus forte raison toute science, a besoin d’un
ensemble de termes définis rigoureusement, par lesquels elle désigne les notions
qui lui sont utiles : cet ensemble de termes constitue sa terminologie. Chaque
école linguistique tient à mettre en œuvre une terminologie particulière, plus au
moins complète et spécifique .C’est dire qu’il n’ya pas de science sans
terminologie »2
Dans un autre contexte Larousse définit encore la
« terminologie » comme suit:
2. On appelle également terminologie l’étude systématique de la
dénomination des notions (ou concepts) spécifiques de domaines spécialisés des
connaissances ou des techniques. Cette définition correspond à l’option des
travaux terminologiques issus de la doctrine de E .Wȕstr. La démarche est alors
systématiquement onomasiologique : elle part des notions spécifiques à un
domaine… »3
Conformément aux définitions citées par Larousse et Jean
Dubois, la notion de terminologie peut se résumer comme suit :
-Développer et forger de nouveaux termes scientifiques qui
touchent essentiellement une science spécialisée ;

1 https://www.larousse , le 15 Avril 2020 à 22h


2
Jean, DUBOIS et al(1994) « Dictionnaire de linguistique et des sciences du
langage » p :481
3 Jean, DUBOIS et al(1994), o .p , p :481

46
-La terminologie a été fondée pour répondre aux besoins dictés
par le développement de la civilisation humaine dans ses diverses
manifestations ;
-La terminologie vise à développer le lexique des langues
naturelles et les sciences, et ce, grâce à son fonctionnement
continu en produisant des millions de nouveaux termes ;
-La terminologie est une manifestation de la réciprocité et de
l’interaction relationnelle entre la pensée et la langue ;

-La terminologie se confuse avec la terminographie. Le lien


entre les deux disciplines est expressément mis en relief par Alain
Ray qui avait auparavant soulevé cette confusion résultant de leur
chevauchement, tout en s’intéressant au même sujet, qui est bien
sûr lié aux problématiques du terme. « La terminographie regroupe les
diverses activités d’acquisition, de compilation et de gestion des termes. La
terminologie se penche sur les questions fondamentales que soulève l’étude des
termes et propose un cadre conceptuel pour les appréhender. Jusqu’à présent, la
première a surtout servi à expliquer la seconde. Autrement dit, la terminologie
fournit des repères fondamentaux aux différentes activités qui relèvent de la
terminographie. »1
Certes, la distinction établie par Alan Ray entre la
terminographie et la terminologie est la même que celle faite par
les lexicologues pour distinguer entre lexicologie et la
lexicographie
En effet, la terminologie semble plus proche, en termes de
méthodologie de travail, de la lexicologie. Tandis que la
terminographie s’attribue cette même position de la lexicographie.
Nous ne saurons minimiser le rôle de Jean Dubois qui a réussi à
revitaliser un débat relatif à cette relation étroite liant
lexicologie /lexicographie d’un coté, et
terminologie/terminographie de l’autre coté, en ramenant cette
discussion à des proportions plus adaptées à l’essor de la pensée :
« Sur le modèle de l’opposition lexicologie/lexicographie, on opposera
terminologie et terminographie. La terminographie enregistre, traite et présente
les donnés obtenues par la recherche terminologique .Il s’agit donc de l’activité
dictionnairique du terminologue ».2
Suite à cette distinction entre la terminologie et la
terminographie faite par Alain Ray ainsi que la définition de Jean

1
Alain Rey,( 1979) La Terminologie: Noms et Notions , éd :PUF, Paris
2
Jean, DUBOIS et al(1994) « Dictionnaire de linguistique et des sciences du
langage » p : 481

47
Dubois, nous pouvons soulever certains aspects de convergence et
de différence entre ces deux composantes linguistiques.
-La terminologie est considérée comme une discipline auxiliaire
et complémentaire de la terminographie. Il est inconcevable de
parler de la terminographie indépendamment de la terminologie.
-La terminologie fournit le cadre théorique (c’est la même tâche
de la lexicologie), tandis que la terminographie a pour but de forger
de nouveaux termes dont l’objectif est de confectionner des
glossaires spécialisés.
-Le lexicographe travaille conformément aux orientations du
lexicologue en appliquant les approches théoriques et les méthodes
fournies par le lexicologue.
- Les aspects de complémentarité, de coopération et de mode de
fonctionnement entre le terminologue et le terminographe sont
identiques à ceux du lexicologue et du lexicographe.

-Grosso modo, en fonction de la nature des outils et de la


caractérisation des données sur lesquelles travaillent le
terminologue et le terminographe, nous pouvons affirmer sans
conteste que la terminologie est une discipline théorique qui a pour
objet l’étude des termes et la proposition du cadrage, alors que la
terminographie est une discipline appliquée, qui a pour objet
l’élaboration des termes en premier lieu et la confection des
glossaires destinés essentiellement à des domaines spécialisés en
second lieu.
1-2 Glossaire:
Si nous considérons, selon Igor Mel’čuk1, le dictionnaire comme
un produit final de la lexicologie, nous pouvons aussi dire que le
glossaire est le fruit d’un travail et d’une coopération mutuelle
entre le terminologue et le terminographe.
Le glossaire est un travail académique et scientifique produit par
des chercheurs spécialisés. Le glossaire comprend généralement
des termes spécifiques, difficiles ou inconnus pour les personnes
non-professionnelles néophytes et monolingues. Il doit être donc
multilingue et fournir des explications courtes et utiles.
Habituellement, le glossaire aborde les termes d’une discipline
spécifique .Il ne travaille que sur un corpus d’un domaine restreint
1
Igor Mel’čuk et al (1995) « Introduction à la lexicologie explicative et
combinatoire » éd :Du culot p :18

48
et prédéfini. Sa taille est petite et ne comprend que les termes
appartenant à un secteur déterminé, contrairement au dictionnaire
qui fournit des définitions exhaustives de toutes les lexies d’une
langue naturelle. Jean Dubois précise à cet égard« On appelle
glossaire un dictionnaire qui donne, sous forme de simples traductions, le sens
de mots rares ou mal connus, ou qui contient un lexique des termes techniques
d’un domaine spécialisé »1 .

Par la suite, le concept de glossaire sera pris en charge par Igor


Mel’čuk, qui parlera pour sa part et en terme d’appui de ce même
sens que Jean Dubois, tout en signalant néanmoins une différence
fondamentale liée à la spécifié du cadre théorique adopté par Igor
Mel’čuk lui-même.2 Il s’agit en effet, de formuler les définitions
des termes et des lexies de manière formelle et mathématique
comme le concrétise la définition du glossaire ci-dessous : « Nous
appelons glossaire de X une description de X-sous la forme d’une énumération
des lexies (d’une partie relativement importante) du vocabulaire du domaine X
ou de l’œuvre/l’individu X, dans laquelle chaque lexie est munie d’informations
pertinentes »3.

Il convient de noter également que Igor Mel’čuk a abordé ce


rapport étroit et cette interférence entre le glossaire et le
dictionnaire en révélant le rapport entre ces deux concepts dans ce
qui suit : « Tout comme le dictionnaire, le glossaire liste des lexies avec des
informations pertinentes. Cependant, il ne s’agit pas d’un type particulier de
dictionnaire ; un dictionnaire couvre la totalité ou une grande partie du lexique
d’une langue, alors que le glossaire ne traite que des lexies spécifiques, peu
importe leur nombre: par exemple, glossaire des termes géologiques, glossaire
des tragédies de Racine… ».4

1
Jean, DUBOIS et al(1994) « Dictionnaire de linguistique et des sciences du
langage » p :223
2
Après des études à Moscou,Igor Mel’čuk a été chercheur à l’Académie de
Moscou. depuis 1978 il est professeur à l’université de Montréal. Il est le
fondateur de l’approche linguistique Sens-Texte et l’auteur de très nombreuses
publications en linguistique théoriques et descriptives. Il est membre de la
société royale du Canada.
33
Igor Mel’čuk et al (1995) « Introduction à la lexicologie explicative et
combinatoire »p :21
4
Igor Mel’čuk et al (1995) Ibid, p :21

49
Dans le même contexte, Igor Mel’čuk1 a mis en évidence la
relation entre le dictionnaire, le lexique, le glossaire et le
vocabulaire en la schématisant de la façon suivante :
Dictionnaire glossaire
Lexique vocabulaire
La terminologie, qui fait partie des sciences du langage, est aussi
une science commune à diverses sciences qu’elles soient humaines
ou exactes. Il est clair que l'intérêt qu'a suscité cette discipline chez
les chercheurs, chacun du point de vue de sa spécialité, tient au fait
que le concept et le terme sont à la base du progrès de toutes les
sciences, et par conséquent du progrès des peuples et des nations.
2- La standardisation de l’Amazighe :
Pour forger ses termes, et à l’instar des autres langues
naturelles, la langue amazighe adopte les mécanismes connus dans
la lexicographie et la terminographie à savoir : la dérivation,
l’amazighisation, la traduction, l’emprunt, la métaphore, et
l’agglutination.
2-1 La dérivisation:
Dans le cas de la lexicographie amazighe, nous avons opté pour
l’usage du terme dérivisation au lieu de dérivation en raison de la
spécificité de cette langue qui est devenue une langue standardisée.
En effet, nous remarquons qu'un grand nombre de termes ont été
forgés à partir de ce mécanisme basé sur les racines. Sans aucun
doute, la discussion du dérivisation dans cet article nous amène
inévitablement à jeter un coup d'œil sur la racine en tant que
composante principale.
La racine est la catégorie de base dans la langue amazighe ainsi
que l’ensemble de la famille afro-asiatique dans tout le processus
dérivationnel. Étant donné que l’amazigh est une langue dérivée
qui construit ses dérivations à partir de la racine, les lexicographes
et les terminologues considèrent ce phonème morpho-étymologique
comme un mécanisme linguistique très important, vu son efficacité

1
Igor Mel’čuk et al (1995) Ibid, p :21

50
et sa capacité pour forger le nouveau lexique de l’amazigh
contemporain .En effet, La dérivation est un moyen linguistique
important et fondamental .C’est un outil opérationnel pour
aménager une terminologie conceptuelle assez riche susceptible de
faire de la langue amazighe une langue scientifique et académique
adoptant un métalangage ,comme c’est le cas dans toutes les
langues vivantes.
Contrairement à la structure de la racine en arabe, qui ne se
constitue que de consonnes,( ktb, srq, ḍrb), l’amazigh a une
structure de racine composée à la fois des consonnes et des
voyelles( γz,gn, ns, su,fly ,bby…) .Cette caractéristique de la racine
amazighe lui a octroyé ce mécanisme morphosyntaxique de base
pour construire toutes les dérivées nominales et verbales qui en
sont dérivées telles que: le nom, le nom d’action, le nom d’agent ,
le nom d’instrument , l’adjectif, l’adverbe. Ces dérivations sont
appelées des schèmes et elles sont inhérentes aux racines.
Il est clair que le processus de dérivation dans toutes les langues,
notamment la famille afro-asiatique dont l’amazighe fait partie, se
fait à travers des préfixes et des suffixes, en tant que morphèmes
contribuant à l'expansion de la nouvelle richesse lexicale.
2-2 L’Amazighisation :
L’amazighisation, à son tour, est considérée comme un
mécanisme primordial pour aménager des termes scientifiques et
des glossaires afin de promouvoir et de développer la langue
amazighe, et couvrir son nouvel arsenal conceptuel issu de la
révolution scientifique.
L’amazighisation est une technique qui vise à transférer des
termes de la langue source vers la langue amazighe tout en
l’adaptant à la structure de la langue amazighe, en particulier au
niveau morpho-phonétique.
Afin d'illustrer cette technique (l’amazighization) nous citons à
titre d’exemple des mots amazighés transférés du français à
l’amazighe standard :Tadimoqratit,Atiqni, Aplomber, Amikanicien,
atopoγrafi…
En un mot, l’amazighisation est un processus important pour
transmettre des termes et des concepts de langues internationales,

51
en particulier le français et l'anglais, dans des domaines très subtils
qui n'étaient pas connus dans la culture amazighe.
2-3 La traduction :
La traduction a joué un rôle très important dans le transfert des
termes de la langue source vers la langue cible. La langue amazighe
n’a pas dérogé à cette règle en construisant sa nouvelle
terminologie pour combler le vide dont elle souffrait à cause de la
marginalisation et de l’exclusion .Grâce à la traduction, l’amazighe
a pu enrichir son dictionnaire. La traduction, considérée comme un
outil efficace pour développer le lexique, a beaucoup contribué à
couvrir les glossaires, que ce soit en sciences humaines ou exactes.
2-4 L’emprunt : L’emprunt linguistique est l’une des
méthodes adoptées dans le travail lexicographique pour améliorer
le lexique des langues naturelles notamment celles qui aspirent à
rejoindre des langues épanouies comme c’est le cas de l’amazighe.
Bien que l’emprunt soit un concept économique-financier par
excellence, il est devenu l’un des mécanismes les plus importants
dans les études linguistiques.
Pour mettre l’accent sur l’importance de l’échange et de
l’interaction entre les langues naturelles, les linguistiques ont
souvent recours à l’emprunt linguistique depuis des siècles. « La
tendance à l’emprunt n’est pas le lot exclusif des temps modernes. Ainsi, le
français, à certaines époques, a emprunté autant que de nos jours, soit au latin
ou au grec : à partir du XIV siècle, les clercs et les savants, qui utilisaient autant
le latin que le français, ont donné à notre langue, à partir des langues anciennes,
une grande partie de son vocabulaire. La médecine s’est forgée un lexique à
partir des langues anciennes… »1.

Étant donné que le grec et le latin ont été les premiers à fonder
de nombreuse sciences et à formuler leurs concepts, leur
terminologie et leurs méthodes ; il était naturel que toutes les
cultures et civilisations qui viendraient plus tard, bénéficient de ce
patrimoine humain. Certes, la langue amazighe, à son tour, a pris
de la source grecque et latine toutes les sciences fondamentales
dont elle avait besoin. Elle a également emprunté à la civilisation
européenne moderne ce qu’elle a produit dans le domaine des

1
Jean Dubois , ibid :page :177

52
sciences humaines modernes et de la technologie, sans oublier sa
coexistence et son contact avec la langue arabe avec laquelle elle
entretient une relation d’interaction et d’échange.
Comme toutes les langues naturelles, l’emprunt se présente
dans la lexicographie amazighe en trois types :
2-4-1 L’emprunt qui consiste à emprunter le mot entier de la
langue source à la langue cible sans apporter aucune modification,
sauf en ce qui concerne son adaptation avec la langue cible. Les
exemples dans un tel cas sont nombreux citons à titre d’exemple :
le libéralisme, la démocratie, la fédération, le parlement,
l’automobile, le moteur, la camera …
2-4-2 L’emprunt qui a été modifié et adapté aux paramètres de
la lange amazighe comme s’il y attestait. on cite à ce
propos :ttᵊalfaza, sᵊrbis, luikand, lmanda , jjorné…
2-4-3 Il s’agit d’un type d’emprunt qui est littéralement transféré
de la langue source à la langue cible. Cet emprunt garde sa forme
originale. Nous avons recours à ce type dans le cas où il est
impossible de trouver l’équivalence dans la langue cible comme
c’est le cas des termes linguistiques (le lexème, la lexie, le
morphème, le phonème, le monème…)
Il est incontestable que l'emprunt a contribué au
développement du lexique de la langue amazighe : c'est un
phénomène linguistique, et il relève de la sociolinguistique, qui a
fourni un grand nombre de termes.
2-5 La métaphore :
Il ne s'agit absolument pas de présenter le concept de métaphore
connue dans la littérature rhétorique, mais de l’adopter en tant
qu’élément important dans l'élargissement du lexique et sa
reproduction en invoquant des images rhétoriques que nous vivons
quotidiennement.
Depuis la publication du livre de George Lakoff et Mark
Johnson « Metaphors we live by » en 1980, La métaphore n'est plus
conçue uniquement comme un phénomène linguistique et
rhétorique, mais elle est étudiéeégalement d'un point de vue

53
psychologique, cognitif et neurologique. Ces deux chercheurs ont
émis l'hypothèse que la métaphore vit avec nous et se trouve dans
notre pensée et que nous l'utilisons dans notre vie quotidienne.
Dans ce contexte de corrélation lexico-rhétorique, il est clair que
les concepts rhétoriques tels que : la comparaison, la métaphore, la
métonymie et l’écart constituent des mécanismes importants dans
la néologie sémantique, en inventant de nouveaux termes qui
forment un nouvel ajout lexical dans toutes les langues. Il ne fait
aucun doute que l'amazigh, à son tour, a également bénéficié de ces
compétences rhétoriques, d'autant plus que la poésie et la littérature
amazighes se caractérisent par ses merveilleuses images
rhétoriques.
2-6 L’Agglutination :
Si toutes les langues naturelles ont leur génie et leurs
caractéristiques, L'amazigh a aussi son propre génie et ses
caractéristiques, notamment l’agglutination.
L’agglutination n'est pas moins importante que la dérivation,
contrairement à ce qui est connu dans d'autres langues sémitiques
en général, et en arabe en particulier. L’agglutination est le secret
du génie de la langue amazighe. L'arabe n'accepte l’agglutination
que rarement et dans quelques cas très limités tels que : laHamdala,
labasmalah...1 Tandis que le locuteur natif de n’importe quelle
variété régionale amazighe utilise des centaines ou des milliers de
mots agglutinantes dans son usage quotidien, que ce soit à partir de
noms, de verbes ou des verbes- noms. Citons certains exemples de
mots agglutinants qui sont attestés dans tous les parlers amazighs:
- Aγzḍis :os séparé entre le thorax et le ventre : mot agglutinant
composé de iγṣ ( os) et adis (ventre) .
-Taγṣmarat: le menton, mot agglutinant de Tamart ( barbe), et
de »'iγṣ » qui signifie os.
- Aγzok: la hanche, composée aγṣ (os) et de azok (mechanisme)

1
Pour plus de détails, voir Mohamed Chafik(2000) « Pour un Maghreb d’abord
Maghrébin » publication :centreTarik iben ayad,page :61-62

54
-Azenfus: la manche, composée du verbe Azᵊn (allonger, envoyer)
et afus(main).
-Tasnilst :la linguistique, composé de tusna (étude , science) et de
ils (langue)
-Tasnawalt :la lexicologie : composée de tusna (étude , science)et
awal(lexique)
Il y a aussi ce que le professeur, Mohamed Chafik, appelle la
petite agglutination 1qui se fait en augmentant les morphèmes de
préfixes et de suffixes tels que «Ybᵊr" qui a été ajouté à "Tegmmi"
(la maison), donc elle s'est transformée en" ibrgmmi" (le palais).
"Tar" et le nom"azal" signifie dur. Quant aux précédents, «gar» ou
«yar», ils indiquent respectivement: absence, mauvais état et
abstinence. On dit, par exemple, gar asgWgas (année mauvaise), gar
Arkaz (le mauvais) Yar bnadm (mauvais gens)war ixf ( stupide,
idiot)war ul(sans cœur, sans pité)...
Sur la base de ce qui précède,nous pouvons dire que
l’agglutination a permis aux lexicographes et aux terminographes
d’aménager des mots et des concepts scientifiques, en particulier
dans les sciences connues depuis les Grecs et les Romains, comme
la biologie et la géologie et tous les concepts qui se composent de
deux mots: bio (la vie) et logos (étude). Géo(la terre) et logos
(étude).
A l'instar des langues indo-européennes, qui ont néologiser la
biologie et à la géologie …à partir du grec, l’amazighe a réussi à
son tour à aménager de nombreux concepts, d'autant plus qu'il
s'agit d'une langue agglutinante par excellence. Dans ce contexte,
nous citons quelques exemples :

-Biologie, Tudersent / ⵜⵓⴷⴻⵔⵙⴻⵏⵜ : mot agglutinant composé


de tudert (vie) et sent dérivé du verbe ssn , nom tusna (étude,
science) ;

-Géologie ,Tusnkal / tusčal selon les parlers /ⵜⵓⵙⵏⴽⴰⵍ: mot


agglutinant composé de tusn du verbe ssn , nom tusna (étude,
science)et de kal (akal , ačal) : la terre.

1
Mohamed Chafik(2000)ibid ,page :63

55
-Morphologie :Tasnalγa /ⵜⴰⵙⵏⴰⵍⵖⴰ :mot agglutinant composé
de tasna du verbe ssn , nom tusna (étude, science)et aslaγ.
** ** ** ** **
**
Après cet étalage du cadre théorique, et afin de concrétiser ce
que nous venons de cerner, nous proposons un glossaire des termes
sémiologiques amazighs. Pour ce faire, nous avons procédé à
l’examination de tous les dictionnaires électroniques amazighs,
qu'ils soient produits par des institutions et instituts spécialisés tels
que l'Institut royal pour la culture amazighe (ircam) ou ceux
produits par des chercheurs on cite parmi eux omadi Madghis, on
a examiné également les dictionnaires traditionnels-papiers
confectionnés par des chercheurs renommés comme Miloud Taifi
et Mohamzd Chafik, ainsi que de précieux travaux lexicaux
produits à l'Université de Mouloud Mammeri à Tizi Ouzou
( Algérie).
3- : Le glossaire sémiotique Amazigh :
Francais Tifinagh Latin Français Tinfinagh Latin

1-Anagramme ⴰⵎⵜⵔⴰⵏ Amtran 2-Adjuvant ⴰⵎⴰⵡⴰⵙ Amawas

3-Actant ⴰⵡⵔⵉⴽ Awrik 4-Actans ⵉⵡⵔⵉⴽⵏ Iwrikn

5-Analyse ⵜⴰⵙⵍⵟ taslṭ 6-Action ⵜⵉⴽⴽⵉ Tikki,

asnds

7-Acteur ⴰⵙⵎⴽⵔⴰⵔ Asmkrar 8-Approche ⵜⴰⵙⴽⵉⵎⵜ Taskimt

9-Adaptation : ⵜⴰⴽⵙⵙⵉ Takssi

10-Code ⴰⵙⴰⴹⵓⴼ asaḍuf 11-Construction ⵜⴰⵙⴽⴰ Taska

12-Construire ⵉⵙⴽⴰ Iska 13-conte ⵜⴰⵏⴼⵓⵙⵜ Tanfust

56
14-Conter ⵢⵓⵍⵙ Yuls 15-contenu ⵓⵎⵉⵢ Umiy

16-Contexte ⴰⵎⵏⴰⴷ Amnad 17-critique ⴰⴼⵔⴰⵏ Afran

18-Critère ⴰⵙⴼⵔⵓ Asfru 19-création ⵜⵓⴳⵉ Tugi

20Connotation ⵏⵏⴻⴳ ⵏ ⵓⵏⴰⵎⴽ Nnig nuamk 21-corpus ⴰⴳⵔⵉⵓ Agriw

22-Complexe ⵓⴷⴷⵉⵙ Uddis 23commenttaire ⴰⵅⴼⴰⵡⴰⵍ Axfawal

24Comprendre ⵉⵔⵎⵙ Irms 25 ⴰⵎⵙⴰⵡⴰⴹ amsawaḍ

communocation

26Compétence ⵜⴰⵙⵇⵓⵔⵜ tasqurt 27-carré ⴰⵎⴽⴽⵓⵥ amkkuẓ


sémiotique ⴰⵙⵎⵉⵜⴰⵔ asni
/ⴰⵙⵎⵉⵄⵜⵉⵇ asmitar/

asmiotiq

28-Comparer ⵉⵙⵎⵣⵣⵍ usmzazal 29-combinaison ⴰⵙⵏⵉ Asni

30-Discours ⴰⵡⵏⵉ/ Awni/tinawt 31-distribution ⵜⵉⵙⴽⵉ tiski

ⵜⵉⵏⴰⵡⵜ

32-Disposition ⴰⵙⵏⵎⴰⵍ asnmal 33-distance ⴰⵣⴰⵔⵓ Azru

34-Dissimuler ⵉⵙⵙⵏⵜⵍ Issntl 35-discontinu ⵉⴱⴷⴰⵏ Ibdan

36-Diagnostic ⴰⴽⴰⵣ Akaz 37-dialogue ⴰⵎⵙⴰⵡⵍ Amsawl

38- ⴰⵏⵔⵎⴰⵙ Anrmas 39- destinateur ⴰⵎⵙⵏⵔⴰⵙ Amsnras


Destinataire

40- Doctrine ⵜⴰⵖⴰⵔⴰⵙⵜ taⵖarast 41-décrire ⵙⵏⵓⵎⵍ Snuml

57
42-Description ⴰⵙⵓⵎⵍ Asmul 43-définir ⵙⵏⵎⵍ Snml

44-Explicite ⵉⴼⵔⵣ Ifrz 45-effet ⴰⵙⴳⵍⴰⵍ Asglal

46-Explication ⴰⴼⵔⴰ Afra 49-exclusion ⴰⵙⵙⵉⵜⵜⵓ Asittu

50-Expression ⵜⴰⵍⴰ talⵖa 51-explicatif ⴰⵎⵙⵙⴼⵔⴰⵡ Amssraw

52-Expulsion ⴰⴹⴰⵢ aḍay 53-exposant ⴰⴼⵙⵙⴰⵔ Afssar

54-Exécution ⵜⵉⴳⴳⵉ Tiggi 55-expressivité ⵜⴰⵎⵙⵙⵉⵙⵏⵉⵜ Tamssinit

56-États ⵜⵉⵡⵏⵏⴰⴽ tiwnnak 57-événement ⵜⴻⵎⵙⴰⵔⵉⵏ Temsarin

58-Émission ⴰⵙⵉⴼⴹ asfḍ 59-émettre ⴰⵣⵏ Azn

60-Élément ⴰⴼⵕ ⴹⵉⵙ afrḍis 61-effet ⴰⵙⴳⵍⴰⵍ Asglal

62-Émotion ⴰⴳⵔⴰⵡⴰⵍ agrawl 63-espace ⴰⵙⴰⵢⵔⴰⵔ Asayrar

64-Émission ⴰⵙⵉⴼⴹ asfḍ 65-émettre ⴰⵣⵏ Azn

68-Élément ⴰⴼⵕ ⴹⵉⵙ afrḍis 69-effet ⴰⵙⴳⵍⴰⵍ Asglal

70-Faire ⵙⴽⵔ Skr 71-fait ⵉⵎⴳⴳⵉ Imggi

72Fantastique ⴰⵔⴳⴰⵎⴰⵏ argman 73-forme ⵜⴰⵡⵉⴷⴰ Tawida

74-formel ⴰⵍⵖⴰⵏ alⵖan 75-fonction ⵜⴰⵎⵔⵙⵜ Tamrst

76-figure ⵓⵏⵓⵖ unuⵖ 77-fonctionnel ⴰⵙⵖⵏⴰⵏ asⵖan

78-fait de ⵉⵖⵉⵢ, iⵖiy 79-focalisation ⴰⵙⵎⵙⵙⵉ Asmssi


Pouvoir
ⵉⵣⵎⵎⵔ izmmr

80-Focalisé ⴰⵙⵎⵙⵙ asmssi 81-Frontière ⵉⵡⵜⵜⴰ Iwtta

58
82-Facultatif ⴰⵔⵓⵛⵛⵉⵍ aruccul 83-fréquence ⴰⵙⵏⴰⴳⴰⵔ Asnagar

84-Général ⴰⵎⵜⵓ Amtu 85-genre ⴰⵏⴰⵡ Anaw

86Gouverneur ⴰⵏⴱⴱⴰⴷ anbbad 87-graphisme ⵜⴰⵔⴰⵢⵜ Tarayt

89-Guide ⴰⵎⴰⵏⴰⵔ amanar 90-graver ⴳⵔⵉ Gri

91-Horizon ⵉⴷⵉⵔ Idir 92-héro ⴰⵍⵖⵓⵖ alⵖuⵖ

93-Hyperbole ⴰⵙⵙⵉⴳⵜ assigt 94 -héroïsme ⵜⴰⵙⴹⴰ taṣḍa

95-Hypothèse ⵜⵓⵔⴷⴰ Turda 96-hypertexte ⴰⴹⵔⵉⵙ aḍris


ⴰⵎⵙⵟⵟⴰ
amsṭṭa

97-Icône ⵜⵉⴳⵏⵉⵜ Tignit 98-image ⵜⴰⵡⵍⴰⴼⵜ Tawlft

99Imagination ⴰⵡⵡⵉⵏⴳⵎ awwingm 100-indice ⵜⴰⴼⵓⵛⴰⵢⵜ Tafučayt

101-Illusion ⵜⵓⵔⴷⴰ Torda 102-indiquer ⵉⵎⵍⴰ Imla

103Instrument ⵉⵎⵉⵙ Imis 104-institution ⴰⵖⴰⵙⵓⵔ Aγasur

105-Lire ⵉⵖⵔⴰ Iγa 106lecture ⵜⴰⵖⵓⵔⵉ Taγuri

107-Lien ⴰⵣⴷⴰⵢ Azday 108-lien logique ⴰⵙⵖⵓⵏ ⵓⵎⴳⵉ asgun


umgi

109-Limite ⵡⵜⵜⵓ Awttu 110-littérature ⵜⴰⵙⴽⵍⴰ Taskla

111-Lieu ⴰⴷⵛⴰⵔ Adγar 112-littéraire ⴰⵏⵙⴽⴰⵍ Anskal

113- ⵜⴰⵙⵏⵉⵍⵙⵜ Tasnilst 114-linguistique ⴰⵙⵏⵉⵍⵙ Asnils


Linguistique

59
115-Linguiste ⴰⵎⵙⵏⵉⵍ amsnil 116-langue ⵉⵍⵙ/ⵜⵓⵜⵍⴰⵢⵜ Ils/totlayt

117-Lecture ⵜⵉⵖⵔⵉ Tiγri 118-lecteur ⵉⵎⵖⵔⵉ Imγri


critique tanfrant
ⵜⴰⵏⴼⴰⵏⵜ

119Lexicologie ⵜⴰⵙⵏⵡⴰⵍⵜ tasnwalt 120-lexicologue ⴰⵎⵙⵏⴰⵡⴰⵍ Amsnawal

121Lexicographe ⴰⵎⵙⵏⴰⵡⴰⵍ amsknawal 122-lexicographe ⴰⵙⴽⵏⴰⵡⵍ Asknawal

123-Logique ⵓⵎⴳⵉⵏ umgin 124-lexique ⴰⵎⴰⵡⴰⵍ Amawal

125-Mot ⵜⴰⴳⵓⵔⵉ Taguri 126-mentionner ⴻⴱⴷⵔ Ibdr

127-Message ⵜⴰⵎⴰⵢⴰⵣⴰⵏⵜ tamayazant 128-messagerie ⴰⵎⵢⴰⵣⴰⵏ Amyazan

129-Messager ⴰⵔⵇⵇⴰⵙ arqqas 130-métaphore ⴰⵍⵡⴰ Alwa

131-Méthode ⴰⵎⵎⴰⴽ ammak 132- ⵜⴰⴱⵔⵉⴷⵜ/ⵜⴰⵖⴰ Tabridt/t


méthodologie ⵔⴰⵙⵜ aγarast

133-Métalangue ⴰⵖⵓⵜⵍⴰⵢ aγutlay 133-médiateur ⴰⵎⴰⵣⵣⵍ Amazzal

134-Métonymie ⵜⴰⵙⴷⴰⵍⵉⵙⵜ tasdalist 135-mécanisme ⴰⵎⵉⴽⴰⵏⵉⵙⵎ Amikani


sm

136-Médiation ⵜⴰⵏⴳⵔⵜ tangrt 137multi vision ⴰⴳⵥⵜⵕⵉ agẓtri

138Multimédia ⵎⵉⵍⵜⵉⵎⵉⴷⵉⴰ miltimidia 139-mythe ⵜⴰⵏⵇⵇⵉⵙⵜ/ⵓⵎⵉ Tanqqist/


ⵢ/ⵓⵎⵉⵢⵏ
umiy/umiyn

140-Narratif ⴰⵎⴰⵍⴰⵙ amalas 141-narratologie ⵜⴰⵙⵏⴰⵍⵍⴰⵙⵜ Tasnallas


t

142-Narration ⴰⵍⵍⴰⵙ ⵏ Allas n 143-nouvelle ⵜⴰⵏⵇⵇⵉⵙⵜ Tanqqist


d’événement ⵜⵎⵙⵔⴰⵜ tmsrat ⵜⴰⵇⵓⴰⴹⵜ / taquḍaḍ /
(genre

60
litteraire) ⵜⵄⵍⵍⵉⵙⵜ Tollist

144-Notation ⴰⵙⵏⵇⴷ asnqd 145-noyau ⴰⵖⵢⴰ Aγya

146-Nœud ⵜⴰⵎⵓⴽⵔⵉⵙ tamukrist 147- ⴰⵙⵙⴰⵙⴰ Asmsas



normalisation

148-Opposé ⴰⵏⵎⴳⴰⵍ Anmgal 149-opposition ⵜⴰⵏⵎⴳⵍⴰ Tanmgla


(actant)

150-Opérateur ⴰⵎⵡⵓⵔⵉ amwuri 151-opération ⵜⴰⵎⵀⵍⵜ Tamhult

152-Objet ⵍⵓⴽⴰⵔⵜ lucart 153-objectif ⴰⵙⴰⵖⴷⴰ Asaγda

154-objet ⴽⵔⴰ/ⴽⴰ/ⵛⴰ Kra/ /ka 155-obstacle ⴰⴹⵔⴰⵙ aḍras/

ča ⵜⴰⵡⴰⵏⵜ tawant

156-Paramètre ⵜⴰⵙⵖⵍⵉⵜ tasγlit 157-parenthèse ⵜⵉⵙⴽⵜ Tiskt

158Programm ⴰⵖⴰⵡⴰⵙ Aγawas 159-pré-lecture ⴷⴰⵜ ⵏ ⵜⵉⴳⵔⵉ Dat n


e narratif tiγri
ⴰⵎⴰⵍⵍⴰⵙ amallas

160-projet ⴰⵙⵏⴼⴰⵔ asnfar 161-produit ⴰⴼⴰⵔⵉⵙ Afaras

162-Profond ⴰⵏⵖⴱⵓ anγbu 163-perturbateur ⴰⵎⵙⵔⴰⵡⵉ Amsrawi

164Perturbati ⴰⵎⵔⴰⵡⵉ amrwi 165-processus ⵜⵉⵣⵉⴳⵣⵜ Tizigzi


on
ⴰⵣⵔⵔⵓⵢ Azrruy

166-Relation ⴰⵣⴷⴰⵢ azday 167-représentant ⴰⴳⵏⵙⴰⵙ Agnsas

168- ⴰⵙⵎⴷⴰⵢ asmday 168-recit ⵜⵓⵍⵍⵉⵙⵜ Tullist

61
Représentation

169-Réception ⴰⵙⵏⵏⵓⴱⵖ asnubγ 170-réponse ⵜⴰⵎⵔⴰⵔⴰⵜ Tamrarat

171-Réduction ⴰⵙⵇⵓⴹⵉⴹ asqḍiḍ 172-réduire ⵉⵙⵙⴷⵔⵓⵙ Issdrus

173-Récepteur ⴰⵏⵔⵎⴰⵙ Anrmas 174-réccialiation ⴰⵎⵙⴼⵔⵓ Amsfru

175-Réflexion ⵉⵙⵡⵉⵏⴳⵉⵎⵏ Iswingimn 176-résultat ⴰⴳⵎⵓⴷ Agmud

177-Réfernces ⵉⵙⵉⵖⴰⵍ Isiγal 178-réciproque ⴰⵎⵢⴰⵢ Amyay

179Révérenciel ⴰⵙⴰⵖⵓⵍ Asaγul 180-références ⵉⴷⵍⵉⵙⵏ Idlisn


bibliographiques ⵉⵜⵜⵓⴱⴷⵔⵏ ittubdrn

181-Réseau ⴰⵣⵟⵟⴰ aẓṭṭa 182-roman ⵓⵏⴳⴰⵍ Ungal

183-Sanction ⴰⵣⵎⵣ Azmz/ 184-savoir -faire ⵜⵓⵙⵙⵏⴰ ⵏ Tossna


aẓẓayan ⵜⵉⴳⴳⵉⵜ
ⴰⵥⵥⴰⵢⴰⵏ n tiggit
tamarrut
ⵜⴰⵎⴰⵔⵔⵓⵜ

185-Sens ⴰⵏⴰⵎⴽ Anamk 186-sémantique ⵜⴰⵙⵏⴰⵎⴽⵜ Tasnamk


t

187-Sémiologie ⵜⴰⵙⵉⵎⵢⵓⵍⵓⵊⵉ tasimyulojis 188-séminaire ⴰⴷⵡⴰⵍ Adwal


ⵜ t
Sémiotique
tasnmatart
ⵜⴰⵙⵏⵎⴰⵜⴰⵔⵜ

189-Tigzzumin ⵜⵉⴳⵣⵣⵓⵎⵉⵏ Tigzzumin 190-signification ⵜⴰⵏⴳⴰⵍⵜ Tangalt

191Signification ⴰⵏⴰⵎⴽ Anamk 192-syntaxe ⵜⴰⵙⵏⴰⵢⵜ Tasnayat

193-Syntaxe ⵓⵙⵏⵉ Usni 194-synonyme ⴰⵎⵏⴰⴰⵡⴰⵢ Amanaw


ay

62
195-Signaler ⵉⵎⵍⴰ Imla 196-signe ⴰⵙⵉⵍⵍⴼ Asillf

197-Terme ⵉⵔⵎ Irm 198- ⵜⴰⵙⵏⵉⵔⵎⵔⵜ Tasnimrt


terminologie

199-Terminer ⵉⵙⵎⴷ Ismd 200-terminer ⵉⵎⵉⵙ Imis

201- ⵉⵎⵉⵙ Imis 202-Instruments ⵉⵎⴰⵙⵉⵏ Imasn


Instrument

203-Institution ⴰⵖⴰⵙⵓⵔ Aγasur 204-Taoutage ⵜⴰⴼⵍⵢⵓⵏⵜ Taflyunt

205-Titre ⴰⵣⵡⵍ Azwl 206-topographie ⵜⴰⵙⵖⵍⵜ Tasγlt

207-Trait ⵜⴰⴼⵔⵙⵜ Tafrst 208-trnasciption ⵜⴰⵍⵙⴰⵔⵉⵜ Talsarit

ⴰⵣⵔⵉⴳ azig

210-Trace ⴰⴷⵔⵉⵣ Adriz 211-traitement ⴰⵙⵙⴻⴼⵔ Assefr

4- Conclusion :
Nous avons examiné dans cet article quelques problématiques liées
essentiellement à la base théorique et méthodologique dans le but de
confectionner un glossaire sémiotique précis et concis susceptible de
rendre l’analyse sémiotique des textes littéraires amazighs de plus en plus
abordable.
En somme, nous n’exagérons pas si nous disons que la langue
amazighe, qui jusqu'à récemment n’était que des dialectes, est devenue une
langue standardisée et scientifique ayant un métalangage capable de
décrire et d'analyser tous les problèmes et phénomènes scientifiques, que
ce soit dans le domaine des langues, de la littérature et des sciences
humaines, ou dans le domaine des sciences exactes. Comme toutes les
langues naturelles, l’Amazighe standard ne présente aucun défaut. Cette
langue a seulement besoin d'être développée et adaptée en fonction des
exigences de modernité et de développement. Nous sommes convaincus
qu'elle possède les qualifications qui la placent parmi les langues savantes
ayant tous les ingrédients lui assurant de devenir universelle.

63
Il est évident que le développement des langues est généralement
effectué par des chercheurs et que la protection politique et
constitutionnelle est importante pour atteindre cet objectif. Aucune langue
au monde ne s'est développée sans parrainage officiel de l’État.
Puisque la langue amazighe est protégée par la Constitution, et tant
qu'il y aura de nombreux chercheurs, il ne fait aucun doute que l'amazighe
progresse rapidement pour devenir une langue académique et scientifique.

5- Bibliographie :
‫ أكاديمية المملكة‬:‫الناشر‬،‫الطبعة الثانية‬،)1996("‫ محمد شفيق " المعجم العربي األمازيغي‬-1
‫المغربية‬
)2010( ‫محمد والديش‬،‫لحسن التازي‬،‫عبد هللا أزنتو‬،‫حماد آيت ايدار‬: ‫ عبد هللا قاسي‬-2
.‫ الرباط‬،‫ فرنسية" مكتبة المعارف‬-‫أمازيغية‬- ‫عربية‬:‫"معجمي االساسي‬
3- Alain Rey, (1979) La Terminologie: Noms et Notions, éd: PUF, Paris
E.
4- https://www.larousse , le 15 Avril 2020 à 22h
5- Igor Mel’čuk et al (1995) « Introduction à la lexicologie explicative
et combinatoire » éd : duculot.
6- Ircam « dictionnaire-Amawal « dictionnaire général de la langue
amazighe :
• Amawal arabo- amzigh - (2018)(caractères tifinagh et alphabet
phonétique international) (en ligne )
• Amawal français-amazigh (2018) (caractère tifinagh et alphabet
phonétique international)(en ligne )
7- Jean, DUBOIS et al(1994) « Dictionnaire de linguistique et des
sciences du langage
8- Mohamed Chafik(2000) « Pour un Maghreb d’abord
Maghrébin » publication : centre Tarik iben ayad
9- 11-Madγis UMadi
• « Tamazight-Tafransist-Tamazight (70 000 mots en ligne)
• « Français-Amazigh-Français ((70 000 mots en ligne))
10- Taifi, Miloud « Le dictionnaire raisonné berbère-français : parlers
du (amawal unẓiẓ tamaziġt-tafransist : alsiwn n lmġrib) Publications de
l’IRCAM, Rabat, 2016,
11-Yidir Ahmed Zayed (2004) « Lexique de la science de la terre et
lexique animal, kabyle-français ».

64
11- Wüster, (1959) « Das Worten der Welt, Schaubildisch und
Terminologisch Dargestelt Sprachforum »Bonn (sur net en
français)

65
La pertinence des anthroponymes amazighes
Dans l’œuvre de Driss Chraïbi et de Rita EL
KHAYAT
LOUKILI Hakima
USMBA, Fès

L’onomastique permet d’appréhender le sens d’une œuvre littéraire,


dans le sens où le nom propre est un signe linguistique susceptible d’être
analysé. Roland Barthes explique que le nom propre comme signe « s’offre
à une exploration, à un déchiffrement (..) C’est un signe volumineux, un signe toujours
gros, d’une épaisseur touffue de sens, qu’aucun usage ne vient réduire, aplatir,
contrairement au nom commun, qui ne livre jamais qu’un de ses sens par syntagme »1.
Dans le présent travail, nous nous limiterons à quelques noms de
famille et prénoms célèbres et à leur fonction dans les romans de Driss
Chraïbi et Rita EL Khayat.
La toponymie joue un rôle important, dans les villes et les sociétés en
quête de moyens de conservation d’identité, car elle contribue à la
sauvegarde de leur mémoire collective et à la reconstruction des éléments
constitutifs de leur identité culturelle. Bien qu’il s’agisse d’une science
relativement récente (1870), la toponymie a réussi à occuper une place
importante parmi les sciences humaines et à être considérée comme l’une
des sciences objectives en raison de son souci d’intégrer les données
historiques à la réalité vécue. Les toponymes sont des éléments constitutifs
de la vie quotidienne des peuples. Ils apparaissent avec fréquence dans les
médias, les manuels scolaires, les brochures touristiques, les cartes, etc…
Par ailleurs, avant la mise en place du système de livret de famille,
introduit chez les Marocains par les Français lors du protectorat, les
familles et les individus se distinguaient sur la base d'éléments précis tels
que l'appartenance à la tribu ou par référence au lieu de naissance (ville),
au clan, à la division ou à la subdivision de la tribu. De même, des traits
distinctifs individuels ont été utilisés, qu’il s’agisse d’un caractère fiscal ou
moral qui caractérise des individus, ainsi que des surnoms inspirés des

R. Barthes,Proust et les noms in Nouveaux essais critiques, Paris, Ed. Seuil, 19 53,P 1251

66
attitudes ou des événements précis ou des événements historiques
spécifiques. Quand l'enregistrement du livret de famille a été établi et
généralisé, et particulièrement à la fin des années cinquante et au cours des
années soixante, avec l'intensification de son utilisation ; la tâche de le
prendre en charge a été confié à des personnes en formation limitée
(niveau primaire) lors de l’installation des « bureaux arabes » par les
colons. Bureaux qui avaient pour principale mission d’arabiser les lieux
amazighs. En outre, les tribus surtout amazigh savaient coutume de se
relever contre le colonialisme. Donc, les arabiser était une manière de
casser leur cohésion et d’effacer leur identité. C’est ainsi que les noms de
lieux mais aussi les noms de famille berbères ont été systématiquement
remplacés par des noms arabes. Plusieurs problèmes ont commencé à
apparaître notamment la modification et la défiguration des noms de
famille.
L’improvisation des noms de famille et leur imposition arbitraire sont
devenues une pratique courante et coutumière dans les bureaux
d’enregistrement de livret de famille, dans les conseils locaux et les
communautés locales. Ce type de pratique abusive a grandement
compliqué la situation, car les noms de famille officiels adoptés par les
individus ou qui leur ont été imposés ne sont pas connus dans leur
environnement et par leurs proches. Cependant, des chercheurs, dans la
toponymie Amazigh, étaient surpris de constater que dans certaines
régions (au Maroc comme en Algérie) tous les noms de famille
commencent par une lettre précise (M ou Tpar exemple), la particule
‘’Aït’’, a complètement sauté pour laisser la place à un nouveau patronyme
facile à prononcer et à retenir. La majorité des familles se retrouvaient
avec deux noms de familles (unavec ‘’AÏT’’ et un autre dans le livret et
pour la scolarisation dépourvue de ‘’Aït’’, qui autrefois servait pour la
plupart de localisation) ce qui installa une certaine confusion par ce brutal
changement d’identité.
D'une part, la fascination par la culture orientale qu'éprouvaient certains
intellectuels (à travers les médias audiovisuels, les livres et les
magazines…) a fait que les noms arabes prédominent chez les amazighs.
D’autre part, la détermination des noms amazighs, ainsi que des formes
arabes de dérivation au lieu des amazighs, a également été utilisée
massivement, de sorte qu’ils ont été de moins en moins utilisés, d’où
l'adoption des noms de famille comme Lmensouri par référence à Aït
mensur par exemple.
1-Toponymes dans l’œuvre de Driss Chraïbi

67
La culture étant orale, ce sont généralement les personnes âgées qui
conservent l’archive de la tribu ou la région. Claude Lefébure explique que
les archives sont conservées dans une jarre ou dans un puits. Driss Chraïbi,
respectivement dans « La mère du printemps et Naissance à l’aube» écrit
que les Aït Ifelman confrontés à l’administration coloniale qui tenait à
changer leur nom de famille, se sont résignés à suivre le conseil de
« Hajja » et noyer les livrets dans le puits pour les purifier, « (…) elle fit un
tas de ces choses, les égalisa de la paume en une espèce de brique en papier qu’elle mit
dans un seau et fit descendre dans le puits du village »1
On savait, par contre, que ces problèmes étaient vécus à la campagne
plutôt qu'en ville. Eléments extérieurs qui ont également influencé après
l'urbanisation la société marocaine des années cinquante et qui ont
considérablement modifié la carte onomastique au Maroc. Cependant,
malgré toutes ces influences, nous notons que la plupart des noms de
familles marocaines continuent d'indiquer leurs origines malgré la
modification intentionnelle qui est souvent due à un manque de
connaissance de la langue amazighe ou à la difficulté de formuler ou
prononcer les noms et les transcrire en arabe ou en caractères latins.
L’isolement du protagoniste Raho et sa sérénité bien défendus, n’ont pas
manqué de faire allusion à la physionomie traditionnellement prêtée aux
gens de l’Atlas. Raho2, tient son origine du mot arabe « ‫ » رحى‬qui signifie
« meule servant à moudre le grain et d'autres substances ». il faut noter
également que le nom Rahhou est le diminutif du nom arabe Abderrahim (
Hemman vient de Abderrahman, Bihi de Ibrahim, Assou de Abdesselam,
etc.). il Driss Chraïbi, en parlant de ce personnage, dit que « les hommes
étaient fils de la terre, avant d’être les fils de leurs idées ».3Mais Raho était
écrasé par ses prochains. Pratiquant sincère se contentant de peu de chose
pour vivre en paix, il se révolte contre la religion quand le chef de gare
musulman a remplacé le français Boursexe. Ce nouveau chef lui a interdit
de distribuer gratuitement l’eau, il tonna furieux contre cette injustice
« Seigneur es-tu témoin qu’à présent un musulman ne peut plus être un musulman, et un
être humain encore moins un être humain(…) montant vers le dernier refuge à la
recherche de ses ancêtres »4
Par ailleurs, on ne peut confondre les amazighes avec les arabes en
orient ou dans d’autres contrées. Les amazighs, dispersés en grande masse

D.Chraïbi, La mère du printemps, Paris, ED seuil, 1982, p26 1


Ibid, 2
p25.3
Ibid, pp.42-434

68
dans le grand Maghreb, se distinguent par leurs noms, leurs traditions,
leurs tatouages, leurs bijoux etc. Bref, des origines et une langue bien
distincts.Pour les amazighs, le nom propre constitue une métaphore de la
personne, une allégorie à sa région et sa tribu. D’ailleurs, Driss Chraïbi en
évoquant son personnage principal Raho Aït Ifleman, ajoute à chaque fois
une description pour montrer ses origines et son vécu « l’homme de la
montagne allait calmement son chemin »1.La sérénité explique qu’il se trouve
bien dans son élément. Au demeurant, les horaires de prières sont un sujet
très important pour Raho, il ne cesse de répéter que la prière a été prescrite
aux croyants et doit être accomplie en des temps déterminés. Or, cet
homme de la « montagne » prenait en considération le soleil, la lune et les
ombres pour accomplir sa prière et non sur la fameuse horloge suspendue
au mur du bureau des chemins de fer.En effet, les hommes de la montagne
avaient leur méthodologie pour accomplir leur prière. Le temps de la prière
du Dhouhr commence lorsque le soleil s’écarte du milieu du ciel en
direction du couchant et dure jusqu’à ce que l’ombre d’un objet s’allonge
de sa propre hauteur. Les hommes n’avaient qu’à planter un morceau de
bois dans un endroit quelconque et voir la direction de l’ombre pour
connaitre l’heure de prière. La deuxième prière, celle du Asr, commence
dès la fin du temps du Dhouhr et dure jusqu’à la disparition totale du
disque solaire. La troisième prière, du Maghrib, elle commence dès la fin
du temps du Asr et dure jusqu’à la disparition de la lueur rouge qui est
présente après la disparition du soleil.Quant à la quatrième prière, celle du
Icha’, elle dure jusqu’à l’apparition de l’aube. Enfin le temps de la
cinquième prière, celle du Soubh, commence à la fin du temps du Icha et
dure jusqu’à l’apparition de la première partie du soleil2.
Raho Aït Ifelmane :
Dès l’abord de « Naissance à l’aube » de Driss Chraïbi, on est d’ores et
déjà dans la culture amazigh où les noms ne peuvent appartenir à cette
société moderne ou à celle traditionnelle mais sont ancrés dans un terroir
bien précis. Albert Dauzat note que L'homme a été souvent désigné par la
terre, d'après son lieu d'origine, et la terre par l'homme, en particulier le
domaine par son propriétaire3. Le nom Raho Aït Yefelman est mis d’abord
avec ses organisations territoriales et communautaires, ensuite avec le sens
qu’il suggère. En outre, on remarque dès le premier abord que le
personnage s’accroche à ses sections du paysage et du terroir.« Loin dans le

Driss Chraïbi, Naissance à l’aube, Paris, Seuil, 1986, p.12.1


Méthodologie pour déterminer les horaires de prière publiés par l’APBIF .2
Toponymie de la région Béjaïa-TichyAokas1,Revue EXPRESSIONS n°6. juillet 2018 .3

69
sud, il y avait l’Oum –er-Bia, pas un jour ne s’était écoulé sans que Raho n’évoque le
fleuve de son enfance, torrentiel à sa source, paisible à l’embouchure, lourd, lent et
profond dans son débit. En avait-il jamais quitté la rive ? Maintenant encore, au seuil de
la vieillesse, il entendait la voix de son eau chantant tel un orgue, de l’Atlas jusqu’à
l’océan Atlantique »1. En outre, Driss Chraïbi, à chaque fois qu’il évoque le
nom de Raho, essaye de mettre en valeur son rapportindubitable à la terre
mère. Assis, assez souvent par terre en tailleur, posant son verre en
équilibre sur son genou2. Dans « Mère du printemps » il déclare « Et quand
il ne subsistera plus aucun os, aucune dent de mon peuple, toi, tu subsisteras. Toi, ma
terre. Personne ne te vaincra. Personne ne te fera mourir »3. Raho n’est-il pas cette
allégorie à l’Islam4 comme le confirme l’écrivain lui-même dans
‘’ Enquête aupays’’ : « Cet Islam qui était parvenu jusqu’à lui, Raho, n’était-il pas
né là-bas dans le temps, tout là-bas dans un désert avide, entre le sable et le soleil - et
rien d’autre ? Comme l’Islam et sa destinée, on sortait nu du ventre de sa mère et on
retournait aussi nu dans les entrailles de sa mère nourricière, la terre »5. De surcroît,
son isolement et sa sérénité bien défendus n’ont pas manqué de faire
allusion à la physionomie traditionnellement prêtée aux gens de l’Atlas.
Raho, fort et solide comme une ‘’meule’’ comme nous l’avons
susmentionné est lié et par son esprit et par son nom à sa terre.
Cependant, Aït Ifelmane est une expression amazighe composée de
deux mots : Aït qui sert à établir les liens de filiation entre les différents
membres d'une tribu, tel est le cas de plusieurs noms amazighs qui
renvoient aux racines des personnages : Ayt Atta, d’Ayt Ifelman, d’Ayt
wiryaghel. Donc, « Aït » dans Aït Ifelmane précise l’appartenance à une
tribu, c'est-à-dire que Raho appartient à cette tribu d’Ifelmane. Parfois,
certaines personnes au lieu de porter un nom qui désigne leur tribu ou sa
région, celui-ci, montre qu’il est descendant de telle personne. Par
exemple, Mhaned Aït Issa montre que Mhaned est descendant d’Issa.
Germaine Tillion explique que cette classification identitaire permet de
savoir exactement à quel cercle exact tel personnage appartient-il. Elle
ajoute « Pour reconstituer une très longue, très compliquée et
probablement assez authentique généalogie masculine, il suffisait de poser

Naissance de l’aube, op cit, p12.1


Ibid, p27.2
Mère du Printemps, P. 43.3
L’écriture fusionnelle de D. CHRAÏBI : Une médi(t)ation entre Orient et Occident ? 4
Yann Venner, Université Rennes 2.
Driss Chraïbi , Enquête au Pays , Paris, Ed Seuil, 1999, p 61 .5

70
ce genre de questions : « Si tous les Aït Brahim ou Si Mohand disparaissaient, qui
prendrait leurs terres ?»1
Par ailleurs, ADI Radi explique que le nom Ifelmane ou Yafelmane :
prononcé Yafelmane, signifie sécurité et quand il est prononcé yoflman, il
indique une meilleure sécurité. On retient surtout de cette appellation, le
souci d’assurer la sécurité et d’éviter l’instabilité et les conflits tribaux
après la mort de Manssour Dahbi2. Il ajoute dans son article que les
Zaouias à cette époque sont devenues les noyaux du pays. Elles
s’impliquaient dans la défense et l’expansion de l’Islam ainsi que
l’instauration de la paix. Elles se sont illustrées remarquablement dans
cette triple et noble tâche. Au demeurant, Driss Charïbi ne manque pas de
faire allusion à la religiosité de Raho « Raho Aït Yafelman (…)un Berbère
très long et très mince, le visage empreint de paix. Comme les Arabes,
Raho était musulman. De cœur sinon de pensée. I1 avait appris leur
langue, ou, tout au moins, leur vocabulaire usuel (et quelques mots de
frankaoui) afin de traverser une existence humaine sans trop de pauvreté,
de tintamarre ou de malentendus. (…) maintenant, des siècles et des siècles
plus tard, les fils de la terre, les Imazighen, devaient tant bien que mal
continuer de survivre dans leur propre pays. I1 fallait ce qu'il fallait :
accepter le sort. Mais il ne fallait pas ce qu'il ne fallait pas : mourir »3
.Donc Raho Aït Ifelmane n’est pas seulement un sujet, Il est à la jonction
du groupe et des sols. Remarquons également qu’on est en présence d’un
modèle récurrent d’arabisation où Aït est traduit Ouled (fils de), un
modèle courant en Algérie et au Maroc, signalé et en partie stigmatisé par
Rabah Kahlouche qui explique que l’arabisation des ethnonymes berbères
peut être assez poussée à travers le Maghreb. Au Maroc par exemple, où
les ethnonymes sont restés nettement berbères dans l’Atlas ou le Sous (ces
deux régions sont de véritables réservoirs de langue et de culture berbères),
les groupes berbères du Rif ont vu leurs dénominations arabisées (une
partie des groupes restent berbères jusqu’à présent). Tel est le cas des Beni
Iznacen ou encore des Beni Ouriaghel.4Manzano, lui, explique qu’il s’agit
plutôt de plusieurs étapes d’arabisation. La restitution « théorique » est à
peu près la suivante :

TILLION, Germaine.- Il était une fois l’ethnographie, Paris, Seuil, 2000.1


ADI Radi , Pacte Ait Ylfman: histoire et domaine. Dialogue civilisé : Etudes et recherches 2
en histoire, patrimoine et langues N° 5054 – 2016.
Driss Chraïbi, La mère du printemps, Seuil, 1982.3
Rabah Kahlouche, in Berbères, Berbérité : Noms, territoires, identités. Considérations 4
anthropologiques, op cit, page 157.

71
1) Aït+X, c'est-à-dire qu’on part effectivement d’une composition en
berbère où X peut être déjà un anthroponyme (berbère)
2) nom personnel musulman substitué à X berbère (individuel).C’est
l’ancêtre éponyme
3) Aït + nom arabo-musulman
4) Ouled+ Abderrahmane (par exemple)1
Maurice Godelier explique les rapports de parenté, qui sont en même
temps des liens entre des personnes d’âge différents, jouent un rôle
important, sinon décisif, dans leur vie. Ils constituent une première forme
d’intégration dans la société, vont continuer d’exercer leur influence sur
l’enfant et, devenu adolescent puis adulte, occuper d’autres positions dans
la parenté et dans la société.2
Azwaw
Les azwawiq qui ont quitté les sites montagneux pour rejoindre la ville
sont des hommes cultivés qui ont marqué l’histoire de l’art et de la
littérature tel que de Ibn Mu’ti Al-Zawawi, auteur de « Grammaire arabe »,
l’histoire d’Azouaou Mammeri, originaire de la Kabylie, il a fait ses
premières démarches esthétiques en Espagne. Peintre qui a vécu au Maroc,
surtout à Fès. Azouaou était également inspecteur régional des arts
indigènes à Rabat en 1928, inspecteur des arts marocains à Marrakech et
par la suite fondateur du musée des Arts indigènes ainsi qu’une école des
orchestres de musique andalouse et de chants berbères.Homme qui a
endossé le nom de sa tribu, reconnaissable dans le livret de famille par ce
nom.
Cependant, Azwaw et sa fille Yerma dans l’œuvre de Chraïbi sont
repérables d’abord par les trois éléments de la nature à savoir les
montagnes, l’eau et les corps célestes. Yerma d’abord ‘’petite lune’’3,puis
Kawkeb-el-Gharb après son mariage mais reste attachée à ses origines , à
l’Oum er-rabii ; Cet élément liquide qui fait référence à la fois à la vie et à
la mort.Attachée auxchants berbères qui ont bercés son enfance. Son
espace tel que décrit par l’écrivain se caractérise par la joie de chanter
cepatrimoine culturel intarissable « Yerma croit à la magie de la voix humaine.

Francis Manzano, Berbères, berbérité : noms, territoires, identités é : noms, territoires, 1


identités Considérations anthropologiques, lexicologiques et onomastiques, Cahiers de
sociolinguistique, PUR - Presse Universitaire de Rennes, 2006 P. 207.
Maurice Godelier, Métamorphoses de la parenté. Paris, Fayard, 2004, P. 213.2
D. Chraïbi, la mère du printemps, op cit, P. 106.3

72
Elle peut tout faire : assombrir le ciel ou faire manger un daim dans le creux de la main.
Tout dépend des sons qui montent du cœur aux lèvres. »1
En se rapportant aux dictionnaires arabes2,aux historiographes et aux
écrivains arabes ( Ibn Khaldoun, Ibn Hawqal , Ibn Khalikan),Azwaw se
réfère à une tribu :Zwawa ou Zuwawa. Tribu berbère. Nom qu’on attribue
à tout homme appartenant à cette tribu: Zwawi et pour les femmes :
Zwawia. Peuple perpétuellement au contact des massifs montagneux.
Donc Azwaw indique non seulement le nom par lequel on reconnait le
personnage mais encore la tribu à laquelle il appartient, son ethnographie,
la légende de ce peuple kabyle et par lequel ils se distinguent des autres
tribus avoisinantes. Ethniquement, il s'agit d'une nomenclature d'un groupe
de tribus amazighes du nord-est de l'Algérie.
Au demeurant, la cartographie du grand Maghreb offre un site
foisonnant dans lequel le nom Azwaw est repérable selon les
historiographes maghrébins. A l'est de Boumedfaa dans l'état d'Ain Defla
on trouve un lieu nommé Zwawa, Oued Zwawa dans la délégation de
Nabeul, en Tunisie et le lieu-dit Oued Zawawi dans la province de
Relizane en Algérie, ainsi que le lieu-dit Zawawa ou wlad Zwawa à
Taounate, dans la province de Taza Al Hoceima, au Maroc.Ibn Hazm, lui
rapproche les Azwaw du territoire de Ktama (nord du Maroc), tribu qui a
participé à la fondation de la dynastie Fatimide. Actuellement, les tribus
« Zouaviennesles plus marquantes sont Beni Idjer, les Beni Manguellat, les Beni Betroun,
les Beni Yenni Les Beni Bou-Gherdam, les Beni Itouragh, Les Beni Bou Youcef, les Beni
Eici, les Sadca, Les Beni Ghorbi et les Beni Guechtoula »3
Azwaw Dans « Naissance à l’aube » est également porteur d’histoire, il
est l’homme de la terre comme il plaît à Chraïbi de le décrire mais aussi
décrit et choisi pour inventer le futur, pour perpétuer cette charge
historique. Azwaw, homme de religion est présenté pareillement par Driss
Chraïbi comme les Aït Ifelmen,unis par la même ambition et la même foi.
Liés à leur terre natale Oum er rabii, rapport qu’il explique dans « la Mère
du Printemps » “le poisson pour le fleuve, l’étoile pour ses fils”4 . Homme
qui chemine sans prêter attention aux dangers qu’il encourt. Il est celui qui
donne la vie contrairement au conquéreur Oqba qui donne la mort.
Personnage amazigh comme ses aïeuls, pour qui “les deux seuls points

Ibid, p. 95-99.1
Dictionnaire arabe dialectal-français, Beaissier. Alger, 1871.2
Jacques Lanfray, Les Zwawa (igawawen) d’Algérie centrale, essai onomastique et 3
ethnographique, Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée 1978/26, pp75-101
Driss Chraibi, Mère du printemps, P. 140-141. 4

73
fondamentaux de l’homme [sont] : la terre sous ses pieds et le ciel au-
dessus de sa tête” 1.Or, le narrateur met en exergue sa relation incestueuse
avec sa fille Yerma qui restera stérile, malgré son désir de “faire germer
une tribu nouvelle”.2 Il mourut les poings fermés comme un nouveau –né.
Azwaw, amazighe qui s’est converti en islam, hardi et audacieux (dans
Mère du printemps et Naissance à l’aube) a vécu pacifiquement tout en
retenant, comme ses ancêtres, que la musique et le chant sont liés à la
transmission et de la sauvegarde de la mémoire collective.
Anthroponymes
Certains noms masculins berbères sont influencés par les endroits saints
et parla religion. Au Maghreb, c’est évidemment Mohammed (nom du
prophète) et ses variantes berbères, comme Mohand, Moh, Muḥand qui est
adopté. La majorité des familles, par respect au prophète, octroient le
même nom à deux enfants, ainsi on aura un nom composé : Mohand
Ameziane (pour le cadet), Mohand Amokrane (pour l’aîné). D’autres,
comme au sud du Maroc mettent Moh. En lisant Naissance à l’aube de
Chraïbi, on remarque qu’il fait allusion à cette tradition de nommer « on le
prénomma Mohammed comme le prophète »3.Dans l’histoire de
l’humanité, il y a des individus qui ont marqué leur temps et même le
cours du monde, ceux-là ont légué à tous leurs prénoms et leur
personnalité. Chez les berbères et les arabes, les noms glorieux ne
manquent pasen l’occurrence le nom du prophète que nous avons
susmentionné, de conquérants tels que Tarik ibn ziad etc. Du point de vue
anthropologique, le prénom en dit long sur la culture, la religion et
l’appartenance de la personne qui le porte. Le prénom correspond à la
langue de l’ethnie ou du groupement des peuples considérés, à son
histoire, à ses références …Le prénom, dit Rita El Khayat marque un
individu de façon aussi indélébile qu’une couleur de peau, ayant une
double référence à la culture (le tatouage) et la nature ( la couleur de peau).
Les êtres humains se sont structurés de telle manière qu’ils ont besoin de
s’identifier et de s’individualiser. Dans ce sens, le prénom renferme la
singularité tandis que le nom rallie la personne à une famille, à un groupe
et à un sol. Souvent les noms patronymiques sont ceux de naissance ou de
la tribu. Les amazighs ont également tiré leurs prénoms dans le monde des
animaux, des objets, de pierres précieuses, d’astres ou de plantes.

Ibid P. 29.1
Ibid, P. 106.2
Naissance à l’aube, op cit.p 167, P.197.3

74
Tarik ibn Zyad
Tariq Bnou Ziyyad, représenté d’abord par sa qualité d’homme et
d’architecte de guerre. Politicien qui a réussi à rassembler toutes les
tribus : arabes, berbères, Juifs etc. Par ailleurs, on remarque qu’il est connu
pour sa filiation à son père. « Ibn ou Ben » est un mot arabe signifiant
« fils de », « descendant de ». En effet, les noms avant l’apparition du
patronyme sont souvent composés du prénom du fils (ou de la fille) et du
prénom du père comme dans le cas de Tarik ibn Ziad. Ce n’est qu’à partir
du XIXe siècle que le patronyme est usité d’abord par les familles
aristocratiques et tardivement dans la société. Donc, le système
patronymique est le fait d’une conjoncture historique, il a connu une
évolution liée aux perturbations historiques ponctuées par les incessantes
intrusions coloniales, comme nous l’avons susmentionné. D’ailleurs
Chraïbi fait allusion à ces noms courants dans l’histoire du Maghreb et des
amazighs « je suis Tariq fils Ziyyad, c’est moi »1
Mais, certains noms contenant »Ibn » n’indiquent pas la filiation à un
parent. Tel que : Mahidi ibn tomart : Sa mère l’a surnommé Tomart.
Certains historiens expliquent que "Tomert" signifie la joie. Le mot
Tomert est encore courant parmi les amazigh de Sous. Dans leur discours
quotidien ce mot signifie souvent « joie, bonheur et chance », ils disent
souvent pour souhaiter bonne chance : « ‫ » نكتومرتغإكا‬: Votre chance et
votre bonheur, ce sens a été confirmé par le dictionnaire arabe du lexique
amazigh de M. Mohammed Shafiq.
Rita El Khayat : prénoms amazighes
Nommer pour Rita El Khayat2 est une réflexion sur la question générale
de l’identité arabe et berbère, une mise en relation d’une part avec ses
organisations territoriales et communautaires, d’autre part avec les
systèmes de noms qu’elle produit.
Comme dans l’onomastique de la plupart des langues, l’amazighe
accorde une place prépondérante aux noms qui expriment des notions
telles que le bonheur, la joie, la prospérité, la fortune et la chance etc. En
témoigne le nom du fondateur de la dynastie almohade, al-Mahdi Ibn
Tūmart signifiant en berbère « bonheur, joie ». Egalement ceux de Tafsut
(printemps), Tala (fontaine), Tazrurt (la belle) ou Titrit (étoile)….En

Naissance à l’aube,op cit, P. 96.1


Rita El Khayat, Le livre des prénoms du Maghreb et du Moyen-Orient, Ed. Aïni Bennaï, 2
Casablanca, 2006.

75
d'autres termes, pour cette société, comme pour la plupart des sociétés
humaines, les noms de personnes et les noms de lieux ont toujours eu des
rapports d'interdépendance : un territoire est souvent dénommé à partir du
nom du groupe qui occupe ce territoire, et en revanche, un individu ou une
famille tire son nom d'après le nom de sa localité de résidence, de sa
province ou de son pays natal.
En effet, le choix de Taywalyne1, mot berbère qui signifie « yeux »
n’est pas gratuit, car l’écrivaine insiste sur le statut de la femme, exposée
et jugée à travers le regard de la société et des hommes ainsi que sa
difficulté d’infléchir le cours des événements et l’impossibilité d’agir sur
le partage du pouvoir entre hommes et femmes.Rita El Khayat en parlant
de Taywalyne2 insiste sur son corps soumis à ces injonctions
contradictoires, obligée de concilier le rôle traditionnel de femme au foyer
avec celui de femme libérée, modulant son linge et sa personne tout en
ressentant la difficulté du choc avec le regard de l’autre,

Femmes Amazighs
L’histoire a connu plusieurs femmes influentes qui ont marqué le siècle
par leur intelligence, force ou pouvoir oratoire. La culture amazighe est
jalonnée par ces femmes qui ont régné longtemps soit dans leurs tribus,
régions ou pays. Elles ont ainsi endossé un prénom en relation avec leurs
actions dans la société, la tribu ou l’histoire.
Mise assez souvent au cœur de la société, la femme est associée à des
valeurs et compétences sacralisées qui renvoient non pas à un pouvoir de
type contraignant ou pénible, mais à des rôles essentiels assimilés
symboliquement à tout ce qui permet la vie. En majorité dominées dans
leurs sociétés mais aussi dominantes par le combat qu’elles ont mené dans
leurs pays respectifs. Combats que les femmes ont menés pendant et après
la colonisation. Inscrites dans un discours d’opposition où les sentiments
l’emportent, elles se sont données corps et âmes aux valeurs sociales.
Donc elles ont donné plus de valeurs à tout ce qui est sentimental et
intime. D’ailleurs la poésie berbère depuis la nuit des temps est envahie
par ses sentiments intimes, par tout ce qui est sociétal. Alors que l’homme
tout en étant dominé par des idées reçues etacquises, est déterminé par la
société et par l’histoire ou plutôt son histoire d’homme, il s’est inscrit dans

Rita El Khayat, La liaison, Casablanca, Ed Eddif, 2002, P. 13.1


Ibid, P. 14.2

76
les valeurs masculines et dominantes et sociales. Ne se rendant pas compte
qu’il a laissé l’essentiel aux femmes, celui de gérer l’affectif. Ceci dit, les
femmes berbères étaient également en mesure de prendre en charge tout ce
qui est politique. D’ailleurs, l’histoire est jalonnée de femmes qui se sont
affirmées par leur savoir-faire. Ces mêmes femmes qui chantaient l’amour
étaient capables de chanter des poèmes de résistance en temps de guerre.
En effet, les anthroponymes féminins et masculins véhiculent toute une
histoire.
Kahina :
Au cours de l'histoire des Amazighes, plusieurs femmes ont émergé en
tant que créatrices de la gloire des Amazighs, avant et après la conquête
arabe de l'Afrique du Nord. La Kahina, personnage légendaire, signifiant
« sorcière », connu également par (Dihya), est une femme berbère, qui a
marqué l’histoire par son intelligence et sa capacité à organiser la
résistance militaire. Ibn Khaldoun la décrit comme femme
exceptionnelle.Provocante et provocatrice « insaisissable, prépare aussi ce
leitmotiv à venir de mille ans de berbérité : temporiser, pactiser avec ces envahisseurs
qui sans doute resteront là longtemps. C’est pourquoi l’une des versions de la légende la
suggère incitant ses fils à passer aux Arabes avant sa chute, jetant à nouveau la graine de
la duplicité institutionnalisée, ritualisée et reproduite à l’infini »1.Les arabes l’ont
surnommé la kahina car ils avaient une difficulté d'assimiler le règne d'une
femme.
Zaynab Nefzaouia
Fille d’Ishaq, ou Zineb Tanfzout (‫ )تتانفزاو‬de la tribu amazigh Nafza,
femme célèbre sous l’empire Almoravide, d’abord par sa beauté et surtout
par son sens de commandement. Rebelle, refusant tout asservissement et
souhaitant régner et participer à la vie politique et guerrière, elle a divorcé
plusieurs fois avant d’épouser Youssef ibn Tachfine. Selon Ibn Khaldoun,
Nafzawa est le nom de la tribu berbère. Son nom a été mentionné pour la
première fois en tant que tribu des « Nybgenii.». Mais à travers l’histoire
ce nom a subi quelques transformations, la lettre « b » à « f »et la lettre
« g » à « z ». La tribu tient son nom de son ancêtre « Nafzaw ».
Tanit
Tanit, connue également par les noms de Tinnit, Tannou et Tangou, a
été une déesse berbère de l’Afrique du Nord préislamique. Son culte a

Francis Manzano, Berbères, Berbérité : Noms, territoires, identités. Considérations 1


anthropologiques, lexicologiques et onomastiques en suivant Germaine Tillion (2000)
et quelques autres In Cahiers de sociolinguistique 2006/1 (n° 11), pages 175, 214.

77
débuté à Carthage (Tunisie actuelle), puis s’est propagé à toute l’Afrique
du Nord. Elle était la déesse de la fertilité, les naissances et la croissance.
Tanit est toujours vénérée en Tunisie actuelle. Selon la coutume, elle est
évoquée durant les périodes de sécheresse et de manque de pluie.

78
Conclusion

Au terme de ce modeste travail, nous concluons que les toponymes et


anthroponymes amazighs malgré toutes les déformations et la négligence
de leurs richesses restent une référence et un patrimoine non négligeable à
sauvegarder. Ils permettent une correspondance entre le signifié et le
signifiant. Il est donc fort significatif que plusieurs des noms propres
soient non seulement puisés dans le riche répertoire amazigh mais aussi
ressortissent à une homologie signifiante entre l’esthétique traditionnelle et
sa manifestation dans le texte de langue étrangère (français, anglais….).
Driss Chraïbi, Rita El Khayat ou tout autre écrivain, dramaturge ou poète
aurait pu choisir des noms selon leur fantaisie d’artiste sans pour autant
que ces signes eussent un rapport avec leur sens originel. Mais en
recourant à ce choix, ils ont voulu respecter la fonction du nom dans la
société amazigh, à savoir l’incarnation, à travers le toponyme ou
l’anthroponyme d’une idée. Donc le toponyme ou l’anthroponyme revêtent
un caractère fondamental dans la cosmologie et la socio-culture amazighe.
Parfois la profusion de détails psychologiques, physiques, vestimentaires,
que fournissent les différentes figures permet de rassembler les
renseignements qui les concernent de manière à les localiser dans un
territoire ou une communauté amazigh.

79
Bibliographie
Corpus :
Rita El Khayat, La liaison, Casablanca, Ed Eddif, 2002.
Driss Chraïbi, Naissance à l’aube, Paris, Seuil, 1986.
D. Chraïbi, La mère du printemps, Paris, ED seuil, 1982.
Driss Chraïbi, Enquête au Pays, Paris, Ed Seuil, 1999.
Œuvres critiques
Barthes R., Proust et les noms in Nouveaux essais critiques, Paris, Ed.
Seuil, 1953.
GodelierMaurice, Métamorphoses de la parenté. Paris, Fayard, 2004
TILLION, Germaine.- Il était une fois l’ethnographie, Paris, Seuil,
2000.
Revues :
ADI Radi, Pacte Ait Ylfman: histoire et domaine .Dialogue civilisé :
Etudes et recherches en histoire, patrimoine et langues N° 5054–2016,
Axe.
Manzano Francis, Berbères, Berbérité : Noms, territoires, identités.
Considérations anthropologiques, lexicologiques et onomastiques en
suivant Germaine Tillion (2000) et quelques autres In Cahiers de
sociolinguistique 2006/1 (n° 11).
Lanfray Jacques, Les Zwawa (igawawen) d’Algérie centrale, essai
onomastique et ethnographique, Revue des mondes musulmans et de la
Méditerranée 1978/26.
Rabah Kahlouche, in Berbères, Berbérité : Noms, territoires, identités.
Considérations anthropologiques.
Méthodologie pour déterminer les horaires de prière publiés par
l’APBIF.
Toponymie de la région Béjaïa-TichyAokas1, Revue EXPRESSIONS
n°6. juillet 2018.
L’écriture fusionnelle de DRISS CHRAÏBI : Une médi(t)ation entre
Orient et Occident, Yann Venner, Université Rennes 2.

80
Dictionnaires :
Dictionnaire arabe dialectal-français, Beaissier
Dictionnaire arabe du lexique amazigh Mohammed Shafiq/ professeur
Moubarak

81
Tadyizt n wadeg deg ungal “Faffa” n Racid Ɛellic
"La poétique de l'espace dans le roman « Faffa » de Rachid ALLICHE".

BOUCHOUKA Malika
Université Akli Mohand Oulhadj
Bouira, Algérie

Résumé

L’espace dans le roman est d'une grande importance, non parce


que c'est le lieu où se déroulent les événements, les personnages
bougent ou parce que ce n'est qu'un de ses éléments artistiques. Mais
dans certaines œuvres littéraires, il devient un espace qui contient
tous les éléments de la fiction et leurs relations.Etleur donne le
climat dans lequel ils se produisent. Et être assistant pour développer
le roman. Nous avons envisagé dans cette étude de rechercher ses
significations et sa poetique dans le texte narratif car l'esthétique du
lieu ne s'inscrine pas dans la désignation des lieux fictifs, mais dans
la manière artistique d'associer ces lieux à des personnalités et à des
incidents. Nous avons choisi pour cette étude le titre intitulé: "La
poétique de l'espace dans le roman Faffa de Racid ALLICHE". Le
but de cette étude est d’inciter à étudier le lieu et à en faire prendre
conscience de manière esthétique et sémantique.

• Mots-clés: roman, poésie, espace roman, événements.

Abstract

Place is one of the crucial aspecte of every literary work. Its


importence is not limited by the fact that it is where the events take
place. But it is the main element that connects to gether all the
companents of the liérary piece. The place sets the atmosphere of
the novel. In this study we intend to chow that place is the heart of
the literary work, and to go deeper in showingits cruciality. Our
study deals with emphasizing the « aestetic side of place in Racid
ALLICHE’s novel Faffa ».
• Keywords: novel, poetry, novel space, events.

82
‫ملخـص‬

،‫ ليس ألنه المكان الذى تجرى فيه الحوادث‬،‫يكتسب المكان فى الرواية أهمية كبيرة‬

‫ و انما يتحول فى بعض‬،‫تتحرك خالله الشخصيات أو ألنه أحد عناصرها الفنية فقط‬
‫ ويمنحها‬،‫ وما بينها من عالقات‬،‫األعمال االدبية إلى فضاء يحتوى كل العناصر الروائية‬
‫ ولقد ارتاينا فى‬.‫ ويكون هواللب و المساعد على تطوير بناء الرواية‬،‫المناخ الذى تفعل فيه‬
‫هده الدراسة الى البحث عن معانيه و جماليته في النص الروائى الن جمالية المكان ال‬
‫تتجسد في تسمية االمكنة الروائية فحسب و انما بواسطة الطريقة الفنية التي تمثل بها هده‬
: ‫ و لقد اخترنا لدراستنا هدا العنوان الموسوم ب‬.‫االمكنة المرتبطة بالشخصيات والحوادث‬
‫والغاية التى تسعى إليها‬.‫" شعرية المكان في رواية فافا للروائي رشيد عليش " كنموذجللدراسة‬
.‫ وعوناً على الوعى به جمالياً ودالليا‬،‫هذه الدراسة أن تكون حاف اًز إلى درس المكان‬

.‫ البنية النصية‬،‫ السرد‬،‫ االحداث‬-‫ الفضاء الروائي‬-‫ الشعرية‬-‫ الرواية‬:‫الكلمات المفتاحية‬


Tazwert:
Ungal gar tewsatin tigejdanin iɣer yerra umyaru aqbayli lwelha-
s, d ṣṣenf yuɣen tunti-s deg unnar n usnulfu aseklan, imi aṭas n
tulmisin d twuriwin i t-yezdin, yufrar-d ɣef leṣṣnaf nniḍen aladɣa
deg wayen yeɛnan tasiwelt, d tumant yesɛan azal d ameqqran deg
uḍris aseklan, d tarrayt n umsawal, deg-s i yettaf iman-is iwakken
ad d-yessenfali, ad d-yessefruri tiktiwin-ines ɣef yineḍruyen d
tigawin n teḥkayt. Akken d iɣen, ur nezmir ara ad nsemmi i kra n
wungal d ungal ma yella ur t-zdin ara yiferdisen-a ama d
iwudam, tigawin, akud neɣ adeg, ttemyekcamen, ttemyekmalen
war gar-asen deg uḍris. Ihi, deg wawal-nneɣ, nefren ad t-id-nawi
ɣef yiwen seg yiferdisen-a yesuddusen ungal «Adeg» imi i ikeččem
deg uzeṭṭa n wassaɣen d yiferdisen nniḍen n teḥkayt deg
tsiwelt. Ayen i t-yettaǧǧan ad yekseb aṭas n tulmisin d tɣara
deg uḍris anaglan, ulac aneḍruy, ulac awadem i izemren ad yurar
deg ilem.S umata, adeg d ayen i d-yesnulfa unaggal s yiḥricen-is
meṛṛa, yettak-as udem n thuski, tafulka d tedyizt, yettarra-t d
aferdis amezwaru i usnulfu n lemɛani d axel n wugnal.
Ilmend n wazal yesɛa uferdis-a n wadeg deg uḍris anaglan, nerra
ad t-nezrew deg wungal yettwarun s teqbaylit «Faffa» n
Racid ƐELLIC i d-yufraren deg tsekla tamaziɣt. Ihi, d

83
acu-ten yinumak yezdin iḍrisen-is d wamek i d-yettban wudem-agi
n tedyizt deg yidgan i d-yettwabedren deg-s?
Anadi azṛayan ɣef tmiḍrant n wadeg deg wungal d anadi i d-
yenulfan taggara-agi. Mazal ur ssawḍen ara yimaẓṛayen n tsekla
akken ad rreṣṣin kra n tṛekkizin iɣef ara ibedd, d ayen i d-
yettbegginen yal tikelt belli tizrawin-a mazal-itent degyisurifen-
nsent imenza. Annect-a dɣa, yettubeggen-d deg tira akked yinnan n
yinagmayen, gar-asen Jean-Pierre GOLENDESTIN mi i d-yenna: «
Tasekla ɣef wadeg anaglan acḥal ay teqqim d tilemt ». 1 Tin yernan ɣur-s,
timuɣliwin akk i d-yettunefken fell-as am wakken ara tent-id
nebder deg wayen i d-iteddun, d timuɣliwin yemgaraden maca
sɛant azal, ma yella myekcament war gar-asent ad ssawḍent ad d-
fkent tiẓri yennekmalen deg unnar-a.
Anagmay Géorge POULET yessenfal-d s yiwet n tekti deg udlis
iwumi isemma « Espace Proustienne », maḥsub, neḥwaǧ deg unnar-a,
ad neg tafelwit taɣessayt d twurant i yimeḍqan inaglanen, ara
icabin tafelwit i d-yefka Phillip HAMON ɣef yiwudam.2 Ma yella d
anagmay Roland BOURNEUF deg wawal-is ɣef temsalt-a, iwala
belli, deg yiseggasen iɛeddan anakfud n yidlisen i d-yeffɣen ɣef
wakud, maca ur d-nufi ara tizrawin timazzagin ɣef tmiḍrantn
wadeg deg tsekla tasiwlant.3 Ihi, tamsalt n wadeg d tin i d-
yemmugren aṭas n tnimar deg tlalit-ines tamenzut, d aymi ara d-naf
aṭas n yimyura d yimsenqad i d-iberrḥen s lexṣaṣ-agi.
1. Tabadut n wadeg
Adeg d aferdis n wungal, ur yemgarad ara wazal-is ɣef wazal
yesɛa uwadem neɣ akud. Tamiḍrant n wadeg, tesɛa azal d
ameqqran ɣer yimsenqad n tmura n lurup, d aymi i tekcem deg
umaḍal n tezrawin d yinadiyen imi i d-flalint kra n tezrawin i t-
yerran d annar i unadi d usenqed. D acu kan lwelha n yimnadiyen s
aferdis-a ur d-iban ara seg tazwara yella-d d aneggaru ɣef

Jean- Piere GOLDENSTEIN. 1999, Lire le roman. Ed. De Boeck et 1


Ducolot. Paris.P. 118.
‫ المركز الثقافي العربي للطباعة‬،)‫ بنية النص السرد ( من منضور النقد األدبي‬،1991.‫حميد لحمداني‬.‫د‬ 2

.53.‫ص‬.‫بيروت‬, 1‫ ط‬،‫والنشر و التوزيع‬


Roland BOURNEUF. 1970, L’Organisation de l’espace dans le roman, 3
Études littéraires, article, Volume 3, numéro 1, Département des littératures de
77..P.l’Université Laval.

84
yiferdisen nniḍen am wakud, i wacu? Acku rran « Ungal d taẓuri n
wakud ».1 Maca, skud yettimɣur unnar n tsekla, yettnerni
uzɣan aseklan. Ttlalen-d yinagmayen i yekkaten ad ggen
tasleḍt i yiḍrisen n tsekla.
Uqbel ad nɛeddi ɣer usisen n tmuɣli tamazrayt i kra n tezrawin
yettwaxedmen ɣef tmiḍrant-a akked tarrayin d-yettunefken fell-as,
yessefk deg tazwara ad nuɣal ɣer kra n tbadutin timatutin i d-
yeddan deg tira n yinagmayin, ɣef unamek n wadeg i d-nettmagar d
axel n wungal. Gar-asen, anagmay Henri METTERAND, yenna-d
ɣef wadeg: « D aferḍis iɣef tbedd tigawt».2 Ilmend n tefyirt-a ad nefhem
belli adeg d aferdis icudden s waṭas ɣer tigawin. Ma yella d tabadut
nniḍen i d-yebder Achour CHRISTIANE akked Simone
REZZOUK, nnan-d: « Deg uḍris, adeg yettban-d am wamuɣ n yizamulen i
d-yeskanayen tagensest n uneḍruy».3 Seg tama ad naf Yves REUTER
deg tbadut d-yefka yenna-d: « Adeg d aferdis agejdan i d-yettbanen s
waṭas deg wungal, yezmer ad iban s sin wudmawen, tamenzut deg wassaɣen
yesɛa akked tilawt, tis snat deg twuriwin-ines d axel n uḍris»4.
Ma yella d anagmay Jean-Pière GOLDENSTEIN yefka-d yiwet
n tekti ɣef tmiḍrant-a deg wawali-is: « Adeg yesɛa tazrirt ɣef wanya n
wungal, deg kra n tneqqisin yettuɣal d ameskar neɣ d bab n tigawt ».5
Rnu ɣer waya, deg unnar n tsekla taqbaylit yella-d uwehhi ɣer
tmiḍrant-a, anda ara d-naf amyaru Muḥend AKLI SALHI, yefka-d
yiwet n tbadut s wazal-is imi i d-yenna : « Adeg d aferdis deg tesleḍt n
tsiwelt. D adeg i d-yemmalen anda tḍerru tigawt.
D netta diɣen i d-yeskanen, deg waṭas n tegnatin, amek igga uwadem.Yettili-
d wannect-a s uglam n wadeg (ismawen d lewsayef n yimukan) anda tḍerru
teḥkayt»6.

،‫ الهيئة المصرية العامة للكتاب‬،‫ بناءالرواية دراسة مقارنة في ثالثية نجيب محفوظ‬، 1984 .‫سي از القاسم‬ 1

.74.‫القاھرة ص‬
Henri MITTERAND. 1980, Le discour du roman, Ed PUF, Paris, P. 201 . 2
Cristiane ACHOUR et REZSémone REZZOUG. 2005, Introduction à la lecture du 3
littéraire, Ed O.P.O, Alger, P 209.
Yves REUTER. 2005, L’analyse de récit, 2 Editio n. Armand Colin, 2005, France. 4
P 55.
Jean-Pierre GOLDSTEIN, cité par, ACHOUR, (C.) & BEKKAT, (A.), idem, P 51. 5
Muhend AKLI SALHI. 2012, Asegzawal ameẓẓyan n tsekla, Ed l’odyssée 6
11.. P. Tizi-Ouzou.

85
S umata, tagi d taḥawact n kra n tbadutin i d-yettunefken ɣef
tmiḍrant-a n wadeg.
2. Amezruy n tmiḍrant
Mi ara nessiked ɣer umezruy n tmiḍrant-a, ad tt-naf tufrar-d deg
tsekla tarupit, aladɣa seg wayen yexdem unagmay Gaston
BACHELARE, i d-yefkandeg useggas n 1957 yiwet n tezrawt s
wazal-is deg udlis iwumi isemma “tadyizt n wadeg – poétique de
l’espace ”.Yezrew deg-s, azal n yizamulen d wassaɣ-nsen akked
tugniwin i izemren ad aɣ-ǧǧent ad nwali amsawal n uḍris (win d-
yettallsen) neɣ iwudam d tnezduɣt-nsen ; am uxxam, tixxamin n
daxel, imukan n berra, wid d-yettbanen, wid yefren, wid yellan deg
tlemmast neɣ ɣef yiri....atg. Lmeɛna-as ayen akk i ileddin abrid i
tikli n umyaru akked yimiɣri iwakken ad d-sugnenen ineḍruyen.1
Anagmay Roland BOURNEUF, deg useggas n 1972 yeɛreḍ seg
udlis-is “amaḍal n wungal- l’univers du roman” ad ikemmel lexṣaṣ
d-ǧǧan imezwura am Georges PAULET d Gilbert DURAN, i
izerwen adeg n wungal weḥdes mebla ma ggan tasleḍt i wayen
yettarzen gar-as akked ugraw n yiferdisen yesuddusen taḥkayt
degmi i d-tusa tesleḍt-nsen i wadeg-a txus imi ur ssawḍen ara ad
ḥsun tisekkiwin n tɣessa n wadeg s wudmawen-is yemgarden. 2
Yuɣ lḥal adeg, ur yettidir ara wahdes i yiman-is ɣef yiferdisen n
tsiwelt nniḍen, maca ikeččem deg uzeṭṭa n wassaɣen akked
yiferdisen-a ama d iwudam, d akud neɣ d ineḍruyen. Ahat d
annect-a i yerran ad tiwɛir tmuɣli ɣur-s iwakken ad t-ferden gar
yiferdisen-a, am wakken i yettiwɛir ad nefhem tamlilt-ines taḍrisant
i swacu d-yettenkar wadeg anaglan d axel n tsiwelt. Ihi, Roland
BERNEUF, yewwet amek ara yefhem taɣessa tagensayt uɣur
isenned usuddes n wadeg deg wungal, dɣa yessumer-d belli ilaq ad
d-neglem s tarrayt talqayant taṭupgraphit n uneḍruy, ad nesleḍ
udmawen n uglam, wa ad nerr lwelha ɣer twuriwin n wadeg deg
wassaɣen-is akked yiferdisen nniḍen.
S ubrid-a i d-tennulfa tedyizt tamaynut ɣef wadeg, i t-yessuffɣen
seg ukraf-nni n tesnarrayt d tmussni imi i d-tessfaydi seg tmeẓla n
tsenselɣelt akked tussniwin n talsa s umata.Tuɣal tedyizt tettwali-t s
wudem amaynut i as-yerran tilin-ines deg uswir n tesleḍt d unadi.

Henri MITTERAN. Op. cit. P.193.1


.26.‫ص‬،‫ نفس المرجع‬،‫حسن بحراوي‬2

86
Rnu ɣer-s, tadyizt-a tlul-d s lmendan n tlalit n wungal amaynut ideg
i d-yettban wudem aḥeqqani n tmiḍrant-a. Ihi, Tedyizt tamaynut
tezrew takkayin n lebni n wadeg anaglan d ubeggen n yiferdisen
iɣef ibedd. Terra lwelha deg tazwara, ad d-tefk tabadut lqayen,
iwulmen tamiḍrant-a, tis snat terra lwelha ɣer ubeggen n yinumak,
izamulen d tektawant iseg d-yettenkar d axel n wungal. Rnu diɣen,
adeg anaglan am yiferdisen nniḍen yezdin ungal, ur d-yettili ara
mebɣir tutlayt, d adeg utlay, yettili-d s wawalen-nni akk i
yettusmersen deg uḍris, yettalaɣ s tektiwin-nni i d-yesnulfa unaggal
i as-yettaken udem n tẓuri icebḥen.1
S umata, ibegginen-a swacu d-tusa tedyizt-a, ur qqimen ara
mebɣir asefhem, aladɣa imi i yettalaɣ wadeg anaglan s wawal, aya-
agi yettara-t ad yekseb akk tugniwin n yimeḍqan i tezmer ala
tutlayt ad d-tessenfali fell-asen. Tanagmayt Rossum Guyon
FRANCOISE terna-d ɣef temsalt-a n wadeg maṣub mačči d win
akken kan ideg tḍerru tedyant, maca d yiwen seg yiferdisen i
isedduyen tadyant deg yiman-is.2
Akken anagmay Henri MITTERAND, yessegaza-d yiwet n tekti
anda i yerra adeg gar yimeskar igejdanen iɣef ibedd uneḍruy, ur
d-tettili ara tmugit neɣ aneḍruy, ma yella ur mlalen ara sin
yiwudam deg tazwara teḥkayt, deg kra n wadeg ara ten-ijemɛen,
ara d-yettwabgnen s wudem lqayen.3 Aladɣa, dagi i d-yettban
wudem-nni amaynut n wadeg deg wungal belli mačči d adeg ideg
nettidir deg tilawt neɣ nettwali-it yal ass, maca d aferdis-nni i d-
yeslalayen aneḍruy, yerna tawuri-ines tagejdant d aseggem n
tmugit i yineḍruyen-a. D anect-a i yeǧǧan Charles GRIVEL ad
iḍegger tamuɣli ɣef tesleḍt-a mi d-yenna: « Adeg anaglan d netta i
yettarun taḥkayt, uqbel ara tt-id yaru unaggal, adeg deg wungal d netta i
ixeddmen tamugit, mi kan ara d-iwehhi unaggal ɣer wadeg lmeɛna-as yella kra n
uneḍruy ara d-yeḍrun deg-s, acku ulac adeg ur nettwaḥṣel ara deg uneḍruy ».4
S umata, ɣas akken asisen yimeḍqan deg wungal yettwarez ɣer
usisen n yiwudam, maca aneggaru-a waḥdes ur d-yettbeggin ara s

Jean WEISGERBEr. 1978, l’espace romanesque, Ed. L’age d’homme. 1


Lausanne.P. 10.
Rossum FRANCOISE. 1970, critique du roman, ed. Gallimard. Paris. P. 288.2
Henri MITTERAN. Op.cit. P. 201.3
4
Charles GRIVEL., 1973, production de l’interet romanesque, Ed. Mouton. Paris. 4
P. 107.

87
tidet adeg, acku deg waṭas n tegnatin d adeg i aɣ-yettɛawanen ad
nefhem awadem.1
S wakka, imi ara tili tasleḍt lqayen i wadeg anaglan, tettarra-aɣ
ad nefhem inumak imatuyen n wungal, d acu kan tasleḍt-a, ur
tezmir ara aɣ-teǧǧ ad d-nessukkes akk lbaḍnat n uḍris s
wudmawen-ines yemxalafen. Ihi, ma tgerrz tɣuri iwatan tezmer
ad aɣ-tessiweḍ ad nekkes inumak-is (adeg anaglan) aladɣa ma yella
yebna wungal ɣef wayen iwumi semman yingamayen tamiwin n
wadeg i d-begnent tezrawin taggara-agi belli nezmer ad ten-id
nemlil s tuget deg waṭas n yiḍrisen.
3. Tamiwin n wadeg: Tabadut
Mgaraden yismawen yettunefken i tmiḍrant-a, llan wid i asent-
isemman talɣiwin n wadeg, wiyyaḍ qqaren-asent timsiniyin n
wadeg. Am wakken i d-nebder deg tezrawin yettwaxedmen ɣef
tamiḍrant n wadeg nenna-d belli aẓar n usnulfu n tamiwin-a iban-d
i tikelt tamenzut deg udlis “tasengama-physique” i yura ufaylasufi
Aristote anda i d-yessumer kraḍ n yisekkiren d imensayen gar (
teɣzi / tehri / tiddi ) n wadeg.
Tamiwin-a, ttilint-d snat snat, d tinemgalin (yiwet mgal tayeḍ),
ssenfalayent-d ɣef wassaɣen i d-yettlalen gar umsawal (win i d-
iḥekkun) neɣ awadem akked wadeg n uneḍruy (lieu d’événement).
Yerna ɣef wakken nettwali tamiwin-agi yettidir-itent umdan deg
tudert-is n yal-ass, acku awal-agi n tamiwin mačči d amaynut,
yettuseqdec yakan deg udlis asengaman n Aristote,mi d-yemmesla
ɣef kraḍ n tsekka am: teɣzi, tehri, tiddi, neɣ tid d-yeskanan amdan
ibedden ɣef zelmeḍ, yeffus / sdat deffir /s ufella, s wadda. Am
wakken itent-id-nufa d iɣen deg tedyizt n Gaston BACHELARD
mi i yezrew tanmegla gar d axel, berra/ s ufella, ifri/ axxam, war
axxam...atg.
Aṭas n yinagmayen i d-iwehhan ɣur-sent deg teslaḍ-nsen d acu
kan mačči s telqayt. Maca anagmay Youri LOUTMAN d netta
waḥdes i d-yefkan tiẓri s lekmal-is ɣef tamiwin-a n yimeḍqan deg
udlis-is « la structure du texte artistique »2.

FRANCOISE Rossum. Op. cit.P. 129.1


Jean WEISGERBER.op.cit.PP.15. 16. 17.2

88
Tikti n Youri LOUTMAN deg temsalt-a, tebda s yiwet n turda i
d-yeqqaren belli adeg d agraw n tɣawsiwin yemtawanwar gar-asent
amad tumanin, tignatin, tiwuriwin, tugniwin, izumal...atg. Wigi akk
izeddi-ten yiwen n wassaɣ yettakken acbi ɣer wassaɣen n wadeg
am usemɣer d umeccaq, yerna assaɣen-a n wadeg ttuɣalen d tawilat
igejdanen iwakken ad nessin tilawt, am wakken ara d-nini asawen,
akessar / lbeɛd, lqerb/ ineldi, uqfil, adeg yesɛan tilisa, war tilisa/
akemmel, war akemmel. Ttuɣalen akk d tawilat i lebni n tneɣrufin
tidelsanin, mebla ma tban-d fell-asen tulmist-nni n wadeg, zemren
ad aɣ-t-id mmlen. Ɣef wakken i yettwali Y. LOUTMAN ula d
tinaɣrufin n tmetti, ddin, tasertit d ṭṭbayeɛ, kesbent kra n tulmisin n
wadeg am umqabel gar yigenni d lqaɛa / ayeffus, azelmaḍ. Wigi
akk ttbegginen-d adeg.
LOUTMAN yesleḍ tinmegla-agi deg yiwen n umidya ɣef
tmedyazt, ilmend n sin wawalen-a (asawen, akessar) amezwaru
icudd-it ɣer tewseɛ wis sin ɣer ḍḍiq, syin yessenfal-d fell-asen s
yiwet n tmuɣli taruḥanit, yenna-d asawen d tudert, akessar d lmut.1
Iswi n LOUTMAN seg wanect-a mačči d abgan n tugna n wamek
yebna umedyaz amaḍal n wadeg, maca yebɣa ad irekkez ɣef
tneɣruft n wadeg deg umaḍal imi i yettuɣal deg yiḍrisen d yiwen n
uferdis yettwassudsen, yeslalay-d tulmisin-ines n wadeg.
Tazrawt diɣen yesɛan azal d ameqqran, i d-ibanen deffir n
LOUTMAN ɣef tamiwin n wadeg d tin yexdem unagmay Jean
WEISGERBER mi i d-yessuffeɣ adlis “ adeg anaglan – espace
romanesque”. Yesfaydi ula d netta seg kra n tmiḍranin timatutin
yettwazerwen ɣef usulleɣ n wadeg deg wungal. Yessaweḍ
unagmay-a ad d-yebnu akatar aẓrayan uɣur ara sendent tamiwin-agi
n wadeg, d twuri-nsent d axel n uḍris.Tarrayt yessexdem, belli ad
tent-yerr ɣer laṣel n unamek-nsent amenzu, imeyyez gar kraḍ n
tsekka tisengamin (dimensions physique), am tenmegla gar
(uzelmaḍ ≠ yeffus), (asawen ≠ akessar), (sdat ≠ deffir). Tamiwin-
agi s umata ttemyekmalent war gar-asent iwakken ad aɣ-d-fkent
amek yettuneḍḍem d wamek ixeddem wadeg deg teḥkayt 2.
Ggten yinaggalen yessemrasen tarrayt n yinagmayen i d-yewwin
ɣef tamiwin-a acku ur d-banent ara tarrayin nniḍen bḥal tid-ak. Ɣef
akken d-nnan yinaggalen ulac tarrayt i d-yettbegginen agraw n

34‫ص‬, ‫ نفس المرجع‬, ‫حسن بحراوي‬1


2
Jean WEISGERBER.op.cit.PP.17-18.

89
tugniwin yemxalafen. Zemrenyineḍruyen n wungal akken ma llan
ad ḍrun deg yiwet n texxamt, neɣ deg waṭas, d acu kan, anect-a d
awezɣi, imi ulac ungal ideg ara tafeḍ akk ineḍruyen-is ḍran deg
yiwen n wadeg yerna ma yella wanect-agi ihi d asugen kan.1
Asteqsi i iceɣben imsenqad seg tama, d inaggalen i yettmilin deg
tira-nsen ɣer wadeg uqfil, ideg ara yesseḥbes iwudam-ines deg
yiwen n wadeg iwakken ad ibeggen deg umedya tudert-nsen
tagensayt. Maca wiyyaḍ ssidiren iwudam-a akk deg yimedqan n
wungal maḥsub deg wadeg ara yilin d ineldi.
Ahat, seg wanect-a i d-iban umgired gar yinagmayen ɣef wamek
ara sbedden tadyizt i wadeg-a deg wungal s yimenzaye-is, s
wassaɣen-is akked twuriwin-ines, wa ad yettwigg uṣaḍuf asnasɣel i
tmiḍrant-a am win yettweggin i yiwudam sɣur Philippe HAMON
akked win yettwiggen i wakud anaglan sɣur Gérard GENETTE.
Maca deg wawal-nneɣ ɣef tamiwin-a, ad nezzi tiṭ ɣer temsinit i
d-yettilin garwadeg ineldi mgal adeg uqfil. Anect-a akk ad d-
yettwasegzi ilmend n wamek i d-ttwabedrent, ttwaselḍent deg
tezrawin n yinagmayen.Ihi, tamiwin-a d tid yettnadin ɣef lmeɛna d
unamek n snat n tamiwi, assaɣ akked uɛawed-nsent deg uḍris, d
aṣennef n yimeḍqan iwakken ad tent-nessin, wa ad tent-nefhem.
Ihi, taɣuri lqayen i yinumak n wadeg anaglan, tessawaḍ ad d-
tessekfel lemɛani-ines yebnan ɣef wammud n tamiwin i d-nettaf
akka s lqaleb-agi n yiwet mgal tayeḍ.
Seg tɣuriwin-nneɣ i tamiwin-a n wadeg nefren ad d-nawi awal
ɣef yiwet n temsinit i d-yettilin gar wadeg ineldi ≠ uqfil. Ilmend n
wakken i ten-id-yebder unaggal Racid ƐELLIC s timad-is, d iɣen,
tawuri-nneɣ d asekfel n yinumak d lemɛani i asen-yefka unaggal-a,
i yeffren deffir n yal amḍiq.
3.1. Adeg ineldi mgal adeg uqfil
Awalen-a ineldi, uqfil ɣer yimussnawen n tesnimant (tanefsit)d
asenfali ɣef waṭas n yinumak, amenzu yesɛa anamek n win ara yilin
d imsebrureḥ, wis sin anamek n win yellan d imsergel, am wakken i
asen-qqaren beṛṛa neɣ daxel. Gaston BACHLARD iwehha-d ɣer

.61.‫ ص‬،‫ ترجمة فريد انطونيوس عويدات‬،‫بحوث في الرواية الجديدة‬1971.,‫ميشال بوتور‬1

90
tekti-agi maḥsub, mi ara d-nni adeg uqfil ad nefhem belli yesɛa
tilas, ma yella d ineldi d uwsiɛ, hraw, war tilas.1
Ungal d amerkanti deg useqdec-ines i wadegen seg tama n twuri
d unamek anda i nessaweḍ ad nmeyyez deg tazwara gar yimeḍqan
yeldin d wid iqeflen, aladɣa nufa-d belli ddeqs n yinaggalen
yettmilin ɣer wid yeldin am wakken i d-nufa wiyyaḍ mgal,
ttcuddun iwudam-nsen, ttarzen-ten deg yiwen n wadeg iwakken ad
yezder deg tudert-nsen n daxel ( tudert tagensayt) war ma iɣumer
yis-sen ɣer beṛṛa, maca inaggalen nniḍen ttdemmiren iwudam-nsen
ɣer beṛṛa, ur ttaǧǧan ula d amḍiq, iwakken ad d-ibeggen ahat
tabɣest-nsen. Maca, llan yinaggalen nniḍen ssemrasen-ten i sin, s
yiswi n ubeggen n temsinit-agi.
Ihi, adegen deg wungal ttasen-d s sin n wudmawen i d-ixelqen
tamsinit gar ineldi ≠ uqfil, ineggura-agi sseḍfaren-d neɣ teddun-d s
yibegginen d yiseḍruyen-nsen.
3.1.1. Adeg ineldi
Ggten yinaggalen yessemrasen deg tira-nsen adeg-a, yettak
tilelli i yiwudam-is akken ad idiren gar lerwaḥ d tuɣalin akked
yinig war leqyud, ifesser-asen annar iwakken ad d-kken akk
imeḍqan yellan.2Adegen ineldiyen, d imeḍqan yeldin ɣef ugama,
mačči d wid iwumi nezmer ad neg tilas. Adeg-a yettɛeddi akkin i
tilas, d anemgal n wuqfil, d adeg n temlilit n aṭas n yiwudam deg
tudert tanaggalt, deg-s ambiwel n yiwudam, deg-sen imukan,
yettili-d usiweḍ d taywalt gar uwadem d wayeḍ, yettruẓu aḥulfu-nni
n tensuft, ɣef akken i t-id-yesbadu Abd El Hamid BOURAYOU
deg umeslay-ines: « Nebɣa ad d-nini s yineldi n wadeg, ajmaɛ n waṭas n
leṣnaf n yimdanen, d waṭas n yineḍruyen yemxalafen deg wungal, ttarzen
wadegen-a yeldin ɣer wadegen ur nesɛi lḥedd wala tilas am yilel, tiẓgi, tanezruft,
lexlawi, tiqenṭarin, i d-yessenfalayen s timad-nsen ɣef tlelli, aserraḥ n yiman d
insiǧam n yiman ».3
Adegen ineldiyen s umata d wid i d-yessenfalayen ɣef; tneldit
(tullya), ɣef wammuɣ n yinumak am taddart, deg-s aḥulfu s tlelli,
tabɣest, tazmert, tirugza...atg, neɣ tamurt ideg yettḥulfu umdan s

Gaston ACHLARD. 1957, la poetique de l’espace, Ed. PUF. Paris. P. 194.1


،‫ دار ايفريقيا الشرق‬،‫ ترجمة عبد الرحمان حزل‬،‫ الفضاء الروائي‬،2002 .‫جيرار جنيت و آخرون‬ 2

. 23‫ ص‬،3‫ ط‬،‫المغرب‬


.148 .‫ ص‬،‫ منطق السرد‬،‫عبد الحميد بورايو‬ 3

91
laman, asgunfu, talwit, d tudert yessarm umdan ad tt-yidir war
akukru...atg. Akken d iɣen ttilin-d annar, d asayes i umbiwel n
yiwudam d tikli-nsen deg zenqan, deg merḥan, deg yigran...atg. D
tignatin n unejmuɛ d temliliyin n yiwudam beṛṛa i yixxamen-nsen
am yiderma d yiberdan d imeḍqan n usikel ideg tettuqet tikli, ttilin
d inagan ɣef umbiwel n yiwudam d annar i lerwaḥ d tuɣalin imi ara
ffɣen seg wadegen n tnezduɣin neɣ n uxeddim-nsen. Mi ara neg
tazrawt i wadegn-a n usikel i d-nettaf deg yal taɣmert, deg yinaw
anaglan nettaf-d belli ddeqs n tugniwin, inumak i izemren ad aɣ-
ɛiwnen ɣef ubeggen n lewṣayef neɣ tulmisin tigejdanin i swacu
ttwasnen wadegen-a.
Deg tezrawt nexdem iwungal “FAFFA”nessawḍ s tallalt n uslaḍ
alqayan ɣer uksekfel n wadegen ineldiyen yezdin ungal:
a. Abrid

Lḥaǧa tamezwarut i nezmer ad d-nemmager ɣef wadeg deg


wungal d “abrid”, d adeg n usikel gar yimeḍqan yis-s i yezmer
umdan ad d-yeqḍu tiɣawsiwin-is acku d allal n lerwaḥ seg kra n
umkan d tuɣalin seg wayeḍ am lerwaḥ n yiwudamn deg wungal d
uskel-nsen seg uxxam ɣer uxeddim neɣ ɣer lqahwa....atg. deg
wungal Faffa ur d-yettubeggen ara wadeg-a s wudem usrid maḥsub
ad d-yebder, ad d-isemmi neɣ ad d-yeglem kra n ubrid yettwassnen
deg temdint n Paris neɣ xeṛsum ad d-iwehhi ɣer ubrid yessawaḍen
ɣer uxeddim neɣ lqahwa, anect-a d ayen ur d-nemmuger ara deg
wungal maca nezmer ad t-negzu s wudem arusrid, seg tikli neɣ
asikel n yiwudam gar yimedqan-a. Amedya-agi i d-nufa yewwi-d
ɣef ubrid ameqqran yellan deg temdint n Paris, akken neẓra abrid
ameqqran d win ideg tettuqut tikli ttɛeddin seg-a aṭas n yemdanen
rnuu ɣer umbiwel n tkeryas...atg. ɛmer yefren ad yeɛnu abrid
aladɣa deg wussan n usteɛfu ssebt akked lḥedd anda iberdan meṛṛa
d ilmawen akken ad yekkes lxiq izedɣen ul-is yenna-d umsawal:«
Ass-a, Ɛmer iṣub-d abrid ameqqran ( deg lparis), ismermuɣ weḥdes, yebɣa ad
as-yeqqim i temsalt.... iṣub-d abrid ameqqran, allen remcent am win
yettnuddumen, ileḥḥu ur iban sani, deg-s d amerraḥ, deg-s d asɛeddi n teswaɛt,
akka ay d ussan n ssebt d lḥed». 1

b. Lḥara

Racid ƐELLIC. 1986, FAFFA, Édition Fédérop. Paris. P. 33.1

92
Deg tɣuri-nneɣ i yiḍrisen i d-yeddan deg wungal Faffa, ttuqtent
tenfaliyin i d-yettbeginen adeg-a gar-asen ayen i d-yebder umsawal
ɣef yimeḍqan ideg yettidir wasaḍ Ɛmer deg yinig ɣef wakken i d-
yessenfali umsawal maḥsub yal mi ara d-yezzi ɛmer tameddit n
wass seg uxeddim yettaf-d lḥara txebbel s yimdanen yal wa d acu i
ixeddem. Ɣas ahat ad yebɣu ad yesteɛfu deg texxamt-is seg ɛeggu n
wass ur yettaf ara tagnit imi leṣwat d usuɣu n yimdanen i d-yezzin i
lḥara ideg yella tessafag-as iḍes, ihi gar tenfaliyin-a i d-
yetettwehhin ɣer waya d ayen i d-yessawel umsawal deg wawal-is:
« Nnejmaɛen deg lḥara kra seg yimezdaɣ, tarbaɛt tdewwer i duminu, tayeḍ i
ubukir. Lqahwa ccrab d lbirra, wa yeggugem, wa yettnezzih, wa yettɛeggiḍ, wa
yeslexfat, wa icennu. Aḥtiteṛ, iɣimi, tanekkra, argam, aṣexṣer, tagallit, acummu,
anxwam, igirru. Wa yessirid aceṭṭiḍ ɣer tsadelt, wa yefser am ceṭṭiḍ seg ssekṛa
».1
Rnu ɣer wadeg-a deg yinig, tettwabder-d lḥara nniḍen, d lḥara n
Ɛmer deg taddart ( lḥara n yimawalan-is). Awal-a “lḥara” ɣer
leqbayel yeččur d inumak, d azamul n tjadit, tanaṣlit, tirugza, lhiba.
Tin yeǧǧa ɛmer i wacḥal n yiseggasen. Asmi i d-yerza ɣer-s- d lferḥ
ameqqran. Akka ay d leɛwayeddeg tmurt n leqbayel ass-n ideg ara
d-yezzi yiwen seg yiɛeggalen n twacult i iɣaben ɣef uxxam aladɣa
iminig, tferraḥ twacult, ssewwayen imensi igerzen anda ahat rriḥa-s
tettek-d akk axxam. Akka ihi ay teḍra d ɛmer, imensi n wassen mi i
d-yusa seg fransa ixulef, tfeǧǧeǧ lḥrara. Gar yimedyaten i d-
yessenfalayen ɣef waya ad d-naf: « Iqerreb-d imensi, iragwen n tasilt
ḍwan deg lḥara, deg-sen leḥbeq, lebṣel, iɛeqqaren iberkanen d yizeggaɣen, seksu
d wayen yettextuxen deg tasilt. Icuk-it d ayaziḍ, iffeɣ-d d awtul... ixebbel imensi.
Tabaqit i yergazen, tabaqit i tlawin d warrac. Beṭṭu n temɣart, acḥal ur yečči
ɛmer ɛeggali... imensi yefra, iraden ijeqduren, yal wa yerza tasga-s. Igra ɛmer
akked yemma-as. Azɣal d azɣal, qqimen deg lḥara, ddaw tara, ala yiwet n teftilt i
iquzmen iḍ yidsen ».2
c. Lqahwa
D adeg uzzig, yeɛna kra n wayen ara yilin i kra n yimdanen. Deg
waya yenna-d unagmay Hamid LEHMADANImaḥsub llan kra n
wadegen yesɛan kra n tulmisin i ten-yettarran d tanaga tagejdant
(matière essencielle) deg wungal, gar-asen “lqahwa”, yenna-d
diɣen ammer ad neḍfer amezruy n wungal ama deg lurup neɣ deg
tmura n waɛraben, ad d-naf adeg-a, yezga yedder deg-sen, d ayen i

Idem, P. 121.1
Idem, PP.57-58-59.2

93
d-nettaf mačči kan deg wungalen imensayen, yedder ula deg
wungalen imaynuten.1 Lqahwa, d adeg n usikel i yiwudam d
unejmuɛ-nsen, yettili deg yal tama, yezmer unaggal ad t-yerr d win
i d-yezgan deg temdint neɣ deg taddart, deg tlemmast neɣ ɣef yri n
ubrid, ttɛeddin seg-s yiwudam sbaḥ, meddi, yal mi ara kken neɣ ad
d-uɣlaen seg yixeddimen-nsen. Iwudam i irezzun ɣur-s banen, d
lferg (tarbaɛt) n yirgazen, imɣaren neɣ ilmeẓyen. Ttwassnen ɣer
bab n lqahwa, deg-s i d-tettili temlilit n yiwudam-a, deg-s uɣur
ttarran deg wussan n usgunfu, iwakken ad kksen ɣef wulawen-
nsen, neɣ ahat yettuɣal d tanummi i kra n yiwudam, yal mi ara
bɣun ad kksen lxiq. Ad nefhem maḥsub, tella tmentelt i yettaǧǧan
awadem ad yerr ɣer wadeg-a. Yerna, tirza ɣer-s d tirza n lebɣi (win
yebɣan), mačči d tin n bessif.
Inumak yesɛa wadeg-a meqqrit, yezmer ad yesɛu anamek n diri
ma yella yettuseqdec deg wungal s yir udem. Maḥsub, illem akk
lexdayem n umdan ur nlaq ara am wakken ara yili d tagnit i tisit,
leqmar, jjiḥ, ajeggeḥ, takmert, tazenzit n yisufar n ẓetlat...atg. Deg
yiḍrisen inaglanen yettenkar-d unamek-a s uwehhi n unaggal ɣer-s
am wakken ara d-yeglem neɣ ad iseggez liḥala n tilwit akked ukrah
n yiman, asɣunef, ademmer, facal d uzemmed yettidir uwadem d
axel n wadeg-a. 2
Maca, timlilit n yinumak-a s umata deg wadeg-a n lqahwa,
tgellu neɣ tesruḥuy tawuri-ines taḥeqqanit akken ad yili d adeg i
usɛeddi n lweqt, i usgunfu, tukksa n lxiq d umerraḥ, acku deg
wungalen nniḍen yettili-d wawal ɣef wadeg-a s wudem yelhan. ɣef
waya i d-nettaf tugget n yinaggalen sugunen-d lqahwa seg waṭas n
tamiwin, akken ad ssawḍen ad d-beggnen timsiniyin i d-yettlalen
imi ara yettusemres wadeg-a s sin wudmawen( s wudem yelhan ≠
diri).
Deg tɣuri-nneɣ i wungal “FAFFA”, iban-aɣ-d wadeg-a s wudem
uzzig, anda i yestuqet umsawal imedyaten deg waṭas n yisebtar
ama deg wallus-ines i yineḍruyen neɣ i tigawin xedmen yiwudam.
S umata “lqahwa” d adeg agejdan i yiminigen deg tmurt-a
taberranit. Din i d-ttemlililn sbaḥ meddi, ur yelli d acu ara xedmen
neɣ sani ara rren, tettnejmaɛ-d tmeddurt-nsen ɣer-s, ma isuḥ-asen-d

.72 ‫ ص‬،‫ نفس المرجع‬،‫ حميد لحمداني‬.‫د‬ 1

.91 ‫ ص‬،‫ نفس المرجع‬،‫حسن بحراوي‬2

94
kra n uxeddim ama deg tferkiwin neɣ deg lluzinat ha-tan ad
xedmen, ma ulac d wa kan i d amdiq-nsen.Deg wayen i d-yulles
umsawal ɣef wadeg ɣas ulamma d uzzig ur yefki isem i kra n
lqahwa, ad d-isemmi wi tt-ilan neɣ amek i as-qqaren. Ɣer ubdar
belli lqahwa d adeg iɣer yettarra yal awadam. Ilmend n wungal,
adeg-a n lqahwa d win i d-yezgan deg tlemmast n temdint n Pari,
tella-d metwal ubrid iseg ttɛeddin yixeddamen yal ass. Anect-a
nufa-t-id deg umedya-agi mi i yemlal Ɛmer akked Dda Caɛban
akken ad as imekken ( ad as-d-iɣer) tabrat i as-tuzen twacult-is,
yenna-d umsawal: « Zeggren abrid, kecmen ɣer lqahwa, qqimen». 1
Amedya nniḍen i d-yemmalen aya-agi, mi i yeffeɣ Ɛmer, ad iruḥ
s axeddim, yeḥbes ddaw tddarit uṭṭubus. Akken neẓra taddarit-a,
tettili-d deg yal amkan ɣef yiri n ubrid iseg ttarkaben yemdanen,
akken ara ikemmel umdan tikli ad d-imagger leqhawi yellin
tasebḥit n wass, deg waya, yenna-d umsawal: « Iḥbes ddaw taddarit
uṭṭubis, isqaɛd tiksiwin-is, yerna deg tikli. Deg leqhawi yellin bedden sseḍwayen
ijernanen sdat ifenǧalen n lqahwa ».2
Am wakken neẓra leqhawi deg tmurt n fransa mgaradent ɣef tid
n taddart deg tmurt, yexleḍ deg-sent urgaz d tmeṭṭut, tiṛumiyen
mačči am teqbayliyin, dduxxan d tessit n ccrab tissit am waman. Ihi
d acu ara d-yekken seg ɛmer d wiyyaḍ ala zehhu d ccrab. Amedya-
agi yettbeggin-d anect-a: « Deg lqahwa, wa ibedd wa yeqqim, irgazen,
tulawin mi ggan akka alamma kaɛkɛen d taḍsa, ssulin tuɣac, lkisan, tiqraɛtin
tezzin, ttemgeḥḥzen. Igiṛṛuten dduxxun. Tagnit ideg ur isel ḥed i wayeḍ ». 3

Tawuri n wadeg-a tettban-d deg wassaɣen akk i izeddin gar


yilmeẓyen d yemɣaren, deg waungal-a awadem ɛmer yettaf adeg-a
d idis neɣ d tagnit iɣef ara isenned, aladɣa deg wussan n tegrest,
tasebḥit n wass mi ara yeffeɣ s axeddim lɛezza-as ɛmer mi ara yekk
seg lqahwa akken ad isew afenǧal yeḥman, yettaɣ tiɣmert sdat
uaḥamut ara yessedfun iɣsan-is, ara as-yesettun leɛtab n uxeddim.
Aladɣa tanummi-a i yennum ɣer wadeg-a, yerra imdanen meṛṛa i
ikeččmen ɣer lqahwa-nni, ad t-issinen. Daɣ ula d netta d bu yiles d
tebɣest ur ijebbed ima-is seg-sen. Ihi gar yimedyaten i d-yemmalen
anect-a d wa: « Ikcem ( ɛmer) ɣer lqahwa, yeqsed amkan di teɣmert, tama
uḥamut bu ijaɛbuben. Yal tasebḥit akka, ɣef yidis-is yufa tlata yemɣaren
yesɣimen i tqerɛetin n ccrab amellal, tiɣunam n ṣṣyada , iselman ɛeǧrent di

Racid ƐELLIC, idem p 90.1


Idem.P.10.2
Idem.P.90.3

95
tekwat, zeggaɣ-it imag-nnsen, hrawit tuyat-nnsen, ttmusmuqalen, tessen neɣ
ssisinen. S kra n win ara d-ikecmen ssnen-t ad asen-imud afus, mudden awal ur
d-itekk seg imi-nnsen. Akken ula d aɛmer, isxenfeṛ ɣer lǧiha-nnse s “bunjur”.
Issers lqaɛ ɣef ukersi. Tagaṛsunt tuẓa-d, tezwar-d aɛebbuḍ-is tessers-as sdat-s
afenǧal n lqahwa i d-yuli ufekka , iṛmec ɣer lǧiha-as, isterḍeq iḍuḍan, d wamek
yewwi afenǧal s imi, afus nniḍen iḥwes tiḥjiurin n ssker ɣer lǧib. Terẓeg, tirɣi n
lqahwa, snefsusin igumas-is. Tama-s imɣaren ssurugen rennun, imuqel deg
temrilt, yesnelqam iman-is ».1
d. Lluzin
Adeg nniḍen i d-yessenfalayen ɣef tneldit deg wungal d
“Lluzin”. Iminigen akk tejmeɛ tmurt n fransa ur sɛin ara axeddim
nniḍen mebɣir lluzin neɣ axeddim deg tferkiwin n tfellaḥt, d aya i
asen-d-isuḥen. Imezwura i yunagen uqbel Ɛmer issaḥ-iten-id
uxeddim deg lluzin ma yella d Ɛmer d axeddam deg tferka n
yifires. Yal ass, akken ara ffɣen tasebḥit (Ɛmer d yimeddukal-is)
alamma i d-yeɣli yiḍ, ad d-nnejmaɛen ɣer texxamt i ten-icerken,
icuban taɛcuct. Yiwen akka am Mɛemmer yettaf iman-is deg lluzin
amer yettaf ur d-ikeččem ɣer texxamt tameddit, xerṣum deg-s itettu
urfan izedɣen ul-is, deg-s ttemlilin wat tmurt ttemyakkasen lxiq,
neɣ xerṣun ttqessiren akked kra n yiṛumiyen akkud ddukklen.
Amedya i d-yemmalen akk anect-a, ɣas akken drus maḍi i d-nufa
bexlaf ayen i d-yemmel umsawal ɣef Mɛemmer deg wawal-is,
maca yiwen n umedya-agi igrew-d akk liḥala n umɣerreb deg tmurt
taberranit: « Ad d-neffeɣ seg lluzin nekk d uṛumi, netta inǧer ubrid-is ha-t-an
din, ha-tan-da, nekk akken ara d-ɛeddiɣ tabburt n lluzin, ad bruɣ i tuyat, ad
sbureɣ laɛgez. Lammer ttaffeɣ ur ttixireɣ ara seg lluzin».2
Ad nefhem seg tenfalit-a belli Mɛemmer kessir wul-is, ayen i as-
irennun urfan mi ara d-yeffeɣ d uṛumi, aneggaru-agi iban ubrid ara
yaɣ, ad yerzu ahat ɣer uxxam-is d tmeṭṭut-is d warra-is, mačči am
netta s anda ara yerr ayen ara yessedhun ul-is ulac. Iberru i tuyat
imi i yettḥulfu iman-is d awḥid. Ihi yesmenyif tiɣimit deg lluzin. S
wakka, ad d-nin adeg-a d ineldi ɣer kra n yiwudam.
3.2. Adeg uqfil
D adeg yesɛan tilas, d azamul ɣef wurfan, tuffra, anẓam. Aḥbas
deg yiwen n wadeg d asenfali ɣef war tazmert, aruz n yifassen ɣef
tigawt, d anekcum ɣer umaḍal azɣaray, d aɛzal n uwadem i yiman-
is, drus n yiwudam i d-igellem wadeg-a, ulac ambiwel, ulac bennu

Idem.PP.11-12.1
Idem.P.105.2

96
n wassaɣen d yiwudam nniḍen.1 Akken i t-id yesbadu diɣen
Muohamed BOUAZZA deg wawal-is: « D adeg yesdarayen amdan,
yettidir, izeddeɣ deg-s tallit meqqren ama s lebɣi-s neɣ s uḥettem ».2 Gar
yimeḍqan-a i d-yettwabdaren s ṭṭaqa deg wungalen i nezmer ad ten-
nṣennef ɣer wadegen n tnezduɣt n tin n bessif, n war lebɣi, gar-asen
inig (lɣerba), lḥebs, taxxamt anda i as-yettak tikwal unaggal amzun
akken tugar lḥebs . Dɣa deg tegnit yecban ta i yetturar unaggal s
yiḥulfan n uwadem mi ara yerzu ɣer tririt n wakaten i yedder
uwadem asmi i yella deg tegnit n litteɛ.Gar yimeḍqan uqfilen i d-
yeddan deg wungal “FAFFA” ad naf:
a. Inig (lɣerba)
Lɣerba am akken neẓra d tuǧǧya n umdan i tmurt-is, tqehher
ulawen n wid tt-yettidiren. Yessenfal-d wadeg-a deg waṭas n
wungalen ɣef tukksa n tlelli, anda i yettili uwadem ddaw leɛnaya n
kra tewtilin i t-yettjerriden seg tudert yelhan, ayen i d-yeslalyen deg
wul-is asḥisef, urrif, leɛtab, arkuked, amenṭer akked lxiq neɣ tikwal
aḥulfu s nndama ma yella awadem yunag s lebɣi-s, neɣ ahat
yettuḥettem. Tikwal d terẓeg n temɛict deg tmurt-is i t-yerran ad
yefren lɣerba. Maca adeg-a, akken i d-yessenfalay tikelt ɣef yir
tudert i yezmer tikwal ad d-yuɣal s ubaɣur i uwadem anda ara d-
yeslal deg wul-is tamussni d tekta, tazmert akked tebɣest akken ad
iqabel ayen i d-yettmagar deg yinig, wa ad yefsi leqyud akked
yiɛewwiqen i t-icudden, amzun akken d timsiren i ilemmed yal ass
akken ad yessuffeɣ iman-is seg wadeg-a uqfil, seg wurfan, wa ad
inadi ɣef tlelli-s akked tudert igerrzen, ifessusen. Ma nezzi tiṭ ɣer
wungalen yettwarun deg tsekla tamaziɣt, ad t-id-naf yettuseqdec s
umur ameqqran, ɛud ulac ungal ideg ur d-yttwabder ara wadeg-a, d
acu kan yella wanda i d-yettwabdar s wudem yelhan tikelt nniḍen s
wudem n diri.
Deg wungal Faffa n Racid ƐELLIC, yettwassulleɣ-d deg-s
wadeg-a s yiwet n tsegda i as-yefkan udem-is aḥeqqi, aladɣa d ayen
i d-yesken umsawal ɣef wayen ttidiren yiwudam igejdanen ama d
Ɛmer, Dda Caɛban neɣ d Mɛemmer imi tudert-nsen deg yinig truḥ
seg tezniqt ɣer tayeḍ deg Paris. Inig ɣer-sen d aɣurru, ǧǧan tamurt

،‫ ديوان المطبوعات الجامعية‬،‫ دراسة في القصة الجزائرية الحديثة‬،‫ منطق السرد‬، 1994 .‫عبد الحميد بورايو‬ 1

.147-146 .‫ ص‬،‫الجزائر‬
.106‫ ص‬،‫ نفس المرجع‬،‫محمد بوعزة‬ 2

97
ideg d-llulen, tiwaculin-nsen, nwan ahat ad afen leqrar maca
xerbent tirga ala urfan i d-mmugren deg-s. Ɣas ma yella Dda
Caɛban d Mɛemmer seg tsutiwin timenza yunagen ɣer tmurt n
Fransa deffir n timunenet, s tmara d uḥettem akken ad d-ḥellin
aɣrum-nsen. Maca Ɛmer yunag s lebɣi, yenwa ad yaf deg-s ayen
akk yessaram, lameɛnatargit teffeɣ mxalfa.Tanfalit i d-yemmalen
anect-a mi i d-as-yenna Ɛmer : « Amek tettɣuru lɣerba ».1
Ihi, inig d adeg uqfil, tettuḥettemen deg-s yir tudert ɣef
yiwudam armi i asen-yuqel d lḥebs, ttraǧun melmi ara asen-iserraḥ
lweɛd akken ad ffɣen seg-s ad uɣalen ɣer tmurt-nsen. Amedya i d-
yessenfalayen ɣef waya d ayen i d-yulles umsawal ɣef yiles n Ɛmer
mi i d-as-yenna: « Tiẓiḍanin-agi, timerɣiwin-agi asmi ara neffeɣ seg lḥebs,
ara iserraḥ lwaɛd, yeldi ubrid, ass-n ad nesriffeg, anadi tibḥirin, imir...imir ad
ṭṭfeɣ amkan-iw, cwiṭ n texnact deg tejmaɛt, deg lḥara, ad ffɣeɣ seg lḥebs, ad
yenserraḥ umeḥbus, ɛlaxaṭer a dda caɛban aqel-iyi deg lḥebs, aqel-ak deg lḥebs,
, aqel-aɣ deg lḥebs. Ur sɛiɣ llzem, ur friheɣ, ur qriḥeɣ, d tamacint i ileḥḥun s
dduxxan d uɣisem. Ad ak-iniɣ a dda caɛban teḥnunez yisneɣ ddunit, ihi, a wellah
ar nɛebba iẓẓan ».2

b. Taxxamt
Taxxamt, seg wadegen i d-yettwabedren s ṭṭaqa deg wungal
Faffa, deg-s i yezdeɣ Ɛmer akked yimdukkal-is deg temdint n Paris.
D adeg yettwafernen, d uɣliq, d udyiq, yessenfalay-d ɣef tegnit
ttidiren yiwudam deg tlemmast n temdint yesrugmuten iḍ d wass.
ɣef wakken i tt-id yeglem umsawal yenna-d: « Taxxamt am tiyyaḍ,
tebna ɣef yiwen d timlebbeṭ, xemsa n lmitra deg teɣzi, tlata deg teḥri, ametraḥ
deg teɣmert zerɛen fell-as iceṭṭiḍen ijdiden,...ticekkarin ta teččur ta tefres,
rennunt i ccewha. ɣef uḍar umetraḥ snat n tbalizin..., ammus nniḍen iban d actil
ɣef yidis n texzant ». 3
Yerna-d umsawal ɣef liḥala-as mi ara d-yeḥḍer ad yekcem
taxxamt-is, yenna-d: « Mi yekcem ɣer texxamt ad iskew acebbub-is,
yeɣɣemɣem wul-is, teqquder tasa-s, iṣebben wallaɣa-is. Talwit ifet ṭṭiweɣ, aɣilif
n tmes....yeqqim ɣef umeṭraḥ, ibra i uqerruy am win iwumi d-ɣli ddunit am
tɛakkemt, ttqiṭṭiren waman ɣef idmaren-is, tɛebbut tḥeṛṛes, tasa ameggur
ineǧǧeɛ, ul iḥebbek, yekkat ɣef yidmaren. Yufa iman-is am win iwumi tenser
tduli. Iqqes-it usemmiḍ neɣ tekkes-as tuṣṣra ».4

Racid ƐELLIC. Op.cit. P.31.1


Idem.PP.96-97.2
Idem.P.122-123.3
Idem.PP.16-17.4

98
c. Tamdint
Aṭas i yettarran adeg-a n temdint seg wadegen yeldin imi deg-s
akk ayen yettiḥliǧ umdan d wayen yettcedhi wul teččur d iberdan,
ixxamen, leswaq,...atg. Maca deg tuget n yiḍrisen inaglanen tettili-d
d tuɣliqt i yiwudam yettidiren deg-s. Aladɣa ma nemmesla-d ɣef
kra n wadeg deg wungal-a, ad d-nemmeslay ɣef temdint, d adeg
agejdan i yezdin tuget n yineḍruyen n tudert tanaggalt d axel-is.
Tamdint i d-yettwabedren deg-s ur tt-id-isemma ara, maca d allus n
tudert n yiminig deg tmura n meddem aladɣa imezdaɣ n tmurt n
leqbayel akked d umeslay-ines ɣef tmurt n Fransa i aɣ- yeǧǧan ad
nefhem belli d tamdint n Paris imi d nettat i d tamaneɣt n tmurt-a.
Ɣas ulamma yezgel ɣef usemmi n yizenqan-is ur d-ttwesseman ara
maca sya ɣer da yettwehhi-d ɣer-sen deg wawal ideg i yezmer ad
ten-yeɛqel ala win i ten-yesnen. Rnu ɣer uzwel-agi Faffa amzun
akken d asemẓi, d aɛekki i wawal fransa.
Ayen i d-ibegnen aya, d amedya-agi i d-yessenfalan ɣef lerwaḥ
n ɛmer i tikelt tamenẓut ɣer Fransa, yulles-d umsawal d akken
uqbel ara yinig, teẓẓa deg wul-istekti n lerwaḥ aladɣa imi i yettwali
s kra n win i ikecmen tamurt-a yuɣal s ṭumubil, seɛɛu akked cci.
Rnu ɣer liḥala yettidir deg uxxam, terra-t am uderɣal yettargu-tt ula
deg lemnam. Maca tidet qqerriḥet mačči akken ara yenwu umdan
ara tt-yaf. Ihi tagi mačči d Fransa d faffa.Yenna-d umsawal deg
wawal-is: « Ur yumin ad iruḥ s tidet alarmi iḥus i uleɣwi n lbabur....kra n
wussan uqbel ass-a, iḥulfa i ufus ijebbed deg-s, i t-yessawḍen ɣer waṭas n temsal,
i as-yellan irkel d ssebba i ṛṛwaḥ, ussan-nni yettmaggar ala d wayen d win ara
as-inin amkan-ik ha-tan dihin. Aḥerrar yeḥwaǧ ayla-s, deg uxxam deyqen,
bedren-as-d zzwaǧ ur yebɣi, wagi yebna s udrim i d-yewwi seg “Faffa”. Wayeḍ
innejmeɛ-d yewwi-d ṭṭumubil i yerra d aṭaksi. Yaf-it-id lḥal deg ɛaggu ameqqran
dɣa, ur yewwi ara wul-is. Din iger ameccaq amezwaru deg tmurt n fransa ».1
Amsawal deg wungal Faffa yeddem seg temdint n Paris d agni i
wurar n yiwudam, ɣas akken tamdint-a tettwassen s wudem-is
yelhan, s tewseɛ-is d thuski-ines maca deg waṭas n tegnatin ideg id-
tettwaglem tcuba lmut, d tudert n bessif ahessif d wurrif ay
ttididiren deg-s yiwudam ama d asaḍ ɛmer neɣ d imdukkal-is, ayen
akk ttwalin deg-s d ilem, ulac ayen i d-yufraren deg-s. Ihi adeg-a
ulamma d uwsiɛ maca ɣer yiwudam d udyiq, lḥess, aɣewwes,
ulac tasusmi. Gar yimedyaten i d-yemmalen anect-a d amedya-agi

Idem.PP.42-43.1

99
ideg i d-yeglem deg-s umsawal tamdint-a deg wawal-is: « Tamdint
tesruhmut am leɛwayed-is, tamacint tettiɣwis ɣer lbeɛd».1
Deg umedya-nniḍen yerzan adeg-a d talemmast n temdint akken
neẓra tlemmast yettili-d deg-s unejmuɛ n waṭas n yimdanen d nettat
i d ul n temdint dɣa yenna-d umsawal: « Deg tlemmast n temdint, ahat d
ul-is ṭumubilat tticcigent, tikwal akka, ḥebsent deg tɣemmar, snusunt
tiftilin....imsebriden teddun, sseɣzafen ameccaq ».2
Lewṣayef-agi i yefka umasawl i wadeg-a yettak-d yiwen n
wudem ɣef tmuɣli n yiwudam ɣer-s, akken i tt-yettwali ɛmer i tt-
walin wiyyad, teččur d imdanen, zzhir, leswat. Maḥsub tudert deg-s
d aɣilif, ulac astaɛfu neɣ tasusmi ara yessertiḥen allaɣ.
D iɣen gar yiḍrisen i d-yettakken yir tamuɣli i wadeg aladɣa i
tmurt-a iɣer unagen ( fransa) d imedyaten-a mi i d-yebder
umasawal ɣef yiles n Mɛammer: « Skud ttissineɣ tamurt-agi, skud ttḥulfuɣ
iman-iw d aberrani, skud ssaɛzaleɣ iman-iw, ama seg yiṛumiyen ama seg
watmaten ».
Tamurt-a ihi, tettaǧǧa amdan ad ḥulfun belli ɣerqen deg ssafen,
tennaɛdam tudert-nsen seg wurfan i ten-yeṭṭafaren yal-ass. Ttidiren
d iberraniyen ay akken yebɣu xedmen.
Rnu ɣer-s, deg wungal Faffa, adeg n temdint deg-s, ɣas wessiɛet,
tecbeḥ, twenneɛ maca ɣer yiwudam amzun d lxendeq, d aɛcuc
teɛdem deg-s tudert. Ihi, adeg-a, anda i ilaq ad yili d ineldi yuɣal d
udyiq ɣer yiwudam.
S umata, tamdint n Paris, d adeg yefren ɛmer d yimdukkal-is
akken ad idiren deg-s deg yinig, i waṭas n yiseggasen, tamdint ay
nwan d lǧennet tuqel-asen d aɛcuc zdin-tt wurfan d yiɣeblan. S
tidet, asaḍ n wungal ɛmer deg wadeg-a yufa-d iman-is, d aɣrib d
awḥid, ayen yelhan akk deg-s ɣur-s rẓag.
• Taggrayt
Adegen-a s umata i d-nebder ama d adegen ineldiyen neɣ
uqfilin, ttwasmersen s waṭas deg wungalen iqbayliyen. Tilin-nsen
deg wungal, d asenfali ɣef wamuɣ n yinumak, lemɛani, izamulen, d
aḍlaq n yinurar udyisen i d-irennun ccbaḥa d unamek i yal awal
yettujerden deg wungal. Rnu ɣer wadegen-a, ggten wiyyaḍ i d-

Idem.P. 72.1
Idem.P. 99.2

100
nettaf deg wungalen nniḍen, aladɣa ungalen imiranen s yinaggalen
imaynuten, yessnen tissuddsa n wungal. Anda yal amḍiq
yettunefkas rruḥ i as-ilaqen, tettubgan-d tɣara-s akken iwata.
• Tiɣbula
1. Charles GRIVEL.1973, production de l’interet romanesque,
Ed. Mouton, Paris.
2. Cristiane ACHOUR et Sémone REZZOUG. 2005,
Introduction à la lecture du littéraire, Ed O.P.O, Alger.
3. Jean- Piere GOLDENSTEIN. 1999, Lire le roman. Ed. De
Boeck et Ducolot Paris.
4. Jean WEISGERBER. 1978, l’espace romanesque, Ed. L’age
d’homme, lausanne.
5. Henri MITTERAND. 1980, Le discour du roman, Ed PUF,
Paris.
6. Gaston BACHLARD. 1957, la poetique de l’espace, Ed.
PUF. Paris.
7. Muhend Akli SALHI. 2012, Asegzawal ameẓẓyan n tsekla,
Ed l’odyssée, Tizi-Ouzou.
8. Racid ƐELLIC. 1986, Faffa, Édition Fédérop, Paris.
9. Roland BOURNEUF. 1970, L’Organisation de l’espace dans
le roman, Études littéraires, article, Volume 3, numéro 1,
Département des littératures de l’Université Laval.
10. Roland BOURNEUF. 1972, l’univers du roman, Ed. PUF,
Paris.
11. Rossum FRANCOISE. 1970, critique du roman, ed.
Gallimard, Paris.
12. Yves REUTER. 2005, L’analyse de récit, 2 Edition.
Armand Colin, 2005, France.
،) ‫ بنية الشكل الروائي ( الفضاء – الزمن – الشخصية‬،1990 .‫ حسن بحراوي‬.‫ د‬.1
.‫ بيروت‬،‫ المركز الثقافي للنشر‬،1‫ط‬
،)‫ بنية النص السردي ( من منظور النقد األدبي‬،1991 .‫ حميد لحمداني‬.‫ د‬.2
.‫ بيروت‬،1‫ ط‬،‫المركز الثقافي العربي للنشر‬

101
‫ منشورات‬،)‫ تحليل النص السردي ( تقنيات و مفاهيم‬،2010 .‫ محمد بوعزة‬.3
‫ ترجمة فريد‬,‫بحوث في الرواية الجديدة‬1971.,‫ ميشال بوتور‬.‫ الجزائر‬،1‫ ط‬،‫االختالف‬
.‫انطونيوس عويدات‬
‫ دار‬،‫ ترجمة عبد الرحمان حزل‬،‫ الفضاء الروائي‬،2002 .‫ جيرار جنيت و آخرون‬.4
.3‫ ط‬،‫ المغرب‬،‫ايفريقيا الشرق‬
،‫ دراسة في القصة الجزائرية الحديثة‬،‫ منطق السرد‬،1994.‫ عبد الحميد بورايو‬.5
.‫ الجزائر‬،‫ديوان المطبوعات الجامعية‬

• Amawal
- Ajeggeḥ : altération
- Amazzag : spécifique
- Ameccaq : distance
- Amuɣ : ensemble
- Anakfud : multiple
- Asemɣer : extension
- Asengama : physique
- Azɣan aseklan : critique littéraire
- Azemmed : dépression
- Ineldi : ouvert
- Tadyizt : poetique
- Takmert : méchanceté
- Tameẓla : logique
- Tamlilt : role
- Tamiwin n wadeg : polarités spaciales
- Tamsinit : dualité
- Tamugit : dramatique
- Tansuft : solitude
- Tasenselɣelt : sèmiologie
- Tasnimant : psychologie
- Tasiwelt : narration
- Tasekka : dimension
- Tinimar : difficulté
- Tilwit : apathie
- Tuddsa : organisation
- Uqfil : fermé

102
103
Le morphème « t…(t) » en amazigh :
quelle valeur et quel emploi ?

KAIDI Amina
Université Mohamed I, Oujda

RESUME
Cet article vise à mettre en évidence les déférentes emplois et
valeurs sémantiques que le morphème « t…(t)» peut exprimer dans
la langue amazighe. L’analyse des déférentes utilisations de ce
morphème est effectué à travers d’un corpus issu d’un dictionnaire
sur le groupe tamazight du Maroc Central de Miloud Taifi.

ABSTRACT
This article aims to highlight the different employments and
semantic values that the morpheme “t ... (t)" can express in the
Amazigh language. To do this, a descriptive study of different uses
of this morpheme was conducted through a corpus from a
dictionary of Miloud Taifi.

Mots-clés : Le féminin - Le diminutif -Le singulatif -Le péjoratif


-Agent/action

104
L’amazigh emploie, en général, le morphème « t…(t)1 »pour
distinguer entre mâle et femelle ; ce morphème s’affixe à la base
masculine pour obtenir la frome féminine. Or, le morphème en
questionpeut apparaître dans d’autres contextes pour exprimer
d’autres valeurs sémantiques que le genre féminin.Dans ce sens, ce
travail vise à éclaircir les déférentes valeurs et emploi de ce
morphème.
Pour cela, nous aborderons l’analyse du morphème à l’étude à
travers un corpus issu du dictionnaire de Miloud Taifi2.
Sur le plan des préliminaires méthodologiques, après avoir fait
un dépouillement pour rencontrer les noms à initiale consonantique
« t » existant dans le dictionnaire en question, un ensemble d’idées
et de remarques nous ont interpelées. Nous avons remarqué que le
morphème « t…(t) » peut exprimer plusieurs valeurs sémantiques à
savoir l’augmentatif/diminutif, le péjoratif/mélioratif, le
singulatif/collectif et, aussi, la distinction agent/ action. C’est,
d’ailleurs, dans cette perspective que ElMoujahid3 nous rappelle
que le féminin enamazighpeut aussi avoir des valeurs sémantiques
diverses et ainsi exprimer l’opposition mâle / femelle, l’opposition
dimensionnelles augmentatif/ diminutif, l’opposition appréciatif
péjoratif/ mélioratif, l’opposition singulatif/ collectif ou individu/
genre.De même, Mettouchi4a précisé que le morphème en
questionpeut assumer plusieurs valeurs sémantiques en Kabyle.
Ainsi, pour éclaircir ces valeurs afin de les mettre en évidence,
nous procéderonsà une analyse descriptive de notre corpus.
1. Le genre féminin
Le genre est une forme flexionnelle que prennent les noms, les
adjectifs qualificatifs, les verbes et les pronoms pour ainsi exprimer
le masculin ou le féminin. Dans ce sens, Chaker dit que « Le genre
est une catégorie grammaticale et sémantique essentielle de la

Nous avons mis le deuxième t entre parenthèse parce que certains noms féminins 1
n’admettent pas le t final (ex : tayri, tadfi, tmukka, tata, tasa…)
Taifi M.(1991), Dictionnaire Tamazight - Français (parlers du Maroc central), 2
l’Harmattan-Awal, Paris.
El Moujahid E. (1981), La classe du nom dans un parler de la langue Tamazight : 3
le tachelhiyt d'Igherm, Thèse pour le Doctorat de troisième cycle de linguistique,
Paris V, Université René Discartes, p. 143.
Mettouchi A. (1999), Le « t » n’est-il qu’une marque du féminin en amazigh ? ». 4
In Fait des langues,n°14, Octobre 1999, pp. 217-225.

105
langue berbère : il oppose un masculin (la forme
morphologiquement non-marquée) à un féminin (la forme
marquée) et concerne la classe du nom, celle des pronoms
(personnels et non-personnels) et celle du verbe » (Caker, 1983, p.
112). Sadiqi, à son tour, signale que « le genre en grammaire nous
permet de catégoriser les noms en masculins et en féminins »
(Sadiqi, 2004, p. 113).
Le masculin en amazigh se présente morphologiquement comme
une forme non marquée. Il commence généralement par l’une des
voyelles initiales « a » (aryaz, amnay, asrdun…) , « i » (ils, ixf,
insi…) ou bien « u » (ul, uccn, udm…).
Quant au genre féminin, il est en général dérivé à partir des
bases masculines. Ainsi, Bentolila avance que « le monème lié de
féminin se présente sous l’une ou l’autres des deux formes (t…t ou
t-) suivant que le nom est déterminer ou non par la modalité pluriel
et aussi suivant le schème de différentes thème de base. »
(Bentolila, 1981, p. 408).
Selon notre corpus, nous remarquons que le féminin en
amazighpeut être dérivédirectement du radical masculin par
l’adjonction du morphème discontinue « t---t » à la forme
masculine comme le prouvent les exemples suivants :
- imiccw (chat) timiccut (chate)
- anbgi (invité) tanbgiwt (invitée)
- amddallu (vil) tamddallut (vile) « adjectif »
Dans certains cas, le féminin est marqué par une opposition
lexicale, c’est-à-dire qu’il est formé à partir d’une base lexicale
autre que celle du masculin :
- aryaz (homme) tamTTuDt
(femme)
- iyis (cheval) taymart
(jumelle)
Certains noms féminins n’admettent pas le « t » final, ce sont
généralement des noms à finale vocalique ou des noms qui ne
possèdent pas de correspondants masculins :
- timzyida (mosquée)

106
- tikli (marche à pas de loup)
- tawla (fièvre)
Par ailleurs, concernant le pluriel des noms féminins, ontrouve
uniquement la préfixation du morphème « t-». On n’y trouve pas la
préfixation de « -t » final quel que soit le schème du thème de base.
Nous citons par exemple :
- talbrmilt tibrmilin (petites boites à thé)
- tadggwat tidggwatin (après-midis)
- taDġurt tiDġurin (sacoches)
À partir de ces exemples, nous remarquons que le pluriel
féminin se réalise par la préfixation du morphème « t -» et la
suffixation du morphème du pluriel « in ». Quant au radical du mot,
il suit les mêmes changements qui se manifestent au niveau du
pluriel masculin.
Le genre féminin, en amazigh, n’apparaît pas uniquement dans
la catégorie nominale, mais il peut également apparaître dans la
catégorie verbale au niveau de l’accord qui se manifesteà la marche
des indices de personnes ou bien des désinences verbales par la
préfixation ou la suffixation du morphème «t ». De la sorte, les
indices de personnes sont des désinences qui accompagnent le
verbe conjugué aux différents thèmes, à savoir l'aoriste, l'accompli
positif, l'accompli négatif et l'inaccompli. Ces désinences peuvent
être suffixées et/ou préfixées, comme le montre le tableau ci-
dessous :
Masculin Féminin

Singulier 1ère pers. -ġ 1ère pers. -ġ


2ème pers. t…d 2ème pers. t…d
3ème pers. i- 3ème pers. t-

Pluriel 1ère pers. n- 1ère pers. n-


2ème pers. t…m 2ème pers.
3ème pers. –n t…m/nt
3ème pers. –nt
Tableau 1 : les indices de personne de la forme non
impérative

107
En examinant le tableau ci-dessus, nous remarquons que
l’apparition du morphème « t » dans certains cas, est pertinent pour
la distinction entre les genres masculin et féminin. Ainsi, dans la
3ème personne du singulier, le genre féminin se réalise par le
changement de l’indice de personne du masculin singulier « i- »
en« t-»qui représentel’indice de personne du féminin singulier.
Quantaux 2èmes et 3èmes personnes du pluriel, le genre féminin se
manifeste par la suffixation du morphème « –t » à la forme
masculine. Citons quelquesexemples :
- idda (il est parti) / tdda (elle est partie)/ ddan (ils sont partis) /
ddant (elles sont parties)
- krz (labourer) ikrz //tkrz // krzn // krznt
- lqqf (saisir) ilqqf //tlqqf // lqqfn //lqqfnt
Les pronoms représentent également cette distinction du genre
par la préfixation, la suffixation ou l’affixation du morphème « t »
à la base masculine. Ainsi, pour les pronoms personnels, l’accord
au genre féminin se manifeste par l’affixation du morphème « -t » à
forme masculine :
- ntta (lui) / nttat (elle)
- nitni (eux masculin) / nitnti (eux féminin (elles))
- knni (vous) / cninti (vous féminin)
Quant auxpronoms non personnels, ils réalisent leur genre
féminin par l’alternance de la semi-voyelle « w » ou morphème
féminin « t » :
- wa (celui-là) / ta (celle-là)
- wi (ceux-ci) / ti (celles-ci)
- winu (le mien) / tinu (la mienne)

2. Le diminutif
Le morphème « t…(t)» peut aussi exprimer la valeur diminutive
qui s’effectue essentiellement sur les noms qui ne possèdent pas de
féminin correspondant. Dans ce sens,Michel Quitout dit que « pour
former le diminutif, la langue berbère a recours au féminin. Un
nom essentiellement masculin i. e. qui n’a pas ordinairement du
féminin correspondant devient un diminutif de genre féminin à part
entière si on lui applique la règle de formation du féminin, à savoir

108
l’adjonction d’un « t » préfixé et d’un autre suffixé.»( Quitout,
1997, p. 150).
Sous un autre angle,Taine-cheikh1, signalel’apparition du
suffixe « (u)c » qui se réalise en Kabyle pour exprimer le diminutif
des noms propres : Oamr/oamrruc (petit Oamr), Hamid/Hamiduc
(petit Hamid….) ; quant au parler des zenaga, il forme le diminutif,
selon Taine-cheikh, par le procédé de préfixation de « aġ- » et la
suffixation de « -t » qu’elle détermine comme un suffixe du
féminin2. Ainsi, nous citons quelques exemples rapportés par le
même auteur selon le maintien ou non de la voyelle initiale:
✓ Cas du maintien de la voyelle initiale :
- [aġirt] / [ir] "épaule"
- [aġagmart] / [agmar]"garçon (12-14 ans)"
- [aġawyart] / [awyar] "terrain argileux salé"

✓ Cas de la chute de la voyelle initiale :


- [aġgoḏərt] / [agoḏər] "vautour"
- [aġvəffiḏ] / [əvəffi] "sein"
- [aġžayiḏ~aġžayiT] / [ažayi] "bouc"
Quant à l’amazigh marocain, selon le corpus que nous étudiant,
la formation dudiminutif et faite par la préfixation de « t- » et la
suffixation d’un autre « -t » à la base du nom. Ce qu’il faut signaler
est que cette langue ne réalise pas les diminutifs sur la catégorie
verbale tel le cas d’autres parlers amazighs comme celui des
Zénaga3. D’autant plus, la catégorie nominale qui admet la forme
diminutive est celle qui ne possède pas de féminin correspondant.
Ainsi, nous citons les exemples suivants :
- abrrad (théière) tabrradt (petite théière)
- abxsi (crevasse, fissure) tibxsit (petite fissure)
- aburks (chaussure) taburkst (petite
chaussure)

Taine-cheikh C. (2002), « Morphologie et morphogenèse des diminutifs en Zénaga 1


(berbère de Mauritanie »publié In Articles de linguistique berbère Mémorial Werner
Vycichl, Kamal Naït-Zerrad (Ed.), pp.427-454.
Ibid. p.2.2
Pour plus de détail voir :Taine-cheikh C. (2002), Morphologie et morphogenèse des 3
diminutifs en Zénaga (berbère de Mauritanie, InArticles de linguistique
berbère,Mémorial Werner Vycichl, Kamal Naït-Zerrad (Ed.), pp.427-454, p. 14.

109
En examinant les exemples cités ci-dessus, nous remarquons
quel’attribution du sens diminutif en tamazight marocain s’effectue
par la préfixation du morphème « t - » suivi de l’alternance
vocalique dans certains (abxsi (crevasse, fissure)/ tibxsit (petite
fissure) et la suffixation de « -t ».
Enrevanche, si on retire la marque du féminin aux noms féminin
qui ne sont pas dérivés d’une base masculine ou bien qui ne
possèdent pas de correspondant masculin, la forme retenue, dans ce
cas, exprime essentiellement l’augmentatif qui renvoie, dans
certains cas, à un sens péjoratif :
- tamTTuDt (femme) /amTTuD (hommasse, femme à
manière masculin)
- tabzzat (touffe de cheveux sur le front) / abezza (touffe de
cheveux sur le front male vue).
- abrraH : crieur public (pour les nouvelle) / tabrraHt : femme
qui fuit chez un homme pour se faire épouser par lui.
Par contre, certains noms masculins,n’ayant pas de
correspondants féminins, expriment un sens péjoratif si on leur
rajoute le morphème du féminin comme le montrent les exemples
suivants:
- aryaz (homme)
taryazt (femmelette)
- awal (parole) tawalt (mauvaise
parole)

3. Le singulatif
Le singulatif en amazigh peut être aussi exprimé par le
morphème « t…(t) » par opposition au sens collectif désigné par le
masculin dans certains cas, essentiellement pour les végétaux et les
petits animaux :
- xizzu (carottes) taxizzut (carotte)
- muzun (petites lamelles) tamuzunt (petite
lamelle)
- zzitun (oliviers, olives) tazzitunt (olivier, olive)

4. Dérivation du nom d’action

110
Le nom d’action est un nom dérivé à partir d’un verbe simple au
dérivé exprimant une action abstraite ou concrète. En effet, selon
un ensemble de linguistes1 amazighs, la dérivation du nom d’action
peut être effectuée suivant plusieurs procédés de préfixation et de
suffixation que nous résumons comme suit :
✓ Préfixation de « a » :
Ce procédé de dérivation peut être combiné avec des variations
intra-radicales comme dans les exemples suivants :
- rzm (ouvrir) arzzum (action d’ouvrir)
- sty (filtrer) astay (action de filtrer)
✓ Préfixation de « u » :
Ce procédé peut également d’être combiné avec des variations
intra-radicales :
- llf (divorcer) uluf (action de
divorcer)
- ffġ (sortir) ufuġ (action de sortir)
✓ Alternance vocalique de « a » à « i » :
- asy (prendre) isy (action de prendre
- arm (gouter) irm (action de gouter)
✓ Préfixation de « m » et suffixation de « iwt » :
- sġ (acheter) msġiwt (action
d’acheter)
- rz (casser) mrziwt (action de
casser)
- nġ (tuer) mnġiwt (action de tuer)
✓ Préfixation et suffixation du morphème du féminin
« t…(t) » :
Ce dernier procédé est le procédé de dérivation qui nous
intéresse le plus, tant qu’il s’agit de l’affixation du morphème de
féminin « t…(t) » et qui est l’objet de notre étude. Ainsi, ce

Bentolila F. (1981), El Moujahid E. (1981), Chaker S. (1983), Souifi H. (1998)…..1

111
morphème permet de dériver un nom d’action comme le montrent
les exemples suivants:
- ks (garder les tropeaux) takessa (action de garder les bêtes)
- kkusu (hériter) tukkust (action d’hériter ou nom)
héritage)
- acr (voler) ticffert (action de voler)
5. Opposition agent /métier
Le morphème «t…(t)» peut également exprimer l’opposition
agent/métier. Ainsi, la préfixation de ce morphème discontinue à
un nom d’agent peut produire un nom de métier comme le
montrent les exemples suivants:
- akessab (éleveur des animaux) takssabt (métier
d’élevage)
- abennay (bâtisseur, constructeur) tabennayt (métier de
construction)

Conclusion
En guise de conclusion, on peut dire que le morphème «t…(t)»
est un morphème à la fois flexionnel et dérivationnel, il s’affixe au
mot pour ainsi exprimer de différentes valeurs sémantique à savoir
l’opposition male/femelle, augmentative/diminutif, péjoratif/
mélioratif, singulatif/collectif, et aussi, il apparait comme
morphème de dérivation. Or, la question qui se pose est au niveau
de la catégorie de ce morphème qui peut apparaitre comme préfixe
dérivationnel et comme morphème grammaticale. Cela, nous
pousse à se demander s’il s’agit d’un ou de plusieurs morphèmes ?

Références bibliographiques
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berbère Aїt Seghrouchen d’Oum Jniba (Maroc), Paris, SELAF.
Boukhris F. et al. (2008), La nouvelle grammaire de l’amazighe,
IRCAM, Rabat.
Chaker S. (1983), Un parler berbère d’Algérie (Kabylie) -
syntaxe, Publication universitaire de Provence, Paris.

112
Chaker S. (1995), Linguistique berbère ; études de syntaxe et
diachronie, paris-Louvain Peeters.
Chaker S. (1997), Quelques faits de grammaticalisation dans le
système verbal berbère, In Mémoires de la Société de Linguistique
de Paris, n.s., V, 1997 ( Grammati-calisation et reconstruction),
pp. 103-121
El Moujahid E. (1981), La classe du nom dans un parler de la
langue Tamazight : le tachelhiyt d'Igherm, Thèse pour le Doctorat
de troisième cycle de linguistique, Paris V, Université René
Discartes, p. 143.
Mettouchi A. (1999), Le « t » n’est-il qu’une marque du féminin
en amazigh (Kabyle) ?,In Fait des langues n°14, Octobre 1999, pp.
217-225.
Quitout, M., (1997), « Grammaire berbère : rifain, tamazight,
chleuh, kabyle », Paris, Éditions L’Harmattan.
Saa F. (2010), Quelques aspects de la morphologie et de la
phonologie d’un parler amazighe de Figuig, IRCAM, Rabat.
Sadiqi F. (2004), Grammaire du berbère, Casablanca, Afrique
Orient.
Taifi M. (1991), Dictionnaire Tamazight - Français (parlers du
Maroc central), l’Harmattan-Awal, Paris.
Taine-cheikh C. (2002), « Morphologie et morphogenèse des
diminutifs en Zénaga (berbère de Mauritanie » publié In Articles
de linguistique berbère Mémorial Werner Vycichl, Kamal Naït-
Zerrad (Ed.), pp.427-454.

113
‫‪Tansayit deg urti udyiz amaziɣ‬‬
‫) ‪( Taqbaylit d Trifit d amedya‬‬
‫‪La « tradition » dans le champ poétique amazigh‬‬
‫)‪(Le cas du Kabyle et du Rifain‬‬
‫‪IDRICI Nabila‬‬
‫‪Université Akli Mohand Oulhadj‬‬
‫‪Bouira, Algérie‬‬

‫ملخص باللغة العربية ‪:‬‬

‫مضمون هذا المقال يتناول موضوع «التقليد» في الحقل الشعري األمازيغي في منطقتين‬
‫أمازيغيتين ‪ :‬منطقة القبائل بالجزائر‪ ،‬ومنطقة الريف بالمغرب‪.‬التقليد حسب مختلف الدراسات‬
‫يقوم على مجموعة من األسس والركائز‪،‬توجه الفعل اإلبداعي وتكسبه جملة من المميزات‬
‫والخصائص‪.‬ولعل من بين هذه المميزات والخصائص ما يتصل بالبيئة المنتجة للنص‬
‫الشعري‪ ،‬وما لها من عالقةبتكوين شاعرية الشاعر‪ ،‬وتحديد عالقته بجمهوره المتلقي‪ .‬هذا إلى‬
‫الشعرية في حد ذاتهاهذه مميزات أساسيةكشفوية العمل‬ ‫جانب ما تبرزه العملية اإلبداعية‬
‫الشعري‪ ،‬والوضعيات اآلدائية‪ ،‬وارتباط النظم باإلنشاد الموسيقي ‪.‬ومن الجانب األسلوبي تتسم‬
‫القصيدة األمازيغية بجملة من السماتالتقليدية‪،‬منها على وجه الخصوصميزة البساطة والوضوح‪،‬‬
‫الضامنةللفهم على مستويات واسعة‪ ،‬استجابة لطبيعة اإلبالغ الشفوي‪.‬‬

‫ومن العناصر التقليدية أيضا‪ ،‬ما يمكن استخالصه من المميزات النظمية‪ ،‬التى تتأسس‬
‫عليها بنية القصيدة القبائلية والقصيدة الريفية‪ ،‬ال سيما ما يتصل باألوزان والقوافي‪ ،‬أو ما له‬
‫عالقة بالوحدات األساسية المشكلة لهندسية للقصيدة كنظام األشطر واألبيات والمقاطع‪.‬‬

‫هذه العناصر مجتمعة تشكل في نظرنا السمات العامة لمفهوم التقليد في اإلبداعات‬
‫الشعرية في منط قتي الريف والقبائل‪ ،‬انطالقا من مناخاتها البيئية العامة‪ ،‬مرو ار بأهم أنماطها‬
‫وموضوعاتها وأغراضها‪ ،‬وصوال إلى خصائصها الجوهرية الخاصة بالجوانب األسلوبية‬
‫والبنائية‪.‬‬

‫‪114‬‬
Résumé
Le contenu de cet article traite de la question de la « tradition » dans
le champ poétique amazigh dans deux régions berberophones à savoir la
Kabylie en Algérie et la région Rifaine au Maroc. La « tradition », selon
diverses recherches, se base sur un ensemble d’éléments fondamentaux
qui caractérisent l'acte créatif et lui confèrent pleusieurs aspects et
spécifités. Ces aspects et spécifités sont liées, dans leurs essence, au
milieu sociétal traditionel dont on produit l’asefru et l’izri, et dont on
venere le poete et sa poésie et on défini sa relation avec son public
récepteur.
D’autre part, le processus créatif de l’asefru et de l’izri, met en relief
d’autres éléments de la tradition, notamment l’oralité, les conditions de
la performance et le lien étroit entre poésie et chant. Cet ensemble
d’éléments constitue un canal de transmission et de réception
primordiale dans tout acte créatif. Sur le plan stylistique, la poésie
amazighe traditionnelle se caractérise par plusieurs spécificités, dont la
spontanéité et la clarté sémantiques dictées par les exigences de l’oralité
et prescrites par les données de la performance. Parmi d’autres éléments
de la « tradition », on note également, ce qui relève de la la structure du
poème kabyle et rifain, en particulier ceux liés à la prosodie et la
versification d’une manière générale.
Globalement, cet ensemble d’éléments cité constitue, à notre sens,
l’essence notionnel du concept « tradition » dans le champ créatif de
l’asefru et de l’izri. Eléments liés principalement au milieu sociétal dont
ils se sont produits, ainsi que les modes de transmission et de réceptions
dont ils se sont accommodés.
Tazwart :
Ad neԑraḍdeg umagrad-agi ad d-nawi awalɣef kra seg tulmisin timuta n
tansayitiɣef yettwabnalsas n usnulfu udyiz di tmettiyin-nni timesayin,
ladɣa di snat temnaḍin timazɣanin i d-neffren : tamnaḍt n Leqbayel d
temnaḍt n Rrif. Ayen i d-ijebden lwelha-nneɣ mi nebda njmmeɛ-dammud
n tmedyazt yerzan snat temnaḍin-agi,d iferdisen-nni n tansayiti d aɣ-d-
ibanen deg urti udyiz, seg tama n ugbur n yiḍrisen am yisental d tikta,
neɣseg tama n usnulfu d usiweḍn yizen ɣer yimsefliden, am tegnatin n
uṣeḍru d uẓawan d walallen-is.

115
Awal « Tansayit » d awal i d-yettwabedren s waṭas di tezrawin d
yidlisen d yimawalen. D awal yeččuren d inumak d lemԑani ilqayanen,
yesɛan assaɣ ɣer tgemmi i d-ǧǧan lejdud si zman aqdim, am teflas
tiɣerfanin, tikta d tmuɣliwin,leԑwayed d wansayen, azalen n tmetti,
tiwsatin n tsekla d waṭas n temsal nniḍen.
Imawalen n tsekla d yimawalen n tesnillest d yimawalen nniḍen bedren-
d meṛṛa awal-agi n « tansayit », yal amawal yefka-d tiɣbula d laṣel iseg i d-
yefruri, d yinumak d lemԑani iɣef yettwabna. Am wakken i d-beggnen
imawalen-agi assaɣ yezdin gar tansayit d tetrarit si tama, d wassaɣ yezdin
gar tansayit d teqburit si tama nniḍen, neɣ tikwal ttawin-d awal ɣef wayen
i d-terna tansayit d lǧehd i tnaṣlit.
Tiktiwin-agi d tmuɣliwin ɣef tansayit, cbant lemri yeṣfan ideg d-tettban
tidet i d-yedder yal agdud, seg tama n teflas d tdamsa, neɣ seg tama n
tsertit, d wazalen n tmetti … Inumak-agi n tansayit akken i mgaraden i
mgaraden ula d igduden, yal agdud yesԑa tirekkizin-is tidelsani, i t-yeǧǧan
yemxalaf ɣef yigdunen nniḍen.
I - Tansayit di tira n yinagmayen
Tizrawinɣef « tansayit » deqqs i yellan di tira n
yinagmayenigraɣlaniyen d yimazɣanen, yal anagmay s tezrawt-ines, yal
anagmay d acu n tmussni d tussna iɣer yessaweḍ. Si tsekla
taqbaylitɣertsekla tarifit alamad tasekla tagraɣlanit, idlisen i d-yewwin ɣef
usentel-agi ugten s waṭas, mačči d ayen i nezmer ad t-id-nebder s lekmal di
tezrawt-agi-nneɣ, ad d-nebder kan kra n wid i d-yufraren gar-asen, am U.
Baumgardt et J. Derive i wumi fkan azwel : « Tisekliwin timawiyin n
tefriqt »(1).Ketline ADODO, i d-yewwin yiwet n tezrawt ɣef tansayit d
yiferdisen di tsekla timawit n tefriqt taberkant, tefka-as azwel : « Tazrawt
ɣef tmedyazt d tansayit d tsekla di tmurt n Ṭugo »(2).Tazrawt yura Paul
Zumthor, i wumi isemma : «Tazwart ɣef tmedyazt timawit »(3), ideg d-
yewwi awal s telqayt ɣef waṭas n yiferdisen igejdan iɣef tettwabna tansayit
di tmetti taqburt. Tazrawt nniḍen d tin yura J. L. Calvet deg useggas n
1984 ɣef « tansayit timawit »(4), ideg d-yebder ula d netta tuget n
yiferdisen i d-yettbegginen tansayit di yal timetti tamensayt.

(1)
U., Baumgardt et (J). Derive, Littératures orales africaines: perspectives théoriques et
méthodologiques, Karthala, Paris, 2008.
(2)
Ketline ADODO, Etude sur la poésie, la tradition orale et la littérature au Togo,
Conférence mondiale sur l'éducation artistique, tenue à Lisbonne (Portugal) en mars 2006.
(3)
P., Zumthor, Introduction à la poésie orale, éd, Du Seuil, Paris, 1983.
(4)
J.L., Calvet, La tradition orale, PUF, Paris, 1984.

116
Acukan ɣas ugtenttezrawinɣef tansayit di tsekliwin tigraɣlaniyin, ad naf
drus maḍi n tezrawin i d-ibanen di tira n yinagmayen deg unnar n tsekla
tamaziɣt, ama di temnḍt n Rrif neɣ di temnaḍt n leqbayel.Si drus-agi n
yinagmayen ad d nebder anagmay amaṛuki Bunfur Ɛebdellah i yuran deqqs
n tezrawin ɣef tansayit di tsekla tamaziɣt di tantala n waṭlas ameqqran. Gar
tezrawin-is i d-yufrar ad d-nebder tin iwumi yefka azwel : « Tasekla
tamensayt n tmaziɣt »(1). Am wakken ad d-nebder tazrawt n unagmay
Ɛebdulmuṭtaleb Zizawisi temnaḍt n Rrif, ideg i d-yewwi wawal n tesleḍt
ɣef tmedyazt tamensayt tarifit, iwumi yefka azwel : « Tamedyazt tarifit si
timawit ɣer tirawit, tamhezt d tegzemt »(2),
Am wakken i d-yella wawal n tezrawt alqayan ɣef tansayit di temnaḍin
timazɣanin di tira n tnagmayt P. Galland-Pernet i d-yuran yiwen n
umagrad s wazal-is deg useggas 1973 i wumi tefka azwel : « Tansayit d
tetrarit di tsekliwin n tamaziɣt »(3).
Gar yinagmayen nniḍen i d-yewwin awal n tezrawt ɣef tansayit di
tsekla taqbaylit, ad d-nebder tizrawin n yinagmayen yecban : M.
Mammeri(4), Y. Nacib(5),S. Chaker(6), akked tezrawin yura unagmay M.
Djellaoui(7)(8), d Amar Ameziane(9). Di tezrawin-agi yal anagmay yeԑreḍ ad
d-yefk ayen iɣef treṣṣa tansayit deg urti aseklan n teqbaylit aladɣa tamsalt
n timawit akked tin tewsatin.
II- Tansayit deg urti udyiz amaziɣ (Taqbaylit d Trifit)

(1)
A. Bounfour, « Littérature berbère traditionnelle », encyclopédie Berbere, 28/29, L29a, p.
4429-4435.
(2)
A. Zizaoui, La poésie rifaine, de l’oral à l’écrit, continuité et répture, Thèse de doctorat
Vol 1+2, dirigée par le Professeur Hassan Banhakeia, (faculté pluridisciplinaire de
Nador), soutenue le 21 Avril 2012.
(3)
P., Galland-Pernet, « Tradition et modernisme dans les littératures », in actes du Premier
congrès d’études des civilisations méditerranéennes d’influence arabo-berbère, SNED,
Alger, 1973.
(4)
M., Mammeri, Culture savante, culture vecue, (Etudes 1938-1989), Ed, Tala, Alger, 1991.
(5)
Y., Nacib, Anthologie de la poésie kabyle..
(6)
S., Chaker, « Une tradition de résistance et de lutte : la poésie berbère kabyle, un parcours
poétique », in Romm. Edisud, 1987.
‫ مطبعة‬،‫المحافظة السامية لألمازيغية‬،1‫ج‬،)‫ تطور الشعر القبائلي وخصائصه(بين التقليد والحداثة‬،‫ جالوي‬.‫( م‬7)
.2009 ،‫ الجزائر‬،‫ تيزي وزو‬،‫الزيتونة‬
(8)
M., Djellaoui, Tiwsatin timensayin n tmedyazt taqbaylit, Les genres traditionnels de la 88
poésie kabyle : 2007.
(9)
A. Ameziane, Tradition et renouvellement dans la littérature kabyle, thèse de doctorat,
langues, littérature et société, INALCO, Paris, 2008-2009.

117
Ma yella nuɣal ɣer tezrawin n yinagmayen ad tent-naf beggnent-d s
ttbut assaɣ yezdin gar tansayit d usnulfu n tmedyazt, aladɣa di tmetti n
yigduden i d-yeddren di timawit. Assaɣ-agi yettwabna ɣef waṭas n
trekkizin. Yal tarekkizt tesԑa azal-is di tegnatin iɣef tettwabded tlallit n yal
aḍris n tmedyazt d uṣiweḍ-ines s amseflid.
Di lewhi n yinagmayen tirekkizin-agi d nitenti i yefkan tudert i yiḍrisen
n tmedyazt di tmetti tamensayt, mebla yis-sent ur d-yettili usnulfu-nsen, ur
yettaweḍ yizen-nsen akken iwata ɣer win ara asen-yeslen. D acu-tent ihi
trekkizin-agi yezdin gar tansayit d wurti asefran s umata?, d wacu-tent
limarat timuta i tt-id-yettbegginen deg unnar n tmedyazt taqbaylit d
tmedyazt Tarifit?.
Am wakken i t-id-nebder di tazwara, deqqs n yinagmayen i d-yewwin
awal s telqayt ɣef tansayit d yiferdisen-ines igejdan iɣef tettwabna tagayt n
usnulfu udyiz di yaltimetti taqburt. S tewzel ad neԑreḍ ad d-nbeggen kra
seg yiferdisen-agi i d-yettwabedren di tezrawin-nsen, s uffran n kra n wid
yesԑan assaɣɣer tezrawt-nneɣ, am : Timawit, tignatin n useḍru, isental d
lebni n usefru.
II-1 Timawit :
Si tulmisin tigejdan i d-yeqqnen s annar n usnulfu udyiz di tmetti
taqburt, d « timawit », yis i d-yettlal yal aḍris, yis i yettaweḍɣer yal tama,
yis i yettwaxzan deg wallaɣen. Di tmuɣli n yinagmayen timawit d nettat i d
tawwurt yettawin ɣer yal timusniwin tiqburin aladɣa tasekla d leṣnaf-ines,
imi am wakken i d-yenna J. Derive : « Iwakken ad nefhem akken iwata
tasekla tamensayt, di tefriqt neɣ anda nniḍen, yessefk ad nissin, di tazwara,
d acu i d timawit. Timawit yesԑan lemԑani n yidles i d-yeddan di lǧehd n
wawal, timawit d tagnit ideg d-tettnulfu yal tasekla tamensayt »(1).
Acukan lemԑani iɣef ireṣṣa wawal « timawit » yettemgirid si tezrawt
ɣer tayeḍ, yettawԑar tikwal ad zdin inumak-ines, yal anagmay d acu n
tmuɣli i d-yettawi. Yal anagmay yettagem-d tikta-s seg unnar n tmetti d
yidles-ines. Ɣef aya, am wakken i d-yenna A. Ameziane di tezrawt-
ines : « Timawit s wudem amatwan, d tamiḍrant(2) ideg mcubaken inumak,
yewԑer maḍi ɣef umdan ad as-yaf anamek-ines aḥeqqani. Tikawal tcudd
ɣer tsekla timawit, tikwal ɣer leԑwayed d wansayen, tikwal nniḍen ɣer
wayen akk i d-tettak tmetti taqburt »(3).

(1)
U., Baumgardt et (J). Derive, op. ct, p. 17.
(2)
Tamiḍrant : notion
(3)
A., Ameziane, op. cit, p. 29

118
Ma neddem-d tabaddut i d as-yefka P. Zumthor, ideg i tt-cudd s annar n
tsekla, ad t-naf yeqqar-d belli « Timawit s lemԑani-ines wessiԑen, treṣṣa
ɣef cbaḥa n yinnan, d usugen alqaya, ixulfen awal usrid n yal ass yezdin
gar yimdanen : timawit d innawen ansayen i d-yessawḍen leṣnaf n tsekla
iqburen »(1).
Di tsekla n tmaziɣt, di temnaḍt n Rrif neɣ tamnaḍt n Leqbayel, timawit
ur txulef ara deg yinumak-ines ayen yettwasnen di tsekliwin nniḍen. Ɣef
ubrid-is i d-tella tlallit n leṣnaf n tsekla yemgaraden, aladɣa wid n
tmedyazt, imi tamedyazt tuɣ amkan wessiԑen di temnandin n timuzɣa s
umata, tufrar-d s waṭas ɣef leṣnaf nniḍen n tsekla tamensayt. A. Bounfour
di tezwart-ines ɣef tmedyazt tamensayt di tantaliyin n Lmaṛuk, iwahha-d s
azal i tesԑa di tmetti taqdimt, d twuriwin-ines i d-yemmalen azalen n tmetti
n lawan-nni.
Di lewhi-s « tansayit n tmedyazt tamaziɣt di Rrif neɣ deg waṭlas
alemmas d waṭlas ameqqran, treṣṣa ɣef timawit. Ayen i wumi nsemma
tamedyazt tamensayt, di tidet n wawal, d iḍrisen i d-ilulen s nnḍam n
timawit »(2).
Deg wawal-is ɣef tulmisin timuta i d-icudden s annar n usnulfu n
tmedyazt tamensayt di temnaḍt n Leqbayel, anagmay M. D jellaoui iwala
belli « Timawit d yiwet n trekkizt tagejdant iɣef yettwabna unnar n
tmedyazt taqburt, imi tutlayt n tmaziɣt s timad-is d tutlayt i d-yeddan ɣef
ubrid n timawit, ɣaben fell-as isekkilen n tira, ɣef aya i d-tusa timawit d
tawil yeseddayen leṣnaf n tmedyazt seg yimi ɣer tmeẓẓuɣt, tesidir-iten
alama kecmen di cfawat n uɣref »(3).
II-1-1 Leɛyub n timawit :
Timawit ɣas tessekcam iḍrisen n tmedyazt ɣer cfawat n uɣref, tezga
tubԑen-tt leԑyub n tatut.leԑyub-agi i d-yettbanen deg ugbur akked talɣa n
usefru, am wakken ttɣaben waṭas n yiḍrisen ur d-teddun ara di zman
tettun-ten medden, cwit i d-yettamnaԑen, zeggren-d si tsuta ɣer tayeḍ,
ttawḍen-d mbɣir isem n win i ten-id-yesnulfan.
Iban-aɣ-d seg wayen i d-nemger d iḍrisen n tmedyazt si temnaḍt n Rrif
d temnaḍt n Leqbayel belli tuget n yimedyazen i ten-id-yesnulfan leԑmer
kcimen s aɣerbaz, ur ɣrin ur ttarun, ayen akk i d-snulfan d tamedyazt yella-

(1)
P., Zumthor, op. cit, p. 45-46.
(2)
A., Bounfour, Introduction à la littérature berbère, Ed, Peeters, Paris - Louvain, 1999,
p. 28.
(3)
M., Djellaoui, op. cit, p. 43.

119
d s ubrid n timawit, mmalen-tt-id di tegnatin n uṣeḍru, ḥeffḍen-tt wid i d
asen-d-isellen. Leԑyub n timawit ur tt-zgilen ara, imi tuget n temsal iḥuzan
tamedyazt tamensayt banent-d s ttbut deg wammud i d-nejmeɛ seg wannar.
Leԑyub-agi n timawit d limarat-ines ɣas ugten di tmedyazt Tarifit d
tmedyazt Taqbaylit, ad naԑreḍad d-nessigzel fell-asen awal di tlata temsal
tigejdanin :
1- Tatut n yigerrujen n tmedyazt tamensayt
Seg leԑyub n timawit, amedyaz itettu tikwal kra seg yisefra i d-yenna
ɣef teɣzi n tirmit-ines tasefrant.Tɣebbu-ten tatut, teṣfaḍ-iten si cfawat n
yimdanen.Annect-a dayen i d asen-d-yeḍran i yimedyazen di tmetti
tamensayt di Rrif neɣ di leqbayel, imi ɣas ahat ssefran ɣef yal tamsalt i d-
dderen ɣef teɣzi n yiseggasen, acukan tuget n wayen ssefran tḥuzi-t
timawit s leɛyub-is, ffɣen aqerru-nsen ur d asen-ccfin ara, am wakken
ffɣen si cfawat n yimdanen ur d-ggrirn ara.
Inagmayen bedren-d s usḥissef ameqqran taxeṣṣart-agi i seg i d-tegla
timawit d tatut d weṣfaḍ n wayen i d-ǧǧan lejdud, d igerrujen s lekmal-
nsen i yeddan deg umezyab n zzman, ruḥen ur d-lḥiqen ara tizi n tira d
usekles. Asḥissef-agi iban-d di tira n yinagmayen yecban : A. Bounfour,
D. Hamdaoui d Mohamed aswiqɣef tsekla tamensayt n temnaḍin
timazɣanin n Lmeṛuk. Am wakken i d-iban usḥissef-agi ɣef wayen teɣba
timawit seg yigerrujen n lejdud di tira n yinagmayen izzayriyen yecban :
M. Mammeri, Y. Nacib, T. Yacine, M. Djellaoui. Imi am wakken i d-
yenna unagmay-agi aneggaru : « Timawit s leɛyub-is tezga themmej
mebɣir tawant deg wagla n lejdud … lemmer i d-yezger leqrun wayen i
kesben tasekla talli ahat ass-a ad d-iban kra si ccan tesɛa tɣerma n umaziɣ
»(1). Am wakken i d-yenna daɣen umusnaw n tussna n tmetti, Ibn Xeldun:
« Lemmer yettwensex wayen akk i d-ǧǧan imaziɣen d tasekla d
tmussniwin tiɣerfanin, talli ahat ad ččarent tektabin ad rnun ihedman»(2).
2- Tatut n yifyar d tseddarin deg usefru :
Ma yella leԑyub n timawit ččan igerrujen n lejdud s lekmal-nsen, ad naf
ayen akken i d-imenɛen i tatut n yisefra yettas-d ur yennekmal ara, imi deg
uɛiwed-nsen seg umdan ɣer wayeḍ, aṭas n wayen iɣellin n yifyar d
tseddarin seg yiwen n usefru.

(1)
M. Djellaoui, Saɛid Ucemmut amedyaz seg A Meddur, 1899-1990, éd, El Amel, Tizi-
Ouzou, 2018. P. 15.
(2)
Wali M. Djellaoui, ibid, p. 15.

120
Anagmay Fuwad Saɛa deg yiwen seg yimagraden-is i d-yewwi ɣef
tmedyazt n temnaḍt n Figig, iwala belli amuden n «izran» i d-
yettwajemɛen seg unnar n unadi di temnaḍt n Figig neɣ timnaḍin nniḍen n
Rrif, ttbanen-d deg-sen leɛyub n timawit, ladɣa seg tama n tseddarin, ifyar
akked tmeɣrut»(1). Si tama-s anagmay Muhamed Elmedlawiyewwi-d awal
deg yiwet n tezrawt-ines ɣef tkatit d ṭunṭiqin di lmizan n yizri arifi,iwala
belli timawit tessexrab aṭas anagraw n tkatit d tunṭiqin di lmizan n yizran
neɣ yizla neɣ n wamag»(2).
3- Asexleḍ gar yifyar seg usefru ɣer wayeḍ :
Seg limarat n timawit i d-yettbeggin wammud n n yisefra n Teqbaylit d
win n Trifit d asexlev d tulsa n yifyar seg usefru ɣer wayev. Imi nettaf-d
sya ɣer da yiwet tseddart neɣ yiwen n ufyir yettwabder-d deg ugar d
asefru. Am wakken imsiwal tikwal ttabdaren-d ifyar n umedyaz deg usefru
n umedyaz wayeḍ, neɣ tikwal d asefru s lekmal-is i ttmuddun i umedyaz
wayeḍ qqarent-id mef yisem-is.
Tamsalt-agi n usexleḍ gar yifyar n yisefra, d usemmi n usefru ɣef
umedyaz nniḍen ur nelli d agla-s, d ayen i d-beggnen inagmayen di tira-
nsen, ttwalin annect-n gar leɛyub n timawit, yesseqasen di ccan d lqima n
usefru amensay.
II-1-2 Leṣnaf n timawit :
Di lewhi n yinagmayen, timawit tettnerni tettbeddil udem, mkul mi
tettaẓ tmetti n umdan ɣer zdat, yal anagmay d acu n leṣnaf n timawit i d-
yebder di tira-s.Gar yinagmayen i d-yewwin awal alqayan ɣef leṣnaf-agi n
timawit, di taseka tamensayt, ad d-nebder P. Zumthor, yebḍan timawit ɣef
tlata n leṣnaf :
1- Timawit taḥerfit neɣtamenzut : d timawit ur nesԑi ara assaɣɣer tira, d
timawit yecban tin iɣef d-ddan yigduden iqburen, am ugdud amaziɣ di
tallitin-nni timenza n umezruy.
2 - Timawit tamexluḍt : d timawit ixelḍen d tira, tettban-d s sin
wudmawen di tsekla : llan yiḍrisen yettwarun maca wwḍen s amseflid s

(1)
Fouad SAA, « Propriétés métriques de la poésie amazighe de Figuig »,in actesdu 2ème
Colloque international sur «Lalangue amazighe, de la tradition orale au champ de la
production écrite : parcours et défis », Organiséles17et18avril2013, s/direction du Pr. M.
Djellaoui, p. 125.
(2)
M. Elmedlaoui, « Questions préliminaires sur le mètre de la chanson rifaine » Etudes et
Documents Berbères, N° 24, 2006, Paris, pp 161-191.

121
timawit. Llan yiḍrisen i d-yeddan di timawit, maca wwḍen s ameɣri s
ttawil n tira.
3 – Timawit tatrarit neɣtatiknulujit(1) : d timawit ideg ssaxdamen alallen
atraren n usiweḍ d usexzen am : tesfifin, rradyu, tilizri … . Deg umedya
iḍrisen n tmedyazt tamensayt yettwacnan yerna ttewskelsen.
S umata, timawit d yiwet n trekkizt n tansayit, tban-d s ttbut di tmetti
taqbaylit tamensayt, tcudd ɣer waṭas n temsal i d-yedder wemdan lawan-
nni, i d-yessenԑaten taɣerma-s am tsekla d yinnan-ines, leԑwayed d
wansayen, tikta d tmusniwin, cfawat d wassaɣen gar yimdanen.
II-2Tignatin n uṣeḍru :
Di tsekla Tarifit neɣ di tsekla Taqbaylit neɣ di tsekla tagraɣlanit s
umata, tarekkizt tis snat i d-yettbegginen tansayit deg unnar n usnulfu n
tmedyazt taqburt, ayen i wumi semman inagmayen « tignatin n
useḍru ».Tignatin-agi n useḍru yis-sent i d-yettlal uḍris n tmedyazt, yis-
sent i yettaweḍ s amsefliḍ. Aḍris n tmedyazt mebɣir aseḍru-ines d aḍris
agugam ur nezmir ad yessiweḍ izen. Aseḍru s lemԑani-ines wessiԑen
yemmal-d tignatin d tuget n temsal d tawilat i d-yezzin i uḍris udyiz
iwakken ad yaɣamkan-is akken iwata gar yimdanen, wa ad yaweḍ yizen-is
yettwafhen ɣer wid i d as-d-isellen.
Inagmayen n tsekla tabeṛṛanit yecban Baumgardt, Derive(2) d P.
Zumthor(3), neɣ wid n tsekla tamaziɣt yecban A. Bounfour, A. Zizaoui, D.
Hamdaoui dM. Djellaoui, M.A. Salhi, A. Ameziane, wwin-d awal ɣef
useḍru deg yinadiyen-nsen, timuɣliwin gar-asen zdin ɣef tegnatin d
tawilat iɣef i treṣṣa temsalt-agi n useḍru di tmedyazt timawit
am :wassaɣ gar umennay d umseflid, ttawilat n useddu n uḍris am cnawi d
taɣec, tutlayt tafekkawit, adeg d wakud… .
Di tsekla n tmaziɣt tamensayt, tarifit neɣ taqbaylit, tiwsatin n tmedyazt
ur zmirent ara ad d-ilint berra i tegnatin-agi n useḍru, ula d aṣennef-nsent
yettili-d s tegnatin-agi. Deg umedya : Acewwiq yemgarad ɣef uzuzen deg
aṭas n tegnatin n useḍru. Ma yella acewwiq ttawin-t-id yimdanen deg
unnar n uxeddim s lqed n ugerjum, azuzen ttawint-tt-id tyemmatin mi
ttrebbint dderya-nsent, s tjinatin ḥninen. Ma yella wurar d tawsit i d-
yeflalin di teswiԑin n lfuruḥ, ttawint-tt-id tidma s waṭas n walallen, am

(1)
« Tatiknulujit » d isem i d as-yekfa (M.A.), Salhi, deg udlis-ines : Asegzawal ameẓẓyan n
tsekla, Petit dictionnaire de littérature, Ed, L’Odyssée, Tizi-Ouzou, 2012, p. 69.
(2)
Baumgardt, Derive, op. cit.
(3)
P., Zumthor, op. cit.

122
taɣratin, abendayer, cḍeḥ, llayru, ad naf adekker d tawsit i d-teslal tegnit n
leḥzen, yettili-d iḍ n uԑezzer deg uxxam n lmeyyet. S tegnatin-agi n useḍru
i ttemgaradent tewsatin n tsekla, yis-sent i yedder uḍris n tmedyazt, yis-
sent i yettaweḍ yizen udyiz s allaɣen n yimdanen di tmetti n zik-nni.
II-3Isental
Seg yiferdisen nniḍen iɣef treṣṣa tansayit deg unnar n tsekla, ad d-naf
tamsalt n yisental, imi agbur n uḍris n tsekla yettemgirid seg umyaru ɣer
wayeḍ, yettemxalaf si tallit ɣer tayeḍ.Isental ttnernin deg unnar aseklan,
imi ayen iɣef d-wwin imedyazen deg yiwet n tsuta yezrin, ad t-naf
yennerna neɣ ibeddel udem ɣer yimedyazen n tsuta nniḍen i d-yernan.
Abeggen n yisental iɣef ttwabnan yiḍrisen n tsekla mačči d ayen
isahlen, imi yettawԑar ɣef yinagmayen ad ten-id-beggnen s ttbut, ladɣa deg
unnar n tmedyazt. Tikta ttemcubakent deg ugbur n yal aḍris, timuɣliwin
ttmekcament ta di tayeḍ alama d-ssasent d timsulsin(1) deg yinumak.
Moukhlis Mohamed deg wawal-is ɣef tesleḍṭ tasentalit n tmedyazt,
yenna-d belli : « Yeṣԑeb maḍi ɣef unagmay ad yaweḍ ad d-ibeggen isental
n yiḍrisen n tmedyazt s wudem ubriz, imi annect-n icudd ɣer tikta d
usugen n umedyazt, tikta-agi d usugen i yettemgiriden seg uḍris ɣer
wayeḍ »(2). Mouklis yebna tikta-s ɣef wayen iɣer yessaweḍ unagmay
Gaston Bachelard (1884-1962) di tira-s ɣef usenqed asentalan(3), ideg
yettwali belli asugen yettil-d d lsas i yal aḍris n tsekla.
Seg yinumak n wawal « asentel » ayen i d-yeddan deg umawal n
Gardes-Tamine  Hubert ideg i d-nnan belli « Asentel d tikti yettnernin s
waṭas n yinumak deg uḍris n tsekla, kra seg tikta-agi icudd s asugen kra
yesԑa assaɣɣer tillawt d tmetti n yal ass »(4).
Deg unnar n tsekla n tmaziɣt aṭas n yinagmayen i d-yefkan tabaddut i
tmiḍrant-agi n usentel, ideg walan belli inumak iɣef ireṣṣa wawal
« asentel » ur ixulef ara ayen yettwasnen di tsekliwin n yigduden nniḍen.
Bassou Hamri di tezrawt-ines ɣef tmedyazt tamaziɣt di Laṭlas alemmas
ameɣribi, iwala belli « Asentel di yal tasekla yemmal-d ayen akk yettḥulfu
umdan d wayen yettidir di tmetti-ines … Ɣer yimaziɣen, tamedyazt

(1)
Tamsullest : Ambiguité sémantique.
(2)
M., Moukhlis, « Introduction à la poésie tamazight : analyse thématique de tamedyazt», in
actes de la quatrième rencontre (du 29 juillet au 5 aout 1991), Agadir, Maroc, 1996, p. 6.
(3)
Asenqed asentalan : la critique thématique.
(4)
J., Gardes-Tamine  (M.C.), Humbert, Dictionnaire de critique littéraire, ed, Gérès,
Tunis, 1998, p. 314.

123
tettwabna ɣef tuget n yisental igejdan icudden ɣer temsal n umaḍal d tid n
tnefsit n umdan d yiɣeblan-ines »(1).
Deg wawal-nni i d-newwi ɣef tansayit di tira n yinagmayen
iqbayliyen, iban-aɣ-d belli yal anagmay iwekked-d belli asentel deg uḍris
n tmedyazt taqbayli taqburt d yiwen seg limarat tubrizin n tansayit, imi di
lewhi-nsen asentel di tmedyazt taqbaylit taqburt icudd s lǧehd ɣer tmetti
ideg i d-yedder umedyaz, d umezruy d-iԑac ugdud s lekmal-is. Di tmuɣli n
M. Mammeri « Tamedyazt timawit icudd-itt wassaɣ yeqwan ɣer
yineḍruyen n tmetti, tugar s waṭas tamedyazt tirawit n tallit tatrart »(2).
Isental-agi icudden s asugen n umedyaz di tallit tamensayt d yineḍruyen
i d-iḍeṛṛun, sԑan assaɣ ɣer tillawt d tmetti ideg i d-ddren, imi am wakken i
t-id-yebder Bassou Hamri di tezrawt-ines « Isental di yal tasekla mmalen-d
ayen akk yettḥulfu umdan d wayen yettidir di tmetti-ines … tuget n
yisental cudden ɣer temsal n tnefsit n umdan d yiɣeblan-ines, d yineḍruyen
d yimenɣan »(3).
Gar yisental i d-yettbegginen tansayit deg uḍris n tmedyazt, ayen iɣer d-
welhen inagmayen di tezrawin-nsen deg unnar n tselkla Taqbaylit(4), neɣ di
tsekla Tarifit(5), isental i d-yettawin ɣef ccwalat d yimeṛzan gar teqbilin,
amennuɣ mgal amnekcam abeṛṛani, taddeyanit d teflas tiɣerfanin, assaɣen
gar yimdanen, iḥulfan d wafrayen… .
Ma nuɣal-d s ammud n tmedyaztn snat tantaliyin i d aɣ-yeɛnan,
Taqbaylit d Trifit, ad aɣ-d-iban belli isental imensayen di tirmit tudyizt n
yimedyazn ugten s waṭas, nezmer ad ten-nebḍu ɣef rebԑa n yisental
igejdanen : « Imeṛẓan d ccwalat gar teqbilin », « tirgrawliwin tiɣerfanin »,
« iɣeblan n tmetti », « tamedyazt taddeyanit » … .
II-3-1 Imeṛẓan d ccwalat gar teqbilin :
Tamnaḍt n Leqbayel d temnḍt n Rrif gar temnaḍin n tmurt n timuzɣa, i
yettewṛeṣṣan ɣef nḍam n teqbilin. Yal taqbilt d nettat iɣer cudden temsal
timeqqranin n tudrin akked yiderman. Ɣef ufus n yimḍebren n teqbilt i

(1)
B., Hamri, La poésie amazighe de l’Atlas central marocain : approche culturelle et
analytique, thèse de Doctorat, sous la direction de M. Taifi, université Sidi Mohamed Ben
Abdellah, Fès, Maroc, 2005, p.93.
(2)
M., Mammeri, op. cit, p. 76.
(3)
B, Hamri, op. cit, p.93.
(4)
Gar yinagmayen-agi n tsekla taqbaylit, ad d-nebder : M. Mammeri (1991), Y. Nacib
(1993), S. Chaker ( ?), M. Djellaoui(2009).
(5)
Gar yinagmayen-agi n tsekla Tarifit, ad d-nebder : Hamri Bassu (2005), A. Bounfour
(1999), A. Zizaoui (2012), Fouad Saa (2014).

124
teddun lecɣal, d nitni i iferrun imeṛẓan d ccwalat i yezgan undin gar
yiderman d leɛruc. Imeṛẓan d ccwalat i d-igellun s umcaḥan d teḥsifin
yettdumun d iseggasen, i d-igellun s lexṣaṛat di cci akked leṛwah.
Anagmay Mohamed Djellaoui i d-yewwin awal s telqeyt ɣef usentel-
agin yimenɣan gar teqbilin yenna-d deg yiwen ntseddart si tezrawt-ines :
« Tikwal taftilt n umennuɣ d ṭradat tezmer ad d-tecɛel seg yihwah, imi
amennuɣ gar sin n yimdanen, neɣ amcaḥan gar snat twaculin yezmer ad
yenfufed alamma yelḥeq d ajajiḥ gar sin n yiderman, neɣ snat teqbilin »(1).
Di temnaḍt n Rrif d temnaḍin nniḍen di tmurt n Lmeṛuk, imeṛẓan d
ccwalat ur zgilen ara nḍam n teqbilin iɣef tebna tmetti tamensayt. Deg
wawal i d-yewwi Ɛebddellah Ṣṭili, deg yiwen umagrad i wumi isemma :
« Imenɣan gar teqbilin :iẓuran d iqdimen sebbat ttmugnutent »(2), yefka-d
yiwet n tmuɣli d talqayant ɣef sebbat n ccwalat-agi, d wayen i swayed i d-
yellun d tixaṣarin d taɛdawit. Yebna tikta-s ɣef tezrawt n unagmay « E.
Gellner » ideg i d-yessugzel awal ɣef yimeṛzan-agi gar teqbilin deg yiwet
n tefyir yesɛan anamek d alqayan : « Nekk mgal gma, gma d nekkini mgal
leɛmum, leɛmum, gma d nekkini mgal amḍal ».
Amedyaz di temnaḍt n Leqbayel neɣ di temnaḍt n Rrif, yezga iḥedder
yettili i wayen akk i d-iḍarun di tmetti, yettara-t-id deg wawal-is udyiz. Imi
am wakken i d-yenna unagmay Mohamed Djellaoui : « Amedyaz n tallit-
nni yerra lwelha-s s waṭas ɣer wayen i d-iḍeṛṛun di temnaḍt-ines d
temnaḍin i d as-d-yezzin, abeɛda tamaslt n ṭradat d leftani i yuɣen amkan s
tehri di tmetti-nni tamesayt. tugget n yiḍrisen i d-yettawin ɣef usentel-agi
mmalen-d s wudem ubriz ayen i ddrent tudrin d yiderman n lḥif ur
nettwaglam, lḥif i d-yeslala yidim yuzzlen, d cci yettwakksen, d leɛnaya ur
nemmid »(3).
Ammuden n tmedyazt i d-yettbegginen asental-agi n yimeṛẓan d
ccwalat di temnaḍt n Leqbayel d temnaḍt n Rrif di tallit-nni taqburt, aṭas i
yellan, ddan-d di tezrawin d yidlisen n yinagmayen d yimnuda si lqern-nni
wis sbeɛṭac alama d tallit-agi ideg i nella. Ad d-nebder degumedya : A.
Hanoteau (1867),S. Biarnay (1917), H. Basset (1920), L. Justinard, (1926),
M. Mammeri (1980), Y. Nacib (1994).

(1)
M. Djellaoui, Tazwart ɣer tsekla tamaziɣt ( Taqbaylit, Tarifit, Tamaziɣt, Tacelḥit), aḥric
(1), tiwsatin n tmedyazt timawit, ed, El-Amel, Tizi-ouzou, algérie, 2019, p. 191.
‫ ليوم‬، 4217 ،‫العدد‬-‫ مجلة الحوار المتمدن‬.‫ أصولها قديمة وأسبابها متجددة‬،‫ الصراعات القبلية‬،‫)عبد الرزاق صطيلي‬2(
.2013 /09/16
( 3)
M. Djellaoui, op. cit, p.192.

125
II-3-2 Tigrawliwin tiɣerfanin :
Asentel n tegrawliwin tiɣerfanin seg yisental i d-yufraren di tmedyazt
tamensayt di temnaḍt n Rrif d temnaḍt n Leqbayel. Amedyaz yedder-d
meṛṛa ineḍruyen d tegrawliwin i d-yellan mgal amnekcam abeṛṛani ɣef
teɣzi n yiseggasen. Di temnaḍt n Rrif imezdaɣ zdin am yiwen mgal
amnakcam aṣbenyuli d umnekcam aṛumi. Di temnaḍt n Leqbayel
tigrawliwin tiɣerfanin llant-d mgal amnekcam Aṭarki d umnekcam aṛumi.
Ɣas mgaraden imnekcamen-agi si temnaḍt ɣer tayeḍ maca lmerta-nsen
yiwet, ssuken lbaṭel aberkan ɣef yimezḍaɣ inaṣliyen di yal tamnaḍt.
Di tira n kra n yimazrayen, tamnaḍt n Rrif tɛac tignatin n lḥers
ameqqran, deg umennuɣ-ines mgal amnekcam aṣbenyuli d umnekcam
aṛumi, ladɣa gar useggas 1920 d useggas 1926, tallit ideg i d-llant tuget n
tegrawliwin tiɣerfanin.Deg udlis yura S. Biarnay ibeggen-d belli : « Amdan
arifi yedder tignatin n lxuf d txeṣarin timeqqranin i d as-d-yessas umnekcam abeṛṛani ɣer
tmurt-is … tigrawliwin d yimenɣan qqlent d yiwen n wudem si tudert yettidir … almi
yewweḍ umdan arifi ur yesɛi aḥbib n lettkal mebɣir tamekkḥelt d ttaḥzamt-is.»(1).
Ɣef temnaḍt n Leqbayel, yenna-d unagmay Mohamed Djellaoui :
« Tigrawliwin tiɣerfanin uɣent yal amkan; ulac tamnaḍt tezgel lmerta n ṭrad. Imezdaɣ
bedden-d mgal lmaricanat, d Jiniralat d lemqeddmin s tegrawliwin ur nkeffu, ggulen deg
umzabni ur yessames akal n leǧdud yenqan. Nnif d lḥeṛma d wayen akk iɣef tettweṣṣi
teqbaylit yettak-asen afud i ukemmel. Tagrawla deffir tayeḍ lḥif yetnerni, lǧehd n lḥerǧ i
d-yewwi urumi yegla-d s txeṣarin timeqqranin di lerwaḥ akked cci »(2).
Imedyazen di temnaḍin-agi timazɣanin, di Rrif neɣ ɣer Leqbayel di
tallit-nni tamensayt, rran-d ayen akk yeḍran n ṭṭradat d tegrawliwin di
tmedyazt-nsen, fkan udem amazray yeṣfa ɣef tallit-nni taqburt. Seg
yiḍrisen n tmedyazt i aɣ-d-yiwwḍen si tallit-nni n uzbu mgal amnekcam
abeṛṛani, amedyazt ibeggen-d s uglam alqayan amek i d-ttilint
tegrawliwin-nni seg waṭas n tamiwin, am : lḥerǧ d leslaḥ i yessexdem
uṛumi d uṣbenyuli, d wayen i swayed i d-igellun txeṣarin. Ccekran d
usebɣes n yigrawliwen yecban Abdelkrim Al Khattabi i d-yeflalin di tṛad n
« Ḍahr Ubarran » di Rrif deg useggas n 1921, neɣ wid yecban Bubeɣla,
Faḍma n Sumer d Lmeqrani i d-ibanen di tegrawliwin n yiseggasen 1854 d
1871. Izran d yisefra uzlen s waṭas ɣef yigrawliwen yecban wigi, fkan-d
yiwet n tteṣwira icebḥen ɣef tebɣest d teẓdamt i kesben deg unnar n
umennuɣ mgal amnekcam aberrani.

(1)
S. Biarnay, op. cit, p.28.
M. Djellaoui, Tazwart ɣer tsekla tamaziɣt (Taqbaylit, Tarifit, Tamaziɣt, Tacelḥit), aḥric
(2)

(1), tiwsatin n tmedyazt timawit (2019), p. 197.

126
Deg umedya ɣef yizran i d-yufraren di temnaḍt n Rrif id-yewwinakken
ilaq ɣef tegrawliwin d yigrawliwen, ad d-nebderizran i d-yettawin ɣef
tegrawliwin xedmen sin inazbayen imeqqranen : Crif Muḥemed
Ameẓyan(1)
(1909-1912) d Muḥemed Ɛebd El-Krim El-Xeṭṭabi(2) (1921-1926).
Imedyaz ttabdaren-d s ccekran igrawliwen-agi, u ttaken tacmat i wid
yeddan d umnekcam abeṛṛani. Gar yizran n ccekran i d-ttawin imedyazen
ɣef Crif Muḥemed Ameẓyan ad d-nebder amedya-agi :
A sidi Muhend, a lmalik n teqbilt !
A yuzzer x urumi issidf it ar Mlilt !
….
Sidi Muhemmed Amezzyan, d amjahed n tefsusi
Axedmi deg uzelmad wenniden deg ufusi.
…..
A Muhernmed Amezzyan, min xef trada immas
Icda d di lebhar aman mxatan as,
Iksi d lecbar deg ufus d lemlayen n uqartas.
A. Zizaoui : 2012, pp. 79,
81.

Di temnaḍt n Leqbayel daɣen amedyaz iḥedder yettili, deg yisefra-s


kullec yebrez iban, imi am wakken i d-yenna Y. Nasib : « tamedyazt i d-
yettawin imedyazen ɣef tegrawliwin mgal amnekcam aṛumi, tettfiḍi d lɣiḍ d wurfan, ɣef
wayen akk i d-iḍarrun n txeṣṣarin di cci akked leṛwaḥ, abeɛda tamsalt n nnif d lḥeṛma
yexnunsen »(3).
Isefra i d-yettawin ɣef usentel-agi n uzbu di temnaḍt n Leqbayel deqqs i
d-yeddan deg udlis-nni n A. Hanoteau, beggnen-d akken iwata ineḍruyen d
tegrawliwin n tallit-nni. Deg yiwen n usefru ɣezzifen ad naf yiwen

(1)
Crif Muḥemed Ameẓyan, ilul deg useggas 1859, di temnaḍt n Rrif, taqbilt n Ayt
Buwifrur (Azɣenɣan), yemmut d ameɣṛas ( d amjahed), s ṛṛṣaṣ n uɛdaw Aṣbenyuli
ass n 15 di Magu 1912.
(2)
Muḥand n Ɛabd Krim Lxeṭṭabi », ilul di Ajdir, tama n Lḥusayma, deg useg gas 1882.
Semman-as « Izem », ɣef tebɣest yekseb deg unnar n umennuɣ mgal amnekcam
Aṣbenyuli. Yemmut di temdint n Lqahira, ass n 06 di furar 1963.
(3)
Y. Nacib, op. cit, p. 64.

127
umedyaz seg At Mlikec, ibeggen-d s nnehtat n wul, yeččuren d urrif ayen
akken i d-iḍarrun zdat wallen-is (1):
H-t-a ikecm-a-d ufḍuli
Marican bu ddin n nnḥas
Ccɛeṛ deg wudem ur yelli
Lhiba amzun d ailas
Yeǧǧa tamurt d lxali
Yessa i medden lweswas …/…
Ay yewwi deg leṭfali
D lxalat sut umeqyas
Imedyaten n yizran d yisefra yecban wigi, i d-yettawin ɣef usentel-agi n
tegrawliwin tiɣerfanin ugten s waṭas, almi d-ffkanyiwenn wudem amazray
yeṣfan ɣef wayen akken i d-yeḍran n lḥif d lmerta di temnaḍt n Rrif d
temnaḍt n Leqbayel di talliyin nni yezrin.
II- 4 Lebni n usefru amensay :
Lebni n usefru neɣ n yizri d yiwet seg limarat nniḍen iɣef treṣṣa
tansayit. Nebɣa ad d-nini s lebni n usefru, ayen akk i d-icudden ɣer tɣessa
n usefru n tulmisin i t-yeǧǧan yemxalaf ɣef leṣnaf n tesrit, am tmeɣrut,
afyir, tiseddarin d takatit. Timsal-agi merra tbegginent-d lsas amenzu iɣef
yettwabna usefru Aqbayli neɣ yizri Arifi amensay. Am wakken i d-
ttbegginentdaɣen limarat n tetrarit deg urti udyiz amaziɣ n tallit-agi
tamirant, imi asefru amaziɣ yennerna aṭas aladɣa di nnḍam n tmeɣrut d
tseddarin akked tkatit.
Acukan tizrawin n yinagmayen ur ugtent ara ɣef temsal-agi n lebni n
usefru aqbayli neɣ lebni n yizri arifi. Drus maḍi i d-ibanen di tizi n wass-a,
nezmer ad d-nebder gar-asent amagrad i d-yura M. Mammeri deg useggas
n 1978, ɣef wuguren n tkatit i d-yettbanen deg unnar n tmedyazt
tamaziɣt(1). Rnu ɣer-s snat tezrawin n M.A Salhi : Tamezwarut ɣef tkatit n

(1)
A. Hanoteau, op. cit, p. 28.
(2)
M., Mammeri, « Problèmes de prosodie berbère », in actes de deuxième congrès
international d’études des cultures de la méditerran ée occidentale II, S.N.E.D, pp. 385-
392.

128
tmedyazt n Si Muḥend U Mḥend(1), tis snat ɣef nḍam n yifyar di tmedyazt
taqbaylit d tkatit-ines(2).
Tazrawt n K. Bouamara ɣef tmedyazt n Si Lbacir Amellaḥ, ideg d
yewwi awal ɣef nḍam n yifyar d tkatit di tmedyazt taqbaylit tamensayt(3).
D tezrawt n M. Djellaoui ɣef unerni n tmedyazt taqbaylit d tulmisin-ines,
ideg i d-yedda yiwen n yixef s lekmal-is ɣef lebni n usefru aqbayli n tallit
taqburt(4).
Ɣef tmedyazt di tantaliyin n Lmaṛuk, llant kra n tezrawin i d-ibedren
kra n tulmisin n lebni n yizran d wamarg d leṣnaf nniḍen n tmedyazt, ad d-
nebder amagmay A. Bounfour i d-yewwin awal s telqayt ɣef leṣnaf n
yifyar d nḍam n tkatit di tmedyazt tacelḥit, tarifit, di tezrawt-ines i wumi
isemma : tazwart ɣef tsekla n tmaziɣt(5).
Llan inagmayen nniḍen i d-iseddan tamsalt-agi n lebni n tmedyazt di
tezrwin-nsen s tewzel, ad d-nebder gar-asen : Khedidja Aziz, i d-yuran
yiwen umagrad tefka-as azwel : « Tulmisin n tmedyazt tamaziɣt di
Lmaṛuk »(6), ideg i d-tebder kra n tulmisin n yizran seg tama n tkatit d
tmeɣrut.
Sin inagmayen nniḍen : Fuwad Saɛa(7). d Muhamed Elmedlawi(8), i d-
nebder yakan, wwin-d di tezrawin-nsen ɣef tmedyazt tarifit, beggnen-d
tirekkizintimuta i ɣef tṛeṣṣa taggayt n usnulfu udyiz n yizran, ladɣa
tulmisin n talɣa am tmeɣrut d tkatit.
Ma di tmedyazt n tsekliwin nniḍen ad naf aṭas n tezrawin i d-yufraren
deg unnar n unadi ɣef lebni n usefru, ad d-nebder d amedya tazrawt n B. de
Cornulier i d-yewwi ɣeftẓuri tudyizt, timiḍranin d wuguren n tkatit di
tmedyazt n tefransist(9). Di lewhi-ines : « Takatit d tazrawt yettnadin ɣef

(1)
M. A, Salhi, Eléments de métrique kabyle, mémoire de Magister, université M. Mammer,
1996, 204 p.
(2)
M. A, Salhi, Contributionà l’étude typographique et métrique de la poésie kabyle, thèse de
Doctorat, université M. Mammer, 2006, 307 p.
(3)
K. Bouamara, Littérature et société : le cas de Si Lbachir Amellah (1861 – 1930), un poète
chanteur de Petite Kabylie, Thèse de Doctorat, INALCO, Paris, 2003.
.494-473 ،‫ ص‬،‫ الفصل الثالث‬،1‫ج‬،)‫ تطور الشعر القبائلي وخصائصه(بين التقليد والحداثة‬،‫ جالوي‬.‫) م‬4(
(5)
A., Bounfour, op, cit.
.2017 ‫ ماي‬03 ‫ ليوم‬،‫ مجلة إلكترونية مغربية‬،‫ هسبريس‬،‫ خصائص الشعر األمازيغي بالمغرب‬،‫) خديجة عزيز‬6(
(7)
Fouad SAA, op, cit.p. 125.
(8)
M. Elmedlaoui, op, cit.pp 161-191.
(9)
B., De Cornulier, Art poétique. Notions et problèmes de métrique, Presse universitaire de
Lyon, 1995.

129
leqwanen iɣef reṣṣant tulmisin n tmedyazt yerzan lmizan n ufir (metre),
neɣ tagruma n yifyar(strophe) neɣ tikwal asefru s timad-is(forme fixe)(1).
Tizrawin-agi i d-wwin inagmayen ɣef lebni n usefru aqbayli d yizri
arifi, ɣas ma drus i yellan, ttbegginent-d udmawen n tansayit i d-icudden s
annar n tmedyazt taqdimt seg waṭas n tamiwin am : tmeɣrut, afyir,
tiseddarin, akat, takatit … . Llan seg yinagmayen-agi wid iԑawden tamuɣli
di kra n temsal i yesԑan assaɣɣerlebni n usefru aqbayli, ideg d-beggnen
inumak nniḍen n ufyir, d tseddarin, tameɣrut akked d wamek i ilaq ad d-tili
tira n usefru ɣef twerqet(2), neɣ ayen iwumi nezmer ad nsemmi (tatipugrafit
n usefru)(3). Tikta-agi xulfent s waṭas ayen i ɣer ṣṣawḍen inagmayen
imezwura yecban A. Hanoteau(1867) d Boulifa(1904), neɣ wid i ten-
iḍefren syen d asawen am M. Mammeri(1987), Tasadit Yacine(1988) d Y.
Nacib(1993).
Tamsalt-agi yerzan « tatipugrafit » n usefru aqbayli neɣ n yizri arifi, ad
tt-nerr di rrif imi ad iḍul wawal fell-as, yerna ur d aɣ-taԑni ara srid deg
uḥric-agi n tezrawt,ɣef ayaad ԑarḍeɣ kan ad d-beggneɣ s tewzel amek i d-
tettban tansayit di lebni n usefru.
Am wakken i t-id-nebder yakan, tansayit tettban-d deg lebni n usefru
deg waṭas n yiferdisen, aladɣa wid iɣef treṣṣa tɣessa-ines am tkatit d
tmeɣrut neɣ ifyar d tseddarin.
Iferdisen-agi ttwabedren-d merra di tezrawin n waṭas n yinagmayen
isdawiyen(4). Yal yiwen d tikta iɣer yessaweḍ, yal yiwen amek i d-
yessenṭeq inumak d lemԑani n tansayit i d-icudden ɣer yal aferdis seg
yiferdisen-agi n tɣessa n usefru aqbayli n tallit-nni taqburt.
Ma neddem-d di tazwara tamsalt n yifyar iɣef yettwabna usefru aqbayli
amensay, ad naf inagmayen-agi bedren-d kra n leṣnaf i d-yettuɣalen s
waṭas deg wammuden n yisefra iqdimen am : ufyir ushil bu yiwet n
tseddart (vers simple), afyir bu snat tseddarin(vers binaire), afyir bu tlata
tseddarin(vers ternaire)(5). Leṣnaf-agi n yifyar i d-ibanen di tgemmi

(1)
Ibid, p. 13.
(2)
Gar wid inudan s telqayt di temsalt-agi, ad d-nebder M. A. Salhi i-d-yuran yiwet n tezrawt
s lekmal-is, anda i d-ibeggen s ttbut kra n temsal n lebni n usefru, ixulfen mavi ayen iùef
d-ddant tira timezwura deg unnar n tsekla n tmaziùt.
(3)
Tatipugrafit n usefru aqbayli, nebùa ad d-nini yis : la typographie de la poésie kabyle.
(4)
(M.A), Salhi(1996), (A.), Bounfour(1999), (K.), Bouamara(2003), (M.) Djellaoui (2009).
(5)
Wali d amedya tazrawt n (M.A), Salhi(2006 : p. 203) d tezrawt n (M.), Djellaoui (2009 :
p.484).

130
tasefrant taqdimt, kemlen ttbanen-d deg urti asefran atrar, acukan banen-d
ɣer tama-nsen leṣnaf nniḍen i d-tesnulfa tatrarit.
Ma d lmizan n yifyar neɣ takatit, d aferdis nniḍen ideg d-tettban
tansayit, acukan drus n tezrawin ideg i d-yettwabder. Tizrawintimenza ad
uɣalent ɣer lqern-nni wis 19 deg wayen uran wid yecban Belkacen Ben
Sidira(1887), A.S. Boulifa(1904)d H. Basset(1952). Acukan tizrawin-agi
timenza ulac deg-sent kra n telqayt, bnant merra ɣef nḍam n tunṭiqin
(Syllabes) i d-yettwaddmen si tezrawin yettwaxedmen ɣef tmedyazt n
tefransist.
Takatit-agi yettwabnan ɣef nḍam n tunṭiqin tkemmel tban-d di tezrawin
n kra n yisdawiyen n teԑcartin-agi tineggura, aladɣa deg wayen yura M.A.
Salhi ɣef tmedyazt taqbaylit, neɣ ayen yura A. Bounfour ɣef tmedyazt n
tmaziɣt n Lmaruk.
S umata takatit deg tgemmi tasefrant taqdimt tettemxalaf si ṣṣenf n
usefru ɣer wayeḍ, am wakken tettemxalaf si ṣṣenf n yifyar ɣer wiyaḍ.
Acukan ɣas akka amgired-agi yella-d s ttbut di tkatit n usefru aqbayli
aqdim, nezmer ad d-nini belli lmizan n tkatit di tuget n yisefra iqdimen
yettili-d gar 7 d 21 n tunṭiqin.
Inagmayen beggnen-d daɣen belli tameɣrut n usefru d yiwen n uferdis
agejdan ideg d-ttbanent limarat n tansayit. Tuget n tezrawin welhent-d ɣer
sin lesnaf n tmeɣrut iɣef yettwabna usefru amensay : Tameɣrut
tagensayt(1)(rime interne) d tmeɣrut tanirit(2)(rime externe).Ayagi d ayen
ara naf yettwabder-d di tezrawt M. A. Salhi(3) d tezrawt n M. Djellaoui(4).
Tameɣrut-agi n usefru aqbayli amensay, tettemxalaf si ṣṣenf n wafir ɣer
wayeḍ : Deg ufyir ushil bu yiwet n tseddart ad t-naf ikeffu s yiwet n
tmaɣrut iɣef yettwabna usefru s lekmal-is (A/A/A … ). Ma deg ufyir bu
snat tseddarin, ttilint-d snat tmaɣrutin : Tamaɣrut tagensayt n tseddart
tamenzut i d-yettuɣalen di tseddarin timenza n yifyar i d-irennun.
Tameɣrut tanirit n tseddart tisnat i swayed keffun merra yifyar n
usefru(AB/AB/AB… ). Deg ufyir bu tlata tseddarin, ttilint-d tlata
tmeɣrutin, snat d tigensayin, yiwet d tanirit(AAB/AAB/AAB…). Acukan
nḍam-agi n tmeɣrut deg usefru amensay tettbeddil talɣa-s, imi tameɣrut
tagensayt tikwal ur tettili ara maḍi aladɣa deg ufyir bu snat tseddarin.

(1)
Tagensayt /Agensay : Interne, voir asegzawal ameẓẓyan n tsekla, M.A. Salhi, p. 119.
(2)
Tanirit / Aniri : externe, Ibid, p. 119.
(3)
M. A. Salhi, thèse de Doctorat, chapitre 9, p. 250.
(4)
M. Djellaoui (2009 : p. 292).

131
Deg yizri arifi, kra n yinagmayen bedren-d kra si tkatit d lmizan n
yifyar i d-yettuɣalen deg waṭas n tmedyazt, lmizan iteddun d uẓawan d
ccna n yal ṣṣenf si leṣṣnaf n yizri. Deg umedya anagmay A. Zizaoui,
yefka-d di tezrawt-ineslmizan n yizri « lalla buya » i cennun di tegnatin n
lferḥ. Lmizan i d-yettuɣalen ɣef talɣa-agi : Aya ralla yaral /// Aya ralla
buya(1).
Hassen Djouad, yura yiwet n tezrawt s wazal-is ɣef lmizan d tkatit iɣef
ters tmedyazt n tmaziɣt di tantaliyin n Lmeṛuk, gar wayen i d-ibeggen si
nḍam d lmizan di lebni n Yizli n waṭlas ameqqran ayen iwumi isemma :
« Talalayt » i d-yettmuddun talɣa-agi di yal afyir : ( a la lay la la la day la
la la la la li )(2).
Di lewhi n unagmay Ahmed Asid, lmizan d tkatit n tmedyazt tamaziɣt
di tantaliyin n Lmaṛuk, ttwabnan s umata ɣef 48 n lmizanat d tkatitin, i d-
ttbegginen lṣnaf n tmedyazt yemgaraden gar Trif, Tamaziɣt d Tcelhit(3).
Seg wayen i d-nebder, iban-aɣ-d belli lebni n usefru neɣ n yizri seg
tama n tkatit d tmeɣrut, d yiwen seg limarat n tansayit, d ayen i d-beggnen
inagmayen di tezrawin-nsen, d ayen i d-beggnen wammuden n tmedyazt di
snat temnaḍin-agi timazɣanin, Rrif akked leqbayel.
Taggrayt :
Di taggara n yixef-agi wis sin n tezrawt-nneɣ, iban-aɣ-d amek
mgaradent tmuɣliwin ɣer temsalt n tansayit, ama deg yimawalen n teskla
yemxalafen, ama di tira n yinagmayen deg unnar n uẓɣan aseklan n
tegraɣlanit neɣ wid n tmurt n Lezzayer d tmurt n Lmaṛuk. Acukan ɣas ma
mgaradent tikta d tmuɣliwin seg umawal ɣer wayeḍ, inumak ilsasiyen d
lewhi agejdan n tansayit yella-d d yiwen.
Seg tama n tezrawin i d-wwin inagmayen,iban-aɣ-d amek mgaradent
tiktiwin seg yiwen ɣer wayeḍ, maca d tikta yettemkemmalen. Ayen akka
akken i d-nebder d tizrawin ttbegginent-d s wudem amatwan d akken
tansayit tcudd s lǧehd ɣer wakkud n umezruy n talliyin-nni yezrin, acukan
tansayit ɣas ma tcudd ɣer tiqburit, tezmer ad tkemmel tudert di tallit tatrart.

(1)
A. Zizaoui, La poésie Rifaine, de l’oral à l’écrit : continuité et répture, these de Doctorat,
volume1, thèse dirigée par Pr. Hassan Banhakeia, Faculté pluridisciplinaire de Naor,
Maroc, Avril 2012, p. 35.
(2)
H. Jouad, Le calcul inconscient de l'improvisation: poésie berbère, rythme, nombre et sens,
Paris Louvain, Peeters, 1995.
.14 ،‫ المرجع السابق‬،‫ أحمد عصيد‬3

132
Ɣer tama n wakud amazray, inagmayen deg unnar n tanatala Taqbaylit
d tanatala Tarifit zdin awal ɣef kra n yiferdisen nniḍen i d-yemmalen
tansayit deg wurti udyiz amaziɣ, am, timawit, tignatin n useḍru, isental,
lebni n usefru, tutlayt tudyizt.
Imawalen i d-ibeggnen lemԑani d yinumak icudden ɣer tansayit aṭas i
yellan, neffren-d gar-asen wid i d-yufraren am : J.M. Dallet(1), (J)
Demougin(2),Encyclopaedia universalis(3), B. Didier(4), M. Jarrety(5),
Souhail Idris(6), Jebbour Abdennour)7(.

Eléments bibliographie
o Ouvrages et articles

• ADODO,Ketline Etude sur la poésie, la tradition orale


et la littérature au Togo, Conférence mondiale sur l'éducation artistique, tenue à
Lisbonne (Portugal) en mars 2006.
• Ameziane, A, Tradition et renouvellement dans la littérature kabyle,
thèse de doctorat, langues, littérature et société, INALCO, Paris, 2008-
2009.
• Baumgardt, U. et (J). Derive, Littératures orales africaines:
perspectives théoriques et méthodologiques, Karthala, Paris, 2008.
• Biarnay, (S.), «Notes sur les chants populaires du Rrif», Les
archives berbères (1915-1916), Fasic I, 2emeEdition, Rabat: Al
Kalam,1987.
• Bouamara, K. Littérature et société : le cas de Si Lbachir Amellah
(1861 – 1930), un poète chanteur de Petite Kabylie, Thèse de Doctorat,
INALCO, Paris, 2003.
• Bounfour, A. « Littérature berbère traditionnelle », encyclopédie
Berbere, 28/29, L29a.

(1)
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‫ الشعر األمازيغي بمنطقة الريف بين الشفوية والكتابة والتسميع (مقاربة‬،‫ جميل‬،‫حمداوي‬ •

.2012/07/25 ‫ ليوم‬،‫ مجلة إلكترونية‬،‫ مغرس‬،)‫تاريخية وببليوميترية‬

135
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‫ليوم ‪ 03‬ماي ‪.2017‬‬
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‫المتمدن‪-‬العدد‪ ، 4217 ،‬ليوم ‪.2013 /09/16‬‬

‫‪136‬‬
Tafelwit n wawalen imaynuten

inessexdem di tezrawt-agi

Di taggara ad d-neffk imawalen i yellan d tiùbula ansi i d-kkseù awalen


i nesseqdec di tezrawt-agi. Yal amawal ad t-id-nettabdar s yisekkilen
imezwura n yisem n umyaru-ines :
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ttwasxedmen di tsekla, acukan ùaben ùef tutlayt n yal ass : (A. I.).
8- AWALEN NNIVEN : D awalen yessexdem M. Djellaoui di tira n
tektabin-ines (2007) : (M.D).

137
‫أسماء األماكن األمازيغية بمنطقة غفساي (تاونات)‬
‫‪1‬‬
‫محاولة في إعادة رسم تنظيم المجال والمجتمع األمازيغين األصليين‬

‫حسن ضايض‬
‫جامعة سيدي محمد بن عبد هللا ‪ -‬فاس‬

‫مقدمــة‬

‫تعتبر أسماء األماكن األمازيغية بمنطقة غفساي التي تنتمي إلى قبائل جبالة األمازيغية‬
‫المتعربة (بني زروال‪ ،‬وبني ورياگل‪ ،‬والجاية‪ )...‬والتي تقترب في معجمها من اللسان الصنهاجي‬
‫السوسي‪ ،‬شاهدَ عيان على أصلها األمازيغي‪.‬وتساعدنا دراسة وتحليل هذه األسماء على إعادة‬
‫قراءة تاريخ األمازيغ ومحاولة تحديد المعالم الكبرى لحياتهم االجتماعية واالقتصادية والسياسية‪،‬‬
‫بالرغم من كون الكثير من أسماء األماكن األمازيغية تعرضت للتغيير نتيجة الظروف التاريخية‬
‫التي مرت بها المنطقة كغيرها من المناطق األمازيغية األخرى‪ .‬غير أن دراسة األسماء األماكن ال‬
‫يمكن أن تكون مفيدة وهادفة إال إذا تم التعميق فيها من طرف الباحثين المختصين في علم‬
‫االجتماع واألنتريولوجيا والتاريخ واألركيولوجيا‪ ،‬بالشكل الذي يؤدي إلى الكشف الكامل عن كل‬
‫أبعاد ومقومات المجتمع األمازيغي األصلي‪ ،‬خصوصا وأن أسماء أماكن كثيرة ال تعبر عن الشكل‬
‫الذي تتقدم عليه التضاريس‪ ،‬وإنما هي تعبير لظروف تاريخية أو سياسية أو اجتماعية مرت بها‬
‫هذه األماكن‪.‬‬

‫‪ -1‬نظام استغالل فالحي متنوع وموروث‪.‬‬

‫‪ 1-1‬نظام زراعي مستقر‪.‬‬

‫يمكن التمييز في النشاط الفالحي عند األمازيغ األوائل بالمنطقة بين االستغالل الزراعي‬
‫لألرض وتربية الماشية‪ .‬ففيما يتعلق بالنشاط األول نجد األسماء التي لها عالقة بزراعة الحبوب‬
‫ك"تازرت" (المذراة) و"بوتيال" (صاحب المنخل) و"زگو ار" (قطعة من خشب أو حديد مركزها في‬
‫ّ‬
‫مقدمة المحراث تعلق بها سيور الجر)‪ .‬وأما تلك التي لها عالقة بالمغروسات الشجرية فهي عديدة‬
‫"تافرات" (نوع من العنب رفيع الجودة)‪ ،‬وتازارت (التين‪ ،‬تمرة التين) وزمو ار (أزمور‪،‬‬
‫من قبيل ّ‬
‫كلمة"أمزو"‬
‫ّ‬ ‫و"أمزو" (الغراس) و"ئزو" (الغراسة)‪ .‬كما أن وجود‬
‫ّ‬ ‫الزيتون البري أو الزيتون البستاني)‬

‫‪ -1‬هذه الورقة جزء من مشروع بحث تعاقدي لصالح المعهد الملكي الثقافة األمازيغية‪ ،‬تم إنجازه سنة ‪.2007‬‬

‫‪138‬‬
‫دليل على أن عملية غرس األشجار المثمرة كانت تتم في إطار تقنيات زراعية مضبوطة من لدن‬
‫مختصين‪ .‬كما أن إسم "أزمور" (الزيتون البري أو البستاني) دليل على قدم هذه شجرة المباركة‬
‫التي تعتبر‪ ،‬اليوم‪ ،‬العصب الرئيس في االقتصاد الفالحي بمنطقة غفساي بكاملها‪ .‬وما يؤكد مكانة‬
‫هذه الشجرة وأهميتها في مجتمع بني زروال تشبث السكان باالحتفال بموسم الزيتون في دجنبر من‬
‫كل سنة‪.‬‬

‫وما يؤكد هذا النظام الزراعي المستقر وجود أسماء أخرى لها عالقة باستعمال الماء في‬
‫االستغالل الزراعي‪ .‬ومن بينها‪ ،‬على سبيل المثال‪ ،‬تافراوت التي يمكن أن تكون حوضا أو مجرى‬
‫مائيا يوجه لسقي األراضي الفالحية‪ .‬والشاهد على أصالة السقي وقدمه‪ ،‬من جهة‪ ،‬التجمع‬
‫السكاني الذي يحمل إسم إ از ار القريب من واد ورغة والذي هو از ار (البستان‪ ،‬بستان العنب)‪ ،‬ومن‬
‫جهة أخرى العيون المائية العديدة مثل عين تازغدرة وغيرها التي تستعمل مياهها في الشرب والري‪.‬‬
‫وما يدل على أن المنطقة عرفت ازدها ار فالحيا في القديم وجود دوار مزراوة الذي يرجح أنه كان‬
‫يزود األراضي الفالحية بما تحتاجه من يد عاملة فالحيه‪.‬‬

‫‪ 2-1‬نظام تربية الماشية يجمع بين التدجين واالنتجاع‪.‬‬

‫إلى جانب الزراعة وغراسة األشجار‪ ،‬كانت تربية الماشية تحتل مكانة مهمة في االقتصاد‬
‫الفالحي األمازيغي‪ .‬فمن جهة‪ ،‬نجد أسماء األماكن التي تدل على صنف المواشي التي كانت‬
‫موجودة مثل أفوناس (الثور)‪ ،‬وهو الصنف الذي ترتبط تربيته باالستقرار وليس بالترحال‪ .‬وفي هذا‬
‫الصدد‪ ،‬يشير اسم مكان تام ار (قطيع الغنم الكثير) إلى المكانة التي كانت تحتلها تربية الماشية‬
‫عند المجتمع األمازيغي والتي ال تزال هي كذلك اليوم في هذه المنطقة‪ .‬ومن جهة أخرى‪ ،‬نجد تلك‬
‫التي تدل على حركة االنتجاع بين األراضي المنخفضة شتاء (أزغار‪ :‬السهل) وسفوح الجبال صيفا‬
‫(أگ دال‪ :‬المراعي الجبلية المحمية المحروسة؛ تالمات‪ :‬المراعي العشبية)‪ .‬وال شك أن وجود هذين‬
‫االسمين دليل على أن المجتمع األمازيغي في هذه المنطقة من جبال الريف كان خاضعا لنظام‬
‫رعوي تضبطه قوانين وأعراف يخضع لها الرعاة‪ .‬وباإلضافة إلى هذا‪ ،‬فإن وجود هذين االسمين‬
‫يعطينا فكرة عن النظام العقاري السائد آنذاك‪ .‬فالرعي يتم على حساب األراضي الجماعية (أگدال‪،‬‬
‫وأزغار‪ ،‬وتالمات‪ ،‬والزغاريين)‪ ،‬وأما الزراعات البعلية وزراعة البقول وغراسة األشجار المثمرة فتتم‬
‫في ملكيات فردية غالبا ما تجاور التجمعات السكانية (إ ازرا‪ ،‬الدمنة)‪.‬‬

‫‪139‬‬
‫وبشكل عام‪ ،‬ومن خالل هذه الصورة البسيطة لعالقات اإلنسان األمازيغي بأرضه‪ ،‬نستنتج‪،‬‬
‫من جهة‪ ،‬أن المجتمع الريفي بهذه المنطقة من الريف كان يعتمد على نظام استغالل فالحي‬
‫متكامل يجمع بين الزراعة والغراسة وتربية الماشيةبهدف تحقيق االكتفاء الذاتي من المواد الغذائية‪.‬‬
‫ونستنتج‪ ،‬من جهة أخرى‪ ،‬أن االستغالل الفالحي الحالي في كل مكوناته (زراعة‪ ،‬ورعي‪ ،‬وغرس)‬
‫هو استغالل فالحي موروث‪ ،‬تنغرس جذوره في المجتمع الفالحي األمازيغي القديم‪.‬‬

‫من أسماء األماكن األخرى التي يدل مدلولها على قدم االستقرار البشري تلك المتعلقة‬
‫بالبيوت المبنية‪ .‬فاألسماء مثل تارسلت (السارية) وتيوجدا (تيجدا‪ :‬السواري) ترتبط بالسكن‬
‫المبني‪ ،2‬وليس بالخيام التي يصعب أن تكون هي السائدة نظ ار ألهمية التساقطات المطرية‬
‫بالمنطقة‪ .‬ويشهد على هذه الحقيقة لفظة تيمزگانا التي هي في األصل ئمزگان (الماكث القار)‪.‬‬
‫وظاهرة المكوث واالستقرار ال يمكن إال أن تكون في بيوت صلبة وليست في خيم‪.‬‬

‫ولعل وجود أسماء أماكن لها عالقة بماء الشرب من قبيل ْأونا (آبار باللسان الصنهاجي)‬
‫وُؤنان (آبار باللسان الزناتي) و تنتين (آبار صغيرة) يرجح جنوح السكان إلى االستقرار‪ .‬وما يؤكد‬
‫أيضا استقرار السكان وقدمه كونهم كانوا يتوفرون على مطاحن لمعالجة الحبوب أو الزيتون‪ ،‬ويدل‬
‫على ذلك اسم دوار تِيزورگان‪.‬‬

‫‪ -3‬مجتمع ريفي متعاضد ومتآزر‪.‬‬

‫من الخصوصيات المتأصلة في المجتمع األمازيغي تلك األشكال التكافلية والتآزرية التي‬
‫كانت تربط بين مختلف أفراده والتي ال تزال اليوم مستمرة في مختلف القبائل األمازيغية وغير‬
‫األمازيغية المغربية‪ .‬ومن األسماء الدالة على هذه األصالة في العالقات االجتماعية نذكر تويزة‬
‫(تيويزي‪ :‬العمل الجماعي)‪ ،‬وتاليلت (النجدة واإلغاثة) وت ّـمونت أو تامونت (الصحبة واإلتحاد)‬
‫وتارسلت (عمود البيت والسند والعماد) وتاساال (تاساللت‪ِ :‬‬
‫القوام والعماد والسند)‪ .‬وال شك أن هذه‬
‫الخصال هي التي تفسر اليوم استمرار تشبث الغفساويين وتعلقهم بمنطقتهم‪ .‬فرغم قدم الهجرة في‬
‫المنطقة وحجمها‪ ،‬فهي لم تؤدي إلى هجرة نهائية كثيفة كما هو األمر بمنطقتي تيسة وقرية با‬

‫محمد‪ ،‬إذ يظل الغفساوي ّ‬


‫وفيا لمنطقته وذويه‪ ،‬يزورها خالل األعياد الدينية ومختلف المناسبات‬

‫‪ -‬يشير‪( Gsell S.‬صص‪ )198-197 .‬إلى أن أمازيغ شمال إفريقيا لم يكونوا يعيشون متفرقين‪ ،‬بل كانوا يعيشون في‬ ‫‪2‬‬

‫قرى تتوفر على بيوت صلبة وعلى مرافق خاصة بخزن الحبوب تكون خاضعة للحراسة‪.‬‬

‫‪140‬‬
‫االجتماعية (األعراس‪ ،‬والمآتم‪ .)...‬هذا االرتباط باألصل الجغرافي واالجتماعي يستمد‪ ،‬إذن‪،‬‬
‫أصالته وجذوره من عمق التاريخ األمازيغي‪.‬‬

‫نعتقد أن وجود هذه األسماء دليل على أن الحياة البشرية واالقتصادية والطبيعة السائدة في‬
‫زمن مضى تستلزم الترابط والعمل الجماعيين‪ .3‬ف"تويزي" عادة ما تخصص لألسر الصغيرة أو‬
‫التي تملك أراضي كبيرة ال تستطيع جني محصولها الفالحي باالعتماد فقط على أفرادها‪ ،‬خاصة‬
‫عندما يكون اإلنتاج وفيرا‪ .‬كما أن عملية "تويزي" تصبح ضرورية في المجاالت الجغرافية المتميزة‬
‫بضعف كثافتها السكانية وبوجود حيوانات مفترسة ال يمكن‪ ،‬خاصة عند سيادة غابات كثيفة‪،‬‬
‫مواجهتها والتخلص من خطورتها إال بشكل جماعي‪ .‬ففي هذا الصدد‪ ،‬تدل بعض أسماء األماكن‬
‫على أن مجال غفساي عرف وجود هذه الحيوانات‪ ،‬من قبيل تاورتا أو تاورطا )الوشق ‪(Lynx‬‬
‫المنقرض من المنطقة‪.4‬‬

‫‪ -4‬مجتمع خاضع لسلطة سياسية‪.‬‬

‫لم يكن المجتمع األمازيغي األصيل يعيش ما يمكن أن نسميه "سيبة" وإنما كان خاضعا‬
‫لسلطة عليا هي سلطة حاكم أو ملك‪ ،‬يشهد على ذلك اسم دوار أفوزار (أفازار) الذي هو القدوس‪،‬‬
‫لفظ الجاللة‪ .‬كما كان خاضعا لمؤسسة الجماعة‪ ،‬بمفهومها التشاوري السياسي‪ ،‬التي تنظم مختلف‬
‫مناحي حياة السكان االجتماعية واالقتصادية والسياسية‪ .‬وما يؤكد هذه الحقيقة وجود كلمة أمزاورو‬
‫التي هي في األصل أمزوار (األول‪ ،‬السابق‪ ،‬النقيب‪ ،‬من يتقدم الناس بالشرف‪ ،‬النقيب‪ ،‬الرئيس)‪.‬‬
‫وهي كلمة محملة بمضامين الحكمة والرزانة والهيبة‪ .‬ألن أمزوار شخصية منبثقة من الجماعة‬
‫وباختيارها‪ ،‬ووظيفته هي حماية المصالح العامة ودرء كل ما يهدد وجود الجماعة وتماسك أمنها‪.5‬‬

‫‪- Couleau J. 1968 : La paysannerie marocaine. Ed. C.N.R.S., Paris.3‬‬


‫– تشير بعض الدراسات إلى أن منطقة الريف وشمال إفريقيا عرفت‪،‬بشكل عام‪ ،‬وجود عدة حيوانات مفترسة ومنها‬ ‫‪4‬‬

‫األسدوالنمر والفهد كانت تهدد اإلنسان وتجعل الرعي به شبه مستحيل‪ ،‬انظر في هذا الصدد‪:‬‬
‫‪- Gsell S., op. cit. T1, pp. 168-169.‬‬
‫‪- Cadrera A. 1932 : Los mamíferos de Marruecos. Trabajos del Museo Nacional de Ciencias‬‬
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‫‪- Cuzin F. 2003 : Les grands mammifères du Maroc méridional (Haut Atlas, Anti atlas et‬‬
‫‪Sahara : distribution, écologie et conservation. Thèse de doctorat, Université Montpellier‬‬
‫‪II, 3 février 2003, p.237.‬‬
‫‪ -5‬انظر في صد البنيات االجتماعية التقليدية وتعطلها‪:‬‬
‫‪ -‬علي صدقي أزايكو‪ :‬نماذج من أسماء‪ ،2004 ....‬مرجع سابق‪.‬‬

‫‪141‬‬
‫وما يؤكد خضوع المجتمع األمازيغي لسلطة الجماعة التقليدية المعطلة منذ بداية القرن الماضي‪،6‬‬
‫وجود دوار يحمل اسم تامونت (الجماعة واالتحاد)‪ ،‬أي أن هذا الدوار كان‪ ،‬في اعتقادنا‪ ،‬بمثابة‬
‫المقر اإلداري لجماعة القبيلة أو الفخذ أو الدوار‪ .‬وهي الهيئة التي ال يمكن أن تزاول مهمتها دون‬
‫وجود النقيب والمتقدم الذي هو أمزوار‪ .‬وما يمكن أن نستشفه كذلك من لفظة تامونت هو أن‬
‫الجماعة األصلية كانت بمثابة مؤسسة (أزرف) للتضامن وتسيير أمور أفرادها بشكل تعاوني‬
‫وتشاركي‪ ،‬ولم تكن مؤسسة يستعملها هذا المتقدم ألغراض قمعية وتسلطية‪ .‬إنها سلطة يخضع لها‬
‫الجميع ألنها منبثقة من النسيج المجتمعي للدوار‪ ،7‬أو الفخذ‪ ،‬أو القبيلة بشكل تمثيلي عادل‪ ،‬وكل‬
‫من تج أر على خرق قانون معين كقطع الغابة مثال دون إذن يعرض للعقوبة والنفي‪.‬‬

‫‪ -5‬مجتمع بمؤهالت صناعية‪.‬‬

‫في ظل استقرار السكان ومكوثهم‪ ،‬يعتبر التعاطي لمجموعة من الحرف واألنشطة الصناعية‬
‫بالمنطقة‪ ،‬منذ القديم‪ ،‬أم ار طبيعيا ُيم ِّكن من تحقيق االكتفاء الذاتي من األدوات واآلالت التي‬
‫يحتاجها الفرد أو ا لجماعة في حياتهم المهنية‪ .‬ويمكن أن نستشف ذلك من خالل بعض األسماء‬
‫األمازيغية من قبيل أفگاگ‪(Afeggag‬مسداة تستعمل في النسج والحياكة) وبني وناي أو أناي‬
‫لغرز اإلبرة ونحوها‪ ،‬وبوتيال (صانع المناخل)‪ .‬ونشير في هذا الصدد إلى أنه إذا كان أبناء قبيلة‬
‫بني زروال (بني أزرق العينين) يحترفون اليوم الخياطة والحياكة على الصعيد المحلي (منطقة‬
‫غفساي) والجهوي والوطني (فاس‪ ،‬والدار البيضاء‪ ،)...‬فلكونهم ورثوها عن أجدادهم‪ .‬وقد أصبح‬
‫العديد منهم في ظل هذه المهنة أثرياء حقيقيين بامتالكهم لمعامل عصرية في الخياطة بالدار‬
‫البيضاء وعمارات فخمة بها وبفاس‪ .‬بل تعتبر هذه المهن من العوامل االقتصادية التي أسهمت في‬
‫تثبيت الساكنة في المنطقة لكونها مكنتهم من موارد مالية مهمة‪.‬‬

‫‪- Jamous R. 1981 : Honneur et Baraka, les structures sociales traditionnelles dans le Rif, -‬‬
‫‪M.S.H, Paris.‬‬
‫‪6‬‬
‫‪Pascon P. 1966 : Désuétude de la Jmaâ dans le Haouz de Marrakech. In, C.S. Institut de‬‬
‫‪Sociologie, N°1, Rabat.‬‬
‫‪ -7‬كانت المجموعات البشرية)‪ (agnats‬داخل بوادي الريف خاضعة لسيطرة وسلطة "رجال الشرف" (أمغار)‪ ،‬وعند موتهم‬
‫تتولى اآلليات الفرعية إدارة الحقل السوسيوسياسي وتسييره‪.:‬‬
‫‪Jamous, R. 1981 : Honneur et Baraka, les structures sociales traditionnelles dans le Rif, -‬‬
‫‪M.S.H, Paris, p.184.‬‬

‫‪142‬‬
‫ومن المنتوجات الحرفية التي ال تزال تحمل أسماء أمازيغية رغم تعريب المنطقة نجد "أشباي"‬
‫الذي يصنع بدوار بوطحال (قرب مركز غفساي)‪ ،‬والذي هو عبارة عن حبال مفتولة تستعمل في‬
‫ربط دابة الجر بالمحراث الخشبي‪.‬‬

‫‪ -6‬مجتمع محارب‬

‫من خالل مجموعة من أسماء األماكن يتبين أن السكان األوائل بمنطقة غفساي عرفوا‬
‫بنزعتهم‬

‫القتالية‪ 8‬والحربية‪ .‬فوجود إسم "لدونة" دليل على كونهم كانوا يصنعون الرصاص ألغراض‬
‫تصنيعية وحربية‪ .‬وما يؤكد أنهم قوم محاربون وجود دوار يحمل إسم "أيلف" الذي هو ئّلف العلم‪،‬‬
‫الراية‪ .‬ومنه "اللف" الذي هو حلف سوسيواقتصادي وسياسي وعسكري تنضوي تحته مجموعة من‬
‫القبائل حتى تتمكن من مواجهة العدو أو غزوه عند الضرورة‪ .‬وما دوار "مزيغا" بجماعة سيدي‬
‫المخفي إال دليل على أهمية الفروسية والشجاعة في حياة السكان األوائل‪ .‬ولفظة أمازيغ في حد‬
‫ذاتها دليل على أن السكان هنا كانوا قوما يغزون وال ُيغزون‪ .‬ويدعم هذا االستنتاج وجود دوار‬
‫"تاسياست"‬
‫ّ‬ ‫يحمل اسم "تاسال" (صفيحة الفرس أو مقبض المحراث)‪ ،‬ودوار آخر يحمل اسم‬
‫إخضاعها)‪ .‬وهما اسمان يدالن على أن الخيل وتربيتها ألغراض‬
‫ُ‬ ‫ترويضها‪ ،‬و‬
‫ُ‬ ‫(تدريب الخيل‪،‬‬
‫عسكرية وغيرها كانت حاضرة في المنطقة‪ ،‬وهو أمر طبيعي بحيث ال نتصور األمازيغي الغازي‬
‫مجردا عن الفرس‪.‬‬

‫‪ -7‬مجتمع معرفة‬

‫من الطبيعي أن تخضع ممارسة مختلف األنشطة الفالحية والحرفية والصناعية بمنطقة‬
‫تتميز باستقرارها إلى ضوابط علمية وقانونية‪ .‬ويدل على ذلك وجود أسماء أماكن أمازيغية من قبيل‬

‫‪ -8‬كثيرة هي الدراسات التي تشير إلى تأصل القتالية والشجاعة عند األمازيغ‪ ،‬فعلى سبيل المثال يقول سعيد كنون "كل‬
‫بربري (أمازيغي) يحمل السالح فهو ملك"‪ .a‬وأما الجنرال كيوم فيرى أن القبائل األمازيغ (أمازيغ األطلس) ال‬
‫يستسلمون إال عندما يرغمون على ذلك‪ ،‬وهم مستعدون للدفاع عن أرضهم بكل ضراوة حتى النهاية‪ .b‬ويرى ضوكيو‬
‫أن األمازيغ‪ ...‬لهم جسم ال يتعب‪ ،‬يستطيعون قطع مسافة ‪ 80‬إلى ‪ 100‬كلم‪ ،‬ويحسنون إطالق الرصاص‪ ،‬وال يتم‬
‫التغلب عليهم بسهولةج‪.‬‬
‫‪a-‬‬
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‫‪b-‬‬
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‫ج‪ -‬هنري ضوكيو‪ ،‬جريدة لوفيكارو عدد ‪ 20‬ماي ‪1953‬‬

‫‪143‬‬
‫تيليغرانوبوزمام (الموِثّق) الذي يعتبر بمثابة حبر المجتمع‪ ،‬يعود إليه الناس لتقييد وتسجيل كل ما‬
‫يتعلق بالممتلكات والديون وغيرها من أمور دنياهم‪ .‬وبوزمام إشارة مهمة في كونها توضح بجالء‬
‫أن األمازيغ كانوا أصحاب قراءة وكتابة ولم يكونوا أميين‪ .‬ويكفي للتأكد من هذه الحقيقة أن نحيل‬
‫على العديد من الدراسات التي أنجزت في مسألة اللغة األمازيغية وعلمائها وإشعاعها العالمي في‬
‫أزمنة خلت‪ .9‬وما يؤكد هذا وجود دوار يحمل اسم أماسين (أماسان‪ ،‬العارف) الذي لن يكون‪،‬‬
‫لعلمه ومعرفته‪ ،‬إال ذلك الرجل الذي يقصده القوم للتعلم ولالستفسار عن قضاياهم المهنية‬
‫والمعيشية‪ .‬ونشير‪ ،‬في صدد العلم والمعرفة والتشبث بهما‪ ،‬إلى أن منطقة بني زروال تعتبر منذ‬
‫قرون خلت وإلى اليوم مشتال حقيقيا لتحفيظ القرآن الكريم‪ ،‬وهي المنطقة التي ّ‬
‫صدرت وال تزال‬
‫تصدر عدة فقهاء إلى فاس ومعظم أنحاء المغرب‪.‬‬

‫‪ -8‬تأصل الغناء عند األمازيغ‬

‫من الطبيعي جدا أن يحتل الغناء مكانة مهمة عند مجتمع يتميز أفراده بالجد والعمل والكد‪.‬‬
‫وبمعنى آخر‪ ،‬يعتبر الطرب والترنم والهزج وسيلة طبيعية للترويح عن النفس في المجتمعات التي‬
‫ترتبط باألرض وبما تنتجه من زرع وضرع‪ .‬ومن بين أسماء األماكن التي تؤرخ لهذا الواقع نجد‬
‫أغرود ج‪ .‬ئغرويدن (الهزج‪ ،‬الترنم والطرب)‪ ،‬وكذلك ئسالن (العروسان) وأزمزم (تفتح األسارير)‪.‬‬
‫ْ‬
‫‪ -9‬مشهد جغرافي غني ومتنوع‬

‫من خالل كل ما سبق‪ ،‬يمكن رسم المالمح والمعالم العامة للمشهد الجغرافي األصلي لمنطقة‬
‫غفساي على الشكل التالي‪:‬‬

‫‪ ‬سكن ريفي مستقر مع وجود مراكز قروية و‪/‬أو حضرية تربط السكان بالمحيط المحلي‬
‫أو الخارجي‪.‬‬

‫‪ ‬مجال حيوي يتميز بالتنوع لكونه يجمع بين مقومات اقتصادية مختلفة (زراعة‪ ،‬وتربية‬
‫الماشية‪ ،‬وحرف‪ ،‬وصناعة)‪ .‬وهو المجال الذي لم يكن محدودا في المنطقة الحالية لغفساي‪ ،‬بل‬
‫التي ظلت أمازيغية حتى مجيء السلطة‬ ‫‪10‬‬
‫كان ممتدا إلى مناطق تالل مقدمة الريف وسايس‬
‫المخزنية خالل القرن ‪ 16‬التي وطنت فيها مجموعة من القبائل (الحياينة‪ ،‬وشراكة‪ )...‬على شكل‬

‫‪-9 Claudot, H. 1985 ; Basset,A. 1969 ; Foucauld, Ch. De.1951 ; Letan, R. 1972.‬‬
‫‪ - 10‬حسب ابن خلدون استوطن األمازيغ السهول والجبال والهضاب والمناطق الساحلية والبوادي والمدن‪:‬‬
‫‪Ibn Khaldoun1978 : Histoire des berbères. Paris, Geuthner, p. 177.‬‬

‫‪144‬‬
‫أحزمة بشرية لحماية فاس من سكان جبال الريف والمد العثماني‪ .‬فهي منطقة أمازيغية في األصل‬
‫لكون مجموعة من األماكن ال تزال تحمل أسماء أمازيغية (بنو وامود‪ ،‬تيسة‪ ،‬إيناون‪ ،‬سبو‪ ،‬أمرگو‪،‬‬
‫صدينة‪.)...‬‬

‫‪ ‬أمكنة لها إشعاع محلي وجهوي خاص‪ ،‬تتمثل في مقر سكن العالِم والموثق وفي المكان‬
‫الذي ترفع فيه راية التحالف العسكري والسياسي للقبائل األمازيغية‪.‬‬

‫‪ ‬استعمال المجال واستغالله حسب المؤهالت التي يقدمها‪ ،‬إذ نجد مجال ممارسة الزراعة‬
‫والبستـنة (الدمنة) والتدجين والصناعة بالقرب من مكان اإلقامة‪ ،‬ومجال االنتجاع الرعوي بين‬
‫سفوح وقمم الجبال والمناطق المنخفضة‪ ،‬ومجال الغابة التي تستغل ألغراض رعوية وصناعية‬
‫(أفگاگ) وغيرها‪.‬‬

‫‪ ‬تضاريسمعرضة للتعرية منذ القديم‪ ،‬ويدل على ذلك مختلف المصطلحات التي تستعمل‬
‫مورط‬
‫ط ْ‬ ‫أم ُّز ْ‬
‫وغ ْن ْ‬ ‫للتعبير عن أشكال التعرية التي كانت وال تزال موجودة حتى اآلن‪ ،‬من قبيل ص ُاروو ْ‬
‫امور ْتن ْتساخينوت ْارگاوأگاديم ‪ .‬غير أن هذه األشكال لم تكن قوية كما هي عليه اآلن‬
‫وأن ْهد ْم وأن ْدسيموط ْ‬
‫لكون المنطقة كانت تعرف كثافة للغطاء النباتي الطبيعي‪ ،‬وما يؤكد ذلك وجود دواوير تحمل‬
‫أسماء أنواع شجرية لم تعد كذلك اليوم‪ ،‬مثل زمورة(أزمور‪ ،‬الزيتون البري)‪،‬وتيسوفا (شجرة الفلين أو‬
‫البلوط األخضر)‪ ،‬وأمالو (الضخم من شجر البلوط األخضر)‪ .‬ويجد تراجع الغطاء النباتي‬
‫الطبيعي في هذه المناطق تفسيره في عدة أسباب‪:‬‬

‫انكماش المجال الحيوي لقبيلة بني زروال وقبائل جنوب الريف الذي كان يمتد إلى‬ ‫•‬
‫مشارف فاس بعد ظهور الحكم المخزني بها والذي نتج عنه تكدس السكان في هذه المنطقة‪12‬؛‬

‫استنزاف الثروة الغابوية من طرف االستعمار الفرنسي الذي ساهم إلى حد كبير في‬ ‫•‬
‫التدهور البيئي الذي تعرفه المنطقة؛‬

‫ضعف اهتمام الدولة المغربية بغابة بني زروال بإعادة تشجير األراضي المجتثة وبمنع‬ ‫•‬
‫االستغالل الزراعي بها خاصة ما يتعلق بزراعة الكيف‪ .‬كل هذه العوامل لم يترتب عنها ارتفاع‬
‫الكثافة السكانية فحسب (أكثر من ‪ 100‬ن‪/‬كلم‪ )2‬وما ينتج عنها من ضغط على الموارد الطبيعية‪،‬‬

‫‪ –12‬حسن ضايض ‪ ، 2005‬المجال والمجتمع جنوب الريف األوسط‪ .‬أطروحة لنيل دكتورة الدولة في الجغرافية‪ ،‬كلية‬
‫اآلداب والعلوم اإلنسانية‪ ،‬سايس‪ ،‬فاس‪.‬‬

‫‪145‬‬
‫وإنما كذلك فقدان التوازن البيئي والتنوع البيولوجي اللذان كانا يميزان منطقة بني زروال‪ ،‬إذ‬
‫انقرضت من المنطقة بعض الحيوانات مثل تاصِيوانت (طائر من الجوارح والفصيلة‬
‫الصقرية)‪،‬وتاورطا (الوشق)‪.‬‬

‫مكنتنا دراسة أسماء األماكن األمازيغية بمنطقة غفساي من التوصل إلى مجموعة من‬
‫االستنتاجات‪:‬‬

‫‪ -1‬يتميز اإلطار الجيولغوي لهذه المنطقة بتداخل األسر اللغوية الثالث التي تشكل اللغة‬
‫األمازيغية األم‪ :‬زناتة‪ ،‬وصنهاجة‪ ،‬ومصمودة‪ .‬فعلى سبيل المثال ال الحصر‪ ،‬نذكر لفظة‬
‫تارگوت(الغولة) باللسان الزناتي وأغزن (الغول) باللسان الصنهاجي‪ ،‬وكذلك ْأونا (اآلبار باللسان‬
‫الصنهاجي) وُؤنان (اآلبار باللسان الزناتي)‪ .‬أال يجد هذا التداخل تفسيرهفي كون غفساي كانت‬
‫منطقة تنافست عليها عدة قبائل بحيث تت رك كل قبيلة‪ ،‬بعد أن يستتب لها األمر واألمن‪ ،‬بصماتها‬
‫اللغوية؟ أو تكون هذه المنطقة مجاال تعايشت فيه قبائل أمازيغية متآزرة ومتحالفة لمواجهة‬
‫معتدين‪ ،‬رغم اختالف ألسنتها؟ قد يكون هذا االحتمال هو األرجح لوجود أسماء أماكن تدل على‬
‫ذلك‪ ،‬من قبيل أللف وتمونت‪.‬‬

‫‪ -2‬إن مدلول أسماء األماكن التي حاولنا شرحها سواء كانت ذات مدلول جغرافي أو غيره ال‬
‫يعبر إال عن تلك القيم النبيلة التي كانت سائدة عند األمازيغ األصليين‪ .‬وبمعنى آخر‪ ،‬لم نجد اسم‬
‫مكان يدل على صفة كره أو إذالل أو إقصاء‪ ،‬أو تحقير أو استبداد‪ .‬فهي‪ ،‬بشكل عام‪ ،‬تدور حول‬
‫النبل والحمية والحرية والسالح واستغالل األرض ألغراض زراعية ورعوية‪ .‬ومجمل القول‪ ،‬إذا‬
‫كانت معظم الدراسات تشير إلى أن األمازيغ كانوا أمة حرة نبيلة ومغيرة‪ ،‬فإن هذه الدراسة تؤكد‬
‫هذه الحقيقة‪.‬‬

‫‪ -3‬إذا كان المجتمع األمازيغي مجتمعا مستق ار منذ القديم البعيد بمزاولته أنشطة فالحية‬
‫متنوعة وأنشطة صناعية متعددة‪ ،‬فإن القبائل العربية التي حلت بمنطقة بني زروال أو بجوارها‬
‫(الحياينة‪ ،‬واشراگة ) اكتسبت تقنيات هذه األنشطة من خالل احتكاكها بهذا المجتمع‪ .‬وإذا كانت‬
‫قبائل بني زروال ال تزال تحترف أنشطة أخرى موازية للنشاط الفالحي فليس لكونها‪ ،‬اليوم‪ ،‬مصد ار‬
‫ثانويا للرزق‪ ،‬وإنما لكون جذورها تضرب في عمق التاريخ األمازيغي‪.‬‬

‫‪ -4‬تبدو أهمية هذه الدراسة ليس في كونها محاولة تروم الكشف عن بعض معالم الهوية‬
‫التاريخية األمازيغية فحسب‪ ،‬وإنما كذلك لكونها محاولة لضبط األلفاظ األمازيغية لألماكن‬

‫‪146‬‬
‫الجغرافية التي اعتراها تغيير وتشويه‪ .‬ولهذا األساس‪ ،‬فإننا نعتقد أن إعادة تصحيح أسماء األماكن‬
‫األمازيغية أصبح أم ار ملحا لكونه سليم وشرعي بل مفيد في الجغرافية التاريخية‪.‬‬

‫‪147‬‬
‫الئحـة المراجـع‬

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‫ المعهد الجامعي للبحث العلمي‬،‫وتواصل" أعمال الندوة الوطنية األولى حول األعالم الجغرافية‬
،1992 ‫ أبريل‬17‫و‬16‫ و‬15 ‫ الرباط أيام‬،‫ومديرية المحافظة العقارية واألشغال الطبغرافية‬
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156
157
‫البنية المقطعية في األمازيغية‬
‫مقاربة غير خطية‬

‫محند الركيك‬

‫ فاس‬- ‫جامعة سيدي محمد بن عبد هللا‬


‫مختبر العلوم اإلنسانية التطبيقية‬

: ‫ملخص‬
‫تروم هذه الورقة تسليط الضوء على نظرية المقطع التي لم تستأثر باهتمام الباحثين في‬
‫بل حظيت أيضا بعناية علماء الفيزيولوجيا‬،‫مجال الفونولوجيا(الصواتة) وعلم األصوات فحسب‬
‫ وبما أن البنية المقطعية شكلت مادة دسمة لدى مختلف الباحثين على‬. ‫والمهتمين بعلوم التربية‬
‫ آثرنا‬،‫ ومن أجل تأطير هذا الموضوع مترامي األطراف الذي تتجاذبه مختلف العلوم‬،‫مر العصور‬
:‫وضع هندسة تتشكل من المحاور اآلتية‬
‫ تعريفه وأهميته وحدوده ؛‬:‫ المقطع‬-1
‫ معالجة البنية المقطعية في أدبيات الفونولوجيا التوليدية ؛‬-2
.‫ البنية المقطعية األمازيغية والنموذج التوليدي‬-3
Abstract :

This paper aims to shed light on the syllable theory that not only
captured the interest of researchers in the field of phonology and
physoilogy, but also the attention of physiologists and those interested in
education sciences. And since the sectional structure has formed a rich
material for various researchers throughout the ages, and in order to
frame this sprawling topic that is attracted by the various sciences, we
preferred to develop an architecture consisting of the following axes:
1- The syllable: definition, importance and limits
2- Treating the syllable structure in the literature of generative
phonology
3- The Amazigh syllable structure and the generative model.

158
‫المقطع‪ :‬تعريفه وأهميته وحدود ‪:‬‬
‫تعتبر نظرية المقطع من أهم النظريات التي أثير حولها جدال كبير ألهميتها في التحليل‬
‫الفونولوجي والصوتي‪ ،‬لذلك كان من الطبيعي أن يفضي ذلك إلى االختالف في تعريفها ومعالجتها‬
‫تبعا لتنوع المدارس والنماذج اللسانية التي عرفها الدرس اللساني الحديث‪ .‬إلى جانب اهتمام‬
‫الفونولوجيين و األصواتيين بالمقطع‪ ،‬هناك من الباحثين من اهتم به من الناحية السمعية والعضوية‬
‫والوظيفية‪ .‬وأيا كان األمر‪ ،‬فإن أهمية المقطع تكمن في كونه ساهم في تطوير البحث الفونولوجي‬
‫تشومسكي‬ ‫بدءا من التصورات الفونولوجية التقليدية مرو ار بنموذج الفونولوجيا المعيار(نموذج‬
‫وهالي (‪ ،))1968‬ووصوال إلى التيارات الفونولوجية التوليدية الحديثة ‪ .‬بعبارة أوضح‪ ،‬فقد ساهمت‬
‫نظرية المقطع ‪،‬إلى جانب ظواهر صواتية أخرى مثل النبر والمماثلة والتنغيم ‪ ،‬في هذا التطور‬
‫الهائل الذي عرفه الدرس الفونولوجي التوليدي الحديث منذ مطلع السبعينات من القرن الماضي‪.‬‬
‫من الصعب إعطاء تعريف فونولوجي موحد للمقطع ألنه‪،‬حسب دوتشي‪،‬لكل لسان وعيه‬
‫الفونولوجي‪.‬إذا كان من الممكن إيجاد تعريف صوتي متفق عليه من قبل علماء األصوات ‪،‬نظ ار‬
‫لكون علم األصوات ‪ la phonétique‬يصنفه تروبتسكوي‪ 1‬في خانة العلوم التجريبية‪ ،‬ألن‬
‫موضوع بحثه هو المادة الصوتية التي تدرس في المختبر من خالل تحديد صفات األصوات‬
‫ومخارجها وإخضاعها لمناهج العلوم اإلمبريقية التجريبية؛ فإن األمر ليس كذلك بالنسبة للتعريف‬
‫الفونولوجي الذي يختلف من لغة إلى أخرى‪ .‬ذلك أن وظيفة الفونولوجيا تكمن في كونها تقوم‬
‫بتنظيم المادة الصوتية وإخضاعها للتقعيد والتقنين وتبحث في وظائف األصوات معتمدة في ذلك‬
‫على مناهج اللسانيات بصفة خاصة والعلوم اإلنسانية بصفة عامة‪ ،‬األمر الذي يصعب معه إيجاد‬
‫تعريف موحد وشامل للمقطع‪.‬‬
‫إجماال‪ ،‬يمكن حصر أهم التعاريف الصوتية والصواتية لظاهرة المقطع‪،‬التي أطلقها مختلف‬
‫الباحثين بدءا بصوسير وصوال إلى بعض المحدثين العرب ‪،‬في اآلتي ‪:‬‬
‫‪ -‬المقطع هو الوحدة التي يمكن أن تحمل درجة واحدة من النبر أو نغمة واحدة (الصينية‬
‫‪2‬‬
‫مثال)‪.‬‬

‫ينظر في هذا الصدد التمييز الذي وضعه تروبتزكوي بين علمي ‪la phonétique et la phonologie :‬‬ ‫‪1‬‬

‫ضمن كتابه‪:‬‬
‫‪Troubetzkoy (N. S.) « Principes de Phonologie » Paris, Klincksieck,1976, page :3‬‬
‫‪ 2‬ينظر في هذا الشأن كتاب إبراهيم أنس "األصوات العربية " الذي يعتبر من الرواد األوائل الذين عملوا على الترجمة‬
‫المصطلح الصوتي والصواتي إلى اللغة العربية‪.‬‬

‫‪159‬‬
‫‪ -‬الوحدة األساسية التي يؤدي الفونيم وظيفة داخلها‪.‬‬
‫‪" -‬تتابع الصوائت والصوامت داخل السلسلة الكالمية"‪.‬‬
‫أما فيما يتعلق بالتعريف الفونيتيكي ‪ ،‬فيمكن إجمالها فيما يلي ‪:‬‬
‫‪" -‬المقطع هو البنية األساسية التي تعتبر قاعدة لكل تجميع للفونيمات في السلسة‬
‫الكالمية"‪.1‬‬
‫‪" -‬تتابع األصوات في السلسة الكالمية‪،‬له حد أعلى أو قمة إسماع (‪ )sonorité‬بصرف‬
‫النظر عن الظواهر المرافقة له مثل النبر"‪.2‬‬
‫‪ " -‬قطاع من تيار الكالم يضم مقطعا ذا حجم أعظم‪ ،‬محاطا بقطاعين أضعف‬
‫‪3‬‬
‫أكوستيكيا"‪.‬‬
‫يمكن الثمتيل للبنية المقطعية بالشكل أسفله‪ ،‬حيث تتخذ الصوامت شكل األودية (‪ b‬و‬
‫‪( c‬ممثلة للقطعتين األضعف أكوستيكيا‪ ،‬ويقصد به ما سيعرف ‪-‬فيما بعد‪ -‬في أدبيات الصواتة‬
‫التوليدية باالستئناف أو الصدر ‪ onest‬و الذيل أو القفل ‪ coda‬في حين تتموقع الصوائت (‪)A‬‬
‫في القمم ممثلة للقطعة األكثر إسماعا ‪،‬ويراد بها نواة المقطع‪.‬‬

‫‪A‬‬ ‫‪A‬‬

‫ــــــــــــــــــــــــ‪b‬‬ ‫‪C‬‬ ‫‪ b‬ــــــــــــــــــــــــــــــ‬

‫لقد الحظ علماء الصوتيات المختبرية التجريبية‪،‬أثناء تسجيلهم الذبذبات الصوتية للمقاطع‬
‫الصوتية‪،‬ظهور خط متموج يتكون من قمم ووديان‪.‬تشكل األولى الصوائت (أنوية المقاطع) في‬
‫حين تشكل الصوامت األودية (صدر وقفل المقطع)‪.‬ومن المعلوم أن النطق بالصوائت تجعل‬
‫أعضاء النطق حاملة لكمية كبيرة من الهواء‪،‬بخالف الصوامت التي ينحبس معها الهواء‪.‬وقد أشار‬
‫جون ديبوا إلى خاصية تدفق الهواء بكمية وافرة أثناء نطق الصوائت مقارنة بالصوامت‪:‬‬
‫‪« Les voyelles sont des phonèmes présentant le trait vocalique et n’ayant pas le trait‬‬
‫‪consonantique, ce sont des sons musicaux dus aux vibrations périodiques de l’air laryngé‬‬

‫‪J, Dubois « Dictionnaires de linguistique » éd :Larousse, Paris , 1984 , P :4701‬‬


‫ينظر ابراهيم انس‪ ،‬المرجع السابق‪.‬‬ ‫‪2‬‬

‫ينظر تحديدات أحمد عمر مختار "دراسة الصوت اللغوي" صفحات‪286-284 :‬‬ ‫‪3‬‬

‫‪160‬‬
‫‪qui s’écoulent librement à travers le canal buccal …le degré d’aperture détermine la‬‬
‫[ ‪position du premier formant F’ qui varie entre 250 Hz pour les voyelles fermées ] i,y,u‬‬
‫‪et 800Hz environ pour la voyelle ouverte] a[ .le lieu d’articulation détermine la position‬‬
‫‪du second formant F2 qui varie entre 800Hz environ pour la voyelle la plus postérieur]u‬‬
‫» … [ ‪[1,3kHz pour la voyelle centrale]a [ et 2,23kHz pour la voyelle la plus antérieure]i‬‬
‫‪1‬‬

‫أما فيما يتعلق بالدراسات الصوتية القديمة‪ ،‬فقد اهتم الدارسون القدامى للعربية بالمكون‬
‫الصوتي وقدموا نتائج علمية متقدمة بالنظر إلى تلك المرحلة التي تنعدم فيها األدوات التقنية‬
‫والوسائل العلمية ( المختبر‪ ،‬آلة التسجيل‪ )...‬ومن الرواد األوائل الذين اشتغلوا على الصوت‬
‫اللغوي العربي نذكر العالم اللغوي الفذ الخليل بن أحمد الفراهيدي(‪786،100-718‬هـ ‪170-‬هـ)‬
‫قسم‪،‬في كتابه العين‪ ،‬الحروف إلى صحاح (صوامت) حددها في ‪25‬‬
‫‪،‬واضع علم العروض‪،‬الذي ّ‬
‫حرفا صحاح وهوائية (صوائت) أو ما أسماه بالحروف الجوف وحصرها في أربعة وهي ‪:‬الواو‬
‫والياء واأللف اللينة والهمزة‪ .‬والظاهر أن علماء األصوات العربية فطنوا‪ ،‬منذ وقت مب ّكر‪،‬إلى حقيقة‬
‫علمية سيعلن عنها فيما بعد صوسير مفادها أن اللغة ال يحكمها المكتوب‪،‬بل يحكمها‬
‫المنطوق‪.‬لذلك ركزوا على القراءات القرآنية والتجويد والموسيقى‪.‬وقد أثار العالم اللساني هذه النقطة‬
‫حيث أ ّكد أن كثي ار من الفونولوجيين يعتمدون في تحليالتهم على الحدث الصوتي ويغفلون المستوى‬
‫السمعي ‪.‬‬
‫‪« Beaucoup de phonologistes s’attachent presque exclusivement à l’acte de‬‬
‫‪phonation, c’est -à-dire à la production des sons par les organes (larynx, bouche, etc .),et‬‬
‫‪négligent le coté acoustique .Cette méthode n’est pas correcte :non seulement‬‬
‫‪l’impression produite sur l’oreille nous est donnée aussi directement que l’image matrice‬‬
‫‪des organes , mais encore c’est elle qui est la base naturelle de toute théorie.‬‬
‫‪La donnée acoustique existe déjà inconsciemment lorsqu’on aborde les unités‬‬
‫‪phonologique ; c’est par l’oreille que nous savons ce que c’est qu’un b,un t,etc … »2‬‬
‫ويدعم أحد اللسانيين المحدثين هذه النظرية قائال ‪:‬‬
‫" ال تعكس الكتابة صدر التنظيم الصوتي بشكل صحيح‪ .‬إن اللغة المحكية هي التي تمثل فقط كافة انعكاسات‬
‫األصوات والتنظيمات التعويضية التي تقوم بترجمة التواصل المباشر إلى تواصل بالرموز‪...‬ويتم مثال بواسطة الخط‬
‫والحروف أي الرموز المكتوبة‪...‬فهي ليست إال صورة باهتة "‪.3‬‬

‫‪J. Dubois et al « Dictionnaire de linguistique » P :510.1‬‬


‫‪F, de Saussure « Cours linguistique générale »Page : 63.2‬‬
‫ريمون طحان "األلسنية العربية" ج ‪،2‬ص ‪.37‬‬ ‫‪3‬‬

‫‪161‬‬
‫وال شك أن األقدمين استفادوا من هذه النظرية لتحديد خصائص المقطع كما ساعدت الباحثين الفونولوجين في‬
‫تحديد الفاصل المقطعي ومخارج مكوناته وصفاته ‪.‬وبالعودة إلى القدامى نجد عالما لغويا كبي ار في حجم ابن جني‬
‫يتناول هذه الظاهرة الفونو‪-‬فونيتيكية في كتابه" سر صناعة اإلعراب" ‪:‬‬
‫"‪ ...‬الصوت عرض يخرج مع النفس مستطيال متصال‪،‬حتى يعرض له في الحلق والفم والشفتين مقاطع تثنيه‬
‫عن امتداده واستطالته‪،‬فيسمى المقطع أينما عرض له حرفا‪،‬وتختلف أجراس الحروف بحسب اختالف مقاطعها‪،‬وإذا‬
‫تفطنت لذلك وجدته على ما ذكرته لك‪ ،‬أال ترى أنك تبتدئ الصوت من أقصى حلقك‪،‬ثم تبلغ به أي المقاطع شئت‬
‫فتجد له جرسا ما‪،‬فإن انتقلت عنه راجعا منه أو متجاو از له ‪،‬ثم قطعت أحسست عن ذلك صدى غير الصدى‬
‫األول‪،‬وذلك نحو الكاف‪،‬فإنك إذا قطعت بها سميت هنا صدى ما‪،‬فإن رجعت إلى القاف سمعت غيره‪،‬وإذا جزت إلى‬
‫الجيم سمعت غير ذينك األولين‪.‬‬
‫وسبيلك إذا أرد ت اعتبار صدى الحروف‪،‬أن تأتي به ساكنا ال متحركا‪،‬ألن الحركة تقلق الحرف عن موضعه‬
‫ومستقره "‪.1‬‬
‫لعل أهم يلفت االنتباه في هذا التعريف الدقيق البن جني هو اشارته الذكية إلى أهمية‬
‫الحركة في التشكيل المقطعي باعتباره تمثل دائما نواة المقطع التي تعتبر من القيود التي تفضي‬
‫إلى قيام نظرية المقطع التي ستساهم في تطوير الفونولوجيا التوليدية الحديثة‪.‬إن المتأمل في‬
‫للمقطع سيتبين أنه أقرب إلى التعريف الفيزيولوجي ‪،‬حيث اعتبره موريس‬ ‫تعريف ابن جني‬
‫ݣرامون مكونا من ثالث درجات من التوتر في العضالت المنتجة للصوت ‪.‬‬
‫أما الفيلسوف والموسيقي الكبير أبو نصر محمد بن طرخان الفارابي فقد كانت معالجته‬
‫للبنية المقطعية أكثر دقة ‪،‬إذ يعتبر أول من حدد أنواع المقاطع ‪،‬وقد ساعده في ذلك ثقافته‬
‫‪2‬‬
‫الموسيقية بحكم إتقانه لموسيقى تنظي ار وعزفا‪ " :‬المقطع مجموع حرف مصوت‪ ،‬وحرف غير مصوت"‬
‫تعريف دقيق هو أشبه بتعريف جون ديبوا للمقطع الذي ينتج عن طريق تجميع الصامت والصائت‬

‫(المصوت) ‪:‬‬
‫‪« On appelle syllabe la structure fondamentale qui est à la base de tout‬‬
‫‪regroupement de phonèmes dans la chaîne parlée‬‬ ‫‪». 3‬‬

‫ابن جني "سر صناعة اإلعراب"‪،‬ص‪6 :‬‬ ‫‪1‬‬

‫الفارابي "شرح العبارة " ص ‪49‬‬ ‫‪2‬‬

‫‪3‬‬
‫‪J, Dubois (1984) « Dictionnaire de linguistique »P :470‬‬

‫‪162‬‬
‫ومن حسنات هذا الفيلسوف والموسيقي الكبير أنه استطاع‪ ،‬منذ وقت مبكر‪ ،‬تقسيم المقاطع‬
‫كل حرف غير مصوت أتبع بمصوت قصير قرن به‪ ،‬فإنه يسمى المقطع‬ ‫إلى مقطع قصيرة ومقطع طويلة ‪":‬‬

‫القصير‪ ،‬وكل حرف غير مصوت قرن به بمصوت قصير‪،‬فإنا نسميه المقطع الطويل "‪.1‬‬
‫رغم أهمية المقطع في تطوير الفونولوجيا الحديثة‪ ،‬ورغم أنه حظي دائما بالدراسة من قبل الدارسين‪ ،‬فقد كان‬
‫مثار نقاش بين معارض ومؤيد له ‪:‬‬
‫" ثار الخالف في الدراسات المب ّكرة لألصوات حول أهمية المقطع فصرح بعضهم بأن ال أهمية له مثل سويث‬
‫الذي قال إن التقسيم الوحيد الذي ي تحقق في الكالم عمليا هو المجموعات النفسية التي تعود إلى الضرورة العضوية‬
‫طع" ونقل كذلك عن‬
‫للتنفس‪.‬وكان ‪ Rousselot‬يقول" إن الكالم والكلمة كليهما ال يوجدان إال في الكالم المق ّ‬
‫‪ Scripture‬قوله "إن الكالم ال يحتوي على قوالب من األصوات كما تمثل الحروف أول مجموعات أكبر كالمقطع‪،‬بل‬
‫أكثر من هذا اعتبره بعض اللغويين غريبا عن التحليل اللغوي "‪.2‬‬

‫يبدو أن سبب الهجوم على المقطع مرده إلى حدوده الغامضة‪.‬بيد أن الدراسات‬
‫التجريبية المختبرية‪ -‬يضيف نفس الباحث‪-‬أثبتت إمكانية تحديد هذه الظاهرة‪ .‬وتكمن‬
‫أهمية المقطع‪ -‬حسب أحمد عمر مختار‪ -‬فيما يلي‪:‬‬
‫✓ أن اللغة كالم والمتكلمون ال يستطيعون نطق أصوات الفونيمات كاملة بنفسها‪،‬أو أهم ال‬
‫يفعلون ذلك إن استطاعوا وإنما ينطقون األصوات في شكل تجمعات هي المقاطع‪ .‬لذا يقال ان‬
‫المقطع يخرج الفونيم الى الحياة ؛‬
‫أن التركيب المقطعي يساعد كثي ار في اتخاذ قرار بالنسبة ال فضل تحليل لصوت أو‬ ‫✓‬
‫مجموعة صوتية‪،‬تعد من الناحية الصوتية غامضة؛‬
‫✓ اعتبار المقطع مجال االشتغال بالنسبة للظواهر الثالث األكثر أهمية التي تعتبر أساس‬
‫تعديل الكلمات وهي‪:‬‬
‫‪ -1‬النبر (سواء كان كلمة أو نبر جملة ) ؛‬
‫‪ -2‬اإلطالة ذات المعنى‪،‬تمديد المقطع للداللة على التأكيد ؛‬
‫‪ -3‬صعود درجة الصوت وهبوطه (التنغيم) وعادة ما يتطابق التغيير الملحوظ في منحى‬
‫درجة الصوت مع حدود المقطع‪.‬‬

‫الفارابي " الموسيقى الكبير"‪ ،‬كتاب وضع فيه الفيلسوف أصول ومبادئ علم الموسيقى‬ ‫‪1‬‬

‫أحمد عمر مختار "دراسة الصوت اللغوي" ص‪237 :‬‬ ‫‪2‬‬

‫‪163‬‬
‫✓ أن المقطع حقيقة صوتية وصواتية موجودة في جميع اللغات الطبيعية سواء أردنا أو لم‬
‫نرد‪.‬إذ ثمة لغات كثيرة تعتمد على في مقاييسها العروضية على أساس المقطع‪.‬‬
‫✓ أن بعض طرق الكتابة قد وضع على أساس مقطعي‬
‫✓ أن المقطع يشكل درجة في السلم الهرمي للوحدات الصوتية‪،‬وهو مرتبط بالفونيم‪ .‬ومن‬
‫المعلوم أن نظرية الفونيم ساهمت منذ تروبتزكوي في تطوير الدرس اللساني الحديث ؛‬
‫✓ أن التسجيالت الحديثة أثبتت أن المتحدثين المتمهلين الذين يظنون أنهم يتكلمون في‬
‫شكل أصوات هم واهمون ألنهم ينتجون مقاطع في واقع األمر ؛‬
‫✓ أن المقطع هو أكبر وحدة نحتاج إليها في شرح كيفية تجمع الفونيمات في اللغة ؛‬
‫✓ أن الكلمة ‪ wood‬مصطلح له في المقام األول مغزى نحوي ‪،‬أما المصطلح األساسي‬
‫الفونولوجي لمجموعة من الصوامت والصوائت فلها مركز الوحدة آال هو المقطع‪,‬وهي بذلك تعتبر‬
‫أصغر وحدة يمكن نطقها بنفسها‪.‬‬
‫أما الباحث اللغوي المعروف تمام حسان‪ ،‬فقد تناول المقطع وحدده في اآلتي ‪:‬‬
‫" المقاطع تعبيرات عن نسق منظم من الجزئيات التحليلية وخفقات صدرية في اثناء الكالم أو أحداث تركيبية أو‬

‫اشكال وكميات معينة"‪.1‬‬


‫‪2‬‬
‫فيما يخص االستاذ إبراهيم أنيس فقد تطرق إلى نظرية المقطع وحصرها في خمسة أنواع‪:‬‬
‫‪:1‬س ح ؛ ‪: 2‬س ح‪( -‬حركة طويلة)‪ :3،‬س ح س ‪:4 ،‬س ح طويلة س‪:5‬س ح س س‬
‫وقد استطاع أبراهيم أنيس أن يحدد موقع النبر من خالل هذه االشكال المقطعية‪ .‬وهنا تكمن أهمية‬

‫لمعرفة موضع النبر في الكلمة العربية ينظر‬ ‫المقطع بالنسبة لدراسة ظاهرة النبر اللصيقة بظاهرة المقطع ‪" .‬‬
‫أوال إلى المقطع األخير‪ ،‬فإذا كان من النوعين (الرابع والخامس) كان هو موضع النبر‪.‬وإال نظر إلى المقطع الذي قبل‬
‫قبله‪،‬فإن كان مثله أي النوع األول كان النبر على المقطع الثالث حين‬
‫ْ‬ ‫األخير‪،‬فإن كان من النوع األول نظر إلى ما‬

‫تمام حسان "مناهج البحث في اللغة" صفحات‪240-238:‬‬ ‫‪1‬‬

‫إبراهيم أنيس "االصوات اللغوية" ‪ ،‬ص ‪164:‬‬ ‫‪2‬‬

‫‪164‬‬
‫تعد من أخر كلمة‪.‬وال يكن النبر على المقطع الثالث حين تعد من األخير إال في حالة واحدة وهي أن تكون المقاطع‬

‫الثالثة التي قبل األخير من النوع األول"‪.1‬‬


‫أما إدريس السغروشني فقد خصص حي از لنظرية المقطع‪ ،‬وأثار في نفس السياق‪ ،‬قضية‬
‫اختلطت على الدارسين آال وهي عدم التمييزبين الحركة والهمزة‪ .‬حيث اعتبر هذه األخيرة صوتا‬
‫يماثل الحركة (الصائت) عكس ما كان يعتقد سابقا‪.‬‬
‫من الصعوبات التي واجهت الباحثين في ظاهرة المقطع إشكال الفاصل المقطعي‬
‫وخصص له حي از هاما في كتابه‬ ‫وحدوده‪.‬والجدير بالذكر أن صوسير انتبه إلى ذلك‬
‫"المحاضرات"‪.‬‬
‫‪« La‬‬ ‫‪frontière syllabique peut être dans certains cas placée en deux points d’une‬‬
‫‪même série de phonèmes ;suivant qu’on passe plus ou moins vite de l’implusion à‬‬
‫‪l’explosion ainsi dans un groupe « ardrad »la chaine n’est pas rompue qu’on coupe‬‬
‫‪« ardra »(>><< >) ou « ardra »( >>>< >),puisque ard, chaînons implosif, est aussi bien‬‬
‫‪gradué que dr (<<)chaînons exploif. Il en serait de même pour « ulye »( ><< >) de‬‬
‫‪particulièrement « ulye »( >><<)ou ulye(>>< > )2.‬‬
‫يالحظ ‪،‬في الكلمة التي ننتقل فيها من حالة انغالق إلى انفجار مثال في ‪ art‬من ‪artist‬‬
‫‪،‬وفي ‪ part‬من ‪ particulièrement‬أو من انفجار إلى انحباس(< >)‪،‬يالحظ درجة إسماع أو‬
‫األثر الصائتي‪ .‬واألمر هنا ال يتعلق بدرجة االنفتاح بصوت الصائت ألن ‪ r‬في ‪ prt‬ينتج األثر‬
‫الصائت ي أو قمة إسماع‪.‬ويسميه صوسير بالنقطة الصائتة أو قمة إسماع‪.‬وتلعب دو ار كبي ار في‬
‫تحديد الفاصل المقطعي‪،‬فكل مقطع يحتوي على جهارة ‪ sonante‬أو ما يسمى في أدبيات‬
‫الفونولوجيا التوليدية بالنواة‪.‬‬
‫‪« L’oreille perçoit dans toute chaîne parlée la division en syllabe, et‬‬
‫»‪dans toute syllabe une sonante 3‬‬
‫والجدير بالذكر أن صوسير أثار إشكالية ستكون لها أهمية كبيرة في بعض التيارات‬
‫الفونولوجية الالخطية السيما في النظرية األمثلية )‪ (optimalité‬ويتعلق األمر بوجود صوامت‬
‫لها قمة إسماع قريبة من الصوائت السيما الصامت ‪ S‬في ‪ ، PST‬ونشير إلى أن األمازيغية تتمتع‬

‫إدريس السغروشني "مدخل إلى الصواتة التوليدية " صفحات ‪87-85:‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪F .de Saussure « cours de linguistique générale » P :87.2‬‬


‫‪F .de Saussure « cours de linguistique générale » P :88.3‬‬

‫‪165‬‬
‫بوجود هذا النوع من المقطع الذي يسمى ضعيفا أو رخوا‪،‬وقد سمي كذلك ألن نواته تتشكل من‬
‫الصامت مثل المقطع‪/‬الفعل ‪ .krz‬إن ذكر الصامت ‪ S‬في‪ PST‬الذي أورده صوسير يفضي بنا‬
‫بسط مزيد من توضيح صوسير إلشكالية تراتبية الفونيمات واختالفها في درجة الجهارة‪.‬‬
‫‪« Remarquant que certains phonèmes sont plus sonores que d’autres, on cherché à‬‬
‫‪faire reposer la syllabe sur la sonorité des phonèmes, mais alors pourquoi des phonèmes‬‬
‫‪sonores tels que I et U ne font-t-ils pas nécessairement syllabes ? Et puis, ou s’arrête la‬‬
‫‪sonorité puisque des fricatives comme S peuvent faire syllabe, par exemple dans PST ?s’il‬‬
‫‪s’agit seulement de la sonorité relative de sons en contact, comment expliquer des‬‬
‫‪groupes tels que WL(ex :indo- europ ,WLKOS)) " loup"))1‬‬

‫ويعتبر ‪ - M.Sievers‬في نظر صوسير‪-‬أول من اعتبر الصوت المصنف ضمن‬


‫الصوائت التي يمكنها أن تترك أث ار صائتيا‪.‬انطالقا من هذه الفرضية خلص صاحب المحاضرات‬
‫إلى نتيجة هامة آال وهي أن التشكيل المقطعي هو عبارة عن تتابع فونيمات منغلقة ومنفتحة ‪:‬أي‬
‫أن الصوامت تتجمع حول صائت يشكل نواة ‪.‬فالشرط األساسي للمقطعية هو تتابع صفتي الفتور‬
‫واالنفتاح (مقطع مفتوح) أو العكس أي االنفتاح ثم الفتور(مقطع منغلق)‪.‬وفي سياق حديثه عن‬
‫خاصيتي االنفجار واالنحباس‪،‬اقترح صوسير أربع محموعات ممكنة في السلسة الكالمية‪:‬‬
‫‪-1‬المجموعة االنفجارية‪-‬الفاترة (< >)‪ -2‬المجموعة الفاترة األنفجارية (> <)‪ -3‬المجموعة‬
‫االنفجارية(>>)‪ -4‬ثم أخي ار المجموعة الفاترة أو االنحباسية (<<)‪.‬‬
‫بناء على ذلك‪،‬فتشكيل المقطع هو خروج عن دائرة المجموعة االنغالقية أو المجموعة‬
‫االنفتاحية ؛حيث تتجمع صوامت المقطع‪،‬التي تتخذ شكل استئناف (صدر) وذيل (قفل)‪،‬حول‬
‫الصوامت تبعا لدرجة جرسيتها الذي يتخذ وضع نواة المقطع‪ .‬بيد أن ثمة حاالت تتخذ فيها‬
‫الصوامت موقع النواة محتلة محل الصوائت‪ .‬وقد أشار الباحث هالة إلى إشكال هرمية الفونيمات‬
‫داخل البينة المقطعية مستحض ار موقف العلماء من سلم الفونيمات تبعا ألهميتها في بناء المقطع‪.‬‬
‫يقول في هذا الشأن ‪:‬‬
‫‪« Plusieurs savants ont dressé des échelles des phonèmes selon leur importance pour‬‬
‫‪la formation de la syllabe, d’une façon générale, ces échelles sont basées sur les qualités‬‬
‫‪2‬‬
‫» ‪acoustiques des phonèmes d’une pat. D’autres part, sur les qualités articulatoires‬‬ ‫‪.‬‬

‫‪F .de Saussure « cours de linguistique générale » P :88.1‬‬


‫‪B .HALLA (1961)« La syllabe,sa nature, son origine et ses transformations »p :88.2‬‬

‫‪166‬‬
‫يبدو أن هالة استفاد من سلم ياسبرسن(‪ )1904‬االذي حدد فيه ‪ 8‬درجات فونيمة مرتبة‬
‫حسب مؤشر الجرسية على النحو اآلتي‪:‬‬
‫‪8 A‬‬
‫‪7 E‬‬
‫‪6 I-O-U‬‬
‫‪5 R‬‬

‫‪4‬‬ ‫‪m -n‬‬

‫‪3 t‬‬
‫‪2 b-d-g‬‬
‫‪1 t-f‬‬

‫يمكن حصر سلم الصواتي الدانماركي ياسبيرسن في الفونيمات اآلتية ‪:‬‬


‫‪ -1‬الصوامت المهموسة ‪-2‬الوقفيات‪-‬االحتكاكيات‪ -3‬األنفيات والجانبيات‪ -4‬االهت اززيات‬
‫‪-5‬الصوائت الضيقة ‪ - 6‬الصوائت نصف الضيقة ‪ -7‬الصوائت ذات قمة إسماع واسع قوية‪.‬‬
‫يعتبرياسبيرسن (‪ )1904‬أول من حدد مؤشر قياس جرسية نواة المقطع‪،‬وقد دعم كل من‬
‫التهامي بنكيران وكاف كريستين هذا الرأي‪:‬‬
‫‪« Le phonéticien danois Jespersen (1904) est probablement le premier qui ait fondé‬‬
‫‪la réception des éléments phonétiques qui composent la syllabe sur le degré de la‬‬
‫‪1‬‬
‫‪sonorité ou d’audibilité ».‬‬
‫تقوم نظرية ياسبيريسن على تراتبية الجهارة وقوة اسماع القطعة الصوتية التي تشكل نواة‬
‫المقطع‪ .‬وعليه فمفردة ‪ ، Plant‬وفق نظرية الجهارة أو الجرسية‪ ،‬تبتدئ بصوت " ذي حد أدنى‬
‫من اإلسماع (‪ )p‬وتنتقل إلى صوت متوسط اإلسماع)‪ )L‬ثم إلى صوت ذي حد أعلى من اإلسماع‬
‫(‪ )a‬ويستمر االسماع في النقص خالل (‪ )n‬و (‪ .)t‬يمكن أن نمثل لهذه الكلمة طبقا لنظرية‬
‫ياسبرسن على النحو اآلتي ‪:‬‬

‫‪BENKIRAN, Thami et CAVE Christine (1989) «L’hiérarchie de sonorité et segmentation 1‬‬


‫‪syllabique dans le parler Marocain » P :78.‬‬

‫‪167‬‬
A
L N

P T

‫حيث‬، ‫تفاعال مع نظرية ياسبيرسن طرح صاحب المحاضرات استفسا ار ذا أهمية قصوى‬
‫ مقاطع رغم أنها تتوافر على صفة‬u‫ و‬i ‫تساءل صوسير عن سبب عدم تشكيل بعض العلل‬
: ‫ فيما تشكلها بعض الصوامت االهت اززية واالحتكاكية‬،‫الجهارة‬
« . ..Remarquons que certains phonèmes sont plus sonores que d’autres, on a
cherché à faire reposer la syllabe sur la sonorité des phonèmes. Mais alors pourquoi des
phonèmes sonores tels que i et u ne font-ils pas nécessairement syllabe ? Et puis, où
s’arrête la sonorité, puisque des fricatives comme s peuvent faire syllabe, par exemple
dans pst ? S’il s’agit seulement de la sonorité relative de sons en contact, comment
expliquer des groupes tels que wl(< >(ex :indo-europ* wlkos « loup », où c’est l’élément
le moins sonore qui fait syllabe ? »1.
‫ تستجيب لنظرية صوسير وياسبريسن‬، ‫ بمختلف فروعها‬،‫والجدير بالذكر أن األمازيغية‬
ⵙⵔⵙ, :‫في‬ R ‫االهتزاز‬ ‫مقاطع تتشكل نواتها من الصامت‬ ‫حيث تتمتع بوجود‬
، ‫وبما أن اللغات الطبيعية تتوافر على صوامت (س‬.ⴽⵔⵣ,ⵎⵔⵣ / SRS, KRZ, MRZ
‫ر) تضطلع بمهمة الصوائت متخذة مواقع نوات المقطع التي من المفروض أن تكون خاصة‬
: " Syllabème " ‫فإنها تصنف حسب بعض اللسانيين خانة المقطعية‬،‫بالصوائت‬
Syllabème «certains linguistes classent sous le nom de syllabème les unités
phoniques qui peuvent fonctionner comme centre de syllabe, c’est -à dire les voyelles et
les consonnes liquides[l] et [r]dans certaines langues comme le tchèque .on appelle
inversement assyllabèmes les phonèmes, surtout consonantiques, qui constituent la partie
marginale de la syllabe »2.
‫ يعيدنا إلى إشكال حدود المقطع‬sonorité (‫إن الحديث عن مفهوم الجهارة )الجرسية‬
‫) الذي‬1960( ‫الذي كان مثار نقاش وجدل بين الباحثين نذكر منهم على سبيل المثال هالة‬
‫اعتبرالجرسية عنص ار أساسيا في تحديد الفاصل المقطعي وإبراز الطبيعة الفيزيولوجية والنطقية‬

F.de Saussure « Cours de linguistique générale » P : 88.1


Jean DUBOIS et al (1984)« Dictionnaire de linguistique et des sciences du 2
langage »,éd :Larousse :460.

168
‫والسمعية للبنية المقطعية‪.‬فضال عن كونها تضطلع بوظيفة الفونيم الرئيسي التي تتخذ موقع‬
‫النواة‪.‬وقد اقترح الباحث هالة جدوال يرصد فيه حاالت ما قبل وما بعد النواة ‪:‬‬
‫بعد النواة (بعد الجرسية)‬ ‫قبل النواة ( قبل الجرسية)‬
‫تصعيد التوتر من الحد األقصى إلى‬ ‫‪ Du point de vue acoustique‬تصعيد الشدة من الحد األدنى إلى‬
‫الحد األدنى‬ ‫الحد األقصى‬
‫تقلص تدريجي للضغط في اتجاه الحد‬ ‫‪ Du point de vue de l’expiration‬ارتفاع تدريجي للتوتر في اتجاه‬
‫األدنى‬ ‫الحد األدنى‬
‫تقلص تدريجي للضغط في اتجاه‬ ‫‪ Du point de vue articulatoire‬اتساع تدريجي‪ :‬من الحد األدنى‬
‫الحد األدنى‬ ‫إلى الحد األقصى‬
‫تقلص تدريجي للتوتر من الحد‬ ‫‪ D’une façon générale‬ارتفاع تدريجي للتوتر العضلي‬
‫األقصى إلى الحد األدنى‬ ‫من الحد األدنى إلى الحد‬
‫األقصى‬

‫المالحظ من خالل ھذا الجدول أن ھناك ارتفاعا للصوت من الحد األدنى إلى الحد األقصى‬
‫وذلك قبل نواة (القمة) المقطع سواء أتعلق األمر بوجهة نظر سمعية أو وجهة نظر نطقية‪-‬تلفظية أو‬
‫وجهة نظر زفيرية‪.‬والعكس صحيح حينما يتعلق األمر بما بعد نواة (مركز)المقطع‪.‬‬
‫وقد سار كل من التهامي بنكيران وكاف كريستين في نفس االتجاه‪ ،‬إذ اعتبرا الجهارة‬
‫(الجرسية) قطعة أساسية في عملية تحديد حدود المقطع في متتالية صوتية تضم صوامت تتموقع‬
‫‪1‬‬
‫بين صائت أو صائتين‪.‬ويقدم بنكيران أمثلة من العامية المغربية مبرزا أھمية مؤشرالجرسية ‪:‬‬
‫‪ -‬مفردات من العامية المغربية ‪:‬‬
‫سلم ياسبرسن ‪:‬‬
‫‪ -‬مؤشر الجرسية حسب ُ‬

‫‪b a‬‬ ‫‪r d a‬‬ ‫‪b a‬‬ ‫‪d r a‬‬

‫‪1 35 25 1 25‬‬ ‫‪1 35 25 1 25‬‬

‫واضح من خالل المثالين أن ثمة تراتبية وهرمية في مؤشر الجرسية والتي بموجبها تتحدد‬
‫قوة إسماع القطع الصوتية ومدى درجات اختالفها‪.‬فكما هو واضح‪ ،‬فالصائت( ‪ )a‬أكثر الفونيمات‬

‫‪CAVE Christine (1989) «L’hiérarchie de sonorité et segmentation BENKIRAN, Thami et1‬‬


‫‪9syllabique dans le parler Marocain » P :7.‬‬

‫‪169‬‬
‫إسماعا من حيث مؤشرالجهارة بما مقداره ‪ hz 35‬في المثالين(‪ badra‬و‪ ) barda‬وهو بذلك يشغل‬
‫مركزالمقطع‪،‬يليه الصامت (‪ )r‬بمؤشر‪،hz 25‬حيث يتميز بكونه فونيما مكر ار قاد ار على‬
‫االضطالع بمهمة الصائت‪ ،‬مما يؤهله لكي يشغل موقع النواة في أصناف من المقاطع التي توجد‬
‫في األمازيغية بمختلف فروعها‪ .‬بينما يأتي الصامت (‪ )b‬بمؤشر ضعيف ال يتجاوز ‪ hz1‬متخذة‬
‫بذلك موقع االستئناف في المقطع‪.‬‬
‫‪-2‬معالجة البنية المقطعية في الفونولوجيا المعيار ‪:‬‬
‫إذا كان كتاب نيكوال تروبتسكوي‪ ،)1939( "Principe de phonologie "،‬قد شكل ثورة‬
‫النظريات والمفاهيم الصوتية والصواتية‬ ‫ع لمية في في مجال الدرس الفونولوجي‪،‬بالنظر إلى‬
‫الجديدة والمنهج الجديد الذي اقترحه السيما نظرية الفونيم‪،‬التي ساهمت في تطور األبحاث الفونو‪-‬‬
‫صوتية ؛ فإن ظهور كتاب النسق الصوتي للغة اإلنجليزية‪ ،‬المعروف اختصا ار في أدبيات‬
‫الفونولوجية التوليدية ب (‪ )SPE‬الذي نشره تشومسكي وهالي سنة ‪ 1968‬قد ساهم في خلخلة‬
‫الدرس الفونولوجي وتجاوز االتجاه الكالسيكي القائم على نظرية الفونيم فضال عن كونه سيفضي‬
‫إلى ظهور تيارات مورفو‪ -‬فونولوجية توليدية جديدة‪.‬األمر الذي سيجعل من الفونولوجيا المكون‬
‫المنافس للتركيب الذي حظي باهتمام تشومسكي منذ النماذج األولى التي أرست أسس النحو‬
‫التوليدي ‪.‬‬
‫خصص تشومسكي وهالي حي از هاما في(‪ )SPE‬للمقطع في ارتباطه ببعض الظواهر‬
‫التطريزية مثل النبر و إقحام العلل داخل المقطع نفسه‪ .1‬رغم هذا االهتمام الذي حظيت به هذه‬
‫الظاهرة الصوتية في نموذج الفونولوجيا المعيار‪ ،‬فإن نوام تشومسكي وموريس هالي عالجاها‬
‫بوصفها ظاهرة خطية حيث اعتب ار التمثل الفونولوجي عبارة عن متتالية متشكلة من قطع خطية‬
‫غير هرمية‪،‬كما تصو ار المقطع غير ذي أهمية في التحليل الفونولوجي ‪.‬بالرغم من ذلك ‪،‬فإنهما‬
‫أثا ار قضايا أساسي ة استفاد منها رواد المقاربة الالخطية‪ ،‬و تركا الباب مفتوحا لمن أراد تطوير‬
‫نموذجهما؛والراجح أن السياق المعرفي واالبستمولوجي الذي صاغا فيها النظرية المعيار‪-‬التي‬
‫اعتبرت نظرية قواعد بامتياز‪-‬جعلهما ينظران إلى المقطع من زاوية خطية‪ .‬وما يؤكد انتباه‬
‫تشومسكي وهالي إلى أهمية المقطع غير المعلنة في النسق الصوتي للغة اإلنجليزية(‪ )SPE‬هو‬

‫ينظر في هذا الصدد الفصلين الثالث والرابع من كتاب تشومسكي " ‪ "the Sound Pattern of English‬الذي‬ ‫‪1‬‬

‫‪ Pierre Encrevé‬وغير عنوانه إلى " ‪Principes de phonologie‬‬ ‫ترجمه( بتصرف) الباحث المعروف‬
‫‪"générative‬‬

‫‪170‬‬
‫إشارتهما ألهمية المقطع في البناء المورفو‪-‬فونولوجي أثناء تحديدهما لموقع النبر داخل البنية‬
‫المقطعية‪ .‬لذلك صاغا بنية مقطعية على هذا الشكل ‪، ∑ C0V C0 :‬حيث ‪ x‬ال تتضمن‬
‫حدودا‪ .1‬كما تطرق موريس هالي ونوام تشومسكي إلى تأثير المقطع على البناء المورفولوجي اثناء‬
‫سياق حديثهما عن بعض القواعد الفونولوجية ؛ إذ تناوال سيمتين أساسيتين ستضطلعان ‪،‬فيما بعد‪،‬‬
‫بدور أساسي في أدبيات مختلف تيارات الفونولوجيا الالخطية‪ .‬ويتعلق األمر ب [‪+‬مقطعي]‬
‫و [‪ -‬مقطعي]‪ .‬فضال عن تأكيدهما على أن المقطع الحامل لسيمة [‪ -‬مقطعي] يتحول تلقائيا إلى‬
‫علة (‪. (Glide‬‬
‫إن انتباه تشومسكي وهالي إلى أهمية هاتين السمتين (الملمحين)أفضى بهما إلى تجاوز القواعد‬
‫المحددة في الفصل الثالث من ‪ SPE‬واقترح‪،‬في مقابل ذلك‪،‬أصنافا كبرى للسمات (المالمح) التي‬
‫حدداها في الشكل اآلتي ‪:‬‬

‫صامتي‬ ‫مقطعي‬ ‫جرسي‪/‬رنان‬


‫‪+‬‬ ‫‪+‬‬ ‫‪+‬‬ ‫صوائت‬
‫‪+‬‬ ‫‪+‬‬ ‫‪+‬‬ ‫مائعات مقطعية‬
‫‪+‬‬ ‫‪+‬‬ ‫‪+‬‬ ‫أنفيات مقطعية‬
‫‪+‬‬ ‫‪-‬‬ ‫‪-‬‬ ‫غير‬ ‫أنفيات‬
‫مقطعية‬

‫هوصوغ أكبر عدد ممكن من القواعد‬


‫ْ‬ ‫لقد كان هاجس واضعي النموذج المعيار (‪)1968‬‬
‫وذلك من خالل الربط بين البنيات الفونولوجية (الصواتية) والبنيات الصوتية معتمدين في ذلك‬
‫على مفهوم القطعة‪. segment‬وانسجاما مع نزعة هذا النموذج‪،‬باعتباره منتميا إلى جنس النحو‬
‫التوليدي الذي يستند إلى مشروع علمي ابستمولوجي كوني ‪ ،‬فإنه يسعى إلى توليد قواعد صوتية‬
‫انطالقا من بنيات عميقة ومجردة في تناغم واضح مع الخلفية االبستمولوجية التي تحكم المدرسة‬
‫التوليدية التي تقر بوجود الكليات اللغوية الفطرية وبتساوي اللغات الطبيعية‪ .‬وفي تحد واضح‬

‫للمزيد من التفصيل ينظر صفحتي ‪ 6‬و ‪ 7‬من كتاب تشومسكي " ‪ "the Sound Pattern of English‬الذي‬ ‫‪1‬‬

‫‪ Pierre Encrevé‬وغير عنوانه إلى " ‪Principes de phonologie‬‬ ‫ترجمه( بتصرف) الباحث المعروف‬
‫‪générative‬‬

‫‪171‬‬
‫للفونولوجيا الكالسيكية ‪،‬القائمة على نظرية الفونيم‪،‬أكد النموذج المعيار على وجود تمثيل صوتي‬
‫وتمثيل فونولوجي على غرار إق اررتشومسكي (‪ )1965‬بوجود بنيتين‪ :‬بنية عميقة وبنية سطحية‪.‬‬
‫يعتبر التمثيل الفونولوجي ‪،‬في تصور هذا النموذج ‪ ،‬مجردا ومرتبا ترتيبا خطيا‪ ،‬فيما يعتبر التمثيل‬
‫الصوتي ملموسا وسطحيا‪.‬‬
‫لقد نتج عن هذا النموذج ‪ ،‬الذي يندرج في إطار النظرية الخطية‪ ،‬ظهورأعطاب شابت‬
‫الفونولوجيا المعيار أبرزها عدم قدرتها على استيعاب ظواهر فوق قطعية رغم أهميتها في التحليل‬
‫الفونولوجي‪ .‬لذلك تعرضت النتقادات الذعة من قبل رواد الفونولوجيا الحديثة‪ ،‬حيث سماها كولد‬
‫سميت ب "فرضية التجزيء المطلق "وأسس على أنقاضها الفونولوجية مستقلة القطع التي تفرعت‬
‫عن نظرية التمثيالت بمعية برينس وليبرمان ‪،‬لتتناسل فيما بعد تيارات فونولوجية متعددة‪ .‬ونظ ار‬
‫لكون نظرية تفاعل القيود ( أو نظرية األمثلية) التي أسسها كل من برينس وسموالنسكي (‪)1991‬‬
‫نعرج عليها‬
‫هي النظرية األنسب لمعالجة البينية المقطعية ‪ ،‬فقد ارتأينا في المحورأسفله أن ّ‬
‫لمعالجة البينية المقطعية األمازيغية ‪ .‬تنتمي هذه النظرية إلى جنس األنحاء التوليدية التي تعتمد‬
‫جها از مفاهيميا رياضيا ومعلومياتيا في محاولة منها لتأسيس نحو كلي لجميع اللغات الطبيعية‪،‬‬
‫منسجمة في ذلك مع الخلفية االبستمولوجية والمعرفية والفكرية االتي تؤطر النحو التوليدي منذ‬
‫نماذجه األولى التي بدأت في مجال التركيب‪.‬‬
‫‪ -3‬البنية المقطعية األمازيغية في تصور النموذج التوليدي الحديث‬
‫‪ 3-1‬قيود على نظرية المقطع‬

‫من بين األبحاث الجادة األولى التي عالجت البنية المقطعية في إطار النموذج التوليدي‬
‫نستحضر األطروحة الرصينة التي قدمها جياللي سايب (‪ 1)1976‬التي عالج فيها ظاهرة صوتية‬
‫‪2‬‬
‫وفونولوجية دقيقة آال وهو الصائت المختلس‪، schwa‬ثم الباحث محمد كرسل (‪)1977‬‬
‫‪ GUERSSEL‬الذي يعتبر من أبرز الباحثين الصواتيين في الفونولوجيا التوليدية األمازيغية ‪.‬‬
‫في ضوء هذين العملين القيمين اقترح كل من‪ Hall‬و ‪ ، 3)1978( VERGNAUD‬في إطار البنية‬
‫العروضية‪ ،‬قاعدة إقحام الصائت المختلس في إطار البنية العروضية للمقطع ‪.‬وتبعا القتراحهما‬
‫فإن المقاطع التي تتمتع بها األمازيغية مطابقة وموافقة للقالب المقطعي (الهيكل) اآلتي ‪:‬‬

‫‪SAIB,J (1976) « A phonological study of tamazight Berber. Dailect of the Ayt 1‬‬
‫‪Ndhir.PH.D.thesis U .C.L.A.‬‬
‫‪GUERSSEL,M(1977) « Autosegmental phonology » PH.D.thesis, M .I .T.2‬‬
‫‪3‬‬
‫‪HALLE,E.and J.R.VERGNAUD(1978) « Mertical structures in phonlogy. M .I .T‬‬

‫‪172‬‬
‫)‪(1‬‬

‫‪R‬‬

‫([‪-‬مقطعي])‬ ‫([ ‪+‬مقطعي])‬ ‫([ ‪-‬مقطعي])‬

‫انطالقا من القالب المقطعي المقترح أعاله يمكن حصر األنواع المقطعية الموجودة في نوعية‬
‫أيت نضير في (‪ )1976 Saib‬ونوعية أيت السغروشن (‪ )GUERSSEL1977‬على الشكل‬
‫اآلتي‪:‬‬

‫‪(V-‬صائت) )‪ (A‬مقطع أحادي يتشكل من نواة فقط بدون استئناف (صدر) وال ذيل‬
‫(قفل)‪.‬ونشير إلى أن األمازيغية من اللغات القليلة التي الزالت تحافظ على المقاطع األحادية‬
‫من‬ ‫والجذور األحادية والثنائية التي انقرضت في المجموعة األفروأسيوية‪ .1‬يوجد هذا النوع‬
‫المقاطع على شكل قطعة صوتية واحدة كما هو الشأن في‪( (A) V‬يا) التي تستعمل للنداء أو في‬
‫كلمة تتشكل من مقطعين أو أكثر كما هو الحال ‪ u‬في)‪( ( udi‬السمن) الذي يتشكل من مقطع‬
‫أحادي )‪ V(U‬أي من نواة فقط)‪ ، (Noyau‬ومن مقطع متشكل من)‪ CV (di‬أي من استئناف‬
‫(‪ )coda‬ومن نواة‪ .‬طبقا لقيود المقاربة األمثلية (‪،)approche optimale‬السيما قيد النواة الذي‬
‫يشترط ضرورة توافرها في كل مقطع‪ .‬فان األمازيغية‪ ،‬بمختلف تنوعاتها‪ ،‬تتمتع بوجود المقطع‬
‫األحادي المتشكل من نواة صائتية كما هو الشأن في (‪ )2‬و(‪ .)3‬ويمكن االستغناء ‪،‬وفق هذا القيد‪،‬‬
‫عن الصدر والذيل واالكتفاء بالنواة‪.‬ومعنى ذلك أن المقطع األحادي في األمازيغية يخرق قيد‬
‫الصدر أو االستئناف ‪ onest‬كما هو منصوص عليه في المقاربة األمثلية ‪،‬التي تعتبر نظرية‬
‫تفاعل القيود بامتياز ‪،‬حيث "يمكن خرقها لتحديد سالمة الخروج‪ .‬فكلية القيود وإمكانية خرقها‬

‫للمزيد من التفصيل محند الركيك وفائزة جمالي (‪ " )2016‬فرضية الجذر الثنائي في الفصيلة السامية‪-‬الحامية ومبدأ‬ ‫‪1‬‬

‫النطاق اإلجباري (‪ )PCO‬العربية واألمازيغية نموذجا (مقاربة) فونو‪-‬مورفو‪-‬معجمية) ضمن مجلة كلية اآلداب والعلوم‬
‫اإلنسانية سايس‪ ،‬العدد ‪ ،2‬الصفحة ‪. 67:‬‬

‫‪173‬‬
‫مفهومان جوهريان في النظرية‪.‬ويتكون النحو‪ ،‬في إطار نظرية األمثلية ‪ ،‬من ثالثة مكونات هي‪:‬‬
‫قوم (‪.1)Eval‬‬
‫وقيد ِ(‪،)Con‬ثم ّ‬
‫وّلد(‪ّ ،)Gen‬‬
‫)‪(4‬‬ ‫‪U‬‬ ‫(‪)3‬‬ ‫‪A‬‬ ‫(‪)2‬‬
‫‪Rime‬‬ ‫‪Rime‬‬

‫‪d‬‬ ‫‪i‬‬ ‫‪ɸ‬‬ ‫‪ɸ‬‬ ‫)‪(N‬‬ ‫‪ɸ‬‬ ‫‪N‬‬

‫صدر‬ ‫نواة‬ ‫استئناف ذيل (‪)coda‬‬ ‫نواة‬ ‫‪-‬ذيل‬ ‫نواة‬

‫‪ (AR) -‬تستعمل للزمن بمعنى " إلى ذلك الزمن "‪ ar- askka‬أي" إلى الغد"‪ ،‬وهومقطع‬
‫متشكل من نواة (‪ )A‬ومن ذيل )‪. )R‬‬

‫أما االستئناف (‪ )Attaque‬أو الصدر فهومنعدم ‪ .‬ونؤشر إليه بالمجموعة الفارغة (‪. )ɸ‬‬

‫م‬

‫(‪) 5‬‬

‫‪Attaque‬‬ ‫‪Rime‬‬

‫‪ɸ‬‬ ‫‪A‬‬ ‫‪R‬‬

‫‪ CV -‬مثل ‪ DA‬بمعنى "هنا "‪ ،‬يتشكل هذا المقطع من استئناف (أو صدر) ومن نواة‪،‬‬
‫أما الذيل (القفل) فهو فارغ ونمثل له على النحو اآلتي‪:‬‬

‫عبد الرزاق تورابي (‪" )2003‬البنية الصرفية للغة األمازيغية "بحث لنيل دكتوراه الدولة" مرقونة بكلية اآلداب والعلوم‬ ‫‪1‬‬

‫اإلنسانية أكدال الرباط‪،‬ص‪101:‬‬

‫‪174‬‬
‫م‬

‫(‪) 6‬‬

‫‪R‬‬

‫‪D‬‬ ‫‪A‬‬ ‫‪ɸ‬‬

‫استئناف (َ‪)Attaque‬‬ ‫نواة(‪)Noyau‬‬ ‫ذيل (‪)coda‬‬

‫يعد المقطع المنفتح ‪ CV‬من أكثر المقاطع اطرادا في جميع اللغات الطبيعية ومن ضمنها‬
‫األمازيغية بمختلف لهجاتها‪.‬لذلك اعتبره الفونولوجيون التوليديون ( كاي ولوفينستام (‪)1984‬‬
‫وسمولونسكي وبرينس (‪))1993‬المقطع األمثل الذي تشترك فيه جميع اللغات ‪ -‬اللهجات‬
‫‪1‬‬
‫البشرية‪،‬إذ ال توجد لغة تحضر مقطعا من هذا الصنف وتمنع ‪،‬بالتالي الصدور وتفرض األقفال‪.‬‬
‫وعليه‪ ،‬فالمقطع ‪ CV‬يمثل ‪،‬في نظر الكثير من الباحثين في مختلف اللغات ومن ضمنها اللغة‬
‫المقطع األنموذج‪.‬حيث ينبني على أفضل االختيارات التوزيعية المقطعية التي‬ ‫هو‬ ‫العربية‬
‫تقتضيها نظرية المقطع األساسي في النحو الكلي" ‪ .‬إعماال بمقتضيات وقيود المقاربة األمثلية‬
‫‪2‬‬

‫‪،‬يتضح جليا أن المقطع ‪ CV‬في األمازيغية يستجيب للقيود الثالثة اآلتية ‪:‬‬

‫‪ -1‬قيد الصدر (االستئناف)‪ :‬يجب أن توفر المقاطع على صدور ؛‬


‫‪ -2‬قيد النواة ‪ :‬يجب أن تتوفر المقاطع على نوى ؛‬
‫‪ -3‬قيد القفل (الذيل) ‪ :‬ال يجب أن تتوفر المقاطع على أقفال‪.‬‬
‫رغم استجابة المقطع ‪ CV‬للقيود السالفة الذكر‪،‬فإن األمازيغية‪ ،‬وما تفرع عنها من فروع‬
‫أخرى‪ ،‬تتمتع بوجود أصناف من المقاطع قابلة لخرق القيود نفسها‪.‬وهذا ما سنبينه باختصار في‬
‫هذه الدراسة‪.‬‬

‫‪ CVC -‬نمثل لهذا النوع ب ‪ MUN‬و ‪،SUL‬يتكون من المكونات األساسية المشكلة‬


‫لهذه الظاهرة من استئناف (صدر) ونواة وذيل (قفل)‪:‬‬

‫‪1‬‬
‫‪PRINCE , A , and SMOLENSKY (1993)Optimality theory : contraint interataction‬‬
‫‪in generative grammer.‬‬
‫غولة مصطفى (‪" ) 1997‬مفهوم األصل والزيادة في بنية المعجم العربي‪ -‬نظام األفعال نموذجا‪ -‬رسالة لنيل دبلوم‬ ‫‪2‬‬

‫الدراسات العليا في اللسانيات العربية‪.‬مرقونة بكلية اآلداب والعلوم اإلنسانية ظهر المهراز‪،‬الصفحة ‪220 :‬‬

‫‪175‬‬
‫م‬

‫(‪)7‬‬

‫‪R‬‬

‫‪M‬‬ ‫‪U‬‬ ‫‪N‬‬

‫استئناف (‪)Attaque‬‬ ‫نواة(‪)Noyau‬‬ ‫ذيل (‪)coda‬‬

‫‪ CCV -‬وهو من األصناف المقطعية المنفتحة التي تنتهي بالصائت ‪،‬األكثر اطرادا في‬
‫قبيل‪:‬‬ ‫من‬ ‫الثالثية‬ ‫له بالجذور‬ ‫‪،‬ونمثل‬ ‫تنويعاتها‬ ‫بمختلف‬ ‫األمازيغية‬ ‫اللغة‬
‫‪.BDU,MDU,RZU,FRU,KNU, HRU,FSU‬أهم ما ميزهذا المقطع هو كونه مقطعا‬
‫متفرعا إلى قطعتين صامتتين (‪ )B D‬على مستوى الصدر‪ ،‬ومن نواة (‪،)U‬أما الذيل (القفل) فهو‬
‫فارغ‪ .‬إذا أخضعنا المثال (‪ ) 7‬التي تنعدم فيها االقفال في إطار المقاربة األمثلية‪،‬سيتبين لنا أن‬
‫األمازيغية بكل لهجاتها تجيز مقاطع بدون أقفال ‪ coda‬وتوفر مقاطع من صنف ‪ CV‬بشكل‬
‫طرد ‪ ،‬وهو ما ينطبق مع قيد القفل الذي نصت عليه النظرية األمثلية ‪approche optimale‬‬
‫مّ‬
‫‪،‬حيث ترى أن المقطع األمثل هو الذي ال يضم أقفاال }‪ -‬قفل{‪ .‬رغم أن األمازيغية تتمتع بوجود‬
‫هذا الصنف من المقاطع وتن سجم مع قيد القفل ‪،‬فإنها تخرقها في الوقت ذاته بحكم توافرها على‬
‫مقاطع تسمح فيها بوجود أقفال كما هو الحال في المثال (‪ )5‬و (‪. )6‬‬

‫م‬ ‫(‪)8‬‬

‫‪A‬‬ ‫‪R‬‬

‫‪B‬‬ ‫‪D‬‬ ‫‪u‬‬ ‫‪ɸ‬‬

‫‪176‬‬
‫‪ Vcc -‬بخالف المقطع أعاله‪،‬يعتبر هذا المقطع المنغلق متفرعا على مستوى الذيل (القفل)‬
‫إلى قطعتين صامتتين (‪ )SK‬أما االستئناف (الصدر) فهو فارغ‪ ،‬فيما تتشكل النواة ‪،‬كما هو عادة‬
‫المقطع السليم أو القوي‪،‬من الصائت (‪ ،)U‬ونمثل له ب ‪...ISK,iLS,IMⵖ,ISF‬‬

‫(‪)9‬‬

‫م‬

‫‪R‬‬

‫‪A‬‬ ‫‪N‬‬ ‫‪C‬‬

‫‪ɸ‬‬ ‫‪I‬‬ ‫‪S‬‬ ‫‪k‬‬

‫وبخالف المقاربة األمثلية ‪ approche optimale‬التي تضع مجموعة من القيود على البنية‬
‫بإمكانية بقاء بعض األحياز‬ ‫المقطعية‪،‬تسمح المقاربة العروضية ‪approche métrique‬‬
‫(االستئناف) فارغة ‪.‬وقد تبين ذلك من خالل األنماط المقطعية األمازيغية سالفة الذكرحيث اتخذ‬
‫الصدر في‪ VC‬و‪ VCC‬موقع مجموعات فارغة (‪، )ɸ‬ونفس األمر ينطبق على الذيل الفارغة في‬
‫‪VC‬و ‪ . VCC‬لعل أهم ما نالحظه في مثل هذه المقاطع التي ينعدم فيه الصدر مثل (‪ )5‬و(‪)9‬‬
‫هو خرقها لقيد الصدر (‪)onset‬الذي يعتبر في نظر برينس وسموالنسكي (‪ )1993‬أساسيا في‬
‫البنية ال مقطعية‪.‬إذ يؤكدان على ضرورة توافر كل مقطع على الصدر‪.‬لكن في حاالت‬
‫)‪ ISK(VCC‬و )‪ AR(VC‬يصبح الصدر فارغا‪.‬وبذلك يكون هذا التمثيل المقطعي قد خرق قيد‬
‫الوسم‪ .‬من المعلوم أن النظرية األمثلية توّفر نوعين من‬
‫الصدر (االستئناف ) الذي يعتبر أحد قيود ْ‬
‫تقويم سالمة‬
‫(الوسم) بمهمة ّ‬
‫ْ‬ ‫الوسم وقيود الوفاء‪ .‬يضطلع النوع األول‬
‫القيود وهما ‪ :‬قيود ْ‬
‫الخرج والدخل‪".‬و لتفاعل هذين النوعين‬
‫الخرج‪،‬فيما يقوم النوع الثاني (الوفاء) بمنع االختالف بين ْ‬
‫ْ‬
‫من القيود‪،‬وترتيبهما حسب اللغات‪،‬أهمية في وصف االختالف بين اللغات وتفسيرها ‪،‬فنحو لغة‬
‫معينة ينظر إليه على أنه ترتيب معين للقيود‪.‬وأهمية المكون ّقيد تتمثل في تفسير لماذا تختلف‬
‫اللغات وكيف تختلف" ؟‪.1‬‬

‫‪ 1‬عبد الرزاق تورابي (‪ )2003‬المرجع نفسه‪ ،‬ص‪102:‬‬

‫‪177‬‬
‫‪ CVCC -‬البناءالمقطعي الذي أضافه كل من السايب (‪ ) SAIB1978‬حيث مثل له ب‬
‫‪ ) RIXT‬أحبه )‪،‬وهي النوع نفسه عند كرسيل الذي مثل له ب‪( ZANS‬باع)‪.‬ويعتبر هذا البناء‬
‫حسب ڴرسل (‪ ) GUERSSEL 1985‬أقصى بناء توسعي يمكن أن نجده في نوعية أيت‬
‫الشغروشن‪ ،1‬ويمكن نمذجته رياضيا في الصيغة الصورية الرياضية اآلتية ‪. C1C2VC3 :‬لكن‬
‫تبين‬
‫بعد مناقشتنا مع بعض طلبتنا من أيت السغروشن ‪ ،‬في إطار شعبة اللغة األمازيغية وآدابها‪ّ ،‬‬
‫لنا أن نوعية أيت الشغروشن‪،‬وعلى غرار باقي النوعيات األمازيغية‪ ،‬تتمتع بدورها بوجود أبنية‬
‫األمثلة ‪NSIXT,NγIXT‬‬ ‫التي تمتلها هذه‬ ‫مقطعية من نوع ‪C1C2VC3C4 :‬‬
‫‪ KSIXT,RZIXT،‬التي استقيناها من المتن السغروشني ‪ .‬ومجمل القول إن جميع النوعيات‬
‫األمازيغية تتمتع بوجود مثل هذه األبنية المقطعية وربما بصيغ أخرى‪ .‬وليس وحدها تاشلحيت‪،‬‬
‫كما يعتقد أحمد بوكوس‪ ،‬هي التي توّفر هذا البناء المتشكل من أربعة صوامت وصائت‪ .‬يبدو أن‬
‫عدم انتباه السايب وڴرسل إلى وجود‪ C1C2VC3C4‬في لهجة آيت نضير وآيت السغروشن مرده‬
‫إلى اشتغالهما منذ وقت مبكر (السبعينات من القرن الماضي) في مجال الفونولوجيا األمازيغية‪،‬‬
‫كما تعتبر أبحاثهما من األعمال الرصينة العالمية األولى التي تندرج فتحت للبحث اللساني‬
‫األمازيغي آفاقا رحبة ‪،‬السيما وأن أبحاثهما نشرت باللغة اإلنجليزية ‪،‬لغة البحث العلمي بامتياز‪.‬‬
‫يمثل هذا الصنف من األبنية المقطعية ما يسمى بالمقطع السليم أو القوي ( ‪syllabe‬‬
‫‪) saine‬التي تتشكل نواتها من الصائت‪ ،‬عكس ما يسمى بالمقطع الرخو أو الضعيف ( ‪syllabe‬‬
‫‪ )dégénérée‬ذي النواة الصامتية وتوجد في جميع النوعيات األمازيغية ‪.‬أهم ما يميز أيضا هذه‬
‫الصنف هو كونه مقطعا متفرعا إلى قطعتين صامتتين على مستوى القفل (‪.)coda‬نمثل له وفق‬
‫القالب المقترح على النحو اآلتي ‪:‬‬

‫‪BOUKOUS,A(1989) « Approche de la syllabe en tamazight »in langue et société au 1‬‬


‫‪Maghreb »p: 27.‬‬

‫‪178‬‬
‫م‬

‫(‪)10‬‬
‫(‪)A‬‬ ‫‪Rime‬‬

‫‪N‬‬ ‫)‪(C‬‬
‫‪Z‬‬ ‫‪A‬‬ ‫‪N‬‬ ‫‪S‬‬

‫استنادا إلى هذه الصيغة (‪ )CVCC‬حصر ڴرسل والسايب القالب المناسب للهجة أيت‬
‫السغروشن وآيت نضير في ‪:‬‬

‫(‪)11‬‬
‫‪R‬‬
‫‪C‬‬ ‫‪N‬‬ ‫‪C‬‬
‫[‪-syll‬‬ ‫[‪]+syll‬‬ ‫[‪]-syll‬‬ ‫[‪]-syll‬‬
‫]‬

‫رغم اقرار الفونولوجيين التوليديين بربط العجر المقطعية بالقطعات‪-‬األجزاء المشكلة للبنية‬
‫المقطعية‪ ،‬فإن ثمة مقاطع متفرعة () يسمح فيها باقتران القطع بأكثر من قطعة واحدة‪.‬وتلك حالة‬
‫)‪isk(VCC‬‬ ‫المقاطع األمازيغية‪bdu(CCV),znas(CCVC), mrixt(CCVCC) :‬‬
‫‪. (CCVCC)flixt‬والجدير بالذكر أن هذا النوع من المقاطع المتفرعة ينسجم مع ما يسمى بقيد‬
‫الملء ‪ fill‬الذي ينص على ضرورة ملء كل األحياز‪. 1‬وقد صاغ هذا القيد كل من مكارتي‬
‫وبرينس للتأكيد على ضرورة ملء كل المواقع المقطعية بمادة قطعية ‪،‬وعدم تركهما شاغرة‪.‬‬

‫أما فيما يخص أحمد بوكوس (‪ )1987‬فقد طرح بالنسبة لتاشلحيت (لهجة أكادير) أقصى‬
‫مقطع متشكل من قطعتين صامتتين (‪ )CC‬تتموضعان في الصدر ونواة)‪ (V‬صامتية ثم‬

‫محمد الفتحي "تفاعل الصرف والتطريز‪:‬األبنية في اللغة العربية"أطروحة لنيل الدكتوراه‪،‬مرقونة بكلية اآلداب والعلوم‬ ‫‪1‬‬

‫اإلنسانية ظهر المهراز‪،‬فاس ص‪20:‬‬

‫‪179‬‬
‫قطعتين(‪ )CC‬على مستوى الذيل‪.‬وقد صاغه رياضيا على الشكل اآلتي ‪ C1C2VC3C4:‬كما‬
‫صاغه أيضا على هذا النحو‪،C2VC2:‬ومثل له ب‪ KLANT :‬و‪ZRIXT‬‬

‫م‬
‫(‪)12‬‬

‫(‪)A‬‬ ‫‪Rime‬‬

‫نواة (‪)N‬‬ ‫)‪( C‬‬

‫‪Z‬‬ ‫‪R‬‬ ‫‪I‬‬ ‫‪X‬‬ ‫‪T‬‬

‫تشكلت من صامتين (‪)ZR‬متموقعين على مستوى الذيل‪،‬‬ ‫إضافة لهذه الصيغة التي‬
‫وصامتين )‪ (XT‬شغال موقع االستئناف ومن الصائت (‪ )I‬الذي اتخذ موقع النواة‪ ،‬خلص بأحمد‬
‫صوغ قالب(هيكل)جديد‪ ،‬وتعديله لقالب فيرنيو وهالي وقالب ڴرسل والسايب إلى قالب‬
‫بوكوس إلى ْ‬
‫مناسب ومستوعب للبنية المقطعية في األمازيغية‪ ،‬ال تنطبق على تاشلحيت فحسب ‪،‬بل تستجيب‬
‫لجميع النوعيات األمازيغية بما فيها نوعية آيت نضير وآيت السغرشن‪:‬‬

‫(‪)13‬‬

‫‪R‬‬
‫(‪)C‬‬ ‫‪N‬‬ ‫‪C‬‬
‫[‪1414] -syll‬‬ ‫[‪]-syll‬‬ ‫[‪]+syll‬‬ ‫[‪]-syll‬‬ ‫[‪]-syll‬‬

‫والجدير بالذكر أن القالب الذي اقترحه بوكوس (‪ )1987‬لم يتم تعديله لحد اآلن‪ ،‬لكونه‬
‫يعتبر القالب األمثل القادر على تغطية البينة المقطعية لجميع النوعيات األمازيغية في المغرب‬
‫وفي شمال إفريقيا‪،‬إذ نجد مقاطع على شكل جمل في كل اللهجات األمازيغية نذكر منها على‬

‫‪180‬‬
‫سبيل المثال ال الحصر ‪:‬‬
‫‪SNAXT ,ZRIXT ,FLIXT ,MRIXT ,RZIXT ,GRIXT ,NⵖIX ,RIX‬‬

‫انسجاما مع قيدي النواة وقيد القفل يمكن اعتبار الصدر والقفل اختياريين‪ ،‬فيما تعتبر النواة‬
‫أساسية وضرورية طبقا لقيد النواة التي نصت نظرية األمثلية على ضرورة توافر المقطع على‬
‫عليها‪ .‬أشار بوكوس إلى أن الهيكل المقطعي في األمازيغية يمكن أن يتشكل من النواة‪،‬التي‬
‫يشترط أن تكون أساسية وضرورية ومن صدر وقفل اختياريين‪،‬وهي الفرضية نفسها التي تنص‬
‫عليها نظرية األمثلية ‪.‬‬
‫‪« Il aperte que le schéma syllabique peut etre constitué de cinq éléments au plus et‬‬
‫‪d’un seul élément au moins. L’élément obligatoire est le noyau, l’attaque et le coda sont‬‬
‫‪facultatives. Elles peuvent être fermées de zéro à deux éléments » 1‬‬

‫استفاد أحمد بوكوس من أعمال جميع االباحثين الذين اشتغلوا على المقطع منذ السبعينات‬
‫وهالي‬ ‫فيرنو‬ ‫و‬ ‫(‪)1978‬‬ ‫ڴرسل‬ ‫و‬ ‫(‪)1976‬‬ ‫(السايب‬ ‫الماضي‬ ‫القرن‬ ‫من‬
‫(‪،)1978‬شطاطو(‪،))1982‬مما م ّكنه من صياغة هذا القالب الشامل واألكثر استجابة للبنية‬
‫المقطعية في مختلف اللهجات األمازيغية ‪.‬‬

‫لقد سبق أن بسطنا نظرية الجرسية (الجهارة)عند ياسبرسين (‪)1905‬لتحديد مؤشر درجة‬
‫إسماع انطالقا من سلمه المتشكل من ثمان درجات لقياس درجة الجهارة ‪.‬ونشير في نفس السياق‬
‫إلى أن ڴرسل سيعتمد على هذه النظرية لتحديد مفهوم المقطعية ‪ la syllabation‬التي حددها‬
‫أحمد بوكوس‪ 2‬كمتتالية متشكلة من القطع (‪ )S‬والثمتيالت المنسجمة مع القالب ( الهيكل) األكثر‬
‫استجابة ألقصى بناء مقطعي ‪.‬ولن يكون هذا الهيكل سوى النموذج الذي اقترحه أحمد بوكوس‬
‫نفسه باعتباره نتاجا من نتاجات البحث الفونولوجي التوليدي الذي راكم تجربة ال بأس بها منذ‬
‫أطروحة الجياللي السايب (‪)1976‬التي اعتبرت أول عمل فونولوجي توليدي رصين في مجال‬
‫الفونولوجيا التوليدية األمازيغية‪.‬‬

‫‪ 3-2‬أبنية مقطعية أمازيغية نموذجية تستجيب للقالب المقطعي االمازيغي‪:‬‬

‫‪1‬‬
‫‪BOUKOUS,A., (1989) « Approche de la syllabe en tamazight »in langue et‬‬
‫‪société au Maghreb »p :27.‬‬

‫‪BOUKOUS,A(1989) « Approche de la syllabe en tamazight »in langue et société au 2‬‬


‫‪Maghreb »p :28.‬‬

‫‪181‬‬
‫يجمع كل الباحثين على أن األبنية المقطعية الموجودة الموجودة في جميع اللهجات‬
‫األمازيغية تم حصرها في تسعة‪ .‬تبتدئ بالمقطع األحادي المتشكل من نواة واحدة إلى أقصى‬
‫بناء متشكل من خمس قطع صامتية ونواة ‪.‬وقد حصروها في الشكل اآلتي‪:‬‬
‫‪ fkas- i- urba : V -1‬مقطع أحادي متشكل من قطعة صائتية واحدة‪ ،‬يمثله حرف‬
‫الجر"ل" ‪ i‬في هذه الجملة "أعطي للطفل"‪.‬‬
‫‪ : VC -2‬مقطع منغلق ‪ U L‬بمعنى" القلب" من أكثر األنماط الموجودة في جميع الفروع‬
‫األمازيغية؛‬
‫‪ : CV -3‬مقطع منفتح يمثله ‪ DA‬أي هنا‪ ،‬وهوبدوره من األكثر المقاطع شيوعا في جميع‬
‫النوعيات األمازيغية ؛‬
‫‪ : VCC -4‬مقطع منغلق متشكل من نواة وقفل متفرع إلى قطعتين تمثله المورفيمات‬
‫اآلتية ‪ARM,ISK,ILS,ILF:‬‬
‫‪ : CCV -5‬مقطع منفتح صدره متفرع إلى قطعتين صامتتين‪ .‬تمثله أغلب الجذور الثالثية‬
‫التي تتخذ وضعية جمل فعلية في حالة إخراجها من صيغة الجذر‪،‬باعتبارها متتالية تشغل درجة‬
‫صفر من الناحية المورفوجية في اللغات السامية السيما في العربية (‪،) K .T .B‬بخالف حالة‬
‫اللغة األمازيغية التي يعد فيها الصائت قطعة أساسية من قبيل ‪BDU,BRY ,FLY:‬‬
‫… ‪RZU,FRO,MRI,SRY ,XSI,FFY‬‬
‫‪ : CVC -6‬من أهم األنماط المقطعية األكثر اطرادا في اللغة األمازيغية وفروعها و جميع‬
‫اللغات الطبيعية‪.‬وهي النموذح األمثل للمقطع الذي حدده الصواتيون التوليديون في العناصر‬
‫الثالثة اآلتية ‪:‬‬
‫الصدر (االستئناف) هو القطعة الصامتية التي يبتدئ بها المقطع‪.‬‬ ‫‪-‬‬
‫‪ -‬النواة (القمة) وهي القطعة التي تتشكل من الصائت ‪.‬وتعتبر ضرورية وأساسية ‪.‬لذلك‬
‫ينص على ضرورة توافر كل مقطع على‬ ‫صاغت نظرية األمثلية قيدين كونيين ‪ :‬قيد النواة الذي ّ‬
‫نواة‪،‬ثم قيد انسجام النواة الذي يراعي سّلم الجهارة‪.‬لذلك تعتبر نظرية األمثلية النواة المثلى هي النواة‬
‫األكثر جهارة‪.‬‬
‫‪ -‬القفل (الذيل) ‪:‬فهو بمثابة نهاية المقطع ‪،‬وقد ترجم بالقفل أو الذيل (‪)coda‬ألنه يمثل‬
‫نصت ‪ ،‬في قيد‬‫القطعة الصامتية الثانوية التي يمكن االستغناء عنها‪.‬إذا كانت النظرية األمثلية قد ّ‬
‫أقرت‬
‫الصدر وقيد النواة‪ ،‬على ضرورة توافر كل مقطع على هاذين العنصرين‪ ،‬فإنها ‪،‬في المقابل‪ّ ،‬‬
‫في قيد القفل على ما يلي‪" :‬يجب أن ال تضم المقاطع أقفاال "‪ .‬يعتبر هذا المقطع ‪،‬داخل نظرية‬

‫‪182‬‬
‫النحو الكلي ‪،‬بالمقطع األساسي أو نظرية المقطع األساسي التي حظيت بعناية خاصة في أدبيات‬
‫نظرية األمثلية ‪.‬‬
‫‪: CVCC -7‬مقطع منغلق متشكل من قفل متفرع ( ‪)coda branchant‬مركب من‬
‫قطعتين صامتتين على مستوى الذيل)‪ .(ZANS‬يوجد هذا البناء في جميع فروع اللغة األمازيغية‬
‫ليس في المغرب ‪،‬بل في جميع دول شمال إفريقيا‪ .‬يعتبر السايب(‪1976‬و ‪ )1978‬وڴرسل‬
‫(‪ )1978‬أول الباحثين الذين مثال لهذا المقطع ذي القفل المتفرع‪.‬‬
‫‪(attaque‬‬ ‫صدره متفرع إلى قطعتين صامتتين‬ ‫‪:‬مقطع منغلق‬ ‫‪CCVC -8‬‬
‫)‪ branchante‬وقد مثل له كرسل(‪ )1978‬ب ‪ STIN‬و مثل له بوكوس (‪ )1987‬ب ‪.KRAD‬‬
‫‪ : CCVCC -9‬يعتبرهذا البناء أقصى بناء مقطعي وتمثله في الغالب األمثلة التي تتخذ‬
‫‪.ZRIXR,RIXT,GRIXT,NSIXT‬أهم ما يميز هذا النوع هو كونه‬ ‫شكل الجمل الفعلية‬
‫مركب ومتفرع على الصدر والقفل‪.‬وقد ناقش كيبارسكي‪ )1979( 1‬البنية العروضية لمثل هذا‬
‫النوع من المقاطع التي يحتوي على صدور متفرعة و أقفال متفرعة‪:‬‬

‫(‪)14‬‬

‫قافية‬

‫صدر‬ ‫نواة‬ ‫قفل‬

‫‪M‬‬ ‫‪R‬‬ ‫‪I‬‬ ‫‪x‬‬ ‫‪T‬‬

‫‪ -3- 3‬اقتراح بوكوس أبنية مقطعية أخرى قابلة للنقاش‬

‫إذا كانت األبنية المقطعية التسعة السالفة الذكر هي األبنية التي تغطي اللغة األمازيغية بجميع‬
‫فروعها‪ ،‬فإن أحمد بوكوس يقترح أبنية مقطعية خارقة للقالب المقطعي في بوكوس نفسه (‪)2009‬‬
‫الذي يعتبر تطوي ار لبوكوس (‪ .)1987‬إذا سمحت تاشلحيت ‪،‬وربما نوعيات أمازيغية أخرى بوجود‬

‫‪Kiparsky,P (1979) « Metrical structure assignment is cyclis.linguistic inquiry1‬‬

‫‪183‬‬
‫أبنية من هذا النوع ‪ ،‬فسنجد أنفسنا أمام قوالب مقطعية معقدة ال تعكس القالب المقطعي األنموذج‬
‫كما شأن في في بوكوس (‪ 2009‬و‪: ) 1987‬‬
‫‪VCCC (abzg) VCCCC(iqždr) - VCCCCC(ams :ld) - CVCCC (taslmt)-‬‬
‫)‪CVCCC(ḍur. ḍr.‬‬
‫‪CVCCCCCC(tasrgwult) - CVCCCCCC(taš :fr.rjlt) -CCVCCC(ṣd.uqr.) -‬‬
‫)‪CCCVCCC(slmagw :rn‬‬
‫إذا جاز لنا‪،‬تبعا ألحمد بوكوس‪،‬اعتماد هذه األبنية المقطعية في األمازيغية‪ ،‬فإن تبني القالب‬
‫المقطعي السالف الذكر (‪ )11‬الذي اقترحه بوكوس نفسه‪،‬بديال على قالب فيرنيو وهالي ‪ ،‬لم يعد‬
‫صالحا‪.‬هاهنا نجد أنفسنا أمام قوالب مقطعية جد معقدة ذات صدور مركبة من ثالثة إلى أربعة‬
‫صوامت ‪،‬ومن أقفال مركبة من أربعة صوامت إلى ست صوامت‪.‬األمر الذي يجعلنا نشكك في‬
‫وجود مثل هذه األبنية أصال في جميع النوعيات األمازيغية‪ .‬وفي تقدرينا أن األبنية المقطعية‬
‫المذكورة أعاله قابلة للنقاش ألن ثمة صوامت مختلسة يمكن أن تضطلع بمهام الصوائت في هذه‬
‫األبنية المعقدة كما هو الشأن في القالب المقطعي (‪ )15‬الذي نمثل له بالكلمة ‪CCCVCC :‬‬
‫)‪ (SLMG :RN‬بمعنى (العاصفة مخبأ الفراشة ) ذي الصدر المركب من ثالثة صوامت ‪،‬وأيضا‬
‫من أقفال متفرعة إلى صامتين ‪:‬‬

‫‪G‬‬

‫‪R‬‬
‫‪A‬‬ ‫‪N‬‬ ‫‪N‬‬

‫‪C‬‬ ‫‪C‬‬ ‫‪C‬‬ ‫‪V‬‬ ‫‪C‬‬ ‫‪C‬‬

‫خالصة تركيبية‪:‬‬

‫يمكن تلخيص مجمل ما ورد في هذه الورقة في اآلتي ‪:‬‬

‫‪184‬‬
‫✓ تعتبر البنية المقطعية أكثر الظاهرالفونولوجية والصوتية والفيزيولوجية التي استأثرت‬
‫باهتمام مختلف الباحثين في الصواتة واألصوات والفيزيولوجيا والديداكتيك ‪ ...‬؛‬
‫✓ أفضى اهتمام المشتغلين بنظرية المقطع‪ ،‬من حقول معرفية متنوعة ومختلفة‪ ،‬إلى‬
‫االختالف في التعريف و في تحديد مجال اشتغالها وحدودها وأهميتها؛‬
‫✓ رغم أن المقطع ظل مثار نقاش بين الباحثين من مختلف حقول المعرفة البشرية‪ ،‬فقد‬
‫أجمعوا على أنه متشكل من المكونات الثالثة اآلتية‪:‬‬
‫‪ -‬الصدر أو االستئناف (‪،) Attaque‬وقد سمي كذلك ألنه يشكل بداية المقطع ويتصدره؛‬
‫القمة وتتشكل من النواة وهي أساس المقطع الرتباطه بالجرسية أو الجهارة التي تضمن‬ ‫‪-‬‬
‫بناء المقاطع السليمة وقوية التكوين والتي تشترط أن تتشكل من الصائت‬
‫القفل أو الذيل وبه يقفل وينتهي المقطع‬ ‫‪-‬‬

‫نصت عليه نظرية‬


‫وحدها النواة هي التي يشترط توافرها في كل مقطع وفق قيد النواة الذي ّ‬
‫األمثلية‪،‬أما الصدر والقفل فقد يكونان اختياريين ‪،‬‬

‫✓ شكلت ظاهرة المقطع ‪ ،‬منذ وقت مبكر‪ ،‬المادة األساسية للدراسات الصوتية والصواتية‬
‫‪،‬واضطلعت بدور فعال في وضع قطيعة ابستمولوجية مع الفونولوجيا المعيار (‪ ، )SPE‬و‬
‫ساهمت في بروز تيارات الفونولوجيا التوليدية الحديثة التي جعلت منها المادة األساسية إلصالح‬
‫أعطاب النماذج الفونولوجبة الكالسيكية (تروبتسكوي) ونظرية القواد والتمثيل الخطي التي يمثلها‬
‫نموذج تشومسكي وهالي ( ‪، )1968‬ومن أهم هذه األعطاب والنواقص التي شابت هذه النظرية‬
‫عدم اسنادها للمقطع أي دور فونولوجي ومعالجته معالجة خطية رغم أنه ظاهرة فوق قطعية شأنه‬
‫في ذلك شأن كل الظواهر التطريزية ؛‬
‫✓ تعتبر نظرية األمثلية ( ‪،)optimalité‬إلى جانب تيارات فونولوجية حديثة (الفونولوجية‬
‫مستقلة القطع سميت و الفونولوجيا العروضية) أبرز نظرية وجدت في البينة المقطعية المجال‬
‫الخصب لبلورة البحث الفونولوجي وتطويره ؛‬
‫✓ أقرت نظرية القيود‪،‬التي تعود بدايتها إلى نهاية الستينات من خالل عمل بارادي‬
‫)‪ ، Paradis(1988‬مجموعة من القيود التي ستبلورها نظرية األمثلية من خالل سنها لقيود كونية‬
‫تنسجم مع النحو الكلي الذي يعد المفهوم المركزي في النحو التولدي منذ النماذج األولى‪ .‬أثناء‬
‫تطبيق جزء من قيود هذه النظرية على االبينة المقطعية في األمازيغية وفروعها تبين لنا مدى‬
‫استجابة التمثيالت القالبية المقطعية األمازيغية لهذه القيود ‪.‬‬

‫‪185‬‬
‫✓ يعتبر عمل الجياللي السايب (‪ )1976‬وعمل محمد ڴرسل (‪ )1978‬وهالي وفيرنيو‬
‫(‪ )1978‬من األعمال الرصينة األولى التي اشتغلت على البنية المقطعية في إطار الفونولوجيا‬
‫التوليدية ؛‬
‫✓ يعتبر القالب المقطعي الذي وضعه أحمد بوكوس ‪ C1C2VC3C4‬أقصى بناء تطريزي‬
‫الذي تغطيه جميع الفروع األمازيغية‪ ،‬وتمثله أفعال تتخذ شكل جمل فعليه‪ .‬وقد صاغه بوكوس‬
‫عملي‬ ‫انطالقا من ترميمه للقوالب المقطعية السابقة التي اقترحها فيرنيو وهالي استنادا إلى‬
‫الجياللي السايب (‪ )76‬و كرسل (‪ )78‬؛‬
‫✓ اقترح بوكوس أنماطا مقطعية معقدة ومتفرعة على مستوى الذيل إلى أربعة قطع من‬
‫قبيل‪ CCCVCC (SLMG : RN) :‬أو متفرعة إلى ست قطع على مستوى القفل مثل‪:‬‬
‫)‪. CVCCCCCC(tasrgwult‬هذه األبنية ال يمكن أن نعتد بها لكونها ليست األبنية‬
‫األنموذج‪.‬كما أنها قابلة للتقطيع إلى أبينة جديدة مثل ) ‪ (tasrgwult‬التي يمكن تقطيعها إلى‬
‫مقطعين ‪ tasr CVCC :‬و‪. gwult CVCC‬‬

‫البيبيلوغرافيا ‪:‬‬

‫‪ -‬إبراهيم أنس "األصوات العربية " مكتبة األنجلومصرية‬

‫‪ -‬أحمد عمر مختار "دراسة الصوت اللغوي" عالم الفكر‪،‬القاهرة‪1997،‬‬

‫ابن جني "سر صناعة اإلعراب" تحقيق حسن هنداوي‪ ،‬دار القلم‪ ،‬دمشق ‪1993‬‬ ‫‪-‬‬

‫‪ -‬أبو نصر محمد الفارابي "شرح العبارة "دار المشرق‪ ،‬بيروت ‪1971‬‬

‫‪ -‬تمام حسان "مناهج البحث في اللغة" دار الثقافة ‪ ،‬كلية دار العلوم‪ ،‬القاهرة‪1974 ،‬‬

‫‪ -‬إدريس السغروشني "مدخل إلى الصواتة التوليدية " دار توبقال للنشر والتوزيع ‪1987‬‬

‫‪ -‬ريمون طحان "األلسنية العربية"المكتبة الجامعية دار الكتاب اللبناني‪،‬بيروت‬

‫الرسائل واألطاريح ‪:‬‬

‫‪ -‬عبد الرزاق تورابي ‪ -‬البنية الصرفية للغة العربية " أطروحة لنيل دكتوراه الدولة ‪،‬مرقونة‬
‫بكلية االداب والعلوم االنسانية أكدال جامعة محمد الخامس ‪ ،‬الرباط‬

‫‪186‬‬
‫األبنية في اللغة العربية"أطروحة لنيل‬:‫( " تفاعل الصرف والتطريز‬2003)‫محمد الفتحي‬ -

.‫فاس‬،‫ مرقونة بكلية اآلداب والعلوم اإلنسانية ظهر المهراز‬،‫الدكتوراه‬

‫ نظام األفعال‬-‫) "مفهوم األصل والزيادة في بنية المعجم العربي‬1997( ‫ غولة مصطفى‬-
‫مرقونة بكلية اآلداب‬.‫ رسالة لنيل دبلوم الدراسات العليا في اللسانيات العربية‬-‫نموذجا‬
‫والعلوم اإلنسانية ظهر المهراز فاس‬

- Bohslav HALA (1961)« La syllabe, sa nature, son origine et ses


transformations »
- TROUBETSKOY (N. S.) « Principes de Phonologie » Paris,
Klincksieck, 1976,
- Dubois J, (1984) « Dictionnaires de linguistique » éd : Larousse,
Paris.
- de Saussure, F . (1916) » cours de linguistique générales »
-
BENKIRAN, Thami et CAVE Christine (1989) «L’hiérarchie de
sonorité et segmentation syllabique dans le parler Marocain » P :78
-Boukous A (2009)(Phonologie de l,amazighe)publication :IRCAM

-BOUKOUS,A(1989) « Approche de la syllabe en tamazight »in


langue et société au Maghreb »
8GUERSSEL, M(1977) « Autosegmental phonology » PH.D.thesis,
M .I .T
- Jilali , SAIB, J (1976) « A phonological study of tamazight
Berber. Dailect of the Ayt Ndhir.PH.D.thesis U .C.L.A
- Chomsky,N and Halle , M (1968)the sound pattern of

187
‫تجربة المسرح ضمن األدب األمازيغي‬

‫لحسن أمقران‬

‫جامعة سيدي محمد بن عبد هللا‪ ،‬فاس‬

‫توطـــــئة‪:‬‬

‫إن األدب بوصفه ممارسة إنسانية يخضع لحتمية التطور والتحول وفق الشروط والظروف‬
‫بالمرة تصور فعل أدبي جامد‪ ،‬ويظل التجديد التلقائي أحيانا والواعي‬
‫ّ‬ ‫التي تحيط به‪ ،‬فال يمكن‬
‫أحيانا أخرى سمة تميز الفعل األدبي‪ ،‬وما ظهور مدارس أدبية وتواري أخرى في مختلف األجناس‬
‫السردية عبر الزمان والمكان إال دليل قطعي على هذه الحركية‪.‬‬

‫لو تناولنا األدب األمازيغي من هذه الزاوية‪ ،‬لوجدناه‪ ،‬كغيره‪ ،‬حركيا خضع‪ ،‬وال يزال‪ ،‬لحركة‬
‫مست منه جوانب عديدة‪ .‬لقد كان التجديد في األدب األمازيغي خيا ار وحتمية ال محيد‬
‫التجديد التي ّ‬
‫عنهما أملتها ظروف موضوعية باألساس إلى جانب أخرى ذاتية‪ ،‬وهو ما سنعمل على توضيحه‬
‫من خالل الحديث التطرق إلى مجموعة من العوامل التي كانت وراء "النهضة" األدبية األمازيغية‪.‬‬

‫في الجانب السياسي‪ ،‬يمكن القول إن الوعي العصري كان نتيجة طبيعية لحجم الطمس‬
‫والحظر ا للذين مورسا على األمازيغية كبنية‪ ،‬وقد كانت البدايات األولى لهذا الحظر منذ فترة‬
‫الحماية حيث استطاع المستعمر الفرنسي ‪ -‬ونجح في ذلك إلى حد كبير ‪ -‬في تدمير البنيات‬
‫ردا على المقاومة الشرسة له من طرف‬
‫السياسية واالجتماعية واالقتصادية للمجتمع األمازيغي‪ّ ،‬‬
‫القبائل األمازيغية على طول المغرب‪ .‬تدمير تاله بناء أجهزة دولة عصرية تأسست على أسس‬
‫المخزن التقليدي وهياكله ذات التقاليد الدينية والعربية‪ .1‬من جهة ثانية‪ ،‬دعا رواد ما يعرف‬
‫ب"الحركة الوطنية"‪ ،‬خاصة بعد ظهير ‪ 16‬ماي ‪ 1930‬في عريضتي فاس والرباط المرفوعتين إلى‬
‫السلطات الفرنس ية إلى عدم إعطاء أي لهجة من اللهجات "البربرية" أي صفة رسمية ومن ذلك عدم‬
‫كتابتها بالحروف الالتينية‪.2‬‬
‫ومع فجر االستقالل الشكلي‪ ،‬رسمت أسس الحركة الوطنية و ِ‬
‫أعطيت الثقافة العربية اإلسالمية‬ ‫ُّ‬
‫تجو ِهلت الثقافة واللغة األمازيغيتين‪ ،‬بل أكثر من ذلك‬
‫ُ‬ ‫حين‬ ‫طابع الثقافة الوطنية والرسمية‪ ،‬في‬

‫‪ -1‬أحمد عصيد سياسة تدبير الشأن األمازيغي ص ‪ 16‬منشورات إدكل‪2009 ،‬‬


‫‪ -2‬محمد حسن الوزاني حياة وجهاد ص ‪ 121‬مؤسسة جواد للطباعة والتصوير ‪1982‬‬

‫‪188‬‬
‫رفض نشطاء هذه الحركة وبشكل علني أي إشارة إلى األمازيغية‪ .‬من جهة أخرى‪ ،‬تم طمس طابع‬
‫التعدد وإقرار مبدإ التعريب الذي بدأ من الحقل التعليمي كأحد مبادئه األربعة‪ ،‬حيث كان ظاهريا‬
‫موجها ضد "تفشي لغة المستعمر" وسبيال إلى تصفية اإلرث االستعماري وتحقيق السيادة الوطنية‬
‫وفرضت اللغة‬‫وبالتالي ضمان والء المواطنين‪ ،1‬إال أنه ما فتئ أن انتقل إلى قطاع القضاء ِ‬
‫العربية لغة وحيدة داخل المحاكم المغربية ِ‬
‫ومنعت أي لغة أخرى‪ ،‬بل امتدت السياسة اللغوية إلى‬
‫تعريب المحيط (عالمات الطرق واللوحات اإلشهارية وأسماء األماكن حيث ُغيرت أسماء أماكن‬
‫كانت باللغة األمازيغية بأخرى معربة على امتداد المغرب)‪ .‬الذاكرة التاريخية بدورها لم تسلم من‬
‫وب ّجل "الفاتحون" العرب‬ ‫ِ‬
‫مشروع التعريب واقتصر على الفترة اإلسالمية في تدريس التاريخ‪ُ ،‬‬
‫الوافدون على شمال إفريقيا في حين ُش ّوه من قاوموهم من "الوثنيين" أصحاب األرض وتبخيسهم‪.‬‬
‫كما تميزت مرحلة الحظر هذه بتسويق األنساب التي ازدهرت ألسباب براغماتية بدرجة أولى‪ .‬تبقى‬
‫كلها إذا مظاهر جاءت لتؤكد على أن التعريب لم يؤت به لألهداف المعلنة‪ ،‬بل لمحو كل ما هو‬
‫أمازيغي في المغرب وطمسه‪ ،‬خاصة أن مهندسي هذا المشروع والمتمسكين بأجرأته يعتبرون من‬
‫أشد المتشبثين باللغة الفرنسية مع العلم أنهم لم يتخلوا عن لغة تعتبر امتيا از لهم‪ ،‬واحتفظوا بها‬
‫باسم الحداثة وضرورة الشراكة واالنفتاح على العالم‪ .‬إن التعريب باختصار سياسة تروم تعريب‬
‫اإلنسان والهوية المغربيين‪ ،‬إنها عملية تأحيد ‪ Uniformisation‬هدفت وتهدف إلى محو التعدد‬
‫الثقافي الذي طبع المغرب في فترات معينة‪ ،‬وهو ما فطن إليه رواد الحركة الهوياتية األمازيغية‬
‫التي خلصت إلى أن سياسة الطمس والحظر ُن ّزلتا بشكل تأحيدي مدروس وممنهج‪ ،‬وتكرس‬
‫انحسار اللغة والثقافة األمازيغيتين‪ ،‬مما يفرض تعميق الوعي وضرورة التصدي الذكي لهذا‬
‫"التطهير" الثقافي‪ ،‬وهو ما عمل عليه الرعيل األول من مرتادي الجامعة المغربية‪.‬‬

‫من جهة أخرى أدى االنفتاح على المشهد األدبي العالمي إلى أن اكتشف الطلبة األوائل من‬
‫األمازيغ األجناس األدبية العالمية واطلعوا على الدراسات النقدية والتجارب اإلنسانية الرائدة في هذا‬

‫‪ -1‬أحمد عصيد سياسة تدبير الشأن االمازيغي ص ‪17‬و‪ 18‬منشورات إدكل ‪2009‬‬
‫‪ -4‬فـؤاد أزروال‪ ،‬األدب األمــازيغي المعاصــر بــالمغرب مظــاهره وقضــاياه‪ ،‬منشــورات المعهــد الملكــي‪ ،‬مطبعــة النجــاح الجديــدة‬
‫الرباط‪.2015 ،‬‬
‫‪ -4‬بلقاسم‪ ،‬الجطــاري‪ ،‬عبــد الــرزاق والعمــري‪ ،‬األدب األمــازيغي فــي الريــف مــن الشــفاهة إلــى الكتابــة ومــأزق الترجمــة‪ .‬مطبعــة‬
‫الشرق‪ ،‬وجدة‪ ،‬الطبعة األولى‪ ،2008 ،‬ص‪.60 .‬‬

‫‪189‬‬
‫الشأن‪ ، 1‬كما لعب التأثر بأساتذة باحثين عادوا من فرنسا وانخرطوا في الجامعات والجمعيات‬
‫تنامي الفكر اليساري التقدمي الذي ينادي بمختلف أشكال التعبير الرمزي‪ 2‬االستفادة من التجارب‬
‫حرك فيهم الرغبة في وقف االندثار الذي يلحق األدب الشفوي في ظل الوعي‬‫العالمية‪ ،‬مما ّ‬
‫بضرورة اإلسراع بحفظ ما يمكن حفظه‪ ،‬كما تشجعوا على اإلبداع بلغتهم األم التي أهملتها‬
‫المؤسسات الرسمية‪ ،‬وتحقيق التميز والخصوصية اللذين ال يتطلبان غير االنتقال باألدب‬
‫األمازيغي من أدب شفوي يندثر بسرعة وال يحظى بأي دراسات نقدية أو حتى وصفية‪ ،‬وخلصوا‬
‫بذلك إلى ضرورة القطع مع العفوية واالنتقال إلى توثيق كل أشكال اإلبداع األدبي سواء عن طريق‬
‫التدوين أو الكتابة‪ ،‬ثم تدشين الدراسات النقدية األمازيغية لتطوير الوعي النظري وتجويد المنتوج‬
‫األدبي وتحسينه‪ .‬لقد كانت الرغبة في تأسيس هوية أدبية تحترم الخصوصية وتقطع مع مساعي‬
‫التأحيد والتنميط أحد أهم بواعث التجديد في األدب األمازيغي‪ ،‬وال يعقل أن نغفل عن دور‬
‫المهرجانات والملتقيات والندوات الثقافية في توفير شروط تحقق التجديد‪.‬‬

‫وفي مراحل متأخرة‪ ،‬كانت االستجابة لحجم الطلب بعد إدماج األمازيغية في المنظومة‬
‫التربوية حيث تطلب األمر توفير ُمنتج أدبي يفي بإعداد الكتب والمراجع التي تكّلفت مؤسسة‬
‫المعهد الملكي للثقافة األمازيغية بإعدادها لكون نجاح تدريس اللغة األمازيغية رهين بربطها بثقافتها‬
‫وآدابها‪ ،‬كما أن انتشار التقنية والتكنولوجيا ساعد وبشكل كبير في تجديد األدب األمازيغي وإدماجه‬
‫في السياق األدبي العالمي‪.‬‬

‫األدب األمازيغي‪ :‬من الشفاهة‪ ،‬ثم التدوين إلى الكتابة‬

‫يتسم األدب األمازيغي بمختلف تجلياته التعبيرية وتمظهراته االحتفالية والطقوسية بطابع‬
‫الغنى والتنوع‪ ،‬وهو المكون األكثر أصالة وتجذ ار من مكونات الثقافة المغربية‪ ،‬إال أن طابعه‬
‫الشفوي في جل مراحله السابقة جعل الكثير منه يندثر ويختفي إلى األبد‪ ،‬رغم ما وصلنا من خالل‬
‫التواتر الذي قام على المشافهة والسرد والرواية بشكل عام‪.‬‬

‫‪ -1‬ف ـؤاد أزروال‪ ،‬األدب األم ــازيغي ف ــي المغ ــرب ‪ :‬مظ ــاهره وقض ــاياه‪ ،‬منشــورات المعه ــد الملك ــي للثقاف ــة األمازيغي ــة‪ ،‬مطبع ــة‬
‫المعارف الجديدة‪ ،‬الرباط ‪. 2003‬‬
‫‪ -2‬بلقاســم‪ ،‬الجطــاري وعبــد الــرزاق‪ ،‬العمــري‪ ،‬األدب األمــازيغي بــالريف ‪ :‬مــن الشــفاهية إلــى الكتابــة ومــأزق الترجمــة‪ ،‬مطبعــة‬
‫الشرق وجدة‪ ،‬الطبعة األولى‪.2008 ،‬‬

‫‪190‬‬
‫ومع النصف الثاني من القرن الماضي وبفعل عوامل أتينا على ذكر بعضها سلفا‪ ،‬انتهى‬
‫األمر إلى ضرورة االنكباب على تدوين الموروث األدبي واستكمال ما بدأه المستشرقون ‪-‬وإن‬
‫اختلفت الدواعي والغايات ‪ -‬وبدء مرحلة جديدة من اإلبداع تقوم على الكتابة تتنصر لإلبداعية‬
‫واالبتكارية وتقطع مع التقليد وإعادة اإلنتاج بطريقة أقرب إلى الميكانيكية‪ ،‬وبالتالي بزوغ فجر أدبي‬
‫جديد ينهي الرتابة واالجترار‪.‬‬

‫إن الدخول في الفترة المعاصرة ومجيء "عصر التدوين والكتابة" لهذا التراث‪" ،‬أدى إلى بروز‬
‫أسئلة جديدة وإشكاالت مغايرة كتلك التي تصاحب عادة تدوين ثقافات األمم وتراث الشعوب‪ ،‬إيذانا‬
‫ببدء مسار جديد لهذا المكون الوطني لولوج عوامل الحضارة والحداثة"‪ ،1‬فالتحول في األدب‬
‫األمازيغي من طبيعته الشفوية إلى الكتابة‪ ،‬ليس من قبيل نقل لمنطوق إلى مكتوب‪ ،‬كما ليس‬
‫يمس األدب في جانبه الشكلي فحسب‪ ،‬بل طفرة فريدة زلزلت عرش األدب األمازيغي‪،‬‬
‫تحوال بسيطا ّ‬
‫وقرار أملته مستجدات المعارف والمناهج واألحداث‪ ،‬وهو ما يفرض على األدباء من جهة‪ ،‬والنقاد‬
‫والدارسين من جهة أخرى الوعي بدقة المرحلة وضرورة التفاعل االيجابي معه‪.‬‬

‫األشكال المسرحية‪ :‬تعريف وتصنيف‬

‫يمكن تعريف المسرح بكونه شكال من أشكال األدب‪ ،‬وضربا من ضروب الفن التمثيلي الذي‬
‫معينين أو ما‬
‫معينة يتم تشخيصها من قبل أشخاص ّ‬‫قصة ّ‬
‫من خالله تعرض أحداث معينة مش ّكلة ّ‬
‫يعرف بالممث َّ لين‪ .‬ويعبر هؤالء عن القصة من خالل كثير من التعابير تتنوع بين المشاهد‬
‫للقصة‪ ،‬وهنا يتّخذ‬
‫واألحاديث واألفعال‪ ،‬أي أن هذه التعابير مجتمعة تهدف إلى نقل الفكرة العامة ّ‬
‫القصة ويقوم بتصرفاتها كما‬
‫شخصيات ّ‬
‫ّ‬ ‫شخصية من‬
‫ّ‬ ‫فيتقمص من خالله‬
‫خاصاً به‪ّ ،‬‬
‫كل ممثل دو اًر ّ‬
‫يصورها النص المسرحي‪.‬‬

‫تجدر اإلشارة إلى أن الحضارتين اإلغريقية والرومانية كان لهما السبق في المسرح‪ ،‬وهما من‬
‫تفننتا وأتقنتا هذا الفن الراقي منذ بداياته األولى‪ .‬عندما نريد أن نتحدث عن األصناف الكبرى‬
‫حيات التي تتضمن نصوصا ونقاشات وأدوار‬ ‫للمسرح‪ ،‬فإننا طبعا نستحضر في المقام األول المسر ّ‬
‫معينة‪ ،‬إلى جانب مسرحيات أخرى صامتة ال مجال فيها للغة اللسان بل يقوم الممثلون خاللها‬

‫حيات غنائية تحتوي ّ‬


‫جل‬ ‫العامة للمسرحية‪ ،‬عالوة على مسر ّ‬
‫ّ‬ ‫تبين الفكرة‬
‫بالقيام بأفعال وحركات ّ‬
‫مشاهدها على الغناء‪.‬‬

‫‪ -‬محمد أفقير‪ ،‬األدب األمازيغي من الشفاهة إلى الكتابة على موقع ‪www.diwanalarab.com‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪191‬‬
‫لكل مسرحية عناصر معينة يجب توفرها حتى تنعت بالمسرحية‪ ،‬أولى هذه العناصر هي‬
‫القصة الهادفة التي يؤدي الممثلون أحداثها إليصال رسالة بعينها‪،‬‬
‫الحبكة (‪ ،)L’intrigue‬وهي ّ‬
‫الحبكة بمثابة الفكرة التي تتحدث عنها المسرحية‪ ،‬بشكل واضح ومفهوم‪ ،‬وببساطة وعدم تكلف‪.‬‬
‫الشخصيات أو الممثلين‪ ،‬وهم مجموع األشخاص الذين يؤدون أدوا ار داخل‬
‫ّ‬ ‫وإلى جانب الحبكة نجد‬
‫نميز بين مستويين من‬‫مخصصة‪ ،‬هنا ّ‬
‫ّ‬ ‫القصة وعرضها عن طريق مشاهد وأدوار‬
‫لتمثيل ّ‬
‫المسرحية ّ‬
‫المهمة في‬
‫ّ‬ ‫أساسية ‪ :‬وهي الشخصية‬
‫ّ‬ ‫شخصية‬
‫ّ‬ ‫الشخصيات بحسب الدور والتأثير‪ ،‬فنتحدث عن‬
‫شخصية ثانوية (الكومبارس) ‪ :‬وهي التي تقوم‬
‫ّ‬ ‫شخصية البطل‪ ،‬ثم‬
‫ّ‬ ‫وعادة ما تكون‬
‫ً‬ ‫حية‪،‬‬
‫المسر ّ‬
‫المقرب إليه‪ .‬وإلى جانب الدور والتأثير‪،‬‬
‫األساسية‪ ،‬مثل صديق البطل‪ ،‬أو ّ‬
‫ّ‬ ‫الشخصيات‬
‫ّ‬ ‫بمساعدة‬
‫تتغير‬
‫شخصية ثابتة ال ّ‬‫ّ‬ ‫نميز بين الشخصيات حسب التطور والتكوين‪ ،‬وهنا أيضا نميز بين‬
‫متغيرة يتم اكتشاف حقائقها عبر تسلسل األحداث‪ ،‬مثل تحول‬
‫حية‪ ،‬وشخصّية ّ‬
‫صورتها خالل المسر ّ‬
‫الشخص الضعيف لبطل شجاع‪.‬‬

‫ويعتبر الحوار أو النص المسرحي عنص ار أساسيا في المعادلة المسرحية‪ ،‬وهو مجموع‬
‫األحداث التي يعبر عنها الممّثّلون إليصال أفكار بعينها هذه األفكار التي تعتبر بدورها ركنا مهما‬
‫ٍ‬
‫بشكل‬ ‫بقص أحداث المسرحية وسردها‬ ‫من أركان المسرح‪ ،‬أما الراوي فهو الشخص الذي يقوم ّ‬
‫حية‪ ،‬وعادةً ما يكون صالة‬
‫متسلسل‪ .‬في األخير نجد المسرح‪ ،‬وهو الفضاء الذي تقدم فيه المسر ّ‬
‫كبيرة طبعا‪ ،‬مليئة بالمقاعد التي يجلس عليها الجمهور‪.‬‬

‫يمكن التمييز داخل المسرح بين أربعة أنواع مسرحية كبرى‪ ،‬نجد في مقدمتها المسرح‬
‫الكوميدي وهو من النوع المفضل واألكثر شعبية بالنظر إلى كونه يقص أحداثاً مضحكة‪ ،‬تمثلها‬
‫ّ‬
‫شخصيات غبية‪ ،‬تعبر عن المواقف واألحداث بطريقة طريفة وساخرة‪ ،‬وإن كانت القصة قصة‬ ‫ّ‬
‫اقعية وهادفة‪ ،‬فهدفه إيصال عبرة وحكمة واضحة وإن بطريقة ترفيهية تمتع الجمهور‪ .‬أما المسرح‬
‫و ّ‬
‫المأساوي فتدور أحداثه حول الكوارث وتحديات الحياة وما يصاحبها من المتاعب واألذى والحزن‬

‫حية‪ ،‬وغالبا ما تتضمن فكرة الموت‪ .‬من جهة أخرى نجد المسرح ّ‬
‫الجدي‪،‬‬ ‫فيها حتى نهاية المسر ّ‬
‫حية الحزينة‪ّ ،‬إال ّأنه ينتهي بأحداث سعيدة‪ .‬وأخي ار نجد المسرح الميلودرامي‬
‫ويشبه في أحداثه المسر ّ‬
‫وهو المسرح الذي يرّكز على الصراع الدائم بين الخير والشر‪ ،‬وينتصر في النهاية للخير مهما ساد‬
‫الشر والظلم‪.‬‬

‫تاريخ المسرح األمازيغي ‪ :‬من األشكال الفرجوية إلى المسرح الحديث‬

‫‪192‬‬
‫يتلون فيها األدب بألوان عدة ومتنوعة‪ ،‬وإن كان البعض يرى فيه‬
‫ثقافة األمازيغ ثقافة متنوعة ّ‬
‫أدبا يقتصر على مستويات القول والرقص والغناء واإلنشاد التي تسمه بالتقليدي الذي ال يرقى إلى‬
‫األدب الفصيح‪ ،‬رغم أن التاريخ يشهد لألمازيغ أنهم أبدعوا في أجناس أدبية متنوعة‪ ،‬خاصة بلغات‬
‫أخرى غير لغتهم‪ ،‬بما في ذلك المسرح والشعر والقصص والحكايات‪.‬‬

‫يعتقد األديب المغربي عباس الجراري أن المغاربة تأثروا بالقرطاجيين ثم الرومان بعدهم‪،‬‬
‫والذين بنوا المسارح ومارسوا فن التمثيل القائم على األناشيد الملحمية واالبتهاالت والحركات‬
‫الراقصة التي تؤدى بها الطقوس والشعائر الدينية‪ ،‬والتي ترمز إلى التوسل باآللهة‪ ،‬ولم يخرج‬
‫األمازيغ عن هذه الدائرة حين ظلت عباداتهم في أغلبها عبارة عن طقوس وشعائر مسرحية تجاه‬
‫آلهتهم القديمة‪ ،‬كما بنوا مسارح في عدة مدن قديمة خصوصا بوليلي نتيجة تأثرهم بالرومان‬
‫وبالمسارح الرومانية‪ .‬وهنا ال بد من إعادة طرح التساؤل عن مدى موضوعية هذا التصور‪ ،‬حيث‬

‫أن أهم رجاالت هذه الفنون من األمازيغ أنفسهم‪ّ ،‬‬


‫مما يطرح احتمال تأثر الحضارات الوافدة‬
‫بالمحتضنة وليس العكس فالموسيقى والرسم والرقص طقوس أمازيغية يومية تقدم فيها العروض‬
‫المسرحية التراجيدية والكوميدية‪.‬‬

‫إن الثقافة األمازيغية تزخر بموروث يطغى عليه الجانب المسرحي‪ ،‬وما فضاء "أسايس" أو‬
‫"أسا ارڭ " إال مثال حي للطقس المسرحي الذي تتكامل فيه أدوار الرجل والمرأة في إعداد الفضاء‬
‫وتأثيثه وتهييئه للمسرحة وممارسة الفنون الميدانية‪ ،‬حيث يكون هذا الفضاء حاضنا للمناسبات التي‬
‫تعكس المسرات والمباهج خصوصا احتفاالت األعراس والختان واحتفاالت الحصاد التي تكون فيها‬
‫ممارسة الرقص والمسرحة الجسدية مرادفة ألذهان ونفوس مبسوطة مستعدة لالستيعاب والحفظ‬
‫والترديد‪ ،‬إنها فضاءات لإلبداع والتنافس في االبتكار والخلق‪.‬‬

‫إن التمظهرات األولى للمسرح األمازيغي هي تلك األشكال االحتفالية‪ ،‬التي كانت تقام في‬
‫المناسبات التي عرفها األمازيغ منذ عصور مضت‪ ،‬وعلى سبيل المثال‪ ،‬تعتبر مجموعة "ئهيَّاضن"‬
‫َّاضن" فرقة فنية‪ ،‬تضم شبانا متمرسين في الغناء والرقص واأللعاب الرياضية‬
‫مسرحا متحركا‪ ،‬و"ئهي ْ‬
‫تتجول في القبائل والمناطق المتباعدة تقوم بتنظيم الحفالت االستعراضية التي تضم مختلف‬
‫األلعاب الرياضية والعروض الفرجوية الفكاهية عطفا على األقاصيص واألخبار والحكايات مما‬
‫تحفل به ذاكرة مجتمع سوس‪ .‬في الشمال‪ ،‬نجد سكان منطقة الريف يعرفون ومنذ القديم بعض‬

‫‪193‬‬
‫وز ‪ /‬شارح مدجاح ‪ /‬ثاسريث ؤنزار‪( 1‬عروس المطر) وطقوس‬ ‫الظواهر المسرحية مثل "باشيخ ‪َّ /‬‬
‫أقل ْ‬
‫حفلة العرس‪ .‬وتعتبر ظاهرة "ئمديازن" التي تنتشر في أسواق األطلس المتوسط والجنوب الشرقي‬
‫وقصورهما شكال احتفاليا متجذرا‪ ،‬ويكون عبارة عن تجمع دائري بإحدى الساحات العمومية أو‬

‫وسط السوق األسبوعي‪ ،‬يتناول فيه الشاعر ْ‬


‫"أم ْدي ْاز" أشعاره مرفقة بسرد قصص البطوالت‬
‫"بووغانيم" التي تشترك مع سابقتها‬
‫واألساطير التي تمزج بين اإلنسان والحيوان‪ ،‬إلى جانب فرقة ْ‬
‫في الكثير من الخصائص الفرجوية التي تعتمد وسائل تعبيرية متنوعة تتنوع بين اإليماء‪ ،‬والرقص‬
‫والحركة وهذه التمظهرات يمكن أن نسميها باألشكال ما قبل المسرحية‪.‬‬

‫هنا ينتعش المسرح التقليدي الذي يتميز بالطالقة والعفوية‪ ،‬حيث الحركات والسكنات‬
‫واألغاني والمرددات واألهازيج المتنوعة التي تبرز مدى قدرة هذه الثقافة على الجمع بين الرجل‬
‫والمرأة وحتى الطفل‪ ،‬وكما يقول عبد الكريم برشيد ‪" :‬فكلنا نمثل‪ ،‬ونحن بالفعل نمثل‪ ،‬نمثل داخل‬
‫المسرح‪/‬البناية وخارجه‪ ،‬إننا نحمل غريزتنا في التقليد والتحول‪ ،‬ونريد أن نتجاوز ذواتنا باستمرار‬
‫لنكون اآلخرين‪ ،‬وأن نحقق الزمن اآلخر والعالقات األخرى"‪ ،‬إنها قوة التمثيل داخل متاهات الحياة‬
‫اليومية‪.‬‬

‫في هذا اإلطار‪ ،‬ورغم تحول بعض الظواهر المسرحية من حالِها األصلية إلى حال الخشبة‬
‫والصورة مع التلفزيون وغيره‪ ،‬بما في ذلك رقصات "أحواش" و"أحيدوس" ولو نسبيا‪ ،‬فإن ظواهر‬
‫أخرى ظلت عصية على الصورة وبقيت طقسا مسرحيا حياّ كطقس "ؤداين ن عاشور" بڭلميمة‬
‫و"بييلماون" بسوس و"بنقبو" في الجنوب الشرقي عموما وغيرها من أشكال المسرحة والتمظهر‬‫ْ‬
‫الذاتي الخفي الذي يعتمد على التقنيع‪/‬القناع‪.‬‬

‫إن البحث في تاريخ المسرح األمازيغي القديم أمر ليس بالبسيط‪ ،‬بل مجازفة علمية على‬
‫اعتبار أن هذا الجنس األدبي عرف تجاذبا منقطع النظير‪ ،‬ومحاولة الحسم في التأريخ له كما‬
‫البحث عن المستحيل بالنظر تداخل الكثير من المعطيات التاريخية‪ ،‬والحق أن البحث عن أصول‬
‫هذا الجنس األدبي ال يعدو أن يكون بحثا عن ثقافة زاخرة بالمعطيات؛ ثقافية واجتماعية وسياسية‬
‫عمرت منذ فجر التاريخ‪ ،‬فالمسرح بمفهومه التقليدي كان وال زال من أهم ما ميز‬ ‫واقتصادية ّ‬
‫مر التاريخ‪ ،‬إنها ثقافة الفرجة التي من خاللها تعايشت هذه الجماعة البشرية في‬
‫األمازيغ على ّ‬
‫سكون مع أنواء الطبيعة وفي تجانس مع مختلف األنشطة التي تمارس في فضائها الشاسع‪.‬‬

‫‪ -‬عبد هللا شريق‪" :‬مدخل لدراسة األدب األمازيغي في الريف"‬ ‫‪1‬‬

‫‪194‬‬
‫إن المسرح األمازيغي واقع ملحوظ وليس مجرد وصف مجاني أو ادعاء باطل‪ ،‬مسرح ظهر‬
‫إلى الوجود نهاية سبعينيات القرن الماضي وأصبح تجربة متطورة ورائدة رغم كونها فتية‪ ،‬وهنا ال‬
‫يمكن أن نتجاهل الدور الكبير الذي لعبته الحركة األمازيغية في إنجاح التجربة حيث عمدت إلى‬
‫توظيف استعمال المسرح إليصال رسالتها بعدما أدركت أن المسرح دينامو الثقافة والفن الذي من‬
‫خالله يمكن إرسال الرسائل المشفرة في قالب فني وجمالي جذاب‪ ،‬وعليه‪ ،‬تناسلت الفرق المسرحية‬
‫في عدة مدن مغربية مما أفرز خريطة مسرحية مهمة استفادت مما راكمته التجارب السابقة‪ ،‬وسّلط‬
‫الضوء على أسماء من قبيل "فؤاد أزروال"‪" ،‬عمر بومزوغ"‪" ،‬فاروق ازنابط"‪" ،‬الصافي مومن علي"‪،‬‬
‫"عبد هللا أوزاد" وغيرهم كثير‪ ،‬أبدعوا في التأليف واإلخراج‪.‬‬

‫قبل بداية التسعينيات إذا‪ ،‬كانت هناك محاوالت متفرقة وجنينية تندرج في إطار الفن التمثيلي‬
‫بصفة عامة كما هو الشأن بالنسبة للمسرح اإلذاعي الذي كانت تقدمه اإلذاعة الوطنية قسم‬
‫تاشلحيت‪ ،‬إلى حدود أواخر الثمانينيات من القرن الماضي‪ ،‬إضافة إلى التمثيليات المسجلة على‬
‫الشرائط والصوتيات‪ ،‬كأعمال كل من المرحوم "فارس باقشيش" و"العربي الهداج"‪ ،‬بعد األشكال‬
‫الفطرية او مرحلة الظواهر الموروثة‪ ،‬جاءت مرحلة التبلور واالنبثاق حسب "جميل الحمداوي" مع‬
‫مجموعة من المسرحيات األمازيغية البسيطة التي ظهرت في أواخر السبعينيات كمسرحية "ئهواد‬
‫اوكامبوي أذي يكسي باسبورتي" و"ئرحاكد أميث ناغ" الذي يعتبر حسب "الحمداوي" نفسه‪ ،‬أول‬
‫عرض مسرحي في ذاكرة المسرح األمازيغي وقد تم تشخصيها سنة ‪ .1978‬ويرى ذات الناقد أن‬
‫مرحة االستواء الفني لم تكتمل حتى نهاية الثمانينيات وبداية التسعينيات‪ ،‬وفي هذه المرحلة‬
‫سيعرف المسرح األمازيغي مقوماته التجنيسية‪ ،‬وسينتعش فنيا ووجوديا وسيستوي على رجليه بعد‬
‫مخاض جنيني‪ ،‬وهنا ال يستقيم الحديث عن تجسد المسرح األمازيغي دون اإلشارة إلى أسماء‬
‫بصمت عليه كـ "فؤاد أزروال" الذي ألف وأخرج الكثير من المسرحيات الكوميدية واالجتماعية تأليفا‬
‫واقتباسا وتمزيغا وإخراجا وتمثيال مثل "أذوزوغ دي ثيوت"‪ ،‬و"أغنيج ئدورار" و"أغيرو ئنو ئعزان"‬
‫و"أمزروظ" و"بوسحاسح" و"سي أسنوس" وغيرها كثير‪.‬‬

‫خالصة القول‪ ،‬إن المسرح األمازيغي ومنذ الفترة الرومانية عرف عدة محاوالت‪ ،‬علما أنه‬
‫من الممكن أن يكون األمازيغ قد عرفوا الظواهر المسرحية التقليدية قبل ذلك التاريخ‪ ،‬غير أنها‬
‫ليتقنن بعدها‪ ،‬وهذا ما تدل عليه البنايات المسرحية‬‫تعرضت للتقويض في مرحلة االستعمار ّ‬
‫واألعمال القديمة التي ال تزال شاهدة عليه إلى اليوم على امتداد شمال إفريقيا‪ .‬وتجدر اإلشارة إلى‬
‫توقف الحركة المسرحية المقننة مع دخول اإلسالم‪ ،‬ألن الدين الجديد في تلك المرحلة كان يحارب‬

‫‪195‬‬
‫الشرع رغم االستمرار المحتشم للظواهر المسرحية الشعبية‬
‫كل أشكال التمسرح باعتبارها خارجة عن ّ‬
‫الغير مقننة‪ ،‬لتأتي مرحلة أواخر الستينيات وبداية السبعينيات حيث سيحاول الشباب األمازيغي‬
‫العودة إل ى ذلك التراث إلحيائه وتضمينه وتوثيقه كمحاولة إلخراجه من الضعف والوهن الذي كان‬
‫غارق فيهما‪ ،‬لتأتي بعد ذلك فترة التسعينيات وما بعدها لنرى بعض بواعث التجديد تأليفا وتمثيال‬
‫وإخراجا‪.‬‬

‫المسرح األمازيغي الحديث ‪ :‬المضامين والموضوعات‬

‫ال شك أن بداية المسرح األمازيغي بصيغته المعاصرة انطلقت إرهاصاتها األولى منذ‬
‫السبعينيات كما أسلفنا‪ ،‬وهي المرحلة التي يمكن وصفها بـمرحلة التأسيس‪ ،‬وكانت مرحلة شابتها‬
‫الكثير من األعطاب على رأسها غياب االستم اررية في الممارسة‪ ،‬وهو ما حبسها في دائرة التبعية‬
‫والتأثر بالنماذج السائدة بشكل ميكانيكي‪ ،‬مما أفضى إلى أحادية الموضوع التي جعلت النص‬
‫التأسيسي منغلقا يتكون من عناصر نهائية تنتهي بحل العقدة‪ ،‬يطغى عليها التناول الواقعي‬
‫للمعطيات االجتماعية أو السياسية بشكل حقيقي وتقديم خطابي وتعليمي تغيب فيه اللمسة الفنية‪،‬‬
‫وهو وضع أفقد المسرح عنص ار أساسيا‪.‬‬

‫ولتجا وز ذلك‪ ،‬تم توظيف التراث وفق مقاربة تأصيلية وتجريبية لالستفادة من مكنوزاته عبر‬
‫خلق التوافق واالنسجام بين الموروث والممارسة‪ ،‬وهو ما تأتى اعتبا ار من بداية التسعينيات حيث‬
‫حصل التطور أسلوبا باعتماد خلفية الهوية في مقاربته الفنية عن طريق مسرحة مالمح هذه الهوية‬
‫ب توظيف األساطير والخرافات والتاريخ والصور والرموز وغيرها‪ ،‬وهي المرحلة التي يمكن وصفها‬
‫تميزت ببزوغ توجهات جديدة كان حافزها األساسي هو‬
‫بـمرحلة إعادة التأسيس‪ ،‬وهي المرحلة التي ّ‬
‫تطوير الفعل المسرحي سواء على مستوى النص أو على مستوى نسق العرض وما يعتمده من‬
‫تشغيل للفضاء‪ ،‬وهي المرحلة التي تأسست فيها فرق مسرحية جديدة حملت طابع التحديث‬
‫والتجديد‪.‬‬

‫مر‬
‫بالنظر إلى المكانة التي توليها الحركة الثقافية األمازيغية للغة والتراث في طرحها على ّ‬
‫عقود طويلة‪ ،‬فإنه يصعب تصور المسرح األمازيغي بعيدا عن هذه الثنائية‪ ،‬فاللغة هي خصوصية‬
‫اإل نسان المميزة وروح كيانه‪ ،‬والتراث هو تاريخ المجتمع األمازيغي وكنز حضارته المتجذرة في‬
‫التاريخ‪ ،‬ولما كان المسرح األمازيغي وسيلة رائدة في بث الوعي والتعبئة الهوياتية التي ارتكز‬

‫‪196‬‬
‫عليها عمل النسيج الجمعوي األمازيغي‪ ،‬فإن المسرحيين األمازيغ حرصوا أشد الحرص على جعل‬
‫عنصري اللغة والتراث عماد تميز ممارستهم المسرحية وتفردها‪.‬‬

‫غير أن االرتباط الفياض بهذين المعطيين أفضى إلى مجموعة من العيوب التي طفت فوق‬
‫السطح‪ ،‬خاصة االضطراب البين في استخدام اللغة المنطوقة حيث أن محاولة تجريب اللغة‬
‫األمازيغية المعيار تؤثر بشكل جلي على لغة الحديث اليومي واللغة الشعرية‪ ،‬عالوة على أن‬
‫التوجه العام يجعل استعمال الحديث باللغة األمازيغية فوق الركح معيا ار للدخول في خانة المسرح‬
‫األمازيغي ليكون بذلك االنتساب إلى هذا المسرح األمازيغي انتسابا لسانيا مطلقا‪ ،‬وأصبحت اللغة‬
‫المنطوقة معيا ار أساسا في تمييز هذا المسرح وتحديده داخل النسق الفني المغربي‪.‬‬

‫بخصوص التراث‪ ،‬انخرطت الممارسة المسرحية األمازيغية في مهمة "الدفاع عن الموروث‬


‫الثقافي األمازيغي واالهتمام به‪ ،‬والعمل على حمايته من االنقراض والضياع‪ .‬فعادت إلى استقراء‬
‫الذاكرة التاريخية والحضارية المحلية‪ ،‬واشتغلت على توظيف كل نماذجها الساطعة ومختلف‬
‫مظاهر االحتفاالت والفرجات الشعبية الفطرية وفنون األدب الشفوي من حكايات وخرافات وأمثال‪،‬‬
‫وحاولت أن تجعل من ذلك ثاني عناصر خصوصيتها بعد اللغة"‪.1‬‬

‫وهكذا ظلت الكثير من األعمال المسرحية وفية لهذا النهج‪ ،‬تقحم بدون مبرر موضوعي أو‬
‫فني مقنع‪ ،‬عناصر يمكن اعتبارها ضربا من ضروب الحشو مما أفضى إلى إعادة أو استنساخ‬
‫صور ثقافية نمطية تزكي الصياغة الفولكلورية للهوية التي تنبني على التقديم الجاهز للصور‬
‫األيقونية لعناصر المسرحية‪ ،‬وهو ما جعل المسرح األمازيغي يسقط في فخ التراكم بدل العمل على‬
‫وحدة األسلوب وجودة العرض المسرحي‪.‬‬

‫ولحسن الحظ‪ ،‬استطاع المسرح األمازيغي تجاوز هذا االرتباط المرضي باللغة والتراث‪،‬‬
‫واالنتقال بهما إلى مجرد وسيلتين أو نسقين من ضمن أنساق فنية وداللية متعددة في صناعة‬
‫الفرجة المسرحية‪ ،‬لتؤت الوسائل الفنية والعناصر الجمالية حقها‪ ،‬ويرتقي بذلك المسرح األمازيغي‬
‫إلى مستويات تعبيرية أكثر إستيطيقية وإبداعية لكونه أصبح يفكر من خالل اللغة وليس يفكر‬
‫فيها‪.‬‬

‫وفي شق التراث‪ ،‬سيتجه هذا المسرح إلى تفادي السقوط في االنغالق والسلفية التراثية‪ ،‬حيث‬
‫اجتهد في "االستفادة من عناصر الفنون واآلداب الشعبية المحلية باعتبارها تقنيات وأدوات فنية‪،‬‬

‫‪ -‬فؤاد أزروال‪ ،‬حركة المسرح األمازيغي بالمغرب‪.‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪197‬‬
‫وأساليب تعبير فرجوية ذات قوة تأثيرية فعالة‪ ،‬فيوظفها في إطار عصري متحرك وحيوي‪ ،‬ويناقشها‬
‫بطريقة تستجيب للحاجيات االجتماعية والنفسية والثقافية للفرد والمجتمع األمازيغيين في اللحظة‬
‫الراهنة‪ .‬فيتحول هذا التراث‪ ،‬تبعا لذلك‪ ،‬من غاية إلى تقنية‪ ،‬ومن أداة لترسيخ التمثالت السائدة‬
‫‪1‬‬
‫والقائمة إلى عامل في تغييرها وتغيير شروط إنتاجها واستهالكها‪".‬‬

‫لقد استطاع المسرح األمازيغي أن يحيط بكثير من المواضيع التي تهم آفات المجتمع من‬
‫البطالة إلى استغالل النفوذ‪ ،‬ومن التماطل والرشوة وتبذير المال العام إلى الهجرة كتيمة قوية في‬
‫المسرح األمازيغي‪ ،‬دون أن يغفل المواضيع الوجودية والفلسفية التي أشرنا إليها سلفا في قالب‬
‫مألوف يستجيب للذوق األخالقي والديني واالجتماعي والنفسي بشكل مباشر وبسيط ليفهم المتلقي‬
‫‪2‬‬
‫واقعه المعاش‪.‬‬

‫التأليف المسرحي بين االحترفية والهواية‬

‫كما سبق وأشرنا‪ ،‬كانت البدايات األولى للمسرح األمازيغي داخل الفضاءات الجمعوية‬
‫بالخصوص التي دفعها النضال من أجل هويتها إلى جعل المسرح وسيلة من وسائل التواصل‬
‫ونشر الوعي‪ ،‬وهو ما يفسر كون المسرح في سياق كهذا مسرحا هاويا بكل المقاييس‪ ،‬حيث أن‬
‫هذه الفرق ظلت على رؤوس األصابع من حيث عددها‪ ،‬فتية في تجربتها ال تزال في طور التكوين‬
‫وتنظيم الهياكل‪ ،‬تفتقر إلى كثير من الشروط الموضوعية لتحقق مسرح محترف أوالها التراكم‬
‫الكمي والنوعي‪.‬‬

‫إن االحتراف في المسرح ال يمكن تصوره في الخبرة الفنية والتقنية والمهنية والتخصص‪،‬‬
‫وكلها عناصر تغيب في المسرح األمازيغي عموما‪ ،‬فالمسرح االحترافي األمازيغي رغم كل شيء‬
‫يظل في مرحلته الجنينية التي لم تتجاوز بعد مرحلة االستنبات التي تفسر قلة العرض المسرحي‪.‬‬
‫إن االنتقال إلى االحترافية في المسرح تداخل فيه اإلداري بالمادي بالتقني بالفني بالدرامي‪ ،‬وهو ما‬
‫يتطلب توفير ظروف هذا االنتقال خصوصا ما يتعلق بالتأطير والتنظيم المهني واالجتماعي‬
‫واإلداري دون إغفال الجانب المادي‪.‬‬

‫هم االنتقال إلى االحترافية في المسرح األمازيغي لن يحمله غير المسرحيين األمازيغ‬
‫إن ّ‬
‫أنفسهم‪ ،‬مما يفرض مضاعفة اللقاءات والجلسات والتكوينات عبر مهرجانات مسرحية للتداول في‬

‫‪ -‬فؤاد أزروال‪ ،‬حركة المسرح األمازيغي بالمغرب‪.‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪ -‬نوال بن إيراهيم‪ ،‬المسرح األمازيغي بين الكائن والممكن‪.‬‬ ‫‪2‬‬

‫‪198‬‬
‫سبل تحسين األساليب اإلبداعية واقتراح الرؤى والتصورات التنظيرية التي من شأنها رسملة هذا‬
‫الفن وجعله يحظى بمكانة الئقة داخل النسيج الثقافي المغربي‪.‬‬

‫اإلخراج في المسرح األمازيغي‬

‫إن اإلخراج المسرحي من المفاتيح األساسية للتمكن من الممارسة المسرحية وإتقانها‪ ،‬فدور‬
‫المخرج أساسي بل ومفصلي‪ ،‬فالمخرج هو من بالتنسيق بين عناصر المسرحية بما في ذلك‬
‫األصوات والصور وفق قالب فني معين‪ ،‬فيقوم بتجزيء النص المسرحي إلى وحدات تقسم بدورها‬
‫إلى أجزاء صغيرة تشكل المشاهد التي تعرض على الخشبة‪ ،‬المخرج هو من يركب الصور‬
‫واأل صوات التي تشكل المشاهد وفق قياسات بصرية وفضائية دقيقة وبآثارها التشكيلية والتركيبية‬
‫وامتدادها الزمني‪.‬‬

‫المالحظ عموما وحسب النقاد والدارسين لفن المسرح‪ ،‬أن المسرح األمازيغي يعيش أزمة‬
‫إخراج‪ ،‬فالصور في هذا المسرح تفتقر إلى عالقات السببية والزمانية والحكائية والتفسيرية ويغيب‬
‫فيها الطابع التنظيمي والزمني سواء تعلق األمر بالتزامن أو التتالي أو الثبات‪ .‬إن اإلخراج في‬
‫المسرح األمازيغي في سواده األعظم يقتصر على موضعة الممثل فوق الخشبة وحركته وطريقة‬
‫إلقائه‪ ،‬ويركز على أشكال الديكور واإلضاءة حتى يتسنى له إظهار الممثل وفق رؤية زمنية معينة‬
‫وتناوب بين اإلضاءة واإلظالم‪.‬‬

‫مرد ما ذكر هو تركيز جل المخرجين المسرحيين األمازيغ على المعنى والموضوع‪،‬‬


‫لعل ّ‬
‫وتساهلهم مع الجانب الفني والجمالي الذي يعتبر فاصال في الممارسة المسرحية‪ ،‬عطفا على‬
‫التضحية بدينامية العرض وبنيته‪ .‬والحال هذه‪ ،‬يتعين التفكير في تحسين اإلخراج المسرحي‬
‫األمازيغي وتجويده عبر االلتفات الواجب إلى الصورة الركحية المتحركة التي تتشكل من تنقل‬
‫الممثل وحركاته ونظراته داخل فضاء العرض‪ ،‬ثم حجم الصورة وفضائها وإضاءتها وإيقاعها‬
‫ونقوشها ومادتها وإطارها وزمنها السريع والبطيء والثابت ولونها وصوتها‪ ،‬ثم التركيز على العالقة‬
‫بين كل العناصر وتمفصالتها بالنظر إلى كون الصورة الركحية معطى متغي ار في الزمن‬
‫المسرحي‪.‬‬

‫لسنا نقول إن اإلخراج المسرحي األمازيغي دون المستوى بشكل قاطع‪ ،‬أبدا‪ ،‬بل نقول إنه‬
‫يحتاج إلى المزيد من الجهد والتحصيل‪ ،‬خاصة أن أسماء كثيرة ممن ولجوا هذا الميدان استفادوا‬

‫‪199‬‬
‫من التجارب األممية في المسرح خاصة المسرح الفرنسي واإلسباني واستطاعوا أن يستجيبوا لكل‬
‫الشروط الموضوعية إلنجاح اإلخراج المسرحي رغم فتوة تجربتهم‪.‬‬

‫النقد في المسرح األمازيغي‬

‫إن تطور األدب في جميع األحوال رهين بوجود النقد األدبي‪ ،‬ذلك أن النقد يرصد مكامن‬

‫ويعري جوانب الضعف في العمل األدبي ّ‬


‫مما يسمح بتجويده وتحسينه‪ ،‬إن النقد بهذا المعنى‬ ‫القوة ّ‬
‫عملية مواكبة لإلبداع‪.‬‬

‫عندما يتعلق األمر باألدب األمازيغي عموما والمسرح بشكل خاص‪ ،‬ال تعدو محاوالت النقد‬
‫أن تكون مجرد إعالن الوجود والسعي إلى إب ارز الذات‪ ،‬أي أن النقد بشكله التام لن يستقيم في‬
‫غياب رصيد كمي يسمح بالدراسة النقدية والمقارنة‪ ،‬لسنا بهذا ننفي وجود نقد أدبي أمازيغي مطلقا‪،‬‬
‫بل نقول أنه ال يزال في مراحله األولى خصوصا أنه أصبح ضرورة ملحة بالنظر إلى ثالثة‬
‫عناصر أساسية أولها المأسسة (‪ )Institutionnalisation‬التي فرضت التمحيص والنقد والتقييم‬
‫حتى تستجيب اإلبداعات لشروط التعميم والنشر‪ ،‬زد على ذلك عنصر التجربة واالنفتاح على‬
‫التجارب العالمية حيث إن المبدعين األمازيغ استفادوا من تجارب اآلخرين شرقا وغربا فراكموا‬
‫تجربة مهمة تستحق النقد والتقييم‪ ،‬أضف إلى ذلك عنصر التدوين ومحاولة الكتابة التي تخضع‬
‫لقواعد متعارف عليها‪ ،‬ويبقى النقد شرطيا أدبيا يرصد الجوانب السليمة والسقيمة في التأليف‬
‫األدبي‪.‬‬

‫رغم أن النقد كان وال يزال يلعب دو ار تعريفيا إشهاريا للمنتوج األدبي والمسرحي بشكل خاص‬
‫وليس تقييميا نقديا بشكل مباشر‪ ،‬فقد م ّكن هذا النقد الفتي‪ ،‬في المسرح األمازيغي رغم عدم تبلوره‬
‫ّ‬
‫بشكل جلي وفعال‪ ،‬من مراجعة بعض التصورات والرؤى السابقة التي كانت بمثابة مسلمات في‬
‫المسرح األمازيغي من قبيل انشغاله باللغة والتراث األمازيغيين بشكل مبالغ فيه‪ .‬وبفضل النقد تم‬
‫استدراك الوضع‪ ،‬وأعطي الجانبان الجمالي والفني حقهما في الممارسة المسرحية األمازيغية‪ ،‬وتم‬
‫إخراج المسرح األمازيغي من دائرة اإليديولوجي الصرف إلى إضفاء مسحة جمالية وفنية مكنت هذا‬
‫المسرح من االنفالت من الوجدان والرومانسية التي تعتز بالذات في طابع تقريري‪.‬‬

‫إن النقد في المسرح األمازيغي تقييم تبشيري تفاؤلي باألساس يغيب النواقص والمشاكل‬
‫التقنية كمظهر من مظاهر مقاومة التهميش‪ ،‬إذ يحاول إبراز النزعة اإلنسانية والتركيز على‬
‫الخصوصية محاولة منه للتخلص من وصاية منظومة الفكر العربي اإلسالمي‪.‬‬

‫‪200‬‬
‫تشعباته قد بدأ نضاليا وكذلك كان لمدة غير قصيرة‪ ،‬فإن‬
‫إذا كان الفعل األمازيغي بشتى ّ‬
‫مأسسة األمازيغية ‪ -‬رغم العراقيل ‪ -‬وكذا االحتكاك بالتجارب العالمية في المسرح فرضت بشكل‬
‫أو بآخر االنتقال إلى مرحلة النقد والتقييم بشكل يجعله أدبا مستقال‪ ،‬واقعيا‪ ،‬متجاو از للشعور‬
‫المأساوي بالدونية الثقافية والتهميش‪.‬‬

‫إن تطور المسرح األم ازيغي رهين بقوة القراءة النقدية له مما يفرض تكثيف الدورات التكوينية‬
‫في مناهج النقد األدبي وقضاياه‪ ،‬وكذا التفكير في إنشاء دوريات تعرف باإلنتاجات المسرحية والنقد‬
‫المسرحي‪ ،‬ثم تنظيم حلقات الفكر والنقاش قصد تمحيصها وأخي ار التشجيع والتحفيز على اإلقبال‬
‫وتذوقا حتى يتم االرتقاء بالمسرح األمازيغي إلى مستويات مشرفة‪.‬‬
‫على المسرج تأليفا ونقدا ّ‬

‫خاتمــــة‬

‫إن تمكن الحركة المسرحية من أدوات وتصورات واضحة تحكم العملية اإلبداعية كفرجة‬
‫تحترم المتلقي وتعي ذاتها كنصوص تخضع لحبكة مدروسة أضحى ضرورة ملحة إن نحن أردنا‬
‫الحديث عن مسرح أمازيغي قوي ومعاصر‪ ،‬فإذا كان المسرح بناء سينوغرافيا ولغة تقنية تسمح‬
‫بتمرير الحمولة الفكرية وتبرز الخصوصيات‪ ،‬فإن حسن استعمال الرموز واإليحاءات التي تتجاوز‬
‫شر اإلسقاط والحشو‪ ،‬ألن للغة مقاماتها الخاصة‪ ،‬في حين يظل‬‫عائق اللغة من شأنه أن يقينا ّ‬
‫المسرح بعيدا كل البعد عن الخطابة واالستعراض المجاني للبالغة اللغوية‪.‬‬

‫إن الفن المسرحي أكبر من أن يفرض بالقوة‪ ،‬فهو يخدم التوجهات الكبرى بسالسة توجيهية‬
‫لكنها فنية وفي الوقت نفسه يعتبر وسيلة غير مدرسية لكنها مثالية للمصالحة وجلب المتلقي لتعلم‬
‫اللغة‪ ،‬بربط الوشائج مع مفرداتها بكيفية مستمرة خارج اإلحساس بالفرض‪ ،‬وهذا يتم بالرغبة التي‬
‫تخلقها المتعة والتجاوب التلقائي مع الفرجة‪ .‬وبناء عليه يتبين أنه ال بد للعروض أن تترك هوامش‬
‫الحرية لإلنسان من أجل تحبيبه في اإلقبال عليها وهذا لن يتم بدون وعي القائمين بها بمد الجسور‬
‫معه بعيدا عن المنطوق كلغة‪.1‬‬

‫خالد بويشو‪،‬المسرح األمازيغي ‪،‬ما بين الكائن والممكن‪ ،‬ندوة بتيزي وزو بالجزائر‪.‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪201‬‬
‫إن كون اإلبداع سلوكا إنسانيا يتجاوز الحدود الثقافية والعوائق اللغوية‪ ،‬فمن المفترض فيه أن‬
‫ينهل من المرجعية اإلنسانية من خالل توحيد الرموز واإليحاءات حتى تفهم بشكل كوني كأعراف‬
‫يبنيها العقل البشري ويتداولها بغية التواصل بعيدا عن اللغة الكالسية (‪ )classique‬المنطوقة‪،‬‬
‫فالتعبير الصحيح يكون من خالل التمكن من خلق نظرة بانورامية جمالية تؤثث فضاءات المسرح‬
‫األمازيغي وتحقق التواصل مع اإلنسان في أعلى المستويات‪.‬‬

‫المراجع والمصادر‬

‫• فؤاد أزروال‪ :‬األدب األمازيغي المعاصر بالمغرب مظاهره و قضاياه‪ ،‬منشورات المعهد‬
‫الملكي للثقافة األمازيغية‪ ،‬مطبعة المعارف الجديدة‪ -‬الرباط‪ ،‬طبعة ‪ ،2015‬المغرب‪.‬‬
‫• أحمد عصيد دراسات في األدب األمازيغي‪ ،‬منشورات المعهد الملكي للثقافة األمازيغية‪،‬‬
‫مطبعة المعارف الجديدة‪ -‬الرباط‪ ،‬طبعة ‪ ،2015‬المغرب‪.‬‬
‫• محمد حميدي ‪ :‬صناعة االخراج المسرحي العربي من التنظيم إلى التأسيس والتأصيل‪،‬‬
‫مطبعة وراقة سجلماسة‪ ،‬مكناس‪ ،2011 ،‬المغرب‬
‫• عبد هللا شريق‪" :‬مدخل لدراسة األدب األمازيغي في الريف"‪ ،‬ضمن كتاب‪ :‬إشكاليات‬
‫وتجليات ثقافية في الريف‪ ،‬الحسين القمري‪ ،‬محمد أقضاض‪ ،‬عبد هللا شريق‪ .‬ط‪ ،1 :‬الناظور‪،‬‬
‫مطابع أمبريال‪ ،‬سال‪ ،1994 ،‬ص‪.65 :‬‬
‫• ادريس أزضوض و أحمد المنادي‪ :‬االبداع األمازيغي وإشكاليات النقد‪ ،‬منشورات المعهد‬
‫الملكي للثقافة األمازيغية‪ ،‬مطبعة المعارف الجديدة‪ -‬الرباط‪ ،‬طبعة ‪ ،2012‬المغرب‪.‬‬
‫• إدريس أزضوض‪ ،‬فؤاد ازروال‪ ،‬المسرح األمازيغي في الجذور و الممارسة‪ ،‬منشورات‬
‫المعهد الملكي للثقافة األمازيغية‪ ،‬مطبعة المعارف الجديدة‪ -‬الرباط‪ ،‬طبعة ‪ ،2010‬المغرب‪.‬‬
‫• بلقاسم الجطاري وعبد الرزاق العمري‪ ،‬األدب األمازيغي بالريف ‪ :‬من الشفاهية إلى‬
‫الكتابة ومأزق الترجمة‪ ،‬مطبعة الشرق وجدة‪ ،‬الطبعة األولى‪.2008 ،‬‬
‫• جميل حمداوي‪:‬المسرح األمازيغي‪ ،‬منشورات الزمن‪ ،‬مطبعة النجاح الجديدة‪-‬الدار‬
‫البيضاء‪ ،‬الكتاب الخامس والعشرون‪ ،‬طبعة ‪ ،2009‬المغرب‪.‬‬
‫• مسعود بوحسين‪ :‬المسرح األمازيغي وسؤال الهوية من مكتسبات التأسيس إلى أفق‬
‫الفاعلية الفنية‪ ،‬كتاب المسرح األمازيغي في الجذور والممارسة‪ ،‬سلسلة الندوات والناظرات رقم ‪،24‬‬

‫‪202‬‬
‫منشورات المعهد الملكي للثقافة األمازيغية‪ ،‬مطبعة المعارف الجديدة‪ -‬الرباط‪ ،‬طبعة ‪،2011‬‬
‫المغرب‪.‬‬
‫• فؤاد أزروال‪ :‬األدب األمازيغي الجديد بالمغرب‪ ،‬مجلة المناهل‪ ،‬السنة ‪ ،33‬عدد ‪،96/95‬‬
‫شعبان ‪ -1433‬يونيو ‪.2013‬‬
‫• عبد الكريم برشيد‪ :‬شروط التمسرح االحتفالي من الحاجة الفطرية إلى المؤسسة‪ ،‬مجلة‬
‫المواقف‪ ،‬عدد ‪ ،6-55‬سنة رجب‪-‬شوال‪/‬مارس‪-‬يونيه‪1408/‬هـ‪1988-‬م‪ ،‬المغرب‪.‬‬
‫• أحمد عصيد‪ :‬سياسة تدبير الشأن األمازيغي‪ ،‬ص ‪ 16‬منشورات إدكل‪ ،2009 ،‬المغرب‬

‫• محمد حسن الوزاني‪ :‬حياة وجهاد‪ ،‬ص ‪ ،121‬مؤسسة جواد للطباعة والتصوير‪1982 ،‬‬
‫• حسن المنيعي ‪ :‬المتخيل في المسرح المغربي‪ ،‬ضمن كتاب الخشبة‪ ،‬اللوحة؛ إشكاليات‬
‫وتصورات‪ ،‬جامعة المولى اسماعيل‪ ،‬سلسلة ندوات رقم ‪ ،7‬مكناس‪ ،‬طبعة ‪ ،1993‬المغرب‪.‬‬
‫• أحمد أبو زيد‪ :‬ما قبل المسرح‪ ،‬مجلة عالم الفكر‪ ،‬المجلد السابع عشر‪ ،‬العدد الرابع‪،‬‬
‫يناير‪ -‬فبراير‪ -‬مارس سنة ‪ ،1987‬الكويت‪.‬‬
‫• نوال بنبراهيم ‪ :‬المسرح األمازيغي بين الكائن والممكن‪ ،‬ضمن كتاب المسرح األمازيغي‬
‫في الجذور والممارسة‪ ،‬منشورات المعهد الملكي للثقافة األمازيغية‪ ،‬مطبعة المعارف الجديدة‪-‬‬
‫الرباط‪ ،‬طبعة ‪،2011‬المغرب‪.‬‬

‫‪203‬‬
204
‫‪1‬‬
‫الهجرة والغربة في الشعر النسائي األمازيغي باألطلس المتوسط‬

‫جواد الزروقي‬

‫جامعة الحسن الثاني ‪-‬الدار البيضاء‬

‫تمهيد‪:‬‬

‫رغم غ ازرة األبحاث التي تناولت األدب األمازيغي باألطلس المتوسط إال أنه ما يزال يزخر‬
‫بجوانب غنية تحتاج إلى مزيد من الدراسة والتحليل‪ .‬من هنا يأتي تناولنا لتيمتي الهجرة الغربة في‬
‫شعر المرأة باألطلس المتوسط‪ .‬والهجرة غالبا ما تفضي إلى غربة نجد صداها في هذه األشعار‪،‬‬
‫حيث ألم البعد والفراق والوحدة والحزن والحنين واألشواق وتذكر الوطن ومن عليه من أهل وأحباب‬
‫‪..‬‬

‫ونجد لتك الغربة تجليات عدة‪:‬‬

‫ـ غربة مكانية ترتبط بالمكان واإلنتقال عنه‪ ،‬وما يخلف من أحاسيس لدى الشاعرة‪.‬‬

‫ـ غربة نفسية مرتبطة بما عانته الشاعرة من إبعاد عن المحبوب أو ابتعاد عنه‪.‬‬

‫ـ غربة اجتماعية مرتبطة بالرقيب االجتماعي باعتباره سيفا مسلطا على الشاعرة يحصي‬
‫عليها األنفاس ويجعلها غريبة بين أقاربها‪.‬‬

‫ـ غربة أنطولوجية ونلفي صداها في طقوس العبور المختلفة‪ ،‬والتي تقدم لنا صو ار واضحة‬
‫وجلية عنها‪.‬‬

‫لذلك فنحن أمام تجربة شعورية خاضتها الشاعرة األمازيغية‪ ،‬وعبرت من خاللها عن‬
‫شعورها بالبعد والفقد وإحساسها باالغتراب‪ ،‬لتخلف فيضا غزي ار من األشعار المشحونة‬
‫باالنفعاالت‪ ،‬والمزدحمة بصيغ إنشائية وبصور وأخيلة تنقل إحساسها‪ ،‬وتصطبغ بوجدانها‪ ،‬وبشكل‬
‫اليخلو من لمسات فنية قائمة على االبتكار والتجديد والتوظيف واإلضافة‪.‬‬

‫ولمتابعة هذه التجربة الفنية لدى الشاعرة األمازيغية اعتمدت منهجا تحليليا وصفيا يقوم على‬
‫إعادة قراءة النصوص الشعرية وتحليلها وتفسيرها وتوجيهها في ضوء السياقات المختلفة التي دفعت‬

‫‪1‬جواد الزروقي ‪ :‬كلية اآلداب والعلوم اإلنسانية عين الشق الدار البيضاء‬

‫‪205‬‬
‫بوجود هذه المعاني واألغراض لدى الشاعرة األمازيغية‪ ،‬وذلك لمحاولة رصد دالالت الهجرة والغربة‬
‫وأسباب ذيوعهما في هذه األشعار‪ ،‬ومتابعة أهم الدالالت التي عبرت عنها‪.‬‬

‫وقد جاء هذا البحث في تمهيد يعرف بإشكالية العرض وخطته‪ ،‬أما المحور األول فهو‬
‫بعنوان‪ :‬الهجرة كب اعث لالغتراب في الشعر النسائي األمازيغي ‪ .‬في حين تناولت في المحور‬
‫الثاني الغربة المكانية المرتبطة بالمكان واإلنتقال عنه‪ ،‬وما يخلف من أحاسيس لدى الشاعرة‪ .‬وفي‬
‫محور ثالث فتحدث فيه غربة اجتماعية مرتبطة بالرقيب ومضايقات "الرقيب" "ءاحراز"ضمن‬
‫الخطاب الشعري النسائي األمازيغي ‪.‬وفي محور رابع تناولت حضور نوع من الغربة األنطولوجية‪،‬‬
‫والتي ونلفي صداها في طقوس العبور المختلفة‪ ،‬والتي تقدم لنا صو ار واضحة وجلية عنها‪ .‬أما‬
‫الخاتمة فقد أتيت فيها بأهم النتائج التي توصلت إليها في هذا البحث‪.‬‬

‫‪ -1‬الهجرة كباعث لالغتراب في الشعر النسائي األمازيغي‪:‬‬

‫تعد تيمة الهجرة والترحال من المواضيع المثارة بكثرة في األدب اإلنساني عامة قديمه‬
‫وحديثه‪ ،‬المدون منه والشفهي ‪ .‬وقد عرفت كظاهرة إنسانية منذ القدم‪ ،‬إذ لم تتوقف رحالت البشر‬
‫وهجراتهم الطوعية و الجبرية ‪ .‬فقد هاجر اإلنسان من مكان إلى آخر بقصد االستقرار والبحث عن‬
‫حياة أفضل‪ .‬ولقد أضحت ظاهرة الهجرة والترحال في العقود األخيرة تحظى بأهمية كبيرة ضمن‬
‫مختلف اللقاءات الدولية‪ ،‬ويشكل البحث في القضايا المرتبطة بها محو ار أساسيا للعديد من‬
‫االتفاقات الثنائية والجماعية بين الدول‪ ،‬وقد أسهمت في ذلك التحوالت الدولية المتسارعة المرتبطة‬
‫بعولمة االقتصاد والسياسة والثقافية والقيم‪ ،‬خاصة وأن العالم قد دخل اليوم – أكثر من أي وقت‬
‫مضى‪ -‬في عصر الهجرات الدولية‪ ،‬حيث يمكن اعتبار العولمة بمثابة سبب ونتيجة في الوقت‬
‫نفسه لهذه الظاهرة‪.‬‬

‫فكيف عبرت الشاعرة األمازيغية عن هذه الظاهرة في أشعارها وأهازيجها وغنائها ؟‬


‫وكيف نكتشف بعض سمات هذه الظاهرة ونفهم مختلف تداعياتها في الشعر األمازيغي‪.‬‬

‫والهجرة لغويا تعني‪« :‬انتقال الناس من موطن إلى آخر‪ .‬هاجر فالن أي ترك وطنه‪.‬‬
‫هجر فالن‪ ،‬إذا نقل من موطن إلى أخر»(‪ .)1‬والهجرة كلفظ ومدلول نجده يحمل معاني الترك‬
‫واإلعراض والرفض والقطيعة واالضطرار أكثر مما يحمل معاني الخروج واالرتحال والسياحة‪.‬‬
‫«فبالعودة إلى المعاجم والقواميس في محاولة للبحث عن تعريف لغوي لكلمة هجر‪ ،‬فإنها ال تفيدنا‬

‫‪ -‬ص ‪ 644 :‬و ‪ 645‬المعجم الوجيز ‪،1995‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪206‬‬
‫مصدر للتضليل‬
‫ا‬ ‫إال قليال في االقتراب من المعنى الذي ننشده‪ ،‬بل قد يكون ما تقدمه لنا أحيانا‬
‫واالبتعاد عن المدلول المقصود‪ .‬فهذا لسان العرب على سبيل المثال يقف بنا عند االعتزال‪ :‬يعني‬
‫هجر المكان هج ار وهجرانا‪ ،‬مال واعتزل هلل‪ ،‬كأن نقول هجر زوجته‪ ،‬اعتزلها دون أن يطلقها‪.‬‬
‫وهجر تهجيرا‪ ،‬بتشديد حرف الجيم‪ ،‬سار في الهاجرة‪ ،‬وهجر النهار اشتد حده والهجرة الخروج من‬
‫أرض إلى أرض غيرها‪ .‬وال شك أن عملية الترحال تجدد المرتحل في ثقافته وخبراته وفي نظرته‬
‫لنفسه وللعالم من حوله‪ ،‬لهذا كانت هذه الظاهرة على مدى العصور فرصة استثنائية لتحصيل‬
‫ثقافة خاصة ومختلفة عن ثقافة الموطن األول»(‪.)1‬‬

‫وساهمت ظاهرة الهجرة والترحال عبر التاريخ البشري في إعمار األرض‪ ،‬وفي نقل وتبادل‬
‫الخبرات والتجارب بين القبائل والشعوب عبر كل مراحل التاريخ البشري‪ ،‬بل ويمكن القول بأنها‬
‫تعتبر إلى حد بعيد الظاهرة األولى التي انتقلت من خاللها قديما التجارب والمعارف والخبرات بين‬
‫الشعوب والقبائل والحضارات‪ ،‬فبنت بذلك جسو ار من التواصل والتعارف وتبادل الخبرات بين‬
‫المجموعات البشرية المتنوعة وبين مختلف الثقافات الحضارات‪ ،‬مما ساهم في بناء ما يمكن أن‬
‫نسيمه بالبناء الثقافي المشترك بين البشرية ‪ .‬وقد أفرزت هذه الظاهرة تراثا شفهيا ومكتوبا ضخما‬
‫ومتنوعا هم جميع جوانب األدب اإلنساني‪.‬‬

‫وعرفت منطقة األطلس المتوسط أشكاال مختلفة من أسفار ورحالت وهجرات فردية وقبلية‪،‬‬
‫داخلية وخارجية‪ ،‬واختيارية وإجبارية‪ .‬ونشير هنا إلى الهجرات التي يقوم بها السكان إلى المناطق‬
‫الجبلية صيفا‪ ،‬وإلى المناطق السهلية "ءازغار" شتاء ‪ .‬ويعد الدافع االقتصادي "الرعي" من أهم‬
‫الدوافع التي تكمن وراء تلك الهجرات‪ ،‬أما فيما يخص هجرة أفراد المنطقة للخارج‪ ،‬فقد عرفت‬
‫اتجاهات مختلفة‪ .‬كما أن الهجرة الداخلية قد اتخذت في السنين األخيرة منحى تصاعديا في اتجاه‬
‫المدن الكبرى كالناضور والبيضاء واگادير ‪.‬‬

‫وتزايدت رحلة المهاجرين السريين من أبناء المنطقة عبر حوض البحر األبيض المتوسط‬
‫بمالمحهم المعروفة‪ ،‬الشباب المعرضين حياتهم للخطر الدائم بسبب الحاجة‪ ،‬وهذا ما يعرض‬
‫األهل "المرأة" للحزن‪ ،‬ويتعمق بعودة الجثث الممزقة‪ .‬ف«كل الذين اختاروا البحر‪ ،‬قاموا بذلك‬
‫للهروب من اإلهانة واإلحباطات المتنوعة التي تحول دون إحساسهم باالرتباط بتربة معينة‪ ،‬ذلك‬

‫‪ -‬محمد فهيم حسين ادب الرحالت ‪ ،‬عالم المعرفة ع ‪ ، 138‬يونيو ‪.1989‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪207‬‬
‫أن قصة كل حياة على حدة‪ ،‬تكشف عن المحفزات التي تجلو المعاجم وتفكها‪ ،‬والتي تعمل‪ ،‬خالفا‬
‫لذلك‪ ،‬على تحريرهم من إكراهات حياة بال معنى»(‪.)1‬‬

‫وظاهرة الهجرة بمختلف أنواعها المشار إليها تشكل أحد الموضوعات الحاملة لمحكيات‬
‫وأساطير كثيرة عبرت عنها استعاريا النصوص المروية والمتداولة في التراث الشعري النسائي‬
‫األمازيغي‪ ،‬فإذا كانت ظاهرة الهجرة بكل تجلياتها من "باسبور" وغربة وحنين إلى الموطن‬
‫األصلي‪ ،‬و"الفيزا" و"الحريك"‪ ،‬وكل ما يصاحب ذلك من التمزق‪.‬‬

‫تطالعنا األشعار ب التمييز بين الموطن األصلي‪ ،‬حيث الراحة و الطمأنينة‪ ،‬وتحصيل‬
‫المرغوبات وبين بالد الغربة‪ .‬ولهذا تخاطب كل مهاجر بأن يلزم الصبر على كل األمور التي‬
‫سيجدها في غربته‪ ،‬والتي ال قبل له بها‪ ،‬إلى حين عودته إلى بلده‪:‬‬

‫ⵛⴰ ⵅⵔⵜⵜ ‪ⵜⵜⵔⵅ ⴰⵛ ⵃⴰⵡⵍ ⵖⵉⴼⵉ ⴳ ⵜⵎⴰⵣⵉⵔⵜ ⵏ ⵎⵉⴷⴷⵏ ,‬‬


‫‪ⴹⴱⵕ ⴰⵍⵍ ⵏ ⴰⵡⴹⵅ ⵜⵉⵓ .‬‬
‫ال ّن َء ْاو ْضخ ِثيُنو»(‪.)2‬‬
‫اش ْصْبر َء ّ‬ ‫ام ِاز ْير ْت ْن ِم ّ‬
‫يدن‪ّ ،‬تْر ْخ َء ْ‬ ‫گ َث َ‬
‫ِ ِ‬
‫اش َح ْاو ْل غيفي ْ‬
‫« ّتْر ْخ َء ْ‬
‫وتشير إلى مأساة المهاجر السري‪ ،‬وهو على ما يبدو صديقها الذي التقمته الحيتان‪ ،‬فال‬
‫تتوانى في التوجه إليها بالوعيد ‪ .‬وبذلك عبرت الشاعرة عن معاناتها الذاتية والموضوعية‪ ،‬والسيما‬
‫بعد هجرة أزواجهن و اغترابهم ‪ .‬هكذا تصور معاناة اإلنسان األمازيغي المهاجر الذي ترك أرضه‬
‫البكر العذراء من أجل أن يرتمي في أحضان أرض االغتراب والشقاء والمأساة ‪ .‬وذلك من أجل‬
‫البحث عن لقمة الخبز في أمكنة نائية من العالم بعيدا عن أحبته وأهله ووطنه‪ ،‬عازفا أغاني‬
‫الشوق والحنين والمناجاة الذاتية السترجاع ذكريات المكان‪ ،‬وعشق الحب واستدعاء أيام الطفولة‬
‫والشباب في أرض االنتماء والهوية‪ .‬وقد احتمل الكثير من المتاعب في غربته‪ ،‬والتي ملؤها‬
‫التهميش واإلقصاء واالحتقار‪ ،‬والنظرة الدونية من اآلخر‪.‬‬

‫‪ -‬ص ‪ 73‬عبد هللا مدغري علوي البحر االبيض المتوسط و المهاجر السري‪.‬في االدب المغاربي اليوم ‪ ،‬عن‬ ‫‪1‬‬

‫االدب المغاربي اليوم قراءات مغربية مجموعة من الباحثين نشر ‪ :‬اتحاد كتاب المغرب ‪ ،‬ط‪ 2006 1‬مطبعة‬
‫المعارف الجديدة ‪ ،‬الرباط‪.‬‬
‫‪ -‬الشواهد الشعرية الواردة في هذا المتن أخذناها من أطروحتنا الموسومة ب‪ :‬المرأة والشعر النسائي األمازيغي‬ ‫‪2‬‬

‫بمنطقة األطلس المتوسط جمع ودراسة‪ ،‬والتي نوقشت بكلية اآلداب والعلوم اإلنسانية مكناس بتاريخ‬
‫‪ ، 2013/11/11‬وهي تحت إشراف الدكتورين‪ :‬سميرة المسعودي وعزيز كيش‪( .‬ينظر ص‪ 393:‬وما بعدها)‬

‫‪208‬‬
‫وقلما نجد شاعرة لم تتناول قيمة الغربة وأثرها السلبي عليها‪ ،‬وعلى أسرتها التي تنتظر‬
‫األب المغترب على جمر اللظى‪ ،‬وتترقب عودته سالما من هجرته التي غربته ذاتيا ومكانيا‬
‫وأبعدته‪ .‬وبذلك «ترتبط الهجرة بالغربة »‪ .‬لكن ما المقصود بمصطلح الغربة واالغتراب؟‬

‫ال نظن أن مصطلحا «حظي باالهتمام و التنازع في تحديد مفاهيمه كمصطلح الغتراب‬
‫‪ alienation‬الذي شاع استخدامه ابتداء في الثقافة الغربية على يد كل من هيجل وماركس في‬
‫القرن التاسع عشر»(‪ .)1‬ثم شاع استخدامه في الثقافات األخرى حتى تحول إلى ظاهرة بشرية عامة‬
‫نجدها في ثقافات األمم األخرى بنسب مختلفة وفق مستويات التطور الثقافي والحضاري ألي أمة‬
‫من األمم‪ .‬وال يعني أن مثل هذا المصطلح لم يكن معروفا في ثقافات األمم السابقة‪ ،‬على مرحلة‬
‫التوسع في استخداماته‪ ،‬بل على العكس من ذلك فإن بعض الدراسات الحديثة تشير إلى أن بعضا‬
‫مما يشير إليه مصطلح االغتراب اليوم قد عرف قديما بطريقة أو بأخرى في ثقافات سابقة‪ ،‬بيد أن‬
‫ظهوره بصور الفتة‪ ،‬من حيث المقصدية والمنهج والفلسفة من استخداماته‪ ،‬يعود إلى العصر‬
‫«الحديث مع ظهور المجتمع الصناعي الرأسمالي»(‪.)2‬‬

‫ماذا يعني مصطلح االغتراب؟ لقد واجه هذا السؤال الكثيرين من قبل‪ ،‬وما يزال مثل‬
‫هذا السؤال يمارس سلطة على كل من يتصدى لدراسة هذه الظاهرة سواء على مستوى اإلبداع‬
‫الفني‪ ،‬بخاصة‪ ،‬وبوصفه بيئة حاضنة لالغتراب‪ ،‬أو على مستوى الحياة البشرية بعامة بوصفه‬
‫جزءا من أمراض المجتمع الناهض‪« ،‬ومن هنا تعددت المفاهيم واختلفت الرؤى واألفكار بشأنه‪،‬‬
‫ومما أدى إلى اتساع رقعة مفاهيمه‪ ،‬على نطاق واسع‪ ،‬حتى بات المصطلح يطلق على االعتزال‬
‫والعجز عن التكيف مع الواقع‪ ،‬وعدم الشعور بجدوى الحياة والتذمر واالستياء والتمرد على القيم‪،‬‬
‫والثوابت‪ ،‬واإلحباط واليأس‪ ،‬إلى غير ذلك من المعاني التي تنضوي تحت هذه المفاهيم »(‪ .)3‬أما‬
‫«الداللة الشائعة للغربة واالغتراب‪ ،‬كما هو معروف‪ ،‬فتعني البعد والنوى والذهاب والتنحي عن‬
‫الناس‪ ،‬والنزوح عن األوطان والترحال والهجر‪ .‬وما يتصل بمدارات هذه الداللة‪ ،‬وهو ما يحملنا‬

‫‪ -‬ص ‪ 15‬عائشة بوسنينة ءيدا رايي ط ‪ 2009 1‬تقديم جميل حمداوي مطبعة الجسور وجدة‪.‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪ -‬ص ‪" 11‬محمود رجب "‪ ،‬االغتراب منشاة المعارف باالسكندرية‪ .‬م س‪.‬‬ ‫‪2‬‬

‫‪ -‬ق ص ‪ 13‬و ما بعدها قيس النوري االغتراب اصطالحا و مفهوما وواقعا مجلة عالم الفكر المجلد العاشر‬ ‫‪3‬‬

‫‪1979‬‬

‫‪209‬‬
‫للقول بوجه عام إن بؤرة الداللة تتمحور حول ثنائية اإلنتماء والالنتماء‪ ،‬واالتصال واالنفصال‪،‬‬
‫واأللفة واالنفصال»(‪.)1‬‬

‫وإذا أخذنا بمدى التوسع في مفاهيم هذا المصطلح‪ ،‬تكون الشاعرة األمازيغية قد دخلت في‬
‫دائرة االغتراب بالمعنى الذي يصله بتلك المعاني التي أشرنا إليها آنفا‪ ،‬سواء تم ذلك منها بوعي أو‬
‫بغير وعي‪ ،‬إذ عاشت الشاعرة أنماطا متعددة من االغتراب‪ ،‬تجلت في الكثير من أشعارها‪ ،‬فنقلت‬
‫إلينا تجاربها ومعاناتها مع العزلة‪ ،‬وعدم قدرة النفس على مواجهة اليأس واإلحباط والنفور من‬
‫اآلخرين‪ ،‬وهذا ما سنتبينه من خالل استنطاق بعض النصوص الشعرية التي تتضمن تجربتها مع‬
‫الغربة‪.‬‬

‫االغتراب حالة خاصة تصنعها الذات لحماية نفسها من االنجراف وراء أهواء ورغبات‬
‫اآلخر‪ ،‬وتأبيا منها في الوقت ذاته على الخضوع لمنطق أبنية الواقع‪ ،‬ومسلماته التقليدية التي قلما‬
‫ينجو أحد من شراكها‪" .‬كهجرة الزوج" مثال التي نغصت حياتها‪ ،‬فهي محنة ابتليت بها‪ ،‬وحرمتها‬
‫من لذة االستمتاع‪ ،‬فشكت محنتها وآالمها اليومية‪.‬‬

‫فكثير من« عناصر االغتراب العاطفي متصلة بسياق التوحد التي تتخلخل أو تنهار أو تفسد من خالل‬
‫(‪)2‬‬
‫االنفصال في مجال الحب التي تتمثل في الفراق أو البعاد والهجر وما يوازيها‪».‬‬

‫‪ - 2‬الغربة المكانية المرتبطة بالمكان واإلنتقال عنه‪ ،‬وما يخلف من أحاسيس لدى‬
‫الشاعرة‪.‬‬

‫وال يراوغ الخطاب متلقيه ال في تقنياته الفنية‪ ،‬وال في لغته‪ ،‬بل يواجهه بصورة مباشرة‬
‫واضعا إرادة الذات المتكلمة في مواجهة بين الرغبة الداخلية‪ ،‬المؤسسة على صوغ قولي قيمي"لو‬
‫أنني أستطيع وحدي "ءاوي يوفان" يمنع حدوث الفعل بين إرادة أخرى تفرض حضورها قس ار على‬
‫الذات المتكلمة ‪.‬‬

‫‪ -‬ص‪ ،52:‬سعيدي الميلودي‪ ،‬ضمن الهجرة في الثقافة األمازيغية‪ ،‬تنسيق ادريس أزدود‪ ،‬واحمد المنادي‪،‬‬ ‫‪1‬‬

‫منشورات إيركام‪2011‬‬
‫‪ -‬ص‪ ، 213:‬سعيدي الميلودي‪ ،‬مداخل إلى األدب األمازيغي باألطلس المتوسط‪ ،‬منشورات جمعية أجدير‬ ‫‪2‬‬

‫إيزوران للثقافة األمازيغية‪ ،‬خنيفرة‪2018،‬‬

‫‪210‬‬
‫ولنستمع إلى الشكوى التي بثتها الشاعرة إلى جدران البيت بعد أن لم تجد من يواسيها حينما‬
‫ه ّم الحبيب بالرحيل‪:‬‬

‫ⴰⵍⵍ ‪« ⴰⵀⵉⵡⴰⵜ ⴰ ⵉⴳⵓⴷⴰⵔ ⵏ ⵜⴷⴷⴰⵔⵜ , ⴰⵡⴰ ⵉⵔⴰ ⵓⵙⵎⵓⵏ ⵜⴰⵡⴰⴷⴰ,‬‬


‫» ⵓⵏⴰⵙⴰⵜ ⵢⴰⴱⴱⴰⵢⵓⵜⵜ‬
‫ِ‬ ‫ِ‬
‫اساُنو‪».‬‬
‫اي َث َ‬
‫ويّب ْ‬ ‫اس ُمو ْن َث َاو َاد ّ‬
‫ا‪،‬ال ّت َ‬ ‫ات َءا ِئُي َ‬
‫وود ْار ْن َث ّاد ْارت‪َ ،‬ء َاوا ئَار ُء ْ‬ ‫يو ْ‬
‫« َءاه َ‬
‫فهي تعلم طول المدة التي سيقضيها في الغربة‪ ،‬مضطرا‪ ،‬وما يخلف ذلك من وحدة ووحشة‬
‫واغتراب‪ ،‬وقد رمزت لهذا الموقف بالطائر المهاجر الذي تدوم هجرته مرة في السنة‪ ،‬فال تعود إلى‬
‫مريرت‪ ،‬رمز البلد األصلي‪ ،‬حيث موطن األهل واألحبة‪ ،‬إال مرة في السنة‪:‬‬

‫ⴷ ‪« ⵢⵉⵅ ⵜⵉⵏ ⵓⵊⴹⵉⴹ ⴷⴰ ⵜⵙⴰⴼⴰⵔⵅ ⴰⵙⴳⵯⴳⵯⴰⵙ ⵙ ⵓⵙⴳⵯⴳⵯⴰⵙ,‬‬


‫‪ⴰⵔ ⵜⵜⵙⴰⴳⵯⴳⵯⴰⵅ ⵢⵔ ⵎⵔⵉⵔⵜ ».‬‬
‫اخ ْغْر‬ ‫اس‪َ ،‬ذا ء ْار ْت َّس َّ‬
‫اگ ْ‬ ‫َ‬ ‫اس َّگ ْ‬ ‫اس َّگ ْ‬
‫اس ْس َء ْ‬ ‫اج ِض ْ‬
‫يض َذا ْت َسا َف ْار ْخ َء ْ‬ ‫يخ ِث ْ‬
‫ين ُء ْ‬ ‫«ِي ْ‬
‫ْم ِر ْير ْت‪».‬‬

‫وقد عرض هذا المتن الشعري الذي بين أيدينا صو ار بيانية حية ومتحركة وناطقة تتدفق‬
‫بالحياة والتجدد‪ ،‬وخاصة ما يتعلق بتشخيص األماكن‪.‬‬

‫تقول الشاعرة‪:‬‬

‫‪« ⵇⵇⵉⵎⵖⵍⴰ ⵅⵉⵔ ⴰⵜⴰⵔⵙⵍⵜ ⵏ ⴱⴱⴰⴱⴰⵏⵓ ⴷⴷⵉⵅ,‬‬


‫‪ⵣⵉ ⵎⴰⵢⴷ ⵉ ⵜⵛⵉⵜ ⴰⵢ ⵜⵙⵙⵏⵜ ⵉⴷ ⴰⵜⵜ ⴰⵡⵉⵅ ».‬‬

‫يم ْع َال ِخ ْيرءا َث ْار ْسْل ْت ْنَب َاباُنو ِّد ْ‬


‫يخ‪،‬‬ ‫_» ّق ْ‬
‫يخ ‪».‬‬
‫او ْ‬ ‫اي ْت ْسْنث ِئ ْد َء ْ‬
‫ات َء ِ‬ ‫ِ ِ‬
‫زِي َم ْاي ْد ئي ْتش ْيد َء ْ‬
‫تعريب‪ :‬ابق على خيريا عمود الخيمة في بيت أبي أنا ذاهبة‪،‬‬
‫لما قبلت تزويجي إياها‪ ،‬كنت تعلم أني سآخذها‪.‬‬

‫نرى بأن الشاعرة في هذا المثال تقوم بتشخيص عمود الخيمة‪ ،‬وتجعل منه إنسانا يحس‬
‫بها ويتجاوب معها ويودعها ويشاركها حالتها الشعورية والنفسية‪ .‬وقد وقد جاء خطاب الشاعرة‬
‫لعمود خيمة أبيها كضرورة حتمية تتلخص في ارتباطها بتلك الفضاءات‪ ،‬وصعوبة انفصالها عنها‪.‬‬
‫ألنها دائمة المثول في ذهنها‪ ،‬يتم استرجاعها كلما اضطرها داع من الدواعي‪ ،‬وذلك تبعا لصدام‬

‫‪211‬‬
‫الشاعرة مع الواقع اإلجتماعي والنفسي‪ ،‬وما يخلفه من آثارنفسية مختلفة‪ .‬وبذلك يغدو استرجاعها‬
‫للمكان محاولة منها إلعادة بناء الذات‪ .‬فكلما مرت بمكان إال واستبدلت فعل السكون بفعل‬
‫الحركة‪ ،‬إلعادة تشكيل جزئيات ذلك المكان‪.‬‬
‫تقول الشاعرة‪:‬‬
‫‪« ⴼⵔⵃⵏⵜ ⴰ ⵜⵉⵎⵉⵣⴰⵔ , ⴼⵔⵃⵏⵜ ⴰ ⵍⵖⵡⴰⵔⵉ,‬‬
‫» ⵙⵓⴼⵓⵏⵙⵉ ⴰⴷ ⵔⴰⵣⵏⴰ ‪ⵜⴰⵡⵏⵣⴰ ⵜⴷⴷⴰⴷ,‬‬
‫ثءاْل ْع َوارِي‪،‬‬ ‫_ فْر ْحْنثء ِاث ِ‬
‫يزار‪،‬فْْر ْحْن َ‬
‫يم َ‬ ‫َ‬ ‫ْ‬
‫ِ‬
‫اد‪،‬ءاْن َزار َدا ئ ْسُنوُفوس‪.‬‬ ‫َث ْاوْنزا ْثّد َ‬
‫تعريب‪ :‬افرحي أيتها البلدان‪،‬‬
‫ففأل الخير أتى (العروس)‪ ،‬والمطر بدأ يهطل‪.‬‬

‫نجد في هذا النموذج دعوة من الشاعرة لألراضي والغابات بأن تشاركها لحظات سعيدة‬
‫تمر بها‪ ،‬وبهذا يغدو المكان معب ار عن تجربة شعورية عاشتها الشاعرة‪،‬عبر التشخيص‪ ،‬وتبدي‬
‫حرصا على إشراك اآلخر فيها ألنها تمثل استجابة لرغبة دفينة في التمتع بجمال اللحظة ودفئها‪.‬‬
‫وهذا ما يميز جوهر التجربة الشعرية باعتبارها تلك«الظروف والعوامل التي عاشها الشاعر حقيقة‬
‫(‪)1‬‬
‫أو تخيال ثم انفعل بها وتأثر‪».‬‬

‫لقد بثت الشاعرة أحاسيسها اتجاه المكان‪ ،‬واستلهمت تعابيرها‪ ،‬وشحنت ملكتها التعيرية‬
‫منه‪ .‬فتارة تدعوه لمشاركتها في أفراحها‪ ،‬كما هو في هذا المثال الذي سقناه‪ ،‬وتارة آخرى تتماهى‬
‫مع المكان‪ ،‬وتحل فيه‪ ،‬والتشخيص دائما هو األداة الفنية التي تسمح بهذا‪ .‬نق أر قول الشاعرة‪:‬‬

‫‪« ⵢⵉⵅ ⵛⵛⵊⵕⵜ ⵉⴳ ⵓⵃⴱⵉⴱ ⴰⵊⴹⵉⴹ ,‬‬


‫» ⵍⴰⵃⵍ ⵉⴱⵊⵄⵉ ⵉⴼⵉⵖ ⵕⴹⵉ ⵢⴰⴷⴷⴰ‬

‫اج ِض ْ‬ ‫ِ‬
‫يض‪،‬‬ ‫احِب ْ‬
‫يب َء ْ‬ ‫يء ْ‬ ‫_ ِي ْ‬
‫يخ ّش ْجْر ْث ّئ ُ‬
‫ِ‬ ‫ِ ِ‬ ‫ء ّاد ِ‬
‫اي ئ ْضرِغيفي ئ ْع ِجيب ئي ْل َح ْ‬
‫ال ‪.‬‬ ‫َ ْ‬
‫تعريب‪ :‬أشبه الشجرة‪ ،‬وحبيبي يشبه العصفور‪،‬‬
‫تغمرني الفرحة كلما حط علي‪.‬‬

‫‪ -‬ص‪ ،9،‬صادق خورشا‪ ،‬معاني الشعر العربي الحديث ومدارسه‪ ،‬طهران‪ ،‬ست‪1381،‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪212‬‬
‫نرى في المثال حلوال للشاعرة في الشجرة‪ ،‬ويغدو الحبيب عصفو ار يداعب أغصانها بشكل‬
‫السرور في نفسية الشاعرة‪ .‬وبذلك تصبح الشجرة ملهما للشاعرة‪ ،‬وموحيا لها‪ ،‬وأداة لنقل إحساساتها‬
‫الشعورية‪ ،‬معتمدة في ذلك على طاقات اللغة في تفجير تلك الدواخل واإلنفعاالت التي تمتلكها‬
‫لحظة ولوجها عالم الحوار مع المكان الطبيعي بعناصره الجامدة والمتحركة‪.‬‬

‫وحضور التشخيص كظاهرة أسلوبية‪ ،‬ضمن هذه التجربة الشعرية‪ ،‬يمكن إرجاع جذوره إلى‬
‫العقائد األمازيغية القديمة‪ ،‬والتي كانت سائدة في مناطقهم‪(:‬شمس وقمر ومغارات وأشجار مقدسة‬
‫وأنهار ‪ )..‬يتقربون إليها‪ ،‬ويعتقدون بوجود قوى خارقة بداخلها‪ ،‬وأنها تحس كما يحس اإلنسان‪،‬‬
‫وتعقل كما يعقل‪ ،‬وتفرح كما يفرح‪.‬‬

‫وربما يأتي احتفاء الشاعرة بهذا النمط األسوبي إلى بقايا تلك اإلعتقادات القديمة التي ال‬
‫يزال لها أثر في النفوس بشكل غامض‪ .‬عذا إضافة إلى حاجة الشاعرة إلى وثاق يربطها بالطبيعة‪،‬‬
‫خصوصا وأن الطبيعة الغناء الزاهية بكل أصناف النبات والزهور‪ ،‬وأنواع الطيور الجميلة والمجاري‬
‫المائية العذبة التي تزخر بها المنطقة‪ ،‬والتي تساعد في تفجير طاقات الشاعرة اإلبداعية‪ .‬ولذلك‬
‫نراها تجسم مشاعرها من خالل صور حسية موحية تمتع اإلحساس والقلب‪.‬فإن ميل النفس إلى‬
‫الحسيات أتم منه إلى العقليات (‪.)1‬‬

‫وتتجلى الصورة التشخيصية للمكان بشكل يزخر بالدالالت والمعاني‪ ،‬إذ يظهر كعملية‬
‫نفسية تربط بين الشعور والحقائق النفسية والذهنية التي تريد الشاعرة تصويرها‪.‬ثم إن عالقة‬
‫الشاعرة كإنسانة بالمكان هي عالقة أنطولوجية‪ ،‬إذ أنها بال شك ال بد وأن تعيش في حيز مكاني‬
‫تنتمي إليه وتتحرك ضمنه‪ ،‬ولهذا نشأت بينها وبين المكان عالقة ارتباط قوية ال فكاك منها‪ .‬لكنها‬
‫تظل عالقة تفاعل يتبادل فيها كل من الشاعرة والمكان تأثي ار متبادال‪.‬‬

‫فكل إنسان يستمد من تضاريس ومناخ البيئة التي يعيش فيها الشيء الكثير‪ ،‬ألن حياة‬
‫اإلنسان كلها تتمحور حول المكان الذي ينتمي إليه‪ ،‬يقتات منه‪ ،‬ويعيش فيه‪ ،‬ويمارس فيه‬
‫األنشطة التي تلبي احتياجاته‪ .‬ولذلك وجدنا أن الشاعرة األمازيغية‪ ،‬من خالل هذه األشعار تظهر‬
‫والء ألرض وحنينا إليها بشكل يشبه حنين اإلبن إلى أمه‪ .‬فالعالقة بينهما عميقة ومؤثرة‪ ،‬منها‬
‫تستمد هويتها وخصوصيتها‪.‬‬

‫نق أر في جملة شعرية وردت في هذا المتن قيد المتابعة ما يلي‪:‬‬

‫‪ -‬ص‪ ،350:‬أبو يعقوب السكاكي‪ ،‬مفتاح العلوم‪،‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪213‬‬
‫‪« ⴰⵓⵔⵜⵉ ⵏ ⵍⵍⵉⵎⵓⵏ, ⵉⵖⵓⴷⴰ ⵓⵎⴰⵍⵓ ⵏⵏⵛ,‬‬
‫‪ⴰⵡⴰ ⴳⴳⵉⵏ ⴷⴷⴰⵡⴰⵛ, ⴰⴼⵓⵙ ⵓⵔ ⴽ ⵉⵟⵟⴰⵡⴹ » .‬‬

‫يمون‪ِ ،‬ئ ُغ َ‬
‫ودا ُؤ َماُلو ّنش‪،‬‬ ‫ِ‬ ‫ِ‬
‫ـ َءا ُؤْرثي ْن ّل ُ‬
‫ين َّداواش‪ ,‬ءا ُفوس ُؤر ْك ِئ َّ‬
‫ط ْاوض!‪.‬‬ ‫َ‬ ‫گ ّ َ‬ ‫َء َاوا ّ‬
‫تعريب‪ :‬يا بستان البرتقال‪ ،‬جميل ظلك‪،‬‬
‫ليتني أنام تحت ظلك كي ال تطالك األيدي!‪.‬‬

‫يمون" أفقا للتعبير عن هواجس الشاعر‪/‬الشاعرة وأحالمه‪،‬‬‫ِ‬ ‫ِ‬


‫يمثل بستان الليمون ُ"ؤْرثي ْن ّل ُ‬
‫ويؤسس ذاته جماليا ومجاليا ضمن عالقة قائمة على حركية وجدلية الوعي بالذات وبالعالم من‬
‫حوله‪ .‬ويغدو بحكم طبيعته الخالبة ومياهه الدافقة‪ ،‬وظالله الوارفة‪ ،‬فضاء يمتلك على الشاعر‬
‫جوانحه‪ ،‬ويجعله مستعدا ألن يوقف كل إمكانياته من أجل الظفر به‪ ،‬وهو مستعد لصونه والذوذ‬
‫عنه من كل يد تحاول أن تطاله‪ .‬وبهذا يغدو البستان بمثابة معادل فني يخاطب من خالله‬
‫المحبوب الذي يتمنى لو يظفر منه بوصال‪ ،‬وأن يتفيأ من ظالل هواه‪ ،‬ويعده بأنه سيظل وفيا له‬
‫يمنع ويصد عنه كل مكروه‪.‬‬

‫إن هذه األشعار تجعل من الصورة أسلوبا يبلور من خالله الشاعر‪(/‬ة) تجربته ويوصل‬
‫مضامين ومعاني تشغله‪ .‬وهي صور ناتجة عن الخيال الذي يرتبط بالقدرة على اإلبتكار وإدراك‬
‫العالقات بين األشياء‪ ،‬وإعادة الجمع بينها في إطار فني واحد يكشف ج از من تجربة الشاعر‪(/‬ة)‪.‬‬
‫فالصورة الفنية من خالل هذه األشعار ال تعد مجرد طالء أو عنصر إضافي‪ ،‬بل تشكل ثراء‬
‫وغنى للتجربة‪ ،‬لما تقوم عليه من سرعة وإيجاز ووفرة‪ .‬ولذلك فهي محببة لدى مبدعي هذه‬
‫األشعار ومفضلة عندهم ألنها تمكنهم من نقل ما هو ذهني مجرد إلى اآلخرين عبر التشخيص‪،‬‬
‫لنقل صو ار تنبض بالحياة‪ ،‬وتموج بالشعور والخواطر يسري سحرها‪ ،‬وينتشر صداها في الشعر‪،‬‬
‫فيخرج بشكل يشنف األسماع‪ ،‬ويأخذ بمجامع القلوب‪.‬‬

‫نتابع من جديد نموذجا من هذه األشعار‪ ،‬والذي جاء فيه‪:‬‬

‫; ⴰ ⴹⵓⵔⵄⵍ ⵓⴱ ⵣⵔⵔⴽⵉ ⵜⵓⵣⵖⴰⵜ ⴰ «‬


‫» ا!‪ⴰⵡⴰⵢⴷ ⴰⵙ ⵉⴳⴰⵏ ⵜⴰⵢⵓⴳⴰ ⵏ ⵉⵙⴰⵏ ⴰ.‬‬
‫وض َءا‪،‬‬
‫كرْز ُبو ْل ْعُر ْ‬ ‫ـ ءا َتا ْغ ُز ّ ِ‬
‫وت ئ ّ‬ ‫َ‬
‫يسان ءا!‪.‬‬ ‫ءا واي ْد ءاس ِئيان َتايويا ْن ِ‬
‫ئ‬
‫َ‬ ‫ُّ‬ ‫َ َْ َ ْ ّ‬

‫‪214‬‬
‫تعريب‪ :‬يا حقال يحرثه صاحب الثيران‪ ،‬يا هذا‪،‬‬
‫ليتني أفعل به صنيع المحراث الذي تجره الخيول!‪.‬‬

‫تم توظيف أسلوب الكناية بشكل الفت في هذا المتن‪ ،‬وذلك لما تتيحه من إمكانية لمداراة‬
‫الرقيب اإلجتماعي‪ ،‬ضمن بيئة بدوية محافظة‪ ،‬ال تسمح بالبوح والمكاشفة‪ ،‬كما أنها تمنح الشاعر‬
‫إمكانات تعبيرية غنية‪ .‬وقد كنت هذه األشعار عن المحبوب بدوال وفضاءات تمتح من الطبيعة‬
‫المحلية‪ :‬ؤرتي‪:‬البستان‪ ،‬وتارگا‪ :‬الساقية‪ ،‬وإغبوال‪:‬العيون‪..‬‬

‫‪ -3‬غربة اجتماعية مرتبطة بالرقيب ومضايقات "الرقيب" "ءاحراز"‬

‫تهدف هذه الفقرة الى محاولة رصد بعض األوجه الشعرية المتعددة للشاعرة األمازيغية‪،‬‬
‫ونعني بذلك ظاهرة االغتراب كما عايشتها بمستوياتها المختلفة‪ ،‬والتي ضمنتها شعرها ألما وقلقا‬
‫وحسا فاجعا بالحياة خاصة‪ ،‬وما يدور حولها بعامة ‪ .‬فالمواقف االجتماعية المقيدة لحريتها ال شك‬
‫أنها تركت آثا ار عميقة في نفس الشاعرة‪ ،‬وحفرت أخاديد واسعة في أغوارها تجاه اآلخرين من‬
‫جهة‪ ،‬واتجاه الواقع المعي ش‪ ،‬الذي تحس فيه أنها مهضومة الحق‪ ،‬مهيضة الجانب‪ ،‬مما يعمق‬
‫إحساسها بالنفور من الناس والحياة‪ ،‬فتؤثر العزلة على ما سواها‪ ،‬وتطلق العنان للنحيب والبكاء‬
‫وسكب الدموع‪ ،‬ولن يلومها أحد ألن الوحدة والغربة "الغروبيت" توجب البكاء والحزن‪ ،‬تقول‬
‫الشاعرة ‪:‬‬

‫ⵔⵉ ‪« ⵔⵉⵅ ⴰⴷ ⵔⵓⵅ ⵓⵔ ⵉⵏⵏⵉ ⵄⴷ ⴰⵢⵉ ⵉⵍⴰⵎⵎⴰ ⵅⴼ ⵉⵎⵟⵟⴰⵡⵏ,‬‬


‫‪ⵜⵍⵉⵜⴰ ⵍⵢⵔⵓⴱⵉⵜ ⴰⵙⵓⵙⵎ » .‬‬
‫وسم‪.‬‬
‫اس ْ‬
‫ِيت َء ُ‬
‫ليت ءاْل ْغُروب ْ‬ ‫وخ ُؤْر ِئِّني ْح ْد َء ْاد ِئي ِئ َال ّما ْخ ْف ِئ ْم ّ‬
‫ط ْاون‪ُ ،‬ؤر ْث ْ‬ ‫ءاد ُر ْ‬
‫يخ ْ‬ ‫ِ‬
‫«ر ْ‬
‫وتتساءل عن سر بؤسها وغربتها‪ ،‬وعن الذنب الذي اقترفته فعاد عليها بالشؤم‪ ،‬وتعقب‪ ،‬وهل‬ ‫‪».‬‬
‫يصل في عظمه إلى تكسير عكاز أحد الشرفاء‪ ،‬فعاقبها هللا على ذلك؟‪:‬‬

‫ⵣⴰⵯⴽⵯⴽⵄⴰ ⵅⵉⵥⵕ ⵉ ⵎⴰ ‪« ⵍⵍⴰ ⵜⵜⵅⵎⵎⴰⵎⵅ ⵎⴰⵜⵜⴰ ⵍⵎⵄⵚⵉⵜ ⵏⵏⴰ ⵢⵉⵅ,‬‬


‫‪ⵉ ⵛⵛⵔⵉⴼ ⵉⴼⴼⵢ ⴷⵉⴳⵉ » .‬‬
‫يف ِئّف ْغ ِذِيي‪».‬‬
‫اع ُّك ْاز ِئي ّش ِر ْ‬ ‫يخ‪َ ،‬ء ْام ِئي ّرِژ ْ‬
‫يخ َء ْ‬ ‫ام ْخ َما ّتا ْل ْم ْع ِص ْ‬
‫يت ّنا ِي ْ‬ ‫«ّال ّت ْخ ّم ْ‬
‫لقد بلغ منها الجهد مداه في البحث عن السبب‪ ،‬وهبطت الدموع على خديها‪ ،‬دون أن‬
‫‪،‬ؤر ْژڔ ِِ ْ‬
‫يخ‬ ‫اب ُؤْر ّثاّن ْاي ْخ ُ‬ ‫«ئ ْسّر ْح ِئ ْم ّ‬
‫طي زِي ُء ْ‬
‫اشَب ْ‬
‫تشعر بذلك‪ ،‬ولم تجد تفسي ار للسبب والباعث‪ِ :‬‬
‫ام ْارت‪».‬‬
‫وم َث َ‬
‫ود ْ‬
‫َشا َءاّلي ّال ْت ُس ّ‬

‫‪215‬‬
‫وتطول معاناتها ويدوم حزنها‪ ،‬فتصورهما بأسلوب آخر ال يخلو من غرابة‪ ،‬وإن ورد‬
‫بأسلوب غاية في البساطة‪ .‬تقول ‪:‬‬

‫ⵉⵏⴰⵎ ‪« ⴽⴽⴰⵏ ⴰⴼⵍⵍⴰ ⵏⵓ ⵙ ⵉⵎⴰⵣⵉⵢⵏ, ⴽⴽⵉⵏⴷ ⵢⵉⴼⵉ ⵙ ⵡⴰⵄⵕⴱⵏ,‬‬


‫‪ⵜⵏⵏⴰ ⵉ ⵓⵔ ⴼⴽⴽⵉⵔⵅ » .‬‬
‫اعرْابن‪َ ،‬ماني ْثّنا ِئي ُؤر ْف ّك ْيرخ‪».‬‬ ‫ان ءافّْال ُنو س ِئم ِازي ْغن‪ّ ،‬كيْند ِغ ِ‬
‫يفي ْس َو ْ‬ ‫ْ َ‬ ‫« ّك ْ َ‬
‫مرت علي الهموم باألمازيغية‪ ،‬ومرت بالعربية‪ ،‬فالكل شتت عقلي‪ ،‬إذ لم يبق شيء دون أن‬
‫أفكر فيه‪:‬‬

‫وتضيف شاكية معاناتها‪ ،‬وباكية حالها‪ «:‬مثلي يجب أن يبقى ليال ونها ار في المقابر‪ ،‬منعزلة‬
‫ووحيدة دون أكل وشرب تحت رحمة الهموم»‪:‬‬

‫‪ⴰⵎ ⵏⴽ ⵉⵅⵚⵚⴰ ⴰⴷ ⵉⵏⵙⵙⴰ ⵉ ⵔⵔⵡⴰⴹⵉ ⵓⵔ ⵉⵜⴻⵜⵜⴰ ⵓⵔ ⵉⵙⵙⴰ ,‬‬


‫‪ⵓⵔ ⵉⵙⵙⴰ,ⴰⵜ ⵥⵥⴰⴹⵏ ⵍⵎⵃⴰⵢⵏ » .‬‬

‫اضي ُؤر ِئ ّت ّتا ُؤر ِئي ّسا‪ُ ،‬ؤر ِئ ّتّتا ُؤر ِئي ّسا‪َ ،‬ءات ّژ ْ‬
‫اضن‬ ‫«ءام ْن ّك ِئخسا ء ْاد ِئْنسا ِئي رو ِ‬
‫َّ‬ ‫ّ‬ ‫ّ َ‬ ‫َ ْ‬
‫ْل ْم َح ْاين‪».‬‬

‫وأمام هذا الوضع المأساوي تقطع صلتها بالناس‪ ،‬فتعيش لنفسها مع قيثارتها الشعرية‬
‫تنسج منها أحزانها و آالمها‪ ،‬وإخفاقاتها مع مجتمعها‪ ،‬فال يتجسد لها من ذلك إال مشاعر مفعمة‬
‫بروح االغتراب‪ ،‬بمستوياته المختلفة النفسية‪ ،‬والروحية‪ ،‬واالجتماعية واإلبداعية ‪.‬‬

‫وليس من الضروري في شيء أن يرتبط االغتراب بالقيود التي يفرضها "ءاحراز"‪ ،‬فالعالقة‬
‫بينهما ليست عالقة علة بمعلول‪ ،‬أو سبب بنتيجة‪ ،‬فاالغتراب حالة خاصة تصنعها الذات لنفسها‬
‫حماية لها من االنجراف وراء أهواء ورغبات اآلخر‪ ،‬وتأبيا منها في الوقت ذاته على الخضوع‬
‫لمنطق أبنية الواقع‪ ،‬ومسلماته التقليدية‪ ،‬التي قلما ينجو أحد من شراكها ‪ .‬بيد أن حالة المنع‬
‫والكبت التي يسببها "ءاحراز" الرقيب‪ ،‬قد تؤدي إلى حالة االغتراب عند بعض الشاعرات‪ ،‬فال نرى‬
‫إال الجوانب السلبية‪ ،‬التي تباعد بينها وبين أن تعيش الحياة كما يعيشها اآلخرون‪ ،‬فعبرت عن‬
‫األلم النفسي الذي تشعر به من جراء الموقف االجتماعي الجائر الذي ابتليت به‪ ،‬والذي نغص‬
‫عليها لذة االستمتاع بالحياة ‪ .‬وإن كان بإمكانها أن تعيش حياتها من غير أن تشكو من محنتها‪،‬‬
‫وتتجاوزها بإبداعاتها المتميزة الخالدة من غير أن تنسب إليها كل مشكالتها وآالمها‪.‬‬

‫‪216‬‬
‫ومما يلفت انتباه المتأمل في تجربة الشاعرة األمازيغية الشعرية‪ ،‬أنها تجربة تدعو إلطالق‬
‫األسئلة واالستفهامات ‪ .‬ذلك لكونها تجربة تندس في تضاعيفها الكثير من المنحنيات و‬
‫المنعرجات‪ ،‬فنحن إزاء حياة جمعت األضداد والمتناقضات‪ .‬ففي الوقت الذي تظهر فيه المرأة‬
‫متحدية ومستعلية على ظروف معيشتها المتواضعة‪ ،‬ومتطلعة آلفاق أرحب‪ ،‬نجد في المقابل‪ ،‬تلك‬
‫الشاعرة القانطة‪ ،‬المكروبة المستسلمة للشكوى‪ ،‬والمنتهية إلى الغربة والعزلة ‪ .‬يغيب عنها الحبيب‪،‬‬
‫وقد ترك خلفه الوحشة والوحدة القاتلة‪ ،‬فتساءل معه قائلة‪" :‬من يبالي بي‪ ،‬ومن يزورني‪ ،‬ويطلب لي‬
‫العافية ؟ تاب هللا عنك يا كثير التجوال !"‪:‬‬

‫ⵓⴼⵄⵉ ⴷⴰ ⵏⴰⵏⵏⵉ ⴷⵢⴰⵎ ‪« ⵎⴰⵢ ⵜⵜⵃⵢⵢⴰⵔⵅ ⴰ ⵢⵓⵏⵓ, ⵎⴰⵢⴷ ⵢⵓⴳⴳⴰⵏ,‬‬


‫‪ⵔⴱⴱⵉ , ⴰⴷ ⵉⵄⴼⵓ ⵔⴱⴱⵉ ⵢⵉⴼⵓⵏ ⴰ ⴱⵓ ⵉⵙⵙⴰⵔⴰⵜⵏ ».‬‬
‫ان َء ْاد ِئ ْع ُفو ْرّبي؟‪َ ،‬ء ْاد ِئ ْع ُفو ْرّبي ِغي ُفون َءا‬
‫اي ّت ْحّي ْار ْخ َء ُايوُنو‪َ ،‬م ْايد ُيوّگان‪َ ،‬م ْايد ِئّن ْ‬
‫« َم ْ‬
‫ُبو ِئ ّسَار ْثن!‪».‬‬

‫وتتضايق من األم التي تراقب حركاتها‪ ،‬وتحصي أنفاسها‪ ،‬فتذكرها بماضي شبابها‪،‬‬
‫متسائلة‪ ':‬لقد سبق وأن جربت قسوة الحب وأحاسيسه‪ ،‬فلم تطلبين مني البعد عن الحبيب' ؟ !‪.‬‬

‫ⴷⵉⵏⵉⵜⵜ ⵅⴰ ⵔⴰ ‪« ⵜⵊⵔⴱⴷ ⴰⵎⴰⵔⵉ ⴰ ⵢⵓⵏⵓ, ⵛⵎ ⴰⴳⴳ ⵣⵡⴰⵔⵔ,‬‬


‫‪ⵄⵢⴷⴰⵜ ⵉ ⵡⴰⵢⴷ ⵔⵉⵅ ».‬‬

‫ات ِئي َو ْايد ِر ْ‬


‫يخ‪».‬‬ ‫اخ ّثِن ْيد ْحْيذ َء ْ‬ ‫ِي َءا ُيو‪ْ ،‬ش ْم َء ْ‬
‫اگ ْزَو ّار‪َ ،‬ءار َء ْ‬ ‫امار ْ‬
‫« ْت ْجْرْبد َء َ‬
‫وتحاول الفكاك من غربتها فتتوجه إلى الحبيب باللوم والعتاب قائلة‪ ":‬أيها الحبيب‪ :‬لماذا لم‬
‫تسأل عني ؟ ألم يحرق الشوق إلي كبدك ؟‬

‫‪« ⵉⵡⴰ ⴰ ⵉⵎⴰ ⵓⵔ ⴷⴰ ⵜⵜⵙⴰⵍⵎ ⴷⵉⴳⵉ, ⵓⵔ ⴰⵛ ⵉⵛⵡⵉⴹ ⴰⵎⴰⵔⴳ ⵉⵏⵓ ⵜⴰⵙⴰ,‬‬


‫‪ⴰⵎⴰⵔⴳ ⵉⵏⵓ ⵜⴰⵙⴰ, ⵓⵔ ⴷⴰ ⴷⵉⴳⵉ ⵜⵜⴼⴽⴽⴰⵔⵜ ».‬‬
‫ءام ِار ْي ئيُنو َثاسا‪ ،‬ءاماري ئينو َثاسا ُؤْر‬ ‫ءاش ِئ ْش ْ‬
‫ويض َ‬ ‫الم ذِيي‪ُ ،‬ؤْر ْ‬
‫تس ْ‬‫ايما ُؤر َذا َ‬
‫«ئوا َء ْ‬
‫ِ‬
‫َذا ِدِّيي ْت ْف َّك ْارت؟‪ ».‬وتخبره بأن الجميع يحاصرها‪ ،‬وينتشي بغربتها ويرتاح لعذابها وألمها‪ ،‬بدليل أنه‬
‫ال احد بادر للسؤال عن حالها ولو نفاقا‪ ،‬ليظهر مواساته لها‪ ،‬وقد غاب عنها الحبيب وطالت‬
‫غيبته ‪ ،‬فتتساءل من جديد ‪" :‬من حيرت ومن ازرني‪ ،‬ومن قال لي هل عوفيت يا مهمومة؟ !"‪:‬‬

‫ⵉⴱⴱⵔ ⵓⴼⵄⵉ ⴷⴰ ‪ⵎⴰⵢ ⵄⵢⵔⵅ ⵎⴰⵢⴷ ⴰⵅ ⴷ ⵢⵓⴳⴳⴰⵏ ⵎⴰⵢⴷⵉ ⵉⵏⵏⴰⵏ,‬‬


‫‪ⵖⵉⴼⵓⵏ ⴰ ⴱⵓ ⵉⵅⵎⵎⵉⵎⵏ ».‬‬

‫‪217‬‬
‫ان‪َ ،‬ء ْاد ِئ ْع ُفو ْرّبي ِغي ُفون َءا ُبو‬
‫اي ْد ِئي ّن ْ‬
‫ان َم ْ‬
‫اخ ْد ُيوّگ ْ‬
‫اي ْحْيْر ْخ َماي ْد َء ْ‬
‫« َم ْ‬
‫يمن؟‪».‬‬ ‫ِ‬
‫ئ ْخ ّم ْ‬
‫وتحاول الصبر والمصابرة لكن دون جدوى‪ ،‬فهاهي تتوجه إلى قلبها المثخن بجراحات الرقباء‬
‫قائلة ‪":‬قلبي أيها الصابر‪ ،‬اصفح عن كل من أساء إليك !"‪:‬‬

‫ⵙⴰ ⴷⵃⵎⴰⵙⵜ ⴰⵛ ⵏⴰⴳⵉ ⵛⴰⵎ ⴰⵡⴰ ‪« ⴰ ⵡⵓⵍ ⵉⵏⵓ ⴰ ⴰⵚⴱⴱⴰⵕ ⴰⵡⴰ,‬‬


‫‪ⴰⵡⴰ ».‬‬
‫اس َءاوا!‪».‬‬ ‫«ءا ُؤل ِئيُنو ءاءاصبار ءاوا‪ ،‬ءاوا م ْ ِ‬
‫ام ْح ْد َء ْ‬
‫اش ئ َگان َشا ْث َس ْ‬ ‫َ َ ّْ ََ ََ َ‬ ‫َ‬
‫ويبلغ منها الجهد مداه فتنتفض على الرقباء بال هوادة ودون تردد ‪ ،‬معلنة إصرارها على‬
‫موقفها الذي من أجله ذاقت صروف البالء وأنواع التضييق صارخة‪" :‬حتى و إن قيدتموني يا‬
‫أهلي‪ ،‬فسأحاول الذهاب إلى من أحب ولو منحنية‪:‬‬

‫ⵙ ⵅⵓⴷⴷ ⴷⴰ ‪« ⵎⵇⵇⴰⵔ ⵉ ⵜⴳⴰⵎ ⵉⴽⵓⵔⴰⴼ ⴰ ⴰⵢⵜ ⵜⴰⴷⴷⴰⵔⵜ,‬‬


‫‪ⵓⵃⵓⴷⵔ ⴰⵔ ⵏⵏ ⴰⵡⴹⵡ ⵖⵔ ⵓⵏⵏⴰ ⴻⵔⴰ ⵡⵓⵏ ».‬‬
‫ودر َءار ّن َء ْاو ْضخ ْغر ُؤّنا ِئَار‬
‫اح ْ‬
‫وراف َءا َء ْايت َث ّاد ْارت‪َ ،‬ءاد ّدوخ ْس ُء ُ‬
‫ِ‬
‫«مّق ْار ئي ْثَيام ئ ُك َ‬
‫ْ‬
‫ُؤل‪».‬‬

‫فالشاعرة في البداية تعبر عن عواطف إنسانية تربطها بإنسان تعشقه وتحبه‪ ،‬مع علمها‬
‫بالموقف الرافض والمنك ر لحقها في إقامة عالقة مع من تحب‪ ،‬فتتوجه إلى الحبيب توصيه‬
‫بمالزمة الكتمان والتستر على هذه العالقة‪ ،‬وتحذره من مغبة إفشاء ما بينهما من حب‪ .‬ويطول‬
‫الحصار وتمتد يد الرقابة القاسية‪ ،‬ويشتد خناقها‪ ،‬حتى تصبح الحياة معها مستحيلة‪ ،‬إذ أن عين‬
‫الرقيب "ءاحراز" تالحقها ف ي كل حدب وصوب‪ ،‬فهاهي تمر في الطريق‪ ،‬فلما التفتت‪ ،‬ورأت منزل‬
‫الحبيب تساقطت دموعها‪:‬‬

‫ⵏⵓⵎⵙⵓⵏ ⵎⵔⵖⵉ ‪ⴷⴷⵉⵅ ⴳ ⵓⴱⵔⵉⴷ ⴰⵡⵉⵡ ⴰⴱⵕⵕⵎ ⴰⵏⵏⴰⵢⵅ,‬‬


‫‪ⵜⵜⵓⵜⵜⵉⵏ ⵣⵣⵉⴳⵉ ⵉⵎⵟⵟⴰⵡⵏ ».‬‬

‫اسمون ّتوّتين ّزيِي ِئ ْم ّ‬


‫طاو ْن‪ ».‬و لم تجد‬ ‫ِ‬
‫ابرم َءاّن ْايخ‪ ،‬ئ ْغْرم ْن ُء ْ‬ ‫گ ُء ْابريد َء ِ‬
‫اويخ َء ّ‬ ‫يخ ْ‬
‫« ّد ْ‬
‫فرصة للفكاك من أسر الرقيب الذي يالحقها ويمنعها من الحديث معه‪ ،‬فتتساءل‪" :‬هل أرسل‬
‫العصافير إلى الحبيب‪ ،‬أم أقوم بمناداته لكي يخرج من بيته"‪:‬‬

‫‪218‬‬
‫ⴷⴰ ⵡⵉⵔ ⴰⵏⵏⵡ ⵉ ⵅⵡⵢⵓⵖⵙ ⴰⵔⵖⴰ ‪ⵜⵉⵊⴹⴰⴹ ⴰⵖⴰ ⴰⵣⵏⵅ ⵉⴷ ⴰⵙⵖⵓⵢ,‬‬
‫‪ⵉⴼⴼⵖ ⵉⵅⴰⵎⵏ ».‬‬
‫يخ ْ ِ ِ‬ ‫وي ْخ ِئي ُوّنا ِر ْ‬ ‫ِ‬ ‫ِ‬
‫امن؟‪».‬‬
‫ءاد ئيّف ْغ ئ َخ ْ‬ ‫اس ُغو ْي َ‬
‫‪،‬ءا ْغَرا ْس ُغ ْ‬ ‫يج َضاض َءا َغا َء ْازْنخ ئ ْيد َء ْ‬
‫«ث ْ‬
‫وعلى هذا تصبح القيود جزءا أساسيا في تركيبة البنية النفسية للذات المتكلمة‪ ،‬بل‬
‫وهاجسها األكبر الذي لم تستطع أن تنظر إليه بمعزل عن ذاتها وهو بهذا باعد بينها وبين‬
‫اآلخرين‪.‬‬

‫وساهم في انكسار أحالم الذات في عالقتها بالناس والحياة بينهم في سعادة وحرية ومادام‬
‫إبعاد الحبيب عن الشاعرة هو أهم أسباب االغتراب لديها باعتباره وجه الحياة المتدفق حيوية‬
‫وبهجة مما يؤدي "إن معظم استخدامات اصطالح االغتراب تشترك في افتراض أن عالقة أو‬
‫ارتباطا ما وجد من قبل ويتسم بأنه طبيعي وجيد ومرغوب فيه قد تعرض للفقدان »(‪.)1‬‬

‫ويكون االغتراب عادة و ليد الشعور باليأس واإلحباط وال شك أنه أحد مرتكزات العالم‬
‫الرومانسي الذي يأخذ طابع الحزن واإلستكانة واستعذاب أسى الوحدة الفردية "إنها الذات‬
‫الرومانتيكية تبحث عن نفسها‪ ،‬وبهذا المفهوم كانت الرومانتيكية نوعا من التمرد الميتافيزيقي على‬
‫العصر‪ .‬وقد مزق الرومانتيكي أقنعة الرياء في االعتراف بالحزن المطلق وليس في مجابهة الواقع‪،‬‬
‫ألن مواجهته ال تعني اال القبح‪ ،‬وهو يحلم بيوطوبيا ال بثورة »(‪.)2‬‬

‫‪ -4‬صدى الغربة األنطولوجية للشاعرة في طقوس العبور المختلفة‪:‬‬

‫الطقس الشعبي ظاهرة اجتماعية تنتج عن تفاعل األفراد في عالقاتهم االجتماعية‬


‫وتصوراتهم حول الحياة والوجود وقوى الطبيعة المخيفة والمسيطرة أو المتحكمة في تسيير الحياة‬
‫الكونية ألسباب عديدة منها‪ :‬التراكم اإلجتماعي للعادات والتقاليد واألفكار‪ ،‬فيصبح المعتقد ذا قوة‬
‫آمرة قاهرة‪ ،‬فهو يأمر في حالة اإليجاب‪ ،‬ويقهر في حالة السلب(‪.)3‬‬

‫‪ -‬ص‪.300:‬كينستون‪ ،‬انظر ريتشارد شاخت ‪ ،‬االغتراب ‪ .‬ترجمة كامل يوسف حسين بيروت ‪ ،‬المؤسسة‬ ‫‪1‬‬

‫العربية للدراسات و النشر ‪.‬‬


‫‪ -‬ص ‪ .127‬ما هر حسن فهمي‪ ،‬الحنين و الغربة في الشعر العربي‪ ،‬الكويت ‪ ،‬دار الفكر‪.‬‬ ‫‪2‬‬

‫‪ -‬ص‪ ، 6 :‬الباش حسن السهيلي‪ ،‬ومحمد توفيق‪ ،‬المعتقدات الشعبية في التراث العربي‪ ،‬دار الجليل‪ ،‬دمشق‪،‬‬ ‫‪3‬‬

‫ط‪ ،1:‬د ت ‪.‬‬

‫‪219‬‬
‫وسيتركز اهتمامنا على حضور طقوس العبور(‪ )Rites de passage‬الخاصة بالزواج كما‬
‫صاغها (‪ . A .Van Gennep)1‬وتحتفي األشعار التي بين أيدينا بطقوس العبور المختلفة‪ ،‬وتقدم‬
‫لنا صو ار واضحة وجلية عنها‪.‬‬

‫وفي مناطق األطلس المتوسط تنبني دورة الحياة لدى المجتمع األمازيغي على جملة من‬
‫التقاليد‪ ،‬وطقوس العبور كطقوس الوالدة والختان والزواج والطالق وشعائر الموت والدفن‪ ...‬وترافق‬
‫تلك الطقوس ممارسات يختلط فيها الواقعي باألسطوري‪ ،‬والمعقول بالخرافي‪ ،‬المستمد من فكر‬
‫ميثولوجي متشابك‪ ،‬تبرز ضمنه تجليات ثقافة ال تزال محافظة على عمق طابعها المحلي رغم‬
‫رجات التحديث وموجاته المتعاقبة‪ ،‬وبواسطة اللغة المحلية لتلك الثقافة‪.‬‬

‫ويعتبر الزواج أهم طقوس العبور في دورة الحياة‪ ،‬ويسجل العرس األمازيغي بمراحله المختلفة‬
‫ممارسات عديدة‪ .‬تحتفي النصوص الشعرية بطقوس العبور المختلفة‪ ،‬وخاصة تلك المتعلقة‬
‫بالزواج‪ ،‬وتقدم عنها صو ار واضحة جلية‪.‬‬

‫وتندرج طقوس الزواج ضمن دورة الطقوس الحياتية‪ ،‬وهي المشهورة في الدراسات‬
‫األنثروبولوجية والفلكلورية بمصطلح دورة الحياة الكبرى‪ ،‬والتي تبدأ بالميالد وتنتهي بالوفاة ‪ .‬إن‬
‫طقس الزواج بهذا المستوى األنثروبولوجي‪ ،‬هو نوع من االعتراف والتأسيس لالنتقال من مرحلة‬
‫العزوبية إلى مرحلة الزوجية وما يرافقها من تحمل للمسؤوليات ‪ .‬يقول مرسيا إياد‪ ":‬يمثل الزواج‬
‫مرحلة انتقال‪ ،‬فهو بذلك طقس من طقوس العبور من جماعة إلى جماعة أخرى‪ ،‬وهو بمثابة‬
‫الوصول إلى هدف معين عن طريق مراحل مختصرة المسالك"(‪.)2‬‬

‫كل تلك الظواهر والممارسات التي تحتويها طقوس العبور الخاصة بالزواج األمازيغي‪،‬‬
‫ستكون في مصب اهتمامنا تأويال وتفسيرا‪ ،‬وفقا لألفكار التي نادت بها األنثروبولوجيا التأويلية‪،‬‬
‫كما نجد عند غيرتز‪k .Geertz‬وريكور‪ ،P .Ricœur‬والتي حولت االهتمام من الدراسات التي‬
‫تركز على السلوك الوظيفي والبناء االجتماعي‪ ،‬إلى االهتمام بالمعنى والرمز‪ ،‬والتأكد من رؤية‬
‫المبحوثين ووجهة نظرهم(‪.)3‬‬

‫‪- Arnold .Van Gennep, The Rites of passage(Rites de passage),Chicago,1960, 1‬‬


‫‪Paris,1909.‬‬
‫‪ -‬ص‪ ،133 :‬مرسيا إياد‪ ،‬المقدس والمدنس‪ ،‬تر‪ :‬عبد الهادي عباس‪ ،‬دار دمشق للطباعة والنشر‪ ،‬دمشق‪،‬‬ ‫‪2‬‬

‫سوريا‪ ،‬ط‪.1988 ،1:‬‬


‫‪ -‬ص‪ ، 111:‬السيد حافظ األسود‪ ،‬األنثروبولوجيا الرمزية‪ ،‬مطبعة المعارف‪ ،‬االسكندرية‪ ،‬مصر‪.2002 ،‬‬ ‫‪3‬‬

‫‪220‬‬
‫ويعتبر الزواج المناسبة األكثر شيوعا في منطقة األطس المتوسط‪ ،‬حيث تمثل محطة‬
‫لإلنتقال من مرحلة العزوبة إلى مرحلة الرجولة وبناء أسرة‪ ،‬واالنضمام لمجموعة الكبار‪ .‬وعادة ما‬
‫تتحقق تلك الطقوس انطالقا من ممارسات احتفالية خاصة مليئة باإلجراءات الرمزية التي تتحكم‬
‫فيها العادات والتقاليد‪ .‬ويمتزج فيها الديني بالسوسيولوجي‪ ،‬وما يطبع أبناء المنطقة من‬
‫خصوصيات‪.‬‬

‫وفي جانب آخر تهدف طقوس الزواج في الغالب إلى حماية الفرد من األخطار التي يمكن‬
‫أن يتعرض لها‪ ،‬بفعل القوى الخفية‪ ،‬والعين الشريرة وغيرها‪ ،‬حيث يستمد الطقس قوته من فاعليته‬
‫الحقيقية‪ ،‬واألمان الذي يمنحه للذات‪ .‬والقدرة على تعديل المواقف‪ ،‬من خالل تثمين تماسك‬
‫الجماعة التي تقيمه(‪.)1‬كما أن الزواج يمثل مناسبة للعبور من مجموعة سوسيودينية إلى أخرى‪،‬‬
‫يغادر فيها الزوج الشاب جماعة العزاب‪ ،‬لينخرط في جماعة أرباب األسر في التنظيم‬
‫اإلجتماعي(‪.)2‬‬

‫بعد أن يقع اإلختيار على إحدى الفتيات‪ ،‬كخطيبة فإنها تختفي عن األنظار‪ ،‬بمجرد أن يتقدم‬
‫أهل العريس لخطبتها‪ .‬وهو مظهر ملفت من مظاهر طقوس العبور‪ ،‬حيث تقضي المخطوبة فترة‬
‫تأمل بوهيمي في مآالت هذا الحدث‪ .‬ويلفت نظر المتابع في هذا الصدد حرص التقاليد بالمنطقة‬
‫على تغطية وجه العروس أثناء رحلتها بين بيت أبويها وبيت الزوجية بلحاف حتى ال يكشف سر‬
‫جمالها‪ ،‬فتتأذى بعين الغرباء والحساد‪.‬‬

‫وتختفي ا لعروس عن األنظار كذلك بعد إعالن نتيجة الدخلة‪ .‬وهكذا وعبر محطات العرس‬
‫المختلفة تظل العروس مستغرقة في تلك العزلة الشعورية‪ ،‬متأملة مالمح التغير اإلجتماعي الذي‬
‫حصل لها‪ ،‬إذ ستصبح في وضع المرأة المتزوجة الطامحة لتأسيس أسرة‪ ،‬وما يرافق ذلك من‬
‫تبعات ومسؤوليات‪ .‬ولذلك نراها مستغرقة في خلوة تتهيأ عبرها لخوض غمار مرحلة جديدة في‬
‫حياتها‪.‬‬

‫وبعد التوافق على موعد الزواج تتفرغ كل أسرة لتهيئ الظروف المناسبة إلقامة العرس‪.‬‬
‫وتسارع النساء إلقامة طقوس سحرية‪ ،‬تقوم على االعتقاد بوجود قوى خفية سارية في جميع‬
‫مظاهر الكون‪ .‬ومن تجليات تلك الطقوس التي تسبق مراسيم العرس‪ :‬إشعال عيدان البخور‬

‫‪ -‬ص‪ ،177:‬فيليب البورث وجان بيار فارنييه‪ ،‬إثنولوجيا وأنثروبولوجيا‪.‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪2‬‬
‫‪Mircea Eliade, sacre et profane, folio essai, Gallimard, New-York,1994, P.‬‬
‫‪157.‬‬

‫‪221‬‬
‫لتطهير المكان الذي ستحل فيه العروس‪ ،‬وحرق الشبة والحرمل للسيطرة على طاقة عين الحسود‪،‬‬
‫ولمحاولة طرد شرور اآلخرين‪.‬‬

‫ويحرص الجميع على تحاشي مخاطر األعمال السحرية التي قد تضر بالعروسين أو‬
‫بأحدهما‪ .‬ويسود اإلعتقاد بأن أخطر تلك الممارسات السحرية هي التي يتم دفنها في عتبة المنزل‬
‫ويعرض مرور العروس عليها لإلصابة بتأثير ذلك السحر‪ ،‬لهذا يلتجئ الجميع إلى الدعاء‬
‫ّ‬ ‫‪.‬‬
‫والتوسل بالذات اإللهية وباألنبياء والصالحين من أجل السالمة من تلك الشرور‪ .‬ومن نماذج‬
‫الدعاء ما ورد في األمثلة التالية‪:‬‬

‫‪« ⴳⵔⵉⵅⵛ ⴰ ⴰⴹⴰⵔ ⵉⵏⵓⴳ ⵓⴱⵔⵉⴷ ⴰⴼⴰⵙⵉ ».‬‬


‫گ ءاب ِر ْيد ءا َف ِ‬
‫اسي«‬ ‫ش ءا ء َ ِ‬ ‫_ » ْگ ِر ْ‬
‫اض ْار ئُنو ْ ْ‬ ‫يخ ْ َ َ‬
‫تعريب‪ :‬وضعتك يا قدمي في الطريق األيمن‪،‬‬

‫وتقوم العروس بطلي عتبة بيت زوجها بالسمن قبل دخولها إليه‪ ،‬وذلك إلبعاد تأثير كل سحر‬
‫محتمل‪ .‬ومن الممارسات السحرية ذات البعد التحصيني كذلك رش الملح الجماعي‪ ،‬والتزيين‬
‫بالخميسة‪ ،‬ورفع الزغاريد‪ ،‬وافتعال عراك ومشاجرات بين الحضور‪ ،‬ورفع الصوت بأهازيج تمتزج‬
‫بابتهاالت دينية‪ ...‬ويتم التركيز على شعائر تقديس عتبات البيوت‪ ،‬والتي ترجع جذورها في التراث‬
‫األسطوري والفلكلوري السامي إلى ما قبل األلف الثانية قبل الميالد(‪.)1‬‬

‫وال تزال ثقافتنا الشعبية األمازيغية‪ ،‬زاخرة بالكثير من المعتقدات التي تمنح للملح تعظيما‬
‫ومكانة خاصة في المتخيل الشعبي‪ ،‬وإلى يومنا هذا‪ .‬كما يحضر الملح في الكثير من المرويات‬
‫والمحكيات واألمثال الشعبية‬

‫وفي نفس السياق نشير إلى ضرورة تشارك"الملح" بين العائلتين‪ ،‬إذ الملح مادة تعتبر رم از‬
‫لربط ميثاق أو عالقة طيبة‪ ،‬أو تخالف بين األفراد والجماعات‪ ،‬حيث أن ثقافتنا الشعبية‪ ،‬الزالت‬
‫زاخرة بما يفيد تبجيل هذه المادة التي يشتركها على مائدة الطعام بين مجموعة من األشخاص‬
‫فيقولون‪" :‬نشور ثيسن ت"‪ ،‬وهذا ما يشير إلى تعظيم هذه المادة في المتخيل األمازيغي إلى يومنا‬
‫هذا(‪.)2‬‬

‫‪ -‬ص‪ ،74 :‬شوقي عبد الحميد‪ ،‬الرجل والمرأة في التراث الشعبي‪ ،‬م س‪.‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪ -‬ص‪ 4:‬ع‪ 171:‬اك اروامازيغ من ‪ 5‬الى ‪ 20‬اكتوبر ‪ 2006‬م س‪.‬‬ ‫‪2‬‬

‫‪222‬‬
‫ونتيجة لالعتقاد السائد بتملك الجن للكهوف والمغارات‪ ،‬وخصوصا وأنها تعد محجا‬
‫للعوانس الباحثات عن الزواج‪ ،‬فإنهن يصنعن قبل زيارتها أطعمة خالية من الملح‪ ،‬ومثاله ما نجده‬
‫في "عين لالرحمة" بمنطقة بزو‪ ،‬إذ فور وصول النساء إلى المدخل‪ ،‬ينثرن "لبسيسة"‪ ،‬وهي خليط‬
‫من الطحين والقمح والذرة‪ ،‬خال من الملح في كل األنحاء‪.‬‬

‫وتحيط ليلة الدخلة هالة كبرى‪ ،‬وتعد طقوس عبور بامتياز‪ ،‬ينتقل فيه الطرفان من عالم‬
‫الشباب والصبا إلى عالم األزواج واإلنجاب عن طريق أول اتصال جنسي لهما‪ ،‬يثبت فيها العريس‬
‫رجولته من جهة‪ ،‬وتثبت خاللها الفتاة عذريتها من جهة أخرى(‪.)1‬‬

‫ففي ليلة الدخلة يظل العروسان بعد اختالء بعضهما باآلخر تحت األنظار لحين إعالن‬
‫النتيجة‪ .‬وفي حال كان الفشل من قبل العريس فذلك يعرضه للسخرية من الرجال‪ .‬ويعقب ذلك‬
‫تدخل النساء المتقدمات في السن عبر ممارسات خرافية وسحرية لفك ضائقته‪ ،‬وإبطال سحره‪.‬‬

‫في جانب آخر وما دام الماء يوقظ خصوبة المرأة من خالل االغتسال والشرب‪ ،‬فإن طقوس‬
‫العبور الخاصة بالزواج األمازيغي ال تخلو من هذه الممارسة‪ .‬وخصوصا ماء البئر أو العين‬
‫الموجودين بجوار أحد األضرحة ‪ .‬ومن الطقوس التي تقام في اليوم الموالي للدخلة‪ ،‬إغتسال‬
‫العروس بماء يجلب من بئر أو عين‪ ،‬وتلف بطنها بحزام‪ ،‬لترزق بولد ذكر‪ ،‬ويرش بالماء الذي‬
‫غسل فيه ثوب دم البكارة شجرة مقدسة‪ ،‬تكون غالبا بجوار األضرحة‪ .‬وكل ذلك يحمل أبعادا رمزية‬
‫مرتبطة بالخصوبة‪ .‬فالغسل أو اإلستحمام يعد شكال من أشكال التطهير الطقسي(‪.)2‬‬

‫كما ُتلتمس الذرية‪ ،‬وخصوصا الذكور من الصلحاء‪ ،‬إذ تتم زيارتهم لهذا الغرض‪ ،‬ولقد أسهم‬
‫المخيال الشعبي في بلورة مالمح األضرحة وما يكتنفها من حرمة ذات بعد روحي مهيب‪ .‬ففي‬
‫المغرب لكل مدينة وقبيلة وبلدة‪ ،‬وكما هو الحال في سائر بلدان أفريقيا الشمالية أب روحي‪،‬‬
‫وينسب المسلم إليه بدال من مسقط رأسه‪ .‬فيقال‪ :‬ابن موالي كذا في الغالب‪ ،‬ويحلف الناس في‬

‫‪ -‬ص‪ ،137:‬صبرينة بوقفة‪ ،‬الطقوس والممارسات العقائدية في المجتمع الشعبي بوالية تبسة وداللتها‬ ‫‪1‬‬

‫اإلجتماعية‪ ،‬مجلة الثقافة الشعبية‪ ،‬ع‪ ،39:‬خريف‪.2017:‬‬


‫‪ -‬ص‪ ، 61:‬عبد الحميد بوهاها‪ ،‬طقوس العبور في اإلسالم‪ ،‬دراسة في المصادر الفقهية‪ ،‬دار اإلنتشار‬ ‫‪2‬‬

‫العربي‪ ،‬بيروت ‪2009‬‬

‫‪223‬‬
‫فاس بموالي إدريس‪ ،‬ويقسم أهل مراكش بسيدي بلعباس السبتي‪ ،‬ويحلف أهل سوس بسيدي احماد‬
‫(‪)1‬‬
‫أو موسى‪.‬‬

‫إن هذه الرواسب الالشعورية المتجذرة في الالوعي الجمعي هي التي تدفع بالجميع إلى‬
‫اإلعتقاد ببركة األولياء والصالحين‪ ،‬وبقدرتهم الخارقة على إعطاء الذرية لمن يقصدهم من الزوار‪.‬‬
‫وبحسب زكي محمد حسن فإن الضريح لم يكن حك ار على الولي الصوفي دون سواه‪ ،‬وإنما يقام‬
‫أيضا لألئمة واألمراء ممن ارتقت منزلتهم في وجدان المسلمين‪ .‬وكثي ار ما كانت تبنى األضرحة‬
‫للسالطين واألمراء ملحقة بالجوامع والمدارس التي كانوا يشيدونها(‪.)2‬‬

‫وفي سياق حديثنا عن الزواج كوسيلة لتحقيق اإلمتداد الطبيعي لألسر‪ ،‬والتكاثر والخلود‬
‫واستم اررية الحياة(‪ .)3‬تكتسي ليلة الحناء أهمية خاصة في هذا الصدد‪ ،‬فلون الحناء يشبه لون الدم‪،‬‬
‫الدال على اختالط الجسدين‪ .‬ولها أبعاد مرتبطة بالخصوبة‪ ،‬إذ يشترط في المرأة التي تقوم بتحنية‬
‫العروس أن تكون ولودا‪ ،‬أي‪ :‬أنها نجحت في إنجاب أبناء ُكثر‪ .‬وبالمقابل ال يسمح للعاقر بأن‬
‫تتولى هذه المهمة حتى ال تصيب العروس بتلك العدوى‪.‬‬

‫ويف صح استعمال الحناء على رمزية تعبيرية تغور بأبعادها في عمق الممارسات الطقسية‬
‫القديمة التي ترتبط بأجواء الفرح والسعادة(‪ .)4‬وتفرض رقابة صارمة على طبق الحناء‪ ،‬وعلى كل‬
‫من يقترب منه أثناء إقامة طقوس الحناء للعروس‪ .‬وعلى الغرباء بالخصوص‪ ،‬خوفا منهم أن‬
‫يأخذوا منه كمي ة صغيرة يمكن أن توظف في تعكير صفو الحياة الزوجية‪ .‬وذلك بإقامة السحر‬
‫بتلك الحناء‪ ،‬وإلحاق األذى بالعروسين‪ ،‬بأن تجعل العروس عاقرا‪.‬‬

‫‪1‬‬
‫‪- P :14, Edmond Doute, MERRAKCH, premier fascicule édit. frontispice ,‬‬
‫‪Casablanca,2006.‬‬
‫‪ - 2‬ص‪ ،25 :‬زكي محمد حسن‪ ،‬فنون اإلسالم‪ ،‬دار الرائد العربي‪ ،‬بيروت‪.1981،‬‬
‫‪ -‬ص‪ ،14 :‬محمد حسان غانم‪ ،‬أغاني األفراح في القاهرة الكبرى‪ ،‬الهيئة العامة لقصور الثقافة‪ ،‬القاهرة ‪،‬‬ ‫‪3‬‬

‫ط‪.1،2005:‬‬
‫‪ -‬ص‪ ،174 :‬كامل عمران وآخرون‪ ،‬الحنة وظائفها وطقوسها االجتماعية دراسة أنثروبولوجية في قرية بللوران‬ ‫‪4‬‬

‫الساحلية‪ ،‬مجلة تشرين للبحوث والدراسات‪ ،‬سلسلة اآلداب والعلوم اإلنسانية‪ ،‬ع‪،1:‬مجلد‪33:‬‬
‫بتاريخ‪2011/02/08:‬‬

‫‪224‬‬
‫ف بمنديل أحمر‪ ،‬لون الدم‬ ‫وبعد االنتهاء من إخضاب أطراف العروس بالحناء‪ُ ،‬تل ّ‬
‫والشهوةوالخصب‪.‬وغيرها من األبعاد الرمزية المكثفة لطقوس الزواج األمازيغي‪ ،‬والتي تجعلها تمثل‬
‫نوعا من المراسيم الدينية السيميائية‪ ،‬والتي تتعلق بالخصب والنماء(‪.)1‬‬

‫واألهازيج المرافقة لكل مراحل العرس‪ ،‬وما يرافقها من حلقات رقص وغناء‪ ،‬سواء نسوية أو‬
‫مختلطة‪ ،‬تنتج أجواء من المسرة والفرح‪ ،‬إضافة إلى إسهامها في إغناء طقوس العبور في الزواج‬
‫األمازيغي‪ .‬فالموسيقى اإليقاعية والرقص الحر‪ ،‬كانا أولى أشكال هذا السلوك الطقسي التلقائي‬
‫الذي تحول تدريجيا إلى طقس مقنن‪ ،‬تجري تأديته وفق قواعد مرسومة(‪ .)2‬كما أن كل مرحلة‬
‫ترافقها أغاني كاشفة في معظمها عن الطابوهات في الجنس والحب والزواج‪.‬ونمثل لألشعار التي‬
‫تؤكد على الوظيف اإلنجابية لمؤسسة الزواج بقول الشاعرة‪:‬‬

‫‪« ⴰ ⵎⵓⵃⵎⵎⴰⴷ ⴰⵉⵙⵎ ⵏⵏⴰ ⵙ ⵉⵅⵍⴼ ⵏⵏⴰⴱⵉ,‬‬


‫‪ⴰⵜⵜⵉⵡⵍⴷ ⴰⴷⴷⴰⵢ ⵜⴰⵔⵓⴷ, ⴷⴰⵢ ⵏⴰⵡⵉ ⴰⵡⵏ ⵜⵉⵣⵉ ».‬‬
‫_ َءا ُم ْح ّماد َءا ِئ ْسم ّنا ْس ِئ ْخلف ّنابي‪،‬‬
‫اي ْنَي ْاو ْن ِثيزِي‪.‬‬
‫ود‪َ ،‬د ْ‬
‫اي َث ُار ْ‬
‫يوْلد َء ّاد ْ‬
‫َءا ّث ْ‬
‫تعريب‪ :‬يا محمد يا اسم النبي‪،‬‬
‫لقد تزوجت‪ ،‬وعندما تنجبين سنحتفل بك‪.‬‬

‫وتستخدم الحلي ألغراض أخرى غير التزيين‪ ،‬إذ تستعمل كتمائم تمنع األذى‪ ،‬وتجلب الحظ‪،‬‬
‫وكأداة سحرية للتخلص من السحر والعين(الخميسة)‪.‬‬

‫وتمثل األلبسة التي يرتديها العروسان أبعادا رمزية عدة‪ ،‬فالجلباب كلباس رسمي للعريس يعد‬
‫رم از للرجولة والفحولة‪ ،‬ويحدد في اآلن نفسه صالحيات اجتماعية لمرتديه‪ ،‬كما يحدد طبيعة‬
‫األدوار المنوطة به‪ ،‬وهي باألساس تتمثل في تصديه للمهام الشاقة في القرية كالحرث والحصاد‬
‫وجلب كل مقومات العيش‪ ،‬وتوفير األمن والدفاع عن األرض والشرف وموارد القرية‪ .‬كما تشكل‬
‫األلبسة البيضاء التي ترتديها العروس تعبي ار عن العفة والطهر والشرف‪..‬‬

‫‪ -‬ص‪ ، 124:‬أحمد ناجي سبع‪ ،‬حقيقة الزواج المقدس(البغاء المقدس في بالد الرافدين)‪ ،‬مجلة العلوم‬ ‫‪1‬‬

‫اإلنسانية‪ ،‬مجلد‪ ،17:‬ع‪ ،56:‬كانون األول‪2016‬‬


‫‪ -‬ص‪ ، 129:‬فراس السواح‪ ،‬األسطورة والمعنى‪ ،‬دراسات في الميثولوجيا والديانات المشرقية‪ ،‬دار عالء الدين‬ ‫‪2‬‬

‫للنشر والتوزيع والترجمة‪ ،‬دمشق سوريا‪،‬ط‪ 2،2001:‬م س‬

‫‪225‬‬
‫ونشير أخي ار إلى حضور الكبش في هذه األشعار‪ ،‬وما يحمله من دالالت رمزية غنية‪.‬‬
‫وجدير بالذكرأنه قد انتشرت الكثير من العبادات الوثنية بشمال افريقيا قبل االسالم‪ ،‬ومن بينها تأليه‬
‫الحيوانات وتقديسها‪ ،‬خاصة الكبش(أحولي أو إزيمر) باللسان األمازيغي‪ ،‬والذي كان يحظى بأهمية‬
‫بالغة‪ ،‬قد تتجاوز القيمة الروحية للبقر لدى الهندوس‪ .‬وقد أشار البكري‪ ،‬صاحب المسالك والممالك‬
‫إلى وجود بقايا منعبادة الخرفان‪ ،‬في القرن الثالث الهجري‪ ،‬ببعض المناطق النائية‪ ،‬وخصوصا‬
‫في قلب سوس‪.‬‬

‫ومعلوم أن اإلله أمون‪ ،‬أو أمن أو أمان‪ ،‬أو آمون‪ ،‬هو رب الرياح المصري األمازيغي‪،‬‬
‫المعروف في ثقافات عدة منها الثقافة االغريقية والبونيقية وغيرها‪ ،‬والذي يرمز له بالكبش‪ .‬ومن‬
‫الشعوب األمازيغية التي ألهت الكبش نجد النامسون‪ ،‬والتي تتركب حسب الباحث مصطفى أعشي‬
‫من كلمتين‪":‬إناس" و"آمون" بمعنى‪(:‬قال آمون)‪ ،‬ألن عباد آمون كانوا يقصدون ضريحه‪ ،‬وينامون‬
‫فيه طلبا للرؤيا‪ ،‬والتي يشير لهم فيها بما يعزمون عليه من األمور‪ .‬وهذا شبيه بما يقوم به الكثير‬
‫من زوار األضرحة‪ ،‬الذين ينامون فيها‪ ،‬وينتظرون ما يأتيهم من أحالم يعتقدون أن هؤالء الصلحاء‬
‫يخاطبون بها أرواحهم‪.‬‬

‫وتحضر في المناطق األمازيغية طقوس كثيرة لطلب المطر‪ ،‬كتغنجا‪ ،‬وطقوس‬


‫احوِلي أبو‬
‫أنرزام(اغتسال العذارى بالقرب من الينابيع)‪ ..‬ومن تلك الطقوس أيضا نجد طقس‪ُ :‬‬
‫ِت ْينزار‪ ،‬والتي التزال تمارس لحد اآلن‪ ،‬خصوصا في منطقة زمور‪ ،‬كمنطقة رعوية مشتهرة بتربية‬
‫الضأن ونسج الزرابي من صوفه‪ .‬ففي حال انحباس المطر يخرج األطفال والعذارى في موكب‪،‬‬
‫وهم يرددون‪:‬‬

‫احولِي أبو ِت ْينزار‪ / ،‬ءا ْرّبي ُؤشا ْ‬


‫غ ء ْانزار" أي‪( :‬ياكبش صاحب األنف‪ /‬ياربي اسقنا الغيث)‪.‬‬ ‫ُ‬
‫وحضور الكبش في مستهل هذا الدعاء‪ ،‬قد تكون له عالقة برواسب عبادة الكبش‪ ،‬أو اإلله آمون‪.‬‬

‫ومن احتفاء األمازيغ بالكبش تقديمه كعنصر أساسي ضمن الهدايا المقدمة للعروس‪ ،‬ومن‬
‫ذلك قولهم في األشعار التي ترافق موكب العروس‪:‬‬

‫‪« ⵓⵔ ⵜⵜⵔⵓⵙ , ⵓⵔ ⵜⵜⵔⵓⵙ , ⴰⵔ ⴷⴷⵉⴷⴷⵓ ⵓⵃⵓⵍⵉ ».‬‬


‫وس ‪ ،‬ء ْار ِّد ُّيدو ُؤ ُحولِي"(‪.)1‬‬
‫وس‪ُ ،‬ؤْر ْث ُر ْ‬
‫_ " ُؤْر ْث ُر ْ‬

‫‪ -‬ص‪ 4:‬ع ‪ 171‬اك اروامازيغ من ‪ 5‬الى ‪ 20‬اكتوبر ‪.2006‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪226‬‬
‫تر‪ :‬لن تنزل العروس‪ ،‬لن تنزل‪ ،‬إلى أن تحضروا الكبش‪.‬‬

‫‪ ...‬وتقديم الكبش كهدية للعروس إلى حد اآلن ‪.‬بدال من أي حيوان أخر كالثور‪.‬ألنه يرمز‬
‫للخصوبة أكثر من غيره(‪ .)1‬فالكبش أكثر شهوانية وشبقية ‪ .‬وتجدر اإلشارة إلى الحضور المكثف‬
‫لما هو رمزي في تقاليد وعادات العرس األمازيغي‪ ،‬وهو األمر الذي يفترض‪ ،‬ويستلزم االشتغال‬
‫المكثف لفهم الدالالت والمعاني الكامنة وراء هذا الرمزي‪ .‬كما يذبح الكبش في الصلح بين‬
‫المتنازعين‪ ،‬ويراق دمه في االستئجار باآلخرين (فكرة العار في المخيال الشعبي)‪ .‬ويقدم الكبش‬
‫كقربان للصلحاء واألضرحة استجالبا لألبناء‪ ،‬ولقضاء الحوائج المختلفة‪.‬‬

‫ومن مظاهر تقديس األمازيغ للكبش ما نجده في طقوس الشعالة واالحتفاالت المرافقة لها‬
‫في عاشوراء‪ ،‬حيث تقوم النساء بتخزين بعض أجزاء أضحية عيد األضحى‪ ،‬وخصوصا ذيل‬
‫الكبش‪ ،‬و شرائح من اللحم المقدد‪ ،‬وتستخدم النساء بعضها في مركبات سحرية‪ ،‬ليتم ّك ّن من‬
‫امتالك سلطة أكبر ضمن مجال العائلة‪.‬‬

‫وينظم طقس (الگديدة) من خالل جمع النساء لقطع من اللحوم المجففة لفائدة المرأة التي‬
‫تأخر حملها أو العاقر‪ ،‬وذلك بالطواف بكل بيوت القرية لجمع أكبر قدر ممكن من تلك الشرائح‪.‬‬
‫وبعد ذلك يُقمن بإعداد وجبة الكسكس‪ ،‬وتتناول المرأة المستهدفة بالعملية من ذلك الطعام‪.‬‬

‫خاتمـــة‪:‬‬

‫تطرقت في هذا المقال لظاهرة الهجرة والترحال لدى الشاعرة األمازيغية‪ ،‬وما تخلف من‬
‫مشاعر الغربة وأثرها السلبي عليها وعلى أسرتها‪ .‬وأمام تلك الظروف االجتماعية تتشكل نظرة‬
‫مجتمعية ضاغطة على المرأة‪ ،‬تحاصر حركاتها وتحصي عليها االنفاس البتعاد زوجها وحبيبها‪.‬‬
‫وتضايقها نظرة جنسية لتنطلق في إبداع صورة شعرية تعبر من خاللها عن معاناتها الذاتية مسجلة‬
‫سيرة ذاتية مقترنة بالقهر واالغتراب تقاوم وطأة المحيط‪ .‬وقد رصدت بعض الجوانب لظاهرة‬
‫االغتراب كما عايش تها الشاعرة األمازيغية وضمنتها شعرها‪ .‬أطلعتنا فيه على ما يختلج في نفسها‬
‫من شعور وهي تعاني المنع والحرمان‪ ،‬محنة األنوثة عندما تصبح قيدا يشل الحركة‪.‬‬

‫‪ -‬ص‪ 80:‬رشيد سيفاو ‪ ،‬ض من المراة و الحفاظ على التراث االمازيغي تنسيق الحسين ايت باحسين "‪"2008‬‬ ‫‪1‬‬

‫م س‪.‬‬

‫‪227‬‬
‫وقد انتهجت الشاعرات نفس األساليب التي سار عليها الشعراء في المنطقة‪ ،‬مع وجود‬
‫مؤشرات توضح انطباع هذه األشعار بطابع نسوي متميز تنعكس فيه مالمح األنوثة‪ .‬ومن مالمح‬
‫هذه التجربة نجد اهتماما باللغة‪ ،‬باعتبارها وسيلة الشاعرة للتعبير عما يجيش بدواخلها من عواطف‬
‫وانفعاالت‪ ،‬وما يعتمل في خلدها من معان‪.‬‬

‫وسارعت الشاعرات إلى انتقاء األلفاظ السهلة الواضحة والرقيقة‪ ،‬والتي تنسجم مع طبيعة‬
‫الغرض‪ ،‬وبما يشي على ذوق سليم في االختيار‪ ،‬وسعة في لين الكالم‪ ،‬حيث وجدنا ألفاظا تنساب‬
‫رقة وعذوبة‪ ،‬وتتقطر منها مشاعر الشوق والحزن واالغتراب‪ ،‬وكأن األلفاظ أحست بما في قلب‬
‫الشاعرة فتعاطفت معها وعبرت عن ذلك‪.‬‬

‫وإذا كانت العاطفة « هي االنفعال النفسي المصاحب للنص‪ )1( ».‬فقد وجدنا مشاعر صادقة‬
‫وطفوح في األحاسيس‪ ،‬بشكل استطاعت من خالله الشاعرة أن تؤلف من الكلمات قطعا شعرية‬
‫تضفي عليها تجربتها‪ ،‬وتعبر من خاللها عن عمق تجربتها وفيض شعورها ورهافة حسها وسمو‬
‫ذوقها‪.‬‬

‫كما وجدنا تفاعال تاما للشاعرة مع التجربة المعبَّر عنها في هذه األشعار‪ ،‬واستغراق كلي في‬
‫تفاصيلها‪ .‬و«الشاعر يعبر في تجربته عما في نفسه من صراع داخلي سواء سواء أكان تعبي ار عن‬
‫(‪)2‬‬
‫حاالت نفسه هو أم عن موقف إنساني يمثله‪».‬‬

‫وتمتاز هذه اللغة بشاعرية التعبير ورونق التصوير من خالل استخدام صور شعرية رغبة‬
‫في خلق صوت شعري متميز ‪ .‬وتوظيف الصورة الشعرية القائمة على المجاز واالستعارة والكناية‬
‫والتشبيه لكونها تمنح الشاعر قدرة هائلة على التعبير‪ .‬ولم تقتصر الشاعرة على التصوير‪ ،‬بل‬
‫استعانت بوسائل فنية لتقريب المعنى إلى ذهن المتلقي‪ ،‬والتعبير عن أحاسيسها‪ ،‬وأعماق خلجاتها‪،‬‬
‫واإلفصاح عن رؤاها ومواقفها‪ ،‬وتشكيل جمالية شعرها‪.‬‬

‫وعموما فقد استثمرت إمكانات اللغة المتوفرة‪ ،‬للتعبير عن مكنونات نفسها‪ ،‬و لبناء نصها‬
‫اإلبداعي‪ ،‬بناء فنيا محكما‪ .‬وما يلفت النظر كذلك توظيف أساليب إنشائية تخرج عن قوتها‬
‫اإلنجازية األولى (المعنى الظاهر) إلى قوة إنجازية أخرى تستفاد من السياق‪..‬‬

‫‪ -‬ص‪ ، 193:‬أحمد الشايب‪ ،‬أصول النقد األدبي‪ ،‬مكتبة النهضة المصرية‪ ،‬القاهرة‪1973،‬‬ ‫‪1‬‬

‫‪ -‬ص‪ ، 384:‬غنيمي هالل‪ ،‬النقد األدبي الحدث‪ ،‬مطابع الشعب‪ ،‬القاهرة‪،1964،‬ط‪3:‬‬ ‫‪2‬‬

‫‪228‬‬
‫ومن السمات الفنية البارزة في هذا المتن كذلك اإلكثار من ضمير المتكلم‪ ،‬ألنه يرتبط‬
‫بالتعبير عن الذات‪ ،‬وإظهار مكابداتها ولواعجها‪ ،‬ومن هنا أكثرت الشاعرات من استعماله‪ .‬ويقترن‬
‫بضمير المخاطب أحيانا‪ ،‬ألن الخطاب يكون موجها إلى اآلخر بغية التأثير في نفسيته‪ ،‬و لفت‬
‫انتباهه‪ ،‬واقناعه بمواقف الشاعرات‪ ،‬ورغبتهن في خلق صوت شعري متميز‪ .‬ووجدنا اهتماما‬
‫بالتنميق وتزيين األشعار بأنواع الصنعة لتتناسب مع ميلهن كنساء للزينة والتأنق‪ ،‬حيث يظهر سيل‬
‫من الزخارف اللفظية والمعنوية‪ .‬هذا لالستخدام للبديع يأتي غالبا عفو الخاطر دون تكلف‪..‬‬

‫‪229‬‬
‫األبعاد الداللية للمكونات الجسدية في أشعار سي محند أومحند‬
)‫( دراسة سيميائية‬

‫أمرار فريدة‬
‫ الجزائر‬،‫ البويرة‬،‫جامعة أكلي محمد أولحاج‬

Résumé :
Cette étude intitulée : « Les dimensions sémantiques du corps dans les
œuvres poétiques de Si Mohand Ou Mhand », vise en premier lieu à faire
connaître ce poète troubadour et mettre en exergue relations
sémantiques saillantes dans son interprétation poétique des divers
parties du corps, notamment celui de la femme amie et amant.
Bien qu'il y ait plusieurs études et recherches concernant
l’œuvre et biographie du poète, il s’avère que les études sur le
corps et ses composantes comme thème centrale dans son
processus créatif, n’a pas suscité l’intérêt des chercheurs
notamment dans l’optique des champs sémantiques. Notre article se
veut une étude qui vise à mettre en lumière ce traitement poétique
des diverses parties du corps tel quelles sont présentées par le poète
Si Mohand Ou Mhand. Ces parties du corps qu’il met en exergue
d’une manière excessive, pour exprimer le cumule de ses
frustrations sentimentales et sexuelles, qu’il partage avec ces
interlocuteurs.
Cette représentation sémantique du corps, nous a permis de voir
que le poète fait recours à l’usage excessif des relations de
« synonymie» et de « polysémie » pour exprimer ses messages
codés, qui incarne ses souffrances et douleurs. Ces diverses
relations sémantiques exprimées consistent parfois à ouvrir le
champ aux multiples interprétations de sens, le récepteur de ses
images poétiquesà le libre choix de comprendre les dimensions
sémantiques des diverses parties du corps émises dans son discours
poétique.

230
Mots clés : Relations sémantiques, synonymie, homonymie,
polysémie, champ sémantique. Champ poétique, poéticité, l’image
poétique.
ABSTRACT:
The semantic dimensions of the body in the poetic works of Si
MohandOuMhand"
The purpose of this marked research concerning the subject «the
body and semantic field» is to know.First who is SI MOHAND U
MOHAND? Than to know also about how the semantic field was
employed in his poems concerning the body parts in spite of the
study or researches about the poet and his poems.The study of the
« body» as the aim subject has less important in a semantic field.
This semantic representation of the body has allowed us to see
that the poet makes use of the excessive use of the relations of
"synonymy" and "polysemy" to express his coded messages, which
embodies his sufferings and pains. These various semantic relations
expressed sometimes consist in opening the field to multiple
interpretations of meaning, the receiver of his poetic images to the
free choice to understand the semantic dimensions of the various
parts of the body emitted in his poetic speech.
Key words : Semantic relationships,synonymy,homonymy,
polysemy, semantic field. Poetic field, poeticity, the poetic image.

‫مقدمة‬

‫يعد الجسد ذلك العالم السري الذي تملكه كل مخلوقات الكون إذ يمثل مرآة عاكسة‬
‫ (إنه كعامل تفرد) يعين الفرق بين‬،‫لصاحبه في تعابيره و اتصاالته وقيمه و أخالقه‬
. ‫إنسان و أخر‬

‫ في الغالب ما يرد‬،‫للجسد مفاهيم و تصورات عديدة أشد التباسا في تحديد ماهيته‬


‫ فنظ ار ألهميتهأضحى اليوم‬.‫ذلك الشكل أو الهندام الخارجي للشيء سواء إنسانا أو حيوانا‬
‫دافعا إبداعيا لكثير من األدباء ؤ الدارسين بالنظر إليه والتأمل والتحليل فيه من خالل‬
‫جديد في التأليف واإلبداعخاصة لدي‬ ‫إيحاءاته الداللية إلى أن أصبح صنف أدبى‬
‫ ان صح القول فهو الغرض الذي يمارس فيه الشاعر حريته حيث وجد فيه‬,‫الشعراء‬

231
‫ضالته لوصف هذا الجسد في نصوصه اإلبداعية‪ ,‬يتغزل بجماله و بهائه و يرسم له‬
‫عوالم عدة تخلق أفاق تعبيرية موحية و مقاييس جمالية تتيح للقارئ الولوج فيه‪.‬‬

‫فبالرغم من أهميته و اهتمام كل الميادين و العلوم به‪ ,‬الدين والفلسفة واالنثربلوجيا إال‬
‫أن ما قدم من دراسات و إبداعات حوله في األدب االمازيغي شع ار أو نث ار كانت في طي‬
‫الكتمان و التستر‪ ,‬و يعود ذلك إلى طبيعة التصور االجتماعي األمازيغى للجسد ‪،‬هذا‬
‫المجتمع الذي تحاصره التقاليد واألعراف التي ترفض االقتراب من الجسد أو تصويره‬
‫باعتباره شئ مقدسا ال ينبغي المساس به خاصة جسد المرأة الذي يعد شرف العائلة أو‬
‫القبيلة بأكملها ‪،‬لذلك يرتبط الحديث أو كل ما يتعلق به بنوع من التبرؤ و الفرار منه في‬
‫هذا الصدد تصرح يوسف نسيب قائال "إنه من الصعب التعبير عن هذه العاطفة في هذا‬
‫المجتمع التقليدي بشكل علني إذ إن فاعلية الشر تخرس أفواه المتحابين خوفا من‬
‫‪1‬‬
‫الفضيحة وما يترتب عليها من عقاب"‬

‫فمن خالل تطلعنا لمدونة الشاعر سي محند أومحند لحضنا اهتمامه الكبير بالجسد‬
‫في عصره الذي يرفض إذ يعتبر أول من فتح بابا للولوج إلى الجسد و علنه و كسر‬
‫الطابو االجتماعي و اللغوي في هذا الموضوع لذلك سنحاول في هذا المقال التعريف‬
‫بأهمية الجسد في عملية التواصل وتأثيره على المتلقي أو القارئ من خالل العالقات‬
‫الداللية ونظرية الحقل الداللي التي وظفها الشاعر في شعرية الجسد وما الذي يميز‬
‫لغته عن غيره من الشعراء القدامى‪.‬‬

‫ولكن قبل أن نتطرق إلى كل ذلك‪ ،‬نرى من الضروري أن نقدم في البداية نبذة‬
‫مختصرة عن حياة الشاعر سي محند أو محند وعن عالمه الشعري وما يتصل به من‬
‫مميزات إبداعية بارزة‪.‬‬

‫من منا ال يعرف الشاعر التروبادوريالقبائلي سي محند أو محند الذي جاب المدن‬
‫والقرى الجزائرية شرق غرب ماشيا ‪.‬هذا الشاعر حلف في حياته الشعرية أن ال يكرر ما‬
‫يقوله من شعر‪،‬كما قال عنه مولود معرى ‪":‬دخل األسطورة و هو على قيد الحياة "‪،2‬‬

‫د محمد جالوي‪ ،‬تطور الشعر القبائلي و خصائصه (بين التقليد و الحداثة)‪ ،‬ج ‪( 1‬الشعر التقليدي)‪،‬‬ ‫‪1‬‬

‫المحافظة السامية لالمازيغية‪ ،‬الجزائر‪ ،2009 ،‬ص‪.390 ،‬‬


‫‪Mammeri, les isefra de Si Mohand, M., texte berbère et traduction. Ed, Mehdi, 2‬‬
‫‪Algérie, 2009, p. 11.‬‬

‫‪232‬‬
‫حسب ما تناولته الروايات و أبحاث الباحثين حول تاريخ والدة الشاعر سي محند أو‬
‫محند ولد مابين ‪ 1850 , 1845‬لم يحدد الزمن الحقيقي لوالدته ألن في تلك الحقبة كان‬
‫الناس يؤرخون تاريخ ميالدهم حسب األحداث و الوقائع المرتبطة بوالدتهم كعام الثلج‪،‬‬
‫عام المطر‪،‬عام الجراد ‪،...‬و كذلك لم تدخل بالد القبائل بعد في الحالة المدنية حتى‬
‫سنة ‪ 1891‬لهذا السبب فإن تاريخ ميالد الشاعر بقي غامضا‪.‬‬

‫ينتمي سي محند أو محند إلى عائلة أث حماد وش في األربعاء ناثيراثينبأشرعون‪،‬‬


‫موطنه األصلي من أقمون‪،‬في ‪ 1857‬اجتاحت فيالق الجنرال راندون بالد القبائل فدمرت‬
‫القرية فطرد السكان األصليون إلى سيدي راشد و سيدي حليفة ‪"،‬أما أهل سي محند أو محند‬
‫إنتقلو إلى قرية صغيرة أقبو باألربعاء ناثيراثينالتي تبعد عنها بحوالي ‪ 05‬كيلومترات"‪ .1‬فرغم كل هذه‬
‫المعلومات التى وصلتنا اليوم يبقي مسقط رأس الشاعر غامضا " قد اليكون سي محند أو‬
‫محند من مواليد ملجأ أسرته فثمة رواية مفادها أنه ولد في قرية تيغلت ناثلحاج"‪.2‬‬

‫تلقى الشاعر مبادئ القراءة و الكتابة بفضل عمه الشيخ أرزقي الذي أدخله إلى‬
‫الزاوية لكي يحفظ القرآن‪،‬و بعدها انتقل إلى زاوية سيدي عبد الرحمان اإليلولىبميشلى‬
‫(عين الحمام) أين تلقى مبادئ الفقه و اللغة‪.‬‬

‫وفي سنة ‪ 1871‬بعد فشل مقاومة شيخ الحداد و المقراني ‪،‬عمدت اإلدارة االستعمارية‬
‫إلى تجريد الفالحين من أراضيهم و أمالكهم من بينهم محند أمزيان والد سي محند أو‬
‫محند ‪،‬قتل رميا بالرصاص في الساحة العامة‪،‬أما عمه شيخ أرزقي نفي إلى‬
‫كليدونياالجديدة‪،‬أمهانسحبت إلى إشرعون رفقة ولدها األصغر مزيان و سي محند أين‬
‫سكنت كوخا من فروع األشجار أما أخوهم األكبر هرب إلى تونس و تزوج هناك‪ .‬فمنذ‬
‫أن داهمت جيوش االحتالل بالد القبائل بدأت حياة الشاعر بالتشرد و الترحال‪.‬‬

‫بدأت حياته الشعرية عندما كان شابا في فترة انتمائه إلى الزاوية‪،‬حيث كان بتوضؤ‬
‫على ضفة النهر إذ بمالك يقف أمامه في هيئة شيخ وقور‪،‬فارتاع الشاعر و لكن المالك‬
‫خفف من خوفه و قال له‪":‬تنظم أنت و تقفي وأن أتكلم أو تتكلم أنت وأن أنظم و أقفى"‪.3‬‬

‫)‪(1‬‬
‫‪M. Feraoun, les poèmes de si Mohand, Ed, Minuit, paris, p. 7.‬‬
‫)‪(2‬‬
‫‪M. Mammeri, op. cit, p.17.‬‬
‫)‪(3‬‬
‫‪M. Feraoun, op. cit, p. 8.‬‬

‫‪233‬‬
‫وبذلك اختار الشاعر الكالم بحرية وترك أمر النظم على عاتق المالك ومن ذلك اليوم‬
‫يقول الشاعر القصائد موزونة مقفاة دون عناء و جهد‪.‬‬

‫وفاتـه‪:‬‬

‫"ذكر بوليفة في مختاراته التي صدرت عام ‪ 1904‬أ‪ ،‬سي محند أو محند عمره تقريبا‬
‫‪ 40‬سنة و توفى سنة ‪، 1906‬فإن سي محندأو محند يكون قد ولد عام ‪. 1"1860‬‬

‫قداختلف الباحثون و الروايات حول تاريخ وفاته و ذلك يعود لعدم تحديد زمن والدته‬
‫بالضبط لذا يبقى تاريخ وفاته غامضاأيضا و في احتماالتمتضاربة بين الروايات‪.‬‬

‫رغم تلك الظروف برز الشاعر التروبادوري سي محند أو محند كأول من فتح بابا‬
‫للولوج إلى الجسد و عالمه في شعره مغاي ار للمألوف و كسر الطابواالجتماعي و اللغوي‬
‫في إطارجمالي و فني ‪،‬فتعرضه لكثير من الصدمات من معاناة و عذاب و حياة الترحال‬
‫إلى عاشها و كثرة تجاربه مع النساء في مغامراته العاطفية و تحقيق رغباته الجنسية‬
‫معهم جعلته يتغنىبأجزاء جسده و مفاتن المرأة و أسرار جسدها ما ظهر و ما بطن يفضح‬
‫أماكن اإلغراء فيها و أنماط زينتها و تأثيرها على الناظر من خالل مفردات أجزاء هذا‬
‫الجسد و ما ي حمله من أبعاد و إيحاءات ‪،‬إذ لكل جزء منه يقوم بنقل ما تختلجه النفس‬
‫اإلنسانية من أحاسيس و عواطف لآلخرين بلغة خاصة به ‪،‬في هذا الصدد يؤكد سعيد‬
‫ر " إن للجسد طريقته الخاصة في إنتاج الداللة التيهي مجمل الطاقات التعبيرية الكامنة في الجسد‬
‫بن ك ا‬
‫تتجاوز البعد البيولوجي غلى البعد اإلستعاري"‪ 2‬فاإلفصاح غلى عالم الجسد ال يقتصر غلى‬
‫اللغة اإلصالية و المباشرة فحسب و إنما يتعداه إلى لغة اإليحاء التي تقوم على كثافة‬
‫الدالالت من خالل األساليب و التعابير المجازية و العالقات الداللية فيما بين مفردات‬
‫الجسد داخل الحقل الواحد التي تفتح مجال التحليل و التأويل عند السامع ‪.‬‬

‫نظرية الحقول الداللية ‪:‬‬

‫تعد هذه النظرية من أبرز النظريات التي تطورت في القرن ‪ 20‬تهتم بدراسة معنى‬
‫المفردات و ترتيبها وفق نظام خاص أي تقوم بتصنيف جميع األلفاظ و المفردات التي‬

‫)‪(1‬‬
‫‪Si Amar SaidBoulifa, recuille de poésie kabyle, éd awal, paris, 1990, p. 45.‬‬
‫(‪)2‬‬
‫كراد‪،‬السميائيات مفاهيمها و تطبيقاتها‪ ،‬منشورات الزمن‪ ،‬مطبعة النجاح الجديدة‪،‬الدار‬ ‫بن‬ ‫سعيد‬
‫البيضاء‪،‬المغرب‪،2003،‬ص ‪191‬‬

‫‪234‬‬
‫تنتمي إلى مجموعة داللية واحدة أو حقل داللي واحد حيث تشترك كل كلمة باال خري‬
‫في المعني العام أو في المقصود ‪،‬يعني لكي نفهم معنى المفردة يجب أن نفهم جميع‬
‫المفردات المتصلة بها دالليا وهذا هو الهدف الذي تسعي غليه دراسة الحقول الداللية ‪.‬‬

‫ويعتمد أصحاب هذه النظرية إلى جانب هذه الفكرة على مجموعة من المبادئ‬
‫واألسس ينبغي أن تراعي في إطار هذه النظرية وهي ‪:‬‬

‫‪ -‬ال وحدة معجمية عضو في أكثر من حقل‬


‫ال يصح انتماء وحدة معجمية واحدة إلى أكثر من حقل داللي واحد‬ ‫‪-‬‬
‫ال يصح إغفال السياق الذي ترد فيه الكلمة‬ ‫‪-‬‬
‫‪1‬‬
‫ال يمكن دراسة المفردات مستقلة عن تركيبها النحوي‬ ‫‪-‬‬

‫فالكلمات تتعدد و تختلف في التسمية و اليمكن تحديد قيمتها الداللية إال بعالقاتها‬
‫فيما بينها داخل الحقل الواحد هذا األخير الذي يكشف العالقات الموجودة بين المدلوالت‬
‫اللغوية من أوجه االختالف و التشابه "فجميع عالقات التشابه و االختالف بين معاني‬
‫‪2‬‬
‫الكلمات هي عالقات بين الكلمات التي تنتمي إلى حقل داللي واحد"‬

‫مفهوم الحقل الداللي‪:‬‬

‫يعرف احمد عمر مختار الحقل الداللي )‪ (sémanticoField‬أوالحقل‬


‫المعجمي )‪ (lexicicalField‬بأنه مجموعة من الكلمات ترتبط دالالتها‪ ،‬و توضع عادة‬
‫على لفظ عام يجمعها مثال ذلك كلمة األلوانفهي تقع تحت المصطلح العام لون و تضم‬
‫ألفاظها مثل احمر أزرق أصفر أخضر أبيض ‪...‬إلح"‪.3‬‬

‫ويمكن القول هي العالقة التي تربط بالعنصر الصغير بالكبير مثال ذلك كلمة أصبع‬
‫بالنسبة للجسد ‪،‬و يعرفه الدكتور حسام البهانساوي بقوله ‪ " :‬الحقل هوعبارة مجموعة من‬
‫الكلمات التيترتبط دالالتها وتوضع عادت تحت لفظ عام"‪ ،4‬فمثال هذه المفردات‬

‫‪))1‬‬
‫ستيفن أولمان‪،‬دور الكلمة في اللغة‪،‬ط ‪،12‬دار غريب للطباعة والنشر‪،‬القاهرة‪ ، 1997،‬ص ‪. 67‬‬
‫( ‪)2‬الخولى محمد على‪،‬علم الداللة وعلم المعنى (د‪.‬ط)‪ ،‬دار الفالح للنشر‪،‬عمان‪ ،2001،‬ص‪. 16‬‬
‫)‪)3‬‬
‫أحمد مختار عمر‪،‬علم الداللة‪ ،‬عالم الكتب‪ ،‬القاهرة مصر‪( ،‬ط‪ ،1998 ،)5‬ص‪. 79‬‬
‫(‪)4‬‬
‫حسام البهانساوى‪ ،‬علم الداللة والنظريات الداللية الحديثة‪ ،‬مكتبة زهراء الشرف‪ ،‬جامعة الفيوم‪ ،‬القاهرة‬
‫مصر‪ ،‬ط‪ 2009،1‬ص ‪. 74‬‬

‫‪235‬‬
‫( أخ‪،‬أخت‪،‬أم‪،‬أب‪،‬ابن‪،‬جد‪،‬جدة‪...،‬إلح ) كلها تندرج تحت لفظ عام وهو اسم العائلة التي‬
‫تمثل حقل القرابة و يضيف قائال‪ " :‬إن الحقل الداللي يكشف لنا عن كثير من العموميات و‬
‫األسس المشتركة بين الكلمات‪،‬كما يبين أوجه الخالف بين اللغات‪،‬كذلك يكشف أيضا عن العالقات‬
‫الموجودة في الحقل الواحد"‪.1‬‬

‫و يعرفه جورج مرنين بقوله " مجموعة من المفاهيم تبني على عالئق لسانية مشتركة و يمكن لها‬
‫أن تكون بنية من بنى النظم اللساني كحقل األلوان ‪،‬حقل مفهوم الزمان ‪،‬حقل مفهوم الكالم و غيره"‪.2‬‬

‫فبناءا على هذه التعريفات يتضح لنا أن الحقل الداللي له أهمية كبيرة في تحديد داللة‬
‫اللفظة من خالل عالقاتها بالكلمات األخرىالتي تنطوي تحت مجموعة داللية واحدة الن‬
‫هذه العالقات تولد معاني متنوعة من خالل تقابلها و ترابط بعضها ببعض في أي لغة‬
‫من اللغات و حتى في النصوص – أيا كان نوعها نث ار أو شع ار – ومن هذه العالقات‬
‫الترادف ‪،‬المشترك اللفظي‪ ،‬التضاد‪،‬عالقة الجزء بالكل عالقة االشتمال‪.‬و ليس من الشرط‬
‫أن تتوفر كل هذه العالقات في نص ما‪،‬فما يهمنا نحن في دراستنا هذه هو إبراز وتعريف‬
‫أهم العالقات الداللية التي وظفها الشاعر سي محند أو محند في مختاراته الشعرية فمن‬
‫بين هذه العالقات التي حفلت بها نذكر‪:‬‬

‫الترادف)‪:(synonymie‬‬

‫وقد عرفه جون دبوا في قوله‪ ":‬يتحقق الترادف بين لفظين إذا كان كل واحد منهما‬
‫يحل محل اآلخر أو يعوضه في سياقات متعددة"‪.3‬الترادف ‪":‬هو مجموعة األلفاظ المفردة‬
‫الدالة على شئ واحد أي انه يقتضي وجود أكثر من كلمة هنا متعددة أما المعني فغير‬
‫متعدد"‪.4‬‬

‫(‪)1‬‬
‫نفس المرجع ‪ ،‬ص‪.83-82‬‬
‫‪)2‬‬
‫موريس أبو ناصر‪ ،‬مدخل إلى علم الداللة األلسوني‪ ،‬مجلة الفكر العربي المعاصر‪ ،‬العدد‪ ،19-18‬بيروت‬
‫لبنان‪ ،1982 ،‬ص‪.35‬‬
‫)‪(3‬‬
‫‪J. Debois, M. Giacomo, Louis Guespin, Christiane Marcellesi, Jean -Baptiste‬‬
‫‪Marcellesi, Jean-Pierre Mevel, Dictionnaire de linguistique, Paris, Larousse,‬‬
‫‪1973, p.476.‬‬
‫‪ )4‬طالب محمد إسماعيل‪ ،‬مقدمة لدراسة علم الداللة‪،‬دار كنوز المعرفة‪ ،‬األردن‪ ،‬ط‪ ،2011 ،1‬ص‪.186‬‬

‫‪236‬‬
‫أما ستيفن أولمان وضع شروط للترادف و هو أن يكون اللفظان المترادفان قابالن‬
‫للتبادل فيما بينهما في كل السياقات التي يستعمالن فيها حيث يقول ‪ " :‬المترادفات هي‬
‫ألفاظ متحدة المعني و قابلة للتبادل فيما بينها في أي سياق "‪.1‬‬

‫من خالل هذه التعاريف يتضح لنا أن الترادف هو األلفاظ المختلفة الشكل و المتفقة‬
‫من الناحية الداللية حيث كل لفظ يمكن أن تستبدل باألخرى في سياق معين فمثال لدينا‬
‫كلمة )‪(anyir‬التي لها ألفاظ عديدة مثل )‪(agendur-tawanza-asenduh‬التي تعنى‬
‫الجبهة كذلك )‪ (imi-aqemmuc‬التي تعني الفم‪ (aɛrur-azagur)،‬التي تعني الظهر‬
‫فكل مفردة يمكن أن تعوض األخرى في نفس السياق أو في نفس الحقل‬
‫الدالليالواحد‪،‬ولكن في بعض األحيان يستحيل استبدااللملفوظات لبعضها بمفردها في‬
‫الترادف إال إذا ارتبطت بعالقاتها بالتراكيب النحوية و السياق الذي أدرجت فيه و على‬
‫سبيل المثال نذكر كلمة )‪ (ul‬القلب و )‪(tasa‬الكبد في هذه األبيات من أشعار سي‬
‫محند أو محند في قصيدة ‪:194‬‬

‫‪Ha- t-a wul-iwyejreḥ‬‬ ‫قلبي المجروح‬


‫‪Yugi ad yennecreḥ‬‬ ‫رفض أن ينشرح‬
‫)‪Yemmekti-d tidit-yuɣen(2‬‬ ‫تذكر ما ألم به‬
‫وفي قصيدة أخرى يقول‪:‬‬
‫‪Tasa-w ɣerdaxeltezza‬‬ ‫كبدي احترق‬
‫‪ɣeflḥerzlfeṭṭa‬‬ ‫على حلية الفضة‬
‫)‪artettaɣenttlawin(3‬‬ ‫التي تصيبها الحمى‬

‫في األبيات األولى من القصيدة ‪194‬الشاعر سي مجند أو مجند يصف لنا حزنه‬
‫األليم ومعاناته في العبار( قلبي المجروح )‪ ،‬في القصيدة ‪154‬عبر أيضا عن شدة الحزن‬
‫واليأس الذي أل به أثناء وفاة أحد أصدقائه في العبارة (احترق كبدي) ( ‪(Tasa-w‬‬
‫‪، ɣerdaxeltezza‬فكلمة القلب و الكبد في كلى من األبيات تشتركان في الداللة و‬
‫تنتميان إلى نفس الحقل الداللي و كل واحدة منهما يمكن أن تعوض األخرىفي هذا‬

‫‪)1‬ستيفن أولمان ‪،‬المرجع السابق‪،‬ص‪. 117‬‬


‫)‪(2‬‬
‫‪M. Mammeri, op. cit, p. 350.‬‬
‫)‪(3‬‬
‫‪Ibid. p. 302.‬‬

‫‪237‬‬
‫السياق‪.‬و لكن التلفظ بهذه الكلمات الكبد و القلب على حدي ال يمكن استبدالهما ألن‬
‫لكل واحدة منهما داللتها ووظيفتها الخاصة بها ‪،‬فالشاعر هنا استعمل عالقة الترادف‬
‫بطريقة التبادل بين األلفاظ دون تأثير يذكر في المعني داخل السياق و في هذا السياق‬
‫يقول لدنت )‪ " (LADENT‬عندما نتلفظ بالعبارة ( مات فالن) فيمكن أن تكون مؤثرة و‬
‫صادمة لدي السامع لذلك يمكن استبدالها بعبارة أخري أقل شدة و تأثي ار على المتلقي‬
‫بعبارة (انتهت حياة فالن) فهي داللة أو تعريفا للعبارة األولى( مات فالن )"‪.1‬‬

‫فبالرغم من اختالف شكل و تركيب هذه العبارات إال أنهما متقاربتان في الداللة و‬
‫يضيف أيضا في قوله‪:‬كل عبارة لفظية تعتبر ترادفا لعبارة أخري‪ .2‬وهذا ما نجده أكثر‬
‫انتشا ار في اللغة و الثقافة األمازيغية فمثال عندما نتلفظ بعبارة ‪:‬‬

‫(‪ )ha-ta-n garifassen n Rebbi‬إنه بين أيدي هللا وعبارة (‪aḍardegd‬‬


‫‪ )dunitwayeḍdeglaxert‬رجل في الدنيا واألخر في اآلخرة‪ .‬رغم اختالف شكل‬
‫وتركيب هذه العبارتين إال أنهما تشتركان في نفس الداللة التي تعني الحالة المرضية‬
‫والمزرية لإلنسان أو أنه في حالة احتضار‪ ،‬فكل عبارة تعتبر ترادفا أو تعريفا لألخرى‪.‬‬

‫و لكي نتوغل أكثر في فهم عالقة الترادف التي وظفها الشاعر سي محند أو محند‬
‫في أشعاره البد أن نستوعب الفكرة أو المعني العام المشترك بين األلفاظ و العبارات‬
‫وتركيباتها النحوية المختلفة‪.‬‬

‫سي محندأو محند لم يستعمل كلمة (‪ ) tafekka‬الجسد في قصائده بعبارة صريحة‬


‫وإنما وظفها بدالالت و معاني أخري كمرادفات لها نذكر ما يلى‪:‬الصورة‬
‫(‪(ṣṣura‬‬

‫‪Ha-tt-a ṣṣura-w‬‬ ‫كل أعضاء جسدي ذابت‬


‫‪tdub‬‬
‫أيوب‬ ‫لسيدنا‬ ‫شبيه‬
‫‪CbiɣSidnaAyub‬‬
‫نحيف كالمسمار‬
‫‪Ṭṭaɛfanɣelbeɣamesmar1‬‬
‫)‪(1‬‬
‫‪R. Ledent, Comprendre la sémantique, coll. Marabout Université, Verviers (Belgique),‬‬
‫‪1974, p.79.‬‬
‫)‪(2‬‬
‫‪Ibid. P82.‬‬

‫‪238‬‬
‫و في موضع أخر يقول في قصيدة رقم ‪: 246‬‬
‫‪Si‬‬ ‫من تادمايت إلى بوخالفة‬
‫‪TadmaytarBuxalfa‬‬
‫‪Ṣṣura-w‬‬ ‫قوي جسدي منهكة‬
‫‪tekfa‬‬
‫‪La‬‬ ‫‪zzuɣureɣdegyiman-‬‬ ‫أجر نفسي‬
‫‪iw2‬‬
‫استعمل الشاعر في هذه األبيات كلمة (‪ (ṣṣura‬التي تعنى في معناها العام الشكل‬
‫المتماثل لشئ معين عادة ما يكون جسما ماديا أو أحد األشخاص‪ ،‬هنا الشاعر وظف‬
‫كلمة الصورة ليعبر عن حالة و شكل جسده‪،‬ففي األبيات األولى من القصيدة ‪ 71‬وصف‬
‫لنا ضعف و هزل جسده و ما خلفه المرض بجسد سيدنا أيوب عليه السالم أثناء مرضه‬
‫أما قوله ‪ Ṣṣur-w tekfa‬في القصيدة ‪ 246‬يقصد فشل و تعب جسده من كثرة التنقل‬
‫والمشي من تادمايت إلى بوخالفة‪.‬‬

‫المالحظ لهذه المترادفات التي حددها السياق للفظة (‪ (ṣṣura‬استعملها الشاعر كنوع‬
‫من الترادف الغير الحقيقي إي هناك تراقب في المعني و إن كانت هناك اختالفات‬
‫جوهرية دقيقة بين الكلمتين (الجسد و الصورة ) إال أنهما متقاربتان في المعنى والداللة‬
‫من خالل عالقاتها مع قبلها و بعدها من الكلمات ‪،‬لذا فالسياق يضفي للكلمة دالالت‬
‫جديدة حسب تنوعه‪.‬‬

‫وقد حفلت قصائد سي محند أو محند بنوع أحر من الترادف و هو الت اردف الحقيقي‬
‫ويعني به استعمال األلفاظ بدالالتها الحقيقية و من ذلك نجد كلمتي (‪ (allen-iẓri‬التي‬
‫تدل في معناها العام على الرؤية‪:‬‬

‫‪Iṭijgarwallen-iwyefsex‬‬ ‫شحبت الشمس بين عيني‬


‫‪S ssekranndewwax‬‬ ‫بالخمر صرعت‬
‫‪Ul-iwyebɣa ad‬‬ ‫قلبي يريد أن ينفجر‬
‫‪ifelleq3‬‬

‫)‪(1‬‬
‫‪M. Mammeri, op. cit,p. 198.‬‬
‫)‪(2‬‬
‫‪Ibid, p. 414.‬‬
‫)‪(3‬‬
‫‪M. Mammeri, op. cit,p.186.‬‬

‫‪239‬‬
‫و في القصيدة ‪ 162‬يقول ‪:‬‬
‫‪A wisɛaniẓri d uzzal‬‬ ‫باليتمن يملك عين من حديد‬
‫‪Lehlakur t-yettnal‬‬ ‫اليصيبه المرض‬
‫‪Ad yettru d wamankull-ass1‬‬ ‫كل يوم يبكي ماءا‬

‫أورد الشاعر سي محند آو محند في األبيات األولى من القصيدة ‪ 61‬كلمة ( ‪(allen‬‬


‫التى تدل على عدم رؤيته الجيدة حتى ألشعة الشمس الساطعة من كثرة إدمانه على‬
‫الحمر و في موضع أحر استعمل كلمة( ‪ (iẓri‬كمرادف لكلمة (‪ (allen‬حيث كل واحدة‬
‫منهما يمكن أن تحل مكان األخرى دون اإلحالل في المعني الذي تشتركان فيه‪،‬فالشاعر‬
‫وظفهما (‪ (allen-iẓri‬بالمعني الحقيقي أي الترادف الحقيقي هذا األخير الناتج عن تنوع‬
‫االستعمال اللغوي للفظة و عدم االكتفاءباسم واحد ‪،‬ولعل استعمال الشاعر سي محند أو‬
‫محند لهذه المرادفات ناتج أيضا عن ترابط المفاهيم و الدالالت التي تعبر عنها ألفاظ‬
‫اللغة فيما بينها بعالقات داللية داخل حقل دالليواحد‪،‬أو خاضع لحركة المجتمع و ثقافته‬
‫و استعماله لأللفاظ الن كل قبيلة أو منطقة تختلف في استعمالها لكلمات اللغة فتتنوع‬
‫هذه العالقات طبقا لتنوع المالمح الداللية التيأضفي عليها المجتمع‪.‬‬

‫المشترك اللفظي‪:‬‬

‫يعرف ‪ Leech‬المشترك اللفظي )‪ "(homonymie‬كلمتان أوأكثر تشتركان في النطق أو‬


‫الهجاء"(‪ , )2‬فالمشترك اللفظي يقع حين تسمي األشياء الكثيرة باالسم الواحد و أشهر أمثلته‬
‫في الثقافة األمازيغية نذكر على سبيل المثال كلمة عين‬

‫)‪ ) tiṭnumdanneɣ tin n uɣersiw‬التي تعنى عضو من جسد اإلنسان أو جسد‬


‫الحيوان )‪ (wtentmedden s tiṭ‬أصيب بالعين محسود ‪ (tiṭ n tsegnit)،‬عين اإلبرة ‪،‬‬
‫)‪.(yettmuqul-iyi-d s yirtiṭ‬‬

‫ستيفن أولمان بدوره عرف المشترك اللفظي في قوله‪ " :‬نطلقه على الكلمات المتعددة‬
‫المعني المتحدة الصيغة " ‪ .3‬ونستنتج من حالل هاذين التعريفين للمصطلح المشترك اللفظي‬

‫)‪(1‬‬
‫‪Ibid, p. 310.‬‬
‫)‪(2‬‬
‫‪Leech. Semantics. Penguin. Book. 1974. P 229.‬‬
‫ستيفن أولمان ‪ ،‬دور الكلمة في اللغة ‪ ،‬المرجع السابق ‪ ،‬ص‪.134‬‬ ‫)‪( 3‬‬

‫‪240‬‬
‫أنه اتفاق لفظين في النطق و الشكل أو الكتابة بغض النظر عن المعني ‪،‬و ينتج هذا‬
‫عن التطور الصوتي لأللفاظ فكلمة )‪ (imi‬الفم‪ (timmi) ،‬الحواجب ‪،‬هناك تقارب في‬
‫النطق و الشكل و لكن المعني يختلف و هذا األخير يحدده السياق " الذي يعين أحد المعاني‬
‫المشتركة للفظ الواجد‪،‬ويرجع المشترك اللفظي إلى اختالف البيئات اللغوية التي تؤدي إلى تغير طرائق‬
‫استعمال اللفظة الواحدة أو تفاوت المستعملين"‪ ،1‬فعالقة المشترك اللفظي ال تختلف عن غيرها‬
‫من العالقات الداللية‪،‬ال يرتبط مفهومها باستعمال اللفظة فحسب وإنما بعالقاتها فيما‬
‫بينها وتراكيبها النحوية و التي تتفق في دال واحد وتختلف في المدلوالت وهذا ما يضفي‬
‫أحيانا للفظة في عبارة واحدة تنوع داللي أو ما يعرف بالمعني الحقيقي أو المعني‬
‫المجازي‪.‬‬

‫وتعرف اللغة األمازيغية بهذا النوع الداللي المجازي في كثير من االستعماالت‬


‫اللغوية خاصة ما يتعلق بأعضاء الجسد فكل لفظة لها دالالتها وإيماءاتها المختلفة‬
‫وأشهر أمثلته ما يتناوله المجتمع األمازيغي في األمثال والحكم وقصائد الشعراء والعبارات‬
‫)‪. (les expressions idiomatique‬‬ ‫المجازية‬

‫أورد الشاعر سي محند أو مجند بعض األمثلة على المشترك اللفظي و أشار إليه‬
‫بطريقتين‪:‬‬

‫‪ 1‬توظيف المشترك اللفظيالتام‪ " :‬يتحقق هذا النوع من العالقة الداللية عندما تتشابه كل‬
‫عناصر األمثلة في الشكل و الكتابة وتختلف في المعني‪ ،‬أي كل عبارة أو أكثر يمكن أن تتضمن أكثر‬
‫من مفهوم واحد")‪ .)2‬ومن أمثلته في اللغة األمازيغية قولنا )‪ (yeɣliɣefuxenfuc‬سقط‬
‫على الوجه يعني كان في حالة المشي وإذا به سقط على األرض فأصيب في الوجه‪ ،‬أما‬
‫بالمعني المجازي لم يحسن االختيار في حياته‪ ،‬وقولنا أيضا)‪ (ifuḥuqemmuc-is‬فاح‬
‫فمه‪ ،‬المعني الحرفي أو الحقيقي تنبع من فمه رائحة كريهة أما المعني المجازي يقصد به‬
‫قبيح اللسان‪.‬‬

‫(‪ )1‬صبحي الصالح‪ ،‬دراسات في فقه اللغة‪،‬دار العلم للماليين‪ ،‬لبنان‪ ،‬ط ‪ ،1983، 10‬ص‪.308‬‬
‫)‪(2‬‬
‫‪F. Amrani, Le Lexique Berbères du corps humain, (Maroc central), Approche‬‬
‫‪sémantique et symbolique. Thèse pour l‘obtention du Doctorat d'Etat Option :‬‬
‫‪Linguistique, Volume I, Analyse, Sous la direction de M. le Professeur Miloud‬‬
‫‪TAÏFI, Universités Sidi Mohamad Ben Abdallah, Fès, Année, 2006 – 2007, p. 8.‬‬

‫‪241‬‬
‫ومن أمثلة المشترك اللفظي التام في قول الشاعر سي محند أو مجند في هذه األبيات‬
‫‪:‬‬

‫‪Ul yehlekudemwerreɣ‬‬ ‫القلب مريض و الوجه مصفر‬


‫‪ɣerdaxel ay nettwaɣ‬‬ ‫في أنفسنا نتعذب‬
‫‪siwaallah ma yettḥekkir1‬‬ ‫إال هللا الذي يعلم‬

‫استعمل الشاعر في البيت األول عضوين من الجسد القلب والوجه حيث أورد لكل‬
‫منهما داللتين‪ ،‬المعني الحقيقي أو األقرب لدي المتلقي للعبارة األولى(‪ (Ul yehlek‬هو‬
‫مرض القلب‪ ،‬أما المعني المجازي الذي أراد الشاعر أن يفي به الغرض هو الحزن‬
‫واليأس والفقر الذي أصابه طول حياته التروبادورية ‪.‬‬

‫أما العبارة الثانية )‪ (udemwerreɣ‬التي تدل بالمعني الحقيقي اصفرار الوجه أما‬
‫الداللة المجازية يقصد كذلك الحزن و اليأس و الفقر والجوع ‪.‬‬

‫إذا يمكن أن نقول الشاعر سي محند أو محند استعمل عبارتين متطابقتين في الشكل‬
‫و النطق و التركيب أما المعني يختلف ‪.‬‬

‫(‪ )Ul yehlekudemwerreɣ‬المعني الحقيقي للعبارة القلب مريض و الوجه‬


‫مصفر‪.‬‬

‫(‪ )Ul yehlekudemwerreɣ‬أما المعني المجازي الذي تتضمنه هو الحزن و‬


‫اليأس و الفقر و الجوع‪.‬و في موضع أخر يقول ‪:‬‬

‫‪Meḍrureɣnedheɣyes-we‬‬ ‫إني مضرور أستنجد بكم‬


‫‪D‬‬ ‫‪aɣribgar-‬‬ ‫غريب بينكم‬
‫‪awen‬‬
‫‪S‬‬ ‫‪lqidttwarzenifassen-‬‬ ‫بالقيد يدي مربوطتان‬
‫‪iw2‬‬
‫بالنظر إلى كلمة )‪ ( ifassen‬في البيت األخير وعالقاتها بالوحدات المعجمية‬
‫األخرى لها معني الربط (أيادي مقيدة) اليستطيع الحركة أما الداللة األخرى التي‬

‫)‪(1‬‬
‫‪M. Mammeri, op, cit,p. 250.‬‬
‫)‪(2‬‬
‫‪Ibid, p. 380.‬‬

‫‪242‬‬
‫يتضمنها هذا البيت هو المعني المجازي الذي يقصد به الشاعر أال و هو تعبه و مرض‬
‫جسده فلم يقدر أن يحرك حتى يديه ليكسب عيشه لذا استنجد بالغير رغم أنه غريب‬
‫بينهم ‪.‬‬

‫إذن استعمال الشاعر للمشترك اللفظي التام في قصائده يبرز في توظيفه ألعضاء‬
‫الجسد حيث أظفي لكل العبارات داللة مختلفة و تشابها في الشكل و التركيب و النطق‪.‬‬

‫‪ - 2‬المشترك اللفظي الجزئي‪:‬‬

‫" يتحقق هذا النوع من المشترك اللفظي بين لفظين أو عبارتين حيث أحدهما يحتوي على عنصر‬
‫على األقل يخالف األخر" ‪.1‬‬

‫مثال قولنا العبارة التالية)‪ (yekkesɣefwul-is‬روح على قلبه التي تعني انشراح‬
‫قلب اإلنسان و زوال همه ‪،‬و العبارة الثانية‪ (yekkesul-isdeg-s( :‬تخلى قلبه عنه‬
‫التي تدل على عدم حبه و اشتياقه لذلك الشيء‪.‬‬

‫في هذه العبارتين وظف عضو الجسد (القلب) بشكل متقارب في النطق و الكتابة‪،‬‬
‫إال أنهما تحتويان على عنصر يجعل كل عبارة تختلف عن األخرى في الداللة وهو‬
‫االختالف الجوهري هنا يكمن في تركيب الوحدات‬ ‫حرف الجر )‪ )ɣef‬و)‪(deg‬‬
‫المعجمية داخل العبارتين و هو ما يفسر عالقة علم التركيب بعلم الداللة‪،‬فكلما يحدث‬
‫التغيير في تركيب الكلمات داخل العبارة يتبعه تغيير في المعنى أو الداللة‪.‬‬

‫إنما ما أورده الشاعر سي مجند أو مجند في هذا النوع من المشترك اللفظي يبرز في‬
‫توظيفه لكلمات أعضاء الجسد و تراكيب الفونيماتداخل الكلمة و قد وردت في هذه‬
‫الكلمات )‪(afwad-afud‬‬

‫‪Affad-iwfell-amyeḥreq‬‬ ‫كبدي عليك احترق‬


‫‪D iɣesiceqqaq‬‬ ‫و عظمي انشقق‬
‫‪Lḥub-iwdeg-m iwekka2‬‬ ‫من عشقي لكي‬
‫و في موضع أخر يقولفى قصيدة‪:261‬‬
‫‪Si MicliɣerTirurda‬‬ ‫من مشلى إلى تيروردة‬

‫)‪(1‬‬
‫‪F. Amrani, op.cit, p. 08.‬‬
‫)‪(2‬‬
‫‪M. Mammeri, op. cit, p.262.‬‬

‫‪243‬‬
‫‪Afud-iwyulwa‬‬ ‫قواي منهكة‬
‫‪D asawenbezzafyuɛar1‬‬ ‫من كثرة الطلوع إلى األعلى صعب‬

‫استعمل الشاعر كلمة )‪(affad‬التي تدل في عالقاتها مع الوحدات المعجمية األخرى‬


‫على احتراق قلبي الشاعر لعشق حبيبته‪،‬أما كلمة )‪ (afud‬التي في البيت الثاني من‬
‫القصيدة الثانية تدل على عدم قدرة الشاعر على المشي و التنقل‪،‬فكلمة‪ affad‬و ‪afud‬‬
‫في ترتيب الفونيمات و تركيبها و أيضا في الهجاء ‪،‬و لكن تختلفان اختالف جوهري في‬
‫الصوائت)‪ (a-u‬اللتان أضفتا للكلمتين معني مختلف و نالحظ أن هذا المعني قريب من‬
‫الجناس في العربية و قد استعمل الشاعر هذا النوع من المشترك اللفظي لتثبيت المعني ‪.‬‬

‫‪ - 3‬تعدد المعني )‪: (Polysémie‬‬

‫يطلق عليه بالغة الالتينية (‪ )polysémie‬مكون من ‪ poly‬متعدد و ‪sémie‬‬


‫(المعني) و هو داللة كلمة واحدة على عدد من المعاني المختلفة غير أن هذه المعاني‬
‫يحددها السياق الذي وردة فيه أي تختلف باختالف السياق الذي أدرجت فيه "حيث يسميه‬
‫ستيفان أولمان بتغيرات االستعماألي أنه ناتج عن استعمال اللفظ في المواقف المختلفة"‪ ،2‬ويعرفه جون‬
‫دوبوا في معجمه بقوله‪ " :‬يكون للعالمة اللسانية تعدد في المعني إذا كانت تتضمن أكثر من داللة‬
‫واحدة ‪،‬فالوحدة المعجمية إذا نطلق عليها متعددة المعني )‪ ،3"(polysémique‬فكل وحدة معجمية‬
‫في أي لغة كانت تتسم في هذا النوع من هذا النوع من العالقة الداللية " فلوال تعدد المعني‬
‫كما يقول ستيفان أولمان لم يكن من المستطاع ربط أكثر من مدلول بكلمة واحدة لكان العبء على ذاكرتنا‬
‫ثقيل جدا ألنه سيكون لكل شئ أو أمر كلمة خاصة به"‪ ،4‬ولهذا توظيف اللفظة في مختلف‬
‫الحاالت أو السياقات أمر ضروري يضفي للكلمة مدلوالت متعددة تساعد في إيضاح‬
‫المعني أكثر‪.‬‬

‫للسياق أيضا دور مهم في إنتاج هذه المعاني " فكل ما يحيط بالكلمة من ظروف و‬
‫مالبسات و عناصر لغوية تساعد في توضيح و إبراز معانيها "‪ .5‬و يمكن التمثل لذلك في الفعل‬

‫)‪(1‬‬
‫‪Ibid, p. 428.‬‬
‫‪ -‬ستيفن أولمان ‪ ،‬المرجع السابق‪ ،‬ص‪.151،‬‬ ‫‪2‬‬

‫)‪(3‬‬
‫‪J. Debois,Dictionnaire polysimie de linguistique, Ed, Larousse, 1999, p. 369.‬‬
‫‪ -‬ستيفن أولمان ‪،‬المرجع السابق‪ ،‬ص‪.155 ،‬‬ ‫‪4‬‬

‫)‪(5‬‬
‫‪R. Ladent, op. cit. p. 84.‬‬

‫‪244‬‬
‫)‪ (yuɣ‬الذي يأتي في عدة سياقات مثل)‪ )yuɣ-d tixsi‬اشتري نعجة )‪(yuɣtameṭṭut‬‬
‫تزوج ‪ (yuɣabrid d asawen)،‬اتجه إلى الطريق األعلى‪ ،...‬فهذه السياقات اللغوي‬
‫مختلفة ساعدت في إيضاح الداللة اللغوية للفعل )‪ " (yuɣ‬فهو حصيلة استعمال الكلمة داخل‬
‫نظام الجملة متجاورة مع كلمات أخري مما يكسبها معنا خاصا و محددا‪،‬و لهذا فإن السياق اللغوي يوضح‬
‫كثي ار من العالقات الداللية عندما يستخدم مقياس لبيان الترادف و االشتراك اللفظي و نحو ذلك"‪. 1‬‬

‫إذا عالقة تعدد المعني يوضحها السياق إذ به نستطيع أن ندرك المعاني المختلفة‬
‫لدال واحد ‪،‬و من أمثلة ذلك ماتناوله الشاعر سي محند أو محند في قصائده من ألفاظ‬
‫أعضاء الجسد نذكر كلمة )‪ (aksum‬في هذه األبيات‪:‬‬

‫‪Mm teksumtamlfina‬‬ ‫ذات الجسد البيضاء‬


‫‪Leɛyun d azegza‬‬ ‫و العيون الزرقاء‬
‫‪Leɛqel-iwyedda d wannis2‬‬ ‫ملكت عقلي‬

‫هنا الشاعر استعمل كلمة )‪ (aksum‬بصيغة المؤن ليعبر عن لون جسم المرأة‬
‫وجمالها الذي شبهه بقطعة قماش بيضاء ساطعة وما يستحب من المعاني منها كالنقاء‬
‫والصفاء والمسالمة والبساطة والوضوح والطهر وغيرها من المعاني فكلمة )‪(aksum‬‬
‫بمفردها التي تعني اللحم ال تفي بالغرض الذي أراده الشاعر وإنما وظفها داخل السياق‬
‫وبعالقاتها بالوحدات المعجمية األخرى فأضفت معنى مغاير للمعني المركزي لمفردة‬
‫)‪. (aksum‬‬

‫و في سياق أخر استعمل نفس اللفظة بصيغة المذكر في قوله ‪:‬‬

‫‪Usreɣamyitbir‬‬ ‫كبرت ككبرى جسم الحمام‬


‫‪Di nǧemameɣbun‬‬ ‫في النجم المغبون‬
‫‪Tarwiḍ a yaglimtiɣrit‬‬ ‫‪3‬‬
‫شبع جسدي الضرب‬
‫مثال ‪: 2‬‬
‫‪Helkeɣidubuksum-ow‬‬ ‫مرضت ذاب جسمى‬

‫‪ -‬أحمد مجمد قدور‪،‬مبادئ اللسانيات‪،‬دار الفكر‪،‬بيروت‪،‬ط‪ ،1980 ،1‬ص‪. 295‬‬ ‫‪1‬‬

‫)‪(2‬‬
‫‪M. Mammeri, op. cit, p. 258..‬‬
‫)‪(3‬‬
‫‪Ibid, p. 286.‬‬

‫‪245‬‬
‫‪ḥedreɣ di lmut-iw‬‬ ‫حضرت لموتي‬
‫‪d wid-akiḥubbeɣ i yeččan1‬‬ ‫خذلونيمن أحببت‬

‫في األبيات األولى شبه جسده الهزيل و الضعيف بجسم الحمام بكلمة )‪(aksum‬‬
‫من كثرة ما تعرض إليه في حياته من فقر و ترحال و نقص من المال و الصحة‪ ،‬فسن‬
‫يأسه جعل جسده هزيال كهزل جسم الحمام‪ .‬أما في القصيدة الثانية نجد نفس اللفظة‬
‫)‪(aksum‬وظفه في سياق مغاير لألول التي تدل بعالقاتها بما جاورها من وحدات لغوية‬
‫على المرض الذي أنهكه بعبارة (‪، )Helkeɣidubuksum-ow‬فكلما تغير موضع‬
‫استعمال اللفظة يتبعها تغير في الداللة‪ ،‬فالسياق هو الذي يحدد لها دالالتها الحقيقية‬
‫بواسطة دخولها بعالقات مع ألفاظ أخري ‪.‬‬

‫والمالحظ في استعمال الشاعر هذه العالقة الداللية (تعدد المعني) في‬


‫لفظة)‪ (aksum‬اعتمد على االستخدام المجازي للمعنى ‪،‬فهنا اللفظة بمفردها وبمعناها‬
‫الحقيقي ال تفي بالغرض المنشود لذا اضطر الشاعر سي محند أو محند لتوظيفها في‬
‫سياقات مختلفة ‪.‬‬

‫)‪(1‬‬
‫‪Ibid, p. 316.‬‬

‫‪246‬‬
‫خاتمة‪:‬‬

‫إن تعامل الشاعر مع الجسد في مختاراته الشعرية لم يكن عبثا أو مجرد ترتيب‬
‫قافيته‪ ،‬إنما هدفه يتغير من قصيدة آلخري‪ ،‬أحيانا يضفي عليها معني مباشر‪ ،‬وأحيانا‬
‫أخري يترك للقارئ أو المتلقي ثغرات يبحث فيها عن المعني الخفي الذي يتحقق من‬
‫خالل العالقات الداللية (كالترادف والمشترك اللفظي وتعدد المعني) والتعابير المجازية‬
‫واألساليب الفنية‪.‬‬

‫وخالصة القول حول العالقات الداللية التي وظفها الشاعر سي محند أو محند أكثر‬
‫في نصوصه الشعرية هي عالقة الترادف و تعدد المعني بالمقارنة بالمشترك اللفظي و‬
‫هذا راجع إلى عمق تجربة و إحساس الشاعر في حياته الترحالية ‪،‬فقد جسد معاناته‬
‫ألمه العميق في عالقة تعدد المعني للملفوظات الجسد التيقد اختارها تكون منسجمة مع‬
‫الداللة المراد بها حسب تنوع السياق لذا أغلب مفردات الجسد التي وظفها الشاعر في‬
‫مختاراته الشعرية تحمل دالالت سياقية مختلفة تخرج عن الداللة المعجمية األصلية التي‬
‫خصها المعجم‪.‬‬

‫أما توظيفه لعالقة الترادف ناتج عن تعدد المسميات لشئ واحد وعن اختالف‬
‫االستعمال اللغوي للفظة من منطقة آلخري علما أن الشاعر سي محند أو محند قد جاب‬
‫مختلف مناطق القبائل‪ ،‬فقد استمد معجمه الشعري من خالل تنقله من قبيلة آلخري‪ .‬فمن‬
‫خالل كل هذه العالقات نالحظ أن الشاعر وظفها لغرض بلوغ المعني وتثبيته في ذهن‬
‫المتلقي‪.‬‬

‫‪247‬‬
‫قائمة المصادر والمراجع‬

‫‪ )1‬أحمد مختار عمر‪،‬علم الداللة‪،‬عالم الكتب‪،‬القاهرة مصر‪(،‬ط‪.1998،)5‬‬


‫‪ )2‬أحمد مجمد قدور‪،‬مبادئ اللسانيات‪،‬دار الفكر‪،‬بيروت‪،‬ط‪.1980 ,1‬‬
‫‪ )3‬حسام البهانساوى‪،‬علم الداللة والنظريات الداللية الحديثة‪ ،‬مكتبة زهراء الشرف‪،‬‬
‫جامعة الفيوم‪ ،‬القاهرة مصر‪ ،‬ط‪.2009 ،1‬‬
‫‪ )4‬الخولى محمد على‪ ،‬علم الداللة‪ ،‬علم المعنى (د‪.‬ط)‪ ،‬دار الفالح للنشر‪ ،‬عمان‪،‬‬
‫‪.2001‬‬
‫ستيفن أولمان‪ ،‬دور الكلمة في اللغة‪،‬ط ‪ ،12‬دار غريب للطباعة والنشر‪،‬‬ ‫‪)5‬‬
‫القاهرة‪.1997،‬‬
‫‪ ) 6‬سعيد بن كراد‪،‬السميائيات مفاهيمها و تطبيقاتها‪،‬منشورات الزمن‪،‬مطبعة النجاح‬
‫الجديدة ‪،‬الدار البيضاء‪،‬المغرب‪.2003،‬‬
‫‪ )7‬صبحي الصالح‪ ،‬دراساتفي فقه اللغة‪ ،‬دار العلم للماليين‪ ،‬لبنان‪ ،‬ط ‪.1983 ,10‬‬
‫‪ )8‬موريس أبو ناصر‪ ،‬مدخل إلى علم الداللة األلسوني‪ ،‬مجلة الفكر العربي‬
‫المعاصر‪ ،‬العدد‪ ، 19 -18‬بيروت لبنان‪.1982 ،‬‬
‫‪ )9‬د‪ .‬محمد جالوي‪ ،‬تطور الشعر القبائلي وخصائصه (بين التقليد و الحداثة)‪ ،‬ج‪،1‬‬
‫(الشعر التقليدي) المحافظة السامية لالمازيغية‪ ،‬الجزائر‪. 2009 ،‬‬

‫قائمة المصادر و المراجع بالفرنسية‬


‫‪1) Fatima Amrani, Le Lexique Berbères du corps humain,‬‬
‫‪(Maroc central), Approche sémantique et symbolique, Thèse.‬‬
‫‪pour I ‘obtention du Doctorat d'Etat Option : Linguistique, Volume‬‬
‫‪I : Analyse, Sous la direction de M. le Professeur Miloud TAÏFI,‬‬
‫‪Universités Sidi Mohamad Ben Abdallah, FES, Année, 2006 -2007.‬‬
‫‪2) Jean Debois, avec Mathée Giacomo, Louis Guespin,‬‬
‫‪Christiane Marcellesi, Jean-Baptiste Marcellesi, Jean-Pierre Mevel,‬‬
‫‪Dictionnaire de linguistique, Paris, Larousse, 1973.‬‬
‫‪3) Jean Debois, Dictionnaire polysimie de linguistique, Ed,‬‬
‫‪Larousse,1999.‬‬

‫‪248‬‬
4) LeechSemantics, Penguin, Book, 1974.
5) R. Ledent, Comprendre la sémantique, coll. Marabout
Université, Verviers (Belgique),1974.
6) Mouloud Mammeri, les isefra de Si- Mohand, texte berbère
et traduction, Ed, Mehdi, Algérie, 2009.
7) Mouloud Feraoun, les poèmes de si Mohand, Ed, Minuit,
paris.
8) Si Amar SaidBoulifa, recuille de poésie kabyle, éd, awal,
paris, 1990.

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