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de l’Alphabétisation Union-Discipline-Travail
THÈME :
LA LITTÉRATURE : la voie de prise de
conscience chez les africains
Présenté par : Professeur :
1- KOUAME AMOIN AUDE SEPHORA
2- KOUAO RISSIBRA MARGUERITE
3- MARINGA MAGNALY
4- KOUASSI AHOU SIMONE
M. KOUAKOU MARCELIN
5- N’DRI AMOIN EDWIGE
6- KOUAME KOUASSI FRANCK OLIVIER
7- M’BRA KOFFI HERVE
8- NIAMIEN PAULE DANNIELE GERMIRA
9- OUATTARA FANTA
10- OUATTARA BABOU
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 2
I) OBJECTIF DE LA LITTÉRATURE .......................................................................................... 2
1. Le genre narratif ....................................................................................................................... 2
2. Le genre théâtral ....................................................................................................................... 3
3. Le genre poétique ...................................................................................................................... 3
4. Le genre argumentatif............................................................................................................... 3
II) LES THÈMES DE LA LITTÉRATURE AFRICAINE ......................................................... 4
1- Le mariage en Afrique .......................................................................................................... 4
2- La situation de la femme ....................................................................................................... 5
III) LA LITTÉRATURE COMME PRISE DE CONSCIENCE OU NON ?.............................. 7
1- Voie de la prise de conscience ............................................................................................... 7
2- Échec de la littérature africaine ........................................................................................... 8
CONCLUSION ...................................................................................................................................... 9
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INTRODUCTION
Ainsi dans notre présent exposé, nous tenterons d’élucider le thème : « La littérature : la
voie de prise de conscience chez les africains ».
I) OBJECTIF DE LA LITTÉRATURE
1. Le genre narratif
Le genre narratif regroupe les textes racontant une histoire par l’intermédiaire d’un
narrateur. Celle-ci peut être réelle, on parlera alors de genre réaliste, ou fictive, il sera
alors question de fiction. En effet, chaque grand genre littéraire compte de nombreux
sous-genre. Concernant le genre narratif, on trouve notamment :
➢ Le roman ;
➢ La nouvelle ;
➢ Et le conte.
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Ces sous-genres renferment eux-aussi de nombreuses déclinaisons. Il existe des romans
d’amours, des romans historiques, des romans policiers, des romans d’analyses, des
romans d’aventure, des romans psychologiques, des nouvelles d’aventures, des
nouvelles de science-fiction, des nouvelles réalistes, etc.
2. Le genre théâtral
Pendant longtemps, le théâtre n’était pas considéré comme un genre littéraire. Au début
considéré comme un art scénique, le genre théâtral a fini par intégrer le domaine des
œuvres littéraires. Ces textes se repèrent aisément grâce à leur forme.
3. Le genre poétique
Le poète joue avec le langage et la sonorité des mots. Le genre poétique se compose
ainsi de livres où l’auteur travaille le rythme de ses phrases et écrit généralement en
vers. Le genre poétique se reconnaît par son objectif principal : produire et transmettre
des émotions aux lecteurs.
Contrairement au genre narratif, le poète ne développe pas toujours une histoire dans
son texte qui peut être relativement court.
Lu à haute voix, une poésie permet d’entendre une certaine mélodie permise par les
rimes et le comptage des syllabes par l’auteur.
Depuis le XXème siècle, le genre poétique accueille également le style des vers libres.
4. Le genre argumentatif
Parmi les genres littéraires, l’argumentaire s’identifie par l’opinion donnée et justifiée
sur un sujet. Dans ce genre de texte, l’auteur donne et partage son avis. On retrouve
d’ailleurs plusieurs sous-genres littéraires au genre argumentatif :
➢ Les discours ;
➢ Les essais ;
➢ Les encyclopédies ;
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➢ Les articles de journaux, etc.
Ces textes visent à persuader le lecteur sur un sujet particulier. Ils abordent un thème
particulier et confrontent les opinions, proposent une réflexion, exposent un point de
vue. Contrairement au genre narratif ou au genre théâtral, aucune histoire n’est racontée.
Le texte est structuré par une succession d’arguments plus ou moins directs.
Lorsque les arguments sont cachés et partagés de manière indirecte, l’auteur peut utiliser
la fiction et y mêler son discours.
Le mariage est communément entendu comme l’union d’un homme et d’une femme,
consacrée par un ensemble d’actes civils ou parfois religieux et destinée à la fondation
d’une famille. Traditionnellement, en Afrique, une famille est d’abord composée d’un
couple, un homme et une femme mariés, et de leurs enfants engendrés grâce à cette
union. Cependant, la société traditionnelle africaine étant communautaire et non
individualiste, le groupe prime sur l’individu.
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Sa représentation romanesque a suivi l’évolution du roman africain qui reflète celle de
la société. Ainsi, il est remarquable de constater que, jusqu’aux années 1960, la
polygamie figure dans la production romanesque comme une pratique normale.
Parmi les premiers auteurs de la première tendance figure Cheikh Aliou Ndao, avec
Excellence, vos épouses ! (1983), qui montre la solidarité des femmes autour d’un mari
en disgrâce pour un pot-de-vin. Il décrit les quatre femmes très différentes du Ministre
Ngor Gnak en insistant sur la richesse de cette situation qui permet, selon lui, à chaque
femme de s’épanouir de façon différente :
Ce n’était pas facile de déceler le manque de culture chez Tokosel car elle était très
intelligente ; elle avait l’air d’écouter, d’acquiescer, de saisir les subtilités d’une
discussion sur tous les sujets. Sa beauté faisait le reste ; on la regardait plus qu’on ne
conversait avec elle (Ndao 1983, 78). Pour ce genre de romancier, l’émancipation de la
femme est liée à l’abolition du colonialisme français et de l’oppression de race, mais il
n’est pas question de remettre en cause les données traditionnelles telles que l’autorité
des parents sur les enfants, des adultes sur les plus jeunes ou de l’homme sur la femme.
Il est encore moins question de dénoncer les mariages arrangés et la polygamie à travers
lesquels l’oppression de la femme s’exerce inconditionnellement.
2- La situation de la femme
a- Le mythe de la femme de ménage comme cause du célibat
La conception du rôle de la femme chez les traditionnalistes fait d’elle un être à côté de
son mari pour l’accompagner dans les taches que celui-ci ne devrait pas accomplir. Cette
conception est restée longtemps dans l’imaginaire collectif de l’Africain, totalement
attaché à ses traditions, ce qui fait que ce nouveau statut de plus en plus émergent dans
nos sociétés est considéré comme une menace, voire un danger. Certainement un danger.
Si la femme n’est plus destinée aux tâches ménagères dans le foyer, mais plutôt à des
fonctions administratives, bureaucratiques, ce n’est pas non plus l’homme qui les
accomplira aussi. Bien sûr, on trouvera une ménagère dans le coin pour la situation, mais
elle ne remplacera jamais l’épouse. L’homme étant très jaloux de sa posture de chef de
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famille, de décideur ou de capitaine solitaire ne laissera sous aucun prétexte sa place à
sa femme, à son épouse. La femme émancipée, bureaucrate, magistrat, qui prend des
décisions dures au quotidien, face à de grands hommes, pourrait avoir tendance à
prolonger son métier dans le foyer conjugal. Elle fait peur. Il faut donc l’éviter pour
avoir un foyer en paix, dans la tranquillité.
A côté du statut professionnel, qui fait obstacle au mariage, on retrouve aussi dans le
roman un autre aspect : la beauté physique. Naturellement, le portrait physique d’une
femme est toujours le premier atout, tandis que la jugeote, l’intrinsèque, viennent le plus
souvent après plusieurs contacts oraux ou buccaux. Par ailleurs, plusieurs observations
ont montré que les personnes d’une intelligence sans pareils sont souvent dotées d’un
physique ingrat, dont parle L.L. FOPA. En effet la nature ne peut pas tout vous offrir.
Le mariage entre les deux est donc impossible, et l’on a le plus souvent à faire à une
relation complémentaire. Complémentarité lorsque le statut social vient compenser le
vide du physique.
À côté du célibat, il y a son corollaire le mariage qui n’existe qu’après la mort du célibat,
dont on fait les funérailles chez le maire ou à l’église. Les ‘’grandes dames’’ trouvent
difficilement un conjoint en Afrique/Cameroun à cause de certains mythes, que j’ai
évoqués plus haut. Ce statut crée un blocage chez les potentiels prétendants –aventuriers
ou non- et éloigne le mariage vers des sphères très lointaines. Le mariage de celles-ci
est donc similaire à une souffrance vaine ou alors un chemin de croix. Certaines femmes
se verront même en train d’usurper le titre parce qu’elles veulent être madame à tout
prix, comme c’est le cas dans le roman avec Delphine AYISSI, l’héroïne.
On constate donc que le mariage des femmes haut-gradées, bureaucrates, modernes est
un véritable combat permanent, étant donné que plusieurs facteurs socio-culturels
empêchent la victoire contre lui.
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III) LA LITTÉRATURE COMME PRISE DE CONSCIENCE OU
NON ?
1- Voie de la prise de conscience
a- La formation intellectuelle
L’école combat l’ignorance et le manque d’estime de soi. Jean Jacques Gozié ayant
fait ses études à paris, vit la civilisation occidentale qu’il a apprise durant son séjour là-
bas. Cependant celle-ci ne l’influence pas en grande partie. Car il prône toujours la
civilisation africaine caractérisée par l’amour du prochain même si elle lui apporte
quelque changement à la manière de traiter la femme en couple.
b- La renaissance mentale
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identité. Ayant à notre connaissance les failles de nos devanciers, nos aînés, ce roman
fait appel à la responsabilité de chacun à son niveau pour l’émergence de son milieu, en
particulier l’Afrique. Et, à regarder de plus près la situation du continent, l’on découvre
soudain l’instabilité dans quasiment tous les secteurs ou les plans d’actions. La situation
politique du continent, pour ne pas citer d’autres, demeure dans une continuelle
impasse : les gens sont toujours dans la quête du jour meilleur. L’important est de ne
pas s’accrocher à l’incertitude du futur mais de s’engager résolument, avec objectivité
et optimisme dans l’aujourd’hui. Car comme disait le philosophe Albert CAMUS : « La
vraie générosité envers l’avenir, consiste à tout donner au présent ». L’adage africain,
toujours dans la même perspective, affirme : « Celui qui remet la chose au lendemain,
trouve malheur sur son chemin ».
Selon Boubacar Boris Diop, « depuis quelques années le champ littéraire africain s’est
si profondément bouleversé qu’on peut se demander de quoi on parle lorsqu’on parle de
littérature africaine ». Dans de nombreux articles récents sur les littératures africaines
ou dans les propos des auteurs eux-mêmes, on trouve l’adjectif « nouveau » ; un article
du Monde diplomatique parle ainsi d’une « nouvelle génération » d’auteurs africains,
On rencontre aussi très souvent le mot « liberté » à propos de ces « nouvelles »
littératures africaines : c’est encore Boubacar Boris Diop qui remarque que celles-ci ont
perdu leur engagement pour devenir plus « libres » ; un article du Monde est d’ailleurs
intitulé « Écrivains d’Afrique en liberté » . Il est intéressant de se pencher sur quelques
citations très révélatrices d’auteurs africains et de chercheurs ; elles culminent avec la
provocation de l’auteur togolais Kossi Efoui qui donne son titre à cet article : « La
littérature africaine n’existe pas ». Boubacar Boris Diop, lui, ne nie pas l’existence d’une
littérature africaine, mais il déplore l’apparition d’une littérature à deux vitesses : De
nos jours, on perçoit la mise en place progressive d’une littérature à deux vitesses. Le
phénomène est porté à son paroxysme par des auteurs africains nés en France et qui ne
savent rien de leurs pays d’origine, à part peut-être les images négatives qu’on montre
dans les médias. […] Une nouvelle vague de jeunes auteurs est en train de s’affirmer.
Nés en Afrique, ces poètes ou romanciers sont arrivés en Europe à la fleur de l’âge et
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réticents à se laisser enfermer dans leur seule négritude, se montrent bien plus ouverts
que leurs aînés à la nouvelle culture mondiale.
Il y a donc un courant dont les auteurs sont plus marqués par la migration ou par la
mondialisation que par leur pays d’origine. Beaucoup d’écrivains refusent en
conséquence d’être perçus comme des auteurs africains, ils refusent aussi de devoir se
référer dans leurs textes à l’Afrique noire ou d’écrire une littérature qui s’occupe de
manière engagée des problèmes du continent.
CONCLUSION
Tout au long de cette étude du roman de Mathurin Goli Bi Irié, nous nous sommes
laissé fasciner par la mission et la responsabilité de chaque intellectuel africain. Le rôle
et la mission des études ou la formation intellectuelle est sans nul doute, d’apporter une
amélioration au sein de la société. Dans nos différentes réflexions, nous sommes
justement revenus sur les problèmes dont souffrent l’Afrique et qui doivent en principe
être résolus par l’esprit critique et un engagement véritablement concret. Cet esprit
critique, agrémenté par un engagement concret est suscité par les études ou la formation
intellectuelle. Nous rejoignons dans ce cadre Léopold Sédar Senghor qui disait : « En
m’ouvrant aux autres, Paris m’a ouvert à la connaissance de moi-même. » En
appliquant cette citation à Jean Jacques Gozié, nous attestons sans vacillement que les
études dans le monde exotique lui ont permis de réfléchir amplement sur sa propre
histoire, sa culture et sa société, pour justement voir les efforts qu’il fallait et qu’il faut
consentir.