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PLAN DE TRAVAIL

I. INTRODUCTION ........................................................................................................................ 2
II. DEFINITION ............................................................................................................................ 3
III. ESQUISSE D'HISTOIRE ........................................................................................................ 3
IV. FORMES................................................................................................................................... 3
V. LES ANNEES 80 .......................................................................................................................... 4
VI. LE ROLE .................................................................................................................................. 5
VII. LES CARACTERISTIQUES DU ROMAN ........................................................................... 5
a) LE TEMPS DE L’ENRACINEMENT........................................................................................ 6
b) LE TEMPS DE MUTATION ...................................................................................................... 7
c) LE BUT DU ROMAN AFRICAIN ............................................................................................. 8
VIII. L'OBJECTIF ........................................................................................................................ 8
IX. CONCLUSION ....................................................................................................................... 10
X. BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................... 11

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I. INTRODUCTION
La poésie de la négritude s’est posée, selon l’expression de Césaire, comme une « arme
miraculeuse ». Le roman, qui lui succéda, s’est voulu réaliste, engagé. Par « totalité », il faut
entendre que le roman africain, dès sa naissance, traduit cette volonté d’édifier quelque chose
de grand comme d’atteindre à une vérité. Il renferme un volume énorme d’informations se
diffusant dans tout le corps social et donnant l’impression d’un flux incessant. Il apparaît
comme un universel reportage où l’information utile finit par se consumer, à force de répétition
et de saturation, en une sorte de bruit et de fureur dont nous avons bien d’autres exemples de
nos jours, procurés par de plus puissants médias. Cette inflation scripturale qui ressemble à
l’inflation médiatique d’aujourd’hui semble donc vouloir cribler l’espace de la représentation
dans une concurrence effrénée avec un réel lui-même expansionniste et se démultipliant. On
sent qu’il y aurait, chez chacun des romanciers, le rêve d’une œuvre englobant en ses pages la
totalité d’un univers ou d’un savoir.
Le cours sur le roman africain de la première génération se décline en trois points. La première
partie, intitulée « Dans l’esprit du roman colonial », retrace le parcours du roman africain
francophone en insistant sur le fait que les premiers romanciers africains ont marché dans les
pas du roman colonial, c’est-à-dire que les écrits faisaient l’apologie de la colonisation. La
deuxième partie est intitulée « les romans anticoloniaux ». Elle porte sur les romanciers qui se
sont démarqués des premiers en s’engageant résolument dans un esprit de dénonciation du
système colonial. La troisième partie, « Les romans militants », passe le cap de la dénonciation
et porte la voix des syndicalistes et autres regroupements de personnes engagées dans la
décolonisation de l’Afrique.

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II. DEFINITION
La langue romane d'Afrique du Nord ou roman africain est une langue romane éteinte qui
a été parlée en Afrique du Nord. Ses locuteurs s'appelaient les romano-africains.
III. ESQUISSE D'HISTOIRE
Le roman africain évolua à partir du latin populaire parlé en Afrique du Nord. Il fut plus tard
supplanté par l'arabe et les langues berbères après la conquête musulmane.
Cette langue intégrait dans son vocabulaire, en plus de ceux du latin vulgaire, des mots issus de
dialectes berbères et puniques et du grec.
La majorité des historiens estiment que cette langue s'est éteinte entre les XIIe et XIVe siècles. Al-
Idrissi, au XIIe siècle écrit : « Les habitants [de Gafsa] sont berbérisés et la plupart parlent le
latino-africain3 ». D'après Ibn Khaldoun, au XIVe siècle, on parlait encore à Gafsa une langue
similaire aux langues romanes et dérivée du latin.
IV. FORMES
Nous venons d'esquisser un panorama des thèmes qui traversent les romans de jeunesse
africains francophones; ces thèmes reflètent la vie quotidienne des lecteurs, et toute la
complexité des enjeux culturels, sociaux, politiques et économiques qui se cristallisent autour
de l'enfant en Afrique. Voyons maintenant la forme de ces ouvrages.
Nous avons vu que les récits d'enfance, ceux dans lesquels des auteurs revenaient sur leur propre
enfance, étaient composés d'une juxtaposition de fragments, de souvenirs épars qui trouvaient
une cohérence dans l'évocation heureuse d'un paradis perdu. Un des plus beaux livres de cette
veine est l'enfant-pluie de Francis Bebey. L'auteur camerounais y fait correspondre, dans un jeu
très subtil et plein d'humour, un échange de questions et de réponses entre Mwana et sa grand-
mère lyo, auquel vient s'ajouter le monologue intérieur, faussement innocent du petit narrateur.
L'ensemble donne un livre à plusieurs voix, très vivant et très profond parce que nourri de
l'intériorité des différents personnages.
À côté de ces romans de remémoration, la grande majorité des ouvrages africains pour les
enfants sont linéaires, avec peu de retours en arrière et encore moins, de projections dans le
temps, comme si dans une Afrique "morcelée" d'après l'expression de Williams Sassine - les
auteurs avaient du mal à projeter un futur pour leurs héros.
Certains romans adoptent la forme du journal (Dans la cour des grands), de la lettre, du récit
dans le récit (Une carrière récompensée, le cahier noir) mais ce sont des exceptions. Le récit est
très souvent mené à la troisième personne, même si, depuis quelques années, cet emploi de la
troisième personne tend vers une intériorisation, une psychologisation plus grande des
personnages : ainsi dans la gifle, assiste t-on à la lente maturation d'un jeune garçon qui vient
d'entrer comme pensionnaire dans une école éloignée de son village. Dans les romans actuels
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(Premières lectures), ce sont surtout les héroïnes qui s'expriment à la première personne, nous
livrant leur monde intérieur dans une langue plus ou moins crédible selon leur âge. Un des traits
caractéristiques du roman africain pour la jeunesse est sa frontière très tenue avec le conte. Des
contes sont parfois insérés dans la trame du récit ; dans d'autres cas, l'intrigue, pourtant ancrée
dans le réel,bascule dans le merveilleux. Les romans de Tanella Boni sont particulièrement
significatifs. Il en est de même de Alima et le prince de l'océan de Julienne Zanga, et du très
beau Lamba de Christiane Ramanantsoa. D'autres textes, dans leur structure, rappellent la forme
du conte ; ce sont surtout les romans relatant un parcours initiatique jalonné d'épreuves. Amina
de Bertille Ndonkou Atiogue évoque la structure du conte en miroir : deux parcours de jeunes
filles, l'un heureux l'autre malheureux, y sont donnés à lire en vis à vis.
V. LES ANNEES 80
Parmi les premiers romans africains écrits pour les jeunes, on observe ce que l'on pourrait
appeler "les récits d'enfance" ; dans ces ouvrages, les écrivains interrogent ce qui reste en eux
de ce temps ; ils expliquent en quoi cette enfance est une justification de leur vie. Ces récits ont
marqué profondément la littérature africaine, pas seulement pour les jeunes.
Lorsque les auteurs noirs ont commencé à écrire, ils ont voulu retourner aux sources de leur
africanité, en réaction à une acculturation souhaitée par la colonisation. Concrètement, ce retour
aux sources passe par un retour à l'enfance, au sein de la famille, avant l'école imposée par les
colonisateurs. Ce sont des écrits empreints de luminosité, la luminosité des souvenirs et d'un
état heureux, magique. Dans ce travail de remémoration, l'enfance est sublimée, idéalisée. Ces
œuvres sont souvent très émouvantes et de grande qualité parce qu'empreintes de beaucoup de
sensibilité et de pudeur. On pense en premier lieu à L'enfant noir dans lequel l'auteur, alors en
exil, se rappelle les moments très forts vécus au sein de son village natal. Puis viennent les
romans de Pabé Mongo (Tel père quel fils, Un enfant comme les autres), de Gondia Cissé
(L'Afrique de mes pères), Francis Bebey
(L'enfant-pluie). Bien souvent, ces textes suivent le cheminement de la remémoration,
l'association de souvenirs : ils ne se construisent pas autour d'une intrigue mais d'une
juxtaposition de fragments, de menus événements et faits de la vie quotidienne. Ce retour à
l'enfance, lumineux, presque religieux (on pourrait parler d'une "religiosité de l'enfance") est
très souvent nostalgique : c'est la nostalgie du paradis perdu.
Le paradis perdu. Outre l'enfance, à quoi correspond ce paradis perdu ? C'est celui d'une Afrique
authentique, traditionnelle. D'où l'importance, très grande, des traditions, de la volonté de
décrire, de rappeler les coutumes dans ces romans d'enfance. La tradition y est alors, elle aussi,
sublimée, fondatrice : c'est elle qui fonde l'identité, définit les valeurs qui guident dans la vie.
Elle va de soi, n'est jamais remise en question. Dans ce souci très prégnant d'évoquer ou
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d'invoquer la tradition, les récits d'enfance se font presque ethnologiques ; ils décrivent avec
beaucoup de précision les coutumes de certains peuples : dans Halimatou, Abdoua Kanta
raconte la vie quotidienne, très codifiée, d'une jeune fille peul.
Dans La famille de Tèmour, Mariama Ndoye s'attache à rapporter la vie d'une famille Lébou
au Sénégal. Ces romans ont une valeur identitaire ; d'autres sont patriotiques comme Le voyage
d'Hamado (Banira Mahamadou Say).
VI. LE ROLE
Le roman africain joue un rôle important en explorant et exprimant les multiples facettes de la
réalité africaine. Il aborde des thèmes tels que l'identité, la colonisation, la diversité culturelle,
la quête de liberté et les défis contemporains. En plus de refléter les expériences individuelles,
il contribue à la compréhension globale de la richesse culturelle et historique du continent
africain.
Le roman africain joue un rôle important en explorant et exprimant les multiples facettes de la
réalité africaine. Il aborde des thèmes tels que l'identité, la colonisation, la diversité culturelle,
la quête de liberté et les défis contemporains. En plus de refléter les expériences individuelles,
il contribue à la compréhension globale de la richesse culturelle et historique du continent
africain.
VII. LES CARACTERISTIQUES DU ROMAN
Le rapport à la notion de temps présente des enjeux multiples dans les littératures africaines :
enjeux identitaires, de rapport à l’Histoire, de vision du monde, de perspectives d’avenir. Les
premiers romans africains francophones réécrivent le passé à travers des images ambiguës où
se mêlent la nostalgie d’une histoire légendaire et le désir d’œuvrer à la renaissance d’une
culture devant s’inscrire dans l’évolution de l’histoire. L’évocation du passé est reliée à un vécu
réaliste, dépendant d’un contexte sociopolitique global et non de la condition particulière de
l’écrivain. Même si la plupart des romans sont fortement d’inspiration autobiographique, le ton
est celui d’un engagement politique et communautaire dans lequel les histoires individuelles ne
sont que des moyens pour donner plus de réalisme au roman. Les premiers écrivains
francophones africains, vivant la situation coloniale, considèrent la littérature et l’évocation du
passé anté-colonial comme un engagement et une lutte devant permettre la liberté et la
renaissance d’une culture, paradoxalement, la mémoire est devenue leur identité, même
longtemps après les indépendances, des écrivains immigrés comme Fatou Diome, expriment
cette relation entre l’importance de l’ancrage dans le passé et l’identité. Dans Le Ventre de
l’Atlantique1, cette dernière écrit : « Ma mémoire est mon identité ».
La décennie qui suit les indépendances est une époque où se confondent l’euphorie de la liberté
retrouvée et une interrogation sur l’engagement politique et littéraire dans ce nouveau contexte
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social et politique. Comme toutes les périodes de rapides transformations et d’espoir de
constructions nouvelles, la décennie 1960-1970 connaît l’effervescence du renouveau et un
grand nombre de publications romanesques variées, caractérisées essentiellement par une vision
optimiste de l’avenir et la volonté de participer à cette nouvelle édification de la société. Mais,
à cette euphorie collective succède rapidement le temps des désillusions et de l’amertume
suscité par les difficultés économiques, sociales, politiques qui exaspèrent bon nombre de
romanciers qui se tournent vers la critique de la société, des systèmes politiques, des traditions
et de leur propre vision du monde qu’ils considèrent désormais comme une utopie sans
fondement. On assiste alors à une littérature qui se « désagrège » symbolisant par son style
même cette « déconstruction » dans l’espace et dans le temps d’une société dont la solidarité et
l’unité constituaient pourtant sa raison d’être.
a) LE TEMPS DE L’ENRACINEMENT
Dans les années 1950, à la veille des indépendances de la plupart des pays africains, les romans
sont essentiellement réalistes, si la part autobiographique est importante, les thèmes du racisme,
du rapport au monde occidental et de la colonisation sont nettement dominants. Le roman
exprime l’engagement de l’écrivain dans la lutte pour la libération du continent africain,
libération politique et libération culturelle sont revendiquées à travers une volonté de retour aux
sources, de références à l’Histoire de l’Afrique, aux légendes des grands empires, aux traditions
ancestrales et à tout ce qui illustre l’originalité culturelle et civilisationnelle de l’Afrique. Cette
image de l’Afrique historique est illustrée à partir d’un imaginaire collectif, des références
populaires, des contes et des chants des griots, elle repose sur des mythes, mais elle est
également inspirée par les travaux des ethnologues et des historiens qui s’intéressent à Afrique.
La nostalgie pour ce passé glorieux où dominaient l’équilibre clanique, le respect des ancêtres,
les rites communautaires, la solidarité, cette nostalgie donc, est d’autant plus marquée qu’elle
s’inscrit dans un présent douloureux où les affres du colonialisme rappellent un autre passé
tragique : celui de l’esclavage. Le roman est donc un témoignage sur une époque recréée par la
fiction ; la distance du temps et le désir de se réfugier dans un passé imaginaire ou édulcoré par
la nostalgie, permettent de fuir un présent douloureux. C’est dans ce contexte que l’on peut
citer, par exemple, le roman de Camara Laye L’Enfant noir2 ou celui de Sembene Ousmane Le
Docker noir3. Ainsi, ces romans de l’ère coloniale peuvent être assimilés à des témoignages
tout en s’inscrivant dans un engagement culturel et politique visant à l’illustration de l’Afrique.
Cependant, l’évocation du passé se fait de manière sélective, la critique y est implicite ou
inexistante non seulement parce que la distance du temps « édulcore » le passé et que la
nostalgie transforme les souvenirs, mais aussi parce que les écrivains africains, dans un contexte
sociopolitique déterminé, pensent qu’ils ont un devoir à accomplir : celui de contribuer à la
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restauration du passé du continent pour permettre la renaissance de l’Afrique. L. Kesteloot cite
le cas de l’écrivain Mongo Beti qui, dans un de ses romans, Mission terminée4, n’évoquant pas
la situation coloniale, a été sévèrement critiqué notamment par David Diop dans la revue
Présence Africaine qui affirme que l’écrivain « avait bien d’autres missions à terminer avant
d’écrire de jolis romans qui ignorent le sens de l’Histoire5 ». Ces romans de l’ère coloniale sont
donc des témoignages illustrant la société africaine traditionnelle et une dénonciation du
système colonial et de son ambiguïté puisqu’il prône des valeurs qu’il n’applique pas et qu’il
maintient les peuples colonisés dans le mépris et la soumission la plus aveugle.
b) LE TEMPS DE MUTATION
Dans l’euphorie des indépendances, entre 1960 et 1970, une importante production romanesque
voit le jour. Dans des contextes différents, L’Aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane ou
Tribaliques d’Henri Lopès illustrent l’évolution du genre narratif. Ch. H. Kane évoque la
question, qui deviendra traditionnelle, celle du conflit entre le modernisme et les traditions,
entre les valeurs ancestrales africaines et l’attrait du modernisme occidental. L’Africain est
confronté au dilemme du choix : peut-il s’intégrer aux valeurs du présent historique dont
l’Occident est le symbole sans se dénaturer ? Peut-il résister à l’acculturation au risque de
s’inscrire encore et toujours en dehors de la construction de l’Histoire ? Ch. H. Kane ne pose
pas seulement la question du déchirement culturel et de l’identité, il met en relief la tragédie de
l’Africain qui se trouve face à un choix impossible, la quête de l’identité n’est pas uniquement
une recherche de l’authenticité et de l’enracinement dans l’espace, c’est aussi une réflexion sur
la détermination de l’être dans le temps. Le roman de Ch. H. Kane ne présente pas de
dénouement à cette tragédie, il inscrit le parcours de ses personnages dans la réflexion, le doute
et la remise en question. L’espoir d’une transformation s’inscrirait dans la recherche de la
complémentarité entre les acquis de la colonisation dont on ne peut effacer les traces
rapidement, et le retour à un genre de vie et une vision du monde reposant sur les valeurs
africaines. L’espoir serait dans une perspective de maîtrise de soi à travers la maîtrise du temps,
car c’est aussi cette notion de détermination par rapport au temps qui permet de lutter contre le
fatalisme et l’inertie. Ainsi, comparant l’attitude de l’africain à celle de l’occidental, Ch. H.
Kane fait dire à un de ses personnages : « l’occident poursuit victorieusement son
investissement du réel. Il n’y a aucune faille dans son avancée. Il n’est pas d’instant qui ne soit
rempli de cette victoire8 », de ce fait, la maîtrise du temps serait synonyme de victoire sur le
réel.

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c) LE BUT DU ROMAN AFRICAIN
L’ironie véritable est dans l’autre camp et se fait active. Charge de Sembène Ousmane, esprit
de Béti; ironie de Oyono; humour de Kourouma; sarcasme de Kourouma ou de Ouologuem. En
fait, tous ont commencé par cerner la cible même de leur moquerie. Elle a pour nom médiocrité,
bêtise, abus sociaux. Toutes choses que génère la socialité chez ceux que délaisse la générosité.
Donc la totalité du roman africain est aussi et beaucoup cela : une puissante satire de la société
telle qu’elle se déploie en telle époque, en tel lieu. Cette satire est plus résolument critique, elle
s’en prend à des perversions de l’être que sont les conditions de vie et l’héritage de certaines
appartenances. C’est ainsi que toute une rhétorique d’humour va se développer qui se cristallise
bien souvent autour de quelques personnages et de leurs attributs. Elle se montre avant tout
sensible au ridicule des codes, aux gestuelles et au discours. Son dernier mot, le plus fin et le
plus cruel, consiste à s’en prendre à la parole sociale comme réceptacle de ce que Flaubert,
orfèvre en la matière, nommait les idées reçues. De Sembène Ousmane à Cheikh Hamidou
Kane, et de Ahmadou Kourouma à Valentin Mudimbe ou Calixthe Beyala, le roman africain
est un pourfendeur inlassable des clichés qui forment la grande rumeur sociale.
VIII. L'OBJECTIF
La littérature traditionnelle africaine vise également à enseigner la morale à travers les contes.
Le plus souvent à la fin de sa narration le conteur tire toujours une conclusion à travers laquelle
il met en exergue la leçon que le conte cherche à transmettre. Du point de vue des divers thèmes
abordés, de la richesse de leurs contenus et des histoires contées, les œuvres de Kourouma
peuvent être considérées comme de véritables outils pédagogiques pour enseigner la morale.
En effet, même si à la fin de ses romans Kourouma ne nous dit pas explicitement les
enseignements qu’il convient d’en tirer, le lecteur peut lire entre les lignes et découvrir, par
exemple, qu’à travers l’histoire de Fama, Les Soleils des indépendances fait une peinture de la
désillusion de l’homme noir pendant les turbulentes années des indépendances en Afrique, et
incite à ne pas trop se fier aux illusions des dirigeants africains.
Dans les sociétés africaines, les conteurs traditionnels ont coutume de commencer leurs contes
avec des proverbes ou des devinettes. Si les contes et les narrations pendant les veillées autour
du feu sont toujours épicés de proverbes c’est qu’ils permettent généralement de mettre en
exergue les richesses culturelles africaines. Ainsi, Ahmadou Kourouma, tout comme un conteur
traditionnel africain, ne cesse d’épicer ses romans avec des proverbes qui permettent au lecteur
de découvrir et d’apprécier la beauté ainsi que les riches et diverses images que véhicule la
langue malinké, la langue maternelle de Ahmadou Kourouma. D’ailleurs, Gassama (1995 :
51) n’a pas manqué d’affirmer que :

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Le langage d’Ahmadou Kourouma est celui de son peuple : le peuple malinké est certainement
l’un des peuples africains qui accordent le plus d’intérêt, dans la vie quotidienne, à
l’expressivité du mot et de l’image, et qui goûtent le mieux les valeurs intellectuelles, donc
créatrices de parole.
Dans Les Soleils des indépendances-, par exemple, c’est avec la dextérité d’un conteur que
Kourouma imprègne le lecteur des scènes et des images de l’Afrique profonde. La couleur
locale africaine se manifeste tout le long de l’œuvre à travers la traduction française des
expressions africaines et l’emploi des proverbes. En guise d’illustration considérons les
exemples suivants extraits de Les Soleils des Indépendances :

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IX. CONCLUSION
En conclusion, le roman africain, en explorant les identités, les héritages historiques et les défis
contemporains, offre une fenêtre précieuse sur la richesse culturelle du continent. À travers ses
récits, il transcende les frontières, favorisant la compréhension mutuelle et invitant à une
réflexion profonde sur les multiples facettes de l'Afrique.
Dans cette recherche, nous avons concentré notre attention sur le discours africaniste de deux
instances de pouvoir principales ainsi que sur les maisons d’édition et les critiques
journalistiques qui ont déterminé la réception métropolitaine de quatre romans africains
francophones parus entre 1950 et 1970 : L’Enfant noir, Le Pauvre Christ de Bomba, Les Soleils
des indépendances et Le Devoir de violence. Parmi les aspects signalés dans les comptes rendus
de la presse de l’époque, la reconnaissance ou la méconnaissance du message idéologique est
certainement l’un des éléments les plus révélateurs de la conception du monde ou de l’épistème.
Nous avons constaté que, dans les années 1950, le message férocement anti-colonialiste du PCB
est escamoté ou perverti par la plupart des critiques parisiens, alors que le portrait d’une Afrique
idyllique sous le régime colonial brossé dans L’Enfant noir est mis en relief par la majorité
d’entre eux. PCB reçoit peu d’attention de la part des critiques journalistiques, tandis que les
chroniqueurs plutôt nombreux de L’Enfant noir portent aux nues le roman, consacré par un prix
littéraire.

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X. BIBLIOGRAPHIE
↑ Un témoignage humaniste sur la latinité africaine et le grec parlé par les « Choriates » :
Paolo Pompilio. p. 244-245
↑ Gafsa and the African neolatin language
↑ Cité par Souag : «
↑ Revenir plus haut en :a et b «ubi pagani integra pene latinitate loquuntur et, ubi uoces latinae
franguntur, tum in sonum tractusque transeunt sardinensis sermonis, qui, ut ipse noui, etiam
ex latino est» ("Où les villageois parlent un latin presque intact et, lorsque les mots latins sont
corrompus, ils passent au son et aux habits de la langue sarde, qui, comme je le sais moi-
même, provient également du latin."). Loporcaro, Michele (2015). Vowel Length from Latin
to Romance. Oxford studies in diachronic and historical linguistics. 10. Oxford University
Press. (ISBN 9780199656554). P.48
↑ De doctrina christiana (en), livre IV, chap. 10.
↑ Adams, J.N. (2007). The Regional Diversification of Latin 200 BC - AD 600. Cambridge
University Press. (ISBN 978-1139468817). P.569
↑ Adams, J.N. (2007). The Regional Diversification of Latin 200 BC - AD 600. Cambridge
University Press. (ISBN 978-1139468817). P.566
↑ Mastino, Attilio (2005). Storia della Sardegna Antica. Edizioni Il
Maestrale. (ISBN 8886109989). P.83
↑ Contu, Giuseppe (2005). Sardinia in Arabic sources [archive]. Annali della Facoltà di
Lingue e Letterature Straniere dell'Università di Sassari. 3: 287–297. ISSN 1828-5384
↑ Franco Fanciullo, Un capitolo della Romania submersa : il latino africano, p. 162-187.

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LISTE DES MEMBRES
N° PRENOM ET NOM MATRICULE OBSERVATION

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