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Réalisé par :
Youssef Allouch
Mouad Oukaddour
Khadija Kitane
Samir Nadyf
Chaimaa Bouqdir
CRMEF MARRAKECH
6 mai 2023
4 Combinaisons linéaires
5 Un vecteur engendré par une famille-espace vectoriel engendré par une
famille
Définition 1
f :A×E →E
Toute application de s’appelle loi de composition ex-
(α, x) 7→ f (α, x)
terne définie sur E à coefficients dans A.
On désigne a l’élément f (α, x) par α.x ou αx
Exemple
Å ã
a b
1 Dans M2 (R) : pour toute matrice A = et pour tout reel α on a
c d
Å ã
αa αb
α×A= Donc le produit d’un réel par une matrice de
αc αd
M2 (R) est une matrice de M2 (R)
f : R × M2 (R) → M2 (R)
Et par suite l’application est une loi de
(α, A) 7→ α × A
composition externe dans M2 (R)
2 Pour tout vecteur ⃗u de v2 et pour tout réel λ de R on a λ⃗u est un vecteur
de v2 .
Donc le produit d’un réel par un vecteur et un vecteur et par suite
f : R × v2 → v2
l’application est une loi de composition externe dans v2
(λ, v2 ) 7→ λ × ⃗u
3 Soit P un polynôme de Pn et pour tout réel α de R ona α × P est un
polynôme
f : R × Pn → Pn
Donc l’application est une loi de composition externe
(α, P ) 7→ α × P
dans Pn
( CRMEF MARRAKECH ) Espaces Vectoriels Réels 6 mai 2023 5 / 23
Espace vectoriel réel Définitions
Définition 2
Soit ensemble non vide E muni d’une loi de composition interne notée ∗
est d’une loi de composition externe
R×E→E
(α, x) → αx
on dit que (E, ∗, .) est un espace vectoriel reel ou un R espace vectoriel
ssi :
1 (E, ∗) est un groupe abélien.
2 ∀(α, β) ∈ R2 , ∀x ∈ E, on a (α + β)x = αx + βx
3 ∀α ∈ R, ∀x, y ∈ E, on a α(x ∗ y) = αx ∗ αy
4 ∀(α, β) ∈ R2 , ∀x ∈ E, on a α(βx) = (αβ)x
5 ∀x ∈ E, on a 1x = x.
Les ėléments d’un espace vectoriel sont appelés vecteurs ; et les
éléments de R sont appelés scalaires.
Exemples
E = (F(I, R); +, .)
Soit f et g de F(I, R) on f + g est un élément de F(I, R) tel que
∀x ∈ I(f + g)(x) = f (x) + g(x)
Pour tout f de F(I, R) et pour tout α de R on a α.f est un élément de F(I, R)
tel que
∀x ∈ I(αf )(x) = α × f (x) On démontre que (F(I, R); +, .) est un espace
vectoriel réel
(F(I, R); +) est groupe commutatif
La somme dans (F(l, R)) est associative :
Soit f et g et h des éléments de F(I, R) on a ∀x ∈ I
∀(f, g) ∈ (F(I, R))2 ∀x ∈ I(f +g)(x) = f (x)+g(x) = g(x)+f (x) = (g+f )(x)
Application
Propriété
Soit (E, +, .) est un espace vectoriel réel
Pour tout ⃗x et ⃗y de E et pour tout réel α et β on a :
→
−
1 0⃗x = 0 ; 3) (-1) ⃗x = −⃗x
2 α(⃗x − ⃗y ) = α⃗x − α⃗y
→
− →
−
3 α0 = 0
4 (−α)⃗x = α(−⃗x) = −(α⃗x)
5 (α − β)⃗x = α⃗x − β⃗x
Remarque :
→
− →
−
⇒ ∀α ∈ R ∀⃗x ∈ E[α⃗x = 0 ⇔ α = 0 ou ⃗x = 0 ]
⇒ Comme (E, +) est un groupe abélien (commutatif)
alors :
1
Tout élément ⃗x de E est régulier pour l’addition
2
Pour tous deux éléments ⃗a et ⃗b de E il existe un
unique élément ⃗x de E tel que ⃗a + ⃗x = ⃗b et on a
⃗a + ⃗x = ⃗b ⇔ ⃗x = ⃗b + (−⃗a) et on a ⃗b + (−⃗a) = ⃗b − ⃗a
Combinaisons linéaires
Proriété
Soit (E, +, .)est un espace vectoriel réel
On considère n vecteurs ⃗x1 , ⃗x2 , ⃗x3 , . . . , ⃗xn et soit α1 , α2 , α3 , . . . et αn des réels.
Le vecteur α1 ⃗x1 + α2 ⃗x2 + α3 ⃗x3 + . . . + αP n⃗
xn est appelé la combinaison linéaire
n
des vecteurs ⃗x1 , ⃗x2 , ⃗x3 , . . . , ⃗xn Et s’écrit l=1 αl ⃗xl et α1 , α2 , α3 , . . .. et αn
sont les coefficients de combinaison linéaire
Exemple1
Exemple 2
Application
Application
On a R3 , +, . est un espace vectoriel
Dans R3 on considère ⃗u = (1; −4; 5) et ⃗v = (1; 2; −4) et w
⃗ = (3; 18; −30)
Démontrer que w ⃗ est une combinaison linéaire de ⃗u et ⃗v
Définition 3
Soit ⃗x1 , ⃗x2 , ⃗x3 , . . . , ⃗xn des vecteurs d’un espace vectoriel réel. L’élément
(⃗x1 , ⃗x2 , ⃗x3 , . . . , ⃗xn ) de E n est une famille des vecteurs de E
On dit que la famille → −x ,→
−x ,→−
x ,...,→ −
1 2 3 xn engendre l’espace
vectoriel E si pour P
tout ⃗x de E ils existent des réels α1 , α2 , α3 , . . .
n
et αn tels que ⃗x = l=1 αl ⃗xi
Exemples
dans R3 , +.. on considère la famille (⃗e1 ; ⃗e2 ; ⃗e3 ) tels que ⃗e1 = (1; 0; 0) et
⃗e2 = (0; 1; 0) et ⃗e3 = (0; 0; 1)
On démontre que la famille (⃗e1 ; ⃗e2 ; ⃗e3 ) est engendre R3
Soit (x; y; z) ∈ R3 donc ona (x; y; z) = (x; 0; 0) + (0; y; 0) + (0; 0; z)
⇔ y = 2x + z
⇔ (x, y, z) = (x, 2x + z, z)
⇔ (x, y, z) = x(1, 2, 0) + z(0, 1, 1)
F est donc l’ensemble des combinaisons linéaires des vecteurs (1, 2, 0) et
(0, 1, 1).
Activité :
dans R2 , +, . on considère les vecteurs ⃗u1 = (1; 2) et ⃗v1 = (4; 3); ⃗u2 = (2; −4)
et ⃗v2 = (−3; 6)
1 a) pour tous α1 et β1 de R démontrer que
→
−
α1 ⃗u1 + β1⃗v1 = 0 ⇒ α1 = β1 = 0
On dit que la famille (⃗u1 ; ⃗v1 ) est libre
®
2 (α2 ; β2 ) ̸= (0; 0) ←
2 démontrer que ∃ (α2 ; β2 ) ∈ R : →
− On dit que la
α2 ⃗u2 + β2⃗v2 = 0
famille( (⃗u2 ; ⃗v2 ) est liée.
Propriété
Propriété
Soient E un espace vectoriel réel et B = (⃗x1 , ⃗x2 , ⃗x3 , . . . , ⃗xn ) une famille des
vecteurs dans E
✓ On dit que les vecteurs ⃗x1 , ⃗x2 , ⃗x3 , . . ., et ⃗xn sont linéairement dépendants
Pn →
−
s’il existe des réels α1 , α2 , α3 , ...et αn non tous nuls : i=1 αi ⃗xi = 0
On dit aussi que la famille B = (⃗x1 , ⃗x2 , ⃗x3 , . . . , ⃗xn ) et liée
✓ On dit que les vecteurs ⃗x1 , ⃗x2 , ⃗x3 , . . ., et ⃗xn sont linéairement indépendants
si et seulement si Pn →
−
(∀ (α1 , α2 , α3 , . . . ; αn ) ∈ Rn ) i=1 αi ⃗xi = 0 ⇒ α1 = α2 = α3 = . . . = αn = 0
On dit aussi que la famille B = (⃗x1 , ⃗x2 , ⃗x3 , . . . , ⃗xn ) et libre
Exemple
⇔α=β=0
Donc la famille (⃗u; ⃗v ) est libre
⇔ α x2 + 1 + β x2 − 1 + λx2 = 0
⇔ α − β + (α + β + λ)x2 = 0
ß
α−β =0
⇔
α+β+λ=0
λ
⇔α=β=−
2
Donc il existe des réels (α; β; λ)ϵR3 tels que (α; β; λ) ̸= (0; 0; 0) et
αP (x) + βQ(x) + λR(x) = 0
On prend par exemple λ = −2 alors P (x) + Q(x) − 2R(x) = 0
Donc la famille (P ; Q; R) est liée
Appliction
Application :
1 Soit E = F (IR, IR) l’espace vectoriel des fonctions de IR dans IR.
Étudier l’indépendance linéaire des familles suivantes :
La famille (f ; g; h) tel que f : x 7→ x + 1; g : x 7→ x2 ; h : x 7→ x2 − x + 3 est
-elle libre ou liée ?
Å ã
1 0
2 Dans (M2 (R), +, .) on considère les matrices I = et
0 2
Å ã Å ã
0 2 2 6
J= et K =
1 0 3 4
a) Démontrer que la famille (I; J) est libre et que la famille (I; J; K) est
liée ?
b) La famille (I; K) est -elle liée ?
c) La famille (J; K) est -elle libre ?