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U.S.T.H.

B Coordination SM-ST du module


Faculté des Mathématiques Corrigé de l’examen Final MATH II
1ère année Licence ST Année universitaire 2022-2023

Exercice 1 (6 points)
Soit f : R3 −→ R3 l’application linéaire définie par :

f (x, y, z) = (x + y + z, x + y + az, x + ay + az), où a ∈ R.

I. 1. On pose a = 1.
Déterminer une base de Kerf . En déduire le rang de l’application f .

On détermine d’abord une partie génératrice du noyau de f .


On a : Kerf = {(x, y, z) ∈ R3 , f (x, y, z) = 0R3 } .

f (x, y, z) = (0, 0, 0) ⇐⇒ (x + y + z, x + y + z, x + y + z) = (0, 0, 0)


⇐⇒ z = −y − x

Donc (x, y, z) ∈ Kerf ⇐⇒ (x, y, z) = (x, y, −y − x) = x(1, 0, −1) + y(0, 1, −1).


Ainsi, Kerf est engendré par deux vecteurs u1 = (1, 0, −1) et u2 = (0, 1, −1).
On a Kerf =< u1 , u2 > (0,5 pt).
La famille {u1 , u2 } est-elle libre?
Soient λ1 , λ2 ∈ R, 
λ1
 =0
λ1 u1 + λ2 u2 = (0, 0, 0) =⇒ λ2 =0 =⇒ λ1 = λ2 = 0.

−λ1 − λ2 = 0

D’où {u1 , u2 } est libre (0,5 pt).
On déduit que {u1 , u2 } est une base de Kerf , ainsi dim Kerf = 2. (0,5 pt)

D’aprés le théorème du rang on a :

rg(f ) = dim(R3 ) − dim Kerf = 3 − 2 = 1. (0,5 pt)


2. On pose a = −1.
Déterminer une base de Imf. f est-elle bijective?

On détermine d’abord une partie génératrice de Im(f ). On a :

Im(f ) = {f (x, y, z)/ (x, y, z) ∈ R3 }


= {(x + y + z, x + y − z, x − y − z)/ (x, y, z) ∈ R3 }
= {x(1, 1, 1) + y(1, 1, −1) + z(1, −1, −1)/ (x, y, z) ∈ R3 }
Donc Im(f ) est engendré par trois vecteurs v1 = (1, 1, 1), v2 = (1, 1, −1) et v3 = (1, −1, −1).
Ainsi, Im(f ) =< v1 , v2 , v3 > . (0,5 pt)
La famille {v1 , v2 , v3 } est-elle libre?
Soient λ1 , λ2 , λ3 ∈ R, 
λ1 + λ2 + λ3 = 0

λ1 v1 + λ2 v2 + λ3 v3 = (0, 0, 0) =⇒ λ1 + λ2 − λ3 = 0 =⇒ λ1 = λ2 = λ3 = 0.

λ1 − λ2 − λ3 = 0

D’oú {v1 , v2 , v3 } est libre (0,5 pt). On déduit que {v1 , v2 , v3 } est une base de Im(f ).
Ainsi, dim Im(f ) = 3 (0,5 pt).

D’aprés théorème du rang on a :


dim(R3 ) = dim Im(f ) + dim Kerf =⇒ dim Kerf = dim(R3 ) − dim Im(f ) = 0.

Comme dim Kerf = 0 alors f est injective et comme dim(R3 ) = dim Im(f ) alors f et surjective.
On conclut donc que f est bijective (0,5 pt).

II. 1. Écrire la matrice Ma associée à l’application linéaire f dans la base canonique R3 .


La matrice Ma associée à l’application linéaire f dans la base canonique E = {e1 , e2 , e3 } de R3
est

f (e1 ) f (e2 ) f (e3 )


 
1 1 1 e1
ME,E (f ) =  1 1 a  e2 (1 pt)
1 a a e3
2. Pour quelles valeurs de a, la matrice Ma est-elle inversible?
La matrice Ma est inversible si et seulement si det Ma 6= 0. On a :

1 1 1 1 1 1 1 1 1

det Ma = 1 1 a = 0
0 a−1 = − 0 a − 1 a − 1 = −(a − 1)2 (0,5 pt).

1 a a 0 a − 1 a − 1 0 0 a−1

Ainsi, det Ma 6= 0 ⇐⇒ a 6= 1. (0,5 pt)

Exercice 2 (5 points) 
x + 2y + 3z = m

Soi m ∈ R. On considère le système linéaire suivant : (Sm ) x + 3y + 5z = 2m

x + 3y + 4z = 3m

1. Donner l’écriture matricielle M X = bm du système linéaire (Sm ).


L’écriture matricielle du système (Sm ) est
    
1 2 3 x m
(Sm ) ⇐⇒ M X = bm ⇐⇒ 1 3 5 y  = 2m . (0,5 pt)
1 3 4 z 3m
| {z } | {z } | {z }
M X bm

2. Résoudre par la méthode de Gauss, le système linéaire (Sm ).


La matrice augmentée est :
 
1 2 3 m
 1 3 5 2m 
1 3 4 3m
L’échelonnement de la matrice augmentée donne :

     
1 2 3 m L1 1 2 3 m 1 2 3 m
 1 3 5 2m  L2 ←− L2 − L1 ∼  0 1 2 m  L3 ←− L3 − L2 ∼ 0 1 2 m 
1 3 4 3m L3 ←− L3 − L1 0 1 1 2m 0 0 −1 m

(1 pt)
On obtient le système équivalent suivant :
 
x + 2y + 3z = m
 x = −2m

(Sm ) ⇐⇒ y + 2z = m ⇐⇒ y = 3m
 
−z = m. z = −m.
 

D’où l’ensemble des solutions de (Sm ) est : Sm = {(−2m, 3m, −m), m ∈ R} . (0,5 pt)
3. Calculer la matrice inverse M −1 par la méthode des cofacteurs.
On a det M = −1 6= 0, donc la matrice M est inversible (0,5 pt) et son inverse est donnée par :
1 t
M −1 = com(M )
det M
Le calcul de la matrice des cofacteurs donne :
 
−3 1 0
com(M ) =  1 1 −1  (1 pt)
1 −2 1
Ainsi  
3 −1 −1
M −1 =  −1 −1 2  (0,5 pt)
0 1 −1

4. Retrouver la solution du système linéaire (Sm ) par la méthode de la matrice inverse.


On a :
    
3 −1 −1 m −2m
(Sm ) ⇐⇒ M X = bm ⇐⇒ X = M −1 bm =  −1 −1 2  2m =  3m  (1 pt)
0 1 −1 3m −m
Ainsi, on a retrouvé la solution calculée dans la question 2.
Exercice 3 (5 points)

5 a bx + c
1. Déterminer les constantes réelles a, b et c telles que : 2
= + 2 .
(x + 1)(x + 4) x+1 x +4
On trouve
a = 1, b = −1 et c = 1. (1,5 pts)
Z
5
2. Calculer l’intégrale I1 = dx. On a :
(1 + x)(4 + x2 )
Z
5
I1 = dx
(1 + x)(4 + x2 )
−x
Z Z Z
1 1
= dx + dx + dx
x+1 x2 + 4 x2 + 4
1 1 x
= ln |x + 1| − ln(x2 + 4) + arctan + c, c ∈ R. (1,5 pts)
2 2 2
Z
1 x
3. En utilisant une intégration par parties, déduire l’intégrale I2 = 2
arctan( ) dx.
(x + 1) 2
Par parties, on pose :

x
 
2
u(x) = arctan( )
 u0 (x) =

2 =⇒ +4x2 (1 pt)
0 1 1
v (x) =
 v(x) = −

(x + 1)2 x+1
Ainsi,
Z
1 x 2
I2 = − arctan( ) + dx
x+1 2 (x + 1)(x2 + 4)
1 x 2
= − arctan( ) + I1
x+1 2 5
1 x 2h 1 2 1 x i
= − arctan( ) + ln |x + 1| − ln(x + 4) + arctan + c, c ∈ R
x+1 2 5 2 2 2
 1 1  x 2 1
= − + arctan( ) + ln |x + 1| − ln(x2 + 4) + c, c ∈ R. (1 pt)
x+1 5 2 5 5

Exercice 4 (4 points)
On considère l’équation différentielle suivante :
y 0 − (thx)y = ch3 x shx (E)

1. Résoudre l’équation homogène associée à l’équation différentielle (E).


L’équation homogène associée à l’équation différentielle (E) est :
y 0 − (thx)y = 0, (H).
Les solutions sur R de l’équation (H) sont données par :
shx
R R
thx dx dx
yh (x) = Ke = Ke chx = Keln(chx) = Kchx, K ∈ R. (1 pt)

2. Déterminer la solution générale de l’équation différentielle (E).


La solution générale sur R de l’équation (E) est sous la forme
yg (x) = yh (x) + yp (x). On cherche donc une solution particulière de (E).
Pour cela, on utilise la méthode de la variation de la constante. On pose yp (x) = K(x) chx, où K
est une fonction à déterminer.
On dérive la fonction K et on injecte dans (E), on obtient :
   
yp0 − (thx)yp = ch3 x shx =⇒ K 0 (x) chx + K(x) shx − (thx) K(x) chx = ch3 x shx
=⇒ K 0 (x) = ch2 x shx
1
=⇒ K(x) = ch3 x
3
1 4
=⇒ yp (x) = ch x. (1,5 pts)
3
Ainsi,
1
yg (x) = yh (x) + yp (x) = Kchx + ch4 x, K ∈ R, x ∈ R. (0,5 pt)
3
3. En déduire la solution y de l’équation différentielle (E) vérifiant la condition initiale
y(0) = 1.
2
On détermine la valeur de la constante K dans yg . on a : y(0) = 1 =⇒ K = .
3
1 4

Ainsi, y(x) = 2chx + ch x . (1 pt)
3

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