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N°24278 www.ouest-france.fr

Présidentielle en Turquie : TotalEnergies. Le plan climat

voté sous haute tension
pour ou contre Erdogan

STEPHANIE LECOCQ, REUTERS

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Hier, les actionnaires devaient se prononcer sur le plan climat du géant
pétrolier et sur une résolution défendue par des actionnaires dissidents.
Page 3

Entreprises. Pourquoi elles

surveillent leurs salariés
Page Vie au travail

Fédération. Roland-Garros
débute dans un climat tendu

BERZANE NASSER, ABACA VIA REUTERS

DAVID ADEMAS , OUEST-FRANCE

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La Fédération, ici le président Gilles Moretton, a été visée par des témoi-
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Après plus de vingt ans au pouvoir, le Turc Recep Tayyip Erdogan est en bonne position pour décrocher un nouveau mandat à l’issue du second tour gnages dénoncant son management et une plainte a été déposée.
de l’élection présidentielle de dimanche. Page 2 En Sports

Éditorial par Jeanne Emmanuelle Hutin (*)

Babel ou Pentecôte ?
Jamais l’humanité n’a disposé
d’autant de moyens de communi-
cation. En un instant, on peut
envoyer, recevoir, traduire des
messages de toutes sortes. Les
distances sont comme abolies
même si des océans nous sépa-
rent.
Le savoir est à portée de main.
Sans sortir de chez soi, on peut
consulter les bibliothèques du
monde entier, enrichir des ency-
clopédies, échanger des expé-
riences… L’intelligence artificielle
multiplie les possibles, pour le
meilleur ou pour le pire (1).
La révolution numérique mon-
diale fait naître de grands espoirs,
comme ce « pont digital » qui a
permis à une personne paralysée
de remarcher. Mais elle suscite
aussi de grandes craintes à cause
de ses conséquences économi-
ques, sociales, culturelles. La maî-
triserons-nous en l’orientant vers
le bien de toute l’humanité ou
nous asservira-t-elle ?
Pourra-t-on vivre en société sans
laissez-passer numérique ? Des
cases aux castes, il n’y a qu’un
pas ! Les libertés de réunion,
d’expression résisteront-elles à
l’omniprésence de ces outils ?
Leur capacité de surveiller, condi-
tionner, manipuler dépasse les
rêves des dictateurs du XXe siè-
cle ! Qu’adviendra-t-il de la diversi-
té des cultures et des civilisa-
tions ? Prendront-elles le chemin
de la rencontre féconde ou celui
du nivellement ? Déjà, la peur de
perdre leurs racines traverse les
peuples et nourrit des fanatismes
meurtriers.
Cultiver notre humanité
En parallèle, des firmes technolo-
giques disent agir pour le bien de
l’humanité. Ces utopies préten-
dent nous débarrasser des limites
humaines pour atteindre le ciel de
la connaissance absolue, de la
communion perpétuelle et même
de l’immortalité. À travers tout
cela, tend à s’imposer une langue
commune mais se comprend-on
mieux ? Des anthropologues et
des spirituels nous alertent.
Déjà, l’antique histoire de la tour
de Babel (2) mettait en garde
l’humanité contre son rêve de tou-
te puissance : « Nous avions
essayé de bâtir une tour gigan-
tesque, symbole de puissance
de l’humanité agglutinée dans
un projet grandiose. Nous par-
lions tous la même langue et
employions les mêmes mots.
C’était gagné d’avance ! Alors
pourquoi de tels malentendus,
de si profondes incompréhen-
sions et cette chute brutale de la
tour, le monument de nos
espoirs ? » interroge l’écrivaine,
sœur Pascale Dominique.
L’horizon de l’humanité, enfer-
mée dans sa démesure, se rétrécit
à une tour. Ce n’est plus l’infini de
la vie, humble, fragile, joyeuse.
Babel réduit les individus aux
rouages de son gigantesque pro-
jet qui s’effondre. Sa langue uni-
NOUS ÉCO-
forme l’asphyxie. On ne s’en sert
que pour faire. Au lieu de nom-
mer, on répète. Au lieu de distin-
CITOYENS
guer, on confond. La rencontre de
l’autre, la compréhension mutuel-
le, la relation humaine s’effacent. VOS IDÉES POUR
Le message de la Pentecôte, du
don de l’Esprit célébré par les L'ENVIRONNEMENT
chrétiens invite à écouter et à
accueillir l’inespéré : « Là tout est
neuf, vivant et chacun comprend
l’autre dans sa propre langue,
explique Pascale Dominique.
L’Amour a une vertu traductrice,
il nous ajuste les uns aux autres
de l’intérieur… »
À l’heure où l’humanité doit rele-
Environnement, climat
Partagez vos idées pour la planète
ver des défis considérables, nous
devons nous retrouver et nous
comprendre. Plutôt que de s’abri-
ter derrière les technologies, culti-
vons notre humanité, puisons
dans ses ressources spirituelles,
accueillons le grand souffle de
sagesse et de force, de liberté et Contribuez dès maintenant
d’humilité, de bonté et de clarté,
de justice et de vérité. Ainsi, les en flashant ce QR code ou
découvertes prodigieuses devien- avec ce lien : bit.ly/3kyVtaN
dront des instruments de paix au
service de toute l’humanité.
(1) Ouest-France, 20-5-23
(2) cf. Bible, Genèse 11, 1-9.
(*) Directrice de la recherche
éditoriale à Ouest-France.
2 Monde/Europe
À Istanbul, le sort des Syriens suspendu au scrutin
Avant le second tour de la présidentielle, dimanche, le candidat de l’opposition Kemal Kiliçdaroglu
joue la surenchère contre les réfugiés. C’est à peu près sa seule chance de battre Erdogan.
Istanbul. Correspondance
Situé sur la presqu’île historique de la
rive européenne d’Istanbul, le quar-
tier conservateur de Fatih est de ceux
qui accueillent le plus de Syriens
ayant fui la guerre civile qui déchire
leur pays depuis 2011. Sur les 5,5 mil-
lions de réfugiés installés en Turquie,
entre 500 000 et 1,5 million vivraient à
Istanbul, capitale économique du
pays.
Bien accueillis les premières
années, ils font désormais face à une
hostilité grandissante, au fur et à
mesure que la crise économique
s’aggrave et que leur présence appa-
raît comme pérenne. Mehmet et son
ami Sabri, sexagénaires, sont assis
sur un banc dans un parc du quartier.
« C’est la seule activité que l’on peut
se permettre, tout est devenu telle-
ment cher, je reçois 8 000 livres de
retraite [360 €] et j’ai un loyer de
12 000 livres [540 €] », se lamente
Mehmet, ancien fonctionnaire.
Pour cet électeur, l’économie est un
thème central, mais sa principale pré-
occupation reste la présence des
Syriens. « Ils font monter le prix des
loyers, l’État dépense pour les aider
et il ne reste rien pour nous, il faut
qu’ils partent ! » Lui a voté sans hési-
Mehmet et Sabri, dans un parc
d’Istanbul. | PHOTO : RAPHAËL BOUKANDOURA
La Turquie à l’heure du choix pour ou contre Erdogan
« La dernière sortie avant le tunnel » :
une expression turque souvent repri-
se ces derniers jours à propos du
second tour de la présidentielle, ce
dimanche. La dernière chance pour
l’opposition de mettre fin au règne
de Recep Tayyip Erdogan, au pou-
voir depuis vingt et un ans : fort de
49,2 % des voix au premier tour, le
Président semble bien parti pour
l’emporter.
Face à lui, Kemal Kiliçdaroglu, pré-
sident du parti kémaliste du CHP (laïc
et nationaliste), soutenu par une
opposition disparate qui rassemble
aussi bien la gauche radicale, les Kur-
des, les libéraux, que des conserva-
teurs et même une frange de l’extrê-
me droite.
Le monde et l’Europe en bref
Le Brexit coûte très cher
aux Britanniques
Les ménages britanniques ont payé
l’équivalent de 8 milliards d’euros de
surcoût du fait des barrières commer-
ciales instaurées avec l’Union euro-
péenne depuis 2020, lors de l’entrée
en vigueur du Brexit, selon la London
School of Economics (LSE). Le prix
de la nourriture, qui a grimpé de 25 %
depuis 2019, n’aurait augmenté
« que » de 17 % sans cela. Bonne nou-
velle toutefois : l’inflation s’est tassée
en avril à 8,7 % contre 10,1 % en mars,
grâce à la baisse des factures d’éner-
gie. Mais ça pique encore pour l’ali-
mentation (+ 19 %).
Espagne : des élections
déjà entachées de fraudes
Les Espagnols élisent, dimanche,
leurs maires et les assemblées de
douze régions sur dix-sept. Un scrutin
vu comme une répétition générale
avant les législatives de décembre, et
déjà marqué par plusieurs affaires
d’achat présumé de votes par corres-
pondance mettant en cause des
membres du Parti socialiste. Des
familles démunies se seraient vues
proposer entre 50 et 200 €. Dix per-
sonnes ont été arrêtées lundi à Melilla
(nord du Maroc) ; sept autres mercre-
di à Mojacar (Andalousie) et treize
jeudi à Murcie (sud-est).
Dans le district de Kucukcekmece, en banlieue d’Istanbul.
ter pour Kemal Kiliçdaroglu, candidat
social-démocrate, qui avait obtenu
45 % des voix lors du premier tour, le
14 mai.
Non loin de là, Bora, 45 ans, s’affai-
re devant l’étal de son épicerie. Il a
aussi voté pour l’opposant, pour la
même raison : « C’est le seul capable
de renvoyer les Syriens, estime le
commerçant. Je ne suis pas raciste,
j’ai des relations correctes avec mes
voisins », dit-il en désignant l’ensei-
gne en arabe de la boutique de robes
de mariées de l’autre côté de la rue.
« Mais ils sont trop nombreux, ce
n’est pas gérable. »
Prenant acte du poids du vote natio-
naliste, Kiliçdaroglu multiplie les
déclarations contre les réfugiés. « Les
En dépit des scandales de corrup-
tion, de l’autoritarisme du pouvoir et
de la crise économique qui serait,
selon les experts, condamnée à
s’aggraver dangereusement en cas
de réélection d’Erdogan, ce dernier
reste très populaire dans une partie
de l’opinion.
L’opposition
apparaît divisée
Quand l’opposition parle prix des
patates ou de l’oignon, le Président
pointe l’essor de l’industrie militaire –
drones, navires, tanks –, s’attirant ain-
si les voix des foyers modestes mais
nationalistes. Quand Kiliçdaroglu
prône l’apaisement et la réconcilia-
tion d’une société de plus en plus
L’image. Des supporteurs du président serbe Aleksandar Vucic se sont rassemblés hier à Belgrade pour soutenir la politique
du Président et du parti au pouvoir, le Parti progressiste serbe (SNS). Ce rassemblement est perçu comme la réponse
du pouvoir à d’importantes manifestations hebdomadaires d’opposants.
La semaine de quatre jours titille
la Commission européenne
Alors que le Portugal lance un projet
pilote sur la semaine de travail de
quatre jours et que le plus grand syn-
Syriens partiront » proclament des
affiches à son effigie. Ne pas l’élire,
dit-il, sonnerait l’arrivée de « 10 à
20 millions de réfugiés supplémen-
taires ».
« Pris entre deux feux »
« Cette stratégie a pour but de
convaincre les jeunes, très nationa-
listes et hostiles aux réfugiés, ainsi
que certains des électeurs d’extrê-
me droite qui ont voté au premier
tour pour le candidat indépendant
Sinan Ogan (5,2 % des voix). Mais
c’est un pari qui pourrait ne pas
prendre », analyse le politologue
Güven Gürkan Öztan.
Arrivé troisième le 14 mai, l’ultrana-
tionaliste Sinan Ogan a annoncé son
polarisée, Erdogan désigne les « traî-
tres » de l’opposition, qualifiés de
« terroristes », pour leur alliance avec
la minorité kurde, et de suppôts d’un
« lobby LGBT ».
Les préoccupations identitaires et
idéologiques islamo-nationalistes
semblent mieux prospérer dans
l’électorat que les promesses de
retour à une démocratie parlementai-
re et à une politique économique plus
orthodoxe. Apparaissant comme divi-
sée, l’opposition peine à convaincre
une partie des électeurs, mécontents
des dérives du régime d’Erdogan
mais résolus à voter pour un mal
qu’ils connaissent plutôt qu’à faire un
saut dans l’inconnu.
Z. S.
dicat de travailleurs en Allemagne
presse les entreprises de sauter le
pas, le Commissaire européen à
l’Emploi, Nicolas Schmit, s’est dit
prêt à encourager de tels « accords
| PHOTO : ARCHIVES KEMAL ASLAN, REUTERS
ralliement au président Erdogan.
Mais le principal soutien d’Ogan,
Ümit Özdag, chef du Parti de la victoi-
re (extrême droite), s’est lui prononcé
en faveur de Kiliçdaroglu.
Soucieux de ne pas laisser le terrain
à ses concurrents, Recep Tayyip
Erdogan a réitéré, mercredi, sa pro-
messe : « Permettre le retour d’au
moins un million de Syriens dans
leur pays. »
« Où veulent-ils qu’on aille ? La
guerre n’est même pas terminée ! »
s’indigne le quadragénaire Muham-
met, patron de restaurant originaire
d’Alep : « Nous sommes devenus un
argument électoral, nous sommes
pris entre deux feux. »
Zafer SIVRIKAYA.
Partout dans les rues, des affiches
à l’effigie du président sortant.
| PHOTO : DAVID ADEMAS, OUEST-FRANCE
| PHOTO : MARKO DJURICA, REUTERS
entre partenaires sociaux », dans un
entretien à Lusa, vendredi. Une telle
mesure pourrait, selon lui, aider à lut-
ter contre la pénurie de main-
d’œuvre.
Italie : après la pluie, la peur des infections
Dix jours après les inondations meurtrières, des zones sont encore
sous l’eau au nord. Les autorités vaccinent contre le tétanos…
Milan. De notre correspondante
Des rues aux allures de marécages.
Dix jours après les inondations qui
ont fait quinze morts en Emilie-Roma-
gne, au nord de l’Italie, la petite ville
de Conselice vit encore les pieds
dans l’eau stagnante. Des déchets et
des nappes de carburant flottent à la
surface. Le tout dans une odeur nau-
séabonde. Malgré les pompes, le
niveau baisse lentement et le risque
d’infections s’accroît. À tel point que
vendredi, une campagne de rappels
de vaccination contre le tétanos a été
lancée pour les 9 000 habitants de
Conselice et des villes voisines.
Ailleurs, là où l’eau s’est retirée, on
fait les comptes. Les dégâts sont déjà
estimés à plusieurs milliards d’euros.
Dans la région, considérée comme le
verger de l’Italie, 42 % des terres agri-
coles ont été touchées. Plus d’1,5 mil-
liard d’euros de productions sont per-
dus.
Ursula von der Leyen, la présidente
de la Commission européenne, a sur-
volé en hélicoptère les zones sinis-
trées, jeudi. Évacués mi-mai,
20 000 habitants n’ont toujours pas
pu regagner leurs logements. Cer-
tains villages restent inaccessibles. Il
Le monde use toujours trop de plastiques
Un outil juridique mondial pour en finir avec la pollution plastique
est en discussion, à Paris, de ce samedi à vendredi.
Repères
Que donne la lutte contre
la pollution plastique ?
Aucun résultat sur la consommation.
Un Français usait 67,70 kg de plasti-
ques par an en 2015, contre 70 kg en
2022, malgré l’interdiction des sacs
plastiques dans les commerces en
2016. Un Américain moyen fait pire :
221 kg par an actuellement. Le mon-
de en produit toujours plus. Et recycle
trop peu : 9 % des déchets dans le
monde, malgré de bons élèves com-
me l’UE (35 %). À ce rythme, les
déchets plastiques devraient pres-
que tripler sur la planète d’ici à 2060,
a estimé l’Organisation de coopéra-
tion et de développement économi-
ques (OCDE), en 2022.
Pourquoi cela ne fonctionne pas ?
Les initiatives sont trop éparses, peu
ou pas contrôlées et pas assez con-
traignantes pour les producteurs
mondiaux, toujours selon l’OCDE. Le
littoral reste exposé aux marées de
billes de plastique. Les mesures doi-
vent couvrir tout le cycle de vie du
plastique, « de la conception au recy-
clage », estime Montserrat Filella,
chercheuse de l’université de Genè-
ve, qui plaide pour réduire la com-
plexité et la toxicité de la pétrochimie.
Vers un accord de paix
entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie
Les deux pays pourraient bientôt
signer un accord de paix mettant fin
au conflit qui les oppose depuis des
décennies sur le territoire du Haut-
Karabakh. La signature aurait lieu jeu-
di, lors d’une rencontre des dirigeants
des deux pays à l’occasion du som-
met de la Communauté politique
européenne (CPE) qui se tient en
Moldavie et qui réunira quarante-sept
chefs d’État, de gouvernement et
d’institutions de l’UE.
Assaut du Capitole : dix-huit ans
de prison pour un leader
d’extrême droite
L’une des figures de l’extrême droite
américaine et fondateur de la milice
Oath Keepers, Stewart Rhodes, a été
condamnée jeudi à dix-huit ans de
prison pour « sédition », la peine la
plus élevée à ce jour liée à l’assaut du
Capitole, le 6 janvier 2021. Un autre
chef des Oath Keepers, Kelly Meggs,
aussi reconnu coupable de sédition,
a été condamné à douze ans de pri-
son.
Fiévreux, le pape François annule
des rendez-vous
En raison d’un « état fiévreux », Fran-
çois, 86 ans, n’a pas pu honorer ses
audiences hier matin, a déclaré un
Ouest-France
27 -28 mai 2023
Le pont « della Motta » a été emporté
par la crue en Emilie-Romagne.
| PHOTO : EMANUELE VALERI, EPA/MAXPPP
est « urgent d’activer le fonds de soli-
darité de l’UE », a insisté Ursula von
der Leyen, promettant une contribu-
tion, dès que les dégâts auront été
chiffrés. Le gouvernement italien a
déjà débloqué deux milliards d’euros.
Ce week-end, la région reste en
alerte rouge. Le risque de crue et de
glissements de terrain est encore éle-
vé. « Un petit orage pourrait avoir
l’effet d’une goutte qui fait déborder
un vase », observe Valerio Bonfiglioli,
de la Protection civile.
Caroline BORDECQ.
Cette bouteille mettra des dizaines,
voire des centaines d’années à
se dégrader. | PHOTO : ALEXIS ROSENFELD, DIVERGENCE
Un traité contraignant est-il
la solution ?
C’est le principe du futur traité mon-
dial adopté par l’Assemblée des
Nations Unies pour l’environnement,
en mars 2022. Sa mise en œuvre est
en discussions à Paris sous l’égide
de l’Unesco, officiellement du 29 mai
au 2 juin. Il s’agit d’élaborer un instru-
ment international juridiquement con-
traignant pour réduire l’offre globale
des plastiques, interdire les pires, éta-
blir des critères de conception et pla-
cer les producteurs face à leurs res-
ponsabilités. L’accord sur ce traité est
espéré vers la fin 2024.
Christelle GUIBERT.
porte-parole du Saint-Siège, sans
fournir plus d’informations. Il y a deux
mois, le pape avait été hospitalisé
trois jours à Rome pour une pneumo-
nie. Des douleurs à un genou l’obli-
gent également à se déplacer réguliè-
rement à l’aide d’une canne, voire en
fauteuil roulant.
L’Iran et la Belgique ont conclu
un accord d’échange de deux
détenus
L’humanitaire belge Olivier Vande-
casteele, détenu en Iran pendant
455 jours, a été libéré au terme d’un
échange de prisonniers entre Bruxel-
les et Téhéran facilité par Oman. Il a
été échangé contre le diplomate
Assadollah Asadi. Cet Iranien avait
été condamné à Anvers en 2021 à
vingt ans de prison pour un projet
d’attentat qui devait viser un rassem-
blement du Conseil national de la
résistance iranienne (CNRI, coalition
d’opposants) en 2018 en France.
Un Cambodgien dévoré par une
quarantaine de crocodiles
L’homme de 72 ans, employé d’un
élevage de crocodiles, a été happé
par l’un des reptiles qu’il tentait de fai-
re sortir d’un enclos. Une quarantai-
ne de pensionnaires se sont alors
jetés sur lui, ne lui laissant aucune
chance.
Ouest-France
27 -28 mai 2023
Le plan climat de TotalEnergies voté sous tension
Hier, les actionnaires devaient se prononcer sur le plan climat du géant pétrolier présenté
par le conseil d’administration. Et sur une résolution défendue par des actionnaires dissidents.
Reportage
Des agents de sécurité par dizaines,
une estrade protégée par des vitres et
des agents, téléphones et ordina-
teurs interdits… Des « mesures
exceptionnelles » avaient été annon-
cées par Patrick Pouyanné, PDG
du groupe TotalEnergies, pour assu-
rer la sécurité de l’assemblée généra-
le de la société qui se tenait hier, salle
Pleyel à Paris.
À 6 h du matin, dans les rues enco-
re endormies du XVIIe arrondisse-
ment, des centaines de militants des
associations et mouvements citoyens
– Greenpeace, Attac, Scientifiques
en rébellion… – s’étaient donné ren-
dez-vous. « Policiers doucement, on
fait ça pour vos enfants ! » Dès
6 h 15, les forces de l’ordre ont fait
usage de gaz lacrymogène et d’une
grenade de désencerclement.
Ne pas « rendre l’entreprise
seule responsable »
Au milieu des manifestants, un
actionnaire avec un léger accent va
longtemps écouter François Gemen-
ne, scientifique belge, membre du
Giec. « On n’est pas des chercheurs
militants, assure l’expert. Le but de
nos rapports, c’est de faire l’état de
nos connaissances et on doit se
mettre sur une trajectoire de sortie
des énergies fossiles. »
Du fond de la salle Pleyel, Tarek
Bouhouch, en costume cravate, a
défendu non sans mal la résolution
de la coalition Follow This. Elle vise à
aligner davantage les objectifs de
TotalEnergies sur l’Accord de Paris
pour 2030. Cette coalition réunit dix-
« Cesser d’investir dans le pétrole ferait flamber les prix »
Entretien
Francis Perrin, directeur de recher-
che à l’Iris (Institut de relations inter-
nationales et stratégiques).
Qui sont les principaux acteurs
pétroliers et gaziers dans le monde ?
Le marché est tenu d’une part par
des compagnies nationales comme
le géant Saudi Aramco (Arabie saou-
dite). Et d’autre part, par des compa-
gnies privées. Les cinq principales,
les « majors », sont américaines ou
européennes : ExxonMobil, Shell, BP,
TotalEnergies, Chevron.
Comment évoluent leurs investisse-
ments ?
Cette année, elles devraient, selon les
estimations, investir entre 470 et
500 milliards de dollars (438 à
466 milliards d’euros) dans l’explora-
tion, le développement et l’exploita-
tion des gisements. C’est davantage
qu’avant le Covid. En 2020, les inves-
tissements avaient chuté en raison du
Réflexion
« Pourquoi se souvenir du CNR et de Jean Moulin ? »
Michel
Poignard. (*)
| PHOTO : DR
« Il faut croire aux vertus des sym-
boles qui donnent du sens et nourris-
sent une communauté nationale. Le
80e anniversaire de la création du
Conseil national de la Résistance
(le CNR), le 27 mai 1943, dans un
modeste appartement parisien du
VIe arrondissement, 48, rue du Four,
comme celui de la mort de Jean Mou-
lin, le 8 juillet 1943, résonnent encore
comme une incantation.
En se réunissant, rue du Four, seize
délégués entérinent l’union nationale
derrière le chef de la France libre. Ils
ressuscitent la République tout en
lançant la définition d’un audacieux
et visionnaire programme. Les con-
tours d’un nouveau Contrat social
sont dessinés accompagnant l’appel
à un Pacte républicain rénové.
Délégués de mouvements de
Monde/France
Des manifestants aux abords de la salle Pleyel, à Paris, hier.
sept investisseurs, dont La Banque
postale AM, Edmond de Rothschild
AM. Ils détiennent à eux tous « moins
de 1,4 % du capital », insiste TotalE-
nergies.
Dans son plan Climat, le groupe
vise à réduire d’ici à 2025 ses émis-
sions de gaz à effet de serre de sco-
pe 1 (directes) et 2 (liées à la produc-
tion des énergies qu’il utilise) de deux
millions de tonnes par rapport à
2015… Sur un total de 40 millions de
tonnes au départ, 38 dix ans plus
Un champ pétrolier en Irak en 2021.
| PHOTO : ESSAM AL-SUDANI, REUTERS
ralentissement de l’économie.
Depuis, ils sont repartis à la hausse
car la croissance a dopé la consom-
mation de pétrole.
À combien s’élève-t-elle ?
En 2023, le record de 2019 devrait
être battu, avec 102 millions de barils
par jour. Le pétrole reste la première
source d’énergie dans le monde. En
Résistance, de partis politiques et de
syndicats élaborent des propositions
combinant rétablissement des droits
pour les citoyens, retour à la légalité
républicaine, instauration d’une
démocratie économique et sociale.
Un texte d’une dizaine de feuillets
sera ensuite définitivement adopté le
15 mars 1944 avec pour titre « Les
Jours heureux » par le CNR.
« L’engagement républicain »
Singulier destin d’un programme
de libération nationale appelé à deve-
nir pierre angulaire d’un certain
modèle français. Curieux passage de
l’union de l’armée secrète à l’amorce
d’un Parlement clandestin recevant
vocation de reconstruire le pays.
Les acquis de 1943 restent fonda-
mentaux. Ils ont scellé une Républi-
que démocratique et sociale atta-
chée aux principes de 1789. Quatre-
vingts ans plus tard, l’esprit du CNR a
su décliner suffrage universel, voca-
tion régulatrice de l’État, primauté des
droits de l’homme, liberté de la pres-
se, conquêtes sociales, paritarisme,
tard. Les émissions indirectes liées
au scope 3, elles, devraient continuer
à frôler les 400 millions de tonnes de
CO2 par an d’ici à 2030, contre 410 en
2015 et 389 en 2022. Or, le scope 3
« représente plus de 90 % des émis-
sions totales » de TotalEnergies,
défend Follow This.
« Adopter cette résolution condui-
rait à rendre l’entreprise seule res-
ponsable » de ses émissions de sco-
pe 3, alors qu’elles relèvent de « l’usa-
ge des produits utilisés par [nos]
attendant la montée en puissance
des véhicules électriques, il est indis-
pensable dans les transports routiers,
aériens, maritimes.
Qui le consomme ?
La consommation est tirée par les
pays émergents en Asie, en Afrique et
en Amérique latine. Les pays déjà
riches, comme l’Union européenne,
peuvent, eux, se permettre de stabili-
ser, voire diminuer leur consomma-
tion.
Quelles seraient les conséquences
d’un arrêt des investissements
pétroliers ?
Le rendement des champs pétroliers
décline au bout d’un certain temps.
Pour maintenir la production, il faut
donc constamment trouver de nou-
veaux champs, les équiper, etc. Si on
arrête d’investir, la production va bais-
ser, alors que la demande reste éle-
vée. On aurait une pénurie et une
flambée des prix. Ce serait difficile-
ment tenable sur le plan social.
concertation, planification, société de
gestion participative.
Refaire société aujourd’hui, ne
serait-ce pas comme une ardente
obligation, faire revivre cet esprit
volontariste et fédérateur où partis,
mouvements et syndicats ont réussi à
jouer, pour l’intérêt général, la carte
des fertilisations croisées ? Réinven-
ter la République, ne serait-ce pas
aussi relégitimer la démocratie repré-
sentative tout en renforçant une
démocratie implicative par l’écoute, la
négociation et la recherche du com-
promis ?
« Un combat et une vision »
Une constante ambition pour servir
la République, maître mot pour Jean
Moulin, ce fils de professeur d’histoire
né à Béziers, qui va franchir les divers
échelons de « la préfectorale ». Sous-
préfet de Châteaulin, ami du peintre
Max Jacob et du poète Saint-Pol-
Roux, plus jeune préfet de France en
poste à Chartres, figure emblémati-
que de la « République des catacom-
bes », unificateur de la Résistance,
| PHOTO : OUEST-FRANCE
clients », a répondu le PDG de Total-
Energies. Acceptant, en revanche,
d’« aider » à réduire ces émissions.
À l’heure du vote, le plan climat de
TotalEnergies a été adopté à 88,76 %.
La résolution de Follow This – consul-
tative, et permettant donc unique-
ment aux actionnaires d’exprimer leur
souhait – a été rejetée, obtenant tout
de même 30,44 % de « pour ».
Solène AGNÈS
et Mélissa BOUFIGI.
Que faire ?
Il faut progressivement se tourner
vers l’énergie décarbonée et réduire
la part des énergies fossiles. Mais vu
leur poids actuel, l’exercice est déli-
cat. En attendant, il faut réduire le
contenu carbone des énergies fossi-
les, via le captage et le stockage.
Le réchauffement climatique est-il
pris en compte par les « majors » ?
Elles sont pragmatiques. Elles ne
peuvent pas ignorer l’Accord de Paris
de 2015 dans lequel se sont engagés
plus de 190 États. Sachant que les
énergies fossiles sont la principale
cause du réchauffement. Ça ne veut
pas dire que les majors vont arrêter le
pétrole et le gaz. Mais elles vont utili-
ser leurs bénéfices pour investir aussi
dans le renouvelable, un marché en
fort développement. Un quart des
investissements de Total concerne
l’électricité produite à partir de
l’éolien ou du solaire.
Recueilli par
Jacques SAYAGH.
introduit au Panthéon avec les célè-
bres mots psalmodiés d’André Mal-
raux, le 19 décembre 1964,
Jean Moulin aura incarné un combat,
résister, et une vision, rénover, péné-
tré du sentiment que l’État se devait
de s’incorporer dans cette double
aspiration.
Trahi, torturé, « Rex » devenu
« Max » est mort, à l’âge de 44 ans, en
héros. Au-delà d’une haute concep-
tion de son pays, d’une vision de la
Patrie à la Péguy et d’un refus de tou-
te soumission, Jean Moulin reste
l’expression du sens de l’engage-
ment au service de la défense de
valeurs. Un symbole puissant encore
aujourd’hui dans une société en quê-
te à la fois de sens, de réconciliation
et de reconstruction. Spécialiste du
sentiment national, l’historien Pierre
Nora se plaisait à rappeler : « Un peu-
ple qui ne sait plus interpréter ses
propres signes, ses propres mythes,
ses propres symboles, devient étran-
destin. »
»
ger à lui-même et perd sa foi en son
(*) Docteur en droit, avocat honorai-
re, maître de conférences à Sciences
Po Paris.
3
Les Régions inquiètes du retard sur le rail
Les Régions déplorent un « flou complet » concernant le « choc
ferroviaire » qu’elles réclament pour le train. Décision imminente ?
Carole Delga (Occitanie) l’avait déjà
dit à Vichy, l’an dernier, lors du précé-
dent congrès des Régions : il faut
investir massivement pour créer un
« choc ferroviaire » en France. Les
présidents de Régions réclament
« plus de 100 milliards d’euros sur
dix ans » pour sauver les trains.
À défaut, « la moitié de nos lignes
aura fermé sous cinq ans ».
L’État est presque d’accord. Le
« plan d’avenir pour les transports »,
présenté fin février, promet de mobili-
ser ces fonds sur vingt ans (au lieu de
dix) d’ici à 2040. Mais sans dire com- Un train express régional breton.
ment. « Je suis incapable de vous | PHOTO : ARCHIVES THIERRY CREUX, OUEST-FRANCE
dire aujourd’hui de quoi seront faits
ces crédits, s’inquiète Carole Delga, Girard, président socialiste de la
présidente de Régions de France. De région Bretagne.
l’argent nouveau de l’État unique- Les élus locaux remettront leurs
ment ? Un mélange de subventions revendications sur la table fin septem-
d’État et de fonds européens ? Avec bre, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), lors
ou sans participation des Régions ? du prochain congrès de Régions de
De la SNCF ? Avec une part d’action- France. À moins que la situation ne
nariat privé via des sociétés de pro- se débloque avant. Le gouvernement
jets ? On est dans un flou complet ! » devrait communiquer leur feuille de
Ce « flou » préoccupe d’autant plus route sur le train aux préfets « avant
les Régions que « le volet mobilités l’été ». Il est même envisagé de porter
du contrat de plan État-Régions a le sujet à l’ordre du jour du prochain
des mois de retard : les négocia- Conseil des ministres, mardi.
tions auraient dû démarrer l’année
dernière », rappelle Loïg Chesnais- Stéphane VERNAY.
E-commerce : quels choix font les Français ?
« Ils font face à l’inflation par des arbitrages », observe la fédération
des sites d’achat en ligne, qui présente ses chiffres trimestriels.
Dans leurs achats en ligne, les Fran-
çais font très attention à leurs dépen-
ses. Tout en augmentant fortement
leur consommation de voyages et de
loisirs, comme le montre le baromètre
dévoilé jeudi par la Fevad, la Fédéra-
tion du e-commerce et de la vente
à distance. « Les Français font face
à l’inflation par des arbitrages »,
résume son délégué général, Marc
Lolivier.
Pour preuve, les mauvais résultats
des sites de vente de biens. Leur chif-
fre d’affaires est resté stable au pre-
mier trimestre (+1 %), comparé à la
même période l’an dernier. Une stag- Voyages, parcs de loisirs et nuits d’hôtel
nation synonyme de recul en volume, tirent les ventes du commerce en ligne.
en raison de la hausse des prix | PHOTO : ARCHIVES MARC OLLIVIER, OUEST-FRANCE
(+5,9 % d’inflation).
Les ventes de meuble/décoration le recul du tourisme lors de la pandé-
résistent en e-commerce, tandis que mie. « On a très largement dépassé
l’habillement (-3 %), la beauté (-4 %) le niveau d’avant le Covid », précise
et les produits techniques (-11 %) Marc Lolivier.
reculent. « Les Français ont arbitré Tous secteurs confondus, les sites
en faveur des biens alimentaires », de vente en ligne ont poursuivi leur
moins souvent vendus en ligne, croissance au premier trimestre
observe Marc Lolivier. 2023 : les Français ont dépensé
À l’inverse, l’achat de services a pro- 39,2 milliards d’euros sur les sites
gressé de 36 %, selon la Fevad, qui d’e-commerce, une augmentation de
collecte les transactions auprès de 20 % sur un an. En trois mois, ils ont
200 000 sites d’e-commerce. La réalisé 577 millions de transactions
hausse est même de 52 % pour les en ligne, pour un panier moyen de
voyages et loisirs. Airbnb fait partie 68 €, en hausse de 10,1 %.
des plus fortes progressions. Et ce
n’est pas un effet de rattrapage après Baptiste LEGRAND.
Le regard de Chaunu
4 France
Climat et économie : pourquoi il faut rester optimiste
Le grand
entretien
Face au changement climatique,
il est déjà trop tard ?
Il est trop tard pour éviter tous les
dégâts, mais pas pour empêcher une
catastrophe, à condition d’agir éner-
giquement. Nous ne sommes plus au
début du siècle quand il fallait choisir
entre écologie sacrificielle et industrie
destructrice. Les solutions sont là
pour protéger l’environnement de
façon économiquement rentable.
Jean-Marc Jancovici, spécialiste
du climat, ne croit pas à une crois-
sance verte.
Moi oui. Je salue les travaux de Jean-
Marc Jancovici, mais il est resté sur le
vieux paradigme d’une croissance
économique forcément corrélée à la
consommation d’énergie et aux émis-
sions de CO2. Les 1 500 solutions
identifiées par ma fondation Solar
Impulse prouvent qu’on peut décou-
pler ces deux paramètres en dévelop-
pant l’économie grâce à la qualité de
l’efficience (produire mieux en con-
sommant moins) plutôt que grâce à
la quantité de consommation. Cela
permet de décroître le gaspillage, le
CO2 et la pollution, tout en créant de
la valeur pour faire croître l’éducation,
la solidarité, la santé, les caisses de
retraite, la sécurité.
Plus de croissance, c’est aussi le
risque d’émettre plus de CO2 avec
un effet rebond ?
Avec ce raisonnement-là, on garde-
rait l’humanité dans la pauvreté !
L’augmentation du pouvoir d’achat
grâce à la diminution des factures
énergétiques permettrait aux familles
modestes de mieux vivre et de mieux
se nourrir.
Pourquoi la France a-t-elle autant
de mal à définir une politique
climatique cohérente ?
Parce que les partis politiques sont
clivés autour de cette question et pas-
sent leur temps à s’affronter au lieu de
mettre en place des solutions fédéra-
trices. C’est choquant de voir que la
France a tout fait pour réduire les
ambitions européennes. La Commis-
Bertrand Piccard en dates
1958. Naissance à Lausanne (Suisse).
1999. Tour du monde en ballon avec
Brian Jones.
2015-2016. Tour du monde avec
André Borschberg à bord de l’avion
solaire Solar Impulse.
2016. Création de la fondation Solar
Impulse pour fédérer les acteurs éco-
nomiques des technologies de l’envi-
ronnement et du développement
durable.
2021. Publie Réaliste, soyons logi-
ques autant qu’écologiques (Stock).
2022. Publie Prêt à voter, quand le cli-
mat change, les lois doivent changer.
Le monde et la France en bref
Climat : le rôle des assurances au
cœur d’une mission ministérielle
La hausse de l’intensité et de la fré-
quence des événements climatiques
en France métropolitaine et dans les
outre-mer pourrait engendrer 70 mil-
liards d’euros de coûts supplémentai-
res « au cours des trois prochaines
décennies » pour indemniser les per-
tes matérielles, agricoles et d’exploi-
tation, selon le gouvernement. Une
mission d’experts va se pencher sur
le rôle des assurances face aux défis
posés par le dérèglement climatique
et les dégâts qu’il cause, pour définir
« les moyens permettant d’assurer
la soutenabilité du régime français
d’indemnisation des catastrophes
naturelles ». Au même moment pour-
tant, Scor, Axa, Allianz et Matmut ont
annoncé leur départ de l’alliance des
assureurs pour le climat, la Net Zero
Insurance Alliance, qui avait été créée
en juillet 2021, sous l’égide de l’Orga-
nisation des Nations unies, pour res-
pecter l’objectif de neutralité carbone
à l’horizon de 2050.
Dans la tourmente, le groupe
Casino va céder une centaine
de magasins à Intermarché
Deux jours après avoir suspendu son
titre à la Bourse, Rallye, le groupe
Casino (Monoprix, Franprix, Cdis-
count…) a annoncé hier être entré en
« Il n’est pas trop tard pour empêcher une catastrophe climatique. » Les solutions pour la planète sont là à condition de vouloir y croire
et de faire sauter les obstacles législatifs et réglementaires, estime Bertrand Piccard, président de la fondation Solar Impulse.
sion proposait 45 % d’énergies
renouvelables à l’horizon 2030 et la
France 40 %. Un accord a fini par être
trouvé à 42,5 %. On marchande avec
l’avenir !
Le mot de décarbonation fait peur ?
Oui, car beaucoup de pays et d’entre-
prises craignent encore que cela soit
préjudiciable à leur économie. Ils
adoptent certes des buts ambitieux
mais n’agissent pas suffisamment
pour les atteindre. Ce que je prône,
avec ma fondation, c’est de commen-
cer par démontrer quelles solutions
sont les plus adéquates pour moder-
niser chaque infrastructure. Comme
l’efficience est rentable, les investis-
sements seront faciles à trouver et la
décarbonation suivra automatique-
ment par voie de conséquence.
« Cessons d’être dans l’émotionnel »
Le nucléaire reste une question
controversée en France. Quel est
votre avis ?
Cessons d’abord d’être dans l’émo-
tionnel. Le nucléaire a l’avantage
d’être partiellement décarboné, mais
l’inconvénient de ne pas être durable,
à cause des déchets. Aujourd’hui, on
en a besoin. Il ne faut pas démanteler
les centrales existantes, qui doivent
être entretenues et remises en état de
marche le plus rapidement possible.
Faut-il en construire de nouvelles ?
J’en doute. Leur construction va pren-
dre une quinzaine d’années. Le
nucléaire a tendance à devenir de
plus en plus cher quand le coût de
production des énergies renouvela-
bles ne cesse de chuter. Aujourd’hui,
le nucléaire n’est souvent plus com-
pétitif par rapport au solaire. Au Por-
tugal, le kWh est à 1,5 centime d’euro
quand le nucléaire se situe dans une
fourchette comprise entre 5 et 6 cen-
times.
La France a-t-elle raison de vouloir
Bertrand Piccard.
| PHOTO : ARCHIVES DANIEL FOURAY, OUEST-FRANCE
Une mission d’experts va se pencher sur le rôle des assurances face aux défis posés par le dérèglement climatique
et les dégâts qu’il cause. Ici, lors de la tempête « Aurore » dans le Finistère, en 2021. | PHOTO : ARCHIVES YVES-MARIE QUEMENER, OUEST-FRANCE
procédure de conciliation afin de
négocier avec ses créanciers. Il va
également céder plus d’une centaine
d’hypermarchés, supermarchés et
enseignes de proximité pesant
accélérer le développement de
parcs éoliens offshore ?
Oui. Elle a pris un retard considérable
pour des raisons qui sont aussi idéo-
logiques. Certains détracteurs les
accusent d’abîmer la nature. L’Office
américain de la faune a publié une
étude qui remet les pendules à l’heu-
re. Pour un oiseau tué par une éolien-
ne, il y en a 10 000 qui le sont par les
chats. Par ailleurs, une nouvelle varié-
té de béton conçue par ECOncrete,
une société israélienne, facilite la
constitution d’écosystèmes marins
de par sa porosité et sa forme. Des
algues et des mollusques s’y déve-
loppent, des poissons s’y installent,
contrairement à ce qui se passe sur
un fond de sable. Il faut simplement
faire tout ça correctement. Sortons
des débats idéologiques.
Les poids lourds représentent 22 %
des émissions de CO2 du secteur
des transports. Quelle est la solu-
tion ?
Il est peu adéquat de les équiper de
grosses batteries pour les électrifier.
On peut en revanche les passer à
l’hydrogène vert, comme ce que fait
Hyundai en Suisse. Mais pour cela, il
faut développer rapidement l’indus-
trie des électrolyseurs. Entre-temps,
la première chose immédiatement
rentable consisterait à améliorer la
combustion. Il existe une solution
intermédiaire mais elle se heurte à la
complexité de la réglementation.
C’est-à-dire ?
Logikko, une société française est au
bord de la faillite, alors que c’est l’une
des solutions que je préfère. Elle a
conçu un module qui envoie un peu
d’hydrogène dans la chambre de
combustion. Cela permet de dimi-
nuer la consommation des camions
de 20 % et de réduire de moitié les
émissions de particules fines.
Quels sont les obstacles ?
Si vous installez ce dispositif sur les
véhicules neufs, les constructeurs
suppriment la garantie d’usine. Et si
vous le mettez sur des camions
d’occasion, vous n’en tirez aucun
avantage avec la vignette Crit’air, car
vous ne pourrez pas pour autant cir-
culer dans les zones à faibles émis-
sions (ZFE). Nous avons pourtant tes-
té cette solution avec la Région
Grand Est en faisant circuler quatre
véhicules qui ont donné pleine satis-
faction.
Mais les grands constructeurs
pourraient en équiper leurs
camions ?
J’en ai parlé au directeur de l’innova-
tion de BMW. Il m’a répondu qu’ils
avaient 1 000 ingénieurs… En clair,
s’ils ne l’avaient pas découvert, c’est
que cela ne marchait pas. On se
heurte à une arrogance impression-
1,15 milliard d’euros de chiffre d’affai-
res au groupement Les Mousquetai-
res (Intermarché), avec qui il a uni ses
forces depuis 2021. Selon Olivier
Dauvers, journaliste spécialisé dans
Bertrand Piccard préside la fondation Solar Impulse.
nante des dinosaures qui continuent
à faire de la résistance. Cela explique
d’ailleurs le succès de Tesla qui vient
de l’extérieur du sérail.
Qu’est-ce que cela change pour
la politique ?
Il faut sortir du clivage. Les partis de
droite doivent comprendre que l’éco-
nomie se développera d’autant mieux
que l’écologie en sera le noyau. La
gauche et les Verts doivent découvrir
qu’ils seront plus persuasifs en
s’appuyant sur les solutions fournies
par l’industrie.
Priorité à l’efficacité ?
Oui, c’est exactement ça. Nous
devons obtenir des résultats indépen-
damment des idéologies. Pour les vil-
les, nous avons recensé 180 solu-
tions déjà testées en montrant com-
ment on pourrait les généraliser. Hol-
cim-Lafarge sait désormais
construire en utilisant 100 % de gra-
vats recyclés, mais c’est encore inter-
la grande distribution, Casino pour-
rait « abandonner la Bretagne et tout
l’ouest de la France, jusqu’à Char-
tres », afin de se concentrer sur l’Île-
de-France et le Sud-Est, où le groupe
dit ! On pourrait pourtant économiser
le gravier et le sable dont la surexploi-
tation a des effets désastreux sur
l’érosion côtière.
Vous avez en tête d’autres innova-
tions de rupture ?
Je pense que la géothermie offre un
potentiel considérable. Comme
l’inconvénient des pompes à chaleur
reste le bruit, on peut résoudre ce pro-
blème en les installant dans les caves
et en les reliant à un puits géothermi-
que de 180 m pour les alimenter. Le
forage occupe une à deux places de
parking. Cette technologie a été
développée dans l’industrie pétroliè-
re par Schlumberger. Nous avons
obtenu dans la nouvelle loi sur les
ENR (Énergies renouvelables) que
toute nouvelle construction fasse
l’objet d’une étude de faisabilité géo-
thermique.
Recueilli par
Patrice MOYON.
est mieux implanté.
Prothèses mammaires PIP
défectueuses : responsabilité
confirmée pour TÜV
La Cour de cassation a définitivement
confirmé jeudi la responsabilité du
certificateur allemand TÜV dans
l’affaire des prothèses mammaires
PIP trafiquées, un nouveau pas vers
l’indemnisation de dizaines de mil-
liers de femmes victimes à travers le
monde. Elle avait été saisie sur quatre
décisions en appel rendues dans dif-
férents volets de cette affaire qui a
éclaté en 2010.
CMA CGM va s’emparer
de La Tribune
Avec plus de 23 milliards d’euros,
CMA CGM fait partie des compa-
gnies maritimes ayant enregistré un
bénéfice record l’année dernière,
après que la pandémie a déclenché
une ruée sur le transport maritime. Il
s’attend désormais à ce que la baisse
de son bénéfice enregistrée au pre-
mier trimestre (divisé par plus de trois
par rapport au premier trimestre
2022, il est néanmoins de 1,82 mil-
liard d’euros) se poursuive tout au
long de l’année 2023, en raison d’une
économie incertaine et d’un afflux de
nouveaux navires qui accroissent la
concurrence. Il utilise ces bénéfices
Ouest-France
27 -28 mai 2023
| PHOTO : PETER SANDGROUND
Les conditions de l’entretien
Aventurier, psychiatre, Bertrand Pic-
card pourrait être dans un cabinet à
Lausanne (Suisse) et soigner des
patients dépressifs. Il a préféré rester
au chevet de la planète. Les risques
d’emballement du climat l’inquiètent
bien sûr. Mais rien n’est perdu, espè-
re-t-il, quand nous le rencontrons lors
d’un passage à Paris. Bertrand Pic-
card veut réconcilier écologie et éco-
nomie. Des solutions existent pour
sortir de l’économie du pétrole, du
gaz et du charbon. À condition d’y
croire et de faire sauter les obstacles
législatifs et réglementaires. Agir, la
meilleure façon de soigner l’éco-
anxiété. C’est le sens du petit livre que
la fondation Solar Impulse vient
de publier. À partir de solutions label-
lisées par sa fondation, il propose
avec Prêt à voter, cinquante proposi-
tions législatives et réglementaires
pour accélérer la transition écologi-
que en France.
pour se diversifier. Au début du mois,
CMA CGM a accepté de reprendre
les activités logistiques du groupe
Bolloré pour une valeur 4,65 milliards
d’euros, ce qui sera sa plus grosse
opération jamais réalisée si elle est
menée à bien. Le puissant armateur
marseillais, dirigé par le milliardaire
Rodolphe Saadé, vient également
d’annoncer vouloir racheter le journal
économique La Tribune (propriété du
groupe HIMA). Déjà propriétaire du
quotidien français La Provence, et
actionnaire de la chaîne M6 et du
média en ligne Brut, il prend ainsi
encore un peu plus de poids dans le
secteur des médias.
Pour
les femmes
victimes de
violences
24 h/24
et 7j/7
OU
URGENCE
Numéro sms
d’urgence
par SMS
Pour les enfants
en danger.
24 h/24 et 7j/7
 Ouest-France
Samedi 27 mai 2023

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 Ouest-France
Samedi 27 mai 2023

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Ouest-France
27 -28 mai 2023
« Saint-Brevin : le retour d’une violence politique »
Regards. L’histoire du maire démissionnaire, Yannick Morez, est celle d’un homme pris dans un
tourbillon. De l’incendie à la démission, il est devenu le symbole d’une France déchirée politiquement.
Difficile d’imaginer le tourbillon dans
lequel le maire démissionnaire de
Saint-Brevin, Yannick Morez, est pla-
cé depuis le 10 mai. En quelques
jours, ce médecin généraliste de
62 ans a été entendu au Sénat, reçu
par la Première ministre Élisabeth
Borne à Matignon et a accueilli sur le
perron de sa mairie, mercredi,
l’ensemble des personnalités de la
gauche, lors d’une grande marche
organisée en son honneur. Sans
compter les milliers de témoignages
reçus, dont beaucoup transmis par
des élus locaux qui y ont, spontané-
ment, confié leur propre désarroi.
En annonçant sa décision de quit-
ter la ville dans laquelle il vit depuis
trente-deux ans, en raison de mena-
ces le visant, lui et sa famille, sur fond
de tensions liées au transfert du Cen-
tre d’accueil de demandeurs d’asile
(Cada), Yannick Morez est devenu un
symbole. Très rapidement, la sphère
politique a brandi son exemple pour
dénoncer la vulnérabilité des élus
locaux face à des citoyens de plus en
plus agressifs. « Les maires sont
devenus les punching-balls de la
République », lâchait Roch Chéraud,
maire d’une commune voisine de
Saint-Brevin, le 16 mai.
« Les élus sont mes domestiques »
« Les gens sont de plus en plus vio-
lents et exigeants, nous sommes
dans une société de l’immédiateté,
estime pour sa part Maryse Carrère,
sénatrice des Hautes-Pyrénées et pré-
Les élus désormais bien mieux protégés des violences ?
Y aura-t-il un avant et un après Saint-
Brevin ? C’est la question posée et le
vœu formulé mercredi après-midi par
la gauche, réunie dans la station bal-
néaire de Loire-Atlantique, en soutien
au maire, victime de la haine et de la
violence d’opposants à la présence
de personnes migrantes dans la
commune.
De nouvelles mesures
Conscient de ne pas avoir suffisam-
ment entendu les appels à l’aide de
l’élu brévinois, l’État a donc décidé
d’améliorer la protection de ces fem-
mes et de ces hommes, œuvrant
localement et nationalement pour le
bien commun, sans jamais compter
leurs heures.
Parmi les nouvelles mesures
annoncées : un alourdissement
des sanctions en cas d’attaque con-
tre un élu ; la création de 3 400 « réfé-
rents atteintes aux élus » dans les
commissariats et gendarmeries ; un
renforcement du dispositif « alarme
élus » permettant une intervention
La France en bref
François Braun se donne un an
pour « refonder » le métier
d’infirmier
Leur confier de nouvelles « mis-
sions », revoir leur cursus et leurs per-
spectives de carrière : telles sont les
promesses que le ministre de la San-
té a faites aux soignants, hier. Son
objectif est d’aboutir en septem-
bre 2024. « Investir dans l’avenir de
cette profession est une nécessité »,
estime François Braun. La formation
des futurs infirmiers sera repensée
pour juguler la « trop forte déperdi-
tion des étudiants » – 10 % abandon-
nent dès la première année – en
développant le tutorat « durant les
stages », mais aussi l’apprentissage
« dès la rentrée prochaine ». Début
2021, les infirmiers et infirmières, sala-
riés ou libéraux, étaient 637 000 à
exercer en France.
Eya, la fillette enlevée,
a été retrouvée
La petite Eya, 10 ans, enlevée violem-
ment par son père en Isère, jeudi
matin, sur le chemin de l’école, a été
retrouvée hier après-midi au Dane-
mark. Elle est saine et sauve, selon le
procureur de la République de Gre-
noble. Son père et son complice ont
été interpellés. Quelques heures plus
tôt, des mandats d’arrêt européens
avaient été délivrés contre les deux
France
sidente de la « Mission d’information
sur l’avenir de la commune et du mai-
re en France », lancée en janvier. On
vient tout demander au maire mais il
y a beaucoup de choses dont il n’a
pas la responsabilité, sur lesquelles
il n’a pas de prise. »
« Le retour d’une violence politique »
Directeur de recherches au CNRS
et au Centre de recherches politiques
de Sciences Po (Cevipof), Luc Rou-
ban a longtemps travaillé sur les évo-
lutions de l’État et de la démocratie.
Lui aussi voit, dans cette affaire de
Saint-Brevin, un problème lié à la
citoyenneté. « Ces dernières années
s’est développée une relation mar-
chande au politique : je paie mes
impôts, donc les élus sont mes
domestiques, en quelque sorte,
analyse-t-il. Cette emprise de la cul-
ture capitalistique sur la chose
publique engendre des exigences
d’immédiateté. »
Cette tendance, certes minoritaire
mais réelle, ne doit pas éclipser
l’autre question posée par cette
« affaire » de Saint-Brevin : celle de la
montée de l’extrême droite dans la
société. Car au collectif de riverains
opposé au transfert du Cada dans
leur quartier, s’est très rapidement
greffé le Rassemblement national
(RN) puis Reconquête, le parti d’Éric
Zemmour. Ces dernières semaines,
en raison du durcissement des dis-
cours et des manifestations, les deux
partis se sont éclipsés au profit de
Mercredi après-midi, à Saint-Brevin, lors de la marche de soutien au maire.
rapide des forces de l’ordre…
Suffisant ? Chacun l’espère forcé-
ment, à trois ans du prochain scrutin
Le ministre de la Santé veut « repenser » la formation des infirmières et infirmiers.
hommes. Les autorités étaient con-
vaincues qu’ils avaient réussi à
gagner l’étranger avec l’enfant.
Une nouvelle plainte déposée
contre le prêtre jugé aux assises
de la Vendée
Depuis le 22 mai et jusqu’au 2 juin,
l’abbé Pierre de Maillard, membre de
la communauté catholique intégriste
Saint-Pie X, est jugé devant la cour
d’assises de Vendée, pour quatre
viols et trente-trois agressions sexuel-
les commis en 1995 et 2020. Les
militants ultras, issus notamment du
Groupe union défense (Gud) et des
jeunes issus de la mouvance « de la
jeunesse Charles-Martel ».
« À Saint-Brevin, on voit le retour
d’une violence politique et une radi-
calisation du débat, y compris dans
une ville de taille moyenne, estime
Luc Rouban. Les idées d’extrême
droite ont pris racine. L’affaiblisse-
ment de l’État, dénoncé par Yannick
Morez, laisse la place libre à la radi-
calité politique. » Cette mouvance
est extra-communale, avec des mili-
tants venus d’ailleurs, notamment
ceux qui ont combattu, fin 2022,
l’implantation d’un centre pour
migrants à Callac. « Les Brévinois
sont, dans leur immense majorité,
favorables à l’accueil de migrants,
confiait récemment Yannick Morez.
Depuis 2016, la commune en a
accueilli 400 grâce à un élan asso-
ciatif remarquable. Cela n’a jamais
posé le moindre souci. » Des habi-
tants qui vivent d’autant plus mal
l’image relayée dans les médias de
leur commune.
« On a surtout décentralisé
les emmerdements »
Comment expliquer que la démis-
sion de Yannick Morez ait pris une tel-
le ampleur ? « Je pense qu’il a mis
les mots sur ce que vivent beaucoup
de maires en France, pense Maryse
Carrère. Avec des situations moins
violentes, sûrement, mais tout aussi
usantes. » « Cette affaire de Saint-
| PHOTO : JÉRÔME FOUQUET, OUEST-FRANCE
local. Il y a urgence à agir. L’Associa-
tion des maires de France craint
d’ailleurs un nouveau recul des voca-
| PHOTO : MARTIN ROCHE, OUEST-FRANCE
vingt-sept victimes étaient toutes
mineures au moment des faits et qua-
siment toutes membres de la commu-
nauté Saint-Pie X. Selon les informa-
tions de Ouest-France, une nouvelle
plainte a été déposée contre l’accusé
en marge du procès. Ces faits
n’auraient pas été commis en Vendée.
Vers un congé menstruel ?
Deux semaines après le dépôt d’une
proposition de loi socialiste similaire,
les députés écologistes ont émis
l’idée, hier, d’un congé menstruel en
Yannick Morez, maire démissionnaire de Saint-Brevin, mercredi, lors d’un rassemblement organisé en son honneur
par différents partis de gauche.
Brevin pose la question de la décen-
tralisation, estime Luc Rouban. Les
maires ont l’impression qu’on a sur-
tout décentralisé les emmerde-
ments ! Ils se retrouvent piégés avec
des politiques qui se déchargent sur
eux sur des questions épineuses
comme l’immigration, qui ne sont
tions lors de ces municipales 2026.
« Moins de candidats, c’est moins
de démocratie », s’inquiète David Lis-
nard, le président de l’AMF.
Jeudi, plusieurs tags insultants ont
été découverts sur des murs de Saint-
Brevin. À quarante kilomètres de là, il
y a peu, un élu d’Herbignac a été frap-
pé par trois jeunes roulant à vive allu-
re sur un parking de supermarché à
une heure de forte fréquentation…
« Cette défiance à l’égard de l’autori-
té publique s’est accélérée depuis la
pandémie », analysait jeudi Nicolas
Mayer-Rossignol, le maire PS de
Rouen (Seine-Maritime).
Selon le ministère de l’Intérieur, les
atteintes aux élus ont augmenté de
32 % entre 2021 et 2022. Mais la véri-
té est probablement bien au-delà.
Nombre d’entre eux ne portent plus
plainte. « Cela va changer », promet
le gouvernement. Ils sont nombreux à
en accepter l’augure. Mais avec pru-
dence…
Yves-Marie ROBIN.
cas de règles douloureuses ou inca-
pacitantes reconnues par un méde-
cin ou une sage-femme. Sur une
période d’un an, les personnes con-
cernées pourraient déposer treize
jours selon leurs besoins. L’arrêt de
travail serait intégralement pris en
charge par l’assurance-maladie et
exempté de jour de carence. Il pour-
rait être renouvelé une fois dans
l’année, portant la durée maximum à
vingt-six jours « pour les cas les plus
graves ». Sandrine Rousseau a, dit-
elle, « bon espoir » que ce texte soit
adopté « de manière transpartisa-
ne », même s’il n’est pas à l’ordre du
jour à ce stade.
À Bordeaux, un mineur mis
en examen pour l’incendie
de la porte de la mairie
Un mineur a été mis en examen pour
l’incendie volontaire du porche de la
mairie de Bordeaux, lors d’incidents
ayant suivi une manifestation contre
la réforme des retraites le 23 mars.
Interpellé jeudi, ce mineur de 17 ans
est poursuivi pour « dégradation de
bien public par substance incendiai-
re en réunion ». Il a été placé sous
contrôle judiciaire. Quatre autres
hommes ont été mis en examen pour
les mêmes faits, deux font l’objet,
aujourd’hui, d’un placement en
détention provisoire.
pas du ressort des élus locaux ! »
Dans le sillage de la démission de
Yannick Morez, beaucoup d’élus
regardent vers l’horizon 2026 et les
prochaines élections municipales.
« Qui va vouloir se présenter dans un
tel contexte ? interroge Roch Ché-
raud, également président de l’Asso-
Regards, supplément sur la société française
Gilets Jaunes, Covid, confinement et
télétravail, élection présidentielle,
crise environnementale, réforme
des retraites… Ces dernières années,
de nombreux événements ont
façonné la société française. Com-
ment les Français les vivent-ils ?
Qu’attendent-ils des autres ? Com-
ment imaginent-ils des solutions au
quotidien ?
Décrypter les évolutions sociétales,
c’est l’ambition de Regards, La Fran-
ce en 2023, la nouvelle rubrique de
Ouest-France, à découvrir en version
numérique et sur notre site internet.
L’engagement en politique, les
inégalités de richesse, les relations
entre les femmes et les hommes, la
gestion de la dépendance, les diffi-
cultés liées au logement, le rapport
aux écrans… Parce que notre journal
dispose de 620 journalistes sur le ter-
rain, qui tous les jours vont à la ren-
contre des Français pour les enten-
dre, dans leur quotidien et au plus
proche de leurs préoccupations,
Ouest-France entend prendre le
Carnet politique
Quelles réponses à l’abstention ?
La commission des lois de l’Assem-
blée examinera, mercredi, la proposi-
tion de Benjamin Saint-Huile (Liot),
visant à renforcer la participation des
citoyens à la vie démocratique. Parmi
les idées du député : la reconnaissan-
ce du vote blanc « comme suffrage
exprimé », une inscription automati-
que sur les listes électorales, l’instau-
ration du vote obligatoire « sous pei-
ne d’une amende » d’un montant
symbolique.
Quels dysfonctionnements ?
Quatorze mois après le meurtre du
nationaliste corse Yvan Colonna, à la
maison centrale d’Arles, la commis-
sion d’enquête parlementaire, pilotée
par les députés Jean-Félix Acquaviva
(Liot) et Laurent Marcangeli (Hori-
zons), présentera ses conclusions
mardi soir. Durant six mois, elle a pro-
cédé à trente-sept auditions et enten-
du soixante et onze personnes. « Ces
auditions ont permis d’établir des
manquements dans le traitement
carcéral de Franck Elong Abé,
auteur du meurtre. »
Bientôt au Sénat ?
Après avoir obtenu quatre-vingt-
huit députés en juin 2022, le parti de
Marine Le Pen et Jordan Bardella a,
désormais, quelques vues sur le
5
| PHOTO : JÉRÔME FOUQUET, OUEST-FRANCE
ciation des maires ruraux de Loire-
Atlantique. D’autant qu’avec les nou-
velles règles d’urbanisme comme le
Zéro artificialisation nette des sols,
les maires n’auront pas d’autre
choix que de refuser des permis de
construire… »
Kate STENT.
pouls d’une société en pleine évolu-
tion. En rendant compte à la fois de
ses inquiétudes et ses réussites, par
des témoignages, des reportages,
des décryptages, des interviews, des
infographies et des traitements de
données nationales réalisés en
métropole et outre-mer.
Regards est à retrouver chaque
mois par thématique en supplément
de notre version numérique et sur
notre site internet.
Premier rendez-vous ce samedi sur
le thème « Les Français et la politi-
que ». Pour lire l’intégralité de notre
supplément, flashez ce QR Code.
Sénat, à l’occasion des élections de
cet automne. Actuellement, le RN n’a
aucun élu dans la chambre haute. Il
en viserait trois.
Vagabondage ?
Par la voix de son président Luc Car-
vounas, maire PS d’Alfortville (Val-de-
Marne), l’Union nationale des centres
communaux d’action sociale dénon-
ce l’ouverture de sas temporaires
régionaux pour accueillir les sans-
abri de Paris. « Depuis mars, le gou-
vernement demande aux préfets de
les créer pour désengorger les cen-
tres d’hébergement d’Ile-de-Fran-
ce. Concours de circonstances ou
intention délibérée de ne pas
gâcher les Jeux olympiques ? […]
Nous ne voulons pas croire que
l’exécutif est en train d’institutionna-
liser le retour du vagabondage […]. »
Pentecôte ouvrière
C’est une tradition pour Lutte ouvriè-
re. Chaque année, le parti organise
sa fête durant le week-end de la Pen-
tecôte. Rendez-vous à Presles (Val-
d’Oise). Au menu des différents
forums, notamment : la classe ouvriè-
re chinoise, la réforme des retraites, la
menace de l’extrême droite… Deux
meetings de Nathalie Arthaud sont
prévus à 15 h, dimanche et lundi.
Y.-M. R.
 Bretagne Ouest-France
27 -28 mai 2023

Ces femmes qui se battent contre le mal-logement Une nouvelle section 2x2 voies à Rostrenen
Logées dans des hébergements d’urgence ou des passoires énergétiques, des femmes seules
La mise en 2x2 voies de la RN164, c’est une vieille et longue histoire.
ou avec enfants sont particulièrement exposées au mal-logement en Bretagne. Elles racontent. Le contournement de la commune sera mis en service mercredi.
La mise en 2X2 voies de la RN 164,
Témoignages dans le Centre-Bretagne, c’est une
En Bretagne, le mal-logement touche vieille histoire. Mais elle avance petit à
plus particulièrement les femmes, petit. La Dreal (Direction régionale de
davantage exposées aux difficultés l’environnement, de l’aménagement
économiques. Et parfois aux violen- et du logement) annonce l’ouverture
ces intrafamiliales. Certaines se à la circulation, mercredi prochain, de
retrouvent à la rue, en hébergement la section 2 à hauteur de Rostrenen.
d’urgence, ou dans des logements Dans les faits, il s’agit de la déviation
très énergivores. de la commune.
Plusieurs d’entre elles sont venues Les travaux ont été lancés en 2020
témoigner lors du colloque sur le mal- et se finalisent : c’est 5,2 km de
logement, organisé par la fondation chaussées neuves et huit ouvrages
Abbé Pierre à Guingamp (Côtes- (cinq rétablissements routiers et trois
d’Armor), mardi (lire ci-dessous). passages pour grande faune).
Céline Rousvoal, 44 ans, est une « L’opération de mise à 2x2 voies de
femme célibataire qui vit dans un la RN164 est un projet structurant La nouvelle section, qui sera ouverte
logement très dégradé, à Guimiliau, pour la Bretagne et l’attractivité des le 31 mai, permettra de contourner
dans le Finistère : « Le toit prend l’eau territoires traversés, appuie la Dreal. Rostrenen. | PHOTO : OUEST-FRANCE

et s’effondre, une autre partie de la Elle est divisée en plusieurs tron-

maison prend l’eau par les murs et
les pignons. » En plus des fuites, le
logement est une vraie passoire éner-
gétique : « Je viens de passer l’hiver
sans chauffage, parce que si je
chauffe, ce sera de l’ordre de 500 €
par mois avec les radiateurs à
fond. »
La maison pourrait être rénovée
mais la note est trop salée pour Céli-
ne qui peine à trouver du travail.
« Pour rien au monde
je n’irais vivre ailleurs ! »
Pourtant, hors de question de quitter
cette maison : « Elle est dans la
famille depuis plusieurs généra-
tions, c’est un gros attachement.
Pour rien au monde je ne quitterai
cette maison, même si je ne trouve
aucune aide et qu’elle s’effondre sur
moi. »
Céline commençait à perdre espoir,
mais sa rencontre avec le Centre de
développement pour l’habitat et
l’aménagement des territoires
(CDHAT) lors du colloque l’a rassu-
rée : « C’est un organisme qui pour-
« Les collectivités ne peuvent pas faire à la place de l’État »
70 000 personnes seraient mal-lo-
gées en Bretagne, selon le dernier
rapport de la fondation Abbé Pierre.
Une situation qui s’est aggravée ces
trois dernières années, faisant de la
Bretagne une région où se loger
devient très compliqué. Pour débat-
tre du sujet, la fondation a organisé
un colloque à l’Université catholique
de Guingamp, mardi.
Certains dirigeants d’associations
ont pris la parole, comme Noël
Lemoine, président de la communau-
té Emmaüs des Côtes-d’Armor :
« Nous, on serait prêt à ouvrir des
places d’hébergement d’urgence,
mais quand on essaye d’en parler
aux collectivités, elles nous répon-
dent que ça ne fait pas partie de
leurs compétences, et elles se ren-
voient la balle… »
Même son de cloche, un brin plus
vindicatif, pour Jean-Luc Galonnier,
Stella, Céline, Agnès et Régine Komokoli, conseillère départementale d’Ille-et-Vilaine, ont raconté leur combat pour sortir
du mal-logement, lors d’un colloque organisé par la fondation Abbé Pierre à Guingamp, mardi dernier.
rait m’aider à améliorer mon loge-
ment, ou au moins, m’orienter vers
la bonne direction. »
Un lieu pour
vaincre l’isolement
L’histoire d’Irène est complètement
différente : cette femme d’une qua-
rantaine d’années a quitté Mayotte
après le décès de son fils. Elle est arri-
vée en France, seule et sans loge-
ment. Les urgences sociales, au 115,
lui ont trouvé une place dans une
auberge, à Guingamp. Irène a désor-
mais un toit, mais se sent seule.
Elle a été orientée vers l’accueil de
jour de la maison de l’Argoat à Guin-
président de l’association guingam-
paise Alchi (Association de lutte con-
tre l’habitat indigne) qui s’indigne :
« La Bretagne est en train de devenir
une terre d’asile pour les marchands
de sommeil et les loueurs de tau-
dis ! »
L’État pointé du doigt
Pourtant, les élus disent déjà faire le
maximum à tous les échelons des
collectivités. Mais tous sont d’accord
pour pointer du doigt la responsabili-
té du gouvernement : « On ne peut
pas faire à la place de l’État, parce
qu’on n’a pas les moyens pour ça »,
explique Fanny Chappé, conseillère
régionale en charge du logement.
Selon elle, la seule chose sur laquel-
le peut agir la Région, « c’est sur le
foncier. On pourrait par exemple
mettre à disposition une partie du
foncier qui appartient à la Région
gamp : « Ici, je me sens beaucoup
mieux, je suis entourée par les assis-
tantes sociales, on fait des jeux, des
ateliers, on discute… »
Redonner de la dignité
Émue par le témoignage d’Irène, qui
lui rappelle sa propre histoire, Régine
Komokoli, conseillère départementa-
le d’Ille-et-Vilaine, est aussi venue
partager son expérience de mal-lo-
gée : « Ça fait plus de vingt ans que
j’ai fui la République centrafricaine à
cause de la guerre. J’ai été sans
papier, j’ai connu des violences con-
jugales et je me suis retrouvée à la
rue, avec mes trois enfants. Dans
pour faire du logement ».
À l’échelle des Côtes-d’Armor, le
sentiment d’impuissance est parta-
gé : « On a conscience de la situa-
tion, mais entre avoir la volonté poli-
tique de régler le problème et avoir
les moyens de le faire, il y a un
immense fossé », déplore Gaëlle
Routier, vice-présidente départemen-
tale déléguée au logement et à l’habi-
tat.
Des bailleurs parfois
récalcitrants
En Ille-et-Vilaine, l’élue déléguée à
l’insertion et à la lutte contre la pau-
vreté, Caroline Roger-Moigneux, lui
emboîte le pas : « Le Département
est volontaire, mais nos dispositifs
sont saturés. On ne peut pas conti-
nuer à prendre la place de l’État
sans le mettre face à ses responsa-
bilités. »
| PHOTO : OUEST-FRANCE
cette situation, on est humiliée, frus-
trée, mais on a aussi des enfants à
rassurer et on ne peut pas casser
leurs rêves… »
Depuis, Régine Komokoli est deve-
nue élue départementale. Avec son
amie Stella, elles ont monté le collec-
tif Kuné, qui cherche à redonner con-
fiance aux femmes des quartiers.
Certaines, comme Régine et Stella,
connaissent des situations de mal-lo-
gement ou de violences conjugales.
Kuné les aide à retrouver leur dignité,
parce que c’est le plus important fina-
lement.
Scandola GRAZIANI BRANQUET.
Quant aux maires bretons, ils sont
prompts à agir directement face au
mal-logement, en rédigeant des arrê-
tés contre l’insalubrité ou en mettant
en demeure les bailleurs récalci-
trants, mais ils se heurtent parfois à
une certaine hostilité : « J’ai fait pas-
ser un arrêté, et j’ai été agressée par
un propriétaire qui ne voulait pas
régler le problème d’insalubrité »,
témoigne Fanny Chappé, également
maire de Paimpol, dans les Côtes-
d’Armor.
À ces difficultés s’ajoutent les con-
traintes liées à l’objectif de « zéro artifi-
cialisation nette » du gouvernement,
qui accroît la tension sur l’accès au
foncier et complique la tâche des
élus locaux. De quoi replacer le dialo-
gue entre l’État et les collectivités au
cœur du sujet de la crise du logement
breton.
S-G.B.
çons. Certains sont à l’étude (Mûr- Le Moustoir à l’ouest et de Gouarec
de-Bretagne), d’autres en travaux – Saint-Gelven à l’est. »
(Rostrenen) ou déjà mis en service À hauteur de Rostrenen, les travaux
(Loudéac, Saint-Méen et Château- sont répartis en trois sections et la fin
neuf-du-Faou). L’activité des travaux est prévue pour 2026.
sera encore intense en 2023. » Le budget de l’opération complète
a été inscrit sur le contrat de plan État
La fin des travaux Région (CPER) 2015-2022 à hauteur
prévue pour 2026 de 65 millions d’euros pour les sec-
Les enjeux de la RN164 sont d’offrir tions 1 et 2, et à hauteur de 40 mil-
une alternative aux axes littoraux et lions d’euros pour les travaux de la
permettre le désenclavement du section 3. Il est cofinancé par l’État et
Centre-Bretagne. « L’opération per- la région Bretagne.
met d’assurer la continuité de l’amé-
nagement à 2x2 voies entre les sec- Donovan GOUGEON
tions déjà aménagées de Carhaix – et Fabienne MENGUY.
La réserve naturelle du Venec s’agrandit
La réserve naturelle nationale du Venec, située à Brennilis, au cœur
des monts d’Arrée (Finistère), voit sa surface multipliée par sept.
La réserve naturelle nationale du
Venec est située à Brennilis, au bord
du lac Saint-Michel et au cœur des
monts d’Arrée. Elle a été créée le
9 février 1993, sur une surface de
47 hectares de tourbière bombée, de
landes et de marais. Un nouveau
décret, publié mardi, vient de multipli-
er sa surface par sept !
« Cette annonce intervient dans le
contexte des 30 ans de la réserve
naturelle nationale du Venec, gérée
par l’association Bretagne vivante-
SEPNB depuis 1994 », indique la pré-
fecture du Finistère, dans un commu- Au cœur des monts d’Arrée, la réserve
niqué. naturelle du Venec fait l’objet
d’une extension | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE
La seule tourbière
bombée de Bretagne tif originel, en portant la surface à
La tourbière du Venec est la seule environ 334 hectares (ajout de
tourbière bombée de Bretagne, et 287 hectares).
elle constitue un espace de biodiver- Le préfet du Finistère, le maire de
sité remarquable. Elle abrite notam- Brennilis et la présidente de Bretagne
ment une faune et une flore unique. vivante présenteront cette extension
Les enjeux de cette extension ? Inté- à la Maison de la réserve, dans une
grer un ensemble de zones humides, nouvelle muséographie, le
protéger ce patrimoine naturel des 16 juin. Bretagne vivante organisera
destructions et porter une attention par ailleurs, les samedi 17 et diman-
au patrimoine culturel (vestiges che 18 juin, deux jours d’animations,
archéologiques). de spectacles et de découverte.
Cette extension de la réserve du
Venec modifie l’ensemble du disposi-

La Bretagne en bref
Peine confirmée en appel pour le djihadiste Guiavarch
Né d’un père breton et élevé par sa
mère, d’abord à Paris, le djihadiste
Kevin Guiavarch, aujourd’hui âgé de
30 ans, a été rejugé cette semaine en
appel devant la cour d’assises spé-
ciale de Paris : il a été condamné, hier
soir, à14 ans de réclusion, assortie
d’une période de sûreté des deux-
tiers, pour association de malfaiteurs
terroriste, comme en première instan-
ce. Il est l’un des premiers Français à
s’être rendu en Syrie en 2012 avant
Traite d’êtres humains : quatre et deux ans de prison requis
Poursuivis pour « traite d’êtres
humains », l’ex-gérant d’une entrepri-
se de ramassage de volailles, âgé de
63 ans, et sa compagne de 38 ans
ont fait face, jeudi, au tribunal de
Brest (Finistère), à quinze travailleurs.
Tous ont, à nouveau, raconté avoir été
« exploités dans des conditions
incompatibles avec la dignité
humaine », entre mars 2018 et sep-
tembre 2020, à Saint-Sauveur, Mor-
laix, Scrignac et Landivisiau. Un cou-
ple a pourtant déjà été jugé et con-
damné, en première instance, le
13 octobre dernier. Mais en son
absence, après avoir « raté » la pre-
mière audience.
de faire allégeance à l’organisation
État islamique.
Son épouse de 41 ans rejugée avec
lui est condamnée à 6 ans d’empri-
sonnement avec un aménagement
sous bracelet électronique. Comme
lors du premier procès également.
C’est le parquet général qui avait
fait appel des condamnations de
mars 2022. Hier, il avait requis 18 ans
de réclusion contre Kevin Guiavarch
et 12 ans contre sa compagne.
Le juge Xavier Jublin a demandé
aux quinze hommes, originaires de
Côte d’Ivoire et de l’île-Maurice :
« Pourquoi être restés dans des con-
ditions aussi épouvantables ? » Ils
ont répondu : « Parce qu’il nous avait
promis de nous obtenir un titre de
séjour. »
Dénonçant le « cynisme absolu »
de l’ex-gérant de la société Prestavic,
aujourd’hui liquidée, la procureure
Solenn Briand a requis quatre ans de
prison ferme avec mandat de dépôt
contre lui. Et contre son épouse, pour
complicité, une peine de deux ans de
prison, dont un avec sursis. Le juge-
ment sera rendu le jeudi 6 juillet.
Vannes, finaliste des plus beaux marchés de France
Le marché de Vannes, qui a lieu les mercredis et vendredis, s’étend sur plusieurs
rues et places du centre-ville.
Vannes (Morbihan), élu plus beau
marché de France en 2023 ? Pour la
sixième année, le JT de 13 heures de
TF1, en partenariat avec Ouest-Fran-
ce et de nombreux autres titres de la
presse quotidienne régionale, organi-
se le concours « Votre plus beau mar-
ché » dans les régions de France
métropolitaine et de l’outre-mer.
Hier, les dix finalistes ont été dévoi-
lés dans le JT de 13 h de TF1 par
Marie-Sophie Lacarrau. Le marché
de Vannes, qui représentera donc la
Bretagne, est installé dans l’intra-mu-
ros. Il propose également deux halles
(alimentaires et aux poissons). Par
| PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE
ailleurs, il avait terminé à la deuxième
place du concours en 2022.
Le marché sera en concurrence
avec La Réole (Aquitaine), Colmar
(Alsace), Argenton-sur-Creuse (Creu-
se), Yvetot (Haute-Normandie), Sète
(Languedoc-Roussillon), Grenade
(Midi-Pyrénées), Arras (Nord-Pas-de-
Calais), Garéoult (Provence-Alpes-
Côte d’Azur), Thouars (Poitou-Cha-
rentes).
Prochaine étape : le public a jus-
qu’au 16 juin pour voter sur le site de
TF1 pour son marché préféré. Enfin,
dans la semaine du 26 juin, le JT révé-
lera le nom du vainqueur.
La Région toujours engagée pour les haies bocagères
Le président de la Région Bretagne,
Loïg Chesnais-Girard, s’est rendu
hier à Piré-Chancé (Ille-et-Vilaine),
pour rencontrer des agriculteurs
engagés sur le sujet des haies boca-
gères. Depuis 2008 et le lancement
du programme Breizh Bretagne,
700 000 arbres pour 500 km de
haies bocagères sont plantés chaque
année, dans la région, pour faire face
à leur disparition programmée.
« La haie ne recule plus en Breta-
gne depuis 2020 », s’est félicité le
président régional, en rappelant que
« 60 % des crédits européens
dédiés à la haie » sont destinés à la
Bretagne.
Un document, l’Appel de la haie, a
Le 3 juin, journée portes ouvertes dans les sémaphores
La Marine nationale organise une
journée portes ouvertes, samedi
3 juin, de 10 h à 17 h, pour faire
découvrir les sémaphores des îles du
Ponant, souvent méconnus des jeu-
nes îliens.
Cette initiative, réservée aux jeunes
entre 17 et 30 ans, permettra, sur pré-
sentation d’une pièce d’identité vali-
de, d’accéder au terrain militaire et de
mieux connaître les missions des
été signé entre Loïg Chesnais-Girard
et Afac-Agroforesteries, réseau asso-
ciatif national dédié à l’arbre et à la
haie.
Décimées après la Seconde Guerre
mondiale, les haies bocagères ont
subi un regain d’intérêt depuis les
années 1990, en raison notamment
du changement climatique. Lutte
contre l’érosion des sols, atout pour la
biodiversité… Les atouts des haies
ont été répétés par le président et les
membres de l’association Afac-Agro-
foresteries.
« Il faut espérer qu’un jour, on
n’aura plus besoin de subventionner
les haies », optimise Catherine Moret,
secrétaire générale de l’association.
sémaphores et les opportunités
d’emplois qui s’y rattachent.
En Bretagne, les sémaphores
ciblés par cette journée sont ceux du
Talut (Belle-Ile), Beg Melen (Groix),
Le Stiff (Ouessant), Batz et Bréhat.
Les sémaphores armés par la Marine
nationale ont pour mission de sur-
veiller le trafic maritime aux abords
des côtes françaises et de coordon-
ner les secours en mer.
Ouest-France
27 -28 mai 2023
Cosmétiques : Lessonia a l’innovation dans la peau
En vingt ans, la société Lessonia s’est fait sa place sur le marché des ingrédients cosmétiques. Basée
près de Brest (Finistère), elle développe aussi des produits pour de nombreuses grandes marques.
L’entreprise
Sébastien Guillotin dirigeant de l’entre-
prise Lessonia, installée à Saint-Tho-
nan, entre Brest et Landerneau.
| PHOTO : OUEST-FRANCE
Peu de monde connaît le nom de
Lessonia, et pourtant, de très nom-
breuses personnes utilisent les pro-
duits que cette entreprise bretonne
élabore. « La plupart des marques
cosmétiques ont recours à nos
ingrédients, et une grande partie,
nos cosmétiques à façon (N.D.L.R. :
des produits fabriqués pour le comp-
te d’une autre marque) », décrit
Sébastien Guillotin, dirigeant de cette
société installée à Saint-Thonan,
entre Brest et Landerneau, dans le
Finistère.
Mais avant d’être numéro un mon-
dial sur le marché des particules exfo-
liantes et leader européen sur les
masques en tissu pour le visage, la
spécialité de la maison, tout a débuté
il y a vingt ans, avec des algues.
Algues micronisées
« Le premier marché historique,
c’était la nutrition animale, raconte
Benoît Le Hir, responsable de la par-
tie production (environ 70 salariés sur
230 au total). On micronisait du les-
sonia, une algue du Chili, pour l’utili-
ser dans des aliments pour les
cochons. »
Mais rapidement, un autre marché,
la thalassothérapie, s’est imposé, les
mélanges d’algues en poudre per-
À l’écoute des cétacés pour mieux les protéger
Ce système développé par l’entreprise Sercel underwater acoustics, à Brest dans
le Finistère, pourrait être utilisé dans le secteur des énergies renouvelables en mer.
Ce système de surveillance acoustique passive permet d’écouter les chants des mammifères marins et de les détecter sans
les gêner.
Le projet
Sercel underwater acoustics se spé-
cialise dans la conception de cap-
teurs ultraprécis destinés à l’explora-
tion sous-marine. Les instruments
développés par Sercel servent,
notamment, à cartographier les
fonds marins. Fondée en 1956 et
désormais basée à Carquefou, près
de Nantes (Loire-Atlantique), l’entre-
prise met ses technologies, entre
autres, au service du secteur parapé-
trolier. Aujourd’hui, elle travaille égale-
ment dans le domaine des énergies
marines renouvelables (EMR).
Les détecter sans les gêner
Depuis 2007, un petit détachement
de l’entreprise s’est installé à Brest
(Finistère). Sa mission ? Imaginer une
solution qui permettrait de détecter la
présence de cétacés. « Lors de cam-
pagnes de sondage, nous nous
assurons qu’il n’y a aucun cétacé
dans la zone afin de limiter les nui-
sances sur les mammifères
marins », explique Christophe L’Her,
directeur du site brestois. C’est ainsi
Bretagne
Lessiona fabrique des ingrédients, mais aussi des cosmétiques, comme ces shampoings solides, pour de nombreuses en-
treprises en France et à l’étranger.
mettant cette fois-ci de réaliser des
soins pour le corps type enveloppe-
ments. Coques de coco, graines de
lotus, peaux d’orange, pépins de kiwi,
marc de raisin… Petit à petit, toute une
palette d’ingrédients naturels, tou-
jours sous forme micronisée, a rejoint
les algues.
Déchets de l’industrie agroalimen-
taire, ces poudres fines et particules
exfoliantes forment une partie des
ingrédients – avec les actifs, les eaux
(d’algues par exemple), les huiles, les
pétales de fleurs… – vendus aux
entreprises cosmétiques, pour l’éla-
boration de leurs produits.
À raison de quelque 500 tonnes
produites chaque année, ils consti-
tuent aujourd’hui 30 % de l’activité de
Lessonia. Les 70 % restants, ce sont
les 1 000 tonnes annuelles de pro-
duits cosmétiques qui sont fabri-
quées et conditionnées, chaque
année, pour le compte de nombreu-
que la solution QuietSea a vu le jour.
Il s’agit d’un système de surveillan-
ce acoustique passive qui permet
d’écouter les chants des mammifères
marins et de les détecter sans les
gêner. « Initialement, QuietSea a été
utilisé pour de l’exploration systémi-
que. On l’a décliné pour répondre
aux besoins des acteurs des EMR,
et plus récemment du transport
maritime », précise Christophe L’Her.
Collision avec des navires, captures
accidentelles dans les filets de
pêche, bruits sous-marins liés à l’acti-
vité humaine sont autant de menaces
pour les mammifères marins. « Les
incidences du bruit sous-marin sur
les cétacés sont nombreuses et pro-
voquent notamment des change-
ments de comportement, pouvant
induire un risque de surmortalité
directe et indirecte », rapporte le
ministère de la Transition écologique
et solidaire dans son plan d’action
pour la protection des cétacés. Quiet-
Sea pourrait alors être une des solu-
tions pour mieux cohabiter avec ces
mammifères.
La solution QuietSea, qui n’est pas
ses marques, en majorité haut de
gamme.
Une vague d’embauches
annoncée
Aux lotions, gels et autres crèmes,
s’est ajoutée récemment une gamme
de poudres, pastilles et granulés dits
« à réhydrater », c’est-à-dire qu’il suffit
à l’utilisateur d’ajouter de l’eau pour
obtenir du gel douche, de l’eau micel-
laire ou encore de la mousse à raser.
Une vingtaine de marques vont pro-
chainement proposer ce type de pro-
duits censés réduire de plus de 50 %
la consommation d’énergie, d’eau et
d’émissions de gaz à effet de serre,
par rapport à une fabrication et un
conditionnement classiques.
Un nouveau marché sur lequel
Sébastien Guillotin mise beaucoup,
puisqu’il ambitionne de faire de Les-
sonia le leader européen en la matiè-
re d’ici quelques années.
| PHOTO : ILLUSTRATION OUEST-FRANCE
encore commercialisée, prend
aujourd’hui plusieurs formes : « Nous
avons développé des bouées équi-
pées d’hydrophones qui peuvent
être déployées autour d’un parc
hydrolien par exemple. La solution
peut aussi être intégrée à un drone
de surface [bateau navigant sans
équipage, NDLR] », explique Christo-
phe L’Her.
Un dispositif actuellement
en phase de test
Plusieurs tests sont en cours. Notam-
ment avec le navire de croisière Jac-
ques-Cartier, auquel Sercel a intégré
un hydrophone à la coque pour
détecter le cétacé. « Sur la côte ouest
du Canada, une réflexion est égale-
ment menée autour des lignes de
mouillage pour la pêche aux
homards, dans lesquelles se pren-
nent les baleines. Les applications
de la solution QuietSea peuvent être
multiples et permettraient ainsi
d’adapter l’activité humaine à celle
des cétacés. »
Emmanuelle CADIEU.
| PHOTO : OUEST-FRANCE
En forte croissance (30 millions
d’euros de chiffre d’affaires, en haus-
se de 17 % par rapport à l’année pré-
cédente), l’entreprise se prépare
donc à une nouvelle phase de déve-
loppement, matérialisée, d’ici à 2025,
par la construction d’un nouveau bâti-
ment de 8 000 m².
Les objectifs affichés sont ambi-
tieux : « Le doublement du chiffre
d’affaires dans les cinq prochaines
années » et des recrutements en con-
séquence, pour passer de 230 sala-
riés actuellement à 400 à 450 person-
nes d’ici à 2028.
Pour cette entreprise réalisant 70 %
de son activité à l’export, l’avenir sem-
ble donc radieux. Et les algues dans
tout ça ? La laminaire a remplacé la
lessonia, mais les algues en général,
« locales tant que possible, restent
présentes dans 40 % de nos pro-
duits ».
D. V. H.
La cosmétique, une filière qui pèse en Bretagne
Trois questions à…
Jean-Marc
Giroux,
président
de Cosmed,
première
association
de la filière
cosmétique (1).
| PHOTO : COSMED
Que pèse la filière cosmétique en
Bretagne ?
Cette filière bretonne représente envi-
ron 6 000 emplois, 167 entreprises
(dont 87 adhérentes à Cosmed) se
partageant 1,8 milliard de chiffre
d’affaires. Première région en cosmé-
tique marine, c’est-à-dire la cosméti-
que qui utilise des produits de la mer
comme ingrédients (algues, boues,
sels…), elle réunit tout ce dont une
entreprise peut avoir besoin : la res-
source, mais aussi l’appui nécessai-
re, scientifique notamment, avec des
stations de biologie marine (Roscoff,
Concarneau et Dinard) qui identifient
les principes actifs, des centres tech-
niques, comme le Centre d’étude et
de valorisation des algues (Ceva), un
pôle de compétitivité…
L’algue semble avoir particulière-
Dans cet atelier, chez Lessonia, on trie les pétales de fleurs, utilisés comme élé-
ments décoratifs dans des cosmétiques.
ment le vent en poupe ?
Oui, car elle est une ressource dont
l’éventail des possibles, en matière
d’innovation, est loin d’être complète-
ment exploré. C’est une cosmétique
ancestrale, mais qui s’est développé
en étant enrichie de nombreux nou-
veaux principes actifs, au point de
devenir une science cosmétique à
part entière. Cette ressource dépasse
d’ailleurs largement l’ingrédient, avec
des déclinaisons possibles sur des
parties d’emballage par exemple.
La ressource est-elle toujours loca-
le ? Pour le marché alimentaire,
beaucoup d’algues sont importées
d’Asie…
En cosmétique, il y a assez peu
d’importations d’algues. C’est un pro-
duit fragile, donc les transformations
sont faites très proches des lieux de
récolte. Tout l’intérêt de la cosméti-
que marine bretonne, c’est d’avoir
cette identité locale, en circuit court. Il
y a aussi eu une évolution très impor-
tante, qui fait qu’on passe d’une algue
récoltée, donc prélevée dans son
milieu naturel, à une algue cultivée.
Recueilli par
Delphine VAN HAUWAERT.
(1) Cosmed a organisé une rencontre
professionnelle à Brest jeudi.
| PHOTO : OUEST-FRANCE

La filière auto se cherche un nouveau modèle
Avec 31 000 salariés dans la région, elle vit un tourbillon de changements. Car l’auto de demain
n’aura plus grand-chose à voir avec celle d’aujourd’hui. Le point à l’occasion des 24 Heures.
Enquête
Le centenaire des 24 Heures du Mans,
du 2 au 11 juin (lire ci-dessous), va se
dérouler en pleine ébullition de la filiè-
re auto. Choix des nouvelles énergies,
mobilités partagées, réseaux sociaux,
mobilités douces, climat : la filière tra-
verse une zone de turbulences et
d’inconnues. Va-t-on vers le tout élec-
trique, les hybrides ou l’hydrogène ?
La filière automobile n’a pas encore
trouvé son modèle vertueux. En Pays
de la Loire, on teste à tous les étages
de nouveaux procédés de déplace-
ment, « du véhicule connecté au vélo
électrique, en passant par le moteur
à hydrogène, le rétrofit ou les sites
collaboratifs de transport. La filière
des mobilités est utile pour garder
les compétences, mais elle doit évo-
luer. Et c’est dans les écosystèmes
que se trouvent les transforma-
tions », précise Sergio Capitao, diri-
geant de ID4Mobility (1).
Nouveaux modes de déplacement
« La question, demain, ne va plus
être celle de la filière auto, mais celle
des nouveaux modes de déplace-
ment. Assez rapidement, on va aller
vers l’effondrement du pétrole. Le
véhicule individuel électrique va
encore se vendre mais il devra être
compatible avec de la non-posses-
sion », ajoute Sergio Capitao. Il rap-
pelle que, « dans les Pays de la Loire,
la filière auto possède toutes les
compétences sur son territoire ».
Mobilité numérique
Cent cinquante ans après la création,
en Sarthe, de L’Obéissante, la pre-
mière voiture à vapeur, la filière auto
Renault Le Mans investit et recrute fort
Christophe Clément est arrivé à la
direction de l’usine Renault du Mans
(Sarthe) il y a quelques mois seule-
ment. De bonnes nouvelles pour lui
et ses équipes ont été annoncées,
hier, à la suite du Comité social et éco-
nomique (CES).
Le site sarthois, spécialisé dans la
fabrication de châssis dans ce que
l’on appelle la « liaison au sol » pour
les Renault Trafic, Master, Clio, Cap-
tur, Kangoo, Mégane, Talisman,
Kajar… est à nouveau conforté par la
direction Renault Group.
Soixante-cinq millions d’euros vont
être investis dans l’achat d’un nou-
veau four et de cinq nouvelles machi-
nes laser. Celles-ci seront capables
de réduire les poussières métalliques
des freins à disques, qui polluent.
Une obligation légale d’équiper cer-
taines voitures de ces nouveaux
blocs d’ici à 2026 a été adoptée.
Trois ans vont être nécessaires pour
organiser cette future production (ins-
tallation, tests, prototypes…). Qui va
Pays de la Loire en bref
Le tracteur se renverse dans un champ: l’agriculteur tué Prêtre jugé en Vendée : une nouvelle plainte déposée
Un agriculteur a perdu la vie ce ven-
dredi, vers 15 h. Alors qu’il fauchait
l’herbe d’un champ au lieu-dit la Pine-
lais, à Héric (Loire-Atlantique), le trac-
teur sans-cabine de trois tonnes qu’il
conduisait se serait renversé avant de
retomber sur lui. Malgré l’arrivée rapi-
Prix littéraire des lycéens : deux auteurs primés
Jim Bishop et Yamen Manai.
Pour la dixième édition du Prix littérai-
re des lycéens, ce n’est pas un, mais
deux auteurs qui ont été primés, jeu-
di, au théâtre Saint-Louis à Cholet, en
Maine-et-Loire. Yamen Manai, écri-
vain tunisien, a été reçu dans la caté-
gorie roman avec Bel abîme, un
ouvrage où l’auteur dénonce « la bar-
barie et les maux qui gangrènent » la
Pays de la Loire
des Pays de la Loire apprend à se
réinventer. « Les entreprises qui ont
le plus le vent en poupe sont celles
qui travaillent dans la mobilité
numérique. Ce sont des business
models très porteurs, constate Ser-
gio Capitao. Mais celles qui tra-
vaillaient dans les moteurs thermi-
ques possèdent elles aussi un
savoir-faire qu’il ne faut pas perdre.
Elles doivent effectuer une volte-fa-
ce pour s’adapter aux nouvelles
motorisations et trouver de la tréso-
rerie. La troisième catégorie, plus
en difficulté, ce sont les entreprises,
sous-traitants équipementiers et
constructeurs, qui doivent se remet-
tre en cause et se diversifier. »
Vers le zéro émission
Les 24 Heures apportent déjà une for-
me de réponse côté environnement :
« De la course à la route, hier comme
demain, elles sont le laboratoire du
futur de la mobilité, explique le prési-
dent de l’ACO (Automobile club de
l’Ouest), Pierre Fillon. Nous sommes
en mission depuis plusieurs années
sur le sujet hydrogène. Avec notre
programme MissionH24, en parte-
nariat avec GreenGT, nous tra-
vaillons à une compétition automo-
bile zéro émission, pour une mobili-
té zéro émission. »
L’ACO travaille ainsi à la création
d’une catégorie Hydrogène aux 24
Heures du Mans 2024. Et a déjà
construit avec la Ville, le Départe-
ment et la Région une station hydro-
gène à destination de bus. En
avril 2023, la société parisienne
Hype, spécialisée dans le développe-
ment de l’hydrogène, s’est exportée
au Mans. Pour l’entreprise, il s’agit de
Christophe Clément est le directeur
de l’usine Renault du Mans. | PHOTO : O.-F.
générer un nouveau besoin en main-
d’œuvre. Quatre-vingt-quinze embau-
ches (apprentis, intérimaires, ingé-
nieurs et techniciens) seront concréti-
sées en 2023 et 2024.
de des pompiers et du Samu, l’hom-
me, habitant d’Héric et né en 1956,
est décédé sur les lieux. Une enquête
de gendarmerie a été ouverte afin de
déterminer les circonstances exactes
de cet accident. Elle a été confiée à la
brigade de Nort-sur-Erdre.
| PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE
société tunisienne. Bel abîme a égale-
ment reçu le prix L’Algue d’or, le prix
Orange du livre en Afrique et le prix
de la littérature arabe en 2022. Dans
la catégorie BD, c’est Lettres perdues,
de Jim Bishop, qui a remporté le prix.
Né en Seine-Saint-Denis, Jim Bishop
avait déjà remporté le prix Tour d’ivoi-
re et le prix de la BD France Bleu.
la première station à hydrogène hors
Ile-de-France. D’autres suivront.
Deuxième secteur de l’économie
La grosse préoccupation de tous,
c’est l’échéance de 2035 pour la fin
des voitures à moteur thermique. « Le
passage à l’électrique est un énor-
me challenge industriel qui a com-
plètement changé toute la donne de
la mobilité », souligne la Dreal des
Pays de la Loire (Direction régionale
de l’environnement, de l’aménage-
ment et du logement).
Les enjeux sont très lourds pour les
Pays de la Loire : « La région compte
31 000 salariés dans la filière auto-
mobile, comptabilise la Dreal. Dans
la seule zone géographique autour
du circuit des 24 Heures, la Sarthe
compte 10 200 salariés dans la filiè-
re automobile et 89 sous-traitants.
Cette filière des mobilités constitue
le second secteur le plus important
de l’économie ligérienne après
l’agroalimentaire », précise la Dreal.
Un poids lourd de l’économie qui n’a
pas forcément aujourd’hui une vision
claire de son avenir.
Une majorité de PME
« La filière automobile dans la
région, c’est essentiellement un
maillage de sous-traitants et peu
d’industrie lourde », explique Sergio
Capitao. Les fleurons se regroupent
autour des quelques gros bassins
automobiles (voir infographie ci-des-
sous). La filière s’illustre avec de très
belles entreprises, du carrossier Gru-
au (370 salariés, Laval) au construc-
teur Renault (Renault Group au Mans
et ses 1 452 employés ; lire ci-des-
sous), en passant par le fabricant de
La filière auto dans les Pays de la Loire :
31 000 salariés
380 établissements
5 300
salariés
58
Loire-Atlantique
Maine-et-Loire
4 500
salariés
90
Vendée
4 100
salariés
60
Infographie : Ouest-France.
Nouveau rebondissement en marge
du procès de l’abbé Pierre de
Maillard, membre de la communauté
chrétienne intégriste Saint-Pie X, jugé
devant les assises de la Vendée
depuis lundi 22 mai.
Selon nos informations, une nouvel-
le plainte a été déposée contre l’hom-
me d’Église et transmise au parquet
de La Roche-sur-Yon pour des faits de
même nature, en marge du procès
d’assises. Les faits n’auraient, en
Une école de production dès 15 ans ouvre au Mans
Usin’up academy, école de produc-
tion, va ouvrir au Mans en septembre
prochain. Elle sera axée sur l’usinage,
le travail des métaux pour la fabrica-
tion de pièces mécaniques. L’objectif
est de former, à chaque promotion,
douze élèves, dès l’âge de 15 ans, au
CAP de conducteur d’installation de
production en deux ans.
Cet établissement privé, mais gra-
tuit et reconnu par l’État, s’adresse
notamment « à des élèves qui ont
des difficultés dans le milieu scolai-
re classique et sont parfois en
décrochage », en leur offrant « un
contexte plus sécurisant », explique
Jean-Baptiste Luquiau, le directeur,
avec une pédagogie du « faire pour
Sergio Capitao est le dirigeant de l’écosystème ID4Mobility, qui réunit près de 400 entreprises et start-up en Pays de la Loire.
À gauche, l’inauguration, le 20 avril dernier, de la nouvelle station à hydrogène du Mans.
pneus Michelin (1 210 salariés, Cho-
let), Scania (Angers, 710 salariés),
Valéo (Sablé-sur-Sarthe, 410 sala-
riés), Rapido (Laval, 410 salariés).
Dans les cinq départements ligé-
riens, plus de 300 entreprises ont
moins de 100 salariés. On y trouve
des PME innovantes comme Ian
Motion, au Mans, qui réalise une
transformation électrique des véhicu-
les à moteur thermique. Ou le sar-
thois Sarr (flocage des véhicules de
police). Et des spécialistes dans diffé-
rents secteurs de pointe : Sides
(camions de pompiers, Saint-Nazai-
Mayenne
10salariés
200
89
Sarthe
6salariés
900
84
revanche, pas été commis en Vendée.
Pour rappel, jusqu’au 2 juin, Pierre
de Maillard est jugé devant la cour
d’assises de Vendée pour quatre
viols et 33 faits d’agressions sexuelles
commis en 1995 et 2020. Les 27 victi-
mes étaient toutes mineures au
moment des faits et quasiment toutes
membres de la communauté chré-
tienne intégriste Saint-Pie X, dans
laquelle Pierre de Maillard a officié un
peu partout en France.
apprendre » comme ligne conductri-
ce. Sur 35 heures d’enseignement
hebdomadaire, 24 seront dédiées à
la production, le reste relevant de
l’enseignement général (français,
mathématiques…).
Les inscriptions sont d’ores et déjà
possibles. Ici, pas de formulaire à
remplir, « il faut venir nous voir, pren-
dre contact, explique Jean-Baptiste
Luquiau. Le critère premier, c’est la
motivation. On ne recrute pas en se
basant sur un bulletin scolaire, mais
il ne faut pas que des jeunes vien-
Roche-sur-Yon. L’automobiliste, fortement alcoolisé selon les
nent chez nous juste par défaut. »
gendarmes, a roulé plus de 25 km vers Les Sables-d’Olonne. Le
Contact. Tél. 02 43 24 50 55 ou conducteur a pu être intercepté par les forces de l’ordre sur la
mail à contact@usinup-academy.fr D160, bloquée à Saint-Mathurin. Il a été placé en garde à vue.
Ouest-France
27 -28 mai 2023
| PHOTO : OUEST-FRANCE / ARCHIVES OUEST-FRANCE
re), Arquus (véhicules militaires), explique-t-on à la Dreal. Plus de 10 %
Armor battery ( film aluminium pour du marché des véhicules est déjà en
collecteur de batteries), etc. 100 % électrique. » Un virage à ne
pas rater, tant il est prometteur… mais
Un virage à ne pas rater dangereux.
La marge de progrès est grande pour Éric de GRANDMAISON.
l’auto électrique : il existe aujourd’hui (1) Ce pôle, autrefois appelé
une borne de rechargement électri- ID4Car, s’affiche désormais sous le
que pour treize voitures électriques. nom d’ID4Mobility. Il regroupe quatre
« Il en faudrait le double. Le parc de cents entreprises et start-up de l’Arc
véhicules électrifiés ne représente Atlantique. Et a déjà accompagné
qu’environ 10 % du parc total. Mais près de six cents projets de recher-
les projections portent sur deux mil- che, développement et transforma-
lions de véhicules électriques en cir- tion industrielle. Il est implanté au
culation à l’horizon 2030 en France, Mans, à Nantes et à Rennes.
Le programme du centenaire des 24 Heures
Vendredi 2 juin : en centre-ville du
Mans, pesage.
Samedi 3 : en ville, pesage et lance-
ment des Chimères, spectacle de pro-
jections et de lumières qui aura lieu
tous les soirs jusqu’en septembre.
Dimanche 4 : sur le circuit, journée
test et course Ligier European Series.
En ville, reconstitution du virage de
Pontlieue en 1923.
Mardi 6 : sur le circuit sarthois,
ouverture au public.
Mercredi 7 : sur le circuit, essais
libres et concert de Zazie le soir.
Jeudi 8 : sur le circuit sarthois, Les essais commenceront sur le circuit
essais libres, essais qualificatifs du Mans le mercredi 7 juin.
Road to Le Mans, HyperPole et con- | PHOTO : ARCHIVES JEROME FOUQUET/OUEST-FRANCE
cert de Razorlight le soir.
Vendredi 9 : sur le circuit, essais des 24 Heures du Mans 2023 à 16 h.
qualificatifs, course Road to Le Mans, Concert de Mika le soir.
piste ouverte au public. Concert de Dimanche 11 : arrivée des 24 Heu-
Bob Sinclar le soir. En ville, parade res du Mans 2023, à 16 h, suivie de la
des pilotes l’après-midi. cérémonie des podiums.
Samedi 10 : sur le circuit, courses À noter, à partir du jeudi 1er juin,
Ferrari Challenge, Porsche Carrera grande exposition du Centenaire au
Cup, warm-up des pilotes. Départ Musée des 24 Heures du Mans.
Une jeune conductrice de 20 ans tuée dans un accident
Le bitume est griffé, les traces de
pneus traversent la chaussée et la
glissière de sécurité est broyée. Au
milieu de la route, le point d’impact est
cerclé de peinture jaune fluo (photo).
Terrible collision frontale, vers 11 h, ce
vendredi, à La Chevrolière, au sud de
Nantes. Une voiture et un poids lourd
de 19 tonnes se sont percutés, de
face, sur la route départementale 178,
au lieu-dit du pont de Thubert. Sur les lieux de la collision. | PHOTO : O.-F.
Le Service départemental d’incen-
die et de secours évoque « un choc indique une source de la gendarme-
frontal extrêmement violent ». La rie, présente sur place. Le parquet a
conductrice de la voiture, une jeune ouvert une enquête pour homicide
femme de 20 ans, domiciliée en Ven- involontaire par conducteur. À cet
dée, est décédée. Elle circulait en endroit, la route à double sens, qui
direction de Challans. Les deux occu- relie Nantes à Saint-Philbert-de-
pants du camion ont été pris en char- Grandlieu et Machecoul, est toute
ge par les sapeurs-pompiers, qui évo- droite, limitée à 80 km/h, avec une
quent des blessures légères. longue ligne continue. La route a été
« Les circonstances de la collision entièrement coupée à la circulation
sont indéterminées à ce stade », toute la fin de la matinée.
Contresens
Une voiture s’est engagée jeu-
di, vers minuit, sur la mauvaise
voie au péage de l’A87, à La
Ouest-France
27 -28 mai 2023 Pays de la Loire

Trop de pannes sur les rails : des élus inquiets
Vétusté des équipements, manque de personnels : ça coince sur Nantes-Pornic et Nantes-St-Gilles.
Réunis dans l’association Sud Loire océan, ils dénoncent l’inaction de la SNCF et de la Région.
81 pannes, 300 trains touchés,
83 heures de retards, 25 suppres-
sions de trajets… Avec en moyenne
trois défaillances hebdomadaires, le
bilan 2022 réalisé par l’Aslo (1) n’est
pas brillant. Depuis 2017, l’association
fait un relevé quotidien des incidents
sur les lignes SNCF Nantes-Pornic et
Nantes – Saint-Gilles. « Année après
année, les dysfonctionnements et
défaillances perdurent, grogne
Jean-Claude Merceron, son prési-
dent. On prône le transport public
mais encore faut-il qu’il soit fiable ! »
Demandes sans réponses
En cause, une modernisation des
lignes « pas achevée ». Si les voies
ont à peine dix ans, les équipements
des passages à niveau sont défec-
tueux et l’aiguillage des trains est tou-
jours manuel, « alors qu’il y a eu des
suppressions de personnels dans
les gares ». Une panne et c’est
« l’écroulement complet de la des-
serte, explique Pierre-Henri Eman-
gard, de l’association. Il est donc
nécessaire également de créer de
Plus de 500 voyageurs empruntent chaque jour par la gare de Challans. | PHOTO : O.-F.
nouveaux points de croisements. » Bercy a ordonné de ne plus faire
L’entretien des deux lignes est parta- d’investissements sur les petites
gé entre la Région, la SNCF et l’État. lignes. » Pas entendable pour les élus
« Or, poursuit Pierre-Henri Emangard, de Vendée et Loire-Atlantique.
la SNCF ne renouvelle plus les équi- « On veut que nos réclamations
pements des passages à niveau. soient prises en considération. Ni la
Dans le cadre du plan État-Régions, SNCF ni la Région ne nous répon-
PMA ouverte : appel aux dons de gamètes
Les couples lesbiens et femmes seules en bénéficient également.
Le CHU de Nantes doit répondre à une activité multipliée par quatre.
dent », s’irritent les élus. Selon eux,
« les décisions sont prises par des
personnes éloignées du terrain ». En
2019, 1,4 million de voyageurs ont
transité par ces deux lignes. Les indi-
cateurs 2022 affichent une progres-
sion de l’ordre de 500 000 usagers.
Dans le cadre du schéma régional
des mobilités, la Région envisage d’y
augmenter le nombre de trajets à
horizon 2030. « Une décision satis-
faisante compte tenu du potentiel
important du territoire, estime l’Aslo.
Mais il faut que la qualité du service Le Pr Thomas Fréour. | PHOTO : DR Un don de gamètes. | PHOTO : DR
soit satisfaisante pour avoir une
offre crédible. » Ils attendent des Répondre le plus possible au désir Pour faire face aux demandes,
informations sur l’inscription des d’enfant : la raison d’être du centre le CHU de Nantes a donc lancé une
aménagements à prévoir dans le con- d’assistance à la procréation du CHU campagne pour sensibiliser les don-
trat de Plan État-Région 2023-2027. de Nantes, référent pour la région. Dès neurs. Le don d’ovocytes, nécessitant
Nathalie HOUDAYER. la révision de la loi de bioéthique, qui a une hospitalisation de jour, est plus
(1) Depuis sa création en 1982, permis aux couples lesbiens et fem- contraignant pour les femmes. Mais,
l’Association Sud Loire océan pour la mes seules de bénéficier de la procré- paradoxe, il y a pourtant plus de fem-
promotion du transport public œuvre ation médicalement assistée (PMA), mes donneuses que d’hommes. Pour-
en faveur du transport multimodal jusqu’alors réservée aux couples hété- quoi ? « Peut-être tout simplement
régional et veille notamment sur la rosexuels infertiles, il a accueilli de très parce qu’elles sont mieux informées
qualité de service des liaisons Nantes- nombreuses demandes et les a sur leur corps », avance le Pr Fréour.
Pornic et Nantes – Saint-Gilles-Croix- reçues dans l’ordre d’arrivée. Nouveauté, depuis septem-
de-Vie. Elle regroupe 56 communes. « En 2022 nous avons réalisé la bre 2022, les donneurs de gamètes
moitié des traitements avec sperma- consentent à la transmission de leur
tozoïdes de donneurs pour la Fran- identité si l’enfant conçu grâce à leur
ce entière, révèle le Pr Fréour, chef de geste en fait la demande à sa majori-

Déserts médicaux : ils n’ont pas dit leur dernier mot

Une proposition de loi sur l’accès aux soins va être débattue à l’Assemblée. Les députés mayennais
Favennec (Horizons) et Garot (PS) en profiteront pour défendre leurs propres propositions.
L’initiative
Les députés mayennais Guillaume
Garot (PS) et Yannick Favennec (Hori-
zons) ne baissent pas la garde. Le
premier est à l’initiative d’un groupe
de travail transpartisan contre les
déserts médicaux à l’Assemblée
nationale, dont fait partie le second.
Ils ont mis en place un « Tour de Fran-
ce des déserts médicaux » qui est
toujours en cours. Ces députés
œuvrent pour que leur proposition de
loi contre les déserts médicaux soit
inscrite à l’ordre du jour et discutée à
l’Assemblée nationale. Une inscrip-
tion qui, à ce jour, n’a pas eu lieu.
Une proposition de loi visant à
« améliorer l’accès aux soins par
l’engagement territorial des profes-
sionnels » soutenue, elle, par la majo-
rité présidentielle, sera discutée la
semaine du 12 juin. Les députés du
groupe de travail transpartisan vont
se saisir de cette opportunité pour
tenter de peser dans le débat, en
défendant leurs propositions à tra-
vers des amendements.
« La proposition de loi portée par
Frédéric Valletoux a son utilité. Mais
ce texte mérite d’être enrichi,
notamment au niveau de la régula-
tion des médecins », préci-
sent Guillaume Garot et Yannick
Favennec. Mercredi 31 mai, avec
d’autres députés de leur groupe
transpartisan, ils seront reçus par le
ministre de la Santé, François Braun.
Mikaël PICHARD.
Yannick Favennec (Horizons)
et Guillaume Garot (PS) œuvrent
ensemble sur ce sujet. | PHOTO : OUEST-FRANCE
service du centre PMA du CHU. Les
autres centres montant en régime,
notre part va obligatoirement bais-
ser. » « Pour les traitements avec
spermatozoïdes de donneurs, ajou-
te-t-il (1), notre activité a été multipli-
ée par quatre. De 300, nous som-
mes passés à 1 200, dont plus de
900, donc, pour les couples de fem-
mes et les femmes célibataires. »
Baisse des stocks de sperme
Le centre a puisé dans ses stocks –
très importants – et continue de le fai-
re. Mais, en parallèle, il lance une cam-
pagne pour inciter aux dons de gamè-
tes. Même si le besoin en ovocytes n’a
pas explosé, il a légèrement augmen-
té. « On réalise entre 150 et 200 trai-
tements avec ovocytes par an. »
té. Mais la loi met des garde-fous à
cette possibilité et exclut toute filiation
ou rencontre obligatoire.
Cette nouveauté a-t-elle freiné les
dons ? « Non, ils ont augmenté. En
revanche, le profil des donneurs a
changé. En plus des couples hétéro-
sexuels avec enfants, il s’est enrichi
de célibataires et de personnes de
toutes orientations sexuelles ou
motivations diverses. » Pour l’instant,
le centre de Nantes utilise encore du
sperme congelé et collecté avant ce
texte sur l’accès aux origines. « Mais
en 2024, ce ne sera plus le cas. »
Philippe GAMBERT.
(1) La technique consiste à injecter
des spermatozoïdes directement
dans l’utérus de la femme, de façon
synchronisée avec l’ovulation.

Leur but : « Changer le regard sur le handicap »

Née en 2002, l’association Nous aussi est la première en France à représenter
et être gérée par des personnes avec un handicap mental.

Jeudi après-midi, l’association Nous aussi tenait un stand au congrès annuel de l’Unapei, à Nantes. | PHOTO : OUEST-FRANCE

capacité des personnes handica- appelée méthode Falc, utilisée dans

Rencontre
Au deuxième jour du congrès annuel
de l’Unapei (1), jeudi, à Nantes, diffici-
le de se frayer un chemin jusqu’au
stand de l’association Nous aussi,
installée au bout d’une allée du hall
de la cité des congrès. Son président,
Lahcen Er Rajaoui, accompagné de
plusieurs autres membres, informe
les visiteurs. « Créée en 2002, c’est la
première association d’autorepré-
sentation en France, indique-t-il.
Entre 450 et 500 membres la com-
posent. » Tous porteurs d’un handi-
cap mental, comme lui.
En plus « d’une cinquantaine de
délégations en France » pour mener
des discussions autour du regard
que l’on porte sur le handicap, l’asso-
ciation siège au Conseil national con-
sultatif des personnes handicapées.
« Rien pour nous sans nous ! »
À l’image du slogan « Rien pour nous
sans nous ! », l’association défend la
pées à s’auto-représenter et à agir par
elles-mêmes. « Le handicap mental,
c’est une déficience intellectuelle,
cela peut être une trisomie par
exemple. C’est à différencier du
handicap psychique », précise Alice
Urvoy de Portzamparc, chargée de
mission pour Nous aussi. Si elle n’a
pas de handicap, son rôle est
« d’accompagner les adhérents
dans leurs choix, sans prendre de
décision à leur place ».
L’association cherche aussi à amé-
liorer l’accès à l’information de ses
adhérents : ses membres espèrent
ainsi « faire entendre leur voix » et
permettre aux personnes porteuses
d’un handicap d’être « considérées
comme des citoyens à part entière ».
Comme le souligne Alice Urvoy de
Portzamparc, « les programmes
électoraux ne sont pas toujours sim-
ples à comprendre ». Elle rappelle
ainsi la nécessite d’une information
« facile à lire et à comprendre », aussi
les instances européennes.
« Droit à l’autodétermination »
Derrière le stand, Françoise Laheux,
désormais à la retraite, a travaillé en
atelier de production, en milieu dit
« ordinaire » puis en Esat (Établisse-
ment et service d’aide par le travail), à
Sainte-Luce-sur-Loire, près de Nan-
tes. Comme elle, des militants veulent
aller vers la vie ordinaire et d’autres
souhaitent rester au sein de structu-
res adaptées. Cette dualité fonde le
droit à « l’autodétermination », fonda-
mentale pour l’association : les per-
sonnes handicapées doivent pouvoir
choisir librement de quitter ces éta-
blissements comme d’y revenir plus
tard dans leur vie.
Charlotte ANDRIEUX.
(1) La fédération Unapei regroupe
trois cent trente associations de
parents et d’enfants en situation de
handicap.

Emmanuel Macron les 5 et 6 juin en Normandie ?
Le président de la République pourrait passer deux jours en Normandie les 5 et 6 juin, notamment
dans le cadre du 79e anniversaire du Débarquement. Une information non confirmée par l’Élysée.
1944 - 2023 Emmanuel Macron
aurait un agenda
de déplacements
ANS mémoriels très char-
gé pour le début du
de liberté mois de juin. Avec la
Normandie au cœur de ce cycle. Une
information de nos confrères du Pari-
sien dans son édition d’hier.
Contacté, le service de presse de
l’Élysée ne confirme pas. La réponse :
« Beaucoup trop tôt ! »
Selon Le Parisien, Emmanuel
Macron serait le lundi 5 juin au Mont-
Saint-Michel à l’occasion du millénai-
re de l’église abbatiale. Le chef de
l’État devrait y prononcer un discours
sur la France, sa grande histoire…
Suite du séjour normand, dès le len-
demain, le mardi 6 juin, pour le
79e anniversaire du Débarquement.
On attendait le président de la Répu-
blique dans un an, pour le 80e anni-
versaire, en compagnie d’autres
chefs d’État. Il pourrait devancer
l’appel.
Quel programme pour
Emmanuel Macron ?
Selon nos informations, un passage
au musée d’Arromanches, totale-
ment rénové, tient la corde pour cette
journée dans le Calvados. Frederic
Sommier, directeur du musée du
Débarquement, a vu passer les servi-
ces de l’État en repérage cette semai-
ne. « On sait qu’on peut avoir une
visite d’une personnalité mais qui,
quoi quand ? Aucune idée. »
Jean-René Vacher, préfet du
80e anniversaire du D-Day en 2024,
n’en sait pas beaucoup plus mais il
reconnaît qu’il a « des coups de fil
dans tous les sens à ce sujet. On ne
peut ni confirmer ni infirmer cette
information, on n’en sait rien. On n’a
rien de tangible. »
Urgences : à 87 ans, il passe 2 jours sur un brancard
Un octogénaire a passé deux jours et demi sur un brancard dans les couloirs des urgences, au CHU de
Rouen. Il est décédé après son arrivée dans un Ehpad. Sa famille dénonce un défaut de prise en charge.
Témoignage
L’affaire, révélée par Paris-Norman-
die, remonte au samedi 13 mai. « Ce
jour-là, tôt le matin, mon père,
Gérard, a fait une chute à son domi-
cile de La Neuville-Chant-d’Oisel
(Seine-Maritime), raconte son fils,
Pierre Saint-Martin. Il a 87 ans, est
proche de sa fin de vie. Il a été emme-
né par les pompiers et était alors
tout à fait conscient. Un premier
haut-le-cœur me vient lorsque je
pénètre dans ce service des urgen-
ces. Tous les box de consultation
sont pleins à craquer et le couloir est
rempli de brancards collés en file
indienne. »
Le deuxième choc, pour Pierre
Saint-Martin, c’est lorsqu’il pénètre
dans un des box et découvre son
père. « Je le trouve alors attaché aux
barrières du brancard par des san-
gles de contention. Il est perfusé,
sondé et très désorienté, ce qui peut
être compréhensible face à de telles
conditions. »
Il raconte ensuite ses allers et
retours au CHU, constate que rien n’a
changé pour son père, que son état
se dégrade et qu’il est toujours atta-
ché. « Trouvez-vous normal que l’on
traite une personne âgée en détres-
La !"#$a%&'( (% )#(*
Le vétéran Joe Cattini avait débarqué en Normandie
Joe Cattini, l’un des derniers vétérans
britanniques du D-Day, est décédé le
18 avril. Il avait 100 ans.
L’homme, né à Londres, débarque
le 6 juin 1944 à Gold Beach, avec le
86th Field Regiment. Il n’a alors que
21 ans, et conduit un camion chargé
d’essence et de munitions hors d’un
navire. « Un coup direct et j’aurais
été soufflé », confie-t-il des années
plus tard à sa fille.
L’homme, marié, père de trois
enfants, est revenu régulièrement sur
le site du Débarquement. Notam-
ment pour les cérémonies du 70e
anniversaire, en 2014. « Il a été sur-
pris de l’accueil des gens de Nor-
Normandie
Léon Gautier, dernier membre en vie du commando Kieffer, avait rencontré Emmanuel Macron lors du 75e anniversaire du
Débarquement. Les deux hommes pourraient se retrouver en Normandie le mardi 6 juin.
Le reste du programme de cette
journée du 6 juin repose donc sur plu-
sieurs inconnues. Se rendra-t-il à
l’hommage aux Français du Jour J,
les 177 du commando Kieffer ?
Depuis François Mitterrand, les prési-
dents de la République ont pris cette
habitude lorsqu’ils sont en Norman-
die pour les commémorations. Selon
le maire de Ouistreham, Romain Bail,
des repérages ont été effectués par
l’Élysée, à Colleville-Montgomery et
Ouistreham, mardi.
Emmanuel Macron était déjà au
Samedi 13 mai, un homme de 87 ans a été transporté aux urgences du CHU de
Rouen. Il est resté attaché sur un brancard pendant deux jours et deux nuits. Pho-
to d’illustration.
se pendant deux jours et deux nuits,
ligotée sur un brancard dans ces
conditions inhumaines ? » interroge-
t-il.
Le CHU : « Nous souhaitons
d’abord parler à la famille »
Finalement transféré, mardi 16 mai,
dans un Ehpad de Bonsecours, le
patient est décédé le lendemain.
« Mon père était, de mon point de
vue, très certainement au bout de
Joe Cattini. | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE
mandie, qui applaudissaient quand
les vétérans descendaient les
rues », rapporte sa fille. Sa dernière
visite remonte à juin 2022.
Ses funérailles ont eu lieu le 19 mai
dernier au Royaume-Uni.
| PHOTO : ARCHIVES JOËL LE GALL / OUEST-FRANCE
monument des Kieffer à Ouistreham
en 2019, pour le 75e anniversaire du
D-Day. Le Président pourrait surtout
profiter de cette cérémonie pour
saluer Léon Gautier, 100 ans, le der-
nier des 177 Français du Jour J. Déjà,
en 2021, pour la commémoration de
l’appel du 18 juin 1940, il l’avait déco-
ré au Mont Valérien. Il l’avait élevé au
rang de grand officier de la Légion
d’honneur, après l’avoir reçu dans
son bureau, à l’Élysée.
Autre question pour ce 6 juin : le
président de la République participe-
| PHOTO : ARCHIVES THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE
son chemin de vie, concède son fils.
Il était diabétique depuis plus de
quarante-cinq ans, atteint d’un can-
cer de la prostate qui récidivait, très
affaibli et à la mobilité en déclin.
Nous, sa famille, sommes convain-
cus que ce passage beaucoup trop
long par les urgences a précipité
son déclin. » Pour autant, il dit ne pas
jeter la pierre aux personnels du CHU
de Rouen.
Pierre Saint-Martin, en évoquant
Un homme retrouvé mort dans une rue près de Rouen
L’affaire reste à élucider. Un homme a
été retrouvé mort avenue Jean-Jau-
rès à Petit-Quevilly, près de Rouen,
hier dans l’après-midi, comme le rap-
porte Actu.fr. Des témoins ont enten-
du des coups de feu aux alentours de
16 h, dans le secteur de la rue Léon-
Maletra.
Quelques instants plus tard, un
homme a été retrouvé inanimé au
niveau de l’arrêt de tramway Jean-
Jaurès. Pris en charge par les
secours, la victime, dont on ignore
l’âge, est décédée. La police de Petit-
Quevilly a ouvert une enquête pour
homicide. Pour l’heure on ignore si
des suspects ont été interpellés.
ra-t-il à la cérémonie internationale ?
Cette année, elle est programmée à
Ver-sur-Mer, sur le site du nouveau
Mémorial britannique de Ver-sur-Mer.
Dédié aux 22 442 victimes tombées
sous commandement britannique,
pendant la Bataille de Normandie, ce
monument n’a jamais été officielle-
ment inauguré. En revanche, la pre-
mière pierre avait été posée le 6 juin
2019 par la Première ministre britan-
nique, Theresa May et… Emmanuel
Macron.
Jean-Christophe LALAY.
son père, se pose aussi en lanceur
d’alerte. « Mais je ne suis pas le pre-
mier, les urgentistes, les personnels
soignants, tous le sont déjà. Il faut
juste que les autorités prennent
conscience de l’état de l’hôpital
aujourd’hui. »
Contactée, la direction de l’hôpital
indique qu’elle « a proposé à la
famille de rencontrer un médecin
pour évoquer toute la prise en char-
ge, discuter de ce qu’avait ce mon-
sieur d’un point de vue médical,
pourquoi il a dû faire l’objet d’une
contention. Il y a des raisons médi-
cales que nous ne pouvons évo-
quer. Pour l’instant, nous souhai-
tons d’abord parler avec la famille,
lui apporter des réponses. Mais
nous n’avons pas encore de retour. »
Le CHU reconnaît par ailleurs que
« ce week-end-là était très chargé,
avec beaucoup d’attente pour pla-
cer les patients dans des lits d’hos-
pitalisation. Dès qu’on a un peu trop
de monde, on manque de lits, on
manque de soignants, on fait ce
qu’on peut pour en recruter mais on
a du mal. Il y a un étranglement qui
s’opère au niveau des urgences.
Cette issue est dramatique, évidem-
ment ».
Marc BRAUN.
Un homme a été retrouvé mort à Petit-
Quevilly, près de Rouen, en Seine-Mari-
time. | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE
Suicide d’un éboueur : la Coved condamnée
Le 5 juin 2020, un salarié de l’entreprise de ramassage de déchets
près de Caen, s’était donné la mort après avoir été licencié.
Justice
Le 5 juin 2020, un agent de la Coved,
société de ramassage de déchets qui
opérait autour de Caen, met fin à ses
jours à son domicile, dans sa tenue
du travail. La veille, il avait reçu sa let-
tre de licenciement pour faute.
L’entreprise lui reprochait d’avoir bu
de l’alcool, et d’avoir « adopté un
comportement anormal lors de la
collecte des déchets à Courseulles-
sur-Mer » au mois de mai 2020 dans
le contexte de sortie du premier confi-
nement. « Il avait reconnu avoir bu
deux bières offertes par un client au
cours d’une tournée de ramassa-
ge », précisaient à l’époque les syndi-
cats de l’entreprise, qui dénonçaient
« une absence de dialogue social »
sur le site du Fresne-Camilly, où tra-
vaillait cet homme de 46 ans.
Près de 200 000 € à la
famille du défunt
La famille avait porté l’affaire devant la
justice. Le conseil des prud’hommes
a statué, mardi et considéré le licen-
ciement comme n’ayant « pas de
causes réelles ou sérieuses ». La
Coved devra par ailleurs verser aux
ayants droit de ce salarié près de
200 000 €.
La direction de la Coved évoquait
un test d’alcoolémie réalisé par la
police municipale lors de la tournée
mise en cause, en mai 2020. Celui-ci
était positif. Sauf qu’« aucun procès-
verbal n’est versé à la procédure,
précisent les prud’hommes. La
société Coved ne connaissait pas le
Plus de 2 000 élèves à la Cité de la mer
En deux jours, Génération océan a rassemblé 2 000 élèves
à Cherbourg (Manche), pour discuter des grands fonds.
Plus de 2 000 jeunes sont venus échanger avec les chercheurs.
Le sourire lui fend le visage. Pierre-
Antoine Dessandier, chercheur en
écologie benthique (l’étude des orga-
nismes des fonds des mers, de leur
milieu de vie, de leurs interactions) à
l’Ifremer, vient d’en terminer avec une
de ses interventions programmées
dans le cadre de Génération océan, à
la Cité de la mer de Cherbourg,
devant quelques centaines de lycé-
ens et post-bac.
« J’ai pris du plaisir ! »
« C’était une première pour moi et,
clairement, j’ai pris du plaisir ! »
s’exclame le spécialiste des grands
fonds. Cette nouvelle session
aura drainé à elle en deux jours
plus de 2 000 jeunes élèves,
de l’école primaire à l’institut universi-
taire.
Leurs enseignants ont été séduits
par le thème « Voyage au fond de
l’océan ». « En général, les grands
fonds marchent bien auprès du
grand public, reprend Pierre-Antoine
Trafic d’héroïne dans l’Orne : trois hommes incarcérés
Deux kilos d’héroïne. Ce trafic de stu-
péfiants avait été mis en place à
Argentan (Orne) depuis janvier 2023.
Mardi 23 mai, trois hommes ont été
interpellés par la police. Le trio a été
jugé hier dans le cadre d’une compa-
rution avec reconnaissance préalable
de culpabilité et a été incarcéré à la
maison d’arrêt du Mans (Sarthe) à
l’issue de l’audience.
Giovani Denoyelle, 26 ans, a été
condamné à trois ans ferme, ainsi
qu’à la révocation d’un sursis de huit
mois. Saharoui Aoulmi, 29 ans, éco-
pe de trois ans de prison, dont un
avec sursis probatoire. Le troisième
homme, Stéphane Vandemeersch,
Ouest-France
27 -28 mai 2023
Un camion poubelle de la Coved sur le
site du Fresne-Camilly, près de Caen,
en 2020. | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE.
taux d’alcool relevé. Les dépistages
réalisés par l’employeur plus tard
étaient négatifs. »
Sur le comportement anormal, le
conseil des prud’hommes conclut de
la même façon. « Le grief n’est évo-
qué qu’en des termes peu précis par
une personne qui n’était pas sur les
lieux. »
« Une grande brutalité »
Le licenciement est aussi considéré
comme « vexatoire ». L’agent s’atten-
dait à avoir « un avertissement ou un
blâme ». Le conseil des prud’hom-
mes estime que « l’éviction du jour
au lendemain du lieu où il exerçait
son activité depuis 25 ans, sans que
ce dernier ne puisse a minima se
préparer à une telle issue, témoigne
d’une grande brutalité constitutive
d’une faute de l’employeur ».
Louise DELÉPINE.
| PHOTO : LA CITÉ DE LA MER
Dessandier. J’aime bien faire com-
prendre ce qu’on fait, l’intérêt de nos
recherches, et transmettre un mes-
sage. » Sa collègue Marjolaine Mata-
bos abonde : « Les grands fonds,
très difficiles d’accès, sont loin des
yeux. Donc loin du cœur. C’est bien
de partager nos connaissances
autrement que par des publications
qui restent entre scientifiques, dire
qu’il est important d’aller voir ce
qu’il s’y passe et comprendre avant
que tout soit abîmé. »
Car si les scientifiques se basent
sur des faits, fruit d’observations et
d’études, leur discours, en creux,
laisse entendre l’urgence d’engran-
ger des savoirs avant qu’il soit trop
tard.
D’ailleurs, le thème de la prochaine
session (16 - 20 octobre) est on ne
peut plus explicite : « Les défis de
l’océan, urgence climatique et
impacts sur la biodiversité ».
Olivier CLERC.
La salle d’audience du tribunal judiciai-
re d’Argentan. | PHOTO : OUEST-FRANCE
un Argentanais de 36 ans, est con-
damné à trente mois de prison (dont
dix avec sursis probatoire), plus la
révocation de trois autres mois dans
un autre dossier.
Ouest-France
27 -28 mai 2023
Téléphonie : la fin du réseau cuivre dès 2025
Le réseau historique de téléphonie, dit cuivre, va s’arrêter en sept étapes d’ici à 2030. Pour la
Normandie, ce sera à partir de fin 2025. Orange promet que les habitants seront tenus informés.
12 3
Pourquoi ? Comment ?
Quelles sont les étapes de la fin
du réseau cuivre de téléphonie en
France ?
Selon Orange et après validation de
chaque phase par le gendarme des
télécoms, l’Arcep, la fin du réseau cui-
vre de téléphonie, déployé dans les
années 1970 par France Télécom, va
s’étaler jusqu’en 2030 en France. La
première étape, qui a déjà été validée,
démarrera par 162 communes fin jan-
vier 2025.
« Pour la Normandie, c’est fin 2025
que commencera à se fermer ce
réseau avec dans un premier temps
une commune du Calvados et 27 de
l’Eure qui seront connues avant
l’été, explique le directeur Grand-
Ouest d’Orange, Jean-Marc Escalet-
tes. Derrière ça s’enchaînera une 3e
vague en 2026 et ça va ensuite
s’accélérer jusqu’en 2030. »
Comment ça se passera pour les
personnes âgées qui n’ont connu
que ce réseau et qui, pour certai-
nes, n’utilisent pas internet ?
L’opérateur français dit en faire un
point de vigilance. « Il nous faut les
convaincre, c’est certain et surtout
bien leur faire comprendre que si
elles ne changent pas, elles n’auront
plus rien. Quant au coût, pour ce qui
est d’Orange, nous nous enga-
geons sur une offre équivalente à
être au même coût. En revanche une
offre avec plus de service coûtera
un peu plus cher et nous ne nous
avançons évidemment pas pour les
autres opérateurs. »
Un autre point de vigilance, plus
économique celui-ci, les « artisans et
commerçants qui ont un abonne-
ment de base à internet pour leurs
terminaux de paiement, les mails…
Un député fustige les méthodes des opérateurs télécoms
« Vous êtes en train de casser la
technologie fibre optique que nous
appelons tous de nos vœux. » C’est
par cette phrase que Jérôme Nury,
député Les Républicains de L’Orne,
a commencé sa longue tirade, mer-
credi, face aux quatre opérateurs télé-
phoniques Free, SFR, Bougyes et
Orange.
Tous étaient invités à participer à
une table ronde au sein de la com-
mission des affaires économiques de
l’Assemblée nationale « sur la fin du
réseau cuivre et les problèmes de
qualité constatés dans le déploie-
ment de la fibre 2 ».
Une « communication
improbable »
Le député a évoqué des problèmes
de plus en plus récurrents sur le ter-
rain : « Vous êtes en train de casser
le modèle de déploiement du Ftth
(acronyme anglais pour Fibre optique
jusqu’au domicile) à la française.
La jeune Kimy veut faire don de son fauteuil
Âgée de 10 ans, la jeune Kimy Morice est originaire de Condé-en-Normandie
(Calvados). Elle veut offrir son fauteuil roulant, dont elle n’a plus l’utilité, à une petite fille.
Solidarités
Kimy Morice a 10 ans. Elle est atteinte
de tumeurs cérébrales, d’une syrin-
gomyélie et d’une rosacée oculaire
opérée en décembre 2018.
« Son retour de l’hôpital avait été
compliqué avec un lit médicalisé et
un fauteuil roulant. Aujourd’hui,
l’état de Kimy est stable. Elle a un
moral d’acier et ne veut plus être dif-
férente des autres enfants. Chaque
jour, elle se réveille avec la force en
elle qui lui dit d’avancer et le sourire
contagieux », explique Christelle
Morice, sa maman, en ce mois de
mai, soutenue par l’association Des
Étoiles dans les yeux de Kimy.
« Pour elle, il est important
d’avancer »
Il y a un an, Kimy a décidé de ne plus
voir son fauteuil dans sa maison, à
Condé-en-Normandie. « Du coup,
nous l’avons mis chez sa mamie. »
Désormais, la petite fille veut soute-
nir les enfants malades à son tour.
Normandie
D’après l’opérateur Orange, le cuivre est plus complexe, plus fragile et donc plus cher et compliqué à entretenir que la fibre
et quand il y a des vols, les fils sont arrachés et les dégâts considérables.
Là aussi nous serons très attentifs à
bien les accompagner. »
Comment les abonnés au télépho-
ne seront prévenus de la fin de ce
service ?
C’est évidemment un point essentiel
pour éviter que des habitants se
Jérôme Nury. | PHOTO : ASSEMBLÉE NATIONALE
Vous êtes en train de casser l’image
même de la technologie par votre
organisation défaillante, par votre
communication improbable. »
Il dénonce aussi « l’absence totale
de correspondants face au mécon-
tentement de nos concitoyens ».
Contacté avant cette intervention,
Jérôme Nury nous confiait « ne ces-
ser d’être interpellé par des habi-
tants qui sont parfois privés de télé-
phone et d’internet pendant des
Kimy Morice veut donner son fauteuil à une petite fille.
« J’ai décidé de faire don de mon
joli fauteuil roulant à une petite
fille qui en aura bien besoin, en
échange d’un petit câlin et d’un
sourire. »
Sa maman confirme que cela lui
tient énormément à cœur. « Elle veut
rencontrer une petite fille pour le lui
remettre en main propre. Kimy nous
« On peut proposer des alternatives »
Trois questions à…
Michel Combot, directeur général de
la Fédération française des télécoms.
C’est quoi la Fédération française
des télécoms ?
C’est une fédération des grands opé-
rateurs des télecoms, créée en 2007
et qui a pour mission de mettre en
œuvre des programmes d’intérêts
communs. Parmi les exemples con-
crets, on a les pylônes multiopéra-
teurs déployés dans le cadre du New
deal, politique lancée par le gouver-
nement il y a cinq ans pour lutter con-
tre les zones blanches. Ils sont cofi-
nancés par les opérateurs qui ont
chacun une antenne sur ces pylônes.
Et même s’il reste encore des zones
blanches, la couverture aujourd’hui Michel Combot, directeur général de la
est quasi complète et surtout on a Fédération française des télécoms, qui
accéléré depuis cinq ans cette cou- regroupe les grands opérateurs fran-
verture. çais de téléphonie et d’internet.
| PHOTO : OUEST-FRANCE
Et comment répondez-vous à la fin
du réseau cuivre annoncé ? Certains foyers seront justement
Effectivement l’opérateur d’infrastruc- compliqués à raccorder, comment
ture propriétaire du réseau cuivre a faire dans ce cas ?
annoncé sa fermeture progressive en Je le répète, la priorité c’est de raccor-
vue d’une extinction totale d’ici 2030. der en fibre le plus loin possible et
Tous les opérateurs télécoms dans d’avoir le mobile en complément et
les mêmes conditions vont donc pro- en mobilité. Pour ceux qui ne pour-
gressivement arrêter de fournir les ront malgré tout pas être raccordés
services sur le réseau cuivre. En face, en fibre optique, il y a des alternatives,
la priorité c’est de pouvoir basculer des technologies existent, la 4G dès
vers la fibre et nous essayons de con- maintenant et demain la 5G. Il y a aus-
vaincre le gouvernement de l’intérêt si le satellite.
d’accompagner financièrement les
foyers. Nicolas DENOYELLE.
| PHOTO : ORANGE
19,96 €
retrouvent dépourvus. « On va passer le côté environnemental. « Ce qui est
C’est le montant mensuel de l’abonne-
par les collectivités, pour qu’elles important à souligner aussi c’est le ment du téléphone fixe sans les com-
communiquent ce changement côté vertueux de ce basculement. munications par la fibre chez l’opéra-
auprès de leurs administrés. De La fibre, c’est plus fiable et pour teur Orange. Selon l’opérateur c’est le même montant que celui
notre côté, on communiquera aussi transporter une même quantité de
avec nos abonnés et chaque opéra- données, le cuivre consomme trois
du fixe avec le réseau cuivre : « C’est sans engagement et il y a
teur devra faire de même. » Et l’opé- fois plus d’énergie. » ensuite, au choix de l’abonné et selon ses besoins, des forfaits
rateur tient à communiquer aussi sur Nicolas DENOYELLE. avec des heures de communication. »
semaines voire des mois. » Pour lui,
« il existe un vrai problème d’organi-
sation chez l’opérateur (Orange)
accompagné d’un problème de
montée en compétences de son
nouveau sous-traitant. La passation
avec l’ancien ne s’est pas faite cor-
rectement. »
« Nous sommes face à une situa-
tion intolérable. Je pense notam-
ment aux personnes qui sont dotées
de téléalarme ou de téléassistan-
ce », s’inquiète l’élu. Selon lui, « lors-
qu’il y a des signalements pour des
fils endommagés ou coupés, il faut
qu’il y ait une identification et une
géolocalisation rapide. La chaîne de
commandement est malheureuse-
ment trop longue et trop lourde, à
force de technocratisation des pro-
cédures. » Il regrette surtout la mise
en place de « services qui sont tota-
lement dématérialisés », dans les-
quels « il n’y a plus d’humain ».
Narjisse EL GOURARI.
| PHOTO : OUEST-FRANCE
explique que, pour elle, il est impor-
tant d’avancer, et surtout de soute-
nir les enfants malades et de donner
le sourire à tout le monde. »
Dans l’espoir que ce beau projet
aboutisse, Kimy Morice et sa mascot-
te, Coco câline, attendent avec impa-
tience cette rencontre du nouveau
départ.
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 Formation - Travail - Entreprise Ouest-France
27 -28 mai 2023

Marius, chef d’orchestre de l’habitat intelligent Parentalité : les professionnels se forment

Intégrateur en gestion technique de bâtiment. Un détecteur de présence plus performant ? Marius
Peltier est sur le coup. Sa mission : allier confort et économies d’énergie, pour un futur plus durable.
Reportage
« La gestion technique de bâtiment
(GTB) est un terme peu connu. Mon
métier est un mélange d’électricité,
d’informatique et d’automatisme.
Ma mission, c’est d’automatiser des
systèmes existants pour répondre à
des problématiques énergétiques
ou de confort. » Marius Peltier,
21 ans, est intégrateur GTB pour la
société Idomys, à Montaigu-Vendée.
Pour un hôtel, il a récemment pro-
grammé une station météo qui per-
met de fermer automatiquement les
fenêtres en cas de pluie. Pour une
industrie, il vient de proposer un sys-
tème de gestion d’éclairage qui tient
compte des apports lumineux exté-
rieurs.
Un routeur dans sa valise
Pour arriver à ce résultat, Marius pas-
se par quatre étapes. Au bureau, il
reçoit d’abord un cahier des clauses
techniques et particulières. Le docu-
ment répertorie les besoins et atten-
tes du client, et les premiers plans
que Marius adapte.
Sur son logiciel, il développe et pro-
gramme sa solution technique en uti-
lisant différentes technologies pour
faire communiquer les matériels à
installer. Puis, direction le terrain pour
la phase de mise en service et les pre-
miers tests. « Mon travail compte
50 % de bureau et 50 % de déplace-
ments. » Dans son sac à dos, il y a
toujours un ordinateur. Dans sa vali-
se, des tournevis et des pinces, des
Les chantiers de Marius Peltier le font voyager dans toute la France.
tème interagit par exemple directe-
ment avec celui de l’électricien. »
Vient ensuite la formation des
clients. « Nos outils sont complets,
techniques, parfois complexes,
mais ils doivent rester accessibles
pour être bien utilisés. » Enfin, der-
nière étape, celle de la maintenance
des équipements, que le technicien
assure souvent à distance.
dement. Il épluche les newsletters
des fabricants, ne loupe pas un salon
Intelligent Building Systems, à Paris,
et se forme dès que l’occasion se pré-
sente. Les décrets (BACS et tertiaire
notamment) et la réglementation
environnementale des bâtiments
neufs (RE 2020) n’ont plus de secret
pour lui.
C’est en bac pro Métiers de l’électri-
| PHOTO : FRANCK DUBRAY, OUEST FRANCE
gies, domotique et en licence pro
Services pour l’habitat. Pendant ces
trois années, menées en alternance,
Marius a notamment appris le fonc-
tionnement d’une chaudière, d’une
pompe à chaleur, ou de moteurs de
volet. Des savoirs qui lui sont aujour-
d’hui « indispensables ».
Émilie WEYNANTS.
Diplôme universitaire. L’université d’Angers a été précurseur
en la matière. Ces enseignements se déclinent à présent ailleurs.
La charte du soutien à la parentalité,
prise par arrêté du ministre chargé de
la famille le 9 mars 2022, prévoit que
les professionnels qui interviennent
dans ce cadre soient sensibilisés à la
problématique. Les offres de forma-
tion se multiplient.
« Le concept de parentalité est
apparu au début des années 2000,
retrace Emmanuel Gratton, respon-
sable pédagogique à l’université
d’Angers. Il introduit l’idée que deve-
nir parent est un processus qui se
construit avec le temps. » Le rôle des
professionnels en relation avec les
parents ne consiste plus à transmet-
tre des « recettes » de « sachant »
mais à être dans l’écoute, en partant
des besoins. Emmanuel Gratton, psychologue.
Pour accompagner ce change- | PHOTO : UNIVERSITÉ D’ANGERS.
ment de posture, le psychologue et
sociologue clinicien a créé, il y a huit disciplinaire (droit, santé, psycholo-
ans, le premier diplôme universitaire gie, social). Il permet de poursuivre
(DU) Accompagnement à la parenta- en DU Accompagnement de la
lité à l’université d’Angers. « Il est dis- parentalité. » Chaque DU accueille
pensé sur une année civile et com- vingt-et-un stagiaires… pour quatre-
prend 170 heures de présence sur vingts demandes provenant de toute
site, 35 heures de stage et 70 heures la France.
de travail personnel, détaille Emma- « Aujourd’hui, et c’est nouveau,
nuel Gratton. Il permet de dévelop- des orthophonistes et des psycho-
per des projets personnalisés. » motriciens candidatent aussi »,
Trois ans plus tard, l’université com- constate Emmanuel Gratton. L’ouver-
plète son offre de formation avec un ture de deux DU à Toulouse et à Lyon
second DU accessible au niveau bac. en janvier 2024 devrait permettre de
« Il comprend 70 heures étalées sur désengorger un peu ceux d’Angers.
cinq mois et dispense les connais-
sances de base selon une approche Anne-Flore HERVÉ.

Bafa
cordons ethernet, un routeur. « Nous L’intégrateur GTB se plie à une cité et de ses environnements con- Découvrez notre vidéo sur Quelque 46 240 jeunes se sont vus délivrer le bre-
avons un lien fort avec tous les pro- veille technologique et réglementaire nectés qu’il a commencé à découvrir www.ouest-france.fr/education/
fessionnels du bâtiment. Notre sys- rigoureuse, car le secteur évolue rapi- le métier. Puis en BTS Fluides, éner- orientation
vet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) en
2022. Ils étaient 54 820 à être diplômés en 2016,
Embauches puis 49 260 en 2017, 42 920 en 2019, 30 970 en 2020, année per-
turbée par la crise sanitaire, 33 550 en 2021… Le gouvernement
Le marché de l’emploi est en plein essor. Les projets de
recrutement viennent des bureaux d’études techni- voit dans cette reprise un résultat de l’aide de 200 € accordée à
ques, des fabricants ou des entreprises d’installation
ou de maintenance, dans les grands groupes mais
Comment devenir intégrateur en GTB ? 27 000 jeunes pour achever leur parcours de formation.
Peu nombreuses aussi les PME. La Fédération française des intégrateurs L’Irup, à Saint-Étienne, dispense par la licence pro Métiers de l’énergéti-
électriciens compte 7 300 entreprises adhérentes pour la voie de l’alternance un titre certifié que, de l’environnement et du génie
130 000 actifs qui œuvrent en faveur du confort thermi-
(niveau bac + 2) de chargé de gestion climatique ou encore la licence pro
que, de l’automatisme, de l’éclairage, des énergies et
de la GTB. technique des bâtiments tertiaires et Domotique, dispensée notamment à La question de la Cité des métiers
industriels, accessible avec un bac. Rennes, par l’Istic, unité de formation
Salaires Sinon, pour s’orienter vers des et de recherche de l’université, avec
métiers comme chargé d’affaires en le parcours Services et produits pour
Élaborer des codes pour sécuriser les données
Un intégrateur GTB débutant est rémunéré environ
1 770 € net par mois en début de carrière, 2 300 € en génie climatique, on peut viser le l’habitat : conseil, vente, intégration. Rébecca, 34 ans : « Je suis passion- la fiabilité de ses codages, et met à
fin de parcours. BTS Fluides, énergies, domotique et Le BUT Génie civil – construction née par le monde informatique. J’ai l’épreuve les programmes conçus
À partir notamment son option C domotique durable parcours réhabilitation et entendu parler du métier de crypto- pour s’assurer de leur efficacité. À la
de 1 770 € et bâtiments communicants. Délivré amélioration des performances envi- logue. Que fait-il ? » fois informaticien et mathématicien,
dans plus de quatre-vingts établisse- ronnementales des bâtiments (Ren- le métier de cryptologue nécessite de
ments à travers la France, il est acces- nes et Saint-Nazaire) est une autre Le cryptologue a pour mission princi- développer des compétences multi-
sible avec un bac général scientifi- option qui conférera également un pale de sécuriser les données d’une ples. Il est accessible à un niveau
Qualités requises que, technologique ou professionnel équivalent bac + 3. entreprise en créant des algorithmes bac + 5 (master ou écoles d’ingé-
Le métier réclame de la rigueur et d’avoir le sens du (énergétique, électricité). complexes qui empêchent le pirata- nieurs), dans les domaines des
détail. Patience, polyvalence, débrouillardise et force La licence professionnelle Métiers Coût des études ge de données sensibles. Il élabore mathématiques et de l’informatique. Il
de proposition sont aussi nécessaires. Comme être du BTP : performance énergétique Les études sont gratuites en lycée des méthodes de codage qui consis- faut être passionné par le code et les
à l’écoute, aimer le travail d’équipe et avoir l’esprit
logique. et environnementale des bâtiments public, coûtent 300 à 1 300 € par an tent à transformer un message clair problèmes complexes, être patient,
(enseignée à Brest, Lorient et Nantes) en lycée privé, 170 € en BUT et licen- en message incompréhensible. Cet persévérant et déterminé.
permet de poursuivre les études et de ce pro, et sont rémunérées en expert en sécurité des systèmes de
décrocher un bac + 3. Autre solution, apprentissage. communication teste la résistance et citedesmetiers22.fr

L’actualité de la formation

Des étudiants d’HEC dénoncent le greenwashing La police nationale recrute 7 000 agents
La police nationale a lancé mi-mai
une campagne de recrutement de
7 000 agents, dont 2 500 gardiens de
la paix. Elle s’adresse plus particuliè-
rement aux 18-25 ans. La loi d’orien-
tation et de programmation du minis-
tère de l’Intérieur, promulguée en jan-
vier et dotée de 15 milliards d’euros
supplémentaires de budget, prévoit
la création en cinq ans de 8 500 pos-
tes de policiers et gendarmes.
L’objectif d’Emmanuel Macron est de
doubler la présence des forces de
l’ordre sur le terrain d’ici à 2030.

Une école à Laval pour former des tourneurs-fraiseurs

L’école de production May Usinage
ouvrira à Laval (Mayenne) en septem-
bre. Douze élèves sont attendus pour
composer la première promotion du
CAP Conducteur d’installation de
production. Ce projet de former des
tourneurs-fraiseurs à Laval était sou-
tenu par l’Union des industries et
métiers de la métallurgie de Mayen-
ne, des industriels et des représen-
tants de Laval Agglo et de l’Éducation
nationale.

Les étudiants ont déroulé leur discours pendant une dizaine de minutes.
| PHOTO :
Depuis quelques années, les cam-
pus des grandes écoles bouillonnent
à propos de la question climatique.
Mardi, des étudiants ont fait irruption
aux « Climate Days » organisés par
L’École des hautes études commer-
ciales de Paris (HEC) pour dénoncer
« l’hypocrisie » de l’événement. Cher-
cheurs, cadres de grandes entrepri-
ses et autres acteurs économiques
se sont retrouvés en plein « festival
du greenwashing de Jouy-en-Jo-
sas ». Les élèves qui ont décidé
d’investir la tribune par surprise n’ont
pas été empêchés de dérouler leur
CAPTURE D’ÉCRAN YOUTUBE DU COMITÉ ANTI-GREENWASHING D’HEC
discours pendant une petite dizaine
de minutes. « Nous expliquer com-
ment sauver la planète en invitant
Shell, TotalEnergies ou la Société
générale, il fallait oser ! » a lancé l’un
d’eux. Une poignée d’étudiants avait
déjà interpellé les dirigeants de Total-
Energies en fin d’année et revendi-
qué l’arrêt du projet Eacop en Ougan-
da. Ils avaient aussi cherché à évaluer
leur initiative auprès de leurs camara-
des, raconte Le Monde. Près de 60 %
des élèves interrogés soutenaient
« l’action et sa forme » et 23 %
« l’action mais pas sa forme ».
Un mastère en marketing à l’École de gestion du Mans
L’École de gestion et de commerce
du Mans accueillera en octobre un
mastère (bac + 5) Manager marketing
digital et communication. « Le digital
est une priorité pour les entreprises
et nécessite une optimisation des
outils de communication en ligne,
Un BTS en aménagement des bâtiments à Brest
Le lycée professionnel Dupuy-de-Lô-
me de Brest (Finistère) proposera, à
partir de septembre, une formation
unique dans le département : un BTS
Finitions et aménagements des bâti-
ments, en partie en alternance. Il
un référencement efficient, une poli-
tique de création de contenus et une
stratégie d’animation des différen-
tes communautés qui soit solide »,
développe Christophe Thouvenot, le
directeur. Le diplôme se préparera en
deux ans et en alternance.
« permettra aux diplômés de diriger
des travaux, gérer des équipes mais
aussi d’être dans la conception et
dans la relation avec les clients »,
résume Manuel Alvarez, directeur
délégué aux études.
 Terre Ouest-France
27 -28 mai 2023

Nouveau record pour le prix des terres agricoles Terre en bref

Selon la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural), la hausse, en 2022,
pour les terres et prés (libres) atteint 3,2 % à 6 130 €/ha, son plus haut depuis 1997. Grippe aviaire : des vaccins « très efficaces »
Deux vaccins expérimentés en Fran- nationale prévue pour début octo-
Prix des terres et prés libres Évolu ution du prix des terres ce se sont avérés « très efficaces » bre. L’expérimentation des deux vac-
non bâtis par région agricole Lille ett pré
és libres non bâtis Lille pour prémunir des canards de la grip- cins (Boehringer Ingelheim et Ceva
en 202
20-2022 (moyenne triennale) par réégion agricole pe aviaire, ont rapporté jeudi Santé Animale) a été lancée l’an der-
en
ntre 2010-2012 et 2020-2022 l’Anses et le ministère de l’Agricultu- nier et porte sur quelques milliers
(m
moyennne triennale) re, ouvrant la voie à une vaccination d’animaux.
Moyennne nationale
2020-2
2022
6 050 €/ha Dédensification en canards dans les Pays de la Loire
Moyennne Moyennne Devant la persistance de la grippe ses en canards des Pays de la Loire.
Nantes nation
nale Nantes aviaire, notamment dans le Sud- « Ne seront réintroduits dans cette
nationa
ale 2022
6 130 €/ha + 15 % Ouest, l’interprofession du canard à zone que des animaux vaccinés »,
rôtir (Cicar) a décidé de geler tempo- précise Yann Brice (Cicar), alors que
rairement les mises en place d’ani- la vaccination des canards est prévue
maux à partir du 3 juillet dans les qua- pour début octobre dans toute la
rante-cinq communes les plus den- France.

Toulouse
Source
e : groupe Safer.
Prix au plus haut depuis 1997
Selon une étude de la Société d’amé-
nagement foncier et d’établissement
rural (Safer), publiée jeudi, le prix des
terres et prés libres a atteint, en 2022,
son plus haut niveau depuis 1997, à
6 130 € par hectare (+3,2 %). Les ter-
res louées suivent la tendance haus-
Marseille
Toulouse
Marseille ISOLATION  HYGIÈNE
CRÉATEUR DE SOLUTIONS
Ouest-France.
pour réaliser en auto-construction :
bloc technique laitier, labo, bureau…
président de la FNSafer. Le prix de progressé de 24,8 %. La valeur de dance devrait s’accentuer en 2023.
l’hectare dans les vignes AOP atteint ces cessions a plus que doublé », a Les transactions sont en recul de Cornière d’habillage
extérieure
désormais 151 200 € (+2,3 %) ! Les expliqué Loïc Jégouzo. Ce boom anti- près de 12 % mais restent encore Panneau plafond
autoporteur
zones laitières AOP, comme dans le cipe l’application de la loi Sempas- nombreuses dans le quart nord- PANNEAUX SANDWICH
Puy de Dôme ou le Doubs, se portent tous qui renforce la régulation de ces ouest, la vallée du Rhône et le littoral
bien. Le prix du foncier aussi. Dans cessions de parts sociales. sud-est. Le prix moyen s’établit à
AGROALIMENTAIRE
les zones d’élevage, les éleveurs Ces cessions de parts sociales ont 211 000 €, en hausse de 5,7 %. Congé Portes frigorifiques
achètent des terres pour sécuriser le représenté 8 % du nombre de trans- d’angle

sière (+2,9 %) à 5 060 €/ha.
Le marché foncier agricole est parti-
culièrement dynamique. En 2022,
480 400 hectares (7,14 milliards
d’euros) ont changé de propriétaire
(+2,5 %). Un record absolu. « En
dix ans, la surface échangée annuel-
lement a augmenté de 52 % », a rap-
pelé Loïc Jégouzo, du service études,
veille et prospective à la FNSa-
fer. Avec des différences de valeur
entre les terres de grandes cultures
(7 390 €, +1,6 %) et d’élevage
(4 650 €, +1,7 %). « Le poids de l’éco-
nomie joue de plus en plus sur le
prix », a souligné Emmanuel Hyest, le
fourrage pour les animaux. actions totales du marché foncier L’urbanisation en recule
partie
à visser
Congé d’anglee
à lèvres souplles Plaques PVC
à clipser
Le climat joue aussi sur les prix. agricole, 1,6 fois la surface Les surfaces agricoles, destinées à Huisseries
« L’écart se creuse entre les terres, (800 000 ha), et 36,5 % de la valeur. l’urbanisation (logement, infrastructu-
Panneau
sandwich Une aluminium
qui peuvent être irriguées, et les Autre tendance : les achats réalisés re), chutent à un niveau plancher Languette qualité Visitez
autres. » par des collectivités (+61 % en surfa- inédit en trente ans (18 100 hectares).
à clipser
constante notre
ce) pour répondre à une stratégie Emmanuel Hyest regrette toutefois et éprouvée showroom
De plus en plus de sociétés locale d’alimentation, et l’achat, à des un mitage de l’espace rural à cause U de sol
Plinthe depuis de 400 m²
à l’achat prix spéculatifs, de grands massifs « des espaces résidentiels et de loi- 25 ans
à lèvres souples
sur RDV
Les agriculteurs représentent 51 % forestiers (plus de 100 ha), par des sirs non bâtis ». Ces petites surfaces
des acheteurs mais « il est fort possi- personnes morales. de moins d’un hectare, acquises par
ble que les personnes morales des particuliers pour développer une
deviennent majoritaires l’an pro- Recul des ventes de maisons « agriculture de loisir non profession-
chain », a souligné Emmanuel Hyest, à la campagne nelle », pour y mettre une cabane ou
président de la FNSafer. « Le nombre Le durcissement des conditions accueillir un cheval, ont consommé
de cessions onéreuses de parts en d’accès au crédit a freiné les ventes 33 800 hectares l’an dernier (+ ,8 %). www.maine-agrotec.fr
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8 Amedras 3 2p 3p 8p 3p 7p (22) 4p Hal. 6 57 O E. Hardouin C. Escuder A. Dridi 148.020 18/1 Compétitif et en forme mais a toujours échoué à Saint-Cloud. En cas de NP. 14/20 Amedras, 10 Ozan, 9 Simply Striking, Il peut causer une belle surprise. Présenté
Pour les places : 1 Titanium, 17 French par le très habile Jean-Pierre Gauvin et
9 Simply Striking 8 10p 1p 4p (22) 11p 3p 8p Hal. 7 57 M. Guyon M. Delcher-Sanchez Cuadra Mediterraneo 263.080 7/1 N'a pour ainsi dire pas couru en dernier lieu. La pointure. Première base. 14/20 Conte, 16 Zerostress, 4 Clever Candy, 12 paré des couleurs du champion Irésine, il
est lui aussi doué et a réalisé une très
10 Ozan 5 6p 1p (22) 1p 3p 8p 13p Hb. 5 57 Gér. Mossé G. Doleuze Mlle C. Stephenson 95.830 16/1 Ne sera pas avantagé par le profil et plus de marge au poids en 42. 16/20 Valmer Magic, belle rentrée après castration. Il devrait
apprécier le tracé et il est bien placé dans
11 Lanaken 15 2p 2p (22) 4p 1p 1p 5p Hb. 5 57 A. Pouchin E. Libaud Les Galopins 96.840 9/1 Risque d'avoir du mal à se porter en tête mais belle chance théorique. 14/20 les stalles. Il peut faire afficher une belle
Les entraînements en forme cote. trois adversaires qu'il retrouve ici.
12 Valmer Magic 2 7p (22) 6p 3p 6p 3p 2p Hb. 4 57 Mlle M. Vélon J-Pier. Gauvin (s) B. Millière 50.860 20/1 Auteur d'une bonne rentrée et troisième du Prix La Force. Coup de poker. 13/20
4 Clever Candy, 16 Zerostress, 9 Simply Notre 2 sur 4
13 Monarchic 14 5p 5p (22) 1p 1p 2p 12p Mb. 4 57 M. Barzalona A. Fabre Godolphin S.N.C. 55.885 13/1 En forme ascendante et retrouve Mickaël Barzalona. En bout de piste. 15/20 Striking, 2 Axdavali, 7 Antharis, 10 Ozan, 13 Le 15 Magic Vati associé au 9 Simply
Monarchic, 6 Hollyhock, Striking
14 Cirano 7 16p 5p 8p 1p 2p (22) 15p Mal. 5 56 R. Mangione M. Guarnieri Rangio Farm Srl 140.539 44/1 Nettement dominé dans un Quinté moins relevé. Peut-être passé de forme. 12/20
15 Magic Vati 6 4p 3p 2p 3p 3p 8p (22) Hgr. 6 55 A T. Bachelot S. Wattel S. Wattel 148.080 11/1 Révélé sur un gazon très souple, sera mieux en bon terrain. Le tuyau. 17/20
Spécialistes de la distance Spécialistes sur le parcours
16 Zerostress 10 3p 6p 4p 12p 5p (22) 15p Hb. 7 54 A H. Besnier S. Smrczek Stall Rom 75.301 17/1 Un sol plus ferme et sa stalle 10 complique sa tâche. Le regret. 16/20
1 Titanium, 6 Hollyhock, 11 Lanaken, 13 1 Titanium, 2 Axdavali, 6 Hollyhock, 13
17 French Conte 12 5p 5p 10p (22) 8p 3p 5p Hbf. 6 54 S. Pasquier Mme E. Mäder Stall Konigsdrachen 52.454 20/1 Peut revenir de l'arrière s'il s'élance correctement. Pour une cote. 11/20 Monarchic, 2 Axdavali. Monarchic, 11 Lanaken.

Enghien
Samedi Réunion 1
13h35 7 Prix de l'Obélisque
Course Européenne - Attelé - Course B -
75.000 € - 2.150 mètres - PS - Corde à
5 Carry Bay (C. Guitraud) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 - 5
6 Kettlingur (J. Claudic) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 - 10
7 Bet Me (T. Bachelot) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 - 4
8 Sonora (H. Besnier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 - 1
5 Best Women (Mlle S. Boulet) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63,5
6 Rollandjump Has (K. Dubourg) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67,5
7 Cokidalle (G. Masure) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
8 Italiaana Le Dun (G. Ré) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
7 Prix SorecHandicap de catégorie - deuxième épreuve
- Réf: +38,5 - Classe 4 - 12.000 € - 1.900
2sur4 : 6,60€.
Multi : en 4 : 189,00€; en 5 : 37,80€; en 6 : 12,60€; en 7 :
5,40€

1 Prix de la Vienne
gauche - Départ à l'autostart - 17h43. 9 Queen Dino (P.-A. Grondin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
mètres - Corde à droite - 19h40.
9 Suny (S. Saadi) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 - 9
10 Sacaya (M. Forest) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 - 7 10 Baby Business (L. Zuliani) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63,5 5 Prix Mutus
Attelé - Mâles - Course E - 35.000 € - 2.150 1 Faubourg (P.-Y. Verva) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 11 Eadream (N. Gauffenic) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 1 Myth Style (D. Morin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 2 1. 8 Graphiste Dream (S. Ernault), Y. Lecouillard. 2.
mètres - Piste en sable - Corde à gauche - Nos préférés : 5 Carry Bay, 8 Sonora, 4 Expertise, 7 Bet 2 Farzaneh (R. Sousa Ferreira) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 - 4
2 Elvis d'Evron (P.-P. Ploquin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 Nos préférés : 6 Rollandjump Has, 2 Kianna, 1 Impulsion 5 Glénac de l'Iton (F. Lagadeuc). 3. 9 Grindelwald (A.
Départ à l'autostart - 13h58. Me, 3 Elegato. 3 Real Life (Mlle M. Eon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 7
3 Ingo (B. Rochard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 Allen, 3 Mercinette, 8 Italiaana Le Dun. 4 Dann (A. Gavilan) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 - 3 Abrivard). 4. 2 Follow Me Flash (M. Abrivard). Non

5 Prix de Montluçon
4 Diego Sautonne (D. Thomain) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 5 Kuko (C. Cadel) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 14 couru: 3. Disq.: 6. Mutuel :6,70€ - 2,40€ - 4,20€ -

1 Jackson Haufor (D. Thomain) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
2 Jérominus Turgot (M. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
3 Jeu de Mots (Y. Lebourgeois) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
4 Jéricho d'Orgères (P.-P. Ploquin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
5 Jogger Kily (F. Nivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
6 J'Envisage Dubrio (A. Blandin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
7 Joyau Piya (J.L.C. Dersoir) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
8 Joiso Poker Pro (B. Rochard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
9 Jaguar d'Aimté (A. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
10 Jupiter Turgot (J.-C. Piton) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
11 Jagger d'Aut (S. Baude) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
12 Joker Madrik (A. Bodin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
7 Prix Aristote
5 Gitano (Théo Duvaldestin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
6 Gigolo Lover (J.-M. Bazire) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 Handicap divisé - deuxième épreuve - Réf:
7 Eliot d'Ambri (A. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 +32 - Classe 4 - 15.000 € - 1.400 mètres -
8 Dayan Winner (A. de Vaugiraud) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 Corde à droite - 12h47.
9 Esteban Jiel (Y. Lebourgeois) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
10 Giboulée de Mars (F. Nivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 1 Jasmin Doré (Mlle D. Santiago) . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 12
11 Fine Perle of Love (M. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
12 Fée de Ranchval (E. Raffin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
2 Andino (S. Saadi) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3 Record The Shaw (T. Bachelot) . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 3
- 10
13 Faster Syga (L. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 4 Talisson (C. Lecoeuvre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 7
Nos préférés : 5 Gitano, 6 Gigolo Lover, 9 Esteban Jiel, 3 5 Mystic Chop (NON PARTANT) . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - 9
6 Bienne (F. Lefebvre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 8
Ingo, 10 Giboulée de Mars.
7 Glasgow Londres (N. Lopes Duarte) . . . . . 54,5 - 2
6 Liebe Kinder (G. Sanchez) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 10 2,00€ - Couplés : 8-5: gt 45,60€, pl: 14,80€ ; 8-9: pl:
7 Luz Ardiden (D. Alberca-Gavilan) . . . . . . . . . . . 58 - 5 9,40€ ; 5-9: pl: 15,00€ Trio : 77,00€
Steeple-chase - 5 ans - Classe 1 - 72.000 € - 8 Becquanon (G. Guedj-Gay) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 16 2sur4 : 19,80€.
4.400 mètres - 15h35. 9 Le Rafale (M. Guyon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - 1
10 Cavani Kaizen (Mlle A. Mérou) . . . . . . . . . . . . . . . . 55 - 13
1 Incollable (F. de Giles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 11 Bilwaukee (F. Veron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 - 8
2 Kamchatka (B. Lestrade) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3 Igor (T. Beaurain) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
12 Volynka (Mlle C. Faure) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
13 Moana (A. Gutierrez Val) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
14 Al Rassoul (V. Seguy) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 - 6
- 9
- 12 Meslay-du-Mainevendredi
4 Itiepy (A. Renard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
5 Mishka des Mottes (M. Chailloleau) . . . . . . . . . . . . . . . 68 15 Bokra Fil Mishmish (M. Justum) . . . . . . . . . . . . . 53,5 - 15
16 Après la Guerre (A. Crastus) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 - 11
1 Prix des Amateurs
6 Gibralfaro (T. Lemagnen) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 1. 2 Gabrine Del Moire (M. M. Corbin), R. Corbin. 2.
7 Hermès de Chamdoux (A. Zuliani) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Nos préférés : 8 Becquanon, 11 Bilwaukee, 7 Luz
8 Crazy Luca (G. Masure) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Ardiden, 14 Al Rassoul, 4 Dann.
5 Ecrin de Val (M. M. Poirier). 3. 1 Equido (M. J.-P.

8 Prix d'Espelette
13 Jaguar d'Obret (P.-Y. Verva) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 8 Murrayfield (Benj. Marie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 - 5 Derrian). 4. 3 Galak de la Cavée (M. T. Desoubeaux).
14 Joy Easter (J. Raffestin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 9 Makhzen (Mlle A. Nicco) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 - 11 Nos préférés : 7 Hermès de Chamdoux, 6 Gibralfaro, 1 Multi : 8-11-7-14-4-9-3. Tous couru. Disq.: 8. Réd.: 1'14"4. Mutuel :6,40€ -
15 Jasmin Fleury (H. Monthulé) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 Attelé - Mâles - Course D - 46.000 € - 2.875 10 Feli Chop (J. Claudic) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,5 - 4 Incollable, 2 Kamchatka, 3 Igor.

8 Prix Race and Care

mètres - PS - Corde à gauche - 18h25. 1,90€ - 1,80€ - 2,10€ - Couplés : 2-5: gt 18,70€, pl:
16 Jaguar Jenilou (E. Raffin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 11 Pikatsu (Mlle P. Cheyer) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 - 6
12 Mehanydream (G. Gungui) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48,5 - 1 6,30€ ; 2-1: pl: 5,20€ ; 5-1: pl: 6,40€ Trio :2-5-1:
Nos préférés : 1 Jackson Haufor, 5 Jogger Kily, 9 Jaguar Nos sélections : 606 Rollandjump Has, 502 Andino Anglo-Arabes - 44.000 € - 2.400 mètres - 25,70€
d'Aimté, 6 J'Envisage Dubrio, 7 Joyau Piya. 1 Ildo du Vivier (B. Rochard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Nos préférés : 2 Andino, 8 Murrayfield, 9 Makhzen, 4 Corde à droite - 20h10.
Ils sont chuchotés : 104 Courtesy Call, 204 Olaway, 301 2sur4 : 12,30€.
2 Impact des Baux (M. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Talisson, 1 Jasmin Doré.
Multi : 1-5-9-6-7-3-16. 3 Ipson du Vernay (E. Raffin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Kap Lord, 409 Havania, 506 Inès du Chênet, 602 Kianna,
1 Wonder Chop (M. Guyon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 - 1 2 Prix de la Fête de la Chasse
6
4 Ikuro Jiel (D. Thomain) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 706 Gibralfaro.
Prix DS Store Moulins
2
2 J'o Bello (M. Forest) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 8
Prix de la Porte de Saint-Ouen 5 Idéfix des Landes (S. Hardy) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875
Handicap divisé - première épreuve - Réf:
Ils peuvent créer la surprise : 105 Jad Conti, 205 La 3 Electrik Jim (G. Sanchez) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 - 7 Nature et Pêche
Attelé - Mâles - Course D - 40.000 € - 2.875 6 Ibis Pettevinière (P. Masschaele) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Montagnette, 304 Jubilez, 405 Nuns Island, 504 Obeone, 4 Mon Brazil (J. Plateaux) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 - 2 1. 3 Gergovie de Godrel (A.-M. Fossey), Ecurie
7 Izac Awagne (E. Herbeau) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 +32 - Classe 4 - 18.000 € - 1.400 mètres - 601 Impulsion Allen, 701 Incollable. 5 Jonnimi (Mlle A. Mérou) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 - 4
mètres - PS- Corde à gauche - 14h33. Corde à droite - 13h22. 6 Crouzca (I. Mendizabal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54,5 - 3 A.G.Maillard. 2. 9 Hermès Ludois (C. Gourgand). 3.
8 Icare des Forges (N. Bridault) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 4 Guimauve Danover (T. Lebrec). 4. 16 Happy Djob
9 Iguane de Caponet (Y. Lebourgeois) . . . . . . . . . . . . . . 2875 7 Winnx (F. Veron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 - 6
1 Kash Gagou (F. Nivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 10 Iermont (R.-C. Larue) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 1 Zaya de la Plata (T. Blanchouin) . . . . . . . . . . . . . 61,5 - 3 Bordeaux - Le Bouscat 15h44 8 Jolie Girl III (A. Gavilan) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 - 5 (Mlle M. Brossard). Tous couru. Disq.: 1, 2, 5. Réd.:
2 Kéridan (J.L.C. Dersoir) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 11 Illico de Bouteau (M. Barcelo Bisquerra) . . . . . . . . 2875 2 Acclam (Mlle A. Daifi) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 - 6 Samedi Réunion 4 9 Furieuse (G. Guedj-Gay) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 - 9 1'13"3. Mutuel :19,80€ - 5,20€ - 3,50€ - 12,00€ -
3 Kavango (E. Raffin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 3 Monsieur Beaulieu (Mlle D. Santiago) . . . 62 - 11 Nos préférés : 6 Crouzca, 1 Wonder Chop, 2 J'o Bello, 9 Couplés : 3-9: gt 89,40€, pl: 28,40€ ; 3-4: pl: 73,50€

1 Prix
12 Illico du Guesne (P.-P. Ploquin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875
4 Keops Tillaye (D. Thomain) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 13 Insert du Bas Bosq (F. Nivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 4 Atsana (Mlle L. Bails) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60,5 - 10 Le Renoir Saint-Léger-de Furieuse, 8 Jolie Girl III. ; 9-4: pl: 65,60€ Trio :3-9-4: 1.138,80€
5 Kadéo Josselyn (T. Ouvrie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 14 Icare de la Dorète (B. Robin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 5 Joviale Béré (H. Besnier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 - 1 la-Martinière 2sur4 : 90,00€.

9
6 Kiwi Jenilou (M. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875
7 Koziello de Lou (Y. Lebourgeois) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Nos préférés : 9 Iguane de Caponet, 3 Ipson du Vernay, 5 6 Banksy (F. Lefebvre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
7 Make Gold (M. Forest) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
- 12
- 4
Classe 2 - 22.000 € - 2.400 mètres - Corde à Prix Au-delà des Pistes Multi : en 4 : 5.701,50€; en 5 : 1.140,30€; en 6 : 380,10€;
Idéfix des Landes, 12 Illico du Guesne, 13 Insert du Bas droite - 16h14. Anglo-Arabes - 44.000 € - 2.400 mètres - en 7 : 162,90€
8 Kelmec (A. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 8 National Velvet (Benj. Marie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60,5 - 13
Bosq. Corde à droite - 20h40.
9 Kantor du Vivier (Théo Duvaldestin) . . . . . . . . . . . . . . . . 2875
10 Krapo Lila (A.-G. Maillard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Multi : 9-3-5-12-13-10-7.
9 Slam Poet (T. Bachelot) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60,5 - 9
10 Bobby's Way (Mlle M. Vélon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 5 1 Pouvoir Royal (C. Demuro) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 - 12 3 Prix des Tulipes
11 Arco Grande (C. Lecoeuvre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59,5 - 7
2 Aude (M. Guyon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - 7 1 Harry de la Brunie (M. Forest) . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 - 2 1. 5 Keys (W. Bigeon), J. Séché. 2. 13 Kangae de
Nos préférés : 6 Kiwi Jenilou, 3 Kavango, 8 Kelmec, 5 3 Winema (G. Guedj-Gay) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - 1

9
12 Zantario (E. Hardouin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 8 2 Feng Shui du Pecos (M. Lauron) . . . . . . . . . . . . 59 - 5 Guez (F. Nivard). 3. 15 Kotkita Girl (E. Raffin). 4.
Kadéo Josselyn, 9 Kantor du Vivier. Prix de Sare 13 Wheel of Chance (S. Maillot) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 - 2
4 Diamond Vendome (F. Veron) . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - 9 3 Sierra de l'Abbaye (Mlle M. Eon) . . . . . . . . . . . . 57,5 - 7 9 Kryadedarche (M. Abrivard). Tous couru. Disq.: 7,
Attelé - Femelles - Course D - 40.000 € - 5 Qaiser (O. Peslier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 - 3 4 Incroyable d'Oc (A. Gavilan) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - 1
11, 12, 14. Réd.: 1'15"8. Mutuel :3,00€ - 1,50€ - 1,70€

3
Nos préférés : 4 Atsana, 13 Wheel of Chance, 8 National 6 Qatar River (M. Barzalona) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 - 2 5 Sybilline (V. Seguy) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - 4
Prix du Rhône - Quinté+ 2.875 mètres - PS - Corde à gauche - 18h55.
Velvet, 10 Bobby's Way, 9 Slam Poet. 7 Yquelon (A. Gavilan) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 - 11 6 Angelo de l'Abbaye (C. Demuro) . . . . . . . . . . . 57 - 3 - 1,60€ - Couplés : 5-13: gt 8,00€, pl: 3,10€ ; 5-15: pl:
Course Européenne - Attelé - Course A - 8 Srifanelogreen (T. Piccone) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 - 5 7 Horizon de Tanues (I. Mendizabal) . . . . . . . . 56 - 6 2,60€ ; 13-15: pl: 2,50€ Trio :5-13-15: 6,40€
71.000 € - 2.150 mètres - PS - Corde à 1 Kreation de l'Avre (J. Raffestin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 9 Barsham (Mlle C. Faure) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 - 6 2sur4 : 5,10€.
gauche - Départ à l'autostart - 15h15. 2 Kalinda du Parc (B. Rochard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Auteuil 11h25 10 Lib Dubawi (Mlle A. Le Lay) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53,5 - 10
Nos préférés : 3 Sierra de l'Abbaye, 1 Harry de la Brunie, 5
Sybilline, 7 Horizon de Tanues, Multi : en 4 : 189,00€; en 5 : 37,80€; en 6 : 12,60€; en 7 :
3 Kenza d'Amour (F. Nivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Samedi Réunion 3 11 Skibo Castle (C. Cadel) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 - 8
12 Va S'y Mix (A. Crastus) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 - 4 5,40€
4 Kahia de la Croix (J.-C. Piton) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875

1 Prix Lindor
1 Bubble Effe (F. Nivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 Nos préférés : 1 Pouvoir Royal, 3 Winema, 2 Aude, 5 Nos sélections : 609 Forza Sedaca, 708 Becquanon,
2 Ghalie du Goutier (Théo Duvaldestin) . . . . . . . . . . . . . 2150
5 Koldima d'Aut (E. Raffin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875
6 Key Lady (C. Beurel) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Steeple-chase - 4 ans - Femelles - Classe 3 - Qaiser, 8 Srifanelogreen. Ils sont chuchotés : 103 Winema, 208 Brightly, 307
4 Prix du Crédit Mutuel
3 Isla Jet (E. Raffin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
7 Kiva du Loisir (L. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 1. 2 Karate King (M. Abrivard), Ecurie des Charmes.
57.000 € - 3.700 mètres - 11h55. Sosino, 405 Goldensim, 501 Monty, 616 L'Archet, 711

2
4 Hermine Girl (J.-C. Piton) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 2. 8 Kazan de Vandel (J. Bruneau). 3. 4 Kildare (B.
5 Gazoline du Seux (M. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
8 Kinoa du Livier (A. Desmottes) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Prix Louis Dubourg Bilwaukee, 801 Wonder Chop, 901 Harry de la Brunie.
Robin). 4. 14 King de l'Ormerie (B. Le Beller). Non
9 Keen Winner (T. Lamare) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 1 Sagradame (Q. Gaignard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Femelles - 21.000 € - 1.900 mètres - Corde à Ils peuvent créer la surprise : 102 Aude, 211 Tzarinska,
6 Gold Mencourt (F. Lecanu) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 10 Koh Samui (J.-M. Bazire) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 couru: 9. Disq.: 5, 13. Réd.: 1'15"6. Mutuel :3,50€ -
7 Galon de Vire (P.-P. Ploquin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 2 Aelle (G. Meunier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 droite - 16h52. 303 Duc de Kent, 402 Bloody Sundae, 507 Bolthole, 608
11 Kiss Me Honey (L. Baudouin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 3 Jaguar des Obeaux (F. de Giles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 1,50€ - 1,60€ - 2,30€ - Couplés : 2-8: gt 5,70€, pl:
8 Balsamine Font (A. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 12 Kim Forever (M. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Tite Nana, 707 Luz Ardiden, 802 J'o Bello, 905 Sybilline. 3,20€ ; 2-4: pl: 5,00€ ; 8-4: pl: 4,90€ Trio :2-8-4:
9 Igrec de Celland (D. Thomain) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 4 Courtesy Call (B. Lestrade) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 1 Aurorita (R. Sousa Ferreira) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 9
10 Ialto d'Hertals (B. Rochard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
13 Karlita Madrik (A. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 5 Jad Conti (J. Charron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 2 Angel Charly (M. Guyon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 6 15,30€
14 Kantarellina Chic (Y. Lebourgeois) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 6 Eclipse Bleue (T. Lemagnen) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 3 Mudpilat (M. Lauron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 11 2sur4 : 6,90€.
11 Cresus Di Poggio (J.-M. Bazire) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 15 Kandissime (S. Hardy) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 7 Lady Pretender (N. Gauffenic) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 4 Salt Flake (M. Barzalona) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 7 Aujourd'hui dans l'Ouest Multi : en 4 : 157,50€; en 5 : 31,50€; en 6 : 10,50€; en 7 :
12 Instinct d'Am (P.-Y. Verva) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 5 Kadance de Bozouls (Mlle M. Meyer) . . . . 56,5 - 4 GRAIGNES (50) - 19h00 - Trot - Prix des
13 Gilmour (Y. Lebourgeois) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 Nos préférés : 12 Kim Forever, 5 Koldima d'Aut, 10 Koh Nos préférés : 1 Sagradame, 4 Courtesy Call, 5 Jad Conti, 4,50€
Samui, 7 Kiva du Loisir, 11 Kiss Me Honey. 6 Yellow Sand (Mlle A. Mekouche) . . . . . . . . . . . . 55,5 - 10 Familles Rurales de la Manche - Attelé - 16
14 Harvest de Bulière (B. Vassard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 6 Eclipse Bleue, 7 Flandrienne (I. Mendizabal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 1 partants - nos favoris: 11 Grahika, 8 Fusain du 5 Prix France Bleu Mayenne
Multi : 12-5-10-7-11-13-8. 8 Brightly (V. Seguy) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 2

2
GIMCRACK : 3 Isla Jet, 2 Ghalie du Goutier, 11 Cresus Di Rib, 4 Galinka de Gennes.
Poggio, 9 Igrec de Celland, 10 Ialto d'Hertals, 8 Balsamine Prix Gopal 9 Bhutto (G. Guedj-Gay) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 5 1. 11 Jonquille d'Aimte (P.Edou. Mary), M. Thielin. 2.
Font, 1 Bubble Effe, 12 Instinct d'Am. Nos sélections : 101 Jackson Haufor, 506 Ivanjica de Lou, Haies - A réclamer - 4 ans - Apprentis et 10 La Marazuela (G. Trolley de Prevaux) . . . . . 58 - 8
Retrouvez tous les pronostics de ces réunions 6 Jalenza du Bocage (B. Rochard). 3. 7 Jeny des
11 Tzarinska (C. Demuro) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 - 3 Malberaux (S. Dieudonné). 4. 9 Jamaïca Phédo (H.
ÉPICURE : 3 Isla Jet, 11 Cresus Di Poggio, 2 Ghalie du 809 Iguane de Caponet, 912 Kim Forever. Jeunes Jockeys - Jockeys < 50 victoires - régionales sur ouest-france.fr. Le fil info en direct et
26.000 € - 3.600 mètres - 12h30. Nos préférés : 10 La Marazuela, 8 Brightly, 11 Tzarinska, 2 Touvais). Tous couru. Disq.: 3, 4, 5. Réd.: 1'15"1.
Goutier, 5 Gazoline du Seux, 6 Gold Mencourt, 7 Galon de Ils sont chuchotés : 105 Jogger Kily, 203 Kavango, 302 Angel Charly, 7 Flandrienne. en continu. Mutuel :22,70€ - 4,10€ - 3,00€ - 8,30€ - Couplés :
Vire, 1 Bubble Effe, 13 Gilmour. Ghalie du Goutier, 411 Headscott, 512 Icelander, 608 11-6: gt 51,80€, pl: 16,40€ ; 11-7: pl: 56,90€ ; 6-7: pl:

3 167e Derby du Midi

1 Jaguar Lagrange (Q. Samaria) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Les cotes probables : 3 Isla Jet (2.2/1) - 11 Cresus Di
Poggio (3/1) - 2 Ghalie du Goutier (9/1) - 5 Gazoline du
Hopium, 706 Gigolo Lover, 803 Ipson du Vernay, 905
Koldima d'Aut.
2 Sharann (A. Chesneau) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
L. - 55.000 € - 1.900 m- Corde à droite - 17h25.
Les résultats 47,80€ Trio :11-6-7: 532,30€
3 Mamix's Passion (G. Meunier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 2sur4 : 80,10€.
Seux (11/1) - 9 Igrec de Celland (12/1). Ils peuvent créer la surprise : 109 Jaguar d'Aimté, 208
Kelmec, 302 Ghalie du Goutier, 408 Here We Go, 507
4 Olaway (N. Ferreira) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
5 La Montagnette (T. Lefranc) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 1 Gaodio (F. Veron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 6 Paris-Vincennes vendredi 6 Prix 48h Au Trot Meslay
4 Prix de la Place du Châtelet Idylle Express, 609 Hippomène Quesnot, 709 Esteban 6 Alibichop (G. Siaffa) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 2 Al Barq (C. Demuro) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 7 1. 8 Jules des Champs (L.-M. David), Ecurie
3 Duc de Kent (I. Mendizabal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 3
Attelé - Course D - 46.000 € - 2.875 mètres - Jiel, 805 Idéfix des Landes, 910 Koh Samui. 7 Place Verlaine (Mlle S. Boulet) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4 All Iron (O. Peslier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 4 1 Prix Caecilia L.M.David. 2. 15 Jilbour Defontaine (M. Abrivard). 3.
Piste en sable - Corde à gauche - 15h55. Nos préférés : 3 Mamix's Passion, 4 Olaway, 5 La 5 Sirtaki (V. Seguy) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 5 1. 12 Jushua Tree (J.-M. Bazire), Ecurie Olmenhof. 10 Joakim Bilou (P. Delacour). 4. 3 Jullou (F. Nivard).
Montagnette, 1 Jaguar Lagrange,
Moulins 10h10 6 Bariloche (M. Barzalona) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
7 Sosino (M. Guyon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
- 1
- 2
2. 6 Jablonski (R. Congard). 3. 8 Jaguar du Goutier
(D. Bonne). 4. 9 Diluca Mo (G. Gelormini). 5.
Tous couru. Réd.: 1'13"8. Mutuel :16,30€ - 4,00€ -
2,20€ - 4,90€ - Couplés : 8-15: gt 35,30€, pl: 11,90€ ;

3 Prix Vieux Beaufai

1 Gypsie Sly (F. Lecanu) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Samedi Réunion 2
2 Galaxy de Castelle (B. Rochard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Nos préférés : 5 Sirtaki, 7 Sosino, 3 Duc de Kent, 2 Al Barq, 2 Jango Vici (P.-Y. Verva). Non couru: 13. Disq.: 10, 8-10: pl: 18,10€ ; 15-10: pl: 13,50€ Trio :8-15-10:

1
3 Gitane du Rocher (P.-Y. Verva) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 Prix Antoine de Vazelhes Steeple-chase - 4 ans - Classe 2 - 59.000 € - 14. Réd.: 1'13"1. Mutuel :1,40€ - 1,20€ - 1,70€ - 2,40€ 342,40€
4 Goption Montaval (P. Masschaele) . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875
5 Go Chicago (D. Thomain) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875
6 Hortino (P.-P. Ploquin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875
Steeple-chase cross-country - 5 ans et plus -
Classe 4 - 23.000 € - 4.800 mètres - 10h40.
3.500 mètres - 13h05.
1 Kap Lord (K. Dubourg) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4 Prix IJockeyMâles - 21.000 € - 1.900 mètres - Corde à
droite - 17h58.
- Couplés : 12-6: gt 4,80€, pl: 2,80€ ; 12-8: pl: 5,00€ ;
6-8: pl: 7,60€ Trio :12-6-8: 26,10€
2sur4 : 3,60€.
2sur4 : 13,20€.
Multi : en 4 : 441,00€; en 5 : 88,20€; en 6 : 29,40€; en 7 :
12,60€
7 Hultima (M. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2875 2 Kamyador (G. Meunier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Multi : en 4 : 55,50€; en 5 : 13,50€; en 6 : 6,30€; en 7 :
1 Very Speed (D. Lecomte) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
8 Here We Go (A. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2900
9 Hélencio (E. Raffin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2900 2 Nuit Debout (A. Lelièvre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
3 Le Philosophe (Q. Gaignard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4 Jubilez (F. de Giles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
1 Coro Chop (M. Guyon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 4 4,50€ 7 Prix des Bénévoles
2 Bloody Sundae (A. Gavilan) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 1 Pick 5 : (12-6-8-9-2) : 104,00€ 1. 4 Hotkatissime (B. Rochard), Ecurie Cte P de
3 César de Pretot (G.-G. Vibert) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 5 Brexit Flight (G. Ré) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 3 Sanber (F. Veron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 2
10 Gelasquez (A.-G. Maillard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2900
4 Falstaff (V. Bernard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 6 Our Dream (T. Chevillard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 4 Chapelier (G. Guedj-Gay) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 6 Montesson. 2. 9 His Dream de Cahot (P.Edou.
11 Headscott (Y. Lebourgeois) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2900 5 Corentin Collonges (B. Gelhay) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 7 Jeu Sacré (A. Renard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 5 Goldensim (G. Sanchez) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 - 5 2 Prix Sirrah Mary). 3. 3 Historien Galbe (F. Desmigneux). 4.
Nos préférés : 9 Hélencio, 11 Headscott, 8 Here We Go, 6 Kick Up (J. Plouganou) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 6 Divin Propos (Mlle A. Mérou) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 - 3 1. 12 Flash de Vely (S. Ernault), Ph. Dequeker. 1. 10 Gézade du Bocage (Mlle O. Briand). Tous couru.
10 Gelasquez, 7 Hultima. Nos préférés : 3 Le Philosophe, 1 Kap Lord, 4 Jubilez, 2
Nos préférés : 1 Very Speed, 6 Kick Up, 2 Nuit Debout, 5 7 Watto To (R. Sousa Ferreira) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 7 11 Eclair Gold (D. Thomain), J. Seux. 3. Disq.: 7, 8. Réd.: 1'14"4. Mutuel :3,00€ - 1,50€ - 1,50€
Kamyador, 8 Mestreyf (I. Mendizabal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 - 8
Corentin Collonges, 14 Fanfaronneur (M. Mottier). 4. 3 Grande de - 1,60€ - Couplés : 4-9: gt 5,50€, pl: 2,60€ ; 4-3: pl:

5 Prix de la Place Gambetta

9 Twining Time (H. Mouesan) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 - 9

4 Prix Valmajour
Ranchy (F. Lagadeuc). Tous couru. Disq.: 7. Réd.: 2,80€ ; 9-3: pl: 3,20€ Trio :4-9-3: 9,10€

2 Prix de Souvigny
Attelé - Course C - 53.000 € - 2.150 m - PS - Nos préférés : 6 Divin Propos, 5 Goldensim, 2 Bloody 1'12"8. Mutuel :31,50€ - 11,50€ - 15,30€ - 5,80€ - 2sur4 : 6,30€.
Corde à gauche - Départ à l'autostart - 16h33. Haies - A réclamer - 5 ans et plus - 26.000 € - Sundae, 1 Coro Chop, 3 Sanber. 2,10€ - Couplés : 11-12: gt 493,20€, pl: 72,60€ ;
Haies - 5 ans - Classe 3 - 26.000 € - 3.500 3.600 mètres - 13h40. 8 Prix des Colombes
5
mètres - 11h10. 11-14: pl: 35,40€ ; 12-14: pl: 17,30€ Trio :11-12-14:
1 I Love d'Amour (D. Armellini) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 101e Grand Prix de Bordeaux - 457,80€ 1. 6 Ivoire Dairpet (A. Popot), P. Lemoine. 2.
2 Ivana des Racques (A. Blandin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 1 I Feel Star (A. Lelièvre) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
1 Link and Ball (E. Bureller) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
2 Nile Paris (G. Siaffa) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4e Etape du Défi du Galop 2sur4 : 100,50€. 3 Ilmenite (Y. Cabaret). 3. 8 Imeo du Boulay (D.
3 Instinctif (B. Robin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 2 Mind Glory (Mlle C. Prichard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 3 Futbolisto (M. Chailloleau) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
4e étape du Défi du Galop - L. - 60.000 € - Multi : en 4 : 5.764,50€; en 5 : 1.152,90€; en 6 : 384,30€; Marsault). 4. 2 Idéal de Baulon (S. Le Cerf). Tous
4 Issia de Charly (P. Masschaele) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 3 Imenhotep (H. Tabet) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 4 Hortelao Has (J.-B. Breton) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 1.900 mètres - Corde à droite - 18h40. en 7 : 164,70€ couru. Disq.: 4, 7. Réd.: 1'16". Mutuel :7,80€ - 2,10€ -
5 Iron de Ginai (M. Barcelo Bisquerra) . . . . . . . . . . . . . . . 2150 4 Ikare du Moulin (N. Baillou) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 5 Nuns Island (Q. Gaignard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 2,80€ - 4,10€ - Couplés : 6-3: gt 39,20€, pl: 15,20€ ;
6 Ivanjica de Lou (A. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 5 Invité d'Honneur (B. Gelhay) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 6 Heaven du Seuil (D. Carré) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 1 Monty (Gér. Mossé) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 2
2 Wally (C. Demuro) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 4
3 Prix Jamin 6-8: pl: 15,20€ ; 3-8: pl: 25,00€ Trio :6-3-8: 175,60€
7 Idylle Express (E. Raffin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 6 Mandurose (N. Howie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 7 Naos (Mlle S. Boulet) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 1. 13 Idao de Tillard (C. Duvaldestin), C. Sevestre. 2. 2sur4 : 22,80€.
8 Idden Fortune (F. Nivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 7 Innovation (A. de Chitray) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 8 Star Lord (A. Busson) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 3 Watch Him (M. Guyon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 3
4 Say Good Buy (V. Seguy) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 6 6 Hokkaido Jiel (D. Thomain). 3. 8 Capital Mail (G.
9 Indiana d'Espace (B. Rochard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 8 Al Mauria Lawal (R. Law-Eadie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 9 Havania (J. Charron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 5 Charlesquint (S. Pasquier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 7 Gelormini). 4. 12 Elvis du Vallon (Y. Lebourgeois). 5.
10 I Wanna Be Queen (D. Thomain) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11 Invincible de Bry (Y. Lebourgeois) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2150
2150
Nos préférés : 2 Mind Glory, 6 Mandurose, 3 Imenhotep, 1
I Feel Star, 5 Invité d'Honneur.
Nos préférés : 4 Hortelao Has, 9 Havania, 5 Nuns Island, 3
Futbolisto, 2 Nile Paris.
6 Prince Anodin (F. Veron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
7 Bolthole (M. Barzalona) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
- 5
- 1
1 Cash Bank Bigi (F. Nivard). Tous couru. Réd.:
1'12"3. Mutuel :2,50€ - 1,30€ - 1,30€ - 1,90€ -
Compiègne vendredi
12 Icelander (M. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
Nos préférés : 2 Wally, 1 Monty, 7 Bolthole, 3 Watch Him, Couplés : 13-6: gt 3,60€, pl: 2,10€ ; 13-8: pl: 3,40€ ; 1 Prix de Gilocourt
3 Prix des Acacias 5
13 Ipso du Fer (J.-C. Piton) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150
Prix Spirou 6-8: pl: 3,00€

6
14 If You Can (P.-Y. Verva) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 1. 2 Grand Fêtard (C. Bergé), VDA Transport
15 Impact Castelets (P.-P. Ploquin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 Haies - 4 ans - Femelles - Classe 3 - 26.000 € Steeple-chase - 5 ans et plus - Femelles - Prix Fondation Claude Pompidou 2sur4 : 5,10€. Solutions. 2. 4 Balsamand (G. Sias). 3. 6 Khabesa
16 Igor Vicking (R.-C. Larue) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2150 - 3.500 mètres - 11h40. Classe 2 - 59.000 € - 3.500 mètres - 14h15. Handicap de catégorie - première épreuve - Tiercé : 14,30€; ordre différent : 2,50€. (A. Mossé). 4. 5 King Mollenkott (A. Vilchien). Tous
Nos préférés : 6 Ivanjica de Lou, 12 Icelander, 7 Idylle Réf: +35 - Classe 4 - 14.000 € - 1.900 mètres Quarté : 89,25€; ordre différent : 9,00€; bonus : 2,25€. couru. Dist.:, 1 H long, 1 long, 1 long. Mutuel :3,70€ -
Express, 3 Instinctif, 8 Idden Fortune. 1 Agathea (F. Besson) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 1 Starvina (G. Siaffa) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 - Corde à droite - 19h10. Quinté : 743,20€; ordre différent : 12,60€; bonus 4 : 1,50€ - 2,60€ - 1,60€ - Couplés : 2-4: gt 21,70€, pl:
2 Affaire en Or (A. de Chitray) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 2 Canichette (T. Beaurain) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 3,40€; bonus 4sur5 : ; bonus 3 : 2,20€
Multi : 6-12-7-3-8-16-15. 3 Joyeuse Emotion (N. Howie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 3 Idylle d'Ainay (G. Ré) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 1 Athelia (F. Veron) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 - 5 6,00€ ; 2-6: pl: 2,80€ ; 4-6: pl: 5,60€ Trio :2-4-6:
Multi : en 4 : 157,50€; en 5 : 31,50€; en 6 : 10,50€; en 7 : 18,70€
4 Joanna Collonges (P. Blot) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 4 Obeone (D. Mescam) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 2 Tirso de Molina (R. Sousa Ferreira) . . . . . . . . 60 - 1

6 Prix du Pont du Garigliano

4,50€ 2sur4 : 7,20€.
5 J'y Vais Forez (J. Coyer) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 5 West End Girl (A. Zuliani) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 3 Comtesse Véra (C. Raimbault) . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 4
6 Japan's Flower (A. Gasnier) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 6 Inès du Chênet (L. Philipperon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 4 Global Context (G. Guedj-Gay) . . . . . . . . . . . . . . 59,5 - 11
Monté - Course D - 56.000 € - 2.250 mètres -
7 Jeune Canaille (B. Gelhay) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 7 Aigle (A. Chesneau) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 5 Angel Dina (Mlle M. Eon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 - 6 4 Prix Constellation 2 Prix des Tambouraines
Piste en sable - Corde à gauche - 17h08. 8 Noor de l'Orme (R. Law-Eadie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 6 Elcot (G. Sanchez) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 - 9 1. 13 Indigo de Fontaine (A. Abrivard), Ecurie Jean-
Nos préférés : 5 West End Girl, 6 Inès du Chênet, 4 7 Juste Béré (M. Barzalona) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 - 7
1. 6 Cameron (R. Mangione), E. Schwaiger. 2.
Nos préférés : 2 Affaire en Or, 1 Agathea, 3 Joyeuse Obeone, 3 Idylle d'Ainay,
Pierre Barjon. 2. 15 Ibiscus Man (R.-C. Larue). 3. 1 Beshtani (M. Barzalona). 3. 7 Gallant Deed (S.
1 Hélium de l'Iton (B. Rochard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2250 8 Tite Nana (A. Gutierrez Val) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 - 15 5 Canto Dei Venti (D. Thomain). 4. 16 Ilaya (Y.
Emotion, 7 Jeune Canaille, 4 Joanna Collonges. 9 Forza Sedaca (J. Plateaux) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58,5 - 14 Pasquier). 4. 2 Madigan (M. Guyon). Non couru: 5.

6 Prix Trinidad
2 Historien de Larré (W. Jehanne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2250 Lebourgeois). Tous couru. Disq.: 3, 4. Réd.: 1'13"9.
10 Dirty Dozen (H. Mouesan) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57,5 - 8 Dist.:, cte enc., cte tête, 2 long. Mutuel :8,20€ - 1,70€ -

4
3 Gringo Sava (J. Raffestin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2250 Mutuel :3,50€ - 1,70€ - 2,20€ - 5,00€ - Couplés :
4 Génie des Lucas (A. André) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2250 Prix de Moladier Haies - Handicap de catégorie - Réf: +10 11 Solitary Man (Mlle M. Meyer) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55,5 - 12
12 A Gibraltar (C. Cadel) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 10 13-15: gt 9,70€, pl: 5,70€ ; 13-5: pl: 13,60€ ; 15-5: pl:
1,30€ - 1,60€ - Couplés : 6-1: gt 10,40€, pl: 3,50€ ;
5 Holka du Lys (E. Raffin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2250 Classe 3 - 16.000 € - 1.400 mètres - Corde à +12 - 4 et 5 ans - Femelles - 63.000 € - 3.600 6-7: pl: 3,50€ ; 1-7: pl: 3,20€ Trio :6-1-7: 11,20€
13 Chief's App (G. Trolley de Prevaux) . . . . . . . . 57 - 16 17,10€ Trio :13-15-5: 66,00€
6 Grigri Boy (Mlle L. Planchenault) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2250 droite - 12h12. mètres - 14h50. 14 Queen Liberty (I. Mendizabal) . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 13 2sur4 : 4,20€.
7 Homer de Fromentel (Y. Lebourgeois) . . . . . . . . . . . . 2250 15 Astral Spirit (D. Boche) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 2
8 Hopium (A. Abrivard) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2250 1 I'm On My Way (Mlle M. Vélon) . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 - 2 1 Impulsion Allen (F. de Giles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 16 L'Archet (A. Crastus) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 - 3
9 Hippomène Quesnot (Mlle E. Callier) . . . . . . . . . . . . . . 2250 2 Pink Pong (Mlle P. Cheyer) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 - 8 2 Kianna (R. Mayeur) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Nos préférés : 9 Forza Sedaca, 16 L'Archet, 8 Tite Nana, 7
Retrouvez l’ensemble des résultats sur www.ouest-france.fr/sport/hippisme/
Nos préférés : 7 Homer de Fromentel, 8 Hopium, 9 3 Elegato (E. Hardouin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 - 6 3 Mercinette (B. Marchand) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64,5 Juste Béré, 2 Tirso de Molina. Info turf avec Ouest-France :
Hippomène Quesnot, 5 Holka du Lys, 4 Génie des Lucas. 4 Expertise (Y. Barille) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,5 - 3 4 Luna The Great (N. Ferreira) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Multi : 9-16-8-7-2-14-3. Toutes les courses en direct et en continu au 08 92 68 60 22 1.99€/min.
 Sports - France/Monde Ouest-France
27 -28 mai 2023

Football

Elye Wahi a « le football en lui » depuis son enfance

Ligue 1 (37e journée). Alors que Montpellier reçoit Nice, samedi (21 h), son attaquant Elye Wahi,
20 ans, a éclos cette saison. Selon ses anciens formateurs, son ascension était prévisible. Paris bientôt sacré, pétillant Rennes - Monaco
Elye Wahi marche sur les plates-ban- Le PSG pourrait enrichir son palma-
des de Kylian Mbappé en termes de rès avec un onzième titre de cham-
précocité. Si le natif de Bondy a des pion de France samedi à Strasbourg,
statistiques hors du commun, Elye repoussant d’une unité le record qu’il
Wahi le suit de près. co-détenait jusqu’alors avec Saint-
Le joueur de 20 ans, qui a débuté le Étienne. Les Verts ont été champions
football, à Suresnes comptabilise à dix reprises, entre 1957 et 1981,
30 buts en Ligue 1. Dernier fait remar- alors que le club de la capitale, rache-
quable, son quadruplé inscrit contre té par le fonds qatari QSI en 2011,
Lyon, le 7 mai dernier (défaite 5-4 de s’apprête à rafler son neuvième titre
Montpellier). Pierre Ville est le pre- sur les onze dernières saisons. Seuls
mier formateur d’Elye Wahi. Il en gar- l’AS Monaco (2017) et Lille (2021) ont
de un excellent souvenir. « Petit, il contrarié sa suprématie nationale sur
avait le football en lui. Dès qu’il y cette période.
avait des exercices lors des entraî- Les Lensois se préparent de leur Renato Sanches (PSG). | PHOTO : AFP
nements, ça se voyait que ça côté à fêter leur magnifique deuxième
l’embêtait. Il le faisait parce qu’il place, synonyme de Ligue des cham- excitante de l’avant-dernière journée.
était obligé mais dès qu’il y avait des pions la saison prochaine, samedi à Les supporters bretons seront au ren-
matches, c’était parti. » Bollaert, contre l’AC Ajaccio, déjà dez-vous et la pression, maximale.
Globalement, ceux qui l’ont côtoyé condamné à la relégation. Les Sang
s’accordent pour dire que l’internatio- et Or, promus dans l’élite en 2020, Angers : le club, relégué en Ligue 2 la
nal espoirs est au-dessus du lot. Fré- sont quasiment à l’abri d’un retour de saison prochaine, a annoncé que son
déric Garny l’a coaché chez les U19 Marseille, troisième à cinq points der- entraîneur actuel Alexandre Dujeux,
dans l’Hérault. Il affirme ne pas avoir rière, qui reçoit Brest au Vélodrome arrivé en 2021 comme entraîneur
formé Wahi. « J’étais plus dans sans Dimitri Payet, suspendu. adjoint de Gérald Baticle, conserve-
l’accompagnement, mentionne-t-il. Derrière le podium, une lutte achar- rait son poste.
Je n’avais pas grand-chose à lui née se joue entre trois équipes pour
apprendre. » arracher la quatrième place, qualifica- Toulouse : le club a officialisé les
tive pour la Ligue Europa : Monaco départs de Branco Van den Boomen,
Fâcheux épisode caennais (65 points), Lille (63) et Rennes (62). Brecht Dejaegere, Maxime Dupé et
En revanche, Garny affirme que c’est Elye Wahi (à droite) est l’un des attaquants prometteurs du football français. | PHOTO : AFP Dans ce contexte, la venue des Stijn Spierings, artisans majeurs de la
un garçon qu’il fallait cadrer. Si Wahi a Monégasques au Roazhon Park remontée du club en L1 et de la victoi-
dû travailler dur pour atteindre son ont également décidé de le laisser axes de progressions. Michel Der rer « son jeu de tête et son jeu dos au s’annonce comme l’affiche la plus re récente en Coupe de France.
niveau actuel, notamment en pro- sur le carreau. Il a pu rebondir à Mont- Zakarian, son coach actuel, se veut but afin d’être plus complet », selon
gressant dans le dernier geste, avec pellier, où il a retrouvé un certain… exigeant avec lui. « Il doit s’améliorer Olivier Dall’Oglio, qui l’a eu sous ses
son pied droit, et son jeu de tête, il Francis De Taddeo, nouveau direc- dans tous les secteurs, il doit répé- ordres à Montpellier entre les deux Le foot en bref
aurait pu ne jamais connaître le foot- teur du centre de formation. ter ses gammes. » passages de Der Zakarian.
ball professionnel. Après Suresnes, il « Il fallait le surveiller comme le lait Même s’il lui reste encore deux ans
a rejoint le centre de formation de sur le feu. Il jouait tout le temps avec
« Michel veut voir ce gosse de contrat à Montpellier, Wahi devrait
Mondial U20 : encore un espoir pour les Bleuets
Caen. Si ses performances sur le ter- la limite », poursuit Frédéric Garny.
en Ligue des champions » quitter le navire montpelliérain cet Guère brillants depuis le début de la duras dimanche (23 h) à Mendoza.
rain étaient plus que respectables, Pierre Ville va même plus loin en Frédéric Garny sait que « MDZ » sou- été. « Il y aura du monde dessus », compétition en Argentine, à l’image En cas de victoire, ils peuvent espérer
c’est un écart extra-sportif qui lui a disant que Wahi était un « bébé men- haite emmener le jeune joueur au sait déjà Der Zakarian. Il sera donc de leurs deux défaites contre la Gam- finir parmi les meilleurs troisièmes et
coûté cher. talement ». Le contraste était donc plus haut niveau, pour son bien. l’heure de faire des choix pour la pépi- bie (2-1, jeudi) et la Corée du Sud (2-1, donc se qualifier pour les huitièmes
Après une affaire encore très som- flagrant avec son corps, ultra-déve- « Michel veut voir ce gosse en Ligue te de Suresnes. Le tout, avec de lundi), les Bleuets affrontent le Hon- de finale.
bre aujourd’hui, Wahi a été viré de loppé pour son jeune âge. des champions ou en équipe de l’intelligence, afin de continuer son

Championnes
son établissement scolaire. À la suite S’il a énormément progressé sur le France », croit savoir le formateur. ascension vers le très haut niveau. Les Bleuettes ont bat-
de quoi les dirigeants de Malherbe plan mental, Elye Wahi a encore des Pour ce faire, il devra encore amélio- Antoine GEGAT.
tu l’Espagne (3-2) hier
en finale de l’Euro
Allemagne (34e journée) Espagne (37e journée) Angleterre (38e journée) Italie (37e journée) U17, à Tallinn, grâce notamment à un doublé de la Lyonnaise Lia-
na Joseph. C’est leur premier sacre dans la compétition.
Samedi Samedi Dimanche Hier soir
Bochum - Leverkusen............................................... 15h30 Séville FC - Real Madrid................................................ 19h Arsenal - Wolverhampton........................................ 17h30 Sampdoria Gênes - Sassuolo..............................................
Dortmund - Mayence................................................ 15h30 Dimanche Aston Villa - Brighton................................................. 17h30 Samedi
FC Cologne - Bayern Munich.................................. 15h30 Almeria - Valladolid........................................................ 19h Brentford - Manchester City.................................... 17h30 La Spezia - Torino........................................................... 15h Ligue 1 Ligue 2 : la 37e journée hier soir
Francfort - Fribourg................................................... 15h30 Athletic Bilbao - Elche.................................................... 19h Chelsea - Newcastle.................................................. 17h30 Salernitana - Udinese..................................................... 15h Angers - Troyes.......................................................Sam. 21h
Mönchengladbach - Augsbourg........................... 15h30 Atlético de Madrid - Real Sociedad........................... 19h Crystal Palace - Nottingham................................... 17h30 Fiorentina - AS Rome..................................................... 18h Annecy - Bordeaux ..................................................................
Clermont - Lorient..................................................Sam. 21h Bastia - Le Havre.......................................................................
RB Leipzig - Schalke 04........................................... 15h30 Cadix - Celta Vigo............................................................ 19h Everton - Bournemouth............................................ 17h30 Inter Milan - Atalanta Bergame............................... 20h45 Lens - AC Ajaccio...................................................Sam. 21h
Union Berlin - Werder Brême.................................. 15h30 FC Barcelone - Majorque.............................................. 19h Leeds - Tottenham..................................................... 17h30 Dimanche Caen - Saint-Étienne ................................................................
Lille - Nantes............................................................Sam. 21h Dijon - Paris FC .........................................................................
VfB Stuttgart - Hoffenheim...................................... 15h30 Gérone - Betis Séville..................................................... 19h Leicester - West Ham................................................ 17h30 Hellas Vérone - Empoli............................................. 12h30 Lyon - Reims............................................................Sam. 21h
Wolfsburg - Hertha Berlin........................................ 15h30 Getafe - Osasuna Pampelune..................................... 19h Manchester United - Fulham.................................. 17h30 Bologne - Naples............................................................. 15h Guingamp - Niort......................................................................
Marseille - Brest......................................................Sam. 21h Laval - Nîmes.............................................................................
Pts J G N P p. c. Rayo Vallecano - Villarreal............................................ 19h Southampton - Liverpool......................................... 17h30 Monza - Lecce.................................................................. 15h Montpellier - Nice...................................................Sam. 21h
Valence - Espanyol Barcelone.................................... 19h Lazio Rome - Cremonese............................................. 18h Quevilly Rouen - Amiens ........................................................
1. Dortmund 70 33 22 4 7 81 42 Pts J G N P p. c. Rennes - Monaco...................................................Sam. 21h Rodez - Pau ...............................................................................
2. Bayern Munich 68 33 20 8 5 90 37 Pts J G N P p. c. 1. Manchester City 89 37 28 5 4 94 32 Juventus Turin - AC Milan........................................ 20h45 Strasbourg - Paris SG............................................Sam. 21h
1. FC Barcelone 85 36 27 4 5 66 18 Sochaux - Metz .........................................................................
3. RB Leipzig 63 33 19 6 8 60 39 2. Arsenal 81 37 25 6 6 83 43 Pts J G N P p. c. Toulouse - Auxerre.................................................Sam. 21h Valenciennes - Grenoble........................................................
4. Union Berlin 59 33 17 8 8 50 38 2. Real Madrid 74 36 23 5 8 72 34 3. Manchester United 72 37 22 6 9 56 42 1. Naples 86 36 27 5 4 73 26
Pts J G N P p. c. Pts J G N P p. c.
5. Fribourg 59 33 17 8 8 50 42 3. Atlético de Madrid 73 36 22 7 7 66 30 4. Newcastle 70 37 19 13 5 67 32 2. Lazio Rome 68 36 20 8 8 55 28
1. Paris SG 84 36 27 3 6 86 36
6. Leverkusen 50 33 14 8 11 57 46 4. Real Sociedad 68 36 20 8 8 48 32 5. Liverpool 66 37 19 9 9 71 43 3. Inter Milan 66 36 21 3 12 67 40 1. Le Havre 71 36 19 14 3 44 18
2. Lens 78 36 23 9 4 62 28 2. Bordeaux 69 36 20 9 7 51 26
7. Wolfsburg 49 33 13 10 10 56 46 5. Villarreal 63 36 19 6 11 56 36 6. Brighton 62 37 18 8 11 71 51 4. AC Milan 64 36 18 10 8 60 42
3. Marseille 73 36 22 7 7 66 37
8. Francfort 47 33 12 11 10 56 51 6. Betis Séville 56 36 16 8 12 43 39 7. Aston Villa 58 37 17 7 13 49 45 5. Atalanta Bergame 61 36 18 7 11 59 43 3. Metz 66 36 18 12 6 57 31
4. Monaco 65 36 19 8 9 69 54 4. Bastia 59 36 17 8 11 49 41
9. Mayence 45 33 12 9 12 52 53 7. Athletic Bilbao 50 36 14 8 14 46 41 8. Tottenham 57 37 17 6 14 66 62 6. AS Rome 60 36 17 9 10 47 35
5. Lille 63 36 18 9 9 62 42
10. FC Cologne 42 33 10 12 11 48 52 8. Osasuna Pampelune 50 36 14 8 14 34 39 9. Brentford 56 37 14 14 9 57 46 7. Juventus Turin 59 36 21 6 9 55 32 5. Caen 58 36 16 10 10 50 40
6. Rennes 62 36 19 5 12 65 38 6. Sochaux 52 36 15 7 14 53 37
11. Mönchengladbach 40 33 10 10 13 50 55 9. Gérone 49 36 13 10 13 56 51 10. Fulham 52 37 15 7 15 54 51 8. Monza 52 36 14 10 12 46 46
7. Lyon 59 36 17 8 11 61 44
12. Werder Brême 36 33 10 6 17 51 63 10. Séville FC 49 36 13 10 13 45 50 11. Crystal Palace 44 37 11 11 15 39 48 9. Fiorentina 50 36 13 11 12 48 41 7. Paris FC 51 36 14 9 13 43 42
8. Clermont 53 36 15 8 13 40 47 8. Grenoble 51 36 14 9 13 33 33
13. Hoffenheim 35 33 10 5 18 47 56 11. Majorque 47 36 13 8 15 34 40 12. Chelsea 43 37 11 10 16 37 46 10. Bologne 50 36 13 11 12 48 45
9. Nice 52 36 13 13 10 42 34
14. Augsbourg 34 33 9 7 17 42 61 12. Rayo Vallecano 46 36 12 10 14 43 49 13. Wolverhampton 41 37 11 8 18 31 53 11. Torino 50 36 13 11 12 38 40 9. Saint-Étienne 49 36 14 10 12 59 55
10. Lorient 52 36 14 10 12 50 50 10. Guingamp 49 36 13 10 13 47 46
15. VfB Stuttgart 32 33 7 11 15 44 56 13. Valence 40 36 11 7 18 39 42 14. West Ham 40 37 11 7 19 41 53 12. Udinese 46 36 11 13 12 45 44
11. Reims 51 36 12 15 9 44 39
16. Bochum 32 33 9 5 19 37 72 14. Celta Vigo 40 36 10 10 16 41 51 15. Bournemouth 39 37 11 6 20 37 70 13. Sassuolo 44 36 12 8 16 44 56 11. Quevilly Rouen 49 36 12 13 11 43 43
12. Montpellier 47 36 14 5 17 60 58 12. Amiens 44 36 12 8 16 36 49
17. Schalke 04 31 33 7 10 16 33 67 15. Almeria 39 36 11 6 19 46 62 16. Nottingham 37 37 9 10 18 37 67 14. Empoli 42 36 10 12 14 36 46
13. Toulouse 44 36 12 8 16 48 55
18. Hertha Berlin 26 33 6 8 19 40 68 16. Getafe 38 36 9 11 16 32 44 17. Everton 33 37 7 12 18 33 57 15. Salernitana 39 36 8 15 13 45 58 13. Rodez 43 36 10 13 13 36 41
14. Brest 41 36 10 11 15 41 51 14. Valenciennes 42 36 9 15 12 41 47
17. Cadix 38 36 9 11 16 28 52 18. Leicester 31 37 8 7 22 49 67 16. Lecce 33 36 7 12 17 30 43
15. Strasbourg 39 36 9 12 15 49 56
18. Valladolid 38 36 11 5 20 33 63 19. Leeds 31 37 7 10 20 47 74 17. La Spezia 31 36 6 13 17 30 56 15. Annecy 42 36 10 12 14 38 50
16. Auxerre 34 36 8 10 18 33 59 16. Dijon 41 36 10 11 15 37 41
19. Espanyol Barcelone 35 36 8 11 17 47 64 20. Southampton 24 37 6 6 25 32 69 18. Hellas Vérone 30 36 7 9 20 29 55
17. Nantes 33 36 6 15 15 35 53
20. Elche 21 36 4 9 23 28 66 19. Cremonese 24 36 4 12 20 32 66 17. Pau 41 36 10 11 15 36 50
18. Troyes 23 36 4 11 21 43 78 18. Laval 40 36 12 4 20 40 55
20. Sampdoria Gênes 18 36 3 9 24 22 67
19. AC Ajaccio 23 36 6 5 25 22 71 19. Nîmes 33 36 9 6 21 41 59
20. Angers 15 36 3 6 27 31 79 20. Niort 28 36 7 7 22 32 62

38ejournée - Sam. 3 juin: AC Ajaccio - Marseille (21h),

Auxerre - Lens (21h), Brest - Rennes (21h), Lorient - National : la dernière journée hier soir
Auto Strasbourg (21h), Monaco - Toulouse (21h), Nantes -
Avranches - Cholet...................................................................

« On ressent un envol de la Formule 1 en France »

Angers (21h), Nice - Lyon (21h), Paris SG - Clermont
(21h), Reims - Montpellier (21h), Troyes - Lille (21h). Bourg-en-Bresse - Nancy .......................................................
Le Mans - Dunkerque..............................................................
Le Puy - Bastia Borgo..............................................................
Martigues - Versailles ..............................................................
Orléans - Concarneau.............................................................
GP de Monaco, dimanche (15 h). Canal+ fête ses dix années en tant que diffuseur de la Formule 1. Division 1 féminine
Paris 13 Atlético - Châteauroux.............................................
Red Star - Saint-Brieuc............................................................
Nouveau patron des sports de la chaîne, Thomas Sénécal revient sur cette longue aventure. Dijon - Montpellier.............................................Sam. 17h30
Fleury - Guingamp.............................................Sam. 17h30
Sedan - Villefranche.................................................................
Pts J G N P p. c.
Le Havre AC - Bordeaux..................................Sam. 17h30 1. Concarneau 59 33 18 6 9 58 36
2. Dunkerque 59 33 18 5 10 47 30
ont été reportées au lendemain, on a plateau au cœur du port de Monaco. Lyon - Reims.......................................................Sam. 17h30
3. Red Star 57 33 16 9 8 49 30
Entretien dû meubler. On s’est jeté à l’eau ! Mardi, on a tourné avec le Prince
Rodez - Paris FC................................................Sam. 17h30
4. Martigues 57 33 14 15 4 50 37
Soyaux - Paris SG..............................................Sam. 17h30
5. Versailles 51 33 14 9 10 38 37
Thomas Sénécal, ancien présenta- C’est un week-end fondateur, qui a Albert II, au palais, dans le cadre d’un Pts J G N P p. c.
6. Sedan 46 33 12 10 11 41 44
1. Lyon 58 21 19 1 1 62 8
teur de l’émission « La Grille », direc- été très réussi au final. Ça nous a mis documentaire qui s’appelle « Accélè- 2. Paris SG 52 21 16 4 1 42 12 7. Cholet 45 33 11 12 10 37 39
8. Orléans 44 33 10 14 9 37 35
teurs des sports de Canal+ depuis sur de bons rails. re, accélère ! ». Il raconte justement 3. Paris FC 39 21 11 6 4 40 18
9. Villefranche 43 33 10 13 10 46 40
4. Montpellier 37 21 11 4 6 36 25
l’été dernier. cette histoire humaine derrière cette 5. Fleury 36 21 10 6 5 43 20 10. Le Mans 43 33 10 13 10 48 39
« Pas de lieu plus presti- équipe, qui vit très bien ensemble. 6. Reims 32 21 10 2 9 39 33 11. Avranches 42 33 13 4 16 42 45
12. Châteauroux 41 33 11 8 14 38 44
Cela fait dix ans que la F1 est diffu-
gieux que Monaco » 7. Bordeaux 24 21 6 6 9 22 31
13. Nancy 40 33 10 11 12 34 39
8. Le Havre AC 24 21 7 3 11 29 41
14. Bourg-en-Bresse 39 33 9 12 12 39 43
sée sur Canal +. Quel regard portez- De plus en plus de personnes 9. Guingamp 24 21 7 3 11 20 35
15. Saint-Brieuc 38 33 8 14 11 36 44
10. Rodez 12 21 3 3 15 16 44
16. Le Puy 34 33 7 13 13 32 48
vous sur ces années ? En tant que rédacteur en chef de s’intéressent à la F1. Est-ce que ça 11. Dijon 12 21 3 3 15 10 52
17. Paris 13 Atlético 31 33 6 13 14 26 39
Il y a beaucoup de fierté, un peu l’équipe F1, quel était votre rôle se ressent au niveau des audien- 12. Soyaux 6 21 1 3 17 15 55
18. Bastia Borgo 25 33 6 7 20 30 59
d’émotions aussi, car ces dix années principal ? ces ?
sont passées à une vitesse phénomé- Je devais fédérer les énergies, en La F1, depuis sept ans, a doublé son
nale. Célébrer cet anniversaire dans pensant à une seule chose, nos audience. Avec 1,21 million de télé- TV Sports Aujourd'hui
le cadre du GP de Monaco, ça donne abonnés. On a sans cesse cherché à spectateurs en moyenne, la progres- TRIATHLON World Triathlon Series : Cagliari 10 h 55 L’Équipe
l’occasion de jeter un petit coup d’œil se mettre à leur place. On voulait aus- sion est de 6 % par rapport à la saison CYCLISME Tour d’Italie : 20e étape 11 h 30 Eurosport 1
dans le rétroviseur. On est fier de voir si respecter le sport et les sportifs. On 2021. On ressent un envol de la F1 en Boucles de la Mayenne : 2e étape 13 h 20 L’Équipe
TENNIS Tournoi ATP de Lyon 14 h 30 beIN 2
comment on a accompagné le déve- a toujours été au plus près des pilo- France. Il y a aussi eu l’effet du confi-
Tournoi WTA de Strasbourg 15 h 00 beIN 3
loppement de la F1, par nos program- tes, qu’ils soient en première ou der- nement, en 2020. Tous les GP étaient
HANDBALL Coupe EHF : Montpellier - Füchse Berlin 15 h 30 Eurosport 2
mes, notre expertise, notre audace, nière ligne. Je dis souvent à mon à 14 h car ils se passaient en Europe. Starligue : Saint-Raphaël - Paris SG 20 h 00 beIN 3
notre créativité et notre passion. On Le Calvadosien Thomas Sénécal. équipe qu’on est la 11e équipe du On a retrouvé la fièvre du dimanche AUTO F1 : GP de Monaco, qualifications 16 h 00 Canal+
est prêts à regarder vers l’avenir, car | PHOTO : CANAL + paddock. Chacun sait ce qu’il a à fai- après-midi. C’est bien tombé, car RUGBY Pro D2 (finale) : Oyonnax - Grenoble 21 h 05 C8 / Canal+
ce n’est qu’un point de passage. re et à quel moment. Pierre Gasly et Esteban Ocon ont FOOTBALL Allemagne : Multiplex 15 h 30 beIN 1
pas du tout dormi. Je ne peux pas chacun gagné une course. Tout ça D1F : Multiplex 17 h 30 Canal+ Foot
Vous souvenez-vous de mars 2013, l’oublier car il a été fou. Il fallait tout Monaco n’était-il pas le meilleur s’est aligné, en comptant aussi sur Italie : Fiorentina - AS Rome 18 h 00 beIN 2
lorsque Canal + diffuse son premier mettre en place, chacun découvrait endroit pour fêter cet anniversaire ? une nouvelle génération de pilotes Espagne : Séville FC - Real Madrid 19 h 00 beIN1
GP ? son travail, son environnement, ses Il n’y a pas de lieu plus prestigieux. La brillante. Ligue 1 : Rennes - Monaco 21 h 00 Canal+ Foot
Je m’en souviens, évidemment. Le collègues. Les qualifications ont été Principauté nous fait confiance, on la Recueilli par Marseille - Brest 21 h 00 Canal+ Sport 360
premier week-end en Australie, je n’ai marquées par un orage violent. Elles remercie. Ce week-end, on aura un Pierre HAMON. Multiplex (les 10 matches) 21 h 00 Prime Video

Tennis
« Je réalise que j’aimais ça par-dessus tout »
Roland-Garros (28 mai - 11 juin). Voilà un an que Jo-Wilfried Tsonga a raccroché la raquette.
Mais la petite balle jaune continue de rythmer le quotidien du Sarthois, « heureux » retraité.
Entretien
Nous sommes le 24 mai (date de
l’entretien). Il y a un an jour pour
jour, vous disputiez le dernier
match de votre carrière sur le court
central de Roland-Garros contre
Casper Ruud (6-7, 7-6, 6-2, 7-6).
Que reste-t-il de ce moment ?
Avec le recul, des bons souvenirs.
C’est venu clôturer ma carrière de la
meilleure des façons, puisque j’ai eu
la chance d’avoir cette ovation du
public parisien dans un stade plein.
J’ai vécu des émotions incroyables
sur le terrain puisque j’ai cru que
j’allais gagner (sourire).
Comment vous sentez-vous
aujourd’hui ?
Je suis heureux. J’ai vécu une transi-
tion professionnelle rapide en
essayant de passer vite à autre chose,
même si ça reste dans le tennis. Je
suis ravi de ce que je fais aujourd’hui
et je ne changerai ma carrière pour
rien au monde. Ou peut-être pour un
Grand Chelem en plus (sourire).
Comment occupez-vous
vos journées ?
Je ne m’ennuie pas du tout. Je suis à
la tête du groupe All In avec Thierry
Ascione, mon ancien entraîneur. On a
de l’événementiel avec des tournois
de tennis (ils viennent de racheter le
tournoi de Metz). On va ouvrir notre
propre club de tennis, le All In Coun-
try Club à Décines près du Groupa-
ma Stadium, dans une cinquantaine
Un Roland-Garros plongé dans les eaux troubles de la FFT
La Fédération française de tennis le
dit bien assez : Roland-Garros est
son vaisseau amiral. Voilà celui-ci
contraint de naviguer dans des eaux
tumultueuses. Des remous provo-
qués par les affaires visant la FFT
depuis le début d’année.
En février, la Fédération sportive la
plus riche de France a d’abord été
secouée par des articles de Media-
part et de RMC Sport dénonçant un
malaise social profond au sein de
l’instance, dont l’actuelle ministre des
Sports, Amélie Oudéa-Castéra, fut la
directrice générale de mars 2021 à
mai 2022. L’arrivée de Gilles Moret-
ton à sa tête en février 2021, après
une campagne rude face à Bernard
Giudicelli, devait marquer une ruptu-
re de style dans le management.
Bilan : plus de 110 départs sur
400 salariés en deux ans.
« Management de la terreur »,
« ambiance de purge », « tsunami
social »… Les témoignages anony-
mes ont fusé dans la presse pour
condamner cette vague de départs.
« Le harcèlement, la terreur, le CSE
(Comité social et économique) de la
Le sport en bref
Rugby
Election partielle à la FFR : 11/12 pour l’opposition
La liste d’opposition Ovale Ensemble,
menée par Florian Grill, a remporté
onze des douze sièges du comité
directeur de la Fédération française
de rugby soumis au vote depuis mer-
credi. Les quelque 1 900 clubs fran-
çais étaient en effet appelés à pour-
voir douze sièges (sur 40 au total),
laissés vacants après une série de
démissions après la condamnation
de Bernard Laporte à deux ans de
prison avec sursis pour avoir noué un
« pacte de corruption » avec l’homme
d’affaires et président du club de
Montpellier Mohed Altrad.
Une condamnation pour laquelle
l’ancien sélectionneur des Bleus a fait
640,91
PRB-Holcim, le leader du classement
général de The Ocean Race, course
autour du monde en équipage, a parcou-
ru entre jeudi et vendredi 640,91 milles nautiques (1 187 km) en
24 heures, lors de la 5e étape entre Newport (États-Unis) et Aar-
hus (Danemark). Un record pour un voilier monocoque.
Hockey sur glace
Mondial (demi-finales, ce samedi).
13 h 20 : Canada - Lettonie ; 17 h 20 :
Etats-Unis - Allemagne.
Sports - France/Monde
Jo-Wilfried Tsonga nous a reçus à Lyon, un an après la fin de sa carrière.
de jours. On va y intégrer notre acadé-
mie de tennis : un sport-études pour
environ 80 jeunes. Je suis content de
pouvoir partager mes valeurs et lais-
ser une trace. Bref, je m’éclate !
Vous profitez un peu plus
de votre famille ?
(Il sourit) J’ai plus de temps pour
m’occuper de mes deux garçons.
Sugar (l’aîné, 5 ans) aime jouer au
tennis mais il ne prend pas encore le
temps de s’y intéresser à fond. Quand
ils étaient petits, j’essayais un peu de
les préserver de tout ça mais, mainte-
nant, je crois qu’il va être assez grand
FFT s’est exprimé là-dessus en
disant qu’il n’y en a pas. Le climat
social est excellent », s’est défendu
le président de la Fédération.
Quelques jours plus tard, le
16 mars, sept dirigeants ou anciens
dirigeants de l’instance ont déposé
une plainte auprès du Parquet natio-
nal financier. Les chefs d’accusation
retenus : détournement de biens
publics et corruption. Si la plainte a
été déposée contre X, elle met en
cause nommément Gilles Moretton
et son ancien directeur de cabinet
Hughes Cavallin.
Une affaire de billetterie
En cause : un système de revente de
billets pour le tournoi de Roland-Gar-
ros par les ligues régionales,
entre 2018 et 2020, alors que les pré-
cieux sésames ne peuvent normale-
ment être remis en circulation que via
la plateforme de revente de la FFT.
Les plaignants soupçonnent une ven-
te illicite notamment au sein de la
ligue Auvergne-Rhône-Alpes, une
ligue alors présidée par Moretton, qui
aurait revendu 80 billets pour l’édition
appel. Malgré cette razzia, l’opposi-
tion reste minoritaire.
L’ancien capitaine du XV de France
Guilhem Guirado, qui appartient à la
majorité présidentielle, est élu au titre
du poste vacant réservé à un sportif
de haut niveau.
Du 12 au 14 juin, les clubs seront à
nouveau appelés à voter pour dési-
gner le nouveau président de la FFR
qui complètera le mandat inachevé
de Bernard Laporte, qui court jusqu’à
fin 2024. Buisson, qui s’est déclaré
candidat fin avril, sera opposé à Grill.
Pro D2 (finale). Samedi (21 h 05) :
Oyonnax - Grenoble à Toulouse.
Tennis de table
Mondiaux. Victoire des Chinois
Wang Chuqin et Sun Yingsha en dou-
ble mixte à Durban (Afrique du Sud).
| PHOTO :
pour affronter ce truc-là et peut-être
qu’il va s’y intéresser un peu plus et,
pourquoi pas, à la compétition. Je
pense que c’est presque génétique
car il me parle de gagner et de perdre
toute la journée (rires).
La compétition
ne vous manque pas ?
Franchement, si. C’est ce qui me
manque le plus. Aller sur le court, ce
lien avec le public, les ambiances de
folie. Le reste, l’environnement
autour, ça me manque un peu moins.
J’ai peut-être encore plus l’amour du
jeu aujourd’hui que quand je jouais
Gilles Moretton.
2020 des Internationaux de France
dans le cadre de partenariats com-
merciaux, une pratique interdite fin
2019 par les règlements fédéraux. « Il
y avait une règle au moment où les
infractions ont été commises et cet-
te règle a été violée », nous confiait
Me Versini-Campinchi, l’avocat des
plaignants, le 19 avril. Pour son
homologue Me Jakubowicz, avocat
de Gilles Moretton, ces billets n’ont
« jamais été vendus » mais « fournis »
dans un contrat de sponsoring « par-
faitement légal puisqu’établi sur la
Handball
Montpellier vise le seul titre qui lui manque
Montpellier vise le seul titre qui man-
que à son copieux palmarès, la Ligue
européenne dont il dispute samedi et
dimanche le Final Four à Flensburg
(Allemagne). Si le MHB, opposé
samedi au Füchse Berlin (15 h 30) en
demi-finale, n’a jamais soulevé la deu-
xième compétition européenne
(aucun club français ne l’a fait), c’est
principalement parce qu’il l’a peu dis-
putée, étant le plus souvent engagé
D1 Starligue
Jeudi : Toulouse - Dunkerque................................. 36 - 37
Hier : Cesson Rennes - Chambéry.......................................
Chartres - Sélestat....................................................................
HBC Nantes - Nîmes ...............................................................
Istres - Aix-en-Provence...........................................................
Ivry - Créteil ................................................................................
Samedi : Saint-Raphaël - Paris SG................................20h
Pts
1. Paris SG
2. Montpellier
3. HBC Nantes
4. Chambéry
5. Nîmes
6. Toulouse
7. Dunkerque
8. Aix-en-Provence
9. Limoges
10. Cesson Rennes
11. Saint-Raphaël
12. Créteil
13. Ivry
14. Chartres
15. Istres
16. Sélestat
Ouest-France
27 -28 mai 2023
Parry - Jeanjean, un an plus tard
parce qu’on est quand même dans
une machine à laver pendant
vingt ans. Mais quand tu sors de là, tu
te rends compte que t’aimais ça par-
dessus tout.
Vous allez être consultant pour Pri-
me Video lors de Roland-Garros.
Quels sont vos favoris ?
J’ai assez hâte de savoir si je vais être
un bon consultant ou pas (rires). Il va
y avoir beaucoup d’intérêt pour le
tournoi car il est très ouvert. On a
envie de savoir si Djoko va aller enco-
re décrocher un tournoi, si un petit
jeune va gagner pour la première fois. Diane Parry et Léolia Jeanjean sont de retour à Roland. | PHOTO : AFP
Je pense qu’Alcaraz va faire un grand
Roland-Garros. Il est encore jeune Elles furent la petite éclaircie dans la du mieux que je pouvais. Dans une
malgré tout donc on n’est jamais à grisaille en 2022. Alors qu’on ne les saison, il y a beaucoup de hauts et
l’abri d’un jour sans. Si je les prends attendait pas, voire pas du tout, Diane de bas. »
dans l’ordre, je dirai Djokovic, Alcaraz, Parry et Léolia Jeanjean étaient allées Le haut, c’est cette montée en puis-
Medvedev, Tsitsipas et… Rune. jusqu’au 3e tour l’an passé, la premiè- sance qui a conduit la Niçoise jusqu’à
re éliminant la tenante du titre, Barbo- la 58e place mondiale en octobre
OUEST-FRANCE La génération des Van Assche, Fils, ra Krejcikova, dès le 1er tour, la deu- (82e après Roland-Garros). Le bas,
Mpetshi vous fait-elle penser à la xième s’offrant Karolina Pliskova, c’est une fin de saison 2022 compli-
vôtre (Monfils, Gasquet, Simon) ? alors 8e mondiale, au 2e. quée et un début d’année 2023 pous-
Bien sûr, d’une certaine manière, on Un an plus tard, les deux joueuses, sif (109e mondiale le 8 mai). Mais sa
peut toujours faire des parallèles. qui bénéficient d’une wild-card, récente victoire au Trophée Clarins
Après, ils sont eux et il faut les laisser retrouvent la terre de leurs plus arrive à point nommé. Elle a fait un
être eux. Chacun a sa personnalité, grands exploits. « Ce Roland 2022, bond de 32 places et se retrouve 77e
ce n’est pas parce qu’ils sont un grou- ça a été énormément d’émotions, à la WTA. « Une carrière est longue
pe qu’on doit toujours parler du grou- beaucoup de nouveauté », rembobi- donc il faut avancer à son rythme,
pe. Ce que je vois de l’extérieur, c’est ne Léolia Jeanjean. analyse la joueuse au revers à une
qu’ils sont très ambitieux et ça, c’est main soyeux. Des filles de notre âge
le caractère des champions. Ça me
Le regard sur elles a changé peuvent exploser bien plus vite,
plaît bien. Depuis, la Montpelliéraine au par- d’autres arriver plus tard. »
Recueilli par cours cabossé - ce Roland-Garros Sur les tournois français, le regard
Christophe PENOIGNON. 2022 était, à 26 ans, son premier tour- porté sur Léolia Jeanjean et Diane
noi du Grand Chelem - n’a pas évolué Parry a forcément changé depuis un
Entretien à lire en intégralité sur comme elle l’aurait souhaité au clas- an. « J’essaie de faire abstraction
www.ouest-france.fr/sport/tennis sement (149e après Roland, 107e en des attentes », confie Parry. Même
novembre, 129e aujourd’hui). discours pour Jeanjean : « Il faut dire
« J’étais arrivée à un classement où ce qui est : j’ai fait un coup d’éclat à
je pouvais jouer les tournois que j’ai
toujours rêvé de jouer : Indian Wells,
Roland et ils se sont tous imaginés
que j’allais forcément bien jouer der-
base d’un contrat type fourni par le Miami, Madrid, énumère-t-elle. Au vu rière. Tristement, le tennis, ce n’est
service juridique de la FFT » en de mon parcours singulier, ça me pas si simple. »
avril 2019. faisait envie, c’est compréhensible. Jeanjean affrontera l’Australienne
Les plaignants estiment aussi que Sauf que le niveau est complète- Birrell (111e) au 1er tour et Parry
le revirement de dernière minute ment différent. » l’Ukrainienne Kalinina (25e), finaliste
d’Hughes Cavallin, ancien soutien de De son côté, Diane Parry, âgée de à Rome. À n’en pas douter, elles
Giudicelli ayant rallié le camp Moret- 19 ans lors du dernier Roland-Garros, auront du mal à réfréner le frisson qui
ton en toute fin de campagne, consti- estime qu’elle a « plutôt bien géré les parcourra au moment de fouler la
tue un « pacte corruptif ». « On est tout ça. Ce n’était qu’un passage terre battue parisienne, un an après.
dans un délire le plus complet ! dans l’année. J’ai bien joué à Wim-
C’est une série Netflix leur truc, bledon derrière et, ensuite, j’ai fait C. P.
s’offusque Alain Jakubowicz. Il est de
| PHOTO : AFP
bon ton aujourd’hui de s’attaquer
aux Fédérations, celle de football,
Deux Français qualifiés... sur 29 engagés !
de rugby… Le “tous pourris” est la Cinq Français étaient en lice hier, lors Au final, les Bleus signent un triste
mode, et on mélange tout. Il y aurait de la dernière journée de qualifica- 2/29 (1/14 chez les dames, 1/15 chez
une tendance à dire que c’est la tions pour le tableau principal. Ils les hommes) sur ces qualifications.
même chose à la Fédération de ten- avaient pour mission d’imiter leur
nis, ce qui est totalement faux. » compatriote Lucas Pouille, qualifié Les résultats des Français hier
Toujours est-il que le Parquet natio- jeudi. Mais seule Fiona Ferro a réussi FEMMES. Fruhvirtová (Tch) bat Rob-
nal financier a jusqu’au 16 juin pour l’objectif de faire grossir le contingent be 6-3, 6-0 ; Ferro bat Fourlis (Aus)
décider ou non de l’ouverture d’une français. Redescendue à la 462e pla- 6-3, 2-6, 6-4 ; Waltert (Sui) bat Jac-
enquête. Cette décision pourrait ce à la suite d’une saison blanche, quemot 6-2, 4-6, 6-4.
donc intervenir en plein Roland-Gar- l’ancienne 39e joueuse mondiale vit HOMMES. Cobolli (Ita) bat Lokoli 7-5,
ros. « Ah ça… Elle tombera quand une véritable « renaissance » après 6-3, Nava (E-U) bat Blancaneaux 6-3,
elle devra tomber, indique Me Versi- avoir mis sa carrière entre parenthè- 4-6, 3-6.
ni-Campinchi. Un classement sans ses pour porter plainte contre son Notre article sur la renaissance de
suite m’étonnerait énormément. » ancien entraîneur pour des faits Fiona Ferro à lire sur www.ouest-fran-
C. P. d’agressions sexuelles. ce.fr/sport/tennis/roland-garros/
Tennis
Lyon : la belle semaine de Fils se poursuit
en Ligue des champions (deux victoi- Le Français Arthur Fils, 18 ans, 112e
res, en 2003 et 2018). joueur mondial, s’est qualifié pour la
Un premier titre cette saison - en première finale de sa carrière. Lors
attendant la finale de la Coupe de du tournoi ATP 250 de Lyon, il s’est
France contre Nantes le 10 juin ? - imposé en demi-finale aux dépens de
aiderait le MHB à avaler un peu la l’Américain Brandon Nakashima, tête
pilule du championnat, car le titre de série n°8, 7-5, 4-6, 7-6 (5), hier.
s’est a priori envolé (sauf concours de Il affrontera en finale ce samedi
circonstances très favorable). l’Argentin Francisco Cerundolo (n°4),
L’autre demi-finale oppose, à 18 h, vainqueur du Britannique Cameron
Granollers (Esp) à Göppingen (All). Norrie (n°8) 6-3, 6-0.
Strasbourg (WTA 250). Demi-fina-
les : Svitolina (Ukr, n°2) bat Burel 4-6,
Ligue féminine 7-5, 6-3 ; Blinkova (Rus) bat Davis
Besançon - Paris 92...............................................Sam. 20h (EU, n°7) 6-2, 6-2. Arthur Fils. | PHOTO : LE PROGRES
Dijon - Celles-sur-Belle .......................................... Sam. 20h
Metz - Chambray....................................................Sam. 20h
Nice - Toulon...........................................................Sam. 20h
Saint-Amand - Nantes........................................... Sam. 20h Basket-ball Athlétisme
Brest - Mérignac................................................Sam. 20h30
Pts J G N P Élite. Quarts, hier : Strasbourg - Ligue de diamant : engagé à Rabat
J G N P 1. Metz 69 23 23 0 0 Monaco 83-85 (84-88 à l’aller). Demi- dimanche où il devait retrouver pour
48
48
27
28
24
24
0
0
3
4
2. Brest
3. Nantes
59
53
23
23
18
14
0
2
5
7 finales (au meilleur des 5 matches) : la première fois depuis les JO de
47 27 23 1 3 4. Chambray 51 23 14 0 9
Boulogne-Levallois - Asvel, dimanche Tokyo le champion du monde améri-
39 27 19 1 7 5. Besançon 50 23 12 3 8
36 27 18 0 9 6. Paris 92 49 23 11 4 8 (15 h 15) ; Monaco - Bourg-en-Bres- cain Fred Kerley, le champion olympi-
33 28 15 3 10 7. Dijon 49 23 13 0 10
26 28 12 2 14 8. Nice 44 23 10 1 12 se, lundi (20 h 30). que italien du 100 m Marcell Jacobs a
24 27 11 2 14 9. Plan-de-Cuques 40 24 8 0 16 dû déclarer forfait (dos). Les Français
24 28 11 2 15 10. Celles-sur-Belle 37 23 6 2 15
NBA (playoffs), finale de la confé- engagés : Benjamin Robert (800 m),
23 27 11 1 15 11. Saint-Amand 33 23 4 2 17
22 27 11 0 16 12. Toulon 31 23 3 2 18 rence Est. Match 5 : Boston - Miami Charlotte Mouchet (1500 m), Azeddi-
16 27 7 2 18 13. Mérignac 30 23 5 2 16
110-97 (Miami mène 3-2). Match 6 ne Hab, Julian Ranc (1 500 m), Mou-
14 27 5 4 18 14. Bourg De Peage (forfait général) 0 0 0 0 0
14 27 6 2 19 dimanche (2 h 30). En finale de la hamadou Fall (100 m), Pascal Marti-
12 27 4 4 19
10 27 4 2 21 conférence Ouest, Denver a battu not-Lagarde (110 m haies) et Djilali
Los Angeles 4-0. Bedrani (3 000 m steeple).

Cyclisme
Suspense total avant le dernier chrono
Tour d’Italie (19e étape). Les trois premiers se tiennent en 59 secondes au général après l’étape
reine remportée par le Colombien Santiago Buitrago. Le contre-la-montre sera décisif ce samedi.
À l’issue d’une journée sans grandes
palpitations hier sur le Tour d’Italie, le
Britannique Geraint Thomas a con-
servé le maillot rose de leader avec
26 secondes d’avance sur le Slovène
Primoz Roglic qui en a grappillé trois
dans les derniers mètres de l’ascen-
sion vers les Tre Cime di Lavaredo, le
toit de cette 106e édition du haut de
ses 2 304 mètres. « Je suis content
du résultat, les jambes sont reve-
nues. Demain, c’est tout pour l’atta-
que », a souligné Roglic.
Le troisième homme, Joao Almei-
da, a, lui, cédé un peu de terrain et
pointe désormais à 59 secondes de
Thomas. Mais le Portugais d’UAE
continue à rêver de s’immiscer dans
le mano a mano annoncé entre Tho-
mas et Roglic, qui paraissent les plus
forts.
Gee, encore deuxième
L’étape a été remportée par Santiago
Buitrago, rescapé de l’échappée
matinale. Il restait sur une troisième
place à Liège-Bastogne-Liège et
s’était déjà imposé sur le Giro l’an der-
nier. « J’ai connu un Giro difficile sur
le plan personnel. Gagner est le fruit
de beaucoup de travail et de sacrifi-
ces. C’était le bon jour pour lever les
bras », a dit le coureur de la Bahrain.
Le Colombien de 23 ans s’est impo-
sé devant le Canadien Derek Gee, la
révélation de ce Tour d’Italie où il s’est
glissé presque quotidiennement
dans une échappée, toujours en vain
jusque-là : c’est déjà la quatrième fois
qu’il finit deuxième.
Sur le papier, la journée promettait
des étincelles, avec cinq montées
infernales dans le paysage sublime
des Dolomites, dont l’ascension fina-
le vers les champs de neige des Tre
Cime, où Eddy Merckx avait repris
huit minutes aux échappées sous un
blizzard en 1968. Mais il n’y a rien eu
de légendaire hier puisque les favoris
se sont neutralisés jusqu’aux deux
derniers kilomètres.
C’est le moment que Roglic a choisi
Jeux olympiques de Paris. « Des places à 690 € ! »
Yannic Rome ( Morbihan) ■
« Jeux olympiques de Paris, vente
de billets : le traquenard ! L’an passé,
avec enthousiasme, je m’étais inscrit
pour pouvoir acheter des billets et
assister à des épreuves des Jeux
olympiques de 2024. Je n’ai pas parti-
cipé à la première phase de vente :
achat des « packs » trop compliqué et
limité dans les choix. J’attendais avec
impatience la deuxième phase, celle
où l’on pourrait acheter des billets
« individuels ».
Grande joie en début de semaine :
« mon créneau d’achat ouvre ».
Grande joie suivie rapidement d’une
grande désillusion ! Sur quarante-
quatre sports prévus, je ne peux
choisir que parmi treize. Pas de cyclis-
me, pas de basket 3 x 3, pas de gym-
nastique. Les billets de trente et une
disciplines seraient-ils déjà tous ven-
dus ?
Mais, ma préférence va à l’athlétis-
me, « sport roi » des JO. Ce sport figu-
re parmi les treize possibles. Oui,
mais uniquement avec des places à
690 € : les plus chères ! Les billets
moins chers seraient-ils déjà tous
vendus ?
De plus, voulant assister à la finale
du saut à la perche, si j’achète un
billet à ce tarif, je ne suis pas certain
d’être dans la tribune « ligne oppo-
sée », côté saut à la perche. Je peux
me retrouver dans la ligne droite
d’arrivée, de l’autre côté du terrain. Il
Eutrophisation de l’eau. « L’agriculture responsable »
«
Jean-Jacques Leriche (courriel) ■
J’ai lu le courrier « Terre, les réser-
ves d’eau sont indispensables » du
26 avril. Je ne veux pas jeter la pierre
aux agriculteurs, mais force est de
reconnaître que l’agriculture prati-
quée aujourd’hui est en grande partie
responsable de l’eutrophisation de
l’eau. L’agriculture utilise des engrais
en grande quantité, à base d’azote et
de phosphore. Par ruissellement, ces
Sports - France/Monde
Geraint Thomas, maillot rose, possède 26 secondes d’avance sur Primoz Roglic.
pour placer une attaque qui n’a pas
du tout inquiété Thomas. Le Gallois a
même contré le Slovène un peu plus
loin, mais ce dernier a réussi le
meilleur finish pour le précéder sur la
ligne. Derrière, Thibaut Pinot a profité
de la défaillance de Lennard Kämna
pour gagner une place. Le Français,
qui porte le maillot bleu de meilleur
grimpeur, est désormais sixième, à
5’10 du maillot rose.
Un chemin muletier
en juge de paix
Tout reste donc à faire pour la victoire
finale, avant le contre-la-montre indivi-
duel de 18,6 km samedi jusqu’au
sanctuaire de Lussari, ultime juge de
paix avant l’arrivée le lendemain à
Rome, à l’issue d’une dernière étape
totalement plate.
Le chrono, tout près de la frontière
slovène, s’annonce vertigineux sur un
étroit chemin muletier qui vient juste
Courrier des lectrices et des lecteurs
« Eh bien non ! Je regarderai les Jeux olympiques à la télévision. »
en est pratiquement de même pour
les sports collectifs. Si j’achète un
billet pour le basket, je ne sais pas si
j’assisterai à un match de l’équipe de
France ou à un Chili-Australie qui
m’intéresse peu.
Pour information, avec huit autres
membres de ma famille, nous avons
assisté à neuf épreuves des Jeux
olympiques de Rio (en 2016). Nous
nutriments parviennent dans les
cours d’eau […] jusqu’à la mer. Les
algues de surface font un festin de
ces engrais et se reproduisent de
manière excessive. La lumière ne
peut plus pénétrer dans l’eau, et les
organismes autotrophes, ne pouvant
plus faire leur photosynthèse, meu-
rent. Les bactéries qui vont décompo-
ser ces plantes aquatiques prolifèrent
et consomment l’oxygène de l’eau.
d’être bitumé. Pour arriver jusqu’à la
ligne d’arrivée, dessinée à 1 790 m
d’altitude, il faudra gravir une pente
au pourcentage moyen effrayant
(12,1 %) sur 7,3 km.
De quoi faire des différences énor-
mes et de punir en minutes, le moin-
dre coup de moins bien.
Les classements
19e étape : 1. Santiago Buitrago (Col,
Bah) les 183 km en 5 h 28’07’’ ;
2. Gee (Can, Isr) à 51’’ ; 3. Cort (Dan,
Boucles de la Mayenne : un Espagnol aux commandes
Le peloton ne s’en est pas méfié, il l’a
payé cher. Parti à plus de 80 km de la
ligne d’arrivée, Oier Lazkano (Movis-
tar) a remporté la première étape des
Boucles de la Mayenne, qui arrivait à
Lassay-Les-Châteaux, hier. L’Espa-
gnol en profite pour prendre le maillot
jaune de leader. Célestin Guillon (Van
étions à la finale du saut à la perche,
bien placés, près du sautoir. Chaque
billet nous avait coûté 380 reais. Au
cours d’aujourd’hui, cela équivaut à
71 € !
J’ai un peu l’impression que les res-
ponsables se sont dit que les Fran-
çais seraient tellement heureux
d’assister aux Jeux olympiques qu’ils
seraient prêts à prendre des billets à
L’eau s’appauvrit en oxygène et les
animaux aquatiques meurent par
asphyxie. On m’objectera que les
engrais sont autorisés. Les agricul-
teurs font leur travail et respectent la
réglementation. C’est donc la régle-
mentation (donc le législateur) qui est
responsable, non l’agriculteur. Mais la
prise de conscience collective doit
écologique de son activité.
»
conduire chacun à mesurer l’impact
| PHOTO : AFP
EF1) à 1’46’’ ; 4. Roglic (Slo, Jum)
m.t. ; 5. Thomas (GB, Ine) à 1’49’’ ;
6. Almeida (Por, UAE) à 2’09’’…
9. Pinot (GFJ) à 2’16’’.
Général : 1. Geraint Thomas (GB,
Ineos) 81 h 55’47’’ ; 2. Roglic (Slo,
Jum) à 26’’ ; 3. Almeida (Por, UAE) à
59’’ ; 4. Caruso (Ita, Bah) à 4’11’’ ;
5. Dunbar (Irl, Bik) à 4’53’’ ; 6. Pinot
(GFJ) à 5’10’’… 14. A. Paret-Peintre
(AG2) à 12’05’’… 16. Armirail (GFJ) à
14’54’’ ; 17. Barguil (Ark) à 20’25’’.
Rysel Roubaix Lille Métropole) prend
la 2e place de l’étape.
Au général, Lazkano compte 42
secondes d’avance sur le Portugais
Ivo Oliveira (UAE), vainqueur du pro-
logue jeudi, et 44 sur le Danois Jacob
Hindsgaul (Uno-X). Axel Zingle (Cofi-
dis) est 4e à 44’’.
| PHOTO : BENOIT TESSIER, REUTERS
n’importe quel prix, pour n’importe
quel sport. Je ne parle même pas des
billets pour la cérémonie d’ouverture :
2 700 € la place (oui, il y a bien deux
zéros !)
Eh bien non ! Je regarderai les Jeux
olympiques à la télévision. Peut-être
pourrai-je assister à des compétitions
»
« gratuites » : marathon, marche, tri-
athlon, cyclisme sur route.
Nature. « Si on vidait nos bouteilles devant leur maison »
«
Patricia Moyon (courriel) ■
À l’heure où nous parlons d’éco-
logie et de réchauffement climatique,
il serait aussi essentiel de parler du
respect de la nature. Je suis allée
déposer ce 8 mai des bouteilles dans
le conteneur de récupération. À ma
grande surprise, il y avait par terre,
derrière le conteneur, un amas de
toutes sortes de bouteilles, bocaux,
vaisselles cassées et un sac vert
Escrime
Le sabre français change de tête
Vincent Anstett a été démis de ses fonctions à la tête de l’équipe
de France. Il est remplacé par Alain Coicaud à l’approche des JO.
La rumeur qui enflait depuis avril a été
confirmée par la Fédération : l’entraî-
neur de l’équipe de France de sabre
masculin Vincent Anstett a été démis
de ses fonctions début mai, à moins
d’un an et demi des JO de Paris. Il est
remplacé par Alain Coicaud.
Ses jours étaient déjà comptés lors-
que l’équipe de France est arrivée à
Séoul, fin avril, pour la manche de
Coupe du monde qui marquait le
début des qualifications olympiques.
La déroute des cadres (Apithy 30e),
alors qu’Eliott Bibi se hissait en quart
de finale pour finir 5e, a entériné son
destin. En effet, le Palois de 23 ans ne
s’entraînait plus à l’Insep avec le grou-
pe France depuis cet hiver, écarté par
Anstett.
Les Palois
reprennent la main
Bibi était alors rentré à Pau pour
s’entraîner dans son club formateur
avec son maître d’armes… un certain
Alain Coicaud. Il a depuis signé deux
quarts de finale en Coupe du monde
(Budapest et Séoul). La Fédération a
donc choisi de confier l’équipe natio-
nale à un maître d’armes plus expéri-
menté, dont les résultats ont fait la
renommée de la Section Paloise
depuis plusieurs décennies.
Ce changement de méthode peut
surprendre à quinze mois des JO à
domicile, mais n’inquiète pas le nou-
vel entraîneur. « C’est très court,
c’est pour ça que j’y vais. Ça laisse
pas mal de temps pour bien tra-
vailler, affirme Alain Coicaud. Les
jeunes qui sont en place, je les con-
nais tous depuis qu’ils ont 7-8 ans,
ça fait des années que je les suis. »
Hong Kong
L’adjoint de Vincent Anstett
devrait rebondir à l’étranger.
Visant un poste de n° 1, Pierre
Mione aurait accepté la proposition de Hong Kong de prendre en
charge ses équipes de sabre masculin et féminin. Selon L’Équi-
pe, le climat était « délétère » entre l’entraîneur et son adjoint.
Madeleine et Callac, sa terre d’adoption
Parlons-en. Télescopage dans l’actualité : la démission du maire
de Saint-Brevin et l’accueil des personnes sans-abri en région.
Billet
Christian
Gouerou,
chargé
de la relation
avec
les lecteurs.
| PHOTO : JOËL LE GALL,
OUEST-FRANCE
« L’altérité, c’est qui et comment ?
Alors que le gouvernement recule
pour légiférer sur une loi immigration,
il a décidé de transférer vers les
régions des personnes sans-abri, qui
vivent dans la rue en Île-de-France.
Quelques jours après la démission
du maire de Saint-Brévin.
Lectrices et lecteurs réagissent.
Pour Philippe, qui souhaite un réfé-
rendum sur le sujet, le débat est
impossible. « L’extrême droite instru-
mentalise l’immigration comme le
camp opposé interdit le débat
migratoire à coups d’injonctions
moralisatrices faisant de ce sujet,
devenu tabou, le sujet sur lequel il
est interdit de s’exprimer « contre »
de manière posée, républicaine. »
Regard différent pour Nicole, lectri-
ce, qui fait le lien avec Callac en
Côtes-d’Armor, où les élus ont aussi
été confrontés à l’extrême droite.
(logo de la grande distribution) rempli
de bouteilles de bières, et des canet-
tes, posées à côté de l’amas. Après
avoir déposé mes bouteilles dans le
conteneur, j’ai pris mon courage à
deux mains et j’ai ramassé toutes ces
bouteilles pour les mettre dans le
conteneur puis j’ai ramassé dans un
sac les capsules, les bouts de verre.
Cela m’a pris plus de quinze minutes
et j’ai ramené le tout pour le jeter dans
Ouest-France
27 -28 mai 2023
Bolade Apithy. | PHOTO : AFP
Depuis la prise de fonction d’Alain
Coicaud, l’équipe s’est rendue à la
Coupe du monde de Madrid. Avec un
podium pour Maxime Pianfetti et
Bolade Apithy 5e, les Tricolores ont
retrouvé leurs standards. « Je suis
déterminé pour aller décrocher des
médailles à Paris, assure le maître
d’armes. Je ne sais pas où ça va
nous emmener mais je suis assez
confiant. Le potentiel est là. »
Vincent Anstett avait pris en charge
l’équipe en mettant fin à sa carrière
après les Jeux de Tokyo. Cette déci-
sion avait surpris, l’Alsacien étant tout
juste titulaire des diplômes d’entraî-
neur. Il était pourtant parvenu à
redonner de l’élan au sabre masculin,
parent pauvre de l’escrime tricolore
ces dernières années.
À la Fédération, le DTN, Jean-Yves
Robin, n’était pas joignable pour justi-
fier ce remplacement à la tête de
l’équipe de France.
Clément GRUIN.
« J’apprends la démission du maire
de Saint-Brevin-les-Pins (44), com-
pagnon d’infortune de Jean-Yves
Rolland, maire de Callac (22). Tous
deux ont été confrontés à la violence
de l’extrême droite pour leur action
en faveur de l’accueil de migrants.
Le premier abandonne son poste, le
second, son projet ! […] »
Notre lectrice apporte le témoigna-
ge d’une réfugiée basque espagnole,
récolté par la revue Cahier du Poher /
Kaier ar Poher. Avant de s’appeler
Madeleine Auffret en 1947, Magdale-
na Reina y Eskamendi a 12 ans en
1937 quand elle arrive à Callac après
avoir débarqué sur les quais de Saint-
Nazaire. « Elle raconte la douleur de
l’exil, mais aussi ses facultés
d’adaptation : « J’ai rapidement
commencé à prononcer quelques
mots de français et de breton. » […]
Elle insiste sur l’intérêt de transmet-
tre aux jeunes générations les dan-
gers du fascisme. Elle écrit : « L’his-
toire n’a pas de vertu pédagogique
dit-on, que ce qu’ont vécu les uns
n’apprend rien aux générations sui-
vantes. Puisse pourtant mon
modeste témoignage éveiller la vigi-
lance de la jeunesse d’aujourd’hui. »
Madeleine Auffret née Reina est
tion, à 95 ans.
»
décédée à Callac, sa terre d’adop-
Christian GOUEROU.
ma poubelle. Que penseraient ces
personnes si on vidait nos bouteilles
devant leur porte de maison ! Quelle
honte pour celui ou ceux qui ont eu la
flemme de les mettre dans le conte-
neur. Si nous avons des droits (et ça,
on sait le réclamer haut et fort), nous
avons aussi des devoirs. L’écologie
passe aussi par le respect de ceux
»
qui sont chargés de vider les conte-
neurs pour le recyclage.
 Jeux Ouest-France
27 -28 mai 2023

Mots fléchés Sudoku

QUI SONT ACTION BELLE ÎLE ÉQUIDÉ À CHEMINÉES BOUT CHAÎNE Complétez les grilles afin que chaque ligne, chaque colonne et
RÉPANDUE OBSER-
EN TÊTE DE FOOT- EN MER RAYURES TECH- D’HERBE D’INFO VATOIRE chaque carré contienne une seule fois tous les chiffres de 1 à 9.
APPARU AU DE TOUS
GRA- BALLEUR EUS UN PROPHÈTE GRAND NÉTIUM C’EST LE AMATEURS ASTRONO-
CÔTÉS MIQUE
VEMENT ÉNORMITÉ BUT BIBLIQUE JOUR FUTUR DE SON Moyen
ABRI DE
TORTUE
JOUE LES
VOYEURS
4 8 9 7
DANS L’OP-
POSITION AU BORD
DE LA
CELA
VAUT SIX
GOÛT DE
BONBONS 6 9 5
RUINE UN PEU BASSIN
ENVAHIR
S’ENAMOU-
INVENTÉE PORTUAIRE
PROCES-
2 9
RER (S’) SUS DE
ENVOYER
EN L’AIR
DÉTÉRIO-
RATION 8 4 3 6
4 7 2
FIN D’UN PÉRIODE CHAR-
INFINITIF CE N’EST D’EXAMENS PENTÉ CALES EN
PAS UN FORME DE
SE REND CANON COUP AVEC DÉLICE LETTRE
COMPTE EFFET À DELHI
CAS DE DÉTAILLÉ
EN
SIEVERT 9 6 7 8
NULLITÉ

9 7
AUX TRANCHES S’INFIL-
ÉCHECS BAGARRE TRER
N’ACCEPTA PRÉ- NE SENT
PAS
INTÉ-
POURVOIT
DU NÉCES-
SAIRE
POSITION
DIVINITÉ
EAU-DE-VIE
ORIENTALE
PAS LA
ROSE 8 1 3
GRATION À ROME À LUI

DIALECTE
METS
EN JEU
5 2 1 8
DU SUD DE
LA FRANCE MENU
FRETIN
TEL UN JEU CLOÎTRÉ C’EST LE
CONDUIRE D’ÉVEIL PREMIER À
À BON IL A DE CONNAÎTRE
PORT DÉTES-
TABLES LA VOIX LE JOUR
BAVAR- BRUSQUE APPELLE
TRAVERSE
DAGE À ET
CASSANT
LA BICHE
LES LACS Expert
MONT- IL N’Y A DE SUISSE
MARTRE DISCIPLE PAS MIEUX
HAVRE
ESCAR-
CRÈVE LE
BALLON
DES RAIES
CORNUES
9 7
GOTS DE
MER
NOUVELLE
EXCLUSIVE
COIN DES
BRETONS 6 8
COLLA- C’EST ANIMAL
BORATION
AUTEUR DE
TOUJOURS
BON À
ENTENDRE
PUNK !
PLATEAU 3 6 9
RAGOTS DE LAVE
DEGRÉ DE
JUDOKA
ACCORD
TROUVÉ
ÉTENDUE
NAVIGABLE OBTENUE
APRÈS
2 7
BASE CECI VAUT EXPRIME
DU KIR
IDÉE
CELA
AIR TRÈS
LE DOUTE
RAPPORT
DEMANDE
7 6 8 3
3 1 7 6
PARFOIS ANCIEN ON NE
NOVATRICE GÉNISSE PEUT PLUS
L’HÉLIUM MYTHIQUE CONSTANT
SALUT
DE ROME RÉGION
DU PAS-
ILS SONT
ASSOCIÉS
AUX
A EU
LA POSSI-
5 7 3
CHO- DE-CALAIS BILITÉ
QUANTE
PARTIE
COUTUMES
1 4
TOMBANTE ELLE MÈNE
D’UN
VÊTEMENT
À LA
LICENCE 5 9 3
©
Takuzu® Mots croisés A B C D E F G H I J Solutions VERDÂTRE.
Facile Le mot à trouver est :
Remplissez la grille 1 0 0 1 Horizontalement :
1
mots mélangés
avec les chiffres 0 et 1. 1. De folle façon. 2. Il éclairait le sphinx. Berna. C’est bibi.
Chaque ligne et chaque 0 1 3. Qui présente un œdème. Son papier sert à emballer.
1 0 0 1 0 1 0 1 1 0
colonne doit contenir 2 0 1 1 0 0 1 0 0 1 1
autant de 0 que de 1. 0 0 4. Aussi, mais familier. Prière en latin. 5. Conclusion 1 0 0 1 1 0 1 1 0 0
Les lignes ou colonnes enfantine. Compose. 6. Train français. À ne pas lâcher
identiques sont interdites. 3 0 1 0 0 1 1 0 1 0 1

Il ne doit pas y avoir plus si l’on a du mal à monter. 7. Nivellent le terrain. Château 1 0 1 0 0 1 1 0 1 0
de deux 0 ou 1 placés 1 1 1 de France. 8. À l’hôtel, du soir au matin. Général orienté 4
0 0 1 1 0 0 1 0 1 1
l’un à côté, ou en au sud. 9. Bloqué. Pratique qui vient de loin. 10. Enflammés,
1 1 0 1 1 0 0 1 0 0
dessous de l’autre. 0 surexcités. 5
0 1 1 0 0 1 1 0 0 1
1 0 0 1 1 0 1 0 1 0
0 1 1 0
Verticalement : 6
0 1 1 0 1 0 0 1 0 1
Exemple : 1 1 A. Qui laisse sur les rotules. B. Fils de Gargantua.
Takuzu®

1 0 0 1 1 0
0 0 C. Organisation syndicale. Complètement inutile. D. Revue 7 16 12 17 22 14 9
0 1 0 0 1
0 0 0 1 1
à la correction. Composition de plâtre. E. À rendre. Enfanté 5 6 20 9 6 13 4 3

1 1 0 1 1 0 0 0 0 0 par un artiste. F. Ancienne note. Il fait une offre d’achat. 8 3 4 14

8 2 11
7
1
7 20
9 12
8 5
2 1
G. Personnage sur le calendrier. Bien au-dessus du sol.
9
fubuki
H. Brise des paquets de terre. Exténué. I. Couvre de trop 1 7 8 3 9 5 6 2 4
Fubuki ©
1 3 4 7 8 9 2 3 4 5 7 8 9 d’eau. On le lève en s’en allant. J. Fraction. Des femmes
10
9 4 5 6 8 2 7 1 3
de légende. 6 2 3 1 7 4 5 9 8
Placez dans
la grille les pions 2 12 1 11 2
3
9
5
6
1
7
8
4
2
1
6
3
9
8
4
5
7
disposés en haut,
5 20 14
4 8 7 5 3 9 2 6 1
de façon à obtenir
la somme indiquée Mots mélangés 5
8
1
3
4
9
9
2
6
1
3
7
8
4
7
5
2
6
à l’extrémité de
chaque ligne et de
6 13 6 20 Tous les mots de la liste figurent dans cette grille et peuvent se lire dans toutes les directions. 7 6 2 4 5 8 1 3 9
Chaque lettre peut être utilisée une ou plusieurs fois. Les lettres restantes forment le mot mystère.
chaque colonne. 8 9 1 7 6 2 4 5 3
14 9 22 17 16 12 Ì AIDE Ì ÉTEINT Ì PLANÈTE
N I S R E V A R T R U M E F
5 7 4 3 1 9 8 2 6
3 2 6 8 4 5 7 1 9
Ì AMINCIR Ì ÉTRANGE Ì PLATINE
KENO Tirage du vendredi 26 mai 2023
O A C A R U C V S A N A N A 4
9
8
1
7
5
1
2
3
8
6
7
2
3
9
6
5
4
Midi Soir Ì ANANAS Ì EXASPÉRANT Ì POURPRE E R E S I L A T I P A C C R 2
6
6
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8
9
4
5
7
4
1
1
9
8
3
7
2
3 8 10 22 27 28 29 31 32 33 7 8 11 12 13 16 26 27 33 34
Ì ARGILE Ì FÉMUR Ì PRÉCEPTE T I D E N I B R O U I L L E 1 4 2 5 9 3 6 7 8

P L A N E T E A I V A T A B
7 3 9 6 2 8 5 4 1
34 35 43 46 51 53 62 63 64 67 38 42 47 49 50 53 55 60 68 69
Ì AVELINIER Ì GÊNANT Ì QUAND sudoku
Multiplicateur
x3
JOKER+
5 014 361
Multiplicateur
x2
JOKER+
1 358 694 Ì BALUSTRADE Ì GHETTO Ì QUARTET
E L R T X E E M I R P M I E A N I E
S P U
O M
U
O T
I S
P A N
O
E R
A R T O
E
H A
E
C
O S
T

C I T I A V E L I N I E R L
E R E T H E O N C E P T C N V I

EUROMILLIONS Tirage du vendredi 26 mai 2023

M E R S S U C O N S E N N A D

Ì BATAVIA Ì IGNAME Ì RALENTI

R A T U I O S A I D E O T L B U

My Million KT 917 30 74 15 25 37 38 41 1 7 E A S M S A I O N N N P V L N T A S
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M A
R
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E C
E C L A T
E R A S
R I
E N
B
M
A
E M

Ì BIENFAIT Ì IMPRIMÉ Ì RAME

R S U E P S R R C F R D O I
I N E N F C O C A T I F D U E
S E R S A N I L A T I O I M S A S
P U E A K A R L P A R A I N
Les résultats sont communiqués à titre indicatif. Consultez le Journal Officiel.
Ì BROUILLÉ Ì INCA Ì RÉBELLION P S L N E E P I A U I I Y O
E S V N C M I S E P E L I A R E
S S U O O N S E S S I A R I
R E O N D R E T I R E P E S V I N

Ì CACATOÈS Ì INÉDIT Ì SÉANCE O E A T R L R I O L N S A N A N I S

P A C E
I
R A
V
C A
O B E R E
E M E N T
T I
E V
N
I
A
G R

R R B E A I T P L T E E N E
E L B T R Z A T C

Ì CAPITALISER Ì IVRAIE Ì SENTIMENT

mots fléchés
Toutes les rencontres
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T M E N D U E P E R
mots croisés
 Histoires d'Ouest Ouest-France
27 -28 mai 2023

Au Mans, ces 24 Heures ont déjà duré un siècle

Les 10 et 11 juin, les 24 Heures du Mans vont fêter leur centenaire. Les 26 et 27 mai 1923, le week-
end de la grande première, on ne parle pas encore des 24 Heures mais du Grand prix d’endurance.
L’histoire du sport automobile est en
marche ce samedi 26 mai 1923. En
début d’après-midi, les voitures de
l’époque vont s’élancer pour la pre-
mière édition de ce qui va devenir
l’une des plus célèbres courses auto-
mobiles. Elle ne s’appelle pas encore
les 24 Heures du Mans même si tous
les éléments de l’aventure sont déjà
réunis. Pour l’instant, on parle du
Grand prix d’endurance. Les mécani-
ques et les pilotes devront avaler un
tour complet d’horloge et donc rouler
la nuit alors que les phares de l’épo-
que ont encore bien du mal à percer
l’obscurité.
L’idée, c’est donc de tenir la distan-
ce. Et elle n’a pas tardé à se concréti-
ser après une rencontre l’année pré-
cédente au Salon de l’automobile de
Paris entre les trois pionniers, créa-
teurs de l’épreuve. Ils se complètent.
Il y a là Georges Durand, le secrétaire
général de l’Automobile club de
l’Ouest, Émile Coquille, le représen-
tant en France des roues Rudge-
Whitworth, et Charles Faroux, journa-
liste, polytechnicien et passionné
comme les deux autres par l’auto-
mobile.
Une grande fête populaire
Pour cette première, et même si l’on
est encore si loin de ce que seront les
24 Heures du Mans dans quelques
décennies, la fièvre monte dans le
chef-lieu de la Sarthe. Comme si,
déjà, un sentiment diffus se répand
qu’une course mythique va naître.
L’Ouest-Éclair (l’ancêtre de Ouest-
France), dans son édition du samedi
26 mai, le jour du premier départ,
prend donc le pouls de la ville :
« L’animation est déjà très grande
en ville et sur le circuit où les con-
ducteurs se livrent aux derniers
essais. On peut prédire que l’épreu-
ve sera intéressante. » L’Ouest-Éclair
n’aurait pas pu dire mieux.
Déjà, il n’y aura pas que la course et
les voitures au menu du week-end. La
1955 : l’année de la catastrophe
« 24 Heures du Mans – Une Merce- Pierre Levegh. Le pilote français ne
des pilotée par Levegh explose peut éviter l’accrochage. Le choc
dans la foule : 82 morts et plus de soulève l’avant de sa voiture qui
70 blessés. Mercedes abandonne. décolle et se disloque dans le public.
Les Anglais ont une victoire facile : Le circuit alors réputé pour être l’un
ils sont les seuls en piste. Ai vu des des plus sûrs de son temps vient de
blessés dont un homme au front et vivre une catastrophe sans précé-
au veston tachés de cervelle. dent. Les victimes jonchent le sol
Affreux. » mais les organisateurs décident de
C’est en ces quelques phrases ne pas interrompre l’épreuve pour évi-
qu’une jeune Mancelle résumait à la ter que le public ne sature les accès
page du samedi 11 juin 1955 de son au circuit et ne ralentisse l’arrivée des
journal intime, le drame qui venait de secours.
se dérouler sur le circuit de la Sarthe, Sur le circuit, la nouvelle du drame
au cours de la 23e édition des 24 Heu- circule peu. De nombreux specta-
res du Mans. La scène se passe à teurs ne l’apprendront qu’une fois
l’entrée de la ligne droite des stands, rentrés chez eux, souvent par un pro-
un peu avant 18 h 30. che s’inquiétant pour eux. Plusieurs
bilans de ce terrible « accident de
En une fraction de seconde 1955 » ont été avancés. Le plus fré-
Surprise par le freinage d’une Jaguar quemment donné est de 82 morts et
voulant rentrer aux stands, une Austin une centaine de blessés.
se déporte brusquement sur la gau-
che tandis qu’arrive la Mercedes de Olivier RENAULT.
Les Chenard & Walcker engagées pour la première édition des 24 Heures du Mans.
| PHOTO : NICOLAS BACHMANN, CC BY-SA 4.0, VIA WIKIMEDIA COMMONS
fête populaire qui les accompagne Dans l’édition du lendemain, le née s’annonce belle. » Et la journée
est déjà bien présente, comme au 27 mai, L’Ouest-Éclair souligne un sera encore plus belle pour le duo,
virage de Pontlieue, l’un des quartiers premier accès populaire, le public premier vainqueur de l’épreuve.
du Mans, et l’un des endroits mythi- nombreux dans les tribunes, et décrit André Lagache et René Léonard ont
ques des premières éditions de la ce premier départ : « À 16 h, le dra- piloté une puissante Chenard & Wal-
course. On y viendra aussi pour peau s’abaisse et sous une averse cker et avalé 2 209 km durant les
s’amuser en regardant les voitures de grêle, les voitures partent en vingt-quatre heures de la course à
obligées de ralentir et de repartir sur groupes. Le coup d’œil est impres- une moyenne de 92 km/h.
les chapeaux de roues. Le comité sionnant. » L’histoire des 24 Heures L’ancêtre de Ouest-France a un peu
des fêtes du quartier a tout prévu. Le du Mans vient de s’élancer. de mal à refréner son enthousiasme
samedi matin, L’Ouest-Éclair ne man- au lendemain de cette première édi-
que surtout pas de rappeler le pro-
« Enfin l’aube se lève » tion. « L’épreuve qui vient d’être cou-
gramme à cet endroit « Une grande Le lundi, L’Ouest-Éclair est un brin rue est bien certainement la plus for-
fête de nuit est organisée. Dans la bucolique pour évoquer cette pre- midable et la plus utile qui a été
nuit de ce soir samedi à dimanche, mière édition : « Enfin l’aube se lève, organisée jusqu’alors », écrit-il. Et
illuminations électriques du viaduc humide de rosée, et les voitures pourtant, ce n’est qu’un début. Le 11 juin 1955, un peu avant 18 h 30, la voiture de Pierre Levegh se disloque
et de l’avenue de Pontlieue jusqu’au marchent toujours. Voici le soleil. dans le public à l’entrée de la ligne droite des stands du circuit des 24 Heures.
circuit. » Tout semble se réchauffer, la mati- Didier GOURIN. | PHOTO : ARCHIVES OUEST-FRANCE

Bourse Séance du vendredi 26 mai 2023

Ensoleillé après les nuages matinaux Et sur ouest-france.fr / bourse

Ce samedi 27 mai, la chaleur s'invite au sud de la Loire, et la douceur

CAC 40 7319,18 points DOW JONES (N.Y. à 18h)
33068,77 points " + 1,34 %

au nord. Petite fraîcheur en bord de Manche où souffle le vent. + 1,24 % NASDAQ (N.Y. à 18h)
12940,39 points " + 2,10 %
147e jour - 21e semaine
Mer peu agitée
6h19 +1 mn
7503
7453
NIKKEI (Tokyo)
30916,31 points " + 0,37 %

"
Saint Augustin : mort en 604 ou 605.
50

11° 18° 11° 13° 28° 15° 7403 EUROSTOXX 50

Il réussit à évangéliser les Saxons
40

13°28° 15° 7353 4337,5 points

+ 1,59 %
païens installés en Angleterre. 14°

"
14° 7303
Une cathédrale et un monastère 12° 17° 11° DAX (Francfort)
12°27° 14° 21h46 +1 mn 7253 + 1,20 %
y sont construits. 15983,97 points
Fête à souhaiter : saint Germain
Mer peu agitée 10°21° 9° 10°24° 10°
7203
ven. lun. mar. mer. jeu. ven.
SBF 120 (Paris)
" + 1,19 %
!
5576,14 points
16°27° 16°
- 2,30 %
"
Depuis le 1 du mois
er
Le baril de Brent à Londres
"
Mer belle
30

14°28° 15° Prem. quart

20

13° + 13,06 % + 1,63 %

14° 27 mai Depuis le 31/12 76,79 $
10° 25° 12° 14°
11° 21° 11°°
10° 23° 11° Le marché de l’or
24°
9° 11°
Températures L’AN DERNIER Précédent Dernier % variation % 31/12 Précédent Dernier % variation % 31/12

14° Lingot 59290 59090 - 0,34 + 6,53 Souverain 448,8 448,8 0,00 + 3,17
Napoléon 363,7 365,7 + 0,55 + 6,99 Pièce Latine 20F 364,9 364,9 0,00 + 5,80
11° 22° 12° Pièce 20 Dollars 2050 1900 - 7,32 + 6,13 Pièce 10 Florins 370 377 + 1,89 + 6,20
Mer peu agitée +26 +26 Pièce 10 Dollars 900 900 0,00 0,00 Pièce Suisse 20F 354,9 354,9 0,00 + 3,17
+15 +14 +18 +19 +14 +17 +15 +19 +21 +15 Pièce 50 Pesos 2234 2201,25 - 1,47 - 2,17 Krugerrand 1989,75 1989,75 0,00 + 8,20
12° 28° 13° 12° 26° 15°
10

10° 26° 12° 10° 26° 13° La Roche

6h 15 h 21 h
Les Sables
6h 15 h 21 h
Changes (Fixing BCE)
12° 27° 13° Précédent Dernier % variation % 31/12 Précédent Dernier % variation % 31/12

14° Samedi 27 mai Dimanche 28 mai Etats-Unis USD

Royaume-Uni GBP
1,0735
0,8679
1,0751 + 0,15
0,8681 + 0,02
+ 0,80
- 2,12
Suède SEK
Canada CAD
11,549
1,4599
11,528
1,463
- 0,18
+ 0,21
+ 3,65
+ 1,32
Suisse CHF 0,9708 0,9707 - 0,01 - 1,42 Japon JPY 149,63 150,24 + 0,41 + 6,81
Mer peu agitée
11° 26° 14°
04h16 17h03 11h14 23h48 05h25 18h16 - 12h20 CAC 40
Précédent Dernier % variation % 31/12 Précédent Dernier % variation % 31/12
20

04h10 17h05 11h09 23h41 05h20 18h18 - 12h17

14° 12° 26° 14° Air Liquide 157,74 159,34 + 1,01 + 20,35 Orange 11,442 11,39 - 0,45 + 22,72
02h13 15h08 09h17 21h46 03h20 16h21 10h24 23h00
Airbus Grp 124,54 125,68 + 0,92 + 13,20 Pernod Ricard 208,8 210,3 + 0,72 + 14,45
00h31 13h17 07h29 19h54 01h41 14h32 08h32 21h06 Alstom 26,48 26,53 + 0,19 + 16,26 Publicis Groupe 69,42 70,18 + 1,10 + 18,11
00h16 13h01 07h08 19h34 01h23 14h17 08h12 20h48 Arcelormittal 23,885 24,31 + 1,78 - 1,08 Renault 32,515 33,23 + 2,20 + 6,25
Axa 26,965 27,095 + 0,48 + 3,99
20

00h09 12h54 06h48 19h12 01h10 14h10 07h53 20h25 Safran 137,14 139,06 + 1,40 + 18,94
BNP Paribas 56,18 56,31 + 0,23 + 5,75
Prévisions marines : - 12h08 06h00 18h25 00h28 13h21 07h06 19h38 Bouygues 30,12 30,24 + 0,40 + 7,85 Saint-Gobain 53,44 53,62 + 0,34 + 17,46
Vent de nord-est force 3 à 6. 13° 27° 14° 11h14 23h38 05h09 17h28 - 12h24 06h13 18h38 Cap Gemini 154,45 157 + 1,65 + 0,67 Sanofi 98,5 99,4 + 0,91 + 10,64
Carrefour 17,555 17,6 + 0,26 + 12,53 Schneider Electric 161,22 164 + 1,72 + 25,46
Mer belle à peu agitée. 14° 11h03 23h22 04h55 17h13 - 12h20 06h02 18h23
Credit Agricole 11,822 11,91 + 0,74 + 21,15 Societe Generale 23,84 23,84 - + 1,53
Houle de secteur nord de 0,5 à 1 m. 11h05 23h25 04h56 17h12 - 12h24 06h02 18h22 Danone 57,16 57,16 - + 16,11 Stellantis NV 14,48 14,764 + 1,96 + 11,26
Mer belle 11h39 23h59 05h15 17h35 - 12h57 06h20 18h43 Dassault Systemes 39,835 40,715 + 2,21 + 21,56 STMicroelectr. 39,175 40,68 + 3,84 + 23,29
Bonne visibilité. Engie 13,944 13,896 - 0,34 + 3,79 Teleperformance 147,35 147 - 0,24 - 33,99
11h16 23h30 05h02 17h20 - 12h41 06h05 18h25
EssilorLuxottica 174,4 176,92 + 1,45 + 4,56 Thales 132,9 134,05 + 0,87 + 12,36
11h10 23h19 05h10 17h30 - 12h56 06h16 18h36 Eurofins Scient. 61,14 61,5 + 0,59 - 8,29
Prévisions agricoles : le temps reste sec. 11h16 23h32 04h48 17h07 - 12h39 05h52 18h13 Hermes intl 1914,8 1959,2 + 2,32 + 35,58
Totalenergies 55 55,76 + 1,38 - 4,93
Unibail-R/We 43,39 42,94 - 1,04 - 11,70
Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi 35 34 34 34 Kering 510,4 517,7 + 1,43 + 8,87
Veolia Environ. 26,92 26,96 + 0,15 + 12,33
L'Oreal 406,65 411 + 1,07 + 23,20
Legrand 86,54 88,34 + 2,08 + 18,07 Vinci 107,8 108,36 + 0,52 + 16,15
LVMH 823,4 843,5 + 2,44 + 24,06 Vivendi Se 8,52 8,498 - 0,26 - 4,67
Michelin 27,17 27,54 + 1,36 + 5,98 Worldline 39,37 38,66 - 1,80 + 5,83

Sélection régionale
Précédent Dernier % variation % 31/12 Précédent Dernier % variation % 31/12
Beneteau 15,96 16,06 + 0,63 + 13,58 Herige 37,6 38 + 1,06 + 16,56
Bollore 5,88 5,855 -0,43 + 12,16 Lacroix 32,8 32,7 - 0,31 + 21,56
CRCAM 44-85 88,01 89 + 1,13 + 26,60 Ldc 115 116 + 0,87 + 7,91
CRCAM 35 58 58,5 + 0,86 + 21,62 Le Noble Age 28,7 28,8 + 0,35 - 2,70
CRCAM 56 67,4 69 + 2,37 + 24,32 Lhyfe 6,86 7 + 2,04 - 19,08
17° CRCAM 86 78,58 79,52 + 1,20 + 38,30 Manitou 22 22,45 + 2,05 - 9,48
Ekinops 7,9 7,89 -0,13 - 6,07 Novatech Ind. 7,6 5,95 - + 19,00
Evolis 33,4 32,8 -1,80 + 11,56 Odet (Cie de l') 1504 1508 + 0,27 + 8,49

3
Faurecia 19,68 21,16 + 7,52 + 49,75 Séché Environ. 99,8 101,2 + 1,40 + 12,69
€ 22° Fleury Michon 19,75 19,3 -2,28 + 5,46 Tipiak 59 59 - + 8,26
10 20° Gascogne
Graines Voltz
4,12
37,9
4,12
38,3
- - 7,83
+ 1,06 - 48,93
Ubisoft Entertain
Valneva
24,17
5,512
25,2
5,462
+
-
4,26 - 4,58
0,91 - 12,24
21° Guerbet S.A 17,12 17,12 - + 0,94

Avec du sudoku 25°

Guillemot
Groupe Okwind
6,74
23,5
6,79
24,5
+ 0,74 - 47,04
+ 4,26 + 81,75
* Valeur n’appartenant pas au CAC 40

et des mots croisés,

SMIC : 11,52 €/h (1 747,2 €/mois brut pour 35h/s) Plafond Sécurité sociale : 3 666 €/mois
RSA : 607,75 € / mois (personne seule) Indice coût de la construction : 2 052 (T4 2022 : + 0,74 %)
Inflation : + 5,70 % sur un an (+ 0,90 % en mars 2023) Indice de réf. des loyers :138,61 (T1 2023 : + 3,49 % - an)
À partir du 23/05/23.

c’est la détente 20°

28°
22°

assurée ! 24°
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Ouest-France
27 -28 mai 2023 Publicité 29

*Pour les horaires d’ouverture, l’ouverture du dimanche ainsi que pour la liste des magasins participants, renseignez-vous en magasin ou sur bricomarche.com. Ouverture le lundi de Pentecôte
selon autorisation préfectorale pour les magasins d’Alsace-Moselle (départements 57,67,68). (1) Du samedi 27 au lundi 29 mai 2023, 20 € par tranche de 100 € d’achat sur tout le magasin
seront crédités sur votre carte fidélité, sur produits en stock, hors commandes en cours, produits biocides TP14 TP18 TP4 et TP2, services, livres, carburants, combustibles, charbon, produits
vendus sur bricomarche.com. - Offre non cumulable, valable dans les magasins participants et dans la limite de 2 500 € d’achat sur la période de validité de l’offre sur présentation de votre
carte en caisse. Voir conditions générales d’utilisation de la carte en magasin ou sur bricomarche.com. - Annonceur : SAS EM - RCS Paris B 383 527 330 - SAS au capital de 15 008 € - Siège
social : 24, rue Auguste Chabrières 75737 Paris Cedex 15 - Création : MULLENLOWE - Production : NANOTERA - Intégration : Face à Face - Sous réserve d’erreurs typographiques - Crédit photo :
Getty Images - 2023

À Étonnants voyageurs, les auteurs ont la parole
Festival. La 33e édition d’Étonnants voyageurs, c’est à Saint-Malo jusqu’à lundi. L’événement, fondé
par l’écrivain Michel Le Bris, puise ses nouveautés dans ses liens étroits avec les auteurs et autrices.
Plongée dans le catalogue de la
33e édition d’Étonnants voyageurs,
Lucie Milledrogues, sa programmatri-
ce, partage une anecdote à chaque
page. Ici, le visage de l’académicien
Dany Laferrière lui arrache un sourire.
« C’est lui qui nous a proposé de
faire quelque chose d’un peu spé-
cial pour le café littéraire qui sera
consacré à son Petit traité du racis-
me en Amérique… Un moment enri-
chi par des projections, une bande-
son. »
Là, une lecture-concert retient son
attention. Le slameur Rouda en est
l’un des trois invités. « Nous connais-
sons cet artiste depuis longtemps…
Aujourd’hui, il sort son premier
roman, pointe Lucie Milledrogues.
Pour cette soirée, nous avons pensé
convier deux autrices qui publient
également un premier ouvrage, Dia-
ty Diallo et Nawel Ben Kraïem, elles
aussi issues de la scène… »
Dans l’ADN du festival
Les exemples qui prouvent combien
Étonnants voyageurs est cousu sur-
mesure pour les auteurs (et les réali-
sateurs) sont légion. « Cela fait partie
de l’histoire même du festival,
appuie la programmatrice. Après
tout, une bande d’écrivains réunie
autour de Michel Le Bris en est à
l’initiative ! » Et d’évoquer ces réu-
nions foisonnantes autour de l’actua-
lité littéraire où auteurs et éditeurs
laissaient fuser des fulgurances :
« Chacun apportait son rapport à la
création, à la littérature… »
Michel Le Bris n’est plus, l’ADN est
resté. Aujourd’hui présidé par
l’essayiste Jean-Michel Le Boulan-
ger, le festival se fend de nouveautés
comme autant de clins d’œil appuyés
à cette synergie de toujours. À com-
mencer par cette carte blanche
accordée à Laurent Gaudé, « une
façon de donner une couleur, un fil
rouge à cette édition ».
L’écrivain partageait, d’emblée,
avec les organisateurs du festival, cet
« Je suis attaché aux subtilités de la langue »
Ce samedi à la télé. Avec Tous prêts pour la dictée !, France 3 invite à réviser
les règles de l’orthographe et de la grammaire. Lambert Wilson assure la lecture.
Entretien
Lambert Wilson, comédien.
Quel rapport entretenez-vous
avec la langue française ?
J’adore l’orthographe et la grammai-
re. C’est mon petit côté premier de
la classe. Lors de la finale des
Dicos d’or, en 1994, Bernard Pivot
m’avait un peu saqué parce que,
disait-il, je me la ramenais un peu
trop ! Mais je suis très attaché aux
subtilités de la langue… Comme
l’écrivain célèbre et futur académi-
cien que j’incarne dans le nouveau
film d’Isabelle Mergaux, Des mains
en or, qui sortira le 7 juin. Un drôle de
hasard du calendrier.
D’où ce goût vous vient-il ?
De la prof de français et de latin que
j’ai eue de la quatrième à la première,
à Rambouillet. À la fois aimante et
autoritaire, elle nourrissait un respect
religieux pour la langue et ne cédait
sur rien. Elle a imprimé dans mon
esprit des règles qui ne m’ont jamais
quitté et qui m’ont servi ensuite dans
l’apprentissage d’autres langues.
C’est elle qui, en m’initiant aux grands
auteurs comme Racine, m’a vraiment
donné l’envie de faire du théâtre. Plus
que mon père finalement.
Cet amour des mots s’avère plutôt
rare de nos jours…
Oui, et je le déplore vivement. Mon
poil se hérisse chaque fois que des
journalistes ou des personnalités
publiques commettent des fautes de
grammaire hallucinantes dans leurs
prises de parole. Ou que des femmes
se conjuguent au masculin alors que
la langue leur donne le pouvoir de
s’affirmer comme femme.
Connaissiez-vous le texte
de la dictée ?
Oui. Il s’agit d’un extrait du roman de
Sylvain Tesson, Sur les chemins
noirs, que j’avais déjà eu l’occasion
de lire. L’auteur y raconte le périple
Cultures - Télévision
Hubert Haddad est l’un des écrivains « proches » d’Étonnants voyageurs.
attrait pour « une littérature qui croit
aux puissances de l’imaginaire,
découvreuse de mondes ». Contacté
dès l’automne 2022, l’auteur de
Chien 51 ne s’est donc pas fait prier.
« Il a tout de suite eu envie de met-
tre en avant le plaisir d’imaginer, se
souvient Lucie Milledrogues. Et c’est
aussi un dramaturge pour qui l’orali-
té a beaucoup d’importance. » En
découlent, entre autres, une lecture-
concert autour d’un texte inédit, une
rencontre sur le thème « Créateurs de
mondes. »
Les secrets de fabrication
Laurent Gaudé n’est pas le seul à
avoir enrichi de ses suggestions la
programmation d’Étonnants voya-
geurs. Lucie Milledrogues cite
d’autres auteurs, si « proches » du
festival qu’ils sont de ceux à qui l’on
soumet une idée, dont on aime avoir
À la lecture de la dictée, le comédien Lambert Wilson .
entrepris à travers la France après son
terrible accident d’escalade. Son
message autour du recueillement, de
la concentration, du rapport à la natu-
re m’apparaît particulièrement impor-
tant dans l’époque consommatrice
que nous traversons.
La dictée ne vous a donc pas
semblé difficile ?
Beaucoup moins qu’à l’époque
de Pivot, en tout cas. Il n’y avait
pas d’accords de participe passé,
ni de mots composés au pluriel.
La seule vraie difficulté était l’usage
des tirets qui est très irrégulier
en français. Dans certains cas
d’ailleurs, les correcteurs ont accepté
plusieurs orthographes lors de
la correction.
l’avis : Yahia Belaskri, Jean-Marie
Blas de Roblès et Hubert Haddad…
Ce dernier a précisé les contours
d’une « chambre des machines » où,
tout au long du week-end, auteurs et
autrices viendront livrer leurs secrets
de fabrication. Une forme de plongée
dans les tréfonds de la création.
Les auteurs aiment participer à
Étonnants voyageurs pensé pour et
presque par eux : 200 invités, dont
150 écrivains, sont attendus. « Ils
savent qu’ils vont y faire des rencon-
tres, ils s’impliquent, apprécie Lucie
Milledrogues. Je sais que certains
lisent les ouvrages des auteurs avec
lesquels ils sont invités à discuter
sur une thématique… »
Lire, c’est aussi ce que font les orga-
nisateurs du festival. Beaucoup. Et de
ces lectures, des aperçus que les édi-
teurs leur donnent des sorties à venir,
naissent les passerelles qui relient les
| PHOTO : GILLES GUSTINE, FTV
Quel était votre rôle en tant
que lecteur ?
Un texte, il faut non seulement l’enten-
dre mais aussi réfléchir à son sens.
Pour faciliter la compréhension, je
devais lire chaque phrase trois fois à
un rythme lent. Et veiller à avoir une
diction claire. En cas de consonne
double, il me fallait la faire sonner
pour permettre aux élèves de métro-
pole et d’outre-mer d’utiliser ce pro-
gramme comme un outil pédagogi-
que. Je n’ai encore jamais joué de
rôle de prof dans ma carrière. Cette
dictée m’aura donné l’occasion de le
faire au moins une fois dans ma vie.
Recueilli par
Élodie CHERMANN.
France 3, 15 h 15.
| PHOTO : NEMO PERIER STEFANOVITCH
invités, conférant une forme d’éviden-
ce à la programmation.
Aux travaux de la philosophe des
sciences Vinciane Despret – qui
aborde le rapport aux défunts –
répondra le témoignage de Justine
Augier, qui explore comment les
livres peuvent nous relier à nos dispa-
rus. Cette rencontre s’enrichira d’une
troisième voix, soufflée aux organisa-
teurs par Vinciane Despret elle-mê-
me : « Elle avait très envie d’échan-
ger avec Sibylle Grimbert. »
Curiosités, complicités, sensibili-
tés : autant de fils qui tissent d’indé-
fectibles liens entre Étonnants voya-
geurs et les auteurs.
Marie LENGLET.
Du 27 au 29, dans une vingtaine de
sites à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Tarifs : 16 €/10 € ; 40/25 € le pass
trois jours. etonnants-voyageurs. com
21.10 The Voice, la plus belle voix
Divertissement. Présentation :
Nikos Aliagas.
23.50 The Voice, la suite
21.00 Rugby : Pro D2
Finale : Oyonnax – Grenoble.
En direct.
22.51 Canal Rugby Club le débrief
23.13 Jack Mimoun
& les secrets de Val Verde
Comédie (2022).
Avec Malik Bentalha.
20.50 Napoléon, la destinée
et la mort Documentaire.
22.20 Napoléon-Metternich :
le commencement de la fin
Documentaire.
21.10 Columbo
Fantasmes. Série.
Avec Peter Falk, Lindsay Crouse.
23.00 90' Enquêtes
Fous du volant, prostitution,
kidnapping : les gendarmes de
Montmorency sur la brèche.
Magazine de société.
21.01 Des voix dans le vent
Documentaire.
21.52 Un monde en doc Débat.
22.30 Chine – États-Unis,
la nouvelle guerre froide
Documentaire.
21.05 Frogger – Le jeu vidéo
grandeur nature
Jeu. Présentation : Vincent
Desagnat et Benjamin Morgaine.
20.00 Football :
Coupe du monde U20 3e journée.
Groupe D : Brésil – Nigéria
et République Dominicaine –
Italie (multiplex). En direct.
22.53 L'Équipe du soir Magazine.
21.10 Retour à l'instinct primaire
Documentaire.
Retrouvez tous les programmes chaque vendredi dans TV Mag et sur programmetv.ouest-france.fr
Une troisième Palme pour Ken Loach ?
Cinéma. À Cannes, le nouveau Ken Loach est un grand film. Le jury
délibère ce soir, en toute fin de festival. Les avis sont partagés…
Cannes.
De notre envoyé spécial
The Old Oak est le pub d’une ancien-
ne cité minière du nord-est de
l’Angleterre. Une petite ville dont le
quotidien est perturbé par l’arrivée de
réfugiés syriens.
De ce point de départ, Ken Loach
fait un grand film pour se demander si
la classe ouvrière abandonnée et
paupérisée est tentée par le rejet de
l’étranger ou si la mémoire des luttes
passées peut faire renaître la solidari-
té ? Un film maîtrisé, sans en rajouter,
porté par Dave Turner et Ebla Mari.
Tant pis si Ken Loach a déjà eu
deux Palmes d’or, tant pis s’il a
86 ans. Il la mérite !
Dans les vingt et un films en compé-
titions dans la catégorie reine, il faut
aussi retenir Les filles d’Olfa (sortie le
5 juillet) de la Tunisienne Kaouther
Ben Hania. Un documentaire, où
jouent aussi des comédiens, qui
raconte une mère dont deux filles ont
basculé dans l’intégrisme. Un dispo-
sitif ambitieux mais réussi qui explore
la reconduction de l’oppression des
femmes ainsi que les crises adoles-
centes mêlées aux soubresauts du
monde.
Dans les propositions marquantes
de ce 76e festival, il y a eu aussi
l’immersion intense dans le quotidien
des urgentistes de New York de
Black Flies, avec Tye Sheridan et
Repéré
Céline Dion n’est pas remise
Céline Dion annule une quarantaine
de concerts en Europe jusqu’en
avril 2024, dont six à Paris. La star
n’est plus montée sur scène depuis
un concert aux États-Unis en
mars 2020, sa tournée ayant été inter-
rompue par la pandémie de Covid.
Depuis 2021, elle souffre des mani-
festations d’une pathologie neurolo-
gique rare et poursuit son traitement.
20.30 Cérémonie de clôture
du Festival de Cannes
Émission spéciale.
21.50 Cannes chante le cinéma
Concert. Variétés.
23.25 Quelle époque ! Talkshow.
21.00 Échappées belles
Australie : sur la route de l'océan.
Le Japon des cerisiers en fleurs.
Magazine de découvertes.
21.00 Rugby : Pro D2
Finale : Oyonnax – Grenoble.
En direct.
23.18 Enquête sous haute tension
Magazine de reportages.
21.05 Chroniques criminelles
L'affaire Jean-Baptiste Rambla :
le crime en héritage ? /
Le dépeceur de Londres.
Magazine de société.
21.15 Cirque Le Roux :
The Elephant in the Room
Spectacle.
22.30 Cirque Le Roux :
La nuit du cerf Spectacle.
21.10 La faute à l'Europe
Magazine politique.
21.36 Mélodies nocturnes
21.56 Le fil info Journal.
22.20 Drôle d'Europe Magazine.
21.05 Les rois de la piscine
Détente californienne. Il fait
chaud ! Des piscines uniques.
Heureux comme des canards
sur l'eau. Documentaire.
21.10 100 jours avec
les dépanneurs de l'autoroute
Accidents en série. L'autoroute
de tous les dangers. Documentaire.
21.05 Guerre et paix Série.
23.35 Héritages Magazine.
Ouest-France
27 -28 mai 2023
Le réalisateur britannique Ken Loach.
| PHOTO : LOÏC VENANCE, AFP
Sean Penn ; la parenthèse de joie de
Vers un avenir radieux (28 juin) de
Nanni Moretti ; ou l’exigeant mais très
beau regard de Wim Wenders sur les
invisibles de la société à travers le
quotidien d’un homme-pipi de Tokyo,
Perfect Days (29 novembre).
Les prix possibles pour les comé-
diens permettent d’évoquer d’autres
films. Sandra Hüller, accusée du
meurtre de son mari, est remarquable
dans Anatomie d’une chute (23 août)
de Justine Triet. Jude Law est saisis-
sant en Henri VIII sombre et sangui-
naire dans Le jeu de la reine de Karim
Aïnouz.
Le palmarès sera révélé ce soir, en
direct sur France 2.
Gilles KERDREUX.
Belle audience pour l’Eurovision
Le chiffre vient d’être connu : la
67e édition de l’Eurovision a été regar-
dée par 162 millions de téléspecta-
teurs de trente-huit pays, dont 9,9 au
Royaume-Uni ; 2,3 millions en Suède
(82,3 % de part d’audience) le pays
lauréat, et 3,5 millions en France
(+10 %). Belle audience aussi sur
Internet, avec notamment 4,4 millions
de spectateurs sur YouTube.
21.10 Meurtres à...
Meurtres au Mont-Saint-Michel.
Meurtres en pays d'Oléron.
Série. Avec Anthony Delon,
Juliet Lemonnier, Benoît Michel.
21.10 NCIS
Un passé bien présent.
Ne te retourne pas. Série.
Avec Sean Murray, Wilmer
Valderrama, Katrina Law.
22.50 NCIS : Hawaï
Affaire de famille. Sans un bruit.
Série. Avec Vanessa Lachey,
Alex Tarrant, Noah Mills.
21.05 La petite histoire de France
Série. Avec Alban Ivanov, Ophélia
Kolb, Fatsah Bouyahmed.
21.10 Young Sheldon
Génie civil et gel coiffant.
Le grand chancelier et l'antre
du péché. Le trac et un drôle de
guru hypnotique. Série. Avec Iain
Armitage, Zoe Perry, Lance Barber.
21.10 Enquêtes paranormales
Shining : l'histoire vraie de l'hôtel
maléfique / Flammes tueuses :
l'effrayant phénomène de
la combustion spontanée.
Magazine de reportages.
21.00 Joséphine, ange gardien
La plus haute marche. Belle-mère,
belle-fille. Série. Avec Mimie Mathy,
Laura Granier, Babsie Steger.
11.59 JT 12/13 12.17 Programme
national 12.55 Les nouveaux
nomades 13.21 Programme
national 18.59 JT 19/20 19.00 JT
19/20 19.22 Programme national
11.59 JT 12/13 12.22 Programme
national 12.55 Les nouveaux
nomades 13.21 Programme
national 18.59 JT 19/20 19.28
Programme national
Ouest-France
27 -28 mai 2023 Publicité 31

La MAISON THIRIET est basée à Eloyes dans les Vosges. Depuis 1902, elle perpétue la tradition du goût des bonnes choses, transmise de père en fils, en
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elle incarne le Made in France grâce à la sélection rigoureuse de ses ingrédients origine France et ses signets qualité apposés sur tous ses packagings.
27 -28 mai 2023
REPORTAGE
À Chédigny, les habitants ont la rue pour jardin
Dans ce village de Touraine, depuis plus de vingt ans, on plante des rosiers et on voit la vie en roses !
Son festival est réputé et ce « jardin remarquable » accueille 120 000 touristes chaque année.
Loir-
et-Cher
Tours
Indre-
et-Loire
Chédigny
Indre
Vienne
25 km O.-F.
« En août
dernier,
nous avons
mesuré
qu’il y avait
deux degrés
de moins sur
nos murs
ombragés. »
Quand il déambule dans la rue du
Lavoir, à Chédigny (Indre-et-Loire),
Pierre Louault est un homme heu-
reux. L’ancien maire – quarante et
un ans de mandat – s’apprête à ren-
dre son costume de sénateur et va
retrouver son clocher à plein temps,
ses roses et sa serfouette. Entre les
murs des maisons de bourg d’où
dégringolent les rameaux exubérants
et parfumés de rosiers lianes blanc
ivoire ou rose pâle, il est à son aise.
Gai comme les pinsons qui chantent
à qui mieux mieux, ce passionné est
intarissable sur les rosiers, à l’origine
de la métamorphose de Chédigny.
« On était un village ordinaire et on
est devenu une référence », constate
ce natif de la commune, la première
classée « jardin remarquable » en
France en 2013 (1). En 1998, il est aux
manettes quand démarre l’enfouisse-
ment des réseaux électriques et télé-
phoniques, puis le réaménagement
du bourg : « On ne voulait pas de ville
à la campagne mais rendre la rue
aux habitants. On a cassé les trot-
toirs, conforté la déviation. Et on a
planté les premiers rosiers. » Des
variétés anciennes surtout, des grim-
pants, des buissons, des lianes « qui
Jeux de réflexion
Chaque semaine,
faites vos jeux !
Mots fléchés, codés, mélangés, Sudoku...
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Chédigny est classée « jardin remarquable ». De gauche à droite, Josiane Lécureuil, Monique Boitard et Anne Audurier de l’association du Festival des roses.
dégueulent et couvrent les murs en
s’adaptant au bâti. Le végétal cache
les défauts et valorise le beau », sou-
tient l’ancien agriculteur.
Le maire d’alors s’entoure des con-
seils d’André Ève, pépiniériste et cré-
ateur de roses renommé de l’Orléa-
nais. La greffe prend, les plantations
s’étoffent et les trottoirs et plates-ban-
des s’enrichissent de plantes vivaces,
arbustes et bulbes. Des villageois
mettent leur jardin au diapason.
Aujourd’hui, le village abrite plus de
1 000 rosiers de près de 300 variétés,
plusieurs centaines d’arbustes et des
milliers de vivaces. Entre 2004 et
2013, la commune a obtenu les qua-
tre fleurs des villes et villages fleuris
et, plus haute distinction, la Fleur d’or
en 2019. La notoriété de Chédigny
n’est plus à faire avec 120 000 visi-
teurs par an.
Les trois jardiniers de la commune
ne chôment pas. « On entretient le
long des façades, on taille les
rosiers et ce qui se voit des jardins
de particuliers depuis la rue », expli-
que le chef jardinier Clément Barret.
Ce professionnel, érudit de botani-
que, poursuit le travail commencé il y
a plus de vingt ans en apportant
la newsletter
diversité et nouveautés « dans un
esprit jardin de grand-mère », avec
des fleurs comme la monnaie-du-pa-
pe, l’ancolie, les mufliers, les œillets.
Ici, on désherbe à la main et il y a bien
longtemps qu’on a renoncé aux her-
bicides quels qu’ils soient.
Le virus
de la main verte
Depuis 2016, la commune a rache-
té le presbytère et son jardin de curé,
et l’ensemble a été réhabilité. Conçu
avec l’aide de spécialistes, dont
Xavier Mathias, ce jardin de 2 000 m2
témoigne d’un patrimoine mal connu,
au cœur du village. On peut y
emprunter la voûte végétale de frui-
tiers et rosiers grimpants, cheminer
entre « le carré de l’apothicaire », le
potager… Sur le coteau au-dessus,
on a replanté une vigne. Pour faire
vivre les lieux, une association y pro-
pose formations et animations.
Depuis le début, le virus de la main
verte a gagné les habitants. Rien
n’aurait été possible sans eux ni
l’investissement des associations. Un
vrai effet boule de neige ! Le jardinier
Clément Barret l’assure : « Le végétal
fédère, crée une atmosphère apai-
sée et les habitants s’impliquent. »
Tina l’Irlandaise consacre son
après-midi au désherbage dans le jar-
din de curé. « Ici, on se sent comme
chez soi, c’est très accueillant. La
nature est belle comme dans un
livre. » Elle est rejointe par Anita, arri-
vée en janvier 2021 « sur un coup de
cœur ». Crayon en main et ardoises
sous le bras, l’ancienne enseignante
y inscrit les noms des plantes pour
les identifier. Elle aussi est épatée par
l’ambiance « fantastique » qui règne :
« C’est facile d’être intégré dans les
associations. »
Les bénévoles qui organisent le
Festival des roses sont au taquet pour
l’une des plus grosses animations de
l’année. Le festival attire 15 000 visi-
teurs. La présidente de l’association
Monique Boitard l’assure : « On a de
la chance de vivre dans ce cadre et
on y contribue. » Les recettes du festi-
val profitent au village : achat de nou-
veaux rosiers, aménagement du jar-
din de curé, équipements – tables de
pique-nique, bancs, sanitaires… –
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Société « Ouest-France »,
S.A. à Directoire et Conseil de Surveillance
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MM. Sébastien Grosmaître,
Edouard Reis-Carona.
Membres du Directoire :
M. Louis Échelard, Président,
M. Matthieu Fuchs, Vice-Président,
Directeur Général,
Mme Jeanne-Emmanuelle Hutin-Gapsys,
M. François-Xavier Lefranc,
M. Philippe Toulemonde.
Repères
Le Festival des roses
150 bénévoles – la commune comp-
te 576 habitants – sont sur le pont ce
week-end à Chédigny pour le festival.
Plus d’une quarantaine d’exposants
seront présents : rosiéristes obten-
teurs et multiplicateurs, pépiniéristes
et horticulteurs, artisans en lien avec
le végétal ou le jardin, associations…
Les ateliers d’artisans ouvriront leurs
portes, des peintres et musiciens ani-
meront les rues. De 9 h à 18 h.
Entrée : 3 €. Achat de billets en ligne.
Livre de Xavier Mathias
Ancien maraîcher bio, formateur au
Jardin du Roy à Versailles, auteur de
nombreux ouvrages, Xavier Mathias
vient de publier Le jardin de curé,
réjouir le corps et l’esprit. Celui qui a
contribué au jardin de Chédigny, où il
habite, y aborde l’histoire des jardins
de curé, leurs différentes vocations
(nourrir, soigner, réjouir, célébrer,
méditer, transmettre), leur concep-
tion et les plantes qu’on y trouve.
L’auteur loue la façon « positive de la
commune de répondre au change-
ment » et qualifie Pierre Louault (pho-
to) de « précurseur ». Le jardin de
curé, Éditions Terre vivante, 26 €.
| PHOTO : FRANCK DUBRAY, OUEST-FRANCE
pour l’accueil des touristes, randon-
neurs et cyclistes de l’itinéraire touris- s)n
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C | PHOTO : FRANCK DUBRAY, OUEST-FRANCE
tique Loire à vélo.
Distinguée pour son fleurissement,
la commune est considérée comme Une commune attractive
une référence par le Centre d’études Le Cerema (Centre d’études et
et d’expertise sur les risques, l’envi- d’expertise sur les risques, l’environ-
ronnement, la mobilité et l’aménage- nement, la mobilité et l’aménage-
ment (Cerema). La végétation, omni- ment), a consacré une fiche à Chédi-
présente, notamment aux entrées de
la commune où elle crée des obsta-
gny. L’organisme relève notamment
que les aménagements participent
cles visuels, a « ralenti la circulation et au dynamisme et à l’attractivité « pour
réduit le trafic motorisé », cite l’orga- un investissement peu onéreux par
nisme. Pierre Louault l’affirme : « En rapport aux retombées ». Le village a
août dernier, nous avons mesuré gagné 128 habitants de plus entre
qu’il y avait deux degrés de moins 1999 et 2016, des commerces – bou-
sur nos murs ombragés grâce à la langerie, restaurant, charcutier-trai-
végétation par rapport à des com- teur – ont ouvert, ainsi que des cham-
munes voisines. » La preuve par bres d’hôte, des ateliers d’artistes… Et
l’exemple pour ceux qui veulent lutter la vie culturelle est très riche.
contre les effets du réchauffement
climatique.
Texte : Édith GESLIN.
Photo : Franck DUBRAY.
(1) Une deuxième commune de la
région Centre-Val de Loire a obtenu
ce label récemment, en octobre
2022, le village de Yèvre-le-Châtel
(Loiret). s).n
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ul | PHOTO : FRANCK DUBRAY, OUEST-FRANCE
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Denis Boissard, Thierry Maillard. www.additimedia.fr
SIPA représentée par M. Benoît Le Goaziou,
Association Ouest-France Solidarité représentée Commission paritaire n° 0625 C 86666
par M. Paul Hutin. N° ISSN : 0999-2138.
Principale associée : SIPA Impression : Ouest-France, 10, rue du Breil,
(Société d’investissements et de participations).
SIPA est contrôlée par l’Association pour le Sou-
tien des Principes de la Démocratie Humaniste,
35051 Rennes cedex 9.
Parc d’activité de Tournebride,
44118 La Chevrolière.
association loi 1901, dont le Conseil d’Admi-
nistration est composé de MM. David Guiraud, Imprimé sur du papier produit en France, Suisse,
Bertrand Badre, Olivier Bonsart, Denis Boissard, Belgique, Allemagne, Espagne et Royaume-
Christophe Hutin, Benoît Le Goaziou, Uni, avec un taux moyen de fibres recyclées de
François Le Goaziou, Gabriel Petitpont. 88.7%. Eutrophisation : 0.010 kg/ tonne.
Mmes Christine Blanc Patin,
Annabel Desgrées du Loû, Tirage du 27-28 mai 2023 : 536 169
Laurence Méhaignerie, Anne-Marie Quemener,
Dominique Quinio, Marie-Trinité Touffet.
Rédaction de Paris : 91, rue du Faubourg-
Saint-Honoré, 75008 Paris. Tél. 01 44 71 80 00.
2| Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

Écouter la mer
pour mieux la protéger
À partir du 10/05/23.

Hors-série en vente en magasin et sur editions.ouest-france.fr

samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique |3

Sommaire

Regards
sur la société française
Gilets Jaunes, Covid, confinement et télétravail, élection prési-
dentielle, crise environnementale, réforme des retraites…
Ces dernières années, de nombreux événements ont façon-
né la société française. Comment les Français les vivent-ils ?
Qu’attendent-ils des autres ? Comment imaginent-ils des solu-
tions au quotidien ?
Décrypter les évolutions sociétales, livrer des paroles contra-
dictoires dans un souci de débat, apporter des solutions pour
favoriser la vie en société… C’est l’ambition de Regards, La
France en 2023, la nouvelle rubrique de Ouest-France, à 04 I Ça va vraiment si mal ?
découvrir en version numérique et sur notre site internet. 04 I Abstention : le choc des chiffres
06 I Des politiques moins mal-aimés
Politique, logement, inégalités, numérique… mais un système à bout de souffle
L’engagement en politique, les inégalités de richesse, les rela- 08 I Ces jeunes qui croient encore aux
tions entre les femmes et les hommes, la gestion de la dépen- partis politiques
dance, les difficultés liées au logement, le rapport au numéri-
10|La politique, c’était mieux avant ?
que et aux écrans… Parce que notre journal dispose d’un
réseau de 600 journalistes sur le terrain, qui tous les jours, vont
à la rencontre des Français pour les entendre, dans leur quoti-
12 I Peut-on encore se parler ?
dien et au plus proche de leurs préoccupations, Ouest-France 12 I « Les débats télévisés sont devenus
entend prendre le pouls d’une société en pleine évolution. En des matches de catch qui ne fabriquent
rendant compte à la fois de ses inquiétudes et ses réussites, rien »
par des témoignages, des reportages, des décryptages, des 14 | « La violence politique n’est pas
interviews, des infographies et des traitements de données de retour en France, elle a changé de
nationales réalisés sur l’ensemble du territoire, en métropole et nature »
outre-mer.
Regards est à retrouver chaque mois par thématique en sup- 16 I Pourquoi les élus craquent ?
plément de notre version numérique. Premier rendez-vous ce 16 I Des maires racontent « ce mandat
samedi 27 mai sur le thème « Les Français et la politique ». extrêmement dur »
18 I De plus en plus de maires
morbihannais démissionnent
19 I Pour Françoise Gatel, « les élus
locaux doivent être mieux considérés »

20 I Quel rapport à la vérité ?

20 I « Le problème du complotisme est
une question de confiance mutuelle »
22 I La victoire de l’extrême droite en
France est-elle inéluctable ?
24 I Comment le complotisme prospère
grâce à l’algorithme des réseaux sociaux

25 I Quelles solutions ?
25 I Un film, de la philo et du concret :
ce maire interroge l’abstention
26 I Quatre pays, quatre systèmes de
votes : comment vote-t-on à l’étranger ?
28 I L’émission Backseat, sur Twitch,
veut réconcilier les jeunes et la politique
PHOTO DE COUVERTURE : ILLUSTRATION SOPHIE LEGENDRE / OUEST-FRANCE
4| Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

L’abstention s’est imposée en France

La présidentielle encore relativement Législatives, une France coupée
épargnée en trois
Taux d’abstention au 1er tour Dans le Nord et le Sud-Est, la Corse et Taux d’abstention au 1er tour La vague abstentionniste se propage
du scrutin de 2022 : les outre-mer, des territoires où l’on vote du scrutin de 2022 : du Nord-Est jusqu’à l’Atlantique,
historiquement peu, et inonde les côtes
20% 25% 30% 35% l’abstention reste méditerranéennes
importante. 45% 50% 55% 60% et les outre-mer.
Taux d’abstention au niveau Taux d’abstention au niveau
national : 26,31 % national : 52,5 %

Guadeloupe

Martinique

Guyane

Mayotte

La Réunion

Aux municipales, une abstention Européennes : une mobilisation

disparate pour un enjeu local en demi-teinte
Taux d’abstention au 1er tour La démobilisation est très inégale. Taux d’abstention au scrutin Le désintérêt pour l’Union européenne
du scrutin de 2020 : Les électeurs ruraux et des outre- de 2019 : est fort dans les outre-mer et en Corse.
mer tendent à se mobiliser Le reste du pays se mobilise
45% 50% 55% 60% d’avantage que ceux 45% 50% 55% 60% davantage.
des régions plus
Taux d’abstention au niveau urbanisées. Taux d’abstention au niveau
national : 55,3 % national : 49,9 %

Sources : Insee, ministère de l’Intérieur.

samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique |5

Autopsie d’un malaise démocratique

Un phénomène qui s’amplifie
Évolution du taux d’abstention aux premiers tours des élections présidentielle, législatives et municipales, et lors des élections
européennes

Présidentielle Législatives Municipales Européennes

55,3 %
26,3 % 52,5 %
25 % 50 % 50 % 50 %
49,9 %
20 40 40 40

15 30 30 30

10 20 20 20

5 10 10 10

1965 1981 2002 2022 1958 1978 1993 2022 1977 1989 2008 2020 1979 1994 2009 2019

Les jeunes et les faibles revenus en première ligne

Part des électeurs abstentionnistes* selon...

Le sexe La tranche d’âge Le niveau de revenus mensuels

nets du foyer
41 % 40 %
38 %
35 %
32 %
30 %
26 % 26 % 25 %
22 %
20 %
15 %

Hommes Femmes 18-24 25-34 35-49 50-59 60-69 70 ans Moins de De 1 250 De 2 000 Plus de
ans ans ans ans ans et plus 1 250 € à 2 000 € à 3 000 € 3000 €

Un rejet symptomatique
Selon vous (enquête « Fractures françaises », septembre 2022**)...

Le système démocratique Les notions de droite et gauche... Les hommes et les femmes La corruption concerne...
français fonctionne... politiques agissent...
plutôt mal, j’ai l’impression sont dépassées, ce n’est plus principalement dans la plupart des hommes
que mes idées ne sont pas comme ça qu’on peut juger leur intérêt personnel et des femmes politiques
bien représentées les prises de positions

67 % 64 % 71 % 57 %

33 % 36 % 29 % 43 %

plutôt bien, j’ai l’impression sont toujours valables pour

que mes idées sont bien comprendre les positions principalement dans une minorité des hommes
représentées des partis et des politiques l’intérêt des Français et des femmes politiques

Sources : ministère de l’Intérieur, *enquête Ipsos & Sopra Steria auprès de 4000 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus,interrogées du 21
au 23 avril 2022, **enquête réalisée par Ipsos & Sopra Steria auprès de 12 044 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées du 16 au 20 septembre 2022.
6| Regards - Les Français et la politique
Des politiques moins
mal-aimés mais un système
à bout de souffle
Alors que l’opinion des Français envers les politiques s’améliore, l’abstention
progresse à toutes les élections. Un paradoxe qui s’explique par un désintérêt
grandissant et l’essoufflement du système représentatif, selon deux experts.
« Il faut arrêter de dire que la relation des Français avec
les responsables politiques se dégrade, ce n’est pas
vrai. » Chiffres à l’appui, Brice Teinturier, directeur de l’ins-
titut Ipsos, veut déconstruire l’idée reçue selon laquelle
les femmes et les hommes politiques seraient de plus en
plus mal-aimés par les Français.
Pas question d’enjoliver la situation pour autant, le
niveau de défiance reste très élevé et il ne prend pas en
compte la situation depuis la réforme des retraites, « mais
on a une amélioration quasiment constante depuis
2017 », poursuit le sondeur. Il s’appuie ainsi sur trois indi-
cateurs de l’enquête Fractures françaises réalisée par
Ipsos pour Le Monde et la fondation Jean-Jaurès.
Baisse du sentiment
de corruption
Le premier a trait à la corruption. En septembre 2022,
57 % des Français estimaient que les politiques étaient
corrompus. Un chiffre élevé mais en nette baisse par rap-
port à mars 2016 où ils étaient 77 % à le penser.
Cette tendance se retrouve aussi quand on demande
aux sondés s’ils pensent que les politiques agissent pour
leur propre intérêt ou pour celui des Français. En 2016, ils
étaient 93 % à penser qu’ils agissaient pour leur intérêt
personnel alors qu’ils ne sont « plus que » 71 % à le pen-
ser, selon la dernière enquête.
D’une manière générale, les Français ne sont plus que
67 % à considérer que le système démocratique fonc-
tionne mal dans le pays, contre 88 % toujours en
mars 2016. Un chiffre qui pourrait toutefois évoluer avec
la réforme des retraites lors de laquelle de nombreux
manifestants ont, par exemple, pointé l’utilisation de l’arti-
cle 49.3.
Comment expliquer ces améliorations ? « Sur la ques-
tion de la corruption, plusieurs lois ont été adoptées et
ont assagi le système. Il y a encore des affaires mais
pas au point des années 80 où des valises de billets cir-
culaient », répond Brice Teinturier. Il estime aussi que les
condamnations d’un certain nombre de personnalités
politique comme Jérôme Cahuzac, les époux Balkany
ou Nicolas Sarkozy (qui a fait appel) participent à faire
baisser le sentiment d’impunité.
L’abstention progresse malgré tout
Et pourtant l’abstention aux différents scrutins ne cesse
de progresser. Aux départementales et régionales, elle a
dépassé en 2021 les 65 % au niveau national. Lors des
municipales de 2020, elle a aussi passé pour la première
fois la barrière des 50 %, dans un contexte, il faut le dire,
perturbé par le Covid-19. Même aux élections législati-
ves, plus d’un électeur sur deux ne se déplace plus pour
aller voter.
L’élection présidentielle, reine de la Ve République, res-
te relativement épargnée même si elle connaît des abs-
tentions plus fortes que la normale. Au premier tour de
samedi 27 mai 2023
2022, ce sont 26,31 % des Français qui ne se sont pas
déplacés aux urnes, soit le deuxième plus haut total
depuis 1958 après le premier tour de 2002. Au second
tour, le chiffre a même grimpé à 28,01 %, soit encore une
fois le deuxième score d’abstention le plus haut après
1969.
« Une crise de l’efficience du politique »
Comment l’expliquer ? « L’appréciation du personnel
politique peut jouer sur la défiance envers les institu-
tions mais ils ne sont pas forcément corrélés », affirme
Antoine Bristielle, politologue à la fondation Jean-Jaurès
et auteur de La démocratie bousculée aux éditions
L’aube. Selon lui, la progression de l’abstention pourrait
s’expliquer par « l’impression que peu importe qui est
au pouvoir, les personnes n’arrivent pas à réellement
changer les choses ».
« Les Français ont le sentiment que voter ne sert pas à
grand-chose, que cela ne peut pas changer le réel. Il y a
une crise de l’efficience du politique », abonde Brice
Teinturier. Plus que la défiance, « c’est l’indifférence qui
menace aujourd’hui les responsables politiques »,
selon le sondeur.
Un sentiment qui se serait renforcé avec la pandémie
de Covid-19. « Je crois à quelque chose de plus profond
que la défiance, que les Français s’éloignent de la
sphère collective pour se recentrer sur la sphère indivi-
duelle », poursuit Brice Teinturier.
Un nouveau rapport à la politique
« Les Français ne sont pas plus indifférents à la politi-
que qu’auparavant, si on prend la politique dans un
spectre large, soit la façon dont on fait société », nuan-
ce Antoine Bristielle. En revanche, « le rapport à la politi-
que institutionnalisée » est problématique, selon lui. Un
écart qui serait notamment très marqué chez les jeunes.
« Ils considèrent que la politique ne se fait plus en
allant voter mais avec des actions concrètes du quoti-
dien, comme le boycott d’un produit ou la participation
à des marches pour le climat », poursuit le politologue.
Pour remédier à cette situation, il propose l’instauration
d’une dose de proportionnelle, la transition vers un régi-
me parlementaire et la mise en place de mécanismes
participatifs à l’image de la convention citoyenne sur le
climat ou l’instauration d’un référendum d’initiative
citoyenne.
« Il faut arriver à repolitiser les institutions. Aujour-
d’hui, les Français et particulièrement les jeunes géné-
rations ne veulent plus participer seulement aux élec-
tions. Elles ne veulent plus laisser un blanc-seing à une
personnalité quelle qu’elle soit pendant cinq ans sans
avoir leur mot à dire », conclut Antoine Bristielle. La con-
testation sur la réforme des retraites en est la plus récente
illustration.
Alexis BOISSELIER.
 samedi 27 mai 2023
Regards - Les Français et la politique
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8| Regards - Les Français et la politique
Ces jeunes qui croient encore
aux partis politiques
Louise, Théo, Alexis… Ils ont la vingtaine, aiment la politique et ont pris leur carte
respectivement au Modem, chez Les Républicains et au Parti socialiste. Échanges
avec des jeunes qui croient encore aux partis.
Témoignages
Les partis n’ont plus la cote. 65 000 votants
au congrès Les Républicains, 26 000 à
celui du Rassemblement national,
24 000 pour le Parti socialiste, 30 000 à
celui du Parti communiste quand ce dernier
a compté jusqu’à 500 000 adhérents à la fin
des années 70.
Alors qu’en France, l’engagement parti-
san a toujours été plus faible que chez ses
voisins, les partis historiques donnent
l’impression d’être toujours plus affaiblis.
Concurrencés par des organisations gazeu-
ses sans adhésion (La France insoumise)
ou des formations centrées sur une person-
nalité (Renaissance, Reconquête), ils pei-
nent à retenir les anciens membres et en
attirer de nouveaux, notamment parmi chez
les jeunes.
Selon une étude de l’Institut Montaigne,
43 % des 18-24 ans disent ne pas avoir
d’idées assez précises pour se positionner
sur l’échiquier gauche-droite et 55 % ne
peuvent indiquer de préférence partisane.
« Les jeunes ne sont pas moins politisés
mais ils ont un rapport moins institution-
nel, pour eux la politique n’est plus seule-
ment liée au vote », éclaire Antoine Bristiel-
le, politologue à la Fondation Jean-Jaurès.
Nous nous sommes demandé qui sont
ces jeunes qui croient encore aux partis.
Louise, Théo, Alexis… Ils ont la vingtaine,
aiment la politique et ont pris des responsa-
bilités respectivement au Modem, chez Les
Républicains et au Parti socialiste.
« Je me suis découvert
une proportion à fédérer »
Théo Thomas a 25 ans, est originaire
de Ploemeur (Morbihan) et a adhéré à
l’UMP en 2015. Passionné d’histoire depuis
son enfance, il cherche d’abord un lieu pour
se « sociabiliser » et créer « des cercles
amicaux ». « J’ai vu qu’il existait des mou-
vements de jeunesse au sein des partis.
Je m’imaginais cela comme des sortes
de clubs où l’on pouvait échanger et
s’amuser. » Pourtant Théo Thomas
déchante très vite. « À l’époque les Jeunes
populaires ne comptaient plus de jeunes
dans le Morbihan, je me suis retrouvé un
peu seul. »
Il se rappelle d’ailleurs que ses parents ont
samedi 27 mai 2023
Louise Daniel, présidente de Jeunes démocrates de Bretagne.
| CRÉDIT PHOTO : CLOTILDE BRIAND
plutôt mal accueilli sa démarche. « Ils m’ont
dit que j’aurais mieux fait de dépenser les
15 € ailleurs. » Malgré cela, Théo Thomas
prend des responsabilités, se passionne
pour la communication et réussi à faire
adhérer cinquante autres jeunes. « En
l’espace d’un an, on est devenu un mou-
vement très dynamique, je me suis
découvert une proportion à fédérer. »
C’est aussi un peu par hasard que Louise
Daniel, 20 ans, est entrée au Modem. Avec
un père adjoint au maire d’Arzano (Finistè-
re) et un grand-père maire de Guilligomar-
c’h (Finistère), elle a bercé depuis toute peti-
te dans l’ambiance des conseils munici-
paux. « Il y avait du débat, de la contradic-
tion. Voir les différents points de vue
s’affronter et trouver des consensus, je
trouvais ça intéressant. »
Jusqu’à son entrée à l’université, elle n’est
proche d’aucun parti et ne se considère pas
comme étant politisée. Mais un jour, une
rencontre amicale l’invite à un événement
organisé par l’eurodéputée Modem Marie-
Pierre Vedrenne. « Cela m’a plu parce qu’il
y avait des jeunes de divers milieux. »
Un mois plus tard, elle va visiter le Parle-
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique
ment européen et rencontre Jules Pasquier,
alors secrétaire général adjoint des jeunes
démocrates. « Je me suis rendu compte
que mes idées correspondaient à celles
du Modem. » Elle prend alors sa carte avec
la volonté de « se rendre utile ».
« À 5 ans, je suivais
le débat entre Ségolène Royal
et Nicolas Sarkozy »
Cette volonté de « se rendre utile », c’est
également ce qui a poussé Alexis Bou-
chard, 21 ans, à prendre sa carte au Parti
socialiste. Fils d’ouvrier, il a grandi dans une
commune à 30 kilomètres de Rennes (Ille-
et-Vilaine). « J’étais confronté aux inégali-
tés sociales et territoriales, ça m’a donné
envie de m’intéresser aux débats locaux
et nationaux. »
Son premier souvenir de politique remon-
te à l’élection présidentielle de 2007. « À
5 ans, je suivais le débat entre Ségolène
Royal et Nicolas Sarkozy. Je disais à mon
entourage de voter Royal sans avoir pour-
quoi. Depuis je n’ai pas changé de bord »,
sourit-il.
« Petit mon père me disait, “ la gauche
ce sont les ouvriers comme nous. Et la
droite les catholiques, comme nous ” »,
poursuit Alexis Bouchard. Ses lectures finis-
sent par le conforter dans sa première idée.
En 2020, il passe le seuil de la fédération PS
de Rennes et s’engage pour la campagne
municipale de Nathalie Appéré.
Pourquoi rejoindre le Parti socialiste alors
en pleine crise depuis la fin du mandat de
François Hollande ? « C’est un parti qui a
fait avancer le pays sur le plan social et
sociétal. Je me retrouve dans son histoi-
re, même si je suis aussi là pour porter
une vision un peu plus radicale. » En
2021, il est présent sur la liste de Loïg Ches-
nais-Girard aux élections régionales. « Ici,
on fait confiance aux jeunes. Je me sens
valorisé. »
« S’ils ne veulent pas
nous écouter, je n’ai aucun souci
à taper du poing sur la table »
Louise Daniel aussi s’est sentie bien
accueillie au Modem. « Ils étaient deman-
deurs de jeunesse, de renouvellement. »
Théo Thomas, ancien membre des Jeunes Républicains du Morbihan.
Alexis Bouchard, animateur fédéral des Jeunes socialistes d’Ille-et-Vilaine.
Elle devient présidente des jeunes démo-
crates de Bretagne et secrétaire générale
adjointe du mouvement national. Ressent-
elle parfois un clivage avec les plus
anciens ? « S’ils ne veulent pas nous écou-
ter, je n’ai aucun souci à taper du poing
sur la table pour me faire entendre. »
Théo Thomas, lui, a eu plus de mal à trou-
ver sa place. Après des débuts euphori-
ques, « la présidentielle de 2017 a été un
vrai moment de ferveur. On collait des
affiches et des stickers jusqu’à la derniè-
re seconde », il se heurte à certains obsta-
cles. « On met des barrières aux jeunes. À
chaque fois, il y a un prétexte pour faire
en sorte que vous n’ayez pas tout de suite
les fonctions. Il faut attendre, mûrir. Dès
qu’on conteste c’est “ taisez-vous et
apprenez ” ».
Malgré ça, il affirme prendre du plaisir
dans l’activité militante. « J’adore le colla-
ge. Vous êtes en groupe dans une voitu-
re, un peu comme une opération com-
mando. Il y a de l’excitation, chacun a son
rôle, cela crée de la cohésion. J’aime aus-
si beaucoup aller tracter ». Au tractage,
Louise Daniel préfère le porte-à-porte.
« Cela permet d’avoir des débats plus
longs avec les gens, il y a un relationnel
qui s’installe. » De son côté, Alexis Bou-
chard, devenu secrétaire national des Jeu-
nes socialistes, dit « tout » aimer. « À la fois
| CRÉDIT PHOTO : LISTE UNISSONS LORIENT, MUNICIPALES DE 2020
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| CRÉDIT PHOTO : OUEST-FRANCE
aller à la rencontre des gens mais aussi
l’autoformation en interne pour se cons-
truire une base politique solide. »
Sont-ils prêts à aller plus loin et décrocher
un mandat d’élu ? « J’ai cette ambition, je
ne l’ai jamais caché. Ce n’est pas pour
avoir un poste mais pour être utile »,
répond Alexis Bouchard du tac au tac. Loui-
se Daniel se veut plus patiente. « Oui mais
pas tout de suite, je dois d’abord finir mes
études. »
« Pourquoi pas un jour, mais ce n’est
pas à moi d’en décider. Être élu et faire de
la politique ce n’est pas un métier », rap-
pelle Théo Thomas. D’ailleurs, il vient de
rendre sa carte des Républicains, en désac-
cord avec la ligne nationale du parti. « LR
n’est qu’une partie de mon engagement
militant. Je fais aussi de l’associatif, je
suis élu étudiant. »
« Adhérer à un parti
ce n’est pas forcément
un mariage ou un blanc-seing »
Il regrette d’ailleurs le manque d’engage-
ment des jeunes. « Il y a un paradoxe, je
pense que la jeunesse n’a jamais été aus-
si passionnée de politique et en même
temps aussi dégoûtée par elle. » « C’est
faux de dire que la jeunesse n’est pas
politisée mais elle s’engage peut-être de
manière plus ponctuelle », complète
Alexis Bouchard. « Je pense que les partis
ont toujours de l’avenir mais ils doivent
évoluer » pour attirer plus de jeunes, affirme
encore Louise Daniel.
Elle invite d’ailleurs les jeunes de sa géné-
ration à poser des questions, comparer les
partis. « D’aller au PS, au Modem ou chez
les Républicains, l’important c’est de se
sentir bien. Et si on se trompe, ce n’est
pas grave, personne ne vous en tiendra
rigueur. » « Adhérer à un parti ce n’est pas
forcément un mariage ou un blanc-seing,
renchérit Alexis Bouchard. Mais sans parti,
on ne peut pas espérer changer la vie. »
Même s’il a quitté Les Républicains, Théo
Thomas confirme d’ailleurs : « J’ai rencon-
tré des personnes extraordinaires, cela
m’a construit. Il ne faut jamais hésiter à
s’engager. Si c’était à refaire, je le referai
sans hésitation. »
Alexis BOISSELIER.
10 | Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

Noël Mamère à Paris, le 22 avril 2002 au lendemain du premier

tour de la présidentielle. | CRÉDIT PHOTO : DANIEL JANIN / ARCHIVES AFP

La politique, c’était mieux

avant ? « Je ne dirai pas
que le niveau baisse mais… »
Émergence des chaînes d’info en continu et des réseaux sociaux, montée de la
défiance et bureaucratie : comment la vie politique française a-t-elle évolué ces der-
nières années ? Marie-Noëlle Lienemann, Michel Barnier et Noël Mamère se confient.

Clashs en direct, polémiques à répétition,
défiance des électeurs… Le monde politi-
que français traverse une période de tur-
bulences. Mais cette époque est-elle si dif-
férente de celle qui l’a précédée ? Nous
avons posé la question à trois personnali-
tés politiques qui ont commencé leur car-
rière politique au XXe siècle.
Noël Mamère est depuis 2017 en retrait
de la vie politique. Ancien journaliste, il
s’est tourné vers la politique dans les
années 80. Élu maire de Bègles en 1989, il
a ensuite été plusieurs fois député et a por-
té les couleurs des Verts à l’élection prési-
dentielle de 2002, faisant le meilleur résul-
tat pour l’écologie politique à cette élection
(5,25 %). « Même si elle a fini par occuper
tout mon temps, je n’ai jamais considéré
la politique comme un métier », déclare-t-
il.
« L’objectif de la politique, quand vous
êtes élu, c’est qu’à la fin de votre mandat,
vous laissiez la situation dans un meilleur
état que celui que vous l’avez trouvée »,
résume de son côté Michel Barnier qui
s’est engagé dès son adolescence, à la fin
des années 60, pour le parti gaulliste, à
l’époque l’UDR.
Conseiller général de Savoie à partir de
1973, il a ensuite été élu plus jeune député
de l’Assemblée nationale en 1978. « C’est
un travail qui vous prend vos samedis,
vos dimanches, une partie de votre vie
familiale et qui peut s’arrêter à tout
moment. Mais nous sommes volontaires,
nous n’avons pas à nous plaindre », dit
encore celui qui a également été ministre,
Commissaire européen et négociateur en
chef pour le Brexit.
« La politique,
c’est un engagement »
« Pour moi la politique, c’est un engage-
ment. Quand je suis devenue maire
adjointe de Massy en 1976, j’ai gardé
mon boulot. Je ne l’ai quitté que lorsque
je suis devenue députée européenne en
1984 », raconte Marie-Noëlle Lienemann,
aujourd’hui sénatrice du groupe commu-
niste. « Finalement, j’ai fait tous les man-
dats possibles. » Députée, maire, con-
seillère régionale, eurodéputée, ministre,
elle a assisté à l’évolution de la vie politique
française et son traitement médiatique.
La communication avant le fond
En 1970, il n’y avait que deux chaînes de
télévision. Elles sont aujourd’hui des cen-
taines dont quatre traitent l’information en
continu. « Cela a modifié énormément de
choses. Il y a moins d’argumentaires,
moins de travail de fond. Tout est dans
l’éphémère, toujours à la recherche
d’une pirouette de communication »,
regrette Marie-Noëlle Lienemann.
« La communication est devenue plus
importante que le fond », renchérit Noël
Mamère. Selon lui, les médias et la politi-
que sont malades d’un « triple poison »
avec « la tyrannie de l’émotion, la culture
de l’instant et la simplification ».
Un changement de traitement médiati-
que auquel les politiques ont dû s’adapter
avec l’arrivée de spin doctor et de con-
seillers en communication. « Les médias
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique
nous contraignent à des prises de parole
très courte. L’idée est donc d’avoir des
punchlines, des éléments de langage,
qui seront ensuite repris », explique
Michel Barnier.
Noël Mamère se souvient lui de la prési-
dentielle de 2002 où il avait fait campagne
avec une équipe réduite autour de lui.
« J’étais déjà dans la sobriété. » En revan-
che, il juge sévèrement le traitement actuel
des médias.
« On ne fait pas de la politique
en 140 signes »
« Les débats à la télévision ne sont
qu’une mise en scène du clash. Le mon-
de n’est pas binaire et le rôle de la politi-
que est d’expliquer la complexité du
monde. Or, avec ce genre de program-
me, on ne cherche pas à renseigner l’opi-
nion », tacle l’écologiste.
« Les médias sont censés avoir plus de
temps qu’avant mais finalement on y voit
toujours les mêmes prétendus experts.
C’est une forme de parole confisquée »,
abonde Marie-Noëlle Lienemann.
Elle se montre aussi critique vis-à-vis du
développement des réseaux sociaux : « Ils
ont modifié notre rapport au réel et au
temps. » « Aujourd’hui, tous les politi-
ques passent leur vie sur Twitter. Moi je
me refusais d’y être. Quand vous n’êtes
pas sur les réseaux sociaux, cela vous
oblige à vous fader les gens. On ne fait
pas de la politique en 140 signes », ren-
chérit Noël Mamère.
La place croissante
des sondages
Cette évolution médiatique a aussi eu des
conséquences sur la manière de militer.
« Les gens ont plus tendance à défendre
une cause qu’un projet de société »,
constate Marie-Noëlle Lienemann. « J’ai
aussi l’impression que la génération
antérieure était plus proche des gens,
plus en respiration avec la diversité de la
société », poursuit-elle.
Les sondages prennent aussi une part
de plus en plus importante. Si Noël Mamè-
re reconnaît qu’il était déjà très attentif aux
intentions de vote qu’on lui prêtait lors de
la présidentielle 2002, il affirme ne pas
avoir orienté sa campagne en fonction de
cet instrument. « Or aujourd’hui, les hom-
mes et femmes politiques ont trop ten-
Marie-Noëlle Lienemann, alors secrétaire d’État au Loge-
ment, le 23 avril 2002 à Paris.
| CRÉDIT PHOTO : PHILIPPE DESMAZES / ARCHIVES AFP
Michel Barnier fête l’attribution des JO 1992 à Alberville, le 18 octobre 1986. Ici avec le maire d’Albertville
Henri Dujol.
dance à regarder les Français à travers
les sondages. »
« Les politiques agissent davantage par
rapport aux sondages qu’à leurs convic-
tions ou ce dont a besoin le pays »,
embraye Marie-Noëlle Lienemann. La
sénatrice regrette également que les
enquêtes d’opinion soient devenus « pres-
criptives ». « Si tu ne fais pas 5 %, tu ne
comptes pas. »
Des débats plus violents ?
À l’occasion des débats sur la réforme des
retraites, une petite musique a aussi émer-
gé : les débats politiques, et notamment
ceux du Parlement, seraient devenus plus
violents. « J’ai été à l’Assemblée nationale
pendant une quinzaine d’années, qu’il y
ait du brouhaha lors des questions au
gouvernement oui mais aujourd’hui, cela
ressemble davantage à du cirque », juge
Michel Barnier.
Au contraire, Noël Mamère estime que
les débats houleux à l’Assemblée nationa-
le « ont toujours existé ». « Je ne pense
pas que ça soit plus le cirque qu’avant.
Cela a toujours fait partie du folklore. En
revanche, ce qui a changé, c’est la maniè-
re dont c’est perçu », ajoute Marie-Noëlle
Lienemann. Les débats à l’Assemblée
étaient moins suivis et l’exigence d’exem-
plarité peut-être moins forte.
« Une forme de rage
à l’encontre des élus »
Ces dernières années, les femmes et les
hommes politiques ont été confrontés à
une montée de la défiance à leur encontre.
« La perception des politiques est très
abîmée », reconnaît Noël Mamère. De son
côté, Marie-Noëlle Lienemann dit avoir
constaté « le développement d’une cer-
taine forme de rage à l’encontre des élus.
Les électeurs ont l’impression que quoi
qu’ils votent, cela ne changera rien ».
« Pour être élu, les politiques ont fait
beaucoup de promesses qu’ils n’ont pas
forcément tenues. Cela a contribué à cet-
te défiance », estime Michel Barnier qui
prône aujourd’hui « moins d’annonces
mais plus de suivi ».
« Ce que j’ai aussi vu évoluer, c’est l’exi-
gence des gens. Avec des électeurs de
plus en plus consommateurs, avec des
demandes souvent catégorielles ou pri-
vées à satisfaire au plus vite », poursuit
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| CRÉDIT PHOTO : GERARD MALIE / ARCHIVES AFP
Noël Mamère. « Il y a plus de violence
dans la relation directe. Quand vous êtes
interpellé, cela monte vite et les gens ne
supportent pas qu’on leur disent non »,
complète Marie-Noëlle Lienemann.
« La vigilance citoyenne
est plus forte »
En revanche, nos trois témoins jugent que
certaines choses se sont améliorées avec
le temps. « Au début de la Ve République,
il n’y avait pas beaucoup de transparen-
ce avec beaucoup d’affaires. Mais
depuis, les règles et les comportements
ont évolué vers plus d’exigence », recon-
naît Michel Barnier. « La vigilance citoyen-
ne est plus forte avec le développement
d’une exigence éthique », observe aussi
Marie-Noëlle Lienemann.
Michel Barnier se montre toutefois criti-
que sur l’interdiction du cumul des man-
dats. « Cela partait d’une bonne intention
mais la loi a été trop brutale et a eu pour
effet de déraciner les parlementaires »,
estime-t-il. Depuis une loi de 2014, un par-
lementaire n’a plus le droit d’exercer un
mandat local exécutif comme celui de mai-
re ou de conseiller régional par exemple.
Une évolution des profils
« Je me demande s’il n’y a pas davantage
de technocrates et de bureaucrates
qu’autrefois. Les sujets sont plus com-
plexes et nous sommes obligés d’avoir
des experts à côté de nous, mais le mot
de la fin doit revenir aux politiques »,
poursuit Michel Barnier.
Un constat que partage Marie-Noëlle
Lienemann. « Je ne dirai pas que le
niveau baisse mais cela se technocrati-
se. » Pour la sénatrice, cela s’explique aus-
si par le parcours des personnalités politi-
ques. « Pour ma génération, il fallait avoir
été élu local ou militant d’une structure
pour devenir responsable politique.
Aujourd’hui, ce sont des directeurs de
cabinets, des assistants parlementaires
qui deviennent progressivement des
élus. Naturellement, ils ne partagent pas
la même culture. »
« Je ne crois pas que le personnel politi-
que soit plus inculte qu’avant, nuance
Noël Mamère. La différence, c’est que la
politique était réservée à une élite,
aujourd’hui, ça s’est démocratisé. »
Alexis BOISSELIER.
12 | Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

« Les débats télévisés sont

devenus des matches de
catch qui ne fabriquent rien »
Auteur de « Sauvons le débat – Osons la nuance », Didier Pourquery décrit
l’évolution du débat en France à l’heure des chaînes d’infos en continu
et des réseaux sociaux.

Entretien sens, vous le refusez, le rejeter de manière très forte.

Le débat est-il mort ? À l’heure d’internet et des réseaux Vous avez listé cinq ennemis du débat. Pouvez-
sociaux et alors que les espaces pour échanger n’ont vous nous les détailler ?
jamais été aussi nombreux, les débats médiatiques et Le premier, c’est l’urgence, on a généralement très peu
politiques semblent pourtant toujours plus binaires et de temps pour s’exprimer. Ensuite, il y a la violence. Pour
caricaturaux. En 2021, le journaliste Didier Pourquery a fabriquer des émotions, il faut crier fort. Troisièmement,
publié Sauvons le débat – Osons la nuance aux c’est l’arrogance. Plus les discours sont réduits, plus ils
éditions Presses de la cité. L’ancien directeur sont assenés de manière arrogante.
adjoint du Monde, aujourd’hui à The Puis, il y a l’offense, quand vous inter-
Conversation, estime que les venez, vous vous pouvez vous
débats ne sont aujourd’hui censurer par peur d’offenser
plus que des « matches de certaines personnes. Enfin,
catch » et appelle à il y a la méfiance vis-à-vis
retrouver l’art de con- des médias qui s’est
verser, défendu par développée.
Montaigne.
Mais la violence,
Le débat est-il par exemple,
en danger n’existait-elle
aujourd’hui en pas déjà avant ?
France ? Ces éléments ne
Quand on pense sont pas forcé-
au débat, la plu- ment nouveaux,
part du temps on les débats pou-
imagine les vaient être vio-
débats télévisés. lents, le général
Or il ne s’agit pas de Gaulle était déjà
de débat mais de arrogant, mais avec
matches de catchs, les nouveaux canaux
des simulacres de com- numériques tout s’est
bat dans lequel les partici- accéléré et les débats
pants tiennent des rôles bien sont devenus mécanique-
définis. ment plus nombreux. Les chaî-
Aucune idée particulière ne se nes d’infos n’ont pas les moyens de
dégage de cette confrontation, ce sont fabriquer de l’info en permanence donc
POOL REUTERS
PHOTO : /
justes des combats avec les propos les plus elles remplissent leur grille par du pseudo-
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outrés possibles. C’est un système en circuit fermé qui débat avec des chroniqueurs, ce qui ne coûte rien.
ne fabrique rien. Nous sommes entrés dans l’ère de l’infobésité. Nous
sommes soumis à tellement d’informations chaque jour
Est-ce réellement nouveau ? que nous n’arrivons plus à les traiter et nous sommes
Non mais cela a été amplifié par les réseaux sociaux. obligés de devenir binaire.
Ces débats sont des machines à clashs qui permettent
de créer des petites vidéos qui suscitent des émotions Selon vous, le registre émotionnel l’emporte
comme la colère ou l’indignation et qui sont des outils sur le fond ?
promotionnels au service de l’émission concernée. Regardez l’émission de Cyril Hanouna. Il demande à
L’autre élément est que l’économie numérique repose ses chroniqueurs de se positionner sur des sujets divers
sur des algorithmes qui façonnent des bulles de filtre. avec des panneaux « oui » ou « non ». Tout cela est extrê-
mement réducteur, il n’y a aucune place pour le fond. Il y
C’est-à-dire ? a une prime à la radicalité, les seuls qui arrivent à se faire
Quand vous êtes sur les réseaux sociaux, vous vous entendre sont ceux qui ont un discours pour ou contre.
retrouvez avec des personnes qui pensent à peu près
comme vous et qui vont vous conforter dans vos opi- Vous évoquez les réseaux sociaux de manière
nions. C’est ce qu’on appelle le biais de confirmation. négative pourtant on pourrait penser qu’ils soient
À l’inverse, si quelque chose ne va pas dans votre un outil pour favoriser le débat. N’y a-t-il jamais eu
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique
autant d’espace possible pour échanger ?
Oui, il y a des espaces de débats mais ce n’est pas très
constructif. Quand Montaigne parlait de l’art de conver-
ser, il expliquait qu’il voulait bien discuter avec des gens
qui avaient une opinion totalement différente si elle était
bien construite et que cela lui permettait de réfléchir,
d’avancer. Cela implique d’écouter son contradicteur et
c’est ce qu’il appelait la conversation. Je n’ai pas
l’impression que les débats qu’on donne à voir aujour-
d’hui soient sur ce registre.
Nous n’écoutons plus nos contradicteurs ?
L’autre n’est plus un adversaire de débat, il est un enne-
mi. L’ennemi, c’est celui qu’il faut abattre. Et comme
vous n’avez pas beaucoup de temps, vous caricaturez.
Par exemple, quand vous qualifiez les écologistes de
Khmer verts, c’est extrêmement violent, les Khmers ont
tué des millions de personnes. Quand vous utilisez cette
expression, vous rendez l’échange impossible.
Doit-on avoir une opinion sur tout ?
Non c’est ce que disait Roland Barthes dans les années
70, nous ne sommes pas obligés d’avoir une opinion sur
tout. C’est pour cela que j’ai arrêté d’aller dans les émis-
sions de débat, j’avais l’impression d’être une imposture
totale. Certes, j’étais directeur adjoint du Monde et j’étais
bien informé mais cela ne veut pas dire avoir un avis sur
tout. Il y a plein de sujets sur lesquels je réfléchis, que
j’étudie mais pour lesquels je n’ai pas forcément d’avis.
L’arnaque de ce genre d’émission c’est de dire aux gens
qui la regardent qu’on va leur présenter plusieurs opi-
nions et qu’ils pourront faire la leur. Or, nous n’avons pas
les moyens de nous faire une opinion sur tout.
| 13
La dégradation de la qualité des débats que vous
évoquez, se retrouve-t-elle aussi dans la sphère
politique ?
Le débat politique est devenu un espace dans lequel les
intervenants doivent placer un certain nombre d’élé-
ments de langage, d’arguments réducteurs et des pun-
chlines qui seront ensuite reprises. Quand Valéry Gis-
card d’Estaing tacle François Mitterrand sur le « mono-
pole du cœur » en 1974, c’est certes préparé mais les
deux débatteurs s’écoutent, se répondent, se question-
nent.
Aujourd’hui, les punchlines arrivent parfois comme un
cheveu sur la soupe, on écoute l’autre juste pour repérer
un mot-clé qui nous permettrait de sortir notre phrase
préparée, c’est un dialogue de sourds. Les femmes et
les hommes politiques arrivent avec leurs petites fiches,
leurs punchlines, qui seront ensuite reprises dans les
bulletins d’info, qui feront le titre des articles et qui res-
sortent sur Google.
Reste-t-il des endroits où l’on peut débattre ?
Oui bien sûr. Il y a des émissions comme « Le temps du
débat » sur France Culture, « C Politique » sur France 5
qui restent des lieux où on écoute l’autre, on lui laisse le
temps de s’exprimer, on n’est ni dans l’arrogance, ni
dans la violence. D’une manière générale, tous les
médias qui travaillent à la confection d’une information
bien analysée, bien décryptée, participent à apaiser les
débats et les conversations. Mais cela s’apprend.
Aujourd’hui, dans les écoles, on valorise beaucoup l’élo-
quence, la rhétorique. C’est bien, mais on devrait aussi
apprendre à converser, organiser des débats, avoir des
lieux où on peut se limer la cervelle à celle des autres.
Recueilli par Alexis BOISSELIER.
PHOTO : ILLUSTRATION SOPHIE LEGENDRE / OUEST-FRANCE
14 | Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

Pour Isabelle Sommier, les collectifs violents actuels

sont moins formels qu’au XXe siècle. Ici, des
manifestants à Nantes, le 13 mai 2023.
| CRÉDIT PHOTO : FRANCK DUBRAY / OUEST-FRANCE

« La violence politique
n’est pas de retour en France,
elle a changé de nature »
Après « un siècle de pacification des défilés de rue », la France connaît
une « dynamique émeutière » que la sociologue Isabelle Sommier met
à distance. Si la « violence politique » a toujours existé dans notre société,
elle a changé de nature au « tournant de notre nouveau millénaire ».

Entretien loi travail de 2016 à une dynamique émeutière des

Isabelle Sommier est professeure de sociologie au
département de science politique de l’université
Paris 1 - Panthéon-Sorbonne. Elle a écrit ou coécrit
une quinzaine d’ouvrages traitant de l’histoire de la
violence politique, en France et en Italie (le premier,
La violence politique et son deuil : l’après 68 en Fran-
ce et en Italie, est sorti aux Presses Universitaires de
Rennes en 1998), les mafias, le terrorisme ou Les
nouveaux mouvements contestataires à l’heure de la
mondialisation (Flammarion, 2001). Sa dernière
publication, Violences politiques en France de 1986 à
nos jours, en collaboration avec Xavier Crettiez et
François Audigier, est parue aux Presses de Scien-
ces Po en 2021.
manifestations qui semble trancher avec un siècle de
pacification des défilés de rue. À cela au moins deux
raisons. Un, le fait que les manifestations soient
moins encadrées par des corps intermédiaires com-
me les syndicats qui, historiquement, ont participé à
cette pacification par l’organisation des cortèges et la
mise en place des services d’ordre. Deux, un change-
ment de techniques de maintien de l’ordre qui contri-
bue à l’escalade au lieu d’apaiser les relations entre
manifestants et forces de l’ordre. Le tout dans un con-
texte de crise de la représentation politique, déjà
ancienne mais exacerbée par la pratique très vertica-
le du Président, d’hystérisation du débat politique ali-
mentée par les réseaux sociaux et les chaînes d’infor-
mation en continu.

Affrontements lors des manifestations, injures,
menaces, agression d’élus, envahissement de
locaux d’entreprises ou de partis, dégradations
symboliques… la France est-elle en train de se
“radicaliser” ?
On assiste au moins depuis la mobilisation contre la
Qui choisit de recourir à la violence pour imposer
ses idées ? Quels sont les mouvements qui pen-
sent et organisent des actions violentes ?
Classiquement les groupes radicaux des deux extrê-
mes de l’arc politique. L’extrême gauche (les petites
formations trotskistes et maoïstes, à la gauche du
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique
« Le niveau de violence
politique n’a rien
à voir avec celui
de l’entre-deux-guerres »
Parti communiste français) ne justifie plus le recours
à la violence depuis la fin des années 1970. L’ultra-
gauche, si, du moins pour la violence contre les biens
« symboles du capitalisme ». Le terme (ultra-gauche)
est largement rejeté par celles et ceux que l’on dési-
gne ainsi. Il renvoie, en gros, à la matrice antiautoritai-
re, d’inspiration libertaire, qui s’exprime en particulier
dans la tactique des black blocs ou chez une partie
des zadistes. Elle pose un problème d’ordre public
différent de la droite radicale, qui, elle, n’hésite pas à
s’en prendre aux personnes. Par des agressions alté-
rophobes, contre ses adversaires politiques, voire en
montant des projets d’attentats. Une dizaine ont été
déjoués depuis 2015.
De qui sont-ils les héritiers ?
Ces groupes s’inscrivent dans les
clivages majeurs nés au
XIXe siècle, mais leur expres-
sion a connu un véritable
changement au tournant
de notre nouveau millé-
naire. Les organisations
structurées, partisanes
ou clandestines, de gau-
che comme de droite, du
XXe siècle se sont éclip-
sées au profit de collectifs
nettement moins formels
et moins pérennes. Les
attentats planifiés et à visée
ou potentiel létal majeur, en par-
ticulier lorsqu’ils visent des per-
sonnes, ont été remplacés par des
atteintes aux biens bien plus mineures. PHOTO :
« Sans images de violence,
les caméras se désintéressent
des mouvements sociaux »
L’attention des médias est captée par les actions
violentes à tel point qu’on pourrait finir par croire
que celles et ceux qui y ont recours sont en pas-
se de devenir majoritaires. Qu’en est-il vraiment ?
Très clairement, le fait que des images de violence
tournent en boucle sur les chaînes d’information en
continu (pour lesquels nous sommes en France les
champions, rapporté au nombre d’habitants) contri-
bue à dramatiser la situation. D’autant que cela se fait
au détriment de toute analyse, avec l’intervention sur
les plateaux de télévision de pseudo-experts jouant
volontiers la carte du sensationnel. En dépit de ces
images, il faut rappeler, avec l’ensemble des travaux
des historiens, que nous sommes dans une société
très largement pacifiée. Le niveau de violence politi-
que actuel n’atteint en rien celui par exemple de
l’entre-deux-guerres.
| 15
N’y a-t-il pas un risque d’accoutumance ?
C’est la vraie difficulté. Car cette efficacité symboli-
que de la représentation de la violence est désormais
parfaitement intégrée par les contestataires qui rap-
pellent souvent que sans images de violence, les
caméras se désintéressent des mouvements sociaux
et ne leur offrent donc aucune visibilité médiatique.
La question se pose aujourd’hui chez une partie des
écologistes radicaux. Le risque étant une élévation
des niveaux de désordre ou d’atteinte aux biens pour
maintenir cette attention des médias.
« Le conflit est inhérent
aux sociétés démocratiques »
Et les plus jeunes ? La peur d’un effondrement
climatique peut les conduire à des actions de
plus en plus radicales ?
La question de la stratégie à adopter est en effet cen-
trale depuis quelques années dans des mouve-
ments prônant la désobéissance civile.
En témoignent les débats très vifs
quant à son efficacité et des
départs au profit de collectifs
plus radicaux comme les
Soulèvements de la terre.
Certains sondages mon-
trent également la tenta-
tion autoritaire de cer-
tains face à une question
d’une telle acuité et
d’une telle urgence
qu’elle nécessiterait,
disons, « une main ferme »
que les démocraties
actuelles n’auraient pas le
courage d’adopter dans un
système économique capitalis-
te.
DR La démocratie représentative est-elle
menacée ? Ou condamnée à se réinventer ?
Menacée sans aucun doute. à voir, ailleurs que dans
notre pays, les assauts concrets contre les institutions
(le capitole aux USA, les Bolsonaristes) et les dérives
illibérales de certaines démocraties comme la Hon-
grie, et plus largement un certain « désenchantement
démocratique » chez des populations occidentales
protégées des guerres (jusqu’à celle en cours en
Ukraine), ce qui est un fait historique inédit depuis
1945. Ells sont aussi confrontées à une remontée des
inégalités et au sentiment que le vote ne permet pas
de vrais changements : les alternances ne sont plus
des alternatives depuis la révolution néolibérale des
années 1980.
Quelles nouvelles formes d’action politique, ou
d’engagement citoyen, pourraient prendre le
relais ?
Que le politique reprenne enfin l’ascendant sur l’éco-
nomie et son mantra : « il n’y a pas d’alternative », en
acceptant le conflit, inhérent aux sociétés démocrati-
ques, pour offrir un horizon d’avenir qui mobilise les
enthousiasmes et les énergies. Le défi est devant
nous pour inventer une nouvelle société capable
d’assurer l’habitabilité de la terre, notre bien com-
mun.
Recueilli par
Stéphane VERNAY.
16 | Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

Gérard Galpin, maire de Sillé-le-Guillaume, en Sarthe,

2 200 habitants. | CRÉDIT PHOTO : MATTHIEU PATTIER / OUEST-FRANCE

Des maires racontent

« ce mandat extrêmement dur »
Ils et elles sont élus en Bretagne, Pays de la Loire ou Normandie, de sensibilités
politiques variées mais il n’en est presque jamais question. Ce que racontent ces
maires est universel. Oui, la fonction est passionnante mais elle est harassante.
Témoignages
« On se présente à une élection car on
aime les gens, mais il ne faut pas
s’attendre à grand-chose en retour… »
prévient Gérard Galpin, le maire de Sillé-
le-Guillaume (Sarthe), qui aimerait bien
raccrocher l’écharpe aux prochaines
élections municipales.
« C’est le plus beau des mandats,
mais aussi le plus contraignant et le
plus dangereux, résume Philippe Van-
Hoorne, maire de L’Aigle (Orne),
7 960 habitants, depuis 2014. Il y a
moins de respect de la fonction. Les
agressions d’élus ont augmenté de
manière significative. Les maires sont à
portée de baffes. Les habitants ont
l’impression que le maire va tout résou-
dre. Tout ça dans un monde de plus en
plus individualiste. » L’élu explique :
« Nous réglons les problèmes de nos
concitoyens 24 heures sur 24. Nous
sommes la boîte à outils, notamment
en milieu rural lorsque les maires n’ont
pas d’administrations à leur disposi-
tion. Notre rôle de proximité, c’est
d’être les gardiens de la démocratie. »
« Le maire, c’est le pompier de servi-
ce. C’est toujours lui qu’on appelle ! »
Au sens propre. « Ici, tout le monde a
mon numéro. Sinon, c’est qu’ils ne le
veulent pas », s’amuse Gilbert Gérard,
maire de Moussé, 360 habitants en Ille-
et-Vilaine, actuellement au milieu de son
cinquième mandat.
François Carbo-
nell, trente ans de
vie politique au
compteur et lui
« Il va y avoir des
aussi dans son problèmes en 2026 »
cinquième man-
dat de maire à
Vitrai-sous-Laigle (Orne), est également
dans le répertoire des 220 habitants de
sa commune : « Je passe mes week-
ends à gérer les chiens perdus, les ton-
deuses aux mauvaises heures, des
trous dans la route. Je suis enregistré
dans trois lignes d’appel chez des
anciens au cas où ils chuteraient. Plu-
sieurs fois, ça m’est arrivé d’aller rele-
ver une personne en pleine nuit. Les
maires ruraux sont autant d’assistants
sociaux que l’État ne paye pas. »
Au jugé, Gérard Galpin estime que sa
mairie de Sillé-le-Guillaume (Sarthe),
2 200 habitants, équivaut à « un trois-
quarts temps. Avec la communauté de
communes, comptez un temps plein. »
Autant dire que travailler à côté est
presque mission impossible. Guillaume
Carré a été élu maire de Martigné-sur-
Mayenne (1 900 habitants) en 2020. Un
mandat qu’il a découvert après celui de
conseiller municipal. « La marche est
haute, confie cet élu. Il faut toujours être
au téléphone pour trouver des dos-
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique
siers, des subventions. C’est assez
compliqué. » Il avait créé une entreprise
dans le bâtiment en 2018. Fin 2021, il a
lâché son métier pour son mandat. « Je
n’y arrivais plus. Les semaines étaient
ingérables. » Aujourd’hui, sa mission de
maire l’accapare de 8 h à 22 h.
« On y passe du temps, du temps et
du temps », résume Pascal Renard, mai-
re de La Bazoge-Montpinçon, 995 habi-
tants dans le Nord Mayenne.
« Le téléphone (encore lui) sonne sans
arrêt, raconte Franck Legeay, ancien
maire de La Bazouge-de-Chéméré
(Mayenne) de 2014 à 2021. Les gens
n’ont pas peur de vous appeler pour
vous engueuler à Noël ou au Nouvel an.
On est parfois incriminé pour des cho-
ses qui ne sont pas de notre ressort.»
Car en 2015, une loi (appelée NOTRe)
a redistribué les cartes en matière de
pouvoirs locaux. Elle a notamment ren-
« On sent qu’on a
une meute face à soi »
forcé les communautés de communes
et autres agglomérations au détriment
des communes. François Carbonell,
d’un village de l’Orne, affirme que « les
choses négatives se sont accélérées »,
surtout autour de la ruralité. Le social, le
scolaire, l’urbanisme… « On oriente la
centralisation vers les pôles de 2e, 3e
main. Pour les partisans des optimisa-
tions des territoires, on regroupe et on
fait crever le reste. Nous n’avons que le
pouvoir de fermer notre g… C’est très
difficile. » Et d’ajouter : « Dans les com-
munes déléguées, c’est une catastro-
phe. »
« Avant, on faisait les passeports et
les cartes d’identité mais maintenant,
c’est à La Guerche. On enlève des cho-
ses qui n’étaient pas si lourdes et qui
permettaient de connaître la popula-
tion. Aujourd’hui, on passe la majorité
de notre temps sur l’ordinateur ! »
déplore la secrétaire de la mairie de
Moussé (Ille-et-Vilaine), qui a vu cette
tâche mangée par la ville d’à côté.
« Il faut toujours être
au téléphone »
« La perte de compétences par les
maires au profit des agglomérations
fait que nous n’avons plus à gérer que
le tout-venant. En un mot : les emmer-
des, explique, bravache, le maire de
Châlons-du-Maine (Mayenne). Par con-
tre, on reste à portée de baffes de nos
administrés quand ils ne sont pas con-
tents. »
« Pour tous les maires, ce mandat est
extrêmement dur », estime Pascal
Renard, maire de La Bazoge-Montpin-
çon dans le Nord Mayenne depuis 2020.
En trois ans, les maires ont vu s’enchaî-
ner la crise du Covid-19, la guerre en
Ukraine et la crise énergétique.
« Le mécontentement a toujours existé,
mais il y a eu un changement de
comportement à partir de 2020.
On a commencé à voir une mon-
tée d’agressivité dès la fin du
confinement, observe Christelle
Scuotto, la maire des Sorinières
(Loire-Atlantique), 9 000 habi-
tants. Parce que les masques
n’étaient pas distribués assez
vite ou de la bonne couleur, un élasti-
que cassé… Pour des choses banales,
le ton et les mots montaient comme si
ça devenait commun d’être agressif.
Depuis, c’est installé. Et de pire en
pire. »
Et parfois l’incivilité tourne mal. En 2021,
André Hartereau, l’ex-maire d’Henne-
bont (Morbihan)
mettait en cause
les réseaux
sociaux, « une
caisse de réso-
nance incroya-
ble de l’indivi-
dualisme ambiant, un filament de poi-
son quotidien qui finit par vous épui-
ser. »
« On se met à avoir peur. On sent la
violence. On sent qu’on a une meute
face à soi », décrivait il y a un an Françoi-
se Louapre, maire de Laillé (Ille-et-Vilai-
ne), 5 000 habitants au sud de Rennes.
L’élue, pour qui tout s’est finalement
apaisé au bout de quelques
mois, expliquait alors avoir
été cyberharcelée après avoir
été confrontée à des acci-
« Le poids de la fonction
dents de chasse sur sa com- est colossal »
mune. « On encaisse, on
encaisse. Et j’ai eu un souci
de santé, j’ai dû être hospitalisée cinq
jours. Peut-être à cause du stress géné-
ré. Mon généraliste dit que c’est à cau-
se de ça. »
Écrasés sous le poids de la fonction, cer-
tains jettent l’éponge. Comme Franck
Legeay, aujourd’hui conseiller municipal
de La Bazouge-de-Chéméré dont il a été
maire de 2014 à 2021. Agriculteur et élu,
il a démissionné
du mandat d’édile
après un burn-out.
« On est élu du
jour au lende-
main. Le poids de
la fonction est
colossal ! » Il raconte : « Quand on est
maire, c’est pleine balle, j’avais peur
d’envoyer la mairie dans le mur, mais
aussi ma ferme. »
En mars 2021, André Hartereau, maire
d’Hennebont (Morbihan), 16 000 habi-
tants, a aussi décidé de devenir simple
conseiller municipal. À peine un an
après avoir été réélu pour un second
mandat. « J’ai éprouvé des difficultés
de santé en novembre et décem-
bre 2020. Ceux qui me connaissent
| 17
savent mon hygiène de vie, ma pratique
de la course à pied. Mais comment se
fait-il que j’étais aussi fatigué, que plus
rien n’avançait, que je perdais le som-
meil et autres ? » L’élu n’entre pas dans
« Nous n’avons que
le pouvoir de fermer
notre g… »
le détail « mais le stress et la difficulté
de la tâche en sont la raison en grande
partie. Ça fait s’interroger. »
Pourquoi tant de lassitude ? L’ancien
maire d’Hennebont décrit un trop-plein
et l’impression de devoir chaque jour
vider « le tonneau des Danaïdes ». « Il y
a une moto qui passe dans ma rue cha-
que matin, qui roule bien au-delà de la
vitesse autorisée. Alors une fois ou
deux, je lui fais signe. Je ne le fais plus.
Et je souffre de ça. »
François Carbonell, qui accompagne
une centaine de maires avec son asso-
ciation des maires ruraux de l’Orne,
s’inquiète déjà pour le nombre de candi-
dats aux prochaines municipales : « Il va
y avoir des problèmes en 2026. La ten-
dance c’est qu’aujourd’hui, quand on
rencontre les maires, ils en ont leur cla-
que. J’entends dire que 200 maires ne
repartiraient pas (dans l’Orne). Il faut
dire que l’intérêt du poste est moins
porteur. Dans les listes, on constate
une érosion de l’engagement dans les
communes. »
« Ce qui me rend heureux, ce sont les
projets ! Sans ça, je m’ennuie », confie
le maire des 360 âmes de Moussé, en
Ille-et-Vilaine.
À L’Aigle, dans l’Orne, Philippe Van-
Hoorne décrit « le regard d’un ou d’une
habitante ou la poignée de main ferme
à qui vous avez pu régler un problème
ou trouver une solution est toujours un
immense bonheur et un beau cadeau
de la vie. Il faut avoir envie de parler, de
toucher, de connaître les gens. Il faut
se consacrer à 100 % à ce mandat com-
me un samaritain. »
En Mayenne, Pascal Renard se prend
à rêver : « Être maire, c’est sans doute
l’une des plus belles fonctions. Sans
toutes ces crises, ça doit être drôle-
ment bien. »
De nos journalistes Laura DANIEL,
Glen RECOURT Kristell LE GALL,
Mathieu BLARD, Mikaël PICHARD,
Maxime LAVENANT, Narjisse EL GOU-
RARI, Claire ROBIN
et Sylvie HROVATIN.
18 | Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

Yves Bleunven, maire de Grand-Champ et président

de l’association des maires (AMF 56). | CRÉDIT PHOTO : OUEST-FRANCE

De plus en plus de maires

morbihannais démissionnent
En France, de plus en plus de maires et de conseillers municipaux sont tentés par
la démission. Un phénomène national encore mal renseigné à l’échelle du pays.
Dans le Morbihan, fin 2022, ils étaient déjà 735 à avoir quitté leur fonction.
Le 22 mars dernier. Le sénateur morbihan-
nais Jacques Le Nay alertait Élisabeth Bor-
ne : « Dans le Morbihan, quatre élus muni-
cipaux démissionnent chaque semaine
depuis 2020. Et ce n’est pas une excep-
tion : en Loire-Atlantique, c’est un élu
chaque jour. Nous savons que le phéno-
mène est national. » Il tarde pourtant à être
conforté par des statistiques concrètes.
Toutes les préfectures disposent pourtant
de chiffres actualisés – via les directions
de la citoyenneté et de la légalité – mais
l’État ne se bouscule pas pour les rendre
publics.
Dans le Morbihan, c’est donc l’associa-
tion des maires (AMF 56) qui s’est empa-
rée du sujet, l’an dernier, alertée par un
rythme affolant de départs. Fin 2022, on
en était à 735 en tout : « Huit maires,
141 adjoints et près de 586 conseillers
municipaux », confirmait-on à la préfecture
du Morbihan. Environ 15 % des élus muni-
cipaux. D’autres ont suivi en 2023. Comme
Yves Hutter, le maire de Sérent, le 7 mars,
pour un désaccord financier avec son
équipe municipale sur le déficit des pisci-
nes du territoire.
Cette grande démission des élus ne
peut être dissociée d’un constat plus
ancien : l’engagement public attire de
moins en moins. Le seul Morbihan est pas-
sé de 10 000 candidats aux municipales
en 2014 à 8 605 en 2020. La séquence
Covid aurait joué ensuite un rôle non négli-
geable dans l’accélération de ces renonce-
ments. Elle a obligé les maires à gérer des
municipalités à distance de tout et de tous.
La plupart des maires démissionnaires ont
raconté leur difficulté à maintenir un collec-
tif soudé et motivé.
Les réseaux sociaux,
un « poison quotidien »
Autre raison invoquée : le sentiment d’être
broyé par une machine bureaucratique
hypercentralisée. Le Zan (zéro artificialisa-
tion nette), objectif fixé par la loi climat et
résilience à l’horizon 2050, est vécu com-
me le dernier coup de massue. Un casse-
tête sur un territoire aussi attractif que le
Morbihan, où les logements manquent.
« C’est vertueux, mais on ne nous dit pas
comment faire ! », regrette Yves Bleunven,
maire de Grand-Champ, et président de
l’AMF 56, qui plaide pour plus de décen-
tralisation.
Enfin, et peut-être surtout : la violence –
numérique voire physique – est désormais
ancrée dans le quotidien des élus, en prise
directe avec une société à fleur de peau.
Un climat qui avait provoqué il y a deux ans
le départ du maire d’Hennebont, André
Hartereau, épuisé par ce qu’il décrivait
comme un « filament de poison quoti-
dien ».
« La France a un besoin vital de ses élus
locaux », a assuré Olivier Véran, porte-pa-
role du gouvernement, devant les séna-
teurs le 22 mars, rappelant le renforcement
du « régime de protection des élus, qui
s’apparente désormais à la protection
fonctionnelle applicable aux agents
publics » depuis 2019. Pas sûr que ça suf-
fise. « Le ministère de l’Intérieur suit ce
dossier de près », indique-t-on à l’AMF 56.
L’hémorragie est sans doute loin d’être ter-
minée car, « traditionnellement, à
mi-mandat, des évolutions par démis-
sion et recomposition ont lieu au sein des
conseils municipaux ».
Benoit GUÉRIN.
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique | 19

Pour Françoise Gatel,

« les élus locaux doivent
être mieux considérés »
Trois ans après avoir été (ré)élus, de nombreux maires jettent ou ont déjà
jeté l’éponge. « Les mandats sont de plus en plus complexes et certains
citoyens sont très exigeants », explique la sénatrice Françoise Gatel.

Entretien france, de l’incompréhension. Ils s’engagent pour ser-

vir leur population, donner un avenir à leur commune,
Françoise Gatel est sénatrice centriste d’Ille-et-Vilaine. mais doivent parfois faire face à des levées de boucli-
Maire de Châteaugiron pendant seize ans et demi, elle ers les empêchant d’agir.
connaît très bien les richesses et les difficultés du
mandat local. Elle livre quelques pistes d’amélioration. Face à des intercommunalités prenant de plus en
plus de poids, beaucoup de maires se sentent
Comment trouvez-vous les maires aussi dépossédés de leurs capacités d’action…
aujourd’hui ? Globalement, l’intercommunalité fonctionne bien.
Leur mandat, en 2020, a débuté de façon étrange en Aucun élu, notamment en Bretagne, ne la remet en
raison du Covid. Les conseils municipaux cause. Elle est l’émanation d’une volonté de
se sont mis en place tardivement. Il a travailler ensemble. Ce qu’on peut fai-
été impossible de faire équipe re seul, on le fait. Ce qu’on ne
immédiatement. À cette crise peut pas faire seul, on le fait en
sanitaire, se sont ajoutées commun, en dépensant
les crises énergétiques et mieux l’argent.
financières. Le contexte
n’est donc pas simple. Le problème vient de
l’État qui impose un
Ce qui pousse cer- transfert automati-
tains maires que de compéten-
à démissionner… ces à l’intercommu-
Certains se disent nalité…
épuisés après ces C’est un souci. Tout
premières années le monde ne peut
de mandat. Mais ces pas entrer dans le
crises n’expliquent même moule. Dans
pas tout. Les élus doi- bien des territoires, la
vent faire face, en plus, communauté de com-
à des concitoyens exi- munes n’est pas la bon-
geants. Et cette exigence ne échelle.
se traduit parfois par de
l’agressivité, de la violence. Comment redonner l’envie de
faire aux maires ?
Il y a les exigences des habitants, Il faut que nos concitoyens retrouvent
et celles de l’État. Un mandat de maire O F
PHOTO : ARCHIVES
confiance dans leurs élus. Cela passe par
UEST- RANCE

devient un casse-tête… davantage de concertation. La « démocratie implicati-

Le mandat se complexifie énormément. Beaucoup de ve » est la bonne solution. Une équipe municipale qui
maires doivent se débrouiller seul. veut aménager des pistes cyclables doit les concevoir
avec les usagers du vélo…
Y a-t-il trop de normes ?
La vie d’un maire est régie par 400 000 normes… par- Ce respect envers les élus locaux s’impose aussi
fois contradictoires. Cette surcharge alourdit et contra- à l’État…
rie leur mandat. On leur demande ainsi de faire preuve L’État doit faire confiance aux maires, les laisser inven-
de sobriété foncière, mais dans le même temps, ils ter des solutions et les accompagner.
sont confrontés à des demandes de plus en plus for-
tes de logements, On ne peut pas reprocher à un mai- Mieux les considérer aussi ?
re de vouloir développer sa commune en accueillant Il faut un vrai statut de l’élu, revoir les indemnités.
de nouvelles populations, de nouveaux services, de Aujourd’hui, des maires, aux responsabilités énormes,
l’activité industrielle. touchent une indemnité inférieure à celle d’un élu
départemental. Ce n’est pourtant pas le même niveau
Autant de projets que rejettent parfois d’engagement.
certains habitants…
Des collectifs se créent pour essayer de mettre le mai- Recueilli par
re en difficulté. Ce qui génère chez les élus de la souf- Yves-Marie ROBIN.
20 | Regards - Les Français et la politique
« Le problème du complotisme
est une question de confiance
mutuelle »
Marie Peltier, historienne et spécialiste du complotisme, évoque ce phénomène
qui a explosé depuis le début du XXIe siècle et qui révèle un profond malaise
dans nos sociétés.
Entretien
Marie Peltier,
historienne
et spécialiste
du complotisme.
| ALICE DAUDRIX / OUEST-FRANCE
Qu’est-ce qu’un discours complotiste ? Qui
peut être touché ? Comment y faire face ?
L’historienne belge Marie Peltier se pose
ces questions depuis plus de dix ans.
Si le complotisme n’est pas récent, il se
nourrit depuis le début du XXIe siècle des
failles des sociétés occidentales et de la fai-
blesse du récit collectif pour créer des cliva-
ges jusqu’au sein même des familles.
L’autrice de L’ère du complotisme : La
maladie d’une société fracturée et d’Obses-
sion : Dans les coulisses du récit complotiste
nous a reçu chez elle à Bruxelles pour évo-
quer ce thème qui lui vaut d’être régulière-
ment harcelée. « C’est harassant mais cela
ne me fera pas arrêter », tranche l’ensei-
gnante à l’institut supérieur de pédagogie
Galilée de Bruxelles.
Comment définit-on un discours
complotiste ?
Il s’agit d’un imaginaire politique qui postule
que derrière le discours officiel – celui des
politiques, des médias, des scientifiques – il
y aurait une logique de mise en scène, de
stratégie cachée. La parole publique serait
le produit d’une entreprise secrète au servi-
ce des intérêts de quelques-uns. Et que ces
quelques-uns seraient une minorité malin-
tentionnée. Historiquement, ce sont sou-
vent les juifs mais cela peut être les homo-
sexuels, les musulmans, etc.
Y a-t-il des sujets plus propices
que d’autres au complotisme ?
Les événements qui engendrent du com-
plotisme sont ceux qui ont une forte charge
symbolique. Par exemple, le 11-Septembre
ou l’attentat contre Charlie Hebdo. Le com-
plotisme est une tentative de se réappropri-
er la force symbolique de l’événement.
D’où vient le complotisme ?
Dans nos sociétés et particulièrement en
France, le complotisme est une arme rhéto-
rique de l’antisémitisme. Toute la littérature
antisémite à partir de la fin du XVIIIe siècle
justifie la haine des juifs en les accusant de
samedi 27 mai 2023
PHOTO : ILLUSTRATION SOPHIE LEGENDRE / OUEST-FRANCE
fomenter un plan de domination mondiale.
C’est ce qui a conduit au génocide.
Le 11 septembre 2001 signe, pour vous,
le renouveau de cette façon de pen-
ser…
À l’entrée des années 2000, il y avait des
théories complotistes mais elles restaient
marginales. À partir du 11 septembre 2001,
il y a eu une cristallisation d’un certain nom-
bre d’acteurs, essentiellement d’extrême
droite et pro-dictature, sur cet événement
pour proposer un contre-récit à la version
officielle.
Quel a été le rôle des dictatures dans le
développement de ce discours ?
Il est fondamental. Toutes les dictatures
sont complotistes. De Vladimir Poutine à
Bachar el-Assad, tous ces dictateurs se
disent victimes d’un grand complot mon-
dial. La nouveauté avec le début des
années 2000, c’est qu’ils ont compris qu’ils
pouvaient instaurer cette rhétorique à l’inté-
rieur des démocraties. Les sociétés occi-
dentales étaient ébranlées par le 11-Sep-
tembre et la réaction de George W. Bush.
Les dictatures en ont profité pour semer la
défiance au sein des opinions publiques.
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique
Vous évoquez aussi souvent l’influence
de la colonisation…
C’est central. Le complotisme se nourrit des
incohérences du discours occidental sur la
colonisation. Quand Gims affirme que les
Égyptiens avaient de l’électricité grâce aux
pyramides, c’est une façon de dire que les
Occidentaux ne sont pas aussi puissants
que cela. C’est n’importe quoi mais il y a une
critique politique derrière ses propos.
Quel a été le rôle d’internet ?
Internet n’est pas la cause du complotisme
mais cela a facilité sa diffusion. Après la
Seconde Guerre mondiale, on avait interdit
toute une série d’écrits complotistes, ces
discours avaient été marginalisés. Mais le
11-Septembre coïncide avec la massifica-
tion d’internet. Les acteurs de propagande
ont investi ce terrain. D’abord avec les
forums et les blogs puis, dans les années
2010, avec les réseaux sociaux.
L’élection de Donald Trump est-elle
l’aboutissement de cette stratégie ?
Oui, il se fait élire sur une rhétorique complo-
tiste avec la haine contre les minorités et la
montée des discours antidémocratiques.
Son élection marque une prise de cons-
cience du grand public et des journalistes.
Jusque-là, on considérait qu’il s’agissait
d’un problème marginal. La société a réagi
à partir de 2017, sauf qu’elle avait déjà pris
quinze ans de retard sur les complotistes.
La crise sanitaire a-t-elle accentué enco-
re les discours complotistes ?
Je ne pense pas que la crise sanitaire a vrai-
ment augmenté le complotisme des gens
mais elle l’a mis en lumière. Elle a été un
grand révélateur, le complotisme s’est infil-
tré dans l’intime des gens, cela a clivé des
familles, notamment sur la question du vac-
cin. Tout le monde était touché, cela a créé
des frustrations, des gens se sont renfer-
més sur internet et certains ont basculé.
La vaccination n’était-elle pas déjà
un sujet qui clivait énormément ?
En effet, il y avait un activisme anti-vaccin
très fort, avec déjà tout l’argumentaire. Le
mouvement antivax ce n’est pas le Covid, il
est ancien et a été très investi par les com-
plotistes depuis longtemps. Après, il faut
rappeler que l’immense majorité des gens
se sont fait vacciner alors qu’aucun pays n’a
été jusqu’à l’obligation vaccinale.
Tout le monde peut-il être touché
par le complotisme ?
Personne n’est immunisé. Il n’y a aucun fac-
teur prépondérant pour l’adhésion au com-
plotisme. Ni l’origine sociale, ni l’origine cul-
turelle, ni l’âge. On entend souvent que les
jeunes seraient plus touchés par le complo-
tisme mais c’est faux. Par ailleurs, c’est faux
de dire que les complotistes sont des débi-
les, non-instruits, peu cultivés et qui pensent
mal. En réalité, ils pensent souvent très bien,
ont un mode de pensée rationnel, des réfé-
rences culturelles. Simplement, ils sont per-
suadés d’une vision du monde et mettent
énormément d’énergie à la défendre.
Y a-t-il des degrés dans le
complotisme ?
Il n’y a pas les complotistes d’un côté et
ceux qui ne le sont pas. On peut adhérer à
certaines lectures complotistes sur des thé-
matiques précises sans entrer dans une
défiance généralisée.
Est-on plus sensible aux autres théories
du complot, une fois qu’on adhère à
une ?
Oui car le logiciel est le même. Par exemple,
on peut entrer dans le complotisme par les
questions écologiques puis aller vers le
sanitaire, la géopolitique voire tomber dans
l’antisémitisme.
Comment se matérialise cette défiance
généralisée ?
Quand on commence à penser que les
médias nous mentent, que les politiques
nous manipulent, que les institutions démo-
cratiques ne sont qu’un leurre et un para-
vent à des mensonges.
Les complotistes évoquent la notion de
doute. N’est-ce pas sain de douter ?
C’est une appropriation de la notion. Les
complotistes ne sont
pas des gens qui
doutent. Ils sont con- « Il faut que les médias fassent
vaincus d’une chose
et vont chercher tous beaucoup plus de terrain »
les éléments qui vont
corroborer ce qu’ils
croient déjà. C’est une vision politique.
L’esprit critique, c’est de mettre plusieurs
hypothèses sur la table et de les vérifier de
manière scientifique. Là, on n’est pas du
tout là-dedans. Mais attention, ce n’est pas
propre aux complotistes. On a tous cette
tendance à aller chercher les confirmations
de ce qu’on pense déjà.
Que dit la montée du complotisme
de l’état de notre société ?
Pour fonctionner, une société a besoin d’un
récit commun. L’être humain a besoin d’un
récit explicatif de ce qui lui arrive ou une per-
spective de société. Or, dans nos démocra-
ties, le récit est devenu trop faible. Après la
Seconde Guerre mondiale, il y avait un récit
du « plus jamais ça » qui donnait une per-
spective et confiance dans nos institutions.
Il a commencé à s’effriter avec les années
2000, couplé à la sortie du religieux et la
chute des grandes idéologies du XXe siècle.
Cela a ouvert un boulevard aux discours de
propagande.
Comment lutter contre le complotis-
me ? Avec le fact-checking ?
Je suis plutôt critique du fact-checking. Il
s’est surtout développé en réaction à l’élec-
tion de Donald Trump. Sauf qu’en faisant
cela, on a choisi de l’imiter. Donald Trump
est celui qui a popularisé l’expression « fake
news », plutôt que d’assumer une contradic-
tion ou un différend politique, il accuse
l’autre de mentir. Avec le fact-checking, on
est entré dans ce biais-là, on a cru que tout
était une question de vérification des faits,
qu’un complotiste allait se remettre à pen-
| 21
ser correctement si on lui réapprenait les
faits. Mais c’est totalement inefficace.
Pourquoi ?
Car cela participe à une dépolitisation du
problème. On oublie toute la composante
idéologique. Le problème du complotisme
est plus global, c’est une question de con-
fiance mutuelle. Les faits sont importants, il
faut s’entendre dessus pour avoir un récit
commun mais il ne faut pas oublier de pren-
dre en compte le regard que l’on pose sur
les faits.
Comment vous jugez l’action des gou-
vernements pour lutter contre le com-
plotisme ?
Ils pensent aussi que tout est une question
d’explications, or c’est une question de con-
fiance. Ce n’est pas en remettant de l’autori-
té, de l’ascendant, d’imposer une vérité, que
cela fonctionnera. C’est une approche
beaucoup trop frontale et méprisante.
Que faire alors ?
Il faut trouver un moyen de réinstaurer un
dialogue, une forme de respect mutuel.
Cela ne veut pas dire qu’on va faire sortir la
personne du complotisme. Je ne pense pas
que l’idée soit de faire revenir les gens dans
un camp. Il faut réfléchir collectivement,
recréer de la confiance et ne pas rajouter de
la polarisation.
Comment instaurer ce dialogue ?
L’enjeu de la discussion n’est pas d’abord
les faits. Les complotistes auront toujours
un contre-argument prétendument factuel,
c’est sans fin. À l’inverse, ce que j’essaye de
faire, c’est de revenir à des questions plus
fondamentales sur les valeurs, le parcours
personnel. Souvent les arguments techni-
ques sont un paravent à un questionne-
ment beaucoup plus profond chez la per-
sonne, à une défiance, un rejet institution-
nel, de la société. Il faut remettre de
l’humain. Il n’y a pas forcément un accord
mais on peut nouer une discussion et un
échange. Le lien social est fondamental.
Que peuvent faire les médias ?
Il faut qu’ils fassent beaucoup plus de ter-
rain. L’enjeu est de recréer de la confiance.
Dans la pratique du journalisme, on a beau-
coup valorisé l’investigation. Or ce journalis-
me est parfois un peu ambigu puisqu’il lais-
se penser que le journaliste doit traquer une
vérité cachée. Parfois c’est le cas, mais la
plupart des vérités ne sont pas cachées,
elles sont en bas de chez nous. C’est extrê-
mement important de parler des réalités
proches des gens, d’aller à leur rencontre
plutôt que d’être dans une logique du buzz
qui nourrit les clivages et la défiance.
Recueilli par Alexis BOISSELIER.
22 | Regards - Les Français et la politique
La victoire de l’extrême droite
est-elle inéluctable ?
En constante progression depuis 2012, le Rassemblement national toque à la porte
du pouvoir. Ses opposants politiques ne cachent plus leurs craintes mais ne se
résignent pas à voir Marine Le Pen élue en 2027.
Enquête
« La question n’est pas est-ce que le Ras-
semblement national arrivera au pouvoir ?
La question c’est quand ? » Cette phrase,
en forme de prophétie, a été lancée par Jor-
dan Bardella, président du Rassemblement
national, le 20 mars dernier sur le plateau de
CNews.
Méthode Coué ou véritable confiance ?
Cette analyse est aujourd’hui partagée par
de nombreuses personnalités politiques
françaises. « Je suis extrêmement préoc-
cupée par cette hypothèse qui paraît de
plus en plus crédible », regrette par exem-
ple Marine Tondelier, secrétaire nationale
d’Europe Écologie-Les Verts. « Les chan-
ces que Marine Le Pen a d’accéder au
pouvoir en 2027 sont loin d’être négligea-
bles », a encore affirmé Édouard Philippe, le
2 février sur BFMTV.
Selon la politologue Chloé Morin, « Il y a
cinq ou dix ans, quand un politique disait
“ Attention Le Pen peut gagner ”, c’était
d’abord une stratégie, qui visait à alerter
ou diviser les électeurs. » Aujourd’hui, « ce
n’est plus le cas. Quand ils disent qu’ils
voient Marine Le Pen à l’Élysée, c’est qu’ils
le pressentent vraiment. »
Flavien Termet a 21 ans et étudie le droit à
Rennes. Il milite depuis le lycée, quand il a
pris sa carte chez Les Républicains « pour
essayer de faire vivre la fibre gaulliste ».
Mais très vite, il a déchanté. Celui qui reven-
dique une « droite sociale, populaire et
souverainiste » estime que Les Républi-
cains se sont perdus dans un « libéralisme
exacerbé ».
Fin mars, alors que les Jeunes Républi-
cains d’Ille-et-Vilaine se dissolvent, il décide
de franchir le Rubicon : la suite pour lui
s’écrira du côté du Rassemblement natio-
nal, le parti de Marine Le Pen, issu du Front
national. « Il y a 30 ans, je n’y aurai pas for-
cément pris ma carte mais le RN d’aujour-
d’hui a beaucoup changé. »
Le discours de Flavien
Termet illustre une pro-
fonde évolution dans la
vie politique française.
« La stratégie du FN est celle
Créé en 1972, le Front du vautour »
national a longtemps
fait figure de repoussoir
à cause des déclarations racistes et antisé-
mites de son fondateur : Jean-Marie Le Pen.
Si celui-ci s’est progressivement fait une pla-
ce à coups de déclarations chocs, jamais il
ne s’est approché du pouvoir.
Mais depuis tout a changé ou presque. En
2011, Marine Le Pen, fille de, reprend le parti
samedi 27 mai 2023
CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS
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et entreprend alors une entreprise de
« dédiabolisation » qui la mènera jusqu’à
écarter son propre père en 2015. Dans le
même temps, les résultats du FN progres-
sent à toutes les élections. Après avoir arra-
ché quelques députés en 2012, le parti
d’extrême droite gagne une poignée de vil-
les en 2014, dont Hénin-Beaumont.
« Le maire était corrompu et le système à
bout de souffle », se souvient Marine Ton-
delier, élue d’opposition dans cette commu-
ne du Pas-de-Calais. « La stratégie du FN
est celle du vautour. Ils attendent de voir la
situation pourrir et fondent sur leur proie
au bon moment », poursuit celle qui est
aussi à la tête d’Europe Écologie-Les Verts.
À l’époque, certains opposants se disent
qu’Hénin-Beaumont pourrait servir d’exem-
ple et dissuaderait les électeurs de faire
confiance au FN. « Résultat, le vaccin a tel-
lement bien marché que cinq cantons
sont tombés en 2015 et Marine Le Pen a
frôlé la victoire aux régionales », regrette
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique
encore Marine Tondelier. À Hénin-Beau-
mont, le maire RN, Steeve Briois, a été réélu
dès le premier tour en 2019.
Sur le plan national, la leader d’extrême
droite a poursuivi sa marche en avant. Après
avoir réuni 17,90 % des votants en 2012,
Marine Le Pen s’est qualifiée pour le second
tour en 2017 (21,30 % puis 33,90 %). Et mal-
gré un débat d’entre-deux-tours désastreux
qui a très largement écorné son image, elle
a su se reconstruire pour progresser de
nouveau en 2022 (23,15 % puis 41,45 %).
Marine Le Pen candidate
en 2027 ?
Les enquêtes d’opinion montrent une net-
te amélioration de l’image de Marine Le
Pen. Selon le baromètre Elabe, elle était en
avril 2023, la deuxième personnalité politi-
que, derrière Édouard Philippe, en termes
d’opinions favorables.
Dans le détail, une enquête Ifop réalisée
fin mars 2023 constate que 58 % des Fran-
çais considèrent Marine Le Pen comme
étant « proche des préoccupations des
Français », soit une progression de onze
points par rapport à 2013. 57 % des interro-
gés estiment qu’elle est « attachée aux
valeurs démocratiques » (contre 42 % en
2015) et 47 % qu’elle a « la stature d’une
présidente » (contre 30 % en 2015).
Pour Sébastien Chenu, député RN et pro-
che de Marine Le Pen, cela s’explique car
« les autres ont beaucoup trahi, beaucoup
méprisé, alors que Marine Le Pen n’a pas
dévié ». La dirigeante d’extrême droite a
aussi profité de l’émergence d’Éric Zem-
mour pendant la campagne de 2022 pour
apparaître plus modérée sans toucher au
cœur de son projet.
À l’Assemblée, la stratégie
« de la cravate »
Marine Le Pen peut-elle gagner dès
2027 ? Après avoir longtemps sous-enten-
du que la campagne de 2022 était sa der-
nière, la fille de Jean-Marie Le Pen cache de
moins en moins ses ambitions pour la pro-
chaine présidentielle. Car entre-temps, le
Rassemblement national a fait une entrée
en force à l’Assemblée nationale. Malgré le
scrutin majoritaire, censé le défavoriser, le
RN a obtenu 88 députés, s’installant com-
me le premier groupe d’opposition.
Très disciplinés, les élus du groupe que
dirige Marine Le Pen ont choisi d’adopter
une attitude respectueuse des institutions.
Une stratégie, dite « de la cravate », facilitée
par l’obtention de postes dont deux vice-
présidences grâce aux votes de députés de
la majorité. « Il y a des règles tacites qui font
qu’il y a une distribution des postes pour
les oppositions. Certains l’ont appliqué
sans trop réfléchir, regrette Nadia Hai,
député Renaissance. Moi, je pense que ça
n’aurait pas dû être fait. Il y a un risque que
ça normalise le RN. »
Dans l’hémicycle, les députés RN restent
très discrets, loin de l’opposition ferme et
bruyante de la Nupes. « Vous avez une
immense majorité d’élus RN qui ne parlent
pas et qui se contentent d’applaudir Mari-
ne Le Pen », constate Nadia Hai.
« Il ne faut pas creuser loin pour voir que
derrière le vernis du silence se cache une
absence de travail et des valeurs qui sont
toujours les mêmes », charge Arthur Dela-
porte, député et porte-
parole du groupe
socialiste qui revendi-
que avoir mis en place
« une barrière étan-
che » avec les députés
RN. « À chaque fois,
qu’ils ont une proposition, c’est pour
réduire les droits des étrangers. Derrière
le vernis, ils n’ont pas changé. »
Un vernis qui a parfois pu se craqueler. Le
3 novembre, le député RN Grégoire de
Fournas a été sanctionné pour avoir crié
« Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! » lors
d’une prise de parole du député LFI Carlos
Martens Bilongo à propos d’un bateau de
migrants. « Nous sommes le groupe le plus
assidu et le plus tra-
vailleur », rétorque
Sébastien Chenu,
devenu vice-président
« Mettre le RN
de l’Assemblée natio- face à ses contradictions »
nale.
Cette petite musique
fait aussi son chemin chez les électeurs.
Maxime a 60 ans et travaille dans le milieu
du spectacle à Marseille. Avant de voter au
premier tour pour Emmanuel Macron
en 2017 et 2022, il avait toujours soutenu le
Parti socialiste. Aujourd’hui, il l’affirme en
cas de second tour entre un candidat de la
Nupes et un candidat RN, il votera pour ce
dernier. « Je ne voterai
jamais pour un candi-
dat de la Nupes, je
trouve ces gens dan-
gereux. » S’il juge que
Marine Le Pen n’est
pas tellement différen-
te de son père, il se dit prêt à voter pour elle
« en se bouchant le nez » pour éviter une
élection de Jean-Luc Mélenchon en 2027.
Un positionnement qui symbolise l’effrite-
ment du front républicain. Ce concept qui
préconise l’alliance de toutes les forces poli-
tiques pour battre l’extrême droite. C’est ce
qui s’est passé lors de la réélection de Jac-
ques Chirac en 2002 puis lors des victoires
d’Emmanuel Macron sur Marine Le Pen.
Sauf que les dernières élections législati-
ves ont montré une nette évolution. Plu-
sieurs candidats de la majorité ont refusé
d’appeler à voter pour la gauche en cas de
second tour entre la Nupes et le RN.
« Emmanuel Macron et ses amis nous
ont montré que le barrage républicain
n’était plus valable », affirme Maddahi, étu-
diant en droit à Troyes. Celui-ci se considère
à gauche et a fait la campagne de Jean-Luc
Mélenchon en 2022. En 2027, si le second
tour oppose Marine Le Pen à un candidat
| 23
macroniste, il votera pour la première.
« L’utilisation du 49.3 sur les retraites a été
la goutte d’eau qui a fait déborder le
vase. »
À l’inverse, il estime que le Rassemble-
ment national est devenu « moins extrê-
me », « plus apaisé » et qu’il « respecte les
institutions ». Et Maddahi de citer l’exemple
d’Olivier Dussopt qui avait jugé Marine Le
Pen « plus républicaine » que certains élus
de la Nupes alors qu’il s’était fait traiter
d’assassin par un député LFI.
« Je ne renvoie pas dos à dos LFI et le
RN, nuance Nadia Hai. La montée de
l’extrême droite est un échec collectif, la
majorité doit prendre sa part, mais si le RN
prospère, c’est aussi face à la faiblesse
des alternatives dans le paysage politi-
que », poursuit la députée Renaissance.
Marine Le Pen progresserait quand les
autres patinent. C’est tout le paradoxe du
macronisme. En créant une force centrale
qui devait dépasser les clivages, Emmanuel
Macron a mis à terre les deux grands partis
de la Ve République que sont le PS et Les
Républicains. « Ça a été une erreur de vou-
loir effacer tout ce qui existait entre le pou-
voir exécutif actuel et les extrêmes », cons-
tate Michel Barnier, des Républicains.
« Aujourd’hui, en France, ceux qui n’ont
pas encore été « essayés », c’est Marine Le
Pen et le Rassemblement national. L’idée
fait son chemin, et c’est le récit sur lequel
travaille le RN », explique Chloé Morin.
« Il faut arrêter de s’accuser les uns les
autres et réfléchir à la source du problè-
me », poursuit Nadia Hai. Dans ce sens, une
task force d’une dizaine de personnes vient
d’être mise en place au sein du groupe
Renaissance. Alors que la simple diabolisa-
tion ne suffit plus, Nadia Hai voit deux
angles d’attaques : « Mettre le RN face à
ses contradictions et montrer que ses pro-
positions sont à côté de la plaque » mais
aussi « rappeler que le projet du RN est
fondé sur des idéaux racistes ».
La gauche, qui a perdu le vote d’une bon-
ne partie des classes populaires, s’interroge
aussi sur la stratégie à adopter. « Il faut aller
mener la bataille sur nos valeurs, plutôt
que d’adopter celle du camp d’en face,
affirme Marine Tondelier, d’Europe Écolo-
gie-Les Verts. Nous sommes des politi-
ques, il faut qu’on fasse de la politique et
qu’on se mette au travail pour préparer un
chemin d’espoir et de victoire. »
De son côté, le Rassemblement national
veut rester « humble et ne pas s’enflam-
mer ». « Pour nous, la route est toujours
plus dure que pour les autres », insiste
Sébastien Chenu. Pour consolider sa statu-
re, le RN veut s’emparer de thèmes comme
la santé ou l’environnement. « On va garder
la tête froide, quatre ans c’est long. »
Alexis BOISSELIER.
24 | Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

OUEST-FRANCE
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Comment le complotisme
prospère grâce à l’algorithme
des réseaux sociaux
En quelques années, les réseaux sociaux ont bousculé le paysage médiatique
et modifié le rapport aux faits. Les mécaniques de ces outils conduisent hélas
à certains effets pervers, en raison d’un fonctionnement favorisant la réaction.

Les réseaux sociaux font partie du quoti-
dien de nombreux Français : chaque jour,
dans notre pays, 36 millions d’utilisateurs
se connectent à un réseau, soit environ
56 % de la population. Hélas, ces sup-
ports font souvent office de chambre
d’écho pour les fausses informations en
raison du fonctionnement de leur algorith-
me.
Comment fonctionne l’algorith-
me des réseaux sociaux ?
Alors que les réseaux sociaux sont saturés
de contenu, le travail de l’algorithme est
d’effectuer une sélection afin de définir les
publications que nous verrons en priorité.
Cette sélection repose sur le taux d’enga-
gement de la publication, c’est-à-dire
l’interaction qu’elle génère : plus il y a de
personnes qui aiment, partagent ou com-
mentent une publication, plus ce taux sera
élevé. Et donc, plus la publication sera
mise en avant.
L’algorithme vise également à apporter
un certain type de contenu adapté aux
goûts de chaque utilisateur. Sur le papier,
ce fonctionnement paraît idéal, mais en
réalité, il induit plusieurs effets pervers.
Tout d’abord, les utilisateurs sont tous
plus ou moins enfermés dans ce que l’on
nomme une « bulle de filtrage ». Le phéno-
mène est simple à comprendre : à force de
ne pouvoir accéder qu’à une information
« filtrée », l’internaute se trouve dans une
« bulle », c’est-à-dire un environnement où
il n’est confronté qu’à certains types
d’informations et certains angles.
Cet horizon restreint renforce les convic-
tions des utilisateurs, et peut également
conduire à un enfermement dans une
« réalité parallèle » mensongère façonnée
par les théories du complot. L’utilisateur
qui s’engage avec un contenu complotiste
s’en voit conseillé davantage, et glisse
malgré lui dans une spirale dont il peut
être difficile de se dégager.
De la « bulle de filtrage »
au débat impossible
La bulle de filtrage peut par ailleurs provo-
quer une fermeture progressive à l’échan-
ge constructif par une radicalisation des
opinions. Le problème, c’est que l’agressi-
vité est elle-même favorisée par l’algorith-
me : par nature, les débats provoquent de
multiples échanges entre les utilisateurs,
ce qui augmente le taux d’interaction, et
donc la visibilité de la publication. Plus le
débat sera virulent, plus il aura de chances
d’être mis en avant.
L’algorithme bouscule donc le lien à
l’information en privilégiant les contenus
polémiques et clivants. Et c’est exacte-
ment la raison pour laquelle certains
comptes n’hésitent pas à forcer le trait, voi-
re à créer la polémique ou à diffuser des
informations biaisées ou même erronées.
Comment résister à la colère
et au complotisme ?
Même les utilisateurs avertis peuvent se
faire berner par une fausse information :
déceler le vrai du faux est encore plus diffi-
cile désormais avec l’émergence des con-
tenus générés par l’intelligence artificiel-
le. Il convient donc de toujours vérifier la
source d’une publication sur les réseaux
sociaux.
Enfin, si des propos vous choquent, évi-
tez de foncer tête baissée dans la polémi-
que. Si une publication enfreint les règles
d’utilisation, signalez-la en utilisant les
outils de modération de la plate-forme. Si
ce n’est pas le cas mais que les propos
tenus vous déplaisent, demandez-vous s’il
ne vaut pas mieux les ignorer pour ne pas
leur offrir inutilement de la visibilité. Et aus-
si pour votre propre bien-être.
Loup LASSINAT-FOUBERT.
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique | 25

Un film, de la philo
et du concret : ce maire
interroge l’abstention
Gérard Poujade est maire depuis vingt-deux ans d’un village dans le Tarn.
Pour comprendre l’abstention grandissante, cet élu « pas comme
les autres » a tourné un documentaire projeté début 2022.

Désabusés, pessimistes et résignés les Français ? En deur est là et le message est clair.
tout cas, pas celui-ci. Gérard Poujade, 63 ans, maire Deuxième raison derrière l’abstention, une gestion
dans le Tarn, a de l’énergie et de l’optimisme pour « confinée de l’État, où une partie de la classe diri-
tout son village : le Séquestre, 1 900 habitants, à 1 h geante n’a pas grand-chose à faire de l’opinion
de route de Toulouse. publique ». Et qui a perdu, en vingt ans, la confiance
En 2021, lors des élections départementales et du peuple, à force de « mépris et d’infantilisation ».
régionales, cet ancien ingénieur est frappé par la for- Viennent aussi les élections. Leurs trucages et les
te abstention ; plus de la moitié des personnes de tentatives d’ingérences étrangères jettent l’opprobre
son village ne sont pas allées voter. Cet hyperactif, sur leur utilité, leur réalité et leur vérité. Résultat, une
qui publie régulièrement des livres, décide de chan- partie de la population, « notamment les jeunes, se
ger de méthode pour appréhender ce phé- dit que voter ne va rien changer ».
nomène : ce sera un film. Enfin, l’édile pointe les puissances
financières, qui détiennent le
Montée pouvoir et sont le « premier
de l’individualisme facteur qui décourage les
Entouré de son fils pour la vraies gens ».
musique et d’un ami pro-
ducteur, il accouche « Pas un maire
d’un documentaire comme les
d’1 h 15, intitulé La autres »
vie en commune, la Que reste-t-il de la
vie en commun, pro- démocratie, face
jeté dans plusieurs aux chiffres crois-
salles et disponible sants de l’absten-
sur YouTube. tion ? « Il n’y a pas
Pourquoi l’absten- de fait démocrati-
tion progresse-t-elle que quand le peuple
et comment y remé- ne choisit pas », assè-
dier ? Il n’existe pas de ne le maire. Alors la
réponse tranchée ni de solution viendra de celui-
solutions claires, et pour ci. En langage Gérard Pou-
suivre la pensée complexe jade, cela donne : « Ce qui va
de ce titulaire d’une licence de gripper le système Orwellien
philosophie, il faut s’accrocher. ne partira pas d’en haut. »
Montesquieu, Gramsci, George Orwell, Celui qui assume « ne pas être un
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Jean-Marc Jancovici, les émissions de maire comme les autres » a mis en pla-
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France Culture, des articles de Courrier internatio-
nal… Gérard Poujade se nourrit de tout.
En vingt-deux ans de mandature, ce Tarnais pure
souche – mais grand amateur de Paris – a aussi con-
fronté son bagage théorique au terrain. Et malgré un
solide optimisme, les facteurs d’inquiétude sont nom-
breux.
« Les gens préfèrent désormais les solutions indi-
viduelles au problème collectif », commence-t-il.
L’élu pointe également une individualisation de la
société qui relègue « tout ce qui a trait à la vie politi-
que et publique dans des strates éloignées ».
« Voter ne va rien changer »
Cet ancien membre du Parti socialiste en veut pour
preuve le nombre d’adhérent, « 300 000 quand je l’ai
quitté il y a neuf ans, 30 000 aujourd’hui ». Si en réa-
lité, le record fût de 280 000 adhérents en 2006, con-
tre 41 000 revendiqués aujourd’hui, l’ordre de gran-
ce des initiatives à l’échelle de son village. Pour « lut-
ter contre la malbouffe », il a impulsé la création de
jardins collectifs, de vergers et de poulaillers associa-
tifs.
Il revendique également d’avoir été « le premier
maire de France, il y a dix-sept ans, à mettre en pla-
ce la tarification sociale et progressive de l’eau ».
Les premiers m³ sont gratuits, puis plus on consom-
me, plus on paye.
Une idée reprise par la gauche et mise en place par
exemple à Dunkerque il y a dix ans, puis par le gou-
vernement d’Emmanuel Macron bien plus récem-
ment.
Verdict : peut-on être confiant dans l’avenir ? Gérard
Poujade s’en sort avec une énième citation de Gram-
sci : « Il faut avoir le pessimisme de l’intelligence et
l’optimisme de la volonté. »
Jean-Marie CUNIN.
26 | Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

Devant le bureau de vote de l’hôtel de ville de Redfern, quartier à

l’ouest de Sydney, les militants distribuent leurs consignes
de vote aux électeurs. CRÉDIT PHOTO : LÉO ROUSSEL / OUEST-FRANCE

Quatre pays, quatre systèmes

de votes : comment vote-t-on
à l’étranger ?
Quatre correspondants à l’étranger de Ouest-France analysent le système de votes
dans leur pays : la Belgique, l’Italie, les États-Unis et l’Australie.
Comment vote-t-on dans d’autres démo-
craties ? Ouest-France a demandé à qua-
tre de ses correspondants de raconter
comment on vote dans leur pays.
Le vote en Australie :
plus « représentatif » ?
« Vous votez aujourd’hui ? Mettez les
Verts en premier, le parti animaliste en
deuxième, et les Libéraux en dernier ! »
En ce samedi 25 mars 2023, jour d’élec-
tion législative de l’État de Nouvelle-Galles
du Sud, Shannon, militante du parti écolo-
giste, rappelle les consignes de vote des
siens devant un bureau de vote de Red-
fern, un quartier populaire de l’ouest de
Sydney.
Car en Australie, on ne glisse pas un sim-
ple bulletin nominatif dans une envelop-
pe : « On liste les candidats par ordre de
préférence. » Un système en place pour la
plupart des élections à l’échelle nationale
et dans les différents états.
Sur le bulletin de vote : les noms de tous
les candidats font face à des cases vides.
Dans celles-ci, il faut inscrire des chiffres
afin d’établir un classement. « Si le candi-
dat que vous avez placé en N° 1 recueille
le moins de voix lors du dépouillement, il
est éliminé, détaille Alex Morris, porte-pa-
role de la commission électorale austra-
lienne, en charge de l’organisation des
élections à l’échelle nationale. On prend la
pile des bulletins qui ont été déposés
avec ce candidat comme numéro un, et
on regarde qui était le vote numéro deux,
auquel on transfère ensuite le bulletin.
Jusqu’à l’élimination de tous les candi-
dats, ou que l’un d’eux obtienne plus de
50 % des voix. »
« Notre système est unique puisqu’il
combine vote préférentiel et vote obliga-
toire », précise Malcolm McKerras, spécia-
liste de l’étude des élections en Australie.
Si l’expert affirme que les « Australiens
sont satisfaits de leur système de vote »,
il reconnaît que ce dernier n’empêche
pas, par exemple, l’alternance des deux
plus gros partis, les Libéraux et les Tra-
vaillistes, à la tête du pays.
En Belgique, « la démocratie nécessite
un minimum de participation »
La Belgique est l’un des rares pays de
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique | 27

l’Union européenne, avec la Grèce et le
Luxembourg, à rendre le vote obligatoire. Il
a été adopté en 1893 en même temps que
l’extension du suffrage universel masculin.
« À cette époque, la grande crainte des
catholiques, majoritaires, c’est que le
suffrage universel profite au parti ouvri-
er, l’ancêtre du parti socialiste », explique
Pascal Delwit, professeur de science poli-
tique à l’Université libre de Bruxelles. Le
parti catholique introduit donc le vote obli-
gatoire pour éviter que les paysans restent
à travailler dans les champs. Depuis cette
date, il concerne les élections à tous les
échelons.
En cas de non-vote, la personne risque
une amende. « S’il y a récidive, vous ris-
quez d’être déchu de vos droits civi-
ques. » Mais aujourd’hui, ces sanctions
sont peu appliquées. « En réalité, le taux
de participation électorale est très élevé,
entre 89 et 92 %. Dans l’imaginaire en
Belgique, le jour du vote tout le monde va
voter. »
Les Libéraux, parfois les Verts flamands,
veulent revenir sur cette obligation pour
des raisons de conviction, de responsabi-
lité individuelle et de contestation de
l’injonction. Le vote obligatoire sera
d’ailleurs supprimé en Flandres pour les
élections communales et provinciales en
2024.
« Ceux qui veulent le conserver pen-
sent qu’ainsi les acteurs politiques
s’adressent aux catégories socio-écono-
miques qui ont tendance à moins voter.
Ils estiment aussi que la démocratie
nécessite un minimum de participa-
tion. »
Pour ou contre, ces positionnements
sont pour l’essentiel des comportements
d’opportunisme politique.
Aux États-Unis, le vote en ligne avance
doucement
Neuf États américains autorisent aujour-
d’hui le vote en ligne pour des élections
locales. Une possibilité qui reste pour l’ins-
tant réservée à des cas particuliers, soit
des militaires en opération à l’étranger ou
bien des personnes en situation de handi-
cap dans l’impossibilité de se déplacer.
« Ce serait aussi un moyen d’augmenter
la participation », croit savoir Kent Syler,
professeur de politiques publiques à l’uni-
versité de Middle Tennessee.
Pourtant, si des discussions pour éten-
dre le vote en ligne au niveau national
avaient été entamées au début de la pan-
démie de Covid-19, le projet semble pour
le moment au point mort. En partie à cau-
se de l’élection de 2020.
« En raison du scepticisme suscité par
Donald Trump à l’issue de sa défaite, il y
a, chez une part non négligeable des
votants, une méfiance générale à l’égard
de la fraude électorale. » Selon un sonda-
ge publié par Reuters en mai 2021, un
quart des électeurs de la présidentielle de
2020 pensaient que Donald Trump était le
vrai vainqueur de l’élection, une propor-
tion qui monte à 53 % chez les Républi-
cains. Dans ce contexte, difficile d’imagi-
ner une mise en place à grande échelle du
vote en ligne. « Pour des raisons de sécu-
rité, réelles ou supposées d’un côté mais
il ne faut pas oublier l’aspect partisan. Si
un des deux camps pense que ça va pro-
fiter plus à l’autre, il va tout faire pour blo-
quer une éventuelle évolution. »
L’Italie et l’obsession
des réformes électorales
En Italie, le système électoral, qui combine
le scrutin majoritaire et celui proportion-
nel, n’est pas simple à manier. À tel point
qu’aux élections parlementaires de 2022,
des députés vénitiens du parti d’extrême
droite Frères d’Italie ont perdu un siège à
cause d’un mauvais calcul.
C’est d’autant plus compliqué qu’en
trente ans, la péninsule a déjà connu trois
lois électorales différentes. Pour Alessan-
dro Chiaramonte, qui enseigne le système
politique italien à l’Université de Florence,
la réforme du système électoral vire à
« l’obsession ».
La cause ? Depuis les années 1990, l’Ita-
lie est à la recherche continue d’« une nou-
velle structure institutionnelle plus sta-
ble », explique-t-il. Mais trop divisé pour y
arriver, le pays se limite à « de petites
réformes » qui ne suffisent pas à le rendre
plus gouvernable.
Ces scrutins mixtes ont surtout eu pour
effet de renforcer la formation de coali-
tions. Ce mécanisme « déresponsabilise
les partis et rompt leur lien avec les
citoyens », analyse Lorenzo Zamponi,
sociologue spécialisé sur la participation
politique, à l’École normale supérieure de
Florence.
Alessandro Chiaramonte parle d’une
« frénésie ». Ces dix dernières années, les
électeurs et politiques essaient « tout et
son contraire, sans une direction préci-
se », constate-t-il. Le risque étant de glis-
ser lentement vers « une opinion publique
qui croit de moins en moins à la démo-
cratie et de plus en plus disposée à
s’appuyer sur un homme fort, comme en
Hongrie », conclut le professeur.
En Australie, Léo ROUSSEL.
En Belgique, Marie GEREDAKIS.
Aux États-Unis, Elie COURBOULAY.
En Italie, Caroline BORDECQ.

Quatre pays, quatre comportements électoraux

Évolution du taux de participation lors des principales élections

Belgique Australie États-Unis Italie

Élections législatives fédérales Élections fédérales Élection présidentielle Élections législatives

90 % 90 % 90 % 90 %
90 % 89,8 %

66,2 %
60 60 60 60
63,9 %

30 30 30 30

0 0 0 0
2000 2010 2019 2001 2010 2022 2000 2010 2020 2001 2010 2022

Le vote est obligatoire en Belgique
depuis 1893 sous peine d’amende,
ce qui contribue à maintenir un fort
taux de participation.
Le système australien, à la fois
obligatoire et préférentiel – les électeurs
doivent classer les candidats et non pas
en choisir un seul – permet de conserver
un haut taux de participation.
À la présidentielle américaine,
le vote en ligne peine à s’imposer.
Par ailleurs, la polarisation du débat
politique semble générer une haus-
se de la participation.
Les nombreuses réformes nuisent
à la confiance en la démocratie dans
le pays, ce qui se traduit par une
forte baisse de la participation.

Sources : Service public fédéral Intérieur, Australian Electoral Commission, Federal Election Commission, Eligendo.
28 | Regards - Les Français et la politique
L’émission Backseat,
sur Twitch, veut réconcilier
les jeunes et la politique
Chaque jeudi, Jean Massiet et son équipe de chroniqueurs présentent
une émission politique sur la plateforme Twitch. L’ambition de Backseat ?
Décrypter l’actualité dans une ambiance décontractée.
Jeudi 16 mars, Élisabeth Borne vient d’activer l’arme
constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter sa réforme
des retraites. À Paris, dans le XXe arrondissement, une
petite équipe se réunit pour décrypter l’actualité politi-
que du jour. Autour du présentateur, chroniqueurs et
invités défilent sur un vaste plateau filmé par une demi-
douzaine de caméras.
D’apparence, rien ne distingue vraiment cet apanage
d’une émission de télévision classique. Au détail près
que le présentateur porte un sweat et tutoie tout le
monde. À chaque bord du plateau, deux écrans verti-
caux interpellent, ils font défiler les nombreux messa-
ges postés en temps réel par les spectateurs.
Nous sommes ici sur une chaîne un peu particulière,
celle de Jean Massiet, puisqu’elle n’est pas diffusée à
la télévision mais sur Twitch. Lancée en 2011, la plate-
forme de streaming s’est fait connaître avec la diffusion
en direct de jeux vidéo. Depuis Twitch s’est diversifié, a
été racheté par Amazon, et offre un vaste terrain de jeu
samedi 27 mai 2023
Pendant la campagne présidentielle,
plusieurs candidats ont défilé sur le plateau
de Backseat. | CRÉDIT PHOTO : OUEST-FRANCE
à de nombreux créateurs de contenu.
Du monde politique
à celui de Twitch
Jean Massiet est l’un d’eux. Originaire des Hauts-de-
Seine, l’homme de 34 ans a fait des études de droit
avant de devenir collaborateur politique, d’abord à la
mairie de Paris mais aussi au sein du cabinet de Mari-
sol Touraine, alors ministre de la Santé.
Début 2015, la rédaction de Charlie Hebdo est victi-
me d’un attentat terroriste. « Très touché », Jean Mas-
siet décide de « claquer la porte » du ministère pour
« aller faire autre chose » de sa vie. « Et ce qui me cor-
respondait mieux à ce moment-là, c’était l’émergen-
ce de Twitch en France », se souvient celui qui se défi-
nit comme un « passionné » de jeux vidéo.
La plateforme repose sur un principe d’interactivité
entre le streamer qui propose du contenu et les specta-
teurs dits « viewers » qui peuvent communiquer grâce à
samedi 27 mai 2023 Regards - Les Français et la politique | 29

un tchat. « Ce côté conversationnel me plaît. Je ne intranquilisés par mon invitation. Ils savent bien qu’ils
fais pas un cours, je suis plutôt le bon pote qui s’y vont mettre les pieds dans un monde où ils ne maîtri-
connaît un peu et qui va t’expliquer comment fonc- sent pas les codes et que tout leur média training
tionne le 49.3. » classique ne va pas fonctionner », complète Jean
En 2015, il se lance d’abord dans le commentaire des Massiet.
questions au gouvernement, chaque mardi à l’Assem- Et si les invités étaient d’abord plutôt classés à gau-
blée nationale. « C’est diffusé à la télé depuis les che, des membres de la majorité comme Clément
années 80, tous les Français connaissent mais per- Beaune, ou des Républicains comme Aurélien Pradié,
sonne n’a jamais rien compris à ce qu’il s’y passait sont aussi passés dans l’émission. Seule limite fixée
parce que rien n’était expliqué. » Avec son expérien- par Jean Massiet : l’extrême droite n’est pas invitée.
ce, Jean Massiet présente les députés et aide à mieux « C’est un engagement éditorial que j’ai pris. C’est
décrypter les prises de parole et les différents enjeux. une chaîne qui porte mon nom, une émission que j’ai
« C’est comme regarder le sport, on comprend mieux construite et je ne mets pas un signe égal entre tous
avec des commentaires. » les camps politiques », justifie-t-il.
Un projet qui rencontre un succès croissant et qui
pousse Jean Massiet à se diversifier en commentant Financer par une levée de fonds
les séances du Parlement européen, de Après une première saison réussie, l’émis-
l’Onu ou encore en faisant des sion s’est relancée chaque jeudi soir
revues de presse. En 2021 à depuis début janvier et est de
l’approche de l’élection prési- plus en plus courue par des
dentielle, il décide de pas- personnalités qui espè-
ser à la vitesse supérieu- rent s’adresser à la jeu-
re. « J’avais envie nesse. « Le premier
d’offrir au public un jour de la mobilisa-
grand talk-show tion contre les
politique qui retraites, on a eu
prend au sérieux Philippe Marti-
les jeunes. » À nez. Après la
l’époque, Twitch mobilisation du
est en plein 27 mars, on a
développe- eu Laurent Ber-
ment, les créa- ger. L’émission
teurs de contenu prend de
se professionna- l’ampleur », se
lisent et plusieurs réjouit Sasha
talk-shows émer- Beckermann.
gent. L’équipe des
Une émission politi- chroniqueurs s’est
que sur Twitch, ce sera aussi étoffée avec l’arri-
donc Backseat, avec pour vée, entre autres, d’Antoi-
objectif de rendre la matière ne Bristielle, politologue à la
« fun » pour la jeune génération Fondation Jean-Jaurès, ou
dont une partie a déserté les de Claire Lejeune, militante écolo-
urnes. Dans cet objectif, Jean Massiet eaA
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giste.
s’entoure de chroniqueurs comme le vidé- Sauf que cela a un coût rappelle Jean
aste Usul ou la chroniqueuse et autrice Léa Chambon- Massiet : environ 10 000 € par émission. « C’est une
cel. Très vite, Sasha Beckermann, alors au Figaro, les équipe de vingt personnes qui travaille sur Backseat
rejoint. et le challenge est que tout le monde soit payé. » Pour
« Ce qui me plaît, c’est le format qui est hypersou- financer cela, le streamer a lancé une levée de fonds et
ple. On est entre nous, on peut dire des gros mots, espère rassembler 300 000 € d’ici le mois de juillet. Le
faire des blagues. Et si on veut dériver sur un sujet reste est complété par du sponsoring ou des partenai-
pendant plusieurs minutes, c’est possible », explique res. « C’est un challenge car le pouvoir d’achat est
la journaliste qui est maintenant au Journal du Diman- plus faible pour les jeunes et faire payer les gens pour
che. une émission qui parle politique, ce n’est pas tou-
« Les jeunes adorent la politique mais ce qu’ils jours facile », constate encore Jean Massiet.
n’aiment pas ce sont les formats traditionnels. Le Il peut tout de même s’appuyer sur des audiences
20 h, les matinales radio, ils ne veulent plus d’un mec croissantes. Le soir du 49.3, un pic à 20 000 « viewers »
en costard qui vient débiter des éléments de langa- a été atteint pour l’émission Backseat et la chaîne de
ge. Alors que sur Backsteat, les chroniqueurs et le Jean Massiet a même été la première chaîne mondiale
présentateur sont à leur image », renchérit Jean Mas- sur Twitch le jour du vote de la motion de censure du
siet. gouvernement d’Élisabeth Borne avec plus de
90 000 spectateurs. À cela s’ajoute les dizaines de mil-
D’Anne Hidalgo à Aurélien Pradié liers de vues en replay pour chaque émission, battant
Ce qui n’empêche pas l’émission de recevoir différents en brèche l’image des jeunes désintéressés de la politi-
acteurs politiques. Pendant la campagne présidentiel- que.
le, plusieurs candidats, comme Anne Hidalgo, Yannick « La politique se regarde comme une série. Surtout
Jadot ou Philippe Poutou, ont défilé sur le plateau de sur ce quinquennat, il se passe des trucs incroyables
Backseat. « Globalement, ils se prêtent au jeu, com- vu que le gouvernement n’est jamais sûr d’avoir la
prennent que ce n’est pas un plateau télé, qu’ils majorité », conclut Jean Massiet. « Et mon job, c’est de
auront le temps de parler. On essaie quand même de montrer que derrière le théâtre et les huées dans
les challenger mais on n’est pas sur la matinale de l’hémicycle, il y a des gens qui défendent des idées. »
RMC », poursuit Sasha Beckermann.
« Je remarque que les politiques sont souvent très Alexis BOISSELIER.
30 | Regards - Les Français et la politique samedi 27 mai 2023

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