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DE LA MORT A LA RESURRECTION
Alfaransy.olympe.in
SOMMAIRE
NOTE DU TRADUCTEUR
Explication ...................................................................................................................... Page 04
NOTE DU TRADUCTEUR
Ce livre est tiré de sa version anglaise (The life in Al-Barzakh, from death until re-
surrection) de Muhammad Mustafa al-Jibâlî (un élève d’Al-Albanî), cet auteur n’est pas à
conseiller ni à suivre du fait de son égarement dans la croyance (‘ijrah), cependant nous
ne pouvons enlever le fait qu’Al-Albanî et lui-même ont un grand niveau de connaissance
au sujet des récits prophétiques, ce livre n’est basé que sur des récits. Donc cet ouvrage
reste authentique selon la sounnah de notre Prophète Muhammad (Sallallahou ‘alayhi
wa Sallam) ainsi que de la sounnah d’Allâh (Soubhanna wa ta’ala).
Wallahou a’lam.
Qu’Allâh nous guide vers le droit chemin, qu’Il nous preserve des châtiments de la tombe
et du Feu, et qu’Il nous accorde les délices de Son Paradis, éternellement.
CHAPITRE 1 : L’APPROCHE DE LA MORT 05
CHAPITRE 1
L’APPROCHE DE LA MORT
Le plus grand des souhaits des vrais croyants et l’ultime espoir est la rencontre avec Son
Seigneur et le fait d’être capable de Le voir dans l’au-delà. ‘Oubâdah Ibn as-Samit (Ra-
diyallahou ‘anhou) a rapporté que le Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘Qui-
conque aime la rencontre avec Allâh, Allâh aime la rencontre avec lui ; et quiconque
déteste la rencontre avec Allâh, Allâh déteste la rencontre avec lui.’’ En entendant cela,
‘Â’ichah (Radiyallahou ‘anhâ) dit : ‘’Mais nous détestons la mort !’’ Le Prophète (Sallal-
lahou ‘alayhi wa Sallam) répondit : ‘’Ce n’est pas ce que cela signifie ! Quand la mort
vient vers le croyant, il lui est donné une vague de générosité et d’acceptation de la
part d’Allâh. Rien ne lui est plus précieux que ceci : Il aime la rencontre avec Allâh, et
Allâh aime sa rencontre. Mais quand la mort vient au mécréant, il lui est donné une
vague de torture et de châtiment venant d’Allâh. Rien de ne lui est plus détestable que
ceci : Il déteste la rencontre avec Allâh, et Allâh déteste sa rencontre.’’ [Rapporté par
Al-Boukharî et Mouslim].
Chaytân travaille dur afin d’attirer les gens à commettre des mauvais actes. Il essaye d’être
présent dans le moindre acte de la personne dans lequel il serait capable d’influencer
en introduisant un quelconque nombre de péché. Le moment de la mort est la dernière
chance dont Chaytân veut essayer, et dont il espère que la personne mourante finisse sa
vie avec une chose néfaste, d’impiété ou de désobéissance. Jâbir Ibn ‘Abdillâh (Radiyal-
lahou ‘anhou) a rapporté que le Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘En vérité
le Chaytân vous suis dans toutes vos actions. Il vous suit quand vous mangez, si un
quelconque morceau de nourriture tombe, nettoyer la saleté de celui-ci, et mangez-le
plutôt que de le laisser au Chaytân. Après avoir finis, lécher vos doigts, car vous ne
savez pas où se trouve la nourriture bénites.’’ [Rapporté par Mouslim]
L’AGONIE DE LA MORT
La mort arrive avec des douleurs et des agonies, aucun homme n’en est épargné – pas
même les prophètes. ‘Â’ichah (Radiyallahou ‘anhâ) a rapporté que le Messager d’Allâh
(Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘Lâ ilâha illallâh. En vérité la mort vient avec des
agonies.’’ [Rapporté par Al-Boukharî et l’Imâm Ahmad]
Une déclaration de foi d’un mécréant faite au moment de la mort sera rejetée. Ibn ‘Abbâs
(Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam)
a dit : ‘‘Quand Allâh (Soubhanna wa ta’ala) a noyé Pharaon, il dit : ‘’(Maintenant) Je
crois qu’il n’y a nul (vrai) divinité digne d’être adoré si ce n’est Lui, en qui les enfants
d’Israël croit.’’ Jibrîl a dit : ‘’O Muhammad, voudrais-tu me voir comment j’ai pris
de la boue noire de l’océan et remplis sa bouche avec, ayant peur que la Miséricorde
puisse l’atteindre.’’ [Rapporté par l’Imâm Ahmad et at-Tirmidhî]
CHAPITRE 1 : L’APPROCHE DE LA MORT 07
La mort est la première étape vers l’au-delà, et la tombe est la première maison de l’au-de-
là. Hânî, le servant de ‘Outhmân Ibn ‘Affân (Radiyallahou ‘anhou) a dit que à chaque fois
que ‘Outhmân était près d’une tombe, il pleurait jusqu’à ce qu’il trempait sa barbe. Il di-
sait : ‘‘Tu te souviens du Jannah (Paradis) et du Feu (de l’Enfer) sans pleurer, mais tu
pleures quand tu te souviens de la tombe ! » il répondit : ‘‘J’ai entendu le Messager d’Al-
lâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) dire : « La tombe est la première maison de l’au-delà,
si quelqu’un passe à travers sain et sauf, ce qui va suivre sera encore plus facile ; et si
quelqu’un ne la traverse pas sain et sauf, ce qui va suivre sera encore plus horrible.’’
Et j’ai entendu le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) dire : ‘‘Je n’ai jamais vu
une vue atroce si ce n’est celle de la tombe.’’ [Rapporté par at-Tirmidhî]
CHAPITRE 2 : LES TEXTES DECRIVANT AL-BARZAKH 08
CHAPITRE 2
LES TEXTES DECRIVANT
AL-BARZAKH
LE HADITH D’AL-BARÂ’
Al-Barâ’ Ibn ‘Âzib (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté qu’ils (les compagnons) sont sortis
avec le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) aux funérailles d’un Ansâr. Ils
furent arrivés avant qu’il soit enterré. Le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam)
s’assis face à la Qiblah, dans un silence tel qu’on dirait que des oiseaux se perchaient sur
nos têtes. A ce moment-là, le Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) tenait un bout de
bois le planta dans le sol, il leva ensuite la tête et dit alors (deux ou trois fois) ‘’Implorez
la protection d’Allâh contre le châtiment infligé dans la tombe’’ puis il dit (trois fois) :
‘’Ô Allâh, je recherche protection auprès de Toi contre le châtiment de la tombe.’’
‘’En vérité, quand le serviteur sincère quitte ce bas-monde pour l’au-delà, des anges
descendent du ciel. Leurs visages sont blancs (et lumineux) comme le soleil. Ils se
mettent à leur côté avec un linceul venant des vêtements du Jannah (Paradis) et le
parfumant de parfum venant du Jannah.’’ Ils s’assoient ensuite loin de lui à la limite de
son champ de vision. L’ange de la mort arrive alors, reste près de sa tête et dit : ‘’Ô bonne
et paisible âme, le départ vers le pardon et le plaisir d’Allâh.’’ En entendant ceci, l’âme
quitte le corps (aussi facilement) que l’eau coule d’un récipient ; et il (l’ange de la mort)
la prend.
Quand l’âme quitte son corps, tous les anges entre les cieux et la terre, et tous les anges
des cieux pris sur lui (demande le pardon sur lui). Toutes les portes des cieux s’ouvrent à
lui ; les gardiens de chaque porte implorent Allâh pour que l’âme monte en sa direction.
Quand l’ange de la mort prend l’âme, ils (les autres anges) ne la quittent pas des yeux
ne serait-ce d’un clignement d’oeil. Ils l’a prennent et la place dans leur linceul et la par-
fume. Ceci en application à ce que dit Allâh (Soubhanna wa ta’ala) : {Nos messagers (les
Anges) enlèvent son âme sans aucune négligence.} [Sourate Al-An’âm, verset 61]
Elle (l’âme) recevra la meilleure odeur de musc qui a existé à la surface de la terre. Les
anges l’élèveront ensuite. A chaque fois qu’ils passeront auprès d’un groupe d’ange, ceux-
ci diront : ‘’Quelle est cette bonne âme ?’’ Ils (les anges qui le portent) répondent : ‘’C’est
celle d’untel fils d’untel’’ utilisant les meilleurs noms avec lequel il a eu sur terre. Quand
CHAPITRE 2 : LES TEXTES DECRIVANT AL-BARZAKH 09
ils arrivent au ciel le plus bas, ils demandent la permission d’entrer ; et les portes s’ouvrent
à elle vers la prochaine, jusqu’à ce qu’elle est atteint le septième ciel. Allâh dit alors : ‘’Ecrit
les actes de Mon serviteur dans al-‘Illiyyoûn (un livre cacheté, le plus haut registre).’’
{Et qui te dira ce qu’est l’Illiyyoûn ? un livre cacheté ! Les rapprochés d’Allâh [les
Anges] en témoignent.} [Sourate Al-Mutaffifîn, verset 19-21]
Ses actes sont inscrits dans al-’Illiyyoûn ; et il est dit aux anges : {C’est d’elle (la terre) que
Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retournerons, et d’elle Nous vous ferons
sortir une fois encore.} [Sourate Taha, verset 55]
Puis, son âme sera ramenée à son corps, et deux anges se présenteront à lui et le mettront
debout et lui diront : ‘’Qui est ton Maître ?’’ – ‘’Allâh est mon Maître’’ – ‘’Quelle est ta
religion ?’’ – ‘’L’Islâm est ma religion’’ – ‘’Qu’en est-il de cet homme qui vous a été
envoyé ?’’ – Il est le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam)’’ – ‘’Comment
l’avez-vous su ?’’ – ‘’J’ai lu le livre d’Allâh, j’ai cru en lui et je lui ai obéis’’. Ils le feront
encore trembler, le demandant : ‘’Qui est ton Seigneur ? Qu’elle est ta religion ? Qui
est ton Prophète ?’’ Et ceci est la dernière épreuve à laquelle le croyant sera affligé. En
observant ceci, Allâh Soubhanna wa ta’ala) dit :
{Allâh affermit les croyants par une parole ferme, dans la vie présente et dans l’au-de-
là. Tandis qu’Il égare les injustes. Et Allâh fait ce qu’Il veut.} [Sourate Ibrâhîm, verset
27]
Il répète alors, ‘’Mon Seigneur est Allâh, ma religion est l’Islâm, et mon Prophète est
Muhammad (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam).’’ Alors on entendra des cieux : ‘’Mon ser-
viteur a dit la vérité ; alors comblez-le avec les bienfaits du Paradis ; des vêtements du
Paradis ; et ouvrez pour lui une porte du Paradis.’’ Il recevra alors provision et parfum
du Jannah (Paradis), et sa tombe sera aussi large que son champ de vision.
Avant lui apparait un homme avec un visage plaisant, et une bonne odeur. Il lui dira :
‘’je suis là pour te donner des bonnes nouvelles qui vont te réjouir : des nouvelles du
consentement d’Allâh, et des jardins avec des plaisirs infinis. Ceci est le jour qui t’es
promis.’’ Il répond : ‘’Que ces bonnes nouvelles d’Allâh soient aussi pour toi. Qui es-
tu ? Ton visage est beau et inspire de bonne chose.’’ Il dit : ‘’Je suis tes bonnes actions.
Par Allâh, je connaissais juste ton obéissance rapide à Allâh, et ta désobéissance lente
envers Lui. Puisse Allâh te récompenser en bien.’’
Une porte du Paradis et une autre du Feu seront ouvertes pour lui ; et il lui sera dit : ‘’Ceci
(le Feu) aurais été ta résidence si tu aurais désobéis à Allâh. Mais Allâh l’a substitué
de toi pour ceci (le Paradis).’’ Quand il voit ce qui l’attend dans le Paradis (parmi les
plaisirs), il dit : ‘’Ô mon Seigneur, dépêche l’arrivé de l’Heure (de la Résurrection),
CHAPITRE 2 : LES TEXTES DECRIVANT AL-BARZAKH 10
En vérité quand un serviteur mécroit au point de départ de la vie de ce bas monde, et entre
dans l’au-delà, des anges impressionnants et forts avec des visages sombres descendent
vers lui des cieux. Ils viennent à eux avec des tissus résistant venant du Feu. Ils s’assoient
loin de lui, à la limite de son champ de vision. L’Ange de la Mort arrive, s’assoit près de sa
tête, et dit : ‘’Ô âme malicieuse, tu vas vers la colère et la fureur d’Allâh.’’ (En entendant
ceci) elle devient terrifiée et se cramponne au corps ; mais il l’extrait (par force), comme
une broche tiré d’une laine mouillé, à cause des veines et des nerfs qui explosent.
Tous les anges entre les cieux et la terre, et tous les anges des cieux, le maudis. Les portes
des cieux sont fermées, les gardiens de chaque porte implore Allâh que l’âme n’a vienne
pas en sa direction.
Quand l’Ange de la Mort prend l’âme, ils (les autres anges) ne la quitte pas des yeux ne
serait-ce d’un clignement d’oeil. Ils l’a mettent dans un tissu venant du Feu ; et de celle-ci
émane la plus répugnante odeur de cadavre en décomposition qui n’a jamais existé à la
surface de la terre.
Les anges montent alors avec elle. Quand ils passent les portes des anges, ils leur de-
mandent : ‘’Quelle est cette mauvaise odeur ?’’ Les anges répondront : ‘’C’est celle
d’untel fils d’untel’’, ainsi l’appelant par les pires noms qu’il est connu dans sa première
vie. Quand ils atteignent le ciel le plus bas, ils demandent la permission d’entrer ; mais la
porte ne s’ouvre pas à lui. (Ici le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a récité) :
{Pour eux qui traitent de mensonges Nos enseignements et qui s’en écartent par or-
gueil, les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes, et ils n’entreront au Paradis que
quand le chameau pénètre dans le chas de l’aiguille. Ainsi rétribuons-Nous les crimi-
nels.} [Sourate Al-A’râf, verset 40]
Allâh (Soubhanna wa ta’ala) dit alors : ‘’Ecrivez ses œuvres dans as-Sijjîn (une place
très basse, une place d’emprisonnement en Enfer) dans la terre la plus basse.’’ Et il leur
sera dit : {C’est d’elle (la terre) que Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retour-
nerons, et d’elle Nous vous ferons sortir une fois encore.} [Sourate Taha, verset 55]
Son âme est alors jetée des cieux et tombe dans son corps. (Ici le Messager d’Allâh à ré-
cité) : {(Soyez) exclusivement [acquis à la religion] d’Allâh ne Lui associez rien ; car
quiconque associe à Allâh, c’est comme s’il tombait du haut du ciel et que les oiseaux
le happaient, ou que le vent le précipitait dans un abîme très profond} [Sourate al-
Hajj, verset 31].
CHAPITRE 2 : LES TEXTES DECRIVANT AL-BARZAKH 11
Son âme est retourné à son corps, il entend alors les pas de ses compagnons marcher au
loin de sa tombe.
Deux anges qui réprimande sévèrement vienne à lui et le secoue. Ils le font assoir et lui
demande : ‘’Qui est ton Seigneur ?’’ Il répond : ‘’Je ne sais pas !’’ Ils lui demandent :
‘’Quelle est ta religion ?’’ Il répond : ‘’hélas, hélas, je ne sais pas !’’ Ils lui demandent :
‘’Qui est l’homme qui a été envoyé vers toi ?’’ Il ne peut même pas se rappeler de son
nom, et il lui est dit : ‘’(Son nom est) Muhammad !’’ Il dit : ‘’Hélas, hélas, je ne sais pas.
J’ai juste entendu les gens dire ça.’’ Alors il lui est dit : ‘’Tu ne sais pas, et tu n’as pas ré-
cité le Coran !’’ On dira des cieux : ‘’Il ment ! Donnez-le donc en combustible au Feu.
Et ouvrez pour lui une porte du Feu.’’ Ainsi une chaleur et un vent chaud l’atteint et sa
tombe se rétrécit jusqu’à briser ses côtes.
Avant cela, un homme avec un visage affreux se montre, avec des vêtements repoussant
et une mauvaise odeur ; il dit : ’’Je viens te donner des mauvaises nouvelles qui vont
te déplaire. Ceci est le jour qui t’a été promis.’’ Il répond : ‘’Que les mauvaises nou-
velles d’Allâh soient sur toi aussi ! Qui es-tu ? Ton visage rappel de mauvaise chose.’’
Il dit : ‘’Je suis tes mauvaises actions. Par Allâh, je connais juste ton obéissance lente
à Allâh, et ta désobéissance rapide envers Lui. Puisse Allâh te récompenser avec des
mauvaises choses.’’
Une personne aveugle, sourde et muette va lui apparaitre, elle aura dans sa main un mar-
teau qui peut briser une montagne, si il tape une foi dessus, elle se briserait. Puis Allâh la
rétablirait comme elle était. Et la personne le frappe encore ; son cri perçant sera entendu
par toute chose excepté des hommes et des djinns.
Une porte de l’Enfer lui sera ouverte ; et il sera un combustible pour le Feu. Alors il dit :
‘’Mon Seigneur ! Ne presse pas l’Heure.’’ [Rapporté par l’Imâm Ahmad, Aboû Dawoûd]
CHAPITRE 3 : LE MOMENT DE LA MORT 12
CHAPITRE 3
LE MOMENT DE LA MORT
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous présentons les évènements qui prennent place du temps de celui
qui est au bord de la mort, jusqu’à ce qu’il commence le voyage dans les cieux. Les évène-
ments sont présentés sous forme de tableau pour faciliter la lecture.
Avec l’approche de la mort, un croyant est content car la barrière matérielle est sur le point
de disparaitre, et il va alors rencontrer son Seigneur. Son âme part avec facilité, émettant
de bonnes odeurs. Un mécréant, d’un autre côté, est terrifié par le grand châtiment. Son
âme est extraite de son corps avec force, émettant la pire et détestable des odeurs.
Il est important de noter que la plupart des textes comparent la situation du croyant avec
celle du mécréant, sans faire référence au croyant qui fait des péchés. Parce que dans
cette comparaison, un ‘’croyant’’ est celui qui fait plus de bonnes actions par rapport à
ses péchés, alors il ne va pas être châtié dans la tombe ou le Jour Du Jugement (Wallâhou
a’lam).
Comme pour les croyants qui ont fait beaucoup de péchés, il sera châtié avant d’entré
au Jannah (Paradis), ils peuvent être punis dans leurs tombes, et tout aussi bien après
la résurrection. Leurs châtiments ne sont pas complètement détaillés dans la Sounnah.
Certains de ceux-là ont été décrit par le Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) et sera
décrit dans le Chapitre 8 intitulé ‘’Les pécheurs dans Al-Barzakh.’’
Le tableau suivant compare ce qui se passe dans chaque situation différente, celle du
croyant ainsi que celle du mécréant.
CHAPITRE 3 : LE MOMENT DE LA MORT 13
Ibn ‘Abbâs (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi
wa Sallam) a dit : ‘’Un croyant rend louange à Allâh quand son âme quitte ses deux
côtés.’’ [Rapporté par l’Imâm Ahmad]
Oum Salamah (Radiyallahou ‘anhâ) a rapport que le Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sal-
lam) a dit : ‘’En fait, quand l’âme est enlevé, la vision la suit.’’ [Rapporté par Mouslim]
CHAPITRE 3 : LE MOMENT DE LA MORT 15
Allâh (Soubhanna wa ta’ala) dit: {Et quel pire injuste que celui qui fabrique un men-
songe contre Allâh ou qui dit : ‘’Révélation m’a été faite’’, quand rien ne lui a été ré-
vélé. De même celui qui dit : ‘’Je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce
qu’Allâh a fait descendre.’’ Si tu voyais les injustes lorsqu’ils seront dans les affres de
la mort, et que les Anges leur tendront les mains (disant) : ‘’Laissez sortir vos âmes.
Aujourd’hui vous allez être récompensés par le châtiment de l’humiliation pour ce
que vous disiez sur Allâh d’autre que la vérité et parce que vous vous détourniez or-
gueilleusement de Ses enseignements.’’} [Sourate Al-An’âm, verset 93]
CHAPITRE 4 : LE VOYAGE DANS LES CIEUX ET LE REOUTR 16
CHAPITRE 4
LE VOYAGE DANS LES CIEUX
ET LE RETOUR
INTRODUCTION
Après le départ des corps, les âmes prennent part à un voyage vers les cieux. Les âmes
des croyants sont chaleureusement accueillies, et sont admiré dans tous les cieux. Elles
rencontrent les âmes des autres croyants et reçoivent les louanges de leur Seigneur avant
de retourner dans leurs corps. Les âmes des mécréants sont condamnées, et ne sont pas
autorisées à entrer dans les cieux. Elles reçoivent les blâmes de leur Seigneur avant de
tomber dans leurs corps. Ces évènements sont détaillés dans le tableau suivant.
Mais quand l’âme d’un mécréant pars du corps (ici il (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a
décrit sa mauvaise odeur), les habitants des cieux disent : ‘’une mauvaise âme arrive
de la terre.’’ Alors il lui est dit : ‘’Ramenez-la afin quelle accomplit son temps prévu.’’
[Rapporté par Mouslim]
CHAPITRE 5 - L’ÉPREUVE FINALE 19
CHAPITRE 5
L’ÉPREUVE FINALE
INTRODUCTION
L’âme retourne à son corps après l’enterrement, juste à temps pour ‘’l’épreuve fi-
nale’’. Deux anges sévères conduisent l’épreuve. Ils posent des questions à l’âme afin de
tester le niveau personnel de croyance au Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam). Le
croyant fournis les bonnes réponses avec des mots fermes. Le mécréant, bégaye et donne
de mauvaises réponses. Ses actions-là sont décrites dans ce chapitre.
Le temps du questionnement
Quand la mort s’est approché de ‘Amr Ibn al-‘Âs (Radiyallahou ‘anhou) dit ceci à ses com-
CHAPITRE 5 - L’ÉPREUVE FINALE 21
pagnons : ‘’Après m’avoir enterré, restez près de ma tombe aussi longtemps que prend
le sacrifice d’un chameau et de distribuer sa viande ; Je vais être réconforté par votre
présence pendant que je vais réfléchir à comment répondre aux Messagers d’Allâh
(les deux anges).’’ [Rapporté par Mouslim]
Al-Barâ’ Ibn ‘Âzib (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou
‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘’Quand le croyant est placé dans la tombe, il est approché
(par les deux anges) ; il atteste alors qu’il n’y a nul divinité (d’être adoré) si ce n’est
Allâh et que Muhammad est le Messager d’Allâh.’’ C’est pourquoi Allâh dit : {Allâh af-
fermit les croyants par une parole ferme, dans la vie présente et dans l’au-delà. Tandis
qu’Il égare les injustes. Et Allâh fait ce qu’Il veut.} [[Sourate Ibrâhîm, verset 27] Rap-
porté par Al-Boukhârî]
‘Abdoullâh Ibn ‘Omar (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sal-
lallahou ‘alayhi wa Sallam) a mentionné les questionneurs (les deux anges) de la tombe.
‘Omar a demandé : ‘’Est-ce que notre raison est conservé avec eux, Ô Messager d’Allâh
?’’ Il (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘’Oui, comme dans ton état actuel’’. ‘Omar
(Radiyallahou ‘anhou) dit alors : ‘’Je jetterai alors une pierre dans sa bouche (à l’ange)’’
(Expression arabe signifiant : ‘’Ma réponse sera tellement convaincante qu’il sera aba-
sourdit’’. [Authentique]
CHAPITRE 6 - APRÈS L’ÉPREUVE 22
CHAPITRE 6
APRÈS L’ÉPREUVE
INTRODUCTION
Il est important de noter que certains textes indiquent que les âmes des croyants se trans-
forment en oiseaux au Paradis. D’autres textes indiquent que les âmes sont quelques fois
attachées aux corps qui sont dans la tombe. Il n’y a aucune contradiction entre les deux
situations, car ceci est une question de ghayb (monde invisible) qui ne peut être traité en
raisonnant avec notre connaissance de ce bas monde. Un bon exemple afin de faciliter
la compréhension de ceci est les rêves qui prennent place pendant que l’on dort, où nos
âmes semblent voyager vers des mondes au-delà de la perception humaine.
Ibnoul-Qayyim a bien détaillé une discussion à ce sujet dans son livre intitulé ‘‘ar-Roûh’’
(l’âme). Nous notons de celui-ci ce qui suit : ‘’L’attachement de l’âme au corps est de cinq
étapes différentes :
a) Son attachement à lui pendant qu’elle est encore un embryon dans la matrice de la
mère.
b) Son attachement à lui après qu’elle apparait à la surface de la terre.
c) Son attachement à lui durant le sommeil. Dans cette situation, elle est attachée à lui
dans un sens, et détaché dans un autre.
d) Son attachement à lui dans al-Barzakh. Bien qu’elle part et devient détaché de lui, son
détachement n’est pas complet afin d’avoir absolument aucune connexion avec lui.
e) Son attachement à lui le Jour des Comptes, lequel est l’attachement le plus complet…’’
CHAPITRE 6 - APRÈS L’ÉPREUVE 23
Allâh (Soubhanna wa ta’ala) dit : {Et quand ils se disputeront dans le Feu, les faibles
diront à ceux qui s’enflaient d’orgueil : ‘’Nous vous avions suivis : pourriez-vous nous
préserver d’une partie du feu ?’’} [Sourate Ghâfir, verset 47]
Ibn ‘Omar (Radiyallahou ‘anhou) a dit que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa
Sallam) a dit : ‘’Quand un de vous meurt, il lui est montré sa (future) demeure matin
et soir.’’ Si il est des gens du Paradis, (il lui est montré sa demeure) dans le Paradis, et si
il est des gens du Feu, (il lui est montré sa demeure) dans le Feu ; il est alors dit à chacun
: ‘’Ceci sera ta demeure quand Allâh vous ressuscitera le Jour de la Résurrection.’’
[Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim]
CHAPITRE 6 - APRÈS L’ÉPREUVE 26
Les cris d’agonie
Ibn Mas’oûd (Radiyallahou ‘anhou) a dit que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa
Sallam) a dit : ‘‘En vérité, les morts sont châtiés dans leurs tombes, et même les ani-
maux entendent leur cri.’’ [Rapporté par Aboû Nu’aym et At-Tabarânî dans al-Kabîr]
Aboû Hourayrah et Anas (Radiyallahou ‘anhoumâ) ont rapportés que le Messager d’Allâh
(Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘En fait, ces tombes engloutissent leurs habitants
avec l’obscurité ; et en vérité Allâh les illumine (les croyants) dut à mon invocation
pour eux.’’ [Rapporté par Mouslim]
Ka’b Ibn Mâlik a rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit :
‘‘En vérité, l’âme d’un croyant est (transformé en) oiseau qui mange des fruits du Pa-
radis jusqu’à ce que Allâh (Soubhanna wa ta’ala) l’envoi à son corps le jour où il sera
ressuscité.’’ [Rapporté par Mâlik, l’imâm Ahmad]
CHAPITRE 7 - LES PROPHÈTES ET LES MARTYRS 27
CHAPITRE 7
LES PROPHÈTES ET LES MARTYRS
INTRODUCTION
Les Prophètes, les martyrs et les plus vertueux des croyants gagnent un statut spécial
dans l’au-delà. Ceci s’applique tout aussi bien dans al-Barzakh. Les corps des Prophètes
sont préservés de la décomposition, et ils vivent une vie spéciale dans laquelle ils prient
en continue leur Seigneur (Soubhanna wa ta’ala). Les âmes des martyrs sont avec les
autres âmes des croyants dans le Paradis ; mais leurs âmes sont avec les oiseaux verts, et
ils sont les plus proches d’Allâh, étant juste dessous le Trône.
La terre ne consume pas les corps des Prophètes. Aws Ibn Aws (Radiyallahou ‘anhou) a
rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘’En fait, parmi les
meilleurs de tous vos jours c’est le jour de Joumou’ah (Vendredi). Sur ce jour, Âdam
a été créer et est mort, sur celui-ci le souffle (d’as-Soûr ou de la trompette au Jour du
Jugement) va sonner, et sur celui-ci sera la grande secousse (quand toutes choses sur
terre va mourir après le souffle d’as-Soûr) ; pris donc sans cesse sur moi le vendredi,
de ce fait ta prière me sera présenté. Allâh a en effet interdit à la terre de manger les
corps des Prophètes.’’ [Rapporté par l’Imâm Ahmad et Aboû Dawoûd]
Les Prophètes vivent et pris dans leurs tombes. Leur vie n’est pas la vie de ce bas-monde,
mais c’est une vie d’al-Barzakh. Qui se distingue de la vie des autres croyants qui est le
dernier sommeil dans leurs tombes, il a été accordé aux Prophètes la capacité et le mérite
de continuer à prier même après la mort. Anas Ibn Mâlik (Radiyallahou ‘anhou) a rap-
porté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘Les Prophètes sont
en vie dans leurs tombes ; et ils prient (dedans).’’ [Rapporté par Aboû Y’alâ, Al-Bazzâr]
Anas (Radiyallahou ‘anhou) a aussi rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi
wa Sallam) a dit : ‘‘La nuit d’al-Isrâ (Le voyage miraculeux du Prophète de la Mecque
CHAPITRE 7 - LES PROPHÈTES ET LES MARTYRS 28
à Jérusalem), Je suis passé près de Moûsâ, qui été en train de prier dans sa tombe.’’
[Rapporté par Mouslim]
L’ANNONCE DE LA PRIÈRE
Aussi, Aboû Mas’oûd al-Ansârî (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Al-
lâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘Priez sur moi autant que possible le jour
d’al-Joumou’ah (vendredi), il n’y a pas une prière sur moi le vendredi qui ne m’est pas
présentée.’’ [Rapporté par Al-Hâkim et Al-Bayhaqî]
LE VOYAGE DE NUIT
D’après Mâlik Ibn Sa’sa’ah (que Dieu l’agrée), le Prophète (paix et bénédiction de Dieu
sur lui) a dit : Pendant que je me trouvais auprès de la Maison sacrée (la Ka’ba) dans un
état Intermédiaire entre le réveil et le sommeil, j’entendis quelqu’un appeler : ‘‘L’homme
se trouvant entre les deux autres !’’. (Il y avait, selon les commentateurs, deux hommes
à côté du Prophète). J’y répondis. On m’emmena et m’offrit ensuite un bassin d’or rempli
de l’eau de Zamzam. On me fendit la poitrine d’ici jusque-là. Un autre transmetteur, Qa-
tâda, s’enquérit : «Et qu’a-t-il entendu par (d’ici jusque-là) ?».- «Jusqu’au bas-ventre»,
répliqua Anas. - On m’extraira le cœur, dit le Prophète, et après l’avoir lavé avec l’eau de
Zamzam, on me le remit à sa place en le bourrant de la foi et de la sagesse. Puis, me fut
amenée «Al-Bourâq» -une monture blanche, plus grande qu’un âne et plus petite qu’une
mule, qui se trouvait d’un bond où son regard s’arrêtait- ; sur laquelle on me fit monter.
Puis, je m’en allai avec Gabriel, jusqu’à atteindre le ciel le plus proche où il demanda
qu’on nous ouvrît. - «Qui est-ce ?», demanda-t-on. - «C’est Gabriel», répondit-il. - «Et
qui t’accompagne ?». - «C’est Muhammad». - «A-t-il donc reçu la Mission ?». - «Oui».
On nous ouvrit donc en disant : «Qu’il soit donc le bienvenu ! Quelle heureuse arrivée
que la sienne !». J’y trouvai alors Adam (que la paix soit sur lui). Et le Prophète se mit à
relater la suite des événements (déjà mentionnés dans le hadith précédent) en disant qu’il
avait rencontré au second ciel, Jésus (‘Isa) et Jean-Baptiste (Yahiya) (que la paix soit sur
les deux); au troisième, Joseph (Yoûsouf); au quatrième, Anoch (‘Idris); et au cinquième,
CHAPITRE 7 - LES PROPHÈTES ET LES MARTYRS 29
Aaron (Hâroûn) (que la bénédiction de Dieu soit sur eux tous). - Nous parvînmes enfin
au sixième ciel, continua le Prophète, là je vis Moïse (Moûsâ) (que la paix soit sur lui)
que je saluai. Et lui de me répondre : «Que tu sois le bienvenu, frère vertueux et Prophète
vertueux !». A peine l’avais-je dépassé, qu’il se mit à pleurer. «Pourquoi tu pleures ?», lui
demanda-t-on. - «Ô Seigneur, répondit-il, ce jeune homme, vous l’avez envoyé après
moi ; et pourtant une multitude de sa Communauté iront au Paradis, tandis que ceux
qui y accéderont parmi ma Communauté seront moins nombreux». Puis, nous mon-
tâmes au septième ciel où je vis Abraham (Ibrâhîm). Or, le Prophète (paix et bénédiction
de Dieu sur lui) raconta qu’il avait vu quatre fleuves : deux apparents et deux autres sous
terre. «Ô Gabriel ! Quels sont donc ces fleuves ?», demanda-t-il. L’Archange répondit :
«Les deux fleuves souterrains sont du Paradis ; quant aux deux autres, ils sont le Nil
et l’Euphrate». Le Prophète poursuivit son récit : Puis, on me montra la Maison Peuplée
à son endroit sur laquelle j’interrogeai Gabriel qui me dit : «C’est la Maison Peuplée où
chaque jour, soixante-dix mille anges font la prière pour une seule fois dans leur vie».
Ensuite, on m’apporta deux récipients : l’un contenant du vin et l’autre de lait. Je choisis
celui-ci. «Vous y êtes ! Que Dieu te bénis pour la faveur de ta Communauté ! Tu as
opté pour la voie primordiale», constata Gabriel. Aussi, il me fut prescrit d’accomplir
cinquante prières par jour... Et le Prophète relata ce qui s’était passé à ce sujet. [Rapporté
par Mouslim]
LE MARTYR
Les compagnons du Prophètes (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) qui été martyr dans la ba-
taille d’Ouhoud sont anxieux d’informer leurs frères au sujet de ce quoi Allâh (Soubhan-
na wa ta’ala) a garanti aux martyrs. Ibn ‘Abbas (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le
Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘Quand vos frère ont été tués à
la bataille d’Ouhoud, Allâh a mis leurs âmes dans les oiseaux verts qui vont jusqu’aux
fleuves du Paradis, mangent de ses fruits, et se nichent dans des lampes d’or sous
l’ombre du Trône. Quand ils trouvent alors de la nourriture plaisante, boivent et se re-
posent, ils disent : ‘’Qui vont informer nos frères, de notre faveur, que nous sommes en
vie au Paradis, et recevons subsistance – afin qu’ils n’abandonnent pas le Djihâd (Le
combat dans le sentier d’Allâh) ou qu’ils ne tournent pas leurs dos ?’’ Allâh (Soubhan-
na wa ta’ala) dit : ‘’Je vais les informer pour vous. {Et ne dites pas de ceux qui sont tués
dans le sentier d’Allâh qu’ils sont morts. Au contraire ils sont vivants, mais vous en
êtes conscient}’’ [[Sourate al Baqarah, verset 157] Rapporté par Aboû Dawoûd, l’Imâm
Ahmad et Al-Hâkim]
CHAPITRE 8 - LE PÉCHEUR DANS AL-BARZAKH 30
CHAPITRE 8
LE PÉCHEUR DANS AL-BARZAKH
INTRODUCTION
Samourah Ibn Jundub (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sal-
lallahou ‘alayhi wa Sallam) s’informait souvent auprès de ses compagnons : ‘’Est-ce que
l’un de vous a vu un rêve la nuit dernière ?’’ Celui qui en avait fait lui racontait. Un
matin il (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) leur a dit : ‘‘Deux personnes se sont présentées à
moi hier (en rêve) et m’ont invité à me lever et à les suivre. Je suis parti avec elles. Ensuite
nous avons découvert un homme couché alors qu’un autre se tenait à ses côtés une grosse
pierre à la main. Et puis, subitement, il lui a asséné un coup à la tête. Celle-ci a éclaté
et la pierre s’est transformée en morceau et les différents fragments ont roulé çà et là.
L’homme poursuivait les fragments et chaque fois qu’il en saisissait un, la tête fracturée
reprenait sa forme normale et l’homme la frappait de nouveau avec un fragment… Le
Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) dit : Je leur ai dit : « Gloire à Allah ! Qui sont
ces deux hommes ? » Ils m’ont dit : « Avance ». Nous avons tous avancé jusqu’au moment
où nous sommes arrivés auprès d’un homme couché sur le dos alors qu’un autre homme
se tenait auprès de lui un crochet en fer à la main.
Nous avons avancé jusqu’au moment où nous sommes arrivés aux bords d’une rivière –
je crois qu’il a dit : rouge comme du sang. A notre surprise, nous avons découvert qu’un
homme y nageait tandis qu’un autre sur la rive avait ramassé beaucoup de pierres. Le
nageur continuait à nager et l’autre qui avait ramassé des pierres venait vers lui et le na-
geur lui ouvrait sa bouche et l’autre y introduisait des pierres. Je leur ai dit : « Qui sont
CHAPITRE 8 - LE PÉCHEUR DANS AL-BARZAKH 31
ces gens-là ? ». Ils m’ont dit : « avance ». Nous avons avancé jusqu’au moment où nous
sommes arrivés auprès d’un homme d’une apparence si désagréable qu’on a rarement vu
quelqu’un comme lui. Il y avait auprès de lui un feu qu’il alimentait et tournait autour de
lui. Je leur ai dit : « qu’est-ce que c’est ? ». Ils m’ont dit : « avance ». Nous avons avancé
jusqu’au moment où nous sommes arrivés dans un jardin florissant qui comportait toutes
les couleurs du printemps. Près du jardin, se tenait un homme longiligne au point que sa
tête se perdait dans le ciel. A côté de l’homme il y avait le plus important regroupement
d’enfants que je n’avais jamais vu. Je leur ai dit : « qui sont ces gens-là ? » Ils m’ont dit : «
avance ». Nous avons avancé jusqu’au moment où nous sommes arrivés à un jardin dont
je n’avais vu un de plus grand ni de plus beau. Le Prophète (bénédiction et salut soient
sur lui) dit : « Ils m’ont dit : « entre » nous y sommes entrés et avons débouché sur une
cité bâtie avec des briques en or et d’autres en argent.
Nous nous sommes dirigés vers la porte de la cité pour qu’elle nous soit ouverte. Ce qui
a été fait. Nous y sommes restés et des hommes à moitié d’une beauté que vous n’avez
jamais vue et à moitié d’une laideur que vous n’avez jamais vue sont venus à notre ren-
contre. Il (le Prophète) poursuit : « Ils leur ont dit : « allez-vous jeter dans la rivière que
voilà ». A cet instant, une rivière d’une blancheur pure fait son apparition. Ils sont allés
s’y jeter. Et sont revenus vers nous débarrassés de la laideur susmentionnée et devenus
les plus beaux. Il poursuit : ils m’ont dit : ceci est le paradis Eden et voici votre place. Il
(le Prophète) dit : j’ai levé le regard vers le haut et découvert à ma grande surprise une
maison blanche. Il dit : « Je leur ai dit : « Puisse Allah vous bénir ! Laissez-moi l’occuper
» Ils ont dit : « Tu n’y entres pas maintenant ». Il dit : « Je leur ai dit : « J’ai vu depuis
hier des choses étonnantes ». Qu’est-ce que c’est ?- Ils ont dit : « Nous allons vous en
informer : ‘‘Quant au premier que tu as découvert alors qu’on lui écrasait la tête avec
des pierres, il s’agit de l’homme qui apprend le Coran mais le rejette (pratiquement)
et s’endort de façon à rater les prières prescrites. Quant à l’homme que vous avez vu
découpé en des tranches allant de sa nuque à ses narines et de ses yeux à sa nuque, il
s’agit de l’homme qui quitte sa maison le matin et se livre à des mensonges diffusés
en toutes directions. Quant aux hommes et femmes nus que vous avez vus dans l’édi-
fice en forme de four, ils sont les adultères et les adultérines – Quant à l’homme que
vous avez vu nager dans la rivière et recevoir des pierres à la bouche, il est celui qui se
nourrit de l’usure.’’ [Rapporté par Al-Boukhârî de Samourah]
Dans le tableau suivant, nous résumons les péchés qui sont mentionnés dans les textes
authentiques comme punissables dans al-Barzakh. Il est tout de même important de no-
ter que ces textes fournis des exemples de péchés qui sont punissables dans la tombe,
mais il peut y en avoir d’autres dont nous n’avons pas mentionnés.
CHAPITRE 8 - LE PÉCHEUR DANS AL-BARZAKH 32
Ibn ‘Abbâs (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi
wa Sallam) a dit : ‘‘Le châtiment le plus répandu dans la tombe est à cause de l’urine.’’
[Rapporté par Al-Hâkim]
La calomnie
Ibn Abbâs (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi
wa Sallam) est passé par deux tombe et a dit : ‘‘En vérité, ces deux (personnes mortes)
sont torturés. Leur châtiment n’est pour la plupart des gens pas important. Mais c’est
en réalité très grave. Pour la première personne il propagé des calomnies, et pour
la deuxième elle ne se protégé par de sa propre urine.’’ [Rapporté par Al-Boukhârî et
Mouslim]
CHAPITRE 9 - CE QUI PRÉSERVE DU CHÂTIMENT 34
CHAPITRE 9
CE QUI PRÉSERVE DU CHÂTIMENT
INTRODUCTION
Dans les chapitres précédents, il est évident que la meilleure protection contre les châti-
ments dans la tombe est d’avoir la vraie foi en Allâh et d’éviter les grands péchés. Dans ce
chapitre, nous allons voir les choses qui protègent des châtiments de la tombe.
Al-Miqdâm ibn Ma’d Yakrib a rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa
Sallam) a dit : ‘’Un chahîd (martyr) est favorisé par Allâh dans sept qualités :
a) Il lui est pardonné ses péchés dès que son sang coule ;
b) Il lui est montré sa demeure au Paradis ;
c) Il est orné des parures de la foi ;
d) Il est marié avec soixante-douze femme (Hoûr ul-‘În) ;
e) Il est préservé des tourments de la tombe et est sauvé de la Grande Peur (du Jour
du Jugement) ;
f) Il aura sur sa tête une couronne de dignité, chacun de ses diamants vaut plus que
le monde et tout ce qu’il y a dedans ;
g) Il lui est permis d’intercéder pour soixante-dix membres de sa famille.
Foudâlah Ibn ‘Oubayd et ‘Ouqbah Ibn ‘Âmir (Radiyallahou ‘anhoumâ) ont rapporté que
le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘Toutes les actions des per-
sonnes mortes sont arrêtés (au moment de la mort), excepté pour celui qui monte la
garde dans le sentier d’Allâh ; ses (bonnes) actions continue jusqu’au Jour de la Ré-
surrection, et il est protégé du jugement de la tombe.’’ [Rapporté par l’Imâm Ahmad,
Aboû Dawoûd, At-Tirmidhî]
‘Abdoullâh Ibn Mas’oûd (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sal-
lallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘La sourate tabârak est la protectrice contre les tour-
ments de la tombe.’’ [Rapporté par Al-Hâkim]
MOURIR UN VENDREDI
‘Abdoullâh Ibn ‘Amr (Radiyallahou ‘anhou) a dit que le Messager d’Allâh (Sallallahou
‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘Le musulman qui meurt le jour ou la nuit de Joumou’ah
(vendredi), Allâh le protège des épreuves de la tombe.’’ [Rapporté par l’Imâm Ahmad,
At-Tirmidhî]
CHAPITRE 10 - LA COMMUNICATION DANS AL-BARZAKH 36
CHAPITRE 10
LA COMMUNICATION DANS
AL-BARZAKH
Est-ce que le mort entend ce qui se passe dans le monde ? Cette question n’a pas de place
pour les sujets d’opinions humaines ou des spéculations. C’est une question de ghayb
(d’invisible) qui est englobé par la connaissance d’Allâh, et qui peut être éclaircit uni-
quement par le livre d’Allâh et par la Sounnah de Son Messager (Sallallahou ‘alayhi wa
Sallam).
La vraie compréhension est que le mort ne peut pas, en général, entendre ce qui se passe
sur terre. Il y a, toutefois, des exceptions à cette règle qui est établi dans le Livre et dans
la Sounnah. Nous devons accepter ces cas d’exceptions et croire en eux, sans non plus
passer au-delà de cette frontière.
Dans ce chapitre, nous allons établir cette compréhension en présentant les évidences
propres et, dans certains cas, réfuter les fausses évidences dites par certaines personnes.
Allâh (Soubhanna wa ta’ala) dit : {Tu ne peux faire entendre les morts ni faire entendre
l’appel aux sourds quand ils s’enfuient en tournant le dos.} [Sourate An-Naml, verset
80 ou Ar-Roûm, verset 52]
Dans ce verset, Allâh (Soubhanna wa ta’ala) compare les mécréants mort au gens sourds.
Ceci indique qu’ils sont incapables d’entendre. Ibn Jarîr at-Tabarî (Rahimahoullâh) ap-
pui cette compréhension dans son tafsîr (commentaire du Qour’ân) en disant : ‘’Ceci est
une parabole signifiant : ‘Tu ne peux pas faire comprendre cela aux mécréants, car Allâh
a scellé leur ouï et leur a enlevé la capacité de comprendre les leçons révélés qui leur sont
récités – comme tu ne peux pas faire comprendre le mort en lui donnant l’ouï, car Allâh
leur a enlevé cette capacité.’
Il dit aussi : ‘Tu ne peux pas faire entendre le sourd après qu’il te tourne le dos, parce
qu’ils ont étaient privés de leur capacité d’entendre. Comme pour celui dont Allâh a privé
de sa capacité d’entendre et de comprendre les versets de Son Livre, tu ne peux pas les
CHAPITRE 10 - LA COMMUNICATION DANS AL-BARZAKH 37
At-Tabarî a rapporté que Qatâdah (Rahimahoullâh) a dit : ‘’Allâh donne cette parabole
pour le kâfir (mécréant). Le mort ne peut pas entendre les appels, alors les mécréants ne
peuvent pas entendre. Il dit : ‘Si une personne sourde te tourne le dos et que tu l’appel, il
ne pourrait pas t’entendre. Ceci est similaire au mécréant qui ne pourrait ni entendre ni
ne pourrait bénéficier de ce qu’il entend.’ ‘’
Ceci est aussi la compréhension de ‘Â’ichah (Radiyallahou ‘anhâ), comme décris dans les
livres de Sounnah [Al-Âyât ul-Bayyinât P.7, 10, 14, etc…] Et c’est aussi la compréhension
de ‘Omar et d’autres parmi les compagnons.
Allâh (Soubhanna wa ta’ala) dit : {Il fait que la nuit pénètre le jour et que le jour pé-
nètre la nuit. Et Il a soumis le soleil et la lune. Chacun d’eux s’achemine vers un terme
fixé. Tel est Allâh, votre Seigneur : à Lui appartient la royauté, tandis que ceux que
vous invoquez, en dehors de Lui, ne sont même pas maîtres de la pellicule d’un noyau
de datte. Si vous les invoquez, ils n’entendent pas votre invocation ; et même s’ils en-
tendaient, ils ne sauraient vous répondre. Et le Jour du Jugement ils vont nier votre
association. Nul ne peut te donner des nouvelles comme Celui qui est parfaitement
informé.} [Sourate Al-Fâtir, verset 14-15]
Les mécréants ont adoré beaucoup de personne qui était droit et noble durant leurs vies.
Après leur mort, Satan a inspiré leurs sympathisants à les commémorer avec des statuts.
Ces statuts se sont transformés en idole qui ont étaient associés à Allâh (Soubhanna wa
ta’ala).
Ce verset rejette clairement ceux dont les mécréants invoquent en dehors d’Allâh. Le
verset ne s’adresse pas aux idoles elles-mêmes, mais aux personnes qu’ils sont supposé
représentés. Ceci est clair de la preuve : {Le Jour du Jugement, ils vont nier votre asso-
ciation.} ce n’est pas les idoles, qui sont des irrationnels, qui vont être ressuscités, mais
plutôt les gens actuel qu’ils ont représentés. Il y a plusieurs versets dans le Qour’ân qui
indiquent que quand Allâh ressuscite les gens, ceux qui ont été adorés vont être tourné
contre ceux qui les ont adorés. Il n’y a rien qui indique les choses irrationnels seront res-
suscité.
Ce verset indique que les gens droit, tout comme ceux qui ont la moindre vertu, n’en-
tendent pas après leur mort.
CHAPITRE 10 - LA COMMUNICATION DANS AL-BARZAKH 38
Ceci est similaire aux textes rapportés plus tôt dans le livre. Ils indiquent clairement que
le Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) ne peut pas entendre le salâm des musulmans,
mais il a besoin que les anges lui délivre. Ce texte est général et ne fait aucune distinction
basé sur la distance.
Une évidence importante utilisé par ceux qui crois que le mort entendent ce qui se passe
sur terre est la description dans un long hadîth du Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sal-
lam) rapporté par al-Barâ Ibn ‘Âzib (Cité dans le chapitre 2) : ‘‘Il entend le bruit de pas
de ses compagnons marcher au loin de sa tombe.’’
Ceci s’applique clairement au moment où la personne morte est mise dans sa tombe et
que les anges viennent le questionner. Il ne peut être généralisé dans d’autre cas. C’est
le seul moyen de concilié entre la signification du verset plus haut (comme l’a compris
‘Omar et ‘Â’ichah ainsi que d’autres compagnons) et ce hadîth.
CHAPITRE 11 - LES CHOSES BÉNÉFIQUES AUX MORTS 39
CHAPITRE 11
LES CHOSES BÉNÉFIQUES AUX
MORTS
INTRODUCTION
Cette merveilleuse vie est une vie d’épreuve et de test. La performance de la personne
dans celle-ci détermine son sort dans l’au-delà. Ses actions sont enregistrées et elles sont
la base pour son jugement dans l’autre vie.
Allâh (Soubhanna wa ta’ala) nous informe que le châtiment du mécréant est le résultat de
ses actions : {Cela, à cause de ce que vos mains ont accompli (antérieurement) ! Car
Allâh ne fait point de tort aux serviteurs.} [Sourate Âli ‘Imrân, verset 182 – Al-Anfâl,
verset 51 – Al-Hajj, verset 10]
Allâh (Soubhanna wa ta’ala) nous a aussi informés que les récompenses du croyant est
le résultat de ses actions : {Tel est le Paradis qu’on vous fait hériter pour ce que vous
faisiez.} [Sourate Al-Zoukhrouf, verset 72]
Donc, les actions qu’une personne peut faire dans sa vie lui sont bénéfiques le Jour du Ju-
gement. Allâh dit : {Mais l’absolution n’est point destinée à ceux qui font de mauvaises
actions jusqu’au moment où la mort se présente à l’un deux, et qui s’écrie : ‘Certes, je
me repens maintenant.’ Non plus pour ceux qui meurent mécréants. Et c’est pour eux
que Nous avons préparé un châtiment douloureux.} [Sourate An-Nisâ’, verset 18]
Ibn ‘Omar (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi
wa Sallam) a dit : ‘‘Allâh accepte le repentir d’une personne jusqu’à ce qu’il atteigne
l’état de gargouillis (Quand son âme s’en va).’’ [Rapporté par l’Imâm Ahmad, At-Tir-
midhî]
De ce fait, personne ne peut changer ses actes après son départ de ce monde et personne
ne peut le faire pour lui. Allâh (Soubhanna wa ta’ala) dit : {Et qu’en vérité, l’homme n’ob-
tient que [le fruit] de ses efforts ;} [Sourate An-Najm, verset 39]
En général ceci est vrai, personne ne peut bénéficier d’actes d’autres personnes après sa
mort. Mais il est important de noté ici quelques exceptions en détail dans ce chapitre.
La liste suivante classe les actes bénéfiques, que bénéficie une personne après sa mort.
# Acte bénéfique
1 La prière Janâzah pour le mort
2 Une aumône qui se renouvelle
3 Les actes de charité d’un enfant
4 L’exécution du serment du mort
5 Le remboursement des dettes du mort
6 Les invocations des musulmans
7 La garde dans le sentier d’Allâh
8 Faire revivre la sounnah
La prière de Janâzah
Quand les musulmans prient Janâzah pour leur frère mort, ils intercèdent pour lui. Plus
il y a de musulmans qui se joins à la prière, plus cela est bénéfique pour le mort.
Cela signifie qu’Allâh prend leurs témoignages et leurs invocations sur les actions appa-
rentes du mort comme une raison suffisante pour pardonner. Anas et ‘Â’ichah (Radiyal-
lahou ‘anhoum) ont rapportés que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a
dit : ‘‘A chaque fois qu’une personne (musulmane) meurt, et qu’un groupe de musul-
mans nombreux d’une centaine prient Janâzah pour lui, tous intercèderons en faveur
de lui, leur intercession est garantie (par Allâh), et il est pardonné.’’ [Rapporté par
Mouslim]
Ibn ‘Abbâs (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi
wa Sallam) a dit : ‘‘A chaque fois qu’un homme musulman meurt, et qu’une quaran-
taine de personne prient pour lui Janâzah, et que tous n’associent pas à Allâh, Allâh
leur permet d’intercéder pour lui.’’ [Rapporté par Mouslim]
gens (musulman) prient Janâzah pour lui, ils leur est accordé d’intercéder pour lui.’’ [Rap-
porté par An-Nasâ’î]
Mâlik Ibn Houbayrah (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté que le Messager d’Allâh (Sal-
lallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘A chaque fois qu’un musulman meurt, et que trois
ligne de musulmans prient Janâzah pour lui, il lui est accordé le pardon.’’ [Rapporté
par l’Imâm Ahmad, Aboû Dawoûd]
Chams ul-Haqq Âbâdî a dit dans son commentaire dans Sounan Abî Dawoûd : ‘’Ces
hadîths indiquent qu’il est recommandé de réunir le plus grand nombre de personne
pour la prière de Janâzah. Il doit être essayé d’atteindre le nombre (mentionné dans les
hadîths), car cela peut mener au succès (dans le pardon de la personne morte). Ceci a été
limité à deux conditions :
1) Ils doivent essayer d’intercédé pour lui, ce qui signifie qu’ils doivent être sin-
cères dans leurs invocations et rechercher le pardon pour lui.
2) Ils doivent être musulmans, et aucun d’eux ne dois associer à Allâh (Soubhan-
na wa ta’ala), comme mentionné plus tôt dans le hadîth de Ibn ‘Abbâs. [‘Awn ul-Ma’boûd
Tome 8, page 452]
Toute bonne action qu’un musulman commence durant sa vie, et qui se renouvelle et qui
profite les musulmans, la personne en bénéficiera et ce, même après sa mort, et ça aug-
mentera ses bonnes actions, tant que son aumône sera profitable pour les autres. Allâh
dit : {C’est Nous qui ressuscitons les morts et écrivons ce qu’ils ont fait [pour l’au-de-
là] ainsi que leurs traces. Et Nous avons dénombré toute chose dans un registre expli-
cite.} [Sourate Yâsin, verset 12]
Le hadîth plus haut indique qu’un enfant droit est bénéfique pour le parent décédé avec
ses invocations. Nous allons voir ici qu’il peut leur être bénéfique avec une sadaqah, tout
comme il peut être bénéfique avec d’autres actes de charités, en son nom.
Les raisons de cela est qu’un parent peut en bénéficier du fait qu’il a éduqué son enfant en
lui enseignant l’Islâm, et a fourni un effort pour qu’il soit une personne droite. Comme
l’enfant grandit vers l’âge adulte et fait des bonnes actions, ses parents le méritent donc
du fait qu’ils l’ont aidé à devenir comme ça, et donc ses actes font donc partie des acqui-
sitions de ses parents.
‘Â’ichah (Radiyallahou ‘anhâ) a rapporté qu’un homme est venu questionner le Messa-
ger d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) : ‘‘Ma mère est morte soudainement, et n’a
pas eu la chance de léguer quelque chose. Il était dans la capacité de le faire, je pense
qu’elle aurait voulu donner une sadaqah. Recevra-t-elle une récompense si je donne
une sadaqah en son nom ?’’ Il (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a répondu : ‘‘Oui ! Donne
donc une sadaqah en son nom.’’ [Rapporté par Al-Boukharî et Mouslim]
Certains savants, comme An-Nawawî, prennent l’opinion que tous les actes de charité
au nom de la personne décédé lui est bénéfique, que ça soit fait de ses enfants ou d’autre
personne. Ceci est réfuté par Ach-Chawkânî avec un argument fort.
‘’Certains savant ont traité un non-enfant comme un enfant (dans cette question). Cette
analogie est invalide pour diverses raisons :
1) Cela diverge avec les textes du Qour’ân qui font que les bonnes actions de la per-
sonne sont une condition pour qu’il entre au Paradis. Il n’y a aucun doute qu’un parent
est récompensé en élevant son enfant et en le nourrissant.
2) La différence entre les deux cas va à l’encontre d’une telle analogie. Comme dans le
hadîth de ‘Â’ichah, Allâh a fait d’une partie des œuvres de l’enfant une acquisition pour le
CHAPITRE 11 - LES CHOSES BÉNÉFIQUES AUX MORTS 43
parent – et non l’acquisition d’autre personne. Al-‘Izz Ibn ‘Abdous Salâm a dit :
‘’Si quelqu’un fait un acte d’obéissance et consacre sa récompense à une personne vivante
ou morte, la récompense ne lui sera pas attribué. Même s’il met l’intention pour le mort,
cela ne sera pas compter – excepté pour les choses tel que l’aumône, le jeune ou le hajj.’’
[Al-Fatâwâ Tome 24, page 2]
Sa’d Ibn ‘Oubâdah a rapporté qu’il a au Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) :
‘‘Ma mère est morte, et elle a un serment non tenu.’’ Il lui a ordonné : ‘‘Remplis-le pour
elle.’’ [Rapporté par Al-Boukharî et Mouslim]
Certains savants ont recommandé, en plus de cela, de jeuner les jours de ramadân que
la personne morte à raté. L’Imâm Ahmad (Rahimahoullah) a dit : ‘‘Personne ne peut
jeuner pour une personne morte excepté dans le cas d’une dette.’’ [Al-Masâ’il 96 par
Aboû Dawoûd]
Cet avis est confirmé par la compréhension de deux des sahâbah (‘Â’ichah et Ibn ‘Abbâs).
Les dettes du mort doit être rembours immédiatement après sa mort. Le walî doit se
servir de la richesse dont le mort a laissé derrière lui. S’il n’y en a pas, il doit rechercher
de l’aide auprès de la famille et des amis du mort qui sont capable de l’aider en payant le
reste de la dette. Il y a plusieurs hadîths sur cela. Sa’d Ibn Al-Atwal (Radiyallahou ‘anhou)
a rapporté que son frère est mort, laissant derrière lui trois-cent dirhams et des enfants.
Il voulait utiliser l’argent des enfants de son frères, mais le Prophète (Sallallahou ‘alayhi
wa Sallam) lui a dit : ‘‘Ton frère est prisonnier de ses dettes. Rembourse-les pour lui.’’
[Rapporté par l’Imâm Ahmad, Ibn Mâjah et Al-Bayhaqî]
CHAPITRE 11 - LES CHOSES BÉNÉFIQUES AUX MORTS 44
Les invocations d’un musulman pour un musulman mort sont bénéfiques pour les deux.
Quand l’invocation est faite correctement, honnêtement et sincèrement, elle reflète un
haut niveau de fraternité ; et élimine les facteurs d’ostentation qui peuvent détruire les
bonnes actions. Allâh (Soubhanna wa ta’ala) dit : {Et [il appartient également] à ceux
qui sont venus après eux en disant : ‘’Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu’à nos frère
qui nous ont précédés dans la foi ; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour
ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux.’’} [Sourate
Al-Hachr, verset 10]
Comme vu précédemment monter la garde dans le sentier d’Allâh est un bienfait pour la
personne après sa mort. Foudâlah Ibn ‘Oubayd et ‘Ouqbah Ibn ‘Âmir (Radiyallahou ‘an-
houmâ) ont rapportés que le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘Les
actes d’une personne morte sont terminé (au moment de la mort), excepté pour celui
qui monte la garde dans le sentier d’Allâh : sa bonne actions continue d’augmenter
jusqu’au Jour de la Résurrection, et il est préservé de l’épreuve de la tombe.’’ [Rapporté
par l’Imâm Ahmad, Aboû Dawoûd et At-Tirmidhî]
Appeler à une sounnah oubliée et combattre une innovation établit sont les choses les
plus importantes parmi les actes de charités que la personne peut faire durant sa vie.
Ils aident à revivifier la religion d’Allâh et permettent aux autres personnes de suivre la
religion pure et claire, comme l’a elle a été révélé à Muhammad (Sallallahou ‘alayhi wa
Sallam).
Jarîr Ibn ‘Abdillâh (Radiyallahou ‘anhou) a rapporté qu’ils étaient (les compagnons) avec
le Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) dans le milieu de la journée quand un
groupe de personne sont arrivés (d’en dehors de Médine) pour le voir. Ils étaient pieds
nue, (presque) nue, portant des vêtements doublés en laine, armés avec des épées, sans
porter d’izâr (un pagne) ou quoi que ce soit d’autre en plus de cela. La plus part d’entre
CHAPITRE 11 - LES CHOSES BÉNÉFIQUES AUX MORTS 45
eux étaient de (la tribu de) Moudar. Le visage du Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa
Sallam) a changé (reflétant de la tristesse) quand il a vu leur extrême pauvreté. Il alla dans
sa maison, puis sortie. Il ordonna à Bilâl de faire le adhân (l’appel à la prière), prier dhohr,
puis il est monté dans un petit minbar. Il donna une khoutbah (un discours) dans lequel
il remercia et rendit louange à Allâh, et dit ensuite : ‘‘Après ceci Allâh a révélé dans Son
livre : {Ô hommes ! craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé
de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup
d’hommes et de femmes. Craignez Allâh au nom duquel vous vous implorez les uns
les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allâh vous observe parfai-
tement.} [Sourate An-Nisâ, verset 1]
Et il (Soubhanna wa ta’ala) dit : {Ô vous qui avez cru ! Craignez Allâh. Que chaque âme
voit bien ce qu’elle a avancé pour demain. Et craignez Allâh, car Allâh est Parfaite-
ment Connaisseur de ce que vous faites. Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié
Allâh ; [Allâh] leur a fait alors oublier leurs propres personnes ; ceux-là sont les per-
vers. Ne seront pas égaux les gens du Feu et les gens du Paradis. Les gens du Paradis
sont eux les gagnants.} [Sourate Al-Hachr, verset 18-20]
Dépensez (dans le sentier d’Allâh) avant que vous ne le pouvez plus. Laissez un homme
dépenser de ses dinars, dirhams, vêtements, une mesure de blé, d’orge ou de date.’’
Jusqu’à ce qu’il (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) a dit : ‘‘Ne rabaissez aucune aumône.
Sauvez-vous de l’Enfer, ne serais-ce que d’une moitié de date.’’
Observant la lente réaction des gens, le visage du Prophète (Sallallahou ‘alayhi wa Sal-
lam) laissé apparaitre des signes de colère. Alors, un homme parmi les ansâr vint avec
un paquet d’argent et d’or, lequel le prenait difficilement dans la paume de sa main. Il le
donna au Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam), pendant qu’il était encore sur
le minbar, et dit : ‘‘Ô Messager d’Allâh ! prend ceci (dans le sentier d’Allâh)’’. Il (Sal-
lallahou ‘alayhi wa Sallam) le prit. Aboû Bakr (Radiyallahou ‘anhou) se leva et donna
quelque chose. Puis ‘Omar (Radiyallahou ‘anhou) donna aussi quelque chose. Ainsi, le
reste des Mouhajiroûn et ansâr donna – jusqu’à qu’il y eu deux piles de nourritures et de
vêtements ; le visage du Messager d’Allâh (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) devenait rou-
geâtre. Il dit alors :
‘‘Celui qui initie dans l’Islâm une bonne chose en est récompensé, tout comme celui
qui l’a suivi dans cela, sans que la récompense en soit réduite. Celui qui initie une
mauvaise chose reçoit son fardeau pour cela, tout comme celui qui l’a suivi dans cela,
sans que le fardeau en soit diminué.’’
CHAPITRE 11 - LES CHOSES BÉNÉFIQUES AUX MORTS 46
Il (Sallallahou ‘alayhi wa Sallam) récita alors : {C’est Nous qui ressuscitons les morts et
écrivons ce qu’ils ont fait [pour l’au-delà] ainsi que leurs traces. Et Nous avons dé-
nombré toute chose dans un registre explicite.} [Sourate Yâsin, verset 12]
Et il distribua ce qui fut collecté pour eux (les pauvres gens de Moudar). [Rapport com-
biné de Mouslim, l’Imâm Ahmad et d’autres]
CONCLUSION
1) Les actes d’une personne son stoppé avec sa mort. Rien ne prend place après
qui puisse affecter ses comptes.
2) L’exception de cette règle est que toutes choses, bonnes ou mauvaises, qui
prend place après la mort de la personne, laquelle a contribué pour qu’elle arrive de n’im-
porte quelle façon durant sa vie, elle va apparaitre dans ses actions en vue de sa contribu-
tion.
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