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2/ Histoire de l’escalade :
Il faut commencer par l’alpinisme..
L’alpinisme est une pratique sportive consistant à effectuer des ascensions en haute
montagne (et certains secteurs de moyenne montagne l'hiver) et qui repose sur
différentes techniques de progression (wikipédia).
Ce n'est que progressivement que les hommes vont éprouver un intérêt pour les
montagnes, longtemps suspectées de maléfices.
Les prémices - en France - d'une curiosité pour la haute altitude sont difficiles à
situer, Quelques repères toutefois :
La montagne des Pyrénées orientales est si visible et si tentante depuis la plaine que
le Roi d'Aragon et sa suite l'ont probablement gravie à cette époque.
Francesco Petrarca, le poète italien réalise, avec son frère et deux domestiques,
l'ascension de la grande montagne de Provence, d'accès facile, « poussé par le seul
désir de voir la remarquable altitude de l'endroit »
Les textes sont précis : pas un ordre, mais une invitation du Roi de France Charles
VIII « à faire essayer si l'on pouvait monter sur cette montagne que l'on disait
inaccessible »…
Une équipe d'alpinistes d'occasion, emmenée par Antoine de Ville, va réussir une
réelle performance acrobatique et audacieuse, grâce au savoir faire d'un
« escalleur » du Roi, spécialiste des échelles pour l'assaut des places fortes.
Un exploit réalisé sous le contrôle et le témoignage écrit d'un huissier pour obtenir la
récompense promise (voir la revue La Montagne & Alpinisme n°4/1991).
Puis l’homme explore les glaciers (bien souvent pour admirer le point de vue…)
Mais c'est la science qui va faire avancer l'idée de gravir les montagnes, et donner
l'élan décisif à leur exploration (le développement du thermomètre, du baromètre, les
cartes géographiques par la triangulation)
Par les deux Savoyards natifs de Chamonix, le médecin Michel Gabriel Paccard
(1757-1827) et Jacques Balmat (1762-1834), l'un est médecin et l'autre chasseur, les
valeurs du baromètre et du thermomètre sont enregistrées... Le premier est animé
par son intérêt pour la science, l'autre par la récompense promise par Saussure.
L’escalade est une activité pratiquée par les alpinistes lors de leurs ascensions en
montagne, mais avec l’augmentation de la difficulté des voies d’alpinisme, ils
commencent à la considérer comme un moyen d’entraînement.
Les chaussons à semelle lisse font leur apparition et remplacent les espadrilles.
Pierre Allain invente le chausson « PA » en 1933 et il le commercialise en 1948.
Dès la fin des années 1950, l’escalade connaît un très fort engouement, notamment
aux États-Unis, et de nombreuses salles d’escalade sont ouvertes. Le parc de
Yosemite notamment, en Californie, offre une quantité de voies mythiques et permet
de faire monter le niveau. Exploration du 7 ème degré dans les années 70.
En 1982, « La vie au bout des doigts », diffusé sur France 2, permet de découvrir
Patrick Edlinger, qui devient alors une star internationale (le film est nominé aux
Oscars et Edlinger devient la personnalité préférée des français). Il joue la carte de la
médiatisation à fond et met au point les premières techniques scientifiques
d’entrainement (mental, technique, physique). L’escalade devient un sport à part
entière.
Côté féminin, en 1993, c’est Lynn Hill qui affolera toutes les chroniques en libérant
au Yosemite les 1.000 métres de paroi du «Nose» et ses 34 longueurs, pour des
cotations allant jusqu’à 8a… Elle souffle par la même occasion la première à ces
messieurs...
Lynn n’en était pas à son premier coup d’éclat puisque 3 ans auparavant elle avait
déjà frappé fort en signant le premier 8b féminin avec «Masse critique» au Cimaï.
S’il y a bien un grimpeur qui s’est distingué au début du 21ème siècle, c’est sans
contestation possible Chris Sharma. Ce californien né en 1981 a pour principal
talent de toujours avoir eu une longueur d’avance sur son temps. À l’image de ces
grands couturiers qui donnent le ton, c’est lui qui lance la mode en jonglant entre des
réalisations en bloc, psychobloc et voie extrême aux quatre coins de la planète.
L’escalade intègre les disciplines olympiques au JO de Tokyo 2021 sous forme d’un
combiné Difficulté/Bloc/Vitesse. Elle affirme ainsi son entrée dans le cercle des
sports modernes de compétition.
3/ Logique interne : Caractéristiques fondamentales de l’APS (ce qui fait qu’on fait
bien de l’escalade..)
Le grimpeur se trouve :
- dans un milieu inhabituel et difficile à déchiffrer (support rocheux inconnu)
- où ses compétences motrices sont inadaptées (verticalité)
- où ses capacités physiques peuvent s’avérées limitées (travail essentiellement sur
les membres
supérieurs)
- dans un milieu au caractère impressionnant (vide, hauteur)
- sans connaissances sur les moyens d’assurer sa survie en cas de chute
(manipulations de sécurité)
5/ Les règles d’action : ce qu’il faut apprendre à faire pour progresser en escalade
Sous – Compétences
(ou domaines de Règles d’action
compétence)
Prendre des informations avant et pendant l’ascension
Varier les modes de prise d’informations (visuel, tactile, …)
Augmenter le champ de prises d’informations
Concevoir un projet de cheminement et imaginer les séquences
Lire le milieu gestuelles à réaliser
S’informer sur les intentions et les actions des partenaires et des
autres grimpeurs
S’informer sur les conditions de la pratique (site, météo,
autorisations, …)
S’équilibrer avant et pendant les mouvements
Adapter la motricité en fonction de l’inclinaison de la paroi
Coordonner les actions des membres supérieurs et inférieurs
Adaptation de la Chercher à augmenter l’éventail du répertoire technique
motricité Adapter le type de préhension à la forme des prises, à leur
configuration spatiale
Adapter le type de préhension des prises aux choix des
mouvements prévus
Privilégier les actions des membres inférieurs
Réduire les phases statiques
Rechercher et optimiser des positions de moindre effort
Grimper en « continuité » (entre les PME) surtout dans les
passages difficiles
Effectuer des gestes lents et précis
Gestion des efforts Etre capable de mobiliser un maximum d’énergie à un moment
particulier et
éventuellement de répéter plusieurs fois cet effort maximal
Alterner judicieusement les phases toniques et les phases de
relâchement
Effectuer des actions complètes des jambes
Utiliser des appuis pédestres intermédiaires
S’accoutumer au vide
Accepter la chute
Maîtrise des réactions
Faire confiance à son partenaire
émotionnelles
Prendre conscience de ses propres limites
Avoir confiance dans le matériel
Connaître le matériel à utiliser
Connaître les techniques de sécurité correspondant au type de
Gestion de la sécurité pratique et au milieu d’évolution
Cerner les limites des techniques de sécurité
Utiliser un langage spécifique
8/ Les facteurs de performance : Les leviers sur lesquels agir pour progresser
(https://aporteededoigts.com/escalade-entrainement-progression/facteurs-
performance-escalade/)
Quand on parle d’entrainement en escalade, on pense trop souvent (et à tort) aux
facteurs physiques. Néanmoins l’escalade est une formidable activité où les trois
composantes que sont la technique, le physique et le mental s’équilibrent
parfaitement pour constituer ce que l’on nomme la « performance ».
Le Mental
-« No Brain, No Gain » : Wolfgang Güllich « Le muscle le plus important en
escalade est le cerveau ». Lorsque le corps et l’esprit sont en harmonie, on
observe une plus grande efficacité sur les plans physiologiques et biomécaniques.
C’est un fait : nous pouvons améliorer notre escalade et donc nos
performances en changeant simplement notre attitude.
- La peur de la chute : C’est un réflexe tout à fait rationnel, c’est lui qui vous permet
de rester en vie à chaque fois que vous grimpez. En revanche, de nombreuses
peurs sont irrationnelles, et ce sont elles qui vont venir dérégler votre état mental,
et donc vos performances. Le problème de la peur de la chute est lié à notre
attention et à notre concentration. Si vous n’apprivoisnnez pas la peur de la
chute, celle-ci va vous distraire et occuper une partie de votre attention. En
conséquence, votre attention sera portée sur autre chose que vos mouvements et
leur réalisation, et votre performance globale va en payer les frais.
Elle découle plutôt d’une attitude protectrice envers la performance que vous
avez fournie. Comme un enfant qui aurait peur qu’on lui enlève son nouveau jouet,
le manque de confiance en soi se manifeste par une peur du changement.
- La respiration : Vos ressources n’étant pas illimitées, vous allez devoir chercher à
grimper le plus économiquement possible. Pour cela, la clef est d’être capable
de maintenir un état de relaxation tout au long de vos ascensions (on parle d’être
relâché, pas d’être tout mou).
Et une des manières d’être relâché et d’avoir une escalade fluide passe, entre
autres, par la respiration. Ce n’est probablement pas un hasard si le souffle est à la
base du Yoga…
En respirant en grimpant, voire en expirant dans les mouvements difficiles, vous allez
faciliter la décontraction, la concentration et augmenter vos capacités d’endurance.
Peu à peu, dès que la difficulté et l’intensité augmentent, il faut que la respiration
devienne un réflexe de votre organisme.
– un stade initial de relaxation où vous allez chercher à vous détendre, afin de créer
un état psychologique propice à l’imagerie mentale ;
– une phase de réalisation dans des conditions réalistes (dans notre cas, lorsque
vous allez grimper « pour de vrai »)
Le Physique
- La force (bras, doigts) : La force est un travail qualitatif, les séances sont très
courtes et spécifiques. A contrario un entrainement trop intense va engendrer
tellement de fatigue nerveuse et de dommages cellulaires que votre temps de
récupération va être augmenté d’une telle manière qu’il en influencera la
surcompensation.
La Technique
- Fluidité du mouvement :
- Précision :
- Répertoire gestuel :
- Equilibre : https://youtu.be/mlfPM_L9FDY
- Proprioception :
- Coordination :
- Perception :
N’utilisez pas que la pointe de vos chaussons, mais toute leur surface : carres
internes et externes, talons, contrepointes, adhérences etc.
« Monte tes pieds » est probablement le conseil que vous entendrez le plus en
salle. Alors oui, je monte mes pieds, mais après ? Plus que de simplement
monter vos pieds, vous voulez apprendre à grimper avec ces
derniers. Pourquoi monter ses pieds ? Parce que vous voulez déplacer
votre centre de gravité vers le haut !
Parallèlement, grimper avec ses pieds, c’est voir plus loin que simplement
l’action de poussée que peuvent réaliser nos membres inférieurs. Grimper
avec ses pieds c’est comprendre que ces derniers peuvent avoir une
fonction de stabilisation (talons, contre-pointes) ou de traction (griffés de
pieds, talons et contre-pointes).
9/ L’échauffement
10/ Les indicateurs de performances
- RYTHME DANS LA VOIE
- DURÉE, TEMPS
- TRAJECTOIRE
- LARGEUR DE L'ESPACE D'ACTION
- VARIÉTÉ DES CONTACTS AVEC LE ROCHER
- UTILISATION DES PIEDS
- AUTRES TYPES DE PRÉHENSIONS
- ESTHÉTIQUE
- PRISE D'INFORMATION PRÉALABLE (ANTICIPATION)
- RÉFLEXION ET ANALYSE APRÈS PERFORMANCE
- PAROLES MIMIQUES GESTES
- AMPLITUDE D'UTILISATION DES PRISES ET APPUIS
- ORIENTATION GÉNÉRALE DU CORPS ET POSTURE
- S'ÉCONOMISE-T-IL ?
- LA CHUTE OU L'ECHEC
- AMPLITUDE ET VARIÉTÉ DES MOUVEMENTS
- ORIENTATION TÊTE/REGARD