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Technologie de l’escalade

1/ Définition de l’activité : L’escalade est une pratique physique de pleine nature


qui consiste à effectuer l’ascension de parois rocheuses (ou assimilées).

2/ Histoire de l’escalade :
Il faut commencer par l’alpinisme..
L’alpinisme est une pratique sportive consistant à effectuer des ascensions en haute
montagne (et certains secteurs de moyenne montagne l'hiver) et qui repose sur
différentes techniques de progression (wikipédia).

Ce n'est que progressivement que les hommes vont éprouver un intérêt pour les
montagnes, longtemps suspectées de maléfices.

Les prémices - en France - d'une curiosité pour la haute altitude sont difficiles à
situer, Quelques repères toutefois :

 Entre 1276 et 1285 - Le Canigou, 2875m

La montagne des Pyrénées orientales est si visible et si tentante depuis la plaine que
le Roi d'Aragon et sa suite l'ont probablement gravie à cette époque.

 1336 - Le Mont Ventoux, 1910m

Francesco Petrarca, le poète italien réalise, avec son frère et deux domestiques,
l'ascension de la grande montagne de Provence, d'accès facile, « poussé par le seul
désir de voir la remarquable altitude de l'endroit »

 1358 - Rochemelon, 3538m - Un sommet élevé et neigeux

Boniface Rotario d'Asti escalade le très célèbre sommet de Rochemelon, 3538m


dans les Alpes Graies en Italie, pour déposer, dit-on, une statue de la Vierge à la
suite d'un vœu.

 1492 – Le Mont Aiguille, 2087 m

Les origines de l'alpinisme peuvent être recherchées dans l'ascension du Mont


Aiguille, 2087m en 1492…

Les textes sont précis : pas un ordre, mais une invitation du Roi de France Charles
VIII « à faire essayer si l'on pouvait monter sur cette montagne que l'on disait
inaccessible »…
Une équipe d'alpinistes d'occasion, emmenée par Antoine de Ville, va réussir une
réelle performance acrobatique et audacieuse, grâce au savoir faire d'un
« escalleur » du Roi, spécialiste des échelles pour l'assaut des places fortes.
Un exploit réalisé sous le contrôle et le témoignage écrit d'un huissier pour obtenir la
récompense promise (voir la revue La Montagne & Alpinisme n°4/1991).

Pendant des siècles, et en dehors des vallées, la haute montagne n'était ni


parcourue, ni habitée en permanence. Du 15 éme au 18 éme siècle, les hommes
vont découvrir la montagne en ouvrant des voies de communication par les
grands cols (Mont Cenis, Montgenèvre, Forclaz, Izoard, Galibier…) ou par leurs
activités plus ou moins licites (bergers à la recherche d’alpage de haute altitude,
Chasseurs de chamois, chercheurs de cristaux, contrebandiers…). Progressivement,
des abris et refuges sont construits pour sécuriser les traversées l’hiver.

Puis l’homme explore les glaciers (bien souvent pour admirer le point de vue…)

Mais c'est la science qui va faire avancer l'idée de gravir les montagnes, et donner
l'élan décisif à leur exploration (le développement du thermomètre, du baromètre, les
cartes géographiques par la triangulation)

 Le 8 août 1786, première ascension du Mont Blanc, 4810m

Par les deux Savoyards natifs de Chamonix, le médecin Michel Gabriel Paccard
(1757-1827) et Jacques Balmat (1762-1834), l'un est médecin et l'autre chasseur, les
valeurs du baromètre et du thermomètre sont enregistrées... Le premier est animé
par son intérêt pour la science, l'autre par la récompense promise par Saussure.

L’ascension du Mont Blanc marque le début de l’alpinisme. A partir de là, va


s’enclencher une course à l’exploration. Pour des raisons scientifiques, de défi
personnel, de mode, politiques…les plus hauts sommets du monde vont être gravis.

Cette démocratisation de l’alpinisme s’accompagne, dès le début du 19 ème siècle, par


le développement du métier de guide (compagnie de guides de Chamonix qui reste
la principale voie d’accès au Mont Blanc). L’hérédité (fils de..) et la cooptation (copain
de..) sont les seuls critères pour être guides. Il faudra attendre 1948 pour qu’une loi
pose les bases du métier : de solides compétences dans le domaine de la montagne.

 Les précurseurs : des explorateurs de l’altitude

L’escalade est une activité pratiquée par les alpinistes lors de leurs ascensions en
montagne, mais avec l’augmentation de la difficulté des voies d’alpinisme, ils
commencent à la considérer comme un moyen d’entraînement.

 Les pionniers : de courageux athlètes

La pratique se développe en Europe (France, Angleterre, Allemagne, Italie..). Le


niveau des grimpeurs progresse vite malgré le matériel encore très basique et les
premières voies dans le 5e degré de cotation sont rapidement ouvertes.

 Les années 30 : L’activité se développe grâce aux innovations


techniques
L’escalade progresse au rythme de l’évolution du matériel et des performances des
grimpeurs : les voies sont équipées sur pitons et l’utilisation de la corde est
rudimentaire avec des mousquetons en acier. Les cordes statiques rendent toute
chute dangereuse (par rupture de l’organisme ou des points d’ancrage). Les
baudriers n’existent pas encore est l’encordement se fait à la taille. La chute est
interdite. L’assurage et la descente en rappel des voies se font à l’épaule.

Il faudra attendre les années 60 pour voir l’apparition des baudriers !

Les chaussons à semelle lisse font leur apparition et remplacent les espadrilles.
Pierre Allain invente le chausson « PA » en 1933 et il le commercialise en 1948.

 Les années 60 : Les américains «maîtres du monde»

Dès la fin des années 1950, l’escalade connaît un très fort engouement, notamment
aux États-Unis, et de nombreuses salles d’escalade sont ouvertes. Le parc de
Yosemite notamment, en Californie, offre une quantité de voies mythiques et permet
de faire monter le niveau. Exploration du 7 ème degré dans les années 70.

 Les années 70 : La victoire du « libre »

Une escalade « éthique », respectueuse du rocher dans la mesure où il s’agit de ne


laisser aucune trace sur le rocher, émerge dans les années 70. C’est la victoire de la
« grimpe libre ». Nécessitant un «bon moral» et un engagement certain vu la
précarité des points d’assurage, les voies réalisées à l’époque ne sont donc pas d’un
très haut niveau. Cette éthique fera d’ailleurs stagner le développement de l’activité
quasiment jusque dans les années 90. Ce concept de l’escalade libre, né aux Etats
Unis va se répondre en Europe. En France, les « spits », nouveaux à expansion,
vont permettre d’équiper de nouvelles parois et d’élever le niveau des grimpeurs.

Sur le plan matériel, 1975 marque la généralisation de l’utilisation d’un baudrier et


l’outil de huit remplace l’assurage à l’épaule. C’est aussi la généralisation des
chaussons d’escalade et le début des cordes dynamiques.

En 1979, Toni Yaniro, un jeune grimpeur de 18 ans, ouvre le 8 e degré en réalisant


Grand Illusion.

 Les années 80 : La révélation médiatique

En 1982, « La vie au bout des doigts », diffusé sur France 2, permet de découvrir
Patrick Edlinger, qui devient alors une star internationale (le film est nominé aux
Oscars et Edlinger devient la personnalité préférée des français). Il joue la carte de la
médiatisation à fond et met au point les premières techniques scientifiques
d’entrainement (mental, technique, physique). L’escalade devient un sport à part
entière.

Dans le même temps, les cordes dynamiques se développent. Elles permettent


d’absorber le choc d’une chute et rendent l’engagement possible. Les cotations
s’enflamment, les murs d’escalade font leur apparition au cœur même des cités, les
grimpeurs deviennent de vrais athlètes professionnels pouvant enfin vivre de leur
passion grâce aux sponsors… et ce qui devait arriver, arriva... en 1983… la première
compétition est organisée à Yalta (Russie).

 Les années 90 : de l’émancipation à la démocratisation de l’escalade

Deux styles de grimpe s’opposent, les puristes face aux compétiteurs.

L’allemand Wolfgang Gullich sera le premier à rentrer dans le 9.

Côté féminin, en 1993, c’est Lynn Hill qui affolera toutes les chroniques en libérant
au Yosemite les 1.000 métres de paroi du «Nose» et ses 34 longueurs, pour des
cotations allant jusqu’à 8a… Elle souffle par la même occasion la première à ces
messieurs...

Lynn n’en était pas à son premier coup d’éclat puisque 3 ans auparavant elle avait
déjà frappé fort en signant le premier 8b féminin avec «Masse critique» au Cimaï.

L’escalade en salle se développe, ainsi que le bloc.

 Le 21ème siècle ou la banalisation du 9ème degré

S’il y a bien un grimpeur qui s’est distingué au début du 21ème siècle, c’est sans
contestation possible Chris Sharma. Ce californien né en 1981 a pour principal
talent de toujours avoir eu une longueur d’avance sur son temps. À l’image de ces
grands couturiers qui donnent le ton, c’est lui qui lance la mode en jonglant entre des
réalisations en bloc, psychobloc et voie extrême aux quatre coins de la planète.

Depuis 2016, les grimpeurs enchainent en difficulté comme en bloc, des


performances hors du commun. En 2018, Adam Ondra atteint la cotation de 9c en
enchainant Silence dans la grotte de Flatanger en Norvège. C’est la voie la plus dure
enchaînée à ce jour.

L’escalade intègre les disciplines olympiques au JO de Tokyo 2021 sous forme d’un
combiné Difficulté/Bloc/Vitesse. Elle affirme ainsi son entrée dans le cercle des
sports modernes de compétition.

3/ Logique interne : Caractéristiques fondamentales de l’APS (ce qui fait qu’on fait
bien de l’escalade..)

- Spécificité du milieu: Evolution sur un plan plus ou moins vertical, en


utilisant uniquement les prises du rocher, dans un environnement inconnu,
incertain, variable et varié.

- Moyen de déplacement: Le grimpeur cherche à atteindre un point prévu au


préalable, sommet de la voie ou point intermédiaire, par un déplacement
quadrupédique utilisant uniquement la force de son corps.

- Matériel utilisé: Matériel d’assurage pour enrayer une éventuelle chute.


- Particularité de l’APPN: Pratique “écologique” (le milieu extérieur est « la
source » et « la finalité », respect de l’environnement, utilisation exclusive des
prises du rocher pour progresser).

Le grimpeur se trouve :
- dans un milieu inhabituel et difficile à déchiffrer (support rocheux inconnu)
- où ses compétences motrices sont inadaptées (verticalité)
- où ses capacités physiques peuvent s’avérées limitées (travail essentiellement sur
les membres
supérieurs)
- dans un milieu au caractère impressionnant (vide, hauteur)
- sans connaissances sur les moyens d’assurer sa survie en cas de chute
(manipulations de sécurité)

4/ Les principes d’actions fondamentaux : (La compétence que doit développer le


grimpeur)

Il s’agit d’élaborer un projet de déplacement puis de gérer ce déplacement en


“lisant “le milieu, en adaptant sa motricité, en gérant ses efforts, en contrôlant ses
réactions émotionnelles, et en assurant sa sécurité et celle d’autrui.

5/ Les règles d’action : ce qu’il faut apprendre à faire pour progresser en escalade

Sous – Compétences
(ou domaines de Règles d’action
compétence)
Prendre des informations avant et pendant l’ascension
Varier les modes de prise d’informations (visuel, tactile, …)
Augmenter le champ de prises d’informations
Concevoir un projet de cheminement et imaginer les séquences
Lire le milieu gestuelles à réaliser
S’informer sur les intentions et les actions des partenaires et des
autres grimpeurs
S’informer sur les conditions de la pratique (site, météo,
autorisations, …)
S’équilibrer avant et pendant les mouvements
Adapter la motricité en fonction de l’inclinaison de la paroi
Coordonner les actions des membres supérieurs et inférieurs
Adaptation de la Chercher à augmenter l’éventail du répertoire technique
motricité Adapter le type de préhension à la forme des prises, à leur
configuration spatiale
Adapter le type de préhension des prises aux choix des
mouvements prévus
Privilégier les actions des membres inférieurs
Réduire les phases statiques
Rechercher et optimiser des positions de moindre effort
Grimper en « continuité » (entre les PME) surtout dans les
passages difficiles
Effectuer des gestes lents et précis
Gestion des efforts Etre capable de mobiliser un maximum d’énergie à un moment
particulier et
éventuellement de répéter plusieurs fois cet effort maximal
Alterner judicieusement les phases toniques et les phases de
relâchement
Effectuer des actions complètes des jambes
Utiliser des appuis pédestres intermédiaires

S’accoutumer au vide
Accepter la chute
Maîtrise des réactions
Faire confiance à son partenaire
émotionnelles
Prendre conscience de ses propres limites
Avoir confiance dans le matériel
Connaître le matériel à utiliser
Connaître les techniques de sécurité correspondant au type de
Gestion de la sécurité pratique et au milieu d’évolution
Cerner les limites des techniques de sécurité
Utiliser un langage spécifique

6/ Enjeux de formation : Ce que “gagne” l’élève à pratiquer cette APS

- Développer les sensations et les capacités d’équilibration en


Moteur : situation instable (plan vertical)
- Cordonner les actions des pieds et des mains pour progresser de
façon économique
- Développer force (membres supérieurs) et souplesse
- Apprendre à maîtriser ses réactions émotionnelles lors d’évolution
Affectif : en hauteur
- Apprendre à se connaître et à accepter les autres
- Prendre et traiter des informations dans un milieu inhabituel
- Connaissance d’un matériel spécifique et de son utilisation
Cognitif : - Connaissance d’un milieu naturel fragile
- Connaissance d’un langage et de moyens de communication
spécifiques

- Accès à l’autonomie par le respect des consignes, du matériel, des


Social :
techniques de sécurité, par l’écoute du partenaire, et par les prises
de décisions
7/ Le problème fondamental : contraintes auxquelles le grimpeur est confronté

* Maintenir son équilibre


* S’économiser (en privilégiant les actions des membres inférieurs...)
* S’informer, (prendre et sélectionner les informations), prendre des décisions
adéquates
* Maîtriser ses réactions émotionnelles

* Maîtriser les problèmes de sécurité dans des situations toujours différentes

8/ Les facteurs de performance : Les leviers sur lesquels agir pour progresser

(https://aporteededoigts.com/escalade-entrainement-progression/facteurs-
performance-escalade/)

Quand on parle d’entrainement en escalade, on pense trop souvent (et à tort) aux
facteurs physiques. Néanmoins l’escalade est une formidable activité où les trois
composantes que sont la technique, le physique et le mental s’équilibrent
parfaitement pour constituer ce que l’on nomme la « performance ».
Le Mental
-« No Brain, No Gain » : Wolfgang Güllich « Le muscle le plus important en
escalade est le cerveau ». Lorsque le corps et l’esprit sont en harmonie, on
observe une plus grande efficacité sur les plans physiologiques et biomécaniques.
C’est un fait : nous pouvons améliorer notre escalade et donc nos
performances en changeant simplement notre attitude.

- La peur de la chute : C’est un réflexe tout à fait rationnel, c’est lui qui vous permet
de rester en vie à chaque fois que vous grimpez. En revanche, de nombreuses
peurs sont irrationnelles, et ce sont elles qui vont venir dérégler votre état mental,
et donc vos performances. Le problème de la peur de la chute est lié à notre
attention et à notre concentration. Si vous n’apprivoisnnez pas la peur de la
chute, celle-ci va vous distraire et occuper une partie de votre attention. En
conséquence, votre attention sera portée sur autre chose que vos mouvements et
leur réalisation, et votre performance globale va en payer les frais.

Si vous diminuez la peur de la chute vous allez donc automatiquement augmenter


vos chances de réussite !

Il faut être capable de distinguer risques objectifs (escalade en trad, rocher


douteux, chute de pierres, équipement désuet etc.) et risques purement subjectifs.
La prise de risque doit être consentie et acceptée, c’est ce qui permet l’acceptation
du « vol ». Ne vous contentez pas d’une chute par-ci par là, ce sont des
centaines de chutes qui vont progressivement permettre de fortifier votre
esprit et votre confiance. N’ayez pas peur d’expérimenter certains « vols » des
dizaines de fois par séance !

- La peur de l’échec : Votre pratique de l’escalade va se construire autour de ces


alternances d’échecs et de réussites.Les personnes qui réussissent ne sont pas
celles qui n’échouent pas, mais celles qui n’abandonnent jamais.

- La peur de réussir : À la différence de la peur de l’échec, la peur de la réussite est


une crainte complexe qui ne s’appuie pas directement sur une attitude négative. En
effet, votre appréhension n’est pas liée à l’échec ou à ses conséquences (votre
propre colère, une certaine forme de culpabilité, des regrets et bien d’autres formes
d’attitudes contre-productives).

Elle découle plutôt d’une attitude protectrice envers la performance que vous
avez fournie. Comme un enfant qui aurait peur qu’on lui enlève son nouveau jouet,
le manque de confiance en soi se manifeste par une peur du changement.

- La respiration : Vos ressources n’étant pas illimitées, vous allez devoir chercher à
grimper le plus économiquement possible. Pour cela, la clef est d’être capable
de maintenir un état de relaxation tout au long de vos ascensions (on parle d’être
relâché, pas d’être tout mou).
Et une des manières d’être relâché et d’avoir une escalade fluide passe, entre
autres, par la respiration. Ce n’est probablement pas un hasard si le souffle est à la
base du Yoga…

En respirant en grimpant, voire en expirant dans les mouvements difficiles, vous allez
faciliter la décontraction, la concentration et augmenter vos capacités d’endurance.
Peu à peu, dès que la difficulté et l’intensité augmentent, il faut que la respiration
devienne un réflexe de votre organisme.

Parallèlement, l’alternance de vos inspirations / expirations va rythmer et s’adapter à


votre grimpe, comme un métronome, vous forçant à accélérer dans les sections
difficiles et à vous détendre dans les sections faciles lorsque votre rythme cardiaque
diminue.

- La visualisation : « Plus vous visualisez, plus vous intégrez les mouvements et


plus la voie va paraître facile. Vous pouvez essayer vingt fois « en vrai » et deux
cent fois dans votre esprit et avoir les mêmes résultats que si vous aviez travaillé et
intégré la voie – comme si vous aviez essayé réellement cinquante fois. Sauf que
vous allez économiser de la peau, du temps, et vos partenaires d’escalade. »

Adam Ondra, interview pour Climbing Magazine, nov. 2017

En pratique, la visualisation va comporter trois phases :

– un stade initial de relaxation où vous allez chercher à vous détendre, afin de créer
un état psychologique propice à l’imagerie mentale ;

– le stade de visualisation à proprement parlé ;

– une phase de réalisation dans des conditions réalistes (dans notre cas, lorsque
vous allez grimper « pour de vrai »)

Le Physique

- La force (bras, doigts) : La force est un travail qualitatif, les séances sont très
courtes et spécifiques. A contrario un entrainement trop intense va engendrer
tellement de fatigue nerveuse et de dommages cellulaires que votre temps de
récupération va être augmenté d’une telle manière qu’il en influencera la
surcompensation.

- La souplesse : indispensable pour réaliser les mouvements complexes.


- La puissance : capacité à développer une grande quantité d’énergie sur un temps
court

En escalade, le terme de puissance fait référence à votre habileté à grimper de


manière dynamique, à jeter, à faire de gros mouvements (et à tenir les prises de
réceptions). Physiologiquement, la notion de puissance exprime une capacité,
celle d’exercer le maximum de force le plus rapidement possible (puissance =
force X vitesse).

Séance courte, explosives, temps de récupération important. Concentration max.

- La résistance : capacité à endurer un effort soutenu pendant une durée assez


longue. Il s’agit de repousser le seuil lactique.
-

La Technique

- Fluidité du mouvement :
- Précision :
- Répertoire gestuel :
- Equilibre : https://youtu.be/mlfPM_L9FDY
- Proprioception :
- Coordination :
- Perception :

Si vous êtes complètement débutant :

 La première compétence à acquérir est probablement de se défaire de


l’habitude de nous juger constamment, ou de considérer une performance
comme bonne ou mauvaise.
 Ensuite, apprenez en quoi consistent les mouvements basiques en
escalade (c’est facile, il y en a peu : lolotte, drapeau, jetés… vous pouvez
vous éviter le yaniro).

 Maintenant, comprenez les tenants et les aboutissants des mouvements en


expérimentant par vous-même et en grimpant dans tous les styles (dalle,
dévers, vertical, dièdre, fissures etc.)

 Essayez de ne pas grimpez de face.

 N’utilisez pas que la pointe de vos chaussons, mais toute leur surface : carres
internes et externes, talons, contrepointes, adhérences etc.

 « Monte tes pieds » est probablement le conseil que vous entendrez le plus en
salle. Alors oui, je monte mes pieds, mais après ? Plus que de simplement
monter vos pieds, vous voulez apprendre à grimper avec ces
derniers. Pourquoi monter ses pieds ? Parce que vous voulez déplacer
votre centre de gravité vers le haut !
 Parallèlement, grimper avec ses pieds, c’est voir plus loin que simplement
l’action de poussée que peuvent réaliser nos membres inférieurs. Grimper
avec ses pieds c’est comprendre que ces derniers peuvent avoir une
fonction de stabilisation (talons, contre-pointes) ou de traction (griffés de
pieds, talons et contre-pointes).

 Cherchez ensuite à percevoir votre corps dans l’espace : position de votre


centre de gravité, placement de vos hanches pour l’équilibre.

 Apprenez à utiliser vos hanches pour générer le mouvement plutôt que


vos bras.

 Pour générer l’équilibre, cherchez à vous représenter votre corps à


l’intérieur d’un carré ou d’un triangle. Les prises ne sont pas forcément
mauvaises, elles le sont selon comment vous êtes placé par rapport à elles.

9/ L’échauffement
10/ Les indicateurs de performances
- RYTHME DANS LA VOIE
- DURÉE, TEMPS
- TRAJECTOIRE
- LARGEUR DE L'ESPACE D'ACTION
- VARIÉTÉ DES CONTACTS AVEC LE ROCHER
- UTILISATION DES PIEDS
- AUTRES TYPES DE PRÉHENSIONS
- ESTHÉTIQUE
- PRISE D'INFORMATION PRÉALABLE (ANTICIPATION)
- RÉFLEXION ET ANALYSE APRÈS PERFORMANCE
- PAROLES MIMIQUES GESTES
- AMPLITUDE D'UTILISATION DES PRISES ET APPUIS
- ORIENTATION GÉNÉRALE DU CORPS ET POSTURE
- S'ÉCONOMISE-T-IL ?
- LA CHUTE OU L'ECHEC
- AMPLITUDE ET VARIÉTÉ DES MOUVEMENTS
- ORIENTATION TÊTE/REGARD

11/ Les Niveaux de performances (cf doc joint)

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