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Cours Complet de Biophysique
Cours Complet de Biophysique
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2021/2022
I.1.1 Introduction
L'expérience courante semble montrer que la matière peut être divisée à l'infini et que la seule
limite à ce fractionnement est celle imposée par nos sens (yeux), par notre habileté ou par
notre technologie.
Ce fractionnement illimité de la matière a été mis en doute dès l'Antiquité par les savants
philosophes. Cette conclusion a aussi été celle des chimistes des siècles derniers : Lavoisier,
Proust, Dalton .... Les réactions chimiques s'effectuant toujours dans des proportions
pondérales définies confirment la structure discontinue de la matière. Pourtant, ce n'est que
depuis un siècle environ que les faits expérimentaux ont confirmé leur hypothèse : la matière
n'a pas une structure continue, toute opération de fractionnement s'arrêtera à sa structure
élémentaire : l'atome.
La découverte des électrons (J.J. Thompson : 1897) puis les expériences de Rutherford (1911)
montrent que le concept de l'atome, entité élémentaire de la matière, doit être revu. L'atome
est formé de deux parties distinctes :
- le proton, désigné par la lettre p, est une particule chargée positivement. Sa charge est
égale à une charge élémentaire positive soit : 𝑞 = 𝑒 = +1,6021892 × 10−19 Coulombs. La
masse du proton est égale à : 𝑚𝑝 = 1,6726485 × 10−27 𝑘𝑔.
- le neutron, désigné par la lettre n, est une particule non chargée, donc neutre
découverte par Chadwick en 1930. La masse du neutron est égale à : 𝑚𝑛 = 1,6749543 ×
10−27 𝑘𝑔, soit une valeur légèrement supérieure à celle du proton. Le neutron est une
particule instable qui peut se transformer en donnant deux autres particules, un proton et un
électron, et en libérant de l'énergie. On représente cette transformation par une équation
analogue à une équation chimique.
n z + e + énergie
Les particules protons et neutrons sont encore appelées des nucléons. La charge du noyau est
égal au nombre de protons Z multiplié par la charge du proton, e.
𝑸𝒏𝒐𝒚𝒂𝒖 = 𝒛 × 𝒆
Remarque :
Les valeurs des masses des particules que nous indiquons ici sont celles des particules au
repos, c'est à dire à vitesse nulle. Lorsque ces particules se déplacent, elles peuvent acquérir
des vitesses très élevées. Dans ces conditions, leur masse en mouvement peut être très
différente de leur masse au repos.
On a :
avec:
Le nuage électronique est composé d'électrons, notés e⁻. L'électron est chargé négativement,
de charge −𝑒 = −1,6021892 × 10−19𝑐. La masse de l'électron est : me⁻ = 9,109 × 10-31 kg,
soit environ 2000 fois plus faible que celle des protons et des neutrons (elle sera souvent
négligée).
La charge d'un nuage électronique est égale au nombre d’électron Z multiplié par la charge de
I.2-Représentation du noyau.
Le noyau le plus simple est celui de l’hydrogène. Il contient 1 seul proton.
Le nombre de protons et neutrons caractérisent un type d’atomes que l’on définit par les
valeurs :
Exemple : la formule 126C définit le nucléide de carbone, dont le noyau est constitué de
C’est une grandeur fondamentale pour le chimiste. L’unité de cette grandeur chimique est la
mole (mole). Une mole correspond à une collection de 𝑁𝐴 entités chimiques identiques
(atomes, ions, molécule, etc…). 𝑁𝐴: appelé nombre d’Avogadro: 𝑁𝐴 = 6,0220943 ×
1023𝑚𝑜𝑙−1.
On appelle masse molaire atomique, la masse d'une mole d'atomes d'un même élément
chimique. Cette masse s'exprime donc en 𝐾𝑔. 𝑚𝑜𝑙−1. Exemple: Masse d'une mole d'atomes
d'hydrogène 𝑀𝐻 = 1,007976 × 10−3𝑘𝑔. 𝑚𝑜𝑙−1.
Les masses des particules élémentaires : électron, proton, et neutron, ne sont pas du tout à
notre échelle. On utilise donc une unité de masse différente au kg mais mieux adaptée aux
grandeurs mesurées: c’est l’unité de masse atomique ou: u.m.a Avec: 1 u.m.a de la
masse du carbone 126C .
on écrit: soit 1 𝑢. 𝑚. 𝑎 =
1,66056 × 10 −27
𝐾𝑔 = 1,66056 × 10 −24
𝑔.
NB Cette définition de l' u.m.a entraine que, le nombre qui exprime la masse d'un nucléide en
u.m.a, est le même que celui qui exprime la masse en 𝑔. 𝑚𝑜𝑙−1d'une mole de ce nucléide.
Proton Neutron Electron
Charge (Coulomb) 1,6021892 .10-19 0 -1,6021892.10-19
I.5.1 Définition
Certains nucléides qui possèdent le même numéro atomique Z mais différents par le nombre
de masse A
Exemples :
Certains de ces isotopes se rencontrent dans la nature. C'est le cas pour l'hydrogène ou
l'uranium, on les appelle des isotopes naturels. D'autres sont le résultat de l'activité humaine.
Ils sont produits par des réactions nucléaires contrôlées (réacteurs nucléaires) ou explosives
(bombe nucléaire). On les appelle des isotopes artificiels. Exemple : le Tritium.
Ces isotopes peuvent être stables ou instables. Les isotopes instables se décomposent plus ou
moins vite en donnant d’autres noyaux et en libérant de l’énergie. Ce phénomène est appelé
radioactivité naturelle ou artificielle.
Les deux isotopes sont stables (Hydrogène naturel) ; le tritium est un radioactif β.
10−27𝐾𝑔 Ce qui donne la masse du noyau d’hydrogène est environ 1836 fois celle de
l’électron. Un calcul simple, montre que le noyau est extrêmement dense comparé à la matière
que nous connaissons.
Cette valeur comparée à la masse volumique d’un métal très dense comme le platine, 𝜌 = 21
× 103 kg. m−3 montre clairement, l’énorme densité du noyau par rapport à celle de la matière
qui nous entoure.
Un tel état de la matière n’existe pas sur notre planète. Cependant on le trouve dans les étoiles
massives constitué uniquement de noyaux (étoiles à neutrons).
Ce calcul, illustre le résultat de l’expérience de Rutherford (1911) qui montre que la matière à
une structure lacunaire (immense vide peuplé par des zones extrêmement denses qui sont les
noyaux). Ces résultats suggèrent aussi que les nucléons qui constituent le noyau des atomes
sont très proches les uns des autres. Comme certains de ces nucléons sont chargés (protons),
on ne peut expliquer la cohésion de ces particules chargées que par l'existence de forces de
cohésion nucléaires propres au noyau. Ces interactions, qui se produisent à très faibles
distances, sont appelées interactions fortes. Ces forces qui ne s'exercent qu'à de très courtes
distances sont analogues, à l'échelle de l'énergie du noyau, à celles qui s'exercent entre les
molécules d'un liquide.
Notre but n'est pas d'essayer d'établir la forme analytique de ces interactions. Nous avons
seulement voulu montrer ici que l'état de la matière tel que nous le percevons peut être en
réalité beaucoup plus complexe. Nous rappellerons seulement que :
- la cohésion des nucléons dans le noyau est assurée par des interactions fortes à très
faibles distances entre nucléons. Ces interactions sont d'une autre nature que les interactions
électrostatiques classiques.
C’est l’énergie nécessaire à la formation d’un noyau quelconque à partir des particules. On
𝑍 + 𝑁 → AZX + 𝐸 (1)
Bilan de masse
∆𝑚 = 𝑚2 − 𝑚1
Généralisation:
La formation d’un atome nécessite une énergie négative (la masse d’un atome est inférieure à
la somme de celles ce ces constituants indépendants).
1
1H + 10n → 21H + 𝐸
∆m < 0, ∆E < 0 → {perte de masse, le noyau de deutérium est plus stable que l’ensemble des
La réaction de formation du noyau de deutérium se fait avec libération d’énergie qui peut être
reliée à la perte de masse par l’équation D’EINSTEIN.
Pour le deutérium :
∆𝐸 = −3,3448. 10−13𝑗
Remarque:
L'unité d'énergie la plus souvent utilisée pour ces calculs est l'électronvolt (eV). Rappelons
que 1 eV = 1,6021892.10-19 Joules.
Pour le noyau de deutérium, l’énergie de liaison exprimée en MeV est donnée par :
56
26𝐹𝑒 , 𝑚𝐹𝑒 = 55,935 𝑢𝑚𝑎
Réaction : 𝑍 + 𝑁 → 5626𝐹𝑒 + 𝐸
Bilan de masse:
∆m = 55,935 - {26 (1,007276 + 0,002381) + (56 – 26 ) ×1,008665 }
∆m = - 0,576 u.m.a Energie :
Sauf dans le cas des isotopes radioactifs, les noyaux sont stables. Cela signifie que si l'on veut
séparer les uns des autres, les nucléons qui constituent un noyau stable, il faut leur fournir de
l'énergie. Cette énergie, appelée énergie de cohésion du noyau (C’est l’énergie nécessaire à
la destruction d’un noyau.) peut être calculée. L'intérêt de ce calcul ne réside pas dans cette
valeur elle-même, mais il se révèle utile pour comparer les stabilités relatives des différents
noyaux.
Soit la réaction :
Bilan de masse :
=> ∆𝑚 = {𝑍 (𝑚 𝑝 + 𝑚 𝑒 ) + (𝐴 − 𝑍) 𝑚 𝑁 } − 𝑚 𝑎𝑡
A
𝑋 + 𝐸̅ → 𝑍 + 𝑁 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝐸̅ ∶ 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜ℎé𝑠𝑖𝑜𝑛 (𝐸̅ = −𝐸)
La destruction d’un noyau nécessite une énergie positive. Cette énergie peut être utilisée (en
partie) lors d’une réaction nucléaire qui transforme le noyau.
𝐸 = 𝑚. 𝐶 2 𝑎𝑣𝑒𝑐 {
𝑚 ∶ 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑒𝑛 𝑘𝑖𝑙𝑜𝑔𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒 (𝐾𝑔)
𝐶 ∶ 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑢𝑚𝑖è𝑟𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑣𝑖𝑑𝑒 (𝐶 = 3. 108 𝑚/𝑠)
Si le système est animé d’une vitesse V d’où une énergie cinétique . L’énergie totale
du système est donc composée de l’énergie au repos et de l’énergie cinétique.
Conséquence.
Si le système (au repos) échange de l’énergie avec le milieu extérieur (par rayonnement ou par
transfert thermique par exemple) sa variation d’énergie ∆E et sa variation de masse ∆m sont
liées par la relation: ∆E = ∆m. C2
Remarque.
Remarque
𝐸𝛼: permet de comparer la stabilité des noyaux entre eux. Les noyaux dont l’énergie de liaison
par nucléon est la plus grande sont les plus stables.
La question qui nous vient à l'idée est : Pourquoi le spectre électromagnétique se limite-il à
ça? Pourquoi n'y a-t-il rien plus à gauche que le violet ou plus à droite que le rouge ? Et bien
en fait nous n'avons représenté ici que ce qu'on appelle le spectre visible, c'est à dire que ce
sont les seules longueurs d'ondes auxquelles nos yeux sont sensibles. Les autres ne sont pas
détectés par les cônes de nos yeux. Mais revenons à notre spectre, il continue donc à gauche et
à droite. Par longueur d'onde décroissante, on voit apparaître les ondes radio, les microondes,
les ondes radar, le rayonnement infrarouge, le fameux rayonnement visible, l'ultraviolet, les
rayons X et les rayons gammas; on a ici un spectre à peu près complet des rayonnements
électromagnétiques.
2.2.2-Le photon
Le comportement d’un rayonnement électromagnétique peut des fois être décrit sous la forme
d’une onde et des fois sous la forme de corpuscules de masse nulle appelés photons. C’est la
dualité onde corpuscule.
L’aspect ondulatoire domine à basse énergie (ondes radio, TV..) et l’aspect corpusculaire
domine à haute énergie (effet Compton, matérialisation…). Pour les énergies intermédiaires
les deux comportements sont présents (effet photoélectrique, interférence…).
Par : M. FEUMO Duplex
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Le grain de lumière appelé photon a une énergie donnée par :
Dans ces domaines d’énergies, on utilise comme unité l’électron Volt (eV) qui est une unité
plus appropriée.
1. 𝑒𝑉 = 1,6 × 10−19𝐽
• la masse de la particule.
• la charge de la particule.
• la vitesse de la particule.
Dans le cas classique ou non relativiste, c’est à dire pour des faibles vitesses par rapport à la
vitesse de la lumière, l’énergie cinétique de la particule est donné par :
Dans le cas relativiste, c’est à dire pour des vitesses proches de la vitesse de la lumière, on a :
Le rayonnement particulaire peut lui aussi être décrit par comportement ondulatoire, c’est à
dire comme une onde. On associe à la particule de masse relativiste m et de vitesse v une
longueur d’onde λ dite longueur d’onde de De Broglie donnée par :
Le tableau suivant donne les masses et charges des particules qui ont le plus d’intérêt pour
nous.
Particules fondamentales Masse au repos Charge en e
uma MeV
Electron 𝑒− 𝑜𝑢 𝛽− 0,00054860 0,511009 -1
Proton p 1,00727663 938,256 +1
Neutron n 1,00866841 939,550 0
Positon 𝑒+ 𝑜𝑢 𝛽+ 0,00054860 0,511009 +1
Puisque la matière vivante est très abondante en atome d’hydrogène dont l’énergie
d’ionisation est de 13,6eV, on classe les rayonnements selon leur effets sur la matière par :
Tous les rayonnements particulaires sont ionisants (ceux de faible énergie n’ont aucun intérêt
pratique). Les rayonnements X et gamma sont ionisants. Par contre les rayonnements visibles,
infrarouges ou ultraviolets sont non ionisants.
• Les rayonnements chargés (e, p, alpha,…) sont dits directement ionisants.
• les rayonnements non chargés (n, RX, R.gamma…) sont dits indirectement ionisants.
La raison est que les ionisations sont produites essentiellement par les particules chargées.
Pour les particules non chargées, traversant le milieu, ce sont les particules chargées
secondaires (surtout les électrons) qui produisent les ionisations.
Lorsqu’un émetteur ou un récepteur d’une onde se déplace par rapport au milieu conduisant la
vibration, la fréquence reçue varie. On distingue schématiquement les cas suivant :
On démontre que si c’est la source S qui se déplace à une vitesse 𝑉𝑠 , la fréquence 𝑓𝑅 reçue par
le récepteur est donnée par :
Ce phénomène peut être mis à profit pour la mesure de la vitesse de déplacement d’un objet
(atome, molécule, cellule…) : c’est la vélocimétrie Doppler.
On démontre que le déplacement relatif en fréquence, mesurée par une sonde, est donnée par :
C’est l’aspect corpusculaire qui domine car l’énergie est grande. Ce sont des photons
d’énergie supérieure à 10keV. En médecine le domaine d’énergie le plus utilisé est compris
entre 50keV et 10MeV. La différence entre rayons X et rayons tient uniquement à leur
origine:
• Les rayons X prennent naissance hors du noyau, lors des transitions des électrons entre
les couches électroniques.
• Les rayons prennent naissance dans le noyau, lors des transitions de nucléons entre
les couches nucléaires.
Les rayons X prennent naissance chaque fois que des particules chargées, animées d’une
vitesse suffisante, entre en collision avec la matière. On distingue les rayons X mous, utilisés
en cristallographie , et les rayons X durs utilisés dans le
domaine médical.
Le principe de la production des rayons X consiste à bombarder une cible métallique (Cu,
Zn..) par des électrons énergétiques, accélérés par une haute tension sous vide d’air. Ces
électrons incidents vont éjecter les électrons des couches atomiques profondes de la cible
créant ainsi un état vacant. Les électrons des couches supérieures vont subir des transitions en
émettant des photons. Les plus énergétiques étant les rayons X. Les électrons incidents
peuvent aussi interagir avec le noyau qui les déviera de leur trajectoire. Cette déviation
s’accompagne aussi d’une émission de photon X. La figure ci-dessous montre un tube à
rayons X.
Le spectre I = f (λ) des rayons X émis résulte de la superposition de deux spectres : le spectre
continu et le spectre discontinu.
Par : M. FEUMO Duplex
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Le spectre continu : L’intensité des photons X est une fonction continue de la longueur
d’onde. Le spectre commence à partir d’une longueur d’onde minimale. L’intensité devient
maximale pour une longueur d’onde λ 𝑚, reliée expérimentalement à λ 𝑚𝑖𝑛 par :
Ce spectre est aussi appelé spectre de freinage. Il est du à l’interaction des électrons incidents
avec les noyaux des atomes de la cible métallique.
Un électron incident d’énergie cinétique Ec, passant assez près du noyau, est attiré par lui
suivant la loi d’attraction de Coulomb. La trajectoire de l’électron s’incurve et la particule est
freinée. Ceci entraîne une diminution de l’énergie cinétique de la particule. Cette fraction
d’énergie cinétique perdue se retrouve sous forme d’un rayonnement électromagnétique X.
Les paramètres influençant le spectre continu sont:
Le spectre discontinu : L’intensité n’est différente de zéro que pour certaines longueurs
d’ondes caractéristiques de la cible métallique. Ces longueurs d’onde correspondent aux
énergies de transitions des électrons entre les couches atomiques et sont notées
Les lettres 𝛼, 𝛽, 𝛾 … … indiquent d’où vient l’électron lors de la transition : 𝛼 veut dire la
première couche au-dessus, 𝛽 la deuxième couche au-dessus…
L’origine du spectre discontinu est due à une interaction électron-électron. Il est aussi appelé
spectre de raies ou spectre caractéristique, et il est assez simple à comprendre. Les électrons
incidents sont accélérés sous une tension accélératrice de telle sorte que leur énergie cinétique
soit supérieure ou égale à l’énergie de liaison des électrons des couches atomiques profondes.
Ils sont alors susceptibles d’éjecter des électrons des couches des atomes de la cible
métallique. Les électrons arrachés sont alors remplacés par les électrons des couches
supérieures. Ces transitions s’accompagnent d’émission de photons X et UV dont l’énergie
totale est égale à l’énergie d’ionisation.
Pour qu’il y ait apparition d’une raie, il faut que l’énergie cinétique soit supérieure à un
certain seuil, d’où la nécessité d’un minimum de voltage. Nous pouvons par exemple faire
apparaître les raies 𝑘𝛼 et 𝑘𝛽 avec une tension élevée. Mais si nous diminuons
progressivement la tension, la raie Kβ disparaîtra.
Il existe une relation entre la fréquence 𝜐 ou la longueur d’onde 𝜆 d’une raie déterminée et le
numéro atomique Z de l’anticathode métallique. C’est la relation de Moseley donnée par :
Cette loi est bien vérifiée pour les raies K, mais ne l’est pas absolument pour les raies L, M,…
La constant 𝑍0 est appelée constante d’écran et dépend de la famille de raies. Elle vaut 𝑍0 = 1
pour les raies K et 𝑍0 = 7,4 pour les raies L. Par contre la constante A dépend de la raie. Sa
valeur pour la raie 𝑘𝛼 est différente de celle pour la raie 𝑘𝛽.
Le rendement énergétique R de l’émission des rayons X par un tube est donnée par :
𝑁 = 𝑁0 𝑒 −𝜆𝑡
Où N est le nombre de noyaux non désintégré à l’instant t, N 0 est le nombre initial de noyaux
et λ est la probabilité de désintégration par unité de temps appelée aussi la constante
radioactive. On définit aussi la demivie ou période T par :
La période est le temps au bout duquel la moitié des noyaux se sont désintégrés. Dans le
domaine médical, à la période physique TP s’ajoute une période biologique TB. Cette période
AZ𝑋∗ → 𝐴𝑍𝑋 +𝛾
Les rayonnements particulaires sont classés en particules légères (𝑒−, 𝑒+) et particules lourdes
(p, n, 𝛼 …).
• Pour les électrons : L’interaction se fait avec les électrons (𝑒− − 𝑒−) ou avec les noyaux
(𝑒− − 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢). L’interaction avec un électron est appelée collision. Elle entraîne un
Les effets subits par la matière sont fonction de l’énergie déposée par la particule le long de sa
trajectoire. Cette énergie est caractérisée par le transfert linéique d’énergie (TEL) qui exprime
le ralentissement ou perte d’énergie de la particule par unité de longueur:
Où ∆E représente l’énergie perdue par la particule sur la longueur ∆x. Le TEL s’exprime
habituellement en (𝑘𝑒𝑉/ 𝜇𝑚).
Exemple : Dans l’eau les électrons d’énergies comprises entre 0,5MeV et 5MeV ont
un 𝑇𝐸𝐿 = 0,2𝑘𝑒𝑉/ 𝜇𝑚. Pour les protons de 1MeV, leur 𝑇𝐸𝐿 = 20𝑘𝑒𝑉/ 𝜇𝑚
Le TEL d’une particule de charge q et de vitesse v, dans un milieu de numéro atomique moyen
Z et dont le nombre d’atome par m3 est n, est donné par la relation de Bethe:
𝑞2
𝑇𝐸𝐿 = 𝑘 𝑛𝑍
𝑣2
Elle représente le nombre d’ionisation par unité de longueur créée par une particule de TEL
donné. La DLI s’exprime en ionisations /𝜇𝑚. ϖ =34eV dans l’air et ϖ =32eV dans l’eau.
On ne peut plus parler de ralentissement des photons car ils ont tous la même vitesse. Les
particules matérielles sont stoppées mais pour les photons il y a une diminution de leur
nombre à la sortie du milieu. C’est le phénomène d’atténuation.
𝑁 = 𝑁0𝑒−𝜇𝑥
Où x est l’épaisseur traversée et 𝜇 est le coefficient linéique d’atténuation. En réalité c’est une
probabilité d’interaction du photon avec le milieu. En réalité, on utilise les intensités I qui sont
proportionnels au nombre de photons N. La loi d’atténuation est alors :
𝐼 = 𝐼0 𝑒 −𝜇𝑥
𝜇=𝜏+𝜎+𝜋
𝜇
De même, nous dirons que le coefficient massique d’atténuation global est la somme des
𝜌 coefficients
massiques d’atténuations par effet photoélectrique , par effet Compton et par effet de
création de paires
𝐸𝑐 = ℎ𝜐 − 𝑊𝑁
ℎ𝜐 = 𝐸𝑐 + ℎ𝜐′
L’énergie des électrons mis en mouvement dans la matière est transférée au milieu. L’autre
partie de l’énergie incidente sera perdue sous forme de photons diffusés.
Nous pouvons dire que l’atténuation est due à une atténuation par transfert d’énergie et à une
atténuation par diffusion d’énergie. Donc les deux coefficients (linéique ou massique)
d’atténuation par effet photoélectrique sont la somme de coefficients (linéique ou massique)
d’atténuation par transfert d’énergie et par diffusion
𝜏 = 𝜏𝑡 + 𝜏𝑑
Le coefficient massique d’atténuation par effet photoélectrique est donné par la loi de Bragg et
Pierce:
L’effet Compton résulte d’une collision entre le photon et les électrons presque libres
(électrons des couches extérieures). L’électron diffusé a une énergie plus petite que le celle du
photon incident. La différence d’énergie est emportée par l’électron sous forme d’énergie
cinétique.
La longueur d’onde 𝜆′ du photon diffusé est reliée à la longueur d’onde 𝜆 du photon incident
par la relation de Compton :
L’énergie des électrons mis en mouvement dans la matière est transférée au milieu. L’autre
partie de l’énergie incidente sera perdue sous forme de photons diffusés.
De la même manière que pour l’effet photoélectrique, nous pouvons dire que l’atténuation est
due à une atténuation par transfert d’énergie et à une atténuation par diffusion d’énergie. Donc
les deux coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par effet Compton sont la somme
de coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par transfert d’énergie et par diffusion.
𝜎 = 𝜎𝑡 + 𝜎𝑑
Par : M. FEUMO Duplex
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Un photon d’énergie minimale égale à 1,022MeV et au voisinage d’un noyau donne naissance
à une paire d’électron positon (e-/e+). Le positon émis se recombine avec un électron du milieu
pour donner naissance à deux photons de 0,511MeV et de directions opposées.
L’énergie initiale du photon se retrouve sous forme d’énergie cinétique de l’électron et des
photons diffusés.
ℎ𝜐 = 𝐸𝑐 + ℎ𝜐′
L’énergie des électrons mis en mouvement dans la matière est transférée au milieu. L’autre
partie de l’énergie incidente sera perdue sous forme de photons diffusés.
De la même manière que pour l’effet photoélectrique et l’effet Compton, nous pouvons dire
que l’atténuation est due à une atténuation par transfert d’énergie et à une atténuation par
diffusion d’énergie. Donc les deux coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par effet
de création de paire sont la somme de coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par
transfert d’énergie et par diffusion.
𝜋 = 𝜋𝑡 + 𝜋𝑑
Le coefficient massique d’atténuation par effet Compton croit à peu près comme Z et croit
lentement avec l’énergie du faisceau incident dont l’énergie doit être au moins égale à
1,022MeV
Tous les trois transfèrent à la matière une partie de l’énergie des photons incidents sous forme
d’énergie cinétique d’électrons mis en mouvement dans le milieu. L’autre partie est perdue
sous forme de photons diffusés dans toutes les directions.
Il vient que les coefficients (linéique ou massique) d’atténuation globale sont la somme de
coefficients (linéique ou massique) d’atténuation par transfert d’énergie et par diffusion.
𝜇 = 𝜇𝑡 + 𝜇𝑑
Avec
𝜇𝑡 = 𝜏𝑡 + 𝜎𝑡 + 𝜋𝑡 𝑒𝑡 𝜇𝑑 = 𝜏𝑑 + 𝜎𝑑 + 𝜋𝑑
Si l’on s’intéresse aux effets produits par les rayonnements sur la matière, c’est la partie
transférée qui mérite l’attention par l’étude du coefficient (linéique ou massique) d’atténuation
On appelle rayon lumineux la droite ou portion de droite suivi par la lumière. Un faisceau
lumineux est l’ensemble des rayons émis par une même source. Un faisceau lumineux peut
être divergent si les rayons lumineux s’éloignent les uns des autres, convergent s’ils se
rapprochent, parallèle si les faisceaux qui le constituent sont parallèles entre eux.
Principe 2- Indépendance des rayons lumineux : Il existe des rayons lumineux qui restent
indépendants les uns des autres (pas d’interaction entre eux).
Principe.3. Les rayons lumineux, traversant la surface de séparation entre deux milieux
différents, obéissent aux lois de Snell-Descartes.
L’expérience schématique ci-dessus, illustre les deux premiers principes. Deux sources
ponctuelles 𝑆 et 𝑆′ émettent de la lumière qui traversent les ouvertures 𝐴 et 𝐴′ et viennent
éclairer les écrans 𝐸 et 𝐸′. On vérifie que la zone éclairée sur chaque écran est homothétique
(voir la définition de l’homothétie dans un triangle) de l’ouverture correspondante 𝐴 ou 𝐴′.
Les centres d’homothétie étant S et 𝑆′. Ceci confirme la validité du premier principe.
La validité de ces principes cesse lorsque les dimensions des objets rencontrés par la lumière
sont du même ordre de grandeur que la longueur d’onde. Si l’ouverture A devient très petite,
la zone éclairée sur l’écran n’est plus homothétique de l’ouverture en A. Les dimensions de
cette zone croissent même quand le diamètre de l’ouverture diminue. C’est la diffraction,
phénomène que l’on peut expliquer par l’optique ondulatoire.
En conclusion les principes de l’optique géométrique restent valables tant que la lumière ne
traverse pas des ouvertures étroites, ce que l’on évite précisément dans les instruments
d’optique.
On observe:
a- Un faisceau cylindrique réfléchi par la surface de l’eau. b-
Un faisceau cylindrique réfracté à travers la surface de l’eau.
1ère loi : Les rayons incident, réfléchi et réfracté sont contenu dans un même plan appelé
plan d’incidence.
3ème loi : Il existe un rapport constant entre le sinus des angles d’incidence et de réfraction.
La constante ne dépend que de la nature des milieux (1) et (2). Elle est appelée indice du
second milieu par rapport au premier et noté 𝑛2/1
Certaines considérations permettent de dire que l’indice relatif de deux milieux (1) et (2) est le
quotient de leurs indices par rapport à un autre milieu (3) pris comme référence.
Le vide est alors pris comme référence et son indice est l’unité.
On définit l’indice absolu d’un milieu (1), noté maintenant n1, par son indice par rapport à
l’air
𝑛2/𝑎𝑖𝑟. Il vient que
𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑛2𝑠𝑖𝑛𝑟
On dit que l’on passe d’un milieu (1) plus réfringent vers un milieu (2) moins réfringent. La
loi de Descartes nous donne que :
L’angle d’incidence est plus petit que l’angle de réfraction. 𝑖 ∈ [0, 𝜆] alors que 𝑟 ∈ [0, 𝜋/2].
C’est r qui atteindra la valeur de 𝜋/2, alors que i atteindra la valeur de l’angle limite 𝜆 ,
donnée par :
Remarque : le sinus de l’angle limite 𝜆 est le rapport de l’indice le plus petit sur l’indice le
plus grand.
On appelle système optique un ensemble de surfaces réfléchissantes et/ou transparentes ayant une face
d’entrée et une face de sortie des faisceaux lumineux. Il existe deux classes de systèmes optiques :
• Les systèmes dioptriques que la lumière traverse de bout en bout, en ne subissant que
des réfractions.
• Les systèmes catadioptriques où la lumière subit une série de réfraction et se trouve
renvoyée par une réflexion dans sa direction initiale.
3.2.1.-Le stigmatisme :
Considérons un point lumineux A qui envoie des rayons lumineux vers un système optique S.
On dit qu’il y a un stigmatisme rigoureux si tous les rayons qui sortent se S passent tous par
un seul point A . A est appelé le point objet et A le point image. On dit que A est une image
rigoureusement stigmatique de A par rapport au système optique S.
A l’exception du miroir plan, le stigmatisme rigoureux est très rarement réalisé. En réalité, les
rayons qui sortent du système passent tous à l’intérieur d’une région entourant A. A un
point objet A correspond une tache image A . Cette tache étant destiné à être vue par des
instruments imparfaits, elle peut être confondue avec un point si ses dimension sont réduites.
C’est le stigmatisme approché.
L’objet est objet réel s’il se trouve avant la face d’entrée du système.
Chaque point de l’espace peut être un point objet ou un point image. L’espace est donc
dédoublé : l’espace objet et l’espace image.
L’espace objet est divisé en deux régions par la face d’entrée du système : Espace Objet Réel
(EOR) et Espace Objet Virtuel (EOV).
L’espace image est divisé en deux régions par la face de sortie du système : Espace Image
Réel (EIR) et Espace Image Virtuel (EIV).
Pour les systèmes catadioptriques la face d’entrée est aussi une face de sortie.
L’état miroir est une surface réfléchissante. Seul le phénomène de réflexion entre en jeu. Le
miroir plan est une surface plane réfléchissante. Il donne une image rigoureusement
stigmatique, symétrique de l’objet par rapport au miroir.
Le dioptre est la surface de séparation entre deux milieux homogènes d’indice différent. Il est
dit dioptre plan si cette surface est plane.
La position de l’objet HA noté p et la position de l’image HA′ noté q sont relié par la relation
de conjugaison :
est le grandissement.
• Le dioptre plan n’est pas un système optique rigoureusement stigmatique. Seul le
stigmatisme approché est réalisé.
La lame à faces parallèles est constituée de deux dioptres plans parallèles entre eux. La lame
est supposée dans l’air, son épaisseur est e et son indice est n.
Les faisceaux incident et émergent sont parallèles : L’angle d’incidence est égal à l’angle
d’émergence.
Le déplacement latéral d est donnée par :
• Si la lame est plongée dans un milieu d’indice n′ il suffit de remplacer n par dans la
formule précédente.
est le grandissement.
• Si 𝑛 > 𝑛′ l’image se trouve après l’objet et si 𝑛 < 𝑛′ l’image se trouve avant l’objet.
• La lame à face parallèles n’est pas un système rigoureusement stigmatique.
3.6- Le prisme :
Le prisme est un milieu transparent limité par deux surfaces planes non parallèles appelées
les faces du prisme. L’arrête du prisme est la droite intersection des deux surfaces planes.
L’angle formé par les deux faces du prisme est appelé l’angle du prisme. La troisième surface
qui n’intervient pas dans la propagation de la lumière est appelée la base du prisme.
Marche d’un rayon lumineux et angles correspondants Convention du signe des angles
Les différents angles sont reliés entre eux par les relations suivantes :
𝐴 = 𝑟 + 𝑟′ 𝐷 = 𝑖 + 𝑖′ − 𝐴
Conventions de signes : Les angles i, i′, r et r′ sont des angles dont la valeur est algébrique. i
et i′ sont positifs s’ils sont du côté de la base par rapport à la normale. Ils sont négatifs s’ils
sont du côté de l’arrête par rapport à la normale. r et r′ ont toujours le même signe que i et i′ .
A et D sont toujours positifs.
Conditions d’émergence : Pour que tout rayons incident sur la première face du prisme puisse
émerger par la deuxième face il faut que les deux conditions suivantes soient vérifiée en
même temps :
1ère condition : L’angle du prisme A doit être inférieur ou égale au double de l’angle
limite λ. Cette condition est nécessaire mais non suffisante.
𝐴 ≤ 2𝜆
2ème condition : L’angle d’incidence i doit être supérieur ou égal à un angle minimum
𝑖0. Cette condition est nécessaire et suffisante. Elle est donnée par la relation
:
𝑖 ≥ 𝑖0 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑖𝑛𝑖0 = 𝑛𝑠𝑖𝑛(𝐴 − 𝜆)
Si 𝐴 > 2𝜆, on a une réflexion totale sur la deuxième face. Celle-ci se comportera comme un
miroir et il n’y a pas d’émergence.
𝑖 = 𝑖′ 𝑒𝑡 𝑠𝑖𝑛𝑖𝑚 = 𝑛 sin 𝑟𝑚
𝐷𝑚 = 2𝑖𝑚 − 𝐴
Le dioptre sphérique est constitué par deux milieux transparents homogènes séparés par une
surface sphérique de rayon de courbure R. Le sommet du dioptre est noté S et le centre de
courbure est noté C. L’axe optique est maintenant un axe orienté dans le sens de la lumière
incidente. Son origine est le sommet S du dioptre sphérique.
3.7.1-Relation de conjugaison:
Considérons un dioptre sphérique de rayon ̅𝑆𝐶̅̅ = R, séparant deux milieux d’indice 𝑛1 et 𝑛2.
Par : M. FEUMO Duplex
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Un objet A distant du sommet du dioptre de ̅𝑆𝐴̅̅ = p donnera une image A′ distante de ̅𝑆𝐴̅̅′ = q.
La relation liant ces grandeurs est donnée par :
où f ′ = ̅𝑆𝐹̅̅′ est la distance focale image et f = ̅𝑆𝐹̅̅ la distance focale objet. Le point F′ est dit
point focal image et F est le point focal objet. Les points focaux sont des points particuliers et
ont les propriétés suivantes :
• Un objet placé à l’infini donne une image au point focal image F′.
• Un objet placé au point focal F objet donne une image à l’infini.
Si 𝛾 est positif l’image a la même orientation que l’objet : on dit que l’image est droite par
rapport à l’objet.
Si 𝛾 est négatif l’image a une orientation inverse de l’objet : on dit que l’image est renversée
par rapport à l’objet.
Les foyers objet et image sont toujours de même nature: ils sont tous les deux réels ou les tous
deux virtuels.
Les foyers sont toujours de part et d’autre du dioptre sphérique. Les distances focales objet et
images vérifient les relations suivantes:
NB Un dioptre à foyers réels est convergent et un dioptre à foyers virtuels est divergent
Remarque importante :
L’axe est orienté selon la direction de propagation de la lumière (de la gauche vers la droite).
Les grandeurs à droite de S sont positives. Les grandeurs à gauche de S sont négatives.
3.7.2-Construction géométrique :
1er rayon : Issu de B, un rayon incident parallèle à l’axe optique principale donne un rayon
émergent qui passe par le foyer image F’.
2ème rayon : Issu de B, un rayon incident passant par le foyer objet F donne un rayon
émergent parallèle à l’axe optique principal.
3ème rayon : Issu de B, un rayon incident passant par le centre du dioptre C n’est pas dévié.
La lentille est l’association de deux dioptres dont l’un au moins est sphérique. Une lentille est
dite mince si son épaisseur est négligeable devant les rayons de courbures des deux dioptres.
Si la condition de minceur est vérifiée, nous pouvons confondre les sommets S1 et S2. Il
existe six sortes de lentilles suivant les rayons de courbures des faces qui la constituent.
3.8.1-Relation de conjugaison :
Considérons une lentille mince d’indice n de rayons de courbures ̅𝑆𝐶̅̅1̅ = 𝑅1 et ̅𝑆𝐶̅̅2̅ = 𝑅2, placé
dans l’air. Un objet A distant du sommet de la lentille de ̅𝑆𝐴̅̅ = 𝑝 donnera une image A’
où f ′ = ̅𝑆𝐹̅̅′ est la distance focale image et f = ̅𝑆𝐹̅̅ la distance focale objet. Le point F′ est dit
point focal image et F est le point focal objet. La définition des points focaux est identique à
celle donnée pour le dioptre sphérique.
Une lentille à foyers réels est convergente et une lentille à foyers virtuels est divergente.
3.8.2-Construction géométrique :
On se base sur le tracé de trois rayons tous issus du point B de l’objet. Ces trois rayons
traversent la lentille et se coupent en un même point qui est la position de B1.
1er rayon : Issu de B, un rayon incident parallèle à l’axe optique principale donne un rayon
émergent qui passe par le foyer image F’.
2ème rayon : Issu de B, un rayon incident passant par le foyer objet F donne un rayon
émergent parallèle à l’axe optique principal.
3ème rayon : Issu de B, un rayon incident passant par le sommet de la lentille S n’est pas
dévié.
On définit la vergence comme l’inverse de la distance focale image. Elle est donnée par
l’expression :
L’unité légale de la vergence est le dioptrie notée 𝛿, la distance focale étant en mètre. La
vergence d’une lentille convergente est positive. Celle d’une lentille divergente est négative.
Le théorème de la vergence énonce qu’un ensemble de lentilles minces accolées est équivalent
à une lentille mince unique dont la vergence est égale à la somme des vergences 𝐶1, 𝐶2, … . .
𝐶𝑛 des lentilles qui constituent cet ensemble.
𝐶 = 𝐶1 + 𝐶2 + ⋯ + 𝐶𝑛
𝐶 = 𝐶1 + 𝐶2
Si le doublet n’est pas accolé, les deux lentilles étant séparées d’une distance e on a:
𝐶 = 𝐶1 + 𝐶2 − 𝑒 × 𝐶1 × 𝐶2
Si en plus le doublet baigne dans un milieu d’indice 𝑛0, la vergence est donnée par
Remarque :
Pour une lentille mince placée dans un milieu d’indice 𝑛0 aura comme vergence :
L’œil a la forme approximative d’une sphère de 12mm de rayon. Il est complété vers l’avant
par une fenêtre transparente plus bombée, fragment d’une sphère de rayons 8mm et 6mm pour
les faces antérieure et postérieure et de 2mm d’épaisseur appelée cornée transparente. Son
indice de réfraction est de 1,377. L’intérieur du globe oculaire comprend une lentille
biconvexe molle distant de 4,5mm de la cornée, appelé le cristallin. Sa structure est feuilletée
(semblable à un oignon) de rayons respectifs 10mm et 6mm pour les faces antérieure et
postérieure.
En raison de sa structure hétérogène son indice croit de l’extérieur vers l’intérieur. Nous lui
attribuerons un indice moyen de 1,42. Un liquide limpide l’humeur aqueuse, d’indice 1,337,
remplie l’espace compris entre la cornée et le cristallin. L’espace limité par le cristallin et la
rétine est remplie par l’humeur vitrée qui est une sorte de gelée transparente d’indice 1,337.
4.2-L’œil théorique
L’œil est un système optique centré dont la puissance est de 60 δ en moyenne pour un œil
normal au repos qui donne d’un objet à l’infini une image sur la rétine. Pour corriger les
défauts dioptriques de l’œil, il est impératif de le décrire grâce à des modèles théoriques. C’est
une description optique qui doit se rapprocher le plus possible de la réalité.
1er modèle: Il assimile l’œil à un dioptre sphérique de rayon 8mm entre les milieux air et
humeur aqueuse d’indice 1,337, suivi à 4,5mm d’une lentille mince, le cristallin, de rayons
respectifs 10mm et 6mm et d’indice 1,42. Les deux faces de la lentille baigne dans un même
milieu d’indice 1,337.
Cet œil est l’association d’un dioptre sphérique et d’une lentille mince, distant de e =4,5mm
l’un de l’autre et baignant dans un milieu 𝑛0=1,337.
2ème modèle : Une autre manière de simplifier encore plus le problème est de considérer que
le système optique composant l’œil est équivalent à un dioptre sphérique. Ce modèle simplifié
est dit œil réduit de Listing dont les caractéristiques sont un dioptre sphérique de rayon
5,5mm séparant l’air et un milieu d’indice 1,337.
L’œil réduit de Listing est un modèle plus simple et fort utilisé pour la description de l’œil.
Nous allons supposer que la rétine et les voies nerveuses sont dans un état physiologique
normal. La vision d’un objet est nette si le système optique formé par l’œil est capable de
fournir une image sur la rétine et que cette image soit stigmatique de l’objet. Nous pouvons
alors imaginer deux sortes de défauts qui donnent une mauvaise vision:
L’œil donne une image stigmatique mais celle-ci ne se forme pas sur la rétine dans certaines
conditions. Ceci se produit si l’œil a une puissance optique qui ne correspond pas à ses
dimensions. L’œil est soit trop puissant soit faiblement puissant.
L’œil n’est pas capable de former une image stigmatique de l’objet. Ceci est le cas lorsque
l’œil n’a pas de symétrie de révolution, en particulier lorsque le dioptre cornéen n’est pas
sphérique. 4.2.2-L’accommodation :
Imaginons un objet placé à une distance p du sommet de l’œil. Son image se forme sur la
rétine à la distance q. Si cet objet se rapproche de l’œil, la distance p va varier mais l’image se
formera toujours sur la rétine à la même distance q. Or d’après la relation du dioptre sphérique
on a :
où D est la puissance de l’œil. Il vient qu’en faisant varier p, tout en gardant q constant,
l’égalité n’est vérifiée que si la puissance de l’œil varie.
Donc quelque soit la distance de l’objet à l’œil, l’image se formera toujours sur la rétine grâce
à une variation de la puissance de l’œil. Ce phénomène est appelé l’accommodation. Il est
naturel de se demander par quel moyen l’œil peut-il faire varier sa puissance. La réponse se
trouve dans la formule de la puissance du dioptre sphérique. La puissance augmente par une
augmentation de l’indice de réfraction et par une diminution du rayon de courbure. En réalité
c’est le cristallin qui réalise cette variation de puissance en faisant varier ses rayons de
𝐴 = 𝐷𝑚𝑎𝑥 − 𝐷𝑚𝑖𝑛
Pour voir les objets rapprochés la puissance est maximale et pour les objets éloignés la
puissance est minimale.
On définit alors le "Punctum Proximum" (ou le PP) par le point le plus proche qui est vu
nettement par l’œil avec sa puissance maximale. La distance entre l’œil et le PP est dite
"distance minimale de vision distincte". De même on définit le "Punctum Remotum" (ou le
PR) par le point le plus éloigné qui est vu nettement par l’œil avec sa puissance minimale. La
distance entre l’œil et le PR est dite "distance maximale de vision distincte".
En écrivant les relations de conjugaison pour les objets placés au PP et au PR, on obtient :
Il vient que :
4. 3-Amétropies sphériques :
Un œil normale est dit emmétrope. L’amétropie sphérique est un défaut de l’œil doué de
stigmatisme mais dont l’image ne se forme pas sur la rétine dans certaines conditions. Nous
pouvons imaginer deux cas de figure. L’œil étant au repos, un objet à l’infini peut donner soit
une image en avant de la rétine soit en arrière de la rétine. Dans le premier cas l’œil est dit
myope et dans le second il est dit hypermétrope (ou hyperope).
4.3.1-La myopie:
Sachant que le PR est le point le plus éloigné que peut voir un œil avec sa puissance
minimale, nous pouvons déduire sa position par construction géométrique soit par l’analyse
des relations de conjugaisons.
Sachant que q> f ′, le signe du PR est négatif. Nous pouvons donc énoncer que le PR d’un
myope est réel. On définit le degré de myopie par la proximité R du PR. Un myope de 2𝛿 veut
Pour corriger un œil myope, il faudrait lui donner la faculté de voir les objets à l’infini grâce à
des lentilles de correction. Pour cela, il faudrait que la lentille de correction donne de l’objet à
l’infini une image au PR de cet œil. La figure suivante montre que le foyer image de la lentille
de correction doit coïncider avec le PR de l’œil.
Donc la lentille de correction est divergente de distance focale f ′ et de vergence C donnée par:
où d est la distance entre le sommet de l’œil et la lentille de correction. Cette distance peut
être négligeable pour les faibles myopies (si PR >> d).
4.3.2-L’hypermétropie:
Dans ce cas l’image se forme derrière la rétine. L’œil est peu convergent ou trop court
Sachant que c’est f ′ > q ceci permet de dire que le PR est de signe positif. Donc le PR d’un
hypermétrope est virtuel. De la même manière le degré d’hypermétropie est donné par la
proximité R du PR. Un hypermétrope de 3𝛿 signifie 𝑅 = +3𝛿.
Dans le cas où le PP est aussi virtuel, l’œil ne peut pas se passer des verres correcteurs.
Concernant la correction, on utilise des lentilles qui donnent d’un objet à l’infini une image au
PR.
où d est la distance entre le sommet de l’œil et la lentille de correction. Cette distance peut
être négligeable pour les faibles hypermétropies (si PR >> d).
4.3.3-La presbytie :
La faculté du cristallin à faire varier la puissance de l’œil diminue avec l’âge. L’amplitude
d’accommodation diminue et le PP s’éloigne avec l’âge, comme le montre la figure ci-
dessous.
Il est probable que le cristallin perde de son élasticité avec l’âge.
La correction de la presbytie consiste à donner d’un objet placé à 25cm une image au PP de
l’œil presbyte. C’est une lentille convergente à n’utiliser que pour la vision de près.
4.4-Astigmatisme:
L’œil est astigmate si celui-ci ne possède pas de symétrie de révolution. C’est exclusivement le
dioptre cornéen qui en est responsable. L’astigmatisme du cristallin est rare et moins
important.
L’œil astigmate possède deux points focaux images qui correspondent aux deux puissances.
La classification des astigmates réguliers est basée sur deux critères qui sont la position des
points focaux par rapport à la rétine et la direction des méridiens principaux.
Selon la position des points focaux, nous pouvons distingués les cas illustrés ci-dessous :
L’astigmatisme régulier est en quelque sorte une double amétropie ou deux défauts à la fois.
Pour la position des méridiens principaux, on utilise la notation universelle de Javal. Les yeux
du sujet sont des cercles gradués en degré et la direction horizontale est 0°-180°.
C’est toujours le méridien de puissance minimale que l’on repère sur la notation de Javal.
Pour la correction de l’astigmatisme il faut utiliser des verres astigmates, c’est à dire des
verres ayant des puissances différentes dans des plans différents. Ces lentilles doivent ramener
les deux points focaux sur la rétine. Si nous prenons l’exemple d’un myopique composé de
degré 2 et 3 dioptries. La lentille de correction aura comme puissance -2 et -3 dioptries et ses
méridiens doivent coïncider avec ceux de l’œil.
Il existe plusieurs types de lentilles astigmates.
Par : M. FEUMO Duplex
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2021/2022
• Cylindriques : Ces lentilles ont une puissance nulle selon leur axe et une puissance
non nulle selon le second.
• Bi-cylindriques : c’est l’association de deux lentilles cylindriques.
• Sphéro-cylindriques : c’est l’association de deux lentilles l’une sphérique et l’autre
cylindrique.
• Toriques : ce sont des lentilles obtenues à partir de tore, c’est à dire un cylindre en
verre qu’on enroule autour d’un axe. On obtient ainsi deux rayon de courbures
• Sphéro-toriques : C’est l’association d’une lentille sphérique avec une lentille torique.
Il existe des techniques qui permettent d’évaluer l’état de réfraction de l’œil et la correction
qui lui convient. Il existe des méthodes subjectives et des méthodes objectives.
• Le trou sténopéique : Si nous plaçons un trou de faible dimension devant un œil ayant
un trouble de la réfraction, la tâche qui se forme sur sa rétine diminue. Ceci permet de
nous renseigner sur l’origine du trouble. Si le trou améliore la vision, l’origine du
trouble est dioptrique. Sinon l’origine du trouble est rétinienne ou nerveuse.
• Les optotypes : Cette méthode ne mesure pas l’amétropie mais cherche directement la
valeur de la correction en améliorant l’image rétinienne par des verres correcteurs.
Pour reconnaître un objet il faut que l’angle sous lequel l’objet est vu par l’œil soit
supérieur au minimum séparable de cet œil.
𝛼 > 𝛼𝑚𝑖𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛼𝑚𝑖𝑛 𝑙𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡
On définit alors l’acuité visuelles V par :
Pour mesurer l’acuité visuelle, on utilise des optotypes, le plus souvent des lettres
d’imprimerie de différentes tailles que l’on observe à une distance d’environ 5m.
ABJJHGDOP
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BCJJFHFHGUGRFRG
………………………..
BDRHGJFHGJHGUVYGYBHVBC
……………………………………..
KUYGHGUYBGHBGUHJZJEIHGJHGJHGUIHGJHF
La correction à l’aide de cette méthode est de ramener l’acuité visuelle à 10/10. Bien sûr
l’appréciation du sujet est essentielle et la méthode est subjective.
Le cadran horaire de Parent : C’est un cadran composé de droite à 15° les unes des
autres et repéré comme l’heure d’une horloge. le sujet est placé à 5m. on lui demande
s’il voit tous les rayons également nets. Les méridiens principaux correspondent à
deux lignes perpendiculaires entre elles. La droite la plus nette correspond au
méridien le moins amétrope et la droite la moins nette au méridiens le plus amétrope.
Des verres cylindriques dont les axes correspondent aux méridiens principaux sont
utilisés pour obtenir une vision nette de toutes les lignes. L’inconvénient est toujours
la subjectivité de cette méthode.
Il existe des méthodes objectives qui permettent de mesurer la valeur de l’amétropie telles que
la skiascopie pour les amétropies sphérique et le kératomètre de Javal pour l’astigmatisme.
Dans une première partie, nous avons vu comment une théorie géométrique de la lumière,
essentiellement basée sur le concept de rayon lumineux, permet d’interpréter simplement la
formation des images à l’aide de lentilles et/ou miroirs. Cette théorie approximative ne rend
pas compte de l’aspect ondulatoire de la lumière. Or, on sait depuis la théorie
électromagnétique de Maxwell et de sa confirmation par Hertz, que la lumière est une onde
électromagnétique. Dès lors, certains phénomènes optiques ne peuvent pas s’interpréter sans
tenir compte de ces aspects ondulatoires. Nous proposons dans ce chapitre une théorie
ondulatoire de la lumière moins complète que la théorie de Maxwell mais suffisante dans de
nombreux cas. Ceci étant dit, nous rappelons quelques résultats de la théorie
électromagnétique afin que le lecteur garde à l’esprit la nature vectorielle et transversale de
la lumière, laquelle permet d’expliquer certains phénomènes qui échappent à la théorie
scalaire.
En 1865, le physicien écossais James Clerk Maxwell publie son troisième et dernier article
autour des phénomènes électriques et magnétiques et perce le secret de la lumière. D’une part,
il réussit le tour de force d’unifier les phénomènes électriques et magnétiques en inventant le
concept de champ électromagnétique pour lequel il donne les lois (20 équations qu’Oliver
Heaviside réduira à 4 et qui forment ce que l’on appelle de nos jours, les équations de
Maxwell).
D’autre part, sur la base de ces équations, Maxwell prédit l’existence d’ondes
électromagnétiques et calcule leur vitesse dans le vide. La valeur qu’il trouve est si proche de
celle de la lumière (mesurée par Fizeau et Foucault avec une assez bonne précision) que la
coïncidence lui semble peu probable. Il écrira:
The agreement of the results seems to show that light and magnetism are a ections of the
same substance, and that light is an electromagnetic disturbance propagated through the feld
according to electromagnetic laws – J.C Maxwell
Dans la suite, nous rappelons quelques résultats concernant les ondes électromagnétiques.
a)-Propagation dans le vide
C’est Kohlrausch et Weber qui déterminèrent les premiers cette vitesse à partir des constantes
électrique et magnétique. Le bon accord avec la vitesse de la lumière permit à Maxwell de
conjecturer la nature électromagnétique de la lumière.
Intéressons-nous à une solution particulière qui joue un rôle important en optique : l’onde
plane progressive harmonique. Il est facile de vérifier qu’un champ électrique de la forme
𝐸⃗ ( 𝑟 , 𝑡 ) = 𝐸0 cos (𝜔𝑡 − 𝑘⃗ . 𝑟 ) 𝑢
⃗ (1.1)
est solution de l’équation d’onde. Cette solution est caractérisée par les paramètres suivants.
𝜔
𝜈= (1.2)
2𝜋
3. Son vecteur d’onde qui indique sa direction de propagation. Sa norme est liée à la
pulsation. En e et, l’onde plane harmonique vérifie
de sorte qu’il s’agit bien d’une solution de l’équation d’onde à condition de poser
Par ailleurs, l’ensemble des points qui sont dans le même état vibratoire à l’instant vérifie
Ces surfaces d’onde se déplacent au cours du temps à la vitesse c. Par définition, la distance
qui sépare deux plans d’onde consécutifs est la longueur d’onde. On a donc , d’où
2𝜋 𝑐
𝜆= = =𝑐𝑇
𝑘 𝜈
Comme on le voit, la longueur d’onde est aussi la distance que parcourt l’onde durant une
période T = 1 .
4. Son état de polarisation décrit par le vecteur unitaire qui se trouve dans le plan
d’onde.
Enfin, on peut montrer que le champ magnétique forme avec et une trièdre
NB. L’état de polarisation peut également tourner à la vitesse angulaire ω en décrivant une
ellipse. Dans ce cas, l’expression (1.1) est à modifier. Pour une telle onde se propageant
suivant l’axe Oz, on écrira
b)-Transport de l’énergie
Dans le vide, une onde électromagnétique transporte de l’énergie sous forme électrique et
magnétique à la vitesse c. Ce mode de propagation de l’énergie est appelé transport radiatif
et permet notamment au soleil de chau er notre belle planète. Le flux radiatif correspondant
est décrit par le vecteur de Poynting
Le flux d’énergie électromagnétique (en watt) rayonnée à travers une surface (S) s’écrit
Intéressons-nous au cas d’une onde plane harmonique se propageant dans le vide. Sachant
que , il vient
On peut retenir que, dans le vide, le transport de l’énergie suit la direction de propagation. Le
flux d’énergie reçue sur un capteur d’aire S situé perpendiculairement à la direction de
propagation s’écrit donc
où le symbole désigne la moyenne temporelle. Ainsi, un détecteur (capteur CCD, œil,...) est
sensible au carré moyen du champ électrique. Dans toute la suite, on appelle intensité du
rayonnement, la quantité
𝐼 = 〈𝐸 2 (𝑟 , 𝑡)〉
Remarque : La notion d’intensité ne doit pas être confondue avec l’intensité lumineuse d’une
source (flux lumineux émis par unité d’angle solide).
La propagation des ondes électromagnétiques est plus complexe dans les milieux matériels,
car la matière interagit avec les champs électriques et magnétiques transportés par l’onde.
Pour décrire le comportement du rayonnement il faut compléter les équations de Maxwell par
des équations qui décrivent la réponse du milieu au champ électromagnétique. Nous allons
considérer exclusivement le cas des milieux diélectriques non magnétiques (comme le verre)
qui jouent un rôle important en optique. Dans de tels milieux, la réponse de la matière à une
onde électromagnétique se traduit essentiellement par l’apparition d’une polarisation. Si le
champ électrique n’est pas trop important, la polarisation s’écrit
𝑝 (𝑟 , 𝑡) = 𝜖 0 𝑥 𝑒 𝐸⃗ (𝑟 , 𝑡)
𝑐
𝑛= = √ 1 + 𝑥𝑒
𝑣
grandeur qui intervient dans la loi de la réfraction. Pour les milieux transparents usuels,
l’indice est de l’ordre de l’unité comme l’indique le tableau ci-dessous.
milieu aire eau verre diamant
indice 1,0003 1,33 1,5 -1,8 2,4
Tab. 1.1 – Quelques indices optiques dans le domaine du visible
Dans ces milieux, la longueur d’onde λ′, distance que parcourt l’onde durant une période,
dépend de l’indice de réfraction puisque
Pour éviter toute confusion, lorsque l’on indiquera la longueur d’onde d’une source
lumineuse, on choisira de préciser sa longueur d’onde λ dans le vide qui ne dépend que de la
fréquence de la radiation.
Si on oublie les aspects quantiques de la lumière, on peut dire que l’ensemble des
phénomènes optiques est très bien décrit par la théorie de Maxwell. Il serait alors tentant
d’adopter un point de vue purement électromagnétique pour appréhender toute l’optique. En
fait, ce n’est pas forcément une bonne idée, pour deux raisons :
• Même pour des situations simples, les équations de Maxwell ont le mauvais goût de
déboucher sur des calculs ardus voire inextricables. Certes, il existe quelques solutions
exactes 3, mais une simplification est souvent nécessaire.
• Historiquement, un modèle fécond et simple à appréhender fut inventé avant
l’avènement de la théorie de Maxwell. Bien qu’approximative, cette approche, dite
théorie scalaire de la lumière, rend compte de la plupart des situations que l’on
rencontre en optique.
Nous cherchons à décrire la propagation de la lumière dans les milieux transparents dont
l’indice de réfraction peut varier dans l’espace. L’approche que nous adoptons est appelée
approximation scalaire car elle repose sur deux approximations:
De plus, on définit l’état vibratoire de l’onde lumineuse par une grandeur scalaire, notée
, qui représente la composante du champ électrique de l’onde électromagnétique le
long de sa direction de polarisation. Localement, l’onde lumineuse présente une structure
d’onde plane de sorte que le rayon lumineux est perpendiculaire à la surface d’onde
(Théorème de Malus).
Il faut savoir que cette approximation se justifie à partir des équations de Maxwell à condition
de supposer que l’indice de réfraction varie sur des échelles bien supérieures à la longueur
d’onde. Dans ce cas, les rayons suivent une trajectoire donnée par le principe de Fermat. Par
ailleurs, cette approximation ne rend pas compte des phénomènes de polarisation: l’onde en
réalité n’est pas scalaire mais vectorielle transversale.
Finalement, dans le cadre de l’approximation scalaire, on peut représenter une onde lumineuse
monochromatique par le champ scalaire
Onde sphérique divergente. Une onde qui rayonne de façon identique dans toutes les
directions depuis un point O, s’écrit en coordonnées sphérique
Onde plane. Éloignons une source lumineuse isotrope à très grande distance. Dans ce cas, les
rayons qui nous arriveront seront quasi-parallèles et les surfaces d’onde quasi-planes. Dans ce
cas, la structure locale de l’onde peut être modélisée par
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Le chemin optique parcouru par un rayon entre deux points A et B, est la quantité
où s désigne l’abscisse curviligne le long du rayon considéré. Cette quantité, homogène à une
longueur, est liée à la durée de propagation du rayon. En effet, entre deux points A et B, cette
durée τ s’écrit
En utilisant 𝜔/𝑐 = 2𝜋/𝜆, on trouve que le long d’un rayon, le déphasage entre deux points A
et B est donné par la relation
Pour une onde monochromatique, le déphasage entre deux points d’un rayon ne dépend que
du chemin optique entre ces points.
En fait, les choses sont un peu plus compliquées, car l’onde monochromatique est une
idéalisation. En réalité, le caractère monochromatique est toujours approché et l’état vibratoire
d’une source quasi-monochromatique se met plutôt sous la forme
où 𝜑(𝑡), dépend du processus d’émission et varie au cours du temps de façon imprévisible sur
une échelle plus ou moins longue, suivant la cohérence de la source (cf. chapitre sur la
2𝜋
∆𝜙𝐴𝐵 = 𝐿𝐴𝐵 + ∆𝜑 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∆𝜑 = 𝜑(𝑡 − 𝜏) − 𝜑(𝑡)
𝜆
Autrement dit, le déphasage entre deux points d’un même rayon présente deux contributions :
l’une qui augmente au cours du trajet à cause de la propagation à vitesse finie, l’autre qui
varie à cause du processus d’émission.
vecteur du plan de longueur A faisant un angle par rapport à l’axe Ox. Un tel
vecteur tournant est appelé phaseur ou vecteur de Fresnel.
L’intérêt de cet outil est qu’il permet de ramener le problème d’une somme de signaux
harmoniques à un problème d’addition vectoriel. Par exemple, imaginons deux ondes
harmoniques de phase et et d’amplitude et arrivant en un point.
L’onde résultante.
a pour représentant vectoriel, le vecteur obtenu en mettant bout à bout les deux phaseurs:
est la longueur du vecteur résultant et l’angle que fait ce même vecteur par rapport à
l’axe Ox. Cette méthode a surtout un intérêt lorsque les signaux que l’on ajoute sont tous
synchrones: dans ce cas, tous les phaseurs tournent à la même vitesse angulaire, et on peut
fixer arbitrairement t = 0 pour simplifier l’étude. Une fois l’amplitude résultante obtenue, on
en tire l’intensité lumineuse
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Exemple
Considérons trois ondes synchrones de même amplitude a arrivant sur un capteur. Cherchons
quel est l’intensité résultant lorsque deux d’entre elles vibrent en phase et en quadrature de
phase (déphasage de ) avec la troisième. Commençons par déterminer l’amplitude A de
l’onde résultante. Appelons avec i (1, 2, 3) les trois phaseurs associés aux trois ondes.
Celles-ci vibrant avec la même amplitude, leurs phaseurs ont tous la même longueur.
Supposons et en phase, et en retard de par rapport à et . Dans ce cas,
est colinéaire à fait un angle de par rapport aux deux autres phaseurs. En
mettant ces trois vecteurs bout à bout, on construit un triangle rectangle dont l’hypoténuse
donne la longueur A
On sait qu’un vecteur du plan de composantes (x, y) peut être associé à un nombre complexe
. Prolongeant la méthode des phaseurs, il est donc tout naturel d’associer
à un signal harmonique , le nombre complexe
L’intérêt de la notation complexe est qu’il permet de faire toute opération linéaire telle que
l’addition, la dérivation ou l’intégration, puis de prendre la partie réelle à la fin sans perdre
d’information. En e et,
Il se trouve que toutes ces opérations sont en générale beaucoup plus simples à mener avec les
grandeurs complexes qu’avec les grandeurs réelles. Le nombre complexe 𝐴 est appelé
amplitude complexe. Sa détermination permet de déduire l’amplitude du signal réel ainsi que
la phase :
Exemple
Lorsque l’on superpose deux faisceaux monochromatiques, l’intensité qui en résulte varie
spatialement entre un maximum qui dépasse la somme des intensités et un minimum qui peut
être nul. Ce phénomène est appelé interférence et concerne tout phénomène ondulatoire. En
optique, son observation est rendue difficile car les sources réelles ne sont jamais absolument
monochromatiques: elles sont le siège de fluctuations aléatoires de phase et d’amplitude qui
brouillent les interférences. Un dispositif de division du front d’onde ou d’amplitude est
souvent nécessaire pour fabriquer, à partir d’une source, deux sources secondaires dites
cohérentes.
Après une introduction au phénomène d’interférence à deux ondes, c’est à de tels dispositifs
interférométriques qu’est consacrée cette partie.
Envisageons tout d’abord deux sources 𝑠1 et 𝑠2 produisant deux ondes monochromatiques non
synchrones, c’est-à-dire de fréquences différentes. Examinons ce qu’il se passe dans la région
où les deux ondes se superposent. En un point M de ce champ d’interférence, l’état
ondulatoire de chaque onde peut s’écrire
où 𝜔1 et 𝜔2 sont deux pulsations différentes. Lorsque 𝑠1 (respectivement 𝑠2) est seule active,
Lorsque deux ondes non synchrones se superposent, l’intensité qui en résulte est simplement
la somme des intensités de chacune des ondes.
Sachant que
On obtient
Avec ∆𝜙 = 𝜙2 − 𝜙1, le déphasage entre les deux ondes. Finalement, si une source S1 produit
en M une intensité 𝐼1 et qu’une deuxième source produit une intensité 𝐼2, alors les deux
avec 𝐿1le chemin optique le long du trajet 𝑆1𝑀 et 𝜑1 la phase à l’origine qui dépend du
processus d’émission.
De la même manière,
de sorte que
1. ∆𝜑 varie de façon aléatoire. C’est par exemple le cas lorsque les deux sources
quasimonochromatiques sont indépendantes. Le processus d’émission fait que 𝜑2 et
𝜑1varient de façon imprévisible avec un temps caractéristique 𝜏𝑐 assez court. Le
détecteur va donc moyenner un grand nombre de figures d’interférences de sorte que
〈𝑐𝑜𝑠∆𝜙〉 = 0. Il n’y’a pas d’interférence. On dit que les sources sont incohérentes.
2. 𝜑2 et 𝜑1 varient de façon imprévisible, mais pas ∆𝜑. On dit que les sources sont
corrélées ou cohérentes (voir le chapitre sur la cohérence). Le cas le plus simple
correspond à deux sources qui émettent constamment en phase :
Quand deux sources synchrones et cohérentes interfèrent, le déphasage ∆𝜙 n’est plus aléatoire
mais dépend du point M. On observe alors une modulation spatiale de l’intensité résumée par
la relation
Le terme franges d’interférences est une autre façon de désigner cette modulation
d’intensité.
Attardons-nous sur le cas où 𝐼1 = 𝐼2 = 𝐼0. L’intensité suit la loi simple
Considérons une onde de phase nulle et une onde déphasée de ∆𝜙, mais de
Il existe des endroits où l’intensité est maximale et égale à 4𝐼0 (et non à 2𝐼0 en l’absence
d’interférence). Ces endroits forment alors des franges brillantes et correspondent à la
Interférence constructive
Deux ondes interfèrent de façon constructive quand leur déphasage est un multiple de
π, c’est- 2
à-dire quandla différence de chemin optique est :
un multiple de longueur d’onde
∆𝜙 = 2𝑝𝜋 𝑜𝑢 𝛿 = 𝑝𝜆 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝 𝜖 ℤ
De même, il existe des endroits où l’intensité est nulle qu’on appelle des franges sombres et
qui correspondent à 𝑐𝑜𝑠∆𝜙 = −1. Dans ce cas, les ondes qui se superposent vibrent en
opposition de phase de sorte que l’onde résultante s’annule : on dit qu’il y a interférence
destructive.
Interférence destructive
Deux ondes interfèrent de façon destructive quand leur déphasage est un multiple
π, impair de
c’est-à-dire quand la différence de chemin optique est un multiple impair de-longueur
demi
d’onde :
𝜆
∆𝜙 = (2𝑝 +1)𝜋 𝑒𝑡 𝛿 = (2𝑝 +1) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝 𝜖 ℤ
2
Quand les ondes qui interfèrent ne présentent pas la même intensité, il n’est plus possible
𝐼𝑚𝑎𝑥 − 𝐼𝑚𝑖𝑛
𝛾=
𝐼𝑚𝑎𝑥 + 𝐼𝑚𝑖𝑛
𝛾 est appelé contraste ou facteur de visibilité. Dans le cas de l’interférence à deux ondes, on a
d) Système interférentiel
Concrètement, pour réaliser au moins deux sources cohérentes, le plus simple consiste à
utiliser l’un des deux dispositifs suivants :
a) Expérience d’Young
Thomas Young 1 réalisa en 1801 une expérience maintenant célèbre puisqu’elle permit de
mettre en évidence le caractère ondulatoire de la lumière. Le dispositif consiste à éclairer à
l’aide d’une source ponctuelle monochromatique S, un écran percé de deux trous identiques 𝑠1
et 𝑠2 relativement proches et équidistants de S. Ces deux trous difractent la lumière et se
comportent comme deux sources ponctuelles secondaires vibrant en phase et produisant sur
Analyse qualitative
Il faut noter que 𝑠1 et 𝑠2 sont dans le même état vibratoire puisqu’ils proviennent du même
front d’onde; en ce sens il y a division du front d’onde. Par conséquent, le déphasage en M
entre les ondes issues de 𝑠1 et 𝑠2 s’écrit
Les franges brillantes sont telles que ∆𝜙 = 2𝑝𝜋 c’est-à-dire 𝑆1𝑀 − 𝑆2𝑀 = 𝑝𝜆. Dans cette
relation, p est un entier relatif qui désigne l’ordre d’interférence.
• Pour 𝑝 ≠ 0, l’ensemble des points M tel que 𝑆1𝑀 − 𝑆2𝑀 = 𝑝𝜆 correspond à une
hyperboloïde d’axe de révolution 𝑆1𝑆2. Dans le plan (xOz) on observe des branches
d’hyperboles et sur l’écran des franges quasi-rectilignes parallèles et horizontales (cf.
Figure 2.3). On peut noter que ces franges n’existent pas toujours puisque la condition
Rappel mathématique
Fig. 5.3 – À gauche : état ondulatoire à un instant donné. On distingue nettement les zones d’amplitude nulle qui
donnent lieu à des franges sombres. À droite : répartition de l’intensité. Les lieux d’égale intensité sont des
branches d’hyperbole de foyer S1 et S2.
b)-Répartition de l’intensité
où 𝐼0 est l’intensité obtenue lorsque l’on masque un trou. En pratique, le champ d’interférence
est assez restreint (limité par le champ de diffraction et l’incohérence de la source), c’est
pourquoi on se place dans le cadre des petits angles : |𝑥| ≪ 𝐷 𝑒𝑡 |𝑦| ≪ 𝐷. Le déphasage vaut:
𝑥 𝜆𝐷
𝐼(𝑥, 𝑦) = 2𝐼0 [1 + 𝑐𝑜𝑠 ( 2𝜋 ) ] 𝑎𝑣 𝑒𝑐 𝑖 = [𝑚]
𝑖 𝑎
Si l’on veut que le phénomène soit visible à l’œil nu, l’interfrange i doit être de l’ordre du
c) Dispositifs équivalents
De nombreux dispositifs se ramènent à l’expérience des trous d’Young. Il s’agit, dans tous les
cas, de produire à partir d’une source ponctuelle, deux sources secondaires par division du
front d’onde.
d’interférence.
Bilentilles de Billet: découpons une lentille mince convergente en son diamètre de façon à
former de demi-lentilles. Plaçons entre ces deux parties un cache opaque d’épaisseur e. Cette
bilentille forme à partir d’une source ponctuelle S deux images cohérentes ponctuelles 𝑆1 et 𝑆2
séparées de la distance
𝑎 = 𝑒(1 + |𝛾|)
où 𝛾 est le grandissement transversale. Par exemple pour un montage 2𝑓′ − 2𝑓′, on a |𝛾| = 1 et
𝑎 = 2𝑒
Miroirs de Fresnel : accolons deux miroirs plans par leur côté de façon à former un angle
faible. Si l’on éclaire le dispositif par une source ponctuelle S, la lumière émergente provient
de deux sources virtuelles 𝑆1 et 𝑆2 cohérentes. On observe donc des franges d’Young dans le
champ d’interférence.
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Fentes d’Young : Les trous d’Young sont simplement remplacés par des fentes horizontales
ce qui permet d’augmenter la luminosité du phénomène sans altérer le contraste.
Tous ces dispositifs ont néanmoins le même défaut : les interférences se brouillent très vite
dès que la source n’est plus ponctuelle (voir le chapitre sur la cohérence).
La fusion, ou union (ou liaison) de noyaux légers fournit une énergie considérable. Ce phénomène est à
l’origine de l’existence des étoiles.
fission sous l’impact d’un neutron fournit de l’yttrium 95 (9395Y ) et de l’iode 139 (13953I ).
2. Calculer l’énergie libérée par la fission d’un atome d’uranium 235 (en MeV), puis
3. Dans ce dernier cas, quelle serait la masse d’eau que cette énergie, récupérée à 100 %
Données complémentaires.
;
Valeur moyenne de la capacité calorifique de l’eau entre 0 et 100 °C, à pression constante :
La fusion de quatre noyaux d’hydrogène en un noyau d’hélium est le bilan d’un des cycles de
réactions se produisant dans le Soleil
Le coefficient d’absorption linéique du Plomb est de 0,79 c𝑚−1 pour des photons de 1 MeV.
a) Quelle est la longueur des photons de 1 MeV? De quel type de photons s’agit-il?
b) Calculer la couche de demi-atténuation du plomb pour ces photons.
c) Quelle est l’épaisseur nécessaire pour atténuer le faisceau d’un facteur 1000?
d) Est-il possible d’arrêter totalement le faisceau incident?
Exercice 2:
Lors de l’absorption d’une onde par une molécule suivie d’une émission de fluorescence,
comment se comparent les longueurs d’onde d’absorption et de fluorescence? Pourquoi?
𝐼1 𝐼2
Calculer les rapports ⁄ 𝐼0 et ⁄ 𝐼0 pour les photons de 20 keV et de 80 keV
2. L’intensité d’un faisceau de 80 keV subit une atténuation de 30% après traversée de 2
cm d’un tissu
a. Calculer la valeur de la CDA de ce tissu pour ces photons
b. Que peut-on dire de la CDA de ce tissu pour des photons de 40 keV ?
Pour réaliser une mammographie, on utilise des rayons 𝑋 d’énergie 𝐸 = 20𝑘𝑒𝑉. On sait que
3𝑐𝑚 de tissu mammaire arrêtent 78% de ces photons par effet photo-
électrique
5. Si vous étiez dans l'espace, est-ce que vous pourriez entendre le bruit que font les
chauves-souris lorsqu'elles se déplacent? Pourquoi?
3. Supposons qu'après avoir regardé les oiseaux un moment, vous faites demi-tour et
repartez à la même vitesse que lorsque vous êtes arrivé. Est-ce que le son des oiseaux
vous paraîtra alors...
Un rayon lumineux dans l’air tombe sur la surface d’un liquide ; il fait un angle 𝛼 = 560 avec
le plan horizontal. La déviation entre le rayon incident et le rayon réfracté est 𝜃 = 13,50.
Quel est l’indice n du liquide ?
Rép. 𝑛 = 1,6
Exercice : Flotteur
1. Un disque en liège de rayon r flotte sur l’eau d’indice n ;
il soutient une tige placée
perpendiculairement en son centre. Quelle est la longueur h
de la partie de la tige non visible pour un observateur dans
l’air ? Citer les phénomènes mis en jeu.
2. Un poisson est posé sur le fond d’un lac : il regarde vers le haut et voit à la
surface de l’eau (d’indice n = 1, 33) un disque lumineux de rayon r, centré
`a sa verticale, dans lequel il aperçoit tout ce qui est au-dessus
de l’eau. a) Expliquer cette observation.
b) Le rayon du disque est r = 3, 0 m.
A quelle profondeur se trouve le poisson ?
On considère une lame à faces parallèles en verre (indice n) plongée dans l’air. Elle peut être
considérée comme l’association de deux dioptres plans parallèles. Il y a donc stigmatisme
approché dans les conditions de Gauss.
1. Faire une figure montrant qu’un rayon d’incidence i a subi `a sa sortie un simple
Une station FM émet sur une onde radio de 105,6 MHz. Si dans l’air, les ondes
électromagnétiques diffèrent très peu de C.
1) Lors d’un orage, un promeneur voit la foudre tomber sur une colline distante de 6,5 km.
19 secondes plus tard, il entend le bruit du tonnerre. Calculez la célérité du son dans l’air.
Justifiez le raisonnement.
Equation de Maxwell-Faraday
Equation de Maxwell-Gauss
Equation de Maxwell-Ampère