D7 – Fonctions

3°
1°) Notion de fonction
Exemple : On considère le programme de calcul suivant :
On prend un nombre, on lui ajoute 2 puis on multiplie le résultat obtenu par le nombre choisi au départ.
Si on prend 4 comme nombre de départ, Si on prend x comme nombre de départ,
Le nombre d’arrivée est : (4 + 2)  4 = 24 Le nombre d’arrivée est : (x + 2)  x = x2 + 2x
Nombre de départ Fonction Nombre d’arrivée

Définition : Une fonction est un procédé qui, à un nombre, fait correspondre un autre nombre unique.
Notation : On note f : x ↦ f(x) et on lit « la fonction f qui à x associe f(x) »
Exemple : On écrit : f : x ↦ x2 + 2x et on lit « la fonction f qui à x associe x2 + 2x ».
On peut écrire aussi : f(x) = x2 + 2x qui se lit « f de x est égal à x2 + 2x »
x2 + 2x est la forme algébrique qui définit la fonction f.
Remarque : Il ne faut pas confondre f qui est une fonction (un processus de calcul)
et f(x) qui est un nombre.
Définitions : La fonction f, à un nombre x, fait correspond un unique nombre f(x).
 On dit que f(x) est l’image (unique) de x par la fonction f.
 On dit que x est un antécédent de f(x) par la fonction f.

x est un f(x) est

f est la fonction
antécédent l’image
Remarques :
 Quand l’image d’un nombre par une fonction donnée existe, elle est unique.
Par exemple, si g(x) = x², l’image de – 3 est 9.
 Quand il existe un antécédent d’un nombre par une fonction donnée, il peut y en avoir d’autres.
Par exemple, si g(x) = x², le nombre 9 a deux antécédents : 3 et – 3.
 Un nombre peut n’avoir aucun antécédent. Par exemple, si g(x) = x², – 25 n’a pas d’antécédent.

2°) Trois façons de connaitre une fonction

1- La fonction est définie par sa forme algébrique. Par exemple : On donne f(x) = 3x – 1
 Pour déterminer l’image d’un nombre, on remplace x par ce nombre dans la forme algébrique et
on calcule.
exemple : L’image de -4 par cette fonction f est : f(– 4) = 3  (– 4) – 1 = – 12 – 1 = – 13
 Pour déterminer un antécédents d’un nombre y, il suffit de trouver une valeur de x qui vérifie
l’égalité f(x) = y.
exemple : Un antécédent de -4 par cette fonction f est : -1 car f(– 1) = 3  (– 1) – 1 = – 4
 Pour déterminer tous les antécédents d’un nombre y, il faut pouvoir résoudre l’équation f(x) = y.
exemple : Pour trouver tous les antécédents de - 4 par cette fonction f, il faut résoudre
l’équation 3x – 1 = – 4.

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3° 2- La fonction est définie avec un tableau de valeurs.
Par exemple : La fonction f est définie par le tableau de valeurs suivant.
x –2 –1,5 –1 –0,5 0 1 2 3 4,5

f(x) –7 –4,25 –2 – 0,25 1 2 1 –2 –10,25

La première ligne correspond aux antécédents, et la seconde ligne correspond aux images.
 – 2 est un antécédent de – 7 par f car f(– 2) = – 7
 l’image de – 0,5 par f est – 0,25 car f(– 0,5) = – 0,25
 0 et 2 sont deux antécédents de 1 par la fonction f car f(0) = 1 et f(2) = 1
3- La fonction est définie avec une courbe représentative.

Dans un repère, la représentation graphique d’une fonction f est l’ensemble des points de
coordonnées (x ; f(x)).
Cette représentation graphique est aussi appelée « courbe représentative de la fonction f ».

 Les images se lisent sur l’axe des ordonnées.

 Les antécédents se lisent sur l’axe des abscisses.
 Pour tracer la courbe représentative d’une fonction définie on utilise un tableau de valeurs
(suffisamment important) qui donne les coordonnées de points de la courbe.

Exemple :
On nous donne ci-dessous la courbe représentative de la fonction h définie par : h(x) = – x2 + 2x +1.
h(x)
 L’image de 1 par la fonction h est 2. 5

 Les antécédents de – 2 par h sont -1 et 3. 4

 On peut savoir que, précisément, le point 3

A (– 1,5 ; – 4,25) appartient à la courbe de h,
2
car :
h(– 1,5) = −(−1,5)2 + 2 × (−1,5) + 1 1
h(– 1,5) = – 4,25

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 x
-1
-2

-3

-4
A
-5

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3° 3°) Fonctions affines
Définition : m et p désignent deux nombres quelconques (fixés).
Une fonction affine est une fonction qui, à tout nombre x, associe le nombre m x + p.
Si on désigne par f cette fonction, alors on peut noter f : x ↦ mx+p ou f(x) = m x + p

Exemple : La fonction f : x ↦ 2x – 1 est une fonction affine car f(x) = mx + p avec m = 2 et p = – 1.

Propriété :
La représentation graphique d’une fonction affine est une droite (d).

Vocabulaire :
Le nombre m est appelé coefficient directeur ou pente de la droite (d).
Le nombre p est appelé ordonnée à l’origine de la droite (d).

Remarque :
On peut utiliser n’importe quelles lettres pour la forme générale d’une fonction affine :
mx + p ou ax + b, ou autres.

Application : À partir de l’expression algébrique d’une fonction affine,

on peut tracer sa représentation graphique grâce à deux points.
On choisit deux valeurs de x et on calcule leurs images.

Exemple : la fonction affine f : x ↦ 2x – 1

x 0 2
f(x) –1 3
Nom du point A B

Propriété : m et p désignent deux nombres tels que f : x ↦ mx + p.

Si f est une fonction affine, alors les accroissements de x et de f(x) sont proportionnels et le
coefficient de proportionnalité est m.
C’est-à-dire que quels que soient les nombres 𝑥1 et 𝑥2 , on a l’égalité f(𝑥2 ) – f(𝑥1 ) = m(𝑥2 – 𝑥1 ).
𝑓(𝑥2 )−𝑓(𝑥1 ) 𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠
Si 𝑥1  𝑥2 , alors 𝑚= soit 𝑚=
𝑥2 −𝑥1 𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑏𝑠𝑐𝑖𝑠𝑠𝑒𝑠

Application Si on connait les images de deux nombres 𝒙𝟏 et 𝒙𝟐 , on peut déterminer le coefficient

directeur m à partir de cette égalité. On peut ensuite calculer l’ordonnée à l’origine p.
Exemple : On veut déterminer les coefficients de la fonction affine f telle que f (2) = 4 et f (4) = 10
𝑓(4)−𝑓(2) 10−4 6
Comme f est affine alors f (x) = m x + p avec : 𝑚= = = =3
4−2 4−2 2
Donc f (x) = 3x + p
Pour déterminer p, on utilise par exemple f (2) = 4, c’est-à-dire que : 3  2 + p = 4.
En résolvant cette équation, on trouve p = - 2.

On a finalement f (x) = 3x – 2.

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3° 4°) Cas particulier : Fonctions linéaires
Définition :
m désigne un nombre.
La fonction linéaire de coefficient m est la fonction qui, à tout nombre x, associe le nombre mx.
(C’est-à-dire le produit de m par x).
Si on désigne par f cette fonction, on peut noter f : x ↦ mx ou f(x) = mx .
Remarque : Une fonction linéaire est un cas particulier de fonction affine (cas où p = 0)
Exemple : La fonction linéaire de coefficient 5 est la fonction f : x ↦ 5x.
L’image d’un nombre x par cette fonction est 5x, c’est-à-dire f(x) = 5x.

Propriété : La représentation graphique d’une fonction linéaire est une droite (d) passant par
l’origine du repère. (Puisque l’ordonnée à l’origine est p = 0)
Le nombre m est le coefficient directeur ou pente de la droite (d).

Soit M un point de la droite (d).

Si, en restant sur la droite (d), on augmente l’abscisse de 1, alors
l’ordonnée augmente de m. On obtient alors le point M’.
Comme la représentation graphique d’une fonction linéaire est
une droite qui passe par l’origine du repère, il suffit de
déterminer un autre point pour pouvoir la tracer.
On choisit pour cela une valeur de x différente de 0 et on calcule
son image.
Exemple : la fonction linéaire f : x ↦ 2x
x 0 1
f(x) 0 2
Nom du point O A
5°) Modéliser une situation de proportionnalité par une
fonction linéaire
Propriété : Une situation de proportionnalité de coefficient de proportionnalité m peut être traduite
par une fonction linéaire de coefficient m.

Exemple (1) : Une voiture roule à vitesse constante de 90 km/h.

Si d(t) représente la distance parcourue (en km) pendant le temps t
(en heures), on a alors le tableau de proportionnalité suivant :
t (en heures) 0 1 1,5 2 4 t
d(t) (en km) 0 90 135 180 360 90t

La distance d(t) est donc proportionnelle au temps t.

On a : d(t) = 90t.
Donc la fonction d est la fonction linéaire de coefficient 90.

Exemple (2) : Lors des soldes, le prix d’un article est réduit de 30%
Si 𝑝(𝑥) représente le prix soldé de l’article en fonction de son prix initial (hors solde) 𝑥 en €,
𝟑𝟎
Comme on sait que : « Réduire de 30%, c’est multiplier par : (𝟏 − 𝟏𝟎𝟎) » (Voir page 2 de la fiche D3)
30
Alors on a : 𝑝(𝑥) = 𝑥 × (1 − 100) = 𝑥 × 0,70
Donc : 𝑝(𝑥) = 0,70 𝑥 et la fonction 𝑝 est une fonction linéaire de coefficient 0,70.

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