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Thermique et matériaux

1. Variété et performance des


matériaux
2. Deux principes d’inertie thermique
3. Aperçu de la logique HQE

Sources : Oliva Jean-Pierre (2001).


L'isolation écologique, Mens : Éd. Terre
vivante.

1. Variété et performance des matériaux

Caractéristiques rentrant en compte pour le choix d’un matériaux :

- Thermique (conduction, isolation, hygrométrie, inertie,…)


- Construction (statique, résistance des matériaux,…)
- Aspect (couleur, surface, etc.)
- Acoustique
- Transparence ou l’opacité
- Facilité de pose
- Facilité de transport
- Disponibilité
- Résistance aux feu
- Critères écologiques (recyclable, écobilans de fabrication…)
- Toxicité
- Sécurité
- Prix
- …

Par exemple, la laine de verre est un matériaux performant pour l’isolation thermique, mais peu
performant pour l’isolation acoustique.

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1. Variété et performance des matériaux

Isolation
Ce qui isole, n’est pas le matériaux, mais c’est principalement l’air qu’il contient.
L’air a un pouvoir isolant à condition d’être piégé dans les fibres ou sous la forme de
micro-bulles.

Exemple : le polystyrène extrudé est un bon isolant car les bulles d’air sont emprisonnées, alors que le
polystyrène expansé, est un moins bon isolant, car les bulles d’air ne sont pas hermétiques.

Les isolants légers :


1. Base minérale
2. Matières plastiques alvéolaires
3. Base végétale ou animales

Les matériaux lourds :


Même s’ils sont très épais, les matériaux lourds sont rarement de très bons isolants.
Mais les matériaux lourds ont en général une capacité d’inertie thermique.

Murs en briques :
Compromis en isolation et inertie.

1. Variété et performance des matériaux

Système de classification

ISOLE (1 à X, la performance augmente)

I Incompressibilité I1 à I5
S Stabilité dans les dimensions S1 à S5
O Comportement à l’eau O1 à O3
L Traction L1 à L4
E Perméance à la vapeur d’eau E1 à E4

Le classement des matériaux par rapport au feu (0 à 4, la performance diminue)

M0 Incombustibles
M1 Non inflammable
M2 Difficilement inflammable
M3 Moyennement inflammable
M4 Facilement inflammable

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1. Variété et performance des matériaux

Sources : Salomon Thierry, Bedel Stéphane (2001). La maison des [néga]watts, Mens : Éd. Terre vivante .

1. Variété et performance des matériaux

Sources : Salomon Thierry, Bedel Stéphane (2001). La maison des [néga]watts, Mens : Éd. Terre vivante .

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1. Variété et performance des matériaux

Sources : Salomon Thierry, Bedel Stéphane (2001). La maison des [néga]watts, Mens : Éd. Terre vivante .

1. Variété et performance des matériaux

Sources : Oliva Jean-Pierre (2001). L'isolation écologique, Mens : Éd. Terre vivante.

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1. Variété et performance des matériaux

Sources : Oliva Jean-Pierre (2001). L'isolation écologique, Mens : Éd. Terre vivante.

COUASNET Yves (2005). Mémento - Propriétés et


caractéristiques des matériaux de construction, Editons Le
Moniteur : Paris, 2005, 248 p.

Référence ENSAM : C MAT 40

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2. Deux principes d’inertie thermique

L'inertie thermique (par absorption) est la propriété d'une masse de matériau à


accumuler puis à restituer une quantité de chaleur

• C'est la capacité thermique d'un matériau qui détermine son inertie. Plus la
capacité thermique est élevée, plus le matériau est capable de stocker et de
restituer des quantités de chaleur.

• Une pierre, un mur (maçonnerie) ensoleillé reste chaud longtemps après le


coucher du soleil et pour les mêmes raisons, une cave reste fraîche même en
plein été. C'est la forte inertie thermique du mur qui permet ce phénomène. La
capacité thermique dépend de trois paramètres propre à chaque matériau :

– La conductivité thermique
– La chaleur massique
– La masse volumique

2. Deux principes d’inertie thermique

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2. Deux principes d’inertie thermique

La notion d’inertie exprime une « résistance » propre à un changement d’état ou de


régime

Le changement d’état auquel l’inertie s’oppose peut-être provoquée :


-soit par des variations de la température extérieure
- soit par des variations des flux thermiques dissipés à l’intérieur du logement (apports
solaires pénétrant à l’intérieur de l’habitat, apports internes de chaleur, circulation
d’air frais…)

Ces 2 types d’actions induisent des comportements thermiques distincts et font


intervenir des propriétés différentes des matériaux : il s’agit des 2 principes de
l’inertiie

2. Deux principes d’inertie thermique

Cas n°1 :
Lorsque l’inertie thermique de définit par rapport à des flux dissipés à l’intérieur d’un
logement isolé (chauffage, climatisations, apports solaires, apports internes …), les
éléments importants sont :

La surface d’échange, cad la surface des matériaux intérieurs en contact avec les flux
thermiques;
L’effusivité thermique* qui est fonction de la conductivité thermique, de la masse
volumique et de la chaleur massique
L’épaisseur, cad la profondeur de pénétration possible du flux thermique dans le
matériau

Ainsi, en cas d’apports solaires importants le risque d’inconfort par surchauffe est
d’autant plus important que l’effusivité des matériaux de stockage et que la surface
d’échange avec les matériaux est faible.

* Le flux qui traverse le mur est directement proportionnel à l'effusivité

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2. Deux principes d’inertie thermique

Diffusivité : a = λ / ρC [en m2 /S] Effusivité : b = ( ρ λ C)1/2 [en J(/m2 .°C.S)1/2]

Tableau in « L’habitat écologique » de Friedrich Kur

2. Deux principes d’inertie thermique

Cas n°2 :
Lorsque l’inertie thermique de définit par rapport à une onde thermique provenant de
l’extérieur à laquelle est soumise une paroi située en façade, on s’applique à
connaître le déphasage (cad le retard de conduction de chaleur dans le temps).
Les paramètres déterminants sont alors :

La résistance de la paroi, cad (l’épaisseur) / (conductivité thermique - λ)


La capacité surfacique, cad (chaleur massique) x (épaisseur)

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2. Deux principes d’inertie thermique

Quelques remarques valables pour l'habitat en climat tempéré.

• La capacité thermique d'une paroi est surtout utile que si elle est placée du côté
intérieur du bâtiment et isolée des conditions climatiques extérieures.

• Construire en "forte inertie", c'est donc utiliser des matériaux lourds à l'intérieur de
l'habitat afin de stocker la chaleur solaire et d'atténuer les variations de température
interne.

• À l'inverse, une maison à "faible inertie" montera vite en température au moindre rayon
de soleil sans possibilité de stocker la chaleur solaire. Les écarts de température
internes seront importants. Les risques de surchauffe élevés.

• Une forte inertie est surtout utile en cas d'occupation permanente. Une faible inertie
peut être intéressante pour des locaux à usage intermittent.

• La prise en compte pour l'habitat d'une forte inertie thermique dans la conception offre
de nombreux avantages tant au point de vue du confort de l'usager que de celui de
l'économie d'énergie et d'une logique de développement durable. Mais attention, il n'y
a pas de systématisme à son utilisation !


2. Deux principes d’inertie thermique   
Inertie et ordre de grandeur

Le CSTB propose une méthode simplifiée pour quantifier l’inertie d’un bâtiment :

Coefficient d’inertie thermique = Σtoutes les surfaces [(masse surfacique utile de chaque paroi intérieure) x (surface)]
surface habitable
unité en kg / m2

Classe d’inertie
Masse par m2 habitable (kg/m2) Classe d’inertie
< 100 très faible
100 ≤ inertie < 150 faible
150 ≤ inerte < 400 moyenne
≥ 400 forte
Tab : Définitions des classes d’inertie thermique en fonction de la masse des parois
par m2 habitable

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2. Deux principes d’inertie thermique

Inertie et ordre de grandeur


Pour un logement individuel isolé de plein-pied et de 100m2 habitable

A- Inertie très faible (60kg/m2)


. Plancher bois sur isolant
. Un plafond léger (plâtre sous isolant)
. Des murs isolés par l’intérieur (ou murs à ossature bois)
. Cloisons légères (carton + plaques de plâtres)

B - Inertie faible (138kg/m2)


. Idem que A avec des cloisons en carreaux de plâtre

C - Inertie m oyenne (230kg/m2)


. Idem que A mais avec un plancher lourd (10cm de béton sur isolant)

D. Inertie forte (520kg/m2)


. Un plancher en béton
. Murs lourds isolés par l’extérieur
. Cloisons lourdes
. Un plafond lourd (toiture terrasse)

Remarque :
La présence d’un plancher lours, pour une maison de plein pied, conduit au moins à une inertie moyenne, ce qui prouve
qu’une maison à ossature bois peut facilement être confortable, même en été.

2. Deux principes d’inertie thermique

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2. Deux principes d’inertie thermique

Sources : Oliva Jean-Pierre (2001). L'isolation écologique, Mens : Éd. Terre vivante.

2. Deux principes d’inertie thermique

Sources : Oliva Jean-Pierre (2001). L'isolation écologique, Mens : Éd. Terre vivante.

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2. Deux principes d’inertie thermique

Sources : Oliva Jean-Pierre (2001). L'isolation écologique, Mens : Éd. Terre vivante.

2. Deux principes d’inertie thermique

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2. Deux principes d’inertie thermique

2. Deux principes d’inertie thermique

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2. Deux principes d’inertie thermique

Sources : Oliva Jean-Pierre (2001). L'isolation écologique, Mens : Éd. Terre vivante.

3. HQE (Haute qualité environnementale)

14 Cibles pour la construction

Infos : www.assohqe.org
Les référentiels
Système de management environnemental : http://www.assohqe.org/docs/sme.pdf
Définition explicite de la qualité environnemental : http://www.assohqe.org/docs/deqe.pdf

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