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MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Science de la Nature et de la Vie
Filière : Biologie
Spécialité : Science de l’environnement
Thème
Soutenu publiquement
Le : 30 /05/2016
Devant le jury :
Nous remercions les honorables membres du jury qui nous ont font
et Mr BRADAI lyès)
FATMA
Dédicaces
Mon père.
Ma mère.
ZINEB
Liste des abréviations et symboles
Abréviation Signification
CE Conductivité Electrique
pH Potentiel d’Hydrogène
EH Equivalent habitats
T Température
°C Degré Celsius
CI continental intercalaire
NO3- Nitrate
NO2- Nitrite
11 Résultats des Charges polluantes (DCO, DBO5, MES) des Annexe (02)
eaux brutes et traitées (Du 26 Aout 2015 à 23 Mars 2016).
12 Résultats des analyses (N-NO2, N-NO3) des eaux brutes et Annexe (02)
traitées (d’Octobre 2015 à Janvier 2016).
List des photos
03 Dessaleur 15
04 Lagune aéré 15
05 Aérateur 15
06 Bassin de finition 15
13
05 Localisation géographique de la station d’épuration de Sidi
Khouiled (ONA ,2009)
16
06 représentation de la station d'épuration de Sidi Khouiled
(Dywidag, 2010).
07 Lagunage naturel 19
10 28
Variation mensuelle de la Température des eaux usées brutes
et traitées dans la station de Sidi Khouiled.
30
11 Variation mensuelle de l’oxygène dissous des eaux usées brutes
et traitées dans la station de Sidi Khouiled.
32
13 Variation mensuelle de la conductivité électrique des eaux
usées brutes et traitées dans la station de Sidi Khouiled.
34
14 Variation mensuelle du pH des eaux usées brutes et traitées
dans la station de Sidi Khouiled.
40
20 Variation mensuelle de rendement de la DCO dans le temps.
45
23 Variation mensuelle des nitrites des eaux usées brutes et
traitées dans la station de Sidi Khouiled.
45
24 Variation mensuelle de rendement du nitrite dans le temps.
SOMMAIRE
Introduction
PARTIE BIBLIOGRAPHIE
PARTIE EXPERIMENTALE
Présentation du
champ de
Hassi Messaoud
Production 2016
Introduction
Introduction général
L’eau est une ressource naturelle très limitée dans les régions arides et semi-arides. En
Algérie, les ressources en eau existantes sont menacées par une pollution causée par les rejets
d'eaux urbaines et industrielles dans les milieux récepteurs. Ces rejets peuvent contenir de
nombreuses substances, sous forme solide ou dissoute, ainsi que de nombreux micro-
organismes pathogènes, qui menacent la qualité de l’environnement dans son ensemble
(Degrémont, 2005, Von Sperling, 2007).
Le traitement de ces rejets s’avère indispensable afin de lutter contre leurs effets nocifs.
Différentes techniques de traitement sont utilisées quelles soient biologiques (lagunage
naturel ou aéré, boues activées ou lits bactériens), physicochimiques (la coagulation-
floculation, la précipitation ou l’oxydation) ou membranaires (l’osmose inverse, la nano
filtration ou l’électrodialyse) (Edeline, 1997, Degrémont, 2005). En cela, les systèmes de
traitement des eaux par lagunage sont une alternative adéquate. Elles fonctionnent comme
assimilateurs biologiques en retirant des composés tant biodégradables que non
biodégradables, ainsi que les micro-organismes pathogènes.
Dans le Sahara algérien, le procède de traitement par lagunage est encore très peu
répandu de nos jours, il n’existe que quelques stations de lagunage qui ont été très récemment
mises en œuvre (les stations d’EL Oued et d’Ouargla) (Idder et al 2011).
La station d’épuration par lagunage aéré est l’une des composantes du projet
d’aménagement entrepris par les pouvoirs publics pour tenter de résoudre les problèmes de la
remontée de la nappe phréatique et de l’assainissement dans la cuvette de Ouargla, a été
lancée en 2009 (ABHS, 2007). A cet effet, les eaux usées urbaines de la ville de Sidi
Khouiled qui sont essentiellement d'origine domestique, sont traitées par la STEP de Sidi
Khouiled qui réduit les charges polluantes par lagunage aéré. Ces eaux sont acheminées vers
Sebkhet d’Om R’enb (ONA, 2009).
La première partie concerne la synthèse bibliographique. Cette dernière présente les trois
chapitres suivants : La présentation de la région d’étude, la station d’épuration de la ville Sidi
Khouiled, et la épuration biologique par lagunage aéré.
La deuxième partie est réservée à l'étude expérimentale qui se divise en deux chapitres : le
chapitre Matériel et méthodes où est relatée la méthodologie d'échantillonnage, le matériel et
les méthodes d'analyse utilisées et le chapitre Résultats et discussion, consistant à traiter les
résultats des analyses effectuées, et à les interpréter.
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CHAPITRE I
Présentation de la
région d’étude
Production 2016
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
Dans ce chapitre, on présentera la région d’étude. Il est essentiel de bien connaitre la zone
d'étude afin de déterminer sa situation géographique, ses conditions climatiques, ses ressources
hydriques, l’évolution des populations locales pour déterminer l’influence de ces conditions sur la
qualité et la quantité des eaux usées dans cette ville.
I.1 .Situation géographique :
Ouargla est l'une des principales oasis du Sahara algérien. Elle se situe
approximativement, à 750km d'Alger (Samson, 1941). La daïra de sidi khouiled s'étend sur
131 km², Entourée par Hassi Ben Abdellah, Aïn Beida et N'Goussa . Elle est située à 5 km au
nord-est d'Aïn Beida. Située à 149 mètres d’altitude, la ville de Sidi Khouiled a pour
coordonnées géographiques une latitude: 31° 58' 47'' nord. Et une longitude: 5° 25' 6’’.
3
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
I.2. Climat:
Pour caractériser le climat de la ville de sidi khouiled, les données climatiques (2004-
2014) de l'office national de la météorologie (O.N.M, 2015) d’Ouargla ont été utilisées.
Tableau 01: Données météorologiques de la ville d'Ouargla (2004-2014) (O.N.M, 2015).
Insolation
Tm TM Vent
T moy P (heures Evap
min max max H (%)
(°C) (mm) par (mm)
(°C) (°C) (m/s)
mois)
Janvier 5,01 18,75 17,69 9,1 244,77 55,63 90,7 61
Février 6,65 21,08 18,97 0 ,63 241,83 60,9 129,15 51,68
Mars 10,58 25,8 21,5 4,2 259,09 60,9 204,5 45,25
Avril 15,2 30, 37 23,93 2,13 280,9 72,18 254,52 39,32
Mai 19,25 34,89 26,29 1,46 300 ,9 66,18 327,09 33,81
Juin 24,85 40,28 28,99 0,73 253,2 57,36 400 28 ,53
Juillet 28,33 43,70 30,7 0,31 327,18 64,63 464,43 25,71
Août 27,11 42,83 30,26 1,7 330,73 56,09 419,6 29,41
Septembre 23,63 37,73 27,7 3,55 269,04 55,8 300 38
Octobre 17,52 32,18 24,94 6,71 265,28 48,63 230,6 44,31
Novembre 10,44 24,16 20,93 7,16 249,68 43,18 133,25 54,86
Décembre 5,8 19,18 18,44 4,17 223,28 45 88,8 57,26
Année 30,91 24,19 41,76 274,21 57,2 3033,48 42,42
(cumul*/moyenne)
I.2.1.1 Températures
Les températures d’Ouargla sont nettement plus contrastées que dans les autres oasis
Sahariennes (ROUVILLOIS-BRIGOL ,1975). Elles jouent un rôle très important par son
influence sur les autres paramètres météorologiques tel que l’évaporation et le taux de
l’humidité de l’atmosphère.
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Chapitre I : Présentation de la région d’étude
I.2.1.2 précipitations
Les pluies sont rares et irrégulières d'un mois à un autre et à travers les années. Les
pluies tombent essentiellement au printemps et en automne avec un maximum en janvier de
9,1 mm. Les précipitations annuelles sont de l'ordre de 41,76 mm (Tableau 01).
I.2.1.3 vents
Les vitesses les plus élevées sont enregistrées durant la période allant d'avril à juillet,
avec un maximum de 72,18m/s durant le mois d’avril. Ces vents occasionnent des gênes
importantes en transportant des quantités considérables de sables et contribuent à
l'assèchement de l’atmosphère (Tableau 01).
L'humidité relative de l'air est faible avec une moyenne annuelle de 42,42% (2004-
2014), elle varie sensiblement en fonction des saisons de l'année. En effet pendant l'été, elle
diminue jusqu'à 25,71 % au mois de juillet, sous l'action d'une forte évaporation et des vents
chauds. Elle s'élève en hiver et atteint une moyenne maximale de 61% au mois de Janvier
(Tableau 01).
I.2.1.5 L'évaporation
Dans la région d’Ouargla comme partout en milieu aride, l'évaporation est toujours
plus importante sur une surface nue que sous le couvert végétal surtout en été. Cela s'explique
par les fortes températures et le fort pouvoir évaporant de l'air et des vents desséchants.
Elle est d'un cumul annuel de l'ordre de 3033,48 mm/an avec un minimum de
88,8mm en décembre et un maximum de 464,43mm en juillet (Tableau 01).
I.2.1.6 L'insolation
5
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
35 80
30 70
60
25
50
20
40 Tmoy(°C)
15
30 P(mn)
10
20
5 10
0 0
Q3=3,43 P/ (M-m)
6
Chapitre I : Présentation de la région d’étude
Le quotient pluviothermique est d'autant plus élevé que le climat est plus humide (Dajoz,
1985). A partir de ce climagramme, nous constatons que l'étage bioclimatique de la région
d’Ouargla est saharien à hiver doux, puisque Q3 est égal 1,56.
Ce développement démographique a été également étudié par Chaba (2002) qui signalait
que " les découvertes des champs pétroliers à sa périphérie ouest et le rôle régional que lui ont
accordé les pouvoir publics sur le plan institutionnel, civil et militaire, Ouargla a connu une
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Chapitre I : Présentation de la région d’étude
Les extensions urbaines soutenues par une plus forte croissance démographique
saharienne soulèvent des problématiques nouvelles en matière d'aménagement et de gestion
de l'espace. Différents éléments participent dans les dysfonctionnements que connaît
aujourd'hui l'agglomération, notamment dans son rapport avec l'environnement. La remontée
et la pollution de la nappe phréatique superficielle en constituent des exemples prégnants
(Kouzmine, 2007).
Les ressources en eau sont d’origine souterraine à Ouargla, comme dans la plupart des
oasis sahariennes. Dans ce contexte, la région de Ouargla fait partie des deux grands
ensembles aquifères du Sahara septentrional, qui sont le continental intercalaire et le
complexe terminal. Ces deux systèmes aquifères de part leur dimension spatiale renferment
d'importantes ressources en eau (KHADRAOUI, 2006).
La ressource principale des eaux de sidi khouiled .Ce dernier caractérisé par 03 nappes :
La nappe phréatique repose sur une épaisse couche imperméable, qui s’étend tout au long de
vallée de l’Oued m’ya. Sa profondeur varie de 1 à 3m dans les zones urbaines et de 0,5 et 0,9m
dans les zones agricoles. Elle affeure dans les zones des chotts et peut attiendre15m de profondeur
(ROUVILLOIS-BRIGOL, 1975). La qualité des eaux de cette nappe est très dégradée. La
conductivité est très forte, elle augmente en allant du Sud vers le Nord. A Safioune, la
conductivité varie de 199 à 214 mS/cm à 25°, ce qui correspond à environ 250-300 g/l de sel.
(Bonnard et Gardel, 2003).
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Chapitre I : Présentation de la région d’étude
Cette nappe est ascendante dans le pays des foggaras au Touat, Gourara et Tidikelt et a
des températures moyennes de 20° à 30°C, une salinité qui va de 1,5 à 2,5 g/l. Dans le Bas
Sahara, elle est par contre profonde et varie de 1000 à 1500 m avec une température à la
surface pouvant atteindre 66°C et une teneur en sels variable de 2 à 5 g/l (BRLBNEDER,
1999).
Cette nappe se trouve à une profondeur jusqu’à 120 m, elle s’écoule du sud ouest vers le
nord et nord-est. Sa salinité varie de 2 à 3 g/l, ses eaux sont utilisées pour l’irrigation.
2- La nappe Sénonien
Elle se trouve dans une formation calcaire à une profondeur de 120-260,5, elle est utilisée
pour la consommation journalière.
La nappe albienne se trouve à des grandes profondeurs 1000 m, la température des ces
eaux allant de 50C°.Cette nappe est utilisée pour l’irrigation et la consommation journalière.
9
CHAPITRE II
Présentation de la
station de
Sidi Khouiled
Production 2016
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled
La station d’épuration de Sidi Khouiled ,mise en service en 2009, a été réalisée par la
société allemande Dwydag pour le compte de l’ONA.
La ressource principale des eaux de Sidi Khouiled c’est la nappe complexe terminale
(Sénonien), elle est utilisée pour la consommation journalière. La proportion de la couverture
en eau consommé est estimée 85%, grâce à deux forages.
Tableau 03:caractéristiques des eaux de forage de la ville de Sidi Khouiled (l’ADE, 2015).
10
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled
manière autonome alimente la nappe phréatique par un volume de 698 mille de m3, donnant
un rejet des eaux usées dans le milieu récepteur de 1,08 millions de m3 par an, (ONA, 2015).
Sabkhat Oum R’Neb a été choisie comme exutoire final pour les eaux usées traitées et les
eaux de drainage. Elle s'étend sur une superficie totale de près de 7,15 ha. La salinité élevée
caractérisant sa nappe phréatique et son sol (croûte d'inflorescence saline) est la cause
11
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled
Le rejet des eaux dans ce milieu va en faire une nouvelle zone humide qui sera
fréquentée par les populations d'oiseaux. De plus, ce site peut constituer dans le futur un
milieu de récupération des sels (Photo N°01).
Eau de drainage
Kherroubi et Debboune
Photo Nº 01: Arrivée des eaux usées traitées et eaux de drainage à Sebkhat « Ome R’Neb ».
La station d’épuration est située à proximité d’Oum R’Neb de l’autre coté de la rote de
Sidi Khouiledvers Hassi Ben Abdalah. Elle est limitée à l’est et au nord, par des dunes. Et à
l’ouest et au sud, par des palmeraies. La surface totale de la STEP de l’ordre de 3,5 ha.
12
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled
Figure N° 05: Localisation géographique de la station d’épuration de sidi khouiled (ONA 2009).
II-3-Schéma de la station
La station de lagunage aéré est conçue pour traiter les effluents urbains de
l’agglomération de Sidi Khouiled jusqu’à l’horizon 2030. Elle est constituée des éléments
suivants : le relevage et prétraitement des effluents bruts (poste de relevage, dégrillage et
dessablage), le premier étage de lagunage aéré, le deuxième étage de lagunage aéré, les
lagunes de finition et le traitement des boues par lits de séchage.
13
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled
Bassin d’aération
3300 1179 2,8
(A1)
Bassin d’aération
3300 1179 2,8
(A2)
Bassin d’aération
2200 880 2,5
(B1)
Bassin de finition
3282 2188 1,5
(F2)
14
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled
15
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled
16
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled
La station fonctionne sur la base des procédés de traitement biologique extensif par
lagunage aéré, elle est composée de 05 bassins de traitement dans lesquelles la charge
biodégradable de l'effluent est détruite par voie bactérienne,
En aval des lagunes d'aération se situent les deux lagunes de décantation, appelées aussi
lagunes de finition, son rôle est de réduire à des teneurs très basses les polluants peu ou pas
éliminés.
17
CHAPITRE III
Epuration biologique
Production 2016
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère
L’épuration des eaux usées par les procédés de lagunage se caractérise d’abord par sa
grande simplicité. Une autre caractéristique importante est son grand pouvoir tampon face aux
variations de charges organiques ou hydrauliques, en raison du temps de rétention
hydraulique qui est beaucoup plus élevé que dans les autres procédés.
III.2.Lagunage
III.2.1. Définition
Le lagunage est une technique biologique d’épuration des eaux usées, ou traitement
assuré par une combinaison de procédés aérobies et anaérobies impliquant un large éventail
de microorganismes (essentiellement des algues et des bactéries). Le lagunage consiste en
succession des bassins peu profonds, il permet de traiter : la pollution carbonique, pollution
bactériologique, et partiellement d’azote et phosphore, (Bouhana Amal ,2014).
III.2.2.Principe
Le lagunage consiste à établir un écoulement lent par gravité des eaux usées dans
plusieurs bassins de rétention peu profonds en éliminant le risque d’infiltration dans les eaux
souterraines. L’épuration efficace s’obtient en faisant passer l'eau successivement dans les
différents bassins. Chacun ayant une fonction différente dans l'épuration. L'eau est filtrée par
une succession de plantes aquatiques, de microplanctons et par du gravier. Elle est ensuite
dispersée via un drain de dispersion, (Félix et al, 2013).
III.2.3.Fonctionnement
Le lagunage est une technique d’épuration des eaux usées basée sur la filtration naturelle
des eaux par des chaînes alimentaires aquatiques. Une station de lagunage, c'est d'abord une
18
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère
succession de bassins (de 3 à 5) de 0,40 m à 1,20 m de profondeur dans lesquels les eaux
usées s'écoulent par gravité. Elles y séjournent pendant plusieurs semaines pendant lesquelles
les éléments polluants vont se décomposer. Il est nécessaire d'utiliser des fosses ou des
bassins de prétraitement (dégraisseurs, déshuileurs, dessaleurs...). Les eaux usées finissent
leur parcours dans une mare « naturelle » dans laquelle on introduit des espèces animales
sensibles, indicateurs biologiques de la qualité de l’eau (anodonte, mollusque, épinoche),
(Félix al et, 2013).
III.2.4.1.Lagunage naturel
Le phénomène mis en place est simple, le traitement par lagunage naturel est constitué d’une
série de bassins artificiels (05 bassins), généralement trois bassins. Le temps de séjour est
généralement 03 semaines, (Baritse, 1989).
19
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère
III.2.4.2.Lagunage à microphytes
Le principe consiste à faire passer les eaux usées à travers des lagunes non plantées,
qui sont réservées au développement du plancton. Le métabolisme algal s’accompagne d’une
forte production d’oxygène qui est utilisé par les bactéries aérobies pour la minéralisation des
composés organiques. Les algues utilisent le gaz carbonique libérés pour la photosynthèse
(Bachi, 2010).
III.2.4.3.Lagunage à macrophytes
Il est constitué de plantes telles que les roseaux et les massettes. Les bassins sont
généralement de plus faible surface et mois profond 0,6 à 0,8m ou la charge polluante est plus
faible. L’effet épuratoire est dû principalement à la faculté de ces plantes d’extraire les
éléments nutritifs de la colonne d’eau, (Doulye, 2002).
Composé de plusieurs bassins, dont les premiers sont équipés d’un dispositif
d’aération artificiel. L'oxygénation est dans le cas du lagunage aéré apportée mécaniquement
par un aérateur de surface ou une insufflation d'air. Ce principe ne se différencie des boues
activées que par l'absence de système de recyclage des boues ou d'extraction des boues en
continu. L'adaptabilité de cette filière aux conditions climatiques doit être étudiée plus en
20
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère
détail. Le temps de séjour dans les bassins varie en fonction des conditions climatiques et
donc indirectement affecte les rendements attendus, (Aerm, 2007).
Les bassins anaérobies ont une profondeur de 3à5m, il ressouvient les eaux usées de
charge organique très élèves les matières décantables présentent dans les eaux usées se
déposent sur le fond pour former les boues et subissent digestion anaérobies assurée
principalement par les bactéries acidogènes et méthanogènes (dégagement de CH4, H2S) le
temps de séjour relativement court ou moins un jour, (KHATTABI, 2002).
Dans ce type de bassin, l'oxygène n'est maintenu que dans la partie supérieure et la plus
grande partie des matières inertes en suspension et des matières biologiques non oxydées
décantent au fond du bassin, où elles subissent une décomposition anaérobie. Le bassin peut
être modifié pour comporter un compartiment séparé de décantation capable de fournir un
effluent clarifié (KHATTABI, 2002) :
21
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère
Ressouvient un effluant très charger par les MO, et les MES, et les dimensions de
bassin maturation dépend des normes de rejet (qualité de microbiologique) à faible
profondeur entre 1à 1,5m .le but de ce bassin est d’éliminer les germes pathogènes le temps
de séjour c’est de 3à5jour, (KHATTABI, 2002).
III.2.6.1. Avantages
III.2.6.2. Inconvénients
Le temps de séjour dans le lagunage naturel est très élevé (peut aller jusqu'à 50 jours) par
rapport au lagunage aéré (quelques jours).
22
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère
III.2.7.2. Superficie
La superficie nécessaire dans le lagunage naturel est très importante par rapport au lagunage
aéré.
Il n'y a pas de consommation d'énergie pour le lagunage naturel, par contre dans les lagunages
aérés une consommation d'énergie pour l'aération est obligatoire
23
CHAPITRE IV
Matériel et
méthodes
Production 2016
Chapitre IV : Matériel et méthodes
Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus
grand soin doit être apporté, il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en
sera donnée. L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les
caractéristiques physico-chimiques de l’eau (gaz dissous, matières en suspension, etc.)
(RODIER, 2005).
24
Chapitre IV : Matériel et méthodes
IV.2.Analyses physico-chimiques
Pour déterminer la température des eaux prélevées, nous avons utilisé l’oxymètre
(Oxi340) permettant, au même temps, la mesure de L'oxygène dissous.
IV.2.3.PH
La détermination de la DCO est primordiale pour connaitre les volumes à analyser pour le DBO5
suivant la relation suivante Volume de la prise d'essai:(DBO₅)=DCO (mg/l) × 0.80 pour les eaux
urbaines.
La détermination des matières en suspension dans l'eau est réalisée par filtration ou
Centrifugation d'un volume aliquote, séchage à 105°C et pesée (Cirad, 2004). Dans notre cas,
nous avons appliqué la méthode de filtration sur papier filtre sur des échantillons d'eau de 100
ml. Ce méthode est appelé pesée différentielle.
25
Chapitre IV : Matériel et méthodes
Selon Rodier et al. (2005), il s'agit de filtrer l'eau et de déterminer le poids des matières
retenues par pesée différentielle. Le calcule de la teneur en MES est donné par l'expression
suivante: MES=1000(M1-M0)/V où M1 : représente la masse en (mg) de la capsule
contenant l'échantillon après étuvage à 150c°, M0 : représente la masse en (mg) de la capsule
vide et V : représente le volume de la prise d'essai.
Ils sont dosés par colorimétrie, à l’aide d’un spectrophotomètre de type DR/2000, qui
donne par lecture directe, les concentrations de chaque élément. Le dosage des nitrites,
nitrates et phosphates ont été réalisés au niveau du laboratoire de la station.
26
CHAPITRE V
Résultats et
discussion
Production 2016
Chapitre V Résultats et discussion
Après avoir présenté les outils méthodologiques nécessaires pour la réalisation de notre
travail, dans ce chapitre nous procéderons à l’interprétation et à la discussion des résultats de
notre étude. A travers ces résultats, nous essayerons de déterminer les performances
épuratoires de la STEP de Sidi Khouiled. Ainsi, en matière de lagunage, les résultats, que
nous avons obtenus, seront comparés avec d’autres obtenus dans d’autres pays en
développement (Aout 2015-Mars 2016).
1. Température
La température est un facteur abiotique important. Sa mesure est nécessaire, étant donné
le rôle qu’elle joue dans la solubilité des gaz, dans la dissociation des sels dissous et dans la
détermination du pH .La température agit également comme facteur physiologique sur le
métabolisme et la croissance de la plupart des organismes vivant dans l’eau, notamment ceux
microscopiques (WHO, 1987) .
Les valeurs des températures des eaux brutes variaient de 16,8 à 30,3 C°, et entre 14,8
et 24,4C° pour les eaux épurées, soit une moyenne de 19,5C° durant la période d’étude. Cette
valeur est inférieure à la norme de rejet de l’OMS appliqué en Algérie (30 C°) .La
représentation graphique des températures (figure 10) nous permet de confirmer le constat
fait sur l'augmentation des températures des eaux brutes et traitées, d'un mois à un autre, liée à
la variation thermique ambiante au cours des saisons, et en fonction des conditions
climatiques de la zone d’étude . Ce facteur influe sur la vitesse d’évapotranspiration, et sur
l’activité biologique des microorganismes.
Il est important de noter que, comme pour l’oxygène dissous, les températures peuvent
présenter une variation selon le profil vertical des couches d’eau des bassins. La période de
27
Chapitre V Résultats et discussion
stratification thermique est généralement attribuée à la période chaude (Oudra, 1990 ; Cohu
et al, 1994).
35
30
25
20
T(C°)
15
10
5 eau brute
0 eau traitée
jours
Figure N°10: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la Température des eaux usées brutes et
traitées dans la station de Sidi Khouiled.
2. L’oxygène dissous
La concentration en oxygène dissous d’une eau est fonction de plusieurs facteurs, à savoir
; la température, la pression atmosphérique et la salinité (Rhallabi, 1990), ou alors de
l’intensité de l’activité photosynthétique. En effet, l’oxygène dissous provient soit de
l’atmosphère par diffusion, soit de la photosynthèse des organismes autotrophes,
essentiellement les algues. Il est consommé lors de la respiration des animaux et végétaux
présents dans l’eau, de la décomposition des matières organiques par les micro-organismes
aérobies et de l’oxydation de certaines substances chimiques (WHO, 1987).
Les valeurs d’oxygène dissous, généralement, est élevée à la sortie par rapport à l’entrée,
avec une moyenne 1,16 mg/l pour l’eau brute, et 2,8 mg/l pour l’eau traitée, ce dernier est
inférieur à la norme de rejet de l’OMS (1989) appliquées en Algérie (5 mg/l).
28
Chapitre V Résultats et discussion
Les faibles teneurs en oxygène des eaux brutes, peuvent être expliqué par les
canalisations fermées du réseau d'égout et ne sont pas au contacte à l'air.
La concentration maximale en oxygène des eaux traitées atteint 4,4mg/l dans le mois
d’Octobre, provient principalement de l'action photosynthétique des algues qui sont
développées dans le bassin de finition, ainsi l'eau arrivant à ce bassin comporte de l'oxygène
provenant des aérateurs. La valeur minimale 1,4mg/l notée dans le mois de Mars, est due à
l'élévation de la température de l'air, où l'augmentation de la température provoque la
diminution de l'oxygène dissous en raison de sa plus faible solubilité, mais aussi à cause de sa
consommation accrue par les être vivants et les bactéries qui se multiplient.
Comme une autre aidée, selon Savary (2010), l’évolution de l’oxygène dissous peut être
liée à la présence de matière organiques, de microorganismes, à une insuffisance du
traitement, à la perturbation des échanges atmosphériques à l’interface (présence de graisse,
d’hydrocarbures, de détergents, etc.).
Belghyti et al (2009), notait que l’importance de l’oxygénation des eaux est très claire
puisque la présence d'oxygène dissous conditionne les réactions de dégradation aérobie de la
matière organique et plus généralement l'équilibre biologique des milieux hydriques. Dans les
réseaux d'assainissement des eaux usées, sa disparition complète s'accompagne généralement
de l'apparition d'H2S dans l'air, provenant de la réduction des composés soufrés présents dans
les effluents, et corrélativement du phénomène d'attaque acide du béton des canalisations. Par
contre sa présence inhibe les activités dénitrifiantes de la flore spécialisée. La comparaison
des valeurs en oxygène dissous dans nos échantillons d'eaux usées bruts analysées permet de
déduire que ces eaux usées sont de qualité moyenne à très mauvaise.
29
Chapitre V Résultats et discussion
4,5
4
3,5
O2(mg/L)
3
2,5
2
1,5
1 Eaux entrée
0,5
0 Eaux sortie
Jours
Figure N°11: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de l’Oxygène dessous des eaux usées
brutes et traitées dans la station de Sidi Khouiled.
3. La salinité
Les valeurs de la salinité des eaux usées brutes dénotent une instabilité au cours de toute
la période d'étude. Ainsi, cette variation est reflétée par l'enregistrement d'un maximum de
6,5g/l (15 février) et d'un minimum de 2,7g/l (14 mars). La moyenne pour toute la période
d’étude est de 3,3 g/l. Les valeurs élevées de la salinité des eaux brutes peuvent être
expliquées par l'infiltration des eaux de la nappe phréatique dans le réseau d’assainissement.
A l'opposé, la salinité des eaux traitées ne change pas beaucoup et son intervalle est borné par
un minimum de 2,8g/l et un maximum de 5g/l, donnant la moyenne de 3,15 g/l (Figure 12).
Pour les eaux traitées malgré l'évaporation on constate une faible variation de la salinité
suite aux grandes superficies des bassins de lagunage, on ne constate pas une variation de la
concentration en sels. D’une façon générale la concentration moyenne de la salinité des eaux
traitées est inférieure à celle des eaux brutes dues principalement à la précipitation des sels
dissous de l'eau au fond du bassin, (Dahou et Brek, 2013).
30
Chapitre V Résultats et discussion
7
6
Salinité (g/l)
5
4
3
2
1 Eaux entrée
0 Eaux sortie
Jours
Figure N°12: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la salinité us des eaux usées brutes et
traitées dans la station de Sidi Khouiled.
4. La conductivité électrique
La conductivité électrique est l’une des plus importantes pour le contrôle de la qualité des
eaux usées, elle traduite le degré de minéralisation globale d’une eau, et nous renseigne sur le
taux de salinité (N’diaye et al ,2011).
Les valeurs de la conductivité électrique (CE) des eaux usées brutes oscillent entre 5110
et 11380 μS/cm soit moyenne de 6070μS/cm attestant d’une forte minéralisation de ces eaux.
Les valeurs de la conductivité des eaux usées traitées oscillent entre 5260 et 9010 μS/cm
soit une moyenne de 6042 μS/cm (figure 13). Ces valeurs dépassent la norme algérienne de
réutilisation agricole de 3 μS/cm (Arrêté du 02/01/2012).
Selon Abissy et Mandi (1999), il est probable que l’augmentation de la conductivité des
eaux est également liée à des processus comme le lessivage des minéraux du sol, la
minéralisation de la matière organique ou le phénomène d’évapotranspiration des algues. Les
valeurs trouvées ont pour origine la forte salinité de l’eau potable de la zone d’étude
(Boutayeb et al, 2012). On peut aussi ajouter une autre probabilité d’augmentation de la
conductivité liée au phénomène d’évaporation des eaux usées des lagunes à cause d’élévation
des températures saisonnières.
31
Chapitre V Résultats et discussion
12000
10000
CE (μS/cm)
8000
6000
4000
2000 eau brute
0 eau traitée
jours
Figure N°13: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la conductivité électrique des eaux
usées brutes et traitées dans la station de Sidi Khouiled.
5. Le pH
La mesure du pH des eaux usées donne une indication sur l’alcalinité ou l’acidité de ces
eaux. Il est important pour la croissance des micro-organismes qui ont généralement un pH
optimal variant de 6,5 à 7,5. Des valeurs de pH inférieures à 5 ou supérieures à 8,5 affectent
directement la viabilité et la croissance des micro-organismes (MARA, 1980 ; WHO, 1987).
Le pH est donc l’un des paramètres les plus importants de la qualité de l’eau. Il doit être
étroitement surveillé au cours de toutes opérations de traitement (RODIER, 1996). Les
valeurs de pH enregistrées dans l’eau de la station Sidi Khouiled sont comprises entre 7,49 et
8,47et; variant en fonction de la saison.
La figure 14 présente les variations des valeurs du pH dans la station. Les eaux usées
brutes ont un pH qui oscille entre 7,96 et 8.4 Les plus faibles valeurs ont été observées en fin
d’automne et en hiver, tandis que les valeurs maximales sont attribuées à la période estivale.
Lors de son passage dans les bassins de lagunage, l’eau usée a tendance à acquérir un pH plus
faible.
Les écarts entre les valeurs de pH à l’entrée et à la sortie de station sont varient pendant
la période allant d’Aout à Mars, autrement dit, pendant la période où les températures sont
élevées et l’éclairement important ; alors que, de Septembre à Mars, cet écart est atténué, ne
32
Chapitre V Résultats et discussion
dépassant pas une unité pH. À l’entrée de la station, le pH des eaux est proche de la neutralité,
avec parfois, une légère tendance à l’alcalinisation. Ceci est attribué à la contenance des eaux
souterraines (utilisées pour la production de l’eau potable) en ions bicarbonate (TORRENS et
al. 2010). Lors du passage de l’eau usée dans les bassins de lagunage, il y a un développement
de bactéries dégradantes de la matière organique et de micro-algues. Ces dernières, par le
biais de la photosynthèse, consomment le CO2 dissous dans l’eau aboutissant à une
alcalinisation, selon l’équation (1) (Bouarab, 2000 ; El Hachemi et al. 2012) :
En hiver par contre, lorsque les micro-algues sont peu abondantes, le pH des eaux reste
proche de la neutralité dans les différents bassins de la station d’épuration. Pendant les
périodes printanière et automnale, caractérisées par un développement moyen du
phytoplancton, on observe des valeurs de pH intermédiaires, de l’ordre de 8. Dans ce sens,
Maiga et al ont considéré que les valeurs de pH qu’ils ont obtenues, sous climat sahélien
(Ouagadougou), dans une gamme de 5,6 -8,6, Sont de nature à favoriser le développement
bactérien nécessaire à la dégradation biologique des polluants organique.
Plusieurs auteurs (Davoust, 1985 ; Chiaa, 1987 ; Oudra, 1990 ; Rhallabi, 1990 ;
Bouarab, 2000 ; Fqih Berrada et al. 2000) relient les variations de pH dans les bassins de
stabilisation des eaux usées aux activités biologiques et biochimiques, notamment la
photosynthèse.
33
Chapitre V Résultats et discussion
8,6
8,4
8,2
8
Ph 7,8
7,6
7,4
eau brute
7,2
7 eau traitée
Jours
Figure N°14: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) du pH des eaux usées brutes et traitées
dans la station de Sidi Khouiled.
La concentration en MES des eaux usées brutes fluctues énormément entre 74 et 452
mg/l, avec une moyenne de 209,37 mg/l. Ces valeurs peuvent être ainsi considérées comme
inférieures à celles caractérisant les eaux résiduaires, par exemple, dans la station
d’Errachidia du Maroc (Hamid et al, 2014) où les matières en suspensions à l’entrée varient
entre 366 mg/l et 815 mg/l, avec une moyenne de 499 mg/l. Cette valeur reste inférieure à
celle trouvé à Sidi Senoussi à Algérie 500 mg/l, (Chachoua et Seddini, 2013) et à celle
trouvée à Sanaa au Yémen 813 mg/l, (Raweh et al ,2011).
34
Chapitre V Résultats et discussion
En 2010, Farouche et al, disent que dans le pays chaux ou méditerranéens, le maintien à
un niveau élevé toute l’année de la biomasse algale joue un rôle prépondérant sur
l’élimination des germes pathogènes .Toutefois, ils précisent que son action se limite aux
seules lagunes naturelles, et que lagunes aérées ne permettent jamais le développent d’un
abandon phytoplancton.
La station de Sidi Khouiled assure un bon abattement des MES. Avec un rendement
épuratoire qui passe d’un minimum de 10,25 % au mois d’Aout à un maximum de 85,17 %
au mois Février (figure 15). Donc, il apparaît que l'augmentation de ce rendement suit celle
de la charge de l'eau brute. Le rendement moyen pour toute la période d'étude 59,30 % est très
inferieurs de celui obtenu par Serraye (2014) pour la STEP de la ville d’El-Oued de l’ordre
d’environ 79 % sur toute l’année. En effet, le rendement moyen pour les MES pour la station
par lagunage naturel en milieu désertique (Oasis de Figuig) du Maroc est de 50 % (EL
Hachimi, 2012).En Tunisie, Koundi (2002) signalait que le rendement moyen pour les MES
au niveau des stations de lagunage est de 79%. A S’anaa (Yémen), Raweh et al. (2011) ont
obtenu un rendement moyen de 86,4%.
35
Chapitre V Résultats et discussion
500
450
400
350
300
250
200
150 eaux entrée
100 eaux sortie
50
0
Figure N°15: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la MES des eaux usées brutes et
traitées dans la station de sidi khouiled.
90
80
70
60
MES %
50
40
30
Rendement %
20
10
0
Mois
La DBO5 est une expression pour indiquer la quantité d’oxygène qui est utilisée pour la
destruction de matières organiques décomposables par des processus biochimiques,
(Fathallaa et al, 2014).
36
Chapitre V Résultats et discussion
Les valeurs de la DBO5 des eaux brutes se situent dans un intervalle qui va du minimum
de 90mg/l au maximum de 316 mg/l avec un moyenne de 177 mg/l. Cette valeur et inférieure
à celle trouvées à Oujda Maroc avec un moyen de 511 mg/L(Rassam et al ,2012) , et 467,27
mg/L à Emir Algérie (Chachoua et al ,2013) , et inférieures aussi à ceux trouvées à Sanaa
Yémen de 1137 mg/l(Raweh et al ,2011). La variation mensuelle de la DBO5 des eaux usées
brutes dépend de la dilution ou de la concentration de la pollution des eaux selon le débit
rejeté qui est également influencé par les conditions climatologiques (la forte évaporation),
(Ounoki et Achour, 2014).
Tandis due celle des eaux traitées varient entre 28 mg/l et 97,5mg/l. donnant une
moyenne générale de 50,81 mg/l pour les huit mois d’étude. (Figure 17) .Cette valeur dépasse
la norme de rejet de l’OMS (1989) appliquées en Algérie (<30 mg/l).
Ces résultats mettent en évidence une chute des teneurs de la DBO5 entre l’entrée et la
sortie, s’expliquant par la présence de micro-organismes qui vont consommer et assimiler les
nutriments constitués par la pollution à éliminer .Ces micro-organismes sont essentiellement
des bactéries (O.I.E, 2001).Cependant EL Hachemi (2011) souligné, que le système de
lagunage n’assure pas une élimination complète de la matière organique, mais la
transformation d’une grande partie de celle-ci de matière organique dissoute à matière
organique particulaire sous forme de biomasse algale, bactérienne et zooplanctonique. Le
phénomène est plus observé en été.
37
Chapitre V Résultats et discussion
250
200
DBO5 (mg/l)
150
100
50 eau brute
0 eau traitée
jours
Figure N°17: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la DBO5 des eaux usées brutes et traitées
dans la station de Sidi Khouiled.
90
80
70
60
DBO5 %
50
40
30
Rendement %
20
10
0
Mois
38
Chapitre V Résultats et discussion
Les valeurs de la DCO à l’entrée varient entre 97.5mg d’O2/l à partir du mois du
Septembre et 643mg d’O2/l au mois de janvier avec une moyenne de 385.43 mg d'O2/l
(Figure 16), celles à la sortie varient entre 29.6mg d’O2/l et 152mg d’O2/l avec une moyenne
de mg118.67 d’O2/l. Cette concentration qui semble faible par rapport à celles caractérisant
généralement les eaux résiduaires, en moyenne 645 mg/l, par exemple, dans la station
expérimentale de Maroc (Hamid et al, 2014). Elles peuvent être retenues par filtration ou
centrifugation (Rodier, 2009). Sa concentration moyenne mensuelle au niveau de l’effluent
brut est de l’ordre de 146 mg/L, qui inférieure à 600mg/L considérée comme la valeur
marocaine seuil de rejet indirect (Ministère de l’Environnement du Maroc, 2002). D’autre
part, les valeurs enregistrées sont au-dessus de la norme algérienne (90 mg/l). La DCO
évolue en sens inverse avec l’oxygène dissous, ce qui traduit une probable utilisation de
l’oxygène pour la dégradation de la matière carbonée (Koné, 2002). La réduction de la
demande chimique en oxygène peut être expliquée par la diminution de la matière organique
complète par oxydation chimique des molécules oxydables continues dans l'eau.
Par comparaison entre les valeurs de DCO des eaux brutes et celle des eaux traitées, nous
notons un bon rendement qui dépasse 71,43%. Ceci dénote l'efficacité du traitement par
lagunage aéré de la station dans l'élimination de cette pollution organique. D’ailleurs, le
rendement moyen estimé à 71.64% se rapproche de celui mentionné par Mensous (2011)
dans son étude sur la station de Ouargla, ayant atteint 78%, et de ceux obtenus par Maiga et
al. (2006), variant entre 65% et 84%. Ces derniers signalent que les rendements de la DBO
sont plus importants que ceux de la DCO, puisque le système d’épuration par lagunage réduit
considérablement la partie biodégradable. Comme il faut rappeler que Koundi (2002) un
abattement moyen de la DCO de 73% pour les stations d’épuration par lagunage de Tunisie.
39
Chapitre V Résultats et discussion
700
600
500
DCO (mg/l)
400
300
200
100 eau brute
0 eau traitée
Jours
Figure N°19: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la DCO des eaux usées brutes et traitées
dans la station de Sidi Khouiled.
90
80
70
60
DCO %
50
40
30
Rendement %
20
10
0
Mois
40
Chapitre V Résultats et discussion
d’Ependes et de Merrakech. Toutefois cette charge reste largement inférieure à celle de Sanaa
au Yémen .Cette charge reste similaire avec la charge de la STEP de Montréal et Said Otba.
Tableau N°05 : Concentration des principaux indicateurs de pollution (DBO5, DCO, MES) à
l’entrée de la STEP de Sidi Khouiled par rapport au d’autres stations
Durant les huit mois, ce rapport reste inférieur à 3. Cela montre que les eaux usées entrants
à la STEP de Sidi Khouiled sont facilement biodégradables.
L’azote est présent dans les effluents sous différentes formes : azote organique (Norg),
azote minérale (ammoniac NH3, ion ammonium NH+), nitrates (NO3-), nitrites (NO2-)
41
Chapitre V Résultats et discussion
Les valeurs des nitrates obtenues après analyses, varient entre 0.747 mg/l et 1.210 mg/l à
l’entrée et de 0.327/l à 0.848 mg/l au rejet, avec une valeur moyenne de 0. 585mg/l. on
constate que les taux de nitrates ont augmenté considérablement au niveau des eaux traitées
par rapport aux eaux brutes (figure 21). Les faibles teneurs en nitrates au niveau des eaux
brutes sont probablement dues au fait que l’azote contenu dans les eaux résiduaires
domestiques a essentiellement une origine humaine. On estime environ 13g/jour d’azote rejeté
par un être humain adulte, sous forme essentiellement organique, présent dans l’urine
(CHOCAT ; 1997). C’est donc sous les formes organiques et ammoniacales que l’azote est
présent dans les eaux usées que devront traiter les stations d’épuration. Ainsi, le transfert dans
l’égout, véritable réacteur biologique, entraîne la réduction de ces nitrates, essentiellement en
azote gazeux (CHOUBERT, 2002). L’élimination biologique de l’azote s’organise selon
deux phases successives que sont la nitrification et la dénitrification, antagonistes du point de
vue de l’oxygène
Les nitrates n’ont pas été détectées, leur concentration est donc inférieure à 0,5 mg/L.
ceci est en concordance avec les résultats de OUAZZANI (1987) et de BOUARAB (1988)
qui ont signalé que les concentrations des nitrites et des nitrates dans les stations de traitement
des eaux usées par lagunage restent insignifiantes. Ça confirme également l’avis d’OUDRA
(1990) qui signale que le suivi des concentrations en ammonium seul suffit pour tracer
l’évolution de l’azote dans une station de lagunage.
Selon Potelon et Zysman (1998), les nitrites présentent une forme transitoire instable
lors de la nitrification ou la dénitrification, leur présence dans le milieu naturel est faible. Les
concentrations obtenues pour les nitrites concordent avec celles de Derradji et al. (2007)
pour les eaux superficielles dans le nord-est algérien, Mouni et al. (2009) pour les eaux de
l’oued Soummam en Algérie et Ahmed Baig et al. (2009) pour les eaux de surface de la ville
de Jamshoro au Pakistan.
42
Chapitre V Résultats et discussion
mer du Nord (l’azote est souvent le facteur limitant pour la croissance des algues en milieu
marin). Le NH+4 en lui-même n’est pas nuisible mais peut se transformer sous certaines
conditions en ammoniac (NH3), un gaz soluble dans l’eau et toxique pour la vie aquatique.
Par comparaison entre les valeurs de NO-3 des eaux brutes et celle des eaux traitées, nous
notons un bon rendement qui dépasse 38.09 Ceci dénote l'efficacité du traitement par
lagunage de la station dans l'élimination de cette pollution.
1,4
1,2
1
NO3 (mg/l)
0,8
eau brute
0,6
eau traitée
0,4
0,2
0
Octobre Novembre Décembre
Mois
Figure N°21: Variation mensuelle de la NO-3 des eaux usées brutes et traitées dans la station
de Sidi Khouiled.
90
80
70
60
50
NO-3
40 Rendement %
30
20
10
0
Octobre Novembre Décembre
Mois
43
Chapitre V Résultats et discussion
D’après les résultats obtenus, au cours de la campagne d’étude, on remarque que la teneur
en nitrites des eaux, à savoir brutes et traitées est très faible. Ainsi, la différence de ces valeurs
entre l’entrée et la sortie nous renseigne sur une légère variation, dont les valeurs se situent
entre 0.138 mg/l et 0.464 mg/l au niveau des eaux brutes. Ceci est fonction de la qualité d’eau
usée. Les valeurs signalées après traitement varient de 0.006 mg/l à 0.295 mg/l NH+4 (Figure
21).
Les travaux de SANZ et al, (1996) montrent qu’il existe des changements de l’activité
de la biomasse autotrophe nitrifiante sous l’effet des variations de la température, ce qui
influence le taux de nitrification. Ainsi, une eau refermant des nitrites est à considérer comme
suspecte car ces substances sont souvent associées à une détérioration de la qualité
microbiologique (RODIER, 1996). Cependant, la moyenne de la concentration des nitrites au
cours du suivi (0,073 mg/l) est inférieure aux normes internationales des eaux destinée à
l’irrigation selon l’OMS (1989) (<1mg/l).
0,5
0,45
0,4
0,35
NO-2 (mg/l)
0,3
0,25 eau brute
0,2
eau traitée
0,15
0,1
0,05
0
Octobre Novembre Décembre Janvier
Mois
Figure N°23: Variation mensuelle de la NO-2 des eaux usées brutes et traitées dans la station
de Sidi Khouiled.
44
Chapitre V Résultats et discussion
90
80
70
60
NO-2 (mg/l)
50
40 Rendement %
30
20
10
0
Octobre Novembre Décembre Janvier
Mois
45
Conclusion
générale
Présentation du
champ de
Hassi Messaoud
Production 2016
Conclusion
Conclusion générale
Les valeurs élevées des MES à la sortie, confirment une fois de plus les dires de ceux
qui ont travaillé déjà sur cette technique de traitement, considérant que les stations
d’épurations par lagunage rejettent les eaux épurées dans la concentration résiduelle en
matière en suspension sont élevées dépassant les normes des rejets. D’ailleurs, en réponse à
cette inconvénient, l’union européennes a établi une norme particulière pour le lagunage et le
teneur de MES ne doivent pas dépasser 150mg/L.
Enfin, nous considérons que ce travail sur les performances épuratoires de la station
d’épuration des eaux usées urbaines par lagunage aéré de la ville de Sidi Khouiled, constitue
une ébauche pour d’autres travaux qui devront examiner profondément l’efficacité du
46
Conclusion
traitement au niveau de cette station. Ceci passera évidemment par l’augmentation du nombre
d’échantillons, par le prolongement de la période d’étude et par l’évaluation de la capacité de
traitement de chaque niveau de traitement.
47
Références
bibliographiques
Présentation du
champ de
Hassi Messaoud
Production 2016
Références bibliographiques
Références bibliographiques
48
Références bibliographiques
49
Références bibliographiques
50
Références bibliographiques
51
Références bibliographiques
52
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Références bibliographiques
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Annexes
Présentation du
champ de
Hassi Messaoud
Production 2016
Annexes
T (C°) 25-30 30
PH 6,9- 9 5.5-8.5
DBO₅ (mg/1) 30 40
MES (mg/1) 30 30
NTK (mg/1) 50 40
Phosphate (mg/1) 2 2
Huiles et graisses 20 20
55
Annexes
Tableau N°08 : Prescriptions relatives aux rejets provenant des stations d’épuration des eaux
urbaines résiduaires, d’après le journal officiel des communautés européennes
(S.T.E.P.Ouargla, 2012).
Total des matières 35mg/l(3) 90(3) -filtration d’un échantillon représentatif sur une
solides en membrane de 0 .45 um, séchage à 105°C et pesée.
suspension -Centrifugation d’un échantillon représentatif
(pendant 5minutes au mois , avec accélération
moyenne de 2 800 a 3 200g , séchage à 105°C ,
pesée.
(2)Ce paramètre peut être remplacé par un autre : carbone organique total (COT), ou
Demande totale en oxygène(DTO), si une relation peut être établie entre la DBO5 et le
Paramètre de substitution.
56
Annexes
Tableau N° 09 : les valeurs limitent des paramètres de rejet dans un milieu récepteur (Journal
0fficiel de la République Algérienne ,1993).
pH 6,5-8,5
MES mg/l 35
Turbidité UTN 50
DBO5 mg/l 35
DCO mg/l 120
Phosphates
mg/l 02
Phosphor total
mg/l 10
Cyanures
mg/l 0,1
Aluminium
mg/l 03
Cadmium
mg/l 0,2
Fer mg/l 03
mg/l 01
Manganèse
Mercure total mg/l 0,01
57
Annexes
Annexe (02) : Les résultats des analyses physico-chimiques des eaux brutes et traitées
(Du 26 Aout 2015 à 23 Mars 2016).
Tableau N°10: Résultats des analyses de (T°C, PH, Sal, Cod, O2) des eaux brutes et traitées
(Du 26 Aout 2015 à 23 Mars 2016).
Date de E S E S E S E S E S
prélèvement
E (26-8)/ S (8-9) 30,3 24,4 8,16 7,84 2,9 3 5380 5590 1 4,3
E (18-10)/S (25- 27,1 21,6 7,96 7,85 2,7 2,8 5130 5260 0,9 4,4
10)
E (15-11)/S (24-11) 18,4 15,6 8,32 7,9 2,9 2,8 5540 5290 0,3 2,1
E (9-12)/ S (21-12) 20 14,8 8,4 7,61 2,8 2,8 5320 5330 1,9 2,7
E (18-1)/S (24-1) 16,8 16,5 8,31 7,49 3 2,8 5270 6690 1,9 1,4
E (15-2)/ S (24-2) 18,4 17,2 8,47 7,7 6,5 5 11380 9010 0,3 3,1
E (14-3)/S (23-3) 20,6 22,3 8,37 7,7 2,7 3,1 5110 5710 2 1,4
58
Annexes
Tableau N°11: Résultats des Charges polluantes (DCO, DBO5, MES) des eaux brutes et
traitées (Du 26 Aout 2015 à 23 Mars 2016).
Date de prélèvement E S E S E S
Tableau 12: Résultats des analyses (N-NO2, N-NO3) des eaux brutes et traitées (d’Octobre
2015 à Janvier 2016).
59
Annexes
60
Annexes
61
Etude performances épuratoires de la station de traitement des eaux urbaines par lagunage aéré de la
ville de Sidi Khouiled
Résumé
Ce travail est mené dans le but d’évaluer les performances de la filière de traitement des eaux usées par lagunage
aéré au Manière
sein de la station d’épuration de la ville de Sidi Khouiled. Pour atteindre cet objectif, une caractérisation
qualitative de eaux usées brutes et des eaux traitées a été réalisée, par le biais de mesure de paramètre de
pollution organique, azotée, pendant 08 mois sur des échantillons prélevés à l’entrée et à la sortie de la station
suivant le temps de séjour des eaux dans les bassins. L’étude montre que les rendements épuratoires moyens sont
importants pour la pollution organique. Ils atteignent 71.43% pour la DCO, 71.43% pour DBO, et 77 ,37% pour
les .D’une manière globale, l’élimination de l’azote est faible et les teneures résiduelles restent élevées par
rapport à la limite tolérable de rejet des effluents .Le taux d’abattement est de 38.66% pour les nitrates et de
49.04 % pour les nitrites. Ceci dénote que le procédé de lagunage aéré est très utile pour l’épuration des eaux
usées.
Mots clés : eaux usées urbaines, lagunage aéré, paramètres de pollution, Sidi Khouiled, rendements
épuratoires
Study the performance of the treatment plan of urban wastewater lagoon city of Sidi Kouiled
Abstract
This work is conducted in order to evaluate the performance of the treatment process wastewater aerted
Lagoon in the sewage of the city of Sidi Khouiled station,To achieve this objective ,a qualitative characterization
of raw sewage and treated water was carried through parameter measurement of organic pollution ,nitrogen and
organic 08 months on sample collected at the inlet and Release of the station within the residence time of the
water in the basins ,The study shows that the average purifying efficiency Important for organic pollution They
reach 71.43%en DCO.71.75%en DBO and MES 59,04%In addition , ,the removal of nitrogen and low residual
levels remain, high compared to the permissible limit for discharge .the turnover rate is 38.66% for the nitrate and
49.04%for the nitrite.
This indicates that the process of aerated lagoons is very useful for wastewater treatment to remove the burden of
pollution.
Keywords: urban wastewater, aerated lagoons, pollution parameter , Sidi khouiled ,purifying efficiency.
دراسة أداء محطة معالجة الصرف الصحي في المناطق الحضرية بأحواض التهوية بمدينة سيدي خويلد
ملخص
لتحقيق هذا الهدف تم تحديد. يجري هذا العمل بغية تقييم أداء مياه الصرف الصحي عملية المعالجة بأحواض التهوية في مياه الصرف الصحي لمحطة مدينة ورقلة
الخصائص النوعية من مياه الصرف الصحي الخام والمياه المعالجة من خالل قياس المعلمة من التلوث العضوية والنيتروجين والفوسفور والعضوية ألربع أشهر
وتبين الدراسة أن متوسط كفاءة تنقية مهمة للتلوث. على العينات التي تم جمعها في المدخل واإلفراج عن محطة غضون وقت اإلقامة من الماء في األحواض
و باإلضافة إلى ذل ك قد يتم الكشف عن معامل القابلية على التحلل الحيوي اتصال منMES .11.71 و78% BOD5 DCO %14.07 بلغت. العضوي
على العموم ’ وإزالة النيتروجين ومستويات منخفضة المتبقية ال تزال مرتفعة مقارنة مع الحد.النفايات الصناعية في المناطق الحضرية شبكة الصرف الصحي
.لمجموع والنيتريت% 71.70 لمجموع النيترات و39.04% المسموح به للخروج من محطة معالجة معدل دوران
.هذا يشير الي ان عملية احواض التهوية مفيد جدا من اجل معالجة مياه الصرف الصحي للقضاء على حمل التلوث