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UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA

Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie


Département des Sciences Biologique

MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Science de la Nature et de la Vie
Filière : Biologie
Spécialité : Science de l’environnement

Présente par : Melle KHERROUBI Fatma

Melle DEBBOUNE Zineb

Thème

Etude des performances épuratoires de la station d’épuration des


eaux usées urbaines par lagunage aéré de la ville de Sidi Khouiled
(Ouargla).

Soutenu publiquement
Le : 30 /05/2016
Devant le jury :

Mr BRADAI lyès M.C.A Président UKM Ouargla


Mr MENSOUS Mohammad M.A. A Encadreur UKM Ouargla
Mme MANAMANI Radia M.A.A Examinateur UKM Ouargla

Année universitaire : 2015/2016


Remerciements

Avant tout, Mercie notre Dieu de nous avoir donné le


courage et la foi.

Nous tenons à remercier Mr. Menssous Mohammed notre


promoteur Pour son suivi, sa patience, ses conseils de ce
mémoire.

Nous remercions les honorables membres du jury qui nous ont font

l'honneur de corriger et juger notre travail (Mme MANAMANI Radia

et Mr BRADAI lyès)

Tout le personnel de la station d’épuration de Sidi Khouiled


et Said Otba :

Mr : mekholofi ismail directeur de STEP de Sidi Khouiled .

Mr : chettouh abdsalam directeur de STEP de Said Otba.

Et Madame DALLI, BOUIDIA, de nous savoir accueillis.

Nos remerciements vont également à tous les enseignants


qui ont contribué à notre formation ainsi qu’à tout le
personnel du département de science de la vie et la nature.

Nos remercient toute les personales de parement Nous


tenons enfin à exprimer notre reconnaissance à toutes les
personnes qui ont contribué de prés ou de loin à la
réalisation de

Ce modeste travail ainsi qu’à toute personne qui fera l’effort


de lire ce document.
Dédicace

D’abord je remercie le bon dieu ‫ هللا‬de l’avoir accordée cette faveur


afin que j’ai continué mes études, rêve que l’apport de mes copines
non pas réalisées.
Avec grand plaisir je dédie le fruit de mes études aux deux être les plus
chère au mode ; qui ont souffert nuit et jour pour nous couvrir de leur
amour, mes parents la source d’affection qui ont tout fait pour
n’aidera vivre cette joie de fin d’étude supérieur.
A la mémoire de mon père, et ma source de bonheur ; la prunelle de
mes yeux ma mère
Je dédie ce modeste travail à mon fiancé m’a Vraiment encouragéet de
leurs soutien permanent et illimité durant toutes mes années d’étude,
leurs sacrifices et réconfort moral, et pour tout cela, mes remercîments
sans limite.
Ames très chèrs frères et sœurs pour leur soutien moral et leur
affection durant tout ce temps ;
A toute ma famille surtout la famille ; kherroubi et bendhiba
A mon binôme et ma chère aime zineb debboune (merci beaucoup)
A toute mas amies ; et a tous mes camarades de ma promotion
science de l’environnement.

FATMA
Dédicaces

J’exprime ma gratitude et mes remerciements les plus sincères et les plus


Profonds à Dieu tout puissant qui m’a donné la force et la patience pour
pouvoir accomplir ce travail à terme. Je dédie ce travail à :
La mémoire de mes grands-parents.

Mon père.

Ma mère.

Mes frères et sœurs.

Mes oncles et tantes.

Mes cousins et cousines.


A toutes mes amis surtout fatma kharroubi, et mes collègues de la promotion de master
science de l’environnement (2015 /2016)
En fin je dédie ce travail à toutes les personnes qui de près ou de loin m'ont apporté leurs
aides
A tout, du fond de mon coeur je vous dédie ce travail

ZINEB
Liste des abréviations et symboles

Abréviation Signification

ONA Office National de l’Assainissement

STEP Station d’Epuration des eaux usées

CE Conductivité Electrique

DBO5 Demande Biologique en Oxygène

DCO Demande Chimique en Oxygène

pH Potentiel d’Hydrogène

MES Matières En Suspension

EH Equivalent habitats

OMS Organisation mondiale de la santé

T Température

°C Degré Celsius

CI continental intercalaire

FAO Food and Agriculture Organisation

NO3- Nitrate

NO2- Nitrite

Mg/l Milligramme par litre


Tableau Tire Page

Liste des tableaux


01 Données météorologiques de la ville d'Ouargla (2004- 04
2014) (O.N.M, 2015).

02 Croissance démographique de la commune de Sidi 07


Khouilid.
03 Caractéristiques des eaux de forage de la ville de Sidi 10
Khouiled (l’ADO, 2015).
04 Les données de bases de la STEP (ONA, 2010). 14

05 Concentration des principaux indicateurs de pollution 41


(DCO, DBO5, MES) à l’entrée de la STEP de Sidi
Khouiled par rapport à d’autres stations.
06 Coefficient de biodégradabilité de l’effluent brut. 41

07 Normes de rejet de l'OMS et celle de l'Algérie Annexe (01)

08 Prescriptions relatives aux rejets provenant des stations Annexe (01)


d’épuration des eaux urbaines résiduaires, d’après le
journal officiel des communautés européennes
(S.T.E.P.Ouargla, 2012).
09 Les valeurs limitent des paramètres de rejet dans un Annexe (01)
milieu récepteur (Journal 0fficiel de la République
Algérienne ,1993).
10 Résultats des analyses de (T°C, PH, Sal, Cod, O2) des Annexe (02)
eaux brutes et traitées (Du 26 Aout 2015 à 23 Mars 2016).

11 Résultats des Charges polluantes (DCO, DBO5, MES) des Annexe (02)
eaux brutes et traitées (Du 26 Aout 2015 à 23 Mars 2016).
12 Résultats des analyses (N-NO2, N-NO3) des eaux brutes et Annexe (02)
traitées (d’Octobre 2015 à Janvier 2016).
List des photos

Photo Titre de photo Page

01 Arrivée des eaux usées traitées et eaux de drainage à 12


Sebkhat « Ome R’Neb ».
02 Dégrilleur 15

03 Dessaleur 15

04 Lagune aéré 15

05 Aérateur 15

06 Bassin de finition 15

07 La sortie des eaux épurées 15


Liste des figures
Figure Titre de Figure Page

01 sutuation géographique de la région de sidi khouiled 03


(Maps.google).

02 Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen de Sidi khouiled 06


(2004-2014).

03 position de la ville de Sidi Khouiled sur le climagramme 07


d'EMBERGER.

04 Le réseau d'assainissement de la ville de Sidi Khouiled (ONA, 11


2015).

13
05 Localisation géographique de la station d’épuration de Sidi
Khouiled (ONA ,2009)

16
06 représentation de la station d'épuration de Sidi Khouiled
(Dywidag, 2010).

07 Lagunage naturel 19

08 Les filtres plantés de roseaux à écoulement vertical 20

09 Les deux types de lagunage aéré 21

10 28
Variation mensuelle de la Température des eaux usées brutes
et traitées dans la station de Sidi Khouiled.
30
11 Variation mensuelle de l’oxygène dissous des eaux usées brutes
et traitées dans la station de Sidi Khouiled.

Variation mensuelle de la salinité et des eaux usées brutes et 31


12 traitées dans la station de Sidi Khouiled.

32
13 Variation mensuelle de la conductivité électrique des eaux
usées brutes et traitées dans la station de Sidi Khouiled.
34
14 Variation mensuelle du pH des eaux usées brutes et traitées
dans la station de Sidi Khouiled.

15 Variation mensuelle (Aout 2015 à Mars 2016) de la MES des 36


eaux usées brutes et traitées dans la station de Sidi Khouiled.

16 Variation mensuelle de rendement de la MES dans le tempe 36

17 Variation mensuelle (Aout 2015 à Mars 2016) de la DBO5 des 38


eaux usées brutes et traitées dans la station de Sidi Khouiled.

18 Variation mensuelle de rendement de la DBO5 dans le temps. 38

Variation mensuelle (Aout 2015 à Mars 2016) de la DCO des 40


19 eaux usées brutes et traitées dans la station de Sidi Khouiled.

40
20 Variation mensuelle de rendement de la DCO dans le temps.

Variation mensuelle des nitrates des eaux usées brutes et 43


21 traitées dans la station de Sidi Khouiled.
43
22 Variation mensuelle de rendement de la nitrate dans le tempe.

45
23 Variation mensuelle des nitrites des eaux usées brutes et
traitées dans la station de Sidi Khouiled.
45
24 Variation mensuelle de rendement du nitrite dans le temps.
SOMMAIRE

Introduction

PARTIE BIBLIOGRAPHIE

Chapitre I : Présentation de la région d’étude


I.1. Situation géographique 03
I.2. Climat 04
I.2.1. Données météorologique 04
I.2.1.1. Température 04
I.2.1.2. Précipitation 05
I.2.1.3. Vents 05
I.2.1.4. Humidité relative de l’air 05
I.2.1.5. Evaporation 05
I.2.1.6. Insolation 05
I.2.2. Synthése climatique 06
I.2.2.1. Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen 06
I.2.2.2. Quotient pluviothermique et Climagramme d’Emberger 06
I.3. Développement urbain, croissance démographique et 07
dégradation de l'environnement
I.4. Ressources hydriques 08
I.4.1. Nappe phréatique 08
I.4.2. Complexe terminal 09
I.4.3. Continentale intercalaire 09
Chapitre II : présentation de la station de Sidi Khouiled

II.1. Collecte et caractéristiques quantitatives des eaux usées 10


urbaines
II.2. Localisation et Dimensionnement de la STEP de sidi khouiled 12
II.3. Schéma de la station 13
II.4. Principe de l'épuration et filière de traitement de la STEP 17
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aéré
III.1. L’épuration des eaux usées 18
III.2. Lagunage 18
III.2.1. Définition 18
III.2.2. Principe 18
III.2.3. Fonctionnement 18
III.2.4. Les différents types de lagunage 19
III.2.4.1. Lagunage naturel 19
III.2.4.2. Lagunage à microphytes 20
III.2.4.3. Lagunage à macrophytes 20
III.2.4.4. Lagunage aéré 20
III.2.5. Les différents types de lagunes 21
III.2.5.1. Les bassins anaérobies 21
III.2.5.2. Les bassins facultatifs 21
III.2.5.3. Les bassins maturations 22
III.2.6. Avantages et Inconvénients du lagunage 22
III.2.6.1. Avantages 22
III.2.6.2. Inconvénients 22
III.2.7. Comparaison entre le lagunage naturel et le lagunage aéré 22
III.2.7.1. Temps de séjour 22
III.2.7.2. Superficie 23
III.2.7.3. Consommation d'énergie 23

PARTIE EXPERIMENTALE

Chapitre IV : Matériel et méthodes


IV.1. Prélèvement et échantillonnage 24
IV.2. Analyses physico-chimiques 25
IV.2.1. Température (°C) et Oxygène dissous (mg/l) 25
IV.2.2. Salinité (g/l) et Conductivité électrique (μS/cm) 25
IV.2.3. PH 25
IV.2.4. Demande biochimique en oxygène (DBO5) (mg/l) 25
IV.2.5. Demande chimique en oxygène (DCO) (mg/l) 25
IV.2.6. Matières en suspension (MES) (mg/l) 25
IV.2.7. Nitrates (NO3-), Nitrites (NO2 -) 26
Chapitre V: Résultats et discussions
1. Température 27
2. L’oxygène dissous 28
3. La salinité 30
4. La conductivité électrique 31
5. Le pH 32
6. Matières en suspension (MES) 34
7. Demande Biochimique en Oxygène (DBO5) 36
8. La demande chimique en oxygène 38
9. Comparaison de la concentration des indicateurs de pollution 40
(DCO, DBO5, MES)
10. Ratio DCO /DBO5 41
11. Les éléments azotés 41
11.1. Les nitrates 42
11.2. Les nitrites 44
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes
Introduction
générale

Présentation du
champ de
Hassi Messaoud

Production 2016
Introduction

Introduction général

L’eau est une ressource naturelle très limitée dans les régions arides et semi-arides. En
Algérie, les ressources en eau existantes sont menacées par une pollution causée par les rejets
d'eaux urbaines et industrielles dans les milieux récepteurs. Ces rejets peuvent contenir de
nombreuses substances, sous forme solide ou dissoute, ainsi que de nombreux micro-
organismes pathogènes, qui menacent la qualité de l’environnement dans son ensemble
(Degrémont, 2005, Von Sperling, 2007).

Le traitement de ces rejets s’avère indispensable afin de lutter contre leurs effets nocifs.
Différentes techniques de traitement sont utilisées quelles soient biologiques (lagunage
naturel ou aéré, boues activées ou lits bactériens), physicochimiques (la coagulation-
floculation, la précipitation ou l’oxydation) ou membranaires (l’osmose inverse, la nano
filtration ou l’électrodialyse) (Edeline, 1997, Degrémont, 2005). En cela, les systèmes de
traitement des eaux par lagunage sont une alternative adéquate. Elles fonctionnent comme
assimilateurs biologiques en retirant des composés tant biodégradables que non
biodégradables, ainsi que les micro-organismes pathogènes.

Dans le Sahara algérien, le procède de traitement par lagunage est encore très peu
répandu de nos jours, il n’existe que quelques stations de lagunage qui ont été très récemment
mises en œuvre (les stations d’EL Oued et d’Ouargla) (Idder et al 2011).

La station d’épuration par lagunage aéré est l’une des composantes du projet
d’aménagement entrepris par les pouvoirs publics pour tenter de résoudre les problèmes de la
remontée de la nappe phréatique et de l’assainissement dans la cuvette de Ouargla, a été
lancée en 2009 (ABHS, 2007). A cet effet, les eaux usées urbaines de la ville de Sidi
Khouiled qui sont essentiellement d'origine domestique, sont traitées par la STEP de Sidi
Khouiled qui réduit les charges polluantes par lagunage aéré. Ces eaux sont acheminées vers
Sebkhet d’Om R’enb (ONA, 2009).

Pour effectuer ce travail, il a fallu entreprendre plusieurs sorties de terrain afin


d'approfondir nos connaissances sur le cadre naturel de la zone d’étude, et pour effectuer,
aussi, les prélèvements d'échantillons pour analyse. Il a été également nécessaire de se
rapprocher des différentes acteurs locaux ayant eu un lien étroit avec la réalisation de notre
travail, en particulier, l'O.N.A (Office National d'Assainissement, maitre de l’ouvrage du
1
Introduction

projet d’aménagement), l'O.N.M (Office National de Météorologie), l'A.N.R.H (Agence


Nationale des Ressources Hydrauliques).

Notre travail consiste à l’étude des performances épuratoires de la station d’épuration de


l’eau urbaines par lagunage aéré de la ville de Sidi Khouiled. L'objectif de cette étude consiste
à évaluer la qualité physicochimique des eaux usées brutes et épurées de la STEP de Sidi
Khouiled.

Ce travail est scindé en deux parties complémentaires:

 La première partie concerne la synthèse bibliographique. Cette dernière présente les trois
chapitres suivants : La présentation de la région d’étude, la station d’épuration de la ville Sidi
Khouiled, et la épuration biologique par lagunage aéré.
 La deuxième partie est réservée à l'étude expérimentale qui se divise en deux chapitres : le
chapitre Matériel et méthodes où est relatée la méthodologie d'échantillonnage, le matériel et
les méthodes d'analyse utilisées et le chapitre Résultats et discussion, consistant à traiter les
résultats des analyses effectuées, et à les interpréter.

2
CHAPITRE I

Présentation de la
région d’étude

Production 2016
Chapitre I : Présentation de la région d’étude

Dans ce chapitre, on présentera la région d’étude. Il est essentiel de bien connaitre la zone
d'étude afin de déterminer sa situation géographique, ses conditions climatiques, ses ressources
hydriques, l’évolution des populations locales pour déterminer l’influence de ces conditions sur la
qualité et la quantité des eaux usées dans cette ville.
I.1 .Situation géographique :
Ouargla est l'une des principales oasis du Sahara algérien. Elle se situe
approximativement, à 750km d'Alger (Samson, 1941). La daïra de sidi khouiled s'étend sur
131 km², Entourée par Hassi Ben Abdellah, Aïn Beida et N'Goussa . Elle est située à 5 km au
nord-est d'Aïn Beida. Située à 149 mètres d’altitude, la ville de Sidi Khouiled a pour
coordonnées géographiques une latitude: 31° 58' 47'' nord. Et une longitude: 5° 25' 6’’.

Figure 01: Situation géographique de la région de sidi khouiled (Maps.google 2015).

3
Chapitre I : Présentation de la région d’étude

I.2. Climat:
Pour caractériser le climat de la ville de sidi khouiled, les données climatiques (2004-
2014) de l'office national de la météorologie (O.N.M, 2015) d’Ouargla ont été utilisées.
Tableau 01: Données météorologiques de la ville d'Ouargla (2004-2014) (O.N.M, 2015).

Insolation
Tm TM Vent
T moy P (heures Evap
min max max H (%)
(°C) (mm) par (mm)
(°C) (°C) (m/s)
mois)
Janvier 5,01 18,75 17,69 9,1 244,77 55,63 90,7 61
Février 6,65 21,08 18,97 0 ,63 241,83 60,9 129,15 51,68
Mars 10,58 25,8 21,5 4,2 259,09 60,9 204,5 45,25
Avril 15,2 30, 37 23,93 2,13 280,9 72,18 254,52 39,32
Mai 19,25 34,89 26,29 1,46 300 ,9 66,18 327,09 33,81
Juin 24,85 40,28 28,99 0,73 253,2 57,36 400 28 ,53
Juillet 28,33 43,70 30,7 0,31 327,18 64,63 464,43 25,71
Août 27,11 42,83 30,26 1,7 330,73 56,09 419,6 29,41
Septembre 23,63 37,73 27,7 3,55 269,04 55,8 300 38
Octobre 17,52 32,18 24,94 6,71 265,28 48,63 230,6 44,31
Novembre 10,44 24,16 20,93 7,16 249,68 43,18 133,25 54,86
Décembre 5,8 19,18 18,44 4,17 223,28 45 88,8 57,26
Année 30,91 24,19 41,76 274,21 57,2 3033,48 42,42
(cumul*/moyenne)

TM: température maximale. Ins: Insolation.


Tm: température minimale. T moy: température moyenne.
H: Humidité relative. P : Précipitation.
V: vents.

I.2.1 Données météorologiques

I.2.1.1 Températures

Les températures d’Ouargla sont nettement plus contrastées que dans les autres oasis
Sahariennes (ROUVILLOIS-BRIGOL ,1975). Elles jouent un rôle très important par son
influence sur les autres paramètres météorologiques tel que l’évaporation et le taux de
l’humidité de l’atmosphère.

4
Chapitre I : Présentation de la région d’étude

La température moyenne annuelle est de 24,19 °C avec un maximum en juillet de


43,70°C, et un minimum en janvier de 5,01°C (Tableau 01).

I.2.1.2 précipitations

Les pluies sont rares et irrégulières d'un mois à un autre et à travers les années. Les
pluies tombent essentiellement au printemps et en automne avec un maximum en janvier de
9,1 mm. Les précipitations annuelles sont de l'ordre de 41,76 mm (Tableau 01).

I.2.1.3 vents

Les vitesses les plus élevées sont enregistrées durant la période allant d'avril à juillet,
avec un maximum de 72,18m/s durant le mois d’avril. Ces vents occasionnent des gênes
importantes en transportant des quantités considérables de sables et contribuent à
l'assèchement de l’atmosphère (Tableau 01).

I.2.1.4 L'humidité relative de l'air

L'humidité relative de l'air est faible avec une moyenne annuelle de 42,42% (2004-
2014), elle varie sensiblement en fonction des saisons de l'année. En effet pendant l'été, elle
diminue jusqu'à 25,71 % au mois de juillet, sous l'action d'une forte évaporation et des vents
chauds. Elle s'élève en hiver et atteint une moyenne maximale de 61% au mois de Janvier
(Tableau 01).

I.2.1.5 L'évaporation

Dans la région d’Ouargla comme partout en milieu aride, l'évaporation est toujours
plus importante sur une surface nue que sous le couvert végétal surtout en été. Cela s'explique
par les fortes températures et le fort pouvoir évaporant de l'air et des vents desséchants.

Elle est d'un cumul annuel de l'ordre de 3033,48 mm/an avec un minimum de
88,8mm en décembre et un maximum de 464,43mm en juillet (Tableau 01).

I.2.1.6 L'insolation

La durée moyenne de l'insolation (Ins) est de 274,21 h avec un maximum de


330,73heures en Août et un minimum de 223,28 heures en décembre (Tableau 01).

5
Chapitre I : Présentation de la région d’étude

I.2.2 Synthèse climatique

I.2.2.1 Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen

Le diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen permet de déterminer la


période de sécheresse suivant un principe d’échelle P = 2T, où P représente les précipitations
moyennes mensuelles, et T les températures moyennes mensuelles. Il met en évidence la
période de sécheresse au cours de l'année. D'après la figure, la période sèche couvre la quasi-
totalité de l'année à Ouargla.

35 80

30 70
60
25
50
20
40 Tmoy(°C)
15
30 P(mn)
10
20
5 10
0 0

Figure Nº 02: Diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen de Sidi khouiled


(2004-2014).

I.2.2.2 Quotient pluviothermique et climagramme d’Emberger

Le système d'Emberger permet la classification des différents climats méditerranéens


(Dajoz, 2006). Cette classification fait intervenir deux facteurs essentiels, d'une part la
sécheresse représentée par le quotient pluviothermique (Q3) en ordonnées et d'autre part la
moyenne des minima du mois le plus froid en abscisses. Il est déterminé selon la formule de
STEWART (1969) cité par Lehouerou (1995) adapté pour l’Algérie :

Q3=3,43 P/ (M-m)

P= Pluviométrie moyenne en (mm)


M= Moyenne des Maxima du mois le plus chaud en (°C)
m= Moyenne des minima du mois le plus froid en (°C)

6
Chapitre I : Présentation de la région d’étude

Le quotient pluviothermique est d'autant plus élevé que le climat est plus humide (Dajoz,
1985). A partir de ce climagramme, nous constatons que l'étage bioclimatique de la région
d’Ouargla est saharien à hiver doux, puisque Q3 est égal 1,56.

Figure N°03: position de la ville de Sidi Khouiled sur le climagramme d'EMBERGER

I.3 Développement urbain, croissance démographique et dégradation de l'environnement

La population et son évolution dans le temps présentent un facteur prédominant dans


l’estimation de la qualité et quantité des eaux usées. D’après les statistiques des années 2008,
2009, 2013 et 2014, qui sont réalisées au niveau de la daïra de sidi khouiled, le nombre
d’habitant augmente avec une moyenne de taux de croissance 14,16% par année.

Ce développement démographique a été également étudié par Chaba (2002) qui signalait
que " les découvertes des champs pétroliers à sa périphérie ouest et le rôle régional que lui ont
accordé les pouvoir publics sur le plan institutionnel, civil et militaire, Ouargla a connu une

7
Chapitre I : Présentation de la région d’étude

croissance démographique importante, pouvant être expliquée par la sédentarisation des


nomades et la fixation des citoyens venus du nord ".

Tableau N°02 : Croissance démographique de la commune de sidi khouilid.

L’année 2008 2009 2013 2015

Nombre d’habitants 8803 9472 12368 13791

Les extensions urbaines soutenues par une plus forte croissance démographique
saharienne soulèvent des problématiques nouvelles en matière d'aménagement et de gestion
de l'espace. Différents éléments participent dans les dysfonctionnements que connaît
aujourd'hui l'agglomération, notamment dans son rapport avec l'environnement. La remontée
et la pollution de la nappe phréatique superficielle en constituent des exemples prégnants
(Kouzmine, 2007).

I.4 Les ressources hydriques

Les ressources en eau sont d’origine souterraine à Ouargla, comme dans la plupart des
oasis sahariennes. Dans ce contexte, la région de Ouargla fait partie des deux grands
ensembles aquifères du Sahara septentrional, qui sont le continental intercalaire et le
complexe terminal. Ces deux systèmes aquifères de part leur dimension spatiale renferment
d'importantes ressources en eau (KHADRAOUI, 2006).

La ressource principale des eaux de sidi khouiled .Ce dernier caractérisé par 03 nappes :

I .4.1 La nappes phréatique

La nappe phréatique repose sur une épaisse couche imperméable, qui s’étend tout au long de
vallée de l’Oued m’ya. Sa profondeur varie de 1 à 3m dans les zones urbaines et de 0,5 et 0,9m
dans les zones agricoles. Elle affeure dans les zones des chotts et peut attiendre15m de profondeur
(ROUVILLOIS-BRIGOL, 1975). La qualité des eaux de cette nappe est très dégradée. La
conductivité est très forte, elle augmente en allant du Sud vers le Nord. A Safioune, la
conductivité varie de 199 à 214 mS/cm à 25°, ce qui correspond à environ 250-300 g/l de sel.
(Bonnard et Gardel, 2003).

8
Chapitre I : Présentation de la région d’étude

I .4.2 Le complexe terminal

Cette nappe est ascendante dans le pays des foggaras au Touat, Gourara et Tidikelt et a
des températures moyennes de 20° à 30°C, une salinité qui va de 1,5 à 2,5 g/l. Dans le Bas
Sahara, elle est par contre profonde et varie de 1000 à 1500 m avec une température à la
surface pouvant atteindre 66°C et une teneur en sels variable de 2 à 5 g/l (BRLBNEDER,
1999).

1-La nappe Mio-pliocène

Cette nappe se trouve à une profondeur jusqu’à 120 m, elle s’écoule du sud ouest vers le
nord et nord-est. Sa salinité varie de 2 à 3 g/l, ses eaux sont utilisées pour l’irrigation.

2- La nappe Sénonien

Elle se trouve dans une formation calcaire à une profondeur de 120-260,5, elle est utilisée
pour la consommation journalière.

I.4.3 Le continentale intercalaire

1-La nappe albienne

La nappe albienne se trouve à des grandes profondeurs 1000 m, la température des ces
eaux allant de 50C°.Cette nappe est utilisée pour l’irrigation et la consommation journalière.

9
CHAPITRE II

Présentation de la
station de
Sidi Khouiled

Production 2016
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled

La station d’épuration de Sidi Khouiled ,mise en service en 2009, a été réalisée par la
société allemande Dwydag pour le compte de l’ONA.

II.1.Collecte et Caractéristiques quantitatives des eaux usées urbaines

La ressource principale des eaux de Sidi Khouiled c’est la nappe complexe terminale
(Sénonien), elle est utilisée pour la consommation journalière. La proportion de la couverture
en eau consommé est estimée 85%, grâce à deux forages.

Tableau 03:caractéristiques des eaux de forage de la ville de Sidi Khouiled (l’ADE, 2015).

Forage (I) Forage (II)


Année de réalisation 1983 1999
Nappe Sénonien
Profondeur (m) 280 259
La conductivité électrique (mS.cm-) 3
Les profils ioniques Dominance sulfato-sodique
Températures moyennes (°C) 20 à 30
Salinité (g/l) 2à3
Résidu sec (mg/l) 1900 1900
Année de mise en service 1983 2001

Avant la mise en place du nouveau projet d’assainissement et de lutte contre la


remontée de la nappe phréatique, le réseau d'assainissement urbain de Sidi Khouiled, de type
unitaire, s'étendait sur une longueur totale de 28,9 Km. Sur ce réseau une station de relevage a
été installée afin de surmonter les contraintes topographiques, (A.D.E, 2015).

Tout d'abord, il est apparu 81 ,63% des habitations de l'agglomération étaient


raccordées au réseau. Les autres disposent de systèmes d'assainissement autonome, (ONA,
2015).

Le taux de branchement au réseau d'eau potable et sur le taux de raccordement au réseau


d'assainissement (égout et assainissement autonome) pour en sortir avec ce qui suit : la
population raccordée à l'égout rejette annuellement 383 mille de m3, la population assainie de

10
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled

manière autonome alimente la nappe phréatique par un volume de 698 mille de m3, donnant
un rejet des eaux usées dans le milieu récepteur de 1,08 millions de m3 par an, (ONA, 2015).

Figure Nº 04:Plan du réseau d’assainissement de la ville de Sidi Khouiled (ONA, 2015).

Sabkhat Oum R’Neb a été choisie comme exutoire final pour les eaux usées traitées et les
eaux de drainage. Elle s'étend sur une superficie totale de près de 7,15 ha. La salinité élevée
caractérisant sa nappe phréatique et son sol (croûte d'inflorescence saline) est la cause

11
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled

principale de l'existence des végétales halophytes ou quelques espèces animales au sein de


cette Sabkha, (ONA, 2010).

Le rejet des eaux dans ce milieu va en faire une nouvelle zone humide qui sera
fréquentée par les populations d'oiseaux. De plus, ce site peut constituer dans le futur un
milieu de récupération des sels (Photo N°01).

Eau de drainage

Eau usée traitée

Kherroubi et Debboune

Photo Nº 01: Arrivée des eaux usées traitées et eaux de drainage à Sebkhat « Ome R’Neb ».

II-2-Localisation et Dimensionnement de la STEP de sidi khouiled

La station d’épuration est située à proximité d’Oum R’Neb de l’autre coté de la rote de
Sidi Khouiledvers Hassi Ben Abdalah. Elle est limitée à l’est et au nord, par des dunes. Et à
l’ouest et au sud, par des palmeraies. La surface totale de la STEP de l’ordre de 3,5 ha.

La forme géométrique de la STEP s’apparente à un rectangle dont les dimensions sont :


largeur environ 130 m, et longueur environ 300 m.

12
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled

Figure N° 05: Localisation géographique de la station d’épuration de sidi khouiled (ONA 2009).

II-3-Schéma de la station

La station de lagunage aéré est conçue pour traiter les effluents urbains de
l’agglomération de Sidi Khouiled jusqu’à l’horizon 2030. Elle est constituée des éléments
suivants : le relevage et prétraitement des effluents bruts (poste de relevage, dégrillage et
dessablage), le premier étage de lagunage aéré, le deuxième étage de lagunage aéré, les
lagunes de finition et le traitement des boues par lits de séchage.

13
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled

Tableau 04 : Données de bases de la STEP (ONA, 2010).

Procédé de traitement Lagunage aéré

Nature des eaux brutes Domestique et Industriel (quelques usines)

Temps de séjour 08 jours

Capacité Superficie Profondeur

(m3) (m2) (m)

Bassin d’aération
3300 1179 2,8
(A1)

Bassin d’aération
3300 1179 2,8
(A2)

Bassin d’aération
2200 880 2,5
(B1)

05 bassins Bassin d’aération


2200 880 2,5
(B2)

Bassin de finition
3282 2188 1,5
(F2)

Nombre de lits de séchage 04 lits

Surface totale de lits (m2) 1800

Volume journalier (m3/J) 1064

Equivalent habitant (EQH) 7165

14
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled

Photo 02: Dégrilleur Photo 03: Dessableur

Photo 04: Lagune aéré Photo 05: Aérateur

Photo 06:Bassin de finition Photo 07: la sortie des eaux épurées

15
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled

Figure 06: Schéma de la station d'épuration de sidi khouiled (Dywidag, 2010)

16
Chapitre II : Présentation de la station de Sidi Khouiled

II-4- Principe d’épuration et filière de traitement de la STEP

La station fonctionne sur la base des procédés de traitement biologique extensif par
lagunage aéré, elle est composée de 05 bassins de traitement dans lesquelles la charge
biodégradable de l'effluent est détruite par voie bactérienne,

En aval des lagunes d'aération se situent les deux lagunes de décantation, appelées aussi
lagunes de finition, son rôle est de réduire à des teneurs très basses les polluants peu ou pas
éliminés.

A fin de ne pas perturber le bon fonctionnement de la station d'épuration par des


matières lourdes volumineuses ou difficilement biodégradables, et aussi de limiter la
fréquence de curage des lagunes, le traitement biologique est précédé d'un prétraitement.

17
CHAPITRE III

Epuration biologique

par lagunage aère

Production 2016
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère

L’épuration des eaux usées par les procédés de lagunage se caractérise d’abord par sa
grande simplicité. Une autre caractéristique importante est son grand pouvoir tampon face aux
variations de charges organiques ou hydrauliques, en raison du temps de rétention
hydraulique qui est beaucoup plus élevé que dans les autres procédés.

III.1. L’épuration des eaux usées

L’épuration consiste à éliminer les matières minérales et organiques en suspension et en


solution, ainsi qu’un certain nombre de déchets divers afin d’obtenir une eau épurée,
conforme aux normes de rejets L’épuration des eaux usées a pour objectif de rejeter dans le
milieu naturel des eaux d’une qualité suffisante que pour altérer le moins possible le milieu
récepteur ,(Bachi, 2010) .

III.2.Lagunage

III.2.1. Définition

Le lagunage est une technique biologique d’épuration des eaux usées, ou traitement
assuré par une combinaison de procédés aérobies et anaérobies impliquant un large éventail
de microorganismes (essentiellement des algues et des bactéries). Le lagunage consiste en
succession des bassins peu profonds, il permet de traiter : la pollution carbonique, pollution
bactériologique, et partiellement d’azote et phosphore, (Bouhana Amal ,2014).

III.2.2.Principe

Le lagunage consiste à établir un écoulement lent par gravité des eaux usées dans
plusieurs bassins de rétention peu profonds en éliminant le risque d’infiltration dans les eaux
souterraines. L’épuration efficace s’obtient en faisant passer l'eau successivement dans les
différents bassins. Chacun ayant une fonction différente dans l'épuration. L'eau est filtrée par
une succession de plantes aquatiques, de microplanctons et par du gravier. Elle est ensuite
dispersée via un drain de dispersion, (Félix et al, 2013).

III.2.3.Fonctionnement

Le lagunage est une technique d’épuration des eaux usées basée sur la filtration naturelle
des eaux par des chaînes alimentaires aquatiques. Une station de lagunage, c'est d'abord une

18
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère

succession de bassins (de 3 à 5) de 0,40 m à 1,20 m de profondeur dans lesquels les eaux
usées s'écoulent par gravité. Elles y séjournent pendant plusieurs semaines pendant lesquelles
les éléments polluants vont se décomposer. Il est nécessaire d'utiliser des fosses ou des
bassins de prétraitement (dégraisseurs, déshuileurs, dessaleurs...). Les eaux usées finissent
leur parcours dans une mare « naturelle » dans laquelle on introduit des espèces animales
sensibles, indicateurs biologiques de la qualité de l’eau (anodonte, mollusque, épinoche),
(Félix al et, 2013).

III.2.4. Les différents types de lagunage

III.2.4.1.Lagunage naturel

Le phénomène mis en place est simple, le traitement par lagunage naturel est constitué d’une
série de bassins artificiels (05 bassins), généralement trois bassins. Le temps de séjour est
généralement 03 semaines, (Baritse, 1989).

Figure N°07 : lagunage naturel (BECHAC et al, 1983)

19
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère

III.2.4.2.Lagunage à microphytes

Le principe consiste à faire passer les eaux usées à travers des lagunes non plantées,
qui sont réservées au développement du plancton. Le métabolisme algal s’accompagne d’une
forte production d’oxygène qui est utilisé par les bactéries aérobies pour la minéralisation des
composés organiques. Les algues utilisent le gaz carbonique libérés pour la photosynthèse
(Bachi, 2010).

III.2.4.3.Lagunage à macrophytes

Il est constitué de plantes telles que les roseaux et les massettes. Les bassins sont
généralement de plus faible surface et mois profond 0,6 à 0,8m ou la charge polluante est plus
faible. L’effet épuratoire est dû principalement à la faculté de ces plantes d’extraire les
éléments nutritifs de la colonne d’eau, (Doulye, 2002).

Figure N° 08 : Les filtres plantés de roseaux à écoulement vertical (Doulye, 2002)

III.2.4.4. Lagunage aéré

Composé de plusieurs bassins, dont les premiers sont équipés d’un dispositif
d’aération artificiel. L'oxygénation est dans le cas du lagunage aéré apportée mécaniquement
par un aérateur de surface ou une insufflation d'air. Ce principe ne se différencie des boues
activées que par l'absence de système de recyclage des boues ou d'extraction des boues en
continu. L'adaptabilité de cette filière aux conditions climatiques doit être étudiée plus en

20
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère

détail. Le temps de séjour dans les bassins varie en fonction des conditions climatiques et
donc indirectement affecte les rendements attendus, (Aerm, 2007).

III.2.5. Les différents types de lagunes

III.2.5.1.Les bassins anaérobies

Les bassins anaérobies ont une profondeur de 3à5m, il ressouvient les eaux usées de
charge organique très élèves les matières décantables présentent dans les eaux usées se
déposent sur le fond pour former les boues et subissent digestion anaérobies assurée
principalement par les bactéries acidogènes et méthanogènes (dégagement de CH4, H2S) le
temps de séjour relativement court ou moins un jour, (KHATTABI, 2002).

III.2.5.2. Les bassins facultatifs

Dans ce type de bassin, l'oxygène n'est maintenu que dans la partie supérieure et la plus
grande partie des matières inertes en suspension et des matières biologiques non oxydées
décantent au fond du bassin, où elles subissent une décomposition anaérobie. Le bassin peut
être modifié pour comporter un compartiment séparé de décantation capable de fournir un
effluent clarifié (KHATTABI, 2002) :

Dépôts solides anaérobie

Lagunage aérobie – anaérobie

Figure N° 09 : les Deux types de lagunes aérées, (BECHAC et al, 1983).

21
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère

III.2.5.3. Les bassins maturations

Ressouvient un effluant très charger par les MO, et les MES, et les dimensions de
bassin maturation dépend des normes de rejet (qualité de microbiologique) à faible
profondeur entre 1à 1,5m .le but de ce bassin est d’éliminer les germes pathogènes le temps
de séjour c’est de 3à5jour, (KHATTABI, 2002).

III.2.6. Avantages et Inconvénients du lagunage

III.2.6.1. Avantages

 Bonne élimination de la pollution bactériologique.


 Efficace sur des effluents peu concentrés.
 Bonne réactivité à des variations de charges polluantes.
 Très faible consommation énergétique.
 Bonne intégration paysagère.
 Exploitation simple (UNISCO ,2008). .

III.2.6.2. Inconvénients

 Performances épuratrices faibles.


 Sensible aux effluents concentrés.
 Besoin en surface important.
 Entretien des berges des bassins.
 Curage tous les 10ans.
 Possibilité d’altération du traitement au cours du temps.
 Pas de maîtrise humaine du processus.
 Dimensionnement et Construction (UNISCO ,2008).

III.2.7. Comparaison entre le lagunage naturel et le lagunage aéré

III.2.7.1. Temps de séjour

Le temps de séjour dans le lagunage naturel est très élevé (peut aller jusqu'à 50 jours) par
rapport au lagunage aéré (quelques jours).

22
Chapitre III : Epuration biologique par lagunage aère

III.2.7.2. Superficie

La superficie nécessaire dans le lagunage naturel est très importante par rapport au lagunage
aéré.

III.2.7.3. Consommation d'énergie

Il n'y a pas de consommation d'énergie pour le lagunage naturel, par contre dans les lagunages
aérés une consommation d'énergie pour l'aération est obligatoire

23
CHAPITRE IV

Matériel et
méthodes

Production 2016
Chapitre IV : Matériel et méthodes

L’objective de ce travail est l’étude des performances épuratoires de la station


d’épuration des eaux usées par lagunage de la ville de sidi khouiled. Pour cela, on a effectué
des analyses de l'eau brute et de l'eau traitée afin de déterminer les différents paramètres
physicochimiques permettant d'évaluer le niveau de pollution dans chaque phase de traitement
et le rendement d'élimination du pollution pour donner une bonne appréciation des
performances épuratoires de la STEP.

IV.1. Prélèvement et échantillonnage

Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus
grand soin doit être apporté, il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en
sera donnée. L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les
caractéristiques physico-chimiques de l’eau (gaz dissous, matières en suspension, etc.)
(RODIER, 2005).

Pour réaliser les analyses physico-chimiques, on a effectué le prélèvement des


échantillons d'eau au niveau des ouvrages de prétraitement (à l'entrée de la STEP), et à la
sortie (bassin de finition), en prenant en considération le temps de séjour de 08 jours des eaux
au niveau de la station entre leur entrée et leur sortie .La fréquence d'échantillonnage est de
l'ordre d'une fois par mois pour les analyses de: DBO, DCO, NO2-, NO3 ,cela est dû à la
faible capacité de la STEP ,En effet, l’opération de prélèvement s’est faite manuellement à
l’aide d’une perche spéciale dont le contenu est transvasé dans des bouteilles en polyéthylène,
qui sont transportées au laboratoire de la station d’épuration de Ouargla ,en raison de
l'absence de laboratoire équipé à la station de sidi khouiled pour effectuer les analyses
physico-chimiques appropriées, au matin (8:30h) pendant une période de 08 mois, du aout
2015 à mars 2016. Ainsi, les analyses effectuées concernent la demande chimique en
oxygène (DCO), la demande biochimique en oxygène (DBO5), la température (T), le pH, la
conductivité électrique (CE), la salinité (S), l’Oxygène dissous (O2), les matières en
suspension (MES), l'azote (NO3-, NO2-) et le phosphate (PO4-3).

24
Chapitre IV : Matériel et méthodes

IV.2.Analyses physico-chimiques

IV.2.1. Température et Oxygène dissous

Pour déterminer la température des eaux prélevées, nous avons utilisé l’oxymètre
(Oxi340) permettant, au même temps, la mesure de L'oxygène dissous.

IV.2.2. Conductivité électrique et la Salinité

Pour sa mesure, nous avons eu recours à la méthode électrochimique de résistance à


l’aide du conductimètre de poche Cond 340i du laboratoire de la STEP de Ouargla .On a
utilisé le même appareil avec lequel nous avons mesuré la salinité.

IV.2.3.PH

Pour la détermination de l'acidité, la neutralité ou la basicité de l'eau, on a utilisé le


système de mesure électrochimique à l'aide du pH-mètre de poche pH 340 i.

IV.2.4.Demande biochimique en oxygène (DBO5)

La détermination de la DCO est primordiale pour connaitre les volumes à analyser pour le DBO5
suivant la relation suivante Volume de la prise d'essai:(DBO₅)=DCO (mg/l) × 0.80 pour les eaux
urbaines.

IV.2.5.Demande chimique en oxygène (DCO)

C’est la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder la matière organique, en utilisant du


dichromate de potassium dans une solution d’acide sulfurique et un composé à base d’argent
est ajouté comme catalyseur. Un composé mercure est incorporé et l’oxydation s’effectue
dans un réacteur pendant 120 minutes à 105°C pour les chauffes. La lecture de la DCO se fait
directement sur un spectrophotomètre DR/3900.

IV.2.6.Matières en suspension (MES)

La détermination des matières en suspension dans l'eau est réalisée par filtration ou
Centrifugation d'un volume aliquote, séchage à 105°C et pesée (Cirad, 2004). Dans notre cas,
nous avons appliqué la méthode de filtration sur papier filtre sur des échantillons d'eau de 100
ml. Ce méthode est appelé pesée différentielle.

25
Chapitre IV : Matériel et méthodes

Selon Rodier et al. (2005), il s'agit de filtrer l'eau et de déterminer le poids des matières
retenues par pesée différentielle. Le calcule de la teneur en MES est donné par l'expression
suivante: MES=1000(M1-M0)/V où M1 : représente la masse en (mg) de la capsule
contenant l'échantillon après étuvage à 150c°, M0 : représente la masse en (mg) de la capsule
vide et V : représente le volume de la prise d'essai.

IV.2.7. Nitrates (NO3-), Nitrites (NO2 -)

Ils sont dosés par colorimétrie, à l’aide d’un spectrophotomètre de type DR/2000, qui
donne par lecture directe, les concentrations de chaque élément. Le dosage des nitrites,
nitrates et phosphates ont été réalisés au niveau du laboratoire de la station.

26
CHAPITRE V

Résultats et
discussion

Production 2016
Chapitre V Résultats et discussion

Après avoir présenté les outils méthodologiques nécessaires pour la réalisation de notre
travail, dans ce chapitre nous procéderons à l’interprétation et à la discussion des résultats de
notre étude. A travers ces résultats, nous essayerons de déterminer les performances
épuratoires de la STEP de Sidi Khouiled. Ainsi, en matière de lagunage, les résultats, que
nous avons obtenus, seront comparés avec d’autres obtenus dans d’autres pays en
développement (Aout 2015-Mars 2016).

1. Température

La température est un facteur abiotique important. Sa mesure est nécessaire, étant donné
le rôle qu’elle joue dans la solubilité des gaz, dans la dissociation des sels dissous et dans la
détermination du pH .La température agit également comme facteur physiologique sur le
métabolisme et la croissance de la plupart des organismes vivant dans l’eau, notamment ceux
microscopiques (WHO, 1987) .

Les valeurs des températures des eaux brutes variaient de 16,8 à 30,3 C°, et entre 14,8
et 24,4C° pour les eaux épurées, soit une moyenne de 19,5C° durant la période d’étude. Cette
valeur est inférieure à la norme de rejet de l’OMS appliqué en Algérie (30 C°) .La
représentation graphique des températures (figure 10) nous permet de confirmer le constat
fait sur l'augmentation des températures des eaux brutes et traitées, d'un mois à un autre, liée à
la variation thermique ambiante au cours des saisons, et en fonction des conditions
climatiques de la zone d’étude . Ce facteur influe sur la vitesse d’évapotranspiration, et sur
l’activité biologique des microorganismes.

La température de l’effluent traité restent toujours variable et inférieures à celles


enregistrées au niveau des eaux brutes, cette diminution est due à la stagnation des eaux
traitées dans les bassins par contre les eaux brutes peuvent être due d'un usage d'eau chaude
ainsi que le mouvement d'eaux usées dans les canalisations de réseau d'égout peut augmenter
sa température. Ces écarts n’influencent pas la sélection des microorganismes responsables
de l’épuration (Edeline, 1993), mais ils peuvent jouer un rôle important pendant les mois les
plus chauds et accroître la volatilisation de l’ammoniac dans les bassins (Reddy, 1983;
Shilton, 1996).

Il est important de noter que, comme pour l’oxygène dissous, les températures peuvent
présenter une variation selon le profil vertical des couches d’eau des bassins. La période de
27
Chapitre V Résultats et discussion

stratification thermique est généralement attribuée à la période chaude (Oudra, 1990 ; Cohu
et al, 1994).

Il est également à préciser que, dans un écosystème aquatique, la fluctuation thermique


a un impact sur le développement, la dominance et la répétition des populations algales, et ce
par sa grande influence sur le taux de photosynthèse, la circulation des masses d’eau, et aussi,
le processus d’assimilation et de recyclage des nutriments (Rhee et Gothman, 1981).

35
30
25
20
T(C°)

15
10
5 eau brute
0 eau traitée

jours

Figure N°10: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la Température des eaux usées brutes et
traitées dans la station de Sidi Khouiled.

2. L’oxygène dissous

La concentration en oxygène dissous d’une eau est fonction de plusieurs facteurs, à savoir
; la température, la pression atmosphérique et la salinité (Rhallabi, 1990), ou alors de
l’intensité de l’activité photosynthétique. En effet, l’oxygène dissous provient soit de
l’atmosphère par diffusion, soit de la photosynthèse des organismes autotrophes,
essentiellement les algues. Il est consommé lors de la respiration des animaux et végétaux
présents dans l’eau, de la décomposition des matières organiques par les micro-organismes
aérobies et de l’oxydation de certaines substances chimiques (WHO, 1987).

Les valeurs d’oxygène dissous, généralement, est élevée à la sortie par rapport à l’entrée,
avec une moyenne 1,16 mg/l pour l’eau brute, et 2,8 mg/l pour l’eau traitée, ce dernier est
inférieur à la norme de rejet de l’OMS (1989) appliquées en Algérie (5 mg/l).

28
Chapitre V Résultats et discussion

Selon les travaux de Rassam et al (2012), la teneur de saturation en oxygène dépend


fortement de la température. L'augmentation des teneurs d'oxygène dissous, à la sortie de la
station revient probablement à la technique d'épuration elle-même, utilisant des aérateurs et
permettant le développement des algues qui libèrent de l'oxygène par photosynthèse. En plus,
lorsqu’il existe moins de matières organiques à dégrader, les teneurs en oxygène dissous
augmentent .Dans ce cas, il est utile de rappeler que les procédés de brassage des eaux
permettent d'atténuer les dysfonctionnements liés au manque d'oxygène grâce notamment à
l'amélioration de la dissolution de l'oxygène de l'air dans l'eau (In vivo environnement,
2007).

Les faibles teneurs en oxygène des eaux brutes, peuvent être expliqué par les
canalisations fermées du réseau d'égout et ne sont pas au contacte à l'air.

La concentration maximale en oxygène des eaux traitées atteint 4,4mg/l dans le mois
d’Octobre, provient principalement de l'action photosynthétique des algues qui sont
développées dans le bassin de finition, ainsi l'eau arrivant à ce bassin comporte de l'oxygène
provenant des aérateurs. La valeur minimale 1,4mg/l notée dans le mois de Mars, est due à
l'élévation de la température de l'air, où l'augmentation de la température provoque la
diminution de l'oxygène dissous en raison de sa plus faible solubilité, mais aussi à cause de sa
consommation accrue par les être vivants et les bactéries qui se multiplient.

Comme une autre aidée, selon Savary (2010), l’évolution de l’oxygène dissous peut être
liée à la présence de matière organiques, de microorganismes, à une insuffisance du
traitement, à la perturbation des échanges atmosphériques à l’interface (présence de graisse,
d’hydrocarbures, de détergents, etc.).

Belghyti et al (2009), notait que l’importance de l’oxygénation des eaux est très claire
puisque la présence d'oxygène dissous conditionne les réactions de dégradation aérobie de la
matière organique et plus généralement l'équilibre biologique des milieux hydriques. Dans les
réseaux d'assainissement des eaux usées, sa disparition complète s'accompagne généralement
de l'apparition d'H2S dans l'air, provenant de la réduction des composés soufrés présents dans
les effluents, et corrélativement du phénomène d'attaque acide du béton des canalisations. Par
contre sa présence inhibe les activités dénitrifiantes de la flore spécialisée. La comparaison
des valeurs en oxygène dissous dans nos échantillons d'eaux usées bruts analysées permet de
déduire que ces eaux usées sont de qualité moyenne à très mauvaise.

29
Chapitre V Résultats et discussion

4,5
4
3,5

O2(mg/L)
3
2,5
2
1,5
1 Eaux entrée
0,5
0 Eaux sortie

Jours

Figure N°11: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de l’Oxygène dessous des eaux usées
brutes et traitées dans la station de Sidi Khouiled.

3. La salinité

Les valeurs de la salinité des eaux usées brutes dénotent une instabilité au cours de toute
la période d'étude. Ainsi, cette variation est reflétée par l'enregistrement d'un maximum de
6,5g/l (15 février) et d'un minimum de 2,7g/l (14 mars). La moyenne pour toute la période
d’étude est de 3,3 g/l. Les valeurs élevées de la salinité des eaux brutes peuvent être
expliquées par l'infiltration des eaux de la nappe phréatique dans le réseau d’assainissement.
A l'opposé, la salinité des eaux traitées ne change pas beaucoup et son intervalle est borné par
un minimum de 2,8g/l et un maximum de 5g/l, donnant la moyenne de 3,15 g/l (Figure 12).

Pour les eaux traitées malgré l'évaporation on constate une faible variation de la salinité
suite aux grandes superficies des bassins de lagunage, on ne constate pas une variation de la
concentration en sels. D’une façon générale la concentration moyenne de la salinité des eaux
traitées est inférieure à celle des eaux brutes dues principalement à la précipitation des sels
dissous de l'eau au fond du bassin, (Dahou et Brek, 2013).

30
Chapitre V Résultats et discussion

7
6

Salinité (g/l)
5
4
3
2
1 Eaux entrée
0 Eaux sortie

Jours

Figure N°12: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la salinité us des eaux usées brutes et
traitées dans la station de Sidi Khouiled.

4. La conductivité électrique

La conductivité électrique est l’une des plus importantes pour le contrôle de la qualité des
eaux usées, elle traduite le degré de minéralisation globale d’une eau, et nous renseigne sur le
taux de salinité (N’diaye et al ,2011).

Les valeurs de la conductivité électrique (CE) des eaux usées brutes oscillent entre 5110
et 11380 μS/cm soit moyenne de 6070μS/cm attestant d’une forte minéralisation de ces eaux.

Les valeurs de la conductivité des eaux usées traitées oscillent entre 5260 et 9010 μS/cm
soit une moyenne de 6042 μS/cm (figure 13). Ces valeurs dépassent la norme algérienne de
réutilisation agricole de 3 μS/cm (Arrêté du 02/01/2012).

Selon Abissy et Mandi (1999), il est probable que l’augmentation de la conductivité des
eaux est également liée à des processus comme le lessivage des minéraux du sol, la
minéralisation de la matière organique ou le phénomène d’évapotranspiration des algues. Les
valeurs trouvées ont pour origine la forte salinité de l’eau potable de la zone d’étude
(Boutayeb et al, 2012). On peut aussi ajouter une autre probabilité d’augmentation de la
conductivité liée au phénomène d’évaporation des eaux usées des lagunes à cause d’élévation
des températures saisonnières.

31
Chapitre V Résultats et discussion

12000
10000

CE (μS/cm)
8000
6000
4000
2000 eau brute
0 eau traitée

jours

Figure N°13: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la conductivité électrique des eaux
usées brutes et traitées dans la station de Sidi Khouiled.

5. Le pH

La mesure du pH des eaux usées donne une indication sur l’alcalinité ou l’acidité de ces
eaux. Il est important pour la croissance des micro-organismes qui ont généralement un pH
optimal variant de 6,5 à 7,5. Des valeurs de pH inférieures à 5 ou supérieures à 8,5 affectent
directement la viabilité et la croissance des micro-organismes (MARA, 1980 ; WHO, 1987).
Le pH est donc l’un des paramètres les plus importants de la qualité de l’eau. Il doit être
étroitement surveillé au cours de toutes opérations de traitement (RODIER, 1996). Les
valeurs de pH enregistrées dans l’eau de la station Sidi Khouiled sont comprises entre 7,49 et
8,47et; variant en fonction de la saison.

La figure 14 présente les variations des valeurs du pH dans la station. Les eaux usées
brutes ont un pH qui oscille entre 7,96 et 8.4 Les plus faibles valeurs ont été observées en fin
d’automne et en hiver, tandis que les valeurs maximales sont attribuées à la période estivale.
Lors de son passage dans les bassins de lagunage, l’eau usée a tendance à acquérir un pH plus
faible.

Les écarts entre les valeurs de pH à l’entrée et à la sortie de station sont varient pendant
la période allant d’Aout à Mars, autrement dit, pendant la période où les températures sont
élevées et l’éclairement important ; alors que, de Septembre à Mars, cet écart est atténué, ne

32
Chapitre V Résultats et discussion

dépassant pas une unité pH. À l’entrée de la station, le pH des eaux est proche de la neutralité,
avec parfois, une légère tendance à l’alcalinisation. Ceci est attribué à la contenance des eaux
souterraines (utilisées pour la production de l’eau potable) en ions bicarbonate (TORRENS et
al. 2010). Lors du passage de l’eau usée dans les bassins de lagunage, il y a un développement
de bactéries dégradantes de la matière organique et de micro-algues. Ces dernières, par le
biais de la photosynthèse, consomment le CO2 dissous dans l’eau aboutissant à une
alcalinisation, selon l’équation (1) (Bouarab, 2000 ; El Hachemi et al. 2012) :

Eq. (1): HCO3 -H + H2CO3 H2O + CO2

Plus le développement phytoplanctonique est important, plus les valeurs de pH ont


tendance à augmenter. Ainsi, en période estivale, connue par une forte prolifération le pH
atteint des valeurs maximales (8,47 comme maximum enregistré au bassin du le mois de
Septembre).

En hiver par contre, lorsque les micro-algues sont peu abondantes, le pH des eaux reste
proche de la neutralité dans les différents bassins de la station d’épuration. Pendant les
périodes printanière et automnale, caractérisées par un développement moyen du
phytoplancton, on observe des valeurs de pH intermédiaires, de l’ordre de 8. Dans ce sens,
Maiga et al ont considéré que les valeurs de pH qu’ils ont obtenues, sous climat sahélien
(Ouagadougou), dans une gamme de 5,6 -8,6, Sont de nature à favoriser le développement
bactérien nécessaire à la dégradation biologique des polluants organique.

Plusieurs auteurs (Davoust, 1985 ; Chiaa, 1987 ; Oudra, 1990 ; Rhallabi, 1990 ;
Bouarab, 2000 ; Fqih Berrada et al. 2000) relient les variations de pH dans les bassins de
stabilisation des eaux usées aux activités biologiques et biochimiques, notamment la
photosynthèse.

33
Chapitre V Résultats et discussion

8,6
8,4
8,2
8
Ph 7,8
7,6
7,4
eau brute
7,2
7 eau traitée

Jours

Figure N°14: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) du pH des eaux usées brutes et traitées
dans la station de Sidi Khouiled.

6. Matières en suspension (MES)

Les matières en suspension représentent l’ensemble des particules minérales et


organiques contenues dans les eaux usées. Leurs effets sur les caractéristiques
physicochimiques de l’eau sont très néfastes (modification de la turbidité des eaux, réduction
de la pénétration de la lumière mettant en péril la photosynthèse et par la suite l’auto
épuration), (El Guamri et al, 2006).

La concentration en MES des eaux usées brutes fluctues énormément entre 74 et 452
mg/l, avec une moyenne de 209,37 mg/l. Ces valeurs peuvent être ainsi considérées comme
inférieures à celles caractérisant les eaux résiduaires, par exemple, dans la station
d’Errachidia du Maroc (Hamid et al, 2014) où les matières en suspensions à l’entrée varient
entre 366 mg/l et 815 mg/l, avec une moyenne de 499 mg/l. Cette valeur reste inférieure à
celle trouvé à Sidi Senoussi à Algérie 500 mg/l, (Chachoua et Seddini, 2013) et à celle
trouvée à Sanaa au Yémen 813 mg/l, (Raweh et al ,2011).

A la sortie de la station, les valeurs de ce paramètre oscille autour d’un minimum de 49


mg/l au mois de mars et un maximum de 156 mg/l au mois d’aout, cette teneur élevée peut
être le résultat d’une forte consommation d’eau par la population pendant l’été. En général,
les valeurs obtenues en période estivale sont supérieures à celles mesurées en période

34
Chapitre V Résultats et discussion

hivernale. La variation de ce paramètre durant toute la période d'étude permet de ressortir


moyenne de 70,5 mg/l (figure 15), cette valeur dépasse la norme de rejet de l’OMS (1989)
(30mg/l) et celle du journal officiel algérien limitée à 40 mg/l (JORA ,1993). Néanmoins,
cette valeur répond aux normes de rejet recommandées par l’Union Européennes (1991),
(<150mg/l).

L’accroissement des MES peut être expliqué par la présence du phénomène de la


prolifération massive des algues dans les différents étages de traitement biologique. La
prolifération des algues et zooplanctons augmentent durant la saison estivale. Le
phytoplancton existant au niveau des bassins peuvent être macroscopiques (en masse) ou
microscopiques en suspension. Les algues microscopiques peuvent être considérées comme
des MES, leur croissance confirme l’augmentation des teneurs en MES. Il est à noter que le
seul procédé préconisé pour l’élimination des MES est le bassin de finition, le fonctionnement
de ce dernier est perturbé par la prolifération des algues, (Ounoki et Achour, 2014).e

En 2010, Farouche et al, disent que dans le pays chaux ou méditerranéens, le maintien à
un niveau élevé toute l’année de la biomasse algale joue un rôle prépondérant sur
l’élimination des germes pathogènes .Toutefois, ils précisent que son action se limite aux
seules lagunes naturelles, et que lagunes aérées ne permettent jamais le développent d’un
abandon phytoplancton.

La station de Sidi Khouiled assure un bon abattement des MES. Avec un rendement
épuratoire qui passe d’un minimum de 10,25 % au mois d’Aout à un maximum de 85,17 %
au mois Février (figure 15). Donc, il apparaît que l'augmentation de ce rendement suit celle
de la charge de l'eau brute. Le rendement moyen pour toute la période d'étude 59,30 % est très
inferieurs de celui obtenu par Serraye (2014) pour la STEP de la ville d’El-Oued de l’ordre
d’environ 79 % sur toute l’année. En effet, le rendement moyen pour les MES pour la station
par lagunage naturel en milieu désertique (Oasis de Figuig) du Maroc est de 50 % (EL
Hachimi, 2012).En Tunisie, Koundi (2002) signalait que le rendement moyen pour les MES
au niveau des stations de lagunage est de 79%. A S’anaa (Yémen), Raweh et al. (2011) ont
obtenu un rendement moyen de 86,4%.

35
Chapitre V Résultats et discussion

500
450
400
350
300
250
200
150 eaux entrée
100 eaux sortie
50
0

Figure N°15: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la MES des eaux usées brutes et
traitées dans la station de sidi khouiled.

90
80
70
60
MES %

50
40
30
Rendement %
20
10
0

Mois

Figure N°16: Variation mensuelle de rendement de la MES dans le temps.

7. Demande Biochimique en Oxygène (DBO5)

La DBO5 est une expression pour indiquer la quantité d’oxygène qui est utilisée pour la
destruction de matières organiques décomposables par des processus biochimiques,
(Fathallaa et al, 2014).

36
Chapitre V Résultats et discussion

Les valeurs de la DBO5 des eaux brutes se situent dans un intervalle qui va du minimum
de 90mg/l au maximum de 316 mg/l avec un moyenne de 177 mg/l. Cette valeur et inférieure
à celle trouvées à Oujda Maroc avec un moyen de 511 mg/L(Rassam et al ,2012) , et 467,27
mg/L à Emir Algérie (Chachoua et al ,2013) , et inférieures aussi à ceux trouvées à Sanaa
Yémen de 1137 mg/l(Raweh et al ,2011). La variation mensuelle de la DBO5 des eaux usées
brutes dépend de la dilution ou de la concentration de la pollution des eaux selon le débit
rejeté qui est également influencé par les conditions climatologiques (la forte évaporation),
(Ounoki et Achour, 2014).

Tandis due celle des eaux traitées varient entre 28 mg/l et 97,5mg/l. donnant une
moyenne générale de 50,81 mg/l pour les huit mois d’étude. (Figure 17) .Cette valeur dépasse
la norme de rejet de l’OMS (1989) appliquées en Algérie (<30 mg/l).

Ces résultats mettent en évidence une chute des teneurs de la DBO5 entre l’entrée et la
sortie, s’expliquant par la présence de micro-organismes qui vont consommer et assimiler les
nutriments constitués par la pollution à éliminer .Ces micro-organismes sont essentiellement
des bactéries (O.I.E, 2001).Cependant EL Hachemi (2011) souligné, que le système de
lagunage n’assure pas une élimination complète de la matière organique, mais la
transformation d’une grande partie de celle-ci de matière organique dissoute à matière
organique particulaire sous forme de biomasse algale, bactérienne et zooplanctonique. Le
phénomène est plus observé en été.

Le taux de diminution n’est pas constant. Et on remarque une augmentation de rendement


dans le mois de Janvier soit 87,5% et en Octobre de 80%, suivi par une diminution en
Décembre jusqu’à 50%.Le rendement moyen est de 73,71% à la sortie par rapport à l’entrée,
ceci est due à la diminution de la matière biodégradable dans les eaux usées. Les
microorganismes aérobiques d’une part, et l’oxygénation au niveau de bassin d’autre part,
participent directement à ce résultat. Ce taux d’abattement n’est pas loin de celui signalé par
Hamid et al(2014) de 82% dans les lagunes aérées en Maroc. Au Yémen Raweh et al (2011)
parlent d’un rendement épuratoires varient entres 84 et 90%.

37
Chapitre V Résultats et discussion

250
200

DBO5 (mg/l)
150
100
50 eau brute
0 eau traitée

jours

Figure N°17: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la DBO5 des eaux usées brutes et traitées
dans la station de Sidi Khouiled.

90
80
70
60
DBO5 %

50
40
30
Rendement %
20
10
0

Mois

Figure N°18: Variation mensuelle de rendement de la DBO5 dans le temps.

8. La demande chimique en oxygène

La DCO permet d’apprécier la concentration en matières organiques ou minérales,


dissoutes ou en suspension dans l’eau, au travers de la quantité d’oxygène nécessaire à leur
oxydation chimique totale (Fathallaa et al, 2014).

38
Chapitre V Résultats et discussion

Les valeurs de la DCO à l’entrée varient entre 97.5mg d’O2/l à partir du mois du
Septembre et 643mg d’O2/l au mois de janvier avec une moyenne de 385.43 mg d'O2/l
(Figure 16), celles à la sortie varient entre 29.6mg d’O2/l et 152mg d’O2/l avec une moyenne
de mg118.67 d’O2/l. Cette concentration qui semble faible par rapport à celles caractérisant
généralement les eaux résiduaires, en moyenne 645 mg/l, par exemple, dans la station
expérimentale de Maroc (Hamid et al, 2014). Elles peuvent être retenues par filtration ou
centrifugation (Rodier, 2009). Sa concentration moyenne mensuelle au niveau de l’effluent
brut est de l’ordre de 146 mg/L, qui inférieure à 600mg/L considérée comme la valeur
marocaine seuil de rejet indirect (Ministère de l’Environnement du Maroc, 2002). D’autre
part, les valeurs enregistrées sont au-dessus de la norme algérienne (90 mg/l). La DCO
évolue en sens inverse avec l’oxygène dissous, ce qui traduit une probable utilisation de
l’oxygène pour la dégradation de la matière carbonée (Koné, 2002). La réduction de la
demande chimique en oxygène peut être expliquée par la diminution de la matière organique
complète par oxydation chimique des molécules oxydables continues dans l'eau.

Par comparaison entre les valeurs de DCO des eaux brutes et celle des eaux traitées, nous
notons un bon rendement qui dépasse 71,43%. Ceci dénote l'efficacité du traitement par
lagunage aéré de la station dans l'élimination de cette pollution organique. D’ailleurs, le
rendement moyen estimé à 71.64% se rapproche de celui mentionné par Mensous (2011)
dans son étude sur la station de Ouargla, ayant atteint 78%, et de ceux obtenus par Maiga et
al. (2006), variant entre 65% et 84%. Ces derniers signalent que les rendements de la DBO
sont plus importants que ceux de la DCO, puisque le système d’épuration par lagunage réduit
considérablement la partie biodégradable. Comme il faut rappeler que Koundi (2002) un
abattement moyen de la DCO de 73% pour les stations d’épuration par lagunage de Tunisie.

39
Chapitre V Résultats et discussion

700
600
500

DCO (mg/l)
400
300
200
100 eau brute
0 eau traitée

Jours

Figure N°19: Variation (Aout 2015 à Mars 2016) de la DCO des eaux usées brutes et traitées
dans la station de Sidi Khouiled.

90
80
70
60
DCO %

50
40
30
Rendement %
20
10
0

Mois

Figure N°20: Variation mensuelle de rendement de la DCO dans le temps.

9. Comparaison de la concentration des indicateurs de pollution (DCO, DBO5, MES)

Le tableau suivant donne une comparaison de la concentration des indicateurs de


pollution (DCO, DBO5, MES) au niveau de la STEP de Sidi Khouiled par rapport à d’autres
villes à travers le monde (Mensous, 2011 ; Lacroix et al, 2006 ; DGE ,2013 ; Tahri et al,
2015 ; Raweh et al, 2011). Il apparait que la charge polluante que reçoit la STEP de Sidi
Khouiled est beaucoup moins importante par rapport à d’autres stations telles que la STEP

40
Chapitre V Résultats et discussion

d’Ependes et de Merrakech. Toutefois cette charge reste largement inférieure à celle de Sanaa
au Yémen .Cette charge reste similaire avec la charge de la STEP de Montréal et Said Otba.

Tableau N°05 : Concentration des principaux indicateurs de pollution (DBO5, DCO, MES) à
l’entrée de la STEP de Sidi Khouiled par rapport au d’autres stations

Paramètre STEP de STEP de STEP de STEP STEP de STEP de


Sidi Said Otba Montréal d’Ependes Marrakech Sanaa
(mg/l)
Khouiled (Marco)
(Ouargla) (Canada) (Suisse) (Yémen)
DBO5 117 97,56 71 408 517 1137
DCO 385.43 217 156 816 1052 1888
MES 209,37 82 ,6 97,4 - 417 813

10. Ratio DCO /DBO5

Le rapport DCO/DBO5 à une importance pour la définition de la chaine d’épuration d’un


effluent (rapport DCO/DBO5 inférieur à 3) .En effet, une valeur faible du rapport DCO/DBO5
implique la présence d’une grande proportion de matières biodégradables et permet
d’envisager un traitement biologique. Inversement, une valeur importante de ce rapport
indique qu’une grande partie de la matière organique n’est pas biodégradable et, dans ce cas,
il est préférable d’envisager un traitement physico-chimique (Fathallah et al, 2014).

Durant les huit mois, ce rapport reste inférieur à 3. Cela montre que les eaux usées entrants
à la STEP de Sidi Khouiled sont facilement biodégradables.

Tableau N°06 : Coefficient de biodégradabilité de l’effluent brut

mois Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars

DCO/DBO5 3,95 0,96 2,57 2,31 2,6 3,21 2,53 2,59

11. Les éléments azotés

L’azote est présent dans les effluents sous différentes formes : azote organique (Norg),
azote minérale (ammoniac NH3, ion ammonium NH+), nitrates (NO3-), nitrites (NO2-)

41
Chapitre V Résultats et discussion

(KOLLER, 2004). L’évolution hebdomadaire des NO3- et NO2- de l’eau brute et de


l’effluent traité est portée dans le Figure 21.

11.1. Les nitrates

Les valeurs des nitrates obtenues après analyses, varient entre 0.747 mg/l et 1.210 mg/l à
l’entrée et de 0.327/l à 0.848 mg/l au rejet, avec une valeur moyenne de 0. 585mg/l. on
constate que les taux de nitrates ont augmenté considérablement au niveau des eaux traitées
par rapport aux eaux brutes (figure 21). Les faibles teneurs en nitrates au niveau des eaux
brutes sont probablement dues au fait que l’azote contenu dans les eaux résiduaires
domestiques a essentiellement une origine humaine. On estime environ 13g/jour d’azote rejeté
par un être humain adulte, sous forme essentiellement organique, présent dans l’urine
(CHOCAT ; 1997). C’est donc sous les formes organiques et ammoniacales que l’azote est
présent dans les eaux usées que devront traiter les stations d’épuration. Ainsi, le transfert dans
l’égout, véritable réacteur biologique, entraîne la réduction de ces nitrates, essentiellement en
azote gazeux (CHOUBERT, 2002). L’élimination biologique de l’azote s’organise selon
deux phases successives que sont la nitrification et la dénitrification, antagonistes du point de
vue de l’oxygène

Les nitrates n’ont pas été détectées, leur concentration est donc inférieure à 0,5 mg/L.
ceci est en concordance avec les résultats de OUAZZANI (1987) et de BOUARAB (1988)
qui ont signalé que les concentrations des nitrites et des nitrates dans les stations de traitement
des eaux usées par lagunage restent insignifiantes. Ça confirme également l’avis d’OUDRA
(1990) qui signale que le suivi des concentrations en ammonium seul suffit pour tracer
l’évolution de l’azote dans une station de lagunage.

Selon Potelon et Zysman (1998), les nitrites présentent une forme transitoire instable
lors de la nitrification ou la dénitrification, leur présence dans le milieu naturel est faible. Les
concentrations obtenues pour les nitrites concordent avec celles de Derradji et al. (2007)
pour les eaux superficielles dans le nord-est algérien, Mouni et al. (2009) pour les eaux de
l’oued Soummam en Algérie et Ahmed Baig et al. (2009) pour les eaux de surface de la ville
de Jamshoro au Pakistan.

La dégradation du NH4+ en nitrites (NO-2) puis en nitrates (NO-3) via le processus de


nitrification consomme de l’oxygène dissous et participe aux phénomènes d’eutrophisation en

42
Chapitre V Résultats et discussion

mer du Nord (l’azote est souvent le facteur limitant pour la croissance des algues en milieu
marin). Le NH+4 en lui-même n’est pas nuisible mais peut se transformer sous certaines
conditions en ammoniac (NH3), un gaz soluble dans l’eau et toxique pour la vie aquatique.
Par comparaison entre les valeurs de NO-3 des eaux brutes et celle des eaux traitées, nous
notons un bon rendement qui dépasse 38.09 Ceci dénote l'efficacité du traitement par
lagunage de la station dans l'élimination de cette pollution.

1,4

1,2

1
NO3 (mg/l)

0,8
eau brute
0,6
eau traitée
0,4

0,2

0
Octobre Novembre Décembre
Mois

Figure N°21: Variation mensuelle de la NO-3 des eaux usées brutes et traitées dans la station
de Sidi Khouiled.

90
80
70
60
50
NO-3

40 Rendement %
30
20
10
0
Octobre Novembre Décembre
Mois

Figure N°22: Variation mensuelle de rendement de la NO-3 dans le temps.

43
Chapitre V Résultats et discussion

11 .2. Les nitrites

D’après les résultats obtenus, au cours de la campagne d’étude, on remarque que la teneur
en nitrites des eaux, à savoir brutes et traitées est très faible. Ainsi, la différence de ces valeurs
entre l’entrée et la sortie nous renseigne sur une légère variation, dont les valeurs se situent
entre 0.138 mg/l et 0.464 mg/l au niveau des eaux brutes. Ceci est fonction de la qualité d’eau
usée. Les valeurs signalées après traitement varient de 0.006 mg/l à 0.295 mg/l NH+4 (Figure
21).

Les nitrites proviennent soit d’une oxydation incomplète de l’ammoniaque où la


nitrification n’était pas conduite à son terme, soit d’une réduction des nitrates sous l’influence
d’une action dénitrifiant à des températures élevées, cette dernière joue un rôle important pour
le fonctionnement du système de traitement (CHOUBERT, 2002).

Les travaux de SANZ et al, (1996) montrent qu’il existe des changements de l’activité
de la biomasse autotrophe nitrifiante sous l’effet des variations de la température, ce qui
influence le taux de nitrification. Ainsi, une eau refermant des nitrites est à considérer comme
suspecte car ces substances sont souvent associées à une détérioration de la qualité
microbiologique (RODIER, 1996). Cependant, la moyenne de la concentration des nitrites au
cours du suivi (0,073 mg/l) est inférieure aux normes internationales des eaux destinée à
l’irrigation selon l’OMS (1989) (<1mg/l).

0,5
0,45
0,4
0,35
NO-2 (mg/l)

0,3
0,25 eau brute
0,2
eau traitée
0,15
0,1
0,05
0
Octobre Novembre Décembre Janvier
Mois

Figure N°23: Variation mensuelle de la NO-2 des eaux usées brutes et traitées dans la station
de Sidi Khouiled.
44
Chapitre V Résultats et discussion

90
80
70
60
NO-2 (mg/l)

50
40 Rendement %
30
20
10
0
Octobre Novembre Décembre Janvier
Mois

Figure N°24: Variation mensuelle de rendement de la NO-2 dans le temps.

45
Conclusion
générale

Présentation du
champ de
Hassi Messaoud

Production 2016
Conclusion

Conclusion générale

Au terme de cette étude, les résultats obtenus permettent de distinguer la grande


différence entre les valeurs de pollution des eaux traitées et celles des eaux brutes, ceci dénote
que le procédé de lagunage aéré est très utile pour l’épuration des eaux usées, dont
l’abattement de la charge organique s’effectue avec des rendements satisfaisants, avec 71.64
% pour la DBO₅ et 71.43% pour la DCO, et 59.9 % pour les MES. Ces derniers se
rapprochent des abattements de ce type de pollution obtenus dans des pays à climats arides et
semi-arides que se soit en Afrique du nord ou bien au sahel. Toutefois, le développement
rapide des algues pendant la période estivale peut être la cause de réduction de l’efficacité du
traitement. Comme on conclut que les eaux usées de ce rejet sont facilement biodégradables
même du fait que le rapport est inférieur à 3.

La teneur de l’oxygène dissous inferieure à 5mg/l à la sortie renseigne sur une


oxygénation faible des eaux due probablement à un dysfonctionnement des aérateurs au
niveau des bassins d’accumulation.

Les valeurs élevées des MES à la sortie, confirment une fois de plus les dires de ceux
qui ont travaillé déjà sur cette technique de traitement, considérant que les stations
d’épurations par lagunage rejettent les eaux épurées dans la concentration résiduelle en
matière en suspension sont élevées dépassant les normes des rejets. D’ailleurs, en réponse à
cette inconvénient, l’union européennes a établi une norme particulière pour le lagunage et le
teneur de MES ne doivent pas dépasser 150mg/L.

Pour la pollution azotée on a constaté une faible élimination de nitrites et de nitrates ,


les rendements obtenus ont été de l'ordre de 49 ,04% pour le nitrate et38 .66% pour le nitrite,
relevé au sein de cette station, semble être comme l’avait montré d’autres auteurs une limite
pour lagunage. En effet, les concentrations résiduelles restent très élevées dans l’effluent traité
et pourraient constitue un grande risque d’eutrophisation au niveau de l’exutoire. De ce fait un
traitement tertiaire des effluents semble être nécessaire pour améliorer les rendements
épuratoires de ce type de pollution.

Enfin, nous considérons que ce travail sur les performances épuratoires de la station
d’épuration des eaux usées urbaines par lagunage aéré de la ville de Sidi Khouiled, constitue
une ébauche pour d’autres travaux qui devront examiner profondément l’efficacité du

46
Conclusion

traitement au niveau de cette station. Ceci passera évidemment par l’augmentation du nombre
d’échantillons, par le prolongement de la période d’étude et par l’évaluation de la capacité de
traitement de chaque niveau de traitement.

47
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Présentation du
champ de
Hassi Messaoud

Production 2016
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54
Annexes

Présentation du
champ de
Hassi Messaoud

Production 2016
Annexes

Annexe (01) : Les normes

Tableau N° 07 : Normes de rejet de l'OMS et celle de l'Algérie (in Ladjel, 2006).

Caractéristiques Normes de l'OMS Normes Algériennes

T (C°) 25-30 30

PH 6,9- 9 5.5-8.5

DBO₅ (mg/1) 30 40

DCO (mg/1) 90 120

MES (mg/1) 30 30

NTK (mg/1) 50 40

Phosphate (mg/1) 2 2

Huiles et graisses 20 20

55
Annexes

Tableau N°08 : Prescriptions relatives aux rejets provenant des stations d’épuration des eaux
urbaines résiduaires, d’après le journal officiel des communautés européennes
(S.T.E.P.Ouargla, 2012).

Paramètre Concentration Pourcentage Méthode de mesure de référence


minimal de
réduction(1)

Demande 25mg/l O2 70-90 Échantillon homogénéise, non filtre , non décanté


biochimique en détermination de l’oxygène dissous avant et après
oxygène (DBO5à une incubation de 5 jours à 20°C + 1°C dans
20°C) sans l’obscurité complète . addition d’un inhibiteur de
nitrification (2) nitrification

demande 125mg/L O2 75 Échantillon homogénéise, non filtre , non décanté .


chimique en Bichromate de potassium
oxygène DCO

Total des matières 35mg/l(3) 90(3) -filtration d’un échantillon représentatif sur une
solides en membrane de 0 .45 um, séchage à 105°C et pesée.
suspension -Centrifugation d’un échantillon représentatif
(pendant 5minutes au mois , avec accélération
moyenne de 2 800 a 3 200g , séchage à 105°C ,
pesée.

(1)Réduction par rapport aux valeurs à l’entrée.

(2)Ce paramètre peut être remplacé par un autre : carbone organique total (COT), ou

Demande totale en oxygène(DTO), si une relation peut être établie entre la DBO5 et le
Paramètre de substitution.

56
Annexes

Tableau N° 09 : les valeurs limitent des paramètres de rejet dans un milieu récepteur (Journal
0fficiel de la République Algérienne ,1993).

Paramètres Unités Valeurs Limites


Température °C 30

pH 6,5-8,5
MES mg/l 35
Turbidité UTN 50
DBO5 mg/l 35
DCO mg/l 120

Azote Kjedahl mg/l 30

Phosphates
mg/l 02
Phosphor total
mg/l 10
Cyanures
mg/l 0,1
Aluminium
mg/l 03
Cadmium
mg/l 0,2

Fer mg/l 03
mg/l 01
Manganèse
Mercure total mg/l 0,01

Nickel total mg/l 0,5

Plomb total mg/l 0,5

Cuivre total mg/l 0,5

Zinc total mg/l 03


Huiles et Graisses mg/l 20
Hydrocarbures totaux mg/l 10
Indice Phénols mg/l 0,3
Fluors et composés mg/l 15

57
Annexes

Annexe (02) : Les résultats des analyses physico-chimiques des eaux brutes et traitées
(Du 26 Aout 2015 à 23 Mars 2016).

Tableau N°10: Résultats des analyses de (T°C, PH, Sal, Cod, O2) des eaux brutes et traitées
(Du 26 Aout 2015 à 23 Mars 2016).

Les paramètres T (c°) Ph Sal (mg/l) Cod (us/cm) O2 (mg/l)

Date de E S E S E S E S E S
prélèvement
E (26-8)/ S (8-9) 30,3 24,4 8,16 7,84 2,9 3 5380 5590 1 4,3

E (22-9) /S (26-9) 25,2 24 8 ,31 7,81 2,9 2,9 5430 5460 1 3

E (18-10)/S (25- 27,1 21,6 7,96 7,85 2,7 2,8 5130 5260 0,9 4,4
10)
E (15-11)/S (24-11) 18,4 15,6 8,32 7,9 2,9 2,8 5540 5290 0,3 2,1

E (9-12)/ S (21-12) 20 14,8 8,4 7,61 2,8 2,8 5320 5330 1,9 2,7

E (18-1)/S (24-1) 16,8 16,5 8,31 7,49 3 2,8 5270 6690 1,9 1,4

E (15-2)/ S (24-2) 18,4 17,2 8,47 7,7 6,5 5 11380 9010 0,3 3,1

E (14-3)/S (23-3) 20,6 22,3 8,37 7,7 2,7 3,1 5110 5710 2 1,4

58
Annexes

Tableau N°11: Résultats des Charges polluantes (DCO, DBO5, MES) des eaux brutes et
traitées (Du 26 Aout 2015 à 23 Mars 2016).

paramètres DBO5 DCO MES

Date de prélèvement E S E S E S

E (26-8)/ S (8-9) 80 20 316 97,5 156 140

E (22-9) /S (26-9) 90 22 86,6 29 ,6 171 53

E (18-10)/S (25-10) 140 28 361 97 ,8 226 75


E (15-11)/S (24-11) 220 60 509 152 119 51

E (9-12)/ S (21-12) 140 70 364 133 257 56

E (18-1)/S (24-1) 200 45 643 115 220 57

E (15-2)/ S (24-2) 190 40 482 104,8 452 67

E (14-3)/S (23-3) 120 36 311 101 74 49

Tableau 12: Résultats des analyses (N-NO2, N-NO3) des eaux brutes et traitées (d’Octobre
2015 à Janvier 2016).

paramètres N-NO2 N-NO3


Date de prélèvement E S E S
Octobre 0,159 0,065 1,210 0,327
Novembre 0,215 0,176 1,060 0,848
Décembre 0,464 0,060 0,747 0,580
Janvier 0,138 0,094 - -

59
Annexes

Annexe(03) : photos des appareils et réactifs

Photo 08: pH mètre Photo 09 : Oxymètre

Photo N°10: Étuve (MEMMERT, UNB) Photo N°11: Balance de précision

Électronique (KERN, ABT)

60
Annexes

Photo N°12: DBO-métre Photo N°13: Conductimètre

Photo N°14: Réacteur Photo N°15: Réactifs Photo N°16: Spectrophotomètre


(HACH, LANGE) (DR2800)

61
Etude performances épuratoires de la station de traitement des eaux urbaines par lagunage aéré de la
ville de Sidi Khouiled
Résumé
Ce travail est mené dans le but d’évaluer les performances de la filière de traitement des eaux usées par lagunage
aéré au Manière
sein de la station d’épuration de la ville de Sidi Khouiled. Pour atteindre cet objectif, une caractérisation
qualitative de eaux usées brutes et des eaux traitées a été réalisée, par le biais de mesure de paramètre de
pollution organique, azotée, pendant 08 mois sur des échantillons prélevés à l’entrée et à la sortie de la station
suivant le temps de séjour des eaux dans les bassins. L’étude montre que les rendements épuratoires moyens sont
importants pour la pollution organique. Ils atteignent 71.43% pour la DCO, 71.43% pour DBO, et 77 ,37% pour
les .D’une manière globale, l’élimination de l’azote est faible et les teneures résiduelles restent élevées par
rapport à la limite tolérable de rejet des effluents .Le taux d’abattement est de 38.66% pour les nitrates et de
49.04 % pour les nitrites. Ceci dénote que le procédé de lagunage aéré est très utile pour l’épuration des eaux
usées.
Mots clés : eaux usées urbaines, lagunage aéré, paramètres de pollution, Sidi Khouiled, rendements
épuratoires

Study the performance of the treatment plan of urban wastewater lagoon city of Sidi Kouiled
Abstract
This work is conducted in order to evaluate the performance of the treatment process wastewater aerted
Lagoon in the sewage of the city of Sidi Khouiled station,To achieve this objective ,a qualitative characterization
of raw sewage and treated water was carried through parameter measurement of organic pollution ,nitrogen and
organic 08 months on sample collected at the inlet and Release of the station within the residence time of the
water in the basins ,The study shows that the average purifying efficiency Important for organic pollution They
reach 71.43%en DCO.71.75%en DBO and MES 59,04%In addition , ,the removal of nitrogen and low residual
levels remain, high compared to the permissible limit for discharge .the turnover rate is 38.66% for the nitrate and
49.04%for the nitrite.
This indicates that the process of aerated lagoons is very useful for wastewater treatment to remove the burden of
pollution.
Keywords: urban wastewater, aerated lagoons, pollution parameter , Sidi khouiled ,purifying efficiency.

‫دراسة أداء محطة معالجة الصرف الصحي في المناطق الحضرية بأحواض التهوية بمدينة سيدي خويلد‬

‫ملخص‬

‫لتحقيق هذا الهدف تم تحديد‬. ‫يجري هذا العمل بغية تقييم أداء مياه الصرف الصحي عملية المعالجة بأحواض التهوية في مياه الصرف الصحي لمحطة مدينة ورقلة‬
‫الخصائص النوعية من مياه الصرف الصحي الخام والمياه المعالجة من خالل قياس المعلمة من التلوث العضوية والنيتروجين والفوسفور والعضوية ألربع أشهر‬
‫وتبين الدراسة أن متوسط كفاءة تنقية مهمة للتلوث‬. ‫على العينات التي تم جمعها في المدخل واإلفراج عن محطة غضون وقت اإلقامة من الماء في األحواض‬
‫و باإلضافة إلى ذل ك قد يتم الكشف عن معامل القابلية على التحلل الحيوي اتصال من‬MES .11.71 ‫ و‬78% BOD5 DCO %14.07 ‫ بلغت‬. ‫العضوي‬
‫ على العموم ’ وإزالة النيتروجين ومستويات منخفضة المتبقية ال تزال مرتفعة مقارنة مع الحد‬.‫النفايات الصناعية في المناطق الحضرية شبكة الصرف الصحي‬
.‫لمجموع والنيتريت‬% 71.70 ‫ لمجموع النيترات و‬39.04% ‫المسموح به للخروج من محطة معالجة معدل دوران‬

.‫هذا يشير الي ان عملية احواض التهوية مفيد جدا من اجل معالجة مياه الصرف الصحي للقضاء على حمل التلوث‬

. ‫ وتنقية الكفاءة‬، ‫حوض سيدي خويلد‬، ‫المعلمات التلوث‬، ‫الهوائية‬62


‫ والبحيرات‬، ‫ مياه الصرف الصحي في المناطق الحضرية‬: ‫الكلمات المفتاحية‬

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