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Bulletin de la Société d'histoire de

la pharmacie

La Société d'Histoire de la Pharmacie et ses bienfaiteurs : 1929

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La Société d'Histoire de la Pharmacie et ses bienfaiteurs : 1929. In: Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, 17ᵉ
année, n°66, 1929. pp. 440-440.

http://www.persee.fr/doc/pharm_0995-838x_1929_num_17_66_11608

Document généré le 29/09/2015


MEMBRES BIENFAITEURS

DE LA

SOCIETE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE

=*«*= 1929 ^^

I. M. G. BEYTOUT, 12, boulevard Saint-Martin, Paris (X8).

II. M. le Dr Lucien RAUX, 38, avenue Kléber, Paris (XVIe).

III. M. FAMEL, Sirop Famel, 20, rue des Orteaux, Paris (XXe).

IV. M. Jacques MARIANI, Vin Mariani, 10-, rue de Chartres,


- Neuilly-sur-Seine (Seine).

V. MM. BRUNEAU et C,e, 17, rae de Berri, Paris (VHP).

VI. MM. LANDRIN et Cla, 20, me de La Rochefoucauld,


Paris (IXe).

VIL M. le D' THËPENIER, 10 et 12, rue Clapeyron,


Paris (VHP).

VIII. M. le Dr Pierre LEMELAND, Pharmacie Leclerc, 10, rue


Vignon, Paris (IXe).

IX. M. le D' ROUSSEL, Hémostyl Roussel, Wl, rue de Vaugi-


^ rard, Paris (VIe).

X. <MM. LEBEAULT et C,e, 5, rue Bourg-l'Abbé, Paris (IIP).

{La suite aux pages suivantes.)


MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XL M. L.-G. TORAUDE, docteur en pharmacie, lauréat de Tins-
titut et de l'Académie de Médecine, 22, rue de là Sorbonne
Paris (Ve).

Historique des

Laboratoires L.-G. TORAUDE

Par une série de coïncidences, les événements ont conduit


M. L.-G. Toraude à donner pour cadre à ses
laboratoires, l'immeuble situé 2 et 4, place de la Sorbonne, dont les
occupants ont plus ou moins appartenu, depuis 1860, à l'histoire
de la pharmacie.
Ce fut d'abord Fontaine, successeur des savants Robiquet et
Pelletier, qui vint y transporter sa maison de produits
chimiques. Puis, en 1&69, les excellents chimistes Billault et
Billaudot lui succédèrent, le fils Fontaine ayant été tué dans
ses propres magasins par une explosion de picrate de potasse
que l'on y avait apporté pour être expédié à Toulon en vue de
servir à des expériences de torpilles sous-marines.
Les Laboratoires Toraude exploitent aujourd'hui, en accord
avec la maison Billault, les divers produits bismuthiques
découverts par Sazerac et Levaditi (Trépol, Néo-Trépol, Trépo-
quinol) et toute la série des préparations radifères constituant
la médication bactéricide et radioactive (Bougies Réthragine,
Crayons et Ovules Leucagine), etc., connus du monde entier.
Les pharmaciens peuvent encore y trouver des ouvrages
nécessaires à la profession : 1° Notions pratiques de pharmacie,
à l'usage des élèves, stagiaires en pharmacie et pharmaciens
agréés, volume in-4° raisin de 424 pages, par Em. Dufau et
L.-G. Toraude; 2° le Registre de comptabilité pratique des
substances vénéneuses, inscrites au tableau B, en usage dans
toutes les officines.
Enfin, ceux qui s'intéressent à la question du radium,
trouveront aux Laboratoires Toraude, le Toradon, solénoïde
producteur d'émanation du radium pour la radioactivation des
liquides, et tous renseignements concernant cet appareil.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XII MM. COMAR et C,e (Laboratoires GLIN), 20, rue des
Fossés-Saint-Jacques, Paris (Ve).

Historique des

Laboratoires CLIN

C'est en 1866 que le Dr Clin créa les Laboratoires de


recherches pharmacologiques, où des techniques et des préparations
pharmaceutiques s'élaborèrent à l'appui des travaux des"
Rabuteau, Charcot, Vulpian, Bourneville et Germain Sée.
En 1897, M. F. Comar et ses deux fils, MM. Léon et Charles
Comar, tous trois pharmaciens, prirent la direction des
Laboratoires Clin, 'et toujours en collaboration avec des médecins
réputés, leur donnèrent une impulsion nouvelle en consacrant
toute leur activité aux questions de pleine actualité. En même
temps, une technique irréprochable et un contrôle scientifique
rigoureux leur permirent de présenter au Corps Médical les
médications nouvelles nécessitées par la thérapeutique
moderne.
Parmi les produits des Laboratoires Clin, il convient de citer:
' Le Sirop d'Aubergier au Lactucarium; Le Vin et le Sirop
Nourry; L' Elixir Déret; la Liqueur Laville; le Quina-Laroche.
Plus tard, les Laboratoires étudient et livrent les Cacodylates
et Méthylarsinates purs, et après la découverte de YEnésol (sali-
cylarsinate de Hg), préparent les composés arsénoïques et arsi-
niques : Tréparsénan; Néo et Sulfo-Tréparsénan; Arsaminol.
Enfin parurent l'Adrénaline Clin; les colloïdes (Electrargol, etc.);
le Glycogène; le Solurol; les sédatifs {Valimyl et Isobromyl);
tous les produits utilisés par la médecine hypodermique: VEmé-
tine, le Salicéral, le Tanacétyl, le Nortal, la Syncaïne et la Car-
baïne; finalement les Vaccins Clin.
Pour assurer une telle production, les Laboratoires Clin
disposent d'une usine modèle à Massy et de nombreux
laboratoires à Paris. Il convient enfin de signaler que cette
organisation industrielle est complétée par des laboratoires de
recherches chimiques et physiologiques, ainsi que par un Service de
Publicité et de documentation médicales, un Office
Bibliographique et un Périodique (Annales des Laboratoires Clin), ces
services étant dirigés par plus de 8 médecins, 10 pharmaciens
et 24 ingénieurs chimistes.

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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XIII. OFFICE COMMERCIAL PHARMACEUTIQUE, 71, rue
Temple, Paris (IIP).

Historique de

- L9 Office Commercial

Pharmaceutique

BilCHELAT, SODILLARD
(Etablissements
et de J.PIOT,
MERVEAD
LEMOINE
et C««,
et ROYER réunit)

La commission en pharmacie fut tout d'abord exercée par


les marchands d'accessoires qui fournissaient aux pharmaciens
les articles autres que la droguerie et les produits chimiques.
La spécialité n'était, vers le milieu du siècle dernier, qu'un
à-côté de la profession pharmaceutique; mais quand elle prit
l'extraordinaire développement que l'on sait, la nécessité des
v commissionnaires » s'imposa.
L'Office Commercial Pharmaceutique fut constitué le 1&
décembre 1924 par la fusion des trois plus anciennes maisons de
commission de la place de Paris.
Ie Les Etablissements Merveau et Cle furent fondés en 1855
par Marchand qui vendit, en 1895, à Monnot, Bartholin et C1*'.
En 1904, la raison sociale devint Simon et Merveau, puis
J. Merveau et C1*.
2* Les Etablissements Michelat, Souillard et C**, créés en
1871 par Riche, à qui succédèrent, en 1883>, Michelat et Lesueur,
devinrent, en 1906, Michelat, Souillard et C*. Michelat fils,
pharmacien, succéda à son père en 1919.
3P Les Etablissements Piot, Lemoine et Royer furent fondés
en 1840, au 70 de la rue Quincampoix, par Cavillon, marchand /
d'accessoires pharmaceutiques. La maison, passa entre les mains
de Delàvigne qui revendit à Piot frères, en 1875. Piot et
Lemoine, leurs successeurs, s'associèrent en 1920 avec A. Royer,
pharmacien.
L'O.-C. P., société anonyme au capital de 20 millions, est
devenu une vaste organisation commerciale qui assure
l'approvisionnement de la grande majorité des pharmaciens détaillants,
grâce à ses deux maisons de Paris et à ses succursales et
agences de Lyon, Bordeaux, Lille, Rennes, Rouen, Dijon, Nice et
Troyes. L'O. C. P. édite un journal mensuel, La Revue des
Spécialités, dont le service gratuit est fait à tous les pharmaciens.

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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XIV. LA COOPERATION PHARMACEUTIQUE FRANÇAISE,


66, rue Dajot, Melun.

Historique de la

ce Coopération Pharmaceutique
Française »

C'est en 1907 que M. Albert Salmon, docteur eu pharmacie,


ancien interne des hôpitaux de Paris, fondait la « Coopération
Pharmaceutique Française » pour la création et l'exploitation
en commun de diverses marques de spécialités pharmaceutiques
« socialites », la fabrication de produits pharmaceutiques, la
répartition des articles d'herboristerie, de droguerie et de toutes
les substances d'origines diverses utiles au commerce de la
pharmacie.
La maison, établie- à Melun, possède deux usines, l'une à Pon-
thierry, l'autre à Aubervilhers. Nécessitées par son
développement rapide, de nombreuses succursales furent bientôt créées :
Paris et Brive eu 1919, Lille en 1920, Nancy, Alger et Lyon
en 1922, Bruxelles et Tournay (Belgique) en 1926.
Les principale» fabrications de la Coopération Pharmaceuti»
que Française sont : la confiserie pharmaceutique, les ampoules
hypodermiques, les pansements stérilisés, les produits opothé-
rapiques, auxquels s'ajoutent les produits spécialisés comme
les Pastilles Salmon, bien connues et appréciées de tous les
pharmaciens.
M, Albert Salmon, fondateur de la maison, est toujours
l'administrateur délégué de la Société dont le Conseil
d'administration est composé de M. le DT Moreau-Defarges, président; de
MM. Levassor, vice-président; Jouffroy, secrétaire; Charlieb
et Salmon, administrateurs.
Tous les dirigeants de la Coopération Pharmaceutique
Française sont pharmaciens. A Melun, M. Salmon, directeur général,
est entouré de MM. Moutier, secrétaire général; Bonvarlet,
Frédéric, Deroux, Péchery, Buot, Jeunet et Froissant. Les
succursales sont respectivement dirigées par MM. Vallet,
Lajoinie et Petit de Plas, Meurin, Gruget et Sagot, Ribeire,
Fraty et Bâtisse. '

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XV. M. E.-H. GUITARD, Librairies Occitania, 6', passage Verdeau,


Paris (IXe), et 7, rue Ozenne, Toulouse.

Historique des

Librairies-Imprimeries OCCITANIA

Vers il830, un Pyrénéen, âpre à la besogne, M. François


Ferrère, ouvrait à Toulouse, au n° 20 de la rue des Balances,
un magasin pour la vente, des grandes collections religieuses ou
juridiques. Devenue la propriété d'un parent, iM. Bertrand
Marqueste, puis du fils de celui-ci, M. Jean Marqueste, la
librairie fut transférée successivement rue Saint-Pantaléon, place
des Puits-Clos, rue Saint-Rome, enfin, au début de 1914, au n° 7
de la rue Ozenne, où, en mai il 920, elle passait sous la direction
de M. E.-H. Guitard, auparavant bibliothécaire en chef de la
ville de Toulouse.
M. Guitard, gardant auprès de lui M. Marqueste, ne modifia
pas le caractère de la vieille entreprise, particulièrement connue
comme librairie d'occasion et librairie scientifique et
technique. Il lui .adjoignit seulement un magasin de matériel médical
et, en 192'4, établissait une antenne en plein centre de Paris, en se
rendant acquéreur de la librairie Bouquet-Morainville, 6,
passage Verdeau, entre la rue de la Grange-Batelière et le Faubourg-
Montmartre, que fréquentaient depuis trente ans tous les
amateurs de beaux livres des xvne, xvme et surtout xixe siècles.
Réunies sous le vocable Occitania, les maisons Parisienne et
Toulousaine du secrétaire général de la S. H. P. consacrent le
meilleur de leur effort à l'édition : 1° des uvres en langue d'oc
de Perbosc et autres grands félibres; 2° de travaux scientifiques
comme ceux de MM. Guignard (Jardin botanique de la Faculté
de Pharmacie de Paris), Dorveaux (Pots de Pharmacie), Clarens
(Analyse qualitative); &0 de livres d'art comme: Monticelli, Noël
en Provence, L'art à Toulouse, Loukomski, Gustave Ricard,
L'Assemblée des femmes d' Aristophane, Les Primitifs
provençaux, etc. ¦ D'autre part, leurs imprimeries travaillent aussi
bien pour les étudiants (thèses) que pour les industriels
(prospectus de luxe à bas prix, etc.).

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.

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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (.SUITE) :

XVI. MM. André et Marcel M1DY, propriétaires des Laboratoires


Midy, 4, rue du Colonel-Moll, Paris (XVIIe).

Historique de \a

Maison Ml H Y

François Midy, né en 1693, exerça à Douai, berceau de cette


belle famille pharmaceutique, la profession de chirurgien
apothicaire. A sa mort, survenue en 1769-, son fils Jacques (1736-
1816) lui succéda. Gendre de Morel, échevin de Valenciennes,
cousin d'un médecin de Saint-Quentin qui fit de remarquables
travaux sur le cancer, Jacques se signala par sa courageuse
conduite en faveur des victimes de la Terreur.
Désiré Midy (1785-1830), maître en pharmacie, puis Jules Midy
(1812-1866), pharmacien, lui succédèrent à Douai. Ce dernier
entreprit l'étude des sucres et organisa le premier laboratoire
d'analyses, de recherches et d'expertises.
Continuant la tradition, Léon Midy (1847-1928) vint en .1867
étudier la pharmacie à Paris. Entré comme stagiaire chez
Dusart, 113, rue du Faubourg-Saint-Honoré, il devint
propriétaire de la maison en 1873; il exerça d'abord seul, puis aidé de
ses deux fils, André et Marcel, dans la vieille officine qui
disparut en 1907, lors des travaux d'élargissement de la rue de
la Boétie.
Les Midy ont introduit dans la pratique pharmaceutique un
grand nombre de remèdes bien connus sous le nom de Produits
Midy : . Santal Midy, Cascara Midy, Cocaïne Midy, Colchi-Sal,
Betul-Ol, Pipérazine .Midy, Pommade et Suppositoires Midy,
Panlacto, Antirrippine, Proveinase Midy, etc..
Les Laboratoires Midy, installés en 1902 rue du Commandant-
Rivière et, depuis 1921, rue du Colonel-Moll, sont actuellement
dirigés par MM. André et Marcel Midy, qu'une septième
génération de cette belle lignée se prépare à remplacer un jour.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (.SUITE) :

XVII. LE SYNDICAT GENERAL DE LA REGLEMENTATION,


14, rue Rougemont, Paris (IXe).

Historique du

Syndicat Général

de la Réglementation

compte
Fondéaujourd'hui
en 1907, leplus
Syndicat
de 300 membres.
Général de là Réglementation

Son but est d'assurer, dans les conditions les plus efficaces,
la vente, au prix réglementaire, de tous les produits revêtus du
timbre syndical et d'en interdire la revente directe ou indirecte
à l'étranger. Les contrevenants à l'une de ces dispositions
s'exposeraient aux sanctions réglementaires du S. G. R. (sup-;
pression collective et solidaire des fournitures) sans préjudice;
des poursuites judiciaires.
Par ses accords avec les grossistes et les pharmaciens, le
Syndicat Général de la Réglementation a pu atteindre ce but et J
augmenter le bénéfice attribué aux détaillants, en leur
garantissant l'intégralité de la remise dans quelque endroit qu'ils
exercent. Ce bénéfice est aujourd'hui immédiat, primes et tickets
étant supprimés.
Pendant la guerre, un prélèvement annuel sur le montant de
ses ressources, a permis au S. G. R. de fonder l'uvre de la
Réglementation Générale et d'assurer ainsi une aide matérielle
aux infortunés de la profession pharmaceutique. Le S/ G« R.,
désireux de soulager les infortunes professionnelles, continue à -*
assurer l'uvre de la Réglementation. *
Le bureau du S. G. R. est ainsi composé r MM. Ch. Comar, pré- &
sident; Longuet et Vaillant, vice-présidents; Couturieux et ^
Galbrun, conseillers; Coirre, secrétaire général; R. Bertaut-J
Blancard, trésorier; H. Coullon," agent général, pharmaciens.>

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XVIII. LABORATOIRES FRAISSE (Père et Fils), «, rue Jasmin,
Paris (XVIe).

Historique des

Laboratoires FRAISSE

Le laboratoire Fraisse date de 1899, époque où le professeur


Armand Gautier, précurseur de la dermothérapie, démontra les
inconvénients de l'absorption par voie gastrique du Gacody-
late de Soude et la nécessité de son emploi par voie
hypodermique.
En 1890, dans le laboratoire situé 83, rue Mozart, où M. Marius
Fraisse exerçait alors la pharmacie, il offrait, au lendemain
même de la découverte d'Armand Gautier, le Cacodylate de
Soude en ampoules : à l'Hôtel-Dieu, à Lariboisière et à la
Charité. ^
En 1900, le Cacodylate de fer 'fut présenté au Professeur
Gilbert, à l'hôpital Broussais. En 1901, le Dr Brocq utilise le
fcacodylate-IodO'Hydrargyrique, en tant que dérivé mercuriel.
En 1904, les 'Laboratoires Fraisse s'installèrent plus moder-
nement, 85, avenue Mozart, pour fabriquer le Sérum Nvvrosthê-
nique Fraisse, universellement connu aujourd'hui.
En 1920, les Laboratoires Fraisse, renonçant au commerce
de détail, furent aménagés, 8, rue Jasmin, dans de vastes
locaux, où une quarantaine d'ouvrières travaillent à la
préparation des ampoules, dans les meilleures conditions de
stérilisation et de tyndallisation.
Dans le but de mieux vulgariser l'usage de l'ampoule, les
Laboratoires Fraisse ont créé la ''Pochette médicale d'urgence
qui contient une ampoule des médicaments urgents.
La réputation des Laboratoires Fraisse (Père et Fils) est
sanctionnée par cinq grands prix aux expositions universelles
(Bruxelles 1910, Beyrouth 1921, Rio-de-Janeiro 1922, Val-de-
Grâce 1925 et Athènes 1928).
Ces Laboratoires fabriquent eux-mêmes les ampoules avec
un verre préparé spécialement. Au remplissage par le vide, ils
ont préféré le remplissage à l'aiguille en vase clos, qui nécessite
une manipulation beaucoup < plus minutieuse, mais assure
l'asepsie, ......
.* Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.
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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (.SUITE) :

XIX. MM. VAILLANT et C,e, Directeurs de la MATSON FRERE,


19, rue Jacob, Paris (VIe).

Historique de la

Maison FRERE

Le 2 juin 1826, par devant Me Decan, notaire à Paris, la


veuve de M. Louis Regnauld, pharmacien de S. A. R. Mgr le
Dauphin, vendait à M. L.^R. Frère, pharmacien de l'Ecole de
Paris, la recette servant à la composition de la Pâte Pectorale
Balsamique dont « ledit sieur Regnauld était l'inventeur ».
Le lendemain, M. Frère constituait avec le Dr Véron, une
Société de commerce pour la confection et la vente de ce '
produit.
La maison Frère a donc été fondée le 3 juin 1826, 21, rue du
Colombier (aujourd'hui rue Jacob), dans l'ancien local de
l'infirmerie de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés.
En 1857, M. Frère signait avec Duclou et Pelletier, un
traité qui le rendait propriétaire d'une douzaine de spécialités
dont les plus célèbres sont la Liqueur de Labarraque et le Char*
bon de Belloc.
Après la mort de M. Frère, la maison passa successivement
sous la direction de M. Torchon, dont la principale acquisition
fut le Goudron Guyot, de M. Champigny qui créa de nombreuses
agences à l'étranger, enfin, depuis 1916, sous celle de M. Vaillant,
pharmacien de lre classe qui, malgré les difficultés créées par
la guerre, a enrichi son catalogue de YAudigénine, de YAuto-
plasme, du Diadéphobe, de YAlbuvore, etc., et plus récemment,
des produits opothérapiques : Pilules digestives à la
Pancreatine Defresne, Peptone, Vin Defresne, etc..
Deux usines, l'une à Vanves, l'autre à Paris, occupent un
personnel de .300 ouvriers pour la direction desquels M. E. Vaillant
est secondé par M. Petit, ingénieur-chimiste; MM. Girot et
Torchon, pharmaciens; MM. de Faugal et Legouay, ingénieurs.
Récompensés aux expositions universelles, les produits de la
maison Frère sont propagés dans le public sous une forme
artistique, à laquelle le crayon de Poulbot a souvent prêté
son concours.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 192i9.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XX. MM. LE PERDRIEL, 11, rue Milton, Paris (IXe).

Historique des

Laboratoires Le PERDRIEL

La première génération pharmaceutique de la famille Le


Perdriel vivait au début du XIXe siècle. François Le Perdriel
fonda les Laboratoires en 1823; sou fils, Charles, lui succéda
en 1859. Celui-ci, décédé en 1865, fut remplacé par sa veuve
jusqu'en 1886, date à laquelle leur fils Albert prit la direction.
P céda lui-même celle-ci à ses fils en 1919. Cette unité de
direction a conservé à la maison les traditions de principes et de
conscience professionnelle et commerciale instaurés par son
fondateur. François Le Perdriel fut le créateur de la Toile vési-
cante rouge et s'adonna tout particulièrement à la fabrication
de tous les produits pour l'établissement et le pansement des
cautères ainsi que des sparadraps. En 1836, il inventa la
fabrication des bas en tissu élastique, progrès immense dans le
traitement des- varices.
Charles Le Perdriel introduisit dans la thérapeutique l'usage
de la Résine de Thapsia Garganica et fut le premier en France à
donner aux médicaments la forme effervescente qu'il adopta
pour les Sels de lithine, les Sels purgatifs et les Sels de fer.
La veuve de Charles Le Perdriel se chargea de la
fabrication de la Fucoglycine du docteur Gressy, succédané naturel
de l'huile de foie de morue.
Albert Le Perdriel créa la série des glycerophosphates
effervescents et plus particulièrement la Biosine (glycerophosphate
double de chaux et de fer). Sur les indications du Professeur
Richelot, il perfectionna le caustique du docteur Filhos,
utilisé par son grand-père pour l'établissement des cautères de
façon à ce qu'il puisse servir dans le traitement des metrites
cervicales. Il donna à la nouvelle forme le nom de Néofîlhos.
Enfin les fils de ce dernier ont ajouté à la fabrication de tous
ces produits, celle du Coaltar saponiné, créé par Ferdinand Le
Beuf, pharmacien à Bayonne.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1920.


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MEMBRES BIENFAITEURS, DE LA SOCIETE (SUITE) :

XXL M, COUTURIEUX, Directeur des LABORATOIRES


COUTURIEUX, 18, avenue Hoche, Paris (XVIIe).

Historique des

Laboratoires COUTURIEUX

deEn
laboratoire
1895, M. Couturieux,
du Professeur
interne
Lancerbaux,
des hôpitaux
obtenait,
de Paris,
par chef

sélection, une levure de bière douée de propriétés thérapeutiques


intenses et fixes, et permettant l'emploi do la levurothérapie au
moyen d'un produit stable auquel il donnait le nom de Levmine
brute. En 1899, comme le publiaient un article de la Presse
Médicale et une communication du Professeur Lancereaux,
M. Couturieux arrivait à préparer un extrait de cette même
levure contenant tous les principes actifs de la levure de hiè^e
sous un volume réduit et présenté en oomprlmés, inaltérables :
La Leuurine extractive.
Successivement, M. Couturieux s'attaqua à te préparation
des levures de vin, de cidre et des ferments lactiques, et
donnait à la thérapeutique, YOenase, le Cidrase, la Lactimase et Ja
Glycolactimase.
Orientant ensuite ses recherches vers l'étude du
fonctionnement endocrinien, ses travaux le conduisirent en 1*897 à une
synthèse opotheraplque complète, la Panglandinet permettant
de remédier efficacement à toutes les déficiences glandulaires
des- deux sexes.
Enfin, mettant en uvre le procédé de M. A* Lancien,
nouvelle méthode d'ohtention par voie électrique des métaux oolloï-
daux, les Laboratoires Couturieux préparaient, en 1911, le
Lantol (rhodium colloïdal électrique), auquel !e Professeur
Thiroloix consacra un travail important à la Société Médicale
des hôpitaux.
Utilisant le même procédé pour les métaux et métalloïdes
employés en thérapeutique, les Laboratoires Couturieux
faisaient bientôt connaître le Seleniol, le Sulfurion, le Stanion
(étain), YAurion- (or), le Bismuthion, tous remarquables par la
finesse de leurs grains et leur absorption facile pj^ns
l'organisme.
Sqciété d'Histoire pe la Pharmacie, 192I9.
(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS D.E. LA SOCIETE (SUITE) :

XXII. Société « PANSEMENTS BREVETES CORBIERE 9


et Laboratoires pharmaceutiques CORBIERE, 25 et 27, rue
r Desrenaudes, Paris (XVIIe).

Historique des

Établissements CORR1ÈRE

En 190Q, M. Paul Corbière, pharmacien de lre classe, ancien


interne des hôpitaux de Paris, installé 36', avenue \Niel, à Paris,
crée un petit laboratoire d'études pour la stérilisation des
ligatures et pansements destinés à la chirurgie. D'esprit inventif,
M. Corbière réalise divers dispositifs, qu'il fait breveter, pour
la présentation pratique des pansements stérilisés.
N II fonde alors sa maison de pansements 3, rue de Fouroroy.
En même temps» son laboratoire de l'avenue Niel fabrique et
présente au corps médical, diverses spécialités hypodermiques
originales, qui le font rapidement connaître (en particulier le
Vyta-sémm, Yl$émoçyto-sérum, le Cyto-manganol, le Sérum de
Heckel).
En 1912, pour cause d'agrandissement, la maison de
pansements est transférée dans de vastes locaux, 27, rue Desrenaudes.
En 1920, pQur donner plus d'extension à son affaire, M. Corbière
fonde la Société « Les Pansements brevetés Corbière »,
aujourd'hui au capital de 1.8O0.00O francs. Il conserve la direction de
son laboratoire pharmaceutique, qui continue à créer, suivant
les progrès de la thérapeutique, une série de nouveaux produits
très appréciés du corps médical, aussi bien en France qu'à
l'étranger,
Au moment où le succès couronne ses efforts constants,
M. Corbière meurt subitement en 1924.
Ses collaborateurs directs, lespharmaeiens Auger, Robin et
Chrétien, prennent la direction de la maison, en conservant
les méthodes du fondateur. Les affaires continuent à progresser,
nécessitant de nouveaux agrandissements actuellement en cours
d'exécution.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 19>29.


(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XXIII. M. A. GERAUDEL, 3, rue Watteau, Courbevoie (Seine).

Historique de la ,

Maison GERAUDEL

Au lendemain de la guerre de 1870-1871, M. Arthur Géraudel


fondait, à Sainte-Meuehould, des laboratoires pharmaceutiques
et y créait une spécialité pour le traitement rationnel des
maladies des voies- respiratoires par inhalation de vapeurs de
goudron de Norvège, purifié au moyen d'un procédé spécial :
les Pastilles Géraudel, connues dans le monde entier.
Au décès de M. Arthur Géraudel, en 1906, son fils Albert,
prit la direction des laboratoires et continua la fabrication et
la vente des Pastilles, jusqu'au jour où la grande guerre ayant
détruit, sa maison; il vint s'installer à Courbevoie.
Poursuivant ses recherches selon les progrès les plus récents
de la science, M. Albert Géraudel, ancien maire de Sainte-
Menehould, chevalier de la Légion d'honneur, découvrit, en
1908, le Jécol à base de Kinkelibah-Combretum, plante chola-
gogue déjà étudiée par lui quand il était interne du Professeur
Rénon; il obtint un extrait qui combat avec succès Phépatisme
sous toutes ses formes.
Plus récemment, en 1928, M. Albert Géraudel a créé un
autre produit, YAlfane, antiinfectieux, antifébrile, calmant qui
associe les allophanates de benzyle et de phényléthyle au
peroxyde de benzoyle.
Tout dernièrement, en 1929 même, la maison Géraudel a
mis au point un nouvel analgésique, YAllophaquina, utilisé avec
succès dans toutes les algies, articulaires, musculaires ou
nerveuses. L'action analgésique de ce produit est immédiatement
précédée d'un effet antispasmodique; la perméabilité rénale est
entretenue par l'urée naissante; la muqueuse stomacale est
protégée par la poudre insoluble de quinquina.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (.SUITE) :
XXIV. ETABLISSEMENTS DARRASSE Frères,
13, rue Pavée, Paris (IVe).

Historique des

Etablissements DARRASSE Frères

La maison a été fondée en 1836 par MM. Jouen et Faure, rue


Saint-Martin, à Paris. Quelques années plus tard, un jeune
homme, M. J.-B. Darrasse, venu des- Landes à Paris pour
chercher une situation, était engagé à l'essai comme petit employé;
il fut bien vite remarqué par ses patrons et M. Jouen étant
décédé, M. Faure le prit comme associé.
Le siège avait été transféré, 21, rue Simon-le-Franc : la
raison sociale est devenue alors successivement Faure et Darrasse,
J. Darrasse et C,e, puis Darrasse et C,e.
Après la retraite de M. J.-B. Darrasse en 1879, ses cinq fils
prirent la direction de la maison en s'associant pendant
quelques années avec M. Landrin. En 1902, la raison sociale devint
x Darrasse Frères » et, en 1923, la maison se transforma en
Société anonyme : « Les Etablissements Darrasse Frères »,
au capital de 15 millions.
M. Léon Darrasse est président du Conseil d'administration
et M. Etienne Darrasse vice-président.
En 1892, la maison avait été transférée rue Pavée, à son
siège actuel.
Les usines créées à Vincennes par J.-B. Darrasse en I860,
ont pris une grande extension; depuis 1923, une seconde usine
a été occupée à Montereau. La maison possède, en outre, cinq
succursales à Caen, Moulins, Rouen, Lyon et Toulouse.
Les Etablissements Darrasse Frères ont acquis, tant en
France qu'à l'étranger, une réputation indiscutable pour leur
organisation et la qualité des produits chimiques et
pharmaceutiques de toutes sortes qu'ils fabriquent et mettent en vente;
grâce aussi à leurs rayons d'accessoires et spécialités
pharmaceutiques, ils peuvent approvisionner ie pharmacien de tous
produits qui intéressent son commerce.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE «.SUITE) :
XXV. LA COMPAGNIE FERMIERE DE L'ETABLISSEMENT
THERMAL DE VICHY, 24, boul. des Capucines, Paris (IXe).

Historique de

VICHY

et de la
Compagnie Fermière

voit
Connu
son succès
déjà des
s'affirmer
Romains au
sous
XVIIe
le nom
siècle
de : Viens
de cette
Calidus,
époque
Vichy

datent les études . remarquables de Nicolas Nicolay, Claude


Mareschal, Claude Fouet, etc., la construction, sous le nom
de « Maison du Roy », du premier établissement thermal et,
également, les deux cures faites avec succès et finement narrées par
la marquise de Sévigné (1676). En 1785, M,me8 Adélaïde et
Victoire de France, filles de Louis XV, font entreprendre la
construction d'un nouvel établissement et donnent leur nom à
une nouvelle source. En 1812, Napoléon Ier gratifie la station
du Grand Parc central; en 1818, la duchesse d'ANGQULÊME fait
achever l'établissement .Mais c'est surtout Napoléon III qui
embellit Vichy (monuments de la ville, parcs sur l'Allier) et le
met à la mode.
C'est à Vichy, véritable foyer scientifique, que Max Durand-
Fardel et Frantz Glénard établirent les bases de l'hydrologie^
clinique moderne, en étudiant la composition de son eau,
véritable lymphe vivante, isotonique au sérum sanguin.
Concessionnaire depuis 1853 du domaine de l'Etat, la «
Compagnie Fermière » a puissamment contribué à la prospérité de
la station, notamment par la" construction, en 1904, du grand
établissement thermal actuel. En 1928, le chiffre des baigneurs
a dépassé 138.000, celui des bouteilles exportées 45 millions.
La concession vient d'être prorogée jusqu'en 1970; la
Compagnie a élaboré, d'accord avec le Ministère de l'Hygiène^ un
programme de travaux comportant la création d'un nouvel
établissement thermal de 2^ classe, d'une piscine, d'un jardin
d'hiver, d'un laboratoire central de recherches hydrologiques.
Un pareil passé et de tels efforts dans le présent annoncent un
.avenir plein d'espérances.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1029.


(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
ROGIER,*
XXVI. 'M. Henry Directeur de la Maison
« PRODUITS PHARMACEUTIQUES SELECTIONNES »,
56, boulevard Pereire, Paris (XVIIe).

Historique de la Maison

ce Produits Pharmaceutiques
Sélectionnés »

La maison Henry Rogier, « Produits Pharmaceutiques


Sélectionnés »,qui occupe actuellement, 56, boulevard Péreire, l'hôtel
où habita et mourut Sarah Bernhardt, fut fondée en 1900 par
M. Henry RodiER qui en est toujours le directeur, en
collaboration avec son gendre, le Dr Georges Boutin.
M. Rogier, docteur en pharmacie, est le préparateur de YUra-
septine Rogier, antiseptique général et en particulier
antiseptique des voies urinaires et biliaires, dissolvant de l'acide urique.
L'heureuse association des produits qui composent YUraseptine
. crée dans l'organisme le milieu acide qui permet le
dédoublement de Phexaméthylène tétramine et, partant, le dégagement
dans l'économie de formol à l'état naissant.
VUraseptine Rogier, qui est adoptée dans les hôpitaux, les
cliniques gratuites, les dispensaires, est fournie gracieusement
par M. Rogier pour tous les malades indigents.
M. Rogier prépare, en outre* plusieurs produits : la Kymosine
Rogier, qui assure la digestion du lait; le Baume Delacour,
contre les crevasses et gerçures du sein; la Valbornine Rogier,
sédatif du système nerveux; le Papier du DT Balme, antiseptique
[ pour usage externe; le Suppositoire Pépet, contre la constipation
et les hémorroïdes.
Les « Produits Pharmaceutiques Sélectionnés » occupent
* 80 employés ou ouvriers soit à Paris, soit dans l'usine située à
Asnières. L'excellence et la bonne fabrication de leurs
produits leur ont valu, tant en France que dans tous les pays
du monde, les plus hautes récompenses dans les expositions.
M. Henry 'Rogier édite et dirige une luxueuse revue : Les
Causeries Médicales et Littéraires, qui tire à 250.000
exemplaires et qui s'imprime en français et en espagnol.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


(Tous droits réservés.)
mm.

MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XXVII. LA SOCIETE ADRIAN *et C,e, 9, 11, rue de la Perle,


Paris (IIP).

Historique de la

Maison ADRIAN

pharmacien
La Sociétéde
Adrian
lre classe,
et Cle
ancien
fut fondée
interneen des
1872,
hôpitaux,
par M. élève
Adrian,
de

Chevreul, avec le concours de plusieurs de* ses confrères,


MM. Mayet, Marquez et Gallois père.
A cette époque où l'industrie pharmaceutique naissait à peine,
M. Adrian et ses collaborateurs se lancèrent résolument dans la
fabrication industrielle de tous les produits nécessaires à la
profession. Tour à tour, à la suite des travaux scientifiques de
M. Adrian, la fabrication des extraits pharmaceutiques, du
chloroforme anesthésique, des sels de bismuth, etc., fut portée
à un degré de perfection qui fit à la marque Adrian une
réputation mondiale.
Puis vint la grande découverte, de YArrhénal préparé
industriellement par la Société > Adrian, et dont l'apparition
révolutionna la médication arsénique. Enfin, plus récemment, la
Société Adrian, devançant l'évolution actuelle, c'est-à-dire la
spécialisation des formes pharmaceutiques pour la vente directe
au public, lança de nouveaux produits, entre autres: la Formine,
les Comprimés de Carbonate de chaux et d'Hydrate de Magnésie,
YExtrait de céréales, les Capsules de Santal, le Terpinol, la
Liqueur Pepto-Phosphorique et, ces derniers temps, la Dragée
Adrian, au chlorure de magnésium.
Actuellement, la Société Adrian, spécialisant de plus en plus,
livre aux pharmaciens, pour la vente au public, la plupart des
médicaments de vente courante correspondant à des besoins
généraux. La Société Adrian et C16 est administrée et dirigée
par des pharmaciens occupant une haute situation dans le
monde pharmaceutique.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 19'20.


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MEMBRES BIENFAITEURS , DE LA SOCIETE (SUITE) :
XXVIII. M. A. BAILLY, Directeur-Propriétaire de la
DROGUERIE DE ROME,tl5 et 17, rue de Rome, Paris (VHP).

Historique de la

DROGUERIE DE ROME

Débuter dans une modeste pharmacie de l'8 .à 20 mètres carrés


et amener progressivement, en moins de vingt ans, cet embryon
d'officine à devenir la plus importante et la plus moderne des
pharmacies de France, avec un personnel de 800 employés ou
voyageurs, tel est le record d'organisation réalisé par
M. A. Bailly, officier de la Légion d'honneur, président du
Syndicat des Grandes Pharmacies Commerciales Françaises.
Ayant acquis, en 1901, la pharmacie établie en 1870 par
M. Chopart, 15, rue de Rome, M. Bailly agrandit bientôt sa
maison, jusqu'à englober plusieurs immeubles voisins et créa
l'établissement pharmaceutique type de l'officine moderne.
En 1906, il fit construire, à Nogent-surnMarne, une vaste usine,
où se préparent plusieurs millions de kilos de produits
pharmaceutiques divers.
Secondé actuellement par ses neveux, MM; Léon Bailly et
Godeau, tous deux pharmaciens de lre classe et docteurs en
pharmacie, M. A. Bailly dirige cette vaste organisation dont les
spécialités de premier ordre ont acquis une réputation
universelle : le Pulmoserum, contre les maladies des poumons et des
bronches, YOpobyl, spécifique des maladies de foie, le Forxol,
reconstituant de l'organisme en général, le Phaguryl,
antiseptique des voies urinaires, le Theïnol calmant immédiat de la
douleur, YUrophile diathèse arthritique, le Quergemol antipalu-
dique, le«Ménatol régulateur des fonctions utéro-ovariennes.
La pharmacie Bailly a su réaliser la collaboration intime de
l'usine et du laboratoire; elle a de plus le mérite de travailler
en étroite communion d'idées avec le corps médical. Enfin, elle
est susceptible de livrer immédiatement toutes spécialités
françaises ou étrangères.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XXIX. "MM. ROBERTS et C,e, 5, rue de la Paix, Paris.

Historique de la

Maison RORERTS & Cie

Au début du XIXe siècle, la colonie anglaise de Paris et les


praticiens qui la soignaient se heurtaient à l'impossibilité de
trouver à Paris leurs remèdes habituels; la nécessité d'ouvrir
une pharmacie anglaise se faisant sentir, Lord Granville,
ambassadeur anglais, demanda au Dr Roberts, très réputé en
Angleterre, et qui devint plus tard chirurgien et apothicaire de
l'ambassade, de créer une officine de ce genre, Subventionné par
le Gouvernement anglais, le DJr Roberts s'établit en 1820,
23, place Vendôme, d'où la pharmacie ne devait émigrer qu'en
1883, pour s'installer rue de la Paix. ,
Pharmaciens patentés des principales cours et ambassades,
Roberts et GJe comptent parmi leur clientèle les plus grands
noms t Napoléon III, la reine Alexandra, Edouard VII, le
prince de Galles, Georges V, etc., Le développement continuel
de leur maison les obligea, dès 1872, a ouvrir une succursale à
Londres, 76, New Bond street.
La pharmacie Roberts, qui resta ouverte pendant la guerre
de 1870-1871, et organisa un service d'ambulance, fut aussi le
seul magasin de la rue de la Paix demeuré ouvert en 1914, Elle
rendit de grands services à la Croix-Rouge et prépara pour les
armées anglaises et américaines, les remèdes nationaux dont ils
eurent besoin. »
Depuis quelques années, à côté de la pharmacie de détail qui
conserve toujours son caractère international, Roberts et G1* ont
dû créer un service de fabrication de spécialités
pharmaceutiques particulièrement orienté vers le domaine de l'hygiène et.
de l'antisepsie. C'est la ^pharmacie Roberts» actuellement
dirigée par MM, H.-C. Chown et A.-F. Jewell qui a été la première
à introduire en France l'usage de l'huile de paraffine dans le
traitement de la constipation. Elle a perfectionné ce produit et,
sous le nom de Lansoyl Gelée, lui a donné l'apparence et la
saveur d'une véritable gelée de fruits.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE ((SUITE) :

XXX. MM. LECOQ et FERRAND, Directeurs des Laboratoires


de Recherches Pharmaeologiques, 14, rue Gravel, Levallois
(Seine).

Historique des

Laboratoires LECOQ & FERRAND

avec
MM.lequel
Lecoq
ils et
collaboraient
Ferrand ontdepuis
succédé
19213. en 1926 au Df Lafay,

Le Dr Lafay avait installé son officine rue de la Chaussée-


d'Antin en 1806. Sa carrière professionnelle fut
particulièrement brillante et remplie. A son passage à FEcole de
Pharmacie et dans les hôpitaux, comme interne, il épuisa pour ainsi
dire la liste des récompenses. Reçu en 1895 docteur en
médecine, il acquit à l'hôpital Saint-Louis, dans le service du
Dr Fournier, une réelle compétence en dermatologie et syphi-
ïigraphie. Ce fut lui qui mit au point la formule de YHuile Grise,
et il étudia quelques formules d'injections mercurielles qui
furent largement utilisées il y a quelques années. Il s'occupa
aussi des huiles iodées et fut un des créateurs du Lipiodol Lafay,
aujourd'hui propriété de MM. Guerbet et C1*. Il préconisa un
des premiers l'usage des suspensions huileuses de carbonate de
bismuth (Çuralues, etc.).
Cette exceptionnelle activité se traduit dans près de 80
mémoires, articles ou communications.
MM. Lecoq et Ferrand s'efforcent de persévérer dans la voie
'tracée par leur prédécesseur» Parmi les nouveaux remèdes qu'ils
ont créés, on peut relever le Tréparsoi (dérivé formylé de l'acide
méta-amino-para-oxy-phénylarsinique), application de la-
médication arsenicale spécifique par la voie buccale; le Solmuth
(solution de campho-carbonate de bismuthyle); et, tout
récemment, YAntipsorine (médication sulfurée inodore qui utilise les
propriétés anti-parasitaires du monosulfure de para-crésyl).

Société d'Histoire de la* Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XXXI. M. H. BOTTU, Directeur des LABORATOIRES BOT TU,


35, rue Pergolèse, Paris (XVIe).

Historique des

Laboratoires ROTTU

Les Laboratoires Bottu furent créés en 1908 à Paris,. rue Du-


puytren, par M. H. Bottu, pharmacien-supérieur, ancien
interne des hôpitaux, professeur de chimie et de toxicologie à
l'Ecole de Médecine et Pharmacie de Reims, pour
l'exploitation d'un seul produit, le Néol.
M. Bottu ayant étudié au point de vue chimique les divers
acides persulfuriques et leurs différents sels, arriva à stabiliser
les persulfates de potasse et de sodium, connus depuis longtemps
mais mal utilisés à cause de leur instabilité. Une expérience de
vingt années a montré l'exactitude des théories de M. Bottu, et
l'emploi du Néol dans les hôpitaux comme décongestif et
antiseptique est devenu courant. De nombreuses formules similaires
ont essayé en vain de le remplacer.
En 1921, M. Bottu créa un second produit, le Codoforme
Bottu, dans lequel le bromof orme, .difficilement utilisable à cause
de sa densité et de son insolubilité dans les milieux aqueiix,
est engagé dans une combinaison qui le rend facilement
dissociable et suffisamment stable pour être mis en comprimés.
Cette combinaison réalisée sous le nom de Sel bromof or mi^iie
de Bottu, et dont l'étude physique et physiologique a été
présentée à la Société Thérapeutique de Paris, contient 60 c.'" de
bromof orme et est associé à la codéine, aux extraits d'aconit et
de belladone, au benzoate de soude et à la terpine:. L'enrobage
des comprimés, résultat de nombreuses recherches, permet la
parfaite conservation du noyau et n'est soluble que dans le
milieu intestinal.
La fabrication du Codoforme est faite de toutes pièces dans
les laboratoires de la rue Pergolèse avec l'aide de machines
particulièrement créées pour ce produit par M. Bottu.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XXXII. MM. F.- HOFFMANN LA ROCHE et Cu, 21, place des
Vosges, Paris (IVe).

Historique de la Maison

F. HOFFMANN LA ROCHE & Cie

Sur un des côtés de la pittoresque place des Vosges, au n° 21,


s'élève un immeuble auquel sont attachés bien des souvenirs,
puisqu'au cours des siècles, il a servi d'habitation à plus d'un
illustre personnage. Le cardinal de Richelieu, la tragédienne
Rachel et, plus près de nous, Ranc, homme politique et publi-
ciste renommé, ont trouvé entre, ses murs une demeure de
calme et de distinction.
Depuis 1909, il sert de cadre aux laboratoires et aux bureaux
de la maison F. Hoffmann La Roche et G,e, qui a su y aménager
une installation moderne et confortable.
Fondés en 1903', et installés primitivement, 7, rue Saint-
Claude, les laboratoires « Roche » se sont attachés à présenter
pu corps médical une série de produits minutieusement étudiés:
le Thiocol (gaïacol utilisé surtout sous forme de sirop «
Roche »); le Thigénol, employé en dermatologie et en
gynécologie (Ovules et Tampol « Roche »); la Digalène, le Théobryl,
YAdoverne (Adonis Vernalis); la Sécacornine, Ylodostarine,
Ylsacène, le Tonique « Roche » (combinaison des quatre
médicaments classiques de l'asthénie, complétés par le manganèse);
le Larosan, YAirol, etc.
La maison F. Hoffmann La Roche et Cu, est connue aussi
pour la fabrication des calmants, depuis le Pantopon, la Spas-
malgine, le Somnifène (le plus maniable des hypnotiques), Y
Allouai, jusqu'au Sédobrol (bouillon végétal, concentré achloruré
et bromure) et au dernier venu, le Sédormid, qui- semble être
le médicament de choix des petits insomniaques et des petits
anxieux.
Dans un autre ordre d'idées, la thérapeutique de choc a fait
créer la Soluprotine (peptone de caséine). L'insulinothérapie a
conduit à la préparation de Ylloglandol. La découverte de la
thyroxine synthétique a fait spécialiser la Thyroxine « Roche ».
Enfin, les laboratoires « Roche » ont réalisé les produits
biochimiques : Glycocolle, Tryptophane, Dopa, etc., qui sont
préparés dans les meilleures conditions et selon les procédés les
plus modernes, dans les usines de Fontenay-sous-Bois.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1029.


(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
^ XXXIII. Le CONSEIL D'ADMINISTRATION DES
ETABLISSEMENTS ROQUES,
i36, rue Sainte-Croix-de-Bretonnerie, Paris (IVe).

Historique des '

Etablissements ROQUES

Fondée en 1846 par W. Conrad, qui s'associa bientôt avec


Etienne Roques, la maison eut successivement pour raisons
sociales : Etienne Roques et Cle, Adolphe Roques, Ferdinand
Roques et C,e, puis Ferdinand Roques. Celui-ci en resta seul
propriétaire jusqu'en 1926, date à laquelle fut constituée la
Société anonyme des Etablissements Roques.
Les bureaux et magasins se trouvaient, jusqu'en 1878, 26, rue
Vieille-du-Temple, dans une maison qu'on démolit alors pour
percer la rue du Trésor. Depuis cette date, ils sont installés
36, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie.
L'usine se trouve toujours à l'emplacement qu'elle occupait à
Saint-Ouen, dès l'origine; mais sa superficie a été
considérablement augmentée.
Les Etablissements Roques ne livrent que les produits de
leur fabrication. Le nombre en est restreint, mais pour chacun
d'eux, la maison occupe une place prépondérante sur le marché.
Parmi les plus anciennes fabrications on peut «iter r les sels
d'iode, les sels de brome, les sels de bismuth, toute une série
d'alcaloïdes : Cocaïne <1904), Pilocarpine, Atropine,'Homatro-
pine, Hyosciamine, Sparteine, Emetine, Ethyl et Diacètylmor-
phine, Arécoline, etc. La maisorr produit, en outre, les Caco-
dylates et les Méthylarsinates, et elle a mis à l'étude divers
autres produits.
Le Conseil d'administration est ainsi composé : M. Ferdinand
Roques, pharmacien (Médaille d'or de la Société de
Pharmacie, 1895), président; M. J. Hernandez, pharmacien, directeur
commercial; M. A. Tirard, ingénieur E. P. C, directeur tech-,
nique; M. O. Duceux, H. E. C, directeur de la Société du
Traitement des Quinquinas, et iM.; Jacques Roques, pharmacien.
Les Etablissements Roques figurent aux palmarès des
expositions de «Londres 1-851 et 1852, Vienne 1873, Paris 1878, 1889
et 1000, Turin 1911 et Lyon 1014 <hors concours).

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1920.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) !

XXXlV. M. Paul FUMOUZE, gérant des Etablissements Fumouze


et C,e, et M. Marcel Fumouze, 78, rue du Faubourg-Saint-
Denis, Paris.

Historique des

Etablissements FUMOUZE

Fondée en 1804, par M. Albespeyres, la pharmacie sise


80, rue du Faubourg-Saint-Denis, passa en 1835 à son gendre,
M. Fumouze-Albespeyres, qui joua un rôle important dans
l'histoire de la pharmacie de son époque et fut élu président
du Congrès national de la pharmacie en 1867. Sn 1873, ses deux
fils Armand et Victor lui succédèrent et prirent la raison
sociale : Fumouze frères. Leur association prit fin en 1904 au
décès de M. Armand Fumouze. M, le docteur Paul Fumouze a
pris la direction de la maison en 1920, & la mort de son père,
M. Victor Fumouze.
La plupart des produits de la maison Fumouze ont une
histoire.
Jusqu'en 1901, les extraits de jus de viande étaient obtenus
à l'aide de la chaleur et privés des ferments vitaux de la chair
vivante. A cette époque, M. Lefrancq, s'inspirant des travaux
des docteurs Richet et Hérigourt, réussit à préparer un suc de
viande cru, concentré dans le vide, à froid, la Carnine-Lefrancq,
ainsi que d'autres produits similaires.
Le Sirop et la Pâte Berthé, à base de codéine, sont les
premières spécialités qui ont vu le jour à une époque où ce
médicament n'était pas encore dans le codex.
L'invention du Vésicatoire d' Albespeyres remonte à 1840; les
Topiques Chaumel (ovules, crayons, suppositoires) ont été
découverts en 1881; les Produits du Dr Delabarre, créateur du
traitement hygiénique de la bouche, dont le Sirop Delabarre,
reconnu comme produit hygiénique par arrêt de la cour
impériale de Dijon, le 12 juillet 1854; les Capsules Raquin,
approuvées en 1837 par l'Académie de médecine; les Papiers et
Cigares Barrai; les Pilules et Poudre Lartijùe; les Globules
Fumouze sont autant de spécialités anciennement connues que
la maison Fumouze ne cesse de perfectionner.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XXXV. M. LE DIRECTEUR DES LABORATOIRES ROBIN,
13, 15, 31, rue de Poissy, Paris (Ve).

Historique des
Laboratoires RORIN

Les Laboratoires Robin furent fondés en 1883 par Maurice


Robin, pharmacien de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris
et interne des hôpitaux. C'est en 18t81 que, chef du laboratoire
de Dumontpallier, à l'hôpital de la Pitié, il étudie le peptonate
de fer, que Berthelot présente en 1885 à l'Académie des
sciences.
Depuis cette époque, les Laboratoires Robin installés tout
d'abord à Bourges, puis bientôt après, .13, rue de Poissy, à
Paris, avec une usine disposant de deux hectares à Antony,
prennent rapidement une grande extension. Les bureaux et un
laboratoire d'hypodermie d'urgence sont fixés à, Paris, 13, 15 et
31, rue de Poissy. Les bureaux, l'usine et les laboratoires
emploient un personnel important, surveillé par plusieurs
pharmaciens, médecins, chimistes, docteurs es sciences.
Les Laboratoires Robin se sont spécialement consacrés à :
1 ° Les combinaisons peptonées... C'est . sous cet état que
s'assimilent le plus facilement les métaux et les métalloïdes.
Le premier en date, le Peptonate de fer, fut bientôt suivi du
Peptonate 4'iode ou lodone, du Peptonate de brome ou Bromone
et de Ylodarshytone ou peptonate triple de mercure, d'arsenic
et d'iode.
2° La médication phosphatée, basée sur les données de
Pelouze, Albert Robin, Fauchet et Chevallier, association des
acides nucléiniques du noyau de la cellule, aux
glycerophosphates des lécithines du protoplasma {Nucléatol. Nucléarsitol,
Strychnarsitol, Pepto-Kola, Glykolaïne).
3° Les colloïdes métalloïdiques et métalliques fabriqués par
des méthodes spéciales aux Laboratoires Robin (Sulfoïdol, Bis-
muthoïdol, Voltargol, Plomboïdoï).
4° Il faut y ajouter depuis peu un dérivé du camphre
soluble dans l'eau le « Camphydryl » destiné à remplacer les
solutions huileuses de camphre.
Les Laboratoires Robin, récompensés dans toutes les
expositions importantes, possèdent des succursales de fabrication
et de vente à Milan, Barcelone, Varsovie, Liège, Athènes, et ties
agences et des dépôts dans 83 pays différents.
Société d'Histoire de la Pharmacie, 1920.
(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XXXVI. M. MIGUET, Administrateur-Gérant des Etablissements
JACQUEMAIRE, Villefranche (Rhône).

Historique des

Établissements JACQUEMAIRE

pharmacien
En 1881, àJacquemaire,
Villefranche, ancien
découvrait
professeur
un procédé
de simple
l'Université,
pour
conserver les solutions phosphatées à l'abri des altérations
(Communication au Congrès de Thérapeutique de Paris, 1883),
procédé qui fut employé par Brown-Séquard à la conservation
des" liquides organiques, et qui permifc à Jacquemaire de
fabriquer une solution gazeuse de biphosphate de chaux, se
conservant sans addition d'acide phosphorique libre.
En 1893, Jacquemaire réussit à préparer industriellement des
glycerophosphates très purs (Phosphate vital), qu'il mit à la
disposition du Professeur Albert Robin, et* qui donnèrent lieu
à la retentissante communication du 24 avril 1894 révélant les
glycerophosphates au monde médical.
Quelques années plus tard, Jacquemaire présentait, sous le
nom de « Carnine » un suc de viande crue, inaltérable,
quoique préparé à froid, et conservant ses propriétés
thérapeutiques.
Dans une courte brochure, « Le problème du Pain », publiée
en 1907, il indiquait les raisons qui militent en faveur d'une
préparation à base de farine complète. De là date la création de
la Blédine, à laquelle M. Miguet, collaborateur et successeur de
Jacquemaire, donna en 1910 sa composition et sa formule
définitives.
En 1922, six ans avant la communication du Professeur
Delbet sur les sels halogènes du magnésium, les Etablissements
Jacquemaire créaient la Verrulyse, reconstituant magnésien,
spécifique des troubles trophiques qui aboutissent à la
formation des tumeurs bénignes et malignes. Un dérivé de la
Verrulyse, sous le nom de Formule Jacquemaire n" 60, est plus
spécialement employé comme préventif à la période précancéreuse.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITS) S

XXXVII. LES ETABLISSEMENTS MOUNEYRAT, 12, fue dit


Chemin-Vert, Villeneuveda-Garenûe (Seine).

Historique des

ETABLISSEMENTS MOUNEYRAT

M. le D' .Mouneyrat, professeur agrégé des Facultés de


Médecine, docteur es sciences, Directeur des Etablissements Mou*
neyrat, a découvert et mis au point les produits suivants
universellement connus :
UHtstogénol, médication arsenio^phosphorée organique, d'une
tolérance et d'une stabilité parfaites, dont les principales
indications sont la tuberculose pulmonaire à tous les degrés,
osseuse et cutanée, bronchites, lymphatisme, scroftile, rachitisme,
chlorose, anémie, asthénie, convalescence, etc.
UHectine, dérivé arsenical soluble, appartenant au groupe
des acides arséniques, indiquée dans le traitement de l'avarie,
du tabès et de la paralysie générale. Comme succédané du
cacodylate de soude, YHectine est ordonnée dans les cas de
tuberculose, rachitisme, paludisme et cachexie palustre.
L'Hectargyre, combinaison d'Hëctine et de mercure, est em*
ployée contre l'avarie, ainsi que le Galyl ou 1116, également
découvert par le Dr Mouneyrat, et qui a les mêmes utilisations
que le néo-salvarsan ou 014, administré en injections
intraveineuses, intra-musculaires ou sous-cutanées.
La Kinectine est le sel de quinine de YHectine; elle constitue
un agent spécifique contre la fièvre des foins, le rhume des
foins, l'asthme d'été, le catarrhe printanier, le « hay fever »
des Anglais et la grippe.
Les Laboratoires de recherches des Etablissements
Mouneyrat, poursuivant des études comparatives au sujet de la valeur
de divers éléments sur la nutrition, sont arrivés à mettre au
point un nouveau produit, le Vioxyl, ou Vioxyl Mouneyrat, qui
constitue un puissant accélérateur de la nutrition générale.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.

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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XXXVIII. MM. A. TRONCIN et J. HUMBERT, Pharmacie LEROY,
&9, rue «Nollet, Paris (XVIP).

Historique de ia

Pbarmacie LEROY

La formule des Véritables Grains de Santé du Dr Franck fut


établie à la fin du XVI1P siècle par le Dr Rouvière, professeur
d'hygiène au Lycée de Paris, membre fondateur de l'Athénée
Royal. Autorisés par décret impérial du 25 prairial an XIII,
recommandés dès 1803 par de nombreuses circulaires du
gouvernement aux Comités de bienfaisance, Les véritables Grains
de Santé du Dr Franck étaient exploités vers 1860, par M. Emile
Leroy, dont ia pharmacie, située 13, rue d'Antin, occupait une
partie de l'hôtel de Richelieu, détruit par le percement de
l'avenue de l'Opéra.
Après la guerre de 1870, la pharmacie de M. Leroy, où
s'exploitaient plusieurs autres spécialités mains connues
(Médecine Leroy, Essence éthérée, etc.), passa dans les mains de son
gendre, le D* ^Eugène Troncin, petit-fils du D' Rouvière, qui
s'associa avec le D* Lissonde, pharmacien de 1 elasse, pour
continuer la préparation de la vieille spécialité et transféra la
maison d'abord rue Neuve-des*Peitits-*Champs, puis 403, rue
Réaumur.
Après la mort de MM. les docteurs Troncin et Lissonde, la
pharmacie Leroy fut reprise par MM. A. Troncin, fils du
D* Troncin, et J. Humbert, pharmacien de 1 elasse, qui
l'installèrent d'abord $6, rue d'Amsterdarm et, enfin, 59, rue Nollet.
Les Véritables Grains de Santé du Dr Franck, » base d'aloès,
de gomme gutte et de fiel de buf, forment le traitement
rationnel de la constipation. Pour avoir introduit dans sa formule le
fiel de buf (extrait de bile stérilisée), le Dr Rouvière peut être
considéré comme un précurseur de l'opothérapie moderne.
MM. Troncin et Humbert continuent la fabrication de leur
spécialité selon les principes de son inventeur : dosage et
enrobage à la main, qui assurent toute garantie aux malades.
En 1020, M. Humbert a établi la formule d'un nouveau produit,
VEbanyl, destiné à combattre la furonculose.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE ASUITE) :

XXXIX. MM. René et André BERTAUT-BLANCARD, rue de La


Rochefoucauld, 64, Paris (IXe).

Historique de la

Maison RLANCARD

En 1849, M. H. Blancard fondait une maison pour exploiter


un produit pharmaceutique de son invention et faisait bientôt
approuver sa formule par l'Académie de Médecine (Séance du
8 août 1850). Les Pilules de Blancard, au protoiodure de fer
inaltérable, furent alors inscrites successivement au Codex et
dans la plupart des. pharmacopées étrangères.
Installée en 1856, 40, rue Bonaparte, la maison Blancard y
demeura jusqu'en 1910, époque où elle Tut transférée pour cause
d'agrandissement, 64, rue de La Rochefoucauld, dans des
bâtiments spécialement aménagés pour elle.
En 1879, MM. Blancard et Bertaut, fils et gendre du
fondateur, prirent sa succession.-
Depuis 1903, MM. René et André Bertaut-Blancard,
pharmaciens, petits-fils de M. H. Blancard,. dirigent la maison et
continuent à fabriquer les Pilules de- Blancard selon un
procédé spécial qui permet d'obtenir k> protoiodure inaltérable.
Ils ont conservé le mode de confection à ia main afin d'avoir
toujours un noyau mou et un dosage parfait.
Le Sirop d'Iodure de Fer inaltérable est aussi une formule
spécialement étudiée par M. H. Blancard. Facilement
transportable, il conserve sa couleur blanche de nombreuses années,
alors que la plupart des préparations similaires se colorent
rapidement en jaune.
Plus récemment, (la maison Blancard a créé le Kipsol, destiné
à combattre les coryzas de toutes natures. Ce médicament, qui a
tous les avantages de l'atropine et de la morphine, renferme des
substances très actives dont les principes nocifs se neutralisent
et dont ^seuls les effets curatifs subsistent.
MM. René et André Bertaut-Blancard occupent
personnellement une haute situation dans le monde du commerce parisien
et dirigent divers groupements d'exportation en Amérique.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XL. MM. PERRAUDIN et A. BEDER, Directeurs des


Laboratoires SCIENTIA, 21, rue Chaptal, Paris (IXe).

Historique du

Laboratoire des Produits SCIENTIA

Au centre du quartier le plus bruyant de Paris, sur les


premières pentes de la « Butte », existent encore quelques rues
calmes où s'abritent de vastes et modernes industries. C'est le
cas du Laboratoire de Produits Scientia qui, fondé en 1904,
42, rue Blanche, par MM. Adolphe Beder et Eugène Perraudin,
pharmacien de lre classe, ex-chimiste expert de la ville de Paris,
ne quittèrent leur première demeure que pour s'installer plus
largement, 10, rue Fromentin, et 21, rueChaptah
Mettant en uvre les théories de Ferrier qui démontra la
non-fixation des sels de chaux solubles, éliminés par les urines,
le Laboratoire des Produits Scientia réalisa, en 1904, un produit
à base de sels de chaux insolubles et rendus assimilables, la
Tricalcine (sels de calcium et de magnésie), dont les effets
recalciflants ont été reconnus par l'expérimentation clinique et
qui, par suite, a été adopté par la grande majorité du Corps
médical. Les théories de Ferrier ont été reprises par les
professeurs Letulle, Renon, Robin et Sergent.
Plus récemment, en 1926, le Laboratoire Scientia créa la Pep-
talmine, réalisant les théories de Charles Richet, Widal, Pagniez,
Pasteur- Val ler y-R ad ot, pour le traitement des accidents
anaphylactiques au moyen des peptones polyvalentes.
Enfin, dernier en date, le Calcoléol, qui a vu le jour en 1928,
peut être considéré comme le spécifique du rachitisme grâce à
ses vitamines A et D, contenues dans l'huile de foie de morue,
solidifiée par la vitamine B et les sels de fer et de calcium qui
le composent.
Le Laboratoire des Produits Scientia édite une élégante revue
mensuelle, « Triptyque », consacrée aux Lettres, aux Sciences
et aux Arts, et exclusivement réservée au Corps médical.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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7
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) ,t

XLI. LE LABORATOIRE H. NOGUES, 11, rue Joseph-Bara,


Paris (VIe).

Historique des

Laboratoire NOGUÈS

Vers 1898, le regretté Demourgues, alors établi pharmacien,


86, boulevard Port-Royal, «réa, dans les dépendances de sa
pharmacie, un Laboratoire de produits pharmaceutiques
destiné à des recherches scientifiques.
L'année suivante, en collaboration avec le Dr Gelineau, il
fixa une formule de laxatif qui, par ses effets constants et ses
appréciables qualités, attira tout de suite l'attention du Corps
médical. Les Grains de Vais, aujourd'hui répandus dans le
monde entier, connaissent une vogue des plus méritées.
Vers 1921, l'accroissement des affaires obligea M. H. 'Noguès,
successeur de M. Demourgues, à émigrer, 11, rue Joseph-Bara,
dans un immeuble qui fut entièrement aménagé pour
l'exploitation de cette importante spécialité. Le Laboratoire de
remplissage et de> conditionnement, doté d'appareils et machines
perfectionnées, peut ainsi, grâce à une taylorisation raisonnée,
obtenir un rendement considérable avec le minimum de frais.
Les « Grains de Vais », aujourd'hui répandus dans le monde
entier, font l'objet d'un important commerce.
Le Laboratoire H. Noguès prépare, en outre, une série
d'autres produits scientifiques : Sirop et Capsules Noguès, contre les
affections des bronches; Sirop de la Maternité, laxatif des
enfants; Baume de la Maternité, contre les crevasses des seins;
Poudre Satine, pour la toilette des bébés et contre les eschar-
res, etc.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1029.


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MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :
XLII. LABORATOIRE DE BIOLOGIE APPLIQUEE H. CARRION
et Cie, 54, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris (VIIIe).

Historique du

Laboratoire de Biologie appliquée

CARRION & Cie

Ce laboratoire a été institué en 1898 par H. Carrion, ancien


interne des hôpitaux de Paris, chef de laboratoire à l'hôpital
Saint-Antoine, et M. le Dr Hallion, ancien interne des hôpitaux
de Paris, directeur adjoint du Laboratoire de physiologie
pathologique des Hautes-Etudes au Collège de France, membre de
l'Académie de Médecine.
En 1014, M. H. Carrion s'étant retiré, le Laboratoire a pris la
désignation nouvelle de « Laboratoire de Biologie appliquée,
H. Carrion et C*e, V. Borrien et C!e, successeurs », M. V. Borrien
chef du laboratoire des analyses, docteur en pharmacie, ancien
interne des hôpitaux de Paris, devenant de ce fait directeur
gérant du laboratoire, et M. le Dr Hallion conservant la
direction scientifique.
Le Laboratoire de Biologie appliquée s'est d'abord occupé
d'analyses médicales, puis il a fabriqué des objets de
pansements pour la chirurgie, enfin il a été un des premiers à
préparer des produits opotherapiques ainsi que les laits fermentes
(kéfir et yoghourth). Il continue actuellement la préparation des
produits opotherapiques et biologiques ainsi que celle des u
vaccins et auto-vaccins.
Les produits opotherapiques sont préparés à l'usine de
Montreuil-sous-Bois, sous la direction de M. O. Bailly, docteur
es sciences. Le laboratoire des laits fermentes est installé 3, 5
et 7, rue du Capitaine Scott, à Paris. Le laboratoire de
préparation de YHématoèthyroïdine (sang d'animaux éthyroïdés), a
été transféré dans de nouveaux locaux construits spécialement
rue du Sommet-des-Alpes, à proximité des abattoirs de Vau-
girard.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


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\
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUITE; :
XLIII. La Maison BOULANGER-DAUSSE, 4, rue Aubriot,
Paris (IVe).

Historique de la

Maison ROULANGER-DAUSSE

Dans une des voies les plus étroites et les plus courtes du^
vieux quartier du Marais, la rue Aubriot (jadis rue du Puits),
s'élève un vieil hôtel du XVIIe siècle, qui fut d'abord la pro-'
priété de Messire Charles de la Salle, puis en 1742, celle du
Marquis de Crévecur.
C'est dans cette vieille demeure qu'il y a près de cent ans
(en 1834), Joseph-Barthélemy-André-Amans Dausse, originaire
de Rodez, établi pharmacien depuis 1826, rue de Lancry, fonda
des laboratoires qui constituèrent la première fabrique d'extraits
pharmaceutiques. En effet, c'est lui qui résolut le premier la
difficulté de transformer les solutions extractives des végétaux
sans en altérer les principes constituants. Le 4 février 1825, il
présentait à la Société de Pharmaeie l'appareil qu'il avait fait
établir pour la préparation des extraits par la méthode de
déplacement et pour leur concentration dans le vide.
Dausse avait ainsi créé une fabrication nouvelle : ses
gendres et petits-fils la développèrent et en firent une véritable
industrie: celle des extraits pharmaceutiques qui, sous, la
direction de leurs descendants, n'a cessé de se développer et de
se perfectionner.
Tour à tour, Duboë-Dausse et Cle (1859), puis Duboë-Dausse
et Boulanger (1867), enfin Boulanger, Dausse et C,e, ont
amélioré et modernisé les procédés de préparation; parmi ces
perfectionnements, mentionnons la stabilisation des végétaux selon les
procédés des Professeurs Perrot et Goris, stabilisation qui
permet de préparer les poudres stabilisées, les extraits
stabilisés et les extraits physiologiques purifiés, connus sous le nom
d'Intraits. Les plantes utilisées pour ces diverses fabrications
sont cultivées dans les fermes de Vintuë et du Roussay,
propriétés des Etablissements Dausse.
Signalons enfin que la Maison Boulanger-Dausse a créé
à Etampes des laboratoires serotherapiques où se préparent le
Sérum Hémopoiétique de cheval, connu sous le nom d' « Hémo-
génol », ainsi que divers sérums thérapeutiques découverts par
M. le Professeur Busquet, de la Faculté de Médecine de Paris,
et désignés sous les noms de « Sérodausse Antitoxisényl », « Sé-
rodausse ovarien » et « Sérodausse infantile ».

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1920.


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MEMBRES
DEDONATEURS
LA

SOCIETE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE

1929

L M. le Dr GUSTIN, Lithinés, 74, rue Championnet,


Paris .(XVIIIe).
IL M. GALBRUN, 18, rue du Petit-Musc, Paris (IVe).
III. M. le Dr LAURENT-GIRARD, 40, rue de Bellechasse,
ris (VIP). v
IV. M. BERNHARD, 11, rue Lafayette, Paris (IXe).
V. M. MAYOLLSPINDLER, 1, place Victor-Hugo, Paris (Xe).
VI. M. ARNOLD, Laboratoires Cantin, 106, rue de Paris, Pa-
laisea*.
VIL Syndicat des Grandes Pharmacies Commerciales de
France.
VIII. -M. le Directeur des Laboratoires de GLAUDE, 6, rue
d'Assas, Paris (VIe).
IX. M. René HUERRE, 12, boulevard Bonne-Nouvelle, Paris.
X. M. le D' DEBAT, Directeur des LABORATOIRES DE
L'INOTYOL, 60, rue de Prony, Paris (XVIIe).

Les Laboratoires de L'INOTYOL

En 1914, M. le Dr Débat, pharmacien de lre classe, ex chef du


Laboratoire Dermatologique de l'Hôpital Saint-Antoine, créait
un nouveau produit, Ylnotyol, et ne cessait de l'améliorer par
de nouvelles recherches et l'addition d'Hydroxyde orthotita-
nique.
En 1920, il constituait une Société dont le siège, sis 35, rue
des Petits-Champs, fut transféré pour cause d'agrandissement,
12, rue Saint-Anne, puis, 60, rue de Prony.
Les produits du Dr Débat, qui ont obtenu les plus hautes
récompenses dans les expositions, s'appliquent au traitement des
dermatoses : la pommade pour les ^brûlures, ulcères, eczémas,
la poudre, complément efficace de la pommade, le savon, les
ovules et les suppositoires.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1029.


MEMBRES DONATEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XL M. COIRRE, 5, boulevard du Montparnasse, Paris. (VIe).

La Maison COIRRE

La maison Coirre a été fondée en 1872', par P. Coirre, grand


père du propriétaire actuel. La Solution Coirre, bien connue en
pharmacie, a été la première des spécialités préparées par cette
maison, dont la réputation de conscience technique et
professionnelle n'a fait que s'accroître au cours de sa longue carrière.
G. Coirre, qui succéda à son père, ajouta quelques
préparations nouvelles à la liste qui fut ensuite complétée par J. Coirre
(Levure Coirre, Ampoules Glasser, Opothérapie Zevor, Alcoola-
tures de plantes Stasima, Solucalcine, etc.).
La maison Coirre est depuis plus de cinquante ans en
relations commerciales avec un gnyjd nombre de pays dans lesquels
elle a une succursale ou un représentaut. De nombreux grands
prix et mises hors concours comme membre du jury, tant en
France qu'à l'étranger, sont venus récompenser les efforts de
ces trois générations de pharmaciens.

XII. MM. SEVENET et Cle, 10, rue Le Chapelais, Paris (XVP).

La Maison SEVENET

La maison Sévenet et C* s'est consacrée à l'exploitation d'un


seul produit, YHémagène Tailleur, créé en 1903 par M. Tailleur,
pharmacien à Fontainebleau. Transférée à Paris sous la
direction de M. R. Sévenet, pharmacien chimiste, primitivement rue
Pajol, elle est actuellement installée 10', rue Le Chapelais.
UHémagène Tailleur est le traitement opotheraplque de
toutes les aménorrhées et dysménorrhées qu'elles soient
d'origines ovarienne, utérine ou nerveuse. Il agit en effet par la
Folliculine qui supplée à l'insuffisance de la fonction ovarienne,
par son principe vaso-dilatateur (cétones supérieures), facilite
le flux menstruel, enfin par Yassociation anti-névralgique,
atténue les spasmes et calme les douleurs.
Les dragées d'Hémagène Tailleur agissent là où les produits
opotherapiques, apiol ou autres, ont échouée

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


MEMBRES DONATEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XIII. M. GUILLOT, pharmacien à Bonnétable (Sarthe).

La Pbarmaeie GUILLOT
En pénétrant dans le laboratoire de M. Guillot, l'il du
visiteur est tout de suite séduit par la remarquable collection de
pots et mortiers, ornés de formules moyennageuses et
d'inscriptions fleuries qui lui font une riche et chatoyante décoration.
M. Guillot a en effet réuni une imposante quantité de pots,
chevrettes, cruches et vases de toutes les époques et de tous
les genres.
L'officine de M. Guillot date de 1898. Elle a appartenu à deux
titulaires avant de passer, en 1919, dans les mains de son
propriétaire actuel. Exerçant à Paris avant la guerre, M. Guillot,
ancien chef de Laboratoire de la Pharmacie Centrale de France,
pharmacien d'un laboratoire de bactériologie aux armées,
ancien professeur des Laboratoires de chimie appliquée de la ville
de Paris, organisa, en s'installant, ^n 1019, un petit laboratoire
de chimie médicale destiné à apporter aux médecins de la
région une collaboration précieuse. M. Guillot est membre de la
Société de chimie Biologique et de l'Association des biologistes
pharmaciens.

XIV. MM. DALLOZ et C'6, 13, boulevard de la Chapelle,


Paris (Xe).

La Maison DALLOZ et Cie

En 1894, M. J. Dalloz fondait une Société et installait un


laboratoire pour la fabrication de produits pharmaceutiques
granulés et notamment du Glycerophosphate de chaux. Dès cette
époque, le Correspondant Médical, journal illustré, édité en
trois langues, diffuse le produit à l'exportation et paraît
jusqu'en 1914.
Après la mort du fondateur, survenue en 1913, et après la
guerre, durant laquelle un des associés assure la bonne marche
de la maison, M. Dalloz fils reprit, dès sa démobilisation, la
direction de la Société.
A la fabrication du Glycerophosphate de chaux granulé,
avaient été ajoutées celles de YHémoglobine, Tridigestine, et
plus récemment celle de YAntargol granulé, prôné contre
l'élément douleur. La présentation des dragées de Gosiérine
analgésiques et antiseptiques des voies respiratoires modernisée, leur
communique un nouvel essor.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


MEMBRES DONATEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XV. M. P. AUBRY, Directeur-Propriétaire des LABORATOIRES


AUBRY, 54, rue de la Bienfaisance, Paris (VHP).

Les Laboratoires AUBRY


Fondée en 1922 pour l'exploitation de l'iodo-bismuthate de
quinine (Quinby), découvert par M. Aubry, la Société Cantin et
Aubry fonctionna jusqu'en 1926, date à laquelle M. Aubry
continua seul l'exploitation de sa découverte à l'adresse actuelle.
L'introduction de ce produit dans la thérapeutique
antisyphilitique fit faire un tel progrès à la lutte anti-vénérienne qirjil
fut, dès son apparition, adopté par les hôpitaux de Paris et les
ministères, et qu'en 1925, la Commission du Codex décidait de
l'inscrire à la pharmacopée.
Plus récemment, naquit le Quinby soluble, iodo-bismuthate
de quinine en solution aqueuse, véritable tour de force
chimique. Enfin, poursuivant la recherche de produits scientifiques et
originaux, les Laboratoires Aubry ont introduit dans la
thérapeutique sous le nom de Malarsan, le sel de quinine de l'acide
acétyl-amino-oxyphénylarsinique, qui donne dans le traitement
du paludisme des résultats inconnus jusqu'à présent.

XVI. MM. CONDOU et LEFORT, Directeurs-Propriétaires de la


Maison TROUETTE-PERRET, 15, rue des
Immeubles-Industriels, Paris (XIe).
La Maison TROUETTE-PERRET
En 1878, deux pharmaciens chimistes, MM. E. Trouette et
E. Perret, fondaient une usine de produits pharmaceutiques à
Moret-sur-Loing, ainsi qu'une maison de vente à Paris. En 1880,
fut introduit dans la thérapeutique le principe actif du suc de
« Carica Papaya »,' dénommé Papaïne par son inventeur,
M. Trouette, en collaboration avec les chimistes Wurtz et
Boichut. Après la Papaïne, MM, Trouette et Perret faisaient
connaître les Gouttes Livonniennes. M. Trouette resté seul à
la tête de la maison, lançait la Poudre de Viande, le Cataplasme
Hamilton, le Vin du Dr Cabanes et le Sirop Boubée. En 1898, il
présente aux médecins les Panophytes Trouette-Perret et,
en 1902, la Ternose, la Kreazone, le Monol, le Sel Fros, les
Filtres et Crachoirs Lutèce, la Nisameline, etc.
Sous la direction de MM. Condou et Lefort, une usine a été
installée à Saint-Mandé et deux nouveaux produits ont été
lancés r YAphloïne, spécifique du système veineux, et YOponuclyl,
opothérapique stimulant.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


MEMBRES DONATEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

*
XVIL MM. CHASSAING, LE COQ et C,e, 1, quai Aulagnier,
Asnières.

La Maison CHASSAING

C'est à Asnières que, dès 1866, M. Eugène Chassaing établit


la maison dont il resta le directeur jusqu'en 1912. A cette date,
sous la raison sociale G. Prunier et Cie, M. G. Prunier en devint
le gérant. MM. Chassaing de Borredon, docteur en médecine,
chevalier de la Légion d'honneur, et Le Coq, pharmacien de
1 classe, docteur en droit, lui succédèrent.
Spécialisée dans la fabrication des produits physiologiques,
la maison Chassaing est connue encore pour la Phosphatine
Falières, la Poudre laxative du DT Souligoux, les Produits phé-
niqués du Dr Déclat, le Sirop Cocly&e\ et le Vin de Chassaing.
Dans ses laboratoires, la maison Chassaing assure en outre la
préparation de produits dont elle a le dépôt : Comprimés Vichy-
Etat, Neurosine Prunier, Novacétine Prunier, Dioséine Prunier.

XVIII. Les' ETABLISSEMENTS BYLA, 26, avenue de


l'Observatoire, Paris (XIVe).

Les Etablissements BYLA


La préparation industrielle des produits opotherapiques a
été réalisée pour la première fois en France, en 1893, par
M. Pierre Byla, au 89 de la rue de Montrouge, à Gentilly.
Les Etablissements Byla se sont, actuellement surtout,-
spécialisés dans les préparations hormonales, physiologiquement
titrées : pituilobine, insuline, hormone ovarienne,* thyroxine,
sécrétine, etc.rlls viennent de mettre au point un extrait
hépatique antianémique pour application de la médication* de
Whipple et ont présenté, l'année dernière, la Vitamine D antira-
chitique. Par ailleurs, ils continuent la fabrication de tous les
produits biologiques, les ferments médicinaux, les préparations
d'hémoglobine, les préparations zomothérapiques {Musculosine
Byla, Zomo-Musculosine), les extraits opotherapiques.
Les Etablissements Byla, qui possèdent la plus belle
organisation de fabrication de produits opotherapiques et ?
biologiques, comprennent une vaste usine et sept laboratoires de
recherches et d'essais, sis, 9', rue Pierre-Byla, à Gentilly.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


MEMBRES DONATEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XIX. M. Paul PELLISSIER, Directeur des PRODUITS OPOTHB-1


RAPIQUES PELLISSIER, 33, avenue de Villiers, Paris (XVIIe).

Les Produits Opotherapiques PELLISSIER


M. Paul Pellissier, pharmacien de l'armée démissionnaire, 1
docteur en pharmacie, conseiller du commerce extérieur, fonda
ses laboratoires le 17 avril 1922, .au 33, avenue de Villiers, et au
18, Grande-Rue, à Asnières.
Les Produits Opotherapiques Pellissier, qui ont fait l'objet
de plusieurs communications à l'Académie des Sciences, à
l'Académie de Médecine et à la Société de Pathologie comparée,
sont basés sur une méthode de dessication nouvelle, la seule^
qui soit brevetée en France et à l'étranger. Ils représentent des
organes vivants, non autolyses, simplement privés de leur eau
de constitution par dessication à basse température; ils
conservent ainsi leurs caractères organoleptiques et toutes leurs
propriétés physiologiques.
M. Paul Pellissier prépare, en outre, contre l'artériosclérose,
( des comprimés et des ampoules de Silicate de soude (communi*
cation à l'Académie des Sciences, le 17 août 1920).

XX. LES LABORATOIRES ROBERT ET CARRIERE, 37, rue


de Bourgogne,- Paris (VIIe).

Les Laboratoires ROBERT et CARRIÈRE


Ces Laboratoires ont été fondés en 1897 par M. Joseph Robert;
en 1901, M. Carrière apporta sa collaboration^ Depuis cette
époque, ils ont pris une extension considérable.
Leurs succès sont dûs particulièrement aux innovations
apportées dans la stérilisation des pansements, des ligatures
chirurgicales, des injections hypodermiques par les Ampoules
Seringues auto-injectables et, en général, par les soins apportés à
toutes leurs préparations chirurgicales. L'essor des produits
scientifiques spécialisés n'est pas moins surprenant : le Stan-
noxyl, YErcerhinol, les Bacté-Phages, le vaccin de Weill et
Dufourt, la Lobuline, YIodo-Bismuth Ercé et YHuile Grise
Ercé, etc., sont recommandés pour leur réelle efficacité et leur
parfaite présentation.
Les Laboratoires Robert et Carrière ont des agents dans
toutes les parties du monde et leurs expéditions à l'étranger sont
de plus en plus importantes.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


MEMBRES. DONATEURS DE LA SOCIETE (SUITE) :

XXI. PRODUITS LAMBIOTTE Frères, 3, rue d'Edimbourg,


Paris (VIIIe).

Les Produits LAMBIOTTE Frères


Fondées il y a plus de quarante ans au milieu des régions
forestières du Nivernais et de l'Ardenne, établies à Prémery et
à Demeurs dans la Nièvre, et à Marbehan dans le Luxembourg
lelge, les usines Lambiotte sont destinées à la distillation du
îîois et à la préparation des produits chimiques qui en dérivent.
Il y a un quart de siècle, les usines Lambiotte étaient les
seules en France à fabriquer les créosotes et les gaïacols purs
et leurs éthers. Elles produisent aujourd'hui en abondance le
formol, le trioxyméthylène .et Phexaméthylènetétramine.
Les spécialités Lambiotte frères sont : les Perles Taphosote
<ta«no-phosphate de créosote); le Phosote (phosphate de
créosote pur); le Créosoforme (composé formaldéhydocréosoté);
YUrométine (Hexaméthylènetétramine pure); le Galform (pas-
lilies à l'aldéhyde formique) ; le Chloroforme; le Thiosole (Sirop
.au sulfocréosotate de potassium).
Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.
(Tous droits réservés.)

MEMBRES ACTIFS
ayant apporté une contribution largement supérieure
- à la cotisation exigée.

I. M. le Professeur Edward Kremers, à Madison (Etats-Unis).


IL Syndicat des Grandes Pharmacies de France et des
Colonies, Section de province.
III. M. Erik Waller, Lidkôping (Suède).
Les « Pharmaciens Bibliophiles »

Le groupe des « Pharmaciens Bibliophiles » qui vient de-

se constituer sous les auspices de la « Société d'Histoire de

la Pharmacie », réunit statutairement 150 membres, chiffre*

qui a été atteint dès la fondation et ne saurait être dépassé,.

L le recrutement futur devant se faire au fur et à mesure des.

vacances.

Cette Compagnie édite en principe annuellement

pour ses seuls membres, un ouvrage de luxe touchant à la

pharmacie par son sujet ou par son auteur.

La cotisation est fixée à 300 francs, le droit d'entrée à.

pareille somme. v

Président: M. Léon Comar; vice-présidents: MM. A. Ber-

taut et Beytout; Secrétaire général : M. E.-H. Guitard;.

Trésorier : M. E. Sergent ; Commissaires : MM. Olivier,

et Toraude.

Siège social : 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VIe) ?


MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUPPLEMENT) t
XLIII. LA PHARMACIE CENTRALE DE FRANCE,
7, rue de Jouy, Paris (IVe).

Historique de la

Pbarmaeie Centrale de France

La fondation de la Pharmacie Centrale de France, réalisée par


Dorvault en 1852, vint donner satisfaction à de nombreuses
aspirations du corps pharmaceutique. S'adjoignant la réputée
« Maisou de Droguerie Menier », la Pharmacie Centrale de
France se classait immédiatement à la tête- des établissements
desservant la pharmacie.
Tour à tour dirigée par Dorvault, Emile Genevoix, Charles
Buchet, elle a pris aujourd'hui la forme d'une puissante Société
anonyme entre seuls pharmaciens, au capital de dix millions de
francs. Ses relations commerciales s'étendent dans le monde-
entier. Utile entre toutes, elle est l'oeuvre d'une profession et
le centre de ses intérêts matériels.
La Pharmacie Centrale de France est installée à Paris, 7, rue-
de Jouy, et 21, rue des Nonnains-d'Hyères, dans l'ancien hôtel
des ducs d'Aumont, édifié sous Louis XIII par Mansard, et dans-
les jardins duquel elle a fait élever de vastes constructions.
L'usine de Saint-Denis réunit dans son outillage et ses vastes,
installations-, les perfectionnements les plus récents. Sa
production est considérable; elle comprend la plupart des produits-
chimiques et pharmaceutiques, les sels de quinine, les alcaloïdes,
tous les médicaments galéniques et les poudres impalpables qui
ont consacré sa réputation universelle.
La Pharmacie Centrale de France possède d'importantes
succursales à Lyon, à Bordeaux, Marseille, Rouen, Nantes et
Toulouse, et des agences à Lille et à Nancy.
Outre ses laboratoires d'analyses, d'essais, de contrôle, de
recherches, elles est dotée, depuis 1910, d'un laboratoire d'essais
physiologiques, fonctionnant sous la direction de médecins et
de pharmaciens très expérimentés, où sont continuellement
« essayés » tous les médicaments très actifs et en particulier
ceux portant la marque « Invar » (Adrénaline, Cocaïne,
Digitaline, Morphine, Caféine, Theobromine, etc.).
La Pharmacie Centrale de France a lancé en- 1860 YVnion
Pharmaceutique, qui est resté un des journaux les plus lus de la
profession et c'est elle qui, en 1913, a favorisé l'éclosion de la
Société d'Histoire de la Pharmacie.
Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.
(Tous droits réservés.)
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUPPLEMENT) :

XLIV. M. A. NARODETZKI, Docteur en Pharmacie, Docteur en


Droit, Juge au Tribunal de commerce de la Seine, 19,
boulevard Bonne-Nouvelle, Paris (IIe).

Historique des .

Laboratoires NARODETZKI

M. Maurice Narodetzki, fondateur de la Maison, avait fait


toutes ses études à l'Ecole Supérieure de Pharmacie de Paris.
Il fut diplômé en 1890, s'installa rue de Provence, au n° 11, et,
tout en exerçant avec conscience la pharmacie de détail, il
établit petit à petit la belle série des spécialités connues sous le
nom de « Produits de la Médecine Végétale ». Ses études, ses
recherches, conduites avec une science véritable de la
pharmacopée et une grande originalité de l'esprit, font de lui un
authentique apôtre tie la phytothérapie, un instant à tort
négligée, et qui, en partie grâce à lui, a retrouvé aujourd'hui la
faveur des maîtres comme celle des praticiens.
Dans l'ensemble ainsi créé, citons tout particulièrement Y Elixir
Spark, le Triogène For, la Vitalgine Stam, la Tarvine, le
Dépuratif Parnel, le Sirop Mérol, sans oublier le célèbre Thé Mexicain
du Docteur Jawas, d'une renommée et d'une vente universelles.
A M. Maurice Narodetzki, mort prématurément en 1919, a
succédé son fils, M. André Narodetzki, docteur en pharmacie,
qui continue avec scrupule l'uvre paternelle. La pharmacie de
la rue de Provence, après un établissement 93, rue de Richelieu
et 16, rue de Vivienne, a, depuis 1910, son siège 19, boulevard
Bonne-Nouvelle (Grande Pharmacie du Globe). Les produits
Narodetzki sont préparés à l'usine de Malakoff où sont
occupées plus de cent personnes. Le lancement récent de la Septiline
(Superlithinés du Dr Narodetzki) atteste la vitalité et
l'importance de la maison.
MEMBRES BIENFAITEURS DE LA SOCIETE (SUPPLEMENT) :

IXLIV. M. A. NARODETZKI, Docteur en Pharmacie, Docteur en


Droit, Juge au Tribunal de commerce' de la Seine, 19,
boulevard Bonne-Nouvelle, Paris (IIe).

Historique des

Laboratoires NARODETZKI (suite)

Les Laboratoires Narodetzki ont figuré avec honneur dans


la plupart des expositions internationales et y ont obtenu les
plus hautes récompenses.
On sait que M. André Narodetzki qui est docteur en droit
et a appartenu au Barreau de Paris s'est consacré à l'étude
particulière des questions relatives au droit pharmaceutique, à
3a publicité et à l'affichage. Il a publié, notamment, un ouvrage
qui fait autorité, sur Le Remède Secret (historique et législation,
de la loi de germinal an XI au décret du 13 juillet 1926) Paris,
1927, Librairie générale de Droit et de Jurisprudence, un
volume in-8°). Depuis 1926, il est juge au Tribunal de commerce
de la Seine.
Rappelons enfin que le nom de Narodetzki figure à jamais sur
les murs de notre Faculté de Paris où, en juillet 1914, venait de
passer avec succès son premier examen, l'étudiant Roger
Narodetzki, chevalier de la Légion d'honneur, trois fois cité
à l'ordre du jour; mort au champ d'honneur.

Société d'Histoire de la Pharmacie, 1929.


(Tous droits réservés.)

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