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PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014

Chapitre 9 : Matrices

Exercice type 1
3 −1
Déterminer toutes les matrices de M2 (R) qui commutent avec A = .
7 1

a c 3a − b 3c − d 3a + 7c c − a
Solution : Soit B = , on a AB = et BA = . Ainsi
b d 7a + b 7c + d 3b + 7d d − b

−b − 7c a + 2c − d
AB = BA ⇐⇒ AB − BA = ⇐⇒ =
7a − 2b − 7d b + 7c

 a + 2c − d = 0
On obtient le système (S) : b + 7c = 0 . Le système est homogène, sa matrice est

7a − 2b − 7d = 0
     
1 0 2 −1 1 0 2 −1 1 0 2 −1
M = 0 1 7 0  ∼  0 1 7 ∼  0
0  L +2L 1 7 0 
L3 −7L1 3 2
7 −2 0 −7 0 −2 −14 0 0 0 0 0

Ainsi
a + 2c − d = 0 a = −2c + d
(S) ⇐⇒ ⇐⇒
b + 7c = 0 b = −7c
Les matrices qui commutent avec A sont donc les matrices

−2c + d c
B= où (c, d) ∈ R2
−7c d

Exercice 1


a
Soit L = a b c ∈ M1,3 (R) et C =  b  ∈ M3,1 (R). On suppose que a = 0.
c

1. Calculer LC et A = CL.
2. Quel est le rang de A ?
3. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que A2 = A.

Solution :
 
a2 ba ca
1. Un calcul simple donne LC = a2 + b2 + c2 et A =  ab b2 cb .
ac bc c2
2. Puisque a = 0, on a  2   2 
a ba ca a ba ca
A ∼  0 0 0  ∼c  0 0 0 
L2 − ab L1 L3 − a L1
ac bc c2 0 0 0
Ainsi rg (A) = 1 car a2 = 0.
2
3. On a A = CL d’où A2 = (CL) (CL) = C (LC) L = a2 + b2 + c2 A. La CNS est donc C = a2 + b2 + c2 = 1.

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Exercice type 2
 
1 0 0
On pose A =  6 −5 6  : montrer qu’il existe une suite (un )n∈N telle que, pour tout entier n 0, An =
3 −3 4
 
1 0 0
 2un 1 − 2un 2un . En déduire une expression de An .
un −un 1 + un
 
1 0 0
Solution : Par récurrence. On pose P (n) = ”∃un ∈ R tels que An =  2un 1 − 2un 2un  ”
  un −un 1 + un
1 0 0
Initialisation : On a P (0) vraie en posant un = 0, car A0 =  0 1 0 .
0 0 1
 
1 0 0
Supposons P (n) vraie à un rang n 0, il existe donc un ∈ R tel que An =  2un 1 − 2un 2un  . On a alors
un −un 1 + un
  
1 0 0 1 0 0
An+1 = A × An =  6 −5 6   2un 1 − 2un 2un 
3 −3 4 un −un 1 + un
   
1 0 0 1 0 0
=  6 − 4un 4un − 5 6 − 4un  =  2un+1 1 − 2un+1 2un+1 
3 − 2un 2un − 3 4 − 2un un+1 −un+1 1 + un+1
Avec un+1 = 3 − 2un .

La récurrence est établie, cela prouve l’existence de un pour tout n ∈ N donc de la suite (un )n∈N .
On a donc u0 = 0 et un+1 = 3 − 2un . Soit ℓ tel que ℓ = 3 − 2ℓ, alors

un+1 − ℓ = (3 − 2un ) − (3 − 2ℓ) = −2 (un − ℓ)

La suite (vn )n∈N définie par vn = un − ℓ est donc géométrique de raison −2. On en déduit que

vn = (−2)n v0 =⇒ un = ℓ + (−2)n v0

Avec ℓ = 1 et v0 = u0 − ℓ = −1, on a
un = 1 − (−2)n
Ainsi  
1 0 0
n n n
An =  2 (1 − (−2) ) 1 − 2 (1 − (−2) ) 2 (1 − (−2) ) 
n n
1 − (−2) − (1 − (−2) ) 1 + (1 − (−2)n )

Exercice type 3
 
3 1 1
Calculer An pour A =  1 3 1 
1 1 3

 
1 1 1
Solution : On écrit que A = 2I3 + J où J =  1 1 1 . Les matrices 2I3 et J commutent (λI3 commute avec
1 1 1

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toutes les matrices). Mais J 2 = 3J d’où par récurrence si n 1, J n = 3n−1 J. D’après le binôme de Newton
n n n
n n k n−k n n−k k n n−k k
A = (J) (2I3 ) = 2 (J) I3 = 2n I3 + 2 (J)
k k k
k=0 k=0 k=1
n
n n−k k−1
= 2n I3 + 2 3 J
k
k=1

et
n n n
n n−k k−1 1 n n−k k 1 n n−k k 1 n
2 3 = 2 3 = −2n + 2 3 = (5 − 2n )
k 3 k 3 k 3
k=1 k=1 k=0
Ainsi
   
1 0 0 1 1 1
1 1
An = 2n I3 + (5n − 2n ) J = 2n  0 1 0  + (5n − 2n )  1 1 1 
3 0 0 1 3 1 1 1
 n n n n n n

2×2 +5 5 −2 5 −2
1
= 5n − 2n 2 × 2n + 5n 5n − 2n 
3 5n − 2n 5n − 2n 2 × 2n + 5n
On vérifie que pour n = 0, on a I3 , n = 1 on a A.

Exercice type 4
 
1 1 1
Calculer B n pour n ∈ N et B =  0 1 1 .
0 0 1



0 1 1
Solution : Soit N =  0 0 1  , on a B = I3 + N. Puisque I3 N = NI3 = N, on peut appliquer le binôme. On a
0 0 0
donc
n
n
Bn = N k I3n−k
k
k=0

Puisque I3n−k = I3 , on a N k I3n−k k


= N . Mais un calcul simple donne
 
0 0 1
N2 =  0 0 0  et N 3 =
0 0 0

Ainsi N k = pour k 3.
On peut donc écrire que
2
n
Bn = Nk
k
k=0
k
En effet (attention), si n 3, alors N = 0 pour k 3, on peut donc enlever ces termes de la somme. Si n = 2, c’est
vrai, et si n = 0 ou 1, on a ajouté deux termes à la somme, mais le coefficient binômial vaut 0 si k n. Les termes ajoutés
sont donc nuls.
Pour finir, on a ainsi
n n n n (n − 1) 2
Bn = N0 + N+ N 2 = I3 + nN + N
0 1 2 2
   
n (n − 1) n (n + 1)
1 n n+ 1 n
 2   2 
=  0 1 n = 0 1 n 
0 0 1 0 0 1

—3/5— G H
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On vérifie que pour n = 1, on retrouve bien B.

Exercice type 5
Soit M ∈ Mn (K) , montrer qu’il existe un unique couple (S, A) où S ∈ Sn (K) et A ∈ An (K) tel que M = S + A.
 
1 0 1
Donner ce couple lorsque M =  2 −1 0  .
3 −2 2

2 2
Solution : Unicité : Si M = S1 + A1 = S2 + A2 avec (S1 , S2 ) ∈ Sn (K) et (A1 , A2 ) ∈ An (K) , alors par différence, on
a
S1 − S2 = A2 − A1
La matrice B = S1 − S2 est donc symétrique et antisymétrique. On a donc t B = B = −B d’où B = . On en déduit
que S1 = S2 et A1 = A2 .
M + tM M − tM
Existence : Soit M ∈ Mn (K), posons S = et A = , alors S ∈ Sn (K), A ∈ An (K) et M = S + A.
   2   2   
1 0 1 1 2 3 1 1 2 1 0 1
1 
Application : S = 2 −1 0  +  0 −1 −2  =  1 −1 −1  et A = M − S =  2 −1 0  −
2 3 −2 2 1 0 2 2 −1 2 3 −2 2
   
1 1 2 0 −1 −1
 1 −1 −1  =  1 0 1 .
2 −1 2 1 −1 0

Exercice type 6
 
2 1 3
On pose A =  2 3 6  et M = A − I3 . Calculer M 2 , en déduire que A est inversible et préciser A−1 .
−1 −1 −2

Solution : Un calcul simple donne M 2 = . On en déduit que


2
(A − I3 ) = A2 − 2AI3 + I3 = A2 − 2A + I3 =

Pour déterminer l’inverse de A, on exprime I3 à l’aide de A et de A2 . On a donc

I3 = 2A − A2 = 2AI3 − A2 = A (2I3 − A)
 
0 −1 −3
Ceci prouve que A est inversible et que A−1 = 2I3 − A =  −2 −1 −6 .
1 1 4
Attention à ne pas écrire que I3 = A (2 − A) , cela n’a aucun sens, on ne peut faire la différence entre le nombre 2
et la matrice A !

Exercice type 7
 
1 0 1
Montrer que la matrice A =  1 1 1  est inversible et calculer son inverse.
0 2 1

Solution : On accole à A la matrice identité pour obtenir


 
1 0 1 | 1 0 0
 1 1 1 | 0 1 0 
0 2 1 | 0 0 1

—4/5— G H
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On sait que si, par opérations élémentaires sur les lignes, on transforme A en I4 , alors la même suite d’opérations
élémentaires transforme I4 en A−1 . On a donc
     
1 0 1 | 1 0 0 1 0 1 | 1 0 0 1 0 1 | 1 0 0
 1 1 1 | 0 1 0  ∼  0 1 0 | −1 1 0  ∼  0 1 0 | −1 1 0 
L2 −L1 L3 −2L2
0 2 1 | 0 0 1 0 2 1 | 0 0 1 0 0 1 | 2 −2 1
   
1 0 0 | −1 2 −1 −1 2 −1
 
∼  0 1 0 | −1 1 0  d’où A inversible et A−1 =  −1 1 0 
L1 −L3
0 0 1 | 2 −2 1 2 −2 1

—5/5— G H

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