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Chapitre 9 : Matrices
Exercice type 1
3 −1
Déterminer toutes les matrices de M2 (R) qui commutent avec A = .
7 1
a c 3a − b 3c − d 3a + 7c c − a
Solution : Soit B = , on a AB = et BA = . Ainsi
b d 7a + b 7c + d 3b + 7d d − b
−b − 7c a + 2c − d
AB = BA ⇐⇒ AB − BA = ⇐⇒ =
7a − 2b − 7d b + 7c
a + 2c − d = 0
On obtient le système (S) : b + 7c = 0 . Le système est homogène, sa matrice est
7a − 2b − 7d = 0
1 0 2 −1 1 0 2 −1 1 0 2 −1
M = 0 1 7 0 ∼ 0 1 7 ∼ 0
0 L +2L 1 7 0
L3 −7L1 3 2
7 −2 0 −7 0 −2 −14 0 0 0 0 0
Ainsi
a + 2c − d = 0 a = −2c + d
(S) ⇐⇒ ⇐⇒
b + 7c = 0 b = −7c
Les matrices qui commutent avec A sont donc les matrices
−2c + d c
B= où (c, d) ∈ R2
−7c d
Exercice 1
a
Soit L = a b c ∈ M1,3 (R) et C = b ∈ M3,1 (R). On suppose que a = 0.
c
1. Calculer LC et A = CL.
2. Quel est le rang de A ?
3. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que A2 = A.
Solution :
a2 ba ca
1. Un calcul simple donne LC = a2 + b2 + c2 et A = ab b2 cb .
ac bc c2
2. Puisque a = 0, on a 2 2
a ba ca a ba ca
A ∼ 0 0 0 ∼c 0 0 0
L2 − ab L1 L3 − a L1
ac bc c2 0 0 0
Ainsi rg (A) = 1 car a2 = 0.
2
3. On a A = CL d’où A2 = (CL) (CL) = C (LC) L = a2 + b2 + c2 A. La CNS est donc C = a2 + b2 + c2 = 1.
—1/5— G H
PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
Exercice type 2
1 0 0
On pose A = 6 −5 6 : montrer qu’il existe une suite (un )n∈N telle que, pour tout entier n 0, An =
3 −3 4
1 0 0
2un 1 − 2un 2un . En déduire une expression de An .
un −un 1 + un
1 0 0
Solution : Par récurrence. On pose P (n) = ”∃un ∈ R tels que An = 2un 1 − 2un 2un ”
un −un 1 + un
1 0 0
Initialisation : On a P (0) vraie en posant un = 0, car A0 = 0 1 0 .
0 0 1
1 0 0
Supposons P (n) vraie à un rang n 0, il existe donc un ∈ R tel que An = 2un 1 − 2un 2un . On a alors
un −un 1 + un
1 0 0 1 0 0
An+1 = A × An = 6 −5 6 2un 1 − 2un 2un
3 −3 4 un −un 1 + un
1 0 0 1 0 0
= 6 − 4un 4un − 5 6 − 4un = 2un+1 1 − 2un+1 2un+1
3 − 2un 2un − 3 4 − 2un un+1 −un+1 1 + un+1
Avec un+1 = 3 − 2un .
La récurrence est établie, cela prouve l’existence de un pour tout n ∈ N donc de la suite (un )n∈N .
On a donc u0 = 0 et un+1 = 3 − 2un . Soit ℓ tel que ℓ = 3 − 2ℓ, alors
La suite (vn )n∈N définie par vn = un − ℓ est donc géométrique de raison −2. On en déduit que
vn = (−2)n v0 =⇒ un = ℓ + (−2)n v0
Avec ℓ = 1 et v0 = u0 − ℓ = −1, on a
un = 1 − (−2)n
Ainsi
1 0 0
n n n
An = 2 (1 − (−2) ) 1 − 2 (1 − (−2) ) 2 (1 − (−2) )
n n
1 − (−2) − (1 − (−2) ) 1 + (1 − (−2)n )
Exercice type 3
3 1 1
Calculer An pour A = 1 3 1
1 1 3
1 1 1
Solution : On écrit que A = 2I3 + J où J = 1 1 1 . Les matrices 2I3 et J commutent (λI3 commute avec
1 1 1
—2/5— G H
PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
toutes les matrices). Mais J 2 = 3J d’où par récurrence si n 1, J n = 3n−1 J. D’après le binôme de Newton
n n n
n n k n−k n n−k k n n−k k
A = (J) (2I3 ) = 2 (J) I3 = 2n I3 + 2 (J)
k k k
k=0 k=0 k=1
n
n n−k k−1
= 2n I3 + 2 3 J
k
k=1
et
n n n
n n−k k−1 1 n n−k k 1 n n−k k 1 n
2 3 = 2 3 = −2n + 2 3 = (5 − 2n )
k 3 k 3 k 3
k=1 k=1 k=0
Ainsi
1 0 0 1 1 1
1 1
An = 2n I3 + (5n − 2n ) J = 2n 0 1 0 + (5n − 2n ) 1 1 1
3 0 0 1 3 1 1 1
n n n n n n
2×2 +5 5 −2 5 −2
1
= 5n − 2n 2 × 2n + 5n 5n − 2n
3 5n − 2n 5n − 2n 2 × 2n + 5n
On vérifie que pour n = 0, on a I3 , n = 1 on a A.
Exercice type 4
1 1 1
Calculer B n pour n ∈ N et B = 0 1 1 .
0 0 1
0 1 1
Solution : Soit N = 0 0 1 , on a B = I3 + N. Puisque I3 N = NI3 = N, on peut appliquer le binôme. On a
0 0 0
donc
n
n
Bn = N k I3n−k
k
k=0
Ainsi N k = pour k 3.
On peut donc écrire que
2
n
Bn = Nk
k
k=0
k
En effet (attention), si n 3, alors N = 0 pour k 3, on peut donc enlever ces termes de la somme. Si n = 2, c’est
vrai, et si n = 0 ou 1, on a ajouté deux termes à la somme, mais le coefficient binômial vaut 0 si k n. Les termes ajoutés
sont donc nuls.
Pour finir, on a ainsi
n n n n (n − 1) 2
Bn = N0 + N+ N 2 = I3 + nN + N
0 1 2 2
n (n − 1) n (n + 1)
1 n n+ 1 n
2 2
= 0 1 n = 0 1 n
0 0 1 0 0 1
—3/5— G H
PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
Exercice type 5
Soit M ∈ Mn (K) , montrer qu’il existe un unique couple (S, A) où S ∈ Sn (K) et A ∈ An (K) tel que M = S + A.
1 0 1
Donner ce couple lorsque M = 2 −1 0 .
3 −2 2
2 2
Solution : Unicité : Si M = S1 + A1 = S2 + A2 avec (S1 , S2 ) ∈ Sn (K) et (A1 , A2 ) ∈ An (K) , alors par différence, on
a
S1 − S2 = A2 − A1
La matrice B = S1 − S2 est donc symétrique et antisymétrique. On a donc t B = B = −B d’où B = . On en déduit
que S1 = S2 et A1 = A2 .
M + tM M − tM
Existence : Soit M ∈ Mn (K), posons S = et A = , alors S ∈ Sn (K), A ∈ An (K) et M = S + A.
2 2
1 0 1 1 2 3 1 1 2 1 0 1
1
Application : S = 2 −1 0 + 0 −1 −2 = 1 −1 −1 et A = M − S = 2 −1 0 −
2 3 −2 2 1 0 2 2 −1 2 3 −2 2
1 1 2 0 −1 −1
1 −1 −1 = 1 0 1 .
2 −1 2 1 −1 0
Exercice type 6
2 1 3
On pose A = 2 3 6 et M = A − I3 . Calculer M 2 , en déduire que A est inversible et préciser A−1 .
−1 −1 −2
I3 = 2A − A2 = 2AI3 − A2 = A (2I3 − A)
0 −1 −3
Ceci prouve que A est inversible et que A−1 = 2I3 − A = −2 −1 −6 .
1 1 4
Attention à ne pas écrire que I3 = A (2 − A) , cela n’a aucun sens, on ne peut faire la différence entre le nombre 2
et la matrice A !
Exercice type 7
1 0 1
Montrer que la matrice A = 1 1 1 est inversible et calculer son inverse.
0 2 1
—4/5— G H
PCSI 2 Préparation des Khôlles 2013-2014
On sait que si, par opérations élémentaires sur les lignes, on transforme A en I4 , alors la même suite d’opérations
élémentaires transforme I4 en A−1 . On a donc
1 0 1 | 1 0 0 1 0 1 | 1 0 0 1 0 1 | 1 0 0
1 1 1 | 0 1 0 ∼ 0 1 0 | −1 1 0 ∼ 0 1 0 | −1 1 0
L2 −L1 L3 −2L2
0 2 1 | 0 0 1 0 2 1 | 0 0 1 0 0 1 | 2 −2 1
1 0 0 | −1 2 −1 −1 2 −1
∼ 0 1 0 | −1 1 0 d’où A inversible et A−1 = −1 1 0
L1 −L3
0 0 1 | 2 −2 1 2 −2 1
—5/5— G H