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TRACAGE
PRINCIPES
1. INTRODUCTION
Ces principes visent à établir une norme commune pour le traçage des parcours de course
d’orientation afin d'assurer l’équité compétitive et de sauvegarder le caractère particulier de ce
sport.
Tous les parcours de compétition de course d’orientation doivent être tracés selon les
principes définis dans ce document, quel que soit la discipline. Ces principes peuvent aussi
servir de guide pour le traçage d’autres types de manifestations d’orientation.
La Course d’Orientation est un sport où les concurrents effectuent une course contre la montre
en terrain varié sur un parcours matérialisé par des postes de contrôle qu'ils doivent découvrir
par des cheminements de leur choix en se servant d'une carte et éventuellement d'une
boussole.
L’objectif du traçage est de proposer aux concurrents des parcours conçus en fonction de leurs
capacités. Les résultats des compétitions doivent refléter les valeurs des aptitudes physiques et
techniques des concurrents.
Pour la course d'orientation, la difficulté réside dans le fait que les deux capacités, physique et
intellectuelle, doivent être évaluées ensemble.
Si le traceur ne peut résoudre ce problème, la valeur de la course d'orientation en tant que
sport de compétition est en danger. Quelle que soit la compétition, le traceur a la
responsabilité d'assurer que le résultat est une hiérarchisation équitable des valeurs.
L'orientation, en tant que loisir récréatif, a des objectifs différents et ne doit pas avoir les
mêmes exigences quant à la comparaison des résultats.
Cependant, les mêmes exigences fondamentales, en matière de traçage, sont valables à la fois
pour l'orienteur de compétition et l'orienteur loisir.
Chaque sport a son propre caractère. Le caractère particulier de la course d'orientation est de
trouver et suivre le meilleur itinéraire à travers un terrain inconnu aussi rapidement que
possible. Ceci nécessite des compétences en orientation, une lecture de carte précise,
l’évaluation des choix d’itinéraires, la manipulation de la boussole, la concentration sous
pression, les prises de décisions rapides, la course en terrain naturel, etc.
Pour cette raison, le but principal du traçage doit être de poser des problèmes qui obligent le
coureur à penser clairement, rapidement, d'une manière décisive, tout en étant sous une
tension physique élevée.
Autant de qualités qui donnent à notre sport son caractère propre.
L’équité sportive est une nécessité absolue pour un sport de compétition. Si on ne prend pas
de très grandes précautions à chaque étape du traçage, le facteur de chance peut devenir
significatifs. Le traceur doit tenir compte de tous ces éléments pour s’assurer que la
compétition est juste et que tous les compétiteurs sont dans les mêmes conditions sur chaque
partie du parcours. Lors de la course, les réactions et les réponses du coureur ne doivent être
que la conséquence de ses compétences (ou incompétences), et rien d'autre. Les facteurs qui
peuvent rendre la compétition inéquitable sont, entre autres :
- un poste placé dans un secteur mal cartographié
- des choix d'itinéraires rendus inéquitables par le manque
d'informations de la carte
- un tracé impliquant une entrée et une sortie de poste identiques
(angle aigu…)
- pour respecter l’équité, la visibilité et la découverte du poste ne
doivent pas être influencées par la présence d’un autre
concurrent à l’emplacement du poste. En aucun cas, la balise
ne doit être cachée : quand les concurrents atteignent le poste, Exemple de poste isolé,
ils ne doivent pas avoir à chercher la balise. hasardeux donc inéquitable.
La course d’orientation ne pourra gagner en popularité que si les compétiteurs sont satisfaits
de leur parcours. Les longueurs des parcours, les difficultés physiques et techniques, le
positionnement des postes, (etc…) feront l’objet d’une attention particulière
Un parcours plaisant est un parcours varié, c'est-à-dire qui présente des changements de
direction, de longueurs différentes entre les postes et qui impose d'utiliser les diverses
techniques d'orientation.
Il est particulièrement important que chaque parcours soit conçu en fonction du niveau des
compétiteurs.
Généralement les débutants ont l’ambition de progresser. Il est donc nécessaire de les
encourager en favorisant la réussite. Afin de maintenir l’intérêt de l’activité, le traceur doit
proposer des problèmes très clairs et des degrés de difficulté adaptés, favoriser un intérêt
éducatif, connaître la spécificité de chaque catégorie d'âge.
a) L’itinéraire
• Facile à suivre ou jalonné. Les déplacements doivent essentiellement s’appuyer sur les
lignes directrices. Cela signifie que le traçage général doit présenter une orientation basée
sur le choix d’une main courante importante (route, chemin, prairie, cours d’eau, clôture).
• Parcours partiels courts. Ils ne doivent pas
inciter à l’utilisation de la boussole.
b) Le poste
Dans cette catégorie, la condition physique des compétiteurs varie. Cela va de la personne en
excellente condition physique à la personne sédentaire. Les écarts d’âge peuvent être
importants, il faut donc en tenir compte dans la conception du circuit.
Le but principal est d’obtenir l’adhésion des coureurs et de les motiver à continuer de
participer à des compétitions de course d’orientation.
a) L’itinéraire
b) Le poste
Jusqu'à 12 ans, les caractéristiques des circuits doivent être les mêmes que celles pour les
circuits débutants.
a) L’itinéraire :
• Sur lignes directrices
• Possibilité de ‘navigation’ avec
éléments de relief simples et choix
d’itinéraire avec points d’appuis.
• Rechercher des choix d’itinéraire
simples, mais conserver un élément
d’attaque à proximité du poste,
nettement identifiable sur le terrain
et sur la carte.
b) Le poste
• Le poste peut être un petit élément
de terrain (petit rentrant, sommet).
Il est nécessaire de varier les circuits dans le respect, à la fois, de la navigation et des
techniques de courses.
a) L’itinéraire
• Allonger les parcours partiels avec
utilisation de la boussole
• Des éléments de relief plus élaborés
sont exigés
b) Le poste
• Postes plus difficiles, mais toujours
présence d’un élément d’attaque
précis à proximité
a) L’itinéraire
• Ils doivent comporter de nombreux problèmes d’orientation, afin de perturber au
maximum le coureur physiquement et techniquement. Varier la longueur des parcours
partiels.
• Rechercher des parcours partiels rapides qui sollicitent en permanence la lecture de carte
et les facultés de navigation.
• Les problèmes de réflexion ne résident pas seulement dans le choix du meilleur itinéraire.
Ceux-ci doivent être présents tout au long de cet itinéraire.
• Si un itinéraire court ne présente pas de choix, les difficultés techniques doivent être
suffisamment importantes pour avantager le bon orienteur, ou aboutir à un poste de renvoi
pour préparer un itinéraire partiel intéressant.
• La plupart des itinéraires doivent comporter une orientation basée sur les éléments d’arrêt
et de progression à saisir, qui oblige une relation carte terrain permanente.
• Un itinéraire comportant une ligne directrice ou un élément d’arrêt trop évident ne doit
jamais être l’alternative la plus rapide entre deux postes.
• Lorsque l’on est obligé
d’utiliser des pentes
importantes, il est
conseillé de réaliser
les itinéraires le long
des courbes ou en
travers. Cependant, les
postes en descente
sont intéressants car la
vitesse augmente sans
effort physique, ce qui
met en difficulté
technique l’orienteur.
Il rentre en sur-vitesse
ce qui peut lui faire
faire des erreurs
techniques. C’est une
difficulté intéressante et recommandée. De même, le poste en côte, augmente la charge
physique est diminue la lucidité de l’orienteur ce qui peut entraîner des réponses
inadéquates aux problèmes d’orientation qui suivront.
b) Le poste
• Le poste a une valeur particulière. Il ne doit pas être un élément trop évident ou important,
mais doit demander une orientation fine en fin d’itinéraire.
• Le poste de contrôle doit être évident tant sur le terrain que sur la carte. Sa position doit
être indiscutable.
• La position de la balise sur l'élément doit être adaptée au cas par cas. Si la lecture précise
est possible jusqu’au poste, la balise peut ne pas être visible tant que l’emplacement du
poste n’est pas atteint.
• L’emplacement du poste ne doit pas être ambigu. Eliminer les postes douteux, c’est à dire
des postes difficilement identifiables en lecture de carte (secteur de poste litigieux)
Le problème essentiel des catégories vétérans, à partir de 45 ans, est la diminution de l’acuité
visuelle et du potentiel physique. Lors du traçage, il sera nécessaire de tenir compte de cet
aspect :
L’environnement est sensible : les animaux peuvent être dérangés, le sol et la végétation
peuvent souffrir d’une sur-utilisation. L’environnement comprend aussi les habitants de la
zone de compétition, les murs, les clôtures, les terres cultivées, les bâtiments et autres
constructions.
Il est généralement possible de trouver des moyens d’éviter les zones les plus sensibles.
L’expérience et les recherches ont montré que même des compétitions très importantes
peuvent être organisées sans dégâts dans des zones sensibles si certaines précautions sont
prises et si les parcours sont bien tracés.
Il est important que le traceur s’assure que les autorisations d’accès au terrain ont été obtenues
et que les zones sensibles ont été correctement délimitées.
Afin que le traçage respecte les zones interdites (pour ne pas perturber les animaux) et que
l'angle d'attaque du poste soit toujours le même, le traceur doit s'efforcer de faire tourner les
circuits dans le même sens et de délimiter les zones interdites sur la carte et sur le terrain.
Au même titre que les consultations avec les organisations intéressées par la nature, le traceur
doit également tenir compte des facteurs qui limitent ses possibilités en matière de traçage
(ex. : autres activités de plein air incompatibles avec la course d'orientation : chasse, tir…).
Certaines zones peuvent être impraticables : terrain accidenté, zone inondée. Il faut également
éviter de s'approcher trop près d'enclos d'animaux ou de bâtiments de ferme, ceci pouvant
perturber ou effrayer le bétail.
Respecter certaines règles dans les zones urbaines (code de la route, bruit…).
Exemple d'une carte avec 3 circuits tournant dans le même sens et laissant des zones libres pour le gibier.
Le besoin de donner une bonne image, de rendre plus lisible la course d’orientation doit être
un souci permanent du traceur. Il doit chercher à proposer aux spectateurs et à la presse la
possibilité de suivre l’évolution d’une compétition d’aussi près que possible sans toutefois
compromettre l’équité sportive.
Une bonne image passe par une aire d'arrivée dans un terrain découvert avec un couloir
d'arrivée visible, la possibilité de placer un poste spectacle (en général pour les plus grands
parcours), l’utilisation des informations chronométriques au cours de la course grâce à des
postes radio, etc…
3.1. Le terrain
Le terrain doit être choisi de façon à offrir une compétition équitable à tous les compétiteurs.
Afin de sauvegarder le caractère particulier de ce sport, le terrain doit être adapté à la
discipline ( à pied, à ski ou à VTT ) mais aussi au format ( sprint, moyenne distance, longue
distance, relais ) et doit convenir pour évaluer, en premier lieu, les capacités d’orientation des
compétiteurs.
Un parcours de course d’orientation est constitué d’un point de départ, d’un certain nombre de
postes de contrôle et d’une arrivée. Ces points correspondent à des lieux précis sur le terrain et
sur la carte. Entre ces points les compétiteurs doivent s’orienter et chercher à emprunter
l'itinéraire le plus adapté à leur valeur physique et technique ( capacité à lire la carte ). A ski et
à VTT, cet itinéraire est obligatoirement limité aux pistes et aux chemins sur la carte.
3.3. Le départ
Les parcours entre postes ont pour but de créer des problèmes d'orientation, des choix de
cheminement adaptés au niveau des coureurs et qui font appel aux différentes techniques
d'orientation.
Un bon parcours partiel peut avantageusement présenter des choix de cheminement. Ceux-ci
sont avant tout déterminés par la longueur du parcours partiel et seront, si possible, de
différentes natures.
3.4.1. De bons parcours entre postes
Les parcours entre postes sont les parties les plus importantes d'un parcours d’orientation et
déterminent sa qualité.
« Tracer un parcours c’est penser un itinéraire »
Si vous pensez à cette phrase lorsque vous concevez des parcours vous êtes sur la bonne voie.
De bons parcours entre postes proposent aux compétiteurs des problèmes de lecture de carte
intéressants et leur offrent des possibilités de choix d’itinéraires.
Sur un même parcours, différents types de parcours entre postes devraient être proposés.
Certains feront appel à une lecture de carte intense, et d’autres à des choix d’itinéraires plus
faciles à déterminer. Les parcours entre postes devraient aussi présenter des variations de
longueur et de difficulté technique pour obliger les compétiteurs à utiliser un éventail de
techniques d’orientation et de vitesse de course. Le traceur devrait aussi essayer de proposer
des changements de direction entre postes successifs car ceci oblige le concurrent à se
réorienter fréquemment.
Il est préférable qu’un circuit d'orientation ait quelques très bons parcours entre postes dont
les liaisons sont conçues pour les mettre en valeur plutôt qu’un grand nombre de parcours
entre postes de qualité moyenne.
Ainsi les bons parcours partiels sollicitent l'effort intellectuel.
Aucun parcours entre postes ne doit comporter des choix d’itinéraires pouvant donner des
avantages qui ne sont pas prévisibles à la lecture de la carte par un compétiteur en course.
Il faut éviter les parcours entre postes qui encourageraient les compétiteurs à franchir des
zones interdites ou dangereuses.
Le but d'un poste de contrôle est de valider le passage du coureur. Il est matérialisé sur le
terrain par une balise et sur la carte par un cercle rouge centré sur l'élément défini.
Il ne doit pas influencer l'issue de la course ( pas de postes chanceux ou hasardeux ).
Les postes de contrôle sont situés sur des éléments de terrain marqués sur la carte. Pour des
courses à ski ou à VTT ces emplacements sont obligatoirement sur des pistes ou des chemins.
Il est particulièrement important que la carte représente le terrain avec une grande précision
aux abords des postes de contrôle et que la direction et les distances de tous les points
d’approche possible soient correctes.
Les postes ne doivent pas être situés sur de petits éléments qui ne sont visibles qu’à très courte
distance et qui ne peuvent être approchés à l’aide d’autres éléments sur la carte.
L’objectif principal d’un poste de contrôle est de marquer le début et la fin d’un parcours
entre postes.
Parfois les postes de contrôle ont d’autres buts spécifiques, par exemple, pour amener des
concurrents à contourner des zones dangereuses ou interdites, à traverser une route ou encore
pour servir de poste de renvoi afin d'éviter une entrée / sortie.
Les postes de contrôles peuvent aussi servir pour marquer un lieu de ravitaillement ou pour
permettre à la presse et aux spectateurs de voir les coureurs en action.
Exemple d'insertion de
poste de renvoi pour
éviter une entrée /
sortie de poste.
Autre exemple
d'insertion de poste de
renvoi. Ici, le rajout du
poste 5 oblige tous les
coureurs à traverser la
route au même endroit.
Dans la mesure du possible, un poste de contrôle doit être placé de telle façon à ce que le
compétiteur ne le voit que quand il a atteint l’élément marqué sur sa définition de poste. Pour
assurer des conditions équitables, la visibilité du poste ne doit pas dépendre de la présence
d’un compétiteur au poste. En aucun cas les postes ne doivent être cachés : quand un
compétiteur a atteint le lieu exact du poste il ne doit pas avoir à le chercher.
Les postes de contrôle de parcours différents placés trop près les uns des autres peuvent
induire en erreur les concurrents qui se sont pourtant correctement orientés vers leur poste.
Les postes ne doivent pas être placés à moins de 30 m les uns des autres. De plus, ils ne
peuvent être placés à moins de 60 m les uns des autres à condition qu’ils ne le soient pas sur
des éléments semblables.
3.6. L’arrivée
La dernière partie du cheminement, du dernier poste vers l’arrivée, doit être un itinéraire
balisé et obligatoire avec les derniers 20 mètres en ligne droite.
"La course d'orientation est une prise en charge de soi-même dans un déplacement en pleine
nature ". Cet aspect important – savoir où l’on est, choisir et savoir où l'on va - constitue
l'aspect fondamental de la course d'orientation.
Différentes possibilités d’itinéraires obligent les concurrents à utiliser la carte pour évaluer le
terrain et en tirer des conclusions. Les choix d’itinéraires incitent les concurrents à réfléchir
d’une façon indépendante, minimisant ainsi les possibilités de suivi.
Le choix d'itinéraire est important, mais il ne doit pas être une fin en soi. Le but peut être
atteint sur une course sans choix d'itinéraire. Si les coureurs partent avec un grand écart de
temps, et si le meilleur choix d'itinéraire est évident sur chaque parcours partiel, le meilleur
orienteur vaincra sûrement. Ce sera celui qui aura résolu le plus rapidement le problème posé,
qui était identique pour tout le monde. Dans ce cas, ce n'est pas le choix d'itinéraire le plus
important, mais la manière dont le déplacement est mené à bien sur le terrain.
Le choix d'itinéraire est primordial s'il procure toujours une bouffée d'air frais, une soif de
liberté et donne libre cours à notre imagination. En ce sens, les choix d'itinéraire doivent
provoquer des discussions après la course et donner naissance à des idées intéressantes en
traçage.
Sur un même terrain, un traceur peut proposer des parcours de difficultés très variées pour les
courses pédestres. Le degré de difficulté des parcours entre postes peut être modulé en faisant
suivre des lignes directrices de plus ou moins près.
Les compétiteurs doivent pouvoir évaluer le degré de difficulté de l’approche des postes à
partir des informations disponibles sur la carte et ainsi choisir les techniques adaptées à leur
niveau.
Il faut tenir compte de l’aptitude des compétiteurs à lire et comprendre les détails de la carte.
Il est particulièrement important de ne pas se tromper sur le degré de difficulté en traçant des
parcours pour les débutants.
Le traçage doit tenir compte des conditions particulières propres au type de compétition
considéré.
3.10.1. Sprint
L’idée principale est de rendre la course d’orientation spectaculaire. Il faut donc rapprocher ce
sport nature ( dommage pour les puristes) des milieux urbains très fréquentés afin de voir
souvent les coureurs et de mieux communiquer sur notre sport.
Si la caractéristique principale du sprint doit être la vitesse, les parcours devront mettre en
valeur le meilleur orienteur et non le meilleur coureur. Le sprint doit tester la capacité des
athlètes à lire et interpréter la carte dans un environnement complexe, de planifier et de
réaliser un choix d’itinéraire à vitesse élevée. La course doit être tracée de façon à maintenir
le facteur vitesse pendant toute la durée du parcours. Cependant, certains principes et règles
du traçage peuvent être remis en questions dans ce type de course du fait des caractéristiques
particulières du terrain ( sites urbains, fortifiés, complexe sportifs, parc,..). Le tracé peut
inclure des dénivelées qui ne doivent pas obliger les coureurs à marcher. Trouver les postes ne
doit pas être l’objectif, mais plutôt la capacité à trouver et réaliser le meilleur itinéraire entre
chacun des postes. Par exemple, la façon de sortir d’un poste doit poser problème au coureur
du fait de la planification de l’itinéraire. Par contre l’emplacement du poste sera de niveau
moyen selon les normes IOF et les définitions des postes devront être étudiées avec une
attention particulière. En effet, les zones interdites, les murs et clôtures infranchissables
peuvent générer des difficultés et des problèmes d’orientation supplémentaires que le traceur
peut utiliser afin d’obliger l’orienteur à bien connaître la position du prochain poste avant sa
sortie. Le tracé doit être conçu de façon à ce qu’il exige une concentration totale avec la
pression du temps. Un terrain qui ne peut pas offrir cette caractéristique n’est pas approprié à
une épreuve de sprint.
En sprint, les spectateurs sont autorisés le long du parcours. Le traçage doit en tenir compte et
tous les postes doivent être surveillés par un
officiel. Le départ doit avoir lieu dans un site
spécial (arène, stade, etc) et des zones réservées
aux spectateurs peuvent être installées le long du
parcours. La course doit être tracée de façon telle
que les concurrents ne soient pas tentés de prendre
des raccourcis à travers des propriétés privées ou
d’autres zones hors-course (tout ce qui est dessiné
infranchissable est interdit et entraîne de ce fait la
disqualification). Il faut éviter les zones
complexes, où les concurrents auraient du mal à
interpréter la carte à grande vitesse (notamment,
les constructions complexes à trois dimensions).
Dans ce cas, l’échelle de la carte peut être
agrandie (1/3000)
Pour plus d’équité, la zone de course doit être
interdite longtemps à l’avance, disposer d’une
zone d’isolement des coureurs avant et pendant la
course.
Exemple de tracé pour une épreuve de sprint
Les courses de sprint peuvent être organisées sur en milieu urbain. Le départ, l'arrivée et le
différents sites : passage spectacle sont situés sur une même
- Sprint en milieu urbain où les difficultés zone rendant la course plus attrayante pour le
vont résider surtout dans le maillage des public.
rues, les changements de direction qui ont tendance à ralentir le coureur, les retours
possibles sur un itinéraire déjà emprunté
- Sprint en parc ou complexe sportif où le traceur peut utiliser les clôtures franchissables
infranchissables, positionner les postes à l’intérieur ou à l’extérieur d’un enclos
- Sprint dans les citadelles ou villes fortifiées, les différences de niveau, les passages
souterrain, les murs fortifiés infranchissables autant de pièges que le coureur devra
éviter par une lecture fine de la carte
- Sprint en forêt : l’objectif sur ces sites est de trouver à un moment du parcours une
difficulté importante qui va perturber le coureur qui s’était habitué, en début de
parcours, à une orientation plus ou moins simple
Le temps du vainqueur, à la fois pour les hommes et pour les dames, doit être de 12 à 15
minutes.
Le tracé doit être conçu de façon telle que les spectateurs puissent voir les concurrents aussi
bien pendant l’épreuve qu’à l’arrivée. Le départ doit avoir lieu dans une zone de départ
(arène, stade, etc) et le tracé doit, de préférence, repasser près du départ pendant la
compétition. Le choix de la zone de départ est donc très important.
Le temps du vainqueur, à la fois pour les hommes et pour les dames, doit être de 30 à 35
minutes. Dans le cas de course avec qualifications, ces dernières devront durer 25 minutes.
Le tracé doit être conçu de façon telle que les spectateurs puissent voir les concurrents aussi
bien pendant l’épreuve qu’à l’arrivée. Le départ doit avoir lieu, dans une zone de départ
(arène, stade, etc) et le tracé doit, de préférence, repasser près du départ pendant la
compétition. Une des caractéristiques de la longue distance est constituée par les longs
parcours partiels, bien plus longs que la longueur moyenne des autres parcours partiels. Ces
longs parcours partiels peuvent aller de 1.5 à 3.5km selon le type de terrain. Au moins deux
longs parcours partiels doivent faire partie de la course (exigeant une concentration totale le
long de l’itinéraire choisi).
Un autre élément important de la longue distance est d’utiliser des techniques de traçage qui
ne favorisent pas le regroupement des coureurs. En particulier quand des intervalles de départ
de 2 minutes sont utilisés, il est préconisé de mettre en place des boucles en papillon ou
d’autres méthodes de dispersion tout en respectant l'équité ( Voir exemple p 15 ). Il est donc
essentiel d’utiliser le terrain comme un moyen de dispersion supplémentaire, en faisant passer
la course dans des zones à visibilité limitée.
A noter que, sur des terrains de superficie restreinte ou par soucis d’économie de
cartographie, les parcours Elites peuvent contenir un changement de carte (au poste spectacle
par exemple).
3.10.4. Relais
La caractéristique principale du relais doit être une compétition par équipe. Cette épreuve
doit avoir lieu dans un milieu non urbain (en majorité forestier). Ce format est basé sur un
concept basé sur l’aspect technique donc plus proche du concept de la moyenne distance que
celui de la longue distance. Quelques éléments caractéristiques de la longue distance tels que
parcours partiels plus longs et choix d’itinéraire peuvent être intégrés sur les parcours les plus
longs, permettant aux compétiteurs de se doubler sans se voir. Les caractéristiques d’un bon
terrain de relais doivent permettre aux coureurs de perdre le contact visuel entre eux (tel que
végétation plus dense, nombreuses dépressions ou collines etc. ) mais aussi de se côtoyer par
moments ( pression psychologique ).
Le relais doit être une épreuve spectaculaire en offrant une compétition inter-équipes, au
coude à coude, avec comme vainqueur l’équipe du coéquipier franchissant la ligne en
premier. L’aménagement de la zone de départ-arrivée et le traçage doit prendre en compte ces
impératifs ( notamment les combinaisons de fourches doivent être quasiment équivalentes ).
Les concurrents doivent, lors de leur parcours, passer par la zone de départ/arrivée, et si
possible, être visibles par les spectateurs, lorsqu’ils s’approchent du dernier poste. Le départ
en masse implique une technique de traçage (fourches cf paragraphe 3.10.4.1) permettant de
séparer les coureurs entre eux. Lors du dernier relais, les derniers postes (2 à 5) doivent être
communs pour des raisons d’équité.
Le contact est direct entre équipes même si chaque équipier doit résoudre seul les problèmes
d’orientation. Les particularités d’une course de relais sont que :
Afin de concilier les exigences d’une vraie course individuelle pour chaque coureur avec les
conditions d’une course en ligne, des méthodes de répartition des parcours sont utilisées selon
deux principes fondamentaux :
• des variations qui permettent de créer un grand nombre de parcours différents. Ces
variations proviennent de l’utilisation de « fourches » et de « branches » :
•
Le nombre de branches dépend du nombre de relayeur par équipe (équipe
de 3 coureurs = utilisation de 3 branches)
•
Le Nombre de variations (V) ou parcours différents, se calcule d’après la
formule suivante : V = Nn (Dans l’exemple ci dessus 2 fourches de 3
branches le nombre de variations possibles est de V = 3 2 = 9)
• des combinaisons des variations qui permettent d’attribuer différents parcours aux
équipes afin d’éviter, si possible, que deux équipes aient exactement le même
enchaînement de parcours. Le brassage des équipes est effectué par les fourches.
Le nombre de fourches dépend du nombre d’équipes en lice et donc du nombre de
combinaisons nécessaires pour les « brasser » au mieux. Le nombre de
combinaisons se calculent selon la formule suivante : C = (N!)n
⎝ Pour 2 relayeurs (et tout autre nombre pair) on utilise généralement le modèle
FARSTA qui a des parcours à 2 branches et un nombre de fourches dépendant du
nombre de combinaisons nécessaires ( C = 2n ). Il est conçu de telle sorte que la totalité
d’un parcours soit parcourue par deux relayeurs, l’un ayant le complément exact du
parcours de l’autre.
Le Farsta est aussi à la base de ce qui est connu sous le nom de « relais finlandais »
ou 2 relayeurs accomplissent chacun 2 parcours partiels Farsta en alternance
( C = 4 x 2(n1 + n2) ).
Voir en annexe les fiches de combinaisons issues de ces modèles pour les configurations les
plus courantes. Les numéros d’ordre des combinaisons sont calculés pour donner la meilleure
séparation entre les parcours des équipes consécutives.
Certains logiciel permettre de faciliter le travail du traceur et de l’organisateur.
Le traceur doit bien connaître le terrain avant de valider un lieu de poste ou un parcours entre
postes.
Il doit être conscient que le jour de la course les conditions relatives à la carte et au terrain
peuvent être différentes de celles qui existent au moment du traçage.
Il est très facile de rendre les parcours des débutants trop difficiles. Le traceur doit faire
attention de ne pas juger de la difficulté par sa seule compétence en orientation quand il
parcourt le terrain.
Le désir de proposer le meilleur parcours entre postes possibles conduit souvent un traceur à
utiliser des postes qui ne sont pas adaptés.
Les compétiteurs ne voient que rarement la différence entre un bon et un excellent parcours
entre postes, mais ils remarqueront les pertes de temps si le poste est caché, si le lieu est
ambigu ou si la définition du poste n’est pas précise.
Bien que les postes aient des codes, ils ne devraient pas être placés si proches les uns des
autres qu’ils puissent tromper les compétiteurs qui se sont orientés correctement vers le lieu
du poste sur leur parcours.
Certains traceurs ont tendance à prévoir des choix d’itinéraires qui ne seront jamais choisis
par les concurrents. Le traceur ne doit pas perdre du temps à construire des problèmes
compliqués alors que le compétiteur fera rapidement le choix évident et de la sorte gagnera du
temps.
3.11.6. Tracer des parcours qui ne sont pas trop exigeants physiquement
Les parcours devraient être tracés de façon à ce qu’un compétiteur en condition physique
normale puisse courir sur la plus grande partie de son parcours. La dénivelée positive ne doit
pas excéder 4 % de la longueur totale du parcours par l'itinéraire le plus logique (sauf cas
exceptionnels faisant l’objet d’une demande à la FFCO).
4. LE TRACEUR
Le traceur doit avoir une bonne compréhension et une bonne appréciation des qualités d’un
parcours de course d’orientation qu’il aura obtenues suite à une formation et son expérience
personnelle. Il doit bien connaître la théorie du traçage et être conscient des conditions
particulières requises par les différentes catégories d’âges et les différents types de
compétition.
Le traceur doit pouvoir évaluer, sur site, les différents facteurs qui peuvent influencer la
compétition, telles que les conditions de terrain et climatiques, la qualité de la carte, la
présence de concurrents, de spectateurs, etc.
Le traceur est responsable des parcours et du déroulement de la compétition entre le départ et
l’arrivée. Son travail doit être vérifié par un traceur contrôleur.
L'échéancier du traçage :
L’élaboration des circuits sur la carte doit s’effectuer de façon rationnelle. Ayant reconnu sa
zone d’arrivée, le traceur étudiera en priorité les parcours jalonné et benjamin. Ceux-ci
nécessitent effectivement une recherche toute particulière.
Le traçage de ces circuits permettra ensuite de fixer l’emplacement du point de départ situé
lui-même, sur un élément caractéristique du niveau de cette catégorie.
Rechercher, ensuite les choix de cheminement de la carte ainsi que des zones pouvant
accueillir un poste.
Concevoir le parcours senior qui doit utiliser les choix de cheminement intéressants
techniquement. Ce circuit donne, en général, les limites maximales du secteur utilisé pour la
compétition.
Concevoir les autres circuits en tenant compte des caractéristiques de chaque catégorie.
Nombre de postes sur les circuits : il n’y a pas de règle précise, mais il faut savoir que trop de
postes ou pas assez peuvent faciliter les problèmes d’orientation. Une bonne indication du
nombre de postes des circuits, sur la majorité des terrains français, est donnée par le calcul
d’une moyenne de 5 min par poste (temps du vainqueur pour une distance classique).
N.B. : La Gestion Electronique des Compétitions avec Sportident (GEC) permet de réaliser
des circuits avec croisement de parcours partiels. Toutefois ce procédé doit se justifier par la
recherche de technicité optimale et ne doit pas permettre une "reconnaissance" anticipée
d'approche de poste en passant d'un poste à un autre.
La GEC permet de concevoir des circuits en boucles qui reviennent sur une zone centrale
accueillant des spectateurs.
La GEC permet d’utiliser au mieux les parties détaillées d’un terrain par l’introduction de
petites boucles en formes de papillon sur un espace technique très réduit
La GEC permet enfin de concevoir des circuits sur une zone réduite du terrain considéré,
favorisant ainsi la protection de la faune et de la flore.
2) Pré balisage
Après avoir numéroté les postes, le traceur se rend sur le terrain pour pré baliser les
emplacements de postes et reconnaître les itinéraires partiels. Il note les définitions exactes
des postes.
3) Circuits définitifs
Au retour de cette reconnaissance, il établit les circuits définitifs sur informatique qui seront
vérifiés par le traceur contrôleur.
Le traceur vérifie l'impression correcte des circuits et les correspondances des définitions de
postes.
5) Le jour de la compétition
Le traceur répartit les postes entre les poseurs et donne les consignes de pose.
Il reste disponible pour parer à tout problème survenant sur le terrain pendant la compétition.
5. RÉFÉRENCES