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Jourdain Berenger Famegni 2 - 030402
Jourdain Berenger Famegni 2 - 030402
1. Contexte et justification
La construction et la réparation navale sont parmi les branches les plus dangereuses au monde.
Le bureau américain des statistiques du travail classe ce secteur d’activité parmi les trois
branches ayant les taux d’accidents les plus élevés, même si les matériaux, les méthodes, les
outils et les engins mis en œuvre ont beaucoup changé avec le temps et continuent d’évoluer et
si, grâce à la formation du personnel et à l’importance donnée aux questions de sécurité et de
santé, le sort des travailleurs des chantiers navals s’est beaucoup amélioré. Il n’en demeure pas
moins que, chaque année dans le monde, de nombreux travailleurs meurent ou sont victimes de
graves accidents sur ces chantiers alors qu’ils sont employés à la construction, à l’entretien ou
à la réparation de navires sur des installations flottantes complexes conçues pour accueillir les
navires et les mettre à sec. (1) Ainsi, dans le domaine des installations classées, la sécurité et
l’évaluation des risques sont primordiales pour assurer un environnement de travail sûr et
prévenir les accidents majeurs. Cependant, dans certaines situations, il arrive que des
installations opèrent sans qu’une étude de dangers ait été effectuée au préalable conformément
à la réglementation en vigueur. C’est notamment le cas de l’installation flottante de levage
Bamusso D521 du CNIC situé dans un contexte spécifique.
2. Problématique
Face à cette réalité ou une étude de danger s’impose sur cette installation flottante, plusieurs
problématiques se posent :
Quels sont les risques potentiels associés à l’exploitation d’une telle installation sans
étude de dangers préalable ?
Quelles conséquences peuvent découler d’une telle situation sur la sécurité du
personnel travaillant sur le site ainsi que sur l’environnement?
Comment peut-on remédier efficacement à cette absence d’étude de danger afin de
garantir une exploitation sécurisée sur ladite installation
3. Intérêt de l’étude
L’intérêt principal autour de cette étude réside dans la nécessité urgente d’évaluer les dangers inhérents
à l’exploitation du dock flottant Bamusso D521 qui fait office d’installation flottante la plus importante
du Chantier Naval et Industriel du Cameroun. En identifiant ces risques potentiels et en proposant des
mesures adéquates pour y faire face, nous pouvons contribuer à améliorer significativement la sécurité
des personnes travaillant sur le site et minimiser les impacts néfastes sur l’environnement
4. Objectifs de recherche
Les objectifs principaux de cette étude sont les suivants :
Objectif Principal 1 : Réaliser une évaluation complète des risques liées à l’exploitation du
dock flottant de levage Bamusso 10000 tonnes
Objectif Principal 2 : Identifier les mesures préventives et correctives nécessaires pour
minimiser ces risques et assurer la sécurité des personnes travaillant sur le site ainsi que la
protection de l’environnement
Pour atteindre ces objectifs, nous nous fixons les objectifs spécifiques suivants :
Objectif spécifique 1 : Examiner en détails les caractéristiques techniques et fonctionnelles du
dock flottant afin d’identifier les sources potentielles de danger.
Objectif spécifique 2 : Analyser les conséquences possibles des accidents majeurs pouvant
survenir lors de l’utilisation du dock ou des opérations sur celui-ci.
Objectif spécifique 3 : Proposer des mesures appropriées pour atténuer ou éliminer ces dangers
identifiés, tout en garantissant une exploitation sécurisée du dock
En réalisant cette étude approfondie, nous espérons contribuer à combler le manque actuel
d’évaluation des risques associés à l’installation et fournir des recommandations précises pour
améliorer la sécurité dans ce contexte particulier.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LA
LITTERATURE
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, il est question de présenter la structure d’accueil en se focalisant sur son
historique, ses objectifs, ses activités et son organisation administrative. Ensuite, donner
quelques définitions des concepts ayant trait au sujet, et enfin explorer les connaissances
existantes sur des opérations sur les docks flottant de levage et les dangers qui leur sont associés
L’entreprise occupe quelques 150 personnes (temporaires inclus) et les moyens techniques
actuels dont elle dispose sont les suivants :
- 1 dock flottant de 1000 t (datant de 1994, sans moyen de levage mais encore opérationnel)
appartenant à l’ONPC ;
- 1 dock flottant de 500 t datant des 1982 avec moyens de levage appartenant à l’ONPC ;
Le CNIC n’est propriétaire que des outillages, machines, mobilier de bureau et véhicules, les
autres équipements et moyens (docks, grue, quais et bâtiments) sont la propriété de l’Etat et
concédé au CNIC pour un contrat de 25 ans, moyennant une redevance de location de ces
équipements et de l’occupation d’une parcelle du domaine public portuaire de Douala. Cette
redevance étant fixée à 25 millions par an. (2)
L’union Industriel pour le Cameroun (UIC) appartient depuis octobre 2003 à 100% au CNIC.
Créée en 1964 par le groupe UIE, UIC a été reprise, tour à tour, en 1984 par le groupe français
Bouygues Offshore, et en 2002 par le groupe italien Saipem. En effet, dans sa stratégie de
développement de ses activités et en vue de la préparation du terrain pour faire du Yard Pétrolier
de Limbé un véritable pôle industriel, le Chantier Naval et Industriel du Cameroun a initié une
opération dans le sens de la concertation horizontale. À ses principales activités de réparations
des navires, des plateformes pétrolières mobiles et des travaux industriels, il a intégré celles de
l’UIC qui portent sur la réparation des plateformes pétrolières fixes en hautes mer et des travaux
industriels. Par cette opération, le CNIC couvre l’ensemble du domaine de la réparation des
plateformes pétrolières (mobiles et fixes), ce qui constitue une diversification de l’activité, de
même qu’il procède au développement du domaine des travaux industriels. C’est une superficie
de 50 000 m² de base avec un quai de 200 mètres de long sur 30 mètres de large pour un tirant
d’eau minimal de 6 mètres qu’acquiert ainsi le CNIC.
Les conditions naturelles du site de douala notamment le faible tirant d’eau, le chenal d’accès
long et étroit, les eaux troubles pour des inspections sous-marines des équipements de l’espace
limité pour l’expansion représentaient un frein dans la croissance des activités du CNIC au cours
des dernières années.
Limbé, situé dans les côtes de l’océan atlantique et proche des plateformes pétrolières
représente une position géographique stratégique. C’est ainsi que le Yard Pétrolier de Limbé
ouvre ses portes en février 2005. En plus de sa position au bord de l’océan atlantique, le site YPL
offre d’autres avantages tels que: Eaux profondes (-12m) près des côtes ; accès direct à la mer
(accessible 24/24h et potentiel énorme d’accueil des grandes unités pétrolières et marines) ; eaux
claires facilitant les inspections sous-marines et autres divers essais nautiques ; site vierge,
propice aux travaux d’envergure de réparation navale et offshore ; et terrains disponibles à
proximité du site industriel pour le développement des activités de sous-traitance.
L’offensive de Kribi
Le Gouvernement camerounais a initié une vision globale de développement à moyen et à long
terme intitulée : « Cameroun Vision 2035 ». C’est dans cette optique que le Chantier Naval et
Industriel du Cameroun S.A (CNIC) et le Port Autonome de Kribi (PAK) ont convenu de la mise
en place d’un cadre de collaboration en vue de la réalisation des travaux de maintenance,
construction navales et industriel sur le site du PAK à Mboro. Cette collaboration a été scellée le
09 août 2019 dans la ville de Kribi, par la signature d’une convention de partenariat entre les
deux entreprises.
B- Activités du CNIC
Située au cœur du golfe de Guinée, la position stratégique du CNIC permet à son service
offshore de satisfaire les industries pétrolières offshore opérant le long du golfe de Guinée. Grâce
à des prix compétitifs, à l'accent mis sur la qualité du travail, à la ponctualité des livraisons et à
son engagement en faveur de la sécurité du personnel et des normes environnementales, le CNIC
a été en mesure d'attirer une large clientèle internationale pour un large éventail de projets en
marine.
Parmi les projets de réparation et de remise à neuf entrepris, on peut citer :
Réparation et remise à neuf d'unités mobiles de forage en mer (MODU) (c'est-à-dire
s'occuper des structures, des canalisations, des logements, de la peinture, etc.)
Réparation et reconstruction de barges de forage et de plates-formes de levage ;
Réparation et remise en état des bouées de distribution ;
Réparation et reconstruction de péniches de logement et de grues ;
Mise en cale sèche et réparation de navires de soutien à la plongée ;
Réparation des brides BOP.
Des études sur site réalisées par les ingénieurs du CNIC pour aider le client à définir
l'étendue des travaux pour les projets de réparation;
Ingénierie de projet avec des installations de conception assistée par ordinateur ;
Mise en cale sèche sur des quais flottants de 3500 T et de 10 000 T de capacité de levage
Services de réparation à flot pour les barges et les plates-formes oïl au port de Douala et
à limbe (Cap Limboh) ;
Traitement de surface, et peinture de coques et d'espaces clos sur les barges et les plates-
formes;
Fabrication et usinage de pièces pour les équipements des clients, y compris les
équipements pour les champs pétrolifères ;
Préfabrication et installation de structures métalliques importantes sur les plateformes
pétrolières, y compris les réservoirs et les modules ;
Reconstruction de structures en acier préexistantes conformément aux normes
internationales ;
Reconstruction et réparation de systèmes de tuyauteries pétrolières, y compris les
conduites de boue à haute pression, conformément aux normes internationales ;
Travaux de maintenance sur les équipements mécaniques et propulsifs tels que les
propulseurs et les moteurs principaux ;
Installation d'équipements majeurs (tels que grues et secoueurs de schiste) sur des barges
et des plates-formes ;
Entretien et installation d'équipements électriques ;
Révision et entretien des équipements de dragage ;
Logistique, approvisionnement et gestion des matériaux pour les projets de réparation ;
Modernisation et extension des quartiers d'habitation existants (modules sous le pont) ;
Des équipes volantes qui effectuent des réparations et des mises à niveau majeures à flot
et sur site sans affecter les opérations commerciales des plates-formes ;
C- Actionnariat
Le Chantier Naval et Industriel du Cameroun (CNIC) S.A est une société anonyme d’économie
mixte de droit privé, dotée de l’autonomie financière et d’un capital détenu à 99,51% par l’État,
représenté par le ministère des finances, les sociétés à capital public et à 0,49% par une société
privée CLGG.
D- Objectifs
A cette heure de la mondialisation de l’économie, L’objectif du Chantier Naval Industriel du
Cameroun est de demeurer leader de l’industrie dans le Golfe de Guinée. Elle ambitionne être
une structure incontournable pour la réparation navale, les travaux industriels et la maintenance
des équipements offshore, aussi bien en Afrique qu’au-delà du continent.
E- ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU CNIC
ASSEMBLEE
GENERALE
DCE ADJOINT
Département
Recherche et
Développement
E.1. Service HSEQ
a- Présentation
En intégrant le service HESQ (Hygiène Environnement Sécurité Qualité) du CNIC, je participe
à atteindre l’objectif principal de l’entreprise qui est le « zéro accident ». En effet, le CNIC met
un point d’honneur à placer la sécurité au premier rang, car une sécurité élevée implique et
participe à la bonne productivité de l’entreprise.
C’est dans cet objectif que le poste d’apprenti ingénieur QHSE m’a été confié, sous la
responsabilité du Chef cellule QHSE Mme. ANOLONG Emeranda et de mes maîtres
d’apprentissage M. BAPPA Junior et de M. BIKOK tous deux responsables du service HS.
ANOLONG EMERANDA
Responsable de cellule Q.H.S.E
FAMEGNI
Jourdain
Apprenti Ingénieur
LOCALISATION DU CNIC
L’étude de dangers peut être définie comme une démarche systématique visant à identifier et
évaluer les risques potentiels associés à une installation spécifique. Elle permet d’analyser les
scénarios d’accidents ou d’incidents majeurs ainsi que leurs conséquences en termes de sécurité
environnementales et économique.
Proposition : C’est aussi une condition ou pratique comportant un potentiel de perte par accident
Selon OHSAS 18001 / ISO 45001, un risque est la combinaison de la probabilité et de la (des)
conséquence (s) de la survenue (5). Selon la définition du BIT : « Le risque est l’éventualité
qu’un événement non désiré ayant des conséquences données survienne dans une période
donnée ou dans des circonstances données, cette éventualité étant exprimée selon le cas en
termes de fréquence (nombre d’évènements donnés par unité de temps) ou en termes de probabilité
(probabilité que se produise un événement donné à la suite d’un événement préalable). » (6).
La gestion du risque peut être définie comme l’ensemble des activités coordonnées en vue de
réduire le risque à un niveau jugé tolérable ou acceptable. (7)
«Établissement voisin»: un établissement situé à une telle proximité d'un autre établissement
qu'il accroît le risque ou les conséquences d'un accident majeur;
1. LOCALISATION DU SITE
Situé à 3 km des ateliers du CNIC, précisément au quai 17. L’installation Bamusso D521 du
CNIC se trouve dans le chenal d’accès du PAD sur un plan d’eau d’une superficie d’environ
6120 m² à moins de 10 Kilomètres des installations de cette dernière et de celles de la marine
nationale.
- Y : 04°02’30’’N ;
- X : 09°40’30’’E
3.1.2. Température
La saison fraiche dure 2,1 mois entre Juillet et septembre avec une température quotidienne
moyenne maximale inférieure à 28°C. Le mois le plus froid étant le mois d’aout avec une
température moyenne minimale de 23°C et maximale de 27°C comme le présente la figure ci-
après.
I.3.1.3 Précipitations
Un jour de précipitation est un jour au cours duquel on observe une accumulation d'eau ou
mesurée en eau d'au moins 1 millimètre. La probabilité de jours de précipitation à Douala varie
énormément au cours de l'année. La saison connaissant le plus de précipitation dure 7,9 mois,
du 18 mars au 14 novembre, avec une probabilité de précipitation quotidienne supérieure à
44%. Le mois ayant le plus grand nombre de jours de précipitation à Douala est septembre,
avec une moyenne de 24,0 jours ayant au moins 1 millimètre de précipitation.
Figure 8 : Température de la ville de Douala. Source : Weather spark, 2023
La quantité de pluie moyenne (ligne continue) accumulée au cours d'une période glissante de
31 jours centrée sur le jour en question, avec bandes du 25ème au 75ème percentile et du 10ème
au 90ème percentile. La fine ligne pointillée représente la chute de neige correspondante.
3.1.4. Humidité
Le niveau de confort est estimé selon l'humidité sur le point de rosée, car il détermine si la
transpiration s'évaporera de la peau, causant ainsi un rafraîchissement de l'organisme. Les
points de rosée plus bas sont ressentis comme un environnement plus sec et les points de rosée
plus haut comme un environnement plus humide. Contrairement à la température, qui varie
généralement considérablement entre le jour et la nuit, les points de rosée varient plus
lentement. Ainsi, bien que la température puisse chuter la nuit, une journée lourde est
généralement suivie d'une nuit lourde. Le niveau d'humidité perçu à Douala, tel que mesuré
par le pourcentage de temps durant lequel le niveau d'humidité est lourd, oppressant ou
étouffant, ne varie pas beaucoup au cours de l'année, restant pratiquement constant à 100%.
Figure 11 : Niveaux de confort selon l'humidité de la ville de Douala (41)
Source : Weather Spark, 2020
3.1.5. Les vents
La vitesse horaire moyenne du vent à Douala connaît une variation saisonnière modérée au
cours de l'année. La période la plus venteuse de l'année dure 3,5 mois, du 11 juin au 26
septembre, avec des vitesses de vent moyennes supérieures à 6,3 kilomètres par heure. Le mois
le plus venteux de l'année à Douala est août, avec une vitesse horaire moyenne du vent de 7,4
kilomètres par heure. La période la plus calme de l'année dure 8,5 mois, du 26 septembre au 11
juin. Le mois le plus calme est novembre, avec une vitesse moyenne horaire du vent de 5,2
kilomètres par heure.
3.1.6. Hydrographie
Le réseau hydrographique de la ville de Douala est dense. Il est constitué d'un fleuve principal,
le Wouri, qui représente l’exutoire final de toutes les eaux de Douala. Ses débits caractéristiques
sont :
- crue maximale observée (1825 m3/s) ;
- étiage décennal : 83 m3/s ;
- débit moyen annuel 321 m3/s (CUD, 2001)
La ville de Douala est encadrée à la rive gauche du Wouri par la Dibamba, à la rive droite par
le Moungo. La ville est divisée en plusieurs bassins versants drainés par les cours d’eau :
Bessoussoukou, le Nguete, le Mbopi, le Tongo Bassa, Epolo, Mbanya Mbopi, Bologo, Ngoua,
Lonmayagui, Kambo, TongoBassa et Beseke.f
3.1.7. Topographie
Située sur un plateau dont les points les plus élevés atteignent rarement 1000m d'altitude. La
ville de Douala a une morphologie dont le terrain évolue des côtes vers l'intérieur du territoire
et devient de plus en plus accidentée lorsqu'on s'éloigne du rivage. Ce relief est constitué d'un
ensemble de vallées pour la plupart à fond plat et humides ou secs.
3.1.8. Pédologie
Le périmètre urbain est dominé par des formations argilo-sableux. De manière générale, la ville
de Douala occupe deux types de sols :
- les terres basses constituées d’alluvions récentes plus ou moins consolidés, ces sols ont
une bonne aptitude à la rétention d’eau, générateurs de marécages ;
- les plateaux et les collines sédimentaires formés d’alluvions consolidés, coupent les
vallées d’alluvions récentes mal consolidés. Ces plateaux et collines sont formés sur une
centaine de mètre d’épaisseur de sable plus ou moins argileux.
fournir les éléments nécessaires à la préparation des plans d'opération interne (POI),
des plans particuliers d'intervention (PPI) et des Plans de Prévention des Risques
Technologiques (PPRT),
Historique
Les origines des docks flottants de levage remontent aux premières formes de cales sèches
flottantes utilisées pour la construction et la réparation des navires. L’un des premiers exemples
connus remonte à la Grèce antique, ou les navires étaient tirés sur la terre ferme à l’aide de
chariots sur rails (13). Au 18è siècle, les techniques de construction navale évoluèrent avec
l’introduction des cales sèches, qui permettaient aux navires d’être soulevés hors de l’eau pour
des réparations et des travaux de maintenance. L’un des premiers exemples documentés de cale
sèche flottante date de 1797 à Liverpool, en Angleterre (14)
L’un des premiers docks flottant de levage d’importance majeure fut construit en 1858 à
Dumbarton, en Ecosse. Ce dock flottant, connus sous le nom de « Dumbarton Floating Dock »,
pouvait soulever des navires pesant jusqu’à 6000 tonnes. Il a été utilisé pour la construction de
nombreux navires de l’époque (15). Aujourd’hui, les docks flottant de levage sont utilisés dans
le monde entier pour la construction, la réparation et la maintenance des navires de grande taille.
Ils sont conçus avec des caractéristiques avancées, comme des systèmes de ballastage
automatisés et des capacités de levage allant jusqu’à plusieurs milliers de tonnes. (16)
2- Types de construction
a. Construction en bois
Au fil du temps, les docks flottants ont évolué pour inclure des structures en acier et en béton.
Jusqu'aux années 1850, tous les Docks flottants étaient en bois. Cependant, en raison de leur
flottabilité ils nécessitaient de pomper de l'eau dans les parois latérales pour les abaisser alors
que d'autres types sont abaissé par les seules crues libres. Avec l'introduction du fer puis de l'acier
dans la construction des navires et l'augmentation de la taille des navires qui en a résulté, les
Docks flottants en bois ont été progressivement remplacés par le fer puis l'acier, car les quais en
bois n'étaient plus considérés comme pratiques pour répondre aux charges accrues. Cependant,
les docks en bois peuvent nécessiter un entretien régulier pour éviter la pourriture et les
dommages causés par les organismes marins tels que les algues et les moules.
b. Construction en acier
GB Rennie a présenté tous les quais envers 1860, puis peu à peu remplacer les Docks en bois.
Finalement l'acier a remplacé le fer et aujourd'hui la majorité des Docks flottants sont construit
en acier. Pour ces Docks, ils sont abaissés par inondation libre et les pompes ne servent qu'à
surélever le Dock. Dans ces premiers Docks, les ballasts sont rallongés jusqu'au pont supérieur
avec le potentiel de surenfoncement. Cependant, aujourd'hui adopter les chambres à air de Rennie
avec l'introduction d'un pont de sécurité dans le flanc formant la couronne du réservoir et limitant
la quantité d’eau de ballast tout en offrant de l'espace pour les machines etc. Pour les chantiers
navals, la construction de quais flottants en acier est relativement simple et consiste aux panneaux
d'acier renforcés sans la courbure (2D et 3D) impliquée dans la construction navale. (17).
Figure 3 : Dock en acier BAMUSSO D521 datant des années 1987 [4]
c- Construction en tubulaire
L'utilisation de tubes en acier pour les coûts de construction ont été dépendant longtemps. Les
premiers ont été proposés par John Standfied a la fin des années 1800. Dans ce type de
construction il y a des problèmes liés à la force, la stabilité et la zone de travail des pompes et
des machines, etc. ; cela signifie ces constructions n'ont été utilisés que pour de très petits Docks
(c.-à-d. capacités de levage de l'ordre de centaines de tonnes).
d- Construction en béton
Un certain nombre de Docks en béton armé ont été introduits pendant la Seconde Guerre
mondiale par les États-Unis et les Britanniques en raison des pénuries d'acier et du manque de
capacité des chantiers navals sidérurgiques. Cependant, leur taille était limitée en raison des
problèmes liés à l'utilisation du béton. Les structures en béton sont considérablement moins
élastiques, de sorte que la surveillance de la déflexion, comme moyen de contrôler le chargement,
n'était pas pratique. Au lieu de cela, les quais ont été lestés à un pompage strict des horaires (17).
La structure était très lourde par rapport aux quais en acier nécessitant des pontons beaucoup
plus profonds. D'où une plus grande profondeur d'eau sur le site. Cela nécessitait également une
plus grande puissance des pompes, car les têtes hydrostatiques étaient beaucoup plus importantes.
Ces docks étaient difficiles à réparer par rapport aux docks en acier. On pouvait noter une
mauvaise résistance à la traction.
e- Composition composite
Pour surmonter certaines des lacunes d'un Dock en béton, il existe des exemples de Docks de
type ponton (Rennie) où la paroi latérale est en acier et les pontons de réalisation en béton. Les
parois latérales en acier fléchiront de la même manière qu'un Dock en acier permettant les
déviations longitudinales à utiliser pour contrôler la flexion longitudinale au moyen d'un
différentiel lestage. Cependant, les pontons sont soumis à des moments de flexion transversaux.
Espace confiné
21%
Relâchement de pression
Agression
Explosions ou brûlures
23%
Coupures, piqûres,égratignure 6,1%
11%
Effort excessif
Figure 6: Répartition par catégories des accidents du travail dans le monde (46)
3. Au niveau du Maghreb
En Algérie :
- loi N⁰ 03-10 du 19 juillet 2003 sur la protection de l’environnement et le développement
durable, dans son article 21 stipule que une étude de dangers est requise pour
autorisation d’exploiter ;
- loi N⁰ 04-20 du 25 décembre 2004 sur la prévention des risques majeurs et gestion des
catastrophes, l’article 60 impose une étude de danger avant l’exploitation d’un
établissement ;
- le décret exécutif N⁰ 06-198 de mai 2006 sur la règlementation applicable aux EC pour
la protection de l’environnement
Art. 5 souligne qu’une EDD est requise avant l’exploitation d’une installation ;
Art. 12 à 15 traitent de l’objet et du contenu d’une EDD ;
Art. 47 stipule que pour un EC existant, une EDD est nécessaire sur un intervalle
de 2 ans.
4. Au niveau national
Au Cameroun nous distinguons plusieurs réglementations en rapport avec la réalisation des
études de dangers des entreprises et établissements industriels présentant des risques potentiels
pour la santé & la sécurité des travailleurs, les biens matériels et l’environnement. On peut pour
le cadre de notre étude citer :
D’autres textes régissant les domaines hautement sensibles instaurent les dispositifs dont les
termes restent vagues, mais faisant allusion à la prévention des risques :
A la fin de cette revue de littérature, nous retenons que, au cœur de l’étude de dangers se trouve
l’analyse des risques qui consiste en la description de l’environnement, la description du site
lui-même et la description des installations. Sont ensuite pointés les potentiels de dangers et les
cibles éventuelles. Puis des scénarios sont identifiés avec des méthodes inspirées de ce qui a été
fait aux USA, notamment dans l’aéronautique dans les années 1960-70, puis caractérisés en
gravité comme en probabilité.
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
1.3. Entretiens
Ce sont des échanges entre les professionnels corps de métiers et le non professionnel que nous
sommes.
1.4. Observation
Pour faire un état de l’existant (identification des équipements, matières
1.5. Discussions
Pour comprendre le fonctionnement des opérations
1.6. Internet
Pour un accès illimité aux informations en rapport avec la présente étude
Il existe donc des méthodes avec des objectifs différents, selon le besoin de l’entreprise dans la
mise en place de son système dynamique de gestion des risques. (20)
L’Analyse Préliminaires des Risques (Dangers) a été développée au début des années 1960 dans
les domaines aéronautiques et militaires. Elle est utilisée depuis dans de nombreuses autres
industries. L’Union des Industries Chimiques (UIC) recommande son utilisation en France
depuis le début des années 1980.
L’Analyse Préliminaire des Risques (APR) est une méthode d’usage très général couramment
utilisée pour l’identification des risques au stade préliminaire de la conception d’une installation
ou d’un projet. En conséquence, cette méthode ne nécessite généralement pas une connaissance
approfondie et détaillée de l’installation étudiée.
L’Analyse Préliminaire des Risques nécessite dans un premier temps d’identifier les éléments
dangereux de l’installation.
L’identification de ces éléments dangereux est fonction du type d’installation étudiée. L’APR
peut être mise en œuvre sans ou avec l’aide de liste de risques types ou en appliquant les mots
guides Hazop.
Il est également à noter que l’identification de ces éléments se fonde sur la description
fonctionnelle réalisée avant la mise en œuvre de la méthode.
A partir de ces éléments dangereux, l’APR vise à identifier, pour un élément dangereux, une ou
plusieurs situations de danger. Dans le cadre de ce document, une situation de danger est définie
comme une situation qui, si elle n’est pas maîtrisée, peut conduire à l’exposition d’enjeux à un
ou plusieurs phénomènes dangereux.
Le groupe de travail doit alors déterminer les causes et les conséquences de chacune des
situations de danger identifiées puis identifier les sécurités existantes sur le système étudié. Si
ces dernières sont jugées insuffisantes vis-à-vis du niveau de risque identifié dans la grille de
criticité, des propositions d’amélioration doivent alors être envisagées. (DEBRAY.B et al.)
2.3.3. Déroulement
L’utilisation d’un tableau de synthèse constitue un support pratique pour mener la réflexion et
résumer les résultats de l’analyse. Pour autant, l’analyse des risques ne se limite pas à remplir
coûte que coûte un tableau. Par ailleurs, ce tableau doit parfois être adapté en fonction des
objectifs fixés par le groupe de travail préalablement à l’analyse. Le tableau ci-dessous est donc
donné à titre d’exemple.
Comme son nom l’indique, il s’agit à la base d’une méthode préliminaire d’analyse qui permet
d’identifier des points critiques devant faire l’objet d’études plus détaillées. Elle permet ainsi de
mettre en lumière les équipements ou installations qui peuvent nécessiter une étude plus fine
menée grâce à des outils tels que l’AMDEC, l’HAZOP ou l’analyse par arbre des défaillances.
Toutefois, son utilisation seule peut être jugée suffisante dans le cas d’installations simples ou
lorsque le groupe de travail possède une expérience significative de ce type d’approches.
L’Analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets (AMDE) a été employée pour la
première fois dans le domaine de l’industrie aéronautique durant les années 1960. Son utilisation
s’est depuis largement répandue à d’autres secteurs d’activités tels que l’industrie chimique,
pétrolière ou le nucléaire. De fait, elle est essentiellement adaptée à l’étude des défaillances de
matériaux et d’équipements et peut s’appliquer aussi bien à des systèmes de technologies
différentes (systèmes électriques, mécaniques, hydrauliques…) qu’à des systèmes alliant
plusieurs techniques. (DEBRAY.B et al.)
Recenser les risques potentiels d’erreur (ou les modes de défaillance) et en évaluer les effets
puis en analyser les causes. L’AMDEC est d’identifier et de hiérarchiser les modes potentiels de
défaillance susceptibles de se produire sur un équipement, d’en rechercher les effets sur les
fonctions principales des équipements et d’en identifier les causes. Pour la détermination de la
criticité des modes de défaillance. L’AMDEC requiert pour chaque mode de défaillance la
recherche de la gravité de ses effets, la fréquence de son apparition et la probabilité de sa
détectabilité. Quand toutes ces informations sont disponibles, différentes méthodes existent pour
déduire une valeur de la criticité du mode de défaillance. Si la criticité est jugée non acceptable,
il est alors impératif de définir des actions correctives pour pouvoir corriger la gravité nouvelle
du mode de défaillance (si cela est effectivement possible), de modifier sa fréquence d’apparition
et d’améliorer éventuellement sa détectabilité. (22)
2.4.3. Les étapes de la méthode AMDEC la méthode s’inscrit dans une démarche en
huit étapes : (22)
L’analyse fonctionnelle
La réévaluation de la criticité
L’AMDEC s’avère très efficace lorsqu’elle est mise en œuvre pour l’analyse de défaillances
simples d’éléments conduisant à la défaillance globale du système. De par son caractère
systématique et sa maille d’étude généralement fine, elle constitue un outil précieux pour
l’identification de défaillances potentielles et les moyens d’en limiter les effets ou d’en prévenir
l’occurrence.
Comme elle consiste à examiner chaque mode de défaillance, ses causes et ses effets pour les
différents états de fonctionnement du système, l’AMDEC permet d’identifier les modes
communs de défaillances pouvant affecter le système étudié. Les modes communs de
défaillances correspondent à des événements qui de par leur nature ou la dépendance de certains
composants, provoquent simultanément des états de panne sur plusieurs composants du
système. Les pertes d’utilités ou des agressions externes majeurs constituent par exemple, en
règle générale, des modes communs de défaillance.
Par ailleurs, l’AMDEC considère des défaillances simples et peut être utilement complétée,
selon les besoins de l’analyse, par des méthodes dédiées à l’étude de défaillances multiples
comme l’analyse par arbre des défaillances par exemple. (DEBRAY.B et al)
Le principe d’HAZOP est d’associer des mots-clés et des paramètres relatifs à l’installation
étudiée pour ainsi déceler des dérives.
L’équipe doit etre pluridisciplinaire et doit parfaitement connaitre et maitriser le nœud et ses
lignes/mailles. Elle délimitera les contours du sujet et en dégagera les objectifs.
1
Desroches A, Baudrin D, Dadoun M, « L’analyse préliminaire des risques-principes et pratiques », Ed Hermes
science, 2005
b- Générer les dérives potentielles
Afin de générer efficacement des dérives potentielles, la méthode HAZOP prévoit d’associer
des mots-clés qui seront représentatifs des types de déviation possible du système sous la forme
de propositions conditionnelles à tous les paramètres pouvant interagir sur la sécurité du
système.
L’équipe fixe la liste des dérives plausibles issues des combinaisons paramètres mots-clés pour
déclencher l’analyse des causes et conséquences potentielles.
Le groupe de travail réfléchit aux causes et aux conséquences que peuvent entrainer les dérives
crédibles générées.
L’équipe de travail propose des outils et/ou méthode de détection des dérives et détecte les
outils et/ou méthodes de prévention déjà existante.
L’équipe de travail émet des recommandations d’actions correctives à mettre en œuvre en cas
d’apparition de la dérive, ou des recommandations d’actions d’amélioration à mettre en place sur
les outils et/ou méthodes de prévention déjà existants.
L’équipe de travail génère toutes les dérives crédibles possibles de la ligne/maille jusqu’à
épuisement des risques, identifie les causes, conséquences, moyens de détection et de
prévention de chaque dérive et émet ses recommandations.
L’HAZOP est un outil particulièrement efficace pour les systèmes thermo- hydrauliques. Cette
méthode présente tout comme l’AMDE un caractère systématique et méthodique. Considérant,
de plus, simplement les dérives de paramètres de fonctionnement du système, elle évite entre
autres de considérer, à l’instar de l’AMDE, tous les modes de défaillances possibles pour
chacun des composants du système.
En revanche, l’HAZOP ne permet pas dans sa version classique d’analyser les évènements
résultant de la combinaison simultanée de plusieurs défaillances.
Par ailleurs, il est parfois difficile d’affecter un mot clé à une portion bien délimitée du système
à étudier. Cela complique singulièrement l’identification exhaustive des causes potentielles
d’une dérive. En effet, les systèmes étudiés sont souvent composés de parties interconnectées
si bien qu’une dérive survenant dans une ligne ou maille peut avoir des conséquences ou à
l’inverse des causes dans une maille voisine et inversement. Bien entendu, il est possible a priori
de reporter les implications d’une dérive d’une partie à une autre du système. Toutefois, cette
tâche peut rapidement s’avérer complexe.
Enfin, L’HAZOP traitant de tous types de risques, elle peut être particulièrement longue à
mettre en œuvre et conduire à une production abondante d’information ne concernant pas des
scénarios d’accidents majeurs. (DEBRAY.B, et al.)
L’objectif « qualitatif » est de construire une synthèse de tout ce qui peut conduire à un
événement redouté et d’évaluer l’effet d’une modification du système, de comparer les
conséquences des mesures qui peuvent être envisagées pour réduire l’occurrence de
l’événement redouté étudié. (Jean-Pierre.D et al, Décembre 2017) (24)
Le principal avantage de l’analyse par arbre des défaillances est qu’elle permet de considérer
des combinaisons d’évènements pouvant conduire in fine à un événement redouté. Cette
possibilité permet une bonne adéquation avec l’analyse d’accidents passés qui montre que les
accidents majeurs observés résultent le plus souvent de la conjonction de plusieurs évènements
qui seuls n’auraient pu entraîner de tels sinistres.
Par ailleurs, en visant à l’estimation des probabilités d’occurrence des évènements conduisant
à l’événement final, elle permet de disposer de critères pour déterminer les priorités pour la
prévention d’accidents potentiels.
L’analyse par arbre des défaillances porte sur un événement particulier et son application à tout
un système peut s’avérer fastidieuse. En ce sens, il est conseillé de mettre en œuvre au préalable
des méthodes inductives d’analyse des risques. Ces outils permettent d’une part d’identifier les
évènements les plus graves qui pourront faire l’objet d’une analyse par arbre des défaillances
et, d’autre part, de faciliter la détermination des causes immédiates, nécessaires et suffisantes
au niveau de l’élaboration de l’arbre.
Depuis une quinzaine d’années, des logiciels informatiques sont commercialisés afin de rendre
plus aisée l’application de l’arbre des défaillances. Ces outils se montrent très utiles pour la
recherche des coupes minimales, la détermination des probabilités ainsi que pour la présentation
graphique des résultats sous forme arborescente. (DEBRAY.B et al)
Les arbres d’événements sont utilisés pour identifier les divers accidents qui peuvent se
produire dans un système complexe. À la suite de l’identification des séquences d’accidents
individuels, les combinaisons spécifiques de défaillance qui peuvent conduire à des accidents
peuvent être déterminées à l’aide de l’arbre d’événements. L’arbre d’événements permet :
L’arbre d’événements est utilisé pour identifier les divers événements qui peuvent survenir dans
un système complexe. À la suite de l’identification des séquences individuelles d’accident, les
combinaisons spécifiques de défaillance qui conduisent à des accidents peuvent alors être
déterminées en utilisant l’arbre de panne. (1)
2.7.4. Principe de l’arbre d’évènements
L’ADE évalue le potentiel d’accident résultant d’une défaillance d’un équipement ou d’un
dérangement de procédé (événement initiateur). À la différence de l’analyse par arbre de panne
(une approche déductive) l’AAE est un raisonnement inductif où l’analyste commence par un
événement initiateur et développe la séquence probable d’événements qui conduisent aux
accidents potentiels, en tenant compte tant du succès que de la défaillance des barrières de
sécurité au fur et à mesure que l’accident progresse. Les arbres d’événements fournissent une
façon systématique d’enregistrer les séquences d’accidents et de définir la relation entre les
événements initiateurs et la séquence d’événements qui peut résulter en accidents. Les arbres
d’événements sont bien indiqués pour analyser les événements initiateurs qui pourraient
conduire à une variété de conséquences. Un arbre d’événements met en évidence la cause
initiale d’accidents potentiels et fonctionne à partir de l’événement initiateur jusqu’aux effets
finaux. Chaque branche d’un arbre d’événements représente une séquence séparée d’accident
qui est, pour un événement initiateur donné, un ensemble de relations entre les barrières de
sécurité. (1)
L’analyse par arbre d’évènements est une méthode qui permet d’examiner, à partir d’un
événement initiateur, l’enchaînement des évènements pouvant conduire ou non à un accident
potentiel. Elle trouve ainsi une utilité toute particulière pour l’étude de l’architecture des
moyens de sécurité (prévention, protection, intervention) existants ou pouvant être envisagés
sur un site. A ce titre, elle peut être utilisée pour l’analyse d’accidents a posteriori.
Cette méthode peut s’avérer lourde à mettre en œuvre. En conséquence, il faut définir avec
discernement l’événement initiateur qui fera l’objet de cette analyse.
ARBRE DE DEFAILLANCES
DE PROTECTION
CONSEQUENCES
DE PREVENTION
DANGER
ACCIDENT
ARBRE
ARBREDE
DE DEFAILLANCES
DEFAILLANCE ARBRE
ARBRE D’EVENEMENTS
D’EVENEMENTS
La partie gauche du nœud représente l’identification des dangers, des causes possibles
d’accident et des divers enchaînements ou combinaisons (flèches noires) pouvant engendrer
l’accident non désiré. Entre ces causes possibles et l’accident, des barrières dites de prévention
(rectangles orange) doivent être installées. La partie droite du nœud représente les conséquences
possibles de l’accident. Par exemple, lors de la rupture d’une canalisation ou d’une brèche dans
un réservoir, il peut en résulter la formation d’une flaque ou d’un nuage. Entre cet accident et
les récepteurs, des barrières de protection doivent être installées pour réduire les effets sur ces
récepteurs. Donc, le nœud papillon reflète les scénarios d’accident qui peuvent survenir et les
mesures prises pour les prévenir ou en réduire la probabilité ainsi que celles prises pour en
réduire les conséquences. On parle de barrières de prévention et de barrières de protection. Les
barrières de protection abaissent le niveau de gravité des conséquences et celles de prévention
abaissent la probabilité. À l’aide d’une matrice (du type utilisé dans une analyse préliminaire
des risques) où on établit notre zone d’acceptabilité, l’effet des barrières est visible et peut
rendre tolérable une situation qui était au départ inacceptable.
Le Nœud Papillon offre une visualisation concrète des scénarios d’accidents qui pourraient
survenir en partant des causes initiales de l’accident jusqu’aux conséquences au niveau des
éléments vulnérables identifiés.
De ce fait, cet outil met clairement en valeur l’action des barrières de sécurité s’opposant à ces
scénarios d’accidents et permet d’apporter une démonstration renforcée de la maîtrise des
risques.
En revanche, il s’agit d’un outil dont la mise en œuvre peut être particulièrement coûteuse en
temps. Son utilisation doit donc être décidée pour des cas justifiant effectivement un tel niveau
de détail. (26)
Evaluation des risques : Processus d’estimation d’un ou plusieurs risques naissant d’un ou
plusieurs dangers en prenant en compte l’adéquation de tout contrôle existe, et ne décidant si le
ou les risque(s) est (sont) acceptable(s) ou non.
- HIRA Principale : une HIRA principale est l’identification des dangers et évaluation
des risques des postes de travail. Cette HIRA commence comme en tant que projet, elle doit
être documentée, et tenue à jour au niveau des chefs de division, chefs de service et RMS. (27)
Sur terrain, la commission doit observer les taches des postes à analyser, impliquer les
travailleurs par des interviews, prendre en compte les retours d’expérience au cours de la
rédaction de l’analyse des risques. Après la finalisation de l’HIRA principale (Analyse des
risques des postes de travail), le retour de l’information aux travailleurs des postes concernés
est obligatoire moyennant les fiches de sensibilisations aux risques des postes de travail. Chaque
responsable hiérarchique doit communiquer et expliquer aux personnels sous sa responsabilité
les résultats de l’analyse des risques.
L’Analyse Préliminaire des Dangers ou APD (en anglais Preliminary Hazard Analysis ou PHA)
a été développée aux Etats-Unis, au début des années 1960, pour l’analyse de sécurité de
missiles à propergols liquides. Elle a ensuite été formalisée et employée dans les secteurs de la
chimie44, du nucléaire et de l’aéronautique
L’APD est une démarche d’analyse permettant d’identifier, sur un équipement complexe, un
système ou une installation industrielle, par exemple, quelles sont les zones dangereuses ou à
risque.
L’APD est une méthode inductive, déterministe et qualitative. Ses objectifs sont : identifier les
dangers et leurs causes (ex. entités dangereuses, situations dangereuses, accidents potentiels,etc…) ,
évaluer la gravité des conséquences liées aux situations dangereuses et aux accidents potentiels.
L’identification des dangers repose sur l’expérience et le jugement d’experts, guidés par
l’utilisation des listes préétablies. La gravité des effets des défaillances est appréciée par une
échelle de mesure qualitative comprenant généralement quatre moments. Donc le but est de
maitriser les situations dangereuses ou accidents potentiels par des actions correctrices.
Application de
conséquences
dangereuses
causant une
ces mesures
préventives
dangereuse
dangereuse
Système ou
Événement
Événement
causant un
Situation
Effets ou
Accident
situation
potentiel
potentiel
Mesures
accident
fonction
Entités
(PDR)
(CDR
Phase
-Points chauds
Feu poubelle
Incendie gaz
Exploitation
-Produit gaz
d’immeuble
déclencheur
-Conduites
Régulateur
-Fuite gaz
immeuble
Efficacité
Conduite
conduite
Incendie
partielle
Fusion
Tableau : détermination de la gravite (les cotes utilisés dans ce travail sont des cotes
prédéfinis dans le document) (INERIS, 2013)
Cote Catégorie Description
1 Mineure Impact faible sur la réalisation rapide et la qualité des opérations
sans arrêt du travail.
2 Modère Conséquences modérées des effets du risque en termes de perte
avec arrêt momentané du travail à ce poste.
3 Grave Conséquences importantes sur les biens, les personnes et
l’environnement avec arrêt des activités.
4 Très grave Conséquences avec perte des biens, les personnes ou effets
irréversibles sur l’environnement avec arrêt des activités.
Tableau : grille de criticité (les cotes utilisées dans ce travail sont des cotes prédéfinis dans
le document) (INERIS, 2013)
Cotation Catégorie Action
de
criticité
1-4 Tolérable/Acceptable Pas de disposition nécessaire, mais nécessite une
surveillance
5-6 Moyen Nécessite un plan d’action obligatoire pour le réduire
7-10 Elevé Mise en place d’un plan d’action urgemment pour
réduire le risque
12-16 Intolérable/Inacceptable Tout activité doit être stoppe
L’approche méthodique utilisée pour mener à bien cette étude des dangers se subdivise en
plusieurs étapes
Pour atteindre l’objectif spécifique premier : examiner en détail l’installation flottante par
rapport à ces caractéristiques techniques et fonctionnelles suivantes:
La masse du Dock est égale au volume de l’eau déplacée. Le déplacement est donné par la
formule :
𝑴𝑫 = 𝑪𝒃 × 𝑳 × 𝑩 × 𝑻 × 𝝆 − 𝑴𝒏𝒂𝒗𝒊𝒓𝒆 (1)
𝑴𝒂𝒄 = 𝒏 × 𝑴𝒇 + 𝑴𝒓 (3)
𝑽=𝒃×𝒂× 𝒕 (4)
Où b est la longueur de la tôle, a sa largeur et t son épaisseur.
Selon le principe de la poussée d’Archimède qui stipule que : « Tout corps solide complètement
immergé dans un liquide en équilibre subit de la part du liquide une poussée verticale
ascendante dont l’intensité est égale au poids du liquide déplacé. ». Nous nous appuierons sur
ce principe pour la détermination de la nouvelle capacité de levage de l’installation.
𝑭𝑨 = 𝑷𝒍𝒊𝒒.𝒅é𝒑𝒍𝒂𝒄é (5)
Un corps solide immergé dans un liquide en équilibre est soumis à deux forces verticales et de
sens contraires : son poids 𝑃 et la poussée d’Archimède 𝐹𝐴
𝑷 ≤ 𝑭𝑨
𝑭𝑨 = 𝜵 × g
1- Revue documentaire
Elle consiste à recueillir et à analyser tous les documents
pertinents disponibles sur le dock flottant Bamusso tel que le
plan de construction, le document de procédures
d’exploitation.
2- Collecte des données primaire
Observation directe
Elle consiste à des visites in-situ en vue de vérifier l’état
général de l’installation et confirmer les informations
recueillies lors de la revue documentaire et à des observations
de la structure afin de comprendre le fonctionnement, sa
configuration, ses équipements.
3- Entretien avec le personnel
Elle consiste à des interactions avec le personnel qui travaille
régulièrement sur le dock afin d’obtenir des informations sur
l’exploitation pratique de l’installation, ainsi que sur tout
problème ou incident éventuel rencontré dans le passé. Cette
étape était l’occasion de recueillir leurs observations,
expériences et préoccupation concernant les caractéristiques
techniques et fonctionnelles du dock.
4- Analyse des données opérationnelles)
Elle consiste à l’examen des enregistrements historiques
relatifs aux activités sur le dock pour identifier d’éventuels
problèmes ou incidents passés liés à sa sécurité et à son
fonctionnement. Il s’agit du registre de levage où sont
consignées les charges soulevées. Du rapport d’incidents passés
tels que des accidents, des dommages matériels. Des rapports
d’entretien et de maintenance relatifs aux activités d’entretien
préventif effectuées sur le dock, y compris les réparations
réalisées et toute anomalie détectée.
En examinant ces données opérationnelles, le résultat est
d’obtenir un aperçu plus approfondi de l’historique du dock ainsi
que des problèmes éventuels rencontrés dans ses caractéristiques
techniques et fonctionnelles; nous aidant de ce fait à
identifier toute situation problématique pouvant nécessiter une
attention particulière.
5- Utilisation d’outils de localisation et de modélisation 3D)
Pour obtenir une vision physique plus détaillée de la structure.
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
1- Capacité de levage
Après l’opération du double-fond, l’intallation enregistre des modifications au niveau
de certaines de ses caractéristiques notamment la capacité de levage due à la diminution
des dimensions des tanks et l’augmentation de sa masse (rajout de la masse du double-
fond). Dans cette section, nous sommes appelés à calculer ces nouveaux paramètres et
vérifier également si la stabilité du Dock n’a pas failli après ces travaux
Les opérations principales sont les opérations de réparation et de carénage qui sont des
opérations essentielles pour maintenir la performance et l’intégrité de la coque des navires.
Voici par étape détaillée une explication des différents processus:
La mise à sec est une opération qui consiste à mettre un navire hors de l’eau. Pour ce faire
plusieurs sous opérations sont nécessaires :
Etude des caractéristiques (Longueur, largeur, tirants d’eau, poids, forme de la coque,
les emplacements fragiles, la disposition des renforts) du navire consigné dans un
document appelé « docking plan fournis » fournis par le client
Préparation théorique de l’attinage approprié (sytème de bloc de bois qui sert de
supports au bateau sur le dock) grâce au « docking plan » qui permet de calculer le
nombre de tins (supports) et de décider de leur répartition sous la coque. Ensuite vient
l’application pratique (on dispose les tins) sur le dock conformément au plan et aux
travaux de réparations à effectuer
Immersion du dock par admission d’eau dans les ballasts jusqu’à la profondeur
nécessaire, pour que le navire passe suffisamment au-dessus des supports. Ensuite on
fait entrer le navire, soit par ses propres moyens, soit à l’aide des remorqueurs. Grace à
divers accessoires, le navire est centré et immobilisé par la suite à la position prévue sur
le dock. La mise à sec se termine par l’expulsion d’eau dans les ballasts avec remontée
progressive de l’ensemble dock-navire jusqu’à la mise à sec complète. une fois que le
navire est soulevé hors de l’eau, il peut être inspecté et réparé en toute sécurité.
Après un examen minutieux de toute la surface extérieure de la coque afin d’identifier les
dommages potentiels tels que fissures, bosses, corrosion ou délaminage, suit les activités
suivantes :
II.2.1. Organisation
Sur le plan organisationnel, le dock Bamusso dispose d’une organisation plus ou moins
hiérarchique. La figure ci-après présente l’organigramme du Bamusso D521.
Opérateurs Gardiens de
Electromécaniciens Electrotechniciens Matelots
Jour/nuit nuit
II.2.2. Fonctionnement
Principe de fonctionnement
C’est le lieu où les opérations de levage et remise à sec sont contrôlées et supervisées. Elle
abrite l’équipement nécessaire pour actionner les systèmes hydrauliques ou mécaniques qui
permettent de soulever et de descendre les bateaux dans l’eau. La cabine est équipée de
commandes, d’instruments et d’un système de communication pour faciliter la coordination
entre le personnel du dock
Ce sont des zones destinées à accueillir divers équipements techniques nécessaires aux
opérations du dock, tels que les compresseurs, générateurs électriques, pompes hydrauliques,
transformateurs électrique 15 KVA etc… Ces aires sont supposée être aménagées pour assurer
une maintenance aisée et offrir un espace suffisant au personnel technique
II.3.1.3 Ateliers/Entrepôts
Ce sont des compartiments destinés à abriter les outils, équipements et matériaux nécessaires
aux travaux de maintenance et de réparation du dock. Ils sont équipés d’armoires et de caisses
pour le rangement d’outils
II.3.1.4 Bureaux/Administration
Ce sont des locaux réservés au personnel administratif responsable des opérations du dock. Elle
comprend des bureaux individuels et partagés, une salle de réunion et un espace dédié aux
archives
II.3.1.8 Un ponton
Espace ou s’opère les travaux d’entretien et de réparation des navires
II.3.1.9 Voie d’accès
Le dock dispose d’une seule voie d’accès qui est une petite passerelle sous forme de pont.
Paramètres Valeurs
Mécanicien Ponts roulants ou palans, treuils pour lever et descendre des charges
Élingues en acier
Pompe hydraulique pour le ravitaillement en huile hydraulique des
équipements
Equipements Générateurs électriques
connexes Armoires électriques
Grues, Ponton pour la traversée en hauteur entre le bâbord et le tribord
Ils sont constitués des déchets industriels banals qui comprennent les emballages en cartons, en
papier, en matières plastiques, emballages métalliques
Ils sont constitués de résidus solides de fer, de limaille de fer, de débris métallique, de plastique,
de résidus de bois, les scories.
3- Effluents liquide
Les autres types de déchets générés sur le dock lors des opérations sont principalement les rejets
atmosphériques qui sont constitués des émissions atmosphériques et des matières particulaires
issues des différentes opérations
I. ETUDE DE L’ACCIDENTOLOGIE
Cette partie traite du retour d’expérience sur le dock, ainsi que les structures similaires dans le
monde en termes d’accidents ou d’incidents. Il apportera également des éléments de prévention
pour ce qui concernent les risques identifiés et présentera leur efficacité. Le retour d’expérience
sur le Bamusso est tiré de l’accidentologie du CNIC.
III.1 Analyse des accidents internes
L’analyse des accidents internes s’effectue sur les accidents et incidents qui sont
survenus sur le dock et lors des opérations sur ce dernier au cours des sept dernières années
(2016-2023). Il traite de la typologie des accidents, leur principale conséquence et leurs causes.
III.1.1 Typologie des accidents
La typologie des accidents et incidents au sein sur le dock Bamusso et la fréquence de leur
apparition entre les années 2016 et 2023 est présentée par la figure 20. Ils sont issus de l’analyse
des données de l’accidentologie
8
6
4
2
0
Causes
L’analyse des causes tiendra en compte les facteurs à l’origine des accidents : les différents
équipements, les installations, les agressions externes. Le tableau ci-dessous présente la
répartition des principales causes des accidents
Mauvaise manutention
Mauvaise
manipulation des Absence d'EPI
équipements
25% Mauvaise Matériel défectueux
manutention
15%
Mauvaise manipulation des
équipements
Cause ergonomique
Matériel défectueux Absence d'EPI
20% 10%
Les principales conséquences des accidents au sein, lors des opérations sur le dock Bamusso
D521 sont présentées par la figure ci-après
8
6
6
4
2
2 1
0
Traumatisme Brulure Fractures Décès
Les principaux corps de métier sujets aux accidents et incidents au sein, lors des opérations sur
le dock Bamusso D521 sont présentés par la figure suivante
Corps de métiers
4,5 4
4
3,5 3 3
3
2,5 2 2 2
2
1,5 1 1 1
1
0,5
0
Corps de métiers
Figure : Principaux corps de métiers concernés par les accidents sur le dock Bamusso
D521
- Aux glissades
- Au Basculement du dock
- A l’écrasement par éléments de machine en mouvement (Blessures, plaies)
- A la Chute d’objets,
- A la Chute en hauteur ;
- A la manutention (provoquant les Lombalgies aiguës ou subaiguës)
- A la noyade
- Au contact Électriques (électrocution, électrisation, arc électrique)
- Aux incendies
- Coulée du dock
- A un Eclairage insuffisant ;
- A l’Utilisation d’organes en mouvement ;
- A l’Exposition au bruit ;
- A la Nécessité d’une bonne vision
- Aux Contraintes posturales (inclinaison, torsion du tronc), contraintes articulaires
- A l’inhalation des poussières lors du décapage
- A la Station debout prolongée, manutention, port de charges, gestes répétitifs
- Respect de la réglementation ;
- La Pollution extérieure (déchets solides, air, eau) ;
- Souci de la sécurité individuelle et environnementale ;
- Travail en journée comme la nuit travail ;
- Impératifs de délais de travail pouvant entraîner des dépassements d’horaires ou des
horaires atypiques.
1.4. Potentiel de dangers liés aux procédés, produits et matériaux lors des
opérations sur le dock
1.4.1. L’identification des dangers liés aux produits
Essence Gasoil
Propriétés Etat Liquide Solide
physique Masse volumique à 15 °C 770 à 840 kg/m³ 820 à 845 kg/m³
Pression de vapeur < 100 kPa à 35ºC < 10 hPa à 40ºC
Densité relative de vapeur 3-4 >5
(air=1)
Catégories de Toxicité T : Toxique T : Toxique
danger Inflammabilité Extrêmement Inflammable
Inflammable
Explosive Des mélanges
Des mélanges explosifs
explosifs peuvent
peuvent se former au
se former au
contact de l'air
contact de l'air
Combustibilité Point d’éclair (°C) < -40 0,6%
et Limite inférieure d’explosivité 1% 6%
inflammabilité Limite supérieure d’explosivité 6% 5%
Température auto
> 300°C > 250°C
inflammation
- Risque Ecotoxicité
Les produits sont naturellement biodégradables, mais leur dégradation est très lente. Le risque
écotoxique sera retenu comme potentiel de dangers. Le tableau ci-dessous présente les
caractéristiques des huiles et graisses
Huiles Graisses
Propriétés Etat Liquide Solide
Catégories de Toxicité T : Toxique T : Toxique
danger Inflammabilité Extrêmement Inflammable
Inflammable
Explosive / /
Combustibilité Point d’éclair (°C) >150ºC (298 °C) 203 °C, 204 °C
et Limite inférieure d’explosivité 1% 6%
inflammabilité Limite supérieure d’explosivité 6% 70%
Température auto inflammation > 200°C > 250°C
Transformateurs
Il existe un poste transformateur haute tensions (630 KVA) au sein de l’installation. Ce
transformateur présente donc des potentiels de pollution, d’incendie et d’explosion
Poste de soudure
Utilisé pour la soudure des pièces métalliques. Le principal risque ici est l’éblouissement et la
brûlure.
Grues et palans
Ils sont utilisés pour soulever et déplacer les équipements lourds lors des opérations de
carénage, tels que les sections de coque, les moteurs, les hélices, etc. Ces équipements
présentent des risques de chutes
Les échafaudages
Ils sont utilisés pour accéder aux différentes parties du navire, notamment la coque, les
superstructures, les mâts, etc., pour effectuer les travaux de maintenance. Le principal risque
ici est la rupture d’une cale
Chalumeau
Le chalumeau est un outil qui utilise une flamme pour générer une chaleur intense. Il est
principalement utilisé pour couper, souder ou chauffer des matériaux métalliques. Les
principaux risques ici sont l’explosion, et les risques de brulures.
Armoires électriques
Ils sont utilisés dans la gestion de l'alimentation électrique et le contrôle des systèmes
électriques. Ils présentent donc des potentiels risques d’incendie et d’explosion
Des disjoncteurs
Dispositifs de protection électrique utilisés pour contrôler et protéger les circuits électriques
contre les surcharges, les courts-circuits et les fuites de courant. Les risques retenus ici sont les
risques de surchauffage.
Amarres
Les amarres sont des cordes, des chaînes ou des câbles utilisés pour attacher un navire à
l’intérieur du dock à des points fixes afin de le maintenir en position et de l'empêcher de dériver.
Les risques retenus sont le risque de rupture.
Eléments Risques
Nº mis en Situation de danger Causes Sur les Sur
Humains
cause biens l’environnement
Propagation des Absence de Propagation
1 Toilettes / /
germes nettoyage de maladies
Délestage/Panne Noyade du
rupture de l’électricité / /
2 Electricité du réseau dock
Entaille sur un câble Malveillance Electrocution Dommage
3 Eau Manque d’eau
Détérioration
Lubrifiant Absence de Perte de
et Manque maintenance rendement
carburant préventive des
équipements
Il s’agit ici, de mettre en avant les dangers inhérents aux opérations de mise à sec, de carénage,
de mise à flot et à la manutention. Ces dangers sont principalement liés à l’outillage et au navire
à caréner.
Du Sable/Gritte
Lancé à une pression variant entre 4 à 8 bars, le sable comme le gritte est utilisé comme abrasif
dans le sablage. Permet d'éliminer les revêtements existants, la rouille, les dépôts de calcaire,
les saletés, les contaminants et les couches de peinture de la surface ciblée. Il permet ainsi de
préparer la surface pour des opérations de revêtement, de peinture ou de réparation ultérieures.
Il présente les risques coupure et de poussières
Le navire à caréner
C’est le navire qui vient sur le dock pour les travaux d’entretiens et de réparation. Sa
manutention pour amarrage présente des risques de collision, de renversement, de
basculement
Les tins d’attinage
Ce sont les assises en bois de hauteur variée sur lesquelles va reposer le navire. Ils présentent
des risques de rupture
Certains phénomènes naturels peuvent avoir des conséquences importantes sur les installations
et être initiateurs d’accident sur le dock Bamusso.
Les effets du foudroiement sur une installation industrielle sont de plusieurs ordres :
Effets thermiques,
Montées en potentiel et amorçage,
Effets d’induction,
Effets électrodynamiques,
Effets électrochimiques,
Effets acoustiques
Ces effets peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves sur le personnel et sur les
installations.
Les vents violents peuvent entraîner la chute d’objets, de câbles et d’écroulement des objets.
De tels vents sont souvent assez forts pour entrainer des conséquences notables sur les
installations et sur les opérations au sein de l’installation. Un autre danger présenté par les vents
est qu’ils attisent les feux. Ainsi, un départ de feu peut très vite se transformer en véritable
incendie en présence de vent.
La méthodologie employée dans la présente étude se base sur les recommandations des textes
en vigueur et plus particulièrement des arrêtés et circulaires concernant les études des dangers
des installations dites « Seveso ». Elle est cependant simplifiée pour s’adapter au cas spécifique
des docks flottant de levage « non Seveso »
II.6. CHOIX DE LA METHODE D’ANALYSE
Il existe une pléthore de méthodes d’analyse des risques, dans la littérature, passant de l’analyse
préliminaire des risques (APR) à l’analyse des modes défaillances, de leurs effets et de leur
criticité (AMDEC), et bien évidemment la méthode HAZOP. Le choix de notre méthode
d’analyse des risques a porté sur la méthode APR. En effet, l’APR est souvent utilisée pour les
installations industrielles. Le but de l’APR consiste à identifier les entités dangereuses d’un
système, puis à regarder pour chacune d’elles comment elles pourraient générer un incident ou
un accident plus ou moins grave suite à une séquence d’événements dans des circonstances de
situations dangereuses. Ces situations dangereuses sont inhérentes aux tâches et opérations
réalisées par les employés. D’abord, il y’a eu l’identification des postes de travail et les
tâches (situations dangereuses). Ensuite, l’identification des sources de danger est
effectuée. Puis, il a été identifié un ou plusieurs évènements dangereux. Le recensement des
dommages susceptibles d’être générés a par la suite été fait, sans oublier l’évaluation de leur
gravité et de leur probabilité d’apparition.