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l’éducation civique et
la formation aux valeurs
Guide d’enseignement M-12
DONNÉES
ES DE CATALOGAGE AVANT PUBLICATION (ALBERTA EDUCATION)
Alberta. Alberta
rta Education.
Education
Au cœur de la question : l’éducation civique et la formation aux valeurs – Guide d’enseignement M-12
Version anglaise : The heart of the matter: Character and citizenship education in Alberta schools.
ISBN 0-7785-4280-7
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à la fois les femmes et les hommes. Ils sont utilisés uniquement dans le but d’alléger le texte et ne visent aucune
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Alberta Teachers’ Association J.-C. Couture
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Calgary R. C. S. S. D. No. 1 Patricia Makowski
Calgary School District No. 19 Kay Haslett
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Bernadette Provost
Edmonton Public Schools Sandy Forster
Elk Island Public Schools Regional Division No. 14 Rita Spain
The Society for Safe and Caring Schools and Communities Vicki Mather
University of Alberta George Richardson
Graphisme
Mitchkraft
kraft Michel Fortier
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲iv © Alberta Education, Canada, 2005
Table des matières
Chapitre 1 : Éducation civique et formation aux valeurs dans les écoles
de l’Alberta ....................................................................................... 1
Annexes................................................................................................................. 149
Éducation civique et
formation aux valeurs dans
les écoles de l’Alberta
Une façon d’atteindre ces objectifs est par l’intermédiaire de l’éducation civique et
de la formation aux valeurs. Ce concept est un effort délibéré pour cultiver la civi-
lité, les comportements éthiques, les capacités d’autogestion et les qualités person-
nelles que notre société valorise chez ses diplômés, les membres de la collectivité
et les employés. Elle représente un consensus sur certaines qualités ou valeurs de
base telles que le respect, la responsabilité, l’équité, l’empathie et la discipline per-
L’éducation civique et la formation aux valeurs est un concept inclusif ayant trait à
tous les aspects liés à la manière dont les communautés scolaires peuvent encoura-
ger le développement moral positif des élèves, du personnel et d’autres intervenants
du monde scolaire. Elle est étroitement liée à toutes les activités scolaires de l’élève
et s’intègre au programme d’études, aux principes directeurs régissant la discipline
et aux activités périscolaires ou parascolaires.
Toutes les écoles font en quelque sorte une éducation civique et une formation aux
valeurs, bien que ces efforts ne portent pas explicitement l’étiquette d’initiatives
civiques et morales. Par exemple, des programmes complets comme ceux de la
Society for Safe and Caring Schools and Communities, du Lions-Quest et du pro-
gramme Effective Behaviour Supports qui sont toutes des formes d’éducation ci-
vique et de formation aux valeurs.
Pour obtenir un aperçu des approches types qui favorisent l’éducation civique et la
formation aux valeurs, se reporter à l’annexe A.
En même temps, l’éducation des élèves contribue non seulement à leur épanouisse-
ment et à leurs aptitudes sur le plan personnel, mais également à notre capacité à
réaliser un potentiel social et économique en tant que province et en tant que peuple.
L’éducation civique et la formation aux valeurs contribuent au développement de
membres de la communauté consciencieux et de citoyens responsables.
Une éducation civique et une formation aux valeurs efficaces fournissent aux
communautés scolaires une compréhension et un cadre pour la pratique quotidienne
des valeurs fondamentales qui donneront activement forme à la future société.
sur l’atteinte de valeurs et de résultats clairs. Le rapport stipule que « les écoles,
les parents et les membres de la communauté jouent un rôle important dans le
façonnement et le renforcement des valeurs essentielles, ainsi que dans la prépa-
ration des élèves pour qu’ils soient des citoyens productifs et contributeurs. » (p. 51)
Il est important que les connaissances, les aptitudes, les attitudes et les valeurs
que les élèves doivent apprendre guident les décisions qui sont prises concernant
les initiatives en matière d’éducation civique et de formation aux valeurs. Quelles
connaissances devrait-on enseigner? Quelles aptitudes devrait-on développer?
Quelles perspectives devrait-on envisager? Quelles valeurs devrait-on défendre? En
d’autres termes, que signifie avoir une « bonne moralité »?
Conceptions de la moralité
Avoir une bonne moralité consiste à savoir ce qui est bien, à le ddééésirer
sirer et à le faire…
– Lickona, 1991, p. 51
Une grande partie du débat, à savoir si l’on doit ou non enseigner la morale et de
quelle façon on doit le faire, est liée à ce que le terme « moralité » signifie. La
moralité peut renvoyer :
L’une des questions les plus débattues à l’heure actuelle dans la formation aux
valeurs est de savoir s’il existe des valeurs ou des vertus universelles qui sont à
l’origine d’une bonne moralité. Au cours des dernières décennies, bon nombre
d’enseignants et d’écoles ne voulaient pas enseigner la formation aux valeurs, car,
selon eux, les valeurs sont toujours contextuelles et ne peuvent être enseignées
comme étant absolues. Bien que certaines personnes partagent encore cette opinion,
d’autres soutiennent qu’il y a effectivement des valeurs qui sont universelles en ce
sens que la plupart des gens dans les principales cultures mondiales conviendraient
que les valeurs sont importantes pour avoir une société positive et qui fonctionne.
Les écoles ou les conseils scolaires doivent déterminer leur propre échelle de
valeurs essentielles et s’entendre sur celle-ci.
Conceptions de la citoyenneté
La plupart des experts s’entendent sur le fait que le civisme requiert un certain
nombre de compétences, de croyances et d’actions interdépendantes. Osborne
relève cinq éléments qui composent la citoyenneté et qui influent sur les résultats
généralement présentés dans le programme scolaire. Ces éléments sont décrits dans
le tableau ci-après.4
Éléments de la citoyenneté
Respect Compétences
Conscience ou identité Connaissance
des droits et Valeurs intellectuelles
nationale de la politique
des devoirs générales
• Sentiment d’identité à • Connaissance des • Compréhension des • Compréhension des • Capacité de lire
titre de citoyen national institutions politiques, droits et des devoirs valeurs sociétales et d’écrire et
• Prise de conscience juridiques et sociales fondamentaux qui • Connaissances et compétences
de la multiplicité des de son propre pays se rattachent à compétences pour intellectuelles
identités au point de • Compréhension des la citoyenneté et y traiter des valeurs
vue régional, culturel, problèmes politiques et croire conflictuelles de
ethnique, religieux, de sociaux importants • Compréhension de manière acceptable
la classe sociale et du • Compétences et la façon de traiter les
sexe connaissances conflits et, si possible,
• Sentiment de nécessaires à une de les régler
citoyenneté mondiale participation politique
ou internationale efficace
Bien que les valeurs établies dans de nombreuses ressources traitant de formation
aux valeurs puissent être considérées essentielles au bien-être des personnes et de la
société, elles ne représentent pas des traits distinctifs ou exclusifs de la citoyenneté
dans une démocratie.
Étant donné que l’éducation civique est aux prises avec des méthodes d’enseigne-
ment qui doivent respecter la multiplicité des identités et des affiliations d’une
personne, et que la formation aux valeurs reconnaît l’importance des interactions
et des affiliations d’une personne dans les collectivités et la société, la distinction
entre l’éducation civique et la formation aux valeurs s’estompe davantage. On
reconnaît de plus en plus que l’éducation civique et la formation aux valeurs doit
aller au-delà de l’importance accordée aux traits moraux et aux attributs et examiner
la façon d’encourager l’esprit critique, la prise de décision et la participation à son
propre apprentissage ainsi qu’à celui de la société. L’accent est davantage mis sur
le développement moral et civique dans un contexte où les écoles constituent des
collectivités d’apprentissage. Bien que la recherche empirique sur les écoles en tant
que collectivités soit encore assez limitée, les résultats semblent indiquer qu’il existe
une vaste gamme d’avantages pour les élèves et les enseignants qui voient leurs
écoles dans cette optique.8
Notes en fin de chapitre
1. Alberta Education, 2004, p. iii.
2. Ibid, p. 2.
3. Shields et Ramsey, 1998.
4. Adapté de la source : Kenneth Osborne et coll., Citizenship Education: An
Introduction to Citizenship Education, The Centre for Canadian Studies at
Mount Allison University, 1999, www.mta.ca/faculty/arts/canadian_studies/
english/about/multimedia/citizenship/page_01.html (consulté le 1er décembre
2001), p. 1 et 2. Matériel préparé par About Canada Project au Centre for
Canadian Studies, Mount Allison. Reproduit avec autorisation.
5. Ibid.
6. Adapté de la source : Joel Westheimer, « Citizenship Education for a
Democratic Society », Teach Magazine (mars-avril 2003), p. 18-19. Reproduit
avec autorisation.
7. von Heyking, 1998.
8. Roberts, Hom et Battistich, 1995.
Une question essentielle doit se poser avant la mise en œuvre d’une quelconque
initiative morale et civique. « Comment pouvons-nous garantir que cette ini-
tiative reflète un engagement envers l’amélioration de la culture scolaire et
communautaire? » Les étapes importantes pour lancer l’éducation civique et la
formation aux valeurs dans le conseil scolaire ou dans l’école sont d’établir le motif,
d’en discuter et de le soutenir. Les enseignants, les administrateurs, les élèves et les
parents doivent travailler ensemble pour établir et explorer ces motifs, définir le but
commun recherché et élaborer un plan d’action qui favorise des changements et une
croissance durables pour tous les membres de la communauté.
Pour être valable, ce genre d’initiative doit être axée sur les besoins des élèves de
l’école et du conseil scolaire. Pour cette raison, l’éducation civique et la formation
aux valeurs peuvent paraître différentes d’un conseil scolaire à l’autre ou d’une
école à l’autre. Les initiatives les plus efficaces sont celles qui prennent racine dans
les écoles (ou qui sont « produites sur place », selon Michelle Borba) avec l’appui
du conseil scolaire. Elles ne sont pas préfabriquées, quoiqu’elles s’appuient souvent
sur des programmes déjà existants comme les programmes Toward a Safe and
Caring Curriculum de la Society for Safe and Caring Schools and Communities ou
sur ceux du Lions-Quest.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲10 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 2
Des exemples de questions dont il serait bon de tenir compte à ce stade du processus
peuvent inclure les éléments suivants :
• Quelles sont les valeurs fondamentales de l’esprit civique et moral pour une
école ou un conseil scolaire donné?
• Quels sont les résultats prévus pour une culture civique et morale?
• Quels sont les résultats précis prévus relativement aux élèves? Comment ces
résultats seront-ils mesurés?
• Quelles seront les stratégies mises en œuvre pour aider les élèves à atteindre les
résultats?
• Comment la mise en œuvre sera-t-elle mesurée?
• De quelle manière les résultats seront-ils partagés et avec qui?
• Quelles sont les bonnes sources de renseignements en matière d’éducation
civique et de formation aux valeurs?
Pour ce qui est des outils types servant à l’évaluation du climat scolaire, voir
l’annexe B. Se reporter éégalement au chapitre 5, pages 40-42, pour obtenir de plus
amples renseignements sur la vérification relative à la culture scolaire.
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Guide d’enseignement M-12
les processus et les méthodes utilisés, ils doivent créer une nouvelle communauté
autour de valeurs et d’objectifs partagés. Une analyse de la vérification culturelle
de l’école peut fournir une orientation possible pour les prochaines étapes. Cette
analyse peut également être élargie à l’échelle du conseil scolaire grâce à la
participation des élèves, du personnel, des parents et des membres de la com-
munauté de tout le territoire. Les forums animés sont des moyens efficaces de
travailler sur des problèmes précis déterminés lors de la vérification. Les forums
d’élèves et des membres du personnel, en tant que groupe séparé ou combiné, créent
des occasions d’acquérir des connaissances sur des problèmes importants et sur
des solutions possibles et de construire une communauté de personnes rassemblées
autour de valeurs et de principes fondamentaux communs.
Des exemples de questions dont il serait bon de tenir compte à ce stade du processus
peuvent inclure les éléments suivants :
• Comment recueillir des données sur nos besoins scolaires?
• Qui sont les intervenants majeurs dans notre communauté scolaire?
• Quels sont les problèmes majeurs qui touchent nos élèves et notre personnel?
• Quelles sont les interventions et les stratégies que nous pouvons utiliser pour
traiter ces problèmes et changer notre culture scolaire?
Des exemples de questions dont il serait bon de tenir compte à ce stade du processus
peuvent inclure les éléments suivants :
• Comment pourra-t-on développer et maintenir le leadership?
• Comment pourra-t-on encourager le nouveau leadership?
• Quel perfectionnement professionnel serait utile pour faire avancer l’initiative?
• Quelles occasions de perfectionnement professionnel seront nécessaires à
l’avenir?
4. Maintien du changement
Le maintien d’une culture morale et civique dans une école suppose un nombre de
composantes et d’interventions, parmi lesquelles on trouve les éléments suivants :
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲12 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 2
Leadership partagé – Grâce à des efforts continus pour repérer des leaders
parmi le personnel, les élèves et les parents, la vision est entretenue et élargie. Les
responsables du développement moral peuvent varier des personnes autrement
appelées leaders. Les élèves, les parents et le personnel qui sont les leaders peuvent
démontrer tranquillement les caractéristiques qui sont les comportements visés par
la communauté.
Les exemples de questions dont il serait bon de tenir compte à ce stade du processus
peuvent inclure les questions suivantes :
• L’équipe d’animation est-elle composée de personnes représentatives de la
démographie de l’école?
• Quelles sont les ressources qui peuvent améliorer la mise en œuvre?
• Quels sont les critères utilisés pour évaluer les ressources de l’école ou du
conseil scolaire?
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Guide d’enseignement M-12
Des exemples de questions dont il serait bon de tenir compte à ce stade du processus
peuvent inclure les éléments suivants :
• Quelles données peuvent être recueillies au commencement du projet et servir
de comparaison aux résultats ultérieurs (p. ex., présentations au bureau, retards
et présences)?
• Quels sont les outils pratiques qui peuvent être utilisés pour faciliter la collecte
de données?
• Qui effectuera la compilation et l’analyse des données?
• Comment les données seront-elles analysées et partagées?
• Quelle est l’approche la plus simple et la plus pratique et qui serait
suffisamment efficace?
Prochaines étapes
La recherche relative aux communautés d’apprentissage professionnelles four-
nissent des données utiles aux écoles et aux conseils scolaires qui entreprennent
des projets reliés à l’éducation civique et à la formation aux valeurs. L’évaluation
constante du processus sert de guide aux projets et aux efforts des participants, le
perfectionnement professionnel étant un élément-clé de cette évaluation.
Les projets d’éducation civique et de formation aux valeurs sont construits autour
d’une vision commune ainsi que d’une planification, d’un dialogue et d’un
engagement continus.
Les chapitres qui suivent traitent de manière plus approfondie des différents élé-
ments qui sont inclus dans l’exemple du cadre de travail présenté dans le présent
chapitre. Chaque section donne des renseignements et des exemples de stratégies
servant à aider les écoles et les conseils scolaires à comprendre les différentes
approches, à planifier une analyse et à améliorer la culture scolaire. Des moyens
précis d’intégration de l’éducation civique et de la formation aux valeurs dans
les matières et les activités parascolaires et périscolaires sont décrits. On présente
également des idées de partenariats dans la communauté et de soutien à la mise en
œuvre grâce à des ressources comme le perfectionnement professionnel. Le chapitre
12 offre des stratégies et des activités d’enseignement pratique utilisées pour
enseigner l’éducation civique et la formation aux valeurs en salle de classe.
Le présent document utilise l’expression « formation aux valeurs » non pas afin de
désigner une philosophie, une méthode ou un programme particulier, mais bien dans
le sens plus large de formation morale qui peut comprendre diverses approches.
Selon Williams, la formation aux valeurs « embrasse de nombreuses définitions
et de nombreuses interprétations de la notion de morale, y compris les définitions
portant sur la notion de bien et de mal et qui touchent les questions de « sollicitude »
(c.-à-d. le respect mutuel et l’entraide), de même que les questions d’éthique tradi-
tionnelle (c.-à-d. la justice et l’équité) » (2000, p. 33). La formation aux valeurs peut
également être liée à des sujets tels que le raisonnement moral, le développement
des aptitudes sociales, l’entraide collective, l’éducation sur la lutte contre l’intimi-
dation et le racisme, l’éducation sur la résolution de conflits et la prévention de la
violence.
Approches générales
La documentation met en valeur plusieurs approches théoriques différentes.
Howard, Berkowitz et Schaeffer ont déterminé trois approches générales à la
formation aux valeurs :
• l’approche traditionnelle;
• l’approche du développement cognitif;
• l’approche de l’entraide collective.1
Approche traditionnelle
L’approche traditionnelle porte en grande partie sur l’action et l’habitude comme
rouage essentiel. En utilisant un paradigme qui découle de la philosophie d’Aristote,
cette approche considère l’enseignement organisé et souvent direct comme une
Citoyen défenseur
Citoyen responsable Citoyen engagé
de la justice
Démarche • Vise à façonner le caractère et la • Élabore des stratégies d’actions • Met l’accent sur le travail collectif
pédagogique responsabilité personnelle. collectives. lié à la vie en société et à ses
• Met en valeur l’honnêteté, • Enseigne le fonctionnement problèmes.
l’intégrité, la discipline personnelle du gouvernement et d’autres • Prépare les élèves à contribuer
et le travail acharné. organismes. à une société meilleure grâce à
• Cultive la compassion. • Met l’accent sur l’importance de la l’analyse critique et en s’attaquant
planification et de la participation aux questions sociales et à
aux efforts d’orientation des l’injustice.
politiques scolaires ou pour venir • Ne fait pas d’emblée la promotion
en aide aux personnes dans le de l’activité caritative et du béné-
besoin. volat comme une fin en soi.
• Enseigne d’abord l’histoire
des mouvements sociaux et
les moyens de produire des
changements systémiques.
Sears et Hugues ont proposé un continuum similaire qui définit les approches de
l’éducation civique comme un mouvement du passif à l’actif.3 Amener la formation
aux valeurs à dépasser le modèle de transmission passive signifie une participation
active des élèves et de toute la communauté scolaire à la définition et à la création
de valeurs fondamentales qui leur sont chères. Les différences entre ces deux
approches sont illustrées dans le tableau suivant.4
Un profond examen de la recherche conclut que les quatre pratiques suivantes sont
les plus efficaces pour inciter au civisme :
• la participation, la discussion et la collaboration des élèves;
• l’encouragement à l’autonomie et à l’exercice de l’influence chez les élèves;
• l’entraînement aux aptitudes sociales;
• les comportements d’entraide et de service à la société.5
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Guide d’enseignement M-12
Dans les programmes d’études des écoles confessionnelles, les valeurs de l’Évangile
imprègnent les notions d’éthique, le programme d’études et la culture scolaire. Les
valeurs de l’Évangile incitent les élèves à être sensibles aux questions d’éthique et à
cultiver une « relation saine » avec eux-mêmes, avec autrui et avec le monde.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲20 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 3
Borba suggère les cinq étapes suivantes pour l’enseignement direct d’une valeur
particulière :
1. désigner un comportement;
2. désigner une valeur fondamentale;
3. désigner une habitude;
4. intégrer le tout;
5. observer.
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Guide d’enseignement M-12
Certaines écoles et conseils scolaires dotés d’un programme bien établi d’éducation
civique et de formation aux valeurs peuvent l’améliorer en adoptant un thème
annuel comme l’Année de la compassion ou l’Année du courage.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲22 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 3
Questions primordiales
Bien qu’il soit conseillé d’enseigner directement les valeurs fondamentales aux
élèves, il est important d’évaluer avec soin le type d’enseignement et le but visé, et,
de déterminer d’autres approches pouvant être utilisées pour compléter la pédagogie
directe. Kohn propose des questions-clés à examiner en choisissant des approches et
en élaborant des stratégies en éducation civique et en formation aux valeurs.6
• Où se situe la résolution des problèmes?
L’objectif est-il de « corriger l’élève » ou d’offrir une solution plus étendue?
Kohn suggère qu’il existe une tendance à trop simplifier les problèmes sociaux,
sans tenir compte des réalités politiques et économiques comme le chômage, le
racisme et autres injustices. Il soutient que le comportement et le caractère sont
le reflet du milieu qui nous entoure et que l’éducation civique et la formation
aux valeurs doivent commencer par une culture scolaire, plutôt que par des
efforts visant à changer les élèves.
• De quelle façon la nature humaine est-elle présentée?
L’éducation civique et la formation aux valeurs doivent, pour donner de bons
résultats, présenter une image positive de la nature humaine. Les enseignants
doivent miser sur les forces des élèves (ainsi que sur les forces de l’école),
plutôt que de s’appuyer sur un modèle négatif ayant pour but de les « corriger ».
• Quel est l’objectif principal?
Les enseignants doivent surmonter la tendance à idéaliser les valeurs du passé
et à vouloir « préserver certaines traditions », en aidant les élèves à devenir
des citoyens engagés et des membres de la collectivité dotés de principes et
capables de compassion.
• Quelles sont les valeurs qu’il faut choisir?
Dans la réalité, de nombreuses valeurs sont présentes dans les écoles et les
institutions sociales, et ce, peu importe que les enseignants choisissent de les
utiliser ou de les mettre en valeur. Kohn incite les enseignants à déterminer
quelles sont les valeurs présentes dans leurs écoles et les encourage à choisir
avec discernement celles qu’ils utiliseront.
• Quelle est la théorie d’apprentissage?
Cette dernière question essentielle incite les enseignants à se demander si les
stratégies pédagogiques utilisées s’insèrent dans une théorie d’apprentissage
globale. Les écoles doivent évaluer les moyens qu’elles doivent prendre afin
de vérifier et de renforcer les valeurs fondamentales qu’elles ont déterminées.
Kohn suggère que de nombreuses écoles tentent de « transmettre » ces valeurs
aux élèves par des exposés, des exercices de mémorisation, des récompenses
extrinsèques, et ce, même si une approche plus constructive est utilisée dans
toutes les autres matières. L’utilisation d’un système de récompenses ou autres
stratégies de renforcement peut aller à l’encontre du but recherché, car ces
méthodes peuvent faire obstacle au développement de la motivation intrinsèque
et de l’engagement.
Kohn encourage les enseignants à utiliser des processus d’apprentissage par l’action
qui amènent les élèves à « porter un regard critique et approfondi sur certains as-
pects de l’existence » (1997, p. 429) et à cultiver en retour un comportement éthique
par un engagement sincère et durable. Il souligne également que les programmes
les plus réussis sont ceux qui « préconisent un développement social et moral de
l’enfant issu d’un engagement à transformer la culture des écoles » (1997, p. 437).
(Voir le chapitre 5 portant sur les stratégies d’amélioration de la culture scolaire.)
Les questions de cette nature peuvent également être éclairées par quatre types de
pratiques conformes à l’éthique.
• Éthique de l’espoir – L’éducation civique et la formation aux valeurs alimen-
tées par le désir de faire des écoles des endroits meilleurs pour les élèves. Elle
doit être basée sur un intérêt et un optimisme touchant toutes sortes de questions
liées aux élèves et à la communauté scolaire.
• Éthique de l’entraide – Il serait facile de faire de la réalisation du projet
le point central de toute l’éducation civique et la formation aux valeurs.
Cependant, ce sont les personnes présentes – les élèves, les enseignants et autres
qui y participent – qui doivent avoir la priorité.
• Éthique de l’ouverture d’esprit – L’éducation civique et la formation aux
valeurs peuvent involontairement causer l’acceptation ou l’exclusion de certains
élèves au sein d’une école. Il est important que tous les intervenants participent
et soient tenus au courant.
• Éthique de la responsabilité – Alors que les professionnels et les enseignants
chercheurs ont pour but d’obtenir des actions fondées sur des principes, le
bien-être des élèves et le besoin de maintenir la collégialité doivent être pris en
compte en tout temps.
Ces quatre types de pratiques fondées sur l’éthique ont d’abord été élaborées par
Carson et coll. afin d’orienter les projets de recherche sur l’action. Il ne faut pas
oublier que les questions d’éthique sont complexes et que le milieu scolaire est lui
aussi complexe.7
Une lecture, un sondage ou une évaluation culturelle fondés sur une synthèse de
la documentation fournissent une série de questions afin d’aider les éducateurs à
harmoniser la culture scolaire et l’organisation avec les approches et les stratégies
relatives à l’éducation civique et à la formation aux valeurs.
Voir l’annexe B pour obtenir des outils types en vue d’une évaluation des cultures
scolaires.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲24 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 3
Effort de collaboration
La recherche démontre clairement que l’éducation civique et la formation aux
valeurs est efficace lorsqu’elle est intentionnelle, réfléchie et lorsqu’elle s’appuie sur
des décisions fondées sur l’école. Les projets d’éducation civique et de formation
aux valeurs les plus réussis sont caractérisés par des enseignants qui travaillent
de concert vers un objectif commun. Même si chaque enseignant ne compte
qu’une seule petite victoire dans sa propre classe, l’effort collectif donnera de
bien meilleurs résultats que si les différents enseignants travaillent isolément à des
objectifs différents.
Notes en fin de chapitre
1. Howard, Berkowitz et Schaeffer, 2004.
2. Adapté de la source : Joel Westheimer, « Citizenship Education for a
Democratic Society », Teach Magazine (mars-avril 2003), p. 18-19. Reproduit
avec autorisation.
3. Sears et Hughes, 1996; Sears, 1996.
4. Adapté du texte d’Yvonne Hébert, « A Research-based Focus on Literacy and
Citizenship Education Issues » (document présenté au Third International
Metropolis Conference, Israël, 29 novembre – 3 décembre 1998), Metropolis
Site International, 1998, www.international.metropolis.net/events/Israel/papers/
hebert.html (consulté le 15 août 2004). Reproduit avec autorisation.
5. Solomon, Watson et Battistich, 2001.
6. Kohn, 1997.
7. Carson et coll., 1989.
Une situation semblable persiste en éducation civique. Bien que certaines études
démontrent une amélioration dans les attitudes, les comportements et la participation
des élèves et fournissent des témoignages attestant un meilleur rendement des
élèves, elles sont rares les études qui établissent une corrélation directe entre les
initiatives d’éducation civique et l’apprentissage et le développement de l’élève. On
trouve encore moins d’études qui évaluent l’efficacité de ce type d’enseignement.
Planification de l’évaluation
Une évaluation réfléchie sert de guide à l’élaboration et à l’évaluation des résultats
des initiatives. Bien des stratégies peuvent être employées avant, pendant et après la
mise en œuvre des initiatives. Le Character Education Partnership (CEP) décrit le
cadre d’évaluation comme suit :
Un plan de travail en matière d’évaluation permet aux écoles d’établir des approches
d’évaluation qui servent à combler les besoins des élèves et à renforcer l’école
et la collectivité. Le tableau qui suit est un exemple tiré du Character Education
Partnership.1
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲28 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 4
• Évaluer les procédures de Évaluation du processus. Concevoir une liste • Le 1er novembre : concevoir la liste de contrôle.
mise en œuvre actuelles. de contrôle des éléments de programmation • Du 7 au 21 novembre : observer la salle de classe
devant être respectés dans toute l’école, et interroger les enseignants.
puis évaluer les procédures de mise en
œuvre actuelles au moyen d’entrevues et • Le 1er décembre : établir un rapport des résultats.
d’observations.
Outils d’évaluation
Un modèle expérimental véritable, constitué de deux ou de plusieurs groupes sem-
blables choisis de façon aléatoire (un groupe fait l’objet d’une intervention, tandis
que les autres n’en font pas), qui produit des résultats d’évaluation empiriques, mais
qui n’est généralement pas pratique ou adéquat pour des initiatives scolaires.
Recherche-action
Le professeur David Townsend de la University of Lethbridge, en Alberta, a mis au
point un processus de recherche-action très utilisé par les enseignants. Ce processus
en 12 étapes constitue une façon efficace :
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲30 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 4
7. Recueillir l’information
• Recueillir les données en vue de répondre à votre question de recherche.
• Étayer soigneusement les résultats.
• Se réunir régulièrement pour partager l’information.
8. Analyser et évaluer de façon continue
• Comparer les données recueillies avant et après l’intervention.
• Se servir des connaissances du groupe pour comprendre ce qui se produit et
se demander pourquoi cela se produit ainsi.
• Se recentrer, si nécessaire.
• Persévérer.
9. ÉÉvaluer les réalisations
• Penser à la pratique fondée sur des éléments probants.
• Utiliser toute l’information disponible pour déterminer ce qui a été
accompli, ce qui n’a pas réussi et pourquoi.
• S’assurer que les données recueillies corroborent vos conclusions.
10. Publier les résultats et les conclusions
• S’engager à formuler des conclusions à propos des effets de vos travaux.
• Partager les conclusions avec le groupe.
• Être prêt à distribuer votre rapport ailleurs que dans votre groupe, votre
école et votre conseil scolaire.
11. Célébrer
• Célébrer non seulement à la fin, mais à toutes les occasions appropriées.
• Prendre le temps de se détendre.
• Prendre le temps de consolider ses apprentissages et ses acquis avant de
commencer autre chose.
12. Prochaine démarche
• Fêter, se détendre et réfléchir. Recommencer le processus.
• Prendre le temps de consolider vos apprentissages et vos acquis avant de
commencer autre chose.
Des stratégies telles que des groupes de discussion, des entrevues, des sondages et
des questionnaires peuvent faire partie de l’évaluation des besoins.
Une fois que les besoins de l’école et de la collectivité auront été établis, une
orientation particulière sera définie en tenant compte des questions suivantes :
• Est-il possible d’aborder les problèmes dans le temps alloué?
• Le climat de l’école favorise-t-il cette orientation?
• Cette orientation servira-t-elle à l’école, au personnel et à la collectivité?
• Le fait d’aborder ce problème rehaussera-t-il le professionnalisme de la part du
personnel?
• Sera-t-il possible d’évaluer correctement une initiative liée à cette orientation?
• La documentation et les ressources offrant des renseignements généraux sur la
question sont-elles accessibles?
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲32 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 4
Les données sont recueillies à diverses fins au cours de diverses étapes du processus.
• Les données de base établissent l’ampleur du problème et clarifient la situation
existante. Elles fournissent des réponses à des questions telles que : « Quelle est
l’ampleur du problème? » et « Quelle est la situation actuelle? ». Les données
de base sont essentielles pour s’assurer que l’évaluation de l’initiative est bien
fondée sur des changements et des améliorations authentiques.
• Les données mesurent les répercussions de l’intervention en répondant à des
questions telles que : « Influençons-nous le cours des choses? » et « La situation
change-t-elle? ».
Évaluation du processus
Une évaluation du processus de mise en œuvre garantit que les évaluations sont
utiles. Les résultats peuvent varier selon la façon dont une initiative (ou un projet)
est mise en œuvre au sein des différentes salles de classe, écoles et conseils
scolaires, mais aussi selon la qualité de la mise en œuvre. Si l’initiative en matière
d’éducation civique et de formation aux valeurs d’une école n’est pas mise en œuvre
comme elle était prévue, alors l’évaluation de l’apprentissage, du comportement
et des faits et gestes des élèves ne s’inscrit plus dans aucun contexte. On ne peut
prétendre à la réussite ou à l’efficacité.
Les questions suivantes offrent des exemples à considérer lorsqu’il s’agit d’élaborer
des évaluations qui mettent l’accent sur le processus. L’équipe d’intervention devrait
discuter de ces questions avec les administrateurs et le personnel enseignant et, s’il
y a lieu, avec les membres du conseil scolaire, les parents et les élèves.
• Quels sont les objectifs visés par l’initiative en matière d’éducation civique et
de formation aux valeurs? Quels sont les questions ou les problèmes visés par
les objectifs?
• Qu’est-ce que l’école ou le conseil scolaire souhaite apprendre? Comment
l’école prévoit-elle utiliser l’information?
• Quelles sont les autres méthodes d’évaluation utilisées par l’école ou le conseil
scolaire? Ces méthodes semblent-elles en mesure de porter fruit?
Les résultats qui sont axés sur les connaissances ou le programme d’études peuvent
être évalués dans le cadre d’une évaluation continue des élèves dans des matières
telles que les études sociales, les sciences, la santé et préparation pour la vie et le
français. Les résultats qui ont trait au climat scolaire, aux aptitudes, aux attitudes et
aux comportements des élèves, et à des questions de discipline pourront nécessiter
des mesures précises pour la détermination de leur effet.
Une idée claire des procédures et des outils à utiliser facilitera l’élaboration d’un
plan sur la façon dont les données seront analysées et présentées aux partenaires
scolaires et communautaires.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲34 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 4
Analyse de document
données sur le rendement de l’élève dossiers d’autoévaluation
échantillons des travaux de l’élève registres des présences
fiches anecdotiques plans de leçons
fiches de comportement portfolios de l’élève
rapports d’activité résultats des essais effectués avant et
tests standardisés après la mise en œuvre de l’initiative
Observations
listes de contrôle fiches anecdotiques
sociogrammes rubriques d’évaluation
bandes vidéo photographies
Entrevues
élèves enseignants
administrateurs parents
spécialistes groupes de discussion
sondages questionnaires
Sondages et questionnaires
Les sondages et les questionnaires sont des outils permettant de recueillir des
données d’un grand nombre de personnes.7
Avantages Désavantages
Moyen efficace de recueillir de grandes quantités Ils ne constituent pas une bonne source de
de données. données quantitatives. Ils conviennent surtout pour
reconnaître les tendances et les thèmes.
Les personnes interrogées peuvent demeurer Ils n’ont pas la richesse des entrevues
anonymes. personnelles ou des observations directes.
Les barèmes de notation produisent des données Les questions ouvertes prennent du temps à
pouvant être présentées dans des tableaux ou des analyser.
diagrammes.
Ils sont utiles pour la collecte de données avant et Les questions doivent être rédigées clairement afin
après l’intervention. d’éviter qu’elles ne soient mal interprétées.
Entrevues
Les entrevues représentent des conversations dirigées entre participants et
chercheurs.9
Avantages Désavantages
Elles offrent une occasion d’avoir des conversa- Les entrevues et l’analyse des données peuvent
tions approfondies avec les participants. prendre plus de temps que prévu.
Elles peuvent fournir des renseignements riches Si l’entrevue est mal planifiée, il pourrait être
auxquels on ne s’attendait pas. difficile d’analyser les données.
Il est possible de clarifier les questions au besoin. Les personnes interrogées ne peuvent pas
demeurer anonymes.
Ils ont la possibilité de poser des questions Il est possible que l’intervieweur ait des préjugés.
supplémentaires.
Il s’agit d’une méthode utile pour les jeunes élèves Les données sont difficilement quantifiables.
ou pour ceux qui éprouvent de la difficulté à lire.
Conseils d’observation
Observer, regarder avec un objectif11 en tête peut être efficace, particulièrement
lorsque l’observation est combinée à d’autres méthodes de collecte de données12.
Avantages Désavantages
L’observation offre une vue d’ensemble. Il pourrait être difficile d’isoler des comportements
précis.
Elle est efficace dans la salle de classe et au De multiples observations augmentent la validité
terrain de jeu. des résultats.
Elle permet la consignation des comportements C’est une méthode qui exige beaucoup de temps
non verbaux. et de main-d’œuvre.
Elle augmente la sensibilité des chercheurs aux Elle peut s’avérer une distraction pour les
variables multiples. participants.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲36 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 4
Notes en fin de chapitre
1. Adapté de la source : Julea Posey et Matthew Davidson, Character Education
Evaluation Toolkit (Washington, DC: Character Education Partnership, 2002),
p. 41. Reproduit avec autorisation.
Jusqu’à quel point les initiatives en matière d’éducation civique et de formation aux
valeurs dépendent-elles de la culture scolaire? Comment peuvent-elles influencer et
modifier la culture scolaire? Pourquoi la culture est-elle importante?
Certains éducateurs affirment que les écoles dont la culture est saine « offrent »
déjà une éducation civique et une formation aux valeurs avec succès, même si
elles ne peuvent le déterminer explicitement en tant que tel.1 D’autres soutiennent
simplement que la culture scolaire est un élément nécessaire des initiatives en
matière d’amélioration scolaire de tout genre : « Les études démontrent que lorsque
la culture ne soutient pas et n’encourage pas la réforme, cette dernière ne se produit
pas… s’il n’existe pas une culture saine et forte en place, le reste n’a aucune
importance » (Peterson, 1998, p. 1). Les deux parties conviennent qu’un effort
fructueux pour changer ce qui se passe dans le milieu scolaire est directement lié à
la culture scolaire.
Il est important que les membres de la collectivité scolaire soient bien représentés
et participent aux activités d’évaluation parce que les réponses aux sondages varie-
ront selon les répondants. La recherche de nombreuses perspectives nous permet
d’obtenir de nombreux renseignements. Par exemple, les recherches concernant
l’intimidation et le harcèlement démontrent clairement que les adultes dans les
écoles ne sont pas témoins de la grande majorité de ces comportements adoptés par
les élèves. Pour obtenir un portrait plus juste du climat scolaire, il est essentiel de
recueillir les données des élèves.
Indicateurs
Élaborer des indicateurs peut être une autre stratégie utile à l’examen de la culture
scolaire. Les indicateurs décrivent une culture scolaire positive et peuvent être
utilisés pour évaluer les forces et les défis relevés au sein de la culture scolaire ac-
tuelle. Les élèves, les enseignants, les administrateurs, les parents et les membres de
la collectivité discutent d’une liste d’indicateurs, comme les valeurs essentielles, les
comportements et les actions qui ont de l’importance à leurs yeux et négocient leur
portée.
En évaluant la culture scolaire par rapport aux indicateurs, le personnel peut défi-
nir et planifier les directives et l’évaluation afin de mieux répondre aux besoins
des élèves, du personnel et de la collectivité. Les résultats portant sur l’école
bienveillante et sécuritaire gravitent autour de neuf éléments essentiels :
• un milieu bienveillant et respectueux;
• un milieu sécuritaire;
• des procédures disciplinaires efficaces;
• un accent mis sur l’enseignement et l’apprentissage;
• l’équité, la justice et la tolérance;
• l’utilisation de stratégies de soutien;
• la gestion du comportement et l’acquisition de compétences;
• le perfectionnement, les rôles et les responsabilités du personnel;
• les rapports positifs établis entre la collectivité et les écoles.
Le document intitulé : Supporting Safe, Secure and Caring Schools in Alberta (Alberta
Learning, 1999) étudie ces neuf éléments et présente un examen qui aide le personnel
à déterminer la situation actuelle dans leurs écoles. L’analyse de chaque facteur aide
le personnel à examiner les efforts qui ont été déployés. Comme pour les autres outils
d’évaluation de la culture scolaire, cet examen doit être réalisé par divers intervenants
du milieu scolaire pour produire des données exactes.
Un autre exemple d’indicateurs qui pourraient être utilisés aux fins d’évaluation sont
ceux liés à la Society for Safe and Caring Schools and Communities. Les Attributes
of a Safe and Caring School ont été élaborés à partir d’une série de discussions en
table ronde tenues à l’échelle de la province. Les attributs décrivent la façon dont
les membres d’une collectivité scolaire bienveillante et sécuritaire favorisent le
climat scolaire, soutiennent l’apprentissage et encouragent l’entraide collective.
Les attributs donnent des détails sur la façon dont les membres de la collectivité
scolaire :
• favorisent un climat bienveillant et sécuritaire;
• travaillent ensemble;
• fournissent des activités et des programmes;
• élaborent les lignes directrices afférentes au comportement;
• choisissent et distribuent des ressources.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲42 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 5
Bien que les modèles de résolution de problèmes varient, ils reposent tous sur un
processus de collaboration qui comprend les phases essentielles suivantes5 :
Surveillance et mise au point – surveiller ce qui a réussi et rectifier ce qui n’a pas
bien fonctionné dans le plan d’action.
Lorsque les directeurs et autres leaders scolaires élaborent des plans pour modifier
la culture scolaire, ils prennent en considération les principes suivants à la base d’un
leadership efficace.7
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲44 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 5
Souligner les réussites – Les leaders trouvent des moyens de reconnaître chaque
enseignant pour le rendement scolaire des élèves, les équipes d’enseignement qui
aident les élèves à atteindre leurs buts scolaires et l’ensemble du personnel qui
contribue à améliorer le rendement des élèves.
Demander des engagements – Une communauté scolaire qui établit les actions
et les comportements qu’elle valorise chez ses membres est plus susceptible de
créer une culture saine qu’une communauté qui souligne les échecs. Les dirigeants
d’école aident les groupes à voir au-delà des aspects négatifs qu’on rencontre
souvent, et à mettre plutôt l’accent sur des principes de vie positifs auxquels chacun
adhérera.
Il existe bon nombre de raisons pour lesquelles les élèves devraient participer de
façon valable à leurs écoles. En voici quelques-unes :
• Les élèves peuvent faire partie de la prévention des problèmes aussi bien que de
leur solution.
• Les élèves peuvent apprendre à s’attaquer aux vrais problèmes du monde et à
établir des relations avec les autres en participant aux activités de leadership
dans l’école.
• La participation à une communauté aide les élèves à faire preuve d’empathie et
de tolérance envers l’expression de points de vue divergents.
• Les élèves ont des idées pertinentes concernant la sécurité scolaire, le leadership
et la citoyenneté responsable.
• La participation des élèves crée un sentiment de prise en charge du bien-être de
la communauté scolaire.
• Les élèves remplis de confiance et bien intégrés présentent moins de problèmes
liés aux drogues, à l’alcool, aux troubles de l’alimentation et à la cigarette.
• La participation scolaire encourage les élèves à défendre leurs intérêts,
personnellement et collectivement.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲46 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 5
Dès que les élèves se rassemblent dans une école ou dans une classe, ils com-
mencent à former une communauté. Ils collaborent à des projets, passent du temps
ensemble à la récréation ou au cours du dîner et commencent à se faire une opinion
des autres à partir de leurs perceptions initiales et de leurs interactions continues.
La promotion d’une communauté bienveillante et solidaire est un processus continu
qui demande du temps, de l’énergie et du dévouement. Elle n’inclut pas seulement
le modelage quotidien des traits de caractère positifs et des comportements exem-
plaires, mais aussi un solide engagement à établir des relations profondes avec
les autres (autant dans la classe que dans la communauté scolaire en général), à
encourager le dialogue entre les parties intéressées (élèves, enseignants, personnel
de soutien, parents et membres du conseil) et à déployer des efforts sincères pour
écouter et comprendre les autres.
Lorsque les élèves font partie d’une classe stimulante et bienveillante où ils
sont respectés et sentent que leurs contributions sont appréciées et reconnues
quotidiennement, ils développent un sens des responsabilités envers le groupe et les
membres qui le composent. Des comportements positifs et des gestes respectueux
et bienveillants font graduellement partie de leur vie quotidienne et de leur
personnalité.
direct des aptitudes sociales appropriées, telles que penser avant d’agir, écouter,
établir et maintenir des amitiés, composer avec ses sentiments, accepter les
conséquences et faire face à la pression des pairs.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲48 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 5
dans les programmes d’études de la 7e à la 12e année. Elle comprend les lignes
directrices, les objectifs et des exemples de stratégies en vue d’améliorer les
aptitudes sociales dans cinq domaines : la croissance personnelle et l’établissement
d’objectifs, la santé et le bien-être, l’apparence et les manières, le comportement
éthique et la responsabilité. Une version PDF de cette ressource peut être téléchar-
gée à l’adresse <www.education.gov.ab.ca/safeschools/authorized_resources.asp>.
Notes en fin de chapitre
1. Yero, 2002.
2. Tiré de : Jon Saphier et Matthew King, « Good Seeds Grow in Strong
Cultures, » Educational Leadership 42, 6 (1985), p. 67. Publication autorisée.
L’Association for Supervision and Curriculum Development (ASCD) est une
communauté internationale d’éducateurs qui préconise l’adoption de saines
politiques et le partage des meilleures pratiques afin que chaque apprenant
réussisse. Pour en connaître davantage, visiter le site de l’ASCD à l’adresse
<www.ascd.org>.
3. Richardson, 1996.
4. Kouzes et Posner, 1995.
5. Adapté de la source : Caring and Respectful Schools: Toward SchoolPLUS–
Ensuring Student Well-Being and Educational Success (p. 12 et 79),
Saskatchewan Learning, Regina (Saskatchewan), 2004. Reproduit avec
permission
6. Fullan, 2002.
7. Adapté de la source : Rick DuFour et Becky Burnette, « Pull Out Negativity by
Its Roots », Journal of Staff Development 23, 3 (2002), www.nsdc.org/library/
publications/jsd/burnette233.cf (consulté le 9 novembre 2004). Extrait obtenu
publications/jsd/burnette233.cfm
avec la permission du National Staff Development Council, <www.nsdc.org>,
2005. Tous droits réservés.
Intégration de l’éducation
civique et de la formation
aux valeurs dans toutes
les matièr
matières
L’éducation civique et la formation aux valeurs n’est pas une matière qui doit être
enseignée séparément. Elle intègre plutôt des principes directeurs au programme
d’études en place et dans les expériences et interactions de tous les jours. L’on a
souvent décrit les études sociales comme le « berceau » traditionnel de l’éducation
civique. Pourtant, on assiste à une prise de conscience grandissante du rôle de
l’éducation civique dans les autres matières scolaires. De façon similaire, il existe
de nombreuses possibilités permettant de cibler les caractéristiques liées à la
moralité à l’intérieur des programmes d’études de l’Alberta, sans pour autant ajouter
de nouvelles ressources pédagogiques et sans changer l’horaire. L’éducation civique
et la formation aux valeurs est tissée dans tous les aspects de la vie scolaire, en
commençant par la façon dont les élèves et les membres du personnel se saluent, en
passant par la façon dont on discute de la littérature et des études sociales, jusqu’aux
attentes relatives à la conduite dans les sports.
Les programmes et ressources de la Society for Safe and Caring Schools and
Communities utilisent un cadre composé de cinq sujets pour intégrer l’éducation
civique et la formation aux valeurs dans toutes les matières. Voici les sujets en
question :
• Vivre respectueusement et former une salle de classe bienveillante et sécuritaire
(créer un climat positif en classe ainsi qu’une compréhension et un engagement
à l’égard du respect et de la responsabilité).
et des processus de base qui devraient servir de référence aux programmes d’études,
à l’enseignement et aux évaluations. Les grandes idées sont importantes et durables
et elles peuvent s’appliquer au-delà des limites d’une unité particulière. » (Wiggins
et McTighe, 2005, p. 338) [traduction].
Certains liens entre les sciences et les études sociales fournissent un contexte
fertile pour l’éducation civique et la formation aux valeurs. Plusieurs des valeurs et
attitudes déterminantes, indiquées pour le programme d’études sociales des élèves
de la maternelle à la 9e année, correspondent directement aux résultats attendus en
matière d’attitudes en sciences, au niveau scolaire correspondant. (Se reporter à la
section « Domaines de compatibilité et de similitude entre les programmes d’études
de sciences et d’études sociales » à la page suivante.)
À la suite de ce résumé, des exemples sont présentés sur la façon dont les pro-
grammes d’études de sciences et d’études sociales de l’Alberta peuvent être utilisés
au soutien de l’éducation civique et de la formation aux valeurs dans les niveaux
scolaires sélectionnés. Les exemples comprennent des « idées communes » aux
deux matières. Pour chaque niveau scolaire, les attitudes reliées aux sciences et les
valeurs et attitudes reliées aux études sociales sont présentées par une « idée com-
mune » qui regroupe les résultats et par des traits civiques et moraux qui évoquent
ce même thème. On peut effectuer cet amalgame à tous les niveaux scolaires et avec
plusieurs sujets, mais dans le cadre de la présente ressource pédagogique, seuls des
exemples pour un seul niveau scolaire dans chacun des trois premiers niveaux de
division seront offerts.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲54 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 6
« Idées communes »
Les organismes vivants améliorent la qualité de notre vie (à la maison, à l’école et dans la collectivité)
• Appréciation • Coopération • Confiance • Partage
• Tolérance • Résolution de problèmes • Persévérance • Curiosité
• Respect • Responsabilité • Engagement
L’élève pourra apprécier à leur juste valeur ses qualités et celles des autres :
• être conscient du fait qu’appartenir à des groupes et à des communautés enrichit l’identité d’une personne;
• se rendre compte des différents points de vue, langues, cultures et expériences présents dans ses groupes et dans ses
communautés;
• faire preuve de respect envers ses droits individuels et ceux des autres;
• reconnaître et respecter le fait que les besoins des autres peuvent être différents de ses propres besoins.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲56 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 6
4e année
Sujet de sciences A : Les déchets et notre environnement
« Idées communes »
Respect de l’environnement
• Appréciation • Engagement • Persévérance
• Responsabilité • Curiosité • Partage
• Respect • Confiance • Coopération
• Intérêt et préoccupation • Inventivité
L’élève fera preuve d’une compréhension et d’un discernement de la manière dont les éléments de la géographie physique,
le climat, la géologie et la paléontologie s’intègrent aux paysages et à l’environnement de l’Alberta.
Sujet d’études sociales 9.2 : Problématiques pour les Canadiens : les systèmes économiques au
Canada et aux États-Unis
« Idées communes »
L’exploration spatiale, une activité économique et politique
• Respect mutuel • Sensibilité • Esprit critique • Intendance
• Collaboration • Responsabilité • Curiosité • Appréciation
L’élève pourra :
• apprécier les valeurs qui sous-tendent la prise de décisions de nature économique au Canada et aux États-Unis.
• apprécier la relation entre le consumérisme et la qualité de la vie.
• apprécier les répercussions de la prise de décisions gouvernementales sur la qualité de la vie.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲58 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 6
Français
L’aptitude à se servir de la langue de manière efficace est liée aux capacités des
élèves à devenir des citoyens responsables, qui apportent une contribution et
qui sont en quête continue de savoir.3 Les cinq résultats généraux pour les élèves
fournissent tous des possibilités d’éducation civique et de formation aux valeurs en
créant des occasions pour les élèves :
• d’examiner les réflexions, les idées, les sentiments et les expériences;
• de comprendre des textes présentés verbalement, par écrit et au moyen d’autres
médias, et y répondre individuellement et de façon éclairée;
• d’ordonner des idées et de l’information;
• d’améliorer la clarté et le caractère artistique d’un texte;
• de respecter et d’appuyer les autres et de collaborer avec eux.
Tout en étant guidés pour découvrir différentes perspectives, avoir une pensée
critique, communiquer à l’aide de moyens variés et travailler ensemble, les élèves
acquièrent également des compétences en matière d’éducation civique et de
formation aux valeurs.
Mathématiques
La confiance, un engagement envers l’apprentissage continu, une attitude positive,
la persévérance, une disposition à prendre des risques et un esprit de curiosité
sont des caractéristiques que les mathématiques permettent de développer. Les
mathématiques, qui sont à la fois une science et un art, encouragent les élèves à être
conscients de la contribution des mathématiques à la civilisation et à la culture.4 Les
programmes de mathématiques pures et appliquées considèrent les mathématiques
comme une activité humaine ordinaire qui prend de l’importance dans une société
technologique en évolution.5 De nombreux enjeux liés à l’utilisation éthique des
sciences s’appliquent au domaine des mathématiques.
Éducation physique
Le développement de connaissances élémentaires pour voir à sa santé en se servant
d’activités physiques comme stratégie pour faire face à des difficultés et un cadre
pour s’exercer à travailler en collaboration avec les autres constituent des éléments
essentiels du programme d’éducation physique.6 Les interactions positives avec les
autres, la confiance en soi et l’établissement d’objectifs représentent des avantages
de l’éducation physique. Tous les résultats mentionnés précédemment sont liés au
développement du caractère de l’élève.
➲
59 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Études autochtones
Le programme d’études autochtones (Aboriginal Studies 10-20-30) est le cours
provincial par excellence qui convient à tous les élèves de l’Alberta. Il fournit un
cadre aux apprenants pour leur permettre d’approfondir leur compréhension des
diverses cultures autochtones qui existent dans leur région, au Canada et dans le
monde. Ce programme peut servir à accroître la sensibilisation, l’appréciation et la
compréhension à l’égard de l’histoire, de la culture et des contributions fertiles et de
longue date des peuples autochtones au sein de notre société.
Ce programme aide tous les élèves à comprendre qu’une société est formée de
personnes et que chaque personne est en partie responsable du mieux-être de la
société. Il leur permet d’être sensibles aux valeurs culturelles associées à leurs
propres croyances spirituelles et éthiques. Ce programme peut offrir aux élèves une
compréhension approfondie et élargie de l’apparence de l’esprit civique et moral
parmi les différentes cultures et entre les gens.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲60 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 6
Les cours du programme peuvent offrir aux élèves des occasions valables pour
explorer leurs valeurs personnelles, améliorer leurs aptitudes sociales et leur
capacité de communiquer et acquérir des habiletés pratiques nécessaires à tout
citoyen actif et responsable.
Beaux-arts
La musique, les arts visuels et l’art dramatique offrent des occasions uniques dans le
cadre de l’éducation civique et de la formation aux valeurs. Le programme d’études
en musique permet de sensibiliser les élèves à une diversité dans les genres de
musique, y compris la musique des nombreuses cultures représentées au Canada.9
• L’éducation artistique aborde la façon dont les gens expriment leurs sentiments
sous formes visuelles. Les arts se concentrent sur la condition humaine.
• Les arts sont également reconnus comme une expérience culturelle, un moyen
pour découvrir les différentes façons dont les gens partout dans le monde
expriment leurs valeurs et leurs idées par rapport à la beauté.
• L’art dramatique est à la fois une forme d’art et un véhicule pour développer le
respect et l’appréciation.
Les trois éléments des beaux-arts, soit la musique, les arts et l’art dramatique,
peuvent offrir des occasions pour mettre en place des formes de communication
divergentes, pour s’efforcer d’atteindre l’excellence et pour examiner la
signification de l’être humain.
Enseignement en français
Lorsque les parents francophones choisissent une éducation en français langue
première pour leurs enfants, ils choisissent d’exercer pleinement leurs droits à titre
de citoyens canadiens. Ce choix reflète leur statut de groupe linguistique officiel. En
reconnaissance de ce statut, les Francophones ont accès et contrôlent leurs propres
écoles. Ils sont ainsi en mesure de transmettre et de renforcer leurs valeurs et
engagements de base auprès des élèves et de paver la voie de leur réussite scolaire.
Les écoles francophones peuvent inculquer aux élèves un sentiment d’appartenance
à leur communauté à divers niveaux, allant de l’échelle locale à l’échelle mondiale.
Une éducation en français langue première, empreinte des caractéristiques de
fierté de son identité linguistique, d’une sensibilisation aux questions et aux
responsabilités politiques et sociales relatives à la langue de la minorité ainsi qu’au
respect pour la diversité, prépare les élèves à participer plus activement comme
citoyens au sein de la société canadienne.
➲
61 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Enseignement religieux
Le programme Born of Spirit, publié par la Conférence des évêques catholiques
du Canada, est le programme d’enseignement religieux de la maternelle à la 9e
année qu’utilisent les écoles catholiques de l’Alberta. Les résultats d’apprentissage
qui émanent de ce programme peuvent être exprimés dans toutes les matières du
programme d’études.
Les programmes utilisés pour les élèves de 10e et de 12e années sont Christ and
Culture et In Search of the Good respectivement. Les deux programmes sont publiés
par la Conférence des évêques catholiques du Canada. Le programme des élèves de
11e année, Alberta Youth Search for Meaning, a été élaboré au niveau local.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲62 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 6
Notes en fin de chapitre
1. Noddings, 2003.
2. Wiggins et McTighe, 2005.
3. Alberta Learning, 2000a.
4. Alberta Education, 1997, 1996.
5. Alberta Education, 1998.
6. Alberta Learning, 2000b.
7. Alberta Learning, 2002c.
8. Alberta Learning, 2002b.
9. Alberta Education, 1989.
Soyez aussi vigilant dans le choix de vos livres que dans celui des personnes
que vous fréquentez, car vos habitudes et votre caractère seront influencés
é
és
autant par l’un que par l’autre. [Traduction]
– Paxton Hood
Les écoles et/ou les conseils scolaires doivent élaborer leurs propres critères pour
choisir et évaluer les ressources en fonction des besoins de leurs élèves et des buts
de leur initiative en matière d’éducation civique et de formation aux valeurs.
L’utilisation d’une grille d’évaluation telle que celle présentée permet d’établir des
critères servant à décider si une ressource cadre avec la philosophie d’une initiative
d’éducation civique et de formation aux valeurs donnée. Cette grille est fondée sur
certains des principes élaborés par l’organisme Character Education Partnership.
Des grilles semblables peuvent être créées à partir de la philosophie de n’importe
quelle initiative d’école ou de conseil scolaire.
Intégration de l’éducation
civique et de la formation
aux valeurs dans les activités
périscolaires et parascolaires
Les écoles ont le potentiel d’être des endroits où la collectivité favorise et encourage
la culture de la morale et du civisme. Les activités périscolaires et parascolaires
agissent comme de précieux catalyseurs pour permettre aux écoles de créer ce sens
de la communauté. Elles donnent aux élèves la possibilité de faire l’expérience de
l’indépendance et de l’interdépendance – deux états essentiels à la vie collective et
démocratique.
Partage d’expériences
Il existe une vaste gamme d’activités périscolaires et parascolaires pour promouvoir
l’éducation civique et la formation aux valeurs. Des écoles et des conseils scolaires
offrent les expériences suivantes à titre d’exemples pour démontrer les activités
parascolaires qui ont été organisées pour appuyer et mettre en valeur une culture
positive de l’école.
Modèles d’excellence
« L’année dernière, nous avons invité les élèves à faire un remue-méninges au
sujet d’exemples de Canadiens, qui se sont démarqués en démontrant leur excel-
lence dans divers domaines. Aujourd’hui, nos salles de classe portent non seule-
ment un numéro, mais aussi le nom d’une personne… Il y a la salle Roberta Bon-
dar, la salle Pierre Trudeau, la salle Wayne Gretzky, la salle Bryan Adams et ainsi
de suite. Nous souhaitons que nos élèves soient entourés d’exemples d’excellence
qui les inspireront à devenir des membres actifs de la société. »
Buts inspirants
« Nous encourageons nos élèves à se fixer des buts, à choisir une direction et
ensuite à planifier la façon dont ils les atteindront. Deux fois par année, nous
invitons des conférenciers, soit des personnes qui se sont fixées des buts im-
portants et qui ont persévéré pour les atteindre, malgré une foule d’épreuves et
d’obstacles. Nous avons eu un alpiniste, un canoéiste de longue distance, un
astronaute et un survivant du cancer. Le récit de leurs expériences a été très inspi-
rant pour nos élèves, pour le personnel et pour les parents. »
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲70 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 8
Héros du jour
« Nous avons créé un mur de héros dans le hall d’entrée de l’école. Nous y
accrochons des plaques pour le rendement scolaire qui remontent à près de 40
ans. Nous y affichons également des prix semblables pour le civisme et les sports
afin que nos élèves comprennent notre longue tradition et des valeurs qui nous
sont chères.
Une partie du mur s’appelle aussi Héros du jour. Nous offrons des fiches aux
enseignants et aux élèves afin qu’ils puissent y inscrire le nom des personnes qui
ont contribué d’une façon spéciale à l’école ou à l’ensemble de la collectivité.
C’est une bonne façon de faire l’éloge du caractère! »
Ces réflexions démontrent que les élèves acquièrent une compréhension des
valeurs fondamentales et qu’ils constatent comment ces valeurs et ces traits de
caractère sont liés à leurs propres comportements et interactions avec les autres.
Par exemple :
Persévérance
J’ai fait preuve de persévérance le dernier jour de ma leçon de natation. Nous
avions formé des équipes pour une course. Nous étions au centre récréatif de Mill
Woods. Nous nagions dans la partie profonde de la piscine. Lorsque mon tour est
arrivé, j’ai nagé aussi vite que possible et au retour, j’étais vraiment fatigué, mais
je n’ai pas abandonné. Je ne voulais pas laisser tomber mon équipe. Alors, je n’ai
pas arrêté et j’ai réussi. – Élève de 4e année
Équité
J’ai été équitable quand je suis allé au parc. J’étais en train de m’amuser avec
mes amis aux balançoires. Je suis resté longtemps sur la balançoire. Les autres
enfants voulaient aussi se balancer. J’ai réfléchi et je me suis dit, « il y a déjà
longtemps que je suis là, en plus, il y a d’autres jeux dans le parc. » J’ai quitté la
balançoire et j’ai demandé à une petite fille si elle la voulait et elle l’a prise. J’ai
été juste parce que j’ai laissé quelqu’un avoir son tour sur la balançoire. Parfois
je suis équitable et parfois je ne le suis pas. – Élève de 4e année
Amitié
J’ai aidé mon amie quand elle était sur la barre basse et je l’ai aidée à descendre.
– Élève de 2e année
Le match de la vie
« Lorsqu’on est entraîneur d’une équipe, on finit par devenir important dans
la vie des élèves. Nous sommes avec eux de dix à quinze heures par semaine.
Chaque journée à côtoyer les élèves est une occasion de leur parler de la signi-
fication des valeurs et du civisme. En leur parlant du respect, nous leur apprenons
comment se comporter avec leurs adversaires, les arbitres et les spectateurs
durant un match. Lorsque l’occasion se présente, que ce soit à un match, à une
pratique ou à une réunion d’équipe, nous en profitons pour renforcer la notion de
valeurs et de civisme. Nous lisons des articles qui portent sur la façon de forger le
caractère et d’établir des objectifs ainsi que sur la responsabilité, et ensuite nous
en discutons avec les élèves. Les ressources intitulées : Value of the Game de Bill
Bradley et Coaching to Change Lives sont très utiles pour comprendre l’aspect
« mental » du jeu. Nous trouvons que les idées tirées de ces ressources aident
les élèves à améliorer leurs attitudes, à communiquer plus efficacement et à
contribuer à l’unité de l’équipe. En intégrant la formation aux valeurs dans notre
programme de sports d’équipe, les élèves ont l’occasion d’apprendre comment le
jeu peut les aider à devenir de meilleurs citoyens. »
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲72 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 8
Nous savons que ces efforts destinés à faciliter quelque peu une transition diffi-
cile sont appréciés. En retour, les nouveaux élèves et leurs familles organisent
une journée au cours de laquelle ils présentent à toute l’école quelques facettes
de leur culture, comme la danse, la nourriture, la musique et les vêtements. Tout
comme l’ensemble de la société s’enrichit et se diversifie lorsque des personnes
de partout dans le monde choisissent d’immigrer ici, nous sommes également
privilégiés de les accueillir dans notre collectivité francophone. »
Entraide collective
« Le programme d’études professionnelles et technologiques de notre école
a pris une nouvelle direction il y a trois ans, lorsque l’enseignant a demandé
aux élèves de construire une maison dans le cadre du projet d’un an. Grâce à
un emprunt garanti par l’association des entreprises locales, ils ont construit
la maison de toutes pièces sur un terrain vague qui appartenait à la ville. À la
fin de l’année, la maison a été vendue à une famille dans le besoin, au coût
des matériaux. Le produit de la vente a permis de payer la construction de la
prochaine maison pour l’année suivante. Il est vraiment incroyable de constater
le temps et l’énergie considérables que les élèves consacrent à un projet à
l’extérieur de la classe. Ils voient l’importance de leur contribution, et ce, bien
avant que la téléréalité ait utilisé cette même idée! »
Éloge de la lecture
« Chaque semaine, mes élèves de 4e année consacrent du temps à lire en
français aux enfants de la garderie qui se trouve dans notre école francophone.
Les tout-petits ont ainsi la chance de communiquer dans leur propre langue
avec d’autres membres de leur communauté. Mes élèves peuvent promouvoir la
littérature française et partager leurs talents devant un auditoire intéressé. Nous
attendions tous avec impatience ces rencontres spéciales. »
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲74 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 8
Partage et gratitude
« Chaque semaine dans notre école, une classe d’une année différente prononce
les prières du matin en cri et en anglais par intercom. » Cette activité permet
de créer un sentiment d’appartenance à la communauté scolaire, de renforcer
l’importance de la langue de chacun et de commencer la journée en remerciant
le Créateur. Grâce à ce simple rituel quotidien, les élèves apprennent le respect
pour la langue d’une personne, l’humilité devant le Créateur et le partage des
responsabilités dans les activités de l’ensemble de l’école. »
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲76 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 8
Leadership scolaire
« Dans notre école, nous encourageons le leadership. Selon nous, le leadership
ne consiste pas à diriger les élèves, mais plutôt à amener les élèves à diriger.
Il y a trois ans, nous avons décidé de prêcher par l’exemple et d’établir un
programme de leadership dans notre école. Nous l’avons offert aux élèves de
9e année qui s’intéressaient davantage à un rôle de leadership et qui voulaient
changer des choses à l’école.
Nous avons commencé par un petit groupe d’élèves très dynamiques et nous
avons vite constaté que ceux-ci voulaient non seulement changer des choses à
l’école, mais également dans leur collectivité, dans leur ville et ailleurs.
Trois ans plus tard, le petit groupe d’élèves enthousiastes qui avait été formé
initialement est devenu un groupe de leaders plus âgés et un groupe de leaders
plus jeunes. Ensemble, ils forment une équipe dynamique qui influence la vie des
élèves et des autres membres de notre communauté scolaire. »
Éloge de la collectivité
« Dans notre école élémentaire, nous utilisons les fêtes de l’Halloween et de la
Saint-Valentin pour organiser des activités d’apprentissage coopératif à caractère
moral et civique. Au lieu d’organiser des fêtes distinctes pour chaque classe, nous
réunissons de 12 à 16 élèves de différentes années. Chaque groupe est formé de
jeunes élèves et de plus âgés. Le personnel et les parents bénévoles organisent
une série de centres et les élèves se déplacent d’une activité à l’autre avec leur
groupe.
Chaque projet est organisé dans le cadre d’une célébration de prière liturgique.
L’entraide collective encourage des actions de la part des élèves qui préconisent
la responsabilité sociale, la solidarité humaine et l’intérêt commun. En d’autres
mots, les élèves contribuent non seulement aux dons d’argent et de biens pour les
démunis, mais, par leurs prières, ils portent une réflexion sur l’espérance, la paix
et la justice. Dans un contexte d’amour et d’entraide, les élèves pratiquent les
valeurs de la foi, de l’espérance et de l’amour de l’Évangile. »
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲78 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 8
Prières quotidiennes
« Dans une école confessionnelle, des prières sont récitées au début et à la fin
de la journée. Le langage de la prière est intégré à tous les évènements et à toutes
les facettes du programme éducatif de la journée d’école. »
Considération culturelle
Les activités périscolaires et parascolaires sont des moyens importants d’exprimer
et de renforcer la culture scolaire. Ces activités offrent de riches possibilités pour
instaurer des éléments de culture, tels que des artéfacts, des cérémonies, des tradi-
tions, des célébrations, des héros, des symboles, des éléments liés à la langue et des
récits. Les questions suivantes peuvent servir de guide à la planification d’activités
dans le but de promouvoir une culture civique et de formation aux valeurs.
• Quels traits et valeurs veut-on encourager et récompenser dans le cadre
d’activités parascolaires et périscolaires? Comment communiquera-t-on
et modélisera-t-on leur importance de façon à obtenir une compréhension
commune chez les élèves, les enseignants, les parents et la communauté?
• Quels sont les symboles utilisés pour représenter ce qui est valorisé et récompen-
sé dans la culture (des trophées, des certificats, des photos, des œuvres d’art)?
Comment ces symboles seront-ils présentés? Comment communiquera-t-on leur
importance?
• Qui sont les héros et en quoi leurs réussites sont-elles exceptionnelles?
Comment abordera-t-on ces héros dans le cadre des activités parascolaires et
périscolaires? Comment ces activités inciteront-elles les élèves, le personnel, les
parents et la communauté à perpétuer les qualités de ces héros ou à devenir eux-
mêmes des héros?
• Quelles sont les traditions, les cérémonies ou les autres évènements qui sont
célébrés? Comment transmet-on leur importance pour obtenir une compré-
hension commune? Comment ces évènements permettent-ils la promotion du
civisme et de la formation aux valeurs?
• Quelles histoires raconte-t-on pour illustrer, confirmer et valoriser les buts
du développement du civisme et de la formation aux valeurs? Qui raconte
les histoires? Existe-t-il des possibilités pour intégrer de nouvelles histoires à
l’histoire de l’école?
• Comment créera-t-on et présentera-t-on des occasions pour permettre aux élèves
de faire l’expérience de l’indépendance et de l’interdépendance?
• Comment cette activité élargira-t-elle les buts de l’école en matière de
développement du civisme et de la formation aux valeurs?
Notes en fin de chapitre
1. Uchida, Cetron et McKenzie, 1996.
Prévention de l’inti
l’intimidation,
éducation civique et formation
aux valeurs
pédagogique Towards a Safe and Caring Curriculum, mise au point par la Society
for Safe and Caring Schools and Communities (anciennement le projet Safe and
Caring Schools de l’Alberta Teachers’ Association), avait initialement été conçue à
titre de programme de prévention contre l’intimidation, mais a évolué pour devenir
un programme global de formation aux valeurs de cinq thèmes, dont la préven-
tion de l’intimidation constitue l’un des thèmes. Le processus Effective Behaviour
Supports, qui est actuellement utilisé dans de nombreuses écoles de l’Alberta (voir
l’annexe A-7), est également compatible avec une approche globale de prévention
de l’intimidation et de climat scolaire positif qui s’appuie sur les données.
La nature de l’intimidation
L’intimidation est une forme d’agression délibérée par laquelle une personne, ou un
groupe de personnes, se sent en droit d’exercer son pouvoir sur une autre personne.
Les gens utilisent souvent les expressions petites brutes, agresseurs et victimes
lorsqu’ils font référence aux élèves qui sont touchés par l’intimidation. Cependant,
ces étiquettes mettent l’accent sur les élèves, plutôt que sur les comportements,
et ne tiennent pas compte du fait que beaucoup de personnes peuvent adopter les
deux rôles, selon la situation ou le moment où ils se trouvent dans leur vie. Pour
ces raisons, nous emploierons dans ce chapitre les expressions élèves qui usent
d’intimidation et élèves qui ont subi de l’intimidation.
Les élèves peuvent user d’intimidation envers d’autres parce qu’ils ressentent un
fort besoin de domination, soit en général ou dans une certaine situation. Par consé-
quent, les élèves qui semblent renfermés, sensibles, réservés et anxieux risquent le
plus de subir de l’intimidation. Bien que les élèves qui subissent de l’intimidation
évitent habituellement les confrontations, les élèves qui usent d’intimidation voient
souvent de l’hostilité là où il n’y en a pas et croient que l’agressivité représente la
solution la plus adéquate à ce qu’ils perçoivent comme un conflit.2
Bien que l’intimidation se présente sous des formes très variables, il existe un
nombre de caractéristiques-clés qui permettent de déterminer si un comportement
donné constitue de l’intimidation ou non :
• une inégalité du pouvoir;
• l’intention de faire du tort;
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲82 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 9
Ce que nous savons c’est que les parents et les enseignants ne sont pas conscients
habituellement de l’ampleur que prend l’intimidation entre les enfants. Beaucoup
d’élèves qui ont usé d’intimidation ou qui l’ont subie font état du problème à leurs
enseignants ou à leurs parents (dans le cadre d’une étude, presque la moitié des
sujets ont déclaré l’avoir mentionné à des enseignants).5 Bon nombre d’élèves
minimisent ou cachent quand même les incidents liés à l’intimidation, souvent
par crainte de représailles, parce qu’ils sentent qu’ils doivent eux-mêmes régler
leurs problèmes ou que les adultes sont incapables de les protéger contre toute
intimidation future.6
Les comportements liés à l’intimidation se retrouvent dans tous les groupes d’âge.
Ils commencent parfois dès l’âge de deux ou trois ans et atteignent l’âge adulte.
Parmi les plus jeunes enfants, l’intimidation prend souvent la forme de poussées,
de bousculades, d’insultes, d’isolement social et de taquineries. Les adolescents
peuvent s’adonner à du harcèlement sexuel, à de la violence dans les fréquentations
et à des agressions de bande. La violence familiale, les agressions, la violence
à l’égard des aînés et l’intimidation en milieu de travail peuvent constituer des
comportements d’intimidation à l’âge adulte. Bien que les formes d’intimidation
changent avec l’âge, les questions de pouvoir et de contrôle demeurent les mêmes.
De façon similaire, la fréquence à laquelle les garçons et les filles sont touchés
par l’intimidation est à peu près la même, mais les types d’intimidation les plus
fréquents sont différents pour les deux groupes. Pour les garçons, il est plus
probable que l’intimidation sera directe et qu’elle prendra des formes physiques
comme donner des coups de pied, frapper, pousser, bousculer et menacer. Chez les
filles, il est plus probable que l’intimidation sera indirecte et qu’elle donnera lieu à
des gestes d’aliénation sociale, par exemple, faire circuler des rumeurs, mettre fin à
une amitié ou ignorer la personne.
un milieu scolaire de peur et d’hostilités qui a des répercussions négatives sur les
sentiments de tous les élèves et sur leurs apprentissages.
Idée fausse : Les élèves qui se font intimider doivent apprendre à se défendre.
Réalité : Cette idée fausse peut amener le monde à croire que le fait de faire face à
l’intimidation permet à l’élève de « renforcer son caractère », tout en décourageant
les adultes à aider efficacement les élèves qui dénoncent l’intimidation. En réalité,
lorsque les élèves dénoncent l’intimidation, c’est parce qu’ils ont généralement
tenté de résoudre le problème à leur façon, et ce, sans succès. Leurs plaintes ne sont
qu’un appel à l’aide.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲84 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 9
Observation de l’intimidation
L’intimidation est bel et bien un phénomène de groupe puisque 85 pour cent
des gestes d’intimidation ont lieu devant d’autres personnes. Lorsque les élèves
observent les comportements liés à l’intimidation, il arrive généralement plusieurs
choses :
• les comportements agressifs sont adoptés par quelqu’un qui semble avoir plus
d’influence;
• les pairs accordent plus d’attention positive à l’élève qui use d’intimidation qu’à
l’élève qui la subit;
• la présence des autres donne l’impression que plusieurs personnes sont
impliquées.
Par ailleurs, lorsque les témoins interviennent, ils réussissent souvent à faire cesser
l’intimidation.10 De plus, si la communauté scolaire accorde de l’importance aux
interventions actives dans des situations d’intimidation et qu’elle les encourage, il
est plus probable que les élèves remettront en cause les comportements d’intimida-
tion plutôt que de rester inactifs.11 En fournissant aux élèves les compétences et la
confiance pour intervenir dans des situations d’intimidation, les écoles font un pas
important pour mettre un terme aux comportements d’intimidation.
Examinons les éléments suivants pour élaborer une initiative de prévention contre
l’intimidation :
• la collecte des données;
• la participation des élèves;
• la participation des parents;
• la formulation d’un énoncé contre l’intimidation initié au conseil scolaire ou à
l’école;
• l’élaboration d’un plan de surveillance;
• l’élaboration d’un plan d’intervention;
• la participation des partenaires communautaires;
• le suivi des progrès.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲86 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 9
Demander aux élèves de se concentrer sur leur propre expérience et non sur ce
qu’on a pu leur raconter. Préciser la période étudiée, par exemple au cours de la
dernière semaine, du dernier mois ou du dernier semestre.
Examiner les questions connexes dans les questionnaires Outils d’évaluation à
l’annexe B.
• Fournir des plans de l’école aux élèves (de l’intérieur et de l’extérieur) et leur
demander d’indiquer les endroits où l’intimidation a lieu et les endroits où
ils se sentent en danger ou mal à l’aise. Les endroits indiqués par un certain
pourcentage d’élèves (p. ex., plus de la moitié) peuvent être considérés comme
des endroits à risque élevé.
• Pour les plus jeunes élèves, prendre des photographies de divers endroits à
l’intérieur de l’école et sur les terrains de celle-ci. Afficher sur un mur les
photographies à la hauteur des yeux. Insérer deux enveloppes sous chaque
photographie, l’une marquée d’un point vert (pour désigner les endroits où les
élèves se sentent en sécurité) et l’autre, d’un point rouge (pour désigner les
endroits où les élèves se sentent en danger ou mal à l’aise). Pour que les élèves
puissent exprimer leurs sentiments à l’égard de chaque endroit, leur demander
d’insérer un jeton dans l’enveloppe verte ou rouge. Les endroits désignés par
un point rouge ou comme « points chauds » par la plupart des élèves sont
probablement des endroits à risque élevé.
• Utiliser une liste de contrôle semblable à celle qui suit pour aider les membres
du personnel à reconnaître leurs réactions face à des situations d’intimidation.13
Examinons les stratégies types suivantes visant à faire participer les parents :
• Sonder les parents concernant leurs préoccupations à l’égard des problèmes
d’intimidation et leurs idées en matière d’initiatives de prévention contre
l’intimidation.
• Encourager les conseils scolaires à participer à des comités de planification
visant à établir des initiatives de prévention contre l’intimidation.
• Fournir des ressources aux parents pour les aider à reconnaître et à prévenir
l’intimidation (p. ex., un feuillet de documentation ou de conseils).
Voir l’annexe G-1 – Conseils aux parents pour la prévention contre l’intimidation
pour obtenir un exemple de document à distribuer aux parents.
Examinons les stratégies types suivantes visant à faire participer les élèves.
• Inclure les élèves dans le cadre d’un groupe de travail sur la prévention de
l’intimidation. La participation des élèves à un groupe de travail contribue à
assurer l’efficacité et la pertinence du plan de l’école pour les élèves.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲88 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 9
• Mettre sur pied un comité d’élèves pour prévenir l’intimidation. Une coordi-
nation peut s’installer entre ce comité et les autres groupes d’élèves existants
(p. ex., le conseil étudiant) pour organiser et parrainer les activités scolaires qui
suscitent un climat scolaire positif.
• Inviter les élèves à prendre la parole lors de réunions de parents et d’assemblées
scolaires. Les élèves pourraient aborder des sujets tels que, pourquoi, selon eux,
la prévention de l’intimidation est importante, de quelle façon ils peuvent aider
à maintenir un milieu scolaire exempt d’intimidation, ou ce qu’ils ont appris par
l’intermédiaire des activités en classe.
• Organiser des évènements à l’échelle de l’école sur la prévention de l’intimi-
dation. Ces évènements peuvent être des occasions :
− d’inviter des conférenciers locaux à venir entretenir les élèves sur l’impor-
tance du respect, de l’action sociale et de la prévention de l’intimidation;
− d’organiser des ateliers pour des groupes d’élèves de différents niveaux sco-
laires portant sur des questions telles que « qu’est-ce que l’intimidation? »,
« s’aider soi-même dans des situations d’intimidation » et « prendre la dé-
fense des autres »;
− de participer à des jeux de simulation et à des jeux de collaboration afin de
mettre en pratique les compétences et les concepts en matière de prévention
de l’intimidation;
− de présenter de nouveaux programmes d’aide ou de médiation par les pairs
ou de reconnaître les programmes en place.
Faire participer les élèves à la planification de ces évènements. Leurs contri-
butions permettront une diffusion pertinente du message auprès des autres
élèves.
• Accorder aux élèves plus âgés un rôle prépondérant dans la présentation du plan
scolaire aux classes d’élèves plus jeunes.
• Chercher des occasions d’incorporer les activités en cours regroupant divers
groupes d’âge. Elles permettent aux élèves de nouer des relations positives
en dehors du groupe de pairs de leur salle de classe, ce qui peut contribuer à
diminuer les incidents d’intimidation. Elles constituent également, pour les
élèves plus âgés, des occasions propices de servir d’exemples dans des échanges
d’entraide et respectueux.
Examinons les stratégies types suivantes qui visent à réduire les incidents
d’intimidation grâce à la surveillance des adultes.
• Exercer une surveillance étroite aux « points chauds » ou aux endroits où
l’intimidation est la plus fréquente (qui auront été définis à l’aide des stratégies
à la page 86).
• Enseigner aux élèves des jeux appropriés et intéressants et d’autres activités
physiques auxquels ils peuvent participer lors de la récréation ou durant l’heure
du repas.
• Envisager des changements d’horaire qui permettront de réduire le nombre
d’élèves dans les couloirs peu importe l’heure. Les couloirs bondés sont un
endroit privilégié pour l’intimidation.
• Lorsque l’apprentissage coopératif est intégré à l’enseignement en salle de
classe, il faut s’assurer que les élèves ont la possibilité d’apprendre et de mettre
en pratique les nouvelles compétences qui feront de l’apprentissage coopératif
une expérience positive pour tous les élèves et qu’ils ont le soutien requis pour
le faire.
• Créer un club de leadership pour former des chefs de terrains de jeu volontaires
afin d’aider les jeunes enfants à participer aux jeux de groupe (p. ex., gestion de
l’équipement et arbitrage).
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲90 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 9
Examinons les stratégies types suivantes visant à faire participer les partenaires
communautaires.
• Sonder les centres communautaires locaux concernant leurs préoccupations
face aux problèmes d’intimidation et leurs idées en matière d’initiatives de
prévention contre l’intimidation.
• Inviter des représentants de la collectivité à se joindre à un comité de
planification en vue d’établir des initiatives de prévention contre l’intimidation.
• Organiser une réunion communautaire pour discuter des problèmes d’intimi-
dation et de l’initiative de prévention proposée.
• Inviter, à titre de conférenciers invités, des professionnels comme des
travailleurs sociaux, des conseillers ou des policiers dans la salle de classe ou
lors d’évènements scolaires.
Appui à l’initiative
Examinons les stratégies types suivantes visant à appuyer et à soutenir les efforts de
prévention contre l’intimidation.
• Discuter des avantages associés à des initiatives de prévention contre
l’intimidation semblables à ceux énumérés ci-après :
− une occasion de clarifier et de confirmer les pratiques en place;
− une réduction du niveau des comportements d’intimidation;
− une amélioration de la discipline à l’école;
− un effort coordonné pour traiter de l’enseignement des habiletés en relations
interpersonnelles;
− un soutien aux élèves qui sont le plus à risque de subir de l’intimidation;
− l’identification des élèves qui sont des meneurs et qui acceptent d’intervenir
lorsque les autres subissent de l’intimidation.
• Procéder à une mise au point avec le personnel au début de chaque année
scolaire ou de chaque semestre pour discuter « où nous en sommes relativement
au plan ». À cette étape, s’assurer que tous les nouveaux membres du personnel
connaissent les politiques et les initiatives de prévention contre l’intimidation de
l’école ou du conseil scolaire.
• S’assurer que les élèves, enseignants et parents reçoivent tous la même infor-
mation sur l’intimidation et les interventions possibles. Ceci assurera que
chacun utilise un même langage et renforce les mêmes stratégies.
• S’assurer que le plan de prévention contre l’intimidation fait partie des dis-
cussions de l’école ou de la salle de classe touchant les attentes à l’égard du
comportement des élèves.
• Inclure le plan à l’ordre du jour de la réunion du conseil d’école du début
d’année ou l’insérer dans le bulletin d’information de l’école. Encourager le
dialogue continu des parents sur la question. Partager les données relatives à
l’ampleur du phénomène d’intimidation à l’école et fournir des mises à jour
périodiques des résultats des interventions qui ont eu lieu pendant l’année.
• Fournir de l’information sur l’intimidation dans chaque numéro du bulletin de
l’école et consacrer un numéro du bulletin d’information pour présenter le plan
de l’école. Inclure dans le bulletin d’information les rédactions, les dessins
animés et les œuvres d’art des élèves afin de promouvoir la prévention de
l’intimidation.
• Fournir aux parents de tous les enfants qui commencent la maternelle ou qui
viennent d’une autre école de l’information sur les efforts de prévention de
l’intimidation de l’école.
• Ajouter à la bibliothèque de l’école des livres et des vidéos sur la prévention
de l’intimidation et les exposer pour encourager les parents, les élèves et le
personnel à emprunter ces documents.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲92 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 9
Suivi de l’initiative
• Effectuer le suivi du nombre de rapports d’intimidation reçus au bureau. Ce
nombre a-t-il augmenté ou diminué au cours du dernier mois? Au cours des
six derniers mois? Au cours de la dernière année? Au début, il faut s’attendre
à une augmentation du nombre d’incidents d’intimidation qui sont signalés à
cause d’une plus grande sensibilisation envers ce problème. Il ne faut pas voir
une telle augmentation comme un échec. Il faut plutôt tenter d’examiner le type
d’incident qui est signalé pour ensuite effectuer un suivi afin de voir si un plus
grand nombre d’élèves reçoivent de l’aide.
• Mener des sondages sur l’intimidation périodiquement (p. ex., une fois
par année). Afin d’avoir une meilleure idée de la fréquence du phénomène
d’intimidation, il faut mener les sondages à la même période où ils ont été
menés la première année.
• Rassembler les élèves pour tenir des discussions en petits groupes. Utiliser des
groupes d’élèves de différents niveaux scolaires pour discuter de l’intimidation,
et ce, comme moyen d’évaluer comment les élèves y font face. Rendre compte
des résultats au personnel et aux parents.
• Effectuer un suivi des rapports et recenser les préoccupations des parents. Cela
permettra d’évaluer si le nombre ou le type de comportements d’intimidation
évolue. Présenter les conclusions au personnel et aux parents.
• Discuter régulièrement d’intimidation lors des réunions du personnel. Les
questions suivantes peuvent servir de guide pour lancer la discussion :
− Quelles sont les parties du plan qui réussissent le mieux?
− Que faudrait-il modifier?
− Quels sont les facteurs qui motivent les gens?
− Y a-t-il une différence notoire dans les relations entre les élèves?
− Les perceptions du personnel, des élèves et des parents au sujet de
l’intimidation ont-elles changé?
− Faudrait-il offrir d’autres possibilités de formation pour renforcer la
compréhension des membres du personnel ou leurs compétences?
− Faudrait-il offrir d’autres possibilités de renforcer la compréhension des
Réaction à l’intimidation
Chaque fois que l’on prend connaissance ou que l’on soupçonne des incidents
d’intimidation, l’intervention efficace et constante des adultes est primordiale afin
de venir en aide aux élèves de manière individuelle, afin de réduire les risques
d’incidents d’intimidation supplémentaires et afin de maintenir une culture scolaire
bienveillante et sécuritaire. Les enseignants et autres adultes concernés doivent
proposer une définition commune de l’intimidation qui tient compte des divers
types d’intimidation et degrés de comportement d’intimidation. Pour réagir aux
incidents d’intimidation, ils doivent aussi établir des lignes directrices qui appuient
les élèves concernés et qui indiquent clairement que toute forme d’intimidation est
inacceptable.
Au moment où les conseils scolaires et les écoles établissent leurs propres lignes
directrices ou étapes pour intervenir lorsqu’un élève a subi de l’intimidation, elles
pourraient également envisager les points suivants :
• reconnaître l’incident et les sentiments de l’élève;
• recueillir l’information sur ce qui s’est passé et prendre note des personnes
impliquées;
• garantir à l’élève qu’il y aura des conséquences pour l’élève qui a usé
d’intimidation;
• aider l’élève à élaborer un plan de prévention contre toute forme d’intimidation
future;
• entrer en communication avec les parents de l’élève relativement à l’incident et
au plan établi par l’école pour intervenir en cas d’incidents d’intimidation;
• assurer un suivi auprès de l’élève afin de déterminer le succès du plan, les senti-
ments de l’élève et le risque que d’autres incidents d’intimidation se produisent;
• effectuer le suivi de l’incident à l’aide d’un formulaire ou d’une autre méthode.
Dans les cas d’incidents d’intimidation graves ou chroniques, des étapes supplé-
mentaires et des stratégies comme celles qui suivent pourraient être nécessaires :
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲94 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 9
Interventions de socialisation
Le recours à des interventions de socialisation constitue l’une des façons de réagir
aux comportements d’intimidation. Une intervention de socialisation est une
activité structurée, dirigée par un adulte, qui demande à l’élève de penser à ses
comportements et aux répercussions de ceux-ci sur les autres. Idéalement, une
intervention de socialisation exige des interactions sociales positives avec les autres.
Elle offre à l’élève l’occasion :
• de réparer les torts qu’il a causés;
• de se réconcilier avec l’élève qu’il a intimidé;
• d’apprendre et de mettre en pratique des comportements à caractère social;
• de contribuer de façon positive au climat scolaire.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲96 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 9
Signalement de l’intimidation
Selon les circonstances, il pourrait être nécessaire de signaler un incident
d’intimidation ou d’en aviser l’un des intervenants suivants :
• le conseiller de l’école;
• les services de soutien du conseil scolaire, y compris d’autres membres du
personnel comme des employés de liaison avec la famille, des psychologues et
des consultants en matière de comportement;
• les services à l’enfance de l’Alberta;
• le service de police.
Lorsque l’on s’interroge à savoir si l’on doit ou non informer le service de police
et le mêler à cette affaire, il est important de penser au rôle que les policiers
pourraient jouer pour appuyer la réponse globale de l’école ou du conseil scolaire
à un incident d’intimidation. Beaucoup d’écoles travaillent en étroite collaboration
avec l’agent de liaison avec les écoles ou avec les agents des services de police
communautaires. Dans cette situation, consulter l’agent pour déterminer quel rôle il
pourrait jouer en réponse à de graves incidents d’intimidation. Peut-être pourrait-il
venir à l’école rencontrer des élèves ayant subi de l’intimidation ou des élèves ayant
usé d’intimidation. L’agent pourrait parler aux élèves qui ont subi de l’intimidation
de stratégies leur permettant de faire face à de telles situations. L’agent pourrait
également discuter de la gravité du phénomène d’intimidation avec l’élève ayant usé
d’intimidation.
➲
97 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲98 © Alberta Education, Canada, 2005
Chapitre 9
Notes en fin de chapitre
1. L’information présentée dans ce chapitre a été adaptée en grande partie du
document Focus on Bullying: A Prevention Program for Elementary School
Communities (Victoria, BC: British Columbia Ministry of Education and
Ministry of Attorney General, 1998). © Province of British Columbia. All rights
reserved. Reprinted with permission of the Province of British Columbia, www.
ipp.gov.bc.ca
2. Fried et Fried, 1996.
3. O’Connel et coll., 1997; Olweus, 1999; Smith, 1999.
4. Stephenson et Smith, 1989; Ziegler et Rosenstein-Manner, 1991.
5. Craig et Pepler, 2000.
6. Garfalo, Siegel et Laub, 1987.
7. Fried et Fried, 1996.
8. Pepler et Craig, 1997.
9. Pepler, 1997.
10. Craig et Pepler, 1997.
11. Smith et Sharp, 1994.
12. Garrity et coll., 1994.
Parti
articipat
cipation
cipation des parents
à l’éducation civique et à
la formation aux valeurs
Dans les écoles et les programmes confessionnels, l’imitation des croyances reli-
gieuses des parents fait partie intégrante de l’éducation des enfants. Les enfants
apprennent mieux par des exemples parentaux quotidiens et leur imitation.
Une communauté d’apprentissage scolaire regroupe des éducateurs, des élèves, des
parents et des partenaires communautaires qui travaillent ensemble à l’améliora-
tion de l’école et des possibilités d’apprentissage des élèves. La recherche indique
qu’une approche organisée des partenariats scolaires, familiaux et communautaires
accompagnée d’activités aidant l’apprentissage scolaire, améliore les écoles, renfor-
ce les familles, revigore le soutien offert par la collectivité et augmente la réussite
des élèves.1
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101 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
tissage, en vue de créer une collectivité bienveillante qui soutient et renforce l’édu-
cation civique et la formation aux valeurs.
Lisez chacun des énoncés et déterminez si, dans votre conseil scolaire, votre école ou votre classe,
l’énoncé est considéré comme un « feu vert », un « feu jaune » ou un « feu rouge ».
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103 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Communication
• Utilisez les communications de la classe et de l’école, comme les bulletins, pour
promouvoir et soutenir les activités.
• Énoncez de façon explicite les attentes élevées en ce qui a trait à la participation
parentale. Lancez une invitation permanente et cordiale afin de partager les res-
sources et les aptitudes, prenez part aux présentations ou participez aux activités
spéciales de la classe. Lorsque vous planifiez des activités pour les parents, fixez
la date et l’heure à un moment où la majorité d’entre eux pourront y assister.
Pensez à offrir des services de garde d’enfants de sorte que toutes les familles
puissent participer.
• Rendez l’apprentissage transparent. Faites des exercices préparatoires dans la
classe ou l’école à l’intention des parents qui indiquent comment les élèves
apprennent la moralité et le civisme au moyen de tous les aspects des activités
régulières et parascolaires.
Bénévolat
• Ciblez les évènements scolaires ou communautaires ayant lieu au cours de
l’année auxquels les parents pourraient participer.
• Servez-vous des initiatives en matière d’éducation civique ou de formation aux
valeurs comme une occasion pour inviter les parents à participer à des sorties
éducatives ou à des évènements dans les classes ou dans l’école à titre de
conférenciers invités ou de spectateurs dans un but précis.
• Suggérez aux parents diverses façons d’apporter leur contribution, comme
l’organisation de corvées pour aider à la publication de livres créés par les
élèves, ou encore des formes d’aide en classe ou de travail à partir de la maison.
• Songez à faire participer les sœurs et les frères plus âgés ou les familles élargies
à certains évènements.
Apprentissage à la maison
• Partagez l’information relative au programme d’études. Expliquez les stratégies
pédagogiques importantes utilisées dans l’éducation civique et la formation aux
valeurs et expliquez comment l’apprentissage est évalué et consigné.
• Indiquez les attentes de la classe et de l’école concernant le comportement
au moyen d’une communication claire et positive. Encouragez les parents à
renforcer des attentes semblables à la maison.
• Incitez les parents à avoir des discussions régulières à la maison concernant
l’éducation civique et la formation aux valeurs. Élaborez des activités dans
lesquelles les parents participent à l’apprentissage de leurs enfants, telles que
l’entrevue des membres de la famille portant sur les attitudes, les expériences ou
les pratiques ou le suivi des comportements positifs.
Prise de décision
• Prenez des mesures de sorte que les partenariats fassent partie du conseil
d’école et soient axés sur la participation parentale à l’appui des objectifs
d’amélioration de l’école, y compris l’éducation civique et la formation aux
valeurs.
• Utilisez les réunions centrées sur les partenariats afin d’améliorer la culture
scolaire. Mettez sur pied une communauté de parents qui participent à la
responsabilité collective de l’apprentissage scolaire, la défendent et l’assument.
• Concevez des occasions d’apprentissage interactif, comme les forums à
l’intention des parents dans le but de créer une vision commune, de discuter de
leurs espoirs en ce qui a trait à tous les élèves et d’établir de nouvelles façons de
penser à l’apprentissage scolaire.
• Enrôlez les parents à titre de leaders de l’éducation civique et de la formation
aux valeurs en leur demandant de se joindre aux conversations et aux équipes
de recherche scolaire, d’influencer les autres parents à participer, de défendre
les programmes scolaires, d’aider à développer des ressources et de fournir des
données pour la planification, la mise en œuvre et l’évaluation.
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105 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Prise de mesures
Pour que ce type de participation soit réalisable, on doit d’abord s’engager à éla-
borer un plan d’action qui soutient l’éducation civique et la formation aux valeurs.
Ce processus de planification peut être lié au conseil d’école et peut comprendre
des enseignants, des administrateurs, des parents et des partenaires communautaires
comme membres. Guidée par des objectifs axés sur la promotion du succès scolaire
qui sont intégrés au plan triennal de l’école, l’équipe élabore des plans annuels
visant la participation familiale et communautaire, met en œuvre et évalue les
activités et regroupe toutes les activités liées aux parents qui ont lieu dans une école
ou un conseil scolaire en un partenariat global.
Les plans scolaires annuels pourraient prendre en compte les six types de partici-
pation, tels qu’ils sont indiqués par Epstein, dans son livre intitulé : School, Family,
and Community Partnership: Your Handbook for Action (2002). En mettant en
œuvre des activités qui relient l’éducation civique et la formation aux valeurs aux
six types de participation, les écoles aident les parents à participer à l’école et à la
maison de diverses façons, ce qui permet de répondre aux besoins des élèves et aux
horaires familiaux. Les commentaires des participants aident les écoles à relever les
défis et à améliorer les plans, les activités et les programmes, de sorte que toutes les
familles puissent être des partenaires productifs au succès scolaire de leurs enfants.
Lorsque les partenariats établis entre les parents et les écoles mettent l’accent
sur les programmes d’études et l’enseignement dans les écoles, les partenariats
passent d’activités de relations publiques périphériques à des programmes de
fond qui créent un « centre de bienveillance » pour soutenir l’apprentissage et le
développement des élèves.
Notes en fin de chapitre
1. Epstein et Salinas, 2004.
2. Lambert, 2003.
3. Epstein et coll., 2002; Epstein et Jansorn, 2004.
4. Epstein et coll., 2002; Epstein et Jansorn, 2004.
Formation de partenariats
communaut
communautaires
Ne mettez jamais en doute qu’un petit groupe de gens réfléchis puisse changer
le monde. En fait, c’est la seule chose qui l’ait jamais changé. [Traduction]
– Margaret Mead
Les écoles, les familles et les collectivités sont des institutions importantes qui
socialisent et éduquent les enfants. La réussite scolaire des élèves et les valeurs
civiques et morales sont d’un grand intérêt à chaque institution et on les obtient
le plus aisément par des efforts de collaboration et de soutien. Des facteurs tels
que la démographie familiale changeante, les exigences au travail et la diversité
grandissante des élèves créent un besoin pour des milieux favorisant l’apprentissage
qui vont au-delà de ce que peuvent accomplir les familles et les écoles.
Les partenariats scolaires et communautaires sont des liens entre des écoles et
des membres, des organismes ou des entreprises de la collectivité qui visent à
favoriser directement ou indirectement le développement social, émotif, physique et
intellectuel des élèves.1 Ces partenariats peuvent prendre plusieurs formes, allant de
personnes travaillant ensemble, à des collectifs de groupes communautaires formant
des partenariats avec des divisions scolaires entières.
Une approche globale fournit également un cadre de travail qui encourage les
écoles, les parents et les collectivités à travailler pour atteindre des buts communs.
Les collectivités s’attendent à ce que les écoles et les familles préparent les élèves
à devenir des citoyens en bonne santé et productifs. La communauté doit avoir, elle
ausssi, une responsabilité et une volonté de se joindre aux efforts des écoles et des
familles pour atteindre ce but.
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107 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Ils fournissent un contexte pour assurer une plus grande réussite et développer les
capacités de leadership de tous les membres concernés. Les partenariats encouragent
les groupes à concerter leurs efforts pour atteindre des buts communs et utiles à tous
les partenaires. Certains avantages possibles pourraient se traduire comme suit :
• Les organismes d’entraide reçoivent un soutien qui permet une prestation
efficace des services.
• Les organismes gouvernementaux disposent d’un cadre servant à la planification
et à l’élaboration de politiques qui leur permet à la fois de prendre du recul et de
répondre aux préoccupations et aux besoins locaux.
• Les familles, les bénévoles et les groupes communautaires bénéficient de la
coordination de services, de programmes et d’activités qui sont économiques et
qui procurent des gains à long terme pour les jeunes.
• Les élèves ont l’occasion de travailler avec des organismes de services commu-
nautaires à l’exécution de tâches ou de projets. Ceux-ci peuvent favoriser un
sentiment d’utilité et d’appartenance à la collectivité, ainsi qu’une véritable
compréhension des besoins et des enjeux locaux. Les élèves peuvent être
capables de se pencher sur des résultats d’apprentissage précis, en se rendant
dans la collectivité pour recueillir des renseignements ou fournir un service.
élabore un plan d’action précis d’un an afin de préciser les étapes nécessaires à
l’atteinte des buts, de définir les rôles et les responsabilités, et de cibler des dates et
des moyens de suivre de près la rétroaction pour effectuer une évaluation continue
des résultats.
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109 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Accent sur la
Accent sur l’élève Accent sur la famille Accent sur l’école
collectivité
• bourses • ateliers pour les • dons en équipement • projets d’embel-
• voyages avec l’école parents et en matériel lissement
• soirées familiales • embellissement et communautaires
• tuteurs
amusantes réparations • expositions et
• mentors
• cours d’éducation • prix et incitatifs pour spectacles d’élèves
• jumelage au travail
des adultes les enseignants • évènements de
• prix et incitatifs pour bienfaisance
• incitatifs et prix pour• fonds pour des
les élèves
les parents évènements et • activités de
• renvois et liens à des programmes vulgarisation
services communau- scolaires
taires • aide en classe et
• counseling dans les bureaux
Une échelle d’évaluation comme la suivante aide les équipes d’action scolaires à
déterminer les forces actuelles et les points à améliorer.4
Évaluation
Notre école : Rare- Sou- Fréquem-
Jamais Parfois
ment vent ment
1. Fournit des brochures ou du matériel de référence s’adressant particulièrement
aux parents et aux élèves, y compris des renseignements sur les organismes,
les services et les programmes communautaires.
2. Aide les familles à trouver et à utiliser les ressources communautaires.
3. Travaille avec les entreprises locales, les industries, les bibliothèques, les
parcs, les musées et d’autres organismes pour améliorer les habiletés et
l’apprentissage des élèves (p. ex., planifie des activités qui font le lien entre
l’éducation civique et la formation aux valeurs et les objectifs pédagogiques).
4. Offre des services familiaux centralisés grâce à un partenariat entre des écoles
et des agences de counseling, de santé, de loisirs, de formation en cours
d’emploi et d’autres organismes.
5. Ouvre ses portes à la collectivité après les heures d’école.
6. Offre des programmes parascolaires aux élèves avec l’appui d’entreprises,
d’organismes et de bénévoles de la collectivité (p. ex., programmes à l’appui des
buts scolaires qui établissent un lien entre les valeurs civiques et morales et les
activités parascolaires et parallèles).
Les exemples suivants démontrent comment les écoles renforcent les partenariats
avec l’ensemble de la collectivité.
• Recherche d’un soutien pédagogique – Déterminer les ressources commu-
nautaires telles que les organismes locaux ou les clubs d’entraide qui peuvent
fournir des renseignements, de la formation et du matériel pour appuyer les pro-
grammes pédagogiques. Par exemple, les clubs Lions peuvent parrainer la for-
mation dans le cadre du programme Lions-Quest pour appuyer l’enseignement
de Santé et préparation pour la vie, de la maternelle à la neuvième année, ainsi
que le programme d’études de Carrière et vie, au niveau du secondaire.
• Établissement d’un réseau de ressources communautaires – Les
élèves doivent former des relations saines avec la collectivité. L’établisse-
ment d’un réseau de ressources communautaires permet d’identifier les gens
capables d’avoir différentes formes d’interactions avec les élèves, soit à titre
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111 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Inter-générations
« Nous avons décidé de transporter notre cours de sciences de l’alimentation
dans la collectivité. Une fois par semaine, nous préparons un repas spécial
pour les aînés et nous répondons à de nombreuses demandes de la ville pour
des services de traiteur, surtout si quelqu’un a besoin d’un bon repas à un prix
raisonnable. Nous essayons d’inculquer un sentiment de fierté aux élèves, tout
en leur communiquant un esprit de service, de façon à ce qu’ils ne considèrent
pas une tâche comme une corvée, mais plutôt comme un privilège. Il est parti-
culièrement satisfaisant de voir des adolescents et des personnes âgées dans un
arrangement mutuellement avantageux qui leur permet de mieux se connaître
dans un contexte positif. Cela ne se produit pas toujours dans une plus petite
ville! »
Cartes de souhaits
« Chaque année, nous remercions les gens de notre entourage de leur tolérance
et de leur soutien en leur livrant des cartes de Noël faites à la main. Mes élèves
bilingues en français langue seconde en profitent alors pour appliquer ce qu’ils
ont appris sur les souhaits de Noël et sur la façon d’exprimer leur gratitude en
écrivant leurs cartes en français. Nous sommes toujours ravis de recevoir une
note de remerciement de la part d’un voisin reconnaissant. »
Espoir
En 1995, à l’occasion de son dixième anniversaire, Steven Roy a demandé de
recevoir de l’argent au lieu d’un cadeau, afin d’acheter des fleurs aux personnes
seules à qui il rendrait visite. Après avoir raconté ses expériences à d’autres
jeunes, son souhait d’anniversaire s’est transformé pour devenir le programme
Hope Kids. Administré par la Hope Foundation de la University of Alberta,
ce programme aide les jeunes de 10 à 17 ans à prendre davantage conscience
de l’espoir qu’ils entretiennent et à acquérir les compétences nécessaires pour
nourrir cet espoir en eux et chez autrui en tant que compagnons de l’espoir
auprès de personnes vivant dans des centres de soins continus. Le programme
Hope Kids est passé de trois centres de soins continus à cinq dans la région
d’Edmonton. Chacun d’eux est établi dans une école et reçoit l’appui du
personnel de l’école en plus des bénévoles de la Hope Foundation.
Cercle de la vie
« Pendant la Semaine nationale de sensibilisation aux toxicomanies, toute la
Réserve rencontre les élèves et le personnel à l’extérieur de l’école. Les élèves,
les enseignants et les membres de la Réserve se tiennent par la main pour former
un grand cercle. Le cercle est très symbolique pour bon nombre de groupes
autochtones, puisqu’il transmet le message que nous formons un tout dans le
cercle de la vie. Il met également en valeur l’appartenance à une collectivité et
la responsabilité de chaque personne qui forme le cercle. C’est pourquoi nous
devons prendre des décisions sages et ne pas abuser des drogues et de l’alcool.
Les élèves autochtones, comme tous les autres jeunes, ont besoin d’être rassurés
de façon continue qu’ils ne sont pas seuls dans ce monde. Comme dans la toile de
la vie, nous sommes tous reliés et nous devons nous soutenir mutuellement. »
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113 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Nos élèves de 4e année visitent le foyer local pour personnes âgées afin
d’entendre directement comment leurs prédécesseurs francophones ont contribué
à forger l’histoire de la province. Les élèves de 2e année construisent des modèles
de bâtiments qui font partie de la collectivité, soit l’université, les églises, la
galerie d’art, les théâtres, les restaurants et même un marché de poisson bien
connu, géré par une famille acadienne qui parraine un évènement sportif annuel
à l’école. Dans le cadre des célébrations du 100e anniversaire, la ville a invité les
écoles à soumettre leurs visions de la vie pour le prochain siècle, et les élèves
de 8e année se sont concentrés sur ce à quoi pourrait ressembler la communauté
francophone. Comme on pouvait s’y attendre, ils prévoient tous qu’elle sera
dynamique, diversifiée et florissante, tout comme aujourd’hui! »
Notes en fin de chapitre
1. Epstein et coll., 2002.
2. Tiré de la source : Joyce L. Epstein et coll., School, Family, and Community
Partnerships: Your Handbook for Action, 2e éd., Thousand Oaks (Californie),
Corwin Press, Inc., 2002, p. 32. Reproduit avec permission.
3. Ibid., p. 32.
4. Ibid., p. 334.
Stratégies pédagogiques
péda
à l’appui de l’éducation civique
et de la formation aux valeurs
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115 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Apprentissage coopératif
L’apprentissage coopératif est une stratégie. À mesure que nous puisons, une
méthode d’apprentissage visant à favoriser la collaboration au sein de la
collectivité se dévoile. Il s’agit d’un puissant modèle d’apprentissage.
Une philosophie se ddéveloppe fondfondée sur un éventail de valeurs, de
connaissances et de compétences complexes et interactives. [Traduction]
– Carol Rolheiser et Barrie Bennett
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117 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
5. Lorsqu’ils sont dans le coin, les élèves communiquent entre eux et discutent
des raisons qui ont guidé leurs choix.
6. Les élèves partagent leurs idées et les répètent à l’avantage de leur
partenaire ou de leur groupe.
Discussions en groupe
Les discussions en groupe font partie intégrante du développement civique et moral.
Les discussions engendrent la compréhension de matières et de concepts particu-
liers, réveillent la motivation et l’intérêt et fournissent aux élèves un forum propice
à la découverte de nouvelles idées et d’information. Les discussions permettent aux
élèves d’exprimer leurs pensées, de réfléchir et de réagir aux opinions qui diffèrent
des leurs. La participation aux discussions de groupe permet aux élèves de dévelop-
per des compétences pour résoudre efficacement des problèmes.6
Cercles de discussion
Les cercles de discussion sont utiles lorsque les réponses relatives à la matière à
l’étude ne sont ni exactes ni fautives ou lorsque les personnes ressentent le besoin
de partager leurs sentiments. L’objectif des cercles de discussion ne vise aucune
prise de décision ou d’accord général. Par contre, ils créent un environnement
sécuritaire dans lequel les élèves peuvent partager leurs points de vue avec d’autres
sur un sujet en particulier. Ce processus aide les élèves à faire confiance à leurs
condisciples et à s’assurer que les pensées qu’ils expriment seront entendues et
acceptées sans critiques. Les élèves pourraient également acquérir de l’empathie
pour autrui et apprécier d’autres points de vue.8
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119 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Au sein d’un cercle de discussion, les personnes sont libres d’agir comme elles le
veulent, pourvu qu’elles se conforment aux lignes directrices (l’animateur devra
peut-être à l’origine s’assurer que ces lignes directrices seront respectées).
• Tous les commentaires, soit positifs, soit négatifs, répondent directement à la
question ou à la matière, et non pas aux commentaires formulés par une autre
personne.
• Une seule personne prend la parole tandis que tous l’écoute. Dans certains
groupes, les élèves sont d’avis qu’il est utile que l’interlocuteur ait un objet
distinctif en faisant systématiquement le tour du cercle ou en passant un objet,
tel qu’un crayon, aux interlocuteurs à mesure qu’ils se succèdent.
• Chacun est invité à participer. Pour cette raison, le cercle de discussion est
formé d’un petit groupe. Il est utile de prévoir un mécanisme afin d’empêcher
que seules quelques personnes puissent contrôler la discussion. L’écoute avec
patience et sans porter de jugement facilite la prise de parole par les élèves
timides, tandis que les plus loquaces participent avec modération. Faire le tour
du cercle et inviter chaque élève à participer pourrait être une stratégie efficace.
• Le silence est une réponse acceptable. Personne n’est obligé de contribuer. Il
n’existe aucune conséquence négative, si peu subtile soit-elle, lorsqu’on répond
« je m’abstiens ».
• Les élèves évitent d’insulter les autres ou eux-mêmes, en déclarant par exemple
« Je pense que personne ne partagera mon opinion, mais... » Sont également
évités les termes « bien », « excellent » et tout autre terme semblable qui porte
jugement.9
Remue-méninges
Le remue-méninges atteint divers objectifs. De nouvelles unités d’apprentissage
sont présentées et les connaissances évaluées au début et à la fin de telles unités,
l’information relative aux essais est évaluée, un point de départ est créé pour
accomplir les tâches liées aux devoirs écrits et aux projets, les problèmes sont
résolus et les décisions sont prises en groupe. Le remue-méninges fournit un
aperçu des connaissances que possèdent les élèves et les opinions qu’ils formulent
concernant un sujet précis et permet aux élèves d’organiser leurs connaissances et
leurs idées. Il s’agit également d’une technique efficace pour éveiller l’intérêt et
l’enthousiasme relativement aux nouveaux concepts et matières.10
• Poème conceptuel
Les élèves consignent leurs pensées au remue-méninges en ce qui a trait à
l’apparence physique, auditive et tactile d’une valeur fondamentale. Le poème
suivant en est un exemple :
La gentillesse est...
Partager vos jouets avec d’autres.
Écouter ce que les autres racontent.
Aider une personne blessée.
Réfl
éfléchir avant de parler.
éfl
Ne pas ignorer une personne.
Aider une personne à attacher ses chaussures.
Encourager une personne qui ééprouve un problème.
Descendre en toboggan avec une personne qui en a peur.
Remonter le toboggan d’une autre personne.
Remercier une personne qui vous aide.
C’est ça la gentillesse!
• Comment avez-vous témoigné de la gentillesse aujourd’hui?
Cette activité vise surtout les jeunes élèves. À la suite d’une discussion sur
la gentillesse, les élèves dressent une liste en classe des manières dont ils
peuvent témoigner de la gentillesse aux personnes qui les entourent. Afficher
les réponses des élèves sur un tableau à feuilles mobiles dans la classe ou le
corridor. Cette activité peut également servir à d’autres valeurs fondamentales.
• Personne calme
Pour commencer, créer la silhouette d’une personne de grandeur nature.
Demander aux élèves de lancer des idées sur une série de qualités personnelles
qui, selon eux, contribuent à créer une atmosphère harmonieuse et paisible dans
la classe. Inscrire celles-ci dans le corps de la silhouette. Puis demander aux
élèves de dresser une liste de qualités qui, selon eux, ne contribuent pas à une
telle classe. Inscrire celles-ci à l’extérieur du corps de la silhouette. Afficher la
« personne aimable » dans la classe et l’utiliser comme pierre de touche jusqu’à
la fin de l’année.
• Quelle action avez-vous accomplie aujourd’hui pour vous améliorer?
Demander aux élèves de se jumeler ou de former de petits groupes afin de
lancer des idées sur les manières dont ils peuvent améliorer les relations
scolaires, familiales et communautaires. Encourager les élèves à réfléchir à la
façon dont le sourire, les bonnes manières et la gentillesse peuvent influencer
les autres. Lorsque les élèves ont terminé, réunir toute la classe pour partager et
rassembler les idées.
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121 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
• Journal de sentiments
Dans le journal de sentiments, l’élève peut reconnaître et inscrire ses réactions
émotives aux activités quotidiennes. Cette pratique aide l’élève à comprendre
les sentiments et favorise l’autosensibilisation. On pourrait demander quoti-
diennement aux jeunes élèves de réfléchir sur leurs sentiments et puis d’inscrire
leurs réactions et leurs pensées dans un journal de sentiments soit par un texte
ou par un dessin.
• Journal de transformation
Ce type de journal offre l’occasion aux élèves de réfléchir sur leur com-
portement et leurs actes et d’inscrire leurs opinions sur papier ainsi que la façon
dont ils ont transformé la collectivité de façon positive. Les élèves peuvent
décrire certains comportements tels que le sourire pour accueillir une personne,
l’offre d’aide aux gens, le ramassage de déchets ou le dépôt d’un article au
service d’objets trouvés. Le temps consacré régulièrement à ce type d’écriture
de journal renforce l’importance de telles actions positives.
Opinion personnelle
Jeu de rôles
Le jeu de rôles vise à faire la comédie improvisée sans utiliser de costumes ou
de scénario. Le contexte du jeu de rôles est présenté et les rôles sont choisis. On
accorde aux élèves une période de temps suffisante pour discuter de la situation,
effectuer des choix ou examiner diverses réactions et élaborer un scénario de base.
À la fin, les élèves discutent de leurs sentiments et des leçons apprises relatives à
cette situation particulière. Cette discussion de suivi est le plus important volet du
jeu de rôles.15
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123 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Représentations graphiques
Les représentations graphiques (appelées également images-clés ou représentations
cognitives) sont des modèles de représentation d’information et d’idées graphiques
ou visuelles. Les élèves peuvent utiliser les représentations graphiques pour
engendrer des idées, inscrire ou organiser l’information et percevoir les relations. À
mesure que les élèves appliquent leurs connaissances, les enseignants acquièrent de
l’information sur le mode de réflexion des élèves. Comme l’apprentissage coopératif
et les discussions de groupe fournissent un témoignage de la réflexion dont font
preuve les élèves, les représentations graphiques donnent un caractère visuel à cette
réflexion. Elles affichent non seulement les pensées des élèves, mais également la
façon dont ils procèdent pour accomplir les tâches d’apprentissage.20
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125 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Remue-méninges
Les remues-méninges fournissent un contexte pour la présentation et
l’éclaircissement de nouveaux concepts, tels que le développement et la
compréhension d’une valeur particulière. Ils sont surtout utiles aux élèves de
français langue seconde ou aux élèves ayant des besoins spéciaux qui nécessitent un
soutien pour comprendre de nouveaux concepts. Les remue-méninges encouragent
les élèves comme suit :
• ils établissent les relations entre leurs connaissances et l’apprentissage futur;
• ils emmagasinent de l’information liée à un concept en déterminant les
caractéristiques essentielles ou inutiles ainsi que les exemples et les contre-
exemples;
• ils examinent les concepts sous plusieurs angles;
• ils développent une pensée inductive et divergente;
• ils concentrent leur attention sur des détails pertinents.22
Consulter le mod
modèle de cette représentation
éésentation graphique à l’annexe H-1
H 23.
Remue-méninges
1. Idée-clé 3. Faits
• Vous pouvez avoir des amis de tous
Amis âges.
• Le terme « amis » désigne les gens qui
2. Illustrer l’idée vous apprécient comme vous êtes et
qui aiment être en votre compagnie.
• Les amitiés changent au fil des ans et
des circonstances.
4. Exemple de phrase
Je suis content que mon ami Marcel
soit également dans ma classe, et nous
avons souvent du plaisir ensemble à la
récréation.
5. Exemples
• Aline, Daniel et Marcel
• Ma cousine Jeanne
6. Contre-exemples
• étrangers (personnes qui ne vous
connaissent pas)
• élèves d’autres niveaux scolaires
qui ne connaissent peut-être pas
mon nom
7. Définition
Les amis sont les gens importants qui prennent ton parti. Les amis vous connaissent,
tentent de vous comprendre et aiment être en votre compagnie. Ils vous soutiennent et vous
apprécient comme vous êtes.
Tableau en T
Les tableaux en T aident les élèves à organiser leurs connaissances et leurs pensées
et à comprendre les relations qui existent entre les divers renseignements. Les
tableaux en T comprennent deux ou plusieurs colonnes. Pendant que les élèves
étudient les valeurs fondamentales, les tableaux en T peuvent servir à créer des
images visuelles de l’apparence physique, auditive et tactile. Ils peuvent également
faciliter la découverte de problèmes sociaux, la comparaison de diverses situations
et leurs contrastes, l’étude de deux ou plusieurs volets d’une question de moralité ou
de civisme, comme le montre l’exemple suivant :
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127 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Gentillesse...
Elle se voit par Elle s’entend par Elle se sent par
− sourires − rires − ta place est ici
− rapprochement − expressions chaleureuses − quelqu’un t’aime
− activités conjointes comme « Enchanté! » « Veux-
tu jouer avec moi? »
Diagramme de Venn
Le diagramme de Venn aide à comparer les renseignements et à établir les contrastes
entre deux choses (p. ex., objets, évènements, concepts ou pensées). Par exemple,
à l’aide du diagramme de Venn, les élèves pourraient comparer le comportement
de divers personnages d’un récit ou d’un roman, ou les divergences d’opinions sur
une question et puis établir les contrastes. Le diagramme de Venn peut également
s’agrandir pour comprendre trois ou plusieurs cercles entrelacés afin de comparer
certains concepts ou questions.
Responsabilités
à la maison
• Veiller à ce que ma chambre soit ordonnée.
• Nourrir et promener le chien deux fois par
jour.
• Préparer le souper tous les mercredis.
• Téléphoner à grand-maman tous les
dimanches.
Consulter le mod
modèle de cette représentation
éésentation graphique à l’annexe H-2.
H
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Accepter les réponses. Dire « non merci ».
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- Certains de mes amis ont Madame Jolic�ur est mon
accepté les réponses pour enseignante préférée et je sais
éviter d’étudier. que son examen sera raisonnable
- Si je triche une fois, ce sera et juste.
peut-être plus facile de tricher
à nouveau.
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Je vais dire « non merci » et je vais prouver que je peux réussir l’examen
aussi bien en me servant de mes stratégies pour étudier et me préparer.
Consulter le mod
modèle de cette représentation
éésentation graphique à l’annexe H-3.
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129 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
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A. Créer un système de gestion B. Abandonner au C. Abandonner
de temps qui m’aidera à organiser moins une activité mon travail à
mon temps en fonction de mes parascolaire (peut- temps partiel.
priorités. être la natation).
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A.
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1. Je suis une personne disciplinée. - Un agenda et un calendrier
2. J’ai l’appui de ma famille et de - Un endroit calme à l’école pour
mes amis. étudier, comme la bibliothèque
3. J’ai beaucoup d’énergie. - Suffisamment de sommeil
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1. Chaque dimanche, je vais prendre le temps d’écrire mes engagements pour
la semaine et d’ajouter mes périodes d’étude.
2. Je vais essayer de trouver un ami qui pourrait partager avec moi le travail
à temps partiel.
3. Je vais m’assurer de prévoir du temps chaque jour pour me détendre et
recentrer mon plan.
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Si j’obtiens une moyenne de B+ à la fin de chaque semaine, je saurai que j’ai
réussi.
Consulter le mod
modèle de cette représentation
éésentation graphique à l’annexe H-4.
H
Tableaux S-T-A +
Le tableau S-T-A aide les élèves à comprendre ce qu’ils savent (S), ce qu’ils veulent
trouver (T) et ce qu’ils ont appris (A) sur un sujet ou une question en particulier. Il
est un outil visuel efficace qui puise dans les connaissances antérieures de l’élève
et engendre des questions visant à créer un objectif d’apprentissage. Le tableau
S-T-A peut servir à présenter de nouveaux sujets ou questions. Il est utile au cours
de la lecture, du visionnage de vidéos, comme préparatifs visant à accueillir un
conf rencier invité ou de sorties éducatives. Le tableau S-T-A peut également servir
confé
de guide pour des projets de recherche.26
Consulter le mod
modèle de cette représentation
éésentation graphique à l’annexe H-5.
H
Arbre conceptuel
L’arbre a été conçu au début des années 1970 par Tony Buzan, auteur britannique
et recherchiste dans le domaine cérébral. Il s’agit d’une manière facile pour
représenter les pensées à l’aide de mots-clés, de couleurs et d’images. La disposition
non linéaire aide les élèves à générer, à organiser et à concevoir les relations entre
les pensées. L’arbre conceptuel intègre la réflexion logique et imaginative et crée un
aperçu des connaissances et des pensées de l’élève sur un sujet particulier.
Les toiles sont des arbres conceptuels simplifiés. L’ajout d’images, de couleurs et
de mots-clés les transforme en outils puissants d’apprentissage, de mémoire et de
conception d’idées. Le modèle d’arbre conceptuel suivant illustre la compréhension
de la classe en matière de gentillesse.
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131 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Échelle de variabilité
Une échelle peut être utilisée pour mesurer et indiquer les extrémités. Par exemple,
après avoir discuté de divers sentiments, l’enseignant pourrait demander aux
jeunes élèves d’utiliser une échelle pour qu’ils puissent représenter l’intensité de
leurs sentiments relatifs à certaines activités ou idées et leurs réactions face à ces
dernières. Une échelle peut également être utilisée pour observer les réactions d’un
personnage ou des sentiments présentés dans un récit.
Faible Forte
Grille de réflexion
La grille de réflexion facilite l’organisation par l’élève d’information relative
aux valeurs fondamentales. Les titres de la grille peuvent être modifiés afin de se
conformer à divers autres sujets ou concepts.
Entraide Travail en équipe pour résoudre Lorsque son partenaire est triste.
un problème et l’offre d’aide.
Li�érature enfantine
Les histoires que racontent les gens les soulagent. Si des histoires vous
parviennent, préservez-les. Apprenez à les partager au besoin. Parfois, une
personne a besoin davantage d’une histoire que de la nourriture pour survivre.
Voici la raison pour laquelle nous ancrons des histoires dans nos mémoires
respectives. Il s’agit de la manière dont les gens se protègent. [Traduction]
– Lopez, 1991, p. 48
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133 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Afin d’utiliser des livres d’images le plus efficacement possible avec les élèves plus
âgés, les enseignants utilisent de nombreuses stratégies dont ils se serviraient pour
d’autres types de littérature, y compris des activités qui favorisent le questionnement
et le dialogue réfléchis, l’évaluation critique des questions et l’établissement de liens
avec la vie de chaque élève.
Apprentissage de l’engagement
communautaire
Les grandes occasions d’aider les autres sont rares, mais les petites
occasions nous entourent chaque jour
jour. [Traduction]
– Sally Koch
Dans les écoles confessionnelles, les projets d’entraide touchent la justice sociale
et grâce à la prière, les élèves réfléchissent sur l’espoir, la paix et la justice.
L’apprentissage de l’engagement communautaire permet aux élèves de refléter les
valeurs évangéliques de la foi, de l’espérance et de l’amour.
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Guide d’enseignement M-12
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Guide d’enseignement M-12
Étape 1 : Préparation
En leur fournissant des directives, les élèves déterminent les besoins de l’école et
de la collectivité, ils élaborent une liste de questions portant sur ces problèmes et
ils cherchent les réponses. Les élèves reçoivent ainsi de l’aide leur permettant de
comprendre clairement pourquoi leur projet est important et comment celui-ci con-
tribue à leur collectivité. Ils déterminent ensuite les résultats et les buts visés et ils
choisissent les projets qui, selon eux, vont répondre aux besoins réels de l’école ou
de la collectivité. Cette étape permet également aux élèves de réfléchir à la façon de
collaborer avec les parents et les partenaires de la collectivité pour répondre à ces
besoins.
Étape 2 : Planification
Les élèves élaborent un plan étape par étape et un calendrier, ils évaluent les défis
et les obstacles possibles et ils déterminent la façon de les surmonter. Chaque élève
doit avoir la responsabilité d’une partie du projet. À cette étape, on encourage les
élèves à chercher des moyens efficaces pour communiquer avec l’école, les parents
et l’ensemble de la collectivité. En partageant de l’information relative au projet
on amène les autres à participer. À cette étape, les enseignants doivent également
s’assurer que le projet offre un service valable et qu’il produit des conséquences
réelles.
Étape 5 : Démonstration
Pour renforcer leur apprentissage, les élèves doivent démontrer qu’ils maîtrisent
les compétences, les connaissances acquises et les résultats obtenus en les commu-
niquant à leurs pairs, à leur famille et à leur collectivité. Ils peuvent rédiger des
articles ou des lettres pour les journaux locaux au sujet des enjeux locaux, ou
ils peuvent peaufiner leur expérience en élaborant de nouveaux projets dans la
collectivité. À la fin des projets d’apprentissage d’entraide collective, il est essentiel
que les élèves aient des occasions de réfléchir, en privé mais aussi publiquement, à
leur contribution et à ce qu’ils ont appris grâce au projet.
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139 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Cette approche étape par étape crée des occasions pour les élèves d’étudier les
problèmes de façon systématique. Pour enseigner l’éducation civique et la formation
aux valeurs, il est possible d’utiliser ce modèle ou des activités choisies à l’intérieur
du modèle de diverses façons et avec une variété de sujets.
Les problèmes qui doivent faire l’objet d’une enquête sont souvent ceux qui sont
controversés et pour lesquels les opinions varient. Le degré de controverse est
fonction de l’intensité des émotions suscitées. L’examen des problèmes controversés
est essentiel dans le cadre d’un processus démocratique et il occupe une place
importante dans la salle de classe. Le fait d’aborder des questions controversées
permet aux élèves de considérer et de soupeser plusieurs perspectives et d’acquérir
des compétences utiles pour la résolution de conflits.
Parallèlement, le choix des problèmes reflète une sensibilité aux réalités sociales et
politiques de la collectivité. L’étude d’un problème particulier peut avoir un effet
sur la vie des élèves, des familles et de l’ensemble de la collectivité. Par exemple,
débattre de certaines questions controversées dans certaines collectivités peut
aggraver le ressentiment entre les membres d’une famille ou d’une collectivité. Plus
une question est controversée, plus il y a de risques de préjugés. Quelle que soit la
question choisie, il faut s’assurer que les ressources sont suffisantes pour aborder la
question à fond et de manière à équilibrer les préjugés.
Division un
• Comment les élèves de la classe peuvent-ils travailler ensemble pour garder la
salle de classe propre et bien organisée?
• Que doit-on faire lorsque l’on brise accidentellement le jouet favori d’un ami?
• Les élèves devraient-ils pouvoir choisir leurs propres équipes au gymnase?
• Que peut faire un élève lorsque l’un de ses meilleurs amis taquine un camarade
de classe?
• Que doit-on faire si l’on planifie d’aller chez un ami samedi après-midi et qu’un
autre copain demande de faire quelque chose qui serait plus agréable?
Division deux
• Les enfants devraient-ils être payés pour les travaux ménagers qu’ils font à la
maison?
• Vous avez travaillé très fort pour terminer votre devoir, et votre amie veut y
jeter un coup d’œil pour vérifier si elle a fait le sien correctement.
• Que devrait-on faire comme collectivité pour éliminer le problème des sans-abri?
Division trois
• Que peut-on faire lorsqu’on voit un groupe de jeunes intimider un camarade de
classe?
• Vous et vos amis vous réunissez pour une pyjamade et vous louez un film que
vous ne vous sentez pas à l’aise de regarder. Que devriez-vous faire?
• Est-il utile de donner de l’argent aux mendiants?
Présentation du problème
Une présentation engageante et motivante constitue la clé du succès d’une enquête
portant sur des problèmes. Une stratégie consiste à présenter un journal télévisé
enregistré portant sur le problème avec des élèves qui assument le rôle de reporters
interprétant le problème. On peut afficher des coupures de journaux sur le sujet et
en discuter. Le sujet pourrait aussi être présenté par un conférencier invité ou par un
petit groupe d’élèves.
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141 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Il est important de reconnaître que les préjugés peuvent jouer un rôle majeur au mo-
ment de la discussion des problèmes sociaux. Que ces préjugés soient attribuables
ou non aux attitudes, aux émotions, aux valeurs ou aux intérêts des parties concer-
nées, les préjugés touchent tout le monde jusqu’à un certain point. À la lumière de
cette observation, il est important que les élèves élaborent des stratégies efficaces
pour relever et classifier leurs propres préjugés et ceux des autres.
À l’action
La composante concernant l’action à prendre peut constituer l’élément le plus
gratifiant, à la fois pour les élèves et les enseignants. Dans cette phase, les élèves se
servent de tout ce qu’ils ont appris sur un sujet pour élaborer des plans d’action. Les
catégories d’actions comprennent :
• Recherche/collecte de renseignements – comprend les activités destinées à
accroître les connaissances sur le problème lui-même.
• Sensibilisation du public/médias – englobe les mesures visant à recevoir
l’attention des médias et à influencer le public et les décideurs, par exemple, des
lettres envoyées au rédacteur, des conférences de presse et des campagnes de
sensibilisation du public.
• Mesures directes – comprend des mesures de nature directe mais apolitique,
telles que le piquetage, le boycottage et les rencontres avec des parties
concernées.
• Mesures légales – comprennent la participation aux audiences publiques et les
procédures qui s’y rattachent.
• Mesures organisationnelles – comprennent les collectes de fonds ou la
formation d’un groupe d’intérêt.
• Mesures politiques – comprennent les mesures visant à influencer les repré-
sentants élus ou à obtenir leur aide, par exemple, des pétitions et des lettres.
• Désobéissance civile – exclure ces mesures, mais discuter des conséquences de
ces choix.
Afin de minimiser les risques et de faire en sorte que cette expérience soit la plus
positive possible pour tous les participants, tenir compte des suggestions suivantes :
• Encourager les élèves à discuter des projets avec leurs parents.
• S’assurer que le problème est secondaire par rapport au processus étudié.
• Encourager les élèves à partager leurs points de vue et leurs solutions. Classifier
Notes en fin de chapitre
1. Johnson, Johnson et Holubec, 1994.
2. Adapté de la source : Santé et préparation pour la vie, Guide de mise en œuvre,
Maternelle – 9e année. Alberta Learning, Edmonton, Alberta Learning, 2003,
p. 36.
3. Ibid., p. 36.
4. Kagan, 1992 et 1994.
5. Ibid.
6. Adapté de la source : Santé et préparation pour la vie, Guide de mise en œuvre,
Maternelle – 9e année. Alberta Learning, Edmonton, Alberta Learning, 2003,
p. 38-39.
7. Ibid.
8. Adapté de la source : Judie Bopp et coll., The
T Sacred Tree Curriculum
Guide (Lethbridge, AB: Four Worlds International Institute for Human and
Community Developement, 1988), p. 21-22. Reproduit avec autorisation.
9. Ibid.
10. Adapté de la source : Santé et préparation pour la vie, Guide de mise en œuvre,
Maternelle – 9e année. Alberta Learning, Edmonton, Alberta Learning, 2003, p. 41.
11. Adapté de la source : Kay Burke, How to Assess Authentic Learning: The
Mindful School Series, 3e édition, p. 115. © 1999, Skylight Training and
Professional Development. Reproduit avec autorisation de LessonLab, a
Pearson Company, www.lessonlab.com.
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143 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Cette ressource visait à offrir un point de départ essentiel aux écoles et aux con-
seils scolaires dans leurs efforts pour bâtir une éducation civique et une formation
aux valeurs efficaces. Les ressources humaines présentes dans l’école et dans la
collectivité constituent l’élément le plus estimable de toute initiative en matière
d’éducation civique et de formation aux valeurs. Chaque jour, les enseignants et les
autres membres du personnel scolaire aident les élèves à devenir des personnes et
des citoyens consciencieux. Afin de maximiser les chances de réussite de n’importe
quelle initiative, cette force existante est renforcée en faisant participer activement
les enseignants, les administrateurs et les membres du personnel scolaire dès le dé-
but du processus d’élaboration et d’évaluation, et grâce aux différentes étapes de sa
mise en œuvre. À mesure que les écoles et les conseils scolaires développent une
éducation civique et une formation aux valeurs plus délibérées et mieux structurées,
ils continuent d’appuyer l’engagement et la capacité grâce au perfectionnement pro-
fessionnel utile et au soutien constant.
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145 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Les questions essentielles suivantes peuvent être utilisées pour guider et appuyer
les plans de perfectionnement professionnel relatifs aux initiatives en matière
d’éducation civique et de formation aux valeurs :
• Quelles stratégies mènent à des changements de pratique professionnelle
permettant d’améliorer l’apprentissage scolaire?
• Quelles sont les mesures d’une mise en œuvre efficace?
• À quoi ressemble la responsabilité partagée entre tous les intervenants?
• À quoi ressemble la collaboration profitable et utile des intervenants?
• Comment aborde-t-on les variables contextuelles et de développement reliées
aux collectivités pour assurer une mise en œuvre efficace?
Renforcement de l’engagement
Tout le monde ne partage pas nécessairement les mêmes points de vue en matière
d’éducation civique et de formation aux valeurs. Certains estiment qu’il ne revient
pas à l’école d’enseigner des valeurs; d’autres ont l’impression qu’ils encouragent
déjà la formation aux valeurs et le civisme sans faire appel à une initiative
organisée. Le renforcement de l’engagement signifie la création d’une vision et d’un
plan communs que le personnel scolaire et les principaux intervenants, y compris
les conseils scolaires, peuvent élaborer ensemble; il s’agira d’une vision et d’un
plan dans lesquels ils peuvent croire et qu’ils peuvent appuyer. Le renforcement
de l’engagement consiste aussi à offrir à la collectivité scolaire une occasion de
réfléchir à la façon par laquelle elle incarne les valeurs fondamentales afin que les
modèles deviennent authentiques pour les éducateurs, les élèves et les parents.
Communautés d’apprentissage
professionnelles
À mesure que les écoles élaborent des initiatives en matière d’éducation civique
et de formation aux valeurs, les membres du personnel s’appuient l’un l’autre à
l’intérieur d’une communauté d’apprentissage professionnelle. Des communautés
d’apprentissage professionnel sont créées lorsque les enseignants et les adminis-
trateurs dans une école ou un conseil scolaire partagent délibérément des
connaissances pour ensuite mettre en pratique ce qu’ils ont appris. Ce processus
de partage, de réflexion et d’amélioration permet aux membres du personnel
d’accroître leur efficacité comme professionnels au profit des élèves. Il est possible
de créer des communautés d’apprentissage professionnelles à de nombreux
niveaux - l’école, le conseil scolaire ou un consortium de conseils scolaires.
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147 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Recherche—Action
Le processus de recherche-action constitue un autre moyen pour mettre en œuvre
le perfectionnement professionnel et appuyer les changements. La recherche-action
est un outil qui encourage le personnel à évaluer continuellement l’efficacité d’une
initiative. En tant que forme de perfectionnement professionnel, la recherche-action
permet au personnel d’examiner continuellement ses propres pratiques et de les
améliorer.
Le cœur de la question
Au cours des années, les attitudes envers l’éducation civique et la formation aux
valeurs ont changé, mais la plupart des gens sont d’accord avec la notion de base
selon laquelle les enfants deviennent de bonnes personnes et de bons citoyens en
apprenant auprès des adultes et de l’environnement qui les entoure. Les éducateurs
les plus efficaces ont toujours tenu compte du fait que l’école est un endroit impor-
tant où s’accomplit cet apprentissage. Ils ont fait des efforts conscients pour donner
aux élèves le savoir, les compétences et le soutien nécessaires afin de favoriser leur
épanouissement tant sur le plan personnel que scolaire. À mesure que les écoles et
les conseils scolaires créent une éducation civique et une formation aux valeurs plus
explicites, cette approche sensée demeure au cœur de toute initiative. En continuant
de mettre l’accent sur l’apprentissage et la croissance des élèves, les écoles et les
conseils scolaires créent une éducation civique et une formation aux valeurs qui
misent sur les forces existantes afin de forger un avenir encore meilleur pour les
élèves, les écoles et les collectivités.
Notes en fin de chapitre
1. Guskey, 2000.
2. Ibid.
3. Ibid.
Annexes
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149 © Alberta Education, Canada, 2005
[Cette page est intentionnellement laissée en blanc.]
Annexe A
Exemples d’approches à
l’appui de l’éducation civique
et de la formation aux valeurs
Elle soutient que « la première tâche des écoles est de se soucier du bien-être de nos
enfants. Elles doivent avoir comme but d’encourager la croissance de personnes
compétentes, bienveillantes, aimantes et aimables. » La formation aux valeurs
permet aux élèves d’acquérir les attitudes et les habiletés nécessaires pour entretenir
des relations bienveillantes.
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151 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Publications connexes
Noddings, N. Educating Moral People: A Caring Alternative to Character
Education. New York, NY: Teachers College Press, 2002.
Noddings, N. Happiness and Education. New York, NY: Cambridge University
Press, 2003.
Noddings, N., Michael S. Katz et Kenneth A. Strike. (eds.) Justice and Caring: The
Search for Common Ground in Education. New York, NY: Teachers College
Press, 1999.
Il dirige actuellement le Center for the 4th and 5th Rs (respect et responsabilité). Le
Centre partage la conviction que la formation aux valeurs est « essentielle à la tâche
qui consiste à établir une société morale et des écoles qui sont des communautés
civiques et bienveillantes. » Ce type d’éducation fournit aux parents et aux
enseignants une panoplie d’outils et de stratégies qui favorisent le développement
d’enfants responsables, consciencieux et bienveillants.
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153 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Il préconise une approche globale à l’égard de la formation aux valeurs où les écoles
considèrent que tout ce qui se déroule à l’école a des répercussions sur les valeurs et
la personnalité des élèves. En utilisant cette approche, l’enseignant devrait faire ce
qui suit :
• agir comme parent-substitut, modèle et mentor;
• créer une communauté bienveillante dans la salle de classe;
• s’exercer à la discipline morale;
• créer un milieu démocratique dans la salle de classe;
• enseigner les valeurs par le truchement du programme d’études;
• avoir recours à l’apprentissage coopératif;
• inculquer le « souci de bien faire son travail »;
• encourager la réflexion morale;
• enseigner la résolution de conflits.
En plus de la formation aux valeurs dans la salle de classe, l’école doit faire ce
qui suit :
• cultiver la bienveillance en dehors de la salle de classe;
• créer une culture morale positive dans l’école;
• recruter les parents et la collectivité à titre de partenaires dans la formation aux
valeurs.
Publications connexes
Lickona, Thomas. Educating for Character: How Our Schools Can Teach Respect
and Responsibility
Responsibility. New York, NY: Bantam Dell Publishing Group, 1991.
Lickona, Thomas. Character Matters: How to Help Our Children Develop Good
Judgment, Integrity, and Other Essential Virtues. New York, NY: Simon &
Schuster, 2004.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲154 © Alberta Education, Canada, 2005
Annexe A
Le modèle sert à expliquer pourquoi les gens se conduisent comme ils le font et
comment ils devraient traiter les autres.
Les quatre parties du cercle de courage d’une personne ont besoin d’être fortes,
sinon la personne risque de connaître des difficultés affectives et comportementales.
Le modèle peut être utilisé dans les écoles en vue de déterminer les causes
de mauvaise conduite chez les élèves puis comme guide pour améliorer le
comportement, notamment chez les élèves à risque. Les communautés scolaires
peuvent être des « milieux de reconquête » où l’on inculque un sentiment
d’appartenance en écoutant les jeunes, en échangeant avec eux et en les respectant.
Un sentiment de maîtrise est acquis lorsque les enseignants, les conseillers et
d’autres adultes bienveillants aident les élèves à reconnaître leurs forces et à
capitaliser sur elles. Le personnel de l’école doit créer des occasions pour que les
élèves fassent preuve du don de soi, puissent encourager et favoriser la générosité.
En se concentrant sur ces quatre valeurs fondamentales, les élèves peuvent se forger
une personnalité et acquérir des compétences en matière de civisme.
Coordonnées
Reclaiming Youth International
P. O. Box 57
104 North Main Street
Lennox, South Dakota, U.S.A. 57039
Publication connexe
Brendtro, Larry, M. Brokenleg et S. Van Bockern. Reclaiming Youth at Risk: Our
Hope for the Future. Bloomington, IL: National Education Service, 1992.
➲
155 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Dans une communauté scolaire bienveillante, les études, l’athlétisme et les beaux-
arts ne sont pas les seules matières qui comptent. Tout aussi importants sont les
liens qui se tissent au sein de la communauté scolaire. Les composantes d’une com-
munauté scolaire bienveillante incluent un plan d’action global élaboré par un co-
mité de coordination, un enseignant principal ou un animateur sur place. À la suite
d’une évaluation des besoins, chaque école élabore leurs initiatives comme suit :
• imiter et intégrer les cinq valeurs fondamentales dans les activités d’appren-
tissage en classe et dans la vie scolaire dans son ensemble;
• fournir des occasions de leadership chez les élèves dans le cadre de forums,
de groupes recoupant divers niveaux scolaires, de cercles d’apprentissage, de
réunions de classe ainsi que des occasions d’entraide; créer des liens en faisant
intervenir la famille et la communauté;
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157 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
L’approche globale de la santé en milieu scolaire est décrite dans les programmes de
Santé et préparation pour la vie (M-9) et de Carrière et vie (10-12), ainsi que dans
leurs guides de mise en œuvre connexes.
Cette approche encourage les gens à travailler ensemble afin de permettre aux
élèves de faire des choix positifs pour améliorer leur santé et celle des collectivités
dans lesquelles ils vivent.
Les écoles peuvent utiliser l’approche globale de la santé en milieu scolaire afin de
renforcer les comportements qui favorisent la santé et d’aider les élèves à acquérir
les compétences dont ils ont besoin pour éviter des pratiques de santé négatives.
Les activités qui s’inscrivent dans cette approche pourraient inclure l’apprentissage
par les élèves à exprimer leurs sentiments de façon appropriée, à résoudre les
conflits de manière non violente et à participer davantage à une activité physique.
Cette approche peut réduire l’absentéisme et améliorer le rendement scolaire. Elle
peut également aider les enseignants à maximiser le temps d’enseignement. Le but
général de l’approche de la santé globale en milieu scolaire consiste à dispenser un
bon enseignement aux élèves, à améliorer leur santé et à favoriser des attitudes et
des comportements sains.
<www.safehealthyschools.org/>
Publications connexes
Alberta Heart Health Project. Creating Healthy School Communities through
Comprehensive School Health: An Implementation Guide for Education/Health
Systems and School Communities. Edmonton, AB: Alberta Health and Wellness,
2000.
Marx, Eva et Susan Frelick Wooley (eds.). Health is Academic: A Guide to
Coordinated School Health Programs. New York, NY: Teachers College Press,
1998.
Meek, Linda, Philip Heit et Randy Page. Comprehensive School Health Education:
Totally Awesome Strategies for Teaching Health. Blacklick, OH: Meeks Heit
Publishing Co. Inc., 1996.
➲
159 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Ces atouts peuvent influencer les choix que font les élèves et les aider à devenir des
personnes bienveillantes, compétentes et responsables.
Les écoles peuvent tenir compte du concept relié aux atouts favorables au dévelop-
pement lorsqu’elles planifieront la création d’un milieu positif et propice à l’appren-
tissage. Les enseignants peuvent incorporer les divers atouts favorables au dévelop-
pement dans les activités d’apprentissage recoupant l’ensemble des matières. Selon
la recherche, les atouts agissent comme facteurs protecteurs indispensables à la rési-
lience, à la santé et à la réussite générale des élèves dans la vie.
Publications connexes
Gemelke, Tenessa et Rita Welch. Building Assets is Elementary—Group Activities
for Helping Kids Ages 8-12 Succeed
Succeed. Minneapolis, MN: Search Institute, 2004.
Grothe, Rebecca. More Building Assets Together: 130 Group Activities for Helping
Youth Succeed
Succeed. Minneapolis, MN: Search Institute, 2004.
Taccogna, Judy (ed.). Powerful Teaching: Developmental Assets in Curriculum and
T
Instruction. Minneapolis, MN: Search Institute, 2003.
À l’heure actuelle, 249 équipes scolaires albertaines ont participé à des ateliers
de mise en œuvre de l’initiative Appuis aux comportements prosociaux et 180
moniteurs formés se mettent à la disposition des écoles pour leur venir en aide
dans la mise en œuvre. Alberta Education offre des ateliers, des consultations et du
matériel et il se charge de la collecte de données annuelles. Les équipes scolaires ont
fait état des résultats suivants après avoir remis les données de départ et les données
après l’intervention :
• une diminution de 70 % des cas présentés au bureau pour des comportements
problématiques;
• une diminution de 40 % des suspensions hors de l’école;
• une diminution de 37 % des expulsions.
➲
161 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Goleman croit que nous devons enseigner aux enfants comment reconnaître et
gérer leurs émotions. Les éducateurs peuvent servir d’exemples d’intelligence
émotionnelle en entretenant des rapports respectueux et bienveillants avec les
enfants.
Les écoles peuvent aider les enfants à améliorer leur capacité de gérer leurs émo-
tions et leurs pensées, ce qui leur permet ensuite de cultiver leur intelligence
émotionnelle. À l’intérieur de la classe, il existe de nombreuses occasions
d’enseigner des compétences émotionnelles (capacité à vivre et à maîtriser ses
émotions), ce qui peut contribuer à améliorer le rendement scolaire de l’enfant
et sa réussite générale à l’école. Parmi les aptitudes de vie essentielles liées à
l’intelligence émotionnelle, on compte :
• la connaissance, l’acceptation et la maîtrise de soi;
• l’établissement de relations, la communication et la collaboration avec autrui;
• la résolution des conflits.
<www.eiconsortium.org>
Publications connexes
Brearley, Michael. Emotional Intelligence in the Classroom: Creative Learning
Strategies for 11–18 Year Olds. New York, NY : Crown House Publishing,
2001.
Doty, Gwen. Fostering Emotional Intelligence in K–8 Students: Simple Strategies
and Ready to Use Activities. Thousand Oaks, CA : Corwin Press, 2001.
Goleman, Daniel. Emotional Intelligence: Why it Can Matter More Than IQ. New
York, NY : Bantam, 1997.
Goleman, Daniel. Working with Emotional Intelligence. New York, NY : Bantam,
2000.
Mapes, Katta. Stop! Think! Choose! Building Emotional Intelligence in Young
People. Tucson, AZ : Zephyr Press, 2000.
➲
163 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Publications connexes
Costa, Arthur (sous la direction de). Developing Minds: Resource Book for
Teaching Thinking, 3rd edition. Alexandria, VA: Association for Supervision and
Curriculum Development, 2001.
Costa, Arthur L. et Bena Kallick. Habits of Mind: A Developmental Series.
Alexandria, VA: Association for Supervision and Curriculum Development,
2000.
− Book I: Discovering and Exploring Habits of Mind
− Book II: Activating and Engaging Habits of Mind
− Book III: Assessing and Reporting on Habits of Mind
− Book IV: Integrating and Sustaining Habits of Mind
➲
165 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Ce sont les liens de confiance avec les proches qui augmentent, nourrissent et en-
seignent l’espoir. L’espoir permet d’établir des objectifs et de les atteindre; il s’agit
donc à la fois d’un processus et de son résultat. L’espoir est un facteur thérapeutique
crucial qui permet d’entrevoir des possibilités et de faire preuve de créativité dans la
résolution de problèmes. Cette attitude et cette manière de penser peuvent aider les
personnes à agir de façon plus positive dans les moments difficiles.
Les écoles peuvent utiliser les moyens suivants afin d’aider les élèves à mieux
comprendre l’espoir et à en acquérir un plus fort sentiment :
• intégrer des stratégies d’espoir dans les activités d’apprentissage, par exemple
en préparant des trousses de l’espoir personnelles ((Hope Kits) qui représentent
les espoirs de l’élève;
• utiliser des phrases et des mots d’espoir comme : « Quel est le plus petit geste
que nous pouvons poser afin de…? » ou « Que ferait une personne optimiste
dans une telle situation? »;
• offrir des occasions propices à la réflexion;
• mettre en œuvre des stratégies d’essais et d’évaluation qui encouragent les
élèves et augmentent le sentiment d’espoir;
• fournir davantage d’occasions d’apprendre l’entraide collective par des activités
qui font appel au sentiment d’espoir, par exemple HOPE KIDS™;
• utiliser des histoires et des thèmes d’écriture qui amènent les élèves à explorer
et à réfléchir sur des exemples de pensées positives et des actions positives.
Coordonnées
Hope Foundation de l’Alberta
University of Alberta
11032, 89e Avenue
Edmonton, Alberta T6G 0Z6
Téléphone : (780) 492-1222
Site Web : <www.ualberta.ca/hope>
Publications connexes
Jevne, R. F. et J. E. Miller. Finding Hope: Ways to See Life in a Brighter Light Fort
Wayne, IN : Willowgreen Publishing, 1999.
Hope Foundation of Alberta, Hope Tool Kit: Hopeful Strategies and Practices
(publié à l’automne 2005).
➲
167 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Les programmes de Lions-Quest sont fondés sur le concept selon lequel les enfants
devraient développer des comportements sains, une bonne capacité à communiquer
et à résoudre des problèmes et la capacité à établir des liens solides afin de devenir
des adultes accomplis. Les programmes sont conçus pour enseigner aux jeunes
les aptitudes à la vie quotidienne et au civisme grâce à un environnement stable et
bienveillant.
Coordonnées
Lions Quest Canada/S’épanouir!
1C – 180 Frobisher Drive
Waterloo, Ontario N2V 2A2
Téléphone : 1 800 265-2680
Télécopieur : (519) 725-3118
Publications connexes
Skills for Action. Newark, OH : Quest International, 1995.
Skills for Adolescence, Fourth Edition. Newark, OH : Quest International, 2001.
Skills for Growing, Second Edition. Newark, OH : Quest International, 1998.
➲
169 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Borba déclare que c’est essentiel pour nous de développer l’intelligence morale de
nos enfants, afin qu’ils puissent comprendre de manière approfondie le concept du
bien et du mal et puissent l’utiliser de manière à ne pas se laisser influencer par des
facteurs extérieurs. Elle croit que le développement du quotient moral des enfants
produit des fruits qui sont :
• cultiver un caractère sain;
• amener l’enfant à faire le bon choix en lui enseignant comment penser et se
conduire de façon morale;
• enseigner les aptitudes de vie essentielles (comme la résolution de conflits,
l’empathie et la prise de décisions);
• promouvoir un sens profond de citoyenneté;
• susciter un bon comportement et aider les enfants à faire preuve de décence, de
sollicitude et de respect.
Borba croit que tous les enfants sont nés avec la capacité de développer une
intelligence morale et, puisque les traits de caractère sont appris, ils peuvent être
enseignés. Elle affirme que les enseignants ont le pouvoir d’inculquer des traits de
caractère essentiels et qu’ils ont de nombreuses occasions de le faire au cours d’une
journée de classe et dans l’ensemble des matières. Borba suggère les cinq étapes
suivantes pour enseigner un trait de caractère :
1. accentuer un trait de caractère;
2. expliquer la valeur et le sens de ce trait;
3. montrer de quoi a l’air ce trait de caractère;
4. fournir des occasions de mettre en pratique ce trait;
5. fournir une rétroaction efficace.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲170 © Alberta Education, Canada, 2005
Annexe A
Publications connexes
Borba, Michele. Character Builders: Respect for Self and Others—A K-6 Character
Education Program. Torrance, CA: Jalmar Press, 2000.
Borba, Michele. Character Builders: Responsibility and Trustworthiness—A K-4
Character Education Program. Torrance, CA: Jalmar Press, 2000.
Borba, Michele. Building Moral Intelligence: The Seven Essential Virtues That
Teach Kids to Do the Right Thing. San Francisco, CA: Jossey-Bass, 2001.
Borba, Michele. Character Builders: Positive Attitudes and Peacemaking for
Primary Children—A Program to Enhance Positive Attitudes and Peacemaking
Skills, Preschool through Third Grade. Torrance, CA: Jalmar Press, 2001.
Borba, Michele. Fairness and Cooperation: A K-8 Program to Develop the Skills of
Fairness and Cooperation in Students. Torrance, CA: Jalmar Press, 2003.
Borba, Michele. Nobody Likes Me, Everybody Hates Me: The Top 25 Friendship
Problems and How to Solve Them. San Francisco, CA: Jossey-Bass, 2005.
➲
171 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
<www.teachers.ab.ca>
Publications connexes
DuFour, Richard et coll. Whatever It Takes: How Professional Learning
Communities Respond When Kids Don’t Learn. Bloomington, IN : National
Educational Service, 2004.
Eaker, Robert, Richard DuFour et Rebecca Burnette. Getting Started: Reculturing
Schools to Become Professional Learning Communities. Bloomington, IN :
National Educational Service, 2002.
Hord, Shirley M. Professional Learning Communities: Communities of Continuous
Inquiry and Improvement. Austin, TX: Southwest Educational Development
Laboratory, 1997.
➲
173 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Les facteurs de protection sont les caractéristiques et les expériences qui aident à
développer une résilience personnelle et à mieux surmonter les épreuves. Les études
ont déterminé les facteurs de protection suivants :
• un comportement exemplaire;
• de bonnes aptitudes sociales;
• des liens affectifs positifs avec au moins un adulte proche;
• une participation importante à la maison, à l’école ou à la collectivité.
Les écoles peuvent aider les élèves à acquérir des mécanismes internes de protection
grâce à des activités créatives, en cultivant l’amour de l’apprentissage, en ensei-
gnant des aptitudes sociales et en offrant aux élèves la possibilité de devenir plus
autonome. Ces facteurs aident les élèves à surmonter les échecs, à entretenir la force
et à maintenir un équilibre dans leur vie. En augmentant les facteurs de protection
dans la vie des enfants, ces derniers auront plus de facilité à devenir des membres de
la société ayant plus de sollicitude, de confiance en soi et de compétences.
AADAC
<http://teacher.aadac.com>
Santé Canada
<www.hc-sc.gc.ca/>
Publications connexes
Henderson, Nan et Mike Milstein. Resiliency in Schools: Making it Happen for
Students and Educators. Thousand Oaks, CA: Corwin Press, 2002.
Henderson, Nan, Bonnie Bernard et Nancy Sharp-Light (sous la direction de).
Schoolwide Approaches to Fostering Resiliency. San Diego, CA: Resiliency in
Action Inc., 2000.
Krovetz, Martin. Fostering Resiliency: Expecting All Students to Use their Minds
K
and Hearts Well. Thousand Oaks, CA: Corwin Press, 1998.
Milstein, Mike et Doris Annie Henry. Spreading Resiliency: Making It Happen for
Schools and Communities. Thousand Oaks, CA: Corwin Press, 1999.
Thomsen, Kate. Building Resilient Students: Integrating Resiliency Into What You
Already Know and Do. Thousand Oaks, CA: Corwin Press, 2002.
➲
175 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Bien que la conduite d’une petite minorité d’élèves dans nos écoles actuelles mette
les éducateurs et les parents à l’épreuve, les écoles albertaines continuent à être un
endroit sécuritaire pour la vaste majorité des élèves. Depuis sa création, l’initiative
se concentre donc sur la transmission d’information et de ressources pour répondre
aux besoins des élèves dont le comportement influe négativement sur les milieux
d’apprentissage et d’enseignement. Au lieu de simplement relever ce qui ne va pas
dans nos écoles ou de mettre l’accent sur le nombre d’incidents violents qui s’y
sont produits, les divers projets poursuivis au sein de l’initiative visent des résultats
positifs.
La mission de l’initiative pour des ÉBS consiste à encourager et à aider les membres
de la communauté scolaire à acquérir les connaissances, les compétences et le
soutien nécessaires pour assurer la bienveillance et la sécurité dans toutes les écoles.
Les objectifs sont les suivants :
• relever et promouvoir les pratiques, les programmes et les politiques effi-
caces en vue d’empêcher et de corriger tout comportement qui perturbe
l’enseignement et l’apprentissage, et d’y réagir;
• s’assurer que toutes les écoles sont bienveillantes et sécuritaires;
• mettre au point des stratégies et des programmes aux fins de prévention,
d’intervention et d’évaluation continue;
• laisser les écoles jouer un rôle de leadership en raison de leur énorme potentiel
pour influencer positivement la vie des jeunes;
• favoriser le développement de membres responsables, bienveillants et respec-
tueux d’une société démocratique;
• combiner les efforts du gouvernement, des conseils scolaires, des écoles, des
élèves, des parents, des policiers et des membres de la collectivité pour veiller à
ce que le personnel de toutes les écoles albertaines soit bienveillant et se sente
en sécurité lorsqu’il cherche à atteindre l’excellence à l’école;
• permettre à tous les partenaires de participer activement pour veiller à ce que les
écoles et les collectivités soient bienveillantes et sécuritaires.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲176 © Alberta Education, Canada, 2005
Annexe A
The Society for Safe and Caring Schools and Communities (SACSC) cherche
à prévenir l’intimidation et la violence en éduquant les enfants, les jeunes et les
adultes de façon à promouvoir une interaction sociale positive entre tous les
êtres humains. Les programmes de cet organisme à but non lucratif visent à pré-
venir la violence et l’intimidation dans les écoles et les collectivités au moyen
➲
177 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
La SACSC utilise une méthode globale incluant des éléments pour les élèves,
les enseignants, le personnel de soutien, les parents et les autres membres de
la collectivité. La Society for Safe and Caring Schools and Communities n’a
aucune appartenance religieuse. Promues au moyen de la formation aux valeurs
de la SACSC, le respect, la responsabilité, l’inclusivité, la bienveillance et la
compassion sont acceptables chez tous les groupes culturels et religieux.
Une série d’ateliers destinés aux parents et aux autres adultes de la collectivité
ont été mis sur pied afin d’aider les adultes à devenir de meilleurs modèles
de comportement bienveillant et sécuritaire et d’aider les parents à renforcer
ce que les élèves apprennent grâce aux ressources de la SACSC et autres pro-
grammes scolaires. La série comprend 25 heures d’enseignement fondé sur
les cinq sujets relatifs aux écoles bienveillantes et sécuritaires. Un certificat
et un crédit postsecondaire sont offerts à la fin de la série d’ateliers. Un crédit
postsecondaire supplémentaire est offert à la fin du programme de formation
d’animateur qui prépare les moniteurs à présenter la série d’ateliers dans leurs
collectivités.
• Alberta Education a élaboré des ressources pédagogiques dans le but d’aider le
personnel scolaire à travailler en collaboration avec les parents et les membres
de la collectivité en planifiant et en mettant en œuvre des politiques, des pro-
grammes et des pratiques efficaces qui sont valables au point de vue juridique,
pédagogique et professionnel. Voici les ressources en question :
− Des écoles bienveillantes et sécuritaires : un idéal à atteindre en Alberta :
Listes de contrôle conçues pour aider les écoles en cas de situations
critiques (2001) < http://www.education.gov.ab.ca/french/adt_scol/securite/
ecolesSecuritaires.pdf>;
− Supporting the Social Dimension: A Resource Guide for Teachers, Grades
7-12 (Appui de la dimension sociale : guide pour l’enseignement de la 7e à
la 12e année) (2002);
− Working Together for Safe and Caring Schools, Grades 7-12: Resource
Manual for Students, Staff and Parents (Travailler ensemble à l’obtention
d’écoles bienveillantes et sécuritaires, de la 7e à la 12e année : manuel
destiné aux élèves, au personnel scolaire et aux parents) (2003).
➲
179 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Coordonnées
Society for Safe and Caring Schools and Communities (SACSC)
Barnett House, 11010, 142e Rue
Edmonton (Alberta) T5N 2R1
Téléphone : 1 800 232-7208
Site Web : <www.sacsc.ca>
Education Manager
Safe and Caring Schools
Special Programs Branch
Alberta Education
Édifice 44 Capital Boulevard, 9e étage
10044, 108e Rue
Edmonton (Alberta) T5J 5E6
Téléphone : (780) 422-6326
Télécopieur : (780) 422-2039
Courriel : lrccustserv@gov.ab.ca
Publications connexes
Alberta Learning. Supporting Safe, Secure and Caring Schools in Alberta.
Edmonton, AB: Alberta Learning, 1999.
Alberta Learning. Supporting the Social Dimension: A Resource Guide for
Teachers, Grades 7-12. Edmonton, AB: Alberta Learning, 2002.
Alberta Learning. Working Together for Safe and Caring Schools, Grades 7-12:
Resource Manual for Students, Staff and Parents. Edmonton, AB: Alberta
Learning, 1999.
Alberta Teachers
T ’ Association. Toward a Safe and Caring Curriculum: Resources
for Integration (K-6). Edmonton, AB: Alberta Teachers’ Association’s Safe and
Caring Schools Project, 1998.
Dans la ressource, les leçons visent à aider les élèves à composer avec les conflits
interpersonnels, à acquérir une meilleure maîtrise de soi et à contribuer à rendre
l’atmosphère positive en classe.
Cette ressource comprend soixante leçons et est divisée selon les cinq groupes
d’aptitudes suivants :
• aptitudes de survie en classe; • solutions de rechange à l’agressivité;
• aptitudes à se faire des amis; • composer avec le stress.
• affronter ses sentiments;
Cette ressource comporte cinquante leçons et est divisée selon les six groupes
d’aptitudes suivants :
• aptitudes sociales (débutant); • solutions de rechange à l’agressivité;
• aptitudes sociales (avancé); • composer avec le stress;
• affronter ses sentiments; • aptitudes en matière de planification.
➲
181 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Publications connexes
Goldstein, Arnold P., Ellen McGinnis, Robert P. Sprafkin, N. Jane Gershaw et Paul
Klein. Skillstreaming the Adolescent: New Strategies and Perspectives for
Teaching Prosocial Skills. Champaign, IL: Research Press, 1997.
McGinnis, Ellen et Arnold P. Goldstein. Skillstreaming in Early Childhood: New
Strategies and Perspectives for Teaching Prosocial Skills. Champaign, IL:
Research Press, 1997.
McGinnis, Ellen et Arnold P. Goldstein. Skillstreaming in Early Childhood: New
Strategies and Perspectives for Teaching Prosocial Skills. Champaign, IL:
Research Press, 1997.
Coordonnées
Courriel : WesternCanada@virtuesproject.com
Publications connexes
Popov, Linda Kavelin. The Virtues Project: Simple Ways to Create a Culture of
Character—Educator’s Guide. Torrance, CA: Jalmar Press, 2000.
Popov, Linda Kavelin. A Pace of Grace: The Virtues of a Sustainable Life. New
York, NY: Plume, 2004.
Popov, Linda Kavelin, Don Popov et John Kavelin. The Family Virtues Guide–
Simple Ways to Bring Out the Best in Our Children and Ourselves. Toronto,
ON: Penguin Books of Canada Ltd., 1997.
➲
183 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Bernard estime que nous devons enseigner les habitudes mentales aux élèves afin
de leur donner des stratégies pour composer avec les programmes d’études de plus
en plus complexes et les pressions associées à la croissance. En aidant les élèves
à développer ces caractéristiques, on les incite à croire qu’ils peuvent assumer la
responsabilité de leur propre apprentissage.
Les enseignants peuvent utiliser ces idées afin d’aider les élèves à développer les
compétences, les attitudes et les comportements nécessaires à un rendement optimal
et à augmenter leur efficacité comme apprenants. Ces concepts peuvent être intégrés
à diverses matières et sont efficaces pour l’enseignement des nombreux résultats
compris dans le programme d’éducation sur la santé et la vie active. Bernard
encourage les enseignants, les parents et la collectivité à travailler ensemble au bien
commun des élèves en croyant à la valeur éducative et à l’importance des efforts
déployés par les enfants.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲184 © Alberta Education, Canada, 2005
Annexe A
Publications connexes
Bernard, Michael E. You Can Do It: How to Boost Your Child’s Achievement in
School. New York, NY: Bantam, 1997.
Bernard, Michael E. Program Achieve: A Curriculum of Lessons for Teaching
Students How to Achieve Success and Develop Social-Emotional Well Being, 2nd
edition. Athens, ON: Hindle & Associates, 2001.
Bernard, Michael E. You Can Do It: A Motivational and Personal Development
Curriculum to Increase Achievement and Happiness in School and Life. Laguna
Beach, CA: You Can Do It! Education, 2003.
➲
185 © Alberta Education, Canada, 2005
[Cette page est intentionnellement laissée en blanc.]
Annexe B
Outils d’évaluation
Pour obtenir des directives plus détaillées, veuillez visiter le site Web <www.sacsc.
ca/Resources_Student%20Survey%20Guidebook.htm>.
Avant de commencer
1. Expliquez que l’école utilise ce questionnaire dans le but de savoir comment
les élèves se sentent à l’école. Les adultes de l’école désirent que l’école soit
sécuritaire, bienveillante et agréable pour tous les élèves, et ils utiliseront ces
renseignements pour la rendre davantage bienveillante et sécuritaire.
2. Dites aux élèves que le questionnaire est anonyme et qu’ils n’ont pas à écrire
leur nom dessus.
3. Définissez les termes suivants aux élèves : très souvent, parfois, jamais.
Donnez-leur des exemples selon le contexte de certaines des questions posées.
4. Expliquez aux élèves qu’ils doivent mettre un X dans une des trois cases situées
sous « très souvent », « parfois » ou « jamais » en fonction de leurs réponses.
Donnez un exemple au tableau.
➲
187 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
5. Dites aux élèves que l’expression « adultes » renvoie à toutes les grandes per-
sonnes de l’école – enseignants, secrétaires, gardiens, bibliothécaires et parents,
car leur fonction consiste à rendre l’école sécuritaire pour tout le monde.
L’annexe B-1 est reproduite avec permission à partir du document de la Society for
Safe and Caring Schools and Communities, intitulé : « Appui à l’école bienveillante
et sécuritaire : ce que disent les élèves – de la maternelle à la 3e année »,
février 2005, <http://www.sacsc.ca/PDF%20files/Resources/student%20survey%20
and%20Guidebook/Student%20Survey%20K-3.pdf> ff> (consulté en mars 2005).
Définitions et exemples
Les termes suivants peuvent être utilisés à titre d’exemples pour aider à définir
certains des concepts plus difficiles. Utilisez la terminologie à laquelle les élèves
sont habitués et qu’ils comprennent. Il est peut-être mieux de définir les mots
difficiles au fur et à mesure que vous les rencontrez, plutôt que de le faire au début.
Respect – Si je suis gentil avec les autres élèves même s’ils sont différents de
moi, je fais preuve de respect. Je fais également montre de respect lorsque j’utilise
un langage respectueux envers d’autres personnes et que je tiens compte de leurs
sentiments.
Bienveillance – Lorsque des gens font quelque chose de gentil pour toi et qu’ils se
préoccupent de tes sentiments, ils font preuve de bienveillance envers toi.
Être fier – Si je suis satisfait de mon école et que j’aime ce qui s’y passe, je suis
fier de mon école.
➲
189 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Directives
Veuillez réfléchir au dernier mois qui vient de s’écouler et nous dire à quelle
fréquence vous avez vécu les situations décrites aux pages suivantes.
• En donnant vos réponses, essayez de penser à des choses précises que vous avez
faites ou dont vous avez été témoin.
• Veuillez ne pas indiquer ce qu’une autre personne vous a raconté.
• Si vous ne savez pas quoi répondre à l’une des affirmations, veuillez mettre un
X dans la dernière case sous « Ne sais pas ».
N’oubliez pas de vous concentrer sur le dernier mois qui vient de s’écouler.
Important
Lorsque la question porte sur les « adultes dans votre école », cela signifie tous les
adultes, notamment les enseignants, les directeurs, les conseillers, les secrétaires, les
concierges, les bibliothécaires, les aides et les bénévoles.
➲
191 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
L’annexe B-2 est reproduite avec permisssion à partir du document de la Society for
Safe and Caring Schools and Communities intitulé « Appui à l’école bienveillante et
sécuritaire : ce que disent les élèves – de la 4e à la 6e année », février 2005, <http://
www.sacsc.ca/> (consulté en mars 2005).
À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
1. Les adultes dans mon école montrent qu’ils se soucient de
moi.
2. Les élèves dans mon école montrent qu’ils se soucient de
moi.
3. Je vois des élèves qui sont victimes d’intimidation dans mon
école.
4. J’intimide les autres à mon école.
5. Les autres m’intimident à mon école.
6. Je me sens en sécurité dans mon école.
7. Certains élèves évitent certains endroits dans notre école
parce qu’ils ne s’y sentent pas en sécurité.
8. Lorsque des gens dans mon école font quelque chose
d’important, nous les célébrons.
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
➲
193 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
9. Les adultes dans mon école me demandent comment je
vais.
10. Je vole les choses des autres.
11. D’autres volent mes choses.
12. Les gens me heurtent ou me bousculent rudement dans
les couloirs.
13. Je heurte ou bouscule rudement les gens dans les
couloirs.
14. D’autres me taquinent, me disent des méchancetés ou
s’en prennent à moi.
15. Je taquine et dis des méchancetés aux autres élèves et
m’en prends à eux.
16. Lorsque des décisions sont prises à mon école, j’ai
l’occasion de présenter mes idées.
17. Lorsque je commets une erreur ou fais quelque chose
d’incorrect, je l’admets et tente de le réparer.
18. Lorsque les adultes dans mon école commettent des
erreurs ou font quelque chose d’incorrect, ils l’admettent
et tentent de le réparer.
19. Les adultes dans mon école m’écoutent quand je leur
parle.
20. Les adultes dans mon école me regardent quand je leur
parle.
21. Les adultes dans mon école sourient et sont amicaux.
22. Quand je vois quelqu’un, je souris et je suis amical.
23. Lorsque je fais quelque chose de bien, les adultes le
remarquent.
24. Lorsque je commets des erreurs, les adultes dans mon
école le remarquent.
25. Certains de mes travaux sont affichés dans ma salle de
classe.
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
l’éducation civique et la formation aux valeurs ➲ 194 © Alberta Education, Canada, 2005
Annexe B
À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
➲
195 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
D : Activitéss et programmes
À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
35. Les adultes dans mon école m’encouragent à participer
aux activités scolaires.
36. Il existe un bon nombre d’activités différentes à mon école.
37. On me demande quelles activités ou quels programmes
j’aimerais avoir à mon école.
38. Mes enseignants m’aident à comprendre ce que je suis
censé apprendre.
39. Lorsque je le demande, je reçois l’aide nécessaire pour
effectuer mes devoirs.
40. J’entends des élèves dire qu’ils sont fiers de fréquenter
notre école.
41. Je suis fier de fréquenter mon école.
42. Si les gens sont méchants envers moi, je sais à qui
m’adresser pour obtenir de l’aide.
43. Mes parents participent aux activités scolaires.
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
44. Lorsqu’il s’agit de résoudre un problème dans mon école,
les adultes demeurent calmes.
45. Lorsque j’ai un problème, les adultes dans mon école
m’aident à explorer diverses manières de le régler.
46. Lorsque j’ai un problème, les adultes dans mon école
écoutent mon point de vue.
47. Dans certains cours, nous apprenons comment mieux
nous entendre avec les autres.
48. Si j’ai un problème avec les autres élèves, les adultes
dans mon école nous aident à le résoudre ensemble.
49. Les adultes dans mon école me traitent de façon juste.
50. Les élèves dans mon école me traitent de façon juste.
51. Lorsqu’il y a de l’intimidation dans mon école, les adultes
interviennent pour l’arrêter.
52. Lorsque les élèves se conduisent mal à l’école, les adultes
essaient d’en comprendre la raison avant d’administrer
une punition.
53. Les conséquences infligées en cas de mauvaise conduite
dans mon école incitent les élèves à mieux se conduire.
54. Ma famille et moi avons discuté des règlements scolaires.
55. Si j’enfreins les règlements scolaires, je sais qu’il y aura
des conséquences.
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
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Guide d’enseignement M-12
F : Ressources
À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
56. Il y a des manuels et du matériel pour chaque élève dans
ma classe.
57. Dans mes cours, les manuels, les autres livres, les vidéos,
les exposés et les programmes sont intéressants.
58. Dans mes cours, les manuels, les autres livres, les vidéos,
les exposés et les programmes m’aident à en comprendre
le contenu.
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
Directives
Veuillez réfléchir au dernier mois qui vient de s’écouler et nous dire à quelle
fréquence vous avez vécu les situations décrites aux pages suivantes.
• En donnant vos réponses, essayez de penser à des choses précises que vous avez
faites ou dont vous avez été témoin.
• Veuillez ne pas indiquer ce qu’une autre personne vous a raconté.
• Si vous ne savez pas quoi répondre à l’une des affirmations, veuillez mettre un
X dans la dernière case sous « Ne sais pas ».
Poursuivez et répondez aux questions aux pages suivantes. N’oubliez pas de vous
concentrer sur le dernier mois qui vient de s’écouler.
L’annexe B-3 est adaptée de la source : Society for Safe and Caring Schools and
Communities « Supporting a Safe and Caring School: What Students Say – Grade 7
to 12 », février 2005, <http://www.sacsc.ca/> (consulté en mars 2005). Reproduite
avec autorisation.
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Guide d’enseignement M-12
À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
1. Les adultes dans mon école montrent qu’ils se soucient
de moi.
2. Les élèves dans mon école montrent qu’ils se soucient de
moi.
3. Je vois des élèves qui sont victimes d’intimidation dans
mon école.
4. J’intimide les autres à mon école.
5. Les autres m’intimident à mon école.
6. Je me sens en sécurité dans mon école.
7. Certains élèves évitent certains endroits dans notre école
parce qu’ils ne s’y sentent pas en sécurité.
8. Lorsque des gens dans mon école font quelque chose
d’important, nous les célébrons.
9. Je vois des exemples où l’école et la collectivité travaillent
ensemble.
10. Les adultes dans mon école sont intéressés par ce qui se
passe dans ma vie.
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
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À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
28. Dans mes devoirs, j’ai l’occasion de montrer mes aptitudes et
mes talents particuliers.
29. Je participe aux activités physiques dans mon école.
30. On m’encourage à discuter de divers sujets et à exprimer mon
point de vue même lorsqu’il est différent de celui des autres.
31. Je suis amical avec les gens de cultures, de races, de sexe,
d’âge, d’orientation sexuelle, d’apparence ou d’habiletés
différents.
32. Je me moque des gens à l’école parce qu’ils sont différents de
moi.
33. Les gens se moquent de moi à l’école parce que je suis
différent des autres.
34. Je vois d’autres élèves qui font l’objet de moqueries en
raison de leur culture, race, sexe, âge, orientation sexuelle,
apparence ou habileté.
35. Je pratique les 3 R dans mon école (réutiliser, réduire,
recycler).
36. J’aide les autres lorsqu’ils en ont besoin.
37. Mon école possède les installations nécessaires pour les
élèves ayant des besoins spéciaux (physiques, mentaux, etc.).
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
D : Activitéss et programmes
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fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
38. Les adultes dans mon école m’encouragent à prendre part aux
activités scolaires.
39. Il y a suffisamment de variété dans les activités scolaires que je
n’ai pas de difficulté à trouver quelque chose qui m’intéresse.
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fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
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48. Lorsqu’il s’agit de résoudre un problème dans mon école,
les adultes demeurent calmes.
49. Lorsque j’ai un problème, les adultes dans mon école m’aident
à explorer diverses manières de le régler.
50. Lorsque j’ai un problème, je sens qu’on écoute mon point
de vue.
51. Dans certains cours à l’école, nous apprenons comment régler
les conflits.
52. Si j’ai un problème avec les autres élèves, les adultes dans
mon école m’encouragent à le résoudre ensemble.
53. Les adultes dans mon école me traitent de façon juste.
54. Les élèves dans mon école me traitent de façon juste.
55. Lorsqu’il y a de l’intimidation dans mon école, les adultes
interviennent pour l’arrêter.
56. Lorsque les élèves se conduisent mal à l’école, les adultes
essaient d’en comprendre la raison avant d’administrer une
punition.
57. Les conséquences infligées en cas de mauvaise conduite
dans mon école incitent les élèves à mieux se conduire.
58. On a tendance à administrer les mêmes conséquences aux
élèves qui affichent les mêmes mauvaises conduites, peu
importe l’élève.
59. Ma famille et moi avons discuté des lignes ou du code de
conduite de mon comportement à l’école.
60. Si j’enfreins les règlements scolaires, je sais qu’il y a aura des
conséquences et que l’on s’attendra à ce que je répare le tort
que j’ai causé.
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
F : Ressources
À quelle fr
fréquence vivez-vous les situations suivantes? Assez Rare- Ne sais
Souvent Parfois Jamais
souvent ment pas
61. Il y a des manuels et d’autres ressources requises pour
chaque élève dans ma classe.
62. Les textes, les lectures, les vidéos, les exposés et les
programmes dans ma classe sont intéressants.
63. Les textes, les lectures, les vidéos, les exposés et les
programmes dans ma classe m’aident à comprendre le
contenu de mes cours.
Veuillez indiquer toute autre situation dont nous devrions être au courant, selon vous.
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Guide d’enseignement M-12
F. Croyances sur le rôle des parents Pratiques relatives au rôle des parents
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207 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
7. Quelles sont les forces et les ressources qui peuvent être utilisées pour atteindre
ces objectifs?
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Guide d’enseignement M-12
Évaluation du milieu
Quels sont les artefacts qui permettent de promouvoir la moralité et le civisme à
l’école (p. ex., prix, photos, travaux d’élèves, exemples visibles de la vision et de la
philosophie de l’école)?
Quels sont les symboles présents dans le milieu scolaire qui font la promotion de la
moralité et du civisme (p. ex., logos et slogans)?
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[Cette page est intentionnellement laissée en blanc.]
Annexe C
Respect
Je suis poli, courtois et bienveillant. Je m’estime et j’estime les autres. Je traite tout
le monde avec dignité et je respecte leurs droits. Je fais attention aux biens matériels
et à l’environnement.
Responsabilité
Je suis responsable de mes pensées, de mes paroles et de mes actes. J’assume la
responsabilité de mes choix. J’admets mes erreurs et je m’efforce de les corriger. Je
respecte mes engagements. Je suis un citoyen actif.
Honnêteté
Je suis sincère et honnête, je dis la vérité et on peut me faire confiance.
Intégrité
J’ai un comportement éthique et respectable, même lorsque je suis seul. Je suis
sincère et franc; mes actes sont le reflet de mes paroles.
Empathie
Je respecte les sentiments des autres. Je cherche à savoir ce que pensent les autres
afin de comprendre leur point de vue. J’écoute les autres et je tiens compte de
leurs opinions, même quand je ne suis pas d’accord. J’agis avec gentillesse et
compassion.
Impartialité
Je suis sensible aux besoins d’autrui. J’accepte les autres et j’apprécie leur origi-
nalité. Je célèbre la diversité. Je traite les autres avec dignité et égards, comme
j’aimerais être traité moi-même. Je recueille le plus de renseignements possible afin
de prendre des décisions justes et équitables.
Initiative
Je fais ce qu’il y a à faire avec enthousiasme sans qu’on me le demande. Je sais
profiter des occasions et je fais les démarches nécessaires pour atteindre un objectif.
Persévérance
Je termine ce que je commence, même lorsque c’est difficile. Je n’abandonne pas
devant les défis et les obstacles. Je termine toujours mes tâches et mes devoirs du
mieux que je peux.
Courage
Je m’attaque de front aux défis. Je défends mon point de vue et celui des autres,
même si beaucoup de personnes ne sont pas d’accord. Je demande de l’aide lorsque
c’est nécessaire. Je sais reconnaître les dangers et je ne prends pas de risques
inutiles uniquement pour plaire aux autres.
Optimisme
J’ai une attitude positive. Je vois les défis comme des occasions dont il faut profiter.
Je pense, je parle et j’agis dans l’espoir de créer un monde meilleur. J’ai confiance
en l’avenir.
Amorce de changement à
l’école grâce à
la recherche-action
La recherche-action est une forme de recherche appliquée qui fait appel à une va-
riété de concepts et de méthodologies pouvant être utilisés pour étudier un problème
ou une question pratique, trouver des solutions ou introduire un changement. Par
exemple, les districts scolaires de l’Alberta ont organisé des projets d’amélioration
des écoles dans divers domaines. La recherche-action peut s’appliquer à plusieurs
de ces projets.
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215 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
• critique : les participants portent un regard critique sur des problèmes particu-
liers et agissent à titre d’agents de changement capables d’autocritique.1
Processus de recherche-action
La recherche-action comprend habituellement un processus de planification,
d’action, d’observation et de réflexion. Selon la question de recherche, le but de
l’étude et le nombre de chercheurs qui y participent, chacune de ces phases peut
être prolongée. Un enseignant chercheur travaillant seul et sur un problème précis
en classe peut compléter le processus en relativement peu de temps. Par contre, un
groupe de chercheurs collaborant à l’étude d’un projet d’envergure d’amélioration
d’une école peut s’engager dans une recherche approfondie se déroulant sur toute
une année scolaire ou même plus.
Bien que certains projets de recherche-action comportent un but final clair, le pro-
cessus de recherche-action passe par une série de cycles pendant lesquels les cher-
cheurs se penchent sur les résultats des actions courantes de façon à planifier la pro-
chaine série d’actions. Chaque phase de réflexion produit d’autres renseignements
sur la question et en améliore la compréhension. Parfois, les renseignements obtenus
amènent les chercheurs à préciser la question et à prendre une orientation différente.
Une des premières tâches d’un projet devrait être d’élaborer un plan d’ensemble
pour guider les activités et décrire les différentes étapes du processus de recherche-
action. Le processus mis en place variera en fonction de la nature du sujet de
recherche et du contexte de l’étude.
Les stratégies suivantes peuvent être utilisées par les personnes qui tiennent des
rôles de leadership et de facilitation pour aider la réalisation de projets de recherche-
action :
• encourager la prise de risques;
• accorder suffisamment de temps pour préparer un plan d’action, recueillir des
données et analyser les résultats;
• faire preuve d’un intérêt professionnel réel pour le projet;
• soutenir le projet financièrement ou avec d’autres ressources;
• fournir une rétroaction sur la conception de la recherche;
En plus de ces stratégies, les six conditions générales suivantes doivent être
considérées comme des moyens de parvenir à une recherche-action efficace.2
Notes en fin d’annexe
1. Schmuck, 1997.
2. Adapté avec permission de Richard A. Schmuck, Practical Action Research
for Change (Arlington Heights, IL: IRI/Skylight Training and Publishing,
Inc., 1997), p. 142.
Une école bienveillante et sécuritaire est un endroit où le personnel, les élèves et les
parents ont une vision de l’école qui est fondée sur des principes de bienveillance et
de sécurité.
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219 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
*Une adaptation de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant,
adoptée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, 1989.
Cette annexe est tirée du dépliant de la Society for Safe and Caring Schools and
Communities intitulée : Supporting a Safe and Caring School: Common Attributes
(Edmonton, AB : The Society for Safe and Caring Schools and Communities, s.d.)
et a été reproduite avec autorisation.
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221 © Alberta Education, Canada, 2005
[Cette page est intentionnellement laissée en blanc.]
Annexe F
Exemples d’outils et de
stratégies d’évaluation
« Character Education Quality Standards » Ces normes permettent d’évaluer dans quelle
(2003), conçu par l’organisme Character mesure une initiative en matière d’éducation
Education Partnership, Washington, DC, civique et de formation aux valeurs tient compte
téléphone : 1 800 988-8081 ou (202) 296- des onze principes d’une fformation aux valeurs
7743. Une version PDF du document est efficace formulés par le Character Education
disponible à l’adresse <www.character.org/files/ Partnership. Les normes créent une structure
QualityStandards.pdf>. permettant un examen approfondi de chaque
élément d’une initiative en matière d’éducation
civique et la formation aux valeurs (p. ex.,
l’engagement communautaire, les programmes
d’études).
Le Character Education Partnership a conçu un Cet index comprend les résumés d’une douzaine
index d’outils d’évaluation qui est présenté sur d’études portant sur l’évaluation de la formation
le site Web de l’organisme à l’adresse <www. aux valeurs et d’instruments d’évaluation
character.org/resources/assessment/>. connexes. La base de données est classée par
catégories en fonction des mesures d’évaluation
(p. ex., attitudes scolaires, développement
affectif et cognitif, climat en salle de classe et
climat scolaire) et fournit les coordonnées des
personnes-ressources pour chacune des études.
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223 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Un sondage sur les caractéristiques Ce sondage est conçu pour évaluer les attitudes
comportementales des élèves, élaboré par la et les comportements des élèves relativement à
University of West Georgia. Peut être obtenu l’honnêteté, au contrôle de soi, à l’autodiscipline,
du Dr Clete Bulach, directeur, Professional au respect de soi, des autres et des biens, à la
Development Assessment Center, Villa Rica, fiabilité et à la responsabilité, à l’intégrité et à
GA, téléphone (770) 214-8318. l’impartialité, et à onze autres traits de caractère.
Le sondage s’adresse aux élèves de la 4e à la
12e année. Des coûts pour le service de notation
sont associés à chaque profil d’école. Il est
possible de générer des profils propres à chaque
école ou conseil scolaire.
« Supporting a Safe and Caring School: Ces sondages sont conçus pour évaluer les
What Students Say », pour les élèves de la perceptions des élèves relativement au climat
maternelle à la 3e année, de la 4e à la 6e année scolaire. Il existe trois versions du sondage. Les
et de la 7e à la 12e année. consignes détaillées pour faire le sondage et le
Le document peut être consulté sur le site Web noter sont, elles aussi, affichées sur le site Web
de la Society for Safe and Caring Schools and de la Society for Safe and Caring Schools and
Communities à l’adresse <www.sacsc.ca>. Communities.
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225 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Voici ce que j’ai dit et ce que j’ai fait : Ce genre de comportement constitue de
l’intimidation parce que...
Signature du parent :
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227 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
• Beyond Bullying: What You Can Do To Help – A Handbook for Parents and
Teachers of Junior High Students (1999)
No de produit du LRC 445488, 18 pages
Cette brochure définit les comportements d’intimidation et propose des
stratégies que les parents et les enseignants peuvent adopter pour composer avec
ces comportements.
• Bullying is Everybody’s Problem: Do You Have the Courage to Stop It? –
A Resource for Senior High Students (Grades 10–12) (1999)
No de produit du LRC 445305, brochure
Ce guide, destiné aux élèves du deuxième cycle du secondaire, définit
l’intimidation et offre des conseils sur la façon d’y réagir. Il est vendu en
paquets de 30.
• Bullying and Harassment: Everybody’s Problem – A Senior High Staff and
Parent Resource (2000)
No de produit du LRC 445496, 12 pages
Cette brochure donne des conseils aux parents et aux enseignants du niveau
secondaire sur la façon de faire face à l’intimidation.
• Class Meetings for Safe and Caring Schools (K – Grade 12) (1999)
No de produit du LRC 445587, 20 pages
Cette brochure explique comment des réunions régulières avec la classe
peuvent aider les enseignants et les élèves à résoudre des conflits avant qu’ils ne
deviennent d’importants problèmes.
• Anti-Bullying Curriculum Materials: Social Studies Grades 10, 11, 12 (1999)
No de produit du LRC 445553, 81 pages
Cette brochure, conçue par Project Ploughshares Calgary, contient une série
d’exercices auxquels les enseignants peuvent avoir recours pour incorporer
le sujet de l’intimidation dans le programme d’études sociales du niveau
secondaire.
• Toward a Safe and Caring Curriculum – Elementary Curriculum Resource
Binders (1999, 2001)
Maternelle, no de produit du LRC 445446, 370 pages
1re année, no de produit du LRC 445371, 473 pages
2e année, no de produit du LRC 445389, 446 pages
3e année, no de produit du LRC 445404, 436 pages
4e année, no de produit du LRC 445412, 463 pages
5e année, no de produit du LRC 445420, 419 pages
6e année, no de produit du LRC 445438, 481 pages
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229 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Représentations graphiques
1. Idée-clé 3. Faits
2. Dessin
4. Exemples de phrase
5. Exemples
6. Contre-exemples
4. Définition
Adapté de la source : Thinking Tools for Kids: Practical Organizers (Edmonton, AB : Edmonton Public Schools, 1999), p. 178.
Reproduit avec autorisation de Edmonton Public Schools.
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Guide d’enseignement M-12
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Différences
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______________
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Ressemblances
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_________________________________________________
__________________________________________________
Différences
________________________________________________
____________________________________________
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___________________
Question :
Intéressant Intéressant
(Expliquer pourquoi) (Expliquer pourquoi)
Ma décision
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Guide d’enseignement M-12
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A. B. C.
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Sujet :
S T A
Ce que je sais Ce que je veux trouver Ce que j’ai appris
+ Pourquoi cette information est-elle importante et comment vais-je utiliser la nouvelle information apprise?
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235 © Alberta Education, Canada, 2005
[Cette page est intentionnellement laissée en blanc.]
Annexe I
Apprentissage de l’engagement
communautaire
Besoin :
1. Énumérer les raisons pour lesquelles ce besoin est important pour la classe.
2. Nommer un projet à court terme que la classe peut entreprendre pour répondre à
ce besoin.
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237 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
4. Quels sont les défis et les obstacles qui pourraient nuire au succès du projet?
5. Nommer deux projets à long terme que la classe peut entreprendre pour
répondre à ce besoin.
Adapté de la source : Skills for Adolescence: Source Learning, 4e édition (Oak Brook, IL:
Lions Clubs International Foundation, 2003), p. 48-49. Reproduit avec autorisation des
Lions Clubs International.
4. Notre comité :
Adapté de la source : Skills for Adolescence: Source Learning, 4e édition (Oak Brook, IL:
Lions Clubs International Foundation, 2003), p. 51. Reproduit avec autorisation des Lions
Clubs International.
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239 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
1. Quelles sont les aptitudes qui ont aidé la classe à réaliser ce projet?
3. Quelles sont les choses que nous pourrions améliorer dans notre prochain
projet?
Adapté de la source : Skills for Adolescence: Source Learning, 4e édition (Oak Brook, IL:
Lions Clubs International Foundation, 2003), p. 52. Reproduit avec autorisation des Lions
Clubs International.
Nom : Date :
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Guide d’enseignement M-12
Nom : Date :
Question/sujet :
Source :
Renseignements importants :
Mon opinion (De quelle manière cette information est-elle liée à la question?) :
Utilisez le verso de la feuille au besoin.
Question/sujet :
Nom du conférencier :
Métier/poste :
Élémentaire Secondaire
Remarques :
PRÉJUGÉS :
5. Quel est mon point de vue actuel sur cette question et pourquoi?
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245 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Question/sujet :
Option :
Sentiments :
Ma décision sur
cette option :
Les raisons de
ma décision :
Titre :
Après avoir évalué les différents aspects de cette question, j’ai décidé que la
meilleure option à l’heure actuelle est :
➲
247 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Exemples d’actions :
• assister à des réunions;
• lancer (ou signer) une pétition;
• mener une campagne de sensibilisation du public;
• créer des présentations, des affiches et du matériel médiatique;
• tenir des discussions avec les parents, les autres élèves, les enseignants, etc.;
• boycotter des biens ou des services;
• se joindre à un groupe ou former un groupe;
• s’informer sur les problèmes, les personnes qui prennent les décisions et
comment elles le font;
• faire une présentation;
• faire des appels téléphoniques;
• écrire un rapport;
• écrire des lettres aux éditeurs, politiciens, décideurs et autres personnes
influentes.
Question/sujet :
Mon opinion :
➲
249 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
Question/sujet :
Quelles sont les choses les plus importantes que j’ai apprises de cette expérience?
Comment puis-je utiliser dans l’avenir les nouveaux renseignements et les nouvelles aptitudes
tirés de cette expérience?
Bibliographie
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Report and Recommendations, Edmonton (Alberta), Alberta Learning, 2003.
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Edmonton (Alberta), The Alberta Teachers’ Association, 2000.
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251 © Alberta Education, Canada, 2005
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An Exploration of Character and Citizenship Education in Canadian, U.S. and
U.K. Schools. », Orbit, vol. 33, no 2 (2003).
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253 © Alberta Education, Canada, 2005
Guide d’enseignement M-12
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Patterson, Leslie, et coll., éd. Teachers Are Researchers: Reflection and Action,
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