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Données d"u.sage fréqu ent 1
,e·rr ·
Rayonmoye:n 1
6,3,1 X lOr. Ill
·, .
·· ass,e 55)8 X 10-4 kg
Di tance moyenn au So[ H 1 50 X 10H m
Lune
Ray·.on moven
.,. L74x 1.06 m
·.· ass 1 • 7 ,36, X 1022 kg
Distance moyenne à la Teirre. 3,84 X 10 8 lll
Soie;il
Rayon.moyen i(j~9,6 X 10 m
·.·· ass 1
1..99 X 10 ni kg
1
10- 1 d CC!
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oc est proportionnel. a
âx la variation de x
XJ
i-1
A ➔O
1 • • · _g2
Constant,· de la loi de Coidomb k (= 1/4 ireo) '9 00 x 109 N·m2 f,C2 8 '987 551 8x 109 . . ·m2 /'C2
Cons ta.nt, · d - Planck h 6 626, 069 57 29) X:,' .10-
1
. J·S
, i
Ma: s - del ,",]! ctro.n m 9 109 X 10-31 kg 9 J09 .8.2 91 (40).x 10_31 kg
* 2010 CODATA (Co1nniiUee on Data for Sc:ienc · and l;echuology 1., juin 2011. !. ationa[ Institute of Standard .and~ chnology
h ttp.,!J:phy ic s. nist .gav/cuu/Constants/index. h tn11.
1
Angstro,m À Kilogram ni · kg
Atmosph""re at.m . Livre lb
Coulomb C ·. al mol
ewton
Gauss Pouce po
Gran1.m c g Seconde S,
Heury Tesla T
H rtz . .Z Wau
Joui · J Wb
MÉCANIQUE
ERPI SCIENCES
MÉCANIQUE
HARRIS BENSON
MATH IEU L ACHANCE
MARC SÉGU IN
BENOÎT VILLENEUVE
BERNARD MARCHETERRE
PEARSON
Montréal Toronto Boston Columbus Indianapol is New York San Francisco Upper Saddle River
Amsterdam l e Cap D ubaï Londres Madrid Milan Munich Paris
Delhi México Sao Paulo Sydney Hong-Kong Séoul Singapour Taipei Tokyo
!Déve'loppement de produits
Phrlippe Dubé
Supeirvis:ion éd Ï'tlor ial e
Sylvain Bourn ivaJI
Traduction
!D ominique Amrouni
Correction de:s épre:uves
IM ari-e -Oaude Rochon (Scribe. Atout)
!Recherche i:conographique et de,mande de droits
Chantal Bordeleau
!Index
1M on1rque Oum.ont
[D irection artistique
H é[ène Cous in eau
Sup.e1rviision de la producdon
!Estelle Cuille·rier
Conception graphique de I' 1nténeur
!M artin Tremblay
Conception graphique de la couverture:
IM artin Tremblay
IlUustrations techn i-ques
linter.script~Bertr:and Lad1anc.e, et Mathieu Lachance
!Édition éliec~r,onique
lnterscri pt
!Resef'\/ed.
Publlshed bt arrangement w ~
itn HaJ~js IB.enson.
®
DANGER
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On ne peut eproduire auc ·n extrait de cette publrcation ~ous
.
· uelq e forme ou pair quelque t)rm::édé que ee soit - sur
.-
machine él·e.ciron!que, rnécanique, à photocopier ou ?-t enre,gis~r,er,
Li
PHMOCéPILI.W! ou autrement - s ··lS avoir obtenu, a préalàt}le" la permission
. IUELElrVRE . écrite des ÉDITIONS OU RENOUVEAUPÉDAGOGIQUE IN'G.
AVANT-PROPOS VII
NOUVEAUTÉS DE LA 5 e ÉD,ITION
Désormais . plus de 250 applications , le tier:s ,d ans résolus ou de nouveaux exercices à Ia fin des, cha-
chaqu:e tome mettent en valeur la pertinence et pitres; quelques-unes sont de nouveau.X sujets
1-impo,r tance de ]a p:h ysique dans divers domaines co,:n nexes. Celles du tome 1 traitent nota-m.m ent de
1
des sciences de .l a vie et de la santé. Facilement repé- la. dynamique- de la marche et de la co11rse d.u rôle
rables grâ.c e à licône ces applications prennent de );énergie en nutrition,, de la mécanique respira-
plusieurs ·t ormes: que ques dizaines sorn.t des pas- toire d.e l'optirnisation des :m ouvements -sportifs et
sages intégrés directement au texte pr.1ncipal; plus de plusieurs thèmes biomécaniquesœ
dune eentaine constituent de nouveaux exemples
(b)
Erre
contexte quotidien donne le ton au début d.e chacun des chapitres. La légende con,ç ue
poa.r êtr,e lue en premier pique la curiosité du lecteur et failt le pont entre l ima,g e et
le texte du chapitre. Le sommaire. .Prés,ente en un coup ,d œil le contenu d.u cha·· ·.itre.
- ; M li.A 5~ ËlDITl 0N
1
IX
De nouve·I es: f·i gures illlu.s trant les concepts: difficiles 1
Bien des concepts 1d .fficiles à saisir sont désormais rendus ·p lus accessibles gr.à.ce à
des fi,g ures qui permettent de mieux les appréhen.der. L utilité de la notion de bras
de levier ou le raiso·nn.em.e nt ,g éométrique qui conduit à 8 == ,d ·:in fJ dans l expé-
rience de Young ·p onr ne nommer que ces deux ca . peuvent maintenant être com-
pris d un simple coup d'ieeil. Plusieurs des no·uveHes fi,g ures de la 5 ·. édition servent
cette nouvelle fin ,.
1
ti.0:n 9~1 présente la définition actuelle de la quantité d e mouve:m ent avant den faire
1 1
rhistorique. La :section 11.5 explique mieux le co· oept de moment de for ce e·t la
1 1
convention de signe .
Dfllluu _ 1
li) l~ pcnoMd de 1a ll)Utéle coutllc d'WI aèrop(ln n,,êrc 11n (1) Diml 11œc,.,,.ino11•illiQuc. t a ~ doi\'ffl& ~1111
O\'NI (objei \)o)bnl non idcmifib). À 11 h02. ÎhCtf'011\'C i.unc ~ dl&l'lht P'lt Wii btlik$. ~ r lfldlfl\.lC !il
distanns~ c • do 23 km dan, J, dim:rion « • 28- nord por li~, P(lot b lr(Ji1, fltCMÎtli ~If•~-'- co,,,13e 00
Qpp(lrttl l'esl ci i uncolriœde bdc9$0 a À 11 li u, ui po&irion donne-a • W ,/J • 1"",y • 11,•,11e mtmeq:.c ,1, • l,<J
-eM.l UMdi$o".100: 11d,: 1.lbudonfl • 44' •sud !IN' rapptutli km, D .. l,S la:I d C a 1.6 km. Qi,el Cl! le 4,:plwemi:rn
l't.tl Cl .. W!Ç a!~ ddt> non,. ~ ' c ( . lt Y«lkUI 4tpliCCll'l«II ~ i.dffllièe b;alik C()c.poinl do&...\;,«1t
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0a ~ q i r ; , :, lt<t tNiJ~®c1,1un\' MIIIL
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dt:t; X flOdiffl& Cl ln lliêd1c qsri poiGI(, 'lffl le JIICltd l r ue dei y
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douott l'onenO.lil)o d o uq, 1roil ~lwn li p8l1a' de roe
po$ili:l's, i qud u , p:ul,oc o.s.,odc:r f ftritudc d,: l'OVNI? dc,i: " ~ iA;:
En travaillant avec MonLab I xL, les étudiants obtiennent une rétroaction instan-
tanée, mais qui varie selon la réponse donnée, ce qui favorise leur autonomie.
Étyt~
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111mlh(,111ii,:
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l'Olfltq ~ çtl Q,ffl;kit\ ... ,'io1be;,e' la ( ~ pMude de tm'lpt-p('.Hdll!II laqudk •un( balle l'fbœdÎI ,u lOI. Pl:m.lanl \'O
muuVl:llll'nl,. on peut .ufinncr que
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"'"'""" :16.
Dans MonLab I xL, on trouve des questions à choix multiples ou encore des ques-
tions pour lesquelles la réponse est un nombre, du texte ou même une équation.
En utilisant l'équation de la cinématique adéquate, écrivez une formule qui donne la
position de l'automobile eo fonction dct.
Faites la somme des composantes de force selon x au point A.
(Voue ré$Ultat doÎI conaenir , et un ou des oocnbres.) (Votre résultat doit contenir les veriables F, T 1 et un nngle en degrés.)
Deux pistes de lecture - - - - - - - - - - - - - - 1 La force de gravité est un exemple de force centrale, c'est-à-dire toujours di ri•
gée selon la droile joignant les deux particules. Cette force est égalemen1 de
Le texte de base est en noir, tandis que le texte fa cul- symérrte sphérique puisqu'elle dépend uniquement de la coordonnée rad iale r.
tatlf est en bleu. Le découpage entre ces deux pistes La force varie à la fois en module et en direction, mais elle est toujoul'1) dirigée
se.Ion l'axe radial.
de lecture permet d'omettre les passages facultatifs Nous allons màintenam démontrer l'équation 8.19. o ·après l'équation K5. on
sans qu'il y ait rupture dans la continuité du texte de sait que la variation d"é11ergie potentielle entre deux points est égale à l'opposé
du travail effec1ué par la force conservaLive:
base. De plus, les passages facultatifs ne sont jamais B •
U ., -U , 1 = - WC =- (8.5)
un préalable à la compréhension du texte de base
0
J F.
l1 0 • ds
Sujets connexes
~ CONNEXE
•
ti le travail d'origine biologique
Les encadrés « Sujet connexe » portent sur des phé-n o-
i( Noo! itvons ~oJ04-,ll! r~rlglfle< lll!«oscop,qw .du
1rNo·,ld çffoc:mç p.11 tc:s ffll,l~$ q ui ;,çUQM11r., ~ m;un
{u) mènes ou des applications remarquables se rapportant
ein u!lit, de lôo.ll@Vl:r un obs,:r. M;u-;, nu lm·1:;iu ruc10$
,eupi~l'\. les ,nou,ltetneMS \l'-0r*Îl'ltl l\Joh.>giq,.it. fi(' 6('
llm11~1 r;iif1) ~ de$ fll;te$ muSoCQtltr"J. i';ir ~xçmple,
au contenu de la section. Chacun ne fait que quelques
1DU1c ce!h,111! q uuc<U'.'t,èt,!011..J')Çtl.lY~ U~l\.'lpoll.er une
t'I.J~ du bi!S,.g.l! g~"'êlkl,1.M! daJ'IS ,tt1acun1: ~ ,-,11ules
pages, mais peut jouer le rôle d'une amorce: l'étu-
lu::;: IM:<d'.u\t:;.nçevç~s (ION: )/t ~til)(\lr ~ f d~·
-$CfI ni ck11vi:re PIYJYl'!Ïr' !!'afliJ'l<l11C1" J~ 'i leut"CXtrè-
M1tè œs Sllbt.141\œS p, odo.llte<i à p 1a:xift•1111!: dé leur
diant y apprend souvent l'existence du sujet et dispose
oay;11,1; C.Cf1,;l(l'IÇ~ (jijl(lli)i (IQk-.;n,; <',rQ (:tlo IN,!9,lft (,If'
t11;,!'l.8cr de rœmc_pou:111: ~lac1:r cn111: k"I ;iut{el ,1:1,:I
lu!M (Je, d(,~,:i)tffll cl l . .ll.i!3li0ô d b <dhl!tf. SOl'II
i..,, après sa lecture de repères solides pour conduire une
olt1 ((1)1u• 1.11.1 (lfvel(Jppo>rno'l'\f iiml>fyof\n.\lfe: fC( COmmtt
<:cf mou~meflrr )'cllec:111~1 çlan, un çrwlro11r1mncn,1 recherche plus poussée, par exemple sur Internet.
fMdo: q ..i; pro...111 bè11pcovp çlor~,;11n~ . 115'. l'(:q\Ut-rcni
1011:i qu'un u avAd sœ fa« Cetoc1d1 ~1Qduu p,u des
~11'10lhruli!:S..èorn~ Je 11,~llif11 ~d'IIIOll'l!S. a1-'pe-
l(w.1,m(llil,Ol•S m,.,:,,W,1fi,1fli'.f I n ,;i)mt.i.(11(1r. ~ 1~ 11;,1mtii,'1
Une nouveauté dans cette se édition : plusieurs nou-
lç.sç;ul deo:,:1 mou.,.emem!I qui ~il ~ l t l ' , l e , çar
elle ~ plodu,ilc! pif' le fl\OIJV(l!'Mi"l\t Cbo1dontié d'dn
grnt'll1 rion1~4~ c'"' mo~1111~ • Aouro .•
veaux sujets connexes font partie des nouvelles appli-
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lbln ..,~ m(lle!IN mciltii:11w~c-..11e peuvcn: IMICUOl1tlcr 1f"''"" l""•(IIIJ"' I.IIC "'"tw•~
de, llf,(~11>1' tlt~n ~·., -t•bl:'o\ cations de la physique aux sciences de la vie. Ceux du
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(l'.•ü s·o> 'S,j)/ll ll«IO(t,Qj â \IJ\e • pi:.1a • (j1,liff i;lfluYUl)l - - ~ , ~i.wtl lt M<l,'t(ll1bi.llt .... 11-.t,u <lO!'l l lltllt~
Son llfl Noc-<le ~~ 100. Ql lflCllé ~ t'cMré«ilcé d'11n (f) On 1101.eq~ ce, r$<11h, 1c,lemc11to le (lli!'l't que le
Ce manuel comporte de nombreux exemples résolus ~ · <!Qflt 111 ( OflM :11'11C ~ rnpwt. ~ k- - 40 Wm.. l,c ~ bJlx !)fflll pur.r, pwr la pttllllt ~fois ou(IOQ, •
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r,011c-n1u 11,
dont le degré de difficulté correspond autant à celui KKtM-r. (aJ Oit OOf!Sià.'ro C'B!>"!llte le blo,: ~ UI) ll'l!Ulll (IÛ
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n ,., ., cqmprintl d,:J çi11, f>fo:nni nt.r le •~·~il ijj •
des problèmes
, les plus difficiles qu'à celui des exer- e~~ ~ r le ...:~ I fu~u•t. .,:c (11.)Ε~. (l:i} Ots,çnmnef
k. ,,..._._,u w•~•çff«~l.lè11.1rJe~ c j~ ll-. ~ pnint
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Résumé
Scl(l11 b pn:mièn: kli ~ Ne-Aton, 11l." ror« r&mh;:, mt ,_,.i,.""Simt "11jlt on Çl)f()$<:<I
null,:. <d11,..d .,.,. ~qcr 1111 ~ n11., \'il ct-t ~ fllQIIV<:H\oC111,4ocmcurçr Cfl n,on. Le résumé du chapitre rappelle brièvement les notions
r«tl.lJ#'IC à \ ·fc<$C COO!-Ul~IC
' 'Cf)'IC~I
t."ine:r•ic d '11n corps c~ $!1 1t:t11.l.~nçc ) Jt:ollqcr fi l(IUIC 1"1rl~h• de $11 vh-cs~. et principes essentiels et reprend les équations les plus
()aJ.s, un itf&oot'kl d'l~lle, un w rps obél1 à ta pn:ml«o lot de, ~ ·ion.
t.tt ~1i,.,n, (c <Jèf)IJCC<'l'len1, 1n v~~ lnl}fl:nnc. l:i VltCV.C ,nst., n1an~c..1-.i~
ri 1JOO,m.:,.:onc cl t'llc«Jt'.m.ion 1n:;i1:1111an~c d'Ona: "or1kulc 50IY.. d.ltn, l'c~i.œ.
importantes, celles qui sont surlignées en vert dans le
<ICS\1!(«:11.t,; lÎ 1rois <Jiùl,:1tilO~.
chapitre. Ces équations ont la même numérotation
i = ...d +yj+::li.. (U/
J.i : ') - ,, = ;).1Î + ÔJ'Î.,. .:l.: '- (<.2) dans le résumé et dans le texte, ce qui permet de les
â i' â .t T ,1,, • 11: ,._
"- ... - .. ~ ~=- 1 ,._., (4.)j
retrouver facilement au besoin.
QUESTIONS Questions
Q1. Le t31,)P,.'iC Cr•C.-($1tt&l l l.4 ~r l'tlt. ~e ()SI, Dlll'lf: prcscioe-1.®S IC$ J')©b~«,cuur la 1h6oric
VJlcut nDU& rcnse:p.1. ellc .(lu b "1rucrn rc 1111►,
m.iquc! di:, 1noléculet?
ciné1ique iki;: l'Jl~~••n p<ut flét._liter 111 force ,:rn,•i,
1:1tioc:1Dtlk!. t'<,ur l{Utll< nci:lun ccuc :ippru:t"Ε Les questions traitent des aspects conceptuels de la
Ql, UnJ::i>:<:! le rk ipkt,1Mllidt quilc-:QnlÎCfll li(l(\111 l'IIOtÎOl'l-tsHJICj ustl(We.? Ci1<:i M (b 00 l'o o doit
l:'I d nw temp,!t.üut'1: pmu1a.nL ks 1nolêculcs, du
,Çtt i,C 4éj)IO«lit ltb, C1\'lerll « !'IM<itll<:$ <hi80ÜdC.
4cnlrC,Olll(lll:cdc \X'!IC. ~....
QIO. J'l)u rq111.Ji la tenip.'nhlN du p(IÎnl trnl'lllilioci dt<
matière du chapitre : l'étudiant doit en général pouvoir
reijll (li11,1i.nue•1-<,lk .fl\'!:C ràlt;c\Jlle.'! (<."O,llllli«II Je
P:.q,tkloc-,; la différence.
Q3. t::.11.:il p(,s)it,k ~ Fwtt1l.1• «" tt ..-h,;11kv• à \Ili pi. point d''6\)111lit:i(lo~t-il d6fini?) y répondre sans faire de calculs. Nous avons tenu à
$111\$ élcw:r w. tcmpér.a1,11·c? Si QQÎ. c,,lmfllo.'l'lti Q J 1, I.\' ljbll.' IXllt'QUo< môyl'n dt, 11,olécu:lc.t d~"-'.}'g«ll'
Q4. Ui, ,:u.: e.~ .cillcm1é IÎ\f;IIS, llii ~ilodN l'IIIIIIÎ d'\111
~ 1(11). F,...;piilllll):, t. portir d..'ll ml'lll\'ttfli:lm , de,;;
011 (l'OtOil~ ._Hl 0G t lf\':I SW Ill p10j)Qgàl~~ d"
~n?Si au-i. que& cs.a-il1
présenter tout un éventail de niveaux de difficulté, ce
mo:ilkules~ du pi,1a11. pourquoi la k'mpérfltu111 du
:au·a.....,,\'. ION4\lnc « 111.1pr'1~tt Mlîtob&ti~ .
QU. U11;: rfoclion ,:b.iiniqu,: •lfou ll'mqu,:!Jlt'J1l!ii" l'i!~
~ (l~\lile. est ~rblœ fi uoe c«1al~Jimfit qui montre que la physique peut poser autant de défis
Q!. u~ boite nmtimt dt u.11 11fflle,,; de gJX. à 1:. w,npt, d'•é~icd'lll.'.tiYatil.,o.-.. Cl)fflmtm 111 dinributioo
111\Ul'è T. La ~"Ui,:,n ~"'116-dle du t.)'JiC & ~'l ck M111twcll·Bol1:Q11;1ni, n:Pd-dk i:011~ du fait
conceptuels que mathématiques.
Exercices et problèmes
17,1 « 17,2 Cha le ur spêcifique tl. (1) Ve td11 ltt a.;t{f a besoin <1.- -OOIISO«lll'lcr <:9.,rff'(.lf)
Chaque exercice porte sur une section donnée du cha- et cha leur latente t:i
~
3000 l q.l par four. Expri~;t CCII~ t u~•ttic (.Il> CO
jOUleîl (1): (b) en kitow~t1 ,hc.1.11h (\:Wb}; {c) M Btu.
D:1114 /o o:nât'('l \flÎH'/11(,\, tJ(f pe!d <'tMU(diru qi,t l n
pitre, alors que les problèmes ont une portée plus t*11{c1tr.\ sptdfiq11rs f11,tiq11io' dr,11s &, 111bkm1 17.1 (p. 5!19) El. (1) Lonqu·oo foumie 400 J dè ch.:d <ur ii l.i(I g lie
sr111r l'Ul11bl q mt.mt Ji /a, tr.ttlpirttt,.,r.., S{,é,:if1h... liqu.id,:• .Stt ldlipt1!ilUre ftrlt::YC de ?,5 K. Oucllt est
générale. Pour aider les étudiants et les professeurs dlffhrm. ~Il ( haic11r1pé(ifiq,,r?
dans le choix des exercices et des problèmes, nous leur PROBLEME.!'. ~ ~f)v,r.. ~ =-=-: -
avons attribué un degré de difficulté (I ou II). Les .J)a111 lr.s P,°'-1Rftt(-S. flllstlp;)(>k'Qlr'Jl 1i)' li /Nl,Sd( f,[all},:
qt'((' l 'Nlf,
d,:,. vh·res ~ur 11111 Cllll(II de t-"IUl-ttllgc. (;1) Stlun qnd
li~lç. !XLf r.!ppùl'I à 1:,. wrlkaJ~ 4ùit•Î.I YUÎ.r l/1 Cl~
MIi l'IIOO)ÇII I OÙ iJ ll1rg.11e. S3 cbu~? (b) Â t<e lnW..ull..
réponses à tous les exercices et problèmes figurent à fi. ( I} Ocox ~llcl som ll1DO«:$ d n h.1111 d'1rne falllii;c
11ve,: de~ \'itc~Wt inili:i~ ~ IU>!tnc n1odulo. l!.llé:i 11uc\Uc C'll la d is1;u1cc hnrimnl.lllc jll'-'111':IU Cll!IOI
d,eSIU'<Î'~ t
KW'll pn:je1f~"it lOlltCS dWX.sth:•fl U(I :U\1:1\' O.,parra1)·
la fin du livre. l)Ot1 /1 l'b(11hn11111\c.. 1'11ne \çn; Ir, ~~ut Cl 11111(~ \'C~
h.• ba..-.. Monuaqu< la lfifrO:-rffiOttllt 1~ur-1ponffl eyt
P-4. (I} lf4 Jc11u:111r de (Qc:111;,dll dQl'lnc 1,1n ça11111k l)t:4
t!J d:m1111n b11l11Ju lliluE 1111$1)1. La b:1rrc bnriv.111t:1lc du
f~a~ l (Yj Sit116i,,I.Jg. â l>tll est sJlll('C 113 1~ de bâl.lJ f1 rt \lll>!I diS.t11tlOO JIOri·
f> ?. ( 11) Vnc N lt.c <'l'lt 111~ <hi. 10!1 d ', ,. t,ll! imcM ~
ti :wnltl~de 10m, (~) SiSc modolc<lel~ m.:sse Initiale
Les exercices et les problèmes qui mettent en scène une ffi Muw.ur1R à Ill , ·itl!îlK< r., i:ck'111 u.l'l lting,}e- dea pr(lj~C•
Il\ ÛOI'! o. Elle t-oi«liek!\01i U1~,;tisia«c /((lC-13 ruse.
X du lulk,m eu de 15 m.•s. ,qi,cl c1,1 l'inlctw.Uc d'xl!,J,e
initia l â ,;1dü~Kffl1: {b} S11p1.>r~.i: lc,.~iapbo
<le At r111jeç1qlr.: \111 tiallon pour kS v:ile\ln; <:.l'l~ mcs
situation pertinente dans une des sciences de la vie sont (~ Mnn1re~ <l\lé
z,.çros:
de l'imcn-alk 1rouvé afin de 1frincn\'llr~ r~pan!lie.
1.
R• &.<Z + 1illl0ii)
PS. (1) Ufl p1<:;cttïlt IOUCJ1;;. le S(')I ~Il fl\,,.'1fle niw~ <"llb!
11
signalés par l'icône Ceux qui peuvent être résolus lb) Au lll(J}'Cnd11 calcu.ldriféttu1id. m1'?\'C1 ll1u ltur
ile- l'lug,IC q\li rCJ'liS l/1 di~ru'!Oe R ll'IAXiin3'1c.
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Outils Web
Les outils Web des éditions précédentes sont maintenant présents dans la plate-
forme MonLab I Documents. On peut y trouver les capsules Clip physique, c'est-
à-dire quelque 300 exercices et problèmes résolus sous forme de courtes capsules
vidéo, où on entend un enseignant expliquer la démarche qu'il applique. On y
trouve aussi les simulations interactives Physique animée.
XVI REMERCIEMENTS
Remerciements des adaptateurs de la se édition
L'évolution constante de cet ouvrage ne saurait être possible sans les nombreux
échanges que nous avons avec les lecteurs, notamment avec les professeurs du
réseau collégial québécois. Nous vous invitons à poursuivre cette collaboration
enrichissante en nous transmettant vos commentaires, suggestions et trouvailles à
l'adresse assistance@pearsonerpi.com. Nous serons heureux de poursuivre ainsi ce
travail d 'amélioration continue qui nous tient tous à cœur.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué, par leurs commen-
taires et leurs suggestions, à améliorer cet ouvrage. Avec les années, tellement de
gens ont contribué à nos travaux qu'il devient impossible de tous les nommer.
Chacun d'entre eux mérite néanmoins notre gratitude.
Nous tenons particulièrement à remercier les enseignants et les professeurs qui ont
participé au sondage de 2012 ainsi que ceux qui ont pris la peine d'écrire ou de
téléphoner depuis. Tous ont ainsi permis de guider les travaux de la cinquième
édition. Alexandre April, Martin Charest, Josée Labrie, Ivan L'Heureux, Olivier
Tardif-Paradis et Jocelyn Plourde n'en sont que quelques-uns.
,
Nous voudrions aussi souligner le remarquable soutien de l'équipe des Editions du
Renouveau Pédagogique, en particulier Jean-Pierre Albert et Philippe Dubé qui
ont mis ce projet sur les rails, Chantal Bordeleau pour son assistance dans la
recherche de photos, Martin Tremblay pour cette superbe nouvelle maquette et
Sylvain Bournival, pour son suivi méthodique de l'ensemble du projet. Nous ne
saurions passer sous silence la contribution de la méticuleuse Marie-Claude Rochon,
qui a relu plusieurs fois le manuscrit et les épreuves.
Mathieu Lachance, qui dirige l'équipe des auteurs-adaptateurs depuis la quatrième
édition, tient à remercier Benoît Villeneuve et Marc Séguin pour lui avoir permis
de pre,n dre la relève de cet imposant projet. Il remercie particulièrement les per-
sonnes sans qui ses nouvelles applications de la physique aux sciences de la vie
n'auraient jamais été aussi nombreuses et diversifiées, dont ses collègues Luc
Fournier, Yves Pelletier et Simon Lespérance. De nombreux spécialistes lui ont
fourni du matériel et des idées, en particulier Frédéric Barrette-Pellerin, Karine
Deslauriers, Dat Nguyen-Dinh, Pascal Rioux et Angela Scott. Les commentaires
des réviseurs, dont les professeurs Mickael Begon, Christian Giguère, Vasek Mezl
et Michel Pézolet, ont été précieux. Il remercie aussi Martin Tremblay d'avoir su
créer cette géniale icône évoquant à la fois !'ADN et des êtres humains. Enfin, ses
pensées les plus importantes vont à sa famille: Eliane, je t'aime et je te remercie de
l'appui que tu m'as témoigné pendant ce véritable marathon; Aubert et Augustine,
papa pourra maintenant jouer plus souvent.
REMERCIEMENTS XVII
SOMMAIRE
CHAPITRE 1
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
CHAPITRE2
Les vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
CHAPITRE 3
La cinématique à une dimension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
CHAPITRE4
L'inertie et le mouvement à deux dimensions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
CHAPITRE 5
Dynamique de la particule, partie 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
CHAPITRE 6
Dynamique de la particule, partie 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180
CHAPITRE7
Travail et énergie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222
CHAPITRE 8
La conservation de l'énergie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258
CHAPITRE 9
La quantité de mouvement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 304
CHAPITRE 10
Les systèmes de particules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344
CHAPITRE 11
La rotation d'un corps rigide autour d'un axe fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376
CHAPITRE
,
12
Equilibre statique et moment cinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 428
CHAPITRE 13
Lagravitation .................................................. 478
CHAPITRE 14
Solides et fluides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 506
CHAPITRE 15
Les oscillations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 536
CHAPITRE 16
Température, dilatation thermique et loi des gaz parfaits.............. 576
CHAPITRE 17
Le premier principe de la thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 596
CHAPITRE 18
La théorie cinétique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 630
CHAPITRE 19
L'entropie et le deuxième principe de la thermodynamique.. . . . . . . . . . . 656
XVIII SOMMAIRE
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE 1
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1. 1 Qu'est-ce que la physique? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Notions, modèles et théories . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Aperçu historique Théorie géocentrique et théorie héliocentrique . . . . 10
1.3 Les unités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.4 La notation en puissances de dix et les chiffres significatifs . . . . . . 16
1.5 L'ordre de grandeur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.6 L'analyse dimensionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.7 Les référentiels et les systèmes de coordonnées. . . . . . . . . . . . . . . 20
CHAPITRE2
Les vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2. 1 Grandeurs physiques scalaires et vectorielles . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.2 L'addition des vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.3 Composantes et vecteurs unitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.4 Le produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.5 Le produit vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
CHAPITRE 3
La cinématique à une dimension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3. 1 La cinématique de la particule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.2 Le déplacement et la vitesse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.3 La vitesse instantanée ................................... . 56
3.4 L'accélération .......................................... . 58
3.5 L'utilisation des aires ..... . ............ . ............ . .... . 60
3.6 Les équations de la cinématique à accélération constante ..... . 64
Méthode de résolution Cinématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Aperçu historique La chut e des corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3. 7 La chute libre verticale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.8 La vitesse limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
3.9 La cinématique à une dimension pour une accélération
quelconque ............................................. 78
Suj et connexe Les effets physiologiques de l'accélération . . . . . . . . . . . . 79
CHAPITRE4
L'inertie et le mouvement à deux dimensions • • • • • • • • • • • 92
4. 1 La première loi de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Aperçu historique L'élaboration du cqncept d'inertie . . . . . . . . . . . . . . . 96
4.2 Le mouvement dans l'espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
CHAPITRE 5
Dynamique de la particule, partie 1 ...... . .. . .. . ....... 136
5. 1 La force et la masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 8
5.2 La deuxième loi de Newton. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
5.3 Lepoids ................................................ 147
5.4 La troisième loi de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
5.5 Les applications des lois de Newton. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
M éthode de résolution Dynamique à deux dimensions . . . . . . . 153
5.6 Le poids apparent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
CHAPITRE 6
Dynamique de la particule, partie 2 ...... . .. . .. . ....... 180
6. 1 Le frottement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
6.2 La dynamique du mouvement circulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
6.3 Les orbites de satellites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198
6.4 Le mouvement dans un milieu résistant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 1
6.5 Les référentiels non inertiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 204
Sujet connexe Le phénomène du frottement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209
CHAPITRE7
Travail et énergie . ..................... . ..... . ....... 222
7 .1 Le t ravail effectué par une force constante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224
Sujet connexe Le travail d'origine biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230
7 .2 Le travail effectué par une force variable dans une dimension . . . 23 1
7.3 Le théorème de l'énergie cinétique en une dimension. . . . . . . . . . 234
7 .4 La puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 8
Suj et connexe L'énergie et l'automobile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242
7.5 L'avantage mécanique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244
7 .6 Le t ravail et l'énergie en t rois dimensions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
CHAPITRE 8
La conservation de l'énergie .. . .. . .. . ... . .. . .. .. .. . .. . 258
8.1 Le concept d'énergie potentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261
8.2 Les forces conservatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
8.3 L'énergie potentielle et les forces conservatives. . . . . . . . . . . . . . . 264
8.4 Les fonctions énergie potentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
8.5 La conservation de l'énergie mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268
M éthode de résolution Conservation de l'énergie . . . . . . . . . . . 272
CHAPITRE 9
La quantité de mouvement .. . .. . .. . .. . ............... 304
9.1 La quantité de mouvement et sa conservation . . . . . . . . . . . . . . . . 306
Aperçu historique La quantité de mouvement et l'élaboration
des lois de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309
9.2 La conservation de la quantité de mouvement
dans une collision. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 11
Méthode de résolution Conservation de la quantité de
mouvement dans une collision . . . . . . . 313
Aperçu historique Robert Goddard et les premières fusées . . . . . . . . . . . 3 18
9.3 Les col lisions élastiques à une dimension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 19
Aperçu historique Les chocs et la relativité galiléenne. . . . . . . . . . . . . . . 323
9.4 L'impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324
9.5 Comparaison entre la quantité de mouvement
et l'énergie cinétique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
9.6 Les collisions élastiques à deux dimensions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328
9. 7 La propulsion d'une fusée dans l'espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330
CHAPITRE 10
Les systèmes de particules ....................... .. . .. 344
1O. 1 Le centre de masse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346
10.2 Le centre de masse d'un corps rigide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 351
10.3 Le mouvement du centre de masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 353
Aperçu historique L'équivalence masse-énergie, f = mc2 • • • • • • • • • • • • 357
10.4 L'énergie cinétique d'un système de particu les. . . . . . . . . . . . . . . . 358
10.5 Le théorème de l'énergie cinétique pour un système
de particules. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 359
10.6 Le travail effectué par frottement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 361
1O. 7 Les systèmes de masse variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 364
Sujet connexe La propulsion ionique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 366
CHAPITRE 11
La rotation d'un corps rigide autour d'un axe fixe ........ 376
11. 1 La cinématique de rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 7 8
,
11.2 Energie cinétique de rotation et moment d'inertie . . . . . . . . . . . . 387
11 .3 Les moments d'inertie des corps rigides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 392
11.4 La conservation de l'énergie mécanique incluant l'énergie
de rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 395
CHAPITRE
,
12
Equilibre statique et moment cinétique ................ 428
12.1 L'équilibre statique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 429
Méthode de résolution Statique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 1
Sujet connexe Comment une poutre tient à un mur. . . . . . . . . . . . . . . . . 435
12.2 Le centre de gravité .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 438
12.3 Le moment cinétique d'un corps rigide en rotation autour
d'un axe fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 9
Sujet connexe Pirouettes, vri lles et sauts périlleux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 443
12.4 Les vecteurs moment de force et moment cinétique........... 447
12.5 La dynamique de rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 2
12.6 La conservation du moment cinétique ...................... . 456
12.7 L,,equ1·1·b
1 re d ynam1que
. ......... . .......... . . . .......... . . . 458
12.8 Spin et moment cinétique orbital .......................... . 459
12.9 Le mouvement gyroscopique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 461
CHAPITRE 13
La grav,i tation ....................................... 478
13.1 La loi de la gravitation de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 480
Méthode de résolution Force gravitationnelle résultante . . . . . 482
13.2 Masse gravitationnelle et masse inertielle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 482
13.3 Le champ gravitationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 484
13.4 Les lois de Kepler et le mouvement des planètes . . . . . . . . . . . . . . 486
Aperçu historique Les circonstances de la publication des Principia. . . . 490
Sujet connexe Les marées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 492
13.5 Les distributions continues de masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 495
CHAPITRE 14
Solides et fluides .................................... 506
14. 1 Masse volumique et densité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 508
14.2 Les modules d'élasticité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 509
Sujet connexe La résistance des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 514
14.3 La pression dans les fluides au repos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 515
14.4 Le principe d'Archimède . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 519
14.5 L'équation de continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 521
14.6 L'équation de Bernoull i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 523
CHAPITRE 16
Température, dilatation thermique
et loi des gaz parfaits ....... . .. . .. . .. . ............... 5 7 6
16. 1 Le concept de température . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 7 8
16.2 Les échelles de température. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 579
16.3 Le principe zéro de la thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 580
16.4 L'équation d'état d'un gaz parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 582
16.5 Le thermomètre à gaz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 585
16.6 La dilatation thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 587
CHAPITRE 17
Le premier principe de la thermodynamique ............ 596
17. 1 La chai eu r spécifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 598
17.2 La chai eu r latente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 601
17.3 L'équivalent mécanique de la chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 603
17.4 Le travail en thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 604
17.5 Le premier principe de la thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . 608
17.6 Quelques applications du prem ier principe
de la thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 610
17. 7 Le premier principe appl iqué aux gaz parfaits. . . . . . . . . . . . . . . . . 612
17 .8 La vitesse du son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 6
17.9 La t ransmission de chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 617
CHAPITRE 18
La théorie cinétique ................................. 630
18. 1 Le modèle du gaz parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 632
18.2 L'int erprétation cinétique de la pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 632
18.3 L'interprétation cinétique de la température . . . . . . . . . . . . . . . . . 635
18.4 Les chaleurs spécifiques d'un gaz parfait. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 637
18.5 L'équipartition de l'énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 639
18.6 La distribution des vitesses de Maxwell-Boltzmann . . . . . . . . . . . . . 642
18. 7 Le libre parcours moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 645
18.8 L'équation de Van der Waals: les diagrammes de phase . . . . . . . . 647
ANNEXES
A Unités SI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 7
B Rappels de mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 688
C Rappels de calcul différentiel et intégral. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 1
D Tableau périodique des éléments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 693
E Table des isotopes les plus abondants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 694
Un souci de simplicité
L'objectif des physiciens est d'expliquer les phénomènes naturels en termes
simples et concis. Nous donnerons plusieurs exemples pour illustrer ce souci de
simplicité qui les anime.
En physique fondamentale, l'une des questions importantes est de comprendre
les éléments ultimes qui composent la matière. D'après l'état actuel de nos
connaissances, nous représentons la matière comme étant constituée d 'atomes,
les atomes de noyaux et d'électrons, les noyaux de neutrons et de protons, et les
4 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
neutrons et protons de quarks. Mais quand ces particules se percutent l'une
l'autre à haute vitesse, on déduit en examinant les débris que la majorité d'entre
elles sont elles-mêmes faites de particules plus petites. Bien qu'on puisse obser-
ver les manifestations de centaines de particules différentes, on peut expliquer
leur existence en les «construisant » à partir de deux types seulement de parti-
cules élémentaires, les quarks et les leptons. Ainsi, en examinant ce qui se passe
au niveau le plus fondamental, les physiciens parviennent à comprendre
l'incroyable diversité de la matière à l'aide seulement d'un très petit nombre de
particules élémentaires. Mieux encore: en 2012, les expériences menées au
CERN au moyen du grand collisionneur de hadrons ou LHC (Large Hadron
Collider) ont permis de confirmer l'hypothèse selon laquelle les différences de
masses entre les particules seraient attribuées à une seule particule, appelée
boson. de Higgs.
Pour citer un deuxième exemple du souci de simplicité qui anime les physiciens, T Tableau 1.1
considérons les forces apparemment très diverses que nous rencontrons dans la Les interactions fondamentales
nature : forces exercées par une corde, un ressort, un fluide, par des charges Intensité
Interaction Portée
électriques, des aimants, par la Terre et le Soleil ; forces chimiques ; forces relative
nucléaires ; et ainsi de suite. Au niveau le plus fondamental, on peut remplacer Nucléaire forte 1 10-15 m
toutes les forces entre des objets macroscopiques par des forces entre les parti-
cules microscopiques qui les composent. Or, seulement quatre types d'inter- Électromagnétique 10-2 Infinie
actions fondamentales , dont les portées et les intensités relatives sont résumées Nucléaire faible 10- 6 10-11 111
au tableau 1.1, suffisent pour expliquer tous les phénomènes physiques connus.
Gravitationnelle 10·38 Infinie
L'interaction gravitationnelle produit une force d 'attraction entre toutes les
particules. C'est elle qui détermine notre poids, qui fait tomber les pommes des
arbres et qui maintient les planètes en orbite autour du Soleil. L'interaction Interactions fondamentales
électromagnétique entre les charges électriques se manifeste dans les réactions
chimiques, la lumière, les signaux de radio et de télévision, les rayons X, les
frottements, la cohésion des solides et bien d 'autres forces dont nous faisons
l'expérience dans la vie de tous les jours. Elle gouverne aussi la transmission
des signaux le long des fibres nerveuses. Les interactions nucléaires fortes
entre les quarks et la plupart des autres particules subnucléaires servent à main-
tenir les particules à l'intérieur du noyau de l'atome. L'interaction nucléaire
faible entre quarks et leptons est associée à la radioactivité.
Les physiciens, motivés par leur désir de simplifier toute explication théorique,
aimeraient montrer que ces quatre forces peuvent être vues comme des mani-
festations différentes d'une même interaction. En 1983, ils sont déjà parvenus
à montrer que, dans u.ne collision à haute énergie, l'interaction faible et l'inter-
action électromagnétique deviennent une seule et même chose, baptisée
interaction électrofaible. D 'autres théories tentent de faire mieux, mais
demeurent incomplètes à ce jour.
La physique appliquée
La physique dépasse de beaucoup la recherche fondamentale que nous venons
d 'évoquer. Le même souci de formuler des explications simples prévaut en
physique biologique, en physique des matériaux, en optique et télécommunica-
tions , etc. Il prévaut aussi chez les techniciens qui, sans établir de nouvelles
connaissances, utilisent les outils théoriques issus de la physique. Trois derniers
exemples illustreront ce souci de simplicité.
Supposons d'abord qu'un technicien de scène de crime veuille utiliser des outils
de la physique pour comprendre comment un accident de voiture s'est déroulé.
Il cherchera d'abord à décrire la trajectoire de la voiture comme si elle était un
• Dans cette cinquième édition, nous signalons par cette icône les applications de la physique aux
divers domaines des sciences de la vie.
6 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
s'appuie souvent sur des perceptions courantes. Par exemple, la notion de
température se base sur les sensations de chaud et de froid , une force s'assimile
à une poussée ou à une traction, etc. Les concepts qui relèvent de l'explication
qu'on donne aux observations, en revanche, sont plus difficiles à visualiser.
C'est le cas de la masse, de la charge électrique, de l'énergie, etc. Cette difficulté
est due au fait que ces concepts ne découlent pas de perceptions courantes. Ce
sont plutôt des inventions qui ont germé dans l'imagination humaine: par
exemple, la charge électrique est une propriété que le physicien attribue aux
particules et aux objets capables d'exercer l'un sur l'autre une force électroma-
gnétique; cette notion lui permet ensuite de prédire quelle force un même objet
exercera dans d'autres situations. De façon similaire, la masse est un concept
abstrait. On ne peut même pas la mesurer directement: même si une .b alance
est graduée en unités de masse, ce qu'elle mesure réellement est l'effet de la
force exercée par l'objet.
Les modèles
Un modèle est d'abord une analogie ou une représentation simplifiée et pratique
d 'un système physique. Les phénomènes se produisant dans le système sont
analysés comm.e si le système était conçu selon le modèle. Parfois, le modèle
demande simplement de remplacer l'objet réel pour simplifier l'analyse. Par
exemple, on peut dans certains problèmes considérer la Terre et la Lune comme
des objets ponctuels. De même, on peut négliger la rotation des roues d 'une
voiture (la considérer comme un bloc) pour simplifier les calculs. D 'ailleurs, Le planétaire est un modèle mécanique
représentant une partie de notre
tout étudiant en physique qui s'attaque à des exercices commence leur analyse système solaire. Il simplifie le système
par une telle démarche de modélisation. étudié en ignorant l'effet des comètes,
des astéroïdes et de plusieurs planèt es,
Dans certains cas spéciaux, formuler un modèle veut dire beaucoup plus de même qu'en ignorant les étoiles
qu'ignorer certains aspects d'un problème pour le simplifier. Le modèle peut autres que le Soleil.
Les théories
Dans le langage courant, le mot « théorie » peut renvoyer à une sorte de spécu-
lation, comme dans l'expression « on n'en est pas trop certain, ce n'est qu'une
théorie». En physique et dans les sciences en général, ce terme renvoie plutôt
à un édifice patiemment échafaudé, qui constitue souvent une synthèse des
8 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
explications les plus solides dont nous disposons. En effet, une théorie part
d 'une combinaison de principes, d'un modèle et d' hypothèses initiales (appe-
lées postulats) pour tirer des conclusions particulières ou prédire des lois. En
organisant les données provenant de domaines différents ou en liant mathéma-
tiquement des concepts, une théorie révèle des points communs à divers phéno-
mènes. Par exemple, la théorie de la gravitation énoncée par Isaac Newton
(1642-1727) permettait d 'expliquer correctement pour la première fois à la fois
la chute d'une pomme vers la Terre, le mouvement des planètes autour du C'est dans ce manuscrit, publié il y a
Soleil, le phénomène des marées, et même la forme de notre planète. Cette maintenant p lus de cent ans, qu'Albert
Einst ein présentait la théorie de la
théorie montrait aussi que les mêmes lois de la physique s'appliquent aussi bien r elat ivité générale.
aux corps célestes qu'aux objets terrestres. Une théorie physique doit faire des
prévisions numériques précises, et sa validité est corroborée par la vérification
expérimentale de ces prévisions. On juge donc une théorie d'abord au fait
qu'elle fonctionne: elle est considérée comme valable uniquement si elle satis-
fait à tous les tests expérimentaux.
Comme dans le cas du modèle qu'elle contient inévitablement, il faut souligner Les théories sont toujours
qu'on ne peut jamais être certain qu'une théorie est << absolument» correcte: provisoires.
même si elle ne s'est jamais trouvée en désaccord avec l'expérience, on ne peut
pas affirmer qu'elle sera corroborée par toutes les expériences qui seront réali-
sées dans le futur. Tout au long des trois tomes de cet ouvrage, nous veillerons
donc à choisir un vocabulaire qui traduit bien qu'une théorie, même très solide,
même si elle nous permet de comprendre le monde qui nous entoure et d'en
prédire le comportement, demeure une explication qui n'existe avant tout que
dans les cerveaux d'êtres humains ; ces nuances prendront toute leur impor-
tance au tome 3, quand nous étudierons deux théories concurrentes sur la
nature de la lumière.
Cette prudence est d'autant plus importante qu'il arrive que des théories consi-
dérées comme très solides se révèlent partiellement fausses. Par exemple,
pendant plus de deux siècles, la mécanique classique a suffi pour expliquer le
mouvement des objets ponctuels. Puis, en 1905, la théorie de la relativité
restreinte a montré que la mécanique classique n'était pas correcte dans le cas
des particules animées de très hautes vitesses. La loi de la gravitation de Newton
explique presque parfaitement le mouvement des planètes, mais la relativité
générale fournit une explication plus approfondie de la gravitation. S'il nous
faut garder à l'esprit que les théories sont toujours des représentations provi-
soires, il n'en reste pas moins que la mécanique classique et la loi de la gravita-
tion de Newton sont extrêmement utiles dans leurs limites de validité ; elles sont
d 'ailleurs suffisamment précises pour nous permettre d'envoyer une sonde sur
une autre planète.
Contrairement à une idée généralement répandue, un ensemble donné de
nouveaux résultats expérimentaux ne conduit pas directement à une théorie
qui en découlerait de façon évidente. En effet, la théorie explique surtout une
interprétation des résultats. Considérons par exemple l'observation suivante:
une boule roule puis s'arrête. Selon le philosophe grec Aristote (vers 384-vers
322 av. J.-C.), puisque la boule finit par s'arrêter, elle dépend de quelque chose
pour se maintenir en mouvement. Le physicien italien Galilée (1564-1642),
frappé de voir la boule continuer de rouler aussi longtemps, pensait au contraire
qu'elle pourrait rouler indéfiniment, à condition que l'on puisse éliminer les
frottements. Le même «fait» donne donc lieu à deux interprétations diamétra-
lement opposées qui sont toutes deux justifiables. Toutes deux conduisent à une
théorie du mouvement différente, dont seule la deuxième fonctionne. Prenons
un autre exemple: dans le modèle géocentrique de l'Univers, le Soleil, les étoiles
et les planètes tournent autour de la Terre, qui est immobile. Dans le modèle
~ HISTORIQUE
Théorie géocentrique et théorie héliocentrique
On peut faire remonter les origines de la physique. telle Pourtant , le mouvement des planètes semble parfois
que nous la connaissons aujourd'hui, à une confron- s'inverser temporairement ; or, il est év ident qu' un
tation entre deux représentations différentes de la posi- simple mouvement circulaire uniforme ne peut pas
tion de la Terre dans l'Univers. Dans la représentation expliquer un tel effet rétrograde. Toujours sel on Platon,
géocentrique, la Terre se trouve au centre de l'Un ivers et l'homme ne peur accéder à la vérité que par le raisonne-
le Soleil, les planètes et les étoiles tournent autour d'elle. ment, car ses sens ne lui permettent pas de percevoir
Dans la représentation héliocentrique, la Terre et les le monde • réel ». Platon avait posé la question suivante:
planètes tournent autour du Soleil. Les arguments ingé- ~ Quelles sont les combinaisons de mouvements circu-
nieux avancés durant certe controverse par les tenants laires uniformes nécessaires pour reproduire les trajec-
des deux théories nous ont permis de mieux comprendre toires planétaires observées? » ou. pour reprendre ses
la nature et ses m écanismes. termes, ~pour sauver les apparences? *. Aristote, disciple
Le philosophe grec Platon (428-348 av. J.-C.) était parmi de Platon, proposa un système qui attribuait à chaque
les partisans de la théorie géocentrique. Selon lui, les planète un certain nombre de sphères ayant la Terre
corps célestes (les étoiles et l es planètes) étaient des comme centre. Ces sphères (55 au rotai) étaient en rota-
corps ~parfaits », c'est-à-dire que leur mouvement natu- tion autour d'axes orientés selon des directions diverses.
rel devait être un mouvement un iforme sur un cercle. Les combinai sons d'axes et de vitesses de rotation
10 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
pouvaient produire des mouvements assez complexes . (a)
Ne parvenant touj ours pas à expliquer les variations de
Planète
luminosité de certaines planètes, il écarta cette question •
comme étant un détail mineur. (Nous verrons qu'un )
déta il para issant trivial à certains peut apporter la gloire
Ter; / --- Épicycle
à d'autres, qu i auront été moins désinvoltes.) Fonda-
mentalement en désaccord avec les i dées de Platon, Excentrique
Aristote pensait que l'observation, et non pas unique-
ment le raisonnement, nous permet de comprendre le Déférent
/
monde qui nous entoure. En conséquence, il recueillit
une quantité impressionnante d'informations dans tous
les domaines. Bien que ses idées concernant la cinéma-
t ique et l'astronom ie se soien t révélées fausses, les
nombreuses contributions qu'il apporta à la science, à
la logique, à la politique, à la déontologie et au droit ont
résisté à l'épreuve du temps.
Pour expliquer les variations apparentes de luminosité,
de v itesse et de taille de certaines planètes, Hipparque
(11e s. av. J.-C.) inventa un nouveau système de mouve-
ments ci rcu laires uniformes qui n'étaient pas tous
concentriques. La trajectoire d'une planète était compo-
sée d'un déférent auquel se superposait un épicycle
.Â. Figure 1.1
(figure 1.ta). Des vitesses de rotation différentes pouvaient
produire des trajectoires différences (figure ! . lb). Pour (a) Le système géocentrique de Ptolémée supposait que chaque
planète était en mouvement sur un épicycle circulaire superposé
mieux accorder cette théorie avec les observations, à un déférent centré sur l'excentrique. (b) En faisant varier les
Ptolémée (vers 90-vers 168) y apporta quelques perfec- périodes de révolution, on pouvait obtenir différentes trajectoires.
tionnements; par exemple, il déplaça le centre du défé-
rent de la Terre vers un autre point appelé excentrique. quotid ienne de la Terre sur elle-même. Continuant d'ad-
Le système de Ptolémée fut utilisé par les astronomes mettre la règle du mouvement circulaire uniforme
pendant plusieurs siècles. de Platon, il mit au point une théorie héliocentrique
Auparavant, Aristarque de Samos (vers 310-vers 230 av. (figure 1 2b) qui fut publiée en 1543, juste avant sa mort.
J.-C.) ava it proposé une théorie héliocentrique selon Copern ic parvenait facilement à expliquer le mouve-
laquelle la Terre était la troisième planète à partir du ment rétrograde et la variation apparente de luminosité
Soleil. Le mouvement orbital ainsi proposé de la Terre et de caille des planètes. Mais, pour améliorer la concor-
autour du Solei l devait faire varier les positions appa- dance de sa théorie avec les observations, il dut avoir
rentes des étoiles le long de l'orbite. Mais comme cet recours aux épicycles et aux excentriques. De plus, on
effet, appelé parallaxe stellaire, n'était pas observable et se rendit compte que si le modèle de Copernic était
mesurable sans l'aide d'un télescope moderne, et qu'on correct, Vénus devait avoir des phases, autrement dit
ne ressentait d'aucune manière le mouvement de la prendre les formes variables du croissant et du disque
Terre, cette idée resta latente pendant 1800 ans, avant plein, comme ce que nous observons avec la Lune. Mais
d'enflammer l'imagination de Nicolas Copernic. ces phases, qui sont représentées à la figure 1.3, ne
pouvaient pas être observées sans télescope, un instru-
La révolution copernicienne ment qui n'existait pas à l'époque. Dans sa forme défi-
Attiré par la Renaissance italienne, Nicolas Copernic nitive, le système de Copernic n'était donc ni plus simple
(figure 1.2a) avait quitté sa Pologne natale en 1496. À ni plus précis que celui de Ptolémée. Il donnait bien une
Padoue et à Florence, il étudia le droit et l'astronom ie. explication judicieuse du mouvement rétrograde, mais
Le système de Ptolémée, avec tous ses déférents et cet avantage était annulé par l'absence apparente de la
épicycles, ne lui parut pas ~ satisfaisant pour l'esprit*, parallaxe stellaire et des phases de Vénus. Néanmoins,
alors que le système héliocentrique d'Aristarque lu i Copernic avait démontré que l'on pouvait utiliser
semblait fondamentalement plus simple dans sa concep- le système héliocentrique pour prédi re les positions
tion. Pour Copern ic, il était évident que ce qui nous des planètes.
apparaît comme un mouvement circulaire du Solei l La théorie ne fut pas accueillie avec empressement, et
autour de la Terre pouvait s'expliquer par une rotation il n'y a là rien de surprenant, car l'idée que la Terre est
►►►
~f ,.11110. ~ te,,
"=Ill
.'ifcr• lf..>moru,.,,,.
,.,-tis Wm.t
. Figure 1.2
(a) Nicolas Copernic (1473-1543). (b) Dans le système héliocentrique de Copernic, les planètes
se déplacent sur des orbites circulaires autour du Soleil. Mais, pour parfaire l'exactitude de sa théorie,
Copernic dut avoir recours aux concepts d'épicycle et d'excentrique .
. Figure 1.3
Les phases de Vénus. Le systèn1e géocentrique ne permettait pas d'expliquer ce phénomène.
en mouvement heurtait le sens commun. On objecta it Par la suite, l'astronome allemand Johannes Kepler
que cette rotation de la Terre sous l'atmosphère aura it (figure 1.4) et le physicien italien Galileo Galilei, dit
dû créer un vent intense, qu'on ne ressentait pas. À cela, Galilée (figure 1.5), devaient reprendre plusieurs points
Copernic répondait que l'atmosphère est entrainée par de la théorie de Copernic.
la Terre. Il expliqua correctement l'absence de parallaxe
stellaire en déclarant que les étoi les éta ient tout simple- L'astronome danois Tycho Brahé (1546-1601) fit pendant
ment trop lointaines pour que l'effet de parallaxe puisse vingt ans des mesures très précises (sans télescope) des
être observé. Mais. à cette époque, ce genre d'argument posi tions des étoi les et des planètes (en partie pour
n'était pas convaincant. Le fait qu'une f lèche lancée à pouvoir améliorer l'exact itude des horoscopes qu'il
la verticale retombe à son point de départ venait égale- devait établir dans le cadre de ses fonctions). Après sa
ment contredire l'hypothèse de la rotation de la Terre. mort, son assistant Johannes Kepler disposa de ces
On pensait qu'elle aurait dû retomber en arrière, objec- données. Partisan du système héliocentrique, Kepler
tion contre laquelle Copernic n'avait pas d'argument. entreprit de déterminer l'orbite exacte de la planète
12 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
.Â. Figure 1.4 • Figure 1.5
Johannes Kepler (1571-1630). Galileo Galilei, dit Galilée (1564-1642).
Mars à l'aide des mesures effectuées à partir de la Terre, à réaliser un télescope qui lui permit, entre autres, de
elle-même en mouvement sur une orbite inconnue. découvrir les principaux satellites de Jupiter, ce que ni
Après six ans de travail, il réussir à définir un cercle, Aristote ni Copernic n'avaient pu imaginer. Même obser-
mais un faible écart subsista it: Mars se trouvait, à vées au télescope, les étoiles resta ient cependant de
8 minutes d'arc près, soit à l'intérieur soit à l'extérieur petites taches de lumière. Cette constatation venait
de ce cercle parfait. S'il avait été un peu moins rigou- confirmer l' hypothèse de Copernic selon laquelle elles
reux . Kepler aurait pu négliger cet écart au titre de étaient très éloignées. C'est en observant les phases
l'erreur expérimentale: mais il avait une confiance abso- de Vénus que Galilée apporta la preuve la plus solide
lue dans les données de Brahé, exactes à 4 m inutes contre la théorie géocentrique. Si Vénus avait été en
d 'arc près, ce qui correspond approximativement à la orbite autour de la Terre, ces phases n'auraient eu
limite de résolution de l'œil. Kepler décida de renoncer aucune raison d'exister et la raille apparente de Vénus
au résultat de ces si x années de travail (non sans n'aurait eu aucune raison de changer.
regrets, comme en témoignent ses écrits) et commença Mais la théorie héliocentrique entrait en conflit avec la
à mettre en doute l'idée de mouvement ci rcu laire doctrine chrétienne qui plaçait l'Homme au centre de
uniforme. Au bout de deux autres années, il publia en l' Univers. La brillante démonstration de Galilée en faveur
1609 deux lois selon lesquelles: (i) les planètes décrivent de cette théorie n'était pas pour plaire au Vatican qui,
des orbites elliptiques et non pas circulaires ; (ii) leurs en 1618, émit une injonction lui interdisant de défendre
vitesses ne sont pas constantes. (Nous étudierons ces le système de Copernic. En 1623. un ami de Galilée
lois de manière détaillée plus loin.) Kepler avait remplacé nommé Barberini devint le pape Urbain VIII et consentit
les 48 cercles imbriqués de Copernic par six ellipses à le laisser enseigner cette nouvelle doctrine, à condition
routes simples (une pour chaque planète connue alors). de la présenter comme une hypothèse. Mais en 1632,
Nous allons voir que ces lois (auxquelles s'ajoute une Ga lilée fit paraître le Dialogue sur les deux grands
troisième) eurent une importance primordiale pour systèmes gouvernant le monde, qui ne laissait guère de
l'évolution de la mécan ique. doute sur ses opini ons. Le Vatican le fit comparaître
À la même époque, Galilée était aussi un partisan devant le tribunal de !'Inquisition et l'obligea à abjurer
convaincu du système de Copernic. Malgré le soutien sa croyance dans le système copernicien. Étant donné
moral que lui apportai t Kepler, l'intérêt de celui-ci pour son âge (il avait alors 70 ans) et sa réputation, il fut
le mysticisme et la numérologie laissait Galilée quelque condamné à la peine relativement légère de résidence
peu sceptique. Il avait donc également des doutes quant surveillée. C'est alors que Galilée réalisa ses travaux les
aux orbites el lipt iques de Kepler. Ayant entendu dire plus importants en renversant les théories d'Aristote sur
en 1609 qu' il était possible de combiner deux lentilles le mouvement et en énonçant les véritables fondements
pour produire une image agrandie, Galilée ne tarda pas de la mécanique.
La masse
Dans le Système international (SI), l'unité de masse est le kilogramme (kg),
défini à l'origine comme la masse d'un litre d 'eau à 4 °C. Cet étalon a dû être
remplacé à cause de difficultés d'ordre pratique, notamment celle de se procu-
À Figure 1.6 rer de l'eau pure, et aussi parce que cette définition faisait intervenir une autre
'
Le kilogramme étalon canadien conservé grandeur, la température. A l'heure actuelle, l'unité SI de masse (1 kg) est défi-
dans une voûte à Otta\va. nie comme étant la masse d'un cylindre en platine iridié déposé au Bureau
international des poids et mesures, à Sèvres, en France. Une copie de ce cylindre
est gardée dans une chambre forte au Conseil national de recherches du Canada
(CNRC) à Ottawa (figure 1.6). À l'aide de cet étalon, on peut mesurer la masse
avec une précision de 1 sur 108 • A' l'échelle atomique, il est commode d'utiliser
une unité secondaire de masse, appelée unité de masse atomique (u). Par défi-
nition, la masse d'un atome de carbone 12 est exactement égale à 12 u. Il y a
une relation simple entre le gramme et l'unité de masse atomique, puisqu'on
peut déduire la masse (en grammes) d' un atome de carbone, par exemple à
l'aide d'un spectromètre de masse. Selon le Bureau international des poids et
mesures, cette relation est 1 u = 1,660 538 78 x 10-27 kg.
Le temps
L'unité SI de temps est la seconde (s). Elle fut tout d'abord définie comme la
fraction 1/86 400 du jour solaire moyen*. La vitesse de rotation de la Terre
ayant progressivement diminué, la valeur choisie pour le jour solaire moyen est
celle de l'année 1900. Il s'agit donc d'un étalon difficilement reproductible!
Depuis 1967, la seconde est définie à partir d'une radiation émise par l'atome
de césium 133. Plus précisément, une seconde équivaut à 9 192 631 770 vibra-
À Figure 1.7 tions de cette radiation. L'horloge atomique au césium représentée à la figure 1.7
Une horloge atomique au césiu1n au est si stable qu'elle est exacte à 1 s près sur 300 000 ans. Parmi les unités secon-
Conseil national de recherches du Canada. daires de temps, on compte l'heure (h), le jour, l'année (a) et le siècle.
• Jour solaire moyen: Intervalle entre deux moments successifs où le Soleil atteint son point le plus
haut dans le ciel: à cause des variations saisonnières et des fluctuations aléatoires, on prend la
valeur moyenne sur une année.
14 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
La longueur
L'unité SI de longueur est le mètre (m). Défini à l'origine (au xv111e siècle) Aujourd'hui, on définit le mètre
comme la dix millionième partie (l0-7) de la distance entre l'équateur et le pôle à partir de la valeur de la vitesse
Nord, le mètre reçut à la fin du siècle dernier une nouvelle définition, qu'il de la lumière et non l'inverse.
garda jusqu'en 1960: la distance entre deux traits de repère gravés sur une règle
en platine iridié déposée à Sèvres, en France, dans des conditions contrôlées de
température et de pression. Mais l'utilisation de cette règle étalon présentait
deux inconvénients. Premièrement, même si les principaux pays industrialisés
ont une copie de l'étalon (figure 1.8), il est préférable de disposer d'un étalon
pouvant être reproduit dans n'importe quel laboratoire bien équipé. Deuxième-
ment, la largeur des traits gravés constitue un facteur d'incertitude. C 'est pour-
quoi une définition plus précise fut choisie en 1960, sous la forme d'un certain
nombre de longueurs d'onde de la radiation orange émise par le krypton 86. L e
mètre fut alors défini comme étant égal à 1 650 763,73 longueurs d'onde de cette
radiation. Avec l'amélioration des techniques (grâce à l'apparition du laser), la
précision avec laquelle on pouvait déterminer la longueur d'onde du krypton
est devenue elle-même une limitation. En 1983, le mètre fut à nouveau défini,
cette fois-ci par la distance parcourue par la lumière en 1/299 792 458 s dans le
vide. Cet étalon de longueur, qui dépend de la définition de la seconde, définit
la vitesse de la lumière comme étant exactement égale à 299 792 458 m is. La  Figure 1.8
vitesse de la lumière est devenue un étalon primaire, et tout progrès réalisé pour Avant 1960, le 1nètre était défini par la
mesurer le mètre ou la seconde se reflète automatiquement sur l'autre grandeur. distance entre deux traits de repère gravés
sur une règle en platine iridié.
'
Il est souvent commode de désigner les puissances de dix par des préfixes ajou-
tés à l'unité. Par exemple, k désigne kilo, qui signifie mille, et 2,36 kN vaut donc
2 ,36 x 103 N; ou encore m désigne milli, qui signifie millième, de sorte que
6,4 ms = 6,4 x 10-3 s. La liste des autres préfixes se trouve au début de cet ouvrage.
Le cas des nombres entiers finissant par une série de zéros est plus délicat.
Considérons le nombre 12 000. D 'après les règles strictes d'écriture, il possède
cinq chiffres significatifs. Toutefois, dans un contexte courant, cela est loin
d'être certain. Par exemple, si quelqu'un affirme que 12 000 spectateurs assistent
à une partie de hockey, on ne considère pas habituellement que tous les zéros
sont significatifs: il peut fort bien y avoir 12 234 spectateurs. Pour être rigou-
reux, il faudrait toujours utiliser la notation scientifique et dire qu'il y a 1,2 x 104
spectateurs (si notre évaluation du nombre de spectateurs est précise à deux
chiffres significatifs) ou 1,20 x 104 spectateurs (avec trois chiffres significatifs),
etc. S'il y a exactement 12 000 spectateurs et qu'on veut le spécifier, on écrira
1,2000 x 104. Mais puisqu'on peut difficilement changer l'habitude des gens
d'écrire des zéros non significatifs à droite, on utilisera la règle voulant que les
zéros à droite qui déterminent un nombre entier ne sont pas nécessairement
Cette balance analytique permet significatifs. Ainsi, on ne peut pas dire avec certitude combien le nombre 12 000
d'obtenir ici une mesure à sept chiffres
significatifs, soit une précision de l'ordre a de chiffres significatifs, alors qu'on peut affirmer sans l'ombre d' un doute que
du centième de milligramme. 56 800,0 en a six.
16 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
Pour éviter d'écrire les résultats d'un calcul avec une précision incorrecte, on
peut utiliser la règle suivante: dans le cas des produits et des quotients, le résul-
tat final doit avoir le même nombre de chiffres significatifs que celui des
facteurs qui a le moins de chiffres significatifs. Par exemple,
36,479 X 2,6 = (6 387) = 6 4
14,85 ' '
Même si on ne fait figurer dans le résultat final que les deux chiffres significatifs
de 2 ,6, notez qu'on doit garder les chiffres superflus dans les étapes intermé-
diaires du calcul et n'arrondir qu'à la fin. Dans les additions et les soustractions,
on ne gardera que le nombre de décimales de la valeur qui en a le moins. Ainsi,
17,524 + 2,4 - 3,56 = (16,364) = 16,4. Ici encore, l'arrondissement ne se fait qu'à
la toute fin du calcul.
Exemple 1.1
Exprimer avec le nombre adéquat de chiffres significa- Solution
tifs: (a) le volume V d'un cylindre de rayon r = l,26 cm (a) V = n(l,26 cm) 2 (7,3 cm) = (36,4 cm3) = 36 cm3
et de hauteur .f. = 7,3 cm, sachant que V = nr2 ,e ; (b) la
(deux chiffres significatifs); (b) 5,6 + 1,18 = (6,78) = 6,8
somme 0,056 x 102 + 11,8 x 10-1.
(une décimale).
L'ORDRE DE GRANDEUR
On entend souvent parler des «milliards d'étoiles que contient l'Univers» ou
encore des «milliards de tonnes d'eau retenues par un barrage ». Pour la plupart
d 'entre nous, le terme «milliard» signifie « une grande quantité», et nous
n'avons pas de moyen intuitif de juger de sa vraisemblance. Même si de tels
nombres dépassent les limites de notre imagination, il est souvent possible de
faire une estimation grossière des quantités que l'on calcule.
Pour ce faire , le scientifique a recours aux ordres de grandeur. Autrement dit,
il va essayer de déterminer, à un facteur 10 près, la valeur de ce qu'il cherche.
Dans la détermination de l'ordre de grandeur de certains phénomènes
complexes, il faut souvent se fier à son intuition et à son expérience pour distin-
guer ce qui est important et ce qui est négligeable. Chose ironique, dans cette
science «exacte» qu'est la physique, le physicien doit se montrer capable de
donner rapidement une estimation des ordres de grandeur, c'est-à-dire d'être
inexact. Cette faculté d 'estimer les ordres de grandeur lui permet en effet d'évi-
ter l'aspect fastidieux des calculs exacts et de voir, par un calcuJ «grossier », si
un résultat obtenu est raisonnable. Elle permet au physicien de juger des Combien y a-t-il de grains de sable
modèles et théories proposés, ou d'évaluer la faisabilité technique d'un projet, sur cette plage?
Exemple 1.2
Un ingénieur physicien met au point un stimulateur de 76 battements par minute, prenons 1 battement
pour les patients souffrant de troubles cardiaques. par seconde.
Dans le cas d'une femme de 20 ans, combien de batte- 3° Combien y a-t-il de secondes dans une année?
ments devra effectuer le dispositif pour qu'elle ait une
espérance de vie normale? (365 jours/a)(24 h/jours)(3600 s/h)
"" (400 jours/a)(20 h/jours)(4000 s/h) ""3 x 107 s/a
Solution (Faites Je calcul exact et comparez les résultats obte-
Nous devons créer un modèle qui représente la vie de nus.) Le nombre total de battements est égal à
la patiente. (1 battement/s)(60 a)(3 x 107 s/a) ""2 x 109 battements
1° Si la patiente vit jusqu'à 75 ans, le dispositif doit Il est bon de se donner une marge de sécurité en
durer au moins 60 ans. incluant un facteur 2, par exemple. Par conséquent, Je
2° Combien de battements par seconde Je dispositif stimulateur cardiaque doit durer assez longtemps pour
doit-il effectuer? Le pouls normal étant à peu près pouvoir effectuer 4 x 109 battements.
'
1.6 L'ANALYSE DIMENSIONNELLE
En mécanique, chaque unité dérivée peut être réduite en facteurs des unités
fondamentales de masse, de longueur et de temps. Si l'on ignore le système
d'unités dans lequel on travaille (SI ou britannique), ces facteurs sont appelés
dimensions (M: masse ; T: temps; L: longueur). Lorsqu'on parle de la dimen-
sion d'une grandeur x, on l'écrit entre crochets: [x]. Par exemple, une aire A
étant le produit de deux longueurs, sa dimension est [A] = L 2 . Une vitesse a
pour dimension [v] = LT-1 , une force [F] = MLT-2 , etc.
Une équation du type A = B + C n'a de se-ns que si les dimensions des trois
Tous les termes d'une grandeurs sont identiques. Il est en effet impossible d'ajouter, par exemple, une
équation doivent avoir les distance à une vitesse. L'équation doit donc être homogène en dim ensions.
mêmes dimensions. Prenons l'équation s = ~ at2 , où s est la distance parcourue dans le temps l par
18 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
une particule qui part du repos et est soumise à une accélération a. Nous avons
[s] = L , tandis que [at 2] = (LT-2)(T2 ) = L. Les deux membres de l'équation ont
pour dimension L, donc l'équation est homogène en dimensions.
L'analyse dimensionnelle consiste à vérifier l'homogénéité dimensionnelle des
expressions algébriques que l'on établit, c'est-à-dire que chacun de leurs termes
a les mêmes dimensions ou unités. Cela ne garantit pas que l'équation soit
correcte, mais on peut au moins éliminer grâce à ce procédé toute équation qui
n'est pas homogène en dimensions. Par exemple, si un étudiant a peur de
confondre les expressions nr2 et 2nr, il lui suffit de réaliser que la première est
la seule qui a des unités d'aire, et la seconde, la seule qui a des unités de
longueur. Cette analyse ne permet pas, toutefois, de déterminer si la circonfé-
rence d'un cercle est donnée par nr, 2nr ou 5nr.
Exemple 1.3
La période T d'un pendule simple est la durée d'une Les puissances de chaque dimension devant être iden-
oscillation complète. Quelle est la relation existant tiques de part et d'autre du signe d'égalité, on peut
, .
entre T, la masse m suspendue, la longueur ,e du fil et ecr1re
l'accélération de chute libre* g? T: 1 = - 2z
M: 0 = x
Solution L : 0 = y + _z
Exprimons tout d'abord la période T en fonction des
Ce système d'équations est facile à résoudre et a pour
autres grandeurs:
solutions x = 0, z = -~ et y = +~. On a donc
T = k m:r (,Y g z
k étant une constante sans dimension, et x, y et z étant T = k ni0 R.112 g- 112 = k ~
à déterminer. Remplaçons maintenant chaque gran-
deur par ses dimensions : Ce raisonnement ne nous permet pas de trouver la
valeur de k , mais nous montre que la période ne dépend
T = M XV. LZ pas de la masse. Si on dépasse l'analyse dimension-
(T2)Z nelle en analysant un modèle des forces agissant sur la
= M xv +zT-2Z masse suspendue, on peut montrer que k = 2n (voir le
chapitre 15).
• Il s'agit de l'accélération que posséderait un objet si on le laissait
tomber, telle que mesurée par un observateur immobile à la surface
de la Terre (en l'absence de résistance de l'air).
• Nous verrons à partir du chapitre 4 que certaines lois physiques ne sont valables que pour certains
choix de référentiels.
20 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
Dans un système de coordonnées planes polaires, les coordonnées sont la
longueur de la droite OP, représentée par la variable r à la figure 1.10, et l'angle 0
qu'elle forme avec une orientation de référence. En mathématiques, il est
d 'usage de définir l'angle 0 comme étant mesuré dans le sens contraire des
aiguilles d'une montre (antihoraire) à partir de l'axe des x positifs. En définis-
sant l'angle 0 de la sorte, les coordonnées polaires sont liées aux coordonnées
cartésiennes par les relations suivantes:
X= r COS 0 (1.1)
y= r sin 0 (1.2)
avec
r = .Jx2 + y2 (1.3)
et
RÉSUMÉ
La valeur d'une grandeur physique s'exprime en fonction d'une unité de mesure.
En mécanique, les unités fondamentales du système SI sont le kilogramme (kg)
pour la masse, le mètre (m) pour la longueur et la seconde (s) pour le temps.
D 'autres grandeurs s'expriment en unités dérivées, qui sont des combinaisons
d 'unités fondamentales. Pour passer d 'une unité dérivée à une autre, par
exemple du kilomètre par heure au mètre par seconde, on a recours à des facteurs
de con.version qui sont des rapports de valeur 1 (par exemple, 3600 s/1 h ou
1 mi/1,6 km).
Les valeurs numériques expérimentales comportent toujours une incertitude.
Cette incertitude peut être indiquée explicitement sous forme de pourcentage
(incertit ude relative) ou d'intervalle de valeurs (incertitude absolue). En géné-
ral, plus le nombre de chiffres significatifs que possède une valeur est élevé,
moins l'incertitude sera importante. Pour les multiplications et les divisions,
le nombre de chiffres significatifs du résultat est égal à celui du facteur qui a le
moins de chiffres significatifs. Pour les additions et les soustractions, le nombre
de décimales du résultat est égal au nombre de décimales de la valeur ayant le
moins de décimales.
Dans les trois tomes de cet ouvrage, sauf dans le présent chapitre, toutes les
valeurs données sont suffisamment précises pour que le résultat final d 'un
calcul puisse s'écrire avec trois chiffres significatifs.
Lorsqu'on détermine un ordre de grandeur, on cherche à évaluer une grandeur
à un facteur 10 près. Un seul chiffre significatif est nécessaire pour les données
servant à faire cette estimation.
Une unité dérivée est une combinaison d'unités fondamentales. La dimension
d' une grandeur physique s'exprime à partir des unités fondamentales. Toute
équation doit être homogène en dimensions.
RÉSUMÉ 21
TERMES IMPORTANTS
analyse dimensionnelle (p. 19) modèle (p. 7)
chüfre significatif (p. 16) notion (p. 6)
concept (p. 6) ordre de grandeur (p. 17)
coordonnées cartésiennes (p. 20) physique (p. 4)
coordonnées planes polaires (p. 21) physique classique (p. 4)
dimension (p. 18) physique moderne (p. 4)
élect.romagnétisme (p. 4) principe (p. 7)
incertitude absolue (p. 16) référentiel (p. 20)
incertitude relative (p. 16) relativité générale (p. 4)
interaction électromagnétique (p. 5) relativité restreinte (p. 4)
interaction gravitationnelle (p. 5) seconde (p. 14)
interaction nucléaire faible (p. 5) système de coordonnées (p. 20)
interaction nucléaire forte (p. 5) Système international d'unités (SI) (p. 14)
kilogramme (p. 14) théorie (p. 9)
loi (p. 7) thermodynamique (p. 4)
mécanique classique (p. 4) unité (p. 14)
mécanique quantique (p. 4) unité de masse atomique (p. 14)
mètre (p. 15)
RÉVISION
Rl. Quels sont les grands domaines de la physique R5. Dites comment on définit aujourd'hui chacune
classique ? De la physique moderne? des unités SI suivantes : (a) le kilogramme ; (b) la
R2. Nommez quelques champs de recherche dans seconde ; (c) le mètre.
lesquels les physiciens jouent des rôles importants. R6. Donnez la règle à suivre pour exprimer correcte-
R3. Quelles sont les quatre interactions fondamen- ment les chiffres significatifs du résultat (a) d'une
tales qui sont utilisées pour expliquer tous les multiplication; (b) d'une soustraction.
phénomènes physiques? Laquelle permet d'expli- R7. Vrai ou faux? Sauf indication contraire, on peut
quer le maintien des planètes autour du Soleil? supposer que toutes les valeurs données dans le
Laquelle explique le frottement? Le maintien présent ouvrage sont suffisamment précises pour
des particules à l'intérieur du noyau de l'atome? qu'on puisse écrire les résultats des calculs avec
La radioactivité ? trois chiffres significatifs.
R4. Quelle est la différence entre un concept et un
modèle? Entre un principe et une loi?
QUESTIONS
Ql. Quelles caractéristiques recherche-t-on lorsqu'on Q6. Les horloges atomiques montrent que la durée du
choisit un étalon de mesure ? jour varie. Comment pouvons-nous savoir que ce
Q2. Qu'arriverait-il si quelqu'un s'emparait du kilo- n'est pas la fréquence des horloges qui varie?
gramme étalon de Sèvres, en France? Est-ce un Q7. Quelle est votre taille en mètres ?
étalon sûr? Pouvez-vous proposer un autre étalon QS. Il serait plus simple de définir la vitesse de la
de masse ? lumière comme étant exactement égale à 3 x 108 m/s
Q3. Les États-Unis sont l'un des rares pays, avec le au lieu de 2,997 924 58 x 108 m/s. Pourquoi ne le
Myanmar et le Libéria, qui n'ont pas adopté le fait-on pas?
système métrique. Le système britannique, qui a Q9. On définit la masse comme la « quantité de
pour unités fondamentales la livre-masse, le pied matière» d 'un corps. Pouvez-vous utiliser cette
et la seconde, présente-t-il des avantages? définition pour établir une unité fondamentale?
Q4. (a) Quels inconvénients présente l'utilisation Si oui, comment?
du pendule comme étalon de temps? (b) Citez QlO. Quelle est la différence entre un référentiel et un
quelques phénomènes naturels qui conviendraient système de coordonnées? Donnez des exemples
mieux comme étalon de temps. de chacun d'eux.
QS. Quels problèmes pose l'utilisation d'une règle
comme étalon de longueur?
22 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
1.3 Unités E14. (I ) Exprimez les nombres suivants en utilisant la
, notation en puissances de dix : (a) 1,00214,0 ;
E l . (I) Dans certains Etats américains, la vitesse limite (b) (8,00 x 106)-113 ; (c) 0,000 763 00.
permise sur les autoroutes est de 55 milh. Exprimez
cette vitesse en: (a) pils; (b) m is. El 5. (I) Calculez [(3,00 x 1012)(1,20 x 10-20 )1(4,00
X 10-1)]-112.
E2. (I) Un furlong vaut 220 verges et une «quinzaine »
vaut 14 jours (2 semaines). Une personne marche à E 16. (I) Calculez (a) 1,075 x 102 - 6,37 x 10 + 4,18;
la vitesse de 5 milh. Exprimez cette vitesse en (b) 402,1 + 1,073.
furlongs par quinzaine. E 17. (I) Transformez les valeurs suivantes en nota-
E3. (I) La masse volumique de l'eau est égale à 1 glcm 3 . tion scientifique : (a) la distance du Soleil,
Que vaut-elie en unités fondamentales SI? 149 500 000 000 m ; (b) la longueur d'onde de la raie
jaune du sodium, 0,000 000 589 3 m; (c) le rayon d'un
E 4. (I) Combien y a-t-il de secondes dans une année, atome, 0,000 000 000 2 m ; (d) le rayon d'un noyau,
c'est-à-dire dans 365,24 jours? 0,000 000 000 000 004 m.
ES. Monl ab ,le,
(I) (a) La distance parcourue par la lumière
--- E 18. (I) Calculez (a) 15,827 - (2,30 x 10-4)1(1,70 x 10- 3);
en une année est une année-lumière. Sachant que la (b) 88,894111,0 + 2,222 X 8,00.
vitesse de la lumière est égale à 3 x 108 mis, expri-
mez l'année-lumière en kilomètres. (b) La distance E 19. (I) Par définition, un pouce est égal à
moyenne entre la Terre et le Soleil est appelée unité 2,54 cm exactement, et une verge, à 3 pieds. Trans-
astronomique (UA) et vaut à peu près 1,5 x 1011 m. formez (a) 100,00 verges en mètres ; (b) un acre
Que vaut la vitesse de la lumière en UAlh? (4840 verges au carré) en hectares (104 m 2) .
E6. (I) (a) Exprimez la masse d' un proton, 1,6726 E20. (I ) Exprimez la précision des résultats suivants en
x 10-27 kg, en unités de masse atomique (u). (b) La utilisant simplement le nombre approprié de chiffres
masse du neutron est égale à 1,008 67 u. Combien significatifs: (a) (6237 + 42) m; (b) (27,34 + 0,09) s;
vaut-elle en kilogrammes? (c) (600 + 0,003) kg.
E7. (I) Le nœud est une unité de vitesse nautique: E21. (II) Si le rayon d'une sphère est égal à (10,0 + 0,2) cm,
1 nœud = 1,15 milh. Que vaut le nœud en mis? quel est le pourcentage d'incertitude sur (a) son
rayon, (b) son aire et (c) son volume? (d) Pouvez-
E S. (I) Sachant que 1 po = 2,54 cm exactement, expri- vous dégager une tendance? Si oui, quelle est-elle?
mez la vitesse de la lumière, égale à 3,00 x 108 m/s, (Indice: Pour les questions (b) et (c), trouvez d'abord
en (a) pilns; (b) mils. les valeurs minimale et maximale possibles.)
E9. (II) Une voiture est équipée d'un moteur
E22. (II) L es dimensions mesurées d'une planche sont
de 2,2 L. Convertissez cette valeur en pouces au
(17,6 + 0,2) cm par (13,8 + 0,1) cm. Quelle est son
cube.
aire?
E lO. Mon Lab e, (II) Au Canada, la consommation d'une
voiture s'exprime en litres aux 100 km. Transformez
30 milles au gallon en litres aux 100 km. Remarque: 1.5 Ordre de grandeur
1 gallon américain = 3,79 L .
E23. (I) (a) Estimez l'aire du globe terrestre. (b) Estimez
son volume. (c) Combien de fois le volume de la
1.4 Notation en puissances de dix.
Terre est-il compris dans celui du Soleil?
chiffres significatifs
E24. (I) Combien de cheveux une personne normale
E ll. (I) Précisez le nombre de chiffres significa- a-t-elle sur la tête?
tifs dans chacune des valeurs suivantes: (a) 23,001 s;
(b) 0,500 x 102 m; (c) 0,002 030 kg; (d) 2700 kgls. E25. (I) Achèteriez-vous une montre dont la publicité
annonce qu'elle est exacte à 99 % ? Pourquoi?
El2. (I) Exprimez les valeurs suivantes en unités
sans préfixe: (a) 6,5 ns; (b) 12,8 µm; (c) 20 000 MW; E26. (I) A' quelle vitesse une personne située à l'équateur
(d) 0,3 mA; (e) 1,5 pA. se déplace-t-elle par rapport au pôle Nord?
E 13. (I) Sachant que n = 3,141 59, trouvez : (a) l'aire E27. (I ) Lorsqu'on crée un film en animation virtuelle,
d'un cercle de rayon 4,20 m; (b) l'aire d'une sphère combien d 'images complètes de l'écran doit-on créer
de rayon 0,46 m ; (c) le volume d'une sphère de si le film dure 2 heures? (De quel renseignement
rayon 2,318 m. avez-vous besoin?)
EXERCICES 23
E 28. (I) A' l'aide d'un mètre à mesurer, mesurez l'épais- selon la relation F = ma. D 'après la loi de la gravita-
seur d'une page de ce livre. tion universelle de Newton, la force d 'attraction
E29. (I) Durant une vie moyenne, (a) combien de kilo- entre deux points matériels séparés par une distance
mètres parcourt une personne habitant en ville; r est donnée par F = Gm1 11'1!ilr2 . Quelle est la dimen-
(b) combien de kilogrammes de nourriture consomme sion de G?
une personne? E35. (I) Vérifiez si les équations suivantes sont
Monlab ilè,
E30. (I) Le miroir de l'un ou l'autre des deux télescopes homogènes en dimensions, sachant que v est la
de l'observatoire Keck est constitué d'un grand vitesse (m/s), a est l'accélération (m/s2) et x est la posi-
nombre de petits segments hexagonaux dont la posi- tion (m): (a) x = v2!(2a); (b) x = .!.at; (c) t = (2xla) 112 .
2
tion est finement ajustée par ordinateur. L'ensemble E36. (I) La vitesse d 'une particule varie avec le temps
possède un diamètre de 10 m. Combien de fois plus selon la formu le v = At - Bt3• Quelles sont les
de lumière ce miroir reçoit-il si on le compare à la dimensions de A et de B ?
pupille de votre œil?
E37. (I) Transformez les coordonnées polaires
E31. (I) Combien de litres d'eau faudrait-il pour faire suivantes en coordonnées cartésiennes: (a) (3,50 m,
monter d'un centimètre le niveau du lac Supérieur? 40°) ; (b) (1,80 m , 230°); (c) (2 ,20 m, 145°);
E32. (I) Combien de grains de riz non cuit une tasse (d) (2,60 m, 320°).
contient-elle? E38. (I) Transformez les coordonnées cartésiennes
E33. (I) Quel est le volume de votre corps ? Comment suivantes en coordonnées polaires: (a) (3 m, 4 m);
pouvez-vous vérifier votre estimation? (b) (- 2 m, 3 m) ; (c) (2,5 m, - 1,5 m); (d) (- 2 m, - 1 m).
E39. (II) L'argument d'une fonction trigonométrique est
une grandeur sans dimension. Si la vitesse v d' un
1.6 Analyse dimensionnelle point matériel de masse m. varie en fonction du
E34. (I) Selon la deuxième loi de la dynamique
Monlab lè, temps t selon la relation v = coA sin[(k/m)112 t), trou-
de Newton, la force F agissant sur une particule est vez les dimensions de co et de k , sachant que A est
fonction de sa masse m et de son accélération a, une longueur.
À Figure 1.11
Exercice 43.
24 CHAPITRE 1 • INTRODUCTION
... . -;.-~ - - -- - -
PROBLEMES .· - .. · . \. "' • _
Pl. (1) Quelle est l'épaisseur de caoutchouc perdue par P3. (1) Un corps de masse m oscille à l'extrémité d'un
usure à chaque révolution d'un pneu d'automobile? ressort. Le ressort est caractérisé par une grandeur k
Sachant que le diamètre d'un atome est environ de appelée constante d'élasticité et mesurée en newtons
10-10 m, à combien d'atomes correspond cette usure? par mètre. Exprimez la période T des oscillations en
fonction de met de k (l N = 1 kg·m/s 2).
P2. (1) Une particule se déplaçant à vitesse constante v
sur un cercle
,
de rayon r est soumise à une accéléra- P4. (1) Exprimez sous la forme x = ka"'tn la position x
tian a. A l'aide de l'analyse dimensionnelle, expri- d'une particule en fonction de son accélération a et
mez l'accélération en fonction de v et de r. du temps écoulé t, k étant une constante sans dimen-
sion. Trouvez m. et n. par l'analyse dimensionnelle.
PROBLÈMES 25
~--- ---- - ::; = -
◄ La trajectoire de ce voilier est déterminée par plusieurs grandeurs
physiques caractérisées à la fois par un module et une orientation:
le vent, te courant de l'eau, la force gravitationnelle, etc. Dans ce
chapitre, nous verrons que chacune de ces grandeurs physiques
est représentée par un objet mathématique appelé vecteur.
f
Scalaire
Pi I - - -- - -
,I
/ Un scalaire est une grandeur totalement définie par un nombre et une
unité. Il a une valeur numérique mais pas d'orientation. Les scalaires
'------------ x obéissent aux lois de l'algèbre ordinaire.
À Figure 2.1
Si une particule est en mouvement sur
la trajectoire pointillée, son déplacement Si l'automobile parcourt 105 km de plus, la distance totale parcourue est simple-
de P I à P 2 est représenté par la flèche ment 420 km + 105 km = 525 km. Nous verrons d'autres scalaires, comme la
bleue. Son module ne dépend pas de masse, la température, l'énergie et la charge électrique. Certains scalaires,
la trajectoire suivie. comme l'énergie ou la charge électrique, peuvent être négatifs, mais leur signe
n'a rien à voir avec une orientation dans l'espace.
Déplacement La variation ou le changement de position de l'automobile est appelé déplace-
ment*. Le déplacement dépend uniquement des coordonnées des positions
initiale et finale, et ne dépend pas du chemin suivi. Deux valeurs numériques
sont nécessaires pour décrire de façon précise le déplacement. Il y a d'abord la
longueur du segment de droite joignant les points P 1 et P 2 , disons 360 km dans
le cas du déplacement illustré à la figure 2.1. Puis, un angle, dont la valeur est
Vecteur
•
Les grandeurs vectorielles en sciences de la vie
~ Dans ce chapitre, nous allons introduire les opérations mathématiques sur
les vecteurs en utilisant surtout l'exemple du déplacement. Néanmoins, ces
opérations s'appliquent à toutes les grandeurs physiques représentées par des
vecteurs, dont plusieurs sont fondamenta les en sciences de la vie.
La plus importante d'entre elles est certainement la force , que nous allons voir
à partir du chapitre 5: les kinésiologues, physiothérapeutes et ergothérapeutes
doivent maîtriser la somme vectorielle pour évaluer comment la combinaison
de forces musculaires, exercées dans une position donnée, peut entraîner ou
non une blessure. En biochimie et en médecine moléculaire, on additionne
vectoriellement les forces électriques entre des atomes pour comprendre
comment elles font en sorte que des macromolécules (comme des médicaments)
adoptent une forme tridimensionnelle stable qui leur confère leurs propriétés;
même en écologie, il est important de bien saisir le principe de la somme vecto-
rielle des forces dans certains contextes, comme pour comprendre la nage de
poissons contre le courant.
Nous verrons au chapitre 5 pourquoi les forces sont représentées par des
vecteurs. L'exemple du mouvement d'un objet sous la traction d'une corde en
fournit un premier indice : l'effet produit dépend à la fois de la traction appli-
quée (module de la force) , mais aussi de l'orientation (celle de la corde par
rapport à l'objet).
dimensionnée (ayant des unités), le vecteur obtenu correspond à une grandeur .___.._-1.,
► A
physique différente. Par exemple, lorsqu'on multiplie une vitesse (vecteur) par .___._ _.,_ _.__►
~
2A
Méthode du triangle
En comparant les figures 2.6a et 2.6b, on voit que l'ordre dans lequel on addi-
tionne les vecteurs n'a pas d'importance ; autrement dit, l'addition des vecteurs À Figure 2.6
est commutative: Pour addit ionner les vecteurs A - et B-
par la méthode du triangle, on fait
A+B = B+A coïncider l'origine du deux ième vecteur
avec l'extrémité du pren1ier. La somme
La méthode du triangle se généralise facilement à l'addition de plusieurs est le vecteur qu'on obtient en joignant
'
vecteurs. On peut additionner les vecteurs deux par deux. A la figure 2.7a, B
- l'origine du pren1ier vecteur avec
- - - -
est d'abord ajouté à A , puis C est ajouté à leur somme, ce qui donne (A + B ) l'extrémité du deuxièn1e. La comparaison
- On pourrait aussi ajouter d'abord Cà
+ C. - B,- puis A- à leur somme pour obtenir des figures (a) et (b) n1ontre que le résultat
ne dépend pas de l'ordre dans lequel on
(B + ê) + A, comme à la figure 2.7b. Le vecteur résultant ne dépend pas de la additionne les vecteurs.
(a)
..B
..A ,,I
/ La soustraction des vecteurs
/
Il est parfois nécessaire de calculer la différence de deux vecteurs. À la
- -
figure 2.8a, la différence A - B est traitée comme un cas particulier de l'addi-
tion, c'est-à-dire
(b) A - B = A+ (- B)
On peut aussi utiliser une autre approche en partant de l'équation
..A A = B + (A - B)
À Figure 2.8
Dans ce cas, on trace A et B à partir du même point (figure 2.8.b). La différence
Les deux n1éthodes permettant de
A - B est le vecteur qu'on obtient en allant de l'extrémité de B à l'extrémité
déterminer la di fférence de deux vecteurs: de A. Dans ce schéma, on remarque que A est le vecteur résultant.
en (a), la différence est traitée con1me
un cas pa rticul ier de l'addition ; en (b),
 est la résultante.
Exemple 2.1
Quelle relation doit-il exister entre A et B pour que Je Solution
module de leur somme, li.A + BII, soit égal à : (a) A + B;
(a) A et B parallèles ; (b) A et B antiparallèles
(b) A - B ; (c) B - A ; (d) (A 2 + B 2 )112 ?
avec A > B ; (c) A et B antiparallèles avec B > A;
(d) A et B perpendiculaires.
. Figure 2 .9
Les con1posantes cartésiennes du vecteur A
-
Composantes cartésiennes d'un vecteur dans un plan à partir sont A x et Ar
de son module et de son orientation
(2.2)
-
Le symbole A représente le module du vecteur A et est donc toujours positif.
En revanche, les composantes A x et A y sont des scalaires qui peuvent être posi-
tifs ou négatifs. Pour trouver les signes des composantes, on peut procéder de
deux manières. D 'abord, on peut les déterminer directement à partir de l'équa-
tion 2.1, à condition que 0A soit toujours mesuré de l'axe des x vers l'axe des y
(habituellement dans le sens antihoraire, comme à la figure 2.9). Deuxièmement,
on peut constater qu'une composante est positive si elle est orientée dans le sens
4. Figure 2.11
positif de l'axe, et qu'elle est négative si elle est orientée dans le sens opposé.
On utilise des traits pleins et des pointillés
Ces deux manières de procéder sont illustrées à la figure 2.12. Elles donnent pou r marquer la distinction entre un
bien sûr le même résultat, mais la deuxième approche est en général plus simple. vecteur et ses composantes.
45° ,,
,,,,,,,
__
-- 37°
' ----",
~ l"'/_________ _ ___________ "! il --
--
1
1
C Cy BY
C = C cos 225° =-C cos 45° B.,=B cos (-37°) =+B cos 37°
.f
Cy = C sin 225° =-C sin 45° By =B sin (-37°) =-8 sin 37°
------,
1
1
1
Addition de vecteurs
:1 Ar
_________________ J 1_______ J1_ L . . - ~ x
- -
R=A + B
- (2.4a)
entraîne
À Figure 2.13
Les composantes de la résultante
R =A+ B sont R.r = A.,+ B.ret
Ry = A y + By.
Addition en fonction des composantes
Rx = A x + Bx (2.4b)
Ry = A y + B y (2.4c)
(2.5)
(2.6)
Tout comme l'équation 2.3, l'équation 2.6 nous donne l'angle par rapport à l'axe
des x positifs. Comme il existe deux angles possibles pour une valeur donnée
de tan 0R, on détermine l'angle correct en examinant les signes de Rx et de Ry,
comme le montre l'exemple qui suit.
Solution 1
1
1 Bv
1 •
1 ♦ A>'
figure 2.14 pointent respectivement vers l'est et le nord. 1
1 _ .,._ __ ,1_ _ _ _ _X
et son orientation est donnée par signe des composantes, à condition de se guider d 'après
la figure où sont représentés les vecteurs. Par exemple, si
tan 0 = Ry = +3 ,0l = - 1 72 on définit l'angle a comme étant l'angle entre la résul-
R R -4 67 ' tante et l'axe des x négatifs (voir la figure 2.14), on a
X '
z A = .JA2 + A y2 + A <2
X (2.8)
• Figure 2.16
-
Un vecteur A peut s'écrire comme la
somme de trois vecteurs parallèles aux Dans la notation utilisant les vecteurs unitaires, l'égalité Â = B s'écrit
trois axes: À = A_ ; i + AyJ+ A,ii.. La figure
1nontre aussi le vecteur unitaire ü A, dont Axi + Ay} + A zk = Bxi + By} + Bzk
l'orientation est la n1ême que celle de À.
Comme î , ] et k sont perpendiculaires entre eux, cette équation est vérifiée si
et seulement si
Par conséquent, si deux vecteurs sont égaux, leurs composantes respectives sont
égales.
Somme de vecteurs Dans l'espace à trois dimensions, l'équation vectorielle R = Â + B (équa-
en trois dimensions tian 2.4a) est équivalente aux trois équations obtenues sur les axes:
Rx = Ax + Bx
Si R
- alors
- = A- + B, Ry = A y + By (2.4d)
Rz = Âz + B z
Exemple 2.3
On donne le vecteur  de 5 m à 37° nord par rapport à On pourrait maintenant déterminer les modules et les
l'est et le vecteur 8 de 10 m à 53° ouest par rapport au orientations de ces vecteurs en utilisant les équa-
nord. Utiliser les composantes pour trouver (a) Â + 8 ; tions 2.5 et 2.6.
(b) B- Â.
)'
Solution
Q) L'angle de 37° est intéressant pour faciliter le calcul -
i: mental, car on peut estimer que cos 37° = sin 53° B
= 0,799"" 0,8 et que sin 37° = cos 53° = 0,602"" 0,6. ■
D'après la figure 2.17, les composantes des vecteurs
sont
A x = A cos 37° = 4 m A y = A sin 37° = 3 m
B_v• = -B sin 53° = - 8 m By = B cos 53° = 6 m .À. Figure 2 .17
(a -+ B
) A -
= (A x + B x) "'i + (Ay + B y) ""J =(-4"'
I + 9""J ) m On désire additionner les vecteurs A et B.
Exemple 2.4
Étant donné les vecteurs  = (2Î - 3] + 6k) m et 8 (b) La somme des vecteurs est
= (i + 2] - 3k) m , déterminer : (a) A + B ; (b) IIA + BII;
 + B = [(2 + l)i + (- 3 + 2)] + (6 - 3)k] m
(c) 2Â- 3B.
= (3î - ] +3k)m
Solution
Le module de la somme est I A + BII = [(3) 2 + (1) 2
(a) Notons que la valeur cherchée est la somme des
+ (3) 2] 112 = 4,36 m. On voit bien que le module de la
modules, que l'on calcule à partir de l'équation 2.8:
somme n'est pas égal à la somme des modules calculée
A = .j(2 m)2 + (3 m)~ + (6 m) 2 = 7,00 m en (a).
B = .j(l m)2 + (2 m)2 + (3 m) 2 = 3,74 m (c) 2A - 3B = [2(2î - 3] + 6k) - 3(î + 2] - 3k)] m
= (I-12]+21ië)m
On obtient donc A + B = 10,7 m.
_.,__ _.__.1....-__.__...,.__.1...__ X
Solution
(a) L'axe des x et l 'axe des y de la figure 2.18 pointent
respectivement vers l'est et le nord. Le premier dépla- ~ Figure 2 .18
cement est A = 3Î met le deuxième, B = - 4] m. Le Le déplacen1ent résultant est R = A+ B = (3i - 4]) m = 5ün 1n.
déplacement résultant est donné par
R= A+ B(3Î - 4]) m ( b) ü
R
= !R = 3î m - 4] m = 0 6Î - 0 8-J.
5m 5m ' '
Le vecteur R est complètement défini par ses compo- (c) Pour évaluer l'orientation de ü R, on utilise l'équa-
santes. Mais, si l'on veut connaître son module et son tion 2 .6. Ainsi, tan 8 = -0,8/0,6, d'où 8 = 307°, ce qui
orientation, on peut utiliser les équations 2.5 et 2.6, qui correspond bien à l'angle trouvé pour R.
donnent R = [(3) 2 + (4) 2 ] 112 = 5 m et tan 8R = - 4/3, (d) Selon l'équation 2.5, on trouve que
d'où 8R = 307° ou 127°. Comme R x est positif et Ry est
négatif, on choisit 8R = 307°. llüR II = ,Jo,62 + 0,8 2 = 1
'
'
2.4 LE PRODUIT SCALAIRE*
Dans l'analyse d'un phénomène physique, on rencontre souvent des expressions
faisant intervenir le produit des modules de deux vecteurs et d'une fonction
trigonométrique. Cela nous amène à définir deux types de produits de vecteurs:
le produit scalaire, que nous allons étudier dans cette section, et le produit
vectoriel, que nous étudierons dans la section suivante.
Le produit scalaire de deux vecteurs A et B est, par définition, égal à
A · B = AB cos 8 (2.9)
où le symbole · indique qu'il s'agit d'un produit scalaire. A et B sont les modules
des vecteurs et 0 est le plus petit des deux angles que l'on peut inscrire entre les
deux vecteurs lorsque leurs origines, comme à la figure 2.19, coïncident. L'autre
angle, qui correspond à 360° - 0, possède la même valeur de cosinus. Nous
choisissons malgré tout le plus petit des deux, car c'est du même angle dont il
sera question pour le produit vectoriel défini à la section suivante.
Ce produit étant par définition un scalaire, il ne dépend pas des axes choisis. Si
l'angle 8 entre deux vecteurs est compris entre 0° et 90°, leur produit scalaire
est un scalaire positif; si l'angle entre deux vecteurs est compris entre 90° et 180°,
(2.11)
Exemple 2.6
..
Calculer le produit scalaire de A = 8Î + 2] - 3k et de A · B = AxBx + A yBy + A zBz
ü = 3î - 6] + 4k. = (8 X 3- 2 X 6 - 3 X 4) = Ü
Exemple 2.7
cos0 = - -
A- B
AB
Solution
Considérons la différence ë = A - B des deux vecteurs
représentés à la figure 2.20 et calculons le produit
- -
scalaire C · C :
- - - - - - 2 · 2 - -
C ·C = (A - B) · (A - B) = A + B - 2A · B
Â. Figure 2 .20
Pour tracer le vecteur ë = A - B, on a utilisé la méthode il.lustrée
à la figure 2.8b (p. 32).
Exemple 2.9
, - - donc
Etant donné deux vecteurs A et B de module non nul,
quel est l'angle qu'ils forment si A · B a pour valeur 1
cos 0 = - - = -0 5
- AB/2? 2 '
et 0 = arccos (- 0,5) = 120° ou 240°. L'angle 0 étant
Solution
défini comme le plus petit des deux, on retient 0 = 120°.
La valeur du produit scalaire donne
- - AB
A · B = AB cos0 = - - -
2
'
--~,,;-1---L.- - -
~
Produit vectoriel
,, A
A X Ü = AB sin 0 Ün (2.12)
(b)
Ce produit est défini comme étant un vecteur de module AB sin 0, orienté dans
la direction du vecteur unitaire ü 0 normal (perpendiculaire) au plan formé par
1so 0
- e A et Ü . L'angle 0 est défini comme le plus petit angle mesuré entre les deux
vecteurs, lorsque leurs origines coïncident. L'autre angle entre les vecteurs,
360° - 0, ne peut être utilisé, car la valeur de son sinus n'est pas la même.
Â. Figure 2.21
Toutefois, l'autre angle entre les directions ou « lignes d'action» des vecteurs,
(a) L'angle 0 est défini con1n1e le plus petit 180° - 0, peut lui aussi être utilisé, car la valeur de son sinus est la même. Cela
angle entre les vecteurs quand on fait
coïncider leurs origines. (b) On rencontrera
s'avère souvent utile quand les vecteurs sont bout à bout (figure 2.21). Le produit
souvent des cas où on veut connaître le vectoriel de deux vecteurs parallèles est nul (sin 0° = 0). Le module du produit
produit vectoriel de vecteurs se présentant vectoriel de deux vecteurs perpendiculaires est égal au simple produit de leurs
bout à bout. L'angle 180° - 0 a la n1ême modules (sin 90° = 1). De nombreuses grandeurs physiques correspondent à la
va leur de sinus que l'angle 0 et peut donc
être utilisé dans l'équation 2.12 (n1ais pas
définition du produit vectoriel, comme le moment de force (chapitre 11), le
dans l'équation 2.9). moment cinétique (chapitre 12) ou la force magnétique agissant sur une particule
chargée (tome 2).
î X J= k -:J -: = - k
X 1
- k X î =J
î X k = -J JX k = î k X J = -Î
y z z
z X y
Direct Direct Rétrograde
À Figure 2 .23 .& Figure 2.24
Deux systèmes de coordonnées directs Ce diagramme permet de trouver faci lement le produit
et un système de coordonnées vectoriel des vecteurs i, ] et k. Le produit d'un vecteur
rétrograde. par son voisin donne le troisièn1e doté d'un signe «+»
si l'opération correspond au sens des flèches et d'un
signe« - » pour le sens contraire, ai nsi] x k = Î.
k -l• -•
J
AxB = Ax A.v  z
Bx B.v Bz
Exemple 2.10
A x B = (3Î - 2] + k) x (Î + 4] - 2k)
= (12ië + 6}) + (2k + 4 î) + (] - 4î)
= 7] + 14k
Exemple 2.11
Un scalaire est défini par un simple nombre. 11 a une valeur numérique mais pas
d'orientation. Il obéit aux lois de l'algèbre ordinaire. Un vecteur est caractérisé
par un module et une orientation. Il obéit aux lois de l'algèbre vectorielle.
Selon la méthode du triangle pour l'addition des vecteurs, on fait coïncider
l'origine de chaque vecteur avec l'extrémité du vecteur précédent. On obtient
le vecteur résultant en joignant l'origine du premier vecteur à l'extrémité du
dernier vecteur (figure 2.25). ..Â. Figure 2 .25
-
Dans le plan, les composantes cartésiennes du vecteur A de la figure 2.26 sont
On peut trouver la résultante R de la
somn1e de plusieurs vecteurs en répétant
la méthode du triangle.
Ax =A cos eA (2.la)
Ay = A sin eA (2.lb)
On peut aussi exprimer le module et l'orientation en fonction des composantes: y
A = ✓A-~ + A ; (2.2)
Ay
--------------::.,,
_,., 1
tan0A =- (2.3) ..
A,..,,
,,
, 1
1
'
Ax ,
1
1
,., 1
,, 1
(2.8)
Les composantes d'un vecteur dépendent des axes choisis, mais pas son module.
L'équation vectorielle R = Â + B est équivalente aux trois équations:
R x = A x + Bx Ry = A y + By R z = A z + Bz (2.4)
Le produit scalaire de deux vecteurs est
RÉSUMÉ 43
TERMES IMPORTANTS
composante (p. 33) règle de la main droite (p. 41)
déplacement (p. 28) résultante (p. 31)
distance parcourue (p. 28) scalaire (p. 28)
méthode du triangle (p. 31) somme vectorielle (p. 31)
module (p. 30) vecte ur (p. 29)
produit scalaire (p. 38) vecteur unitaire (p. 35)
produit vectoriel (p. 40)
RÉVISION
Rl. Quelles conditions doivent respecter deux vecteurs de l'addition de deux vecteurs et les composantes
pour qu'on les dise égaux? cartésiennes de ces deux vecteurs.
R2. Vrai ou faux? Les composantes d'un vecteur sont R7. Tracez un système de coordonnées xy ainsi qu'une
toujours positives. rose des vents en précisant clairement quel axe
R3. Vrai ou faux? Le module d'un vecteur est toujours correspond à quel point cardinal. Dans ce système
positif. de coordonnées, tracez des vecteurs de module
R4. Expliquez et illustrez à l'aide de la méthode du égal à 1 orientés selon (a) 30° à l'est du nord;
triangle (a) comment on additionne deux vecteurs; (b) 30° sud par rapport à l'ouest; (c) le nord-est;
(b) comment on soustrait deux vecteurs. (d) 60° à l'ouest du nord; (e) le sud-est. (f) Pour
R5. A' l'aide d'un dessin et d'équations, montrez les chacun des vecteurs précédents, donnez les signes
des composantes x et y.
relations qui existent entre, d'une part, le module
et l'orientation (l'angle) d'un vecteur et, d'autre R8. Expliquez pourquoi, dans le produit scalaire, il
part, ses composantes cartésiennes. n'est pas nécessaire de prendre le plus petit des
R6. Exprimez les relations mathématiques qui existent deux angles entre les deux vecteurs, tandis que
entre les composantes cartésiennes de la résultante cela est obligatoire pour le produit vectoriel.
QUESTIONS
Ql. Pour chacune des grandeurs suivantes, indiquez QS. Représentez sur un diagramme vectoriel les
s'il s'agit d'un scalaire, d'un vecteur ou de ni l'un vecteurs  e t B dont le module de la somme
ni l'autre: (a) les composantes cartésiennes (x, y); I A + üll est égal à: (a) O; (b) A + B; (c) A - B;
(b) le temps; (c) 1a température; (d) le volume; (d) B - A; (e) (A2 + B2)112.
(e) un électron; (f) la lumière; (g) le vent. Q9. Représentez sur un diagramme vectoriel les
Q2. Vrai ou faux? (a) Les composantes d'un vecteur vecteurs  et B dont le module de la différence
dépendent du système de coordonnées choisi. I A - üll est égal à : (a) O; (b) A - B; (c) A+ B;
(b) Le module d'un vecteur dépend du système de (d) B - A; (e) (A2 + B2)112.
coordonnées choisi. (c) Le module d 'un vecteur QlO. Quel est le vecteur unitaire orienté parallèlement
ne peut être inférieur à celui de ses composantes. àî+]+ië?
Q3. Est-il possible d'avoir IIA + üll = UA - BU? Si oui, Qll. Le module de la différence de deux vecteurs
illustrez par un schéma. peut-il être supérieur au module de leur somme?
E6. (I I) Soit deux vecteurs de même module égal à 2 m. E14. (I ) Chaque vecteur de la figure 2.31 a un module de
Déterminez graphiquement l'angle qu'ils forment si 4 m. (a) Exprimez chaque vecteur en fonction des
leur résultante a pour module: (a) 3 m ; (b) 1 m. Dans vecteurs unitaires. (b) Exprimez leur somme en
chaque cas, utilisez la loi des cosinus pour vérifier fonction des vecteurs unitaires . (c) Quels sont le
votre réponse. module et l'orientation de leur somme?
EXERCICES 45
y y
B ,/
,, 0
, '\ 30 ..-
,_.1,5 km ~ l20°
➔
A 1.5km
_,
C ..__ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ X
Trouvez le vecteur B tel que sa somme avec A soit A x = 2,4, A y = - 1,2, Â z = 4,0 et Bx = - 3,6, B y = 1,8
sur l'axe des x , orientée vers les x négatifs, et de et Bz = - 2,6. Trouvez le plus petit des deux angles
module 3 m. entre ces deux vecteurs.
E34. (II) L'aiguille des heures d'une horloge est longue de E43. (1) Soit les vecteurs A et B sit ués dans le plan xy; le
6 cm. On suppose que sa position à midi correspond module de A est 3,2 m avec 0A = 45° et B a un
à l'axe des y positifs et que sa position à 3 h corres- module de 2 ,4 m avec 08 = 290°. Trouvez A · B.
pond à l'axe des x positifs. Trouvez le déplacement E44. (II) L es vecteurs A et B de la figure 2.35 représentent
(exprimé en fonction des vecteurs unitaires) de l'ex- les deux côtés d'un parallélogramme. (a) Exprimez
trémité de l'aiguille entre les heures suivantes: (a) de les diagonales en fonction de A et de B. (b) Montrez
1 h à 4 h ; (b) de 2 h à 9 h 30. que les diagonales sont perpendiculaires si A = B .
•
E35. ( II) La figure 2.34 représente les orientations de A
trois vecteurs dont les modules sont, en unités arbi- ---------------7
I
_____ .
I
I
traires, P = 20, F = 10 et T = 30. Les axes x et y sont I
I
.B
composantes des vecteurs; (b) leur somme exprimée
en fonction des vecteurs unitaires. .Â. Figure 2 .35
y T
.. E xercices 44 et 51.
EXERCICES 47
2.5 Produit vectoriel E53. (II) Le vecteur A de module 4 m est situé dans le
plan xy et fait un angle de 45° dans le sens ant~-
E48. (I) Étant donné les deux vecteurs A -
horaire à partir de l'axe des x positifs et le vecteur B
Î + 2] - 4k et B = 3Î - ] + 5k , trouvez A x B.
de module 3 m est situé dans le plan y z et fait un
E49. (1) (a) Montrez que, pour des vecteurs arbitraires A
- angle de 30° dans le sens horaire à partir de l'axe des
et B, z positifs (figure 2.36). Trouvez A x B.
A· (A x B) = 0 z
(b) Comment auriez-vous pu arriver à ce résultat
sans faire de calcul ?
ESO. (I) Les vecteurs A et B sont dans le plan
xy avec A_= 3,§ m , 0A = 25°, B = 4,4 met 0s = 160°. - -~...,, -------- y
Trouvez A x B . 45° ///
/
- - -
E59. (1) Soit le vecteur A = (2 i + 3 j ) m et la somme
2.3 Composantes et vecteurs unitaires
A + B de module 4 m orientée à 120° par rapport à
ESS. (I) Le vecteur A de module 4 m est orienté à 35° l'axe des x dans le plan xy. Calculez les composantes,
au-dessus de l'axe des x positifs; le vecteur B le module et l'orientation du vecteur B.
de module 2,5 m est orienté à 20° sous l'axe des x
positifs; ils sont tous deux dans le plan xy. Trouvez E60. (1) Trois vecteurs dans le plan xy ont le même
A - B. module et leur résu ltante est nulle. Si l'un des
vecteurs est 2Î m, exprimez les deux autres sous
E56. (I) Étant donné le vecteur A de module 2 m orienté forme de vecteurs unitaires.
à 28° nord par rapport à l'est, le vecteur B de module
1,5 m orjenté à 25° ouest par rapport au nord et le E61. (I) Soit R = (3Î - 1+ 2k ) m. Quel vecteur est deux
vecteur C de module 2,5 m orienté vers l'est, trouvez fois plus long et a la même orientation?
fi = A + 2B - ë. Faites un schéma représentant E62. (I) Soit deux vecteurs P = (3 Î - J + 2k) m et
les vecteurs. Q = (Î - 2] + 4k)m. Trouvez: (a) P + Q;
E57. (I) Une personne part de l'origine et effectue un (b) I P+ ôll ; (c) P + Q.
premier déplacement de 6 m à 50° nord par rapport E63. (II) Soit les vecteurs A et B de même module et tous
à l'est. Sa position finale, après un second déplace- deux dans le plan xy. Le vecteur A est orienté à 30°
ment, est à 3,5 m de l'origine selon une orientation à au-dessus de l'axe des x et B est perpendiculaire à
35° nord par rapport à l'ouest. Calculez les compo- A; de plus, I A + BII = 2 ,12 m. (a) Trouvez A et B.
santes, le module et l'orientation du second déplace- Déterminez A+ B si la composante By est (b) posi-
ment. Faites un schéma représentant les vecteurs. tive ou (c) négative.
E58. (I) Du vecteur A, nous savons que A x = - 2 m,
A y = 1,5 met A = 4 m. Que vaut A z ?
À Figure 2.40
.À Figure 2 .37
Problème 7.
Problème 4.
P8. (II) Montrez que
PS. (II) Les arêtes d'un cube de côté L coïncident avec
les axes x , y et z, respectivement. La figure 2.38 A X (B X ë) = B . (A. ë) - ë . (A. B)
représente une diagonale faciale (sur une des faces) P9. (I) Montrez que les vecteurs unitaires polaires ü, et
et une diagonale centrale (qui traverse le cube). ü 8 de la figure 2 .41 sont liés aux vecteurs unitaires
Trouvez l'angle entre: (a) la diagonale centrale repré- cartésiens par les relations
sentée sur la figure et l'axe des z; (b) deux diago- û, = cos 0 Î + sin 8 ] ü 8 = - sin 0 I + cos e ]
nales faciales sur des faces adjacentes; (c) une diago-
nale faciale et une diagonale centrale qui ont un point
commun (représentez les droites par des vecteurs et
exprimez-les en fonction des vecteurs unitaires).
z
Diagonale faciale
"
- Diagonale centrale
A Figure 2 .41
Problème 9.
PROBLÈMES 49
◄ Le TGV (train à grande vitesse) français construit par Alstom
détient le record mondial de vitesse pour un train sur rail.
Le 3 avri l 2007, il a atteint la vitesse spectaculaire de 574,8 km/h.
Si on mesure la progression du train le long du rail, en négligeant
les légers virages et changements de hauteur, on peut modéliser
cette situation comme un mouvement rectiligne. Dans ce chapitre,
nous apprendrons à relier la position, la vitesse et l'accélération
d'objets qui se déplacent ainsi en une dimension.
0 lation pure. Par exemple, les autoroutes ne sont jamais parfaitement rectilignes.
Ainsi, quand un conducteur tourne légèrement le volant pour suivre l'orientation
de la route, il fait effectuer à sa voiture une rotation de quelques degrés (autour
d' un axe vertical). De même, quand la voiture aborde une montée ou une
descente, elle effectue une légère rotation (autour d'un axe horizontal) pour
rester en contact avec la route. Bien que ces rotations se superposent au mouve-
ment de translation de la voiture, celui-ci domine largement. On peut donc négli-
(b)
ger les rotations et modéliser le mouvement comme s'il était rectiligne. Toutes les
situations étudiées dans ce chapitre débutent avec ce choix de modélisation.
Au chapitre 4, nous verrons aussi que chacune des composantes vectorielles
d'un mouvement à deux dimensions peut être analysée séparément, comme si
elle était un mouvement rectiligne, à l'aide des techniques que nous présente-
rons dans ce chapitre.
(c) Quand le mouvement de rotation d'un objet peut être négligé, une deuxième
étape de modélisation est possible. En effet, on peut décrire complètement le
mouvement de translation d'un objet à partir du mouvement d 'un seul des
..,___ ...,. ...,. ___..,
points de cet objet, puisqu' ils subissent tous le même déplacement. Par consé-
.à. Figure 3.1
quent, l'objet peut être considéré comme une particule. Dans le langage courant,
le terme « particule » désigne un objet très petit, presque invisible. Mais, en
Le 1nouve1nent d'un corps peut faire
intervenir (a) une translation, (b) une physique, une particule est un modèle représentant un objet réel que l'on peut
rotation, (c) une vibration, ou une considérer comme situé en un point de l'espace. Ce modèle constitue une
combinaison de ces trois ty pes de simplification utile lorsque la taille, la forme et la structure interne du système
mouve111ent.
étudié n'ont pas d 'importance. Par exemple, lorsqu'on étudie le mouvement
Le modèle de la particule orbital de la Terre autour du Soleil, on peut considérer la Terre comme une
particule. Par contre, si l'on veut étudier les tremblements de terre, les marées
ou les ouragans, la structure interne de la planète et son mouvement de rotation
deviennent importants, et il est alors incorrect de considérer la Terre comme
une particule. De la même façon , si on étudie le mouvement d'une voiture sur
une route, on la considère comme une particule; si on s'intéresse au dérapage des
roues dans Ja neige, il faut considérer les roues séparément de Ja carrosserie.
LE DÉPLACEMENT ET LA VITESSE
Supposons que l'on veuille étudier le mouvement de translation d'une automo-
bile sur une route. On peut considérer la trajectoire comme étant rectiligne,
B •---◄---,
A • --- -------------' ' considérer l'automobile comme une particule et prendre la route comme
système de référence. Pour un mouvement à une dimension, un seul axe suffit
-2 0 2 4 6 8 10 à situer la particule, et on dispose l'axe des x parallèlement à la route. Dans une
x (m) situation imaginaire où la voiture partirait d'un point A, avancerait de 7 m , puis
reculerait sur une distance de 3 m jusqu'à un point B, la trajectoire de Ja parti-
.Â. Figure 3.2
cule représentant la voiture serait celle illustrée à la figure 3.2. Au chapitre 2 ,
Lorsqu 'une particule se déplace de A à B
e n suivant un chemin quelconque le long nous avons défini le déplacement comme étant une variation de position et nous
d' un axe x , son déplacen1ent est ~ x = Xe avons précisé qu'il s'agit d'un vecteur. Lorsqu'une particule se déplace unique-
- X;. Da ns cette figure, les points A et B ment le long de l'axe x et passe d 'une coordonnée initiale x i à une coordonnée
sont légère111ent déca lés pour nous
finale x r, son déplacement se réduit à sa composante x , qui s'exprime alors par
pennettre de voir la trajectoire. Il faut
con1prendre que la pa rticule inverse son
111ouvement et recule, co1nme une voiture
qui s'immobiliserait, puis passerait en Déplacement
marche arrière.
~X = Xt - Xj (3.1)
distance parcourue
vitesse scalaire moyenne = (3.2)
invervalle de temps
• Pour être rigoureux, il faudra it dire «la composante selon x du déplacement». Toutefois, dans un
problème de cinématique à une dimension, les vect eurs déplacement, vitesse et accélération se
réd uisent tous à leur composante selon l'axe du problème (x ou y) , et on peut o.mettre de le
spécifier pour alléger le texte.
t::.x X .[ - X 1·
(3.3)
Exemple 3.1
Un oiseau volant vers l'est parcourt 100 m à une vitesse valeurs demandées, il faut déterminer l'intervalle de
moyenne Vx l moy = 10 mis. Il fait ensuite demi-tour et vole temps total La première partie du trajet a duré
pendant 15 s à une vitesse moyenne VxzlOO)' = 20 mis.
Trouver, pour tout le trajet, la valeur de: (a) sa vitesse _ i _ = lOO m = 10 s
Llt1 = _!::.x
Vxlmoy 10 mis
scalaire moyenne; (b) sa vitesse moyenne.
et on nous donne Llt 2 = 15 s pour la deuxième partie du
Solution
trajet. Par conséquent, l'intervalle de temps total est
Q) Bien que l'oiseau doive faire demi-tour pour reve- Llt = Llt1 + àt 2 = 25 s. L'oiseau parcourt 100 m vers
:a:
nir sur ses pas, le temps qu'il prend pour le faire l'est, puis (20 mis) (15 s) = 300 m vers l'ouest.
est faible en comparaison de la durée du trajet. On
modélise donc comme si son trajet était rectiligne et . . distance parcourue
(a) vitesse scalaire moyenne =- - --=~ - - -
qu'il revenait parfaitement sur ses pas. On considère Llt
aussi l'oiseau comme une particule. Ainsi, on ne tient 100 m+300 m
compte que de la position d'un point de l'oiseau, par 25 s
exemple celui situé en son centre. ■ = 16 mis
Orientons l'axe des x vers l'est, avec l'origine à la posi- (b) Puisque, selon le schéma, x t = - 200 m , le déplace-
tion de départ de cette particule. La figure 3.3 repré- ment total est
sente un croquis du trajet parcouru. Pour trouver les àx = Xt - xi = - 200 m + 0 = - 200 m
Le signe négatif indique que le déplacement total est
vers l'ouest. Ainsi,
Exemple 3.2
Sur une piste rectiligne, un coureur parcourt 100 m à Solution
une vitesse moyenne vx lmoy = 5 mis, puis à nouveau Ici, le mouvement est vraiment rectiligne et n'a pas à
100 m à la vitesse moyenne de 4 m/s dans le même sens. être modélisé comme tel. Bien que le coureur soit
Quelle est sa vitesse moyenne pour toute la durée du
composé de plusieurs parties qui bougent les unes par
mouvement? rapport aux autres, on peut le considérer comme une
particule. La position de la particule peut être, par
• •- • • •
x(m)
X (m)
(b) (d)
X (m)
2
tlt
X·l '
3.3 LA VITESSE INSTANTANÉE
La notion de vitesse moyenne ne convient pas lorsqu'il s'agit de décrire en détail
""""'=-------------'--+- f
un parcours effectué à un rythme variable. Pour avoir une meilleure idée de la
façon dont le déplacement s'effectue da ns le temps, nous devons calculer le
 Figure 3.6
rapport !::.. x/6.t pour un grand nombre de petits intervalles de temps. Mais faire
Le graphe de x en fonction de 1 d' une diminuer !::..t jusqu'à ce qu'il tende vers O a-t-il la moindre signification? Eh bien,
particule dont le déplacement n'est pas
régulier. La pente de la droite sécante nous savons par exemple qu'une automobile en mouvement possède une vitesse
joignant deux points de la courbe est égale à n'importe quel instant d'observation, celle indiquée sur le tableau de bord. La
à la vitesse moyenne durant l' intervalle vitesse d 'une particule à un instant ou en un point quelconque de l'espace est
de temps correspondant. appelée vitesse instantanée. La figure 3.7 illustre ce qui se passe lorsque l'inter-
valle de temps devient de plus en plus petit. La valeur de vx r varie au fur et à
010
/
'
v .\'moy La vitesse instantanée à un instant quelconque est donnée par Ja pente de
1 /
"
v.t'moy la tangente à la courbe de la position en fonction du temps à cet instant.
/ 1
V
X
/, Sous forme mathématique, cela s'exprime par
à.x
V = lim - (3.4)
x llt ➔O D..t
{.l t"f t'•f ff
La vitesse instantanée (selon l'axe des x) est la valeur limite du rapport 6.x/6.t
 Figure 3.7 lorsque !::..t tend vers O. Graphiquement, nous venons de le voir, la pente de la
La vitesse instantanée v..- à l' instant t, est sécante tend vers la pente de la tangente. Bien que les valeurs «réelles» de !::..x
la pente de la tangente à la courbe en t,.
et de 6.t soient extrêmement petit es, leur rapport est le même pour tout couple
de points sur la t angente. C 'est pourquoi, si l'on veut déterminer Vx graphique-
ment avec précision, après avoir tracé la tangente, on choisit de grands inter-
valles !::..xT et !::..tT pour en évaluer la pente (figure 3.8).
X
Le calcul de la valeur exacte de la limite qui se trouve dans l'équation 3.4 peut
s'avérer laborieux. En revanche, en calcul différentiel et intégral, cette limite
correspond précisément à la dérivée de la fonction x par rapport au temps. En
utilisant la notation du calcul différentiel et intégral, l'équation 3.4 s'écrit
l ~XT
1
1
1
1
1
Vitesse instantanée
~ XT 1
1
1
1 dx
Vr =- (3.5)
. dt
'------------- ,
 Figure 3.8 Ainsi, de façon générale, on peut dire que la vitesse instantanée est égale à la
On détermine la pente de la tangente dérivée de la position par rapport au t emps. Physiquement, cela signifie que Vx
e n prenant deux points quelconques sur la
est égale au taux de variation instantané de x par rapport à t. A' partir de main-
tangente. Le signe de la vitesse instantanée
indique le sens du 1nouven1ent par rapport tenant, le terme vitesse désignera donc la vitesse instantanée et non la vitesse
à l'axe des x positifs. moyenne, sauf indication contraire.
Exemple 3.3
L a position d'une particule est donnée par l'équation Lorsque t::..t tend vers zéro, le premier terme disparaît,
x = 3t2 , où x est en mètres et t en secondes. Déterminer ce qui donne
la vitesse instantanée à 2 s en utilisant (a) les limites, et
(b) la dérivée de la fonction. La fonction est celle de la vy = lim t::..x = 12
. 0.1➔ 0 t::..t
parabole représentée à la figure 3.9.
I
I / '
1
1
.6_x
En divisant par t::..t, on obtient
/ 1
/ '
~--·
/. 1
1
X·1 --------7----
t::..x = Ct::..t + 2Ct
èlt : _ _ t (s)
i-.e::::::::___j__~_j__ t::..t
2 2 +èlt
et, lorsque t::..t tend vers zéro,
.A. Figure 3.9
Pour t rouver la vitesse instantanée à 2 s, on doit calculer le v" = lim t::..x = 2Ct
rapport à.x/à.rpour des valeurs de plus en plus petites de ô.t. . 0.I ➔0 !::,.{
La valeur linlite quand ô./ ➔ 0 est la valeur instantanée.
Pour C = 3 et t = 2 s,
Solution
Vx = 12 m/s
(a) Comme nous cherchons la vitesse à un instant t
quelconque, nous posons ti = tet lt = t + t::..t. La position (b) Selon les règles du calcul différentiel (voir l'an-
initiale à l'instant t est xi = 3t2 e t la position finale à nexe C), la dérivée de la fonction puissance,
l'instant t + t::..t est Xf = 3(t + t::..t) 2 . Le déplacement t::..x X = Ctn
= Xt - xi entre 2 s et (2 s + t::..t) est donc donné par
où C et n sont des constantes quelconques, est donnée
t::..x = 3(2 + t::..t ) 2 - 3(2)2 par
= 3t::..t2 + 12!::..t
dx
- = vX = nCt11 - 1
En divisant par t::..t, on obtient dt
t::..x
- = 3!::..t + 12 Pour C = 3 et n = 2, Vx
'
= 6t. At = 2 s , on a Vx = 12 m /s.
t::..t
'
3.4 L'ACCÉLÉRATION
Dans la vie courante, «accélérer » signifie généralement « aller p lus vite »,
notamment en voiture. Mais cela n'est qu'une partie du sens accordé au concept
d'accélération en physique. Par exemple, supposons qu'une balle de base-ball
s'approche du frappeur à 10 m/s et soit frappée en sens inverse, à 10 mis. Bien
qu'on ne puisse pas dire qu'elle «va p lus vite », sa vitesse a bel et bien subi un
changement, puisque le vecteur s'est inversé. Il en va de même pour un objet
qui ralentit: son vecteur vitesse est modifié. En physique, la notion d'accéléra-
tion doit être élargie pour inclure ce genre de situations et est donc définie
d'une façon vectorielle. L'accélération moyenne durant un intervalle de temps
Pour qu'ils soient déployés efficacement, donné est définie par
les coussins gonflables d'une automobile
sont contrôlés par des détecteurs , , . variation du vecteur vitesse
extrêmement sensibles, capables de acce1eratlon moyenne = -----------
invervalle de temps
mesurer rapidement l'accélération
qu'engendre la collision de l'automobile
avec un obstacle. M ême si la vitesse de L'accélération moyenne est une grandeur vectorielle de même sens que la varia-
la voiture est réduite, cette situation tion de vitesse. Pour un mouvement linéaire selon l'axe des x, l'accélération
correspond physiquement à
une accélération. moyenne est définie par la relation
Accélération moyenne
aX moy- = (3.6)
L'unité SI d'accélération est le mètre par seconde carrée (m/s2) . Si une voiture
partant du repos atteint la vitesse de 90 km/h en 15 s, a xm<>r = (90 km/h)/(15 s)
= 6 km·h-1/s. Cela signifie qu'en moyenne la vitesse augmente de 6 km/h durant
chaque intervalle de 1 s (c'est-à-dire de 1,67 m/s à chaque seconde). Sur un
graphe représentant vx en fonction de t, comme à la figure 3.lûa, l'accélération
moyenne, pour un intervalle de temps !:.t, est donnée par la pente de la droite
joignant le point initial et le point final. Le signe de a x.,ov est identique à celui
de !:.vx. ·
dvx
(3.7)
dt
'-----------~ ,
3.4 L'ACCÉLÉRATION 59
(a) (b)
t= 0 ls 2s 3s 4s
• • • • •
' - y - " - v - ' ' - - - - - - - - - ' ' - , - - -....~ - - ~
.6.x=2m 6m 10 m 14m
t (s) : 0 l 2 3 4 t =6 s 5s 4s 3s 2s 1s 0
X (m) : Û 2 8 18 32
Exemple 3.5
Considérons maintenant le cas d'un corps dont la vitesse augmente avec une
accélération constante (figure 3.14). La vitesse initiale est Vx; et la vitesse finale
est Vx1 après un intervalle de temps Llt. L'aire du trapèze ombré est égale à la
somme des aires d 'un rectangle et d 'un triangle : (vx;Llt) + ~ (vx, - vx;)tit
!
= (vx; + Vxr) tit. Cette valeur correspond à l'aire d'un rectangle de hauteur
,- -----
1
1
1
_____ _i
1
1
1
i1
(vx; + vx,)12 et de largeur t:..t. Le déplacement est donc 1
1
------------)-'-
' 1
1
(3.8) 1
1
L - - - ' - - - - - - - ' - '----'-------l► t
où nous avons aussi substitué l'équation 3.3. L'équation 3.8 montre que, dans le ô.t
cas particulier d'une accélération constante, on peut écrire Vxmoy = (Vx; + Vx,)/2.
.Â. Figure 3.14
Le problème qui consiste à déterminer la distance parcourue par un corps Pendant l' intervalle de temps /11, la vitesse
dont la vitesse augmente à taux constant fut l'objet d'une longue controverse au de la particule augmente linéaire1nent avec
le temps. L'aire du trapèze (en mauve) est
x1ve siècle. Il fut résolu vers 1350 par des savants du Merton College, à Oxford, égale à l'aire d'un rectangle de base 11t et
et c'est pourquoi l'équation 3.8 est appelée règle de Merlon. A' Paris, Nicole de hauteur v.,,_ = ( Vx; + Vx, )/2.
Oresme (vers 1320-1382) venait de représenter la vitesse et la distance sous
forme graphique. Il établit une preuve élégante de cette règle, donnée à la
progrès considérable. C'est l'une des plus grandes contributions du Moyen Age
à la physique.
Exemple 3.6
À t = 0, une particule est au repos à l'origine. Elle est parabole. Lorsque l'accélération est constante, la fonc-
soumise à une accélération ax = 2m/s2 pendant 3 s, puis tion donnant x en fonction de t est parabolique, tandis
de ax = - 2 m/s2 pendant les 3 s suivantes. Tracer les que la fonction donnant Vx en fonction de test linéaire.
graphes de x en fo.n ction de f et de Vx en fonction de t. On a donc ici deux portions de parabole dans le graphique
de x en fonction de t et deux portions de droite dans
Solution le graphique de vx en fonction de t, puisqu'il y a deux
On sait que x = 0 et Vx = 0 à t = O. Le graphe de ax en accélérations différentes, chacune étant constante. ■
fonction de t est représenté à la figure 3.15a. L'aire
comprise entre la courbe et l'axe du temps est égale-
ment indiquée pour chaque intervalle de 1 s. Elle
correspond à la variation de vitesse pour l'intervalle
correspondant. D urant la première seconde, Llvx 2
= +2 mis, et comme Vx = 0 à t = 0, on trouve Vx = 0 + 2 +2 :' +2 :' +2 •• 4 6
= 2 mis à t = l s. Entre 1 et 2 s, Llvx = +2 mis; par ' ' t (s)
2 - 2 '' -2 •'' - 2 •'
conséquent, Vx = 2 + 2 = 4 mis à t = 2 s et ainsi de suite. '' '' ''
-2 ' ' '
Le graphe de Vx en fonction de t est représenté à la
figure 3.15b. L'aire comprise sous cette courbe sur (b)
chaque intervalle de 1 s est également indiquée et v, (mis)
représente le déplacement Llx durant cet intervalle.
Partant de x = 0 à t = 0, on ajoute chaque déplacement 6
(avec le signe approprié) à la valeur antérieure de x 4
pour obtenir la valeur suivante de x. De cette façon, on 2
peut tracer le graphe de x en fonction de t représenté à
la figure 3.15c. Rappelons que la pente de la tangente
au graphe de x en fonction de t à un instant quelconque
(c)
correspond à la vitesse à cet instant.
x(m)
Finalement, notons que le changement de la valeur de
l'accélération à t = 3 s ne pourrait, en réalité, se produire
instantanément. Pour être physiquement réaliste, le 16
graphe de l'accélération devrait présenter, sur une très
12
courte période de temps, un changement continu de
2 mls2 à - 2 mls2 • De plus, le coin anguleux à t = 3 s dans 8
le graphe de la vitesse devrait plutôt être arrondi. Dans
4
la pratique, ces détails, et les complications qu'ils
engendrent, sont généralement omis : la plupart des i....,,:::::r__--1_...J_____[__.1...____L_- t (s)
mouvements qui seront étudiés graphiquement dans ce 2 4 6
chapitre seront constitués de portions sur lesquelles .à Figure 3 .15
on considère l'accélération comme constante et où le (a) Les aires indiquée.s sous la courbe de a_. en fonction de t sont
passage d'une portion à l'autre se fait instantanément. les variations de vitesse durant chaque intervalle de temps
Q) On peut facilement vérifier que les valeurs de x et
del s. (b) Les aires sous la courbe de v., en fonction de t sont
les déplacements correspondant aux intervalles de ten1ps de l s.
~ de t pour les trois premières secondes sont asso- (c) Graphe de x en fonction der obtenu à partir du graphe de vx
ciées selon l'équation x = t 2 , qui est l'équation d'une en fonction de t.
On note que la relation entre le volume V et le débit Q est identique à celle entre
la position x et la vitesse Vx . Toutes les équations présentées depuis le début du
chapitre demeurent donc utiles, de même que les techniques graphiques.
L'exemple suivant permettra de les illustrer.
Exemple 3.7
Un patient se présente à l'urgence et, à l'aide d'un comprise entre la courbe et l'axe du temps est de 0,6 L.
masque placé sur sa bouche et son nez, on mesure le Elle correspond à la variation de volume au cours du
débit d'air Q en fonction de t, tel qu'illustré à la même intervalle. Donc le volume augmente de 0,6 L,
figure 3.16. Un débit positif correspond à l'inspiration, passant de O (à t = 0) à 0,6 L (à t = 0,4 s). Au cours de
et un débit négatif, à l'expiration. (a) Estimer et tracer l'intervalle suivant, l'aire sous la courbe est de +2,1 L,
un graphique du volume d'air V dans ses poumons en donc le volume passe de 0,6 à 0,6 + 2,1 = 2,7 L . Et ainsi
fonction de t. Considérer que V = 0 au début de l'inspi- de suite.
ration. (b) Déterminer une anomalie physique et fournir
une explication possible.
Q (L/s)
Solution 4 ·:--:-~- , ··;--·:--:--~-~-:-:·~-~--:--:-r·:.·-:·-;-·~-~-;-;
.J.J • • J . J . J•• -~-L.L.L-l.l.J.J.J.J.J.J.J.-~.L~L.L.J
' ' ' ' ' ' ' ' ' .'L .' L'. l .' l .'J . J
' . J' . J' . J' •••.--'--L.L.L!..J
' ' ' ' ' ' '
(a) Le volume et le débit pulmonaires sont reliés de la 3 .J' • • J' . J' . J' . J' •. 'L . L
'
' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' '' '' '' '' '' ''
' ' ' ' ' '
' ' ' ' ' ' ' .-,-,-,-,-,-,-,-,-,-,--,--,-,-,-,-,
-,' ,-,-,-,-,--,-, ' ' ' '
même façon que la position et la vitesse. Par analogie, 2 · ·1·,·,-,--,·-;-·;-- ·r-r-,·r-,-,-,.,-,·-1-·1·-r--r·r-T"·1
' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' ' t ' ' ' ' ' ' ' ' '
· '
. , • .,' • .,' • .,' • .,.' •• ,_.,_.
' ' ' ' '
' - ,' . .'. . .', . ,' • .,' • .,' • ., ••1··•·-..-·r.,r·i-·•
-r·r ' ' ' ' ' '
on déduit donc que l'aire sous la courbe de Q en 1 ' ' ' ' ' ' .. '~ . ~
J.~.J-~-~-~
1 1 1 1 i I i
' . L' '~-~-•-~.J.~-~.~-~.J.~
1 1 1
' ' ' ' ' ' ' ' ' ' .. '~.~.~.~-•
1 1 i I i i 1 1 1 1 1
' ' ' '
i j 1 1
.J.~.J.~-~.~.. ~.~.~ ~- ► •~-~.J.~.~.~-~.J.~•-'-•~•~+L+,
fonction de t correspond à la variation de volume LiV. 0 :' :' :' :' ' ;' :' :' :' :' :' :' :' 1
' ' '
: ; :
'
: 1
' ' ' ' l 1 > t (s)
-{·~·~--:--1--:--:•+·t- •r•t-7·~-1-i••:--:•' . •:-•r-r-r-3
' ' ' ' ' ' ' ' ' ' 'r·,-1·,·,-,·-.
- l -,-,.,.,-,-,·-,-·r·r·r ' ' ' ' ' ' ··,·-,·-,·-r-r·T"·1
' ' ' ' ' ' '
Pour mieux estimer cette aire sous la courbe, on modé- ' ' ' ' ' ' .
' ' ' '
' ' '~·,-t-1•1·1-
••·~-1-~·1-~·-~·~-~·r ' ' ' . ' ' ' '
•1•~-~··•··~-r·r•i . .
-
2 ' ' ' ' ' ' ' ' ' '
·-•➔• .. · - - . . . . . . . . . . . -· ►-~- ! · ·' - •
' · ..' --.
' ' _.,_
• ....
' ,' ••,' .......
' ' _,.
' ___
' •'
lise le graphique Q(t) comme une succession de
-3 .
'
..'
.J.~.J.~-~.~
' ' ' ' ' .. '~.~.L.L+
' '
' ' '
' -•-~.J.J
' ' '
.' ' .
' ~.~-~.J.~•-'-•~•~+L+,
• ' ' ' ' ' ' ' ' !
' .' ' ' .......'
. . . . .
.1.J • .I • .J • .J • ..l • • '-•'-•L..l.l: , . , • .J • • J • .J • .J • •,_,.1 _ _.... 1,..1. • .1..J
segments de droite (figure 3.17). L'aire comprise entre '' ;·
. ;· '' ;· .
' .' '' ' ·,·.' ·;-'' ·;-' • ;-'' ;-;
'' ·,-·,--,--,· '' '' . ;' ;--, '' ' '' ;·~.-·
'' .' ·-,--,·1· '' ' i'' . ;-,-1
'' '' ''
la courbe et l'axe du temps est indiquée pour chaque - 4 -4-~·~-•:•-:--:•-:-•:••!--~-~. -+- -~--!•-:--:••!-·~•-:--~·~-f·i
' ' ' . . '. . .,' • .,.' •• ',.. •r-•r•r
• .,.,-., ' ' ' •r••
' ' ' ' ' ' ' •••••••-.-•r•r•I-••
' ' ' ' ' ' '
~ fi . . . . . . . . . . . .
- 5 -~· ~ . .: . .: __: __: __ :. .:..:. .:. ! . ' . .: ~ _;_.: . .:_.:. .! ••!. .:... ~ .~ • .:._;
intervalle rectiligne.
+ ~-
2,7
1
1
1
1
1 1
1 1 - 21
, commun à plusieurs maladies respiratoires comme
1 1 1 1
1
1
1
1
1 1
1 1 l'asthme, l'emphysème ou toute maladie pulmonaire
1,6 ---- -r---1--r--r1--- ,
1 1 1 1 1
obstructive chronique.
0,85 -- ___ L1 ___ J.1 __ L1 __LL
1 1 1
___ J. ___~ .,,.,_-Q-Q
0, 6 - ---f----f---1----l-f----}---i---
1 1 1 1 1 1 1 1 1
() ~ 1--r--,--+-,..,..+..,..+..,..++.---r+~+-r-~..+-~ f ( s)
1 2 3 4 5
T Tableau 3 .1
Les paramètres de la ciném atique à une dimension à accélérat ion constante
Notation Notation si t1 = O et t, = t
Coordonnée de la position initiale
Variation de vitesse
Accélération (CONSTANTE)
Temps initial /; 0
Temps final 1
Équation de la vitesse
(3.9)
Sur un graphe représentant Vx en fonction de t, cette équation est celle d'une droite v,
de pente ax (figure 3.18). Le déplacement dx = x - x 0 est donné par l'équa-
tion 3.8, dans laquelle on utilise la variable t pour représenter le temps écoulé :
v,o
Règle de Merton
(3.10) ~------~---- t
.à. Figure 3.18
Le graphe de v., en fonction de I pour une
En remplaçant Vx dans l'équation 3.10 par sa valeur donnée par l'équation 3.9, accélération constante (positive).
on trouve
Équation de la position
(3.11)
-
Equation du carré de la vitesse
(3.12)
'---------'----~ ,
Les équations 3.9 à 3.12 sont les équations de la cinématique à accélération
.A. Figure 3.19 constante sur l'axe des x. Il est nécessaire de connaître au moins trois des
Le graphe de x en fonction de I pour une cinq grandeurs x, Vxo, Vx, ax et t pour résoudre un problème, car nous ne dispo-
accélération constante (positive) est une
sons que de deux équations indépendantes (les équations 3.11 et 3.12 découlent
parabole. La pente de la tangente en t = 0
est égale à la vitesse initiale Vxo• en effet des équations 3.9 et 3.10). La valeur de x 0 dépend de l'origine choisie;
on essaie en général d'avoir x0 = 0 pour simplifier le problème. Les symboles x,
x 0, Vx, Vxo et ax représentent les composantes (scalaires) selon l'axe des x des
vecteurs correspondants r, r0 , v, v0 et a (voir la section 4.2). Les signes des
composantes sont déterminés par rapport au sens de l'axe des x choisi. Un signe
positif correspond à une grandeur orientée dans le même sens que l'axe des x,
et un signe négatif correspond à une grandeur orientée dans le sens opposé à
l'axe des x.
Dans un problème donné, la valeur finale d'une partie du mouvement peut
correspondre à la valeur initiale d'une partie ultérieure au cours de laquelle
l'accélération peut être différente. Quand on utilise la notation où ti = 0 dans
le cas d'un tel mouvement en plusieurs parties, le temps est toujours mesuré
par rapport au début de la partie considérée et non par rapport au début
du mouvement.
Enfin, notons que chacune de ces quatre équations peut être réécrite avec
la notation plus générale présentée dans la colonne de gauche du tableau 3.1.
Par exemple, l'équation 3.10 devient l'équation 3.8. Nous utiliserons rarement
cette notation.
Nous allons maintenant indiquer la marche à suivre pour résoudre de façon
systématique les problèmes de cinématique. Bien qu'elle ne couvre pas absolu-
ment tous les cas possibles, elle permet de prendre un bon départ dans la réso-
lution de la plupart des problèmes. Avec un peu d'habitude et d'assurance, vous
trouverez certainement par vous-même les raccourcis praticables.
Méthode
Exemple 3.8
Une automobile accélère de façon constante à partir du Seule l'accélération, constante, garde la même valeur
repos jusqu'à la vitesse de 30 mis en 10 s. Elle roule qu'en (a) et (b). En revanche, les valeurs initiales .x0
ensuite à vitesse constante. Trouver: (a) son accéléra- et v xo, de même que la valeur finale vx, ne sont pas
tion ; (b) la distance qu'elle parcourt pendant l'accélé- les mêmes ici. En particulier, puisqu'on garde la
ration ; (c) la distance qu'elle parcourt pendant que sa même origine qu'à la figure 3.20a, onne connaît pas x 0
vitesse passe de 10 mis à 20 mis. (figure 3.20b). ■
Données : Vxo = 10 mis ; Vx = 20 mis; a x = 3 mls2. Incon-
Solution
nues : x 0 = ? ; x = ? ; t = ?
Le schéma et le système de coordonnées sont représen- Il nous suffit toutefois de trouver la différence ~x = x
tés à la figure 3.20a. Par défaut, on considère tel qu'il- - x 0 . La seule équation qui relie cette différence aux
lustré que la position de la particule est celle du centre données Vxo et v.n sans utiliser l'inconnue t, est l 'équa-
de la voiture. tion du carré de la vitesse:
(a) Données: Vxo = 0 ; Vx = 30 mis; t = 10 s. Inconnues:
aX = ?• ·x
i = ?• v] = v;0 + 2ax~ x
202 = 102 + 2(3)~ x
De l'équation de la vitesse, Vx = Vxo + a xt, on tire
&=50m
Vx - Vxo 30 - 0 . ml
Or = ~--"-"- = - - - = +3 S2
. l 10 (a)
x0 =0;v,0 =0
(b) On choisit x 0 = 0, ce qui entraî ne que la position Vx
fina le x correspond au déplacement, lequel correspond ü
ici à la distance. Données: x 0 = 0, vxû = 0 ; vx = 30 mis ; 1
0 - - - - - - x- - - - - - -
t = 10 s; ax = 3 mls2 . Inconnue: x = ?
La coordonnée x est la seule inconnue dans les équa- (b)
tions 3.10 à 3.12. Si l'on n'avait pas trouvé l'accélération v,0 = LO mis v.., = 20 mis
à la question (a), on aurait dû utiliser la règle de Merton:
1
~ ~ ---~
X = Xo + 21 ( v xo + Vx )t Û Xo
X
= 0 + ~ (0 + 30)(10) = 150 m
.& Figure 3.20
Q) (c) Jusqu'ici, on considérait l 'intervalle allant de (a) Croquis avec systè1ne de coordonnées, où l'origine est bien
indiquée. L'accélération est représentée par une double flèche.
~ l'instant initial à t = 10 s, alors que l'on considère Les grandeurs ax et v., sont toutes deux positives. (b) Les valeurs
maintenant un nouvel intervalle, entre un nouvel initiales x0 et v.,o de la partie (c) du problè1ne ne sont pas les
instant initial et un nouveau t final, qui est inconnu. mên1es que celles des parties (a) et (b).
Exemple 3.10
Un chauffard roule à la vitesse constante de 15 mis Lorsque deux objets interviennent dans le même
dans une zone scolaire. Une voiture de police initia- problème, on utilise des indices pour reconnaître les
lement immobile démarre au moment précis où le variables (voir la figure 3.22a). Fixons l'origine au point
chauffard la dépasse. La voiture de police accélère où est postée la voiture de police, ce qui signifie xeo
à raison de 2 mls2 . Où et quand va-t-elle rattraper = Xpo = O.
le chauffard? Données: Vexo = 15 m/s; aex = 0; Vpxo = 0; apx = 2 m/s2 .
lnconn.ues : Xe = ? ; Xp = ? ; t = ?
Solution
La voiture de police rattrape le chauffard quand xe = Xp.
Chaque voiture est considérée comme une particule. Si D 'après l'équation de la position, x = xo + Vxol + ~ a x L2 ,
on donne à ces particules des positions correspondantes 2
appliquée à chaque voiture,
(par exemple, le pare-choc avant de chaque voiture),
alors on peut considérer qu'une voiture rattrape l'autre Xe = 15t Xp = t2
quand la position des particules coïncide. En posant xç = Xp, on trouve t = 15 s et xç = Xp = 225 m.
Exemple 3.11
Reprendre l'exemple 3.10 en supposant que la voiture Phase d'accélération. Supposons que cette phase dure
de police accélère jusqu'à ce qu'elle atteigne une vitesse un intervalle de temps !:i.t 1 .
de 20 mis, puis qu'elle continue à vitesse constante. Données: vex = 15 m is; apx = 2 m/s 2 ; Vpxo = 0; Vpx
= 20 mis. Inconnues : Xe = ? ; Xp = ? ; !:i.t1 = ?
Solution
La relation Vx = Vxo + axt, appliquée à la voiture
Le mouvement de la voiture de police se fait en deux
de police, nous donne 20 = 0 + (2)!:i.t1 , donc !:i.t1 = 10 s.
phases: l'une à l'accélération constante et l'autre à
À cet instant, les positions sont données par
vitesse constante (figure 3.22a). La voiture de police
va peut-être rattraper l'automobiliste durant la phase X = Xo + VxOl + ~ a x l 2 :
d'accélération, mais ce n'est pas certain et c'est une
xc = (15)(10) + 0 = 150 m xp = ~ (2)(10)2 = 100 m
chose à vérifier. Dans un tel problème à plusieurs
phases, il est commode d'utiliser !:i.t au lieu de t dans les Le chauffard est encore devant.
équations. Comme à l'exemple précédent, on choisit
que xe0 = Xpo = O.
150
100
.à Figure 3.22
(a) Initialement. on peut se contenter d'indiquer sur le schéma les
positions du chauffard et du policier à t = O. Leurs positions après
un intervalle de temps ôti, lorsque la voiture de police atteint
sa vitesse maximale, p euvent être indiquées une fois le ca.lcul
effectué. (b) Sur Je graphique, la phase d'accélération de la
voiture de police est représentée par une courbe parabolique.
Phase de vitesse constante. Supposons que cette phase on obtient x = 300 m. Le policier rattrape le chauffard
dure un intervalle de temps l:::.t 2. Les valeurs initiales au bout de 20 s à une distance de 300 m.
des grandeurs pour cette phase sont celles qu'on
observe à la fin. de la phase d'accélération. A' la figure 3.22b, on a tracé le graphique de la position
en fonction du temps pour les deux véhicules du
Donn.ées: x eo = 150 m; Xpo = 100 m; Vcx = 15 mis ; problème. La phase d'accélération du policier (!:::.t1)
Vpx = 20 mis; acx = apx = O. Incon.nues : Xe = ? ; Xp = ? ; correspond à une portion de parabole sur le graphique.
l:::.t2 = ? Pour tracer le graphique, on a dû d 'abord résoudre tout
Le policier a rattrapé le chauffard lorsque xe = xp. le problème à l'aide des équations de la cinématique à
Mais nous préférons déterminer quand avant de savoir accélération constante.
où. D 'après l'équation de la position, x = x 0 + Vxol Q) En général, tracer un graphique de la position en
+ ~ axt 2 , appliquée à chaque voiture, ~ fonction du temps ne constitue pas une façon
pratique de résoudre un problème de cinématique à
Xe = 150 + 15/:::.t2 Xp = 100 + 20/:::.t2
accélération constante. En revanche, le tracé d'un
En écrivant xc = x p, on trouve l:::.t 2 = 10 s. En remplaçant graphique vx(t) représente dans plusieurs cas une solu-
l:::.t2 par cette valeur dans l'une ou l'autre des équations, tion intéressante (voir l'exemple 3.14). ■
Exemple 3.12
Deux cascadeurs conduisent des automobiles qui vitesse (figure 3.23). Le signe des grandeurs qui sont
roulent l'une vers l'autre sur une route en ligne droite. données doit être déterminé selon l'orientation de
L'automobile A roule à 16 mis et l'automobile B roule l'axe des x .
à 8 m/s. Lorsque les deux automobiles sont à 45 m l'une
de l'autre, les cascadeurs appuient sur l'accélérateur:
l'automobile A accélère à 2 mls2 et l'automobile B accé-
lère à 4 m/s 2 . Où et quand les véhicules vont-ils entrer
en collision?
Solution
La collision survient quand les pare-chocs avant des aA.,
voitures se touchent. Les positions des particules qui
représentent chaque voiture doivent donc correspondre .& Figure 3.2.3
aux positions de leurs pare-chocs avant et non à celles
L'origine coïncide avec la position initiale du véhicule A. Notez le
de leurs centres. Plaçons l'origine à la position initiale systèn1e de référence qui p ern1et de déterminer le signe de chaque
du véhicule A et orientons l'axe des x dans le sens de sa vitesse et de chaque accélération.
Q) Notez bien les signes des accélérations: bien que L'éga1ité x A = x 8 donne 3t2 + 24t - 45 = O. Cette équa-
~ les deu.x voitures aillent de plus en plus vite (en
tion est de la forme quadratique at 2 + bt + c = 0, avec
module), a8 x < 0, car l'accélération de la voiture B pointe a= 3, b = 24 etc = - 45. Ainsi, t = (-b + ✓b2 - 4ac )l2a,
dans le sens opposé à celui de l'axe des x. ■ ce qui donne 1,57 s ou - 9,57 s. La solution négative
devant être rejetée, on trouve ainsi que la collision a
Les véhicules se rencontrent lorsque x A = x8 , et nous lieu 1,57 s après l'instant où les deux automobiles
allons donc établir des expressions générales pour ces commencent à accélérer. En remplaçant cette valeur de
grandeurs en appliquant à chaque voiture l'équation t dans l'équation (i) ou dans l'équation (ii), on trouve
X = Xo + Vxo f + ~ axt 2 : que la collision a lieu à x = 27,6 m.
Exemple 3.13
Reprendre l'exemple 3.12 en supposant que les deux Donc t vaut 2 ,8 s ou 13,2 s. Nous rejetons la valeur
voitures freinent au lieu d'accélérer. 13,2 s puisqu'il ne peut y avoir qu'une seule collision.
La collision se produit à l'instant 2,8 s et à 37 m.
Solution Q) Cet exemple illustre certaines des complications
La figure 3.24a est un schéma de la situation. Par ~ qui peuvent survenir dans la résolution d'un
rapport à l'exemple 3.12, seuls les signes des accélé- problème apparemment simple. Vous ne devez jamais
rations changent: a~r = -2 m/s2 et a 8 x = 4 mls2 . On vous fier aveuglément aux équations mathématiques pour
trouve ainsi :
(a)
(i)
Xs = 45 - 81 + 2t 2 (ii)
L'égalité x A = x B donne 3t2 - 24t + 45 = 3(t - 5) (1 - 3)
= O. Il semble donc que nous ayons deux instants
.. B
possibles pour la collision: t = 3 s et t = 5 s.
Q) Si on ne fait pas attention, on risque de conclure
,i; que la collision se produit au plus petit temps -<(~= aA,
VBxO
•m ~
as., >
positif, soit t = 3 s. Or, ce n'est pas le cas: dans cette ----------------------
situation, la collision ne se produit ni à t = 3 s ni à (b)
X (m)
t = 5s! ■
A' l'exemple 3.9, on a rencontré une situation pour laquelle on ne pouvait trou-
ver directement la valeur de la variable recherchée à l'aide d' une des quatre
équations de la cinématique à accélération constante (équations 3.9 à 3.12). En
effet, il existe une cinquième relation qu'on obtient en remplaçant, dans la règle
de Merton, Vxo par sa valeur donnée par l'équation de la vitesse :
x = x 0 + v,/ - 1 axl 2
2
(Utilisez cette relation pour trouver directement la valeur de x 0 dans
l'exemple 3.9.) L'équation précédente est rarement incluse dans la liste des équa-
tions de la cinématique à accélération constante, car elle n'est utile que dans
les rares cas où on connaît la valeur de la vitesse finale et où on ne connaît ni
ne cherche la valeur de la vitesse initiale. Rappelons que si on veut réduire le
nombre d'équations à retenir, on peut se limiter à seulement deux équations
indépendantes: habituellement, les relations Vx = Vxo + axt (équation 3.9, équa-
t ion de la vitesse) et x = x 0 + Vxcil + ~ axt1 (équation 3.11, équation de la posi-
tion) sont les plus utiles.
Exemple 3.14
Représenter la poursuite décrite à l'exemple 3.11 à Le graphique est donné à la figure 3.25. Entre t = 0 et
l'aide d'un graphique vx(t), et résoudre le problème t = 10 s, le déplacement de la voiture de police est égal
à l'aide du graphique. à l'aire du triangle sous la courbe: Llxp = ~ (20 x 10)
= 100m.
Solution Pendant le même temps, le déplacement du chauffard
Avec une accélérat ion de 2 m/s 2 , la voiture de police est égal à l'aire du rectangle sous la courbe : Llxc = 15
met 10 s pour atteindre sa vitesse maximale de 20 mis. x 10 = 150 m. Ainsi, le chauffard est encore en avance
HISTORIQUE
La chute des corps
Le phi losophe grec Aristote considérait que tous les Un millénaire p lus tard, en 1586, le mathématicien
objets terrestres étaient composés de quatre éléments, flamand Simon Stevin (1548-1620) laissa tomber deux
placés à l'état naturel l'un au-dessus de l'autre. Ces billes de plomb dont l'une était dix fois plus lourde que
éléments étaient, verticalement à partir du bas: la terre, l'autre et observa que leurs impacts sur une planche
l'eau, l'air et le feu. Lorsque cet ordre était perturbé, placée au sol produisaient ~un effet sonore unique ».
chaque élément avait tendance à retrouver sa place On raconte que, pendant un séjour à Pise (vers 1590),
naturelle, et la place naturelle d'un objet donné dépen- Galilée aurait lancé deux boules métalliques. une grande
dait des proportions relatives des éléments qu'il contient. et une petite. du haut de la tour penchée. et montré
Ce schéma n'est pas sans 'fondement expérimental. Les qu'elles arrivaient en bas en même temps. Même s' il a
flammes s'élèvent dans l'air. les bulles d 'air montent effectivement fait cette expérience, ce n'étai t qu'une
dans l'eau et les pierres, que l'on supposait essentielle- répétition de celle de Stevin et ce n'est pas elle qui a
ment composées de terre, tombent dans l'air et dans rendu Galilée célèbre. À cette époque, Galilée pensait
l'eau. Aristote pensait qu'après un bref intervalle au que la chute des corps s'effectuait en grande partie à
cours duquel sa vitesse augmentait, un corps tombait vitesse constante, une idée qui n'étai t pas très éloignée
avec une vitesse constante proportionnelle à son poids. de celle d'Aristote. li soutenait aussi que des boules de
Ainsi. un corps pesant deux fois moins qu'un autre même taille mais faites de matériaux différents (du plomb
aurait dû mettre deux fois plus de temps pour tomber et du bois) devaient tomber à des vitesses différentes.
à partir d'une hauteur donnée. Dans un liquide, on
observe en effet qu'une grosse pierre atteint une vitesse Au cours des quelques années qui suivirent, Galilée
constante plus élevée qu'une petite pierre, mais Aristote essaya d'expliquer le mouvement vertical , sans faire
avait étendu cette observation trop rapidement à la beaucoup de progrès . Il abandonna finalement ses
chute des corps dans l'air. travaux sur la cause du mouvement pour essayer plutôt
d'obtenir une ~description réelle ~ du mouvement de la
Au v,e siècle. le savant Jean Philopon (vers 490-vers 566) chute des corps. Il s'était aperçu que les corps ne
réfuta ce point de vue: tombent pas à vitesse constante et voulait donc déter-
Si on laisse tomber à partir d'une même hauteur deux miner comment varie la vitesse. La vitesse augmente-
poids dont l'un est beaucoup plus lourd que l'autre, on r-elle proportionnellement à la distance de la chute ou
constate que le rapport des durées des mouvements à sa durée 7 À une époque où l'on considérait que la
ne dépend pas du rapport des poids, mais que la diffé- source ultime de connaissance était les livres qu'on
rence de durée est très petite. recopiait de générat ion en génération, Galilée fut le
En l'absence de résistance de l'air, tous les corps qui tombent ont la même
accélération, quelle que soit leur taille ou leur forme.
Vy = Vyo - gt (3.13)
Exemple 3.15
Une balle lancée vers le haut à partir du sol atteint une et 2,5 s ; (e) la vitesse moyenne entre 0,5 set 2,5 s ; (f) la
hauteur maximale de 20 m. Trouver: (a) sa vitesse au vitesse scalaire moyenne entre les deux mêmes instants;
moment où elle quitte le sol; (b) le temps qu'il lui faut et (g) les instants où elle se trouve à 15 m au-dessus
pour atteindre sa hauteur maximale; (c) sa vitesse juste du sol.
avant de toucher le sol ; (d) son déplacement entre 0,5 s
• Le lien précis entre l'accélération due à la gravité et la valeur de l'accélération de la chute libre sera
discuté dans l'exemple 6.16 et sera de nouveau abordé à la section 13.3.
 Figure 3.29
Yi = 19,8(0,5) - 4, 9(0,5)2 = 8,68 m
Selon le systè1ne de coordonnées indiqué ici, la con1posante Y2 = 19,8(2,5) - 4,9(2,5)2 = 18,9 m.
verticale de l'accélération est négative, que la particule se déplace
vers le haut ou vers le bas. Par conséquent, L\y = +10,2 m.
(e) D'après la réponse à la question (d), vYmor = L\ylL\t
(a) Données : y 0 = O; y = 20 m; vy = 0; ay = - 9,8 mls2 . = (10,2 m)l(2 s) = 5,1 mis.
Inconnues: vyo = ?; t = ?
(f) Comme la balle passe par le sommet de sa trajec-
L'équation de la vitesse et l'équation de la position font toire entre 0,5 set 2,5 s, la distance totale parcourue est
intervenir l'autre inconnue, c'est-à-dire t. On tire donc (20 m - 8,68 m) + (20 m - 18,9 m) = 12,4 m. La vitesse
de l'équation du carré de la vitesse scalaire moyenne est (12,4 m)l(2 s) = 6,2 mis.
0 = V~O - 2(9,8)(20 - 0) (g) Données: y = 15 m; y 0 = 0; vyo = 19,8 mis. Incon-
nues : t = ? ; vY = ?
Ainsi, v;0 = 392 m 2ls2 et Vyo = +19,8 mis. Puisque
les vitesses vers le haut ont une composante positive, on Comme l'équation de la vitesse et l'équation du carré
choisit Vyo = +19,8 mis. de la vitesse contiennent également l'autre inconnue,
nous utilisons l'équation de la position :
(b) Données: Toutes les données de (a) et Vyo = 19,8 mis.
Inconnue : t = ?
15 = 0 + 19,8t - 4,9t2
On peut tirer la valeur de t soit de l'équation 3.13 (équa- Les solutions de cette équation du second degré sont
tion de la vitesse), soit de l'équation 3.15 (équation de
t
= 19,8 ± ✓19,82 - 4 X 4, 9 X 15 = l ,Ol s ., 3, 03 s
la position). P uisque l'équation 3.15 est du second 98
degré, il est plus rapide d'utiliser l'équation 3.13: '
Les deux solutions sont acceptables, car la balle passe
0 = 19,8 - 9,8t '
deux fois à y = 15 m. At = 1,01 s, la balle est en train
Donc t = 2,02 s. de monter, et à t = 3,03 s, elle descend.
Exemple 3.16
Une balle est lancée vers le haut avec u ne vitesse Données: y 0 = 40 m; vyo = +12 mis; ay = - 9,8 mls2.
initiale de 12 mis à partir d'un toit situé à 40 m de (a) Lorsque la balle arrive au sol, sa coordonnée finale
hauteur. Trouver: (a) sa vitesse lorsqu'elle touche le sol; est y = O. Sa vitesse finale vy est la seule inconnue dans
(b) la durée de son parcours; (c) sa hauteur maximale; l'équation du carré de la vitesse:
(d) le temps qu'elle met pour repasser au niveau du toit ;
(e) l'instant où elle se trouve à 15 m en dessous du v; = 12 2 - 2(9,8)(0 - 40) = 928 m 2 ls2
niveau du toit. D 'où vy = +30,5 mis.
Pour cette partie du mouvement, on doit choisir la
Solution
valeu.r vy = - 30,5 mis. (Pourquoi?)
Sur la figure 3.30, l'origine est au niveau du sol, de sorte
que toutes les positions ont une valeur positive.
- . .(
t 12 mis l'équation du carré de la vitesse donne
0 = 122 - 2(9,8)(y - 40)
■ ■ ■ ■
■ ■ ■ ■ Donc y = 47,3 m. Pour trouver la durée, nous utilisons
■ ■ ■ ■
40m
■
■
■
■
■ ■
■ ■
■ ■
■ ■
■
■
■
■
!I
a.v = - g
l'équation de la vitesse:
0 = 12 - 9,8t
■ ■ ■ ■ Donc t = 1,22 s.
(d) Au niveau du toit, la position finale est y = 40 m.
D'après l'équation de la position,
 Figure 3.30 40 = 40 + 12t - 4,9t2
La position de l'origine doit toujours être claire1nent indiquée.
Elle nous donne t = 0 s; 2,45 s. Nous choisissons bien
Dans le cas présent. elle se trouve à la base du bâtin1ent.
sûr t = 2,45 s. C'est exactement deux fois le temps qu'il
faut pour atteindre la hauteur maximale.
(b) Puisque vy est maintenant connue, on peut utiliser (e) En utilisant de nouveau l'équation de la position,
l'équation de la vitesse: avec y = 25 m,
- 30,5 = 12 - 9,8t 25 = 40 + 12t - 4,9t2
qui donne t = 4,34 s. Si l'on n'avait pas connu vy, on on trouve t = - 0,91 s; 3,36 s. Puisque la balle a été
aurait utilisé l'équation de la position: lancée à t = 0, on choisit L = 3,36 s.
0 = 40 + l2t - 4,9t2 (D Dans ce problème, on a rejeté le temps négatif
~ parce qu'on savait que le mouvement débutait à
qui donne t = 4,34 s; -1,89 s. Puisque le mouvement t = O. Mais des valeurs négatives peuvent parfois avoir
débute à t = 0, la solution négative est rejetée. un sens. Elles constituent souvent les solutions d'un
(D Notons qu'il n'est pas nécessaire de séparer cette autre problème, qui est d'une façon ou d'une autre relié
~question en plusieurs parties, c'est-à-dire de trou- au problème donné. ■
ver le temps nécessaire pour atteindre le point le plus Supposons qu'ici on ait lancé la balle à partir du sol, de
élevé, puis le temps écoulé entre le point le plus élevé sorte que sa vitesse soit égale à 12 mis pour y = 40 m.
et le sol. En effet, l'accélération demeure la même du La partie (e) nous indique que y = 25 m à 0,91 s, avant
début à la fin. ■ que la balle n'atteigne le niveau du toit.
Exemple 3.17
Deux billes sont lancées l'une vers l'autre, la bille A à pendant un temps t, alors B a été en mouvement
la vitesse de 16,0 mis vers le haut à partir du sol, la bille B pendant un temps (t - 1) puisqu'elle a été lancée une
à 9,00 mis à partir d'un toit haut de 30,0 m, une seconde seconde plus tard. D 'après l 'équation de la position,
plus tard. (a) Où et quand vont-elles se rencontrer?
(b) Quelles sont leurs vitesses au moment de l'im-
YA = 16t - 4,9t2
YB =30-9(t-l)-4,9(t-1)2
pact? (c) Où se trouve B lorsque A est à sa hauteur
maximale?
Solution ■ 1 1 ■
■ 1 1 ■
(D Rappelons que, dans ce genre de problème, nous ■ •
1
■ 1 1
■
■
~ devons trouver quand avant de trouver où. Nous 30 m ■ 1 1 ■
LA VITESSE LIMITE
Dans l'étude de la chute des corps, nous n'avons pas jusqu'à présent tenu compte (a)
des effets de la résistance de l'air. Pourtant, un objet qui tombe d'une très
grande hauteur n'accélère pas indéfiniment. La figure 3.32a montre comment
le module de sa vitesse varie avec le temps: l'objet finit par atteindre une vitesse
Vl ---- --------------------------
limite, vL, puis continue à tomber en gardant cette vitesse constante. S'il n'en
était pas ainsi, les grêlons seraient des projectiles mortels! La valeur de vL
dépend du poids (voir la section 5.3) et de la forme de l'objet qui tombe, ainsi
que de la masse volumique de l'air (voir la section 6.4). Dans le cas d'un flocon
de neige ou d'une plume, la vitesse limite est assez faible.
~----------➔ t
La théorie d'Aristote selon laquelle un corps tombe à une vitesse constante qui
est fonction de son poids n'est donc pas dépourvue de toute validité. II n'avait (b)
simplement pas vu qu'il faut beaucoup plus de temps pour atteindre la vitesse
limite dans l'air que dans un liquide. En approfondissant l'analyse de ce
problème, Galilée interpréta d ifféremment les mêmes observations: pour
Aristote, l'objet tombait nécessairement dans quelque chose, par exemple l'air
ou l'eau, et cet environnement était un aspect fondamental du mouvement
produit par la gravité. En revanche, pour Galilée, l'effet du fluide dans lequel
un objet tombe introduit une simple complication dont on peut faire abstrac-
tion. Il s'agit d'un autre exempie montrant que les mêmes expériences peuvent
engendrer plusieurs théories, selon l'interprétation qu'on en fait.
Les parachutistes peuvent agir sur le niveau de résistance qu'ils rencontrent
grâce à la posture (forme) qu'ils donnent à leur corps. Dans une position verti- .Â. Figure 3.32
cale, il leur faut à peu près 15 s pour atteindre la vitesse limite de 300 km/h (a) En présence de la résistance de l'air,
environ (83 mis). Dans la position du saut de l'ange, jambes et bras écartés Je module de la vitesse de c.hu te d'un objet
atteint une valeur lin1ite vl. (b) Cette
(figure 3.32b), vL est de 200 km/h environ (55 mis). (Durant un saut d'entraîne- valeur limite est de 200 k1n/ b envi1·on
ment, en avril 1987 à Phoenix, en Arizona, la parachutiste Debbie Williams, pour une personne dans la position du
ayant perdu connaissance après une collision avec un de ses partenaires, tombait saut de l'ange.
vers le sol à la vitesse de 240 km/h. Son entraîneur, Gregory Robertson, qui
suivait ses étudiants, réussit à accélérer jusqu'à 290 km/h et à libérer le parachute
de son étudiante quelques secondes avant son atterrissage !) A' haute altitude,
à plus de 25 km, les vitesses limites sont beaucoup plus élevées, car la masse
volumique de l'atmosphère est plus faible. Il existe de nombreuses anecdotes
de personnes qui sont tombées de hauteurs considérables et ont survécu à leur
chute. Ces chutes se sont en général terminées sur une surface molle, comme un
tas de foin ou une pente enneigée. Le record appartient à une hôtesse de l'air
yougoslave tombée d'un appareil DC-9 qui avait explosé à 10 610 m d'altitude!
Supposons qu'on laisse tomber une boule du sommet de la tour de Pise, haute
de 54,6 m. Pour une sphère, vL dépend du produit de la masse volumique de
11
Xf - xi =J 1,
v_, dt (3.18)
11 = 0
3t dt = - 2
1
u
= -
2 - 0
L e troisième term e de cette égalité est o btenu à partir des règles d'intégration :
on che rche l'expression ma thématique q ui, lorsqu'elle est dérivée, r edonne l'ex-
pression de l'accélération (l'annexe C donne plusieurs exe mples d'intégrales).
Comme il s'agit d'une intégrale définie. on p récise les bornes d'intégrat ion e t,
dans le dernier te rme de l'égal ité, o n fa it la différence entre l'évaluation de
lïntégrale aux deux bo rnes.
Si la vitesse initiale de la particule est nulle, le résultat de l'intégrale fournit une
expression générale pour la vitesse en fonction du temps :
3, 2
V= -
., 2
En subst ituant ce dernier résultat dans l'équation 3.18 et e n considér ant une
position initiale nulle, on pe ut montre r q ue l'expression de la position e n fonc-
tion d u temps de la mêm e particule s'exprime comme
13
X= -
2
L'appare nte simplicité de cet exe mple ne doit toutefois pas masquer la con1plexité
des notions qui sous-te ndent l'utilisatio n du calcul intégral. Quoi qu'il en soit.
la méthode p roposée ici permet de ré pondre avec é légance à des pro blè mes très
concrets de mo uvement. Nous en verro ns un bel exemple au m oment de tra iter
de la friction dan s un f luide au chapitre 6.
CONNEXE
•
t •Les effets physiologiques de l'accélération
~ Au toue début des voyages motorisés, les gens c'est à l'accélération que nous sommes sensibles physio-
craigna ient les effets que pouvaient avoir sur l'orga- logiquement, et non à la vitesse. Lorsqu'un ascenseur
nisme les déplacements à grande vitesse. En réalité, accélère vers le haut, nous avons l'impression d'être
►►►
(b)
3 4
5 6
 Figure 3 .33
(a) Le colonel John Stapp soumis à une forte accélération
dans une capsule d'entraînen1ent lors de ses recherches en 1954.
(b) L'accélération subie par le corps hun1ain est soit longitudinale
(selon un axe allant de la tête aux pieds), soit transversale (selon
un axe avant-arrière).
, ,
RESUME .. J
Le déplacement d'une particule correspond à sa variation de position:
D.X = Xf - Xi (3.1)
La vitesse moyenne durant un intervalle de temps D.t est
/).x
V
Xmo)'
(3.3)
D.t
Elle correspond à la pente de la droite joignant le point initial et le point final
de l'intervalle de temps D.t sur le graphe de x en fonction de t. La vitesse
instantanée
dx
(3.5)
dt
RÉSUMÉ 81
X est le taux de variation de la position par rapport au temps. Elle correspond à
la pente de la tangente à t de la courbe de x en fonction de t.
aX = (3.7)
TERMES IMPORTANTS
accélération instantanée (p. 58) particule (p. 52)
accélération moyenne (p. 58) rotation (p. 51)
chute libre (p. 73) translation (p. 51)
cinématique (p. 51) vibration (p. 51)
déplacement (p. 52) vitesse instantanée (p. 56)
distance parcourue (p. 53) vitesse limite (p. 77)
équations de la cinématique à accélération cons tante vitesse moyenne (p. 53)
(p. 66) vitesse scalaire moyenne (p. 53)
QUESTIONS
Ql. Décrivez une situation physique, par exemple personne marchant à vitesse constante Vpe · Quelle
avec une balle ou une automobile, pour chacun est la vitesse moyenne du pied?
des cas suivants. Indiquez si la vitesse de l'objet Q7. Vrai ou faux? (a) Une pente positive pour un
augmente ou diminue. (a) a x = 0, Vx # 0; (b) Vx = 0, graphe de x en fonction de t signifie que le corps
ax # 0 ; (c) Vx < 0, ax > 0 ; (d) Vx < 0, ax < O. s'éloigne de l 'origine. (b) Une pente négative sur
Q2. Un corps peut-il avoir (a) une vitesse instantanée le graphe de Vx en fonction de t signifie que le
nulle tout en accélérant; (b) une vitesse scalaire corps est en train de ralentir.
moyenne nulle mais une vitesse moyenne non QS. Le philosophe grec Zénon d'Élée (495-435 av.
nulle ; (c) une composante d'accélération négative J .-C.) a énoncé le paradoxe suivant. Une course
tout en augmentant sa composante de vitesse oppose Achille à une tortue. Comme Achille
dans la même direction? court dix fois plus vite que la tortue, il lui laisse
Q3. (a) Le module de la vitesse moyenne peut-il être un avantage de 1 km au départ. Lorsqu'Achille
égal à la vitesse scalaire moyenne? Si oui, à parcourt 1 km, la tortue s'est déplacée de 1/10 km.
quelles conditions? (b) Le sens de la vitesse Pendant qu'Achille parcourt ce 1/10 km, la tortue
peut-il s'inverser si l'accélération est constante? avance de 1/100 km. On répète ce procédé indé-
Q4. Un voyage comprend deux trajets, chacun à finiment : la tortue est toujours en avance d'une
vitesse constante. A' quelle condition la vitesse fraction de kilomètre, ce qui signifie qu'Achille ne
moyenne pour la totalité du voyage est-elle égale peut gagner la course. Qu'en dites-vous?
à la moyenne des deux vitesses? Q9. Un objet lancé à la verticale vers le haut est
Q5. On laisse tomber un objet du haut d'une tour. momentanément au repos lorsqu'il se trouve à sa
Faites un graphe représentant la vitesse (en valeur hauteur maximale. Quelle est son accélération en
absolue) en fonction de la distance parcourue ce point?
depuis le début de la chute lorsque la .résistance QlO. On lance, du haut d'un toit, une balle A vers le
de l'air est (a) négligée, ou (b) prise en compte. haut et une balle B vers le bas avec le même
(c) La vitesse (en valeur absolue) d' un objet module de vitesse initiale. Comparez leurs
peut-elle augmenter si son accélération (en valeur vitesses lorsqu'elles touchent le sol, en négligeant
absolue) diminue? la résistance de l'air.
Q6. Faites un croquis à main levée du graphe de Vx en Qll. Si l'on tient compte de l'effet de la résistance de
fonction de t, où Vx est la vitesse du pied d'une l'air sur un corps projeté verticalement vers le
QUESTIONS 83
haut, le temps qu'il met pour s'élever est-il supé- Ql4. Une façon simple de mesurer votre temps de
rieur ou inférieur au temps qu'il met pour tomber? réflexe consiste à demander à quelqu'un de laisser
(Indice: Que pouvez-vous déduire des vitesses tomber une règle entre vos doigts. Quel est le
initiale et finale?) principe de ce test? (Cette méthode donne une
Q12. Une balle lancée vers le haut retombe au sol. estimation optimiste, car vous êtes prévenu de
Lequel des graphes de la figure 3.35 représente le l'événement.)
mieux la vitesse en fonction du temps? (On QlS. On laisse tomber deux billes l'une après l'autre du
néglige la résistance de l'air.) haut d 'une tour. La distance entre les billes
(a) (b) augmente-t-elle, diminue-t-elle ou reste-t-elle
constante en fonction du temps? (Note : On
néglige la résistance de l'air.)
Q16. Le graphe de x en fonction de t de la figure 3.36
décrit les parcours de trois corps, A , B et C. (a) A'
t = 1 s, quel est celui qui a la plus grande vitesse?
(b) À t = 2 s, lequel est parvenu le plus loin?
(c) (d)
(c) Lorsque A rencontre C, B se déplace-t-il plus
V)'
rapidement ou plus lentement que A? (d) Y a-t-il
un instant où la vitesse de A est égale à celle
de B? Si oui, quel est-il?
x (m) A
,YB:
j 'C
.â. Figure 3.35
Question 12.
u
1 1
male H. Vrai ou faux? (a) Il atteint H/2 en T/2.
(b) Il a une vitesse v0/2 à H/2. (c) Il a une vitesse = :...__.L._ _L __ _J__ __Jc..+- t (s)
v0/2 à T/2. (d) Sa vitesse (en valeur absolue) vaut J 2 3 4
Vo à 2T.
.â. Figure 3.36
Question 16.
A' moins d'indication contraire, dans les exercices et les E3. (I) Un voyage en automobile dure 4 h 30 min à
problèmes qui suivent, l'expression «composante en x (en y) 80 km/h, dont une demi-heure de pause pour le
de » est sous-entendue pour le déplacement, la vitesse déjeuner. Combien de temps gagnerait-on en roulant
et l'accélération. à 100 km/h sans faire de pause?
E4. (1) Un cycliste roule à 12 mis pendant 1 min, puis à
3.2 et 3.3 Déplacement et vitesse 16 mis pendant 2 min. Trouvez la vitesse moyenne
sur tout le trajet si la deuxième partie du mouvement
El. (1) En septembre 2007, le Jamaïcain Asafa Powell a
est (a) de même sens que la première et (b) de sens
établi un nouveau record du monde en courant
100 men 9,74 s. (a) Quelle était sa vitesse moyenne? contraire.
(b) Serait-il en infraction dans une zone scolaire où ES. (1) En 1979, Brian Allen parcourait la distance
la vitesse est limitée à 30 km/h? séparant Folkestone, en Grande-Bretagne, du Cap
Gris-Nez, en France, à bord de l'avion à pédales
E 2. (1) Un coureur A met 4 min pour parcourir 1 mille
(1,6 km) et un marathonien B met 2,25 h pour parcou- Gossamer Albatross. Il parcourut une distance en
ligne droite de 38,5 km en 2 h 49 min. Quelle était
rir 42 km. (a) Déterminez les vitesses moyennes.
(b) Combien de temps prendrait le marathon s'il sa vitesse moyenne?
était parcouru à la vitesse du coureur A?
10
1
1
1
1
1
1
figure 3.38, estimez la vitesse instantanée aux
1
1
1
1
1
1
1
1
1
instants suivants: (a) 1 s; (b) 2,5 s; (c) 3,5 s; (d) 4,5 s;
8 - -------~---- --1------------- (e) 5 s. (f) Le mouvement représenté par ce graphe
'
1
1
1
1
1 est physiquement impossible. Pourquoi?
6 1
1
1
1
1 1
1 1
1
4 ------- --------➔---------r--
3.4 Accélération
2
El3. (I) Un oiseau vole vers le nord à 20 m/s pendant 15 s.
~ _J__..L,_---1._....1,___JL__J____.. t (s) Il se repose pendant 5 s puis vole vers le sud à 25 m/s
1 2 3 pendant 10 s. Déterminez, pour la totalité de son
.Â. Figure 3.37
voyage: (a) la vitesse scalaire moyenne; (b) la vitesse
moyenne; (c) l'accélération moyenne.
Exercices 6 et 11.
E7. (I) D'après le graphe de x en fonction de t E 14. (I) Déterminez l'accélération moyenne dans chacun
de la figure 3.38, trouvez la vitesse moyenne pour des cas suivants (le mouvement est dans la direction
chacun des intervalles suivants: (a) 0 à 2 s ; (b) 1 à positive de x). (a) Un Airbus A320 partant du repos
3 s ; (c) 2 à 4 s; (d) 4 à 6 s. atteint sa vitesse de décollage de 300 km/h en 50 s.
(b) Un avion Rafale de la marine française s'ap-
X (m)
proche du porte-avions Charles-de-Gaulle à 230 km/h
15 et il est arrêté par un filet en 4 s. (c) Une capsule
d'entraînement atteint 1440 km/h en 2 s.
10
1
1
5
1
1
ElS. (I) On lance une balle de base-ball à 30 m/s. Elle est
1
1 frappée et acquiert une vitesse de 40 m/s dans la
0 direction opposée. Si la baHe et le bâton restent en
1 2 s contact pendant 0,04 s, quel est le module de l'accé-
-5
lération moyenne de la balle durant cet intervalle?
_.. Figure 3.38 '
E16. (I) A t = 3 s, une particule se trouve en x = 7 m à la
Exercices 7 et 12. '
vitesse Vx = 4 mis. At = 7 s, elle est en x = - 5 m à
ES. (I I) Pour son tour de piste de qualification au Grand la vitesse Vx = - 2 mis. Déterminez: (a) sa vitesse
Prix de Malaisie de mars 2008, Felipe Massa boucla moyenne ; (b) son accélération moyenne.
les 5,5 km d'un tour de piste en 1 min 35 s. La course,
E17. (I) Le 27 avril 2008, Ashley Force est devenue la
qui comprenait 56 tours de piste, fut gagnée par
Kimi Raïkkonen à une vitesse scalaire moyenne de première femme à remporter une course d'accéléra-
204 km/h. S'il avait pu maintenir sa vitesse scalaire tion de la NHRA. Elle a mis 4,84 s pour franchir
les 402 m de la piste rectiligne en partant du repos.
moyenne du tour de qualification pendant toute la
A' la fin de sa course, sa vitesse était de 516 km/h.
course, Felipe Massa aurait-il gagné ou perdu, et par
Déterminez : (a) la vitesse moyenne; (b) l'accéléra-
quelle distance?
tion moyenne.
E9. (II) Soit une course d'automobiles de 500 km sur un
circuit de 10 km. Le véhicule A termine la course en E18. (II) Un participant au rallye de Charlevoix doit
4 h avec 1,5 tour d'avance sur le véhicule B. Combien maintenir une vitesse scalaire moyenne de 75 km/h
de temps aura mis le véhicule B pour franchir les sur les 300 km de l'étape. Il roule à 100 km/h pendant
500 km de la course? les premiers 180 km puis se repose pendant 12 min.
Quelle doit être sa vitesse scalaire moyenne pendant
ElO. (I) Lors de sa première traversée, en juillet 1952,
le reste de l'étape?
le paquebot United States a gagné le ruban bleu
pour avoir effectué la traversée la plus rapide de E19. (I) On a relevé les données suivantes pour une Toyota
l'Atlantique entre New York et Cornwall au Royaume- Corolla 2008. Déterminez l'accélération moyenne
Uni. Le voyage avait duré 3 jours 10 h 40 min avec pour chaque parcours, en supposant qu'elle est
une vitesse moyenne de 34,5 nœuds (65,5 km/h), constante : (a) 0 à 50 km/h en 4,9 s; (b) 0 à 100 km/h
c'est-à-dire 10 h 2 min de moins que le record que en 14,8 s; (c) 70 km/h à 105 km/h en 9,2 s; (d) frei-
détenait depuis 14 ans le Queen. Mary. Quelle était nage en 4 s jusqu'à l'arrêt à partir d'une vitesse de
la vitesse moyenne du Queen. Màry? 100 km/h.
EXERCICES 85
E20. (II) La pos1t1on d'une particule est donnée par
l:~-1 x = 5 + 7t - 2t2, où x est en mètres et t en secondes.
,. . ·., (a) Tracez le graphe de la position en fonction du 6
4
temps entre Oet 5 s. (b) Quelle est la vitesse moyenne
2
entre 2 et 4 s? (c) Recalculez la vitesse moyenne de 0 1,.----'--.L..--+-.L----'--.L--+- t (s)
la partie (b), mais en réduisant progressivement l'ins- 6
-2
tant final jusqu'à 2,001 s. (d) Utilisez le calcul différen- -4
tiel pour déterminer la vitesse instantanée à t = 2 s.
 Figure 3 .40
E21. (II) La position d'une particule est donnée par
lï1 x = 5 sin[(2n/.3)t], où x est en mètres et t en secondes Exercices 25, 30 et 32.
,.,...,. ., (l'argument de la fonction sinus est exprimé en échéant, le mouvement de la particule change
radians). (a) Tracez le graphe de la position en fonc- de sens; (c) l'accélération moyenne entre 1 et 4 s;
tion du temps entre Oet 1 s. (b) Quelle est la vitesse (d) l'accélération instantanée à t = 3 s.
moyenne entre 0,5 et 0,6 s? (c) Recalculez la vitesse /2:> (II) Sur le graphe de x en fonction de t de
E26. MonLab
moyenne de la partie (b), mais en réduisant progres-
la figure 3.41, y a-t-il un inst ant ou un intervalle
sivement l'instant final jusqu'à 0,501 s. (d) Utilisez le
de temps pour lesquels les conditions suivantes
calcul différentiel pour trouver la vitesse instantanée
sont vérifiées? (a) Vx = 0, ax = O; (b) Vx = 0, ax -:t:- O;
à 0,5 s. (e) Tracez le graphe de la vitesse de la parti-
(c) Vx "# 0, ax = 0; (d) Vx > 0, ax > 0; (e) Vx > 0, ax < 0;
cule en fonction du temps, entre Oet 1 s.
(f) Vx < 0, ax < 0 ; (g) Vx < 0, ax > O.
E22. (II) La position d'une particule est donnée par x(m)
!kl x = lOe- 0 -21 , où x est en mètres et t en secondes.
,. ..... ., (a) Tracez x en fonction de t entre Oet 10 s. (b) Déter-
minez la vitesse moyenne entre 2 et 3 s. (c) Recalcu-
lez la vitesse moyenne de la partie (b), mais en rédui-
sant progressivement l'instant final jusqu'à 2,001 s. 1----'--+--+---'----'---+-+--'----'--...L..-- t (s)
1
:4 8
(d) Tracez le graphe de la vitesse de la particule en 1
1
1
fonction du temps, entre Oet 10 s. 1
E23. Monlab :'=:> (II) L a position d'une particule est donnée  Figure 3.41
lkl par x 4 - 5t + 3t2 , où x est en mètres et t en Exercice 26.
,,.....,, secondes. (a) Quelles sont sa vitesse instantanée et
son accélération à t = 3 s? (b) A' quel instant la parti-
cule est-elle au repos? (c) Vérifiez la réponse de la 3.5 Utilisation des aires
question (b) à l'aide d'un graphe de la position en
E27. (I) À l'aide du graphe de Vx en fonction de t de la
fonction du temps.
figure 3.42, estimez : (a) le déplacement entre 2 et 3 s;
E24. (I) Utilisez le graphe de Vx en fonction de t de la (b) la vitesse moyenne durant les trois premières
figure 3.39 pour déterminer (a) l'accélération moyenne secondes.
durant les premières 5,0 set (b) l'accélération instan- l~(m/s)
tanée à t = 2,0 s. (c) Y a-t-il un instant où le mouve- 1 1 1 1 1
ment de la particule change de sens? Si oui, quel 30 -----~-----;------r ----- ~------~-·
1 1 1 1
1 1 1 1
est-il? 1
1
1
1
1
1
1 1 1
1 1 1 1
20 -----r---::;,
- '"T"'-::-----r-----,-- ---r-·
v,(m/s) 1 1 1
1 1
1 1
1 1
1 1 1 1 1
JO ----- _____ J _____ "i
_~ ----~------L-.
JO 1
1
1
1
1
1
1
!
1 1 1 1
1 1 1 1
5 1. 1 1 1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
la question (b) était maintenue, combien de temps
8 -----~----- -----~------r-
, 1 1
---➔--
faudrait-il pour atteindre 192 km/ h? (d) Estimez, à
1 1 1 '
1
I
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
partir du graphe obtenu en (a), le temps qu'il faudrait
4 ---- 1 1 1
-----,------r------r-----
1 1 1
- pour parcourir 400 m à partir du repos et détermi-
I
1
1
1
1
1 nez la vitesse à cet instant.
.1 .1 .1
1 2 3 4 5 E36. (II) La figure 3.44 représente les graphes
Monlab ,lè,
>-
1 1 1 1
1 1 1 1
40 ----;----------~---------t---------;
pendant 2 s. Tracez les graphes de vx en fonction de t 1
1
1
1
1
1
1
1
1 1 1 1
et de x en fonction de t. On suppose que x 0 = 0 et que 30 1"~·- 2e
1
1
1
1
1
1
1
1
1 1 1 1
Vxo = O. 20
1
1
1
1
1
_______ J __________L---------~---------J
1
1
1
1 1 1 1
1 1 1 1
E35. (II) Les données suivantes pour une Volkswagen 10 1
1
1
1
1
1
1
1
~ GTI 2007 ont été publiées dans le numéro de
1 1 1 1
! 1 1 1
EXERCICES 87
-
3.6 Equations de la cinématique Si le temps de réflexe du chauffeur est de 0,5 set la
à accélération constante décélération maximale de 8 m/s 2 , peut-il éviter de
heurter le caribou sans donner un coup de volant?
Dans les exercices qui
,
suivent, on suppose que l'accéléra-
E46. (1) Un autobus ralentit avec une accéléra-
tion est constante. A moins d'avis contraire, on suppose
tion constante. Sa vitesse passe de 24 m/s à 16 m/s
que les mouvements décrits sont dans La direction positive
pendant qu'il parcourt 50 m. (a) Sur quelle distance
de l'axe des x.
continue-t-il de rouler avant de s'arrêter? (b) Combien
E38. (1) Une balle sort à la vitesse de 900 mis du canon de temps lui faut-il pour s'arrêter à partir du moment
de 60 cm d'une carabine Winchester. Déterminez : où sa vitesse vaut 24 m/s?
(a) son accélération; (b) la durée du trajet dans le
E47. (II) Un cycliste roule initialement à 12 m/s. Il se
canon.
met à freiner avec une accélération constante et il
E39. (1) Une particule située 5 m à l'est de l'origine se parcourt 32 m durant les 4 s suivantes. Déterminez:
déplace vers l'ouest à 2 mis. Cinq secondes plus tard, (a) son accélération ; (b) sa vitesse après 4 s.
elle se trouve à 11 m à l'est de l'origine. Trouvez
E48. (II) Une automobile a une vitesse initiale Vxo = 20 mis
l'accélération, en supposant qu'elle est constante tout
et ax = - 5 m/s 2 . Trouvez sa vitesse moyenne dans
au long du déplacement.
l'intervalle de temps durant lequel son déplacement
E40. (1) Une Ford Focus se déplace initialement à 112 km/h. est de 17,5 m à partir de la position initiale.
Trouvez l'accélération du conducteur et le temps
qu'il lui faut pour s'arrêter sachant: (a) que la E49. (11) À t = 3 s, la position d'une particule est x = 2 m
. '
distance de freinage de l'automobile est de 64 m; et sa vitesse est Vx = 4 mis. Al = 7 s, Vx = - 12 m/s.
(b) qu'elle frappe un obstacle de plein fouet et que Trouvez (a) la position et la vitesse à t = O; (b) la
sa partie avant rétrécit de 1 m. vitesse scalaire moyenne de 3 s à 7 set (c) la vitesse
moyenne de 3 s à 7 s.
E41. (1) Une Ferrari F430 peut accélérer de O à 96 km/h
en 3,5 s. Calculez le temps écoulé et la distance
parcourue durant l'intervalle de vitesse qui va de 3.7 Chute libre verticale
(a) 10 à 20 m/s; (b) 20 à 30 mis. Est-il raisonnable Dans les exercices qui suivent, on utilise un axe des y posi-
de supposer que l'accélération est constante? tifç qui pointe vers le haut et on néglige, quel que soit le
E42. (1) Un objet au repos accélère au taux constant de mouvement, la friction. de l'air.
10 m/s 2 • Quelle distance va-t-il parcourir et quel ESO. (I) Une goutte d'eau jaillit verticalement d'un tuyau
temps lui faudra-t-i ,l pour atteindre: (a) la vitesse du placé au niveau du sol et atteint une hauteur de 3,2 m.
son, 330 mis; (b) la vitesse à laquelle on doit lancer (a) A' quelle vitesse sort-elle du tuyau? (b) Pendant
un objet pour qu'il se libère à jamais de l'attraction combien de temps la goutte d'eau reste-t-elle en l'air?
gravitationnelle terrestre, 11,2 km/s; (c) 3 x 107 mis,
c'est-à-dire 10 % de la vitesse de la lumière? E51. (I) Une pierre lancée verticalement vers le haut à
partir du sol monte jusqu'à une hauteur de 25 m .
E43. (1) Un train a une longueur de 44 m. L'avant du train Quelle hauteur atteindrait-elle sur la Lune si elle
se trouve à 100 m d'un poteau. Il accélère à raison était lancée avec la même vitesse initiale? L'accélé-
de 0,5 m/s2 à partir du repos. (a) Quel intervalle
ration due à la gravité sur la Lune vaut un sixième
de temps s'écoule entre le passage de l'avant et de de celle sur la Terre.
l'arrière du train devant le poteau? (b) A' quelles
vitesses l'avant et l'arrière du train passent-ils devant E52. (I) Une pierre qu'on laisse tomber de la margelle
le poteau? d'un puits touche la surface de l'eau 1,5 s plus tard.
(a) Quelle est la profondeur du puits? (b) À quelle
E44. (I I) Une automobile roulant à 60 km/h arrive au vitesse la pierre touche-t-elle l'eau?
1}:I niveau d' un train de 1 km de longueur qui roule à
11 1
······' 40 km/h sur une voie parallèle à la route. Quelle E53. (I) La hauteur maximale de laquelle une personne
distance parcourt l'automobile avant d'atteindre peut sauter sans danger est de 2,45 m. Quelle est la
l'autre extrémité du train, sachant qu'ils roulent vitesse d'atterrissage maximale (en valeur absolue)
(a) dans le même sens ou (b) dans des sens opposés? permise pour un parachutiste?
(c) Superposez le graphe de la position en fonction
E54. (I) Une personne capable de sauter très haut peut
du temps de l'automobile et de l'avant du train pour
avoir les épaules à 50 cm au-dessus de leur hauteur
les parties (a) et (b) sur un intervalle qui inclut le normale. (a) Quelle doit être sa vitesse initiale au
moment où ils seront au même point.
moment où ses pieds quittent le sol? (b) Un dauphin
E45. (II) Le chauffeur d' un camion roulant à peut s'élever à 6,0 m au-dessus de l'eau. Quelle est sa
30 mis aperçoit soudain un caribou à 70 m devant lui. vitesse verticale initiale?
EXERCICES 89
Dans les problèmes qui suivent, on néglige la friction de l'air. temps de l'automobile et du camion pour la solution
Pl. (I) En course à pied, la plus grande vitesse atteinte trouvée en (b).
par un être humain est de 12,5 m/s. C'est Robert P7. (I) La balle A est lancée verticalement vers le haut
Hayes qui a réalisé cet exploit. Une Porsche 911 Turbo à 5 m/s à partir d'un toit haut de 100 m. La balle B
peut atteindre 96 km/h en 4,6 s. Supposons que est lancée vers le bas à partir du même point 2 s plus
Hayes puisse maintenir sa vitesse maximale et que tard à 20 mis. (a) Où et quand vont-elles se rencon-
l'automobile démarre juste au moment où il arrive à trer? (b) Quelles sont leurs vitesses à cet instant?
sa hauteur. (a) Où et quand va-t-elle le rattraper? P8. (I) Un autobus roulant à une vitesse inconnue décé-
(b) Quelles sont leurs vitesses à ce point? (c) Tracez le
lère à un taux constant. Pendant 10 s, il parcourt
graphe de Vx en fonction de t du coureur et de l'auto. 300 m et, pendant les 15 s qui suivent, parcourt à
P2. (I) Un camion au repos démarre et accélère à raison nouveau 300 m. (a) Sur quelle distance continue-t-il
de 1 m/s 2 . Dix secondes plus tard, une automobile au de rouler avant de s'arrêter? (b) Quel délai supplé-
repos part du même point avec une accélération de mentaire lui faut-il pour s'arrêter?
2 m/s2 . (a) Où et quand l'automobile rattrape-t-elle
P9. (I) Une automobile roulant à accélération constante
le camion? (b) Quelles sont leurs vitesses à cet instant?
passe devant deux poteaux distants de 100 m à des
P3. Monlab ~ (II) Une automobile et un camion se vitesses de 15 et 25 m/s. (a) Quelle est sa vitesse au
,00,
.... .........
déplacent initialement dans la même direction à
20 mis, le camion ayant 38 m d'avance. L'automobile
niveau du poteau suivant, qui se trouve 100 m plus
loin? (b) Quel temps lui faut-il pour aller du deuxième
accélère à un taux constant de 2 m/s2 , dépasse le au troisième poteau?
camion, et se rabat dans la voie de droite lorsqu'elle
PlO. (II) Pour rattraper un autobus, une personne court
se trouve à 11 m devant le camion. (a) Quelle distance
a parcourue le camion durant ce temps? (b) Pour
!l:I à la vitesse constante de 4,5 m/s. Elle arrive à l'arrêt
,..... . . . , 2 s après le départ de l'autobus dont l'accélération est
quelle valeur d 'accélération constante du camion
de 1 m/s2 • (a) Où et quand la personne va-t-elle rattra-
celui-ci et l'automobile auront-ils une vitesse qui ne
per l'autobus? (Indice : Tracez ie graphe de x en fonc-
diffère que de 5 mis au moment où ils se croisent?
tion de t.) (b) Combien de temps aurait-elle pu encore
On suppose que le camion commence à accélérer
rester au lit tout en arrivant à l' heure au travail?
lorsqu'il a une avance de 38 m sur l'automobile.
Pll. (I) Un cycliste A roule à 10 mis, alors qu'un
P4. (II) D eux navires situés à 10 km l'un de l'autre se
cycliste B, initialement devant A , roule à 6 mis dans
rapprochent avec des modules de vitesse respectifs
le même sens. Quand ils sont à la même hauteur, ils
de 6 km/h et de 4 km/h. Un oiseau volant à 20 km/h
commencent tous les deux à accélérer. Douze
fait sans arrêt la navette entre les deux navires.
secondes plus tard, B rejoint A lorsque la vitesse
Quelle est la distance totale parcourue par l'oiseau
de B atteint 18 m/s. Quelle est la vitesse de A à
lorsque les deux navires se rencontrent? On néglige
cet instant?
le temps que met l'oiseau à changer de direction.
P12. (II) Un autobus dont la vitesse maximale est de
PS. (I) Le train A a une longueur de 1 km et roule à 50 mis.
20 mis met 21 s pour parcourir 270 m entre deux
Le train B a une longueur de 0,5 km et démarre juste
arrêts. En valeur absolue, son accélération est le
à l'instant où l'arrière du train A passe au niveau de
l'avant du train B. Le train B a une accélération de double de sa décélération. Déterminez: (a) l'accélé-
ration ; (b) la distance parcourue à vitesse maximale.
3 m/s2 et une vitesse maximale de 60 m/s. (a) À quel
(Indice: Tracez le graphe de vx en fonction de t.)
instant B dépasse-t-il A, c'est-à-dire à quel instant
l'arrière de B dépasse-t-il l'avant de A? (b) Quelle P13. (II) Une automobile partant du repos accélère
distance le train A a-t-il parcourue pendant ce temps? uniformément sur 200 m . Elle roule à vitesse
P6. (1) Un automobiliste qui roule à 30 mis aperçoit constante sur 160 m puis décélère sur 50 m avant de
s'arrêter. L'ensemble du trajet dure 33 s. Combien de
00
,,
...............
soudain un camion à 60 m devant lui roulant dans la
temps a-t-elle roulé à vitesse constante? (Indice:
même direction à 10 mis. La décélération maximale
de l'automobile a un module de 5 m/s 2. (a) Une colli- Tracez le graphe de Vx en fonction de t.)
sion va-t-elle se produire si le temps de réflexe de P14. (II) Une automobile A roule sur une route en ligne
l'automobiliste est nul? Si oui, quand? (b) Si l'on !};! droite à 16 m/s, alors qu'une automobile B roule
tient compte du temps de réflexe de l'automobiliste, ,. . . .,i, dans la direction opposée à 8 m/s. Lorsqu'elles sont
qui est de 0,5 s, quel est le module de la décéléra- à 48 m de distance, les deux automobilistes freinent.
tion minimale nécessaire pour éviter la collision? L'automobile A ralentit à 2,4 m/s 2 , alors que l'auto-
(c) Superposez les graphes de position en fonction du mobile B ralentit à 4 m/s2 . (a) Vont-elles entrer en
- SUPPLEMENTAIRES
PROBLEMES - (Voir 1'avant-pr'.Jpo,; pour 1a siçu,1t,c.a11011 des :~ôries)
'
P24. (I) La position d'une particule est donnée par l'ex- par seconde. (a) A quel moment la vitesse de cette
pression x = 20t2 - 3t3 , où test en secondes et x en particule devient-elle inférieure à 1 cm/s? (b) Quelle
mètres. (a) A' quel moment la vitesse de cette parti- distance aura-t-elle franchie à cet instant ? (c) Quelle
cule est-elle maximale et positive? (b) Jusqu'où distance supplémentaire franchira-t-elle durant un
se rend-elle sur l'axe des x avant de commencer deuxième intervalle de temps équivalent à celui
à reculer? trouvé en (a)?
P25. (I I) Utilisez les équations 3.17 et 3.18 pour montrer
qu'une accélération constante conduit aux équa- P28. (II) Il a déjà été admis (voir l'exercice E12) que le
tions 3.9 et 3.11 pour ce qui concerne la description III mouvement du corps décrit à la figure 3.37 est physi-
,, ,,,.•., quement impossible par suite de ce qui se produit
de la vitesse et de la position en fonction du temps.
Posez t; = 0 et lr = t. aux instants t = 2 s et t = 3 s. (a) En supposant que
la portion du mouvement qui commence à 3 s est une
P26. (II) L'accélération d'une particule initialement à parabole, trouvez une solution de rechange adéquate
l'origine et immobile est décrite par ax = Bt112 , où B à l'intervalle allant de 2 à 3 s. Votre solution ne doit
est une constante. (a) Q uelle valeur doit prendre B proposer que des portions de mouvement pour
pour que la particule franchisse 100 m en 10 s? lesquelles l'accélération est constante. (b) Tracez le
(b) Quelle vitesse aura la particule à cet instant? graphe de la position et de la vitesse en fonction du
P27. (I) Une particule a une vitesse décrite par l'expres- temps de la version modifiée en (a) du mouvement
sion vx = lOe-1, où t est en secondes et Vx en mètres de ce corps, entre Oet 6 s.
PROBLÈMES SUPPLÉMENTAIRES 91
•
◄ Pendant qu'elle monte et descend dans les airs. chaque goutte
d'eau décrit une trajectoire parabolique. Comme nous le verrons
1
dans ce chapitre, la composante horizontale de son mouvement.
q ui se poursuit à vitesse constante en raison de l'inertie, n'influence
pas la composante verticale de son mouvement, qui correspond
à ce lui d'une chute libre.
Au chapitre précédent, nous avons décrit le mouvement des objets sans nous
intéresser aux causes de ce mouvement. Dans ce chapitre, nous terminerons
cette étude, c'est-à-dire la cinématique, en l'étendant aux mouvements à deux
dimensions. Nous allons aussi amorcer l'étude des causes du mouvement, qui
se poursuivra dans les deux prochains chapitres, en nous limitant pour le
moment à interpréter ce qu'est le comportement naturel des objets lorsqu'ils
ne sont soumis à aucune force (ou à aucune force résultante). Comme nous
le verrons, ce comportement inertiel est intin1ement Lié à la cînén1atique du
mouvement à deux dimensions d' un projectile.
Inertie
L'inertie d'un corps est sa tendance à résister à toute variation de son état
de mouvement.
Autrement dit, un objet a tendance à rester au repos s'il est au repos et à rester
indéfiniment en mouvement rectiligne à vitesse constante s'il est en mouve-
ment. Les corps montrent la même résistance à ralentir qu'à augmenter de
Un corps en mouvement sur une surface vitesse. Ils montrent aussi une résistance à tourner. Nous verrons au chapitre 5
horizontale sans frottement reste
indéfiniment en mouvement à vitesse que la notion d'inertie est liée à la notion de masse, qui peut être définie comme
constante. une mesure de l'inertie d'un corps.
1
I produites par une 1neule s'échappent
J
ta ngen tiellen1ent.
'1
1
\
\
'
' The Nature of the Physica/ World. Ann Arbor. Ann Arbor Books. University of Michigan Press. 1967.
~ HISTORIQUE
L'élaboration du concept d'inertie
Selon la philosophie d'Aristote, tout ce qui est en mou- formation d'un vide, l'air se précipite vers l'arrière de
vement est mû par quelque chose d'autre ; une « force la flèche (figure 4.3) La turbulence qui en résulte pro-
motrice •, qu' il conçoit comme d 'origine vivante, est pulse la flèche en avant. Par la suite, la résistance de
nécessaire pour maintenir le mouvement. Ce point de l'air la fait ralen tir avant qu'elle ne tombe au sol.
vue semble raisonnable: un chariot ne se déplace pas
tout seul ; il faut qu'il soi t tiré par un cheval. li y aurait
mouvement «naturel • lorsqu'un objet se déplace verti-
calement vers le haut ou vers le bas vers sa « position
naturelle • (voir le chapi tre 3). Tout mouvement l'écar-
tant de sa position naturelle était d it «v iolent » et devait
pouvoir être expliqué par une cause. Le mouvement
horizontal était également considéré comme violent et
devait pouvoir s'expliquer par le contact de quelque
chose avec l'objet, par exemple la poussée de la main
sur un livre. Les corps célestes (les planètes et les
..Â. Figure 4.3
étoiles) seraient les seuls corps dont le mouvement ne
Aristote suggérait que l'air situé à l'avant d'une flèche se précipite
dépend pas d'une cause extérieure. On supposait que vers l'arrière de la flèche pour empêcher la création d'un vide.
leur mouvement naturel était à v itesse constante sur La turbulence qui en résulte était censée propulser la flèche
des trajectoires parfaitement circulaires. vers l'avant.
Le mouvement horizontal prolongé d'une flèche posait
un problème à Aristote. Pourquoi allait-elle si loin? Vers l'an 500, Jean Philopon remit en question la vrai-
Qu'est-ce qui la gardait si longtemps en mouvement? semblance de cette explication. Comment l'air peut-il à
Il s'était engagé dans une impasse en affirmant qu'il la fois propulser la flèche et lui résister? À son avis, cette
fallait qu'un agent soit en contact avec l'objet. li imagina idée était difficile à croire. voire fantaisiste (il faut recon-
donc le raisonnement étrange qui suit: en avançant. naître qu'Aristote lui-même avait des doutes). Philopon
la f lèche perturbe l'air juste devant elle. Pour éviter la suggéra qu'une force «imprimée• par l'arc garda it la
►►►
r = xî +y]+ zk (4.1)
Déplacement
Ce qui suit devrait vous aider à dessiner correctement l'orientation de D.r: D.r z
est le vecteur qu'il faut ajouter au vecteur position initial r1 pour obtenir le
(b)
vecteur position final r2, c'est-à-dire r2 = r1 + a r. On note que le vecteur dépla-
y
cement, contrairement aux vecteurs position, est indépendant du choix de sys-
tème de coordonnées (figure 4.7b). Même
trajectoire
Comme au chapitre 3, la vitesse m.oyenne est définie comme étant le rapport du
déplacement à l'intervalle de temps qui lui est associé:
Vitesse moyenne
àr ax-: ay -= az - z
-Vmoy = - = - 1+ - J+ - k (4.3)
Dot àt Dot Dot .à Figure 4.7
(a) Lorsqu'une particule se déplace de P 1
La vitesse moyenne vmoy , qui a la même orientation que D.r, est dirigée selon à P2 sur une trajectoire courbe, son
déplacement est .6.r = r2 - r1. (b) Si on
la sécante qui sous-tend la trajectoire de la particule (figure 4.8). Au fur et à décrit la mên1e trajectoire en utilisant
mesure que Dot diminue, la sécante se rapproche de la droite tangente et D.r un systè1ne de coordonnées différent,
devient parallèle à la t rajectoire. On obtient alors la vitesse instantanée, qui est les vecteurs position changent, 1nais le
déplacen1ent .1. r den1eure identique,
-V = 1·1fil ar
-
Il représente donc le phénomène physique
ôl ➔Û ô.t sans égard au choix du système
de coordonnées.
ou
Vitesse instantanée y
(4.4)
Accélération instantanée
(4.5)
r = r0 + v0 t + ~ at2 (4.8)
Nous avons inclus une quatrième équation (3.12) parce qu'elle est souvent
utile*. Notons, dans la dernière équation, qu'on met au carré la composante
selon x ou selon y de vecteurs vitesse et non leur module. Les quatre équations
selon l'une ou l'autre composante conservent le même nom qu'au chapitre
précédent, soit, respectivement, l'équation de la vitesse, la règle de Merton,
l'équation de la position et l'équation du carré de la vitesse. Nous allons main-
tenant utiliser ces équations pour étudier le mouvement à deux dimensions d'un
projectile près de la surface de la Terre.
• On peut additionner l'équation 3.12 selon chaque composante et, en ut ilisant les vecteurs, obtenir
v: v: vr
ii2 = ii~ + 2à · .6. r , où ii2 est le produit scalaire de ii avec lui-même, soit ii · ii = + +
Notons toutefois que cette équation n'est pas vect orielle, puisque chaque terme est un scalaire.
(a) (c)
«Mixte»
~-'•, _,,..,..,,.:"""'
I
-- ~ . ,
'-"""
'
(b)
,' .Â. Figure 4.10
Trajec1oire en ,,,'
(a) Jusqu'au xv1° siècle, on supposait que le n1ouvement d'un projectile
J' absence de gravilé ~,,-'
, ,' était constitué d'un mouvement initial «violent » en ligne droite, suivi
,,,,,,,,,,,.,,,. d'une région de mouven1ent «1nixte» et enfin d'un 1nouvement « naturel »
,, , ,, vertical vers le bas. (b) Depuis les observations de Galilée, nous so1nn1es
,,,,,,,,,_.,. ,..,.-
,!.~,...,,
---~----..........
-..,,.,.......
- .. .
conscients que la trajectoire est plutôt cette parabole : dès l'instant où
, #~ Trajecloire observée le boulet quitte le canon, il est en chute libre par rapport à la trajectoire
(parabole) rectiligne qu'il décrirait en l'absence de gravité. (c) Ce virtuose du saut
en planche à neige décrit une trajectoire parabolique.
• 1. A. Halloun et D. Hestenes (1985), Common sense concepts about motion. American Journal of
Physics, vol. 53, n° 11. p. 1056-1065.
► Figure 4.11
Lorsqu'on laisse tomber une balle du haut
du n1ât d'un bateau se déplaçant à vitesse
constante, elle termine sa chute au pied
du n1ât (si l'on néglige la résistance de l'air).
Galilée avait donc dégagé l'idée cruciale selon laquelle un projectile près de la
surface de la Terre a deux mouvements indépendants : un mouvement horizon-
tal à vitesse constante et un mouvement vertical dû à l'accélération de la chute
libre. En l'absence de résistance de l'air, on peut donc décrire chaque compo-
sante du mouvement en utilisant les équations du chapitre 3. Or, seule la trajec-
toire de la figure 4.lOb a cette caractéristique (pas celle de la figure 4.10a).
Pour résoudre n'importe quel problème de mouvement d'un projectile, on doit
choisir un système de coordonnées et préciser l'origine. Si l'axe des x est hori-
zontal et l'axe des y est vertical et orienté vers le haut, alors
(4.9)
Vy = Vy o - gt (4.10)
1 2
y = Yo + Vyol -
2 gt (4.11)
v~ = v~ 0 - 2g(y - Yo) (4.12)
Exemple 4.1
Une balle est projetée horizontalement à 15 m/s d'une pleine) correspond au tracé de y en fonction de x, et non
falaise haute de 20 m. Déterminer: (a) la durée de sa de y en fonction de t.
trajectoire dans l'air ; (b) sa portée horizontale R, qui (D On voit sur la figure que les déplacements hori-
correspond au déplacement horizontal séparant le ,a: zo.n taux durant des intervalles de temps égaux
point de départ du point d'impact au sol. sont égaux, c'est-à-dire que Vx = Vxo = constante. À tout
instant, la coordonnée y et la composante verticale de
Solution la vitesse sont les mêmes que si l'on avait simplement
A' la figure 4.12a, nous avons choisi corn.m e origine le laissé tomber la balle sans lui donner de vitesse hori-
pied de la falaise. On remarque que la trajectoire (ligne zontale (figure 4.12b). ■
Exemple 4.2
.
En terrain plat, un projectile est lancé à partir du sol
avec une vitesse initiale v0 selon un angle 00 au-dessus y
Solution
Le système de coordonnées et les composantes de la
vitesse en divers points sont représentés à la figure 4.13. v, 0 = v0 cos B0
D'après les équations 4.9 et 4.11 (équation de la posi- 1'.>-o =v0 sin B0
tion), les coordonnées à l'instant t sont
x = (vo cos0o)t (i) .à Figure 4.13
Exemple 4.3
On lance une balle à 21 m/s suivant un angle d'élévation Contrairement à l'exemple 4.1, les deux solutions
de 30° d'un toit haut de 16 m (figure 4.15). Trouver: mathématiques ne sont pas symétriques par rapport à
(a) la durée de la trajectoire de la balle; (b) sa portée t = 0, car cet instant ne correspond pas au sommet de
horizontale; (c) sa hauteur maximale; (d) l'angle d'im- la parabole. ■
pact de la balle sur le sol; (e) sa vitesse lorsqu'elle est à La solution non physique peut aussi être interprétée
2 m au-dessus du toit. d'une autre façon : en effet, la valeur absolue du temps
rejeté correspond à celui que mettrait la balle à atteindre
Solution
le sol si elle était lancée vers le bas selon le même angle.
L'origine et le système de coordonnées sont représen-
tés à la figure 4.15. Données : x0 = 0; y 0 = 16 m;
v0 = 21 m/s et B0 = 30°. D onc, v.d> = v0 cos Bo = 18,2 m/s
et Vyo = v0 sin B0 = 10,5 mis. D'après les équations 4.9
et 4.11 (équation de la position), on a
X = 18,21 (i)
y = 16 + 10,5t - 4,9t2 (ii)
(a) L a trajectoire prend fin lorsque y - O. D 'après H
16 m
l'équation (ii), on a donc deux solutions mathématiques:
Exemple 4.4
Un insecte est posé sur une brindille au-dessus de la projetée, l'insecte voir venir le danger et il se laisse
surface de l'eau (figure 4.16a). Tout juste sous la sur- tomber. Montrer que la goutte d'eau va quand même
face, un poisson-archer projette une goutte d 'eau avec atteindre l'insecte (à condition qu'elle soit projetée avec
une orientation initiale 00 qui pointe directement vers assez de vitesse pour que sa trajectoire coupe la ligne
la position de l'insecte. Au moment où la goutte est de chute de l'insecte).
(a) (b)
01 - - - - - - - - -
L
y0 . Ll )t• - 1 gt 2
= (v0 smu xo = (vo cos Bo)t
0 2
Donc, lorsque xa = L , on a t = L l(vo cos B0) . En rem-
En examinant cette dernière équation, on remarque, plaçant t par cette valeur dans le premier terme de y 0 ,
comme à la figure 4.10b (p. 101), qu'on peut construire on obtient pour y 0 et y1 des expressions identiques.
Exemple 4.5
..
Une balle est lancée du toit d 'un bâtiment haut de 45 m, On obtient donc
selon un angle B0 sous l'horizontale, avec une vitesse de
module vo. Elle touche le sol 2 s plus tard en un point vo = .Jv; + v;
0 0
Solution De
En plaçant l'origine au pied du bâtiment, on a x 0 = 0, Vyo -127
y 0 = 45 m, x = 30 m , y = 0 et t = 2 s. Les équations 4.9
tanB0 = -'--
15
'
Vxo
et 4.11 (équation de la position) donnent
on tire deux solutions mathématiques, -40,4° et 139,6°,
30 = (v0 cos B0)(2) dont seule la première est dans le quadrant qui corres-
0 = 45 + (v 0 sin B0)(2) - 4,9(22) pond aux signes de vxo et de vyo· Donc,
d 'où on tire B0 = - 40,4°
vxo = v0 cos B0 = 15 mis La balle a effectivement été lancée sous l'horizontale.
Exemple 4.6
tanun 0 =- +-
25- .,J2S2 - 4 X 3,4 X 23,4 = l ,lO ou 6 ,25
--------
6,8
CONNEXE
Les projectiles réels
Nous avons déjà souligné que les équations de la ciné- quel a ngle doit-on lancer le poids pour obtenir la portée
matique à accélération constante doivent étre utilisées maximale? (Pourquoi pouvons-nous écarter la solution
avec prudence dans le cas des projectiles réels. Le mou- 0 > 45° ?) Lorsque l'angle initial est in férie ur à 45°, le
vement des projectiles est au cœur de la bal istique e t poids revient à sa hauteur originale pour une portée
de nombreuses activités sportives. Nous allons exami- horizontale plus fa ible, mais la composante horizontale
ner certaines des difficultés qu'on y rencontre. de sa vitesse est supérieure à ce qu'elle serait à 45°
(figure 4. 18a), ce qui pe ut être suffisant pour le porter
Le lancer du poids plus loin. L'angle 0m de portée maximale est donné par*
Le lancer du poids est un des rares sports où les effets 1
de l'air sont faibles. Dans l'exemple 4.2 , nous avons vu tan 0m = -;== = ==
.,Ji + 2gh!vl
que la portée maximale d'un projectile est obtenue avec
un angle in itial de 45° uniquement quand ce projectile Ce résultat montre que 0m dépend à la fois de v0 et de h.
commence et termine sa trajectoire à des haute urs iden- Si h = 0, alors tan 0m = 1 et 0m = 45°, ce qui est en
tiques . Dans le cas du lancer du poids, le projectile accord avec notre analyse précédente. Les valeurs
quitte la main à une haute ur h au-dessus du sol avec
une vitesse initiale v0 fo rmant un angle d'élévation 0
par rapport à l'horizontale, puis retombe au sol. Selon • Voir J. S. Thomsen, American Journal of Physics, vol. 52, 1984, p. 881.
Air
'
v 1·de
','
''
\.
l'angle optimal est de 44° pour une portée de 112 m .
,I
f
' '\ Les obus d'artillerie et les engins balistiques
f \
\
\
\ Même si l'on négl ige la résistance de l'air, les trajectoires
ne sont paraboliques que lorsque la direction de l'accé-
.A. Figure 4 .18 lération gravitationnelle est fixe. Lorsque la vi tesse ini-
(a) Lorsqu' un projectile atterrit à un niveau inférieur à son niveau tiale est grande, comme dans le cas des obus d'arti llerie
initial, sa portée horizontale maximale est atteinte pour un angle ou des engins balistiques, on ne peut plus négliger la
de projection inférieur à 45°. (b) En présence de la résistance courbure de la Terre. L'accélération est toujours orientée
de l'air, la trajectoire d'un projectile n'est pas une parabole. La vers le centre de la Terre et change donc de di rection
portée et la hauteur maxitnale sont réduites et l'angle d'impact
tout au long de la trajectoire de l'obus ou de l'engin.
est plus grand que l'angle de projection.
Sans la résistance de l'air, la trajectoire réelle est une
portion d'ellipse et non une parabole (voir le cha-
pitre 13). comme le montre la figure 4.19a.
typiques pour un lanceur de poids de classe internatio-
nale sont h = 2 m et v0 = 14 mis. L'équation présentée
ci-dessus donne 0m "" 42,5°. La portée horizonta le (a)
prévue est d'envi ron 23 m . (Que pouvez-vous en conclure
concernant la valeur de 0m pour les lanceurs de poids
amateurs?)
La résistance de l'air
Un corps en mouvement dans un fluide. par exemple (b)
l'air, est soumis à une • force de trainée • di rigée en sens
contraire de sa vitesse et qu'on peut appeler• frottement
de l 'air • ou • résistance de l'ai r•. Pour un projectile
rapide, les mesures montrent que la force de trainée est
proportionnelle au carré de la vi tesse (voir le chapitre 6).
Pour une balle de base-bal l de 0, 145 kg, cela donne
une vitesse limite d'environ 40 mis . À 35 mis, v itesse
couramment obtenue par un lanceur, la force de traînée
est environ égale aux deux tiers du poids de la balle. La
figure 4.18b indique l'effet de la résistance de l'air sur Figure 4 .19
la trajectoire d'un projectile en la comparant à la trajec- (a) Dans le cas des projectiles de longue portée, comn1e les obus
d'artillerie, il faut tenir compte de la variation de direction de
toire parabolique théorique. La hauteur maximale et la
l'accélération gravitationnelle. La trajectoire est une ellipse et non
portée horizontale sont routes deux réduites. La hauteur une parabole. (b) Un engin balistique est tiré Je long d' une ligne
maxi male est atteinte plus tôt et la di rection du mou- de méridien vers le point P situé sur l'équateur. À cause de l'effet
vement à l'arterrissage est presque verticale; les joueurs de Coriolis, il va atterrir au point P' à l'ouest de P.
►►►
O
+E
N
s
particule, se déplaçant avec une vitesse de
module constant 1nodifie son orientation
de l'est au sud. L'orientation de son
► V1 ----...' , accélération n1oyenne est indiquée sur
,,fit"
1
1 la figure. En (b), le virage s'effectue en
~JI' ât/R'
1
1
1
1
deux étapes, alors qu'en (c), il comprend
~
~ ~ ~
amo~·
4=== d'orientation, l'accélé-ration 1noyenne est
orientée selon la bissectrice de l'angle
v2 -v1 entre les orientations initiale et finale de v.
Si on regroupe les segments de droite pour
former un arc de cercle, l'accélération
instantanée est orientée vers le centre
du cercle.
La figure 4.23 représente une particule se déplaçant à une vitesse de module
constant v sur un cercle de rayon R . Il s'agit d'un mouvement circulaire uni-
forme . On place l'origine du système de référence au centre de la trajectoire.
A insi, le module r du vecteur position r devient constant et égal au rayon de
la trajectoire R. Supposons que, tel qu'illustré, durant un court intervalle
de temps Lit, ce vecteu r position tourne de l'angle Li0, et que le déplacement de
la particule, Lir = r2 - r1, est vertical. Comme v est toujours perpendiculaire à
r, les orientations de ces deux vecteurs varient selon le même angle durant
un intervalle de temps quelconque. Sur le diagramme vectoriel de l'équation
v2 = v 1 + Liv , nous notons que v2 = v1 = v. L'orientation de Liv est horizontale
et radiale vers l'intérieur, et confondue avec la bissectrice de l'angle Li0 à
l'intérieur du cercle. Les triangles OPQ et ABC sont deux triangles isocèles
ayant les mêmes angles. (Pourquoi ?) Donc,
llarll llavll
r V
Accélération centripète
vZ v2
(4.13)
r R
Exemple 4.7
Un pilote d'avion effectue un virage circulaire dans un v2
plan horizontal avec une accélération centripète de r =-= 944km
Or '
module 5g. Si le module de la vitesse de 1'avion est égal
à Mach 2 (deux fois 1a vitesse du son, qui vaut 340 mis), A' un module de vitesse élevé, même un rayon très
quel est le rayon du virage ? grand requiert une accélération centripète imposante.
Solution
Puisque g = 9,8 m/s2 , l'accélération donnée est égale
à ar = 5g = 49 m/s2 • On a v = 680 m/s. D 'après
l'équation 4.13,
Exemple 4.8
La Lune gravite autour de la Terre avec une période de la période en secondes : T = 2 ,36 x 106 s. Puis, à partir
27,3 jours à une distance de 3,84 x 108 m du centre de l'équation 4.15, on trouve
de la Terre. Trouver le module de son accélération
cent ripète. ar =
4
;:r = 2,72 X 10-3 m/s 2
Solution
Pour que les dimensions des deux membres de l'équa-
tion 4.15 correspondent, nous devons d'abord convertir
Déterminer la période d'un satellite de reconnaissance situé immédiatement hors de l'atmosphère : à une alti-
faisant Je tour de la Terre à une altitude H = 300 km. tude de 300 km, le satellite est quand même considéré
comme proche de la surface de la Terre et est donc en
chute libre avec l'accélération ar "'g = 9,8 m/s 2 . ■
Solution Comme ar = v2/r, on a
L'altitude est mesurée par rapport à la surface de la v2 = gr
Terre et ne correspond donc pas au rayon de l'orbite. Le module de la vitesse est
Celui-ci est plutôt r = RT + H = (6,37 + 0,300) x 106 m
= 6,67 X 106 m. v = [(9,8 m/s2)(6,67 x 106 m))112 = 8,08 km/s
Pour le rayon de la Terre, on a utilisé la valeur fournie La période est donnée par
au tableau intitulé «Données d'usage fréquent», qui se
trouve au début du livre. T = 2nr = 2n ~
V ~g
Q) Contrairement à la croyance populaire, la gravité = 5,18 X 103 s
~ n'est pas significativement plus faible dans l'espace = 86,4 min
y'
A' la figure 4.25, la route est le référentiel S d'axes x et y. Une automobile rou-
y
lant à vitesse constante vx = +u selon l'axe des x constitue elle aussi un référen-
S' tiel, S', d'axes x' et y'. Une balle située sur la banquette de la voiture, donc au
~ -• x' repos dans S', se déplace à la vitesse vx = +u par rapport à S. Un arbre au repos
dans S se déplace à la vitesse vx = - u par rapport à S'. Alors que deux obser-
vateurs situés dans chacun des systèmes donneraient une description différente
du mouvement de la balle ou de l'arbre, ils seraient tous deux d'accord pour dire
que les deux objets n'ont pas d'accélération. Comme aucune force résultante
n'agit sur un corps à l'état de repos ou en mouvement à vitesse constante, la
première loi de Newton est valable à la fois dans S et dans S'.
.À. Figure 4.25 Un système de référence dans lequel la première loi de Newton est valable est
La route et l'automobi le sont les appelé référentiel d'inertie ou référentiel inertiel. En fait, on peut considérer
référentiels S et S', respectivement.
que la première loi sert à définir un tel système.
Référentiel d'inertie
Dans un référentiel d'inert ie, un corps soumis à une force résultante nulle
va soit rester au repos, soit se déplacer à vitesse constante.
LA VITESSE RELATIVE
Le mouvement d'un corps doit être décrit par rapport à un référentiel, le sol par
exemple. Il est parfois nécessaire d'examiner le mouvement d'un corps par rap-
port à un autre corps qui est lui-même en mouvement par rapport au sol. Par
exemple, si on marche à une vitesse de 2 mis dans l'allée centrale d'un autobus
en mouvement, on mesure habituellement cette vitesse par rapport au plancher Ya
de l'autobus, mais quelle est-elle si on la mesure par rapport à la route?
Dans le cas de mouvements à une dimension, il est facile de déterminer la p
vitesse d'un corps par rapport à un autre. Considérons par exemple une auto-
mobile A roulant vers le nord à 35 mis, qui devance une automobile B roulant
vers le nord à 30 m/s. Ces vitesses sont mesurées par rapport au sol. Pour un
observateur situé dans l'automobile B, l'automobile A se déplace vers le nord à
5 mis, alors que, vue de l'automobile A, l'automobile B se déplace vers le sud
à 5 mis.
. + . (4.16)
·-------------------~
' '
Pour que cette portion du spectacle
aérien des Snowbirds se dérou le bien, vitesse de P vitesse de P vitesse de B
par rapport a, B + par rapport à A
quelle doit être la vitesse relative entre
par rapport à A
chacun des avions?
Soulignons que l'équation 4.16 est valable que les référentiels A et B soient ou
non des référentiels d'inertie. Par exemple, si la vitesse de B n'est pas constante,
l'équation 4.16 s'applique aux vitesses instantanées. De plus, soulignons que
l'équation 4.16 est une somme vectorielle, c'est-à-dire qu'elle doit être appliquée
selon chaque composante. Il faut aussi faire très attention à l'ordre des indices.
En général,
-VAB = - VBA
- (4.17)
- - -'-
---- XT
(Pouvez-vous le démontrer ?)
Prenons un exemple concret. A' la figure 4.27, un homme H marche dans un
train T à la vitesse vH'f par rapport au train. Le train lui-même se déplace par
rapport au sol S à la vitesse vTs· Le sol constitue un référentiel stationnaire (xs,
Ys), alors que le train constitue un référentiel mobile (xT, YT)- Nous voulons
.â. Figure 4 .27 trouver la vitesse de l'homme par rapport au sol, c'est-à-dire Vtts• D'après
Le diagran1me représente les positions l'équation 4.16,
d' un hon1me H à trois instants différents
lorsqu'il se déplace dans un train T avec Vtts = vHT + vTs
une vitesse vi-rr par rapport au train.
Pour un observateur situé dans le train, l'homme marche sur l'axe YT· Pour un
Sa vitesse par rapport au sol S est
Vtts = vi-rr + vTs, où vTS est la vitesse observateur au sol, l'homme se déplace avec une orientation donnée par tan e
du train par rapport au sol. = VttTlvTS par rapport à l'axe Xs -
Exemple 4 .10
Un bateau à moteur avance à la vitesse de 10 mis par Q) Avant de résoudre le problème, il est important
rapport à l'eau. Il part du bord d'une rivière de 100 m ,; de comprendre ce qu'on entend par « vitesse par
de large, qui coule vers l'est à 5 m/s. Si sa proue est rapport à l'eau». Si le bateau n'avait pas de moyen de
orientée vers le nord (perpendiculairement aux berges), propulsion propre, il serait emporté par le courant et sa
trouver: (a) le module de sa vitesse par rapport à la vitesse par rapport aux berges serait égale à la vitesse
berge ; (b) la distance parcourue en aval lorsqu'il rejoint du courant, VRs: sa vitesse par rapport à l'eau. serait
l'autre berge. nulle. Son moteur lui donne une vitesse par rapport à
l'eau, vBR , qui a nécessairement la même orientation
Solution que la proue (figure 4.28). Si un observateur situé sur
(a) Si on compare avec la situation décrite à la figure 4.27, les berges veut évaluer la vitesse du bateau par rapport
la rivière (R) remplace le train et le bateau (B) rem- à l'eau, il peut comparer le déplacement du bateau à
place l'homme. On continue d' utiliser l'indice S pour celui d'un groupe de tonneaux attachés ensemble et
représenter le sol, ou plus précisément, dans ce cas-ci, dérivant. avec le courant: les tonneaux définissent le
les berges. référentiel de la rivière (xR, YR)- ■
tan 0 = vRs = 2- = 0 5
VBR 10 '
Exemple 4.11
Exemple 4.12
Exemple 4.13
L'équation 4.19 me t en relation les coordonnées d'une particule dans deux réfé-
rentiels d'inertie se déplaçant à vitesse constante l'un par rapport à l'autre. C'est
ce qu'on appelle la transformation de Galilée des coordonnées*. .À. Figure 4.33
Lorsque ~e référent iel S' se déplace à la
vitesse ui sur l'axe des x du référentiel S,
• Nous avons fait l'hypothèse «naturelle» que des observateurs situés da ns les deux référentiels
relèvent le même temps écoulé, c'est-à-dire que t = t'. Une fois leurs horloges synchronisées, elles les coordonnées de la particule en P sont
le restent indéfiniment. Il y a donc, en mécan ique newtonienne. un seul temps universel ou absolu liées par la transform ation de Galilée:
pour tous les référentie ls. La vérification expérimentale de la théorie de la relativité restreinte a X , = X - Ut, y ' = y, Z, = Z, I ' = 1.
mont ré que cette hypothèse est fausse (voir le chapitre 8 du tome 3). Mais elle constitue néanmoins
une excellente approximation pour les phénomènes de la vie quotidienne et dans tous les cas où
la vitesse est t rès inférieure à la vitesse de la lumière.
w
est la mên1e dans les deux cas.
' - - - - - - - - - - - - - - - - -- - x
• La paternité réelle de ce principe ne peut être accordée à l'un ou l'autre de ces scientifiques.
Son énoncé constitue plutôt une interprétation moderne des idées et des théories de Galilée et
de Newton.
Les lois de la mécanique ont la même forme dans tous les référentiels
d'inertie.
Ainsi, par exemple, les lois établies à la suite d'une série d'expériences effec-
tuées sur un bateau en mouvement à vitesse constante seraient identiques à
celles établies sur la terre ferme. D'ailleurs, cela fournit un argument de plus
montrant que les objets n'ont pas besoin d'une force pour se maintenir en mou-
vement: une pierre posée sur le pont d 'un bateau en mouvement est jugée
immobile dans le référentiel du bateau, où on explique ce repos par l'absence
de force résultante exercée sur elle. Pour un observateur au sol, qui regarde
passer le bateau, la pierre avance à la même vitesse constante que celui-ci. S'il
fallait effectivement une force pour la maintenir en mouvement, les effets de
cette force devraient aussi être observés par l'observateur situé sur le bateau.
Le principe d'inertie contenu dans la première loi de Newton est la seule façon
d 'expliquer correctement le mouvement de la pierre dans les deux référentiels.
LE MOUVEMENT CIRCULAIRE
NON UNIFORME
Jusqu'à présent , nous avons considéré deux mouvements en deux dimensions :
le mouvement d'un projectile et le mouvement circulaire u.niforme. Considé-
rons maintenant une trajectoire générale en deux dimensions, comme celle
d' une voiture (considérée comme une particule) sur une route. Une telle trajec-
toire peut être décomposée en une succession de droites et de courbes, ces der-
nières pouvant être considérées comme de petits arcs de cercle de rayons
différents (figure 4.35). La vitesse pouvant varier en module et en orientation
sur chaque portion de la trajectoire, on applique la méthode suivante:
Exemple 4.14
Un automobiliste roulant à 70 km/h aborde une courbe le long d 'un axe tangentiel x. On a alors Vx = v1, Vxo = V1o
en forme de quart de cercle dont le rayon de courbure et a x = a 1 et l'équation 3.12 (équation du carré de la
égale 100 m. Prudent, il freine uniformément de sorte vitesse) prend la forme suivante:
qu'il arrive à la fin de la courbe à 40 km/h. Trouver le (i)
module de son accélération (a) initiale, (b) au moment
où il est au centre de la courbe. (c) Trouver le temps
requis pour parcourir la courbe entière. 157 m
Solution
Q) Le vecteur accélération sera constitué d'une corn-
~ posante tangentielle due à la diminution du
module de la vitesse ainsi que d'une composante radiale
égale à l'accélération centripète. Comme l'automo-
biliste « freine uniformément», l'accélération tangen-
tielle a 1 est constante. Toutefois, l'accélération centripète
ar varie à mesure que le module de la vitesse varie. ◄--------- 1
Om
L e vecteur accélération n'est donc pas constant non T
plus (figure 4.36). ■
.& Figure 4.36
(a) Pour déterminer l'accélération tangentielle, on
Qua nd une voiture ralentit uniforn1é1nent, son accélération
considère le mouvement le long du cercle comme un tangentielle est constante, mais pas son accélération centripète.
mouvement à accélération constante à une dimension Cette dernière décroît à n1esure que la vitesse décroît.
• L'indice «t» signifie «tangentiel» et ne correspond pas à une composante selon un axe des t. 11 faut
donc éviter d'identifier la position x avec le symbole t, qui est réservé au temps.
•• Les accélérations centripète et tangentie lle sont les composantes du vecteur accélération. Bien
que nous ayons défini les composantes comme des scalaires au chapitre 2. il peut parfois être
utile, pa r exemple quand on veut spécifier l'orientation d'une composante, de définir un vecteur
accélération centripète à, (dirigé vers l'axe de rotat ion. de module a,) et un vecteur accélération
tangentielle a1 (dirigé selon la tangente de la t raject oire de la particule, de module a,). On peut
alors exprimer l'accélérat ion l inéaire co mme à = à, + a,. De f açon se mb lable. il est parfois
pratique de parler du module de l'accélération tangentielle pour parler de lad.
D ans le cas particulier d'un mouvement sur un cercle, il est parfois pratique y
d'utiliser les vectettrs unitaires ü0 et lir représentés à la figu re 4.37, ü r étant
dirigé radialement vers l'extérieur à partir du centre et ti 8 étant orienté dans le
sens où 0 augmente. Les modules de ces vecteurs unitaires sont constants (= 1),
mais leur orientation varie avec le temps. L'accélération résultante s'écrit sous 0
"'--- ' -- - ! - - - X
la forme
_ _ _ v2 _ dv1 __
a = - ar U r + atuo = - - Ur + d Uo (4.23)
r t
Dans Je cas particulier d'un mouvement circulaire uniforme, dvifdt = O. et .à Figure 4.37
l'accélération se réduit donc au terme radial. Les orientations des vecteurs unitaires
radial et tangentiel ü,. et ü8 varient lorsque
la particule se déplace sur le cercle.
, ,
RESUME
Selon la première loi de Newton, si la force résultante agissant sur un corps est
nulle, celui-ci va rester au repos ou, s'il est en mouvement, demeurer en mou-
vement rectiligne à vitesse constante.
L'inertie d 'un corps est sa tendance à résister à toute variation. de sa vitesse.
Dans un référentiel d'inertie, un corps obéit à la première loi de Newton.
La position, le déplacement, la vitesse moyenne, la vitesse instantanée, l'accélé-
ration moyenne et l'accélération instantanée d'une particule sont, dans l'espace,
des vecteurs à trois dimensions :
- yj- + zk-
r = xi+ (4.1)
vmoy = -
~r
= -1
~x -:- ~y ..
+ -J + -k
~z - (4.3)
~t ~l ~l ât
dr - - -
V = dt = Vx i + Vy j + Vz k (4.4)
(4.5)
RÉSUMÉ 123
Les composantes horizontale et verticale du mouvement d 'un projectile sont
indépendantes. En négligeant la résistance de l'air, on a
aX = O· '
v~ = v; 0 - 2g(y - Yo ) (4.12)
(4.13)
TERMES IMPORTANTS
accélération centripète (p. 111) première loi de Newton (p. 94)
accélération tangentielle (p. 121) principe de relativité de Galilée-Newton (p. 120)
inertie (p. 94) référentiel (p. 114)
mouvement circulaire uniforme (p. 111) référentiel d'inertie (p. 114)
mouvement d'un projectile (p. 101) transformation de Galilée (p. 119)
période (p. 113)
QUESTIONS
Ql. Une étincelle s'échappe d'une meule en rotation.
1
Parmi les trajectoires tracées à la figure 4.38,
laquelle représente le mieux son mouvement
ultérieur si (a) la figure représente la meule vue
du dessus, l'axe de rotation étant vertical ou (b) la
même figure représente la meule vue de côté,
l'axe de rotation étant horizontal?
A
1 f r
D
À Figure 4.39
À Figure 4.38 Question 3.
Question 1. Q4. Il arrive que le conducteur d' un grand train de
Q2. Une particule peut-elle se déplacer avec une vitesse marchandises fasse reculer un peu son train avant
dont le module est constant tout en étant accélé- le début d'un voyage. Pourquoi?
rée? Si oui, donnez un exemple. QS. Vrai ou faux? Lorsqu'une particule est en mou-
Q3. Si vous tirez lentement sur une nappe, les assiettes vement circulaire uniforme, son accélération est
vont tomber par terre. Si vous tirez suffisamment constante.
vite, elles vont rester sur la table (figure 4.39). Q6. Une fillette à bord d' une automobile qui roule à
Expliquez. vitesse constante lance son iPod verticalement
QUESTIONS 125
vers le haut par rapport à elle-même. Où le iPod
va-t-il retomber, dans le cas où l'automobile par-
court (a) une ligne droite; (b) une ligne courbe?
Q7. Comment pouvez-vous estimer la vitesse des
gouttes de pluie?
Q8. Vrai ou faux? Le mouvement le long d'une tra-
D
jectoire circulaire fait toujours intervenir une
accélération.
Q9. David fait tourner une pierre attachée à une corde À Figure 4.40
sur un cercle horizontal de rayon r. Goliath se Question 9.
tient debout à une distance D vers l'est par rap- Ql2. A' votre avis, les effets de la résistance de l'air
port à David (figure 4.40). En quel point la corde sont-ils supérieurs sur le mouvement horizontal
doit-elle être lâchée? ou sur le mouvement vertical d'un projectile tiré
QlO. Quelles sont les raisons pour lesquelles la trajec- à 45° par rapport à l'horizontale? Pourquoi?
toire d'un projectile réel à grande vitesse n'est pas Q13. Une voiture réduit uniformément sa vitesse dans
une parabole? une sortie d'autoroute. Vrai ou faux: (a) son accé-
Qll. Un satellite est-il en chute libre? Si oui, pourquoi lération tangentielle est constante ; (b) son accélé-
ne revient-il pas au sol? ration centripète est constante.
~·~ - . -
.
(Vo_._!. l)1ya11 propi,~1 :0111· !i! ~,gnih::a1f,,n ::ies icône&)
EXERCICES 127
E26. (1) Un objet est lancé du sol et, 3 s plus tard, sa (b) Un kangourou saute une clôture de 2,75 m. Si,
vitesse est v = (20 Î - 4]) m/s. Déterminez: (a) sa pour franchir la clôture, son thorax s'élève de 2 m
portée horizontale; (b) sa hauteur maximale. au-dessus du niveau initial et qu'il saute selon
E27. (I) Des électrons se déplacent initialement à un angle de 30°, quel est le module de sa vitesse
2 ,4 x 106 mis dans une direction horizontale. Ils initiale?
pénètrent dans une région située entre deux plaques E33. (11) Un lanceur de poids propulse le poids à 42° par
de 2 cm de long et sont soumis à une accélération de rapport à l'horizontale à partir d'une hauteur de
4 x 1014 m/s2 , verticale et dirigée vers le haut. Déter- 2,1 m. Le poids touche le sol à une distance horizon-
minez: (a) la position verticale des électrons à leur tale de 17 m. Ensuite, il lui donne une vitesse initiale
sortie de la région située entre les plaques ; (b) leur de même module selon un angle de 40°. Quel est
angle de sortie. l'effet de ce changement sur la portée horizontale
. ?
d u Jet.
E28. (II) L'eau sort d'un tuyau d'incendie à 18 m/s. Quels
sont les deux angles d'orientation possibles du tuyau E34. (II) Une balle de tennis est servie à une hauteur de
pour que l'eau atteigne un point situé à 30 m au 2,4 m à 30 mis dans la direction horizontale. Le filet,
même niveau que le bec du tuyau? d'une hauteur de 0,9 m, se trouve à une distance
E29. (II) Un javelot lancé d'une hauteur de 2 m suivant horizontale de 12 m. La balle évite-t-elle le filet?
un angle de projection de 30° touche le sol à 42 m Si oui, de combien? Sinon, où heurte-t-elle le filet?
de distance horizontale. Déterminez: (a) le module de
E35. (II) Une balle de base-ball est frappée à une hauteur
sa vitesse initiale; (b) la durée de sa trajectoire dans
de 1 m avec une vitesse initiale de module v 0 selon
l'air; (c) sa hauteur maximale par rapport au sol.
un angle de projection de 35° par rapport à l' hori-
E30. (II) Une pierre est lancée vers le bas à 20 mis selon zontale. Elle passe juste au-dessus d'un obstacle haut
un angle 0 avec l'horizontale à partir d'une falaise de 29 m à une distance horizontale de 64 m. Déter-
de hauteur H. Elle atterrit à 70 m de la base, 4 s plus minez : (a) v 0 ; (b) le temps qu'elle met pour atteindre
tard . Trouvez 0 et H. l'obstacle ; (c) sa vitesse à l'obstacle.
A
E31. (II) Une catapulte du Moyen-Age E36. (II) Une pierre est lancée vers le haut à 25 mis selon
(figure 4.41) pouvait projeter une pierre de 75 kg à un angle de 50° avec l'horizontale. A' quels instants
50 mis selon un angle de projection de 30°. Suppo- sa vitesse forme-t-elle un angle de +30° avec
sons que la cible soit un mur fortifié de 12 m de haut l'horizontale?
situé à une distance horizontale de 200 m. (a) La
pierre va-t-elle toucher le mur? Si oui, (b) à quelle
hauteur et (c) à quel angle? 4.4 Mouvement circulaire uniforme
E37. (1) Trouvez le module de l'accélération centripète
dans chacun des cas suivants: (a) un point de l'équa-
teur terrestre (on ne tient pas compte de son mou-
vement orbital); (b) la Terre sur son orbite autour
du Soleil; (c) l'orbite du Soleil autour du centre de
la Voie lactée (période = 2 x 108 années ; rayon
= 3 X 1020 m).
E38. (I) (a) L'électron d'un atome d 'hydrogène a une
vitesse de module 2,2 x 106 mis et gravite autour du
proton à une distance de 5,3 x 10-11 m. Quel est le
module de son accélération centripète? (b) Une
étoile à neutrons de rayon 20 km effectue une rota-
tion par seconde. Quel est le module de l'accélération
centripète en u.n point de son équateur?
.à Figure 4.41
Exercice 31. E39. (I) Calculez le module de l'accélération centri-
pète dans les cas suivants comme un multiple de
E32. (II) (a) Un projectile est tiré à partir du niveau du sol
g = 9,8 m/s2): (a) une automobile roulant à 100 km/h
avec une vitesse initiale de module v 0 selon un angle
sur une courbe de rayon 50 m; (b) un avion à réac-
de projection 00 . Montrez que la hauteur maxi-
tion volant à 1500 km/h et effectuant un virage de
male H est donnée par
rayon 5 km; (c) une pierre que l'on fait tourner toutes
H = (va sin0o) 2 les 0,5 s au bout d'une corde de longueur 1 m ; (d) un
2g grain de poussière au bord d'un disque de 30 cm de
EXERCICES 129
E53. (II) Un avion peut voler à 200 km/h dans une atmo- à A au bout de 8 s. (b) Quel est le premier instant
sphère calme et doit atteindre une destination située où la vitesse de B par rapport à A atteint sa plus
à 600 km vers le nord-est. Un vent de 50 km/h souffle grande valeur?
de l'ouest. (a) Quel doit être le cap de l'avion?
E59. (II) Deux navires s'approchent l'un de l'autre avec
(b) Quelle est la durée du voyage? (Indice: Utilisez des vitesses constantes qui ne sont pas parallèles.
la loi des sinus.) Montrez que, si le cap de l'un des navires par rapport
E54. (II) Un pilote doit atteindre en 1 h une ville située à à l'autre est constant, ils vont entrer en collision.
400 km plein nord. Un vent de travers de 80 km/h E60. (II) Un poisson nageant vers l'est à 3 km/h est repéré
souffle dans la direction 37° nord par rapport à l'est. par un pingouin qui se trouve à 50 m plein sud. Si
(a) Quel doit être le cap de l'avion ? (b) Quel est le
le pingouin est capable de se déplacer sous l'eau à
module de la vitesse de l'avion?
30 km/h, en combien de temps peut-il atteindre
E55. (II) Un bateau peut naviguer à 5 m is par rapport à sa proie?
une eau calme. Il doit traverser une rivière large de
100 m qui coule vers l'est à 4 mis. Il doit se rendre en 4.8 Mouvement circulaire non uniforme
un point situé à 50 m en aval. (a) Quelle doit être
l'orientation de sa proue? (b) Quelle est la durée du E61. (I) Une automobile aborde un virage de
rayon 40 m . Lorsque sa vitesse est orientée vers le
trajet? (Indice: Utilisez la loi des sinus.)
nord, le module de sa vitesse varie à raison de 2 m/s2
E56. (II) Un bateau navigue vers l'est à 12 m/s par rapport et son vecteur accélération est orientée à 30° nord
à la côte. Un drapeau fixé à l'étrave flotte au vent par rapport à l'ouest. (a) Le module de la vitesse
dans la direction 53° nord par rapport à l'ouest. Un de l'automobile va-t-il augmenter ou diminuer?
autre drapeau sur la côte flotte plein nord. Déter- (b) Quel est le module de sa vitesse à cet instant?
minez la vitesse du vent mesurée (a) à terre et (b) sur
E62. (II) Le module de la vitesse d'une motocy-
le bateau.
clette roulant sur une piste circulaire de rayon 50 m
E57. (II) Le compas d'un avion indique un cap de 30° augmente uniformément dans le temps. Lorsque la
nord par rapport à l'ouest et une vitesse mesurée de motocyclette se trouve exactement à l'est du centre,
180 km/h. La tour de contrôle au sol informe le son vecteur accélération est de 10 m/s2 à 37° ouest
pilote qu'un vent de 40 km/h souffle vers le nord-est. par rapport au nord. (a) Déterminez les modules de
Quelle est la vitesse de l'avion par rapport au sol? ses accélérations radiale et tangentielle. (b) Combien
E58. (II) Deux karts, A et B, roulent respectivement à lui faut-il de temp s pour revenir au même point?
10 m/s et à 15 m/s sur un circuit circulaire de 100 m E63. (I) Une particule parcourt un cercle de rayon de 4 m.
de circonférence. Au début de leur trajectoire, ils se Le module de sa vitesse augmente à raison de 2 m/s2
trouvent ensemble à un point situé plein nord par et son accélération centripète a un module de 6 m/s 2 •
rapport au centre et ils se déplacent dans le sens Déterminez: (a) le module de son vecteur accéléra-
horaire. (a) D éterminez la vitesse de B par rapport tion; (b) le module de sa vitesse.
4.3 Mouvement d'un projectile E67. (II) Une personne située à 9,2 m au-dessus du niveau
de l'eau observe que sa ligne de visée avec un objet
E64. (I) Une balle lancée à partir du sol à v0 = 24,5 m is flottant est de 30° sous l'horizontale. A' quelle vitesse
atterrit 4 s plus tard. Trouvez: (a) l'angle de projec- doit-elle lancer horizontalement une pierre pour
tion ; (b) la hauteur maximale de la balle. qu'elle frappe l'objet ?
E65. (1) Une balle est lancée du haut du toit d'un E68. (II) Un objet est lancé à partir du sol et retombe au
immeuble à une vitesse initiale v0 et à un angle 00 même niveau. Montrez que le temps de vol T et la
au-dessus de l'horizontale. Elle atterrit 5 s plus tard hauteur maximale H sont liés par T 2 = 8H/g.
à une distance horizontale de 50 m du bas de l'im-
meuble. Si sa hauteur maximale est de 20 m au-dessus E69. (II) Une balle est lancée du haut d 'un toit à une
du toit de cet édifice, trouvez v0 et 00 . vitesse initiale v 0 = 21 m/s à 25° sous l'horizontale.
Elle frappe le sol à une vitesse dont le module est de
E66. (II) Un projectile est lancé à une vitesse de module 45 m is. (a) Quel est le temps de vol? (b) Quelle est
de 40 m/s, avec un angie de 60° au-dessus de l'hori- la hauteur du toit?
zontale. A quel moment a-t-il une vitesse dont le
module est de 30 m is?
Dans les problèmes, on suppose qu'il n'y a pas de friction des vivres sur un canot de sauvetage. (a) Selon quel
avec l'air. angle par rapport à la verticale doit-il voir la cible
'
Pl. (I) Deux balles sont lancées du haut d'une falaise au moment où il largue sa charge? (b) A cet instant,
avec des vitesses initiales de même module. Elles quelle est la distance horizontale jusqu'au canot
sont projetées toutes deux selon un angle 00 par rap- de sauvetage?
port à l' horizontale, l'une vers le haut et l'autre vers P4. (I) Un joueur de football donne un coup de pied
le bas. Montrez que la différence de leurs portées est 1%] dans un ballon situé au sol. La barre horizontale du
égale à ( vôsin 200 )/g. /::...-.•;•...\
but est située à 3 m de haut et à une distance hori-
P2. (II) Une balle est lancée du toit d'un bâtiment de zontale de 10 m. (a) Si le module de la vitesse initiale
1%] hauteur 2R à la vitesse v 0 selon un angle de projec- du ballon est de 15 m/s, quel est l'intervalle d'angle
~
tion 00 • Elle touche le sol à une distance R de la base. initial à sa disposition? (b) Superposez les graphes
(a) Montrez que de la trajectoire du ballon pour les valeurs extrêmes
R = 2v5 cos 2 00 (2 + tan00 ) de l'intervalle trouvé afin de vérifier votre réponse.
g P5. (I) Un projectile touche le sol au même niveau que
(b) Au moyen du calcul différentiel, trouvez la valeur celui où il a été tiré. (a) Pour quel angle initial la
de l'angle qui rend la distance R maximale. portée horizontale est-elle égale à la hauteur maxi-
P3. (I) Un avion vole horizontalement à une vitesse de male? (b) Pour quel angle initial la portée est-elle
module V et à une altitude H. Le pilote doit larguer égale à la moitié de la hauteur maximale?
PROBLÈMES 131
P6. (II) Un projectile est tiré vers le haut d 'un plan l'horizontale. La cible est située à 60 m au-dessus du
incliné avec une vitesse initiale v0 selon un angle 00 sol. A' quelle distance horizontale de la cible doit
par rapport à l'horizontale (figure 4.45). (a) Si l'angle être situé le canon?
du plan incliné est a par rapport à l'horizontale,
P12. (II) La position d'une particule en fonction du temps t
montrez que la portée sur le plan incliné est donnée
est donnée par
par
R = 2vl sin(00 - a)cos00
r = Acos(u)t)i + Asin(u)t)]
gcos 2 a où A et li) sont des constantes. (a) Quelle est la forme
(b) Reformulez cette expression de R en utilisant de la trajectoire? (On prendra A = 1 m et (J)
une identité trigonométrique pour sin A cos B . Pour = O,ln radis.) (b) Déterminez la vitesse et l'accéléra-
quelle valeur de 00 la portée R est-elle maximale? tion. (c) Calculez le module de la vitesse. (d) Mon-
(c) Montrez que la valeur maximale de Rest trez que
2
v2 - 2- V -
R = ___,O,___ a = - li) r= --Ur
r
g(l + sina)
P13. (II) Un navire A vogue vers l'est à 3 m is, alors qu'un
navire B, situé à 100 km au nord-est de A , vogue vers
le sud à 4 mis. (a) Quelle est la vitesse de B par rap-
port à A? (b) Si les vitesses sont maintenues, quelle
sera la valeur minimale de la distance entre les deux
navires? Utilisez un référentiel dans lequel A est
au repos. (c) Si A est équipé d'une radio de 20 km
de portée, durant combien de temps les navires
pourront-ils communiquer entre eux?
.Â. Figure 4.45
P14. Monlab _llè>
(II) Une skieuse quitte le sol à 108 km/h à
Problè1ne 6.
III 10° par rapport à l' horizontale. (a) A' quelle distance
/;w-·-·,..--1
P7. (II) Montrez que, si le projectile du problème P6 est sur la pente de 20° va-t-elle retomber (figure 4.46)?
tiré vers le bas du plan incliné, la portée maximale (b) Recalculez la distance franchie pour différentes
sur le plan incliné est valeurs d'angles situées entre 10° et 45°. Y a-t-il un
2 lien entre la valeur maximale de cette distance et le
R = vo résultat de la question (b) du problème P6?
g(l - sina)
PS. (II) Pour une portée horizontale donnée, inférieure
à la portée maximale, il y a deux angles de projec-
tion possibles, 01 et 02 . Si 01 < 02 , montrez que le
rapport des durées des trajectoires est
1i
T2 = tan01 _____
20° f ____ _ _ _ ~
-
~ -----
o__
,,
........,,
',
'' \
\
'
\
\
\
.& Figure 4 .47 h \
\
\
\
Problème 16. \
1
\
(b) Montrez que l'angle a par rapport à l'horizontale -
1
\
1
que forme la trajectoire du ballon lorsqu'il atteint le 1 1
R
panier est donné par tan a = 2h/L - tan 00 . (c) On
suppose que le ballon a un rayon de 12 cm, et que le .& Figure 4.49
panier a un diamètre de 46 cm et se trouve à une Problème 18.
hauteur de 3 m par rapport au sol. Calculez la dis-
tance maximale à laquelle un joueur peut espérer P19. (1) A' un instant donné, deux véhicules, A et B, se
trouvent chacun à 10 km de l'intersection de deux
faire un panier sans toucher l'anneau et en lançant à
partir d'une hauteur de 2 m. On suppose que 8 0 = 45°. routes perpendiculaires. Le véhicule A roule vers
l'est à 30 km/h , alors que le véhicule B roule vers le
P17. (II) Un automobiliste perd le contrôle de son véhi- nord à 50 km/h, tous les deux se dirigeant vers l'in-
cule qui aboutit sur un remblai de pente raide de tersection. Déterminez: (a) la vitesse de B par rap-
hauteur h. incliné de 0 avec l'horizontale (figure 4.48). port à A ; (b) leur distance au moment où ils seront
le plus proche l'un de l'autre. Utilisez un référentiel
dans lequel A est au repos. (c) Où se trouvent A et
B lorsque la distance qui les sépare est minimale ?
0
------ ---
~ v0
P20. (1) Un navire vogue vers l'est à 3 mis. Initialement,
il se trouve à 2 km dans la direction 40° ouest par
h rapport au nord d'un remorqueur qui peut naviguer
à 6 mis. (a) Quelle doit être l'orientation de la proue
du remorqueur pour que les deux embarcations se
.& Figure 4 .48 rencontrent le plus rapidement possible? (b) Com-
Problème 17. bien de temps cela va-t-il prendre? (ln.dice : Voir
Le véhicule atterrit dans un fossé à une distance R de l'exercice E59. U tilisez la loi des sinus.)
la base du remblai. Montrez que le module de la P21. (1) Démontrez la prévision de Galilée, iUustrée à la
vitesse avec laquelle le véhicule a quitté la pente était figure 4.14 (p. 105), selon laquelle, pour des angles
P22. (II) Une automobile s'engage sur une rampe recti- P23. (II) David fait tournoyer sa fronde au bout d'une
ligne faisant un angle de 30° par rapport à l'horizon- corde de 1 m au-dessus de sa tête, dans un plan hori-
tale, à une vitesse dont le module est de 40 m/s en zontal. Il réussit à atteindre un point du sol situé à 10 m
bas de la rampe. La rampe mesure 20 m et ne pro- devant lui lorsque la roche est libérée de la fronde à
duit pas de friction. Calculez la distance horizontale 1,5 m de hauteur. Par quel facteur doit-il augmenter
que franchit l'auto entre le moment où elle amorce l'accélération centripète que subit la fronde pour que
sa montée sur la rampe et son retour au sol. la roche atteigne l'épée de Goliath située à 1 m
au-dessus du sol et à 15 m de distance ?
• Notamment, le f,1ft de considérer l,1 gravité comme une force est une p<1rtle importante de cette
théorie ; d'<1illeurs. au cœur de l'œuvre de Newton se trouve une équation permettant de calculer
la force gravitationnelle {voir l'équation 5.4).
de l'objet. La troisième loi, elle, définit la force comme une interaclion mutuelle:
on ne peut pas exercer une force sur un corps sans qu'il ne réagisse en exerçant
à son tour sur nous une force opposée de même module.
◄ Figure 5.2
(a) (b)
Bien que les forces soient un concept
abstrait, les effets qu'on leur attribue sont
bien réels. (a) Modifier la vitesse d'une
particule : la balle accélère en raison de
la force exercée par le filet de la raquette
quand il tente de reprendre sa forn1e.
(b) Équilibrer d'autres forces: même
si la vitesse de l'haltère ne change pas,
l'athlète exerce une force importante
pour équilibrer la force gravitationnelle
que subit l'haltère. (c) Une force est une
interaction: l'homn1e pousse sur le mur,
mais Je mur pousse aussi sur lui (sinon
(d) (e) il tomberait). (d) Déformer un objet :
les particules qui composent cette voiture
ont subi des forces différentes, donc des
accélérations différentes, et la déformation
engendrée était trop grande pour den1eurer
temporai re. (e) Ces effers sont souvent
sinuûranés: ici, la balle est déforn1ée tout
en accélérant. Con1me la balle subit une
force exercée par le bâton, elle en exerce
aussi une sur lui en tentant de reprendre sa
fonne: le frappeur peut en percevoir l'effet
sous forme d'une «résistance» qui survient
lors du contact.
•
•••
• ••
tation de l'une des deux premières interactions fondamentales citées à la
section 1.1, soit l'interaction gravitationnelle et l' interaction électromagné-
tique. Par exemple, si un objet tombe, c'est que chacune de ses molécules subit
Atomes de L'objet 2 la force gravitationnelle exercée par toutes les molécules composant la Terre.
De même, si on appuie notre main contre un mur, ce qui nous empêche de le
traverser est la répulsion entre les atomes qui composent la main et le mur, une
interaction électromagnétique. C'est aussi cette répulsion qui explique, la défor-
À Figure 5.3 mation d'objets que l'on compresse l'un contre l'autre (figure 5.3). A l'inverse,
Au niveau microscopique, la force de si on étire un objet, c'est l'attraction entre les atomes qui le composent qui est
contact mutuelle entre deux objets appuyés à l'origine de la tension. Qu'on étire, compresse ou torde un objet, les atomes
l'un contre l'aut re est attribuée aux
tendent à retrouver la position d'équilibre qui est la leur quand l'objet ne subit
répulsions entre les ato1nes qui composent
les objets (pas seulement ceux en surface). aucune force. Toutes les forces courantes autres que la gravité sont ainsi attri-
Chaque objet est déformé, les atonies buables aux interactions électromagnétiques entre les atomes.
s'éloignant de la position d'équilibre
qu'ils occupent quand les objets ne
Au niveau macroscopique, toutefois, il est commode de distinguer des forces de
se touchent pas. Sur la figure, cette contact et des actions à distance. Ainsi, on peut qualifier la gravité d'action à
déformation est exagérée. distance, car la Terre attire tous les objets même s'ils ne sont pas en contact
avec elle. La gravité se fait même sentir entre le Soleil et la Terre, malgré l'ab-
sence d'un milieu matériel entre eux. Les forces d'origine électromagnétique
exercées par les ressorts, les cordes, les surfaces qui se touchent ou les objets
qui entrent en collision, elles, sont appelées forces de contact. En effet, pour se
produire, elles requièrent que les objets macroscopiques se touchent. Bien sûr,
cette distinction est artificielle puisque les électrons d 'objets en «contact » entre
eux agissent à distance les uns sur les autres. Nous verrons d'ailleurs au tome 2
que des objets macroscopiques dont les atomes combinent leurs propriétés
électromagnétiques de façon appropriée peuvent aussi produire une action à
distance, comme c'est le cas avec les aimants.
Une liste des forces Le tableau 5.1 fournit une liste des principales forces macroscopiques que nous
macroscopiques rencontrerons dans le tome 1. Le poids (voir la section 5.3) est le nom donné à
la force gravitationnelle exercée par la Terre sur les objets situés près de sa
surface. La tension d 'une corde est la force de traction exercée par chaque
partie d'une corde sur les parties voisines et par les extrémités de la corde sur
les objets qui y sont attachés. Elle cause l'accélération des ascenseurs ou
empêche les objets suspendus de tomber. La force normale est la force qui
empêche deux objets en contact de s'interpénétrer (voir la figure 5.3). Si les
objets entrent en collision au lieu de simplement se toucher, la normale peut
brièvement devenir très intense, comme lorsqu'elle fait rebondir une balle qu'on
lance sur un mur. Puisqu'elle n'empêche pas les surfaces de glisser l'une contre
l'autre, la normale doit toujours leur être perpendiculaire*. Le frottement,
traité plus en détail au chapitre 6, est la force qui ralentit les objets qui glissent
l'un contre l'autre ou qui accélère ceux posés sur un tapis roulant qui démarre.
C'est aussi le frottement exercé par la route sur les pneus qui empêche une
voiture stationnée de déraper vers le bas d'une pente ou qui met en mouvement
une voiture qui démarre. II s'agit toujours d'une force parallèle aux surfaces.
' .
A l'occasion, dans le tome 1, on rencontrera d'autres forces ou des forces dont
la nature ne sera pas précisée. Par exemple, quand une main exerce une force,
il est rarement nécessaire de spécifier si elle le fait en tirant (ce qu'on pourrait
assimiler à une tension) ou en poussant (normale), et on désignera donc une
-
telle force avec le symbole générique F. Les forces les plus courantes, toutefois,
sont normalement désignées par les symboles donnés au tableau 5.1. Ce tableau
ne contient pas les forces que nous étudierons au tome 2.
La mesure de la force
Pour mesurer et comparer les forces, on peut se servir de leur capacité à équi-
librer d'autres forces. On évalue alors la grandeur d'une force à partir de l'al-
longement d 'un ressort à boudin (figure 5.4a). On peut ainsi définir l'unité de
force comme étant l'action qui allonge le ressort A d'une unité de longueur.
Pour mesurer des forces plus intenses, le ressort A doit être étalonné. Pour ce
faire, on prend les ressorts B et C et on applique la même force (une unité) à
chacun d'eux. Par la méthode simple décrite à la figure 5.4b, une force de deux
unités est appliquée au ressort A , et l'on peut alors inscrire un «2» sur l'échelle.
Cette méthode peut être facilement répétée avec des forces plus intenses. (Les
ressorts A, B et C peuvent être tous différents et leur allongement n'a pas à être
proportionnel à la force. Pourquoi?)
La force est une grandeur caractérisée par un module et une orientation. Mais Nature vectorielle d'une force
pour pouvoir la représenter par un vecteur, on doit aussi vérifier si elle obéit
-
à la loi de l'addition vectorielle. La figure 5.4c représente une force F1 de quatre
unités orientée vers l'est et une force F-2 de trois unités orientée vers le nord. On
peut mesurer expérimentalement l'effet combiné de ces deux forces en mesurant
la force requise pour les équilibrer ou encore en mesurant l'accélération qu'elles
produisent. Or, cet effet est le même que celui d'une force de cinq unités orien-
tée à 37° nord par rapport à l'est. C'est tout simplement le module et l'orienta-
tion du vecteur somme de ces deux forces, ce qui confirme bien que les vecteurs
sont les entités mathématiques appropriées pour représenter les forces.
(a) (b) ◄ Figure 5.4
(a) On peut défi nir la force à partir
~ F B
,J ffilffl 'a. ..
+
0 1 2 de l'allongen1ent statique d'un ressort
~ F+ à boudin A . (b) Méthode d'étalonnage
A 0 1 2
Jr,B.~ .. 0 1 2
1. du ressort à boudin .
~ . 1 1 1
0 1 2 '
~ ~ ~J ~ ..
+
F
A
___,...__
/
L'expérience 1nontre que le 1nême effet /
/
est produit par une force de cinq unités /
or ientée à 37° nord par rapport à l'est, ce /
qui est le module et l'orientation du vecteur
somme de ces deux forces. Cela confirme
que les vecteurs sont les outils n1athé-
1natiques appropriés pour représenter les A' l'époque de Newton, les vecteurs n'avaient pas encore été inventés, mais il
forces. (d) Pour décrire les forces sans
utiliser de vecteurs, Ne,vton utilisait put néanmoins décrire la combinaison de deux forces en montrant que les accé-
un parallélogramn1e pour comparer lérations qu'elles produisent se combinent à la façon d'un parallélogramme
l'accélération qu'elles produisaient. (figure 5.4d).
La force d'un ressort idéal Néanmoins, ce passage nous permet de dégager une conclusion importante
à propos des ressorts, d'abord formulée par Robert Hooke (1635-1703) au
xv11e siècle: le module Fres de la force produite par un ressort est proportionnel
à l'allongement (ou à la compression) !).. f. du ressort, dans la mesure où il n 'est
pas excessif. Cet énoncé est la loi de Hooke :
Loi de Hooke
Un ressort idéal est un ressort de masse négligeable qui obéit à la loi de Hooke,
quelle que soit la valeur de !).. l . Un ressort réel est bien représenté par le modèle
du ressort idéal tant que ses spires ne se touchent pas ou qu'il ne survient pas
de déformation permanente. Sauf si le contexte indique le contraire, nous consi-
dérons que les ressorts sont idéaux .
•
ti La loi de Hooke est un modèle utile pour décrire en première approxima-
~ tion tout système élastique. En biologie, les cellules modifient l'élasticité de
leur membrane pour pouvoir changer de forme. L'élasticité des principales
artères permet le maintien de la pression sanguine entre les battements car-
diaques ; si les artères deviennent plus rigides, le cœur doit battre plus fort ou
plus vite. De même, c'est l'élasticité des poumons qui assure en bonne partie
La masse
Newton a défini la masse comme étant «la quantité de matière» d'un corps.
Cette définition correspond bien à une notion intuitive, mais n'a pas d'utilité.
Comment, par exemple, allons-nous comparer les quantités de matière? La
deuxième loi de Newton permet de donner une meilleure définition:
Masse
intervalle de temps quelconque, le rapport I LivAll !II LivBII est constant pour les (a) Deux rondelles de hockey placées
deux rondelles données. La nature de l'interaction importe peu. Les rondelles de part et d'aut re d'un ressort co1nprirué.
(b) Lorsqu'on coupe le fil, le rapport
peuvent interagir par l'intermédiaire du ressort, d'aimants fixés sur chacune du module des variations de vitesse des
d'elles, ou directement lors d'une collision. Puisque nous concevons la masse rondelles peut servir à défi nir le rapport
comme une mesure de la résistance à la variation de vitesse, le rapport des de leurs masses.
masses peut être défini comme
I Livsll * Détermination de la masse
I LivA Il
U ne fois l'étalon standard choisi, soit le kilogramme dans le Système interna-
tional (SI), on peut en principe déterminer la masse de n'importe quel autre
corps.
• Cette relation peut être justifiée par une combinaison des deuxième et troisième lois de Newton
(voir les sections 5.2 et 5.4), ou encore par le principe de conservation de la quantité de
mouvement (vo ir le chapitre 9).
i ..
fm ➔
3F [2ni, .. F
➔
~n~ .. ➔
Lorsque plusieurs forces agissent sur une particule, on doit calculer leur somme
vectorielle. C'est alors la résultante qui joue le rôle de l'unique force F ci-dessus
et la deuxième loi de Newton s'écrit
I,F = ma (5.2)
La force résultante LF agissant sur une particule de masse m produit une
accélération a = "i.F/m de même orientation que 1a force résultante.
Pour éviter une difficulté conceptuelle, il serait préférable d'écrire l'équation 5.2
sous la forme a = I:.F/m, car c'est la force résultante qui est la cause et l'accélé-
ration qui est l'effet, et non l' inverse. La forme I:.F = ma est toutefois plus répan-
due car elle a l'avantage de tenir sur une seule ligne.
L'équation 5.2 est équivalente aux trois équations faisant intervenir les
composantes :
V
(5.3)
On voit à la figure 5.7 que l'orientation de la trajectoire d'une particule (qui est
la même que celle de la vitesse) ne coi'ncide pas en général avec l'orientation de
la force résultante qui agit sur la particule. C'est le taux de variation de la
.& Figure 5.7
vitesse, c'est-à-dire l'accélération, qui est parallèle à la force résultante. Rappe-
En général, l'orientation de la trajectoire
lons qu'au chapitre précédent, nous avions déjà rencontré des accélérations qui
d'une particule (qui est la 1nên1e que
celle de la vitesse) ne coïncide pas n'étaient pas parallèles à la trajectoire (voir les sections 4.4 et 4.8); c'est le cas
avec l'orientation de l'accélération. chaque fois que la particule tourne.
Exemple 5.1
Le module de la poussée totale des réacteurs d'un horizontale agissant sur l'avion (Ux = PB), l'accéléra-
Boeing 747 est PB = 8,8 x 105 N. La masse de cet avion tion est
au décollage est m = 3,0 x 105 kg. (a) Quelle est l'accé-
PB 8,8 x 105 N
lération au décollage? (b) Si l'avion part du repos, ax = - =
quelle sera sa vitesse après 10 s? Pour cette courte m 3,0 x 105 kg
période, on néglige les forces de friction exercées par = 2 9 rn/s2
'
l'air et le sol. (b) La vitesse après 10 s est donnée par Vx = Vxo + axl
= 0 + (2,9 m/s2)(10 s) = 29 mis, soit environ 104 km/h.
Solution
Imaginons un axe des x le long de la piste de décollage.
(a) Puisqu'on suppose que la poussée est la seule force
Exemple 5.2
Une automobile de 1200 kg est en panne sur une plaque (a)
de verglas. On lui attache deux cordes et l'on exerce les y
tensions T1 = 800 N à 35° nord par rapport à l'est et T2
= 600 N à 25° sud par rapport à l'est. (a) Trouver le
vecteur accélération de l'automobile. On considère l'au-
tomobile comme une particule et on suppose que le
frottement entre les pneus et le verglas est négligeable. (b)
(b) Quel est le module de cette accélération? y
Solution
(a) Pour appliquer la deuxième loi de Newton, on doit
d'abord choisir un système de coordonnées. Il est repré- X
senté à la figure 5.8a. C'est à partir de ce système que
nous pourrons trouver les composantes cartésiennes
des forces.
Q) Il vaut mieux redessiner les forces (traits poin- Â Figure 5.8
i tillés) et leurs composantes (lignes pleines) sur un
(a) Le schéma indique les forces agissant sur l'automobile
schéma séparé (figure 5.8b): c'est le diagramme des et le système de coordonnées. (b) Les forces (pointillés)
fo rces, que nous utiliserons à la section 5.5. ■ et leurs composantes (lignes pleines).
Exemple 5.3
FEy
Vv
-
= Vyo + m
l
8 X 10- 11 N
= 0+ 9 0 31
,1 x 1 - kg
X 10-8 S
= 8 ,8 x 10 5 mis
L a vitesse finale est v = (106î + 8,8 x 105] ) mis.
(D (b) Le vecteur vitesse d'une particule est toujours
,;;, orienté selon la trajectoire (ou la tangente à la tra- Â Figure 5.9
jectoire). Ainsi, l'angle que fait la trajectoire de l'élec- Un électron subit une accélération constante lorsqu'il traverse
tron par rapport à l' horizontale (axe des x) est déduit l'espace entre deux armatures chargées. L'angle de sa trajectoire
de l'équation à la sortie des armatures est donné par tan e = vyl v., .
•
f:i Une certaine confusion peut se produire si on considère le mouvement
~ d'objets non rigides. Par exemple, examinons le mouvement des jambes
d'une personne qui marche à vitesse constante. On pourrait penser, d'après la
premiè re loi de Newton, que chaque jambe ne subit aucune force résultante
puisque le système a une vitesse constante. C 'est cependant une erreur de
modé1isation puisque la personne n e peut pas être considérée comme une par-
ticule : bien que sa tête et son tronc voyagent à une vitesse horizontale (presque)
LE POIDS
La loi de la gravitation universelle fut énoncée par Newton en 1687 dans le but
d 'expliquer à la fois le mouvement des planètes autour du Soleil et la chute des
objets à la surface de la Terre. Selon cette loi, deux objets ponctuels de masse m
et M distants der exercent l'un sur l'autre une force attractive de module (a)
F = Gm.M (5.4)
g y2
p = mg (5.6)
Dans le cas où la force est l'une de celle présentée au tableau 5.1, on pourra
utiliser le symbole approprié. Par exemple, NAB est la normale exercée sur
l'objet A par l'objet B. De façon semblable, le poids de l'objet A peut être dési-
gné PAT, où T symbolise la Terre, qui exerce cette force.
La troisième loi de Newton ne se contente pas de dire que les forces sont des
interactions. Elle énonce aussi que les forces que les objets A et B exercent
mutuellement l'un sur l'autre sont de même module et de sens opposés:
(5.7)
La force exercée sur A par B est égale en module et de sens opposé à la force
exercée sur B par A .
(a) La troisième loi est valable que les forces réciproques soient des actions à dis-
tance (figure 5.13a) ou des forces de contact (figure 5.13b). Elle est valable
à chaque instant, que les objets impliqués accélèrent ou non. Enfin, elle rappelle
que les forces vont toujours par paires. On dit des deux forces réciproques qui
apparaissent dans l'équation 5.7 qu'elles forment une paire action-réaction
(on peut considérer indistinctement qu'une ou l'autre des forces est l'action,
(b)
l'autre force devient alors la réaction).
A B
Illustrons cette loi à l'aide de quelques exemples. Lorsque vous exercez une
F AB BA
poussée sur un mur, vous ressentez une force de sens opposé. Plus vous poussez
sur le mur, plus le mur résiste en poussant sur vous, empêchant ainsi votre chute
(voir la figure 5.2c, p. 139). Au lancer du poids, l'athlète exerce une force sur le
À Figure 5.13 projectile, et celui-ci, bien qu'il accélère, réagit en exerçant une force inverse
Selon la troisième loi de Ne\vton, la force sur la main. Si l'athlète pratique le même mouvement sans tenir de projectile,
exercée sur A par B est de même n1odule il ne sent pas cette force entraver son mouvement. Quand on plante un clou, le
que la force exercée sur B par A et de sens
opposé : F A B = - F8 A, qu' il s'agisse d'une marteau exerce une force sur Je clou, mais le clou exerce aussi une force sur
action à distance (a) ou d'une force de le marteau puisque celui-ci s'immobilise au moment de l'impact.
contact (b).
• Cette convention «sur-par» n'est malheu reusement pas universelle: dans certains ouvrages. on
trouve la convention inverse «par-sur».
est la résultante des forces exercées sur lui, sans égard à celles que subit l'athlète.
Or, la troisième loi ne dit pas que des forces subies par le projectile sont de même
module, mais plutôt que des forces exercées sur des objets différents le sont.
L'interprétation correcte est illustrée à la figure 5.14b (où l'on utilise la technique
des diagrammes de forces décrite à la section 5.5). Une autre situation impli-
quant des erreurs au sujet de la troisième loi sera présentée à l'exemple 5.13.
Quand Newton formula la troisième loi, on objecta que la force de gravité ne
semblait pas faire partie d'une paire action-réaction. En effet, un objet attiré
par la Terre ne semble pas attirer en retour la Terre vers lui. Si les forces qu'ils
exercent l'un sur l'autre sont égales, on s'attendait à ce que les effets de ces
forces soient eux aussi comparables. Ce discours révèle une deuxième erreur
logique fréquemment commise: le fait d'exercer des forces égales sur des objets
différents ne signifie pas que ces objets ont des accélérations égales. Par
exemple, la pomme en chute libre illustrée à la figure 5.15 exerce bel et bien sur
la Terre une force de même module que celle exercée par la Terre sur la pomme.
Néanmoins, puisque la pomme a une masse de l'ordre de "'10- 1 kg, et la Terre,
de l'ordre de "'1025 kg, la deuxième loi prédit que l'accélération de la pomme est
"'1026 fois plus grande que celle de la Terre. En d 'autres termes, l'accélération
de la Terre en direction de la pomme est de l'ordre de 9,8/1026 "' 10-25 m/s2 . À
ce rythme, elle mettrait un million de milliards d'années pour changer sa vitesse
de 1 mm/s.
Pour convaincre ses contemporains que la gravité était correctement décrite
.À. Figure 5.15
par sa troisième loi, Newton utilisa plutôt l'exemple de la Lune: si la Terre attire
La pomme exerce sur la Terre la même
la Lune, l'empêchant de poursuivre en ligne droite sa course dans l'espace, alors la force d'attraction que la Terre sur la
Lune doit elle aussi attirer la Terre. Or, contrairement à une pomme, la Lune pomme.
est assez massive pour exercer sur la Terre une force produisant des effets mesu-
rables : Newton a notamment montré que cette force permettait d'expliquer
le phénomène des marées, alors que personne n'avait fourni auparavant une
théorie fonctionnelle à ce sujet (voir le chapitre 13).
Une troisième erreur fréquente consiste à mal identifier les paires action-réaction.
Deux forces qui forment une paire action-réaction sont nécessairement de
même module et de sens opposés. En revanche, deux forces de même module
et de sens opposés ne forment pas nécessairement une paire action-réaction.
Pour former une paire action-réaction, les forces doivent aussi être réciproques,
c'est-à-dire être des forces de même nature qu'exercent l'un sur l'autre deux
particules ou objets différents. Pour illustrer cette difficulté, considérons à nou-
veau la pomme, maintenant posée sur une table (figure 5.16a). Elle subit alors
-
deux forces : la Terre l'attire en exerçant un poids P, la table l'empêche de tra-
-
verser sa surface en exerçant une normale N . Puisque la pomme est au repos,
Comme les autres lois de Newton, la troisième loi n'est valable que dans les
référentiels d'inertie. Par exemple, lorsque le conducteur d'un autobus freine,
l'inertie des passagers tend à les faire continuer à la même vitesse par rapport
au sol, ce qui ne nécessite aucune force. Toutefois, si les passagers mesurent leur
vitesse par rapport au plancher de l'autobus, ils considèrent qu'ils accélèrent.
Ils peuvent alors expliquer mathématiquement cette accélération en invoquant
une force fictive , qui agirait sur chaque passager pendant le freinage (voir la
section 6.5). Toutefois, il n'y a pas de source ni d'agent à l'origine de cette force,
et il n'y a aucune réaction correspondante, comme l'exigerait la troisième loi.
Cette force mathématique n'existe donc pas physiquement.
Méthode
.-- Rotule
-/ ~ Tendon
Exemple 5.4
Un cadre pesant 20 N est suspendu par deux cordes et Î 2 (forces de contact). Comme il ne touche à aucune
(figure 5.18a). Déterminer le module des tensions dans surface rigide, il ne subit ni normale ni frottement.
les cordes sachant que 01 = 30° et 02 = 45°. (D Sur les axes indiqués, on trace un diagramme des
:s:forces représentant les composantes de chaque
Solution force (figure 5.18b). Ce type de diagramme permet
Ici, le cadre est le corps étudié. En plus de son poids P d'isoler le corps du milieu qui l'entoure pour se concen-
(action à distance), le cadre est soumis aux tensions Î 1 trer sur l'étude de sa dynamique. ■
(a) (b)
y
..
-T cos 45° i
..
T1 cos 30° i
..p 1
..
-Pj
À Figure 5.18
(a) Représentation des forces agissant sur le cadre. (b) Dans le diagramme des forces,
on place l'origine des forces (pointillés) à l'origine du référentiel et on représente
Jeurs composantes (lignes pleines) sur les axes choisis.
Exemple 5.5
(a) La représentation des forces agissant sur le bloc. On note q_ue la normale n'est pas égale au poids, la ten-
(b) Le diagramn1e des forces. sion non plus.
1
Exemple 5.6
Solution
1
Le corps étudié est le bloc. En plus de son poids, il subit 1
1
1
une normale et une force de frottement. Cette dernière ..
1
1
Exemple 5.7
A' la suite d'une fracture du fémur, on recourait jusqu'à Pour obtenir la force résultante demandée, on additionne
récemment à la traction de Russell pour réaligner et seulement les composantes des tensions illustrées à la
immobiliser les parties fracturées. Cette technique figure 5.21b:
consiste à utiliser une corde passant par une combinai-
son de poulies reliée à une «charge» pour simultané-
I,-Z:r = - 2Tcosl7° - Tsin30° = - 284 N (i)
ment soulever et étirer la jambe plâtrée (figure 5.21a). L -Z:v = Tsinl7° - Tsinl7° + Tcos30° = 102 N (ii)
(a) Sachant que la masse suspendue est de 12 kg, déter- La tension résultante a donc un module .Jt022 + (- 284) 2
miner la force résultante (module et orientation) due aux = 302 N et son orientation est telle que tan 0 = 102/
tensions exercées sur la jambe. (b) Quelle est la nature (- 284), donc 0 = - 20° ou 160°, le premier choix devant
de la force qui assure l'équilibre du membre illustré? A •
etre reJete.
,
Tcos 30° j
T' ~
-Tsin 17° j
Solution
(a) Les trois tensions représentées à la figure 5.22, Î' ,
- -
T' et T" , ont toutes Je même module T puisque c'est la
même corde et que sa masse est négligeable. Comme
le bloc m 1 est immobile, la deuxième loi de Newton • Figure 5.22
qu'on lui applique selon la direction verticale permet Un bloc de masse n1 1 accroché à l'extrémité d' une corde passant
d'affirmer que dans un système de poulies parvient à maintenir en équ i(jbre
un bloc de n1asse m2 accroché à l'une des poulies. Les forces
L, Fy = T - m1 g = 0 ⇒ T = ni1g agissant sur la poulie supérieure ne sont pas représentées.
Exemple 5.9
Un skieur de masse 60 kg descend une pente verglacée Solution
(sans frottement) inclinée à 20° par rapport à l'horizon- Un schéma de la situation est représenté à la figure 5.23a.
tale. Déterminer son accélération et la force normale Le skieur est soumis uniquement à son poids P et à la
qu'exerce la pente sur lui. Utiliser les systèmes de coor- force normale N perpendiculaire au plan incliné. N est
données suivants: (a) l'axe des x est horizontal et dirigé un exemple de force de contrainte : elle oblige la par-
vers la gauche; (b) l'axe des x est dirigé vers le bas ticule à se déplacer sur une certaine trajectoire, en
parallèlement au plan incliné. l'occurrence, le long de la pente de ski. L'accélération
du skieur est déterminée par la force résultante:
I,F = N + P = m.a (i)
~
X LFr = 0 + m.g sin 0 = m.a (iv)
-Pj
LFY= N - mg cos 0 = 0 (v)
.à Figure 5.23 D 'après l'équation (iv), on voit immédiatement que a
(a) Les forces agissant sur un skieur situé sur une pente sans = g sin 0 = (9,8 m/s2) sin 20° = 3,3 m/s 2 . L'équation (v)
frottement. (b) Ce systèn1e de coordonnées est n1al choisi, parce nous donne N = mg cos 0 = 553 N. Ces axes, que nous
que l'accélération a des composantes sur les deux axes. (c) Dans avions déjà utilisés à l'exemple 5.6, conviennent mieux
ce systèn1e de coordonnées incliné, l'accélération est dirigée selon
l'axe des x positifs et a donc seulement une composante (positive). à la plupart des situations où on étudie la dynamique
d'un corps sur un plan incliné.
Puisqu'il n 'y a pas de mouvement perpendiculaire à la Q) Cet exemple montre qu'un choix judicieux des axes
pente, l'accélération est parallèle au plan incliné et diri- :i, peut simplifier les calculs et réduire les risques
gée vers le bas. d'erreur. ■
· Exemple 5.10
Soit une luge de masse 8 kg située sur une pente sans Q) On suppose l'accélération orientée vers le haut de
frottement inclinée à 35° par rapport à l'horizontale. :i, la pente et l'on choisit donc d'orienter l'axe des x
Elle est attachée à une corde faisant un angle de 20° positifs selon cette direction. ■
par rapport à la pente et soumise à une tension dont Écrivons la deuxième loi sous forme vectorielle:
le module vaut 40 N (figure 5.24a). (a) Déterminer les
modules de l'accélération de la luge et de la force nor- LF= T + N + p = ma (i)
male exercée par la pente sur la luge. (b) Répondre à Les composantes des forces sont représentées sur le
la même question dans le cas où la luge en mouve- diagramme des forces de la figure 5.24b. Les équations
ment subit un frottement constant de 5 N qui s'oppose en fonction des composantes sont
à son glissement.
Lf~= T cos a - P sin 0 = max (ü)
Solution LFY= T sin a + N - P cos 0 = 0 (iii)
(a) Les forces agissant sur la luge sont représentées à la
figure 5.24a.
a = 20°, P = (8 kg)(9,8 N/kg) = 78,4 Net T = 40 N, Cette fois, on trouve ax = - l,55 m /s2 . La luge glisse vers
l'équation (ii) nous donne ax = - 0,92 m/s2 , et l 'équa- le haut en ralentissant, mais cette fois , le frottement est
tion (üi) nous donne N = 50,5 N. Le signe négatif signi- de même sens que la force résultante, donc il augmente
fie que l'accélération est orientée dans le sens négatif le module de l'accélération: la vitesse décroît plus vite
de l'axe des x . Ainsi, notre hypothèse concernant le que s'il n'y avait pas de frottement.
Exemple 5.11
Deux chariots jouets de masses m 1 et m 2 sont reliés (a) Représenter sur le dessin les forces qui s'exercent
par une corde et sont libres de rouler sur une surface sur chacun des chariots. (b) En analysant les forces
horizontale. On tire sur le chariot de masse m 2 avec qui agissent sur la corde, montrer que la corde exerce
une force motrice horizontale FM (figure 5.25). des tensions de même module sur les deux chariots.
Exemple 5.13
Le paradoxe « du cheval et de la remorque » est un à conclure, à tort, que la troisième loi n 'est pas valable.
argument fréquemment invoqué par des gens qui ne Expliquer pourquoi il s'agit d'une conception erronée,
comprennent pas la troisième loi. Selon eux, p lus le le cheval et la remorque pouvant accélérer vers l'avant
cheval tire vers l'avant, plus la remorque tire vers sans que 1a validité de la troisième loi ne soit remise
l'arrière, ce qui signifierait que le cheval ne parvient pas en question.
à avancer. Le fait qu'on observe le contraire les autorise
forces horizontales agissant sur la remorque (R) et sur L--~ x TRC TCR
le « cheval+ attelage » (C) sont celles représentées à la ◄----·-..►►
figure 5.27 (les forces verticales ont été omises parce
qu'elles n 'ont pas d'importance ici).
La troisième loi impose que TRc = TcR• Cette partie du
raisonnement présenté dans l'énoncé était donc juste.
Toutefois, il est incorrect d'en conclure que le cheval ne
peut pas avancer. En effet, il accélère vers l'avant, car .& Figure 5.27
les forces exercées sur lui ont une résultante vers l'avant. L e cheval accélère parce que f es > Tc R, ce qui ne requiert pas que
En d'autres termes, le cheval accélère vers l'avant, car TcR > TRC· Au contraire, Tc R = TRc en vertu de Ja troisième loi.
f cs > TcR, et la remorque fait de même, car TRc > fRs• De n1ême, la re111orque accélère parce que TRc > f Rs •
· Exemple 5.14
Un bloc de masse 0 ,25 kg est posé sur un plan incliné à (a) (b)
20° et est attaché à un ressort (k = 5 N/m). On libère le y
bloc, l'allongement du ressort étant initialement nul. La
surface est sans frottement. Déterminer (a) l'accéléra- ~
◄ Nj
tion initiale du bloc, (b) l'accélération une fois le ressort -Fi
res ~
Solution
Q) Les forces exercées sur le bloc sont illustrées à la .& Figure 5.28
,Ë: figure 5.28a pour une position quelconque du (a) La force du ressort augn1ente à 111esure que le bloc descend.
bloc. La clé de ce problème est que la force du ressort, Quand elle est inférieure à la composante de poids parallèle au
plan incliné, l'accélération est vers le bas. Quand elle devient
donnée parla loi de Hooke (équation 5.1), est variable: supérieure à cette con1posante, l'accélération est vers le haut.
elle croît à mesure que le ressort s'étire. L'accélération (b) Le diagramme des forces.
sera donc, elle aussi, variable. ■
(a) On fait l'hypothèse que l'accélération est orientée
vers le bas du plan incliné et on choisit un axe des x
Au point de départ, l'allongement est nul, de sorte que
dans ce sens (figure 5.28b). La deuxième loi de Newton
le module Fres de la force du ressort est nul. L'équation
est donc
(i) donne donc ax = (2,45 sin 20°)/0,25 = 3,35 m/s2 . Le
L, Ft = mg sin 20° - Fres = max (i) bloc accélère effectivement vers le bas.
Exemple 5.15
Solution
Tout d'abord, nous indiquons sur le schéma les forces
agissant sur chacun des blocs. Ensuite, parce que la
masse m 1 correspond à la somme des masses m 2 et m 3
et que ces dernières sont supportées par le plan incliné,
nous supposons que m 1 accélère vers le bas et nous choi- (b) (c) (d)
sissons les axes en conséquence pour chacun des blocs.
Q) Il importe de remarquer que, dans le même pro- ---1=-~ y
:Ë: blème, on peut faire un choix d'axes différent 1
1
1
1
pour différents objets: ici, les blocs m 2 et m 3 partagent ,0
1
~
-P2 sin 0 i :0
le même axe des x qui pointe vers le haut du plan ~
1
1 ~ ~
1
1 ~
Exemple 5.16
3 kg
Solution
Si la poulie et les cordes ont une masse négligeable,
la tension exercée par la corde sur les deux blocs est la  Figure 5.30
même: llî l = l î'II = r. Deux blocs reliés par une corde passant par une poulie forment
une machine d'At,vood.
Indépendamment du sens de sa vitesse initiale, on sait
que m 1 accélère vers le haut, car m 1 < m 2 . En consé- Dans ces deux équations, ay a la même valeur si la
quence, on définit un axe des y vers le haut. Selon cet corde ne s'étire pas.
axe, la deuxième loi de Newton donne En additionnant ces équations, on trouve
L, Fy = T - mig = m 1 ay ay = (m2g - mi g) = 2 45 m/s 2
Puisque m 2 accélère vers le bas, on définit un axe des y (m1 + m2) '
vers le bas. Selon cet axe, la deuxième loi de Newton
En remplaçant les variables par lew·s valeurs dans l'une
donne
ou l'autre des équations, on obtient T = 36,8 N. On
remarque que T > m 1g et T < m 2g.
Exemple
Un bloc de masse m est placé sur un plan incliné trian- Nous pourrions choisir un système de coordonnées
gulaire de masse M posé lui-même sur une table hori- dont les axes sont parallèles et perpendiculaires au plan
zontale. Toutes les surfaces sont sans frottement. incliné, puis résoudre l'accélération sur ces axes. Nous
Trouver le module de l'accélération du plan incliné. allons plutôt utiliser des axes parallèle et perpendicu-
laire à la table. Aussi, nous allons calculer l'accélération
Solution du bloc par rapport au plan incliné et la combiner avec
Nous savons que le bloc va glisser sur le plan incliné, l'accélération du plan incliné pour obtenir l'accéléra-
mais que la force de contact exercée par le bloc sur le tion du bloc par rapport à la table.
plan incliné va faire accélérer celui-ci horizontalement.
Le sens de l'accélération du bloc par rapport à la table
• Cet exemple est plus difficile que ceux qui précèdent. On peut
n'est pas connu. Le système de coordonnées qu'il faut l'omettre, puisqu'il ne se rapporte qu'à quelques probl èmes aussi
choisir n'est pas évident. complexes à la fin du chapitre.
LE POIDS APPARENT
La sensation que nous avons de notre poids est la force exercée sur nous par
une surface d'appui, comme une chaise ou le sol. Dans un ascenseur se dépla-
çant à vitesse constante, nous avons l'impression d'avoir notre poids normal.
Mais si l'ascenseur accélère vers le haut, nous avons l'impression d'être plus
lourd et, s'il accélère vers le bas, nous avons l'impression d'être plus léger. Notre
poids réel (P = mg) ne dépend pas de l'accélération de l'ascenseur, alors que
notre poids apparent en dépend.
Poids apparent
Le poids apparent d'un corps est la force résultante qu'exerce sur lui une
surface sur laquelle il s'appuie*.
Lorsqu'un objet est placé sur une balance, la valeur indiquée est le module de
la force normale exercée sur le plateau par l'objet. Puisqu'elle est égale à la
normale que subit l'objet, cette force est une mesure du poids apparent.
Exemple 5.18
Une personne de 60 kg se trouve dans un ascenseur en forces agissant sur la personne sont semblables à celles
mouvement ascendant à 4 m/s qui ralentit à raison de qui sont représentées à la figure 5.32b:
2 rn/s 2 • (a) Quel est le poids apparent de la personne ?
(b) Selon la troisième loi de Newton, quel est le module L,Fy = mg - N = ma
de la «réaction » au poids de la personne? Sur quel
Son poids apparent est donc N = m(g - a) = 468 N.
corps cette force agit-elle ?
(b) Si P représente la personne et T la Terre, le poids
Solution de la personne s'écrit Pn. La réaction au poids de la
(a) Comme l'accélération est dirigée vers le bas, on personne, PTP• agit sur la Terre. Son module est égal
choisit un axe des y également dirigé vers le bas. Les au poids de la personne: mg = 588 N.
RÉSUMÉ __ J
L'inertie d'un corps est sa tendance à résister à toute variation de vitesse. La
masse d' un corps est une mesure de son inertie. La masse est une propriété
intrinsèque, indépendante du lieu où se trouve le corps.
Une force est toute action qui, si elle n'est pas équilibrée par d'autres forces ,
fait accélérer la particule sur laquelle elle agit. Une force agissant sur un objet
formé de plusieurs particules produit une déformation de celui-ci, même
minime. La deuxième loi de Newton établit une relation entre l'accélération
d'une particule et la force résultante qui agit sur elle. Comme les autres lois de
Newton, elle n'est valable que dans les référentiels d 'inertie:
I,F = ma (5.2)
En fonction des composantes :
L, Fr = max (5.3)
Le poids d'un corps
p- = mg (5.6)
RÉSUMÉ 167
est la force gravitationnelle que le corps céleste le plus proche, habituellement
la Terre, exerce sur lui.
Autres forces fréquemment rencontrées: la tension (force de traction exercée
par une corde), la normale (force qui empêche deux surfaces en contact de
s'interpénétrer) et le frottement (force qui s'oppose au glissement relatif de deux
surfaces).
Quant à eux, les ressorts exercent une force donnée par la loi de Hooke:
(5.1)
Selon la troisième loi de Newton,
(5.7)
La force FAB exercée sur le corps A par le corps B est de module égal et de
sens opposé à FBA, la force exercée sur B par A . La troisième loi implique
que les forces existent toujours par paires action-réaction. D ans une paire
action-réaction, les forces sont de module égal, de sens opposé, de même nature
et agissent sur des objets différents.
Le poids apparent d'un corps est la force résultante qu'exerce sur lui une surface
sur laquelle il s'appuie. Un corps en chute libre a un poids apparent nul, mais
son poids réel n'est pas nul.
TERMES IMPORTANTS
action à distance (p. 140) frottement (p. 140)
deuxième loi de Newton (p. 144) loi de Hooke (p. 142)
diagramme des forces (p. 153) loi de la gravitation universelle (p. 147)
dynamique (p. 137) masse (p. 143)
équilibre de translation (p. 155) newton (p. 144)
équilibre dynamique (p. 155) paire action-réaction (p. 150)
équilibre statique (p. 155) poids (p. 140 et 147)
force (p. 139) poids apparent (p. 166)
force de contact (p. 140) ressort idéal (p. 142)
force normale (p. 140) tension (p. 140)
force de rappel (p. 142) troisième loi de Newton (p. 150)
RÉVISION
Rl. Énoncez les trois lois du mouvement de Newton. normale et le poids forment-ils une paire action-
R2. Expliquez la différence entre la masse d'un objet réaction? Expliquez votre réponse.
et son poids. R6. Un bloc glisse le long d'un plan incliné. Dessinez
R3. Un étudiant donne un coup de pied dans un toutes les forces qui agissent sur le bloc.
ballon. Identifiez toutes les forces agissant sur R7. Imaginez que quelqu'un pousse sur le plan incliné
le ballon. A' chacune des forces que vous venez mentionné à la question précédente et accélère
d'identifier, faites correspondre la réaction qui l'ensemble. Refaites le diagramme des forces sur
complète la paire action-réaction. le bloc en précisant ce qui est différent par rap-
R4. Vrai ou faux? Lorsque la navette spatiale est en port à la situation précédente.
orbite autour de la Terre, elle exerce une force R8. Dans les problèmes où plusieurs corps sont en
d'attraction sur la Terre. cause, on écrit habituellement autant de fois la
R5. Une pomme repose sur une table. Le module deuxième loi de Newton qu'il y a de corps. Dans
de la normale que la table exerce sur la pomme quelles conditions a-t-on le droit de supposer que
est égal au module du poids de la pomme. La tous les corps ont la même accélération?
Ql. Répondez aux questions suivantes par vrai ou Q7. En laissant vos pieds par terre, pouvez-vous exer-
faux en donnant une brève explication. (a) Une cer sur le sol une force verticale différente de votre
force résultante non nulle agissant sur un corps poids? Existe-t-il un moyen simple de vérifier
fait toujours varier la vitesse du corps. (b) Une
personne dans un ascenseur en chute libre a un
' votre réponse?
Q8. On considère la déclaration suivante: «Lors d 'un
poids nul. (c) En poussant une caisse sur le sol,
vous devez exercer une force supérieure à la force
qu'elle exerce sur vous.
y match de souque à la corde, les deux équipes
exercent des forces de même module l'une sur
l'autre. » Êtes-vous d'accord? Expliquez pourquoi
Q 2. Vrai ou faux ? Il serait facile à deux joueurs de se l'une des équipes gagne.
lancer une grosse boule dans l'espace intersidéral
étant donné que la boule n'y pèserait rien. Q9. (a) Par temps calme, un marin décide d'utiliser un
grand ventilateur pour gonfler la voile (figure 5.34).
Q3. Un bloc est suspendu à un support par un fil A
Son système va-t-il fonctionner? (b) Existe-t-il un
(figure 5.33). Un fil B est fixé à la partie inférieure autre moyen d 'utiliser le ventilateur pour faire
du bloc. Expliquez ce qui suit. Si l'on exerce sur B bouger le bateau?
une traction qui augmente lentement, A casse;
mais si l'on exerce sur B une traction soudaine,
c'est B qui casse.
QUESTIONS 169
Qll. La figure 5.36 représente deux blocs de masses m1 Q16. Parmi les interactions fondamentales (dont la liste
et m 2 reliés par un fil sans masse qui passe sur une apparaît au tableau 1.1, p. 5), laquelle est à l'ori-
poulie sans frottement. La surface horizontale est gine de : (a) la tension dans un muscle; (b) l'en-
sans frottement et les masses sont initialement flure des pieds quand on reste assis immobile trop
au repos avant d'être lâchées. (a) Si m 2 < m 1 , longtemps; (c) la force exercée par le vent sur
le système se met-il en mouvement? (b) Si un coureur?
m 2 > m 1 , comment le module de la tension du fil Q17. Parmi les choix suivants, déterminez d'abord ceux
se compare-t-il au poids de m2 ? qui décrivent un objet à l'équilibre, puis ceux qui
décrivent un objet qui accélère: (a) il est au repos,
(b) il se déplace à vitesse constante, (c) il subit
une force résultante nulle, (c) il subit une force
résultante constante.
Q18. Vrai ou faux: (a) Un objet qui subit une force
résultante nulle à un instant donné est forcément
.Â. Figure 5.36 au repos. (b) Un objet qui subit une force résul-
Question 11. tante à un instant donné est forcément en mouve-
Q12. Quelqu'un prétend qu'un objet qui tombe dans ment. Donnez un exemple de chaque cas.
l'air à sa vitesse limite est en équilibre. Expliquez Q19. Une caisse est suspendue par un unique câble qui
pourquoi vous êtes d'accord ou non avec cette passe par une poulie (figure 5.38a). On décroche
déclaration. une des deux extrémités du câble et on l'attache
Q13. Les automobiles dont le moteur est situé à l'arrière au mur (figure 5.38b). (La caisse ne touche pas au
ont tendance à tourner sur elles-mêmes lorsqu'elles mur.) Pourquoi la tension dans le câble ne reste-
dérapent. Pourquoi? t-elle pas la même? Que devient-elle?
Q14. Pourquoi la traction d'une automobile à traction (a) (b)
avant est-elle intrinsèquement meilleure que celle
d'une propulsion arrière? Le freinage est-il éga-
lement meilleur?
~
.1
'I"
Sauf avis contraire, les cordes et les poulies ont des masses
négligeables, et les sur.faces sont lisses.
ES. (I) En l'absence de la gravité, une particule de El5. (I) Une personne baisse de 15 cm son torse de 50 kg
2 kg est soumise à deux forces qui produisent une et saute verticalement. Si le torse s'élève de 40 cm
accélération résultante a = (4i - 3]) m/s 2 . Si au-dessus de sa hauteur normale, trouvez le module
F'i = (-i + 2] + 3k) N, trouvez F2 . de la force (supposée constante) exercée sur le torse
au niveau de la hanche par la portion inférieure
E6. (I) En l'absence de la gravité, deux forces du corps.
F'i = (i + 2]) Net F2 , de 4 Net faisant un angle
de 37° par rapport à l'axe des x positifs, agissent sur E 16. Monlab 'fb(I) Un bloc de masse 1 kg placé sur un plan
une particule de 200 g. Quelle est l'accélération de incliné à 37°, sans frottement , est soumis à une force
la particule ? horizontale de module 5 N (figure 5.41). (a) Donnez
le module et l'orientation de son accélération (vers le
E7. (I) En l'absence de la gravité, une particule de masse haut ou vers le bas du plan incliné). (b) S'il se déplace
1,5 kg a une vitesse initiale de (2i + 3'j) mis. Elie est initialement vers le haut du plan incliné à 4 mis,
soumise à une force (4Î - ]) N pendant 2 s. Quelle quelle distance sur la pente franchit-il en 2 s?
est sa vitesse finale?
E S. (I) Une balle de fusil de 10 g qui se déplace
à 400 mis s'arrête après avoir pénétré de 3 cm dans 5N
un bloc de bois. Trouvez le module de la force agis-
sant sur la balle, en la supposant constante. Compa-
rez cette force avec le poids d'une personne de 60 kg.
37°
E9. (I) Un électron de masse 9,11 x 10-31 kg est accéléré
par une force constante dans le sens de son mouve- .& Figure 5.41
ment et le module de sa vitesse passe de 2 x 106 mis E xercice 16.
à 8 x 106 mis pendant qu'il parcourt 2 cm. (a) Quel
E 17. (I) Une fillette de 30 kg monte en patins à roulettes
est le module de la force? (b) Pendant combien de
u.n plan incliné à 10° à 15 km/h. En supposant qu'elle
temps agit-elle?
ne fait aucun effort pour maintenir sa vitesse, quelle
E lO. (I) Un enfant de 20 kg partant du repos glisse sur distance parcourt-elle sur le plan incliné avant de
3 m d'une pente inclinée à 35° par rapport à l'hori- s'arrêter? On néglige les pertes dues au frottement.
zontale. Si le module de sa vitesse en bas de la pente
E18. (I) Un homme pousse une tondeuse à gazon de 20 kg
est de 1 m/s, quel était le module de la force de
avec une force de 80 N dirigée parallèlement à la
frottement sur la pente?
poignée qui est inclinée de 30° par rapport à l'hori-
E ll. (I) Partant du repos, le torse d'un coureur de 50 kg zontale (figure 5.42). (a) S'il se déplace à vitesse
ti atteint 6 m is en 80 cm, les deux valeurs étant mesu- constante, quel est le module de la force de frotte-
~ rées horizontalement. Calculez le module (a) de ment due au sol? (b) Quelle force parallèle à la
EXERCICES 171
poignée produirait une accélération de 1 mls2 , la E26. (I) Une personne tombe d'une plate-forme située à
force de frottement étant la même? 1,0 m au-dessus du sol. Calculez le module de la
force exercée sur son torse de 40 kg lorsqu'elle
touche le sol et s'arrête : (a) en pliant les genoux sur
30 cm ; (b) avec raideur sur 4 cm.
E27. (I) Trouvez le module de la force (supposée constante)
agissant sur une balle de base-ball de 0,15 kg, sachant
que: (a) elle est lancée à 25 mis par une main qui se
déplace de 2 m; (b) elle est ensuite frappée par un
bâton qui inverse le sens du mouvement et lui donne
.Â. Figure 5.42 ia vitesse de 35 mis en 5 ms ; (c) après avoir ralenti
Exercice 18. jusqu'à 20 mis, elle est attrapée par un joueur dont
E 19. (I) Un coureur de 70 kg partant du repos parcourt le gant se déplace de 15 cm.
f:i 6 m en 1 s. En supposant que les jambes du coureur E28. (II) Calculez le module de la force agissant sur un
/( produisent une force horizontale constante sur le bloc de 7,25 kg lancé à 45° qui touche le sol à une
sol, calculez le module de cette force. distance horizontale de 16 m. On suppose que la
E20. (I) Un objet de 2 kg se déplace vers l'est à 10 mis. Il main s'est déplacée de 1,5 m et que le bloc touche
est soumis à une force constante de module 20 N le sol à la hauteur où il a quitté la main.
orientée vers le sud pendant 4 s. Donnez le module E29. (II) Un ballon à air chaud de masse M descend avec
et la direction de la vitesse finale. une accélération de module a (<g). Combien de lest
E21. (I) Une automobile roulant à 25 mis heurte doit-on lâcher pour que le ballon accélère vers le
un mur. Le conducteur de 75 kg est maintenu sur son haut avec la même accélération (en module)? On
siège par une ceinture. Trouvez le module de la force suppose que la force de poussée reste la même.
exercée sur le conducteur (on suppose qu'elle est E30. (I) Une corde légère peut supporter une tension
constante) si l'avant de l'automobile s'écrase : (a) en maximale de 600 N. Déterminez le module de l'ac-
accordéon sur une distance de 75 cm; (b) de façon célération constante permettant à une personne de
plus rigide sur une distance de 25 cm. 75 kg de descendre en glissant le long de cette corde.
E22. (I) ·une balle de base-ball de 150 g se déplaçant à
30 mis est frappée par un bâton. Sa vitesse finale est 5.4 Troisième loi de Newton
de 40 mis dans le sens opposé. Sachant que la balle E31. (I) Les deux blocs représentés à la figure 5.43 ont
et la bâton sont restés en contact pendant 5 ms, quel pour masses mA = 2 kg et m 8 = 3 kg. Ils sont en
est le module de la force exercée sur la balle, en contact et glissent sur une surface horizontale sans
supposant qu'elle est constante? frottement. Une force dont le module vaut 20 N agit
E 23. (I) Les réacteurs d'un avion à réaction de 12 500 kg sur B comme le montre la figure. Déterminez le
exercent une poussée totale de 1,6 x 105 N. (a) Si la module (a) de l'accélération ; (b) de la force exercée
vitesse de décollage de l'avion est de 220 km/h, sur B par A; (c) de la force résultante sur B ; (d) de la
quelle est la longueur minimale de piste nécessaire force exercée sur B par A si les blocs sont intervertis.
pour décoller? (b) Combien de temps met l'avion pour
s'élever verticalement de 1 km si l'on suppose que sa
vitesse verticale initiale est nulle et que la poussée
garde la même valeur mais devient verticale? Â Figure 5.43
E24. (I) Au décollage, une fusée Saturn V possède une Exercice 31.
masse de 2,7 x 106 kg, ses moteurs génèrent une E32. (I) Un bulldozer jouet (B) de 0,7 kg pousse une
poussée de 3,3 x 107 N, et elle s'élève verticalement. petite voiture (V) de 0,2 kg qui roule librement sur
Quel est, tout juste après qu'elle a quitté le sol, le le sol (S) avec une accélération ax = 0,5 mls2 . Déter-
module de son accélération? minez la composante horizontale de chacune des
E25. (II) Un missile Polaris ayant une masse de 1,4 forces suivantes: (a) F8 s; (b) F'vs; (c) Fsv-
x 104 kg est soumis, pendant 1 min, à une poussée E33. (I) Une parachutiste de 60 kg et son parachute de
de 2 x 105 N. Si ses moteurs poussent dans le sens 7 kg tombent à une vitesse constante de module
vertical, quelle hauteur maximale atteindra-t-il? 6 mis. Déterminez le module (a) de la force exercée
(On néglige la résistance de l'air, la variation de g par le parachute sur la parachutiste; (b) de la force
avec l'altitude et, en particulier, la diminution de la exercée par l'air sur le parachute. (On néglige la
masse associée à la consommation de carburant.) force exercée par l'air sur la parachutiste.)
 Figure 5.47
E xercice 38.
E39. MonLab(II) Un bloc de 9 kg est retenu par un sys-
;là
tème de poulies (figure 5.48). Quel est le module de
 Figure 5.44 la force que la personne doit exercer dans les cas
Exercice 35. suivants: (a) pour garder le bloc au repos ; (b) pour
le faire descendre à 2 mis ; (c) pour le faire monter
E36. (II) Deux blocs de masses m 1 = 5 kg et m 2 = 6 kg avec une accélération de 0,5 mls2 ?
sont situés de part et d'autre du coin représenté à la
figure 5.45. Déterminez le module de leur accéléra-
tion et celui de la tension dans la corde. On néglige
le frottement.
9kg
 Figure 5.48
vers le haut à 2 m ls2 ; (d) ils accélèrent vers le bas à inférieure à une corde de masse 2 kg et un autre bloc
2 m/s2 . (e) Si le module de la tension maximale per- de 3 kg est suspendu à l'autre extrémité de la corde
mise est de 10 N, quel est le module de l'accélération (figure 5.49). L'ensemble du système est accéléré vers
maximale possible vers le haut? le haut à 2 m ls2 par une force extérieure F0 . (a) Que
EXERCICES 173
vaut F0 ? (b) Quel est le module de la force résultante (a) le module de l'accélération de m 1 ainsi que son
agissant sur la corde? (c) Quel est le module de la orientation (vers le haut ou vers le bas du plan
tension au milieu de la corde? incliné); (b) le module de la tension dans la corde.
5.2 et 5.3 Deuxième loi de Newton; poids ESl. (I) Trois forces dont les modules sont F 1 = 12 N, F 2
= 16 N et F 3 = 7 N agissent sur un objet de 0,45 kg
ESO. (1) Un corps subit une première force de 10 N orientée selon les orientations montrées à la figure 5.52. En
à 30° au nord de l'est et une seconde force de 12,8 N l'absence de la gravité, quelle est l'accélération de
orientée à 20° à l'est du sud. Quelle troisième force l'objet?
horizontale doit-on appliquer pour maintenir le
corps à l'équilibre?
~
~ /!Z
mj'J m,
 Figure 5.52
Exercice 51.
E52. (I) Un bloc de poids égal à 21 N avance sur une sur- Â Figure 5.55
face horizontale sans frottement (figure 5.53). I l E xercice 56.
subit deux forces , F 1 = 5 N, orientée selon 01 = 40°, E57. (I) Un bloc de masse m.1 = 1 kg est relié à l'aide d' une
et F 2 = 7 N, orientée selon 02 = 25°. Trouvez le corde à une masse m 2 = 2 kg. L a masse m 2 est sur une
module : (a) de l'accélération; (b) de la normale exer- surface sans frottement inclinée à 20° (figure 5.56).
cée par le sol sur le bloc. Trouvez (a) le module et l'orientation de l'accélération
du bloc m 1 ; (b) le module de la tension dans la corde.
 Figure 5.53
E xercice 52.
E53. (I) Un objet de 2 kg placé sur une surface horizon-
tale sans frottement subit quatre forces en plus ~e la  Figure 5.56
force normale ~xercée par la table et qu poids: F1 de
Exercice 57.
10 N vers l'est, F2 de 8 N vers le nord, F3 de 16 N vers
-4 de 1 N vers l'ouest. Quels sont le module
le sud et F E58. (II) Un bloc de 1,5 kg descend un plan incliné à 30°
et l'orientation de l'accélération de l'objet? avec une accélération de module 4,1 m/s2 • Quel est le
module de la force de frottement agissant sur Je bloc ?
5.5 Applications des lois de Newton E59. (I ) Deux blocs, m 1 = 2 kg et m 2 = 4 kg, sont reliés
par une corde qui passe par une poulie (figure 5.57).
E54. (I) Deux blocs de masses m 1 = 2,4 kg et m 2 = 3,6 kg
Le bloc m 2 est déposé sur un plan incliné à 25° par
sont reliés par une corde (figure 5.54). La surface
rapport à l'horizontale et est soumis à une force F
horizontale est sans frottement. Une force de 15 N
= 26 N orientée à a = 15° par rapport à la surface.
agit sur la masse m 2 avec un angle de 18° au-dessus
Déterminez (a) le module de l'accélération des blocs
de l'horizontale. Quels sont (a) le module et l'orien-
et (b) le module de la tension dans la corde.
tation de l'accélération des deux blocs ; (b) le module
de la tension dans la corde ?
15 N
18°
 Figure 5.57
Exercice 59.
 Figure 5.54
E60. (I I) Un bloc de masse m 1 est suspendu verticalement
Exercice 54. à l'aide d'une corde reliée à un bloc de masse m 2 . Le
E55. (I) On lance un bloc vers le haut d'un plan incliné à bloc de masse m 2 est sur un plan, sans frottement,
30° sans frottement à une vitesse initiale de module incliné à 0 par rapport à l' horizontale (figure 5.58).
4 m/s. (a) Combien de temps met le bloc pour s'arrê- Si m 1 = 2 kg, l'accélération du bloc est de 1,96 m/s2
ter? (b) Quelle distance le long du plan a-t-il vers le bas. Si m 1 = 0,5 kg, l'accélération du bloc est
parcourue? de 1,22 m/s2 vers le haut. Déterminez 0 et m 2 .
F
m2
tz
À Figure 5.62
À Figure 5.60
Exercice 62.
k 2kg
~M-'îi>:m= 1 r2 À Figure 5.63
Exercice 66.
~~ 4kg
À Figure 5.61
Exercice 63.
Sauf avis contraire, les cordes et les poulies ont des masses lOON
négligeables, et les surfaces sont lisses.
Pl. (1) Un peintre de masse M = 75 kg se tient
debout sur une plate-forme de masse m. = 15 kg. Il tire
sur une corde qui passe sur une poulie (figure 5.64).
Trouvez le module de la tension de la corde sachant
(a) qu'il est au repos, ou (b) qu'il accélère vers le haut
à 0,4 m/s2 . (c) Si la corde peut supporter une tension
maximale de 700 N, qu'arrive-t-il lorsqu'il noue la .Â. Figure 5.66
corde à un crochet planté dans le mur? Problème 3,
0 '
PROBLÈMES 177
P7. (II) La machine d'Atwood est un dispositif qui permet (Une intégration est nécessaire pour résoudre ce
de vérifier directement la deuxième loi de Newton. problème.)
On peut aussi l'utiliser pour mesurer g. D eux blocs
PlO. (II) Trois masses sont suspendues à deux poulies
identiques de masse M sont suspendus de part et
(figure 5.72). Les poulies sont sans masse et sans
d'autre d'une poulie (figure 5.70). Une petite lamelle
frottement. On suppose que m 1 > (m 2 + m 3) et que
carrée de masse m est placée sur l'un des blocs.
m 2 > m 3. (a) Montrez que le module de la tension de
Lorsqu'on lâche le bloc, il accélère sur une dis-
la corde supportant la poulie fixe est
tance H jusqu'à ce que la lamelle soit arrêtée par un
anneau qui laisse passer le bloc. À partir de là, le
système se déplace avec une vitesse constante que
T = - -l6m1~m3g
----~--
l 'on mesure en chronométrant la chute sur une
distance D. Montrez que (b) Identifiez la masse qui a l'accélération dont le
(2M + m)D2 module est
g = 2mHt2 [m1 (m2 + m 3 ) - 4m2 m 3 ]g
a = ----------
m1 (m2 + m 3) + 4~~
~ m
(c) Montrez, compte tenu des conditions imposées
aux masses, que ce module ne peut être négatif.
~-
'M'
ln
'lj;f lD
- ~
( '\
✓
Au chapitre précédent, nous avons achevé notre présentation des trois lois du
mouvement et amorcé notre étude de la dynamique avec les applications les
plus simples: tous les mouvements étaient rectilignes et il n'était jamais néces-
saire de déterminer le module des forces de frottement. quand il y avait du frotte-
ment. Dans ce chapitre, nous distinguerons le frottement exercé par une surface
sèche (section 6.1) et celui exercé par un fluide comme l'air (section 6.4). Un
modèle du frottement entre deux surfaces sèches nous permettra de déterminer
la force de frottement en fonction des matériaux, mais aussi de distinguer
les situations où les surfaces glissent ou ne glissent pas l'une contre l'autre (sec-
tion 6.1). De plus, nous appliquerons les lois de Newton à des situations plus
complexes qu 'au chapitre précédent, notamment aux mouven1ents circulaires
(sections 6.2 et 6.3).
Une voiture stationnée dans une pente reste immobile, car le frottement l'em-
pêche de glisser. Si on marche en traînant notre main contre un mur, on sent
que le mur frotte. Nous commençons notre étude du frottement par le cas de
surfaces solides en contact entre elles. Ce type de frottement joue un double
rôle dans les phénomènes de la vie courante: nuire au mouvement ou causer le
' mouvement. Il nuit au mouvement quand il freine une rondelle de hockey qui
.• glisse ou nous oblige à pousser sur un meuble qu'on déplace à vitesse constante .
~
.... - i . Toutefois, sans frottement, les objets ne se mettraient pas en mouvement quand
~ on démarre un tapis roulant (le tapis avancerait sans entraîner les objets), nous
~~- ne pourrions pas marcher (nos pieds déraperaient vers l'arrière) ou rouler en
~
. automobile (les roues motrices tourneraient sur elles-mêmes sans avancer). Le
frottement est une force de contact qui s'oppose au mouvement relatif de deux
surfaces en contact. C'est un phénomène complexe pour lequel il n'existe pas
de théorie fondamentale. Pourtant, les faits de base concernant le frottement
entre des surfaces solides, sèches et non lubrifiées sont assez simples et ont été
établis il y a longtemps. En 1508, Léonard de Vinci (1452-1519) fit les deux
découvertes suivantes:
En patins, sans le frottement, il serait Par «charge», on entend la force qui presse les deux surfaces l'une contre l'autre,
impossible de s'arrêt er... ou de se mettre c'est-à-dire rien d'autre que la normale. Léonard de Vinci n'a jamais publié ses
en mouvement ! résultats, mais un scientifique français, Guillaume Amontons (1663-1705), fit
les mêmes découvertes en 1699, en plus d'une troisième:
N
tique. Au début de ce mouvement, ,
lorsque la vitesse est faible, la force de frot- •
tement diminue rapidement. A vitesse plus élevée, la force de frottement F app
• ' .'
-
cinétique le va rester constante ou diminuer progressivement au fur et à mesure
r
que la vitesse augmente. Le frottement à faible vitesse est très souvent caracté-
risé par une combinaison de frottements statique et cinétique produisant un
mouvement de «glissement adhérent ». Celui-ci se manifeste fréquemment par
À Figure 6.3
le craquement des portes ou des planches, par le crissement des pneus ou le -
La force de frottement f s'oppose
grincement d'une roue ou par le son des instruments à cordes frottées . Dans ce au mouvement relatif de deux surfaces
qui suit, nous ne tiendrons pas compte de cette combinaison et présenterons un en contact.
modèle simple, formulé par Coulomb en 1781, où le frottement cinétique est
considéré comme constant (figure 6.4b).
(6.1)
(6.2)
où µ 5 est le coeffi cient de frottement statique. En général, µ 5 > µc, mais il n'est
pas impossible qu'il y ait des exceptions. Les équations 6.1 et 6.2 forment le
modèle de Coulom,b pour le frottement entre des surfaces sèches.
Il est important de noter la différence entre les équations 6.1 et 6.2. Lorsque
deux surfaces glissent l'une sur l'autre, le frottement cinétique est toujours
donné par l'équation 6.1. En revanche, lorsque deux surfaces ne glissent pas
l'une sur l'autre, le frottement statique est déterminé par la deuxième loi de
• Tableau 6.1 Newton. Il n'est généralement pas donné par l'équation 6.2. L'équation 6.2 ne
Quelques valeurs de coefficients donne le module de la force de frottement statique que dans la situation où les
de frottement•
deux surfaces sont sur le point de glisser l'une sur l'autre. Si on sait que les deux
µ. µc surfaces ne glissent pas l'une sur l'autre, on peut seulement affirmer que
Acier sur acier 0,6 0,4 f~< µ SN
(surface sèche)
Le tableau 6.1 donne quelques valeurs de coefficients de frottement. Les forces
Acier sur acier 0,1 0,05
(surface graisseuse) de frottement dont il est question dans cette section agissent toujours sur les
surfaces de contact des corps concernés, parallèlement à ces surfaces. La force
Téflon sur a cier 0,04 0,04 de frottement statique est toujours orientée de façon à s'opposer au glissement
Laiton sur acier 0,5 0,4 qui se produirait s'il n'y avait pas de frottement. La force de frottement ciné-
(surface sèche) tique est toujours orientée en sens contraire de la vitesse, mesurée par rapport
Pneu de caoutchouc 0,9 0,8 à la surface du corps qui exerce le frottement, du corps qui subit le frottement.
sur la route (sèche)
Corde sur métal 0,3 0,2
Les limites du modèle de Coulomb
· Tiré de J. L. Meriam et L. G. Kraige. Enginee-
ring Mechanics Dynamics, New York, John Les deux relations précédentes forment un modèle limité. Les coefficients ne
Wiley & Sons, 1998. sont pas réellement constants pour une paire quelconque de surfaces, mais
dépendent de la rugosité, de la propreté (traces de doigts ou pellicule d'oxyde),
de la température, de l'humidité, etc. Dans certains cas, on constate que f oc N°-9
plutôt que f oc N. Le frottement cinétique dépend un peu de la vitesse et le
Exemple 6.1
Soit un bloc de 5 kg sur une surface horizontale pour (a)
laquelle µ5 = 0,2 et µc = 0,1. A' l'aide d'une corde, on
y
le tire en exerçant une force Î a de module égal à
10 N orientée à 0 = 55° par rapport à l'horizontale
(figure 6.5a). Trouver le module de la force de frotte-
ment sur le bloc sachant que: (a) il est au repos; (b) il
est en mouvement. Trouver l'accélération du bloc,
considérant que la force appliquée Î a ne change pas
d'orientation et que le bloc se déplace (c) vers la droite ; -
,ng
(d) vers la gauche.
(b) (c)
Solution
Q) (a) Lorsque le bloc est au repos, l'orientation de la
,i= force de frottement est prévisible sans ambiguïté :
-fs est opposée à la composante horizontale de la force
.& Figure 6.5
appliquée. ■
(a) Les forces agissant sur un bloc. E n (b) et (c), la force
Les forces agissant sur le bloc sont représentées à la de frottement cinétique sur le bloc est opposée à sa vitesse
figure 6.5a. Pour déterminer si le frottement statique par rapport à la surface sur laquelle le bloc glisse.
maximal est atteint, on doit d'abord obtenir le module
de la normale N. Puisqu'il n'y a pas d'accélération l'une contre l'autre. Ainsi, si le bloc se déplace vers la
selon l'axe des y, la deuxième loi de Newton donne r.Fy droite, Ïc est dirigée vers la gauche (figure 6.5b). Si le
= N + Ta sin 0 - mg = 0, d'où bloc se déplace vers la gauche, fc est dirigée vers la
droite (figure 6.5c). ■
N = mg - Ta sin 55°
= 5 kg x 9,8 N/kg - 10 N x 0,819 = 40,8 N (c) Si le bloc se déplace vers la droite, les forces agissant
sur le bloc sont comme à 1a figure 6.5a, sauf que le
On remarque que le module de la force normale est frottement qui était statique en (a) est maintenant
inférieur au module du poids. cinétique. Son module est donc devenu
La force de frottement statique a un module dont la fc = µcN = 4,08 N
valeur maximale est Selon l'axe des x , la deuxième loi de Newton donne
h (max) = µ 5 N = 8,16 N L, fr = Ta cos 0 - fc = m.ax
Puisque la composante horizontale de la force appli- d'où on tire ax = 0,33 m/s2 . Le bloc se déplace de plus
quée vaut seulement 10 cos 55° = 5,74 N, le module en p lus rapidement vers la droite.
de la force de frottement statique n'a pas à atteindre sa (d) Si le bloc se déplace vers la gauche, la force de frot-
valeur maximale. La force de frottement statique a un tement est orientée vers la droite et la deuxième loi de
module de 5,74 N et est dirigée vers la gauche. Newton selon l'axe des x donne
(b) Puisque le bloc est en mouvement, le module de la Ta cos 0 + fc = max
force de frottement est fc = µcN = 4,08 N.
d'où on tire ax = l ,96 m/s 2 • Comme le bloc se déplace
Q) Le sens du frottement cinétique est toujours celui vers la gauche et que l'accélération est vers la droite, le
,i: qui s'oppose au glissement relatif des surfaces bloc ralentit.
Deux blocs de masses m.1 = 7 kg et m 2 = 4 kg sont reliés Selon x, considérant que l î ll = llî'II = T (corde légère,
par une corde et sont placés sur les deux surfaces d'un poulie légère et sans frottement) et que la composante x
coin à angle droit (figure 6.6). Sachant que 01 = 37°, de l'accélération des deux blocs est identique, on trouve
0 2 = 53°, µ 5 = 0 ,2 et µc = 0,1, déterminer le module de
l'accélération des blocs. I, F~ = m1g sin 01 - T - µ cN 1 = m1ax (i)
fs(max) = µ sN l + µ N2 = 15,7 N
5
Solution
-
/1 i -
-J; i Fèii -
X X
Exemple 6.4
__..::--
-f
~==Il----► X
Solution
Q) Avant de répondre aux deux questions cinéma-
~ tiques, on doit déterminer l'accélération grâce à la
dynamique. ■
La figure 6.8 montre les forces que subit le bloc pendant ..Â. Fi gure 6 .8
son glissement, de même que le repère utilisé. Sous la (a) Les forces que subit le bloc en train de glisser.
(b) Le di agranune des forces.
forme vectorielle, la deuxième loi de Newton s'écrit
Exemple 6.5
Voici un paradoxe apparent: quand une personne Considérons un seul pied, pendant l'intervalle de temps
marche à vitesse constante, la deuxième loi de Newton où il touche le sol. Contrairement à la personne entière,
implique qu'elle subit une force résultante nulle. Pour- le pied peut mieux être considéré comme une particule,
tant, si elle marche sur un trottoir glacé, elle peut glis- car chaque point du pied fait un mouvement semblable.
ser et tomber, ce qui montre que marcher requiert un Au moment où on pose le pied au sol et qu'on s'appuie
frottement, c'est-à-dire une force résultante. Quelles dessus pour faire un pas, on fait en sorte que la jambe
sont les erreurs dans le premier raisonnement et pour -
exerce sur lui une force F qui a une composante vers
quelle raison marcher requiert-il du frottement? l'avant. Pour que le pied reste immobile par rapport au
sol, il doit subir une force résultante nulle. U n frotte-
Solution ment statique vers l'arrière est donc requis (figure 6.9a).
Q) L'erreur est d 'avoir implicitement considéré laper- Ce frottement décroît puis devient nul au moment où le
~ sonne comme une particule, alors que ses pieds corps est positionné à la verticale du pied (figure 6.9b).
ne font pas le même mouvement de translation que son Vers la fin du pas, le corps se propulse vers l'avant en
corps et sa tête. Quand la personne marche à vitesse s'appuyant sur le pied, qui subit donc une force F ayant
constante, les pieds ne bougent certainement pas à une composante vers l'arrière. Cet te composante croît
vitesse constante. ■ à mesure que la jambe s'incline, donc augmente jusqu'au
moment où le pied quitte le sol. Il faut donc un frotte- où la normale est la plus faible, mais où le frottement
ment vers l'avant pour empêcher le pied de déraper requis a un module élevé. C'est donc à ces instants que
(figure 6.9c). le risque d'atteindre h(max) et de glisser est le plus élevé.
Sur un trottoir glacé, µs est faible, donc fs(max) peut être Si le frottement devient cinétique, le pied glisse vers
insuffisant pour fournir le frottement requis. Les pre- l'avant dans le cas de la figure 6.9a et vers l'arrière dans
mier et dernier instants de contact avec le sol sont ceux le cas de la figure 6.9c.
LA DYNAMIQUE DU MOUVEMENT
CIRCULAIRE
Jusqu'à présent, nous avons considéré la dynamique de mouvements rectilignes,
où le vecteur accélération est toujours parallèle au vecteur vitesse (de même
sens ou de sens opposé). Dans un mouvement à deux dimensions, l'accélération
peut avoir à la fois une composante parallèle et une composante perpendicu-
laire à la vitesse (voir la section 4.8). Nous débuterons par l'étude du cas simple
où l'accélération est purement perpendiculaire à la vitesse et possède un module
constant. Nous passerons ensuite à un cas plus général.
Force centripète
mv2
(6.3)
r
On dit souvent que la résultante vers le centre du cercle est la force centripète.
Cependant, ce n 'est pas une nouvelle force qui doit être ajoutée au diagramme
des forces. Le terme «centripète», qui signifie « vers le centre », indique seule-
ment l'orientation de la force, mais ne nous renseigne pas sur sa nature ni sur
son or1g1ne.
Exemple 6.6
Solution '
~
(D Dans ce type de situation, il est important de faire
~ un schéma ayant la bonne perspective. Une vue
______ j 1
_,, _ ◄( a
d'en haut ne nous permettrait pas de représenter le
poids ni la force normale sur la pièce. Une vue de côté
(figure 6.11) représente les trois forces agissant sur
la pièce. ■ • Figure 6.11
Une pièce de 1nonnaie posée sur un d isque. Le frottement est
L'accélération centripète étant orientée vers le centre, la seule force horizontale. Il doit agir vers l'intérieur pour fournir
nous plaçons l'axe des x positifs selon cette orientation. la force centripète.
La force centripète nécessaire est fournie par la force
-
de frottement f. C'est un frottement statique puisque la Ses composantes sont
pièce ne glisse pas par rapport à la surface du disque,
elle se déplace avec le disque. (Une erreur conceptuelle
fréquente est de penser que tout objet en mouvement
subit un frottement cinétique.) Sous la forme vecto-
rielle, la deuxième loi de Newton s'écrit
Nous cherchons le coefficient minimal de frottement.
I,F = N + r + mg = nûi Dans ces conditions, la pièce est tout juste sur le point
Exemple 6.7
rng
-------·- -----~1'--------------------
-
.À. Figure 6.12
(a) D es personnes dans le «rotor» d'un parc d'attractions dans les années 1950, époque où ce manège fut inventé.
(b) L e diagram1ne des forces agissant sur une de ces personnes. La force de frottement équilibre le poids. La force centripète
est fournie par la force nonnale N.
Dans un parc d'attractions, une jeune femme de 50 kg v = 2nr/T = (2rr)(9 m)/(10 s) = 5,65 mis. Par consé-
se trouve sur la grande roue de rayon 9 m qui tourne quent, N 2 = mv2 /r = 178 N. La force résultante exercée
dans un plan vertical à raison de 6 tr/min. Quel est le par le siège et le dossier est N1 + N2 , et son module
module de la force résultante qu'exercent sur elle le siège s'écrit
et le dossier lorsqu'elle se trouve à mi-chemin vers le
haut? On suppose les forces de frottement négligeables. N = .JNl + NJ:
= ✓490 2 + 1782 = 521 N
Solution Cette valeur constitue le module du poids apparent de
La jeune femme est soumise à trois forces (figure 6.13). la jeune femme, tel qu'il a été défini à la section 5.6.
La force verticale N1 due au siège ne fait que compen-
ser son poids puisqu'elle n'est pas en accélération dans
la direction verticale. La force normale horizontale N2 ,
due au dossier du siège, fournit l'accélération centripète.
Sous forme vectorielle, la deuxième loi de Newton s'écrit
I,F = N1 + N2 +mg = ma
Les composantes sont
mv2
Exemple 6.9
Sur les autoroutes ou sur les vélodromes, le bord exté- moins de déraper latéralement). Comme nous voulons
rieur des virages est surélevé. Ce relèvement empêche que l'un des axes pointe vers le centre de la trajectoire
le véhicule de déraper sur le côté au cas où le frotte- circulaire, nous allons définir un axe des x horizontal
ment qui assure la force centripète serait insuffisant. orienté vers l'intérieur de la courbe (figure 6.14b). ■
Sans changer le module de sa vitesse, une automobile La route étant très glissante, une voiture trop lente
de masse 1000 kg entre dans un virage circulaire de déraperait vers le bas du plan incliné (intérieur du
rayon 10 m qui est relevé de 37° par rapport à l'horizon- virage), alors qu'une voiture trop rapide déraperait vers
tale. La route est glissante et le coefficient de frotte- le haut du plan incliné (extérieur du virage). Puisqu'on
ment statique n'est que de 0,1. (a) Trouver le module de cherche la vitesse maximale, c'est Je second cas qui
la vitesse maximale
,
à laquelle l'automobile peut rouler prévaut. Pour empêcher un dérapage vers le haut, la
sans risque. (b) Etablir une relation entre l'angle d'in- force de frottement doit être orientée vers le bas du
clinaison de la route et la vitesse maximale permise, en plan (comparer la figure 6.14b avec la figure 6.11, p. 191).
considérant qu'il n 'y a pas de frottement entre la route Sous forme vectorielle, la deuxième loi de Newton s'écrit
et les pneus.
_I, F = N + f +mg = ma
D'après le diagramme des forces de la figure 6.14c, on
Solution
voit que les composantes sont
Q) (a) La figure 6.14a représente le virage vu d'en
m v2
~ haut. L'automobile se déplace sur un cercle hori- L F" = N sin 0 + f cos 0 = - -
r
(i)
zontal, ce qui signifie que son accélération est égale-
ment horizontale (une erreur commune est de penser L Fy = N cos 0 - f sin 0 - mg = 0 (ii)
que l'accélération est parallèle au plan incliné, alors Puisque la voiture est à la limite du dérapage, la force
que la voiture ne glisse pas le long de ce p1an incliné, à de frottement est statique et a sa valeur maximale,
N ,►• Ncos 0 j
◄ Figure 6.14
'\
'\ (a) Une auto1nobile dans un virage relevé. (b) Les forces agissant
0
sur l'auton1obile. On remarquera que la force normale a été
Nsin ei ' \, dessinée au milieu de la voiture : elle est la combinaison des
quatre forces norn1ales qui s'exercent sur chacun des pneus.
Les forces de frottement ont également été combinées. Ces
combinaisons sont possibles, car on considère l 'automobile
co1nme une particule sur laquelle toutes les forces sont exe rcées.
~ Si l'automobile ne dérape pas vers l' intérieur ou l'extérieur du
-mgj virage, l'accélération est horizontale. (c) Le diagramn1e des forces
pour l'automobile. On remarque l'orientation des axes.
Exemple 6.10
Une pierre attachée à l'extrémité d'une corde se déplace pour le module de la tension de la corde aux points
selon un cercle vertical sous la seule influence de la suivants: (a) au point le plus bas; (b) au point le plus
gravité et de la tension de la corde. Établir une expression haut; (c) lorsque la corde fait un angle 0 par rapport
(ii)
(iii)
-,ngcos
y
où vh est la vitesse au point le plus haut. On trouve
T = mv~ Ir - mg . La tension est plus faible qu'au mg•
point le plus bas, car le poids fournit une partie de la
force résultante centripète. (d)
nzg
1
1
1
1
cette direction. Les composantes tangentielle et radiale 1
Deux skieurs se déplacent sans frottement sur une (b) Pour comprendre dans quelles conditions les skis
surface horizontale, puis rencontrent une bosse hémi- quittent le sol, examinons d'abord la situation où le
sphérique d'un rayon de 2 m. Le premier skieur a une skieur passe sur la bosse en restant en contact avec
masse de 60 kg, et le second, une masse inconnue. (a) À le sol. Au sommet de la bosse, les forces agissant sur le
1,05 m du som.m et, la vitesse du premier skieur est de skieur sont verticales (figure 6.16b). Puisque le skieur
4 mis. Quel est alors le module de son poids apparent? suit une portion de trajectoire circulaire, il est utile de
(b) Quelle est la vitesse maximale à laquelle le second placer un axe (on choisit x) qui pointe vers le centre du
skieur peut passer sur le sommet de la bosse sans que cercle, donc vers le bas. Selon cet axe, la deuxième
ses skis ne quittent le sol? loi de Newton prend la forme suivante:
Solution
2
En l'absence de frottement, deux forces agissent sur le . que N m.v-
0 n en d e'd u1t = mg - -
skieur: le poids et la normale. Sous forme vectorielle, r
la deuxième loi de Newton s'écrit (DLors du passage sur la bosse, le poids apparent N
,i: du skieur est de module inférieur au poids réel
(i) mg. Plus le skieur arrive sur la bosse à une grande
(a) Puisque la trajectoire en arc de cercle a un rayon de vitesse, plus le module de son poids apparent est faible.
2 m , une distance de 1,05 m le long de cet arc de cercle À la vitesse critique, le poids apparent devient nul
est sous-tendue par un angle de 30° (figure 6.16a). On (N = 0). ■
choisit un axe des x orienté vers le centre de la trajec- Pour ce cas, on trouve
toire et un axe des y tangent à celle-ci. La composante
mg = m v2/r
de l'équation (i) selon x est
d'où on tire v = Vmax = .Jri = 4,43 mis.
mv2
L,F:Y= mg cos 30° - N = - - (ii) Si le skieur arrive sur le sommet de la bosse à une
r
vitesse supérieure à cette valeur, la force gravitation-
L'équation (ii) suffit pour obtenir le poids apparent nelle que la Terre exerce sur lui ne suffit pas à le main-
N = m(g cos 30° - v2/r) = 29,2 N. On remarque que la tenir sur la trajectoire circulaire définie par la surface
composante de poids selon y a pour effet de faire ralen- de la bosse: les skis cessent d'être en contact avec le sol
tir le skieur, mais n 'intervient pas directement dans et le skieur se trouve sur une trajectoire parabolique de
l'expression (ii). chute libre dans les airs.
(b)
Y - + - - ---=1-- - -
2m
(~)2+ ar = (~g)2
La figure 6.17 illustre la moto vue du haut avec les
forces horizontales qu'elle subit en un instant quel- (vi)
conque de son virage. On note que le frottement cause
à la fois la composante centripète et la composante On remarque que la masse n'apparaît pas dans cette
tangentielle de l'accélération. La forme vectorielle de la équation. En substituant les valeurs connues, on obtient
deuxième loi de Newton s'écrit v2 Ir = .j(µ sg ) 2 - a t2 = 6 ' 13 m/s 2 ., donc v = 13 ' 6 mis .
L'accélérationestalorsa = .ja~ + a; = J6,132 + 7,002
(i)
= 9,30 m/s 2 .
(f\
. Une autre approche pour répondre à cette ques-
W
- tion consiste à choisir un axe des x dans la direc-
tion du vecteur accélération. L'équation (i) devient alors
directement
Lfr = f = ma = m.Jat + a;
Le frottement étant donné par µ 5 mg, on obtient direc-
tement l'équation (vi). I l s'agit d'une rare exception
1
I où il est avantageux d'utiliser un axe qui n 'est pas dirigé
I
I
I vers le centre. ■
I
I
I
/ (b) Pour appliquer les équations de la cinématique,
/ on imagine que l'axe des y se courbe pour épouser la
.& Figure 6.17 forme de la trajectoire. La distance parcourue corres-
Puisqu'elle change à Ja fois le module et l'orientation de sa vitesse, pond au déplacement tangentiels. Données: Vyo = 0, vy
la 01010 subit un frottement qui comporte à la fois une composante = 13,6 mis, ay = a1 = 7 m/s2 . Sachant que v; = v; 0 + 2a1s,
tangentielle et une co1nposante centripète. Le poids et la normale,
p erpendiculai res à cette feuille, ne sont pas illustrés. L e frottement
on obtient s = 13,62114 = 13,2 m.
est exercé p ar Ja route SUI les roues de la moto. (c) Immédiatement avant d 'atteindre la vitesse de
13,6 m is , l'accélération de la moto a une composante
(a) En ligne droite, la moto aurait une accélération centripète ar = 6,13 m/s2 et une composante tangen-
(tangentielle) de 7 mls 2 , mais en tournant, elle a en plus tielle at = 7 mls2 . Si le module de la vitesse devient
une accélération centripète. L'accélération tangentielle constant à partir de cet instant, la composante centri-
est constante, mais l'accélération centripète ar = v 2lr pète de l'accélération et Je frottement centripète
augmente à mesure que v croît. On choisit un repère demeurent les mêmes (et deviennent constants). Toute-
dont l'axe des x pointe vers le centre de la trajectoire et fois , l'accélération tangentielle devient nulle, de même
l'axe des y, vers l'accélération tangentielle. Pour évaluer que sa cause, la composante tangentielle du frottement.
la normale, il est aussi utile de définir un axe des z Le module du frottement passe donc de f = .jf; + f;
perpendiculaire à la feuille. Les composantes de l'équa- à f = fn nécessairement plus faible. La moto n'est donc
tion (i) sont alors plus sur le point de déraper.
Le sang contient surtout des globules rouges qui devient plus grande lorsqu'i l atteint le fond de l'éprou-
baignent dans un liquide. Un technicien biomédical vette, où il peut subir une normale.
place une éprouvette contenant un échantillon de sang (b) A' partir du vecteur accélération, on obtient que l'ac-
dans une centrifugeuse (figure 6.18a). Cet appareil fait célération tangentielle est a1 = 1000 cos 88° = 34,9 m/s2
tourner rapidement l'échantillon, le fond de l'éprouvette et que l'accélération centripète est ar = 1000 sin 88°
décrivant un cercle de plus grand rayon que celui décrit = 999 m/s2 . L'accélération centripète établit une rela-
par son ouverture, de sorte que les globules rouges sont tion entre le rayon de la trajectoire du globule rouge et
graduellement compactés au fond. On peut ainsi évaluer sa vitesse: v1 = Ja;i. Cette relation est valable à chaque
la proportion du volume sanguin qu'ils occupent. Une instant, dont les instants initial et final.
proportion trop faible est un symptôme <l'anémie.
(a) Puisqu'il n'existe pas de force centrifuge, pourquoi Il reste à traiter la partie cinématique du problème.
les globules rouges s'accumulent-ils au fond? (b) A ' un Données: v10 = .J999r , v1 = .,jll OOOgr, a1 = 34,9 m/s 2 .
instant donné, le vecteur accélération d'un globule rouge On cherche le nombre de tours, soit N = s/(2rrr), où s
déjà situé au fond a un module de 1000 m/s2 et l'orien- est le module du déplacement tangentiel. L'équation
tation illustrée à la figure 6.18b. Trouver le nombre de vr vr
= 0 + 2ats devient donc 11 OOOgr = 999r + 69,8rrrN.
tours que parcourra le globule rouge avant que son Donc N = 487 tours.
accélération centripète atteigne 11 OOOg, sachant que (c) L'accélération centripète finale est ar = 11 OOOg
l'accélération tangentielle est constante. (c) Obtenir alors = 107 800 m/s2 . Donc V t = Ja;i = 104 m/s. En divisant
la vitesse de la centrifugeuse, en tours par minute, si le par la circonférence, on obtient 165 tours par seconde,
rayon de la trajectoire du globule rouge est de 10 cm. donc 9910 révolutions par minute (rpm). La centrifuga-
tion du sang pour en isoler le plasma s'effectue en effet
Solution aux alentours de 10 000 rpm.
(a) Le corps à l'étude est un globule rouge. Au départ, (b)
celui-ci baigne dans le liquide. Pour décrire une trajec-
toire circulaire, ce corps doit subir une force centripète.
Cette situation est analogue à l'exemple 6.6, la pièce de
monnaie étant remplacée par le globule rouge, sauf que
le fluide sanguin est incapable d'exercer un frottement
statique sur le globule rouge. S'il reste immobile par
rapport au liquide, le g1obule ne subit aucun frottement.
Pour qu'une force centripète apparaisse, le globule doit
acquérir une vitesse de dérive vers le fond de l'éprou- Â Figure 6 .18
vette ; il subit alors une force de frottement exercée par (a) Une centrifugeuse de laboratoire. (b) L'accélération d' un
le liquide (voir la section 6.4). La fo,rce centripète globule rouge, à un instant donné.
GmM mv2
(6.4)
,2 r
T = 2n ✓r3°
JGM
ou
y2 4Jr 2
GM'"
n
= ,cr3 (6.6)
Exemple 6.14
Exemple 6.15
Un satellite géostationnaire est un satellite qui tourne coïncider avec celui de l'équateur terrestre.) On a donc
autour de la Terre sur une orbite qui lui permet de T = 24 h = 8,64 x 104 s. D 'après la troisième loi de
demeurer toujours à la verticale d'un point précis de Kepler,
l'équateur terrestre. Déterminer le rayon de son orbite.
r = (~: )113
Solution Sachant que ICT = 9,90 x 10-14 s2/m 3, on trouver = 4,22
Pour rester fixe au-dessus de l'équateur terrestre, le x 107 m = 6,63 RT. C'est une altitude beaucoup plus
satellite doit tourner autour de la Terre selon la même élevée que celle de la majorité des satellites, de sorte
période que la Terre, soit 24 heures. (Évidemment, il qu'il est coûteux d'installer un satellite géostationnaire.
doit tourner dans le même sens que le sens de rotation On note aussi qu'ici, l'approximation r "' RT utilisée à
de la Terre sur elle-même, et le plan de son orbite doit l'exemple précédent ne serait pas valable.
• Si on applique un meilleur modèle dans lequel on ne considère pas la position du corps centra l
comme étant fixe, alors la solution obtenue est légèrement différente: le terme apparaissant au
dénominateur contient la somme M + m .
La résistance proportionnelle à v
Si la vitesse du corps par rapport au t1uide est faible, le fluide s'écoule de façon
régulière et continue autour du corps. D ans un tel écoulement /an1i11aire, une
mince couche de fluide appelée «couche limite » se forme autour du corps. La
résistance exercée sur le corps est due au frottement qui apparaît lors de l'écou- Une balle proj et ée dans l'air, même
lement des couches de fluide l'une sur l'autre. Dans ces conditions, la force de lentement, cause un écoulement
turbulent .
résistance. ou de traînée. est proportionnelle à la vitesse :
(6.7)
où y est une constante qui dépend des dimensions du corps (pour une sphère,
y est propor tionnelle au rayon) el des propriétés d'écoulement du fluide, c'est-
à-dire de sa viscosité. La force de frottement visqueu x agit stu· les grains de
poussière ou les gouttelettes de brouillard qui tombent dans l'air ainsi que sur
!
y
de petites particules qui tombent dans un liquide épais. Pour mieux com- ~
mg
prendre, appliquons la deuxième loi de Newton au cas d'un objet tombant ver-
ticalement dans un fluide* (figure 6.21). On considère un axe des y dirigé vers À Figure 6.21
Lorsqu·uu corps tombe dans un fluide.
il est soumis à une force de résistance FR
qui dépend de sa vitesse. Par conséquent,
' On néglige la force de flott aison due à la poussée du fluide (poussée d'Archimède). sou accélération n·cst pas constante .
LF = nig - y v = ma (6.8)
Si l'on s'intéresse au module de l'accélération. l'équation 6.8 nous apprend qu'il
passe de g à une valeur de plus en plus faible au fur et à mesure que le module
de la vitesse augmente. D'ailleurs, lorsque la vitesse atteint sa valeur limite vL,
l'accélér ation devient nulle (a = dv/dr = 0), et on peut tirer de l'équation 6.8
l'expression suivante :
. 111g
VL = (6.9)
r
Une analyse plus poussée permet d"établir une expression mathématique du
module de l'accélération en fonction du temps de chute. Pour ce faire. on dérive
l'équation 6.8 par rapport au temps :
dv da
-r-dt = 111 -dl
~ = -Ldr
a n1
donc, ln(;) =- : r
Si on dist ribue le terme n1gly. cette intégrale se traduit par la somme de deux
intégrales définies et conduit au résultat final
v( t )
.
= n1g
r
[1 + n1 e- r1 /111 -
Y
!!!_]
r
L'aspect le plus intéressant de cette expression est qu'elle confirme l'atteinte
d'une vitesse limite. En effet. lorsque le terme en exponentielle devient négli-
geable, si c➔ la position verticale se comporte comme une droite par rapport
00,
au temps.
La résistance proportionnelle à v2
Pour des objets plus grands se déplaçant à bonne vitesse. comme une pierre qui
tombe ou une automobile qui se déplace dans l'a ir. l'écoulement du fluide
autour de l'objet devient turbulent. Le mouvement des molécules devient désor-
-
donné et il se forme un renzous turbulent à l'arrière du corps . La force de résis-
tance est causée par une différence de pression dans le fluide entre l'avant et
l'arrière du corps. Le module de la force de résistance est en général exprimé
sous la forme
..
FR = ~ C RpAv = kv 2 1 (6.10) ~-~ ~-:::
· ~v 1
Corps Vt (m/s)
Appliquée dans des conditions similaires au cas précédent, la deuxième loi de
Newton permet d'écrire Parachutiste en chute Libre
position verticale 85
dv position du saut de l'ange 55
= trz - (6.11)
dt Parachutiste 6,5
l ei encore. l'accélération diminue lorsque v augmente. E n élaborant à partir de
Balle de tennis de table 7
cette équation. on pourrait conclure que le comp ortement de la vitesse est simi-
laire à celui du cas précédent. Son expression mathématique est plus complexe. Balle de base-ball 40
mais la courbe ressemble à celle de la figure 6.22. Dans ce cas. la vitesse limite Balle de golf 30
a p our module
Balle en fer (2 cm de rayon) 80
(6.12) Pier re (1 cm de rayon) 30
Goutte de pluie 10
L e tableau 6.3 donne les vitesses limites de certa ins corp s dans l'air.
y y' Considérons une balle posée sur le fond sans frottement d'une boîte qui est en
train d'accélérer et qui constitue donc un référentiel non inertiel (figure 6.23).
Dans le référentiel d'inertie S du laboratoire, la boîte est sou1nise à une accélé-
ration â. Si la balle est initialement au repos par rapport au référentiel S, elle
_ _..___ _ _ x' va rester au repos puisqu'elJe est soumise à une force résultante nulle. Par
.___ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ X
contre, par rapport au référentiel non inertiel S' de la boîte. on mesure que la
balle possède une accélération a' = - â. Par conséquent, un observateur lié au
référentiel S', qui applique la deuxième loi de Newton, va affu·mer que la balle
A Figure 6.23
est soumise à une force d'origine inconnue donnée par
Lors.que la boîte accélère avec a par
rapport à un référentiel d'inertie, la balle F' = n,a' = - n,a (6.13)
accélère avec a' (= - a) par rapport à
la boîte. Un observateur lié au référentiel non inertiel doit inventer une « force fictive»
pour expliquer l'accélération du corps.
Cette force fictive sert toutefois à expliquer des effets réels comme le fait d'être
projeté vers l'avant si l'autobus s'arrête brusquement. Elle est fictive en ce
sens qu'elle n'a pas d 'origine physique, c'est-à-dire qu'elle n'est pas causée par
l'une des interactions fondamentales. Cette << action » ne correspond pas à une
«réaction » comme J'exige la troisième loi de Newton.
La figure 6.24 représente un pendule suspendu au toit d'un camion qui est en
accélération constante a par rapport au référentiel d'inertie de la route. Pour
un observateur inertiel. la masse du pendule a une accélération â et la deuxième
-
loi de Ne\vton s'écrit donc T + 111g = 111â (fig1ue 6.24a). Un observateur lié au
référentiel non iner tiel du camion (figure 6.24b) voit la masse en é quilibre
-
statique et explique l'inclinaison du fil à r aide de la force fictive F' . Pour cet
- -
observateur non inertiel, la deuxième loi s'écrit T + mg + F' = 0 .
~ ~
mg ,ng
~ ~ ~ ~ ~ ~
-
une accélération vers l'intérieur (centripète} et la deuxième loi s'écrit T = nza . \
\
1
, : Trajectoire
D ans le référentiel non inertiel en rotation (figure 6.25b) dans lequel la parti- \' ,r inertielle
·r
cule est au repos. la deuxième loi s'écrit + F' = 0 : il y a donc une force fictive réelle
vers l'extérieur appelée fo rce centrifuge. L'observateur lié au référent iel tour-
nant peut mesurer la tension dans le fil et doit donc inventer la force centrifuge
ï 1A
La force centrifuge semble <<réelle >> lorsque nous nous trouvons dans une auto- Â. Figure 6. 26
mobile en train de prend re un virage ; nous avons bien lï mpression d' être Une boîte en mouvement circulaire
poussé vers Je côté extérieur de la route . Pour expliquer rorigine de ce phéno- unifor1nc. Une particule lâchée au
mène, considérons une balle qui est initialement maintenue au repos par rap- ce ntre décrit une droite par rapport à
port à une boîte qui se déplace à vitesse constante sur un cercle (figure 6.26). w1 référent iel dï nertie. Par rapport au
référentiel non i nerticl de la boîte. la
O n lâche la balle lorsque la boîte est au point A . Dans notre référentiel dïner- particule se déplace vers l'extérieur de
tie, la balle obéit à la première loi de Newton et se déplace en ligne droite selon la courbe. C'est ce qui se produit si une
la tangente à la trajectoire . Un observateur lié au référentiel non inertiel de la balle est déposée su r le plancher d'une
boîte voit la balle se déplacer vers la face extérieure et explique cette accéléra- camionnette penda nt que celle-ci eŒectue
un virage: par rapport au sol. la balle
tion par la force centrifuge: F' = ,na' =- ,na= +( ,n v2 /r)û r. poursuit un traj.:l en ligne droite. ma is par
L a force centrifuge ne dépend pas de la vitesse ct·une particule par rapport à rapport au plancher de la canlionncttc. elle
se déplace vers le côté extérieur au virage.
un référentiel tournant non inertiel. G ustave Gaspard Coriolis (1792-1843) a
mis en évidence u ne autre force fictive qui apparaît lorsque la particule a une
vitesse par rapport à un référent iel tournant.
Avant de continuer, nous allons présenter la notion de vitesse angulaire. Consi- ,.
dérons une particule en mouvement à une vitesse de module constant v sur un
cercle de rayon r (figure 6.27). Dans lïntervalle de temps !lt, l'angle àe (en ,.
radians) balayé par le rayon est lié à rares par la relation .ô.8 = sir. La vitesse
à laquelle le rayon tourne est appelée vitesse angulaire, w = ô..0/!lt radis. En
remplaçant t:..e par sa valeur, on obtient w = (slt:..t)(l /r) = v/r et v = wr.
À Figure 6.27
L a figure 6.28a représente une plate-forme (référentiel S') de rayon R . dont la Expnn1é en radia ns. .l0 = sir. La vitesse
'
surface est sans friction, en rotation par rapport à un référentiel dïnertie S. A angulaire est dé fi nie par w = .l0/t!it.
Le pendule de Foucault
Un jeune physicien français . Léon Foucault (1819-1868), se rendit compte que
les travaux de Coriolis avaient dïmportantes répercussions en physique. ,'•
,, '\
Puisque la Terre constitue un référentiel tournant, une part icule se déplaçant I
I \
\
I \
horizontalement dans l'hémisphère Nord doit subir u ne accélération vers la I1 '\
Les projectiles
4
Bien qu'elle soit très fa ible, l'accélération de Coriolis agit sur la t rajectoire des
obus d 'artillerie et des missiles balistiques puisqu'ils sont très rapides. Pou r la 2
Terre, w = 7 x 10- 5 radis. Si v' = 1000 mis. alors n' = 2cot•' = 0,14 m/s2 . Comme
 Figure 6.33
nous l'avons remarqué dans le sujet connexe sur les projectiles réels (chapitre 4),
si l'on vise directement la cible, l'obus ou le missile va la manquer. De même, Trajectoire d' un pendule vue du haut.
Durant les oscillations du pendule. le plan
lorsqu'on laisse tomber un objet à partir d'une tou r assez haute située sur du mouvcn1cnt tourne par rapport à la
réquateur, sa vitesse tangentielle initiale esl supérieure à celle du point situé au Te rre. qui est un référentiel tournant. (Sur
sol à la verticale de l'objet. L'objet va donc tomber vers l'est par rapport au point la figure , l'effet Coriolis est graadc1uent
d'atterrissage prévu. Si la tour est située plus au nord, il faut tenir compte exagéré.)
de L'a ccélération centrifuge qui va déporter !"objet vers le sud, donc le point de
chute sera au sud-est de la verticale.
Exemple 6.16
CONNEXE
Le phénomène du frottement
Nous avons déjà vu que la rugosité d' une surface ne
fournit pas une explication adéquate du frottement. On
estime que la rugosité correspond à moins de 10 % du
frot tement total. C'est seulement vers les années 1950
que Frank Philip Bowden (1903-1968) et David Tabor*
(1913-2005) ont construit un modèle qui permet d'af-
firmer que l'adhérence superficielle est le principal fac-
teur qui détermine la force de frottement. Comme le
montre la figure 6.37. il se forme entre deux surfaces
métalliques des jonctions de type •soudure à froid ».
Il y a frottement lorsque ces jonctions sont soumises à
À Figure 6 .37
un cisaillement. Lorsque deux surfaces glissent l'une
(a) Les points de contact entre deux surfaces sont «soudés
sur l'autre, de telles jonctions se font et se défont en à froid». (b) La force de frottement apparait lorsque les l iaisons
permanence. La rupture a souvent lieu sous la surface sont rompues. Il arrive souvent qu'une partie moins dure du
du métal; de petits fragments sont alors arrachés de matériau soit arrachée.
►►►
Force
En l'absence de dérapage, une balle ou une roue qui
roulent subissent quand même un frottement de roule-
ment, dû à plusieurs facteurs. L'adhérence en est un :
en roulant. la roue doit se détacher de la surface. La
déformation plastique y joue également un rôle: la sur-
face sur laquelle roule la roue comporte des irrégularités
et la roue se trouve parfois dans un petit creux. Cet effet
est encore plus prononcé lorsqu'une sphère dure roule .a. Figure 6.41
sur une surface plus molle, comme du caoutchouc ou La courbe représentant la force en fonction de la déforn1ation pour
un 1natériau comn1e le caoutchouc. Lorsque la force augmente à
le feutre d'un billard, de sorte que la surface située juste
partir de 0, la courbe correspond au trajet 1. Lorsqu'on supprin1e
en avant de la roue forme une petite bosse (figure 6.40a). la force. la courbe correspond au trajet 2. L'effet est appelé
La force exercée par la bosse a une composante vers hystérésis élastique. L'a.ire située à l'intérieur de la boucle
l'arrière. Dans le cas d'un pneu en caoutchouc roulant représente l'énergie perdue.
r2 = -47r2- r3 (6.6)
GM
TERMES IMPORTANTS
coefficient de frottement cinétique (p. 184) frottement cinétique (p. 183)
coefficient de frottement statique (p. 184) frottement statique (p. 183)
force centripète (p. 190) satellite (p. 198)
frottement (p. 182) troisième loi de Kepler (p. 200)
RÉVISION
Rl. On désire déplacer une lourde caisse et on exerce frottement entre la caisse et le sol en fonction du
sur elle une force horizontale de plus en plus module de la force exercée. Identifiez clairement
grande, jusqu'à ce qu'elle se mette en mouvement. les régions du graphique correspondant à la pré-
Faites un graphique du module de la force de sence des frottements statique et cinétique.
Ql. Un astronaute en orbite circulaire autour de la Q9. Pourquoi un satellite en orbite stable ne tombe-
Terre se sent en état d'apesanteur. Pourquoi? t-il pas sur la Terre? On néglige la résistance
Q2. Une pièce de monnaie est posée sur le bord d 'un de l'air.
disque qui tourne. Lorsque la vitesse de rotation QlO. Connaissant la période et le rayon de l'orbite de
atteint une certaine valeur, la pièce est éjectée du la Terre ainsi que le rayon de l'orbite de la Lune,
disque. Pourquoi? pouvez-vous déterminer la période du mouve-
Q3. Peut-on mesurer le poids des astronautes en orbite ment orbital de la Lune si vous ne disposez pas
circulaire stable autour de la Terre? Peut-on mesu- d'autres données?
rer leur masse? Qll. Un astronaute en orbite stable peut-il savoir si son
Q4. La troisième loi de Newton est-elle valable dans véhicule spatial est sous l'influence de la gravité,
un référentiel non inertiel? Donnez un exemple s'il n'y a pas de hublot? Si oui, comment?
pour illustrer votre réponse.
Q12. Citez des endroits où le poids (réel) d'un astro-
QS. Un motocycliste prétend qu'il obtient une meil- naute est nul.
leure accélération s'il soulève la roue avant de sa
moto. Est-ce vraisemblable? Q13. La force gravitationnelle due au Soleil sur la Lune
Q6. Peut-on augmenter la stabilité d'une automobile est supérieure à la force gravitationnelle due à la
Terre. Pourquoi la Lune ne s'éloigne-t-elle pas de
en accélérant légèrement lorsqu'on prend un virage
la Terre?
relevé? Si oui, expliquez pourquoi.
Q7. Lorsqu'un avion décrit un cercle vertical (looping), Q14. Lorsque le conducteur d'un autobus freine bruta-
en quel point le risque de syncope est-il le plus lement, les passagers sont projetés vers l'avant.
grand pour le pilote? Comment expliquez-vous ce phénomène?
'
Q8. Quels sont le module et l'orientation de la force Q15. Pourquoi une voiture consomme-t-elle nettement
QUESTIONS 213
Sauf avis contraire, dans les exercices et les problèmes qui de l'accélération maximale possible de la caisse?
suivent, on considère que les cordes et les poulies ont une (b) Utilisez la réponse à la question précédente pour
masse négligeable. déterminer le module de la force exercée par la
caisse sur la personne.
6 .1 Frottement E6. (I) Un bloc de 5 kg est soumis à une force horizon-
tale de module 30 N (figure 6.44). Il est posé sur une
El. (I) ·une rondelle de hockey de 90 g voit la compo-
suiface pour laquelle µc = 0,5 et µ 5 = 0,7. (a) Si le
sante horizontale de sa vitesse passer de 10 mis à
bloc est au repos, quel est le module de la force de
8 mis en 12 m. Déterminez: (a) le module de la force
frottement agissant sur lui? Quelle est l'accélération
de frottement exercée sur la rondelle; (b) le coeffi-
du bloc s'il se déplace (b) vers la gauche ; (c) vers
cient de frottement cinétique.
la droite?
E2. (I) Dans le cas d 'une automobile à deux roues
motrices, en supposant que le poids soit réparti uni-
formément sur les quatre roues et que le coefficient
de frottement statique soit égal à 0,8, trouvez le
module de l'accélération maximale possible si l'auto-
mobile (a) part du repos; (b) ralentit et s'immobilise. À Figure 6.44
Exercice 6.
E 3. (1) Deux blocs reliés entre eux (figure 6.42) sont en
mouvement à vitesse constante (le bloc de 5 kg des- E7. (I) Un bloc de 3 kg est soumis à une force de 25 N
cend le plan incliné). Déterminez : (a) le coefficient orientée vers le bas selon un angle de 37° avec l'hori-
de frottement cinétique en admettant qu'il est le zontale (figure 6.45). On donne µc = 0,2 et µ 5 = 0,5.
même pour les deux blocs; (b) le module de la ten- (a) Le bloc va-t-il se déplacer s'il est initialement au
sion dans la corde. repos? (b) S'il se déplace vers la droite, quelle est
son accélération?
2kg 37°
\
3 kg f'~
30°
-------✓---- - À Figure 6 .45
À Figure 6.42 Exercice 7.
E xercice 3. ES. (I) Reprenez l'exercice E7 avec la même force orien-
E4. (II) Un bloc de 1 kg est au repos sur un plan incliné tée vers le haut selon un angle de 37° avec l' hori-
pour lequel µ.c = 0,6 et µ 5 = 0,8 (figure 6.43). (a) Si le zontale (figure 6.46).
plan incliné fait un angle de 37°, le bloc se mettra-t-il
en mouvement? (b) Si une force horizontale de
module F0 = 40 N agit sur le bloc, trouvez le module
et l'orientation de son accélération.
1 kg À Figure 6.46
Exercice 8.
E9. (I) Un bloc de 2 ,5 kg est sur u.n plan incliné de 53°
pour lequel µc = 0,25 et µ 5 = 0,5. Trouvez le module
-------"-- -- 37° et l'orientation de son accélération sachant que: (a) il
est initialement au repos; (b) il se déplace vers le haut
À Figure 6.43
Exercice 4. de la pente ; (c) il se déplace vers le bas de la pente.
ES. (II) Immobile, une personne de 80 kg applique une ElO. (1) U ne caisse est posée suI la plate-forme d'un camion
force horizontale sur une caisse de 20 kg afin de la qui décélère à raison de 6 mls2 . Quel est le coefficient
mettre en mouvement. On donne µ.5 = 0,8 pour la de frottement minimal requis pour qu'elle ne glisse
personne et µc = 0,4 pour la caisse. (a) En supposant pas? Généralement, on utilise des sangles pour aug-
que la personne reste immobile, quel est le module menter la force normale et éviter tout glissement.
EXERCICES 215
E21. (II) Deux blocs de masses égales ni1 = m 2 = 5 kg surfaces sont identiques, trouvez le coefficient de
sont reliés entre eux et suspendus à une poulie frottement cinétique.
(figure 6.52). On donne µc = 0,25 pour le bloc 2.
Trouvez le module de l'accélération des deux blocs
sachant que (a) m 1 se déplace vers le bas, (b) m 1 se 1- - --1'2 kg
déplace vers le haut. (c) Si m 2 = 6 kg, pour quelles
valeurs de m 1 l'ensemble se déplace-t-il à vitesse 6kg ~► 24 N
constante?
 Figure 6 .55
Exercice 24.
 Figure 6.54
- - - - - - -53°-- __ ____
:,..-
E28. (I) Un seau d'eau décrit un cercle vertical de rayon
80 cm. Quelle est la vitesse minimale requise au
point le plus élevé pour que l'eau ne sorte pas du
Exercice 23. seau lorsqu'il est à l'envers?
E24. (II) Un bloc de masse m = 2 kg est attaché E29. Monlab e, (1) Une automobile suit une route de mon-
à un mur par une corde et il est posé sur un bloc de tagne (figure 6.58). Le sommet d 'une colline a un
masse M = 6 kg (figure 6.55). Lorsqu'on applique rayon de courbure de 20 m. (a) Quel est le module
une force de 24 N au bloc inférieur, le module de son de la vitesse maximale possible pour que l'auto-
. '
accélération est de 3 m/s2 . Sachant que toutes les mobile reste en contact avec la route? (b) A cette
'\\
1
1 .à Figure 6.60
I '
I
Exercice 33.
' .... ____.,,,,
I
--
. . Figure 6.58
Exercice 29.
E30. (I) Une bretelle circulaire de sortie d'autoroute a un
rayon de 60 m et la signalisation indique une vitesse
limite de 60 km/h. Si la route est horizontale, quel
est le coefficient de frottement minimal requis?
E31. (II) Une automobile parcourt à une vitesse de .à Figure 6.61
module v une courbe sans frottement de rayon r qui Exercice 34.
est relevée d'un angle e avec l'horizontale. Montrez E35. (I) Une automobile prend u.n virage circulaire plat
que l'angle de relèvement convenable est donné par de rayon 40 m à 15 mis. Quel est le module du poids
tan 0 = v2 /rg. apparent du conducteur de 70 kg ?
E32. (II) Un pilote de 70 kg amorce à 400 km/ h un virage E 36. (II) Un enfant de 30 kg fait l'expérience du «rotor »
de rayon 2 km (figure 6.59). (a) Quel est l'angle lors d'une fête foraine (voir la figure 6.12, p. 192).
d'inclinaison des ailes par rapport à l'horizontale? Le rotor a un rayon de 3 m et fait 0,4 tour en 1 s. Le
(b) Quel est le module du poids apparent du pilote? coefficient de frottement statique est égal à 0,6. Quel
La force de portance aérodynamique est perpendi- est le module du poids apparent de l'enfant?
culaire aux ailes.
E37. (I) L'électron d 'un atome d'hydrogène est en orbite
autour d'un proton stationnaire à une distance de
5,3 x 10-11 m et à 2,2 x 106 mis. Déterminez: (a) la
période ; (b) Je module de la force agissant sur
l'électron.
E38. (II) Un pilote vole à 800 km/h en parcourant un
cercle horizontal (figure 6.59). Le module du poids
apparent du pilote est supérieur de 40 % à celui de
son poids normal. Quel est le rayon du cercle ?
.à Figure 6.59
Exercices 32 et 38. E39. (I) Quelle serait la durée d'un jour si une personne
située à l'équateur avait un poids apparent nul?
E33. (II) Un petit bloc est placé à l'intérieur d'un cylindre
de rayon R = 40 cm qui tourne avec une période de E40. (I) Une masse de 0,2 kg décrit un cercle vertical à
2 s autour d'un axe horizontal (figure 6.60). Montrez l'extrémité d'un fil de longueur 30 cm. Quel est le
que l'angle maximal 0 atteint par le bloc avant qu'il module de la tension dans le fil aux points suivants :
ne commence à glisser est donné par (a) le point le plus élevé du cercle, où v = 2,00 mis;
(b) le point le plus bas du cercle, où v = 3,96 m is;
g sin e = µs ( g cos e + ~) (c) à mi-chemin, où v = 3,14 mis?
E41. (I) Une femme de 60 kg fait un tour sur la grande
où µ 5 = 0,75 est le coefficient de frottement statique roue qui lui fait décrire un cercle vertical de rayon
et v, le module de la vitesse du bloc. (b) Détermi- 20 m à une vitesse de module constant. (a) Pour
e
nez 0. (Indice : Utilisez sin2 0 = l - cos2 et résolvez quelle vitesse son poids apparent est-il nul au sommet
l'équation du second degré en cos 0.) de la roue? (b) A' cette vitesse, quel est le module de
E34. (II) Un motocycliste cascadeur roulant à son poids apparent au point le plus bas de la roue ?
la vitesse de 7 m/s décrit un cercle horizontal dans E42. (I) Un petit objet est posé au bord du plateau d'un
un « puits de la mort » cylindrique de rayon 4 m tour de potier de rayon 15 cm qui tourne à 45 tr/min.
(figure 6.61). Quel est le coefficient de frottement Quel est le coefficient de frottement minimal requis
minimal requis? pour que ce petit objet reste sur le plateau?
EXERCICES 217
E 43. (II) Une automobile se déplace à une vitesse de (b) Si toutes les étoiles sont comparables à notre
module v perpendiculairement à un mur. Le coeffi- Soleil, combien y en a-t-il à l'intérieur de l'orbite?
cient de frottement statique est µ 5 • Pour ne pas tou-
E49. (II) Une étoile à neutrons est en rotation avec une
cher le mur, à quelle distance minimale du mur le
période de 1 s. Si son rayon est de 20 km, quelle doit
conducteur doit-il réagir si (a) il freine en ligne
être sa masse pour qu'un objet situé à l'équateur
droite, ou (b) il amorce un virage? (c) Existe-t-il un
reste lié à la surface?
moyen de réduire les dégâts au minimum?
E50. (I) (a) Montrez que le module de la vitesse d'un
E44. (1) Une station spatiale en forme de beigne a un dia-
satellite sur une orbite circulaire près de la Terre de
mètre de 2 km. Quelle devrait être sa période de
rayon RT est égale à (gRT) 112 , g étant le champ gra-
rotation pour que les astronautes aient un poids
vitationnel (voir la section 5.3). (b) Estimez la
apparent égal à 20 % de leur poids sur Terre en péri-
période d'un satellite espion de basse altitude.
phérie du beigne?
E51. (I) La lune Io de Jupiter est en orbite circulaire de
E45. (I ) La grande boucle verticale d'un parc
rayon 4,22 x 105 km avec une période de 1,77 jour.
d'attractions .q ui est représentée à la figure 6.62 a un
(a) La période d 'une autre lune de Jupiter, Europe,
rayon de courbure de 6,5 m à son point le plus élevé.
est égale à 3,55 jours. Quel est le rayon de son orbite?
(a) Quel est le module de la vitesse minimale que
(b) Quelle est la masse de Jupiter?
doit avoir le train pour ne pas quitter les rails à ce
point? (b) Si le module de la vitesse réelle est de E52. (I) Quel serait le module de la vitesse orbitale d'un
9,5 mis , quel est le module du poids apparent d'un petit insecte en orbite « à basse altitude » autour
enfant de 40 kg au point le plus élevé? d'un éléphanteau de 2000 kg? Traitez le pachyderme
comme s'il s'agissait d'une sphère homogène de
rayon 0,8 m.
E53. (I) Au cours d'une mission Apollo, le rayon de l'orbite
du module lunaire de 104 kg était égal à 1,8 x 106 m.
(a) Quelle était la période? (b) Quel est le module
de la force qu'exerçait la Lune sur le véhicule
spatial?
E54. (II) La planète A , dont le rayon est le double de celui
de la planète B, est deux fois moins dense que
celle-ci. Comparez les périodes de satellites de basse
altitude de ces planètes.
E55. (I) En novembre 1984, la navette spatiale Discovery
 Figure 6.62 fut mise en orbite circulaire à une altitude de 315 km
Exercice 45. pour rattraper le satellite Westar 6, hors service,
qui décrivait une orbite circulaire à une altitude de
6.3 Orbites de satellites; 360 km. On suppose que ces deux objets étaient ini-
tialement sur des faces opposées de la Terre. Com-
troisième loi de Kepler bien d'orbites le satellite devrait-il avoir parcourues
E46. (1) (a) Utilisez la période de la Lune, égale à 27,3 jours, pour que la navette se trouve sous le satellite (c'est-
et le rayon de son orbite, égal à 3,84 x 105 km, pour à-dire sur le même rayon mais plus près de la Terre)?
trouver la masse de la Terre. (b) Utilisez la distance On donne RT = 6370 km.
Terre-Soleil et la période de la Terre pour trouver la
masse du Soleil.
6.4 Mouvement dans un milieu résistant
E 47. (1) La période et le rayon de l'orbite de la Lune sont
respectivement de 27,3 jours et de 3,84 x 105 km. Les E56. (I) Un paquet de 20 kg tombe d' un hélicoptère et
valeurs correspondantes pour une lune de Jupiter atteint une vitesse limite de module 30 mis. Quel est
sont de 3,5 jours et 6,7 x 105 km. Calculez le rapport le module de la force de résistance lorsque le module
des masses de Jupiter et de la Terre, M 1IMT. de sa vitesse est (a) vL et (b) 0,5vL ? On suppose que
FR°" v2 .
E48. (I) Le Soleil, de masse 2 x 1030 kg, est en orbite
autour du centre de la Voie lactée à une distance de E57. (I) Une bille d'acier de 5 g tombe dans de l'huile et
2 ,4 x 1020 m. Sa période est égale à 2,5 x 108 années. atteint une vitesse limite de module 2 cmls. Trouvez
(a) Calculez la masse de la galaxie à l'intérieur de le module de la force de résistance à 1 cmls. On sup-
l'orbite solaire. Quelle hypothèse devez-vous faire? pose que FR °" v.
6.1 Frottement E 66. (1) Un bloc est dans la benne d'un camion roulant à
24 mis. Le coefficient de frottement statique est de
E63. (I) Deux blocs de masses m 1 = 0,82 kg et m 2 = 1,40 kg 0,55. Sur quelle distance minimale le camion doit-il
sont reliés par une corde (figure 6.63). Si µc = 0,2 freiner pour éviter que le bloc glisse dans la benne?
pour la surface horizontale, quel est le module de
l'accélération des blocs ? E67. (II) Deux blocs de masses m 1 = 5 kg et m 2 = 3 kg sont
en contact sur une surface horizontale pour laquelle
µc = 0,2. Une force horizontale dont le module vaut
m2 JYj 20 N pousse sur le bloc de 5 kg (figure 6.66). Trou-
vez : (a) le module de l'accélération des blocs et (b) le
module de la force exercée par le bloc 1 sur le bloc 2.
~
.à. Figure 6.63
Exercice 63.
.à. Figure 6.66
E64. (I) Deux blocs de masses m 1 = 3 kg et m 2 = 1,8 kg Exercice 67.
reliés par une corde glissent sur une surface horizon-
E 68. (1) Une étudiante marche avec des béquilles. Au
tale pour laquelle µc = 0,25. Le premier bloc est tiré
par une force de 25 N à 30° au-dessus de l'horizon-
ti milieu d'une enjambée, les pieds ne touchent pas au
~ sol et les béquilles sont sur le côté du corps (pas
tale (figure 6.64). Trouvez: (a) le module de l'accélé-
devant ni derrière). On mesure qu'à cet instant, elles
ration des blocs; (b) le module de la tension dans la
forment de chaque côté du corps un angle de 20° avec
corde. la verticale. (a) Quel est alors le coefficient de frot-
tement minimal pour que les béquilles ne glissent pas
contre le sol? (b) Cette valeur critique est-elle plus
faible ou plus élevée pendant le reste de !'enjambée?
nii 1== t1 m 1 --- ---
E69. (II) Une athlète de 50 kg est à l'équilibre, suspendue
ti par les mains à une barre horizontale, la distance
.à. Figure 6.64 ~ entre les mains étant plus grande que la largeur
Exercice 64. d'épaule. La masse de chaque bras correspond à 5 %
E65. (1) Un bloc de 60 g est maintenu sur une surface ver- de la masse corporelle. Trouvez le module des forces
ticale à l'aide d'une force horizontale F (figure 6.65). suivantes: (a) la tension exercée par chaque bras sur
Si µ 5 = 0,4, quelle est la valeur minimale de F? l'articulation de l'épaule sachant que cette tension
est à 15° de la verticale, (b) la force résultante exer-
~
cée par chaque bras sur la barre, (c) le module de la
., F force de frottement subie par chaque main.
.~
6.2 Dynamique du mouvement circulaire
.à. Figure 6.65 E70. (1) Une automobile de masse 1200 kg roule à 24 mis
Exercice 65. sur une piste circulaire de 3000 m de circonférence.
.
Pl. (I) A' la figure 6.67, un bloc de masse m est au repos P5. (I) Une automobile m1n1ature de masse m peut
sur une table dont le coefficient de frottement sta- rouler à une vitesse donnée. Elle parcourt un cercle
tique est µ 5 • (a) Mo~trez que la valeur minimale du sur une table horizontale. La force centripète est
module de la force F nécessaire pour mettre le bloc exercée par un fil attaché à un bloc de masse M sus-
en mouvement est obtenue pour un angle donné par pendu comme le montre la figure 6.69. Le coefficient
tan 0 = µ 5 • (b) Montrez que F = mg sin 0. de frottement statique estµ. Montrez que le rapport
du rayon maximal au rayon minimal est
~
M + µm
11!:!E~,&- M - µ.m
PROBLÈMES 221
◄ Quand cet hélicoptère-ambulance s'élève avec un blessé, il effectue
sur celui-ci un travail positif, alors que la gravité effectue un travail
négatif. Quand il descend, c'est l'inverse. Dans ce chapitre, nous
verrons qu'une force travaille quand elle contribue ou nuit à
un déplacement. Nous verrons aussi qu'un travail correspond
à un transfert d'énergie.
Définition du travail
W = Fs cos 0 (7.la)
où 0 est l'angle entre F et s (figure 7.1). Seule ,la composante de F selon s, c'est-
à-dire F cos 0, contribue au travail effectué. A strictement parler, le travail est
effectué par la source ou l'agent qui exerce la force (par exemple, c'est la Terre,
et non le poids, qui effectue ce que nous appellerons « travail de la force gravi-
tationnelle »). Le travail est une grandeur scalaire et son unité SI est le joule (J).
/
D 'après l'équation 7.la,
:::
1J = 1 N·m . Figure 7.1
Nous verrons que cette unité est aussi celle de l'énergie. Le travail W effectué par la force F dont le
point d'application subit un déplace1nent s
On peut exprimer l'équation 7.la sous la forme d'un produit scalaire, tel qu'on est W = F · s = Fs cos e.
l'a défini à l'équation 2.9:
(7.lb)
En fonction des composantes cartésiennes, les deux vecteurs sont F = Fxi + Fyj
- - -
J
+ Fzk et s = Lixi + Liy + Lizk; l'équation 7.lb peut donc s'écrire sous la forme
(voir l'équation 2.11) suivante:
(7.lc)
Le travail effectué sur un corps par une force donnée dépend seulement de la Le travail effectué sur le traîneau par
force, du déplacement et de l'angle qu'ils forment. Il ne dépend pas de la vitesse la corde est positif, car il favorise le
déplacement du traîneau. Sa valeur
ni de l'accélération du corps, pas plus que de la présence d'autres forces. Le
dépend de la tension exercée par la
travail étant une grandeur scalaire, sa valeur ne dépend pas non plus de l'orien- corde, du déplacement du traîneau
tation des axes du système de coordonnées. Toutefois, puisque le module d'un et de l'angle entre cette force et
déplacement pendant l'intervalle de temps donné dépend de la vitesse du réfé- ce déplacement.
rentiel utilisé pour mesurer le déplacement, le travail calculé dépend également
du référentiel. Ainsi, si on additionne les travaux effectués par plusieurs forces ,
on doit tous les calculer à partir de mesures faites dans un même référentiel.
Tel qu'annoncé dans l'introduction, l'équation 7.la détermine le signe de W. En
effet, si l'angle 0 entre la force et le déplacement est plus petit que 90° (la force
possède une composante dans le sens du déplacement), alors le travail est posi-
tif; s'il est compris entre 90° et 180° (la force possède une composante dans le
sens contraire au déplacement), alors le travail est négatif.
• On utilise la lettre W. de l'anglais «work», comme symbole pour le travail en ra ison de l'utilisation
fréquente de la lettre T pour d'autres quantités physiques.
•• Dans ce chapitre, l'utilisation du symbole s plutôt que de 11.i' pour décrire le déplacement permet
d'alléger la présentation.
(7.2)
Le travail total est la somme algébrique des contributions de chaque force agis-
sant sur le corps. Notons qu'on pourrait obtenir le même résultat en calculant
d'abord la force résultante et en évaluant ensuite son travail. Toutefois, il est
plus fastidieux d'utiliser cette approche, car elle requiert une somme vecto-
rielle, alors que l'équation 7.2 ne requiert qu'une simple somme scalaire. Nous
pourrons toutefois désigner la somme des travaux comme étant le travail de la
force résultante.
s
loi de Newton, nous savons que les forces qu'exercent ces objets l'un sur l'autre )►
sont de même module et d'orientations opposées, FAB = - FsA• Puisque les ~
,,~
FAB FBA
points d'application de chaque force subissent le même déplacement, on en 4
déduit que, lorsque A effectue un travail positif sur B, B effectue un travail
négatif de même valeur sur A:
A ../
- B
Yr
s = 6.xi- + 6.y -j + 6.zk-
Le travail effectué par la gravité, soit le poids, sur le bloc est donc
(b)
W8 = mg · s = - mg] · (6.xi + 6.y] + 6.zk)
P uisque J· Î = 0, que J· k = 0 et que 6.y = Yt - Y;, nous avons
YrN ---------------
\) et ·yi3
Jf2 ----- -
Travail effectué par la force de gravité
(7.5)
A' la figure 7.6a, 6.y = Yf - Y; = - d , de sorte que W8 = +m,gd (on peut aussi
• Figure 7.6
utiliser l'équation 7.la pour obtenir ce résultat). Même si le déplacement se
(a) Un trajet rectiligne montre facilen1ent
faisait dans l'autre sens, l'équation 7.5 garderait la même forme; il suffirait de
que le travail effectué par le poids est remplacer Yf et Yi par les valeurs appropriées.
W8 = - mg(yr - Y;). (b) Quand le trajet
n'est pas rectiligne, il peut néanmoins être
considéré comme une succession de petits
trajets rectil.ignes. Le travail du poids sur Le travail d'une force constante sur un trajet non rectiligne
la trajectoire complète est quand mê1ne
Il arrive qu'une force constante fasse un travail sur une particule qui ne se
W8 = - mg(yr - Y;). Il ne dépend donc pas
du trajet suivi, niais seulen1e11t de)'; et déplace pas en ligne droite. Nous allons montrer que l'équation 7.la demeure
de Yr• valable dans un tel cas.
Exemple 7.1
SUJET CONNEXE
•
t •Le travail d'origine biologique
~ Nous avons évoqué l'origine microscopique du (a)
travail effectué par les muscles qui actionnent la main
en tra in de soulever un objet. Mais, au niveau micros-
copique, les mouvemencs d 'origine biologique ne se
limitent pas à ceux des fibres musculaices. Par exemple,
touce cellule qui se divise doit pouvoir transporter une
copie du bagage génétique dans chacune des cellules
filles ; les cellules nerveuses dont la longueur peut dépas-
ser 1 m doivent pouvoir transporter jusqu'à leur extré-
mité des substances produites à proximité de leur
noyau; certaines cellules doivent être en mesure de
changer de forme pour se déplacer entre les autres cel-
(b)
lules ; le déplacement et l'organisation de cellules sont
au cœur du développement embryonnaire; etc. Comme
ces mouvements s'effectuent dans un environnement
fluide qu i produit beaucoup de résistance, ils requièrent
tous qu'un travail soit fait. Celui-ci est produit par des
macromolécules, composées de milliers d'atomes, appe-
lées moteurs moléculaires. La concraction musculaire est
le seul de ces mouvements qui soit macroscopique, car
elle est produite par le mouvement coordonné d'un
grand nombre de ces moteurs. .À Figure 7.8
(a) La kinésine est Je 1noteur moléculaire Je 1nieux connu. (b) Vue
Tous les moteurs moléculaires ne peuvent fonctionner d'artiste présentant une molécule de kinésine tirant une vésicule,
que s'ils sont accrochés à une «piste » quï ls peuvent ses «pieds» longeant le 1nicrotubule vu au bas de la figure.
suivre pour avancer en faisant des * pas , . Certains,
comme la myosine dans les muscles, ne font qu'un seul
seulement par le hasard, il serait aussi probable que
pas avant de se décrocher et de recommencer. D'autres,
s'effectue un pas vers l'avant qu'un pas vers l'arrière,
qui traînent une charge utile sur une longue distance,
et le moteur n'avancerait pas, donc ne produirait aucun
font des milliers de pas avant de se décrocher.
travail. Cependant, à chaque pas. une petite molécule
Considérons la kinésine, un type de moteur (figure 7.8a) (appelée adénosine triphosphate [ATPJ) se lie au pied
qu i se fixe à une composante du squelette cellulaire avant, subit une réaction chimique pendant que le pas
appelée microtubule. La figure 7.8b est une vue d 'artiste se produit et que l'autre pied se fixe, puis est libérée.
d'un tel moteur en train de trainer une vésicule (sorte La • consomtnarion » de cette molécule fournit le travail
de sac membranaire qui contient des substances). Son chimique requis pour orienter vers l'avant la fourche
extrémité motrice se termine par une fourche dont du moteur moléculaire, ce qui accroit sensiblement la
chacun des deux «pieds » est capable de s'accrocher au probabilité que le prochain pas se fasse vers l'avant
m icrotubule. Quand un pied est accroché et que l'autre et non vers l'arrière. En somme, bien que l'énergie cor-
est libre, les collisions aléatoires avec les molécules avoi- respondant au travai l fait par le moteur moléculaire
sinantes exercent des forces qui changent la forme du provienne de la consommation de la molécule d'ATP, la
moteur et font éventuellement entrer l'autre pied en force exercée par le moteur moléculaire ne peur être
contact avec le microtubule. Si le processus était guidé acrribuée à une seu le cause: elle résulce aucant des
pris F:r = F0. Le travail effectué lors d'un déplacement de xA à x 8 est F0(xB - xA),
ce qui correspond à la zone ombrée sur le graphe.
Lorsque la force n'est pas constante, on applique la même règle pour détermi- ..Â. Figure 7.9
ner le travail: on évalue l'aire située sous la courbe. Pour trouver le signe du
(a) Le travail effectué par la force
travail effectué, il faut non seulement utiliser le signe de la composante de force constante F = Fi,i dans un déplacen1ent de
exercée, mais aussi considérer l'orientation relative des,
vecteurs force et dépla- X A à Xs est W = Fo(xe - xA)- Cette valeur
cernent, exactement comme dans l'équation 7.lc. A la figure 7.9b , lorsqu'un correspond à l'aire du rectangle 01nbré.
(b) La valeur de l'aire on1brée située sous
corps se déplace de xA à x 8 , il subit une composante négative de force. Le signe
la courbe correspond à celle du travail
négatif de la composante x de la force indique simplement que la force est effectué. On trouve le signe du travail
orientée dans le sens négatif de l'axe des x. Comme le déplacement est orienté en considérant l'orientation relative
dans le sens opposé (vers le côté positif de l'axe des x), le travail est négatif. Par de la force et du déplace1nent.
ailleurs, si le même corps se déplaçait de x 8 à xA sous l'influence de la même
force, le travail serait positif, les vecteurs force et déplacement ayant alors le
même sens. En d'autres termes, la largeur et la hauteur de l'aire mesurée sont
alors toutes deux négatives.
Exemple 7.2
7.2 LE TRAVAIL EFFECTUÉ PAR UNE FORCE VARIABLE DANS UNE DIMENSION 231
Le travail effectué par un ressort idéal
Au chapitre 5, nous avons vu que la relation entre la force Fres exercée par un
ressort idéal et son allongement, ou sa compression, est donnée par la loi de
Hooke Fres = kt::.( . Cette équation donne le module de la force, mais pas son
orientation, car elle ne distingue pas l'allongement d'une compression, tous
deux notés !:if et tous deux positifs . Toutefois, si on définit un repère dont l'axe
des x est parallèle au ressort, on a alors t::.e = x si le ressort est allongé et
t::.e = lxl = - x si le ressort est compressé. Ainsi, la loi de Hooke devient
Fres étiré, ni comprimé (figure 7.10). Le signe négatif signifie que Fres est une force
~)~M~ ] .. de rappel: elle s'oppose toujours à l'allongement (x > 0) ou à la compression
(x < 0) du ressort. Autrement dit, la force du ressort a toujours tendance à
x= O ramener le système à sa position naturelle.
À Figure 7.10 Le travail effectué par le ressort lors d'un déplacement de xi à xccorrespond à la
La force exe rcée pa r un ressort idéal est zone ombrée de la figure 7.11, qu'on obtient faci lement en faisant la différence
donnée pa r la loi de Hooke: Fre,, = - kx , entre l'aire du triangle dont la base s'étend de x = 0 à Xt et l'aire du triangle dont
x étant l'aJlongement ou la con1pression la base s'étend de x = 0 à xi. On a donc Wres = ~ f yrXt - ~ Fx;xi . Le travail effec-
du ressort.
tué par le ressort lorsque son extrémité libre se déplace de xi à Xe est donc
F,es,
Travail effectué par un ressort idéal
1
Wres = --k(x
2 f
2 - x?-)
1
(7.7)
Exemple 7.3
Soit un bloc de masse 100 g attaché à l'extrémité d'un (D On note que ce résultat demeure le même que le
ressort dont la constante de rappel est k = 40 N/m. Le ;,, bloc passe par Xt pour la première fois ou non. ■
bloc glisse sur une surface horizontale pour laquelle (b) Le travail effect ué par la force de frottement,
µc = 0,1. On allonge le ressort de 5 cm avant de le f = µcmg = 0,098 N, est
lâcher. (a) On considère ensuite le bloc à un instant où
le ressort est comprimé de 3 cm. Déterminer le travail wf = -fs
effectué par le ressort jusqu'à ce point. (b) Déterminer = -(0,098 N)(0,08 m) = - 0,0078 J
le travail total effectué sur le bloc jusqu'à ce point.
Le travail total effectué sur le bloc est
L,W= Wres + Wt
Solution = +0,024 J
D 'après l'équation 7.7, (DCe calcul suppose que le bloc s'est rendu directe-
=:: ment de xi à Xt sans inverser le sens de son mouve-
Wres = - ~ k(xr - xr) ment. Le travail du frottement, contrairement à celui
= - (20 N/m)(9 x 10-4 m 2 - 25 x 10-4 m 2) d'un ressort ou à celui de la gravité, dépend de la dis-
= +0,032 J tance parcourue. ■
7.2 LE TRAVAIL EFFECTUÉ PAR UNE FORCE VARIABLE DANS UNE DIMENSION 233
(a) Plus on réduit la largettr des segments, plus les sommets des, rectangles se rap -
1'x prochent de la courbe réelle représentée à la figu re 7.13/J. A la limite, lorsque
llx ➔ 0 (ce qui revient à faire tendre le nombre de segments vers l'infini et leur
largeur vers zéro). la somme discrète est remplacée par une intégrale continue :
-, '
' 7
1
1
1
1
1
1
1
1
Ainsi, le travail effect ué par une force F = Fri ent re un point initial x A et un
1
1 point fina l x 8 est
X
'-y-'
XA ti.x,, Xa
(7.8)
(b)
1'x Le signe de ce travail dépend de Fx et des bornes de r intégrale. Le fait d'inter-
vertir les bornes de lïntégrale équivaut à inverser Je sens du déplacement. Donc,
W"AA ~
~ -, B = - W, . B~,.tA (7.9)
Utilisons l'équation 7.8 pour déterminer le t ravail effectué par la force de rappel
d' un ressort, Fres, = - kx. dans le cas d 'un déplacement de xi à xr:
W = .!.mv
2
2
f - .!.mv7
2 . 1 (7.10)
On voit donc que le travail total sur une particule a pour effet de faire varier
un scalaire égal à la moitié de la masse de cette particule multipliée par le
module de sa vitesse au carré. On appelle ce scalaire énergie cinétique:
,
Energie cinétique
(7.11)
L, W = ilK (7.12)
où LW est le travail total effectué par toutes les forces agissant sur la particule,
tel que défini par l'équation 7.2. L'équation 7.12 est appelée théorème de l'éner-
gie cinétique. Selon ce théorème, le travail total effectué sur une particule
est égal à la variation de son énergie cinétique (de translation). D 'après l'équa-
tion 7.12, on constate que l'énergie cinétique d'un objet est une mesure de la
quantité de travail nécessaire pour faire passer sa vitesse de zéro à une valeur
donnée. (De manière équivalente, l'énergie cinétique de translation d'un objet
est le travail qu'il peut effectuer sur son environnement en s'arrêtant. Ce théo-
rème est donc un des cas qui concorde bien avec la notion d'énergie vue comme
une capacité de faire un travail.)
Notons que l'équation 7.12 met en relation l'énergie, une grandeur mesurée en
une position, et le travail, une grandeur mesurée le long d'un déplacement,
c'est-à-dire entre deux positions. Une erreur fréquemment rencontrée consiste
à associer une énergie cinétique au déplacement ou, à l'inverse, un travail à
une position.
Comme l'équation 7.12 est fondée sur la deuxième loi de Newton, elle a le même Quand l'athlète Dominique Bilodeau
contenu, mais elle décrit de façon différente la variation du mouvement d'une lance son javelot, le travail total effectué
particule. Alors que la force et l'accélération sont des vecteurs, le travail et sur celui-ci est égal à la variation de son
énergie cinétique.
l'énergie cinétique sont des scalaires et sont donc plus faciles à manipuler.
Bien que l'équation 7.12 ait été établie pour une force constante exercée dans
le sens d'un mouvement à une dimension, on peut montrer qu'elle demeure
valable dans le cas d'une force variable agissant le long d'une trajectoire quel-
conque à trois dimensions (voir le problème Pll). Soulignons que, puisque le
déplacement et la vitesse d 'une particule dépendent du référentiel choisi, les
valeurs numériques du travail et de l'énergie cinétique dépendent également du
référentiel. L'équation 7.12 est valable dans tous les référentiels, mais chaque
travail et chaque énergie cinétique doivent être calculés à partir de mesures
faites dans le même référentiel.
L'équation 7.12 implique que le travail et l'énergie cinétique ont les mêmes
dimensions. On peut facilement le vérifier si on se rappelle que 1 N = 1 kg-m/s2
(voir le chapitre 5). Ainsi, le travail a pour unité 1 J = 1 N-m = kg-m 2 /s 2 .
D 'après l'équation 7.11, cela correspond effectivement à une unité d'énergie
cinétique.
-
s N
donne donc
Exemple 7.5
Un bloc de masse m = 2 kg est attaché à un ressort dont Solution
la constante de rappel est k = 8 N/m (figure 7.15). Le
(a) On doit obtenir l'accélération à partir de la deuxième
bloc glisse sur un plan incliné pour lequel µc = 0,125 et
loi de Newton, comme au chapitre 6. Sous forme vecto-
8 = 37°. L e bloc part d'un point A où il est au repos, le
rielle, elle s'écrit
ressort ayant un allongement nul, et, après avoir glissé
d'une distance d = 0,5 m vers le bas du plan incliné, I F = N + mg + Fres + f = ma (i)
passe par un point B. Donner (a) le module de l'accélé-
ration du bloc aux points A et B ; (b) le module de la Selon y, cette équation donne N = mg cos 8 = 15,7 N.
vitesse du bloc au point B; (c) l'allongement maximal La normale est constante, donc le frottement cinétique
du ressort. (d) Décrire brièvement comment on pourrait f = µcN = 1,96 N l'est aussi. Selon x, l'équation (i) donne
répondre aux questions (b) et (c) à partir de la dyna-
mique et de la cinématique. L F.r = mg sin 8 - Fres - f = m.ax (ii)
-
N
(D (b) Une erreur commune consiste à calculer l'ac-
,i: célération en un point (par exemple, aA), puis
v;
à utiliser l'équation v; = 0 + 2axll x pour tenter
d'obtenir la vitesse. Cette approche ne donne pas un
e -
nzg
résultat valable, car cette dernière équation est valable
seulement pour une accélération constante. Il est pos-
.Â. Figure 7.15 sible d'obtenir la vitesse en B grâce à l'accélération et à
Le travail effectué par la force de gravité est positif; le travai.l une approche cinématique, mais il est nettement plus
effectué par Le ressort et par le frottement est négatif. simple d'utiliser le théorème de l'énergie cinétique. ■
Exemple 7.6
Une caisse de masse 2 kg tombe verticalement sur le La définition du travail donnerait w1 = +fd, mais ne
tapis roulant d 'un convoyeur qui se déplace à une permet pas de répondre à la question, car d est encore
vitesse constante de module 0,5 m/s (figure 7.16). Le inconnue. On utilise plutôt le théorème de l'énergie
coefficient de frottement cinétique entre la caisse et cinétique. Puisque le module de la vitesse finale de la
le tapis est µc = 0,1. (a) Quel est le travail effectué par le caisse est v, on a
frottement? (b) Quelle distance parcourt la caisse (par
WJ = 6.K = +.!.mv 2 = 0 25 J
rapport au sol) avant d 'atteindre sa vitesse finale 2 '
constante? (c) Quelle distance a parcourue le tapis rou- le travail des forces verticales étant nul.
lant lorsque la caisse atteint cette vitesse finale?
(b) La force de frottement a pour .module f = µ cN
= µcmg = l ,96 N. De plus, Wt = +fd. Donc, d = ~If
= 0,25/1,96 = 0,128 m .
Puisque les vitesses utilisées en (a) étaient mesurées
,, ~
fc
~
V
.. dans le référentiel du sol, le travail du frottement était
0,25 J dans le référentiel du sol et la distance d obtenue
~
~
Puissance moyenne
6.W
(7.13)
6.t
La puissance d'une force a le même signe que son travail. Une puissance posi-
tive correspond donc à une force qui fournit de l'énergie au corps sur lequel elle
s'exerce, une puissance négative correspond à une force qui en retire. L'unité SI
de puissance est le joule par seconde (J/s), qui porte le nom de watt (W) en
hommage à James Watt (figure 7.17); ainsi, 1 W = 1 J/s.
La puissance mécanique instantanée est la valeur limite de P moy lorsque 6.t ➔ 0,
c'est-à-dire que
Puissance instantanée
p = dW (7.14)
dt
Le travail effectué par une force F constante sur un objet subissant un dépla-
cement infinitésimal ds est dW = F · ds. Comme la vitesse de l'objet est
v = ds/dt (voir l'équation 4.4), la puissance mécanique instantanée peut s'écrire
P = dW/dt = F · ds ldt ou
Comme dans le cas de l'équation 7.lb, cette dernière équation peut aussi s'écrire
P = Fv cos 8 (7.15b)
ou
P = Fxvx + Fyvy + Fzvz (7.15c)
Le horse-power (hp), ou cheval-vapeur britannique, est une autre unité de puis-
sance; la conversion donne 1 hp = 746 W. Cette unité fut historiquement définie
par Watt comme étant la puissance moyenne fournie par un cheval pendant
une période de 24 h, qui tient compte du temps de sommeil, et qu'il estima à
550 pi·lb/s. Watt utilisa cette unité comme argument de vente pour promouvoir
la puissance de ses moteurs à vapeur.
L,P = clK
dt
On en déduit qu'un corps dont l'énergie cinétique est constante, comme une
voiture sur l'autoroute, subit une puissance totale qui est nulle : la puissance
fournie par le moteur est compensée par la puissance des diverses forces de
friction qui font un travail négatif sur la voiture (voir l'exemple 7.9).
Le travail et l'énergie étant étroitement liés, on peut anticiper sur le prochain
chapitre et donner une définition plus générale de la puissance comme étant le
taux d'énergie transférée d 'un corps à un autre ou le taux de transformation de
l'énergie d'une forme à une autre:
p = dE (7.16)
dt
Exemple 7.7
(a) Quelle est la puissance instantanée initiale fournie (b) À l'instant final, on a v = 5,01 mis, et on trouve
au bloc par la force F dans l'exemple 7.4? (b) Quelle est P = 90,5 W. On remarque que la puissance instantanée
la puissance instantanée à l'instant final? augmente avec la vitesse de l'objet.
Solution
(a) On a F = 30 N , v = 3 mis et un angle de 53° entre la
force et Ja vitesse. Par l'équation 7.15b, on trouve
P = Fv cos 0 = 54,2 W
Exemple 7.8
Une pompe extrait l'eau d'un puits profond de 20 m à où Wpom est le travail accompli sur l'eau par le moteur
raison de 10 kgls et la déverse à la vitesse de 6 mis. de la pompe. Comme l'eau est initialement immobile
Quelle est Ja puissance du moteur de la pompe? au fond du puits, Ki = O. On a donc
La pompe accomplit un travail sur une masse m d'eau où v = 6 mis est le module de la vitesse finale de la
pour la soulever et lui donner de l'énergie cinétique. masse m d'eau eth = tl.y = 20 m est la hauteur dont elle
D 'après le théorème de l'énergie cinétique, a été soulevée.
I, W = Wpom + W8 = tl.K
Exemple 7.9
Une automobile de 103 kg a besoin que son moteur four- (a) La puissance dissipée en friction est P = (FR
nisse 12 hp aux roues pour rouler à la vitesse constante + fr)v cos 180°. A' vitesse constante, la puissance totale
de 80 km/h sur une route horizontale. On suppose que subie par la voiture est nulle, donc la puissance de 12 hp
le module de la force totale due à la résistance de l'air fournie aux roues par le moteur sert exclusivement à
et aux frottements de roulement est constant. (a) Quelle compenser la puissance dissipée, qui est ainsi P = - 12 hp.
est la force de frottement totale exercée par la route sur La conversion en unités SI nous donne v = 80 km/h
les roues (avant) motrices? (b) Quelle puissance doit = (80 x 103)/(3600) = 22,2 mis et -12 hp = -12 x 746
fournir le moteur aux roues pour gravir à la même = - 8,95 x 103 W. On a donc
vitesse un plan incliné de 10°? (c) Que devient alors la
force de frottement sur les roues motrices? FR + f r = _ !_ = - -8,95 X 103 W = 403 N
V 22,2 m/s
Solution Quand la voiture roule à l 'horizontale et à vitesse
Les roues motrices, comme le pied d'un coureur, constante (figure 7.18a), la deuxième Joi de Newton
exercent une force de frottement sur la route, vers l'ar- appliquée selon un axe parallèle à la route donne f M
rière. La route réagit donc en exerçant sur les roues = FR+ fr.
motrices une force de frottement fM vers l'avant. C'est (î) Il aurait été mathématiquement correct d'écrire
cette force qui propulse l'automobile et dont nous cher- :i,: que la puissance fournie aux roues par le moteur
chons le module. Notons que cette force n'ef fectue est P = fMv. Toutefois, cela aurait laissé entendre que
aucun travail, son point d 'application ne subissant
-
le point d'application de la force fM se déplace à la
aucun déplacement. La figure 7.18 montre aussi les vitesse v, ce qui est faux . Ce point d'application étant
quatre autres forces que subit la voiture, dont la force
-
immobile, le frottement fM ne fait aucun travail et four-
-
de traînée due à la résistance de l'air FR et le frottement nit donc une puissance nulle, même s'il contribue à l'ac-
-
de roulement fr. Selon l'énoncé, FR + fr est une
,
célération de l'automobile. A la section 10.5, nous
constante quand la voiture roule à 80 km/h. clarifierons le fait que le travail peut être fourni par des
forces internes. ■
(a)
(b) Quand la voiture gravit un plan incliné, le diagramme
des forces change (figure 7.18b). Selon l'énoncé, la fric-
tion totale FR + fr ne change pas de module et dissipe
donc toujours - 12 hp. Mais le moteur doit maintenant
➔ ➔
aussi compenser Je travail négatif du poids. La puis-
fr fM sance retirée à la voiture par la force gravitationnelle
➔
,ng
◄ Figure 7.18
(b)
À vitesse consiante, la somn1e des forces subies par l'auto1nobile
➔
Exemple 7.10
Une fusée de masse 2 x 105 kg part du repos au niveau Cela correspond à peu près à 190 000 hp, ce qui est la
du sol et s'élève verticalement avec une accélération de puissance du moteur d'un gros paquebot de croisière.
module a = 4 m/s2 • Quelle est la puissance instantanée On peut aborder ce problème de façon légèrement dif-
des moteurs lorsque v = 50 mis ? On néglige la résis- férente. Lorsque la fusée est à une hauteur y et a une
tance de l 'air et les diminutions de masse de la fusée. vitesse v, les moteurs ont effectué une quantité totale
de travail donnée par W = mgy + ~ mv 2 . La puissance
Solution instantanée est
L a fusée est soumise à deux forces , la poussée F vers dW dy dv
P = - - = mg - + m v -
le haut, exercée par les gaz d'échappement, et son dt dt dt
poids mg, exercé par la Terre. Comme l'accélération est = m.(g + a)v
dirigée vers le haut, la deuxième loi donne F - mg ce qui est la même expression que celle qui a été trou-
= ma. D 'après l'équation 7.15b, la puissance instanta- vée auparavant.
née des moteurs est
(En fait, la masse de la fusée n'est pas constante en
P = Fv = m(g + a)v raison de l'éjection du combustible et, très souvent, du
= 14 X 108 W largage d'un ou deux étages.)
'
Les tableaux 7.1 et 7.2 donnent respectivement diverses valeurs d'énergie (J) et
de p uissance (W).
T Tableau 7.1
Diverses valeurs d'énergie (J)
Énergie de rotation de la Terre 2 X 1029 Proton dans une cham bre à collisions au CER N en 2015 2 X 10- 6
Réserves init iales de co1nbustibles fossiles vers 1800 2 X 1Q23 Fission d'un noyau d'uranium 3 X lO- II
Production an11uelle d' une centrale électrique 1016 É lectron da11s l'aton1e 10-1s
Explosion d'une n1égatonne 4 ,2 X 1015 É nergie cinétique d 'une molécule à température an1biante
Coup de foudre 5 X 10 9
Puissa nce solaire 4 X 1026 Puissance géothermique uti lisable 1.5 X 109
Puissance maré1notrice utilisable 7 X 1010 Production humaine d'origine musculaire (courte durée) 2 X 103
Record de consonlffiation électrique au Q uébec en 2014 3,9 X 1010 Production de chaleur par une personne (au repos) 75
CONNEXE
L'énergie et l'automobile
En facilitant grandement nos déplacements, l'automobile rouc.e • fournie aux roues. Cette puissance sert à accé-
familiale a changé nos habitudes de vie. Malheureuse- lérer l'automobile et à compenser les pertes dues au
ment, elle n'est pas très efficace. Même dans des condi- frottement de roulement des pneus et à la résistance
t ions idéales, 15 % seulement de l'énergie fournie par de l'air (à une vitesse voisine de 70 km/h, ces deux
la combustion d'essence sert à faire avancer le véhicule. pertes sont approximativement égales). La puissance
En ville, les arrêts étant fréquents, ce pourcentage tombe aux roues est celle dont il éta it question dans l'énoncé
même plus bas.11 n'est donc pas surprenant que le parc de l'exemple 7.9.
d'automobiles d'Amérique du Nord, environ 3 15 millions
Nous allons maintenant voir en détail à quoi sert cette
de véhicules. consomme environ la moitié de l'énergie
•puissance de route• fournie aux roues. La résistance
totale consommée par cous les moyens de transport.
au roulement des pneus,fr, est pratiquement constance
L'organigramme de la figure 7. 19 nous indique comment (en réalité, elle diminue légèrement lorsque la vitesse
l'énergie chimique d'une quantité donnée d'essence est augmente à cause des forces de portance aérodyna-
utilisée durant un cycle de conduite, qui comprend mique sur l'automobile). La perte de puissance due à
diverses situations de conduite en v ille et sur l'autoroute. ce seul facteur est donc Pr = -J;.v. Nous avons vu au cha-
Tous les chiffres sont exprimés en pourcentage de la pitre 6 que la résistance due à un fluide peut s'exprimer
• puissance consommée en carburant •· La pui ssance sous la forme
indiquée est la puissance mécan ique produite dans
les cylindres. Après combustion, 62 % de la puissance FR = ~ CRJJAV2 = kv2
consommée en carburant sont déjà perdus dans les
p étant la masse volum ique du fluide. A l'aire projetée
systèmes d'échappement et de refroidissement. Après
perpendiculairement à la vitesse v et CR le coefficient
les perces par frottement dans le moteur, la puissance
de résistance aérodynamique. La perte totale de puis-
mécanique produite par le moteur ne vaut plus que
sance est la somme des contributions de la résistance
25 % de la puissance consommée en carburant. C'est
au roulement et de la traînée aérodynamique:
ce qu'on appelle la ~ puissance au frein ».
P = Pr + Pa = -J;.v - kv3
Lorsque la puissance au frein est transmise aux roues,
3 % de la puissance consommée en carburant sont Soulignons que le deuxième terme, Pa ex v3 , est forte-
perdus par frottement du fluide dans la transmission et ment dépendant de la vitesse. À 125 km/h, il faut deux
l'essieu. Si l'on conduit en ville, une proportion supplé- fois plus de puissance pour surmonter la résista nce de
mentaire de 7,5 % est perdue en raison des freinages l'air qu'à 100 km/h. À 145 km/h, il en faudrait trois fois
et des ralen tissements. Les accessoires nécessitent envi- plus. Si l'on compare une voiture (CR"" 0.5. A "'2,3 m 2)
ron 2.5 %. Il ne res te donc que 12 % de la puissance et un camion (CR"' 1,4, A"' 4,5 m 2), se déplaçant tous
consommée en carburant sous forme de «puissance de les deux à 30 mis (110 km/h), on trouve 20 kW pour les
1 1 1 1 1
Direction assistée 1 1
0,5% Résistance
Pneus
Pompe à air 6% de l'air
0,5% 6%
Ventilateur
de refroidissement
0,5%
Pompe à eau
0,5%
pertes par résistance de l'air pour la voiture et 115 kW Ceci exprime l'énergie fournie aux roues par unité de
pour le cam ion (20 kW correspond à la consommation distance parcourue, soit 12 % de l'énergie contenue
électrique d 'une résidence moyenne). dans le carburant consommé. La consommation en
carburant d 'un véhicule se mesure en général en litres
Ces pertes considérables peuvent être réduites de plu- par LOO kilomètres (L/100 km). L'équivalent énergétique
sieurs façons. Bien sûr. on peut conduire p lus lentement. (énergie libérée durant la combustion) d 'un litre d'es-
On peut rendre également la forme du véhicule p lus sence est à peu près éga l à 3 x 10 7 J, et l'on peut donc
aérodynamique pour réduire CR. Pour une berline convertir l 'expression ci-dessus en litres par 100 kilo-
moderne, le coefficient CR peut être i nférieur à 0,30. De mètres (L/ 100 km).
nos jours, les camions sont équipés d'un déflecteur
au-dessus de la cabine gui sert à réduire la valeur de CR. EXEMPLE: Une automobile nécessite une puissance au
On peut réduire l'aire frontale en construisant des voi- frein égale à 12 hp pour avancer à la vitesse constante
tures et des camions plus petits. Même le fait de fermer de 80 km/h. On donne CR = 0,4 et A = 1,5 m 2 . La masse
les fenêtres peut réduire quelque peu la résistance de volumique de l'air vaut 1,29 kg/m 3 . Trouver: (a) la
l'air. Les pertes dues aux pneus peuvent être réduites au consommation en carburant en litres par l 00 kilo-
minimum si l'on maintient la pression assez élevée pour mètres ; (b) la puissance utilisée pour surmonter la résis-
réduire le fléchissement des pneus et si l'on utilise des tance de l'air.
pneus à carcasse radiale au lieu de pneus à plis obliques. Solution : (a) Nous allons d'abord convertir la vitesse
en unités utiles: v = 22,2 x 10 - 3 km/s. Ensuite, 12 hp
L'énergi e que doit fournir le moteur aux roues pour = 8,95 kW. D'après l'organigramme de la figure 7.19,
avancer à vitesse constante est l'i nverse de celle perdue on voit que la puissance au frein est égale à 25 % de la
en friction et est donc donnée par liE = -]Pdt = -P lit puissance fournie par le carburant: la puissance fournie
puisque la pu issance perdue Pest alors une constante. par le carburant est donc égale à 35,8 kW. Le taux
La distance parcourue pendant lit est lix = v lit. L'éner- de consommation de carburant à la vitesse donnée est
gie fournie aux roues est donc égal à
p 103
-liE = fr + kv2 ()lm)
liE 35 8
· X J/s = 1,61 x 10 6 J/km
lix Llx V o-
22, 2 x I 3 km/s
►►►
'
7.5 L'AVANTAGE MÉCANIQUE
Considérons un déménageur qui veut soulever une lourde caisse dans un
camion, à une hauteur donnée du sol. Il est plus facile pour lui de la charger sur
un diable et de la pousser le long d'un plan incliné (figure 7.20b) que de la sou-
lever verticalement (figure 7.20a). En effet, le trajet est plus long, mais la force
à fournir est moins grande: au lieu de fournir une force égale au poids P, il suffit
de fournir P sin 0. Le plan incliné procure un avantage mécanique, défini en
l'absence de frottement comme étant le rapport entre la force qu'il aurait fallu
fournir sans le plan incliné et celle qu'il a suffi de fournir grâce à lui :
La force exercée par le déménageur est la seule qui effectue un travail positif.
En l'absence de frottement, le théorème de l'énergie cinétique indique donc que
le travail fourni par le déménageur est de même grandeur que celui, négatif,
fourni par la gravité. Il est donc le même avec ou sans plan incliné. En d'autres
termes, l'avantage mécanique n'affecte pas le travail effectué : il réduit la force
à fournir, mais au prix d'avoir à accomplir un déplacement plus important:
\1
1
1 -:::. -- --
______-- ~
Quel avantage mécanique procure le système de pou- raccourcir d'une distance d. Pour ce faire, l'utilisateur
lies présenté à la figure 7.21a? On considère que les doit donc avoir tiré sur l'extrémité de la corde d 'une
cordes sont toutes verticales, les poulies sans masse, et distance 4d.
on néglige tout frottement.
(a) (b)
Solution
Considérons le système délimité à la figure 7.21b. Les
forces extérieures appliquées à ce sous-système sont le
poids et les tensions de quatre brins de corde, dirigées
vers le haut. La deuxième loi de Newton appliquée à ce
système à l'équilibre donne donc 4T - m.g = 0 ou
T = mg/4. Pour soulever le bloc à l'aide de ce dispositif,
l'utilisateur n'a qu'à fournir la tension T à l'extrémité de
la corde. On a donc F avec = Tet F sans = mg, d'où un avan-
tage mécanique égal à m.g!T = 4 d'après l'équation 7.17a.
On peut obtenir le même résultat avec l'équation 7.17c
simplement en examinant le mouvement de la corde.
.Â. Figure 7.21
Si le bloc monte d'une distance d , alors chacun des
Un systèn1e de poulies procure un avantage mécanique.
quatre brins de corde de la figure 7.21b doit se
•
ti Dans le corps humain, la plupart des muscles sont placés d'une façon où
~ l'avantage mécanique qui leur est procuré est inférieur à 1. La figure 7.22
montre le cas du muscle biceps, qui provoque la rotation de l'avant-bras par
rapport à un axe situé au coude. Les mouvements de rotation seront étudiés aux
chapitres 11 et 12, mais on peut déjà voir que le déplacement de la main est
nettement plus grand que le déplacement du point de l'avant-bras où le biceps
est attaché.
Cet avantage mécanique inférieur à 1 signifie que le biceps doit exercer une
force nettement plus grande que celle que peut exercer la main, ce qui peut
sembler désavantageux. Toutefois, cela signifie aussi qu'un très faible raccour-
cissement du biceps entraîne un mouvement ample (et donc rapide) de la main. .Â. Figure 7.22
Cette rapidité de mouvement, qui favorise une réaction efficace en cas d'affron- L'avantage 1nécanique du muscle biceps
tement ou de fuite, est sans doute l'avantage qui explique que l'évolution a est inférieur à 1.
favorisé cet arrangement. •
LE TRAVAIL ET L'ÉNERGIE
EN TROIS DIMENSIONS
Lorsque Je module et l'orientation d'une force varient dans trois dimensions. la ds
force peut s·exprimer en fonctio n du vectet1r position, F(r ), ou en fonction
des coordonnées, F~r, y, z). Le travail effect ué par une telle force le long d'un
déplacement infinitésimal ds est
dW = F · ds (7.18)
.Â. Figure 7.23
D 'après ce que nous avons vu à la section 7.2, le travail total effectué entre le Une ,)articule en mouvcn1enl sur une
point A et le point B sur la figt1re 7.23 est lrajectoire incurvée cl soumise à une force
non consta nte. Le trava il effectué par la
WA ➔ B = JB-
AF . ds = JB
A FcosfJ ds (7.19) force lors ct·un déplacement ds est
dW=F - ds .
(7.20)
W A ..... B =
f
A
B ,ng
- · d-s = - f YH
YA
nzg dy
= - tng(.vs -
YA )
ce q ui ne dépend exceptionnellement pas du trajet suivi et correspond à l'équa-
tion 7.5. c·est le mê1ne raisonnement que nous avions illustré à la figure 7.6
(p. 228). À la figu re 7.24a, le travail est positif, a lors qu·à la figure 7.24b, il
est négatif.
De façon semblable, on peut montrer que le travail fait par la force gravitation-
nelle F8 = G,nM/r2 ne dép end pas du traje t stùvi, mêm e si la force n'est pas
constante. C'est ce q ue nous avons annoncé à la fin de la section 7.1.
B A mg
' - - --li-- X
Exemple 7.12
i <ly j
-e+- ------'
Solution '
•
• dx i
(a) La figure 7.25a représente les forces agissant sur la tng
masse à une position intermédiaire 0 quelconque.
À. Figure 7.25
Puisque l'accélération est nulle, les composantes verti-
(a) PoUI déplacer la masse à vitesse constante, la force doit varier
cale et horizontale sont en équilibre: avec l'angle 0. (b) Un déplacement infinitésin1al a une composante
L f~= F - Tsin 0 = 0
verticale et une co1nposante horizontale.
L, Fy = T cos 0 - mg = 0
Exemple 7.13
, ,
RESUME ... J
Le travail effectué par une force constante F = f'.,,Î + PyJ + Pzk lorsque son
point d'application subit un déplacements = 6.xÎ + 6.y] + 6.zk est
- · s = Fs cos 0
W = F
(7.1)
= F'.r6.X + Py6.y + Fz6.z
Puisque la force est constante, cette équation est valable même si c'est une
t rajectoire non rectiligne qui donne lieu au déplacement.
Si le travail est effectué par une force variable en une dimension, il est égal à
l'aire sous la courbe de la composante de force en fonction de la position.
Le travail effectué par la force de gravité (constante) mg = - mg] est donné par
W8 = -mg(yr - Yi) (7.5)
et celui effectué par la force de rappel d 'un ressort,
Fres = - k x
X
(7.6)
est
(7.7)
RÉSUMÉ 247
Lorsque plusieurs forces agissent sur un corps, le travail total effectué sur le
corps correspond à la somme algébrique des diverses contributions:
(7.2)
Le théorème de l'énergie cinétique met en relation le travail total effectué sur
une particule et la variation d 'énergie cinétique qui en résulte:
K = ..!..mv
2
2 (7.11)
TERMES IMPORTANTS
avantage mécanique (p. 244) position naturelle (p. 232)
constante de rappe l (p. 232) puissance (p. 238)
é ne rgie (p. 223) théorème de l'énergie ciné tique (p. 235)
é ne rgie cinétique (p. 234) travail (p. 225)
joule (p. 225) watt (p. 238)
REVISION
Rl. Vrai ou faux? Qu'une force agisse à 30° au-dessus R3. Écrivez l'expression générale du travail fait par la
de l'horizontale ou à 30° au-dessous de l'horizon- force gravitationnelle en expliquant bien la signi-
tale sur un objet se déplaçant horizontalement, fication de chaque terme.
elle fait le même travail sur l'objet. R4. Un ascenseur passe du rez-de-chaussée au qua-
trième étage d 'un immeuble. Donnez le signe du
R2. Une caisse est déposée dans un camion sans y
travail effectué pendant la montée (a) par la force
être attachée. Partant du repos, le camion accélère,
gravitationnelle, (b) par les câbles de l'ascenseur.
roule un moment à une vitesse constante puis s'ar-
rête. (a) La caisse est restée en place sur la plate- RS. Un ascenseur passe du rez-de-chaussée au qua-
forme du camion durant tout ce temps ; donnez le trième étage d'un immeuble puis redescend à son
signe du travail fait par le frottement sur la caisse point de départ. Quel est le travail total effectué
à chacune des trois étapes. (b) La caisse a glissé (a) par la force gravitationnelle, (b) par les câbles
légèrement à la première et à la troisième étape, de l'ascenseur?
,
sans toutefois quitter la plate-forme du camion; R6. Ecrivez l'expression générale de la force exercée
donnez le signe du travail fait par le frottement par un ressort idéal, en expliquant bien la signifi-
sur la caisse à chacune des trois étapes. cation de chaque terme.
QUESTIONS
Ql. Vrai ou faux? Si l'énergie cinétique d'un corps a Q7. Vrai ou faux? L'aire située sous l'axe des x dans
une valeur constante, la force résultante agissant un graphe de F.r en fonction de x représente tou-
sur ce corps est nulle. Justifiez votre réponse. jours un travail négatif.
Q2. Les dispositifs comme les leviers, la poulie et les QS. Le travail effectué par une force dépend-il du
engrenages, qui nous permettent de réduire la référentiel choisi? Le travail peut-il être positif
force exercée, nous font-ils économiser du tra- dans un référentiel et négatif dans un autre?
vail? Expliquez.
Q3. Vous soulevez u.n e boîte du sol et vous la posez Q9. Vrai ou faux? La vitesse d 'atterrissage d 'un pro-
sur une table. La quantité de travail que vous jectile projeté à partir d'une falaise est indépen-
effectuez sur la boîte dépend-elle de la vitesse à dante de l'angle de projection. (On néglige la
laquelle vous la soulevez? résistance de l'air.)
Q4. Un plan incliné est une sorte de machine parce QlO. Un travail peut-il être effectué par (a) la force de
qu'il nous permet d'exercer une force réduite pour frottement statique; (b) une force centripète?
accomplir une tâche. Cela veut-il dire que le tra- Qll. Si le travail total effectué sur une particule est nul,
vail effectué est moindre? Est-ce que la présence que pouvez-vous en conclure en ce qui concerne:
ou l'absence de frottement modifie votre réponse? (a) son accélération; (b) sa vitesse?
QS. Comparez le travail effectué par une personne
qui monte à vitesse constante entre le rez-de- Q12. Donnez un exemple dans lequel le travail effectué
chaussée et le premier étage (a) en prenant l'es- par la force de frottement cinétique est (a) néga-
calier ou (b) en grimpant le long d'une corde. tif ; (b) positif.
La quantité d'énergie dépensée dépend-elle de la Q13. Si on considère une voiture comme une particule,
méthode utilisée ? le travail effectué par son moteur peut-il corres-
Q6. Si le module de la vitesse d'une automobile aug- pondre à une force exercée sur cette particule?
mente de 50 % , de quel facteur augmente la Quelles hypothèses devez-vous formuler au sujet
distance d'arrêt? des roues?
7.1 Travail effectué par une force faisant un angle de 37° par rapport à l'horizontale.
Quel est le travail effectué par la force sur le bloc?
constante
E2. (I) Une particule de 0,3 kg se déplace d'une position
El . (I) Un bloc de 2 kg est tiré sur 3 m le long d'un plan initiale i\ = (2Î - J+ 3k) m jusqu'à une position
horizontal sans frottement par une force de 10 N finale r2 = (4Î - 3 J- k) m sous l'action d'une force
EXERCICES 249
F = (2Î - 3] + k) N. Quel est le travail effectué par
la force sur la particule?
E3. (II) Une tondeuse à gazon est poussée à vitesse
constante par une force horizontale de 40 N. La
lame a 50 cm de diamètre. Quel est le travail effectué
par la personne qui pousse la tondeuse pour tondre
une parcelle de gazon de 10 x 20 m?
 Figure 7. 29
E4. (I) Une personne pousse une caisse de 10 kg sur 3 m Exercice 8.
vers le haut d'un plan incliné de 30° avec une force
de 80 N parallèle au plan. La force de frottement a
E9. (I) Une skieuse de 60 kg glisse sans effort sur 200 m
vers le bas d 'une pente inclinée de 25°. Quel est le
un module de 22 N. Trouvez le travail effectué
travail effectué sur la skieuse (a) par la force de gra-
(a) par la personne, (b) par la force de gravité et
vité ; (b) par la force de frottement qui a un module
(c) par le frottement.
de 20N?
ES. (1) Pour aiguiser un couteau, on le frotte contre une
pierre de 20 cm de long. Si on fait glisser le couteau El O. (II) Quel travail, issu d 'une force extérieure, est
parallèlement à la pierre, s'il faut maintenir une nécessaire pour faire monter 15 kg d'eau d'un puits
force dont le module vaut 20 N pour que le couteau profond de 12 m? On suppose que l'eau a une accé-
se déplace à vitesse constante, quel travail a effectué lération constante vers le haut de module 0,7 mls2 •
la pierre sur le couteau après 20 allers-retours?
Ell. (11) La courroie d'un convoyeur incliné fait des-
E6. (II) Soit un bloc de 1,8 kg en mouvement à vitesse cendre un bloc de masse M = 20 kg à vitesse de
constante sur une surface pour laquelle µc = 0,25. module constant v = 3 mis (figure 7.30). (a) Quel est
Il est tiré par une force F dirigée à 45° vers le haut le travail effectué par le moteur sur le bloc lorsque
par rapport à l' horizontale (figure 7.27) et son dépla- le bloc se déplace de 2 m? (b) Quel serait le travail
cement est de 2 m. Trouvez le travail effectué sur le effectué par le moteur pour faire remonter le bloc
bloc par (a) la force F ; (b) la force de frottement; sur la même distance à vitesse constante?
(c) la force de gravité.
 Figure 7.27
.à Figure 7.30
E xercice 6.
Exercice 11.
E7. (II) Reprenez l'exercice E6, mais avec une force F
E12. (I) Une poulie de rayon r = 3 cm est munie d'une
poussant le bloc et faisant un angle de 45° vers le bas
poignée servant à la faire tourner. Quand on l'ac-
par rapport à l'horizontale (figure 7.28).
tionne, la poignée décrit un cercle de rayon R = l Ocm
(figure 7.31). Quelle quantité de travail doit-on effec-
tuer en 8 s pour soulever un seau de masse 5 kg à la
vitesse constante de 2 mis?
 Figure 7. 28
Exercice 7.
E 15. (I) Soit F = Px Î, dont la com posante horizontale E22. (1) En vous servant de la variation de l'énergie ciné-
varie en fonction de x comme à la figure 7.34. Trou- tique, calculez la distance sur laquelle doit agir une
vez le travail effectué (a) entre x = 0 et x = - A; force de module 800 N, en supposant qu'elle soit la
(b) entrex = +A etx = O. seule, pour arrêter (a) une balle de base-ball de 150 g
se déplaçant à 40 m /s; (b) une balle de 13 g d'un fusil
Remington se déplaçant à 635 m/s; (c) une Corvette
de 1500 kg se déplaçant à 250 km/h; (d) une navette
spatiale de 1,1 x 105 kg se déplaçant à la vitesse de
25 000 km/h.
E23. (1) Une balle de 200 g lancée verticalement vers
-A A
le haut avec une vitesse initiale dont le module
vaut 20 m /s atteint Ja hauteur maximale de 18 m.
Trouvez : (a) sa variation d'énergie cinétique; (b) le
.&. Figure 7.34 travail effectué par la force gravitationnelle. (c) Les
Exercice 15. deux valeurs calculées sont-elles égales? Expliquez
.
E 16. (1) Soit F = Fr I, dont la composante horizontale pourquo1.
varie en fonction de x comme à Ja figure 7.35. Trou- E24. (I) Quel est le module de la force constante requise
vez le travail effectué (a) entre x = A et x = 0; pour arrêter sur 1 km (a) un porte-avions de 8 x 107 kg
(b) entrex = - A etx = O. se déplaçant à 55 km/h; (b) un A irbus 380 de 5,6
E 17. (I) La constante de rappel d'un ressort est de 40 N/m. x 105 kg se déplaçant à 1000 km/h; (c) le véhi-
Quel travail (généré par une force extérieure) est cule spatial Pioneer 10 de 270 kg se déplaçant à
nécessaire (a) pour allonger le ressort de O à 0,1 m; 51 800 km/h? Servez-vous de la variation de l'éner-
(b) pour le comprimer de 0,1 à 0,2 m? gie cinétique.
QUESTIONS 251
E 25. (I) Une force de propulsion s'oppose à une force de E33. l'=:> (II) On utilise une force horizontale F pour
Monl ab
friction dont le module vaut 250 N. Quel travail fait pousser une luge de 6 kg à vitesse constante sur 4 m
cette force de propulsion pour déplacer une automo- vers le haut d'une pente inclinée de 30°. Si µc = 0,2,
bile de 1000 kg dans les conditions suivantes: (a) à trouvez le travail effectué SUI la luge (a) par la
vitesse constante v = 20 mis pendant 10 s; (b) à accé- force F; (b) par la force de gravité; (c) par la force
lération constante du repos à 20 m is en 10 s; (c) à de frottement. (d) Quel est le travail total effectué
accélération constante de 20 mis à 40 mis en 10 s? sur la luge?
E 26. (I) La vitesse de 12,5 mis a été atteinte brièvement E34. (I) Un bloc de 2 kg glisse vers le bas sur la surface
(3 par le coureur Bob Hayes. Le record de vitesse d'un rugueuse d'une pente inclinée de 30°. Lorsqu'il par-
X skieur de descente a été établi à 252 km/h par court 50 cm, sa vitesse varie de 1 m/s à 2 mis. Trou-
l'italien Simone Origone. On suppose qu'ils ont la vez le travail effectué (a) par la force de gravité;
même masse de 70 kg. (a) A' la vitesse maximale, (b) par la force de frottement. (c) Quel est le coeffi-
quelles sont leurs énergies cinétiques? (b) En sup- cient de frottement cinétique?
posant que Origone est soumis à une force de résis-
tance totale de 20 N, quelle distance a-t-il besoin E35. (I) Un bloc de 2 kg est projeté à 3 mis vers le haut
de parcourir sur une pente à 45° pour atteindre d'un plan incliné de 15° pour lequel µc = 0,2. Utilisez
sa vitesse? le théorème de l'énergie cinétique pour déterminer
la distance que parcourt le bloc avant de s'arrêter.
E27. (I) Une locomotive peut tirer un train avec une force
de 3 x 104 N. Elle tire 20 wagons ayant chacun une E36. (I) Le ressort d'un fusil jouet, de constante k = 45 N/m,
masse de 2 x 104 kg. Les wagons sont soumis à un est comprimé de 10 cm. Quelle est la vitesse de sortie
frottement de roulement égal à 0,5 % de leur poids. d'un projectile de 2 g?
(a) Quel est le travail effectué par la locomotive sur
E37. · · · !l;, (II) Une personne exerce une force hori-
les 20 wagons si le train part du repos et accélère
~ zontale de 200 N suI une caisse de 40 kg qui se
sur 1 km? (b) Quel est le module de la vitesse du
train à 1 km?
X déplace de 2 m en montant le long d'un plan incliné
de 5°. Trouvez le travail effectué sur la caisse (a) par
E28. (I) Une grue soulève de 6 m un seau de ciment la personne ; (b) par la force de frottement si
de 200 kg verticalement avec une accélération de µc = 0,25; (c) par la force de gravité. (d) Trouvez
0,2 m/s 2 • Trouvez: (a) le travail effectué par la grue le module de la vitesse finale si la caisse part
sur le seau; (b) le travail effectué par la force de gra- du repos.
vité sur le seau; (c) la variation d'énergie cinétique
du seau. E38. (II) (a) À l'aide des méthodes faisant intervenir
les énergies, montrez que la distance minimale d'ar-
E29. (II) Quelle est la quantité de travail nécessaire
rêt d'une automobile se déplaçant à une vitesse de
pour pousser une automobile de 1100 kg avec une
module v est égale à v2 /(2µs!J), fLs étant le coefficient
force constante et la faire passer du repos à 2,5 m is
de frottement statique. (b) Calculez la valeur de
sur une distance de 30 m si la force totale de résis-
l'expression pour v = 30 mis et µ 5 = 0,8.
tance est de 200 N?
E 30. (I) Une balle de 12 g sort à 850 mis d'une carabine E39. (II) L' unique composante de la force agissant sur
Winchester dont le canon a une longueur de 60 cm. une particule de 0,25 kg est décrite à la figure 7.36.
A' partir des énergies mises en jeu, calculez le module La particule se trouve initialement à x > 6 m et se
de la force exercée sur la balle par l'explosion de la déplace vers l'origine à 20 mis. (a) Trouvez le travail
poudre. On suppose que la force agit de manière effectué par la force lorsque la particule se déplace
constante tout le long du canon. de x = 6 m à x = O. (b) Quelle est l'énergie cinétique
de la particule à x = 0?
E31. (I) Une balle de 10 g animée d'une vitesse de 400 mis
est arrêtée sur 2,5 cm par un bloc maintenu ferme-
ment en place. Quel est le module de la force, sup-
10
posée constante, générée par le bloc sur la balle?
Comparez cette force avec votre poids. 5
QUESTIONS 253
E55. (II) Une sauterelle (de masse voisine de 3 ,g) peut la graisse est la seule source d'énergie utilisée par
ti se propulser du repos à 3,4 m/s en 4 cm. Evaluez Allen, quelle quantité en a-t-il perdu? (On avait
~ la puissance moyenne fournie par ses pattes, en sup- estimé auparavant qu'il ne lui serait pas possible de
posant que la propulsion de la sauterelle se fait à poursuivre au-delà de 2 h 55 min!)
l'horizontale.
E59. (II) L'énergie contenue dans l'essence est de 3,4
E56. (Il) Pour faire avancer une automobile de 1050 kg x 107 J/L. On considère une automobile dont le taux
à la vitesse constante v = 80 km/h, la puissance de consommation est de 8 L /100 km à 100 km/h.
fournie aux roues doit être de 12 hp. (a) Quelle est Si la puissance mécanique fournie à cette vitesse est
la force de résistance totale sur l'automobile ? de 25 hp, quel est le rendement (puissance fournie/
(b) Quelle puissance lui faut-il, en horse-power (hp), puissance consommée) du moteur ?
pour grimper une pente de 10° à une vitesse de E60. (I) Deux chevaux tirent une barge le long d'un canal
même module? à la vitesse constante de 6 km/h (figure 7.40). Chaque
corde est horizontale, est soumise à une tension dont
E57. (Il) Un poids de 7,25 kg et un javelot de 0,8 kg sont
le module vaut 450 N et fait un angle de 30° avec la
ti lancés à 45° et touchent le sol au même niveau que direction du mouvement. Quelle est, en horse-power
~ celui où ils ont été lancés. Le poids atterrit à une
(hp), la puissance fournie par les chevaux?
distance de 20 met le javelot à une distance de 90 m.
Avant le lancement, le lanceur de poids déplace le
poids de 1,5 met le lanceur de javelot déplace le jave-
lot de 2,2 m. Calculez la puissance que doit fournir
chaque athlète. On suppose que les deux projectiles
partent du repos dans la main des lanceurs et ont
une accélération constante.
'
PROBLEMES 1\/n1r 1·avanj-pr,:,::,c~.po111· 1a s;gnitica1icir: des ico1,es1
Pl. (I) Un bloc de 2 kg décrit un cercle de rayon 1,2 m PS. (I) À la figure 7.42, un bloc de 2 kg sur un
sur le dessus d'une table. En un tour, le module de plan incliné est attaché à un ressort dont la constante
sa vitesse tombe de 8 mis à 6 mis. Combien de tours de rappel est k = 20 Nlm. Le coefficient de frot-
supplémentaires fait-il avant de s'arrêter? tement cinétique est µc = !.
Le bloc part du repos,
le ressort ayant un allongement nul. Le bloc ayant-
P2. (II) Un bloc de 0,3 kg est att aché à un ressort glissé de 40 cm, trouvez : (a) Wres ; (b) W1; (c) W8 ;
(k = 12 Nlm) et glisse sur une surface horizontale (d) le module de la vitesse du bloc. (e) Quel est
pour laquelle µ.c = 0,18. On lâche le bloc, l'allonge-
, l'allongement maximal du ressort?
ment initial du ressort étant de 20 cm. A l'aide
du théorème de l'énergie cinétique, trouvez (a) le
module de la vitesse lorsque le ressort revient à sa
position d'équilibre et (b) la position correspondant
au premier arrêt momentané du bloc.
PROBLÈMES 255
FR = a + bv2 , où a représente la résistance au roule- avec une accélération dont le module vaut 0,5 m/s2
ment des pneus et bv 2 représente la résistance de lorsque v = 20 m/s? (c) Sachant que seulement 15 %
l'air. (a) Quelles sont les valeurs des constantes a et de l'énergie du combustible est fournie aux roues,
b? (b) Quelle est, en horse-power (hp), la « puissance quelle est la «puissance consommée en combus-
de route » requise sur les roues à 30 m/s? tible» à la question (b)?
P7. Monlab ~ (I) Une personne soulève une caisse de PlO. (II) Une automobile de 1200 kg commence à gravir
25 kg à l'aide d'une poulie en marchant horizonta- une pente de 10° à 30 m/s. Après 500 m, sa vitesse a
lement (figure 7.43). Lorsque la personne parcourt un module de 20 m/s. (a) Quel a été le travail aux
2 m, l'angle de la corde varie de 45° à 30° par rapport roues? On suppose que le module de la force de fric-
à l' horizontale. Quel est le travail effectué par la
tion due à l'air et à la route est constant et égal à
personne si la caisse s'élève à vitesse constante?
500 N. (b) Si la décélération était constante, quelle
puissance moyenne, en horse-power (hp), a été four-
nie aux roues?
fo !
1 T Tableau 7.3
1
1
1 Résultat s d'un test W ingate
0-5 62
À Figure 7.44
Problème 8. 5-10 54
Jusqu'à présent, on voit que le gain d'énergie potentielle, quand il est présent,
est égal au travail fait par l'agent extérieur. Mais ce n'est pas le cas en général.
En effet, on peut produire le même mouvement qu'aux figures 8.4a et 8.4b si on
remplace le travail de l'agent extérieur W1 ou W2 par une énergie cinétique
initiale de même grandeur : si le premier bloc a l'énergie cinétique K 1 = W1 et
qu'il se dirige verticalement vers le haut, il atteindra la même hauteur h que si
la main avait fait le travail W 1 ; de même, si le second bloc atteint le ressort avec
l'énergie cinétique K 2 = W2 , le ressort atteindra la même compression. C'est
donc cette fois l'énergie cinétique initiale qui est convertie en énergie poten-
tielle, puis restituée sous forme cinétique quand le bloc retombe ou que le res-
sort se décompresse. Cela confirme qu'il est impossible d'obtenir une définition
générale de l'énergie potentielle à partir du travail fa it par un agent extérieur.
En revanche, le travail du poids ou celui du ressort sont les mêmes dans chaque
situation et peuvent servir à définir l'énergie potentielle.
Cont rairement à l'énergie cinétique, qui varie sous l'effet de n'importe quel
travail, l'énergie potentielle ne semble donc varier que lorsque certaines forces
font un travail. Nos exemples ont indiqué que le poids et la force d'un ressort
possèdent la propriété nécessaire pour convertir , W1 et W2 en énergie poten-
tielle, alors que le frottement ne la possède pas. A la prochaine section, nous
La grimpeuse a effectué un travail
pour accroître sa hauteur. En l'absence
de gain d'énergie cinétique, ce travail • Si la main ne s'était pas immobilisée, une partie du travail extérieur serait devenu aussi de l'énergie
correspond à la variation de l'énergie cinétique. Nous verrons que le travail extérieur n'est égal au gain d'énergie cinét ique lors de la
potentielle du système qu'il forme chute que si ti.K = 0 .lors de la montée et qu'il n'y a pas d'autres travaux que ceux de la gravité et
avec la Terre. de la main.
Travail et trajectoire
(8.1)
Le travail effectué par une force conservative est indépendant de la
trajectoire.
, '2 ;
, ,
: ,,.t'
11 ,.,-
A ., .........--
(8.2)
Le travail effectué par une force conservative sur une trajectoire fermée
quelconque est nul.
Pour qu'une force soit conservative, c'est-à-dire pour que le travail effectué par
cette force ne dépende pas de la trajectoire, la force doit dépendre uniquem.ent
de la position, et non de la vitesse ni du temps. La force magnétique sur une
charge en mouvement et la résistance d'un fluide dépendent de la vitesse, et
sont donc des forces non conservatives. L'orientation du frottement cinétique
dépend de l'orientation de la vitesse, ce qui en fait une force non conservative.
La force exercée par une main peut varier dans le temps; ce n'est donc pas non
plus une force conservative.
En fait , peu de forces sont conservatives : dans les trois tomes de cet ouvrage,
nous en étudierons seulement trois, soit la force gravitationnelle, la force d'un
ressort idéal et la force électrique (que nous verrons au tome 2).
'
(8.3)
Soulignons que l'énergie U est définie en un point (le point i ou le point f dans
l'équation 8.3), alors que le travail Wc est défini pour un déplacement entre
deux points. L'équation 8.3 demeure valable quelles que soient les autres
forces agissant sur la particule. Le signe négatif indique qu'un travail positif
effectué par une force conservative correspond à une diminution de l'énergie
potentielle associée. Les forces conservatives ont toutes tendance à réduire au
dU
- · ds
= - dWc = - Fe (8.4)
En somme, si les particules qui composent un système exercent l'une sur l'autre
un travail conservatif, l'énergie du système peut être emmagasinée sous forme
d'énergie potentielle et intégralement restituée. En revanche, si une force de
frottement, interne ou externe, effectue un travail sur l'une des particules du
système, une partie de l'énergie du système sert à augmenter l'énergie de vibra-
tion des atomes des surfaces qui glissent l'une sur l'autre et ne pourra pas être
restituée sous forme d'énergie cinétique macroscopique. (Cela se manifeste
par une élévation de la température, la production de bruit ou l'usure des
matériaux.) De même, lorsqu'on allonge un ressort au-delà de sa limite d'élas-
ticité, il subit une déformation permanente et ne peut revenir à sa longueur
initiale lorsqu'on supprime la force extérieure. Une partie du travail extérieur
effectué pour allonger le ressort est emmagasinée dans cette déformation et ne
peut être totalement restituée. La force exercée par un ressort non idéal est une
force non conservative.
-
Energie potentielle gravitationnelle
près de la surface de la Terre
U8 = mgy (8.6a)
D'après cette équation, nous avons U8 = 0 à y = 0, une position qui peut être
fixée arbitrairement. Rappelons que l'axe des y pointe nécessairement vers le
haut. Si la particule est située sous ia position y = 0, on a y < 0 et une énergie
potentielle négative. Cela signif ie qu'il faut effectuer un travail positif sur la
particule, c'est-à-dire lui fournir de l'énergie, pour la ramener à la position y = O.
En pratique, on s'intéresse souvent à la variation de l'énergie potentielle d'une par-
ticule qui se déplace entre deux positions. L'équation 8.6a prend alors la forme
U res = ~kx2
2
(8.7a)
Variation de l'énergie potentielle d'un ressort idéal L'énergie potentielle d'un ressort idéal est
une fonction parabolique de la position x
tiUres !
= k(xf - xf) (8.7b) de l'extrémité libre du ressort.
!
On souligne que tiUres n'est pas égale à k(xc - x;) 2 . D 'après l'équation 8.7b,
on voit qu'un ressort gagne de l'énergie potentielle lorsque la position finale est
plus éloignée de la position naturelle (x = 0) que la position initiale (lxc 1> lx; 1).
En revanche, il perd de l'énergie potentielle lorsque la position finale est plus
rapprochée de la position naturelle que la position initiale (lxt 1< lx; 1).
Rappelons que les équations 8.7a et 8.7b sont valables pour un ressort idéal, un
modèle qui représente bien un ressort réel tant que ses spires ne se touchent pas
ou qu'il ne survient pas de déformation permanente. Sauf si le contexte indique
le contraire, nous considérons que les ressorts sont idéaux.
Exemple 8.1
Exemple 8.2
Quelle est la quantité de travail extérieur nécessaire ressort est cependant un ressort idéal sans masse et n'a
pour faire passer l 'allongement d'un ressort de 0,33 m donc pas d'énergie cinétique. Ainsi, tout le travail effec-
à 0,50 m? On donne la constante de rappel du ressort tué est emmagasiné sous forme d'énergie potentielle. ■
égale à k = 12 N/m. D 'après l'équation 8.7b,
Considérons par exemple un bloc qui remonte un plan incliné sous l'effet d'un
ressort étiré. Pendant son trajet, il subit à la fois le travail conservatif de la
gravité et le travail conservatif du ressort. On a donc Wc = Wres + W8 . En utili-
sant les équations 8.6 et 8.7, on peut écrire dans ce cas
En général, U est la somme de toutes les énergies potentielles que peut accu-
muler le système étudié. Cette idée demeurera valable dans le cas de l'énergie
potentielle électrique que l'on verra au tome 2.
'
8.5 LA CONSERVATION DE L'ÉNERGIE
MÉCANIQUE
Dans le cas d 'une particule qui est soumise uniquement à des forces conserva-
tives, on peut combiner le théorème de l'énergie cinétique, 1:W = tlK, et la
(8.8a)
E = K+U (8.9)
Si l'on fait intervenir cette expression, les équations 8.8a et 8.8b deviennent
l);.E = O (8.10)
E = .!.mv 2 + mgy
2
-- 2mvmax
1 2
+0 (8.13)
=0 +mgH
L'équation 8.13 concerne seulement la chute libre. Lorsqu'il touche terre, l'objet
.Â. Figure 8.9 n'est plus en chute libre. En particulier, il peut subir une force non conservative
(a) Lorsqu'un objet tombe d 'une hauteur H , due au sol; si c'est le cas, son énergie mécanique cesse alors d'être conservée.
son énergie potentielle est convertie en
é nergie cinétique. A' la hauteur H, l'énergie On peut visualiser de deux façons l'évolution de l'énergie cinétique et de l'éner-
est entièrement sous fonne potentielle, gie potentielle pendant la chute libre: en fonction du temps t ou en fonction de
donc E = mglf. À l'instant où il touche la hauteur y. Au chapitre 3, nous avons vu que le graphique y(t) d 'un objet en
le sol, l'énergie est entièrement sous forme
chute libre est une parabole. En fonction du temps, l'énergie potentielle gravita-
cinétique, donc E vaut aussi E = ~ m v~,ax•
(b) Quand le te1nps s'écoule, l'énergie tionnelle décroît donc elle aussi comme une parabole (figure 8.9b). Si on l'ex-
potentielle décroît et l'énergie cinétique prime en fonction de la hauteur y, on obtient cependant une droite (figure 8.9c).
croît. mais l'énergie mécanique E = K + U Si on trace ces deux graphiques à mesure que l'objet tombe, on se rend compte
= ~ m v2 + mgy demeure constante,
c'est-à-dire qu'elle est conservée.
aussi que celui de la figure 8.9b se trace de gauche à droite, alors que celui de
(c) L'énergie potentielle et l'énergie la figure 8.9c se trace de droite à gauche, c'est-à-dire vers les hauteurs décrois-
cinétique varient linéairen1ent avec santes. Ce dernier graphique montre l'avantage d 'utiliser le principe de conser-
la hauteur verticale y. Ainsi. à mesure vation de l'énergie : pour déterminer l'énergie cinétique de l'objet à une position
que la hauteur verticale y décroît (lecture donnée, donc sa vitesse, il est inutile de savoir combien de temps l'objet a pris
de droite à gauche sur le graphique),
l'énergie potentielle décroît linéaire1nent pour atteindre cette position. Dans le reste de ce chapitre, nous illustrerons
et l'énergie cinétique croît linéai ren1ent. toujours l'énergie en fonction de la position et non en fonction du temps.
◄ Figure 8.10
Un skieur parcourt une pente sans
frotte1nent et on néglige la résistance
de l'air. Le principe de conservation de
l'énergie mécanique peut servir à trouver
le module de sa vitesse en tout point.
H
y
----------------------------· ________________________-:::
__°"'__ _...__ _ __J (a)
E = 2 1liv0 + ,ngH E= ~rnv2+ mgy
1 2 ·
Méthode
Exemple 8.3
Une balle est projetée du sommet d'une falaise de hau- v0 = VxoÎ + Vyo] . Déterminer la vitesse à laquelle elle
teur H avec une vitesse initiale v0 faisant un certain touche le sol à partir (a) des équations de la cinéma-
angle vers le haut par rapport à l'horizontale (figure 8.12): tique ; (b) de la conservation de l'énergie mécanique.
Exemple 8.4
Deux blocs de masses m 1 = 3 kg et m 2 = 5 kg sont reliés (a) L'énergie mécanique cesse d'être conservée quand
par un fil de masse négligeable qui glisse sur des clous la masse m 2 percute le sol. On considère donc deux ins-
sans frottement (figure 8.13). Initialement, le bloc m 2 tants: celui illustré (initial) et celui immédiatement
est maintenu à 5 m au-dessus du sol alors que m.1 est avant le contact avec le sol (final).
posé au sol. On lâche ensuite le système. (a) A' quelle Q) L'un des points clés est de réaliser que la vitesse
vitesse la .masse m 2 touche-t-elle le sol? (b) Calculer ~ finale des deux blocs est de même module Vt - ■
le module de la vitesse v de la masse m 1 après une
élévation de seulement 1,8 m. y
Solution 11
- ~n,~
Q) La tension fait un travail non conservatif sur h >- -
i, chacun des blocs. Toutefois, on constate que ces
travaux sont de mêmes grandeurs et de signes Qpposés.
0
.
,n •
::::: h
Ainsi, le travail non conservatif est nul si on applique
le principe de conservation à un système qui comprend .â. Figure 8.13
les deux blocs. En d'autres termes, les forces de tension E n tombant . la masse 1n2 perd de l'énergie potentielle et acquiert
ne font que transférer de l'énergie mécanique du bloc 2 de l'énergie cinétique, alors que la masse m I acquiert à la fois de
au bloc 1. ■ l'énergie _potentielle et de l'énergie cinétique.
Exemple 8.5
Un bloc de masse m = 0,8 kg, posé sur une surface En écrivant E t = E;, on obtient V max = (k/ m)112 A
horizontale sans frottement, est attaché à un ressort = 0,600 mis.
horizontal dont la constante de rappel est k = 20 Nlm.
(b) L'énergie initiale est encore Ei = ½kA2 , alors que
On tire sur le bloc, ce qui allonge le ressort d'une lon-
gueur A = 12 cm, puis on le lâche. (a) Trouver la valeur
E t = ½niv2 + ½kx 2 . Le principe de conservation donne
maximale du module de la vitesse du bloc. (b) Déter- 0 + .!..kA2 = .!..mv2 + .!..kx 2 (i)
2 2 2
miner la vitesse lorsque le ressort est comprimé de
8 cm. (c) En quels points l'énergie cinétique et l'éner- Donc,
gie potentielle sont-elles égales? (d) En quels points
le module de la vitesse est-il égal à la moitié de sa
valeur maximale? (e) Quel est le module de la vitesse
du bloc pour x = - Al2? (f) Quel est le module de sa Pour A = 0,12 met x. = - 0,08 m, on trouve v = 0,447 mis.
vitesse lorsque l'énergie cinétique est égale à l'énergie (D Il s'agit là du module de la vitesse. Comme le bloc
potentielle ? =i, oscille et passe à plusieurs reprises à x = - 0,08 m,
v peut être orienté dans un sens ou dans l'autre. A'
Solution x = +0,08 m, la vitesse a le même module et les deux
(D Outre la force exercée par le ressort, les autres orientations sont aussi possibles. ■
=i, forces en présence sont le poids et la normale. (c) Si l'énergie potentielle et l'énergie cinétique sont
Puisqu'elles n'effectueront aucun travail, on peut appli- égales, chacune doit être égale à la moitié de l'énergie
quer le principe de conservation au système bloc- totale; autrement dit, K = U = E /2. Puisque nous
ressort. ■ cherchons la valeur de x., nous utilisons V = 2 ½kx
(a) Le module de la vitesse est maximal lorsque toute = ~ ( ~ kA 2 ). On obtient x = + A / Ji = +0,0849 m.
l'énergie potentielle initiale a été convertie en énergie
cinétique, c'est-à-dire en x = O. L'énergie initiale et
(d) Nous devons trouver en quels points v = Vmax12
l'énergie finale sont respectivement
= 0,300 mis. D 'après l'équation (i), on trouve
1
E-1 = -2 kA2 ·' x = ✓(kA2 ~ m v2) = ±0,104 m
Exemple 8.6
Deux blocs de masses m 1 = 2 kg et m 2 = 3 kg sont (D Toutefois, il est plus simple ici d'utiliser le principe
suspendus de chaqu e côté d'une poulie sans masse ,Ê: de conservation sous la forme de l'équation 8.8b :
(figme 8.14). Le bloc de masse m 1 est sur un plan incliné aK + au = O. Comme on ne s'intéresse alors qu'aux
(0 = 30°) et il est fixé à un ressort dont la constante variations d'énergie, il n'est pas nécessaire de définir un
vaut 40 Nlm. Le système est lâché à partir du repos, le niveau de référence y = O. ■
ressort étant à sa longueur naturelle (ni étiré, ni com-
primé). On néglige le frottement du plan et de la poulie. (a) Comme les deux blocs sont initialement au repos,
Trouver: (a) l'allongement maximal du ressort ; (b) le on a Ki = O. A' l'allongement maximal du ressort, les
module de la vitesse de m 2 lorsque l'allongement vaut deux blocs s' immobilisent de nouveau et on a donc
0,5 m. (c) Pour quelle valeur de l'allongement le module Kr = 0, d'où
de la vitesse est-il égal à 1,0 m/s?
aK = 0
Soit D , l'allongement maximal du ressort: le bloc m 2
tombe de D , d'où ay 2 = - D. Le bloc m 1 monte de D le
long du plan incliné, ce qui correspond à un déplace-
ment vertical a y 1 = +D sin 0. Par conséquent,
À Figure 8.14
Lorsque 1112 tombe d' une distance D, m 1 s'élève de D sin 8 selon Par aK + au = 0, on trouve
la direction verticale, et le ressort s'allonge d'une longueur D.
(D La tension de la corde effectue un travail total nul (b) Dans ce cas, la variation d 'énergie cinétique est
'$ sur les deux blocs et la normale qui s'exerce sur m 1
n'effectue aucun travail, car elle est perpendiculaire au
½
aK = (m1 + m.2 )v2 . La variation d'énergie potentielle
a la même forme qu'à la question (a), mais D est rem-
mouvement. Ainsi, nous pouvons appliquer le principe
placé par d = 0,5 m:
de conservation de l'énergie mécanique à un système
constitué du ressort et des deux blocs (et, implicitement,
de la Terre) . ■ ~ (mi + mz)v2 + (- mzgd + migd sin 0) + ½kd 2 = 0
Si on veut utiliser le principe de conservation sous la En résolvant avec les valeurs données, on trouve v
forme de l'équation 8.8a, il faut définir des valeurs arbi-
= 1,39 m/s.
traires y 1 et y 2 pour la position verticale initiale des
deux blocs. Comme les énergies potentielles correspon- (c) On obtient aK = 2,5 J et au a la même forme
dantes m 1gy 1 et m 2gy 2 apparaîtront dans les expres- qu'en (a) sauf que D est remplacé par l'inconnue d.
sions pour Ui et pour Ur, la réponse finale ne dépendra Par aK + au = 0, on trouve 20d2 - 19,6d + 2 ,5 = 0,
pas des valeurs de y 1 et de y 2 • Pour simplifier, on peut d'où l'on tire d = 0,151 m et d = 0,829 m .
choisir de poser y 1 = 0 et y 2 = 0, ce qui revient à choisir
des systèmes d'axes d'origines différentes pour cha- (D On trouve la même vitesse à deux positions, ce qui
cun des blocs (les deux systèmes d'axes doivent pointer ,Ê: signifie que les masses oscillent comme c'est géné-
verticalement vers le haut). ralement le cas lorsqu'elles sont reliées à un ressort. ■
E = ~ m v2 + mgL(l - cos 0)
= ~ (2)(1,2)2 + (2)(9,8)(2)(1 - 0,819) (ii)
= 8,53 J
L'ÉNERGIE MÉCANIQUE ET
LES FORCES NON CONSERVATIVES
On ne peut appliquer le principe de conservation de l'énergie mécanique à un
système que si les forces qui font un travail non nul sont intérieures et conser-
vatives. Ces travaux sont pris en compte dans le terme de l'énergie potentielle
(6.U = -Wc)-
Quand cette condition n'est pas respectée, la variation d'énergie cinét ique d'une
particule dépend, en général, de toutes les forces agissant sur la particule
L, W = Wc + W,1c = flK
Habituellement, on choisit un système où toutes les forces conservatives sont
des forces intérieures, de sorte que W0 c est le travail des forces non conserva-
tives. Puisque 6.U = - Wc, l'équation précédente peut s'écrire Wnc - llK - llU
= 0, ce qui peut s'exprimer sous différentes formes utiles :
Kt + Uf = Ki + Ui + Wnc (8.16a)
6.K + 6.U = W0 c (8.16b)
6.E = E c - Ei = Wnc (8.16c)
O n considère le système « fusée + Terre », de sorte que le poids de la fusée est une
force intérieure et conservative. En plus de ce poids, la fusée est soumise à deux Poids
(c)
forces non conservatives: la résistance de l'air et la poussée des réacteurs. La
poussée a tendance à accroître l'énergie mécanique du système «fusée+ Terre »,
alors que la résistance de l'air a tendance à la réduire.
Résistance i•
Comme on le verra à la section 8.10, le travail d'une force non conservative
correspond à une transformation entre une forme mécanique et une autre
forme d'énergie. Par exemple, un travail effectué par le frottement sur un pro-
de l'air
(ne)
- Avant
jectile transforme une partie de son énergie cinétique en énergie thermique.
A' l'inverse, lors d'une explosion, l'énergie thermique compresse des masses •
1 '
Il importe d'interpréter cette figure d'un point de vue macroscopique, où tous _. Figure 8.16
les corps sont considérés comme des particules sans structure. Ainsi, l'énergie Une f usée est soumise à une force
thermique est liée à la température du corps, alors que, d'un point de vue micro- conse rvative et à d eux forces no n
scopique, elle correspond aux énergies cinétique et potentielle des mouvements conservatives.
aléatoires des atomes qui composent le corps. De même, l'énergie chimique
semble accumulée dans la matière et libérée lors de réactions chimiques, alors
que, d 'un point de vue m icroscopique, elle est une énergie potentielle (élec-
trique) accumulée dans chaque molécule. Nous reviendrons sur le sujet à la
section 8.10 et dans les chapitres ultérieurs, où nous traiterons des corps en les
modélisant comme des systèmes de particules.
En général, le travail est un mode de transfert d 'énergie d'un corps à un autre Relation entre travail et énergie
dans lequel une force agit lors d'un déplacement. Si le travail effectué par l'ob-
jet A sur l'objet B est positif, l'énergie est transférée de A à B. S'il est négatif,
énergie
lumineuse
énergie
thermique ... :,.
=~ .~.
0 ·-
énergie
-...... ..,
-0 :....
:.,
chimique
Exemple 8.8
Exemple 8.9
Un bloc de masse m = 0 ,2 kg est maintenu contre un On a donc Uresr = 0 pour tout instant f après que le bloc
ressort sans lui être attaché. Le ressort, de constante ait quitté le ressort.
k = 50 N/m, est comprimé de 20 cm (figure 8.19). Lors- (a) On choisit comme point f le sommet de la trajectoire
qu'on lâche le ressort, le bloc glisse de 50 cm vers le du bloc, donc on. a d = 0,5 m. Ki et K t sont toutes deux
haut du plan incliné rugueux avant de redescendre. nulles, de sorte que Ei = ½k!le2 et Et = mgd sin 0, où
Trouver: (a) le module de la force de frottement; (b) le Il (. = 0 ,2 m. Entre Je point i et le point f, W11c = - fd.
module de la vitesse du bloc à l'instant où il quitte D'après !lE = Wnc,
le ressort. (c) Lorsque le bloc redescend, quelle est la Et - Ei = Wnc
compression maximale A du ressort? 2 = - fd
mgd sin 0 - !_k!l
2
f
0, 590 - 1, 00 = -0, 5/
d Donc f = 0,820 N.
(b) L'énergie mécanique Ei est la même que ci-dessus,
mais on change de point f, ce qui modifie bien sûr Et,
U.res =O ; x=O mais aussi Wnc, mesuré entre les points i et f. Le bloc
quitte le ressort lorsque celui-ci arrive à sa longueur
naturelle, en x = O. La valeur finale en cet endroit est
37°
!
Et = K + U8 = m v2 + mg!l esin 0. Entre le point i et
ce nouveau point f, W11c =-fil e.Puisque !lE = W0 c,
.â., Figure 8.19 ~ mv2 + mg!l.e. sin 0 - ~ k!l.e.2 = - file
Dans cet exemple, les valeurs nulles de U8 et de U,es sont choisies
en des points différents.
0 , 1 v2 + 0 , 236 - 1, 00 = -0,164
Cela donne v = 2,45 m/s.
Solution
(c) On prend un nouveau point i au sommet de la tra-
L'énergie mécanique comprend trois termes: E = K + U8 jectoire du bloc, à 30 cm de l'extrémité libre du ressort,
+ UTes· Pour calculer Ures , l'origine x = 0 est obligatoire- qui n'est plus comprimé. Si la compression finale est lxrl
ment la position du bloc lorsque le ressort est à sa lon- = A , le bloc descend sur une distance D = A + 0 ,3 m
gueur naturelle, mais nous n'avons pas à poser aussi le long du plan incliné. L'énergie cinétique est nulle au
U8 = 0 à cet endroit. Si nous choisissons plutôt le point le départ comme à l 'arrivée. L'équation Er - Ei = W0 c
plus bas, toutes les valeurs ultérieures seront positives. 1
donne kA2 - mgD sin 0 = - fD, donc 25A2 = 0,360D
Contrairement aux exemples 8.5 et 8.6, il n'y a pas ou 25A2 - 0,360A - 0 ,108 = O. La solution physique
d 'oscillation : un ressort idéal n'a pas de masse, donc de cette quadratique est A = 7,33 cm (la solution mathé-
pas d'inertie. Quand le bloc atteint sa vitesse maximale, matique - 5,89 cm étant rejetée, car nous avons au
il quitte le ressort, qui s'immobilise immédiatement. départ défini A > 0).
F = _ dU (8.17)
X dx
Cette expression reste valable dans les autres directions (y, z ou r). Elle décrit
la composante de la force dans la direction choisie. Voyons maintenant ce que
donne l'équation 8.17 pour les fonctions énergie potentielle que nous avons
déjà rencontrées:
dU8
U8 = mgy ; F = -
Y dy
= - mg
point ra; elle est analogue à la fonction obtenue pour un ressort idéal (voir la
figure 8.8, p. 267). Plus loin, la forme n'est pas symétrique par rapport à r0 . K
Pour une molécule diatomique, des valeurs types sont Va = - 5 x 10-20 J et - -\-f- --,1<--- E,
r0 = 3 x 10-10 m.
Examinons le comportement d'une particule pour différentes valeurs de son
 Figure 8.21
énergie mécanique E = K + U. Si la particule n'a pas d'énergie cinétique, la posi-
Une fonction énergie potentielle U(r) .
tion d'équilibre r = r 0 est stable. La particule est dans un état lié lorsque E < 0 Les droites horizontales représentent
et dans un état non lié lorsque E > 0 (notons que U = 0 pour r = oo). On suppose différents niveaux d'énergie E. Les points
que pour un état donné, E a une valeur constante représentée par une droite d'intersection de V et de E sont les bornes
horizontale sur le diagramme. C'est ce que l'on appelle un niveau d'énergie. du mouvement.
-
Energie potentielle gravitationnelle de particules ponctuelles
_ _ GmM
Ug - (8.19)
r
(8.5)
Wc = J; F, dr
Exemple 8.10
-
Montrer que l'équation 8.19 équivaut à l'équation U8 La variation d'énergie potentielle est
= mgy à proximité de la surface terrestre. Gm.MTY
!!iU8 = U8 (Rr + y) - U 8(RT) = Rr(RT + y)
Solution
Pour y <<Rr, on a (Rr + y)"" RT, et l'expression précé-
Dans les sections précédentes, nous avons utilisé l'ex- dente devient
pression U8 = mgy pour évaluer l'énergie potentielle
GmMT
d'objets proches de la surface de la Terre (figure 8.22a) !!iUg = R2 y = mgy
et nous avons supposé que la force de gravité était T
constante. Lorsqu'on tient compte de la loi de la gravi- dans laquelle nous avons utilisé g = GMr !Rt (voir les
tation de Newton, l'énergie potentielle d'une pomme équations 5.5 et 5.6).
de masse m à la surface de la Terre (de masse MT, de
rayon Rr), comme à la figure 8.22b, s'écrit
Q) La figure 8.23 montre que l'équation U8 = mgy
:i,, représente l'énergie potentielle gravitationnelle à
Ug(RT) = _ GmMT proximité de la surface de la Terre. Lorsqu'on veut étu-
· Rr dier avec précision le mouvement des fusées et des
satellites qui s'éloignent sensiblement de 1a Terre, on
tandis qu'à une hauteur y au-dessus de la surface, elle
s'écrit doit utiliser l'expression 0 8 = -GmM/r, puisqu'elle tient
compte de la variation de la force de gravité en fonction
de la distance à la Terre. Notez que r représente la
distance mesurée de l'objet étudié jusqu'au centre de
la Terre. ■
(a)
(b)
'l ----- U,, = _ c;,11/vl
• RT + r
r
y 1 .
l ~ ----- LI = - c;,ni'vl
' RT
-
Energie mécanique sur une orbite circulaire
Le signe négatif de l'énergie signifie que le satellite est dans un état lié. La
quantité IEI est l'énergie de liaison de la particule m (voir la section 8.8), c'est-
à-dire l'énergie minimale que doit fournir un agent extérieur pour en faire une
particule non liée, d'énergie mécanique égale à zéro.
Exemple 8.11
Une fusée dont la charge utile a une masse m est au r = 2RT
repos à la srnface de la Terre. Calculer le travail néces- GmM
saire pour élever la charge utile et la mettre dans les E2 = K2 + U2 = 0 - - -
2RT
états suivants: (a) au repos à une altitude égale à RT ;
(b) en orbite circulaire à une altitude RT. Le travail nécessaire est E 2 - E 1 = +GmM/2RT.
(b) D'après l'équation 8.21, l'énergie mécanique en
Solution orbite est
Dans les deux cas, l'énergie mécanique initiale de la GmM
charge utile est uniquement l'énergie potentielle au E3 = K3 + U3 = - - - -
4RT
niveau du sol:
Le travail nécessaire est E 3 - E 1 = +3GmM/4RT. Il est
GmM normal qu'il faille effectuer plus de travail pour mettre
E1 = K1 + U1 = 0- R
T le satellite en orbite que pour seulement l'élever à l'alti-
(a) À l'altitude maximale, la distance au centre de la tude orbitale. Ce travail est fourni par la force non
Terre est conservative (poussée) des moteurs de la fusée.
La vitesse de libération
Une particule au repos à la surface de la Terre ou en orbite stable autour de la
Terre est dans un état lié. Nous allons déterminer la valeur minimale de sa
vitesse initiale pour que la particule puisse quitter le champ gravi,t ationnel de
La vitesse de libération vub d'un projectile est celle qui lui donnera une énergie
mécanique nulle au départ de la Terre:
_ 1 GmMT
2 - --~
E - - nivlib =0
2 RT
Le lancement en 1973 de la sonde
On trouve spatiale Pioneer Il a été planifié de façon
à ce qu'elle se libère de l'attraction du
système solaire et s'éloigne à jamais
dans l'espace. Cette sonde a émis des
Vitesse de libération signaux vers la Terre jusqu'en 1995.
(8.22)
Tout corps lancé de la surface de la Terre avec une vitesse supérieure ou égale
à vub se libère de l'attraction terrestre et ne retombera pas sur notre planète. On
remarque que la vitesse de libération ne dépend pas de la masse du projectile.
Pour une particule à la surface de la Terre, Vtib = 11,2 km/s par rapport au
centre de la Terre et ne dépend pas de la direction dans laquelle la particule est
lancée. (Pourquoi?)
Bien que les fusées reçoivent de l'énergie cinétique graduellement pendant une
bonne partie de leur montée et non d'un seul coup comme dans le raisonnement
qui précède, Vtib donne une bonne estimation de la vitesse qu'elles doivent
atteindre pour vaincre la gravitation terrestre.
Exemple 8.12
Conservation de l'énergie
L'énergie peut changer de forme, mais elle ne peut jamais être créée ni
détruite.
'
.. .,.....-..~-
~ .
-
'
. -~
..•
CONNEXE
•
t •La nutrition: avant tout une question d'énergie
~ Quand les êtres humains déplacent des objets ou son sang. ses poumons respirent, les contractions de
se déplacent eux-mêmes, ils produisent un travail, ce son tube digestif en font progresser le contenu, ses
qui requier t une source d'énergie. En fait, même un être cellules nerveuses pompent des ions de part et d'autre
humain qui dort effectue un travail : son cœur pompe de leurs membranes, etc. Toutes ces tâches reposent
►►►
SUJET CON NEXE • LA NUTRITION: AVANT TOUT UNE QUESTION D'ÉNERGIE 289
sur la transformation de l'énergie chimique en énergie Le métabolisme de base correspond essentiellement aux
mécanique. Une partie de l'énergi e chimique uti lisée besoins énergétiques d'une personne dans le coma:
est aussi dissipée sous forme therm ique, ce qui nous c'est l'énergie requise pour les battements cardiaques,
permet de conserver notre température à 37 °C. en la respiration pulmonaire, l'activité cérébrale. le main-
général bien plus élevée que notre environnement. tien de la température corporelle, etc. Elle ne comprend
En première approximation, on peut dire que l'énergie ni la digestion , ni le moindre mouvement volontaire
chimique est contenue dans les liens interatomiques (même pas l'énergie musculaire requise pour rester
des molécules. Une molécule très grande (comme le assis). Pour évaluer expérimentalement le métabolisme
glucose, C6 H120 6 , un sucre), qui comporte de nombreux de base, on peut procéder de diverses façons. Souvent,
liens, contient donc plus d'énergie chimique qu'une petite on évalue indirectement la quantité de molécules qui ont
molécule (comme le gaz carbonique. C02 , ou l'eau. H20). été décomposées pour en extraire l'énergie en mesurant
En dégradant du glucose en gaz carbonique et en eau, la quantité d'oxygène consommée. La méthode la plus
notre corps en extrait l'énergie chimique. Il a donc besoin directe découle du fait que toute énergie ingérée par
d'un apport constant en molécules de grande tail le, un sujet au repos devient inéluctablement de l'énergie
comme le glucose, qu' il puise à même les aliments. thermique. On peut donc évaluer le métabolisme de
L'approvis ionnement en molécu les qui serviront de base en mesurant la chaleur dégagée par le sujet dans
source d'énergie constitue l a raison principale pour une période de 24 heures, ce qui peut se faire en plaçant
laquelle nous devons manger. Normalement, environ le sujet dans un appareil très bien isolé et en mesurant
95 % de l'apport nutritionnel quotidien d'un adulte ne la hausse de température ambiante. Nous avons déjà
sert qu'à cette seule fonction. signalé qu'une méthode de ce genre avait été utilisée
par von Mayer pour aboutir à l' idée que l'énergie était
Si un individu consomme moins d'énergie que la quan- conservée. Dans ce genre de mesures, on donne sou-
ti té qu'il dépense, son corps devra puiser à même les vent l'énergie en kilocalories (kcal), car cette unité est
réserves disponibles: les molécules de graisse peuvent pratique: elle correspond historiquement à la quantité
être consommées directement ou encore converties en d'énergie requise pour augmenter de 1 °C la tempéra-
glucose; le foie et les muscles stockent aussi du glyco- ture de I kg d 'eau. Aujourd'hui, sa définition précise est
gène, une chaîne de molécules de glucose: enfin, en cas 1 kcal = 4,184 kJ. JI arrive que la kilocalorie soit appelée
de déficit grave. notre corps peut aussi décomposer grande calorie (Cal) ou «Calorie.» tout court. notamment
ses propres tissus. Comme les réserves s'épuisent dans sur les emballages de nourriture.
ces trois cas. on • perd du poids •.
En 10 ans, Harris et Benedict ont accumulé les mesures
À l'inverse, si un individu consomme trop d'énergie par de l'énergie consommée par 239 sujets en bonne santé
rapport à la quantité qu'il dépense, son corps reste pris et qui n'avaient pas mangé depuis au moins 12 heures.
avec un surplus de molécules énergétiques. Il pourrai t l is montrèrent à partir de ces mesures que le métabo-
tout simplement s'en débarrasser, mais l'évolution nous lisme de base (MB) peut être évalué à partir du sexe, de
a façonnés autrement: ces molécules énergétiques excé- la taille r (en centimères), du poids P (en kilogrammes)
dentaires sont gardées en réserve pour parer à d'éven- et de l'âge A (en années) du sujet. En 1918. ils publ ièrent
tuels manques. donc converties en graisses. On dit alors les équations suivantes:
qu'on « prend du poids •·
MB = 66,4730 + 13,17516? + 5 ,0033T - 6,7550A
L'acte même de manger soulève donc un problème de (homme)
conservation de l'énergie: l'énergie chimique entrante
correspond à la somme de l'énergie utilisée et de l'éner- MB = 655,0955 + 9,5634? + l ,8496T - 4,6756A
gie stockée. Mais comment mesurer ces deux termes (femme)
de l'équation? où MB est donné en kilocalories (kcal). Selon Harris et
Benedict. ces équations permettent d'évaluer le métabo-
Les besoins énergétiques lisme de base à +14 %. En 1984, et plusieurs fois depuis
le tournant du siècle, ces équations ont été retouchées
La quantité d 'énergie chimique qu'utilise quotidienne-
à partir de mesures additionnelles. On a soulevé que
ment une personne dépend de plusieurs facteurs, de
MB ne dépend directement que de la masse de • tissus
sorte qu' il est di fficile de l'évaluer avec précision. Les
métaboliquement actifs • et que l'équation ci-dessus ne
prem iers chercheurs à s'être penchés sur la question
sert, en fait, qu'à évaluer cette masse en fonction de
sont Arthur Harris et Francis Benedict, en 1918. Selon
caractéristiques plus facilement mesurables.
leur approche, les besoins énergétiques peuvent être
divisés en crois parties: le métabolisme de base, l'éner- Le métabolisme de base est la composante des besoins
gie requise pour la digestion et celle requ ise pour énergétiques qui est évaluée avec la meilleure précision.
l'activité volontaire. La quantité d'énergie requise pour la digestion peut être
T Tableau 8 .2
Facteurs d'Atwater
►►►
, ,
RESUME
Le travail effectué par une force conservative est indépendant de la trajectoire
suivie entre deux points A et B, c'est-à-dire que
wi~s = wi ~s 2
(8.1)
où (1) et (2) réfèrent à deux trajectoires différentes. En d 'autres termes, le tra-
vail effectué par une force conservative sur une trajectoire fermée quelconque
est nul:
(8.2)
L'énergie potentielle est l'énergie associée aux positions relatives d'un système
de particules en interaction. Elle appartient au système. L'énergie potentielle
peut être définie uniquement pour une force conservative. La variation d'éner-
gie potentielle entre deux points est liée au travail attribuable à la force
conservative :
!1U = - WC (8.3)
Le signe négatif signifie qu'une valeur positive de Wc entraîne une diminution
d'énergie potentielle. Puisque seules les variations d'énergie potentielle ont une
importance, on peut poser U = 0 en n'importe quel point pratique.
A' proximité de la surface terrestre, on peut supposer que g est constante;
l'énergie potentielle gravitationnelle et sa variation sur un déplacement !1y sont
respectivement données par
U8 = mgy; !1U8 = mgl1y (8.6)
où y est mesurée par rapport à une position arbitraire y = 0, selon un axe
orienté vers le haut.
(8.7)
Vtib = (8.22)
TERMES IMPORTANTS
énergie chimique (p. 287) équilibre instable (p. 280)
énergie lumineuse (p. 288) équilibre neutre (p. 281)
énergie mécanique (p. 269) équilibre stable (p. 280)
énergie nucléaire (p. 287) force centrale (p. 282)
énergie potentielle (p. 261) force conservative (p. 263)
énergie potentielle d'un ressort (p. 267) force non conservative (p. 263)
énergie potentielle élastique (p. 267) principe de conservation de l'énergie (p. 288)
énergie potentielle gravitationnelle (p. 266) principe de conservation de l'énergie mécanique (p. 269)
énergie thermique (p. 288) vitesse de libération (p. 285)
Ql. Vrai ou faux ? (a) La conservation de l'énergie Q7. Lorsque vous vous trouvez dans un ascenseur qui
mécanique ne s'applique pas aux forces non descend à vitesse constante, que devient l'énergie
conservatives. (b) La force résultante agissant sur potentielle que vous perdez?
une balle soulevée à vitesse constante est nulle; Q8. Est-il possible de laisser tomber un objet et de le
son énergie est donc conservée. voir rebondir à un niveau supérieur? Si oui, expli-
quez pourquoi.
Q2. Comment peut-on concilier la production d'éner-
gie à partir du pétrole, de l'essence ou du charbon Q9. Citez trois formes d'énergie observées sur Terre
avec le principe de conservation de l'énergie ? et dont l'origine ultime n 'est pas le Soleil.
QlO. La vitesse de libération d'une fusée dépend-elle
Q3. On lâche un objet à partir du repos. Faites le de l'angle de lancement ?
graphe de l'énergie cinétique et de l'énergie poten- Qll. Vrai ou faux ? Si un corps est lancé avec une
tielle en fonction (a) de la hauteur ; (b) du temps. vitesse égale à deux fois la vitesse de libération, le
Q4. Nous consommons de l'énergie chimique pour module de sa vitesse à l'infini est égal à v1ib ·
monter les escaliers et donc pour acquérir de Q12. L'altitude maximale atteinte par une fusée
l'énergie potentielle. Va-t-on récupérer cette dépend-elle de l'angle de lancement?
énergie en descendant cet escalier? Sinon, que Q13. Comment la figure 8.8 (p. 267) est-elle modifiée
devient-elle? si les spires d'un ressort comprimé se touchent?
Ql4. La rotation de la Terre peut-elle faciliter le lance-
QS. Le module de la force de traînée due à la résis-
ment d'un satellite? Si oui, expliquez comment
tance d'un fluide peut s'écrire f = av + bv2 . Est-ce
une force conservative? Q15. Les poils qui recouvrent une partie de la peau
ti permettent de détecter un objet avant qu'il n'entre
Q6. Vrai ou faux? Si un corps tombe d'une hauteur R , 1( en contact avec la peau. D 'après votre sensation
alors, à la hauteur H/4: (a) v a la valeur Vmax/2; au toucher, un poil isolé détecte-t-il la vitesse
(b) l'énergie cinétique vaut Kmax/4; (c) K/U = 3/4. (vecteur) ou l'énergie cinétique (scalaire)?
m2,
"
.Â. Figure 8.28
m"i"J Exercice 6.
E7. (I) Un bloc de masse m = 0,25 kg repose sur une
,,~
.Â. Figure 8 .26 surface horizontale sans frottement. II est attaché à
..w.,,.,
Exercices 2 et 62. un ressort de constante de rappel k = 10 N/m. On
tire le bloc sur 40 cm puis on le lâche. Quel est le
E3. (1) Deux blocs de masses m 1 = 4 kg et m.2 = 5 kg sont
module (a) de sa vitesse maximale; (b) de sa vitesse
reliés par u ne corde de masse négligeable passant
lorsque l'allongement du ressort est égal à 20 cm?
par une poulie sans frottement (figure 8.27). Sachant
(c) En quel point l'énergie cinétique est-elle égale à
que le système part du repos, quel est le module
l'énergie potentielle? (d) Superposez les graphes de
de la vitesse du bloc m 2 une fois que celui-ci s'est
K et de Ures en fonction de x sur l'intervalle (- 40 cm,
déplacé de 40 cm sur le plan incliné?
+40 cm], comme à la figure 8.llb (p. 271).
ES. (I) Une particule de 2 kg est soumise à une seule
force conservative dirigée selon l'axe des x. Le tra-
vail effectué par la force conservative sur la particule
lorsque sa position passe de x = - l m à x = 3 m est
égal à + 60 J. Trouvez: (a) la variation d'énergie ciné-
53° tique; (b) la variation d'énergie potentielle; (c) le
37°
module de la vitesse finale si le module de la vitesse
.Â. Figure 8 .27 initiale est égal à 4 m/s .
Exercice 3. E9. (II) On lâche un bloc de 500 g d'une hauteur de 60 cm
E4. (I) La transformation de 1 g de tissu adipeux en au-dessus du sommet d'un ressort vertical dont la
t énergie libère 7,7 kcal (3,22 x 104 J). Pour maigrir, une
personne de 70 kg décide de gravir à pied les 433 m
constante de rappel est k = 120 N/m (figure 8.29).
Trouvez la compression maximale du ressort (il faut
EXERCICES 295
résoudre une équation du second degré). La plate-
forme au sommet du ressort a une masse négligeable.
60cm
À Figure 8 .34
Exercice 19.
E20. (II) On suspend un bloc de masse m = 32 g à un
ressort vertical de constante de rappel k = 2,8 N/m.
Initialement, une main placée sous le bloc le retient, À Figure 8.35
de sorte que l'allongement du ressort reste nul. (a) Si E xercice 26.
on fait descendre très lentement la main, pour quelle E27. (11) Un remonte-pente tire les skieurs sur
valeur de l'allongement du ressort le bloc quittera-t-il une distance de 0,5 km à la vitesse de 1 m/s sur une
la main? (b) Dans un deuxième scénario, on lâche le pente de 20°. Les sièges sont distants de 5 m et chacun
bloc de sa position initiale. Dans ce cas, quelle valeur porte un seul skieur. Si tous les sièges sont occupés,
prendra l'allongement maximal du ressort? quelle est la puissance requise par le moteur du
E21. Monl ab !~ (I) Un projectile est lancé du haut d'un toit remonte-pente? On suppose que la masse moyenne
de hauteur 40 m à 25 mis selon une orientation fai- d'un skieur est de 70 kg.
sant un angle de 60° au-dessus de l'horizontale. E28. (1) Un sauteur à la perche de masse 70 kg convertit
Utilisez le concept d'énergie mécanique pour déter-
miner: (a) le module de sa vitesse lorsqu'il arrive
ti son énergie cinétique en énergie potentielle en s'aidant
K de la perche. Sachant que le module de sa vitesse
au sol; (b) à quelle hauteur il se trouve lorsque le initiale est de 9 mis et qu'il passe au-dessus de la
module de sa vitesse est égal à 15 mis. barre à 0,5 mis, calculez la variation de sa hauteur au
E22. (1) Au saut en hauteur, lorsque l'athlète s'élève de niveau de la ceinture.
ti 2 m, son torse se soulève de 1 m. On suppose qu'il
K décolle à 75° par rapport à l'horizontale. (a) Calculez ,
le module de la vitesse minimale à laquelle il doit 8.6 Energie mécanique et forces
quitter le sol à partir des équations de la cinéma- non conservatives
tique. (b) Quel est le module de sa vitesse au point
E29. (1) Une parachutiste de 75 kg est attachée à un
le plus élevé?
parachute de 8 kg. Elle saute d'un avion qui vole à
E23. (1) Près de 5 x 106 kg d 'eau tombent des 140 km/h à une altitude de 1 km et elle ouvre immé-
chutes du Niagara chaque seconde. La hauteur diatement son parachute. Si elle atterrit verticalement
des chutes est environ de 50 m. (a) Quelle est l'éner- à 7 m/s, trouvez le travail effectué par le parachute
gie potentielle perdue par l'eau en 1 s (une partie du sur l'air. On néglige la friction sur la parachutiste.
EXERCICES 297
E30. (I) Un enfant dans son traîneau part du repos et E38. (II) (a) Étant donné la fonction énergie potentielle
atteint 4 mis au bas d' une pente de 20° longue de U(x, y) = Al(x2 + y 2) 112 , trouvez la force F. (b) Étant
4 m. Quel est le coefficient de frottement cinétique? donné la fonction énergie potentielle U(r) = Ae-Brlr,
E31. (I) Un objet de 2 kg est projeté avec une vitesse ini- trouvez F,.
tiale de module 4 mis sur une surface pour laquelle E39. (I) Une force constante F = (2 I - 5]) N agit sur une
µc = 0,6. Trouvez la distance parcourue avant de particule dont la position varie de (3i + 5]) m à
s'arrêter sachant que: (a) la surface est horizontale; (- 2i + 11]) m. Si on lui associe une énergie poten-
(b) l'objet se déplace vers le haut d'un plan incliné de tielle, de combien varie-t-elle sur ce déplacement?
30°; (c) l'objet se déplace vers le bas d'un plan incliné
de 30°. E40. (II) Utilisez la fonction énergie potentielle U(x)
représentée à la figure 8.37 pour tracer approxima-
E32. (II) Un bloc de 1 kg situé à une hauteur de
tivement le graphe de F.r en fonction de x.
4 m descend un plan incliné de 53°. Le module de
sa vitesse initiale est de 2 mis (figure 8.36). Il glisse U(x) (J)
sur une section horizontale de longueur 3 m au
niveau du sol puis remonte sur un plan incliné de 37°. 2
Toutes les surfaces ont un coefficient µc = 0,4. Quelle
distance le bloc parcourt-il sur le plan incliné de
37° avant de s'arrêter? Û I--...._-+---'--------..._....__._ X (m)
6
- 1
-2
4m  Figure 8.37
--
53°
----- __ ,.___ _ L_
__
37°
--
Exercice 40.
 Figure 8.38
8.7 et 8.8 Force conservative; Exercice 41.
diagrammes d'énergie E42. (II) Les forces suivantes n'agissent que selon l'axe
E35. (I) (a) Trouvez la fonction énergie potentielle U(x) des x. Pour chacune d'elles, dites si elle est conserva-
~ qui correspond à Fx = Cx 3 . On donne U = 0 pour tive ou non conservative. (a) Px = - kx + bx2 ; (b) Fx
,,. . ., x = O. (b) Superposez les graphes de Fr et de U en = - Ae-bx ; (c) F.r = cx 3 . (d) Une force quelconque qui
fonction de x pour une valeur positive de C, puis n'est fonction que d'une seule coordonnée est-elle
pour une valeur négative de C. (c) Pour laquelle des conservative ?
situations, C > 0 ou C < 0, le travail effectué par une
force extérieure sera-t-il positif six augmente? E43. (I) Une particule est soumise à une force de frotte-
ment constante de 10 N de sens opposé à son mou-
E36. (I) Trouvez la fonction énergie potentielle qui cor- vement. Calculez le travail effectué par cette force
respond à Fr = blx2 . On donne U = 0 lorsque x ➔ oo. de frottement sur chacune des trajectoires suivantes
E37. (II) (a) Étant donné Px = axl(b 2 + x 2) 312 , trouvez de la figure 8.39: (a) WoAB et Woc 8 . Les résultats
~ U(x) . On donne U = 0 lorsque x ➔ oo. (b) Superposez trouvés vérifient-ils le critère de l'équation 8.1?
,........, les graphes de F.r et de U en fonction de x pour des Pourquoi? (b) WOAB + WBCO· Cette valeur vérifie-
valeurs positives de a et de b. t-elle le critère de l'équation 8.2?
EXERCICES 299
8.5 Conservation de l'énergie mécanique
E56. (I) Un bloc de 0,48 kg glisse sans frottement sur une
surface inclinée à 6° par rapport à l'horizontale
(figure 8.41). Le bloc, initialement au repos, est atta-
ché à un ressort (k = 1,1 N/m) dont l'allongement
est nul. Trouvez : (a) l'étirement maximal du ressort ;
À Figure 8 .43
(b) le module de la vitesse du bloc lorsqu'il a glissé
de 50 cm. Exercice 60.
À Figure 8 .44
k Exercice 61.
-
8.6 Energie mécanique et forces
non conservatives
E59. (I) Un parachutiste de 62 kg atteint sa vitesse limite
de 55 mis lorsqu'il est dans la position du saut de
l'ange, jambes et bras écartés. Une fois la vitesse
limite atteinte, quelle est la puissance dissipée par la À Figure 8.45
résistance de l'air? Exercice 64.
-
PROBLEMES lVnir l'avant-µr,:pos p,J1ll' 1,3 ,;;yr,iticaiion r5,~s ir:ô11es)
Pl. (I) L'énergie potentielle associée à un système de P3. (II) L'énergie potentielle de deux atomes séparés par
~ deux particules est de la forme U(x) = C!(a 2 + x2)1,2, ~
/é........,
C et a étant des constantes et x étant la position de
, ,
..............
une distance r dans une molécule diatomique est
donnée par la fonction de Leonard-Jones (U0 et r 0
la seconde par rapport à la première. (a) Trouvez Px. sont des constantes) :
(b) En quel point Px est-elle maximale? (c) Donnez 12 6
une valeur à a et à C, puis tracez le graphe de f y en U(r) = U 0 [ ( -r 0; ) - 2 (r0
-; ) ]
fonction de x sur un intervaile qui inclut la réponse
' .
à la question (b). (a) A quel endroit a-t-on U(r) = O? (b) Montrez que
l'énergie potentielle minimale est - U0 et qu'elle
P2. (I) L'énergie potentielle électrique entre un fil chargé
se produit en r 0 . (c) A' quel endroit a-t-on Fr = 0?
très long et une particule chargée est de la forme
(d) Donnez une valeur à U0 et à r 0 , puis tracez le
U(r) = C ln(rla) , où r est la distance entre le fil et la
graphe de U(r) .
particule, et C et a sont des constantes. Que vaut la
composante de force Fr qui s'exerce sur la particule
chargée?
PROBLÈMES 301
P4. (II) La fonction énergie potentielle de Yukawa asso- seconde. Une courroie reliée à deux appareils s'ap-
~ ciée aux interactions des neutrons et des protons
...........·.··1
parentant à des ressorts de tensions Î 1 et Î 2 s'oppose
dans un noyau est au mouvement de rotation. (a) Quelle est, en fonc-
U(r ) = - (rolr)Uoe(- ,lro) tion de T1 et de T2 , la force de frottement agissant sur
(a) Quelle est la fonction représentant la composante le moteur? (b) Trouvez l'expression de la puissance
de force F, ? (b) Calculez la valeur de F, en r = ra produite par le moteur à la vitesse de rotation donnée.
et en r = 3r0 . On donne U0 = 5 x 10-12 Jet ra = 1,5
x 10-15 m. (c) Superposez les graphes de F,(r) et de
U(r) pour un intervalle de r qui va de Oà 4r0 .
P5. (II) Une bille de masse m décrit un cercle vertical à
l'extrémité d'un fil. Montrez que le module de la ten-
sion en bas du cercle est supérieur de 6m.g à celui de
la tension en haut.
P6. (I) La masse d'un pendule de longueur L a son mou-
vement modifié par u.n clou placé à la verticale sous  Figure 8 .50
le point de fixation du fil, à une distance d = 3Ll4 Problèn1e 9.
(figure 8.48). (a) Si on lâche la masse à partir de PlO. (II) Un ingénieur chargé de concevoir un manège de
l'horizontale, quelle est la tension dans le fil au point parc d'attractions considère une particule de masse
le plus haut de son mouvement après qu'il ait rencon- m , lâchée d 'une hauteur H, qui glisse sur une surface
tré le clou ? (b) Montrez que l'angle 0 par rapport à sans frottement se terminant par un cercle vertical
la verticale auquel on devrait lâcher le pendule pour de rayon R (figure 8.51). (a) Quelle est la valeur
que le module de la tension en haut du cercle soit nul minimale de H pour que la particule ne quitte pas le
est donné par cos 0 = 3/8. cercle au point le plus haut du cercle? (b) Si on la
1 lâche à une hauteur qui est le double de cette hau-
1
~ teur minimale, quel est le module de la force exercée
L 0:' d par la piste sur la particule au point le plus élevé?
.
1-, ,
1 '
1
1 ' \
\_
' 1 /
...... 1 /
....... 1 .,
- ... __ __ _1_ _,,,,
1
1
H R
 Figure 8.48
Problè1nes 6 e t 7.
P7. ( I) Un pendule de longueur L a son mouvement ----------------------------· ._....,,.
modifié par un clou placé à la verticale sous le point  Figure 8.51
de fixation du fil, à une distance d (figure 8.48). On Problèn1e 10.
lâche la masse lorsque le fil est horizontal. Montrez
que, pour que la masse oscille en effectuant un cercle Pl l. (II) Un enfant inuit glisse sur un igloo hémisphérique
complet, la valeur minimale de d est 3L/5. verglacé (sans frottement) de rayon R (figure 8.52).
Il part du sommet avec une vitesse négligeable.
PS. (II) Un bloc glisse sur une surface sans frottement à (a) Soit une droite reliant l'enfant au point O. Quel
partir d'une hauteur H (figure 8.49). Il rencontre une est l'angle 0 entre cette droite et la verticale lorsque
colline de rayon r. Quelle est la valeur minimale l'enfant quitte la surface? (b) Si le frottement n'était
de H qui permet au bloc de raser le sommet sans le pas nul, quitterait-il la surface en un point plus haut
toucher? ou plus bas?
__:,,,
---------------·~-::-:: __ ___,
r
 Figure 8.49
Problè1ne 8.
0
P9. (II) Un frein de Prony (figure 8.50) est un dispositif
qui mesure la puissance des moteurs. Le moteur fait  Figure 8 .52
tourner un arbre de rayon R à raison de N tours par Problèn1e 11.
C t-----~
-----, B
ti additionnels avant que l'étirement maximal ne soit
1
1 ,
,
/( atteint. On suppose que la vitesse initiale était nulle
'
1 / /
et que le frottement de l'air est négligeable. Obtenez:
L '1'1 ,
,,
,/
a) la constante de rappel de l'élastique ; b) l'accéléra-
1 /
' / tion maximale du sauteur ; (c) le module de la vitesse
0 ~ _________ A..__ __.__ _ X
maximale du sauteur ; (d) la puissance instantanée
transférée par la force du ressort à l'instant où
Figure 8.53 la vitesse est maximale. (e) Esquissez vy(y) et ay(y)
Problèmes 13 et 14. et indiquez les instants clés sur chacun de ces
P14. (II) Reprenez le problème P13 avec F = 2y2 Î + 3x]. graphiques.
Pl5. (I) Un ressort vertical s'allonge de 40 cm lorsqu'on P18. (I) Un sportif de 70 kg s'entraîne pour un marathon
~ attache un bloc de 1 kg à son extrémité. On le tire ti en courant quotidiennement 12 km sur un tapis
,......."·> vers le bas ,de 10 cm supplémentaires avant de le /( roulant incliné à un angle 0 = 15°. Pour maintenir
lâcher. (a) Ecrivez l'expression de l'énergie poten- sa masse corporelle pendant cet entraînement, il
tielle U(x) = Ug + Ures , où x est l'allongement du consomme 1500 kcal supplémentaires par jour (1 kcal
ressort. On pose U = 0 pour x = O. (b) Quel est le = 4,18 kJ). De l'énergie supplémentaire ingérée, quelle
module de sa vitesse lorsqu'il revient à sa position proportion (a) sert à compenser le travail du poids;
d'équilibre? (c) Quelle est sa hauteur maximale (b) est perdue directement en chaleur par l'athlète ?
au-dessus du point d'équilibre? (d) À quel endroit (c) S'il faut 2,26 kJ pour vaporiser 1 mL de sueur,
l'énergie potentielle du système serait-elle nulle? estimez la quantité supplémentaire d'eau que l'athlète
(e) Tracez le graphe de U(x) . doit boire quotidiennement. Que supposez-vous?
PROBLÈMES 303
◄ Cette représentation met en évidence la collis ion d'une particule
incidente (trace rouge) avec un noyau atomique. Les traces sont
produites lors du passage des particules dans un e émulsion , et sont
ensuite colorées par ordinateur. Elles montrent que le choc produit
une gerbe d'autres particules. Dans ce chapitre, nous étudierons de
telles col lisions à partir du principe de conservation de la quantité
de mouvement.
LA QUANTITÉ DE MOUVEMENT
ET SA CONSERVATION
Descartes n'avait pas poussé assez loin son analyse de certains exemples, mais
il avait toutefois lancé une idée extrêmement importante en physique: plus d'un
siècle avant la formulation du principe de conservation de la masse (en 1789)
ou de l'énergie (vers 1845), il avait inventé l'idée d'un principe de conservation:
malgré toute la complexité d'un phénomène ou d 'un processus survenant à l'in-
térieur d'un système isolé, on peut trouver une certaine grandeur physique qui
ne varte pas.
La définition moderne de la quantité de mouvement d'une particule de masse m
et de vitesse v est
-
Enoncé moderne de la deuxième loi de Newton
~ - dp
""-'F = -dt (9.3)
La force résultante agissant sur une particule est égale à la dérivée par
rapport au temps de sa quantité de mouvement.
-F clP
L ext
= -dt (9.4)
-
où LF'e xt est la force extérieure résultante agissant sur le système et P
- = I,pi est
la quantité de mouvement totale des particules*.
• Pour vous convaincre que les forces intérieures ne peuvent pas avoir d'effet sur la quantité de
mouvement d'un système dans son ensemble, vous pouvez faire l'expérience suivante. Penchez-
vous en avant et tirez très fort sur vos lacets. Si vous arrivez à vous lever de terre, une brillante
carrière vous attend.
►►►
•
Newton pour obtenir ses deuxième et troisième lois. Il E
E A
A C
C
suivit donc une démarche inverse à celle que nous avons À ;, C
A C 0
présentée au début de la section 9.1. o•E lè
QA D
• p
La formulation initiale de la deuxième loi de Newton oA E C
f ,/' ç
n'inclut aucune équation. Traduite du lati n, elle se lit:
l'tll'p-.~ A ou R fcro1v rC(l1tit~ 1h1rcpo,.
• L'altération du mouvement est proportionnelle à la S• l..n quantitè du ,oouvcn,cnt qu'om lk 'llX rotps durs fc 1icut illtgn!C'ntcr ou
diminuer par leur rcnconuc• mais il y ,:dlc:: t<>11fj011n l:ri mcfmt qmmtltè vers Je
force qui lui est imprimée; et cette altération se fait en r1w:fo1c (00l 1 aptes qu'on 11 rouRralt la quantkèdu blouvffl!Cot oontraht
6. Lt (omm6 des produit, faits de- l• grnndc-ur de chaque corps d\tr, muJdrH~
ligne droite dans la direction de la force. • Pour Newton, pu le q"urè de fa Yltefrc, en 1oufjo11n b meCine dèYl.nt et tprcs lct1r rencontre.
7. Un cGrpt dur qui c(l en rtpos rec-evrt plus de mom~tncnt J 'un t.11ne,
l'• altération du mouvement • correspond à .6.p, et la plu5: gnind ou moindre que tur. p4r l'intttpOlidon d't111 tlers de grondeur
moyenne, qnc :tll en elloi1 fnppè immediatt1Î'IC,u: et Se ~us de tous par un qui
r-0;t moyen ptOponiond '). ·
• force •. à la force résul tante. À une époque où les vec- Une loy tdmlhbte de 1o. N~1ure, que je pllill \'Cri fier en œ qui cft dei; cocps
fpb,ttlqu~, tt qui ftmbk dbc gmcrt1c Cil t011s lcs 1111tri:. rc», qllC b. ttncOt'lltt
teurs n'existaient pas. i l était aussi obligé d'expliquer foit dir«lt- ou obHquc, a que les COJ()i ro.ienr durs 011 mols, efl <tue le ccnnt
commun dcgravit~dc-di:ux. trois ou uurt qu•oo ,-oudra de COl'ps, 2.van,cc IOll~lTtl
que .6.p est parallèle à cette résultante. On peut traduire 1,.-g11ltmti,t Ytl"$ le· ,ner;nc eonè ei, ligne droite. devant et aprcs lc:ur rc:ncomre.
ment à notre compréhension du terme «force •· Nous (a) Christiaan Huygens (1629-1695). (b) C'est en ces mots que
Huygens formula ses lois des collisions. Au point 6, il mentionne
savons par exemple qu'une force de faible intensité
qu'en additionnant le scalaire m.v 2 pour les deux billes dures
agissant pendant une assez longue période de temps qui entrent en collision, on obtient une quantité conservée.
(une personne poussant une automobile) peut produi re Il croyait que cette règle était générale, n1ais il s'agit en réalité
la même variation de quantité de mouvement qu'une d' un cas particulier.
Encore faut-il définir ce qu'est une courte durée. Une collision entre particules
élémentaires peut durer 10-23 s, alors qu'une collision entre galaxies dure des
millions d'années. Les collisions faisant intervenir des objets courants tels que
Une collision entre deux galaxies dure des balles et des automobiles durent de 10-3 s à 1 s environ. On considère habi-
des millions d'années. Cette image prise tuellement que ces durées d'interaction sont suffisamment courtes pour que
par le télescope spatial Hubble montre les forces extérieures puissent être négligées, dans la mesure où nous limitons
une telle collision. notre étude à l'instant précédant immédiatement et à l'instant suivant immé-
diatement l'événement.
Collision élastique
Soulignons que cette équation est une équation scalaire et qu'elle contient le
module des vitesses, contrairement à l'équation 9.6b qui en contient les compo-
santes. Durant une collision élastique, l'énergie cinétique des corps est totalement
ou partiellement emmagasinée sous forme d'énergie potentielle (dans le cas des
billes dures, il s'agit d'une énergie potentielle élastique due à leur déformation
Lors d'une collision inélastique, l'énergie cinétique totale des particules n'est Collision inélastique
pas conservée. Une partie de l'énergie cinétique sert à fournir le travail non
conservatif correspondant à une variation de la structure ou de l'état interne et
n'est pas restituée. Une partie de l'énergie cinétique peut servir à fa ire passer
le système (par exemple, un atome) à un niveau d'énergie plus élevé, ou bien
être convertie en énergie thermique de vibration des atomes et des molécules
ou en énergie lumineuse, sonore ou en une autre forme d 'énergie (l'énergie
totale, qui comprend toutes les formes d'énergie, est toujours conservée). Par
exemple, la collision entre deux boules de quilles est accompagnée d'un bruit :
une partie de l'énergie cinétique est transformée en énergie sonore, et la colli-
sion est donc inélastique.
Lors d'une collision parfaitement inélastique, les deux corps mis en jeu s'ac- Collision parfaitement inélastique
couplent et restent liés. Dans ce cas, La perte d'énergie cinétique est maximum;
elle est même complète si la quantité de mouvement totale avant le choc était
nulle. Souvent, une collision frontale entre deux automobiles est parfaitement
inélastique, les véhicules restant accrochés ensemble après le choc. On com-
prend aussi qu'un gardien de but au hockey cherche à ce que la collision entre
la rondelle et son gant soit parfaitement inélastique.
Exemple 9.1
Une limousine Cadillac de masse 2000 k g roulant vers
l'est à 10 m/s entre en collision avec une Honda Civic
de masse 1000 kg roulant vers l'ouest à 26 m/s. Les voi-
tures restent encastrées l'une dans l 'autre après la col-
lision. (a) Trouver la vitesse v commune des véhicules
immédiatement après la collision. (b) Quelle est la frac-
tion d'énergie cinétique perdue pendant la collision?
Qu'est-elle devenue? (1n 1 + 1n2)
r;r- ~~
Solution
À Figure 9.4
On comprend que la collision est parfaitement inélas- CoUision parfaitement inélastique.
tique, donc que la quantité de mouvement est conservée,
mais pas l'énergie cinétique. De plus, les deux véhicules
(b) Les énergies cinétiques initiale et finale sont
ont la même vitesse finale puisqu'ils restent solidaires
après la collision. K i -- 1 2
2 m 1U1 + 21 ntzWJ.2 -- 4, 38 X
10s J
Le schéma et les axes choisis sont représentés à la K t = ~ (mi + mi)v 2 = 6000 J
figure 9.4, l'indice « 1 » désignant la Cadillac. Selon les
axes choisis, on a ü1 = u1 I et ü 2 = - i l 2 I. La vitesse La fraction d'énergie cinétique perdue est
finale corn.m u.n e inconnue est v = Vxi. Le principe de t:J{
conservation de la quantité de mouvement s'écrit, sous IKt - Kd = 0 986 = 98 6 %
K J· K ·1 ' '
forme vectorielle
Q) L'énergie, quand on tient compte de toutes
Lp: n i1 û 1 + n i2û 2 = (m1 + m2)v '=" ses formes , est toujours conservée. Ainsi, les
Comme il n'y a aucune composante selon y ou z, cette « 98,6 % disparus » sont allés quelque part. Une partie
équation devient, selon x : de l'énergie initiale a été dissipée sous forme d'énergie
thermique, mais la grande majorité a servi à fournir
LfJx: m 1u 1 - ni2 u2 = (m1 + m 2 )vx l'immense travail non conservatif requis pour déformer
Avec les valeurs données, on trouve Vx = - 2,00 mis, ce massivement les voitures. Rappelons que cette perte
qui donne v = - 2,00i m/s. Ainsi, après la collision, les d'énergie mécanique ne change rien au fait que la quan-
voitures se déplacent vers la gauche. tité de mouvement, elle, se conserve. ■
Exemple 9.2
Une carabine Winchester Super X de masse 3,24 kg, 800 m is. (a) Quelle est la vitesse de recul de la cara-
initialement au repos et considérée comme isolée, tire bine? (b) Quel est le rapport des énergies cinétiques
une balle de 11,7 g dont la vitesse a un module de finales de la balle et de la carabine?
Exemple 9.3
Exemple 9.4
Un rapport fait état d'un accident entre une Toyota période ne peut pas être négligée. Il est donc impossible
Yaris de masse m 1_ = 950 kg roulant vers l'est et une d'appliquer directement le principe de conservation de
Ford Fusion de masse m 2 = 1350 kg roulant vers le nord la quantité de mouvement en considérant que la vitesse
(figure 9.7). Bien que les conducteurs aient freiné , les finale commune est nulle. Il faut plutôt considérer la
véhicules sont entrés en collision et sont restés accro- situation en deux étapes: la collision parfaitement iné-
chés. Les traces de dérapage des roues après le choc lastique a été suivie d'une période de freinage. Sur
étaient rectilignes, longues de d = 6 m , orientées à la base des données disponibles, nous devons débuter
37° nord par rapport à l'est. Le coefficient de frotte- par l'analyse de la période de freinage et raisonner à
ment cinétique fut estimé à 0,6. Uune ou l'autre des auto- rebours pour trouver les vitesses des véhicu.les juste
mobiles avait-elle dépassé la vitesse limite de 15 mis? après la collision. On pourra ensuite analyser la colli-
sion pour déterminer les vitesses qu'elles avaient juste
avant la collision. ■
Pour analyser l'étape de freinage, nous appliquons le
théorème de l'énergie cinétique I,W = 6.K au corps
formé de l'ensemble des deux voitures entre l'instant
qui suit la collision et le moment où elles s'arrêtent défi-
nitivement (utiliser 6.E = W0 c aboutirait à la même
équation). La force de frottement est la cause de l'unique
travail W1 = -µcNd = - µc(m 1 + m.z)gd agissant sur ce
corps pendant ce déplacement. On a donc
I.W = Wt = 6.K = K t - Ki
Les deux véhicules étant finalement arrêtés, alors K f = 0,
..Â. Figure 9.7
ce qui donne
Collision parfaitement inélastique entre deux auto1nobiles. On
suppose que, durant l'in1pact, la force exercée par les automobiles ( m1 + mz)v02
- µc(ni1 + mz)gd = -
l'une sur l'autre est de beaucoup supérieure à la force exercée par 2
la route. Cela nous permet d'appliquer le principe de conservation
où v 0 est le module de la vitesse cherchée et d est le
de la quantité de mouvement.
module du déplacement. Après simplification et inser-
Solution tion des valeurs connues, on en déduit que
Q) Le dérapage de 6 m dure beaucoup plus long- va = (2µc gd) 112 = 8,40 mis (i)
,i= temps que la collision; ainsi, la force extérieure C'est là le module de la vitesse commune des véhicules
(frottement) que subissent les voitures pendant cette juste après la collision.
Exemple 9.5
On lance une balle « SuperBall » de masse m sur un mur Le mur n'acquérant aucune énergie cinétique, l'équa-
qui fait face à l'ouest. Avant l'impact, la balle au.n e vitesse tion 9.7 devient
de module u = 4 mis, orientée à e = 20° au sud de l'est.
Donner le module et l'orientation de sa vitesse finale. ~ mu2 + 0
2
= _!;mv
2
2 + 0
Exemple 9.6
En 1742, Benjamin Robins mit au point un dispositif le fait monter d'une hauteur H = 5 cm. (a) Comment
simple mais ingénieux appelé pendule balistique pour peut-on déterminer u à partir de H? (b) Quelle est
mesurer la vitesse d'une balle de fusil. Supposons l'énergie thermique maximale produite? (c) Estimer la
qu'une balle de masse m = 10 g et de vitesse ü soit tirée force que le bloc exerce sur la balle, en supposant
horizontalement dans un bloc suspendu de masse M qu'elle y parcourt 4 cm avant de s'arrêter.
= 2 kg (figure 9.9). En pénétrant dans le bloc, la balle
étant parfaitement inélastique, une partie de l'énergie La variation d'énergie cinétique due à la collision est
cinétique initiale est perdue (elle sert à produire un son, égale à - 197 J. Pratiquement toute l'énergie cinétique
à déformer le bloc de bois et à le faire chauffer). Comme de la balle est perdue en énergie sonore, en travail de
dans l'exemple 9.4, on a donc deux étapes : la collision, déformation du bloc et en énergie thermique. La pro-
suivie de la montée du pendule. duction maximale d'énergie thermique est donc de
Première étape : la collision parfaitement inélastique 197 J, si le travail de déformation et l'énergie sonore
entre la balle et le bloc. sont négligés.
(c) La force recherchée est celle que le bloc produit sur
(D Cette collision ne durant qu'un bref délai, le bloc
la balle quand il tente d'empêcher celle-ci d'y creuser
~ n'a pas eu le temps de se déplacer de façon notable
avant que la balle s'ar rête. Comme les cordes -restent son passage; on peut l'assimiler aux effets de «labou-
verticales, aucune composante horizontale de tension -rage» qui accentuent certains frottements (voir le sujet
(ce qui serait une force horizontale extérieure) n'inter- connexe du chapitre 6). Si on suppose que cette force f
vient durant la collision. En l'absence de forces exté- est constante (indépendante de la vitesse) et qu'elle
rieures horizontales, on peut appliquer le principe de cause à elle seule le ralentissement de la balle, on a
conservation de la quantité de mouvement dans la Wt = - fd = - 197 J. Puisque d = 0,04 m , on trouve
direction horizontale. ■ f = 4,93 x 103 N. (Comparez cette valeur avec votre
propre poids.) Notons qu'il ne s'agit pas d'un frottement
Ce principe donne : pour lequel les modèles du chapitre 6 seraient valables
niu = (ni + M)v (i) puisqu'il tient compte de la déformation du bloc.
HISTORIQUE
Robert Goddard et les premières fusées
Au début des années 1920, le physicien américain et d'affirmer que M. le Professeur Goddard, malgré qu'il
pionnier de l'espace Robert H. Goddard ( 1882-1945) occupe une "chaire" au Clark College et qu' il bénéficie
travailla it sur la propulsion des fusées (figure 9.1 Oa). de l'appui de la Smithsonian Institution, ne connait pas
Dans un article paru en 1919, il suggérait qu'une fusée le principe d'action et de réaction et ne sait pas qu' il
pouvait voyager dans l'espace et même atteindre la faut avoir un milieu, autre que le vide, contre lequel
Lune. Voici la satire qu'on pouvait lire dans l'éditorial réagir. Évidemment, sa méconnaissance des principes
du New York Times du 13 janvier 1920: ~ Il serait absurde fondamentaux inculqués chaque jour dans les collèges
La figure 9.11 illustre une collision élastique à une dimension (selon l'axe des x)
entre deux billes: sur le dessin, on a tracé toutes les vitesses dans le sens posit if.
Les grandeurs u représentent les vitesses avant la collision et les grandeurs v
- -
représentent les vitesses après la collision. On a ü = ux i et v = vxi ; lorsqu'une
,n., m2
Avant
bille se déplace dans le sens des x négatifs (vers la gauche sur le dessin), la
---- x
composante Ux ou vx correspondante est négative. (Pour qu'il y ait collision, il
 Figure 9.11
faut que u,x > Uzx -)
Collision élastique à une dünension.
Puisque la collision est élastique, la composante selon x de la quantité d e mou- Pour simplifier, on a tracé toutes
vement et l'énergie cinétique sont toutes deux conservées. On peut réécrire les les vitesses dans le même sens.
équations 9.6b et 9.7, respectivement, de la façon suivante:
m1(U1x - Vix) = m2 (V2x - Uzx) (9.8)
(9.9a)
(9.10)
Dans une collision élastique à une dimension, la vitesse relative des particules
garde un module constant mais son sens est inversé.
Pour bien comprendre la signification physique de l'équation 9.10, imaginez que
vous vous déplacez avec l'une des particules, tant avant qu'après la collision.
Selon cette équation, l'autre particule va s'approcher puis s'éloigner de vous à
une vitesse de même module. C'est normal puisque, dans ce référentiel, seule
l'autre particule a de l'énergie cinétique et que celle-ci est conservée dans une
collision élastique.
Dans le cas des collisions élastiques à une dimension, il est plus facile d'utiliser
ensemble les équations 9.6b et 9.10 que les équations 9.6b et 9.9a. Cette approche
évite en effet d 'avoir des termes au carré. Soulignons que l'équation 9.10, même
si elle ne fournit pas toujours une solution complète à la plupart des problèmes,
peut toujours servir pour vérifier une solution donnée.
On rencontre parfois le concept de coefficient de restitution défini en une
dimension comme e = - (v2x - v1x)l(u 2x - 1.tix) - Ce coefficient mesure, dans une
collision inélastique, la proportion de la vitesse relative qui est restituée après
la collision (voir le problème Pll). D 'après l'équation 9.10, on a toujours e = l
dans une collision élastique.
Exemple 9.7
Une balle de masse n1.1 = 5 kg se déplaçant vers la l 'énergie cinétique se conserve dans une collision élas-
droite à 2 mis entre en collision élastique frontale avec tique, mais il est plus simple d'utiliser l 'équation 9.10,
une balle de masse m 2 = 15 kg se déplaçant vers la qui ne comporte pas de termes au carré. ■
gauche à 3 m/s. Quelles sont les vitesses des bal les après
On a donc
la collision?
Vzx - Vix = - (- 3 - 2.) (ii)
Solution V2x - V1x =5
La collision étant frontale, elle est unidimensionnelle. En combinant les équations (i) et (ii), on trouve Vi x
Soit un axe des x qui pointe vers la droite. On a u1x = - 5,50 mis et v2x = - 0,500 mis. Après la collision,
= 2 mis et u2 x = - 3 mis. On cherche les vitesses v1xet v2 x les deux balles se déplacent vers la gauche.
après la collision. Le principe de la conservation de la
quantité de mouvement selon l'axe des x (équation 9.6b) Vérifions que l 'énergie cinétique est bien conservée:
s'écrit l 2 1 2 _ 1 2 l 2
2miu1.r + 2m2"2x - 2miV1x + 2ffli V2x
m 1Ui x + fflzUzx = m 1V1." + mz Vz .t
(5)(2) + (15)(- 3) = 5 Vix + 15 Vzx (i) ½<5)(2)2 + !(15)(- 3) = !(5)(- 5,5) + ! (15)(- 0,5)
2 2 2
Vzx = U1x
Les vitesses sont interverties, comme le montre la figure 9.12a. Par exemple, si
m.2 est initialement au repos (u2x = 0), alors v 1x = 0 et Vzx = u 1x - Autrement dit, Toutes ses billes ayant la même masse,
m.1 s'immobilise et m 2 s'éloigne avec la vitesse initiale de m 1. On observe sou- le pendule de Newton illustre le premier
vent ce phénomène en jouant au billard ou en observant un pendule de Newton. cas particulier ci-contre.
,n
u,.
.. Cas particuliers de collisions élastiques
à une di1nension. (a) Si les masses sont
Ill l
U1.,
.. nz2 m,
:: Utx
.. =2u 1_,
'"2
finale de m 2 est pratique1nent le double de
la vitesse initiale de n-11• (c) Si ,n 1 <<m2 et
u2 = 0, n1 1 rebondit avec sa vitesse initiale.
(c)
•"'1 ..
=- =o
U tx
.. m,•u1.,
"li
(9.11)
Il faut noter que, même si l'on a supposé que m 2 est initialement au repos
(u2 x = 0), on peut utiliser ces équations pour traiter le cas général où u2 x n'est
pas nul. Il suffit de transformer les vitesses initiales dans un référentiel lié à m 2 ,
puis de calculer les vitesses finales dans ce référentiel et, enfin, de les retrans-
former dans le référentiel d'origine.
Exemple 9.8
Une particule de masse m 1 subit une collision élastique
à une dimension avec une particule de masse m2 initia-
K 1; Ufx
lement au repos. (a) Quelle fraction f 1 de l'énergie ciné-
( m1 - rr1rz)2
tique initiale est conservée par ni1 après la collision?
(b) Trouver l'expression donnant la fraction/2 de l'éner- (m1 + m2)2
gie transmise de m 1 à m 2 . Calculer f 2 pour m 2 = 0,5 m 1 ; On voit immédiatement que Kit = 0 si ,n1 = ni2 , ce qui
m 2 = m 1 ; m 2 = 2m 1 . signifie que toute l'énergie cinétique initiale de m 1 est
tiansmise à m.2 •
Q) L'énergie cinétique transmise est maximale lorsque
Solution :;;: les particules ont la même masse. ■
(a) Les énergies cinétiques initiale et fina le de m 1 sont (b) La fraction de l'énergie transmise à m2 est simple-
½
K li = ~ m 1ufx et K lf = m,i Vfx . Comme u2x = 0, on peut ment / 2 = 1 - f 1 = 4 m 1m 2/(m 1 + m2 ) 2 . Pour m2 = 0,5m1 ,
utiliser l'équation 9.11 pour déterminer la fraction/1 de on trouve / 2 = 8/9; pour m 2 = m 1 , on trouve f 2 = 1;
l'énergie cinétique initiale gardée par m 1 : pour m 2 = 2m1 , on trouve f 2 = 8/9.
A' première vue, l'eau semble la substance la mieux appropriée pour servir de
« modérateur ». puisqu'e1le est facilement disponible et que chaque molécule
d'eau contient deux atomes d'hydrogène. dont le noyau est un p roton. de m asse
quasi identique à celle des neutrons qu'on veut ralentir. Mal11eureusement, les
neutrons et les protons ont tendance à se combiner pour former des deutérons :
n + p ➔ D. c·est pourquoi on utilise l'eau lourde (02 0) dans de nombreux
réacteurs. Les neutrons sont ainsi ralentis sans être capturés. Le carbone est lui
aussi souvent utilisé comme modérateur: les barres de graph ite ne sont pas
aussi efficaces que feau lourde. mais offrent l'avantage de pouvoir fonctionner
à des ten1pératures plus élevées avec u ne faible probabilité de capture des neu-
trons. Le rendement d'un modérateur, quel qu'il soit, est inférieur à la valeur
calculée à partir de !"équation obtenue dans rexemple précédent parce que les
collisions ne sont pas à une dimension.
Vzx
On voit que V2x = - U2x , ce qui sign ifie que la vitesse de
la masse m 2 a changé de sens. Il découle de l'axiome
que V,x = - U1x, ce qui donne l'équation 9. l O:
..
Avant Avant
~~-~V~ ~~
~- - - - - - - - - - ~'J
. ..1
Apre.~ Après
Référentiel lié au bateau Référentiel lié à la terre
Ï = f
/;
tr F dt (9.13)
Cette équation montre que l'impulsion a des dimensions force x temps. Puisque
1 N = 1 kg·m/s2 , les dimensions de l'impulsion sont donc les mêmes que celles
F
de la quantité de mouvement.
Quand une force résultante F transmet une impulsion à un objet, on s'attend à
ce que la vitesse de l'objet, donc sa quantité de mouvement, varie. Or, l'impu l-
,--- ----- -- .1 sion transmise par la force résultante est égale à cette variation de quantité de
1
1
1
1
1
mouvement: en effet, la deuxième loi de Newton, sous la forme F = dp/dt, peut
1 1
1
1
1
1 s'écrire Ll p = Jdp = JF dt , d'où
1
c_____.c..._ 1 ___
_ _ _...x_ l
1
tl
• Pouvez-vous montrer que cette orientation est la même que celle de l'accélération moyenne?
F
Cette équation équivaut à remplacer la variation réelle de la force par une
valeur constante produisant la même aire pour l'intervalle de temps donné, soit
celle du rectangle représenté à la figure 9.16. Notons que cette équation n'est
rien d 'autre qu'une variante de la deuxième loi de Newton: en divisant par l::!.t,
on obtient un membre de gauche qui devient l::!.p /1::!.t = ml::!.v/1::!.t = ma 010Y.
La figure 9.18 illustre un autre aspect de la question: une variation donnée de
la quantité de mouvement peut être produite par une force intense agissant L..-,L__ _..,._........,:___ _ _.,,__~ t
durant un court intervalle de temps ou par une force plus faible agissant durant
un intervalle de temps plus long. Pour arrêter un objet, comme une balle venant .à. Figure 9.18
vers vous, il vaut mieux prendre un temps aussi long que possible: au lieu de Lorsque les aires sous les courbes sont
raidir les bras, vous devez les garder souples lorsqu'ils entrent en contact avec égales (/1 = / 2) , une i1npulsion / 1 due à
une force intense et de courte durée est
la balle. La même observation s'applique dans le cas d'une chute. Vous pouvez
équivalente à une impulsion / 2 produite
réduire les risques de blessures si vous prolongez la chute en fléchissant les par une force plus faible et de durée
genoux ou en roulant sur le sol. plus longue.
Exemple 9.9
Une balle de 150 g est Jancée à 30 mis. Elle frappe un l::!.p = mit - m,\ = 0,15 kg(- 40Î - 30Î) mis
bâton qui lui donne une vitesse de module 40 mis dans = - 10,5-i kg-mis
le sens opposé. Si la durée de contact est égale à 10-2 s,
La force moyenne est
quelle est la force moyenne agissant sur la balle?
- - l::!.p -- -1,05 X 103-;-1 N
Fmoy - -
l::!.t
Solution On remarque que le module de cette force est bien
Si l'on place l'axe des x selon l'orientation de Ja vitesse supérieur au poids (1,5 N) de la balle, qu'on a donc
initiale de la balle, on a bien fait d'ignorer.
t••
Réduire l'effet biologique d'une collision
~ L'importance des forces impulsives est cruciale en sciences de la santé,
qu'on pense aux accidents de la route, aux blessures sportives ou aux gens qui
pratiquent des métiers physiquement dangereux. Les méthodes permettant de
Exemple 9.10
La figure 9.20a présente des mesures réelles du module en ordre croissant selon: (a) l'impulsion transférée;
de l'accélération de la tête pendant une reconstitution (b) la force moyenne. (c) Dans quel(s) cas les risques
en laboratoire de divers types de collisions qui se pro- de commotion cérébrale sont-ils maximisés (les autres
duisent couramment au hockey. Trier ces quatre cas facteurs étant négligés)?
150
 Figure 9.20
100 (a) Enregistrements de la force en fonction du temps causée
par différents facteurs: chute violente au sol, plaquage à l'épaule,
50 coup de poing et choc avec une rondel.le. (b) Exemple
d'équipement ayant permis cette reconstruction.
0 5 10 15 2() 25 30
temps. Cependant, selon la deuxième loi de Newton, ration, mais surtout à son taux de variation. En effet,
ces deux grandeurs sont proportionnelles. Les aires quand l'accélération change rapidement, le cerveau per-
sous les courbes de la figure sont donc proportionnelles cute l'intérieur de la boîte crânienne. Le coup de poing
aux impulsions respectives. L'ordre croissant est donc: et la collision avec une rondelle présentent un taux de
rondelle < coup de poing < plaquage à l'épaule < chute variation initial très comparable à celui de la chute vio-
violente au sol. lente au sol et posent donc aussi des risques de commo-
tion cérébrale. Ce raisonnement néglige toutefois le fait
(b) La durée peut être lue directement sur le gra- que la tête peut pivoter à la suite d 'un coup de poing ou
phique. L'équipement électronique qui a enregistré ces du choc d 'une rondelle ; nous étudierons cette accéléra-
graphiques (figure 9.20b) pouvait calculer avec préci- tion angulaire au chapitre 11. ■
sion l'aire sous chaque courbe, mais une estimation
suffit pour répondre à la question: l'aire sous la courbe Source: Kendall, M., Post, A., et coll . (2012). «A comparison
of dynamic impact response and brain deformation metrics of head
divisée par la largeur de chaque pic donne une force qui impact reconstructions for three mechanisms of head in jury in ice
correspond environ à la mi-hauteur de chaque pic. On hockey», Proceedings of the IRCOBI, p. 10-14.
'
• Supposons la quantité de mouvement initiale dirigée selon l'axe des x. Les trajecto ires des
particules après la collision définissent un plan que nous appelons plan xy.
Un proton se déplaçant à la vitesse ii 1 = Si km/s subit Isolons les fonctions tr igonométriques dans les équa-
une collision élastique avec un autre proton initialement tions (i) et (ii) : v2 cos 02 = 5 - 0,8v1 et v2 sin 02 = 0,6v1.
au repos. Sachant que 01 = 37°, trouver v1 , v2 et 02 . En élevant au carré les deux membres de ces équations
et en additionnant, on trouve
Solution
vJ = 25 - 8v1 + vf (iv)
La situation correspond à celle de la figure 9.21, et on
En remplaçant cette expression dans l'équation (iii),
choisit des axes identiques à ceux de cette figure. Avec
on trouve v1 = 4 km/s, d'où l'on déduit v2 = 3 km/s et
les valeurs données, les équations 9.16, 9.17 et 9.18
02 = 53°.
deviennent, si on élimine les masses identiques de part
et d'autre, Q) On remarque que les vitesses finales sont per-
:Ë;: pendiculaires entre elles: 01 + 02 = 90°. À l'excep-
5 = Û,8 V1 + V2 COS 02 (i)
tion de la collision frontale vue à la section 9.3, cela
0 = 0,6v 1 - v2 sin 02 (ii) se produit pour toute collision élastique entre deux
25 = vf + v? (iii) particules de même masse dont l'une est initialement
au repos (voir l'exemple 9.12). La figure 9.22 repré-
sente deux collisions de ce type entre des particules de
même masse. ■
Exemple 9.12
Utiliser l'expression K = p 2!2m et la forme vectorielle P1 et Pz; on a donc Po = p1 + p2 . Si les masses sont
de la conservation de la quantité de mouveme nt pour égales, la conservation de l'énergie cinétique s'écrit
démontrer que, dans une collision élastique entre deux sous la forme p02 = p 12 + p ? p· 2 -
2. u1sque Po = Po · Po
-
masses égales, l'une étant initialement au repos, les = (P1 + Pz) · (P1 + P2) = pf + Pi
+ 2p1 · Pz, on cons-
vitesses finales sont perpendiculaires (figure 9.22). tate qu'on doit avoir p1 · p2 = O. Si les deux quantités
de mouvement finales sont non nulles, ce qui arrive dans
Solution toute collision non frontale, la condition p1 · p2 = 0
Supposons que la quantité de mouvement initiale soit n'est vérifiée que si p1 est perpendiculaire à p2 .
p0 et que les quantités de mouvement finales soient
(a) (b)
Pour p ouvoir aller plus avant dans cette analyse, nous allons devoir réduire le
nombre de variables. Puisqu'u ne augmentation de la masse des gaz expulsés
correspond exactement à une perte de masse du système de la fusée, Â n1 = - 6.M.
À la limire où à M ➔ 0, réquation (i) devient
dM
dv = - Vexp M (ü)
Dans le cas plus général où la fusée, qui a une vitesse et une masse initiales vi
et Mi, consomme du carbu1·ant et atteint la vitesse et la masse fi nales vr et Mc,
on obtient, en intégrant le membre de gauche entre les bornes vi et vr et le
membre de droite entre Les valeurs correspondantes de la masse,
Décollag e de la fusée Ariane 5 . • C'est-à-dire en l'absence de forces extérieures comme la gravité et la résistance de l'air.
O n voit que la variat ion de vitesse de la f usée est d irectement propor tionnelle
à la vit esse d'expulsion. La valern finale de la vitesse de la fusée dépend du
rappor t de Mi (m asse initiale. soit fusée + carburant) sur Mc (masse fina le, soit
la fusée sans le carburant utilisé). La n1asse du carburant doit donc être aussi
g ra nde q ue possible. O n réduit la masse finale de la fusée en utilisant plusieurs
étages, ce qui permet de largue r chaq ue réser voir dès qu·il est vide . Lorsq ue le
carburant est expulsé de manière continue, comme c'est le cas ici, la vitesse
finale est indépendante d u taux d'expulsion de la masse*.
I l est intéressant de noter que l'énergie cinétique transmise à la fusée par une
quant ité donnée de carburant est plus grande si la f usée se déplace à grande
vitesse q ue si elle se déplace à faible vitesse. La combustion du carburant libère
une certaine quantité d'énergie q ui se répartit entre la fusée et les gaz d'échap-
pement . Lorsque la fusée se déplace lentement , les gaz se propagen t à une
vitesse proche de Vexp par ra ppo rt à un référentiel d'inertie et prennent une
grande partie de l'énergie disponible. Lorsque la fusée se déplace plus rapide-
ment, les gaz se déplacent à une vitesse plus faible par rapport au référentiel
dï nertie et la fusée acquiert une plus grande part ie de l'énergie. Lorsque la
vitesse de la fusée atteint Vexp• les gaz expulsés s'immobilisent par rapport au
'
référentiel d'inertie. A ce moment, c'est la fusée q ui prend coiae l'énergie.
'
Exemple 9.13
La masse d'une fusée sans carburant est Mp = 104 kg En isolant Mr, on écrit l'équation (i)
et le module de la vitesse d'expulsion des gaz est Vexp
= 103 mis par rapport à la fusée. Si la fusée part du Mr = M i exp(- v )
repos loin dans l'espace, quelle masse de carburant M c Vexp
est nécessaire pour que la fusée atteigne la vitesse Lorsque la fusée atteint la vitesse d'expulsion, on a
d'expulsion des gaz? v = Vexp; par conséquent, Mt = Mie- 1 ou Mi = eMc
= 2 ,718 Mt . Comme Mi= Mp + Mc et Mr = MF, on
Solution obtient MF+ Mc = 2,718 M p, ou
Si l'on pose vi = 0 et que l'on supprime l'indice de vr M c = 1,718 Mp = 1,718 x 104 kg
pour simplifier la notation, l'équation 9.19 devient Q) Notons que, pour une quantité très importante
V = ln Mi (i) :i, de carburant, le module de la vitesse finale de la
Vexp Mt fusée peut dépasser Vexp· ■
RÉSUMÉ
La quantité de mouvement d' une particule de masse m et de vitesse v est
définie par
p = mv (9.1)
' Ce n'est pas le cas si la masse est expulsée en quantités discrét es. Voir le p roblème P2.
RÉSUMÉ 331
En utilisant cette définition, la deuxième loi de Newton appliquée à une parti-
cule peut s'écrire
~ - dp (9.3)
LF= -
dt
Appliquée à un système de particules, la deuxième loi devient
~ -
LFext = -dP (9.4)
dt
-
où LFext est la force extérieure résultante agissant sur le système et P = Lp; est
-
la quantité de mouvement totale des particules. On en déduit le principe de
conservation de la quantité de mouvement:
Si tl'ext = 0, alors P = LP; = constante (9.5)
En particulier, dans le cas d'un système isolé de deux particules, où ü et vsont
les vitesses initiale et finale:
(9.6a)
Cette équation étant une équation vectorielle, chaque composante est conser-
vée indépendamment. Si la collision est de courte durée, on peut appliquer
l'équation 9.6a même en présence d'une force extérieure, à la condition d'utili-
ser les vitesses immédiatement avant et après la collision.
Dans une collision élastique, l'énergie cinétique est également conservée:
(9.7)
Dans une collision élastique à une dimension, la vitesse relative des particules
reste constante en module mais change de sens:
Vzx - Vi x =- (Uzx - u ix) (9.10)
On définit l'impulsion transmise par une force comme
ï = Jr' F dt (9.13)
t;
L'impulsion résultante à laquelle est soumis un objet correspond à la variation
de sa quantité de mouvement:
(9.14 et 9.15)
Cette équation peut servir à déterminer la « force moyenne résultante » agissant
sur une particule.
TERMES IMPORTANTS
collision (p. 311) impulsion (p. 324)
collision élastique (p. 312) principe de conservation de la quantité de mouvement
collision inélastique (p. 313) (p. 307)
collision parfaitement inélastique (p. 313) quantité de mouvement (p. 306)
explosion (p. 311)
R 1. Au xv I ce siècle, trois scientifiques proposèrent un quelles sont ces grandeu.r s et expliquez dans quels
certain nombre de grandeurs physiques ayant la cas elles se conservent ou non.
propriété de se conserver lors de collisions. Dites
Ql. Lorsqu'une balle frappe le sol et rebondit, il QS. Une automobile entre en collision de plein fouet
semble que sa quantité de mouvement ne soit pas avec un camion. Les dégâts sur l'automobile sont-
conservée. Est-ce vrai? Justifiez votre réponse. ils plus importants si les deux véhicules ont (a) la
Q2. Un marin naviguant sur une petite embarcation même énergie cinétique ou (b) la même quantité
dispose d'un ventilateur et d'une voile. Peut-il uti- de mouvement?
liser le ventilateur pour faire avancer son bateau? Q 9. Un écureuil malchanceux se trouve au milieu d'une
Si oui, expliquez comment. planche à roulettes située au bord d'un gouffre
Q3. Supposons que vous êtes naufragé sur un lac gelé (figure 9.24). Est-il plus sécuritaire qu'il se déplace
sans frottement. Pouvez-vous faiie quelque chose en s'éloignant du gouffre ou en sens inverse?
pour atteindre la berge? Si oui, quoi?
Q4. Soit une collision parfaitement inélastique entre
une automobile et u.n camion. Lequel des deux
véhicules subit la plus grande variation: (a) de
vitesse; (b) de quantité de mouvement; (c) d'éner-
gie cinétique? •
QS. (a) Comment varie l'énergie cinétique d'une par-
ticule lorsque sa quantité de mouvement double?
(b) Comment varie sa quantité de mouvement
lorsque son énergie cinétique double? .â. Figure 9.24
QUESTIONS 333
Q13. (a) Avec le même effort musculaire, pourquoi un Q22. Une automobile se déplaçant à la vitesse v est
marteau à tête d'acier est-il plus efficace pour immobilisée par la force de frottement constante
planter un clou qu'un marteau à tête de caout- due à la route. Comment varient la distance
chouc? (b) Pourquoi ne sert-il à rien de se tenir d'arrêt et le temps d'arrêt en fonction du module
debout sur le clou en espérant qu'il s'enfonce? de la vitesse initiale?
Q14. Un vendeur d'automobiles prétend qu'un cous- Q23. Pourquoi, dans le montage de la figure 9.25, appelé
sin gonflable absorbe la force d'un choc. Expli- pendule de Newton, les billes ne se touchent-elles
quez pourquoi vous êtes d'accord ou non avec pas lorsqu'elles sont au repos?
cette déclaration.
QlS. On lance une balle vers un bloc de bois. Dans
quel cas la balle exerce-t-elle l'i mpulsion la plus
grande : (a) lorsqu'elle reste collée sur le bloc ;
(b) lorsqu'elle rebondit avec une vitesse de même
module?
Q16. Expliquez pourquoi un ballon s'envole lorsque
l'air s'en échappe.
Q17. Un pot de fleurs tombe d'un balcon. Peut-on appli-
quer le principe de conservation de la quantité de
mouvement à cette chute? Justifiez votre réponse.
Q18. Sur les navires de guerre, les canons sont montés À Figure 9.25
sur des socles retenus par des ressorts. A' quoi Question 23.
servent exactement ces ressorts? Q24. Quand un joueur attrape un ballon de basketball,
Q19. La totalité de l'énergie cinétique est-elle perdue ti quelle stratégie doit-il appliquer pour (a) réduire
dans une collision parfaitement inélastique? ~ l'impulsion donnée au ballon lors de la réception;
(b) réduire le module de la force ressentie? (c) Quel
Q20. Puisque v2 = V i + v~ + v?, pourquoi ne peut-on type de collision se p roduit-il? (d) Idéalement,
pas dire que ~ mv; est la composante en x de quelle doit être la vitesse relative du ballon et de
l'énergie cinétique ~ mv2 ? la main au début de la réception?
Q21. L'explosion de 1 kg de TNT libère une énergie de Q25. À partir du repos, vous vous mettez à marcher.
4,1 x 106 J. Exprimez la perte d'énergie cinétique ti Expliquez pourquoi ce geste ne viole pas le principe
de l'exemple 9.1 en kilogrammes de TNT. l{ de conservation de la quantité de mouvement.
9.1 et 9.2 Quantité de mouvement K 8 1Kc ? (b) S'ils ont la même énergie cinétique, quel
est le rapport du module de leurs quantités de mou-
et conservation de la quantité vement, p 8 lpc ?
de mouvement
E4. (I) Un objet au repos explose en trois morceaux de
El. (I) Un athlète rapide de masse 70 kg peut courir à masse égale. Le premier morceau se déplace vers
10 mis. Pour quel module de la vitesse les objets l'est à 20 mis, et le deuxième vers le nord-ouest à
suivants auraient-ils la même quantité de mouve- 15 mis. Trouvez le module et l'orientation de la
ment : (a) une balle de 20 g; (b) une automobile de vitesse du troisième morceau.
1500 kg?
ES. (I) Un objet de 10 kg ayant une vitesse de 6Î mis
E2. (I) Un camion de 10 000 kg se déplace à 30 mis. Pour explose en deux fragments de même masse. L'un des
quel module de la vitesse une automobile de 1200 kg fragments est projeté avec une vitesse de (2 Î - ] ) mis.
aurait-elle la même (a) quantité de mouvement ; Quelle est la vitesse de l'autre?
(b) énergie cinétique?
E6. (I) Une bombe de 6 kg se déplaçant à la
E3. (I) Soit une balle de fusil de 20 g (B) et un coureur vitesse de 5 m/s à 37° sud par rapport à l'est explose
de 60 kg (C). (a) S'ils ont la même quantité de mouve- en trois morceaux. Un morceau de 3 kg est projeté
ment, quel est le rapport de leurs énergies cinétiques, à 2 mis selon un angle de 53° nord par rapport à
EXERCICES 335
sont (a) le module de la vitesse de recul du noyau de (b) Quelle est la perte d'énergie cinétique due à la
radon; (b) son énergie cinétique? collision? On suppose que la durée de la collision et
le déplacement vertical de M durant celle-ci sont
E22. (I) Un météore de masse 5 x 108 kg se déplaçant à
négligeables.
10 km/s par rapport à la Terre frappe celle-ci dans
une collision parfaitement inélastique. (a) Quel est le
module de la vitesse de recul de la Terre par rapport
au référentiel dans lequel elle était initialement au
repos? (b) Quelle est la perte d'énergie cinétique
mesurée en mégatonnes de TNT? (Une tonne de
TNT libère 4,2 x 109 J.)
E23. (I) Le 25 juillet 1956, le paquebot Andrea Doria, de à Figure 9. 26
masse 4,1 x 107 kg, mettait cap à l'ouest à 40 km/h. Exercice 28.
Au large de l'île de Nantucket, il entra en collision
E29. (II) Une baUe de fusil de 10 g se déplaçant à 400 m/s
avec le Stockholm , de masse 1,7 x 107 kg, qui navi-
frappe un pendule balistique de masse 2,5 kg. La
guait à 30 km/h selon un angle de 20° est par rapport
balle traverse complètement le pendule et ressort avec
au nord. La proue du Stockholm se logea provisoire-
une vitesse de module 100 mis. (a) Jusqu'à quelle
ment dans la partie latérale de 1'.An.drea Doria; autre- hauteur s'élève la masse du pendule? (b) Quelle est
ment dit , la collision fut parfaitement inélastique.
la quantité de travail effectuée par la balle en traver-
(a) Trouvez le module et l'orientation de leur vitesse
sant le bloc?
commune juste après la collision. (b) Quelle fut la
perte d'énergie cinétique due à la collision? (Par la E30. (II) Un projectile de masse 0,25 kg se
suite, l'.An.drea Doria fit naufrage.) déplaçant à 24 mis entre en collision avec un bloc de
1,75 kg relié à un ressort de constante k = 40 N/m,
E24. (I) Jacques, de masse 75 kg, et Jeanne, de masse 60 kg,
et reste collé au bloc (figure 9.27). Le bloc est initia-
sont au repos sur un lac gelé sans frottement . Trou-
lement sur une partie sans frottement d'une surface
vez les modules de leurs vitesses finales si Jacques
horizontale, mais commence à glisser sur une sec-
lance une balle de 0,5 kg à Jeanne, à 24 mis par rap-
tion rugueuse immédiatement après le choc. Si la
port à la glace, et que celle-ci l'attrape. On suppose
compression maximale du ressort est de 0,5 m, quel
que la balle se déplace horizontalement. est le module de la force de frottement sur le bloc?
E25. (I) Une voiture d~ chemin de fer de masse 2 x 104 kg
se déplaçant à 3 i mis entre en collision avec une
autre voiture de chemin de fer de masse 3 x 104 kg; k
les deux voitures restent accrochées. Quelle est leur
m
i .. M ~ ;{}lj(j(J!fa
vitesse finale commune et la perte d'énergie ciné-
tique si la deuxième voiture avait une vitesse initiale à Figure 9. 27
de (a) 2Î m/s; (b) - 3,5Î mis? Exercice 30.
EXERCICES 337
de la force moyenne agissant sur elle? On suppose que F(N)
le mouvement est vertical. (b) Pour chaque collision
1350
subséquente avec le sol, la balle ne remonte qu'à
75 °/o de la hauteur atteinte au bond précédent. L'im-
pulsion qui lui est transmise par le sol varie-t-elle?
650
ESO. (I) Pendant le service, une balle de tennis de 60 g
initialement au repos acquiert une vitesse de module
30 mis en 0,04 s. Trouvez ie modu ie de la force 0, 1 0,2 0,3 0,4
moyenne agissant sur la balle.
.À. Figure 9.30
E51. (I) Une balle de tennis de 60 g frappe le sol à 25 m is Exercice 53.
selon un angle de 40° par rapport à l'horizontale. Elle
E54. (II) La figure 9.31 représente la courbe de Fen fonc-
rebondit à 20 mis selon un angle de 30° par rapport
à l'horizontale (figure 9.28). (a) Trouvez l'impulsion
ti tion de l donnant le module de la force exercée par
~ l'articulation de la hanche sur le torse d'un sprinter
exercée sur la balle. (b) Si la collision dure 5 ms, trou-
de 50 kg au départ., (a) Quelle est l'impulsion exercée
vez la force moyenne exercée par le sol sur la balle.
sur le torse? (b) Evaluez la variation du module de
la vitesse du sprinter. On suppose que la force et le
mouvement sont horizontaux.
F(N)
1000
500
.À. Figure 9.28
Exercice 51.
E52. (I) D 'après la courbe de Fen fonction del représen- 0,2 0,4 0,6
tée à la figure 9.29, trouvez: (a) l'impulsion; (b) la
.À. Figure 9.31
force moyenne.
Exercice 54.
F(N)
E55. (I) Une automobile de 1200 kg se déplaçant vers l'est
à 16 m is vire au sud et, 8 s plus tard, roule à 12 mis.
100
(a) Quelle a été l'impulsion exercée sur l'auto-
mobile? (b) Quelle a été la force moyenne agissant
sur l'automobile?
() 2 4
9.6 Collisions élastiques à deux dimensions
.â. Figure 9.29
Exercice 52.
E56. (II) Une particule de masse m 1 = 2 kg se déplaçant à
8Î mis subit une collision élastique avec une particule
E53. (II) Une personne s'élance du sol en sautant vertica- de masse m 2 = 1 kg initialement au repos. La pre-
ti lement. Le graphique de la figure 9.30 représente la mière particule repart selon un angle de 30° par rap-
~ variation du module de la force exercée par le sol sur port à l'axe des x positifs. Trouvez (a) le module de
la personne. Ce module passe de 650 N, une valeur la vitesse finale de m 1 ; (b) la vitesse de m 2 .
correspondant au poids de la personne, à 1350 N en
E57. (II ) Un deu~éron de masse M se déplaçant à la
0,3 s. Par la suite, la force demeure constante à cette
vitesse ü = u i subit une collision élastique avec une
valeur durant 0,1 s et devient nulle lorsque les pieds
particule o: de masse 2M initialement au repos. Le
quittent le sol. (a) Trouvez le module de l'impulsion
deutéron est dévié à 90° de son orientation initiale,
exercée par le sol. (b) Durant la même période, quel
selon - y. Trouvez: (a) l'angle suivant lequel repart la
est le module de l'impulsion qui vient de la force de
particule o:; (b) les modules des vitesses finales en
gravité? (c) Quel est le module de la vitesse des
fonction de u; (c) la fraction de l'énergie cinétique
pieds lorsque ceux-ci quittent le sol? (d) Quelle est
du deutéron transmise à la particule a..
la hauteur maximale atteinte? (e) Montrez que le pic
de la puissance produite correspond à une valeur E58. (II) Une particule se déplaçant à 20 mis subit une
de 4,78 hp. collision élastique avec une particule identique au
9.1 et 9.2 Quantité de mouvement (a) Quelle est la vitesse initiale de recul du cœur (avant
qu'il ne soit retenu par d 'autres tissus)? (b) Q uelle
et conservation de la quantité force moyenne subit-il si l'essentiel de l'éjection se
de mouvement fait en 0,1 s ?
E62. (I) Une patineuse de 40 kg se déplaçant vers le nord
à 8 mis entre en collision et s'agrippe à un patineur 9.3 Collisions élastiques à une dimension
de 25 kg se déplaçant à 5 mis. Trouvez la vitesse de
E68. (11) Une particule de masse m 1 entre en collision
l'ensemble des deux patineurs et la perte d'énergie
élastique à une dimension avec une particule de
cinétique due à la collision si le patineur se déplaçait
masse m 2 initialement au repos. Quel pourcentage
initialement (a) vers le nord; (b) vers le sud.
de l'énergie cinétique de m 1 est transféré à m 2 si
E63. (II) Un projectile de 12 g se déplaçant horizontale- (a) m2 = 2m1; (b) m2 = 0,5 m 1?
ment à 400 mis s'enfonce dans un bloc de 1,6 kg au
E69. (II) Un objet de masse m 1 = 5 kg ayant une vitesse
repos sur une surface horizontale sans frottement.
de 2 mis vers l'est entre en collision élastique à une
Après la collision, le bloc se déplace sur une surface
dimension avec un autre objet de masse m 2 = 2,4 kg
horizontale rugueuse où µc = 0,22. Quelle distance
dont la vitesse est de 3,5 mis vers l'ouest. Pour cha-
le bloc parcourt-il avant de s'arrêter?
cun des objets , trouvez: (a) le module de la vitesse
E64. (II) Une rondelle de masse m 1 = 1,2 kg se déplaçant finale; (b) la variation de l'énergie cinétique.
à 3 mis vers l'ouest entre en collision avec une ron-
E70. (1) Une masse m 1 = 0,28 kg se déplaçant à 0,90Î mis
delle de masse m 2 = 2,4 kg se déplaçant à 2 mis vers
entre en collision élastique à une dimension avec
l'est. Après la collision, m 1 se déplace à 1,5 mis à
une seconde masse initialement ~u repos. Après la
53,1° ouest par rapport au nord. Trouvez: (a) la
collision, m 1 a une vitesse de 0,24i mis. Trouvez m 2 .
vitesse de m 2 après la collision ; (b) la perte d'énergie
On suppose qu'il n'y a aucun frottement.
cinétique due à la collision.
E65. (Il) Une boule de mastic de 20 g se déplaçant hori- 9.4 Impulsion
zontalement à 5 mis frappe et reste collée à un pen-
dule simple de 80 g et de 75 cm de longueur. Après E71. (II) Une balle de tennis de 60 g se déplaçant à 30 mis
la collision, quel angle maximal est atteint entre le frappe un mur, ce qui inverse l'orientation de son
pendule et la verticale? vecteur vitesse. Après la collision, elle n 'a plus que
81 % de son énergie cinétique initiale. Quel est le
E66. (II) Un enfant de 40 kg est sur une plate-forme de module de l'impulsion subie par la balle?
10 kg se déplaçant à 4 mis sur une surface horizon-
tale sans frottement. L'enfant lance une balle de 2 kg
à une vitesse de module 8 mis par rapport au sol.
9.7. Propulsion d'une fusée
Trouvez le module de la vitesse finale du système E72. (1) Une fusée a , dans l'espace, une vitesse initiale de
e nfant-plate-forme si la balle est lancée (a) dans le module 2 ,5 kmls. La vitesse d 'expulsion des gaz est
même sens que la plate-forme ; (b) dans le sens de 2,9 kmls par rapport à la fusée. Quel est le module
contraire au mouvement de la plate-forme. de la vitesse de la fusée lorsque sa masse a dimi-
nué de 20%?
E67. (1) À chaque battement, un cœur humain (m = 0,3 kg)
•
ti éjecte 80 mL de sang dans l'aorte, à 0,25 mis. Sachant E73. (1) La vitesse d'expulsion des gaz d'une fusée est
~ que le sang a une masse volumique de 1,06 glmL: de 2 ,8 kmls par rapport à la fusée. La fusée est
-
PROBLEMES (Vnî, 1·ava111-propos pou1· :a sÎ\jrli11t:::iiÎr:11 cîe:, 1cô11es)
Pl. (I) Une raquette de tennis _(tenue fermement) se du wagon et du canon est M. Un boulet de canon de
déplaçant à la vitesse ~1 = u1 i frappe une balle dont masse m est tiré à la vitesse V par rapport au canon.
la vitesse est üo = - u 0 i . Montrez que la vitesse maxi- (a) Montrez que la vitesse de recul du wagon a pour
male possible de la balle, lorsqu'elle a été frappée module
par la raquette, a pour module u 0 + 2u 1. mV cos a
P2. (II) Une jeune fille de 60 kg peut lancer une balle de M+m.
0,5 kg horizontalement à 6 mis par rapport à elle- (b) Montrez que l'angle 8 par rapport à l'horizontale
mêm,e. On suppose qu'elle porte deux de ces balles selon lequel le boulet sort du canon est donné par
et qu'elle est initialement au repos sur un lac gelé M +m
sans frottement. Trouvez le module de sa vitesse tan 8 = - - - tan a
M
finale sachant que : (a) elle lance les deux balles
simultanément; (b) elle les lance l'une après l'autre
dans le même sens. (c) Utilisez l'équation 9.19 pour
trouver sa vitesse finale si elle porte un appareil qui
projette de façon continue 1 kg de liquide avec la
même vitesse relative.
P3. (I) Deux particules de masses m 1 et m 2 se déplacent  Figure 9.33
l'une vers l'autre avec les vitesses ü1 = u 1 i et ü 2
= - u 2 -i . Elles entrent en collision et restent liées
Problème 5.
l'une à l'autre. Montrez que la perte d'énergie ciné- P6. Monl ab l~(I) Soit un pendule dont la masse de 500 g
est suspendue par un fil de longueur 1 m ; on le lâche
tique est donnée par
alors que le fil est horizontal. Il subit une collision
mim2(u1+ u2)2 élastique avec un bloc de masse M sur une surface
2(m1 + mz) horizontale sans frottement (figure 9.34). Jusqu'à
P4. (II ) Un bloc de masse m est lâché sur un coin quelle hauteur s'élève ensuite le pendule, sachant
de masse M à une hauteur h au-dessus du sol que: (a) M = 2,5 kg; (b) M = 200 g?
(figure 9.32). Toutes les surfaces sont sans frotte-
ment. Montrez que la vitesse du coin lorsque le bloc
frappe le sol a pour module
2m2gh cos 2 8
(M + m)(M + m sin2 8)
(Indice: Si u est le module de la vitesse du bloc par
rapport au coin, quelles sont les composantes de sa
vitesse par rapport au sol? Voir l'exemple 5.17.)
 Figure 9.34
Problèn1e 6.
M
4M 4M
t de l'autre particule?
P16. (II) Une_ bombe de masse 3M se déplaçant à la
vitesse lO i m/s explose en deux morceaux de masses M
et 2M. L'explosion fournit 100 J d 'énergie cinétique.
Trouvez les modules des vitesses finales sachant que
M se déplace selon l'axe des x négatifs et que 2M se
.& Figure 9.36
déplace selon l'axe des x positifs.
Problème 10.
P17. (I) Une particule de masse m 1 = 2 kg se déplaçant à
Pll. (II) On peut caractériser une collision inélastique à 8Î m/s entre en collision avec une particule de masse
une dimension par son coefficient de restitution e. m 2 = 6 kg au repos. La premiè re particule rebondit
Montrez que les vitesses finales sont avec une vitesse de - 1,SÎ mis. Trouvez: (a) la vitesse
(m1 - emi)u1x + mi(l + e)u2x finale de m 2 ; (b) le coefficient de restitution.
V1x =
(m1 + m2) P18. (II) Un ressort idéal de constante de rappel k
m 1(1 + e)u1x + ( m 2 - em1)u2 x = 400 N/m est attaché à un bloc immobile de masse
V2 x =
(m1 + m2) 4 kg (figure 9.39). Un bloc de 2 kg s'approche
PROBLÈMES 341
initialement à 8 m /s. (a) Quelle est la compression
maximale du ressort? (b) Quels sont les modules des JLc=O
vitesses finales des deux blocs ? Le mouvement a lieu
sur une surface horizontale sans frottement.
5kg
..
8 mis
3 kg \
37°
2 lcg 4kg
r,s m1~
~h~~
À Figure 9.41
Problèn1e 20.
P21. (II) Une particule de masse M1 subit une collision
À Figure 9.39
élastique avec une particule de masse M2 < M 1 ini-
Problè1ne 18. tialement au repos. Montrez que l'angle maximal 01
P19. (II) Une chaîne verticale de longueur L et de masse M par rapport à la direction initiale du mouvement,
est lâchée alors que son extrémité inférieure touche selon lequel M 1 peut être déviée, est donné par
à peine une table (figure 9.40). (a) Trouvez le module
de la force agissant sur la table en fonction de la
. 0
Slll l ( max) = M2
M1
distance y dont est tombée l'extrémité supérieure de (Indice: Déterminez une équation du second degré
la chaîne. (b) Montrez que le module de la force en v1 . Quelle est la condition pour obtenir une solu-
maximale est égal à 3Mg. tion réelle?)
P22. (II) Une fusée est immobile dans l'espace. Sa charge
l~l utile est de 3000 kg et ses réservoirs ont une masse
,,....,.,, de 2000 kg. Elle possède 10 000 kg de carburant
pouvant êt re expulsé à une vitesse dont le module
vaut Vexp = 1000 mis. (a) Calculez le module de
la vitesse maximale de la fusée en supposant un
réservoir unique qui reste attaché à la charge utile.
(b) Reprenez le calcul du module de la vitesse maxi-
À Figure 9.40 male en supposant qu'il y a 2 réservoirs de masse
Problè1ne 19. égale [(10 000 kg)/2 = 5000 kg]. On sait que lorsque
le premier réservoir est vide, il se détache librement
P20. (I) Un bloc de masse m,1 = 5 kg se déplaçant à 8 m/s
du reste de la fusée. (c) Reprenez le calcul en consi-
entre en collision avec un bloc de masse m 2 = 3 kg dérant cette fois qu'il y a 10 réservoirs de masse
au repos sur une surface horizontale sans frottement;
égale. (d) Les réponses aux questions (a), (b) et (c)
les deux blocs restent liés (figure 9.41). Sur quelle
révèlent-elles une certaine tendance?
distance le long du plan incliné rugueux (µc = !)
l'ensemble des deux blocs va-t-il glisser avant de
s'arrêter?
Nous nous sommes surtout intéressés jusqu'à main tenant aux particules isolées
ou aux corps qu'il était possible de modéliser comme des part icules. Ce modèle
nous convena it puisque les mouvements étudiés étaient des mouvements de
t ranslation. Mais, lorsque le mouvement d'un corps fa it intervenir une rotation
et une vibration , ce corps doit être considéré comme un système de particules
(Voi r la fi gure 3.1 , p. 52). Par exemple, à la section 6.3 , nous avons décrit le
mouvement orbital de satell ites, comme celu i de la Lune autour de la Terre.
Cette analyse décrivait correctement le mouvement de la Lune considérée comme
une part icule, mais ne tenait pas compte du fait qu'elle tourne aussi sur elle-
même (elle présente toujours la même face à un observateur situé sur la Terre).
Pour décrire le mouvement de rotation, il nous faut considérer le mouvement
de particules situées à la surface de la Lune par rapport à son cen tre ; c'est
pourquoi il sera essentiel de la considérer comme un système de particules.
Ainsi, nous avons déjà implicitement traité de situations où une rotation était
présente, mais nous avons simplement ignoré celle-ci. Dans ce chapitre, nous
allons montrer que cette pratique était rigoureuse: pour tout système de parti-
cules et quel que soit son mouvement, on peut calculer la position d'un point
mathématique, appelé centre de masse, dont la trajectoire correspond à la trans-
lation que décrirait une particule où toute la masse du système serait concen-
trée (section 10.1). En particulier, nous verrons que l'application de la deuxième
loi de Newton à une particule située en ce point et possédant toute la masse du
système permet de prédire le même mouvement de translation que si elle était
appliquée séparément à toutes les particules du système (section 10.3). Enfin,
nous verrons que l'énergie cinétique du système correspond à celle d'une par-
ticule située au centre de masse, à laquelle on ajoute de l'énergie cinétique
supplémentaire pour tenir compte de la rotation (section 10.4).
'
10.1 LE CENTRE DE MASSE
Un système est un ensemble bien défini de particules. Quelle que soit la com-
plexité du mouvement de ce système, il existe un seul point, le centre de masse
(CM), dont le mouvement de translation caractérise la translation du système
dans son ensemble.
11 est facile d'imaginer un tel point dans le cas d'un système où les particules
sont reliées entre elles et gardent une forme essentiellement rigide, comme une
table, une roche ou une planète. Pour un objet symétrique, nous verrons que le
CM est alors situé au centre. Le concept de CM s'applique aussi à un système
où les positions relatives des particules changent les unes par rapport aux autres,
comme le corps humain; il joue donc un rôle fondamental en biomécanique.
Enfin, on peut même définir un CM pour un système où les particules ne sont
pas du tout reliées entre elles, comme le système solaire; la trajectoire de ce
CM est celle décrite par le système solaire à l'intérieur de notre galaxie.
L'existence de ce point particulier peut être démontrée intuitivement* de la
'
manière suivante. A la figure 10.1, deux masses m 1 et m 2 sont reliées par une
tige de masse négligeable, initialement immobile. Si l'on applique une force F
sur la tige en un point quelconque (figures 10.la et 10.lb), le système subit une
rotation. Mais, si l'on applique la force au centre de masse, le seul mouvement
observé est une translation (figure 10.lc). En ce sens, le système se comporte
comme si toute sa masse était concentrée au centre de masse. (Vérifiez-le en
essayant de tenir un tel objet en équilibre sur un seul doigt.)
Expérimentalement, on constate que la relation entre les distances e1 et f. 2 des
particules par rapport au CM est l 2/ e1 = m 1/m 2 , ou
m 1l1 = m2 l 2
Au chapitre 11, nous verrons que les lois de Newton permettent de prédire cette
relation.
m1 x 1 + m2x2
XCM = Figure 10 .2
m1 + mi .À
-r cM = -
m,1r1 + mi r 2 - -
+ ... + mNrN
m1 + mi+ ... + mN
Ou encore
- ~ m l-i l·
L.,
r CM = M (10.1)
YCM (10.2)
M M
minces bandes parallèles à l'axe des y, alors, à chaque bande située en +x0 cor- - yo
respond une bande située en - x 0 • La somme Im;x; est donc nulle et xcM = O. - Xo +xo
Le même raisonnement nous donne YcM = O.
.À Figure 10 .3
Les axes des x et des y sont aussi des exemples de plans de sym,étrie. Un cylindre
Mince plaque rectangulaire homogène.
homogène de base circulaire, comme celui de la figure 10.4a, possède un axe A' chaque bande e n +x 0 correspond une
de symétrie qui est son axe central. Il apparaît également inchangé lorsqu'il se bande en -x 0 • Par conséquent, le centre de
réfléchit dans le plan de symétrie, tel que représenté sur la figure . Si une telle masse doit être situé en x = O. Les axes x
et y sont des axes de symétrie.
réflexion laisse l'objet inchangé, elle doit aussi laisser le CM inchangé. Le centre
de masse d'un corps symétrique homogène est donc toujours situé sur un axe
' Un corps est homogène s'il possède une masse volumique constante sur tout son volume.
(a) (b)
Le CM d'un objet plan, même non symétrique, peut être déterminé expérimen-
talement de la façon suivante**. Lorsque l'objet est libre de pivoter autour
d'un point de suspension (0) quelconque, il se comporte comme un pendule.
L'objet va donc subir une rotation, à moins que le CM ne se trouve à la verticale
du point O où passe l'axe de rotation (figure 10.5a). Traçons sur l'objet la droite
verticale passant par ce point. Suspendons ensuite l'objet par un autre point (O'),
attendons qu'il s'immobilise et traçons une autre droite verticale. L'intersection
 Figure 10.5 de ces deux droites (figure 10.5b) correspond au CM. Dans le cas d'un objet
D éternlination du centre de ,nasse non plan, on doit utiliser trois points de suspension qui ne sont pas situés dans
d' un objet plan. un même plan.
Exemple 10.1
• Des raisonnements de ce genre seront très importants au chapitre 3 du tome 2. La section 3.3 y
prèsente une discussion plus détaillée du concept de symétrie.
•• On suppose que le champ gravitationnel est uniforme (la section 12.2 traite du cas où le champ
n'est pas unif orme).
Exemple 10.2
Deux tiges minces de même masse volumique, l'une _ my1 + 2myz _ 2L _
YcM - - - - 0, 800 m
de .longueur 2L et l'autre de longueur L , sont assem- m+2m 3
blées pour former un seul objet comportant un coude
à angle droit (figure 10.7a). (a) Déterminer la position Le vecteur position du CM est donc i cM = (0,200Î +
du centre de masse par rapport au coude. On donne 0,800]) m. On remarque que le CM n'est pas situé à
L = 1,2 m. (b) On dévisse le coude et on lui don ne un l'intérieur du matériau composant l'objet.
nouvel angle de 30° (figure 10.7b). Que devient la posi-
tion du CM par rapport au coude? (a) (b)
y y
Solution
(a) On peut décomposer l'objet en deux morceaux: la
tige horizontale de masse m 1 et la tige verticale de
masse m 2 • Puisque la partie verticale a la même masse
2L 2L CM
volumique que la partie horizontale mais qu'elle est \
\ CM %
deux fois plus longue, sa masse est deux fois plus grande: \\
si on pose m 1 = m , on aura m 2 = 2m. Pour déterminer *\
\
\
\
Exemple 10.3
On ajoute une tige de même matériau et de même sec- Le centre de masse de la nouvelle tige est situé en son
tion que celle de l'exemple 10.2a pour faire un triangle milieu: x 3 = L/2 et y 3 = L . Donc,
à partir de la tige pliée de la figure 10.7a. Où se trouve
le centre de masse du triangle? _ m(L/2) + 0 + ../Sm(L/2) = O 309 L
3m + ../Sm '
Solution _ 0 + 2m(L) + ../Sm(L ) = O sogL
YCM
Par le théorème de Pythagore, la longueur de la nouvelle 3m + ../Sm '
tige est .JL2 + (2L) 2 = ../SL. Si m 1 = met m 2 = 2m, la
nouvelle tige aura une masse m3 = ../Sm.. donc rcM = (0,371Î + 0,971]) m .
•
t• Le centre de masse du corps humain
~ Le corps humain est composé de 206 os et de tissus mous. Tout comme
l'objet en deux morceaux de l'exemple 10.2, il peut aussi changer de forme, de
sorte que son centre de masse n'a pas toujours la même position. Malgré la
complexité du corps humain, il est aussi facile de déterminer expérimentalement
la position du centre masse d'un être humain immobile que celui de n'importe
quel objet. En particulier, quand on se tient en équilibre sur un seul pied ou avec
les pieds collés, la position de notre centre de masse est toujours située vertica-
lement au-dessus du centre de notre surface d'appui au sol (figure 10.8a). Cette
situation est analogue à celle de la figure 10.lc, la normale exercée par le plan-
cher jouant le rôle de force externe.
Par contre, si on cherche à optimiser le mouvement d 'un athlète en pleine
action, on ne peut pas procéder de cette façon. Aux fins de l'analyse, on doit
localiser son CM en fonction du temps, sans avoir à immobiliser l'athlète. Pour
ce faire, une technique de recherche utilisée en kinésiologie consiste à filmer
le sujet à l'aide d'une caméra fixe qui sert de référentiel d'inertie, à localiser sur
chaque image la position des différents segments qui composent le corps, puis
CM
Il ne reste donc plus qu'à déterminer la masse de chaque membre. Entre 1955 Bras 2,71 2,55
et 1975, plusieurs mesures ont été réalisées sur des cadavres disséqués et ont
Avant-bras 1,62 1,38
permis d'établir la proportion moyenne de chaque membre par rapport à la
masse totale. Depuis, ces données ont été améliorées grâce à des mesures indi- Main 0,61 0,56
rectes. Le tableau 10.1 présente un résumé de ces proportions. Une autre Cuisse 14,16 14,78
approche consisterait à estimer la masse de chacun des segments, qui est essen-
tiellement proportionnelle à son volume. Le corps humain étant surtout com- Jambe 4,33 4,81
posé d'eau, sa masse volumique est relativement uniforme et proche de 1 g/cm 3 Pied 1,37 1,29
(celle de l'eau), ce qui explique que cette seconde approche fonctionne aussi.
• Référence: Paolo de Leva, • Adjustments
to Zatsiorsky-Seluyanov's segment inertia
paramet ers », Journal of Biomechanics,
vol. 29, n° 9, 1996, p. 1223-1230.
Exemple 10.4
La figure 10.9 représente un modèle simple d' une Solution
femme adulte de 70 kg. En utilisant les données du Q) La position horizontale du CM est dans le plan de
tableau 10.1 arrondies au pourcentage le plus près, cal- ,; symétrie vertical qui passe par le centre de la tête
culer la position de son CM quand elle est dans la posi- et du tronc. Il ne reste donc plus qu'à trouver sa position
tion illustrée. On considère la tête et le cou comme une par rapport au sol, pris comme origine d'un axe des y
sphère (de rayon 10 cm) et les bras, le tronc et les jambes pointant vers le haut. ■
comme des cylindres (respectivement de rayon 4 cm,
hauteur 56 cm et hauteur 80 cm). D'après le tableau 10.1, chaque jambe a une masse m 1
= (21 %)(70 kg) = 14,7 kg ; le tronc, m 2 = (43 %)(70 kg)
y = 30,1 kg; chaque bras, m 3 = (4 %)(70 kg) = 2,8 kg, et la
tête, m 4 = (7 9/o)(70 kg) = 4,9 kg. D 'après les dimensions
' ) données, on a y 1 = 0,40 m, y2 = 0,80 + 0,28 = 1,08 m,
1 • • 1 y 3 = 0,80 + 0,56 - 0,04 = 1,32 m et y 4 = 0,80 + 0,56
+ 0,10 = 1,46 m. Les équations 10.2 donnent donc:
'
_ 2m1Y1 + lnzY2 + 2m3y3 + m4y4 _ 0 840
YcM - M - , cm
• • Le centre de masse est donc à 0,840 m du sol, soit au
X
bas du tronc. Malgré la simplicité du modèle, ce résultat
semble raisonnable.
 Figure 10.9
Modèle simple d' un être humain.
d,n
-rcM = M
1 r s- d,n (10.3)
""--------------,► X
Xc M = !f X d ,n ; YçM = ~ f y d,n ; ZcM = !f z d ,n
• Figure 10.10
Pour calculer ces intégrales, on doit exprimer la variable ,n en fonction des
Pour détern1 inc r le cent re de masse
d'un corps rigide. on doit intégrer coordonnées spatiales x. y, z ou r, comme nous allons le voir dans les exemples
les contr ibutions de chaque élément qui suivent.
de masse dn1.
Pour illust rer la méthode, débutons par deux cas dans lesquels nous savons déjà
situer le C M. D 'abord. considérons la tige mince de masse Met de longueur L
(a) de la figure 10.lla. L'élément infinitésimal dn1 dans ce cas est une tranche de
y longueur dx. L a tige doit être suffisamment mince pour qu'on puisse considérer
dx que toutes les particules de l'élément dnr sont situées à la même distance x de
l'origine. Si la masse volumique de la tige est égale à p (en kilogrammes par
1 ,,
1
X mètre cube). la masse de l'élément de volume dVest dnz = p dV = p A d.x, où A
est J'ajre de la section de la tige. En définissant ). = p A , on obtient dnl = À d.x.
(b) La quantité À est appelée densÏté linéique de ,nasse (masse par unité de lon-
gueur) et elle se mesure en kilogrammes par mètre. Si le corps est homogène .
.À. = M IL . On obtient alors XçM = __!__ Jx d,n = _! Jx 1
dx, qui s'intègre facile-
x
. . . . ._ ., 1 M M ., 1
1 1
1 ' ment. Ce raisonnement peut aussi s'appliquer dans le cas où la tige n'est pas
11 1' h
1 1
1 1 rectiligne (voir les exemples 10.5 et 10.6). L e CM ne pouvant alors plus être
1 1
_ _ .... !>.. 1
_
- -- - - 1 1
obtenu par syn1étrie. l'intégration est la seule méthode.
'i 'j
_,,,,,,,,,,
::.~=--.,.
D e façon similaire. pour un cylindre dont la masse est répartie symétriquement
• Figure 10.11
par rapport à l'axe central, !"élément de volun1e approprié s·étend sur toute la
(a} La niasse de l"élémcnt de longueur dx
hauteur h du corps rigide et a une section tran sversale en forme d'anneau de
est dn r = À d.i . (b) La masse d e l'élén1cnt largeur dr et de superficie dA = 2rrrdr (figure 10.11b). Sa masse est d1n = p dV
dont l'ai re est dA et dont la hauteur est h = p h dA. Si l'on définit <:Y= p lz. on obtient d,rz = <:Y dA . La quantité cr est
est égale à d,11 = <r dA. avec dA 2nr dr. = appelée densité su1Jacique de niasse (masse par unité d'aire) et elle se mesure
en kilogrammes par mètre carré. Si le corps est homogène. cr = 1"1/A. où A est
l'aire de la section transversale du cor ps. Un raisonnement semblable peut aussi
s'appliquer dans le cas où la section A n'est pas constante (voir l'exemple 10.7).
Exemple 10.5
Déterminer le centre de masse de la tige homogène y
demi-circulaire de rayon R et de densité linéique À qui
est représentée à la figure 10.12.
Solution
D'après la symétrie du corps, on remarque immédiate-
ment que le CM doit être situé sur l'axe des y, de sorte
que x cM = O. Dans ce cas, il est commode d'exprimer
l'élément de masse en fonction de l'angle 0 mesuré en • Figure 10.12
radians. L'élément, qui sous-tend un angle d0, a une L'élément est un arc de longueur R d0.
o
2
- 2ÀR
M
Exemple 10.6
Reprendre l'exemple précédent en ne considérant cette ).R2 3n t 4
fois qu'un quart de cercle situé symétriquement de part YcM - [- cos 8]
M n t4 7r
et d'autre de l'axe des y. Où se trouve le centre de masse ?
où l'on a utilisé M = ÀnR/2.
Solution
Dans la solution de l'exemple précédent, on ne change
que les bornes de l'intégrale: 0 = rr/4 à 3n/4. On a donc
xcM = 0 et
Exemple 10.7
h
M fdm = np tan a f~y
= 2
1
2
dy = 1rp tan 2 a h: (i)
(10.4)
M
p = MvCM (10.5a)
-
La quantité de mouvement totale P = 1:p; = I.m;v; d'un système de par-
ticules est équivalente à celle d'une seule particule (imaginaire) de masse
M = I.m; se déplaçant à la vitesse du centre de masse vCM .
Ce résultat constitue une énorme simplification: nous pouvons traiter les mou-
vements de translation d'un objet étendu ou d 'un système de particules comme
s'il s'agissait d'une particule ponctuelle dont toute la masse serait concentrée
au CM.
Selon l'équation 10.Sa,
(10.5b)
En dérivant l'équation 10.Sb par rapport au temps, on obtient une expression don-
nant l'accélération du centre de masse: MâcM = I.m;ii; . D 'après la deuxième
- -
loi de Newton, le dernier terme de cette équation correspond à I.F;, où F; est la
force résultante sur la ième particule. D 'après la troisième loi de Newton, lors-
qu'on calcule cette somme I.F; sur toutes les particules, les forces intérieures
qui s'exercent entre elles s'annulent deux à deux, ne laissant que la force exté-
rieure résultante, c'est-à-dire I.F; = I.Fext· Nous en concluons que la deuxième
loi de Newton pour un système de particules s'écrit
(10.6)
~ - dP (10.7)
"-' Fext = dt
Les équations 10.6 et 10.7 nous permettent d'appliquer de manière très simple
la deuxième loi à un système de particules, à condition que l'on ne s'intéresse
qu'au mouvement de translation du CM. Pour obtenir une description complète
du mouvement du système, il nous faudrait appliquer la deuxième loi de Newton
à chacune des particules, ce qui peut représenter un travail considérable.
L'équation 10.6 est en réalité celle que nous avons utilisée aux chapitres précé-
dents, chaque fois que nous avons modélisé un corps comme une particule.
◄ Figure 10.16
Selon la première loi de Ne\vton appliquée
à un système, la vitesse du centre de
n1asse d'un système isolé (LF'ext = 0)
est constante.
Exemple 10.8
Un homme de masse n1.1 = 60 kg se tient à l'arr ière Solution
d'une barque immobile de masse m 2 = 40 kg et de lon-
La position initiale du CM du système homme-barque
gueur 3 m . La barque, dont l'avant est à 2 m du quai,
est indiquée par une étoile sur la figure 10.17a.
peut se déplacer sur l'eau en ne subissant qu'une résis-
tance négligeable (figure 10.17a). Qu'arrive-t-il si l' homme (D La résistance de l'eau étant négligeable, il n'y a pas
marche vers l'avant de la barque? Le centre de masse :i;: de force extérieure résultante, donc vc M est cons-
de la barque est situé à 1,5 m de ses extrémités. tante. O r, vc M = 0 au départ, et donc xcM est fixe. ■
~
+ m2.x2
m1 .x1
XCM -
M
60 kg x 5 m + 40 kg x 3, 5 m = m (i)
44
(b) y 100kg '
Exemple 10.9
À Figure 10.18
Collision entre deux particules. La vitesse du centre de masse
reste constante.
Solution -- x
L'homme, la plate-forme et le CM ont la même vitesse •
_,..,► 4i m/s
initiale, 4Î mis (figure 10.19a). Lorsque l 'homme com-
mence à marcher vers l'avant, l'augmentation de sa ~
comme étant (2 + vp)î = vhî (figure 10.19b). D 'après le ....,•---t► (2 + vp)i mis
principe de conservation de la quantité de mouvement,
I-px (avant): (75 + 25) x 4 = 400 kg·mls
•
LPx (après): 75(2 + vp) + 25vp = 400 kg·mls CM* .. 4i mis
Par rapport au sol, le module de la vitesse de la plate-
À Figure 10.19
forme est donc vP = 2,5 mis et le module de la vitesse
(a) Un homme à l'arrière d 'une plate-forn1e se déplaçant à la
de l'homme vh = 4,5 mis. L'homme met un temps égal vitesse de 4i n1/s. (b) n marche à la vitesse de 2i m/s par rapport
à (4 m)l(2 mis) = 2 s pour marcher de l'arrière à l'avant. à la plate-forme. La vitesse du centre de masse ne change pas..
Pendant ce temps, la plate-forme se déplace de L\xP Toutes les vitesses sont exprimées par rapport au sol.
Exemple 10.11
Reprendre l'exemple 10.10 avec les mêmes valeurs, 400 = 75(- 2 + vp) + 25 Vp
l'homme marchant cette fois-ci de l'avant vers l'arrière. Par conséquent, vP = 5,5 mis et vh = 3,5 m is, donc
âxp = 11 m , âxh = 7 m et L\xcM = 8 m .
Solution
Selon x, la vitesse de l'homme par rapport au sol est
(- 2 + vp)Î.
HISTORIQUE
L'équivalence masse-énergie, E = mc:1-
L'hypochèse selon laquelle le mouvement du centre révolutionnaire formulé en 1905: l'idée que toute masse
de masse d'un système isolé ne peut être modi fié par équivaut à de l'énergie, et vice versa. Pour arriver à cette
aucun processus interne est à l'origi ne d'un concept idée, Einstein imagina une boîte fermée et isolée, à
►►►
où
Exemple 10.12
Exemple 10.13
La chaleur
Au bout d'u n moment. le bloc se refroidit. Le supplément d'énergie interne
produite par frot tement quitte le système sous forme de chaleur. La chaleur o·est
• Cette subt ilité du raisonnement a été soulevée pour la première fois par B. A. Sherwood et
W. H. Bernard, American Journal of Physics, vol. 52, 1984, p. 1001.
Exemple 10.14
Appliquer le raisonnement précédent au mouvement Lorsqu'on freine pour arrêter l'automobile avec toutes
d'une automobile. les roues bloquées (figure 10.25b), il s'exerce une force
de frottement cinétique. L'équation 10.12 et la première
Solution loi de la thermodynamique donnent
Considérons une automobile qui accélère à partir du
- fcsCM = - ~ MvtM = M<.cM
repos. Elle accélère parce que la force extérieure de frot-
tement due à la route agit sur les pneus (avant ou arrière) 6.KcM + 6.Eint = w ext + Q
des roues motrices (figure 10.25a). Si le pneu qui roule Le travail effectué par frottement (Wex,) et Q sont tous
ne dérape pas, la partie qui est en contact avec la route deux négatifs. Soulignons que la valeur absolue de Wext
est momentanément au repos. Comme il n'y a pas de est inférieure à f cScM• Dans ce cas, l'énergie cinétique
déplacement relatif entre la partie inférieure du pneu et du CM est dissipée sous forme de chaleur, libérée par
la route, la force de frottement statique n'effectue aucun la voiture par l'intermédiaire des pneus qui sont chauds,
travail, ce qui s'écrit W ext = O. On peut utiliser néanmoins du moteur, etc.
l'équation 10.12 pour trouver la variation d'énergie
cinétique du CM et la distance requise pour atteindre (a)
une certaine vitesse. Puisque (LF'ext) · SCM = fsscM, où
fs est la force de frottement statique, nous avons
1
fs 5CM = 2 M VtM = M<.cM
Soulignons que fsscM n'est pas le travail effectué par
frottement sur l'automobile. Il n 'y a en réalité aucun
travail extérieur effectué par frottement sur l 'auto-
mobile, c'est-à-dire que W ext = O. Voyons maintenant (b)
ce que l'on peut tirer de la première loi de la thermo-
dynamique (équation 10.13). On a
,a-
f1KcM + !1Eint =0+Q
où !1Eint correspond à une perte d'énergie chimique
dans le carburant et à une augmentation d'énergie
cinétique interne des pièces mobiles du moteur, de la
transmission et des roues. Comme plusieurs pièces • Figure 10.25
de l'automobile, y compris les pneus, deviennent plus (a) Lorsqu' une auton1obile accélère, la force de frottement
statique sur les roues motrices est dirigée vers l'avant.
chaudes que l'air environnant, l'automobile perd une
(b) Lorsque l'automobile freine avec toutes les roues bloquées,
quantité de chaleur Q. Tous les autres termes sont com- la force de frotten1ent cinétique est dirigée vers l'arrière sur
pensés par une perte d'énergie chimique. toutes les roues.
• C'est le même raisonnement qui nous a permis de ne pas con sidérer le terme !iM~v dans le calcul
conduisant à l'équation 10.15.
Exemple 10.15
La masse de la fusée Saturn V au moment du lance- (b) Pour obtenir l'accélération verticale ay de la fusée,
ment est égale à 2 ,8 x 106 kg, dont 2 x 106 kg de carbu- choisissons un axe des y qui pointe vers le haut et écri-
rant. Le module de la vitesse d'expulsion correspond vons l'équation 10.16 en termes de composantes. Dans
à Vexp = 2500 m/s et le carburant est éjecté à raison de cet exemple, lFext = -Mg]. En divisant les deux membres
1,4 x 104 kg/s. (a) Déterminer le module de la poussée de cette équation par M , on obtient
de la fusée. (b) Quelle est l'accélération initiale de la
fusée au lancement? On néglige la résistance de l'air. d vy 1 dM
av = - - = -g + - Vexp -- = - 9,8 + 12,5
- dt M Y dt
Solution = +2,70 rn/s 2
(a) Le module de la poussée est donné par
On notera que Vexp,. et dM/dt sont tous deux négatifs,
dM 7 ce qui explique le signe obtenu pour le terme qui les
Fp = Vexp dt = 3,50 X 10 N
contient.
1
Exemple 10.16
Une trémie laisse tomber du grain avec un débit dm/dt grain tombe verticalement, ü = 0 et v rel = ü - v = - v.
sur un convoyeur à bande qui avance à une vitesse de Puisque la vitesse est constante, dv /dt = O. Donc,
module constant v. Quelle est la puissance du moteur d'après l'équation 10.16,
entraînant la bande (figure 10.27)? - _ dm.
0 = F ext - V -
dt
où Fext est la force nécessaire pour maintenir la vitesse
constante puisque la masse augmente. La puissance
requise (P = F • v) est
p = v2 dm
À Figure 10.27 dt
Du grain tombe d'une tré1nie sur la bande d' un convoyeur Il e.s t intéressant de comparer ce résultat avec le taux
qui se déplace à vitesse constante.
d'accroissement de l'énergie cinétique du grain:
Solution d.K = i_(..!..mv2) = ..!..v2dm
On choisit le système comme étant constitué d'une lon- dt dt 2 2 dt
gueur arbitraire de bande de masse M et du grain qui y Cela correspond seulement à la moitié de la puissance
repose (figure 10.27). La masse du système augmente fournie. L'autre moitié est dissipée sous forme de cha-
au même rythme que celui avec lequel le grain tombe leur lorsque le grain tombe sur le convoyeur et glisse
sur la bande, de sorte que dM/dt = dm/dt. Comme le par rapport à la bande.
Le concept de pr opulsion ionique est basé sur l'utilisa- Pour une mission de longue durée dans l'espace, l'avan-
tion de panneau x solaires fournissant la puissance élec- tage du moteur ionique est majeur parce qu'il est léger
trique nécessaire pour ioniser et accélérer des a tomes et que le poids au décollage représente le plus gros obs-
de façon à les éjecter du véhicule à grande vi tesse. tacle à surmonter. Contrairement aux moteurs classiques,
Un des moteurs ioniques les plus robustes et efficaces, qui fournissent une poussée énorme au départ et obligent
développé en collaboration avec la NASA dans le cadre ensuite le véhicule à poursuivre son voyage sur son élan
du projet NSTAR (figure 10.28). a été u tilisé pour la en utilisant au passage l'attraction gr avitationnelle des
première fois lors de la m ission Deep Space I (1997-2001). planètes pour modifier sa trajectoi re, le moteur ionique,
11 u tilise comme carburant des ions de xénon. un gaz avec sa poussée constante, permet un voyage emprun-
rare, qu'il accélère à plus de 40 km/s. (On avait pensé tant une trajectoire plus directe, plus courte et plus facile-
utiliser des ions de mercure pour augmenter la masse ment contrôlée. Par contre, les panneaux solaires peuvent
éjectée et ainsi l'impulsion disponible. mais le mercure constituer un handicap si le véhicule doit trop s'éloigner
est un métal qui a tendance à s'amalgamer aux autres de notre étoile, la puissance disponible d iminuant avec
métaux, provoquant leur érosion à moyen terme.) le carré de la distance au Sol ei l. Pour cette raison, la
NASA envisage, dans la préparation de certaines m is-
sions à grande distance. de coupler au moteur ion ique
un réacteur nucléaire q ui pourrait fournir l'énergie
requise, peu importe les circonstances.
Le tableau 10.2 compare la propulsion ionique avec la
propulsion classique. Les ch iffres présentés sont ceux
calculés par la NASA* pour une m ission vers la comè te
46P/Wirtanen.
En plus de permettr e u n lancemen t avec une fusée
moins puissante, le moteur ionique offre la possibilité
de ramener des échantillons en moins de temps qu'il
n'en faut au système de propulsion ch imique pour se
rendr e sur la comè te sans capacité de retour.
.À. Figure 10.28
Système de propulsion ionique NSTAR de la sonde spatiale • John R. Brophy et coll. , Ion Propulsion System (NSTAR) D51 Techno-
Deep Space / , pendant une période de test en laboratoire. Jogy Validati on Report, Jet Propulsion Laboratory, 2000.
Masse au décollage (kg) 2900 1850 Depuis leur introduction , les moteurs ioniques ont
Masse de la sonde (kg) 1300 1300
permis plusieurs réa lisations. En 200 1, le lancement du
satellite Arte1nis n'a pas connu le succès espéré, l'apogée
Durée - aller (années) 9 2,6 de l'orbite étant de 17 000 km au lieu des 36 000 km
Durée - retour (années) 4,5 prévus. La mission a pu être sauvée grâce aux moteurs
ion iques, pourtant destinés au départ à des corrections
d'orbite. En raison de la faible puissance de ces propul-
L'utilisation du moteur ionique ne se limite pas aux seurs, la manœuvre a duré 18 mois. En 2015, la sonde
voyages éloignés de la Terre: plusieurs satellites de télé- Dawn, a atteint la planète naine Cérès, à plus de 5 mil-
communicatiQns (ASTRA 2A, lnmarsat 4 , lntelsat X- 02) liards de kilomètres de la Terre, après avoir survolé l'as-
sonc munis de systèmes de propulsion ionique pour téroïde Vesta en 2011-2012 . La propulsion dans l'espace
apporter des corrections à leur trajectoire à la suite de ce véh icule était assurée par trois moteurs ioniques
de déviations causées par les mouvements de la Lune du type NSTAR fonctionnant à tour de rôle.
, ,
RESUME
La position du centre de masse (CM) d'un système de particules discrètes est
donnée par r cM = ~ Dniri (10.1). Les coordonnées de ce dernier sont donc
~ m-z-
LJ l I
ZCM = M
(10.2)
où M = Dn; est la masse totale. La vitesse du centre de masse est donnée par
-Vc M = Dn-v- ' 1 (10.4)
M
La quantité de mouvement totale du système est
P=~
~ m-v - = MvCM
l /. (10.5a et 10.5b)
Elle est identique à celle d'une seule particule (imaginaire) de masse M se
déplaçant à la vitesse vCM .
Selon la deuxième loi de Newton pour un système, la force extérieure résultante
agissant sur un système est égale au taux de variation de sa quantité de mouve-
ment totale:
dP
= - = AficM (10.6 et 10.7)
dt
Le CM accélère comme si toute la masse était concentrée au CM et comme si
-
LFext agissait en ce point.
La première loi de Newton pour un système de particules est équ ivalente au
principe de conservation de la quantité de mouvement:
Si Lf'e:-.1 = 0, alors P = MvCM = constante
RÉSUMÉ 367
L'énergie cinétique d'un système de particules peut être divisée en deux termes:
(10.8)
où K c M = ~ MvlM est l'énergie cinétique due au mouvement du CM et Krel est
l'énergie cinétique des particules par rapport au CM.
TERMES IMPORTANTS
accéJération du centre de masse (p. 354) position du centre de masse (p. 347)
centre de masse (p. 346) vitesse du centre de masse (p. 353)
RÉVISION
Rl. Expliquez la différence entre la position moyenne R5. Vrai ou faux? Pour un observateur situé au centre
d'un ensemble de particules et la position du de masse d'un système, la vitesse du centre de
centre de masse du même ensemble de particules. masse du système est toujours nulle.
R2. Dressez une liste d'objets symétriques homogènes R6. Expliquez dans quelles conditions (a) la position
pour lesquels vous pouvez déterminer sans calcul du centre de masse d'un système de particules
la position du centre de masse (CM). peut rester constante ; (b) la vitesse du centre
R3. Expliquez comment on peut arriver à calculer de masse d'un système de particules peut rester
sans l'aide du calcul intégral la position du centre constante.
de masse d'un corps rigide homogène composé de R7. L'équation 10.8 indique qu'on peut exprimer
morceaux symétriques. l'énergie cinétique K d 'un système de particules
R4. Exprimez la vitesse du centre de masse d'un sys- selon : K = K c M + KreI· Expliquez la signification
tème de particules en fonction de la quantité de des termes de cette équation à l'aide d'un exemple
mouvement totale des particules de ce système. concret.
Ql. Expliquez la relation entre la première loi de Q7. (a) Est-il possible d' imaginer un système dont
Newton et le principe de conservation de la quan- l'énergie cinétique n'est pas nulle mais dont la
tité de mouvement. quantité de mouvement totale est nulle? Si oui,
Q2. Une serviette de toilette glisse d'un porte-serviette. donnez un exemple. (b) Qu'en est-il du cas inverse
Quelle est la trajectoire de son CM? où la quantité de mouvement serait non nulle
mais où l'énergie cinétique serait nulle?
Q3. Est-il possible que le centre de masse d'un sau-
Q8. Le module de la vitesse d'une fusée peut-il être
teur en hauteur ou d'un sauteur à la perche passe
supérieur au module de la vitesse d'expulsion
sous la barre tandis que le torse du sauteur passe
' au-dessus de la barre? Si oui, comment ?
Q4. Tenez-vous debout contre un mur, les talons tou-
des gaz?
Q9. Vrai ou faux? La vitesse du CM d'un système
reste constante uniquement si la force extérieure
chant le mur. Essayez de vous pencher en avant agissant sur chaque particule est nulle.
pour toucher le bout de vos pieds. Expliquez ce
' qui se produit.
Q5. Un bateau à rames est immobilisé sans ses rames
QlO. La vitesse du CM d'un système isolé doit rester
constante. Comment une fusée peut-elle accélérer
dans l'espace vide?
sur un lac. Le passager peut-il faire bouger le Qll. Soit une plaque triangulaire homogène de forme
bateau au moyen d'actions confinées à l'intérieur quelconque. Divisez-la en minces bandes paral-
du bateau? Si oui, expliquez ce qu'il peut faire. lèles à l'un des côtés. Que pouvez-vous dire de la
Q6. Lorsque vous vous tenez debout ou lorsque vous position du CM du triangle ?
êtes allongé, votre centre de masse est à peu Ql2. Seule une force extérieure résultante peut modi-
près au niveau de votre nombril. Où se trouve-t-il fier la vitesse du CM d'un système. Par consé-
' lorsque vous vous penchez en avant pour toucher
le bout de vos pieds?
quent, quelle fonction remplit le moteur d'une
automobile?
H
À Figure 10.29
Exercice 1. r
E2. (I) Les masses et positions de trois particules dans d
le plan xy sont les suivantes: 2 kg en (- 2 m , 3 m);
3 kg en (- 3 m, 4 m) et 5 kg en (3 m, - 1 m). Quelle est
la position du CM?
E3. (I) Une canne à pêche est constituée de À Figure 10.31
trois longueurs de 80 cm, de masses 10 g, 20 g et 30 g, Exercice 6.
mises bout à bout. Trouvez la position du CM par E7. (II) La figure 10.32 représente une plaque homogène
rapport à l'extrémité libre de la section de 30 g. ayant la forme d'un triangle équilatéral de côté L
E4. (II) Un disque homogène de rayon Rest percé d'un accolé à un carré de côté L , lui aussi homogène.
trou circulaire de rayon R/2 (figure 10.30a). Trouvez Trouvez la position du CM par rapport au coin infé-
la position du CM par rapport au centre du disque r ieur gauche du carré. (Le CM d'une plaque trian-
initial. (Indice : Considérez le trou comme un objet gulaire homogène est situé à un t iers de la distance
de masse négative.) entre le milieu d'un côté et le sommet opposé.)
ES. (II) Un carré homogène de côté 2R est E S. (I) (a) L a forme représentée à la figure 10.33a a
percé d'un trou circulaire de rayon R/2. Le centre du été découpée dans une feuille de matériau homo-
trou est situé en (R/2, R/2) par rapport au centre du gène. Chaque carré de côté 2 cm a une masse de 10 g.
carré (figure 10.30b). Trouvez la position du CM par Trouvez la position du CM par rapport à l'origine.
rapport au centre du carré. (Indice: Considérez le (b) Reprenez la question (a) pour la forme illustrée
trou comme un objet de masse négative.) à la figure 10.33b.
EXERCICES 369
y (a) (b)
y y
t
L
<:.:a:..._ __,., _ _ x
L
EXERCICES 371
E30. (II)_Une particule de masse m 1 = 2 kg se déplaçant 3200 m is. (a) Déterminez le module de la poussée
à 6 i mis subit une collision élastique à une dimen- de la fusée. (b) Quel est le module de l'accélération
sion avec 1!.ne particule de masse m 2 = 3 kg se dépla- initiale de la fusée sur la rampe de lancement?
çant à - Si mis. Trouvez: (a) VCM ; (b) les vitesses E33. (II) Une fusée et son carburant ont une masse ini-
initiales par rapport au CM; (c) les vitesses finales tiale de 135 000 kg et subissent une poussée de
par rapport au CM. module 1,8 x 106 N. La vitesse d'expulsion est égale
E31. (II)_Une particule de masse m 1 = 5 kg se déplaçant à 2 kmls par rapport à la fusée , laquelle est initiale-
à 4 j mis subit une collision élastique à une dimen- ment au repos au sol. Quel est le module de la vitesse
sion avec une particule de masse m 2 = 3 kg au repos. de la fusée 10 s après son lancement à la verticale?
Trouvez l'énergie cinétique (a) par rapport au CM ; On néglige la rotation de la Terre et la résistance de
(b) du mouvement du CM. l'air (voir la section 9.7).
E34. (II) Du grain passe dans une trémie avant de remplir
un wagon de 104 kg à raison de 100 kgls. Quel est le
10.7 Systèmes de masse variable module de l'accélération du wagon au bout de 1 min
E32. (I) La fusée Ariane 5 a une masse de 7,l x 105 kg. Les sachant qu'il est tiré par une force constante dont le
gaz sont expulsés à raison de 3,4 x 103 kgls avec une module vaut 103 N et qu'il se déplace initialement à
vitesse d'expulsion, par rapport à la fusée, de module 10 cmls?
PROBLÈMES 373
P13. (II) A' partir d'une mesure approximative de la dimen- où tout le carburant aura été expulsé? (c) Tracez le
ti sion des différentes parties de votre corps et en sup- graphe de la vitesse de la fusée en fonction du temps
~ posant votre corps homogène, calculez la position sur tout l'intervalle de la propulsion. (d) Au graphe
verticale de votre centre de masse. de la question (c), superposez celui de la vitesse obte-
P14. (II) Une fusée a une masse de 50 000 kg qui corn- nue dans le cas où on néglige la force de gravité.
~ prend 45 000 kg de carburant. (a) Si elle décolle PIS. (I) Une sonde spatiale de 3000 kg doit se poser sur
,,....,., verticalement de la surface de la Terre, à quel taux la Lune. Pour ralentir sa descente, à 1 km d 'altitude,
doit être expulsé le carburant (en kilogrammes par elle démarre ses rétrofusées. Le taux de combustion
seconde) pour que son accélération initiale ait un du carburant est de 8,6 kg/s. Quelle doit être la
module de 1 m/s 2 ? (On donne Vexp = 2000 m/s.) vitesse d'éjection des gaz pour obtenir une décéléra-
(b) Quelle vitesse verticale aura la fusée au moment tion initiale de 3 m/s2 ?
• Par exemple. une voiture qui emprunte un virage semi-circulaire en roulant d'abord vers le nord
quitte ce virage en roulant vers le sud. Elle n'a donc pas effectué simplement une translation pure,
mais aussi une rot at ion sur elle-même de 180°. En conséquence, deux particules de la voiture ,
situées respectivement à l'intérieur et à l'extérieur du virage (par exemple. les deux miroirs laté·
raux), n'avaient pas exactement la même vitesse, la première ayant décrit un demi-cercle légère-
ment plus court que l'autre. Cette différence pouvait cependant être négligée parce que les
dimensions de la voiture étaient très petites comparativement à celles du virage semi-circu laire.
378 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
exemple, que les points sur la droite OA étaient initialement situés à une posi-
tion angulaire 00 = 0, et qu'ils sont maintenant à une position angulaire 0. La
position angulaire est l'analogue en rotation de la position linéaire (x, y ou z)
en translation. De même, on définit le déplacement angulaire b.0 = 0 - 00
comme l'analogue en rotation du déplacement linéaire (â.x:, ây ou b.z) en
translation.
La position et le déplacement angulaire peuvent être spécifiés en degrés, en
radians ou même en tours, mais il est préférable de les exprimer en radians,
car il est ainsi plus facile d'établir une relation entre une quantité angulaire et
son analogue linéaire. En effet, selon la définition du radian (angle en radians
= longueur d'arc/rayon), le déplacement angulaire 1).0 d'une particule est relié
à la longueur d'arc parcourues* par
Déplacement angulaire
(11.1)
Wmoy = -
1).0
=
et - ei (11.2)
ât l t - li
L'unité de vitesse angulaire est le radian par seconde (radis). La vitesse angu-
laire instantanée, a,, est définie par
0)
Plus précisément, on adopte la règle de la main droite, de telle sorte que, lorsque
les doigts de la main droite s 'enroulent dans le sens de la rotation, le pouce
t
~
pointe dans le sens de ro, comme on le voit à la figure 11.3. L'orientation du
vecteur ro peut sembler déroutante si elle est confondue avec celle d'un vec-
teur v; il n'y a cependant rien qui «se dirige » selon l'orientation du vecteur ro.
Ce vecteur est simplement une façon pratique de condenser beaucoup d'infor-
y
mation: sa direction définit l'axe de rotation, son sens définit le sens de rotation
et son module donne la vitesse angulaire. Cette définition vectorielle de la
vitesse angulaire est particulièrement utile dans le cas d'un corps tournant
autour d'un axe qui n'est pas fixe. Comme nous limitons notre étude aux axes
fixes dans ce chapitre, il n'est pas nécessaire de tenir compte de la nature vec-
torielle de la vitesse angulaire. Puisque nous affectons {J) d 'un signe, la défi-
• Figure 11.3 nition que nous en avons donnée à l'équation 11.3 correspond en fait à une
Il y a deux façons de spécifier le sens composante du vecteur ro et non à son module; pour simplifier la notation, nous
de rotation. L'une est d'avoir recours à continuerons d'écrire w et non w•.
l'orientation du vecteur vitesse angulaire ü,
qui est donnée par la règle de la n1ain Lorsque la vitesse angulaire est constante, ses valeurs instantanée et moyenne
droite. La seconde est de définir une sont égales. On définit alors la période T comme la durée d'une révolution
convention de signe. complète, mesurée en secondes, et la fréquence f comme le nombre de révo-
lutions ou tours par seconde (tris). La période et la fréquence sont liées par
la relationf = llT. Pendant une révolution, le corps tourne de 2n rad, et l'équa-
(a)
tion 11.2 donne donc
2n
w = - T = 2nf
. (11.4)
,
Equations de la cinématique de rotation à accélération
angulaire constante
w = w0 + at (11.6)
0 = 0o + Wot + ~ at 2 (11.7)
w2 = w5 + 2a(0 - 00 ) (11.8)
J<Vuw dw = J0 a
1
dt
JOOu d0 = J'0 W dt
• Notons que l'on peut aussi définir l'accélérat ion angulaire comme une grandeur vectorielle. Le
vecteur accélérat ion angulaire pointe dans le même sens que le vecteur vit esse angulaire lorsque
a et ro sont de même signe, et dans le sens opposé lorsque a et ro sont de signes cont raires. Nous
ne t iendrons pas compte de la nature vectorielle de l'accélération angulaire dans ce chapit re.
Cette équation montre que v1 a le même signe que w. Bien que toutes les par-
ticules qui composent le corps aient la même vitesse angulaire, le module de leur
vitesse linéaire est proportionnel à la distance qui les sépare de l'axe de rotation.
Une particule du corps située à une distancer de l'axe de rotation effectue un
mouvement circulaire de rayon r. D'après la section 4.8, cette particule subit
donc une accélération centripète:
Nous verrons plus loin que la cause de cette accélération centripète est une
force interne résultante exercée par les autres particules qui composent le corps
rigide; c'est aussi cette force interne qui empêche le corps d'être déformé.
Si le corps en rotation possède une accélération angulaire non nulle, le module v1
de la vitesse linéaire de la particule change. Cela se t raduit par une composante
tangentielle de l'accélération (linéaire) a 1 = dv 1/dt qui s'ajoute à l'accélération
centripète que nous venons de décrire. En dérivant l'équation 11.9 par rapport
au temps, on obtient
(11.11)
382 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
Soulignons que les termes « vitesse linéaire » et « accélération linéaire » ne signi-
fient pas forcément que la particule est animée d'un mouvement rectiligne.
En fait , le terme linéaire qualifie une caractéristique du mouvement de trans-
lation de la particule, alors que le terme angulaire qualifie une caractéristique
de son mouvement de rotation.
,
Etablissons maintenant un résultat dont nous nous servirons à la prochaine (a) (b)
section: la vitesse angulaire d 'un corps en rotation est la même par rapport à
n'importe quel point de ce corps, pas seulement par rapport à l'axe de rotation.
Considérons deux points A et B sur un corps en rotation (figure 11.6). Pendant
un intervalle de temps donné, un observateur situé au point A voit le segment AB
tourner d 'un angle ll0 autour de A dans le sens antihoraire pour devenir AB'
(figure 11.6a). Pour un observateur situé au point B, le segment BA tourne d'un
angle ll0 dans le sens antihoraire pour devenir BA' (figure 11.6b). Le déplace-
ment angulaire et donc la vitesse angulaire sont les mêmes par rapport à A et B,
À. Figure 11 .6
ou par rapport à n'importe quel point du corps. Dans la vie quotidienne, on
La vitesse angulaire d'un corps tournant
peut vérifier que la vitesse angulaire de la Terre est la même, peu importe où autour d'un axe fixe en direction est la
on est situé à sa surface: tout observateur observe que la Terre fait un tour en même pa1· rapport à n' i1uporte quel
24 heures par rapport aux étoiles fixes, pas seulement un observateur situé sur point du corps.
l'axe (ce qui nécessiterait qu'il soit placé à l'un des deux pôles).
Exemple 11.1
Une poulie de rayon 20 cm, initialement au repos, a une En utilisant ensuite l'équation 11.10, on obtient l'accé-
accélération angulaire constante de 60 rad/s 2 . Détermi- lération radiale à t = 0,15 s
ner: (a) le module de l'accélération linéaire d'un point
ar = m2 r = (81 rad 2 /s2 )(0,2 m) = 16,2 m/s2
de la circonférence au bout de 0,15 s ; (b) le nombre de
tours effectués en 0,25 s. Contrairement à l'accélération tangentielle, l'accéléra-
tion radiale n'est pas constante.
Solution Le module de l'accélération linéaire à t = 0,15 s est
(a) L'accélération tangentielle est constante et donnée
par l'équation 11.11 : a = ,Jaf + a'f = 20,2 rn/s 2
(b) D 'après l'équation de la position angulaire (équa-
a1 = ar = (60 rad/s2 )(0,2 m) = 12 mfs'Z
tion 11.7),
Pour calculer l'accélération radiale, nous devons d'abord
déterminer la vitesse angulaire. D'après l'équation de 0 = ~ at2 = ~ (60 rad/s2 )(0,25 s) 2 = 1,88 rad
la vitesse angulaire (équation 11.6), on a
Cette valeur correspond à (1,88 rad)(l tr/21r rad)
CD = a,0 + at = 0 + (60 rad/s2)(0,15 s) = 9 radis = 0,299 tr.
Le roulement
Un exemple courant de rotation autour d'un axe fixe est ceiui d'une balle ou
d'une roue qui roule sur une surface. Elle effectue donc simultanément un
mouvement de rotation et un mouvement de translation. Pour décrire un tel
cas, nous utiliserons le symbole R pour désigner le rayon de l'objet et le sym-
bole r pour désigner la distance d'une de ses particules par rapport à l'axe
de rotation.
Le mouvement de rotation d'une roue n'est pas toujours lié à son mouvement
de translation. Par exemple, une voiture qui freine trop brusquement bloque
ses roues et dérape. Les roues poursuivent donc un mouvement de translation
'
sans rotation. A l'inverse, les roues d'une voiture qui reste coincée en démar-
rant dans la neige dérapent aussi, mais effectuent seulement un mouvement de
rotation, sans translation.
.......- Ve
c'est-à-dire sans glisser. Dans ce cas, le lien entre les mouvements de translation
• et de rotation est clair: lorsque la roue effectue un tour, elle couvre une distance
égale à sa circonférence en. un temps égal à une période T. Le module de la
2trR vitesse de son centre* est donc Ve = (2nR)/T = wR , où w est la vitesse angulaire
de la roue. Or, d'après l'équation 11.9, cette vitesse Ve est égale à la vitesse
.À. Figure 11.7 tangentielle d'un point de la circonférence par rapport au centre :
Lorsqu' une roue de rayon R roule sans
déraper avec une vitesse angulaire w, (11.12)
la vitesse de son centre a pour module
Ve = (211:R)IT = wR.
où le symbole v,R désigne la vitesse tangentielle v1 d'un point pour lequel r = R,
c'est-à-dire un point de la circonférence de la roue. L'odomètre d'une voiture
utilise l'équation 11.12 pour déterminer la distance parcourue par une voiture à
partir d'une mesure de la vitesse angulaire des roues.
Le roulement est la combinaison d'une translation du centre et d'une rotation
autour du centre. La vitesse linéaire d'une particule A de la roue par rapport
au sol S, vAS, peut donc être obtenue comme une somme vectorielle (voir l'équa-
tion 4.16): il suffit d'additionner sa vitesse par rapport au centre vA C et la vitesse
du centre par rapport au sol vCS · Or, la vitesse de la particule par rapport au centre
est simplement sa vitesse tangentielle, qu'on peut exprimer par le vecteur v1
dont le module wr est donné par l'équation 11.9 et dont l'orientation est celle
de la tangente à un cercle, centré sur le centre de la roue et passant par la par-
ticule. De même, la vitesse du centre peut s'exprimer par le vecteur ve , dont le
module wR est donné par l'équation 11.12 et dont l'orientation est parallèle à la
surface sur laquelle roule la roue. On peut donc obtenir vAS grâce à la somme
vectorielle v = ve + vt (figure 11.8).
+ V
(a) (b) Nous allons maintenant considérer le cas particulier d'un point situé sur la cir-
2œR conférence de la roue. Puisque r = R, sa vitesse tangentielle vlR a le module wR
1 I
et la vitesse de ce point est donnée par v = Ve + vlR. Au point le plus haut de
la roue, ve et v ,t R sont de même sens, de sorte que v = 2wR, comme on le voit
1 I
1
,wn,
1 , .,D 1
r+-1' à la figure 11.9a. Au point le plus bas, leurs sens sont opposés, de sorte que v = 0,
1 I
1
1
1 I
I
I
ce qui concorde avec le fait que la roue ne dérape pas contre la surface sur
1I
I laquelle elle roule. Ce point inférieur n'est que très brièvement en contact avec
p
la surface ; pendant ce court instant, il est au repos et la roue tourne alors
.À. Figure 11.9 momentanément autour de ce point: dans le référentiel du sol, les particules
Lorsqu'une roue roule sans glisser, semblent décrire des trajectoires circulaires avec une vitesse angulaire w autour
le point de contact avec le sol est au repos
et agit momentanément com1ne un centre
de rotation.
• Si la distribution de masse de la roue est symétrique, ce centre correspond aussi à son centre de
masse, mais ce n'est pas forcément le cas.
384 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
de P, qui joue temporairement le rôle de centre de rotation (figure 11.9b).
On peut facilement observer l'augmentation de la vitesse avec la distance au
point de contact en regardant la photographie d'une roue de bicyclette: les
rayons sont nets dans la partie inférieure de la roue alors qu'ils sont flous dans
la partie supérieure.
Exemple 11.2
Sur un camion, chaque roue est maintenue en place par alors une vitesse angulaire de 50,0 radis. Leur vitesse
des vis situées à 5,00 cm du centre de la roue. Ce camion tangentielle a donc le module vt = wr = (50,0)(0,300)
démarre du repos avec une accélération de 1,50 mls2 et, = 15,0 mis.
au bout de 10,0 s, ces vis ont atteint une vitesse tangen- Au point Je plus haut, la vitesse tangentielle est de
tielle de 2 ,50 mis. Le camion cesse alors d'accélérer. même sens que la vitesse du centre de la roue, donc
(a) Trouver le diamètre des roues, le camion ayant roulé v = ve + vt = 15,0 + 15,0 = 30,0 mis. Au point le plus
sans glisser. Après la phase d'accélération, trouver le bas, elles sont plutôt de sens inverses, donc v = ve - v1
module de la vitesse: (b) d'un point de la circonférence = 15,0 - 15,0 = 0 mis, tel qu'attendu.
de la roue à son point le plus haut et à son point le plus
bas ; (c) d'une vis à son point le plus haut et à son point (c) La vitesse du centre demeure Ve = 15,0 mis. La vitesse
le plus bas. tangentielle de chaque vis est donnée dans l'énoncé,
mais pourrait être obtenue comme en (b), avec toute-
Solution fois r = 0,050 m: on aurait donc v1 = ror = (50,0)(0,050)
(a) La vitesse du camion après 10 s est Vx = Vxo + a xt = 2,50 mis.
= 0 + (1,5)(10) = 15,0 mis. Elle correspond à la vitesse Au point le plus haut, on a v = ve + v 1 = 15,0 + 2,50
tangentielle d'un point de la circonférence des roues: = 17,5 m is ; au point le plus bas, v = ve - v1 = 15,0 - 2,50
@R = 15,0 mis. Or, la vitesse angulaire finale des roues = 12,5 mis.
est w = vtlr = 2 ,510,05 = 50,0 radis. On a donc (D Plus on s'approche du centre, moins la vitesse
R = 0,300 m, ce qui correspond à un diamètre de
,i= linéaire diffère entre le point le plus haut et le
0,600 m. point le plus bas. ■
(b) Le centre de la roue a la même vitesse que le camion,
soit Ve = 15,0 mis. Chaque point de la circonférence a
Exemple 11.3
Montrer que la vitesse d 'un point de la circonférence Le produit scalaire r8 · v8 = 0 (à vérifier). Puisque ni
d'une roue qui roule sans glisser est perpendiculaire r 8 ni vB ne sont nuls, on en conclut que les vecteurs sont
à la droite joignant ce point au point de contact avec perpendiculaires. Cela confirme que le point de contact
le sol. joue momentanément le rôle de centre de rotation.
~
1
1 Ve
Solution ,------
1
1 R
D 'après la figure 11.10, on voit que le vecteur position
y :0
1
~
Vs
du point B par rapport au point de contact P est
(11.14)
► Figure 11.11
Engrenage
D a ns une bicyclette, le mouven1ent
de rotation du pédalier se transmet Pédalier
à un engrenage fixé à la roue arrière
de la bicyclette.
Si la roue d'engrenage est fixée à la roue arrière (on dit alors que les deux roues
sont solidaires), les deux roues ont nécessairement la même vitesse angulaire
(ma = me): lorsque l'engrenage fait un tour, la roue arrière fait un tour aussi.
Une fois la vitesse angulaire de la roue arrière connue, on n'a qu'à appliquer
l'équation 11.12 (si on suppose que la bicyclette roule sans déraper) pour trouver
la vitesse linéaire du centre de la roue arrière, et donc de la bicyclette.
Notons qu'une analyse semblable à celle que nous venons de faire s'applique
aux roues dentées des engrenages (comme on en trouve dans les transmissions
de voiture ou les montres à mouvement mécanique). Les vitesses linéaires des
bords de deux roues A et B qui roulent l'une sur l'autre sans glisser (ce qui est
nécessairement le cas des roues dentées) sont toujours égales, et on peut écrire
386 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
•
ti Au chapitre 5, nous avons signalé que divers os, comme la rotule située
~ dans le genou, jouent le rôle d'une poulie en réorientant la tension d'un
tendon. En 2013, des chercheurs britanniques ont même découvert une espèce
d 'insecte sauteur dont la nymphe utilise des roues dentées microscopiques pour
synchroniser le mouvement de ses deux membres arrière au moment du saut
(figure 11.12). •
20 11,11\
Exemple 11.4
Un cycliste pédale à raison d'un tour de pédalier par roue arrière. Puisque la bicyclette roule sans glisser,
seconde sur une bicyclette munie d'une roue de péda- l'équation 11.12 s'applique et on trouve que le module
lier de 10 cm de rayon. La chaîne passe sur un engre- de la vitesse de la bicyclette est Ve = @ 3 R 3 = (12,6 radis)
nage de 5 cm de rayon fixé à une roue arrière de 35 cm (0,35 m) = 4,41 mis, ce qui correspond à 15,9 km/h.
de rayon. (a) Trouver le module de la vitesse de la bicy-
clette, en supposant qu'elle roule sans glisser. (b) À l'aide (b) Une roue d'engrenage qui a deux fois moins de dents
de son dérailleur, le cycliste passe à un engrenage com- a un rayon deux fois plus petit. Si la bicyclette garde la
portant deux fois moins de dents. Combien de tours de même vitesse, la roue arrière et l'engrenage gardent
pédalier par seconde doit-il faire pour que la bicyclette la même vitesse angulaire de 12,6 radis. Par l'équa-
maintienne sa vitesse? (c) Quelle vitesse la bicyclette tion 11.13, avec Re , = 2 ,5 cm, on trouve rop = 1,57 radis
atteindia-t-elle si le cycliste réussit à pédaler de nou- ou [p = 0,5 tris. Evidemment, c'est deux fois moins
veau à raison d' un tour de pédalier par seconde? qu'avant. Avec un engrenage plus petit, le cycliste doit
pédaler plus lentement pour maintenir sa vitesse:
Solution en revanche, chaque coup de pédale demande plus
d'efforts.
(a) P uisque f P = 1 tris, la vitesse angulaire du pédalier est
@p = 2n J p = 2n radis = 6,28 radis. Par l'équation 11.13, (c) Si le cycliste double la vitesse angulaire du pédalier
on trouve @e = @pRp/Re = (6,28 rad/s)(lO cm/5 cm) par rapport à ce qu'elle était en (b), la vitesse de la bicy-
= 12,6 radis. C'est aussi la vitesse angulaire @ 3 de la clette double aussi: Ve = 8,82 mis = 31,8 km/h.
,
Energie cinétique de rotation
K = !1m
2
2 (11.16)
Moment d'inertie
(11.17)
I est appelé moment d'inertie du corps par rapport à l'axe donné. Pour une
rotation autour d'un axe fixe, le moment d'inertie est une grandeur scalaire.
La valeur de J dépend de l'emplacement de l'axe, c'est-à-dire de la façon dont
la masse du corps est distribuée par rapport à l'axe. Un corps ne possède donc
pas un moment d'inertie unique, mais des moments d'inertie différents par
rapport à différents axes. (Soulignons que la signification du mot « moment »
tel qu'il est utilisé ici n'a rien à voir avec un instant du temps qui s'écoule**.)
Si l'on compare K = ~ Im 2 avec K = ~ m v2 , on constate que le moment d'inertie
est analogue à une masse. Autrement dit, I joue pour le mouvement de rotation
le même rôle que m pour le mouvement de translation : il est une mesure de
l'inertie de rotation, c'est-à-dire de la résistance du corps à toute variation de sa
vitesse angulaire.
Cette définition correspond à l'idée qu'il faut , à partir du repos, fournir davan-
tage d 'énergie pour faire tourner un corps de moment d'inertie élevé qu'un
corps de moment d'inertie faible. Elle prendra tout son sens quand nous étu-
dierons, à la section 11.6, la dynamique du mouvement angulaire : nous verrons
alors que le moment d'inertie joue aussi un rôle analogue à celui que joue la
masse dans la deuxième loi de Newton.
• Cette distinction est inutile dans le cas des objets plats. Mais elle a des conséquences importantes
dans le cas des corps à t rois dimensions, comme on le const ate à l'exemple 11.9.
•• Le mot «moment» vient du lat in momentum, contraction de movimentum, qui signifie
«mouvement». En p lus du concept de moment d'inertie, nous définirons le moment de force
(section 11.5) et le moment cinétique (chapitre 12), trois concepts diff érent s dont le nom a ét é
inspiré de la même raci ne latine. En anglais, le mot « momentum » désigne la quantité de
mouvement: il n'a aucune signification physique en français.
388 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
La figure 11.14 illustre l'effet de la forme d 'un objet sur son moment d'inertie.
Elle représente un cylindre (A), un disque (B) et un anneau mince (C) qui ont
tous la même masse et ne diffèrent donc que par la façon dont cette masse est
distribuée par rapport à l'axe de rotation indiqué dans chaque cas. Le disque
et i'anneau ont le même rayon. Dans le cas du cylindre, toutes les particules sont
proches de l'axe et les distances r; sont donc petites. En comparaison, bien des
particules du disque sont situées plus loin de l'axe. Sans fa ire de calculs, on peut
conclure que IA < la, Alors que la masse du disque est répartie entre des par-
ticules éloignées et des particules rapprochées de l'axe, toutes les particules de
l'anneau sont situées à la plus grande distance possible de l'axe. Par conséquent,
la< l e ,
Pour vous faire une idée de ce que signifie la notion de moment d'inertie, posez
un marteau sur une table et tenez-le d'une main par l'extrémité du manche.
Avec le poignet, faites-le osciller sur la surface de la table comme le montre la
figure 11.lSa. Vous allez sentir la résistance du marteau à l'accélération angu-
laire nécessaire pour produire le mouvement désiré. Le moment d'inertie est
grand puisque la majeure partie de la masse (située dans la tête du marteau)
est éloignée de l'axe (votre poignet). Vous constaterez qu'il y a nettement moins
de résistance si vous répétez ce mouvement en tenant le marteau par la tête
(figure 11.lSb). Dans ce cas, le moment d'inertie est petit puisque la majeure
partie de la masse est proche de l'axe.
(a) (b)
A B C
Exemple 11.5
De nombreuses molécules ont une structure diatomique B A C
simple en forme d'haltère. Déterminer les moments
d'inertie d'un haltère macroscopique par rapport aux
'-P~ '-P
' ' '
quatre axes illustrés à la figure 11.16. Assimiler les 1 1 1
---G-
' '
boules à des particules de masses m 1 = 3 kg et m 2 = 5 kg
et négliger la masse de la tige qui les relie. On donne f1
I d,
1
1 di
D
d1 = 1 m et d2 = 2 m. ' '
I_ I
.Â. Figure 11.16
Si l'on assimile les boules à des particules, le moment d'inertie
par rapport à l'axe D est nul.
Exemple 11.6
Solution
Nous avons besoin de déterminer la distance de chaque
masse par rapport à l'axe. Pour chaque axe, deux masses
ne contribuent pas au moment d'inertie. Les deux autres .Â. Figure 11.17
sont à la même distance 3 sin 53° = 2,40 m. Les moments Pour déterminer le 1noment d'inertie, on doit utiliser la distance
d'inertie autour des axes A et B sont respectivement perpendiculaire de chaque niasse par rapport à l'axe.
•
ti Plusieurs stratégies sportives concernent le moment d'inertie des membres
~ du corps humain. Par exemple, un coureur de sprint de niveau avancé
dépense de l'énergie à chaque pas pour plier fortement la jambe qui doit être
ramenée vers l'avant (figure 11.18a). E n approchant ainsi de l'axe de rotation
390 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
toutes les particules qui composent sa jambe, le coureur réduit le moment
d 'inertie de celle-ci, de sorte qu'il est possible de la faire pivoter vers l'avant
dans un temps record. En revanche, le coureur de longue distance, qui souhaite
économiser son énergie, n'utilise jamais cette technique. Un patineur artistique
qui veut faire une pirouette colle ses jambes ensemble et ramène ses bras contre
son corps, de façon à minimiser son moment d'inertie autour d'un axe vertical
(figure 11.18b). •
I = l cM + Mh 2 (11.19)
• Bien sû r. ces objets sont composés d'atomes, qui sont eux-mêmes constitués de particules micro·
scopiques, mais il est inutile de considérer des particules aussi petites pou r calcu ler leur moment
d'inertie. L'élément de masse dm peut sans problème contenir des milliers d'atomes, même si on
fa it mathématiquement tend re sa taille vers zéro.
392 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
◄ Tableau 11.1
Élément de masse ponctuel (morceau Plaque rectangulaire mince et homogène
d'un objet) tournant sur un cercle de de côtés a et b tournant autour d' un axe Moments d'inertie de certains
corps rigides homogènes
rayon r perpendiculaire au plan de la plaque
et passant par so11 c.e ntre Remarque:
La masse de chaque objet vaut M.
l= Mr2 1 = ]_M(a 2 + b2 )
(par définition)
f ' r
12
• a
'
l
Anneau (ou cylindre creux) de rayon R Disque (ou cylindre) plein de rayon R
tournant autour d' un axe perpendiculaire tour11ant autour d' un axe perpendiculaire
au plan de l'anneau et passant par son au plan du disque et passant par sou centre
centre
l= MR 2
----~.------
' 1
1 '
'--fJ ~
1 R
f
I = !..ML2
3
'
1
'
1
'
1
'
Sphère pleine de rayon R tournant autour Sphère creuse (coquille) de rayon R tournant
de son centre autour de so11 centre
Les exemples qui suivent confirmeront entre autres quatre des équations de ce
tableau. Il faudra intégrer pour les obtenir.
dl = r 2 dm = x 2 (À- d.~). L
1----
'
Pour obtenir le moment d'inertie de l'ensemble de la
tige, on fait la somme (intégrale) des moments d'iner- À Figure 11.21
tie des éléments de masse : I = fdI. En substituant Tige tournant autour d' un axe passant par une de ses extrémités.
Exemple 11.8
Déterminer le moment d'inertie d'un disque ou d'un
I = 2rraJR r 3 dr = .!.n;aR 4
cylindre plein homogène de masse M et de rayon R 0 2
par rapport aux axes suivants : (a) passant par le centre La masse de l'ensemble du disque ou du cylindre est
et perpendiculaire à la surface plane; (b) passant par M = <JA = anR 2 , et donc
un point de la circonférence et perpendiculaire à la 2
surface plane. 1 = ]CM = .!.MR
2
394 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
(b) Le calcul du moment d'inertie par rapport à un axe parallèles (équation 11.19), avec h = R, donne la solu-
passant par un point de la circonférence (figure 11.22b) tion avec une simplicité remarquable :
est difficile par intégration. Le théorème des axes
l circonfé rence + Mh2 = ]_ 2 + MR2 2
= f cM 2 MR = ~
2 MR
Exemple 11.9
I = -2l ptr IR
Déterminer le moment d 'inertie d 'une sphère pleine 4
(R - 2R2 x 2 + x 4 )dx
homogène de masse M et de rayon R par rapport à un -R
axe passant par son centre. 1 5 ]R
= -21 pt. [ R 4 x - -23 R 2 x 3 + -x
5 -R
= ~15 p1rR5
Solution
On peut diviser la sphère en disques perpendiculaires j
La masse totale de la sphère est M = p( irR 3) , de sorte
à l'axe donné, dont chacun a une épaisseur infinitési- que le moment d'inertie peut s'écrire sous la forme
male (figure 11.23). Si on choisit un axe des x confondu 2
avec l'axe de rotation et dont l'origine est 1e centre de l = l cM = '!:..MR
5
la sphère, un disque quelconque d'épaisseur dx est situé
entre les positions x et x + dx. Le rayon de ce disque
est r = (R 2 - x 2) 112 . Si p = M/V est la masse volumique,
la masse de ce disque élémentaire est dm. = p dV
= pnr2 dx ou
R
dm = pn(R 2
-
2
x )dx
l
D'après le tableau 11.1, le moment d'inertie de cet élément
1
de masse est '
1 1 _ _ !_ _ _ _~
d/ = 2 dm r 2 = 2 p,c(R2 - x2)2dx
A Figure 11.23
Le moment d' inertie total est 1 = Jdl ou encore Sphère uniforme tournant autour d'un axe passant par son centre.
(11.21)
Exemple 11.11
396 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
11.5 LE MOMENT DE FORCE
Considérons un système de particules (par exemple, un cylindre qui roule vers
le bas d'un plan incliné). Il est pertinent d'appliquer la deuxième loi de Newton
à ce système pris comme un tout, à condition que l'on ne s'intéresse qu'au mou-
vement de translation de son centre de masse (voir la section 10.3). En d'autres
termes, les forces extérieures au corps causent l'accélération du centre de masse
de ce corps. Nous allons maintenant nous intéresser, dans cette section et la
suivante, au fait que ces mêmes forces extérieures, en plus de causer l'accélé-
ration linéaire du centre de masse, peuvent causer une accélération angulaire
du corps autour d'un axe fixe. Nous allons donc traiter de la dynamique de
rotation, c'est-à-dire de l'étude des causes du mouvement de rotation.
L'approche que nous suivrons rappelle celle de la section 11.2 : nous y avons vu -
F
qu'il serait inutilement fastidieux d'additionner l'énergie cinétique de chaque
particule d'un corps rigide en rotation pour déterminer l'énergie cinétique de
ce corps. Nous avons plutôt développé le concept de moment d'inertie, qui
permet d'obtenir directement cette somme à partir de la vitesse angulaire  Figure 11.26
du corps. De façon semblable, il serait inutilement fastidieux d'appliquer la L'efficacité de la force F pour faire tourner
deuxième loi de Newton à chaque particule d' un corps rigide en rotation pour le levier qui soulève la pierre, c'est-à-dire
son moment de force par rapport au
ensuite déterminer l'accélération angulaire de ce corps. Dans cette section,
point P, dépend de son module, de son
nous allons donc définir le concept de moment de force , qui permettra, à la orientation et de la position de son point
section suivante, de relier directement l'accélération angulaire du corps avec sa d'appl ication.
cause: le moment de force résultant agissant sur lui. En effet, nous verrons que
le moment résultant joue le même rôle en rotation que la force résultante en
(a)
translation : la force résultante cause une accélération linéaire ; le moment de
force résultant cause une accélération angulaire.
Le moment de force ou moment d'une force, parfois désigné par l'anglicisme
torque, représente la capacité d'une force à faire tourner un corps rigide autour
d 'un axe donné. Pour illustrer ce concept , considérons d'abord un levier qu'on
essaie de faire tourner pour soulever une pierre (figure 11.26). Pour causer cette
rotation, il ne suffit pas d'exercer la force F; il faut aussi choisir avec soin l'en-
droit où on l'applique. Si on exerce cette force directement au point P, sa capa-
cité à faire tourner le levier, c'est-à-dire son moment, est nulle. Si la force F est
exercée au milieu du levier, elle aura un moment en sens horaire, mais il sera
faible ; si la force est appliquée à l'extrémité du levier, tel qu'illustré, son moment
sera plus grand.
L'orientation de la force a aussi un effet sur son moment: si on pousse parallè-
lement au levier, le moment est nul ; à l'inverse, pour un point d'application
donné, si on réoriente la force de façon à ce qu'elle soit perpendiculaire au - ' '
✓
J_(~~
levier, son moment est alors maximal.
L'équation permettant de calculer le moment d'une force devra donc tenir
compte à la fois du module de cette force, de son point d'application et de
(b)
son orientation. Les premières tentatives d'obtenir cette équation remontent à
p
l'Antiquité, où les leviers servaient à fabriquer des machines de guerre, mais
•
aussi des balances marchandes. La figure 11.27a représente une balance r1 r2
romaine : la marchandise à peser était suspendue au crochet à droite, où elle
-F, ~ F-2
avait tendance à faire pivoter la tige horizontale en sens horaire sur la figure
(moment de force en sens horaire). La masse située à gauche sur la même tige
exerçait cependant un moment de force en sens antihoraire : on la déplaçait le
 Figure 11.27
long de la tige jusqu'à ce que la tige s'équilibre. La plupart des cabinets médi-
(a) Une balance romaine. (b) Chaque force
caux utilisent encore une balance employant le même principe pour peser leurs
exercée sur la tige horizontale de la balance
patients. La figure 11.27b représente la tige horizontale de la balance romaine a un moment de force en sens inverse. La
ainsi que les forces , de modules F 1 et F2 , exercées par les objets qui y sont tige est à l'équilibre lorsque r1 Fi = r2F2 ,
398 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
(a) (b) (c) ◄ Figure 11 .29
1' 1 f l F -------
r,
(a) U n cadre suspendu par un unique pivot
peut subir des forces verticales F1 et F2
'
1
F ~ ~
Fi
com1ne la tige d'une balance romaine.
(b) Si on dé place la force F2 le long de
(11.22)
-
où 0 est le plus petit angle mesuré entre les directions des vecteurs r et F lors-
qu'on fait coïncider leurs origines. En pratique, on peut utiliser l'un ou l'autre
des deux angles entre les directions de ces deux vecteurs, car leur sinus est le
même (voir la figure 2.21, p. 40). L'unité SI de moment de force est le newton-
mètre. Le moment de force a la même dimension qu'une énergie, mais les deux
notions n'ont pas de rapport entre elles. L'unité joule n'est jamais utilisée pour Quadriceps Rotule
un moment de force. Entre autres, nous verrons que le moment de force est un
vecteur alors que l'énergie est un scalaire.
ti À la section 5.5, il a été question des os sésamoïdes, dont le rôle est de ~ Y Bras de levier -
~ réorienter la tension d'un muscle sans en modifier le module. Ces os
peuvent aussi avoir pour effet de modifier le bras de levier de la tension mus-
.À. Figure 11 .30
culaire. Par exemple, la figure 11.30 montre comment la rotule, en éloignant les
Grâce à la rotule, le quadrice ps (muscle
tendons qui relient le quadriceps (muscle avant de la cuisse) à la jambe, aug- avant de la cuisse) peut générer un n1on1ent
mente son bras de levier. Cela permet au quadriceps de générer un moment de de force sur la jambe n1ê1ne si le genou
force sur la jambe, même quand le genou n 'est pas du tout plié. • n'est pas plié.
Le concept de couple
Un moteur produit généralement un moment de force sans produire de force
résultante. C'est le cas de la plupart des moteurs électriques ou des moteurs
d'automobile. On peut représenter cette situation en utilisant deux forces F de
Les forces exercées par la pince sur le
même intensité, de sens contraires et agissant sur des droites parallèles séparées
couvercle sont difficiles à dénombrer
ou à localiser. En revanche, on sait que d'une distance d (figure 11.31). La force résultante est nulle, mais le moment de
leur résultante est nulle et que leur force est égal au produit de l'intensité d'une des forces par la distance entre les
moment résultant est non nul. Il s'agit droites porteuses, -r = F·d. Une caractéristique intéressante de cette représen-
donc d'un couple. soit un groupe de tation est que la valeur du moment de force demeure la même, quel que soit
paires de forces de même module et
de sens opposés. exercées de part l'axe de rotation considéré. On donne le nom de couple à une telle paire de
et d'autre du couvercle. forces et, par extension, au moment de force qu'elles génèrent. Ainsi, pour un
moteur d'automobile, on spécifiera sa puissance et son couple à un régime
(tours par minute) donné.
Il faut préciser qu'un couple ne résulte pas forcément d'une seule paire de forces
comme celle de la figure 11.31. Il peut résulter de plusieurs paires de forces ,
chacune de même grandeur et de signes opposés. C'est le cas, par exemple, d'un
essieu qui fa it tourner une hélice d'avion: chaque élément microscopique de
l'essieu exerce une force sur l'hélice et le nombre de ces forces est nettement supé-
rieur à deux. Néanmoins, on peut toutes les regrouper en paires comme celle de
~ Figure 11.31 la figure 11.31 et les qualifier collectivement de couple. C'est aussi ce qui se pro-
Un couple est constitué de deux forces de duit quand on dévisse le couvercle d'un pot de confiture: on juge qu'il s'agit d'un
mên1e intensité. de sens contraires, portées couple non pas au fait qu'il y a deux forces (ce qui n'est pas le cas), mais au fait
par des droites parallèles séparées d'une
qu'il y a un moment résultant en l'absence de force résultante. C'est le moment
distance d. Le moment de force résult ant,
souvent appelé coup le par extension, résultant qui produit une rotation du couvercle par rapport au pot. S'il y avait
est -r = F·d. aussi une force résultante, le couvercle serait également accéléré en translation.
400 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
Exemple 11.12
Les trois forces F1 , F2 et F3 agissent sur une tige d'épais- était la seule force exercée. On peut appliquer l'expres-
seu r négligeable aux positions r1 , r2 et r3 à partir du sion -r = ±rF sin 0 directement à la figure 11.32a.
pivot P situé à l'une des extrémités (figure 11.32a). Soulignons toutefois que les angles donnés ne carres-
Déterminer le moment de force attribuable à chaque
-
pondent pas forcément à l'angle 0 entrer et F illustré
force par rapport au pivot. à la figure 11.28. La figure 11.32b illustre l'utilisation
- - -
de -r = - r1.F pour F1 et ,r = +rF1. pour F2 et F3 . Dans
Solution un problème, vous pouvez utiliser n'importe quelle
combinaison de ces expressions de î:
La convention utilisée pour le signe des moments de
force est indiquée à la figure 11.32a. On détermine le -r1 = - r1F1 sin (90° + 0) = - r1Fi cos 0
signe de chaque moment de force en tenant compte du -r2 = +r2 F2 sin (180° - a) = +r2 F2 sin a
sens dans lequel la tige tournerait si la force donnée î 3 = + r3 F3 sin (90° - </>) = + r3 F3 cos</>
(a) (b)
 Figure 11.32
(a) Trois forces, F1 , F2 et F:,, agissant sur une tige à des positions i\, i'2 et i'3 • (b) On a utilisé le bras de levier 'i.L
pour déterminer -r1, alors qu'on a utilisé les composantes de F2 et de F3 perpendiculaires à la tige pour déterminer -r2 et -r3 •
Exemple 11.13
A' rentraînement, un sportif soulève une haltère de masse (b) Quelle masse m 2 doit avoir l'haltère pour produire
m 1 = 40 kg pour exercer son biceps (muscle qui fléchit le même moment de force sur son deltoïde (muscle de
le coude) selon la position illustrée à la figure 11.33a. l'épaule) dans la figure 11.33b? On donne Li = 40 cm
(a) Trouver le moment de force dû au poids de l'haltère. et L 2 = 90 cm.
(a) (b)
V
H
L.:
1
 Figure 11.33
Lors de ces exercices, l'haltère exerce un mon1ent de force par rapport (a) au coude ou (b) à l'épaule.
Cet énoncé est analogue à la première loi de Newton; nous verrons au cha-
pitre 12 qu'il est un cas particulier du principe de conservation du moment
. , .
c1net1que.
402 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
Considérons maintenant la même meule, en supposant qu'elle subit des forces
extérieures en divers endroits. La figure 11.34b représente ce corps rigide tour-
nant autour d'un axe fixe. Les forces intérieures ne sont plus représentées ;
F; est la force extérieure résultante exercée sur la ième particule de masse m;.
Sur la figure , cette force est subdivisée en trois composantes: F; est parallèle à11
l'axe de rotation, Fir est radiale et F;1 est tangentielle. Puisque le corps est rigide
et que l'axe est fixe, les deux premières composantes ne causent aucune rota-
tion, que leur somme s'équilibre ou non*. Seule la composante F;1, tangentielle
à la trajectoire circulaire, va contribuer à l'accélération angulaire du corps. Le
long de la composante tangentielle, la deuxième loi de Newton est F;1 = m ;a;1•
Si on y substitue a;1 = ar; (équation 11.11), elle devient
En additionnant les moments de force sur toutes les particules qui composent
le corps, on trouve
(11.24)
où I-r = 1:-r; est le moment de force extérieur résultant sur le corps et I = "Lm;r/,
le moment d 'inertie du corps par rapport à l'axe donné (équation 11.17).
L'équation 11.24 a la même forme que "LF = ma.Pour cette raison, on l'appelle
parfois deuxième loi de Newton en rotation. Toutefois, nous allons voir au cha-
pitre 12 que la deuxième loi de Newton en rotation est en fait une équation
vectorielle, tout comme IF = ma , et que l'équation 11.24 n'en est qu'une
composante, valable quand les autres composantes sont nulles.
L'équation 11.24 confirme que le moment de force est à la rotation ce que la force
est à la translation: le premier crée une accélération angulaire et la seconde
engendre une accélération linéaire. Elle confirme aussi que le moment d'inertie
joue en rotation un rôle analogue à celui joué par la masse en translation:
Moment d 'inertie
11 .6 ÉTUDE DYNAM IQUE DU MOUVEMENT DE ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE 403
symétrique* qui tourne autour d'un arbre de rotation. Dans le cas illustré, l'axe
de rotation passe par le centre de masse, qui est donc immobile; de plus, l'axe est
à la fois fixe en direction et fixe en position, ce qui est un cas particulier d'axe
fixe. Nous allons d'abord présenter des exemples qui correspondent à cette situa-
tion simple, avant de généraliser l'application de l'équation 11.24 à d'autres cas.
Exemple 11.14
Exemple 11.15
Â. Figure 11.36
On peut résoudre ce problème par la dynamique ou par L'accélération du bloc est déterminée par I,F = ma. L'accélération
la conservation de l'énergie. Nous illustrons ici la réso- angulaire de la poulie est déterminée par 2:r = / a. Puisque la
lution par la dynamique. Les axes et la convention de corde a une masse négligeable, T = T '.
• Une condition subtile pour que l'équation 11.24 soit applicable a trait à la symétrie du corps rigide.
Nous reviendrons sur cette question aux sections 12.5 et 12.7. Nous supposerons d'ici là que les
corps rigides respectent cette condition.
404 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
signe pour le moment de force et la vitesse angulaire En additionnant les équations (i) et (iii), on trouve
sont indiqués à la figure 11.36. Ces choix font en sorte mg
a =----
que a et a y sont tous deux positifs. Comme la ficelle est m+ M/2 (iv)
tangentielle à la poulie, le moment de force que génère = 4 ' 9 m/s2
la ficelle et qui est attribuable à la tension est -r = TR . (a) Pour déterminer m au bout de 3 s, on utilise l 'équa-
L es deux formes de la deuxième loi de Newton pour le tion de la position angulaire (équation 11.6) :
bloc et la poulie donnent
OJ = OJ0 + at = 0 + ( ; ) t = 29, 4 radis
(bloc) mg - T = ma (i)
(b) Pour déterminer le module de la vitesse du bloc, on
utilise l'équation du carré de la vitesse (équation 3.12):
(poulie) (I,i- = la) TR = (!2 MR 2 )a (ii)
v22a~y = 0 + 2(4,9 rn/s 2)(1,6 m)
=
Q) On notera que les tensions sur le bloc et sur la On trouve donc v = 3,96 mis.
,i= poulie ont le même module T, car la corde est sans On peut aussi obtenir ce dernier résultat en utilisant
masse. Puisque le bloc et les points de la circonférence le principe de conservation de l'énergie. Les énergies
de la poulie ont le même module de vitesse (la ficelle mécaniques initiale et finale sont
ne glisse pas), on av = mR et a = aR. ■ Ei = mgH
Axe fixe en direction seulement - Cylindre qui roule (en dérapant ou non) Mesurer les moments de force, le n1on1ent
(il se déplace avec le corps qui accélère) en descendant un plan incliné d'inertie et l'accélération angulaire par
- La Terre qui tourne sur elle-1nên1e tout rapporc au centre de niasse.
en ayant une accélération centripète
autour du Soleil
Axe fixe en direction et passant par - Rotation autour d' un arbre de rotation Mesurer les n101nents de force, le moment
un point ùnniobile de l'objet en rotat ion fixe en position et en direction (même d'inertie et l'accélération angulaire par
s' il ne passe pas par le CM) rapport au poinr imniobile où passe l'axe
de rotat ion.
11.6 ÉTUDE DYNAMIQUE DU MOUVEMENT DE ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE 405
Lorsque nous appliquerons le premier cas, on soulignera que l'axe est placé au
centre de masse en écrivant alors l'équation 11.24 sous la forme I:rc M = l cMaCM·
Ce cas est traité aux exemples 11.16 et 11.17, où on verra que placer l'axe de
rotation au centre de masse ne semble pas toujours un choix naturel. Le second
cas est traité à l'exemple 11.18. Les exemples 11.14 et 11.15 qui ont précédé
peuvent être vus comme l'un ou l'autre cas.
Exemple 11.16
L a figure 11.37 représente une sphère de masse Met de contact est momentanément au repos et ce frottement
de rayon R qui roule sans glisser sur un plan incliné. est statique. ■
(a) Trouver le module de l'accélération linéaire du CM. (a) Les axes et la convention de signe pour le moment
(b) Quel est le coefficient de frottement minimal néces- de force et l'accélération angulaire sont indiqués sur
saire pour que la sphère roule sans glisser? la figure. Ces choix font en sorte que a et ac Mx sont
y
tous deux positifs, sans égard à la vitesse angulaire.
Appliquons la deuxième loi de Newton sous la forme
0 ~
l'Fext = Mac M au mouvement de translation du CM et
I-rc M = l cMacM au mouvement de rotation par rapport
N X
~
au CM:
~
(I,F_r) Mg sin 0 - fs = Ma (i)
~ (L-r) fsR = la (ii)
où l 'indice CM a été omis pour alléger la notation.
Puisque la sphère roule sans glisser, le module de la
À Figure 11.37 vitesse du centre est v = mR, ce qui signifie que a = aR.
U ne sphère roule vers le bas d'un plan incliné. Comme la sphère En utilisant cette valeur et I = ::> MR2 (voir le tableau 11.1)
n'est pas «entrainée », la force de frottement statique est orientée dans l'équation (ii), on obtient
vers le haut du plan incliné.
fs = ¾Ma (iii)
Solution
En additionnant les équations (i) et (iii), on obtient
Bien que le point de contact au sol soit immobile puisque
la sphère roule sans glisser, il ne s'agit pas d'un point du. a = ~7 g sin 0 (iv)
corps qui dem.eu.re immobile; on ne peut donc pas consi- (b) En substituant l'équation (iv) dans l'équation (iii),
dérer la sphère comme le deuxième cas au tableau 11.2. on trouve
On mesurera donc les moments de force et le moment
d'inertie par rapport à son CM. (La section 12.5 revien- (v)
dra sur une autre possibilité; voir l'exemple 12 .14.) Comme on cherche le coefficient de frottement mini-
Q) On ne spécifie pas si la sphère monte ou descend mal pour que la sphère roule sans glisser, on s'intéresse
:a: le plan incliné, mais dans les deux cas l'accéléra- au cas limite où la sphère est sur le point de glisser: le
tion l inéaire de son CM est dirigée vers le bas et elle a frottement statique a donc sa valeur maximale fs = µ 5N,
donc une accélération angulaire en sens antihoraire. où µ 5 est le coefficient de frottement statique. Sur un
Celle-ci doit être causée par un moment de force résul- plan incliné, N = Mg cos 0. En combinant cela avec
tant par rapport au CM. Comme la sphère n'est pas f
l'équation (v), on trouve µ 5 = tan 0. Si le coefficient
« entraînée» par une chaîne ou par un arbre de rotation de frottement statique est inférieur à cette valeur, la
qui pourrait exercer ce moment, seule la force de frotte- sphère va glisser en roulant vers le bas du p lan incliné.
ment peut le faire. Elle doit donc être orientée vers le Notons que, pour un coefficient de frottement donné,
haut de la pente, tant pendant une montée que pendant ce résultat permet aussi d'obtenir l'angle 0 critique
une descente. Puisque la sphère ne glisse pas, le point au-delà duquel la sphère se met à glisser.
Exemple 11.17
Une automobile décrit un virage de rayon r à une vitesse tendance à faire un tonneau. On suppose que le CM est
de module v sur une route non inclinée. Déterminer la à une hauteur H et que les roues sont distantes de D.
vitesse critique à partir de laquelle l'automobile aura
406 CHA PITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D' UN AXE FIXE
Solution par-dessus ses roues externes. Puisque l'on veut que les
La figure 11.38 représente les forces agissant sur l'auto- quatre roues restent sur la route, l'accélération angulaire
mobile, les axes et la convention de signe pour le moment de l'automobile par rapport à son CM doit être nulle
de force. On suppose que l'automobile effectue un bien que l'équation (i) montre que son accélération
virage vers la gauche. Sur la figure , on a combiné en linéaire est non nulle (acM = v2 /r).
une seule normale et un seul frottement les forces exer- (D Puisqu'il n'existe aucun point du corps qui demeure
cées sur les deux roues internes, de même que celles ~ immobile, on ne peut pas traiter la voiture comme
exercées sur les deux roues externes. Toutefois, les nor- le second cas au tableau 11.2. En d'autres termes, appli-
males et les frottements .ne sont généralement pas les quer I :r = la par rapport au point de contact entre
mêmes sur les roues internes et sur les roues externes. le sol et les roues externes serait une erreur. On doit
Puisque la voiture décrit un mouvement circulaire obligatoirement mesurer les moments de force et le
uniforme, la deuxième loi de Newton appliquée à ce moment d'inertie par rapport au CM (premier cas au
mouvement de translation donne tableau 11.2). ■
m v2 Appliquer I-rcr.1 = IcMacMdonne
!1 +!2 =-- (i)
r D
(L-r) (/1 + f2) H + (N1 - N2) =0 (iii)
Ni+ N2 - mg = 0 (ii) 2
Maintenant, considérons le mouvement de rotation Si l'on remplace l'équation (i) dans l'équation (iii) et
(qu'on souhaite éviter): l'automobile fait un tonneau si qu'on utilise la relation N 2 = mg - N i, tirée de ]'équa-
les roues internes quittent la chaussée et qu'elle bascule tion (ii), on obtient
N1 = m ( 2
g
- v
rD
2
H) (iv)
Exemple 11.18
Une tige homogène de longueur L et de masse M pivote tous les moments par rapport au pivot permet d'éviter
librement autour de l'une de ses extrémités (figure 11.39). de se préoccuper de la force due au pivot, car son
(a) Sous l'effet de son poids, quelle est son accélération moment est alors nul. ■
angulaire .lorsqu'elle fait un angle 0 avec la verticale?
(b) Quel est le module de l'accélération tangentielle de
son extrémité libre lorsqu'elle est horizontale?
Solution
(D Ici, l'axe de rotation est fixe en position, donc le
~ corps pivote autour d'un point qui demeure au mg
~
11.6 ÉTUDE DYNAMIQUE DU MOUVEMENT DE ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'U N AXE FIXE 407
Le moment d'inertie d'une tige par rapport à une de ses Q) Cette valeur est supérieure à l'accélération d' un
extrémités est! ML2 (voir le tableau 11.1). La figure 11.39 ~ objet en chute libre! La photo ci-dessous en pré-
représente la tige faisant un angle 0 avec la verticale. Le sente une démonstration expérimentale éloquente. ■
moment de force attribuable au poids est (MgL/2) sin 0,
de sorte que la deuxième loi de Newton en rotation
(équation 11.24) s'écrit
MgL . ML 2
~~ SID 0 = --(X
2 3
On a donc
3g sin 0
a = -=-- -
2L
(b) Lorsque la tige est horizontale, 0 = 1r/2 et a = 3g/2L.
D 'après l'équation 11.11, l'accélération tangentielle est
3g Le bout d'une tige qui pivote librement par rapport à son
a, = aL = autre extrémité tombe plus vite qu'un objet en chute libre.
2
'
11.7 TRAVAIL ET PUISSANCE EN ROTATION
La figure 11.40 représente un corps en rotation autour d'un axe fixe normal à
la page, situé au point O. Ce corps est soumis à une force extérieure F qui a
une composante radiale Fr et une composante tangentielle Ft. Pendant un inter-
valle de temps infinitésimal dt, le point d'application de la force décrit un arc
circulaire de longueur r d0. La composante radiale, perpendiculaire au dépla-
cement, n'effectue aucun travail. Le travail effectué par la composante tangen-
tielle est
dW = (~)(r d0) = -r d0
puisque -r = F1r dans ce cas. D'après la définition de la puissance instantanée,
P = dW/dt, l'équation précédente donne
P = -rm (11.25)
408 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
Exemple 11.19
T-
Solution
Puisqu'il n'y a pas d'accélération, les modules de la
tension et du poids du bloc sont égaux; on a donc
□
T = 490 N. Pour la même raison, le moment de force
que doit exercer le moteur est simplement -r = TR
= (490)(0,25) = 123 N·m. Comme /p = 20 tr/min, alors A Figure 11.41
a>P = 2n/p = 40n rad/min = 2n/3 radis. La puissance Le moteur doit fournir un mon1ent de force TR pour que le bloc
nécessaire est donc continue de monter à vitesse constante.
Exemple 11.20
Le moteur d'une Nissan Maxima 2014 a une puissance (a) La puissance maximale est obtenue à un régime
maximale de 215 kW à 6400 tr/min et un couple maxi- de 6400 tr/min, soit a> = 6400 x 21r/60 = 670 radis. Le
mal de 350 N·m à 4400 tr/min. (a) Trouver son couple à couple sera donc -r = Pla> = 215 000/670 = 320 N·m.
la puissance maximale. (b) Trouver sa puissance au (b) De la même façon, au régime 4400 tr/min, ou
couple maximal. (c) Déterminer le régime du moteur 460 radis, la puissance sera P = 350 x 460 = 161 kW.
en tours par minute lorsque la puissance est de 20 kW
et le couple de 100 N·m. (D Pour un rapport de transmission donné, c'est
,i;, lorsque le couple moteur est maximal que les roues
motrices peuvent exercer la plus grande force sur la route
et ainsi produire la meilleure accélération (si on néglige
Solution la résistance de l'air et la friction de roulement). ■
Selon l'équation 11.25, la puissance est donnée par le (c) Comme üJ = Pl-., on obtient ici m= 200 radis ou
produit du couple par le régime moteur. 1910 tr/min.
'
.. [=Ma
r"' - 1-rI I = l a (ii)
(i)
410 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
l'action des freiJ1s qui provoquera la décélération. Tant que la roue continue de
rouler, la deuxième loi de Newton nous permet d'écrire
f - F=Ma: rF+r,,_, - lr1 1= Ia
où M est la masse de la roue et 1 est le moment d'inertie de la roue. Si la roue
continue de rouler, le point de contact avec la route est momentanément au
repos: la force exercée sur la roue est donc une force de frottement statique. Le
-
module maximal de f correspond à la force maximale de frottement statique
Î s(max) · Si l'on !reine trop brutalement, la roue se bloque et glisse sur la route.
Dans ce cas, f est la force de frot tement cinétique. Le freinage maximal est
obtenu lorsque la roue est juste SUI le point de glisser, mais, dans la pratique,
cet te sit uation est difficile à réaliser*.
Si la roue est e ntraînée (figure 11.45), le moment de force at tribuable à l'en-
grenage -rE est de sens opposé à celui de r1v. Comme la partie inférieure de la
roue pou sse sur la route vers l'arrière, la force de frot tement est dirigée vers
l'avant. À partir des deux formes de la deuxième loi de Newton. et si on inverse
l'orientation des axes et du sens positif de rotation. N
f + T - F= Ma ; -rE - l-rNl - li-11= l a
où Test la tension dans la chaîne du haut, qui tire sur l'engrenage, la tension
-
f
dans la partie inférieure de la chaîne étan t supposée négligeable. 4 Figure 11.45
Sur une roue «entrainée ». le mo1uent
!ci encore. si la roue ne glisse pas, la valeur maximale de f est Îscn1axl· Si la roue
de fo rce TE attribuable à J"engrenagc est
est encore plus entraînée, sa partie inférieure glisse et le frottement devient opposé aux 1uon1ents de force attribuables
cinétique. au frottement et à la force N.
' Les syst èmes de freins antiblo cage dont so nt munies la plupart des aut omobiles y pa rvie nn ent
grâce à !'Interprétation électronique très rapide de do nnées cinéti ques. Les mêmes données
peuvent également êt re analysées pa r un sys tème de contrôle de t raction qui module ra le
moment de force appliqué à la roue lors de l'accélération pour éviter le glissement.
y y y y
1
X X X X
z z z z
y y y y
...J
X X X X
z z z z
y y y y
X X
Uo livre tourne de 90° par rapport à chacun Le livre tourne selon des angles
des axes x et z. Son orientation fina le dépend infinitési rnaux. L'orientation finale
de l'ordre des rotations. oc dépend pas de rordre des rotations.
, ,
RESUME
Quand un corps tourne sur lui-même, on décrit son mouvement grâce à des
grandeurs angulaires analogues aux grandeurs linéaires définies au chapitre 3.
Son déplacement angulaire est défini comme la variation de sa position angu-
laire 0 et il correspond à la longueur d'arcs parcourue par une de ses particules
divisée par le rayon de la trajectoire
(11.1)
412 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
Sous l'effet de la rotation du corps, chacune des particules qui le composent
décrit un mouvement circulaire dont les accélérations centripète et tangentielle
sont respectivement
(11.10 et 11.11)
Les équations de la cinématique de rotation pour une accélération angulaire
constante sont
m = m0 + at (11.6)
0 = 00 + m0 t + ~ a t 2 (11.7)
m2 = m5 + 2a( 0 - 00 ) (11.8)
Lorsqu' un corps roule, il décrit à la fois un mouvement de translation et un
mouvement de rotation. S'il roule sans déraper, c'est-à-dire sans glisser, la
vitesse linéaire de son centre est liée à la vitesse angulaire par rapport au
centre par la relation Ve = mR (11.12).
Lors de la transmission du mouvement de rotation par une chaîne ou par
contact direct entre deux roues dentées A et B, ce sont les modules des
vitesses tangentielles qui sont égaux:
(11.15)
Lorsque deux roues sont solidaires, leurs vitesses angulaires sont identiques.
Le moment d'inertie d'un système de particules discrètes par rapport à un axe
donné est
(11.17)
K = !_Im2 (11.16)
2
L'énergie cinétique totale d'un corps rigide est la somme de son énergie ciné-
tique de translation et de son énergie cinétique de rotation:
K = 2lMVcM
2
+ 21 / CM(J) 2 (11.21)
RÉSUMÉ 413
Levier, est la distance perpendiculaire entre l'axe de rotation et la ligne
d'action de la force.
Lorsqu'un moment de force résultant Ir agit sur un corps rigide qui est libre
de tourner autour d'un axe fixe , l'accélération angulaire est déterminée par
la deuxième loi de Newton pour la rotation:
(axe fixe) Ir = la (11.24)
où I est le moment d'inertie par rapport à l'axe donné, et Ir, la somme des
T Tableau 11.3 moments de force. En l'absence de moment de force résultant, un corps main-
Expressions liées aux t ranslations tient donc sa vitesse angulaire à tout jamais. L'équation 11.24 est valable dans
et leur équivalent pour les rotations
deux cas généraux présentés au tableau 11.2 (p. 405).
Translation Rotation
,- - Lorsqu'un moment de force -r agit sur un corps en rotation à vitesse angulaire m
K = ]_lm2 constante, la puissance fournie est
2
rF = ,na rr = la P = rm (11.25)
TERMES IMPORTANTS
accélération angulaire instantanée (p. 380) moment d'inertie (p. 388)
accélération angulaire moyenne (p. 380) moment de force (p. 397)
accélération linéaire (p. 378) période (p. 380)
axe fixe (p. 378) position angulaire (p. 379)
bras de levier (p. 398) position linéaire (p. 378)
corps rigide (p. 378) théorème des axes parallèles (p. 391)
couple (p. 400) vitesse angulaire instantanée (p. 379)
déplacement angulaire (p. 379) vitesse angulaire moyenne (p. 379)
fréquence (p. 380) vitesse linéaire (p. 378)
-
REVISION (Voir l'avant-propos pour la signification des icônes)
Rl. Pourquoi est-il plus facile de décrire le mouve- R7. Un cycliste pédale au rythme constant d'un tour
ment d'un corps rigide en rotation à l'aide des • de pédalier par seconde. Compte tenu de chacune
variables angulaires ? des modifications suivantes, dites si la vitesse de
,
R2. Ecrivez les relations entre les variables linéaires
et angulaires de la position, de la vitesse et de
' sa bicyclette va augmenter, diminuer ou rester la
même. (a) On réduit la taille du pédalier. (b) On
l'accélération, en expliquant chaque fois la signi- augmente la longueur de la chaîne (ainsi que, bien
fication des termes. sûr, la distance entre le pédalier et l'engrenage).
(c) On réduit la taille de l'engrenage. (d) On réduit
R3. Si un objet a une vitesse angulaire constante, cela
la taille de la roue arrière.
veut-il dire que son accélération est nulle?
R8. On fait rouler plusieurs objets sur un plan incliné.
R4. Écrivez les équations de la cinématique de rotation
Les objets partent du repos à partir de la même
à accélération angulaire constante et comparez-
hauteur initiale. Il s'agit: (a) d'une grosse sphère
les à celles de la cinématique à accélération
pleine; (b) d'une petite sphère pleine; (c) d'une
constante établies au chapitre 3.
grosse sphère creuse; (d) d'une petite sphère
RS. Lorsqu'une roue de pédalier est reliée à une roue creuse ; (e) d'un gros cylindre creux ; et (f) d 'un
d'engrenage par une chaîne, qu'y a-t-il de commun petit cylindre creux. Classez les objets d 'après
aux deux roues? Qu'y a-t-il de différent? l'ordre d'arrivée au bas du plan, du premier arrivé
R6. Vrai ou faux? Lorsqu'un cycliste arrive devant une au dernier arrivé.
414 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
QUESTIONS (Voir l'avant-propos pour la signification des icônes)
QUESTIONS 415
physiquement valable? 1) Les bébés ont une tête
proportionnellement plus lourde, de sorte qu'elle
atteint le sol en premier. 2) Pendant un bref ins-
tant de chute libre, la tête proportionnellement
1 plus lourde exerce un moment de force qui tend à
... faire pivoter le bébé tête en bas. 3) La tête propor-
tionnellement plus lourde fait en sorte que le
R I/
,{
4
.. centre de gravité est proportionnellement plus
élevé chez un bébé que chez un adulte, ce qui
I
diminue sa stabilité.
 Figure 11.51 Q18. Un équilibriste marche sur un fil de fer en tenant
Question 14. ti une perche transversale. (a) Quel est le rôle de
~
(c) Peut-on utiliser la formule ~ [{1) 2 pour l'énergie cette perche? (b) En quoi le fait de doubler sa
cinétique totale? Justifiez votre réponse. longueur aide-t-il ou nuit-il à son rôle? (c) Et le
fait de doubler sa masse?
Q16. Que nous dit le théorème des axes parallèles à
propos du moment d'inertie minimal d'un corps? Q19. En termes physiques, pourquoi une étudiante qui
Q17. Parmi les explications suivantes qui tentent de ti s'entraîne aux redressements assis doit-elle forcer
ti justifier que les bébés se blessent souvent à la ~ davantage si elle tient les mains croisées derrière
~ tête en tombant, laquelle est la seule qui soit sa tête plutôt que sur l'abdomen ?
Sauf avis contraire, on ne tient pas compte de la nature vitesse angulaire de sa rotation sur elle-même autour
vectorielle des quantités angulaires dans les exercices et les de son axe interne ; (b) sa vitesse angulaire orbitale
problèmes qui suivent. De mêm.e, les corps rigides sont autour du Soleil ; (c) le module de la vitesse linéaire
tous considérés comme hom.ogènes. du point le plus proche et du point le plus éloigné du
Soleil, mesurée par rapport au Soleil. (On suppose
11.1 Cinématique de rotation que les deux axes de rotation sont parallèles.)
El . (I) Le disque dur, de 3 cm de diamètre, d'un appareil E4. (I) Trouvez le module de la vitesse linéaire des
MP3 part du repos et met 0,02 s pour atteindre sa points suivants: (a) la ville de Quito, en Équateur,
fréquence finale de rotation, qui est de 3333 tr/min. située à peu près à l'équateur; (b) la ville de New
Déterminez: (a) l'accélération angulaire ; (b) le nombre York, de latitude 41°. On considérera le rayon de la
de tours effectués en 0,05 s; (c) le temps nécessaire Terre comme égal à 6370 km.
pour effectuer le premier tour complet; (d) le module
ES. (I) La position angulaire d'un point sur un
des accélérations radiale et tangentielle d'un point
disque de rayon r = 6 cm est donnée par 0 = 10 - St
de la circonférence du disque à l'instant t = 0,01 s.
+ 4t2 , où t est en secondes et 0 en radians. Détermi-
(e) Reprenez la question (d) pour t = 0,03 s.
nez : (a) la vitesse angulaire moyenne entre 1 et 3 s;
E2. (I) Un disque de musique (CD) de 12 cm de dia- (b) le module de la vitesse linéaire d'un point de la
mètre tourne à 500 tr/min au début de l'enregistre- circonférence à 2 s ; (c) le module des accélérations
ment. (a) Déterminez le module de la vitesse linéaire radiale et tangentielle d 'un point de la circonférence
d'un point au début de l'enregistrement pour lequel à 2 S.
r = 2,2 cm. Cette vitesse linéaire doit être la même
près de la fin , alors que r = 5,8 cm. (b) Calculez la E6. (I) Une particule décrit un cercle de rayon r avec une
vitesse de rotation du disque lorsque l'enregistrement vitesse angulaire m et une accélération angulaire a.
arrive à sa fin. (c) Si l'enregistrement dure 70 min, Montrez que l'accélération linéaire a pour module
quelle est l'accélération angulaire moyenne du disque? a = r(m4 + a2)112_
(d) Déterminez la vitesse radiale moyenne de la tête
E7. (I) A' t = 0, une roue tourne à 50 tr/min.
de lecture.
Un moteur lui donne une accélération angulaire
E3. (I) La Terre tourne sur elle-même dans le même constante de 0,5 rad/s 2 jusqu'à ce qu'elle atteigne
sens que son orbite autour du Soleil. Trouvez: (a) la 100 tr/min. Le moteur est alors déconnecté. S'il n'y
416 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
a pas de frottement, combien de tours a effectués la angulaire des roues; (b) le nombre de tours effectués
roue à t = 20 s? avant l'arrêt.
ES. (1) Une automobile dont les pneus ont un rayon de E16. (II) Une automobile dont les pneus ont un rayon
30 cm part du repos et atteint la vitesse de 108 km/h de 25 cm accélère à partir du repos jusqu'à 30 mis
en 10 s. (a) Quelle est l'accélération angulaire des en 10 s. Lorsque la vitesse de l'automobile a pour
roues? (b) Combien de tours ont-elles effectués module 2 mis, trouvez le module de l'accélération
(il n'y a pas de glissement)? (c) Quel est le module linéaire du sommet de la roue par rapport (a) au
de l'accélération radiale par rapport au centre d'un centre de la roue; (b) à la route.
point de la circonférence lorsque la vitesse a pour E17. (1) Une roue, initialement au repos, effectue 40 tours
module 108 km/h? en 5 s et tourne à 100 tr/min à la fin de cette période.
E9. (1) Une balle de fusil traverse à 850 mis le canon Quelle est l'accélération angulaire, si on la suppose
d'une carabine Winchester de longueur 60 cm. Une constante?
protubérance à l'intérieur du canon décrit une tra- E18. (1) Une scie circulaire de diamètre 18 cm part du
jectoire en hélice. Elle découpe une rainure dans la repos et atteint 5300 tr/min en 1,5 s. (a) Quelle est son
balle et l'oblige à tourner. Ce rayage correspond à accélération angulaire ? (b) Quels sont les modules
un tour en 25 cm. Quelle est, en tours par minute, des accélérations radiale et tangentielle d'un point
la fréquence de rotation sur elle-même de la balle à de la circonférence à l'instant t = 1 s?
la sortie du canon?
E19. (I) Trouvez le module de l'accélération linéaire d'un
ElO. (1) La trotteuse d'une horloge est longue de 8 cm. astronaute placé dans (a) une centrifugeuse de rayon
Trouvez (a) sa vitesse angulaire ; (b) le module de la 15 m (figure 11.52a) qui a une fréquence de 1,2 radis
vitesse linéaire de l'extrémité de l'aiguille. et une accélération angulaire de 0,8 rad/s2 ; (b) une
station spatiale de forme torique (figure 11.52b) de
Ell. (1) Un ruban magnétique se déplace à la vitesse rayon 1,0 km qui tourne à la fréquence constante
constante de 4,8 cm/s dans une cassette. Quelle est de 0,5 tr/min.
la vitesse angulaire de la bobine réceptrice si elle
est (a) vide, de rayon r = 0,75 cm; (b) pleine, avec
r = 1,75 cm? (c) Quelle est l'accélération angulaire
moyenne avec un ruban de 86,4 m?
E12. (1) La position angulaire d'un objet en rotation est
lïl donnée par 0 = 2t - 5t2 + 2t4, où t est en secondes
'"· ·• et 0 en radians. Trouvez: (a) l'accélération angu-
laire à l'instant t = 1 s ; (b) l'accélération angulaire
moyenne entre 1 et 2 s ; (c) la vitesse angulaire
moyenne entre 1 et 2 s. (d) A' quels moments, durant
les deux premières secondes, l'objet cesse-t-il de
tourner? (e) Tracez le graphe de la position angu-
laire en fonction du temps pour vérifier la réponse (b)
à la question (d).
EXERCICES 417
E20. (I) Une roue part du repos et accélère uniformément. 2 kg. Trouvez le moment d 'inertie par rapport à un
Elle fait 40 tours pendant que la fréquence de rotation axe passant par le centre et perpendiculaire au plan
passe de 20 à 50 tr/min. Déterminez: (a) l'accéléra- de la roue. On assimile le moyeu à un disque.
tion angulaire ; (b) le nombre de tours qu'a effectués
la roue entre le point de départ et le moment où sa
fréquence de rotation atteint 20 tr/min.
E21. (II) Une perceuse à colonnes est entraînée par un
moteur électrique tournant à 60 t r/min. Le mou-
vement est transmis au mandrin par une courroie
qui relie deux poulies, l'une solidaire du moteur et
l'autre solidaire du mandrin. La poulie motrice a
un rayon de 4 cm. (a) Déterminez quel doit être le
rayon de l'autre poulie pour que le mandrin tourne .Â. Figure 11.54
3R
'\ # I· •1
d
' ~'
d
d
3/ m
'-P 3/
d m m
418 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
z
H
105°
H
X
EXERCICES 419
E39. Monlab fè, (II) La figure 11.61 représente un bloc de 5 cm et de masse 0,4 kg (figure 11.63). On le lâche
masse 4 kg suspendu par une corde qui passe, sans lorsque la tige fait un angle de 30° avec la verticale.
glisser, sur une poulie de masse 2 kg et de rayon (a) Quel est le moment d 'inertie du pendule par
5 cm. On peut assimiler la poulie à un disque. La rapport à l'axe passant par le sommet de la tige?
corde est reliée à un ressort non tendu de constante (b) Quel est le module de la vitesse du point le plus
d'élasticité 80 N/m. (a) Si on lâche le bloc à partir du bas lorsque la tige est verticale?
repos, quel est l'allongement maximal du ressort ?
(b) Quel est le module de la vitesse du bloc lorsque
le bloc est tombé de 20 cm?
...
!.......
....... ___ .L- ----- --
.A. Figure 11.61 .A. Figure 11.63
E xercice 39. Exercice 44.
E40. (I) Quelle est l'énergie cinétique de la Terre asso- E45. (II) Les quatre roues d 'une automobile ont
ciée à sa rotation quotidienne? La Terre n'est pas chacune une masse de 25 kg et un rayon de 30 cm.
une sphère homogène : son moment d 'inertie est La masse de l'automobile sans ses roues est égale à
I = 0,33MR2 . 103 kg. On néglige les pertes par frottement. On assi-
mile les roues à des cylindres homogènes. (a) Quelle
E41. (I) Une sphère pleine et un disque de même masse est l'énergie cinétique totale de l'automobile et des
et de même rayon roulent vers le haut d'un plan roues si la vitesse de l'automobile a un module de
incliné. Déterminez le rapport des hauteurs, hslh 0 , 30 m is? (b) Quelle distance va parcourir l'auto-
jusqu'où ils arrivent à monter si, en bas du plan mobile (au point mort) vers le haut d'un plan incliné
incliné, ils ont (a) la même énergie cinétique; (b) la de 10° avant de s'arrêter si sa vitesse initiale est de
meme vitesse.
A •
30 mis?
E42. (I) L'hélice d'un moteur d'avion comporte quatre
pales ayant chacune une longueur de 1,0 m et une 11.5 et 11.6 Moment de force,
masse de 10 kg. Le moteur tourne à 3000 tr/min dynamique de rotation
lorsque l'avion vole à une vitesse constante de
module 200 km/h. Quelle est l'énergie cinétique E46. (1) Pour chacune des forces représentées à la
totale de l'hélice? On traitera les pales comme des figure 11.64, déterminez le moment de force par
tiges homogènes. rapport au pivot. On donne F 1 = 10 N, F2 = 15 N,
F3 = 8 N et L = 8 m.
E43. (II) Un disque mince de masse Met de rayon R peut
tourner librement autour d'un pivot situé sur sa cir-
conférence (figure 11.62). On le lâche lorsque son
centre est au niveau du pivot. Quel est le module de
la vitesse du point le plus bas du disque lorsque le •
centre se trouve à la verticale du pivot ? '---y--'
l /4
,,..,,. .... ---....,
II '\
I \
• ,1
420 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
moment d'inertie de la roue? (b) Quel est le moment
de force de frottement ?
E53. (1) Une roue part du repos et tourne de 150 rad en 5 s.
Le moment de force résultant attribuable au moteur
et au frottement est constant et égal à 48 N·m.
Lorsqu'on coupe le moteur, la roue s'arrête en 12 s.
Trouvez le moment de force dû (a) au frottement;
(b) au moteur.
.â. Figure 11.65 E54. (1) Un bloc de masse m = 2 kg est suspendu verti-
Exercice 47.
calement à une poulie sans frottement de masse
M = 4 kg et de rayon R = 15 cm. On peut assimiler
E48. (I) Un cycliste exerce une force verticale de module la poulie à un disque. Déterminez le module de:
ti 120 N sur la tige d'une pédale de longueur 20 cm (a) l'accélération du bloc; (b) la tension de la corde;
~ inclinée d 'un angle 0 par rapport à l'horizontale (c) la vitesse du bloc lorsqu'il est tombé de 40 cm, en
(figure 11.66). Trouvez le moment de force par rap- supposant qu'il parte du repos.
port à l'axe pour les valeurs suivantes de 0 : (a) 0°;
(b) 30°; (c) 45° ; (d) 60°. ESS. MonLab ) o(II) Un bloc de masse m = 2 kg peut glisser
vers le bas d'un plan incliné de 53°, sans frottement,
mais il est relié à une poulie de masse M = 4 kg et
de rayon R = 0,5 m (figure 11.67). On peut assimiler
la poulie à un disque. Déterminez: (a) l'accélération
angulaire de la poulie; (b) le module de la vitesse du
bloc lorsqu'il a glissé de 1 m à partir du repos .
ESO. (1) Un moment de force de 40 N·m agit sur une roue E56. (11) Une bobine (cylindre plein) de masse Met de
rayon R se déroule, sans glissement, sur une ficelle
de moment d'inertie 10 kg·m 2 pendant 5 s puis est
supprimé. On néglige le frottement. (a) Quelle est verticale (figure 11.68). (a) Utilisez l'approche faisant
l'accélération angulaire de la roue durant ces 5 pre- intervenir l'énergie pour démontrer que la vitesse de
mières secondes? (b) Combien de tours effectue la la bobine a un module égal à .J4gh/3 après qu'elle
roue en 10 s si elle part du repos? soit tombée d'une distance h à partir du repos.
(b) Utilisez le résultat de la question (a) pour trouver
ESl. (II) Une meule de rayon 10 cm et de moment d'inertie le module de l'accélération linéaire du centre de
0,2 kg·m 2 tourne à raison de 200 tr/min. On appuie masse (CM). (c) Utilisez la dynamique pour trouver
un outil contre la circonférence de la meule avec une l'accélération linéaire de la bobine. (d) Quelle est
force de 50 N de direction radiale. Le coefficient de
frottement cinétique est égal à 0,6. (a) Quelle est la
puissance nécessaire pour maintenir la meule en
rotation à u.n e vitesse angulaire constante? (b) Si
l'on supprime la force d'entraînement tout en main-
tenant l'outil appuyé sur la meule, combien de temps
met la meule pour s'arrêter?
E52. (II) Une roue qui tourne initialement à 1200 tr/min
s'arrête en 4 min sous la seule action du frottement.
Si l'on applique un moment de force supplémentaire .â. Figure 11.68
de 300 N·m, elle s'arrête en 1 min. (a) Quel est le Exercice 56.
EXERCICES 421
la tension? (e) Avec quelle force doit-on tirer sur la 11.7 Travail et puissance en rotation
ficelle pour que la bobine tourne sur elle-même
E61. (II) Le plateau d'un tour de potier a une
sans tomber? Quelle est son accélération angulaire
masse de 10 kg et un rayon de 25 cm. Lorsque le
dans ce cas?
moteur est coupé, il met 40 s pour s'arrêter à partir
E57. (II) La poulie de la figure 11.69 est constituée de d'une fréquence initiale de 15 tr/min. Quelle est la
deux disques de diamètres différents fixés au même puissance nécessaire pour maintenir la fréquence à
arbre. La corde attachée au bloc de masse m,1 = 1 kg 15 tr/min? On assimilera ce plateau à un disque
passe sur un clou lisse, alors que le bloc de masse plein et homogène.
m 2 = 3 kg est suspendu verticalement à partir d'un
E62. (I) Une roue de moment d 'inertie égal à 45 kg·m2
des disques. Le moment d'inertie de la poulie est
doit être accélérée de 20 à 100 tr/min en 10 s. Quelle
égal à 0,2 kg·m2 ; r1 = 5 cm; et r2 = 10 cm. (a) Déter-
est la puissance moyenne requise?
minez les tensions des cordes et le module des accé-
lérations des blocs. (b) Si la figure montre les blocs E63. (I) On remonte d'un puits un seau d'eau de 15 kg à
à l'instant initial et que h = 2 m, à quel moment les une vitesse constante de 20 cm/s. La corde s'enroule
blocs seront-ils à la même hauteur? sur un treuil de rayon 3 cm. On tourne le treuil au
moyen d'une poignée de longueur 40 cm (figure 11.71).
(a) Quelle est la puissance nécessaire pour remonter
le seau? (b) Si la force appliquée est toujours per-
pendiculaire à la poignée, quel est le module de la
force requise ?
À Figure 11.69
E xercice 57.
 Figure 11.71
E58. (II) Un rouleau à gazon est un cylindre plein de Exercice 63.
masse M et de rayon R. Comme le montre la
figure 11.70, il subit en son centre une force de trac- E64. (I) Jusqu'en 2013, le plus long navire en service était
tion horizontale F et roule sans glisser sur une sur- le porte-conteneurs Emma Maersk (397 m). Sa pro-
face horizontale. Déterminez le module de: (a) l'ac- pulsion est assurée par un moteur diesel Wartsila-
célération du cylindre; (b) la force de frottement Sulzer RTA96C, qui produit 109 000 HP à 102 tr/min.
agissant sur le cylindre. Quel est le moment de force produit par ce moteur?
E65. (I) En novembre 1984, l'astronaute Joe Allen de la
navette Discovery fixa un dispositif au satellite
Palaba B qui était en panne et tournait sur lui-même
à 2 tr/min (figure 11.72). Le satellite était un cylindre
plein de masse 7000 kg et de rayon 80 cm. Pour arrê-
ter la rotation, le dispositif produisit un jet de 20 N
tangentiel à la surface du cylindre. (a) Quelle était
À Figure 11.70
l'énergie cinétique initiale du satellite? (b) Combien
E xercice 58. de temps a-t-il fallu pour que le satellite cesse de
E59. (II) Un cylindre plein est lâché sur un plan incliné et tourner sur lui-même ?
roule sans glisser. (a) Trouvez le module de l'accéléra-
E66. (I) En août 1985, les astronautes William Fisher et
tion de son centre de masse. (b) Quel est le coefficient
James Van Hoften de la navette Discovery ont effec-
de frottement minimal nécessaire pour empêcher le
tué des réparations au satellite Leasat 3 (figure 11.73).
cylindre de glisser? Pour le stabiliser, avant la mise à feu de ses fusées ,
E60. (II) Un mètre à mesurer de masse 40 g pivote autour Fisher poussa sur une poignée fixée sur la circonfé-
de la graduation 35 cm. Quelle est son accélération rence pour engendrer la rotation; il la vit réap-
angulaire lorsqu'il est incliné de 20° par rapport à paraître au bout de 30 s. On assimile le satellite de
l'horizontale? Assimilez le mètre à une tige mince. 7,6 x 103 kg à un cylindre plein de diamètre 4,3 m et
422 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
À Figure 11.72
Exercice 65.
À Figure 11.73
on suppose que la force est exercée tangentiellement.
Exercice 66.
(a) Quel a été le travail effect ué par Fisher pour faire
tourner la structure? (b) Si ses mains se sont dépla-
cées de 1,2 m, estimez le module de la force qu'il
,
a exercee.
11.1 Cinématique de rotation E69. (1) Un cycliste utilisant la bicyclette décrite à l'exer-
E67. (1) Un cycliste pédale à raison de 2 tours de pédalier
ti cice précédent se sert de la grande roue du pédalier
;{ et de l'engrenage intermédiaire pour rouler à 15 km/h.
ti par seconde sur une bicyclette munie d'une roue de (a) Combien de tours de pédalier par seconde doit-il
;{ pédalier de 12 cm de rayon. La chaîne passe sur un effectuer? (b) Il désire faire passer sa vitesse à
engrenage de 6 cm de rayon fixé à une roue arrière 25 km/h. Combien de tours de pédalier par seconde
de 30 cm de rayon. (a) Trouvez le module de la doit-il effectuer? (c) Quelle combinaison pédalier-
vitesse linéaire de la bicyclette, en supposant qu'elle engrenage nécessitera le moins de tours de pédalier
roule sans glisser. (b) A' l'aide de son dérailleur, le par seconde ? (d) Combien de tours de pédalier par
cycliste passe à un engrenage comportant deux fois seconde doit-il effectuer avec cette nouvelle combi-
moins de dents. Combien de tours de pédalier par naison pour se maintenir à 25 km/h?
seconde doit-il faire pour que la bicyclette main-
tienne sa vitesse linéaire ? (c) Quelle vitesse linéaire E70. (I) La figure 11.74 illustre un engrenage de trois roues
la bicyclette at teindra-t-elle si le cycliste réussit à dentées. La plus grande roue possède un rayon de
pédaler de nouveau à raison de 2 tours de pédalier 5 cm, la roue intermédiaire possède deux fois moins
par seconde? de dents que la grande, tandis que la plus petite pos-
sède un rayon de 1,5 cm. Si on fait tourner la grande
roue de 2 tours, trouvez combien de tours fait cha-
E68. (I) Une bicyclette est munie de 2 roues de pédalier cune des deux autres roues.
ti de 8 cm et de 12 cm de rayon respectivement. La
;{ chaîne peut passer sur un jeu de trois engrenages
de 4 cm, de 6 cm et de 8 cm de rayon respectivement
fi xés à une roue arrière de 35 cm de rayon. Un
cycliste roulant sur cette bicyclette à une certaine
vitesse en utilisant la grande roue du pédalier et 0
l'engrenage intermédiaire décide de « changer
de vitesse ». En supposant qu'il garde constante la
vitesse linéaire du vélo, dites s'il doit effectuer plus
.À Figure 11.74
ou moins de tours de pédalier par seconde (a) en
Exercice 70.
passant au grand engrenage, (b) en passant au petit
pédalier. (c) Quelle combinaison pédalier-engrenage
nécessitera le plus de tours de pédalier par seconde?
11.4 Conservation de l'énergie
(d) Quelle combinaison pédalier-engrenage nécessi- E71. (I I) Un bloc de masse m = 1,2 kg est sur un plan
tera le moins de tours de pédalier par seconde? incliné à 30° pour lequel µc = 0,11. Le bloc est relié
.
~ k=3,2N/m
' - -- - - - - - - " - - -
 Figure 11.75
-30°
' Â Figure 11.78
Exercice 75.
Exercice 71.
E72. (II) Deux blocs de masse m 1 = 1,2 kg et m 2 = 1,8 kg E76. (I) Une tige de longueur L = 1,5 m est libre de pivoter
sont reliés par une corde passant sans glisser par autour d'une de ses extrémités. Trois forces, repré-
une poulie (figu re 11.76). La poulie est un disque de ~entées à la figure 11.79, agissent sur la tige. La force
1,6 kg et de 0,12 m de rayon. Si le système est initia- F3 agit au centre de la tige. Si P1 = 6,9 N, P2 = 4 N,
lement au repos, quel est le module de la vitesse de P3 = 2 N, a = 30° et 0 = 20°, quel est le moment de
m 2 lorsqu'il est tombé de 0,4 m (utilisez le principe
force de chacune des forces ?
de conservation de l'énergie)?
-. L -
F2
FI
-
F3
i)
m,
E73. (II) À l'aide de l'énoncé de l'exercice précédent, E77. (II) Une étudiante fait des redressements assis sur
trouvez le module de (a) l'accélération linéaire des (4 une plate-forme horizontale. On considère tout le haut
~ du corps comme un corps rigide qui pivote autour
blocs; (b) la vitesse de m 2 lorsqu'il est tombé de
0,4 m. Attention, le module de la tension dans la d'un axe de rotation immobile situé juste au-dessus
corde n'est pas le même de chaque côté de la poulie. des hanches, dont la masse totale est 45 kg et dont le
centre de masse est situé à 35 cm de l'axe de rotation
(figure 11.80). (a) À l'instant où le corps forme un
11.5 et 11.6 Moment de force, angle 0 avec la plate-forme, quel moment de force
dynamique de rotation doivent fournir les muscles abdominaux? On consi-
E74. (I) Trois forces de modules P1 = 5 N, P2 = 2 Net dère que la montée se fait alors à vitesse angulaire
P3 = 6,6 N, représentées à la figure 11.77, agissent sur constante. (b) Quel angle 0 requiert le plus d'efforts?
un corps plat. Quel est le moment de force de cha- (c) Répondez à nouveau aux questions (a) et (b) si la
cune de ces forces par rapport à un axe passant par O? plate-forme est inclinée à 20° sous l'horizontale.
140°
2m
-
mg
424 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
'
PROBLEMES .· - lVni!' 1·ava1_1J;prnP.OS p<)IJl'· Îi'l s7yrJ if{catil'Jll ri,~:; icô11es)
Pl. (I) Un disque de rayon B est percé en son centre P5. (1) Une sphère homogène de rayon a comporte une
d'un trou concentrique de rayon A. La masse de l'an- cavité sphérique concentrique de rayon b. Détermi-
neau obtenu est M. Trouvez son moment d'inertie nez le moment d'inertie par rapport à un diamètre.
par rapport à l'axe passant par le centre du disque et La masse de l'objet est M .
perpendiculaire à son plan.
P6. (II) (a) Montrez que le moment d'inertie d 'une
P2. Monl ab .l( o (II) Une bille de rayon r roule sans glisser coquille mince de masse Met de rayon R par rapport
vers le bas d'un plan incliné puis remonte sur une à un axe passant par le centre est ~ MR 2 • (Indice:
piste circulaire verticale de rayon R (figure 11.81). Divisez la coquille en anneaux et utilisez l'angle par
Quelle est la hauteur minimale H à partir de laquelle rapport à l'axe comme variable.) (b) Utilisez laques-
la bille doit partir pour rester tout juste en contact tion (a) pour déterminer le moment d'inertie d'une
avec la piste au sommet du cercle? On suppose r << H sphère p leine de masse Met de rayon R.
et r <<R.
P 7. (I) Un disque homogène de rayon Rest percé d 'un
trou de rayon a (figure 11.83). Le centre du trou est
situé à une distance b du centre du disque. Quel est
le moment d'inertie du disque par rapport à un axe
H R passant par le centre et perpendiculaire à son plan?
__,,-
_____________________ _:-:: ___ _.,,.
(Indice: Utilisez le théorème des axes parallèles
pour le trou.)
PROBLÈMES 425
de v, qui est le module de la vitesse à laquelle les P13. (II) Utilisez le théorème des axes perpendiculaires
molécules passent par les deux fentes. (voir l'exercice E34), et ce que vous savez des
moments d'inertie d'une tige mince pour déterminer
le moment d'inertie d'une plaque rectangulaire
mince et homogène de côtés a et b par rapport à un
axe central perpendiculaire à son plan (figure 11.86).
(Le résultat final n'est pas limité au cas d'une plaque
mince. Pourquoi?)
-
(.,
1 • • 1
426 CHAPITRE 11 • LA ROTATION D'UN CORPS RIGIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE
pédales tournent à raison de 2 tris, trouvez (e) la
puissance fournie par le cycliste ; (f) le module de
la vitesse de la bicyclette; (g) le module de la force
de frottement due à la route.
PROBLÈMES 427
◄ Bie n qu'elle forme un angle prononcé avec la verticale, cette toupie
ne tombe pas directement au sol. A la place, son axe de rotation
décrit lentement un cône autour de la vertica le passant par le poi nt
de contact au sol. L'explication de ce mouvement en apparence
complexe réside dans le principe de conservation du moment
cinétique, un autre grand principe de conservation de la physique,
que nous étudierons dans ce chapitre.
,
Equilibre de translation
Des acrobat es en équilibre st atique.
L,F = o (12.1)
(12.3)
(a) (b)
•
1;
F Pour déterminer les signes des différents moments de force, il est commode
------ d'employer une convention qui consiste à désigner comme positif le sens anti-
I
I
1 horaire, comme nous l'avons fait au chapitre précédent. Puisque le corps est en
-~l ~-1~ équilibre statique, son accélération angulaire est nulle autour de n'importe quel
I
point. Pour cette raison, on peut calculer le moment de force par rapport à
-F• -F n'importe quel point*.
.À. Figure 12.1 Les équations 12.2 et 12.3 nous fournissent donc trois équations indépendantes
Deux forces de même n1odule et pour résoudre un problème. Sur le plan mathématique, ce problème peut ainsi
d'orientations opposées agissant sur comporter jusqu'à trois inconnues (quelques exemples d'inconnues: le module
un corps. En (a), le corps n'est pas en d' une force, une des composantes d' une force, une des coordonnées de la
équilibre, alors qu'en (b) il l'est. De façon
position où une force s'applique). Dans certaines situations, il peut être
sen1blable, quand trois forces agissent sur
le corps, son équilibre de rotation n'est
assuré que si les forces sont concouranres, • Si le co rps est en mouvement et qu'il se déplace à une vitesse constante, cette affirmation
c'est-à-dire que leurs directions ou lignes demeure valable. Toutefois, s'il accélère, l'équation 12.3 n'est valable que si on calcule les
d'action se croisent en un même point. moments de force par rapport au centre de masse. Voir les sections 11.6 et 12.5.
Méthode
qu'il s'applique en un point appelé centre de gravité. 5. Ecrivez les conditions d'équilibre:
À la surface de la Terre où le champ gravitationnel ~ F
LJ X
= O· '
L, Fy = 0;
• Dans une situation plus générale où les forces ne sont plus limitées au plan xy, la condition
d'équilibre de rotation (équation 12.3) devient vectorielle (voir la section 12.4), et la somme des
moments de force doit être nulle par rapport à chacun des trois axes. On peut alors résoudre un
système de six équations contenant jusqu'à six inconnues.
Exemple 12.1
Une planche homogène de poids P 1 = 35 N est soute- où nous avons directement substitué N3 = P 2 . En pre-
nue à ses extrémités par deux supports (figu.r e 12.3). Un nant les moments de force par rapport au centre de la
bloc de poids P2 = 10 N est placé au quart de la dis- planche, on a
tance d séparant ses extrémités. Quelles sont les forces
exercées par les supports?
L -r = - N 1 (d/ 2) - P2 (d /4) + N 2 (d/2) = 0
ou
(ii)
L x arrangement. ■
P1 N
- - - L ---1 L, Fx = H - Tsinl0° = 0
Exemple 12.3
Un ouvrier de masse m 1 = 80 kg se tient au centre d' une Solution
plate-forme de longueur L = 3 m et de masse négli- La figure 12.5a représente les forces qui agissent sur la
geable. La plate-forme est soutenue à l'extrémité gauche plate-forme et sur l'ouvrier.
par une tige sans frottement autour de laquelle elle peut
pivoter et à l'extrémité droite par une corde faisant un (D Cette fois , N 1 n'est pas égale à P. La somme
angle de 40° avec elle. De plus, l'ouvrier assure sa sécu- ~ des forces selon y appliquées à l'ouvrier donne
rité en se tenant à une poignée qui exerce sur lui une N 2 + F - P = O, donc N 2 = 684 N. En vertu de la troi-
force verticale F d'un module de 100 N. (a) Trouver la sième loi, N 1 = N 2 . ■
tension dans la corde. (b) Trouver le module et l'orienta-
tion de la normale exercée par la tige sur la plate-forme.
V
if L x I,-r =
Par conséquent, T
TLsin40° - N 1 (L/2) = 0
= 532 N.
.
·PO (b) La tige étant sans frottement, H et V sont les com-
- posantes de la normale qu'elle exerce. Pour obtenir
-
~
donc V = 342 N.
La normale exercée par la tige a donc le module N ~ige
= (V2 + Ff2)112 = 532 N et son orientation illustrée à la
figure 12.Sb est donnée par tan 0 = VIH donc 0 = 40,0°.
Q) Pour exercer une force selon cette orientation,
~ la tige doit faire contact avec la plate-forme de la
(c) façon illustrée, la normale N tige étant perpendiculaire
à la surface de la petite zon.e de contact entre la tige
et l'intérieur du trou par lequel celle-ci passe dans la
plate-forme. (Une erreur commune consiste à anticiper
que cette normale est perpendiculaire à la plate-forme,
ce qui est impossible, car elle doit équilibrer la compo-
sante horizontale de la tension.)
On aurait pu, aussi, obtenir l'orientation de la normale
par un raisonnement rapide, en utilisant le fait que les
trois forces doivent être concourantes pour que l'équi-
.& Figure 12.5
libre de rotation puisse être assuré (figure 12.5c) . On
(a) La plate-forme qui soutient l'ouvrier est à l'équilibre statique
grâce à la tension de la corde et à la normale exercée par la tige.
peut même obtenir le module de la normale en profi-
(b) La norn1ale exercée par la tige n'est pas vertica.le, car elle est tant du fait que l'ouvrier est en plein centre de la plate-
perpendiculaire à une petite surface de contact qui n'est pas forme: les trois forces ne peuvent alors être concourantes
horizontale. (c) Pour que la plate-forme soit à l'équilibre de rotation, q_ue si le diagramme de force est symétrique. On peut
elle doit subir trois forces qui concourent au mên1e point ; de plus,
l'ouvrier étant au centre, le diagranune de force est symétrique.
vérifier que nous avons en effet obtenu Nrige = 532 N ,
le même module que la tension et 0 = 40,0°, le même
angle que la tension. Cette approche n 'aurait toutefois
pas fonctionné s'il y avait eu plus de trois forces. ■
Exemple 12.4
-
CONNEXE
Comment une poutre tient à un mur
La f igure 12.7 montre une poutre homogène, de poids sorte qu'elle est en équi libre statique: son poids, la ten-
P = mg et de longueur L, fixée à un mur par un pivot sion dans le câble et les forces verticale (V) et horizon-
sans friction au point A. Elle est maintenue à l' horizon- tale (H ) agissant au pivot A . Si on choisi t le point A
tale par un câble attaché au point B. La figure décrit comme axe de rotation et que la convention de signes
routes les forces qui s'appliquent sur elle et qui font en pour les moments de force est celle qui est indiquée sur
►►►
L,Fx = H - T cos 0 = 0
(b)
L, Fy = V+ Tsin 0 - mg = 0
'l',u
I,-r = (L sin 0)T - L mg = O
2
1
où la distance entre le poi nt A et le mur est négligée. Si A ~
dH 1
1 1 1 1 1 1 1
1
T
1
1
1
- ~
- L...,
J l!l !v' t
1
_ _J1
.....-
-------
--
A.-
-
~
-~-- tv
.
'fin ~- r --------,
"
A 'l',n
- ~. t tt f l
1 1 1 1 1
 Figure 12_9
Une poutre est soutenue par un mur. (a) La poutre est fixée à un pivot. La friction autour du pivot crée le moment
de force -r,n nécessaire. (b) L'extrémité de la poutre est appuyée sur le mur. L'aire de contact verticale entre la
poutre et le 1nur est divisée en 1ninces bandes. Sur chaque bande, une force horizontale de modul.e et de direction
variables dB entraîne "rrn, (c) La poutre est encastrée dans le n1ur, le n101nent de force "rm vient des forces qui
sont perpendiculaires aux surfaces de contact horizontales.
haut en bas, on passe progressivement d'une situation que l'épaisseur de la poutre est négligeable. (Mais ce
où le mur tire sur la poutre à une situation où il pousse n'est évidemment pas le cas de la porte présentée au
sur la poutre. À une autre échelle, cette inversion du problème Pl 0.)
sens de la force est facilement observable dans le cas
des charnières d'une porte (voir le problème PIO et la Poutre encastrée
figure 12.79, p. 474): si on démonte uniquement la char-
Explorons finalement la situation dans laquelle la poutre
nière du bas, la porte vient s'appuyer contre le cadre:
serait maintenue en équil ibre sans qu' il soit nécessaire
si, par contre, on enlève celle du haut, il faut retenir la
d' uti liser aucun dispositif de fixation. En encastrant
porte pour qu'elle ne s'éloigne pas du cadre.
la poutre dans une ouverture sans friction, comme à la
Si la poutre est bien f ixée (par exemple, si les boulons figure 12.9c, on fait surgir au-dessus et au-dessous de
sont suffisamment nombreux et bien répartis), la force la poutre des forces verticales qui réalisent les deux
horizontale sera distribuée sur toute l'aire de contact. conditions d'équilibre. D'abord, une force doit s'opposer
Comme le module de la force H varie, il faut, pour au poids de la poutre:
évaluer sa résultante, subd iviser l'aire de contact entre
la poutre et le mur en minces bandes parallèles à un I,F = v +mg = o
axe qui est lui-même perpendiculaire au plan de la - = - mg-
V
figure (l'axe z) , et considérer la portion infinitésimale
de force dH agissant sur chaque bande. De la symétrie Cette force, orientée vers le haut, découle des contribu-
de la f igure 12 .9b, on déduit facilement que tions infinitésimales dV associées aux différentes bandes
minces d'aire de contact qui se trouvent au-dessus et
f
fi = dH = o au-dessous de la poutre, dans le plan xz:
►►►
La barre est à J"équilibre lorsque P1 f 1 Soulignons que, par rapport à nïmporte quel point, le moment de force gravi-
= P~l 1. La force un ique N appliquée tationnel total sur tou tes les particules est le même que celui du poids total
au centre de gravité n1ainlient le systèn1c agissant a u CG.
en équilibre.
Selon le raisonnement qui précède, on pe ut voir le CG d'un systè me ou d'un
corps comme le point par rapport auquel le mon1en1de force gravitationnel rotai
est 11111. P renons maintenant le cas de la situation générale dans laquelle un
systènle est constitué de N part icules. à chacune desquelles on associe un vec-
teur poids (figu re 12.l la). Par rapport à l'origine d' un système d 'axes quel-
conque. chacun des vect eurs possède u11 bras de levier dont la valeur est fournie
par la position horizontale de la part icule. Ain si , la somme des moments de
force par rapport à l'origine est
~
k,J PX·
1 1
Xco = (12.4)
L, P;
Si l'on suppose que les valeurs de g; sont les mêmes en tous points, comme c'est (b) (c)
le cas pour un corps dont la taille est négligeable par rapport aux dimensions
de la Terre. cette expression se réduit à celle du CM, soit
~ t11l·X 1·
k.,
(12.5)
M
4
,P
(voir l'équation 10.2, p. 347). 4
1
1
p 1
1
En somme. le CM d'un corps rigide est fixe par rapport a ux particules. mais le
CG se déplace si les valeurs de g varient d'un point à l'autre. Pour des raisons .A Figure 12.11
prat iques, nous supposerons dans cet ouvrage que Je CG et le CM sont situés En ("), on montre quatre des /'\1 particules
faisant partie d·un système. avec la position
au même point. Rappelons que, dans le cas d'un corps symétrique homogène, du centre de gravité de ce système.
le CM est situé au centre géométrique (voir la section 10.1). En (b) et en (c), 011 déternlinc le centre
de gravité d·un corps plan en suspendant
Nous venons de voir que l'on peut déterminer l'équilibre de translat ion et de Je corps par deux points différents.
ro tation d'un corps rigide soumis à la gravité comme si le poids total agissait
au CG. On peut donc déterminer la position du CG d'un objet plan en le faisant
pivoter d'abord autou r d'un axe O (figure 12.llb). Le moment de force dû au
poids. agissant au CG va faire tourner le corps jusqu'à ce que le CG soit situé à
la verticale et en dessous du pivot. On trace une verticale sur le corps. O n sus-
pend ensuite le corps à partir d'un axe différent O' et on t race une autre d roite.
Le CG se trouve à l'intersection des deux droites (figure 12.llc). Pour un corps
qui n'est pas plan, il nous faut trois points de suspension qui ne soient pas tous
situés dans le m ême plan . A' la figure 10.5 (p. 348). nous avons utilisé cette
technique pour localiser le CM. mais il fallait alors supposer que le champ
gravitationnel était uniforn1e; en fait, cette technique permet de localiser le CG. Les tours des ponts très longs, comme
le Verrazano à New York, ne sont pas
L orsqu'on suspend un objet par un axe passant par le CG, il n'y a pas de moment
parallèles à cause de la variation de
de force par rapport au CG. et l'objet est en équilibre : il garde la position qu'on l'orientation du champ gravitationnel
lui donne. due à la courbure de la Terre : le centre
de gravité de chaque tour doit se
trouver à la verticale par rapport à sa
base. Il y a donc entre elles un angle
d'environ 0,1°.
12.3 LE MOMENT CINÉTIQUE D'UN CORPS RIGIDE
EN ROTATION AUTOUR D'UN AXE FIXE
Au chapitre précédent, nous avons présenté presque toutes les grandeurs phy-
siques permettant d'ét udier la rotation d'un corps rigide autour d 'un axe fixe.
Ces grandeurs ont été définies de façon à former un parallèle étroit entre les
équations décrivant le mouvement de translation et celles utilisées pour décrire
le mouvement de rotation: x est analogue à 0, v à w, a à a, m à I et F à 'f.
Dans cette section, nous allons présenter le moment cinétique, qui est la seule
grandeur manquante, celle qui est l'analogue, en rotation, de la quantité
de mouvement.
12.3 LE MOMENT CINÉTIQUE D'UN CORPS RIGIDE EN ROTATION AUTOUR D'UN AXE FIXE 439
Prenons comme point de départ la deuxième loi de Newton en rotation, soit
I ,rext = la. En substituant la définition de l'accélération angulaire a = dwldt
(équation 11.5) et en utilisant le fait que le moment d'inertie d'un corps rigide
symétrique tournant autour d'un axe fixe est un scalaire constant, on peut écrire
· dw d
L,'rext = / - = - (Jw)
dt dt
Cette équation est analogue à l'équation 10.7, 1:Fext = dP/dt. Le produit Iw se
comporte donc comme l'analogue en rotation de la quantité de mouvement, du
moins dans le cas d'un corps rigide qui tourne autour d'un axe fixe. On définit
donc le module du moment cinétique comme
L = lw (12.6)
L, 'rext = -dL
dt
(12.7)
L'équation 12.7 révèle que le taux de variation du moment cinétique est donné
par la valeur du moment de force extérieur total. Nous allons admettre
qu'elle est valable pour un système de plusieurs corps rigides coaxiaux (voir
l'exemple 12.5), de même que dans l'éventualité où le corps peut changer sa
forme et altérer son moment d'inertie (voir l'exemple 12.6), dans la mesure où
l'axe demeure fixe.
Si on compare le module du moment cinétique, L = I w, avec celui de la quantité
de mouvement, p = m.v, on constate qu'il respecte la même analogie entre la
translation et la rotation que les grandeurs définies au chapitre précédent. Ainsi,
on peut arriver à plusieurs des relations qu'on a démontrées au chapitre précé-
dent de même qu'à celles de cette section en faisant une simple «traduction »
• La relation 12.6 est correcte dans la mesure où le corps rigide est symétrique par rapport à l'axe
de rotation (voir la figure 12.36c, p. 459) ou par rapport au plan contenant l'origine, pour autant
que celui-ci soit perpendiculaire à l'axe de rotation (voir la figure 12.3Gb, p. 459). Sinon, il faut
la remplacer par une f orme vectorielle où L et & sont en général non parallèles (le moment
d'inertie devient alors une matrice 3 x 3 qui relie ces deux vecteurs).
•• Comme nous l'avons fait au chapitre précédent pour le moment de force, nous laissons tomber
l'indicez pour alléger la notation.
Comme dans le cas des principes de conservation étudiés dans les chapitres
précédents, le principe de conservation du moment cinétique a été présenté
comme s'il découlait des lois de Newton. En fait, on peut lui aussi l'obtenir à
partir du théorème de Noether (voir les sections 8.10 et 9.1). R appelons que,
selon ce théorème, chaque principe de conservation découle d'une propriété de
symétrie des lois physiques. Or, le moment cinétique est la grandeur conservée
qui est associée au fait que les lois physiques demeurent identiques quand on
change l'orientation selon laquelle une expérience donnée est réalisée.
12.3 LE MOMENT CINÉTIQUE D'UN CORPS RIGIDE EN ROTATION AUTOUR D'UN AXE FIXE 441
Exemple 12.5
Un disque B de moment d'inertie 4 kg·m2 tourne libre- Solution
ment sur lui-même à raison de 3 radis. Un disque A , de (a) Puisque le système n'est soumis à aucun moment de
moment d'inertie 2 kg·m 2 , glisse à partir du repos sur force extérieur, nous pouvons appliquer le principe
un arbre de rotation et se dépose sur B, puis les deux de conservation du moment cinétique:
tournent ensemble (figure 12.12). (a) Quelle est la
vitesse angulaire de l'ensemble? (b) Quelle est la varia- I t CO[ = I i coi
tion d'énergie cinétique du système? (6 kg-m2 )cot = (4 kg-m 2 )(3 radis)
On trouve donc cor = 2 radis.
(b) Les énergies cinétiques avant et après la collision
sont
A
K f -- 21 [ rCOf2 -- 12 J
Exemple 12.6
Exemple 12.7
Un homme debout sur une plate-forme initialement lorsque l' homme retourne la roue. La plate-forme peut
immobile tient dans les mains une roue de bicyclette tourner librement. On suppose que l'axe de rotation de
tournant sur elle-même (figure 12.14). Le moment l'homme et l'axe de rotation de la roue coïncident.
d'inertie de l'ensemble «homme + plate-forme» est /h
= 4kg·m2 . Celui de la roue de bicyclette est Ir = 1 kg·m2 .
La roue a une vitesse angulaire de 10 radis dans le sens Solution
antihoraire, vu d'en haut. Expliquer ce qu'il se produit Puisque la plate-forme peut tourner librement, le sys-
tème ne subit aucun moment de force extérieur et on
(a) (b) peut donc appliquer le principe de conservation du
. , .
moment c1net1que.
Choisissons le sens initial de rotation de la roue (sens
antihoraire, vu d'en haut) comme étant le sens positif.
Le moment cinétique initial (figure 12.14a) est celui de
la roue seule: Li = 0 + lrmr- Lorsqu'on retourne la roue
(figure 12.14b), son moment cinétique garde le même
module mais change de signe. Pour que le moment
cinétique total soit conservé, l'homme et la plate-forme
'{.
doivent acquérir un moment cinétique /hmh. Le moment
cinétique gagné par le système « homme + plate-forme »
est le double du moment cinétique initial de la roue. En
effet, le principe de conservation du moment cinétique
Â. Figure 12.14 donne ici
Honm1e tenant une roue de bicyclette tournant sur elle-mên1e.
l r@r = - Jr@r + 111%
(a) Le moment cinétique initial de la roue est dans Je sens
antihoraire (vu d'en haut). (b) Lorsque l'homn1e retourne la roue, Donc Jh@h = 2/r@r. L'homme et la plate-forme
Je n1oment cinétique de la roue est dans le sens horaire (vu d'en
acquièrent une vitesse angulaire% = 21rmrfl11 = +5 radis
haut). La conservation du moment cinétique explique pourquoi
l' hom1ne acquiert un n1on1ent cinétique dans le sens antihoraire (dans le sens positif, donc dans le sens antihoraire, vu
(vu d'en haut). d'en haut).
CONNEXE
•
t •Pirouettes, vrilles et sauts périlleux
~ Les plongeurs. les acrobates et les danseurs ces mouvements peuvent s'expliquer à l'aide des notions
de ballet effectuent avec grâce de nombreux mouve- physiques présentées dans ce chapitre. Pourtant. les
ments de rotation. Le problème de la réorientation du plongeurs effectuent certains sauts périlleux qui semblent
corps intéresse aussi particulièrement l'astronaute qui à première vue violer le principe de conservation du
ne veut pas toujours dépendre d'un pistolet à air. Tous moment cinétique. La manceuvre la plus spectaculaire
►►►
nzg
\ '
(b)
1
À Figure 12.17
(a) Homme en chute libre. (b) Lorsqu'il monte les jambes
en position horizontale, son torse tourne en sens opposé.
À Figure 12.16
D eux manières d'acquérir un moment cinétique pour effectuer un touj ours nul. Imaginons un homme qui se tient debout
saut périlleux. En (a), la plongeuse se penche au bord du plongeoir. sur une plate-forme montée sur un arbre de rotation muni
En (b), elle court sur le plongeoir et prend son élan en joignant d'un roulement à billes sans frottement (figure 12.18a).
les pieds au bord du plongeoir. (Il pourrait aussi s'agir d'un astronaute flottant dans la
Station spatiale internationale.) Tout d'abord, il effectue
longitudinal (z). La deuxième méthode consiste à faire une torsion au niveau de la taille. La partie supérieure
osciller les bras et le haut du corps dans le sens de la du corps et les bras tournent dans le sens horaire vu
vrille tandis que les pieds sont immobiles sur le plon- d'en haut (figure 12.18b). Ensuite, il effectue le mouve-
geoir. Après le décollage, le mouvement de rotation du ment en sens inverse (antihoraire), mais seulement
tronc est transmis au corps tout entier (ce que vous après avoir plaqué les bras le long du corps pour réduire
pouvez vérifier facilement en sautant à la verticale Le moment d'inertie de la partie supérieure du corps.
au-dessus du sol). Une troisième méthode, la «vrille du Pour conserver le moment cinétique, chacune des deux
chat », sera présentée plus loin. phases du mouvement s'accompagne d'une rotation en
sens inverse des jambes. Mais lors de la seconde phase,
Rotations «contraires » le bas du corps n'a pas à tourner autant que lors de la
La figure 12.17a représente un homme en chute libre première, puisque le moment d'inertie du haut du corps
sans moment cinétique par rapport à son centre de a diminué. Après s'être immobilisé, le corps aura donc
masse. Imaginons qu'il lève les jambes pour toucher le effectué une rotation finie (figure 12.18c) bien que son
bout de ses pieds. Nous savons que les moments de moment cinétique tota l a été nul en tout temps. Le
force intérieurs ne peuvent pas modifier le moment principe en cause est que deux rotations ~contraires •
cinétique d 'un système. Dans ce cas, l'axe de rotation ne s'annulent pas mutuellement lorsque le moment
est au niveau des hanches. Le moment de force anti- d'inertie d'une des parties change en cours de route.
horaire nécessaire pour lever les jambes s'accompagne
d'un moment de force égal et opposé (horaire) sur la Sauts périlleux avec moment cinétique nul
partie supérieure du corps qui doit se pencher en avant Imagi nons encore l'homme en chute libre de la
(le mouvement du CM n'est pas modifié). Comme le figure 12.17a, qui maintient son corps rigide. Cette fois,
moment d'inertie de la partie supérieure du corps par il porte rapidement les bras vers l'avant dans un mou-
rapport aux hanches est environ troi s fois celui des vement de «moulin • (figure 12.19). Lorsqu'il baisse les
jambes, les déplacements angulaires sont dans le rapport bras, son corps tourne dans le sens opposé, l'axe de
inverse, tel que le montre la figure 12.17b. Le moment rotation étant au niveau des épaules. Comme le moment
cinétique est nul à tout instant en raison des rotations d' inertie des bras est très inférieur à celui du corps,
«contraires » des deux parties du corps. celui-ci tourne lentement. Le saut périlleux se poursuit
Nous allons voir maintenant comment produire une aussi longtemps que les bras continuent leur rotation.
rotation finie même si le moment cinétique total est Dans la pratique, on ne peut bouger les bras en arrière
►►►
(b) I
I
I
I
.. _ _,.r
------
.& Figure 12.19
On peut maintenir le corps en rotation constante en effectuant
des battements avec les bras.
(c)
,....
1
autant qu'en avant et un mouvement complet ne fa it peut effectuer un mouvement de torsion continu tout
tourner le corps que de 20°. Nous utilisons cette tech- en ayant à chaque instant un moment cinétique nul.
nique de battement de manière instinctive pour éviter Elle doit se courber au niveau des hanches ou de la
de tomber lorsque nous glissons. Si nos pieds com- tail le. Les jambes décrivent la surface d'un cône. (Ce
mencent à glisser vers l'avant, un mouvement rapide mouvement n'est pas tout à fair symétrique parce que
de sens opposé à celui de la figure 12.19 va produire l'on ne peut pas courber suffisamment la colonne ver-
sur le corps un moment de force qui permet de retrou- tébrale vers l'arrière.) Le m.oment d 'inertie de la partie
ver l'équilibre. supérieure du corps reste faible. Pendant que les jambes
Au lieu de battre des bras, on peut obtenir le même tournent, la partie supérieure du corps va tourner en
résultat en effectuant un mouvement conique des bras, sens opposé. Une plongeuse peut facilement effectuer
le sommet du cône étant situé aux épaules. En position une vrille de t 80° pendant un plongeon qui peut inclure
repliée avec des poids de 2,5 kg dans les mains. un un saut périlleux. Il est également possible d'effectuer
astronaute peut effectuer un saut périlleux de 50° par des vrilles de 360°.
cycle de rotation des bras.
Vrilles du chat
Vrilles avec moment cinétique nul Sans avoir suivi de cours de mécanique ni appris les
Considérons cette fois une femme en chute libre avec techniques du plongeon, un chat est capable d'effec-
un moment cinétique nul. Nous avons déjà d it qu'un tuer une vrille de t 80° en 0,3 s environ, simplement en
mouvement conique des bras peut entraîner un mou- faisant varier les moments d'inertie des parties avant
vement de saut périlleux continu. Ce mouvement est et arrière de son corps aux instants appropriés, comme
assez lent à cause du grand moment d'inertie du torse. le montre la photo au début de ce sujet connexe. La
La figure 12.20 montre comment une athlète souple figure 12.21 analyse cette photo. Le chat a initialement
X -
où ü,, est un vecteur unitaire normal au plan défini par r et F . Si l'on revient à
la définition du produit vectoriel (voir la section 2.5), A x B = AB sin 0 ü,,, on
-
remarque que le module de r x F est effectivement -r = rF sin 0. L'orientation
À Figure 12.22 - , c'est-à-dire qu'il est orienté selon une direction
du vecteur i; est celle der x F
En trois di1nensions, le n1oment de force -
perpendiculaire à la fois à r et à F et que son sens est donné par la règle de la
exercé par la force Fest t = r x F. Son
n1odule est , = rF sin 0. La distance la main droite (figure 12.22). On note que le vecteur position r est mesuré par
plus courte entre l'origine et la ligne rapport à une origine O et non par rapport à un axe. Ainsi, le vecteur moment
d'action de la force, r.1 = r sin 0, est de force est également défini par rapport à ce point et non par rapport à un axe.
appelée bras de levier.
Exemple 12.8
Une force F = (2i + 3]) N agit en un point r = (-i Solution
+ 5k ) m. Calculer le moment de force par rapport à En suivant la méthode proposée dans la section 2.5
l'origine. pour le calcul d'un produit vectoriel à l'aide des com-
posantes, on trouve
;; = r x F = (- î + 5k ) x (2î + 3])
= (- 15Î +10] - 3k)N·m
où l'angle 0 est le plus petit angle entre les vecteurs r et plorsque leurs origines
coïncident. En pratique, on peut utiliser l'un ou l'autre des deux angles entre
les directions de ces deux vecteurs, car leur sinus est le même.
Nous allons maintenant appliquer ces deux définitions au mouvement rectiligne
et au mouvement circulaire.
est un vecteur qui sort de la page. Son module en ces points est eA = 'AP sin eA
et 1!,8 = r8p sin 88 . On voit sur la figure que rA sin BA = r8 sin 88 = r.1 , qui
0 ----
r, .r:l
~1
1
,~
1
est le bras de levier. P uisque r.1 et p sont constants, le moment cinétique est p
également constant. 8,1 8,1
Bien sûr, la valeur du moment cinétique dépend de l'origine qui a été choisie,
mais ce qui importe est que, pour une origine donnée, le moment cinétique soit
conservé en l'absence de moment de force exercé sur la particule. .À Figure 12.24
Une particule en n1ouvement rectiligne
a un moment cinétique pa r rapport à tout
point qui n'est pas situé sur sa trajectoire.
Exemple 12.9
Quel est le moment cinétique d' une particule de masse Solution
m = 2 kg qui est située à 15 m de l'origine selon l'orien-
Ici, la position de la particule à un temps donné n'a
tation 37° sud par rapport à l'ouest et qui a une vitesse
aucune importance sauf celle de pouvoir situer la droite
de module v = 10 m /s orientée à 30° est par rapport au
sur laquelle elle avance. A' la figure 12.25, l'axe des x
nord (figure 12.25) ?
est orienté vers l'est. On sait que r = 15 m et p = m v
y
= 20 kg·m/s. L'angle entre r et p lorsque leurs ori-
gines coïncident est égal à (37° + 90° + 30°) = 157°. O n
a donc
I!, = rp sin e = (15)(20) sin 157° = 117 kg•m2/s
On aurait aussi pu utiliser le bras de levier r.1 = 15 sin 23°
= 5,9 met e = r.1P• D 'après la règle de la main droite,
on voit que l entre dans la page le long de l'axe des
z négatifs. (I maginez les vecteurs r et p placés de telle
sorte que leurs origines soient confondues.)
Dans la notation utilisant les vecteurs unitaires, r
.À Figure 12.25
= (- 15 cos 37°Î - 15 sin 37°]) met p = (20 sin 30°Î
+ 20 cos 30°j) kg·m/s. Donc
On peut déterminer le mo1nent cinétique de la particule
en utilisant la notation des vecteurs unitaires ou en déternlinant
Je n1odule à partir de r1_p et l'orientation à l'aide de la règle
l = (- 12Î - 9]) x (lOÎ + 10"'3] )
de la main droite. = - 117k kg-m 2 /s
Exemple 12.10
Quel est le moment cinétique d'une particule de masse Solution
m = 0,5 kg, située à 2 m au nord de l'origine, dont la
A' la figure 12.26, l'axe des x positifs est dirigé vers l'est.
vitesse a pour module v = 10 m/s et est orientée à On nous donne .r = 2 m et p = mv = 5 kg·m/s. L'angle
37° nord par rapport à l'est (figure 12.26)? entre r et p vaut 53°. Donc
f = rp sin e = (2)(5) sin 53° = 8 kg·m/s
z Le mouvement circulaire
A' la figure 12.27, une particule décrit un cercle de rayon R à une vitesse de
module constant v et avec une vitesse angulaire & (soulignons le recours à la
nature vectorielle de la vitesse angulaire). Nous plaçons l'origine au centre
V du cercle. L'angle entre r et p est toujours égal à 90°, de sorte que le module du
moment cinétique est f. = rp sin 90° = Rp. Comme v = wR, on a
.._ Figure 12.27 e= mvR = mR2 w (12.12)
Particule décrivant un cercle. L'origine
du système d 'axes étant placée au centre Dans le cas particulier d'une seule particule, l'origine étant placée au centre
de la trajectoire circula ire, les vecteurs 2 de la trajectoire circulaire, les vecteurs i et & sont parallèles. (Utilisez la règle de
et & sont parallèles.
la main droite pour confirmer la direction de l .) On peut facilement montrer
que ce n'est pas le cas en général.
...
Cl)
A' la figure 12.28, l'origine n'est pas située au centre du cercle de rayon R, mais
bien sous le plan du cercle, sur une droite parallèle à & passant par le centre du
cercle. Le vecteur & est encore perpendiculaire au plan du cercle. Dans ce cas,
le vecteur position i n'est pas orienté selon un rayon et le produit l = r x p
n'est pas perpendiculaire au plan du cercle, ce qui signifie que f et & ne sont
pas parallèles. Le vecteur l change avec le temps: il tourne autour de l'axe z en
décrivant un cône. En revanche, sa composante parallèle à &, que nous avons
choisi comme l'axe z, est constante. Commer est perpendiculaire à p, le module
du moment cinétique est (, = rp sin 90° = mvr et sa composante parallèle à &
est ez = esin q> = (m.vr)(Rlr) = mR2 w:
y
0 Jt-- -
(12.13)
X
Soulignons que les équations 12.12 et 12.13 font toutes deux intervenir le rayon
.._ Figure 12.28 de la trajectoire circulaire, mais que l'équation 12.13 donne seulement la
Particule décrivant un cercle. Comme composante du moment cinétique parallèle à la direction de &.
l'origine du système d'axes n'est pas située
au centre de la trajectoire circulaire, les Il peut sembler bizarre que le vecteur moment cinétique soit constant avec le
vecteurs 2 et & ne sont pas parallèles. premier choix d'origine, mais qu'il varie avec le temps quand l'origine n'est pas
Le vecteur & est constant, 111ais seule
située au centre de la trajectoire. Cela est dû au fait que la particule ne peut
la co111posante parallèle du vecteur 2
est constante puisque le vecteu r tourne décrire cette trajectoire que si elle subit une force extérieure (centripète) et
autour de l'axe z avec le ten1ps. que cette force a un moment par rapport à toute origine qui n'est pas située
Lz = L, l ;z = L, miRlm
Comme le moment d'inertie* est I = Dn;R;2, on a
 Figure 12.29
Composante selon l'axe de rotation du moment cinétique
Corps rigide tournant autour d'un axe
fixe (l'axe des z). La composante selon z
(corps rigide, axe fixe) (12.15) du n1oment cinétique de la ième par ticule
est l ;, = m;Rrw.
où le moment cinétique est mesuré par rapport à n'importe quel point situé sur
l'axe de rotation. Lorsqu'un corps est symétrique, soit par rapport à l'axe de
rotation (voir la figure 12.36c, p. 459), soit par rapport au plan qui contient
l'origine et qui est perpendiculaire à l'axe de rotation (voir la figure 12.36b,
p. 459), son vecteur moment cinétique total L ne possède qu'une composante
selon z. Dès lors, L = L z, et on retrouve l'équation 12.6 établie à la section 12.3.
Notons que les démonstrations qui ont conduit aux équations 12.13 et 12.15
s'appuient sur un vecteur vitesse angulaire orienté selon l'axe des z positifs
(mz = m). Si on inverse le sens de la rotation, ro = Wzk = - mk, et le signe de f.z
ou L z change. Comme il n'y a plus de conventions de signes dans cette section,
il faut introduire le signe à même les équations 12.13 et 12.15.
Exemple 12.11
Un disque de masse Met de rayon R tourne avec une
vitesse angulaire ro = mk autour d' un arbre de rotation
z
..
CO
perpendiculaire à son plan et situé à une distance R/2
du centre (figure 12.30). Quelle est la composante selon
z de son moment cinétique mesuré par rapport à une
origine située sur l'axe? Le moment d'inertie d'un
disque par rapport à l'axe central est ~ MR 2 .
 Figure 12.30
L'axe de rotation est à la distance R/2 du centre du disque.
• Soulignons que, dans l'équation 11.20 définissant le moment d'inertie, on a utilisé la lettre r pour
représenter la distance par rapport à l'axe de rotation.
'
12.5 LA DYNAMIQUE DE ROTATION
Nous avons vu que les expressions du moment de force et du moment cinétique
pour la rotation sont analogues aux expressions de la force et de la quantité de
-
mouvement obtenues dans le cas de la translation. Comme LF = dp/dt , on peut
facilement deviner la relation existant entre i: et i. Nous allons l'établir ici for-
mellement: le moment cinétique d'une particule est i = r x p et sa dérivée par
rapport au temps est donc*
di _ dp di _
- = rx - + - x p
dt dt dt
= r X I,F+ V X (mv)
où nous avons utilisé v = dr/dt et p = mv. Le premier terme correspond au
moment de la force résultante, c'est-à-dire au moment de force résultant, alors
que le deuxième s'annule en vertu de la définition du produit vectoriel. Il nous
reste effectivement une équation de la même forme que LF = dp/dt, soit
(particule) (12.16)
Le moment de force résultant agissant sur une particule cause la dérivée par
rapport au temps de son moment cinétique. Soulignons que les vecteurs I.ï et
l doivent tous les deux être mesurés par rapport à la même origine dans un
référentiel d'inertie, mais que cette origine peut être située n'importe où ; le
choix de l'origine modifiera la valeur de i ou de ï , mais l'équation 12.16 sera
quand même respectée. (Vérifiez-le avec les équations du mouvement rectiligne
ou du mouvement circulaire présentées à la section précédente.)
Exemple 12.12
Montrer que l 'équation 12.16 est valable dans le cas du force agissant sur la particule est F = - mg], le moment
mouvement parabolique d'un projectile. de force gravitationnel sur la particule, par rapport à
l'origine choisie, est
Solution
À la figure 12.31, prenons le point initial comme ori- i: = (xi + yj) x (- mgj) = - mgxk
, - -
gine. A un instant ultérieur, r = x i + y j. Comme la
dl _ dv  Figure 12.31
- = mr x -
dt dt La variation du moment cinétique d'un projecti.le est produite
= m.(xî + y]) x (- g]) par Je moment de force exercé par la force gravitationnelle.
= - mgxk-
On constate que 7t = d.i/dt, ce qui signifie que l'équa-
tion 12.16 est bel et bien valable, même si ce n'est pas la
façon la plus utile d'analyser la situation !
Cas particulier d'un corps rigide tournant autour d'un axe fixe
(12.18)
Exemple 12.13
(i)
En sorta nt des sommes tous les facteurs indépendants de ,111 , l'équation (ii)
devient
- = l:(ni;r,)
L X VCO + i ca X L1n;V;c + l:(r;c X /1l;V;c) (iii)
Le second terme contient l:m;v;c qui, par définition du centre de masse, est
Micc (voir l'équation 10.4). Or, la vitesse du C M par rappor t à lui-même
est nulle, donc le second terme est nul. Le premier terme contient l:(m;r;) qui,
par définition du centre de masse, est M ica (voir l'équation 10.1). L'équa-
tion (iii) devie nt donc
L
- = rco X Mvco + l:(r;c X 1/l;V;c) (12.19) Théorème de Konig
d.Lc1v1
L ~CM.ext = dt
où lïndice C M indique que les moments de force et le moment cinétique doivent
être mesurés par rapport au C M (peu importe le mouvement de celui-ci). Cette
équation est effectivement identique à l'équat ion 12.17 qui, elle, é tait valable
qu a nd les moments é taient mesurés par rappor t à un point immobile dans un
référentiel d'inertie.
D ans le cas d'un corps rigide qui tourne autour d'un axe fiKe parallèle à l'axe z
-
et pour lequel LCM = 1CM ii>cM, l'équation ci-dessus devient Lrc M.ext . = 1CMacM,
une équat ion identique à l'équation 12.18.
-
À l'exemple 11.16, nous avons considéré le cas d'une décompose les positions et les vitesses en utilisant un
sphère de masse M et de rayon R qui roule sans glisser référentiel intermédiaire lié à S plutôt qu'un référentiel
vers le bas d'un plan incliné à l'angle 0 et avons obtenu lié au centre de masse C, l'équation qui précède l'équa-
son accélération en appliquant l'équation L-r = la par tion 12.19 devient
rapport au centre de masse (équation 12.18). (a) Mon-
trer que r.-r = la donne la même accélération si on L = r.(m;r;) X Vso + rso X r.m;V;s + r.(r;s X ni;'v;s) (i)
l'applique par rapport au point de contact S avec le sol. (On remarque qu'on a simplement remplacé l'indice C
(b) Expliquez pourquoi ce raisonnement donne un par l'indice S.) Le second terme contient r.m;'v;s qui, par
résultat correct même s'il ne correspond à aucun des définition du centre de masse, est Mv es, la quantité de
deux cas du tableau 11.2. mouvement du centre de masse par rapport au point S.
Contrairement au raisonnement qui nous a conduit à
Solution l'équation 12.19, ce terme n 'est pas nul. Toutefois, le
(a) Puisque la sphère roule sans glisser, on a d'abord premier terme de l'équation (i) contient 'vso, la vitesse
a s = acM = a/R. Ensuite, il faut alors avoir recours au du point S par rapport à l'origine O. Comme cette
théorème des axes parallèles pour évaluer I 5 = ; MR2 vitesse est nulle (le point de contact avec le sol est
+ MR 2 = ; MR2 . Enfin, la seule force qui possède immobile), le premier terme est donc nul. Ainsi, l'équa-
un moment par rapport au sol S est le poids: tion (i) peut se réécrire
'l'p = MgR sin 0. En substituant dans I-rs = lsas, on
L = i so x Mies + r.(i\s x ni;v;s) (ii)
obtient directement
Comme dans le cas de l'équation 12.19, on peut dériver
a = 5 g Slll
. 0
par rapport au temps chacun des deux termes de cette
7
équation et obtenir une équation analogue à l'équa-
Ce résultat est le même qu'à l'exemple 11.16. tion 12.17. Pour le second terme, on obtient effective-
(b) Le raisonnement qui a conduit à l'équation 12.19 ment L'l's = dL 5 /dt qui, après substitution de L s = I5 ros,
n'est pas du. tout valable dans ce cas. Cependant, si on devient effectivement I-rs = !sas.
'
12.6 LA CONSERVATION DU MOMENT CINÉTIQUE
Nous allons maintenant obtenir la version vectorielle du principe de conserva-
tion du moment cinétique formulé à la section 12.3 (équation 12.8). Si le moment
de force extérieur est nul dans l'équation I, t ext = dd L, on obtient dL/dt = 0 , ce
- 1
qui signifie que L demeure constant :
Cet énoncé est plus général que celui de la section 12.3. Comme il est de nature
vectorielle, il s'applique à toute situation, quels que soient le système de parti-
cules ou de corps considéré et la nature des mouvements qu'on observe. C'est
cette forme du principe de conservation qu'on peut déduire à partir du théo-
rème de Noether.
Selon la deuxième loi de Kepler relative au mouvement Le moment cinétique de la planète a un module
planétaire, la droite joignant le Soleil et une planète constant de
balaie des aires égales pendant des intervalles de temps e= rp sin 0 = mrv sin 0 (ii)
égaux. Montrer que ce phénomène est une conséquence
de la conservation du moment cinétique. La traj,e ctoire La position r, la vitesse v et l'angle 0 varient continuel-
lement sur l'orbite elliptique, mais le moment cinétique
d'une planète est une ellipse.
demeure constant.
Solution En combinant les équations (i) et (ii), on obtient
On choisit l'origine au centre du Soleil S , considéré e
comme immobile. La force gravitationnelle exercée par - = constante
6.t 2m
le Soleil sur une planète est une force centrale: elle agit
Le taux de balayage de l'aire est constant, ce qui revient
selon la droite joignant les deux corps, donc F est anti-
à dire que la ligne radiale balaie des aires égales pen-
parallèle au vecteur r illustré à la figure 12.34. Par rap-
dant des intervalles de temps égaux.
port à l'origine choisie, le moment de force sur une
planète est 1! = r x F = rF sin 180° Ün = 0, ce qui signi-
fie que son moment cinétique est constant. Le fait
qu'il soit constant en orientation implique que le plan
de l'orbite ne varie pas. Le fait qu'il soit constant en
module donne la « loi des aires». Pendant un court
intervalle de temps .6.t, la planète se déplace de P à Q
sur une distance PQ = v.6.t. La hauteur du triangle SPQ
est h = PQ sin(180° - 0) = vtit sin 0. Son aire est donc
Exemple 12.16
Un homme de masse m = 80 kg court à la vitesse u cette collision entre l'homme et la plate-forme n'est
= 4 mis le long d'une tangente à une plate-forme en probablement pas élastique, ce qui nous empêche de
forme de disque de masse M = 160 kg et de rayon R recourir au principe de conservation de l'énergie méca-
= 2 m (figure 12.35). La plate-forme est initialement au nique. Toutefois, comme la plate-forme peut tourner
repos, mais peut tourner librement autour d'un axe ver- librement, l'arbre n'exerce pas de moment de force,
tical passant par son centre. Le moment d'inertie de la donc on peut utiliser le principe de conservation du
!
plate-forme égale MR 2 • (a) Déterminer w1, la vitesse moment cinétique. ■
angulaire de la plate-forme une fois que l'homme a
sauté dessus. (b) Pendant que la plate-forme tourne,
l'homme marche jusqu'en son centre. Déterminer w2, la
vitesse angulaire finale. On assimile l'homme à une
particule ponctuelle.
Solution
Q) Remarquons tout d'abord qu'on ne peut pas appli-
~ quer ici le principe de conservation de la quantité
de mouvement, même si l'homme est dans les airs juste .& Figure 12.35
avant d'atterrir sur la plate-forme, parce que l'arbre de l Jn hon1n1e court Je long d' une tangente à une plate-forme
rotation exerce sur le système «homme-plate-forme">> circulaire et saute sur la plate-forme. Le moment cinétique initial
une force extérieure au moment de la collision. De plus, par rapport à O est celui de l'homme seul.
Exemple 12.17
Dans l'exemple précédent, imaginons qu'après avoir Solution
sauté sur la plate-forme, l'homme marche vers le centre
Le moment cinétique initial est Li 640 kg·m2 ls.
et s'arrête à mi-chemin entre la circonférence et le
Le moment cinétique final est
centre. Quelle est sa vitesse angulaire quand il arrive à
2
cet endroit?
4 = [ !MR + m.( ~) ]wr
2
= 400wf
Puisque L; = Lf, Wr = 1,6 radis.
~t t ~€1
un cône. L'axe de rotation doi t fournir
le moment de force nécessaire pour faire
varier la direction de Ï, , Le système n'est
---
~
----...... m1
pas en équilibre dynarnique. (b) Dans cette
L configuration, où les deux masses sont
placées syn1étriquen1ent par rappor t au
-- ----- plan perpendiculaire à l'axe de rotation,
Ï. et ro sont parallèles mais le systèn1e
n'est pas en équilibre statique. (c) Une
configuration où le système est en équilibre
f
-----·
,,,
statique et en équilibre dynamique; les
niasses sont distribuées symétriquement
\ ......... ____ ____ __.,,,, ,,,,,.111 2 par rapport à l'axe de rotation. Dans les
trois cas, on doit considérer que l'origine
du systèn1e d'axes est au point O situé
phénomène ne se produit que si la tige tourne, cet te condition est appelée à l'in tersection de l'axe et des tiges.
déséquilibre dynamique.
Si la tige est tordue (figure 12.36b) et si elle tou rne autour de l'axe indiqué, alors
L est parallèle à ii>, ce qui signifie que le système est en équilibre dynamique.
Toutefois, ce montage n'est pas en équilibre statique. La figure 12.36c repré-
sente un système qui est en équilibre statique et en équilibre dynamique.
Le terme «orbital» prête un peu à confusion parce qu'il ne se limite pas au mou- 0 ' 1
Un haltère est constitué de deux masses égales reliées au CM de deux particules situées chacune à une dis-
par une tige légère de longueur 2a. Il est collé sur un tance a du CM. On aurait donc pu poser directement
disque qui tourne à la vitesse angulaire êo. L' haltère est le résultat. ■
orienté selon un rayon, son milieu étant situé à une dis- Dans cet exemple, il se trouve que les vitesses angu-
tance R du centre du disque. Trouver le module du laires orbitale et de spin sont égales. En général, elles
moment cinétique total de l'haltère. sont différentes.
Solution
On voit d'après la figure 12.39 que chaque masse, consi-
dérée comme ponctuelle, décrit un cercle, de rayon
R + a pour l'un et de rayon R - a pour l'autre. Comme
tous les moments cinétiques mesurés par rapport au
centre du disque sont perpendiculaires à la figure , nous
omettons les indices et nous nous intéressons seulement
aux modules. Puisque f = mr2 m, on a
L = m(R + a) 2 w + m(R - a) 2 w
= 2mR2 w + 2ma2 m
= Lo +LcM
Q) Le premier terme est le moment cinétique orbital .Â. Figure 12.39
"= d'une particule de masse 2m située au CM. Le L'haltère a un n1oment cinétique orbital et un moment cinétique
deuxième terme est le moment cinétique par rapport de spin.
La dynamique de rotation
Grâce à réquation 12.19, on peut scinder la dynamique de rotation d'un système
en un terme orbital et u n terme de spin . Le moment de force extérieur résultant
est la somme des deux termes :
(12.21a)
où Iifo, attribuable à la force extérieure résultru1te ap pliquée au CM, est mesuré
par rapport à une origine O dan s un référentiel d'inertie: et IifcM est le moment
de force at tribua ble aux forces extérieu res par rapport au CM, même si ce point
subit u11e accélération. Le mouvement orbital e t le 1nouvement de spin obéissent
alors aux é quations sépa rées suivantes, qu'on obtient facilement en dérivant
terme par terme l'équat ion 12.19 par rapport au temps :
°"'~ = d.Lo
~ 0
dt '
. (12.21b)
Cette scission nous permet de traiter l'aspect du mouveme nt qui nous intéresse
d ans une situat ion donnée . L e fait de pouvoir scinder les mouvements a une
implication importante: si tun ou l'autre des n1on1ents de force est n ul, le 111oment
cin étique correspondant est conservé indépen dan1n1ent.
,,,,())
mg - ' la figure 12 .40, un haltère en rot ation sur lui-mê me est lancé comme un
A
I
, \
\
I \
projectile à partir de l'origine O. Son CM décrit u ne trajectoire parabolique. Le
0/
moment cinétique orbital par rapport à O varie à cause de la force gravitation-
nelle. Toutefois, le moment de force gravit ationnel par rappor t au CM est nul
.Â. Figure 12.40
et le moment cinétique de spin est donc constant. Ce résultat ne se limite pas
Le n1omcnt cinétique orbital de l'haltère
varie. niais son mo1uent cinétique de spin aux figures symé triques. L es plongeurs utilisent la conservation du moment
est constant. cinétique de spin pour accroître ou diminue r leur vitesse de rotation. D e même,
!l<f> = (mgrlLcM)At
de sorte que le module de la vitesse angulaire de précession s'écr it
(12.23)
Il existe une a nalogie e ntre le mou vement d e pré cession et le mouvement cir-
culair e uniforme. D a ns le mouve ment circulaire uniforme, une force fait varier
l'orien tation de la quantité de mouvement d"une particule sans changer son
module. D ans le m ouveme nt de précession. le moment de force fait varier
l'orientation du moment cinétique de spin sans modifier son module. La re la-
tion entre la force et la q uantité de mo uvem ent d ans le mouvem ent circulaire
z ..
mg
'--- Y
, ,
RESUME
Les conditions d'équilibre statique sont
(12 .1)
(12.3)
Le moment cinétique est l'analogue en rotation de la quantité de mouvement.
Le moment cinétique d 'un corps rigide de moment d 'inertie I animé d 'une
vitesse angulaire üJ a pour module
L = Iw (12.6)
Selon le principe de conservation du moment cinétique,
Si I :rext = 0, alors L = constante (12.8)
Le moment de force exercé par une force F agissant à une position i est
::r = rxF- (12.9)
Son module est -r = rFsin 0 = r1.F = rF1..
Le moment cinétique d'u.ne particule située à la position r et ayant une quantité
de mouvement p est
(12.10)
RÉSUMÉ 463
Son module est l = rp sin 0 = r1.P (12.11).
Pour la rotation, l'équivalent de la deuxième loi de Newton, I.Fext dP!dt,
s'écrit
(12.17)
où I.::rext = 1:::r; est le moment de force extérieur résultant qui agit sur le système
et L = r.l; le moment cinétique total du système. Le moment de force et le
moment cinétique sont tous deux mesurés par rapport à l'origine de r. Si on
considère une seule particule du corps, il faut tenir compte aussi des forces
intérieures et la deuxième loi s'écrit I, i = ~ 2 (12.16).
dt
Dans le cas particulier d'un corps rigide tournant autour d'un axe fixe, il suffit
de considérer la composante de l'équation 12.17 selon l'axe de rotation. Puisque
la composante de i selon l'axe est donnée par L z = I Cù (12.15), on obtient
(axe fixe) L.'t"ext, = la (12.18)
Quand le corps est symétrique tel que défini à la section 12.7, cette équation se
réduit à I,i- = I a comme au chapitre précédent.
Quand la résultante des moments de force extérieurs est nulle, l'équation 12.17
prédit que le moment cinétique i du système est constant. C 'est le principe de
conservation du moment cinétique (12.20).
TERMES IMPORTANTS
équilibre de rotation (p. 430) moment cinétique (p. 440)
équilibre de translation (p. 430) principe de conservation du moment cinétique (p. 441)
équilibre statique (p. 430) statique (p. 429)
Rl. A' l'aide d 'un objet soumis uniquement à deux cesser presque totalement de tourner et réussir à
forces de même module mais d'orientations oppo- entrer dans l'eau presque sans éclaboussures?
sées, représentez une situation dans laquelle
R7. Au terrain de jeux, vous vous trouvez sur le bord
l'objet est (a) à l'équilibre de translat ion, (b) à
extérieur d 'une plate-forme en rotation à la vitesse
l'équilibre de rotation.
angulaire de module Cù. Qu'advient-il de la vitesse
R2. Vrai ou faux? Lorsqu'on veut appliquer la condi- angulaire si vous marchez vers le centre de la
tion I.-r = 0 à un corps en équilibre statique, on plate-forme?
peut calculer les moments des diverses forces qui
agissent sur lui par rapport à n'importe quel point. RS. Au terrain de jeux, vous courez puis sautez sur
R3. Expliquez l'utilité de la convention de signes qui une plate-forme de rotation initialement immo-
s'applique aux moments de force lorsqu'on résout bile. Pourquoi peut-on appliquer le principe de
un problème de statique. conservation du moment cinétique pour décrire la
situation, alors qu'on ne peut pas appliquer celui
R4. Expliquez comment on peut obtenir une expres- de la conservation de la quantité de mouvement?
sion du moment cinétique à partir de celle de la
quantité de mouvement. R9. Expliquez à l'aide de la règle de la main droite
R5. Décrivez certaines situations de la vie courante comment on détermine l'orientation du vecteur
dans lesquelles le moment cinétique est conservé. moment de force.
R6. Lorsqu'un plongeur quitte u.n plongeoir de 10 m, RlO. Vrai ou faux? Le vecteur moment de force est
i l exécute généralement une spectaculaire série toujours orienté dans le même sens que le vecteur
. , .
de rotations sur lui-même. Comment fait-il pour moment c1net1que.
'
464 CHAPITRE 12 • ÉQUILIBRE STATIQUE ET MOMENT CINÉTIQUE
QUESTIONS (Voir l'avant-propos pour la signification des icônes)
Ql. Quelle est la différence entre l'équilibre statique Q13. Le moment de force et l'énergie ont les mêmes
et l'équilibre dynamique ? dimensions. Pourquoi distinguons-nous ces deux
Q2. Quelle est la différence entre les noti ons de centre grandeurs ?
de masse et de centre de gravité? Donnez un Q14. (a) Soit une vieille automobile à propulsion arrière
exemple dans lequel ces deux points coïncident et ayant une suspension usée. Pourquoi, au repos,
un autre dans lequel ils sont distincts. penche-t-elle d'un côté lorsqu'on met le moteur
Q3. Le centre de gravité d'un corps peut-il être situé au point mort? (b) Pourquoi l'avant d'une automo-
à l'extérieur du corps? Si oui, comment peut-on bile à propulsion s'élève-t-il lorsqu'on effectue un
déterminer sa position de façon expérimentale? démarrage rapide à partir du repos (figure 12.46)?
Q4. Lorsqu'une personne marche en port ant une lourde
QUESTIONS 465
(a) Q24. Le canon d'un fusil est rayé afin de communiquer
un moment cinétique de spin à la balle qu'il va
tirer. A' quoi cela sert-il?
Q25. Un cycliste qui décrit un virage à grande vitesse
est incliné vers le centre du cercle, alors qu'une
automobile est penchée vers l'extérieur. Expli-
quez la différence.
Q26. Expliquez qualitativement pourquoi un gyro-
scope en rotation effectue une précession au lieu
(b) de tomber.
Q27. Expliquez comment il est possible de diriger un
vélo sans tenir le guidon.
Q28. Pourquoi est-il plus difficile de se tenir en équi-
ti libre sur la pointe des pieds? Donnez au moins
X deux raisons.
Q29. La position de l'essieu des roues d'une chaise rou-
ti lante peut être déplacée horizontalement vers
X l'avant ou vers l'arrière pour éviter que le patient
ne bascule vers l'arrière sous l'effet de son poids.
Comment faut-il la déplacer si: (a) le patient est
obèse; (b) le patient a une jambe amputée?
Q30. Un coureur enjambe une haie lors d' une cou.rse à
• Figure 12.47 ti obstacles. Quand il soulève la jambe avant, son
Question 18 . X tronc bascule-t-il vers l'avant ou vers l'arrière?
Q31. La figure 12.49 montre des images successives
ti d'un gymnaste qui, réalise un mouvement appelé
~ bascule à la barre. A mesure que le temps s'écoule,
dites comment évoluent qualitativement les gran-
deurs physiques suivantes, toutes mesurées par
rapport à la barre: (a) le moment de force dû à
la gravité, (b) le moment d'inertie du gymnaste,
(c) son moment cinétique, (d) sa vitesse angulaire,
(e) son énergie potentielle gravitationnelle.
(a) (b) (c)
• Figure 12.4 8
Question 19. (J) (i)
EXERCICES 467
E7. (II) Une planche homogène d'épaisseur négligeable,
de masse 3 kg et de longueur L = 2 m pivote libre-
ment autour d'une extrémité, une corde étant fixée
à l'autre extrémité (figure 12.55). La corde est atta-
chée au mur à une distance h = 0,8 m au-dessus du
pivot et la planche fait un angle 0 = 20° vers le bas
par rapport à l'horizontale. Déterminez le module:
(a) de la tension de la corde; (b) des forces horizon-
tale et verticale exercées par le pivot.
À Figure 12.55
E xercice 7.
Â. Figure 12.61
Exercice 13.
E14. (I) Une personne se penche en avant pour
ramasser un paquet de 100 N. Le poids de son torse
a un module de 450 N. Le dos est soutenu par un
'
.Â. Figure 12.64
muscle qui est fixé à la colonne vertébrale et fait un Exercice 16.
angle de 12° avec elle (figure 12.62). Le torse pivote
autour de la base de la colonne. En assimilant la E 17. (I) On utilise un mètre de couturière homogène de
partie supérieure du corps à une barre homogène masse 20 g pour suspendre trois objets de la manière
d'épaisseur négligeable, trouvez: (a) le module de la suivante: 20 g à 15 cm, 40 g à 40 cm et 50 g à 85 cm.
tension dans le muscle; (b) le module de la force Où devez-vous placer votre doigt pour que le mètre
résultante exercée à la base de la colonne vertébrale. soit en équilibre à l'horizontale?
E18. (II) Un homme de taille 1,6 m est allongé
2d/3 ti sur une planche légère soutenue à la tête et aux pieds
~ (figure 12.65). Les balances indiquent 350 N à la tête
et 300 Naux pieds. (a) Où est situé le centre de masse
de cet homme? (b) Lorsque l'homme lève une jambe
à la verticale, la balance de tête indique 376 N. Sachant
oô que le CM de la jambe se trouve alors déplacé de
'
35 cm vers la tête, quel est le poids de la jambe ?
Â. Figure 12.62
Exercice 14.
E 15. (I) Un plongeur de 60 kg se tient debout à l'extrémité
d 'un plongeoir de 3 m de masse négligeable qui est
fixé à deux supports distants de 50 cm (figure 12.63).
Quels sont le module et l'orientation de la force
exercée par chaque support? On néglige la flexion .Â. Figure 12.65
du plongeoir. Exercice 18.
EXERCICES 469
12.3 Moment cinétique d'un corps rigide centripète est fournie par une ficelle fixée à deux
en rotation autour d'un axe fixe objets de masses égales et qui passe par un trou
percé dans la table (figure 12.67). Montrez que si l'on
Dans les exercices de cette section, les corps pour lesquels enlève l'une des masses suspendues, le rayon du
on ne spécifie pas de dimensions doivent être considérés mouvement change d'un facteur égal à 2 113.
comme des particules. Sauf avis contraire, la nature vecto-
rielle des quantités angulaires n'est pas prise en compte. ., .,. .,.,- ----....... ,,,.
/' ~ ,
E19. (I) Un corps rigide tourne avec une vitesse angulaire ( ✓ )
'
' .......... ______ .,..,,,,,
/
I
constante autour d'un axe fixe . Montrez que son
énergie cinétique K et son moment cinétique L sont
liés par K = L 2121, où I est le moment d'inertie.
E 20. (I) Le plateau (ou girelle) d'un tour de
potier dont le moment d'inertie vaut 0,012 kg·m 2
tourne librement à 2 radis. Un disque circulaire de
masse 200 g et de diamètre 30 cm, qui ne tourne pas .Â. Figure 12.67
initialement, est déposé délicatement au centre du Exercice 24.
plateau. Il n'y a pas de glissement. (a) Déterminez la E25. (II) Deux perles, chacune de masse M, peuvent glis-
nouvelle vitesse angulaire. (b) Quelle est la variation
ser sur une tige sans frottement de masse M et de
d'énergie cinétique? longueur L. Les perles se trouvent initialement à Ll4
E 21. (II) Trois particules ponctuelles de masses 3m, m du centre autour duquel la tige tourne librement
et 2m sont reliées par des tiges de longueur d dans un plan horizontal à 20 radis. Déterminez la
(figure 12.66). Le système tourne avec une vitesse vitesse angulaire (a) lorsque les perles atteignent les
angulaire m autour d'une des extrémités. Quel est extrémités de la tige; (b) lorsqu'elles sont éjectées
le moment cinétique du système (a) si les tiges ont des extrémités. (c) Pourquoi les perles se déplacent-
une masse négligeable; (b) si chaque tige a une elles? (Voir l'exemple 11.6.)
masse M? (Voir l'exemple 11.6.) E26. (II) Une fillette de masse 40 kg se tient à côté d'une
plate-forme circulaire de masse 80 kg et de rayon
d d 2 m tournant sur elle-même à 2 radis. On assimile la
3m 111 2 ,,, plate-forme à un disque. La fillette saute sur la cir-
conférence de la plate-forme. (a) La vitesse angulaire
change-t-elle? Si oui, quelle est sa nouvelle valeur?
.Â. Figure 12.66 (b) Elle marche ensuite vers le centre. La vitesse
Exercice 21. angulaire change-t-elle? Si oui, quelle est sa nou-
E22. (I) Un potier dépose sur le plateau de son tour une velle valeur? (c) L'énergie cinétique change-t-elle
assiette de masse 0,2 kg ayant la forme d'un disque lorsque la fillette marche du bord vers le centre?
de 15 cm de rayon. Le plateau a le même rayon et une Si oui, de combien ?
masse de 1,6 kg, et tournait initialement à 4 radis. E27. (II) Une jeune fille de masse 60 kg se tient
(a) Déterminez la vitesse angulaire de l'ensemble. à la circonférence d'une plate-forme de 100 kg et de
(b) L'énergie cinétique est-elle conservée? Sinon, rayon 2 m initialement au repos. Elle commence à
quelle est sa variation? (c) Si l'on met le moteur du marcher à 2 mis par rapport au sol dans le sens
tour en marche juste après que l'assiette soit dépo- horaire vu d'en haut. (a) Quelle est la vitesse angu-
sée, quel est le moment de force constant néces- laire de la plate-forme? (b) La jeune fille décide de
saire pour que la vitesse retrouve sa valeur initiale marcher vers le centre et d 'y rester. Quelle est la
au bout de 2 s? vitesse angulaire de la plate-forme? On assimile
E23. (I) La girelle d'un tour de poterie de masse 2 kg et ceHe-ci à un disque.
de rayon 15 cm tourne librement à la vitesse angu- E28. (II) Un homme de 80 kg est debout sur le bord d'un
laire de 2 radis. Une boule de glaise de masse 500 g manège de 100 kg et de rayon 2 m initialement au
tombe sur la girelle à 10 cm du centre. (a) Quelle est repos. Il commence à marcher le long de la circonfé-
la nouvelle vitesse angulaire? (b) Quelle est la varia- rence à 1 mis par rapport au manège. Quelle est
tion d'énergie cinétique? On assimile la girelle à un la vitesse angulaire du manège? On assimile celui-ci
disque et la boule à un objet ponctuel. à un disque.
E24. (II) Une particule de masse m décrit un cercle hori- E29. (II) (a) Un corps rigide tourne librement avec une
zontal sur une table sans frottement. La force période T. Montrez que, si son moment d'inertie
'-P
1
_
rn3 =4kg V 2
2 --'-
__.,__.,__,__,.__..__+--.L..-..L. t---'-
4---'--➔ X ( m)
-4 -2
1,5 m/s 3 mis
• .. -2
/1!4 = 5 kg !Il i = 2 kg
-4
M Â Figure 12.70
Exercice 33.
 Figure 12.68
E34. (I) Une particule de masse 4 kg a pour
Exercice 30.
coordonnées x = 2 m, y = - 3 met les composantes
de sa vitesse sont Vx = 5 mis et vy = 7 m/s. Détermi-
12.4 Vecteurs moment de force nez son moment cinétique par rapport à l'origine.
et moment cinétique E35. (1) Deux particules de masses égales ont une vitesse
E31. (II) Deux patineurs, ayant chacun une masse de 60 kg, de même module et se déplacent dans des sens oppo-
ti s'approchent initialement l'un de l'autre à 2 m/s sés sur deux droites parallèles. Montrez que le moment
cinétique total est indépendant de l'origine choisie.
lf sur des droites parallèles. Le premier patineur tient
l'extrémité d'une tige de 2 m, de masse négligeable, E36. (1) Nous avons souligné plus haut que la relation
horizontale et perpendiculaire à la direction du entre L et m n'est pas vectorielle en général. Toute-
mouvement. Le second attrape l'autre extrémité de fois, pour une distribution de masse symétrique par
la tige lorsqu'ils se rencontrent. (a) Quelle est la rapport à l'axe de rotation, il est correct d'écrire
vitesse angulaire de leur mouvement à partir de cet Ï, = lib. Démontrez cette équation en ajoutant une
instant ? (b) S'ils tirent jusqu'à ce que la distance qui deuxième particule à la figure 12.28 (p. 450).
les sépare diminue de moitié, quelle est la nouvelle
vitesse angulaire? (c) Y a-t-il une variation d'énergie E37. (1) Une particule décrit un cercle de rayon r avec une
cinétique entre les questions (a) et (b)? Si oui, trou- vitesse angulaire ro et une accélération angulaire a..
vez sa valeur et expliquez son origine. On assimile (a) Exprimez l'accélération radiale iir en fonction de
les patineurs à des particules ponctuelles. v et de ro. (b) Exprimez l'accélération tangentielle a1
en fonction de a. et de r.
E32. (I) Une femme de 60 kg court à 5 m/s le long d 'une
droite tangente à une plate-forme circulaire immo- E38. (II) Une particule effectue un mouvement circulaire
bile, de rayon 3 m et de masse 100 kg, et saute sur uniforme avec une vitesse de module v et une vitesse
la plate-forme (figure 12.69). Celle-ci peut tourner angulaire de module m. L'origine, située sur l'axe de
sans frottement autour d'un axe vertical comme un rotation, n'est pas au centre du cercle. Trouvez les
disque. Trouvez: (a) la vitesse angulaire après que la relations vectorielles qui expriment : (a) v en fonc-
femme ait sauté sur la plate-forme; (b) la perte tion de r et de ro ; (b) i'accélération radiale ar en
d'énergie mécanique. fonction de v et de ro.
EXERCICES 471
E39. (II) Dans le modèle de Bohr pour l'atome d'hydro- E41. (I) Un bloc de masse m = 2 kg pend verticalement à
gène, un électron de masse m et de charge - e est en partir d'un point de la circonférence d'une poulie de
orbite autour d'un proton immobile de charge +e. La masse M = 4 kg et de rayon R = 20 cm (figure 12.72).
force centripète, dont l'origine est électrique, a pour En plaçant l'origine au centre de la poulie, utilisez
module F = ke2 /r2 , k étant une constante et r étant l'équation I::rext = dL/dt pour trouver le module de
le rayon de l'orbite. En outre, le moment cinétique l'accélération linéaire du bloc. On néglige le frotte-
est quantifié ; son module p rend uniquement des ment et on assimile la poulie à un disque.
valeurs discrètes données par mvr = nh/2n, où h est
la constante de Planck. A' l'aide de ce qui précède,
montrez que le nième rayon possible est
r,? =
(nh/2n) 2
mke
2
°'
'<fi/
'
PROBLEMES (Voii-
.
l'avanl-proru',s p
-
0(J1 '.:a signffir.z1tîc;n aes ïconesi
Pl. (II) Une automobile de 1200 kg a un empattement de l'escabeau; (b) elle se tient debout sur un des bar-
(distance entre les essieux avant et arrière) de 3,0 m. reaux à 1 m du sommet, cette distance étant mesurée
Sur une surface horizontale, les pneus avant sup- le long de l'échelle.
portent 60 % du poids. Le centre de masse (CM) est P3. (II) On empile quatre briques homogènes identiques
situé à 0,8 m au-dessus de la route. Trouvez le module
de la force normale s'exerçant sur chaque roue ~ de longueur L comme à la figure 12.74. (a) Trouvez
lorsque la voiture est au repos sur un plan incliné de
''"•'"' ' la valeur maximale de la distance d 1 telle que la
brique A ne bascule pas sur la brique B. (b) Trouvez
20°. La voiture est orientée dans le sens de la montée.
la valeur maximale de d2 telle que A et B ne bas-
P2. (I) Un escabeau en aluminium, de masse négli- culent pas sur C. (c) Trouvez la valeur maximale
geable, a des montants de 4 m de long. Ils pivotent de d3 telle que A, B et C ne basculent pas sur D .
librement au sommet et sont reliés en leur milieu par (d) Combien fa.ut-il superposer de briques, en posi-
une corde (figure 12.73). Le sol est sans frottement. tion d'équilibre précaire comme à la figure 12.74,
Trouvez le module de la tension de la corde et des pour que la distance entre l'extrémité droite de
forces verticales à la base des montants dans les cas la brique la plus haute et l'extrémité gauche de la
suivants: (a) une femme de 70 kg est assise en haut brique la plus basse atteigne 1,5L?
-------
.& Figure 12.76
Problème S.
P4. (I) On place sur un plan incliné une caisse de hau- .& Figure 12.77
teur h = 1,2 m et de base carrée de côté b = 70 cm Problème 6.
(figure 12.75). Le coefficient de frottement ciné- P7. (I) À la figure 12.78, une échelle de 3 m,
tique du plan incliné est µc. Le plan incliné forme un ~ d'épaisseur négligeable et de masse 10 kg, est appuyée
angle 0 avec i'horizontale. Trouvez la valeur critique ,. . . . . .., contre un mur sans frottement et fait un angle 0 = 70°
de 0 pour laquelle (a) la caisse bascule; (b) la caisse avec l'horizontale. (a) Déterminez les forces nor-
commence à glisser. La caisse va-t-elle basculer ou males exercées par le mur et par le sol lorsqu'une
glisser sachant que : (c) µc = 0,2 ; (d) µc = 0,7? Dans femme de 50 kg se tient debout verticalement en un
tous les cas, on suppose que µc = µ 5 • point situé à 1 m du bas le long de l'échelle. (b) Dans
ce cas, quelle valeur de coefficient de friction est
nécessaire entre le sol et l'échelle? (c) Reprenez le
calcul de la question (b), mais sans la femme sur
l'échelle. (d) Tracez le graphe de la valeur du coeffi-
cient de friction nécessaire entre le sol et l'échelle en
fonction de la position de la femme sur l'échelle, entre
0 et 3 m. Quelles conclusions pouvez-vous tirer de
ce graphe?
PROBLÈMES 473
P8. (I) Une échelle d 'épaisseur négligeable, de masse M bâton. Démontrez que la distance d entre le centre
et de longueur 3 m est appuyée contre un mur sans de percussion et le centre du bâton est égale à L /6.
frottement et fait un angle 8 = 50° avec l'horizontale On considère le mouvement de la balle perpendicu-
(figure 12.78). Le coefficient de frottement statique laire au bâton. (Indice : Appliquez les principes de
du sol est de 0,6. Quelle distance maximale le long conservation de la quantité de mouvement et du
de l'échelle une personne de masse 12M peut-elle moment cinétique. Quelle est la condition pour que
grimper avant que l'échelle ne commence à glisser? l'extrémité tenue par les mains soit au repos?)
P9. (I) Une échelle d'épaisseur négligeable, de longueur
Let de masse négligeable est appuyée contre un mur
sans frottement et fait un angle 8 avec l'horizontale.
Le coefficient de frottement statique est de 0,5 au
sol. Une personne de masse M se tient debout en un
point situé à 2L/3 du bas. Quelle est la valeur mini-
male de 8 pour que l'échelle soit en équilibre?
PlO. (I) Une porte homogène de 10 kg et de
dimensions 75 cm x 200 cm pivote sur des charnières
p lacées à 25 cm du haut et du bas (figure 12.79). A Figure 12.81
Trouvez la force h orizontale exercée par chaque Problèn1e 12.
charnière. P13. (II) La figure 12.82 représente une particule de
masse m qui décrit un cercle, la force centripète
- y étant fournie par une corde qui passe par un trou
percé dans la table. Le module du moment cinétique
initial est L 0 • La force varie de telle sorte que le
-- .-r X
rayon du mouvement diminue de r 1 à r 2 . (a) Com-
ment varie le module de la force centripète en fonc-
tion der? (b) Calcu lez le travail effectué par la force
-
centripète pour faire varier le rayon. (c) Quelle est la
variation d'énergie cinétique de la particule? (d) Le
A Figure 12.79
théorème de l'énergie cinétique peut-il s'appliquer?
Problè1ne 10.
Pll . (II) Une particule de masse m = 0,5 kg se déplaçant
à une vitesse de module u = 4 m/s frappe un haltère
composé de deux blocs de masse égale M = 1 kg
séparés par une tige de masse négligeable et de lon-
gueur 2 m (figure 12.80). L'haltère et la particule
sont libres de glisser sur une surface horizontale.
Déterminez: (a) le module de la vitesse du centre de
masse du système après que la particule soit restée
À Figure 12.82
collée sur un des blocs; (b) le module de la vitesse
angulaire du système par rapport au centre de masse. Problèn1e 13.
(Les deux blocs doivent être considérés comme des P14. (I) Un haltère est composé de deux particules de
objets ponctuels.) masse égale m séparées par une distance 2a. Il est
initialement fixé le long d'une ligne radiale sur un
M disque qui tourne à une vitesse angulaire de module ffi
llL
autour d'un axe vertical (figure 12.83). Le centre de
l'haltère est situé à une distance R du centre du
M disque. Quelle est l'énergie cinétique de l'haltère
juste après qu'il ait été subitement libéré? On sup-
A Figure 12.80 pose que le mouvement a lieu sur un plan horizontal
Problè1ne 11. sans frottement. Décrivez qualitativement son mou-
vement après qu'il ait été libéré.
P12. (II) Soit u n bâton de base-ball assimilable à une
ti barre homogène de longueur L (figure 12.81). On Pl5. (II) Un cylindre de masse M et de rayon R tourne
~ appelle centre de percussion le point du bâton où avec une vitesse angulaire de module ffi0 . On le
l'impact d'une balle a le moins d'effet sur les mains dépose de manière qu'il roule sur une surface hori-
du frappeur, qu'on suppose situées tout au bout du zontale pour laquelle le coefficient de frottement
PROBLÈMES 475
P24. (II) Une affiche rectangulaire homogène d'épaisseur
négligeable a une hauteur de 1 met une longueur de
2 m. Elle est accrochée à un mur, coïncidant avec le
plan xy, au point O (figure 12.89). Elle est aussi sup-
portée par deux câbles fixés aux points A et B . En
vous servant des distances indiquées dans la figure,
.Â. Figure 12.87
calculez les trois composantes de la force qui retient
Problè1ne 22. l'affiche au point 0, ainsi que la tension dans les
P23. (II) Une planche homogène carrée de 50 kg est deux câbles. Donnez vos réponses en fonction de P,
supportée par trois câbles verticaux dont les points le module du poids de l'affiche. (Indice: Utilisez
d'ancrage sont indiqués à la figure 12.88. Elle est l'équation 12.1 et considérez la somme des moments
horizontale et mesure 3 m sur 3 m. Si a = 0,5 m, de force agissant sur l'affiche par rapport aux axes x ,
b = 2,3 m et c = 0,8 m, quel est le module de la tension y et z. Utilisez les dimensions pour définir l'orienta-
dans chaque câble? (Indice: Utilisez l'équation 12.1 tion de la tension dans les câbles.)
et considérez la somme des moments de force agis-
sant sur la planche par rapport aux axes x, y et z.) y
0,8m
a 1,2m
' B
0,3 m ~ i
1,7m---...i z
'
X y
 Figure 12.89
Problème 24.
 Figure 12.88
Problè1ne 23.
Jusqu'au xv 1f siècle, on croyait que les corps célestes, comme la Lune et les
planètes, n'obéissaient pas aux mêmes lois de la physique que les corps ter-
restres. Même G alilée pensait que le mouvement circulaire de la Lune était un
mouvement « naturel » et qu'on n'avait donc pas besoin de l'expl iquer. P uisque
D escartes avait généralisé la notion d'inertie à tous les corps, y compris les
cor ps célestes, Newton se rendit compte que la Lune accélérait et qu 'elle était
donc soumise à une force centripète. Selon la légende, Newton imagina sa théo-
rie de la gravitation en 1655, i.nspiré par la chute d'u ne pomme : si la gravité
porte jusqu'aux plus hautes branches du pommier, pourquoi s'arrêterait-eUe
au-delà ? 11 fit donc cette hypothèse révolutionnai re: la force qui maintient la
Lune en orbite a la mên1e origine que la force qui fait tomber une pon1me
(figure 13.1). Voici ce qu'il écriva it une trentaine d'années plus tard :
Et la 111ême année [...] j'ai co111111e11cé à penser que la gravité s'étendait à
l'orbite de la Lune [... } J'ai déd11ir que la force qui 111aintien1 une planète
s11 r son orbite doir êrre i11versen1ent proportionnelle au carré de sfl distance
au centre autour duquel elle tourne; j 'ai alors comparé la force requise
pour maintenir la Lune sur son orbite avec la force de gravité à la surface
de la Terre, et j 'ai trouvé qu'elles vérifiaient assez bien l'hypothèse.
Newton utilisa la période de l'orbite lunaire (27,3 jours) et la distance Terre-Lune
(3,84 x 108 m) pour calculer l'accélération centripète de la Lune aL"' 3 0 m/s 2 . !
L'accélération d'une pomme à la surface de la Terre étant g"' 10 m/s2 , le rapport
de ces accélérations est aL/g "' 3; 00 . Il supposa ensuite que la force gravitation-
nelle entre deux corps varie selon l'inverse du carré de la distance qui les sépare,
c'est-à-dire que Foc 1/r2 , une idée qui avait été soulevée vers 1640. En consé-
quence, le rapport de la force agissant sur la Lune à la force agissant sur une
pomme à la surface de la Terre devait être égal à Rtlrc, Rr étant le rayon de la
Terre et rL étant la distance à la Lune. Sachant que rL "' 60 Rr, il obtint un
rapport de Rt Ire"' 1/3600, identique au rapport des accélérations. C'est ce résul-
tat qui lui permit d'affirmer que les forces «vérifiaient assez bien l'hypothèse ».
Mais, pour plusieurs raisons, Newton hésita avant de publier ses travaux. Pre-
.6. Figure 13.1 mièrement, il n'avait considéré que le cas des orbites circulaires, alors que
Newton se rendit compte (i) que la Lune Kepler avait démontré que les orbites étaient elliptiques. Deuxièmement, la
subit une accélération et (ii) que la force valeur du rayon de la Terre n'était pas connue avec précision. Troisièmement,
de gravité en est la cause. il avait supposé .q ue toute la masse de la Terre était concentrée en son centre,
hypothèse qu'il ne pouvait pas justifier à l'époque. (La démonstration de cette
hypothèse, qui demandait beaucoup d 'ingéniosité, ne fut achevée qu'en 1684.)
La théorie complète de la gravitation, que nous abordons dans ce chapitre, fut
publiée en 1687 dans les Princip ia* .
- __ Gm1m2 _
F12 - 2 ° r21 (13.la)
r
• Les circonstances dans lesquelles furent publiés ces t ravaux sont décrites plus loin dans l'aperçu
historique.
F8 = - G~;f1½ ü, (13.lb)
Soulignons que la loi de la gravitation de Newton est énoncée pour des parti-
cules ponctuelles. Pour deux corps arbitraires, comme à la figure 13.2b, la
distance r qui les sépare n'a pas de valeur unique. Pour calculer la force agis-
sant entre eux, il faut donc faire une intégration. Toutefois, dans le cas parti-
culier d' une distribution de masse ayant une symétrie sphérique, on peut
prendre r comme étant la distance au centre et l'équation 13.2 donne alors un
résultat exact (voir l'exemple 13.4). Par ailleurs, lorsque la distance séparant
deux objets est bien supérieure à leurs dimensions, ces objets peuvent être
assimilés à des masses ponctuelles et on peut alors utiliser l'équation 13.2 en
. ... . .
prem1ere approx1mat1on.
L'expérience montre que, lorsque plusieurs particules interagissent, la force gra-
vitationnelle e ntre une paire donnée de particules est indépendante des autres
'
particules en présence. A la figure 13.3, pour déterminer la force résultante F1
-
sur la masse ponctuelle m 1 due aux autres particules, on calcule donc l'interac-
tion de cette masse avec chacune des autres particules l'une après l'autre, puis .A. Figure 13.3
on les additionne vectoriellement. C 'est le principe de superposition : La force résult ante sur n 1 1 est
- - - -
F1 = F12 + Fn + F14.
Principe de superposition
Cette équation est équivalente à trois équations faisant intervenir les compo-
santes, soit
F 1x = F 12x + F 13x + ••• + F1 t•lx
F 1y = F12y + F 13y + · · · + F 1Ny
Force gravitationnelle résultante 2. Calculer les modules des forces à partir de l'équa-
tion 13.2.
Voici les étapes à suivre pour calculer la force gravita- 3. Choisir un système de coordonnées commode et cal-
tionnelle résultante exercée sur une masse par d'autres culer les composantes de chaque force. Les compo-
masses. Elle s'applique pour des masses ponctuelles ou santes de chaque force dépendent du choix des axes.
des masses à symétrie sphérique:
4. D éterminer la force résultante à partir des compo-
1. Dans un diagramme des forces , indiquer les forces santes.
agissant sur la particule considérée. Elles sont dirigées
vers les autres particules (qui attirent la particule
considérée).
Exemple 13.1
D onc,
À Figure 13.5
Les forces agissant sur rn2 sont indiquées. F2 = - (1,65Î + 20,2}) X 10-11 N
F = m 1a
Masse inertielle m 1 étant la masse inertielle du corps. Elle mesure la résistance qu'oppose le
corps à toute accélération, ce qui correspond à la définition que nous avons
donnée de la masse à la section 5.1. Lorsqu'on applique la deuxième loi de
ma et Ma étant les masses gravitationnelles des particules. La masse gravita- Masse gravitationnelle
tionnelle est la propriété qu'on attribue à un corps capable d'attirer les autres
corps qui possèdent eux aussi une masse gravitationnelle; cette propriété est
conceptuellement distincte de leur inertie. En outre, lorsqu'on utilise la loi de
la gravitation pour calculer le module de la force gravitationnelle, le mouvement
des particules n'a pas d'importance.
L'accélération de chute libre d' un corps dépend donc du rapport malm 1• Dans
les limites de leurs moyens techniques, Galilée et Simon Stevin (1548-1620)
avaient découvert que tous les corps avaient la même accélération gravitation-
nelle. Le rapport malm1 doit donc être le même pour tous les corps. Il est
commode de choisir la constante de proportionnalité égale à 1, ce qui permet
de désigner les deux types de masse d'un objet par la même valeur. Ce choix a
un effet sur la valeur de G intervenant dans la loi de la gravitation.
Pour illustrer ce lien entre l'inertie et la gravitation, considérons un astro- .Â. Figure 13.6
naute dans une fusée (figure 13.6). Lorsque la fusée est au repos sur Terre Lorsqu'on lâche une balle, elle accélère
(figure 13.6a), l'astronaute mesure le poids d'une pomme et son accélération vers le plancher de la cabine. L'astronaute
gravitationnelle (9,8 m/s 2). Supposons maintenant que la fusée soit suffisam- ne peut dire si l'accélération par rapport
à la fusée est (a) causée par la force
ment loin de tout autre corps pour que la force de gravité soit nulle, mais qu'on
de gravité ou (b) une conséquence de
donne à la fusée une accélération de 9,8 m/s2 par rapport à un référentiel d'iner- l'accélération de la fusée dans un espace
tie (figure 13.6b). Si l'astronaute pose la pomme sur une balance, il va lire la sans gravité.
Principe d'équivalence
un objet, mais d'une planète qui crée un champ, lequel exerce à son tour la force (b)
sur l'objet. La physique classique n'a jamais expliqué ce qu'est le champ. Dans
la théorie d'Einstein, le champ gravitationnel est la courbure de l'espace-temps
(voir la section précédente).
Encore faut-il exprimer de façon quantitative le champ pour pouvoir détermi-
- ,
ner quelle force il exerce. Le concept de champ peut donc être vu aussi, au sens
mathématique, comme la distribution des valeurs d'une grandeur physique dans
une région de l'espace, un concept qui dépasse largement celui de la gravitation.
Par exemple, les cartes météorologiques (figure 13.8) nous permettent en général  Figure 13.8
de voir comment la pression, la vitesse du vent et la température varient dans (a) Champ de pression. Les courbes,
appelées isobares, joignent les points
une région donnée. Pour chacune de ces grandeurs, une valeur est attribuée à d'égale pression. Elles nous pennettent
chaque point de l'espace. La pression et la température forment des champs de visualiser la configuration du champ.
scalaires, alors que la vitesse et la force donnent lieu à des champs vectoriels. (b) Champ de vitesse. Chaque flèche
indique le module et l'orientation de
Le champ gravitationne l est lui aussi défini comme un champ vectoriel. Sa la vitesse en un point.
valeur g est définie de telle sorte qu'une particule de masse m qui y est plongée
subit la force gravitationnelle F8 = mg. (Remarquez-vous la similitude avec
l'équation 5.6 ?)
Selon cette définition, la seule façon de mesurer le champ est de mesurer la
force qu'il engendre. Supposons qu'on déplace une particule de masse m en
'
différents points. A chaque point, elle subit une seule force (vecteur), comme
le montre la figure 13.9. Le champ est alors donné par g = F8 /m, une expression
indépendante de la masse m.
En pratique, on détermine le champ gravitationnel à partir de la masse ou des
masses qui l'ont produit. L'équation 13.1 donne déjà la force exercée sur une
masse m par une masse M . D 'après la démarche qui précède, on en déduit que
le champ produit par M est
• Cette notion est brièvement étudiée ici; nous y reviendrons au chapitre 2 du tome 2 quand nous
étudierons le champ électrique.
Les planètes décrivent des orbites elliptiques dont le Soleil est un des foyers.
Une ellipse est une courbe sur laquelle la somme des distances à deux points fixes,
F et F', appelés foyers, est constante. On peut tracer une ellipse en reliant les
deux foyers par une ficelle que l'on tend à l'aide d'un crayon (figure 13.11). Un
cercle est un cas particulier d'ellipse dans lequel les foyers coïncident au centre. "'·"°'.:~
p ,.__.,__ __,____ s-... A
Le point de l'orbite le plus proche du Soleil est appelé périhélie ; le point le F
plus éloigné est appelé aphélie. Il s'agit respectivement des points Pet A de la
figure 13.11, si on considère que le Soleil est en F. La dimension la plus courte 2c
d'une ellipse est appelée petit axe et a pour longueur 2b ; la dimension la plus
2a
longue est appelée grand axe et a pour longueur 2a. La distance centre le centre
et un foyer permet de définir l'excentricité e de l'ellipse: e = c/a. Cette excentri- ..&. Figure 13.11
cité varie entre e = 0 pour une orbite circulaire et e = 1 pour une orbite si On peut tracer une ellipse en fi xant les
allongée qu'elle est pratiquement une ligne droite. Autour du Soleil, la comète extré1nités d'une ficelle aux foyers F et F'.
de Halley a une excentricité e = 0,957, ce qui signifie que son orbite est très On obtient la cour be en déplaçant un
allongée. Quant aux huit planètes, elles ont des orbites presque circulaires dont crayon (représenté par Q) sur une feuille
tout en veillant à ga rder toujours la ficelle
les excentricités vont de 0,00677 (Vénus) à 0,206 (Mercure) ; celle de la Terre bien tendue. La longueur du gra nd axe
est e = 0,0167. est 2a ; la longueur du petit axe est 2b.
La distance entre les foyers est 2c. Dans le
Passons maintenant à la deuxième loi, dont il a déjà été question à la section 12.6: système solaire, le Soleil est situé au foyer
de chaque orbite elliptique planétaire.
L a droite joignant le Soleil à une planète balaie des aires égales pendant
des intervalles de temps égaux.
2GM - (1 1)
rp
=- -
rA
2 -
Vp v2A (13.6)
v2A -- GM Yp (13.7a)
a rA
GM rA
vi (13.7b)
a Yp
Que l'on se situe à l'aphélie ou au périhélie, on trouve que l'énergie mécanique
du système planète-Soleil, E = K + V, est donnée par (voir l'exercice E31)
-
Energie mécanique sur une orbite elliptique
E = _ GmM (13.8)
2a
l HISTORIQUE
Les circonstances de la publication des Principia
li n'est pas du tout certain gue les calculs dont nous Newton eut un raisonnement plus sophistiqué. À cause
avons parlé dans l'introduction du chapitre ai ent été de la vitesse tangentielle plus grande au sommet de la
faits par Newton en 1655. Il semble qu'il n'ait pas établi tour qu'à la surface de la Terre, l'objet devait tomber
le lien entre la pomme et la Lune avant 1675 et qu'il ait devant la tour, c'est-à-dire vers l'est. Newton dessina
gardé une idée différente de la gravitation jusqu'en 1679. même un croquis de la trajectoire (figure 13.15). li conti-
De toute façon, il n'a pas pu élaborer la théorie complète nuait la trajectoire sous la surface de la Terre dans
de la gravitation sans préciser tout d'abord sa deuxième l'hypothèse qu'elle ne rencontrait aucune résistance.
et sa troisième loi (un peu après 1669). Elle avai t une forme de spirale et se terminait au centre
de la Terre. Mais Newton avait fait une erreur. Hooke
En 1673, Huygens publia l'équation de l'accélération
lut sa lettre devant les membres de la Royal Society et
centripète: a = 4n2 r/T2 . Vers 1679, Robert Hooke,
corrigea l'erreur en public. li fit remarquer gue l'on obte-
Edmund Halley et Christopher Wren combinèrent ce
nait cette spirale si l'on supposait une force de gravité
résultat avec la troisième loi de Kepler pour les orbites
constante. Mais si la force variait en l /r2 , comme chacun
circulaires (équation 13.4), T 2 = Kr3 , pour en déduire
le pensait, la trajectoire devait être une ellipse.
que a oc 1lr2 . lis suggérèrent indépendamment que la
force gravitationnelle variait selon Foc 1/r2 .
En 1679, Robert Hooke devint secrétaire de la Royal
Society à Londres. Newton s'en était tenu à l'écart pen-
dant plusieurs années en partie à cause des critiques
que ses idées sur la nature de la lumière avaient susci-
tées de la part de Hooke et d'autres. Hooke l' invita à
renouer contact avec la Soci ety. En novembre 1679,
malgré son antipathie pour Hooke, Newton répondit à
ce geste conciliateur et avança quelques-unes de ses
nouvelles hypothèses sur le vieux problème de la rota-
tion de la Terre. Rappelons que l'on a longtemps cru  Figure 13.15
qu'un objet tombant d'une haute tour devai t atterrir Le dessin de Newton représentant la déviation vers l'est d' un
derrière la tour, c'est-à-dire vers l'ouest. Galilée ava it corps lancé à partir d'une baute tour. La trajectoire dessinée
prétendu qu'i l devait atterrir au p ied de la tour, mais sous la surface était incorrecte.
N'est-ce pas merveilleux? Les mathématiciens qui La mise au point du télescope au xvne et au xv111e siècle
trouvent, conçoivent et exécutent tout le travail, doivent nous a permis d'obtenir des données astronomiques
se contenter de n'être que d'obscurs calculateurs, des beaucoup plus précises que celles dont disposait Kepler.
tâcherons, alors qu'un autre, qui ne fait que prétendre (En fair, c'est une chance que les données de Kepler
et s'approprier. peut passer pour avoir tout inventé. n'aient pas été meilleures. L es détails n 'auraient peut-
être servi qu'à lui embrouiller les idées, alors qu'elles
La nuance encre spéculation er démonstration échappait étaient fondamentalement correctes.) Chaque planète
à Hooke. Ses hypothèses révélaient un esprit brillant, interagit non seulement avec le Soleil mais aussi avec
mais manqua ient de fondement. Dans la deuxième édi- les autres planètes. Cela entraine des anomalies dans
tion des Principia, Newton reconnut que Hooke, Halley les orbites planétaires. Comme les positions relatives
et Wren avaient indépendamment montré que la loi de des planètes changent constamment, les calculs de ces
l'inverse du carré découlait de la troisième loi de Kepler. effets perturbateurs représentaient une tâche énorme
La combinaison des lois de Kepler relatives aux corps pour les astronomes de l'époque. Les lois de la gravita-
célestes avec la mécanique terrestre de Newton pour tion de Newton permirent de décrire de façon satisfai-
donner une seule loi de la gravitati on universelle est sante le mouvement précis de plusieurs planètes.
appelée synthèse newtonienne. Pourtant, alors que la plu- En 1781 , l'astronome amateur William Herschel ( 1738-
part des mil ieux scientifiques étaient éblouis par la 1822) découvrit la planète Uranus alors qu' il faisait une
►►►
CONNEXE
Les marées
Le flux et le reflux quotidiens des marées sont provo- chaque jour, si énorme qu'elle submergerait un grand
qués par les forces gravitationnelles exercées par la nombre de nos zones côtières. En réalité, il y a deux
Lune et le Soleil. Comme, globalement, l'effet de la Lune marées hautes par jour et elles n'ont pas un effet aussi
est près de deux fois et demie plus fort que celui du catastrophique. li est donc clair que le modèle où le
Solei l. nous allons surtout nous intéresser à la Lune dans centre de la Terre est au repos n'est pas une explication
le raisonnement qui suit. À deux reprises au cours de valable.
chaque mois lunaire (une révolution de la Lune autour
de la Terre), la Terre, la Lune et le Soleil sont pratique-
ment alignés. Les marées, et on les appelle alors marées
de vive-eau, ou marées de syzygie, sont particulièrement
fortes à ces moments-là. Lorsque les droites joignant
d'une part la Terre et la Lune. et d'autre part la Terre et
le Soleil, sont perpendiculaires. les marées sont faibles:
ce sont les marées de quadrature ou de morte-eau.
 Figure 13.18
La fo~c~ gé!1ératri~e des 1uarées ê (représentée par une flèche rouge) est la différence entre la force gravitationnelle F et la force
centnpete Fe reqwse pour le mouvement circulaire dû à la rotation du système Terre-Lune autour de son centre de m!sse.
►►►
Marée basse et marée haute dans la baie de Fundy, où le record de variation du niveau de l'eau
est de 16,3 m. Newton a fourni la première explication correcte des marées.
Le moment cinétique de spin de la Lune, Ï.cML, et le Si l'on suppose que ce taux de ralentissement est constant
moment cinétique orbital de la Terre, Ï.0 r, sont petits depuis l'origine du système, il y a environ 4,5 x 10 9
par rapport aux autres termes. De toute façon, la vitesse années, la Lune aurait alors été beaucoup plus proche
angulaire de spin de la Lune reste égale à la v itesse de la Terre. La Lune va continuer à s'éloigner jusqu'à
angulaire orbitale à cause du blocage des marées. Si atteindre environ 150 % de sa distance actuelle. À ce
l'on suppose le système isolé. son moment cinétique moment-là, dans 10 10 années. la Terre sera soumise à
est conservé. Par conséquent, au fur et à mesure que un blocage des marées et la durée d'une journée sera
LcMr décroit à cause du frottement des marées, le égale à un mois lunaire, qui correspondra alors à 46 de
moment cinétique orbital de la Lune ï.0 L doit augmenter. nos journées actuelles.
Comme Loc r 112 (exercice E21), la distance Terre-Lune La présence du Soleil vient compliquer le déroulement
doit augmenter. de ce scénario. Le Soleil provoque non seulement des
marées océaniques. mais il entraine éga lement des
D'après la deuxième loi de Newton, l'équation du mou- 1 marées therm iques » dans notre atmosphère. Ces phé-
vement de la Lune s'écrit mw2r = GmM!r2 , c'est-à-dire nomènes ont pour effet net de faire tourner la Terre et
r3 = GM@ - 2 la Lune plus rapidement. Nous avons peut-être atteint
un stade où le jour de 24 h représente un équilibre entre
En dérivant terme par terme et en simplifiant, on obtient: ces deux tendances opposées.
Exemple 13.2
1
Exemple 13.3
D éterminer le module du champ gravitationnel au déduit que le champ résultant n'a aucune composante
centre d'u n anneau semi-circulaire mince de rayon R, selon x. Une autre façon d'arriver à cette déduction est
de masse M (figure 13.23) et de densité linéique de d'envisager ce qui arriverait si l'on intégrait selon x: à
masse À . tout élément de masse situé en +x correspond un élé-
ment équivalent en - x qui crée au centre un champ
dont la composante en x est de sens opposé. On a donc
gx = Jdgx = O. ■
Il suffit donc d'intégrer selon y. La composante selon y
est
. Gdmsin0
dgy = dg s1n 0 = R2
P uisque dm = ,'.l ds, le champ résultant selon y est
.Â. Figure 13.23 gy = Jdgy, c'est-à-dire
gv = -GÀ. fnsm0
. d0
Anneau semi-circulaire. La con1posante en x du chan1p total
au centre est nulle par symétrie.
· R o
Solution 2G,'.l
R
Q) Nous choisissons un élément constitué par un arc
:i, de longueur ds = R d0. Sa masse est dm = ÀR d0. Le champ résultant au point demandé est donc
L'élément de champ illustré a une composante dgx _ 2G,'.l .
et une composante dgy. Cependant, par symétrie, on
g = R J.
Exemple 13.4
Le théorème de la masse ponctuelle établi par Newton de densité su rfacique cr sur u ne particule ponctuelle de
s'énonce de la manière suivante: une distribution de masse m située à une distance r du centre de la coquille.
masse à symétrie sphérique attire une particule ponc-
tuelle extérieure comme si toute sa m.asse était concentrée Solution
en son centre. Démontrer ce théorème en déterminant Pour résoudre ce problème, on pourrait intégrer pour
la force exercée par une coquille sphérique (c'est-à-dire obtenir le champ produit par la coquille à la position de
une sphère creuse) mince, homogène, de rayon R et la particule ponctuelle et ensuite multiplier par m. Nous
Exemple 13.5
Dans l'exemple précédent, changer les limites d'inté- Solution
gration de s = R - r à s = R + r afin de traiter le cas L'énergie potentielle à l'intérieur de la coquille est
d'une particule de masse m située à l'intérieur. Montrer
que l 'énergie potentielle à l'intérieur de la coquille Ug = _ 2Gmtr<YR fR +rds
sphérique a pour valeur constante U8 = - GmMIR. r R-r
Quelle est la force exercée sur une particule ponctuelle = - (2G~1raR)[(R + r) - (R - r)]
à l'intérieur de la coquille?
GmM
R
-
Exemple 13.6
Comment varie le module du champ gravitationnel à
l'intérieur d 'une sphère pleine homogène de masse
volumique p et de rayon R?
Solution
Par symétrie, on déduit que le champ est identique en
tout point situé à une même distance r du centre. On
subdivise la sphère pleine en coquilles sphériques
concentriques d'épaisseur infinitésimale. A' un point
situé à une distance r du centre, toutes les coquilles
ayant un rayon supérieur à r donnent une contribution
nulle au champ (voir l'exemple précédent). Seules les
coquilles de rayon inférieur à r contribuent au champ
résultant au point considéré. Toutes ces coquilles for-
ment une sphère de rayon r qui s'arrête immédiatement
sous le point considéré. Selon l'exemple 13.4, le champ À Figure 13.25
produit par cette sphère est le même que celui d'une À l'intérieur d'une sphère hon1ogène, le champ varie linéairement
avec la distance au centre.
particule ponctuelle qui concentrerait toute sa masse
en son centre. Cette masse est M(r) = pV = 4npr 3!3,
de sorte que l'équ ation 13.3 donne, pour le module du
champ, g(r) ( N )
kg
g(r) = GM(r) = Cr
r2 10
"
...
," '
où C = 41rGp/3 est une constante. /, '
,,
,,/ '
(D Le module du champ augmente linéairement
,, ,
, ''
:i: avec la distance au centre, comme on le voit à la 5
,,...'
,'
'
'
'
figure 13.25. ■
,,, ,'
/,
.!
En réalité, parce que la Terre n'est pas une sphère ,/
, .
.. _ __,___
,.___.........__.,__
homogène, le module du champ est plus grand au fond ..,___► r
d'une mine qu'à la surface. En effet, la masse volumique
moyenne, qui est de 2,5 g/cm 3 à la surface, devient voi- À Figure 13.26
sine de 15 g/cm3 dans le noyau. Par conséquent, bien Le module du champ gravitationnel prévu à l'intérieur de la Terre,
que les coquilles situées au-dessus ne contribuent pas dont la masse volumique n'est pas constante, ne correspond pas
au champ au fond de la mine, nous sommes plus près à celui d'une sphère homogène.
(13.la)
Son module a donc des unités de force par unité de masse (newtons par kilo-
gramme). En général, le module du champ gravitationnel g de la Terre n'est pas
le même que le module de l'accélération de la chute libre g.
Les trois lois de Kepler relatives au mouvement des planètes s'énoncent ainsi :
1. Les planètes décrivent des orbites elliptiques dont le Soleil est l'un des foyers .
2. L a droite joignant le Soleil à une planète balaie des aires égales pendant des
intervalles de temps égaux.
3. Le carré de la période est proportionnel au cube du demi-grand axe, c'est-
à-dire T 2 = Ka 3 , où Ka la même valeur pour toutes les planètes.
De plus, les modules des vitesses à l'aphélie et au périhélie sont reliés par
(13.5)
L'énergie mécanique d'un corps de masse m en orbite elliptique autour d'un
corps de masse M fixe est donnée par
E = _ GmM (13.8)
2a
TERMES IMPORTANTS
champ (p. 485) masse gravitationnelle (p. 483)
champ gravitationnel (p. 485) masse inertielle (p. 482)
loi de la gravitation universelle de Newto n (p. 480) principe d'équivalence (p. 484)
lois de Kepler (p. 486) principe de superposition (p. 481)
RÉVISION
Rl. En comparant l'accélération de la Lune à celle R2. Utilisez la deuxième et la troisième loi de Newton
d'une pomme près de la surface de la Terre, expli- pour expliquer pourquoi la force gravitationnelle
quez comment Newton arriva à déduire que le doit être proportionnelle au produit des masses
module de la force gravitationnelle est inverse- qui s'attirent.
ment p roportionnel au carré de la distance.
RÉVISION 499
R3. Vrai ou faux? On peut utiliser l'expression effets d'une force gravitationnelle de ceux d'une
F8 = Gni 1m 2 /r2 uniquement pour déterminer la force fictive produite dans un référentiel accéléré.
force qui s'exerce entre des particules ponctuelles.
R6. Expliquez la distinction entre les vecteurs g et g.
R4. Dites quelle loi de Newton fait intervenir (a) la ,
masse inertielle, (b) la masse gravitationnelle. R7. Enoncez les trois lois de Kepler.
RS. Donnez un exemple qui illustre le principe d'équi- R8. En termes d 'énergie, qu'est-ce qui distingue une
valence selon lequel on ne peut distinguer les trajectoire orbitale liée d'une trajectoire non liée?
QUESTIONS
Ql. La force gravitationnelle exercée par le Soleil sur vers l'intérieur ; (d) radialement vers l 'extérieur?
les océans est beaucoup plus grande que la force Donnez des réponses qualitatives.
exercée par la Lune. Pourquoi la Lune est-elle la QS. Un navire longe l'équateur. La valeur indiquée
principale cause des marées océaniques? par une balance à ressort dépend-elle de l'orien-
Q2. Une journée sidérale (23 h 56 min 4 s) est le temps tation (est ou ouest) vers laquelle il se dirige?
que met la Terre pour effectuer une rotation par Si oui, expliquez pourquoi.
rapport aux étoiles éloignées. Une journée solaire
Q9. Le frottement des marées ralentit la rotation de la
(24 h) est l'intervalle entre les instants où le Soleil
Terre. Quel est l'effet produit sur le mouvement
est au point le plus élevé dans le ciel. Pourquoi ces
de la Lune?
durées sont-elles différentes?
Q3. La Terre est plus proche du Soleil en décembre QlO. Quelles sont les raisons de croire que l'orbite de
qu'en juin. Pourquoi fait-il plus froid à Montréal la Lune autour de la Terre est circulaire? Dessi-
en décembre qu'en juin? nez la trajectoire de la Lune dans un référentiel
lié au Soleil.
Q4. Quelle(s) méthode(s) peut-on utiliser pour déter-
'
miner la masse de la Lune? Qll. A la nouvelle lune et à la pleine lune, la Terre, la
QS. Pour un prix fixe , préféreriez-vous acheter un kilo Lune et le Soleil sont pratiquement alignés. Pour-
d'or à un pôle ou à l'équateur ? Le fait d'utiliser quoi les marées de vive-eau qui ont lieu à ces
une balance à ressort ou une balance à plateaux moments sont-elles particulièrement fortes?
a-t-il de l'importance? Q12. La force de frottement exercée sur un satellite
Q6. Supposons que la force gravitationnelle varie en par l'atmosphère entraîne une augmentation du
r - 3 au lieu de r-2 • Laquelle des lois de Kepler serait module de la vitesse du satellite. Comment est-ce
encore valable? possible ?
Q7. Un satellite est en orbite circulaire stable. Quel Ql3. Supposons que le module de la force gravita-
est l'effet produit s'il allume ses fusées pendant tionnelle entre deux particules soit donnée par
un court instant dans les directions suivantes : F = G(m1 + m 2)/r2 . Cela est-il en cont radiction
(a) vers l'avant; (b) vers l'arrière; (c) radialement avec la deuxième ou la troisième loi de Newton?
13.1 Loi de la gravitation de Newton E3. (1) Calculez le module de la force gravitationnelle
exercée sur une personne de 70 kg située sur Terre
El. (II) Deux particules ponctuelles ayant chacune une (a) par la Lune; (b) par le Soleil.
masse de 100 kg sont initialement au repos et dis-
tantes de 1 m dans l'espace intersidéral. (a) Quel est E 4. (1) En quel point entre la Terre et la Lune la force
le module de leur accélération initiale? (b) Quels gravitationnelle résultante exercée par ces deux corps
sont les modules de leurs vitesses lorsqu'elles sont sur un véhicule spatial s'annule-t-elle? On suppose
distantes de 0,5 m? (Indice: Utilisez le principe de que la masse de la Terre est égale à 81 fois celle de
la conservation de l'énergie mécanique.) la Lune.
E2. (I) Calculez le module de la force gravitationnelle ES. (I) À la figure 13.27, une particule de masse
exercée sur la Lune (a) par la Terre; (b) par le Soleil. M1 = 20 kg est à l'origine, tandis qu'une particule
.A. Figure 13.28 E13. (I) La période d'oscillation T d'un pendule simple de
Exercice 7.
longueur L est donnée par T = 2n.JL!g , où g est
le module du champ gravitationnel. Un pendule
ES. (I) À la figure 13.29, trois particules ponctuelles simple a une période de 2 s à la surface de la Terre.
de masses 2M, 3M et SM sont situées aux sommets Quelle serait sa période à la surface de la Lune?
d 'un triangle équilatéral de côté L. Déterminez la
force gravitationnelle résultante sur (a) 3M; (b) SM. E14. (II) Un haltère constitué de deux particules de masse
égale m séparées par une tige de masse négligeable
et de longueur 2a est orienté selon une droite radiale
d'une sphère pleine de masse M (figure 13.31). Le
centre de l' haltère est à une distance r du centre de
la sphère. Montrez que, si r >> a, la différence entre
le module des forces gravitationnelles exercées par la
sphère sur les deux particules est 6.F = 4GmMa!r 3 •
(La tension résultante dans la tige reliant les parti-
cules est une force marémotrice.)
.A. Figure 13.29
Exercice 8.
EXERCICES 501
El5. (I) Calculez le module de la force gravitationnelle est la masse volumique de la Lune (que l'on assimile
entre les corps suivants, en les assimilant à des par- à une sphère homogène)?
ticules ponctuelles: (a) deux porte-avions de masse E23. (1) Sur son orbite elliptique, la vitesse de la Terre au
8 x 107 kg distants de 1 km; (b) deux étoiles de masse périhélie a pour module vp = 3,03 x 104 mis. Si les
1030 kg distantes de 1 année-lumière; (c) deux per- distances au Soleil au périhélie et à l'aphélie sont res-
sonnes de masse 65 kg distantes de 1 m. pectivement rp = 1,47 x 1011 met rA = 1,52 x 1011 m,
E16. (I) Calculez le module du champ gravitationnel à la trouvez vA .
surface des corps suivants (que l'on assimile à des
E24. (1) L'orbite de la comète de Halley a un périhélie de
sphères homogènes): (a) Neptune (1,03 x 1026 kg;
8,8 x 1010 m et sa vitesse en ce point a pour module
rayon : 2,43 x 107 m); Jupiter (1,9 x 1027 kg; rayon : 5,5 x 104 mis. Déterminez le module de sa vitesse à
7,14 x 107 m); (c) une étoile à neutrons de masse
l'aphélie sachant que rA = 5,3 x 1012 m.
1030 kg et de rayon 20 km.
E25. (II) Le premier satellite artificiel, Spoutnik I, de masse
E 17. (II) (a) Comment le module du champ gravitation- 83,5 kg, fut lancé le 4 octobre 1957 par l'Union sovié-
nel g à la surface d'une planète dépend-il de son tique et mis sur une orbite pour laquelle les dis-
rayon R et de sa masse volumique p? Quel change-
tances du centre de la Terre au périgée et à l'apogée
ment subirait g dans les cas suivants: (b) la masse étaient respectivement rp = 6610 km et rA = 7330 km.
est gardée fixe et le rayon est divisé par deux ; (c) la Trouvez: (a) l'énergie mécanique du satellite; (b) sa
masse volumique est divisée par deux et le rayon est période; (c) le module de sa vitesse au périgée.
doublé ; (d) la masse volumique est gardée fixe et le
volume est doublé? E26. (11) Le premier satellite américain, Explorer I, de
masse 14 kg, fut lancé en mars 1958 et placé sur une
E18. (II) La variation de g fut démontrée pour la pre- orbite pour laquelle les distances du centre de la
mière fois lors d'une expédition à Cayenne (Guyane Terre au périgée et à l'apogée étaient respectivement
française) dirigée par Jean Richer en 1672. Celui-ci rp = 6650 km et r A = 9920 km. Trouvez: (a) l'énergie
montra qu'un pendule simple retardait de 2,5 min mécanique du satellite; (b) sa période; (c) le module
par jour par rapport à sa période à Paris. La de sa vitesse au périgée.
période T d 'un pendule simple de longueur L est
donnée par T = 21r,Jrïi. (a) Montrez que dTIT E27. (II) Soit l'état instable constitué par trois étoiles
= - dgl(2g). (b) Déterminez le module du champ équidistantes, de masse égale m,, qui tournent sur
gravitationnel à Cayenne sachant que g = 9,807 Nlkg une trajectoire circulaire de rayon r autour de leur
à Paris. (c) Comment Richer a-t-il pu établir que la centre de masse (figure 13.32). Montrez que le module
période du pendule avait changé? de la vitesse angulaire du mouvement est donné par
E19. (II) Un navire longe l'équateur à une vitesse de 2 _ Gm
li) - .J3,-3
module v par rapport à la surface. Une particule de
masse m est déposée sur une balance à ressort. Mon-
trez que, lorsque le navire effectue un demi-tour, la
valeur indiquée par la balance change de 4mmv, m
étant le module de la vitesse angulaire de la Terre.
PROBLÈMES 503
initialement au repos, leurs centres étant distants de gravitationnelle en fonction de la distance au centre
d = 108 m. Elles se mettent en mouvement sous la de la sphère variant de Oà 4R.
seule action de leur attraction mutuelle. Quel est le
P12. (II) (a) Montrez que l'énergie mécanique d'une pla-
module de leurs vitesses à l'instant où elles entrent
nète de masse m en orbite elliptique autour du Soleil
en contact? (Indice: Vous avez besoin de deux lois
de masse M >> m. peut s'exprimer sous la forme
de conservation.)
2
P9. (I) Une particule de masse m. est à une distance b, E -_ -1 m ( 2
Vr + -L
--2
GmM
) - - --
2 (mr) r
,~
............,.,
mesurée selon l'axe, du centre d'un anneau de masse M
où L est le module du moment cinétique par rapport
et de rayon R (figure 13.35). (a) Exprimez le module
à un foyer et vr est la composante radiale de sa
de la force gravitationnelle qu'engendre l'anneau sur
vitesse. (b) Comment peut-on utiliser cette expres-
la particule. (b) Donnez une valeur à m , à Met à R.
sion pour déterminer la distance entre, respective-
Tracez un graphe du module de la force gravitation-
ment, la planète et le soleil au périhélie et à l'aphélie
nelle en fonction de b. Existe-t-il une valeur de b
si E et L sont fixés?
pour laquelle la force est maximale? (c) En vous ser-
vant du calcul différentiel, trouvez la valeur exacte P13. (II) Une sphère pleine de rayon R a une masse volu-
de ce point b. (d) Quelle forme prend le résultat de ~ mique qui varie selon p = p 0 (1 - r/2R), r étant la
la question (a) si b >> R? ,,.....,, distance au centre. (a) Déterminez la variation du
module du champ gravitationnel en fonction de r à
l'intérieur de la sphère (r < R). (b) Donnez une valeur
à p 0 et à R. Tracez le graphe du module du champ
gravitationnel pour r allant de O à R. (c) Calculez
la masse totale de la sphère. (d) Pour quelle valeur
de r la différence entre le champ gravitationnel de
la sphère et celui d'une sphère homogène de même
masse et de même rayon est-elle maximale? Le
graphe combiné du champ gravitationnel des deux
Â. Figure 13.35 sphères confirme-t-il ce résultat?
Problè1ne 9.
P14. (I) Une personne peut s'élever jusqu'à une hauteur H
PlO. (II) Une capsule spatiale est en orbite circulaire de en sautant verticalement sur Terre. Quel est le rayon
rayon rc autour de la Terre. On allume brièvement
du plus gros astéroïde dont elle pourrait se libérer?
une fusée fixée à la capsule, ce qui augmente son
On suppose la masse volumique de l'astéroïde égale
énergie cinétique de 13 % et place la capsule en à celle de la Terre.
orbite elliptique, le point d'allumage de la fusée
étant au périgée de l'orbite, c'est-à-dire que rp = rc . Pl5. (I) Un système d'étoiles binaires est composé de
Montrez que la distance au centre de la Terre à deux étoiles de masse m 1 et m 2 en orbite circulaire
l'apogée est r A = 1,3rc . de rayons respectifs r1 et r2 autour de leur centre de
masse (figure 13.37). Écrivez la deuxième loi de
Pll. (I ) La figure 13.36 représente une sphère pleine Newton pour chaque étoile. (b) Mont rez que la troi-
j.};j homogène de masse Met de rayon R au centre d'une sième loi de Kepler prend la forme
"'. . ... ., coquille sphérique mince de rayon 2R et de masse
47r2 '
M. Quel est le module de la force gravitationnelle
y2 = G(M1 + M2) (r1 + r2)-'
agissant sur une particule ponctuelle de masse m aux
distances suivantes à partir du centre de la sphère : (c) Les observations peuvent-elles donner des rensei-
(a) O,SR; (b) 1,SR; (c) 2,SR? (d) En posant M = 1 kg gnements quelconques concernant les masses?
et R = 1 m, tracez le graphe du module de la force
PROBLÈMES 505
◄ L'ingéniosité permet de tirer profit de l'interaction d'un fluide
avec une structure solide. Dan s ce chapitre, nous verrons que les
matériaux solides ne sont pas parfaitement rigides comme nous
l'avons supposé jusqu'à présent. Nous étudierons leurs propriétés,
de même que celles des fluides et de leur écoulement.
m
p =- (14.1)
v
Module d'élasticité
contrainte
module d'élasticité = (14.2)
déformation
• Nous verrons plus loin que cette unité dérivée sert aussi à mesurer la pression. Ici, elle sert à mesu-
rer les contraintes de même que les trois modules d'élasticité que nous nous apprêtons à définir.
Contrairement à la pression d'un fluide, ces grandeurs atteignent souvent l'ordre du mégapascal
(MPa) ou du gigapascal (GPa).
Le module de Young
(a) Le module de Young mesure la résistance d'un solide à la variation de salon-
Lo gueur lorsqu'une force est appliquée perpendiculairement à une face. Considé-
1 1\ rons une tige qui, lorsqu'elle n'est soumise à aucune contrainte, a une longueur L 0
'
et une section transversale A (figure 14.la). Lorsqu'elle est soumise à des forces
(b)
~
diamétralement opposées mais de même module F0 parallèles à son axe et
F. F'D normales aux extrémités (figure 14.lb), sa longueur varie de tlL. Ces forces ont
"4
..-.,--, tendance à étirer la tige. La contrainte de traction. sur la tige est définie par
. de traction
. a
(c) contramte = -Fn (14.3)
A
où A est mesurée en l'absence de contrainte.
.& Figure 14.1 Si les forces étaient de sens inverses (figure 14.lc), elles produiraient une
contrainte de compression. La déformation qui résulte d'une traction ou d'une
Une force perpendiculaire aux deux
extré1nités d'une tige entraîne une compression est définie par le rapport sans dimension
variation de longueur.
d e' f ormat1on
. s tlL
= -- (14.4)
Lo
La figure 14.2 illustre la relation entre la contrainte et la déformation de trac-
tion pour un métal type. Sous la limite de proportionnalité, qui correspond
pour un métal à une déformation de l'ordre de 0,01, la contrainte est directe-
ment proportionnelle à la déformation. D ans cette région, le matériau obéit à
la loi de Hooke. Pourvu que la déformation se situe sous la limite d'élasticité,
le matériau reprend sa forme et ses dimensions initiales lorsqu'on supprime la
force aux deux extrémités. Au-delà de la limite d'élasticité, le matériau garde
une déformation permanente une fois la contrainte supprimée. Pour les
contraintes supérieures à la limite d'élasticité, le matériau est dans un état
d'écoulement plastique, ce qui signifie qu'il continue à s'allonger même si la
contrainte augmente très peu. (La courbe redescend du fait que l'échantillon se
rétrécit, mais que la contrainte est calculée avec l'aire initiale.) Il y aura rupture
du matériau pour une déformation qui peut être voisine de 0,1.
Contrainte (N/m1)
Zone plastique
Limite de
proportionnalité
8
10
Ce sont des instruments comme celui-ci
qui permettent d'obtenir des graphes \
tel celui de la figure 14.2 en imposant d'élasticité
Point de
une déformation à un matériau tout rupture
en mesurant la force requise pour
la produire. '---.._ E = pente de la portion linéaire
 Figure 14.2
Relation contrainte-déformation pour un n1étal en traction. Au-delà de la lin1ite
d'élasticité, une petite augmentation de la contrainte entraîne un allongen1ent
du matériau. La courbe redescend vers la limite de rupture parce que la contrainte
est calculée à partir de l'aire initiale de la section transversale alors que l'échantillon
se rétrécit, c'est-à-dire que l'aire de sa section transversale diminue.
Module de Young
(14.5)
Exemple 14.1
Le module de rigidité
Le module de rigidité d'un solide désigne sa résistance à une force de cisaille-
ment, qui est une force appliquée tangentiellement à la surface (figure 14.3).
Comme on suppose que le solide est à l'équilibre, une force de même module
et d'orientation opposée est appliquée sur la surface inférieure. La surface
supérieure se déplace de Llx par rapport à la surface inférieure. La contrainte
de cisaillement est définie par
h
Module de rigidité
contrainte de cisaillement
module de rigidité =
déformation de cisaillement
-r
G=- (14.6)
r
Le module de compressibilité
~ Figure 14.5
Un cube fait d'un 1natériau quelconque Le module de compressibilité d'un solide ou d'un fluide désigne sa résistance
est soumis à des forces de mên1e module, à une variation de volume lorsqu'il est soumis à une pression uniforme. Consi-
norn1ales à chacune de ses faces. La
dérons un cube de matériau quelconque, solide ou fluide, immergé dans un
pression subie par le cube correspond
au rapport entre l'une de ces forces et fluide au repos qui fait pression sur lui (figure 14.5). Ce fluide peut être l'air
la surface sur laquelle elle s'applique. ambiant, par exemple. Nous supposons que toutes les faces sont soumises à
p = Fn
A
L'unité SI de pression est le newton par mètre carré (N/m 2), qu'on appelle le
pascal (Pa). La pression est un scalaire parce qu'elle agit dans toutes les directions
sur un volume infinitésimal quelconque ; elle n'a pas d'orientation privilégiée.
Par exemple, si on fait pivoter d'un angle quelconque le cube de la figure 14.5, le
fluide ambiant exerce quand même une force perpendiculaire sur chaque face.
Lorsque la pression sur un corps augmente, le volume du corps diminue. La
variation de pression âP détermine la variation relative de volume /l.V/V.
Le module de compressibilité (ou module d 'élasticité volumique) K du matériau
est défini par
ModuJe de compressibilité
(14.7)
Exemple 14.2
Un câble d'ascenseur est fait d'acier dont la limite de sa longueur L 0 = 30 m . Quelle quantité d'énergie
proportionnalité (voir la figure 14.2, p. 510) correspond peut absorber ce câble sans dépasser sa limite de
à une contrainte <J = 7,0 x 108 N/m 2 et une déforma- proportionnalité?
tion e = 0,0034. Le diamètre du câble est D = 4 cm et
CONNEXE
La résistance des matériaux
La résistance des matériaux est un domaine scientifique
qui étudie le comportement des matériaux soum is à
d iverses contraintes. Son importance est majeure dans
toutes les applications où la solidité des matériaux est
cruciale: aussi bien pour une chaise. un pont, un édifice
qu'une automobile, un navire, un avion ou même un gilet
pare-balle, sans oublier les matériaux biologiques.
Considérons le cas simple d 'une poutre horizonta le
posée sur deux appuis près de ses extrémités. Dans le
vocabulaire du génie, chaque force s'exerçant sur la
poutre, à l'exception de celles dues aux appuis, est appe-
lée charge. Une poutre peut donc être lourdement •char-
gée• tout comme un camion ou un bateau. Toute charge
appliquée à la poutre, y compris son propre poids, pro-
duit une flexion qui place le matériau en tension dans Structure utilisant des poutres en I.
sa partie inférieure et en compression dans sa par t ie
supérieure. (C'est aussi ce que nous avons souligné dans Examinons maintenant le cas illustré à la figure 14. lc
le cas du fémur ; voir la figure 14.4, p. 5 12.) Comme ces (p. 5 10). Dans une telle situation, il est fréquent de voir
contrai ntes sont maximales près du haut et du bas de la tige, soumise à des forces de compression, céder en
la section de la poutre, les poutres d'acier ont souvent se courbant comme une règle de plastique lorsqu'on
une section en forme de 1, de sor te qu'il y ait plus d'acier pousse sur ses extrémités. Ce comportement, impos-
là où les contrai ntes sont plus importantes sans aug- sible en tension , est appelé flambage. li dépend beau-
menter inutilement le poids total de la poutre. coup de la for me de la section de la tige. C'est un aspect
Si notre poutre horizontale est en béton, un matériau important à considérer dans la conception des poutres
très résis tant en compression mais faible en tension, il verticales ou des colonnes.
faut incorporer des tiges d'acier longitudinales dans la D'autres phénomènes se produisent aussi da ns diverses
partie in férieure afin d 'obtenir une performance accep- circonstances. Une structure soumise à des contraintes
table. Par contre, si la poutre en béton est en porte- en deçà de la li mite élastique pendant u ne longue
à-faux, c'est-à-dire qu'une de ses extrémités n'est pas période peut quand même acquérir une déformation
soutenue (vo ir la figure 12.8b, p. 436), c'est dans la permanente: c'est le fluage qu'on observe souvent sur
partie supérieure qu'on devra introduire de l'acier. car des tablettes d'étagère en bois supportant une charge
dans ce cas. le haut de la poutre est en tension et le bas importante de livres. Par ailleurs. une structure peut
en compression. même se briser alors que ses déformations sont faibles,
de la section précédente, que la pression n'avait pas d'orientation privilégiée. La pression sur un élén1ent de fluide
en équilibre est la mên1e dans toutes les
L'air qui nous entoure exerce sur nous une pression, appelée pression atmos- directions. La pression peut être mesurée
phérique. Au niveau de la mer, la valeur normale de cette pression est de par la compression d'un ressort fixé à un
piston à l'intérieur d'un cylindre.
1,013 x 105 N/m2 ou 101,3 kPa, une valeur considérable. On peut facilement le
démontrer à l'aide d'un tube mesurant à peu près 1 m de long, que l'on remplit
de mercure et que l'on retourne dans une cuvette de mercure: on constate alors
à la base jusqu'à ce que le tonneau finisse par éclater. Cette démonstration était La conception d' un barrage est déterminée
uniquement par la profondeur de l'eau,
plus spectaculaire que son expérience précédente, qui demandait l'escalade
qu 'il s'agisse (a) d'un grand réservoir ou
d 'une montagne pour montrer que la pression atmosphérique change avec si1nplen1ent (b) d'un canal étroit. En effet,
l'altitude! (Pourquoi une bien plus faible hauteur suffit à faire augmenter la la pression exercée par J"eau dépend
pression quand il s'agit d'eau plutôt que d'air?) uniquement de la profondeur.
Le principe de Pascal
Partant du fait que la pression dans un fluide au repos dépend uniquement de
la profondeur, Pascal énonça le principe suivant en 1653:
Principe de Pascal
• Si le niveau est diff érent. on doit prendre en compte l'équation 14.8. En pratique, on néglige cette
correction lorsque les forces appliquées sont grandes.
La mesure de la pression
On appelle manomètre tout dispositif permettant de mesurer la pression d'un
fluide. Le manomètre à colonne de liquide (figure 14.13) en est un exemple
B simple. Il est constitué d'un tube en U rempli de mercure (ou d'un autre liquide),
et dont l'un des côtés est à l'air libre (en B), tandis que l'autre est relié au flu ide
li
(en A) dont on veut mesurer la pression. La différence h entre les deux niveaux
indique que la pression dans le ballon est supérieure à la pression atmosphé-
A rique. Cette différence, qu'on appelle pression relative, correspond à pgh dans
ce dispositif, p étant la masse volumique du mercure. La valeur réelle de la
pression que l'on veut mesurer, ou pression absolue, est la somme de la pression
atmosphérique et de la pression relative. Par exemple, une pression relative de
À Figure 14.13 2,00 x 105 N/m2 signifie que la pression absolue est voisine de 3,01 x 105 N/m 2 .
Manon1ètre siiuplifié. La pression dans
De nombreux autres dispositifs, utilisant des mécanismes variés, servent à mesu-
le ballon peut être calculée à partir de rer la pression relative.
la différence des niveaux du liquide
dans le tube en U. On appelle baromètre un instrument qui mesure la pression atmosphérique. Le
tube renversé de mercure représenté à la figure 14.7 (p. 516) est un baromètre
simple qui fut mis au point par Torricelli, un disciple de Galilée. C'est un dis-
positif sensible aux variations de température ainsi qu'à la présence de vapeurs
de mercure dans la région située au-dessus de la colonne.
L'unité SI de pression est le newton par mètre carré, ou pascal, mais l'on ren-
contre souvent d'autres unités comme l'atmosphère (atm):
1 atm = 1,013 x 105 Pa = 101,3 kPa
On définit également la pression en fonction de la hauteur de la colonne de
mercure qu'elle peut supporter. D'après l'équation 14.8, où le terme P 0 est
négligé, car le vide règne dans la partie supérieure du baromètre, la pression
exercée par une colonne de mercure (Hg) de 1 mm de haut est
P = pgh = (13,6 x 103 kg/m 3 )(9,8 N/kg)(l0-3 m) = 133 Pa
Une pression de 1 atm est équivalente à 760 mm Hg, tel que souligné à la
figure 14.7 (p. 516).
Exemple 14.3
De quelle hauteur s'élèverait l'eau dans un tube ren- Solution
versé fermé, comme celui de la figure 14.7 (p. 516), pour La pression au pied de la colonne d'eau, pgh, est égale
une pression atmosphérique de 1 atm? à 1 atm: 1,01 x 105 N/m 2 = (103 kg/m3 )(9,8 N/kg)(h) ;
donc h = 10,3 m.
Principe d'Archimède
(14.9)
Si le corps n'est pas homogène, il est possible que Pc > Pr pour une fraction de
son volume. Malgré tout, comme c'est le cas pour les navires à coque d'acier,
le corps pourra flotter si la valeur moy enne de sa masse volumique respecte la
condition donnée plus haut.
Exemple 14.4
'
Un iceberg de masse volumique 920 kg/m 3 flotte sur un volumique de l'iceberg. A l'équilibre, ces deux forces
océan de masse volumique 1025 kg/m 3• Q uelle fraction sont égales, d'où
de son volume est immergée?
ou
Solution
Vl
Supposons que le volume de l'iceberg soit Vtot et que = -Pi
celui de la partie immergée soit Vi . Le module du poids Pt
de l'eau déplacée est PrVig, et correspond au module de Q) L a fraction immergée du volume de l'iceberg
la force de flottaison . .Rappelons que Pt est la masse ,; est égale au rapport des masses volumiques. Avec
volumique du fluide, ici l'eau de mer. Le module du les nombres donnés, on trouve que le rapport V/V101
poids de l 'iceberg est PiVtotg, où Pi est la masse est 89,8 %. ■
Exemple 14.5
Lorsqu'on la plonge dans de l'eau, une couronne de Si V est le volume de l'objet et p sa masse volumique,
3 kg a un poids apparent de module 26 N. Quelle est la alors mg = pgV et Fp = PtgV, Pt étant la masse volu-
masse volumique de la couronne? mique du fluide. On a donc
nig _ p
Solution (ii)
FP Pt
Le module du poids apparent, (mg)app = 26 N, est la
différence entre le module du poids réel, mg = (3 kg) En remplaçant l'équation (i) dans l'équation (ii), on
(9,8 N/kg) = 29,4 N , et FP: trouve
(mg)app = mg - Fp p Ptmg
= ---'--"--"'---
mg - (mg)app
Ainsi, (103 kg/m 3 )(29,4 N)
- N = 8,6 x 103 kg/m 3
(i) 34
'
Exemple 14.6
Un ballon sphérique rempli d' hélium à 1 atm parvient du ballon. Ce module doit correspondre à celui du
tout juste à soulever une charge de 2 kg (qui comprend poids de la charge et de l'h.é lium contenu dans le ballon:
la masse du ballon). Quel est son rayon ? Fp = mg+ PHegV. D onc,
Solution V = _ _m_ _ - 2 kg = 1 80 m3
Pa - PHe 1,11 kg/m 3 '
Le module de la poussée d'Archimède est Fp = PagV,
où Pa désigne la masse volumique de l'air et VIe volume Comme V = 4nr 3!3, on trouve r = 0,755 m.
Lorsque le bateau penche d'un côté, le centre de poussée se déplace par rapport CG
au centre de gravité (figure 14.lSb). Les deux forces agissent selon des droites
verticales différentes. La poussée d'Archimède exerce donc un moment de force
par rapport au centre de gravité. La ligne d'action de la poussée d'Archimède
coupe l'axe du bateau au point M, appelé métacentre. Si le CG est en dessous
de M , le moment de force résultant aura tendance à faire revenir le bateau à sa
(b)
position d'équilibre. Si M est en dessous du CG, le bateau sera instable. C'est
pourquoi il vaut mieux rester assis dans une embarcation légère. (Dessinez un
schéma montrant ce qui se passe si M est en dessous du CG.)
► Figure 14.17
« Tube d'écoulement». Le fluide contenu
dans le cylindre inférieur de longueur il €1
est contenu par la suite dans le cylindre
supérieur de longueur llf. 2 •
-
Equation de continuité
-
Equation de continuité pour un fluide incompressible
(14.11)
•
Le produit Av, souvent représenté avec le symbole Q, est le débit en volu.m.e,
mesuré en mètres cubes par seconde (m 3/s) (voir la section 3.5).
La figure 14.18 représente une conduite dont la section transversale se rétrécit.
~ Figure 14.18 D 'après l'équation 14.11, on peut conclure que la vitesse d'un fluide est maxi-
Écoulement d'un fluide dans une conduite male lorsque l'aire de la section transversale est minimale. Il est facile d'obser-
de section transversale variable. On ver ce comportement avec un boyau d'arrosage ; lorsqu'on réduit l'orifice de
ren1arque que les lignes de courant sont sortie, la vitesse du jet augmente, de telle sorte qu'un même volume d'eau par
plus rapprochées dans la partie la plus
étroite. Cela indique que le fluide se unité de temps puisse être expulsé. Soulignons que les lignes de courant sont
déplace plus rapidement. plus rapprochées lorsque la vitesse est plus élevée.
Après
E
l
.1
Ces variations découlent du travail effectué sur le système par les forces de
pression, W = LlU + LlK:
,
Equation de Bernoulli
Cette équation fut établie en 1738 par Daniel Bernoulli (1700-1782). Elle est
valable pour tous les points d 'une ligne de courant dans un f luide incompres-
sible et non visqueux. C'est une variante du principe de conservation de l'énergie
mécanique. Soulignons que si v = 0 on obtient l'équation 14.8 .
•
ti L'équation de Bernoulli ne tient pas compte des pertes d'énergie qui sur-
i( viennent dans un fluide réel. Si on ne tenait compte que de cette équation,
il ne serait pas nécessaire d'avoir une pompe pour faire circuler le liquide de
refroidissement dans un moteur et les battements cardiaques ne seraient pas
nécessaires pour faire circuler le sang dans un organisme, puisque la pression
du fluide reviendrait à son point de départ après le parcours fermé. En réalité,
un liquide ne peut circuler à vitesse constante dans une conduite horizon-
tale que si la pression à l'entrée est légèrement plus élevée que celle à la sortie.
Dans le cas d'un écoulement laminaire dans un tube cylindrique horizontal de
rayon r et de longueur L , le débit Q est donné par l'équation de Poiseuille:
nr4 !::.P
(14.13)
Q = 817 L
où 17 est la viscosité dynamique, une propriété physique du fluide. Cette équa-
tion montre que le débit est proportionnel à la différence de pression t:..P qui en
est la cause. Cette équation est un bon modèle de l'écoulement dans tous les
vaisseaux sanguins, à l'exception des plus gros où l'écoulement est turbulent.
On remarque que, pour une différence de pression donnée, il suffit d'augmenter
le rayon d 'un facteur 2114 = 1,18 pour doubler le débit. C'est pourquoi une faible
dilatation des capillaires sanguins suffit à augmenter l'afflux de sang dans une
partie du corps dans le besoin. •
Exemple 14.8
De l'eau sort d' un orifice à la partie inférieure d' un Solution
grand réservoir (figure 14.20). Si la hauteur de l'eau Si le réservoir est grand et si le trou est petit, le module
est h, quel est le module de sa vitesse à la sortie de de la vitesse des particules à la surface supérieure est
l'orifice? essentiellement égal à zéro. La pression à la surface supé-
rieure et au niveau de l'orifice est la pression atmosphé-
rique. L'équation de Bernoulli se réduit donc à
pgh = ~pv5:
h ou
V2 = ,Jigiï
(D Le module de la vitesse du fluide sortant est le
,a même que celui de la vitesse d' une particule
.Â. Figure 14.20 qui parcourt en chute libre la même distance verticale.
L'eau sort par le trou d' un réservoir. Le module de sa vitesse Ce résultat assez surprenant est appelé théorème d.e
est le 1nême que si elle était ton1bée de la hauteur h. Torricelli. ■
R1 + 21PV1
2
= p,2 + 12
2 PV2
On constate que là où la pression est élevée la vitesse est faible et vice versa.
Cette baisse de pression correspondant à une vitesse élevée est appelée effet
Bernoulli.
L'effet Bernoulli est à la base du fonctionnement du débitmètre de Venturi,
qui est un dispositif servant à mesurer la vitesse d'écoulement d'un fluide. Â Figure 14.21
D 'après l'équation de continuité, nous savons que A 1v 1 = A 2v2 . En remplaçant Écoulement d'un fluide dans un tube dont
v1 par v2(A2IA1), on trouve la section transversale diminue. La pression
est plus basse dans le tube le plus étroit,
vz _ 2Af (Pi - P2) où le fluide se déplace plus rapidement.
z - p(Af - Af)
Comme vi doit être positif, il faut que P 1 > P2 . Autrement dit, la pression est
moindre dans la section étroite. Les lignes de courant sont plus rapprochées là
où la vitesse est plus grande et la pression plus faible (voir la figure 14.18, p. 522).
Le fonctionnement des atomiseurs de parfum et des carburateurs de moteur de
tondeuse à essence dépend de l'effet Bernoulli. Dans un atomiseur (figure 14.22a),
le liquide contenu dans le récipient est à la pression atmosphérique. Lorsqu'on
souffle de l'air par le tube A relié à une poire en caoutchouc, la pression dimi-
nue au sommet du tube B . Cette chute de pression fait monter le liquide dans
le tube B et il se mélange au courant d'air rapide pour sortir de l'embout sous
forme de très fines gouttelettes. Les dispositifs qui permettent d'administrer un
anesthésiant par voie nasale fonctionnent de la même façon. Dans un carbura-
teur (figure 14.22b), l'essence contenue dans le réservoir s'écoule dans un tube
relié à la partie rétrécie du carburateur. L'air est aspiré dans le carburateur à
cause du vide partiel créé par le mouvement du piston. Comme la vitesse de
l'air augmente au niveau du rétrécissement, sa pression est inférieure à celle du
carburant dans le réservoir et l'essence est donc aspirée vers le moteur. L'écou-
lement d'air est contrôlé par le volet d'admission, qui est relié à la manette de
contrôle du régime du moteur.
RÉSUMÉ 525
où m et V sont respectivement la masse et le volume d'un échantillon. On doit
distinguer la masse volumique, en kilogrammes par mètre cube, de la densité,
qui est un nombre sans dimension exprimant le rapport entre la masse volu-
mique d'une substance et celle de l'eau.
E =a (14.5)
e
Une force de module Ft tangentielle à une surface d'aire A produit un déplace-
ment relatif t:..x entre deux surfaces distantes de h. Alors la contrainte -r = F/ A
et la déformation y = t:..x/h. Sous la limite de proportionnalité, le module de
rigidité G est défini par
(14.6)
K - - ( t:..P ) (14.7)
t:..V IV
La pression absolue à la profondeur h dans un liquide de masse volumique p
contenu dans un récipient ouvert à la pression atmosphérique P 0 est
P = P o + pgh (14.8)
Selon le principe de Pascal, une pression extérieure appliquée à un fluide
confiné est transmise intégralement à toutes les parties du fluide.
Selon le principe d'Archimède, un corps totalement ou partiellement immergé
dans un fluide subit une force de flottaison, aussi appelée poussée d'Archimède,
dont le module est donné par
(14.9)
où Pf est la masse volumique du fluide, V, le volume immergé du corps, et g, le
champ gravitationnel.
Dans l'écoulement stable et laminaire d' un fluide incompressible dans un
tube dont l'aire de la section transversale varie de A 1 à A 2 , le débit en volume
est constant :
(14.11)
TERMES IMPORTANTS
atmosphère (p. 518) liquide (p. 507)
baromètre (p. 518) manomètre (p. 518)
centre de poussée (p. 521) masse volumique (p. 508)
coefficient de compressibilité (p. 513) module d'élasticité (p. 509)
contrainte (p. 509) module de compressibilité (p. 513)
débitmètre de Venturi (p. 525) module de rigidité (p. 512)
déformation (p. 509) module de Young (p. 511)
densité (p. 509) mouvement laminaire (p. 521)
écoulement plastique (p. 510) mouvement turbulent (p. 521)
effet Bernoulli (p. 525) pascal (p. 513)
équation de Bernoulli (p. 524) poussée d'Archimède (p. 519)
équation de continuité (p. 522) pression (p. 513)
fluide (p. 507) pression absolue (p. 518)
force de cisaillement (p. 511) pression atmosphérique (p. 515)
force de flottaison (p. 519) pression relative (p. 518)
gaz (p. 507) principe d'Archimède (p. 519)
lignes de courant (p. 521) principe de Pascal (p. 517)
limite d'élasticité (p. 510) solide (p. 507)
limite de proportionnalité (p. 510)
RÉVISION
Rl. Expliquez dans quelles circonstances Archimède R6. Expliquez comment un bateau en acier peut flot-
clama son célèbre Eurêka! ter alors qu'une tige d'acier coule.
R2. Pour étudier la déformation des solides, on définit R7. Expliquez à l'aide d'un schéma pourquoi un
trois modules d'élasticité différents qui dépendent bateau penché sur le côté aura généralement ten-
tous du rapport contrainte-déformation. Expliquez, dance à se redresser. Montrez dans quelle situation
dans chacun des trois cas , ce qu'on entend par le redressement devient impossible et le naufrage
contrainte et par déformation , tout en précisant imminent.
leurs unités. R8. Pour obtenir ]'équation de continuité, nous avons
R3. Vrai ou faux? Plus un matériau résiste aux défor- fait trois hypothèses importantes pour simplifier
mations, plus ses coefficients d'élasticité sont l'analyse. Expliquez-les.
faibles . R9. Vrai ou faux? Le module de la vitesse d'un fluide
R4. Expliquez pourquoi la pression dans un fluide s'écoulant dans une conduite de section variable
augmente avec la profondeur. est directement proportionnel à 1a section de la
RS. Expliquez, à l'aide du principe de Pascal, le fonc- conduite.
tionnement des systèmes hydrauliques utilisés dans RlO. Expliquez le lien entre l'équation de Bernoulli et
les garages pour soulever les voitures. le principe de conservation de l'énergie.
RÉVISION 527
QUESTIONS (Voir l'avant-propos pour la signification des icônes)
Ql. Les masses volumiques de deux liquides étant plongeur dépend-elle de la quantité d'air conte-
données, pouvez-vous tirer des conclusions concer- nue dans ses poumons?
nant: (a) les masses relatives des molécules; (b) le Qll. Pourquoi une ventouse adhère-t-elle à une sur-
nombre de molécules par unité de volume ; (c) le face lisse ?
nombre de molécules dans 1 kg? Q12. Un cube de glace flotte dans un verre d'eau rempli
Q2. Pourquoi conseille-t-on parfois aux passagers à ras bord. Que devient le niveau de l'eau au fur
d'un avion de vider l'encre de leur stylo à plume ? et à mesure que la glace fond?
Q3. Les trois récipients de la figure 14.23 ont des bases Q13. Un ballon de plage peut être maintenu en équi-
d'aire égale et sont remplis de liquide jusqu'au libre stable dans le jet d'air sortant d'un aspirateur,
même niveau. (a) Comparez les forces exercées même si le tube est incliné par rapport à la verti-
par la base de chaque récipient sur le liquide. cale (figure 14.24a). Comment est-ce possible ?
(b) Comparez les forces exercées par la base sur Q14. Une balle de ping-pong peut être maintenue dans
la table. (c) Si vos réponses aux questions (a) et (b) le jet d'air orienté vers le bas d'un entonnoir ren-
sont différentes, expliquez pourquoi. (C'est ce que versé (figure 14.24b). Expliquez pourquoi.
l'on appelle le «paradoxe hydrostatique ».)
(a)
1
r,
' •
1
'ti
Q8. Lorsqu'on mesure la tension artérielle d'une per-
sonne, pourquoi fixe-t-on le poignet gonflable sur
en descendant (figure 14.37, p. 534).
Q18. (a) Tenez verticalement deux minces bandes de
papier (figure 14.26) et soufflez entre elles. Expli-
~ un bras au niveau du cœur plutôt qu'à la cheville, quez ce qui se produit. (b) Tenez une seule bande
par exemple? de papier sous votre lèvre inférieure et soufflez.
Q9. Pourquoi notre corps ne s'affaisse-t-il pas sous Expliquez ce que vous observez.
ti l'énorme pression exercée sur nous par l'atmo- Q19. Lors d'un ouragan, un toit risque de se détacher
~ sphère? sous l'action du vent. Le risque serait-il moindre
QlO. (a) L'effet de poussée de l'air agit-il sur un objet s'il y avait de grandes cheminées d'aération tout
posé au sol? (b) La poussée d'Archimède sur un autour du toit?
1
.A. Figure 14.27
.A. Figure 14.25 Question 22.
Question 15. Q23. Un canot en caoutchouc flotte dans u.n e piscine.
On prend une pierre dans le canot et on la jette
dans l'eau. Le niveau d'eau de la piscine va-t-il
varier? Si oui, comment?
Q24. Pourquoi un ballon à air chaud s'élève-t-il? Com-
ment la pression d'air dans le ballon se compare-
t-elle avec celle de l'air froid environnant?
Q25. Y a-t-il une limite à la hauteur à laquelle un ballon
d'hélium peut monter ?
Q26. Pourquoi une haute cheminée est-elle plus effi-
cace qu'une petite pour le tirage du foyer?
Q27. Par rapport aux valeurs atteintes dans le vide, la
portée horizontale d'une balle de base-ball dans
l'air diminue mais celle d'une balle de golf aug-
.A. Figure 14.26 mente. Expliquez pourquoi.
Question 18.
Q28. Supposons qu'on fasse bouillir un peu d'eau
Q20. Pourquoi le toit en tissu d'une voiture décapo- dans un contenant en métal et qu'on scelle son
table se gonfle-t-il vers l'extérieur lorsque l'auto- ouverture immédiatement après avoir éteint la
mobile roule à grande vitesse? source de chaleur. Que fera le contenant en se
Q21. Comparez les poids de 1 kg de plomb et de 1 kg refroidissant?
de plumes mesurés sur une balance à ressort. Q29. Comment pouvez-vous déterminer la masse volu-
Comment pouvez-vous savoir que vous avez exac- mique d 'un objet qui (a) s'enfonce dans l'eau;
tement 1 kg? (b) flotte sur l'eau?
-, -•
a siçriif11;.;ti_i]!li~?~~ /cônes}
14.1 Masse volumique si les pourcentages sont en: (a) volume; (b) masse.
(On néglige le fait que le volume du mélange est
El . (II) Dans un radiateur, l'antigel est composé de 70 % légèrement inférieur à la somme des volumes de
d'éthylène glycol de masse volumique 0,8 g/cm3 et de départ.)
30 % d'eau. Trouvez la masse volumique du mélange
EXERCICES 529
E 2. (I) Un flacon a une masse de 25 g lorsqu'il est vide Ell. (II) Un boulon d'acier relie deux pièces dans une
et de 125 g lorsqu'il est rempli d'eau. Lorsqu'on le machine (figure 14.29). L a tige du boulon a un dia-
remplit d'un autre liquide, la masse totale est de mètre de 1,2 cm et la tête une hauteur h = 0,8 cm.
140 g. Quelle est la masse volumique de ce liquide? Sachant que la contrainte de rupture en tension est
de 38 MPa et que la contrainte de rupture en cisail-
E3. (I) Un noyau atomique a une masse de 3 x 10-26 kg
lement est de 62 MPa, si on augmente graduellement
et un rayon de 2 x 10-14 m. (a) Quelle est sa masse
la charge supportée, (a) de quelle façon se brisera le
volumique? (b) Quel serait le rayon de la Terre si sa
boulon et (b) pour quelle charge?
masse volumique était la même que celle du maté-
riau dont est constitué le noyau ?
EXERCICES 531
quelle charge uniformément distribuée (en kilo- E42. (II) Un hydromètre sert à mesurer la masse volu-
grammes) le radeau sera-t-il immergé à 80 % dans mique des liquides. Il est composé d'un bulbe lesté de
de l'eau? grenaille de plomb et d 'une longue tige (figure 14.33).
E 31. (II) Une sphère flotte dans de l'eau avec 60 % de son La tige comporte une échelle graduée sur laquelle on
volume immergé. Elle flotte dans de l' huile avec peut lire la masse volumique. Le bulbe a un volume
70 °/o de son volume immergé. Quelle est la masse de 4 mL et la tige un diamètre de 5 mm. L' hydro-
volumique de l'huile? mètre a une masse de 5 g. Si le bulbe s'enfonce de
1,5 cm supplémentaire lorsqu'il passe de l'eau à un
E32. (I) ·un bloc de cuivre de 2 kg de masse volumique autre fluide, quelle est la masse volumique du fluide?
9000 kg/m 3 a un poids apparent de module 17 N lors-
qu'il est complètement immergé dans un liquide.
Quelle est la masse volumique du liquide?
E33. (I) Un bloc de bois cubique de 400 g flotte avec 40 %
de son volume immergé. Quelle masse minimale
doit-on placer sur le bois pour qu'il soit totalement
immergé?
E34. (II) Le poids d'un objet a un module de 12 N dans
l'air. Le module de son poids apparent est de 8 N
lorsqu'il est totalement immergé dans de l'eau. Trou-
vez sa masse volumique et son volume. On néglige la
poussée d'Archimède de l'air. .Â. Figure 14.33
Exercice 42.
E35. (II) ·U ne force verticale de module 10 N est néces-
saire pour tout juste immerger dans de l'eau un corps E43. (I) Pour effectuer des mesures précises d'une masse
homogène dont le poids a un module de 30 N. Quelle à l'aide d'une balance à ressort, il faut faire des cor-
est la masse volumique du corps? rections tenant compte de la poussée d'Archimède
E36. (I) Un bloc de bois de masse volumique 600 kg/m 3 a de l'air. Si la balance à ressort indique une masse de
une longueur de 40 cm, une largeur de 30 cm et une 200,00 g pour une barre en cuivre, quelle est sa masse
hauteur (dimension verticale) de 20 cm. Jusqu'à réelle? La masse volumique du cuivre est de 9 g/m3 .
quelle profondeur s'enfonce-t-il dans de l' huile de E44. (I) Un dirigeable cylindrique de rayon 5 m et de
masse volumique 950 kg/m 3 ? longueur 40 m est rempli d 'hélium à la pression
E37. ( II) U n objet de masse 0,5 kg s'enfonce dans de de 1 atm. La masse volumique de l' hélium est de
l'huile de masse volumique 800 kg/m 3 . Il a un poids 0,18 kg/m 3 . Quelle masse maximale (incluant sa
apparent de module 4,2 N lorsqu'il est complète- propre masse) le dirigeable peut-il soulever?
ment immergé dans de l'huile. Quelle est sa masse ,
volumique? 14.5 Equation de continuité
E38. (I) Un pétrolier a une section transversale horizontale E45. (I) De l'eau s'écoule à 1,2 m/s dans un tuyau de dia-
pratiquement rectangulaire de 15 m sur 200 m. Il mètre 1,59 cm. Quel temps faut-il pour remplir une
s'enfonce de 5 m supplémentaires dans de l'eau de mer piscine cylindrique de rayon 2 m jusqu'à une hauteur
lorsqu'il est chargé. Quelle est la masse de la charge? de 1,25 m?
La masse volumique de l'eau de mer est de 1025 kg/m 3•
E46. (I) Une conduite de section transversale carrée (0,5 m
E39. (II) Une personne de 60 kg flotte verticalement dans sur 0,5 m) sert à renouveler toutes les 20 min l'air
ti une piscine en gardant seulement la tête, de volume d'une pièce de dimensions 4 m sur 3 m sur 3 m. Quel
~ 2 ,5 L, hors de l'eau. Quelle est sa masse volumique doit être le module de la vitesse d'écoulement de l'air
(moyenne)? dans la conduite?
E40. (I) Un iceberg de masse volumique 920 kg/m 3 flotte
3
E47. (I) De l'eau s'écoule à 2,4 m/s dans un tuyau d'arro-
dans de l'eau de mer de masse volumique 1025 kg/m
sage de diamètre 1,59 cm et sort par un bec de rayon
avec un volume de 10 6 m 3 hors de l'eau. Quelle est sa
0,64 cm. Si le bec est orienté verticalement vers le
masse totale?
haut, jusqu'à quelle hauteur monte l'eau?
E41. (I) Une péniche a un tirant d'eau (hauteur de la partie
immergée) de 3 men mer. On suppose que sa section ,
transversale horizontale est rectangulaire. De combien 14.6 Equation de Bernoulli
varie le tirant d'eau lorsque la péniche arrive dans E48. (II) Une fontaine projette de l'eau par l'extrémité
un lac d'eau douce? La masse volumique de l'eau de supérieure d'un tuyau de section constante vertical
mer est de 1025 kg/m3 . de rayon 0,6 cm et de longueur 2 m jusqu'à une
Pl. (II) Un barrage a une hauteur H et une largeur L P4. (II) Un seau contenant un liquide de masse volu-
(figure 14.34). En supposant que le niveau de l'eau mique p tourne sur lui-même avec une vitesse angu-
soit maximal, montrez que le module de la force laire de module (i) (figure 14.35). La surface du
résultante exercée par l'eau sur tout le barrage est liquide se creuse et prend une forme incurvée. Mon-
p = pgLH2 trez que la pression à une distance radiale r de l'axe
2 est égale à
Calculez l'expression obtenue pour H = 60 m et püJ2r2
p = P.a + -'---
2
L = 200 m . (Indice: Considérez d'abord la force
sur une bande horizontale.) où Pa est la pression au niveau correspondant à la
partie
,
inférieure de la surface incurvée. (Indice:
Ecrivez la deuxième loi de Newton pour un anneau
dy
élémentaire.)
-l
f
PROBLÈMES 533
peut flotter verticalement en gardant seulement le
casque, de volume 3L, hors de l'eau. Quelle masse
doit-on ajouter à la combinaison spatiale pour que
l'astronaute puisse se déplacer à sa guise dans l'eau?
-
~
- A2
-
~
Ai
. Figure 14.38
❖ Problèn1e 9.
.. PlO. (II) Un tube de Pitot (figure 14.39) sert à mesurer la
vitesse d'un avion par rapport à l'air ou d'un navire
-~• . par rapport à l'eau. Le fluide pénétrant dans l'orifice
.1/.Q. d'admission A est immobilisé, alors que le reste du
fluide s'écoule au-dessus de l'orifice en B. La diffé-
.•-:• rence de pression est mesurée par le manomètre qui
contient un liquide de masse volumique Pm· Montrez
que le module de la vitesse du fluide de masse volu-
mique Pt qui passe devant B est donné par
2ghp01
V =
Pt
 Figure 14.36
Problème 6.
. Figure 14.37
Question 17 et problèn1e 8.
P9. (1) De l'eau coule par un orifice d'aire A 1 d'un réci-
pient dont la section transversale a une aire A 2
(figure 14.38). Si on ne néglige pas le mouvement de
H
.
la surface de l'eau dans le récipient, montrez que le Îh
module de la vitesse de sortie de l'eau est donné par
vz = 2gh . Figure 14.40
------
-----.
. -----
------
----..
'"1'
l
•
-- -
◄ Quand il passe dans un gros nid-de-poule, un autobus oscille de
haut en bas sur sa suspension. Si celle-ci est usée ou mal ajustée,
l'oscillation dure longtemps et a une amplitude importante,
ce qui est désagréable pour les passagers. Dans ce chapitre,
nous apprendrons à décrire de telles oscillations.
'
15.1 L'OSCILLATION HARMONIQUE SIMPLE
On peut étudier les oscillations en général en se servant d'un cas d'oscillation
mécanique, celle décrite par un système bloc-ressort, un montage simple
constitué d'un bloc attaché à un ressort idéal. Si on considère le bloc comme
une particule, on peut étudier comment sa position x évolue dans le temps par
rapport à sa valeur d'équilibre. Pour ce faire, on peut enregistrer le mouvement
sur une bande de papier qui se déplace à vitesse constante ou utiliser un capteur
de mouvement relié à un logiciel (figure 15.1). Dans le premier cas, la position x
correspond à celle du centre de masse et dans le second cas, à celle du dessous
du bloc. Dans les deux cas, on obtient une courbe de forme sinusoïdale. En
l'absence de frottement, la position x oscille entre les valeurs extrêmes x = +A
(a) (b)
-A
• Figure 15.1
(a) Un bloc oscillant trace une courbe sinusoïdale sur une bande de
papier se déplaçant à vitesse constante. (b) Un logiciel qui utilise un
capteur (voir directe1nent sous le bloc) pour 1nesurer plusieurs fois
par seconde la position du bloc affiche un graphique (voir sur l'écran)
ayant lui aussi la forn1e d' une courbe sinusoïdale.
Fréquence angulaire
2n
{i) = - = 2nf (15.1)
T
où f = l!T, que l'on appelle la fréquence , est mesurée en hertz (Hz). Notons que
1 Hz = 1 s-1.
A' la figure 15.la, le bloc est en x = 0 à t = 0, et il se déplace dans le sens des
x positifs. En général, ce n'est pas le cas (par exemple à la figure 15.lb ou 15.2),
et l'on écrit
• En effet, la constante de phase d'une oscillation pouvant être interprétée comme le déphasage
entre l'oscillation x(t) = A sin(œt + t/1) et l'oscillation théorique x(t) = A sin œt. l'usage du mot
«déphasage» pour désigner ,i, est assez répandu.
Vitesse et accélération
Les dérivées première et seconde de l'équation 15.2, qui correspondent par
définition à vx et à a.n les composantes selon x de la vitesse et de l'accélération
du bloc, s'écrivent
dx
vx = dt = u>A cos(mt + If>) (15.3)
2
dv x d
a = · = -- x = - u> 2 A sm
• (
rot + If>) (15.4)
x dt dt 2
X
Bien que tout mouvement soit parallèle à l'axe des x , il faut distinguer les
A composantes selon x, .q ui possèdent un signe, et les modules des vecteurs
correspondants, qui sont toujours positifs. Par exemple, Vx = ±v. Pour alléger
t l'écriture, nous allons utiliser dans le reste de ce chapitre les termes «vitesse»
et « accélération» pour désigner leurs composantes selon l'axe des x.
-A
Comme le montre la figure 15.3, qui illustre les équations 15.2 à 15.4, les valeurs
extrêmes de la vitesse, vx = +mA, ont lieu pour x = 0, alors que les valeurs
extrêmes de l'accélération, ax = +m2A, ont lieu pour x = ±A. Nous reviendrons
wA plus loin sur les causes mécaniques de ces correspondances.
Si l'on compare l'équation 15.4 avec l'équation 15.2, on constate que
t
-wA -
Equation différentielle caractérisant les oscillations
harmoniques simples
(15.5a)
t
Cette forme d'équation différentielle caractérise tous les types d'oscillations
harmoniques simples, qu'elles soient mécaniques ou non. Quand on étudie un
nouveau système, il peut arriver qu'on aboutisse à une équation de la forme de
À Figure 15. 3 l'équation 15.5a, ce qui révèle que le système décrira une oscillation harmo-
Les variations dans le temps de la position, nique simple. De ce point de vue, l'équation 15.5a peut être considérée comme
de la vitesse et de l'accélération pour un
1nouvement harmonique simple. On note
le point de départ de l'analyse. On aurait pu, en résolvant cette équation dif-
que a., = - ailx. On note aussi que la vitesse férentielle, obtenir l'équation 15.2. En effet, celle-ci est une solution de l'équa-
a sa valeur extrê111e à la position d'équilibre. tion différentielle (vérifiez-le en la substituant). La résolution des équations
Exemple 15.1
L a position d 'une particule en mouvement sur l'axe = 0,524 s. La constante de phase est de </> = +0,3 rad,
des x est donnée par et donc la courbe sera décalée de l</>I/ w = 0,3/12 = 0,025 s
vers la gauche par rapport à un sinus non décalé (courbe
x = 0,08 sin(12t + 0,3)
en pointillé) comme le montre la figure 15.4.
où x est en mètres et où t est en secondes. (a) Tracer la
courbe x(t) représentant cette fonction. (b) Déterminer (D Notez qu'il est possible d'évaluer visuellement et
la position, la vitesse et l'accélération à t = 0,6 s. (c) Quelle :i: rapidement le décalage le long de l'axe des t si l'on
est l'accélération lorsque la position est x = - 0,05 m? remarque que 0,3 rad correspond à environ 5 % d'un
cycle de 211: rad, tout comme 0,025 s représente environ
Solution 5 % d'un cycle de 0,524 s. Sur la figure 15.4, il est en
(a) En comparant l'équation donnée avec l'équation 15.2, effet vérifiable que la fonction sinus est décalée d'envi-
on voit que l'amplitude est A = 0,08 m et la fréquence ron 5 % d'un cycle vers la gauche par rapport à un sinus
angulaire est (J) = 12 radis. La période est donc T = 21r!w non décalé. ■
\1 0,499
1
1
1
À t = 0,6 s, la phase du mouvement est (12 x 0,6 + 0,3)
= 7,5 rad. Lorsqu'on utilise cette valeur dans les expres-
", 1
1
1
1
", 1
1
t (s)
1
1
sions données, on trouve x = 0,075 m , Vx = 0,333 mis et ,,, ,i ,
1
1
1
ax = - 10,8 m/s2 • ,,
1
1
Exemple 15.2
Établir l'expression décrivant la courbe sinusoïdale de x (m)
la figure 15.5.
0,03
Solution
Nous avons besoin de déterminer A , met <f> dans l'équa-
tion 15.2. L'examen de la courbe donne directement - - - - - +---1----'---'---'---+--'---'---'--+--'----+ t (s)
l'amplitude A = 0,03 m, la période T = 4 s et le déca- l 2 3 4 5
lage l</>ll m = 0,5 s vers la droite par rapport à un sinus
non décalé. Ainsi, 1a fréquence angulaire est m = 211:IT
= 0,511: radis et la constante de phase est </> = - 0,Sm
= - 0,2511: rad (on a mis le signe moins, car le décalage -0,03
est vers la droite). L'équation de cette courbe s'écrit
..Â. Figure 15.5
x = 0,03 sin(O,Snt - 0,2511:)
En présence d' un tracé sinusoïdal, on doit pouvoir déterminer
où x est en mètres et où t est en secondes. la fonction qui le représente.
•~ v v ~~M~tr-
v -., v _
,
□
· v V
•
. '
;
X
' 1
loi de Hooke en fonction des composantes '''
''
••• • • • • • • • •••
FresX = - kx (15.6)
.à Figure 15.6
Un bloc oscillant à l'extré1nité d'un
Pour alléger l'écriture, nous allons utiliser dans le reste de ce chapitre le terme ressort sur une surface hori zontale
«force » et pour désigner cette composante selon l'axe des x. Si x est positif, la sans frottement. La force de rappel est
force est dans le sens négatif; si x est négatif, la force est dans le sens positif. proportionnelle à la position du bloc
Ainsi, la force a toujours tendance à ramener le bloc vers sa position d'équilibre, par rapport à l'équilibre. Les points
noirs représentent la position du bloc à
X = O.
interva lles de temps réguliers tels qu' ils
ont été décrits à la figure 15.3 (p. 540).
En l'absence de frottement , il n'y a aucune autre force horizontale de sorte On remarque à nouveau que la vitesse
que la force résultante agissant sur le bloc correspond à celle donnée par l'équa- maxin1ale est atteinte quand x = O.
tion 15.6. La deuxième loi de Newton (r.F'.r = max) appliquée au bloc donne
donc Fresx = max, c'est-à-dire - k x = max, ce qui revient à écrire
(15.7)
d2x k
-- 2
+- x =0 (15.8)
dt m
CO = fm (15.9)
et de période
T = 2,r = 2n {m (15.10)
CO Vk
Exemple 15.3
Un bloc de 2 kg est attaché à un ressort pour lequel t = 0, Vx = O. On a donc, d'après l'équation 15.2 et
k = 200 N/m (figure 15.6, p. 543). On l'allonge de 5 cm l'équation 15.3,
et on le lâche à t = 0, après quoi il oscille sans frotte-
ment. Trouver: (a) l'équation de la position du bloc en
A= A sin(O + if>)
0 = lOA cos(O + q,)
fonction du temps ; (b) sa vitesse lorsque x = +A/2 ;
(c) son accélération lorsque x = +A/2. (d) Quelle est la Puisque sin q, = 1 et cos </> = 0, on déduit que q, = n /2 rad.
force résultante sur le bloc à l'instant t = n/15 s? Donc,
Exemple 15.4
Dans le système bloc-ressort de l'exemple précédent, la est lâché (t = 0), la valeur initiale de cet angle est
position du bloc en fonction du temps était 0 = 10(0) + n/2 = n/2 et, à mesure que le temps pro-
gresse, la valeur de 0 augmente. Cet angle croissant
x = 0,05 sin( 1or + ; ) (i) intercepte donc des points différents sur le cercle trigo-
nométrique et finira par rencontrer pour la première
Quels sont les trois premiers instants t auxquels le bloc fois un des points dont la coordonnée y (sinus) est - 0,5
passe par la position x = - A/2? (figure 15.9). ■
,.,
0,44 s
-0,44 l \ f l ,26
le premier instant (> irllO) auquel la vx est positive et - -"-'+-----,f--'i--- -1~---,f--- -''-/_ _ __ t(s)
1
égale à 60 % de sa valeur maximale? 1
I
1
\ 1
1
1 \ I
l \ l
l /
Solution t
i \
\ l
l
\ \ ,/
(a) Nous avons besoin de déterminer Cù,
A et </> dans
,'
-0 I
,_,
l'équation 15.2. D 'après l'équation 15.9, la fréquence '
Parmi les solutions mathématiques ci-dessus, celle que - +-\- --+-tr - ' - - - t -+ -• X
Exemple 15.6
Montrer qu'un bloc suspendu à un ressort vertical position de l'extrémité du ressort lorsque le bloc n'est
(figure 15.12) effectue un mouvement harmonique pas attaché (figure 15.12). Ainsi, on a encore 6.f = lxl
simple. et l'équation 15.6 (loi de Hooke en fonction des compo-
santes) est toujours valable. Toutefois, x = 0 ne corres-
pondra plus à la position d 'équilibre. ■
Soit x éq , la position d'équilibre du bloc lorsqu'il est
attaché au ressort: quand le bloc est à cette position, le
module de la force exercée par le ressort est alors égal
au poids du bloc:
mg= kxéq
Exemple 15.7
En chimie organique et en biochimie, entre autres, on Solution
utilise la spectroscopie infrarouge pour déterminer Q) On modélise chaque liaison simple comme un res-
à quelle fréquence vibrent les atomes participant à ~ sort de constante de rappel k qui relie un atome
chaque liaison présente dans une molécule inconnue. de carbone, considéré comme immobile, à un autre
En comparant avec des fréquences de référence, on atome. L'équation 15.9 donne alors la fréquence de
peut ainsi contribuer à identifier la molécule. A' l'aide vibration de la liaison en fonction de la masse de ce
d'un modèle simple, trier les liaisons suivantes en ordre
dernier atome. ■
croissant de fréquence de vibration: C- Cl, C - H ,
C- C, C= C et c- c.
(Ici, v2 et v; coïncident, car la vitesse est entièrement selon l'axe des x, ce qui
implique que vx = +v.) Comme co2 = klm et cos2 e + sin2 e = l, l'énergie méca-
nique, E = K + U, s'écrit
,
Energie mécanique d•un système bloc-ressort
Comme l'amplitude A est constante, cette équation exprime que l'énergie méca-
nique E d'un oscillateur harmonique simple est constante et proportionnelle au
carré de l'amplitude. Le graphique de K et de U en fonction de x est représenté
à la figure 15.13. Quand x = ±A, l'énergie cinétique est nulle et l'énergie méca-
nique est égale à l'énergie potentielle maximale, E = Umax = ~ kA 2 . Ce sont les
points extrêmes du mouvement harmonique simple. En x = 0, U = 0, et l'énergie
est purement cinétique, c'est-à-dire E = Km ax = ~ m(coA)2 .
La figure 15.14 représente le graphique de K et de U en fonction du temps, pour
le cas où cf> = O. Si la position et la vitesse à un instant donné sont connues,
l'équation 15.13 permet de déterminer l'énergie mécanique E = ~ kA2 . Une fois
A' la figure 15.13, on voit que le bloc est dans un « puits de potentiel » créé par
le ressort (voir le chapitre 8). Tout mouvem.en.t harmonique sim.ple est caracté-
risé par un. puits de potentiel parabolique. Autrement dit, l'énergie potentielle
est proportionnelle au carré de la position mesurée par rapport à l'équilibre.
Si le puits n'est pas parabolique, on utilise souvent l'approximation harmonique
simple comme représentation simplifiée. Cela est possible, car la plupart des
puits de potentiel, quelle que soit leur forme exacte, ont un « fond» approxi-
mative ment parabolique. En conséquence, toute oscillation d'amplitude suf-
fisamment faible s'y produisant peut ê t re considéré e approximat ivement
comme un mouveme nt harmonique simple. C et te représentation simple est
particulièrement utile pour é tudier le comportement des atomes dans les molé-
cules e t les cristaux, où ils oscillent avec une faible amplitude par rapport à leur
position d'équilibre .
•
ti La technique de laboratoire appelée « pinces optiques », importante pour
K la manipulation de macromolécules biologiques individuelles, utilise un
puits de potentiel parabolique dont la position dépend du temps. On focalise
un laser sur une petite bille de quelques nanomètres de rayon, ce qui exerce sur
elle une force é lectrique qui l'attire vers l'endroit où le laser est foca lisé, exac-
tement comme un ressort tente de ramener un bloc vers sa position d'équilibre.
Si on déplace lentement le point visé par le laser, la bille demeure captive du
puits de potentiel qui se déplace. Si on attache la bille à une macromolécule, on
peut donc, par exemple, étirer cette molé cule à la longueur souhaitée. •
Exemple 15.8
où x est en mètres et t en secondes. (a) Déterminer K , On note qu'elle correspond à l'énergie potentielle
U et E pour t = n/15 s. (b) Quel est le module de la maximale (on pourrait aussi l'obtenir grâce à l'énergie
vitesse en x = A /2? (c) Pour quelle(s) valeur(s) de x cinétique maximale). Puisque l'énergie mé canique est
a-t-on K = U? Exprimer la réponse en fonction de A et constante, elle vaut E = 0,25 J à t = n/15 s comme à tout
la comparer avec la figure 15.13. autre instant.
U = ! kx2 = !(200)
2 2
[o '
2
05 sin ( n +
3
!:.)]
2
2
d 'où l'on tire deux résultats mathématiques:
v = +0,433 m/s. Puisque v est le module de la vitesse, il
= 0,0625 J est positif. Le résultat physique est donc v = 0,433 m is.
K
1 1 1
= - mv 2 = - m.v2 = - (2) 0 5
2n n 2
cos ( - + - ) ]
(c) Puisque E =K +
U etK = U, ona U = E/2 = kA2 . !
2
= 0,188 J
2 x 2[ ' 3 2 Donc, ~kx 2 = !kA
2 , ce qui donne x = +A I.Jï
Exemple 15.9
Utiliser le principe de la conservation de l'énergie il y a un instant auquel on connaît v et x: à t = n/10 s,
mécanique dans un système bloc-ressort pour détermi- v = 0,4 mis et x = - 0,06 m. En substituant dans l'équa-
ner A à la question (a) de l'exemple 15.5. tion 15.13, on a , après simplification des facteurs ; ,
(0,2 kg)(0,4 m/s)2 + (5 N/m)(- 0,06 m) 2 = (5 N/m)A 2
Solution qui donne A = 0,100 m .
L'équation 15.13, E = ~ mv 2 + ~ kx 2 = ~ kA 2 , est valable
à chaque instant t. Or, d'après l'énoncé de l'exemple 15.5,
Exemple 15.10
(a) Montrer que l'on peut obtenir l'équation différen- En éliminant le facteur commun Vx = dxldt, on obtient
tielle du mouvement harmonique simple (équation 15.5a)
à partir de l'expression donnant l'énergie mécanique E dv
ni x + kx = O (i)
du système, si on se rappelle que celle-ci est constante dL
dans le temps. (b) Montrer que l'on peut aussi obtenir Puisque dvxldt = d2 x!dt2 et que klm = w2 , cette équa-
cette équation si on se rappelle que l'énergie méca- tion est équivalente à l'équation 15.5a.
nique E est constante dans l'espace (c'est-à-dire lorsque
la position du bloc change). (b) Comme l'énergie E est constante dans l'espace, cela
signifie que dE/dx = O. Pour obtenir l'équation 15.5a à
partir de cette condition, on dérive l'équation 15.13 par
Solution
rapport à x , ce qui donne d'abord
(a) L'énergie mécanique d'un oscillateur harmonique
simple est donnée par l'équation 15.13. Comme cette : = m vx ~ + kx = 0 (ii)
énergie E est constante dans le temps, cela signifie que
dE/dt = 0, d'où Ensuite, on utilise la règle de dérivation des fonctions
composées dvxldx = (dvxldt)(dt/dx) = (dvx/dt)(llvx) -
dE dvx dx
- = m vx -"-- + kx - = 0 L'équation (ii) devient donc identique à l'équation (i).
dt dt dt L a suite de la solution est la même.
v v;
(Ici, on a remplacé 2 par dans l'équation 15.13. Cela
est possible puisque le vecteur vitesse est orienté entiè-
rement selon l'axe des x, ce qui implique que vx = +v.)
~•
mg
1
Le signe négatif découle de l'orientation de l'axe des s et exprime que la com-
posante de force est dans le sens négatif des s quand s est positif, et vice versa.
Commes = L0, on a d 2s/dt2 = L d 2 0/dt 2 et l'équation précédente devient
~ Figure 15.15
d 20
U n pendule sin1ple. La seule force - mg sin 0 = mL dt 2
tangentielle est la co111posante du poids,
soit - mg sin 0, et elle joue un rôle de
Cette équation montre que plus 0 est grand, plus l'accélération angulaire est
rappel. Quand l'oscillation de l'angle 0
est de faible an1plitude, cette force de élevée. Cela ressemble à l'effet d'un ressort obéissant à la loi de Hooke, mais
rappel est proportionnelle à la position s n'y correspond pas tout à fait en raison de la présence du sinus: contrairement
et le mouven1ent est donc un n1ouve1nent à un ressort, il s'agit d'une force de rappel non linéaire, car elle n'est pas pro-
harn1011ique simple. Attention ! Dans
portionnelle à la position. Toutefois, si on se limite uniquement à la situation
cette figure, î représente la tension dans
la corde et n'a aucun lien avec la période où le pendule effectue une oscillation pour laquelle 0 demeure un petit angle,
d'oscillation. on peut écrire sin 0"' 0, où 0 est exprimé en radians (voir les rappels de mathé-
matiques de l'annexe B). L'équation devient alors
(15.15a)
et de période
T = 21ri (15.15b)
Le pendule composé
Considérons maintenant un système .q ui ne peut pas être modélisé comme un
pendule simple, en raison de sa distribution de masse étendue. La figure 15.16
représente un corps rigide pivotant librement autour d'un axe horizontal. Pour
qu'il y ait oscillation, l'axe ne passe pas par le centre de masse du corps. Un tel
système constitue un pendule composé et effectue, comme nous ie montrerons,
un mouvement harmonique simple pour de petits déplacements angulaires. d
,0
Votre bras, si vous le « laissez tomber », est un exemple de pendule composé. 1
•---- CM
2
Un pendul e composé pivotant autour
d 0 d' un point autre que son centre de masse.
- mgdsin0 =I
dt 2 Sur la figure, r1. désigne le bras de levier
(vo ir le chapitre 11).
où I est le moment d'inertie par rapport à l'axe donné. Le signe négatif du
membre de gauche indique que ce moment de force tend à faire tourner le
pendule vers les valeurs décroissantes de 0 quand 0 est positif, et vers les valeurs
croissantes quand 0 est négatif.
Ici encore, si on se limite uniquement à la situation où l'oscillation a une petite
amplitude angulaire, on peut faire l'approximation des petits angles, sin 0 "" 0,
alors
(15.17)
lU = ✓m;d (15.18)
T = 2n f I (15.19)
~~
Si l'on connaît la position du centre de masse et la valeur de d , une mesure de
la période nous permet alors de déterminer le moment d'inertie du corps.
Exemple 15.11
La position angulaire 0 (en radians) d 'un pendule (b) On nous donne l' amplitude 00 = O,ln rad et
simple est donnée par if> = n/6 rad. Puisque s = L0, la composante tangen-
tielle de la vitesse de la masse, v 1 = d sldt, est
0 = 0,1n sin(2nt + : ) v1 = L -d0
où test en secondes. L a masse du pendule vaut 0,4 kg. dt
Déterminer: (a) la longueur du pendule simple ; (b) la = (0, 248)(0, ln)(2n) cos ( 2n(0,125) + ; )
vitesse de la masse à t = 0,125 s.
= 0,127 mis
Solution Puisque v1 > 0, la vitesse est donc de 0,127 mis vers la
droite (c'est-à-dire vers les valeurs croissantes de 0). On
(a) On nous donne ru = 2n = 6 ,28 radis. Comme
aurait pu aussi obtenir v1 en multipliant la vitesse angu-
w2 = glL , on a
laire d0/dt par le rayon L de la trajectoire.
g 9,8 m/s 2
L =- 2 = ---- 2
= 0,248 m
ru ( 6, 28 radis )
Exemple 15.12
Si l'amplitude angulaire d'un pendule est grande, il n'est plus possible de faire
l'approximation des petits angles, sin 0"' 0. D ans ce cas, les oscillations ne sont
plus des oscillations harmoniques simples (elles sont non sinusoïdales) et la
période augme nte au fur et à mesure que l'amplitude angulaire augmente (voir
le problème Pll).
Dans la pratique, l'amplitude d 'un pendule et, par conséquent, sa période dimi-
nuent toutes deux avec le temps à cause des pertes liées au frottement. Dans
une horloge sur pied, un contrepoids entraîne un mécanisme qui compense ces
pertes d'énergie. En maintenant l'amplitude constante, il permet également de
donner l'heure avec une plus grande précision.
(15.20)
et de période
T=2n[ (15.21)
Soulignons que nous n'avons pas utilisé l'approximation des petits angles. Tant
que l'on ne dépasse pas la limite d'élasticité du fil au-delà de laquelle la loi de
Hooke cesse d'être valable, le pendule de torsion (sans frottement) va effectuer
un mouvement harmonique simple.
Nous avons dit à la section 15.1 qu'un oscillateur mé canique décrivant un mou-
vement harmonique simple était analogue à un circuit LC dont le courant décrit
une oscillation harmonique simple. Quand on ajoute une résistance R au cir-
cuit, de façon à obtenir un circuit RLC, les oscillations du courant deviennent
'
amorties. A la section suivante, nous verrons qu'une force externe peut main-
tenir le mouvement harmonique simple malgré un amortissement mécanique,
tout comme une source de f.é.m. peut maintenir les oscillations du courant en
présence d'une résistance.
Nous allons maintenant étudier d' un point de vue quantitatif les trois types
d'amortissement que nous venons de présenter. Limitons notre analyse au cas.
très représentatif, décrit à la figure 15.18 : celui d 'un bloc immergé dans un
liquide. Lorsque la vitesse est faible. l'amortissement q u'on observe peut ê tre
-
attr ibué à une force de résistance FR, exercée par le fluide, et propo rtionnelle
à la vltesse (voir le chapitre 6) :
(15.22)
dt d 2x
= - kx - y- = ,n- -
dc d/ 2
À Figure 15.18
Les oscillations d' un bloc sont ainorties où x est la position du bloc par rapport à l'équilibr e. Ainsi, le poids d u bloc
lorsqu·on le plonge dans un fluide. Dans n·apparaît pas dans la somme des forces (voir l'exemple 15.6 pour les déta ils de
un système réel. les pertes d'énergie dans la simplification ; par souci de simplicité, on a omis le symbole prim e uti lisé
le ressort lui-n1ên1e donnent également lieu
dans cet exemple). Cette équation peut s·écrire sous la forme
à un a1norlissen1cnt.
d2x dx
n1 - -2
+ y - + kt =0 (15 .23)
dt dl
',_,
r , y < 2,nwo
co' = w2
0
- ( r )2 (15.25)
~
1 1
2,n 1
1
1
1
1
,.__
(On peut vérifier par substitution qu'il s'agit bien d'une solution : voir Je pro-
blème P 18.) On note que cette solution comporte un facte u r exponentiel
décroissant qui correspond aux observations d 'amp litude décroissante. Quand
y = 0, ce facte ur décroissant d isparaît e t l'équation 15.24 se réduit au cas
d'un mouvement har1nonique simple. D e plus. l'équat ion 15.25 prédit que la À Figure 15.19
fréque nce angulaire amortie w' est inférieure à la fréquence angulaire propre Dans une oscillation sous-amortie.
w0 = .Jkltn , mais s'y réduit quand y= O. le système oscille avec une an1plitude
qui décroît cxponcn1iellc1nent.
La figure 15.19 illustre des oscillations sous-amorties; dans le cas d·une constante
de phase <P nulle, l'amplitude diminue selon
(oscillateur sous-amort i) (15.26)
e t correspond à renveloppe e n pointillé de la courbe représentée à la figure 15.19. X
'
Exemple 15.13
Un bloc de 0,5 kg est attaché à un ressort (k = 12,5 Nlm). Cela nous donne y= 0,316 kg/s.
La fréquence angulaire amortie est de 0,2 % infé- (b) D'après l'équation 15.26,
rieure à la fréquence angulaire propre. (a) Quelle est la
constante d'amortissement? (b) Comment varie l'am- A(t) = A oe-0,3161
plitude dans le temps? (c) Quelle serait la constante (c) La constante d'amortissement critique est
d'amortissement critique?
y = 2m m0 = 5 kg/s
Solution Cette valeur est nettement plus élevée que la valeur
(a) La fréquence angulaire propre est m0 = .Jklm trouvée en (a). L'amortissement est donc sous-critique
= 5 radis. La fréquence angulaire amortie est et l'oscillation se poursuivra pendant de nombreuses
w' = 0,998@0 = 4,99 radis. D'après l'équ ation 15.25,
périodes avant de devenir imperceptible.
y2 = 4m2(wi - m'2)
D ans les sections précédentes, nous avons vu qu'un système oscillant selon un
mouvement harmonique simple se caractérise par une fréquence angulaire m
indépendante de l'amplitude de l'oscillation (voir les équations 15.9, 15.15a,
15.18 et 15.20). Cette valeur de m est la fréquence angulaire propre du système,
que l'on dénotera dans ce qui suit par w0 • Mais en présence d'une force exté-
.à Figure 15.21 rieure périodique de fréquence Cüe, on constate que la fréquence d'oscillation
Le bébé peut continuer à se balancer devient me et non w0 . En d'autres termes, la force externe prend complètement
si ses parents le poussent avec la fréquence
.,
appropnee.
le contrôle du rythme de l'oscillation .
On dit d'un système oscillant excité par une force externe dont la fréquence
angulaire est voisine de sa fréquence angulaire propre qu'il est en résonance.
Même des structures de grandes dimensions, comme les tours, les ponts et les
avions, peuvent osciller. Si un édifice est soumis par hasard à un mécanisme
d'entraînement périodique (comme des bourrasques de vent, un tremblement
de terre, etc.) dont la fréquence We est voisine de la fréquence angulaire propre
w0 de l'édifice, la résonance peut même le faire tomber en morceaux! L'écrou-
lement du pont de Tacoma dans l'État de Washington est un exemple mémo-
rable d'une telle catastrophe (voir le sujet connexe à la fin de cette section).
cLt c d 2x
= - kx - r dt + re cos W ei = Ill dJl
que l'on peut remanier pour obtenir une équation analogue à l'équation 15.23,
soit
(15.27)
X =A sin(Œel + ô) (15.28)
où li est l'angle de phase (voir le problème P19). Selon cette solution, l'ampli-
tude A est constante dans le temps et l'oscillation se fait à la fréquence roe de
la force li'entraÎnen1ent extérieure, tel qu'attendu.
CONNEXE
Autant en emporte le vent: l'effondrement du pont de Tacoma Narrows
À la fin des années 1930, on construisit aux États-Unis
un pont au-dessus du détroit de Tacoma. notamment
Tour Câble principal
afin de relier les v illes de Seattle et de Tacoma à la base
/ Câble secondaire
nava le de Bremerton. La circulation dans la région
n'étant pas très dense, on opta pour un projet peu coû- ~
teux (6,5 millions de dollars: une aubaine, même pour
l'époque) donc quelques caractéristiques sont énumé-
rées au tableau 15. 1 (p. 561). li s'agissait d'un pont
suspendu dont la travée principale mesurait 854 m de
longueur (figure 15.23). Cela faisai t du pont de Tacoma
Narrows le 3e pont suspendu au monde pour la lon- .â Figure 15.23
gueur, et de loin le plus étroit comparativement à sa Schéma d'un pont suspendu. D eux tours massives supportent les
longueur, car il ne comportait que deux voies de circu- câbles principaux. Les câbles secondaires sont accrochés aux
lation (une dans chaque sens). Par souci d'économie, câbles principaux et soutiennent les poutrelles latérales. L-e tablier
du pont (l'endroit où circulent les véhicules) est soutenu de part et
les poutrelles latérales (qui servent de lien entre les d'autre par les poutrelles latérales (la figure 15.25, p. 562, montre
câbles de suspens ion et le tablier du pont) furent une coupe latérale du tablier). La travée principale est la portion
réduites au minimum: 2,5 m de hauteur. Avant même du tablier située entre les deux tours.
►►►
SUJET CONNEXE • AUTANT EN EMPORTE LE VENT: L'EFFONDREMENT DU PONT DE TACOMA NARROWS 561
le pont aurait vraisemblablement continué d'osci ller soufflait de manière périodique à la période précise de
vertica lement; i l aurait été endommagé, certes, mais il résonance, la catastrophe de Tacoma Narrows devient
aurait tenu le coup. une application directe et spectaculaire de la théorie de
Le pont de Tacoma Narrows n'était pas le premier pont base de la résonance. Malheureusement, cette explica-
suspendu à s'effondrer, quelques ponts s'étant écroulés tion ne représente pas correctement la réalité. Le vent
au x,xe siècle, tan t en Amérique qu'en Europe. Mais peut certes souffler par rafales, mais comment croire
depuis ces événements, les techniques de construction que des rafales puissent non seulement parvenir préci-
s'étaient grandement améliorées, et personne ne pensait sément à la période de résonance, mais de plus se main-
qu'un pont pouvait encore s'effondrer. La rupture du tenir à ce rythme exact pendant plusieurs heures 7
pont de Tacoma Narrows révéla le danger de construire L'hypothèse des tourbillons est davantage plausible, bien
des ponts suspendus trop flexibles et entraina l'établ is- qu'elle ne soit pas sans faiblesses. Elle est basée sur
sement de normes plus sévères: désormais, il faudra it l'observation de l'écoulement de l'air autour d'un obs-
obligatoirement tester une maquette du pont et du relief tacle. Lorsqu'un objet s'oppose à l'écoulement du vent,
avoisinant en soufflerie avant la construction. Après la il se crée souvent alternativement de part et d'autre de
Deux ième Guerre mondiale, l'avènement des ordina- l'objet des tourbillons d'air (figure 15.25). Dans certaines
teurs permit de faire des simulations détaillées du com- conditions, on peut visualiser de tels tourb illons en pla-
portement d'un objet complexe (comme un pont) dans çant un crayon en guise d 'obstacle dans la fumée qui
des conditi ons extrêmes. En 1950, on construisi t un s'élève d'une chandelle. En raison de ces tourbillons, la
nouveau pont sur le même site, à quatre voies cette fois, pression de l 'air d iminue et augmente alternativement
avec des poutrelles latérales trois fois plus grosses et une de chaque côté de l'objet. L'objet subit alors une force
armature croisée rigide sous le tablier. Le nouveau pont osci llante perpendiculaire à la vitesse du vent - ce qui
de Tacoma Narrows n'a jamais eu de défaillances. peut expliquer précisément les oscillations verticales du
L'effondrement du prem ier pont de Tacoma Narrows tablier du pont de Tacoma Narrows. On peut observer
demeure encore aujourd'hui une des catastrophes d'in- l'effet de cette force lorsqu'on place une mince feuille
génierie les plus célèbres. Cela est certai nement dû en de papier dans le jet d'air d'un séchoir à cheveux. Dans
partie au fait qu'une équipe d' ingénieurs chargés de certaines cond itions, la feuille se met à vibrer perpen-
régler les problèmes du pont était en train de filmer le diculairement au déplacement de l'air.
jour de l'effondrement. Dans le film, quelques m i nutes
avant la rupture, on voit le professeur F. B. Farquharson
en train de courir sur la ligne médiane du tablier du
pont, sur le sens de sa longueur, qui correspondait à
un nœud de l'osci llation en torsion (voir le chapitre 2
du tome 3) ! Pourtant, malgré le fil m et les mesures
précises qui furent prises pendant l 'effondrement, les
causes exactes de l'accident font encore l'objet d' un Tablier
débat. li semb le clair qu'un phénomène quelconque
de résonance soit en cause.
Mais, pour qu'un système encre en résonance, il doit y
avoir une force variable qui agit sur lui selon la bonne
période d'oscillation. Le jour fatidique du 7 novembre
1940, d'où venait cette force?
La commission d'enquête chargée d'étudier la question
proposa trois explications possibles: un vent soufflant
par rafales à la période de résonance, la création d e
tourbi llons alternés de part et d'autre du tablier du pont
1 1
à la période de résonance, ou encore le transfert d'éner-
gie du vent vers le mode fondamental d'oscillation par
un processus d'autoexcitation.
L'hypothèse d 'un vent soufflant par rafales à la période
.À Figure 15.25
de résonance a l'avantage d'être la plus simple et la plus
Lorsque le vent frappe le tablier d' un pont, des tourbillons se
facile à comprendre... un rêve de pédagogue I Depuis forment alternativement de part et d'autre du tablier, ce qui
1940, plusieurs livres d;introduction à la physique ont produit une force verticale variable qui oscille à la période
présenté cette hypothèse. Si on suppose que le vent d'alternance des tourbillons.
, ,
RESUME
Dans une oscillation harmonique simple, l'amplitude A est constante et la
période T est indépendante de l'amplitude. La variation de la grandeur phy-
sique x est donnée par
x(t) = A sin(wt + </>) (15.2)
où w est la fréquence angulaire. L a fréquence angulaire, la fréquence f et la
période T sont reliées par
2rr
w = - = 2rrf (15.1)
T
La constante de phase </> est déterminée par les valeurs de x et de vx = dxldt
à un instant donné, par exemple t = O. Pour qu'un système mécanique effectue
RÉSUMÉ 563
un mouvement harmonique simple, la force (ou le moment de force) de rappel
qui fait revenir le système à l'équilibre doit obéir à la loi de Hooke. Exprimée
en fonction des composantes, cette loi est
F resX = - kx (15.6)
L'énergie mécanique dans un mouvement harmonique simple est constante
dans le temps.
Tous les oscillateurs harmoniques simples obéissent à une équation différen-
tielle de la forme
(15.5a)
Dans les exemples mécaniques, cette équation est obtenue à partir de la deuxième
loi de Newton.
La fréquence angulaire et la période de l'oscillation d'un bloc de masse m atta-
ché à un ressort dont la constante est k sont données par
(15.9)
T =
2 n = 2n {m
(15.10)
m VT
L'énergie mécanique du système bloc-ressort est
m=Jf (15.15a)
T = 2nl (15.15b)
(15.18)
m= l- (15.20)
RÉVISION
Rl. Relatez la découverte de l'isochronisme par bloc; (b) on double la constante de rappel dures-
Galilée. sort; (c) on double l'amplitude?
R2. Soit le tracé de la fonction x = A sin(mt + </>). R6. Tracez un au-dessus de l'autre avec un axe hori-
Décrivez l'effet d'une augmentation de (a) A ; zontal commun les graphiques x(t), vx(t), ax(t) , U(t)
(b) m; (c) </>. et K(t) pour le mouvement harmonique simple
x = A sin mt.
R3. Vrai ou faux ? Lorsque la constante de phase </>
est positive, le graphique de la fonction x = R7. Qu'arrive-t-il à l'énergie mécanique d'un système
A sin(mt + </>)est décalé vers la gauche par rapport oscillant si on double l'amplitude?
à celui de la fonction x = A sin mt.
R8. Sous réserve de quelle approximation peut-on
R4. Soit une oscillation harmonique simple d'ampli- dire qu'un pendule simple oscille selon un mou-
tude A . Dites pour quelle(s) valeur(s) de x (a) le vement harmonique simple?
module de la vitesse est maximal; (b) le module
R9. Nommez deux systèmes oscillants mentionnés
de l'accélération est maximal.
dans ce chapitre qui décrivent une oscillation
RS. Qu'arrive-t-il à la période d'oscillation d'un sys- s'approchant le plus d'un mouvement harmonique
tème bloc-ressort si (a) on double la masse du simple.
Ql. Dites si l'un ou l'autre des systèmes suivants effec- Q4. Un pendule simple est suspendu au plafond d'un
tue un mouvement harmonique simple : (a) un ascenseur. Quel est l'effet sur sa période lorsque
bras ou une jambe se balançant librement; (b) la l'accélération de l'ascenseur, considérée comme
' balle de tennis qui oscille d'un bout à l'autre du
terrain pendant un match; (c) la tête d'un cycliste
qui roule sur un chemin cahoteux.
constante, est (a) orientée vers le haut, (b) orien-
tée vers le bas?
QS. Un bloc oscille à l'extrémité d'un ressort vertical
Q2. Si l'amplitude d'un oscillateur harmonique simple suspendu au plafond d'un ascenseur. Quel est l'ef-
est doublée, quel effet cela a-t-il sur les grandeurs fet sur sa période si l'ascenseur a une accélération
suivantes: (a) la fréquence angulaire; (b) la cons- constante dirigée (a) vers le haut, (b) vers le bas?
tante de phase ; (c) la vitesse maximale ; (d) l'accé- Q6. Une particule effectue un mouvement harmo-
lération maximale ; (e) l'énergie mécanique ? nique simple de période T. Elle met un temps T/4
pour aller de x = - A à x = O. Le temps mis pour
Q3. Un système bloc-ressort effectue un mouvement
aller de x = - A /2 à x = A /2 lui est-il (a) inférieur,
harmonique simple à la fréquence f Combien de
(b) identique, ou (c) supérieur ?
fois par cycle les conditions suivantes se produisent-
elles : (a) la vitesse est maximale ; (b) l'accélé- Q7. Un wagonnet non couvert oscille sur une surface
ration est nulle ; (c) l'énergie cinétique est égale horizontale sans frottement à l'extrémité d'un res-
à 50 % de l'énergie potentielle ; (d) l'énergie sort. Quels sont les effets sur l'énergie mécanique
potentielle est égale à l'énergie mécanique? et sur la période si on lâche verticalement un bloc
QUESTIONS 565
de même masse qui tombe dans le wagonnet de la variable décrivant la position. Une particule
(a) lorsque x = A; (b) lorsque x = 0? qui glisse sans frottement à l'intérieur d'un bol de
Q8. D eux balles suspendues subissent des collisions forme parabolique est-elle en mouvement harmo-
élastiques répétées au point le plus bas de leu.rs nique simple ?
oscillations (figure 15.26). Leur mouvement est-il Q17. Un pendule simple est suspendu au plafond d'un
h armonique simple? camion. Quel est l'effet su.r la période lorsque le
camion accélère horizontalement ?
Q18. Discutez qualitativement l'effet de la masse d'un
ressort réel sur la période d'un système bloc-
ressort.
Q19. La figure 15.27 représente une méthode servant
à déterminer la masse d'un astronaute en orbite
stationnaire. Quelle est la procédure utilisée?
EXERCICES 567
(a) précis où x = A , on place un bloc de masse m/2 sur
le chariot. Quel effet cela a-t-il sur les grandeurs
suivantes : (a) l'amplitude; (b) l'énergie mécanique;
(c) la période; (d) la constante de phase?
E19 ijwt-ibiîm(II) Un bloc de 50 g est attaché à un ressort
vertical dont la constante de rappel est égale à 4 N/m.
(b) Le bloc est lâché à la position où l'allongement du
k, k2 ressort est nul. (a) Quel est l'allongement maximal
~m •..•~ ·., ·-~~4.)[~Ji){WJ{)lj
du ressort? (b) Quel temps faut-il au bloc pour
atteindre son point le plus bas?
E20. (I) Soit un bloc de 60 g attaché à un ressort horizon-
(c) tal. On étire le ressort de 8 cm de sa position d'équi-
libre et on le lâche à t = O. Sa période est égale à
r 0,9 s. Déterminez: (a) la position x à 1,2 s; (b) la
vitesse lorsque x = - 5 cm; (c) l'accélération lorsque
x. = - 5 cm; (d) l'énergie mécanique.
À. Figure 15.29
E21. (I) Montrez que, pour toute valeur donnée de la
Exercice 12.
position x d'un bloc attaché à un ressort, la vitesse
., est donnée par
15.3 Energie dans un mouvement
Vx = +m.JA2 - x2
harmonique simple
où m est la fréquence angulaire, et A , l'amplitude.
E14. (II) La position d'un bloc de 50 g attaché à
~ un ressort horizontal (k = 32 N/m) est donnée par
~ x = A sin( mt + n/2) = A cos mt, avec A = 20 cm.
15.4 Pendules
Trouvez : (a) l'énergie cinétique et l'énergie poten- E22. MonlabJI=> (II) Un pendule simple est constitué d'une
tielle à t = 0,2T, Tétant la période; (b) l'énergie masse de 40 g et d'un fil d'une longueur de 80 cm.
cinétique et l'énergie potentielle à x = A/2; (c) les A' t = 0, la position angulaire est 0 = 0,15 rad et la
instants auxquels l'énergie cinétique et l'énergie vitesse est de 60 cm/s, s'éloignant du centre. Trouvez:
potentielle sont égales. (d) Superposez le graphe de (a) l'amplitude angulaire et la constante de phase;
l'énergie cinétique et de l'énergie potentielle par (b) l'énergie mécanique; (c) la hauteur maximale
rapport au temps afin de vérifier la réponse en (c). au-dessus de la position d'équilibre.
ElS. (II) La position d 'un bloc de masse m = 80 g attaché E23. (II) Déterminez la période d'oscillation d'une règle
à un ressort dont la constante de rappel est égale à de 1 m lorsqu'elle pivote autour d'un axe horizontal
60 N/m est donnée par x = A sin mt, avec A = 12 cm. passant (a) par une extrémité; (b) par la marque du
Au cours du premier cycle complet, trouvez les 60 cm. Le moment d'inertie d 'une tige homogène de
valeurs de x et de t auxquelles l'énergie cinétique est masse M et de longueur L par rapport à un axe pas-
égale à la moitié de l'énergie potentielle. sant par le centre et perpendiculaire à la tige est
E16. (I) Un atome de masse 10-26 kg effectue une oscilla- l cM = ML2 /l2 . (Indice: Vous aurez besoin d'utiliser
tion harmonique simple autour de sa position d'équi- le théorème des axes parallèles : voir le chapitre 11.)
libre dans un cristal. La fréquence est égale à 1012 Hz E24. (II) Déterminez la période d'oscillation d'un disque
et l'amplitude à 0,05 nm. Trouvez: (a) le module de homogène de masse Met de rayon R pivotant autour
la vitesse maximale; (b) son énergie mécanique; d'un axe horizontal passant par un point de la cir-
(c) le module de son accélération maximale; (d) la conférence. Le moment d'inertie est / = 3MR 2l2.
constante de rappel correspondante. E25. (1) Soit un fil de constante de torsion K = 2 (N·m)/rad.
E17. (II) La position d'un bloc attaché à un res- Il retient un disque de rayon R = 5 cm et de masse
sort horizontal dont la constante de rappel est égale M = 100 g en son centre (figure 15.30). Quelle est la
à 12 N/m est donnée par x = 0,2 sin(4t + 0,771), où x fréquence des oscillations de torsion? Le moment
est en mètres et t en secondes. Trouvez : (a) la masse d'inertie du disque est/ = ½MR 2.
du bloc; (b) l'énergie mécanique ; (c) le premier ins- E26. (I) Une tige de longueur L = 50 cm et de masse
tant (t > 0) auquel l'énergie cinétique est égale à la M = 100 g est suspendue en son milieu par un fil
moitié de l'énergie potentielle; (d) l'accélération à dont la constante de torsion est égale à 2,5 (N·m)/rad
t = 0,1 S. (figure 15.31). Quelle est la période des oscilla-
E18. (I) Un chariot de masse m est attaché à un ressort tions de torsion? Le moment d'inert ie de la tige est
horizontal et oscille avec une amplitude A. Au moment 1 = ML 2 /l2.
15.1 et 15.2 Oscillation harmonique simple, E37. (I) La fréquence du mouvement harmonique simple
d 'une particule est de 1,2 Hz et le module de son
système bloc-ressort accélération maximale est de 4 m/s2 . Trouvez: (a) la
E33. (I) Une particule de 150 g décrit un mouvement har- distance parcourue par la particule pendant un cycle
monique simple. La distance entre les deux extrémi- complet; (b) le module de la vitesse maximale.
tés de son mouvement est de 24 cm et la vitesse
moyenne sur cet intervalle est de 60 cm/s. Trouvez: E38. (I) La vitesse maximale et l'accélération maximale
(a) sa fréquence angulaire; (b) le module de la force d'une particule de 0,2 kg ayant un mouvement har-
maximale subie par cette particule; (c) le module de monique simple sont respectivement de 1,25 mis et
sa vitesse maximale. de 9 m/s 2 • Trouvez: (a) l'amplitude et la fréquence
angulaire; (b) sa vitesse lorsque x = 0,12 m.
E34. (I) La position d'une particule est donnée par
x = 0,25 sin(5nt + n/4), où x est en mètres et t en E39. (I) Une particule prend 0,6 s pour parcourir les 24 cm
secondes. Trouvez: (a) la période ; (b) l'amplitude; qu'il y a entre les deux extrémités de son mouvement
(c) la constante de phase ; (d) le module de la vitesse harmonique simple. Trouvez: (a) l'amplitude et la
maximale ; (e) le module de l'accélération maximale. fréquence angulaire; (b) le module de la vitesse maxi-
male ; (c) le module de l'accélération maximale.
E35. (I) La position d 'une particule est donnée par
x = 0,25 sin(5rrt + n/4), où x est en mètres et t en E40. (I) Les modules de la vitesse maximale et de l'accé-
secondes. À t = 0,2 s, trouvez: (a) la position; (b) la lération maximale d'une particule ayant un mou-
vitesse ; (c) l'accélération. vement harmonique simple sont respectivement de
15 cm/s et de 90 cm/s2 . Trouvez : (a) la période et
E36. (I) La position d 'une particule est donnée par
(b) l'amplitude de ce mouvement.
x = 0,16 sin(8t + 5,98), où x est en mètres et l en
secondes. A' t = 0,1 s, déterminez: (a) la position ; E41. (I) Un point de la membrane d'une enceinte acous-
(b) la vitesse; (c) l'accélération. tique oscille selon un mouvement harmonique simple
.
PROBLÈMES ~ (Voir l'avaii1,ei 6pûi;";_pôü{:à:s,griifié:g1iori des icônes)
 Figure 15.33
Problèn1e 3.
T = 'T' (
1 O 1 + - Sln -
. 4 -0o + )
1 . 2 00 + -9 Stn
4 2 64 2 ...
où T0 est la période du mouvement harmonique
.Â. Figure 15.36 simple. On suppose que T0 = 1 s. Utilisez cette équa-
Problème 6. tion pour calculer la période aux valeurs suivantes
P7. (II) Montrez que la fréquence angulaire de réso- de 00 : (a) 15°; (b) 30°; (c) 45°; (d) 60°. (e) Pour quelle
nance Cümax est donnée par valeur de 00 le deuxième terme dans la parenthèse
est-il égal à 0,01? (f) Pour quelle valeur de 00 le troi-
_
Cù max - ✓W o2 - 2m2
r2 sième et dernier terme de la parenthèse est-il égal
à 0,01?
(Indice : Prenez la dérivée de l'équation 15.29a.) P12. (1) (a) Écrivez l'expression donnant l'énergie méca-
P8. (II) Un bloc de masse volumique p 8 a une section nique E d'un système constitué d'un bloc attaché à
transversale horizontale d'aire A et une hauteur ver- un ressort vertical (figure 15.12, p. 548). Choisissez
ticale h. Il flotte sur un fluide de masse volumique Pc• la position à laquelle l'allongement est nul comme
On pousse le bloc vers le bas et on le lâche. Si les origine de l'énergie potentielle gravitationnelle et de
pertes d'énergie dues à la viscosité sont négligeables, l'énergie du ressort U8 et Ures · (b) Utilisez la condi-
montrez qu'il effectue un mouvement harmonique tion dE/dt. = 0 pour montrer que les oscillations du
simple de fréquence angulaire système sont des oscillations harmoniques simples.
PROBLÈMES 573
'
A la distance r du centre, l'attraction gravitation- P14. (I) Une tige homogène de masse Met de longueur L
nelle est due uniquement à la masse M(r) contenue pivote autour d 'un axe vertical situé à une extré-
dans la sphère de rayon r (voir le chapitre 13). Par mité et elle est fixée à un ressort horizontal dont la
conséquent, constante de rappel est k (figure 15.39). (a) Montrez
F = GmM(r) = mgr que, pour de petits déplacements angulaires à partir
r2 R de la position d'équilibre (indiquée par la ligne poin-
tillée), les oscillations sont harmoniques simples.
où M (r) = Mr 3/R 3 et g = GM!R 2 . (a) Montrez que la
(b) Quelle est la période des oscillations? Le moment
deuxième loi de Newton relative au mouvement dans
d 'inertie de la tige est/ = M L 2!3.
le tunnel mène à l'équation différentielle d 'un mou-
vement harmonique simple:
d2 x g
--+-
2
x =O
dt R
(b) Évaluez la période des oscillations pour la Terre,
en supposant qu'elle soit homogène, ce qui n'est pas
vraiment le cas !
1
•'
'' T
 Figure 15.39
R Problème 14.
 Figure 15.38
Problè1ne 13.
PIS. (I) Un bloc de 600 g oscille à l'extrémité d 'un ressort (b) La solution générale au problème du mouvement
vertical de constante k = 42,0 N/m. Le fluide dans harmonique amorti s'exprime comme
lequel est plongé le bloc est responsable d 'un frotte- x = e-r 1121n[a cos(m't) + b sin(m't)]
ment dont la constante d'amortissement est 0,133 kg/s.
(a) Déterminez la période de ce mouvement. (b) De Montrez que cette équation est bien une solution de
quelle fraction , exprimée en pourcentage, l'ampli- l'équation différentielle et que les paramètres a et b
tude du mouvement diminue-t-elle à chaque oscilla- ont une relation avec l'amplitude initiale x 0 (t = 0), la
tion complète? (c) Pour quelle valeur de la masse ce vitesse initiale v.dl et la fréquence angulaire amortie
mouvement passe-t-il en mode critique? qui s'exprime de la manière suivante:
P16. (I) Un bloc de 500 g oscille, à l'extrémité d 'un res- + YXo
V
xO
sort vertical (k = 10 N/m). A chaque oscillation com- b = --~~ 2 m~.
plète, l'amplitude du mouvement diminue de 10 %. m'
(a) Déterminez la constante d 'amortissement et (b) la P19. (II) Montrez que l'équation 15.28 est bien une solu-
fréquence angulaire amortie de ce mouvement. tion de l'équation différentielle suivante décrivant
P17. (II) Montrez que, dans un mouvement harmonique l'oscillateur forcé:
amorti, l'énergie mécanique s'exprime comme : d2x dx
E = E oe-(rhn)r m dt 2 + y dt + kx = Fe cos met
où E 0 = kÀ5 l2 correspond à l'énergie mécanique P20. (II) Dans un système à oscillations forcées, la réso-
initiale. (On pose üf "" m0 .) nance observée se mesure par la valeur du facteur de
P18. (II) Montrez (a) que l'équation 15.24 est bien une qualité Q. Ce paramètre est défini par le rapport
solution de l'équation différentielle décrivant l'oscil- Q = mm0
lateur amorti: r
d 2x dx Le pic de résonance observé à la figure 15.25 (p. 562)
m. 2 + r- + kx =0
dt dt dépend directement de la valeur du facteur de
'
16.1 LE CONCEPT DE TEMPÉRATURE
La notion de température s'appuie sur notre sensibilité au chaud et au froid.
Mais notre perception du caractère chaud ou froid d'un corps est trompeuse.
Par exemple, une poignée en métal d'une porte en bois nous semble plus froide
que le bois sur lequel elle est fixée, alors qu'ils sont à la même température .
•
ti En 1690, John Locke (1632-1704) réalisa une expérience simple pour démon-
~ trer que l'on ne pouvait pas se fier à notre perception du chaud et du froid.
Il suffit de tremper une main dans l'eau chaude et l'autre dans l'eau froide,
d'attendre un moment pour que la peau de chacune des mains s'habitue, puis
de les plonger toutes les deux dans une eau à température intermédiaire. On
observe alors que cette eau semble froide à la première main et chaude à la
seconde. En somme, notre sens du toucher répond à la fois à la température et
aux changements de température, et peut cesser de répondre quand il s'habitue
à la présence d'un stimulus. Il est donc évident qu'il nous faut un moyen plus
fiable que nos sens pour définir la température d'un objet. •
Au chapitre 18, nous verrons que la température d 'un objet ou d'un fluide peut
être définie en fonction de l'énergie interne aléatoire que se partagent les molé-
cules qui le composent. Cependant, comme la thermodynamique s'intéresse à
des variables macroscopiques, il nous faut fournir une définition macroscopique
de la température. Pour ce faire, on utilise le fait que diverses propriétés phy-
siques sont différentes selon qu'un matériau est chaud ou froid. On peut donc
se servir des variations de l'une de ces propriétés pour construire un thermomètre,
c'est-à-dire un instrument qui mesure la température. Par exemple, la variation
de température peut être définie comme proportionnelle à la variation de hauteur
d'une colonne de liquide dans un tube capillaire, à la variation de pression d'un
gaz maintenu à volume constant, à la variation de la longueur d 'onde prépondé-
rante émise par un corps, à la variation de la différence de potentiel de conduc-
tion d'une diode au silicium ou à la variation de résistance électrique d'un fil.
Comme diverses propriétés physiques varient différemment en relation avec la
température, sa mesure demande des étalonnages particuliers pour chaque pro-
priété. Même dans le cas d'une même propriété, la résistance électrique par
exemple, deux matériaux différents ne vont pas réagir forcément de la même
manière lorsqu'on élève leur température. Par conséquent, la façon d'établir la
température dépend non seulement de la propriété choisie, mais également de
la substance utilisée pour la mesurer.
Vers 1595, Galilée construisit le premier dispositif permettant de repérer des
variations de température. Son «thermoscope » (figure 16.la) était constitué
Exemple 16.1
,
(a) Etablir une équation permettant de convertir une Puisqu'une température de O°C est équivalente à 32 °F,
température te de l'échelle Celsius à la température ona
équivalente tF de l'échelle Fahrenheit. (b) A' quelle
valeur de l'échelle Fahrenheit correspondent 20,0 °C ?
(b) tF = (9/5)(20) + 32 = 68,0 °F.
Solution
(a) L'intervalle de température de 100 °C correspond à
un intervalle de 180 °F, de sorte que ruF = : lltc .
'
16.3 LE PRINCIPE ZÉRO DE
LA THERMODYNAMIQUE
On peut définir l'état d'un système quelconque, comme un gaz dans une bou-
Variabfe d'état teille, par un certain nombre de variables d'état macroscopiques, comme la
température, la masse, la pression et le volume. En général, on devrait égale-
ment inclure les propriétés électriques et magnétiques, la composition chimique
et ainsi de suite, mais nous n'en tiendrons pas compte ici. Considérons un sys-
tème fermé (aucun échange de matière possible) dans un récipient avec des
parois isolantes qui empêchent théoriquement tout échange d'énergie avec le
milieu environnant. Dans la pratique, on peut utiliser des isolants thermiques
comme la mousse de polystyrène ou la fibre de verre, au travers desquels les
échanges de chaleur sont extrêmement lents. Prenons, par exemple, un gaz
enfermé dans un cylindre muni d 'un piston. Si l'on déplace subitement le piston
Le nom assez étrange de ce principe vient du fait que les premier et deuxième
principes de la thermodynamique (voir les chapitres 17 et 19) avaient déjà été
formulés lorsqu'on se rendit compte de son importance.
Selon le principe zéro, les deux systèmes en équilibre thermique n'ont pas
besoin d'être en contact thermique; il leur suffit d 'être à la même température.
gaz à la même température Tet à la même pression P, les deux volumes sont Variation de pression de divers gaz en
fonction de la te1npérature absolue T.
indiscernables entre eux. I l est donc tout à fait justifié de supposer qu'il y a le Le volun1e est 111aintenu constant.
même nombre N de molécules dans chaque volume*. Cependant, lorsqu'on joint
ces deux volumes, on a toujours la même pression et la même température, mais
'
un volume doublé et un nombre de molécules doublé aussi. A pression et à tem-
pérature constantes, on a V oc N. On peut faire un raisonnement semblable en
maintenant cette fois le volume et la température constants pour obtenir alors
P oc N. En groupant les deux précédents énoncés, on a PV oc N. (Pourquoi pas N2 ?)
En combinant avec PV oc T, on obtient l'équation d'état d'un gaz parfait:
,
Equation d'état d'un gaz parfait
PV = NkT (16.1)
• En fait, en 1811, Amedeo Avogadro (1776-1856) démontra à l'aide d'arguments théoriques (fondés
su r l'origine microscopique des propriétés macroscopiques) que des volumes identiques de gaz
ayant des pressions et des températures identiques contiennent le même nombre de molécules,
même si les gaz sont de natures différentes.
où
R = kNA = 8,314 J/mol·K
est appelée constante des gaz parfaits.
L'équation 16.1 (ou 16.2) est appelée équation d'état parce qu'elle établit une
relation entre les variables d'état du système. L'équation est valable seulement
p our les états d'équilibre, c'est-à-dire les états dans lesquels P, V et T ont des
valeurs bien définies. Pour établir l'équation 16.1, nous avons supposé que le
comportement des gaz peut être extrapolé en ligne droite jusqu'à l'origine (voir
les figures 16.3b et 16.4). Un gaz qui vérifie l'équation 16.1 est un gaz parfait.
A' basse température, nous avons dit que le comportement des gaz réels s'écarte
des relations linéaires P oc T et V oc T La taille finie des molécules commence
alors à avoir un effet. En réalité, les courbes ne passent même pas par l'origine.
Cependant, lorsque le nombre d'atomes ou de molécules par unité de volume
d'un gaz réel est suffisamment faible pour que ces atomes ou molécules inter-
agissent peu entre eux et que la température est bien supérieure à celle à laquelle
le gaz se liquéfie, l'équation d'état des gaz parfaits est approximativement
valable (voir la section 17.7). Par exemple, l'air à la pression atmosphérique et
à la température ambiante se comporte pratiquement comme un gaz parfait.
Comme il est souvent question de l'état gazeux, le modèle du gaz parfait est très
utile en thermodynamique. A' plusieurs reprises, dans les chapitres 16 à 19, nous
traiterons des gaz parfaits en montrant, chaque fois, comment le concept permet
de simplifier un problème: la conception d'un thermomètre à gaz (section 16.5),
l'application du premier principe de la thermodynamique (section 17.7), tout
au long du chapitre 18 pour l'exploration de différents aspects microscopiques
et, finalement, au chapitre 19 pour mieux comprendre le cycle de Carnot (sec-
tion 19.5). On trouve, à la section 18.1, une description précise et complète du
modèle du gaz parfait du point de vue microscopique.
•
ti Le modèle du gaz parfait est aussi d'intérêt biologique, car il s'applique à
~ la description du comportement de toute solution aqueuse de faible concen-
tration. En effet, les molécules de soluté sont alors suffisamment éloignées
les unes des autres pour n'interagir que rarement entre elles et se comportent
comme les molécules d 'un gaz parfait, et ce, même si une quantité énorme de
molécules d'eau sont insérées entre elles. Cette approche permet, par exemple,
de calculer la pression osmotique due au soluté, laquelle est cruciale pour le
fonctionnement de nos reins, la récupération de l'eau par les capillaires sanguins
et la survie de nombreux animaux, entre autres. L'évaluation de cette pression
est importante pour parvenir à doser une intraveineuse, par exemple. Tous les
fluides biologiques comme le sang ou le cytoplasme des cellules peuvent être
qualifiés, au moins en première approximation, de solutions diluées. •
· Exemple 16.3
La pression absolue dans un pneu d'automobile est de Le volume du pneu ne variant pas considérablement, on
310 kPa à 10 °C. Après une longue promenade, la tem- a V1 = V2 , et l'équation précédente se réduit à
pérature s'élève à 30 °C. Quelle est la nouvelle valeur
-
P1 = -P2
de la pression ?
1i T2
Après avoir converti les températures en tempéra-
Solution tures absolues et utilisé les valeurs données, on trouve
P 2 = (303 K/283 K)(310 kPa) = 332 kPa.
Puisque le nombre de moles du gaz est constant, l'équa-
tion 16.1 nous dit que Généralement, on recommande de mesurer la pression
dans les pneus lorsqu'ils sont «froids», soit avant de
rouler ou une heure après un parcours de quelques
kilomètres.
Exemple 16.4
Un échantillon de gaz (considéré comme parfait) à (b) On peut utiliser N = nNA, où, d'après l'équa-
20 °C a un volume de 0,6 L à une pression de 0,8 atm. tion 16.1, le nombre de molécules est égal à
Déterminer: (a) le nombre de moles; (b) le nombre
de molécules. N = PV
kT
Solution (8,10 X 104 N/m2 )(0,6 X 10-3 m 3)
- - -(1,38
- -x-10--23-J/K)(293
---- K)
--
(a) La pression est P = (0,8)(1 ,013 x 10 5 N/m2 )
= 8,10 x 104 N/m2 . D'après l'équation 16.2, le nombre = 1,20 x 1022 molécules
de moles est égal à
PV
n= - -
RT
_ (8,10 x 104 N/m 2 )(0,6 x 10-3 m 3 )
(8,31 J/mol-K)(293 K)
= 0,0200 mol
586 CHAPITRE 16 • TEMPÉRATURE, DILATATION THERM IQUE ET LOI DES GAZ PARFAITS
linéairement par rapport à celle de P tr· De plus, et c'est un aspect essentiel, P tr
pourra tendre vers zéro, mais sans jamais vraiment l'atteindre, car aucun méca-
nis1ne ne permet de créer le vide absolu. Il s'agit donc d'une utilisation tout à
fait adéquate du concept de limite.
Puisque les atomes d"hélium interagissent très peu (c'est un élément chimique
de la colonne des gaz rares), sa température de liquéfaction est très basse. Un
thermomètre à gaz contenant de l'hélium peut donc être utilisé à des tempéra-
tures très basses allant jusqu'à 1 K . La détermination de la température à l'aide
d'un tel appareil est un procédé assez laborieux parce que le disp ositif est com-
plexe et met un certain temps à réagir aux variations de température. Ce t her-
momètre constitue néanmoins un étalon précis et reproductible qui peut servir
à calibrer d'autres thermomètres plus pratiques.
Le thermomètre à gaz peut servir d'étalon parce que tous les gaz indiquent la
même température, à condition d'être dilués et loin de leur point de liquéfac-
tion. E n revanche, il utilise une substance particulière. le gaz. Au chapitre 19,
nous ét udierons une aut re échelle, appelée échelle thermodynamique, qui est
indépendante de la substance employée.
l i faut également être prudent lorsqu'on utilise tout type de thermomètre. L"intro-
duction d'un thermomètre chaud dans un liquide froid causera une élévation de
température du liquide : la mesure s·en trouve faussée. Cette perturbation de la
quantité à mesurer par l'instrument de mesure est fréquente en science expéri-
mentale et r utilisateur avisé doit souvent faire preuve d'ingéniosité pour en
minimiser les effets.
 Figure 16.8
La dilatation thennique d'une plaque
percée d'un trou donne le 111ême effet
qu 'un agrandissement photographique:
le trou grandit lui aussi.
Alu1ninium 24 Eau 21
'
Laiton 18,7 Alcool éthyliq ue 11
Cuivre 17 Mercure 1,8
Verre 9
Pyrex 3,2
Béton 12
588 CHAPITRE 16 • TEMPÉRATURE, DILATATION THERM IQUE ET LOI DES GAZ PARFAITS
Coefficient de dilatation volumique
Volume (cm')
de I g d'eau
1,0002
1,0001
1,0000
0 2 4 6 8 10
Ternpérature (°C)
Exemple 16.5
Quelle est la relation entre a et {3 pour un solide En divisant cette égalité de chaque côté par V = L 3, on
isotrope, c'est-à-dire dont les propriétés ne dépendent obtient
pas de la direction? dV 3dL
(i)
V L
L'équation 16.5 et l'équation 16.7 peuvent s'écrire
Solution dT = dLl(aL 0 ) et dT = dV/({3V0 ) . Pour une valeur
Soit u n cube d'arête L. Comme son volume est V = L 3 , donnée de dT et en égalant ces deux rapports, on voit
le taux de variation de V par rapport à L est d'après l'équation (i) que
dV/dL = 3L2 • Par conséquent, la variation différentielle {3 = 3a
de volume dV correspondant à une variation différen-
tielle de longueur dL s'écrit
(D Soulignons que, pour un matériau donné, la varia-
~tian de volume d'un solide, tel un cylindre, est la
dV = 3L2 dL même qu'il soit creux ou plein. ■
, ,
RESUME
L'état d'un système est caractérisé par un ensemble de variables macroscopiques
comme la pression, la température et le volume. Lorsqu'un système est en équi-
libre thermique, ces grandeurs sont constantes. Lorsque deux corps sont en
équilibre thermique entre eux, ils sont à la même température.
Selon le principe zéro de la thermodynamique, si deux corps A et B sont indi-
viduellement en équilibre thermique avec un corps C , ils sont également en
équilibre thermique entre eux.
L'équation d'état de N molécules ou n moles d'un gaz parfait s'écrit
PV = NkT = nRT (16.1 et 16.2)
où la constante de Boltzmann k et la constante des gaz parfaits R sont liées par
R = kNA , NA étant le nombre d'Avogadro. La température Test en kelvins (K).
Lorsque la température d'une tige de longueur L 0 varie de !),,T, la longueur de
la t ige varie de
t::.L = aL0 1lT (16.5)
où a est le coefficient de dilatation linéique. L'équation 16.5 s'applique aussi à
toute dimension linéaire d'un solide.
Si la température d'un solide ou d'un flu ide de volume V 0 varie de t::.T, son
volume varie de
!),,V = {3V01lT (16.7)
o ù {3 est le coefficient de dilatation volumique.
TERMES IMPORTANTS
coefficient de dilatation linéique (p. 588) gaz parfait (p. 584)
coefficient de dilatation volumique (p. 589) masse molaire (p. 583)
constante de Boltzmann (p. 583) mole (p. 583)
constante des gaz parfaits (p. 584) nombre d'Avogadro (p. 583)
échelle Celsius (p. 579) principe zéro de la thermodynamique (p. 581)
échelle de température absolue (p. 582) température (p. 578)
échelle Fahrenheit (p. 579) température absolue (p. 582)
échelle Kelvin (p. 582) thermodynamique (p. 577)
équation d'état (p. 584) thermomètre (p. 578)
équation d'état d'un gaz parfait (p. 583) variable d'état (p. 580)
équilibre thermique (p. 581)
,
REVISION (Voir l'avant-propos pour la signification des icônes)
Rl. Expliquez comment deux thermomètres utilisant R2. Vrai ou faux? Lorsque deux systèmes sont en
des substances différentes peuvent donner des équilibre thermique, leurs variables d 'état sont
valeurs qui coïncident à deux points fixes, mais identiques.
pas forcément en d'autres points.
RÉVISION 591
R3. Expliquez comment l'emploi des thermomètres R6. Lorsqu'un objet homogène se dilate, la distance
s'appuie sur le principe zéro de la thermodyna- entre n'importe quelle paire de points augmente.
.
m1que. Expliquez l'effet d 'une telle dilatation sur une
R4. L'équation d'état d'un gaz parfait est le fruit de la plaque de métal percée d'un trou.
,
combinaison de quelques lois. Enoncez et expli- R7. Quelles sont les unités des coefficients de dilata-
quez ces lois. tion linéique et volumique?
R5. L'équation d 'état d'un gaz parfait peut s'écrire RS. Expliquez l'anomalie qui caractérise la dilatation
sous deux formes légèrement différentes. Écrivez
ces équations et expliquez leurs différences. y thermique de l'eau entre O et 4 °C. Quel est son
intérêt en biologie?
Ql. Pour ouvrir un bocal hermétiquement fermé, on QS. Soit un thermomètre en verre contenant du mer-
peut faire couler de l'eau chaude sur le couvercle. cure. Lorsqu'on plonge le thermomètre froid dans
Pourquoi cette méthode est-elle efficace? de l'eau chaude, la colonne de liquide commence
Q2. Est-il possible que deux corps soient en équilibre d'abord par descendre. Expliquez pourquoi.
thermique entre eux sans être physiquement en Q9. Quels sont les inconvénients que présente l'utili-
contact? sation de l'eau dans un thermomètre à liquide?
Q3. Lorsqu'on verse de l'eau chaude dans un verre QlO. On entend parfois dire que l'échelle Fahrenheit
ordinaire, il risque de se fêler. Cela ne se produit est «plus précise ». Que veut-on dire par là? Que
pas dans le cas d'un récipient en pyrex. Quelle est répondriez-vous à cette affirmation?
la différence entre le verre ordinaire et le pyrex? Qll. La paroi d'un pneu porte l'inscription « 35 psi
Q4. Pourquoi est-il déconseillé de refroidir un moteur max». Après un long parcours par temps chaud,
surchauffé en y laissant pénétrer de l'eau froide on mesure une pression de 38 psi. Doit-on laisser
ou en l'arrosant d'eau froide? sortir de l'air du pneu chaud (1 psi = 6,90 kPa)?
Q5. Une bille d 'acier flotte dans du mercure. Va-t-elle Q12. Essayez de concevoir un thermostat simple à partir
monter ou descendre si l'on élève leur tempéra- d'une bande bimétallique. Comment pouvez-vous
ture commune? le régler pour des températures différentes?
Q6. On vous donne un thermomètre et on vous Q13. Comment varie la valeur d' un coefficient de
demande de mesurer la température de l'air exté- dilatation linéique si on le mesure en (°F)-1 plutôt
rieur. Quelle précaution devez-vous prendre? qu'en K-1 ?
Q7. Pour une température donnée, l'air semble plus
froid s'il y a une légère brise. Pourquoi?
'
Dans tous les exercices et les problèmes de ce chapitre, les E3. (I) A quelle température les valeurs numériques
gaz réels utilisés sont considérés comme des gaz parfaits. sont-elles identiques sur l'échelle Celsius et sur
, ,
l'échelle Fahrenheit?
16.2 Echelles de temperature E4. (I) La hauteur de la colonne de mercure dans un
El. (I) Convertissez les températures suivantes en degrés thermomètre est de 10 cm à O °C et de 25 cm à
Celsius (°C): (a) l'air d' une pièce à 70 °F ; (b) un 100 °C. Déterminez : (a) la température qui corres-
radiateur d'automobile à 195 °F; (c) la température pond à 15 cm ; (b) la hauteur de la colonne à 70 °C.
normale du corps de 98,6 °F. ES. (I) Certains ingénieurs trouvent qu'il est commode
E2. (I) Convertissez les températures suivantes en degrés d' utiliser l'échelle Rankine, sur laquelle le zéro
Fahrenheit (°F): (a) le point de fusion du plomb absolu est O 0 R et les intervaUes de degrés sont les
à 327 °C ; (b) le point d'ébullition de l' hydrogène à mêmes que sur l'échelle Fahrenheit. A' quoi corres-
- 253 °C ; (c) l'air dans le désert à 45 °C. pond O °C sur l'échelle Rankine?
QUESTIONS 593
E 25. (I) La tour Eiffel, qui est en acier, a une hauteur de E27. (II) La portion centrale du pont Pierre-Laporte a
320 m à 20 °C. Quelle est la variation de sa hauteur une longueur de 667 m. A' chaque extrémité de cette
sur l'intervalle de - 20 à 35 °C? structure d'acier se trouve un joint de dilatation per-
E26. (I) On installe une poutre d'acier en I à 20 °Centre mettant un jeu de 20 cm. La température moyenne à
deux murs fixes. Quelle est la contrainte induite dans Québec étant de 4 °C, quelles températures extrêmes
la poutre si la température s'élève jusqu'à 35 °C? Le peut supporter cette construction?
module de Young pour l'acier est égal à 2 x 1011 N/m2 .
Pl. (I) Une cuve contient 5 mol d'un gaz parfait à O°C P7. (II) Une bille d'acier de rayon 1,2 cm est dans un
et à 1 atm. On la chauffe à volume constant jusqu'à bécher cylindrique en verre de rayon 1,5 cm qui
ce que sa température soit égale à 100 °C. (a) Quelle contient 20 mL d'eau à 5 °C. Quelle est la variation
est la nouvelle pression ? (b) Combien de moles du niveau de l'eau lorsque la température s'élève à
de gaz doit-on laisser s'échapper pour faire revenir 90 °C?
la pression à 1 atm? (c) Après avoir évacué le gaz, on
P8. (I) Une plaque rectangulaire a une longueur L et
scelle le récipient et on le refroidit à O°C. Quelle est
une largeur e. Le coefficient de dilatation linéique
alors la pression ?
est a. Montrez que la variation d'aire causée par une
P2. (II) Un ballon à air chaud a un volume de 1200 m 3• variation de température t:,,.T est llA = 2aA!lT, avec
La température de l'air ambiant est égale à 15 °Cet A = L e.
la pression à 1 atm. Quelle valeur doit atteindre la
P9. (I) Une tige d'acier de rayon 2 cm, dont les extrémi-
température de l'air dans le ballon pour que celui-ci
tés sont fixes, est soumise à une force de tension de
parvienne tout juste à soulever 200 kg (y compris la
module 15 kN aux deux extrémités. Quelle est la
masse du ballon)? On suppose que la masse molaire
contrainte si la température (a) baisse de 10 °C;
«effective» des molécules de l'air est égale à 29 g/mol.
(b) s'élève de 10 °C? (Le module de Young de l'acier
P3. (I) Utilisez la loi des gaz parfaits pour montrer que vaut 2 x 1011 N/m2.)
le coefficient de dilatation volumique d'un tel gaz à
pression constante est /3 = 1/T. PlO. (I) On pose des segments de béton de 18 m de long
à 15 °C. (a) Quel espace est requis entre deux seg-
P4. (I) On remplit un ballon sphérique en verre de 50 mL ments si l'on s'attend à une température maximale
d'eau à 5 °C. Le col cylindrique du ballon a un rayon de 35 °C? (b) Quelle est la contrainte induite dans
de 0,15 cm et il est initialement vide. De quelle hau- le béton si la température s'élève à 40 °C ? (Le
teur s'élève le niveau de l'eau dans le col à 35 °C? module de Young du béton vaut 2 x 1010 N/m 2 .)
On tiendra compte de l'effet de dilatation du ballon
en verre. Pll. (I) Une bulle d'air a un rayon de 2 mm à une profon-
deur de 12 m dans de l'eau à la température de 8 °C.
PS. (I) Une horloge à pendule a une tige en laiton dont Quel est son rayon juste en dessous de la surface où
la période vaut 2 s à 20 °C. Si la température s'élève la température est égale à 16 °C?
à 30 °C, de combien l'horloge va-t-elle retarder ou
avancer en une semaine? Assimilez la tige à un pen- P12. (I) Un liquide remplit complètement un récipient
dule composé pivotant autour d'une extrémité (voir hermétiquement fermé de volume fixe. Montrez que
la section 15.4). la variation de pression causée par une variation de
température t:,,.T est donnée par
P6. (II) Montrez que la variation relative de masse volu-
mique d'un liquide causée par une variation de tem- t,.p = {3KtlT
pérature est !:,,.p/p = - {3tlT, où /3 est le coefficient de où f3 est le coefficient de dilatation volumique et K,
dilatation volumique. le module de compressibilité.
'
où c est la chaleur spécifique du matériau. On peut utiliser l'équation 17.1 pour Chaleur spécifique
déterminer la chaleur transmise à un corps ou par un corps. En exprimant
l'équation 17.1 sous la forme
1 6.Q 'Y Tableau 17.1
C =--- (17.2)
m 6.T Quelques chaleurs spécifiques
(20 °c et 1 atm)
on voit que la chaleur spécifique est égale à la capacité thermique par unité de
masse. Son unité SI est le joule par kilogramme-kelvin (J/(kg·K)), bien que l'on CIJl(kg·K)) C (J/(mol•KJl
utilise souvent la calorie par gramme-kelvin (cal/(g·K)). La chaleur spécifique Aluminiu1n 900 24,3
est une propriété caractéristique d'une substance donnée, alors que la capacité
Cuivre 385 24,4
thermique s'applique à un échantillon donné de la substance. On utilise même
le concept de capacité thermique équivalente pour des objets fabriqués de plu- Or 130 25,6
sieurs matériaux différents. On voit au tableau 17.1 que la chaleur spécifique de
Acier/Fer 450 25,0
l'eau est grande par rapport à celle d 'autres substances. Les liquides organiques
(pétrole, kérosène, huiles minérales et végétales) ont en général une chaleur Plomb 130 26,8
spécifique élevée quoique inférieure à celle de l'eau. .Mercure 140 28,0
Il est parfois commode de travailler avec le nombre n de moles d'une substance Lithium 3580 10 7
plutôt qu'avec sa masse. L'équation 17.1 devient alors '
Éthanol 2720 125
où C est la chaleur spécifique molaire, mesurée en joules par mole-kelvin Chaleur spécifique molaire
(J/(mol·K)) (ou en calories par mole-kelvin [cal/(mol·K)]). Comme n = m!M, où
M est la masse molaire, on a
C = Mc (17.4)
La chaleur spécifique d 'une substance varie en général avec la température.
Dans le cas de l'eau, eHe varie de quelques pour cent entre O et 100 °C. La
chaleur spécifique varie brutalement lorsque la substance passe de l'état solide
à l'état liquide ou de l'état liquide à l'état gazeux. Elle dépend également des
conditions dans lesquelles la chaleur est fournie à la substance. Par exemple, la
chaleur spécifique cp d'un gaz maintenu à pression constante est différente de
sa chaleur spécifique cv à volume constant. Pour l'air, cv = 0,17 cal/(g·K) et
cp = 0,24 cal/(g·K). Pour les solides et les liquides, la différence est en général
petite et dans la pratique on mesure habituellement cp. On traite de la chaleur
spécifique à volume constant ou à pression constante aux sections 17.7 et 18.4.
(17.5)
..â. Figure 17.2
Calorimètre. Pour que la relation L'hypothèse de Black reposait sur la notion de « conservation du fluide calo-
aQ 1 + aQ2 = 0 soit valable, on doit rique ». Il fut capable de la justifier par la cohérence des valeurs obtenues pour
négliger l'effet du gaz qui e111plit l'espace
les chaleurs spécifiques de diverses substances. On se rend compte maintenant
libre de l'enceinte A. L'exe111ple 17.1
montre comment on incorpore les effets que l'équation 17.5 est un cas particulier du premier principe de la thermo-
du récipient B. dynamique (voir la section 17.5). En fonction des masses et des chaleurs spéci-
fiques des deux corps, l 'équation 17.5 devient
(17.6)
Exemple 17.1
Une bille d'acier de masse m 1 = 80 g a une température
initiale T1 = 200 °C. On la plonge dans m 2 = 250 g d'eau A' l'aide des valeurs données au tableau 17.1, on trouve
dans un récipient de cuivre de masse m 3 = 100 g. La m 1c1 = (0,08 kg)(450 J/(kg·K)) = 36 J/K. De même,
température initiale de l'eau et du récipient est T2 = 20 °C. m 2c 2 = 1047,5 J/K et m 3 c 3 = 38,5 J/K. On obtient donc
Les valeurs des chaleurs spécifiques sont données au
tableau 17.1; on les considère comme constantes sur 36 (Tr - 200) + (1047 + 39)(Tr - 20) =0
l'intervalle de température de l'exemple. On suppose On trouve Tr = 25,8 °C.
que la pression est de 1 atm. (a) Trouver la température (D Puisque l'équation 17.6 utilise des différences de
finale lorsque le système atteint l 'équilibre thermique. :i, température, les calculs peuvent se faire indiffé-
(b) Quelle est la quantité de chaleur transmise à l'eau?
-remment en kelvins ou en degrés Celsius. ■
Solution (b) La quantité de chaleur fournie à l'eau est égale à
(a) Il faut modifier l'équation 17.6 pour tenir compte du 1::,,.Q = mzez!::,,.T2 = (0,25 kg)(4190 J/(kg-K))(5,8 K)
récipient du calorimètre. Sa variation de température = 6,08 kJ
est la même que celle de l'eau, c'est-à-dire que 1::,,.T3 = 1::,,.T2
= Tr - T2 . Lorsqu'on ajoute le terme m 3c~T2 pour le
récipient, l 'équation 17.6 prend la forme
substance change de phase , lorsqu'elle passe par exemple de l'état solide à l'état 100 -
'
liquide ou de l'état liquide à l'état gazeux. Il fit remarquer que, si la quantité de
chaleur nécessaire pour faire fondre la glace était faible, le dégel brutal qui en
résulterait au printemps provoquerait des inondations catastrophiques.
Soit un échantillon de glace à une température initiale arbitraire, - 10 °C par
exemple. Si on lui fournit de la chaleur progressivement, sa température va tout
d'abord s'élever (figure 17.3). Mais lorsque sa température atteint O°C, la glace
0 f-,--f
commence à fondre et reste à O°C jusqu'à ce qu'elle soit complètement trans- - 10 ,,_
r..__,- ''- - - ' - - - - - - ' -
. - ~ Q (kJ)
' ' V
formée en liquide. L'absorption de la chaleur ne se traduit pas par une élévation 334 419 2260
de température. Les mesures effectuées montrent qu'il faut environ 80 kcal ou
À Figure 17.3
334 kJ pour transformer en liquide 1 kg de glace à O°C. Black donna à cette
Lorsqu'on fournit de la chaleur à un
chaleur «dissimulée» le nom de chaleur latente de fusion, Lt. Une fois que échantillon de glace à O°C, sa ten1pérature
toute la glace a fondu, la température s'élève régulièrement jusqu'à 100 °C. A' ce demeure constante aussi longtemps que
stade, le liquide commence à se transformer en gaz et la température demeure la glace n'est pas toute fondue. De même,
à nouveau constante. Lorsque toute l'eau est passée à l'état de vapeur, la tem- la température de l'eau à 100 °C demeure
,
inchangée tant qu'elle n'est pas entière1nent
pérature recommence à s'élever. A une pression de 1 atm, la chaleur latente de convertie en vapeur.
vaporisation Lv de l'eau est égale à 540 kcal/kg ou 2260 kJ/kg. A ' d'autres pres-
sions, la température à laquelle les phases liquide et gazeuse sont en équilibre
est différente et la valeur de la chaleur latente l'est également. Le tableau 17.2
donne quelques valeurs typiques de chaleurs latentes.
âQ = mL (17.7)
Exemple 17.2
On plonge un bloc de glace de 2 kg à - 10 °C dans 5 kg àQ1 = mgcgâJi = (2 kg)(2100 J/(kg-K))(lO K)
d'eau liquide à 45 °C. Quelle est la températu re finale
=42kJ
du système?
La chaleur qui est alors nécessaire pour convertir toute
Solution la glace en phase liquide est
(D Trois états finaux sont possibles: le système est àQ 2 = m gL g = (2 kg)(334 kJ/kg) = 668 kJ
,ê: entièrement constitué de glace, d'un mélange de
glace et d'eau à O °C ou entièrement constitué d'eau. ■ Comparons ceci avec la chaleur disponible si les 5 kg
Avant d'écrire une équation, il faut déterminer l'état d'eau atteignent la température de congélation:
final en tenant compte de ce qui suit. La chaleur néces-
saire pour élever la température des 2 kg de glace de l~QI = mece lâT2I = (5kg)(4190 J/(kg-K))(45K)
- 10 à O °C est = 943 kJ
' •
Joule et von Mayer avaient défini la chaleur comme une quantité possédant les
caractéristiques d'une énergie. Ce fut une étape cruciale qui mena à la formu-
lation du principe de conservation de l'énergie. Voici une définition moderne
de la chaleur :
Définition de la chaleur
'
17.4 LE TRAVAIL EN THERMODYNAMIQUE
La thermodynamique étudie le travail effectué par un système et la chaleur
qu'il échange avec le milieu environnant ou extérieur. Elle s'intéresse surtout
au travail effectué par un système sur son environnement ou sur le système par
l'environnement, et non aux échanges énergétiques entre les différents éléments
du système. En conséquence, les limites d'un système donné doivent être parfai-
tement définies. À l'origine, la thermodynamique a été développée pour décrire
v. 1
Dans l'équation 17.8, le travail accompli dépend non seulement des états initial
et final mais aussi des conditions qui caractérisent le processus, c'est-à-dire du
parcours thermodynamique entre les états. Nous avons donc besoin de savoir
comment varie ia pression en fonction du volume. En général, il y a de nom-
breuses possibilités, mais nous allons limiter notre étude à trois cas fondamen-
taux: les processus isobares et is(?thermes dans cette section et les processus
adiabatiques à la section 17.6.
Processus isobare
Dans une transformation isobare, la dilatation ou la compression se produisent
à pression constante, c'est-à-dire W = JP dV = P JdV, ou
(isobare)
J
où l'on a utilisé les résultats dx lx = ln lxl et ln B - ln A = ln( B /A) . Le travail
dépend du rapport entre le volume final et le volume initial.
Exemple 17.3
Trois moles d'hélium sont initialement à 20 °C et à si on double le volume (a) à pression constante; (b) de
une pression de 1 atm. Si on considère l'hélium comme manière isotherme ? (c) Quelle est la température finale
un gaz parfait, quel est le travail accompli par le gaz du gaz dans la question (a)?
W = P1(V2 - ½)
= (1,01 x 105 N/m 2)(0,144 m 3 - 0,072 m 3)
= 7,27 kJ Donc,
(b) Le travail accompli par un gaz parfait dans des
conditions isothermes est T2 = (~ )(~: )7i = (1)(2)(293 K) = 586 K
Nous allons maintenant illustrer par quelques exemples le fait que le travail et (a)
l'échange de chaleur dépendent du parcours thermodynamique. Supposons p
d'abord que l'on veuille calculer le travail accompli lorsque le système passe
p 1.
d 'un état d'équilibre i à un autre état d'équilibre f (figure 17.8a). Considé-
rons d'abord le trajet quasi statique iaf, où la portion af est un processus isobare.
Sur le segment ia, on réduit la pression du gaz à volume constant en le refroi-
dissant. Puisque dV = 0, aucun travail n'est accompli dans ce segment. Sur le
segment af, le gaz se dilate à pression constante et le travail total accompli par
V
le gaz sur son environnement est donc v.
1 vf
Wiaf = W;a + Waf (b)
= 0 + P1(Vf - V;) p
Pour passer du même état initial au même état final, on peut aussi choisir le p 1, 1 b
parcours ibf (figure 17.8b). Le gaz se dilate d'abord à pression constante P;, puis
sa pression diminue jusqu'à Pf Le segment bf ne fait intervenir aucun travail, p
I ,f
alors que ib fait intervenir un travail. Le travail total accompli par le gaz est 1
1
cette fois 1
1
1
'------'------'---- V
W;bJ = ~b + Wbf v.
1
au = Q- w (17.9)
Par convention, dans cette définition, la quantité Q est positive lorsque le sys-
tème reçoit de la chaleur fournie par le milieu environnant, et la quantité West
positive lorsque le système effectue un travail positif sur le milieu environnant.
Ces deux quantités changent de signe si les transferts se font en sens inverse.
L'équation 17.9 traduit le premier principe de la thermodynamique, dont
l'énoncé est le suivant : un système fermé possède une énergie interne dont la
variation dépend directement des échanges d 'énergie sous forme de chaleur ou
de travail entre le système et le milieu environnant. C'est une facette du principe
• Attention! La lett re U a déjà été ut ilisée pour décrire l'énergie potentielle d'un corps. Il ne s'agit
pas du même concept. comme nous allons le découvrir dans la suite de cette section.
La grandeur physique que possède un système est l'énergie interne, qui est la
Distinction entre chaleur, somme de toutes les sortes d'énergie du système. Comme l'indique le premier
travail et énergie interne principe, la variation de V peut être causée par un échange de chaleur ou par un
travail. L'énergie interne est une fonction d'état, définie en un état d 'un système,
alors que Q et W dépendent du parcours thermodynamique entre deux états
d'équilibre et sont donc associés à des processus ou transformations. La chaleur
absorbée par un système fait augmenter son énergie interne. Aussi est-il incor-
rect de dire que la chaleur est l'énergie du mouvement aléatoire (comme le
faisaient autrefois les scientifiques).
L'énergie interne d'un système isolé est constante. Le gaz de la figure 17.9b
(p. 608) est un exemple.
Un cylindre muni d 'un piston contient 0,2 kg d'eau Le travail accompli par l 'eau lorsqu'elle se dilate contre
à 100 °C. Quelle est la variation d'énergie interne de le piston à pression constante est
l'eau lorsqu'elle est convertie en vapeur à 100 °C sous
une pression constante de 1 atm? La masse volumique w= P(Vv - Ve) = (!!!_ - !!!...)
de l'eau est Pe = 103 kg/m 3 et celle de la vapeur est Pv Pe
Pv = 0,6 kg/m 3• La chaleur latente de vaporisation de = (1, 01 x 10s N/m2)( 0,2 kg ~ - 0,2 kg )
l'eau est Lv = 2 ,26 x 106 J/kg. 0,6 kg/m-> 1000 kg/m 3
= 3 36 X 104 J
'
Solution La variation d'énergie interne est donc
La chaleur fournie à l'eau est /1U = Q - W = 452 kJ - 33,6 kJ = 418 kJ
Q = mLv = (0,2 kg)(2,26 x 106 J/kg)
= 4 52 X 105 J
'
Chaleurs spécifiques
On peut élever la température d 'un système dans un certain nombre de condi-
tions. Celles qui présentent un intérêt particulier sont les conditions de volume
constant et de pression constante. Lorsqu'on fournit de la chaleur à un gaz à
volume constant, le travail accompli par le gaz est nul (W = 0), de sorte que
toute la chaleur sert à augmenter l'énergie interne. Si on fournit de la chaleur
alors que la pression est maintenue constante, le volume du gaz augmente.
Puisque le gaz accomplit un travail durant cette détente, pour une variation
donnée de température, il absorbe une quantité de chaleur plus grande qu'à
volume constant. Dans les deux cas, l'équation Q = nC/1T (équation 17.3)
s'applique, mais on obtiendra des chaleurs spécifiques C différentes, tel qu'an-
noncé à la section 17.1. Dans le cas d'un gaz parfait, nous verrons qu'on peut
exprimer simplement la différence entre les chaleurs spécifiques à pression
constante et à volume constant.
Soit un système constitué den moles de gaz et subissant une variation de tem-
pérature 11T. Si on suppose dans un premier temps que le volume est constant,
on écrira l'équation 17.3 sous la forme
Qv = nCv!lT (17.11)
où Cv est la chaleur spécifique molaire à volume constant. Comme le travail
effectué par le gaz est nul à volume constant, le premier principe, /1U = Q - W,
nous permet dans ce cas d'écrire
Cp- Cv =R (17.15)
Cp)dV + dP =O
( Cv V P
Avec la définition
Cp
r =-
Cv
cette équation devient
Exemple 17.5
Un gaz monoatomique considéré comme un gaz parfait
V2 =!1_= 3
subit une détente quasi statique jusqu'à une pression V1 P2
égale à 1/3 de sa pression initiale. Pour un tel gaz,
y = 5/3 (voir la section 18.4). Déterminer le rapport
(b) Dans un processus adiabatique quasi statique,
du volume final sur le volume initial si le processus PvY = constante. Par conséquent,
est (a) isotherme; (b) adiabatique. (c) Si la température V2 = ( -l'i )Ur
initiale est de 100 °C, quelle est la température finale -
V1 P2
du gaz à la question (b)?
Comme y = 513, on a V2/V1 = (3)315 = 1,9.
Solution (c) On peut appliquer l'équation d'état des gaz par-
(a) Dans un processus isotherme, l'équation d'état des faits aux états initial et final. On a donc P 1V 1 = nRT1 et
gaz parfaits, PV = nRT, nous donne P 1V1 = P 2 V2 • Par P 2 V2 = nRT2 , avec P2 = P 1/3 et V2 = 1,9 V 1. On voit que
conséquent, T2 = (l ,9!3)T1 = 236 K.
Exemple 17.6
Trouver le travail effectué par un gaz parfait sur l'envi- (b) Puisque dQ = 0 pour une variation adiabatique,
ronnement lors d'une transformation adiabatique (a) de le premier principe .nous dit que dW = -dU. On sait
P 1 et V1 à P 2 et V2 ; (b) de T1 à T2 . (c) Montrer que les aussi que, pour un processus quelconque, la variation
expressions de W trouvées aux questions (a) et (b) sont d'énergie interne d' un gaz parfait est donnée par l'équa-
équivalentes. tion 17.12, dU = nCv dT. Bien que le processus n'ait
pas besoin d'être quasi statique, le résultat n'est valable
Solution que pour les températures d'équilibre initiale et finale.
(a) Comme nous connaissons les valeurs initiales et Le travail adiabatique effectué par le gaz est
finales de la pression et du volume, nous pouvons appli-
quer l'équation 17.17 pour un processus quasi statique (adiabatique) W = - nCv f'Tj
7
2
dT = -nCv (T2 - 1j )
adiabatique, P = A/vY, où A est une constante. Le tra-
vail effectué par le gaz dans une variation infinitésimale (D Donc, si W > 0, alors T 2 < T1 , ce qui signifie qu'un
de volume dV est dW = P dV, de sorte que le travail '? travail positif effectué par le gaz entraîne une baisse
total effectué s'écrit de la température dans un processus adiabatique. ■
K = -V dP
dV
Lorsqu'il établit pour la première fois cette expression pour la vitesse du son,
Newton supposa que les compressions et les raréfactions se produisaient de
façon isothern1e. ce qui affecte la valeur de K . Cette hypothèse lui permit
de prédire une valeur voisine de 280 m/s, qui est bien inférieure à la valeur
mesurée de 330 m/s à O°Cet à 1 atm. En 1816, Pierre-Simon Laplace (1749-1827)
suggéra que les compressions et les raréfactions associées à une onde sonore
sont adiabatiques. La température s'élève lors des compressions et s'abaisse lors
des raréfactions. Toutefois, l'air étant mauvais conducteur de chaleur, celle-ci
n·a pas vraiment le ten1ps d'être transférée sur une distance égale à une
demi-longueur d'onde dans l'inter valle de temps dont elle dispose. Siméon
Denis Poisson (1781-1840) et Joseph Louis de Lagrange (1736-1813) obtinrent
une expression modifiée donnant la vitesse du son dans un gaz en partant de
l'équation d'un processus adiabatique subi par un gaz parfait. PvY = constante.
Si les fluctuations de pression sont adiabat iques au lieu d'être isothermes, nous
devons déterminer le module de compressibilité adiabatique. Nous avons vu à
la section 17.7 que l'équation PVt = constante mène à
dP
V- + yP = 0
dV
Par conséquent, si l'on utilise la définition donnée plus haut. le modu le de com-
pressibilité adiabatique est
K= yP
et la vitesse du son. v = JKI p , est donnée par
(17.18a)
On peut utiliser la loi des gaz par faits, PV = nRT, pour exprimer la pression en
fonction de la masse volun1îque et de la température. P = pR T!M, de sorte que
(17.18b)
Exemple 17.7
Calculer la vitesse du son dans l'air à O°C et sous une
(1,4)(1,01 x 105 N/m 2 ) = 331 mis
pression de 1 atm. On donne y = 1,4 et p = l ,29 kg/m3 • V=
1,29 kg/m 3
Cette valeur concorde bien avec la valeur mesurée
aux fréquences audibles (inférieures à 20 000 Hz). Aux
Solution fréquences ultrasoniques, lorsque la longueur d 'onde
En remplaçant les données par leurs valeurs dans est très courte, l'approximation adiabatique n'est p lus
l'équation 17.18a, on obtient directement valable.
'
Exemple 17.8
La conduction
La figure 17.13a représente un barreau dont les extrémités sont en contact ther- (a)
mique avec une source chaude à la température Tc et une source froide à la
-
température TF. Les faces latérales du barreau sont recouvertes d'un matériau
isolant pour que le transport de la chaleur se fasse uniquement le long du
.. TF
barreau et non par les côtés. Les molécules de la source chaude ont une énergie
de vibration plus grande, qui est transférée par des collisions aux atomes de (b)
'
l'extrémité du barreau. A leur tour, ces atomes transfèrent l'énergie à leurs
voisins situés un peu plus loin sur le barreau. Ce mode de transfert de chaleur
dans une substance est appelé conduction.
Newton a constaté expérimentalement que le taux de transmission de la chaleur
par conduction, dQ/dt, est proportionnel à l'aire A de la section transversale du
barreau et au gradient de température, dT!dx, qui est le taux de variation de la '----------- x
température avec la position le long du barreau. Ainsi, .à Figure 17.13
(a) La chaleur traverse un barreau isolé
dont les extrén1ités sont en contact
Taux de transfert de chaleur par conduction thermique avec deux sou rces de chaleur.
(b) À l'état stationnaire, la ten1pérature
varie linéairetnent avec la distance le
dQ = - KA dT (17.19) long du barreau.
dt dx
Le signe négatif sert à rendre dQ/dt positif puisque dT/dx est une quantité
négative (K étant positif par définition) . La constante de proportionnalité K ,
Le rayonnement
Le rayonnement est un mode de transfert de chaleur sous forme d'énergie lumi-
neuse, qui ne fait intervenir aucun milieu intermédiaire : bien que la lumière
puisse voyager au travers d 'un milieu comme l'air, elle n'en a pas besoin et peut
parfaitement voyager dans le vide (voir le tome 3). C'est le rayonnement qui est
en jeu quand nous sentons l'effet de la chaleur rayonnée par les corps chauds,
comme le Soleil ou des bûches enflammées dans une cheminée. A' la section 9.1
du tome 3, on verra que la puissance rayonnée par un corps d'aire A à la tem-
pérature absolue Test donnée par
dQénus
= e<TAT4 (17.22)
dt
(b) La puissance rayonnée étant proportionnelle à 7'4, elle varie beaucoup pour de
faibles variations de température. Une caméra thermosensible peut détecter ces
variations et les représenter au moyen d'une échelle de couleurs, le blanc pour
les points chauds en passant par le rouge pour les températures intermédiaires
et le bleu pour les points émettant le moins de rayonnement, soit les plus froids .
•
ti La figure 17.17 illustre une application méclicale de ce type de caméra.
~ L'image du bas permet de déceler une anomalie. •
De la même façon , le rayonnement émis par un corps plus chaud que son
environnement peut déclencher un système d 'alarme lorsqu' une personne
s'introduit dans un espace muni de détecteurs appropriés.
.Â. Figure 17.17 La théorie que nous venons d'exposer permet de comprendre pourquoi les
Une caméra thennosensible pern1et au surfaces intérieures et extérieures d'un bon thermos sont en métal brillant: le
111édecin de déceler une anomalie en revêtement réfléchissant réduit au minimum l'absorption et l'émission d'énergie
comparant (a) un cas normal à (b) un cas
où les températures à la surface du corps
rayonnante. Pour augmenter l'efficacité du thermos, on évacue l'air dans l'espace
sont asymétriques. entre les enceintes intérieures et extérieures, ce qui réduit au minimum le trans-
fert de chaleur par conduction et par convection.
RÉSUMÉ
La chaleur est un transfert d'énergie qui résulte d'une différence de tempéra-
ture entre deux corps. La chaleur et le travail sont des mécanismes de transfert
d'énergie. Ils interviennent tous deux dans les processus et ne sont pas emma-
gasinés dans un système. L a chaleur Q nécessaire pour faire varier de 6.T la
température d 'une masse m ou den moles d'une substance est
6.Q = mc6.T = nC6.T (17.1 et 17.3)
(17.8)
RÉSUMÉ 621
Le taux de conduction thermique le long d'un barreau ayant une section
transversale d'aire A est
dQ = -KA d T (17.19)
dt dx
où K est la conductivité thermique et dT/dx le gradient de température le
long du barreau.
2. Par convection: le transport de chaleur est associé au déplacement réel de la
masse des régions chaudes vers les régions froides d'un fluide.
3. Par rayonnement : ce mode de transfert d'énergie ne fait pas intervenir de
milieu intermédiaire. Un corps chaud rayonne vers le milieu environnant qui
est plus froid. Le taux auquel chaque corps émet vers les corps environnants
dépend de sa température T :
dQ- .
elllJS = eaAT4 (17.22)
dt
où e est l'émissivité du corps, A est sa surface et cr = 5,67 x 10-s W/(m 2·K4)
est la constante de Stefan-Boltzmann.
TERMES IMPORTANTS
adiabatique (adj.) (p. 611) détente libre adiabatique (p. 611)
calorimètre (p. 600) diagramme PV (p. 605)
capacité thermique (p. 598) énergie interne (p. 608)
chaleur (p. 604) énergie thermique (p. 609)
chaleur latente (p. 601) équivalent mécanique de la chaleur (p. 604)
chaleur latente de fusion (p. 601) isobare (adj.) (p. 606)
chaleur latente de vaporisation (p. 601) isotherme (adj.) (p. 606)
chaleur spécifique (p. 599) phase (p. 601)
chaleur spécifique molaire (p. 599) premier principe de la thermodynamique (p. 608)
conduction (p. 617) quasi statique (adj.) (p. 605)
conductivité thermique (p. 618) rayonnement (p. 619)
cons tante de Stefan-Boltzmann i(p. 620) réservoir thermique (p. 605)
convection (p. 619) résistance thermique (p. 618)
détente libre (p. 608)
RÉVISION
Rl. Expliquez comment Benjamin Thompson mit en R7. Pour spécifier le parcours thermodynamique
doute la théorie du fluide calorique. entre deux états, on a déterminé les trois pro-
R2. Expliquez comment on peut déterminer la cha- cessus fondamentaux suivants : (a) le processus
leur spécifique d 'un corps à l'aide de la méthode isobare ; (b) le processus isotherme; (c) le proces-
des mélanges. sus adiabatique. Donnez les caractéristiques de
chacun de ces processus.
R3. Vrai ou faux? L'apport de chaleur dans un système
isolé fait toujours augmenter sa température. R8. La chaleur spécifique à pression constante a une
valeur différente de la chaleur spécifique à volume
R4. Expliquez d'où vient la chaleur libérée lorsque la
constant. Laquelle des deux a la plus grande
vapeur d'eau se condense en gouttelettes liquides.
valeur? Expliquez pourquoi.
R5. La chaleur et le travail s'expriment tous deux en
R9. Nommez et décrivez les trois façons de transpor-
joules. En quoi se distinguent-ils?
ter la chaleur.
R6. Vrai ou faux? Durant le déroulement d'un pro-
cessus quasi statique, la pression est maintenue
constante alors que le volume varie lentement.
17.1 et 17.2 Chaleur spécifique El. (I) Un adulte actif a besoin de consommer environ
3000 kcal par jour. Exprimez cette énergie (a) en
et chaleur latente
Dans les exercices suivants, on peut considérer que les
1 joules (J) ; (b) en kilowatts-heures (kWh) ; (c) en Btu.
chaleurs spécifiques indiquées dans le tableau 17.1 (p . 599) E2. (I) Lorsqu'on fournit 400 J de chaleur à 150 g de
sont valables m.ême si les températures spécifiées liquide, sa température s'élève de 2,5 K. Quelle est
diffèrent. sa chaleur spécifique?
EXERCICES 623
E3. (1) On place une bille d'acier de 80 g à 180 °C dans de l'énergie cinétique initiale se transforment en
un calorimètre en cuivre de 90 g contenant 500 g énergie interne de la balle, quelle est sa tempéra-
d'eau à 15 °C. Quelle est la température finale? ture finale? (b) Va-t-elle fondre en partie? Si oui,
de combien?
E4. (1) Une bille en plomb de 250 g à 210 °C est placée
dans un calorimètre en aluminium de 90 g qui contient E14. (II) Lors de son voyage de noces en 1847, Joule
300 g de liquide à 20 °C. Si la température finale est emporta un thermomètre pour relever les tempé-
de 30 °C, quelle est la chaleur spécifique du liquide? ratures de l'eau en haut et en bas de la cascade de
Chamonix dans les Alpes françaises. L a cascade a
ES. (1) Une bouilloire électrique en acier de 0,5 kg et de
une dénivellation de 120 m. En supposant que toute
puissance maximale 1200 W contient 0,6 kg d'eau à
l'énergie cinétique de l'eau au pied de la cascade se
10 °C. Combien de temps met l'eau pour atteindre
transforme en énergie interne de l'eau, donnez une
90 °C? On suppose qu'il n'y a pas de pertes.
estimation de l'élévation de température. Pensez-
E6. (1) En faisant un exercice léger, une personne pro- vous que les mesures effectuées par Joule concor-
~
duit de la chaleur à raison de 600 kcal/h . Si 60 % daient avec cette évaluation?
de cette chaleur sont perdus par évaporation de
l'eau, évaluez la masse d 'eau perdue en 2 h. La cha- El5. (11) D ans l'expérience de la roue à aubes de Joule,
les deux blocs avaient une masse totale de 3,6 kg et
leur latente de vaporisation de la sueur est égale à
on les laissait tomber 16 fois sur une hauteur de 11 m.
2 ,45 X 106 J/kg.
Si le récipient contenait 3,5 kg d 'eau, de combien
E7. (1) Quelle est la quantité de chaleur nécessaire pour devait s'élever la température de l'eau?
convertir 80 g de glace initialement à -10 °C en 60 g
E16. (II) Cinq kilogrammes de grenaille de plomb tombent
d'eau et 20 g de vapeur à 100 °C.
d'une hauteur de 40 m dans 50 kg d 'eau. Évaluez
ES. (II) Un calorimètre en cuivre de 70 g contient 100 g l'élévation de température de l'eau. On suppose que
d'eau. On ajoute dans l'eau 200 g de grenaille de le plomb et l'eau sont initialement à la même tem-
plomb à 200 °C. (a) Quelle doit être la température pérature et que 80 % de l'énergie cinétique de la
initiale de l'eau pour que la température finale soit grenaille servent à chauffer l'eau.
égale à la température ambiante, 20 °C? (b) A' quoi
peut servir ce résultat?
E9. (1) Une centrale nucléaire perd 500 MW de chaleur 17.4 Travail en thermodynamique
dans l'eau pompée d'un lac puis évacuée. Si la tem- E17. (II) Un kilogramme d'eau à O°Cet à 1 atm gèle pour
pérature de l'eau s'élève de 10 °C, quel est le débit en donner de la glace à la même température. Quel est
kilogrammes par seconde? le travail effectué par i'eau? La masse volumique du
ElO. (I) Le rayonnement solaire fournit environ 1 kW/m 2 liquide est égale à 1000 kg/m 3 et celle de la glace à
à la surface de la Terre. On utilise un collecteur 920 kg/m3 •
solaire de 3 m sur 2 m pour chauffer l'eau. Quel doit E18. (I) Un échantillon de gaz a un volume de 5 Let une
être le débit de l'eau, en kilogrammes par seconde, '
pression de 120 kPa. A cette pression constante, quel
pour que l'élévation de température soit de 40 °C? est le travail effectué par le gaz si le volume (a) double;
On suppose que 80 % de l'énergie rayonnante sont (b) diminue de moitié?
absorbés par l'eau.
E19. (II) Un gaz parfait se détend à une pression constante
de 120 kPa de a à b (figure 17.19). On le comprime
-
17.3 Equivalent mécanique de la chaleur ensuite de façon isotherme jusqu'au point c où son
Ell. (I) On actionne les freins d'une automobile de 1200 kg volume vaut 40 L. D éterminez le travail effectué par
roulant à 100 km/h jusqu'à ce qu'elle s'arrête. (a) Quelle le gaz durant (a) la détente; (b) la compression.
est la quantité d'énergie cinétique perdue? (b) Si P (kPa)
60 °/o de cette énergie apparaissent dans les disques
de freins en acier, de masse totale 10 kg, quelle est 180
l'élévation de température dans les disques?
C
150
E12. (I) La tête d'un marteau, de 0,5 kg, frappe 15 fois à
2 m/s un clou en acier de 6 g. On suppose que 20 % 120 a• ~b
de l'énergie cinétique du marteau servent à élever
la température du clou. Quelle est l'élévation de tem- y 30 40 50
V(L)
pérature du clou?
E13. (II) Une balle en plomb de 20 g à 30 °C se déplaçant  Figure 17.19
100
E30. (I) Une personne produit de la chaleur au taux de
ti 60 W. Quelle est l'élévation de température produite
~ en 30 min par deux personnes dans une pièce étanche
QUESTIONS 625
P(kPa) volume initial (rapport de compression de 15:1).
a Quelle est la température finale de l'air ?
150
E41. (I) Démontrez la validité des équations suivantes
pour un gaz parfait soumis à un processus quasi
statique adiabatique : (a) rvr-1 = constante;
100 (b) y rp 1-r = constante.
Y!--'------~-
20 30
V (L)
E42. (II) Trois moles d'un gaz parfait (y = 5/3) se
détendent de façon adiabatique à partir d'une pres-
sion initiale de 200 kPa et d'une température de
.À. Figure 17.22 10 °C jusqu'à une pression finale de 50 kPa. Trouvez :
Exercice 32. (a) le volume initial et le volu.me final ; (b) la tempé-
E33. (II) Une mole d'un gaz parfait subit d'abord une rature finale ; (c) le travail effectué par le gaz.
compression isotherme à 350 K jusqu'à 50 % de son E43. (II) Deux moles d'un gaz diatomique (y = 1,4) sont
volume initial. On lui fournit ensuite 400 J de cha- initialement à 17 °C. On les comprime de façon
leur à volume constant. Trouvez: (a) le travail total adiabatique de 120 Là 80 L. Trouvez: (a) la tempé-
effectué par le gaz; (b) la variation totale de son rature finale; (b) la pression initiale et la pression
énergie interne. finale; (c) le travail effectué par le gaz.
E34. (I) u ·n gaz parfait est soumis à une détente adiaba-
tique jusqu'à un volume double de son volume initial 17.8 Vitesse du son
et il effectue un travail de 400 J durant le processus.
(a) Quelle est la variation de son énergie interne ? E44. (I) Calculez la vitesse du son à 300 K et à 1 atm:
(b) Quelle est la quantité de chaleur transmise? (a) dans l'oxygène (M = 32 g/mol, y = 1,4); (b) dans
l'hélium (M = 4 g/mol, y = 1,66).
E35. (II) Deux moles d'un gaz parfait initialement à une
pression de 150 kPa et à une température de 20 °C E45. (I) Le dioxyde de carbone a une masse volumique
sont soumises à une détente quasi statique jusqu'à un de 1,98 kg/m 3 à O °Cet à 1 atm. La constante y = 1,3.
volume double de leur volume initial. Déterminez le (a) Quelle est la vitesse du son dans ce gaz? (b) Quel
travail effectué et la variation d'énergie interne est son module de compressibilité adiabatique ?
sachant que la détente est: (a) isotherme; (b) adiaba-
tique. On donne y = l ,4 et C v = 20,9 J/(mol·K).
17.9 Transmission de chaleur
E36. (II) De l'hélium à une température initiale de O°C E46. (I) Une vitre en verre de 1,2 sur 1,4 m a une épais-
et à une pression initiale de 100 kPa est soumis à une seur de 4 mm. Quel est le taux de transmission de la
compression quasi statique de 30 L à 20 L. Quel est chaleur si la différence de température est de 30 °C
le travail nécessaire si le processus est (a) isotherme ; entre les deux faces de la vitre?
(b) adiabatique ? On donne y = 5/3.
E47. (I) Lorsqu'on s'enfonce dans la croûte terrestre, la
E37. (I) Quel est le travail adiabatique quasi statique température s'élève à raison de 30 °C/km. Quel est
effectué par deux moles d' un gaz parfait dont le taux de transmission de la chaleur par mètre carré
la température varie de 15 à 90 °C? On donne sachant que la conductivité de la roche est égale à
Cv = 12,5 J/(mol·K). 1 W/(m·K)?
E38. (I) Deux moles d'un gaz parfait initialement à la E48. (I) Le Soleil peut être assimilé à un corps à 5800 K.
pression de 150 kPa et à la température de 20 °C Sachant que son rayon est égal à 7 x 108 m et que
sont soumises à une détente quasi statique à pression e = l , quelle est la puissance totale rayonnée?
constante jusqu'à un volume double de leur volume
initial. Trouvez : (a) le travail effectué par le gaz ; E49. (I) L es extrémités d'une tige de cuivre isolée de
(b) la variation de son énergie interne. On donne rayon 2 cm et de longueur 40 cm sont maintenues
Cv = 20,9 J/(mol·K). respectivement à O°Cet à 60 °C. (a) Quel est le taux
de transmission de la chaleur dans la tige? (b) Quelle
E39. (1) Une mole d'air (y = 1,4) est initialement à une est la température en un point situé à 10 cm de l'ex-
pression de 100 kPa et à une température de 300 K. trémité chaude lorsqu'un état stable est atteint?
Elle est soumise à une détente adiabatique jusqu'à
ESO. (II) Deux tiges de cuivre et d'aluminium, ayant toutes
un volume égal à cinq fois son volume initial. Quelle
deux une longueur de 50 cm et un rayon de 1 cm,
est (a) la pression finale; (b) la température finale?
sont mises en contact bout à bout (figure 17.23). Les
E40. (II) Un moteur diesel admet l'air (y = 1,4) à 20 °Cet faces latérales des tiges sont isolées. L'autre extré-
le comprime de façon adiabatique jusqu'à ~ de son mité de la tige en cuivre est à 80 °C et celle de la tige
1
N
.A. Figure 17.23
Exercice 50.
'
PROBLEMES
Pl. (II) Soit un cube d'acier de 10 cm d'arête. On le PS. (1) Une fenêtre isolante à double vitrage comprend
chauffe de O à 40 °C sous une pression constante de deux panneaux de verre d'aire A entre lesquels est
100 kPa. Trouvez: (a) la chaleur transférée au cube; enfermée une pellicule d'air (figure 17.25). (a) Mon-
(b) le travail effectué par le cube ; (c) la variation de trez que le taux de transmission de la chaleur par
l'énergie interne du cube. Le coefficient de dilatation conduction est
linéique est égal à 11,7 x 10- 6 K- 1 et la masse volu-
mique à 7,8 g/cm3•
dt 2tv/1Cv + t 3 /k 3
P2. (II) Dans 1 kg d'eau à 8 °C, on ajoute un bloc de
glace de 2 kg à - 10 °C. Quelle est la température où T1 et T2 sont les températures à l'intérieur et
finale du système? On néglige le contenant. à l'extérieur, et lv et ta sont respectivement l'épais-
seur du panneau de verre et de la pellicule d'air. La
P3. (II) Un fluide chaud s'écoule dans un tuyau cylin- conductivité du verre est ICv et celle de l'air est IC3 •
drique de longueur L de rayon interne a et de rayon (b) Les vitres ont 3,4 mm d'épaisseur et la pellicule
externe b (figure 17.24). Montrez que le taux de d'air a une épaisseur de 8 mm. Sachant que les tem-
conduction de la chaleur dans les parois du tuyau est pératures à l'intérieur et à l'extérieur sont respec-
dQ 21r1C L(T0 - Tb) tivement de 20 °Cet de - 35 °C, quel est le taux de
dt ln(b!a) transmission de la chaleur si l'aire est égale à 3,5 m2 ?
où T0 et Tb sont les températures des surfaces interne
et externe, respectivement. (Indice: Notez que le
gradient de température peut s'écrire dT/dr et que la
chaleur traverse une aire égale à 2nrL.)
par conduction est donné par où k = 1945 J/(mol·K) et T 0 est la température Deby e
dQ 41r1Cab(T0 - Tb) caractérisant le solide. Calculez l'apport de chaleur
dt b- a nécessaire pour élever la température de 2 ,4 mol
d'aluminium (T0 = 400 K) de 10 à 20 K.
où T0 et Tb sont les températures des surfaces interne
et externe, respectivement. (Indice: Notez que le P7. (1) Montrez que le module de compressibilité
gradient de température peut s'écrire dT/dr et que K = - V(dP/dV) pour un gaz parfait soumis à un pro-
l'aire d'une sphère de rayon r est 4nr2 .) cessus isotherme est K = P.
PROBLÈMES 627
P8. (I) On soumet un gaz parfait au cycle ABCA repré- P9. (II) Une couche de glace d 'épaisseur y est à la sur-
senté à la figure 17.26. Déterminez: (a) le travail face d'un lac. L'air est à la température constante T
effectué par le gaz pour chacun des segments en négative, en degrés Celsius, et la surface de contact
fonction de P 0 et de V0 ; (b) le travail total effectué glace-eau est à O °C. Montrez que le taux auquel
par le gaz durant chaque cycle; (c) l'apport de cha- l'épaisseur de la couche augmente est donné par
leur durant chaque cycle. (d) Évaluez W et Q pour dy 1<T
1,5 mole si A correspond à 20 °C. -=-
dt Lpy
p où 1< est la conductivité thermique de la glace, L est
A B la chaleur latente de fusion et p est la masse volu-
mique de la glace.
PlO. (II) Selon l'équation d'état de Van der Waals pour
une mole de gaz réel, la pression P et le volume V à
C
la température T sont liés par la relation
V,
(P+; )(V - b) = R T
2
0
où a et b sont des constantes. Trouvez l'expression du
À Figure 17.26 travail effectué par le gaz pour une valeur constante
Problème 8. de T lorsque le volume varie de V; à Vr-
Nmv2
F =---
3L
et la pression P = FIA, exercée sur la paroi d'aire A = L 2 , s'écrit
Nmv2
P =--- (18.2)
3V
où ·v = L 3•
La vitesse quadratique moyenne des particules est définie par
Vqm = Ci (18.3)
La vitesse quadratique moyenne des particules et la moyenne des modules de
lems vitesses sont deux notions différentes (voir l'exemple 18.1). Néanmoins,
nous verrons à la section 18.6 que ces deux concepts sont reliés.
En fonction de la masse volumique p = Nm/V, l'équation 18.2 devient
P -- 3PVqm
1 2 (18.4)
L'importance de cette équation réside dans le fait que la pression, qui est une
variable macroscopique, est exprimée en fonction de la vitesse quadratique
moyenne des particules, qui est une variable microscopique. En d'autres termes,
plus la vitesse des particules est grande, plus la pression qu'elles causent est
grande. L'exemple 18.2 montrera que les particules qui composent l'air ambiant
se déplacent à des vitesses moyennes de l'ordre de 500 m/s !
Nous avons établi ce résultat pour une des parois du cube, mais en réalité il
s'applique à toutes les parois d'un récipient de forme quelconque. Bien que
les collisions entre deux particules conduisent à un échange de quantité de
mouvement, la distribution des vitesses demeure la même et la force moyenne
exercée sur une paroi par l'ensemble des particules ne s'en trouve pas modifiée
pour autant.
Exemple 18.1
Soit huit molécules dont les modules des vitesses sont moyenne des modules de leurs vitesses; (b) leur vitesse
2, 4, 5, 5, 8, 9, 12 et 15 m/s. Déterminer : (a) la valeur quadratique moyenne.
~ mv2)
2
PV = : (
-
Energie cinétique moyenne
K moy -- 2mvqm
1 2 = lkT
2 (18.5)
On voit donc que, pour un gaz parfait (ou pour un gaz monoatomique réel dont
la pression n'est pas excessive et dont la température est suffisamment élevée),
la température absolue est une mesure de l'én,ergie cinétique moyenne de transla-
tion des particules. Ce résultat fut l'un des grands mérites de la théorie cinétique
des gaz. L'énergie cinétique figurant à l'équation 18.5 correspond au mouvement
de translation aléatoire des particules et ne tient pas compte des mouvements
ordonnés qui peuvent être imposés en plus, par exemple par le vent*. Elle ne tient
pas compte, non plus, de l'énergie cinétique de rotation ou de vibration qui s'ajoute
quand le gaz est composé de molécules plutôt que d'être monoatomique.
L'équation 18.5 permet d'établir la relation entre la vitesse quadratique moyenne
des particules d'un gaz et la température qui règne dans ce volume de gaz :
• En effet, l'équation 18.5 découle d'un modèle où la vitesse du centre de masse des N particules
est nulle.
Vqm = J1;:
3
(18.6b)
'
Dans cette équation, M est exprimée en kilogrammes par mole. A la même
température, la vitesse quadratique moyenne des particules de deux gaz ne
diffère que par la masse molaire: en moyenne, les atomes légers doivent se
déplacer plus rapidement que les atomes lourds pour exercer la même pression.
Ce résultat est cohérent puisque ces atomes ont, selon l'équation 18.5, la même
énergie cinétique.
Exemple 18.2
Déterminer: (a) l'énergie cinétique moyenne de trans-
lation des molécules dans l'air à 300 K ; (b) la vitesse V~ = ✓3::
quadratique moyenne des molécules de 0 2 et de N2 à
cette température. On considère ces molécules comme = .J3(1,38 X 10-23 J/K)(300 K)/(5,3 X 10-26 kg)
des particules ponctuelles. (c) Quelle hauteur attein- = 483 mis
drait une molécule d'oxygène projetée verticalement à Le calcul donne 517 m/s pour la vitesse quadratique
la vitesse trouvée en (b) ? Supposer qu'elle ne rencontre moyenne des molécules de N 2 (M = 28 g/mol).
aucun obstacle.
(c) Initialement, la molécule n'aurait que l'énergie ciné-
Solution tique K; = 6,21 x 10-21 J. À sa hauteur maximale, cette
énergie est entièrement devenue l'énergie potentielle
(a) L'air est composé d'un mélange de plusieurs gaz dont
VE = mgh. En substituant m = 5,3 x 10- 26 kg et
les molécules ont néanmoins toutes la même énergie
g = 9,8 N/kg, on trouve h "' 12 km.
cinétique moyenne de translation:
On trouve effectivement déjà bien peu d'oxygène au
Kmoy = ~ kT = (1,5)(1,38 x 10-23 J/K)(300 K) sommet du mont Everest, haut de plus de 8 km. Mais
= 6,21 X 10-21 J retenons que sans l'énergie cinétique considérable des
molécules qui composent l'atmosphère, l'épaisseur de
(b) La masse molaire de 0 2 étant 32 g/mol = 32
celle-ci serait bien moindre.
x 10-3 kg/mol, la masse d' une molécule est m = MINA
= 5,3 x 10-26 kg. La vitesse quadratique moyenne est
fournie par l'équation 18.6a:
Exemple 18.3
Quelle est la vitesse quadratique moyenne des molé-
cules d'hydrogène (M = 2,02 g/mol) à 300 K? Vqm = )3kT
m.
3(1,38 x 10-23 J/K)(300 K)
Solution (3,36 X 10-21 kg)
L a masse d'une molécule d'hydrogène est m = MINA = 1920 mis
= 3,36 x 10-27 kg. D'après l'équation 18.6a, la vitesse Ce résultat est valable même si l'hydrogène n'est pas
quadratique moyenne est monoatomique.
,
Energie interne d'un gaz parfait
l - 3 3
U = N(- mv2 ) = - NkT = - nRT (18.7)
2 2 2
compte tenu des relations R = kNA et N = nNA. On voit donc que l'énergie
interne d'un gaz parfait dépend uniquement de la température. L'expérience
sur la détente libre adiabatique nous avait donné la même conclusion à partir
de mesures macroscopiques (voir la section 17.4). Tout comme l'équation 18.5,
cette équation ne tient compte que de l'énergie thermique due à la translation
des molécules et doit être modifiée si les molécules peuvent aussi avoir une
énergie cinétique de vibration ou de rotation. Elle ne tient évidemment pas
compte non plus de l'énergie chimique ou de l'énergie nucléaire.
Selon l'équation 17.15, la différence entre la chaleur spécifique molaire d'un
p
gaz parfait à pression constante et sa chaleur spécifique molaire à volume
constant est
Cp - Cv =R
L'équation 18.7 peut servir à déterminer les valeurs de ces chaleurs spécifiques
pour un gaz parfait. Pour une variation donnée de température, la quantité de
chaleur absorbée par un gaz dépend du processus par lequel il change d'état.
Par exemple, pour le même accroissement de température, il peut passer de l'état a
à l'état b à volume constant ou bien passer de l'état a à l'état c à pression constante
(figure 18.2). Examinons en premier lieu le processus à volume constant.
 Figure 18.2
Lorsqu'on chauffe à volume constant n moles d'un gaz quelconque, celui-ci
Lorsqu'on chauffe un gaz parfait à volu1ne
n'effectue aucun travail (W = 0). D 'après le premier principe (D.U = Q - W),
constant, il suit le parcours ab. Lorsqu'on
on voit que toute la chaleur absorbée se transforme en énergie interne: Qv = au, Je chauffe à pression constan te, il suit le
l'indice V dénotant que la chaleur est absorbée à volume constant. D 'après parcours ac.
Cp = -25 R (18.10)
Cp 5
r = Cv 3
(18.11)
D 'après le tableau 18.1, il apparaît que les valeurs des chaleurs spécifiques pré-
dites par la théorie cinétique et les valeurs de Cp - Cv concordent assez bien
pour les gaz réels monoatomiques comme l'hélium ou l'argon. Les valeurs pré-
vues pour la différence Cp - Cv = R concordent également pour les molécules
diatomiques ou polyatomiques, mais prises séparément, les valeurs de C v et de
Cp ne coïncident pas avec les valeurs données ci-dessus pour les gaz parfaits.
Diaton1ique
H2 20,4 28.8 8,4 1,41
N2 20,8 29,1 8,3 140
,
210 29,4 8,4
'
1,40
02
Cl2 25,2 34,0 8,8 1,35
Polyatomique
C02 28,5 37,0 8,5 1,30
H20 (100°C) 27,0 35,4 8,4 1,31
Exemple 18.4
Quel est l'apport de chaleur nécessaire pour élever la (b) La chaleur spécifique molaire à pression constante
température de deux moles d'hélium gazeux de O °Cà est Cp = 20,8 J/(mol·K). On a donc
100 °C (a) à volume constant; (b) à pression constante?
Qp = nCpâT = (2 mol)(20,8 J/(mol-K))(lOO K)
(c) Quel est le travail accompli par le gaz à la ques-
= 4,16 kJ
tion (b)?
(D (c) La variation d'énergie interne du gaz est la même
,i: dans les deux cas. D'après le premier principe, on
sait que cette variation peut s'exprimer sous la forme
Solution
au = Qp - W et sous la forme au = Qv - 0 (puisque
(a) Selon le tableau 18.1, la chaleur spécifique molaire le travail effectué à volume constant est nul). ■
à volume constant est Cv = 12,5 J/(mol·K). On a donc
En éliminant au, on obtient donc que le travail effectué
par le gaz lorsqu'il se détend à pression constante est
Qv = nCvaT = (2 mol)(12,5 J/(mol-K))(lOO K)
= 2,50 kJ W = Qp - Qv = 1,66 kJ
· Exemple 18.5
1 - 1 1 - 1 1 - 1
2 m.v; =
2 kT; 2 mv; =
2 kT; 2 mv; =
2 kT
L'énergie cinétique moyenne de translation correspondant à chaque compo-
sante de la vitesse est égale འkT. Comme la molécule peut uniquement se
déplacer dans trois directions indépendantes, on dit qu'elle a trois degrés de
liberté de translation. Les degrés de liberté d'une molécule sont les paramètres Degré de liberté
indépendants qu'il faut déterminer pour connaître l'énergie cinétique ou l'éner-
gie potentielle qu'elle possède. Dans l'expression mathématique de l'énergie
mécanique, chaque degré de liberté peut apparaître sous la forme d'un terme
indépendant qui fait intervenir le carré d'une coordonnée de position ou d'une
composante de la vitesse. Selon le théorème de l'équipartition de l'énergie :
y Si les molécules d'un gaz sont des particules sans structure interne comme dans
le modèle du gaz parfait tel que nous l'avons décrit à la section 18.1, elles ont
uniquement trois degrés de liberté de translation. Nous l'avons déjà vu, ce modèle
est valable pour les gaz monoatomiques, mais il ne permet pas de prédire cor-
rectement les chaleurs spécifiques de plusieurs gaz. Voyons ce qui se passe si
l'on applique le principe d'équipartition de l'énergie à un gaz de molécules dia-
tomiques en forme d'haltères rigides (figure 18.3). On suppose qu'initialement
X
toutes les molécules ont seulement une énergie cinétique de translation. A'
 Figure 18.3
cause des collisions entre molécules, une partie de l'énergie cinétique de trans-
U n haltère macroscopique peut tourner
lation va se transformer en énergie cinétique de rotation. Selon le théorème de
autour de trois axes passant par son cent re l'équipartition, ce processus va se poursuivre jusqu'à ce que l'énergie disponible
de niasse. Par contre, si les deux sphères soit en moyenne répartie également entre les différents degrés de liberté.
sont des particules (ponctuelles), la rotation
autour de l'axez ne correspond à aucune Si la distance interatomique est fixe, la molécule peut tourner autour de trois axes
énergie cinétique. perpendiculaires entre eux (figure 18.3). A' chaque degré de liberté de rotation
correspond une énergie cinétique de rotation
K rot -- 211(ù 2
J étant le moment d'inertie par rapport à l'axe en question. Alors qu'il semble
y avoir trois degrés de liberté de rotation, on obtient une meilleure concordance
avec les valeurs expérimentales si l'on suppose qu'il n'y a que deux degrés de
liberté de rotation. On peut justifier cette hypothèse en posant que le moment
d'inertie J. par rapport à l'axe interatomique est nul*. Si l'on adopte cette approche,
la molécule rigide en rotation a cinq degrés de liberté en tout et son énergie
mécanique moyenne est
E -_ .!. 2 .!.k 2
2 mvrel + 2 X
(18.14)
Dans le cas du chlore, la concordance entre ces valeurs et les résultats expéri-
mentaux est meilleure que pour les valeurs obtenues à l'aide de l'équation 18.13,
sans toutefois être totalement satisfaisante.
Les solides
Dans un solide cristallin, les atomes sont disposés selon un réseau à trois
dimensions. Chaque atome du réseau peut vibrer selon trois directions perpen-
diculaires entre elles, qui ont chacune deux degrés de liberté, l'un associé au
mouvement de l'atome et l'autre à l'énergie potentielle électrique selon cette
direction. Chaque atome a donc en tout six degrés de liberté. Pour n moles,
l'énergie interne serait
V = 3nRT
Le volume d'un solide ne varie pas de façon notable avec la température. Le
travail accompli pour faire varier le volume est donc pratiquement nul et la
• Malgré le commentai re du d ébut de la section. afin d'alléger le t exte. nous utiliserons pa r la suit e
le terme "vitesse• au lieu de • module d e la vitesse•·
N = f: f( v) dv
(voir le problèm e P 3). De l'équat ion 18.16, on peut dé d uire certa ines carac-
téristiques de la d istribut ion des vitesses. Nous allons é noncer les résultats
sans les démontrer, les calculs faisa nt l'objet de certains problèmes d u chapitre.
Le pic de la courbe correspo nd à la vitesse la plus probable. v PP : c'est la vitesse
d u plus grand nombre de par ticules. On peut la trouver en écrivant la co nd itio n À Figure 18 -7
dfldv = 0 correspondant au maximum (ou au minimum d'une fonction). On Ludwig Bohzman n (1~+4-1906).
trouve (voir le problème P 2)
1
1 Vqm
100
,1/ !
IA
1
'
1
1
1
900K
1
50 1
1
1
1
1
1
1
1
1
v (mis)
0 400 800 1200 1600
L a vitesse 111oye1111e (ou , plus précisém ent. la moyenne des modules de vitesse ;
voir le problème P4) est
U = N . 3kT = 3NkT
2 2
O n peut arriver au même résultat en utilisant la distribution des vitesses. Pour
calculer U, il faut faire la somme des énergies cinétiques de toutes les part icules.
Puisque J(v) dv correspond au nombre de particules qui possèdent la vitesse v,
l'énergie cinétique totale de ces particules vaut /( v) dv(rnv 2!2). Pour trouver
l'énergie cinétique totale de toutes les particules. il suffit de faire la sommation
de rexpression précédente pour toutes les vitesses v. Soit
U = f~
()
f(v)
112
,?- dv =
2
111
2
J- f"( v) v
0
2 dv
Le facteur de Boltzmann
!
La fonctionf(v) de l'équation 18.16 contient le facteur exp(- E/kT), où E = n 1v 2
est ici simplement l'énergie cinétique. En 1868. Boltzmann généralisa le raison-
nement de Maxwell en tenant compte de l'effet d'une force extérieure, comme
N; = ce- E;lkT
o ù C est une constante. Le terme exponent iel est appelé facteur de Bohzm ann.
L e rapport des nombres de particules d'énergies E 1 et E 2 est donc
Ni _ e-E,tk T
(18.17)
N -, e-E~lkT
Supposons q ue toutes les molécules soient des sphères rigides de rayon r. Pour
simplifie r, nous nous intéressons au mouvement d'une seule m olécule en trai-
tant les autres comme si elles étaient au repos. Si les trajectoires des centres de
deux molécules sont séparées par une distance inférieure à 2r, comme le montre
la figure 18.l üa, il y a collision. E n fait, la molécule est entou rée d'une «sphère
d'action» de rayon 2r (figure 18.lüb). L ors du déplacement de la molécule à
une vitesse dont le module a une valeu r moyenne Vmoy de collision en collision.
la sphère d'act ion engendre un volume constit ué de segments cylindriques de
section cr = n-(2r) 2 = rcd 2 appelée section efficace. d ét ant le d iamètre de la
molécule (f igure 18.l üc).
1 1
À = --
nva-
où l'on a utilisé a- = rr:d2 . Si l'on tient compte du mouvement des autres molé-
cules en incluant la distribution de vitesses de Maxwell, on trouve que
À = 1 (18.18)
.J2nvrr:d2
Exemp le 18.6
Déterminer : (a) le libre parcours moyen; (b) la fréquence Puisque le diamètre de chaque molécule est égal à
des collisions pour les molécules de l'air à 300 K et à 3 x 10- 10 m , le libre parcours moyen correspond à peu
1 atm. On suppose le diamètre d'une molécule d'air près à 400 diamètres moléculaires.
égal à 0,3 nm. f'i'\
Par ailleurs, on peut évaluer la distance moyenne
Solution
W- entre les molécules de la manière suivante: comme
N molécules occupent en moyenne un volu me V, chaque
(a) D'après l'équation 16.2, le volume d'une mole est molécule occupe en moyenne un volume VIN, qui est le
volume d'un cube d'arête (V!N)113• La distance moyenne
V = nRT = (1 mol)(831 J/(mol-K))(300 K)
entre les molécules correspond approximativement à la
P 1,01 x 10 5 N/m 2 longueur de l'arête de ce cube:
= 0 ' 0247 m 3
~)
113
Le nombre de molécules dans une mole étant NA, le ( = (2,44 x 1025 )-1 / 3 = 3,5 x 10-9 m
nombre de molécules par unité de volume est
nv = NA/0,0247 m 3 = 2,44 x 1025 molécules/m3. On Cette valeur correspond à peu près à 11 diamètres
en déduit que moléculaires. ■
""102 X 10-7 m
'
(18.19)
,
L es constantes a et b dépendent du gaz. Etablie en 1873 par Johannes D iderik
Van der Waals (figure 18.11), cette équation prédit avec une exactitude remar- A Figure 18.11
quable le comportement des gaz réels. Johannes D iderik Van der \VaaJs
(1837-1923). physicie n néerlandais qui
Comme r unité de an 2 /V2 doit êt re la même que celle de la pression, l'unité de a
a contri bué de façon importa nte au
est la même que celle de PV2!n 2 • c'est-à-dire (N/m 2 )(m3/mol) 2 = N·m 4/mol2 . développement de la physique n1olécula irc.
L'unité de b est le mètre cube par mole (m 3/mol). Il a reçu un prix Nobel en 1910.
► Figure 18.12 p
Diagramme PV pour un gaz, tel que prédit D
par l'équation de Van der Waals. Les
courbes pleines sont des isothermes.
Aux ten1pératures élevées. les isothcnnes
coïncident avec les hyperboles d'un gaz
parfait. À basse tcrnpé ra tu re, le con1por-
te1nen1 du gaz s'écarte nctten1c111 de celui
d'un gaz parfait. Par exemple, les forces Liquide Gaz
C
d'attraction entre les 11101.:euJes entrainent
la liquéfaction du gaz. /
, ,
RESUME
Selon la théorie cinétique des gaz, un gaz est constitué d' un grand nombre de
molécules qui sont animées de mouvements aléatoires et qui entrent en colli-
sions élastiques les unes avec les autres et avec les parois du contenant. Cette
théorie nous permet d'établir des relations entre les grandeurs macroscopiques,
comme la pression et la température, et les grandeurs microscopiques, comme
les vitesses et les énergies des molécules.
La pression exercée par un gaz parfait de masse volumique p est
P -- 3PVqm
1 2 (18.4)
où M est la masse molaire (en kilogrammes par mole), Rest la constante uni-
verselle des gaz parfaits, k est la constante de Boltzmann et m est la masse
d 'une seule molécule.
RÉSUMÉ 649
L'énergie cinétique moyenne de translation d'une molécule dans un gaz parfait
à la température Test donnée par
K moy -- 1 2 -
2mVqm - 23 kT (18.5)
Cp = -25 R (18.10)
Ces valeurs sont très représentatives du comportement des gaz réels monoato-
miques. Elles sont modifiées dans le cas des molécules diatomiques pour les-
quelles on tient compte des degrés de liberté de rotation et de vibration, mais
la différence Cp - Cv = R est constante.
TERMES IMPORTANTS
degré de liberté (p. 639) théorie cinétique (p. 631)
gaz parfait (p. 632) vitesse quadratique moyenne (p. 634)
théorème de l'équipartition de l'énergie (p. 639)
-
REVISION
Rl. Le modèle du gaz parfait s'appuie sur quatre R4. Faites la distinction entre la valeur moyenne du
hypothèses relatives aux molécules d'un gaz. Préci- module de la vitesse et la vitesse quadratique
sez et expliquez celle qui se rapporte: (a) au nombre moyenne des molécules d'un gaz.
de molécules ; (b) à l'énergie des molécules; (c) aux RS. Expliquez comment la température d'un gaz
interactions entre les molécules; (d) à la dimen- qu'on comprime rapidement augmente alors qu'il
sion des molécules. n'y a pas d 'apport de chaleur au moment de la
.
compression.
R2. Vrai ou faux? Plus un gaz réel est chaud, plus il se
comporte comme un gaz parfait. R6. Expliquez pourquoi le rapport y des chaleurs spé-
cifiques d'un gaz d'hélium correspond à la valeur
R3. La pression d'un gaz est une grandeur observable théorique obtenue pour un gaz parfait, tandis que
'
à l'échelle macroscopique. A quelle propriété le même rapport observé pour l'azote (N2) diffère
microscopique des molécules est-elle associée? de la valeur théorique.
QUESTIONS
Ql. Le rapport Cp!C v est égal à 1,4 pour l'air. Cette Q9. D ans presque tous les problèmes sur la théorie
valeur nous renseigne-t-elle sur la structure ato- cinétique des gaz, on peut négliger la force gravi-
mique des molécules ? tationnelle. Pour quelle raison cette approxi-
Q2. Un gaz et le récipient solide qui le contient sont à mation est-elle justifiée? Citez un cas où l'on doit
la même température ; pourtant, les molécules du tenir compte de cette force.
gaz se déplacent librement et pas celles du solide. QlO. Pourquoi la température du point d'ébullition de
Expliquez la différence. l'eau diminue-t~elle avec l'altitude? (Comment le
Q3. Est-il possible de fournir de la chaleur à un gaz point d'ébullition est-il défini?)
sans élever sa température? Si oui, comment ? Qll. Le libre parcours moyen des molécules d 'oxygène
Q4. Un gaz est enfermé dans un cylindre muni d' un ou d'azote a-t-il un effet sur la propagation du
piston. Expliquez, à partir des mouvements des son? Si oui, quel est-il ?
molécules et du piston, pourquoi la température du Q12. Une réaction chimique a lieu uniquement si l'éner-
gaz s'élève lors d'une compression adiabatique. gie disponible est supérieure à une certaine limite
QS. Une boîte contient deux moles de gaz à la tempé- d'« énergie d'activation». Comment la distribution
rature T La pression dépend-elle du type de gaz? de Maxwell-Boltzmann rend-elle compte du fait
Q6. On pose sur une balance une boîte contenant un que les réactions se déroulent plus rapidement si
gaz. Les molécules du gaz ne sont en contact avec la température s'élève?
le fond de la boîte que pendant un très court ins- Q13. Grâce à quelle propriété de l'eau peut-on faire des
tant. Pourquoi l'indication de la balance comprend- boules de neige ?
elle le poids de la totalité du gaz? Q14. La diffusion et la propagation des ondes sonores
Q7. Imaginons que les collisions entre molécules ne dans l'air font toutes deux intervenir des collisions
soient pas parfaitement élastiques. Comment entre molécules. Pourquoi l'un des processus est-il
pourrait-on s'en apercevoir? lent et l'autre rapide?
Q8. Pourquoi met-on moins de temps pour cuire les QlS. Puisque l'évaporation a tendance à refroidir une
aliments, sans les brûler, dans une cocotte- surface, pourquoi toute l'eau d'une flaque finit-elle
. ?
minute . par disparaître?
18.2 et 18.3 Interprétation cinétique E3. (I) La température à l'intérieur du Soleil est d'envi-
ron 2 x 10 7 K. Déterminez: (a) l'énergie cinétique
de la pression et de la température moyenne des protons ; (b) leur vitesse quadratique
moyenne.
El. (I) Calculez les vitesses quadratiques moyennes
à 20 °C des atomes: (a) d' hélium (4 u) ; (b) de néon E4. (I) La vitesse de libération de l'attraction gravita-
(20 u) ; (c) de radon (222 u). tionnelle terrestre vaut 11,2 km/s. Déterminez à
quelle température les gaz suivants ont une vitesse
E2. (I) La température à la surface du Soleil est estimée quadratique moyenne égale à cette valeur: (a) N2 ;
à 5800 K . A ' cette température, quelle est la vitesse (b) 0 2 ; (c) Hz.
quadratique moyenne: (a) des atomes d'hydrogène ES. (I) La température à une altitude de 200 km dans la
'
(1 u) ; (b) des atomes d'uranium (238 u)? haute atmosphère est de 1200 K. A cette température,
EXERCICES 651
quelle serait la vitesse quadratique moyenne : (a) des son énergie potentielle gravitationnelle soit égale
atomes d'hélium; (b) des molécules d'oxygène ? à 10-3 fois son énergie cinétique moyenne à O °Cet à
1 atm?
E6. (II) L'uranium naturel est un mélange des deux iso-
topes 235 U et 238U. Pour produire l'uranium enrichi E17. (I) De quel facteur augmente la vitesse quadratique
utilisé dans certains réacteurs nucléaires, qui contient moyenne des molécules d'un gaz lorsque la tempéra-
une proportion plus grande de 235 U , on forme ture s'élève de Oà 100 °C?
d'abord de l'UF6 et on fait diffuser ce gaz dans une
E18. (II) Une boîte de volume V contient n 1 moles d'oxy-
substance poreuse. La vitesse de diffusion dépend
gène (0 2) et n 2 moles d'azote (N2). Les pressions
de la vitesse quadratique moyenne. Quel est le rap-
partielles exercées par les gaz sont P 1 = n 1 RT/V et
port des vitesses quadratiques moyennes des molé-
P 2 = n2 RT!V (a) Quel est le rapport de leurs masses
cules des composés obtenus avec chaque isotope de
totales si les pressions partielles sont égales ? (b) Quel
l'uranium? La masse atomique du fluor est de 19 u .
est le rapport des pressions partielles si les masses
E7. (I) Les neutrons produits par fission de l'uranium totales sont égales?
ont de très hautes énergies. O n utilise un modéra-
E19. (I) L'énergie d'ionisation (énergie nécessaire pour
teur (du graphite par exemple) pour les ralentir aux
enlever un électron de l'atome) de l'hélium est de
vitesses thermiques caractéristiques de la tempéra-
4 x 10-18 J. À quelle température l'énergie cinétique
ture du matériau. Quelle est la vitesse quadratique
moyenne de tels atomes serait-elle égale à l'énergie
moyenne d'un neutron thermique à 300 K?
d'ionisation?
ES. (I) La vitesse quadratique moyenne d'une molécule
est de 500 m /s à 300 K. (a) A' quelle température la
vitesse quadratique moyenne est-elle deux fois plus 18.4 et 18.5 Chaleurs spécifiques d'un gaz
grande ; (b) quatre fois plus grande ? parfait, équipartition de l'énergie
E9. (I) Pour déclencher une réaction de f usion, les E20. (I) La capacité thermique (voir la section 17.1) à
deutérons (de masse 2 u) doivent avoir une tempéra- volume constant d'un échantillon de gaz parfait est
ture voisine de 109 K . À cette température, quelle égale à 7,45 cal/K. Déterminez : (a) le nombre de
est: (a) l'énergie cinétique moyenne ; (b) la vitesse moles; (b) l'énergie interne à 290 K.
quadratique moyenne?
E21. (I) La capacité thermique à volume constant d 'un
ElO. (II) Deux moles d 'azote (N2) sont enfermées dans un échantillon de gaz monoatomique est de 35 J/ K.
récipient de 6 L à la pression de 500 kPa. Trouvez Déterminez: (a) le nombre de moles ; (b) l'énergie
l'énergie cinétique moyenne d'une molécule. interne à O °C; (c) la chaleur spécifique molaire à
pression constante.
Ell. (I) On estime la température de l'espace intergalac-
tique égale à 3 K . Quelle est la vitesse quadratique E22. (I) Pour un échantillon donné de gaz, la différence
moyenne d'un atome d'hydrogène (1 u) à cet te entre les capacités thermiques à pression constante
température? et à volume constant est de 21,6 J/K. Déterminez:
(a) le nombre de moles; (b) la capacité thermique à
E12. (I) Une bouteille de 20 L contient 0,3 mole d'oxy-
pression constante sachant que le gaz est diatomique
gène gazeux (M = 32 g/mol) à une température de
(molécule rigide en forme d'haltère).
30 °C. (a) Quelle est l'énergie cinétique moyenne par
molécule? (b) Quelle est la pression? E23. (II) On chauffe une mole d'un gaz parfait de O à
100 °C. Trouvez la variation d'énergie interne et la
E13. (II) (a) Déterminez la vitesse quadratique moyenne
chaleur absorbée, sachant que le processus a lieu
des molécules d'azote à 300 K. (b) Si deux moles
dans les conditions suivantes : (a) à volume constant;
de gaz sont enfermées dans un cube d'arête 15 cm,
(b) à pression constante.
q uelle est la pression?
E14. (I) Quel est le volume d'un échantillon de gaz parfait
E24. (II) La loi de Dulong et Petit (C = 3R) donnant la
chaleur spécifique molaire d'un solide fut d'abord
à O°Cet à 1 atm dans lequel le nombre de molécules
utilisée pour trouver la masse molaire M à partir
est égal à la population mondiale, soit environ
de la chaleur spécifique mesurée. Sachant que
5 X 109 ?
c = 0,6 kJ/(kg·K) pour un solide donné, déterminez M .
El5. (II) Estimez la distance moyenne entre les molécules
E25. (1) Une mole d'un gaz parfait est initialement à
d'oxygène (02) à la température de O°Cet à la pres-
300 K. Déterminez la température finale si l'on
sion de 1 atm. (Indice : Considérez une mole.)
ajoute une quantité de chaleur égale à 200 J de la
E16. (II) De quelle distance verticale doit se déplacer une manière suivante: (a) à volume constant; (b) à pres-
molécule d'oxygène (0 2) pour que la variation de sion constante.
PROBLÈMES
Pl. (I) Soit un ensemble de molécules dont les modules (b) Montrez que la vitesse quadratique moyenne est
des vitesses ont la distribution suivante:
Vq m = ✓3~T
Module (n1ètres par seconde): 1 2 3 4 5 6
Nombre de molécules : 1 3 5 8 4 2 f
Remarque: □- x 4 exp(- a.x 2) d x = J(9nl64a 5 ).
Trouvez: (a) la valeur moyenne des modules des PS. (II) Une cuve contient 105 molécules d'azote (N 2) à
vitesses; (b) la vitesse quadratique moyenne; (c) la 300 K. Trouvez le nombre de molécules dont les
vitesse la plus probable. modules de vitesse se situent dans les intervalles sui-
vants : (a) 100 mis à 110 m/s ; (b) 330 mis à 340 mis;
P2. (1) Considérons la fonction de distribution des (c) 1000 mis à 1010 mis.
vitesses de Maxwell (équation 18.16). En posant la
dérivée df(v)ldv égale à zéro, montrez que la vitesse P6. (II) Une boîte cubique d'arête 40 cm contient de
la plus probable est donnée par Vpp = .J2kT lm . l'oxygène gazeux (0 2) à O°C et à 1 atm. Combien
de molécules frappent chaque face du cube par
P3. (II) Utilisez la fonction de distribution des vitesses seconde?
de Maxwell pour démontrer explicitement que le
nombre total de particules est N, c'est-à-dire que P7. (II) Montrez que, selon l'équation de Van der Waals,
la température et la pression du point critique sont
f-f( v) dv = N
()
données par
Remarque:
,
J; x2 exp(- ax 2
) dx = ✓nll6a 3 .
T, _ 8a .
c - 27bR '
P, _
c - 27b2
a
P4. (II) Etant donné la fonction de distribution des (On remarquera que le point critique est un point
vitesses de Maxwell, la valeur moyenne de v" est d'inflexion, où dPldV' = d 2 PldV'2 = 0, avec V' = Vin..
v" = s-v"f(v) dv
Utilisez d'abord ces conditions pour montrer que le
volume au point critique est V c = 3bn ou Vé = 3b.)
o N
où N est le nombre total de particules. PS. (I) Une mole d'un gaz parfait a un volume initial de
(a) Montrez que la moyenne du module des vitesses 1 L, une énergie interne de 100 J et une pression de
est 3 atm. (a) Quelle est la température initiale? (b) Le
gaz est soumis à une détente quasi statique à pres-
Vmoy = ✓8kT sion constante jusqu'à ce que son volume double.
nm Déterminez les nouvelles valeurs de la température
Remarque: J; x 3 exp( - ax 2 ) dx = ll2a 2 . et de l'énergie interne. (c) Le gaz se refroidit ensuite
PROBLÈMES 653
à volume constant jusqu'à ce que sa pression soit PlO. (II) Montrez que la distribution des vitesses de
réduite de moitié. Déterminez les nouvelles valeurs Maxwell-Boltzmann conduit à la valeur attendue
de la température et de l'énergie interne. Décrivez le dans le cas de l'énergie interne de N molécules d'un
processus sur un diagramme PV gaz parfait:
P9. (I) Un récipient contient un mélange de plusieurs
gaz qui ne réagissent pas entre eux. Selon la loi des
U = 3NkT =
2
f 0
~ f(v) mv2 dv
2
pressions partielles de Dalton, la pression totale est
égale à la somme des pressions qu'exercerait chacun Remarque: f; x 4
exp(- ax 2 ) dx = ,J(9n/64a 5).
des gaz s'il était seul. Utilisez la théorie cinétique
pour démontrer cette loi.
E= W = 1 _ IQFI (19.2)
IQcl IQcl
19.1 LES MOTEURS THERM IQUES ET L'ÉNONCÉ DE KELVIN-PLANCK DU DEUXIÈME PRINCIPE 659
Soulignons que les énoncés généraux de cette section peuvent aussi être appli-
qués aux moteurs à essence et aux moteurs diesel. Bien sûr, de tels moteurs
utilisent comme agent matériel un mélange de carburant et d'air qui ne revient
pas à son état initial à la fin de chaque cycle puisqu'il a subi une combustion.
Cependant, les échanges de matière avec l'environnement peuvent être considé-
rés comme des échanges de chaleur dont une partie arrive sous forme d'énergie
chimique et est transformée en énergie thermique au moment de la combustion.
Un moteur à essence a un rendement voisin de 20 % et celui d'un moteur diesel
est d'environ 30 % .
Exemple 19.1
,
Enoncé de Clausius du deuxième principe
de la thermodynamique
Les réfrigérateurs sont caractérisés par leur coefficient d'amplification frigori- Coefficient d'amplification
fique (CAF), qui est le rapport entre la chaleur prélevée au réservoir froid QF frigorifique
et l'apport de travail :
w w
Le cycle étant fermé, l'énergie interne du gaz revient à sa valeur initiale (6.U = 0).
Par conséquent, le travail total effectué par le gaz sur le piston est égal à la
quantité nette de chaleur absorbée au cours du cycle entier :
Puisque dW = P dV, ce travail est représenté par l'aire délimitée par le cycle
abcd, en bleu pâle à la figure 19.12.
Cette équation exprime que les arguments des logarithmes des équations (i) et
(ii) sont les mêmes. On en déduit que le rapport de ces deux équations est
On voit que, dans le cas particulier d'un cycle de Carnot, le rapport des quan-
tités de chaleur est égal au rapport des températures absolues des deux sources.
fc = 1- TF (19.6)
Tc
Le théorème de Carnot
En d'autres termes, Carnot énonça le théorème suivant:
Théorème de Carnot
(i) Tous les moteurs réversibles fonctionnant entre deux réservoirs donnés
ont le même rendement.
(ii) Aucu n moteur thermique cyclique n'a un rendement plus élevé
qu'un moteur réversible fonctionnant entre les deux mêmes réservoirs
thermiques.
Le rendement d'un moteur irréversible est inférieur à celui d 'un moteur réver-
sible fonctionnant entre les mêmes réservoirs thermiques. Un moteur réel quel-
conque est irréversible à cause des frottements et de la conduction de chaleur
due aux différences finies de température.
Exemple 19.3
Une thermopompe fonctionnant entre deux réservoirs valeur maximale possible du facteur calorifique? Déter-
thermiques à - 5 °Cet à 20 °C consomme une énergie miner (b) la chaleur cédée au réservoir chaud durant
électrique de 1,2 kJ pour chaque cycle. (a) Quelle est la chaque cycle; (c) la chaleur prélevée au réservoir froid.
Exemple 19.4
Les six étapes du cycle d'Otto idéal peuvent être représentées sur un dia-
gramme PV (figure 19.15).
1. Admission (0 à A ): Au début du cycle, le piston est au sommet du cylindre
et la soupape d'admission est ouverte à l'air libre à la pression P0 . En des-
cendant, le piston fait entrer un mélange d'essence et d'air dans le cylindre
jusqu'à ce que le volume V1 soit atteint.
Le travail effectué pendant un cycle est représenté par l'aire colorée en bleu pâle
à la figure 19.15. À partir de l'équation 19.2 , on peut montrer (voir l'exemple 19.5)
que le rendement du cycle d'Otto idéal s'écrit
t: =
1 _ Tv - TA = 1 _ 1
Tc - TB r r -1
ec = l -TA
-
Tc
Cette valeur est supérieure au rendement du cycle d'Otto puisque TA < T D et
que, dans le cas du cycle d'Otto, on soustrait le quotient de deux diff érences de
température. La raison en est que dans le cycle de Carnot la totalité du transfert
de chaleur se fait à deux températures seulement, ce qui n'est pas le cas dans le
cycle d'Otto. Dans celui-ci, Qabs et Qcéd ne sont pas les simples transferts de
chaleur du cycle de Carnot. La chaleur absorbée est libérée durant la combus-
tion et la chaleur cédée correspond à l'échange entre les gaz froids admis dans
le cylindre et les gaz d'échappement.
Exemple 19.5
Calculer le rendement du cycle d'Otto (idéal). Pour les processus adiabatiques (quasi statiques) de A
à B et de C à D, on utilise T Vr - 1 = constante ou
Solution T = constante/vY- 1. (La constante est différente pour
L'apport de chaleur a lieu durant la phase d 'allumage les deux processus adiabatiques.) Puisque VA = V D = V1
de B à C. Comme le volume ne varie pas, aucun travail et VB = Ve = V2 , on trouve
n'est effectué, donc l!2absl = 1
au1.Par conséquent, pour
n moles,
Tn - TA (V2)r-1
Tc - Tn = V1
IQabs 1= nCv (Tc - Tn)
Par conséquent, avec r = V1/V 2 , le rendement est
où Cv est la chaleur molaire. La quantité de chaleur
cédée durant l'étape D à A est 1
e =1-
rr- 1
l~d 1 = nCv (Tv - TA)
Q) Dans un moteur réel, le rendement est inférieur à
Le travail total accompli durant le cycle est W = IQabs 1 ~ cette valeur à cause des frottements , des pertes
- IQcédI de sorte que le rendement, e = W I IQabs 1 (voir thermiques et du caractère irréversible des processus
l'équation 19.2), est comme la combustion et l'échappement. ■
e = 1 _ IQœdl = 1 _ Tv - TA
IQabsl Tc - Tn
19.7 L'ENTROPIE
Le principe zéro de la thermodynamique (section 16.3) définit la température
comme une variable d'état. Le premier principe de la thermodynamique (sec-
tion 17.5) détermine la notion d'énergie interne. Le deuxième principe définit
une autre fonction d'état, appelée entropie. La définition de l'entropie élargit la
portée du deuxième principe de la thermodynamique des moteurs thermiques
Qc+QF = O
Tc TF
p Considérons un cycle réversible arbitraire, comme celui représenté par la
courbe bleue fermée de la figure 19.16. On peut le représenter par une série de
cycles de Carnot dont les isothermes sont les petites courbes rouges et dont les
courbes adiabatiques de cycles voisins se chevauchent. Pour chaque cycle, on a
l).Qc!Tc + l).QF/TF = O. Pour un nombre fini de cycles,
1 1).Q = o
T
A' la limite où on subdivise le cycle arbitraire en un nombre infini de cycles
de Carnot juxtaposés, on a
'------------.--V
(réversible) f d;R =0 (19.7)
.Â. Figure 19.16 Le cercle sur le symbole de l'intégrale indique qu'elle est calculée sur un parcours
Un cycle réversible peut être divisé en fermé. L'indice R précise que le cycle doit être réversible. La quantité dQR
un grand nombre de cycles de Carnot. représente une quantité de chaleur infinitésimale absorbée ou cédée par le
système à la température T, qui varie le long du parcours.
p L'équation 19.7 rappelle conceptuellement l'équation 8.2, qui donne la condition
b
pour qu'une force soit conservative. Considérons deux états d'équilibre a et b
quelconques (figure 19.17). L es parcours I et II ne sont que deux des nombreux
parcours réversibles possibles que peut suivre le système entre a et b, de sorte
que si on inverse le sens dans lequel on suit l'un des deux parcours, on obtient
un cycle fermé arbitraire comme celui de la figure 19.16. L'équation 19.7 peut
s'écrire comme la somme des deux termes:
'------------+-- V
~ Figure 19.17 Mais J~ = - Jgde sorte que
La quantité JdQn IT est la 1nên1e quel que
soit le parcours suivi entre les états initial
et final a et b. Cette propriété nous permet
de définir la fonction entropie.
L'intégrale de dQR/T est indépendante du parcours suivi entre deux états d'équi-
libre quelconques. C'est le même type de condition vérifiée par une force
conservative (équation 8.1) qui nous avait permis de définir l'énergie poten-
tielle. Dans le contexte actuel, macroscopique, nous définissons une variation
infinitésimale d'entropie par
dS = dQR (19.8)
T
(19.9)
dQ = nCv dT + nRT dV
V
La contribution du deuxième terme du membre de droite au transfert de cha-
leur dépend du parcours suivi entre l'état initial et l'état final. Autrement dit,
nous avons besoin de connaître T en fonction de V pour calculer le transfert de
chaleur. Cependant, si l'on divise les deux membres par T, on trouve
dQ nCv dT nR dV
T = T + V (19.10)
f t dQ
·1 T
= nCv 1n(Tr)
T.
+ nRln(Vt )
V
1 1
Puisqu'il n'y a pas d'échange de chaleur avec Je milieu extérieur, t:..Q = O. Nous
avons vu à la section 17.6 que dans une détente libre adiabatique l'énergie
interne ne varie pas; autrement dit, t:..U = O. Dans le cas particulier d'un gaz
parfait, la température est également constante, c'est-à-dire que t:..T = O. Cepen-
dant, nous verrons qu'il ne serait pas correct de supposer que t:..S = O.
Exemple 19.6
(a) Deux moles d'un gaz parfait sont soumises à une t:..Sg = nR ln(Vt /Vi)
détente libre adiabatique d'un volume initial de 0 ,6 L à = (2 mo1)(8,31 J/ (mol-K)) ln(l,3/ 0,6)
un volume de 1,3 L. Quelle est la variation d'entropie = 12,9 J/K
du gaz? (b) Quelle est la variation d'entropie d'un sys-
tème soumis à un processus adiabatique réversible? Q) (b) Dans un processus adiabatique réversible
~ quelconque, dQ = 0 sur toute portion du proces-
Solution sus et Test bien défini pour chaque étape du processus.
(a) D'après l'équation 19.11, si Tt = T, , alors On a donc t:..S = f dQ/T = 0 ■
Exemple 19.8
Un cube de glace de masse 400 g à la température de T = 273 K (température fixe à laquelle est fournie la
0 °C (273 K) fond dans l'eau à O °C. De la chaleur est chaleur). Par conséquent,
fournie par l'air ambiant qui joue le rôle de réservoir
tlS = mL = (0,4 kg)(334 J/kg) = 489 J/K
thermique à une température légèrement supérieure à
g T 273 K
0 °C. Le processus étant très lent, il est réversible.
Quelle est la variation d'entropie (a) de la glace lors- (b) Le réservoir thermique d 'eau est presque à la même
qu'elle a complètement fondu; (b) du réservoir ther- température, de sorte que sa variation d 'entropie est
mique; (c) de l'univers? mL
tlSa = - T = -489 J/K
Exemple 19.9
Une bille de cuivre de masse m = 0,5 kg e t de cha- irréversible. On peut toutefois imaginer que la bille entre
leur spécifique c = 390 J/(kg·K) est à la température successiveme nt en contact avec une série de réser-
T1 = 90 °C. On la lance dans un grand lac à la tempéra- voirs thermiques dont les températures sont légèrement
ture T2 = 10 °C, qui reste constante. Déterminer la varia- différentes. ■
tion d'entropie (a) de la bille; (b) du lac; (c) de l'univers.
On peut calculer la variation de S pour un tel processus
Solution réversible.
Q) Puisque le transfert de chaleur a lieu avec une (a) Pour une variation infinitésimale de température, la
~ différence finie de température, ce processus est quantité de chaleur cédée par la bille est dQ = nzc dT.
Exemple 19.10
= me fT-dT
Quelle est la variation d'entropie de 300 g d'eau dont la 2
(19.12)
On peut démontrer que l'équation 19.12 est en accord avec, par exemple,
l'énoncé de Clausius. Imaginons un réfrigérateur parfait qui fait passer une
quantité de chaleur Q d'un réservoir froid à un réservoir chaud. Puisqu'il s'agit
d'un processus cyclique, 6.S = 0 pour le réfrigérateur lui-même. La variation
d'entropie des réservoirs est 6.S = Q!Tc - Q/Tp < O. En d'autres termes, il fau-
drait qu'il soit possible que la variation d'entropie soit négative (6.S < 0) pour
qu'on puisse avoir un réfrigérateur parfait. Mais l'hypothèse du réfrigérateur
parfait est en contradiction avec l'énoncé de Clausius.
Lorsque la fonction entropie fut introduite par Clausius, elle servait à faciliter
les calculs et aidait à faire la distinction entre les processus réversibles et irré-
versibles. La signification physique de l'entropie ne fut élucidée que plus tard
par Ludwig Boltzmann (1844-1906). Nous allons examiner dans les sections qui
suivent quelles sont les répercussions de cette formulation du deuxième prin-
cipe. Nous allons voir que le principe d'augmentation de l'entropie est relié au
passage d'un système d'un état microscopique ordonné à un état microscopique
désordonné. Cela nous permettra d 'établir une relation entre l'entropie et
les probabilités.
Par conséquent, bien que la conversion complète soit possible entre les énergies
électrique, chimique, mécanique et d 'autres formes d'énergie, le fait qu'un
travail mécanique soit nécessaire pour produire un échange de chaleur signifie
• Quand le système n'a pas un volume constant. mais est plutôt en contact avec un environnement
dont la pression est constante , il faut ajouter le travail P6.V au membre de droite. On utilise alors
6.G au lieu de 6.F, symboles désignant respectivement l'énergie libre de Gibbs et l'énergie libre de
Helmholtz. En pratique, comme nous l'avons déjà souligné, le terme P6.V n'est pas significatif si la
réaction a lieu en mili eu liquide et ne conduit pas à la production de gaz. Quand le système non
isolé est perméable à la matière en plus d'être perméable à l'énergie, on modifie davantage ces
deux définitions pour ten ir compte du nombre de particules (ou de moles) échangées.
La réponse réside dans le lien qui existe entre l'entropie et les probabilités.
James Clerk Maxwell avait suggéré que le deuxième principe était une loi sta-
tistique, c'est-à-dire que la décroissance de l'entropie de l' univers n'était pas
impossible, mais simplement très fortement improbable. Plus tard, Boltzmann
interpréta la tendance des systèmes à évoluer des états ordonnés vers les états
désordonnés comme résultant des transitions d'états de faible probabilité à des
états de probabilité plus élevée.
3
8
1
4
1
8
0 1 2 3 4 500 1000
Nombre de F Nombre de F
Supposons que nous ayons au départ mille pièces dans un macroétat initial
absolument quelconque ; même l'état extrêmement improbable où toutes les
pièces sont du côté face ferait l'affaire. Après un nombre d'essais suffisamment
grand, on obtiendra uniquement le macroétat ayant un nombre égal de faces
et de piles (ou légèrement différent). Les écarts importants par rapport à cet
état deviennent de moins en moins probables au fur et à mesure que les essais
deviennent de plus en plus nombreux. L'augmentation d'entropie d'un système
est donc associée au passage de l'ordre au désordre, ou des états de faible pro-
babilité à ceux de probabilité élevée. L'état le plus probable est celui pour lequel
l'entropie est maximale.
Revenons maintenant à la question initiale du caractère réversible des lois de
la mécanique et du caractère irréversible des processus naturels. Dans Je cas
d 'un gaz, u.n microétat précise la position et la vitesse de chacune des molécules
individuelles. Les macroétats sont caractérisés par des grandeurs comme la
pression, le volume et la température du gaz dans son ensemble. Si le système
est isolé, chaque microétat est également probable, mais ce n'est pas le cas des
macroétats. Livré à lui-même, le gaz va avoir tendance à augmenter son entro-
pie. Dans l'état le plus probable où l'entropie est maximale, le gaz va remplir le
volume de son contenant.
'
Joseph Loschmidt (1821-1895) fit remarquer le paradoxe suivant. A un moment
quelconque, les vitesses des molécules ont une certaine valeur qui, par l'inter-
médiaire des collisions, vont finir par donner des états d'entropie plus élevée.
Mais nous pouvons imaginer que les vitesses de toutes les molécules s'inversent.
Comme tous les états microscopiques sont également probables par hypothèse,
pourquoi l'entropie n'aurait-elle pas la même probabilité de diminuer que d'aug-
menter? Boltzmann répliqua que l'entropie peut diminuer momentanément,
mais que le système va rapidement revenir à un état plus probable dans lequel
le mouvement est plus aléatoire et l'entropie plus élevée. Dans le cas d'un gaz
de 1021 particules, il n'est pas imp ossible qu'elles se trouvent toutes dans la
moitié du contenant. Toutefois, la probabilité pour que cela se produise est si
faible qu'il faudrait peut-être attendre 10100 années!
S1 - S2 = k ln (
V
V~
)N (19.14)
où N = nNA est le nombre total de molécules. Nous allons maintenant voir quel
est le lien entre l'argument du logarithme et la probabilité.
Considérons des molécu les dans un récipient. La probabilité pour qu'une molé-
cule se trouve dans la moitié de gauche est simplement égale à 1/2. L a probabi-
lité pour que deux molécules se trouvent dan s la même moitié est égale à (1/2)2
(en supposant qu'il n'y ait pas d'interaction entre les molécules). Pour N molé-
cules, la probabilité pour qu·elles se trouvent toutes dans la même moitié est
(1/2)N. En général, si Je volume du récipient est V2 , la probabilité pour que les
N molécules se trouvent dans un volume p articulier V1 est égale à (V1/V2 )N.
L'équ ation 19.14 nous ind ique comment relier l'entropie et la probabilité. La
présence de la fonction logarithme s'explique de la façon suivante . Comme
nous venons de le voir, la probabilité globale est égale au produit des probabi-
lités des événements indépendants. Nous savons également que rentropie de
deux systèmes est égale à la so1n111e de leurs entropies. L a fonction logarithme
convertit la propriété multiplicative de la probabilité en propriété additive de
l'entropie. Si l'on choisit S 2 = 0, on peut défù1ir l'entropie d·un système dans un
état donné par
S = k ln W (19.15)
où W est la probabilité correspondant à cet état, que l'on ne doit pas confondre
avec le travail. L a quant ité W est proportionnelle au nonzbre de tnicroétats
correspondanr au ,nacroétac donné. Cet te équation. qui fut proposée par
Boltzmann en 1877, est inlportante parce qu·elle relie les probabilités du monde
microscopique des molécules à la var iable macroscopique S.
1' = 27316 Q
' Qtr
où Q1r est le transfer t de chaleur au point triple et Q est la ch aleur cédée au
réservoir thermique de température T. Cette mét hode est en fait utilisée en
dessous de 1 K environ, où l'on ne peut pas utiliser le ther momètre à hélium .
Soulignons qu'à la température du zéro absolu la chaleur cédée au réservoir
serait nulle*.
(19.9)
,
REVISION (Voir l'avant-propos pour la signification des icônes)
Rl. Décrivez le fonctionnement d'un moteur ther- R7. Décrivez les six étapes du cycle d' Otto idéal sur
mique réel en le comparant à celui d'un moteur un diagramme PV.
thermique parfait. R8. Vrai ou faux? La variation d'entropie d'un système
R2. L'énoncé : IL estpossible de convertir intégralement pendant un processus ne dépend que des états
la chaleur en travail semble contredire l'énoncé du d'équilibre initial et final.
deuxième principe de Kelvin-Planck. Expliquez. R9. Du point de vue de l'entropie, que se passe-t-il
R3. Décrivez le fonctionnement d'un réfrigérateur réel dans un système au cours (a) d' un processus
en le comparant à celui d'un réfrigérateur parfait. réversible ; (b) d'un processus irréversible?
R4. Quelles sont les trois conditions qui doivent être RlO. Qu'entend-on par l'expression dégradation de
satisfaites pour qu'un processus soit qualifié l'énergie?
de réversible? Rll. La croissance des plantes et des animaux semble
,
RS. Enumérez quelques exemples de processus irré- ti contredire à première vue le deuxième principe
versibles, en précisant dans chaque cas à quoi le ~ de la thermodynamique. Expliquez pourquoi il
processus doit son irréversibilité. n'en est rien en réalité.
R6. Expliquez pourquoi le rendement d'un moteur R12. Expliquez comment le deuxième principe de la
réversible est inférieur ou égal au rendement d'u.n thermodynamique peut être utilisé pour prédire
moteur de Carnot. la mort thermique de l'Univers.
Ql. Est-il possible de refroidir une pièce en laissant la Q7. On fait passer un système d'un état d'équilibre à
porte du réfrigérateur ouverte? un autre par un processus irréversible. La varia-
Q2. Existe-t-il des processus naturels réversibles? tion d'entropie dépend-elle des conditions dans
Si oui, donnez un exemple. lesquelles s'effectue le processus?
Q3. L'entropie d'un gaz parfait varie-t-elle lorsqu'on Q8. Supposons que vous regardiez un film dont on
le comprime adiabatiquement? Votre réponse déroule la bobine en sens inverse. Citez quelques
dépend-elle du caractère réversible du processus? indices montrant qu'il y a eu inversion de l'écou-
Q4. L'entropie d'un gaz parfait varie-t-elle lorsqu'on lement du temps.
le soumet à une compression isotherme? Votre Q9. Pour un apport donné d 'énergie électrique, y a-t-il
réponse dépend-elle du caractère réversible du un avantage quelconque à chauffer une maison
processus ? avec une thermopompe plutôt que de la chauffer
QS. «Le moindre brin d'herbe est un défi au deuxième directement avec des résistances électriques?
19.1 et 19.2 Moteurs thermiques; ES. (II) Une thermopompe extrait 6000 Btu/h d 'une
maison à 70 °F, l'air extérieur étant à 90 °F. Sa puis-
réfrigérateurs sance requise est de 1 kW. (a) Quel est son facteur
El . (I) Un moteur thermique dont le rendement est égal calorifique? (b) A' quel taux cède-t-elle la chaleur au
à 25 % effectue 200 J de travail par cycle. Trouvez: milieu extérieur? (1 Btu/h = 0,293 W.)
(a) la chaleur absorbée au réservoir chaud; (b) la
chaleur cédée au réservoir froid. 19.5 Cycle de Carnot
E2. (I) En un cycle, un moteur absorbe 800 Jau réservoir E9. (I) Un moteur thermique utilise comme réservoirs
chaud et cède 550 Jau réservoir froid. Si un cycle dure thermiques l'eau d'un geyser à 90 °Cet l'atmosphère
0,4 s, quelle est la puissance mécanique fournie? à 10 °C . Quel est son rendement maximal possible ?
E3. (I) Un réfrigérateur absorbe 100 J par cycle au réser- E10. (I) Un moteur de Carnot fonctionne entre des réser-
voir froid et cède 125 J au réservoir chaud. Il fonc- voirs thermiques à 400 K et à 300 K. Il cède 330 J à
tionne à 20 cycles par seconde. Déterminez: (a) la la source de température la plus basse. Quel est le
puissance électrique consommée; (b) le coefficient travail effectué?
d 'amplification frigorifique.
E11. (I) On a suggéré d'utiliser dans un moteur thermique
E 4. (I) Un réfrigérateur de coefficient d 'amplification la différence de température entre l'eau à la surface
frigorifique égal à 3,5 absorbe 80 J du congélateur. d 'un océan tropical et l'eau plus froide à plusieurs
(a) Quel est le travail nécessaire? (b) Quelle est la centaines de mètres de profondeur (voir la figure 19.3,
quantité de chaleur cédée au milieu environnant? p. 659). (a) Si les deux températures sont de 22 °Cet
ES. (I) La thermopompe d'une résidence a un facteur de 5 °C, trouvez le rendement maximal possible d 'un
calorifique de 4 et nécessite 10 kWh d'énergie élec- tel moteur. (b) Si la puissance utile vaut 1 MW, à
trique pendant une période donnée. Quelle serait quel taux la chaleur est-elle cédée à l'eau en
l'énergie nécessaire si la maison était chauffée par profondeur?
des radiateurs électriques? E12. (I) Un moteur de Carnot fonctionne entre un réser-
E6. (II) Une centrale électrique de rendement 30 % voir chaud à 600 K et un réservoir froid à 350 K.
produit 100 MW. Elle pompe l'eau d'une rivière qui Il produit 500 W de puissance mécanique. A' quel
évacue 80 % de la chaleur dégagée. Quel est le débit taux la chaleur est-elle cédée au réservoir froid ?
minimal nécessaire (en kilogrammes par seconde
E13. (II) Une maison nécessite en moyenne un apport de
[kg/s]) si l'on souhaite que la température de l'eau
chaleur de 5 kW pour que la température à l'inté-
ne s'élève pas plus de 8 °C? La chaleur spécifique de
rieur reste à 20 °C lorsque l'air extérieur est à O °C.
l'eau est égale à 4190 J/(kg·K).
(a) Si la maison est chauffée par des radiateurs
E7. (II) Un moteur à essence de puissance 30 kW("' 40 hp) électriques et que le kilowatt-heure coûte dix cents,
a un rendement thermique de 22 % . Déterminez: quel est le coût d'une journée de chauffage ? (b) Si
(a) le taux de chaleur absorbée ; (b) le taux de cha- l'on installait une thermopompe idéale fonction-
leur cédée. (c) Si la chaleur de combustion de l'es- nant comme un moteur de Carnot en sens inverse,
sence est de 1,3 x 108 J/gal, quel est le nombre de quel serait le coût de la consommation quotidienne
gallons consommés par heure? d'électricité?
EXERCICES 683
E14. (I) Un réfrigérateur idéal, qui est un moteur de Carnot E24. (I) On lance une bille d'acier de 100 g à 200 °C
fonctionnant en sens inverse, fonctionne entre un dans un lac à 20 °C. Quelle est la variation d'entro-
congélateur à - 5 °C et une pièce à 25 °C. Au cours pie (a) de la balle ; (b) du lac; (c) de l' univers?
d'une période donnée, il absorbe 100 J provenant du
congélateur. Quelle est la quantité de chaleur cédée E25. (I) On place une bille de plomb de 100 g à 100 °C
à la pièce? dans 300 g d 'eau à 20 °C dans un récipient isolé.
(a) Quelle est la température d'équilibre finale?
El5. (I) (a) Quelle est la quantité de chaleur cédée par Quelle est la variation d'entropie (b) de la bille;
une thermopompe idéale (moteur de Carnot en sens (c) de l'eau; (d) de l'univers?
inverse) qui absorbe 1000 J de chaleur à l'air exté-
rieur à O°C et cède de la chaleur à une pièce à E26. (II) De la chaleur fournie à 1 kg de glace initialement
20 °C? (b) Quel est le travail nécessaire? à - 5 °C le transforme lentement en eau à +5 °C.
Quelle est la variation d'entropie de l'échantillon?
E16. (I) Un moteur de Carnot a un rendement de 35 %.
Il cède 200 J au réservoir de basse température à E27. (1) Après avoir atteint un état stationnaire, une tige
300 K. (a) Quelle est la chaleur absorbée au réser- métallique fa it passer 1200 J d'un réservoir à 400 K
voir chaud? (b) Quelle est la température de ce à un autre réservoir à 250 K pendant un certain
réservoir? intervalle de temps. Trouvez la variation d'entropie:
(a) du réservoir chaud; (b) du réservoir froid; (c) de
E17. (I) Un moteur de Carnot fonctionne entre 200 °Cet la tige; (d) de l'univers.
20 °C et produit une puissance mécanique de 360 W.
Si chaque cycle dure 0,2 s, déterminez la chaleur E28. (I) Un boulet de canon de 10 kg est projeté à 50 mis
(a) absorbée; (b) cédée durant chaque cycle. d'une falaise de 60 m par rapport au niveau de la
mer. Quelle est la variation d'entropie de l'univers
E18. (I) Une thermopompe fonctionne entre O °Cet 25 °C une fois que le boulet est tombé dans la mer? On
avec un rendement égal à 60 % du facteur calorifique suppose que le boulet, l'air et la mer restent à 20 °C.
maximal. Si elle absorbe 100 J du réservoir froid ,
trouvez: (a) le travail nécessaire ; (b) la chaleur cédée. E29. (II) Déterminez la variation d'entropie de n moles
d'un gaz parfait pour les processus suivants: (a) des
E 19. (1) Un moteur de Carnot fonctionne entre 280 °C et variations de température de T1 à T2 à pression
40 °C. En un cycle, il absorbe 1000 J du réservoir constante ; (b) des variations de pression de P 1 à P 2
chaud. (a) Quel est le travail effectué par cycle? à volume constant.
(b) Quel serait son facteur calorifique s'il fonction-
nait comme une thermopompe? E30. (II) Déterminez la variation d'entropie de n moles
d'un gaz parfait pour les processus suivants: (a) des
E20. (II) Lequel des phénomènes suivants a le plus d 'effet variations de température de T1 à T2 à volume
sur le rendement d'un moteur de Carnot: (a) une élé- constant; (b) des variations de volume de V 1 à V2 à
vation de 5 K de la température du réservoir chaud, température constante.
ou (b) une diminution de 5 K de la température du
réservoir froid? E31. (I) Un récipient isolé est divisé en deux volumes égaux
par une mince membrane. D 'u n côté, il contient
deux moles d'un gaz parfait. (a) Quelle est la varia-
tion d'entropie du gaz lorsqu'on perce la membrane?
19.7 Entropie (b) Quelle est la variation d'entropie de l'univers?
Les données nécessaires aux exercices suivants figurent E32. (I) Un moteur à vapeur de rendement égal à 50 %
dans les tableaux 17.1 et 17.2. du rendement de Carnot absorbe de la vapeur sur-
E21. (II) Quelle est la variation d'entropie pour chacun chauffée à 250 °C et rejette de la vapeur à 105 °C.
des processus suivants: (a) 1 kg d'eau à 100 °C se Il produit une puissance mécanique de 200 kW.
transforme en vapeur à 100 °Cà pression constante; Pour une période de 1 h, trouvez (a) la quantité de
(b) 1 kg de glace à O°C est converti en eau à O°C; chaleur cédée par le moteur; (b) la variation d'entro-
(c) 1 kg d 'eau à O °C est chauffé à 100 °C . pie du réservoir chaud; (c) la variation d'entropie
du réservoir froid.
E22. (II) Trouvez la variation d'entropie lorsqu'on ajoute
1 kg de glace à O°C à 1 kg d'eau à 100 °C dans un E33. (II) Un moteur de Carnot fonctionne entre des
récipient isolé. sources à 300 K et à 550 K. Durant chaque cycle,
il absorbe 1000 J du réservoir chaud. (a) Calculez
E 23. (II) Un cube de glace de 50 g à O °C fond (de manière les variations d'entropie durant chacune des quatre
réversible) dans de l'eau à O°C. Quelle est la varia- phases. (b) Quelle est la variation nette d'entropie
tion d'entropie (a) de la glace; (b) de l'univers? pour un cycle?
PROBLEMES .· - .. · . \. "' •.
Pl. (I) On fait subir à une mole de gaz parfait le cycle P (kPa)
réversible représenté à ia figure 19.21. Déterminez:
(a) la chaleur absorbée ou cédée durant chaque 200 a
Isothenne
phase ; (b) le travail effectué durant un cycle; (c) le
rendement. /
JO() CL - -~ :::::::..- b
a . b
7 ,-...,----~- V(L)
5 10
Q4 Q. .A. Figure 19.24
" Problème 4.
Q2 P5. (II) La figure 19.25 représente le cycle du moteur
d Q3 • C diesel idéalisé. L'air pénètre dans la chambre à com-
bustion pendant l'admission (non représentée). Il subit
une compression adiabatique de a à b. Au point b, le
carburant pénètre dans le système et commence à
.A. Figure 19.21
brûler, essentiellement à pression constante. Ce pro-
Problè1ne I. cessus se poursuit jusqu'au point c, où le gaz subit
P2. (I) Une mole d'un gaz parfait est soumise au cycle une détente adiabatique jusqu'au point d. C 'est le
réversible de la figure 19.22. Les isothermes sont à temps moteur. Pendant l'échappement, les produits de
500 K et à 300 K. Trouvez le rendement du moteur. combustion se refroidissent à volume constant de d
jusqu'au point initial a. Montrez que le rendement est
p
a Isothermes
e=l _ _!.(Td - Ta)
r Tc - Tb
b p
d / b C
/ Q2
C
► V (m3)
0,2 0,4
PROBLÈMES 685
P8. (II) Dessinez le cycle de Carnot sur un diagramme T équilibre avec un réservoir à 50 °C, puis on la met
en fonction de S. Montrez que le travail total effec- en contact avec le réservoir à 100 °C; (c) on met l'eau
tué par cycle JT dS où l'intégrale est calculée sur un en équilibre successivement avec des réservoirs de
cycle complet. températures 25 °C, 50 °C, 75 °Cet 100 °C. (d) Dans
P9. (I) Montrez que, si l'énoncé de Kelvin-Planck n'était la pratique, comment pourrait-on chauffer l'eau de
pas valable, c'est-à-dire si un moteur parfait était manière réversible?
possible, l'entropie de l'univers pourrait diminuer. P12. (II) Deux moteurs de Carnot fonctionnent en tandem:
PlO. (II) Un moteur thermique fonctionne entre des réser- la chaleur cédée par l'un à une température inter-
voirs de températures 800 K et 300 K. En un cycle, médiaire T; est absorbée par l'autre. (a) Quel est le
il absorbe 1200 J de chaleur et accomplit 300 J de rendement global? (b) Comparez le résultat de la
travail. Trouvez: (a) le rendement du moteur; (b) la question (a) avec le rendement d 'un seul moteur,
variation d'entropie de chacun des deux réservoirs et c'est-à-dire sans étape intermédiaire.
de l'univers 6.Su. (c) Quel serait le travail accompli
par un moteur de Carnot qui absorberait la même Pl3. (I) Un congélateur transforme 0,5 kg d'eau à 10 °C
quantité de chaleur au réservoir chaud? (d) Montrez en glace à - 8 °C. Si le coefficient d'amplification fri-
que le travail effectué par le moteur réel est inférieur gorifique est égal à 4, quelle est l'énergie électrique
de TF6.Su au travail effectué par le moteur de Carnot, requise? (Consultez les tableaux 17.1 et 17.2 , p. 599
TF étant la température du réservoir froid . et 601, pour les valeurs des chaleurs spécifiques et de
la chaleur latente de fusion.)
Pll. (II) On chauffe une mole d'eau de O à 100 °C en la
mettant en contact avec un certain nombre de réser- P14. (II) Dans un processus adiabatique réversible, l'entro-
voirs thermiques différents. Trouvez la variation pie d'un gaz parfait ne varie pas (voir l'exemple 19.6b).
d'entropie de l'univers sachant que: (a) on utilise un Démontrez explicitement que l'équation 19.11 est en
seul réservoir à 100 °C; (b) on met d'abord l'eau en accord avec cette affirmation.
ANNEXE A 687
ANNEXE B
RAPPELS DE MATHÉMATIQUES
Algèbre
Exposants
xlln = !!Jx
-x'" = xm-n
x"
Logarithmes
Si
X = aY
alors
y = log0 x
La quantité y est le logarithme en base a de x. Si a = 10, le logarithme est dit
décimal ou à base 10 et s'écrit log10 x ou simplement log x. Si a = e = 2,718 28 ... ,
le logarithme est dit naturel ou népérien et s'écrit loge-x ou ln x (noter que ln e = 1).
log( AB) = log A + log B log( AlB) = log A - log B
log( A 11) = n log A
Géométrie
Triangle : Aire = ~ base x hauteur, A = ~ bh
Cercle: Circonférence: C = 2nr
Aire : A = nr2
Sphère : Aire de la surface: A = 4 nr2
Volume: V = inr 3
3
688 ANNEXES
Un cercle de rayon r ayant son centre à l'origine a pour équation y
(cercle) x2 + yz = ,2
Trigonométrie Figure A
Dans le triangle rectangle de la figure B, les fonctions trigonométriques
fondamentales sont définies par:
sin 0 = côté opposé = a . 1
cosec 0 =
hypoténuse c' sin 0 a
côté adjacent b. 1
cos0 = - - sec0 =
hypoténuse C ' cos0 b
côté opposé - a . 1
tan0 = - - cotan 0 = Figure B
côté adjacent b' tan 0
ANNEXE B 689
Développements en série
n .1 n(n - 1) 11 2 2
( a + b )" = a'' + - a"- b + - - - - a - b + ...
1! 2!
n(n - 1)
(1 + x)" = 1 + nx + ~ - ~ x 2 + ...
2!
x2 x3
ex = l+x+ - + - + ...
2! 3!
x2 x3
ln(l + x) = +x - - + - - ... pour lx l < 1
2 3
. x3 xs
Slll X =X - - + - - ...
3! 5!
x2 x4
COSX =1- - +- - xen radians
2! 4!
x3 2x5
tanx=x+ - + - - + ... pour lxl < 1e/2
3 15
690 ANNEXES
ANNEXE C
RAPPELS DE CALCUL DIFFÉRENTIEL ET INTÉGRAL
Calcul différentiel
Dérivée d'un produit:
d(uv)
----'-----'- = U -dv + V -du
d.x d.x d.x
Dérivée d'un quotient:
du dv
v- - u -
d.x d.x
v2
ANNEXE C 691
Quelques intégrales
(Une constante arbitraire peut être ajoutée à chaque intégrale*.)
xn+l
f x dx
11 = - - - (n *
(n + 1)
- 1)
f~ = ln lx l
fxeax dx = (ax - 1) eax
a2
f dx
( a + bx) 2
1
= - b( a + bx) fln(ax) dx = x ln laxl - x
f~ a2 x2
= ..!:. arctan (
a
x)
a fsin(ax) dx = _ _!:, cos(ax)
a
f~ x2 a2
= _!_ ln X - a
2a x+a
fcos(ax) dx = !. sin(ax)
f~ a2 x2
= _!_ln a+x
2a a- x
ftan(ax) dx = ! ln lsec(ax)I
f a2
X dx
+ x2
= 1
+- ln la. 2 + x 2 1
2
fcotan(ax) dx = !. ln lsin(a.x)I
= arcsin(;) fsec(ax) dx = !. ln lsec(ax) + tan(ax)I
= - arccos ( =) (x 2
< a2 ) fcosec( ax) dx = !. ln icosec(a.x) + cotan(ax )1
f .
Stn2
(
a.t ) dx = -x - ---'------'--
2
sin(2a.x)
4a
dx sin(2ax)
= -x + ---'------'--
Jcos 2 ax
2 4a
f . 1
1
srn- (ax)
dx = _ ..!..cotan(ax)
a
1
J 2
cos (ax)
dx = ..!:.tan(ax)
a
f
X dx
(x2 + a2)312
1
ftan 2(ax) dx = !. tan(ax) - x
692 ANNEXES
ANNEXE D
TABLEAU PÉRIODIQUE DES ÉLÉMENTS
Groupe Groupe Groupe Groupe Groupe Groupe Groupe Groupe
1 Il Éléments de transition Ill IV V VI VII 0
H 1 He 2
1,01 4,00
ls 1 ls2
Li 3 Be 4 Symbole C 6 Numéro atomique B 5 C 6 N 7 0 8 F 9 Ne 10
6,94 9,01 Masse atornique* 12,01 10,81 12,01 14,01 16,00 19,00 20,18
2,1 2,1 2p2 Confi guration électronique 2p l 2p2 2p3 2p" 2p5 2p6
Na 11 Mg 12 Al 13 Si 14 p 15 s 16 Cl 17 Ar 18
22,99 24,31 26,98 28,09 30,97 32,06 35,45 39,95
3s1 3s2 Jp l 3p2 3p3 3p" 3p 5 Jp6
K 19 Ca 20 Sc 21 Ti 22 V 23 Cr 24 Mn 25 Fe 26 Co 27 Ni 28 C·u 29 Zn 30 Ga 31 Ge 32 As 33 Se 34 Br 35 Kr 36
39,10 40,08 44,% 47,90 50,94 52,00 54,938 55,85 58,93 58,71 63,55 65,38 69,72 72,59 74,92 78,96 79,90 83,80
4s 1 4s2 3d14s 2 3d24s2 3tfl4s2 3d54s 1 3d54s 2 3(164s2 3tf14i 3d84s1 Jdl04s1 3d 104s2 4pl 4p2 4p3 4p' 4p5 4p6
Rh 37 Sr 38 y 39 Zr 40 Nb 41 Mo 42 Tc 43 Ru 44 Rh 45 Pd 46 Ag 47 Cd 48 ln 49 Sn 50 Sb 51 Te 52 1 53 Xe 54
85,47 87,62 88,91 91,22 92,91 95,94 98,9 101,07 102,91 106,4 107,87 112,41 114,82 118,69 121,75 127,60 126,90 131,30
5s 1 5s 2 4d15s2 4d25s2 4d45s 1 4d55s 1 4d55s2 4d15s 1 4tl85s 1 4tJIO 4d105s 1 4d 105s2 Sp i 5p2 5p3 5p' 5p5 5p6
Cs 55 Ba 56 57-7 lt Hf 72 Ta 73 w 74 Re 75 Os 76 Ir 77 Pt 78 Au 79 Hg 80 Tl 81 Pb 82 Bi 83 Po 84 A t 85 Rn 86
132,91 137,33 178,49 180,95 183,85 186,21 190,2 192,22 195,09 1%,97 200,59 2 04,37 207,2 208,98 (209) (210) (222)
6.,1 6.,2 5d26.,2 5d36.,2 5d'16.,2 5d5(w2 5d'>6.,2 5d76.<2 5d'16s1 5d106s 1 5d 106,2 6p l 6p2 6p3 6p4 6p5 6p6
Fr 87 Ra 88 89-103+ RI' 104 Ha 105 106 107 108 109
{223) 226,03 (261) (260) (263) (262) (265) {266)
7s 1 7s2 6d27s2 6d37s2
t Lanthanides La 57 Ce 58 Pr 59 Nd 60 Pm 61 Sm 62 Eu 63 Gd 64 Tb 65 Dy 66 Ho 67 Er 68 Tm 69 Yb 70 Lu 71
139,91 140,12 140,91 144,24 (145) 150,4 151,% 157,25 158,93 162,50 164,93 167,26 168,93 173,04 174,97
5d16.,2 4f26s2 4/36.,2 4[•6.,2 4/56_,2 4f66.t2 4/76.t2 5d 14(16,2 4/96.,2 4/106.,2 4/11 6.,2 4/126, 2 4f136s2 4f146s2 5d14f146t2
O')
l,O
w
ANNEXEE
TABLE DES ISOTOPES LES PLUS ABONDANTS*
Chaque masse atomique est celle de l'atome neutre et comprend Z électrons.
La liste complète des isotopes, qu'ils soient d'origine naturelle ou qu'ils aient été
produits artificiellement en laboratoire, compte plusieurs centaines d'éléments. Nous
donnons ici la liste de ceux qui sont les plus abondants dans la nature. Lorsque plus
de trois isotopes ont été répertoriés pour un même numéro atomique, nous indiquons
les trois plus abondants (sauf exceptions). Lorsque aucun isotope stable n'existe pour
un atome donné, nous décrivons un ou plusieurs des isotopes radioactifs; dans cer-
tains cas, l'abondance ne peut être précisée. La dernière colonne de la table indique
la demi-vie des isotopes radioactifs. Entre parenthèses, nous mentionnons le ou les
modes de désintégration s'ils sont connus: a = désintégration alpha; ~ = désintégra-
tion bêta; C.E. = capture d'un électron orbital. Les chiffres entre parenthèses
indiquent l'incertitude sur les derniers chiffres de la donnée expérimentale.
• Données tirées de David R. Lide (dir.), CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton. CRC Press,
1994. Reproduit avec l'autorisation de CRC Press LLC par l'entremise du Copyright Clearance Center.
.. Dans l'atmosphère terrestre, la proportion du nombre d'atomes 14C/12C est de 1,3 x 10-12•
6 94 ANNEXES
Numéro Nombre Demi-vie
Masse atomique Abondance
atomique Élément Symbole de masse (mode de
(u) (%) désintégration)
IZl (A)
10 -
neon Ne 20 19,992 435 6(22) 90,48(3)
12 -.
magnes1um Mg 24 23,985 0419 78,99(3)
22 47 46,9517640(11) 7,3(1)
ANNEXE E 695
Numéro Nombre Demi-vie
Masse atomique Abondance
atomique Élément Symbole de masse (mode de
(u) (%)
IZI (A) désintégration)
25 -
manganese Mn 55 54,938 047 1(16) 100
29
.
cuivre Cu 63 62,929 598 9(16) 69,17(3)
30
.
zinc Zn 64 63,929144 8(19) 48,6(3)
36 84 83,911507(4) 57,0(3)
696 ANNEXES
Numéro Nombre Demi-vie
Masse atomique Abondance
atomique Élément Symbole de masse (mode de
(u) (%) désintégration)
IZl (A)
40
.
z1rcon1um
. Zr 90 89,904 702 6(26) 51,45(3)
ANNEXEE 697
Numéro Nombre Demi-vie
Masse atomique Abondance
atomique Élément Symbole de masse (mode de
(u) (%)
IZI (A) désintégration)
55
, .
ces1um Cs 133 132,905 429(7) 100
63 e uropium
. Eu 151 150,919 847(8) 47,8(15)
698 ANNEXES
Numéro Nombre Demi-vie
Masse atomique Abondance
atomique Élément Symbole de masse (mode de
(u) (%) désintégration)
IZl (A)
76
.
osnuum Os 189 188,958 137(4) 16,1(8)
ANNEXEE 699
Numéro Nombre Demi-vie
Masse atomique Abondance
atomique Élément Symbole de masse (mode de
(u) (%)
IZI (A) désintégration)
96
.
cunun1 Cm 245 245,065 483 8,5 X 103 a (o:)
700 ANNEXES
RÉPONSES AUX EXERCICES
ET AUX PROBLÈMES
CHAPITRE 1 E37. (a) (2,68 m; 2,25 m); (b) (- 1,16 m; - 1,38 m);
(c) (- 1,80 m; 1,26 m); (d) (1,99 m; - 1,67 m)
Exercices
E38. (a) (5,00 m; 53,1°); (b) (3,61 m; 124°);
El. (a) 80,7 pils; (b) 24,6 mis (c) (2,92 m; 329°); (d) (2,24 m; 206°)
E2. 13 440 furlongs/quinzaine E39. [ro] = T-1, [k] = MT-2
E3. 103 kg/m3 E40. (a) 14,5 cm; (b) 330 cm 2
E4. 3,1557 x 107 s E41. 21,10 $/m2
ES. (a) 9,47 x 1012 km; (b) 7,20 UA/h E42. 74,00$
E6. (a) 1,0073 u; (b) 1,674 94 x 10-27 kg E43. 1 parsec = 2,06 x 105 UA
E7. 0,514 mis E44. 0,449 %
E8. (a) 0,984 pi/ns; (b) 1,86 x 105 mils E45. (a) 4,96 x 102 ; (b) 2,6 x 104
E9. 134 po3 E46. "" 0 ,09 mm
ElO. (7,87 L)/(100 km) E47. ""2,5 x 107 personnes
Ell. (a) 5; (b) 3; (c) 4; (d) 2 à 4
El2. (a) 6,5 x 10-9 s; (b) 1,28 x 10-5 m; (c) 2 x 1010 W; Problèmes
(d) 3 x 10-4 A; (e) 1,5 x l0-12 A
Pl. "" 2 x 10-10 m (approximativement la taille
E13. (a) 55,4 m2 ;
(b) 2,7 m2 ;
(c) 52,17 m3
d'un atome)
E14. (a) 2,5 x 10-1 ; (b) 5,00 x 10-3 ; (c) 7,6300 x 10-4
P2. a ex v2/r
E15. 3,33 x 103
E16. (a) 48,0; (b) 403,2
P3. T = C.Jm/k
E17. (a) 1,495 x 1011 m; (b) 5,893 x 10-7 m;
P4. x = kat2
(c) 2 x 10-10 m ; (d) 4 x 10-15 m
El8. (a) 15,692; (b) 25,9
El9. (a) 91,440 m; (b) 0,4047 hectare CHAPITRE 2
E20. (a) 6,24 x 103 m; (b) 27,34 s; (c) 600,000 kg Exercices
E21. (a) 2 % ; (b) 4 % ; (c) 6 % ; (d) Pour chaque
El. (a) ""4,0 m à 1° au-dessus de l'axe +x;
dimension supplémentaire, le pourcentage
(b) ""3,1 m à 68° au-dessus de l'axe +x
augmente de 2 %
E22. 243 + 5 cm 2 E2. (a) "" 3,5 m à 8° au-dessous de l'axe - x;
(b) ""5,7 m à 52° au-dessus de l'axe - x
E23. (a)"" 5 X 1014 m 2 ; (b) 1 X 1021 m 3 ; (c) 1 X 106
E3. (a) "" 3,0 m à 20° au-dessous de l'axe +x;
E24. "" 2 x 105 cheveux
(b) ""2,1 m à 89° au-dessus de l'axe +x
E25. 14,4 min d'erreur par jour
E4. D ""3,9 m à 10° au-dessous de l'axe - x
E26. 1,67 x 103 km/h
ES. (a) Les vecteurs forment un triangle équilatéral;
E27. "" 2 x 105
images (b) Nombre infini de solutions;
E28. ""3 x 10-5 m (c) Nombre infini de solutions;
E29. (a)"" 5 X 104 km; (b)"" 5 x 104 kg (d) Vecteurs bout à bout le long d'un seul axe
E30. "" 6 x 106 fois plus de lumière E6. (a) "" 83°; (b) "" 151°
E31. "" 1012 L E7. B "" 61 m à 25° à l'est du nord
E32. "" 104 grains ES. R = 5,76 m; eR = 159°
E33. "" O,l m3 E9. R = 8,33 m; eR = 336°
E34. M-1 L 3T-2 ElO. R = 13,0 m; 0R = 202,6°
E35. (a) Homogène; (b) Non homogène; (c) Homogène Ell. +43,3 cm
E36. A = LT-2 = m/s2 , B = LT-4 = m/s 4 El2. 173 km
Problèmes
CHAPITRE 12
Pl. 2,78 X 103 N; Nroue arrière = 2,75 X 103 N
Nroue avant =
Exercices
P2. (a) N = 343 N sous chaque côté de l'escabeau;
El. 100 N T = 277 N; (b) N 1 = 429 N; N2 = 257 N;
E2. (a) 5,00 x 10- 3 kg; (b) 0,334 kg T = 208 N
E3. 1,73 m du pivot, du même côté que la masse de 2 kg P3. (a) d 1 = (112) L; (b) d2 = (114) L;
E4. T1 = 418 N; T2 = 298 N (c) d 3 = (1/6) L; (d) 12 blocs
ES. (a) 51,0 N; (b) H = 44,2 N; V = 23,5 N P4. (a) tan 0 > blh = 0,583 ; (b) tan 0 = µc; (c) Glisse;
E6. (a) 768 N; (b) H = 500 N; V = 98,0 N (d) Bascule
PS. (a) 0,438 m;
E7. (a) 44,0 N; (b) H = 34,5 N; V = 2,13 N
(b) 0,220 m à droite de l'axe de symétrie vertical
E8. (a) 26,3 N; (b) H = 22,8 N; V = 45,1 N
P6. (a) 32,2 N; (b) 15,7 N
E9. (a) 466 N; (b) H = 40,6 Net V = 396 N (vers le bas)
P7. (a) Nmur = - 77,3Î N; Nsol = 588] N; (b) 0,131;
ElO. (a) 975 N; (b) H = 0 et V = 1,00 kN (vers le bas) (c) 0,182
Ell. 1,18 x 103 N P8. 2 ,20 m à partir du sol
El2. (a) 1,96 x 103 N; P9. 53,1°
(b) H = 1,70 x 103 N; V = 2,94 x 103 N - - -
PlO. Hh = - 24,S i N; Hb = 24,Si N
-
E13. Pl4
Pll. (a) 0,800 mis; (b) 0,667 radis
E14. (a) 2 ,10 X 103 N; (b) 2 ,06 X 103 N
P13. (a) L'f /mr 3 ; (b) (L'fil2m)(1lr? - llrf);
E15. Ng = 2,94 x 103 N vers le bas; (c) (L'fil2m)(llri - 1/rf); (d) 11K = W, donc oui
Nd = 3,53 x 103 N vers le haut
P14. (112)m(R 2 + a2 )m2
El6. 70,0 N vers la gauche
P15. (a) f = µcMg = Max;
E17. 55,0 cm - fR = - µcMgR = la = (112)MR 2a;
E18. (a) 0,862 m à partir des pieds; (b) 119 N (c) (m0 R) 2118µ~
CHAPITRE 19 Problèmes
Exercices Pl. (a) Q 1 = 7,5 P0 V0 ; Q 2 = - 6 P0V 0 ; Q 3 = - 2,5 P0 V0 ;
Q4 = 3 P0 V0 ; (b) 2 P 0V0 ; (c) 0,190
El. (a) 800 J; (b) 600 J
P2. 0,214
E2. 625 W
P3. (a) 415 J; (b) 0,0713
E3. (a) 500 W; (b) 4,00
P4. (a) Qbc = - 1,75 X 103 J (cédé);
E4. (a) 22,9 J; (b) 103 J
Qca = 1,25 X 103 J (absorbé);
ES. 40,0 kWh Qab = 693 J (absorbé); (b) 193 J; (c) 9,93 %
E6. 5,57 x 103 kg/s P6. 0,558
E7. (a) 136 kW; (b) 106 kW; (c) 3,77 gal/h P7. (a) 538 J ; (b) 0,400
E8. (a) 2 ,76; (b) 2 ,76 kW PlO. (a) 0,250; (b) !),,Sc = - 1,50 J/K; !),,SF = 3,00 J/K;
E9. 22,0% !),,S0 = 1,50 J/K; (c) 750 J; (d) 450 J = W c - W
ElO. 110 J Pll. (a) 3,30 J/K; (b) 1,73 J/K; (c) 0,900 J/K;
Ell. (a) 5,76 % ; (b) 16,4 MW (d) En faisant tendre !),,T vers 0
El2. 700 W P13. 4,91 X 104 J
Couverture Chapitre 6
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Chapitre 1 of Solids, par F. P. Bo,vden et D. Tabor, Clarendon Press, Oxford,
1986, reproduction autorisée par Oxford University Press. Page 183:
Page 2 : J-C Cuillandre/Canada-France-Ha,vaii Telescope/Science Levent Abrurrahman Cagin/iStockphoto. Page 190 (fig. 6.10 a) :
Photo Library. Page 7 : Michael Holford. Page 9 : Sotheby's/ Sebastian Scheiner/AP Photo; (fig. 6.10 b) : Fabrizio Bensch/Reuters;
a kg-images. Page 12 (en haut, à gauche) : Erich Lessing/Art (fig. 6.10 c): Digital Vision. Page 192: © Trinity Mirror/Mirrorpix/
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Archives du Lowell Observatory. Page 13 (en haut, à gauche) : NASA. Page 199: Croquis tiré de Philosophiae Naturalis Principia
Fondation Saint-T homas, Strasbourg, France; (en haut, à droite) : Matheniatica , d' Isaac Newton, courtoisie de AIP En1ilio Segrè
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Chapitre 7
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Lachance. Page 74 : © 1995 Richard Megna - Fundamental
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Chapitre 5 Haags Historisch Museum. La Haye. Pays-Bas: (en bas) : Œuvres
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Chapitre 13
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Gundlach, University of Wash.ington. Page 486: NASA. Page 490 :
NASA/JPL-Caltech/SSI. Page 494: © Laszlo Podor/Alan1y.
Chapitre 14
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Stock Ltd/Science Photo Library. Page 514: Stewart West/
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(à gauche): akg-images/Newscon1 ; (à droite) :© Deutsches Museum.
Page 519: MR1805/Thinkstock. Page 521 : © ONERA, France.
Page 528 (les deux): Harris Benson. Page 529 (en haut) : steverts/
Thinkstock; (en bas) : Mathieu Lachance. Page 534: NASA.
720 INDEX
Atmosphère Balle, 74p, 102[, 120/, 313, 321, 324-325 British Thennal Unit (Btu), 599, 603-604
con1position, 644 accélération, 204/ par heure, 618
courant de convection, 619 déformation, 139p Brouillard, 649
réservoir thern1ique, 605 de golf, 110/-111/, 140, 2031, 321 Bruit, 313
Atmosphère (mesure), 518, 579 de tennis, 110-111, 139p, 2031, 321, Bureau international des poids et 111esures, 14
Atome, 4, 8 324-325
Bu RIDAN , Jean, 97
attraction, 140 n1oment de spin, 461
co111portement, 138 travail de la main, 227/
conduction thernuque, 618 Ballon, 409-410/, 519
diagran1me d'énergie, 281 BALLOT, Christophorus H.B., 645 C
masse, 14 Baromètre, 518
Calcul
n1ouvement aléatoire, 288 Barrage, 517/ différentiel, 57, 78, 113
rayon, 16 Barre (centre de gravité), 438 intégral, 392
répulsion, 140 Baseball, 58, 109, 110, 2031 précision, 16-17
théorè111e de l'énergie cinétique, 360
Bateau, 520 Calorie, 291, 598-599
Atonuseur de parfu111, 525
stabilité, 521 définition, 604
Attraction, voir Force d'attraction
Battement cardiaque, 541 par gramme-kelvin, 599
Attraction dans le vide, voir Action par mole-kelvin, 599
Batterie d'automobile, 508
à distance
BAUMGARTNER, Félix, 78p Calorin1ètre, 600/
Attraction électrique (et frottement), 210
BEAU DE ROCHAS, Alphonse, 667 Caméra thern1osensible, 620[
AT\VATER, Wilbur O., 291
BENEDICT, Francis, 291 Camion, 204/
Autoexcitation (pont de Tacon1a), 563 Candela, 14
BENTLEY, Richard, 484
Automobile, 114-115, 139p, 190, 193[, 201, Capacité thennique, 598
BERNOULLI, Daniel, 494, 524, 633
211,226,360 réservoir tbern1ique, 605
Besoin énergétique, 290-291
accélération, 58 unité SI, 598
amortisseur, 556 sources d'énergie, 291-292
Béton, 514 Capteur de 111ouvement, 55
coefficient de résistance, 203p
collision, 58p, 311, 313, 325-326 coefficient de dilatation, 588, Carbone, 14, 583
conson1n1ation de carburant, 242-244 conductivité thermique, 6181 Carburant, 242-244, 660, 669
déplacement, 111/ module d'élasticité, 5131 à indice d'octane élevé, 668
et énergie, 242-244, 675 Biceps, 245 conversion d'énergie, 675
force centrifuge, 204-205 Bicyclette, 384-386.f. 461 poussée d'une fusée, 364, 366
freinage, voir Freinage Bilame, 588 Carburateur, 525
immobilisation, 309 Bille dure, 310 Cardiostimulateur, 559
odon1ètre, 384 Biochi111ie, 29 CARNOT, Sadi, 658, 663
puissance, 239 facteur de Boltzmann, 645 Carte météorologique, 485
quantité de n1ouven1ent, 309 Biologie, 4, 29 Catalyseur, 645
vibration, 458 élasticité, 142 Catapulte, 19/
vitesse, 53 énergie libre, 291 CAVENDISH, Henry, 480
Autoroute, 52, 193 inertie, 95 Ceinture de sécurité, 80
Avantage mécanique, 244-245 Biomécanique (centre de niasse), 346 Cellule
rotation, 408 BLACK,Joseph,597, 598,601 con1portement électrique, 6
Avion, l16p, 144p, 430, 515, 518, 558 méthode des mélanges, 600 cytoplas1ne, 584
AVOGADRO, Amedeo, 583 Bloc, voir Systèn1e bloc-ressort élasticité, 142
Axe de rotation, 378[, 453 Bobsleigh, 191 mouvement, 230
déplacement angulaire, 379 BOHR, Niels, 8 CELSIUS, Anders, 579
direction, 380 Bois, 509, 514,519 Centrale
111oment cinétique, 451, 459/ coefficient de dilatation, 588 hydroélectrique, 261
mon1ent de force, 397, 400, 404 conductivité thermique, 6181 thern1ique, 659
vitesse angula ire, 383 de pin, 5091, 513, Centre
Axe fixe, 376, 378 Boîte de gravité, 438-439, 521
Axes parallèles (théorème), 391, 392 accélération, 204/ de masse, voir Centre de masse
Azote, 586, 640, 644 en 111ouven1ent circulaire uniforme, 205/ de poussée, 521
chaleur latente, 601t BoLT, Usain, 390p Centre de niasse, 346-351, 431
111asse molaire, 5841 BOLTZMANN, Ludwig, 643, 644, 675, 678-680 accélé-ration, 354, 397, 405, 454-455
Bombe calorimétrique, 291 , 600 application, 346
Borne, 281 du corps humain, 350-351
d'un corps con1posé de morceaux
B Boson de I-Iiggs, 5
homogènes et syn1étriques, 349
Baie de F undy, 494 Bougie d'allumage, 667
d'un corps rigide, 351-352
Balance Boulet de canon, 100-101, 109, 199[, 488
d' un objet plan, 348/
analytique, l6p BowDEN, Frank P., 209 d' un objet syn1étrique homogène, 347-348
à plateaux, 149 Boyau d'arrosage, 522 énergie, 675
de Cavendish, 480p BovLE, Robert, 73, 582 énergie cinétique d'un systè111e
ron1aine, 397/ BRA HÉ, Tycho, 12, 487 de particules, 358
Balançoire, 558 Bras de levier, 398-399 équation, 361
INDEX 721
équation générale du 1nouven1ent Chirurgie orthopédique, 512 Compas gyroscopique, 461
de rotation, 453 Chlore, 640-641 Composante d'un vecteur, voir Vecteur
moment de force, 405 Choc, 308, voir aussi Collision Compressibilité, 512-513, 616
moment d'inertie, 391, 405 et relativ ité galiléenne, 323 Compression, 510, 512
mouvement, 353-355
Chronomètre, 73 associée à une onde sonore, 616
position, 347[ cycle d'O tto, 668
Chute des corps, 72-73, 260, voir aussi
vitesse, 353, 355 dans un processus isobare, 606
Chute libre
Cercle, 487 d'un gaz, 609, 637
énergie potentielle, 264
trigonon1ét rique, 544 résistance de l'air, 77 processus irréversible, 663
CERN, 5 Concept, 6-7
Chute libre, 73-74, 101,199
Césiun1 133, 14 accélération, 74, 148, 483, 486[ Condensation, 647
Chaleur, 7, 8, 288, 362, 597, voir aussi conservation de l'énergie n1écanique, 270[ CON ORON, T.L., 561
Conduction, Convection, énergie potentielle, 261 Conducteur t hermique, 581
R ayonnement, Température force gravitationnelle, 483 Conduction thermique, 598, 617-618, 642
contact therm.ique, 597 saut périlleux, 445-446 processus irréversible, 663
définition, 604, 609 Ciné111atique, 66ni taux de transfert de chaleur, 617
échangée, 601 de la particule, 51-52
échanges, 577 Conductivité thennique, 6181
en sciences de la vie, 63, 79
équivalent n1écanique, 603-604 Conduite hydraulique, 518
Cinématique à accélération constante Conseil national de recherches du Canada
et énergie interne, 609
et travail, 603, 675 équations, 64-72 (CNRC), 14
latente, voir Chaleur latente paramètres, 65t
Conservation de la quantité de mouvement,
par frottement, 598 Ciné1natique à une din1ension, 51-84 313m
spécifique, voir Chaleur spécifique pour une accélération quelconque, 78-79 dans une collision, 311-314
transfert d'énergie, 363 Ciné111atique de rotation, 378-387 principe, 305, 307-309
transn1ission, 617-620 équation à accélération angulaire Conservation de l'énergie, 224, 260, 288,
unité, 598-599 consta nte, 381-382 608-609
Chaleur latente, 601-602 Circuit électrique de rotat ion, 395
de fusion, 601-602 oscillation, 540 mécanique, 268-272m, 395
de vaporisation, 601-602 résonance, 559 généralisation, 287-289
Chaleur spécifique Cisaillement, 511 , 512 système bloc-ressort, 549
et variation de température, 599, 637 CLAPEYRON, É1nile, 664 Conservation du moment cinétique, 441, 456,
gaz parfait, 612-613, 637-639 CLAUSIUS, Rudolf E., 645, 661 461, 488[
mét hode des mélanges, 600 Constante
Clé à rnolette, 355
unité SI, 599 d'an1ortissement, 556
Coefficient
Chaleur spécifique 1nolaire, 638t de Boltzmann, 583
d'a1nplification frigorifique, 661
et variation de ten1pérature, 599 de phase, 539
de compressibilité, 513
Cha1np de dilatation de proportion nalité, 183, 201, 617
au sens mathématique, 485 linéique, 588 de rappel, 142, 232
au sens physique, 485 volu1nique, 5881-589 des gaz parfaits, 584, 618
de force, 485[ de frottemen t, 1841 de Stefan-Boltzmann, 620
de pression, 485[ cinétique, 184, 210 de torsion, 555
de vitesse, 485[ statique, 184 G, 480, 483
électrique, 29, 540 de résistance, 203t thernlique, 581-582, 597
gravitationnel, voir Champ gravitationnel de restitution, 320 Contrainte, 509, 514
magnétique, 29, 540 de cisaillen1ent, 511-512
Collision, 140, 281, 305
scalaire, 485 de compression, 510, 512
conduction thennique, 618
vectoriel, 485 de traction, 510
conservation de la quantité de
Champ gravitationnel, 148, 484-486 thermique, 590
n1ouvement, 308, 310, 311-313m,
à la surface de la Terre, 486
314 unité sr, 509
calcul, 495 Convection, 619[
de courte durée, 311-312
cha1np vectoriel, 485 forcée, 619
de particules, 359
mesure, 485 libre, 619
distribution de Maxwell-Boltzmann, 643
produit par une masse ponctueUe ,W, 485 Conversion d'énergie, 675
effet biologique, 325-326
Charge, 182, 514 élastique, 312-313, 633[ Coordonnées
électrique, 6-7, 8, 10,485,540 à deux dimensions, 328[ cartésiennes, 20
CHARLES, Jacques Alexandre César, 582 à une dimension, 319[-322 planes polai res, 21
Chat, 443-444, 446-447 entre molécules, 640, 645-646 COPERNIC, Nicolas, ll-12p, 97, 486
Chaud (perception), 578 inélastique, 313 Corde, 29
Chauffage par compression, 609 libre parcours 1noyen (notion), 645 tension, 154[
Chen1in de fer, 587[ parcours d'une molécule, 645[ travail, 225p
Cheval-vapeur britannique, 128 parfaiten1ent inélastique, 313, 364[
CORIOLIS, Gustave G., 205
Cheville, 155 Colonne vertébrale, 431 Corps, voir aussi C-h ute, Collision,
Chiffre significatif, 16-17, 18 Coma, 291 Mouven1ent. Objet
Chinlie, 4 Combinaison (modèle de l'Univers), 10 et rayonnen1ent, 620
facteur de Boltzn1ann, 645 Comète de I-Ialley, 487 inertie, 94
722 INDEX
1nouven1ent, 52/ D ébitmètre de Venturi, 525 pendule simple, 552
particules sans struct ure, 277 DEBYE, Peter J.W., 642 pour une particule en rotation, 452, 461
tombant dans un fluide, 201/ D écélération, 59 pour un système de particules, 307, 354
Corps céleste (vitesse de libération), 286 référentiel non inertiel, 204
Déférent, 11/
Corps hun1ain Deuxième principe de la thermodynamique,
D éfinition opérationnelle, 6
centre de 1nasse, 350-351 578, 656-659
Déforn1ation, 140, 211,265, 514 énoncé de Kelvin-Planck, 660
équilibre statique, 431
de cisaillement, 511 et entropie, 674-675, 678
masse volun1ique, 508
de l'espace-temps, 484
moment d'inertie, 390-391 Diagran1me
d'un solide, 509, 510/
poulie (dispositifs), 154/ de forces, 151. 153
résultant d'une compression
rotation, 444 d'énergie, 281-282
ou d' une traction, 510
Corps noir, 620 de Newton, 199, 489,490
Degré, 379 de phases, 649
Corps rigide, voir Rotation d'un corps rigide
Celsius, 579 PV, 605, 611, 648,f, 663
autour d'un axe fixe
de liberté (1nolécule), 639-642
Couche limite (fluide), 201 Diamant (conductivité thermique), 6181
Fahrenheit, 579, 618
CouLOMB, Charles Augustin de, 183 D1ESEL, Rudolf, 669
Densité, 509
Coupe-circuit électriq ue, 588, 589p Différence de potentiel, 540
linéique de masse, 352
Couple, 400 Diffusion
surfacique de masse, 352
Courant gazeuse,645
Dent (mastication), 512 processus irréversible, 663
de convection, 619
Déphasage, 539 Digestion. 291-292
électrique, 540
intensité, 14 D éplacen1e11t, 28-29, 52-53, 65r, 99, voir aussi Dilatation
Travail, Vitesse dans un processus isobare, 606
Courbe
angulaire, 379, 383, 411 thern1ique, 576, 580. 587-591, 598
adiabatique, 614/
avantage mécanique, 244 à l'échelle atomique, 590
de fusion, 649
équilibre, 280 Dimension, 18-19
de résonance, 560
linéaire, 378, 382
de sublimation, 649 Dioxyde de carbone (niasse molaire), 584t
travail, 224, 246,f, 264, 362
de vaporisation, 649 Dirigeable, 519p
unité SI, 53
isothenne, 614,f, 648 Disponibilité de l'énergie, 675-676
vitesse, 53, 56, 61
sinusoïdale, 538 Disque (moment d' inertie), 389!, 393r
Désavantage mécanique, 244
Coureur, 390-391 Dissociation, 282
DESCARTES, René, 94, 98, 306p , 309, 479
Courroie, 386 Distance, 14, 280, voir aussi
force, 138-139
Courte durée (collision), 311-312 Action à distance
D éséquil ibre
Coussin gonflable (automobile), 58p 1nesure au laser, 495
dynaniique, 458-459
Criquet, 110-111 moyenne (orbite), 487-488
statique, 458
Cuivre parcourue, 28-29p, 53, 73
D ésintégration radioactive, 308 augmentation de la vitesse
chaleur latente, 601r
chaleur spécifique, 5991 D ésordre (et entropie), 676-677 à taux constant, 61
coefficient de dilatation, 5881 Détente révolution, 113
cond uctivité thermique, 6181 adiabatique, 611, 613-615 Terre-Lune, 480
Cycle isotherme, 606!, 613-614, 660 Distribution des vitesses de
moteur thern1ique, 659 libre, 608 Max\vell-Boltzmann, 642-645
oscillation, 539 libre adiabatique, 611,f, 637, 679 Do1nmage biologique, 79-81, 325-326
travail, 610 variation d'entropie, 672 D u LONG, Pierre Louis, 642
processus irréversible, 663
Cycle de Carnot, 663-666, 680 Durée, 27
quasi statique, 613-615
entropie. 670 Duvet, 618
rendement, 664, 669 Deutéron, 322
Dyna1nique, 137
théorè1ne de Carnot, 665-666 Deuxiènie loi de Kepler, 457, 487, 488 à deux diniensions, 153n1
Cycle d' Otto, 667 Deuxiènie loi de Newton, 15, 138, 142, de rotation, 397, 452-455, 460-461
étapes, 667-668 144-147, 150, 235, 397 du 1nouven1ent circulaire, 189-198
rendement, 669 énoncé moderne, 307 newtonienne, 138
Cycliste, 211 en rotation, 403, 410, 440, 553, 555 D ynan1omètre, 149
Cylindre équation du centre de masse, 361
centre de 1nasse, 347-348!, 352 et conservation de la quantité
énergie cinétique, 359 de mouvement, 309
moment de force, 397 frottement statique, 183
moment d' inertie, 389/, 392-3931 n1ouven1ent E
1noteur à essence, 667 de la Lune, 495 Eau, 508, 509, 579
d'un corps, 482-483 chaleur
harmonique simple, 543 latente, 601 r-602
objet to1nbant verticalement dans spécifique, 5991
D un fluide, 201,f, 203 coefficient de dilatation, 5881-589/
Danseur, 443 orbite des satellites, 199 conductivité thennique, 6181
Débit oscillation diagramme de phases, 649/
en volu1ne, 522 an1ortie, 556 dilatation thermique, 590
Q, 63 forcée, 559 masse volumique, 590
INDEX 723
1nodule du centre de masse, voir Centre de masse fonction d'état, 609-610
de con1pressibilité, 513 échange, 580 variation à volume constant (gaz parfait),
d'élasticité, 513t électromagnétique, 288 612
point triple, 586, 649 émission, 620 Énergie lun1ineuse, 278/, 288
Eau de 1ner, 509t en trois di1nensions (travail), 245-246 collision inélastique, 313
Eau lourde, 322 équipartition (théorèn1e), 639-642 rayonne1nent, 619-620
Eau pure, 14 et automobile, 242-244 Énergie mécanique, 224, 260, 278/
Échappen1ent (cycle d'Otto), 668 et nutrition, 289-292 conservation (principe), 268-272ni
et travail, 277 référentiel d'inertie, 269
Échelle
forn1es, 259 conversion, 675
Celsius, 579
interne, voir Énergie interne définüion, 269
de te1npérature, 579-580, 586, 649
Libre, 291,677 d'un systèn1e bloc-ressort, 549
absolue, 582, 680
lunlineuse, voir Énergie lun1ineuse du système planète-Soleil, 488
Fahrenheit, 579
mécanique, voir Énergie mécanique et forces non conservatives, 276-278
Kelvin, 582
nucléaire, 287, 360, 609 finale, 269
thennodynan1ique, 587
oscillation amortie, 555 initiale, 269
Écologie, 29 potentielle, voir Énergie potentielle mouven1ent harmonique simple, 549
Écoulement puissance instantanée, 239 perte, 521
lan1inaire, 201, 521 quantüication, 641-642
plastique, 510 sur une orbite
sonore, 313 circulaire, 284
turbulent, 201, 521 sur une orbite elliptique, 488 elliptique, 488
EDDINGTON, Arthur, 95-96 thern1ique, voir Énergie thermique variation, 550/
EDGERTON, l-Iarold, 325p totale, 313
Énergie potentie!Je, 259-261 , 278/
Édifice (oscillation), 558 transfert, 357-358, 604, 618, voir aussi
chute libre, 270
Effet Chaleur
concept, 261-263
Bernoulli, 525 valeur, 2411
de frottement, 265/
de Coriolis, voir Effet de Coriolis Énergie chi1nique, 242, 277, 278/, 287, 360, de plusieurs forces conservatives, 268
élastique, 211 609 diagramn1e d'énergie, 281
Effet de Coriolis, 109/, 204-208 besoins, 290 dilatation thennique, 590/
conditions 1nétéorologiques, 207 conversion, 675 d'un ressort idéal, 267/
projectile. 207 dissipation en énergie thermique, 290 variation, 267
rotation de la Terre, 207 transforn1ation en énergie mécanique, et force conservative, 264-266, 280-281
Effort n1usculaire, 224 290 mouvement harmonique simple, 549
Égalité vectorielle, 30/ Énergie cinétique, 224, 234-235, 259, 260, réduction, 264-265
E1NSTEIN, Albert, 9p, 286, 357-358, 483-485, 268/ travail, 262-263
chute libre, 270 variation, 264, 269, 523, 550/
641
collision, 312-313 Énergie potentielle élastique, 224, 259, 261,
Élasticité, 142
de rotation, 387-391, 640 267, 310, 360
en biologie, 142
de translation, 635, 639 collision élastique, 312
Électricité (production), 659 diagramme d'énergie, 281
Électrolyte, 508 Énergie potentielle électrique, 261, 268
d' un systèn1e de particules, 358-359, 360
Électromagnétisme, 4, 358 et quantité de n1ouvement, 327-328 Énergie potentielle gravitationnelle, 224, 259,
mouve1nent hannonique simple, 549 261, 265, 360, 488
Électron, 4, 282, 618, 642
étoiles à neutrons, 286 moyenne, 635 chute libre, 270
scission, 358-359 de particules ponctuelles, 282
Élément de niasse, 392, 3931
théorème, 234-235, 244, 260, 268, près de la surface de la Terre, 266-267,
chan1p gravitation nel, 495/
359-361, 409 282
Ellipse, 13, 109, 487/, 490-491 variation, 266
excentricité, 487 totale, 395
travail, 262, 264-265 Énergie thermique, 224. 277, 278/, 288-289,
Émissivité, 620 609, 639
variation, 269, 523, 550/
En1physèn1e, 142 collision inélastique, 313
Énergie de rotation, 360, voir aussi Rotation
Énergie, 6,515, voir aussi Puissance et énergie interne. 609
conservation, 395
absorption, 620 Engin balistique, 109-110
quantification de l'énergie, 642
chinùque, voir Énergie chimique
Énergie de vibration, voir aussi Vibration Engrenage, 386, 411
cinétique, voir Énergie cinétique
quantification de l'énergie, 642 Énoncé de Clausius du deuxièn1e principe
concept, 223-224, 260
Énergie interne, 360, 608, 669, voir aussi de la thern1odynamique, 660-662,
conservation, 7, 288
Énergie thermique 665-666, 675
conversion, 675
d'activation, 645 conversion, 675-676 Énoncé de Kelvin-Planck du deuxième
de dissociation, 282 dans un processus principe de la thermodynan1ique,
dégradation, 676 adiabatique, 611 660,662
de liaison, 282, 284 isochore, 611 Entropie, 656, 669-672
de rotation, voir Énergie de rotation détente libre adiabatique, 611/ cycle de Carnot, 670
de translation, 360, voir aussi Translation d'un gaz parfait, 637 détente libre adiabatique, 672
de vibration, voir Énergie de vibration d' un système isolé, 610 etdésordre, 676-677
diagramme, 281-282 durant un cycle, 610 et deuxième principe, 674-675
d'ionisation, 282 et chaleur, 609-610 et probabilité, 679-680
disponibilité, 675-676 et travail, 610 fonction d'état, 671
724 INDEX
lors d' un processus réversible (variation), État couple, 400p
671 d'équilibre, voir Équilibre d'attraction, 15lp, 280, 647
maximale, 679 de repos, 94 de cisaille1nent, 511/
Enzyme, 605, 645 désordonné, 678, voir aussi Désordre de contact. 140, 150
Épicycle, 11/ ordonné, 678 de contrainte, 158
Équation thennique, 581, voir aussi Te1npérature de Coriolis, 204-208
de Bernoulli, 523-525 Éthanol (chaleur spécifique), 5991 de déformation, 509, 510/
de continuité, 521-522 Étoile de flottaison , 201, 519, 521/
pour un fluide inco1npressible, 522 à neutrons, 286 de frotten1ent, voir Frottement
de la cinématique, voir Équation vitesse de libération, 286 de gravité, voir Force gravitationnelle
de la cinématique EuLER, Leonhard, 183, 307, 310 de Hooke, 259
de la position, 65, 100 Évaporation, 644, 649 d'entraînen1ent (oscillation forcée),
angulaire, 381 Excentrique (point), 11/ 558-560
de la vitesse, 65, 100 de portance, 110
Explication, 7
angulaire, 381 de propuJsion, 285
Explosion, 308, 311, 355!, voir aussi Collision
de Poiseuille, 524 de rappel, voir Force de rappel
processus irréversible, 663
des vitesses relatives, 116 de répulsion, 280
d'état, 584 de résistance, 109,201, 203
d' un gaz parfait, 582-584 de traînée, 109, 201, 203
de Van der Walls, 647-648 F ditnension, 18
d'origine électromagnétique, 140
différentielle, voir Équation différentielle Facteur
du carré de la vitesse, 66, 100 d' un ressort idéal, 142
d'Atwater, 2911
angulaire, 381 effets, 139-140, 151
de Boltzmann, 644-645
du centre de n1asse, 361 de conversion, 15 électrique, 29
du mouvement du systèn1e bloc-ressort, d'é1nission, 620 électrostatique, 210
545 équilibre, 280
FAHRENHEIT, Daniel G .. 579
et di111ensions, 18-19 et masse, 144
FARADAY, Michael, 485
générale du n1ouve111ent de rotation, 453 exécutée par un ressort idéal, 263
vectorielle, voir Vecteur FARQUHARSON, F.B., 562
extérieure périodique, 558
Équation de la cinén1atique Fatigue, 515 fictive, 152, 204
à accélération constante, 64-72, 74 Fémur, 512 génératrice des marées ou marémotrice.
de rotation à accélération angulaire Fer 493
constante, 381-382 chaleur spécifique, 599r iinpulsion, 324
pour la chute libre, 74 conductivité thermique, 618r i1npulsive, 324
pour Je mouvement d'un projectile, 102 Fibre soluble, 2911 interaction 1nutuelle, 138, 139, 150
Équation différentielle Fil d'araignée, 515 isolée, 139
oscillation an1ortie, 556-557 Flambage, 514 macroscopique, 140-141t
oscillation harmonique simple, 540 Fluage, 514 1nagnétique (charge en mouvement), 264
Équilibre, 140 Fl uide, 8, 506, 507 mesure, 141-143
an1ortissen1ent, 556-557 au repos (pression), 515-518 microscopique, 140
chimique (processus irréversible), 663 calorique (théorie), 597-598, 609-610, 632 moyenne, 324/
de phases, 648 contrainte et impulsion, 325
de rotation. 430, 438 de cisaillement, 512 1nusculaire, 29
de translation, 155, 430 de con1pressibilité, 512 nature vectorielle, 141
dynamique, 155, 458-459 couche 1i1nite, 201 non conservative, voir Force
équation d'état, 584 dilatation thermique, 588 non conservative
et moment de force, 398-399 force de traînée, 201 normale, 140, 141T, 151-152
instable, 280 hydraulique, 518 orientation, 397
neutre, 281 mouven1ent, 521 paire action-réaction, 150, 151
processus quasi statique, 605, 663 propriétés d'écoulement, 201, 521 , 523 perpendiculaire, 510/
stable, 280, 541 résistance, 264 produisant un travail nul, 226-227
statique, 155, 428-431,n, 458-459 viscosité, 512, 524 puissance, 238
thermique, 581, 598 Fonte, 5131 réciproques, 150
Équipartition (théorème), 639-642 résultante, voir Force résultante
Force(s), 5, 6-7, 10, 15, 29, 138, voir aussi
Équivalence Frottement, Moment de force, unité SI, 15
masse-énergie, 357-358 Poussée, Traction, Travail Force centripète, 190-191, 198
1nécanique de la chaleur, 603-604 accélération, 95, 140, 152, 354 d'origine gravitationnelle, 199
principe, 484 application à un système, 346/ travail nul, 226
Ergothérapeute, 29 avantage mécanique, 244/ Force conservative, 263-264
Espace (concept), 6 centrale, 282 conservation de l'énergie mécanique
Espace intersidéral (poids d'un objet), 149 centrifuge, 190-191, 204-206 (principe), 269
centripète, voir Force centripète en trois di1nensions, 265
Essence, 242
coefficient de dilatation, 5881 champ, 485 et énergie potentielle, 264-266, 268
conservative, voir Force conservative et fonction énergie potentielle, 280-281
Essieu, 400
constante, voir Force constante et force non conservative, 266
Étalon, voir Thermomètre, Unité
convention d 'écriture au moyen intérieure, 269
d'indices, 150 théorème de l'énergie cinétique, 360
INDEX 725
Force constante Frottement de roulement, 211 processus quasi statique adiabatique,
oscillation forcée, 558 étude dynamique, 409-411 613-615
travail, 224-230 Frottement statique, 183,226 thermon1ètre à gaz, 585-587
sur un trajet non rectiligne, 228-229 maxi1nale, 184 travail, 607
Force de rappel, 142, 232, 542-543/ Fusée, 277[. 285, 308, 318-319 Gaz rare, 366
non linéaire, 552 accélération, 483/ Gaz réel, 632
pendule poussée, 364-365 énergie interne, 611, 638
coniposé, 553 propulsion, 330-331 équation de Van der Waals, 647
de torsion, 555 vitesse de libération, 284 Générateur, 603
Force gravitationnelle, 140, 147/, 151, 263, Fusion, 649 Génétique, 6
282, 438, 480, voir aussi Champ chaleur latente, 601-602 Génie, 4
gravitationnel, Gravitation, Loi de Géodésie, 494
la gravitation universelle (Ne,vton)
Géologie, 4
accélération, 486/
GERICKE, Otto von, 516/
facteur de Boltzn1ann, 644-645 G GIBBS, Josiab W., 28,291
par unité de masse, 148 GALILÉE, 9, 12-13p, 72-74, 77-78, 309, 479,
résultante, 482m Glace, 210, 590
490, 553
satellite, 198 accélération gravitationnelle, 483 chaleur latente, 601t
travai l, 228, 246,264, 558 chaleur spécifique, 599c
choc, 323
force, 138 ten1pérature, 601
Force non conservative, 260, 263, 264
et énergie mécanique, 276-278 mouvenient d'un projectile, 101-102 Glissen1ent
et force conservative, 266 oscillation, 538 adhérent, 183, 210
. .
pnnc1pe force produisant un travail nul, 226
travail, 277
Force résultante, 95[, 139, 144, 151-152 de conservation de l'énergie, 260 Glucide, 291t
accélération, 354 d' inertie, 94, 97-98, 101, 260 Glucose, 290, 292
collision, 311 transforn1ation de, 119-121 Glycogène, 290,291
impulsion, 324 variation de te-mpérature, 578-579 GODDARD, Robert H., 318-319
n1oment de force, 400 GALLE, Johann G., 492 Goutte de pluie, 203r
pendule GASSEN Dl, Pierre, 98 GPS (global posirioni11g system), 494
con1posé, 553 GAY-LUSSAC, Louis Joseph, 582 Graisse, 290
sin1ple, 552 Gaz, 507, voir aussi Fluide Gramme, 14
superposition (principe), 481 chaleur spécifique, 599 par centi111ètre cube, 508
FouCAULT,Léon , 207 compressibilité (module), 513,616 par niole, 583
Foyer, 487 co1npression, 609, 637 Grand axe (ellipse), 487, 488
Freinage, 94, 152, 182,383, 410-411, 518 convection, 619 Grand collisionneur de hadrons (LHC), 5
Fréquence, 380, 539 détente adiabatique, 611 Grande calorie, 291
détente libre adiabatique, 611
Fréquence angulaire, 539 Grandeur
diagramn1e de phases, 649
an1ortie, 557 angulaire, 378
dilatation (travail), 605/-607
de résonance, 560 linéaire, 378
équation de Van der Waals, 647
oscillation d' un système bloc-ressort, 543 physique, 27
entropie, 679
pendule scalaire, 225, 388
équilibre thennique, 580-581
co1nposé, 553 vectorielle, voir Vecteur
équipartition de l'énergie (théorème), 639
de torsion, 555 Grandeur (dimension), 18
premier principe de la
sin1ple, 552 Gras. 291-292
thermodynamique, 608
propre, 558 Gras sous-cutané (conductivité tbernüque),
théorie cinétique, 578, 630
Froid (perception), 578 travail, 607/ 6181
Frotten1ent, 94-95, 140, 141t, 181-185, 209-211, variation Gravitation, 9, 96, 140, 147, 478, voir aussi
360, 512, voir aussi An1ortissen1ent de pression, 583/ Force gravitationnelle, Gravité
adhérence superficielle, 209 de volun1e, 582/ vitesse de libération, 284-285
aire réelle de contact, 182/ vitesse du son (module), 616 Gravité, 101, voir aussi Gravitation
chaleur, 598 vitesse 1noyenne des molécules, 645 action à distance, 140
cinétique, voir Frotten1ent cinétique Gaz parfait, 584, voir aussi Équation d'état chute libre, 73, 101
de l'air, voir Résistance de l'air d' un gaz parfait, Loi des gaz parfaits et inertie, 483
de roulen1ent, voir Frotten1ent chaleur spécifique, 612-613, 637-639, 642 orbite de satellites, 198
de roulement à pression constante, 638 travail, 228-229
des surfaces solides entre elles, 182 à volume constant, 638 Grincement, 210
en fonction de la force appliquée, 183/ différence, 613 Grossesse, 431
entre des surfaces sèches, 184 chauffage, 637/ Guidage inertiel. 461
lié aux marées, 494 détente isothenne, 606[, 660 Gyrocompas, 461
nature nücroscopique, 182 distribution des vitesses de
oscillation amortie, 555-556 Maxwell-Boltz111ann, 642-645
résistance, 201 énergie interne, 611, 637
statique, voir Frottement statique variation à volu1ne constant, 612-613 H
travail, 224, 227, 263, 265, 277, 361-363 modèle, 632 HALLEY, Edmund, 490-491
Frottement cinétique, 183, 184, 210, 227-228/ premier principe de la thermodynam ique Haltère, 458-461
orientation, 264 (application), 612-615 n1acroscopique, 640/
726 INDEX
HARRIS, Arthur, 291 Interrupteur thermosensible, 588 La1ninaire, voir Écoulement
HEAVISIDE, Oliver, 28 Intervalle de temps Lancer du poids, 103, 108-109, 150
Hélice d'avion, 400 puissance, 238 LAPLACE, Pierre-Simon, 494, 616
I-Iélium, 587, 644, 680 variation de la vitesse, 59, 487 Laser, 15, 495, 550
chaleur latente, 601r Intraveineuse, 584 Latitude, 74
chaleur spécifique, 638 Ion LEBEDEV, Piotr, 358
conductivité thennique, 618r de rnercure, 366
LEIBNIZ, Wilheln1 G., 57,260, 491
,nasse molaire, 5841 de xénon, 366
LEMIRE, Mélissa, 398p
vitesse du son, 616 Ionisation, 282
LÉONARD DE VINCI, 182,398
HELMHOLTZ, Hern1ann von, 288-289p, 291 Isobare, 485/
Lepton, 5
HERSCHEL, William, 491 processus, 606-607
LE VERRIER, Urbain, 492
Hertz, 539 Isochore, 611
Heure, 14, 554 Isochronis1ne, 538, 540, 544, 553 Levier, 397/-398, 438
HIÉRON DE SYRACUSE, 508 Isolant thernùque, 580-581, 609, 611, 618. 619 Liaison chimique, 360
HooK e, Robert, 142, 490-491, 633 Isotherme, 606, 614[, 616, 648, 664 Libre parcours n1oyen, 645-646
Horloge Isotope, 583 Ligne de courant. 521, 524
à pendule, 538 Isotrope (1natériau), 510, 589 Limite
atonlique au césium, 14/ d'élasticité, 510
dilatation thermique, 587 de proportionnalité, 510
sur pied, 554 Lipide, 291 t
Horse-power, 238 J Liquide, 507-508, voir aussi Fluide
HtPPARQU E, 11 Jan1be, 226 chaleur spécifique, 599
Huile, 291 mouven1ent, 146-147/ chauffage, 619/
I-IuYGENS, Christiaan, 260, 310, 490-491 Joule, 225, 399, 604 compressibilité (module), 513
accélération centripète, 490 par kelvin, 598 conduction thermique, 618
par ki logran1n1e-kelvin, 599 convection, 619
collision élastique, 312, 313. 323
par mole-kelvin, 599 dilatation thermique, 580
Hydrogène, 8, 640, 644
parseconde, 238 distribution des vitesses, 644
chaleur latente, 60lt
JOULE, James P., 288, 603, 609, 633 surchauffé, 648
chaleur spécifique, 641/
Jour, 14 température, 598
conductivité thennique, 618r
,nasse molaire, 5841 solaire n1oyen. 14 Liquide organique (chaleur spécifique), 599
Hyperbole, 489[, 648 Jupiter, 286 Lithiu1n (chaleur spécifique), 599r
tache rouge, 208p Litre, 63, 583
Hystérésis élastique, 211
parseconde, 63
Livre-niasse, 15
LocKE, John, 578
1 K Loi(s), 7, 9
Kelvin, 14, 582, 583 d'Amontons, 182
Iceberg, 519
KELVIN, lord, voir THOMSON, Willian1 de Boyle, 582, 633
Immersion, 519
KEPLER, Johannes, 12-13p, 200, 480, 486, de Charles et Gay-Lussac, 583
Impe1us (élan), 97
voir aussi Lois de Kepler de Coulomb, 10
Impulsion de Dulong et Petit. 642
Kevlar, 515
d'une force, 324-325 de Hooke, 142, 267, 510, 542, 555
et force n1oyenne, 325 Kilocalorie, 291, 599
Kilogramme, 14[, 143, 149 en fonction des composantes, 232,
résultante (et quantité de mouvement), 324
-mètre carré par seconde, 440 543
spécifique, 366 de Kepler, voir Lois de Kepler
Incertitude -mètre par seconde, 306, 440
de la gravitation universelle (Newton),
absolue, 16 -n1ètre par seconde carrée, 15
147,282, 480-482,484
relative, 16 par mètre, 352
par mètre cube, 15, 352, 508, 509 de la mécanique, 678
Indicateur de vitesse, 53p et référentiel d' inertie, 121
par mole, 583, 636
Inertie, 94, 101, voir aussi Mon1ent d'inertie de Newton, voir Lois de Newton
parseconde, 556
concept, 96 des gaz parfaits, 576, 614, 616, 647
Kilopascal, 583
de rotation, 388, 640 des leviers, 438
en biologie, 95 Kinésine, 230 en1piriquc de Strouhal, 563
et gravité, 483 Kinésiologie, 350 physiques (conservation de l'énergie),
référentiel, 114-115 Kinésiologue, 29 288-289
Instrun1ent à archet, 210 Krypton 86, 15 Lois de Kepler, 486-488, 491, voir aussi
Intégrale Deuxième loi de Kepler, Pre1nière loi
centre de niasse, 352 de Kepler, Troisième loi de Kepler
curviligne (ou de ligne), 245 linlites, 489
définie, 78 L Lois de Newton, 15, 114, 137-139, 142, 189,
Interaction Lac (réservoir thern1ique), 605 287, 346, 441, 490, voir aussi
électrofaible, 5 LAGRANGE, Joseph Louis de, 616 Deuxième loi de Newton, Loi de la
électro1nagnétique, 5. 140 Laine, 618 gravitation universelle, Première loi
gravitationnelle, 5, 140 Laine de verre (conductivité thennique), 6181 de Newton, Troisième loi de Newton
nucléaire faible ou forte, 5 Laiton (coefficient de dilatation), 588t application, 153-166, 270, 631
INDEX 727
et conservation de la quantité de moment d'inertie, 392 conductivité thermique, 618
n1ouven1ent, 308-310 mouvement orbital, 199 défonnation, 510
et conservation de l'énergie (principe), pendule, 552 dilatation thennique, 587/
289 ponctuelle (théorème). 496 Météorologie, 485
mouvement harmonique sin1ple, 542 transfert, 357-358 effet Coriolis, 207
Longueur, 6 unité SI, 14, 15, 27, 143 Méthode
d'onde, 8, 15 variable d'état, 580 des mélanges, 600
d'un vecteur, 30 variable (systè1ne), 364-365 du triangle, 31
unité, 14, 15 vitesse de libération, 286
Mètre, 14, 15/, 53, 61
variation (et ten1pérature), 588 Masse volum ique, 509T parseconde, 54,61, 378
LOSCHMIDT, Joseph, 679 des êtres humains, 508 par seconde carrée, 15, 58, 148, 378, 486
Lubrifiant, 185, 211 écoulement d'un fluide, 522
Mètre cube, 63, 583
Lubrification, 210 force de traînée, 201 par mole, 647
Lumière, 6, 15, 288, 308, 629 .moyenne, 508
parseconde, 522
et mouvement, 358 unité SI, 15, 508
Meule, 402-403
intensité, 14 Match de boxe, 326
Microétat, 678r-680
n1odèle, 8 Matériau
chaleur spécifique, 599 Microtube, 230
théorie, 9
vitesse, 15 chauffage, 602 Milleniun1 Bridge, 563
Lune, 7, 11, 73, 198,286, 489 conductivité thermique, 618 Milligal, 74
marée, 492-495 dilatation thermique, 587 Minéraux, 292
moment cinétique de spin, 495 élasticité (module), 509 Missile balistique, 207
poids d'un objet, 149 force de déforn1ation, 509, 510/ Modèle, 7-8
rapport de force avec la Terre, 480 isotrope, 510 de Coulon1b, 184
vitesse angulaire de spin, 495 masse volumique, 508 de la particule, 52
vitesse de Libération, 644 résistance, 514-515, 578 utilité, 8
rupture, 510.514-515
Module, 30
torsion, 512
de con1pressibilité, 512-513
Matériau biologique, 512, 514 d'élasticité, 509-513t
M propriétés isolantes, 618 de rigidité, 511-512
Machine Matériau de construction de Young, 510-511
à mouven1ent perpétuel, 610 (caractéristiques isolantes), 618 du chan1p gravitationnel, 148
à vapeur, 605 Mathén1atiques, 7 du gaz parfait, 632
d'Atwood, 165 angle 0, 21 d'un vecteur, voir Vecteur
Macroétat, 678t-680 Matière, 4 MOISSE! FF, L-e on, 561
Macron1olécule, 29, 550 interactions fondan1entales, Si Mole, 583,599
Main, 155, 245,262 111odèle, 8 Molécule, voir aussi Collision
force non conservative, 264, 265 Matrice, 42 degrés de liberté, 639
travail, 226-227 MAXWELL, James c., 8, 642-643, 678 diaton1ique, 640/
Maladie (dépistage), 541 MAYER, Julius R. von, 288-289p, 291, 603, 609 cha leur spécifique, 638t-639
Manège, 192 énergie chin1ique, 290
Mécanique
Manon1ètre, 518/ classique, 4, 9 énergie interne, 291
à colonne de liquide, 518 qua ntique, 4, 8, 138 1nonoatom ique (chaleur spécifique), 638t
Marche, 146-147, 226 quantification de l'énergie, 642 polyatomique (chaleur spécifique), 638r
Marée, 151, 492-495 respiratoire, 63 Mon1ent cinétique, 428, 439-441
blocage, 494, 495 statistique, 678-679 axe de rotation, 451
force génératrice ou marémotrice, 493 Médecine, 4 conservation. 441, 456, 461, 488[
frotten1ent, 494 molécula ire, 29 de spin, 459-462
terrestre, 494 d'une particule, 452
Médicament, 29, 64
thennique, 495 dynamique de rotation, 460
Mélanges (méthode), 600
Marqueur à étincelles, 55, 59 et quantité de 1nouve1nent, 440
Mercure, 366 1nesure, 451
Mars, 286
chaleur latente, 601r module, 440
Marteau, 325, 389/
chaleur spécifique, 5991 orbital, 459, 460
Masse, 6-7. 94. 138, 143, voir aussi coefficient de dilatation, 588t
Centre de masse théorème de Kônig, 455
densité, 509 unité SI, 440
accélération, 144/ masse volu1nique, 518
atomique (unité SI), 14 variation, 440
mesure de la ten1pérature, 579-580 vecteur, 448
cha111p gravitationnel, 485, 486 .m odule d'élasticité, 513t
détern1ination, 143 Mon1ent de force, 397-402, 403
pression atmosphérique, 515-516/
et gravitation, 481 choix du signe, 398, 399-400, 430
Mercure (planète), 286, 492
et inertie, 388-389 dyna1nique de rotation, 460
et poids, 149 Métabolisme de base, 291 équilibre dynan1ique, 458
gravitationnelle, 483 Métacentre, 521 et accélération angu laire, 403
inertielle, 482 Métal et bras de levier. 398-399
mesure, 14 coefficient de dilatation, 588 et puissance, 408
n1olaire, 583-584r, 599, 636 co1npressibilité (module), 513 extérieur, 453, 460
728 INDEX
gravitationnel, 460 n1ixte, 101 Noyau, 4
total, 438 modélisation, 52, 103 énergie nucléaire, 360
intérieur, 453 naturel, 101 rayon, 16
pendule orbital, 52, 198-200, 204, 460, voir aussi Nutation, 463
con1posé, 553 Orbite Nutriment, 2911
de torsion, 555 conservation de l'énergie, 488
Nutrition, 260, 287
résultant nul, 400, 402 périodique, 537
et énergie, 289-292
sens, 400 quantité, voir Quantité de mouvement
rectiligne, 52, 383, 449 Nymphe, 387p
unité SI, 399
vecteur, 447 représentation graphique, 55/-56 Nystagmus, 380
Moment d'inertie, 388-389, 403 rétrograde, 10-11
d' un corps rigide, 392-395 systèn1e de niasse variable, 364
et accélération angulaire, 403 vertical, 102
membres du corps hun1ain, 390-391 Mouven1ent circulaire, 189-191, 450 0
pendule con1posé, 553 non unifornie, 121-123, 194, 226 Obésité, 431/
rotation du corps humain, 444 uniforme, 13, 111-114, 189, 226 Objet, voir aussi Corps
théorèn1e des axes parallèles, 391, 392 et 1nouvement de précession, 462 en orbite (poids), 149p
Moment dipolaire électrique, 29 Mouve1nent hannonique simple, 541, 543 non rigide (mouven1ent), 146-147
Moteur, 224, 239p, 525 énergie, 549-550 plan (centre de masse), 348/
à essence, voir Moteur à essence fonction trigonométrique, 544 rigide (centre de masse), 351-352
à vapeur, 605, 610, 658!, 659 pendule, 552-555 symétrique hon1ogène (centre de masse),
ch im iq ue, 366 puits de potentiel parabolique, 550 347-348/
cycle, 610 Muscle, 154-155, 292, 399 Observation, 7, 11
diesel, 610, 611, 659-660, 669 avantage 1uécanique, 245 et théorie, 10
électrique, 603 équilibre statique, 431 Obus d'artillerie, 109-110, 207
ionique, 366 réchauffement, 677 centre de masse, 355
irréversible (renden1ent du cycle travail, 224, 226-227, 230-231, 278
Odomètre, 384
de Carnot), 666 Myosine, 230 Onde, 8, voir aussi Longueur d'onde
moléculaire, 230-231, 605 lumineuse, 540
moment de force, 400 radio, 540
réversible, voir Moteur réversible
Onde sonore, 644
puissance, 238 N compression, 616
thermique, voir Moteur thermique Naine blanche, 286
raréfaction, 616
Moteur à essence, 659-660, 667-669 Navette spatiale, 618p
Or
chan1bre de combustion, 667 Navire, 520-521 chaleur latente, 601r
cycle à quatre temps, 667-668 Neige, 210 chaleur spécifique, 5991
Moteur réversible Neige carbonique (subli1nation), 649 conductivité thermique, 6181
rendement du cycle de Carnot, 665 Neptune, 286, 489, 491-492 Orbital, 459
théorème de Carnot, 665
Neutron, 4, 286, 322 Orbite, 147, 149, 480, voir aussi Mouvement
Moteur thermique, 658-660, 662, voir aussi orbital
NEWCOMEN, Thon1as, 658
Moteur à essence apesanteur, 200-201
rendement du cycle de Carnot, 664 NEw·roN, Isaac, 9, 15, 57, 93, 115, 323,
479-480, 484, 490-491, voir aussi circulaire, voir Orbite circulaire
rendement thermique, 659 de la Terre, 52, 486
Loi de la gravitation universelle,
Moto, 191, 197/ de satellites, 198-201
Lois de Newton
Moulin force, 139 d'une planète, 487-488, 491
à eau , 658 masse, 143 elliptique, voir Orbite elliptique
à vent, 676 n1ouven1ent orbital, 199 lunaire, 480
Mouven1ent, voir aussi Oscillation, Rotation, quantité de mouvement, 306 Orbite circulaire, 199,487,489
Translation, Vibration transmission de chaleur, 617 énergie mécanique, 284
à deux dimensions, 93 vitesse du son, 616 Orbite elliptiq ue, 199, 487
apériodique, 559 Newton, 15, 144, 149 énergie, 488
circulaire, voir Mouve1nent circulaire par kilogramme, 148, 485, 486 trajectoire, 489/
dans l'espace, 98-100 par mètre, 232 Ordre, 678-679, voir aussi Désordre
dans un n1i lieu résistant, 201-203 par mètre carré, 509, 513, 518 Ordre de grandeur, 17-18
dans un référentiel non inertiel, 204 Newton-n1ètre, 399
de précession, 461-463 0RESM E, Nicole, 61
Niveau d'énergie, 281, 313 Organite, 6
de rotation, voir Rotation
de spin, 460 NOETHER, En1my, 288, 308 Os, 154, 399, 509-510
d'objet non rigide, 146 Non1bre contrainte, 512
d'origine biologique, 230 d'Avogadro, 583 Oscillateur
d' un projectile, 100-103 entier, 16 forcé (système biologique ou 1uédical),
gyroscopique, 461-463 imaginaire, 557 559
harmonique simple, voir Mouvement Notation harmonique simple, 540
ha rmonique si1nple en puissances de dix, 16 énergie 1uécanique, 549
horizontal, 102 vectorielle, 28 Oscillation, 280, 536-537
indépendance des composa ntes, 102 Notion, 6-7 amortie, 555-557
INDEX 729
amplitude, 539, 549 Périhélie, 487, 488 avantage n1écanique, 244
diagranlille d'énergie, 281 Période, 113, 380, 539 centre de gravité, 438
forcée, 558-560 oscillation d'un systèn1e bloc-ressort, 543 chan1p gravitationnel, 485
variation de la force d'entraînement, pendule sin1ple, 552 et masse, 149
559 Perte de poids, 290 et pression, 517/
harmonique si1nple, voir Oscillation Perturbations (théorie), 489, 491-492 mesure, 149
har1nonique simple réel, 149
Pèse-personne, 149
mécanique, 537 travail, 224, 229
PETIT, Alexis Thérèse, 642 variation, 149
non mécanique, 537
sous-amortie, 557/ Petit axe (ellipse), 487
Poignet, 155
sur-amortie, 557 Phase, 539 POINCARÉ, Henri, 494
système bloc-ressort, 271-272, 542-545 changement, 601
Point
initiale, 539
Oscillation harmonique simple, 538-541, voir critique, 648, 649
aussi Mouvement harmonique simple Phénomène d'ébullition, 579, 602, 648, 649
accélération, 540-541 naturel (caractère irréversible), 678 de congélation, 579
en biologie, 541 physique, 4, 10 d'équi libre, voir Éq ui libre
équation différentielle, 540 PHILOPON, Jean, 72, 96-97 extrême, 281
système bloc-ressort, 542-545 Photographie à haute vitesse, 325p triple de l'eau, 586, 649
vitesse, 540-541 Photosynthèse, 288,292 Po1ssoN, Siméon Denis, 616
OTTO, Nikolaus, 667 Physiologie, 4 Polyaramide, 515
Ouragan, 208 Physiothérapeute, 29 Pompe, 619
Oxygène, 640, 644 Physique, 3-6 à bicyclette, 609, 611
conductivité thermique, 618r appliquée, 4-6 à chaleur, 661
masse molaire, 5841 chan1p d'application, 4 Pompe (push -up), 226
classique, 4 Pont
dén1arcbe, 6 conception, 430, 439p
langage, 7 de Tacoma (écroulen1ent), 560-563
p 1noderne, 4 dilatation thennique, 587/
Paire action-réaction, 150, 152p nucléaire (collision de particules), 359 oscillation, 558
identification, 151 origine, 10 suspendu, 560/
Parabole, 101.f. 109, 489/ simplicité, 4-5, 8 Pont-élévateur, 517/
Parachutiste, 77, 80, 203r Pied, 14, 15,226 Position, 20, 99, voir aussi Équilibre
Pied carré-heure-degré Fahrenheit par Btu, angulaire, 379
Parallaxe stellaire, 11-12
618 équation, 381
Parcours (molécule), voir Libre parcours centre de n1asse, 347
Pierre, 2031
moyen équation, 65, 100
Pilote d'avions à réaction, 80
Parcours thermodynamique, 606-607, 663 force conservative, 264
Pinces optiques, 550
Parfun1, 645 finale, 65t
Pirouette, 444
Parsec, 24 initiale, 651
Piston
Particule, 52, 345 linéaire, 378-379
hydraulique, 556 mouven1ent harn1onique simple, 541, 549
cinématique, 51 moteur à essence, 667
déplace1nent, 28/, 52, 111, 205/ naturelle (ressort idéal), 232
Pivot, 431, 438 théorème de l'énergie cinétique, 235
énergie n1écanique, 281
1noment de force, 398 transforn1ation de Galilée, 119
force gravitationnelle, 480
Plan de sy1nétrie, 347 unité SI, 53
moment cinétique, 452
quantité de 1nouven1ent, 306 Planétaire, 7p variation ou changement, 28, 60
vitesse de déplacement, 53 Planète, 198, 286 vitesse relative, 115-116
vitesse quadratique moyenne, 634 champ, 485 Postulat, 9, 138
Particules élémentaires, 5 interactions, 491 Poulie, 154, 387
de hautes énergies, 648 orbite, 487, 491 dans le corps bu1nain, 154
vitesse, 487 double, 158
Pascal, 509, 513, 518,583
Planeur, 6l 9p fixe, 154
PASCAL, Blaise, 516, 517, voir aussi
PLANCK, Max, 641 mobile, 154
Principe de Pascal
Plante, 288, 292 Pou1non, 142
Patin, 210, 391, 649 volume résiduel, 582
Plaque (moment d'inertie), 393t
Pédalier (bicyclette), 386/ Poussée, 93-95, 139, 141t, 150, 364-366, 397,
PLATON, 10
Pendtùe, 260/, 483, 552-555 voir aussi Force, Moment de force
balistique, 317 Plétbysn1ograpbe, 582 d'Archin1ède, 519/
de Foucault, 207 Plon1b Poutre, 435-438
de Newton, 321/ chaleur latente, 601, encastrée, 437
Pendule co1nposé, 553/-554 chaleur spécifique, 5991 résistance, 514
fréquence angulaire, 553 conductivité thennique, 6181 Précession, 461-463
Pendule de torsion, 555/ et p Plongeur, 443-445, 460 Premier principe de la thermodynanùque,
fréquence angulaire, 555 Pneu, 211, 243 578, 596, 600, 608-610, 669, voir aussi
Pendule sin1ple, 552/-553 Poids, 140, 1411, 147-149 Énergie interne
fréquence angulaire, 552 à la surface de la Terre, 148 application, 610-611
période, 552 apparent, 149, 166-167 aux gaz parfaits, 612-615
730 IN DEX
Pren1ière loi de Kepler, 487 quasi statique, 613, 663 Radiateur, 508, 619
Pren1ière loi de la thermodynamique, 288, adiabatique, 614-615 Radioisotope, 210
363 travail, 605 Rapport de compression, 668
Première loi de Ne\vton, 93-98, 138, 402 réversible, 663
Raréfaction (associée à une onde sonore), 616
et conservation de la quantité variation d'entropie, 671-672
spontané, 675, 677 Rayonne1nent, 281, 619-620
de mouvement, 308 électromagnétique, 360
force résultante, 139, 144, 152 dans un système non isolé, 677
taux d'é111ission, 619
pour un systèn1e de particules, 355 Produit
scalaire, 38-39 Réacteur nucléaire, 366
référentiel d'inertie, 114, 204, 205
vectoriel, 40-42 Réaction chirnique, 606
situation d'équilibre, 155
Profondeur (et pression), 516-517 facteur de Boltzmann, 645
Pression vitesse, 649
absolue, 518 Projectile
accélération, 150 Réaction nucléaire, 308, 322
champ de, 485/
constante (processus isobare), 606 effet Coriolis, 207 Recherche fondamentale, 4
dans les fluides au repos, 515-518 énergie potentielle, 285 Référentiel, 20, 114
écoulement d' un fluide, 523, 525 force résultante, 151/ d'inertie, voir Référentiel d'inertie
équation de Van der Waals, 647 moment de spin, 461 en rotation, 191
et poids, 517/ n1ouven1ent, 100-103 non inertiel, 115, 204-208
et profondeur, 516-517 trajectoire, 489/ Référentiel d'inertie, 114-115, 148, 152, 191
et température, 582-583 travail, 277 conservation de l'énergie 1nécanique, 269
et vitesse quadratique n1oyenne, 634 vitesse de libération, 285 mesure de l'accé lération, 114, 145
et volume, 513 Propulsion ionique, 366-367 principe de relativité de Galilée-Ne\vton,
interprétation cinétique, 632-634 Protéine, 2911, 677 120-121
1nasse volu1nique, 508 Proton, 4, 322 Réfrigérateur, 660-662, 665, 675
n1esure, 518 Régi1ne stationnaire, 559
Psychologie, 3-4
module de compressibilité, 512-513 Règle
PTOLÉMÉE, 11
osmotique, 584 de dérivation des fonctions cornposées,
relative, 518 Puissance, 238-242 409
sca !aire, 513 en rotation, 408-409 de la 1nain droite, 41/, 380, 411
unité SI, 513, 518 instantanée, 238 de Merlon, 61, 65, 100
variable d'état. 580 en fonction de la vitesse, 238 du tire-bouchon, 41/
en fonction de l'énergie, 239
Pression atn1osphérique, 485, 513, 515 Relativité, 7, 358
moyenne, 238
effet Coriolis, 207 générale (théorie), 4, 9, 96, 138,286,
négative, 238
et poids, 149 483-484, 492
oscillation forcée, 560
mesure, 518 restreinte, 4, 9, 138
positive, 238
Principe, 7 Re1nous turbulent, 203
rayonnement, 620
d'Archimède, 519-521 unité SI, 238 Rendement
de conservation, voir Principe valeur, 2421 de Carnot, 664-665
de conservation de conversion, 675
Puissances de dix (notation), 16
de Pascal, 517 thern1ique (n1oteur thermique), 659
Puits de potentiel, 281, 285, 550, 590
d'équivalence, 484 Répulsion, voir Force de répulsion
de relativité de Galilée-Newton, 120-121 Pulsation, 539
Réservoir thermique, 605, 610, 659
de superposition, 481 Pyrex (coefficient de dilatation), 5881 réfrigérateur, 661
d'inertie, 94, 101 travail du gaz, 607-608
zéro (thermodynan1ique), 580-582, 669 Résilience, 515
Principe de conservation Résistance, 94, voir aussi Inertie
de la quantité de mouven1ent, 305, Q à l'accélération, 202, 482
307-309, 358 Quadriceps, 154, 399/ à la variation de vitesse, 143, 388
de l'énergie, 288 Quantification de l'énergie, 641-642 à une force perpendiculaire (solide), 510
de l'énergie mécanique, 260, 268-272 Quantité de mouvement à une variation de volurne, 512
généralisation, 287-289 concept, 306 au roulement, 211
du moment cinétique, 441, 456,461, 88/ conservation, 305, 306-310 de l'air, 77, 100-102, 109, 148, 201
Prise de poids, 290 dans une collision, 311-314 des 1natériaux, 514-515, 578
Probabilités et énergie cinétique, 327-328 électrique, 578
et entropie, 679-680 et itnpulsion résultante, 324 proportionnelle à v, 201-203
macroétats, 678-679 et moment cinétique, 440 proportionnelle à v2 , 203
Processus total (systè111e de particules), 354 thermique, 618
adiabatique, 606, 611, 664 Quark, 5 Résonance, 538, 558, 560
et vitesse du son, 616 Quasi statique (processus), 605, 613-615, 663 orbitale. 490
biologique, 659 spin-orbite, 494
cyclique, 610/; 660-662 Respirateur artificiel, 559
irréversible, 663 Respiration, 63, 232, 582
isobare, 606-607 R Ressort, voir Système bloc-ressort
isochore, 611 Radian, 379, 411, 552 Ressort à boudin
isotherme, 606, 664 parseconde, 539 énergie cinétique, 360/
non spontané, 677 par seconde carrée, 380 énergie potentielle, 261, 265
INDEX 731
force, 141[ Roue Soluté, 584
mesure de la force, 141 déséquilibre,458 Solution aqueuse (1nodèle du gaz parfait), 584
Ressort hélicoïdal (étirement), 512 frotten1ent de roulement, 211, 226, 409-411 Somme vectorielle, 31/, 116, 307, voir aussi
Ressort idéal, 142 plan de rotation, 461 Vecteur (addition)
énergie potentielle, 267, 281 puissance de route, 242 en trois dimensions, 36
force, 232[, 263, 265, 549 roulement, 383-385
Son (vitesse), 616, 644
travail, 232-233 transmission du mouvement de rotation,
386-387 Sonde
Résultante, 31!, 34!, voir aussi Force interplanétaire, 286, 367
vitesse, 461
résultante, Vecteur (addition) thermique, 618
Roue (n1ouve1nent), 444
Révolution, 113, 148, 380 Soudure à froid, 209, 362
Roulen1ent, 383-385
Ros1NS, Benjamin, 317 Soupape, 667
Royal Society, 306, 309
ROCHETTE, Joannie, 441p Spectron1ètre de masse, 14
Rugosité, 183, 209
Rondelle, 143, 2051, 2061, 224, 313 Spectroscopie de résonance magnétique
Rose des vents, 36-37 nucléaire (RMN), 64
Rotation, 51, 52, 113, 443-447 Sphère, 10
accélération s énergie cinétique, 359
angulaire, 380-383 Sang, 198,272, 584 moment d'inertie, 3931
centripète des particules, 383 écoulen1ent, 524 Sphère d'action (molécule), 645
avantage mécanique, 408 effet de l'accélération, 80
Spin, 459
cinématique, 378-387 élasticité des artères, 142
masse volun1ique, 508, 5091 Spirale, 490-491
contraire, 445
bimétallique, 588
convention de signe, 399-400 Satellite, 282
déplace1nent, 227 orbite, 198-201, 284 STAPP, John, 80p
angulaire, 379 propulsion ionique, 367 Stafion spaliale interna1ionale, 145p, 198p
dynamique, 397, 452-455, 460-461 Saturne,286, 489-490 Statique, 429
énergie cinétique, 387-391 Saut STEVIN, Si.m on, 72, 483
équation générale, 453 en planche à neige, lOlp Subl.in1ation, 649
équilibre, 430 périlleux, 444-446 Sucre, 292, 657
et translation, 384 Scalaire, 27-28 Sucrose, 291
finie, 445 dans l'espace, 98
infinitésimale, 412 Superposition (principe), 481
Sciences de la vie
liberté (degrés), 640, 642 Surchauffe, 648
cinématique, 63
n1oment de force, 397, 403, 453 vecteur, 29 Syncope, 80, 811
moment d'inertie, 388, 403 Synthèse newtonienne, 491
Sciences sociales, 3
position angulaire, 379 Système, 346
Scientifique, 3
puissance, 408-409 centre de n1asse, 346
quantification de l'énergie, 642 SCOTT, David, 73
désordre, 676
roulement, 383-385 Seconde, 14, 15, 61
énergie, 260
sens, 379, 3801, 411 Secousse, 81
entropie, 674
système de particules, 346 Sens (rotation d'un corps), 379
état (variables), 580
transmission du 1nouvement, 386-387 Sésan1oïde (os), 155, 399 modèle, 7
travail, 408-409 Siècle, 14 oscillant, voir Oscillation, Système
vitesse angulaire, 379, 383, 411-412 Situation bloc-ressort
vitesse du corps, 379, 460 d'équilibre, 155 sous-amorti, 556
Rotation de la Terre, 10-13, 14, 148, 204, 490 hors d'équilibre, 158 sur-amorti, 556
accélération de la chute libre, 74 Ski, 196[, 210, 271[ Système biologique (oscillation), 272
effet Coriolis, 207 Soleil, 5, 140, 148, 286 Systèn1e bloc-ressort
et référentiel, 115, 148, 204, 207 et n1arée, 495 conservation de l'énergie (principe),
et systèn1e Terre-Lune, 495 évolution, 677 271-272
mouve1nent d 'un projectile, 110 force gravitationnelle, 493 énergie mécanique, 549
n1ouven1ents, 459 Junùère, 288 oscillation, 538, 542-545
plan d 'oscillation, 207 1nodèle de l'Univers, 9-13 convention d'écriture, 545
Rotation d'un corps rigide autour d'un axe mouven1ent orbital de la Terre, 487 fréquence angulaire, 543
fixe, 376 et référentiel, 115 période, 543
cinématique, 378 rayonnen1ent, 619 oscillation forcée, 558
énergie, 387, 395 Solide, 506-508 Systèn1e d'alarme, 620
équation générale du n1ouven1ent, 453 chaleur spécifique, 599, 642[
étude dynamique, 402 Systèn1e de coordonnées, 20, 41[
conduction thennique, 618
frotten1ent de roulement, 409 cartésiennes, 20
dilatation thermique, 587-589
1noment cinétique, 439 planes polaires, 21
équipartition de l'énergie, 641-642
moment de force, 397 module Système de 1nasse variable, 364-365
moment d' inertie, 388, 392 de compressibilité, 512-513 Système de particules, 344
puissance, 408 d 'élasticité, 509 énergie cinétique, 358-359
travail, 408 de rigidité, 511 quantité de mouven1ent totale, 354
vitesse angulaire, 411 résistance à une force perpendiculaire, translation, 346
Rotule, 154, 387, 399[ 510 Système de référence, 114
732 INDEX
Système international d'unités (SI), 14 rayon, 148 Tourbillon, 521/, 562-563
Systèn1e solaire, 286 révolution autour du Soleil, 148 Toux , 582
centre de 1nasse, 346 rotation, voir Rotation de la Terre Traction, 93-95, 139, 140, 141t, 510, voir aussi
satellite, 198 Force, Tension
vitesse angulaire, 383 de Russell, 157
vitesse de libération, 284-285, 2861, 489 Traîneau à chiens, 210
T Théorème Trajectoire, 28, 52, 95, 100, 488-490
TABOR, David, 209 de Carnot, 665-666 circulaire, 95[, 378/
TAtT, Peter G., 110 de Kônig, 455 cow·be, 99[. 121/. 245/
Télescope, 13,491 de la n1asse ponctuelle (Newton), 496 de courte portée, 199/
de l'énergie cinétique, voir Théorème d'inertie, 484
Te,npérature, 6-7, 14, 27, 287-288, 485, 576,
voir aussi Chaleur de l'énergie cinétique d' un projectile, 100
absolue, 582, 586 de l'équipartition, 639-642 et travaiJ, 263
changement de phase, 601, 648 de Noether, 288, 308, 441, 456 et vitesse de libération, 489t
concept, 578-579 des axes parallèles, 391, 392, 459 1nouvement circulaire non unifonne, 121
contact thermique, 597 Théorè1ne de l'énergie cinétique, 260, 268 orientation, 144
dilatation thern1ique, 587 en une dimension, 234-235, 244 parabole, 101
du gaz parfait, 586 pour un systèn1e de particules, 359-361 parabolique, 101/
du zéro absolu, 680 rotation, 409 rectiligne, 228/
échelles, 579-580, 582, 586, 649 Théorie, 8-10 rotation d'un corps rigide sur un axe fixe,
équilibre thennique, 581 cinétique des gaz, 578, 630-631 378
et chaleur spécifique, 599 de la relativité générale, 4, 9, 96, 138, 286, sans frottement, 101
et pression, 582-583 483, 492 transfonnation de Galilée, 119
et quantité de chaleur, 598 de la relativité restreinte, 4, 9, 138 travail (et énergie en trois di111ensions),
et variation de longueur, 588 des perturbations, 489, 491-492 245-246
et vitesse du son (gaz), 616 du fluide calorique. 597-598, 609-610, 632 Transformation de Galilée, 119-121
et vitesse quadratique moyenne, 635-637 formulation, 10 composantes, 119
frottement, 210, 362 géocentrique, 9-13 Transitoire (tenne), 559
interprétation cinétique, 635-637 héliocentrique, 9-13 Translation, 51, 52, 113
masse volun1ique, 508 interprétation des résultats, 9 centre de ,nasse, 346
n1esu re, 578 ne\vtonienne, 138
déplacement linéaire, 379
rayonnen1ent, 620 prudence, 9 d'un objet étendu ou d' un systèo1e
variable d'état, 580, 669 Thermodynamique, 4, 288, 363, 577, voir de particules, 354
variation, 578, 603-604 aussi Deuxième principe de la énergie cinétique, 235, 362, 635, 639
et chaleur spécifique, 599 thermodynamique, Pren1ier principe équilibre, 155, 430
et chaleur spécifique n10Jaire, 599 de la thermodynamique et rotation, 384
vitesse des réactions chimiques, 649 énergie interne, 608 force, 403
Temps, 6 principe zéro, 580-582, 669 liberté (degrés), 639
conservation de l'énergie (principe), travail, 604-608 1nasse, 403
288-289 Thermomètre, 578-580, 582, 588, 597 modélisation, 52
d'échappement (cycle d'Otto), 668 à gaz, 580, 585-587 position linéaire, 379
de relaxation, 663 à hélium, 680 rou.leo1ent, 383
écoulé, 65t au rnercure et à l'alcool, 579-580 travail total, 227
et trou noir, 287 électronique, 580p Travail, 224, 260, 515
final, 65t étalon, 6, 579, 587 avantage mécanique, 244
initial, 65t uti lisation, 587 dans un processus quasi statique, 605
-moteur (cycle d'Otto), 668 Thermopompe, 661 définition, 225
oscillation harmonique si1nple, 539 Thermos, 620 d'origine biologique, 230-231
unité SI, 14, 15 Thermoscope, 578-579/ d' une force constante sur un trajet
variation de la vitesse, 59 Thermostat, 588 non rectiligne, 228-229
Tendon, 154-155 THOMPSON, Benjamin, 598, 604 durant un cycle complet, 610
Tension, 95, 140, 14lr, 153-154, 155, 411. THOMSON, William (lord Kelvin), 260-261, écouJement d'un fluide, 523
voir aussi Frotten1ent, Traction 494, 577, 660!, 680 effectué
Terre, 5, 7, 9, 148, 480, voir aussi Gravitation Tige par frottement, 224, 227, 263, 265,
accélération, 151, 486 277, 361-363
déforn1ation, 512
courbure, 109 par la force de gravité, 228, 263, 264
dilatation thennique, 588
énergie potentielle (concept), 261 par une force conservative, 263
force de co1npression, 514
énergie potentielle gravitationnelle par une force constante, 224-230, 558
force perpendiculaire, 510/
près de la surface, 266 par une force variable dans une
n1oment de force, 398
et quantité de n1ouvement, 309 n1on1ent d'inertie, 393r dimension, 231-234/
inertie (concept), 96 par un ressort idéal, 232-233
Torque, voir Moment de force
gravité, 140 énergie potentielle (variation), 262, 265
modèle de l'Univers, 9-13 TORRICELLI, Evangelista, 516, 518 en rotation, 408-409
moment cinétique orbital, 495 Torsion, 512, 555, 588 en tant qu'intégra.le de Fx, 233-234
1nouven1ent orbital, 52, 459, 487 Toupie, 461 en thermodynamique, 604-608
paire action-réaction, 152 Tour, 379 entre deux états d'équilibre, 663
poids à la surface, 148 parseconde, 380 équation du centre de masse, 361
INDEX 733
et chaleur, 603, 675 Vecteur, 27, 29, 57 de la lumière, 15
et énergie, 277, 360 addition, 31/-32/, 34, 141 de la rotation de la Terre, 10-13, 14
en trois din1ensions, 245-246 algébrique, 34 de libération, voir Vitesse de libération
et énergie interne, 610 associative, 32 d'expulsion, 366
et trajectoire, 263 com1nutative, 31 diagramn1e d'énergie, 281
exprin1é en fonction des composantes, en fonction des composantes, 34, 36 din1ension, 18
225 géon1étrique, 34 distribution (modèle de
grandeur scalaire, 225 composantes cartésiennes, 33/-34/ Maxwell-Boltzmann), 642-645
n1écanique, 224, 226 en sciences de la vie, 29 du centre, 384
négatif, 227-228 force, 141, 142/ d'une planète, voir Vitesse orbitale
nul, 226-227 grandeur, 30 du son, 616, 644
par une force non constante, 234/ intensité, 30 écoule111ent d'un fluide, 521, 523, 525
physiologique, 226 longueur, 30 effet Coriolis, 206
positif. 228 module, 27, 30 équation, 65, 100
référentiel, 225 à partir de ses composantes, 33 et entropie, 679
respiratoire, 232-233 vecteur à trois ditnensions, 36 finale, 65t
sur une trajectoire fern1ée, 264 moment cinétique, 448 force de résistance (ou de traînée), 201
théorème de l'énergie cinétique, 360 .m oment de force, 447 force non conservative, 264
total, voir Travail total mouve1nent dans l'espace, 98 force résultante, 139
unité SI, 225 1nultiplication par un scalaire, 30-31/ frottement, 182, 210
Travail total orientation, 27, 36 initiale, 65t, 199
en translation, 227 à partir de ses con1posantes, 33 instantanée, voir Vitesse instantanée
som1ne algébrique, 227 poids, 438 limite, 77, 203t
théorème de l'énergie ci nétique, 235 position du centre de masse, 347 linéaire, 378, 379. 382-384, 386/
Tremble111ent de terre, 429, 558 produit scalaire, 38-39 mouvement orbital, 488
Tribologie, 210 distributif, 39 n1oyenne, voir Vitesse moyenne
en fonction des con1posantes, 39 orbitale, 199, 487, 489
Trigonométrie, 544
produit vectoriel, 40-42 oscillation harmonique sin1ple, 540-541,
Troisième loi de Kepler, 199-200, 287,487,
en algèbre n1atricielle, 42 549
490
distributif, 41 puissance instantanée, 238
Troisième loi de Ne,vton, 137-138, 149-152,
système de coordonnées, 41 quadratique moyenne, voir Vitesse
227, 261, 486
propriétés, 28 quadratique moyenne
et conservation de la quantité de représentation géo1nétrique, 30/ relative, 115-116
mouvement , 309
soustraction, 32/ résistance de l'air, 77
pour un système de particules, 354, 359 unitaire, 35/-38 scalaire 1noyenne, 53
référentiel d' inertie, 152 vitesse angulaire,380 unité SI, 54
Trou noir, 286-287 tangentielle, voir Vitesse tangentielle
Vent, 558, 561-562, 635, 676
Tube d'écoulen1ent, 521-522/, 523/ vitesse, 28, 485 transformation de Galilée, 119
Turbulent, 201, 203, 521 Ventilateur, 619 unité, 14. 15
utilisation des aires, 60-64
Vénus, 11, 286
variation, 59-60, 65t, 95, 143, 144
Verre
Vitesse angulaire, 205/, 379, 382-383/
u coefficient de dilatation, 588t, 590
conductivité thennique, 618t
constante, 380, 402
Ultrason, 55 définition vectorielle, 380
Unité, 14-16 Verrouillage de phase, 541 de la Terre, 383
astrononliq ue, 23, 24 Vêten1ent anti-g, 81 de précession, 462
conversion, 15 Vibration, 51. 210, 313 des yeux, 380
de masse atomique, 14 conduction thermique, 618 d'un corps en rotation, 383, 408
dérivée, 15 déplacernent, 227 équation, 381
Univers énergie potentielle, 265 et accélération centripète, 382
évol ut ion, 676 liberté (degrés), 640-642 et vitesse tangentielle, 382
n1odèle, 9-10 qua ntüication de l'énergie. 642 instantanée, 379, 552-553
géocentrique, 10-13 Vidéonystagn1ographe, 380 n1oyenne, 379
héliocentrique, 10-13 Vilebrequin, 667 nature vectorielle, 411-412
Uranus,286, 491-492 Violon, 563 variation, 388
URBA IN VI II, 13 Viscosité, 201, 512, 524 Vitesse constante, 61, 94, 183, 380
Urine (masse volunlique), 508 Vitan1ines, 292 référentiel d 'inertie, 114
Usure, 210 Vitesse, 28, voir aussi Collision Vitesse de libération, 284-287, 489, 644
accélération, voir Accélération trajectoire, 489t
angulaire, voir Vitesse angulaire Vitesse instantanée, 53, 56-57, 99
augn1entation à taux constant, 61 définition graphique, 56
V champ de, 485/ tangente à une courbe, 56-57
VAN DER WAALS, Johannes D., 647 chute des corps, 72, 73, 260 variation, 61
Vapeur, 648-649 constante, voir Vitesse constante vitesse du centre de masse, 353
sursat urée, 648 corps en rotation, 379 Vitesse moyenne, 53-54. 56, 99
Vaporisation, 649 décélération, 59 des molécules d'un gaz, 645
Variable d'état (systèn1e), 580, 663 de déplace1nent d'une particule, 53, 56 unité SI, 54
734 INDEX
Vitesse quadratique moyenne, 634, 642
et pression, 634
w z
WALLIS , John, 309, 3 12, 323 ZÉNON D'ÉLÉE, 83
et température, 635-637
Watt, 238 Zéro, 16
Vitesse tangentielle, 384, 490
WArr, Jan1es, 238, 658 absolu, 680
et vitesse angulaire, 382
WHEELER, John A., 286 principe (thern1odynanlique), 580-582.
Voix, 616
WREN, Christopher, 310, 490-491 669
Volun1e, voir aussi Masse volu1nique
et pression, 513
unité SI, 63
variable d'état, 580 X
Voyage interplanétaire, 115, 366 Xénon, 366
Vrille, 444
avec n101nent cinétjque nul, 446
Vulcain (planète), 492
INDEX 735
Facteurs de conversion
Longueur Temps
1 po = 2,54 cm (exactement) 1 jour = 24 h = 1,44 x 103 min = 8,64 x 104 s
1 m = 39,37 po = 3,281 pi 1 a = 365,24 jours = 3,156 x 107 s
1 mille (mi) = 5280 pi = 1,609 km
1 km = 0,6215 mille Force
1 fermi (fm) = 1 x 10-15 m 1 N = 105 dynes = 0,2248 lb
•
1 ângstrom (A) = 1 x 10-10 m 1 lb = 4,448 N
1 mille marin = 6076 pi = 1,151 mille L e poids de 1 kg correspond à 2 ,205 lb.
1 unité astronomique (UA) = 1,4960 x 1011 m ,
Energie
1 année-lumière = 9,4607 x 1015 m
1 J = 107 ergs = 0,7376 pi·lb
Aire 1 eV = 1,602 x 10-19 J
1 m 2 = 104 cm2 = 10,76 pi2 1 cal = 4,186 J ; 1 Cal = 4186 J (1 Cal = 1 kcal)
1 pi2 = 0,0929 m 2 1 kWh = 3,600 x 106 J = 3412 Btu
1 po2 = 6,452 cm 2 1 Btu = 252,0 cal = 1055 J
1 mille 2 = 640 acres 1 u est équivalent à 931,5 MeV
1 hectare (ha) = 104 m 2 = 2,471 acres
Puissance
1 acre (ac) = 43 560 pi 2
1 hp = 550 pi·lb/s = 745,7 W
Volume 1 cheval-vapeur métrique (ch) = 736 W
1 m 3 = 106 cm3 = 6,102 x 104 po3 1 W = 1 J/s = 0,7376 pi·lb/s
1 pi3 = 1728 po3 = 2 ,832 x 10-2 m 3 1 Btu/h = 0,2931 W
1 L = 103 cm3 = 0,0353 pi3
Pression
= 1,0576 pinte (É.-U.)
1 pi 3 = 28,32 L = 7,481 gallons É.-U. = 2 ,832 x 10-2 m 3 1 Pa = 1 N/m 2 = 1,450 x 10-4 lb/po2
1 gallon (gal) É.-U. = 3,786 L = 231 po3 1 atm = 760 mm Hg = 1,013 x 105 N /m 2 = 14,70 lb/po2
1 gallon (gal) impérial = 1,201 gallon É.-U. = 277,42 po3 1 bar = 105 Pa = 0,9870 atm
1 torr = 1 mm Hg = 133,3 Pa
Masse
1 unité de masse atomique (u) = 1,6605 x 10-21 kg
1 tonne (t) = 10 3 kg
1 slug = ,14,59 kg
1 tonne E.-U. = 907,2 kg
L'alphabet grec
Alpha A a Iota ] l Rhô p p
Delta ô Mu M µ Upsilon y V
Zêta z Xi -- Khi X X
Êta H 01nicron 0 Psi
Thêta 0
11
e Pi n
0
Oméga
"'
(J)
Formules mathématiques*
Géométrie
Triangle de base b
et de hauteur h Aire = ~bh
Cercle de rayon r Circonférence = 2nr Aire = nr 2
4
Sphère de rayon r Aire de la surface = 4nr 2
Volume = 3 nr3
Cylindre de rayon r Aire de la surface
et de hauteur h courbe = 2nrh Volume = nr2h
Algèbre
2
- b + .Jb2
- 4ac
Si ax + bx + c = 0, alors X =------
2a
Six = aY, alors y = log0 x; log(AB) = log A + log B
Produits vectoriels
Produit scalaire : A · B = AB cos 8
= AxBx + A yBy + AzBz
Produit vectoriel:
A X B = (AxÎ + A yJ + A zk ) X (BxÎ + ByJ + Bzk)
= (AyBz - AzBy)Î + (AzBx - AxBz)J + (AxBy - AyBx)k
Trigonométrie
sin(90° - 8) = cos8; cos(90° - 8) = sin8
sin(- 8) = - sin8; cos(- 8) = cos8
sin2 8 + cos2 8 = 1; sin28 = 2sin8 cos8
sin(A + B) = sin A cos B + cos A sin B
cos(A + B) = cos A cos B +sin A sin B
.
Sin . B
A + Sln . (A±B)COS (A+B)
= 2 Sln
2 2
Loi des cosinus C2 = A 2 + B 2 -2AB cos y
sin a _ sin /3 _ sin y
Loi des sinus
A B C B