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Septembre 2019
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II B.P. 6202. Rabat- Instituts, 10101 Rabat Tel. :
(0537) 77 17 58 / 59 / 45 Ou 77 07 92 FAX : (0537) 77 81 35 Ou 77 58 38
Dédicaces
Je tiens à dédier ce travail à :
Ma mère et mon père : pour les sacrifices énormes et récurrents qu’ils ont et qu’ils
continuent de déployer.
À vous mes cher parents, j’exprime toute mon admiration, ma gratitude, mon respect
et ma reconnaissance. Que Dieu vous accorde une longue vie. Mon frère Ayoub et
mes sœurs Hanane et Khadija : Je vous aime beaucoup, vous qui m’avez toujours
soutenue. Que Dieu vous accorde succès et bonheur.
Mes chers amis : ils ont toujours été présents pour me prêter main forte ; qu’ils
trouvent ici le témoignage de ma profonde gratitude. Je vous aime tous, vous êtes ma
famille et que Dieu vous protège.
ii
Remerciements
La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je
voudrais témoigner toute ma gratitude :
Je remercie vivement Mlle Wissal Bozalmat pour son aide, son accompagnement, sa
disponibilité, ainsi que ses conseils et recommandations qui m’ont été très utiles lors de la
réalisation de ce travail.
Mes vifs remercîments vont aussi à Pr. Lhoussine Baamal pour son aide effective durant la
réalisation de ce travail, notamment la partie analyse statistique, et d’avoir bien accepté de
juger ce travail.
Je tiens ensuite à remercier Pr. Ibrahim Ezzahiri pour ses conseils et son aide, notamment
dans la partie identification et notation des maladies.
Je remercie également Pr. Noureddine Chtaina, Pr. Ouiam Lahlou et Pr. Yasmina Imani pour
les remarques et les conseils pertinents, qu’ils m’ont fait lors des présentations de l’état
d’avancement et qui m’ont aidée à améliorer mon travail.
Une partie de mon travail s’est déroulée dans l’ICARDA, je tiens donc à exprimer ma
reconnaissance à Dr. Ahmed Amri et Mr. Sanchez de m’avoir permis de faire mes analyses
dans le laboratoire de l’ICARDA. Je remercie aussi vivement Mr. Adil Bouachi, le
responsable du dit laboratoire, pour l’aide et les conseils qu’il m’a accordés.
Je tiens aussi à remercier Mr. Fouad, propriétaire de la ferme biologique de nous avoir permis
d’installer nos essais dans sa ferme.
Je tiens également à remercier avec respect Monsieur le président, et les membres du jury qui
m’ont fait l’honneur de juger ce travail.
iii
Résumé
L’agriculture biologique est la réponse à la quête de la sécurité alimentaire, de la durabilité de
la production agricole, à la satisfaction du besoin du consommateur en termes de qualité des
produits et à la conservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Comme tout
système de production, l’agriculture biologique a aussi des contraintes à lever, parmi elles
figurent la disponibilité des semences biologiques, des fertilisants et des produits alternatifs
pour contrôler les ennemis des cultures. Au Maroc, le blé prend une place très importante, vu
qu’il est la base du régime alimentaire. Il constitue aussi une ressource pour l’alimentation
animale et permet de multiples applications industrielles. Mais, les sources du stress biotiques
limitent souvent la productivité du blé dans notre pays. Notre travail s’insère dans cette vision
globale et se fixe comme objectif global de chercher des variétés de blé (dur et tendre)
adaptées au mode de production biologique, en testant leurs performances et les performances
de leurs mélanges en termes de rendement, de résistance au stress biotique et de qualité
technologique. Pour se faire, nous avons choisi quatre variétés par espèce de blé, qui ont les
mêmes caractéristiques agronomiques (longueur du cycle, hauteur, résistance à la verse et à la
sécheresse), des qualités technologiques similaires et des niveaux de résistance aux maladies
cryptogamiques et aux ravageurs complémentaires. Nous avons mélangé les quatre variétés
selon trois proportions : 25%-25%-25%-25% ; 20%-20%-20%-40% et 10%-10%-10%-70%.
L’analyse des résultats a montré que les variétés du blé dur, contrairement aux variétés du blé
tendre, ont donné des rendements proches voir même égaux aux rendements obtenus dans le
mode de production conventionnel. Pour les mélanges, les rendements ont été similaires et
parfois plus élevés par rapport à la mono-variété et par rapport aux mélanges théoriques. Pour
les maladies, les résultats ont montré que les mélanges ont des niveaux de résistance
supérieurs ou similaires à ceux des mono-variétés. Quant à la qualité des grains des mélanges
du blé (dur et tendre), elle a été similaire à celle de mono-variétés. Au travers ces deux essais,
il en ressort de l’adaptabilité des variétés existantes du blé au mode de production
biologique et de l’effet positif des mélanges sur le rendement et sur l’incidence des maladies
cryptogamiques.
Mots clés : Agriculture biologique, Blé (dur et tendre), mélange variétal, adaptabilité,
rendement, maladies cryptogamiques, qualité technologique.
iv
Abstract
Organic agriculture is the answer to the quest for food security, sustainability of agricultural
production, the satisfaction of the consumer's need for product quality and the conservation of
biodiversity and natural resources. Like any production system, organic farming also has
constraints to overcome, among them the availability of organic seeds, fertilizers and
alternative products to control pests. In Morocco, wheat has a very important place, since it is
the basis of the diet. It is also a resource for animal feed and it allows multiple industrial
applications. But, the sources of biotic stress often limit the productivity of wheat in our
country. This study fits into this global vision and sets the overall goal of looking for existing
varieties of wheat (hard and soft) adapted to the organic production system, while testing their
performances and the performances of their mixtures in terms of yield, resistance to biotic
stress and technological quality. We have chosen four varieties per wheat species, which have
the same agronomic characteristics (cycle length, height, resistance to lodging and drought),
similar technological qualities and complementary levels of resistance to fungal diseases and
pests. We mixed the four varieties in three proportions: 25% -25% -25% -25%; 20% -20% -
20% -40% and 10% -10% -10% -70%. The analysis of results showed that durum varieties,
unlike soft wheat varieties, gave yields close to or even equal to the yields obtained in the
conventional mode. For mixtures, the yields were similar and sometimes higher compared to
the mono-variety and compared with the theoretical mixtures. For diseases, the results
showed that the mixtures have resistance levels higher or similar to those of the mixed
varieties. As for the quality of grains of wheat’s mixture (hard and soft), it was similar to the
quality of mixed varieties. Through these two experiments, it appears that the existing
varieties of wheat are adapted to the organic production system and that the varietal mixtures
have a positive effect on yield and cryptogamic diseases.
Key words: Organic farming, Wheat (hard and soft), varietal mixture, adaptability, yield,
fungal diseases, technological quality.
v
Sommaire
INTRODUCTION............................................................................................................... 1
4 Exploitation de la diversité dans le contrôle des maladies et ravageurs du blé dans le mode
d’agriculture biologique ................................................................................................................... 24
4.1 Le mélange variétal .................................................................................................................. 25
4.2 Utilisation de la pratique du mélange dans le monde ............................................................. 26
vi
4.1 Calendrier des visites : ............................................................................................................. 34
4.2 Méthodes d’évaluation ............................................................................................................ 34
4.3 Mesure des caractères phénologiques, agro-morphologiques et technologiques .................. 38
2 Effet du mélange variétal du blé dur sur le rendement, sur la propagation des maladies et
ravageurs, et sur la qualité technologique ....................................................................................... 43
2.1 Rendement ............................................................................................................................... 43
2.2 Problèmes phytosanitaires....................................................................................................... 44
2.3 Qualité technologique .............................................................................................................. 53
3 Effet du mélange variétal du blé tendre sur le rendement, sur la propagation des maladies et
ravageurs, et sur la qualité technologique ....................................................................................... 55
3.1 Rendement ............................................................................................................................... 55
3.2 Problèmes phytosanitaires....................................................................................................... 56
ANNEXES....................................................................................................................... 73
vii
Liste des tableaux
Tableau 1 : les atouts et les contraintes de la filière biologique au Maroc .................. 15
Tableau 2 : Les principaux groupes de maladies au Maroc ......................................... 24
Tableau 3 : Niveaux de résistance des variétés choisies du blé dur aux problèmes
phytosanitaires ............................................................................................................. 32
Tableau 4 : Niveaux de résistance des variétés choisies du blé dur aux problèmes
phytosanitaires ............................................................................................................. 32
Tableau 5 : Les traitements du blé dur ......................................................................... 42
Tableau 6 : Les traitements du blé tendre .................................................................... 42
viii
Figure 18 : Situation géographique de la région de Benslimane ................................. 40
Figure 19 : Dispositif expérimental de chaque essai de blé (dur et tendre) ................. 43
Figure 20 : Le calendrier des visites du terrain ............................................................ 45
Figure 21 : Échelle de Cobb modifiée pour l’évaluation de la sévérité de la rouille
(Mehta, 2014) ............................................................................................................... 47
Figure 22 : L’échelle d’évaluation de la sévérité de l’helminthosporiose (Mehta, 2014)
...................................................................................................................................... 48
Figure 23 : Échelle d’évaluation de la sévérité de la fusariose de l’épi (Mehta, 2014)
...................................................................................................................................... 48
Figure 24 : les précipitations et les températures mensuelles de la campagne 2018/19
(source : DPA Benslimane et http://www.myweather2.com/City-Town/Morocco/Ben-
Slimane/climate-profile.aspx?month=1)...................................................................... 52
Figure 25 : Comparaison entre les traitements pour le rendement .............................. 53
Figure 26 : Apport des différents mélanges sur le rendement à travers l'Indice
Différentiel des Mélanges- IDM (Rendement réel - Rendement théorique) ............... 54
Figure 27 : Comparaison entre les traitements pour l'incidence de la rouille jaune .... 54
Figure 28 : Comparaison entre les traitements pour la sévérité de la rouille jaune ..... 55
Figure 29 : Comparaison entre les traitements pour l'indice de la rouille jaune .......... 55
Figure 30 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice
Différentiel des Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel) .......................................... 56
Figure 31 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM rouille jaune ...................... 56
Figure 32 : Comparaison entre les traitements pour l'incidence de l'helminthosporiose
...................................................................................................................................... 57
Figure 33 : Comparaison entre les traitements pour la sévérité de l'helminthosporiose
...................................................................................................................................... 58
Figure 34 : Comparaison entre les traitements pour l'indice de l'helminthosporiose .. 58
Figure 35 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice
Différentiel des Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel) .......................................... 58
Figure 36 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM helminthosporiose ............. 59
Figure 37 : Comparaison entre les traitements pour l'incidence de la fusariose de l'épi
...................................................................................................................................... 59
Figure 38 : Comparaison entre les traitements pour la sévérité de la fusariose de l'épi
...................................................................................................................................... 60
Figure 39 : Comparaison entre les traitements pour l'indice de la fusariose de l'épi ... 60
ix
Figure 40 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice
Différentiel des Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel) .......................................... 61
Figure 41 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM fusariose de l’épi ............... 61
Figure 42 : Comparaison entre les traitements pour l'attaque de Thrips ..................... 62
Figure 43 : Comparaison entre les traitements pour l'attaque des moineaux ............... 63
Figure 44 : Comparaison entre les traitements pour le taux de protéines .................... 63
Figure 45 : Comparaison entre les traitements pour le volume de sédimentation ....... 64
Figure 46 : Comparaison entre les traitements pour le paramètre b ............................ 64
Figure 47 : Comparaison entre les traitements pour le rendement .............................. 65
Figure 48 : Apport des différents mélanges sur le rendement à travers l'Indice
Différentiel des Mélanges- IDM (Rendement réel - Rendement théorique) ............... 66
Figure 49 : Comparaison entre les traitements pour l'incidence de la rouille jaune .... 66
Figure 50 : Comparaison entre les traitements pour la sévérité de la rouille jaune sur
les feuilles .................................................................................................................... 67
Figure 51 : Comparaison entre les traitements pour la sévérité de la rouille jaune sur
les épis .......................................................................................................................... 68
Figure 52 : Comparaison entre les traitements pour l’indice de la rouille jaune (a : sur
les feuilles- b : sur les épis) .......................................................................................... 68
Figure 53 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice
Différentiel des Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel) .......................................... 69
Figure 54 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM rouille jaune sur les feuilles
...................................................................................................................................... 69
Figure 55 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM rouille jaune sur les épis .... 70
Figure 56 : Comparaison entre les traitements du blé tendre pour l'incidence de
l'helminthosporiose ...................................................................................................... 70
Figure 57 : Comparaison entre les traitements du blé tendre pour la sévérité de
l’helminthosporiose...................................................................................................... 71
Figure 58 : Comparaison entre les traitements du blé tendre pour l’indice de la
maladie ......................................................................................................................... 71
Figure 59 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice
Différentiel des Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel) .......................................... 72
Figure 60 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM helminthosporiose ............. 72
Figure 61 : Comparaison entre les traitements du blé pour l'incidence de la fusariose
de l'épi .......................................................................................................................... 73
x
Figure 62 : Comparaison entre les traitements du blé pour la sévérité de la fusariose
de l'épi .......................................................................................................................... 73
Figure 63 : Comparaison entre les traitements pour l'attaque de Thrips ..................... 74
Figure 64 : Comparaison entre les traitements pour l'attaque des moineaux ............... 75
Figure 65 : Comparaison entre les traitements pour le taux de protéines .................... 75
Figure 66 : Comparaison entre les traitements pour le volume de sédimentation ....... 76
Figure 67 : Comparaison entre les traitements pour le paramètre b ............................ 76
xi
Annexe 22 : Granolyser NIR/FOSS : DS 2500, infratec 1241 .................................. 109
Annexe 23 : Annexes de l’analyse statistique............................................................ 109
Annexe 24 : niveau de qualité du gluten du blé (dur et tendre) (ICARDA) .............. 104
xii
Liste des abréviations
AB : Agriculture Biologique
xiii
Introduction
Au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, la révolution verte est venue pour
assurer une sécurité alimentaire. Pour se faire, elle s’est basée sur des programmes
d’intensification, de mécanisation et d’injection massive des produits de synthèse pour
contrôler la fertilité des sols ; les mauvaise herbes ; les insectes ravageurs et les
organismes pathogènes.
L’agriculture biologique, est l’un des systèmes indicateurs d’une agriculture durable
(Mirela, Vesna, & Danica, 2019). Elle a commencé à prendre sa place à l’échelle
internationale (1.4% de la SAU totale en 2017 (FiBL, 2019)) et nationale. Comme
tout système, l’agriculture biologique a aussi des défis à relever, parmi eux figure la
disponibilité des semences biologiques, des fertilisants et des produits alternatifs pour
contrôler les ennemis des cultures.
Au Maroc, le blé est la base du régime alimentaire. Les productions nationales du blé
sont en augmentation continue, mais on a toujours recours aux importations pour
combler les besoins de la population. Cela peut être expliqué par les niveaux stagnants
du rendement et le non maitrise des problèmes phytosanitaires, vu que les variétés
utilisées ne peuvent exprimer leurs performances qu’en présence d’intrants chimiques
pour le contrôle de diverses sources de stress. Or les programmes de création et de
sélection variétale continuent à se focaliser sur l’amélioration des performances de
production des variétés crées sans tenir compte de leur adaptabilité au mode de
production biologique.
1
Le mélange, au sein d’une parcelle, de plusieurs variétés complémentaires
génétiquement constitue un moyen pour remédier à l’absence de « variété idéale ».
Cette stratégie a gagné plus d’attention et d’intérêt, vu qu’elle ne permet pas
seulement de maitriser les problèmes phytosanitaires (maladies et ravageurs), mais
aussi de stabiliser ou parfois d’augmenter le rendement (Kiær et al., 2009).
Cette partie présente les modalités d’installation et de conduite de l’essai, les mesures
prises et la méthodologie de traitement des données collectées.
2
Partie 4 : Conclusion et Recommandations
Dans cette partie, nous présenterons une synthèse de l’étude réalisée, tout en donnant
des recommandations suite aux résultats obtenus.
3
BIBLIOGRAPHIE
4
1 Agriculture biologique
1.1 Notion de l’agriculture biologique
L’agriculture biologique est un système de gestion de production holistique qui
favorise et met en valeur la santé de l’agroécosystème, y compris la biodiversité, les
cycles biologiques et l’activité biologique du sol. Elle privilégie les pratiques de
gestion plutôt que les facteurs de production d'origine extérieure (FAO et OMS,
2007).
C’est un mode de production régie par une règlementation qui interdit l’utilisation des
produits de synthèses (engrais et pesticides) et qui encourage le recours aux moyens
biologiques et physiques (Kenny & Hanafi, 2001), qui sont des techniques de
production non-polluantes susceptibles de :
Promouvoir le bon usage des sols, de l’eau et de l’air et réduire le plus possible
toutes les formes de pollution que les pratiques culturales et d’élevage
pourraient provoquer ;
5
Favoriser le partenariat local, régional, national et international ;
6
Depuis le début du secteur du bio, l’Océanie avait toujours la plus grande surface
agricole biologique suivie par l’Europe, l’Amérique latine, l’Asie, l’Amérique du nord
et l’Afrique (Figure 2). À partir de 2009, les surfaces agricoles biologiques ont évolué
dans tous les continents sauf dans l’Amérique (latine et du nord), leurs surfaces sont
restées plus au moins stable (Figure 2) (FiBL et IFOAM, 2019).
7
Figure 3 : La répartition de la superficie agricole biologique sur les continents
Plus que la moitié de la surface agricole biologique (60.17 %) se trouve dans les 3
pays suivants : l’Australie ; l’Argentine et la Chine (FiBL et IFOAM, 2019).
8
Figure 5 : La répartition des producteurs dans les continents du monde
Plus que la moitié des producteurs du bio (56%) se trouve dans les cinq pays
suivants : Inde (29%) ; Uganda (7%) ; Mexique (7%) ; Éthiopie (7%) et le Philippines
(6%) (Figure 6) (FiBL et IFOAM, 2019).
9
Figure 7 : Classement des pays selon valeurs de vente des produits bio en 2016
Les 3 premiers pays où la consommation individuelle des produits bio est importante
sont : la Suisse ; le Danemark et la Suède (Figure 8) (FiBL et IFOAM, 2019).
Figure 8 : Classement des pays selon leur consommation des produits bio par habitant
10
biologique s’est rapidement propagé vers d’autres régions du royaume (Kenny &
Hanafi, 2001).
L’objectif de ces productions était l’exportation sur le marché européen. Celle-ci n’a
réellement démarré qu’en 1990, par les agrumes, et par la suite elle a été étendue aux
cultures maraichères, aux plantes aromatiques, médicinales et d’autres produits
exotiques (Kenny & Hanafi, 2001).
11
Renforcer les actions de partenariat avec tout autre groupement, organisme ou
association d’intérêt commun ou concerné par le développement de la filière
Biologique, au Maroc et à l’international;
La loi définit les points clés suivants : la portée et les définitions ; les règles de
production, de préparation et de commercialisation des produits biologiques ; la
Commission Nationale de Production Biologique (CNPBio) ; l'accréditation
d'organismes de certification de produits biologiques ; et les exigences en matière
d'étiquetage (Azim, 2017).
12
Figure 9 : Les superficies occupées par les espèces sauvages au Maroc
Pour les espèces cultivées, les superficies réservées à l’AB ont nettement
augmenté durant les dernières années (Figure 10). Cette croissance exponentielle est
due aux vastes superficies certifiées par les exportateurs d’argan, mais les autres
cultures ont aussi connu une importante évolution (olivier biologique, cultures
maraichères …) (Anonyme, 2017).
13
Les surfaces certifiées correspondent principalement aux fruits qui occupent la grande
partie (plus de 60%) ainsi que l’argan et les PAM qui couvrent d’importantes
surfaces. Pour les cultures de légumes biologiques, elles sont peu présentes au Maroc,
sont représentées par : les courgettes, les potirons, la tomate, les haricots verts, les
poivrons et les concombres. Pour la céréaliculture, les superficies certifiées sont
insignifiantes (Anonyme, 2017).
La situation des cultures en conversion est marquée par l’augmentation des superficies
fruitières et la diversité des cultures, comme le pommier et le pêcher qui ont
commencé à prendre leur place dans le monde biologique à côté de l’olivier, des
agrumes et du figuier de barbarie. Pour les superficies en conversion elles sont de 48
ha, alors que la filière d’arganier semble atteindre son plafond car il n’y a aucune
superficie en conversion (Anonyme, 2017).
Ecocert : est un organisme français, qui certifie des produits biologiques pour
de nombreux marchés internationaux.
CCPB : est un organisme italien, qui certifie des produits biologiques pour de
nombreux marchés internationaux.
14
2017, les chercheurs de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (Alaoui et
al.), ont diagnostiqué la situation de l’AB, et ont élaboré une analyse SWOT de la
filière (Tableau 1).
Opportunités Menaces
Forces Faiblesses
15
conséquent au producteur. l’Agriculture Biologique.
16
Figure 11 : Les principaux producteurs de céréales dans le monde
17
Figure 13 : Les huit premiers importateurs de céréales
18
2.1.4 Importance des céréales biologiques dans le monde
En 2015, près de 3,9 millions d'hectares de céréales cultivés, soit 0,5 % des surfaces
mondiales de céréales, a été conduite suivant le mode biologique, dont au moins 13 %
en conversion (FiBL et IFOAM, 2017). 57 % de ces surfaces recensées étaient
localisés en Europe, 23 % en Asie et 14 % en Amérique du Nord. Les principaux
producteurs mondiaux de céréales bio sont la Chine (688 404 ha), les États-Unis (314
449 ha), le Canada (244 421 ha) et l’Italie (226 042 ha). Mais les pays qui avaient la
plus grande part de leurs surfaces de céréales en bio étaient l'Autriche (12,0 %), la
Suède (9,8 %), l'Estonie (9,0 %) et la Bolivie (7,7 %). Le blé tendre, le blé dur et
l’épeautre sont les céréales les plus cultivées au monde, elles représentent 39 % des
surfaces mondiales de céréales bio (FiBL et IFOAM, 2017).
19
2.2.1 Superficie
À l’instar des systèmes agricoles traditionnels méditerranéens, fruits de la conjugaison
des régimes alimentaires, et des possibilités agro-écologiques, le système agricole
marocain dominant est caractérisé par le triptyque céréales/élevage/olivier (MAPM,
2018).
Les céréales d’automne ont occupé 4.5 millions d’hectares, dont 42% de blé tendre,
36% d’orge et 22% de blé dur. Durant la dernière décennie, les surfaces occupées par
ces céréales sont restés plus au moins les même avec une chute dans les surfaces du
blé tendre et de l’orge pendant la campagne 2015/2016 (Figure 15) (ONICL, 2018).
2.2.2 Production
Les céréales sont pratiquées dans les différentes zones agro-climatiques du pays
(favorables, intermédiaires, défavorables et zones montagneuses) en assolement avec
d’autres cultures annuelles représentées essentiellement par les légumineuses
alimentaires, les cultures industrielles et les cultures fourragères. Les principales
régions de production se situent dans les zones pluviales des plaines et plateaux de
Chaouia, Abda, Haouz, Tadla, Gharb et Saïs, où la grande majorité des exploitations
pratique la céréaliculture quelle que soit leur taille (Fellahtrade).
20
millions de quintaux, dont 49 millions de quintaux en blé tendre, 24 millions de
quintaux en blé dur et 29 millions de quintaux en orge (ONICL, 2018).
2.2.3 Importation
Bien que les productions des céréales aient connu une hausse durant les 2 dernières
années (Après la chute de production de la campagne 2015/16), le Maroc a toujours
eu recours aux importations pour combler le besoin en céréales de base. Les
importations céréalières ont représenté près de 35% de la valeur des importations
agricoles en 2017, soit 75 millions de quintaux. Le blé tendre représente la part la plus
grande des importations céréalières (40 à 50%), suivi par le maïs (30 à 40%), le blé
dur (10 à 15%) et l’orge (6 à 12%) (Figure 17).
21
2.3 Importance des céréales à Benslimane
Selon la Direction Provinciale de l’Agriculture (DPA, 2019) de Benslimane, une
superficie de 75 009 hectares a été consacrée aux principales céréales, répartie en
45.100 ha pour le blé tendre, 18 200 ha pour le blé dur et 11 790 ha pour l’orge. Cette
superficie est relativement élevée par rapport à la saison dernière qui avait été de
72 100 hectares. Cependant, elle n’a pas atteint le niveau d’une campagne normale
consistant en une superficie emblavée de 81.000 hectares.
3 La culture de blé
3.1 Origine et description de la culture
3.1.1 Blé tendre
Le blé tendre (Triticum aestivum L.) est une espèce ancienne au Maroc, traditionnelle
des Oasis (Deghais, 1996). C’est une espèce très proche, morphologiquement et
physiologiquement au blé dur (INRA, 2005).Cependant, elle a un génotype diffèrent
de celui du blé dur, et il est constitué de trois génomes (AABBDD, 42 chromosomes).
Avant le lancement des programmes d’amélioration génétique, qui ont été mis en
place en 1921, le blé tendre n’a pas réussi à l’intérieur du pays, à cause de sa
vulnérabilité aux maladies foliaires (INRA, 2005).
Au Maroc le blé dur (Triticum durum) est une culture traditionnelle, qui appartient à
la classe des céréales à petites graines. Elle est très appréciée par le consommateur
marocain pour la qualité technologique de ses variétés qui varie de moyenne à très
bonne (INRA, 2005).
22
3.2 Exigences pédoclimatiques du blé (tendre et dur)
Le blé exige un sol sain, drainant bien mais pas trop sujet au stress hydrique surtout
pendant la période de l'accumulation des réserves dans le grain. L’installation du blé
tendre dans les terres se ressuyant mal, peut causer des dégâts importants dus aux
maladies cryptogamiques telles que les piétins et les fusarioses (Alaoui, 2005).
Contrairement au blé tendre, le blé dur a des besoins élevés en ensoleillement, une
faible résistance au froid et à l'humidité, et sa sensibilité à certaines maladies
cryptogamiques est plus grande que chez le blé tendre (Alaoui, 2005).
3.3.1 Maladies
Le blé peut être attaqué par de nombreux agents pathogènes à différents stades de son
développement, du semis jusqu’à la récolte. Bien que le blé puisse être attaqué par
une panoplie d’agents pathogènes, les observations faites sur le terrain ces dernières
années au Maroc ont montré qu’il existe deux principaux groupes de maladies
(Tableau 2) qui peuvent affecter sérieusement le rendement du blé, localement et à
grande échelle (Ezzahiri, 2017).
23
3.3.1.1 Groupe 1 : Maladies foliaires
3.3.1.1.1 Rouille jaune
Au Maroc, la rouille jaune est devenue la principale maladie du blé depuis 2010, les
attaques sont observées presque exclusivement sur les variétés du blé tendre (Ezzahiri,
2017).
3.3.1.1.3 Septoriose
Au Maroc, les deux espèces de septorises sont présentes avec une dominance de la
Septoriose des feuilles. Elles sont fréquentes dans les régions de Doukkala, Chaouia,
Sais, Gharb et Zaire (Ezzahiri, 2017).
3.3.2 Insectes
La cécidomyie, ou mouche de Hesse (Annexe 7 et 8), ainsi que le cèphe sont les
principaux ennemis du blé (Alaoui, 2005).
24
La culture monovariétale entraîne une forte pression de sélection sur la population
parasite et par conséquent, le contournement de la résistance (Wolfe et al., 1997 ;
Bayles et al., 2000 ; McDonald et Linde, 2002). Ce contournement des résistances est
souvent rapide.
Chaque variété a ses points forts et ses faiblesses. La valeur ajoutée des associations
variétales réside dans la complémentarité génétique entre variétés et constitue un
moyen pour remédier à l’absence de « variété idéale » (Decoster, 2013).
Les mécanismes, par lesquels, un mélange variétal peut résister aux différents
problèmes phytosanitaires sont :
25
Mécanisme 2 : Effet barrière
L’effet barrière renvoie à l’idée que chaque plante d’une variété A présente un
obstacle potentiel sur le trajet qu’un agent pathogène (ou un ravageur) plus adapté à
une variété B devra parcourir pour passer d’un hôte à l’autre. La présence des plantes
résistantes offre une barrière physique contre la dispersion des spores, interrompant le
mouvement de spores. Le nombre et la taille des plantes résistantes et la physique de
la dispersion des spores influencent la force de l'effet de la barrière.
Cette résistance survient quand les défenses biochimiques de l'hôte sont déclenchées
par inoculation d’une race non virulente. Le déclenchement de ces défenses ralentit
les processus d'infection d’une race virulente à laquelle l'hôte est normalement
sensible.
26
année d’expérimentation et complètement supprimé dès la seconde année. La
sévérité de maladie, qui était de 20 % en culture monovariétale de riz gluant,
n’est que de 1 % dans les associations. Le rendement des associations a
augmenté de 10 % par rapport aux cultures monovariétales (Zhu et al., 2012).
27
MATERIELS ET METHODES
28
Figure 18 : Situation géographique de la région de Benslimane
1.1.2.1 Hydrologie
Les ressources en eau sont très limitées aux apports de crues hivernales qui sont
véhiculées par les Oueds Cherrat et Nfifikh dont les écoulements moyens annuels sont
respectivement de 19.50 et 18.70 millions de mètres cubes.
1.1.2.2.2 Températures :
Les températures moyennes annuelles dans la Province sont de l’ordre de 23.7 °C
pour les maxima et 10.3 °C pour les minima (DPA Benslimane, 2003).
29
1.1.2.2.3 Vent :
Les vents, générateurs de pluie en hiver et de brise marine en été, ont des intensités
faibles à moyenne. Les vents ‘’ Chergui ‘’ qui soufflent surtout en été ne durent pas
plus de 5 à 15 jours/an (DPA Benslimane, 2003).
1.1.2.3 Pédologie
Les types de sol dominants peuvent être répartis en quatre grandes classes à savoir le
Tirs (sol lourd argileux de couleur foncée) , le Hamri (sol rouge, généralement
argileux), le Harch (sol caillouteux) et le Rmel (sable). La répartition des types de sol
par zone est comme suit :
La partie sud de la province est dominée par le sol Tirs (plus de 70% de la
superficie de cette zone).
La partie Nord de la province est dominée par le sol Harch. Ce type de sol
représente plus de 47% de la superficie des communes de Bouznika et
Cherrat pour atteindre 77% de la superficie de la commune rurale de Sidi
Bettach située à l’extrême Est de la province.
Les sols ‘’ Rmel ‘’ n’ont pas une localisation bien définie étant donné
qu’on peut les retrouver au Nord, à l’Ouest comme à l’Est et avec des taux
variant de 4 à 33% de la superficie de chaque commune.
Un autre type de sol Mekzaz se trouve très localisé dans la commune rurale
de Mansouria (DPA Benslimane, 2003).
L’agriculture pluviale est la plus dominante et est pratiquée sur une superficie de
129.166 ha, soit 96% de la SAU totale. La céréaliculture occupe une place importante
dans l’assolement pratiqué avec une superficie de l'ordre de 81 850 ha soit 61% de la
SAU (DPA Benslimane, 2003).
30
1.2 Présentation de la ferme des essais
La ferme, dans laquelle nous avons installé les essais, se situe à 27 km au Sud-Ouest
de Benslimane. C’est une ferme biologique à vocation commerciale certifiée en 2016,
qui s’étend sur une superficie de 15 ha, dont la majeure partie est occupée par
l’arboriculture (grenadier, figuier) et les plantes aromatiques et médicinales, alors que
l’autre partie est louée (par la ferme biologique de Ben Slimane) et sert pour cultiver
les cultures maraichères.
2 Matériel végétal
Le matériel végétal, sur lequel on a travaillé, consiste en deux espèces du blé (blé dur
et blé tendre).
Pour chaque essai nous avons choisi quatre variétés, en se basant sur les critères
suivants :
Les tableaux des annexes 9 à 16 représentent les caractéristiques des variétés choisies.
Tableau 3 : niveaux de résistance des variétés choisies du blé dur aux problèmes phytosanitaires
31
Tableau 4 : niveaux de résistance des variétés choisies du blé tendre aux problèmes
phytosanitaires
3 Dispositif expérimental
Pour chaque espèce de blé (dur et tendre), l’expérimentation a été conduite selon un
dispositif en Blocs Aléatoires Complets, avec 7 traitements et 5 répétitions. Dans une
parcelle de superficie de 20 x 14 m², chaque parcelle élémentaire est de 4 m² avec un
espacement d’un mètre entre les traitements et entre les blocs (Figure 19).
32
3.1 Blé dur
On a sept traitements Trois traitements représentent les mélanges avec différentes
proportions : ce sont les traitements P1, P2 et P3, Les autres traitements : P4, P5, P6,
P7 sont des traitements témoins (mono-variété) (Tableaux 3 et 4).
33
Avant le semis, des analyses de sol ont été faites, pour déterminer le taux de matière
organique et voir si ce taux est un facteur qui favorise l’apparition des maladies
cryptogamiques, vu que l’inoculum de ces maladies se conserve souvent dans la
matière organique (débris de végétaux).
Nous avons semé tardivement (le 31 décembre 2018), et cela afin de pouvoir effectuer
le désherbage manuel après la levée des mauvaises herbes, et donc réduire le stock
semencier et éviter la concurrence sur l’eau et sur les éléments nutritifs.
À partir du mois de mars, des diagnostics ont été faits, pour évaluer l’état général des
essais, détecter les problèmes phytosanitaires présents et effectuer les
échantillonnages nécessaires pour mesurer l’incidence et la sévérité des problèmes
détectés.
34
dizaine à une vingtaine de centimètres de profondeur. Pour chaque traitement, on a
prélevé aléatoirement cinq sous-échantillons (sous échantillons par bloc) puis on les a
mélangés pour constituer un échantillon composite d’un Kilogramme de sol. Au total,
on a obtenu 7 échantillons composites par essai de blé (dur et tendre) (Annexe 17).
Au laboratoire, les échantillons sont dispersés dans l’eau et passés à travers quatre
tamis superposés de mailles différentes (2, 1, 0.5 et 0.1 mm). Les tamisâtes sont
récupérés dans des boites de Petris, puis observés sous une loupe binoculaire (Annexe
18).
En se basant sur cette méthode seule, on risque de rater la période exacte de chute des
larves, vu qu’il y a différentes phases de développement de la larve de cécidomyie (3
mues), ainsi qu’il y a la possibilité d’avoir plusieurs périodes de ponte. Donc, pour
éviter ce risque, on a utilisé la méthode de piégeage des larves comme méthode
complémentaire. Cette dernière consiste à couvrir quatre pieds de blé par parcelle
élémentaire par un plastique (Annexe 19 et 20), en mettant à l’intérieur un bout de
Cotton imbibé de 5 ml de formol, dont la vapeur permet de tuer et conserver les larves
(Annexe 21). Les échantillons sont récupérés, au moment de la récolte, et ramenés au
laboratoire pour pouvoir identifier (sous microscope) puis compter (sous loupe
binoculaire) les larves de cécidomyie.
35
qu’un pourcentage de 100% signifie que la maladie a envahi la totalité de la
parcelle élémentaire.
Figure 21 : Échelle de Cobb modifiée pour l’évaluation de la sévérité de la rouille (Mehta, 2014)
4.2.2.2 L’helminthosporiose
On a utilisé l’échelle de la tache bronzée (Figure 22), qui donne une notation de 1.6%
à 97.8% selon le nombre et la taille des taches contaminées de la feuille.
36
Figure 22 : L’échelle d’évaluation de la sévérité de l’helminthosporiose (Mehta, 2014)
4.2.2.3 Fusariose
On a utilisé l’échelle de fusariose de l’épi de James WC (1971) (Figure 23), qui donne
une notation de 0% à 99% selon le nombre et la taille des taches contaminées de l’épi.
37
L’indice différentiel du mélange (IDM) a également été utilisé pour les maladies et le
rendement. Pour la maladie, cet indice se calcule en soustrayant l'indice de maladie
réel du mélange de l'indice théorique observé. Alors que pour le rendement ; il se
calcule en soustrayant le rendement théorique du mélange du rendement réel.
Les indices théoriques sont calculés à partir des parcelles pures alors que les indices
réels sont pris par notation (Exemple 1 et 2).
Exemple 1 :
Exemple 2 :
4.2.3 Moineaux
Les pertes causées par les moineaux sont évaluées sur des échantillons de 150 épis par
traitement, sur chaque épi on a compté le nombre d’épillets manquants.
38
Nombre des épis par pied : ce nombre est calculé pour des surfaces de 0.25
m² pour chaque parcelle élémentaire.
39
4.3.3.1.2 Test de sédimentation
Ce test a été fait selon la norme AACCI Method 38–20.01 (2000). Il permet
d’apprécier la qualité d’utilisation de la mouture du blé (dur et tendre).
L : Lumière réfléchie par l’échantillon dans la zone verte du spectre. Cet indice
mesure la luminance et varie de 0 (noir) à 100 (blanc).
b* : Coloration bleue et jaune du spectre, les valeurs négatives de (-60) indiquent une
coloration bleue tandis que les valeurs positives (+60) indiquent une coloration jaune.
40
41
RESULTATS ET DISCUSSION
D’après la figure 24, les conditions climatiques ont été favorables pour le
développement de la rouille (jaune et brune), de l’helminthosporiose, de la fusariose
de l’épi et de l’oïdium (voir les fiches techniques des maladies ; Annexes 1-6).
42
Figure 24 : les précipitations et les températures mensuelles de la campagne 2018/19 (source :
DPA Benslimane et http://www.myweather2.com/City-Town/Morocco/Ben-Slimane/climate-
profile.aspx?month=1)
Pour voir l’effet de la pratique de mélange sur le rendement, nous avons calculé
l’indice différentiel de mélange(IDM), en soustrayant le rendement réel du mélange
au rendement théorique, qui est la moyenne pondérée des rendements réels obtenus
par les mono-variétés.
La figure 26 montre que le 1er et le 2ème mélange ont des rendements supérieurs aux
valeurs théoriques, et ils ont apporté un plus de 5 et 4 qx/ha respectivement par
rapport à ce qui est attendu (rendement théorique).
43
Figure 26 : Apport des différents mélanges sur le rendement à travers l'Indice Différentiel des
Mélanges- IDM (Rendement réel - Rendement théorique)
44
Figure 27 : Comparaison entre les traitements pour l'incidence de la rouille jaune
L’indice de maladie de la rouille jaune est représenté sur la figure 29 ; les valeurs
d'indice les plus élevées étant les variétés les plus sensibles à la maladie.
D’après cette figure, l’indice de la rouille jaune est plus élevé pour les mélanges par
rapport à la majorité des mono-variétés. Les variétés Karim, Isly et Nassira étaient les
plus résistantes à la rouille jaune. La variété Tarek était la plus sensible à la maladie,
mais les mélanges (dont elle fait partie) ont permis de réduire cette sensibilité. La
pratique du mélange a un effet positif dans la réduction de la rouille jaune.
45
Figure 29 : Comparaison entre les traitements pour l'indice de la rouille jaune
La figure 30 montre que seul le 1er mélange qui a montré une incidence supérieure à
la valeur théorique pour la rouille jaune.
Figure 30 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice Différentiel des
Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel)
46
Figure 31 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM rouille jaune
2.2.1.2 Helminthosporiose
2.2.1.2.1 Analyse des variances et présentation des résultats
L’analyse des variances a montré qu’il y a une différence significative entre les
traitements en termes d’incidence de l’Helminthosporiose (Propabilité< 0.05)
(Annexe 23). La comparaison de moyenne a permis de distinguer deux sous-
ensembles homogènes : A (les mélanges 1 et 2 et les mono-variétés Karim, Tarek et
Nassira) et B (le mélange 3 et les mono-variétés Isly, et Nassira) (Figure 32).
L’incidence de la maladie est plus élevée pour le sous-ensemble A (Annexe 23).
L’analyse des variances a montré qu’il y a une différence significative entre les
traitements en termes de sévérité de l’Helminthosporiose (Propabilité< 0.05) (Annexe
23). La comparaison de moyennes a permis de distinguer deux sous-ensembles
homogènes : A (les mélanges et les mono-variétés Karim, Tarek et Nassira) et B (les
mélanges et les mono-variétés Isly, Tarek et Nassira) (Figure 33). La sévérité de la
maladie est plus élevée pour le sous-ensemble A (Annexe 23).
47
D’après la figure 34, on constate que les mélanges ont des niveaux de résistance à
l’helminthosporiose moyens. La variété Isly était la variété la plus résistante à cette
attaque, tandis ce que la variété Karim était la plus sensible. En comparant les
mélanges, on remarque que le troisième mélange était le plus résistant à
l’helminthosporiose.
La figure 35 montre que seul le 3ème mélange a montré une incidence supérieure à la
valeur théorique pour l’helminthosporiose. En choisissant la bonne proportion, la
pratique de mélange permet de réduire l’incidence de l’helminthosporiose dans
l’absolu et par rapport à la valeur théorique.
Figure 35 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice Différentiel des
Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel)
48
Figure 36 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM helminthosporiose
L’analyse des variances a montré qu’il y a une différence significative entre les
traitements en termes de sévérité de la fusariose de l’épi (Probabilité< 0.05) (Annexe
23). La comparaison de moyenne a permis de distinguer deux sous-ensembles
homogènes : A (le 1er et 3ème mélange et les mono-variétés Karim, Isly et Tarek) et B
49
(les mélanges et les mono-variétés Karim, Isly et Nassira) (Figure 38). La sévérité de
la maladie est plus élevée pour le sous-ensemble A (Annexe 23).
D’après la figure 39, les mélanges ont des niveaux de résistance moyens à la fusariose
de l’épi. La variété Nassira et le deuxième mélange étaient les plus résistantes à
l’attaque de la fusariose de l’épi, alors que la variété Tarek était la plus sensible. En
comparant les trois mélanges, on constate que le deuxième et le troisième mélange
sont les plus résistants à la maladie.
La figure 40 montre que tous les mélanges ont un effet positif sur l’incidence de la
fusariose de l’épi.
50
Figure 40 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice Différentiel des
Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel)
2.2.2 Ravageurs
2.2.2.1 Cécidomyie
L’attaque de la cécidomyie a été absente au cours de campagne 2018/2019. Les
raisons de l’absence de l’insecte peuvent être :
L’absence d’une réserve de cocons dans le sol. L’analyse du sol n’a permis de
détecter aucun cocon.
51
Les conditions climatiques (températures, humidité et vent) défavorables au
développement de l’insecte.
2.2.2.2 Thrips
L’analyse des variances a montré qu’il n y a aucune différence significative entre les
traitements (Probabilité> 0.05) (Annexe 23).
Le nombre de larves de thrips par épi varie de 6 larves/ épi dans le 1er et le 3ème
mélange à 10 larves dans le 2ème mélange (Figure 42). L’attaque de thrips n’est pas
sévère vu que le nombre de larves par épi n’a pas atteint le seuil de nuisibilité (17
larves par épi), donc les dégâts causés par le thrips peuvent être négligeables.
2.2.2.3 Moineaux
L’analyse des variances a montré qu’il n y a aucune différence significative entre les
traitements (Probabilité> 0.05) (Annexe 23).
Les moineaux ont causé des manques de grains dans l’épi, qui varient entre 13% pour
la mono-variété Nassira et 31% pour la mono-variété Isly (Figure 43).
52
Figure 43 : Comparaison entre les traitements pour l'attaque des moineaux
Les taux de protéines obtenus varient entre 11.4% pour la variété Isly et 12.4% pour le
mélange 3 (Figure 44). Ces taux sont supérieurs à la valeur minimale déterminée par
la NM08.1.214 (11.5 %) sauf pour la variété Tarik qui avait un taux de protéine faible.
53
Figure 45 : Comparaison entre les traitements pour le volume de sédimentation
En comparant les traitements, on constate que les valeurs du paramètre b varient entre
10 pour la variété Isly et le deuxième mélange et 13 pour la variété Nassira et le
troisième mélange (Figure 46).
54
3 Effet du mélange variétal du blé tendre sur le
rendement, sur la propagation des maladies et
ravageurs, et sur la qualité technologique
3.1 Rendement
L’analyse de variance a montré qu’il y a aucune différence significative (Probabilité >
0.05) (Annexe 23) entre les traitements pour le rendement.
La comparaison entre les traitements a montré une supériorité des rendements des
mélanges par rapport à la majorité des mono-variétés (Achtar, Marchouch et Nessma)
(Figure 47). Le meilleur rendement a été observé pour le troisième mélange (18.24
qx/ha) suivi par la variété Arrehane (17.24), alors que le plus faible rendement a été
observé pour la variété Marchouch (9.05 qx/ha). Pour les mélanges, le meilleur
rendement était celui du 3ème mélange.
La figure 48 montre que le 1er et le 3ème mélange ont des rendements supérieurs aux
valeurs théoriques, chose qui permet de montrer l’importance des mélanges dans
l’augmentation des rendements.
55
Figure 48 : Apport des différents mélanges sur le rendement à travers l'Indice Différentiel des
Mélanges- IDM (Rendement réel - Rendement théorique)
En comparant les traitements, on remarque que l’incidence de la rouille jaune est aussi
élevée dans les mélanges que dans les mono-variétés et elle varie entre 60 à 70 %
(Figure 49).
56
La comparaison de moyennes (à l’aide du test de NEWMAN-KEULS) nous a
distingué trois sous-ensembles homogènes : A (les trois mélanges et variétés
Marchouch et Arrehane), B (le 2ème et le 3ème mélange et les mono- variétés Achtar,
Marchouch et Arrehane) et C (le 2ème mélange et les quatre mono-variétés) (Figure
50). La maladie était plus sévère chez le sous -ensemble A et moins sévère chez le
sous-ensemble C (Annexe 23).
Figure 50 : Comparaison entre les traitements pour la sévérité de la rouille jaune sur les feuilles
La maladie a aussi touché les épis, et sa sévérité a varié entre 0.56% pour la mono-
variété Nessma et 26.75% pour la mono-variété Marchouch. L’analyse des variances a
montré qu’il y a une différence très hautement significative (Probabilité < 0.001)
(Annexe 23) entre les traitements en termes de sévérité de la rouille jaune sur les épis.
Selon la comparaison de moyennes, il y a trois sous-ensembles : A (la mono-variété
Marchouch), B (les trois mélanges et les mono- variétés Achtar et Arrehane) et C (les
trois mélanges et les mono-variétés Achtar et Nessma) (Figure 51). La maladie était
plus sévère chez le sous -ensemble A et moins sévère chez le sous-ensemble C
(Annexe 23).
57
Figure 51 : Comparaison entre les traitements pour la sévérité de la rouille jaune sur les épis
a b
Figure 52 : Comparaison entre les traitements pour l’indice de la rouille jaune (a : sur les
feuilles- b : sur les épis)
La figure 53 montre que tous les mélanges ne réduisent pas l’incidence de la rouille
jaune sur les feuilles, mais ils ont un apport positif sur l’incidence sur les épis. Le 2ème
mélange présente le différentiel le plus élevé.
58
Figure 53 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice Différentiel des
Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel)
Figure 54 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM rouille jaune sur les feuilles
La figure 55 montre une corrélation positive mais non significative entre l’IDM
rendement et l’IDM rouille jaune sur les épis (r= 0,064). Il apparait donc que
l'augmentation de l'effet du mélange sur les rendements soit faiblement reliée avec
celui de la rouille jaune sur les épis.
59
Figure 55 : Corrélation entre l’IDM rendement et l’IDM rouille jaune sur les épis
3.2.1.2 Helminthosporiose
3.2.1.2.1 Analyse des variances et présentation des résultats
L’analyse de variance a montré qu’il n’y a aucune différence significative
(Probabilité> 0.05) (Annexe 23) entre les traitements ni pour l’incidence ni pour la
sévérité de l’helminthosporiose.
La comparaison entre les traitements montre que les mélanges ont des niveaux de
sévérité moyens par rapport aux mono-variétés. L’helminthosporiose était plus sévère
chez la variété Marchouch et moins sévère chez la variété Achtar. En comparant les
60
mélanges, on constate que, dans le deuxième et le troisième mélange,
l’helminthosporiose est moins sévère (Figure 57).
D’après la figure 58, on constate que les mélanges ont des niveaux de résistance à
l’helminthosporiose moyens. La variété Achtar était la variété la plus résistante à cette
attaque, tandis ce que la variété Marchouch était la plus sensible. En comparant les
mélanges, on remarque que le troisième mélange était le plus résistant à
l’helminthosporiose.
Figure 58 : Comparaison entre les traitements du blé tendre pour l’indice de la maladie
61
Figure 59 : Apport des différents mélanges sur la résistance à travers l'Indice Différentiel des
Mélanges- IDM (IM théorique - IM réel)
62
L’attaque de l’épi par le champignon de la fusariose était moins incidente et moins
sévère dans le blé tendre par rapport au blé dur. L’incidence de cette maladie n’a pas
dépassé les 5% et sa sévérité ne dépasse pas 0,5% (Figures 61 et 62), cela peut être
due à la résistance des variétés, et aux conditions climatiques défavorables pour le
développement du champignon). En comparant les traitements, on constate que la
fusariose est moins incidente et moins sévère dans les mélanges par rapport aux
mono-variétés à l’exception de la variété Achtar, qui est la plus résistante à la
fusariose de l’épi. Le premier mélange avait le niveau de résistance le plus élevé à la
fusariose de l’épi.
Figure 61 : Comparaison entre les traitements du blé pour l'incidence de la fusariose de l'épi
Figure 62 : Comparaison entre les traitements du blé pour la sévérité de la fusariose de l'épi
3.2.2 Ravageurs
3.2.2.1 Cécidomyie
La cécidomyie a été aussi absente dans la parcelle du blé tendre.
63
3.2.2.2 Thrips
L’analyse des variances a montré qu’il y a une différence significative entre les
traitements en termes des dégâts de Thrips (Probabilité< 0.05) (Annexe 23). Mais la
comparaison de moyennes (NEWMAN KEULS) a permis de distinguer un seul sous-
ensemble homogène, donc l’attaque du thrips était homogène pour tous les
traitements.
Selon la figure 63, Le nombre de larves de thrips par épi varie de 3 larves/ épi pour le
2ème mélange et pour la variété Arrehane à 6 larves pour le premier mélange et pour
la variété Achtar. Cette attaque n’est pas sévère vu que le nombre de larves par épi n’a
pas atteint le seuil de nuisibilité (17 larves par épi), donc les dégâts causés par le
thrips peuvent être considérés comme négligeables.
3.2.2.3 Moineaux
L’analyse de variance a montré qu’il n’y a aucune différence significative
(Propabilité> 0.05) (Annexe 23) entre les traitements en termes de dégâts des
moineaux.
Les moineaux ont causé des manques de grains dans l’épi, qui varient entre 20% pour
la mono-variété Nessma et 40% pour la variété Arrehane (Figure 64).
64
Figure 64 : Comparaison entre les traitements pour l'attaque des moineaux
Les taux de protéines obtenus varient entre 12.3% pour la variété Marchouch et 13%
pour la variété Nessma (Figure 65). Ces taux sont tous supérieurs à 11.5%, donc ils
appartiennent à la classe premium selon la grille de classement de la qualité du blé
tendre (FranceAgriMer, 2015) (Annexe 25).
Les volumes de sédimentation obtenus sont tous inferieurs à 10 ml (Figure 66), chose
qui montre que les protéines sont d’une qualité faible (Annexe 24). La diminution de
qualité de protéine des traitements peut être expliquée par les attaques de la fusariose
de l’épi et celles du thrips.
65
Figure 66 : Comparaison entre les traitements pour le volume de sédimentation
66
rendements du blé (tendre et dur) par rapport à la mono-variété. Ces résultats
concordent avec ceux obtenus par Lazzaro (2017) et par Bazidaz (2013) sur le blé.
Pour la réduction des maladies cryptogamiques, les résultats montrent que les
mélanges tendent à avoir des niveaux de résistance supérieurs ou similaires à ceux des
mono-variétés. Cela peut être expliqué par la diversité et la complémentarité des
gènes de résistance impliquées. D’autres auteurs ont trouvé des résultats similaires,
comme le travail d’Atraoui (2015), d’Essamlali (2014), de Bazidaz (2013), et de
Chong Huang et al. (2011) sur le blé dur, et le travail de De Vallavieille-Pope et al.,
(2005) sur les céréales, de Mundt (2002) sur le blé, et de Wolf (2000) sur l’orge, mais
également celui d’Atraoui (2015) et Lekhal (2013) sur la fève et de Zhu et al., (2000)
sur le riz.
Les variétés de blé tendre ont gardé un bon taux de protéines, mais la qualité de ces
protéines a été faible. Cela peut être expliqué par l’attaque de la rouille jaune
combinées à celle du thrips. Quant aux variétés du blé dur, la qualité des grains a été
faible par rapport à la valeur théorique à cause de l’attaque du thrips. La qualité des
grains des mélanges du blé (dur et tendre) a été similaire à celle de mono-variétés.
Cela ne concorde pas avec les résultats obtenus par Finckh et al., 2000, par
Sarandon and Sarandon, 1995) sur le blé. La différence des variétés utilisées, des
données climatiques et des types de problèmes phytosanitaires entre les deux travaux
et notre étude peut expliquer le non concordance entre les résultats.
67
Conclusion et recommandations
Notre étude s’insère dans une problématique générale à travers une contribution à la
recherche des variétés existantes du blé adaptées au mode de production biologique, et
de méthodes alternatives, efficaces (mélange variétal) pour contrôler les sources de
stress biotique. L’expérimentation a été menée dans la Ferme Biologique de
Benslimane située dans la région de Benslimane, et elle a pour objectifs spécifiques
l’évaluation des performances des variétés choisies et de leurs mélanges, et la
détermination de la proportion du mélange la plus performante et la plus adaptée.
À partir des résultats de cette étude, nous pouvons émettre les conclusions suivantes :
Pour le blé dur, l’analyse de variance a montré que les traitements sont
significativement différents pour la sévérité de la rouille jaune, pour
l’helminthosporiose (incidence et sévérité) et pour la fusariose de l’épi
(incidence et sévérité). Pour le blé tendre, cette analyse a montré que la
différence entre les traitements est significative pour la sévérité de la rouille
jaune (sur les feuilles et sur les épis), pour les dégâts du thrips et pour l’indice
de jaune.
Les variétés du blé dur et leurs mélanges ont donné des rendements proches
voir même égaux aux rendements obtenus dans le mode conventionnel. Pour
le blé tendre, la sévérité de l’attaque de la rouille jaune n’a pas permis aux
variétés de donner des rendements similaires à ceux obtenus dans le mode
conventionnel.
68
Les variétés de blé tendre ont gardé un bon taux de protéines, mais la qualité
de ces protéines a été faible. Quant aux variétés du blé dur, la qualité des
grains (taux de protéines et leur qualité) a été faible par rapport à la valeur
théorique. La qualité des grains des mélanges du blé (dur et tendre) a été
similaire à celle de mono-variétés.
69
Références bibliographiques
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72
Annexes
Annexe 1 : Fiche technique de la rouille jaune
Rouille jaune
Agent causal Puccinia striiformis f.sp. Tritici :
Figure 1
et son cycle de C’est un champignon obligatoire, qui
vie se conserve sur les repousses du blé
en cas d’absence de son hôte
principal (Ezzahiri, 2017).
Le cycle sur le blé (Figure 1)
consiste à :
- Contamination et
Source : Agro BASF (2015).
dissémination par le vent ;
Figure 3
- Apparition de téleutospores
noires (Figure 5)
Conditions de
- Germination : de l’eau libre sur
développement
le feuillage et des températures
de 7 à 12 °C.
73
80%, des températures Figure 4
moyennes supérieures à 5 °C et
des températures nocturnes
entre 10 et 15 °C (AMAROC).
Symptômes La rouille jaune apparaît en cours de
montaison, généralement d’un nœud
à la dernière feuille, plus rarement au Source : ARVALIS, institut du
74
Annexe 2 : Fiche technique de la rouille brune
Rouille brune
Agent causal Puccinia recondita, c’est un
Figure 1
et son cycle de champignon qui se caractérise
vie par un cycle complexe et
implique un hôte principal et un
hôte alternatif (Figure 1). Il se
conserve sous forme de
téleutospores sur les chaumes
du blé. Ces téleutospores en
présence de pluie vont germer
(urédospores) et infecter l’hôte Source : Arvalis Institut du végétal - Bayer
alternatif qui infecte CropScience
(dissémination par le vent)
(Figure 2), à son tour, la culture
Figure 2
du blé. Au Maroc, la rouille
brune a comme hôte alternatif
fonctionnel Anchusa italica
(Ezzahiri, 2017).
Quand les conditions
deviennent défavorables, les
téleutospores se forment (figure
5) et contaminent l’hôte
Source : ARVALIS, institut du végétal
alternatif.
(2012).
Conditions de
développement
- Germination : de l’eau
libre sur le feuillage et des
températures de 15 à 22
°C.
75
- Contamination des tissus : Figure 3
des températures
supérieures à 25 °C
(AMAROC).
Symptômes La rouille brune apparaît
généralement tardivement sur
les feuilles supérieures entre le
stade dernière feuille pointante
et l'épiaison (ARVALIS, Source : ARVALIS, institut du végétal
2012). (2012).
Elle se manifeste sous forme de
Pustules allant du brun au brun
Figure 4
orangé, dispersées sur la feuille,
essentiellement sur la face
supérieure (Figures 3 et 4). Les
quelques pustules du début
d’attaque peuvent générer des
centaines de pustules,
(ARVALIS, 2012).
Nuisibilité Si la maladie est mal contrôlée, Source : Agro BASF.
elle peut provoquer de gros
dégâts, aussi importants que
Figure 5
ceux causés par la Septoriose.
76
rouille brune (ARVALIS,
2012).
Septoriose
Agent causal La Septoriose est
Figure
et son cycle de provoquée principalement 1
vie par deux champignons
Septoria tritici et
Stagonospora nodorum
(ARVALIS, 2012).
- Septoria tritici :
responsable de la
Septoriose des
Source :
feuilles ;
http://www.croppro.com.au/crop_disease
Stagonospora nodorum :
manual/ch02s11.php (date de consultation :
responsable de la Septoriose
2019)
des glumes (Ezzahiri,
Figure 2
2017).
Le cycle du champignon
(figure 1) consiste à :
- Fructification
(périthèces) et
libération des
ascospores incrustées Source :
dans le chaume de http://www.croppro.com.au/crop_disease
plantes préalablement manual/ch02s11.php (date de consultation :
infectées ; 2019)
- Contamination des
77
tissus végétaux et Figure 3
formation des
pycnides.
Conditions de
développement
- Germination et
sporulation : de
l’humidité relative de
100 %, et des
températures entre 20
et 27 °C.
Symptômes La Septoriose se caractérise
par une répartition
Source : Agro BASF.
homogène sur les champs
avec une progression de la
maladie se fait de la base
vers le haut de la plante par
les pluies (ARVALIS,
2012).
Septoria tritici : taches
brunes, de formes ovales ou
rectangulaires, éparses,
souvent bordées d’un halo
jaune. Les taches se
rejoignent pour former de
grandes plages irrégulières.
Elles sont visibles sur les
deux faces du limbe. Le
champignon fructifie sous
forme de pycnides, points
noirs dans les taches
nécrosées. Bien visibles
(Figure 2).
78
Stagonospora nodorum :
une coloration brune-
violacée sur la partie
supérieure des glumes. Pour
la Septoriose de glumes, les
pycnides sont difficiles à
observer (Figure 3).
Nuisibilité La nuisibilité moyenne des
Septoriose est estimée à 17
q/ha (jusqu’à 50 q/ha en
situations les plus
exposées).
Au Maroc, la Septoriose des
feuilles représente plus de
risque, vu qu’elle entraine
la réduction des surfaces
photosynthétiques vertes.
Ce qui impacte
négativement la croissance
et donc le rendement final,
dont les pertes peuvent aller
jusqu’à 30% (Ezzahiri,
2017).
Méthode de
- Choix variétal.
lutte dans le
- Date de semis : la
mode d’AB
Septoriose est
généralement moins
présente sur les
semis tardifs.
- Travail du
sol/enfouissement
et/ou broyage des
79
résidus.
: elles sont
généralement
associées à une plus
forte pression de la
maladie mais leur
impact reste
irrégulier et
dépendant des
conditions
climatiques
(ARVALIS, 2012).
Fusariose de l’épi
Agent causal La fusariose de l’épi est causée Figure 1
et son cycle de par un complexe de différentes
vie espèces appartenant aux genres
Fusarium et Microdochium.
Pour les céréales à paille,
comme le blé, le complexe est
principalement composé de : F.
graminearum, F. culmorum, F. Source : Trail ,2009.
tricinctum, F. poae, F.
avenaceum, F. langsethiae et
Figure 2
F. sporotrichioides ainsi que
M. majus et M. nivale.
Le cycle du genre
fusarium (figure 1) et celui du
genre Microdochium (figure 2)
Source : Anne Marte Tronsmo, 2001.
consistent à :
80
- La libération et Figure 3
transmission des
ascospores ;
- Contamination de la tige,
des fleurs et des grains du
blé.
Conditions de Forte hygrométrie pendant la
développement floraison et la formation des
Source : ARVALIS, institut du végétal
grains
(2012).
Symptômes Les symptômes de la fusariose
apparaissent sur le blé, 2 à 3 Figure 4
semaines après la floraison. Ils
commencent par une
décoloration progressive d’un
ou de plusieurs épillets (Figure
3). Ces symptômes évoluent
pour donner le blanchiment
prématuré d’une partie ou la
totalité de l’épi. Sur les épillets Source : ARVALIS, institut du végétal
infectés, on peut parfois (2012).
observer une coloration rose
saumon (Figure 4) (Ezzahiri,
2017).
Nuisibilité
- Dégâts quantitatifs
directs sur les champs :
baisse de rendement,
conséquence de
l’avortement et de la
baisse du poids des
grains.
- Dégâts qualitatifs :
baisse de la qualité
81
technologique des
grains infectés et
contamination
potentielle de ces
derniers par des
mycotoxines (comme la
Dioxynivalenol (DON)
ou Vomitoxine)
susceptibles de se
retrouver dans
l’alimentation humaine
et animale (Ezzahiri,
2017).
Méthode de
- Enfouissement ou
lutte dans le
broyage de façon fine
mode d’AB
des résidus de maïs et
sorgho.
- Choix variétal
(ARVALIS, 2012).
Helminthosporiose
Agent causal Drechslera tritici-
et son cycle de repentis Figure 1
vie Le cycle du champignon
(Figure 1) consiste à :
- Libération et
transmission des
ascospores ;
- Contamination
des tissus
végétaux ;
82
Source : Bayer CropScience (2018).
- Production des
périthèces
Figure 2
(inoculum) et sa
conservation dans
les chaumes.
Conditions de Une Humidité relative
développement élevée et des Source : Bayer CropScience (2018).
températures de 18 à 25
°C,
Symptômes Les symptômes de
l’helminthosporiose
s’observent durant la
montaison jusqu’à la
maturité, avec une
répartition homogène et
une progression du bas
vers le haut de la plante.
Ils se manifestent sous
formes de taches ocellées
en forme d’œil plutôt
ovoïde, souvent
entourées d’un halo
chlorotique jaune, et au
centre on trouve le point
d’infection
(conidiospores et
conidies) (Figure 2) qui
se remplace
progressivement par un
point foncé puis un cercle
brun (ARVALIS, 2012)
Nuisibilité Nuisibilité proche de la
Septoriose. La perte de
83
rendement peut atteindre
50 % en cas de fortes
attaques sur variétés
sensibles (ARVALIS,
2012).
Méthode de
- Choix variétal
lutte dans le
adapté.
mode d’AB
- labour, qui permet
de limiter les
infestations
(ARVALIS,
2012).
Oïdium
Agent causal Blumeria graminis : le Figure 1
et son cycle de cycle de ce champignon
vie (Figure 1) consiste à la
production des masses de
minuscules spores
blanches, qui sont
facilement emportées par
le vent.
Conditions de Source :
- une humidité
développement http://www.croppro.com.au/crop_disease_
élevée mais pas de
manual/ch02s12.php
pluie ni de rosée
(la pluie inhibe le Figure 2
développement de
la maladie).
- Des températures
douces (15-22 °
Source :
84
C) (CropPro, Agro BASF.
2014)
Symptômes Les symptômes de
l’oïdium ont une
répartition homogène
dans le champ
(dissémination par le
vent) (ARVALIS, 2012).
Ils peuvent être observés
sur les feuilles, les
tiges et les épis, mais ce
sont les feuilles qui sont
les plus souvent
attaquées. Généralement,
des pustules blanches se
développent, et
produisent une masse de
spores ayant une
apparence poudreuse. Au
fur et à mesure de leur
croissance, les pustules
d’oïdium foncent et
prennent une couleur
grise ou brune. À terme,
des organes contenant des
spores noires (les
cleistothèces) sont
retrouvés incorporés dans
les pustules de l’oïdium,
généralement vers la fin
de la saison (BASF)
Nuisibilité L’oïdium n’est réellement
nuisible que s’il
85
contamine l’épi, car la
pluie permet de rincer et
éliminer le mycélium
formé (ARVALIS, 2012).
Méthode de
- choix variétal
lutte dans le
adapté,
mode d’AB
- densité de semis
limitée
- fractionnement de
l’apport de l’azote
(ARVALIS,
2012).
86
Annexe 7 : Fiche technique de la cécidomyie
87
Conditio L’insecte est adapté aux conditions semi-
ns de arides à hivers tempérés (comme celles du
développ Maroc).
ement
Symptô Au début de l’attaque, les feuilles
mes prennent une teinte plus foncée, puis
jaunissent par la pointe jusqu’à
décoloration complète. De nouvelles
talles peuvent être émises à la base des
talles mortes. On observe un tassement
progressif du couvert avec des tiges à
divers stades et de nombreuses pupes
ovales brun châtain d’environ 4 à 5 mm à
la base des tiges et dans le plateau de
tallage des plantes touchées (ARVALIS,
2012).
Nuisibili La nuisibilité peut aller jusqu’à la perte
té totale de la récolte pour les variétés
sensibles (ARVALIS, 2012).
88
Méthode
- Lutte variétale
de lutte
- Rotation des cultures : éviter
dans le
l’implantation de céréales à paille
mode
les deux campagnes suivant une
d’AB
infestation.
89
Puparium • Brun foncé, de forme allongée.
Figure 2
• Environ 3,0 mm
• Ressemble à une graine de lin d’où le
nom anglais ¨flaxseed¨ (MAPAQ,
2010).
Karim
Obtention Obtenteur INRA
Date d'inscription 1985
Origine Sélection parmi les lignées de
CIMMYT
Productivité Rendement moyen Moyenne
Rendement irrigué
potentiel Bour
Caractéristiques Hauteur de la plante
agronomiques Capacité de tallage
90
Cycle de maturité Semi-précoce (précoce à l'épiaison)
Sècheresse Adaptation large/irrigué
verse Résistante
Réactions aux Cécidomyie Sensible
problèmes Rouille jaune
phytosanitaires Rouille brune Moyennement sensible
Helminthosporiose Résistance
Septoriose Moyennement résistante
Caractéristiques du Poids de grain 38 mg
grain Poids spécifique Bon
Taux de protéines 13,2
Mittadinage Moyennement résistante
Valeur boulangère Bonne
Valeur semoulière Moyenne
Valeur pastière Faible
Tarek
Obtention Obtenteur INRA
Date d'inscription 1995
origine Croisement et sélection marocains sur
matériel introduit
Productivité Rendement moyen Moyenne
Rendement irrigué
potentiel Bour
Caractéristiques Hauteur de la plante
91
agronomiques Capacité de tallage
Cycle de maturité Semi-précoce
Sècheresse Adaptation large
verse Résistante
Réactions aux Cécidomyie Sensible
problèmes Rouille jaune
phytosanitaires Rouille brune Moyennement résistante
Helminthosporiose Moyennement sensible
Septoriose Moyennement sensible
Caractéristiques du Poids de grain 37 mg
grain Poids spécifique Bon
Taux de protéines 13,1
Mittadinage moyennement résistante
Valeur boulangère Bonne
Valeur semoulière Bonne
Valeur pastière Bonne
Isly
Obtention Obtenteur
Date d'inscription
Origine
Productivité Rendement moyen
Rendement irrigué
potentiel Bour
Caractéristiques Hauteur de la plante
agronomiques Capacité de tallage
92
Cycle de maturité
Sècheresse Adaptation large
verse Résistante
Réactions aux Cécidomyie Sensible
problèmes Rouille jaune
phytosanitaires Rouille brune Résistante
helminthosporiose Moyennement sensible
Septoriose Résistante
Caractéristiques du Poids de grain
grain Poids spécifique
Taux de protéines 14,7
Mittadinage Moyennement sensible
Valeur boulangère Bonne
Valeur semoulière Bonne
Valeur pastière Supérieur
Nassira
Obtention Obtenteur
Date d'inscription
Origine
Productivité Rendement moyen
Rendement irrigué
potentiel Bour
Caractéristiques Hauteur de la plante
93
agronomiques Capacité de tallage
Cycle de maturité
Sècheresse Adapter au semi-aride
Verse Résistante
Réactions aux Cécidomyie Résistante
problèmes Rouille jaune
phytosanitaires Rouille brune Moyennement sensible
Helminthosporiose Moyennement sensible
Septoriose Sensible
Caractéristiques du Poids de grain
grain Poids spécifique
Taux de protéines 13,5
Mittadinage Moyennement résistante
Valeur boulangère Bonne
Valeur semoulière Bonne
Valeur pastière Bonne
Achtar
Obtention Dr. Jlibene Mohammed, Ouassou A.,
Sélectionneur Bouchoutrouch M.
Date d'obtention 1988
Code INRA 1723
Pedigree hork/Ymh/Kal/Bb
Productivité Rendement moyen 45 Qx/ha
Rendement irrigué 118 Qx/ha
94
potentiel Bour 112 Qx/ha
Bonne (réponse aux intrants supérieure à
Stabilité la moyenne)
Caractéristiques Hauteur de la plante 75 à 115 cm
agronomiques Capacité de tallage Moyenne
Cycle de maturité Semi-précoce à semi-tardive
Résistance à la
verse Bonne
réactions aux problèmes Septoriose Moyennement résistante
phytosanitaires Rouille brune Résistante
Rouille noire Résistante
Rouille jaune Résistante*
Cécidomyie Sensible
caractéristiques Poids de grain (mg) 39,18
technologiques Poids spécifique 81
Taux de protéines 13,40%
Alvéographe
AWRC 71
Gluténines HPM 2, 5, 10, 17,18
Indice de zenely 33 ml
Hydratation 62%
Valeur meunière Bonne
*: sensible à Douyet et
Afourer
Marchouch
Obtention Dr. Jlibene Mohammed, Ouassou A.,
Sélectionneur Bouchoutrouch M.
Date d'obtention 1984
Code Marchouch-8
Pedigree Kal/Ciano/8165_/3/BT908
95
Productivité Rendement moyen 40 Qx/ha
Rendement irrigué 107 Qx/ha
potentiel Bour 86 Qx/ha
Stabilité Bonne (réponse aux intrants moyenne)
Caractéristiques Hauteur de la plante 80 à 115 cm
agronomiques Capacité de tallage Moyenne
Cycle de maturité Semi-précoce
Résistance à la
verse Bonne
Réactions aux problèmes Septoriose Moyennement sensible
phytosanitaires Rouille brune Résistante
Rouille noire Résistante
Rouille jaune Moyennement résistante*
Cécidomyie Sensible
Caractéristiques Poids de grain 43,55 mg
technologiques Poids spécifique 83,07
Taux de protéines 13,90%
Alvéographe
AWRC 73
Gluténines HPM 2, 5, 10, 17,18
Indice de zenely 36,5 ml
Hydratation 65%
Valeur meunière Très bonne
*: sensible à Tadla
Arrehane
Obtention Dr. Jlibene Mohammed, Abdalla
Sélectionneur Ouassou.
Date d'obtention 1997
96
Code BT1774
Pedigree
Productivité Rendement moyen
Rendement irrigué 80
potentiel Bour
Stabilité Bonne (réponse aux intrants bonne)
Caractéristiques agronomiques Hauteur de la plante 75 à 100 cm
Capacité de tallage Moyenne
Cycle de maturité Précoce
Résistance à la verse Bonne
Réactions aux problèmes Septoriose Moyennement sensible
phytosanitaires Rouille brune Résistante
Rouille noire Résistante
Rouille jaune Moyennement résistante
Très résistante (gène de résistance
Cécidomyie H5)
Caractéristiques technologiques Poids de grain 37,15 mg
Poids spécifique 79,45
Taux de protéines 12,91%
Alvéographe
AWRC
Gluténines HPM
Indice de zenely 22,5 ml
Hydratation 59%
Valeur meunière Moyenne (rendement farine : 51%)
Nessma
Obtention Sélectionneur
Code
Pedigree
97
Productivité Rendement moyen
Rendement irrigué
potentiel Bour
Stabilité
Caractéristiques agronomiques Hauteur de la plante
Capacité de tallage
Cycle de maturité
Résistance à la verse Résistante
Réactions aux problèmes Septoriose Moyennement résistante
phytosanitaires Rouille brune Résistante
Rouille noire Moyennement résistante
Rouille jaune Moyennement résistante
Cécidomyie Sensible
Caractéristiques technologiques Poids de grain
Poids spécifique
Taux de protéines
Alvéographe
AWRC
Gluténines HPM
Indice de zenely
Hydratation
Valeur meunière Moyenne
98
Annexe 18 : Les tamisas résultants (jaune : blé tendre, bleu : blé dur)
Annexe 19 : Protocole de la méthode de piégeage des larves au niveau d’un essai (blé dur)
Annexe 20 : Protocole de la méthode de piégeage des larves au niveau d’une parcelle élémentaire
99
Annexe 21 : Protocole de la méthode de piégeage des larves au niveau d’un pied de blé dur
100
Annexe 23 : Annexes de l’analyse statistique
Karim A
Mélange 1 B
Tarek B
Isly B
Mélange 2 B C
Mélange 3 B C
101
Nassira C
Karim A
Mélange 2 A
Mélange 1 A
Tarek A
Nassira A B
Mélange 3 A B
Isly B
Karim A
Tarek A B
Mélange 2 A B
Mélange 1 A B
Mélange 3 A B
Nassira A B
Isly B
Tarek A
Mélange 1 A B
Karim B
Isly B
102
Mélange 3 B
Nassira B
Mélange 2 B
Mélange 1 A
Mélange 3 A B
Arrehane A B C
Mélange 2 A B C
Marchouch A B C
Achtar B C
Nessma C
Marchouch A
Arrehane B
Mélange 1 B C
Mélange 3 B C
Mélange 2 B C
Achtar B C
Nessma C
Mélange 1 A
Achtar A
Nessma A
Mélange 3 A
Isly A
103
Mélange 2 A
Arrehane A
Qualité du gluten Avec son Sans son Avec son Sans son
élevé 13.0-21.0 15.0-25.0 10.0-13.0 12.0-16.0
104
ملخص
الزراعة العضوية هي الحل للسعي نحو تحقيق األمن الغذائي ،واستدامة اإلنتاج الفالحي ،وتوفير منتجات ذات
جودة عالية للمستهلك والحفاظ على التنوع البيولوجي والموارد الطبيعية .تعاني الزراعة العضوية ،كباقي أنظمة
االنتاج ،من بعض الحواجز التي يجب تخطيها ،من بينها عدم توفر البذور العضوية واألسمدة والمنتجات البديلة
لمكافحة االمراض والحشرات .في المغرب ،يحتل القمح مكانًة مه ًمة للغاية ،ألنه أساس النظام الغذائي .كما أنه
مورد للتغذية الحيوانية وللعديد من التطبيقات الصناعية .لكن مصادر اإلجهاد الحيوي غالبا ً ما تحُد من إنتاجيته
في بلدنا .تندرج هاته الدراسة ضمن هاته الرؤية الشاملة ويتمثل هدفها العام في البحث عن أنواع القمح المتوفرة
حاليا (الصلب واللين) التي تتأقلم مع طريقة اإلنتاج العضوي ،مع اختبار أدائها وأداء األخالط من حيث
اإلنتاجية ،ومقاومة اإلجهاد الحيوي والجودة التكنولوجية .للقيام بذلك ،اخترنا أربعة اصناف لكل نوع من أنواع
القمح ،والتي لها نفس الخصائص الزراعية (طول دورة النمو ،الطول ،مقاومة الرقاد والجفاف) ،ونفس الجودة
التكنولوجية ومستويات متكاملة من ناحية مقاومة األمراض الفطرية والحشرات .لقد مزجنا األنواع األربعة حسب
ثالث نسب ٪ 40- ٪ 20- ٪ 20- ٪ 20 .٪ 25- ٪ 25- ٪ 25- ٪ 25 :و .٪ 70- ٪ 10- ٪ 10- ٪ 10أظهر
تحليل النتائج أن أصناف القمح الصلب ،على عكس أصناف القمح اللين ،أعطت محاصيل قريبة من أو حتى
مساوية للمحاصيل التي تم الحصول عليها في الفالحة التقليدية .بالنسبة لألخالط ،كانت المحاصيل متشابهة
وأحيانًا أعلى ،مقارنة باألصناف المختارة ومقارنة باألخالط النظرية .بالنسبة لألمراض ،أظهرت النتائج أن
األخالط لها مستويات مقاومة أعلى أو مماثلة لمستويات األصناف المخلوطة .أما بالنسبة لجودة حبوب أخالط
القمح (الصلب واللين) ،فقد كانت مماثلة لجودة حبوب األصناف المخلوطة .من خالل هاتين التجربتين ،يبدو أن
أصناف القمح المتوفرة حاليا قادرة على التأقلم مع طريقة اإلنتاج العضوي وان لألخالط تأثير ايجابي على
المحصول واألمراض الفطرية.
الكلمات المفتاحية :الزراعة العضوية ،القمح (الصلب واللين) ،األخالط ،القدرة على التأقلم ،المحصول،
األمراض الفطرية ،الجودة التكنولوجية.
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عمل نهاية الدراسة
شتنبر 2019
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