En quoi l'assistance gravitationnelle est-elle une technique efficace pour

optimiser la durée et la rentabilité des missions spatiales ?

Introduction :
L'exploration spatiale est un enjeu majeur de notre époque, offrant des possibilités considérables
pour la recherche scientifique et le développement technologique. Cependant, les missions spatiales
sont souvent confrontées à des défis techniques et financiers importants, tels que la propulsion et
l'énergie nécessaires pour les satellites et les sondes spatiales.
C'est dans ce contexte que l'assistance gravitationnelle est apparue comme une technique
ingénieuse et économique pour optimiser les missions spatiales. Cette méthode permet de tirer parti
de la force de gravité des corps célestes en mouvement, tels que les planètes, les étoiles ou les
comètes, pour modifier la trajectoire et augmenter la vitesse des satellites. L'assistance
gravitationnelle permet ainsi de réaliser des missions spatiales plus longues et plus économiques en
utilisant une source d'énergie gratuite, la force de gravité.
Cette technique, qui s'inscrit dans les lois de la gravitation de Newton, a été utilisée avec succès
dans de nombreuses missions spatiales, telles que la mission Voyager ou la mission Rosetta.
Cependant, elle comporte également des limites et des contraintes qui doivent être prises en compte
lors de la planification de missions spatiales.
Dans cette optique, cette étude vise à examiner les principes, les avantages et les limites de
l'assistance gravitationnelle dans le cadre des missions spatiales, ainsi que les lois de la gravitation
de Newton qui sous-tendent cette technique.

La technique de l'assistance gravitationnelle :

La technique de l'assistance gravitationnelle, également appelée "poussée gravitationnelle" ,
consiste à utiliser la force de gravité d'un corps céleste en mouvement pour modifier la trajectoire
et la vitesse d'un objet spatial, tel qu'un satellite ou une sonde spatiale.
Lorsqu'un objet spatial passe à proximité d'un corps céleste en mouvement, la force de gravité de
ce dernier agit sur l'objet spatial, lui donnant une impulsion qui modifie sa trajectoire. La
modification de la trajectoire peut permettre d'accélérer ou de ralentir l'objet spatial, ou de le dévier
dans une nouvelle direction. Cette technique permet ainsi d'économiser du carburant et de l'énergie
en utilisant la force gravitationnelle du corps céleste, plutôt que de devoir produire une propulsion
supplémentaire pour modifier la trajectoire.
Il existe plusieurs types de manoeuvres d'assistance gravitationnelle, en fonction du corps céleste
utilisé et de l'objectif de la mission spatiale. Par exemple, une "poussée gravitationnelle" autour
d'une planète peut être utilisée pour accélérer un vaisseau spatial pour qu'il puisse atteindre une
vitesse suffisante pour quitter le système solaire, tandis qu'une "poussée gravitationnelle" autour
d'une lune peut être utilisée pour modifier la trajectoire d'une sonde spatiale afin qu'elle puisse
entrer en orbite autour d'une planète.
Bien que l'assistance gravitationnelle soit une technique efficace pour économiser de l'énergie et
prolonger la durée des missions spatiales, elle comporte également des limites et des contraintes.
Par exemple, la précision de la manoeuvre doit être très élevée pour éviter une collision avec le
corps céleste et la modification de la trajectoire dépend de la masse et de la vitesse de l'objet
céleste, ainsi que de l'angle et de la vitesse de l'objet spatial.
Les lois de la gravitation de Newton :
La première loi de Newton, également appelée loi de l'inertie, stipule que tout corps en mouvement
tend à maintenir sa trajectoire à moins qu'une force ne vienne le perturber. Cette loi s'applique
également aux objets spatiaux en mouvement dans l'espace. Ainsi, un objet spatial lancé dans
l'espace conservera sa trajectoire à moins qu'une force extérieure ne vienne modifier cette
trajectoire.
La deuxième loi de Newton, appelée loi fondamentale de la dynamique, énonce que la force
appliquée à un objet est égale à la masse de cet objet multipliée par son accélération. Cette loi
permet de calculer la force nécessaire pour accélérer un objet spatial ou pour modifier sa trajectoire
lors d'une manoeuvre d'assistance gravitationnelle.
La troisième loi de Newton, appelée loi de l'action et de la réaction, énonce que pour chaque action,
il y a une réaction égale et opposée. Cette loi s'applique également aux objets spatiaux lors d'une
manoeuvre d'assistance gravitationnelle. En effet, lorsque l'objet spatial est soumis à la force
gravitationnelle d'un corps céleste, celui-ci subit également une force égale et opposée exercée par
l'objet spatial. Cette force peut perturber la trajectoire de l'objet céleste et doit donc être prise en
compte lors du calcul de la manoeuvre.
En combinant ces trois lois, il est possible de calculer la force nécessaire pour modifier la
trajectoire d'un objet spatial lors d'une manoeuvre d'assistance gravitationnelle. Ces lois permettent
également de déterminer les corps célestes les plus adaptés pour la manoeuvre en fonction de leur
masse et de leur vitesse.
Exemples d'applications de l'assistance gravitationnelle :
L'une des premières applications de l'assistance gravitationnelle a été réalisée par la sonde spatiale
Mariner 10 en 1974. Cette sonde a utilisé l'assistance gravitationnelle de Vénus à trois reprises pour
atteindre la planète Mercure. Cette mission a permis d'effectuer les premières observations
rapprochées de la planète Mercure.
Un autre exemple d'application de l'assistance gravitationnelle est la mission Cassini-Huygens.
Lancée en 1997, cette mission avait pour objectif d'étudier la planète Saturne et ses lunes. La sonde
spatiale Cassini a utilisé l'assistance gravitationnelle de Vénus, de la Terre et de Jupiter pour
atteindre Saturne. Une fois arrivée sur place, la sonde a effectué de nombreuses observations de
Saturne et de ses lunes, notamment de la célèbre lune Encelade, qui a révélé la présence de geysers
d'eau glacée à sa surface.
La sonde spatiale New Horizons est un autre exemple d'application de l'assistance gravitationnelle.
Lancée en 2006, cette sonde avait pour objectif d'étudier la planète naine Pluton et la ceinture de
Kuiper. Pour atteindre sa destination, la sonde a utilisé l'assistance gravitationnelle de Jupiter. Une
fois arrivée à proximité de Pluton, la sonde a effectué des observations inédites de cette planète
naine, révélant une surface glacée et des montagnes pouvant atteindre 3500 mètres de hauteur.
Enfin, l'assistance gravitationnelle est également utilisée pour les missions interstellaires, qui visent
à envoyer des sondes spatiales au-delà du système solaire. Ces missions nécessitent une grande
vitesse pour atteindre leur destination dans un délai raisonnable. L'assistance gravitationnelle peut
être utilisée pour accélérer la sonde spatiale et ainsi réduire le temps de voyage. Un exemple de
mission interstellaire utilisant l'assistance gravitationnelle est la mission Voyager 1, lancée en 1977,
qui a utilisé l'assistance gravitationnelle de Jupiter et de Saturne pour atteindre la limite du système
solaire en 2012.
Conclusion :
En conclusion, l'assistance gravitationnelle est une technique importante pour les missions
spatiales. Cette technique permet d'accélérer les sondes spatiales et de réduire le temps de voyage,
ce qui peut s'avérer crucial pour atteindre des destinations éloignées dans l'espace. L'assistance
gravitationnelle a été utilisée avec succès pour de nombreuses missions, notamment pour étudier
les planètes du système solaire, leurs lunes, et même pour les missions interstellaires.
Les lois de la gravitation de Newton sont essentielles pour comprendre cette technique et son
fonctionnement. En utilisant ces lois, les scientifiques peuvent calculer la trajectoire des sondes
spatiales et déterminer quand et où elles doivent utiliser l'assistance gravitationnelle d'une planète
pour atteindre leur destination.
En somme, l'assistance gravitationnelle est une technique importante qui a permis de réaliser de
nombreuses missions spatiales réussies. Cette technique continue d'être utilisée pour de nouvelles
missions, notamment pour explorer les mystères de l'univers et répondre à certaines des questions
les plus fondamentales de la science.