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En quoi le calcul infinitésimal a révolutionné l’analyse mathématique ?

I) Le principe théorique global

L’analyse infinitésimale se subdivise en deux branches : le calcul différentiel et le


calcul intégral.

Le calcul différentiel a pour principal objectif d’étudier les variations d’une


fonction. Il s’agit de mesurer l’ampleur de la variation des valeurs de la fonction entre deux
points d’un repère, deux points séparés en abscisse par une valeur infinitésimale. Si nous
prenons deux points a et b, avec a inférieur à b, cela revient donc à calculer, lorsque la
limite de la distance entre a et b tend vers 0, le rapport entre la différence des images par
la fonction et la différence des antécédents. Le résultat obtenu, s’il existe, est appelé le
nombre dérivé de la fonction au point a, à l’échelle locale. Il est donc possible de généraliser
le résultat obtenu, en introduisant une nouvelle fonction, appelée fonction dérivée, et ainsi
d’établir un rapport entre ses valeurs, et les variations de la fonction première appelée
primitive, sur un intervalle donné.
Le calcul intégral consiste principalement en le calcul d’une aire sous une courbe.
Il établit l’analogie entre la somme infinie d’aires infinitésimales de rectangles et la
primitive d’une fonction ? Ainsi, l’aire sous une courbe bornée en deux points a et b avec
a inférieur a b, vaudra la différence entre la primitive en b et la primitive en a.
L’introduction de ce nouveau mode de calcul a permis l’introduction pu
l’explicitation de nouvelles notions, telles : la fonction, la dérivée, la primitive, la tangente,
la limite, etc.

II) La transformation de problèmes géométriques en problèmes algébriques

L’introduction du calcul infinitésimal, et je crois que c’est sa dimension la plus


révolutionnaire, a permis la transformation de problèmes géométriques problèmes
pouvant être réglés de façon purement algébrique. Un exemple typique serait le calcul de
l’aire d’une parabole, problème qui fut très lancinant pour de nombreux mathématiciens,
d’Archimède à Pierre de Fermat, et dont les méthodes se rapportaient toutes, sous une
forme ou sous une autre, à la méthode d’exhaustion1. Le problème de la quadrature du
cercle, qui consiste en le calcul approximatif de l’aire d’un cercle par le calcul d’un carré
d’aire identique est un autre cas exemplaire : cette méthode est en effet impossible à
réaliser pleinement, du fait de la transcendance du nombre pi. Le calcul intégral résout le
problème par son approche algébrique, qui permet de déduire la formule de son aire : pi
fois le carré du rayon.

III) Application (exercice fait à l’oral)

1Le cercle est approximé par des polygones réguliers. Archimède a notamment utilisé cette méthode pour calculer
une valeur approximative de π. Il a inscrit et circonscrit des polygones à 96 côtés autour d'un cercle pour obtenir
une estimation de l'aire du cercle. En comparant ces aires avec celles des polygones, il a pu obtenir une
approximation de π comprise entre 3 + 10/71 et 3 + 1/7.

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