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1Je considère mon texte, du point de vue du combat des idées, comme un dialogue imaginaire entre un philosophe
avec un sémioticien.
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messagers des dieux, tu ne peux aspirer ni au beau ni au vrai. De même tu ne peux en aucun cas
cultiver l’équité et la charité parmi tes semblables. Quelques ravissement que puisse produire le
parfum de tes mots fluets et sans poids à la télévision, ils ne pourront guère redonner une odeur
humaine à ta silhouette débridée. Maintenant tu es trop confiné dans tes balourdises politico-
administratives pour prétendre aspirer à l’ordre très sélect des esprits, qui, toujours, tendent vers le
soleil des idées. Je t’ai envié un temps, mais je me suis ravisé. Car je me suis convaincu qu’il est
moralement infâme de se servir dans la forteresse prospère des vampires.
Pauvre Jacques,
As-tu oublié que l’art oratoire, lorsqu’il est adossé à l’éthique, enracine dans l’histoire les
divines vertus des sacrifices des hommes valeureux. Ne t’es-tu pas souvenu que, malgré tout, tu
portes encore, comme des stigmates indélébiles sur une carapace de monstre, des traces génériques
d’humanité ; que la Providence, qui te laisse respirer malgré ton désir insensé de priver tes
semblables de l’oxygène qu’elle fit pour eux, veut t’affranchir du poids de ton cœur noir afin que
puisses faire resplendir en ton être chétif le calice de la raison naturelle, en répandant dans le peuple
dont tu as la charge le vin de la lucidité qui sommeille en son fond ?
Songe à t’élever au firmament de cette dignité singulière qu’offre la fréquentation des Belles-
lettres ! Ébroue tes enracinement vénéneux dans la désobligeance et réapprends à chanter l’ode la
sincérité à quoi t’avait accoutumé le génie des grands auteurs classiques ! Décide-toi, à aspirer à une
saine grandeur et non aux illusoires élévations ésotériques ! Ces grimaces crépusculaires te
détruisent l’âme et tuent ton goût. La valeur n’est jamais dans la saleté…
Tu as confié récemment que tu es le spécialiste du français et des Odonates, plus
exactement, l’expert du zézaiement de la libellule. Le français, cette langue du glaive et de la gloire,
est constitué d’une sagesse raffinée, d’humour et de finesse. Montaigne, l’un des grands esprits qui
doit vous inspirer au quotidien disait : « Notre grand et glorieux chef-d’œuvre, c’est vivre à propos.
Toute les autres choses, régner, thésauriser, bâtir, n’en sont qu’appendicules et adminicules pour le
plus ». Le français, en principe, est donc la langue de l’honneur. Pour vivre à propos, comme le
Français que tu singes, acquitte-toi de ce qui est dû… Autrement, comment pourras-tu prétendre
être bon et heureux, sans la nostalgie de la souffrance, sans consoler les autres ?
Jacques,
La « libellule » qui t’obsède tant et que tu jalouses à trépasser a ceci de particulier qu’elle a
l’intelligence de la vie : elle ne se pose pas sur l’eau en oubliant qu’elle pourrait se noyer, comme
toi. Elle est pleine de subtilité, de stratégie et de grâce. Je me suis aussi intéressé à cette bestiole
sacrée. La force de ses appartenance colorées, ses grands yeux de bienheureux qui percent le
mystère de ton anéantissement programmé, la transparente bienveillance de ses ailes diasporiques
et le paraphe envoûtant de ses envolées légères et rythmées comprennent jusqu’au hululement
sordide de tes moindres nervures cérébrales et te comprimeront jusqu’à ce que tu crèves comme
une puce. Prend garde : nous sommes en période de grippe et de fièvre. La vertu de la fièvre
pandémique est de nous débarrasser des puces... On t’avait certainement prévenu et demandé de
demeurer en ton milieu naturel, de te contenter d’instruire ton monde. Tu comprends maintenant
que tu n’as pas le potentiel exigible pour commander aux hommes et aucune chance de diriger les
Grands esprits que nous sommes restés. Je ne peux donc être tenu comptable des convoitises
innommables qui te torturent à présent, n’ayant de surcroît jamais voulu rentrer dans les guerres
des faux Grands.
II/ PARCE QUE JE N’AI POINT VU D’ESPRIT
Jacques,
Mets-toi sous le régime de la rectitude morale et sous les auspices du renoncement
sacrificiel. Nous, les artistes, ne sommes pas destinés au Ciel du rayonnement personnel. La
porcherie des Blancs où nous avons fait nos pas décisifs d’hommes nous a constitués, comme
Amkoullel, l’Enfant peul d’Amadou Hampâté Bâ, en de petits fagots destinés à alimenter les feux de l’enfer.
Nous sommes des stimuli de la lucidité, et il n’y a point de clairvoyance sans une salutaire angoisse
existentielle.
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Il est temps de diluer tes obsessions délirantes dans l’élixir de l’empathie et du dévouement
désintéressé. Quelle cuirasse comptes-tu porter pour pousser le peuple des étudiants et des
universitaires authentiques dans le désespoir ? Armée de ta faucille administrative, tu fauches
jusqu’à leurs espérances les plus dissimulées. Comprends-tu que l’arôme crétinisant de tes
littératures partisanes ne parvient plus à discipliner la récalcitrante animosité qui a pris possession
de nous ? Qu’est-ce qui peut nous rendre tendre alors que nous manquons de pain et de paix ?
Jacques
« Devant le portique de l’abattoir, deux porcs se firent leurs adieux ». Cette sagesse
ancestrale de notre commune culture bantoue que les vieux me contèrent dans ma prime jeunesse
m’apparaît aujourd’hui dans une intelligence neuve. Alors, j’ai pensé à toi. Le Corona est menaçant.
Faisons nos comptes avant l’arrivée de l’épouvantable Invisible. Tu as un ranch, avec piscine, hôtel
trois étoiles et un verger luxuriant, des exploitations à n’en plus finir, en plus des actions dans les
entreprises, des gros placements à l’étranger et d’autres domaines encore connus de moi. Tu risques
donc gros avec la malédiction que tu accumules autour de ton cou. Ces mille-pattes que tu
dissimules dans ton groin ne sont pas à toi. Crache-les si tu aspires à vivre en paix ! Au moment où
nous sommes pressés par notre obsolescence constitutive, et quoique tu dédaigne faire l’aumône,
empresse-toi au moins de commettre l’ultime charité : débarrasse-toi d’une partie de prébendes et
acquitte-toi de tes dettes. Je t’offre désormais mon unique trésor, le silence. Ta pourriture intérieure
et antérieure se supprimera devant ce présent réformateur.
Tu te prends déjà pour le Balzac camerounais. Je comprends que l’enseignement du cynisme
de Vautrin, dans Le Père Goriot, t’aie fasciné. Devant les lustres du Palais d’Étoudi et pressé de faire
fortune, tu t’es certainement pris pour Eugène devant la haute noblesse de Paris, qui dû éconduire
ses scrupules puérils de campagne pour conquérir la respectabilité carnassière des parvenus du
Nouveau monde. En enjambant les grilles de cette ruche extraordinaire qui a la forme d’un
Tabouret, tu songeais au premier défi d’Eugène à la société parisienne : dîner au château de Madame
de Nucingen. Mais après ce prodigue imaginaire, retiens que ton jeu dans ce carnaval monstrueux
est plus proche de celui d’un « Cœur simple », Félicité de Flaubert, que de l’héroïsme forcené
d’Eugène. Comprends également ceci, mon cher : advenant que tu t’obstines à ne pas rendre ce
que tu as pris au peuple exsangue, l’avenir dira de toi ce que Faguet avait retenu de Balzac : « Il a
des intuitions de génie, et des réflexions d’imbécile. C’est un chaos et un problème ». Après vous,
on croira en effet que vous fûtes un délire des ténèbres.
III/ JE M’EN REMETS AUX BEAUX MOTS
Jacques,
J’interpelle ce que tu revendiques en public comme ta plus précieuse richesse : la science et
l’art, quoique je n’oublie pas que ta fortune personnelle soit en réalité ton seul bien identifiable.
Mais, selon le mot de Rousseau, la science ne fait-elle point de nous des dieux avant même que
nous ne méritions d’être des hommes ? Tu comprends pourquoi l’unique chose que j’admire en
toi, au-dessus de tout, c’est ton éloquence, qualité dont vous êtes accoutumé à nous vanter les
vertus politiques et tribalistes. Mais l’éloquence ne naît-elle pas de l’ambition, de la haine, de la
flatterie et du mensonge ? Tu es un sémiologue, c’est-à-dire le didacticien des processus de
signification qui sous-tendent la pensée. Quant à moi, je suis le professeur de la vérité, c’est-à-dire
le clinicien de toutes sortes d’énoncés véhiculant un sens. Et l’on ne pratique jamais la vérité pour
plaire à quelqu’un, quel qu’en soit le statut. Cependant que le langage est la lanterne de la pensée :
« Poésie ! Ô trésor ! perle de la pensée !
Les tumultes du cœur, comme ceux de la mer,
Ne sauraient empêcher ta robe nuancée
D’amasser les couleurs qui doivent se former » (Les Destinées)
On ne parle pas pour distraire, mais pour instruire, pour impulser une argumentation.
Autrement on passe pour un pataphysicien démodé, ces singuliers savants des solutions
imaginaires… Quant au langage, j’en prescris les usages et j’analyse le comportement des locuteurs
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ainsi que les symboles auxquels ils recourent et les intentions qui les animent. En ce sens, la
philosophie est l’énoncé des principes constitutifs du discours : elle en fixe le cadre et les conditions
de production à travers la logique et encadre les fonctionnalités et les effets à travers l’éthique
pragmatique. Dans ses élaborations conceptuelles et ses prescriptions normatives, elle se présente
comme la poussière reconstituée des symboles qui provoquent le jugement, garantissent la pensée
ou qui la déterminent après-coup. Philosopher, c’est aussi reconstituer la trame et les ressorts de
l’ineffable. Car la parole ou l’écrit, très souvent, aveugle. La philosophie doit en fixer la clarté ; elle
est l’épaisseur de l’expression.
Mais toute l’école n’est rien si ses matières ne se transforment en autant de leçons de vie
pour le pédagogue et pour l’apprenant. L’école n’est pas seulement une institution, comme « Les
Bambins », le Lycée, le Collège ou l’université. Elle est le fondement de l’humanité : l’école est le
processus de formation de l’être humain. Nul ne peut prétendre diriger l’école-institution, les
universités à l’occurrence, s’il n’a achevé sa formation d’être humain, s’il n’a élevé son intelligence
et son esprit à la dignité supérieure à laquelle accède celui qui comprend la vie, celui qui instruit et
commande aux hommes parce qu’il a su leur obéir. C’est de là que vient l’imposture universitaire
rampante. Elle est le fait des cœurs-durs qui ambitionnent de régenter l’avenir de tous par la force
de leur espièglerie malsaine et qui sont incapables de discipliner leur panse. Le comble avec ces
âmes rassies est que, précisément, l’avenir ne retient d’eux que l’oubli qu’elles inspirent. À
l’immense soulagement de leurs contemporains et de leurs traîtres descendants, l’histoire de leur
passage saugrenu sur terre n’est faite que du riche trésor des déshonneurs qu’elles furent en réalité.
IV/ AVEC L’ESPOIR QUE L’HOMONCULUS SE CHANGE VÉRITABLEMENT
EN HOMME !
Jacques,
Je t’ai parlé dur parce que ce n’est que par la violence (du discours dans notre cas) qu’on
établit la liberté. Je me désole qu’à cause des courtisans sans inspiration et sous le prétexte de
l’Autre, qui n’est pas des nôtres, tu sois devenu ce que tu es maintenant : une pauvre chose ! Regarde
tes yeux éteints par des envies démesurées ! J’observe que de tous les poisons qui affectent ton âme
insipide et languissante, la vanité et la luxure en sont les plus rebutants. Jacques, sous les tropiques
la politique n’est pas la science de la liberté ; c’est l’art de la vanité. Considère encore le degré de
pourriture où nous sommes plongés à présent, nous les universitaires en transit dans la politique.
Zola, le phénoménologue de la bêtise, a annoncé notre triste avènement : nous sommes un charnier,
un tas d’humeur et de sang, une pelletée de chair corrompue, jetée là, sur un coussin. Il faut lire son roman Nana,
Jacques. Tu comprendras que le virus de l’immoralité au moyen duquel nous avons contaminé le
peuple s’est replié sur notre visage bourru pour le maculer de la virale purulence dont souffrent les
citoyens chez nous depuis un demi-siècle. Oui, la contrefaçon de l’être humain existe ! Et la
réciproque est également vrai : « un génie ne s’agresse pas, ne se vole pas… Le génie se soigne, se
respecte ». Mais une chose est certaine : quoiqu’un peu illuminé, tu n’es ni un martyr ni un moine.
Tu ne peux donc t’offrir le luxe de te mépriser toi-même au prétexte de la politique et de la guerre
tribale. Tu te condamnerais à une solitude aux effets psychotiques et phtisiques incontrôlables. Or,
justement : « Tout notre mal vient de pouvoir être seul : de là le jeu, le luxe, la dissipation, le vin,
les femmes, l’ignorance, la médisance, l’envie, l’oubli de soi-même et d Dieu » (Jean de La bruyère,
Les Caractères).
Aussi n’est-il n’est pas besoin de faire partie de notre élite d’hommes de lettres pour écouter
le détraquement étouffé de ta foi trébuchante et comprendre que la cadence des vibrations
endiablées de tes péchés répand des malheurs qui te comblent d’aise. J’entrevois distinctement
l’émiettement de tes furtives illusions qui, après la lecture de ce texte, sont laminées par le caillou
de la réalité… Or, lorsqu’en un seul individu la faiblesse consume la force, que l’aveuglément
révoque la lucidité ; quand la mélancolie calcine le bonheur, que le misérable surpasse le minable et
qu’enfin la petitesse parvient à incendier la grandeur, l’on n’est plus en présence d’un
homme véritablement. On assiste au spectacle d’un singulier homonculus se vautrant dans de lugubres
et rentables turpitudes.
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Ne m’attaque plus ! Je n’attaque pas tes honneurs qui sont sans nuages. Je ne m’en prends
même pas à ce qui te manque plus que tout pour un responsable administratif et politique de ton
rang, à savoir la parole d’honneur, qui est la fondation de la respectabilité. L’honneur, qui te manque
aussi, est pourtant le premier devoir d’une personnalité publique ; c’est la trame de tout engament
pris au nom de l’intérêt général. Mon ambition est de te créer un peu d’humanité parce que je sais
que l’insensibilité fait les monstres. C’est pourquoi je donnerais tout le confort de ma science du
discernement afin que les muscles raidis de ta conscience languissante prennent un peu d’aplomb
et de couleur vive. J’aurais tellement voulu te contredire plus durement encore, te faire chanter
même pour obtenir mon dû, mais je trouve que tu es déjà fort faible et malheureux comme ça. Je
sais par ailleurs que tu ne veux rien lâcher. En cela, tu donnes raison à Paul de Gondi, Cardinal de
Retz, qui soutenait que « les gens faibles ne plient jamais quand ils doivent ». Et une sagesse
millénaire ajoute que le propre des malheureux, c’est d’être ingrat.
Pauvre Jacques,
En pensant à toi, je ne peux m’empêcher de ruminer ces vers de Corneille :
« Mais quoi ? toujours du sang, et toujours des supplices !
Ma cruauté se lasse, et ne peut s’arrêter ;
Je veux me faire craindre, et ne fais qu’irriter » (Cinna).
À défaut d’incarner cette grandeur qui impose le silence, tends vers l’honneur qui en est le
substitut. Par ton insensibilité, tu te condamnes à être un destin, au lieu de représenter une issue, un
chemin… Fais-tu équipe avec ces malfaisants génies dont Alain dit qu’ils ne peuvent supporter que
l’on soit tranquille ? Quoi qu’il en soit, je te conseille de renoncer à te venger de moi ! Cesse de
nourrir tes injustes colères et conjure ta débilité comportementale. Prends surtout de la consistance,
car tu en as grand besoin. À défaut d’opposer ton pardon à mon impertinence, parce que ton cœur
est trop noir pour s’accommoder de clémence, laisse-le au moins accueillir l’oubli de ma personne
comme la plus précieuse garantie de ta repentance. Réapprends à redevenir quelqu’un ! Cela
demande, de ta part, un immense effort dont je ne suis plus certain que tu sois capable. Débarrasse-
toi de ton amertume et de ton acrimonie, fort de l’évidence que l’ancien crime est lavé par les martyrs
nouveaux. Détrône enfin les sentiments tyranniques qui te rongent et qui te barrent l’accès aux
délices champêtres à quoi te disposait récemment encore la lecture des chefs-d’œuvre de littérature,
dont le génie des auteurs te fascinait si fort au point de te faire larmoyer de plaisir comme une
absinthe inaltérable. Reconquiers ton goût ! Que n’écrirais-tu pas une « Oraison de l’affligée »,
comme le sage grec Appolinaire ?
J’ai bu mon vin mêlé des larmes que je verse,
Sous Ton courroux amer, Seigneur, et Ta disgrâce.
Elevé par Tes mains, je gis à la renverse :
Les jours de notre vie ainsi que l’ombre passent »
Ces vers IVe siècle pourraient efficacement tempérer tes tourments. Il faut impérativement
que tu dilues l’écume des voluptés juvéniles qui te hantent sans cesse et que tu t’élèves à la hauteur
comportementale qui fait de chacun de nous une histoire universelle miniaturisée. Fais coucher les
étoiles polaires de ton ensevelissement entretenu et allume le feu du grand Retour. C’est où gît la
gloire des Immortels. Ils savent échapper aux maux inguérissables. Aussi se tiennent-ils éloignés
des sottises, des basses clowneries, des vaines lâchetés et d’obscènes vulgarités. Réapprends donc
à lire les Classiques, comme André Malraux : tout homme ressemble à sa douleur et la souffrance même
ne peut avoir de sens que quand elle ne mène pas à la mort. Telle est la condition générique de toute
l’engeance des mortels.
Jacques, la probité, l’empathie et l’honnêteté ne sont pas des chimères ; ce sont les
ingrédients véritables du bonheur individuel et du progrès social.
Fridolin NKE,
Expert du discernement.