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Le phénix

Oiseau fabuleux, oiseau mythique, oiseau de feu, le phénix a une haute valeur symbolique en
Franc Maçonnerie mais aussi dans bien des civilisations au cours du temps…

Dans l’antiquité, l’Égypte, la Grèce, le monde Romain le vénèrent.

Son origine serait avant tout Égyptienne voire Ethiopienne. Il s’agit d’un oiseau d’une
splendeur sans égale qui naît, qui vit, qui meurt et qui ..renait….

En Égypte, il est un majestueux héron, le Bennu (ou Bénou), associé aux crues du Nil, au
soleil et à la mort. Il mourait et renaissait une fois tous les 500 ans. Il était nécessaire de se
renouveler de temps en temps pour acquérir une plus grande sagesse.
Son nid comportait des bâtons de cannelle, des branches de chêne, de la tubéreuse et de la
myrrhe. Ces matériaux représentent les plus riches de sa terre, ceux qui combinent à la fois
délicatesse et force. Il chantait en se consumant et renaissait avec force et pouvoir. Son nid
restait à Héliopolis dans le Temple du Soleil afin de symboliser l’initiation d’un nouveau
cycle pour le peuple égyptien. Il vit sur la pierre benben, le tertre issu de l’océan primordial,
Moun et sur lequel apparut le Soleil pour la première fois. Les arabes l’appellent la
montagne Qâf. C’est Hérodote (V ième siècle avant Jésus Christ) qui le premier localise le
mythe de l’oiseau sacré de Râ-Osiris.

Chez les Grecs et les Romains, c’est un aigle or et rouge.


Le phénix grec est un oiseau du soleil. Les premières mentions remontent à Hésiode (VIII
ième siècle/Vii ième siècle avant JC) mais c’est encore Hérodote (480 avant JC) qui en
mentionne et en détaille l’existence :
1) Tous les 500ans, le vieux phénix meurt en Arabie
2)Le jeune phénix fabrique un œuf de myrrhe
3) Il s’exerce à le porter
4)Il le creuse et y enferme son père mort
5) Il le transporte jusqu’au sanctuaire d’Hélios en Égypte.

Le phénix romain est un emblème politique. C’est le feu crémateur, le symbole en est le
bûcher, pratique funéraire romaine. Se faire incinérer sur un lit d’épices précieuses et de
banchages est signe de royauté. La monnaie d’Hadrien au phénix en l’honneur de Trajan
divinisé s’inscrit dans une série d’associations née avec les premiers Julio Claudiens.   Il se
développe à Rome, où, pour des raisons politiques et idéologiques, sa légende est mise en
relation avec l'empereur, ses funérailles et la question de la succession impériale.
Représenté avec une couronne radiée, l'oiseau incarne la pitié filiale et la légitimité de la
succession dynastique ; c'est un symbole du pouvoir, comme le globe terrestre que souvent il
surmonte, des frappes des Antonins à celles de Constantin et de ses fils. 

La mystique païenne peut parfois l’assimiler à l’ouroboros, ce serpent qui se mord la queue
qui rendra la continuité de l’alpha et de l’oméga possible dans ses recommencements
périodiques.

Le physiologus du II ième siècle après Jésus Christ, présente le phénix comme un oiseau
Indien, pays lointain de l’imaginaire du Moyen Age. Le physiologus de Berne (du IX ième
siècle). Le physiologus est un bestiaire du Moyen âge qui regroupe des animaux réels ou
imaginaires.
Dans la philosophie chinoise basée sur les pensées de LAO TSEU (V ième siècle avant JC), le
tao, la « Mère du monde », est le principe qui engendre tout ce qui existe, la force
fondamentale qui coule en toutes choses de l’univers. Les Taoïstes désignent le phénix sous
le terme « oiseau de cinabre », sulfure rouge de mercure. Son symbolisme est en rapport avec
le soleil, la vie et l’immortalité. C’est la monture des Immortels. Il est l’emblème de Niukoua
qui inventa le cheng, instrument de musique en forme de phénix imitant le chant surnaturel
du phénix.

Les catholiques l’adoptent à la Renaissance. Il est alors associé au faisan doré, à l’oiseau de
Paradis, au flamand rose et à l’oiseau de feu tel qu’on le connaît aujourd’hui.
N’enlevons rien à Harry POTTER. Fumseck, le phénix de Dumbledore, aide Harry en lui
apportant le chapeau magique (tome 2). Ses larmes peuvent guérir les blessures et il peut
revivre à chaque fois qu'il meurt. Lors de sa rencontre avec Harry, il s'enflamme et renaît
juste après. Il aura eu le mérite de se faire connaître aux jeunes générations.

C’est un oiseau unique. Il ne peut se reproduire qu’à partir de lui-même. Il est doté d’une
grande longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître de son propre cadavre après avoir
été consumé par les flammes.
Il vit, meurt et renaît selon un protocole ou rituel bien précis.
Quand il sent sa fin venir, le phénix construit un nid de feuilles d’épices (cumin, cannelle,
feuilles de gingembre) et d’encens, y met le feu et se consume dans les flammes. Il renaît
quelques heures après. On parle de “clonage spontané” ou de “croissance clonale accélérée”
comme chez certains végétaux après un incendie.
Il déclenche l’incendie avec son bec dur comme du silex qui produira l’étincelle qui
enflammera le nid.
La première heure, apparaîtra un petit noyau suivi à la troisième heure par un petit ver, le
deuxième jour il prend la forme d’un poussin et je jeune phénix sortira de la cendre au
troisième jour… La résurrection du troisième jour…Cela ne vous rappelle-t-il pas quelque
chose ? Et oui, Jésus Christ (INRI ?) est ressuscité au troisième jour selon les Évangiles.

Le rapprochement du mythe du phénix avec l’alchimie, (l’œuvre au rouge) et l’hermétisme

Le phénix est un oiseau d’essence divine. Oiseau sacré, symbolisant le processus mort et
résurrection, l’alchimie en fait le symbole de la régénération dans l’œuvre au rouge. C’est le
symbole du Grand Œuvre.
Petit rappel : le processus alchimique ou transmutation des métaux comporte plusieurs
phases :
1)l’œuvre au noir (mélanosis en grec, nigredo en latin), sous le signe de Saturne : il y a mort,
dissolution du mercure et coagulation du soufre.
L’alchimiste commence par préparer, dans un mortier d'agate, un mélange intime de trois
constituants. Le premier, qui entre pour 95 %, est un minerai : un pyrite arsénieux.
Le second est un métal : fer, plomb, argent ou mercure. Le troisième est un acide d'origine
organique : acide tartrique, ou citrique. Il va broyer à la main et mélanger ces constituants
durant cinq ou six mois. Ensuite il chauffe le tout dans un creuset…il est ensuite placé dans
un récipient transparent, en cristal de roche, fermé de manière spéciale « fermeture d'Hermès
ou hermétique » Le travail consiste désormais à chauffer le récipient… Le mélange change en
un fluide bleu-noir [« aile de corbeau »]. »

2) Oeuvre au blanc (leukosis, albedo), sous le signe de la Lune : il y a purification, lavage. Au


contact de l'air, ce liquide fluorescent se solidifie et se sépare… Il reste des scories. Ces
scories, l'alchimiste va les laver, pendant des mois, à l'eau tri-distillée. Puis il conservera cette
eau à l'abri de la lumière et des variations de température… C'est le dissolvant universel et
l'élixir de longue vie
Ici se termine le petit œuvre, la « spiritualisation du corps ».

3) Œuvre au jaune sous le signe de Vénus. L'alchimiste va maintenant essayer de recombiner


les éléments simples qu'il a obtenus. C’est la sublimation, c’est-à-dire l'action d'épurer, de
transformer en vapeur par la chaleur.

4) Œuvre au rouge (iosis, rubedo), sous le signe du Soleil : il y a union du mercure et du soufre.


L'alchimiste obtiendrait « le cuivre alchimique, l'argent alchimique, l'or alchimique… Le
cuivre alchimique aurait une résistance électrique infiniment faible… (Une substance, soluble
dans le verre, à basse température), en touchant le verre légèrement amolli, se disperserait à
l'intérieur, lui donnant une coloration rouge rubis, avec fluorescence mauve dans l'obscurité.
C'est la poudre obtenue en broyant ce verre modifié dans le mortier d'agate que les textes
alchimiques nomment la « poudre de projection » ou « pierre philosophale »… Cette pierre
serait une sorte de réservoir d'énergie nucléaire en suspension, maniable à volonté. »
Ainsi se termine le Grand Œuvre, l'« incarnation de l'esprit ».
On retrouve, plus ou moins, les trois phases du noir, du blanc et du rouge chez l'ensemble
des alchimistes. Pantheus en distingue quatre, dans son Voarchadumia contra
alchimiam (1530) : corruption, génération, augmentation, fixation.

La couleur rouge des chevaliers rose croix, le rapprochement avec INRI : citer la cérémonie
d’augmentation de salaire au rapmm : inri
Mais aussi la résilience
C’est un éternel retour l’initiation également (la mort du vieil homme)(« Que meurt le Vieil
homme et que naisse l’initié » danns quel rtite(à cgercher)

Tubéreuse : plante de la famille des agaces, odeur envoutante

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