Réunion mondiale

de formation
des dirigeants
Le patriarche

8 JANVIER 2005

ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DES SAINTS DES DERNIERS JOURS

Ce document est la propriété de l’Église de Jésus-Christ des Saints
des Derniers Jours. Il est confidentiel et ne doit être donné à
personne ni laissé à un endroit où l’on pourrait le lire ou le copier.

Il est interdit de reproduire, stocker dans un système de chargement

informatique ou transmettre quelque partie de ce document sous
quelque forme que ce soit et par quelque moyen que ce soit, électro-
nique, mécanique, par photocopie, enregistrement ou autre, sans
l’autorisation écrite préalable du bureau de la propriété intellectuelle
de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

Publié par l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours

Salt Lake City (Utah, États-Unis)

© 2005 by Intellectual Reserve, Inc.

Œuvre non publiée (pas d’exemplaire distribué
aux membres de l’Église en général ou au public)
Tous droits réservés
Imprimé aux Etats-Unis d’Amérique

Approbation de l’anglais : 8/03

Approbation de la traduction : 08/03
Traduction de Worldwide Leadership Meeting, January 2005
French 25240 140
Table des matières
L’office de patriarche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Boyd K. Packer, président suppléant du Collège des Douze

Devoirs des présidents de pieu et des patriarches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Russell M. Nelson, du Collège des Douze

Les bénédictions patriarcales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Dallin H. Oaks, du Collège des Douze

Message adressé aux patriarches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Gordon B. Hinckley, Président de l’Église
B OY D K . PAC K E R
Président suppléant du Collège des douze apôtres
L’office
de patriarche
Un appel sans pareil
Nous sommes sûrs que l’Esprit du
Seigneur sera avec nous, tandis que
nous vous parlons, et avec vous qui
êtes réunis dans des milliers d’églises
dans le monde entier.
L’appel de patriarche est unique.
Il n’y a rien de semblable dans le
monde entier ni dans l’Église.
Quand on prononce le mot
patriarche, les membres de l’Église,
et surtout les plus jeunes, pensent
aux mots sagesse, maturité, noblesse,
spiritualité, dignité.
La tâche du patriarche se rappro-
che de l’objectif qui est au cœur
même de l’œuvre du Seigneur. C’est
dans l’accomplissement de ses devoirs
que le patriarche apprend la langue de
l’Esprit. Être ordonné patriarche est
un privilège imposant et merveilleux,
ainsi qu’une grande responsabilité.
On témoigne du respect à un
patriarche. Il connaît l’Évangile, il
connaît les Écritures et il vit en har-
monie avec l’Esprit. Dans toutes ses
affaires personnelles, il est au-dessus
de tout reproche.
Ses devoirs sont complètement
spirituels. Il est appelé à donner des
bénédictions. Il n’a aucune responsa-
bilité administrative. Sa responsabilité
n’est pas de donner des conseils aux
gens, mais des bénédictions.
Le contenu de nos discours de
cette réunion sera conforme aux
Écritures et à cette publication,
Renseignements et suggestions pour
les patriarches. Les instructions
contenues dans cette brochure ont
été compilées à l’aide de la prière
et avec soin par le Collège des
douze apôtres, et approuvées par
la Première Présidence de l’Église.
Chaque patriarche et chaque prési-
dent de pieu doit en posséder une.
L’ordination des patriarches
La révélation déclare : « Les Douze
ont le devoir d’ordonner… les minis-
tres évangéliques qui leur seront
désignés par révélation » (D&A
107:39). Joseph Smith, le prophète,
a expliqué : « L’Évangéliste est un
patriarche… Partout où l’Église du
Christ est établie sur la terre, il doit y
avoir un patriarche pour le bénéfice
de la postérité des saints, comme il
en fut de Jacob qui donna sa béné-
diction patriarcale à ses fils1. »
Le Collège des douze apôtres est
chargé de veiller sur l’œuvre des
patriarches dans l’Église.
Il y a peu de temps, avant que
l’Église ne se développe autant dans
le monde, les patriarches étaient
appelés et ordonnés par les apôtres.
Maintenant, ce sont les présidents
de pieu qui nomment et ordonnent
les patriarches, par délégation et sur
l’approbation du Collège des Douze.
Ces responsabilités sont parmi les
plus sacrées du président de pieu.
Le sixième article de foi déclare :
« Nous croyons à la même organisation
que celle qui existait dans l’Église pri-
mitive au temps du Seigneur, savoir :
apôtres, prophètes… évangélistes
[ou patriarches] » (6e article de foi).
L’office de patriarche est un office
de la Prêtrise de Melchisédek ou
Prêtrise supérieure. Les offices sont
apôtre, soixante-dix, patriarche, grand
prêtre et ancien.
Le patriarche est ordonné ; il n’est
pas mis à part. Si un homme est mis
à part à un office dans l’Église, il sera
relevé un jour. Mais l’ordination à un
office dans la prêtrise est permanente
sauf si on la perd par transgression.
Un homme n’est pas relevé de l’of-
fice de patriarche. L’âge ou la maladie
peuvent exiger que le patriarche se
voie dispensé d’exercer son office.
Cet office fait partie intégrante de
la prêtrise depuis les temps les plus
reculés – depuis avant « la fondation
du monde » (voir Alma 13:3 ; ainsi
que les versets 4 et 5).
Lorsqu’il déménage dans un autre
pieu, le patriarche ne peut donner de
bénédiction patriarcale dans ce pieu
que si le Collège des Douze approuve
qu’il soit soutenu comme patriarche
lors d’une conférence de ce pieu. Il
ne doit être ni mis à part ni ordonné
de nouveau.
JANVIER 2005 1
 Guides pour le patriarche
Quand la brochure
Renseignements et suggestions pour
les patriarches a été compilée, beau-
coup de suggestions ont été faites
pour qu’elle contienne des explica-
tions plus détaillées. Toujours reve-
nait l’exhortation : « Mes frères, nous
ne devons pas nous interposer entre
le Seigneur et ses patriarches. »
Cette brochure exceptionnelle
n’est longue due d’une dizaine de
pages. Le patriarche ou le président
de pieu peuvent la lire en méditant en
moins d’une heure. Vous devez la lire
et la relire très souvent. Le patriarche
ou le président de pieu peuvent y
trouver la réponse à presque toutes
les questions qu’ils se posent.
On pourrait dire que ces pages
sont, pour le patriarche, un guide sur
la manière de recevoir une instruction
révélée. Il y figure des références
scripturaires. Les passages d’Écriture
sélectionnées constituent un guide.
La marche à suivre est bien définie.
Si vous suivez les passages d’Écriture ,
vous serez abondamment récompensé
pour le temps et la concentration que
vous consacrerez à cette étude.
On y trouve des références de
passages de l’Ancien Testament, du
Nouveau Testament, du Livre de
Mormon, des Doctrine et Alliances
et de la Perle de grand prix. Cela
laisse imaginer l’importance univer-
selle de cet office de la Prêtrise de
Melchisédek.
L’Ancien Testament a été quasi-
ment négligé par les Églises chrétien-
nes. Nous le chérissons du fait des
déclarations des anciens prophètes,
qui ont une grande importance pour
l’œuvre du patriarche.
« Cet ordre [de l’office de la prê-
trise de patriarche] fut institué au
temps d’Adam » (D&A 107:41).
Joseph Smith a dit : « [Adam] réunit
ses enfants et les bénit en leur don-
nant une bénédiction patriarcale2. »
2
Adam et les hommes qui l’ont
suivi ont été des prophètes-patriar-
ches qui ont donné des bénédictions
patriarcales à leurs descendants. On
peut en trouver quelques-unes dans
les Écritures. (voir Genèse 27:30 ;
47–49 ; 2 Néphi 4:3–11.)
Ces instructions constituent
un guide pour le patriarche sur la
manière d’être instruit par la révéla-
tion quand il déclare le lignage d’une
personne et donne des bénédictions
prophétiques. Le mode de réception
d’instructions révélées et prophé-
tiques touche les cordes les plus sen-
sibles de l’âme. On pourrait dire de
la bénédiction patriarcale que c’est
quelques pages du livre des possibili-
tés de la personne que vous bénissez.
Vous aurez des expériences si person-
nelles et si privées que vous ne pour-
riez les décrire à personne. Vous
comprendrez ce que Énos, prophète
du Livre de Mormon, a vécu quand il
a dit : « La voix du Seigneur parvint
encore à mon esprit, disant… » (Énos
1:10). Vous saurez ce que signifient
les mots incitation, impression, révé-
lation et sentiment lorsque vous don-
nerez ces bénédictions prophétiques,
ou lorsqu’ils vous serviront de guide
dans votre vie de tous les jours.
Ne nous a-t-on pas enseigné à
tous : « L’Esprit-Saint, que le Père
enverra en mon nom, vous ensei-
gnera toutes choses, et vous rappel-
lera tout ce que je vous ai dit ? »
(Jean 14:26)
Voici quelques exemples des réfé-
rences scripturaires vers lesquelles on
vous oriente dans cette brochure.
« En vérité, en vérité, je te le dis,
je te donnerai de mon Esprit, ce qui
éclairera ton intelligence, ce qui
remplira ton âme de joie ;
« et alors, tu connaîtras, ou, par là
tu connaîtras toutes les choses que tu
désires de moi, qui ont trait aux cho-
ses de la justice, croyant, avec foi en
moi, que tu recevras » (Doctrine et
Alliances 11:13-14).
Une autre référence :
« Oui, voici, je te le dirai dans ton
esprit et dans ton cœur par le Saint-
Esprit qui viendra sur toi et qui
demeurera dans ton cœur.
« Or, voici, c’est là l’Esprit de
révélation ; voici, c’est là l’Esprit par
lequel Moïse fit traverser aux enfants
d’Israël la mer Rouge à pied sec »
(D&A 8:2-3).
Un autre exemple de la manière
dont l’Esprit opère : « Voici, tu sais
que tu m’as interrogé et que j’ai
éclairé ton esprit ; et maintenant je
te dis ces choses pour que tu saches
que tu as été éclairé par l’Esprit de
vérité »(Doctrine et Alliances 6:15).
Ce ne sont que quelques exemples
des références scripturaires conte-
nues dans cette brochure, qui s’appli-
quent à votre tâche.
On y trouve également des rensei-
gnements importants sur l’histoire et
la doctrine à propos de la maison
d’Israël. On y explique :
• L’identité de la maison d’Israël.
• La dispersion d’Israël.
• Le rassemblement d’Israël.
• Comment les Gentils quoi
croient peuvent être comptés
parmi la postérité d’Abraham3.
Relisez sans arrêt les directives
contenues dans cette brochure.
Cherchez chaque passage d’Écritures
et lisez-le attentivement. Cela vous
donnera la vision de l’office de
patriarche et vous comprendrez com-
bien cette œuvre est précieuse pour
le Seigneur. Chaque fois que vous
étudierez ces directives, vous trouve-
rez quelque chose de nouveau. Votre
respect pour l’office que vous déte-
nez sera renouvelé.
Bénédictions à l’extérieur du pieu
Le patriarche peut donner des
bénédictions uniquement aux mem-
bres de son pieu et seulement dans
les limites de ce pieu. il peut donner
des bénédictions patriarcales aux per-
sonnes qui viennent de pieux ou de
districts de missions où il n’y a pas de
patriarche, à condition qu’elles aient
une recommandation en bonne et
due forme de leur évêque et de leur
président de pieu, ou de leur prési-
dent de branche ou de district et de
mission.
Le patriarche peut donner des
bénédictions patriarcales à ses descen-
dants directs (enfants et petits-enfants)
qui ont une recommandation de leur
évêque, où qu’ils habitent. Il ne peut
pas donner de bénédiction à d’autres
membres de sa famille sauf s’ils habi-
tent dans son pieu. Nous nous en
tenons rigoureusement à cette règle.
Même quand elles sont données après
qu’un patriarche a été dispensé d’exer-
cer son office, ces bénédictions sont
revues par le président de pieu.
Le président de pieu
Le moment viendra où vous cesse-
rez de donner des bénédictions
patriarcales. Si le président de pieu
suggère qu’il est temps qu’un autre
frère assume la responsabilité de
patriarche, ne soyez pas déçu, n’oppo-
sez pas de résistance. Proposez de par-
tager la responsabilité avec quelqu’un
un peu plus jeune, comme vous l’étiez
quand vous avez été appelé.
Vous ne perdrez pas l’office de
patriarche. Comme la révélation dit
d’un dirigeant d’autrefois : « Voici,
nul ne lui prend sa prêtrise, mais
en vérité, je vous le dis, un autre
peut être désigné au même appel »
(D&A 124:130).
Vous servirez probablement sous
plus d’un président de pieu. Il y a un
lien entre le patriarche de pieu et le
président de pieu. Si un nouveau pré-
sident de pieu est appelé, ce lien doit
être créé à nouveau.
De temps à autre, le président
de pieu lira vos bénédictions. Le
patriarche risque de tomber dans
des habitudes qui ne sont pas les
meilleures. Le président de pieu
doit être juge et vous conseillera.
Le Seigneur dirige ce qui est dit
Il y a des années, j’ai ordonné un
patriarche dans un pieu éloigné d’ici.
Trois mois plus tard, il est venu dans
mon bureau et m’a raconté ce qui suit.
Après son ordination, il se sentait
dépassé. Il méditait sur la grave
responsabilité qu’il avait de donner
à chaque personne des bénédictions
qui devaient comprendre la déclara-
tion de lignage et une vision prophé-
tique relative à chaque individu béni
par lui. Il était accablé par un senti-
ment d’incapacité et ne pouvait pas
se décider à donner sa première
bénédiction patriarcale.
Le président de pieu lui demandait
régulièrement s’il était prêt pour don-
ner des bénédictions. Il répondait
chaque fois qu’il ne se sentait pas à la
hauteur de cette grande responsabilité.
Il a fini par comprendre qu’il devait
se préparer. Il a parlé avec un diri-
geant de la prêtrise très respecté dans
la ville et lui a demandé : « Est-ce que
je pourrais rédiger deux ou trois para-
graphes qui seraient une bonne intro-
duction pour toutes les bénédictions
patriarcales ? Je pourrais les appren-
dre par cœur pour commencer en
attendant que l’Esprit me donne
ensuite l’inspiration nécessaire. »
Il a été décidé de faire ainsi. Le
patriarche a donc préparé une courte
introduction. Il a écrit et réécrit ces
paragraphes jusqu’à ce qu’il soit cer-
tain qu’ils étaient dignes de servir
d’introduction à une bénédiction
patriarcale. Il a ensuite fait savoir au
président de pieu qu’il était prêt.
Le premier jeune est venu avec sa
recommandation pour recevoir une
bénédiction. Sûr que son introduc-
tion apprise par cœur l’aiderait à
démarrer, il a posé les mains sur la
tête du jeune et n’a pas prononcé
un seul mot de cette introduction !
« Ce jour-là », a-t-il dit, « j’ai décou-
vert de qui sont ces bénédictions. Ce
ne sont pas mes bénédictions ; ce
sont les bénédictions du Seigneur et,
par son Esprit, il dicte ce qui doit être
dit. » Par la suite, il n’a jamais perdu
confiance ni en sa capacité ni en la
compagnie de l’Esprit de lui inspirer
les paroles qu’il devait dire.
Restez proches du Seigneur par
la prière. Lisez les Écritures en médi-
tant et « les yeux de [votre] entende-
ment [seront] ouverts » (D&A 110:1 ;
138:11 ; voir aussi D&A 76:12, 19 ;
138:29). Vous maintiendrez ce degré
de spiritualité qui vous qualifiera
pour être patriarche. « Alors la doc-
trine de la prêtrise se distillera sur
votre âme comme la rosée des
cieux » (D&A 121:45).
Voici la promesse que donnent
les Écritures : « Sois humble, et le
Seigneur, ton Dieu, te conduira par
la main et te donnera la réponse à
tes prières » (D&A 112:10).
Je vous témoigne de la nature
sacrée de l’office de patriarche et je
vous bénis pour que vous vous acquit-
tiez de cette responsabilité sacrée.
Je le fais en qualité de serviteur du
Seigneur, au nom de Jésus-Christ.
Amen.
Notes
1. (Enseignements du prophète Joseph
Smith, compilés par Joseph Fielding
Smith, 1976, p. 119).
2. Enseignements du prophète Joseph
Smith, p. 126.
3. Voir Renseignements et suggestions pour
les patriarches, 2000, p. 10-11
JANVIER 2005 3
 RUSSELL M. NELSON
du Collège des douze apôtres
Devoirs des
présidents de pieu
et des patriarches
Conseiller le patriarche
Nous vous sommes très reconnais-
sants, mes frères, de votre service
dévoué dans l’Église. Vous, présidents
de pieu et patriarches, êtes, à de
nombreux égards, une bénédiction
pour les membres de l’Église. Nous
vous remercions de votre exemple
éloquent. Votre comportement
encourageant, discret et paisible aux
réunions de l’Église, aide les autres à
apprendre que le recueillement sus-
cite l’esprit de révélation, d’adoration
et de paix.
Vous savez, mes frères, que le
Collège des douze apôtres dirige l’ap-
pel et l’œuvre des patriarches de pieu
(voir D&A 107 :39). Avec l’approba-
tion de la Première Présidence, une
4
partie de cette responsabilité a été
déléguée aux présidents de pieu.
Nous sommes conscients que
certains présidents de pieu hésitent
à conseiller les patriarches qui sont
généralement plus âgés et plus expé-
rimentés qu’eux. En fait, chaque pré-
sident de pieu connaît de nombreux
hommes de son pieu qui sont plus
âgés, plus sages et plus expérimentés
que lui. Ce n’est donc pas une ques-
tion d’âge, de sagesse ni d’expé-
rience. C’est une question de clés.
Un seul homme détient les clés pour
présider le pieu : le président de
pieu. Pour cette raison, nous avons
décidé qu’il dirige l’œuvre du patriar-
che. Pour que chaque président de
pieu s’acquitte correctement de cette
tâche, nous donnons maintenant
des enseignements à ce sujet. Vous
connaissez l’Écriture : « Que chaque
homme s’instruise de son devoir et
apprenne à remplir l’office auquel il
est désigné » (D&A 107 :99). Nous
voulons que vous, présidents de pieu,
vous appreniez votre devoir à propos
des patriarches.
La supervision de la tâche du
patriarche est l’une des responsabili-
tés les plus sacrées du président de
pieu. Ces deux hommes devraient
travailler en collaboration étroite.
Le président de pieu doit avoir
au moins un entretien par an avec le
patriarche. En outre, le président de
pieu examine périodiquement
quelques-unes des bénédictions don-
nées par le patriarche. Si nécessaire,
le président de pieu doit faire des
suggestions générales à propos du
contenu des bénédictions qu’a don-
nées le patriarche. Il discute aussi avec
le patriarche des sentiments de celui-
ci à l’égard de sa tâche, de la santé et
du bien-être de sa famille et de tout
autre sujet pour lequel le patriarche
demande ou a besoin de conseils.
Aux réunions de la prêtrise de pieu
et aux conférences de pieu, le prési-
dent de pieu réserve des places assi-
ses sur l’estrade pour ses conseillers
et le patriarche. Le patriarche doit sié-
ger ainsi par respect pour son office
de révélateur. Cela magnifie égale-
ment son office aux yeux des gens et
lui permet de recevoir des impres-
sions et des idées sur les personnes
qui peuvent venir lui demander une
bénédiction.
Le président de pieu et les autres
personnes doivent s’adresser au
patriarche en l’appelant « frère »,
et non « patriarche ».
Les bénédictions patriarcales doi-
vent être données dans un cadre pai-
sible et spirituel. Elles peuvent être
données chez le patriarche, ou bien il
est possible de prendre des disposi-
tions pour utiliser une salle d’un bâti-
ment de l’Église. Il n’est pas prévu de
bureau pour le patriarche à l’église.
Les bénédictions sont données en
privé bien que le conjoint ou les
parents du bénéficiaire puissent y
assister. Le patriarche ne doit pas se
trouver seul pour donner une béné-
diction à une sœur.
Le patriarche est appelé et
ordonné pour donner des bénédic-
tions patriarcales. Son office n’est
pas un office d’administration ou de
conseil. « Si les membres demandent
conseil au patriarche sur des points
qui ne concernent pas les bénédic-
tions patriarcales, il doit les renvoyer
à leur évêque ou à leur dirigeant de
collège1. »
 « Le président de pieu veille à ce
que le patriarche suive les directives
pour préparer les transcriptions des
bénédictions, pour donner leur
exemplaire aux intéressés et pour
envoyer les originaux au départe-
ment d’histoire de l’Église2. » Ces
enseignements se trouvent dans la
brochure Renseignements et sugges-
tions pour les patriarches, dont on
parlera davantage plus tard. Le but
doit être qu’un exemplaire écrit de
la bénédiction patriarcale soit remis
à l’intéressé environ une semaine
après la bénédiction.
Le patriarche doit consulter son
président de pieu chaque fois qu’il
a besoin de conseil sur des sujets
concernant son appel. Si un prési-
dent de pieu a besoin de conseils
supplémentaires à ce propos, il doit
s’adresser au bureau du Collège des
Douze. Le patriarche peut, avec l’au-
torisation du président de pieu, s’en-
tretenir avec une Autorité générale en
visite sur des questions qui doivent
recevoir une solution.
Nouveaux patriarches
Si vous êtes président de pieu sans
patriarche dans votre pieu, vous êtes
censé recommander un frère à cet
appel. Vous pouvez discuter de la
recommandation avec vos conseillers.
Vous, président de pieu, devez
ensuite remplir un imprimé de
Recommandation pour un nouveau
patriarche3 et l’envoyer au bureau du
Collège des Douze. L’homme recom-
mandé à cet office doit être un déten-
teur de la Prêtrise de Melchisédek
digne, avoir une bonne compréhen-
sion de l’Évangile, être un bon mari
et un bon père dans son foyer et être
sensible à la direction de l’Esprit. Il
doit être un homme mûr, doté d’un
bon jugement, avoir de l’expérience
dans l’Église et être sensible à l’Esprit.
Si le Collège des Douze approuve la
recommandation, le président de
pieu sera autorisé à avoir l’entretien
avec le patriarche et à l’appeler, à
proposer son nom au soutien lors
de la prochaine conférence de pieu
(ou réunion générale de la prêtrise
de pieu) et à l’ordonner.
Parce que les hommes sont ordon-
nés à un office dans la prêtrise, le
patriarche est ordonné, et non pas
mis à part, à cet office dans la Prêtrise
de Melchisédek. Remarquez qu’on
ne doit pas demander à un conseiller
dans la présidence de pieu d’ordon-
ner un patriarche et qu’on ne doit
pas inviter d’autres personnes à se
trouver avec le président de pieu
pendant cette ordination. On ne
confère pas de clés de la prêtrise à
un nouveau patriarche parce que cet
appel n’est pas un appel de prési-
dence dans la prêtrise4.
Le président de pieu enseigne au
nouveau patriarche, avant que celui-ci
ne commence à donner des bénédic-
tions, sa fonction sacrée et basée sur
révélation. Le président de pieu lui
donne un exemplaire de la brochure
intitulée Renseignements et sugges-
tions pour les patriarches et l’étudie
attentivement avec lui lors de son
appel et de temps à autre par la suite.
Le président de pieu doit appeler
un membre digne et compétent du
pieu à dactylographier les bénédic-
tions patriarcales sauf si le patriarche
peut les transcrire lui-même et préfère
le faire5. Si l’on appelle une dactylo
elle s’acquitte de cette tâche en tant
qu’appel de l’Église, sans rémunéra-
tion, et doit savoir que chaque béné-
diction est sacrée et confidentielle. La
dactylo n’est pas autorisée à conserver
d’exemplaire de bénédiction.
Mise en disponibilité
Comme l’ordination à l’office de
patriarche n’est limitée ni dans le
temps ni dans l’espace, un patriarche
n’est pas relevé. Mais on peut le met-
tre en disponibilité et être dispensé
de donner de bénédictions.
Si le patriarche ne peut pas rem-
plir son office pour raison d’âge, de
maladie ou autres (par exemple, un
appel en mission), le président de
pieu écrit au bureau du Collège des
Douze et recommande sa mise en
disponibilité. Si cette recommanda-
tion est approuvée, le nom du
patriarche de pieu de pieu n’est pas
proposé au soutien des officiers de
l’Église lors de la conférence de pieu
suivante. Le président de pieu en
informe les évêques et les présidents
de branche. Toutes les copies des
bénédictions données par le patriar-
che sont envoyées rapidement aux
bénéficiaires et au département de
Généalogie et d’Histoire de l’Église,
si ces copies n’ont pas encore été
envoyées aux parties concernées6.
« Le patriarche mis en disponibilité
peut continuer à donner des bénédic-
tions patriarcales à ses descendants
directs [enfants, petits-enfants et
arrière-petits-enfants]s’il en est capa-
ble7. » Présidents de pieu, veuillez
remarquer que ces bénédictions
patriarcales sont transcrites, distri-
buées et transmises comme toutes
les autres.
Un patriarche mis en disponibilité
ne reprend pas automatiquement ses
fonctions. Il peut être recommandé
pour le faire après un entretien atten-
tif avec le président de pieu qui
enverra alors une recommandation
écrite au bureau du Collège des
Douze. Si la recommandation est
approuvée, le président de pieu fait
proposer le nom du patriarche au
soutien des membres lors d’une
conférence de pieu ou d’une réunion
générale de la prêtrise de pieu.
Si un patriarche déménage dans
un autre pieu, il est mis en disponibi-
lité. Par courtoisie, il doit prendre
contact avec le président de son
nouveau pieu pour l’en informer. En
général, ce pieu a déjà un patriarche
en fonction et un autre peut être
nécessaire ou non, suivant le nombre
JANVIER 2005 5
 de bénédictions qui sont données. Si
le président de pieu a besoin d’une
patriarche supplémentaire, il fait une
recommandation comme indiqué
précédemment. Dans tous les cas, le
bureau du Collège des douze apôtres
doit être informé de la nouvelle
adresse du patriarche et de son statut
dans son nouveau pieu. Nous vou-
lons toujours savoir où se trouvent
nos patriarches.
Vous, frères, savez qu’un patriarche
n’est pas appelé à « remplir une fonc-
tion dans un poste d’administration
de l’Église, comme évêque, membre
du grand conseil ou président de
pieu, à moins que la Première
Présidence et le Conseil des Douze
n’approuvent l’appel8. » Le patriarche
serait alors mis en disponibilité.
Comme vous le savez, mes frè-
res, un deuxième patriarche n’est
pas approuvé, en général, « à moins
que le patriarche en fonction soit
incapable de donner le nombre de
bénédictions requises ou ait été
mis en disponibilité. Le Collège
des Douze n’approuve pas non
plus l’appel d’un patriarche supplé-
mentaire pour la seule raison que
le pieu est géographiquement
étendu9. » Dans ses entretiens
périodiques, le président de pieu
s’enquiert du nombre de bénédic-
tions données par le patriarche.
Bénédictions patriarcales
Présidents de pieu, vous avez la
responsabilité d’inciter les membres
dignes, à recevoir leur bénédiction
patriarcale10. Rappelez-vous que les
patriarches ne doivent pas solliciter
les occasions de donner des bénédic-
tions. On peut les inviter à faire des
discours sur des sujets de l’Évangile,
entre autres sur l’appel et les devoirs
du patriarche, dans les réunions de
l’Église.
6
Les parents, les évêques et les pré-
sidents de pieu ont la responsabilité
de préparer les membres à recevoir
leur bénédiction patriarcale11. Veuillez
en discuter de temps à autre avec vos
évêques, notamment en revoyant les
directives pour donner une recom-
mandation pour une bénédiction
patriarcale12.
Nous demandons que, chaque fois
que possible, un missionnaire reçoive
sa bénédiction patriarcale avant le
début de sa mission13. Vous pouvez
voir la sagesse de cette règle.
« Si possible, on reçoit sa bénédic-
tion patriarcale d’un patriarche qui
peut la formuler dans une langue
que l’on comprend14. Qu’en est-il des
bénédictions données aux membres
qui ne parlent pas la langue majori-
taire ? Les évêques et les présidents
de pieu peuvent autoriser un mem-
bre dans cette situation à « rencontrer
un patriarche d’un pieu voisin qui
peut donner la bénédiction dans la
langue maternelle de l’intéressé15 ».
« L’Église ne fournit pas de traduction
de bénédiction patriarcale. On décon-
seille aux membres » de faire traduire
leur bénédiction patriarcale16.
Mort d’un patriarche
« À la mort d’un patriarche, le pré-
sident de pieu doit en informer le
bureau du Collège des Douze dès
que possible. Le président de pieu
doit aussi obtenir le recueil des béné-
dictions et tout l’équipement pour
les bénédictions patriarcales qui
appartient au pieu. Il doit transmet-
tre au département de Généalogie
et d’Histoire de l’Église les bénédic-
tions qui ont été prononcées par le
patriarche17. »
Mes frères, nous vous remercions
d’appliquer ces enseignements. Nous
vous remercions aussi de votre ser-
vice dévoué et de votre excellent
exemple. Nous espérons que vous
remercierez également votre conjoint
et vos enfants qui vous soutiennent
dans votre appel élevé et sacré. Nous
vous aimons et vous assurons que
nous sommes engagés dans l’œuvre
du Tout-Puissant. Nous sommes son
peuple. Dieu vit ! Jésus est le Christ !
Son Église a été rétablie dans ces der-
niers jours pour remplir sa destinée
divine. J’en témoigne au nom de
Jésus-Christ. Amen.
Notes
1. Renseignements et suggestions pour les
patriarches, 2000, p. 1.
2. Voir Renseignements et suggestions pour
les patriarches, p. 1-6.
3. Numéro de catalogue : 31674 140 ; arti-
cle disponible dans les centres de distri-
bution.
4. Après l’ordination, le président de pieu
envoie le Rapport d’ordination d’un
patriarche de pieu (32019 140) au bureau
du Collège des douze apôtres. Un certifi-
cat d’ordination sera ensuite envoyé au
président de pieu pour qu’il le donne au
patriarche. Sont également fournis un
classeur pour les originaux des bénédic-
tions (pour archivage ultérieur au dépar-
tement de Généalogie et d’Histoire de
l’Église) et un paquet d’imprimés de
bénédictions patriarcales (32016).
5. Il est possible d’appeler plus d’une dac-
tylo si nécessaire.
6. Voir le Manuel d’instructions de l’Eglise,
Tome 1, Présidences de pieu et épisco-
pats, 1998, p. 6 ; Informations et sugges-
tions, p. 7
7. Manuel d’instructions de l’Église, Tome
1, p. 6 ; voir aussi Renseignements et
suggestions, p. 8.
8. Manuel d’instructions de l’Église, Tome
1, p. 7 ; voir aussi Renseignements et
suggestions, p. 8.
9. Manuel d’instructions de l’Église, Tome
1, p. 6 ; voir aussi Renseignements et
suggestions, p. 6.
10. Voir le Manuel d’instructions de l’Église,
Tome 1, p. 34-35 ; voir aussi
Renseignements et suggestions, p. 9.
11. Voir le Manuel d’instructions de l’Église,
Tome 1, p. 34-35.
12. Voir le Manuel d’instructions de l’Église,
Tome 1, p. 34-35.
13. Voir Renseignements et suggestions,
2000, p. 8-9.
14. Voir Renseignements et suggestions pour
les patriarches, p. 9.
15. Voir le Manuel d’instructions de l’Église,
Tome 1, p. 34-35 ; voir aussi
Renseignements et suggestions, p. 9.
16. Voir Renseignements et suggestions, p. 9
17. Voir Renseignements et suggestions, p. 8
DALLIN H. OAKS
du Collège des douze apôtres
Les bénédictions
patriarcales
Patriarches et présidents de pieu
Mes frères, c’est magnifique d’être
avec vous. J’ai été édifié et inspiré par
les messages remarquables que nous
avons entendus de frère Packer et de
frère Nelson.
On m’a demandé de parler du
contenu des bénédictions patriarca-
les. En traitant de ce sujet, j’ai le
sentiment de marcher sur une terre
sacrée. Lorsqu’ils donnent des béné-
dictions, les patriarches sont proches
du Seigneur. Personne ne doit s’in-
terposer entre le patriarche et le
Seigneur ni entre le patriarche et la
personne qui reçoit la bénédiction.
Cela dit, aucun détenteur de la prê-
trise de notre Église ne peut s’acquit-
ter de sa tâche comme le veut le
Seigneur sans d’autres personnes
pour le conseiller. Un évêque a des
conseillers, de même qu’un prési-
dent. Les patriarches ont également
besoin de conseils pour s’acquitter de
leurs devoirs sacrés. Ils sont supervi-
sés par le Collège des Douze qui,
comme vous l’avez déjà entendu, a
délégué aux présidents de pieu la
responsabilité de superviser la tâche
des patriarches dans leur pieu.
Ce que je vais dire est destiné aux
patriarches mais s’adresse avant tout
aux présidents de pieu qui lisent cer-
taines de leurs bénédictions. Les prin-
cipes dont je parlerai doivent donner
aux présidents de pieu des critères
pour effectuer leurs révisions. Si le
contenu d’une bénédiction est sujet
à caution, le président de pieu a le
devoir de conseiller au patriarche
de la corriger. Le président de pieu
peut également faire des suggestions
générales sur le contenu. Quand un
patriarche a un entretien avec son
président de pieu, il doit accepter et
suivre les conseils qui lui sont don-
nés. Le président de pieu a droit à
l’inspiration pour s’acquitter de ses
responsabilités, dont celle-là.
Étude des bénédictions
Depuis l’été dernier, où j’ai appris
que je devais parler du contenu des
bénédictions patriarcales, j’ai lu plus
de deux cents bénédictions données
en anglais aux États-Unis et dans qua-
tre autres pays anglophones. Ces
bénédictions ont été données par cin-
quante patriarches dans cinquante
pieux. Ces pieux ont été pris au hasard
pour que les impressions résultant de
cette étude soient bien représentatives
des bénédictions données par les
patriarches en général. Auparavant, j’a-
vais lu deux cents bénédictions don-
nées en anglais par une soixantaine de
patriarches des Philippines. De plus,
Richard G. Scott m’a aidé à procéder à
cet examen en lisant une centaine de
bénédictions données en espagnol
dans vingt-cinq pieux pris au hasard
dans neuf pays, dont les États-Unis ?
Après avoir lu plus de cinq cents
bénédictions données par près de
cent trente patriarches, nous
concluons ensemble que nos patriar-
ches sont des serviteurs conscien-
cieux et remarquables du Seigneur
qui accomplissent leurs appel sacré
avec diligence et inspiration. Nous
exprimons notre amour et notre
reconnaissance à chacun de nos
patriarches de pieu et à nos prési-
dents de pieu qui sont très inspirés
et efficaces dans leurs grandes
responsabilités.
Déclaration de lignage
Une partie essentielle de la béné-
diction patriarcale est la déclaration
du lignage. Pour traiter de ce sujet
essentiel, je vais lire divers paragra-
phes de la page 3 de la brochure
Renseignements et suggestions pour
les patriarches, qui a déjà été citée
par le président Packer et par frère
Nelson.
« Le patriarche doit discerner et
déclarer le lignage de la personne par
l’inspiration du Saint-Esprit. Cette
déclaration ne dépend ni de la race ni
de la nationalité de l’intéressé. Étant
donné la dispersion d’Israël parmi
toutes les nations de la terre, la pos-
térité d’Israël se trouve parmi les
gens de la plupart des races et des
nationalités.1»
JANVIER 2005 7
 Remarquez que le patriarche n’at-
tribue pas un lignage. Il le déclare par
inspiration.
« Dans sa déclaration du lignage, le
patriarche nomme la tribu d’Israël par
l’intermédiaire de laquelle l’intéressé
recevra ses bénédictions. Le patriar-
che souligne aussi les promesses et
bénédictions spéciales que la per-
sonne peut recevoir par ce lignage...
« Les tribus d’Israël s’étant mélan-
gées les unes avec les autres, la plu-
part des gens sont donc d’une lignée
mélangée. Même les membres d’une
même famille peuvent être de lignées
mélangées et il arrive que des enfants
de mêmes parents reçoivent des
bénédictions patriarcales qui décla-
rent que leur lignage est de tribus
différentes2. »
Ces enseignements importants
expliquent que la déclaration de
lignage ne soit pas une déclaration
scientifique ni une désignation d’hé-
ritage génétique. Une déclaration de
lignage est représentative de choses
plus larges et plus importantes.
Dans sa déclaration du lignage, le
patriarche nomme « la tribu d’Israël
par l’intermédiaire de laquelle l’inté-
ressé recevra ses bénédictions ».
Cette déclaration concerne le gou-
vernement du royaume de Dieu et
non la nature du sang ou le code
génétique de la personne qui reçoit
la bénédiction.
Je cite encore la brochure.
« Certains membres de l’Église peu-
vent ne pas être de la lignée d’Israël.
Pour ces membres, le patriarche
peut ne pas être inspiré par l’Esprit à
déclarer le lignage dans une tribu en
particulier. À la place, il peut déclarer
que l’intéressé recevra ses bénédic-
tions par l’intermédiaire d’[Israël]3. »
C’est un cas de ce que nous appe-
lons « adoption » dans Israël. Le
Seigneur a promis à Abraham que
« tous ceux qui recevront cet Évangile
seront appelés de [son] nom, seront
considérés comme [sa] postérité »
8
(Abraham 2:10 ; voir aussi Galates
3:14 ; Éphésiens 3:6). Par conséquent,
comme il est dit dans la brochure :
« Quand on se fait baptiser d’eau et
de l’Esprit, on prend sur soi le nom
du Christ et l’on est adopté dans sa
famille. Cela ne fait donc aucune dif-
férence que les bénédictions de la
maison d’Israël proviennent du sang
ou de l’adoption.4 »
Je poursuis ma lecture de la bro-
chure : « De nombreux membres de
l’Église sont de la lignée d’Éphraïm,
mais certains sont d’une autre tribu
d’Israël, comme Manassé ou Juda.
Normalement, il ne convient pas de
donner le lignage d’une personne
en disant qu’elle est de la tribu de
Joseph uniquement5. »
Comme je l’ai dit plus tôt , il est
correct de déclarer « que l’intéressé
recevra ses bénédictions par l’inter-
médiaire d’[Israël]6. »
Le président de pieu doit veiller
particulièrement aux déclarations
de lignage faites par son patriarche.
Il peut arriver que les déclarations
identifient d’autres tribus qu’Éphraïm,
Manassé ou Juda mais nous ne devons
pas nous attendre à voir cela se pro-
duire très souvent. À notre époque de
la prédication de l’Évangile à toute
nation, tribu, langue et peuple, le
patriarche devra être très sûr de son
inspiration s’il déclare un lignage dans
une autre tribu que celles-ci.
Enfin, il est dit dans la brochure :
« Bien que le lignage donne le droit
à quelqu’un de recevoir des bénédic-
tions en Israël, il faut comprendre que
ces bénédictions ne s’obtiennent que
par la fidélité et par l’obéissance aux
lois et aux ordonnances de
l’Évangile7. »
Ce principe s’applique bien sûr à
toutes les bénédictions prononcées
par le patriarche.
Le reste de la bénédiction
La brochure du patriarche contient
des directives importantes sous le titre
« Contenu et langage des bénédictions
patriarcales » Je citerai quelques-unes
des déclarations les plus importantes,
tirées des pages 2 et 3 et je les illustre-
rai quelque peu. Je donnerai égale-
ment quelques conseils à partir des
bénédictions que nous avons lues.
Paroles de bénédictions
Nous commençons par le principe
de base suivant : « La bénédiction
patriarcale est donnée par l’autorité
de la Prêtrise de Melchisédek et sous
l’inspiration du Saint-Esprit8. »
Après avoir mentionné l’impor-
tance de la déclaration inspirée du
lignage, dont nous venons de dis-
cuter, la brochure poursuit : « La
bénédiction patriarcale doit aussi
comprendre des déclarations inspi-
rées et prophétiques des possibilités
de la vie de l’intéressé. Dans la
mesure où l’Esprit le commande, le
patriarche doit indiquer les accomplis-
sements à atteindre, les épreuves à
surmonter et les bénédictions à rece-
voir. « Le patriarche mentionne aussi
les promesses, les exhortations et les
avertissements qu’il peut être inspiré
de donner. La bénédiction patriarcale
doit ainsi aider l’intéressé à définir ses
responsabilités et ses buts9. »
Chaque patriarche a sa manière
d’exprimer les bénédictions que le
Seigneur lui inspire de donner. Le
mode de pensée d’un patriarche et
ses modes d’expression influent inévi-
tablement sur les bénédictions qu’il
donne. Mais, dans tout cela, le langage
du patriarche doit rester dans les limi-
tes prescrites pour les bénédictions
patriarcales. Par exemple, la brochure
déclare : « Le patriarche doit éviter
un style verbeux et compliqué. Il doit
s’exprimer en ses propres termes à
l’aide de mots dignes et spirituels et
de phrases claires et simples10. »
La brochure donne aussi le conseil
et fixe les limites qui suivent : « Le
patriarche ne doit exprimer que les
promesses qui lui sont inspirées par
l’Esprit. Il doit éviter les promesses
sensationnelles et extraordinaires. Il
ne doit pas, par exemple, faire réfé-
rence aux calamités mondiales ni à
la date de la Seconde Venue11. »
Ce même principe met en garde
contre une trop grande abondance
de détails dans les promesses qui
sont faites.
Je vais maintenant donner d’au-
tres illustrations et conseils sur le
contenu et le style des bénédictions
patriarcales.
Le mot bénir
Le patriarche de pieu reçoit le droit
de bénir un membre. C’est l’essence
de son appel. La manière la plus
directe de donner une bénédiction est
de dire : « Je te bénis ». Dans ce style,
le mot bénir sera souvent utilisé dans
une bénédiction patriarcale. C’est ce
que font beaucoup de patriarches.
Voici quelques exemples de béné-
dictions que nous avons lues, qui
sont représentatives de centaines
d’autres :
• « Je te bénis pour que tu t’adon-
nes à la prière. »
• « Je te bénis du désir de lire les
Écritures. »
• « Je te donne en bénédiction la
force de surmonter la tentation. »
• « Je te donne en bénédiction la
sagesse pour élever tes enfants. »
Paroles de bénédiction - prophétie
Il y a d’autres moyens d’exprimer
une bénédiction. Certaines bénédic-
tions patriarcales très spirituelles utili-
sent rarement, voire jamais, le mot
bénir Au lieu de cela, elles expriment
les bénédictions sous formes de décla-
rations prophétiques, tels que « tu
seras mère en Israël » ou « tu auras la
capacité de donner des conseils inspi-
rés à divers titres » ou « tu auras l’occa-
sion de prêcher l’Évangile ». Ma propre
bénédiction patriarcale suit ce modèle
d’expression prophétique. Elle est
pleine de bénédictions, mais le mode
d’expression est prophétique et utilise
rarement le mot bénir.
Paroles de bénédiction - promesses
Un autre moyen d’exprimer une
bénédiction consiste à faire une
promesse inspirée. En voici des
exemples :
• « Je te promets le courage d’af-
fronter les obstacles de la vie. »
• « Je te fais la promesse que… si
tu respectes les commandements
de ton Père céleste et si tu fais sa
volonté, les épreuves et les tribu-
lations qui peuvent t’arriver ne te
nuiront pas et tu auras la capacité
de les surmonter. »
Expression qui ne sont pas des
bénédictions
La brochure pour les patriarches
contient cette mise en garde sur trois
façons de s’exprimer qui ne sont pas
des bénédictions :
« Le patriarche ne doit pas prolon-
ger excessivement une bénédiction
par des prédications ou des exhorta-
tions. Il doit donner une bénédiction
et ne pas faire de prière ni de sermon
d’exhortation ou de renseignement12. »
Davantage de patriarches doivent
suivre cette mise en garde. À en juger
d’après ce que nous avons lu, certains
patriarches prononcent beaucoup de
paroles mais donnent très peu de
bénédictions. Les présidents de pieu
doivent donc faire attention aux trois
sortes d’écart qui enfreignent cette
mise en garde.
Premièrement, les prédications ou
les avertissements. La mise en garde
contre les sermons ou les exhorta-
tions trop longues comprend bien
sûr les conseils et les avertissements,
qui sont du même cru.
On demande au patriarche de
donner « les exhortations et les aver-
tissements qu’il peut être inspiré
de donner ». Mais notre analyse des
bénédictions montre que la mise en
garde contre le fait d’accorder trop
de place à ces prédications ou ces
exhortations est nécessaire. Certaines
bénédictions consistent en majeure
partie en des expressions telles que :
• « Priez. »
• « Sanctifiez le jour du sabbat. »
• « Écoutez de la bonne musique. »
• « Faites toutes les études que
vous pouvez. »
• « Je vous exhorte à consacrer
régulièrement du temps à la
lecture des Écritures. »
Beaucoup de patriarches doivent
être plus prudents quant à la quantité
de ce genre de prédications dans leurs
bénédictions car de telles paroles d’ex-
hortation peuvent être données à une
autre occasion et par une autre per-
sonne, par exemple dans les enseigne-
ments des parents ou dans un
discours, à l’église, ou sous forme de
conseil, dans le bureau de l’évêque.
L’intéressé vient voir le patriarche pour
avoir une bénédiction, non un sermon.
La deuxième mise en garde
concerne les prières. La mise en
garde de la brochure adressée au
patriarche est nécessaire : « Il doit
donner une bénédiction et ne pas
faire de prière ». Les prières viennent
relativement facilement à la plupart
d’entre nous car nous sommes habi-
tués à en faire. Les bénédictions sont
une autre affaire. Quand nous faisons
une prière, nous parlons pour nous-
même, mais quand nous donnons
une bénédiction, nous parlons pour
le Seigneur.
Considérez les deux exemples
de prière dans les textes que nous
avons lus.
• « Je demande une bénédiction
spéciale sur votre foyer pour que
l’Esprit y règne toujours. »
• « Je prie notre Père céleste de
veiller sur vous et de vous accor-
der la santé et la force. »
Ces deux phrases sont des requê-
tes. Un patriarche est appelé et
ordonné pour donner des bénédic-
tions, pas pour exprimer des requê-
JANVIER 2005 9
 tes. Il doit parler pour le Seigneur,
pas pour lui-même. Le Seigneur a fait
cette promesse : « Je bénirai celui
que tu bénis » (D&A 132 :47). Voyez
combien il serait facile d’exprimer
la prière d’accorder la santé sous
forme de bénédiction. « Je vous
donne la bénédiction de la santé
et de la force. »
La brochure met en garde contre
les renseignements : « La bénédiction
ne doit pas être donnée à partir de
ce que le patriarche connaît de la
personne, mais de l’inspiration du
Saint-Esprit13. »
Suivant cette instruction, le patriar-
che doit éviter d’étoffer ses bénédic-
tions par des informations que lui et
le bénéficiaire connaissent déjà tous
les deux, telle que « tu détiens la prê-
trise », « tu as reçu ton appel mission-
naire » ou « c’est merveilleux que tu
paies complètement la dîme ».
La brochure nous rappelle que le
patriarche « doit donner une bénédic-
tion et ne pas faire...de sermon…
de renseignement. La bénédiction
patriarcale n’est pas l’occasion d’in-
former sur des faits actuels, histo-
riques ou même sur la doctrine. La
bénédiction contient des références
aux possibilités terrestres et éternel-
les du bénéficiaire et à quelques élé-
ments du plan de salut, mais quand la
bénédiction patriarcale commence
par de longues déclarations sur l’exis-
tence prémortelle et sur ce que le
bénéficiaire y a fait, elle est contraire
à la mise en garde contre un sermon
de renseignement.
Des déclarations telles que « vos
parents vous ont enseigné la vérité »
peuvent constituer une introduction
nécessaire pour exprimer une béné-
diction ou un conseil nécessaire, mais
si la bénédiction contient beaucoup
de déclarations de ce genre, comme
c’est le cas pour certaines, elle ne
répond pas à ce que le bénéficiaire
est en droit d’attendre d’elle.
10
Autres mises en garde
Il y a quatre autres mises en garde
que les présidents de pieu doivent se
rappeler quand ils lisent des bénédic-
tions patriarcales.
Premièrement, le patriarche doit
éviter un style semblable à celui des
ordonnances du temple. La brochure
déclare : « Dans la bénédiction patriar-
cale, le patriarche peut utiliser le
terme sceller, mais il doit éviter d’utili-
ser un langage qui peut mettre ce
terme en rapport avec les ordonnan-
ces ou les bénédictions du temple14. »
Cette mise en garde est nécessaire
pour un certain nombre de patriar-
ches. Le président de pieu doit veiller
particulièrement à cela quand son
patriarche est servant du temple. Le
fait de servir dans le temple peut aug-
menter la probabilité que le patriar-
che utilise le style du temple pour
exprimer des principes de l’Évangile
ou des bénédictions.
Deuxièmement, le président de
pieu doit aussi veiller à ce que le
patriarche ne donne pas de bénédic-
tion ni de conseil qui soit en contra-
diction avec les enseignements et la
doctrine de l’Église, ou qui les déve-
loppe.
La troisième mise en garde
concerne la longueur. Les bénédic-
tions données par les patriarches
antérieurs de l’Église étaient très cour-
tes, écrites à la main, et remplissaient
moins d’une page. Actuellement, les
bénédictions ont tendance à être plus
longues, habituellement d’une page à
une page et demie en interligne sim-
ple. Présidents de pieu, si les bénédic-
tions de vos patriarches dépassent
habituellement cette longueur,
veuillez les mettre en garde contre
une longueur excessive. Si le patriar-
che réduit les exhortations ou les ren-
seignements et se concentre sur les
formules de bénédiction, ses bénédic-
tions patriarcales ne seront pas exagé-
rément longues.
Une dernière mise en garde
concerne les répétitions, c’est-à-dire
le fait de reprendre les mêmes phra-
ses, voire les mêmes paragraphes,
dans les bénédictions de différents
membres. Nous avons cherché atten-
tivement les répétitions excessives
dans les bénédictions que nous avons
lues, en comparant trois ou quatre
bénédictions données par le même
patriarche dans les pieux sélectionnés.
Dans la plupart des cas, nous avons
trouvé peu de répétitions d’une béné-
diction à l’autre. Mais nous avons vu
des cas où le patriarche avait besoin
de conseils à ce sujet.
Comme nous sommes tous
enfants de Dieu et aimés de lui, et
comme les principes de l’Évangile
s’appliquent à nous tous, il est cor-
rect que la substance de certains
points d’une bénédiction soit à peu
près répété d’une bénédiction à
l’autre. Mais si le président de pieu
remarque qu’environ le quart ou plus
du contenu des bénédictions qu’il
choisit pour sa révision est tout sim-
plement la répétition de phrases
trouvées dans d’autres bénédictions,
il doit conseiller le patriarche.
Le patriarche a la responsabilité
sacrée de prononcer la bénédiction
spéciale que le Seigneur a pour chaque
membre qu’il bénit. Chaque personne
née ici-bas a une personnalité distincte
avec un mélange unique de talents,
d’épreuves et d’expériences. Par
conséquent, une partie importante
de chaque bénédiction patriarcale doit
être propre à la personne concernée.
Compréhension des bénédictions
Je conclus par quelques principes
concernant la lecture et l’interpréta-
tion des bénédictions patriarcales. Ces
paroles s’adressent avant tout aux pré-
sidents de pieu. Elles peuvent égale-
ment aider les évêques pour instruire
leurs membres et pour répondre à
leurs questions.
 La brochure pour les patriarches
déclare que « la bénédiction patriar-
cale doit être lue périodiquement et
avec l’aide de la prière ». Elle déclare
aussi : « La bénédiction patriarcale
doit être considérée dans une
optique éternelle. Les[promesses]
peuvent [donc] ne pas s’accomplir
dans cette vie mais dans l’éternité15. »
Le sens et l’importance de certai-
nes paroles figurant dans la bénédic-
tion patriarcale de quelqu’un risque
de ne pas être les mêmes que dans la
bénédiction patriarcale de quelqu’un
d’autre. De plus, ce sens peut chan-
ger avec le temps en fonction des
changements de circonstances de la
vie de la personne et de la croissance
de sa maturité spirituelle. Par consé-
quent, nous apprenons que « les
membres de l’Église ne doivent pas
comparer leurs bénédictions et ne
doivent pas les communiquer, sauf à
leurs proches16.»
Une bénédiction patriarcale est
« sacrée, confidentielle et person-
nelle17. » Elle constitue une révélation
personnelle pour le bénéficiaire.
Comme les Écritures, elle est donnée
sous l’inspiration du Saint-Esprit et
doit être lue et interprétée sous son
influence. Le sens et l’importance de
la bénédiction patriarcale seront ensei-
gnés ligne sur ligne au fil du temps par
le pouvoir de l’Esprit qui a inspiré la
bénédiction.
Mes frères, j’ai le témoignage de
l’origine divine de la bénédiction
patriarcale et de la grande inspiration
qu’elle peut apporter à chacun de
nous pendant sa vie.
Je prie pour que le Seigneur
bénisse nos patriarches dans leur
appel et nos présidents de pieu dans
leur supervision sacrée afin que nous
devenions toujours plus efficaces
lorsque nous donnons les bénédic-
tions du Seigneur à ses enfants.
Je témoigne que ce qui nous a été
enseigné est vrai et je demande au
Seigneur de nous bénir, au nom de
Jésus-Christ. Amen.
Notes
1. Renseignements et suggestions pour les
patriarches, 2000, p. 3.
2. Renseignements et suggestions, p. 3.
3. Renseignements et suggestions, p. 3.
4. Voir Renseignements et suggestions,
p. 11.
5. Renseignements et suggestions, p. 3.
6. Renseignements et suggestions, p. 3.
7. Renseignements et suggestions, p. 3.
8. Renseignements et suggestions, p. 2.
9. Renseignements et suggestions, p. 2.
10. Renseignements et suggestions, p. 3.
11. Renseignements et suggestions, p. 3.
12. Renseignements et suggestions, p. 3.
13. Renseignements et suggestions, p. 2.
14. Renseignements et suggestions, p. 3.
15. Renseignements et suggestions, p. 2.
16. Manuel d’instructions de l’Église, Tome I :
présidents de pieu et épiscopats, 1998, p.
35 ; Renseignements et suggestions, p. 2.
17. Manuel d’instructions de l’Église, Tome I :
présidents de pieu et épiscopats, 1998, p.
35 ; Renseignements et suggestions, p. 2.
JANVIER 2005 11
 GORDON B. HINCKLEY que la responsabilité de la nomination
Président de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours échoie au président de pieu, à condi-
tion que celle-ci soit approuvée par
le Collège des Douze et que le prési-

Message adressé dent de pieu reçoive d’eux l’autorisa-

tion d’ordonner le patriarche.
Beaucoup d’entre vous ont vive-

aux patriarches ment attendu cette réunion. J’espère

que les paroles des Frères ont été uti-
les. Ils ont élaboré sur les instructions
qui sont données dans la brochure
Renseignements et suggestions pour
les patriarches, dont chacun de vous
détient un exemplaire.

Un groupe sans pareil
Mes frères, je suis reconnaissant
d’avoir l’occasion de m’adresser à
cette grande assemblée d’hommes
plein de foi, de sagesse et d’humilité.
Quel groupe unique et remarquable
vous constituez ! Comme on vous l’a
rappelé, votre office est différent de
tous les autres offices de l’Église.
Vous êtes seuls. Vous êtes générale-
ment le seul homme à détenir votre
office dans un pieu de Sion. Je sais
que parfois vous vous sentez extrê-
mement seul.
Je sais que, par souci de la respon-
sabilité qui vous incombe, vous êtes
amenés à vous agenouiller pour sup-
plier le Seigneur de vous aider à être
dignes et à être inspirés dans ce que
vous dites. Le Seigneur a littérale-
ment placé une grande confiance en
vous et vous a donné une énorme
responsabilité.
Nous devons tous prier pour vous.
Voici une chose intéressante : Dans
toutes les prière faites en public que
j’entends depuis des années, les
Autorités générales sont souvent
citées, les présidences de pieu sont
citées ainsi que les épiscopats et
les missionnaires, mais je n’entends
jamais, en réunion de Sainte-Cène
ou dans une réunion semblable, une
prière dans laquelle on mentionne
le patriarche du pieu. C’est étrange
parce que personne n’a autant besoin
d’être proche du Seigneur ni per-
sonne de dépendre autant que vous
des inspirations du Saint-Esprit.
Comme cela vous a été rappelé,
votre responsabilité n’est pas admi-
nistrative. C’est un appel supérieur
à certains égards.
Vous avez été choisi uniquement
après la prière de votre président de
pieu et avec l’approbation du Collège
des douze apôtres. Le Seigneur a dit
clairement, dans les premiers temps
de l’Église, que les patriarches
devaient être choisis et ordonnés par
des membres du Collège des Douze.
Maintenant, les pieux sont si nom-
breux qu’il est devenu nécessaire
Principes directeurs
Maintenant, pour conclure, je veux
vous exprimer mon amour et résumer
les grands principes directeurs selon
lesquels vous oeuvrez. Cela vous a
déjà été dit en grande partie. Une
grande part de mes paroles seront des
répétitions. C’est pour insister dessus
que je répète ces principes. Vous les
connaissez bien, mais il peut être utile
de les présenter comme des principes
plutôt que comme des instructions
rigides. Nous sommes bien conscients
que vous devez agir et parler selon
l’inspiration de l’Esprit et il serait
déplacé que nous imposions des
règles inflexibles pour gouverner votre
service. Je vais numéroter ces princi-
pes mais l’ordre numérique ne déter-
mine pas nécessairement l’importance
relative de chacun.
1. C’est un appel extrêmement
sacré. Vous marchez sur les traces
d’Adam, notre père, qui a béni ses
fils, et de Jacob, qui a béni ses fils et
ses petits-fils, Éphraïm et Manassé,
les fils de Joseph. Vous savez bien
qu’il a croisé les mains quand il l’a
fait, et qu’ainsi il a donné à Éphraïm
la bénédiction de la main droite et à
Manassé de la main gauche. Dans
notre dispensation, vous marchez sur
les traces de Joseph Smith, père, qui
a donné de nombreuses bénédic-
tions, en en donnant beaucoup en
même temps et dans la même région,

12
car il allait de lieu en lieu pour le
faire. Vous marchez sur les traces
d’autres patriarches du début de
l’Église.
2. Vous avez été ordonné à l’office
de patriarche. Il ne s’agit pas seule-
ment d’une tâche qui vous est
confiée. Il n’y a pas de mise à part.
C’est une ordination vous conférant
des dons et une autorité que vous
garderez toute votre vie si vous restez
fidèle et loyal. Peut-être tomberez-
vous malade et serez-vous incapable
de remplir votre office. Peut-être
deviendrez-vous handicapé. Peut-être
déménagerez-vous du pieu de votre
première ordination vers un autre
pieu où vos services ne seront pour
l’instant pas nécessaires. Dans ce cas,
peut-être vous demandera-t-on de ne
pas remplir votre office. Mais il ne
vous sera pas enlevé si vous restez
fidèle, et vous n’y renoncerez pas.
3. Votre champ d’action se limite
au pieu dans lequel vous servez sauf
s’il vous est demandé, de la manière
appropriée, de servir ailleurs, ce qui
peut se produire à la demande des
Douze. Toutefois, vous êtes non seu-
lement le patriarche du pieu mais
aussi celui de votre famille et vous
pouvez donner des bénédictions à
vos descendants directs, où qu’ils
habitent, à condition qu’ils viennent
avec la recommandation requise.
4. Vous ne parlez pas par votre
propre sagesse lorsque vous donnez
une bénédiction, ni du fait d’une
formation que vous pourriez avoir
reçue. Mais vous parlez par le pouvoir
du Saint-Esprit. C’est un facteur très
réel et très important. Vous devez
vivre et prier pour avoir la direction
de l’Esprit et vous en remettre à elle
pour vous guider dans vos paroles.
5. Vous avez en propre l’impor-
tante responsabilité de déclarer le
lignage. Vous n’affectez pas quel-
qu’un à tel ou tel lignage, mais vous
indiquez et nommez ce lignage. La
bénédiction patriarcale est une
bénédiction patriarcale même sans
déclaration de lignage mais le béné-
ficiaire a droit à la déclaration de
son lignage. Je sais que beaucoup
d’entre vous sont inquiets à ce
propos mais je vous assure que ce
que vous direz vous sera inspiré.
Et, quoi qu’il en soit, selon la
promesse donnée par Jéhovah à
Abraham, je cite : « ceux qui rece-
vront cet Évangile seront appelés (du
nom d’Abraham], seront considérés
comme [sa] postérité et se lèveront
et [le] béniront, [lui], leur père » (Fin
de citation)(voir Abraham 2:10). Cela
est confirmé dans une ordonnance
de la maison du Seigneur. Ils auront
les mêmes bénédictions par droit de
naissance ou par adoption.
6. Vos bénédictions sont enregis-
trées et dactylographiées ; un exem-
plaire est envoyé au bénéficiaire de la
bénédiction, et l’original aux archives
permanentes de l’Église. À quelques
exceptions près, ce sont les seules
bénédictions qui sont conservées
dans les archives de l’Église. Tout
père digne qui détient la Prêtrise
de Melchisédek est patriarche de
sa famille. Il peut se sentir poussé à
bénir sa famille par l’autorité de cette
prêtrise, mais ses bénédictions ne
sont pas enregistrées dans les archi-
ves permanentes de l’Église.
7. Vous êtes prophète pour les per-
sonnes à qui vous donnez une béné-
diction. Chaque bénédiction est
unique, personnelle et parle de la
personne concernée et de ce que le
Seigneur a en réserve pour elle. Elle a
pour but d’apporter du réconfort, de
donner confiance, de fixer des objec-
tifs à poursuivre et à rechercher dans
sa vie, et de bénir d’une manière très
réelle et remarquable. Les bénédic-
tions patriarcales doivent être sacrées
pour les personnes qui les reçoivent.
On ne doit pas discuter de leur
contenu. Elles sont privées et doivent
le rester, bien qu’on puisse en parler
à ses parents et aux membres de sa
famille immédiate.
8. Il faut distribuer rapidement les
bénédictions après les avoir données.
Il faut bien sûr laisser le temps de les
dactylographier, de corriger les fautes
de grammaire et ce genre de détails.
Mais cela doit se faire sans délai pour
ne pas accumuler de retard. Les béné-
ficiaires ont le droit d’en recevoir une
copie dans les meilleurs délais.
9. Une bénédiction peut ne pas
s’accomplir dans la vie terrestre.
Nous sommes des êtres éternels et la
bénédiction que nous recevons a des
conséquences éternelles. Son accom-
plissement dépend de la dignité per-
sonnelle et peut être reporté à la vie
au-delà du voile.
10. Votre président de pieu est
votre confident. Il est avec vous
aujourd’hui pendant que nous vous
adressons à vous. Il aura un entretien
avec vous de temps à autre. Il peut
lire vos bénédictions et vous faire des
suggestions. Vous êtes libre de discu-
ter avec lui et de recevoir ses directi-
ves à propos des modalités à suivre. Il
doit veiller à ce que vous ayez l’équi-
pement et l’aide nécessaires pour
que vos bénédictions puissent être
transcrites rapidement mais c’est
vous et vous seul qui décidez de la
façon de donner la bénédiction.
11. Vous devez faire tout votre
possible pour rester réceptif spirituel-
lement et digne de bénéficier de la
compagnie du Saint-Esprit.
Jeûne occasionnel
Je me rappelle avoir eu un
entretien avec un patriarche, en
Californie, il y a quelques années.
Il était aiguilleur de chemin de fer
et travaillait avec des hommes qui
n’étaient certainement pas connus
pour leur spiritualité. Il était d’une
grande taille. Je me rappelle avoir
été impressionné par sa taille. Il
m’a raconté l’histoire suivante.
JANVIER 2005 13
 Il m’a dit : « J’avais des difficultés
à obtenir l’esprit de mon office de
patriarche. Je faisais des efforts pour
l’avoir. Je priais pour cela. Un jour
que je travaillais sur une voie ferrée,
le sifflet de midi a retenti. J’ai pris ma
gamelle et je me suis éloigné pour
m’asseoir sur une pile de traverses
pour manger. J’ai regardé mon déjeu-
ner. Il comprenait deux gros sandwi-
ches, un fruit, un dessert et des
boissons. J’ai alors eu l’impression que
quelque chose me disait : « Espèce de
glouton. Comment peux-tu espérer
que l’Esprit du Seigneur te bénisse ? »
Il a dit : « J’étais un glouton.
J’aimais manger plus que tout. Je
mangeais de trop. Je me suis rendu
compte que je devais changer, que je
pouvais tenir en mangeant moins et
que je devais jeûner de temps à
autre. Bien sûr, je respectais mes
jours de jeûne habituels. J’ai compris
que je n’avais pas à jeûner avant
chaque bénédiction, mais que je
devais jeûner avec un objectif pour
avoir l’Esprit du Seigneur.
« C’est ce que j’ai fait et quelque
chose de miraculeux s’est produit.
L’Esprit du Seigneur est venu sur moi.
L’esprit de mon appel a pénétré mon
cœur. Je peux maintenant m’acquitter
de mon office comme il faut et aimer
mon appel. »
Mes frères, il ne vous est pas
demandé de jeûner excessivement,
mais jeûner un peu, même en plus des
jeûnes normalement requis de tous les
membres, peut être parfois utile.
Bénédictions données
par inspiration
Votre responsabilité est énorme !
Les personnes que vous bénissez ne
reçoivent qu’une seule bénédiction
et elle sortira de votre bouche. Cette
bénédiction deviendra un charte
qu’ils consulteront pendant toute leur
vie. Rien d’autre ne peut la remplacer.
Maintenant, pour conclure, je
vais vous parler de ma bénédiction
14
patriarcale pour insister sur ce que
votre tâche a de merveilleux. Je sais
que ma bénédiction est personnelle.
J’en suis très conscient. Mais je pense
qu’en cette occasion il ne sera pas
déplacé que je mentionne rien qu’un
point de cette bénédiction.
En 1921, alors que je n’avais pas
encore onze ans, mon père, qui était
alors conseiller dans la présidence
de pieu, a demandé à Thomas C.
Callister, le patriarche du pieu, de
venir chez nous un dimanche après-
midi pour nous donner notre béné-
diction à nous, les enfants. Je n’avais
pas encore l’âge auquel nous recom-
mandons normalement aux gens de
recevoir cette bénédiction.
Frère Callister n’habitait pas dans
notre paroisse. Je ne l’avais jamais ren-
contré auparavant. Et je ne me sou-
viens pas l’avoir rencontré à nouveau
plus tard. L’occasion était plutôt grave.
Nous étions réunis dans ce que nous
appelions la bibliothèque de la mai-
son. Je ne me rappelle pas si l’on nous
avait demandé de jeûner. Cela date de
83 ans. Mais je me rappelle que nous
étions très sérieux, peut-être un peu
craintifs mais pleins d’attente.
Mon père nous avait expliqué que
le patriarche était un homme impor-
tant qui avait un appel prophétique et
que c’était la seule fois de toute notre
vie que nous recevrions une telle
bénédiction.
Il a expliqué qu’en tant que père
il pouvait nous bénir quand nous
étions malades ou pour des besoins
particuliers. Il était le patriarche de
notre foyer et pouvait nous donner
des bénédictions paternelles. Mais la
bénédiction que nous donnerait le
patriarche de pieu deviendrait un
document unique dans les archives
de l’Église.
Frère Callister m’a posé les mains
sur la tête. Il a prononcé des paroles
de bénédiction. Il n’avait pas de
magnétophone parce qu’ils n’exis-
taient pas à cette époque. Je crois que
ma mère a noté les bénédictions parce
qu’elle avait enseigné la sténographie.
Dactylographiée, la bénédiction en
espaces simples remplit une seule
page. (La voici.)
Je suis sûr que je l’ai lue à cette
époque, mais je ne me rappelle pas
l’avoir lue avant de partir en mission.
J’en ai emporté une copie et je l’ai
lue pendant mon voyage en bateau
vers l’Angleterre. Je l’ai lue de nom-
breuses fois pendant ma mission et
j’ai été surpris par certaines choses
qu’elle contient.
Je vais vous donner rien un seul
point de cette bénédiction : le patriar-
che m’a dit que j’élèverais la voix pour
témoigner de la vérité dans les pays
de la terre.
Pendant ma mission, j’ai travaillé
la majeure partie du temps dans la
grande ville de Londres. À ma relève,
j’ai visité Berlin et Paris et j’ai eu l’oc-
casion de rendre témoignage dans
des réunions dans chacune de ces
villes. Après avoir traversé l’océan, j’ai
visité New York et Washington et j’ai
de nouveau eu l’occasion de rendre
témoignage. Je me suis rendu compte
que j’avais témoigné de la vérité dans
ces grandes villes du monde. J’avais
parlé dans les îles Britanniques, en
Allemagne, en France et aux États-
Unis.
Je me suis dit : « Cette partie de ta
bénédiction s’est accomplie. »
Je n’avais pas idée que le temps
viendrait où j’élèverais la voix dans
chaque continent, non pas une seule
fois, mais un certain nombre de fois.
Je le ferais non seulement dans les
grandes villes, mais dans de nombreu-
ses autres villes plus petites dans le
monde entier.
Depuis, je me suis demandé :
« Comment ce merveilleux petit
homme que je ne connaissais pas et
qui ne me connaissait pas, a-t-il osé
faire cette déclaration, les mains
posées sur la tête d’un petit garçon
 FRENCH

4 02252 40140 4
25240 140
de moins de onze ans au visage cou-
vert de taches de rousseur ? »
Il a pu le faire parce qu’il parlait
sous l’inspiration et sous la direction
du Saint-Esprit. Il parlait avec l’esprit
de prophétie et de révélation.
Maintenant, mes chers frères, je
le répète : « comme votre appel est
grand ! » Vous n’êtes pas des diseurs
de bonne aventure. Le ciel vous en
préserve ! Vous êtes des prophètes
et des révélateurs pour les gens que
vous bénissez, et Dieu vous inspirera
si vous cherchez à le servir, lui et ses
fils et filles, dans la grande et mer-
veilleuse tâche que vous avez reçue,
vous qui avez été ordonnés à cet
office élevé et sacré.
Soyez certains que je continuerai
à prier pour vous et que j’inviterai
les autres à faire de même. Puissent
les cieux être ouverts pour vous et
l’inspiration se déverser sur vous, je
le demande au nom sacré et divin du
Seigneur, Jésus-Christ. Amen.
JANVIER 2005 15
 Notes

16
 Notes

JANVIER 2005 17
 Notes

18