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KELLY LIBDADY
IN MEMORY OF
1905-1989
University of
St. Michael's Collège, Toronto
CONFÉRENCES DE NOTRE-DAME DE PARIS
EXPOSITION
DU
Dogme Catholique
CARÊME 1886
XIV
PROPRIÉTÉ DE L'EDITEUR
Imprimatur :
en 905
CONFERENCES DE NOTRE-DAME DE PARIS
EXPOSITION
DU
DOGME
CATHOLIQUE
GRACE DE JÉSUS-CHRIST
IV. - ORDRE
Par le T. R. P. J.-M.-U. MONSABRÉ
des Frères Prêcheurs
ONZIÈME ÉDITION
CAREME 1886
PAEIS (VF)
P. LETHIELLEUX, Libraire-Éditeur
10, RUE CASSETTE, 10
APPROBATION DE L'ORDRE
Dogme catholique .
— Grâce de Jésus-Christ. —
Ordre.
— Carême 1886. — Nous les avons jugées dignes de
l'impression.
Imprimatur :
LA CONSÉCRATION
SACERDOTALE
SOIXANTE-DTX-NEUVIEME CONFERENCE
LA CONSECRATION SACERDOTALE
Monseigneur i, Messieurs
de Jésus-Christ.
2. Cf. Quarante-unième Conférence : Les Infirmités
de Jésus-Christ. —
Quarante-neuvième L& Rédemp- :
tion.
LA CONSÉCRATION SACERDOTALE^
Tu es sdicerdos in deternum 1
. »
{Psalm. cix.)
2. Heb., cap. x, 14.
-LA CONSÉCRATION SACERDOTALE.
nous dire ;
— Je suis présent dans mon sacre-
ment, — sont des paroles sacrificales qui l'im-
LA CONSÉCRATION SACERDOTALE.
croix '
; » voilà la victime dont il faut manger la
et vivre éternellement.
J
nous faut un sacerdoce visible .
les ]
trats et, mieux encore,
le pi ne les désigneront. Il n'y a
3 plus authentiques et plus
(jue ceux que consacre le suffrage
jeh
i. I. ap, n,9
LA CONSÉCRATION SACERDOTALE. 13
1. Heb., cap. v, 4. _
14 LA CONSÉCRATION SACERDOTALE.
J
1. I salra. xv.
LA CONSÉCRATION SACERDOTALE. 17
Mes-
grand pouvoir? Cela- ne peut pas être,
les a con-
prêtres, et qu'en tout temps elles
qu'elle
sacrés par un signe visible et sanctifiant,
appelle le sacrement de l'Ordre. L'histoire du
sacerdoce est facile à faire, car toutes les géné-
ul'.;, xoù tov hféa rroieî ge|avov xa\ Ttutov, tt] xatvoTrjTUTTJç iuÀoyia;
tîjî rrcbç to'jç xoXXouç xoivôvr/roç ywp'.^ofxîvov. XOi; va: y.at r:u'/ry
revivre en vous
1
. — Prenez garde à vous et à
anathème *. »
et m.)
LA CONSÉCRATION SACERDOTALE. 25
II
tises. »
bénédiction de Dieu.
Ce sacrement fait de vous des sacrificateurs;
— recevez et touchez les instruments bénis
surlesquels sera déposé le corps, dans lesquels
coulera le sang de la divine victime, du Christ
immolé.
Ce sacrement vous confère le pouvoir de
juger et de purifier les âmes ;
— encore une
fois, recevez l'Esprit-Saint et que les péchés
hiérarchie.
Et maintenant, que la paix du Seigneur
LA CONSÉCRATION SACERDOTALE. 29
rencontrer dans
investitures humaines
les
dotale.
lique docteur.
chrétienne.
Les temples de pierres et les temples vi-
42 LA CONSÉCRATION SACERDOTALE.
l'épiscopat ,
générateur ^des saints Ordres
commis par l' Esprit-Saint au gouvernement
de l'Eglise de Dieu.
sublime harmonie! Voilà, sur notre pauvre
petite terre, neuf choeurs, imitant les chœurs
de la céleste Jérusalem ! En haut, les attribu-
tions et les perfections grandissent, des Anges
aux Archanges, des Archanges aux Principau-
tés , des Principautés aux Puissances , des
Puissances aux Vertus, des Vertus aux Domi-
nations, des Dominations aux Trônes, des
Trônes aux Chérubins, des Chérubins aux Sé-
raphins; en bas, les offices s'ennoblissent, la
LA DIGNITE DU PRETRE
QUATRE-VINGTIÈME CONFÉRENCE
LÀ DIGNITE DU PRÊTRE
Monseigneur» , Messieurs,
1A DIGNITÉ DU PRÊTRE.
48
^—— ———— ^»—»— —— ,
1. Heb., cap. v. 1.
2. 1. Cor., cap. m, 9.
de nos respects.
56 LA DIGNITÉ DU PRÊTRE.
1 "Orav y^P t&lS tov Kuptov TeOuuivov xat x£t'{Ji£vov, xat tov
hU-x ioecTorra tw Ôujaccti, xai £-£u/_ou.£vov, xat îtavraç Éxsîvtti
tw Tiauo MtvuraopevûUÇ ou!j.aTt. àsa Ï~j. u.i-h aVjçwTrtov £-.vat
voy.•>£».;, xai eVir/;? -{r\<; laravat, àXÀ' oox iùHmç ètu touç oupav&uç
fauuaroç' io tv); to~j ôeoï v.AavO:> -'a;. O ;j.£Ta toù TtaTpo; aveu
/ta^/[X£/o; xaTaTYjv o>çav ixcfvip txT; à-àvTOJv xaTîvrrai ££p<?\...%
\Lib. III, De Sucer*] '
i.)
LA DIGNITÉ DU PRÊTRE. 6i
II
1. Psalm. vin.
Holocautomata pro peccato non tibi placuerunt
2. :
Si' fij/.wv. Où yàp Sià tou Yioïï aùxoïï uapaxaXet 'j.ôvo', aXXà xai 3i'
LA DIGNITÉ DU PRÊTRE. 75
absolvo. y>
LA DIGNITE DU PRÊTRE. 8i
dans le ciel. »
6 8e<fc. Oo Y&p rcp&ç éxetvouç eipriTOtr "Offot &v 5»)<nrre Iitl t9jç *fis
Monseigneur 1
, Messieurs,
£,u.7v {jteftçXsT^Xjaffi -po-rcco. Kal oet tov psXkovxa. t^jv 7tpô<; iràvTaç
avaosyîGÔat [/.à/Y)v tocç aTzâvriov fiïSÉvai xÉyvaç, xal tov aÛTOv
to;Ôttiv tê elvat xat ff<pevoov7)TYjv, xat Taçtapyov, xal Xo^ayov, xat
CTpaxtojT^v, xal cxpairiyc/v, xat -jteÇov, xat vrrrcsa, xat vauu;ayT]v,
ta'. TEtyoaa^yjv. 'Eut [^sv yàc- tojv cTpaTiomxcov 7Co)iu.u)v, olov
i'xacrxoç àv Ipyov aTcoXaSï], toutw touç EiudvTaç àjxûvsTar evxauôa
oà touto oùx eaxtv àXXà àv uvr, 7:àaa; siuaTauevoç ^ Tr,ç te/v^ç
ràç îSsa; ô uê'XXiov vtxav, oîoev 6 SiàêoXoç xat Si' hoç uspouç, ôrav
fjU.£Xr|ix£vov tu£ï|, touc TCctpaxàç eîaaYaYUiV touç auToiï, StapTiaaat
ta itfoêaTa. (fc>. Chrysost., De Sacerdotio, lib. IV, n° 4.)
101 LES DEVOIRS DU PRÊTRE.
vie.
11
1. Malach., cap. H, 7.
.
ûM4.)
3. Ato ^p^j Tavroôiv aÙTOÛ to xaXXoç à7t<OT£X6etv tîjç 'l'uxîfr.
et ses ouvrages ;
parce que la lumière de la
de la sainteté de fonctions.
Il y aurait une étude intéressante à faire de
sieurs ;
je veux seulement appeler votre atten-
tion sur une loi qui, plus que toutes les autres,
fait écho aux leçons que le prêtre reçoit des
Monseigneur» , Messieurs,
sainteté.
Avec quel respect et quelle maternelle solli-
i. Psalm. giv.
LES DROITS DU PRETRE. 141
II
i. Ifalth.; en p. x, 8.
2. AcL, cap. ii, 4.
LES DROITS DU PRÊTRE. 149
\
150 LES DROITS DU PRÊTRE.
r; t Les lugubres
plus d'art à l'entraver.
apôtres des doctrines qui menacent l'ordre
social peuvent se réunir, e4 pousser impuné-
ment leurs sauvages cris de guerre. Les démo-
ralisa teursdu peuple ont franchise, pour toutes
les publications de plume et de crayon des-
tihéefa à répandre, jusque dans les lieux où
l'enfance apprend à penser et à vivre, l'impiété
et la corruption. Mais, autour du prêtre, il y a
comme un investissement de forces ennemies,
qui arrête au passage la vérité dont il est
l'apôtre, la grâce dont il est le dispensateur.
154
_
__^
devoir politique
LES DROITS DU PRÊTRE.
;
—
on surveille sa parole, on
mesure d'après des lois mesquines et tracas-
——
i—
la
1
Cesset a facie nostra sanctus Israël ? » N'êtes-
vous pas de ces chrétiens dégénérés à qui saint
corrompus du cœur 1
? » Depuis dix ans, vingt
ans, trente ans, peut-être, le prêtre frappe à
la porte de vos cœurs, les mains pleines de
grâces, ne lui dites-vous pas : — Attendez, il
III
cap. x, J.)
%. Ibid.
LES DROITS DU PRÊTRE. 161
mus. »
Mais, encore, faut-il qu'il puisse avoir cet
humble et légitime contentement. Il n'est pas
bon, ainsi que nous l'avons déjà remarqué, en
traitant la question de l'indépendance de
l'Eglise
1
, il n'est pas bon que la pauvreté du
prêtre soit une charge perpétuelle qui pèse sur
les fidèles; il n'est pas bon que les caprices, ou
important service ?
LE GENERATEUR DO SACERDOCE
QUATRE- VINGT -TROISIEME CONFERENCE
Messeigncurs i, Messieurs,
nonce apostolique.
Monseigneur Richard, coadjuteui- de Paria.
Monseigneur Robert, évoque de Marseille.
10
174 LE GÉNÉRATEUR DU SACERDOCE.
4. Humanorum
officiorum ordo exigit, ut in quolibet
officioprœpbnatur unus qui sit princeps illius officii ;
i
Cette prééminence des évoques, dit l'apô'tr
saint Paul, une œuvre « de l'Esprit-Sain
est
qui leur a confié le gouvernement de l'Eglis
de Dieu Spirilus Sanclus posûit epiteopo
:
même 1
. »
lence.
grâce.
La vérité que donne le prêtre lui vient du
ciel, avons-nous dit, c'est la parole même du
Verbe incarné, éternel témoin des secrets de la
science divine. Or, sa parole, le Verbe incarné
Ta confiée directement à ceux qui habitent les
sommets de la sainte hiérftxhie, à ceux qu'il
a appelés la lumière du monde : Vos estis lux
mundi*, à ceux qu'il a envoyés comme son
Père céleste l'a envoyé lui-même. — « Allez,
leur a-t-il dit, prêchez l'Evangile aux nations,
apprenez-leur à garderma doctrine et mes
commandements*; qui vous écoute m'écoute,
qui vous méprise me méprise*. Invisible à
\. Heb., cap. v, 1.
il.
190 LE GÉNÉRATEUR DU SACERDOCE.
2. Tim.,cap. n, 20.
LE GÉNÉRATEUR DU SACERDOCE. 193
II
la sainteté.
Le prêtre possède la science de la vérité et de
la vie, pour instruire et conduire une petite
partie du troupeau de Jésus-Christ; l'évêque,
pour éclairer l'Eglise et diriger les évolutions
de sa vie militante à travers le monde et les
siècles. C'est à lui que l'Esprit-Saint a dit, par
£7U£ixeîç eivat, 0£ov TcooSiSovai Bià tt,ç ^cru^iaç* àXXà xat Xiav
Etalv sVraoÔa tîoXejjuxoi te xoù gusu.dc/oi. (S. Greg. Naz., Orat,
XXI, in laudem magni Athanasii, n° 25.)
2. Qui divinisenutriti sunteloquiiscorrumpi dedivinis
la vigilance et le travail 1 ;
— que ceux du de-
hors lui rendent bon témoignage, car aucune
tache ne doit souiller sa réputation*; qu'il soit
l'exemple de son troupeau dans ses paroles, sa
manière de vivre, sa charité, sa foi, sa chas-
teté... et que ses progrès dans la vertu soient
-apprêta; .
— 0\>ll yàp e7T'.<7xo't:io Tcio; evsTuys;. (S. Greg.
Nazanz., Orat. XLIV, in Laud. Basil. Magn., n° 50.)
2. Imperator, ab hujus Ecclesiœ antistite victi sumus.
at'a; Y TT/,u.£0a•
1
xçe'ttwv àmùSav 6 àvr'p, Xoywv crep^o-ripo;,
-v.H'yA ir/JsoT£io;. ( S. Greg. Nazianz., Orat. XLIV, in
laudem Basilii Magni, n° 5i.)
LE GÉNÉRATEUR DU SACERDOCE, 209
1. Saint Bernard.
LE GÉNÉRATEUR DU SACERDOCE. 2 H
aux Romains.
Nous n'en sommes pas encore à la décapi-
Monseigneur 1 , Messieurs,
1. Act., cap. v.
î. Puto onim quod Dous nos apostolos novissimos
ostendit tanquam morti destinatos... nos stulti propter
220 LES ENNEMIS DU SACERDOCE.
nombre!
Et quand cela serait, Messieurs! — Le nombre
ne peut rien contre Dieu, ni contre les œuvres
divines. N'était-ce pas le nombre qui écrasait
le divin Prêtre à l'heure où il allait consommer
son sacrifice? La synagogue, le pouvoir civil,
224 LES ENNEMIS DU SACERDOCE.
1. Eccl., cap. i, 5.
228 LES ENNEMIS DU SACERDOCE.
confondre.
Non seulement, Messieurs, le nombre, tout
à fait discutable, dont se vantent les ennemis
du sacerdoce n'est pas la raison; il n'est pas
II
tions modernes.
Remarquez, je vous prie, Messieurs, que,
» i
du clergé.
Je ne sais si l'on en a jamais autant parlé
qu'aujourd'hui. Sous toutes les formes, pam-
phlets, libelles, romans, articles de journaux
et de revues, le reproche d'immoralité pour-
suit le sacerdoce. On le voit s'étaler jusque sur
les murs de nos maisons et de nos édifices
publics, où il offense la pudeur des âmes in-
nocentes, provoque la généreuse indignation
des croyants et révolte même ceux qui n'ont
pour religion qu'une vulgaire honnêteté. Je ne
nie pas les tares des prêtres infidèles à l'esprit
et aux devoirs de leur vocation; mais je pro-
teste, au nom de la justice, contre la déloyale,
'
courir.
« Nous jugeons le prêtre, dit saint Chrysos-
tôme, comme s'il n'était pas revêtu d'un corps
mortel, comme s'il n'appartenait pas à la
nature humaine 1 ; » c'est un tort. Si nous
tenions compte de la faiblesse humaine, nous
dirions avec l'Evangile : « Impossibile est ut
non veniant scanaala,* : Il est impossible qu'il
n'y ait pas de scandales. » Remarquez que le
périodes de progrès.
Cependant, il faut bien le dire, la répro-
bation du scandale nous frappe moins que le
scandale lui-même. Pourquoi cela, Messieurs?
— Parce que, quoi qu'on dise et quoi qu'on
fasse, nous croyons à la grandeur du prêtre.
Aux autres hommes publics nous nous con-
tentons de demander la probité; du prêtre
nous attendons la sainteté comme une chose
naturelle à son état. C'est le devoir, c'est la
règle. « La vie séculière, a dit un trop illustre
Voltaire.
i. —
t Je ne prends point, dit M. de Maistre,
lapeine de chercher dans les œuvres volumineuses de
Voltaire ce passage, que je trouve cité dans l'ouvrage
allemand intitulé t Der triumphate, » Triomphe de la
:
sant la guerre ?
ÏII
bon sens.
Reste le troisième but à atteindre : séparer
la religion et le sacerdoce de l'Etat. Vous savez,
"Messieurs, ce qu'il faut penser théoriquement
1
colligatio .* Nulle part, les leçons de la rêvé
lation, de l'histoire et du sens commun n'om
été mieux exposées.
Dût-on ne pas tenir compte de ces leçons,
il faudrait encore tenir compte d'une difficulté
sacerdos in œternum. »
15.
INDEX
INDEX
DES PRINCIPALES ERREURS
CONTRAIRES AUX DOGMES EXPOSÉS DANS CE VOLU1Q8
SOIXANTE-DIX-NEUVIÈME CONFÉRENCE
thème. »
Sacrement.)
Après avoir défini d'une manière claire et précise la
vérité et l'institution divine du rite sacré qui fait les
prêtres, le Concile de Trente abstenu sur une
s'est
question controversée: la question de la matière et de la
forme du Sacrement de l'Ordre.
Presque tous les anciens scholastiques enseignent que
la porrection des instruments du saint sacrifice et le*
paroles qui l'accompagnent : • Accipe pote&tatem o//e>
INDEX 269
etc.. »
3* (Sujet du sacrement.)
L'homme baptisé, en pleine possession de sa raison et
pleinement consentant, peut seul recevoir les saints
ordres.
Les femmes, dans l'antiquité payenne, étaient admises
aux honneurs du sacerdoce. Certains hérétiques ont
voulu imiter, en cela, les payens. Saint Irénée fait men-
tion des femmes Gnostiques qui offraient le saint sacri-
fice. (Lib. I. advers. /ia?reses, cap. ix.) « Chez les Mon-
4° (Effetsdu Sacrement.)
Nous avons vu que le sacrement de l'Ordre imprime
un caractère qui fait du prêtre un homme sacré. Cette
consécration ne peut se perdre, et comme celle du
Baptême, quoi qu'il arrive, elle ne doit pas être renou-
velée. Sicut baptizatus semel iterum baptizari non
débet; ita qui consecratus est semel, in eodem iterum
ordine non débet consecrari. » (Greg. Magn. Epist.
32 ad Joan. Episc. Ravennatensem.)
Rien de pareil dans le protestantisme. Le ministre,
qu'il soit choisi par le pouvoir ou élu par le peuple, ne
cesse pas d'être laïque. Il suffit, pour le faire rentrer
dans la vie commune, de rapporter le décret de son élec-
tion. Le Concile de Trente analhématise cette laïcisation
du sacerdoce dans le cinquième canon de sa vingt-troi-
sième session « Si quelqu'un prétend que la sainte
:
4° {Hiérarchie.
Le protestantisme met les ministres du saint Evan-
gile sur le pied d'une sainte égalité. Ilconsidère la dis-
tinction des ordres comme une vaine ostentation con-
traire à l'esprit chrétien, qui veut que tous 3oient sem-
blables en Jésus-Christ.
Toute la tradition proteste contre cette doctrine
égalitaire. Dès l'origine t
du christianisme, nous voyons
apparaître différents ordres dans l'Eglise, leurs noms
et leurs ministères sont connus et décrits dans les plus
anciens monuments, dit le Concile de Trente. « A b ipso
Ecclesix initio sequentium ordinum nomina, atque
uniuscujusque eorum propria ministeria subdia~
*
coni scilicet, acolythi, exorcistes, lectoris et ostiarii, in
usu fuisse cognoscuntur quamvis non pari gradu. »
Plus haut il est dit a Non solum de sacerdotibus, sed
:
II
(Pouvoir du prêtre).
Le caractère ineffaçable que reçoit le prêtre est la racine
du pouvoir sacerdotal, elle le rend indestructible. Mais
l'usage de ce pouvoir peutétre lié de plusieurs manières.
pouvoir supérieur.
Le pouvoir consécrateur est lié dans son usage par
l'interdit. Non point que ses actes soient invalides, mais
ils sont illicites.
III
QUATRE-VINGT-UNIÈME CONFÉRENCE
estis.
Nous laissons de côté les objectionsque l'on fait con-
tre le célibat en général pour atteindre le célibat ecclé-
siastique. Cette question reviendra en son temps.
Terminons par l'autorité du Concile de Trente. Vive»
ment par l'empereur et les princes d'Allemagne,
sollicités,
de permettre le mariage des prêtres, pour faciliter le re-
tour des Luthériens, les Pères de Trente, appréhendant
justement la complète décadence des mœurs cléricales,
s'ils cédaient sur ce point, se montrèrent inflexibles. Ils
IV
QUATRE-VINGT-DEUXIÈME CONFÉRENCE,
« lique, dans les points les plus graves et les plus im-
« portants, la liberté qui au commencement des stipu-
INDEX 291
[
Remarquons qu'il y a une différence immense entre
le presbytérianisme d'Aérius et celui des protestants.
L'hérésiarque du quatrième siècle ne niait pas le sacre-
ment de l'Ordre, et le prêtre restait investi à ses yeux
d'une dignité qui relevait au-dessus des fidèles. Le pro-
testantisme, en supprimant le sacrement, a confondu
tous les rangs. Le baptême donne à tous les chrétiens le
Caractère sacerdotal, et le ministre du saint Evangile
n'est qu'un simple député révocable et pouvant rentrer,
du jour au lendemain, dans le commun du peuple.
(Can. 7).
a Si quelqu'un prétend que les évêques établis par le
Pontife romain ne sont pas de vrais et légitimes évêques,
mais que leur création est une invention humaine; qu'il
296
vent, dit saint Thomas. C'est parce que cette loi sacra-
mentelle a été violée que l'Eglise regarde comme nulles
les ordinations des -m^i "—
300 INDEX.
l
le P. Hardouin : La défense des ordinations anglicanes
\
réfutées, (2 vol. Paris 1727), par le P. Le Quieu domi-
nicain : Nullité des ordinations anglicanes; (2 vol.
Paris 1725) la même nullité de nouveau démontrée
;
Fitz-Simon.
Dans ces réfutations on démontre : ç- Sur la question
de fait : que Barlow, évêque de Saint-David et ensuite
de Chichester, consécrateur, de Parker, tige de tout le
clergé anglican, n'a jamais été] évêque que par un man-
dat de la reine, et l'un et l'autre ont toujours affiché
l'opinion qu'ils n'avaient pas besoin de consécration ; —
sur la question de droit que la formule prescrite par le
:
SOIXANTE-DIX-NEUVIEME CONFÉRENCE
LA CONSÉCRATION SACERDOTALE
QUATRE-VINGTIEME CONFERENCE
LA DIGNITÉ DU PRETRE
QUATRE-VINGT-UNIÈME CONFÉRENCE
QUATRE-VINGT-DEUXIÈME CONFÉRENCE
QUATRE-VINGT-TROISIÈME CONFÉRENCE
LB GÉNÉRATEUR DU SACERDOCE
QUATRE-VINGT-QUATRIÈME CONFÉRENCE
LES ENNEMIS DU SACERDOCE
sacerdoce, —
chose impossible. —
3° Reste un troisième
INDEX