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La troisième session du
deuxième concile de
Nicée, la papauté et le
filioque
Le filioque
On notera en premier lieu que le Saint
patriarche de Constantinople Taraise (ou
Tharaise, selon l’orthographe adoptée)
professe le « per Mlium » concernant le
mode de procession de l’Esprit-Saint dans
sa lettre aux patriarches d’Orient. A cette
occasion, le pape Adrien Ier sera d’ailleurs
obligé de prendre la défense de son confrère
dans l’épiscopat face aux théologiens de
Charlemagne qui considéraient que seule la
formule « Mlioque » était théologiquement
acceptable. Au-delà de cette anecdote, la
profession de foi de Taraise est révélatrice
de l’état d’esprit grec un siècle seulement
avant le schisme de Photius et il peut être
intéressant pour les catholiques et les
orthodoxes, dans un but de réconciliation,
de travailler autour de ce point d’accord que
semble être la procession de l’Esprit-Saint
« ex Patre per Mlium ».
La papauté
Une autre lettre consignée dans les actes de
cette session s’avère particulièrement
intéressante, elle provient cette fois des
moines d’Orient n’ayant pas pu se rendre au
concile (leur terre était alors déjà sous le
joug musulman) et s’adressant au concile.
Nous y lisons d’abord au sujet du VIème
concile qu’il avait été universellement
accepté « Praecipue cum sanctissimus et
apostolicus papa Romanus concordaverit, et
in ea inventus sit per apocrisarios suos »
(essentiellement car le très saint et
apostolique Pape romain s’était trouvé
d’accord avec lui [le sixième Concile] et y
était présent par ses apocrisiaires). En
second lieu, il est signiMcatif que les moines
parlent de la foi du VIIème concile en disant
qu’elle sera prêchée par toute la terre « per
interventionem vestram et ejus qui
moderatur apostolorum principis sedem […]
» (par votre intervention [celle de Taraise] et
par celle de celui qui gouverne le Siège du
Prince des Apôtres [le Pape Hadrien]).
Ainsi, en 787, même aux conMns des Eglise
d’Orient, il était communément admis que
c’était bien le Siège du Prince des Apôtres
que celui de Rome, qu’il était gouverné par le
pape et que le concours de ce même pape
était nécessaire pour qu’un concile soit
reconnu comme œcuménique, ce qui est en
outre conMrmé par tout le reste de l’histoire
de l’Eglise.
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titre d’« évêque
universel »
12 juillet 2020
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