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Renaissance Orthodoxe

Par les prières de nos saints pères, Seigneur Jésus Christ notre Dieu aie pitié de nous et
sauve nous.

L’Eglise Orthodoxe et l’Eglise Catholique


Romaine
:
Le patriarche Cyrille et le pape François.

L’origine du terme «Église» :

Le terme Église n’est employé que deux fois dans les Évangiles, deux occurrences qui
se trouvent dans l’Évangile de saint Matthieu, où Jésus dit à saint Pierre : « Et moi, je
te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour
des morts ne prévaudront point contre elle. » (Mt 16:18). L’Église, dans le Christianisme,
est dans son sens premier, l’assemblée des croyants. Le Nouveau
Testament l’emploie aussi bien pour désigner une communauté locale que
l’ensemble des croyants dans le Christ. Elle succède à l’Ancienne Alliance que Dieu
avait établi avec le peuple d’Israël, qui avait pour but de conserver la promesse du
Messie. Le Nouveau Testament est destiné à tout les peuples, toutes les nations du
monde y sont appelées. L’Église a été fondée le cinquantième jour après la
Résurrection du Christ à la Pentecôte, lorsque le Saint Esprit est descendu sur les
apôtres sous forme de langues de feu et leur a communiqué Sa grâce (Ac 2). La
fondation de l’Église a été promise par Jésus-Christ lui-même avant sa mort et sa
Résurrection.
:
Icône de la Pentecôte du monastère de Stavronikita, au Mont Athos, en Grèce.

Le schisme de l’Église Catholique Romaine et de l’Église Orthodoxe :

Les Églises d’Occident et les Églises d’Orient étaient une, sous le modèle de
pentarchie qui est l’organisation de l’Église chrétienne autour de cinq Églises
patriarcales : Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem. Le schisme
de 1054 semble aujourd’hui, pour les historiens comme pour les théologiens, une
frontière quasi infranchissable entre l’Église catholique romaine et l’Église
Orthodoxe. Avant le schisme, tout les sacrements des Églises étaient reconnus à
l’identique. Les grandes querelles christologiques avaient déjà commencé à
éloigner l’Église de Rome et les Églises d’Orient bien avant la rupture. Des
facteurs politiques, comme l’invasion normande des possessions byzantines
d’Italie, ou socioculturels, comme l’aspiration de la papauté à dominer la scène
politique, jouèrent au cours des siècles suivants un rôle tout aussi important que
les querelles théologiques, comme celle du Filioque. Une première rupture survient
le 16 juillet 1054 entre le patriarcat d’Occident et le patriarcat de Constantinople,
lorsque le cardinal Humbert de Moyenmoutier déposa sur le maître-autel de Sainte-
Sophie une bulle excommuniant le patriarche Michel Ier Cérulaire et ses proches
collaborateurs, une excommunication qui fut suivie de celle du cardinal et de ses
:
assistants par le patriarche. Par la suite, l’incident de juillet 1054 tombe presque
aussitôt dans l’oubli. C’est essentiellement le détournement en 1204 de
la quatrième croisade, le sac de Constantinople par les croisés et la constitution de
patriarcats latins sur le territoire des patriarcats grecs qui consomment la rupture,
forçant bon nombre d’évêques orthodoxes à l’exil et soumettant durablement des
populations orthodoxes au pouvoir des seigneurs francs et de l’Église catholique
romaine, dite latine. Ces événements déconsidérèrent l’Église catholique romaine
aux yeux des populations orthodoxes, mais aussi les Églises orthodoxes aux yeux
des populations catholiques, dont les lettrés écrivirent par la suite l’histoire de
manière à rejeter sur l’Orient seul la responsabilité du schisme.

Les différences dogmatiques :

Règle des Conciles :

Du point de vue Orthodoxe :

L’organisation de concile est biblique (Ac 15) et traditionnelle, elle constitue l’alliance
davidique. Un concile produit 3 types de documents : les déclarations de foi
(déclarations de croyances ), les anathèmes ( déclarations de sentences
d’excommunications par l’Église ) et les canons ( loi ecclésiastiques ). Le canon
n’invente pas de dogmes et confirme les Saintes Écritures. Les conciles sont
convoqués pour répondre à une hérésie et aux problèmes disciplinaires. Le siège du
trône principal de la salle du Concile est réservé au Saint Évangile représentant le
Christ étant le seul chef de l’Église Orthodoxe .

Du point de vue Catholique :

Il s’agit d’une décision de l’autorité religieuse ayant pour but de fixer la règle de la
foi et de la discipline religieuse. Par l’intermédiaire d’une bulle pontificale, le pape
parle en sa fonction, parlant seule de sa chaire ne diffère des canons prononcés en
concile général. Le recueil de règles ou de textes réglementaires; un article, un
paragraphe du texte lui-même. Droit ecclésiastique fondé sur les canons de l’Église.
Canon des Écritures. le droit canonique (Jus canonicum en latin) est l’ensemble des lois
et des règlements adoptés ou acceptés par les autorités catholiques pour le
gouvernement de l’Église et de ses fidèles. Née au Xe siècle sous le pontificat de
Léon IX, le mouvement de la réforme grégorienne à transformé une Église en crise.
Le droit canonique devient donc un argument des prétentions pontificales. Les
canonistes se font de plus en plus importants à la cour pontificale. Lorsque
l’université de Bologne naît en 1088, le droit canonique occupe une place d’honneur ;
l’établissement fournira ensuite beaucoup de canonistes de premier rang à l’Église.
Le Pape est assis sur le trône principal de la salle du Concile , car il est le chef de
l’Église Catholique .
:
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Crédo de Nicée /Filioque :

Conception du filioque : les orthodoxes récitent le credo de Nicée Constantinople


du premier concile réunissant tout les représentants de l’église d’Orient et
d’Occident , en citant  » et en l’esprit saint , seigneur donateur de vie qui procède
du père et qui est adoré par le père et le fils « . En référence, Jean 15:26 : Quand
sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité,
qui vient du Père, il rendra témoignage de moi; Ac 2, 32-33 : « Dieu l’a ressuscité, ce
Jésus ; nous en sommes tous témoins. Et maintenant, exalté par la droite de Dieu, il a reçu du
Père l’Esprit Saint, objet de la promesse, et l’a répandu. » L’affirmation que le Saint
Esprit procède aussi du Fils ne se base ni sur la Sainte Écriture ni sur la Sainte
Tradition. L’ajout du Filioque introduit la deuxième Cause (le Fils) dans la Sainte
Trinité et altère la révélation de Dieu sur Lui-même . C’est confirmé par l’ensemble
des saints Pères de l’Église qui enseignent que le Saint Esprit ne procède que du
Père.
:
contraire aux propres paroles du Christ sur le sujet.

contraire aux termes du Second Concile Œcuménique.

fait unilatéralement plutôt que conciliairement.- fait contrairement au Concile


de Constantinople de 879 auquel assistèrent les légats du Pape Jean VII, tous
les Patriarches et plus de 400 autres évêques, qui condamnèrent une telle
altération du Credo.

introduit malgré 4 siècles au cours desquels les Papes occidentaux (et l’Orient)
avaient résisté à une telle innovation.

dommageable car il introduisit une subordination du Saint Esprit, car le Saint


Esprit est inévitablement rendu inférieur au Père et au Fils.

Les catholiques récitent le Crédo en rajoutant et du Fils.

Les catholiques-romains s’appuient notamment sur ce verset : [Ga 4,6] : « Et la preuve


que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie :
Abba, Père ! ». Et qui a été reconnu au concile de Tolède de 589. Ce qui change
grandement la perception de la transmission de l’Esprit Saint. Saint Thomas d’Aquin
écrit que, si le Saint-Esprit procédait uniquement du Père et non du Fils, « le Saint-
Esprit ne pourrait en aucune manière être distingué personnellement du Fils ». Or, selon
Thomas d’Aquin, les personnes divines ne se distinguent entre elles que par leurs
relations : « Respondeo dicendum quod necesse est dicere spiritum sanctum a filio esse. Si
enim non esset ab eo, nullo modo posset ab eo personaliter distingui. Quod ex supra dictis
patet (« Je réponds en disant qu’il est nécessaire de dire que l’Esprit Saint est du Fils. En
effet, s’il n’est pas de lui, d’aucune façon on ne peut le distinguer personnellement de lui ») .
Dans son livre La Trinité, saint Augustin indique que le Père est tout entier Dieu, le
Fils est tout entier Dieu et le Saint-Esprit est tout entier Dieu. Si le Saint-Esprit ne
procédait pas du Fils comme il procède du Père, le Fils serait moins que le Père, ce
qui serait un non-sens. Il indique également que le Père engendre éternellement le
Fils et que le Père et le Fils inspirent éternellement le Saint-Esprit, puisque la Trinité
est hors du temps. Son livre contient plus de 400 pages sur ce sujet. À la suite de ces
travaux, Charlemagne organise un concile à Aix-la-Chapelle en novembre 809 pour
affirmer la doctrine que l’Esprit procède du Père et du Fils. Une délégation du
concile demande au pape Léon III la confirmation des décisions. Léon III déclare
orthodoxe la doctrine selon laquelle le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, mais il
désapprouve l’insertion du Filioque dans le symbole de Foi de 381 dans la liturgie
Romaine surement pour éviter toutes dissentions avec Constantinople, qui ne
prétend pas exprimer toutes les vérités de la foi. Pour éviter les scandales il suggère
d’imiter l’usage de Rome de ne pas chanter le Credo dans la messe. Après cette
discussion, le pape place dans l’église Saint-Pierre au Vatican deux grandes
plaques d’argent gravées du texte en grec et en latin, sans le Filioque, du symbole
:
de Nicée-Constantinople. Malgré ce refus du pape, on continue dans presque tout
l’Occident d’employer dans la liturgie le Credo avec Filioque. Il faut attendre deux
siècles pour le voir accepté à Rome.

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La papauté :

Les orthodoxes ont reconnus le pape comme patriarche ou évêque de Rome, avec
une primauté d’honneur en Occident (tout comme Rome était la première église sur
le plan honorifique). Mais qui était de même rang ecclésiale que les autres
patriarches, et n’était au dessus d’aucun autres sièges et encore moins chef
suprême de l’Église. Car le seul chef de l’Église est le Christ en personne et personne
d’autre. Depuis que le pape se considère chef de l’église universelle sur toutes les
autres églises, et jouant un rôle de vicaire du christ, l’église orthodoxe a anathémisé
le pape. Saint Jean de Kronstadt dit : « Le Seigneur Lui-même est toujours présent dans
son Église ; pourquoi alors un vicaire, le pape ? Est-ce qu’un homme pécheur peut prendre la
place du Seigneur? Il ne le peut pas personne ne peut être un vicaire, un substitut du
Seigneur, qui est le Roi, de toute éternité et le chef de l’Église. » De plus, aucun des Pères
de l’Église ne déclare les successeurs de Pierre comme chef de l’Église.

L‘église catholique considère le pape comme chef de l’église suprême et infaillible


dogmatiquement, jouant sur la primauté de Pierre. En s’appuyant Mathieu 16:18
« Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirais mon église« . Et en appuyant sur une
revendication de primauté pétrinienne réclamé par certains papes qui fut rejeté par
tous les conciles œcuméniques avant le schisme : tous ceux qui ne reconnaissent pas
le pape comme chef de l’Église sont reconnus comme hérétiques et schismatiques.
Au XXe siècle, le concile Vatican II réaffirme que Pierre a été « établi par le Christ
Seigneur chef de tous les apôtres et tête visible de toute l’Église » et a reçu une primauté
d’honneur mais également de « juridiction véritable et proprement dite », qu’il tient
« directement et immédiatement du Christ ». Vatican II ouvre néanmoins la voie à
plus de collégialité par le recours à la consultation du corps épiscopal à travers la
mise en place de synodes réguliers.

Tableau tiré de l’excellent article du site « Foi Orthodoxe » ( lien vers l’article
http://foi-orthodoxe.fr/linterpretation-de-mat-1618-par-les-saints-peres-de-leglise/)
:
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La communion chez les Orthodoxes :

La communion sous les deux espèces a toujours eu lieu (on parle « d’Espèce
eucharistique» pour désigner le pain et le vin, en utilisant une catégorie
philosophique médiévale). Cette communion au sang du Christ a disparu peu à peu
en Occident pendant le Moyen Âge et fut finalement interdite par le concile de
Constance en 1415. « Le mot pain » est ici « Artos [αρτος] » en grec, ce qui signifie «
pain levé », le pain qui a été levé avec la levure, par opposition à « azymon [αζυμων]
», comme est appelé le pain sans levain utilisé par les Juifs à Pâques. Mais le pain
parfaitement levé (αρτος) – qui, à travers le rituel est fait Corps sans souillure de
notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ – est donné en souvenir de Sa dispensation
dans la chair. « Car chaque fois que vous mangez ce pain (αρτος) et buvez cette
coupe, dit-il, « vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne » (I Corinthiens
11.26).

Marc 14:22
Aux temps apostolique déjà, la tradition s’est établie dans l’Église de célébrer
l’eucharistie chaque dimanche (et si possible, plus souvent ; par exemple le jour de
la mémoire des martyrs), afin que les chrétiens puissent demeurer continuellement
en communion avec le Christ et aussi les uns avec les autres (cf. I Cor. 10, 16-17 ;
Actes 2, 46 et 20,7). Tous les membres de la communauté locale participaient à
l’eucharistie hebdomadaire et communiaient, tandis que le refus de participer à
l’eucharistie sans motifs suffisants était exposé à la réprobation : « Tous les fidèles qui
:
restent dans l’église et entendent les Écritures, mais ne restent pas à la prière et à la sainte
communion, doivent être excommuniés, comme causant du désordre dans l’Église » (9ème
canon apostolique).

La pratique primitive chrétienne de la communion à chaque divine liturgie reste


l’idéal pour notre époque aussi, ladite pratique constituant une partie de la tradition
de l’Église. Chaque chrétien doit communier souvent à la sainte eucharistie, ne
serait-ce qu’une fois par an. Celle-ci constitue notre action de grâce la plus belle
envers Dieu pour tant de choses accomplies pour notre Salut par la mort du Sauveur.
Aussi, si un quelconque chrétien montre qu’il s’éloigne fort de la sainte communion,
il manifeste ainsi qu’il n’est pas dans le corps du Christ, c’est-à-dire qu’il ne participe
pas à l’Église. Au XIXème et début du XXème siècle, les gens pieux aspiraient à
communier au moins lors des quatre carêmes. Beaucoup de saints de cette époque,
parmi lesquels saint Théophane le Reclus, saint Jean de Cronstadt et d’autres
saints appelaient à s’approcher des saints mystères encore plus souvent. Selon les
paroles de saint Théophane, « le rythme [de la communion] à raison d’une ou deux fois
par mois, est le plus raisonnable», bien qu’on «ne puisse rien dire de désapprobateur»
de la communion plus fréquente . Chaque fidèle peut se diriger par les paroles
suivantes de ce saint : « Communiez aux saints mystères plus souvent, selon ce que le père
spirituel dit à ce sujet, mais efforcez-vous seulement de vous en approcher avec la préparation
adaptée et, encore plus, avec crainte et tremblement, afin, qu’en s’y habituant, on ne s’en
approche pas avec indifférence».

L’abstinence totale de nourriture et de boisson, à partir de minuit jusqu’à la sainte


communion. Ce jeûne est canoniquement obligatoire (cf. le 41ème canon de
Carthage). Toutefois, l’exigence de ce jeûne eucharistique n’est pas appliquée aux
nourrissons, ainsi qu’aux personnes souffrant de maladies soudaines ou chroniques,
nécessitant la prise systématique de médicaments ou de nourriture (comme par
exemple en cas de diabète), et aux mourants. En outre, cette exigence, à la discrétion
du père spirituel, peut être atténuée en ce qui concerne les femmes enceintes ou
allaitant. Le droit canon prescrit de s’abstenir des relations conjugales lors de la
période de préparation à la sainte communion. Le 5eme canon de Timothée
d’Alexandrie parle de l’abstinence à la veille de la communion.

L’Église appelle les chrétiens exposés à l’habitude du tabagisme d’y renoncer. À ceux
qui n’ont pas encore la force de le faire, il appartient de s’abstenir de fumer depuis
minuit et, ci cela est possible, depuis le soir, la veille de la communion. Celui qui se
prépare à la sainte communion accomplit un examen de sa conscience, ce qui
suppose un repentir sincère des péchés commis et leur révélation devant le prêtre
lors du mystère de la confession. Dans des conditions où beaucoup de ceux qui
viennent dans les églises ne sont pas encore suffisamment imprégnés de la vie
paroissiale, moyennant quoi qu’ils ne comprennent pas, parfois, la signification du
mystère de l’eucharistie ou n’ont pas conscience des conséquences de leurs péchés, la
confession permet au confesseur de juger la possibilité de permettre à celui qui se
repent d’accéder aux saints mystères du Christ. Dans des cas individuels,
conformément à la pratique qui s’est créée dans de nombreuses paroisses, le père
:
spirituel peut bénir le laïc pour communier au corps et au sang du Christ plusieurs
fois au cours de la semaine (par exemple, durant la Semaine sainte et la Semaine
lumineuse) sans confession préalable avant chaque communion, sauf dans la
situation où celui qui souhaite communier ressent la nécessité de se confesser. Il n’est
pas permis de communier dans un état d’emportement, de colère, de péchés non
confessés ou d’offenses non pardonnées. Ceux qui osent s’approcher des dons
eucharistiques dans une telle situation s’exposent eux-mêmes au jugement de Dieu,
selon les paroles de l’apôtre : « Celui qui mange et boit sans discerner le corps du
Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous
beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts » (1 Cor. 11, 29-30).

En cas de péchés graves, l’application des canons relative à l’excommunication pour


de longues périodes (supérieures à un an) ne peut être pratiquée qu’avec la
bénédiction de l’évêque diocésain. En cas d’utilisation abusive de sanctions par le
prêtre, la question peut être transmise pour examen au tribunal ecclésiastique. Les
canons interdisent aux femmes en période menstruelle de communier (2ème canon
de saint Denys d’Alexandrie, 7ème canon de Timothée d’Alexandrie). Exception
peut être faite en cas de danger mortel, et aussi lorsque la perte de sang continue
pendant une longue période, en raison d’une maladie chronique ou soudaine. Nous
sommes tous pécheurs, nous commettons des péchés tous les jours, toutes les heures.
Mais nous devons clairement distinguer les péchés graves, qui doivent
nécessairement être confessés, de ceux qui sont moins sérieux. Bien sûr, une telle
distinction n’a pas de fondement, devant Dieu chaque péché est grave mais malgré
tout nous devons faire cette distinction. Si quelqu’un a commis un adultère, il doit
obligatoirement s’en confesser et, certainement, faire pénitence. D’un autre côté, si
nous avons péché en pensée, ce ne peut être un obstacle à la communion. Si nous
nous sommes durement querellés avec un ami, nous devons nous en repentir avant
de communier. Mais si la querelle a été d’un instant et que nous nous sommes
réconciliés, nous pouvons, me semble-t-il, communier sans nous confesser.

L’Église insiste sur la nécessité du mariage religieux, tout en ne privant pas de la


communion aux saints mystères les époux vivant en union matrimoniale [civile],
conclue en acceptant tous les droits et obligations légales en découlant et qui est
reconnue en tant que mariage juridiquement valide, mais qui pour quelques raisons
n’a pas été sanctifiée par l’office religieux. Cette mesure d’économie ecclésiale, qui
s’appuie sur les paroles du saint apôtre Paul (1 Cor. 7,14) et le 72ème canon du
Concile In Trullo, a pour but de faciliter la l participation à la vie de l’Église pour les
chrétiens orthodoxes qui se sont mariés avant de participer de façon consciente aux
mystères de l’Église. À la différence de la cohabitation lascive, qui constitue un
empêchement à la communion, une telle union aux yeux de l’Église se présente
comme un mariage légal (à l’exception des cas de « mariages » permis légalement
tels que, par exemple, l’union entre parents proches ou la cohabitation de personnes
de même sexe reconnus dans certains pays, lesquels sont inacceptables du point de
vue de l’Église). Cependant, le devoir des pasteurs est de rappeler aux fidèles de la
nécessité non seulement de la conclusion d’un mariage juridiquement valable, mais
:
de la sanctification de celui-ci dans le cadre de l’acte sacré ecclésial. Doivent être
soumis à un examen individuel les cas où des personnes vivent ensemble depuis
longtemps, ont souvent des enfants communs, mais ne sont mariés ni
ecclésiastiquement, ni civilement, l’une des parties à cette cohabitation ne souhaitant
ni l’une, ni l’autre forme de mariage. De telles cohabitations sont peccamineuses et
leur propagation dans le monde constitue une opposition au dessein divin
concernant l’homme, dangereuse pour l’institution du mariage, et elles ne peuvent
recevoir aucune reconnaissance de la part de l’Église. Cela dit, le père spirituel,
connaissant les circonstances de la vie de la personne concrète, par condescendance à
la faiblesse humaine, peut, dans des cas exceptionnels, permettre la communion à la
partie qui est consciente du caractère peccamineux d’une telle cohabitation et aspire
à conclure un mariage légal. Le concubin à cause duquel le mariage n’est pas conclu,
n’est pas admis à la communion. La pratique selon laquelle les parents font
communier les enfants, mais s’approchent eux même rarement de la sainte
communion, constitue un obstacle au renforcement, dans la conscience des enfant,
de la nécessité de participer à la table eucharistique. La première confession avant la
communion, conformément au 18ème canon de Timothée d’Alexandrie, a lieu
lorsque l’enfant atteint l’âge de dix ans, mais dans la tradition de l’Église orthodoxe
russe, la première confession, en règle générale, s’effectue dès l’âge de sept ans. Ce
faisant, l’âge de la première confession et aussi la fréquence de la confession pour
l’enfant âgé de sept à dix ans doit être déterminée, dans le cas de la communion
chaque dimanche, conjointement par le père spirituel et les parents, en tenant
compte des particularités individuelles et du développement de l’enfant, ainsi que
de sa compréhension de la vie ecclésiale.Pour les enfants jusqu’à trois ans, le jeûne
eucharistique n’est pas obligatoire. Selon la tradition, dès qu’ils ont atteint l’âge de
trois ans, on apprend graduellement aux enfants dans les familles orthodoxes à
s’abstenir de nourriture et de boisson avant la communion aux saints mystères. Vers
l’âge de sept ans, l’enfant doit s’habituer à communier strictement à jeun. Dès cet
âge, on doit apprendre à l’enfant à lire les prières préparatoires à la sainte
communion, dont le contenu et l’étendue sont définis par les parents en fonction de
l’âge, du développement spirituel et intellectuel de l’enfant. Les parrains doivent
prendre une pleine participation à l’éducation des enfants dans la piété, les incitant
notamment à communier régulièrement aux saints mystères du Christ et aidant les
parents à les amener au saint calice. L’eucharistie est le mystère central de l’Église. La
communion régulière est nécessaire à l’homme pour son salut, conformément aux
paroles de notre Seigneur Jésus-Christ : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous
ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez
point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie
éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jn. 6, 53-54).

À la sainte Table, c’est le Christ lui même « qui offre et qui est offert, qui reçoit et qui
distribue » comme on le répète à chaque liturgie. Aucun prêtre, aucun évêque, aucun
patriarche n’a le droit de s’interposer entre le Christ et la conscience du fidèle. – Si
une personne est en communion de foi avec l’Église, qu’elle fasse librement la
démarche d’en devenir membre et cette démarche sera scellée par la communion
:
eucharistique.- Si une autre personne n’est pas en communion avec l’Église, que sa
conscience soit respectée et ne soit pas violentée, qu’elle ne communie pas pour sa
condamnation et que nul mensonge ne vienne obscurcir sa relation avec Dieu. le
Corps et le Sang du Christ pénètrent en notre corps et en notre sang, Il s’unit à nous,
tandis que nous ne sommes pas toujours capables de nous unir à Lui. Il est en nous,
mais nous restons souvent hors de Lui. Pourquoi ? Peut-être parce que nous
n’observons pas Ses commandements dans la vie courante. Parce qu’au moment où
notre corps est à l’église, notre esprit et notre cœur en sont loin ; parce que nos
péchés forment un mur infranchissable entre nous et Dieu. Peut-être pour une
multitude d’autres raisons. Nous ne sommes que les gardiens indignes d’une riche
tradition remontant au Christ lui-même et aux pères de l’Église antique.

La communion chez les Catholiques :

Azymon, en grec, est l’adjectif qualifiant le pain sans levain (a privatif, zymo « levain
»). L’usage de l’Église d’Occident est de se servir de pain azyme pour l’Eucharistie.
Les azymes sont apparus pour la première fois dans l’Église franque à la fin du IXe
siècle. La validité de l’eucharistie avec l’azyme a probablement été institué en 1014.

Dans la doctrine catholique, la célébration eucharistique est « le sommet à la fois de


l’action par laquelle, dans le Christ, Dieu sanctifie le monde, et du culte qu’en l’Esprit-Saint,
les hommes rendent au Christ, et par lui, au Père ». Le caractère propre de la messe
réside dans le sacrifice du Christ accomplit par un prêtre.

Cette actualisation se traduit par la transsubstantiation du pain et du vin, qui


deviennent le corps et le sang du Christ ; le pain et le vin changent de substance tout
en conservant leurs caractéristiques physiques ou « espèces ». La présence réelle du
Christ commence au moment de la consécration et dure aussi longtemps que les
espèces eucharistiques subsistent.

Il ne peut y avoir de messe sans communion, puisque le prêtre communie


nécessairement, mais la communion des fidèles n’est pas obligatoire. Inversement, la
communion est possible en dehors de la messe (par exemple, pour les malades), mais les
espèces sont nécessairement consacrées au cours d’une messe.

Elle porte également le nom de « Saint-Sacrement », car elle est le sacrement par
excellence, et ce terme est employé, par métonymie, pour désigner le pain et le vin
consacré qui deviennent respectivement le corps et le sang du Christ et qui
s’applique particulièrement aux hosties consacrées conservées dans le tabernacle ou
exposées à l’Adoration eucharistique.

Dans l’Église catholique, seuls ceux qui sont en état de grâce, c’est-à-dire sans aucun
péché mortel, peuvent recevoir l’Eucharistie. Cette doctrine se fonde sur [1 Co 11:27-
29]. Dans ce cas, il est nécessaire avant de communier de recevoir le pardon des
péchés grâce au sacrement de pénitence et de réconciliation . « Qui va recevoir la très
sainte Eucharistie s’abstiendra, au moins une heure avant la sainte communion, de prendre
:
tout aliment et boisson, à l’exception seulement de l’eau et des médicaments. Les personnes
âgées et les malades, ainsi que celles qui s’en occupent, peuvent recevoir la très sainte
Eucharistie même si elles ont pris quelque chose moins d’une heure auparavant » (Canon
919 § 1 et 3). On peut communier, recevoir l’hostie (et non la prendre), en recevant
l’hostie dans la bouche sur la langue ou dans la main.

On a communié dans la main jusqu’au IX° ou X° siècles. Ensuite la communion


s’est faite uniquement dans la bouche. En France, la communion dans la main fut
autorisée par le Conseil permanent de l’Épiscopat, le 19 juin 1969. On reçoit l’hostie
sur la paume de la main ouverte. Saisir l’hostie entre le pouce et l’index, n’est pas un
geste de réception. Le prêtre, ou la personne déléguée par lui, présente l’hostie en
disant : « Le Corps du Christ » et l’on répond le mot : « Amen » (mot hébreux qui
exprime un acte de foi).

Beaucoup de gens pensent que le divorce est interdit par l’Église catholique-romaine.
Ce n’est pas le divorce qui est interdit, mais le remariage à l’église. En effet le divorce
civil n’annule pas le mariage religieux. Dans certains cas, le divorce est le moindre
mal, mais il ne permet pas le remariage religieux. Les divorcés peuvent donc
communier s’ils ne sont pas remariés et s’ils ne vivent pas en concubinage. Des
personnes divorcées remariées ou vivant en concubinage souffrent de ne pas
pouvoir communier, recevoir l’hostie. Elles se sentent exclues, rejetées par l’Église et
sont conduites parfois à ne plus participer à la messe. Si l’Église demande aux
divorcés remariés de ne pas participer au don eucharistique, c’est parce que leur vie
(en rupture d’alliance) n’est pas en pleine cohérence avec lui (sacrement de l’alliance).
Même si on ne communie pas, la messe garde sa fonction. Elle consiste plus
particulièrement en la collaboration des différents membres dans la construction du
« corps du Christ », chacun selon sa fonction et ses « charismes ».

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Le mariage des prêtres :


:
L’Église orthodoxe peut ordonner des hommes mariés. Seuls les moines sont
astreints au célibat et à la continence. Les célibataires ne peuvent plus se marier
après leur ordination, mais en revanche, ils peuvent devenir hiérarques ; les
évêques ne sont choisis que parmi les moines. Les prêtres orthodoxes pouvant être
mariés, leurs familles se transmettaient souvent cette vocation de père en fils, créant
des dynasties ainsi qu’un milieu intellectuel spécifique. Dans les Écritures, il est
établi que Pierre avait une belle-mère – guérie par Jésus -, donc une épouse, même si
elle n’est pas explicitement mentionnée.

Dans l’Église Catholique , l’obligation du célibat daterait du deuxième concile du


Latran (1139) :

« Ce Concile ne fit que déclarer nul le mariage contracté par un clerc ;

On a donc fait que déclarer invalides des mariages prohibés selon une règle très ancienne qui
était en vigueur en Occident comme en Orient, et qui l’est toujours neuf siècles plus tard, au
moins chez les catholiques et les orthodoxes. »

La règle du célibat telle qu’on la connaît aujourd’hui a été imposée par l’Église au
cours de la Réforme grégorienne, qui s’étend sur tout le XI* siècle, processus au
terme duquel on cessa d’ordonner des hommes mariés. Mais il est également établi
qu’en suivant Jésus, Pierre avait laissé tout ce qu’il avait : belle-mère, épouse, famille,
travail. La suivance du Christ implique qu’il faille tout quitter pour être apôtre. En ce
sens, le geste radical de Pierre apparaît comme un argument en faveur du célibat,
comme si la vie conjugale-familiale et l’état précaire du disciple sur les routes de
Galilée étaient incompatibles. « Les clercs sont tenus par l’obligation de garder la
continence parfaite et perpétuelle à cause du Royaume des Cieux, et sont donc astreints au
célibat, don particulier de Dieu par lequel les ministres sacrés peuvent s’unir plus facilement
au Christ avec un cœur sans partage et s’adonner plus librement au service de Dieu et des
hommes. »

______________________________

Baptême :

Dans l’Église orthodoxe, le mystère (ou sacrement) du baptême est nouvelle


naissance, la participation à la mort et à la résurrection du Christ. C’est pourquoi il
est nécessaire à la participation du renouvellement de l’homme dans le Christ. Ce
renouvellement, c’est la mort du « vieil homme », du vieil Adam, de l’homme de
la Chute, pour « revêtir le Christ », présenté par saint Paul comme le nouvel
Adam. Le baptême est donc véritablement une renaissance. L’Église étant
comprise comme le corps mystique du Christ, le baptême est identiquement
l’entrée dans l’Église et la participation à la vie du Christ. Le baptême dans
l’Église orthodoxe n’est pas compris comme un rite de passage seulement
symbolique, mais comme étant participation réelle, mystique à la mort et à la
:
Résurrection du Christ. Son efficacité n’est donc pas seulement considérée comme
psychique, mais surnaturelle. Il consiste en une triple immersion faite au nom
« du Père, du Fils et du Saint-Esprit » dans une eau sanctifiée.

Le rite du baptême catholique est le premier des trois sacrements de l’initiation


chrétienne, avec l’eucharistie (la communion) et la confirmation. Pour les personnes
ayant l’âge de raison (enfants et adultes), il est précédé d’une période de
préparation, appelée catéchuménat, au cours de laquelle le futur baptisé, le
catéchumène, découvre la foi pour laquelle il demande le baptême (tout comme chez
les orthodoxes). Pour les nouveau-nés, les parents suivent une préparation au
baptême qui les aide à comprendre le sens de ce sacrement. Pour les adultes, le
baptême proprement dit a souvent lieu au cours de la veillée de Pâques. On appelle
« ondoiement » un baptême réduit à l’effusion d’eau accompagnée de la formule
baptismale, sans aucune des autres formes.

______________________________

Les énergies divines :

Dans l’Église orthodoxe du Christ l’homme peut atteindre la déification (ceci n’est
pas à confondre avec le grec: ἀποθέωσις, l’apothéose hérétique – la « déification
dans l’Essence de Dieu », laquelle est impraticable) parce que, selon les
enseignements de la Bible et des Pères de l’Église, la grâce de Dieu est incréée. Dieu
n’est pas essence seulement, comme l’Occident le pense; Il est aussi énergie. Si Dieu
n’était que de l’essence, nous ne pourrions pas nous unir à Lui, nous ne pourrions
pas communier avec Lui, parce que l’essence de Dieu est redoutable et inaccessible à
l’homme, en conformité avec la déclaration: « Jamais l’homme ne verra ma face et vivra »
(Exode 33: 20).
:
Citons un exemple quelque peu pertinent tiré des choses humaines. Si nous
saisissons un fil électrique nu, nous allons mourir. Toutefois, si l’on peut brancher
une lampe à ce fil, nous sommes éclairés. Nous verrons, apprécierons, et serons
assistés par l’énergie du courant électrique, mais nous ne serons pas en mesure de
saisir son essence. Disons que quelque chose de semblable se produit avec l’énergie
incréée de Dieu.

Si nous étions capables de nous unir avec l’essence de Dieu, nous aussi nous
deviendrions des dieux en essence. En d’autres termes tout deviendrait un dieu, et il
y aurait une confusion telle que, rien ne serait essentiellement un dieu. En quelques
mots, c’est ce qu’ils croient dans les religions orientales, par exemple dans
l’hindouisme, où le dieu n’est pas une existence personnelle, mais une puissance
indistincte dispersée à travers tout le monde, chez les hommes, les animaux, et dans
les objets (panthéisme).

Encore une fois, si Dieu avait seulement l’essence divine – à laquelle nous ne
pouvons pas participer – et n’avait pas eu Ses énergies, il resterait un dieu auto-
suffisant, fermé en lui-même et incapable de communier avec ses créatures.

Dieu, selon le point de vue théologique orthodoxe, fait partie d’une Trinité et une
Trinité en Un. Comme saint Maxime le Confesseur, saint Denys l’Aréopagite, et
d’autres saints Pères le disent à maintes reprises, Dieu est rempli d’un amour divin,
d’un éros divin pour Ses créatures. En raison de cet amour infini et extatique qui est
Sien, Il sort de Lui-même et cherche à S’unir à eux. Ceci s’exprime et se réalise par le
biais de Son énergie, ou, mieux, de Ses énergies.

Avec celles-ci, Ses énergies incréées, Dieu créa le monde et continue de le préserver.
Il donne essence et substance à notre monde à travers Ses énergies créatrices
d’essence . Il est présent dans la nature et préserve l’univers avec ses énergies
préservantes; Il illumine l’homme avec ses énergies illuminantes; Il le sanctifie avec
son énergie sanctifiante. Enfin, Il le divinise avec Ses énergies déifiantes. Ainsi, à
travers Ses énergies incréées, le Dieu saint pénètre la nature, le monde, l’histoire et la
vie des hommes.

Les énergies de Dieu sont des énergies divines. Elles aussi sont Dieu, mais sans être
Son essence. Elles sont de Dieu, et donc elles peuvent diviniser l’homme. Si les
énergies de Dieu n’étaient pas divines et incréées, elles ne seraient pas Dieu et donc
elles ne seraient pas en mesure de nous déifier, de nous unir à Dieu. Il y aurait une
distance infranchissable entre Dieu et les hommes. Mais en vertu du fait que Dieu a
des énergies divines, et en S’unissant avec nous par ces énergies, nous sommes
capables de communier avec Lui et de nous unir avec sa grâce, sans devenir
identiques à Dieu, comme cela se passerait si nous étions unis à Son essence.

Alors, nous nous unissons à Dieu à travers Ses énergies incréées, et non par Son
essence. C’est le mystère de notre foi et de notre vie orthodoxes.
:
Les Catholiques ne peuvent pas accepter cela. Étant rationalistes, ils ne discernent
pas entre l’essence et l’énergie de Dieu, donc, ils disent que Dieu est seulement
l’essence. Et pour cette raison ‘ils ne peuvent pas parler de la déification de l’homme.
Parce que, selon eux, comment l’homme pourrait-il être divinisé quand ils
n’acceptent pas que les énergies divines soient incréés, mais qu’ils les considèrent
comme créées? Et comment quelque chose de créé, c’est à dire, quelque chose en
dehors de Dieu, pourrait-il déifier l’homme créé?

Afin de ne pas tomber dans le panthéisme, ils ne parlent pas du tout de la


déification. Quel est donc, selon eux, le but de la vie de l’homme? Simplement le
perfectionnement moral. En d’autres termes, puisque l’homme ne peut pas être
déifié par la grâce divine, les énergies divines, à quoi donc sert sa vie? Seulement
qu’il devienne moralement meilleur. Mais la perfection morale ne suffit pas pour
l’homme. Il ne suffit pas pour nous tout simplement de devenir meilleurs qu’avant,
d’accomplir des actes moraux. Nous avons comme objectif final de nous unir avec le
Dieu Saint Lui-même. C’est le but de la création de l’univers. C’est ce que nous
désirons. Ceci est notre joie, notre bonheur et notre épanouissement.

La psyché de l’homme, qui est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, asoif de


Dieu et désire l’union avec Lui. Peu importe combien l’homme peut être moral,
combien il peut être bon, peu importent le nombre de bonnes actions qu’il peut
effectuer, s’il ne trouve pas Dieu, s’il ne s’unit pas à Lui, il ne trouve pas de repos.
Parce que le Dieu Saint Lui-même a placé en lui cette soif sainte, l’éros divin, le désir
d’union avec Lui, pour la déification. Il a en lui la puissance érotique, qu’il reçoit de
Son Créateur, pour aimer vraiment, vivement, de façon désintéressée, tout comme
son Saint Créateur tombe amoureux du monde, de ses créatures. Il en est ainsi que,
avec cet saint élan érotique et le sa puissance d’aimer, il tombe amoureux de Dieu. Si
l’homme n’avait pas l’image de Dieu en lui, il ne serait pas en mesure de chercher
son prototype. Chacun de nous est une image de Dieu, et Dieu est notre prototype.
L’image cherche le prototype, et seulement quand il le trouve qu’il trouve le repos.

Au XIVe siècle, il y eut un grand bouleversement dans l’Église qui fut provoquée par
un moine d’Occident, Barlaam. Il avait entendu que les moines du Mont Athos
parlaient de déification . Il fut informé que, après une longue lutte, la purification
des passions, et beaucoup de prières, ils devenaient dignes de s’unir avec Dieu,
d’avoir une expérience de Dieu, de voir Dieu. Il entendit qu’ils voyaient la Lumière
Incréée qui les saints Apôtres avaient vue lors de la Transfiguration du Christ notre
Sauveur sur le mont Thabor. Barlaam fut incapable de percevoir l’authenticité de ces
expériences divines des moines humbles, et ainsi, il commença à accuser les moines
du Mont Athos, comme si c’était eux qui étaient égarés, hérétiques et idolâtres. En
d’autres termes, il disait qu’il était impossible pour quelqu’un de voir la grâce de
Dieu, parce qu’il ne savait rien sur la distinction entre l’essence et l’énergie incréée
de Dieu.
:
Ensuite, la Grâce de Dieu fit surgir un grand maître éclairé de notre Église, l’Athonite
saint Grégoire Palamas, archevêque de Thessalonique. Avec beaucoup de sagesse et
l’illumination de Dieu, mais aussi avec son expérience personnelle, il a dit et écrit
beaucoup de choses, qui enseignèrent, en conformité avec les Saintes Écritures et la
Tradition sainte de l’Église, que la Lumière de la Grâce de Dieu est incréé; que c’est
une énergie divine. Et qu’en fait, les hommes déifiés voient cette lumière comme
l’ultime, la plus grande expérience de déification (gr. theosis), et qu’ils sont vus à
l’intérieur de cette Lumière de Dieu. C’est la gloire de Dieu, Sa splendeur, la Lumière
du Mont Thabor, la Lumière de la Résurrection du Christ et de la Pentecôte, et la
nuée lumineuse de l’Ancien Testament. C’est la Lumière incréée de Dieu véritable, et
non celle symbolique comme Barlaam, et d’autres comme lui, qui croyaient en leur
illusion.

Par la suite, dans trois grands synodes de Constantinople, l’Église tout entière justifia
saint Grégoire Palamas, déclarant que la vie en Christ n’est pas simplement
l’édification morale de l’homme, mais la déification, et que cela signifie participation
à la gloire de Dieu, une vision de Dieu, de Sa grâce et de Sa Lumière Incréée.

Nous avons une grande gratitude envers saint Grégoire Palamas, parce que, avec
l’illumination qu’il a reçue de Dieu, avec son expérience et sa théologie, il nous a
l’enseignement et l’expérience éternelle de l’Église concernant la déification de
l’homme. Un chrétien n’est pas chrétien tout simplement parce qu’il est capable de
parler de Dieu. Il est chrétien parce qu’il est capable d’avoir une expérience de Dieu.
Et tout comme, quand on aime vraiment quelqu’un, et que l’on parle avec lui, on
sent sa présence, et on apprécie sa présence, il en est ainsi dans la communion de
l’homme avec Dieu: il existe non pas une simple relation externe, mais une union
mystique de Dieu et de l’homme dans l’Esprit Saint. Même maintenant, les
Occidentaux considèrent la Grâce divine, ou l’énergie de Dieu, comme quelque
chose de créé.

______________________________

Icône :

Une icône (du grec εικόνα eikona, « image »), est une représentation de personnages
saints dans la tradition chrétienne. L’icône possède un sens théologie profond qui la
différencie de l’image pieuse. L’icône est complètement intégrée dans la catéchèse
orthodoxe .
:
Dans l’Église catholique, les statues qui ornent les églises sont le reflet de ce culte des
saints à travers les siècles, elles représentent la personne comme elle était dans sa vie
terrestre, contrairement aux icônes qui montrent les saints en « gloire ».

L‘Archimandrite Élie du monastère de la transfiguration écrit dans le livre


« l’orthodoxie qu’est ce que c’est » les mots suivants :

« Nous avons montré l’importance de la vénération (culte) des images ( icônes »), reconnue
par un Concile Œcuménique (second Concile de Nicée, en 787). Ce culte n’est possible que si
l’on reconnaît dans l’icône une forme de métamorphose (transfiguration) opérée par le Saint-
Esprit qui transmet a la matière une illumination, laquelle en fait le lieu de la présence de la –
ou des – personne(s) – ou événements – représentés. Or les icônes ont été longtemps
absentes des églises et des maisons catholiques. Il est vrai que depuis
l’aggiornamento décidé par le concile de Vatican II, et le dépouillement des églises de
leurs statues et tableaux religieux qui s’en est suivi, beau- coup de prêtres et de
fidèles adoptent des reproductions d’icônes qu’ils exposent dans leurs églises ou
leurs maisons. Elles sont alors prises comme des images d’art, dont le but est
d’illustrer, d’embellir ou de meubler les lieux de culte, mais elles ne sont pas vénérées
et n’entrent pas dans le cadre du culte liturgique ;

Il y a quelque chose d’exotique dans la présence des icônes dans les églises occidentales, elles
sont du décor artificiel, qui a pour but de remplacer les statues disparues ou les tableaux
profanes à thèmes religieux.
:
Les formes, les couleurs, les perspectives, l’absence d’épaisseur (les icônes ignorent la
troisième dimension, la profondeur), tout est symbole dans l’icône et offre à la contemplation
la vision d’un monde qui n’est pas de ce monde ; ce sont des fenêtres ouvertes sur le Royaume
des Cieux et sur Ceux qui y demeurent.

À l’époque médiévale, l’Église occidentale avait développé un sens de l’icône murale qui était
similaire, quoique de facture différente, aux images « byzantines »; il n’y a qu’à regarder les
peintures romanes comme celles conservées en France ou comme celles, de style encore
différent, de nombreuses églises de Catalogne. Mais déjà dans la seconde moitié du XIIIe
siècle, influencés par la vague d’humanisme qui se propageait grâce aux grandes
universités, les peintres italiens commençaient un renouvellement de la peinture
byzantine, en rompant avec son formalisme traditionnel et en introduisant des
éléments de l’art gothique, tels que le réalisme des expressions des personnages. De ce
point de vue, un Cimabue et son école peuvent être considérés comme les initiateurs d’un
traitement plus réaliste des sujets traditionnels. Ce fut l’influence des humanistes byzantins
qui, ne pouvant pas développer leur rationalisme dans le monde orthodoxe, trouvaient un
climat plus propice dans l’Italie de la Pré-renaissance et sont venus s’y réfugier. L’Occident
a ainsi développé une autre forme d’images plus naturalistes, plus humaines, plus
terrestres, qui a surclassé l’art iconographique traditionnel. C’est ce qui a engendré le
réalisme de la Renaissance florentine et, par-là, de tout l’Occident. Ce fut une révolution, une
modernisation rationnelle qui a changé la vision de l’Église d’Occident, et de ses fidèles, et les
a coupés de la vision du monde céleste au profit du monde terrestre. Cessant de regarder en-
haut, ils ont baissé leur regard vers l’ici-bas.

En décoration, la sculpture en bas-relief existait bien comme elle a toujours existé dans le
monde orthodoxe, mais elle était comme l’icône, sans épaisseur. Poursuivant sa révolution,
l’Occident s’est mis à adopter la ronde-bosse et a sculpté des statues, plus proches
de la réalité et encore plus naturalistes. Tout cela peut être éventuellement beau,
mais ce n’est plus d’ordre sacramentel, ce sont au mieux des œuvres d’art, œuvres
humaines à motifs religieux, mais nullement une vision de l’au- delà, ni une
manifestation de l’invisible, une incarnation.

Le désaccord est grand et, d’un point de vue orthodoxe, touche à l’essence de la foi !« 

Archimandrite Élie
:
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L’Augustinisme :

La pensée de saint Augustin (354-430) donne naissance à un ensemble de thèses


philosophiques et théologiques que l’on rassemble sous la dénomination
d’augustinisme. Plus que la lettre, c’est l’esprit d’Augustin qui a régné sur la période
médiévale et au moins jusqu’au XVI e siècle. À travers saint Augustin, l’idéalisme
platonicien domine la théologie. L’augustinisme inclut des thèses sur la nécessité de
la grâce pour le salut, la conciliation entre foi et raison, la connaissance naturelle de
Dieu, la négativité du mal. Saint Augustin est le seul Père de l’Église qui ait donné
naissance à un tel système. Pierre Mandonnet définit l’augustinisme par « l’absence
d’une distinction formelle entre le domaine de la philosophie et de la théologie, c’est-
à-dire entre l’ordre des vérités rationnelles et celui des vérités révélées ». Étienne
Gilson a écrit que « entre deux solutions également possibles d’un même problème,
une doctrine augustinienne inclinera spontanément vers celle qui accorde moins à la
nature et plus à Dieu. » Saint Augustin préfère Platon à Aristote et accorde
généralement une forme de prééminence du « bien » sur le « vrai ». Le père Henri de
Lubac s’est élevé contre la pertinence de la notion d’augustinisme politique, estimant
qu’il y avait place chez Augustin pour une justice naturelle autonome, la justice
surnaturelle étant essentiellement d’ordre spirituel ; il contestait l’idée qu’il y ait chez
Augustin une théologie politique fondant la théocratie et que les théoriciens
médiévaux de la théocratie pontificale aient été spécialement augustiniens.Tout en
donnant un important développement et une synthèse nouvelle à la pensée
scolastique, saint Thomas d’Aquin reprend très largement l’héritage augustinien. Il
en livre cependant son interprétation, insistant plus qu’Augustin lui-même sur la
liberté de l’homme dans la conquête de son propre salut, tout en préservant la
référence Augustinienne à un salut d’abord lié à la seul grâce de Dieu. Pour
Augustin, la vision de Dieu est une expérience intellectuelle
:
Du point de vue Orthodoxe : Saint Grégoire Palamas suivit les présupposés
théologiques des Cappadociens et maintînt que l’essence de Dieu est totalement
transcendante et soutînt l’évidence de la participation personnelle aux énergies
incréées. C’est-à-dire qu’il opposa l’identité de l’essence avec les attributs en Dieu.
C’était une réaction contre le conflit de la théologie de révélation basé sur Augustin,
tel qu’il vint d’Occident .

______________________________

Scolastique :

La réconciliation entre Aristote, « le divin docteur », et la foi chrétienne passe en


particulier par la tentative de résoudre les tensions en philosophie première (selon
Aristote) et théologie, autrement dit entre une métaphysique générale (philosophie
première appelée plus tard ontologie, ou ontosophie) et une science de l’être par
excellence (plus tard, metaphysica specialis, la théologie). Cette réconciliation avec la
philosophie première est présentée dans la Somme théologique de Thomas D’Aquin.
Au centre de cet ouvrage, on trouve une théologie de la Création (prima pars : Dieu,
la création).

La réconciliation est soumise à la hiérarchie augustinienne : « Si vous ne croyez pas,


vous ne comprendrez pas »citant Esaie 7,9. Il s’agit avant tout de mieux comprendre la
foi chrétienne à la lumière de la philosophie antique. Thomas précise par ailleurs que
la philosophie, recherchant la vérité, ne peut présenter de danger pour la religion qui
selon lui est la vérité : elle ne peut au contraire qu’y conduire. La philosophie se
:
retrouvera donc in fine au service de la révélation. Les bases que prend Thomas sont
les textes sacrés, et donc le travail philosophique de la Somme consiste, au moyen de
questions successives, à en débusquer les contradictions apparentes et à les résoudre
par une approche qui s’apparente à ce que sera la qialéctique de Hegel (en partant
évidemment d’autres bases). La scolastique comporte plusieurs formes : la lectio de
textes, les commentaires, la quaestio, la disputatio ou question disputée, les questions
quodlibétiques et les sommes. La lectio consiste à expliquer les textes fondamentaux
de l’enseignement (la Bible, Pierre Lombard, Aristote plus tard, etc.) quasiment mot
à mot. Le texte est divisé en ses diverses parties, puis commenté dans le détail ; enfin
les problèmes qu’il pose sont examinés. Les commentaires sont destinés à faire
comprendre des œuvres (de nature religieuse, philosophique, scientifique)
considérées comme fondamentales. Elle permet de résoudre un problème selon un
schéma rigoureusement réglé, des problèmes de théologie ou de philosophie.

Du point de vue de l’Église Orthodoxe : Dans l’Église orthodoxe, nous croyons que
Dieu se révèle à nous dans la Vérité. Cela signifie, au fond, qu’en
tant qu’êtres humains, nous avons la capacité inhérente de connaître Dieu
directement et simplement c’est-à-dire personnellement. Tout
comme Enoch et Noé « marchaient avec Dieu » (Genèse 5:24, 6:9), et tout comme
Moïse parlait avec le Seigneur face à face, « comme un homme parle à un ami »,
(Exode 33: 11), de même nous sommes en mesure d’entrer dans la même communion
intime avec le Dieu Trine. La connaissance de Dieu qui est le fruit de cette union avec
Lui, est ce que nous appelons théologie. Ainsi, toute théologie authentique n’est pas
seulement la connaissance au sujet de Dieu, mais la connaissance de Dieu – parce que
c’est une expérience par nature. Même ainsi, il est important de nous rappeler ce que
saint Grégoire le Théologien a dit un jour. « Car nous ne théologisons pas à la
manière d’Aristote, (c’est-à-dire à la manière abstraite des philosophes), mais à la
manière des pêcheurs » – se référant bien sûr aux Saints Apôtres [dont c’était le
métier]. Pour saint Grégoire, la théologie est le résultat de la rencontre vivante avec
Dieu le Père, par son Fils et dans l’Esprit Saint. Saint Antoine le Grand parle aussi de
cela quand il dit: « Le théologien est celui qui prie, et celui qui prie est théologien. »
:
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L’Âme après la mort :

Pour l’église orthodoxe :

« Durant deux jours, l’âme dispose d’une relative liberté et peut visiter des lieux sur
terre qui lui étaient chers, mais le troisième jour elle se déplace vers d’autres sphères.
A ce moment-là (le troisième jour), elle passe au travers de légions d’esprits mauvais
qui entravent son chemin et l’accusent de divers péchés, pour lesquels ils l’avaient
eux-mêmes tentée. Selon différentes révélations, il y a vingt de ces obstacles, appelés
les « péages », à chacun desquels une forme ou une autre de péché est mise à
l’épreuve. Après avoir franchi l’un, l’âme arrive au suivant, et c’est seulement après
avoir réussi à passer au travers de tous qu’elle peut continuer son chemin sans être
jetée immédiatement dans la géhenne.

Combien sont terribles ces démons et leurs péages peut être relevé dans le fait que, à
la demande de Mère de Dieu Elle-même, informée de l’approche de Sa mort par
l’Archange Gabriel, le Seigneur Jésus vint en Personne des cieux pour accueillir
l’âme de Sa Très Pure Mère et la conduire au ciel.

Terrible, en effet, est le troisième jour pour l’âme du défunt, et c’est pour cette raison
qu’elle a alors particulièrement besoin des prières à son intention . »

Homélie de Saint Jean Maximovitch sur l’âme après la mort.


:
L’âme ayant alors passé avec succès les péages et s’étant prosternée devant Dieu
visite, durant sept autres jours, les demeures célestes et les abîmes de l’enfer, sans
savoir encore où elle demeurera ; et c’est seulement le quarantième jour que sa place
lui est assignée jusqu’à la résurrection des morts . Certaines âmes se retrouvent
(après les quarante jours) dans une condition d’avant-goût de la joie et de la
béatitude éternelles, et d’autres dans la terreur des tourments éternels qui
s’accompliront intégralement après le Jugement Dernier. Jusque-là des changements
peuvent intervenir dans la condition des âmes, en particulier par l’offrande du
Sacrifice Non Sanglant (la commémoration à la liturgie), de même que par d’autres
prières.

Notre vie terrestre est une préparation à la vie future, et cette préparation prend fin
avec la mort.

«Il est fixé à l’homme de mourir une fois, et après cela vient le jugement » (Heb. 9 :27).
L’homme laisse alors tous ses soucis terrestres ; le corps se décompose dans l’attente
de se relever à la Résurrection Générale .

Pour les mourants, cette perception spirituelle commence même avant la mort, et
tandis qu’ils voient et parlent encore avec ceux qui les entourent, ils voient ce que les
autres ne voient pas.

Mais lorsque l’âme quitte le corps, elle se retrouve parmi d’autres esprits, bons et
mauvais.

En général, elle incline vers ceux qui lui sont spirituellement le plus familiers, et si,
alors que dans le corps, elle était sous l’influence de certains, elle demeurera sous
leur dépendance lorsqu’elle quittera le corps, aussi désagréable que cela puisse
s’avérer en les rencontrant .

Durant deux jours, l’âme dispose d’une relative liberté et peut visiter des lieux sur
terre qui lui étaient chers, mais le troisième jour elle se déplace vers d’autres
sphères .

A ce moment-là (le troisième jour), elle passe au travers de légions d’esprits mauvais
qui entravent son chemin et l’accusent de divers péchés, pour lesquels ils l’avaient
eux-mêmes tentée.

Selon différentes révélations, il y a vingt de ces obstacles, appelés les «péages», à


chacun desquels une forme ou une autre de péché est mise à l’épreuve.

Après avoir franchi l’un, l’âme arrive au suivant, et c’est seulement  après  avoir
 réussi  à  passer  au  travers  de  tous qu’elle  peut continuer son chemin sans être
jetée immédiatement dans la géhenne.
:
Combien sont terribles ces démons et leurs péages peut être relevé dans le fait que, à
la demande de laMère de Dieu Elle-même, informée de l’approche de Sa mort par
l’Archange Gabriel, le Seigneur Jésus vint en Personne des cieux pour accueillir
l’âme de Sa Très Pure Mère et la conduire au ciel.

Terrible, en effet, est le troisième jour pour l’âme du défunt, et c’est pour cette raison
qu’elle a alors particulièrement besoin des prières à son intention .

L’âme ayant alors passé avec succès les péages et s’étant prosternée devant Dieu
visite, durant sept autres jours, les demeures célestes et les abîmes de l’enfer, sans
savoir encore où elle demeurera; et c’est seulement le quarantième jour que sa place
lui est assignée jusqu’à la résurrection des morts .

Certaines âmes se retrouvent (après les quarante jours) dans une condition d’avant-
goût de la joie et de la béatitude éternelles, et d’autres dans la terreur des tourments
éternels qui s’accompliront intégralement après le Jugement Dernier.

Combien importante s’avère la commémoration à la Sainte Liturgie peut se constater


dans l’épisode suivant: avant la mise au jour des reliques de saint Théodose  de
 Tchernigov  (pour  sa  glorification  en  1896),  le  hiéromoine  qui dirigeait le
revêtement de celles-ci (le célèbre starets Alexis, de l’hermitage de Goloseyevsky de
la Laure des Grottes de Kiev, qui mourut en 1916), alors qu’il était assis près d’elles,
subitement las, somnola et vit devant lui le Saint, qui lui dit: « Je te remercie de la
peine que tu prends pour moi. Je t’implore également, lorsque tu célébreras la
liturgie, de commémorer mes parents» – et il donna leurs noms (le prêtre Nikita et
Maria).

Le hiéromoine interrogea: «Comment peux-tu, ô Saint, demander mes prières, quand toi-
même tu te tiens devant le Trône Céleste et accorde aux hommes la miséricorde divine?»

«Oui, cela est vrai,» répondit Saint Théodose, «mais la commémoration à la Liturgie
est plus puissante que ma prière.»

Les panikhides et les prières privées pour les défunts leur sont donc bénéfiques, de
même que les bonnes œuvres faites en leur mémoire, telles que les aumônes ou des
dons pour l’église. Mais la commémoration à la Divine Liturgie est spécifiquement
salutaire. Il y a beaucoup d’apparitions de défunts et d’autres manifestations qui
confirment combien leur commémoration est favorable. Beaucoup de ceux qui
moururent en attitude de repentance, mais qui ne furent pas capables de manifester
cela alors qu’ils étaient en vie, ont ainsi été délivrés des tourments et obtenu le repos.
Dans l’Église, des prières sont constamment offertes pour le repos des défunts et, aux
Vêpres de la Descente du Saint Esprit, lors des prières de génuflexion, il est même
fait une demande particulière «pour ceux qui sont en enfer». 

Chacun de nous désireux de manifester son amour pour les défunts et de leur
apporter une aide véritable peut le faire au mieux par le biais de prières à leur
intention, et tout particulièrement en les commémorant à la Sainte Liturgie, quand
:
les parcelles prélevées pour les vivants et les morts sont versées dans le Sang du
Seigneur avec les paroles: «Lave, ô Seigneur, par Ton Précieux Sang et les prières de Tes
saints, les péchés de ceux qui sont ici commémorés.»

Nous ne pouvons rien faire de mieux ou de plus grand pour les défunts que de prier
pour eux en offrant cette commémoration à la Sainte Liturgie.

De cela, ils en ont constamment besoin, et spécialement pendant ces quarante jours
où l’âme du trépassé est en chemin vers les demeures éternelles.

Son âme, elle, continue à vivre. Elle ne cesse pas d’exister un seul instant. Notre vie
extérieure, biologique et terrestre, se termine avec la mort, mais l’âme continue à
vivre. L’âme est notre véritable existence, le centre de toutes nos énergies et de nos
pensées. L’âme meut et donne la vie au corps. Après la séparation d’avec le corps,
elle continue de vivre, d’exister, d’être consciente. Celui qui quitte ce monde
éprouve beaucoup de consolation quand il voit des gens amicaux  entourant  son
corps  mort.  Une telle personne  perçoit,  dans les larmes de douleur de ses bien-
aimés, leur amour et leur dévouement sincère. La plus grande joie terrestre est
indubitablement de constater que nous mourons honorés et appréciés par tous ceux
qui nous ont connus. Mais tout comme le corps, au moment de la mort, est entouré
de parents et d’amis, de même l’âme, qui abandonne le corps et se dirige vers sa
patrie céleste, est accompagnée par les êtres spirituels qui lui sont apparentés. L’âme
vertueuse est entourée d’anges de lumière lumineux, alors que l’âme pécheresse est
entourée d’êtres sombres et mauvais, c’est-à-dire de démons.«Lorsque l’âme se
sépare du corps, elle voit les  épouvantables,  farouches  démons,  impitoyables  et
 féroces,  se  tenir  là  en attente. L’âme du juste est emmenée par les saints anges à
travers les airs et transportée vers les hauteurs. »

«A l’approche de la neuvième heure, après avoir commencé de prier avant le repas,


Antoine fut soudain ravi par l’Esprit et élevé par les anges dans les hauteurs. Les
démons des airs s’opposèrent à son voyage; les anges, se disputant avec eux,
exigèrent qu’ils fassent connaître la raison de leur opposition, car Antoine n’avait
aucun péché.

Les démons luttaient pour mettre en avant les péchés commis par lui depuis sa
naissance même, mais les anges fermèrent la bouche des calomniateurs en leur
disant qu’ils ne devaient pas prendre en compte les péchés depuis sa naissance, qui
avaient déjà été effacés par la grâce du Christ; mais qu’ils présentassent – s’il y en
avait aucun – les péchés qu’il avait commis après être  entré  dans  la  vie
 monastique  et  s’être  consacré  à  Dieu.  Dans  leurs accusations, les démons
proférèrent de nombreux mensonges effrontés; mais comme  leurs  calomnies
 manquaient  de  preuves,  la  voie  libre  s’ouvrit  pour Antoine. Revenant aussitôt à
lui, il vit qu’il se trouvait à l’endroit même où il s’était mis en prière.
:
Oubliant la nourriture, il passa la nuit en prière avec des larmes et des
gémissements, méditant sur la multitude des ennemis de l’homme, sur la bataille
contre une telle armée, sur la difficulté du chemin vers le ciel à travers les airs, et sur
les mots de l’Apôtre, qui a dit: «Notre lutte n’est pas contre la chair et le sang, mais
contre les principautés et les puissances de l’air»

Selon  St  Jean,  même  les  âmes  des  enfants  innocents  doivent  passer  par  ces
péages, car le démon mauvais cherche également à saisir leur âme.

Toutefois (selon St Jean), les enfants font la confession suivante: «Nous sommes passés
par les esprits mauvais sans subir aucun mal. Car les sombres agents des douanes virent nos
corps sans tache et furent couverts de honte; ils virent l’âme bonne et pure et furent
embarrassés; ils virent la langue immaculée, pure et irréprochable, et restèrent muets; nous
passâmes outre et les humiliâmes. C’est pourquoi les saints anges de Dieu qui nous
accueillirent et nous reçurent se réjouirent, les justes  nous  saluèrent  avec  joie  et  les
 saints  dirent  avec  délice:  « Soyez  les bienvenus, agneaux du Christ! » ».

Et tout autre mal qu’elle a commis, ils le présentent aux anges. Les anges montrent
alors tout le bien que l’âme a accompli, en charité, prières, ou liturgies, jeûnes ou
quoi que ce soit d’autre. Puis les anges et les démons font le compte, et s’il se trouve
que le bien est plus grand que le mal, les anges prennent l’âme et la font monter à
l’échelon suivant, cependant que les démons grincent des dents comme des chiens
sauvages et se précipitent pour saisir cette âme pitoyable.

L’âme, pendant cela, se recroqueville devant eux et la terreur la submerge,  au point
de vouloir  se cacher  dans le giron des anges,  tandis que s’élève un grand débat et
beaucoup de trouble jusqu’à ce que l’âme soit délivrée des griffes des démons. Alors
ils arrivent à un autre échelon et trouvent là un autre péage, plus terrible et plus
effrayant.

Et dans celui-ci également, il y a un grand tumulte et une grande et indescriptible


turbulence pour déterminer qui prendra cette âme misérable. Et poussant de hauts
cris, les démons font subir à l’âme un interrogatoire, la plongeant dans la terreur et
disant: «Où vas- tu? N’es- tu pas celui qui a forniqué et a entièrement souillé le Saint
Baptême ? N’es-tu pas celui qui a souillé l’habit angélique? Retourne! Descends! Va-t’en
dans le sombre Enfer. Va-t’en au feu extérieur. Rends-toi vers ce vers qui jamais ne repose!»

Ceux qui reposent dans la foi sont sans aucun doute aidés par les liturgies, les
prières et les aumônes accomplies pour eux, et que cet usage soit en vigueur depuis
l’antiquité, nous en avons le témoignage par les nombreuses et diverses déclarations
des Pères, latins et grecs, orales et écrites en diverses époques et divers lieux.

Mais que les âmes soient délivrées grâce à une certaine souffrance purgatoire et un
feu temporel possédant un tel pouvoir (purgatoire) et ayant la propriété   d’un
secours – cela nous ne le trouvons ni dans l’Écriture ni dans les prières  ou  les
 hymnes  pour  les  défunts,  ou  les  paroles  des  Pères.  Il  nous  a toutefois été
:
transmis que même les âmes qui sont détenues en enfer et sont déjà livrées aux
tourments éternels – soit dans une expérience réelle soit dans l’attente désespérée
d’une telle réalité – peuvent recevoir un allègement, non cependant dans le sens de
les libérer totalement des tourments ou de leur faire espérer une libération finale.

Et ceci est indiqué par les propos du grand ascète Macaire l’Égyptien qui, ayant
trouvé un crâne dans le désert, apprit cela par l’action de la Puissance divine.

Et Basile le Grand, dans les prières lues à la Pentecôte, écrit littéralement ce qui suit:
« Toi Qui, en cette fête éminemment parfaite et salutaire, daignes recevoir nos prières
d’intercession pour ceux que retiennent les enfers, et Qui nous as donné grandement
l’espérance de Te voir accorder aux défunts la délivrance des souillures qui les ont
emprisonnés et leur soulagement » (Troisième prière de génuflexion des Vêpres du Saint
Esprit).

Du point de vue Catholique :

Le purgatoire est une étape de purification par laquelle les âmes des défunts morts
en état de grâce doivent cependant expier les péchés dont ils n’ont pas fait une
pénitence suffisante avant leurs derniers instants. Ceux qui meurent dans l’amitié de
Dieu, mais imparfaitement purifiés, c’est-à-dire avec des résistances à l’amour de
Dieu, bien qu’assurés de leur salut éternel, connaissent après leur mort cette période
d’épreuve qui les libère totalement du mal. Ainsi, ils obtiennent la sainteté nécessaire
pour accéder au paradis .Le Livre de Macchabée, qui n’a pas été retenu par Luther
dans le canon biblique de 1534, mais qui est officiellement intégré au canon
catholique lors du concile de Trente, parle d’un sacrifice accompli en faveur de
défunts, ce qui laisse entendre l’existence d’un lieu de purification distinct de l’enfer
et du paradis : « Puis, ayant fait une collecte d’environ 2 000 drachmes, il l’envoya à
Jérusalem afin qu’on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement
d’après le concept de la résurrection. Car, s’il n’avait pas espéré que les soldats
tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, et s’il
envisageait qu’une très belle récompense est réservée à ceux qui s’endorment dans la
piété, c’était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice
expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché .Les premières
représentations du purgatoire n’apparaissent dans l’iconographie chrétienne qu’au
milieu du XIIe siècle.
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Immaculée Conception :

L‘Immaculée Conception est la conception de la Vierge Marie « sans tache », c’est-à-


dire exempte du péché originel. Il s’agit d’un dogme de l’Église catholique qui a été
proclamé, le 8 décembre 1854 par le pape PieIX par la bulle IneffabilisDeus . Nous
déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse
Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur
singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du
genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une
doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement, et constamment
par tous les fidèles. »

Du point de vue Orthodoxe :

Le sens de toute la doctrine de l’Immaculée Conception est relié à la doctrine


augustinienne du péché originel, qui voit le péché comme une tache de culpabilité
héritée.

La vision orthodoxe, exposée par les Pères comme Ephrem le Syrien, dit que la
seule part héritée du péché d’Adam et Eve (le « péché ancestral ») est ce qui nous
rend mortels. Augustin, d’autre part, fut le premier parmi les Pères de l’Église à
proposer l’héritage de la culpabilité. Cela signifierait que le Fils de Dieu a pris chair,
non seulement dans un sein mortel, mais dans un sein coupable… et cela détruirait
tout culte de la Mère de Dieu comme « Très Pure », comme elle a toujours été
appelée . Sa Mère, dans le sein de laquelle le Verbe de Dieu allait s’unir à la nature
humaine, fût en tout point semblable à nous, soumise à la mort et à la corruption, de
:
peur que le Salut et la Rédemption ne nous concernent pas pleinement, nous tous fils
d’Adam. La Mère de Dieu a été élue et choisie entre toutes les femmes, non pas de
manière arbitraire, mais parce que Dieu vit à l’avance qu’elle saurait préserver et
garder parfaitement sa pureté pour être digne de Le recevoir. Conçue et née comme
nous tous, elle a été jugée digne de devenir la Mère du Fils de Dieu selon la chair et
notre mère à tous selon l’esprit d’adoption. Tendre et compatissante, elle peut ainsi
intercéder pour nous auprès de son Fils, pour qu’Il nous prenne en pitié. Tout
comme le Seigneur Jésus-Christ fut le fruit de sa virginité, la sainte Mère de Dieu fut,
quant à elle, le fruit de la chasteté de Joachim et Anne , et c’est en suivant cette voie
de la pureté

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Le sacré cœur :

Le Sacré-Cœur est une dévotion au cœur de Jésus-Christ, en tant que symbole de


l’amour divin par lequel Dieu a pris la nature humaine et a donné sa vie pour les
hommes. Cette dévotion est particulièrement présente au sein de l’Église catholique.
L’extension de cette dévotion dans l’Église catholique à partir du xviie siècle vient
des révélations d’une visitandine de Paray-le-Monial, Marguerite Marie Alacoque,
qui a affirmé l’avoir reçue du Christ lui-même lors de différentes apparitions entre
1673 et 1675 .

Du point de vue Orthodoxe : cette doctrine est condamnée par les deux conciles
œcuméniques d’Éphèse et de Constantinople (431 et 554 )
:
Le premier de ces conciles approuva le huitième anathème de saint Cyrille dans
lequel on condamnait celui qui n’adorait pas l’Emmanuel ou la personne divine
Jésus-Christ par une seule adoration.

Le deuxième concile œcuménique de Constantinople s’exprime ainsi: « Si quelqu’un


soutient que Jésus-Christ doit être adoré dans chacune de ses natures, de manière
qu’il introduise deux adorations, l’une de Dieu, l’autre de l’homme en Jésus-Christ,
au lieu d’adorer par une seule et unique adoration le Verbe incarné et la nature
humaine qu’il s’est rendue propre et sienne, ainsi que l’Église, par une tradition
constante, l’a toujours cru et observé, qu’il soit anathème. »

Nestorius avait recours au même subterfuge, comme le lui reprochait Théodote


d’Ancyre en plein concile d’Éphèse, mais ce subterfuge n’empêcha pas les Pères de
condamner ses erreurs, car il n’y avait recours que pour dissimuler la division qu’il
établissait dans la personne unique du Verbe incarné.

L’Église romaine divise non-seulement la personne unique du Verbe pour rendre à


chacune des deux natures une adoration, mais elle divise la nature humaine pour
adorer séparément le cœur matériel de Jésus-Christ; elle va donc plus loin que
Nestorius lui-même .
:
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Le sens de la crucifixion du Christ :

Dans l’Église Catholique :

Le sens de la mort de Christ. C’était pour les péchés. C’était pour des injustes.

C’était la punition des péchés, et pourtant nous avons déjà vu que Christ n’avait
jamais péché. Pour les péchés de qui fut- il donc puni ? Le verset nous donne la
réponse. Il a été puni pour les péchés des injustes. Quand il mourut, c’était à la place
d’autres personnes. Ailleurs dans son épître, Pierre affirme très clairement cette
vérité : « lui [Jésus] qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois ». En effet, la
Bible le répète à maintes reprises : « Il était percé pour nos transgressions, il était brisé
pour nos iniquités » ; « Christ est mort pour des impies ».

« Permets-moi d’expliquer cela par une histoire. Un jour, un garçon (nous


l’appellerons Tom) était désobéissant à l’école. L’enseignante dit à Tom qu’il aille au
coin pendant dix minutes.

L’institutrice qui était nouvelle dans l’école ne savait pas que Tom ne pouvait pas
supporter de rester longtemps debout parce qu’il était handicapé des jambes.
:
Mais il y avait un autre garçon (appelons-le Henry) de la classe qui leva la main et
demanda : « Madame, puis-je aller au coin à la place de Tom ? »

L’institutrice avait l’air surprise: « Mais pourquoi, Henry, voudrais-tu aller au coin à
la place de Tom ? » Demanda-t-elle. « Tu n’as rien fait de mal ! »

« Eh bien » dit Henry, un  peu  timidement,  «  Tom  est mon ami, et je sais que Tom ne
peut pas rester debout très longtemps. » Alors, l’enseignante mit Henry au coin. Tom fut
très reconnaissant envers Henry !

Ensuite, l’enseignante dit : « Les enfants, je veux que vous compreniez après ce que
vous venez de voir, qu’Henry a pris la place de Tom parce que Tom ne peut pas
supporter une longue station debout du fait de son handicap. Henry a été son
remplaçant. Jésus-Christ a pris la place des pécheurs perdus parce qu’ils ne peuvent
pas racheter leurs péchés. Par amour tout simplement, Jésus est devenu leur
substitut. Mais, les enfants, Jésus n’est pas seulement allé au coin. Nos péchés
méritaient de terribles souffrances en enfer. N’est-il pas merveilleux que Jésus fût
prêt à subir la colère de Dieu à notre place pour nos péchés ! »

Que signifie tout cela à une échelle plus personnelle ? Cela veut dire que ma
tromperie, ma fierté, ma convoitise, ma jalousie et le reste de mes péchés, qui me
condamnent tous à l’enfer, ont été portés par Jésus lui-même. Il prend ma culpabilité
et est puni à ma place. Voilà ce qu’enseigne la Bible. La mort de Jésus est la réponse
de Dieu au péché, et est, en fait, la seule réponse efficace au péché et à la culpabilité
de l’homme.

Le péché t’amènera finalement à Dieu, mais uniquement pour qu’Il te condamne et


te jette en enfer. L’objectif de l’Évangile est d’amener l’homme à Dieu, mais un
homme acceptable et juste. Il s’agit d’une tâche immense, qui n’est uniquement
réalisable que par le moyen de la croix. Par Sa mort sur la croix, Jésus a réglé :

La culpabilité du péché – il l’a portée sur lui-même ;

La colère de Dieu – il est devenu l’objet de la sainte colère de Dieu pour nous,
satisfaisant ainsi la justice divine ;

La corruption de l’homme – il a montré comment Dieu peut rester juste tout en


justifiant le pécheur.

La foi en l’œuvre de Jésus met (impute) à notre compte la justice de Christ, en dépit
de notre péché. Tout cela est possible parce que Christ est mort à notre place. Il nous
amène à Dieu. »

Dans l’Église Orthodoxe :


:
La Sainte Croix nous prépare pour la commémoration de la crucifixion, mais il
nous rappelle aussi que l’ensemble du Carême est une période où nous sommes
crucifiés avec le Christ. Comme nous avons « crucifié la chair avec ses passions et
ses désirs » (Galates 5:24), et nous sommes mortifiés au cours de ces quarante jours
du jeûne, la Croix précieuse et vivifiante est maintenant placée devant nous pour
rafraîchir nos âmes et nous encourager, nous qui pouvons être empli d’un sentiment
d’amertume, de ressentiment et de dépression. La Croix nous rappelle la Passion de
notre Seigneur, et en nous présentant Son exemple, elle nous encourage à Le suivre
dans la lutte et le sacrifice, étant ranimés, rassurés, et réconfortés. En d’autres
termes, nous devons vivre ce que le Seigneur a connu, durant sa Passion – être
humilié d’une manière honteuse. La Croix nous enseigne que par la douleur et la
souffrance, nous verrons l’accomplissement de nos espérances: l’héritage céleste et
la gloire éternelle. Comme ceux qui marchent sur un chemin long et difficile et sont
courbés par la fatigue trouvent un grand soulagement et un regain de force sous
l’ombre fraîche d’un arbre feuillu, alors nous-mêmes, nous trouvons tout le confort,
le rafraîchissement et le rajeunissement sous la Croix vivifiante, que nos Pères ont
« planté » en ce dimanche. Ainsi, nous sommes fortifiés et nous pouvons poursuivre
notre chemin du Carême avec un pas léger, reposés et encouragés. Ou bien, comme
avant l’arrivée du roi, ses étendards royaux, ses trophées, et ses emblèmes de victoire
viennent en procession, puis le roi lui-même apparaît dans une parade triomphale,
jubilatoire et se réjouissant de sa victoire et remplissant ceux qui sont ses sujets de
joie, de même. la fête de la Croix précède la venue de notre Roi, Jésus-Christ. Il nous
avertit qu’il est sur le point de proclamer Sa victoire sur la mort et de nous apparaître
dans la gloire de la Résurrection. Sa Croix vivifiante est Son sceptre royal, et en le
vénérant, nous sommes remplis de joie, en Lui rendant gloire. Par conséquent, nous
devenons prêts à accueillir notre Roi, Qui doit manifestement triompher des
puissances des ténèbres. Le Carême peut être assimilé à la source de Marah dont les
enfants d’Israël ont rencontré les eaux dans le désert. Cette eau était impropre à la
consommation en raison de son amertume, mais elle est devenu douce, quand le
Saint Prophète Moïse y a plongé le bois. De même, le bois de la Croix adoucit les
jours du jeûne, qui sont amers et souvent douloureux à cause de nos larmes.
Pourtant, le Christ nous réconforte au cours de notre parcours à travers le désert du
jeûne, nous guidant et nous conduisant par Sa main vers la Jérusalem spirituelle d’en
haut par la puissance de Sa résurrection. En outre, comme la Sainte Croix est appelée
l’Arbre de Vie, elle est placée au milieu du jeûne, comme l’antique arbre de Vie a été
placé au milieu du jardin d’Eden. En cela, nos saints Pères ont voulu nous rappeler la
gourmandise d’Adam, ainsi que le fait que, grâce à cet arbre a été abolie la
condamnation. Par conséquent, si nous nous attachons à la Sainte Croix, nous ne
rencontrerons jamais la mort, mais nous hériterons la vie éternelle

______________________________

Conclusion :

Parmi toutes les différences dogmatiques que nous avons émis ci-dessus, nous
voyons clairement deux églises différentes sur plein de point de vue. Deux mondes
:
s’opposent : Celui de l’église orthodoxe, héritière de l’enseignement et de la
tradition de l’église des premiers temps transmis par les apôtres et les pères de
l’Église qui est influencé par le monde Byzantin. Avec la simplicité de
l’enseignement patristique transmis sans rajout et dans la pureté et la profondeur
de la tradition orthodoxe qui a été préservée jusqu’à aujourd’hui. Celui catholique
est héritière du monde Latino- Germanique connaissant tardivement les pères de
l’église et manque de connaissance de la langue grecque qui fut la source de grand
malentendu, avec des rajouts dogmatiques au fil des siècles pour pouvoir affirmer
sa propre théologie en interprétant par eux même des passages des saintes
écritures, pour pouvoir se différencier de l’enseignement des pères de l’église en
utilisant une théologie philosophique et plus humaniste. Qui s’appuyant non pas
sur les conciles œcuméniques qui confirme tout les dogmes de la tradition biblique,
cru et confirmer par tout les pères avant le schisme, mais préférant s’appuyer sur le
pouvoir temporel et décisionnaire du Pape qui ne doit être aucunement contesté
Depuis 1054, le fossé entre les deux églises s’est agrandis dans la perception de la foi,
d’un côté, d’une crucifixion et du péché originel de notre nature déchu
culpabilisateurs mettant en avant le coté mortifère de la crucifixion. Et de l’autre
un regard plus porté sur l’espoir de la résurrection du Christ qui n’est pas venu
pour les biens portants mais pour les malades de l’âme dont nous les orthodoxes
sommes les premiers. Nous envoyons ce message a tout les catholiques pour
pouvoir comprendre en profondeurs et d’un coeur sincère pour remettre en
questions votre Foi , car nous croyons et affirmons que l’Église Orthodoxe est la
véritable église du Christ, la seule et unique, celle ou l’Esprit Saint descend sur ses
fidèles appartenant au même corps qui est l’Église. Nous ne croyons pas aux Églises
sœurs car l’Église Orthodoxe est le corps du Christ avec son caractère divino-humain
qui est la seule qui peut déifier l’homme. On ne peut pas changer la vérité de la foi
orthodoxe par une seule modification dogmatique car chaque dogme proclamé
représente l’hypostase (trois individualités distinctes de la Trinité). Elle est le Corps
du Christ et Son Unique Épouse. Ce mystère est grand car chez nous Orthodoxe la
Vérité n’est pas ontologiquement une simple confession de foi,, ou un exposé
théologique brillant, la Vérité EST le Christ et Elle est présente dans le charisme
de la confession de Foi Orthodoxe, qu’elle proclame dans ses Conciles et dans son
Credo.
:
Source :

Les racines chrétiennes de l’Europe de Michel Laroche


https://orthodoxologie.blogspot.com/2015/02/un-livre-essentiel-sur-la-foi-
orthodoxe.html?m=1
« L’orthodoxie qu’est ce que c’est » de l’archimandrite Élie, édition du monastère
de la transfiguration.
Wladimir Guettée : La Papauté Hérétique

12 février 2023
Articles | Citations, Histoires & miracles

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