CHAPITRE 2 

: EVALUATION DES CHARGES

1.1. Les poutres :
La poutre constitue l'élément structural horizontal de base de toute construction ;
elle franchit la portée comprise entre ses deux appuis et transmet principalement
par flexion les charges qui lui sont appliquées. Les poutres métalliques, que l'on
peut réaliser à partir d'une grande diversité de formes et de sections structurales,
peuvent souvent être dimensionnées en invoquant à peine plus que la théorie
élémentaire de la flexion. Ces éléments sont souvent constitués partir de profilés en
I ou en H.
1.2. Les poteaux :

Les poteaux sont des éléments structuraux qui transmettent les charges verticales
des planchers aux fondations. Les moyens de transmettre ces charges verticales
sont liés au système structural particulier utilisé pour la conception de l'ossature et
sont généralement des profilés en I ou en H.

2. Etats limites de calculs :

C’est un état dans lequel une condition de sécurité pour l’ouvrage ou l’un de ces
éléments est strictement vérifiée au-delà de cet état, on distingue deux états
limites :
2.1. Etats limites ultimes :
Les états limites ultimes concernent la sécurité, telle la résistance aux charges et
l’équilibre, lorsque la structure atteint le point où elle devient dangereuse pour
l’usage auquel elle est destinée. Cela étant dit, il convient que l’ingénieur s’assure
par des vérifications que la résistance maximum d’une structure ou élément de
structure excède les actions maximum (charges ou déformations) qu’elle subira
avec une marge de sécurité raisonnable.
Pour les structures en acier, les principaux aspects qui doivent être vérifié sont la
résistance, la plastification, le flambement, et la transformation au mécanisme, et
l’équilibre statique de l’ensemble.
2.2. Etats limites de service :
Les états limites de service concernent les états ou la structure, bien que
fonctionnelle commence à se comporter de façon non satisfaisante en raison, par
exemple, de vibration ou de déformation excessives. Il convient donc que
l’ingénieur s’assure par des vérifications que la structure remplira sa fonction de
façon satisfaisante lorsqu’elle sera soumise à ses charges de service ou
d’exploitation.
A cet effet, l’état limite de service consiste à vérifier que les flèches ne sont pas
excessives dans les conditions d’utilisation normale.
3. Evaluation des charges :

La descente de charges a pour objectif de connaitre la répartition et les

cheminements des charges sur l'ensemble des éléments de la structure du haut
jusqu'aux fondations.
Pour cela, les règlements en vigueur, notamment le RPA 99 version 2003 et le
B.A.E.L 91 et le CBA-93 donnent : un pré-dimensionnement à la fois sécuritaire et
économique.
i. Les charges permanentent « G » :
Les actions permanentes dont la variation dans le temps est négligeable; elles
comprennent :
 Le poids propre de la structure.
 Le poids des cloisons, revêtements, superstructures fixes.

 Le poids et poussées des terres ou les pressions des liquides.

  Les déformations imposées à la structure.

1. . Plancher étages courants « Plancher mixtes » :

Tôles collaborantes :
Le bac d’acier se présente sous forme d’une tôle galvanisée comme on a
indiqué dans le paragraphe précédemment. On a utilisé une tôle striée du type
HI-BOND 55-800, Ce sont des tôles raidies longitudinalement par des nervures
trapézoïdales, il existe trois variantes des bacs HI-BOND 55.

Figure I.3 : Dimension de la tôle HI-BOND 55-800.

Selon le guide d’utilisation HI-BOND 55-800, les vérifications à faire sur la tôle
s’applique sur des travées supérieur à 2 m.
Le tableau I.1 donne les caractéristiques de tôle utiliser.

Tableau I.1 : Caractéristiques du bac d’acier HI-BOND 55-800 e=1mm

Hauteur Nombre Espacement Largeur Epaisseur Poids Module Position de
des de des outils de tôle d’inertie la fibre
nervures nervures nervures du bac [mm] [daN/m2] [cm4] [mm]
[mm] par bac [mm] [mm]
[mm] Vi Vs
59 4 200 800 1 11.63 78.325 33.2 25.8

Connecteur :
La connexion est d’une importance primordiale pour la transmission de l’effort de
cisaillement longitudinal, à l’interface entre le profilé en acier et la partie en béton.
Le plus souvent, une connexion est assurée par des connecteurs, dont il existe
plusieurs types de celui-ci,
le goujon a tête est le type choisit dans notre cas.

A. Plancher collaborant Etage courant.

Tableau I. . Charge permanente pour Plancher collaborant Etage courant.

Désignation Charge kN/m²
Poids propre de la tôle 0,1163 kN/m²
Poids propre du béton 2,14 kN/m²
Cloison de répartition 1 kN/m²
Carrelage 0,50 kN/m²
Mortier de pose 0,40 kN/m²

Faux plafond 0,10 kN/m²

Charge permanente G 4,25 kN/m²

B. Plancher terrasse inaccessible :

Tableau I. . Charge permanente pour Plancher terrasse inaccessible

Désignation Charge kN/m²
Protection en gravillon 0,80 kN/m²
Forme de pente moyenne 2,20 kN/m²
Etanchéité multi couche 0,12 kN/m²
Poids propre du béton 2,14 kN/m²
Poids propre de la tôle 0,1163 kN/m²

Faux plafond 0,10 kN/m²

Charge permanente G 5,48 kN/m²

Escalier :
Un escalier se compose d’un nombre de marches, on appelle emmarchement la
longueur de ces marches, la longueur d’une marche « g » s’appelle le giron, est la
hauteur d’une marche « h », le mur qui limite l’escalier s’appelle le mur déchiffre.
Le plafond qui monte sous les marches s’appelle paillasse, la partie verticale d’une
marche s’appelle la contre marche, la cage est le volume se situe l’escalier, les
marches peuvent prendre appui sur une poutre droite ou courbée dans lequel qu’on
appelle le limon; la projection horizontale d’un escalier laisse au milieu un espace
appelé jour.

Figure I-4 : Schéma d'escalier.

Types d’escaliers :
On distingue dans notre projet deux types d’escaliers qui sont:
Type 1 : escaliers droits à deux volées (figure I.5) :
 Figure .I.5 : Escalier à deux volées
Giron et hauteur de contremarche :
D’après la formule de BLONDEL :
59 𝑐𝑚≤2h+𝑔≤66 𝑐𝑚
Avec :
h : le plus courant varie de 14 et 18 cm
g : giron il varie de 22 à 33 cm
n-1 : nombre des marches
On pose 𝑔=30 𝑐𝑚.
59 𝑐𝑚 ≤ 2h+𝑔 ≤ 66 𝑐𝑚 ⇒ 15.5 𝑐𝑚 ≤ h ≤ 19 𝑐𝑚
Calcul de nombre de contre marche pour chaque étage :
 Pour RDC et 1ier étage :
 Hauteur d’étage: he = 408 cm.
 Hauteur de gravir: H1=H2=204 cm.
 Choix la hauteur marches: h=17 cm.
 Détermination du nombre de contre marches: n= H/h=24 contres
marches.
 Détermination du nombre de marches : n-1 = 23 marches.
 Pour étages courants :
 Hauteur d’étage: he = 306 cm.
 Hauteur de gravir: H1=H2=153 cm.
 Choix la hauteur marches: h=17 cm.
 Détermination du nombre de contre marches: n= H/h=18 contres
marches.
 Détermination du nombre de marches : n-1 = 17 marches.
Calcul longueur de ligne de foulée 𝑳 :
 𝐿=𝑔 (𝑛⁄2 −1)
 Pour RDC et 1ier étage : 𝐿=30 (12−1) =330 𝑐𝑚.
 Pour les étages courants : 𝐿=30 (9−1) =240 𝑐𝑚.
« N.B : à cause de diversité des hauteurs de niveau, on va calculer l’escalier
situé au RDC et 1ier étage qui donne les valeurs plus défavorables que les
autres étages. »
Epaisseur de paliers et paillasse :
 Epaisseur de paillasse :
L L 330 330
≤𝑒≤ ⁡⇒ ≤𝑒≤ ⁡⇒⁡16.5 ≤ 𝑒 ≤ 22
20 15 20 15

On prend 𝑒 = 20 𝑐𝑚.
 Epaisseur de paliers : ⁡
L L 330 330
𝑒 = 𝑚𝑎𝑥 ( 20 ; 15 ) = max ( 20 ; 15 ) ⇒⁡⁡(16.5 ; 22)

On prend 𝑒=20 𝑐𝑚.

 L’inclinaison
2.03
𝛼 : ⁡𝛼 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 ( 3.30 ) =31.59°
 Figure 24:dimensions de cage d'escalier.

Evaluation des charges :

Tableau I.10. Charge permanente pour escaliers palier.
Escalier Eléments Epaisseur [m] Poids [ Kn/m3] Charges [ Kn/m2]

Carrelage 0.02 22 0.44

Mortier de pose 0.04 20 0.8

Poids propre de palier 0.20 25 5

Palier
Enduit au mortier de 0.02 10 0.2
ciment

G = 6.44 [ Kn/m2]

Tableau I.11. Charge permanente pour escaliers à paillasse.

Escalier Eléments Epaisseur [m] Poids [ Kn /m 3] Charges [ Kn /m2

Poids propre de la 0.20 /cos ⁡(31.59) 25 5.87

paillasse
Poids propre de la 0.17 /2 22 1.87
Paillass marche
e
Carrelage 0.02 22 0.44

Mortier de pose 0.04 20 0.8

Enduit en plâtre 0.02/cos ⁡(31.59) 10 0.23

G = 9.21 [ Kn/m 2]

ii. Charges variable :

Les actions variables ont une intensité qui varie fréquemment d’une façon
importante dans le temps ; elles comprennent :
 Les charges d’exploitations.

Qbureaux =2.5 Kn/m 1ier étage.

2

Qterrasse =1.0 Kn/m 2 Inaccessible.

.Qescalier =2.5 Kn/ m2

 Les charges climatiques (neige et vent).

 Charge de neige :
Le règlement RNV 99 version 2013 s’applique à l’ensemble des constructions en
Algérie situées à une altitude inférieure à 2000 mètres. La charge caractéristique de
neige S par unité de surface en projection horizontale de toiture ou de toute autre
surface soumise à l’accumulation de la neige s’obtient par la formule suivante :
𝑆𝑘 : est la charge de neige sur le sol, donnée au paragraphe 4 (RNV99 version
2013), en fonction de l’altitude et la zone de neige.
𝜇 : est un coefficient d’ajustement des charges, en fonction de la forme de la
toiture, appelé coefficient de forme et donnée au paragraphe 6 (RNV99 version
2013).

Charge de neige au sol (𝑺𝒌) :

Notre bâtiment situé à la wilaya d’ORAN c'est-à-dire en zone de neige : zone B et

une altitude d’environ 200 m.
0.04 x H +10 0.04 x 200+10 2
Sk = = =0.18 KN /m
100 100
Coefficient d’ajustement (μ) :
Pour notre bâtiment l’inclinaison de la toiture est α = 0°. Et d’après le tableau 6.1.
(RNV version 2013) on a : 0° ≤ α ≤ 30°
μ=0.8
Charge de neige (S) (𝑵/𝒎²) :
𝑆=0,8×0,164=0,1312 𝐾𝑁/𝑚² 𝑆=13,12 𝑑𝑎𝑁/𝑚²
 Charge du vent :
L'effet du vent sur une construction est assez prépondérant et a une grande
influence sur la stabilité de l’ouvrage. Pour cela, une étude approfondie doit être
élaborée pour la détermination des différentes actions dues au vent et ceci dans
toutes les directions possibles. Les actions du vent appliquées aux parois dépendent
de : La direction.
o L’intensité.
o La région.
o Le site d’implantation de la structure et leur environnement.
 o La forme géométrique et les ouvertures de la structure
Données relatives au site Le site du projet se trouve dans la wilaya d’Oran dont :
o Catégorie du terrain 𝐼𝑉
o Zone du vent II (ANNEXE.1. RNV99)
o 𝑞𝑟é𝑓 = 435 𝑁/m² (Tableau 2.3. RNV99)

{
K T =0.234
Z 0=1 m
Z min =10 m
Tableau 2.4 RNV99
ζ =0.67